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TRACTATUS LOGICO-PHILOSOPHICUS 7. Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence. 6. La forme générale de la fonction de vérité est : [p, E, N(E)]. C'est la forme générale de la proposition. 6.5 D'une réponse qu'on ne peut formuler, on ne peut non plus formuler la question. Il n'y a pas d'énigme. Si une question peut de quelque manière être posée, elle peut aussi recevoir une réponse. 6.4 Toutes les propositions ont même valeur. 6.3 L'exploration de la logique signifie l'exploration de « toute capacité d'être soumis à des lois ». Et hors de la logique, tout est hasard. 6.2 La mathématique est une méthode logique. 6.1 Les propositions de la logique sont des tautologies. 5. La proposition est une fonction de vérité des proposition élémentaires. (La proposition élémentaire est une fonction de vérité d'elle-même). 5.6 Les frontières de mon langage sont les frontières de mon monde. 5.5 Chaque fonction de vérité est le résultat d'applications successives de l'opération : (-----V) (E,....) à des propositions élémentaires. Cette opération nie l'ensemble des propositions comprises dans les parenthèses de droite, et je la nomme négation de ces propositions. 5.4 Il devient ici manifeste qu'il n'y a pas d'objets logiques, de constantes logiques (au sens de Frege et Russell). 5.3 Toutes les propositions sont les résultats d'opérations de vérité sur des propositions élémentaires. Une opération de vérité est la manière dont, à partir de propositions élémentaires, naît une fonction de vérité. De par la nature de l'opération de vérité, de même que naît de proposition élémentaires leur fonction de vérité, de même naîtra de fonctions de vérité une fonction de vérité nouvelle. Chaque opération de vérité engendre, à partir de fonctions de vérité de propositions élémentaires, une nouvelle fonction de vérité de propositions élémentaires, une proposition. Le résultat de chaque opération de vérité ayant pour base des résultats d'opération de vérités sur des propositions élémentaires est à nouveau le résultat d'une opération de vérité sur des propositions élémentaires. Chaque proposition est le résultat d'opérations de vérité sur des propositions élémentaires. 5.2 Les structures des propositions ont entre elles des relations internes. 5.1 Les fonctions de vérité peuvent être ordonnées en séries. Tel est le fondement de la théorie des probabilités. 4. La pensée est la proposition pourvue de sens. 4.5 Il paraît maintenant possible de poser la forme la plus générale de la proposition, c'est-à-dire la description des propositions d'une langue symbolique quelconque, de telle sorte que chaque sens possible puisse être exprimé par un symbole auquel la description convienne, et que chaque symbole auquel la description convienne puisse exprimer un sens, si les significations des noms sont choisies adéquatement. Il est clair que dans la description de la forme la plus générale de la proposition de la proposition, l'essentiel seul peut être décrit — sans quoi elle ne saurait être la description la plus générale. Qu'il y ait une forme générale de la proposition, ceci le prouve : qu'il ne peut y avoir aucune proposition dont on n'aurait pu prévoir la forme (c'est-à-dire la construire). La forme générale de la proposition est : ce qui a lieu est ainsi et ainsi. 4.4 La proposition est l'expression de l'accord et du désaccord avec les possibilités de vérité des propositions élémentaires. 4.3 Les possibilités de vérité des propositions élémentaires signifient les possibilités de subsistance ou de non-subsistance des états de choses. 4.2 Le sens de la proposition est son accord ou son désaccord avec les possibilités de subsistance ou de non-subsistance des états de choses. 4.1 La proposition figure la subsistance ou la non-subsistance des états de choses. 3. L'image logique des faits est la pensée. 3.5 Le signe propositionnel employé, pensé, est la pensée. 3.4 La proposition détermine un lieu dans l'espace logique. L'existence de ce lieu logique est garantie par la seule existence des parties constituantes, par l'existence de la proposition pourvue de sens. 3.3 Seule la proposition a un sens ; ce n'est que lié dans une proposition que le nom a une signification. 3.2 Dans la proposition la pensée peut être exprimée de telle façon que les objets de la pensée correspondent aux éléments du signe propositionnel. 3.1 Dans la proposition la pensée s'exprime pour la perception sensible. 2. Ce qui a lieu, le fait, est la substance [existence] d'états de chose 2.2 L'image a en commun avec le représenté la forme logique de représentation. 2.1 Nous nous faisons des images des faits. 1. Le monde est tout ce qui a lieu. 1.2 Le monde se décompose en faits. 1.1 Le monde est la totalité des faits.

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  • TRACTATUS LOGICO-PHILOSOPHICUS

    7. Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence.

    6. La forme gnrale de la fonction de vrit est : [p, E, N(E)]. C'est la forme gnrale de la proposition.

    6.5 D'une rponse qu'on ne peut formuler, on ne peut non plus formuler la question. Il n'y a pas d'nigme. Si une question peut de quelque manire tre pose, elle peut aussi recevoir une rponse.

    6.4 Toutes les propositions ont mme valeur.

    6.3 L'exploration de la logique signifie l'exploration de toute capacit d'tre soumis des lois . Et hors de la logique, tout est hasard.

    6.2 La mathmatique est une mthode logique.6.1 Les propositions de la logique sont des tautologies.

    5. La proposition est une fonction de vrit des proposition lmentaires. (La proposition lmentaire est une fonction de vrit d'elle-mme).

    5.6 Les frontires de mon langage sont les frontires de mon monde.

    5.5 Chaque fonction de vrit est le rsultat d'applications successives de l'opration : (-----V) (E,....) des propositions lmentaires. Cette opration nie l'ensemble des propositions comprises dans les parenthses de droite, et je la nomme ngation de ces propositions.

    5.4 Il devient ici manifeste qu'il n'y a pas d'objets logiques, de constantes logiques (au sens de Frege et Russell).

    5.3 Toutes les propositions sont les rsultats d'oprations de vrit sur des propositions lmentaires. Une opration de vrit est la manire dont, partir de propositions lmentaires, nat une fonction de vrit. De par la nature de l'opration de vrit, de mme que nat de proposition lmentaires leur fonction de vrit, de mme natra de fonctions de vrit une fonction de vrit nouvelle. Chaque opration de vrit engendre, partir de fonctions de vrit de propositions lmentaires, une nouvelle fonction de vrit de propositions lmentaires, une proposition. Le rsultat de chaque opration de vrit ayant pour base des rsultats d'opration de vrits sur des propositions lmentaires est nouveau le rsultat d'une opration de vrit sur des propositions lmentaires. Chaque proposition est le rsultat d'oprations de vrit sur des propositions lmentaires.

    5.2 Les structures des propositions ont entre elles des relations internes.

    5.1 Les fonctions de vrit peuvent tre ordonnes en sries. Tel est le fondement de la thorie des probabilits.

    4. La pense est la proposition pourvue de sens. 4.5 Il parat maintenant possible de poser la forme la plus gnrale de la proposition, c'est--dire la description des propositions d'une langue symbolique quelconque, de telle sorte que chaque sens possible puisse tre exprim par un symbole auquel la description convienne, et que chaque symbole auquel la description convienne puisse exprimer un sens, si les significations des noms sont choisies adquatement. Il est clair que dans la description de la forme la plus gnrale de la proposition de la proposition, l'essentiel seul peut tre dcrit sans quoi elle ne saurait tre la description la plus gnrale. Qu'il y ait une forme gnrale de la proposition, ceci le prouve : qu'il ne peut y avoir aucune proposition dont on n'aurait pu prvoir la forme (c'est--dire la construire). La forme gnrale de la proposition est : ce qui a lieu est ainsi et ainsi.

    4.4 La proposition est l'expression de l'accord et du dsaccord avec les possibilits de vrit des propositions lmentaires.

    4.3 Les possibilits de vrit des propositions lmentaires signifient les possibilits de subsistance ou de non-subsistance des tats de choses.

    4.2 Le sens de la proposition est son accord ou son dsaccord avec les possibilits de subsistance ou de non-subsistance des tats de choses.

    4.1 La proposition figure la subsistance ou la non-subsistance des tats de choses.

    3. L'image logique des faits est la pense.

    3.5 Le signe propositionnel employ, pens, est la pense.

    3.4 La proposition dtermine un lieu dans l'espace logique. L'existence de ce lieu logique est garantie par la seule existence des parties constituantes, par l'existence de la proposition pourvue de sens.

    3.3 Seule la proposition a un sens ; ce n'est que li dans une proposition que le nom a une signification.

    3.2 Dans la proposition la pense peut tre exprime de telle faon que les objets de la pense correspondent aux lments du signe propositionnel.

    3.1 Dans la proposition la pense s'exprime pour la perception sensible.

    2. Ce qui a lieu, le fait, est la substance [existence] d'tats de chose 2.2 L'image a en commun avec le reprsent la forme logique de reprsentation. 2.1 Nous nous faisons des images des faits.

    1. Le monde est tout ce qui a lieu. 1.2 Le monde se dcompose en faits.1.1 Le monde est la totalit des faits.