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  • TV

    La tlvision est le mdia qui ouvre une fentre sur le monde. La

    tlvision met chaque jour linformation en image pour le public. Elle permet de traiter linformation dactualit dans les journaux, mais galement dapprofondir certains sujets par des missions magazines.

    01. BIEN UTILISER LES SOURCES DINFORMATION

    La fiabilit de linformation passe par la relation que le journaliste entretient avec ses sources. Mme si les rdactions sont de plus en plus

    sollicites par les sources qui ont des messages communiquer, le

    journaliste reste absolument indpendant de ses sources, quil doit consolider et renouveler pour tre crdible auprs des tlspectateurs.

    LACCS AUX SOURCES

    Avoir un vrai carnet dadresses :

    La qualit du carnet dadresses et ltendue des contacts personnels du journaliste vont servir son efficacit et sa crdibilit.

    Alimenter un fichier de personnes-ressources :

    Ce fichier, partag avec lensemble de la rdaction, permet de choisir linterlocuteur le plus fiable ou le plus original, lexpert pertinent pour

  • chaque reportage. Rgulirement tenu jour, il permet de vrifier que la

    rdaction ne sollicite pas toujours les mmes interlocuteurs.

    Entretenir des contacts rguliers avec les sources institutionnelles :

    Les institutions, les organisations politiques, les associations sportives

    ou autres, communiquent en permanence. Sans relayer ces sources

    institutionnelles, le journaliste doit trouver des informateurs et lire les

    communiqus officiels pour connatre les dcisions stratgiques et

    sinformer la source.

    Appeler les permanences des pompiers, de la police, des gendarmes :

    Pour le journaliste, cest un moyen efficace au quotidien pour tre inform rapidement des vnements, des faits divers et manifestations

    Reprer toutes les sources dinformations publies dans la presse :

    Ces sources donnent des pistes de traitement mais ne doivent pas tre

    systmatiquement exploites.

    Rester en alerte grce aux dpches des agences de presse :

    Cest un des outils de base pour rester inform sur les vnements locaux, nationaux ou internationaux, et rechercher leur dclinaison

    possible en fonction de la rdaction laquelle on appartient.

    Faire une veille cible travers les sites sur Internet et les rseaux

    sociaux pour trouver de nouvelles sources dinformation.

    LA RELATION AUX SOURCES : DE LA MOINS FIABLE LA PLUS

    FIABLE.

    Le journaliste nest pas

    linitiative de

    linformation. Il a t

    sollicit pour couvrir

    un vnement ou

    diffuser une

    information : il est

    passif.

    Le journaliste

    sollicite les

    informations dont il

    a besoin. Il a

    linitiative de linformation : il est actif.

    Le journaliste dispose

    dune unique source

    dinformation.

    Risque important de

    faire un traitement

    promotionnel ou un

    publi-reportage.

    Risque de se faire

    piger et de faire de

    la promotion sans

    sen apercevoir.

    Le journaliste a Risque limit de tomber Plus grande valeur

  • recoupplusieurs

    sources dinformation.

    dans le reportage

    promotionnel mais

    rester vigilant.

    ajoute par le

    journaliste.

    UNE INFORMATION DOIT TRE RECOUPE AU MOINS DEUX FOIS

    POUR TRE CONSIDRE COMME FIABLE.

    02. LES RENDEZ-VOUS DE LA RDACTION

    Quatre temps forts dans la vie dune rdaction : la confrence prvisionnelle est hebdomadaire. Chaque jour, la confrence de

    rdaction rassemble tous les journalistes, la deuxime confrence de

    rdaction labore en comit restreint le conducteur du journal tlvis.

    Aprs la diffusion du journal tlvis, la confrence critique runit tous

    ceux qui ont particip la diffusion pour un dbriefing chaud. La

    qualit de construction et la cohrence du Journal tlvis dpendent de

    ces runions qui rassemblent une partie ou lensemble des professionnels.

    LES RENDEZ-VOUS DE LA RDACTION : PRVOIR, PRODUIRE,

    SVALUER.

    La confrence prvisionnelle :

    Elle a lieu une fois par semaine, pour planifier les reportages et anticiper

    sur les vnements rcurrents ou prvisibles. Elle runit les cadres

    ditoriaux, les journalistes rdacteurs et les journalistes camramen, les

    assistants et les documentalistes. Toutes les sollicitations extrieures

  • sont passes en revue, rejetes ou retenues. Les sujets slectionns

    sont consigns dans lagenda de la rdaction. La confrence de rdaction :

    Elle a lieu 8h ou 6 h avant le JT, pour construire le journal du jour. Elle

    se tient avec lensemble des journalistes de la rdaction et selon la dimension de la tlvision, les responsables et les quipes techniques.

    Elle dbute par la revue de presse du jour, la consultation de lagenda prvisionnel puis chacun exprime son point de vue, ses propositions. Le

    rdacteur en chef choisit les sujets traiter et prcise les angles des

    reportages raliser. Au fil du tour de table slabore le pr-conducteur du Journal Tlvis (JT). La runion dure entre 20 minutes et 45

    minutes.

    La confrence prparatoire :

    Elle se tient 4 ou 2 heures avant le JT. Le rdacteur en chef, son adjoint

    ou le chef ddition, les scripts, le prsentateur, fixent la hirarchie dfinitive du conducteur du JT. Ce conducteur dfinitif sert de guide

    lensemble des quipes de production (camraman de plateau, rgisseur vido, mixeur son, truquiste, prsentateur). La confrence critique a lieu juste aprs le JT.

    A chaud, il sagit de pointer les points forts et les points faibles avec lensemble des journalistes et des techniciens impliqus dans la diffusion, de passer en revue les problmes techniques rencontrs, les

    rats, ou les succs journalistiques. Des informations qui seront

    partages le lendemain en dbut de confrence de rdaction.

    Un visionnage critique peut tre organis pour revisionner tout ou

    partie du journal et amliorer la fabrication des JT suivants (voir fiche

    22).

    UNE MTHODE POUR ANTICIPER SUR LES VNEMENTS

    PRVISIBLES.

    Pour que la production dinformations ne dpende pas uniquement des sollicitations, il faut anticiper sur les vnements.

    En fin de confrence de rdaction, le rdacteur en chef, ou lun des ses adjoints, consulte le calendrier pour voir J +15 ou J+30 les vnements

    prvisibles. Il dsigne une quipe pour rflchir au traitement de ce

    sujet.

    Pour cette quipe, il ne sagit pas davoir 15 jours pour raliser le reportage mais dy rflchir lavance, de faire preuve le jour J

  • doriginalit dans le choix des sources et de crativit dans la ralisation.

    03. PRODUIRE DE LINFORMATION

    Le journaliste repre des informations intressantes et propose des

    sujets. Quand la rdaction dcide de traiter un sujet ou de couvrir un

    vnement, le journaliste choisit un angle, trouve et vrifie les

    informations pour construire un reportage qui va marquer le

    tlspectateur. Toujours en veil, le journaliste se tient inform travers

    de nombreuses sources. Curieux, il sait reprer des informations

    intressantes et des sujets indits. Tenace, il connat les dossiers quil faut suivre sur le long terme.

    CT JOURNALISTE, PRODUIRE DE LINFORMATION, CONSISTE DABORD SUIVRE LACTUALIT.

    Le journaliste arrive toujours en confrence de rdaction avec des

    propositions de sujets dactualit. La discussion avec toute la rdaction permet de dterminer langle dattaque qui convient le mieux pour traiter un sujet et trouver sa place dans le journal tlvis.

    Trouver un traitement diffrent* pour chaque sujet, faire preuve de

    crativit, constitue la valeur ajoute apporte par le journaliste et par

    lensemble de lquipe qui prpare le journal tlvis. (*diffrent des autres

    medias, des autres tlvisions, des annes prcdentes ).

  • La confrence de rdaction est lheure des choix. Pour chacun des sujets retenus pour le journal tlvis, le rdacteur en chef peut

    demander au journaliste de :

    Partir en tournage sur le terrain avec une quipe de reportage

    Raliser un encadr ou un rcit partir dimages dagence, dimages darchives ou dimages de synthse

    Le rdacteur en chef peut aussi dcider de laisser le prsentateur ou la

    prsentatrice du journal traiter le sujet au cours dune squence en plateau (avec ou sans images daccompagnement, avec un invit ou un chroniqueur). Lorsque toutes ces dcisions sont prises, chacun des

    journalistes de la rdaction doit respecter les contraintes de traitement,

    de dispositif et de dure pour garantir la qualit du journal tlvis.

    LE REPORTAGE = UN SUJET + UN PROPOS

    Le 11 septembre 2001 est un vnement. Pour couvrir le

    10me anniversaire de cet vnement, les journalistes dlimitent des

    sujets prcis, (le sujet = ce qui est connu le point de dpart du

    reportage). Chacun de ces sujets peut tre abord sous de nombreux

    angles partir desquels le journaliste va produire un propos (propos= ce

    qui est inconnu, linformation, la valeur ajoute) : Le 11 septembre 2001 : rappel des faits, minute par minute, heure par

    heure

    Le 11 septembre 2001 : tmoignages des rescaps franais (ou

    amricains ou) dix ans aprs.

    Le 11 septembre 2001 : rcit dun pompier qui raconte le jour le plus long de sa carrire.

    Le journaliste ne doit pas chercher tout dire : pour un mme sujet, un

    seul propos suffit. Le traitement audiovisuel dun sujet est russi lorsque les informations sont bien rparties entre les images et les sons, ce qui

    implique une bonne coordination entre le camraman, le rdacteur et le

    monteur, et plus largement entre tous les membres de la rdaction tout

    au long de la journe.

    Ct tlspectateur, linformation passe si le sujet (le point de dpart du

    reportage) a su veiller son intrt, si le traitement journalistique a retenu

    son attention et si le propos tenu lui apporte des informations indites.

    04. CHOISIR UN TRAITEMENT QUI VALORISE LE SUJET

  • Pour chaque sujet, il faut choisir le genre qui en dgage lactualit, la spcificit ou loriginalit. Comme en presse crite, chaque genre obit des lois qui donnent des ides de tournage et facilitent les choix au

    montage. Cest un bon outil pour prciser la commande du rdacteur en chef, affiner langle du reportage et permettre un traitement pointu de linformation.

    Spcificit ou originalit du

    sujet : GENRES :

    Guid par les faits ou

    lvnement, le reportage rpond la question

    QUOI ?

    Captation sportive

    Plateau de situation

    Compte rendu

    Le reportage est orient

    par la question OU ?

    (O est-ce que a se

    passe ?)

    Etat des lieux

    Visite guide

    Dcouverte

    Le reportage rpond la

    question QUAND ?

    (Quand est-ce que a se

    Chronologie, une histoire par date, par

    tape, par pisode Film des vnements

    Feuilleton : vnement pisodes

  • passe ?) multiples, rebondissements

    Rtrospective de la semaine, de

    lanne, dune poque Rappel des faits (pass), agenda ou

    programme (avenir)

    Le reportage rpond la

    question POURQUOI ?

    Enqute (x interviews senchanent) Reportage + explications donnes

    soit en plateau de situation

    soit par un chroniqueur en plateau

    Le reportage est dtermin

    par la question

    COMMENT ?

    Tmoignage

    Lvnement est racont de lintrieur par une personne quil a vcu

    Rcit

    Lvnement est rapport par le journaliste ou par un expert

    Vulgarisation

    Un expert ou le journaliste dcode une

    information ou un vnement

    Le reportage rpond la

    question QUI et ddi

    une personne.

    Ncrologie

    Portrait

    Faire part

    Prsentation

    Cest le tlspectateur QUI devient le personnage

    central : le reportage lui est

    directement adress.

    Info service

    Dcodage, clairage, point sur

    Explications : un mur deau qui ravage tout sur son passage.

    Voici ce quest un tsunami

    (comme pour la vulgarisation, les

    explications sont plus efficaces si elles

    vont du connu linconnu)

    Cest le journaliste QUI prend en charge le contenu

    Chronique

    Tribune libre

    Billet dhumeur

  • du reportage et en assume

    la responsabilit au nom de

    la rdaction laquelle il

    appartient.

    Editorial

    Prsentation du journal

    05. LES CONTRAINTES DE DURE ET DE DISPOSITIF

    Un mme sujet peut tre trait dans des rubriques ou travers des

    dispositifs diffrents. Chaque sujet doit tre trait selon la formule qui

    produit le plus dinformations et qui participe le mieux au rythme et lintrt du journal tlvis dans lequel le reportage sinsre.

    FORMATS ET DURES DES REPORTAGES DANS LE JOURNAL

    TLVIS

    Images seules commentes ( off ou travers )

    Il sagit de squences de 15 30 secondes dimages commentes par le prsentateur en plateau.

    Au montage, il faut :

    1. Faire concider troitement commentaire et une ou deux images fortes.

    2. Privilgier laccroche (en image et en commentaire qui dbute en gnral 5 10 secondes avant les images).

  • 3. Monter les plans de fin en longueur pour faciliter le retour de limage sur le prsentateur au moment du dernier mot de son commentaire.

    Interview seule

    Linterview sche est une information quil nest pas utile dencadrer ou de recouvrir avec des images prtexte. Le lancement doit souligner son

    intrt (tmoignage exceptionnel, unique, rare, exclusif, mouvant.) ou rappeler les conditions dans lesquelles cette interview a t sollicite ou

    obtenue.

    Reportage de terrain

    Le reportage de terrain rapporte des images et des sons pour montrer la

    ralit au plus prs. Un commentaire descriptif dit de cloutage incite

    le tlspectateur regarder limage et laisse de la place au son dambiance.

    Encadr explicatif

    Lorsque le sujet porte sur des notions abstraites impossibles montrer,

    le commentaire explicatif sappuie sur des illustrations : images dagence, darchives, illustrations ou infographies.

    Dossier

    Un dossier traite un mme sujet travers des angles diffrents en

    articulant plusieurs propos.

    Dans le journal tlvis, le dossier peut atteindre 4 minutes. Dans un

    magazine dinformation ou une mission spciale, le reportage long peut aller de 13 56 minutes.

    PRINCIPALES RUBRIQUES QUI STRUCTURENT LE JOURNAL

    TLVIS

    Justice / Faits divers / Education

    Politique / International

    Vie locale / Social / Socit

    Economie / Sciences

    Sant / Mdecine / Nouvelles technologies / Culture

    Sport / Environnement

    Pour un sujet donn, il est important de choisir la rubrique dont il relve

    : un cas de violences conjugales peut appartenir la rubrique fait

    divers comme la rubrique socit selon le traitement choisi. Ce

    choix rvle la ligne ditoriale de la rdaction.

  • 06. SE PRPARER ET PARTIR EN TOURNAGE

    Le choix de langle est primordial. Langle est le chemin qui va conduire du sujet vers le propos. Le tableau double entre permet de visualiser

    lensemble des possibilits et de tracer la trajectoire pertinente, qui gnre le plus dinformations.

    EXEMPLE : SOIT UN VNEMENT, LES INONDATIONS DANS UN

    VILLAGE.

    1. Construire un tableau :

    En colonne faire la liste de lensemble des acteurs concerns par cet vnement (QUI ?)

    En ligne : pointer tous les thmes abords (QUOI ?)

    2. Remplir le tableau avec toutes les informations rcoltes sur

    lvnement : archives, documentation, interviews au tlphone, dclarations, tmoignages recueillis sur Internet.

    3. Rechercher les cases vides : cest ici quil faut enquter pour produire la valeur ajoute du reportage. Dans lexemple ci-dessous, le prfet ne dit rien sur les causes de linondation : le journaliste dcide de creuser cette question.

    4. Reprer les axes qui gnrent les thmatiques ou les problmatiques

    les plus fortes pour le futur reportage, soulignes ici.

  • Thmes

    QUI QUOI

    Acteurs

    Causes

    techniques Faits

    Organisation

    des secours

    Solutions

    techniques

    Riverains

    Victimes

    Rez de

    chausse

    inond

    Hliport

    durant la

    nuit

    Demander des

    subventions

    pour

    reconstruire

    en dur

    Riverains

    Victimes

    Pre surpris

    en plein

    sommeil

    Arriv trop

    tard..

    Maire du

    village

    Aucune

    aide de

    lEtat

    pour

    rnover

    les digues

    Impuissance

    face au flot

    Mauvaise

    coordination,

    arriv trop

    tardive des

    secours

    Avenir du

    village

    compromis

    Prfet ??

    Coordination

    des secours

    Le plan

    secours a

    bien

    fonctionn

    Dtruire les

    maisons en

    zone inondable

    Architecte

    Vtust

    des

    digues

    Dclarer non

    constructibles

    les zones

    sensibles

    Secours/

    Pompiers

    Bilan entre

    sauvs et

    disparus

    Pas assez

    de moyens

    pour agir

    vite

    Pcheur

    La vague a

    t vue 2

    heures

    avant

    Annuler le

    projet de

    marina

  • A partir du mme exemple, il est possible de croiser les acteurs et les

    lieux (QUI/OU) , ou les acteurs et les dates (QUI/QUAND) etc et de prparer dautres questions intressantes.

    07. CHOISIR LES PERSONNES INTERVIEWER

    Les interlocuteurs rencontrs au cours de lenqute ou questionns par le journaliste pour prparer le reportage fournissent un grand nombre

    dinformations. Certaines sont limines parce que non informatives, dj connues ou trop attendues. Dautres seront reprises dans le commentaire du journaliste. Il faut interviewer deux ou trois personnes*

    capables de produire une information quelles sont les seules pouvoir noncer un moment donn et dans une situation donne. Ces extraits

    seront intgrs dans le reportage.

    CHOISIR LE PROFIL DES INTERLOCUTEURS PERMET DE

    PRODUIRE DES INTERVIEWS INFORMATIVES.

    Lacteur : il a fait ou subi .

    Au cur de lvnement, il raconte ce quil a vcu. Une information de premire main souvent dlivre sur un mode narratif, chronologique et

    dtaill que journaliste doit synthtiser dans son commentaire.

  • Pour obtenir un rcit vivant, linterview-acteur peut tre mis en situation (linterviewer sur les lieux de laction, lui montrer une photo, une vido ou un objet emblmatique de lvnement).

    Le tmoin : il a vu ou entendu .

    A la priphrie de lvnement, il ne peut donner que son point de vue. Il ne faut pas lui demander de commentaires ou de gnralits.

    Pour reconstituer la ralit, le journaliste doit multiplier les tmoignages.

    Le rle du journaliste est de prciser le point de vue de chacun des

    tmoins et la distance qui les spare de lvnement dont ils parlent.

    Lexpert : il sait .

    Cest celui qui donne une valuation objective. Il peut dvelopper une analyse ou un jugement fonds sur son savoir et ce quil connat de lvnement. Il ne faut pas lui demander ses sentiments, ses impressions ou des

    prdictions.

    Pour permettre lexpert de mieux calibrer ses explications, le journaliste doit expliquer les contraintes du reportage : dure limite et

    tlspectateurs non spcialistes. Au besoin, le journaliste peut

    reformuler dans son commentaire les explications de lexpert.

    Le mandataire, le responsable : il dclare .

    Cest la personne publique qui veut ragir par une dclaration. Il souhaite faire une dclaration pour rendre des comptes et sexpliquer sur ses responsabilits.

    Lattach de presse, le porte-parole : il remplace le tmoin, lexpert ou le mandataire.

    Il nest quun intermdiaire, et mme sil se prsente spontanment, il ne doit tre interview quen dernier recours.

    * A viter : les personnes faciles contacter, sexprimant facilement quel que

    soit le sujet, proposant des messages facile utiliser dans nimporte quel

    reportage, pouvant mme la demande rpondre ce que le journaliste veut

    entendre

    AUTRES FORMES DINTERVIEWS :

    Les ractions, lopinion

    Linterview reprsente une catgorie de personnes ou bien il est emblmatique dun fait de socit ou dun courant politique : il sagit de

  • ractions quil faut additionner pour rendre compte de la diversit des points de vue.

    En principe, toute opinion doit tre contrebalance et rquilibre par les

    opinions opposes.

    Lentretien

    Lentretien est une longue interview pour dresser un portrait dune personne ou faire le tour dune problmatique. Le journaliste doit se documenter.

    Le micro-trottoir

    Le micro-trottoir ne produit jamais dinformation. Il illustre seulement une tendance connue. Rpondant une mme question, les extraits

    dinterview slectionns se succdent au montage et, en gnral, les personnes interroges ne sont pas identifies par un sous-titre (synths).

    POUR DESSINER UN PORTRAIT RICHE ET INFORMATIF :

    Pour enrichir linterview de la personne dont on fait le portrait : multiplier les lieux de tournage et trouver un cadre diffrent pour chacun

    des thmes abords.

    Pour que le portrait soit intressant : multiplier les personnes

    interviewes et croiser les regards ports sur la personne dont on fait le

    portrait.

    Cette approche dessine souvent un portrait plus juste quun long entretien

    ralis avec une seule personne.

    08. BIEN MENER UNE INTERVIEW

  • Interviewer est au cur du mtier de journaliste. Quel que soit le media, cest une pratique qui doit produire de linformation pour le lecteur, lauditeur ou le tlspectateur. Ce jeu de questions/rponses est un change asymtrique. Linterview apporte lessentiel de linformation. Lintervieweur limite son temps de parole et simpose par la pertinence de ses questions et de ses relances, par la qualit de son coute et la

    clart des reformulations.

    IL CADRE LINTERVIEW, ORIENTE ET RYTHME SON DROULEMENT.

    Le rle du journaliste est de mener linterview et de respecter les

    contraintes du dispositif. Il doit : Annoncer les rgles linterview :

    - La dure de linterview : le temps dont on dispose (pour la ralisation et pour la diffusion).

    - Le type de dispositif : interview en direct ou interview monte.

    - Le cadre de diffusion (Journal Tlvis, magazine etc).

    Tirer le meilleur de linterview :

    - Linterlocuteur est un habitu du micro . Il dveloppe un discours tout fait : le journaliste doit apporter la contradiction avec des

    informations prcises et indiscutables prpares avant linterview.

  • - La personne interviewe est intimide par la situation dinterview ou choque par un vnement extraordinaire : le journaliste amorce

    linterview par des questions simples, fermes et familires (lge, le domicile, le nom) et utilise si possible les mmes mots que ceux de

    linterview. Le journaliste doit aider linterview sans jamais donner les rponses la place de linterview.

    TECHNIQUES DINTERVIEW.

    Ne pas mettre la rponse dans la question :

    La question porte sur un sujet et la rponse de linterview la complte par un propos.

    Lorsque, le journaliste met la rponse dans sa question, linterview na plus rien ajouter.

    Reformuler la rponse pour le tlspectateur :

    La reformulation dune rponse sert de socle la question suivante.

    - Sur la forme, la reformulation sert de transition entre les questions et

    les rponses.

    - Sur le fond, en reformulant les rponses trop longues ou trop

    techniques, le journaliste donne des informations claires au

    tlspectateur qui ne doit jamais perdre le fil de linterview.

    Cadrer les questions :

    Le cadrage est une phrase affirmative qui prcde la question. Elle

    donne des informations qui prcisent la question pour obtenir une

    rponse riche en informations indites.

    Exemple : Interview de Bill Clinton par le journal Le Monde :

    J Vous avez seulement cinquante-quatre ans, vous tes au summum de vos

    possibilits, avec lexprience et les contacts les plus incroyables quun homme

    puisse avoir, vous quittez vos fonctions. Quallez-vous faire de votre temps ? Utiliser un mot-cl en fin de question :

    Linterview est prt rpondre ds quil entend le mot-cl qui rsume lui seul toute la question :

    Ce que le journaliste rajoute la suite du mot cl parasite la question et

    bloque la rponse :

    L Quel est votre rle/ . (dans cette opration ?) J Dans cette opration, quel est votre rle ?

  • RDIGER LES QUESTIONS SOUS FORME DE MOTS-CLS :

    Le journaliste note ses questions sous forme de mots cl, sur une petite

    fiche ou dans la paume de sa main, facile voir dun coup doeil. Il vite ainsi les bruits de papier dans le micro, regarde linterview et se concentre sur les rponses.

    10. SEXPRIMER EN IMAGES

    En reportage, le journaliste cameraman tourne selon ce quil voit sur le terrain et selon son style. Il utilise la richesse du langage des images

    pour jouer sur les significations produites par: le choix de la camra,

    langle de prise de vue, le cadrage, la lumire, les mouvements et la position par rapport au sujet du reportage.

  • SIGNIFICATION DES VALEURS DE PLANS.

    A chaque fois que le camraman met en route sa camra, filme et

    stoppe, il produit un plan. Lensemble des plans tourns dans un lieu ou autour de lvnement constitue une squence, une famille de plans qui doit tre riche et diversifie :

    Le plan large sert le contexte gnral de lvnement. Le plan densemble situe les personnages. Le plan amricain dcrit les personnages en action.

    Le plan taille : montre un ou plusieurs personnages en scne.

    Le plan moyen ou plan rapproch poitrine : classique du format

    tlvis , concide avec la vision naturelle de la relation que nous avons

    avec les autres.

    Le gros plan oriente le regard sur un dtail corporel ou matriel, une action

    prcise.

    Linsert concentre lattention sur un indice visuel relie laction qui est dcrite.

    LES EFFETS DE TOURNAGE PRODUISENT DES EFFETS DE SENS.

    Lamorce :

    Un personnage ou un objet apparaissent partiellement en bordure du

    cadre ce qui a pour effet daccentuer la profondeur de champ de limage.

    Plonges et contre-plonges :

    Laxe de prise de vue est orient du haut vers le bas ou du bas vers le haut et va donner une impression de domination de celui qui regarde ou

    de celui qui est regard.

    Le plan squence :

    La camra nest pas coupe : la squence, non dcoupe, est constitue dun seul plan. Sans sinterrompre, la camra suit laction en cours ou la description dun lieu.

    La camra subjective :

    limage se confond avec le regard dun personnage impliqu dans laction. Elle donne au tlspectateur limpression de vivre la scne.

    LES MOUVEMENTS DE CAMRA. Panoramique :

    La camra tourne sur son axe, sur pied, pour montrer le contexte dun vnement, le situer dans lespace.

    Travelling :

  • La camra est mobile et suit une trajectoire continue, souvent parallle

    au personnage, lobjet ou au personnage quelle filme. En reportage, le travelling seffectue depuis une voiture, un train. Il peut signifier un processus, une histoire, une volution

    LES MOUVEMENTS ET EFFETS OPTIQUES.

    Le zoom :

    Par un procd optique, les objets lointains sont rapprochs.

    En reportage, la meilleure faon de zoomer est de se rapprocher en

    marchant vers lobjet film.

    Le flou/net :

    En modifiant la mise au point optique de la camra le journaliste

    cameraman va faire passer la nettet dun lment de premier plan au deuxime ou linverse. Cest un effet qui permet de marquer une transition sans rupture de ton

    Le fondu au noir ou au blanc :

    Cest un procd qui marque une rupture nette. Utilis entre deux extraits dinterview, il montre clairement les effets de montage de linterview.

    LES AXES DE TOURNAGE.

    La rgle de trois :

    Une action se dcrit en minimum trois plans. Ces trois plans doivent

    avoir au moins deux chelons de diffrences dans les classifications

    cinmatographiques pour viter les sautes dimages.

    La rgle des 180 degrs :

    Normalement une action ne doit jamais franchir une ligne invisible qui

    spare lespace en deux. La scne tourne devient illogique donc incomprhensible si la camra ne maintient pas son point de vue sur un

    ct ou lautre de cette ligne.

    Les hors champs sonores et/ou visuels :

    Un cadre voque autant ce qui est montr que ce qui est suggr en

    dehors de ce qui nous est montr. Un rtroviseur rvle la voiture en

    entier, un bouton de manchette un personnage

    4 CONSEILS :

  • Faire trs peu de mouvements : laisser au tlspectateur le temps de voir

    la scne.

    Travailler le plus souvent possible avec un pied, tripode ou

    monopode : une image stable est une image professionnelle, donc, priori,

    crdible pour le tlespectateur.

    Contrler le son avec un casque : des sons peuvent perturber lcoute ou la comprhension de linterview ou de la scne (climatiseur, passage dun train hors champ).

    Toujours vrifier son matriel avant le dpart en reportage : batteries,

    cartes mmoires, clairage

    COMBIEN DE PLANS FAUT-IL RAPPORTER AU MONTEUR ?

    Un reportage = environ 20 plans monts = 60 plans tourns

    (rapport tournage / montage de 3 pour 1)

    Sur les plans tourner pour obtenir un montage nergique, il faut : 2 plans gnraux, soit 6 plans tourner

    8 plans moyens, soit 24 plans tourner

    10 gros plans, soit 30 plans tourner

    30 secondes dinterview (2 minutes tourner)

    LIMAGE RPOND BIEN AUX QUESTIONS O ? QUI ? QUOI ?

    Le lieu, lenvironnement, la situation, lespace o se passe lvnement ainsi que les acteurs de lvnement, interviews et personnes concernes par lvnement.

    Ds le tournage, le journaliste et le camraman pointent toutes les

    rponses qui ne peuvent pas tre prises en charge par limage et le son. Le commentaire prend en charge les rponses aux questions plus

    abstraites telles que Pourquoi ? Comment ?

    11. GRER LES SONS DU REPORTAGE

  • Dans le langage audiovisuel, le son est souvent rduit au seul

    commentaire du journaliste ou la parole des diffrents interviews. Ces

    voix utiles pour vhiculer linformation ne doivent pas faire oublier le rle fondamental du son direct, ou son dambiance, qui donne vie limage et qui permet au tlspectateur de rentrer pleinement dans le reportage de

    terrain. Entre la musique fond et le silence radio, il existe toute une

    gamme de sons qui donne de la profondeur au reportage dactualit.

    LE SON DIRECT

    Le son direct ou son dambiance est la signature du reportage de terrain cens capter un morceau de ralit, images et sons confondus.

    Si limage montre un forgeron tremper un morceau de fer dans un seau, il faut entendre le son caractristique du fer chauff blanc au contact

    de leau.

    Dans un grand nombre de reportages, le son est une information part

    entire : il permet au tlspectateur de mesurer la violence des

    protestations , dentendre la joie des vainqueurs , les nuisances sonores dont se plaignent les riverains dune autoroute Ces informations sont beaucoup plus fortes lorsquelles ont portes par le son direct plutt que par leur vocation dans le commentaire du

    journaliste.

    LES SONS SEULS

  • En tournage, prendre le temps denregistrer des sons seuls est une bonne habitude. Pour pouvoir les identifier au moment du drushage, il

    faut tourner les sons seuls sur mire de barre ou obstruer lobjectif avec la main et annoncer au micro : son seul .

    Les sons seuls sont utiles au montage pour faire des raccords images et

    accentuer la force des plans cls.

    Les sons seuls sont utiles au mixage pour assurer la continuit sonore et

    homogniser les ambiances du dbut la fin du reportage.

    LINTERVIEW EST AUSSI ET SURTOUT UN SON .

    Leffet HF (hors fil) :

    Lorsquun interview est quip dun micro hors fil et quil est cadr en plan trs large, la voix de linterview est trs prsente alors quil nest quune silhouette dans le plan. Dans ce cas, veiller bien quilibrer les niveaux sonores.

    La position du micro.

    Pour tenir le micro sans passer le bras devant la camra, il suffit de tenir

    le micro avec la main oppose la camra. Tenir le micro assez bas

    pour ne pas le mettre dans le cadre et assez haut pour quil capte bien les paroles de linterview.

    LE MICRO CRAVATE EST PLUS DISCRET ET MOINS PERTURBANT

    POUR LINTERVIEW.

    Le micro-sucette permet au journaliste de reprendre la parole ds quil le souhaite.

    LILLUSTRATION MUSICALE

    Lillustration musicale est utilise pour donner du rythme aux reportages sportifs et aux sujets culturels, en particulier les portraits. Elle est

    acceptable si elle est soigneusement choisie pour saccorder parfaitement avec le sujet trait.

    Pour les encadrs, elle peut servir de fil de montage et favoriser la

    fluidit des explications. Il est prfrable deffectuer le montage en suivant la logique des images plutt que de coller au rythme et au tempo

    induit par la musique.

    Pour les reportages de terrain, la musique surajoute est viter. En

    revanche, si la musique appartient la situation de tournage, toujours

  • penser filmer un plan pour montrer la source de cette musique de

    terrain : la radio, lorchestre, le joueur de flte au coin de la rue.

    LES CONSEILS DU PRENEUR DE SON Avant la prise de son : contrler les batteries.

    Pour garder la continuit sonore pendant un concert ou un discours par

    exemple, penser ne pas couper la camra entre deux prises de vues.

    Pour une interview effectue dans une voiture, fermer les vitres et fixer le

    micro au pare-soleil pour un bon rendu sonore.

    Aprs la prise de son : vrifier avec un casque que le son passe bien (surtout

    avec lutilisation dun HF) pour vrifier labsence dinterfrences.

    Le preneur de son enregistre les sons capts en situation pendant le

    reportage ainsi que les interviews. Il choisit le meilleur emplacement pour

    une bonne prise de son, sans perturbations. Il peut utiliser une perche pour

    approcher le micro tout en le laissant en dehors du champ de la camra. Il

    peut utiliser une mixette pour quilibrer le son des questions et celui des

    rponses de linterview. En coute permanente, il alerte le journaliste et le

    camraman sur les ventuels parasites.

    En labsence de preneur de son, le journaliste utilise un micro et il doit savoir que :

    Le micro cravate est plus discret et moins perturbant pour linterview.

    Le micro-sucette, bien orient, isole bien la parole enregistre.

    Il permet aussi au journaliste de reprendre la parole ds quil le souhaite.

    12. ECRIRE POUR LCRAN

  • Linfographie est de plus en plus utilise dans les journaux tlviss et devient un genre tlvisuel part entire. Pour la prsentation en

    plateau ou dans une squence ponctuelle du reportage, le journaliste

    dispose ainsi dun support visuel et synthtique pour dlivrer des informations denses, notamment des chiffres.

    Incrusts sur lcran, titres et sous-titres apportent des informations importantes (nom des interviews, lieux, dates). Leur prsentation,

    prcise et concise, facilite la lecture, souvent furtive.

    LINFOGRAPHIE : QUELQUES CONSEILS.

    Tableaux, graphiques ou dessins raliss via linfographie parlent souvent plus que des images commentes de faon linaire. Ces

    synthses visibles en un clin dil permettent au journaliste de donner beaucoup plus dinformation en beaucoup moins de temps.

    A condition de respecter quelques rgles de lisibilit :

    Complter les tableaux des sources institutionnelles

    Dans le cas des tableaux imports , le journaliste doit mentionner

    systmatiquement les sources des donnes et sil sagit des rsultats dun sondage, lchantillon et la marge derreur.

    Les titres fournis par des sources institutionnelles nannoncent souvent que leur lgende :

    volution de la natalit en 2012. Le journaliste doit complter ce titre

    pour en faire un titre informatif :

  • 2012 : forte augmentation de la natalit Paris

    Simplifier les donnes complexes :

    - Rpartir les donnes sur plusieurs tableaux successifs.

    - Animer les infographies en faisant apparatre progressivement les

    informations.

    - Faciliter les calculs en donnant les rsultats avant les calculs et en

    regroupant visuellement les chiffres qui fonctionnent ensemble.

    DES SOUS-TITRES (SYNTHS) INFORMATIFS ET LISIBLES.

    Rdiger au maximum trois lignes par synth, 30 40 signes (espace

    compris) par ligne.

    Revenir la ligne en respectant les blocs des sens.

    Yves MARTIN

    Responsable de la Cit de la Vigne et du Vin

    Yves MARTIN

    Responsable de la Cit de la

    Vigne et du Vin

    Eviter les abrviations

    Pour le tlspectateur, il est plus facile de lire un mot long mais complet

    quun signe incomplet : Confd.

    Dvelopper les sigles

    Si un sigle est connu, mettre dabord le sigle puis dvelopper sa signification entre parenthses.

    Dvelopper dabord les sigles moins familiers aux tlespectateurs puis indiquer le sigle entre parenthses.

    Bien sous-titrer les interviews

    - Le sous-titre renseigne sur la lgitimit de linterview : nom + prnom + fonction en lien avec le sujet du reportage : Jol Furiga, Directeur

    gnral dAIR LIB .

    - Parfois, par empathie avec linterview, les journalistes oublient de demander le nom de famille des chmeurs, des jeunes, des femmes,

    des trangers, des sans domiciles fixes qui sexpriment lcran sans sous-titre ou avec des sous-titres incomplets :

    L Fabiola, ex-employe dAIR LIB

  • J Sauf demande expresse de la part de linterview, le journaliste doit mentionner des sous-titres complets.

    Par contre, tous les intervenants ne doivent pas tre synthtiss : sil ne sagit pas rellement dune interview, comme dans le cas du micro-trottoir, il faut viter les synths anecdotiques (comme une passagre

    en colre ou une mamie mtorologue etc).

    Sous-titrer les lieux moins connus en les situant par rapport des lieux

    connus du tlpectateur :

    Malakof (banlieue parisienne)

    Sous-titrer les indications de date indpendamment de la date de

    premire diffusion :

    27 octobre 2011

    Hier / cet aprs-midi

    Sous-titrer toutes les images non lies de lactualit immdiate ou la ralit du terrain

    - Si le journaliste utilise de vritables documents , le sous-titre

    archives doit tre remplac par un sous-titre informatif mentionnant

    le lieu et la date exacte de captation des images.

    - Le sous-titre archives indique souvent que certaines images du

    reportage ne sont pas issues dun tournage frais . En pratique, attention ne pas rutiliser ces images toutes faites de reportage en

    reportage.

    Toutes les autres sources dimages doivent aussi tre mentionnes en sous-titres :

    - Vidos damateur

    - Images de synthse

    - Extrait du JT du + date

    Ces sous-titres sont incrusts tout au long de la squence pour viter

    tous les malentendus lis leur emploi dans le journal tlvis.

    Pour toute incrustation sur lcran :

    (Informations donnes sur cran et crites partir de gnrateurs de

    caractres).

    - Les caractres alphanumriques doivent avoir une hauteur dau moins 1/20e de celle de lcran.

  • - Il faut regrouper les informations qui fonctionnent ensemble et faciliter

    la lecture par paquets de sens .

    - Le commentaire qui accompagne une squence traite en infographie

    doit imprativement commenter les informations dans lordre et la vitesse laquelle elles dfilent, en reprenant les mmes mots cls que

    ceux affichs lcran.

    - Linfographie reste prsente lcran pendant tout le temps ncessaire la lecture voix haute de tous les lments alphanumriques

    significatifs qui y figurent.

    Autres synths ncessaires

    13. DERUSHER ET CONSTRUIRE LE REPORTAGE

    La construction du reportage slabore en cours de tournage, au drushage et en tout cas avant le montage. Le journaliste choisit la

    squence de dbut et la squence de fin du reportage. Il ordonne les

    squences cls pour mettre en valeur linformation principale et faire progresser la narration Le dcoupage doit respecter la cohrence sonore et visuelle de chaque squence. La narration peut tre porte par

    le tournage (effet de ralit), par le montage audiovisuel ou par le

    commentaire.

    AU DRUSHAGE, LE JOURNALISTE REPRE LES PLANS CLS QUI

    CONSTITUENT LES TAPES DU PLAN DE MONTAGE ET LES

    TEMPS FORTS DU REPORTAGE.

  • 1. Visionner tous les plans et retenir ceux qui semblent pertinents avec le sujet et le propos du reportage : situations, interviews, images et sons cls,

    ambiances

    2. Identifier chaque plan grce un ou plusieurs mots-cls indiquant son contenu ainsi que ses caractristiques telles que valeurs de plans, thmes,

    personnages, lieux.

    3. Noter ladresse de chaque plan slectionn laide de deux time code : celui de la premire image du plan et celui de sa dernire image (le time code

    identifie chacune des images tournes).

    4. Stocker les plans slectionns et identifis dans le chutier.

    5. Organiser le chutier en regroupant les familles de plans .

    QUEST-CE QUUNE FAMILLE DE PLANS ?

    Souvent le tournage dune squence sorganise autour dune situation, dans un lieu et un temps donns. Respecter lunit de lieu, de temps ou daction peut tre une des cls de construction dun reportage.

    TROUVER UN FIL CONDUCTEUR, UN FIL ROUGE QUI GUIDE LE

    TLSPECTATEUR. Un motif visuel ou sonore qui revient tout au long du reportage

    Un objet ou un personnage qui sert de fil conducteur

    La description (dun processus, dune filire) porte par des squences bien dcoupes

    Un itinraire, une chronologie, une dmonstration taye par des repres

    visuels ou sonores

    Attention, la logique journalistique est souvent incompatible avec lordre

    chronologique, que ce soit la chronologie des vnements ou la chronologie

    du tournage. Le temps de la ralit est diffrent du temps de la

    narration journalistique qui doit toujours faire remonter linformation

    essentielle en dbut de son reportage.

    MME POUR UN REPORTAGE COURT, LE FIL CONDUCTEUR PEUT

    TRE REMPLAC PAR : Un montage altern entre deux histoires :

    HISTOIRE A1 // HISTOIRE B1 // HISTOIRE A2 // HISTOIRE B2 //

    HISTOIRE A3 ETC

    Un flashback qui casse lordre chronologique en commenant le rcit par la fin de lhistoire :

    Fin de lHISTOIRE //dbut de lHISTOIRE //suite de lHISTOIRE//retour la fin de lHISTOIRE

  • Une ellipse qui saute les tapes intermdiaires dune histoire et acclre le rythme du reportage :

    Dbut de lHISTOIRE // (rsum des tapes intermdiaires) // fin de lHISTOIRE

    POUR IMAGINER SON PLAN DE MONTAGE, LE JOURNALISTE DOIT

    : 1. Privilgier la remonte de linformation principale ou de la squence cl (en

    images ou en sons).

    2. Choisir la squence de dbut et la squence de fin du reportage.

    3. Construire une narration rythme qui progresse de temps fort en temps fort (les plans cls).

    4. Mettre en valeur cette narration grce un dcoupage qui respecte la cohrence sonore et visuelle de chaque squence : respecter les familles de

    plans et viter les plans orphelins.

    Identifier chaque squence laide dun mot cl : cest un bon truc pour

    vrifier la progression de lhistoire et crire vite et bien le commentaire du

    reportage

    14. MONTER LE REPORTAGE

    En arrivant dans la salle de montage, le journaliste doit pouvoir formuler

    son reportage en une phrase simple quil teste auprs du monteur : De quoi a parle et quest-ce quon en dit .

  • Le monteur est un professionnel du langage audiovisuel : il sait comment

    faire passer, avec des sons et des images, la signification du reportage.

    Il est aussi le premier tlspectateur et, comme lui, il ne comprend le

    reportage qu partir de ce quil voit et entend effectivement. La discussion entre journaliste et monteur est essentielle.

    DU PLAN LA SQUENCE

    La premire tape consiste choisir dans les rushes le point dentre et le point de sortie qui permettent de passer du plan tourn au plan

    utilisable dans une squence. Trs souvent un seul plan ne signifie rien :

    pour quil prenne sens, il faut linsrer dans une squence, une succession de plans, au moins trois plans, appartenant le plus souvent

    la mme famille de rushes .

    Le plan squence est une exception cette rgle : il constitue lui seul

    une squence part entire.

    Au montage, raccords, plans de coupe et certains procds sont utiliss

    pour fluidifier le passage dun plan un autre, pour reconstituer lunit dun espace, dune dure ou dune action. Dautres procds et trucages sont au contraire employs pour marquer des changements (de lieux, de

    temps, daction) ou signifier clairement au tlspectateur quil y a eu rupture dans la continuit (celle dune interview monte par exemple).

    RACCORDS

    Techniquement, le raccord est le passage dun plan celui qui le suit. Il y a toute une grammaire de limage et du son pour que ces raccords se fassent sans heurts :

    Raccords dans laxe (on change de valeurs de plans sans modifier laxe de la camra).

    Raccords dans le mouvement (on privilgie la fluidit en passant dun mouvement lautre).

    Le raccord dit plan sur plan (faux plan = mme valeur de plan et

    mme axe) est viter.

    LE PLAN DE COUPE

    Cest une image prtexte glisse entre deux plans pour viter un mauvais raccord ou raccommoder une interview monte. Les monteurs

    refusent le terme de plan de coupe : un bon montage ne peut pas

    comporter de plan prtexte ou de plans sans signification.

    PROCDS ET TRUCAGES

  • Le reportage dactualit ne doit pas se priver des procds de trucage de limage :

    Ralentis ou acclrs,

    Flou/Net,

    Fondu enchan, Fondu au blanc ou au noir,

    Solarisation

    Tous ces procds sont des outils irremplaables pour le monteur qui

    sait en jouer. Cependant aucun na de signification en dehors dun montage particulier : une image ralentie ne veut pas dire

    obligatoirement posie , un fondu au noir ne signifie pas toujours

    retour dans le pass . Ces procds prennent leur sens au sein du

    reportage. Utiliss de manire gratuite ou en vertu de strotypes

    visuels, ces procds deviennent vite des parasites.

    Une fois juxtaposes les squences, la time line permet de visualiser

    lefficacit et la fluidit de lenchainement des squences, le rythme du

    reportage et surtout lentrelacement des images et des sons :

    Commentaire ITW

    SON CL

    (ambiance)

    Commentaire

    sur images

    Journaliste en

    plateau

    Illustrations

    Cadre

    de lITW (ambiance)

    image

    XXXXXXXX

    IMAGES CLS

    Plan de

    situation

    Leffet Koulechov montre les diffrentes significations que prend un

    mme plan plac dans des contextes diffrents : Le plan du visage dun acteur film de faon neutre semble silluminer

    lorsque le montage fait prcder et suivre ce plan par des plans de femmes

    lascives et de tables bien garnies ;

    Au contraire, ce mme plan mont au milieu dune squence montrant des cercueils et des dcombres, le visage de lacteur semble sassombrir.

    Ce que nous enseigne leffet Koulechov , cest quun plan tire sa signification de sa juxtaposition avec dautres plans. Cest le principe fondamental du montage

  • 16. ECRIRE LE COMMENTAIRE DU REPORTAGE

    Laccroche et la chute (les commentaires de dbut et de fin du reportage) sont importantes pour la clart et limpact du reportage auprs des tlspectateurs. Le reportage progresse de squence en

    squence grce un commentaire explicatif support par des

    illustrations ou grce des images-cls soulignes par un

    commentaire de cloutage . Le commentaire peut aussi introduire une

    interview ou expliciter une situation.

    ECRIRE EN PRIORIT LE LANCEMENT DU REPORTAGE ET

    LENVOYER AU PRSENTATEUR.

    Deux avantages :

  • Le prsentateur prend connaissance du reportage assez tt pour rcrire le

    lancement et bien intgrer le reportage dans le journal tlvis.

    En confiant au prsentateur toutes les informations qui replacent le reportage

    dans son contexte, le journaliste peut commencer par une accroche

    percutante.

    SLECTIONNER LES INFORMATIONS POUR LE COMMENTAIRE.

    Le texte crit par le journaliste avant le montage nest pas un commentaire. Cest un stock dinformations (des rushes de mots) do le journaliste va :

    Extraire les lments de synths et de sous-titres, les lments de

    lancements,

    Supprimer tous ce qui est dj dit dans les images, les sons et les interviews,

    Rorganiser ce qui reste pour respecter le dcoupage et le rythme du

    montage, reformuler les phrases pour en faire une adaptation tlvisuelle.

    CRIRE UN COMMENTAIRE POUR CHAQUE SQUENCE.

    Le journaliste crit autant de commentaires (COM 1 + COM2 +

    COM3 ) quil y a de squences audiovisuelles dans le reportage. Ces commentaires nont pas tous la mme texture :

    Commentaires explicatifs : denses, ils sont autonomes par rapport aux

    illustrations.

    Commentaires de cloutage : ils soulignent les squences cls et les

    ambiances en leur apportant un complment dinformation impossible montrer en image. Le commentaire de cloutage accroche le tlspectateur

    qui peut ensuite sintresser une explication plus abstraite. Dautres commentaires introduisent ou reformulent des extraits

    dinterview pour expliciter le contenu de linterview ou souligner ses conditions de production.

    Les cls du reportage : laccroche efficace et la chute pertinente.

    Aprs avoir crit le commentaire, le journaliste retravaille le dbut

    (laccroche) et la fin (la chute) de son reportage : deux formules, simples sur la forme et riche sur le fond qui, juxtaposes, font le tour du sujet et

    du propos

    AFFINER LCRITURE

    Le commentaire est souvent trop long et le journaliste est tent

    dacclrer sa vitesse de diction. Sans simplifier le contenu, il est toujours possible dallger la forme dun commentaire :

  • Mettre en valeur les mots cls en supprimant tous les mots inutiles qui les

    entourent.

    viter les mots qui rptent ou parasitent les images tournes par le

    camraman.

    viter les mots qui figurent dans le lancement ou dans les extraits

    dinterview.

    Choisir une constellation de mots significatifs, slectionns pour rsumer le

    reportage. comme une sorte de rfrencement unique et original qui

    signe le reportage.

    Attention leffet de halo : un seul mot compliqu (non expliqu ou inutile) peut parasiter lensemble du commentaire (mme si ce commentaire est trs simple par ailleurs).

    17. MIXER LE REPORTAGE

    Le travail du journaliste est dquilibrer lensemble des sons enregistrs sur le terrain, les interviews, le commentaire et les sons additionnels. Un

    mixage simple peut tre effectu directement sur le banc de montage.

    Sil ncessite plus de deux pistes son, le mixage est ralis en salle de mixage aprs le montage.

    Le mixage peut tre exceptionnellement effectu par le rgisseur son du

    journal tlvis lorsque le reportage est comment en direct au moment

    de la diffusion par le journaliste.

    COMMENTAIRE ET MIXAGE : LE JOURNALISTE RELIT SON

    COMMENTAIRE POUR GAGNER EN :

  • Prcision : remplacer tous les mots qui suscitent une interrogation chez le

    tlspectateur par une information (ex : certains lus = ?? lus = 12 lus).

    Concision : supprimer les mots inutiles ou remplacer les locutions par un

    mot juste (ex : procder linventaire = inventorier / recenser / compter / comptabiliser).

    Cohrence : vrifier larticulation entre les derniers mots du lancement du prsentateur et les premiers mots du commentaire.

    Le journaliste relit son commentaire en le calant sur le montage

    audiovisuel.

    Justesse du ton : choisir des images-repre comme top-dpart de

    chacun de mes commentaires : ce truc oblige regarder lcran lors de lenregistrement, permet de redmarrer avec nergie chacun des commentaires du reportage et dviter ainsi une lecture linaire et monotone, dconnecte de ce que voit le tlspectateur LES CONSEILS DU MIXEUR Se dsaltrer, sinstaller confortablement, ne pas croiser pas les jambes, se

    tenir droit pour bien respirer.

    Respecter les pauses, garder un ton naturel, lire en articulant normalement,

    un il sur lcran et lautre sur le texte du commentaire.

    En cours de mixage, le journaliste doit reformuler simplement ce quil

    narrive pas dire correctement ou qui nest pas immdiatement compris

    par le mixeur. Le mixeur jour un rle essentiel dans la construction du

    reportage. Il assure le confort de lcoute. Il quilibre les volumes de la

    voix, des sons enregistrs durant le reportage, des sons additionnels

    (musique, bruitage etc).

    Le commentaire ne doit pas recouvrir la totalit du reportage.

    Le bon rapport images/texte est de 70 80 %.

    Laisser vivre les situations et les sons dambiance.

    Mnager des silences pour faire vivre limage cl.

    Respecter 1 ou 2 secondes de silence avant de commenter le reportage,

    et avant toute nouvelle squence pour bien marquer le dcoupage du

    reportage.

    RAPPORT IMAGES / COMMENTAIRE

    J J Dmultiplication : limage montre et le commentaire apporte une information qui enrichit limage. Addition : limage et le commentaire disent la mme chose : supprimer le commentaire redondant.

  • Annulation : limage et le commentaire se contredisent. Modifier lun et/ou lautre pour tre cohrent. L L Alination : pour placer un jeu de mot, le journaliste rajoute une

    image prtexte. Tout supprimer.

    18. HIRARCHISER LINFORMATION

    Le conducteur est labor pour mettre en vidence la hirarchie de

    linformation et le rythme de lensemble du journal tlvis. Il permet de visualiser le journal avec toutes ses squences dans lordre de leur droulement. Il inclue toutes les liaisons dordre ditorial donnes par le prsentateur ou dordre esthtique fournies par les jingles, les volets et les procds vidographiques.

    UN CONDUCTEUR NEST JAMAIS DFINITIF

    Le conducteur est finalis une deux heures avant la diffusion du

    journal. Il est distribu lensemble des quipes qui participent sa diffusion. Il peut videmment tre totalement boulevers en cas

    dvnements ou dactualit imprvus. Il alterne squences en plateau (lancements, pieds, interviews dinvits sur le plateau ou en duplex) et reportages.

    Exemple de conducteur (pdf)

    Pour chaque reportage, la suite du titre ou la suite du nom de

    lquipe de reportage, il est souvent indiqu les deux ou trois mots de fin

  • du commentaire pour que les quipes de ralisation se prparent une

    commutation propre entre la fin de diffusion de ce reportage et le retour

    en plateau du prsentateur (compltant le reportage par un pied ou bien

    annonant le reportage suivant).

    LA FORME DES JT

    Le journal en bosse : des reportages courts sont suivis de documents plus dvelopps au milieu puis redescendant en brves ou sujets courts

    sur la fin du JT.

    Le JT en creux : linverse les reportages les plus longs sont aux extrmits du JT.

    Le JT peut avoir un profil en vagues , ce qui est frquent dans les tout

    images. Le gabarit des reportages est partout le mme.

    LE JOURNAL TOUT IMAGES MONT EN BOUT BOUT.

    Les lments ne sont spars que par de brefs jingles. Attention le

    lancement est inclus dans le reportage, Il faut tre vigilant sur les effets

    de proximit de sens, car il arrive souvent que le tlespectateur mlange

    le contenu de deux reportages.

    SUR QUEL CRITRE SLABORE LA CONTINUIT DUN JT ?

    En gnral le reportage qui a le plus de valeur informative est plac en

    dbut de journalle plus anecdotique en fin de journal. Toutes les variantes sont possibles :

    Fausses ouvertures au dbut du journal.

    Gros dossiers au milieu ou en fin.

    Direct pour dmarrer ou boucler le journal.

    A suivre ou Coming next : au milieu du journal, une bande-annonce

    prsente les deux ou trois reportages suivre, la faon de titres

    intermdiaires.

    Reprise des titres les plus importants en fin de journal.

    DEUX DISPOSITIFS POUR OUVRIR DES FENTRES SUR LE

    MONDE PARTIR DU STUDIO : Le duplex permet au prsentateur du journal tlvis dinterviewer en direct

    et distance des invits, des experts ou des journalistes.

    Le plateau de situation met en scne la fois le travail journalistique et la

    ralit du terrain. Il apporte un complment dinformation en fin de reportage (plateau de situation enregistr) ou permet de couvrir une actualit

    chaud et sur place (plateau de situation en direct).

  • 19. DIFFUSER LINFORMATION : LHEURE DU JT

    Le journal est le point daboutissement du travail de lensemble des quipes de reportages. Il exprime la ligne ditoriale dcide par le

    rdacteur en chef et son quipe. Il est respectueux de la hirarchie de

    linformation, il tient compte des modes de rception des tlspectateurs, tre rythm, clair et attractif. Ces exigences de fond et de forme doivent

    tre partages par lensemble des quipes techniques et ditoriales.

    Le journaliste prsentateur assure la continuit des reportages et de tous

    les lments qui se succdent. Il rdige les liaisons, et ajoute des

    informations hors reportage. Il introduit et conclut lensemble de lmission.

    Par son ton et sa gestuelle, le prsentateur peut dramatiser les

    informations ou les prsenter de manire plus lgre ou plus

    anecdotique.

    Le prsentateur reoit aussi des invits en plateau. Soit ils sintgrent dans la continuit du JT, soit ils sont reus en dehors du JT dans une

    squence spciale.

    Le chef ddition finalise le conducteur. Il se concentre sur lordre de fabrication et de finition des reportages. Il vrifie le contenu et la mise en

    forme de chaque lment, contrle si les incrustations qui vont

    apparatre lcran sont correctes. Il vrifie la qualit du reportage avant la diffusion.

  • La script vrifie les temps accords aux reportages et note les mots de

    fin des reportages pour prparer les commutations faites en rgie. Elle

    tape le plus souvent les indications sur lidentit des personnes qui apparaissent lcran. Le ralisateur assure la mise lantenne du JT. Il suit le conducteur assure les commutations dune camra une autre, fait partir en diffusion les sujets.

    Le rgisseur son assure la bonne diffusion des sons du reportages et du

    plateau et des directs.

    Le truquiste produit les effets spciaux vido, les fentres lcran, il travaille en liaison avec les graphistes qui diffusent les lments visuels

    prpars en palette graphique ou en vidographie.

    20. PRSENTER LE JOURNAL TLVIS

    Tout au long de la journe, le prsentateur collecte des informations

    pour construire son journal. Il prpare les squences en plateau :

    linterview de lventuel invit, les changes avec les chroniqueurs. Il rdige aussi de brves informations (couvertes ou non par des images).

    Ds leur retour de tournage, les journalistes communiquent des

    lments dinformation pour permettre au prsentateur dcrire les lancements des reportages.

    Enfin, il rdige les titres qui ouvriront le journal tlvis.

  • LE RLE DU LANCEMENT : METTRE EN VALEUR LE REPORTAGE

    DANS LE JOURNAL TLVIS.

    Pour crire les lancements, le prsentateur sappuie sur les lments de lancement et les informations fournies par les journalistes et, sil en a le temps, sur le visionnage des reportages au fur et mesure quils sont PAD (Prt A Diffuser). Il sagit de :

    Replacer le reportage dans son contexte (historique, gographique),

    Donner des informations sur ce qui a gnr ce reportage : confrence de

    presse, vnement factuel, anniversaire ou commmoration, effet dagenda,

    Mettre en valeur le traitement et de langle : exclusivit, originalit, proximit, suivi de linformation.

    LE PIED POUR COMPLTER LES INFORMATIONS DU REPORTAGE.

    Aprs diffusion, le prsentateur peut complter le reportage par un

    commentaire en plateau pour :

    Apporter une information pratique : numro de tlphone, adresse, dates.

    Annoncer la suite que la rdaction apportera ce reportage dans les ditions

    suivantes.

    Constituer une balise pour marquer la fin dune page spciale ou dun dossier.

    LES TITRES EN OUVERTURE DU JOURNAL TLVIS.

    A la tlvision, les titres sont souvent des titres en images sous-titres

    par un bandeau et commentes en off par le prsentateur. Il y a 3 ou 4

    titres par journal :

    Les premiers titres refltent la hirarchie de linformation.

    Pour garder les tlspectateur jusqu la fin du journal tlvis, le dernier titre renvoie souvent un reportage situ en bas du conducteur (rubriques

    culture ou sport).

    Pour accrocher les tlspectateurs, le journal peut ouvrir sur un premier

    reportage sans lannoncer dans les titres : cest une fausse-ouverture voquant le fait du jour ou une information de dernire minute

    Le journal tlvis peut se terminer par un rappel du ou des titres principaux.

    Chaque titre est compos de 2 3 phrases courtes et se construit de

    faon correspondre exactement au sujet et au propos dvelopps dans

    le reportage et annoncs dans le lancement.

    Fidle sur le fond, le prsentateur doit viter la formulation identique aux

    diffrents niveaux :

  • TITRE : Des chiffres catastrophiques pour la scurit routire avec prs de

    8500 tus en 1998. Le bilan na pas t aussi lourd depuis dix ans .

    BANDEAU : ROUTES : LA MORT JEUNE

    LANCEMENT : La route a fait lanne dernire 23 morts par jour en

    France. Un bilan trs proccupant pour les autorits qui ont constater une

    augmentation du nombre de tus de 5.6%. Les jeunes de 18 24 ans sont

    particulirement touchs. La route est pour eux la premire cause de mortalit.

    Des jeunes qui en quelques instants voient leur destin bris.

    COMMENTAIRE : Pour Audrey, 25 ans, tout a bascul le 25 mars dernier.

    Ce jour-l avec son ami, elle est victime dun accident de la route .

    21. DCLINER LE REPORTAGE

    Une information vit et meurt plus ou moins rapidement selon les mdias

    qui la diffusent. La rdaction peut choisir de dcliner une mme

    information en lactualisant au fil des ditions successives et en assurant son suivi sur diffrentes aires de diffusion, du plus local au plus

    international.

    Les reportages voyagent aussi hors du crneau de diffusion du journal

    tlvis via les nouveaux supports (sites internet, tlphones mobiles)

    qui allongent leur dure de vie et largissent leur audience.

    R-EXPLOITER LES INTERVIEWS.

    Mme diffuss, les reportages ne meurent pas. Ils reclent un potentiel

    journalistique exploiter :

  • Les informations recueillies dans une interview, par exemple les promesses

    ou les engagements sur lavenir dune personnalit politique, peuvent tre rutilises avec profit pour assurer le suivi dune information en traitant un mme sujet quelques jours, mois ou annes dintervalle. Cette seconde exploitation dune interview est lquivalent de la citation en presse crite.

    Lintrt dune interview ne se rduit pas lextrait dune vingtaine de secondes slectionn le jour J pour nourrir un reportage dactualit. La mise en ligne sur un site internet adoss au journal tlvis permet aujourdhui de proposer de plus larges extraits dinterviews ou mmes des entretiens sur des dures beaucoup plus longues.

    DCLINER LE REPORTAGE SELON LES DITIONS.

    Un reportage peut tre complt au fil des ditions. Lvnement peut voluer dans une direction prvisible mais il peut aussi prendre des

    directions inattendues : des prises de position peuvent contredire les

    propos traits dans les ditions prcdentes. A chaque fois que le

    reportage est dclin, le journaliste doit faire le rappel des versions

    prcdentes.

    DCLINER LE REPORTAGE SELON LESPACE DE DIFFUSION.

    Au sein dune chane de tlvision en rseau, linformation se dcline en dition locale, rgionale, nationale et internationale. Selon le bassin

    daudience concern, le journaliste doit savoir ajouter des explications ou supprimer des informations. Cette dclinaison suppose de rcrire le

    commentaire, de refaire une partie du montage ou de multiplier les

    explications en plateau pour remettre le reportage en perspective.

    DCLINER LE REPORTAGE SELON LES SUPPORTS : LINFO 360 ET LE MEDIA GLOBAL.

    Une chane de tlvision dispose aujourdhui de plusieurs supports de diffusion : site internet avec information en continu et tlvision de

    rattrapage , journaux tlviss en direct et heures fixes, flashes

    dinformation disponibles sur les tlphone portables Il faut grer la diffusion dun mme vnement sur les diffrents supports : un scoop peut tre mis en ligne sur le site de la chane avant dtre repris dans le journal tlvis, une information annonce dans le journal tlvis peut

    tre relaye sur le site Il faut imaginer les passerelles pour que linformation senrichisse de cette diffusion multisupport.

  • UN NOUVEAU VENU DANS LES RDACTIONS : LE MEDIA

    MANAGER .

    Aujourdhui, la transmission dun reportage ou des rushes appartient aux journalistes spcialement affects la construction du journal. Avec la

    numrisation des rseaux de transmission et le stockage des images et

    des sons) cette gestion est parfois assure par le media manager

    comme cest dj le cas dans les stations organises autour dun serveur. Ce superviseur pilote les flux rentrants et sortants du serveur.

    Celui-ci gre, oriente, les reportages vers les ditions concernes, il va

    donc dcider de la dclinaison de linformation travers plusieurs ditions. Pour bien assurer sa mission journalistique, ce chef ddition, media manager ou aiguilleur doit se poser deux questions :

    Le reportage sera-t-il diffus dans une continuit ddition, ainsi le traitement local correspond-il aux strictes proccupations du public de

    proximit ? Comment lenrichir ? Si le reportage est dclin dans dautres ditions, sera-t-il toujours

    comprhensible ? Quelles informations complmentaires doivent-elles

    accompagner le reportage pour quil circule en dehors de son contexte de diffusion initial ?

    22. RVISIONNER POUR PROGRESSER

    Comme la confrence de rdaction, le visionnage critique des

    reportages est un exercice collectif. Effectu aprs diffusion, le

  • visionnage critique doit seffectuer avec une mthode qui permet de discuter du journal tlvis, dapprcier les points forts et les points faibles des reportages en les replaant dans leur contexte de diffusion.

    Au fil des sances de visionnage critique, la rdaction accumule une

    exprience pour amliorer la qualit du journal dans son ensemble.

    QUI PARTICIPE AUX SANCES DE VISIONNAGE CRITIQUE ?

    Documentalistes, journalistes rdacteurs ou camramen, monteurs,

    scriptes, techniciens du son ou de limage, cadres et personnels administratifs.

    COMMENT ORGANISER LA SANCE DE VISIONNAGE CRITIQUE ?

    Une fois par semaine ou une fois par mois, tout le monde se rassemble

    et regarde le reportage tlvis, sans prendre de notes. Aprs

    visionnage, chacun note spontanment et subjectivement ce quil a retenu, sans forcer sa mmoire ni imaginer les conditions de

    production ou les alas de la fabrication. Les professionnels qui

    participent aux sances de visionnages critique doivent rester

    concentrs sur la diffusion et discuter du journal tel quil a t vu par les tlspectateurs.

    Le visionnage critique naborde ni les questions ditoriales (abordes en confrence de rdaction ou en runion prvisionnelle), ni les questions

    dorganisation technique ou humaine.

    FICHE DANALYSE DUN REPORTAGE DACTUALIT.

    1. Le reportage se formule en une phrase : SUJET : PROPOS

    2. IMAGE ou SON cls qui restent en mmoire :

    3. Le RAPPORT IMAGES/SONS est-il pertinent ?

    4. Le reportage appartient un GENRE identifiable.

    Cest un vrai reportage qui montre la ralit du terrain : il comporte des situations, des interviews en situation, des plateaux de situation et le

    commentaire est au service des images et des sons.

    Cest un encadr : commentaire informatif et explications sont soutenues par des illustrations et/ou des infographies.

    Cest un dossier : reportage long articulant plusieurs propos ou dclinaison dun sujet sur divers reportages.

  • 5. Le reportage est bien mis en valeur par le LANCEMENT du

    prsentateur.

    6. LACCROCHE est une formule facile mmoriser qui pose bien le sujet du reportage.

    7. La CHUTE rsume le PROPOS et linformation produite, et/ou propose une ouverture.

    8. Le reportage est complter par un PIED du prsentateur.

    9. Les INTERVIEWS du reportage sont pertinentes.

    10. Les INFORMATIONS sont compltes et cohrentes.

    11. La DUREE et le RYTHME du reportage sont adapts au sujet.

    12. Le reportage est bien INTEGRE dans le journal tlvis.

    23. MANAGER UNE RDACTION

    Le manager dune rdaction dirige des hommes qui font un mtier o les frontires entre vie professionnelle et vie prive sont floues et o la

    production ne se mesure pas de manire quantitative. Dans une

    rdaction un chef est tout la fois expert, compre, parfois un pre

    LE RDACTEUR EN CHEF EST UN JOURNALISTE DE RFRENCE.

  • Un rdacteur en chef est expert dans la production dinformation. Il sait juger les images, la mise en forme du reportage comme la qualit de

    linformation qui est produite et sa conformit par rapport au projet

    ditorial.

    LE RDACTEUR EN CHEF EST UN CADRE MANAGER.

    Il mobilise les journalistes les techniciens runis pour produire les

    reportages diffuss dans le JT. Il veille la bonne composition de ces

    quipes, la mise en uvre technique et la conformit de cette production la ligne rdactionnelle et aux principes dontologiques. Il

    matrise les principes, et les contraintes de la chane de fabrication

    audiovisuelle tous comme les rgles de base du leadership et de

    la conduite des quipes.

    LES CHAMPS DACTION ET DE COMPTENCE DU RDACTEUR EN CHEF.

    24. ETRE UN JOURNALISTE RESPONSABLE

  • La responsabilit du journaliste de tlvision est engage chaque fois

    quil part en reportage. Il va saisir des images, des sons des propos, des postures qui ne lui appartiennent pas.. Sa lgitimit denregistrer et transmettre des informations lensemble de la socit ne tient que parce quil est respectueux de la vie prive et du droit que chaque personne a sur sa propre image. Chaque fois que lintrt gnral est en cause, il ne doit pas hsiter prendre des risques, il en va du rle que

    joue le journalisme dans une socit dmocratique.

    Bien connatre le statut du lieu o se fait le tournage, vrifier sil sagit dun lieu public ou priv.

    Ne jamais tourner contre lavis des personnes que sollicites. Etre patient, inspirer confiance pour obtenir le droit denregistrer les images.

    Tourner en camra cache nest possible que quand on est sr quil ny a aucun autre moyen de raliser le reportage. Le journaliste doit vrifier quen cas de plaintes, il pourra toujours arguer du droit de tous tre informs et

    que dans cette situation lintrt pour le public et la socit primait sur le droit particulier.

    Ne jamais payer ses sources sauf cas de force majeure, et toujours dans des

    proportions raisonnables quand il sagit dun vritable scoop. Prfrer les attentions modestes, les cadeaux simples et peu coteux qui en aucun cas ne

    doivent compromettre lindpendance du journaliste.

    Ne jamais trahir une source si elle demande un dlai avant diffusion ou si

    elle exige expressment lanonymat.

  • UN JOURNALISTE NE REOIT JAMAIS DARGENT NI AUCUN AVANTAGE DE QUELQUE NATURE QUE CE SOIT EN PROVENANCE

    DE SES SOURCES OU DES PERSONNES CONCERNES PAR LA

    RALISATION DUN REPORTAGE.

    Documents amateur ?

    En cas dvnements graves, sismes, manifestation lissue dramatique, acte terroristerechercher les images tournes par les amateurs soit laide dune camra, dun appareil photo ou dun mobile. Attention : toujours vrifier la provenance du document et autant que

    possible garder le contact avec la personne qui a remis les images. Si

    ces documents savraient tre des faux, cest le journaliste qui en portera la responsabilit pour dfaut de vrification.

    AUJOURDHUI LE DROIT DES JOURNALISTES NE PAS RVLER LEURS SOURCES EST RECONNU PAR LARTICLE 10 DE LA CONVENTION EUROPENNE DES DROITS DE LHOMME.