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48 e CONGRÈS DES SOCIÉTÉS HISTORIQUES ET ARCHÉOLOGIQUES DE NORMANDIE Bellême (Orne), 17, 18 et 19 octobre 2013 Être femme(s) en Normandie Orientations de recherches et bibliographie Organisé par la Fédération des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie, avec le concours des Amis du Perche, de la ville de Bellême et du Conseil général de l’Orne Orientations du congrès Préparées par : Adrien DUBOIS (Centre Michel de Boüard, CRAHAM, UMR 6273) Christophe MANEUVRIER (Centre Michel de Boüard, CRAHAM, UMR 6273/ Office Universitaire d’Études Normandes, MRSH de Caen) Sophie MONTAGNE-CHAMBOLLE (Amis du Perche)

Être femme(s) en Normandie...DUBY Georges et PERROT Michelle, Histoire des femmes en Occident, Paris, Plon, 5 vol., 1990-1991. LETT Didier, Hommes et femmes au Moyen Âge. Histoire

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    48e CONGRÈS DES SOCIÉTÉSHISTORIQUES ET ARCHÉOLOGIQUES DE NORMANDIE

    Bellême (Orne), 17, 18 et 19 octobre 2013

    Être femme(s) en Normandie

    Orientations de recherches et bibliographie

    Organisé par la Fédération des Sociétés historiques et archéologiques deNormandie, avec le concours des Amis du Perche, de la ville de Bellême

    et du Conseil général de l’Orne

    Orientations du congrès

    Préparées par :

    Adrien DUBOIS (Centre Michel de Boüard, CRAHAM, UMR 6273)

    Christophe MANEUVRIER (Centre Michel de Boüard, CRAHAM, UMR 6273/ OfficeUniversitaire d’Études Normandes, MRSH de Caen)

    Sophie MONTAGNE-CHAMBOLLE (Amis du Perche)

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    En 1984 se tenait à Lisieux le XIXe congrès des Sociétés historiques et archéologiques deNormandie qui portait sur La femme en Normandie. Les actes, riches de 33 contributions(dont on trouvera la liste à la fin de cette présentation), parurent deux ans plus tard, à la fin del’année 1986, au moment même où, curieux hasard, Yvette Roudy, Ministre des Droits de laFemme, devenait maire de Lisieux. L’histoire des femmes n’était en France que peudéveloppée, une dizaine d’années seulement après que Michelle Perrot ouvrit son séminaireintitulé « L’histoire des femmes est-elle possible ? ». La synthèse en cinq volumes, publiéeentre 1990 et 1992 par Georges Duby et Michelle Perrot, L’Histoire des femmes en Occident,n’était encore qu’un projet, et le concept de « genre », traduction du terme anglo-saxongender, était encore quasi inconnu en France. Presque trente années se sont écoulées depuis lecongrès de Lisieux, et l’historiographie de la question en a été profondément renouvelée, enFrance comme à l’étranger, le « genre » posant des questions méthodologiques aussi bien àl’histoire qu’à l’archéologie.

    Lors du congrès de 1984, de nombreuses communications portaient un titre comme Lesfemmes dans…, semblant découvrir leur rôle dans la vie politique, économique ou culturelle, àtravers une formulation qui, en même temps, sous-entendait que cette contribution n’était quesecondaire.

    S’intéresser aujourd’hui aux femmes dans l’histoire de la Normandie, c’est bien sûrs’interroger sur les conditions de vie des femmes, mais aussi sur la construction des identitésféminines. Il ne s’agit pas d’un regard venu uniquement de l’extérieur – celui des hommes surles femmes – mais d’une réflexion historique sur ce que c’est qu’être femme, en Normandie, àtravers toutes les époques. Pour y parvenir, il serait intéressant de privilégier les sourcesproduites et élaborées par les femmes elles-mêmes (échanges épistolaires, livres de raison,agendas, comptabilités, discours, œuvres littéraires, actes de la pratique, testaments, etc.),sources au travers desquelles elles manifestent leur identité. Il faut donc s’interroger aussi surla manière et les raisons pour lesquelles certaines de leurs actions sont occultées, parfois parles hommes, parfois par les femmes elles-mêmes.

    Si, en effet, il paraît illusoire de répondre abruptement à la question du consentement desfemmes à la domination masculine, il est incontestable du moins que certaines d’entre ellesadhérent, de bon ou de mauvais cœur, à cette norme et la transmettent.

    Les apprentissages divers grâce auxquels les femmes accèdent à des savoirs ou à destechniques, parfois partagés avec les hommes, parfois réservés à leur sexe, seront un dessujets centraux que nous voudrions voir traiter par les intervenants à ce colloque. Peut-onparler d’une culture féminine spécifique, peut-on aussi évaluer les pouvoirs qui reviennent parce biais dans les mains des femmes ? Des travaux pourraient être menés sur les ouvrages, lesjournaux, et les magazines destinés aux femmes de Normandie, ainsi que sur les formationsprofessionnelles et les cursus d’études perçus comme « féminins » (institutrices, infirmières,etc.). Leurs divertissements comme leurs devoirs constituent-ils des agents de cloisonnementou, au contraire, d’émancipation ?

    Travaillant depuis la nuit des temps à côté des hommes, mais souvent autrement, commentont-elles envisagé leur vie professionnelle ? À l’heure des débats sur l’égalité des salaires etl’accession à des postes semblables à ceux des hommes alors qu’elles sont en moyenne plusdiplômées, l’histoire du travail féminin, aux champs comme dans l’industrie et les services,bat en brèche toute perception d’une évolution linéaire. Les questions liées aux conditions detravail, aux rémunérations, mais aussi à leurs participations aux mouvements syndicaux et auxluttes sociales pourront être abordées dans le cadre normand.

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    Il ne s’agit pas pour autant d’oublier la matérialité des corps. Le contrôle du corps desfemmes, de l’exercice de leur sexualité, de leur fécondité, constitue un enjeu considérable

    pour la solidité de la société. La virginité des filles, la fidélité des femmes, la gestion desgrossesses préoccupent ainsi l’ensemble des communautés ; de même certains comportementsnon conformes sont-ils dénoncés par la population, tant féminine que masculine. Cependant,en Normandie, comme ailleurs, les femmes ont tenté de limiter le nombre des enfants qu’ellesmettaient au monde. Il serait intéressant de rendre compte, autant que possible, des usages dela contraception, usages peut-être différents selon que les femmes habitent la ville ou lacampagne, qu’elles sont de familles riches ou pauvres, qu’elles sont seules ou en couple.

    Quelles réactions a suscité en Normandie la mise en place des lois Neuwirth de 1967 etVeil de 1975 ? Le droit de jouir de son corps ne s’arrête d’ailleurs pas à la potentialitématernelle. De récentes et foisonnantes études encouragent à distinguer le sexe, le genre, lasexualité et à questionner les rapports qu’ils entretiennent entre eux dans la vie d’un individu.Étant femme, on peut aussi vouloir ne plus l’être ou le devenir après avoir été un garçon. Uneattention particulière sera donc portée aux phénomènes de travestissement et de transsexualité(cf. notamment les travaux de Sylvie Steinberg) et à leurs conséquences sur le rapport avec lemonde extérieur.

    Le corps des femmes existe autant dans le temps de l’histoire que dans le temps de leurvie : comment les accueille-t-on lors de leur venue au monde, comment perçoit-on leurpuberté et leur vieillesse ? Ce sont là aussi des sujets d’interrogation possibles.

    Être femme, c’est aussi vouloir exercer des droits de mère ou d’épouse ou d’héritière. Lesquestions de droit liées à l’application de la coutume de Normandie ou de celle du Perche,entre textes et pratique, puis plus tard du Code civil sont au cœur des problématiques duCongrès.

    Quand on est femme, quelles relations entretient-on avec le pouvoir politique, économique,culturel, que ce soit au sein de la cellule familiale, du village, à l’échelon régional ounational ? La partition sexuée des activités domestiques et professionnelles, et les conditionsde sa perpétuation trouveront évidemment leur place dans ce congrès, mais on souhaite aussis’interroger sur les réactions des femmes face à cette partition genrée du travail, et sur lesmanières dont certaines ont su contourner les obstacles de la tradition sociale. Quellessolidarités, quelles stratégies mettent-elles en œuvre pour y parvenir ? Les traditionsculturelles, sociales et politiques de la Normandie ont-elles amené les Normandes à écrire unehistoire particulière des mouvements féministes ?

    L’identité des femmes et leur participation à l’histoire commune s’affirment aussi à traversles aventures spirituelles dans lesquelles elles peuvent entrer, visibles ou clandestines. Lessuivre dans ces démarches peut également être un sujet de réflexion.

    L’historiographie récente a interrogé le rôle des femmes dans les conflits : pacificatrices ouguerrières, tricoteuses au pied de la guillotine pendant la Terreur ou contre-révolutionnairesmontant courageusement à l’échafaud, collaboratrices tondues à la Libération ou résistantesrisquant leur vie bien vite oubliées, elles ne manquent jamais d’être des actrices que l’histoirerelègue au second plan. Encore faut-il, dès lors que l’on a réussi à montrer leur engagement,en restituer la signification en la débarrassant de la gangue des schémas misogynes.

    Ces quelques pistes de recherche, non exclusives, permettent d’envisager les femmes enNormandie dans la diversité de leurs actions, de leurs personnalités, mais aussi desreprésentations d’elles-mêmes qu’elles ont choisies ou, peut-être, subies, et sans doutedétournées : les discours savants et populaires, l’art, la littérature, la photographie, la publicitéconstituent ainsi des sources privilégiées pour tenter de percevoir comment, d’Arlette à

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    Violette Morris en passant par Marie Harel, l’histoire de la Normandie est parcourue defigures féminines.

    Bibliographie indicativeNous avons privilégié, dans cette courte bibliographie, les travaux généraux facilementaccessibles (parfois en ligne) ainsi que les travaux portant spécifiquement sur la Normandie.Pour une bibliographie plus détaillée, on pourra se reporter à T HEBAUD Françoise, Écrirel’histoire des femmes et du genre, Lyon, ENS Éd., coll. « Sociétés, Espaces, Temps », 2007.

    Synthèses, bibliographie, historiographie

    DUBY Georges et PERROT Michelle, Histoire des femmes en Occident, Paris, Plon, 5 vol., 1990-1991.

    LETT Didier, Hommes et femmes au Moyen Âge. Histoire du genre. XIIe-XVe siècle, Armand Colin,2013 (à paraître).

    BEAUVALET-BOUTOUYRIE Scarlett, Les Femmes à l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècles), Paris,Belin, 2003.

    GODINEAU Dominique, Les Femmes dans la société française. XVIe-XVIIIe siècles, Paris, ArmandColin, 2003.

    ZANCARINI-FOURNEL Michelle, Histoire des femmes en France (XIXe-XXe siècle), Rennes, Pressesuniversitaires de Rennes, 2005.

    BARD Christine, Les femmes dans la société française au 20e siècle, Paris, A. Colin, 2001.

    RIPA Yannick, Les femmes en France de 1880 à nos jours, Paris, Éd. du Chêne, 2007.

    Clio. Histoire, femmes et sociétés. http://www.clio.revues.org/

    Méthodes, historiographie

    BARD Christine, Les filles de Marianne, Histoire des féminismes, 1914-1940, Fayard, Paris, 1995,528 p.

    BASCHET Jérôme, « La distinction des sexes dans l'au-delà médiéval », Clio, n° 26, 2007/2,p. 17-36. http://www.clio.revues.org/5363?lang=fr

    BEAUNE Colette et LEQUAIN Élodie, « Femmes et histoire en France au XVe siècle : Gabrielle de laTour et ses contemporaines », Médiévales, n° 38, 2000, p. 111-136. Disponible sur persee.fr

    BUHRER-THIERRY Geneviève, LETT Didier et MOULINIER-BROGI Laurence, « Histoire des femmes ethistoire du genre dans l’Occident médiéval », Historiens et Géographes, n° 392, 2005,p. 135-147.

    BUTLER Judith, Trouble dans le genre. Pour un féminisme de la subversion, La Découverte,(Traduction de la version originale de 1990), Paris, 2005, 284 p.

    CHOLVY Gérard, Le XIXe siècle, Grand siècle des religieuses françaises, Perpignan, éd. Artège, 2012,134 p.

    DALARUN Jacques, « Dieu changea de sexe, pour ainsi dire ». La religion faite femme XIe-XVe siècle,Paris, Fayard, 2008, 439 p.

    DUBY Georges et ARIES Philippe (dir.), Histoire de la vie privée, t. 4, De la Révolution à la GrandeGuerre, Paris, Seuil, coll. « L'Univers historique », 1987, 636 p.

    HERITIER Françoise, Hommes, femmes : la construction de la différence, Le Pommier, Paris, 2010,189 p.

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    LANGLOIS Claude, Le catholicisme au féminin : les congrégations françaises à supérieure générale,

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    Paris, Le Cerf, 1984, 775 p.

    LETT Didier, « Les médiévistes et l’histoire du genre en Europe », Genre & Histoire [En ligne], n° 3.http://www.genrehistoire.revues.org/index348.html

    LOBA Anna, « L’histoire dont les femmes ont besoin. Les usages de l’histoire dans les écritsdidactiques de la fin du Moyen Âge », Les femmes et l’écriture de l’histoire, 1400-1800, textes réunispar Sylvie STEINBERG et Jean-Claude ARNOULD, Publ. des universités de Rouen et du Havre, Mont-Saint-Aignan, 2008, p. 479-492.

    LUCY Sam J., « Housewives, warriors and slaves ? Sex and gender in Anglo-Saxon burials », JennyMOORE et Eleanor SCOTT (dir.), Invisible People and Processes : Writing Gender and Childhood intoEuropean Archaeology, Londres, Leicester University Press, 1997, p. 150-168.

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    RIOT-SARCEY Michèle, De la différence des sexes. Le genre en histoire, Paris, Larousse, 2010.

    RIOT-SARCEY Michèle, Histoire du féminisme, Paris, La Découverte, « Repère », 2002, 122 p.

    SCHWARZ Paula, « Women’s studies, gender studies, le contexte américain », Vingtième Siècle, revued’histoire, Presses de Sciences Po, Paris, n° 75, juillet/septembre 2002, p. 15-20.http://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2002-3-page-15.htm.

    SOHN Anne-Marie et THELAMON Françoise, (dir.), L'histoire sans les femmes est-elle possible ? Actesdu colloque, Rouen, 27-29 novembre 1997, Paris, Perrin, 1998.

    TABET Paola, La construction sociale de l’inégalité des sexes. Des outils et des corps, Paris,L’Harmattan, 1998, 206 p.

    THEBAUD Françoise, « La vitalité d’un champ », Vingtième Siècle, revue d’histoire, Presses deSciences Po, Paris, n° 75, juillet/septembre 2002, p. 177-181.http://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2002-3-page-177.htm

    THEBAUD Françoise, « Genre et histoire. Les usages d’un terme et d’une catégorie d’analyse »,Hypothèses, 2004. "Travaux de l’École doctorale d’Histoire », Publ. de la Sorbonne, p. 67-276.http://www.cairn.info/revue-hypotheses-2004-1-page-267.htm

    VIRGILI Fabrice, « L’histoire des femmes et l’histoire des genres aujourd’hui », dans Vingtième Siècle,revue d’histoire, Presses de Sciences Po, Paris, n° 75, juillet/septembre 2002, p. 5-14.http://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2002-3-page-5.htm

    Les femmes et le droit

    ANGERS Denise, « Libertés et contraintes dans les actes de femmes dans le tabellionnage de Caen (2e

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    AVIGNON Carole, « Marché matrimonial clandestin et officines de clandestinité à la fin du MoyenÂge : l’exemple du diocèse de Rouen », Revue Historique, 2010/3, n° 655, p. 515-549.http://www.cairn.info/revue-historique-2010-3-page-515.htm.

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    LEMONNIER-LESAGE Virginie, Le statut de la femme mariée dans la Normandie coutumière : droit etpratiques dans la généralité de Rouen, Clermont-Ferrand, Presses universitaires de la faculté de droitde Clermont-Ferrand, 2005, 573 p.

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    STEINBERG Sylvie, « “Au défaut des mâles”. Genre succession féodale et idéologie nobiliaire (FranceXVI

    e-XVIIe siècle) », Annales. Histoire, Sciences sociales, n° 3-2012, p. 679-713.

    Femmes et travail

    Revue Travail, genre & sociétés

    Cahiers du genre, n° 26 « Un continent noir : le travail féminin », L’Harmattan, Paris, 1999.

    Cahiers du genre, n° 32 « Travail des hommes, travail des femmes. Le mur invisible », L’Harmattan,Paris, 2002.

    BOUVIER Jeanne, Mes mémoires ou Cinquante-neuf années d’activité industrielle, sociale etintellectuelle d’une ouvrière (1887-1935), 1936, nouvelle édition par Armogathe Daniel et AlbisturMaïté, Paris, Maspero, 1983, 189 p.

    BATTAGLIOLA Françoise, Histoire du travail des femmes, Paris, La Découverte, 2000, 123 p.

    CAILLY Claude, Les grèves des gantières de Ceton (Perche ornais) à la fin du XIXe siècle et au débutdu XXe siècle, Société Historique et Archéologique de l’Orne, 2002, vol. 121, n° 1-2, p. 39-73.

    CROWSTON Claire, Fabricating Women. The Seamstresses of Old Regime France, 1675-1791,Durham, Duke University Press, 2001.

    HAFTER Daryl, Women at work in preindustrial France, University Park, PA, Pennsylvania StateUniversity, 2007.

    HAFTER Daryl, « Stratégies pour un emploi: travail féminin et corporations à Rouen et à Lyon, 1650-1791 », Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 54-1, 2007.

    KERGOAT Danièle, Se battre, disent-elles, Paris, La Dispute, « Le genre du Monde », 2012, 354 p.

    LISZEK Slava et GUILLOT Marie, De l’émancipation des femmes à celle du syndicalisme, Paris,L’Harmattan, coll. « Chemins de la mémoire », 1994, 315 p.

    ZANCARINI-FOURNEL Michelle (dir.), « Métiers, corporations, syndicalisme », Clio Histoire,« Femmes et sociétés », n° 3, 1996.

    Femmes et pouvoir

    BOUSMAR Éric, DUMONT Jonathan, MARCHANDISSE Alain et SCHNERB Bertrand (dir.), Femmes depouvoir, femmes politiques durant les derniers siècles du Moyen Âge et au cours de la premièreRenaissance, de Boeck, 2012, 656 p.

    DUFOUR Anaïs, Le pouvoir des « dames ». Femmes et pratiques seigneuriales en Normandie (1580-1620), Master 2 Recherche, Université de Rouen, dir. Sylvie Steinberg et Anna Bellavitis, 2009-2010.http://www.genrehistoire.revues.org/1481

    GODINEAU Dominique, Citoyennes tricoteuses, Paris, Perrin, 2004, 416 p.

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    THOMPSON Kathleen, « Mathilde, comtesse du Perche (1171-1210) : expression de l’autorité par lenom, le style et le sceau », Tabularia, « Études », n° 3, 2003, p. 69-88, 18 juillet 2003.http://www.unicaen.fr/mrsh/craham/revue/tabularia/dossier3/textes/01thompson.pdf

    THOMPSON Kathleen, « Les femmes dans la société normande après 1204 », FLAMBARD-HERICHERAnne-Marie et GAZEAU Véronique (dir.), 1204, La Normandie entre Plantagenêts et Capétiens, Caen,Publ. du CRAHM, 2007, p. 345-356.

    VAN HOUTS Elisabeth, « Les femmes dans l'histoire du duché de Normandie », Tabularia, « _tudes »,n° 2, 2002, p 19-33. 10 juillet 2002.http://www.unicaen.fr/mrsh/craham/revue/tabularia/dossier2/textes/03vanhouts.pdf

    Femmes dans la guerre et la paix, la violence des femmes

    ANDRIEU Claire, « Les résistantes, perspectives de recherche », dans PROST Antoine (dir.), LaRésistance, une histoire sociale, Paris, Les _ditions de l’Atelier/_ditions ouvrières, 1997, p.69-96.

    BEAUNE Colette, Jeanne d’Arc, Perrin, Paris, 2004, 475 p.

    BRANCHE Raphaëlle, VIRGILI Fabrice, DELPLA Isabelle (dir.), Viols en temps de guerre, Paris,Payot, 2011.

    DAUPHIN Cécile et FARGE Arlette (dir.), De la violence et des femmes, Paris, Albin Michel, 1997,201 p.

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    MAZEAU Guillaume, « La baignoire et le couteau. L'assassinat de Marat (13 juillet 1793) », CARDIColine et PRUVOST Geneviève (dir.), Penser la violence des femmes, Paris, La Découverte, 2012.

    NEVEUX François (dir.), De l'hérétique à la sainte, les procès de Jeanne d'Arc revisités, Actes ducolloque international de Cerisy-la-Salle (2009), Caen, PUC, 2012.

    OFFENSTADT Nicolas, « Les femmes et la paix à la fin du Moyen Âge : genre, discours, rites », Lerèglement des conflits au Moyen Âge, XXXIe congrès de la SHMES, Angers, juin 2000, Paris, Publ. dela Sorbonne, 2001, p. 317-333.

    ROUQUET François et VOLDMAN Danièle (dir.), « Identités féminines et violences politiques (1936-1946) », Les Cahiers de l’IHTP, octobre 1995, n°31, p. 11-24.

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    DAUPHIN Cécile et FARGE Arlette (dir.), Séduction et sociétés : approches historiques, Paris, Seuil,2001, 345 p.

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    FILLON Anne, Les trois bagues aux doigts. Amours villageoises au XVIIIe siècle, Paris, Robert Laffont,« Les hommes et l’histoire », 1989, 523 p.

    FLANDRIN Jean-Louis Les amours paysannes. Amour et sexualité dans les campagnes de l'ancienneFrance (XVIe-XIXe siècle), Paris, Gallimard/Julliard, 1975, 255 p.

    MAC LAREN Angus, Histoire de la contraception de l’Antiquité à nos jours, Paris, éditions Noêsis,1996, 413 p.

    PHAN Marie-Claude, Les amours illégitimes. Histoires de séduction en Languedoc (1676-1786), Paris,CNRS éditions, 1986, 226 p.

    RONSIN Francis, La grève des ventres. Propagande néo-malthusienne et baisse de la natalité enFrance (XIXe-XXe s.) Paris, Aubier, 1980, 254 p.

    SOHN Anne-Marie, Chrysalides : femmes dans la vie privée (XIXe-XXe siècles), Paris, Publications dela Sorbonne, 1996.

    SOHN Anne-Marie, Du premier baiser à l'alcôve : la sexualité des Français au quotidien, 1850-1950,Paris, Aubier, 1996.

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    BODINIER Bernard, GEST Martine, LEMONNIER-DELPY Marie-Françoise et PASTEUR Paul, Genre etéducation, Former, se former et être formée au féminin, Rouen, Publ. des universités de Rouen et duHavre, 2009, 546 p.

    BROUARD-ARENDS Isabelle et PLAGNOL-DIEVAL Emmanuelle (dir.), Femmes éducatrices au siècledes Lumières, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007.

    DE GENDT Anne-Marie, L’Art d’éduquer les nobles damoiselles, Le Livre du Chevalier de la TourLandry, Honoré Champion, Paris, 2003, 291 p.

    FURET François et SACHS Wladimir, « La croissance de l'alphabétisation en France, XVIIIe-XIXe s. »,Annales ESC, n° 3, 1974, p. 714-737. Disponible sur persee.fr

    KINNE Elizabeth, « Les écrits didactiques pour femmes et le double discours du désir au Moyen Âge »,Clio, n °31, 2010/1, p. 135-152. http://www.clio.revues.org/9624

    LORCIN Marie-Thérèse, « L’école des femmes, les devoirs envers le mari dans quelques traitésd’éducation », Les Cahiers du CRISIMA, Éducation, apprentissages, initiation au Moyen Âge, (Actesdu premier colloque international de Montpellier, Université Paul Valéry, novembre 1991), n° 1, t. 1,1993, p. 233-248.

    SONNET Martine, L’éducation des filles au temps des Lumières, Paris, Cerf/Cnrs éditions,réédition 2011 (1re édition 1987).

    TIMMERMANS Linda, L’accès des femmes à la culture sous l’Ancien Régime, Paris,Champion, 2005 (réédition. 1ère édition 1996).

    VICTORIEN Sophie, Jeunesses malheureuses, jeunesses dangereuses. L'éducation spécialiséeen Seine-Maritime depuis 1945, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2011.

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    La femme en Normandie, Congrès de Lisieux, 1984,Textes publiés dans le volume des actes

    I. Les femmes dans l’histoire

    PERNOUD Régine, « Rôle public et place de la femme de l’époque de Jeanne d’Arc à la fin de la guerre de CentAns en Normandie ».GRALL Jeanne, « Les femmes dans la Résistance ».

    II. Statut juridique de la femme

    CINQUABRE Pierre, « Le statut juridique de la femme normande aux XVIIe et XVIIIe siècles ».MUSSET Jacqueline, « Les droits successoraux des filles dans la Coutume de Normandie ».

    III. La femme dans la société

    FOURNIER Dominique, « Matronymes augerons ».CHENNEBENOIST Jean, « Mme d’Aguessau (1704-1785), Françoise-Marthe-Angélique de Nollent, dame deTrouville et d’Hébertot ».JOUET Roger, « La femme dans les préoccupations de l’Assemblée départementale d’autrefois dans leCalvados ».GOUBE Jacqueline, « Les femmes maires dans les cinq départements normands ».GOUESSE Jean-Marie, « Femmes scandaleuses dans le diocèse de Coutances au XVIIe siècle ».MOTTE Marie-Amélie, « Les mères célibataires dans le Calvados au XIXe siècle. Cas de la ville de Bayeux ».MANNEVILLE Philippe, « Un demi-siècle de délinquance féminine au Havre (1800-1855) ».

    IV. Le travail de la femme

    HAFTER M.-Daryl M., « Vers une nouvelle historiographie de la femme : métiers féminins à Rouen au XVIIIe

    s ».DUPRE Philippe, « Le travail des femmes et les transformations économiques des XIXe et XXe siècles. Unexemple négatif, la zone littorale du Calvados ».LEGOY Jean, « Une profession oubliée : les trieuses de café du Havre et leur grève de 1900 ».ROUSSEAU Jacques, « Condition de la femme dans une fabrique de casquettes et coiffures d’uniformes aux XIXe

    et XXe siècles ».MANEUVRIER Jacky, « Servantes et domestiques ».BRUNEAU René, « Une ferme cauchoise ».LEMENOREL Alain, « L’emploi féminin dans la Normandie contemporaine ».DESERT Gabriel, « Les femmes victimes de l’industrialisation ? »

    V. La femme et l’enseignement

    MAVRINAC Marylin S., « L’enseignement secondaire féminin dans l’académie de Caen entre 1910 et 1940 ».MOREL Pierre et ALASSEUR Jean-Marie, « Madame Le Boursier du Coudray et les prémices d’une éducationobstétricale populaire dans la généralité de Caen ».

    VI. La vie religieuse

    FLAMENT Pierre (chanoine), « Communautés féminines religieuses dans l’Orne, 1790-1984 ».MARTIN Jean-Claude, « Un couvent de femmes : le prieuré de la Chaise-Dieu ».VENARD Marc, « Les femmes dans les confréries normandes du XIVe au XVIIIe s. ».FOURNEE Jean (Dr), « Les femmes et leurs saints protecteurs et guérisseurs en Normandie ».GIRES (Mgr), « Thérèse Martin, femme et sainte normande ».

    VII. La femme et la littérature

    LE MERRER Madeleine, « Figures de la femme dans le théâtre caennais de la fin du Moyen Âge ».LAMOTTE Françoise, « Les femmes et la vie littéraire en Normandie au XVIIe s. ».DUBUC André, « Une Rouennaise de 1837 face à son passé [Adélaïde Bauche] ».DELARUE Jean, « Lucie Delarue-Mardrus, normande et amazone ».

    VIII. Les femmes dans la tradition normande

    SUEUR Gabrielle, « La femme normande dans les contes cauchois ».BRUNEAU Marguerite, « La femme dans la chanson populaire en Normandie ».BRUNEAU Marguerite, « La femme et la parure en Normandie ».

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    48e Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie

    Bellême – 17 au 19 octobre 2013

    ETRE FEMME (S) EN NORMANDIE

    PROPOSITION DE COMMUNICATION

    À retourner avant le 30 mars 2013 (délai de rigueur)au secrétaire général de la Fédération, M. André GOUDEAU 5, rue Aristide Briand 27200 Vernon [email protected]

    NOM : Prénom :

    Adresse :

    Téléphone : Courriel :

    Société savante ou organisme :

    propose de présenter une communication sur le thème suivant :

    Les propositions de communication seront examinées au printemps 2013 (pour une réponse en avril-mai) par lecomité scientifique du congrès qui retiendra en priorité les travaux les plus innovants par leur problématique ouleurs sources et ceux qui s’inscrivent le mieux dans le thème tel qu’il est défini par les orientations de rechercheindiquées dans la circulaire d’annonce.La durée des communications ne saurait excéder vingt minutes. Le comité scientifique pourra donc être amené àrefuser des propositions dont le sujet, quel qu’en soit l’intérêt ou l’originalité, ne lui semblerait pas pouvoir êtreprésenté dans le temps imparti. Un vidéoprojecteur sera à la disposition des orateurs.Les auteurs dont la proposition de communication sera retenue s’engagent à la présenter aux jour et heure quileur seront fixés par l’organisation du congrès. Ils demeurent propriétaires de leur texte, mais ils réservent, à titregracieux, la priorité de sa publication aux actes du congrès. Ils recevront lors du congrès les consignes deprésentation de leur texte écrit dont la longueur sera de l’ordre de 25 000 à 35 000 caractères.

    RÉSUMÉ (20 lignes maximum) : À envoyer aussi par courriel, en pièce jointe, au secrétaire général de laFédération.

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    SOURCES UTILISEES :