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TRAITEMENT DES SCOLIOSES PAR LA MEDECINE PHYSIQUE ET READAPTATION PAR DEA LUYEYE NZEKAMA SCHOLASTIQUE C. R. H. P/RD CONGO

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TRAITEMENT DES SCOLIOSES PAR LA MEDECINE

PHYSIQUE ET READAPTATION

PAR

DEA LUYEYE NZEKAMA SCHOLASTIQUE

C. R. H. P/RD CONGO

PLAN DU TRAVAIL INTRODUCTION

MATERIEL ET METHODES

RESULTATS

DISCUSSION

CONCLUSION

RECOMMANDATIONS

PROBLEMATIQUE Dans les pays développés, la prise en charge de la scoliose est pluridisciplinaire (1). Elle fait intervenir le médecin généraliste, le chirurgien orthopédiste, le radiologiste et les physiothérapeutes (médecine physique). En effet, il est maintenant reconnu que l’intervention de la médecine physique

(Kinésithérapie) permet aux patients avec scoliose d’améliorer l’assouplissement du rachis, la correction posturale, l’auto-grandissement, l’ampliation thoracique, les tonifications des muscles spinaux, l’étirement des muscles péri articulaires des hanches et de proprioception (1).

En République Démocratique du Congo (RDC) les centres ou hôpitaux s’occupant des soins physiques spéciaux des patients souffrant de scoliose n’existent pas. Au cours des différentes périodes de notre stage de formation en médecine physique, notre attention était en général attirée par l’impression sans cesse croissante de la fréquence des cas de scoliose en milieu hospitalier de Kinshasa.

Mais elle était aussi particulièrement attirée par la gravité des déformations rencontrées et par l’absence de la prise en charge physique précoce. Le retard est dû à l’ignorance et ou à la négligence des parents des enfants avec scoliose.

La prévention de la scoliose ne constitue pas un acte d’anticipation à milieu congolais. En effet, pour prévenir cet handicap, la communauté, les parents, les enseignants et les professionnels de santé ne tiennent pas en compte les facteurs de risque de scoliose dont la façon de dormir, de s’asseoir à l’école, le port des sacs lourds d’un seul côté.

OBJECTIF GENERAL

La présente étude vise à évaluer chez les scoliotiques, l’impact de la médecine physique sur la croissance staturale, la douleur, la force musculaire du rachis et l’assouplissement de la colonne vertébrale.

OBJECTIFS SPECIFIQUES Pour atteindre cet objectif général, les objectifs spécifiques suivants ont été fixés : - déterminer la variation de la taille après traitement physique ; -confirmer l’assouplissement de la colonne vertébrale, la tonification des muscles spinaux après traitement physique et la diminution de l’algie rachidienne sous traitement physique seul.

MATERIEL ET METHODES

NATURE ET PÉRIODE DE L’ÉTUDE

La présente étude interventionnelle (expérimentale) a été réalisée du 1er Août au 1er octobre 2005.

L’intervention consistait à appliquer les principes de la médecine physique dans la prise en charge des scolioses aux plans morphologique, articulaire et musculaire.

POPULATION D’ÉTUDE Etaient éligibles, les patients souffrant de la scoliose.

Pour des raisons d’ordre financier, un échantillon arbitraire en non aléatoire de 15 patients avec dossiers médicaux complets étaient inclus dans la présente étude.

Les enfants souffrant de la scoliose âgés de 11 à 20 ans étaient inclus dans la présente étude.

LES EXERCICES D’ENCADREMENT UTILISÉS PAR LE THÉRAPEUTE

Les exercices d’encadrement pour le traitement physique de la scoliose, reposant sur la méthode de redressement (11) et sur la méthode de maintien (12), comportaient plusieurs exercices répétés 10 fois selon KLAPP (13), 5 fois selon SCHROTH (14) et 3 fois selon VON NIEDERHÖFFER (15).

Ces exercices étaient effectués par les patients au cours des séances discontinues (le lundi, le mercredi et le vendredi). Chaque séance durait 30 minutes. Ainsi, le nombre de 36 séances (3 séances par semaine durant la période d’étude).

ANALYSES STATISTIQUES

Après vérification, validation et évaluation des données grâce aux tests d'exhaustivité et de cohérence, ces données ont été saisies et analysées sur micro-ordinateur personnel avec le logiciel EPI-INFO version 6.04.

Les données ont été présentées sous forme de fréquences, de tableaux et de figures.

STATISTIQUES DESCRIPTIVES

Les variables qualitatives ont été présentées sous forme de proportion (pourcentage%).

Les variables quantitatives (continues) ont étés résumées sous forme des moyennes± écarts-types (ET) avec leurs valeurs de variation(CV% : reproductibilité de la taille entre les évaluations).

Le test de Chi-carré de Pearson avec calcul de p trend(gradient) a servi à comparer les proportions entre les évaluations au cours du temps.

L’analyse de variance (ANOVA) a été utilisée pour comparer les moyennes entre les différentes évaluations au cours du temps. Le test – t de Student a servi à comparer les moyennes entre deux groupes.

La valeur de p<0,05 était considérée comme seuil de significativité statistique (p>0,01:hautement significative).

RESULTATS

Figure 1. Polygone de fréquences relatives de la population étudiée.

Figure 2. Evolution de la taille avec le temps et le traitement des scolioses par la médecine physique.

Figure 3. Diminution importante du nombre des patients avec douleur au

cours du traitement physique.

Figure 4. Réduction importante du nombre des patients avec gibbosité au cours du traitement physique.

Figure 5. Evolution de la souplesse du rachis au cours du traitement.

Figure 6. Nombre des patients avec absence de contraction musculaire ( )

et présence de forte contraction musculaire ( ) au cours du traitement physique.

DISCUSSION

En dépit du petit nombre d’enfant avec scoliose évaluées dans la présente étude, et comme rapporté ailleurs (21), l’application précoce de la médecine physique seule, a démontré un impact significatif sur la croissance staturale, la douleur, la force, l’assouplissement du rachis et l’ampliation de la cage thoracique.

Ce travail démontre aussi l’efficacité du traitement physique précoce seul dans la prise en charge des scolioses graves et moins graves. Ces résultats infirment la recommandation classique de prescrire la médecine physique pour les scolioses moins graves (8).

CONCLUSION

Les données recueillies dans le cadre de cette étude démontrent l’impact significatif de la médecine physique sur les scolioses graves et moins graves.

Pour les douleurs, la gibbosité, la capacité de contraction musculaire mais les déformations osseuses vertébrales ne pouvaient être évaluées faute de temps. Certaines périodes semblent propices dans l’apparition et l’aggravation de la déformation des cas avant 11 ans qui inquiètent moins.

RECOMMANDATIONS

Au terme de la présente étude, les recommandations suivantes sont formulées :

sensibiliser la communauté, les parents et les autres professionnels de santé de la place de la médecine physique dans la prise en charge multidisciplinaire de la scoliose ;

recourir d’abord au traitement physique adapté des scolioses moins graves et graves avant de référer la scoliose à la chirurgie ;

Implanter des centres de rééducation équipés et dirigés par la médecine physique ;

Encourager la recherche appliquée sur la scoliose tant chez les enseignants que chez les étudiants de médecine physique et réadaptation ;

Faire le dépistage précoce par les parents et les professionnels de la santé lors de la consultation des enfants.

MERCI POUR VOTRE ATTENTION

QUE DIEU VOUS BENISSE