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VÉLO MAG HIVER 2012 31 Trans-zec express ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| outaouais, laurentides, lanaudière, mauricie, portneuf, charlevoix et saguenay; périple à travers la brousse québécoise. TEXTE ET PHOTOS PIERRE BOUCHARD

Trans-ZEC Express

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Article paru dans Vélo Mag (Hiver 2012)

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outaouais, laurentides, lanaudière, mauricie,portneuf, charlevoix et saguenay; périple àtravers la brousse québécoise.

TEXTE ET PHOTOS PIERRE BOUCHARD

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Ilyavait longtemps que l’envie d’explorer la brousse québécoise,notre outback, et d’évaluer son potentiel cyclotouristique noustenaillait. Janick et moi voulions constater la richesse et l’am-pleur de notre réseau routier sylvestre national : magnifique la-byrinthe dendritique formé de milliers de kilomètres de che-

mins de garnotte de toutes sortes qui s’immiscent parmi nos paysagesles plus spectaculaires, sauvages, parfois même intacts. Pour lesamants de la nature et les accros de plein air, dont font partie cy-clistes et adeptes de cyclocamping, c’est un immense terrain de jeuxqui, en plus d’être juste à côté, nous appartient, car il s’agit en ma-jeure partie de terres publiques... ce qu’ont bien compris les ama-teurs de chasse et pêche qui aménagent, occupent et fréquentent de-puis belle lurette ces territoires fauniques ! Envie d’y aller, vous aussi ?

Puisqu’il faut bien commencer quelque part, nous avons con venud’arpenter sur nos fidèles montures la province naturelle desLaurentides méridionales qui s’étend entre la rivière des Outaouaiset le fjord du Saguenay. Nous avons donc choisi, un peu au hasard,de relier les pittoresques villages de Fort-Coulonge et de L’Anse-Saint-Jean, une traversée de plus de 1000 km quasi 100% garnottevia 15 zecs, 3 réserves fauniques et un parc national québécois. Vousnous voyez venir avec notre trans-zec Québec express ?

OUTAOUAISJanick, qui me rejoindra pour la conclusion de cette aventure, meconduit en voiture jusqu’au point de départ, au cœur de la paisiblerégion du Pontiac. Nous profitons de l’occasion pour nous faire dor-loter au gîte La Sainte Paix, une nuitée douillette précédant unebonne session dans les bois ! Sous un ciel impeccable, nous nous di-sons au revoir à l’emblématique pont Marchand, le plus long pontcouvert encore utilisé au Québec et kilomètre zéro de notre trans-zec. Puis je me lance hors de la vallée de l’Outaouais en remontantla rivière Coulonge sur quelques bornes. Roulant désormais sur legravier, je traverse un décor épuré et poursuis sur la route du Dépôt-Davidson vers les lacs Bell et Stubbs jusqu’au chemin Picanoc, voied’accès à la zec Pontiac.

Bien que l’accès à une zec (zone d’exploitation contrôlée) soit sou-vent gratuit pour les véhicules non motorisés et leurs occupants, ilfaut régler des droits de camping et de pêche si on a l’intention depratiquer ces activités. Il faut aussi s’enregistrer à l’arrivée et au dé-part, et ce ne sont pas tous les points d’accès qui sont munis d’unposte d’accueil. Ça semble compliqué, surtout pour les cyclistes,mais on est justement en train de trimer dur ces jours-ci à ZecsQuébec, le regroupement des gestionnaires de ces 63 coins d’édenboréal, pour instaurer un système de poste d’accueil virtuel qui per-mettra de remplir cette formalité administrative en ligne... Ne res-tera plus qu’à décider des dates d’entrée et de sortie du paradis !

Je pénètre donc sur le territoire de la zec Pontiac. La route degravier se rétrécit et devient plus rustique, à mon grand plaisir. Lapiste rocailleuse grimpe alors jusqu’au sommet d’un petit massif oùun belvédère simple, convivial et efficace – une table de pique-niquesur un cap rocheux – offre une carte postale sur la vallée acciden-tée de la rivière Coulonge. Je rejoins la branche est de cette rivièreque je remonte sur une vingtaine de kilomètres pour établir mesquartiers sur la plage du lac Dodd. C’est en fait une baie du lacWard, plan d’eau beaucoup plus vaste qui s’éparpille de l’autre côtéde la route telle une amibe en marche. Éprouvé par cette premièrejournée de labeur sous un soleil caniculaire, mais satisfait, je me re-tire dans ma capsule de nylon et contemple le miroir fluide où cha-toient les formes et tons de la forêt, où glisse et chante un couplede huards... l’expérience taïga totale !

Au réveil, l’impression d’être seul au monde, je prépare et avaleun gruau dynamite avant de reprendre la route. Le mercure atteintrapidement les 35 °C et, dans cette lumière éblouissante, sèche etbrûlante, les frappe-à-bord, taons, mouches à cheval, à chevreuil, àorignal et alouette – vous savez de quelles abominations ailées jeparle ! –, jubilent et m’assaillent de toutes parts ! Je me conditionnetant bien que mal à tolérer leur harcèlement et parviens à l’inter-section de la route Maniwaki-Témiscamingue que j’emprunte surquelques kilomètres seulement, jusqu’au chemin de la Perdrix-Blanche. La piste vétuste aux trois ponts déclarés fermés se tortilleet oscille sur la frontière entre les zecs Pontiac et Bras-Coupé–Désert.Trop étroite et périlleuse pour les pick-ups et autres 4 x 4, mais as-sez ample et relevée pour un vélo de montagne supportant sacochesou tirant une remorque, c’est une route de rêve pour la pratiquedu cyclocamping ! Je m’éclate sur le sentier d’une vingtaine de ki-lomètres avant de débarquer sur le chemin Tomassine qui me per-met de franchir la zec Bras-Coupé–Désert jusqu’à la réserve fauniquede La Vérendrye et la route 117, quelque 40 bornes plus à l’est .

Probablement déshydraté et incommodé par une insolation, as-surément exténué, j’ai vu apparaître comme un mirage le dépanneur-motel-restaurant-station-service Le Classic, quelques centaines demètres plus au sud sur la 117. Je mets le cap sur le complexe rou-tier multifonctionnel et vole sur l’accotement de cette autoroute bo-réale... littéralement ! En voyant le motel, la tentation de louer unechambre pour la nuit avec air climatisé s’empare de moi, mais j’opteplutôt pour un cheeseburger avec frites et deux pintes de draft« frette». Le proprio vient à ma table jaser un brin, puis il m’inviteà monter ma tente derrière son établissement folklorique, quelquepart entre le hangar à génératrice et l’orée du caravansérail de semi-remorques et véhicules récréatifs qui commence à prendre forme encette fin de journée. On dirait une kermesse. Escale et intermèdecivilisés en bordure de la 117...

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LAURENTIDES, LANAUDIÈRE ET MAURICIE Je reprends le collier avec quelques bornes aisées sur le bitume soyeuxde la route jusqu’au poste d’accueil sud de la réserve faunique LaVérendrye. Je m’y arrête le temps de mémoriser les points de repèred’un petit raccourci vers la zec Petawaga qui zigonne parmi les lacsFauchard, Quinn, Andon et Ross avant de déboucher dans le che-min Lépine, alias la route de Clova, sur un tronçon sablonneux etraboteux. N’effectuant qu’une brève incursion sur le territoire dela réserve La Vérendrye, j’arrive à l’accueil Bonami de la zecPetawaga juste à temps pour le lunch. La préposée m’invite spon-tanément à me ravitailler et à placoter dans sa cuisinette, à l’abridu soleil et des frappe-à-bord ! J’en profite pour me procurer unecarte topo de la zec, puis je regagne la brousse, cap vers le réservoirBaskatong, véritable mer intérieure auréolée de pins émeraude etde plages dorées. Je fais une escale photo aux rapides de la rivièreGens de Terre, affluent de ce gigantesque lac artificiel créé en 1927par l’endiguement de la rivière Gatineau afin de faciliter le flottagede la pitoune, un des nombreux travaux titanesques de l’ère de ladrave au Québec. Une terrasse naturelle surplombant l’étroite im-passe de roc où écume la rivière telle un torrent en furie, voire unmaelström, ferait un bivouac de rêve, mais je continue vers leBaskatong et la pourvoirie du Club Gatineau où on m’attend poursouper. Pendant que je souque ferme dans une montée, un quad ti-rant une remorque descend à ma rencontre : c’est Mark, le propriodu Club Gatineau ! En me tendant une bière fraîche, le chaleureuxgaillard me tord un bras et me scie les deux jambes : «Bienvenueau Baskatong, Pedro ! Tu peux tout embarquer : c’est encore 40 kmet des orages s’amènent ! »

Nous remontons le réservoir sur une piste rembourrée de sable

et d’aiguilles de pin jusqu’au pont de fer enjambant la Gatineau,stoppant à chaque site d’intérêt chemin faisant, et nous gagnons lapourvoirie, magnifique domaine s’éparpillant sur un plateau qui do-mine la rivière. Nathalie, la conjointe et partenaire d’affaires deMark, nous accueille et propose une baignade aux chutes Serpent,quelques kilomètres en amont. J’accepte volontiers – ça faisait quandmême trois jours que je me démenais dans la canicule et la pous-sière ! Qualifiant notre trans-zec de projet atypique, les deux au-bergistes des bois, guidant et accueillant habituellement chasseurs,pêcheurs, quadistes et motoneigistes, estiment que la pratique ducyclocamping aurait sa place dans notre outback, même si beau-

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Cette traversée à vélo a été réalisée en autonomie, le matériel decamping, les outils et les provisions enfouis dans des sacoches etchargés sur de robustes supports à bagages en chromoly. En conce-vant le parcours, nous nous sommes assurés de pouvoir faire le pleintous les deux ou trois jours dans des dépanneurs ou supermarchés...dans l’éventualité où ça ne mordrait pas!

Mais il y a bien d’autres manières et encore plus d’itinéraires cycla-bles qui permettent de s’éclater dans les bois: on peut rouler plus léger sans transporter l’attirail de camping en reliant des pourvoiriesou des chalets qu’on peut louer dans la plupart des zecs et des réserves fauniques, par exemple. En groupe, on a la possibilité de sedoter d’un véhicule de soutien qui transporte tout et qu’on rencontreà des endroits prédéterminés pour bouffer et bivouaquer. Pour un tripde plusieurs jours ou semaines, les cyclocampeurs peuvent même al-terner pour conduire le pick-up, le VUS ou la camionnette 4 x 4...pourquoi pas? Dans tous les cas, puisqu’il s’agit de voyager et de pé-daler dans des régions isolées, il est primordial de bien se préparer etde s’informer...

SI LE CYCLOCAMPING DES BOIS VOUS INTÉRESSE...

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coup de travail demeure à accomplir pour promouvoir l’activité etla rendre plus accessible et sécuritaire : «Pas certain qu’un dossardorange suffise durant la chasse à l’orignal ! » remarque judicieuse-ment Mark.

Le soleil de retour, je salue le couple attachant et poursuis versl’est en franchissant les zecs Lesueur et Mazana. En route, je m’ar-rête à Ferme-Neuve, une des deux seules étapes urbaines de la tra-versée, pour faire le plein au supermarché. Suit la zec Boullé quej’intègre via le chemin Paquin, puis je traverse en roulant sur la routede Manawan, et exit via le chemin Casey. En prenant un café à lapourvoirie Lac du Repos, j’obtiens un rapport sur les feux de forêtqui faisaient rage l’été dernier dans ce coin du Québec – rappelez-vous l’évacuation du village de Wemotaci. Comme des foyers actifsbrûlaient encore tout le long du parcours que je prévoyais emprunterpour me rendre à La Tuque, un plan A via la zec du Gros-Brochetet la zec Frémont, les gens de la pourvoirie me conseillent de pas-ser plus au sud par la route forestière no 1 qui rejoint la route 155à la hauteur du confluent de la rivière aux Rats et du Saint-Maurice,une trentaine de kilomètres asphaltés au sud de La Tuque. Ce plan Benfile trois zecs contiguës : du Gros-Brochet, du Chapeau-de-Pailleet Wessonneau. En parcourant cette dernière, un après-midi et en-suite une matinée durant, j’ai partagé la route avec trois mastodontesde l’industrie forestière, les plus gros à charroyer de la pitoune dansce coin-ci du monde. Les camions passant deux fois par heure, char-gés à l’aller et délestés au retour, j’ai essuyé 36 douches de pous-sière ! Peut-être aurait-il fallu un plan C...

PORTNEUF ET QUÉBECJ’entre dans La Tuque en roulant sur la piste cyclable qui longe laroute 155, un trottoir singulier où coexistent en apparente harmo-nie piétons, cyclistes et quadistes ! L’hiver, c’est la voie réservée auxmotoneigistes ! Ici, notre trans-zec s’arrête aux seuls feux de circu-lation existant entre la rivière des Outaouais et le fjord du Saguenay !Je profite de ce dernier transit en ville pour me réapprovisionner,me dépoussiérer au motel Chez Marineau et me délecter à la bou-tique gourmande d’Amalthée, un établissement original qui regorgede gâteries du terroir mauricien !

Ainsi ravigoté, je file vers le lac Wayagamac et la zec de laBessonne, enchaînant avec la zec Jeannotte et la réserve fauniquede Portneuf. Du trottoir de la 155 à La Tuque, jusqu’au lac Bellevue,fleuron de la Sépaq et attraction de la réserve de Portneuf, je roulesur une somptueuse avenue des bois bordée de platebandes de fou-gères et de conifères, une ancienne voie ferrée du CN devenue laTrans-Québec 73 pour les motoneigistes et les Trans-Québec 70 et60 pour les quadistes ! C’est un tracé de cyclocamping enivrant etpanoramique qui donne le goût de trouver un numéro ou un nomofficiel et d’aller y planter, nous aussi, des panneaux colorés !

En arrivant au camping du lac Bellevue, je retrouve mon pote Jean-François Simard, alias Popeye, jeune navigateur charlevoisien qui pro-fite d’une permission à terre pour venir s’amuser dans notre arrière-pays. Délaissant la Trans-Québec 73, nous mettons le cap sur la zecde la rivière Blanche et le cours d’eau du même nom que nous re-montons vers les lacs Lorenzo et Lietto. Sur un sentier de quad paspiqué des vers qui bifurque vers l’est et le lac Foch, nous gagnons lazec Batiscan-Neilson, puis la fameuse vallée du Bras-du-Nord de larivière Sainte-Anne où nous rejoignons la route forestière no 7, no-tre ascenseur vers la réserve faunique des Laurentides et le massif dulac Jacques-Cartier. Plateau d’une altitude moyenne oscillant entre400 et 1000 m, c’est le secteur le plus élevé de la province naturelledes Laurentides méridionales et un de nos plus prolifiques châteauxd’eau : y prennent leur source les rivières Batiscan, Sainte-Anne,Jacques-Cartier, Métabetchouane, Montmorency, des Neiges, duGouffre, Malbaie et Pikauba !

Normalement aux commandes du Freedom of the Seas, un desplus gros paquebots sillonnant les océans du globe, Popeye performeavec brio en terrain montagneux et manœuvre avec dextérité la mon-ture de Janick. Après une couple de jours de cavalcades endiabléesparmi les arpents sauvages altiers de la réserve faunique desLaurentides, mettre les pneus sur la route 175 puis faire escale àL’Étape nous dépayse drôlement ! Le stationnement plein à craquer,une foule de vacanciers en effervescence faisaient la queue pour tout :mettre de l’essence, manger, payer et uriner. Nous attendons notretour pour nous gâter avec de la crème glacée et retournons avec hâtesur nos paisibles pistes de terre et de mousse vers le lac Malbaie etle parc national des Grands-Jardins. C’est ici que Janick prend lerelais, reprend son vélo et ses sacoches, et que notre intrépide offi-cier retourne auprès des siens, à Petite-Rivière-Saint-François.

CHARLEVOIX ET SAGUENAYQuant à nous, nous réintégrons la réserve faunique des Laurentidespour enjamber la route 381 à la hauteur du poste d’accueil du lacBarley de la zec des Martres. De là, nous tentons de relier le fief dela pourvoirie du lac Moreau, plus au nord, où une piste rock’n’rolldévale jusqu’à un spectaculaire canyon de la rivière Malbaie, un pe-tit monde perdu juste en amont du parc national des Hautes-Gorges,puis continue de l’autre côté vers la zec du Lac-Brébeuf et L’Anse-Saint-Jean. Drôle de hasard, notre trans-zec se termine comme ellea commencé, se butant à un autre de ces rares ponts couverts auQuébec, le pont du Faubourg. Et ce n’est pas une surprise, après avoirmouliné plus de 1000 km de garnotte depuis le pont Marchand, deconstater que les applications vélocipédiques de la brousse québé-coise sont prodigieuses, même que nous sommes désor mais convain-cus que notre outback possède tous les atouts pour devenir un desplus vastes réseaux de routes, pistes et sentiers pour la pratique ducyclocamping de toute la galaxie vélo. Nous espérons vous croiserbientôt sur un chemin de bois bien de chez nous ! v

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