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Le voyage avec style, la découverte du monde avec élégance, le goût du beau et du bon. Travel STYLE N°1 Juin 2012 La République Dominicaine L’élégance caraïbe La nature sauvage et protégée Des Boutiques-Hôtels et des Ecolodges chics et raffinés Un autre regard sur… & Life Secrets de week-ends Echappée-Expo pour l’événement Klimt à Vienne Visa pour… Hamilton Island, en Australie, magnifique et dangereuse. Baignade obligatoire en combi fluo. Saveurs du monde Virée œnologique dans les vignobles d’Afrique du Sud Îles hôtels Maldives, le luxe c’est la solitude. NOUVEAU 148 pages pour voyager avec style 5

TravelStyle & Life N°1

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Le magazine qui explore le monde avec ces lunettes ‘ stylées’ , qui anticipe et suscite des envies de voyages pour ses lecteurs. Des voyages raffinés pour des voyageurs de qualité. En couverture du numéro 1 Elégance Caraïbe / La République Dominicaine Secrets de Week-End / Vienne & l’expo Klimt Saveurs du Monde / Dans les vignobles d’Afrique du Sud Visa pour l’Australie

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Le voyage avec style, la découverte du monde avec élégance, le goût du beau et du bon.

Travel STYLE

N°1 Juin 2012

La République Dominicaine

L’élégance caraïbe

La nature sauvage et protégée

Des Boutiques-Hôtelset des Ecolodgeschics et raffi nés

Un autre regard sur…

& Life

Secrets de week-ends Echappée-Expopour l’événement Klimtà Vienne

Visa pour…Hamilton Island, en Australie,magnifi que et dangereuse.Baignade obligatoireen combi fl uo.

Saveurs du monde Virée œnologique dans les vignobles d’Afrique du Sud

Îles hôtels Maldives, le luxe c’est la solitude.

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LISTYLE &

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N° 01 - Juin-Juillet-Août 2012

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8 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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9TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Qu’est-ce que c’est « voyager avec style » ?Et quel est le « style » dont il s’agit ici ? Un certain style, un style certain, bref ce qu’on appelle le style quand il y a de l’élégance, une exigence de qualité, un regard curieux sur ce qui est différent, une attention aux autres cultures, un respect dans les rencontres.Et puis c’est aussi la recherche de l’inattendu, de l’insolite, des endroits rares.Sans oublier l’appréciation du confort, du beau et du bon, des détails raffinés.C’est encore une sensibilité à la mode, aux tendances, un goût pour la création mais aussi pour l’air du temps.Un hédonisme gourmand du monde.

Ces voyageurs se donnent les moyens de leurs envies. Ils sont amateurs de voyages, soucieux de tourisme responsable, ouverts à la découverte de la planète, sensibles aussi au raffinement, au chic et au charme d’hôtels qui peuvent être exceptionnels sans être forcément de luxe.Les cultures les intéressent, ses traces et celles qui vivent aujourd’hui.

Le style, c’est un style de vie dans lequel ce style de voyages là est une nécessité.

Chaque saison, quatre fois par an, Travel Style & Life fera pour vous des tours du monde très stylés. Rendez-vous le 15 septembre pour notre deuxième parution et sur notre site web, www.travelstyle.com, pour des articles inédits, des vidéos et la parution de vos propres « Notes de style ».

I Patrice FleurentJournaliste voyageur, il a réalisé notre dossier Un autre regard sur…la République Dominicaine.

I Maud ChartonJournaliste, photographe, Maud est allée à Vienne pour Klimt, en Afrique du sud sur la route des vins, à Chantilly pour une séance de mode.

I Massimo GereviniQuand il ne joue pas du rock dans un orchestre vintage, il assure la réalisation graphique de votre magazine avec le talent d’un riff de Keith Richard.

I Léonie CottenElle est partie sur les traces d’Ingrid Bergman et d’Humphrey Bogart à Casablanca au Maroc où elle nous fait découvrir un nouvel hôtel Art déco.

I Nicole Cornuz-LangloisElle fut journaliste cinéma. Elle se sacrifie aujourd’hui dans la découverte des nouvelles adresses où déjeuner ou dîner.

I Guillaume FedouSa combinaison rose fluo l’a protégé des piqûres fatales des mini méduses de la plus belle plage du monde en Australie. Il tient aussi notre rubrique « Musiques du monde ».

I Anaïs FleurentElle a photographié, la mode, à Chantilly, en République Dominicaine. Et assisté Nicolas Caracache pour les vidéos du site web de TS&L.

TRAVEL ISTYLE & Life

LE TEAM TRAVEL STYLE & LIFE Question de style

REDACTION WEB

LES FONDATEuRS DE TRAVEL STYLE & LIFE I Didier Bahers et Dominique Bouchet

I Liza GeorgopoulosElle est notre chasseuse de photos insolites, bizarres… pour la Diagonale de l’œil, un regard de traverse sur le monde.

I Eric DelvauxJournaliste de radio (France Inter), il écrit la chronique paradoxale No Style, la liste (à suivre) des comportements discutables.

I Louis DorianJournaliste spécialisé dans le tourisme, il a testé pour TS&L un circuit croisière dans l’Antarctique.

I Coralie CicutoJournaliste. Quand elle n’améliore pas son handicap sur les terrains de golf, elle alimente le site TS&L en articles inédits.

I Eric HillerÂme du site web de TS&L qu’il alimente en vidéos et articles inédits fournis par toute la rédaction.

I Nicolas CaracacheNotre vidéaste, auteur de toutes les vidéos actuelle-ment visibles sur notre site.

www.travelstyle.fr

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10 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

46 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012 47TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

L’élégance caraïbeLA REPUBLIQUE DOMINICAINE

Un parcours « chic et sauvage » dans la perle des Caraïbes à la découverte d’une

nature originelle passionnément préservée dans les parcs nationaux, à Los

Haïtises, Barahona … d’hôtels raffi nés, de maisons d’hôtes élégantes et d’écolodges

d’exception. Les étonnantes danses nuptiales des baleines à bosse dans la baie

de Samana et un shotting mode dans la splendide « Ciudad colonial » de Santo

Domingo sont aussi au programme.

Santo Domingo

SHOTTING MODEDécouverte de la « Ciudad Colonial »

en compagnie de deux pionniers de

la nouvelle génération de stylistes

dominicains. Jose Jhan signe pour les

hommes des collections à la fois chics

et décontractées. Alba Luz de Abreu, elle,

appose sa griffe Camila sur des vête-

ments ultra-féminins glamour et urbain.

Un mariage de charme et de fraîcheur

entre palais, demeures historiques, places

et fontaines.

Un autreregard sûr…

048 LOS HAÏTISES Mangroves, îlots rocheux, grottes et des-

sins taïnos … visite en pirogue de Los Haïtises, paradis pour les oiseaux marins.

058 SAMANA Observation d’un émouvant rituel. Plu-

sieurs centaines de baleines à bosses viennent se reproduire en hiver dans les eaux chaudes de Samana.

070 PUNTA CANA Soleil et sable blanc, Punta Cana, image

de marque de la République Dominicaine, ne manque pas de belles adresses.

082 CASA DE CAMPO Golfs, villas de rêve, plages et marina,

station de luxe, Casa del Campo abrite aussi un très romantique village médiéval et … une école de design.

086 BARAHONA Peu fréquentée la région de Barahona

propose avec trois grands parcs natio-naux une nature sauvage et originelle.

094 SANTO DOMINGO La plus ancienne capitale des Amériques,

fondée par Christophe Colomb et son fi ls, recèle un trésor bien vivant : la cité coloniale.

> Entre la Jamaïque, Cuba et les Bahamas, la

République Dominicaine occupe les 2/3 de l’île

qu’elle partage avec Haïti.

TRAVEL STYLE

CASA DE CAMPO Golfs, villas de rêve, plages et marina, station de luxe, Casa del Campo abrite aussi un très romantique village médiéval et … une école de design.

BARAHONA Peu fréquentée la région de Barahona propose avec trois grands parcs natio-naux une nature sauvage et originelle.

SANTO DOMINGO La plus ancienne capitale des Amériques, fondée par Christophe Colomb et son fi ls, recèle un trésor bien vivant : la cité

21 septembre 1958 Marcel Cerdan, l’enfant de Casablanca devient champion du monde de boxe.Le Maroc

112 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

en face du cinéma Le Rialto, l’un des plus majestueux souvenirs Art Déco de Casablanca. Idem pour le cinéma Vox, autre endroit chargé de souve-nirs (le 21 février 1938, Cerdan rem-porte un combat de 12 reprises contre son vieux rival Oma Kouidri).Ou encore la brasserie Marcel Cerdan, tenue à l’époque par sa femme Mari-nette Lopez épousée en 1943, dont la façade existe toujours.En tendant l’oreille, on pourrait presque entendre les supporters ras-semblés sur place devant leur transis-tor. Le 21 septembre 1958, en pleine nuit, ils partagent la victoire de leur champion qui bat Tony Zale devant 20 000 spectateurs au Roosevelt Sta-

dium, dans la banlieue de New York.Autre merveille Art Nouveau, à Ca-sablanca, le stade Larbi Benbarek, l’un des premiers construits dans les années 20, du nom du capitaine de l’équipe nationale marocain de foot-ball. Car Marcel le boxeur était aussi Marcel le footballeur, sélectionné par trois fois dans ce groupe au poste d’ailier droit. La romance entre Mar-cel et Edith est restée dans toutes les mémoires. D’aucuns se rappellent que la Villa Suissa de Zévaco, sur le bou-levard qui mène à la Corniche, abrita les amours de Piaf et Cerdan. Ce bel édifi ce Art Déco, doté d’une toiture en forme de pagode, sert aujourd’hui de boutique au boulanger français Paul.

Casablanca -Ad-Dar Al-Baïda en arabe- signifi e littéralement « mai-son blanche ». Sûrement l’une de

celles occupées par Marcel Cerdan à partir de 1922 quand il débarque à Casablanca avec sa famille. Il n’a que six ans. Il est le quatrième fi ls d’An-tonio et Assomption Cerdan. C’est la misère qui les a poussé à fuir l’Algérie pour le Maroc. Nul n’en sait rien en-core. Mais c’est bien Casablanca qui va assister à l’ascension de l’une des fi gures sportives les plus marquantes du XXe siècle. Les traces de « Marcel le Marocain » surnommé aussi « le bombardier marocain » sont encore présentes partout en ville. Flashback : c’est dans le quartier Cuba, non loin de là où trône aujourd’hui la Grande Mosquée Hassan II, que la famille Cerdan avait élu domicile. En fermant les yeux, on pourrait presque revoir des scènes immuables : après chaque victoire de Marcel, les pêcheurs du quartier venaient offrir de belles fri-tures à sa mère. Des gestes empreints de sympathie et de fi erté (profession-nel à l’âge de 17 ans, le boxeur a ga-gné tous ses combats au Maroc).

I Des lieux chargés d’histoireBienvenue sur la place de France, rebaptisée depuis Place des Nations Unies. Précisément là où Cerdan, alors âgé de 16 ans, commence à s’entraîner dans le gymnase d’un certain Lucien Roupp qui devient son manager.Même la plage n’est pas un lieu ordinaire. L’été, Cerdan s’y en-traînait, se baignait non loin à la pis-cine municipale avant d’aller se désal-térer à la brasserie Le Sphinx, située

L’un et l’autre sont des couples de lé-gende : Piaf et Cerdan, Bogart et Berg-man. Edith et Marcel se sont aimés dans la vie, Humphrey et Ingrid au cinéma. Deux histoires d’amour sans point commun. Sauf un : Casablanca.

Marcel, Ingrid et Humphrey Bogart

Texte : Léonie CottenPhotos : DR

02

Casablanca

113TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Visapour …

Y aller : LES RAISONS DE S’Y RENDRE : Pour le quartier Art Déco, absolu-ment unique au Maroc. L’idéal est de le découvrir à pied en partant de la place des Nations-Unies. Visites guidées sur réservation avec l’as-sociation Casamémoire qui œuvre pour la préservation du patrimoine architectural de la ville blanche. www.casamemoire.org• Pour les expositions de la Villa des Arts, un bel édifi ce Art Déco• Pour sa Grande Mosquée Hassan II et son minaret haut de 200 m• Pour son quartier des antiquaires• Pour son ancienne médina

UNE ADRESSE POUR SE LOGER : L’Hôtel & Spa Le Doge Relais & Châteaux - 9, rue du docteur Veyre 20700 CasablancaPrix : à partir de 253 euros la nuit en chambre double ou de 306 euros la nuit en suite. Réservations Par téléphone : 212 (0) 5 22 46 78 00 Par mail : [email protected] internet : www.hotelledoge.com

POUR UN VERRE ET/OU UN REPAS : Rick’s Café : ce restaurant piano-bar a été ouvert en mars 2004 par Ka-thy Kriger, une Américaine installée au Maroc depuis 1988. Son idée : recréer le bar mythique du fi lm « Ca-sablanca ». Mission accomplie au regard des détails de l’architecture et de la décoration qui replongent dans l’atmosphère du long métrage de Michael Curtiz., 248, boulevard Sour Jdid, place du jardin public, ancienne médina.Et en souvenir d’Antoine de Saint-Exupéry, Marcel Cerdan ou encore Albert Camus (ils étaient des habitués de cette adresse), vous pouvez passer admirer le magnifi que bâtiment conçu par Pierre Jabin en 1929 qui a longtemps abrité le bar-restaurant Le Petit Poucet.Boulevard Mohammed V.

POUR DÉJEUNER OU DÎNER : L’Aéropostale : un restaurant de cuisine française traditionnelle dont la décoration murale fait la part belle aux avions de l’Aéropostale,6, rue Molière.

I Au Rick’s Café, comme Humphrey et IngridDu côté des histoires d’amour cé-lèbres, Casablanca a clairement ins-piré le cinéma hollywoodien des an-nées 1940. Un nom magique, devenu célèbre dans la monde entier grâce à un homme : Michael Curtiz, le réalisa-teur du fi lm Casablanca, sorti en 1942, avec au générique Humphrey Bogart et Ingrid Bergman en passe de deve-nir des monstres sacrés. Casablanca résonne à travers le monde, le fi lm remporte trois oscars. Il est considéré comme l’oeuvre la plus romantique du 7e art ! Le public découvre une histoire d’amour hors norme dans un Casa-blanca (de studio). A l’époque, au Ma-roc, la ville est contrôlée par le régime de Vichy. Humphrey Bogart aide le mari de la femme qu’il aime à fuir Ca-sablanca pour continuer son combat contre les Nazis. L’atmosphère de cette ville portuaire est parfaitement rendue. Avec toujours ses maisons blanches et ses ruelles étroites qui conduisent à

des cabarets comme celui dirigé par l’acteur Paul Henreid qui joue à l’écran le mari d’Ingrid Bergman.Aujourd’hui, des endroits à la mode font revivre les vestiges d’une époque révolue, comme Le Rick’s Café, près du port. Casablan-ca résonnera toujours comme la ville de ces amours mythiques. Et nul n’ou-bliera que ce nom restera pour l’Ame-rican Film Institute, celui du troisième plus grand fi lm américain de tous les temps, après Citizen Kane et le Par-rain. Aujourd’hui, sur la Corniche, on peut encore entrevoir le lieu où Edith Piaf et Marcel Cerdan aimaient aller dîner et danser. On peut aussi se pro-mener devant les nombreuses façades Art Déco qui bordent l’avenue Mo-hammed V ou le boulevard 11 janvier, après être allé admirer le bâtiment qui trône sur la place des Nations Unies. C’est l’architecte Joseph Marrast qui l’a construit dans les années 20. A cette époque, Marcel Cerdan ignorait tout du glorieux destin qui l’attendait à Casablanca. TIS&L

TRAVEL

de Michael Curtiz., 248, boulevard Sour Jdid, place du jardin public, ancienne médina.Et en souvenir d’Antoine de Saint-Exupéry, Marcel Cerdan ou encore Albert Camus (ils étaient des habitués de cette adresse), vous pouvez passer admirer le magnifi que bâtiment conçu par Pierre Jabin en 1929 qui a longtemps abrité le bar-restaurant Le Petit Poucet.Boulevard Mohammed V.

POUR DÉJEUNER OU DÎNER :L’Aéropostale : un restaurant de cuisine française traditionnelle dont la décoration murale fait la part belle aux avions de l’Aéropostale,6, rue Molière.

ca résonnera toujours comme la ville de ces amours mythiques. Et nul n’ou-bliera que ce nom restera pour l’Ame-rican Film Institute, celui du troisième plus grand fi lm américain de tous les temps, après Citizen Kane et le Par-rain. Aujourd’hui, sur la Corniche, on peut encore entrevoir le lieu où Edith Piaf et Marcel Cerdan aimaient aller dîner et danser. On peut aussi se pro-mener devant les nombreuses façades Art Déco qui bordent l’avenue Mo-hammed V ou le boulevard 11 janvier, après être allé admirer le bâtiment qui trône sur la place des Nations Unies. C’est l’architecte Joseph Marrast qui l’a construit dans les années 20. A cette époque, Marcel Cerdan ignorait tout du glorieux destin qui l’attendait

TIS&L

A priori, pas forcément la tasse de thé de TS& L, la croisière tire son épingle du jeu dans l’Antarctique.Cap Sur l’Antarctique

>

116 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Abord de l’Austral de la Compa-gnie du Ponant, le commandant Lemaire ne plaisante pas avec la

sécurité. L’exercice est sérieux : « Au signal d’alarme général d’abandon du navire, munissez vous de votre gilet de sauvetage, dirigez vous vers votre point de rassemblement. Une vérifi ca-tion de votre présence à ce point sera effectuée ». Nous sommes arrivés à Ushuaia, cap sur la péninsule antarc-tique. Voilà déjà 24 heures que nous voyageons. Nous sommes devenus des tubes tout comme l’appareil qui nous a transportés depuis Paris via Sao Paulo, Rio de Janeiro et Buenos Aires. Des tubes digestifs, des tubes d’attente aux escales, des tubes den-tifrice ! Nous n’aspirons qu’ à nous lo-ver dans notre cabine avec balcon et vue sur la mer. Encore une compres-sion avec le gilet de sauvetage et nous serons libres. Libres de bien manger, libres de nous déplacer. Reste encore à franchir le Passage du Drake soit les 40 ème hurlants,les 50 ème rugissants et 60 ème grondants. Presque des cap-horniers, parés au mal de mer. Sur-prise, le commandant Lemaire nous annonce un calme plat sur une mer d’huile. Quarante huit heures de na-vigation qui seront tranquilles, qua-rante huit heures à buller avant les grands frimas. Le bateau est chic, très chic, avec ses salons, ses restaurants et son spa. Ses hôtes sont très élégants dans leur tenue du soir. Mais trêve de mollesse, nous sommes au 3è jour de voyage et les icebergs sont au rendez-vous. Le ciel est limpide et nous voilà, drôles de manchots du soir, dan-

Une semaine dans le continent blanc où l’on voit tout un navire porté par la beauté des glaces et les réfl exions du soleil et de l’esprit.

La tentation de la croisière

Texte : Louis DorianPhotos : DR

01 > L’Antarctique, à quelques

encablures du Chili et de

l’Argentine.

02 > Emerveillement quand la

baleine émerge de la mer

03 > Le manchot semble

monter la garde

04 > Repos bien mérité pour le

phoque

05 > L’Austral au mouillage

dans une baie

06 > Quand les croisiéristes

croisent les icebergs01

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117TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Testcircuit

TRAVEL STYLE

I P 46 RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

I P 116 ANTARCTIQUE

I P 112MAROC

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11TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Drôle de rencontre face à la Grande Barrière de corail dans le Queensland australien

106 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

J’ aurais dû creuser au fond du cratère de l’un des immenses volcans du Puy-de-Dôme. Au

lieu de ça, abrégeant mon week-end champêtre « bien français », j’ai foncé en taxi sur Clermont-Ferrand, pris un train Teoz pour Paris à la dernière minute, attrapé un métro en gare d’Austerlitz, puis un bus de banlieue; me voilà chez moi, je vide mon sac et fais ma valise, taxi pour Roissy, décol-lage, rendez-vous avec le « groupe » (principalement des journalistes alle-mands) à l’aéroport de Singapour, pas le temps de fermer l’œil, nouvel avion pour Sydney, on croit être arrivé mais non, un bimoteur nous attend, des-tination : Hamilton Island. Ce nom miroite dans mon esprit depuis les premières minutes de cet éprouvant voyage de 40 heures… Le coucou at-territ et nous voilà dans un aérogare riquiqui, issu d’une BD de Blake & Mortimer ! Sur ce tarmac pas plus vaste qu’un mini-golf de province, le groupe entièrement germanophone dont je fais à présent partie récupère ses bagages. On fonce à l’hôtel en voi-turette de golf électrique (seul moyen de déplacement sur cette île ultra-pré-servée) et je pense pouvoir souffl er un peu quand patatras on nous donne rendez-vous dans le lobby du Qualia d’ici 20 minutes … Le but ? Découvrir en bateau Whitehaven Beach, « plus belle plage du monde » selon le Lo-nely Planet et la plupart des guides lifestyle. Inutile de lutter, j’abdique et enfi le

Voyage initiatique pour non-initiés au pays des kangourous, du surf et des méduses invisibles : le Queens-land, région dorée de l’est australien, baignée par la mer de Corail, dont l’épicentre touristique est Frazer Island ou Hamilton, c’est selon les goûts. Moi j’ai choisi Hamilton, si vous le voulez bien !

Hamilton et moi

Texte : Guillaume FedouPhotos : Guillaume Fedou et DR

01 > Cerclé de rouge, dans

le Queensland face à la

Grand Barrière de corail

02 > Magnetic Island, l’île

magnétique, au large de

Townsville

03 > Un petit air d’Auvergne

sous les tropiques

04 > Un ami et moi au zoo

de Brisbane, la grande ville

du Queensland

01

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107TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Visapour …

Rendez-vous dans 20 mnpour aller découvrir “ la plus belle plage du monde ”, carrément !

>

L’Australie

StingersAlerte aux minuscules méduses. Combinaisons obligatoires. Le fl uo, c’est en plus !

TRAVEL STYLE

Des échappées à prétextes, une expo, un château, un vignoble, une adresse raffi née, pour des week-ends voluptueux.Dans les vignobles de Grands Crus

>

01 > Le lapin de Barry Fla-

nagan devant la tour

de guet du château

Smith Haut Lafi tte.

02 > La suite by Maison

Martin Margiela

03 > Le Chef Nicolas

masse

04 > La Table du Lavoir

05 > L’étang, la suite sur

pilotis, la terrasse de

la Grand’Vigne

42 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

L’ arrivée aux Caudalies par une petite route qui longe les vignes de cette région des Graves, sur

la rive gauche de la Garonne, au sud de Bordeaux, correspond bien à ce qu’on imaginait quand on a choisi de s’échapper de Paris pour ce week-end prolongé. Les vignes, plutôt hautes, alignées au cordeau, au sol impec-cable, ont envahie le paysage depuis un moment déjà. Ici, à proximité des Caudalies, on note que chaque rang commence par un rosier. Très beau. Quelle classe ! Utile aussi. Le rosier, on nous l’expliquera, est un aver-tisseur pour le vigneron. Il attrape avant les ceps les maladies qui les menacent. D’un côté de la route, c’est maintenant l’entrée des Caudalies. De l’autre côté, le château et le chai de l’un des plus grands crus de Graves, le Château Smith Haut Laffi tte, en-touré de vignes. Comme de nombreux châteaux prestigieux du bordelais, il se signale aussi par les œuvres d’art contemporain, des sculptures mo-numentales le plus souvent, qui sont comme des sémaphores ou des vigies plantés dans les vignes.Ici un lapin géant, sculpté en bronze et cependant agile et léger dans son grand bond. Le Gallois Barry Flana-gan est devenu célèbre et s’est ouvert la porte des musées du monde entier avec cet animal, son presqu’unique sujet et du coup son obsession. Il est vrai qu’on ne peut que l’aimer ce gen-

til lapin et le saluer avant de partir en balade dans les vignes sur les vélos mis à la disposition de ses hôtes par les Caudalies.Un peu plus loin, c’est une Vénus de Milo géante, revisitée par l’artiste américain pop-art Jim Dine.Le hasard n’y est pour rien. Si les Caudalies sont juste en face du Châ-teau Smith Haut Lafi tte, c’est tout bê-tement parce que les deux appartien-nent à la même famille, aux parents et aux enfants. Les parents, Florence et Daniel Cathiard qui se sont connus, sélectionnés tous les deux, dans l’équipe de France de ski, ont racheté ce château déclinant à la fi n des an-nées 80 après avoir revendu les su-permarchés familiaux Genty-Cathiard et la chaîne de magasins de sport Go. Ils se consacrent aujourd’hui entière-ment au grand cru qui a retrouvé tout son prestige et leurs enfants ont re-pris l’activité de vinothérapie, le spa, et l’hôtel 5 fois étoilé, les Sources de Caudalie. On vient ici d’abord attiré par le vin, curieux de voir l’univers d’un grand château bordelais. C’est comme mettre un visage sur un nom. Là, des vraies vignes, un vrai château, un vrai chai, des vrais gens, maître de chai, tonnelier – car le château Smith

Haut Laffi tte a son atelier de fabrique de tonneaux en chênes de la fameuse forêt de Tronçais - , de vrais vigne-rons qui apparaissent sous l’étiquette de bouteilles dégustées à Paris.

I Les vertus du raisinEn face, aux Sources de Cauda-lie, c’est toujours le vin qui est roi. La vinothérapie qui utilise des agents actifs anti-oxydants du raisin, à la base également de la ligne de pro-

Attention, voilà une échappée réser-vée aux amateurs de Bordeaux et même de grands crus bordelais. Etre ici plutôt « bourgogne » serait une faute de goût et ne pas aimer le vin, ce serait carrément s’être trompé de destination. Quant à nous, en route pour le pays des grands Graves, desti-nation le château Smith Haut Lafi tte et les Caudalies.

Au grand chic bordelais

Texte : Dominique BouchetPhotos : Dominique Bouchet et

Matthieu Cellard 01

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EchappéeSpa

Les Caudalies à Pessac-Léognan

43TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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01> Le lapin de Barry Fla-

nagan devant la tour

de guet du château

Smith Haut Lafi tte.

02> La suite by Maison

Martin Margiela

03> Le Chef Nicolas

masse

04> La Table du Lavoir

05> L’étang, la suite sur

pilotis, la terrasse de

la Grand’Vigne

TRAVEL STYLE

La région du Cap propose une des plus spectaculaires route des vins au monde.Dans les vignobles

122 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

O n loue une Jaguar 1958. Car-rosserie noir et crème, intérieur ivoire étincelant, nous fi lons au

cœur des Winelands rejoindre la ca-pitale vinicole de Stellenbosch. Rien de plus naturel dans ce berceau de la culture afrikaans… Quelques coups de klaxons saluent tout de même notre passage remarqué. On s’intrigue mais on nous accueille chaleureusement dans cette charmante ville coloniale où le linge sèche encore en zigzag d’une fenêtre à l’autre, à l’ombre des petites ruelles. Abondance de mer-veilles architecturales de style hollan-dais, victorien ou géorgien, la « ville des chênes » fondée en 1679 est toute de blanc immaculée. Mais il nous faut résister à l’appel des somptueux mu-sées, Stellenbosch sera pour nous au-jourd’hui le point de départ de la tant attendue route des vins ! L’appel du raisin ne nous dispense pas d’une pe-tite parenthèse historique : autour de Stellenbosch s’étend la plus ancienne région viticole d’Afrique du Sud dont les premières vignes, d’origine fran-çaise, sont arrivées au Cap en 1655.

I Let’s go !A quelques kilomètres, en plein cœur des vignes gorgées de soleil, la fa-mille Momberg nous attend paisible-ment pour un authentique barbecue « braai » dans son somptueux do-maine : Middelvlei. Les nuées rafraî-chissantes des brumisateurs encer-clent la terrasse où se déroulera une pause qui fl eure déjà le Pinotage, la coriandre et le poulet braisé. La su-perbe demeure coloniale rouge et blanche surplombe les étendues ver-doyantes du domaine et nous ouvre les portes de l’histoire et de la cave familiales. Jeanneret Momberg fait partie de la troisième génération de la famille au domaine Middelvlei : « Nous essayons de conserver l’hé-ritage familial de notre domaine, de rendre les choses les plus vraies qui soient, que ce soit à travers nos vins ou une expérience gastronomique des plus authentiques ». Et quoi de plus authentique dans cette région que le fameux, et imprononçable, barbecue « boerebraai » ? Jeanneret nous ap-prend que les « boers » étaient des fermiers blancs, arrivées au 19ème siècle dans les terres, et qui faisaient cuire leur viande fraiche sur le feu pour se nourrir. Le « braai » est un

terme sud-africain qui fait référence à un moment de partage autour d’un barbecue, il ne faut donc pas paniquer si vous êtes invités à « braailler » avec des sud-africains sympathiques un di-manche ! Chips, bière, petits pains, le braai est un moment très convivial où chacun apporte quelque chose à partager le temps de la cuisson. Jeanneret pro-fi te de ce moment pour nous faire son fameux « wine tasting » : Char-donnay 2010, Pinotage/Merlot 2008, Shiraz 2009, les vins de Middelvlei

semblent parfaitement convenir à nos papilles tricolores. Nous mon-trons quand même une affection plus particulière pour le fameux Pinotage, cépage typique de la région, qui dé-gage des arômes surprenants et ad-dictifs... « Notre domaine compte 20 familles vivant sur 160 hectares et travaillant ici à temps plein pendant les vendanges. Notre perle rare est le Pinotage Free-Run, mais il faut nous rendre visite pour le dégus-

Diner spectacle dans un township, barbecue « boerebraai », pique-nique et dégustations sur la route des vins de Stellenbosch ou dîner jazz sur Long Street, une virée à travers la région du Cap est parsemée d’expé-riences gastronomiques étonnantes. Au-delà des saveurs, de l’histoire, de la culture et des vignes, on fend aussi les paysages les plus spectaculaires du pays et l’on ramène dans ses ba-gages de quoi surprendre les papilles des plus fi nes bouches hexagonales. Pic de saveurs dans la péninsule du Cap, que dis-je…

Vignerondepuis 1655

Route des vins

Texte et Photos : Maud Charton

01

02

03>

01 > Les vignobles de

Stellenbosch.

02 > Les caves du vignoble

de Middelvlei.

03 > Le restaurant de la

famille Momberg.

04 > Soko, sommelier du

Warwick Estate.

05 > On loue une voiture

d’époque pour traver-

ser les vignobles.

06 > Stomping wine au

domaine l’Avenir.

07 > Barbecue Braai au

domaine Middelvlei.

AFRIQUE DU SUD

123TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Saveurs du Monde

TRAVEL STYLE

Gustav Klimt, grand séducteur, a placé la femme au cœur de son Œuvre.Vienne fête Klimt

Vienne 2012 Une valse d’expositions pour les 150 printemps de Gustav Klimt.

34 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

N’ aurait-on plus le moindre frisson en s’arrêtant devant l’œuvre la plus emblématique

du Génie viennois ? Visiblement, les déclinaisons nauséeuses du Baiser sur une infi nité de tasses à café, pa-rapluies, dessous de verre et désor-mais fabuleux petits manteaux pour chiens n’ont pas encore eu raison de cette icône dorée. Au détour d’une des nombreuses salles du palais du Belvé-dère supérieur, un mystère condamne presqu’infatigablement le visiteur au banc qui lui fait face. Enfants électri-sés, amateurs de passage, passionnés en pèlerinage, tout le monde s’offre une communion silencieuse devant Le Baiser, encastré dans son cube rouge ultramoderne, tel un bijou dans le mauvais écrin. D’après Agnès Husslein-Arco, directrice du musée, l’impression saisissante que produit ce chef-d’œuvre sur le spectateur est la même aujourd’hui qu’en 1908, lorsqu’il fut présenté au public pour la première fois, dans une salle de la Kunstschau. Le musée a bien sûr fait du tableau sa pièce maitresse, un incontournable dans le fl ot d’expositions qui célèbrent cette année le 150e anniversaire de Klimt à Vienne. En 2012 plus que ja-mais, des visiteurs du monde entier débuteront leur pèlerinage klimtien par une messe liturgique au Belvé-

dère pour contempler d’un œil neuf ce chef d’œuvre du Jugendstil. De toute façon, aucunement la peine d’at-tendre qu’il vienne à nous, un périple en dehors de l’enceinte du musée ne sera fi nancièrement jamais envisa-geable pour ce tableau. Une manière d’entretenir de façon quasi mystique la fascination suscitée par Le Baiser, icône indétrônable de la Klimtmania. « L’endroit et les personnages de cette scène ne sont pas identifi ables, tout comme la technique employée par Klimt. D’ailleurs l’emploi de la feuille d’or n’est toujours pas certi-fi é car une expertise risquerait d’en-dommager la toile », nous apprend la guide spécialiste de l’œuvre. Imagi-nons une expertise qui révèlerait l’in-verse et bouleverserait l’histoire de la peinture, du patrimoine viennois et de nos précieux coquetiers!

I Une rencontre et des fréquenta-tions qui bouleversent l’œuvrePréserver le mystère. Voilà donc, en somme, ce qui confèrerait encore au Baiser de Klimt sa dimension sa-crée. « La femme est au cœur de mon œuvre », confessait l’artiste. Hier comme aujourd’hui, ce sont bien les modèles féminins peints par ce grand séducteur aux multiples aventures galantes qui ont le plus fasciné … Et laissé, pour seconde œuvre, de

Le peintre qui révolutionna le milieu artistique viennois à l’aube du 20e siècle fête son 150e anniversaire en en grande pompe cette année. Avec dix expositions dans ses musées, c’est toute la ville qui rend hommage à Gustav Klimt. Toiles, dessins, croquis, photos, près de 800 travaux de Klimt sont exposés à Vienne cette année. Du jamais vu !

Un mystérieux baiser intemporel

Texte et Photos : Maud Charton

01 > En 2012 Vienne

consacre de

nombreuses

expositions à Klimt

02 > Portrait d’Emilie Flöge

(1902) Wien Museum

03 > Photo d’époque de

Klimt et Emilie Flöge.

04 > Le Baiser (1908)

musée du Belvedere.

01

02

03

35TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

04>

Échappée Expo

TRAVEL

126 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012 127TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Malé

L’île-Capitale auxallures de ManhattanPlus petite capitale au monde avec ses

6 km2 et seule vraie ville des Maldives,

Malé rassemble le tiers des habitants

du pays avec ses 90 000 habitants.

On peut prendre le temps de ne pas

sauter dans l’hydravion-taxi tout de suite

pour rejoindre son île-hôtel et visiter les

mosquées dont celle d’Hukuru Miskily du

17éme siècle, le parc du Sultan et le musée

national ou faire un tour au marché aux

poissons.

Photo : Dominique Bouchet

Envol vers le Filitheyo Island Resort ÎlesHôtel MALDIVES

TRAVEL STYLE

Malé

L’île-Capitale auxallures de ManhattanPlus petite capitale au monde avec ses

6 km2 et seule vraie ville des Maldives,

Malé rassemble le tiers des habitants

du pays avec ses 90 000 habitants.

On peut prendre le temps de ne pas

sauter dans l’hydravion-taxi tout de suite

pour rejoindre son île-hôtel et visiter les

mosquées dont celle d’Hukuru Miskily du

I P 106AUSTRALIE

I P 122 AFRIQUE DU SUD

I P 34 VIENNE

I P 126 MALDIVES

I P 42 BORDEAUX

Page 13: TravelStyle & Life N°1

014 Boutique stylée. Voyageur avec bagages.016 Boutique stylée. Blaise Mautin, parfumeur. 018 Inventaire. Nouveaux hôtels, nouvelles adresses.022 Escapade Mode. Week-end à Chantilly. 030 En aparté. L’homme qui a racheté la maison de Gandhi. 032 La diagonale de l’œil. Redball Project de Kurt Penschke. 034 Echappée Expo. Vienne fête Gustav Klimt.038 Echappée Expo. Hôtel classique.Le Lindner am Belvedere.040 Echappée Expo. Détours et trouvailles dans Vienne. 042 Echappée Spa. Au grand chic bordelais. Les Caudalies.

046 Un autre regard sur… La République Dominicaine. 048 Los Haïtises, la nature vierge. 052 Le mystère des indiens taïnos. 054 Ecolodge. une expérience à vivre au Paraiso Cano de Hondo. 058 Samana. La danse nuptiale des baleines à bosse. 064 Maison d’hôte. La Peninsula House, élégante maison coloniale. 068 Hôtel concept. un rêve de palais indien à San Juan. 072 Punta Cana. La riviera dominicaine. Sand, sun and golf. 074 Boutique hôtel. Le Tortuga Bay. Entre plage et golf. 076 Boutique hôtel. Le Zoetry. Raffi né et festif. 078 Casa de Campo. Altos de Chavon. Le village de Roméo et Juliette. 084 Villa chic. Avec toute la famille, ou les amis. 086 Barahona. Vers la nature brute. Le parc Jaragua. 090 Ecolodge. La Casa Bonita. « Muy bonita ». 094 Mode. Shooting dans la Ciudad Colonial. 098 Santo Domingo. Parcours stylé dans la ville coloniale. 102 Inventaire. D’autres adresses en République Dominicaine.

106 Visa pour… L’Australie. Hamilton et moi. Et les « stingers » ! 112 Visa pour…Le Maroc. Sur les traces de Marcel, Ingrid et Humphrey à Casablanca. 114 Boutique hôtel. Le Doge. Art déco à Casa. 116 Test Circuit. La tentation de la croisière en Antarctique. 122 Saveurs du Monde. La route des vins en Afrique du Sud. 126 Îles hôtels. Maldives. Le Filitheyo Island Resort 132 Carnet de voyage. Bruno Pilorget. Carnetiste au Vietnam. 140 Musiques du Monde. Soundwalk. Mythologies sonores. 142 News des T.O. 146 No Style. La chronique du mauvais goût.

12 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Sommaire

Le voyage avec style, la découverte du monde avec élégance, le goût du beau et du bon.

Travel STYLE

N°1 Juin 2012

La République Dominicaine

L’élégance caraïbe

La nature sauvage et protégée

Des Boutiques-Hôtelset des Ecolodgeschics et raffi nés

Un autre regard sur…

& Life

Secrets de week-ends Echappée-Expopour l’événement Klimtà Vienne

Visa pour…Hamilton Island, en Australie,magnifi que et dangereuse.Baignade obligatoireen combi fl uo.

Saveurs du monde Virée œnologique dans les vignobles d’Afrique du Sud

Îles hôtels Maldives, le luxe c’est la solitude.

NOUVEAU148 pagespour voyageravec style

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TRAVEL ISTYLE & Life

N°01 – Juin/Juillet/Août 2012

46 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012 47TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

L’élégance caraïbeLA REPUBLIQUE DOMINICAINE

Un parcours « chic et sauvage » dans la perles des Caraïbes à la découverte

d’une nature originelle passionnément préservée dans les parcs nationaux, à Los

Haïtises, Barahona … d’hôtels raffinés, de maisons d’hôtes élégantes et d’écolodges

d’exception. Les étonnantes danses nuptiales des baleines à bosse dans la baie

de Samana et un shotting mode dans la splendide « Ciudad colonial » de Santo

Domingo sont aussi au programme.

Santo Domingo

SHOTTING MODEDécouverte de la « Ciudad Colonial »

en compagnie de deux pionniers de

la nouvelle génération de stylistes

dominicains. Jose Jhan signe pour les

hommes des collections à la fois chics

et décontractées. Alba Luz de Abreu, elle,

appose sa griffe Camila sur des vête-

ments ultra-féminins glamour et urbain.

Un mariage de charme et de fraîcheur

entre palais, demeures historiques, places

et fontaines.

Un autre regard sûr…

48 LOS HAÏTISES Mangroves, îlots rocheux, grottes et des-

sins taïnos … visite en pirogue de Los Haïtises, paradis pour les oiseaux marins.

58 SAMANA Observation d’un émouvant rituel. Plu-

sieurs centaines de baleines à bosses viennent se reproduire en hiver dans les eaux chaudes de Samana.

70 PUNTA CANA Soleil et sable blanc, Punta Cana, image

de marque de la République Dominicaine, ne manque pas de belles adresses.

82 CASA DE CAMPO Golfs, villas de rêve, plages et marina,

station de luxe, Casa del Campo abrite aussi un très romantique village médiéval et … une école de design.

86 BARAHONA Peu fréquentée la région de Barahona

propose avec trois grands parcs natio-naux une nature sauvage et originelle.

94 SANTO DOMINGO La plus ancienne capitale des Amériques,

fondée par Christophe Colomb et son fils, recèle un trésor bien vivant : la cité coloniale.

> Entre la Jamaïque, Cuba et les Bahamas, la

République Dominicaine occupe les 2/3 de l’île

qu’elle partage avec Haïti.

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Page 14: TravelStyle & Life N°1

13TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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Page 15: TravelStyle & Life N°1

14 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

TUMIConçus par un architecteMagnifi que cette nouvelle ligne de bagages Tumi, une marque américaine assez tendance, conçue par l’archi-tecte-designer new-yorkais Dror Benshetrit. Ce créateur très coté, capable de dessiner des baskets pour Puma ou des chaises pour Cappellini, a réussi à complètement revisi-ter le concept de bagage en dessinant une ligne à la fois hyper pratique et modulable, très technique, faisant appel au polycarbonate, au cuir, aux toiles balistiques, tous traités avec élégance par la tension des surfaces des coques des valises, le choix des couleurs comme ce magnifi que bronze présenté sur les photos. Valises rigides, sacoche pour ordinateur, attaché-case, trousse de toilette… la gamme Dror inclut tous les modèles. Les valises sont dotées de systèmes accor-déon rigides qui permettent de gagner 45% de volume, les attachés-cases sont réver-sibles et deviennent sacs de week- end au volume doublé grâce aux souffl ets zippés.

BILUMToile de bâchesHier, une bâche tendue devant l’hôtel de Crillon pendant les travaux ou la Bibliothèque de France pour annoncer une ex-position. Aujourd’hui un sac de voyage, ou un cabas découpé dans cette même toile de bâche. Recyclage créatif pour des accessoires de voyage dans l’air du temps, éthiques et chics. Les anses et poignées sont du recyclage de ceintures de sécurité, les boucles et fermetures sont sélectionnées et testées pour vivre aussi long-temps que ces matériaux quasi inusables que sont les bâches.Hélène de la Moureyre, une ex

Boutiquestylée

de l ‘événementiel, a récupéré sa première bâche au moment de sa dépose à l’aube devant un grand magasin parisien il y a près de 8 ans. Et elle a com-mencé à dessiner les sacs qui lui manquaient, pour l’ordina-

teur, pour les dossiers, pour le week-end…Et elle pousse l’esprit de recy-clage et d’éthique aussi loin que possible en travaillant avec des artisans français et des ateliers de fabrication du monde des E.S.A.T. ( établissements ou services d’aide par le travail ), une structure pour travailleurs handicapés.La collection s’agrandit peu à peu. On y trouve une série avec des bâches d’Agnès B dessinée par la créatrice.10 modèles, depuis la trousse à 50 € jusqu’au sac voyageur à 190 €.Et chaque modèle est unique.

07 > L’attaché-case

réversible et transformable

en sac de week-end

04 > La sacoche…

01 > Un système de souffl et

05 > … pour l’ordinateur

02 > La valise cabine

06 > La trousse de toilette

03 > Le grand modèle

TumiCette marque américaine réputée de bagages a beaucoup travaillé sur la résistance des tissus balis-tiques et leur rendu à la lumière. Leur qualité spécifi que, associée au cuir et aux fermoirs en laiton usinés à la main, est devenue un élément fort de son image de marque.

La sélection TS&L d’objets à l’âme voyageuse, accessoires chics et utiles ou simplement beaux.Voyageur avec bagages

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Page 16: TravelStyle & Life N°1

15TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012w w w . s u n n y s i m . c o mcode : travelstyle

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Page 17: TravelStyle & Life N°1

16 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Boutiquestylée

Le voyage mobilise tous les sens, en particulier l’odorat, et l’étrangeté est souvent dans les senteurs.Blaise Mautin, parfumeur

I l suffi t d’une effl uve et tout un monde renaît, le 17ème siècle avec la civette, aigre et musquée, une

senteur de lys et des jeunes fi lles en fl eurs, « le souvenir olfactif est à vous, vous vous en souviendrez tou-jours » confi rme Blaise Mautin, parfu-meur. Une vocation peut se jouer sur une scène, celle que vit Blaise Mautin, un jour lorsqu’un grand-père couvrit sa petite fi lle de cadeaux ; le désir lui vint alors de lui offrir un parfum pour immortaliser l’instant de bonheur. Et puis l’envie de faire des sauces à la cuisine, d’en assembler les compo-sants. Alors Blaise Mautin se mit à la paillasse faisant surgir les notes de tête, de cœur et de fond. Après avoir fait mille et un métiers, et l’école de

Voyagedans les senteursTexte : Philippe LemoinePhotos : DR

parfumerie de Versailles, il se sut par-fumeur. Nous voilà en 1999, il se lance et invente une offre, un marché, celui du parfum sur mesure. Aujourd’hui il a créé une centaine de parfums et leur déclinaison sous forme de baumes et de senteurs. « Un jour, un homme d’affaires m’a même demandé un parfum pour son hélicoptère ! » Tout est possible et il habille l’ensemble de son œuvre. Flacons fabriqués par un maître verrier, bijoux et pierres précieuses adaptés au fl acon pour en rehausser l’éclat, mousselines de soie de Lyon en accessoires, tout est pensé pour singulariser le parfum. Et Blaise Mautin va très loin dans ses recherches puisqu’il a conçu avec un

chef d’orchestre le projet de décompo-ser un parfum en une symphonie. En attendant il fabrique pour ses clients, fort de ses 180 bases venues pour le plupart de Grasse, évoluant entre les incroyables senteurs de bergamote, verveine, gardénia, jasmin ou ambre gris…Pour réussir un parfum sur me-sure une seule recette, le travail et la multiplication des échanges. Il faut compter à partir de 8000 € pour la création d’un parfum et près de 12 mois de recherche pour accéder au sublime, à ce moment où la personne reconnaît les senteurs qui le lient à sa personnalité. « Pour réussir il faut de l’humilité et savoir apprendre des autres » confi rme Blaise Mautin en faisant apparaître des lignes de pro-duits qu’il a développées pour des hô-tels. Là, la démarche est différente, il n’y a pas de brief « c’est à moi de pro-poser en fonction de l’architecture, de la décoration, de l’ambiance, ce qui me semble convenir comme parfum ». Et ainsi s’inventent des mondes qui seront partagés par des milliers de personnes, tandis que Blaise Mautin, artiste et artisan, pense à son frangi-panier et à sa deuxième passion, la plongée, en attendant de reprendre son travail unique, créer l’odeur d’une personnalité ! TIS&L

La première chose qui frappe l’odorat du voyageur arrivant à Venise, c’est l’absence totale de parfum de crottin de cheval. Alphonse Allais

Page 18: TravelStyle & Life N°1

17TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Page 19: TravelStyle & Life N°1

Des sons du monde recueillis par un collectif de musiciens qui les restituent en de très évocatrices pièces sonores.

18

01 > Un ancien entrepôt

02 > La salle de restaurant

03 > Chambre avec vue

01 > Très théâtrale,

une chambre

01 > Le « Signature Bar »

02 > Confort cosy au salon

03 > La brasserie française

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TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

ChiliLe Singular en PatagonieUn site sauvage au bord du fjord « de Ultima Esperanza » dont le nom raconte à lui tout seul ce bout du monde. Au début du siècle dernier, c’était un entrepôt frigorifi que dédié à la viande de mouton en attente de partance pour l’Europe. Déclaré monument national, puis restauré, c’est devenu un incroyable hôtel dont les 57 chambres et suites s’ouvrent sur les grands espaces du Parc national Torres del Paine.Cette singularité se mérite : compter via Santiago du Chili 3h50 de vol jusqu’à Punta Are-nas, plus 2h30 de route. Et a son prix : le tarif d’une de ces chambres (45m2 et et vue sur le fjord) commence à 380 $ en basse saison.

Grande BretagneLe Met bar à LondresSur Park Lane à Mayfair, ce bar « tendance » vient de rouvrir, re-looké, mais toujours pointu pour ses cocktails, « sophistiqués » ou « aventureux » voir « Golden Age ». A accompagner d’un

EthiopieRadisson Blu Addi AbadaNormes internationales avec cette nouvelle ouverture du groupe Rezidor. Un hôtel de 204 chambres et 16 suites en plein cœur de la capitale éthiopienne, à quelques pas du Centre de conférence des Nations Unies, dans Kazanchis, le quartier des affaires. Le restaurant « Verres en vers » a la particularité d’être une bras-serie française. Une parenthèse occidentale pour le voyageur en trop plein d’exotisme ou en recherche de confort après une épuisante, mais passionnante, visite du musée ethnographique et de l’ancien palais du Négus Hailé Selassié.

ChineAngsana HangzhouAu cœur du parc national des Terres Humides de Xixi l’Angsana Hangzhou offre 59 chambres, king ou twin, très chinoises avec de jolis objets locaux et leurs murs de pan-neaux de bois sculpté, le tout dans des thématiques de cou-leurs, rouge coquelicot ou bleu lapis-lazuli, tout aussi typiques du pays. Bon point : les iPods dans les chambres et leurs jolis balcons à balustrades de bois. Remar-quable, la piscine sur le toit avec un espace de yoga et une superbe vue sur la campagne aux 6 rivières. Accès libre au spa

Inventaire

« Cornish Crab cake with Lime and Tarragon sauce ». Tout cela dans une ambiance très arty avec des murs en carton ondulé signés de l’artiste anglais Gilles Miller. Hier réservé aux « membres », aujourd’hui ouvert à tous.

du Banyan Tree Hangzhou, autre hôtel de ce groupe au nom éponyme, situé à côté. Le centre-ville d’Hangzhou, ville admirée par Marco Polo en personne, est à 6 km.

Hôtels, bars, restaurants… Nouvelles adresses dans le monde. Jugées dignes d’intérêt par Travel STYLE & Life.

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Page 20: TravelStyle & Life N°1

19TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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Page 21: TravelStyle & Life N°1

Hôtels, bars, restaurants… Nouvelles adresses dans le monde. Jugées dignes d’intérêt par Travel STYLE & Life.

20

01 > Le splendide plan d’eau

02 > Terrasse avec vue

03 > Lounge bar

04 > Dans le style andalou

01 > Amzalak et Starck à la

truelle de la première pierre.

02 > Le projet

01 > Déco très design

02 > Quiétude du patio

avec les orangers et

une fontaine.

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TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

MarocOuverture Du Palais NamaskarPiscines privées, bassins, lacs, ce sont quelques 1,5 hectares de plans d’eau qui rafraîchis-sent les 5 hectares de jardins du Palais Namaskar qui vient d’ouvrir à Marrakech. 41 suites et villas dans un grand et somptueux jardin andalou et mauresque. Un Palais des mille et une nuits conçu par Ihmad Ramou-ni, un designer qui a longtemps travaillé avec Philippe Starck, et Philippe Soulier à la fois son créateur et son propriétaire. Service 5 étoiles, large choix de restaurants et de salons de thé, « No Mad Bar » sur les toits avec vue sur l’Atlas et les collines de Djebilet, idéal pour le drink du soir, spa avec soins Guerlain en font une adresse d’exception. Ce nouvel établissement d’Oetker

PurtugalUne villa-hôtel dans l’Alentejo

Saint-OuenNouvelle cantine by StarkC’est dans les Puces, à l’entrée du marché Serpette, que l’équipe Amzalak-Seydoux, qui a su faire un succès du restau-rant Bon imaginé par Philippe Starck, remet le couvert et créé cette nouvelle cantine chic de 250 places façon loft avec terrasses. Yannick Papin, ancien chef étoilé chez Rostang et actuel chef de Bon, conçoit la carte.« Ma Puce n’est pas un restaurant, c’est un bol, un bol de soupe bien chaude, un bol de café au lait fumant, un bol de vin chaud enivrant… » annonce Starck dans l’esprit de la chine. Cela promet !

Inventaire

Une piscine à débordement avec vue sur les 5 ha d’oli-viers et de chênes-verts dans l’Alentejo portugais donne le ton de cette villa-hôtel de 5 chambres avec terrasses privatives. La Villa Extramuros, inspirée des villages du sud blanchis à la chaux, séduira les amateurs d’architecture contemporaine et de design pointu avec ses espaces intérieurs ouverts sur le ciel,

ses terrasses abritées, ses sols en béton ciré. Subtile association de marbre, de liège, de mosaïques et de béton brut à la décoration et au mobilier signés par des stars, de Charlotte Perriand et Jean Prouvé à Marc Newson et Konstantin Grcic.Lecteur d’iPod, wifi libre, ser-vice hôtelier raffi né promet-tent des séjours entre amis ou en famille plutôt stylés.

Collection y rejoint notam-ment l’hôtel Bristol à Paris et le célèbre Cap-Eden-Roc du cap d’Antibes. 02

Page 22: TravelStyle & Life N°1

02 > David Toutain, jeune chef

subtil et brillant.

03 > Déco pop pour l’Agape

04 > Serge Alzerat, la tru-

culence de la cuisine

de « Bouchon ».

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de l’anthracite des murs, des matériaux du mobilier ; acier, bois, pavé, et rappellent le concept de retour aux produits naturels, et de revalorisation de recettes familiales. Une cuisine nette, juste séparée par une verrière, un bar central sur lequel 14 personnes peuvent déjeuner ou dîner, ambiance à la fois rigoureuse et décon-tractée. Et dans l’assiette un festival de saveurs retrouvées, mises en scène par le chef Eric Castandet : la blanquette de veau comme dans l’enfance, onctueuse et parfumée, le museau de chez Gilles Vérot à la vinaigrette, léger, un brin canaille, le baba au Grand Marnier surprenant, un verre de Chardonnay fruité… pour un déjeuner hors du commun à Env. 40 euros.

Terroir parisien [email protected], rue Saint Victor Tel : 01 44 31 54 54 75005 Paris

Terroir parisienAuthentique

Que des produits de l’Ile de France, dans ce bistrot ouvert par le célèbre quadragénaire surdoué Yannick Alleno dans un angle du Palais de la Mutualité restauré. Le décor de Jean-Michel Wilmotte donne le ton : simple, brut, élégant. Des légumes et des fruits posés sur des étagères cassent l’austérité

L’OpportunInstitutionnel

Une valeur sûre que l’on re-trouve toujours avec plaisir,comme les plats familiaux dont on conserve les goûts tout au long de sa vie. Un monument de l’art culinaire comme son créateur, propriétaire, anima-teur : Serge Alzerat. Il dit « Je suis un artisan de la cuisine ». Personnage énorme, apparemment débonnaire, mais foncièrement lucide sur le monde actuel et les célébrités qu’il a vu défi ler depuis 18 ans, dans son « Bouchon Lyonnais », coupe du « meilleur pot » en 1996. Chirac y amena Aznar, Laurent Gerra y passe ses

Substance Agape Expérimental

Troisième fl euron du groupe Agapé, après les bistrots Agape et Agape bis, voici le gastro-nomique Substance Agape, à la fois plus ambitieux et plus intimiste. Dans la mythologie, Agape est la plus haute forme de l’amour, celle qui n’attend rien en retour. Substance, c’est ce qui existe par soi même, ce qu’il y a d’essentiel. Le résultat, c’est un restaurant très épuré et brut, entre verre et bois : 20 places autour d’un grand comptoir en chêne blanc, et 3 tables de deux personnes sur les côtés, dont une table VIP en prise directe sur la cuisine ouverte. Le chef

soirées de copains, tout comme Jean-Marie Perrier. Tous aiment, ce retour au terroir, ces plats authentiques et inventifs : les Ravioles du Dauphiné sauce persillée du Beaujolais, la salade de lentilles, le célèbre pavé de bœuf à la fourme d’Ambert, et des desserts plus légers comme le tartare d’ananas, la compote de rhubarbe. Le tout accompagné d’un Beaujolais Régné, Domaine des Braves.Dîner : env : 60 euros

L’Opportun : Tel : 01 43 20 26 8962, Bv Edgar Quinet75 014 Paris

David Toutain, trentenaire, crée chaque jour des plats différents autour de produits de saison : champignon, topinambour, Saint-Jacques, oursins … le résultat est brillant, surprenant, insolite, savoureux …, un régal constamment renouvelé. Cinq jeunes cuisiniers enthousiastes l’aident dans cette recherche du meilleur. En salle, Laurent Lapaire, propriétaire, participe à cette fête culinaire, ludique et conviviale. Il conseille pour le choix des plats, ou des vins na-turels, organiques ou millésimés. Déjeuner : petite carte blanche : 65 euros, ou 109 euros avec vins. Dîner : carte blanche : 99 euros, 169 euros avec accord mets et vins.

Agape substance : [email protected], rue de Mazarine www.agapesubstance.com75 006 Paris Tel : 01 43 29 33 83

InventaireLe goût du beau et du bon de TS&L dans une sélection de bonnes tables signée Nicole Cornuz-Langlois.

21TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

01 > Le chef 3 étoiles

Yannick Alleno

Page 23: TravelStyle & Life N°1

22 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

EscapadeMode

01 Photo : Coralie Cicuto

Page 24: TravelStyle & Life N°1

23TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Q uid de nos week-ends passés : ennui dilué devant une expo à Beaubourg, marathon du macaron dans le triangle d’or, escapade en vélib’ avortée sous la grêle…

La claque. J’interroge mon Ô plus vaste territoire d’inspi-ration : ma penderie. Néo-dandy, chic frenchy, sexy fifties, party dress ? Pas vraiment de quoi imaginer un mode de vie dans le dressing d’une vie à la mode. On se donne un thème ? « Le désir des princes ». C’est romanesque, ça fleure déjà les bois, 3000 chevaux et la crème vanillée…fouettée ! Du coup c’est la garde-robe qui va se conformer à la fable du week-end. Le compromis c’est l’éthique chic, la dernière tendance écolo venue tout droit de « la Cabana de Alta Costura » de Lima : Misericordia. On zappe le cliché poncho en alpaga et rando dans les Andes à dos de lama, Lima a aussi ses quar-tier chers et chics et ses marques « couture » qui assujettis-sent les bobos. Le cœur ne balance franchement pas pour un style ethnique équitable, la dernière collection Misericordia non plus. Pour une fois qu’on a l’air branché en coton orga-nique, ça donnerait presqu’envie d’aller fouler la Cordillère. Mon sac L’Aiglon en cuir noir a l’âme inerte d’un samedi à Paris, son anse aguicheuse m’attrape quand même le bras pour le week-end. Le drapé nonchalant pocheté sur une pe-tite chemise de mousseline noire me fait de l’œil, faux plis du panache courtois sur coton, Misericordia lance les dés. Pipés. C’est faussement casual. Alors on harmonise, on uniformise la valise en pensant déjà aux clichés de nôtre week-end

01 > A gauche. Dans le salon feutré

du Dolce Chantilly, I Ensemble

Misericordia : Veste de costume « sinceridad », pantalon noir « concepcion » et tee-shirt en coton organique « ideal mama ».

02 >Sur le seuil de l’entrée princière du

Dolce. I Veste en coton « transito » par Misericordia homme et lunettes de soleil en bois Misericordia & Waiting for the Sun. Blouse trans-parente noire « cultura » et pantalon noir « concepcion » par Misericordia femme. I Sac de voyage l’Aiglon en cuir noir.

Week-endàChantilly

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Texte : Maud Charton - Photos : Anaïs Fleurent

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Page 25: TravelStyle & Life N°1

24 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

EscapadeMode

Total look MisericordiaDans une chambre du Dolce Chantilly avec vue sur le golf. Veste en coton « transito » et tee-shirt en coton organique « botas » par Misericordia homme. Pantalon en coton noir souple et top noir imprimé rayures dorées en modal par Misericordia femme. Sur le lit : sac malette en cuir camel l’Aiglon et tee-shirt en coton organique « inmigrante » par Misericordia homme.

Page 26: TravelStyle & Life N°1

25TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

01 > Dans les allées vertes du Dolce

Chantilly I Robe blanche avec manches brodées par Sandro.Veste Azzaro, blanche, valise Azzaro pour l’arrivée à l’hôtel.

02 > I Veste bleu marine Azzaro sur la terrasse de la chambre.

03 > Attablés au restaurant gastrono-

mique du Dolce Chantilly. I Chemise brodée « m » par Misericordia homme et robe noire transparente à manches longues « show » par Misericordia femme.04 > Pose devant l’étang. I Robe Sandro, Bijoux Christofle.

Week-end à Chantilly

princier sur la cybertoile. Le mâle Misericordia noir et ouaté ça fait bourgeois mais pas étriqué, on lui trouve même un séant joliment distingué dans son pantalon d’athlète. Pour les soirées feutrées, on fera rimer Sandro et Azzaro : robe en cuir beige, voilée de doré, qui tombe au millimètre, et veste blanche coupée vertueuse et droite sur gentleman coquet. J’oubliais, à la bougie du soir on ne flambe pas sans scintiller discrètement. Pointe subtile d’or blanc Christophle : le cou à l’étrier version goutte d’eau asymétrique. On file à travers bois, à 40km à peine, tromper Paris sans vergogne avec une picarde née d’un château et de la volonté des princes. La trame est là : ruelles pavées, vieux canaux et pistes de chevaux, Chantilly fait sa crémeuse. On nous attend au Dolce, boudoir exquis des esthètes et des poètes à l’au-ra chantillesque : restaurant étoilé, sculptures cabrées,

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26 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

ShootingMode

01

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27TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

golf manucuré et service distingué, l’héritage princier de la capitale du cheval résonne chic et intime. Nobody knows. Rendez-vous des âmes en mal d’un week-end romanesque, on se ressemble plus qu’on ne se rassemble, conversations golfiques des british en musique de fond dans un théâtre feutré. Décor de bulles dorées et chevaux illuminés, on offre le luxe étoilé du Carmontelle à nos papilles. Gourmande en-dorphine. De retour au salon boudoir, on laisse flagorner l’étoffe. Et le prince désire. TIS&L

01 > I Veste de costume « sin-ceridad », top noir imprimé rayures dorées et foulard Misericordia femme.02 > I Robe Sandro, bijoux Christofle

Week-end à Chantilly

L’hôtel Dolce ChantillyAu cœur d’une région

historique, l’hôtel

Dolce s’inspire de son

environnement princier et

offre une vue splendide

sur la forêt de Chantilly et

le golf de 18 trous qui le

borde.

Mannequins :

Aïssatou Thiam

( Sandro et Christofle )Jerry Wilson,

( Misericordia ) Représenté par

Ouarda Benlaala

Agence Cinetalent.

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Page 29: TravelStyle & Life N°1

Ils excitent nos envies de voyager et savent dénicher les perles rares dont on rêve. Des « pros » qui ont du style.Créateur de voyages 

28 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Le fondateur du voyagiste « Voyageurs du monde » a l’art de nous donner des envies furieuses de craquer pour ses « trouvailles ». Dernière en date : la Satyagraha House à Johannesburg, la maison où Gandhi vécut son exil sud-africain. Elle nous est désormais ouverte pour y séjourner.

L’hommequiaachetélamaisondeGandhi

Texte : Dominique BouchetPhotos : Osmond, Zublena, Eden, Trollier

01

02 04

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01 > La « Flâneuse du Nil »

avec ses voiles latines.

02 > Le salon de la Satyagraha

House, la maison de

Gandhi à Johannesburg.

03 > La Cité des voyageurs de

la rue Sainte Anne à Paris.

04 > Dans la maison de Gandhi.

05 > Jean-François Rial.

Enaparté

Jean-François Rial

Page 30: TravelStyle & Life N°1

Annonçons la couleur. Le choix de ce premier aparté n’est pas un choix de hasard. Dresser le por-

trait de Jean-François Rial, l’interro-ger sur sa philosophie du voyage, lui demander de nous raconter un peu de sa vie et beaucoup de ses inten-tions et de ses secrets de fabrication, c’est avec en tête l’impression qu’il y a un peu la même idée du voyage dans l’approche de « Voyageurs du Monde » et dans la notre. C’est en tout cas indiquer, qu’avec d’autres, voyagistes également exi-geants et respectueux du monde qu’ils aident à parcourir, il nous a semblé bien représenter le genre de voyages auxquels nous pensons quand nous parlons de style, d’élégance, de goût du beau et du bon.

I La Cité des voyageursRendez-vous rue Sainte Anne à Paris dans la première des 23 Cités des voyageurs. « Franchir le seuil, c’est déjà partir et devenir un voyageur du monde ». L’air de rien, ils sont aussi des as du marketing. Le sens de la formule, l’élégance de ces 1800 m2 parisiens organisés en zones par régions mondiales, l’Asie , les Amé-riques, le Moyen Orient, l’Europe… Jolis meubles, beaux objets exotiques, une librairie du voyage. Une petite cinquantaine aux cheveux argentés, pas très grand, très accueillant, Jean-François Rial se défi nit comme un homme de passion. Petit, c’était l’his-toire et la géographie. Presqu’obliga-toire pour ce fi ls d’instituteurs qui se voit comme un parfait exemple de la méritocratie républicaine. Famille modeste, attachement aux valeurs du savoir, de la curiosité, du respect, et progression de génération en géné-ration. Le premier grand voyage est un voyage en URSS où toute la famille part avec un groupe de cégétiste à la découverte de « la patrie des tra-vailleurs ». Peu importe les illusions de l’époque. Il en reste l’idée forte que voyager, c’est aussi s’émanciper. C’est s’arracher à son univers limité d’origine pour voir plus large. Puis, à 18 ans, premier voyage en solo, sans les parents. Cinq semaines en Chine avec deux amis. Le voyage initiatique. Chacun a le sien. Jean-François Rial, c’est la Chine, à une époque où elle commençait tout juste à autoriser les voyages individuels. On n’est pas >

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TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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Ils excitent nos envies de voyager et savent dénicher les perles rares dont on rêve. Des « pros » qui ont du style.

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vraiment dans la recherche du pa-radis terrestre, sable blanc, cocotiers, vahinées… Le ressort du futur fon-dateur de « Voyageurs du Monde », c’est plutôt la curiosité pour ce qui est différent, l’envie de rencontrer et comprendre l’autre. « Je suis un mondialiste. J’ai toujours été fasciné par la culture des autres - ajoute-t-il - je suis très choqué, même si je sais que ce n’est pas réaliste, par l’idée qu’on ferme des frontières à d’autre humains. Philosophiquement parlant, je suis outré. »

I Vivre sa passionSe pose alors la question du passage au voyager pour soi à faire voyager les autres. Jean-François Rial a eu une autre vie avant de tout lâcher il y a une vingtaine d’année pour le voyage. En effet, il dirigeait une en-treprise d’informations fi nancières après des études de mathématiques et une spécialisation dans l’évaluation des risques. Une sorte de petit Bloom-berg français. Des tiraillements avec les actionnaires suffi sent à réveiller sa passion des voyages et, avec deux amis, ils décident de tout lâcher, de mettre leurs petits capitaux en com-mun et de racheter un tout petit voya-giste spécialisé dans les expéditions dans le désert. C’était donc il y a 20 ans. 3 ans plus tard, avec Alain Ca-pestan, ils reprennent « Voyageurs du Monde » qui est devenu aujourd’hui un groupe multimarques qui ras-semble « Voyageurs du Monde » + « Terres d’aventure » + « Comptoir des voyages » + « Nomade aventure » + « Déserts » + « Grand Nord Grand Large ». L’image du groupe est celle d’un voyagiste plutôt haut de gamme, avec des « produits », comme on dit, raffi nés, élégants, recherchés. C’est la « Flâneuse du Nil », une daha-bieh traditionnelle de seulement 7 chambres-cabines, fl anquée de deux voiles latines, pour une croisière au rythme du vent, ou encore, dernière acquisition du groupe, la Satyagraha House à Johannesburg, la maison d’exil de Gandhi, restaurée en musée et maison d’hôte pour voyageurs en quête de l’esprit des lieux. Une mai-son fascinante construite sur le mo-dèle du kraal africain, un ensemble de huttes rondes à toits de chaume, par un architecte allemand au début du siècle dernier. Gandhi était son ami

et y habita de 1908 à 1910. Maison qui s’ajoute à la Villa Bahia, une Pou-sada de Salvador de Bahia au Brésil, dans le quartier du Pelourhino classé au patrimoine de l’Unesco ; ou encore à la Villa Nomade de Marrakech, un exceptionnel riad caché dans Bab Taghzout, un quartier traditionnel et marchand. Raffi nement et élégance qu’on retrouve en général dans le choix des hôtels proposés.

I Sur mesureJean-François Rial n’est pas vraiment d’accord avec cette appréciation. Il préfère parler de voyages sur mesure et souligne la capacité de son groupe à répondre à une grande variétés de budgets. « Pour 1200 € pour 15 jours, on va vous trouver des choses » affi rme-t-il. Reste qu’un certains nombres de préoccupations liées au développement durable, à la volonté de ne travailler qu’avec des parte-naires qui respectent un minimum de règles dans le travail, sa revendication d’être une entreprise citoyenne avec des valeurs non négociables comme le rejet du racisme et de l’intolérance, l’engagement pour un tourisme du-rable et équitable qui respecte les po-pulations rencontrées, sa culture, elle aussi revendiquée de l’esthétisme et de l’authentique, positionne « Voya-geurs du Monde » sinon comme le voyagiste des « bobos », ce qui serait caricatural, désagréable et injuste, quoique « bobo » ait été inventé pour désigner des gens un peu comme nous, en tout cas comme le voyagiste des voyageurs exigeants, ayant le goût du beau et du bon, curieux du monde. Bref, exactement le lecteur de Travel Style & Life. TIS&L

01 > Ses livres et un portrait

de Gandhi.

02 > 02> Une chambre de

la Satyagraha House.

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Enaparté>

VDMPlus de 260 millions d’euros de chiffre d’affaire consolidé en 2010 et un résultat net de 6,5 millions d’euros font de VDM l’un des rares voyagistes en bonne santé dans ces années de crise. Ses 822 collaborateurs sont de 40 nationalités et pratiquent 24 religions différentes. Sa fondation, Insolites bâtis-seurs, soutient des projets de reforestation au Brésil et en Casamance.

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31TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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Diagonalede l’œil

REDBALL PROJECTTaipei, Abu Dhabi, Barcelone … et l’Angleterre du 1/6 au 2/7 pendant les Jeux Olympiques. Avec le projet RedBall, l’artiste Kurt Perschke roule sa grosse boule gonfl able dans les grandes métropoles. Pour le plaisir des passants que ce jeu artistique fait rêver ! Litza Georgopoulosredballproject.com ; redballproject.com/ukPhotos © Kurt Perschke

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Gustav Klimt, grand séducteur, a placé la femme au cœur de son Œuvre.Vienne fête Klimt 

34 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

N’ aurait-on plus le moindre frisson en s’arrêtant devant l’œuvre la plus emblématique

du Génie viennois ? Visiblement, les déclinaisons nauséeuses du Baiser sur une infi nité de tasses à café, pa-rapluies, dessous de verre et désor-mais fabuleux petits manteaux pour chiens n’ont pas encore eu raison de cette icône dorée. Au détour d’une des nombreuses salles du palais du Belvé-dère supérieur, un mystère condamne presqu’infatigablement le visiteur au banc qui lui fait face. Enfants électri-sés, amateurs de passage, passionnés en pèlerinage, tout le monde s’offre une communion silencieuse devant Le Baiser, encastré dans son cube rouge ultramoderne, tel un bijou dans le mauvais écrin. D’après Agnès Husslein-Arco, directrice du musée, l’impression saisissante que produit ce chef-d’œuvre sur le spectateur est la même aujourd’hui qu’en 1908, lorsqu’il fut présenté au public pour la première fois, dans une salle de la Kunstschau. Le musée a bien sûr fait du tableau sa pièce maitresse, un incontournable dans le fl ot d’expositions qui célèbrent cette année le 150e anniversaire de Klimt à Vienne. En 2012 plus que ja-mais, des visiteurs du monde entier débuteront leur pèlerinage klimtien par une messe liturgique au Belvé-

dère pour contempler d’un œil neuf ce chef d’œuvre du Jugendstil. De toute façon, aucunement la peine d’at-tendre qu’il vienne à nous, un périple en dehors de l’enceinte du musée ne sera fi nancièrement jamais envisa-geable pour ce tableau. Une manière d’entretenir de façon quasi mystique la fascination suscitée par Le Baiser, icône indétrônable de la Klimtmania. « L’endroit et les personnages de cette scène ne sont pas identifi ables, tout comme la technique employée par Klimt. D’ailleurs l’emploi de la feuille d’or n’est toujours pas certi-fi é car une expertise risquerait d’en-dommager la toile », nous apprend la guide spécialiste de l’œuvre. Imagi-nons une expertise qui révèlerait l’in-verse et bouleverserait l’histoire de la peinture, du patrimoine viennois et de nos précieux coquetiers!

I Une rencontre et des fréquenta-tions qui bouleversent l’œuvrePréserver le mystère. Voilà donc, en somme, ce qui confèrerait encore au Baiser de Klimt sa dimension sa-crée. « La femme est au cœur de mon œuvre », confessait l’artiste. Hier comme aujourd’hui, ce sont bien les modèles féminins peints par ce grand séducteur aux multiples aventures galantes qui ont le plus fasciné … Et laissé, pour seconde œuvre, de

Le peintre qui révolutionna le milieu artistique viennois à l’aube du 20e siècle fête son 150e anniversaire en en grande pompe cette année. Avec dix expositions dans ses musées, c’est toute la ville qui rend hommage à Gustav Klimt. Toiles, dessins, croquis, photos, près de 800 travaux de Klimt sont exposés à Vienne cette année. Du jamais vu !

Unmystérieuxbaiserintemporel

Texte et Photos : Maud Charton

01 > En 2012 Vienne

consacre de

nombreuses

expositions à Klimt

02 > Portrait d’Emilie Flöge

(1902) Wien Museum

03> Photo d’époque de

Klimt et Emilie Flöge.

04 > Le Baiser (1908)

musée du Belvedere.

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03>

Échappée Expo

Page 36: TravelStyle & Life N°1

Vienne 2012  Une valse d’expositions pour les 150 printemps de Gustav Klimt.

35TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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Page 37: TravelStyle & Life N°1

nombreux descendants illégitimes cherchant à faire valoir leurs droits ! Pourtant, une femme semble avoir compté plus que les autres dans la vie de Gustav Klimt : Emilie Flöge, la créatrice de mode la plus en vo-gue de l’époque. Elle avait ouvert en 1904, avec ses sœurs, un salon de couture qui allait révolutionner l’image de la femme dans la société viennoise et par conséquent, l’œuvre du Maître charmé. Près du Museums Quarter de Vienne (rue Museumplatz) on peut encore admirer la façade qui abritait, au troisième étage, le fameux salon des sœurs Flöge. Inu-tile de s’y hisser, à moins de vouloir s’offrir une ravissante paire de bas-kets dernier cri. Hormis l’enseigne d’époque « Casa Piccola » de la somp-tueuse façade, plus rien ne témoigne de l’existence du salon incendié à la fin de la seconde guerre mondiale. Seule une chaise miraculée, œuvre du dieu Hoffman, fut sauvée des flammes et conservée au Musée Leopold à quelques pas… Robes amples, cou-leurs vives, influences populaires, la Coco Chanel nationale créait dans cette feu Casa Piccola pour toute la bourgeoisie viennoise et devint vite une icône décadente pour ce petit monde déjà gagné par l’alma mala, une vie bohème un brin malsaine où fleurissaient les relations amoureuses éphémères. L‘histoire révèle donc, à travers les tableaux et les inspira-tions du Maître, mais également des photos et des lettres de l ‘époque, une relation particulière qui dura entre ces deux artistes en vogue. Un salon imaginé par Josef Hoffman, une déco signée Gustav Klimt, quatre-vingt em-ployées et des robes qui n’en finissent plus de ravir la riche élite du monde d’hier prête à investir dans l’art comme dans la mode, voilà qui fit ra-pidement de Klimt et d’Emilie Flöge un duo d’esthètes très prisés. « Klimt était issu d’une classe inférieure, de père ouvrier, il ne s’est jamais ma-rié, comptait plusieurs enfants illé-gitimes et vivait encore chez sa mère avec ses sœurs. On peut imaginer qu’Emilie, qui fréquentait les salons, les théâtres et les opéras était une amie arrangeante qui permettait au peintre de se hisser en haut de la so-ciété », explique Franz Smola, conser-vateur du Musée Leopold. Profitant de ses fréquentations dans les hautes

sphères de la société viennoise, Klimt voit fleurir des commandes de por-traits de ces femmes raffinées qu’il fond dans les pigments dorés des fa-meuses « robes réformes », inspirées par les créations en vogue de son amie. Il crée alors l’aura si singulière des modèles engloutis par les orne-ments géométriques de sa période do-rée. Une aura à plusieurs centaines de millions de dollars pour deux de ces peintures qui s’offrent aujourd’hui le Top 10 des tableaux les plus chers du monde ! (“Portrait d’Adele Bloch-Bauer I”, “Portrait d’Adele Bloch-Bauer II”, 1912)

I Une fascination à l’origine du Baiser ?S’illustrant dans la mode viennoise en pleine révolution, Klimt devient même le premier photographe de l’histoire de la mode ! Mais le peintre, probablement sensible aux charmes de la jeune styliste de douze ans sa cadette, ne serait parvenu à séduire cette féministe indépendante à l’an-ticonformisme exacerbé. Elle avait d’ailleurs tout bonnement détesté le seul portrait connu qu’il ait fait d’elle en 1902, une toile sombre et bleu-tée, aujourd’hui conservée au Wien Museum. On peut pourtant trouver des traits bien similaires entre les vi-sages d’Emilie Flöge et celui de l’in-connue soumise, cinq ans plus tard, au fameux Baiser, par un homme au visage caché. De leur relation, n’ont été retrouvées que des lettres de Klimt à Emilie qui sont dévoilées au Musée Léopold cette année pour la première fois : « Ces lettres ne révèlent pas la nature de leurs sentiments, ce sont des messages de la vie quotidienne que l’on s’enverrait aujourd’hui par SMS, même si l’on trouve quand même l’esquisse d’un cœur sur l’une d’entre elle… », confie Mr Smola qui a choisi de consacrer l’exposition du Leopold à l’homme et non à l’œuvre. Citations, photos, cartes, dessins, réflexions, le musée le plus audacieux de Vienne promet une exposition décalée, un répit indispensable pour comprendre l’œuvre colossale de Klimt. Difficile finalement de dépourvoir Le Baiser de son auréole ésotérique pour le ré-soudre à une simple histoire d’amour entre le peintre et la créatrice. Mais plus difficile encore, pour nous autres passionnés d’étoffes précieuses, de ne

01 > Elis atimus pulvis verat, nocuric ularis eressimo conscip teatratura om-ponia quitus, neque cura vis

02 > Elis atimus pulvis verat, nocuric ularis eressimo conscip teatratura om-ponia quitus, neque cura vis

03 > Elis atimus pulvis verat, nocuric ularis eressimo conscip teatratura om-ponia quitus, neque cura vis

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36 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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Vienne fête Klimt 

Page 38: TravelStyle & Life N°1

37TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

ÉchappéeExpo

05   >La Casa Piccola, atelier

des sœurs Flöge.

06   > Restauration des tissus

d’époque de la Casa

Piccola.

07/08  >Les tissus des sœurs

Flöge rappellent les

motifs des tableaux

de Klimt

01 > Tombe de Gustav Klimt,

cimetière Hietzing.

02 > Visite en calèche d’époque.

03 > Station Karlplatz.

04 > Les jardins du Belvedere.

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Les expositions en cours pour l’année Klimt à Vienne

-  Gustav Klimt personnellement au Musée Leopold, jusqu’au 11 juin 2012 www.leopoldmuseum.org

-  Klimt, dessins à l’Albertina, jusqu’au 10 juin 2012 www.albertina.at

-  Gustav Klimt : Attente et Accomplissement. Cartons pour la frise du palais Stoclet, au MAK, jusqu’au 15 juillet 2012 www.mak.at

-  Contre Klimt. Nuda Veritas et son défenseur, Hermann Bahr au musée autrichien du Théâtre, du 10 mai au 29 octobre 2012 www.theatermuseum.at)

-  150 ans : Gustav Klimt au musée du Belvédère, du 15 juin au 6 janvier 2013 www.belvedere.at

-  Gustav Klimt et le Künstlerhaus au Künstlerhaus, du 6 juillet au 2 septembre 2012 www.k-haus.at)

-  Klimt. La collection et Worst of Klimt au Wien Museum, du 16 mai au 16 septembre 2012 www.wienmusuem.at)

-  La collection textile d’Emilie Flöge au Musée d’art populaire et de folklore, du 25 mai au 14 octobre 2012 www.volkskundemuseum.at)

pas caresser du regard ne serait-ce que quelques centimètres d’une bro-derie à l’origine des célèbres motifs klimtiens ! L’absence de ces vestiges récoltés par la créatrice au cours de ses voyages à Londres et Paris et de ses échanges avec Coco Chanel au-rait pu constituer la pièce manquante à cette rétrospective offerte par une ville entière à son illustre peintre. Mais, dans la ville ou naquit « l’art total », on ne laisse rien au hasard : des mains expertes ont retrouvé, en Europe du Sud-est, des morceaux de tissu, de fi nes dentelles et des brode-ries chatoyantes issus de la vaste col-lection Flöge. Une exposition de l’Aus-trian Folklore Museum dévoilera ces ultimes vestiges au public dès la fi n mai. Il ne faudra toutefois pas priver les puristes d’un détour, à cette même date, par le Wien Museum qui révèle-ra les bibelots vainqueurs de « Worst of Klimt » TIS&L

Page 39: TravelStyle & Life N°1

Le confort bourgeois, s’il n’est pas très excitant, évite néanmoins les mauvaises surprises. Calme et reposant.Hôtel classique 

38 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

L’ hôtel Lindner Am Belvédère 4* se trouve dans le 3ème quartier de Vienne. Ce n’est pas vraiment

le cœur de la ville ni l’effervescence du quartier des musées, mais plutôt le calme des artères peu encombrées d’un quartier résidentiel où l’on cir-cule tranquillement à deux pas des parcs et des statues immaculées. Sa vue sur les somptueux jardins du Bel-védère qui, été comme hiver, offre un étourdissant spectacle depuis les fenêtres des chambres, pardonne lar-gement les quinze minutes de marche qui l’éloignent du centre ville. On songerait d’abord à y séjourner pour

les affaires, deux nuits business dans un hôtel calme et fonctionnel avec salles de conférence ultramodernes et centre fi tness bien équipé mais fi nale-ment, le confort, le quartier et le res-taurant de l’hôtel rendent les séjours touristiques tout aussi agréables. On n’y trouvera pas le charme autrichien des cafés viennois authentiques, mais on appréciera les saveurs et le décor bucolique du Heuriger am Belvedere et du Taste It, les deux restaurants où sont servis le déjeuner et le diner. At-tention toutefois, la maîtrise de l’an-glais est indispensable pour se faire comprendre dans l’établissement ! Le check-in se fait à partir de 15h et le check out avant 12h, les services pré-voient entre autres un accès handica-pé, la climatisation, un parking privé, un service d’étage, un sauna et un hammam, un service de navette pour l’aéroport, la location de vélos et un accès wifi (payant en chambre). Cet hébergement est proposé par Visiteu-rope pour son « Week-end à Vienne » à partir de 365€ TTC par personne pour 2 nuits. Visiteurope propose également des « week-ends à la dé-couverte de Gustav Klimt » dans les musées de la ville, pour 3 jours et 2 nuits, à partir de 439€ par personne en Hôtel 4*. Renseignements et Réser-vations sur www.visiteurope.fr TIS&L

Un peu à l’écart du centre ville animé et bruyant, un hôtel « tradi » qui per-met de se reposer dans le calme entre deux journées épuisantes à courir les expositions dans les rues de Vienne.

Avecvuesurunfameuxjardin

Texte : Maud ChartonPhotos : DR

01 02

03

01 > Style bourgeois

moderne.

02 > Accueil très pro, en

allemand ou en anglais.

03 > Façade austère

à l’autrichienne.

04 > Confortable et tradi.

04

ÉchappéeExpo

Page 40: TravelStyle & Life N°1

Le Lindner am Belvedere

39TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

NOTESDESTYLEVERSIONFEMMEBY MAUD

> On aime le sèche-cheveux et le miroir en pied, on évite la lumière tamisée dans la salle de bain. Les fi lles TS&L sont bien coiffées, apprêtées, un peu bohème mais habillées jusqu’aux pieds! 10/10

> Les couples TS&L partagent volontiers mais on préfère quand les toilettes ne font pas partie des senteurs de la salle de bain et que chacun préserve son intimité… (Pas de vraie séparation entre la chambre et la salle de bain et des miroirs à chaque coin, donc pas tellement d’intimité) 6/10

> La vue TS&L, c’est pas forcément le lagon hollywoodien mais c’est pas non plus les containers poubelles ou la laverie... (Sublime vue sur les jardins du Belvédère depuis la fenêtre mais immeuble gris en face) 8/10

> Les cartes magnétiques TS&L s’y fait (Même si on préfère la grosse clé en cuivre), mais TS&L ne se fait pas au magnétisme hypersensible. Pas d’allers-retours à la réception. 10/10

> Le peignoir blanc mal noué est LA tenue indispensable pour boire un verre de rouge au coucher du soleil. Les chaussons aussi c’est mignon. (Peignoirs à disposition mais pas de chaussons, distributeur de savon dans la douche et kits de toilette plutôt classiques mais fonctionnels) 8/10

> Terrasse, balcon,... TS&L déteste les «fenêtres anti-suicide» qui ne s’ouvrent pas. Surtout au 37ème étage. (Belle vue à contempler confortablement installé dans un fauteuil en velours rouge et or adorable, une grande fenêtre mais pas de balcon ni de sortie fumeur aux étages) 5/10

> TS&L préfère écouter Patty sur sa station Ipod que les ébats de la chambre voisine et un accès au wifi pour bosser au calme... (Pas de radio, pas de station ipod, seulement quelques chaines

Nous recommandons cet hôtel en priorité pour sa situation et son confort. Situé dans le quartier des ambassades, à proximité du centre de Vienne et du musée du Belvédère, il propose des chambres classiques et silencieuses, plutôt fonctionnelles et confortables. Bien qu’il soit diffi cile de comprendre le fonctionnement du tramway viennois, un arrêt est situé en face de l’établissement et mène au Ring en quelques minutes.La gare des trains en direction et provenance de l’aéroport est à cinq minutes de marche. La station de métro la plus proche se trouve 15 minutes à pied, le temps d’une balade agréable. La salle de fi tness située au dernier étage offre une belle vue sur les jardins du Belvédère grâce à sa baie vitrée, ainsi qu’un sauna. Il faudra maîtriser un mini-mum d’anglais ou d’allemand pour se faire comprendre à la réception mais le personnel plutôt agréable se fera un plaisir de vous renseigner.

musicales, chambre bien isolée, wifi à 3€ de l’heure) 5/10

> TS&L aime les bonnes tables et les bons vins, on préfère dîner dehors mais pas par dépit. (Petit-dejeuner/brunch buffet complet sucré ou salé, machine à café, gaufres chaudes, omelettes, etc, mais il faut débourser 19€ ! Salle de restaurant agréable et authentique, salle de petit-déjeuner design, bons vins, bar de l’hôtel avec écrans TV et ambiance pour tous) 7/10

> Les informations c’est important pour TS&L. En hébreu ou en man-darin c’est moins bien. TV5 Monde au moins. (seulement TV5, tout le reste en allemand) 2/10

> TS&L aime la nature et l’écologie mais une bonne literie et la clim ça peut servir en cas de surchauffe... (literie ultraconfortable et climatisa-tion pratique) 10/10

Total  71/100

Y aller : - EN AVION : Vienne se trouve au cœur de l’Europe. L’aéroport Wien-Schwechat, situé en dehors de la ville (20 minutes de train), offre une desserte du monde entier. Austrian Airlines (fr.ausrian.com) propose plusieurs vols directs quotidiens à partir de 105€ au départ de la France (Paris, Nice et Lyon). Le service de restauration DO&CO sur toutes les classes de réservation offre aux passagers des plateaux repas de qualité. Les Red Tickets disponibles en ligne proposent des réductions intéressantes. Les autres compagnies reliant Vienne à la France sont : Airfrance, FlyNiki, Brussels Airlines et Luxair. La compagnie lowcost FlyNiki (www.fl yniki.com) que nous avons testée propose des vols à des tarifs avantageux à toute période de l’année, un service correct, des horaires respectés et un enregistrement rapide à l’aller comme au retour.- EN TRAIN Le réseau de voie ferrée autrichien ÖBB propose des trains modernes sécurisés et confortables. Cependant, il faudra compter 10h de trajet et plusieurs changements pour 200 € aller-retour en moyenne selon la période. (www.oebb.at/en ou au +43-5-17 17). Il est possible d’acheter la Vienna Card à bord du train pour profi ter directement de 72h de transport dans Vienne dès l’arrivée.- EN VOITURE ou EN BUS L’Autriche dispose d’un excellent réseau d’autoroutes et de voies rapides et nationales. Il faudra toutefois parcourir 1240km (dont 374km sur voies rapides) depuis Paris, ce qui revient à 11h30 de trajet, 160€ de carburant pour un véhicule moyen et 22 € de péages, tout cela pour un aller seulement ! - STATIONNER À VIENNE Attention aux stationnements payants à durée limitée (2h) dans de nombreux arrondissements (1 à 9 et 15ème), du lundi au vendredi, de 9h à 22h. Le tarif de stationnement est de 1 € pour 30min, il existe toutefois des parkings « Park & Ride » situés à proximité des lignes de métro à 3 € la journée.

Page 41: TravelStyle & Life N°1

Bien voir Vienne et la comprendre, c’est forcement faire la tournée des cafés et des patisseries. Vienne mode d’emploi 

40 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

D u côté du Graben, l’ave-nue la plus symbolique de la Vienne du début

du 20e siècle, le centre ville bat son plein : boutiques chic à l’ancienne, opéra, théâtres, cafés authen-tiques, fontaines et statues baroques… Un petit tour sur les spectres de lumières colorés au pied du mystique Stephansdom et nous nous enfonçons instinctivement dans les sombres ruelles du centre, loin de l’agitation touristique. Ici, on flaire les bistros intimes des rues les plus étroites de la vieille ville médiévale.

I De la soirée authentique du centre …En jetant un coup d’œil par les fenêtres embuées, déjà nos papilles s’intri-guent : pizzas au four à bois, bœuf bouilli, fameuse saucisse Käsekrainer dé-goulinante de fromage et de Senf (moutarde légère), l’ambiance authentique des « vieilles auberges » règne dans chaque recoin de ces salles voutées aux pierres apparentes, où l’on fini la soirée par une partie de quilles au sous-sol (Café

« A chaque époque son art, à l’art sa liberté ». A croire que la devise des artistes sécessionnistes qui créèrent, dans les années 1900, un Art Nouveau qui se voulut « total », coule encore dans chaque artère de la Vienne d’aujourd’hui. Nostalgie impériale, design audacieux, exubérance baroque, tables authen-tiques ou distinguées et nuits branchées. Ambiance.

Détoursettrouvailles

Texte et Photos : Maud Charton

01 > Café central, le plus

mythique des cafés

viennois (Herrengasse

14).

02/03 > Beim Czaak, une taverne

autrichienne rustique et

chaleureuse

(Postgasse 15).

04 > L’Aera pour un afterwork

entre amis

(Gonzagagasse).

05 > Skopik & Lohn,

une nouvelle adresse

design dans un quartier

bientôt branché

(Leopoldgasse 17).

06 > Plafond du restaurant Le

Loft (Praterstrasse 1).

07 > Bar à vin (Postgasse 11)

01

02

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03 04

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  ÉchappéeExpo

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07

TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Korb, Brandstätte 9). Fina-lement, un bar à vin lounge plus moderne, coincé entre deux vieux bistrots, semble convenir davantage à nos âmes fringantes : Monica Hillbrand nous ouvre la porte du Postgasse. Au 11 de la rue éponyme, ce bar à vin tendance aux tables hautes et lumières tamisées nous convainc grâce à une large carte des vins, servis avec des assiettes de char-cuterie ou de fromage dans une ambiance raffi née qui détonne parfaitement pour ce vieux quartier. Accoudé au comptoir, Peter Czaak, le patron du restaurant voi-

sin Beim Czaak (Postgasse 15), nous invite à pousser l’épais rideau de velours rouge de sa taverne rus-tique, une « beisl », ouverte par son arrière grand-père, Matthias Czaak, en 1928. Peter a tout conservé : vieilles plaques en ferraille, bar d’époque, boiseries, tourne disque, et même quelques recettes assez riches comme les gigan-tesques schnitzels ! Diffi -cile de quitter l’atmosphère chaleureuse de l’auberge et de ses occupants encore absorbés par leur partie de carte et leur mousse.

I … A la soirée branchée sur les rives du canal du DanubeUne soirée du côté de Leo-poldstadt, en direction du Prater, nous offre un aper-çu bien différent des nuits viennoises. Dans la rue peu animée Gonzagagasse, nous trouvons presque par hasard l’adresse branchée du quartier où se retrouve une clientèle jeune pour un afterwork ou un diner entre amis : l’Aera. Déco dépouillée, sol en béton, murs écaillés, des lampes de poches de récup’ font même offi ce de spots au-dessus d’un bar immense! L’atmosphère et les choix musicaux ont certainement fait la réputation de cet en-droit grouillant à l’heure du dîner. Ou peut-être est-ce parce qu’on y trouve un méli-mélo de plats su-crés salés à 7 euros et des verres de vin à 2 euros plutôt appréciés ! Nous ne pouvions quitter Vienne sans une adresse un peu plus cosmopolite du point de vue de l’art culinaire… D’autant qu’à Leopoldstat, après le canal du Danube, se trouve un restaurant encore peu fréquenté par les touristes, mais large-ment apprécié par les fi nes bouches viennoises pour sa

déco et sa cuisine : Skopik & Lohn (Leopoldgasse 17). Le gigantesque plafond ba-riolé de graffi tis modernes noirs sur blanc, les bougies déposées dans des petits sachets en papier et les pe-tites notes d’humour déca-lées des serveurs aussi élé-gants que le décor nous ont vite conquis. Cuisine toquée et grande table, le Skopik & Lohn est à l’image des nouvelles adresses du quar-tier, élégamment abordable et raffi né. Chaise en bois, pinot noir excellent, assor-timent de fromage, Gains-bourg en fond sonore et fumoir rose tamisé, de quoi retenir la clientèle française jusque tard dans la nuit…

I La tentation de tous les coins de rueEnfi n, après avoir long-temps résisté à la tentation des cafés, confi series, bou-langeries, pâtisseries, bon-bonneries et autres grands classiques viennois, nous avons poussé les portes de quelques charmantes adresses. Dans l’incontour-nable Café Central (Her-rengasse 14), situé dans le Palais Ferstel, on ren-contrera le détracteur de

l’hypoglycémie : le Dessert de l’Empereur, une recette surprise à savourer avec un traditionnel-géant-ca-fé-viennois. Le décor, les immenses voutes dorées et les serveurs en costume en valent bien la frasque calo-rique ! Pour ceux que les multiples expos Klimt de l’année 2012 auraient poussés au culte, on recommande un dernier petit détour par le Café Sperl, aujourd’hui ou-vert aux femmes. On y prendra peut-être place à une des tables où le Maître avait l’habitude de s’accorder une pause avec d’autres faiseurs d’Art Nouveau au début du siècle passé. Etudiants, habitués, personnes âgés, collègues, journal à la main, tout le monde a son rendez-vous quotidien dans ces insti-tutions viennoises qui font la magie de la ville, c’est d’ailleurs là qu’on vient comprendre Vienne. Sans oublier que, l’été, les glaciers prennent le re-lais et en font la ville celle qui compte le plus de gla-ciers au mètre carré, mais surtout les meilleurs en Europe ! TIS&L

Pour mieux visiter Vienne : - L’Offi ce du tourisme de Vienne (Wien 1) : Sur l’Albertinaplatz, derrière l’Opéra de Vienne, l’offi ce accueille tous les jours les touristes entre 9h et 19 h. Leurs guides francophones proposent de bons parcours thématiques et les meilleures adresses de la ville. Leur magazine distribué en français re-cense bons plans et nouveautés pour ne rien rater cette an-née. On trouve également sur le site web tout le programme et les évènements de l’année 2012 à Vienne : www.wien.info/fr - La Vienna Card : Elle permet de circuler sur l’ensemble du ré-seau (métro, bus, tram) pendant 72h et offre 210 réductions dans les restaurants, cafés et magasins de la ville. Son prix : 18,50 €. - Cartoville de Vienne (2010) : Ce petit guide déploie une carte simplifi ée, les bons plans et les bonnes adresses pour chaque quartier de la ville. Très pratique quand on vient pour la première fois ! - Les taxis : nombreux et bons marché mais vérifi er l’activation du compteur à la montée dans le taxi pour éviter les mau-vaises surprises !

Page 43: TravelStyle & Life N°1

Des échappées à prétextes, une expo, un château, un vignoble, une adresse raffinée, pour des week-ends voluptueux.Dans les vignobles de Grands Crus

42 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

01

02

Page 44: TravelStyle & Life N°1

>

01 > Le lapin de Barry Fla-

nagan devant la tour

de guet du château

Smith Haut Lafi tte.

02 > La suite by Maison

Martin Margiela

03 > Le Chef Nicolas

masse

04 > La Table du Lavoir

05 > L’étang, la suite sur

pilotis, la terrasse de

la Grand’Vigne

L’ arrivée aux Caudalies par une petite route qui longe les vignes de cette région des Graves, sur

la rive gauche de la Garonne, au sud de Bordeaux, correspond bien à ce qu’on imaginait quand on a choisi de s’échapper de Paris pour ce week-end prolongé. Les vignes, plutôt hautes, alignées au cordeau, au sol impec-cable, ont envahie le paysage depuis un moment déjà. Ici, à proximité des Caudalies, on note que chaque rang commence par un rosier. Très beau. Quelle classe ! Utile aussi. Le rosier, on nous l’expliquera, est un aver-tisseur pour le vigneron. Il attrape avant les ceps les maladies qui les menacent. D’un côté de la route, c’est maintenant l’entrée des Caudalies. De l’autre côté, le château et le chai de l’un des plus grands crus de Graves, le Château Smith Haut Laffi tte, en-touré de vignes. Comme de nombreux châteaux prestigieux du bordelais, il se signale aussi par les œuvres d’art contemporain, des sculptures mo-numentales le plus souvent, qui sont comme des sémaphores ou des vigies plantés dans les vignes.Ici un lapin géant, sculpté en bronze et cependant agile et léger dans son grand bond. Le Gallois Barry Flana-gan est devenu célèbre et s’est ouvert la porte des musées du monde entier avec cet animal, son presqu’unique sujet et du coup son obsession. Il est vrai qu’on ne peut que l’aimer ce gen-

til lapin et le saluer avant de partir en balade dans les vignes sur les vélos mis à la disposition de ses hôtes par les Caudalies.Un peu plus loin, c’est une Vénus de Milo géante, revisitée par l’artiste américain pop-art Jim Dine.Le hasard n’y est pour rien. Si les Caudalies sont juste en face du Châ-teau Smith Haut Lafi tte, c’est tout bê-tement parce que les deux appartien-nent à la même famille, aux parents et aux enfants. Les parents, Florence et Daniel Cathiard qui se sont connus, sélectionnés tous les deux, dans l’équipe de France de ski, ont racheté ce château déclinant à la fi n des an-nées 80 après avoir revendu les su-permarchés familiaux Genty-Cathiard et la chaîne de magasins de sport Go. Ils se consacrent aujourd’hui entière-ment au grand cru qui a retrouvé tout son prestige et leurs enfants ont re-pris l’activité de vinothérapie, le spa, et l’hôtel 5 fois étoilé, les Sources de Caudalie. On vient ici d’abord attiré par le vin, curieux de voir l’univers d’un grand château bordelais. C’est comme mettre un visage sur un nom. Là, des vraies vignes, un vrai château, un vrai chai, des vrais gens, maître de chai, tonnelier – car le château Smith

Haut Laffi tte a son atelier de fabrique de tonneaux en chênes de la fameuse forêt de Tronçais - , de vrais vigne-rons qui apparaissent sous l’étiquette de bouteilles dégustées à Paris.

I Les vertus du raisinEn face, aux Sources de Cauda-lie, c’est toujours le vin qui est roi. La vinothérapie qui utilise des agents actifs anti-oxydants du raisin, à la base également de la ligne de pro-

Attention, voilà une échappée réser-vée aux amateurs de Bordeaux et même de grands crus bordelais. Etre ici plutôt « bourgogne » serait une faute de goût et ne pas aimer le vin, ce serait carrément s’être trompé de destination. Quant à nous, en route pour le pays des grands Graves, desti-nation le château Smith Haut Lafi tte et les Caudalies.

Augrandchicbordelais

Texte : Dominique BouchetPhotos : Dominique Bouchet et

Matthieu Cellard 03

04

05

EchappéeSpa

Les Caudalies à Pessac-Léognan

43TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Page 45: TravelStyle & Life N°1

Des échappées à prétextes, une expo, un château, un vignoble, une adresse raffinée, pour des week-ends voluptueux.

44 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

duits de soins Caudalie, est propo-sée au spa installé dans une belle bâ-tisse en bois construite à l’identique des vieux séchoirs à tabac typiques de la région. Les bains y sont alimentés par une eau de source naturellement chaude. Les 40 chambres et 3 juniors suites, plus 4 autres dont une suite fa-miliale, sont toutes décorées avec des thèmes différents et exclusivement meublées de trouvailles chinées avec goût. Elles sont disséminées dans le parc dans des bâtiments au charme rustique.

I By Maison Martin MargielaLe fleuron en est la suite de l’île aux oiseaux posée sur pilotis dans l’étang, parfaite réplique des cabanes tchanquées du bassin d’Arcachon. Sa déco minimaliste blanche by Mai-son Martin Margiela en a fait une icône de la mode montrée dans tous les magazines. Le restaurant la Grand’Vigne, est ins-tallé dans une serre d’ornement à la façon de celles du XVIIIe siècle avec une délicieuse terrasse sur l’étang. Le Chef Nicolas Masse officie aussi à la Table du Lavoir où l‘on déguste une cuisine bistrot plus accessible. Bel endroit qui se quitte à regret. Manifestement plébiscité par une clientèle européenne et asiatique amateur de bons vins et de lieux raffi-nés. TIS&L

01 02

03

04

>

01 > Chambre et terrasse

de plein pied

02 > Le bâtiment du spa à

la façon des tradition-

nels séchoirs à tabac

03 > Dans le spa

04> Dans le chai du

château Smith Haut

Laffitte, collection de

prestigieux millésimes

Notesdestyle

> L’accueil et le service sont stylés et attentifs sans ostentation excessive. 5 étoiles affichées sans regard de haut. Assez rare en France. 9/10

> Le parti-pris thématique des chambres avec meubles chinés frise le décor de cinéma 5/10

> En revanche, literies et salles de bains, avec douches, sont parfaites. Et sortir au lever sur sa terrasse à même la pelouse est un plaisir. 9/10

> Evidemment, les produits Caudalie, à disposition dans la salle de bain, rendent nos femmes ivres de bon-heur. 9/10

Le style, ils n’en manquent pas. L’élé-gance, non plus. Est-ce beau ? Oui. Est-ce bon ? Oui. Tout ce qu’il faut pour nous plaire. Juste un petit excès dans la déco un peu monomaniaque thémathique des chambres. Le style caisse de grands crus décliné jusqu’à la tête de lit ne nous a pas vraiment séduit. Mais à part ce léger manque de goût, qui pourra être apprécié comme un typique folklore par la clientèle étrangère, les Sources de Caudalie sont certainement l’une des meilleures idées qu’on puisse avoir pour passer un week-end un peu ex-ceptionnel dans l’univers prestigieux d’un grand cru bordelais.

> Vrai jus d’orange, viennoiseries exquises et très large choix de mets font du petit déjeuner sur la terrasse du restaurant un moment exquis. 9/10

> Les quotidiens du jour sont à dispo-sition ( presque tous !) 7/10

> On vous prête des vélos, il suffit de les prendre, pour des balades dans les vignes. C’est bien, le terrain est plat. 9/10

> Wifi gratuite, d’accès libre. 10/10

> Nespresso, why not ? 5/10

> Les tarifs très « retenus » des verres de vins à déguster. Le charme et la qualité de l’assiette de la Table du Lavoir. 9/10

total 81/100

Les Caudalies à Pessac-Léognan

Page 46: TravelStyle & Life N°1

45TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Page 47: TravelStyle & Life N°1

46 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Santo Domingo

SHOOTING MODEdécouvertedela«CiudadColonial»

encompagniededeuxpionniersde

lanouvellegénérationdestylistes

dominicains.JoseJhansignepourles

hommesdescollectionsàlafoischics

etdécontractées.AlbaluzdeAbreu,elle,

apposesagriffeCamilasurdesvête-

mentsultra-fémininsglamoureturbain.

Unmariagedecharmeetdefraîcheur

entrepalais,demeureshistoriques,places

etfontaines.

Page 48: TravelStyle & Life N°1

47TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

l’élégancecaraïbeLA REPUBLIQUE DOMINICAINE

Un parcours « chic et sauvage » dans la perle des Caraïbes à la découverte d’une

nature originelle passionnément préservée dans les parcs nationaux, à Los

Haïtises, Barahona … d’hôtels raffi nés, de maisons d’hôtes élégantes et d’écolodges

d’exception. Les étonnantes danses nuptiales des baleines à bosse dans la baie

de Samana et un Shooting mode dans la splendide « Ciudad colonial » de Santo

Domingo sont aussi au programme.

Un autreregard sûr…

048 LOS HAÏTISES Mangroves, îlots rocheux, grottes et des-

sins taïnos … visite en pirogue de Los Haïtises, paradis pour les oiseaux marins.

058 SAMANA Observation d’un émouvant rituel. Plu-

sieurs centaines de baleines à bosses viennent se reproduire en hiver dans les eaux chaudes de Samana.

070 PUNTA CANA Soleil et sable blanc, Punta Cana, image

de marque de la République Dominicaine, ne manque pas de belles adresses.

082 CASA DE CAMPO Golfs, villas de rêve, plages et marina,

station de luxe, Casa del Campo abrite aussi un très romantique village médiéval et … une école de design.

086 BARAHONA Peu fréquentée la région de Barahona

propose avec trois grands parcs natio-naux une nature sauvage et originelle.

094 SANTO DOMINGO La plus ancienne capitale des Amériques,

fondée par Christophe Colomb et son fi ls, recèle un trésor bien vivant : la cité coloniale.

>Dans les Caraïbes, entre Cuba et Porto Rico,

la République Dominicaine occupe les 2/3 de l’île

qu’elle partage avec Haïti.

Page 49: TravelStyle & Life N°1

4848

01 > Les piliers d’un ancien

embarcadère, rare

trace d’activités dans

ce parc, refuge d’une

colonie de mouettes.

02 > En partie immergées

et recouvertes de

végétations, les col-

lines de Los Haïtises

forment un paysage

étonnant.

03 > Sur les parois des

grottes des centaines

de dessins Taïnos ont

été authentifiés.

04 > Des mangroves,

épaisses, inextricables,

s’élèvent à hauteur

d’arbres.

01

02 03

04

TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Page 50: TravelStyle & Life N°1

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C ertains préfèrent gagner le Nord, la magnifi que baie de Samana, La Terrenas, ses plages, le parc

de Los Haïtises, en empruntant la nouvelle route rapide qui lie désor-mais Santo Domingo à cette jolie ré-gion de la République Dominicaine. D’autres font le saut en avion.Venant de Punta Cana, nous avons opté pour le charme des petites routes – plu-tôt bonnes d’ailleurs - qui longent la côte ouest et qui serpentent à travers les collines et les champs pour par-venir directement aux portes de Los Haïtises. Une campagne verte, éme-raude, profonde où palmiers royaux, bananiers, avocatiers, cannes à sucre, arbres du voyageur et bien d’autres essences tropicales apportent leurs nuances de couleurs, de formes. Une campagne parsemée de petits bourgs modestes animés avec leurs maisons colorées, dotées, toutes ou presque, de leur patio et grille en fer forgé, leurs boutiques aux façades criardes. Une campagne où l’on ne rencontre pas comme en Europe de vrais vil-lages avec sa place, son église et ses fermes mais plutôt des hameaux dis-parates de toits de chaume où l’on croise des paysans, chapeau de paille sur la tête, caracolant sur des mules ou des chevaux.Quelques kilomètres plus loin des cou-peurs de canne sont à la besogne en-tassant leur récolte sur des charrettes à bœuf. Beaucoup viennent de l’autre côté de l’île, d’Haïti. Entre les creux des collines, hautes et verdoyantes, la route laisse place à un autre spectacle celles d’immenses rizières. A cette saison et au soleil couchant, noyées par les pluies des derniers orages, elles forment comme de vastes mi-roirs.L’agitation urbaine semble se dis-soudre lorsque l’auto radio fi nit sa boucle sur le refrain entêtant du der-nier tube de Bachata repris en chœur par nos compagnons dominicains. Une trêve généralement assez courte dans ce pays où chants et danses, plus encore qu’à Cuba, imprègnent chacun. Une sorte d’énergie vitale qui surgit aux premières notes d’une chanson.En ces instants d’accalmie radio, la nature impose un autre tempo. Un

La forêt sub-tropicale s’étend à perte de vue en bordure d’un littoral fait de mangroves, de collines et de grottes calcaires qui plongent dans la mer. L’un des derniers refuges des Tai-nos qui ont laissé là, sous formes de dessins gravés dans la roche, de multiples empreintes émouvantes de leurs croyances et de leur mode de vie. Los Haïtises, aujourd’hui parc national, préserve effi cacement ces Caraïbes d’antan. Une jungle et des baies telles que sans doute les pre-miers conquistadors les ont aperçues et que les Taïnos ont dû défendre.

rythme tranquille, apaisé. L’harmo-nie est délicieuse. Silences, gronde-ments des vents, bruissements des feuillages, frôlements de vols d’oi-seaux, les frontons de la forêt vierge annonce l’entrée du Parc Los Haïtises, « les petites montagnes » en langue Taïnos). Déjà, la fraîcheur, l’humidité de cette immensité verte apaise la chaleur de l’après-midi. Nous sommes à fl anc des coteaux. Une brise légère commence à souffl er en direction de la mer que l’on aperçoit plus bas. On la devine portée par les montagnes toutes proches de l’imposante Cor-dillera qui retient les nuages. Une alternance de chaud et de pluies qui couvre le parc. Mais l’originalité Los Haïtises tient surtout à sa particularité géologique. Il constitue la plus grande région karstiques des Antilles. Une formation très ancienne submergée puis émergée à l’occasion de brusques mouvements tectoniques et qui a vu surgir des collines de calcaires irrégu-lières, cassées, hautes pour certaines de 500 mètres. Pluies, rivières, cas-cades, mer et vents ont alors creusé un dédale de grottes, de gorges, de boyaux, sculptés des rochers géants dans la mer, le tout étant très vite re-couverts d’un tapis vert abondant. Un vrai paradis pour toute une faune de petits mammifères, de chauves-sou-ris, de reptiles et pour toutes sortes d’oiseaux que l’on repère facilement à terre ou dans la baie : pélicans, fré-gates, pique bœufs, coqs d’eau. Per-roquets et tortues marines sont plus rares. Los Haïtises apparaît en même temps comme un très grand jardin exotique. Un jardin hétéroclite, dense, composé de bambous, d’arbres pré-cieux (acajous et cèdres), de fougères, d’orchidées, de palétuviers.

I Au fi l du labyrintheLe plus agréable pour découvrir Los Haïtises, est de se laisser glisser sur l’eau en grimpant à bord d’une de ces longues pirogues qu’utilisent les pê-cheurs. La plupart des touristes rejoi-gnent le parc depuis l’autre rive de la baie de Samana, de la petite ville de Sanchez ou de Santa Barbara de Sa-mana. Nous avons opté pour un che-min plus court et encore plus sédui-sant avec comme point de départ

Mystérieuses sculptures Des équipes de chercheurs conti-nuent de recenser et d’étudier les très nombreuses traces laissées par les indiens Taïnos sur les parois des grottes de Los Haïtises. Des dessins la plupart du temps, mais aussi quelques sculptures, comme ici, qui ne sont pas sans rappeler l’inspiration des Mayas. La plupart de ces témoignages ont été authentifi és, d’autres demeurent sujets à polémique

Un autreregard sûr…

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LA REPUBLIQUE DOMINICAINE

surlapistedesgrottes-refugesdesIndienstaïnos

Los Haïtises, la nature vierge

Texte : Patrice FleurentPhotos : Anaïs Fleurent

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l’écolodge de Cano Hondo en bor-dure du parc, lieu original qui mérite une étape (voir page 48). De là, l’accès aux grottes marines est facile. A moins de dix minutes de marche du lodge un mouillage de fortune avec quelques pontons de bois est installé permet-tant d’embarquer sur une solide piro-gue à moteur. Deux pêcheurs sont de retour. Ils exhibent deux longs pois-sons semblables à des barracudas. La mangrove forme presque aussitôt un tunnel de végétation. On entrevoit plus que des bouts de ciels et les im-pressionnantes racines des palétu-viers paraissent comme des pattes de crabes géants. Les troncs s’élancent droits pour happer la lumière. Et il y a cet incroyable concert des oiseaux nichés dans cette inextricable man-grove de chaque côté de la rivière. Ils virevoltent, piaillent, frôlent les têtes. Ils sont à moins d’un mètre. Non loin, des enfants juchés sur des barcasses branlantes plongent, se poursuivent.

I De l’autre côté du miroirLa mangrove dessine un vrai laby-rinthe avant qu’on ne débouche sur la vaste baie. Parfaite avec ses arches de pierre enjambant la mer, ses îlots de pains de sucre se détachant sur fond de ciel bleu, elle paraît figée mais ma-gnifique comme sur une carte postale. De grands et beaux oiseaux blancs traversent l’image. Une escadrille de pélicans s’envole lourdement tandis que des dizaines de mouettes sur les piles d’un ancien pont observent sans crainte notre approche. Nous voilà passés de l’autre côté du miroir, re-venus comme dans un enchantement mille ou deux mille ans en arrière au cœur de ces grottes marines qui furent l’un des derniers refuges des Indiens Tainos au lendemain de la conquête de l’île par les Espagnols. Un lieu idéal grâce aux innombrables cavernes na-turelles creusées par la mer. Quelques-unes sont accessibles par de petites criques de sable et ouvertes au public. C’est là qu’on y découvre les témoi-gnages les plus intrigants que nous ont laissés les Taïnos : des dizaines et des dizaines de de sins – très sty-lisés - ainsi que quelques bas reliefs. Là, sous l’éclairage d’une torche on devine assez bien deux pêcheurs aux prises avec un lamantin. Tout près, une femme tenant un enfant. Ici, la fi-gure de ce qui pourrait être un Dieu.

01 > Les rives de Los

Haïtises.

02 > Accès à la mangrove.

03 > La baie de Samana.

04 > Un gardien du parc

national devant une

fresque à la façon

taïnos.

05 > Grande diversité de la

faune et de la flore .

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Une immersion dans la forêt tropicale et la mangrove. Et les traces des premiers habitants de l’île.

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Le parc national Los Haïtises

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Un autreregard sûr…

LA REPUBLIQUE DOMINICAINE

Etranges idolesLes vestiges et traces décou-vertes dans différents sites de Saint-Domingue montrent que les Indiens Taïnos sont la plus ancienne civilisation connue des Caraïbes. La société taïnos était hierachisée. Les Caciques détenaient ainsi l’autorité sur des zones entières souvent spécialisées : exploitation du sel, agricultures, fabrication d’objets d’art, et les échanges étaient dirigés par une aristocratie. Dans cette organisation, les chamans avaient de grands pouvoirs du fait qu’ils étaient les seuls capables de dominer les esprits. Pour cela, ils confectionnaient des idoles en pierre, os, coquillages … Des « cemíes » qui représentaient les pères créateurs de l’univers. C’est de cette façon que les Indiens adressaient leurs prières à leurs dieux. Parmi ces êtres surnatu-rels, certains représentaient les ancêtres du clan qui étaient tout autant célébrés. Leurs fi gurines étaient gardées dans la maison-temple du cacique. Ramón Pané, moine qui, entre 1494 et 1498, vécut parmi les Taïnos, explique ainsi le panthéon des dieux des Indiens. Il y a d’abord Yocahú (le père créateur). Il vit au ciel. C’est un être immortel. Sa naissance et son existence se confondent avec la création du monde. Comme d’ailleurs l’histoire de sa mère que les Indiens nomment de diffé-rentes façons : Atabex, Yermao-guacar, Apito, Zuimaco.Dans plusieurs musées de Saint-Domingue on peut examiner un grand nombre de ces cemíes, étranges idoles dont la forme a suscité parmi les «ovniologues» les croyances et spéculations les plus folles. Arcs, parures de plumes, poteries, objets utilisés dans les rites religieux permettent de mieux cerner l’univers des Taïnos qui utilisaient des plantes hallucinogènes pour dialoguer avec leurs Dieux.Musée Taïno Av. San-Martin, 279 (musée privé accessible sur rendez-vous) ; Le Musée de l’Homme dominicain Av. Pedro Henríquez Ureña ; Musée de Las Casas Reales à angle de la Calle Las Damas et de la Calle Las Mercedes.

Dans une seconde grotte le doute s’ins-talle. Les dessins sont aussi nombreux mais tout aussi diffi ciles à interpréter. Sur celui-ci, on croit voir une fusée avec deux hommes casqués à l’allure de cosmonautes. Quant à l’autre on croyait un bon-homme très stylisé dessiné par un en-fant. Vrais, faux dessins, canulars ? « Ils sont authentiques pour la plupart » tranche Carlos notre guide qui cite les recherches menées régulièrement et encore maintenant par des universi-taires américaines. Ces fi gures correspondraient parfai-tement à la mythologie des Taïnos. Ils croyaient en deux dieux : celui du Bien (Yukiyú) et celui du mal (Juracán) et le monde taïno était divisé en quatre par-ties que gouvernaient respectivement le soleil et son jumeau Guatauba, tous deux fi ls du Dieu Yocahú, créateur des montagnes et du feu. Coastrique, com-mandait, lui, la nuit et les déluges.

I Les cousins MayasLeur proximité avec les symboliques des Mayas est troublante. Ce que confi rment les terres cuites et sculp-tures de pierre et d’os laissés par les Taïnos sur l’île avant que leur culture ne disparaisse. Avant que le Nouveau Monde triomphe et que leur territoire ne se réduise aux grottes de Los Haïtises. Les Taïnos ne sont-ils pas venus du Mexique et de la péninsule du Yucatan ? C’est de plus en plus probable. TIS&L

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leplusagréableestdeselaisserglissersurl’eauàbordd’unedeceslonguespiroguesqu’utilisentlespêcheurs

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60 000 Taïnos habitaient l’île à l’arrivée des conquistadors. Ils n’étaient plus que 600 après la colonisation espagnole. Indiens Taïnos

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I l est fascinant de penser que c’est, ici, sur cette île d’Hispaniola – c’est ainsi que les Espagnols la baptisè-

rent – que le Nouveau monde s’orga-nisa. Celui des découvertes, de l’Eu-rope brillante de la Renaissance.Emotions, quand on égrène les mots que les Taïnos ont laissés : cacique, hamac, pirogue, canoë, papate, ma-nioc, tabac, savane, ouragan, iguane, caïman, Caraïbes, colibri, goyave, pa-paye, Yucca … Chacun témoigne d’un mode de vie, d’une vraie civilisation à la fois dure et hédoniste, de ce que furent ces Taïnos qui décoraient leur corps de tatouages protecteurs.On les imagine mieux encore, en par-courant le tout nouveau parc Taïnos créé par un couple de Français. Une sorte de musée Grévin qui redonne vie à ces hommes, femmes et enfants, à leurs villages et racontent leur tra-gédie. Les chiffres sont accablants. À l’arrivée des Espagnols, la population globale des Antilles est de 230 000 habitants avec une très grande majo-rité de Taïnos. Cinquante ans après, ceux-ci ont quasiment disparu, sauf dans quelques rares endroits où les conquistadors ne peuvent les at-teindre. A Porto Rico, quelques cen-

taines d’entre eux se réfugient dans les montagnes et à La Dominique, le relief protège une petite communauté.Sur l’île d’Hispaniola (donc Haïti et la République Dominicaine d’au-jourd’hui), Bartolomé de las Casas - prêtre dominicain espagnol qui de-viendra l’un des grands défenseurs des Indiens – rapporte qu’il reste en-core en 1508, 60 000 Taïnos sur l’île et qu’en 1531, ils ne sont plus que 600. Travaux forcés dans les mines d’or, maladies, répressions, parfois le suicide collectif, les Taïnos n’ont pas résisté. Un peu plus tôt, Antonio de Montesinos , prêtre Dominicain lui aussi installé sur l’île, dénonce dans ses sermons qui font scandale « les cruautés et la tyrannie » qui frappent les Taïnos. « Au nom de quelle au-torité avez-vous engagé de telles dé-testables guerres contre ces peuples qui vivaient dans leurs terres d’une manière douce et pacifique, où un nombre considérable d’entre eux ont été détruits par vous et sont morts d’une manière encore jamais vue tant elle est atroce. Comment, poursuit le prélat, les maintenez-vous oppri-més et accablés, sans leur donner à manger, sans les soigner dans leurs maladies qui leur viennent de travaux excessifs dont vous les accablez et dont ils meurent ? ». C’est l’explosion de colère chez les colons. Le prêtre est contraint de s’expliquer en Espagne auprès de Ferdinand d’Aragon. Son plaidoyer n’est pas tout à fait inutile. Le travail forcé des indigènes est ré-duit à 9 mois par an et les « encomen-dieros » (les colons) sont contraints d’évangéliser les Indiens. En réalité, peu de chose change. Il faut attendre quarante ans pour que la question des Indiens ressurgisse. De nouvelles lois remettent en cause le système de « l’encomienda » et suppriment le tra-vail forcé dans les colonies. De nou-veau les colons sont en colère. Charles Quint demande alors à des ecclésias-tiques de se prononcer. Bartolomé de Las Casas, défend les Indiens. Il affronte Juan de Ginès de Sepúlveda chanoine de Cordoue, qui lui prône « le droit à sa Majesté de faire la guerre aux Indiens avant de leur prêcher la Foi ». Nous sommes en 1551. Pour les Taïnos, la célèbre controverse de Val-ladolid ne sera qu’un bruit lointain. Il est déjà trop tard. TIS&L

Ils ignoraient les notions de propriété privée et d’Etat. Mais rien à voir avec l’image de redoutables sauvages. Bien organisés, vivant sous l’autorité de caciques, regroupés dans des villages aux cases circulaires, agricul-teurs, chasseurs, pêcheurs, artisans, ils étaient plutôt pacifiques, supers-titieux et coquets, ornant leurs corps de tatouages, leurs oreilles et leurs lèvres d’or, d’argent, de coquillages… Les Taïnos accueillirent les conquista-dors comme des Dieux venus du ciel. Le Nouveau monde dévora bien vite l’ancien.

l’émergenced’unnouveaumonde

Le mystère des Taïnos

Texte : Patrice FleurentPhotos : Anaïs Fleurent

01/02 > Reproductions de poteries taïnos.

01

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1500 ans en arrièreVingt-cinq scènes grandeur nature, un voyage1500 ans en arrière, le choc des deux cultures après le débarque-ment de Christophe Colomb … En s’intéressant aux terres cuites, pierres et os sculptés des Taïnos, Carine Varnier Camy et son mari se sont passionnés pour de cette civili-sation disparue. Près de Samana, ils redonnent vie à ces Indiens pacifiques, reconstitue leur vie quotidienne, ex-plique leurs croyances, leurs jeux etc. Un parc pas-sionnant. Tainopark de Samanawww.taino-park.com

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Grandeur et tragédie des TaïnosAvant l’arrivée des conquistadors, la principale activité des Tainos était l’agriculture. Ils cultivaient manioc, pomme de terre, maïs, s’aidant d’engrais et de canaux d’irriga-tion. Ils chassaient, pêchaient, fabriquaient hamacs et paniers, s’inventaient des jeux collectifs. Ac-cueillant les Espagnols comme des Dieux venus du ciel. Mais comme le montrent ces scènes très réalistes du Taïnopark, ils furent très vite réduits aux travaux forcés, décimés par la maladie et leurs révoltes durement réprimées. Si des prêtres dominicains s’élevèrent contre ces traitements inhumains, il fallut la fameuse controverse de Valladolid cinquante ans après la conquête espagnole pour marquer les consciences. Bien trop tard pour les Taïnos de l’île et des Antilles …

Un autreregard sûr…

LA REPUBLIQUE DOMINICAINE

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Ecolodge Du naturel pur et dur immergé dans la nature. Pour le voyageur en recherche de valeurs simples.

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A me du Paraiso Caño Hondo, Reynaldo de Léon Demorizi, res-semble à un personnage de ro-

man. Pas seulement par son nom mais par cette force tranquille qu’il dégage, cet entêtement que l’on devine en lui. Sa solide silhouette de paysan, son naturel, fait d’emblée penser à son œuvre : cet étonnant Caño Hondo, construit pas à pas.Un écolodge qu’il a voulu entièrement en symbiose avec ce parc si particu-lier de Los Haïtises fait de collines, de cavernes, et couvert d’une épaisse forêt tropicale. Ancien architecte, amoureux de la nature, il a inscrit d’emblée son projet dans une logique de développement durable en servant presque uniquement de matériaux locaux. En faisant également appel à des artisans et de petite entreprises locales. L’inspiration, elle s’est aussi imposée spontanément. Grottes, ca-vernes, chutes d’eau qui parsèment Los Haïtises allaient servir de fil conducteur avec au passage un hom-mage aux Indiens Taïnos.C’est ainsi que juste au pied de la vaste terrasse du restaurant et du bar d’accueil, de grands bassins et des cascades font office de piscines na-turelles. C’est surtout la façade mas-sive et brute de l’hôtel construite de pierres et de bois, haute de quatre niveaux et à flanc de colline qui intri-gue. La curiosité est encore plus

A l’heure où les écolodges ont tendance à surfer parfois abusivement sur la mode du développement durable, voici une adresse originale, authentique et sans bluff aux portes du parc de Los Haïtises. Elle permet de profiter du calme et de la magnifique nature du parc national. Un point de départ pour de multiples excursions.

Uneexpérienceàvivre

Un hôtel développement durable

Texte : Patrice FleurentPhotos : Anaïs Fleurent

01 > Reynaldo de Léon Demorizi fondateur

du Paraiso Caño Hondo

02 > Le mobilier : résolument

simple et naturel

03 > L’hôtel réalisée à partir

de matériaux locaux

04> Un hamac dans chaque chambre

05 > Escaliers et gardes corps en bois brut

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Escapades vertes « Caño Hondo est un moyen de faire découvrir et aimer la nature. L’hôtel stimule du coup l’activité locale, donne du travail à des jeunes, à des artisans en attirant aussi bien les Dominicains que des touristes de toute nationalité ». Pari réussi pour Reynaldo de Léon Demorizi. Le magazine amé-ricain Forbes hisse Caño Hondo dans son Top 10 World’s Best Green Vacations. « Un lieu idéal dans les Caraïbes pour observer les oiseaux » juge la revue.www.forbes.com >

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Un autreregard sûr…

Paraiso Cano de Hondo

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Notes de style

> On aime ce côté ferme/hacienda avec ces oies qui courent, ces bassins, ces cascades. 7,5/10> Quel espace ! Généreuses ces chambres en duplex et en triplex. 9/10> Ravissants ces objets de déco réalisés à partir de rien : branches, coquillages, tissages etc. 8,5/10> Un hamac dans chaque chambre avec pleine vue sur la vallée. Quel bonheur ! 9/10> Les grandes tables d’hôtes : une occasion de découvrir la cuisine dominicaine. 8/10> A revoir les toilettes du restau-rant. Vraiment pas agréables. 4,5/10> Difficile de (se faire) comprendre sans notions d’espagnol ou d’anglais. Un effort por favor. 6/10> Il faut du souffle pour affronter les étages bagages sur l’épaule. À l’aide. 5/10> Pas de produits d’accueil superflus, peut-être. Mais pourquoi un si minuscule savon ? 7/10> Le juste prix. Des tarifs vraiment accessibles 9,5/10

total 74/100

On aime le côté rural et à vrai dire un peu brut de cet hôtel qui ne ressemble en rien à ces nouveaux écolodges qui fleuris-sent un peu partout confondant parfois luxe et développement durable. Ici, rien de semblable. Pas de bluff, pas de bling-bling. Le naturel et la simplicité du lieu ne sont jamais pris en défaut. Certains trouveront peut-être Cano de Hondo austère. En tous cas, voilà un moment de vrai dépaysement et de vrai repos.

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forte lorsqu’on y pénètre avec ses troncs et branches d’arbres à peine élagués qui servent de piliers et de rampes d’escalier. Au sol le ciment tinté est décoré d’empreintes de feuilles. La surprise ce sont les chambres. L’atmosphère est résolument rustique avec cette impression d’un retour aux maisons paysannes des années 50. Une com-mode, une table, deux chaises, un lit, un hamac, un lustre en coquillages, un miroir aux contours faits de mor-ceaux de bois, un lavabos… Tout est sobre, carré. Et quand les vo-lets de bois s’ouvrent, la brise souffle, le soleil illumine le tapis épais de la forêt tropicale. Au-delà, la baie res-semble à un lac. Près du restaurant, trois oies tentent de se glisser dans les cuisines. Le bruit de la cascade couvre les voix des clients attablés. Un film en noir et blanc pour un retour aux sources. TIS&L

www.paraisocanohondo

Voir sur notre reportage vidéo www.travelstyle.com

Treks et baleinesDe nombreuses activités sont possibles à partir Paraiso Caño Hondo qui met à disposition des guides : descente de la colline jusqu’au lodge en tyrolienne, treks dans la forêt tropicale pour tenter d’apercevoir faucons et perroquets, visites en pirogue de la mangrove et des grottes marines toute proches, observation des baleines de l’autre côté de la baie, à Samana, où elles s’accouplent chaque début d’année.

01 > Une belle cascade alimente

les bassins de l’hôtel.

02 > Une vue magnifique des

chambres sur les abords

de Los Haïtises.

03 > Le plaisir de la baignade après

un trek dans les mangroves.

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Paraiso Cano de Hondo

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Samana

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lemeilleurspotaumondepourassisteràladansenuptialedesbaleinesàbosseTexte Patrice Fleurent - Photos Nicolas/Flora Tour et Anaïs Fleurent

Samana

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Un autreregard sûr…

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L es consignes sont répétées en an-glais, espagnols et français. Kim Beddall, fondatrice du Whale

Watching dans la baie de Samana, rappellent les règles : pas question de s’approcher à moins de 80 mètres s’il s’agit d’une mère et son petit, de navi-guer à plus de 5 nœuds. L’observation est limitée à 20 minutes au plus. Et inutile de rêver de se jeter à l’eau pour tenter de nager au milieu de ces sym-pathiques mastodontes. Kim Beddall prévient enfi n, elle ne peut jurer que

les baleines à bosse se montreront. Elles devraient être pourtant nom-breuses. Nous sommes début février, à la bonne période. Les scientifi ques estiment que 250 spécimens au moins sont présents autour de la péninsule de Samana à la mi-février pendant la période la plus intensive. Au total 1 000 d’entre elles croiseraient, ici, le long des côtes dominicaines de jan-vier à Mars. Elles ont achevé leur long chemin depuis l’Atlantique Nord pour venir se réchauffer et se reproduire

LA REPUBLIQUE DOMINICAINE

>

sur le littoral des Antilles notamment à Samana. Il y a donc une bonne chance d’apercevoir au moins le dos, les nasaux et les nageoires d’une ou deux Jubarte. Patience, patience, la nature décide… En fait, après un petit temps de navigation nous serons com-blés. Là-bas au loin, deux formes se dessinent. Kim les a déjà cataloguées : « une baleine et son baleineau proba-blement ». Le bateau vire et prend la direction indiquée. La tension monte. Jumelles et appareils guettent.

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On distingue deux formes sombres dans l’eau émeraude. « Une baleine et son baleineau » annonce Kim Beddall.Samana, les baleines à bosse

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01 > Kim Beddall

02/03 > C’est à une véritable parade à

laquelle se livrent les mâles

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Les deux baleines ont très vite re-plongé. Kim calcule : « dans trois ou sept minutes, elles remonteront pour respirer ». Juste. Le baleineau re-vient, caracole comme un dauphin. Le museau de sa mère puis une impres-sionnante nageoire pectorale émerge. Les deux sont maintenant proches, comme prêts à jouer avec nous. Elles plongent à nouveau, refont surface à un autre endroit. Cette fois la mère se dresse davantage, le baleineau paraît s’enhardir. Ce cache-cache se renou-vellera cinq fois. Chanceux, bouche bée, nous aurons droit au clou du spectacle : un saut complet hors de l’eau avec une retombée spectaculaire dans une gerbe d’eau.Spectacle émouvant, car on s’imagine brusquement à l’aube du monde, à un temps où la planète n’était que mers et terres infinies. Un monde où des cen-taines de ces géants des océans, longs de plus de 15 mètres pour les plus petits, de 36 mètres et de 60 tonnes pour les plus gros, envahissaient la baie pour se livrer à leurs mystérieux et intangibles rituels amoureux.

I Inquiétudes« Les baleines Jubartes sont tou-jours joyeuses durant l’époque de reproduction. Elles sont également d’incroyables voyageuses. Entre les côtes de la Nouvelle Angle-terre, Terre-Neuve, le Groenland et l’Islande, où elles se nourrissent l’été, et Samana, les Bahamas, le Venezue-la, où elles viennent procréer et allai-ter les nouveaux-nés, les distances sont de 2 100 km à 5 500 km. Ce qui est inadmissible, c’est qu’elles soient toujours autant pourchassées et me-nacées » explique à bord un spécia-liste qui assiste Kim Beddall. Luxem-

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Kim BeddallTout le monde, ici, connaît Kim Beddall. Depuis 20 ans, elle l’une des plus fidèles observatrices des baleines. Fondatrice du Whale Watching dans la baie de Sama-na, elle a accumulé une somme considérables de données sur le comportement des baleines à bosse. Avec sa propre entreprise – gérée à l’américaine - la cana-dienne, a contribué à organiser et réglementer l’observation des ba-leines. Une discipline qui s’impose pour préserver cette zone de reproduction. Présence d’un seul grand bateau (de + de 30 pieds) et deux plus petits ; distance d’au moins 80 mètres lorsqu’il s’agit d’une baleine et d’un baleineau et de 50 mètres dans les autres cas, vitesse de 5 nœuds maximum et interdiction de nager avec les baleines : c’est à ce prix que ce spectacle grandiose de la nature se poursuit. Une activité rentable. Kim Beddall en fait un argument pour la sauvegarde des baleines : il plus malin de les observer que de les tuer. [email protected]

bourgeois, vétérinaire spécialiste des mammifères marins, Pierre Gallego représente son pays à la Commission Baleinière Internationale. « 88 pays y adhèrent mais certains veulent en-core chasser la baleine. Il y a même des demandes pour entamer de nou-velles chasses commerciales, notam-ment le Japon qui continue à tuer 1 500 baleines chaque année (dont 1 000 dans le sanctuaire internatio-nal de l’Antarctique) sous le couvert d’une chasse soit disant « scienti-fique ». La Norvège et l’Islande chas-sent également la baleine » explique Pierre Gallego.

I La grand-mère SaltL’expert dénonce l’ambiguïté de la convention internationale qui a réussi à imposer un moratoire pour la chasse commerciale en 1982 mais permet à chaque pays de fixer ses propres quo-tas quand il s’agit de chasses à « but scientifique ».Ce moratoire, reconnaît-il, a toute-fois permis à certaines espèces de baleines de se remettrent douce-ment. « La baleine à bosse est un bon exemple. La population est en train de se reconstruire. Pour d’autres espèces qui ont été chassées presque jusqu’à l’extinction, on ne dispose pas d’informations suffisantes. C’est le cas de la baleine bleue. Aujourd’hui on ne sait même pas où elle se repro-duit » rapporte Pierre Gallego.La ténacité des Whale Watching à tra-vers le monde reste donc importante pour sensibiliser et mobiliser chacun. Elle permet surtout de rassembler des données précieuses. Sur les 15 000 à 16 000 baleines à bosse de l’Atlan-tique Nord, 5 000 ont été photogra-phiées et identifiées. Salt est la plus connue. Répertoriée pour la première fois en 1975, et photographiée régu-lièrement dans le golf du Maine ou à Samana, elle a eu douze baleineaux. Parmi eux, Thalassa née en 1985, a été la première femelle de Salt à mettre bas en1992. Salt porte donc depuis cette année là le titre de pre-mière grand-mère baleine à bosse de l’Atlantique Nord. TIS&L

TIS&L

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Un autreregard sûr…

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LA REPUBLIQUE DOMINICAINE

TIS&L

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Un autreregard sûr…

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La parade des JubarteLes baleines à bosses viennent chaque année en février-mars à quelques dizaines de mètres des côtes de Samana dans ces eaux chaudes pour se reproduire. Les mâles, jusqu’à 20 pour une femelle, rivalisent par de specta-culaires sauts qui projettent hors de l’eau les dizaines de tonnes de leur masse par la puissance de leurs coups de nageoires.

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Villa Chic

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menses et noyées dans la verdure avec de gigantesques piscines. Ici, les demeures paraissent encore plus fas-tueuses, comme si les propriétaires (beaucoup d’Américains, de Domi-nicains, d’Italiens, d’Allemands …) rivalisaient pour construire les plus belles, les plus démesurées. C’est surtout le luxe et la décoration de ces villas qui laissent pantois autant que leurs dimensions.

I En famille ou entre amis Car chacune est louée comme si le propriétaire s’était éclipsé un ins-tant, laissant tout ouvert. Bibelots, tableaux, mobilier précieux, rien ne manque. Le personnel attaché à la villa reste d’ailleurs présent, à dispo-sition tout au long du séjour. Cinq ou sept chambres, une immense piscine, pour la plus part un salon cathédrale, des salles de bains exté-rieures, le tout lové dans des jardins tropicaux parfois face à la mer, la surface et l’aménagement des villas permettent de partager aisément l’es-pace. Une bonne idée pour des va-cances d’exception en famille ou entre amis. Attention, selon l’emplacement, le luxe de l’ameublement, la location d’une villa coûte au minimum 1500 $ la nuit et jusqu’à 5 000 $ et plus. Mais souvenirs inoubliables garantis. TIS&L

01 > Les Caraïbes sont

aussi une grande des-

tination de croisières.

02 > L’une de villas de Casa

de Campo : piscine

à débordement face

à la mer …

03 > Décoration plutôt

classique.

04 > Une terre cuite

façon XVIIIe

05 > Lit à baldaquin,

signe de distinction

en République

Dominicaine

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Un autreregard sûr…

Casa de Campo

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En route pour les régions peu connues du sud-ouest jusqu’à la frontière haïtienne, le parc Jaragua, la lagune Oviedo.Barahona

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B ien que Barahona ait son aéro-port international Maria Mon-tez, personne n’y est jamais

arrivé par la voie des airs, à part de Porto-Rico, la seule ligne réellement internationale qui y atterrisse. Dom-mage car il aurait été assez chic d’at-terrir dans un aéroport Maria Montez, Maria Africa Garcia Vidal de son vrai nom, native de Santa Cruz de Bara-hona et future épouse de l’acteur-sé-ducteur français Jean-Pierre Aumont. Elle fut une magnifique actrice des années 40, à la beauté et à l’élégance toute caraïbe, tout à fait dans le ton de ce que nous avons envie de montrer de la République Dominicaine dans ces pages.C’est donc par la route, au départ de la capitale Santo Domingo, que nous mîmes le cap vers l’ouest, curieux de découvrir cette région un peu à part dans le cœur des Dominicains. Ils la considèrent réellement comme un de leurs joyaux tout en l’ayant toujours laissée à l’écart de leurs investisse-ments en infrastructures touristiques. On s’en rend d’ailleurs très vite compte en encaissant les successions de nids de poule de cette soi-disante autoroute de l’ouest. Comme si au fond ils ne tenaient pas tant que ça à voir déferler dans ces vastes ter-

ritoires protégés aux équilibres fra-giles les millions de touristes jusqu’à ce jour canalisés en grande majorité vers Punta Cana, à l’est, région tota-lement domestiquée par l’industrie du tourisme. Ce qui ne veut pas dire que les plages n’y sont pas belles, au contraire, ni que les hôtels, les golfs et les palmiers ne tiennent pas leur promesse. Mais c’est un autre visage des Caraïbes et de la RépDom, plus à l’usage des Américains et des simples consommateurs de soleil. D’ailleurs, l’autoroute vers Punta Cana est, elle, une vraie autoroute, toute neuve et toute roulante, et des avions en ligne directe d’Amérique et d’Europe atter-rissent sur son aéroport.Mais oublions Punta Cana que le Club Med à l’époque où il savait choisir les plus beaux coins du monde pour im-planter ses villages avait élu, pionnier

Barahona ! Peu de monde y va encore mais c’est là qu’il faut aller à la recherche de l’innocence perdue dans une nature originelle préservée des traces polluantes de la civilisation. Un de ces endroits qui vous laisse l’illusion d’être le premier être humain à le déflorer. Trois parcs nationaux y protègent des plages désertes de sable blanc aux eaux qui vont du turquoise au bleu profond, des lagunes vertes aux îlots peuplés d’animaux rares, et un fameux lac salé à 40 m sous le niveau de la mer.

Expédition versla nature brute

Texte : Dominique BouchetPhotos : Dominique Bouchet et Didier Bahers

01 > Bahia de los Alguilas

02 > Les îlots de la lagune

Oviedo, refuges d’espèces

protégées d’oiseaux marins

03 > L’iguane rhinocéros,

iguane endémique

de Saint Domingue

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de ce qui est depuis devenu à la fois la Riviera et la Côte d’Azur d’ici. C’est la partie sauvage qui nous intéresse, plein sud-ouest, direction la frontière haïtienne.

I Dormir dans la canopéeAprès 5 bonnes heures de route et quelques sensations fortes au cours de ces 200 km ponctués de manœuvres de dépassement hasardeuses, nous voici enfi n en approche de la Casa Bo-nita, l’écolodge qui va être notre base pour sillonner la région. A vrai dire, le choix avait été un peu limité. On avait bien repéré le Rancho Platon au km 38 après Barahona. Dans la montagne, après 7 km de piste en 1ère courte du 4X4 et plusieurs franchissement à gué du torrent qui dévale jusqu’à la mer Caraïbe. Des bungalows de bois perchés dans les

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Un autreregard sûr…

LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

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I L’iguane rhinocérosIl ressemble à un dragon autant qu’à un rhinocéros avec ses cornes. Cyclura cornuta pour les scienti-fi ques, il mesure jusqu’à 1m20 pour 50 kg et est sur la liste rouge des espèces vulnérables. Il n’est pas qu’herbivore, ne dédaignant pas les crabes terrestres et les charognes d’oiseaux et de poissons.On ne le trouve que sur Hispaniola, nom de l’île entière, partagée entre Haïti pour 1/3 et Saint Domingue pour les 2 autres tiers.Moins fréquentables en période de reproduction fi n mai. Il mord et fouette les intrus de puissants coups de queue. Le mâle est plus cornu et se reconnaît à son large fanon sous la gorge.

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branches des arbres en surplomb de la rivière et , autour de Manuel Toral Jr, le créateur de ce ranch « vert », une super équipe de fi lles, les siennes et sa femme. On y passera une nuit magique à dormir dans la canopée. Sûrement idéal pour se sédentariser, passer quelques jours et se laver la tête des bruits de la ville. Mais notre objectif est d’explorer le coin et du coup l’approche du ranch est un peu longue.La Casa Bonita, d’accès plus facile, s’avérera être un très bon choix, au point qu’on la considère aujourd’hui, avec le recul, comme l’une des meilleures adresses de République Dominicaine. Ce matin, en route vers la Bahia de los Alguilas, « la plus belle plage du monde », en fait déjà la 2ème à le revendiquer rien que dans cenuméro de Travel Style & Life,

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Barahona

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01 > Coucher de soleil sur

la lagune Oviedo

02 > Débarquement sur

l’îlot des iguanes

03 > Langouste caraïbe

04 > Vol nocturne des

fl amands roses

05 > Le seul arbre de la

plage des aigles

06 > Mâchoire de requin

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l’autre étant Whiteheaven Beach en Australie, où l’un de nous est allé se baigner en combinaison rose fl uo, méduses « stinger » obligent.

I Des tonnes de soleilDes km de piste dans l’immense parc national Jaragua, peu d’arbres, des tonnes de soleil, une lumière blanche aveuglante. Une barque de pêcheur part du village où nous déjeunerons tout à l’heure d’une langouste grillée sous la paillotte. Elle nous conduit le long de ro-chers surplombés de hauts palmiers jusqu’à cette inaccessible plage des aigles. Une courbe majestueuse de sable blanc immaculé. Pas d’ombre et la mer Caraïbe dans toutes les nuances de bleu. La rare sensation d’être les premiers humains à laisser nos traces. Johan Guyot, un Français, le guide d’Ecotourbarahona, compa-gnon indispensable de ces randon-

Un autreregard sûr…

LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

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nées en terre sauvage, a pensé à la glacière et aux bières. Pas très stylé dans cet environnement à la pureté originelle, mais prendre un verre précisément là a aussi son charme. Et il fait vraiment très chaud.Vue le lendemain, la lagune Oviedo, autre grande attraction naturelle de cet immense parc Jaragua dont la plus grande partie de ses 1370 km2 est en mer avec les îles Isla Beata et Isla Alto Velo, et l’une des plus immenses des Amériques avec ses 28km2 d’eau jaune à force de sali-nité, est un spectacle saisissant. Des rives sans vie baignées d’une légère mousse saline. Le silence juste rompu par le souffl e à peine audible des vols de fl amands roses. Les îlots de la lagune sont des réserves d’oiseaux marins. L’un d’eux est le sanctuaire des rares iguanes rhinocéros. La traversée est un grand moment de dépouillement. Dieu qu’on est loin de toute idée même de civilisation. Au ras de l’eau, surface sans fi n à la cou-leur dérangeante, jaunâtre, verdâtre. On frôle les mangroves. Les oiseaux, perchés sur les buissons d’épineux des îlots, ignorent notre équipage. La rencontre avec les iguanes rhino-céros se passe bien. A croire qu’elles nous attendaient dans la petite anse où nous abor-dons leur îlot. Elles sont suffi samment grandes pour être impressionnantes mais pas assez pour être effrayantes. Juste dans l’entre-deux pour se faire des sensations à peu de frais. Dans le genre, on se demande d’ailleurs si l’on n’a pas là le privilège de re-vivre des sensations proches de celles qu’on dû éprouver ses compagnons et Christophe Colomb lui-même quand ils posèrent pour la première fois le pied sur un rivage du Nouveau Monde. C’était d’ailleurs sur cette île, Hispaniola, mais sur l’autre côte, côté Atlantique, au nord, à la Isabela.Le retour à la nuit tombante renouvelle avec talent le cliché du coucher de so-leil. Prochaine étape : on remonte le long de la frontière haïtienne, cap au nord. Une zone de montagne à fran-chir pour arriver au lac Enriquillo, de l’eau salée à 80 km de la mer, et une colonie de milliers de crocodiles…L’Ouest dominicain, c’est vraiment renversant de beauté naturelle, c’est aussi assez sauvage. TIS&L

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Ecolodge Lové dans la montagne et regardant de haut la mer Ca-raïbe, notre adresse chérie , absolument « muy bonita ».

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L e gros 4x4, qui est le moyen de locomotion de tous les Domini-cains qui ont assez d’argent pour

ne pas avoir à se déplacer à dos de cheval ou en “taxi”, à 3 ou 4 encas-trés les uns derrière les autres sur une petite moto japonaise, les moto-conchos, s’en est à peu près bien sorti sur cette route de la côte, généreuse en nids de poule, mais somme toute plutôt belle avec de temps à autre de splendides vues sur la mer Caraïbe à notre droite.Le panneau “ Casa Bonita” vient de surgir dans un dernier virage. Il in-dique qu’il faut tourner à gauche, vers la sierra Barahuco, la montagne, juste avant ce pont sous lequel passe un torrent proche de se jeter dans la mer à quelques centaines de mètres. A l’entrée de ce qui deviant une piste, un petit groupe de maisons. L’une d’elle affiche un panneau qui annonce qu’on peut y trouver des Larimar, une pierre bleue genre turquoise qu’on ne trouve qu’ici et en Italie. On découvri-ra plus tard qu’on est déjà sur la pro-priété de la Casa Bonita. Le torrent en fait partie tout comme ces quelques maisons de paysans et d’artisans.La montée est raide mais courte. Nous voici sur les hauteurs, à l’orée de la montagne qui s’élève autour de nous en un cirque ouvert sur la mer. Des oies – gardiennes du temple ?- nous accueillent. Les bâtiments sont simples et impec-cables. Murs blancs, toits de chaume, de plein pied. Les chambres-bunga-

lows sont accrochés à la pente. Vue à la fois sur la mer et sur la montagne depuis les balcons en surplomb au mobilier façon Starck.L’esprit lodge, intégré dans la nature. Bar, salons et restaurant sont dans des espaces ouverts, la piscine à débor-dement et au-delà la mer Caraïbe, en face, la montagne sur le côté. Ce cadre, plus la douceur d’une nuit tropicale, voilà qui peut suffire au bonheur.L’esprit des lieux est à la sérénité, à la tranquilité. Parfait pour reprendre ses forces après les très physiques journées d’exploration des magnifi-cences de la nature très protégée du parc de Jaragua, la lagune Oviedo, la plage des aigles… Des journées au grand air par 35°, sous le soleil exac-tement, comme dans la chanson de Gainsbourg.Puis, retour à la maison, du moins est-ce la sensation, comme dans une superbe propriété de famille, ce qui est justement le cas. La Casa Bonita, avant d’être transformée en Tropi-cal Lodge par la 3ème génération de la famille Shiffino avec Polibio aux commandes, était leur résidence d’été dans un domaine de plusieurs centaines d’ha dans la montagne où coule aussi une belle rivière enrochée et ombragée.

I 12 chambres-bungalowsConçues par un architecte célèbre ici, Raphaël Selman, les 12 chambres-bungalows sont, on l’a dit, posées sur le haut de la pente de façon que

C’est l’adresse miraculeuse, au km 17 de la Carretera de la Costa après avoir quitté Barahona, direction plein ouest, dans cette région de grands parcs nationaux réputée pour sa nature spectaculaire et très préservée. Mais les routes n’y sont pas faciles et les hôtels sont rares.

« Bonita »la bien nommée

Texte : Dominique BouchetPhotos : Dominique Bouchet et Didier Bahers

01 > Descente vers les

chambres-bungalows

02 > Balcon privé avec vue.

Idéal pour travailler !

03 > Charmant accueil par

les oies

04 > Somptueuse piscine à

débordement avec vue

sur la mer Caraïbe

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Un autreregard sûr…

La Casa Bonita

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Ecolodge�

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toutes aient la double vue, mer et montagne depuis leurs balcons où il est très agréable de s’installer pour méditer, lire, voir même travailler. Ecrans plats, stations iPod, wifi, lits kingsize ou séparés, service en chambre… ce Tropical Lodge, sans être luxueux, offre tous les services exigés pour afficher les pannonceaux Small Luxury Hotels of the World et Prohotel International.

I�Tendance�«fooding»Le restaurant sert une cuisine à base de produits locaux, produits de la mer et du potager, dans le style “ de la ferme à la table”, mais travaillés par un vrai chef qui choisit ses légumes et ses fines herbes dans le potager organique de la propriété et chez les producteurs environnants.Un dernier verre au bord de la piscine à débordement, couché de soleil sur la mer Caraïbe. C’est un peu cliché, mais tellement agréable quand même.Les pêcheurs du village de Barahuco, en bas, fournissent les poissons et les fruits de mer.Clairement la tendance «fooding», de bons produits disponibles dans l’envi-ronnement immédiat. TIS&L

01�> Intégré dans le site

02�> Le restaurant

03�> Polibio Schiffino,

le propriétaire de la

Casa Bonita, et Didier

Bahers, de TS&L.

04�> La rivière

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I�L’esprit�“nature”Le long de la rivière, Polibio Schiffano a installé un parcours d’un kilomètre dans la canopée des arbres et un écospa de plein air dans la fo-rêt, le Tanama Spa qui propose des massages à l’huile essen-tielle de lavande, au romarin et toutes sortes d’autres soins. Un peu plus loin, près de l’an-cienne ferme, c’est le potager biologique qui porte le nom de son concepteur, un horticul-teur américain, Pat Kennedy. Les clients de la Casa Bonita peuvent venir y choisir leurs légumes et leurs herbes. Une promenade à faire de toute façon ne serait-ce que pour découvrir ce potager superbe et l’ancienne ferme à côté.Ce sont là les premiers élé-ments d’un projet de dévelop-pement qui vise à mettre en valeur l’espace autour de la rivière dans un esprit déve-loppement durable. Polibio Schiffano y imagine même un village de toile qui permettrait à la Casa Bonita d’accueillir des étudiants et une renais-sance de la ferme avec des animations autour des cultures organiques. C’est d’ailleurs dans cet esprit que la Casa Bonita fait son propre pain ( une merveille!) et estime de sa responsabilité de travailler avec des associations comme celle des jeunes de Sacro Monte auprès de laquelle elle se fournit en fromage frais ( ce fromage cuit au four est l’une des exquises découvertes de sa carte). Ou encore celle des femmes de la Cienega qui fabrique les les marmelades proposées au pe-tit déjeuner. Un esprit “nature” présent dès la construction des bâtiments actuels avec le le choix par les architectes d’utiliser les matériaux locaux: bois de palmier et d’higuero, une essence de la région, pierre de corail, chaume pour les toits. Et la Casa Bo-nita produit une partie de son électricité avec un générateur hydro électrique sur la rivière.

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01 > Un salon comme chez

soi avec vue sur la

sierra Barahuco et la

mer Caraïbe vers la

gauche

02 > Vue d’une chamber.

Au mur, des photos

d’Eladio Fernandez

03 > La piscine, côté salon,

bar et restaurant.

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Un autreregard sûr…

La Casa Bonita

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NOTES DE STYLE

> La piscine évite le style hollywoodien avec son carrelage émeraude beaucoup plus distingué que le rédhibitoire bleu ciel. 9/10

> On parle français à la réception ? Pas vraiment. 5/10

> On n’est pas obligé de débran-cher une lampe pour brancher nos appareils nomades. 8/10

> Wifi en accès libre dans les chambres. Débit convenable. 8/10

> Des stations iPod dans les chambres et des écrans plats. Inattendus dans cette région un peu à l’écart. 10/10

> Le jus d’orange est un vrai jus de fruit frais. 10/10

> Thé, café et bouilloire dans la chambre, mais Nespresso why not ? 7/10

> La déco n’en fait pas trop. Sobre et de bon gout. Bois foncé, murs blancs, pas d’excès d’objets typiques, que des belles pièces bien choisies. 8/10

> Le mobilier façon Starck» est néanmoins une faute de goût. 5/10

> Literie comme il convient, king-size et juste ferme comme il faut. Draps impeccables. 9/10

Total 79/100

Une véritable adresse “coup de cœur”. Le chic et le charme dans un site d’exception. Pas un détail qui tue. A l’opposé du clinquant, du bling-bling, de certaines erreurs coûteuses sur lesquelles on peut tomber par mégarde en RépDom.

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Santo Domingo

Shooting mode dans la « Ciudad Colonial ». Bleues, rouges, jaunes, les vieilles

maisons du quartier colonial de Santo

Domingo constituent un merveilleux décor

pour mettre en avant les créations de

deux designers pionniers de la nouvelle

génération dominicaine. Jose Jhan

consacre son talent à la mode masculine.

Alba Luz de Abreu, décline, elle, la mode

au féminin sous la marque Camila.

Photo : Anaïs Fleurent

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96 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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97TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2011

Santo Domingo

Shooting mode dans la « Ciudad Colonial ». La danse est une passion dominicaine.

Comme, ici, dans le vaste patio du

café, restaurant et salle de de concert

Segafredo, les lieux branchés de Santo

Domingo ne désemplissent pas. Musique

live et nuits tardives, la fête est partout

élégante et joyeuse. La mode aussi. Une

mode glamour décontractée, fraîche,

colorée, à l’instar de celle des créations

de Jose Jhan (qui signe cette veste

bleue sur chemise Vichy) et de la marque

Camila (robe corolle en arrière fond).

Photo : Anaïs Fleurent

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D es façades de couleur, de belles portes en bois massif, des balcons de fer forgé, des jar-

dins aux plantes luxuriantes autour de fontaines… Classée au Patrimoine de l’humanité par l’Unesco et réno-vée avec soins, la première capitale du Nouveau Monde, garde un charme intact. Aujourd’hui des dizaines d’églises, de palais, de maisons des XVIe et XVIIe siècle forment encore cet extraordinaire quartier colonial. Les témoignages d’une ville dont le roi Ferdinand II d’Aragon fi t la capi-tale de sa vice-royauté des Amériques en 1508. C’est, ici, au centre de la Ciudad Colonial que se dresse Santa Maria La Menor la 1ère cathédrale construite dans le nouveau monde au XVIe siècle. C’est, ici, également que l’on aperçoit les ruines du 1er hôpital conçu par les conquérants espagnols, la 1ère université – celle de Saint Tho-mas d’Aquin située dans le couvent des Dominicains - la 1ère douane … Que l’on met ses pas, Plaza Espana, dans ceux de Christophe Colomb et de son fi ls Diego 1er vice-roi et gou-verneur des Indes dont le palais a été détruit par un ouragan et reconstruit à l’identique. Tout près ce sont les chantiers navals royaux, Atarazanas Reales, et la forteresse qui commande l’embouchure du Rio Ozama et l’ac-cès à la cité. C’est encore la maison des Conquistadors d’Hernan Cortès qui abrite aujourd’hui l’ambassade

Il faut prendre son temps pour dé-couvrir ce qui fut la première capitale espagnole du Nouveau Monde et les trésors architecturaux que renferme l’étonnant quartier colonial de Santo Domingo. Une capitale qui ne vit pourtant pas repliée sur ses souvenirs mais une cité vibrante, créative.

de France Calle de Las Damas. La « Ciudad Colonial » s’affi che en même temps vivante et branchée avec ses boutiques, ses restaurants, ses bars avec toujours un goût pour l’élégance avec des hôtels de charme nichés dans de vieilles demeures historiques, des patios fl euris, de charmantes terrasses. Le palais de Nicolas de Ovando, gouverneur des Amériques, restauré par le groupe Accor est de-venu le plus bel hôtel de la ville. L’Hô-tel Francès, autre fl euron également restauré par le groupe Accor, est une noble demeure espagnole du XVIème siècle. El Beaterio, maison d’hôtes in-timiste idéalement placé au cœur de la « Ciudad Colonial » et restauré par des Français des Antilles, est un an-cien couvent. Elle doit son nom à la communauté de « béates » à qui elle avait léguée dès 1556 par la noble Dona Maria. Comme partout en Ré-publique Dominicaine Santo Domingo est une ville qui chante et qui vibre au rythme de la bachata et du merengue. Une ville où ambiance devient vite caliente au fur et à mesure que la

Un autreregard sûr…

TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

LA REPUBLIQUE DOMINICAINE

Parcours stylédans la Ciudad Colonial

Texte : Patrice Fleurent, Dominique BouchetPhotos : Anaïs Fleurent, Dominique Bouchet

01 > Shooting mode Plaza de

Espana sur fond d’Alcazar de

Christophe Colomb

02 > Alba Luz de Abreu, la styliste

des vêtements féminins

présentés dans ces pages

03 > Entrée du presbytère de la

cathédrale

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Page 81: TravelStyle & Life N°1

bière President et les cuba libre - préparés avec les petites bouteilles de ron Brugal - passent de main en main. La fête, les boutiques de mode, les cafés dansants débordent d’ailleurs la Ciutad Colonial. Les quartiers mo-dernes de Santo Domingo regorgent d’adresses où l’on mesure le goût des Dominicains pour la musique et la danse. Il suffit de tenter de pénétrer un vendredi ou un samedi soir à La Barrica pour s’en convaincre.

I Rendez-vous de la modeLa célébrité internationale d’Oscar de la Rente qui fait partie du cercle très fermé des grands couturiers du monde, a suscité une autre vocation de Santo Domingo : celle de la mode. Si bien que la capitale dominicaine est devenue au fil des années un ren-dez-vous majeur des Caraïbes grâce à Dominica Moda, créé en 2006, sur le modèle des défilés de Paris, Milan ou New York. L’événement qui a lieu désormais tous les ans prend de l’am-pleur. Confrontation internationale et nationale, Dominica Moda est surtout l’occasion pour les jeunes stylistes dominicains de se faire remarquer. Les plus doués ont même la chance d’être sélectionnés pour la Fashion Week de Miami ou celle de New York. Ainsi chaque année Saint-Domingue montre qu’elle n’est pas à l’écart de ce qui bouge dans les grandes capitales.Son rêve : conquérir l’Europe. Le nom d’Alba Luz de Abreu se confond dé-sormais avec celui de Camila, une marque qu’elle a créée il y a vingt ans déja. Comme Jose Jahn, elle appartient à cette génération qui a initié ce prin-temps de la mode dominicaine. Avec succès d’ailleurs, les deux créateurs sont maintenant connus et invités des grands défilés. Nous avons parcouru avec eux et deux de leurs mannequins la vieille cité. Un parcours qui révèle un Santo Domingo ouvert, branché, parfaitement en phase avec son lourd héritage et sa modernité qui s’invente sans complexe au quotidien. « L’ins-piration me vient de la rue et de ces mouvements qui traversent un monde de plus en plus global. Egalement de la peinture d’avant-garde que repré-sente Piet Mondrian. C’est aussi mon désir de vêtir une femme authen-tique, pleine de vie, entrepreneuse, fière d’être une femme. Mon style est ainsi ultra féminin et casuel, le look

décontracté. Il joue sur des combi-naisons de coupes asymétriques, des plissés, des couleurs mélangés : bleu, vert menthe, turquoise, rose, crème, mandarine, turquoise. Ce qui compte c’est que chaque femme se sente à l’aise, confortable partout dans cette méga ville et dans toutes ses activi-tés » glisse la créatrice de Camila.A ses côtés, Jose Jahn, habitué des podiums de la Dominica Moda, lau-réat de plusieurs prix - celui de la meilleure collection pop, l’an dernier - revendique ce même monde ouvert, glamour, urbain. Un monde de liberté avec l’envie de vivre chaque jour plei-nement. Avec sa collection Air Elite, il a imaginé une collection pour des hommes voyageurs pour qui le trans-port aérien est un plaisir et un style de vie. Forme, texture et couleurs s’adaptent à chaque escale. L’homme se fond dans l’univers du moment : costume de lin à Acapulco, imper-méable à Londres, bermuda chic à Santo Domingo. Avec d’autres créa-teurs inventifs comme Jenny Polanco dans le prêt à porter ou Leonel Lirio et Gutierrez-Marcano dans la haute couture, la République Dominicaine a déjà gagné sa place sur le marché de la mode des Caraïbes et de l’Amé-rique Latine. TIS&L

01 > Porte sculptée des

bâtiments épiscopaux

02 > Le styliste José Jhan

et notre journaliste

Patrice Fleurent dans

une boutique de mode

de Santo Domingo

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Santo Domingo, 1ère capitale du nouveau monde, abrite la 1ère cathédrale, la 1ère université et le 1er hôpital des Amériques.

100 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

I Nouveau styleJose Jhan est à la fois designer, styliste de mode et producteur de télévision. Il fait partie de cette génération formée à la fois à l’Ecole de design d’Altos de Chavon en République Dominicaine et aussi à l’étranger. Il a complété ses études par un diplôme au Collège international des Beaux-arts de Miami. Comme d’autres, son talent a été remarqué lors des défilés de Moda Dominica devenu un événement important. L’année dernière, il a remporté le prix de « meilleure collection pop» avec son défilé «1974». Son style élégant et décontracté s’accorde étonnement avec celui d’Alba Luz de Abreu, la créatrice de la marque Camila. Celle-ci est l’une des pionnières de ce mouvement montant de la mode dominicaine dont le grand couturier Oscar de la Renta reste la figure la plus emblématique. Elle rêve à son tour de conquérir l’Europe avec ses créations ultra-féminines et glamour. Camila n’hésite pas à emprunter aux avant-gardes picturales et vise à vêtir une femme « authentique, pleine de vie, entrepreneuse et fière d’être une femme ». Pour elle, qui a fréquenté dès son enfance l’atelier de couture de sa mère, la mode s’inscrit à la fois dans la rupture et dans cette tradition d’élégance et de couleurs dominicaine.

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Shooting Mode

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101TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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Un autreregard sûr…

LA REPUBLIQUE DOMINICAINE

01 > Les vestiges imposants

du 1er hôpital construit à

Santo Domingo par les

Espagnols.

02 > Au Segafredo, bar branché

de la ville, shooting des

créations de José Jhan

(l’homme) et d’Alba Luz de

Abreu ( la femme).

03 > La cathédrale Santa Maria

la Manor construite au

XVIème siècle, première

cathédrale du Nouveau

Monde.

04 > La boutique de la styliste

de prêt-à-porter Jenny

Polanco dans la Ciudad

Colonial.

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TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012102

SamanaLas Ballenas

Avec ses jolis bungalows à la manière « caraïbe », ancrés dans un superbe jardin tropical, l’hôtel Bahia de Las Ballenas est idéalement situé le long de la belle plage de Playa Bonita à l’écart du cœur de Las Terrenas. L’hôtel propose 32 chambres de 45 m2 avec terrasse, toutes de plain-pied dans des bungalows de style colonial aux façades rouge, orange, jaune et aux toits en canne. La décoration inté-rieure est toute aussi agréable-ment colorée. Chaque chambre dispose d’une agréable salle de bain extérieure qui permet de profi ter au maximum de la chaleur et de la brise. La vaste piscine occupe le centre du jardin et le restaurant donne sur la plage de sable.

Santo DomingoFumoir cosyC’est sur la grande avenue du 27 de Febrero, au 211, un Club pour amateur de

Santo DomingoLe Moroconcoco,cantine branchée Maria del Carmen Ossaye, Directrice d’Artes, l’une des meilleurs revues d’art d’Amérique centrale et du sud, a ouvert cette cantine chic dans le quartier des affaires de la capitale. Mi cantine, mi galerie d’art, le Moroconcoco sert la cuisine populaire des Grandes Antilles dont justement le moroconcoco à base de haricots noirs et de riz. A accompagner d’un albondi-gon, une boulette de bœuf ha-chée très fi ne et très épicée et

d’arepitas de yucca. Finir par un habichuela con dulce, haricots rouges, lait de coco et de vache, cannelle, patates douces. Un dessert exquis. On choisit ses plats au comptoir et on déjeune dans un décor joliment pastel, genre cuisine formica revue par un artiste.

Inventaire

cigares. Divans de cuirs, beaux tableaux de maîtres dominicains, bons alcools et bons modules. Ici ceux d’Arturo Fuente, une fabrique réputée.

Punta CanaLe Sanctuary

Plus hollywoodien tu meurs ! Cet hôtel de Cap Cana, Playa Juanillo, qui est à la fois un village espagnol de la Renaissance avec sa place et sa fontaine et une citadelle de bord de mer avec suites à terrasses et piscines privées, plus des villas perchées sur les rochers, transcende le genre qui ne nous séduit guère habituellement du Resort maousse ( 176 suites et villas, 5 piscines, 5 bars, 5 restaurants… ). La Citadelle notamment est très réussie avec une déco intérieure élégante et spectaculaire.

01 > Le jardin.

02 > Le restaurant.

03 > Une chambre.

04 > La piscine.

01 > La citadelle

02 > Le réservoir d’eau

03 > Petit déjeuner au soleil

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À ne pas manquer non plus en République Dominicaine, des lieux dignes d’intérêt vus par Travel STYLE & Life.

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TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Puerto PlataLe chic italien de la Casa Colonial

Deux sœurs d’une riche famille dominicaine, l’une architecte, l’autre designer de textiles, ont créé la Casa Colonial, un élégant boutique-hôtel de 50 chambres et suites. C’est l’adresse à sauver Playa Dorada, la grande zone touristique de la côte Atlantique près de Puerto Plata. Surtout fréquenté par les Américains de la côte Est, il séduit avec ses grandes hau-teurs sous plafonds habillées

de marbre blanc et de tentures grèges. Le restaurant Lucia est justement réputé et la cave à vins est celle d’un grand som-melier. Il faut prendre un ascen-seur pour rejoindre la piscine perchée sur les toits à hauteur d’un 3ème étage. Face à l’océan et face au soleil couchant. Somptueux. Le détail qui nous a fait craquer : des baignoires à l’ancienne, entourées de voilages blancs, sur les balcons des suites. On ne s’étonnera pas du succès qu’a cet hôtel auprès des mâles new-yorkais qui aiment venir y passer de voluptueux week-ends.

Santo DomingoArt moderneOutre le Musée d’Art moderne, place de la culture Juan Pablo Duarte, on découvrira avec intérêt si l’on est amateur, la fondation Bellapart, un musée privé curieusement installé dans l’immeuble du concessionnaire Honda. L’essentiel de l’œuvre des maîtres de la peinture moderne dominicaine y est, de Jaime Colson, la référence, au contemporain Ramon Oviedo.

ArtisanatLa PellizaOn les voit, exposés le long des routes, ces tapis faits de chutes de tissus noués à la main. Le « tapis du pauvre ».Une tradition populaire très présente dans les campagnes. Un patrimoine revisité aujourd’hui par les créateurs qui les intè-grent dans des robes de haute couture, en ha-billent des sacs à main ou encore en travaillent les motifs pour en faire des tapisseries d’art.

Barahopo“La Mamie” café équitable La Mami, à Paraiso-Barahona, c’est une marque sur du café et c’est tout un projet de remise en valeur de la culture du café dans cette montagne de Paraiso. Joël Aguileras, l’âme du projet a regroupé une cinquantaine de producteurs autour de sa propre hacienda. Une maison, en bas , au bord de mer, peut être louée pour 2 à 6 personnes. On peut se procurer ce café équitable sur internet : www.haciendalamami.com

Corsair InternationalRetour à Punta CanaCorsair International, ex Corsairfly, la compagnie du groupe TUI-Nouvelles Frontières, annonce pour sep-tembre prochain son retour sur la destination Punta Cana, destination qu’elle desservait ses dernières années en formule charter. Restructurée et transformée en compagnie long courrier n’effectuant plus que des vols réguliers, elle s’était dans un 1er temps recentrée sur l’océan Indien, Réunion, Mayotte, Madagas-car, les Antilles et l’Amérique du nord, Canada, Miami.

103

Air Caraïbes Direct Santo DomingoGrâce à l’arrivée de son cinquième Airbus A330-300 neuf, équipé d’une nouvelle classe Madras et doté de 18 sièges coques qui s’inclinent à 160°, Air Caraïbes intensifie son programme de vols transatlantiques notamment sur la République Dominicaine. Depuis mars une ligne Paris/République Dominicaine a été lancée avec 2 vols hebdomadaires, le vendredi et le dimanche. Un 3ème vol (le mardi) sera ajouté et proposé aux passagers entre le 15 juillet et le 20 août 2012.

AÉRIEN

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Villa Chic

84 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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menses et noyées dans la verdure avec de gigantesques piscines. Ici, les demeures paraissent encore plus fas-tueuses, comme si les propriétaires (beaucoup d’Américains, de Domi-nicains, d’Italiens, d’Allemands …) rivalisaient pour construire les plus belles, les plus démesurées. C’est surtout le luxe et la décoration de ces villas qui laissent pantois autant que leurs dimensions.

I En famille ou entre amis Car chacune est louée comme si le propriétaire s’était éclipsé un ins-tant, laissant tout ouvert. Bibelots, tableaux, mobilier précieux, rien ne manque. Le personnel attaché à la villa reste d’ailleurs présent, à dispo-sition tout au long du séjour. Cinq ou sept chambres, une immense piscine, pour la plus part un salon cathédrale, des salles de bains exté-rieures, le tout lové dans des jardins tropicaux parfois face à la mer, la surface et l’aménagement des villas permettent de partager aisément l’es-pace. Une bonne idée pour des va-cances d’exception en famille ou entre amis. Attention, selon l’emplacement, le luxe de l’ameublement, la location d’une villa coûte au minimum 1500 $ la nuit et jusqu’à 5 000 $ et plus. Mais souvenirs inoubliables garantis. TIS&L

01 > Les Caraïbes sont

aussi une grande des-

tination de croisières.

02 > L’une de villas de Casa

de Campo : piscine

à débordement face

à la mer …

03 > Décoration plutôt

classique.

04 > Une terre cuite

façon XVIIIe

05 > Lit à baldaquin,

signe de distinction

en République

Dominicaine

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Un autreregard sûr…

Casa de Campo

85TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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En route pour les régions peu connues du sud-ouest jusqu’à la frontière haïtienne, le parc Jaragua, la lagune Oviedo.Barahona

86 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

B ien que Barahona ait son aéro-port international Maria Mon-tez, personne n’y est jamais

arrivé par la voie des airs, à part de Porto-Rico, la seule ligne réellement internationale qui y atterrisse. Dom-mage car il aurait été assez chic d’at-terrir dans un aéroport Maria Montez, Maria Africa Garcia Vidal de son vrai nom, native de Santa Cruz de Bara-hona et future épouse de l’acteur-sé-ducteur français Jean-Pierre Aumont. Elle fut une magnifique actrice des années 40, à la beauté et à l’élégance toute caraïbe, tout à fait dans le ton de ce que nous avons envie de montrer de la République Dominicaine dans ces pages.C’est donc par la route, au départ de la capitale Santo Domingo, que nous mîmes le cap vers l’ouest, curieux de découvrir cette région un peu à part dans le cœur des Dominicains. Ils la considèrent réellement comme un de leurs joyaux tout en l’ayant toujours laissée à l’écart de leurs investisse-ments en infrastructures touristiques. On s’en rend d’ailleurs très vite compte en encaissant les successions de nids de poule de cette soi-disante autoroute de l’ouest. Comme si au fond ils ne tenaient pas tant que ça à voir déferler dans ces vastes ter-

ritoires protégés aux équilibres fra-giles les millions de touristes jusqu’à ce jour canalisés en grande majorité vers Punta Cana, à l’est, région tota-lement domestiquée par l’industrie du tourisme. Ce qui ne veut pas dire que les plages n’y sont pas belles, au contraire, ni que les hôtels, les golfs et les palmiers ne tiennent pas leur promesse. Mais c’est un autre visage des Caraïbes et de la RépDom, plus à l’usage des Américains et des simples consommateurs de soleil. D’ailleurs, l’autoroute vers Punta Cana est, elle, une vraie autoroute, toute neuve et toute roulante, et des avions en ligne directe d’Amérique et d’Europe atter-rissent sur son aéroport.Mais oublions Punta Cana que le Club Med à l’époque où il savait choisir les plus beaux coins du monde pour im-planter ses villages avait élu, pionnier

Barahona ! Peu de monde y va encore mais c’est là qu’il faut aller à la recherche de l’innocence perdue dans une nature originelle préservée des traces polluantes de la civilisation. Un de ces endroits qui vous laisse l’illusion d’être le premier être humain à le déflorer. Trois parcs nationaux y protègent des plages désertes de sable blanc aux eaux qui vont du turquoise au bleu profond, des lagunes vertes aux îlots peuplés d’animaux rares, et un fameux lac salé à 40 m sous le niveau de la mer.

Expédition versla nature brute

Texte : Dominique BouchetPhotos : Dominique Bouchet et Didier Bahers

01 > Bahia de los Alguilas

02 > Les îlots de la lagune

Oviedo, refuges d’espèces

protégées d’oiseaux marins

03 > L’iguane rhinocéros,

iguane endémique

de Saint Domingue

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de ce qui est depuis devenu à la fois la Riviera et la Côte d’Azur d’ici. C’est la partie sauvage qui nous intéresse, plein sud-ouest, direction la frontière haïtienne.

I Dormir dans la canopéeAprès 5 bonnes heures de route et quelques sensations fortes au cours de ces 200 km ponctués de manœuvres de dépassement hasardeuses, nous voici enfi n en approche de la Casa Bo-nita, l’écolodge qui va être notre base pour sillonner la région. A vrai dire, le choix avait été un peu limité. On avait bien repéré le Rancho Platon au km 38 après Barahona. Dans la montagne, après 7 km de piste en 1ère courte du 4X4 et plusieurs franchissement à gué du torrent qui dévale jusqu’à la mer Caraïbe. Des bungalows de bois perchés dans les

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Un autreregard sûr…

LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

87TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

I L’iguane rhinocérosIl ressemble à un dragon autant qu’à un rhinocéros avec ses cornes. Cyclura cornuta pour les scienti-fi ques, il mesure jusqu’à 1m20 pour 50 kg et est sur la liste rouge des espèces vulnérables. Il n’est pas qu’herbivore, ne dédaignant pas les crabes terrestres et les charognes d’oiseaux et de poissons.On ne le trouve que sur Hispaniola, nom de l’île entière, partagée entre Haïti pour 1/3 et Saint Domingue pour les 2 autres tiers.Moins fréquentables en période de reproduction fi n mai. Il mord et fouette les intrus de puissants coups de queue. Le mâle est plus cornu et se reconnaît à son large fanon sous la gorge.

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branches des arbres en surplomb de la rivière et , autour de Manuel Toral Jr, le créateur de ce ranch « vert », une super équipe de fi lles, les siennes et sa femme. On y passera une nuit magique à dormir dans la canopée. Sûrement idéal pour se sédentariser, passer quelques jours et se laver la tête des bruits de la ville. Mais notre objectif est d’explorer le coin et du coup l’approche du ranch est un peu longue.La Casa Bonita, d’accès plus facile, s’avérera être un très bon choix, au point qu’on la considère aujourd’hui, avec le recul, comme l’une des meilleures adresses de République Dominicaine. Ce matin, en route vers la Bahia de los Alguilas, « la plus belle plage du monde », en fait déjà la 2ème à le revendiquer rien que dans cenuméro de Travel Style & Life,

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88 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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Barahona

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01 > Coucher de soleil sur

la lagune Oviedo

02 > Débarquement sur

l’îlot des iguanes

03 > Langouste caraïbe

04 > Vol nocturne des

fl amands roses

05 > Le seul arbre de la

plage des aigles

06 > Mâchoire de requin

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l’autre étant Whiteheaven Beach en Australie, où l’un de nous est allé se baigner en combinaison rose fl uo, méduses « stinger » obligent.

I Des tonnes de soleilDes km de piste dans l’immense parc national Jaragua, peu d’arbres, des tonnes de soleil, une lumière blanche aveuglante. Une barque de pêcheur part du village où nous déjeunerons tout à l’heure d’une langouste grillée sous la paillotte. Elle nous conduit le long de ro-chers surplombés de hauts palmiers jusqu’à cette inaccessible plage des aigles. Une courbe majestueuse de sable blanc immaculé. Pas d’ombre et la mer Caraïbe dans toutes les nuances de bleu. La rare sensation d’être les premiers humains à laisser nos traces. Johan Guyot, un Français, le guide d’Ecotourbarahona, compa-gnon indispensable de ces randon-

Un autreregard sûr…

LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

89TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

nées en terre sauvage, a pensé à la glacière et aux bières. Pas très stylé dans cet environnement à la pureté originelle, mais prendre un verre précisément là a aussi son charme. Et il fait vraiment très chaud.Vue le lendemain, la lagune Oviedo, autre grande attraction naturelle de cet immense parc Jaragua dont la plus grande partie de ses 1370 km2 est en mer avec les îles Isla Beata et Isla Alto Velo, et l’une des plus immenses des Amériques avec ses 28km2 d’eau jaune à force de sali-nité, est un spectacle saisissant. Des rives sans vie baignées d’une légère mousse saline. Le silence juste rompu par le souffl e à peine audible des vols de fl amands roses. Les îlots de la lagune sont des réserves d’oiseaux marins. L’un d’eux est le sanctuaire des rares iguanes rhinocéros. La traversée est un grand moment de dépouillement. Dieu qu’on est loin de toute idée même de civilisation. Au ras de l’eau, surface sans fi n à la cou-leur dérangeante, jaunâtre, verdâtre. On frôle les mangroves. Les oiseaux, perchés sur les buissons d’épineux des îlots, ignorent notre équipage. La rencontre avec les iguanes rhino-céros se passe bien. A croire qu’elles nous attendaient dans la petite anse où nous abor-dons leur îlot. Elles sont suffi samment grandes pour être impressionnantes mais pas assez pour être effrayantes. Juste dans l’entre-deux pour se faire des sensations à peu de frais. Dans le genre, on se demande d’ailleurs si l’on n’a pas là le privilège de re-vivre des sensations proches de celles qu’on dû éprouver ses compagnons et Christophe Colomb lui-même quand ils posèrent pour la première fois le pied sur un rivage du Nouveau Monde. C’était d’ailleurs sur cette île, Hispaniola, mais sur l’autre côte, côté Atlantique, au nord, à la Isabela.Le retour à la nuit tombante renouvelle avec talent le cliché du coucher de so-leil. Prochaine étape : on remonte le long de la frontière haïtienne, cap au nord. Une zone de montagne à fran-chir pour arriver au lac Enriquillo, de l’eau salée à 80 km de la mer, et une colonie de milliers de crocodiles…L’Ouest dominicain, c’est vraiment renversant de beauté naturelle, c’est aussi assez sauvage. TIS&L

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Ecolodge Lové dans la montagne et regardant de haut la mer Ca-raïbe, notre adresse chérie , absolument « muy bonita ».

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L e gros 4x4, qui est le moyen de locomotion de tous les Domini-cains qui ont assez d’argent pour

ne pas avoir à se déplacer à dos de cheval ou en “taxi”, à 3 ou 4 encas-trés les uns derrière les autres sur une petite moto japonaise, les moto-conchos, s’en est à peu près bien sorti sur cette route de la côte, généreuse en nids de poule, mais somme toute plutôt belle avec de temps à autre de splendides vues sur la mer Caraïbe à notre droite.Le panneau “ Casa Bonita” vient de surgir dans un dernier virage. Il in-dique qu’il faut tourner à gauche, vers la sierra Barahuco, la montagne, juste avant ce pont sous lequel passe un torrent proche de se jeter dans la mer à quelques centaines de mètres. A l’entrée de ce qui deviant une piste, un petit groupe de maisons. L’une d’elle affiche un panneau qui annonce qu’on peut y trouver des Larimar, une pierre bleue genre turquoise qu’on ne trouve qu’ici et en Italie. On découvri-ra plus tard qu’on est déjà sur la pro-priété de la Casa Bonita. Le torrent en fait partie tout comme ces quelques maisons de paysans et d’artisans.La montée est raide mais courte. Nous voici sur les hauteurs, à l’orée de la montagne qui s’élève autour de nous en un cirque ouvert sur la mer. Des oies – gardiennes du temple ?- nous accueillent. Les bâtiments sont simples et impec-cables. Murs blancs, toits de chaume, de plein pied. Les chambres-bunga-

lows sont accrochés à la pente. Vue à la fois sur la mer et sur la montagne depuis les balcons en surplomb au mobilier façon Starck.L’esprit lodge, intégré dans la nature. Bar, salons et restaurant sont dans des espaces ouverts, la piscine à débor-dement et au-delà la mer Caraïbe, en face, la montagne sur le côté. Ce cadre, plus la douceur d’une nuit tropicale, voilà qui peut suffire au bonheur.L’esprit des lieux est à la sérénité, à la tranquilité. Parfait pour reprendre ses forces après les très physiques journées d’exploration des magnifi-cences de la nature très protégée du parc de Jaragua, la lagune Oviedo, la plage des aigles… Des journées au grand air par 35°, sous le soleil exac-tement, comme dans la chanson de Gainsbourg.Puis, retour à la maison, du moins est-ce la sensation, comme dans une superbe propriété de famille, ce qui est justement le cas. La Casa Bonita, avant d’être transformée en Tropi-cal Lodge par la 3ème génération de la famille Shiffino avec Polibio aux commandes, était leur résidence d’été dans un domaine de plusieurs centaines d’ha dans la montagne où coule aussi une belle rivière enrochée et ombragée.

I 12 chambres-bungalowsConçues par un architecte célèbre ici, Raphaël Selman, les 12 chambres-bungalows sont, on l’a dit, posées sur le haut de la pente de façon que

C’est l’adresse miraculeuse, au km 17 de la Carretera de la Costa après avoir quitté Barahona, direction plein ouest, dans cette région de grands parcs nationaux réputée pour sa nature spectaculaire et très préservée. Mais les routes n’y sont pas faciles et les hôtels sont rares.

« Bonita »la bien nommée

Texte : Dominique BouchetPhotos : Dominique Bouchet et Didier Bahers

01 > Descente vers les

chambres-bungalows

02 > Balcon privé avec vue.

Idéal pour travailler !

03 > Charmant accueil par

les oies

04 > Somptueuse piscine à

débordement avec vue

sur la mer Caraïbe

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Un autreregard sûr…

La Casa Bonita

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Ecolodge�

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toutes aient la double vue, mer et montagne depuis leurs balcons où il est très agréable de s’installer pour méditer, lire, voir même travailler. Ecrans plats, stations iPod, wifi, lits kingsize ou séparés, service en chambre… ce Tropical Lodge, sans être luxueux, offre tous les services exigés pour afficher les pannonceaux Small Luxury Hotels of the World et Prohotel International.

I�Tendance�«fooding»Le restaurant sert une cuisine à base de produits locaux, produits de la mer et du potager, dans le style “ de la ferme à la table”, mais travaillés par un vrai chef qui choisit ses légumes et ses fines herbes dans le potager organique de la propriété et chez les producteurs environnants.Un dernier verre au bord de la piscine à débordement, couché de soleil sur la mer Caraïbe. C’est un peu cliché, mais tellement agréable quand même.Les pêcheurs du village de Barahuco, en bas, fournissent les poissons et les fruits de mer.Clairement la tendance «fooding», de bons produits disponibles dans l’envi-ronnement immédiat. TIS&L

01�> Intégré dans le site

02�> Le restaurant

03�> Polibio Schiffino,

le propriétaire de la

Casa Bonita, et Didier

Bahers, de TS&L.

04�> La rivière

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I�L’esprit�“nature”Le long de la rivière, Polibio Schiffano a installé un parcours d’un kilomètre dans la canopée des arbres et un écospa de plein air dans la fo-rêt, le Tanama Spa qui propose des massages à l’huile essen-tielle de lavande, au romarin et toutes sortes d’autres soins. Un peu plus loin, près de l’an-cienne ferme, c’est le potager biologique qui porte le nom de son concepteur, un horticul-teur américain, Pat Kennedy. Les clients de la Casa Bonita peuvent venir y choisir leurs légumes et leurs herbes. Une promenade à faire de toute façon ne serait-ce que pour découvrir ce potager superbe et l’ancienne ferme à côté.Ce sont là les premiers élé-ments d’un projet de dévelop-pement qui vise à mettre en valeur l’espace autour de la rivière dans un esprit déve-loppement durable. Polibio Schiffano y imagine même un village de toile qui permettrait à la Casa Bonita d’accueillir des étudiants et une renais-sance de la ferme avec des animations autour des cultures organiques. C’est d’ailleurs dans cet esprit que la Casa Bonita fait son propre pain ( une merveille!) et estime de sa responsabilité de travailler avec des associations comme celle des jeunes de Sacro Monte auprès de laquelle elle se fournit en fromage frais ( ce fromage cuit au four est l’une des exquises découvertes de sa carte). Ou encore celle des femmes de la Cienega qui fabrique les les marmelades proposées au pe-tit déjeuner. Un esprit “nature” présent dès la construction des bâtiments actuels avec le le choix par les architectes d’utiliser les matériaux locaux: bois de palmier et d’higuero, une essence de la région, pierre de corail, chaume pour les toits. Et la Casa Bo-nita produit une partie de son électricité avec un générateur hydro électrique sur la rivière.

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01 > Un salon comme chez

soi avec vue sur la

sierra Barahuco et la

mer Caraïbe vers la

gauche

02 > Vue d’une chamber.

Au mur, des photos

d’Eladio Fernandez

03 > La piscine, côté salon,

bar et restaurant.

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Un autreregard sûr…

La Casa Bonita

93TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

NOTES DE STYLE

> La piscine évite le style hollywoodien avec son carrelage émeraude beaucoup plus distingué que le rédhibitoire bleu ciel. 9/10

> On parle français à la réception ? Pas vraiment. 5/10

> On n’est pas obligé de débran-cher une lampe pour brancher nos appareils nomades. 8/10

> Wifi en accès libre dans les chambres. Débit convenable. 8/10

> Des stations iPod dans les chambres et des écrans plats. Inattendus dans cette région un peu à l’écart. 10/10

> Le jus d’orange est un vrai jus de fruit frais. 10/10

> Thé, café et bouilloire dans la chambre, mais Nespresso why not ? 7/10

> La déco n’en fait pas trop. Sobre et de bon gout. Bois foncé, murs blancs, pas d’excès d’objets typiques, que des belles pièces bien choisies. 8/10

> Le mobilier façon Starck» est néanmoins une faute de goût. 5/10

> Literie comme il convient, king-size et juste ferme comme il faut. Draps impeccables. 9/10

Total 79/100

Une véritable adresse “coup de cœur”. Le chic et le charme dans un site d’exception. Pas un détail qui tue. A l’opposé du clinquant, du bling-bling, de certaines erreurs coûteuses sur lesquelles on peut tomber par mégarde en RépDom.

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94 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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95TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2011

Santo Domingo

Shooting mode dans la « Ciudad Colonial ». Bleues, rouges, jaunes, les vieilles

maisons du quartier colonial de Santo

Domingo constituent un merveilleux décor

pour mettre en avant les créations de

deux designers pionniers de la nouvelle

génération dominicaine. Jose Jhan

consacre son talent à la mode masculine.

Alba Luz de Abreu, décline, elle, la mode

au féminin sous la marque Camila.

Photo : Anaïs Fleurent

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96 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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97TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2011

Santo Domingo

Shooting mode dans la « Ciudad Colonial ». La danse est une passion dominicaine.

Comme, ici, dans le vaste patio du

café, restaurant et salle de de concert

Segafredo, les lieux branchés de Santo

Domingo ne désemplissent pas. Musique

live et nuits tardives, la fête est partout

élégante et joyeuse. La mode aussi. Une

mode glamour décontractée, fraîche,

colorée, à l’instar de celle des créations

de Jose Jhan (qui signe cette veste

bleue sur chemise Vichy) et de la marque

Camila (robe corolle en arrière fond).

Photo : Anaïs Fleurent

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9898 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Page 100: TravelStyle & Life N°1

99

D es façades de couleur, de belles portes en bois massif, des balcons de fer forgé, des jar-

dins aux plantes luxuriantes autour de fontaines… Classée au Patrimoine de l’humanité par l’Unesco et réno-vée avec soins, la première capitale du Nouveau Monde, garde un charme intact. Aujourd’hui des dizaines d’églises, de palais, de maisons des XVIe et XVIIe siècle forment encore cet extraordinaire quartier colonial. Les témoignages d’une ville dont le roi Ferdinand II d’Aragon fi t la capi-tale de sa vice-royauté des Amériques en 1508. C’est, ici, au centre de la Ciudad Colonial que se dresse Santa Maria La Menor la 1ère cathédrale construite dans le nouveau monde au XVIe siècle. C’est, ici, également que l’on aperçoit les ruines du 1er hôpital conçu par les conquérants espagnols, la 1ère université – celle de Saint Tho-mas d’Aquin située dans le couvent des Dominicains - la 1ère douane … Que l’on met ses pas, Plaza Espana, dans ceux de Christophe Colomb et de son fi ls Diego 1er vice-roi et gou-verneur des Indes dont le palais a été détruit par un ouragan et reconstruit à l’identique. Tout près ce sont les chantiers navals royaux, Atarazanas Reales, et la forteresse qui commande l’embouchure du Rio Ozama et l’ac-cès à la cité. C’est encore la maison des Conquistadors d’Hernan Cortès qui abrite aujourd’hui l’ambassade

Il faut prendre son temps pour dé-couvrir ce qui fut la première capitale espagnole du Nouveau Monde et les trésors architecturaux que renferme l’étonnant quartier colonial de Santo Domingo. Une capitale qui ne vit pourtant pas repliée sur ses souvenirs mais une cité vibrante, créative.

de France Calle de Las Damas. La « Ciudad Colonial » s’affi che en même temps vivante et branchée avec ses boutiques, ses restaurants, ses bars avec toujours un goût pour l’élégance avec des hôtels de charme nichés dans de vieilles demeures historiques, des patios fl euris, de charmantes terrasses. Le palais de Nicolas de Ovando, gouverneur des Amériques, restauré par le groupe Accor est de-venu le plus bel hôtel de la ville. L’Hô-tel Francès, autre fl euron également restauré par le groupe Accor, est une noble demeure espagnole du XVIème siècle. El Beaterio, maison d’hôtes in-timiste idéalement placé au cœur de la « Ciudad Colonial » et restauré par des Français des Antilles, est un an-cien couvent. Elle doit son nom à la communauté de « béates » à qui elle avait léguée dès 1556 par la noble Dona Maria. Comme partout en Ré-publique Dominicaine Santo Domingo est une ville qui chante et qui vibre au rythme de la bachata et du merengue. Une ville où ambiance devient vite caliente au fur et à mesure que la

Un autreregard sûr…

TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

LA REPUBLIQUE DOMINICAINE

Parcours stylédans la Ciudad Colonial

Texte : Patrice Fleurent, Dominique BouchetPhotos : Anaïs Fleurent, Dominique Bouchet

01 > Shooting mode Plaza de

Espana sur fond d’Alcazar de

Christophe Colomb

02 > Alba Luz de Abreu, la styliste

des vêtements féminins

présentés dans ces pages

03 > Entrée du presbytère de la

cathédrale

01

03

02>

Page 101: TravelStyle & Life N°1

bière President et les cuba libre - préparés avec les petites bouteilles de ron Brugal - passent de main en main. La fête, les boutiques de mode, les cafés dansants débordent d’ailleurs la Ciutad Colonial. Les quartiers mo-dernes de Santo Domingo regorgent d’adresses où l’on mesure le goût des Dominicains pour la musique et la danse. Il suffit de tenter de pénétrer un vendredi ou un samedi soir à La Barrica pour s’en convaincre.

I Rendez-vous de la modeLa célébrité internationale d’Oscar de la Rente qui fait partie du cercle très fermé des grands couturiers du monde, a suscité une autre vocation de Santo Domingo : celle de la mode. Si bien que la capitale dominicaine est devenue au fil des années un ren-dez-vous majeur des Caraïbes grâce à Dominica Moda, créé en 2006, sur le modèle des défilés de Paris, Milan ou New York. L’événement qui a lieu désormais tous les ans prend de l’am-pleur. Confrontation internationale et nationale, Dominica Moda est surtout l’occasion pour les jeunes stylistes dominicains de se faire remarquer. Les plus doués ont même la chance d’être sélectionnés pour la Fashion Week de Miami ou celle de New York. Ainsi chaque année Saint-Domingue montre qu’elle n’est pas à l’écart de ce qui bouge dans les grandes capitales.Son rêve : conquérir l’Europe. Le nom d’Alba Luz de Abreu se confond dé-sormais avec celui de Camila, une marque qu’elle a créée il y a vingt ans déja. Comme Jose Jahn, elle appartient à cette génération qui a initié ce prin-temps de la mode dominicaine. Avec succès d’ailleurs, les deux créateurs sont maintenant connus et invités des grands défilés. Nous avons parcouru avec eux et deux de leurs mannequins la vieille cité. Un parcours qui révèle un Santo Domingo ouvert, branché, parfaitement en phase avec son lourd héritage et sa modernité qui s’invente sans complexe au quotidien. « L’ins-piration me vient de la rue et de ces mouvements qui traversent un monde de plus en plus global. Egalement de la peinture d’avant-garde que repré-sente Piet Mondrian. C’est aussi mon désir de vêtir une femme authen-tique, pleine de vie, entrepreneuse, fière d’être une femme. Mon style est ainsi ultra féminin et casuel, le look

décontracté. Il joue sur des combi-naisons de coupes asymétriques, des plissés, des couleurs mélangés : bleu, vert menthe, turquoise, rose, crème, mandarine, turquoise. Ce qui compte c’est que chaque femme se sente à l’aise, confortable partout dans cette méga ville et dans toutes ses activi-tés » glisse la créatrice de Camila.A ses côtés, Jose Jahn, habitué des podiums de la Dominica Moda, lau-réat de plusieurs prix - celui de la meilleure collection pop, l’an dernier - revendique ce même monde ouvert, glamour, urbain. Un monde de liberté avec l’envie de vivre chaque jour plei-nement. Avec sa collection Air Elite, il a imaginé une collection pour des hommes voyageurs pour qui le trans-port aérien est un plaisir et un style de vie. Forme, texture et couleurs s’adaptent à chaque escale. L’homme se fond dans l’univers du moment : costume de lin à Acapulco, imper-méable à Londres, bermuda chic à Santo Domingo. Avec d’autres créa-teurs inventifs comme Jenny Polanco dans le prêt à porter ou Leonel Lirio et Gutierrez-Marcano dans la haute couture, la République Dominicaine a déjà gagné sa place sur le marché de la mode des Caraïbes et de l’Amé-rique Latine. TIS&L

01 > Porte sculptée des

bâtiments épiscopaux

02 > Le styliste José Jhan

et notre journaliste

Patrice Fleurent dans

une boutique de mode

de Santo Domingo

01 02

Santo Domingo, 1ère capitale du nouveau monde, abrite la 1ère cathédrale, la 1ère université et le 1er hôpital des Amériques.

100 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

I Nouveau styleJose Jhan est à la fois designer, styliste de mode et producteur de télévision. Il fait partie de cette génération formée à la fois à l’Ecole de design d’Altos de Chavon en République Dominicaine et aussi à l’étranger. Il a complété ses études par un diplôme au Collège international des Beaux-arts de Miami. Comme d’autres, son talent a été remarqué lors des défilés de Moda Dominica devenu un événement important. L’année dernière, il a remporté le prix de « meilleure collection pop» avec son défilé «1974». Son style élégant et décontracté s’accorde étonnement avec celui d’Alba Luz de Abreu, la créatrice de la marque Camila. Celle-ci est l’une des pionnières de ce mouvement montant de la mode dominicaine dont le grand couturier Oscar de la Renta reste la figure la plus emblématique. Elle rêve à son tour de conquérir l’Europe avec ses créations ultra-féminines et glamour. Camila n’hésite pas à emprunter aux avant-gardes picturales et vise à vêtir une femme « authentique, pleine de vie, entrepreneuse et fière d’être une femme ». Pour elle, qui a fréquenté dès son enfance l’atelier de couture de sa mère, la mode s’inscrit à la fois dans la rupture et dans cette tradition d’élégance et de couleurs dominicaine.

>

Shooting Mode

Page 102: TravelStyle & Life N°1

101TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

01

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Un autreregard sûr…

LA REPUBLIQUE DOMINICAINE

01 > Les vestiges imposants

du 1er hôpital construit à

Santo Domingo par les

Espagnols.

02 > Au Segafredo, bar branché

de la ville, shooting des

créations de José Jhan

(l’homme) et d’Alba Luz de

Abreu ( la femme).

03 > La cathédrale Santa Maria

la Manor construite au

XVIème siècle, première

cathédrale du Nouveau

Monde.

04 > La boutique de la styliste

de prêt-à-porter Jenny

Polanco dans la Ciudad

Colonial.

02

03

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Page 103: TravelStyle & Life N°1

TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012102

SamanaLas Ballenas

Avec ses jolis bungalows à la manière « caraïbe », ancrés dans un superbe jardin tropical, l’hôtel Bahia de Las Ballenas est idéalement situé le long de la belle plage de Playa Bonita à l’écart du cœur de Las Terrenas. L’hôtel propose 32 chambres de 45 m2 avec terrasse, toutes de plain-pied dans des bungalows de style colonial aux façades rouge, orange, jaune et aux toits en canne. La décoration inté-rieure est toute aussi agréable-ment colorée. Chaque chambre dispose d’une agréable salle de bain extérieure qui permet de profi ter au maximum de la chaleur et de la brise. La vaste piscine occupe le centre du jardin et le restaurant donne sur la plage de sable.

Santo DomingoFumoir cosyC’est sur la grande avenue du 27 de Febrero, au 211, un Club pour amateur de

Santo DomingoLe Moroconcoco,cantine branchée Maria del Carmen Ossaye, Directrice d’Artes, l’une des meilleurs revues d’art d’Amérique centrale et du sud, a ouvert cette cantine chic dans le quartier des affaires de la capitale. Mi cantine, mi galerie d’art, le Moroconcoco sert la cuisine populaire des Grandes Antilles dont justement le moroconcoco à base de haricots noirs et de riz. A accompagner d’un albondi-gon, une boulette de bœuf ha-chée très fi ne et très épicée et

d’arepitas de yucca. Finir par un habichuela con dulce, haricots rouges, lait de coco et de vache, cannelle, patates douces. Un dessert exquis. On choisit ses plats au comptoir et on déjeune dans un décor joliment pastel, genre cuisine formica revue par un artiste.

Inventaire

cigares. Divans de cuirs, beaux tableaux de maîtres dominicains, bons alcools et bons modules. Ici ceux d’Arturo Fuente, une fabrique réputée.

Punta CanaLe Sanctuary

Plus hollywoodien tu meurs ! Cet hôtel de Cap Cana, Playa Juanillo, qui est à la fois un village espagnol de la Renaissance avec sa place et sa fontaine et une citadelle de bord de mer avec suites à terrasses et piscines privées, plus des villas perchées sur les rochers, transcende le genre qui ne nous séduit guère habituellement du Resort maousse ( 176 suites et villas, 5 piscines, 5 bars, 5 restaurants… ). La Citadelle notamment est très réussie avec une déco intérieure élégante et spectaculaire.

01 > Le jardin.

02 > Le restaurant.

03 > Une chambre.

04 > La piscine.

01 > La citadelle

02 > Le réservoir d’eau

03 > Petit déjeuner au soleil

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À ne pas manquer non plus en République Dominicaine, des lieux dignes d’intérêt vus par Travel STYLE & Life.

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TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Puerto PlataLe chic italien de la Casa Colonial

Deux sœurs d’une riche famille dominicaine, l’une architecte, l’autre designer de textiles, ont créé la Casa Colonial, un élégant boutique-hôtel de 50 chambres et suites. C’est l’adresse à sauver Playa Dorada, la grande zone touristique de la côte Atlantique près de Puerto Plata. Surtout fréquenté par les Américains de la côte Est, il séduit avec ses grandes hau-teurs sous plafonds habillées

de marbre blanc et de tentures grèges. Le restaurant Lucia est justement réputé et la cave à vins est celle d’un grand som-melier. Il faut prendre un ascen-seur pour rejoindre la piscine perchée sur les toits à hauteur d’un 3ème étage. Face à l’océan et face au soleil couchant. Somptueux. Le détail qui nous a fait craquer : des baignoires à l’ancienne, entourées de voilages blancs, sur les balcons des suites. On ne s’étonnera pas du succès qu’a cet hôtel auprès des mâles new-yorkais qui aiment venir y passer de voluptueux week-ends.

Santo DomingoArt moderneOutre le Musée d’Art moderne, place de la culture Juan Pablo Duarte, on découvrira avec intérêt si l’on est amateur, la fondation Bellapart, un musée privé curieusement installé dans l’immeuble du concessionnaire Honda. L’essentiel de l’œuvre des maîtres de la peinture moderne dominicaine y est, de Jaime Colson, la référence, au contemporain Ramon Oviedo.

ArtisanatLa PellizaOn les voit, exposés le long des routes, ces tapis faits de chutes de tissus noués à la main. Le « tapis du pauvre ».Une tradition populaire très présente dans les campagnes. Un patrimoine revisité aujourd’hui par les créateurs qui les intè-grent dans des robes de haute couture, en ha-billent des sacs à main ou encore en travaillent les motifs pour en faire des tapisseries d’art.

Barahopo“La Mamie” café équitable La Mami, à Paraiso-Barahona, c’est une marque sur du café et c’est tout un projet de remise en valeur de la culture du café dans cette montagne de Paraiso. Joël Aguileras, l’âme du projet a regroupé une cinquantaine de producteurs autour de sa propre hacienda. Une maison, en bas , au bord de mer, peut être louée pour 2 à 6 personnes. On peut se procurer ce café équitable sur internet : www.haciendalamami.com

Corsair InternationalRetour à Punta CanaCorsair International, ex Corsairfly, la compagnie du groupe TUI-Nouvelles Frontières, annonce pour sep-tembre prochain son retour sur la destination Punta Cana, destination qu’elle desservait ses dernières années en formule charter. Restructurée et transformée en compagnie long courrier n’effectuant plus que des vols réguliers, elle s’était dans un 1er temps recentrée sur l’océan Indien, Réunion, Mayotte, Madagas-car, les Antilles et l’Amérique du nord, Canada, Miami.

103

Air Caraïbes Direct Santo DomingoGrâce à l’arrivée de son cinquième Airbus A330-300 neuf, équipé d’une nouvelle classe Madras et doté de 18 sièges coques qui s’inclinent à 160°, Air Caraïbes intensifie son programme de vols transatlantiques notamment sur la République Dominicaine. Depuis mars une ligne Paris/République Dominicaine a été lancée avec 2 vols hebdomadaires, le vendredi et le dimanche. Un 3ème vol (le mardi) sera ajouté et proposé aux passagers entre le 15 juillet et le 20 août 2012.

AÉRIEN

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À ne pas manquer non plus en République Dominicaine, des lieux dignes d’intérêt vus par TRAVEL STYLE & LIFE.

01 > Le spectaculaire

Dye Fore à

Casa de Campo

02 > Le Cocotal Golf

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TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Santo DomingoLe Francès

Au cœur du quartier colonial, calle Las Mercedes, c’est une noble demeure espagnole du 16ème siècle que le groupe Accor a rénové dans les règles de l’art pour en faire un élégant hôtel de charme plutôt intimiste avec seulement 19 chambres. Toutes disposées autour du patio, au rez-de-chaussée et à l’étage galerie, elles sont meublées dans le style colonial. Ce qui n’empêche ni l’air condi-tionné ni l’accès internet. Salles de bain au top et service discret et effi cace aux normes du nouveau label haut de gamme et de charme d’Accor, MGallery, font de l’hôtel Francès une adresse raffi née et reposante où il fait bon déguster un jus de fruit dans le patio aux arches traditionnelles espagnoles en briques et pierres après une

SamanaGran Bahía Príncipe

Situé au cœur de la baie de Samaná, l’hôtel Gran Bahía Príncipe Cayacoa s’inscrit un cadre luxuriant avec de nombreux jardins tropicaux et en bordure de plages de sable blanc. La quasi-totalité des 295 chambres ont vue sur la mer. Il s’est vu décerner le Pavillon bleu par la Fondation pour l’éducation à l’environnement (FEE) comme les trois autres hôtels que Bahia Principe possède tout autour de cette

GolfLes plus beaux parcoursCasa de Campo abrite quatre magnifi ques golfs.Premier des tracés caribéens, Teeth of the dog, attire les meilleurs joueurs profession-nels. Dessiné par Pete Dyle, il se classe parmi l’élite des parcours. Tout près, Le Dye

Santo DomingoHostal Nicolas de OvandoC’est le fl euron du nouveau label Mgallery du groupe Accor. Situé le long du rio Ozama, au cœur de la Ciudad Colonial, il est installé dans le Palais de Nicolas de Ovando, l’un des premiers gouverneurs des Amériques, à quelques pas de l’Ambassade de France et dans la 1ère rue pavée du « Nouveau Monde ». Restauré sous le contrôle des responsables do-minicains du patrimoine, l’Hostal Nicolas de Ovando offre 104 chambres dont 7 suites de style coloniale ou moderne, au choix, parfaitement connectées à In-ternet. Jardin intérieur, piscine, vue en surplomb de la rivière qui forme le port naturel de Santo Domingo, concourent au caractère d’exception de cette adresse, l’une des plus belles

Inventaire

très belle baie de Samanà. Le Gran Bahía Príncipe Cayacoa se trouve non loin du charmant village de Samaná, à 45 km de l’aéroport et à 30 minutes de Las Terrenas que l’on sur-nomme « le village Français » en raison du nombre de franco-phones qui s’y sont installés.

journée de déambulation dans la « Ciudad colonial ». Le restaurant tient bien son rang avec une cuisine internatio-nale qui satisfera tous ceux qui n’aiment pas être trop dépaysés.www.hotel-frances-santo-do-mingo.com

de la vieille cité. Là encore, les patios de ce Palais consti-tuent des havres de paix et de fraîcheur pour déjeuner ou dîner.www.hostal-nicolas-de-ovando-santo-domingo.com

Fore (7077 mètres) coupe le souffl e avec 7 des 18 trous accrochés à la falaise qui surplombe la rivière Chavon.A la pointe Est de l’île, La Cana golf qui a accueilli l’US Opena a été, lui, comparé à Pebble Beach (l’un des temples du golf) en raison des points de vue époustou-fl ants qu’il offre sur les eaux caribéennes. Non loin, et toujours proche de l’aéroport de Punta Cana, le Cocotal Golf a été imaginé par l’une des fi gures de proue du golf ibérique, Jose Gancedo. A noter en outre Las Lagunas Country Club au milieu de la côte sud de l’île et à quelques kilomètres de l’aéroport international Las Americas et ceux de Playa Grande et Playa Dorada, au nord, près de Puerto Playa.

Page 106: TravelStyle & Life N°1

105

01 > L’ excellent chef

Saverio Stassi

01 > L’un des deux

bungalows dans

la canopée

02 > Manuel Toral Jr,

sa femme, ses

fi lles, la super

équipe

du rancho.

01 > L’île partagée entre

Haïti, pour un tiers

à l’ouest et Saint

Domingue

02 > Un garde présidentiel

03 > Le palais présidentiel

à Santo Domingo

TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Santo DomingoLe Pat’e Palo

C’est d’abord une terrasse, sur la plazza de Espana, face à l’Alcazar de Colomb, dans la Ciudad Colonial. Celle qu’il faut choisir. Un signe qui ne trompe pas : elle est prise d’assaut le soir par la jeunesse domi-nicaine. C’est aussi une belle carte signée du chef Saverio Stassi, formé chez Ducasse et passé chez Rostang. Bœuf Angus, produits de la mer… Du solide dans un cadre de taverne du XVIe siècle. De la vieille pierre classée au patrimoine

BarahonaLe rancho PlatonAu km 38 sur la route de la côte, après Barahona, encore 8 km de piste qui grimpe dans la montagne. Le rancho Platon est un endroit magique, caché dans la nature, au milieu d’une fi nca de 500 ha. Une rivière coule au pied du restaurant. On y dort dans les arbres, dans des bun-galows perchés dans les hautes branches, ou dans des clairières voisines de chutes d’eau.www.ranchoplaton.com

La République DominicaineDeux fois la BelgiqueUne petite île ? La république Dominicaine a une surperfi cie équivalente à deux fois la Bel-gique et s’étale d’Est en Ouest sur 450 km et du Nord au Sud sur 250 km. L’île ne se parcoure pas donc pas en une semaine, d’autant que sa géographie est très diverse. Si le littoral est gigantesque, les plages innombrables, le pays est aussi traversé par des montagnes. Il compte également des lacs et des régions quasiment désertiques. Avec ses 9 millions d’habitants et son histoire, la République Dominicaine offre en même temps des richesses culturelles souvent méconnues. « Il y a vraiment de multiples façons de voyager et énormé-ment de lieux, de curiosités à découvrir dans nos six régions et il est dommage de se contenter d’un séjour balnaire » explique Mercedes Castillo qui, avec son équipe de l’Offi ce de Tourisme à Paris, conseille les Français qui souhaitent passer leurs vacances en République Dominicaine. Des Français de plus en plus nombreux. « Plus de 250 000 chaque année » précise Mercedes qui insiste sur le fait que la République Dominicaine est une destina-tion accessible à tous. « Par sa diversité, elle répond à toutes les envies à toutes les passions. C’est pourquoi nous nous effor-çons d’orienter et de d’informer

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d’ailleurs. Sir Francis Drake l’aurait fréquentée affi rme le « Hollandais volant » qui la dirige aujourd’hui, Louis Brocker. www.patepalo.com

le plus complètement possible nos visiteurs en fonction de ce que chacun souhaite » ajoute la directrice du Tourisme à Paris.Offi ce du Tourisme de la Répu-blique Dominicaine 22, rue du 4-septembre 75002 Paris. Tél. : 01 43 12 91 91www.godominicanrepublic.comwww.republicadominica.fr

Page 107: TravelStyle & Life N°1

Drôle de rencontre face à la Grande Barrière de corail dans le Queensland australien.

106 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

J’ aurais dû creuser au fond du cratère de l’un des immenses volcans du Puy-de-Dôme. Au

lieu de ça, abrégeant mon week-end champêtre « bien français », j’ai foncé en taxi sur Clermont-Ferrand, pris un train Teoz pour Paris à la dernière minute, attrapé un métro en gare d’Austerlitz, puis un bus de banlieue; me voilà chez moi, je vide mon sac et fais ma valise, taxi pour Roissy, décol-lage, rendez-vous avec le « groupe » (principalement des journalistes alle-mands) à l’aéroport de Singapour, pas le temps de fermer l’œil, nouvel avion pour Sydney, on croit être arrivé mais non, un bimoteur nous attend, des-tination : Hamilton Island. Ce nom miroite dans mon esprit depuis les premières minutes de cet éprouvant voyage de 40 heures… Le coucou at-territ et nous voilà dans un aérogare riquiqui, issu d’une BD de Blake & Mortimer ! Sur ce tarmac pas plus vaste qu’un mini-golf de province, le groupe entièrement germanophone dont je fais à présent partie récupère ses bagages. On fonce à l’hôtel en voi-turette de golf électrique (seul moyen de déplacement sur cette île ultra-pré-servée) et je pense pouvoir souffl er un peu quand patatras on nous donne rendez-vous dans le lobby du Qualia d’ici 20 minutes … Le but ? Découvrir en bateau Whitehaven Beach, « plus belle plage du monde » selon le Lo-nely Planet et la plupart des guides lifestyle. Inutile de lutter, j’abdique et enfi le

Voyage initiatique pour non-initiés au pays des kangourous, du surf et des méduses invisibles : le Queens-land, région dorée de l’est australien, baignée par la mer de Corail, dont l’épicentre touristique est Frazer Island ou Hamilton, c’est selon les goûts. Moi j’ai choisi Hamilton, si vous le voulez bien !

Hamilton et moi

Texte : Guillaume FedouPhotos : Guillaume Fedou et DR

01 > Cerclé de rouge, dans

le Queensland face à la

Grande Barrière de corail

02 > Magnetic Island, l’île

magnétique, au large de

Townsville

03 > Un petit air d’Auvergne

sous les tropiques

04 > Un ami et moi au zoo

de Brisbane, la grande ville

du Queensland

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Visapour …

Rendez-vous dans 20 mnpour aller découvrir “ la plus belle plage du monde ”, carrément !

>

L’Australie

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107TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

StingersAlerte aux minuscules méduses. Combinaisons obligatoires. Le fl uo, c’est en plus !

Page 109: TravelStyle & Life N°1

maillot de bain Caudalie (vestige d’un ancien reportage de guerre), des tongs Hawaïanas ainsi qu’un tee-shirt des Sex Pistols pour faire bonne fi -gure. Le hors-bord part en trombe et ça y est, that’s it, on est au paradis, le vrai, prenant la forme d’une immense plage parfaitement blanche bordée de palmiers en pleine santé, l’eau est évi-demment turquoise et proche des 30 degrés, malgré la fatigue l’ambiance est au beau fi xe. Très enthousiaste à l’idée de célébrer ce premier voyage aux antipodes, je m’apprête à me je-ter à l’eau quand une main gentille mais ferme me prend par l’épaule : « You have to wear this ». Tom, notre hôte naturellement bronzé, musclé et souriant, me désigne de la main une masse informe de combinaisons intégrales aux couleurs criardes. Je choisis la rose fuschia, pour trancher avec le sable et l’Océan. Rigolade des Allemands, qui m’observent, gogue-nards, en train d’enfi ler cette combi-naison infernale couvrant les pieds, les jambes, le torse, les bras et même

01 > Joseph, le «Parrain» des Aborigènes

02 > le Paradis blanc de Michel Berger

03 > Atelier maquillage avec Emily

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108 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Visapour …

> la tête… Comme si j’étais un chevalier totalement gay ! J’ai un mal de chien à revêtir ce lycra absurde. « But why, Sir ? » je demande et le moniteur d’Hamilton explique qu’il y a dans l’eau des « stingers », minuscules mé-duses translucides qui piquent à tout va. Que se passe t-il en cas de piqûre ? « Your heart stops ». Well … Le para-dis est empoisonné.

I Des koalas au petit-déjeunerRetour au Qualia, resort le plus couru de l’archipel des Whitsundays. Calme olympien, vue olympique sur la baie avec ces petites piscines à déborde-ment dans toutes les chambres qui créent une amorce visuelle très ciné-matographique – ou un mirage, c’est selon. On y dort comme des rois en exil sauf que le programme du len-demain est chargé : le site inspection de l’île démarre à 8 heures du matin. Des koalas viennent partager le petit-déjeuner, les Allemands sont comme chez eux, leur éternel triple A en bandoulière, et Jill, notre ravissante

Withheaven Beach« La plus belle plage du monde »

Page 110: TravelStyle & Life N°1

109TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

03

L’AUSTRALIE

dans l’avion entre Singapour et Syd-ney. Aucun d’entre eux n’a jamais été au Cap-Ferret mais ils ont été sin-cèrement touchés par cette histoire d’accident de scooter qui a le mauvais goût de se produire au début des va-cances d’été. Les meilleurs amis de Jean Dujardin partiront ? Partiront pas ? Suspense. Ils partent. Et leur ami accidenté meurt seul à Paris, c’est d’ailleurs un pêcheur pourtant pas grand voyageur qui le leur ap-prend. Morale ? Nous sommes tous des lâches égoïstes goinfrés de bonne conscience. Merci Guillaume Canet. « C’est la France, ce fi lm », bafouille un Suisse romand qui fait aussi partie du groupe. Il se nomme Bernard Pichon, et son blog qui fait rêver les Suisses s’appelle le « Pichon voyageur » - autant dire qu’il a toujours le mot pour rire. Je voudrais juste, à cet instant, siroter un cocktail de fruits frais, seul, les pieds en éventail sur la terrasse du Qualia, avec l’album de Fool’s Gold en fond musical. Mais nous embarquons

guide, démarre sa voiturette pour commencer la visite. Première décou-verte : une All Saints Church, c’est-à-dire une église vide. N’importe qui peut y venir avec ses crucifi x, ses hos-ties, ses reliques et y faire régner la religion de son choix. Le temps d’une noce car oui, « Hamilton est l’endroit d’Australie où l’on célèbre le plus de mariages ». Nous sommes au sommet du luxe, calme et volupté version aus-sie, à rendre chèvre n’importe quel rédacteur/trice de GQ, Vanity Fair ou Harper’s Bazar. Nous prenons un pe-tit bateau pour le Hamilton Island Golf Club. Qui n’a jamais rêvé de golfer au pied de la Grande Barrière de Corail ? Moi. J’aime pas le golf. Sans doute parce que j’en suis toujours resté au stade du practice.

I Des lâches égoistes goinfrésNous déjeunons au club-house et je fi nis par retrouver quelques notions d’Allemand première langue. Les plus jeunes du groupe ont tous fl ashé sur « Les Petits Mouchoirs » qui passait >

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110 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

pour Daydream Island, cette-fois ci à bord d’un catamaran skippé par un Français, qui nous sert du cham-pagne que nous dégustons effondrés comme des sardines dans les fi lets du voilier. Il n’y a pas beaucoup de vent mais nous n’allumons pas les moteurs. Christophe vit depuis 30 ans en Aus-tralie, il a acheté une maison en face de la Patagonie, au sud du pays, et ré-pète sans ambages qu’il n’est ici « que pour le business ». Ce qui l’énerve le plus ? « Les Australiens mangent tou-jours debout. Ils sont incapables de s’asseoir autour d’une table ». Peu de vraie convivialité, peu de culture, peu de passions humaines… C’est la men-talité de l’outback, le désert de Paul Hogan dans Crocodile Dundee.

I Brochettes de kangourouL’état du Queensland est loin de l’ef-fervescence branchée de Melbourne ou des quartiers cools de Sydney. Tout ce qui compte ici ne sont ni les Oscars ni les Césars mais les « Tou-rism Awards » décernés chaque an-née aux hôtels, resorts et «commo-dities » les plus méritants. Mon petit groupe (nous ne sommes plus que 5 sur le catamaran) accoste sur Day-dream Island, littéralement l’Île aux Enfants, avec des couleurs primaires et des clown fi shes qui constituent une publicité gratuite pour le « Monde de Nemo » des studios Pixar. On déjeune de brochettes de kangou-rou arrosées de Cabernet-Sauvignon (vin mis en fûts en Nouvelle-Zélande) et je me dis que ça va, ce voyage n’est pas trop mal. La campagne pestilentielle française ne me manque décidément pas, pas plus que la grisaille d’Île de France ou les interviews musclées de Jean-Jacques Bourdin. Je contemple, de retour sur le teck ferme de l’hôtel Qualia, le crépuscule s’installer crai-gnant pour demain une nouvelle jour-née hyperactive : nous partons à la rencontre du « Great Barrier Reef », avec survol du corail en hélicoptère, plongée etc … Alors comme disent les communistes, « à chaque jour suffi t sa peine » et il est donc plus que temps pour moi, après tous ces fuseaux horaires et ces efforts en allemand, de « récupé-rer ma force de travail ». Le sommeil du juste m’envahit, peuplé de songes bruyants et multicolores. TIS&L

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0403

>

01 > Coeur de Corail dans la

mer du même nom

02 > Prêt pour la guerre

03 > Paysage du Queensland

04 > Le Koala, marsupial

endémique d’Australie et

son animal fétiche avec

le kangourou. Ici celui de

l’hôtel Qualia

Visapour …

Y aller : Vous pouvez prendre un vol direct avec juste une escale technique ou bien faire un ar-rêt, voir plusieurs selon votre choix de route par l’Amérique, le Pacifi que, ou l’Orient, le sud-est asiatique. Le trajet le plus courant et le plus court est par l’Asie. Il faut compter 20 heures de voyages.

QANTAS AIRWAYS via Singapour Code share avec AIR FRANCE - www.qantas.com.au

SINGAPORE AIRLINES - www.singaporeair.com

CATHAY PACIFIC AIRWAYS - www.cathaypacifi c.com

EMIRATES - www.emirates.com

THAI AIRWAYS INTERNATIONAL - www.thaiair.com

L’Australie

www.tourisme-guyane.com

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www.tourisme-guyane.com

terre française en Amazonie Nature Sciences et Culture

Guyane,

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21 septembre 1958 Marcel Cerdan, l’enfant de Casablanca devient champion du monde de boxe.Le Maroc

112 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

en face du cinéma Le Rialto, l’un des plus majestueux souvenirs Art Déco de Casablanca. Idem pour le cinéma Vox, autre endroit chargé de souve-nirs (le 21 février 1938, Cerdan rem-porte un combat de 12 reprises contre son vieux rival Oma Kouidri).Ou encore la brasserie Marcel Cerdan, tenue à l’époque par sa femme Mari-nette Lopez épousée en 1943, dont la façade existe toujours.En tendant l’oreille, on pourrait presque entendre les supporters ras-semblés sur place devant leur transis-tor. Le 21 septembre 1958, en pleine nuit, ils partagent la victoire de leur champion qui bat Tony Zale devant 20 000 spectateurs au Roosevelt Sta-

dium, dans la banlieue de New York.Autre merveille Art Nouveau, à Ca-sablanca, le stade Larbi Benbarek, l’un des premiers construits dans les années 20, du nom du capitaine de l’équipe nationale marocain de foot-ball. Car Marcel le boxeur était aussi Marcel le footballeur, sélectionné par trois fois dans ce groupe au poste d’ailier droit. La romance entre Mar-cel et Edith est restée dans toutes les mémoires. D’aucuns se rappellent que la Villa Suissa de Zévaco, sur le bou-levard qui mène à la Corniche, abrita les amours de Piaf et Cerdan. Ce bel édifi ce Art Déco, doté d’une toiture en forme de pagode, sert aujourd’hui de boutique au boulanger français Paul.

Casablanca -Ad-Dar Al-Baïda en arabe- signifi e littéralement « mai-son blanche ». Sûrement l’une de

celles occupées par Marcel Cerdan à partir de 1922 quand il débarque à Casablanca avec sa famille. Il n’a que six ans. Il est le quatrième fi ls d’An-tonio et Assomption Cerdan. C’est la misère qui les a poussé à fuir l’Algérie pour le Maroc. Nul n’en sait rien en-core. Mais c’est bien Casablanca qui va assister à l’ascension de l’une des fi gures sportives les plus marquantes du XXe siècle. Les traces de « Marcel le Marocain » surnommé aussi « le bombardier marocain » sont encore présentes partout en ville. Flashback : c’est dans le quartier Cuba, non loin de là où trône aujourd’hui la Grande Mosquée Hassan II, que la famille Cerdan avait élu domicile. En fermant les yeux, on pourrait presque revoir des scènes immuables : après chaque victoire de Marcel, les pêcheurs du quartier venaient offrir de belles fri-tures à sa mère. Des gestes empreints de sympathie et de fi erté (profession-nel à l’âge de 17 ans, le boxeur a ga-gné tous ses combats au Maroc).

I Des lieux chargés d’histoireBienvenue sur la place de France, rebaptisée depuis Place des Nations Unies. Précisément là où Cerdan, alors âgé de 16 ans, commence à s’entraîner dans le gymnase d’un certain Lucien Roupp qui devient son manager.Même la plage n’est pas un lieu ordinaire. L’été, Cerdan s’y en-traînait, se baignait non loin à la pis-cine municipale avant d’aller se désal-térer à la brasserie Le Sphinx, située

L’un et l’autre sont des couples de lé-gende : Piaf et Cerdan, Bogart et Berg-man. Edith et Marcel se sont aimés dans la vie, Humphrey et Ingrid au cinéma. Deux histoires d’amour sans point commun. Sauf un : Casablanca.

Marcel, Ingrid et Humphrey Bogart

Texte : Léonie CottenPhotos : DR

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Visapour …

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Casablanca

113TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Y aller : LES RAISONS DE S’Y RENDRE : Pour le quartier Art Déco, absolu-ment unique au Maroc. L’idéal est de le découvrir à pied en partant de la place des Nations-Unies. Visites guidées sur réservation avec l’as-sociation Casamémoire qui œuvre pour la préservation du patrimoine architectural de la ville blanche. www.casamemoire.org• Pour les expositions de la Villa des Arts, un bel édifi ce Art Déco• Pour sa Grande Mosquée Hassan II et son minaret haut de 200 m• Pour son quartier des antiquaires• Pour son ancienne médina

UNE ADRESSE POUR SE LOGER : L’Hôtel & Spa Le Doge Relais & Châteaux - 9, rue du docteur Veyre 20700 CasablancaPrix : à partir de 253 euros la nuit en chambre double ou de 306 euros la nuit en suite. Réservations Par téléphone : 212 (0) 5 22 46 78 00 Par mail : [email protected] internet : www.hotelledoge.com

POUR UN VERRE ET/OU UN REPAS : Rick’s Café : ce restaurant piano-bar a été ouvert en mars 2004 par Ka-thy Kriger, une Américaine installée au Maroc depuis 1988. Son idée : recréer le bar mythique du fi lm « Ca-sablanca ». Mission accomplie au regard des détails de l’architecture et de la décoration qui replongent dans l’atmosphère du long métrage de Michael Curtiz., 248, boulevard Sour Jdid, place du jardin public, ancienne médina.Et en souvenir d’Antoine de Saint-Exupéry, Marcel Cerdan ou encore Albert Camus (ils étaient des habitués de cette adresse), vous pouvez passer admirer le magnifi que bâtiment conçu par Pierre Jabin en 1929 qui a longtemps abrité le bar-restaurant Le Petit Poucet.Boulevard Mohammed V.

POUR DÉJEUNER OU DÎNER : L’Aéropostale : un restaurant de cuisine française traditionnelle dont la décoration murale fait la part belle aux avions de l’Aéropostale,6, rue Molière.

I Au Rick’s Café, comme Humphrey et IngridDu côté des histoires d’amour cé-lèbres, Casablanca a clairement ins-piré le cinéma hollywoodien des an-nées 1940. Un nom magique, devenu célèbre dans la monde entier grâce à un homme : Michael Curtiz, le réalisa-teur du fi lm Casablanca, sorti en 1942, avec au générique Humphrey Bogart et Ingrid Bergman en passe de deve-nir des monstres sacrés. Casablanca résonne à travers le monde, le fi lm remporte trois oscars. Il est considéré comme l’oeuvre la plus romantique du 7e art ! Le public découvre une histoire d’amour hors norme dans un Casa-blanca (de studio). A l’époque, au Ma-roc, la ville est contrôlée par le régime de Vichy. Humphrey Bogart aide le mari de la femme qu’il aime à fuir Ca-sablanca pour continuer son combat contre les Nazis. L’atmosphère de cette ville portuaire est parfaitement rendue. Avec toujours ses maisons blanches et ses ruelles étroites qui conduisent à

des cabarets comme celui dirigé par l’acteur Paul Henreid qui joue à l’écran le mari d’Ingrid Bergman.Aujourd’hui, des endroits à la mode font revivre les vestiges d’une époque révolue, comme Le Rick’s Café, près du port. Casablan-ca résonnera toujours comme la ville de ces amours mythiques. Et nul n’ou-bliera que ce nom restera pour l’Ame-rican Film Institute, celui du troisième plus grand fi lm américain de tous les temps, après Citizen Kane et le Par-rain. Aujourd’hui, sur la Corniche, on peut encore entrevoir le lieu où Edith Piaf et Marcel Cerdan aimaient aller dîner et danser. On peut aussi se pro-mener devant les nombreuses façades Art Déco qui bordent l’avenue Mo-hammed V ou le boulevard 11 janvier, après être allé admirer le bâtiment qui trône sur la place des Nations Unies. C’est l’architecte Joseph Marrast qui l’a construit dans les années 20. A cette époque, Marcel Cerdan ignorait tout du glorieux destin qui l’attendait à Casablanca. TIS&L

Page 115: TravelStyle & Life N°1

Boutique hôtel

01 > Une chambre bonbon-

nière Art Déco.

02 > La déco évoque les

stars des années 30. Ici

l’écrivain Scott Fitzge-

rald.

03 > Le sens du détail avec

ces verres en cristal.

04 > Dessins à la Cocteau

dans le salon bleu.

05 > Vue sur la ville depuis la

terrasse sur le toit.

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03 04

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Borporuptae peliquae dent pa il istis que dolorempor apiendae. Em sitiur, quo quid quiaectatur simi, apid endem

114 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Visapour …

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115TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

06

Le Doge à Casablanca

L’ histoire de l’Hôtel & Spa Le Doge ressemble à un conte de fées. Elle débute dans les an-

nées 30 quand un entrepreneur italien tombe sous le charme du Casablanca Art Déco. Par amour pour sa femme rencontrée au Maroc, il décide de lui faire édifi er un hôtel particulier en plein cœur du quartier Art Déco. 80 ans après sa construction, la de-meure devenue l’Hôtel & Spa Le Doge porte l’enseigne Relais & Châteaux. Le concept, comme un voyage artis-tique, est unique au Maroc : chacune des chambres, suites et salles de bain est dédiée à un artiste marquant de la période Art Déco comme Sacha Guitry, F. Scott Fitzgerald, Joséphine Baker ou encore Ernest Hemingway et Chanel. Aucune chambre n’est identique ce qui confère à l’hôtel un caractère particu-lièrement original. Tant dans le choix des matériaux que dans la sélection des meubles d’époque, la décoration a été peaufi née dans les moindres dé-tails. Parmi les plus beaux ornements : le plafond en vitrail du restaurant « Le Veyre » et le magistral escalier qui part du lobby pour desservir les étages… jusqu’au jardin suspendu, le seul de Casablanca à plonger sur les jardins splendides de la Ligue Arabe. C’est par la volonté d’un entrepreneur franco-marocain (il s’est porté acquéreur de ce petit bijou en 2007) que la belle endor-mie est revenue à la vie. Trois années de travaux ont été nécessaires à sa res-tauration dans le respect de son esprit d’origine. L’architecture extérieure a été conservée et l’intérieur réaménagé avec pour seule ambitio : rehausser la splendeur initiale des lieux. Et le résul-tat mérite vraiment le détour. TIS&L

C’est l’une des adresses discrètes de Casablanca. Avec ses 16 chambres et suites, ce boutique-hôtel dégage un charme fou. Ou comment replonger avec délice dans l’atmosphère des années 30.

Les années Art Déco

Texte : Léonie CottenPhotos : DR.

NOTES DE STYLE VERSION FEMME BY LÉONIE

> Accueil extrêmement courtois à la réception où évidemment on parle français. Idem au restaurant qui sert une cuisine très raffi née ou encore au Spa. 9/10

> Pas de stress pour charger télé-phone portable, appareil photo, etc. : nombreuses prises disponibles dans la chambre 8/10

> Wifi gratuit et en accès libre dans tout l’hôtel qui prête gracieusement un ordinateur portable si besoin. 9/10

> Nespresso, what else ? Message bien reçu par l’hôtel dont chaque chambre est équipée d’une machine avec un choix généreux de capsules de toutes les couleurs. 9/10

> Dans la salle de bain, qualité des serviettes, peignoirs et chaussons irréprochable. Les produits d’accueil sont présentés dans de petites fi oles, en plastique certes, mais leur forme Art Déco est originale. 8/10

> Literie irréprochable, les draps d’un blanc immaculé sont en lin comme la housse de couette. Un drap plat mériterait d’être intercalé avant la couette. 7/10

Beaucoup de charme pour cet ancien hôtel particulier, restauré dans son style Art Déco d’origine. Le détail qui nous fait craquer : le jardin sur le toit avec la vue sur Casablanca.

> Petit déjeuner impeccable, jus de fruits frais, viennoiseries croustillantes, vaisselle élégante et argenterie. 8,5/10

> Le Spa, installé au sous-sol, n’est pas immense mais fort bien équipé et décoré avec goût. Petit bassin, idéal pour la relaxation après une séance de sport ou un hammam traditionnel. 7/10

> Décoration très concept. Peut-être un peu trop systématique, on n’est pas non plus au musée Grévin. Tous les meubles et objets ont été chinés par les propriétaires. 7/10

> Le détail qui fait la différenceC’est un véritable petit déjeuner buffet qui est servi en chambre, présenté sur une grande table roulante. 17/10

Total 72,5/1000

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A priori, pas forcément la tasse de thé de TS& L, la croisière tire son épingle du jeu dans l’Antarctique.Cap Sur l’Antarctique

>

116 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Abord de l’Austral de la Compa-gnie du Ponant, le commandant Lemaire ne plaisante pas avec la

sécurité. L’exercice est sérieux : « Au signal d’alarme général d’abandon du navire, munissez vous de votre gilet de sauvetage, dirigez vous vers votre point de rassemblement. Une vérifi ca-tion de votre présence à ce point sera effectuée ». Nous sommes arrivés à Ushuaia, cap sur la péninsule antarc-tique. Voilà déjà 24 heures que nous voyageons. Nous sommes devenus des tubes tout comme l’appareil qui nous a transportés depuis Paris via Sao Paulo, Rio de Janeiro et Buenos Aires. Des tubes digestifs, des tubes d’attente aux escales, des tubes den-tifrice ! Nous n’aspirons qu’ à nous lo-ver dans notre cabine avec balcon et vue sur la mer. Encore une compres-sion avec le gilet de sauvetage et nous serons libres. Libres de bien manger, libres de nous déplacer. Reste encore à franchir le Passage du Drake soit les 40 ème hurlants,les 50 ème rugissants et 60 ème grondants. Presque des cap-horniers, parés au mal de mer. Sur-prise, le commandant Lemaire nous annonce un calme plat sur une mer d’huile. Quarante huit heures de na-vigation qui seront tranquilles, qua-rante huit heures à buller avant les grands frimas. Le bateau est chic, très chic, avec ses salons, ses restaurants et son spa. Ses hôtes sont très élégants dans leur tenue du soir. Mais trêve de mollesse, nous sommes au 3è jour de voyage et les icebergs sont au rendez-vous. Le ciel est limpide et nous voilà, drôles de manchots du soir, dan-

Une semaine dans le continent blanc où l’on voit tout un navire porté par la beauté des glaces et les réfl exions du soleil et de l’esprit.

La tentation de la croisière

Texte : Louis DorianPhotos : DR

01 > L’Antarctique, à quelques

encablures du Chili et de

l’Argentine.

02 > Emerveillement quand la

baleine émerge de la mer

03 > Le manchot semble

monter la garde

04 > Repos bien mérité pour le

phoque

05 > L’Austral au mouillage

dans une baie

06 > Quand les croisiéristes

croisent les icebergs01

02

04

03

Testcircuit

01 > La houle du passage du Drake remet à leur juste place les préten-tions mondaines de la soirée habillée, un tantinet déplacée.

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117TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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118 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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IcebergsCes blocs de glace d’eau douce, détachées des glaciers de fronts de mer, flottent et dérivent, surveillés par le National Ice Center pour l’Antarctique. Ils sont identifiés et nommés. Ainsi ceux issus de la mer de Weddel, lieu de notre croisière, ont-ils droit à la lettre A suivie d’un nombre. 37 icebergs géants sont surveillés en Antarctique. Les nuances de couleur, du blanc au bleu, indiquent leur âge.

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Cap Sur l’Antarctique

dinant et dodelinant sur le pont, tous revêtus de notre parka rouge. Tabulaires, géométriques, tels des pa-rallélépipèdes dans l’espace, les ice-bergs flottent à la surface de la mer, translucides et saillants. Leur masse est impressionnante et impose un res-pect, une fragilité qui nous renvoie à notre condition de simples pékins. Ils viennent du fond de l’histoire chargés de milliers d’années et se meurent lentement au fil du temps dans la mer de Weddel. C’est de l’inlandsis qu’ils se détachent, à peine animés par le vol des oiseaux de mer. Brff, trop d’air frais et nous voilà réunit autour d’un bouillon chaud, les yeux humides et le corps transi. L’affaire se complique, le vent se lève et les doigts sans gants deviennent gourds.

I La marche du manchotConférences et films animent la soi-rée, puis tout dort à bord, la première expédition est prévue pour demain. Pour cela en ce jour même, avant la perspective du débarquement sur la péninsule, chacun a dû procéder, tuyau d’aspirateur à la main à la dé-contamination de ses vêtements. Pas question de déposer des poussières exogènes sur le continent. Nous voi-là êtres de ménage des obligations écologiques qui sont faites aux visi-

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119TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

01 > Confort « classique »

en cabine

02 > Splendide sculpture

de glace

03 > Repas au soleil sur le

pont extérieur

04 > Une petite base sur le

continent en activité

05 > De gigantesques

icebergs tabulaires

>

Testcircuit

I Almirante BrownDes dizaines de bases permanentes sont implantées sur le continent antarctique. Des missions scientifi ques observent et analysent, préparant le terrain à une future exploitation de ressources géologiques qui font rêver tous les pays du monde. Photo de gauche, sous ce toit aux couleurs argentines, la base Almirante Brown baie du Paradis.04

La brutale beauté des blocs de glace, ce paysage à la fois massif et fragile, stérile, aux richesses englouties dans les eaux sombres, font vite oublier le style un peu dollars américain de ce trop gros bateau de croisière.

aux visiteurs. L’Austral arrive à l’îlot Paulet : premiers rendez vous avec les manchots. Il a déjà fallu contour-ner les icebergs, s’assurer de la fra-gilité de la banquise pour atteindre la terre. Eux les manchots Adélie sont près de 100 000 vêtus de leurs fracs, nous les homos sapiens-sapiens, une centaine équipés de parkas rouges et de gilets de sauvetage. Une légère appréhension pour désembarquer de l’Austral – on pourrait tomber dans une mer à 2° - les prises de bras fermes de l’équipage et le tour est joué. Face à face, humains et man-chots. Ils sont curieux, regardent, examinent et s’en vont maladroits sur leur deux pattes. Les sapiens-sapiens s’asseyent, les manchots s’approchent. La rencontre est belle, sans peur, elle permet d’imaginer ce que pourrait être le contact entre les espèces, si les génocides pratiqués sur les animaux n’avaient pas ins-crit la terreur de nos êtres dans leurs gênes. Pensons aux massacres des baleines… On rit des manchots, ils sont si drôles dans les déplacements et leurs alignements à la queue - leu - leu. On s’émeut de leur fragilité et de leur adaptation à des univers si rudes. On fi nit par les aimer avec la fragilité d’enfants trop attendris par leurs peluches. Le manchot –qui

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Cap Sur l’Antarctique

120 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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I Des croisières de différents genres

La Compagnie du Ponant créée en 1988 et seul armateur français de navires de croisières définit son offre sous le concept de « yachting de croisière ». On ne sait pas trop ce que cela veut dire, le langage des « marketeurs » n’étant souvent compréhensible que par eux, et encore ! On retiendra qu’ils font naviguer en Antarctique deux bateaux très modernes, l’Austral et le Boréal, au confort et au style qu’on qualifie souvent d’international pour désigner des décos genre hôtel Hilton faites pour ne choquer personne. Ces croisières de 16 ou 11 jours vous coûteront quelques 4200 € et un peu plus en promotion. A noter qu’il est rare de ne pas trouver de promotion dans les croisières par les temps qui courent.Ushuaïa, passage du Drake, îles Shetland, ou Neko Harbour, Paradis eBay, Pleneau Island, Port Lockroy, Cuverville, Deception Island… les parcours classiques des grandes croisières.Plus économique et moins « conventionnel », le navire océanographique MV Ushuaïa peut être une alternative tout comme les brise-glaces russes, Kapitan Khlebnikov, Kapitan Vavilov, Akademik Sergey, Akademik Shokalskly ou Orlova accessibles depuis la Péninsule Antarctique.Il existe aussi des survols en avion couplés avec des navigations le long de la Péninsule Antarctique qui évitent la traversée océanique du passage du Drake.

La navigation se poursuit d’îles en cratères engloutis telle Deception Island, vestige de volcan de l’Antarctique, improbable mélange de cendres, de scories et de glace.

> sent néanmoins fort le poisson - est adorable. Retour à bord. Déjeu-ner au restaurant Le Rodrigues ou au restaurant Le Coromandel, comme une bouffée d’atmosphère tropicale et exotique au milieu des glaces, le buffet est asiatique et fait saliver les commensaux. Tout est fait pour rêver dans ce bout du monde où nous trans-porte l’Austral, les nems, les sushis, les makis sont à profusion et les vins sont délicieux, tandis que le bateau navigue au gré des glaces dans la mer de Weddel. Le besoin de manchots se fait sentir, on a encore envie de la magie de la rencontre et rapidement s’organise un nouveau débarquement à la découverte des manchots papous, installés au pied d’une falaise. C’est l’espèce la plus rapide, celle qui peut nager à plus de 35 km/heure et qui se jette en mer telle une torpille pour se rassasier de krill qui commence à pulluler, et fera à un autre bout de la chaîne alimentaire le délice des cétacés à fanons. Voilà des mots qui font frétiller tous les participants au voyage, cétacé ou mieux rorquals, ba-leines en pleine migration avec l’été austral. L’orque mammifère, super prédateur fait peur, aux humains et aux phoques. Chassant en groupe ils élaborent des stratégies d’enferme-ment, d’épuisement et de poursuite de leurs proies pour se nourrir; mal-heur à l’animal isolé qui se fera at-trapper. Un film dès le retour à bord

nous raconte l’histoire des 3 orques qui soulèvent un bloc de glace pour faire chuter le phoque qui y a trouvé refuge. La lutte des espèces est im-pitoyable et les humains peuvent y trouver la justification de leurs hor-reurs. Mais à bord par la grâce de l’Antarc-tique tout est feutré. La mer de Wed-del est calme et la navigation peut ainsi se poursuivre au long des jours et des côtes de la péninsule, en croi-sant des baleines et des phoques. L’île de Cuverville est à nous, le déjeuner

barbecue sur le pont extérieur aussi, la baie de Dallman s’ouvre sous les flancs du bateau. Port Loccroy que nous rejoignons en ce cinquième jour de déplacement est en vue. Il s’agit d’une vieille base anglaise qui fonc-tionne aujourd’hui comme musée … Et boutique de souvenirs. Incorri-gibles homos sapiens-sapiens qui y vendent des manchots en peluche made in China ! De là partent chaque année des milliers de cartes postales qui attestent du développement du tourisme en Antarctique et de la fré-quentation croissante du continent blanc. Mais soyons vrais, on prend plaisir à faire du shopping désormais indissociablement lié au tourisme même à l’autre bout de la terre et l’on ne renâcle pas à acheter qui des tee-shirts qui des mugs pour péren-niser dans son quotidien un souvenir du voyage d’une vie.

I Le Drake, rugissantLes jours s’étirent comme les phoques au soleil après une longue immersion dans la mer. Le bateau évolue de sites en sites, de neige en pierre, d’îles en cratères engloutis comme Deception Island qui continue d’attester de la présence du volcanisme en An-tarctique, ici endormi, mélange de cendres, de scories et de glace qui se fusionnent dans un même ensemble déroutant. Le retour est proche et qui retour dit traversée du Drake et gala

de dîner du commandant . Un double mouvement de tangage et de roulis se met en place. Une course de vi-tesse est engagée avec la houle, plus vite le navire sera en avance sur les vents, plus vite sera traversé le Drake et évitée la tempête. Après le Drake Lake de l’aller se prépare le Drake Shake ou Drake Taxe du retour ; les eaux frappent les flancs du bateau, les vitres de la salle de restaurant sont claquées par la mer, chacun semblent marcher comme un manchot mais l’heure

Page 122: TravelStyle & Life N°1

121TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

01 > Ushuaïa en Argentine,

port de départ de

quasiment tous les

bateaux de croisière

pour l’Antarctique.

02 > Le plongeon

irrésistible du manchot

03 > Les oiseaux de mer

se reposent sur les

icebergs

02

03

VerdictLe voyage en Antarctique reste un moment d’exception. On a bien sûr apprécié le confort à bord, la bonne literie des cabines, les restaurants….Un cooconing parfait, peut être un peu amollissant et sans style. Le spectacle des éléments naturels et de la faune et de la fl ore est exceptionnel. Pour y accéder il faut se plier à une discipline pas très dans l’esprit croisière dont on peut se lasser. Mais c’est la condition pour débarquer dans certains sites.

Testcircuit

reste à la joie. Les voyageurs ont revêtu leurs tenues de soirée, bels hommes et belles dames évoluent dans les salons. L’atour est simple et de bon goût car l’on reste dans une croisière d’expédition et le naturel est de mise. Il y a là des couples qui ont fait 10 fois le tour du monde, ceux qui connaissent le Spitzberg au Nord et les Galapagos à l’ouest, ceux qui sont passionnés des déserts glacés, tous échangent autour d’un verre de champagne sur leurs passions à dé-couvrir le monde. C’est un théâtre qui a pour scène la planète et où se joue l’éternelle comédie humaine de l’être et du paraître. Mais la houle veille, elle se fait plus pressante et oblige les pre-miers embarbouillés à rejoindre leurs cabines. Les plus résistants affrontent le chahut du navire tandis que les bou-teilles mal amarrées tombent à terre. Le Drake sait reste raisonnable et de retour à l’abri des vents aux portes d’Ushuaia, la croisière retrouve le calme et le soleil. Encore une dernière nuit à bord et sera venu le temps de se transformer en tube aérien pour rega-gner l’Europe, sans avoir le bonheur de réfl échir les yeux écarquillés dans la lumière TIS&L.

Page 123: TravelStyle & Life N°1

La région du Cap propose une des plus spectaculaires route des vins au monde.Dans les vignobles

122 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Diner spectacle dans un township, barbecue « boerebraai », pique-nique et dégustations sur la route des vins de Stellenbosch ou dîner jazz sur Long Street, une virée à travers la région du Cap est parsemée d’expé-riences gastronomiques étonnantes. Au-delà des saveurs, de l’histoire, de la culture et des vignes, on fend aussi les paysages les plus spectaculaires du pays et l’on ramène dans ses ba-gages de quoi surprendre les papilles des plus fi nes bouches hexagonales. Pic de saveurs dans la péninsule du Cap, que dis-je…

Vignerondepuis 1655

Route des vins

Texte et Photos : Maud Charton

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Saveurs du Monde

Page 124: TravelStyle & Life N°1

O n loue une Jaguar 1958. Car-rosserie noir et crème, intérieur ivoire étincelant, nous fi lons au

cœur des Winelands rejoindre la ca-pitale vinicole de Stellenbosch. Rien de plus naturel dans ce berceau de la culture afrikaans… Quelques coups de klaxons saluent tout de même notre passage remarqué. On s’intrigue mais on nous accueille chaleureusement dans cette charmante ville coloniale où le linge sèche encore en zigzag d’une fenêtre à l’autre, à l’ombre des petites ruelles. Abondance de mer-veilles architecturales de style hollan-dais, victorien ou géorgien, la « ville des chênes » fondée en 1679 est toute de blanc immaculée. Mais il nous faut résister à l’appel des somptueux mu-sées, Stellenbosch sera pour nous au-jourd’hui le point de départ de la tant attendue route des vins ! L’appel du raisin ne nous dispense pas d’une pe-tite parenthèse historique : autour de Stellenbosch s’étend la plus ancienne région viticole d’Afrique du Sud dont les premières vignes, d’origine fran-çaise, sont arrivées au Cap en 1655.

I Let’s go !A quelques kilomètres, en plein cœur des vignes gorgées de soleil, la fa-mille Momberg nous attend paisible-ment pour un authentique barbecue « braai » dans son somptueux do-maine : Middelvlei. Les nuées rafraî-chissantes des brumisateurs encer-clent la terrasse où se déroulera une pause qui fl eure déjà le Pinotage, la coriandre et le poulet braisé. La su-perbe demeure coloniale rouge et blanche surplombe les étendues ver-doyantes du domaine et nous ouvre les portes de l’histoire et de la cave familiales. Jeanneret Momberg fait partie de la troisième génération de la famille au domaine Middelvlei : « Nous essayons de conserver l’hé-ritage familial de notre domaine, de rendre les choses les plus vraies qui soient, que ce soit à travers nos vins ou une expérience gastronomique des plus authentiques ». Et quoi de plus authentique dans cette région que le fameux, et imprononçable, barbecue « boerebraai » ? Jeanneret nous ap-prend que les « boers » étaient des fermiers blancs, arrivées au 19ème siècle dans les terres, et qui faisaient cuire leur viande fraiche sur le feu pour se nourrir. Le « braai » est un

terme sud-africain qui fait référence à un moment de partage autour d’un barbecue, il ne faut donc pas paniquer si vous êtes invités à « braailler » avec des sud-africains sympathiques un di-manche ! Chips, bière, petits pains, le braai est un moment très convivial où chacun apporte quelque chose à partager le temps de la cuisson. Jeanneret pro-fi te de ce moment pour nous faire son fameux « wine tasting » : Char-donnay 2010, Pinotage/Merlot 2008, Shiraz 2009, les vins de Middelvlei

semblent parfaitement convenir à nos papilles tricolores. Nous mon-trons quand même une affection plus particulière pour le fameux Pinotage, cépage typique de la région, qui dé-gage des arômes surprenants et ad-dictifs... « Notre domaine compte 20 familles vivant sur 160 hectares et travaillant ici à temps plein pendant les vendanges. Notre perle rare est le Pinotage Free-Run, mais il faut nous rendre visite pour le dégus-

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07>

01 > Les vignobles de

Stellenbosch.

02 > Les caves du vignoble

de Middelvlei.

03 > Le restaurant de la

famille Momberg.

04 > Soko, sommelier du

Warwick Estate.

05 > On loue une voiture

d’époque pour traver-

ser les vignobles.

06 > Stomping wine au

domaine l’Avenir.

07 > Barbecue Braai au

domaine Middelvlei.

AFRIQUE DU SUD

123TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Page 125: TravelStyle & Life N°1

ter car nous ne l’exportons pas », s’amuse Jeanneret. C’est donc celui-ci que nous nommerons responsable de l’excédent bagage au retour. En atten-dant, « braaillons » léger : « Chicken kebab », agneau, saucisses « wors » locales, sandwich tomate mozzarella au feu de bois et salades fraiches, Ben Momberg et Alex s’activent côté feu de bois malgré une chaleur écrasante. A table, on fait tinter les cépages, on échange sur les saveurs ou dans les assiettes et on en apprend un peu plus sur la famille Momberg. Certains iront fi nalement converser avec les chèvres, un verre de Pinotage à la main, avant d’aller faire une sieste à l’ombre, sur un tapis d’herbe moel-leuse. Un petit moment de bonheur qui se prolonge dans cet endroit bien agréable. D’ailleurs, pour ceux qui auraient du mal à reprendre la route, il est possible de passer la nuit dans l’unique cottage du domaine, prévu pour une famille de quatre personnes. TIS&L

www.middelvlei.co.za/

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124 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

01 > Le quartier Malais

de Cap Town

02 > Sur la route du Cap de

Bonne Espérance.

03 > Les jardins du

Warwick Estate.

04 > La maison historique

du domaine Warwick.

05 > Dans les rues de

Stellenbosch.

Saveurs du Monde

>

A u pied du Simonsberg, on arrive à la frontière entre la région de Stel-lenbosch et celle de Paarl, autre

province vinicole de la péninsule du Cap. Ici, on pénètre dans un domaine de 60 hectares connu pour ses sols sa-bleux : Warwick Estate. À l’ombre des impressionnantes montagnes qui le dominent, ce domaine agricole fondé en 1771 déploie une large gamme de crus et propose une expérience im-manquable pour tous les « œnotou-ristes » de passage : un pique-nique gourmet ! Sous les immenses chênes, les yeux dans les vignes et dans l’étang, nous prenons place sur des bancs au-tour de grandes tables en bois pour une nouvelle dégustation. Et l’on ne

Pique-nique avec la Première Dame

Le First Lady, un de nos cépages favoris, nous avons l’habitude de le déguster avec un risotto et des tomates épicées

Dans les vignobles

Page 126: TravelStyle & Life N°1

Recommandation d’expert Olivier Pœls, “La revue des vins de France”

Le meilleur cépage : le pinotage

Quelle est la région à privilégier lors d’un séjour autour du vin en Afrique du Sud ?

Sans hésitation, la région de Franschoek. C’est la plus attrayante des trois (ndlr : les trois grandes régions vinicoles de la péninsule du Cap sont Franschoek, Stellenbosch et Paarl), pour son climat, ses paysages et sa “French touch”. Là-bas, les producteurs ne sont pas les winemakers typiques de ces régions mais des vignerons et les restaurants privilégient une gastronomie fi ne et audacieuse accompagnée d’une dégustation des meilleurs crus. Les expériences gastronomiques sont en fait adaptées à une clientèle européenne et privilégient la qualité à la quantité. Bien sûr, comme dans les trois régions, on retrouve les expériences guest house, barbecue braaï, wine tasting et toutes sortes d’activités autour du vin.

Quelle est la réputation des vins sud-africains pour les connaisseurs français?

125TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

05

s’en lasse pas encore. Distribution de « paniers repas » sophistiqués que l’on partage à deux, garnis de légumes de saison, fromages, charcuterie, salades, saumon et petits bocaux d’étranges condiments de la région, nous voilà parés pour un « wine tasting » des plus savoureux. « Le First Lady est un de nos cépages favoris, on y retrouve toutes les petites notes végétales et fruitées du domaine, mais c’est sur-tout un hommage à Norma Ratcliff qui est à l’origine de cette cuvée. Nous avons l’habitude de le déguster avec un risotto et des tomates épicées », explique Soko, un jeune sommelier de 24 ans tout juste rentré d’Italie. Profe-sor Black Sauvignon, Cabernet Franc, Pinotage old bush et Chardonnay, le domaine propose même son safari des vins pour partir à la recherche de ses « Big Five » dans les vignes. Même après la dégustation, point de fauve à l’hori-zon, il s’agit en fait d’une balade d’ex-ception à la rencontre des cinq prin-cipaux cépages du domaine ! Fruités, boisés ou fumés, les vins se suivent et se distinguent auprès de notre palais désormais aguerri. Heureux ceux à qui il reste un peu de place dans la valise, la boutique du domaine Warwick offre un large choix de vins, de gourman-dises et une infi nie panoplie de gad-gets en tous genres. Il faudra quand même prendre le temps d’apprécier une dernière fl ânerie, ombragée ou ensoleillée, autour d’un étang dans le-quel on aurait volontiers plongé, mais qui ne semble convaincre que les lo-caux habitués. Les fontaines de la mai-son coloniale font l’affaire pour les en-fants épuisés par leurs acrobaties sur des jeux en bois. On fi nit par marquer son territoire en étalant une petite ser-viette sur la pelouse, et l’on cède à une ultime sieste au cœur des vignobles avant de rentrer au Cap. TIS&L

www.warwickwine.com

AFRIQUE DU SUD

Il faut savoir que la France n’est pas un aussi gros importateur de vins sud-africains que la Grande Bretagne ou même l’Allemagne. En revanche, les français aiment les nombreux easy wines de ces régions, des vins de gamme moyenne équivalant à des vins de table, généralement peu coûteux et assez bons. Il faut noter aussi que les vins sud-africains sont généralement plus forts. Ils titrent souvent un degré de plus que les vins français. On trouve quand même, mais plus rarement, de très bons vins haut de gamme, notamment dans le domaine de Constancia, un endroit exceptionnel de la péninsule du Cap. Le Klein Constancia est d’ailleurs un des domaines les plus réputés de la région aujourd’hui, connu pour son excellent vin liquoreux. Les vins de Kanonkop sont aussi à découvrir, les pinotage et cabernet sauvignon sont très bien travaillés, ce sont des vins rustiques avec une forte personnalité qui plaisent à la clientèle française.

Quel est, pour vous, le meilleur cépage sud-africain?

Le pinotage, un croisement fruité du pinot noir et du cinsault, appelé à tort « hermitage » à l’époque, ce qui à donné le nom de « pinotage ». C’est le cépage le plus typique du Cap (ndlr : crée dans la région de Stellenbocsh, en 1925 par Abrham Perold), encore méconnu mais qui révèle des arômes intenses. C’est d’ailleurs celui qui fait aujourd’hui la fi erté des sud-africains en matière de vin, tout le monde s’est mis à en planter, même s’il n’existe que quelques caves réellement spécialisées, et le pinotage suscite maintenant l’intérêt des amateurs du monde entier.

> Olivier Poels, rédacteur

en chef adjoint de la

Revue des Vins de France

et plume du guide annuel

des Meilleurs Vins de

France

Page 127: TravelStyle & Life N°1

126 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

ÎlesHôtel MALDIVES

Page 128: TravelStyle & Life N°1

127TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Malé

L’île-Capitale auxallures de ManhattanPlus petite capitale au monde avec ses

6 km2 et seule vraie ville des Maldives,

Malé rassemble le tiers des habitants

du pays avec ses 90 000 habitants.

On peut prendre le temps de ne pas

sauter dans l’hydravion-taxi tout de suite

pour rejoindre son île-hôtel et visiter les

mosquées dont celle d’Hukuru Miskily du

17éme siècle, le parc du Sultan et le musée

national ou faire un tour au marché aux

poissons.

Photo : Dominique Bouchet

Envol vers le Filitheyo Island Resort

Page 129: TravelStyle & Life N°1

Une envie d’île-hôtel ?Mais où, Seychelles, Maldives ou Polynésie ? MALDIVES

128 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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ÎlesHôtels

Page 130: TravelStyle & Life N°1

D ans ce pays aux 26 atolls et 1190 îles exactement, l’aéroport lui-même est une île-aéroport, en

fait deux îles reliées dont le dessin est celui d’une piste aérienne. Comme un immense porte-avion au mouillage. On met sans hésitation l’atterrissage à Hulhulé dans le top 10 des plus beaux atterrissages du monde, l’un de ceux qui méritent que l’on se soit battu pour prendre la place près du hublot. On rejoint l’île-capitale Malé en bateau, une traversée de 2,5 km. Peu de candidats. La grande foule des passagers débarqués du long cour-rier se retrouve dans l’aérogare des hydravions taxis, les rouges ou les jaunes, pour rejoindre fi ssa son île-hôtel. L’une des 110 réparties dans seulement 11 atolls. Nous, c’est un Twin Otter rouge de Maldivian Air Taxi, un hydravion de Havilland Ca-nada capable d’emporter une ving-taine de passagers. Une nouvelle belle virée en perspective avec vue sur les atolls et leurs halos turquoises aux nuances plus claires sur les bancs de sable jusqu’au bleu profond de l’autre côté de la barrière de corail. On sent une excitation parmi les passagers qui pour la plupart embarquent pour la première fois dans un hydravion et un peu de précipitation pour at-traper une place côté hublot. Le Fi-litheyo Island Resort est à 120 km vers le sud-ouest. 35 minutes de vol qu’on vit émerveillés du spectacle.

Plantées au milieu de l’océan Indien à 1 heure d’avion du Kerala au sud de l’Inde ou du Sri Lanka, les Maldives sont l’une des fi gures du mythe du paradis sur terre : sable blanc, cocotier, barrière de corail. Il y a tout cela aux Maldives. Et encore autre chose qui pourrait être le vrai luxe de la vie quand vous vous retrouvez seul, ou presque, dans une île-hôtel, minuscule confetti posé sur son lagon turquoise.

Le luxe c’est la solitude

Texte et photos : Dominique Bouchet

04

03

>

01 > Les Water villas au

coucher de soleil.

02 > Sable blanc, cocotier,

plage déserte, le vrai

luxe !

03 > Vue aérienne du

Filitheyo Island Resort.

04 > Débarquement sur le

ponton du Filitheyo

Airport International.

05 > Rien à signaler à

l’horizon à part l’infi ni

de l’océan Indien.

Le Filitheyo Island Resort

129

05

TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Page 131: TravelStyle & Life N°1

L’épisode hydravion est à l’évi-dence un point fort du voyage aux Maldives.L’amerrissage au Filitheyo Airport International, un minuscule ponton fl ottant au milieu de nulle part dans l’océan ajoute une pointe d’humour à l’extraordinaire, au sens propre. Ce n’est vraiment pas ordinaire. Un dho-ni, la barque traditionnelle des Mal-dives, est là. Encore un quart d’heure de traversée pour rejoindre l’hôtel. On est dans l’atoll de Faafu, une ma-jorité d’îles désertes, 16, quelques pê-cheurs sur 4 autres et une seule île-hôtel, le Filitheyo.

I Une petite forêt tropicaleRelativement grande cette île avec son presque kilomètre de long pour 500 m de largeur. On peut s’y promener dans la forêt tropicale qui occupe presque toute sa surface, y observer les lézards et apercevoir une colonie de chauves-souris. Il y a même un ter-rain de football et un cimetière d’une trentaine de tombes anciennes d’in-connus découvert lors de l’aménage-ment en 1999.Sur les 125 villas, 16 sont des Water villas sur pilotis dans le lagon, l’image même des Maldives, le rêve, le para-dis, le bonheur du réveil seul face à l’océan. A condition de pouvoir dor-mir ! Tout le monde ne supporte pas le bruit continu du clapot et il peut être plus judicieux de choisir l’une des 15 Deluxe villas qui sont le long de la bonne plage, celle orientée au sud, entre le restaurant d’un côté et le bar piscine de l’autre. Isolées dans la végétation, avec chacune sa part de plage, comme privatisée. La salle de bains, ouverte sur le ciel, vaste, richement dotée de produits de soin conditionnés dans de jolies fi oles, est un vrai luxe. L’ameublement en bois asiatiques reste sobre et de bon goût. C’est confortable, plutôt vaste et pro-longé par une agréable terrasse sur le sable avec vue sur l’océan à travers la végétation.Les 94 Superior villas sont mitoyennes 2 par 2 et moins bien placées sur la côte nord, avec un peu plus de vent et une eau plus agitée.

I Spécialité plongéeIci, le point fort, c’est la plongée. Le Filitheyo Diving Center est ani-mé par les équipes de l’allemand

01 > La plage pour soi toute

seule.

02 > Une Deluxe villa isolée

par la végétation. La

plage est à 30 m, qua-

siment privatisée pour

chaque habitation.

03 > Lit à baldaquin dans

les villas. sobrement

meublées dans un style

bois naturel.

04 > Juste avant le dîner sur

la plage face aux Water

villas.

05 > Jour de départ. D’abord

le dhoni…

06 > Puis l’hydravion amarré

au ponton à 15 mn de

traversée de l’hôtel.

01

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130 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

ÎlesHôtels>

MALDIVES

Page 132: TravelStyle & Life N°1

131TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

06

Le Filitheyo Island Resort

NOTES DE STYLE

> Le transfert aéroport hôtel en hydravion et dhoni. Magique. 10/10

> La jarre d’eau douce devant la villa pour se rincer les pieds au retour de la plage. Très raffi né. 10/10

> Le wifi libre d’accès et ce qu’il faut de prises libres pour nos appareils nomades. 10/10

> Thé, café en poudre dans la chambre, mais pas de Nespresso. 6/10

> Jolies fi oles pour les produits de salle de bain. 8/10

> Le plaisir d’une douche à ciel ouvert dans un mini jardin clos. 8/10

> Fleurs et chocolats chaque jour dans la chambre. 7/10

> 80 chaînes satellites pour 80% de programmes médiocres. On peut s’en passer. 4/10

> Des jus de fruits un peu trop dilués au petit déjeuner. 5/10

> Le personnel est attentif et souriant comme toujours en Asie. 8/10

05

Werner Lau, une école de plongée réputée et les passes du récif fran-geants, à une cinquantaine de mètres des plages, sont des spots très riches. On y a même coulé des embarcations. Le snorking, l’exploration du récif juste équipé d’un masque, d’un tuba et de palmes, est aussi superbe. Il est possible de croiser de petits requins de lagon, juste pour se faire peur. Ils sont absolument inoffensifs. Toute la gamme des poissons de corail est là, une population très nombreuse. Et il y a aussi des raies manta, des tortues caret, et plus loin des dauphins et, plus rarement, des baleines.

I Naturel de qualitéLe Jungle spa dans la forêt, le restau-rant en libre service, la piscine à dé-bordement, le bar de plage, et de fa-çon générale le service, sont parfaits pour une prestation qui se veut plus proche d’un naturel de qualité que du luxe fi nalement ennuyeux de beau-coup de Resort aux 5 étoiles bling-bling. TIS&L

Un réel plaisir de découvrir dans ces Maldives envahies d’hôtels plutôt orientés sur le luxe, la décora-tion un tantinet prétentieuse, les spas “ eclusif ”… un établissement, lui, plus orienté nature – un bijou précieux et fragile ici - sans omettre pourtant d’avoir du style, même s’il donne dans la simplicité. A conseiller aux vrais amateurs de plongée et de snorking, car c’est aussi là un des principaux atouts du Filitheyo : il est tout seul dans un atoll sauvage surtout fréquenté par les poissons.

Total 76/100

Page 133: TravelStyle & Life N°1

Aquarelles vietnamiennes Compte-rendu on ne peut plus stylé et raffi né, le carnet de voyage a et aura sa place dans chaque livraison de TS&L.

132 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Carnet devoyage

C e Breton du golfe du Morbihan a beaucoup dessiné l’Asie. La ThaÏlande, la Chine, le Vietnam

où il est allé plusieurs fois, séjour-nant notamment sur les côtes autour de la célébrissime baie d’Along. Il en a dessiné les villages, la vie des pê-cheurs. Ce sont quelques uns d’entre eux que nous publions ici. Des aqua-relles qui expriment les infi mes vi-brations de scènes fugitives dans des paysages aux lumières changeantes. Bruno Pilorget travaille sans gomme et sans crayon. « Sans fi let et dans l’urgence, sans possible repentir ulté-rieur » explique-t-il. Il tente de saisir la vérité du moment sans artifi ce de reconstruction, dans la spontanéïté et la fl uidité du geste du dessinateur. Né à Vannes, élève des Beaux Arts de Lorient, il crayonne naturellement les fl ots, les bateaux, les marins et les pê-cheurs. Illustrateur sous les auspices du peintre offi ciel de la Marine Marc Berthier, il parfait la technique sans laquelle il n’y a pas d’art qui tienne. Premier reportage graphique en 2001. C’était en Thaïlande. Suivent les voyages au Vietnam, dont le deu-xième avec un ami écrivain, Didier Dufresne. Puis la Palestine, à paraître en mai prochain. TIS&L

Qui a vu et admiré les carnets du « Voyage en Italie » de William Turner, le peintre anglais, sait que le genre du carnet de voyage peut produire des chefs d’œuvre. Tous n’y prétendent pas, mais tous nous font voir à la manière de leur auteur et avec son talent un pays, une région, des habitants. Nous aimons les carnets de voyages qui supposent de prendre le temps de voir et de dessiner ce qui se capte en une fraction de seconde avec la photo, mais qui n’est forcément pas la même chose.

L’œil vibrant du carnetiste

Bruno Pilorget

Texte : Dominique Bouchet

01 > Bruno Pilorget au tra-

vail au bord du golfe

du Morbihan dont il

est natif et où il vit.

02 > De très belles pages

sur son art sont dans

« Les carnets de la

mer ».

03 > Les pages que nous

publions sont extraites

de ce livre destiné aux

enfants et aux grands

enfants que sont les

voyageurs émerveillés.

A paraître > « Salaam Palestine », carnet de voyage-reportage, texte de Véronique Massenot, dessins Bruno Pilorget, photos de Marc Abel, sortie mai 2013 aux Edi-tions «La Boîte à Bulles»> « L’Invisible », album, texte de Marie Diaz, illustrations de Bruno Pilorget, histoire librement inspirée de la tradition du peuple Mi’kmaq, indiens de la côte-est du Canada.Bruno Pilorget cherche un édi-teur pour publier ensemble ses carnets d’Asie : Thaïlande, Chine et Vietnam. A voir également sur son site son œuvre d’illustrateur et de peintre.www.bruno-pilorget.com

Publiés> « Le Journal de Victor Dubray au Vietnam », dont sont tirés certains des dessins, Editions Mango, 2006, texte de Didier Dufresne.> Un texte de Farid Abdelouahab dans le chapitre « Pêcheurs au Vietnam » de son livre « Carnets de la Mer», Editions «Sélection du Reader’s Digest », 2007,> Des dessins ont été publiés dans le catalogue de l’exposition « Carnets de voyage 2... Le monde au bout du crayon » présentée au Musée de La Poste à Paris. Et ne pas manquer le XIIIème Rendez-vous du Carnet de Voyage du 16 au 18 novembre prochain à Clermont-Ferrand.

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133TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Page 135: TravelStyle & Life N°1

Voyager avec bagages

134 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Carnet devoyage

Page 136: TravelStyle & Life N°1

135TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

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Voyager avec bagages

136 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Carnet devoyage

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137TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Page 139: TravelStyle & Life N°1

138 TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Carnet devoyage

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139TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Page 141: TravelStyle & Life N°1

140

01 > La centrale

d’enregistrement

sur le voilier bardé

de scanners,

microphones et

antennes.

02 > Carte des prises

de sons de la Mer

Noire.

03 > Captation de sons

sur la Mer Noire

par un musicien

du collectif

Soundwalk.

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TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Tentés par un voyage sonore autour de la Mer Noire ? Medea est une composition inédite élabo-rée à partir d’enregistre-ments d’ondes hertziennes ainsi que de fragments de voix et de sons glanés par le collectif Soundwalk, au cours d’une traversée de deux mois sur un voilier spécialement équipé pour l’occasion de scanners, de microphones et d’antennes à haute portée. Cette épopée aborde la Turquie, la Géorgie, la Russie, la Crimée, l’Ukraine, la Roumanie, la Bulgarie, et procède en une lecture sonore de cette région du monde où la beauté vibre, sanglante et téné-breuse — à l’instar de la Médée antique. Source d’une tragédie antique autour de son histoire d’amour impossible avec Jason parti à la conquête de la Toison d’Or avec ses Argonautes (le couple fi nira en exil en Corinthe), Médée est aussi la cousine de Circé, magicienne et maléfi que (elle ira jusqu’à tuer ses propres enfants). Voilà une matière assez noble pour Soundwalk qui, après Ulysse’s Syndrome - reconstitution sonore de l’Odyssée sur un superbe voilier de 30 mètres, conti-nue de relier mythologies antiques et contempo-raines. Collectif artistique interna-tional créé à New York en 2000, Soundwalk a réussi

Des sons du monde recueillis par un collectif de musiciens qui les restituent en de très évocatrices pièces sonores.Sons

du monde Proposition de Guillaume Fedou

Soundwalk/Mythologies sonores

à transformer la matière sonore des villes (bruit des passants, portes qui claquent, rumeurs musicales) en véritable mémoire vivante, au travers notamment les récits proposés par des témoins de tel ou tel quartier (le Ground Zero Memorial narré par Paul Auster est à cet endroit très signifi ant). Little Italy, Brooklyn, Meat market, le South Bronx, tous les quartiers chauds de New York ont eu droit à leur Soundwalk. Le fondateur de Soundwalk, Stephan Crasneanscki, étant Parisien, il n’a pas

pu éviter les dessous de Paris, dévoilés par Virgi-nie Ledoyen (Saint-Ger-main-des-Prés) ou Lou Doillon (Pigalle) ... Puis Shangaï, Hong-Kong, Pékin ont eu l’honneur d’être radiographiés, scannés, racontés par des actrices à tous les sens du terme. Mais c’est en s’évadant de la tex-ture urbaine que Sound-walk surprend le plus, en Méditérannée avec Ulysse ou en mer Noire avec Médée, pièce sonore présentée ces jours-ci à Beaubourg. Pour voyager les yeux fermés.... www.soundwalk.com

1 > Fool’s Gold - Surprise Hotelwww.youtube.com/watch?v=EG5ytJbTU7c

Un groupe de hippies-chic

californiens qui chante de la musique

africaine en hébreu, qui dit mieux ?

Le joyeux groupe emmené

par Luke Top est un voyage à lui

tout seul. Spleen de tous les pays,

unissez-vous !

2 > Pink Floyd - Summer 68www.youtube.com/watch?v=FlwwZt9-roc

Rien de tel qu’un classique absolu

tiré de l’album Atom Heart Mother

pour décoller sans avoir à attacher

la moindre ceinture. Cet eldorado

pop n’est pas uniquement dédié aux

nostalgiques.

3 > Gérard Manset - Il voyage en solitaire

www.ina.fr/divertissement/chansons/video/

I07108066/gerard-manset-il-voyage-en-solitaire.

fr.html

Encore un classique qui «se passe

de commentaires», indispensable à

tout voyageur mélomane et porté sur

l’harmonie du corps, de l’esprit et de

l’environnement.

4 > Daft Punk - Voyagerwww.youtube.com/watch?v=CqZgd6-xQl8

Vous vous souvenez de la french-

touch ? En 2001, le duo Parisien

le plus explosif de la planète publie

«Discovery», album entièrement

mis en images par Leiji Matsumoto

(créateur d’Albator) dont est extrait

ce «Voyager» groovy et obsédant.

5 > Blood Orange - Sutphin Boulevard

www.youtube.com/watch?v=cTKgC1XSwg

Référence pointue de 2012, Blood

Orange (menée par Dev Hynes, ex

Lightspeed Champion et Test Icicles)

est la solution pop à toute morosité

ambiante. Mêlant groove urbain new

yorkais et tentations nippones à la

Yellow Magic Orchestra, l’Orange

sanguine pourrait bien être un

synonyme de ... la Terre.

Musique à (absolument) emporter

Page 142: TravelStyle & Life N°1

141TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

la Chine,destination

Culture

Administration Nationale du Tourisme de Chine

Office National du Tourisme de Chine (CNTA)

www.otchine.com15, Rue de Berri

75008 - Paris France Tél : 01 56 59 10 10Fax : 01 53 75 32 88

Page 143: TravelStyle & Life N°1

TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012142

Rivages du mondeLa Croatie en marine à voileRivages du Monde revisite la tra-dition et l’élégance de la marine à voile avec un bateau de 5000m2 pouvant accueillir à son bord plus de 200 âmes. Le Royal Clipper lie luxe discret, intimité et confort dans un décor vintage : ponts de bois, cuivre, canapés Chesterfi eld et cheminée Belle Epoque dans la bibliothèque ou piano bar pour des soirées conviviales en pleine mer, le navire peut se hisser aisément parmi les plus beaux voiliers du monde. Au départ de Venise et à destination des rives

de l’Adriatique, un nouvel itiné-raire propose de suivre les traces des Vénitiens sur 1800km, de quoi se prendre au jeu de la navigation en ces lieux encore hantés par l’époque de la grande marine à voile. Les vieilles ruelles croates de Rovinj, les côtes dal-mates de Zadar, le port de Split, les palais vénitiens de la vieille ville de Korcula, les murailles byzantines de Kotor ou, bien sûr, l’ancienne Raguse de Dubrovnik, l’on croise entre découverte et détente à pleine voile à travers des paysages enchanteurs. Le Pont Soleil extérieur de 1800m2 est réservé au farniente : chaises-longues, parasols, trois petites piscines, sans oublier la plate-forme qui permet aux spor-tifs de descendre faire un tour de planche à voile, de ski nautique ou de plongée. La croisière « Escales en Croatie » à bord du Royal Clipper (8 jours/7 nuits) partira de Venise les 8, 15, 22 et 29 septembre 2012 et prévoit un hébergement en cabine double spacieuse, une pension complète (hors boissons), les visites gui-dées par l’équipe francophone de Rivages du Monde et les activités à bord pour 2480 € TTC par per-sonne. Réservations et Informa-tions : 01 49 49 15 50 et sur www.rivagesdumonde.fr

Safrans du mondeTour du mondeen 37 joursSafrans du Monde, spécialiste des voyages haut de gamme d’exception, a rencontré le savoir-faire d’Orient Express et donné naissance à un voyage unique : un tour du monde en 37 jours. Du 1er novembre au 7 décembre 2012, de Venise à Sydney, de Yangon à Johannes-burg, des chutes d’Iguassu au Botswana, avec un guide privé, des accès privilégiés, des spas, des expériences gas-

Newsdes T.O.

tronomiques raffi nées et bien entendu, en s’arrêtant dans les plus fabuleuses propriétés de la collection Orient-Express, ce tour du monde semble réunir tous les plus beaux voyages. Il faut imaginer un voyage où l’on s’octroie le temps des ren-contres, d’une liberté totale dans

des cadres enchanteurs, d’une détente aux spas des luxueux hôtels et d’une gastronomie soi-gnée, soit une vraie expérience dans un esprit palace … Les escales se feront à Venise, Lima, Cuzco, Machu Picchu, Iguassu, Buenos Aires, Sydney, Yangon, Johannesbourg, au Botswana, au Cap et les trains fi leront de Paris à Venise, de Cuzco au Machu Picchu et de Bangkok à Singapour. Une croisière est même prévue de Mandalay à Bagan. Réservations et Informa-tions au 01 48 78 71 51 et sur www.safransdumonde.com

Passion des îlesLe Kia Ora Resort

Tout au bout du monde, en Po-lynésie, dans l’archipel Tuamotu, sur la côte nord-ouest de Rangi-roa, l’hôtel Kia Ora Resort & Spa 4* dévoile à présent les charmes de sa rénovation. En bordure d’une vaste cocoteraie et d’un lagon qui ravira les détracteurs de la retouche photo, l’hôtel propose pas moins de 7 types d’hébergements. Sur terre, sur pilotis, dans la cocoteraie ou sur les eaux turquoise, tout est mis en œuvre pour procurer une im-pression d’exclusivité. La tradition hospitalière et la douceur des soins du « Poekura Spa » sont deux points forts supplémen-taires à ce séjour au paradis sau-vage (Combiné 10 jours/7 nuits avec petits-déjeuners au départ de Paris à partir de 3472 € TTC par personne) Passion des Îles nous suggère également un détour par le tout nouveau Maitai Lapita Village 3* à Huahine : installé à l’entrée du petit village traditionnel de Fare et sur les rives d’un lac parsemé de fl eurs aquatiques, l’architecture polyné-sienne traditionnelle fait planer la sérénité. Ici le crédo serait plutôt respect de la culture locale et protection de la nature dans une harmonie parfaite (Combiné Maitai Bora Bora, Rangiroa et Huanine pour 10 jours / 7 nuits avec petits-déjeuners au départ de Paris à partir de 3000 € TTC par personne). Informations sur les séjours Passions des Îles by Tourinter au 08 25 16 15 02 et sur www.tourinter.com

01 > Le Royal Clipper

02 > Eglise de Croatie

03 > Dubrovnik

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Tour d’horizon sélectif des voyages, croisières et séjours proposés par les voyagistes et les tour operators.

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TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

Les grandes étapes de cette traversée authentique sont : Fraser Island, Heron Island, les îles Whitsundays, Townsville et sa forêt tropicale, sans oublier les plantations d’ananas, les parcs nationaux sauvages et les plages de sable blanc. Forfait pour 19 jours et 16 nuits au départ de Paris : à partir de 3590 € TTC par personne, vols inernationau, transferts, train et croisières compris). Réservations et Informations : 0 825 82 22 95 ou sur www.australie-a-la-carte.com

Australie a la carteTrain de charmeAustralie à la carte propose un circuit de 1680km, de Bris-bane à Cairns, sur les côtes du Queensland à bord du Sunlan-der. Longeant la côte tropicale et reliant toutes les destinations les plus réputées de l’état, ce train équipé de cabines avec des lits confortables et proposant des repas accompagnés de vins australiens réputés pendant le trajet, permet de découvrir la côte en 17 jours et 16 nuits.

ExotismesL’Ile Maurice à prix doux

Exostisme nous fait découvrir un établissement de charme sur une péninsule privée le long de la côte sud-est de l’Ile Maurice. Loin des établissements de grand luxe au service irrépro-chable, le Preskil Beach Resort est intimiste, il bénéficie d’une architecture typiquement créole, d’un jardin tropical et d’une plage idyllique de sable blanc.

Toutes ses chambres disposent d’une terrasse avec vue sur le lagon et les îles voisines. Spa Ylang, trois restaurants, trois bars, un bain japonais, un sauna, un hammam, une base nautique et un mini-club, cet hôtel est parfaitement équipé. Forfait pour 9 jours et 7 nuits au départ de Paris en chambre double et demi-pension : 1475 € par personne TTC. Informations et réservations au 04 96 13 96 13 ou sur www.exostismes.fr

Seychelles conserve son aura mythique grâce aux nombreuses initiatives de projets de conser-vation et, certainement, au fait que seule une petite équipe de gardes forestiers et scientifiques habitent l’île pour la recherche. Se rendre à Aldabra est donc exceptionnel et difficile. Du 17 au 24 août 2012, le voyagiste Mango Dreams propose à un petit nombre de privilégiés de partir en expédition à bord du Maya’s Dugong, un bateau d’ex-pédition de 40 mètres appar-tenant à un croisiériste réputé aux Seychelles. La visite sur ce fascinant atoll dans le cadre de sa croisière d’une semaine orientée vers l’écotourisme et la plongée aux Seychelles prévoit entre autres l’exploration des fonds marins, des lagunes, des forêts et des mangroves d’Alda-bra. Bien sûr, le bateau jettera l’ancre à l’extérieur de l’atoll, près de l’île Picard, et sera le lieu de résidence des voyageurs. Prix par personne : 3400 € en Explorer Cabine avec vols Paris/Mahé AR et vols nationaux inclus. Réservations et informa-tions au 01 47 71 73 74 et sur www.mango-dreams.fr

Mango dreamsAldabra, l’île interdite

Charles Darwin lui-même avait recommandé aux autorités bri-tanniques de protéger Aldabra comme contre l’exploitation et le développement. Cet atoll sey-chellois, que l’on nomme aussi « Galápagos de l’Océan Indien », entré au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1982, est le plus grand atoll de corail émergé au monde, un site naturel excep-tionnel d’écosystème où la population la plus importante demeure celle des tortues géantes ! La plus lointaine et isolée des îles de l’archipel des

Deux visages de la ChineShangaï, trépidante et branchée, ou la province traditionnelle de Hunan et ses paysages spectaculaires ? Espace Man-darin propose un itinéraire qui vous libère de ce choix difficile. Avec chauffeur privé et guides

Espace mandarin

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particuliers locaux, on passe du quartier branché de Xintiandi à Shangai, avec ses restaurants et ses boutiques en vogue, à un vieux bourg de Tongli, « la petite Venise de L’Asie », pour finir par découvrir les merveilles du Hunan, son parc national classé à l’Unesco et ses pics escarpés. Des rencontres avec les minorités locales et la dé-couverte de la Grande Muraille à Fenghuang sont aussi au programme. Forfait 11 jours et 8 nuits au départ de Paris avec véhicule privé, chauffeur et hébergement en hôtels 3 ou 4* : à partir de 2999€ TTC par personne. Informations et Ré-servations au 0 825 850 859 ou sur www.espacemandarin.com

Page 145: TravelStyle & Life N°1

01 > Dans le Love Park

de Philadelphie la célèbre

sculpture de

Robert Indiana

144

Vacances TransatUn nouveau Québec

C’est probablement dans la province la moins connue du Canada que nous emmène Vacances Transat : Le Nouveau Brunswick. La saga du long littoral acadien et son éternelle joie de vivre, les plus hautes marées du monde de la Baie de Fundy, l’éclat doré des érables à l’automne, la Chaine des Appa-laches et la baie des Chaleurs, ce sont autant de découvertes uniques. Le Nouveau Brunswick renferme aussi Shediac : la capitale mondiale du homard ! On y trouve d’ailleurs le plus gros homard du monde au Parc Rotary : une gigantesque sculpture 11 mètres de long et 90 tonnes ! Sans oublier une incroyable collection de homards bleus…vivants ! Alors, pour tous ceux qui connaissent déjà le Québec, il y a maintenant le Nouveau-Brunswick à explorer, un tiers des habitants sont francophones et partagent une histoire commune avec l’Hexagone. La boucle proposée par Vacances Transat dans son circuit « Se-crets Acadiens » entre le 15 juin et le 14 septembre prévoit 11 jours de circuit accompagné en pension complète avec vols à

UltramarinaLuxe, calme et plongée…La demande des amateurs de plongée semble ne plus se résoudre aux plus beaux spots du monde. Pourquoi les sportifs passionnés ne se réserveraient pas le droit de quelques heures de farniente sur une plage de rêve, ou le confort d’une nuit dans un hôtel de luxe, entre deux sorties sous-marines ? Ultrama-rina nous livre les secrets de sa « Collection » sur un site web dédié à ces destinations rêvées :

Newsdes T.O.

Voyageurs du mondeBol d’art à Philadelphie !

La réouverture de l’incroyable Fondation Barnes en mai, une collection de 3000 fresques murales à travers toute la ville et, bien sûr, la possibilité de com-biner les plus impressionnants musées de New York, Voyageurs du Monde a concocté un voyage 100% art à l’est des Etats-Unis. Pour tous les amateurs, la Fonda-tion Barnes est une référence : elle rassemble tout simplement la plus grande collection privée au monde d’œuvres impression-nistes, postimpressionnistes et modernes. Cloche de la Liberté, Independance Hall, maisons géorgiennes de Society Hill, galeries d’art de la vieille ville, jardins de Rittenhouse Square, Philadelphie mélange charme historique et cosmopolite, elle est

01 > Littoral acadien

02 > Route du Nouveau

Brunswick

03 > Trésor local :

le homard bleu

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TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

destination de Québec (visite de la ville prévue) entre 2200 et 2700€ par personne selon la période, avec un héber-gement dans des hôtels de charme authentiques. Informa-tions et Réservations sur www.vacancestransat.fr

la ville artistique de référence sur la côte Est. L’Avenue of the Arts, le Pennsylvania Ballet ou tout simplement le street art rappellent à chaque coin de rue que Philadelphie est, plus que tout autre ville, au cœur de l’effervescence culturelle américaine. Le prix du séjour varie de 1200 à 1800 € TTC par personne en chambre double avec vol pour 6 jours et 4 nuits, selon la période (entre 800 et 1300 € pour les moins de 12 ans). Ce voyage est entièrement revu sur mesure par Voyageurs du Monde d le choix de l’hôtel est donc laissé au client : le premier prix prévoit un hébergement au Best Western Center City et le plus haut de gamme se fait au Loews Philadelphia Hotel. Renseignements et devis sur www.vdm.com

www.plongee-luxe.com, régu-lièrement enrichi de nouvelles adresses secrètes. Amateurs et débutants auront donc le loisir de mêler la découverte des plus beaux fonds marins au meilleur des hôtels de la région et des structures de plongée les plus performantes. Toutes les informations sur la destination, les activités, les sites et les hôtels sont parfaitement détaillées et actualisées sur le site d’Ultrama-rina. On y trouve, par exemple, Desroches Island à partir de 5210 € pour un forfait de 9 jours

en formule tout inclus dans des villas de luxe sur l’île privée. Les Îles vierges britanniques sont à 3821 € pour un forfait 9 jours en pension complète avec suite de luxe au cœur d’un jardin bota-nique et vue sur l’Océan. On aime surtout, sur l’île engloutie de Nep-tune’s Arm au Mozambique, un hôtel au luxe épuré avec 13 villas aux immenses lits à baldaquin, encerclé par des pics rocheux, des paysages tourmentés et des récifs ou patrouillent des requins gris. Informations et réservations sur www.plongee-luxe.com

Tour d’horizon sélectif des voyages, croisières et séjours proposés par les voyagistes et les tour operators.

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145TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012

www.travelstyle.fr Les Vidéos de nos reportagesUn flux continu d’articles inédits Publiez y vos propres “ Notes de style”

Le voyage avec style, la découverte du monde avec élégance, le goût du beau et du bon.

Travel STYLE

N°1 Juin 2012

La République Dominicaine

L’élégance caraïbe

La nature sauvage et protégée

Des Boutiques-Hôtelset des Ecolodgeschics et raffi nés

Un autre regard sur…

& Life

Secrets de week-ends Echappée-Expopour l’événement Klimtà Vienne

Visa pour…Hamilton Island, en Australie,magnifi que et dangereuse.Baignade obligatoireen combi fl uo.

Saveurs du monde Virée œnologique dans les vignobles d’Afrique du Sud

Îles hôtels Maldives, le luxe c’est la solitude.

NOUVEAU148 pagespour voyageravec style

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L’abonnement8 numéros 30 eurosAdressez votre chèque et vos coordonnées postales à :La Compagnie Editoriale3, rue Francisque Sarcey75116 Paris

Page 147: TravelStyle & Life N°1

TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012146

Vu a la téléA la recherche du mauvais goût, il ne faut jamais se priver de jeter un œil sur les programmes télévi-sés. La téléréalité est au mauvais goût ce que Nadine de Rothschild est au savoir-vivre, une source inépuisable d’inspiration. Voyez aux Etats-Unis, sur la chaine Fox, l’émission « The Littlest Groom ». C’est un peu comme dans « Greg le millionnaire ». Un homme est courtisé par une douzaine de femmes. Sauf que dans le cas précis, tous les protagonistes ne dépassent pas 1 mètre 34. C’est l’amour à la plage pour les gens de petite taille sans que personne n’y trouve à redire. Peu importe la stigmatisation, l’humiliation et l’appel au voyeurisme. L’avantage de ce concept c’est qu’il peut se décliner ad vitam aeternam avec les gros, les sourds ou les mangeurs de criquets. A la télévision néerlandaise le pire est à venir. Ici, ce ne sont plus les nains ou les gros qui sont au cœur du divertissement. Avec « The Big Donor Show », le spectacle se fait en prime-time avec des malades. Une néerlandaise de 37 ans atteinte d’une tumeur au cerveau propose de donner ses reins à l’un des nombreux demandeurs, et c’est le public qui départagera les candidats en attente de greffe. Ce n’est qu’à la fi n du programme que l’on a appris que tout n’était que supercherie soit disant destinée à sensibiliser le public sur l’importance des dons d’organes. Mon œil ! L’audience était faite en même temps que les rentrées publicitaires.

Politiquement très correctEn politique le mauvais goût n’est jamais très loin de la mauvaise foi relayée et commentée dans vos journaux quotidiens. On a vu durant la campagne présidentielle comment Libération et le Figaro ont glorifi é leur poulain respectif, jusqu’à générer du courroux au sein même des deux rédactions. Dans les deux cas, les journalistes ont fi ni par réclamer des comptes sur la ligne éditoriale en train de sombrer dans la vulgaire propagande. À Libération, la Société Civile des personnels n’a pas caché son malaise au regard des « unes » jugées « racoleuses ». Au Figaro une partie de la rédaction a signé une motion pour demander au patron Etienne Mougeotte de faire preuve « d’un traitement un peu plus honnête » de l’actualité. Certains ministres ont même fi ni par juger contreproductif les unes du Figaro vantant la grandeur du Président-candidat en faisant passer Etienne Mougeotte pour le zélé rédacteur en chef d’une gazette nord-coréenne. Pour le ministre Bruno Le Maire, le Figaro a bien fait preuve de mauvais goût.

Politiquement incorrectLa campagne électorale a aussi révélé le mauvais goût de quelques lieutenants maniant l’insulte et l’invective en guise d’argument. Le cas le plus révélateur est certainement celui de Lionnel Luca com-parant la compagne de François Hollande à un chien. Un dérapage dont il s’est ensuite expliqué sans jamais s’excuser. Cette outrance l’a durablement discrédité au sein même de son propre camps.

Méfi ons nous du mauvais goût Mouhamar Kadhafi possédait un pistolet 9 mm Parabellum plaqué or, sa crosse en bois précieux. L’arme est estimée à 4000 euros. C’est bien la preuve que le Kitsch peut tuer.Gardons à l’esprit que le mauvais goût n’est pas toujours celui des autres. TIS&L

NoStyle

2012 - Juin/Juillet/AoûtN° 01 Trimestriel

TS&L est en vente dans les principaux points de presse.Site Web : www.travelstyle.fr

La Compagnie Editoriale ÉDITEURSDidier Bahers et Dominique [email protected]@travelstyle.fr

REDACTIONRédacteur en chefDominique [email protected] reportersPatrice Fleurentpatrice-fl [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Journaliste webEric [email protected] DelvauxRédaction graphiqueMassimo [email protected] collaboré à ce numéro :Lisa Georgopoulos, Léonie Cotten, Louis Dorian, Philippe Lemoine, Anaïs Fleurent, Coralie Cicuto.

PUBLICITÉ JG MediaJack Guédé[email protected] 47 14 14 66 - 06 16 56 64 10

IMPRESSIONIPS Pacy-sur-EureRoute de Paris 27120 Pacy-sur-Eure

Numéro de commission paritaire en cours.Dépôt légal : mai 2012Date de création : mai 2012Distribution : MLPN°ISSN en coursÉdité par PMESF SARL de presse

139, Av. Jean Jaurès 75019 Paris

RCS B 478 476 72 - Siren : 478 476 724

Directeur de la publication

Patrice Fleurent

Copyright La Compagnie Editoriale 2012

« Attention » disait Desproges, « il n’y a pas que les nouveaux pauvres, il y a surtout les nouveaux riches ! ». Heureusement qu’il reste l’humour pour moquer ce qui relève du bon et du mauvais goût. Qui décide de ce qui est « noble » ou « méprisable », « in » ou « out ». Et comment défi nir ce mauvais goût qualifi é selon les époques de « gothique » « baroque » ou « kitsch ». Travel Style a choisi d’assumer sa subjectivité en listant dans chacun de ses numéros des comportements symptomatiques d’un mauvais goût toujours discutable.

Liste des comportements discutables – 1 -

Par : Eric Delvaux

Travel STYLE& Life

La chronique du mauvais goût

TIS&L

Page 148: TravelStyle & Life N°1

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Page 149: TravelStyle & Life N°1

Le voyage avec style, la découverte du monde avec élégance, le goût du beau et du bon.

Travel STYLE

N°1 Juin 2012

La République Dominicaine

L’élégance caraïbe

La nature sauvage et protégée

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TR

AVE

LISTYLE &

Life

N° 01 - Juin-Juillet-Août 2012