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Recherche clinique
DOI of or1Service d’
taire de Vallad2Service de
Espagne.
CorrespondAngiology anRam�on y Cajahotmail.com
Ann Vasc SurDOI: 10.1016/� Annals of V�Edit�e par ELS
1156
Traitement chirurgical ouvert etendovasculaire de la coarctationde l’aorte chez l’adulte
Enrique M. San Norberto Garcıa,1 Jos�e A. Gonz�alez-Fajardo,1 Vicente Guti�errez,1
Beatriz Fern�andez,2 Alberto San Rom�an,2 Carlos Vaquero,1 Valladolid, Espagne
Introduction : Le but de cette �etude �etait de comparer les r�esultats du traitement endovascu-laire (stenting couvert) et du traitement chirurgical de la coarctation aortique chez l’adulte.M�ethodes : Une �etude prospective de 11 patients trait�es pendant les 10 derni�eres ann�ees a �et�eeffectu�ee. Parmi eux, cinq patients ont �et�e trait�es par endoproth�ese (groupe A) et six par chirur-gie ouverte (groupe B). Le suivi comportait une surveillance de la pression art�erielle, une�echocardiographie, et des angioscanners our angioIRMs.R�esultats : L’age moyen des patients �etait de 46 ans (extremes : 17 �a 67 ans) et le suivi moyen�etaient de 52,6 mois (extremes : 1 �a 117 mois ; 32,3 pour le groupe A contre 69,7 pour le groupeB ; p ¼ 0,01). Deux cas du groupe A �etaient des recoarctations apr�es angioplastie dansl’enfance. Le taux de complications postop�eratoires �etait de 27,7% (un h�emothorax dans legroupe A contre un pneumothorax et un h�emothorax dans le groupe B) ; aucun d�ec�es ne s’estproduit. Le taux de succ�es de la technique endovasculaire �etait de 80%. La dur�ee de s�ejour enunit�e de soins intensifs �etait de 2,3 jours avec une diff�erence significative (1 pour le groupe Acontre 3 pour le groupes B ; p ¼ 0,01), tandis que la dur�ee du s�ejour hospitalier �etait de 11 jours(7,8 pour le groupe A contre 11,83 pour le groupe B ; p ¼ 0,17). Le gradient de pression �atravers la st�enose �etait diminu�e de 21,9 ± 3,7 mmHg (24,5 ± 4,3 dans le groupe A contre 33 ±
3,2 dans le groupe B). Six patients (54,5%) avaient une hypertension persistante (80% dugroupe A contre 33% du groupe B), avec un gradient de pression de r�esiduel moyen de 23,4 ±
4,3 mmHg (22,5 ± 5,4 dans le groupe A contre 22 ± 2,1 dans le groupe B.; p ¼ 0,58).Conclusions : Les r�esultats �a court et �a moyen terme du traitement endovasculaire sont com-parables, avec un s�ejour plus court en unit�e de soins intensifs et un recours plus fr�equent �a un tra-itement antihypertenseur. Les gradients aortiques de la coarctation en �echocardiographie et enDoppler �etaient l�eg�erement sup�erieurs au 20 mmHg habituels au cours du suivi.
iginal article: 10.1016/j.avsg.2010.04.006.
Angiologie et de chirurgie vasculaire, hopital universi-olid, Valladolid, Espagne.
Cardiologie, hopital universitaire deValladolid,Valladolid,
ance : Enrique M. San Norberto Garcıa, MD, Division ofd Vascular Surgery, Valladolid University Hospital.,l n 3, 47005 Valladolid, Spain, E-mail: esannorberto@
g 2010; 24: 1068-1074j.acvfr.2011.06.005ascular Surgery Inc.EVIER MASSON SAS
INTRODUCTION
L’incidence de la coarctation aortique (CoA) est de
20 �a 60 pour 100000 nouveau-n�es, et repr�esente 5�a8% de toutes les malformations cardio-vasculaires
cong�enitales. Il existe deux types anatomiques de
CoA, le type infantile qui affecte l’isthme et le type
adulte qui est normalement d�efini par des l�esionsocclusives juste en regard de l’ostiumde l’art�ere sousclavier gauche.1
Le traitement chirurgical a r�eduit sa morbi-
mortalit�e, mais les complications associ�ees telles
Vol. 24, No. 8, 2010 Coarctation de l’adulte : traitement chirurgical et endovasculaire 1157
que l’hypertension, l’accident vasculaire c�er�ebral,l’isch�emie myocardique, et la formation d’an�e-vrysmes sont encore observ�ees ; des taux de 30% de
rest�enoses au cours du suivi �a long terme ont�egalement �et�e rapport�es.2
Actuellement, l’angioplastie simple par ballon et
stenting est devenue une option th�erapeutiqueacceptable avec quelques avantages parce que des
indications n’ont pas �et�e clairement �etablies dans
l’enfance. Les stents couverts ou les endoproth�esesendovasculaire sont employ�es couramment dans le
traitement de la pathologie aortique, mais il existe
peu d’�etudes d�ecrivant leur utilisation dans cette
pathologie.3 Toutes les �etudes publi�ees jusqu’ici ontun suivi court, avec de bons r�esultats angiograph-
iques imm�ediats et une r�eduction du gradient de
pression ; cependant les r�esultats sur le traitement
antihypertenseur se sontmontr�es plutotm�ediocres.4
Le but de notre �etude �etait de comparer les
r�esultats obtenus dans notre centre par la chirurgie
ouverte et par l’angioplastie avec stent endovascu-
laire comme alternative dans le traitement de la CoA
chez l’adulte.
M�ETHODES
Patients
Dans cette �etude, 11 patients cons�ecutifs adultes ont�et�e trait�es dans notre service entre janvier 1998 et
d�ecembre 2007. Cinq d’entre eux ont �et�e trait�espar endoproth�ese et six par chirurgie ouverte. La
collecte des donn�ees de la proc�edure et le suivi fai-
saient partie d’un protocole d’observation non-
randomis�e. L’utilisation des stents couverts pour le
traitement de la CoA �etait dans le cadre compas-
sionnelle ayant recu l’approbation du Comit�ed’�Ethique de l’hopital et les signatures d’un con-
sentement �eclair�e des patients.
L’�evaluation clinique des sujets incluait l’explo-
ration des pouls et la mesure de la pression art�erielleaux membres sup�erieurs et inf�erieurs, la radio-
graphie du thorax avec des incidences post�ero-ant�erieures et lat�erales, l’�electrocardiogramme avec
12 d�erivations, l’�echocardiographie (ETT) mesurant
le gradient Doppler de la coarctation, les imageries
par angioscanner ou angioIRM, et l’aortographie. La
pression art�erielle �etait prise comme la moyenne de
deux mesures enregistr�ees pour chaque patient
apr�es un repos de 5 minutes.
Les crit�eres d’inclusion �etaient les suivants : le
patient devait avoir plus de 15 ans, le gradient de
pression systolique entre les membres sup�erieurs etles membres inf�erieurs devait etre >20 mmHg, la
diminution des pouls f�emoraux associ�ee �a une
hypertension art�erielle syst�emique devait etre d�efinieen tant qu’une pression systolique >140 mmHg et
diastolique >90 mmHg, et le gradient Doppler par
ETT devait etre >20 mmHg. Des diff�erences de pres-
sion <20 mmHg �etaient prises en compte s’il y avait
une pression art�erielle �elev�ee en r�eponse �a un exer-
cice important, avec deux �ecarts type sup�erieurs �a la
moyenne, particuli�erement en cas de dysfonction
ventriculaire gauche ou d’hypertrophie progressive
associ�ees.Les donn�ees d�emographiques et les comorbidit�es
sont rapport�ees dans le Tableau I.
Traitement chirurgical
La r�eparation chirurgicale �etait effectu�ee en
employant quatre patchs d’aortoplasties ; une
r�esection de l’aorte thoracique descendante distale
dans l’art�ere sous-clavi�ere gauche avec l’insertion
d’un pontage de dacron de 14 mm (Fig. 1) et un
pontage sous-clavier gauche e aorte thoracique
distal en lat�eral avec un tube de dacron de 22 mm,
en association avec une anatomie complexe en
arri�ere de la coarctation. Tous les patients subi-
ssaient une anesth�esie g�en�erale avec intubation,
avec ventilation m�ecanique et surveillance per-
op�eratoire. Une thoracotomie gauche dans le troi-
si�eme ou quatri�eme espace intercostal �etait r�ealis�eeen clampant compl�etement l’aorte thoracique avec
un pontage axillo-f�emoral externe provisoire pour
prot�eger la moelle �epini�ere dans quatre cas.5
Traitement endovasculaire
Sous anesth�esie g�en�erale avec intubation endo-
trach�eale, l’abord de l’art�ere f�emorale �etait effectu�epar une incision inguinale et l’insertion r�etrograded’un introducteur de 8F. Apr�es insertion du d�esiletf�emoral, une dose d’h�eparine (100 UI/kg) �etaitadministr�ee en intraveineuse. Un guide hydrophile
0,035 � 260 cm (Radiofocus guide-wire M, Terumo
Europe, N.V., Leuven, Belgique) �etait ins�er�e �a traversla st�enose et une angiographie de controle �etaitr�ealis�ee avec un cath�eter diagnostique de « pigtail »avec un angle oblique ant�erieur gauche de 40� et
des incidences lat�erales. En outre, la surveillance
perop�eratoire �etait r�ealis�ee en employant une �ech-ocardiographie transoesophagienne.
Les diam�etres de la crosse aortique, de l’aorte
aux niveaux de l’art�ere sous-clavi�ere gauche et de
la st�enose, et de l’aorte descendante au niveau du
diaphragme �etaient obtenus. Le diam�etre pour
l’endoproth�ese endovasculaire �etait calcul�e selon le
diam�etre de la crosse aortique au niveau de l’art�eresous-clavi�ere gauche, avec une surestimation de 15�a 20%. La longueur �etait d�etermin�ee par la distance
Tableau I. Caract�eristiques d�emographiques des patients
Patient SexeAge(ann�ees) Type Comorbidit�es Technique
1 Homme 65 De novo Diab�ete Talent 150 � 32 � 28 mm3
2 Homme 49 De novo Cardiopathie isch�emique, HCV,
an�evrysme de l’art�ere sous
clavi�ere gauche ; sous-clavi�eredroite anormale
Gore 200 � 34 � 34 mm3
3 Homme 26 R�ecidive Talent 150 � 32 x32 mm3
4 Femme 67 De novo Maladie valvulaire mitrale, AVB Talent 100 � 32 � 32 mm3
5 Homme 22 De novo R�esection-pontage6 Homme 46 De novo An�evrysmede l’aorte ascendante, AF Aortoplastie + Patch de Dacron
7 Homme 40 De novo Canal art�eriel perm�eable, an�evrysme
c�er�ebralAortoplastie + Patch de Dacron +
r�esection du canal art�eriel8 Homme 43 De novo Dyslipid�emie Aortoplastie + Patch de Dacron
9 Homme 31 De novo At�electasie du poumon Pontage sous-clavier-aorte thoracique
distale
10 Femme 36 De novo Dyslipid�emie, an�emie par carence
martiale
Aortoplastie + Patch de Dacron
11 Homme 32 R�ecidive Valiant 105 � 26 � 26 mm3
HCV, virus de l’h�epatite C ; AVB, fermeture atrioventriculaire ; AF, fibrillation atriale.
Fig. 1. Traitement chirurgical ouvert d’une coarctation aortique. R�esection et pontage en Dacron.
1158 San Norberto Garcıa et al. Annales de chirurgie vasculaire
entre l’art�ere sous-clavi�ere et la zone post-
st�enotique dilat�ee. Le diam�etre de la crosse aor-
tique distale chez l’adulte est habituellement de
21,1 mm (±3,2) pour les femmes et de 26,1 mm
(±4,3) pour les hommes.6
Les dispositifs suivants ont �et�e employ�es : une
Gore-TAG (W.L. Gore & Associates, Flagstaff, AZ,
Etats-Unis) 34 � 34 � 120 mm3, deux Talent
(Medtronic/Ave, Santa Rosa, CA, Etats-Unis) 32 �32 � 100 mm3, et une Valiant (Medtronic/Ave,
Santa Rosa, CA, Etats-Unis) 28 � 32 � 150 mm3
(Fig. 2). Dans ce dernier cas, le stent couvert a �et�einvers�e dans le syst�eme de d�eploiement dans la salle
d’op�eration, avant le largage, pour permettre une
meilleure adaptation du dispositif �a l’anatomie
conique.
Ensuite, un introducteur de 12F �etait utilis�e et lesl�esions �etaient dilat�ees avec un ballon Reliant �abasse pression (Medtronic/Ave, Santa Rosa, CA,
Etats-Unis). Apr�es une angiographie et un gradient
final de controle par �echocardiographie trans-
esophagienne, l’incision �etait referm�ee. Tous les
patients recevaient 2 g de cefazoline prophylactique
en intraveineux pendant l’induction anesth�esiqueet un antiagr�egant plaquettaire (clopidogrel, 75 mg
une fois par jour pour les 3 premiers mois, et 300mg
d’aspirine une fois par jour �a vie) (Fig. 2).
Suivi
Le suivi des patients �etait pr�evu �a 3, 6, et 12 mois
apr�es la sortie de l’hopital, puis annuellement. Le
Fig. 2. Traitement endovasculaire d’une coarctation aortique. Endoproth�ese Talent (32 � 32 � 100 mm3).
Vol. 24, No. 8, 2010 Coarctation de l’adulte : traitement chirurgical et endovasculaire 1159
suivi incluait un examen physique complet, une
radiographie du thorax avec incidences post�ero-ant�erieures et lat�erales, ainsi que ce qui suit :
(a) Mesure de la pression art�erielle aux membres
sup�erieurs et inf�erieurs au repos et apr�es exer-cice selon le protocole de Bruce. L’hypertension
induite par l’exercice est d�efinie pour des
valeurs systoliques >195 mmHg ou sup�erieuresau quatre-vingt-quinzi�eme percentile pour
l’age ou le sexe.
(b) �Echocardiographie Transoesophagienne et gra-
dient Doppler de la coarctation. L’hypertrophie
ventriculaire gauche �etait d�efinie comme un
diam�etre diastolique post�ero-sup�erieur du ven-
tricule gauche plus grand que le quatre-vingt-
quinzi�eme percentile. La masse du ventricule
gauche �etait calcul�ee en employant une formule
valid�ee comme suit : masse du ventricule gauche
¼ 1,04 � 08 ([�epaisseur du ventricule gauche +
dimension interne]� [dimension interne]) + 0.6
grammes.7
(c) En outre, une angioIRM ou un angioscanner
thoracique �etaient r�ealis�es chaque ann�ee chez
les patients qui avaient subi un traitement
endovasculaire.8
Analyse statistique
Les donn�ees �etaient exprim�ees en tant que
moyenne ± �ecart-type. Les valeurs statistiques
�etaient �etudi�ees en employant le test de
Kolmogorov-Smirnoff et suivaient une distribution
normale. Pour les �echantillons ind�ependants, le T-
test de Student �etait employ�e pour la comparaison
des param�etres d’hospitalisation et la r�eduction des
gradients systoliques. Le test de Chi-2 �etait employ�epour �etudier la n�ecessit�e d’un traitement anti-
hypertenseur. Une valeur de p < 0,05 �etait con-
sid�er�ee statistiquement significative.
R�ESULTATS
L’agemoyen �etait de 40 ans (extremes : 17 �a 67 ans),47,8 ans (extremes : 26 �a 67 ans) chez les patients
trait�es par endovasculaire (groupe A) et 36,3 ans
(extremes : 22 �a 46 ans) chez les patients trait�es parchirurgie ouverte (groupe B) ( p ¼ 0,06).
Deux cas du groupe A �etaient des recoarctations
op�er�es chez ceux qui avaient subi une angioplastie
dans l’enfance. Le taux de complication postop�eratoire�etait de 27,7% (unh�emothorax dans le groupeA contre
un pneumothorax et un h�emothorax dans le groupe B)
sans mortalit�e. Le taux de succ�es primaire de la tech-
nique endovasculaire �etait de 80%, en raison de la
pr�esence d’un pseudoan�evrysme avec h�emothorax
chez un patient pour qui la dilatation excessive de la
zone st�enos�ee avait caus�e une rupture de la paroi aor-
tique n�ecessitant la pose d’une extension proximale. Il
n’y avait aucune complication en relation avec la voie
d’abord. La dur�ee du s�ejour en unit�e de soins intensifs
(USI) �etait de 2,3 jours (1 jour pour le groupeA contre 3
1160 San Norberto Garcıa et al. Annales de chirurgie vasculaire
jours pour le groupe B ; p ¼ 0,01), alors que celle du
s�ejour hospitalier �etait de 11 jours (7,8 pour le groupe A
contre 11,83 pour le groupe B ; p ¼ 0,17) (Tableau II).
Le gradient de pression �a travers la st�enose avait
diminu�e de 21,9 + 3,7 mmHg (24,5 ± 4,3 dans le
groupe A contre 33 ± 3,2 dans le groupe B ; p ¼0,83, Fig. 3). Six patients (54,5%) ont poursuivi leur
traitement antihypertenseur apr�es le traitement
(80% dans le groupe A contre 33% dans le groupe
B ; p¼ 0,01). Le suivi moyen �etait de 52,6mois (32,3
dans le groupe A contre 69,7 dans le groupe B ; p ¼0,01) avec un gradient r�esiduel moyen apr�es trai-
tement de 23,4 ± 4,3 mmHg sans diff�erencesignificative entre les deux groupes (22,5 ± 5,4
mmHg dans le groupe A / 22 ± 2,1 mmHg dans le
groupe B ; p ¼ 0,58). Aucune r�eintervention n’a �et�en�ecessaire pendant le suivi. Il n’y a pu de cas de
rest�enoses, d’an�evrysme, de dissection, ou de
migration du stent. N�eanmoins, on peut s’inqui�eter,sur l’angioscanner �a 3 ans d’un patient qui avait recu
une endoproth�ese Talent, de signes de mauvaise
apposition du stent proximal non-couvert dans la
courbure int�erieure de la crosse aortique (Fig. 4).
Bien que le patient soit rest�e asymptomatique, le
suivi a �et�e plus stricte depuis.
DISCUSSION
Le point commun des CoA est l’association d’une
hypertension s�ev�ere non control�ee par le traitement
m�edical, d’une hypertrophie ventriculaire gauche
persistante, et d’une insuffisance cardiaque s�ev�ere.9
Historiquement, la chirurgie a �et�e consid�er�eecomme le traitement de choix pour r�eparer les
CoA.10 En revanche, les techniques utilis�ees pour lar�eparation endovasculaire ont typiquement �et�el’angioplastie au ballon, l’angioplastie avec stent
non-couvert, et l’angioplastie avec stent couvert.
On a propos�e l’endoproth�ese endovasculaire
comme option th�erapeutique qui �evite la formation
d’un pseudoan�evrysme (5%) 11 ou d’une dissection
qui surviennent apr�es traitement par stent non-
couvert. Bien que la conception du stent couvert
n’ait pas �et�e particuli�erement concue pour le trai-
tement de la CoA, son utilisation pr�esente certains
avantages d�eriv�es de ses caract�eres moins trauma-
tiques, telles que ses bords arrondis et sa couverture
qui prot�ege le segment aortique dilat�e et empeche
le risque de rupture, conduisant finalement �a une
probabilit�e moindre de rest�enose intra-stent. Ces
caract�eristiques renforcent notre confiance en leurs
avantages par rapport �a stents non-couverts.12
Cependant, il existe des inconv�enients tels que
la couverture de branche art�erielle collat�erale
intercostale et l’expansion radiale plus faible. Des
emboles pendant le d�eploiement n’ont pas �et�ed�ecrits dans les �etudes pr�ec�edentes ni dans notre�etude.3
Dans cette �etude, les patients trait�es par un traite-
ment endovasculairemoins agressif ont eu un s�ejourplus court en USI, impliquant un s�ejour hospitalierplus court, bien que ce n’ait pas �et�e statistiquement
significatif. Les r�esultats des approches th�erapeuti-ques en ce qui concerne les complications post-
op�eratoires �a court et �a moyen terme et la r�eductiondu gradient �a travers la st�enose sont comparables.
N�eanmoins, il existait des diff�erences dans le traite-
ment de l’hypertension ; plus de patients du groupe
chirurgie ouverte sont rest�es normotendus (20%
contre 66,6%). Musto et al,12 dans leur �etude avec
un suivi moyen de 50,6 mois, ont d�emontr�e que le
traitement endovasculaire abaisse la pression
art�erielle, systolique et diastolique, et r�eduit le
besoin de traitement antihypertenseur dans une
certaine mesure chez les patients pr�esentant une
hypertension (33%). Les r�esultats du traitement de
l’hypertension ont �et�e d�ecrits sur une population
d’un age moyen 14 ans plus jeune que celui des
patients trait�es avec la m�ethode endovasculaire.
Apr�es chirurgie ouverte, entre 58% et 76% des
patients �etaient gu�eris de leur hypertension et ne
prenaient aucun m�edicament au cours du suivi �along terme.2,13,14 Pour les patients plus ag�es, il y avaitun plus grand risque que l’hypertension ne gu�erissepas.14 Les donn�ees publi�ees indiquent une r�eductionde l’�elasticit�e et de la conformabilit�e de la paroi
aortique en raison du tissu cicatriciel ou de la
mani�ere dont l’intervention chirurgicale a �et�e faite,
l’extension de la maladie aux art�eres avant la
coarctation, ou les gradients r�esiduels apr�es traite-
ment sup�erieurs �a 10 mmHg, comme causes de
l’hypertension persistante.12-15 Dans cette �etude,l’age du groupe endovasculaire �etait plus �elev�e que
celui du groupe chirurgie ouverte (47,8 contre 40
ans ; p ¼ 0,06).
Les crit�eres de succ�es apr�es traitement ne sont
pas unanimes. Un gradient r�esiduel <20 mmHg,16
un gradient entre 15 et 40 mmHg,17,18 ou une
am�elioration de la pression art�erielle moyenne bas�eesur l’age du patient19 ont �et�e consid�er�es comme
satisfaisant. La d�ecision d’une r�eintervention chez
l’adulte d�epend de l’�equilibre entre le risque de la
proc�edure et la s�ev�erit�e de la recoarctation.
N�eanmoins, les crit�eres de succ�es apr�es le traitement
incluent : gradient �30mmHg, patients symptomati-
ques avec gradient >20 mmHg, et les patients
asymptomatiques avec un gradient �20 mmHg avec
hypertension au repos ou hypertrophie ventriculaire
gauche.20
Fig. 4. Traitement endovasculaire d’une coarctation
aortique avec l’endoproth�ese Talent avec une mauvaise
conformation dans l’arche aortique.
Tableau II. �Evolution des patients
Patient Complications
S�ejouren USI(jours)
S�ejourhospitalier(jours)
R�eductiondu gradient(mmHg) Antihypertenseurs
1 1 2 23 IEC
2 1 12 36 IEC, b-bloquant, antagoniste Calcique
3 1 3 32 b-bloquant4 H�emothorax, pseudoan�evrysme 2 22 25
5 H�emothorax 2 10 35 b-bloquant6 Pneumothorax, Fibrillation atriale 5 22 31 IEC
7 2 8 33
8 4 7 13
9 Fi�evre d’origine inconnue 4 14 52
10 1 10 34
11 1 4 7 IEC
USI, Unit�e de soins intensifs ; IEC, Inhibiteurs de l’enzyme de conversion.
Fig. 3. Graphique des valeurs moyennes du gradient
trans-coarctation avant et apr�es les proc�edures. R�eductiondu gradient de pression 21,9 ± 3,7 mmHg (24,5 ± 4,3 pour
le groupe A, 33 ± 3,2 pour le groupe B ; p ¼ 0,83).
Vol. 24, No. 8, 2010 Coarctation de l’adulte : traitement chirurgical et endovasculaire 1161
Elle faut mentionner trois aspects techniques
int�eressants dans notre exp�erience des traitements
endovasculaire. Dans un des cas, en vue d’obtenir
un gradient r�esiduel aussi faible que possible nous aconduit �a r�ealiser une dilatation excessive du seg-
ment st�enos�e avec le ballon d’angioplastie, ce qui a
men�e �a une br�eche dans la paroi aortique et �a la
formation d’un pseudoan�evrysme qui a �et�e trait�epar la pose d’une extension proximale. Ce cas sou-
tient le choix des stents couverts commemoyens de
traiter ces patients. Un autre fait �a consid�erer chezles patients adultes avec coarctation est l’absence de
stents endovasculaires qui s’adaptent parfaitement�a l’anatomie conique de la crosse aortique et de
l’aorte descendante. Dans un des cas, cette situation
nous a forc�es �a inverser le sens de l’endoproth�eseendovasculaire avant d’implanter le stent. En con-
clusion, la forme inad�equate des endoproth�eses
endovasculaires dans la crosse aortique des patients
jeunes doit attirer l’attention sur l’utilisation cou-
rante des stents dans ce type de l�esions en raison du
risque de collapsus ou de perforation de la paroi
aortique. La cr�eation de nouveaux mod�eles plus
petits et le choix de diam�etres plus appropri�es pourl’aorte proximale peuvent �eviter ces complications
possibles.
1162 San Norberto Garcıa et al. Annales de chirurgie vasculaire
Une limite importante de l’�etude est le nombre
r�eduit de cas dans chaque groupe. Il est n�ecessairede tenir compte qu’il s’agit d’une �etude mono-
centrique et que la pathologie a une incidence fai-
ble chez l’adulte. N�eanmoins, les r�esultats obtenus�etaient assez id�eaux pour les deux types de traite-
ment. Une autre limite possible est la diff�erencesignificative de suivi entre les deux groupes (32,3
contre 69,7 mois ; p¼ 0,01) et le fait que les groupes
ne correspondent pas �a deux s�eries contemporaines.
Etant donn�e que les patients ont �et�e trait�es pour
cette pathologie pendant les 10 derni�eres ann�ees, lar�ealisation progressive des techniques endovascu-
laire dans notre service peut etre consid�er�ee, en
observant comment la majorit�e des patients trait�espar chirurgie ouverte ont �et�e soign�es dans les pre-mi�eres ann�ees �etudi�ees.
Les aspects les plus originaux de cette �etude qui
apportent une contribution sp�eciale aux donn�eespr�ec�edemment publi�ees concernent l’age des
patients inclus dans l’�etude et l’utilisation des stents
aortiques auto-expansibles. L’age moyen des deux
groupes est>40 ans. L’age des patients inclus dans les�etudes publi�ees jusqu’ici concernant le traitement
endovasculaire de CoA chez l’adulte s’�etendait entre7 et30ans.13L’�elasticit�e et la conformabilit�ede l’aortediminuent avec l’age, impliquant que les vaisseaux
sanguins de ces patients sont diff�erents de ceux des
jeunes patients pour lesquels des stents endovascu-
laire sont concus. Une autre caract�eristique de cette�etude est l’utilisation de stents auto-expansibles aor-
tiques thoraciques pour une indication autre que
celle pr�evue. Ces dispositifs avec peu de force radiaire
peuvent limiter la correction du gradient aortique
pr�e- et post-coarctation ; n�eanmoins, dans notre�etude, aucune r�eintervention n’a �et�e n�ecessaire au
cours du suivi. Cependant, un stent couvert a l’ava-
ntage de pr�esenter la meilleure protection contre le
traumatisme iatrog�ene provoqu�e par le d�eploiement
du stent et la dilatation d’un segment aortique
st�enos�e, r�eduisant de ce fait les risques de dissection et
de rupture.
En conclusion, le traitement endovasculaire des
CoA chez l’adulte est sur et efficace. C’est une
approchemoins invasive, n�ecessitant un s�ejour pluscourt en USI que la chirurgie ouverte. En revanche,
la chirurgie conventionnelle s’est av�er�ee plus effi-
cace pour traiter l’hypertension et r�eduire gradient
de trans-coarctation. L’utilisation des stents cou-
verts semble augmenter la suret�e de la proc�edure.N�eanmoins, d’autres �etudes avec un suivi �a long
terme comparant la chirurgie ouverte et l’utilisa-
tion de stents non-couverts sont n�ecessaires pour
d�ecouvrir les diff�erentes applications de cette nou-
velle approche th�erapeutique.
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