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TPC-ASD «Il était une voie» - Extraits Chez Rose

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Chez Rose: un train unique, composé de six cabanes en bois et décoré, à l'extérieur, par le dessinateur de Yakari: DERIB! A voir et à vivre! Extraits du livre «Il était une voie» consacrés à Chez Rose.

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IL ÉTAIT UNE VOIECent ans de chemin de fer Aigle–Sépey–Diablerets

Conception et réalisation : Grégoire Montangero

Publi•Libris

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8 Table d’orientation•

I Une célébration légitime

II Une région et des rails

III Coup d’œil en coulisses

IV Si l’ASD m’était conté*

Préface

PréambuleAvant-proposIntroduction

Aperçu photographique

Maintenant, l’ASD ne fait plus sourireLe quotidien d’un chemin de fer

différentDes rails, des traverses, du ballast et…

beaucoup d’admiration

Conduire l’ASD et adorer cela…

Quatorze ans de patience avant d’aboutir enfin…

Rapprocher « là-bas » d’ ici…Après la pluie… la pluie !De rouge à gris et beige…Le train qui ne voulait pas mourir…La population à la rescousse de l’ASDPresque cent ans d’ incertitude…

Doris LeuthardNuria GorriteVincent KrayenbühlFrédéric BorlozClaude Oreiller

et autour de…

Reymond FavreGabriel Voutaz

Laurent Pittet / Jean-Paul Muller / Sulivann Ansermoz / Bertand Lauraux / Jean-Daniel LégeretOleg Niericker / Alain Roulin / Alain Morard / Félix Croset / Emilie Manzini / Roland Krampl / Jean-Jacques Produit

* chapitre rédigé avec la complicité d’Olivier Geerinck

TABLE D’ORIENTATION

1315171921

22

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50

56

64

7489

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La population à la rescousse de l’ASD

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8 Table d’orientation•

I Une célébration légitime

II Une région et des rails

III Coup d’œil en coulisses

IV Si l’ASD m’était conté*

Préface

PréambuleAvant-proposIntroduction

Aperçu photographique

Maintenant, l’ASD ne fait plus sourireLe quotidien d’un chemin de fer

différentDes rails, des traverses, du ballast et…

beaucoup d’admiration

Conduire l’ASD et adorer cela…

Quatorze ans de patience avant d’aboutir enfin…

Rapprocher « là-bas » d’ ici…Après la pluie… la pluie !De rouge à gris et beige…Le train qui ne voulait pas mourir…La population à la rescousse de l’ASDPresque cent ans d’ incertitude…

Doris LeuthardNuria GorriteVincent KrayenbühlFrédéric BorlozClaude Oreiller

et autour de…

Reymond FavreGabriel Voutaz

Laurent Pittet / Jean-Paul Muller / Sulivann Ansermoz / Bertand Lauraux / Jean-Daniel LégeretOleg Niericker / Alain Roulin / Alain Morard / Félix Croset / Emilie Manzini / Roland Krampl / Jean-Jacques Produit

* chapitre rédigé avec la complicité d’Olivier Geerinck

TABLE D’ORIENTATION

1315171921

22

4446

50

56

64

7489

104116126144

9Table d’orientation •

V Un art de vivre ferroviaire…

VI Le train des passions

VII À l’heure de conclure…

Une histoire d’amour et d’ images…Le petit train du cœurLe train de la sauvegarde animalièreLes enfants sur les rails de l’Histoire…L’accord parfait entre art et chemin de fer« Le train le plus culturel d’Europe ! » Rendez-vous secret sur l’ASD

entre terroristes et officiels… Une rose qui ne se fane pas

Mozart défenseur de l’ASD ? Tomber pour mieux rebondirTrois des cent mousquetaires du rail

se souviennentL’aquarelliste belge fou de l’ASD… Photographier et partager pour le plaisirCoup de foudre pour une modeste halte« L’existence même de l’ASD

est un “petit miracle” »Quand l’ASD entre au muséeLe retour de la 1 à la Une de l’actualité

ASD, trois lettres uniques en leur genre

Coup de chapeau à un sauvetage modèleBonnes nouvelles des étoiles

Dédicaces | Remerciements | CréditsImpressum | Achevé d’imprimer

Jean LugrinLa Fondation JanyceTerre et FauneSolange WackerFestival Musique & NeigeJean Lugrin

Jean-Pierre GontardComité Nouvel ASD / Derib / Patricia et Frédéric Studer

Jean LugrinMichel BéguelinPascal Gertsch / Gérald Hadorn / Philippe NicollierOlivier GeerinckMarc StriffelerPierre Julien

Virginie DuquetteMary-Claude BussetAssociation ASD 1914 / Gilles Bressoud / Gaël Guignard / Sébastien Zonca / André Morisod / Alain Schönmann / Marco Tirocini

Claude Oreiller

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Une rose qui ne se fane pas

Rendez-vous secret sur l’ASDentre terroristes et officiels…

Les enfants sur les rails de l’Histoire…

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126 Si l’ASD m’était conté…•

La vie de l’ASD, on l’a vu, est tout sauf un long fl euve

tranquille. Mais qui pouvait se douter qu’un jour, la

population en viendrait à sauver cette compagnie ?

Du 75e anniversaire de l’ASD (1989)à la reprise des subventions (1999)

La population à la rescousse de l’ASD

Certainement pas les invités réunis pour célébrer son 75e anniversaire, en sep-tembre 1989. Trains spéciaux, exposition, ambiance et cotillons sont de la partie. Pour l’occasion, la direction a invité 650 élèves des écoles de tous les coins du pays (elle espère ainsi conquérir, alors qu’ils sont encore jeunes, de futurs usagers du rail…).

Depuis juillet 1987, la compagnie pro-pose 13 allers-retours quotidiens entre

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127Si l’ASD m’était conté… •

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Aigle et Les Diablerets. Un réel progrès. Ainsi, du matin au soir, des compositions bleu et crème serpentent dans les forêts des Ormonts. Les anciennes automotrices 1 et 2 demeurent en état de marche pour les trains de service et le chasse-neige. Les 3 et 12 rejoignent le Chemin de fer de la Mure (au sud de Grenoble). En revanche, la 11, restée presque dans son état d’origine, finit ses jours, en 1989, démolie au dépôt de l’ASD.

La ligne fait l’objet d’importants tra-vaux. En particulier une révision complète du pont du Vanel. Coûteux investissement. Même si cette modernisation tant atten-due augmente la fréquentation de l’ASD – on franchit alors le seuil des 200 000 voyageurs –, le déficit augmente. Le Grand Conseil doit, une fois encore, mettre la main à la poche…

Malgré tous ces efforts, l’histoire de l’ASD continue à s’écrire avec une encre

quelque peu acide. Jours noirs dans les an-nales de la compagnie que ceux de 1990. Eh oui, les finances sont au plus bas. La Confé-dération n’aide toujours pas ce chemin de fer qui compte parmi ses mal-aimés. Et, en dépit d’une infrastructure quasi neuve, voici que resurgit la vieille idée de rempla-cer le rail par la route… Pire, les communes riveraines et le canton de Vaud baissent les bras. La survie de l’ASD ne tenait déjà qu’à

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129Si l’ASD m’était conté… •

Page 126 : autocollant du Comité Nouvel ASD. C’est une des nom-breuses actions de communica-tion destinées à inciter les gens

à se mobiliser pour la survie de « leur » ASD.Page 127 : une montgolfière et une rame de l’Aigle–Leysin font

bon ménage en gare du Sépey lors des 75 ans de l’ASD.Page de gauche : faute de nouveau matériel, l’automotrice 3

est toujours en service régulier dans les années huitante… Ici à l’attente du signal de départ devant l’ancienne gare du Sépey.

Ci-dessus : ce n’est ni la Tour Eiffel ni le viaduc de Garabit, mais bien l’impressionnante structure métallique du pont du Vanel !

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un fi l. Et voici qu’un coup de ciseau défi nitif pourrait bien tout réduire à néant…

Jusque-là, six communes (Yvorne, Ollon, Aigle, Leysin, Ormont-Dessous et Ormont-Dessus) assumaient la moitié du défi cit de l’ASD. Or, leurs syndics respectifs annon-cent leur refus de continuer à bourse délier…

De son côté, le politicien Pierre Aguet (dont l’épouse est née à la Forclaz) entend

faire ce qu’il peut à Berne. « Déçu que la Confédération refuse de fi nancer cette ligne, je décide de lâcher une intervention parlementaire au Conseil national. C’était un peu naïf au vu de la minceur de notre argumentaire : les statistiques de l’ASD montent (à peine 305 voyageurs de plus que l’année précédente !). Néanmoins, nous réunissons une cinquantaine de signatures

Autres archives datant des années de lutte du Comité Nouvel ASD : un bon « d’achat de rail » et une plaquette de sponsoring.

Page de droite : des bénévoles du comité Nouvel ASD s’activent à l’avènement du TransOrmonan. De gauche à droite : Michel

Fornerod, Daniel Monti et Marcel Rittener.

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Ci contre, en bas : Marc-Henri André, un des bénévoles, en plein « grattage » du futur TransOrmonan…

Ci-dessus : Jean-Claude « Jonquille » Jolien (debout sur l’échelle). Derrière eux, une auto-motrice des Centovalli remisée

entre deux essais sur l’ASD avant sa mise en service.

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pour que le Conseil fédéral revienne sur sa décision et subventionne à nouveau la ligne. »

Pour leur part, à l’inverse de leurs mu-nicipalités, des conseillers communaux favorables à l’ASD utilisent la motion Aguet pour argumenter : « Ce n’est pas le moment de lâcher… ça bouge à Berne ! » Finalement, trois législatifs communaux appuient le maintien du train, les trois autres optent

pour un passage à la route, jugeant le rail trop onéreux.

Parmi les tactiques utilisées par les défenseurs du rail figurent, dès l’année sui-vante, les actions décisives du Comité Nou-vel ASD. Né avec l’assentiment de la direc-tion de la compagnie, ce groupe composé de bénévoles va contribuer, par son dyna-misme et ses opérations commerciales, à sauver la ligne.

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Page de gauche : transfert de matériel entre le LEB et l’ASD, le temps de quelques semaines. Ici, la « transhumance » du

TransOrmonan dans la région d’Oron.Ci-dessus, à gauche : journée d’inauguration de la nouvelle gare

de Lausanne en 1997. A l’occasion du baptême de la locomotive 460 des CFF Diablerets, le village du même nom était hôte

d’honneur d’où la présence du TransOrmonan…Ci-dessus, à droite : la remorque du TransOrmonan en gare de

Morges lors d’une manifestation publicitaire dans les halles de marchandises.

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Affiches des années huitante vantant les voitures ouvertes et le TransOrmonan.

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Trente ans plus tard, le même TransOrmonan sous l’imposante paroi à la sortie du tunnel de la Joux-au-Crat.

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Ses membres (employés des TPC, pas-sionnés de chemin de fer, amis du rail, politi-ciens et autres convaincus de la raison d’être de ce train) se donnent sans compter. Ils conçoivent des campagnes promotionnelles, distribuent nombre de publicités vantant les mérites de l’ASD, lancent des pétitions. Ils réaménagent les anciennes automotrices 1 et 2 et leurs remorques en un train touris-tique, le TransOrmonan, dont les premières

circulations, en 1992, attirent des milliers de voyageurs !

Vingt-quatre ans plus tard, l’ex-conseil-ler national déclare : « Cette petite lueur dans la nuit de l’ASD a contribué à main-tenir l’effort financier des communes durant les trois ans qu’il a fallu pour que la politique fédérale finisse par soutenir l’ASD au même titre que les autres lignes de montagne ! »

Le 28 octobre 2008, Météo-Suisse annonce déjà de la neige. Prévoyant, le service d’exploitation de l’ASD envoie

aux Diablerets l’automotrice 1 en livrée TransOrmonan, mais équipée du chasse-neige au cas où… Bien lui en prend car, le

lendemain matin, plus de 50 cm de neige tombent aux Ormonts, mais sans retarder le train !

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En 1993, la direction de l’ASD fait démolir l’ancienne et vétuste gare du Sépey. Un caba-non « provisoire » – mais jusqu’en 2013 tout de même ! – remplace le bâtiment d’origine.

De leur côté. les intrépides activistes du Comité Nouvel ASD poursuivent leur œuvre. En 1995, ils transforment deux véhicules provenant du chemin de fer BLT en voitures-salons. La direction nomme cette composition Chez Rose, en guise de

remerciement à Rose Vauthey, l’inconnue qui eut la bonne idée de coucher l’ASD sur son testament ! Les TPC héritent ainsi d’une somme rondelette, 70 000 francs destinés à créer un véhicule particulier. Deux voitures atypiques naissent de ce don et des fonds ré-coltés par le Comité Nouvel ASD : l’une boi-sée, l’autre garnie de vitres panoramiques. Chez Rose, avec ses bars et ses divans semi-circulaires, provoque de nombreuses

La voiture-pilote, dénommée Chez Rose en hommage à sa généreuse donatrice, longe le quartier du Cloître à Aigle.

Véritable salon ferroviaire qui plus est équipé d’un bar, Chez Rose a connu un grand succès populaire pendant plus de vingt

ans, contribuant ainsi à sauver l’ASD.

Page de droite : photo de propa-gande en faveur de l’ASD mettant en scène l’automotrice 11, presque

dans son état d’origine, dans les vignes de Verchiez.

locations (mariages, sorties d’entreprises, commu nions et autres). Très vite, ce véhi-cule unique révèle tout son potentiel. En effet, à elle seule et pendant près de vingt ans, Chez Rose attirera des dizaines de mil-liers de voyageurs sur l’ASD…

Par ailleurs, l’achat de deux voitures ouvertes auprès de la ligne CFF du Bru-nig, en 1996, complète le matériel roulant touristique. Bonus : ces véhicules peuvent

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également rouler sur les autres lignes des TPC. Voilà qui ouvre des riches possibilités d’usage. Ces nouveautés séduisent la clien-tèle. Le succès est au rendez-vous. A tel point qu’en 1997, l’ASD transporte un total sans précédent de 330 000 passagers.

Dans le sillage de cette évolution on ne peut plus positive, et des gros efforts financiers consentis aussi bien par l’Etat de Vaud que par les communes concernées, la

Les villages de Vers-l’Eglise et du Sépey ou la vallée des Ormonts dans toute sa splendeur.

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Confédération revient sur sa décision ! En-fin ! Juillet 1999 figure en lettres d’or dans le récit tourmenté des jours de l’ASD, Berne acceptant de le traiter comme les autres chemins de fer secondaires.

Dans la foulée, la ferveur ferroviaire de certains renaît de ses cendres : comme au début, des voix reparlent de prolonger la ligne vers le Col du Pillon et l’Oberland bernois.

Annonce d’un avenir radieux ? Assu-rance d’un avenir tout court, assurément, et c’est déjà beaucoup !

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163Un art de vivre ferroviaire •

Les enfants sur les rails de l’Histoire…

« Pour ce cours extra-muros, nous divisons la classe en huit groupes de trois élèves, se souvient Solange Wacker. Et pour pimenter la leçon, nous en faisons des journalistes, des photographes et des dessinateurs ! Un sacré défi qu’ils relèvent avec enthousiasme. »

Grâce à leur guide, André Willy, à la fois passionné de l’histoire de l’ASD et inalté-rable promoteur touristique, les gosses en

Solange Wacker, institutrice aux Diablerets, donnait

volontiers cours à bord de la voiture-salon Chez Rose !

Elle emmenait ainsi vingt-quatre enfants en

voyage à travers le temps et l’espace. Direction

Aigle puis retour, juste de quoi évoquer une

page du passé de la région et de la ligne…

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164 Un art de vivre ferroviaire•

apprennent beaucoup sur ce train, mais encore sur les lieux traversés.

« Notre conteur leur dit que l’ancienne route d’Aigle au Sépey suivait un tracé très dangereux. A tel point que les ouvriers prêts à accepter d’encourir les risques d’éboulements ne couraient pas les rues… Voilà pourquoi les responsables du chan-tier, entre 1835 et 1840, ont fait travailler des détenus emprisonnés à Aigle… » Les

enfants n’en reviennent pas et écoutent ce récit, captivés.

Une autre anecdote, plus dramatique, les fascine tout autant : au XVIIIe siècle, le hameau d’Exergillod (où l’ASD s’arrête encore aujourd’hui) était prospère. « Nor-mal : il était seulement situé à trois heures de marche d’Aigle ! », s’amuse l’institu-trice. L’endroit possédait alors une école, un moulin, une sellerie et un fouloir. Mais

deux catastrophes troublèrent ses jours paisibles : un incendie puis une ravageuse épidémie de peste. « Ce fut terrible, un seul habitant d’Exergillod survécut à la maladie… »

Ensuite vient la mésaventure de Jacob Pernet. En 1798, les Ormonans guerroyaient contre les Français et les Vaudois, ces der-niers voulant chasser les Bernois de la région qu’ils occupaient depuis 1536. Les

Trois dessins des reporters en culottes courtes des Diablerets. Les élèves et les accompagnants près de la voiture-salon.

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165Un art de vivre ferroviaire •

enfants apprennent alors que les gens des Ormonts appréciaient la présence bernoise pour une bonne raison : depuis l’arrivée des envahisseurs, ils payaient bien moins d’impôts qu’avant ! « Pour que les élèves sai-sissent bien le climat qui régnait lors de ce conflit, nous leur enseignons que les soldats français se comportaient en pillards. De ce fait, la population civile les craignait. » Jacob Pernet, des Aviolats, était infirme.

Pour assurer sa survie, il devait à tout prix éviter de se retrouver nez à nez avec un guerrier étranger. Jacob se cache dans le four communal. Dans ce trou obscur, il était sûr de pouvoir échapper aux troupes de Napoléon. Hélas, un soldat ouvre le four… Il y découvre le malheureux trem-blant de la tête aux pieds, certain que sa dernière heure avait sonné ! Mais le mili-taire se contente de lui voler ses chaussures !

Ensuite, il referme l’orifice et s’en va, laissant en vie le pauvre infirme… Autant de récits qui, parmi d’autres, plongent les enfants au cœur de la mémoire locale transmise orale-ment depuis des siècles.

« Ce cours a beau remonter à près de vingt ans, d’anciens élèves m’en parlent encore aujourd’hui », précise cette institu-trice atypique qui aimait enseigner dans un train autant qu’en salle de classe !

Le second illustre le récit des « casiers » du hameau de Cergnat. N’ayant pas d’église, les habitants du Sépey se rendaient

autrefois au culte à Cergnat. Dans le grenier du lieu, chacun stockait ses habits du dimanche. Après leur longue marche, les gens du

Sépey les enfilaient pour assister au culte.Le troisième résume l’avalanche de 1984 et le sandwich que le

conducteur partagea avec un jeune enfant qui criait famine du-rant l’arrêt prolongé du train… le dernier traduit les embouteillages

qui se produiraient sur le pont d’Aigremont en cas de passage complet du rail à la route…

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Nul n’aurait jamais imaginé que l’ASD transporterait des

révolutionnaires et des élus colombiens. La direction ne

découvrit l’affaire que des années plus tard. Par hasard, lorsque

L’Hebdo publia une photo de la voiture-salon de l’ASD truffée de

terroristes et de représentants de l’Etat colombien ! Rencontre

avec l’instigateur de cette opération top-secrète visant à

rétablir la paix en Colombie en passant par… Les Diablerets !

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171Un art de vivre ferroviaire •

Rendez-vous secret sur l’ASDentre terroristes et officiels…

Jean Pierre Gontard n’a rien d’un universi-taire conventionnel. Ce politologue préfère agir sur le terrain – même au péril de sa vie comme cela est arrivé dans certaines de ses missions –, plutôt que d’enseigner dans un confortable amphithéâtre. Après avoir travaillé pour le CICR, il a longtemps été le directeur adjoint de l’Institut d’études et de développement, à Genève. Et il a très sou-vent collaboré avec le Département fédéral

des affaires étrangères (DFAE), en particu-lier sur l’explosif dossier Colombie…

En ce jour glacial de février 2000, Jean-Pierre Gontard jubile. Il a convaincu la tête du DFAE qu’une « course d’école » top-se-crète empruntant l’ASD aiderait à mettre fin aux quarante années de guerre entre le gou-vernement colombien et les rebelles FARC (Forces armées révolutionnaires de Colom-bie). Peu avant, deux autres pays européens

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172 Un art de vivre ferroviaire•

ont accueilli ces mêmes personnalités. En Suisse, Jean-Pierre Gontard les reçoit avec un objectif identique : démontrer à la fois aux gouvernants et aux terroristes colombiens que des idées divergentes n’empêchent pas de discuter de l’avenir de la nation. « C’était le début d’une longue période de tentatives de négociations en faveur de la paix qui a, pour le moment, abouti aux pourparlers de La Havane. »

Ci-dessus, à gauche : à la sortie de la gare des Diablerets, personne ne suspectait l’identité des membres de cette étrange

Page précédente : selon Jean-Pierre Gontard (tout à droite sur l’image), au début du trajet, l’ambiance était encore très

A Genève, en plus du programme offi-ciel prévu, le négociateur a souhaité orga-niser une journée informelle. « Celle-ci de-vrait leur laisser un souvenir exceptionnel, de la Suisse, bien sûr, mais aussi sur le plan humain. » Jean-Pierre Gontard décide alors de s’éloigner de la ville de l’ONU afin de montrer aux belligérants une autre image de notre pays et de favoriser leur rappro-chement. « Par le passé, j’avais déjà convié

au château d’Aigle des guérilleros colom-biens… Je connaissais donc l’effet positif de ce genre de rencontres. Cette fois-ci, j’avais opté pour le glacier des Diablerets… »

C’est ainsi qu’un autocar de l’armée quitte la cité de Calvin à destination d’Aigle. A son bord, dix-huit personnes. Côté suisse, deux membres du DFAE et Jean-Pierre Gon-tard tout investis de leur mission pacifiste. Côté colombien, un parlementaire très haut

tendue : « d’un côté, il y avait un parlementaire colombien, le chef du patronat de Colombie, le secrétaire privé du président de

la République ; de l’autre un chef des FARC lequel, depuis, a été tué par l’aviation colombienne. Mais la neige, le glacier et l’ambiance

chaleureuse de la voiture Chez Rose ont fini par rapprocher ces ennemis de longue date ».

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173Un art de vivre ferroviaire •

placé, le chef du patronat, le secrétaire privé du président de la République et un chef des FARC (tué depuis lors). Les représentants des deux factions opposées colombiennes ne s’adressent pas la parole. « L’air était électrique, raconte Gontard, il fallait faire preuve à la fois de diplomatie et de naturel pour éviter tout dérapage ». Comme si cela ne suffisait pas, voici qu’un accident barre l’autoroute. Cette immobilisation forcée de

procession. Au premier plan, vêtu d’un manteau trop grand emprunté à la hâte afin de se protéger du froid : le N° 2 des

FARC (Forces armées révolution-naires de Colombie). Derrière lui, des membres du gouvernement officiel.

Page de gauche : la bataille de boule de neige du siècle dont, plus tard, la presse colom-bienne a beaucoup parlé, s’est

déroulée au Diablerets entre les représentants du gouver-nement et ceux des FARC.

Ci-dessus : discussion, à l’abri des oreilles indiscrètes, entre le président du patronat colombien et un dirigeant des FARC.

trente minutes complique la situation et risque fort de compromettre le programme du jour. « J’annonce au patron des patrons colombiens mon intention de téléphoner aux TPC afin de tenter de faire retarder le départ du train. Fin connaisseur de la Suisse et très au fait de notre ponctualité nationale, il me lâche : “Vous rêvez ! Chez vous, le respect de l’horaire est sacro-saint !“ Néanmoins, je tente ma chance.

Et bien m’en prend car les responsables de l’exploitation ferroviaire de l’ASD, – qui ne soupçonnaient pas qui leur voiture-salon Chez Rose allait abriter, accepte de nous attendre une demi-heure ! » Lorsque le car arrive enfin à Aigle, près de 15 cm de neige recouvrent la place de la Gare. « En dépit du froid, la présence de ce tapis blanc contri-bue – si je puis dire ! – à faire fondre la glace entre les gens que nous accompagnions,

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174 Un art de vivre ferroviaire•

ces ennemis qui s’entre-tuaient depuis quarante ans. En effet, la plupart d’entre eux n’avaient vu de neige qu’en photo ou de loin, au sommet des volcans colombiens. Cette découverte les fascine et commence à les dérider… » Durant le trajet, l’ambiance s’améliorer au fur et à mesure du voyage dans l’ASD. A la fois sérieux et distants au début, les adversaires colombiens finissent par se rapprocher et discuter entre eux.

« Aux Diablerets, deux responsables clé du gouvernement et des FARC finissent même par fausser compagnie au reste du groupe. Ils parlent un long moment dans le froid et la neige, quand bien même ils ne possèdent ni chaussures ni vêtements adaptés. Et je sais que ce dialogue – qui a lieu sans aucun témoin ni oreille indiscrète – a permis de progresser vers un début de réconciliation. » Pour Jean-Pierre Gontard, les journées de ce

type, exceptionnelles et non protocolaires, améliorent les relations entre des gens qui ne parviennent pas à communiquer. « C’est pourquoi le DFAE ainsi que ceux qui, comme moi, travaillent pour lui, en organisent régulièrement. »

Celle-ci en particulier a connu deux moments très intenses. « Tout d’abord la bataille de boules de neige entre les rivaux qui, pour une fois, ne s’envoyaient pas des

Les membres des FARC et du gouvernement colombien ont confectionné, ensemble, un bonhomme de neige, tel un

symbole de concorde bienvenu, made in Les Diablerets.Page de droite : paix et calme au sommet. Une des cabines du

téléphérique qui a emporté les belligérants colombiens jusqu’à Glacier 3000.

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175Un art de vivre ferroviaire •

balles ! Ensuite, les 45 minutes de chant im-provisé auxquels se sont adonnés les deux leaders politiques opposés ! » Une tempête empêchant l’usage du téléphérique au col du Pillon, le groupe a dû patienter dans un café des Diablerets. « A cette occasion, le patron du patronat et le chef des FARC ont réalisé partager une même passion pour la trova. Il s’agit d’une tradition colom-bienne de chant improvisé dans laquelle les

l’ASD, Aigle et les Ormonts auront aidé à rapprocher les FARC et le gouvernement colombien, et à faire de ce monde – dans la modeste mesure de ses moyens ! – un lieu plus paisible et meilleur.

participants doivent se répondre à coup de texte rimé ! Grâce à cet intérêt commun, les deux opposants, entourés des participants de cette improbable rencontre, ont impro-visé ainsi pendant au moins 45 minutes – un moment unique ! »

Aujourd’hui, les négociations ont repris et on peut espérer que la Colombie connaî-tra bientôt un retour au calme. De ce fait, Jean-Pierre Gontard garde à l’esprit que

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176 Un art de vivre ferroviaire•

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177Un art de vivre ferroviaire •

Avait-elle rencontré son futur mari sur la banquette d’une voiture de chemin de fer ? Ou échangé un premier baiser à la faveur complice d’un tunnel ? Ou encore rêvé de partance et de terres exotiques, le regard fixé sur le lointain qu’offre par instants la ligne de l’ASD ? Nul ne le saura jamais.

Quel que soit le motif qui incita Rose Vauthey à inscrire ces trois lettres mani-festement lourdes de sens pour elle sur son

Une rose qui ne se fane pas

De son vivant, elle s’appelait Rose Vauthey.

Personne à l’ASD ni aux TPC n’en avait jamais

entendu parler. Et un jour, par notaire et testament

interposés, la voici qui se manifeste. Ses dernières volontés

attribuaient une somme importante en faveur de l’ASD. Pour

lui rendre hommage, les TPC ont créé une voiture-salon à

l’intention des voyageurs. Rose décédée, Chez Rose naissait.

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testament, elle mérite notre plus vive gra-titude. Les 70 000 francs que la compagnie reçut grâce à elle furent décisifs : « La voi-ture Chez Rose », se souvient Dany Perrod, ancien chef de gare des Diablerets et fervent activiste durant cette période de graves me-naces, « nous a beaucoup aidés dans notre lutte pour la sauvegarde de l’ASD. Chez Rose, c’était comme de la munition pour nous défendre. »

En tant que voiture-salon, ce véhicule réunissait de précieux atouts commerciaux : moderne, confortable et convivial, presque panoramique, il a longtemps contribué aux lendemains qui chantent de la ligne. « Les amateurs ferroviaires venaient de toute la Suisse pour en profiter et photographier sa décoration extérieure de type chalet aux fenêtres fleuries, très originale pour l’époque ! », ajoute Dany Perrod.

Page 176 : aquarelle de Derib réservée aux sponsors du cen-tième anniversaire de l’ASD.

Page précédente : nouveauté appréciée, Chez Rose a eu droit à son heure de gloire à Lausanne en 1997, lors de

l’inauguration de la rénovation complète de la gare. On la voit ici manœuvrée par la locomotive 460 CFF intitulée Diablerets.

Ci-dessus : une partie de l’équipe de bénévoles qui a œuvré pour transformer, entre autres, les voitures 421 et 433

en la pimpante rame Chez Rose. De gauche à droite : les « gratteurs » Michel Fornerod, Alain Corboud, Gérald Hadorn,

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Quantité de généreux bénévoles avaient rendu possible cette belle réalisation, par-mi lesquels des conducteurs des TPC tels que Raymond Borloz, Oleg Nieriker, Alain Morard, Daniel Monti, Dany et Alain Per-rod, Patrick Polo, Maurice Puttallaz et Phi-lippe Tavernier, qui ne comptaient pas leur temps. A grand renfort d’heures offertes à cet exigeant projet, ils avaient dégoté de quoi transformer cet ancien véhicule en une

douillette et avenante voiture-salon. « Par chance, l’assortiment d’un grand marchand de meubles proposait, au centimètre près, les canapés semi-circulaires que l’on cher-chait », raconte Marcel Rittener, retraité des TPC, qui a participé à leur fixation défini-tive. L’intérieur de la deuxième voiture qui complétait la rame était en bois. Partisan du maintien de l’ASD, le menuisier et président du Comité Nouvel ASD Philippe Nicollier a

archiviste du rail, et le conducteur de l’ASD, Oleg Nieriker.Ci-dessus et ci-contre : Chez Rose, dehors et dedans…

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décidé d’offrir toute la décoration intérieure en bois ainsi que le bar du véhicule ! « C’était une époque formidable, lâche le conducteur Oleg Nieriker, le mot solidarité avait tout son sens et le projet Chez Rose, comme celui du TransOrmonan, attisaient un sentiment de fraternité entre amateurs et profession-nels du chemin de fer. »

Gabriel Voutaz, chef d’exploitation ferro-viaire de la ligne, précise : « Le grand mérite

de ces voitures-salons est d’avoir attiré des amateurs ferroviaires de toute l’Europe pen-dant plus de vingt ans ! Rares sont nos véhi-cules à pouvoir se targuer d’un succès popu-laire d’aussi longue durée ! »

Cela dit, avec le temps, l’attrait initial de Chez Rose commence à ternir quelque peu : le décor extérieur perd de son éclat, le tissu des sièges prend un coup de vieux… Faut-il dès lors se résoudre à reléguer cette

rame si prisée au rang d’antiquité ou à lui aménager une voie de sortie définitive ? Certains cœurs secs peuvent imaginer ces deux options. Mais, par respect envers le touchant legs de feu Madame Vauthey, Chez Rose mérite de connaître les joies des pro-longations. C’est ainsi que pour les cent ans de l’ASD, cette rame bénéficie d’une cure de jouvence. On la doit aux crayons enchantés du dessinateur de bande dessinée Derib et

Petite partie de la frise dessinée par Derib en 2014 pour la nouvelle vie de Chez Rose.

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aux doigts d’or de la décoratrice Patricia Studer, assistée de son mari Frédéric.

Le dessinateur de Yakari s’est volontiers prêté au jeu dès qu’il a su avoir carte blanche et pouvoir truffer le décor d’animaux. « Si les voyageurs apprécient le nouveau look de ce véhicule très particulier, j’aurai réussi cette grande première dans ma carrière car, en cinquante ans, je n’ai jamais conçu de livrée ferroviaire ! Et si les animaux du lieu

s’amusent à se regarder passer, dessinés sur un train, je serai comblé ! »

Patricia Studer, elle, a décidé de faire entrer les quatre saisons dans l’une des voitures. Et dans l’autre, elle a bâti des cabanes ! Du jamais vu. « J’ai tenté de faire oublier que l’on monte à bord d’un train, pour entrer dans un monde sans précé-dent. Des niches, des sièges disposés de manière inhabituelle, des chicanes et un

côté “labyrinthe” devraient y contribuer. » La créatrice d’Ollon espère ainsi faire pétil-ler les regards des voyageurs et leur inspi-rer des sourires malicieux. « S’ils déclarent avoir vécu un moment hors du temps, j’au-rai vraiment atteint l’objectif que je me suis fixé. » Ainsi, malgré les décennies, le legs de Rose Vauthey reste plus frais que jamais.

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OuvRage éDité

aChevé D’impRimeRSuR leS pReSSeS De

pOuR le COmpte DeS

À l’OCCaSiOnDu Centième anniveRSaiReDe la ligne De Chemin De FeRaigle–Sépey–DiableRetSle 30 juin 2014l’impRimeRie geSSleR À nyOneDitiOnS publi-libRiS À bex

Conception,rédaction,

maquette etmise en pages :

Relecture :

© Copyright :

Tous droits réservés.

Grégoire Montangero

Christian Guhl et Patrick Schifferle

2014 – G. Montangero etTransports Publics du Chablais SA.www.publi-libris.com

IMPRESSUM

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S’il est un chemin de fer quipossède une âme et béné� cie d’un fort capital sympathie au sein de la population, c’est bien l’ASD. D’où le présent hommage à

un vaillant centenaire qui le mérite plus que tout autre.

Claude Oreiller, directeurdes Transports Publics du Chablais

Photo de couverture :Christophe Racat.Affi che : Frédéric Rouge (gouache 1914) / Collection TPC.

Dessin mascotte ASD : Derib.© 2014 – Grégoire Montangero /Transports Publics du Chablais.Tous droits réservés.

L’ASD aurait dû disparaître depuis longtemps. Condamné, menacé, privé de subventions, mal entretenu faute de � nancement : tel fut, des décennies durant, le sort de ce chemin de fer. Mais la population locale, aiguillonnée par une clique d’irréductibles défenseurs du rail, a modi� é cette chronique d’une mort annoncée.Aujourd’hui, l’ASD est plus vivant que jamais. Son avenir est – en� n ! – assuré. Serein, il entame son deuxième siècle d’existence… Par le texte et surtout par l’image, Il était une voie revient sur l’histoire hors du commun d’un train décidément pas comme les autres…

Imprimerie Gessler, Nyon.Imprimé en [email protected]

IL ÉTAIT UNE VOIECent ans de chemin de fer Aigle–Sépey–Diablerets

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