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Les autorités de santé de l’Union Européenne ont assorti la mise sur le marché du médicament TYSABRI de certaines conditions. Le plan obligatoire de minimisation des risques en Belgique, dont cette informa- tion fait partie, est une mesure prise pour garantir une utilisation sûre et efficace du médicament TYSABRI (RMA version 02/2020). Le traitement par TYSABRI doit être instauré et surveillé en continu par des médecins spécialistes, ayant l’expérience du diagnostic et du traitement des affections neurologiques, dans des centres bénéficiant d’un accès rapide à l’IRM. Ce matériel ne contient pas toutes les informations. Pour une information complète, lisez attentivement le RCP (en annexe) avant de prescrire et/ou d’utiliser TYSABRI. Le texte complet et actualisé de ce RCP est disponible sur le site www.afmps.be, rubrique « NOTICE et RCP d’un médi- cament ». TYSABRI (NATALIZUMAB) DCe médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire. INFORMATIONS DESTINÉES AUX MÉDECINS

TYSABRI (NATALIZUMAB) - AFMPS · 2020-04-17 · des cellules granulaires due au virus JC ont été signalés chez des patients recevant du TYSABRI (Agnihotri, 2014; Schippling, 2013)

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Les autorités de santé de l’Union Européenne ont assorti la mise sur le marché du médicament TYSABRI de certaines conditions. Le plan obligatoire de minimisation des risques en Belgique, dont cette informa-tion fait partie, est une mesure prise pour garantir une utilisation sûre et efficace du médicament TYSABRI (RMA version 02/2020).

Le traitement par TYSABRI doit être instauré et surveillé en continu par des médecins spécialistes, ayant l’expérience du diagnostic et du traitement des affections neurologiques, dans des centres bénéficiant d’un accès rapide à l’IRM.

Ce matériel ne contient pas toutes les informations. Pour une information complète, lisez attentivement le RCP (en annexe) avant de prescrire et/ou d’utiliser TYSABRI.

Le texte complet et actualisé de ce RCP est disponible sur le site www.afmps.be, rubrique « NOTICE et RCP d’un médi-cament ».

TYSABRI (NATALIZUMAB)▼ DCe médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire.

INFORMATIONS DESTINÉES AUX MÉDECINS

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INDICATION THÉRAPEUTIQUE

TYSABRI est indiqué en monothérapie comme traitement de fond chez les adultes présentant des formes très actives de sclérose en plaques (SEP) rémittente-récurrente dans les groupes de patients suivants :

• Patients présentant une forme très active de la maladie malgré un traitement complet et bien conduit par au moins un traitement de fond (pour les exceptions et les informations sur les périodes de relais de traitement, voir les rubriques 4.4 et 5.1).

ou

• Patients présentant une sclérose en plaques rémittente-récurrente sévère et d’évolution rapide, définie par 2 poussées invalidantes ou plus au cours d’une année associées à 1 ou plusieurs lésion(s) rehaussée(s) après injection de gadolinium sur l’IRM cérébrale ou une augmentation significative de la charge lésionnelle en T2 par rapport à une IRM antérieure récente.

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INFORMATIONS DESTINÉES AUX MÉDECINS : TABLE DES MATIÈRES

OBJECTIF DE CE MATÉRIEL (AMR OU ACTIVITÉS DE MINIMISATION DES RISQUES)

INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES

INFORMATIONS DESTINÉES AUX MÉDECINS : TABLE DES MATIÈRES 6

1. INTRODUCTION 6

2. INFECTIONS OPPORTUNISTES (Y COMPRIS LEMP) 6

2.1. Définition 6

2.2. Infections herpétiques 6

2.3. Leucoencéphalopathie multifocale progressive 6

2.3.1. Épidémiologie 7

2.3.2. Étiologie 7

2.3.3. Pathologie 7

2.3.4. La LEMP chez les patients traités par TYSABRI 7

2.3.5. Facteurs de risque de LEMP 7

2.3.6. Allongement de l’intervalle d’administration pour diminuer le risque de LEMP 10

2.3.7. Recommandations pour la surveillance du patient 11

2.3.7.1. Tests de détection des anticorps antivirus-JC 11

2.3.7.2. Recommandations pour la surveillance IRM du patient pour la détection précoce de LEMP 11

2.3.8. Diagnostic de la LEMP 13

2.3.8.1. Principes généraux 13

2.3.8.2. Evaluation clinique 13

2.3.8.3. Différenciation à l’IRM entre la LEMP et une poussée de SEP 14

2.3.8.4. Études de laboratoire 15

2.3.9. Traitement de la LEMP 16

2.3.9.1 Traitement du syndrome inflammatoire de reconstitution immune 16

2.3.10. Pronostic 17

2.3.11. LEMP diagnostiquée après l’arrêt de TYSABRI 17

3. INFORMATION DESTINÉ AUX PATIENTS 17

3.1. Informer des patients sur les bénéfices et les risques 18

3.2. Carte de mises en garde destinée aux patients 18

3.3. Formulaire d’instauration du traitement (voir chapitre 4) 18

3.4. Formulaire de poursuite du traitement 18

3.5. Formulaire de l’arrêt du traitement 18

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4. DÉCLARATION DES EFFETS INDÉSIRABLES 19

5. REGISTRE OU SYSTÈME DE SURVEILLANCE RELATIF À TYSABRI EN BELGIQUE 19

6. LISTE DES ABRÉVIATIONS 19

7. RÉFÉRENCES 20

FIGURES

Figure 1 Algorithme d’estimation du risque de LEMP 8

Figure 2 Le risque cumulé de LEMP au cours du temps pour les patients présentant d’anticorps antivirus-JC est stratifié en fonction de l’utilisation préalable d’IS

Figure 3 Estimations de Kaplan-Meier du risque cumulé de LEMP pour les analyses d’EID primaire (A) 10 et secondaire (B).

Figure 4 Recommandations pour la surveillance du patient 12

TABLEAUX

Tableau 1 Protocoles IRM 12

Tableau 2 Caractéristiques cliniques de la SEP et de la LEMP 13

Tableau 3 Caractéristiques visibles à l’IRM 14

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1. INTRODUCTIONCe matériel a été élaboré pour les médecins qui instaurent et surveillent TYSABRI conformément aux conditions de l’autorisation de mise sur le marché du médicament, afin de garantir son utilisation sûre et efficace. Il contient des informations à utiliser conjointement avec le résumé des caractéristiques du produit (RCP) de TYSABRI et est soutenu par la forme d’initiation de traitement, la forme de continuation de traitement et la forme de discontinuation de traitement. Ce guide fournis des mesures supplémentaires de minimisation des risques ; pour des directives primordiaux, veuillez consulter le RCP.

Le paquet du médecin comprend également une copie de la notice et de la carte d’alerte au patient.

Il est recommandé aux médecins qui instaurent et surveillent le traitement de TYSABRI de partager les sections pertinentes de ce docu-ment avec les radiologues impliqués dans le diagnostic différentiel de la leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP).

Ce guide s’adresse en premier lieu à la LEMP qui est actuellement l’effet secondaire le plus important chez les patients sous traitement de TYSABRI et offre aux médecins des conseils pratiques qui ne sont pas disponibles dans le RCP.

D’autres problèmes de sécurités importants par rapport au TYSABRI et des informations sur les populations de patients aptes au trai-tement par TYSABRI sont complètement décrits dans le RCP. Les médecins doivent veiller à ce que ces informations soient utilisées conjointement avec le RCP.

2. INFECTIONS OPPORTUNISTES (Y COMPRIS LEMP)

Les médecins doivent être conscients du risque de survenue de LEMP et d’autres infections opportunistes lors du traitement par TYSABRI, et doivent tenir compte de ces évènements dans le diagnostic différentiel de toutes les infections survenant chez les patients traités par TYSABRI. Des cas de LEMP ont également été rapportés chez des patients jusqu’à 6 mois après la dernière dose de TYSABRI. Les patients, leurs partenaires et leurs soignants doivent également être informés des signes précoces évocateurs d’une LEMP, et doivent surveiller l’apparition éventuelle de ces symptômes pendant environ 6 mois après l’arrêt de TYSABRI. (Voir 9.2, chapitre 3 : Carte de mises en garde destinée aux patients et chapitre 4 : Formulaire d’instauration du traitement, de la poursuite et de l’arrêt du traitement).

En cas de suspicion d’infection opportuniste, le traitement par TYSABRI devra être suspendu jusqu’à ce que les examens complémen-taires excluent la présence d’une telle infection.

2.1. Définition

Une infection opportuniste est définie comme une infection provoquée par un organisme qui ne cause habituellement pas de maladie, ou qui seulement cause une maladie légère ou spontanément résolutive chez des personnes dont le système immunitaire fonctionne normalement, mais qui provoque une pathologie sévère chez les personnes dont le système immunitaire est amoindri.

2.2. Infections herpétiques

TYSABRI augmente le risque de développer une encéphalite, une méningite et une nécrose rétinale aiguë (NRA) causée par les virus Herpès Simplex et Varicella Zoster :

• Encéphalite et méningite : Après commercialisation, des cas graves, menaçant le pronostic vital et parfois à issue fatale ont été sig-nalés chez les patients atteints de sclérose en plaques (SEP) traités par TYSABRI.

• NRA : Ceci est une infection virale rare, fulminante de la rétine potentiellement aveuglante. Après commercialisation, des cas rares de RNA ont été observés chez les patients traités par TYSABRI; certains cas sont survenus chez des patients ayant des infections herpéti-ques du système nerveux central (SNC) (par exemple méningite herpétique et encéphalite). Un dépistage de NRA s’impose chez des patients représentants des symptômes oculaires tels qu’une acuité visuelle diminuée, de la rougeur et des yeux endoloris.

2.3. Leucoencéphalopathie multifocale progressive

2.3.1. Epidémiologie

La LEMP est une maladie neurodégénérative du SNC subaiguë qui se développe progressivement et est causée par le virus de John Cunningham (VJC). La première description de cette affection remonte à 1930 environ, et le terme LEMP a été introduit en 1958. La maladie a été décrite initialement comme une complication rare des maladies lymphoprolifératives, observée chez des patients d’âge moyen et des patients âgés (Astrom, 1958). Des cas ont été rapportés à la suite d’un traitement par immunosuppresseurs (IS) chez des patients atteints d’affections auto-immunes et chez des patients ayant subi une transplantation d’organe.

Une étude de séroprévalence utilisant un test en deux étapes STRATIFY-JCV (virus de John Cunningham) pour détecter les anticorps antivirus-JC, réalisée chez plus de 6000 patients atteints de SEP, a montré que la prévalence d’anticorps antivirus-JC s’élève à environ 55%. La prévalence d’anticorps antivirus-JC dans l’Union Européenne a été signalée comme appartenant à l’intervalle 48,8% - 69,5% au cours d’une étude transversale sur des patients atteints de SEP quel que soit leur traitement (Bozic 2014). Dans la population atteinte de SEP, la prévalence de ces anticorps augmentait avec l’âge et s’est avérée moins élevée chez les femmes que chez les hom-mes, dans toutes les cohortes de la population étudiée. Ces résultats concordent avec ceux mentionnés dans la littérature concernant des tests similaires réalisés chez des adultes en bonne santé (Egli 2009; Kean 2009; Knowles 2003). En générale, la prévalence d’anticorps antivirus-JC ne semble pas être influencée par l’utilisation antérieure d’IS, l’exposition antérieure à TYSABRI ou la poursuite de l’exposition à TYSABRI.

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2.3.2. Étiologie

La LEMP influence la substance blanche sous-corticale (Safak et Khalili, 2003) et est causée par la réactivation du virus JC, un polyo-mavirus humain (Berger, 1998). Il est estimé que l’infection initiale par le virus JC survient pendant la petite enfance, et qu’ensuite, le virus persiste principalement dans les reins. L’infection par le virus archétype ne provoque pas la maladie. Cependant, des mutations dans la région non codante, puis dans la région codant pour la protéine de capside de l’acide désoxyribonucléique (ADN) viral sont suspectées de conduire à une forme pathogène qui peut pénétrer dans le cerveau et infecter le SNC. Lorsqu’il est associé à un système immunitaire compromis (par exemple, en raison d’une infection par le virus d’immunodéficience humaine [VIH], d’une immunosuppres-sion systémique, de l’utilisation d’agents antinéoplasiques ou de certaines tumeurs malignes), une réactivation de ce virus neurotrope peut se produire, entraînant une LEMP (Berger et Khalili 2011 ; Gorelik 2011 ; Kappos 2007 ; Khalili 2007 ; Reid 2011 ; Van Loy 2013 ; White et Khalili 2011).

2.3.3. Pathologie

La réplication du virus JC dans le cerveau provoque une infection lytique des oligodendrocytes, entraînant une destruction étendue de la myéline. Des lésions microscopiques se développent dans la substance blanche sous-corticale, augmentent en taille et peuvent s’assembler pour former un aspect caractéristique à l’examen de l’imagerie par résonance magnétique (IRM).

Outre les oligodendrocytes, le virus JC peut également infecter les neurones que sont les cellules granulaires du cervelet, provoquant une neuronopathie des cellules granulaires due au virus JC. La neuronopathie des cellules granulaires due au virus JC est associée à des mu-tations au niveau de la région C terminale du gène VP1 du virus JC, qui code pour la principale protéine de la capside. La neuronopathie des cellules granulaires due au virus JC peut survenir isolément ou en combinaison avec la LEMP. De très rares cas de neuronopathie des cellules granulaires due au virus JC ont été signalés chez des patients recevant du TYSABRI (Agnihotri, 2014; Schippling, 2013).

2.3.4. PML bij patiënten behandeld met TYSABRI

Au cours des vastes études préalables à l’enregistrement, deux cas de LEMP ont été rapportés chez des patients atteints de SEP ; par ailleurs, une évaluation de sécurité complète a encore révélé un cas additionnel chez un patient atteint de la maladie de Crohn qui participait à une étude clinique (Yousry, 2006). Des études menées après la mise sur le marché ont révélé un risque manifeste de LEMP au cours des 6 premières années de traitement, le risque variant selon le sous-groupe de patients (voir plus loin).

2.3.5. Facteurs de risque de LEMP

Les facteurs de risque suivants ont été associés au développement d’une LEMP durant le traitement par TYSABRI :

• Présence d’anticorps antivirus-JC dans le sang ou le sérum. Les patients positifs pour les anticorps antivirus-JC présentent un risque accru de LEMP par rapport à ceux qui sont négatifs pour les anticorps antivirus-JC. Toutefois, la LEMP ne touche qu’une minorité des patients positifs pour les anticorps antivirus-JC, car une infection par le JCV n’est que l’une des causes possibles de la survenue d’une LEMP. Le test de détection des anticorps antivirus-JC est particulièrement utile pour évaluer le risque de LEMP lorsqu’un résultat de test positif est obtenu en association avec les deux autres facteurs de risque suivants :

• Durée du traitement. Le risque de LEMP augmente avec la durée du traitement, surtout après 2 ans.

• Traitement antérieur par immunosuppresseurs (IS). Les patients traités par IS avant leur traitement par TYSABRI sont également exposés à un risque accru de LEMP.

Les patients qui cumulent les 3 facteurs de risque pour la LEMP (à savoir les patients qui sont positifs pour les anti-corps antivirus-JC et traités par TYSABRI pendant plus de 2 ans, ayant suivi un traitement antérieur par IS) présentent un risque plus élevé de LEMP. Chez les patients qui présentent des anticorps antivirus-JC, qui sont traités par TYSABRI qui n’ont pas suivi de traitement par IS auparavant, le niveau de la réponse des anticorps antivirus-JC (indice) peut être mis en corrélation avec le risque de développer une LEMP (c.-à-d., le risque est plus élevé chez les patients qui ont un indice d’anticorps élevé par rapport à ceux qui ont un indice faible). Les données probantes actuellement disponibles donnent à entendre que le risque de développer une LEMP est faible à un indice inférieur ou égal à 0,9 et qu’il augmente substantiellement pour des valeurs supérieures à 1,5 chez les patients qui ont été traités par TYSABRI pendant plus de 2 ans. Qu’il y ait présence ou non de facteurs de risque de développer une LEMP, une vigilance cli-nique soutenue doit être maintenue chez tous les patients traités par natalizumab et pendant une période de 6 mois après l’interruption du traitement.

L’algorithme d’estimation du risque de LEMP (Figure 1) présente le risque de développer une LEMP en fonction du sta-tut des anticorps antivirus-JC, utilisation ou non d’IS auparavant et la durée du traitement (par année de traitement) et il permet de stratifier le risque en fonction de la valeur de l’indice le cas échéant.

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• Pour les patients qui ne présentent pas d’anticorps antivirus-JC : Les estimations du risque de développer une LEMP sont basées sur des données post-commercialisation provenant d’environ 125 000 patients exposés à TYSABRI chez lesquels l’incidence estimée de développer une LEMP pour les patients n’ayant pas d’anticorps antivirus-JC est de 0,1/1000. Les patients présentant un résultat négatif à l’analyse des anticorps antivirus-JC peuvent néanmoins présenter un risque de survenue de LEMP en raison d’une infection à virus JC récente, d’une fluctuation du taux d’anticorps ou d’un résultat faussement négatif à l’analyse.

• Les estimations du risque chez les patients présentant des anticorps antivirus-JC ont été calculées en utilisant la méthode de la Table de Survie sur les cohortes regroupées de 21 696 patients ayant participé aux études cliniques STRATIFY-2, TOP, TYGRIS et STRATA. Les estimations du risque en utilisant la méthode de la Table de Survie sont prospectives sur des intervalles d’un an (par exemple, l’estimation du risque correspondant à la période de 25 à 36 mois d’exposition au natalizumab est le risque de LEMP estimé pour l’année suivante pour les patients traités pendant 24 mois par TYSABRI). La longueur du traitement pour chaque patient particulier est prise en considéra-tion, les abandons (par ex. arrêt du traitement) sont également pris en compte.

• Pour les patients présentant des anticorps antivirus-JC n’ayant pas suivi de traitement par IS auparavant : L’indice peut permettre de stratifier plus en détail le risque chez les patients traités par TYSABRI. Un indice d’anticorps antivirus-JC plus élevé est associé à un risque accru de LEMP.

• Pour les patients présentant des anticorps antivirus-JC ayant suivi un traitement par IS auparavant : Ces patients présentent un risque accru de développer une LEMP, puisque l’utilisation préalable d’IS est reconnue comme un facteur de risque indépendant de LEMP. Les estimations du risque de LEMP pour cette population de patients sont issues de données provenant d’études cliniques sur le TYSABRI dont l’utilisation préalable d’IS comprenait les 5 traitements IS suivants : mitoxantrone, méthotrexate, azathioprine, cyclophosphamide et mycophénolate mofétil. Le mécanisme exact de ces 5 traitements IS qui provoque une augmentation du risque de développement d’une LEMP reste inconnu. Chez les patients ayant utilisé d’IS auparavant, les données actuelles ne permettent pas d’établir une association entre un indice plus élevé et le risque de LEMP. Les raisons biologiques sous-jacentes de cet effet restent inconnues.

Figure 1 : Algorithme d’estimation du risque de LEMP

IS = immunosuppresseur ; JCV = virus John Cunningham ; LEMP = leucoencéphalopathie multifocale progressive.

Statut sérologique négatif0,1 / 1000 Patients

Statut sérologique des anticorps anti-virus JC

Exposition à natalizumab

Estimation du risque de LEMP pour 1000 patients

Patient sans utilisation préalable d’ISPatient avec utilisation

préalable d’ISPas de valeur d'indice

Indice d'anticorps ≤ 0,9

Indice d’anticorps > 0,9 ≤ 1,5

Indice d'anticorps > 1,5

1-12 mois 0,1 0,1 0,1 0,2 0,3

13-24 mois 0,6 0,1 0,3 0,9 0,4

25-36 mois 2 0,2 0,8 3 4

37-48 mois 4 0,4 2 7 8

49-60 mois 5 0,5 2 8 8

61-72 mois 6 0,6 3 10 6

Statut sérologique positif

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L’estimation du risque de LEMP chez les patients présentant des anticorps antivirus-JC a été calculée en utilisant la méthode de la Table de Survie sur les cohortes regroupées de 21 696 patients ayant participé aux essais cliniques STRATIFY-2, TOP, TYGRIS et STRATA. Une stratification supplémentaire du risque d’intervalle de l’indice d’anticorps antivirus-JC chez les patients n’ayant pas été traités par IS auparavant a été calculée en combinant le risque annuel global et la distribution des indices d’anticorps. L’estimation du risque de LEMP chez les patients présentant des anticorps antivirus-JC qui ont été exposés à IS auparavant est basée sur des données issues d’études cliniques sur TYSABRI dont l’utilisation préalable de IS comprenait les traitements IS suivants : mitoxantrone, méthotrexate, azathioprine, cyclophosphamide et mycophénolate mofétil. Le risque de développer une LEMP chez les patients n’ayant pas d’anticorps antivirus-JC a été estimé en se basant sur des données post-commercialisation provenant d’environ 125 000 patients exposés au TYSABRI. L’exposition est présentée jusqu’à 72 mois uniquement étant donné que les données au-delà de 6 années de traitement sont insuffisantes.

De plus, certains médecins trouveront utile la courbe de Kaplan Meier (KM) pour visualiser une représentation du risque cumulé de LEMP au cours du temps à l’aide d’une analyse de la durée de temps avant l’occurrence des évé-nements (Figure 2). Sur la courbe KM, l’estimation du risque de LEMP en un point de temps donné représente le total du risque cumulé jusqu’à ce point de temps (par exemple, au point de temps « 48 mois », l’estimation du risque sur la courbe KM représente le total du risque jusqu’à ce point de « 48 mois » et pas uniquement le risque entre le point « 24 mois » et le point « 48 mois »). Comme pour la Figure 1, les données provenant de ces analyses sont également issues d’une cohorte regroupée de 21 696 patients ayant participé aux études cliniques STRATIFY-2, TOP, TYGRIS et STRATA ; la longueur du traitement pour chaque patient particulier est prise en considération et les abandons (par ex. arrêt du traitement) sont également pris en compte.

Figure 2 : Le risque cumulé de LEMP au cours du temps pour les patients présentant d’anticorps antivirus-JC est stratifié en fonction de l’utilisation préalable d’IS

IS = immunosuppresseur ; JCV = virus John Cunningham ; LEMP = leucoencéphalopathie multifocale progressive.

Note : nombre de cas de LEMP après 72 perfusions : Sans IS antérieur = 11, IS antérieur = 4.

Chez les patients pour lesquels les données relatives au statut des anticorps antivirus-JC et/ou au traitement antérieur par IS sont manquantes, une méthode d’imputation multiple est utilisée pour définir le statut.

(a) Nombre moyen de patients de l’étude qui n’ont pas présenté d’évènement à la fin de la période spécifiée pour des imputations multiples.

(b) Nombre cumulé de cas de LEMP à la fin de la période spécifiée.

Source : TYSABRIMS/PRAC-ART20/POOLED/F TTPML-KM-PRIORIS-MI5-V2-SAS

00

1

2

3

4

5

12 24 36 48 60 72

18,616 16,130 12,925 9,755 6,880 4,379 2,27730,080 2,671 2,201 1,693 1,159 720 366

0 2 10 28 62 89 1090 1 2 9 21 29 32

Sans IS auparavantSans IS auparavant, intervalle de con�ance 95%IS auparavantIS auparavant, intervalle de con�ance 95%

Nombre de sujets à risque

Nombre de perfusions

Risq

ue c

umul

é de

LEM

P (%

)

Nombre cumulé de cas de LEMP

Sans IS auparavantIS auparavant

Sans IS auparavantIS auparavant

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2.3.6. Allongement de l’intervalle d’administration pour diminuer le risque de LEMP

Il doit être noté que le seul intervalle posologique approuvé pour TYSABRI est une dose de 300 mg administrée par perfusion intravei-neuse une fois toutes les 4 semaines. Voir rubrique 4.2 du RCP (Posologie et mode d’administration pour la posologie actuellement approuvée).

Les données en vie réelle indiquent une réduction significative du risque de LEMP chez les patients présentant des anticorps antivirus-JC traités avec un intervalle d’administration de TYSABRI d’approximativement 6 semaines en moyenne, par rapport à la posologie approu-vée, c’est-à-dire toutes les 4 semaines (voir rubrique 5.1 du RCP [Propriétés pharmacodynamiques]). Conformément à la rubrique 4.4 du RCP (Mises en garde spéciales et précautions d’emploi), un allongement de l’intervalle d’administration de TYSABRI doit être effectué avec prudence car aucune étude clinique prospective, randomisée et contrôlée n’a été achevée pour évaluer l’efficacité de l’administration toutes les 6 semaines, et le rapport bénéfice/risque n’a été établi pour aucun intervalle d’administration autre que 4 semaines. L’efficacité d’un allongement de l’intervalle d’administration à 6 semaines chez des patients stables sous traitement toutes les 4 semaines pendant au moins un an est actuellement étudiée dans le cadre d’un essai clinique prospectif, randomisé et contrôlé (étude ‘NOVA’ [109MS329], https://www.clinicaltrialsregister.eu/; https://clinicaltrials.gov, NCT03689972).

Résumé des résultats de données en vie réelle sur l’administration à intervalle prolongé

En 2017, une analyse rétrospective préspécifiée de patients présentant des anticorps antivirus-JC traités par TYSABRI aux États-Unis a été conduite afin de comparer le risque de LEMP entre les patients traités selon la posologie approuvée et ceux traités par administration à intervalle prolongé (extended interval dosing, EID). Compte tenu de l’absence de consensus sur une définition unique de la pratique d’une EID, 3 définitions ont été prédéfinies pour différentes pratiques de traitement. Cependant, des cas de LEMP n’ont été observés que pour les définitions primaire et secondaire.

La définition primaire identifiait l’EID sur la base de 18 mois d’exposition à TYSABRI. Les analyses ultérieures ont montré que la majorité des patients EID inclus avaient reçu la posologie approuvée au cours des 18 premiers mois d’exposition à TYSABRI et que le nombre médian de perfusions administrées aux patients EID au début de la période EID définie ou par la suite était compris entre 12,0 et 17,0 selon les définitions primaire et secondaire.

La définition secondaire identifiait des périodes d’EID de 6 mois ou plus survenant à tout moment au cours de l’historique de traitement avec la majorité des patients EID inclus étant passés à une EID après plus de 1 an de traitement avec la posologie approuvée (médiane : 25 doses). Pour les deux définitions, les intervalles d’administration moyens des patients EID étaient d’environ 6 semaines. Des esti-mations KM du temps avant LEMP et du risque de LEMP pour l’EID par rapport à la posologie approuvée sont présentées sur la Figure 3. Les analyses ont permis de conclure que le traitement EID, après une période de traitement à la fréquence d’administration approuvée, était associé à une diminution statistiquement et cliniquement significative du risque de LEMP par rapport à la posologie approuvée chez les patients présentant des anticorps antivirus-JC. En l’absence de résultats d’efficacité dans ce jeu de données, aucune conclusion ne peut être tirée quant au rapport bénéfice/risque de l’EID. Bien que cette analyse semble indiquer que le risque de LEMP peut être plus faible chez les patients traités par EID, ceux-ci doivent faire l’objet du même suivi pour la LEMP que les patients traités selon la posologie approuvée (rubrique 4.4 du RCP, [Mises en garde spéciales et précautions d’emploi]).

Figure 3 : Estimations de Kaplan-Meier du risque cumulé de LEMP pour les analyses d’EID primaire (A) et secondaire (B).

IC = intervalle de confiance ; EID = administration à intervalle prolongé ; RR = rapport de risque ; LEMP = leucoencéphalopathie multifocale progressive ; SID = administration à intervalle standard.

* Le modèle de Cox EID versus SID comprend les covariables suivantes : âge, sexe, utilisation antérieure d’immunosuppresseurs, groupe EID/SID et année calendrier au début du traitement par TYSABRI.

†Nombre de patients étant encore dans l’étude et ne présentant pas de LEMP à la fin de la période spécifiée.

‡Nombre cumulé de cas de LEMP à la fin de la période spécifiée.

Nombre de patients à risque†

Exposition au natalizumab (mois) Exposition au natalizumab (mois)0 2412 36 6048 72 9684 108 120

13.132 10.59613.132 7850 42365989 2775 12051823 734 296

0 2412 36 6048 72 9684 108 120

0

10

20

30

40

Risq

ue c

umul

é de

LEM

P (p

ar 1

000)

0

10

20

30

40

Risq

ue c

umul

é de

LEM

P (p

ar 1

000)

Groupe SID1988 18171988 1502 9581225 700 374515 247 113Groupe EID

Nombre cumulé de cas de LEMP‡

0 30 9 4522 68 8274 87 89Groupe SID0 00 0 00 1 33 3 3Groupe EID

Nombre de patients à risque†

15.424 808313.104 5629 28294134 1756 7181117 440 172Groupe SID3331 29493285 2463 14941990 1063 535756 342 145Groupe EID

Nombre cumulé de cas de LEMP‡

0 60 11 4322 58 6863 70 71Groupe SID0 00 1 22 5 107 12 12Groupe EID

RR (IC 95 %) obtenu par analyse de régression de Cox* :0,06 (0,01-0,22); p < 0,000194 % de réduction du risque de LEMP (EID vs SID)valeur p du test de log-rank : < 0,0001

Groupe SID-1°Groupe EID-1°

RR (IC 95 %) obtenu par analyse de régression de Cox* :0,12 (0,05-0,29); p < 0,000188% de réduction du risque de LEMP (EID vs SID)valeur p du test de log-rank : < 0,0001

Groupe SID-2°Groupe EID-2°

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Résultats dérivés des données de modélisation d’efficacité

Les modèles d’exposition/réponse précédemment utilisés (Muralidharan 2017) semblent indiquer que l’efficacité serait plus faible si les patients commençaient le traitement par TYSABRI en utilisant une posologie différente de 300 mg toutes les 4 semaines. Des publications indépendantes décrivent l’efficacité du traitement dans la pratique clinique avec des intervalles d’administration prolongés sur des populations de patients qui avaient initialement étaient traités toutes les 4 semaines et étaient ensuite passés à des intervalles d’administration plus longs (Bomprezzi et Pawate 2014 ; Yamout 2018 ; Zhovtis Ryerson 2016). Des modèles de pharmacocinétique (PK)/pharmacodynamique (PD)/efficacité mis à jour avec des données établies à partir d’essais cliniques conduits par le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché suggèrent que l’efficacité de l’administration toutes les 6 semaines est plus similaire à la posologie approuvée si les patients passent à une administration toutes les 6 semaines après au moins un an de traitement avec la posologie approuvée. Des modèles PK/PD/efficacité utilisant les données de RESTORE (Fox 2014) (n=175), une étude conduite uniquement sur des patients avec au moins un an de traitement avec la posologie approuvée sans récidive dans l’année précédente, ont été développés afin d’évaluer le risque de reprise d’activité de la maladie SEP chez des patients ayant différents poids corporels (40 59 kg, 60 79 kg, 80 99 kg, 100 120 kg) et différents intervalles d’administration (toutes les 5 semaines, toutes les 6 semaines, toutes les 7 semaines et toutes les 8 semaines). Les modèles suggèrent que le risque de reprise d’activité de la maladie SEP chez les patients passant à des intervalles d’administration plus longs augmente avec le poids corporel (en particulier au-dessus de 80 kg) et la durée de l’intervalle d’administration (en particulier au-dessus de 7 semaines) (Chang 2019). Aucune étude prospective n’a été conduite à son terme pour valider ces modèles. Il est recommandé aux médecins de surveiller tous les patients qui changent d’intervalle d’administration afin de rechercher des signes potentiels de reprise d’activité de la maladie SEP de la même façon que pour les patients qui passent à un autre traitement, et de consulter les informations fournies dans le RCP et le présent document. Une surveillance plus fréquente est recomman-dée chez les patients ayant un poids corporel élevé (≥ 80 kg) ou des intervalles d’administration plus longs (≥ 7 semaines).

2.3.7. Recommandations pour la surveillance du patient

2.3.7.1 Tests de détection des anticorps antivirus-JC

Une analyse des anticorps antivirus-JC dans le sérum permet d’obtenir des informations servant à la stratification du risque du traite-ment par TYSABRI. Il est recommandé d’effectuer une détection des anticorps antivirus-JC dans le sérum avant de commencer le traite-ment par TYSABRI et chez les patients traités par TYSABRI et dont le statut d’anticorps est inconnu. Les patients présentant un résultat négatif à l’analyse des anticorps antivirus-JC peuvent néanmoins présenter un risque de survenue de LEMP en raison d’une infection à virus JC récente, d’une fluctuation du taux d’anticorps ou d’un résultat faussement négatif à l’analyse. Il est recommandé d’effectuer une nouvelle analyse tous les 6 mois chez les patients ne présentant pas d’anticorps antivirus-JC. Il est recommandé d’effectuer une nouvelle analyse tous les 6 mois chez les patients présentant un indice faible et qui n’ont pas utilisé d’IS auparavant une fois que ces patients ont terminé 2 ans de traitement, et ce, afin de pouvoir choisir le mode de surveillance IRM du patient qui convient le mieux.

Les patients chez lesquels des anticorps anti-JCV ont été détectés, quel que soit le moment, doivent être considérés comme pré-sentant un risque accru de LEMP quel que soient leurs résultats d’analyse des anticorps, antérieurement ou à postériori.

Seul un test approprié et éprouvé, tel que STRATIFY JCV® DxSelect™ (Lee 2013), peut être utilisé. Le test de détection des anticorps antivirus-JC ne convient pas pour le diagnostic de la LEMP. Le test de détection des anticorps antivirus-JC ne peut pas être réalisé pen-dant l’échange plasmatique ou dans les deux semaines qui suivent, car cette procédure provoque l’élimination des anticorps du sérum.

2.3.7.2 Recommandations pour la surveillance IRM du patient pour la détection précoce de LEMP

Dans la pratique clinique, l’IRM semble être un outil utile dans le cadre de la surveillance du patient chez des patients atteints de SEP. Cette technique peut permettre de différencier les lésions liées à la LEMP des plaques de SEP chez les patients qui développent de nouveaux symptômes ou signes neurologiques une fois qu’ils ont commencé le traitement par natalizumab. La surveillance fréquente par IRM des patients à haut risque de LEMP peut permettre d’obtenir un diagnostic plus précoce de LEMP et de meilleurs résultats cliniques (Prosperini 2016 ; Scarpazza 2019 ; Wattjes 2015).

Les recommandations concernant la surveillance IRM sont résumées ci-dessous :

a) Avant le début du traitement par TYSABRI, une IRM complète et récente (tableau 1) (datant de moins de 3 mois) doit être disponible et être répétée au moins une fois par an. Les médecins doivent évaluer l’IRM complète tous les ans chez les patients traités par TYSABRI pour détecter tout signe de LEMP.

b) Des examens IRM plus fréquents tous les 3 ou 6 mois dans le cadre d’un protocole abrégé (Tableau 1) devront être envisagés pour les patients présentant un risque élevé de développer une LEMP. Il s’agit :

• des patients qui présentent les trois facteurs de risque de survenue de LEMP (c’est-à-dire ceux qui ont des anticorps antivirus-JC et qui ont pris un traitement par TYSABRI pendant plus de 2 ans et qui ont eu antérieurement un traitement par IS)

ou

• des patients qui ont un indice élevé d’anticorps antivirus-JC, qui ont pris un traitement par TYSABRI pendant plus de 2 ans et qui n’ont pas reçu de traitement par IS auparavant.

Les données probantes actuelles donnent à entendre que le risque de développer une LEMP est faible à un indice inférieur ou égal à 0,9 et qu’il augmente substantiellement pour des valeurs supérieures à 1,5 chez les patients qui ont été traités par TYSABRI pendant plus de 2 ans. Les décisions prises en matière de surveillance par IRM doivent tenir compte de ces données probantes et les décisions concernant les patients dont les valeurs d’indice se situent entre 0,9 et 1,5 relèvent de la compétence du médecin.

La figure 4 propose un résumé des recommandations concernant la surveillance.

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Figure 4 : Recommandations pour la surveillance du patient

DWI = diffusion-weighted imaging (imagerie pondérée en diffusion) ; FLAIR = fluid-attenutated inversion recovery ; virus JC = virus John Cunningham ; IRM = imagerie par résonance magnétique.

Tableau 1 : protocoles IRM

• Intensité du champ magnétique du scanner >1,5 T, épaisseur de coupe ≤ 5 mm sans gap et avec couverture de l’intégralité du cerveau.

• Images en coupe axiale à partir de la ligne sous calleuse.

Protocole IRM complet (Scans de référence et annuels de routine pour tous les patients)

Protocole IRM simplifié (Surveillance de sécurité chez les patients à haut risque)

� FLAIR 2D et FLAIR 3D sagittaux et axiaux

� Densité de protons FSE axiale/T2

� Axiale de diffusion (DWI) avec ADC

� Axiale en spin écho pondérée T1 avant et après injection d’agent de contraste ou pondérée T1 3D avant et après injection d’agent de contraste

� Injection de 0,1 mmol/kg de Gd en 30 secondes

� Délai de 5 minutes après l’injection d’agent de contraste

� FLAIR 2D sagittal et axial ou FLAIR 3D sagittal avec refor-matage axial et coronal

� Densité de protons FSE axiale/T2

� Axiale de diffusion (DWI) avec ADC

2D = bidimensionnel ; 3D = tridimensionnel ; ADC = apparent diffusion coefficient (coefficient de diffusion apparent) ; DWI = diffusion-weighted imaging (imagerie pondérée en diffusion) ; FLAIR = inversion récupération avec annulation du signal de l’eau ; FSE = fast spin echo (écho de spin rapide) ; Gd = gadolinium ; IRM = imagerie par résonance magnétique ; SE = écho de spin.

Lorsque des lésions évoquant la présence d’une LEMP sont détectées à l’IRM, le protocole IRM complet doit être étendu pour inclure une imagerie pondérée en T1 et rehaussée par un produit de contraste afin de détecter des éléments caractéristiques inflammatoires et d’autres éléments évoquant la présence combinée de LEMP et d’un syndrome inflammatoire de reconstitution immunitaire (IRIS)-LEMP, notamment au cours du suivi. Il est également recommandé qu’au moment de la demande de suivi par IRM, les médecins traitants avertissent les radiologues de la possibilité de présence de LEMP ou d’autres infections opportunistes dans le diagnostic différentiel.

Négatif

Durée du traitement ≤ 2 ans

Pas de traitement antérieur par immunosuppresseur

Traitement antérieur par immunosuppresseur

Durée du traitement > 2 ans

- IRM cérébrale annuelle

- Analyse des anticorps anti-JCV tous les 6 mois avec index

- IRM cérébrale annuelle

- IRM cérébrale annuelle

- IRM cérébrale selon un protocole simplifié (T2, FLAIR et DWI tous les 3-6 mois)

- IRM cérébrale annuelle

- Analyse des anticorps anti-JCV tous les 6 mois

Positif

Index élévéIndex faible

Statut sérologique des anti-corps anti-JCV

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2.3.8. Diagnostic de la LEMP

La déclaration de consensus publiée par l’American Academy of Neurology sur les critères de diagnostic de LEMP nécessite des obser-vations cliniques, radiographiques et virologiques ou des observations histopathologiques typiques et la présence du virus JC (Berger 2013). Ces critères éliminent la nécessité d’une biopsie du cerveau mais requièrent des observations cliniques et IRM compatibles ainsi que la détection d’ADN du virus JC dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) par réaction de polymérase en chaine (PCR) pour un diagnostic définitif de LEMP ; cependant, sur la base d’un système de classification alternatif, il est recommandé aux médecins que, chez les patients traités par TYSABRI atteints de SEP, le diagnostic de LEMP peut être considéré comme étant confirmé en l’absence de symptômes cliniques (Dong-Si 2012 ; Dong-Si 2014) (voir rubrique 2.3.8.4).

Biogen peut fournir les coordonnées de neurologues locaux ayant un intérêt particulier pour la LEMP pour une discussion indépendante entre pairs concernant un cas de LEMP. Contactez les Affaires médicales dans votre pays pour plus d’informations.

2.3.8.1 Principes généraux

Tous les patients traités par TYSABRI doivent passer à intervalles réguliers un examen clinique de suivi pour pouvoir détecter précoce-ment toute modification de leur état neurologique. Lorsque des patients traités par TYSABRI développent de nouveaux symptômes neurologiques, la LEMP doit toujours être envisagée dans le diagnostic.

Les patients, leurs partenaires et les soignants doivent être informés des symptômes précoces susceptibles d’évoquer une LEMP (voir paragraphe 4.2 ; chapitre 3 et chapitre 4) et doivent être informés de l’importance d’être vigilant vis-à-vis de ces symptômes pendant que le patient reçoit le traitement par TYSABRI et pendant une période d’environ 6 mois après la dernière dose de TYSABRI (des cas de LEMP ont été rapportés jusqu’à 6 mois après la dernière dose de TYSABRI chez des patients qui ne présentaient aucun signe évocateur de LEMP à l’arrêt du traitement).

Dans tous les cas où une IRM est indiquée pour contrôler la présence d’une modification de l’état neurologique ou de modifica-tions cérébrales, l’utilisation de TYSABRI doit être suspendue et ne pourra être réinstaurée que lorsque la présence d’une patho-logie autre que la SEP pourra être exclue de façon concluante. Sur la base des caractéristiques PD du médicament, il est peu probable qu’une interruption temporaire du traitement par TYSABRI pendant quelques jours ou semaines menace son efficacité thérapeutique (voir rubrique 2.3.6). L’administration de TYSABRI ne pourra être réinstaurée qu’après l’exclusion du diagnostic de LEMP (si nécessaire, via de nouveaux examens cliniques, IRM et biologiques si une suspicion de LEMP persiste).

La décision de suspendre le traitement par TYSABRI peut être basée sur la présentation clinique initiale, les observations IRM, l’évolution des symptômes ou signes, et/ou la réponse au traitement par des corticostéroïdes.

Si une LEMP est confirmée, le traitement par TYSABRI devra être arrêté de façon définitive.

2.3.8.2. Klinische beoordeling

En cas d’apparition de nouveaux symptômes neurologiques ou de réapparition de tels symptômes, une évaluation minutieuse doit être réalisée pour diagnostiquer la pathologie sous-jacente, par ex. SEP ou LEMP, et chez un patient avec contrôle de la maladie SEP, de tels changements induisent une suspicion clinique de LEMP (ou d’une autre infection opportuniste). Il est important de remarquer que l’apparition de nouveaux symptômes neurologiques n’est pas nécessaire pour diagnostiquer une LEMP (dans le cas où d’autres preuves de confirmation évoquent une LEMP) et des cas de LEMP asymptomatique ont été signalés. Chez les patients asymptomatiques, qu’ils présentent un risque élevé ou faible, toute nouvelle lésion suspecte au moment de l’évaluation IRM recommandée pour surveiller le risque de LEMP doit être soigneusement évaluée, notamment si un protocole abrégé a été utilisé (voir la rubrique 2.3.8.3). Le tableau 2 présente les caractéristiques cliniques permettant de différencier la SEP de la LEMP. Deux remarques s’imposent ici : d’une part, ce tableau n’est pas exhaustif ; d’autre part, il peut exister un chevauchement important entre les symptômes des deux pathologies. Les médecins doivent garder à l’esprit que le tableau clinique de la LEMP ou d’autres infections opportunistes peut être difficile à différencier de celui de la SEP, surtout aux premiers stades de développement de l’affection. Il est important de prendre en compte les antécédents du patient et l’évolution des symptômes et signes antérieurs et actuels, car cela facilite le suivi des patients traités par TYSABRI.

Tableau 2. Caractéristiques cliniques de la SEP et de la LEMP

Caractéristiques évoquant: la SEP la LEMP

Début Phase aiguë Phase subaiguë

Évolution � Durant quelques heures à quelques jours� Se stabilise habituellement� Disparaît spontanément, même sans

traitement

� Pendant plusieurs semaines � Progressive

Présentation clinique � Diplopie� Paresthésie� Paraparésie� Névrite optique� Myélopathie

� Aphasie� Modifications du comportement, modifications

cognitives et neuropsychologiques� Atteintes des voies visuelles rétrochiasmatiques� Hémiparésie � Crises d’épilepsie� Ataxie (pour NCG)

NCG = neuronopathie des cellules granulaires ; IRM = imagerie par résonance magnétique ; SEP = sclérose en plaques ; LEMP = leucoencéphalopathie multifocale progressive. Remarque : La LEMP peut présenter d’autres caractéristiques cliniques non spécifiées dans ce tableau. La LEMP peut être détectée par IRM avant l’apparition des caractéristiques cliniques. (Référence: Kappos 2011)

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Si la LEMP est envisagée dans un diagnostic différentiel, un examen plus approfondi, dont un examen IRM, doit être réalisé au plus vite (Tableau 3) et une ponction lombaire comprenant un examen du LCR. Il convient de suspendre le traitement par TYSABRI jusqu’à ce que la LEMP (ou une autre infection opportuniste) puisse être exclue.

La présentation des symptômes de LEMP reflète le schéma multifocal de démyélinisation. La dégradation visuelle, motrice et cognitive est presque toujours présente aux stades avancés de l’infection, avec la présence fréquente d’une taille de lésion étendue, d’une cécité corticale, de faiblesses marquées (telles qu’une hémiparésie) et de troubles du comportement. Les autres symptômes comprennent des déficits sensoriels, des vertiges et des convulsions (Berger 1998). Ces symptômes, ainsi que leur évolution, peuvent contribuer à la différenciation de l’apparition de la LEMP des symptômes typiques d’une récidive de SEP, mais des chevauchements sont possibles.

Les symptômes de NCG due au virus JC sont comparables aux symptômes de LEMP (à savoir un syndrome cérébelleux). En cas de NCG due au virus JC, une atrophie cérébelleuse sévère progressive est retrouvée sur les IRM cérébrales successives sur plusieurs mois et l’ADN du virus JC est détecté dans le LCR. De manière similaire à l’apparition de nouveaux symptômes neurologiques pouvant indiquer une LEMP, le traitement par TYSABRI doit être suspendu en cas de suspicion de NCG due au virus JC et/ou de LEMP et définitivement arrêté en cas de confirmation de NCG due au virus JC et/ou de LEMP.

2.3.8.3 Différenciation à l’IRM entre la LEMP et une poussée de SEP

Un protocole IRM complet (Tableau 1), de préférence avec et sans contraste pour le suivi des patients sous TYSABRI, est proposé afin d’obtenir les meilleures images possibles qui peuvent contribuer à orienter la décision clinique (Yousry et al. 2006, Yousry 2012). L’inversion récupération avec annulation du signal de l’eau (fluid-attenutated inversion recovery, FLAIR) est l’outil de séquencement le plus sensible pour détecter la LEMP (Wattjes, 2015). Des IRM de diffusion successives peuvent aussi être utiles pour détecter les nouvel-les lésions liées à la SEP chronique et des modifications de l’IRM par rapport à une IRM précédente (Mader 2003 ; Wattjes, 2015). Pour chaque IRM, les paramètres des séquences de l’IRM doivent être sélectionnés de façon à obtenir une bonne reproduction de l’anatomie du SNC et une bonne visualisation des lésions de SEP. L’utilisation systématique du protocole IRM standard aide à détecter précocement les modifications visibles à l’IRM (Tableau 3).

Tableau 3 : Caractéristiques visibles à l’IRM

Le tableau présente les caractéristiques à envisager dans le diagnostic différentiel entre la SEP et la LEMP

Caractéristique SEP LEMP

Localisation de la lésion

Focales, périventriculaires ou substance blanche profonde ; lésions dans toutes les régions du cerveau, les nerfs optiques et la moelle épinière

Asymétrique, aspect focal ou multifocal. En région sous-corticale ou substance blanche diffuse. Substance grise corticale, substance grise profonde, tronc cérébral, pédoncules cérébelleux moyens.

La LEMP n’est pas observée au niveau de la moelle épinière ou des nerfs optiques

Limite et forme des lésions

Ovoïde ou en forme de flamme ; limites nettes, présence fréquente d'un œdème autour de la lésion

Forme irrégulière, projections digitiformes vers le cortex, limité à la substance blanche, épargne la substance grise

Mode d’extension Élargissement initial en plusieurs jours ou semaines, puis leur taille diminue à nouveau en l’espace de quelques mois

Augmentation de taille progressive.

Effet de masse Les lésions aiguës de grande taille présentent un certain effet de masse

Pas d’effet de masse

Images pondérées en T2

Hyperintensité homogène avec œdème sur le pourtour.

Hyperintensité diffuse, souvent avec un aspect punctiforme microkystique. Nodules périlésionnels à proximité de la lésion (galaxie voie lactée)

Images pondérées en T1

Lésions aiguës hypo-intenses ou iso-intenses ; au fil du temps, augmentation de l’intensité du signal

Iso-intensité à hypo-intensité initialement, avec diminution de l’intensité du signal avec le temps

Images FLAIR Hyperintense, très bien délimitée Hyperintense. Séquence la plus sensible pour la détection de la LEMP.

Avec rehaussement des lésions aiguës

Rehaussement homogène nodulaire en forme d’anneau ou d’anneau ouvert épouse la forme et la taille de la lésion, avec résolution après 1 à 2 mois dans la plupart des cas.

43 % des lésions ont présenté une prise de contraste au moment de la présentation ; souvent avec un aspect fragmenté ou nodulaire. La prise de contraste n’épouse pas la forme ou la taille de la lésion. Rehaussement amplifié avec IRIS

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Imagerie pondérée en diffusion (DWI)

Les lésions aiguës sont hyperintenses. Les lésions chroniques sont iso-intenses.

Les lésions aiguës sont hyperintenses. Détecte de nouvelles lésions de la LEMP dans les régions d’affections chroniques de la substance blanche. Les cartes d’ADC ne sont pas utiles.

Atrophie Atrophie diffuse avec SEP progressive. Post LEMP-IRIS –encéphalomalacie et atrophie cérébrale diffuse dans les zones affectées.

ADC = apparent diffusion coefficient (coefficient de diffusion apparent) ; DWI = diffusion-weighted imaging (imagerie pondérée en diffusion) ; FLAIR = fluid-attenutated inversion recovery ; IRIS = immune reconstitution inflammatory syndrome ; IRM = imagerie par résonance magnétique ; SEP = sclérose en plaques ; LEMP = leucoencéphalopathie multifocale progressive.

(Références: Kappos 2011; Yousry 2012; Wattjes & Barkhof 2014)

2.3.8.4 Études de laboratoire

La détection de l’ADN du virus JC par PCR dans le LCR d’un patient symptomatique ou asymptomatique présentant des résultats IRM évoquant une LEMP confirme le diagnostic de LEMP. Toutefois, un résultat de PCR négatif pour le virus JC ne pourrait exclure un éventuel diagnostic de LEMP, en particulier parce que des lésions de faible volume sont associées à des nombres de copies virales plus faibles (Wijburg 2018). Si aucun ADN du virus JC n’est détecté dans le LCR et si la suspicion clinique ou suspicion au base d’IRM d’une LEMP persiste malgré un résultat biologique local ou de référence étant négatif (c’est-à-dire, non détecté) pour l’ADN du virus JC par PCR, il est recommandé de procéder à une nouvelle ponction lombaire. Une biopsie cérébrale visant à détecter le virus JC doit être envisagée si aucun ADN du virus JC n’est détecté dans les échantillons de LCR après plusieurs tests, a fortiori si le résultat est basé sur un test dont la limite de détection (limit of detection, LoD) est supérieure à 11 copies/mL.

Les méthodes de test doivent être basées sur des techniques PCR quantitatives en temps réel afin de maximiser la sensibilité et la spécificité de détection. Il est recommandé d’utiliser un test avec une LoD d’au moins 11 copies/ml. Le choix de ce seuil de détection pour le diagnostic de LEMP se justifie parce que la survenue de cas de LEMP a été confirmée chez des patients ayant un nombre faible de copies dans le LCR.

Les échantillons de LCR doivent être analysés le plus rapidement possible pour faciliter le diagnostic de LEMP. Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché (Marketing Authorisation Holder, MAH) n’est en situation de certifier aucun laboratoire. Toutefois, le MAH sait qu’un laboratoire central (Unilabs, Copenhague, Danemark) peut effectuer une analyse par PCR en temps réel spécifique pour la détection de l’ADN du virus JC dans le LCR.

L’analyse en temps réel à Unilabs a été développée et s’est qualifiée au département de sciences translationnelles chez le MAH et a été transférée à Unilabs pour validation et utilisation clinique. L’analyse en temps réel à Unilabs a un LoD de 11 copies/ml.

Pour la planification et la réalisation concrètes d’un test de détection d’ADN du virus JC, nous vous invitons à contacter le Département des Affaires Médicales de Biogen BeLux au +32 (0)2 219.12.18.

2.3.9 Traitement de la LEMP

Reconstitution immunitaire

Les données disponibles semblent indiquer que la détection précoce de LEMP est importante pour un résultat clinique optimal (Clifford 2015 ; Crowder 2005 ; Dong-Si 2015 ; Dong-Si 2014 ; Geschwind 2001 ; Prosperini 2016 ; Shitrit 2005) et que le traitement par TYSABRI devrait être interrompu immédiatement en cas de suspicion de LEMP (Clifford 2015 ; Grebenciucova et Berger 2018).

L’élimination rapide de TYSABRI du corps par PLEX et/ou immunoadsorption (IA) a également été décrite dans le but d’accélérer la restauration de l’immunosurveillance du SNC (Calabrese 2011 ; Clifford 2015 ; Clifford 2010 ; Dahlhaus 2013 ; Fernández 2013 ; Ghezzi 2011 ; Grebenciucova et Berger 2018 ; Hellwig et Gold 2011 ; Kappos 2011). Il est recommandé que la nécessité de PLEX soit envisagée avec prudence et, s’il est utilisé, que les patients fassent l’objet d’une surveillance étroite pour le développement d’IRIS (voir rubrique 2.3.9.1), qui survient chez pratiquement tous les patients traités par PLEX pour une LEMP associée à TYSABRI et semble ap-paraître plus rapidement que chez les patients qui ne sont pas traités par PLEX (Carruthers et Berger 2014 ; Clifford 2010). Sur la base d’une analyse rétrospective de patients traités par natalizumab depuis l’approbation du médicament, quant au taux de survie à 2 ans après le diagnostic de LEMP, aucune différence n’a été observée entre les patients qui ont été traités par PLEX et ceux qui ne l’ont pas été. La considération d’utiliser PLEX dans le traitement de la LEMP relève de la compétence des médecins (données internes).

Antiviraux et autres adjuvants

À ce jour, aucun essai clinique n’a mis en évidence un effet bénéfique d’agents antiviraux dans le traitement de la LEMP. Il a été démontré que la méfloquine, une quinolone antipaludéenne, inhibe la réplication du virus JC dans des cellules en culture (Brickelmaier 2009), et des rapports anecdotiques décrivent son utilisation dans le traitement de la LEMP avec des résultats favorables (Calic 2015 ; Clifford 2010 ; Fabis-Pedrini 2016 ; Gheuens 2012 ; Lauda 2015 ; Lindå et von Heijne 2013 ; Schröder 2010 ; Wenning 2009). Cependant, aucun bénéfice n’a été mis en évidence par les analyses rétrospectives (Blankenbach 2019 ; Stefoski 2019 ; Tan 2011). De plus, un essai clinique randomisé international du traitement de la LEMP par la méfloquine a été arrêté prématurément après que les analyses intermédiaires ont mis en évidence l’absence d’activité antivirale in vivo contre le virus JC et l’absence d’effet sur l’incapacité clinique, les paramètres IRM, ou la survie. Cependant, étant donné que la plupart des patients étaient positifs au VIH, il n’a pas été possible d’effectuer une analyse significative des patients avec LEMP non liée au VIH (Clifford 2013).

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La mirtazapine est un antagoniste de récepteur de sérotonine 5HT2A qui est largement utilisé pour traiter les affections psychiatriques. Des études in vitro ont montré que le virus JC utilise le récepteur de sérotonine 5HT2A et des oligosaccharides sialylés pour pénétrer dans la cellule (Elphick 2004 ; Maginnis 2015 ; Neu 2010), et que des antagonistes de récepteur de sérotonine 5HT2A peuvent inhiber l’infection par le virus JC dans des cellules gliales humaines (Elphick 2004). Par conséquent, la mirtazapine a été utilisée pour le trai-tement de la LEMP parce qu’elle pourrait prévenir la propagation du virus. Cependant, des données in vitro montrent que des souches de virus JC à mutation LEMP et de type sauvage utilisent des voies non sialylées alternes pour infecter les cellules (Geoghegan 2017). Comme pour la méfloquine, des rapports anecdotiques ont suggéré un bénéfice de la mirtazapine dans le traitement de la LEMP as-sociée à TYSABRI (Calic 2015 ; Clifford 2010 ; Fabis-Pedrini 2016 ; Gheuens 2012 ; Lauda 2015 ; Lindå et von Heijne 2013 ; Schröder 2010 ; Wenning 2009). Cependant, aucun bénéfice n’a pu être confirmé dans les analyses rétrospectives (Blankenbach 2019 ; Stefoski 2019 ; Tan 2011), bien que les auteurs d’une analyse (Jamilloux 2016) aient suggéré que la mirtazapine pourrait augmenter la survie dans la LEMP associée à TYSABRI sur la base d’une augmentation du taux de survie à 1 an chez 16 patients traités par la mirtazapine par rapport au taux de survie à 1 an précédemment rapporté chez 336 patients chez lesquels le traitement par la mirtazapine n’était pas évalué (Dong-Si 2015).

Le facteur stimulant les colonies de granulocytes a également été utilisé pour traiter la LEMP associée à TYSABRI. Un centre médical a traité 17 patients ayant du filgrastim afin d’induire une activation immunitaire. Huit patients ont également été traités par PLEX et un IRIS a été rapporté chez la majorité des patients dans l’étude. Les résultats fonctionnels étaient mitigés (Stefoski 2019).

L’utilisation d’autres agents antiviraux a été décrite dans des rapports de cas ou des petites séries de cas de LEMP associée à TYASBRI, mais les preuves de bénéfice clinique sont limitées (Eckert 2018 ; Pavlovic 2015 ; Williamson et Berger 2017).

2.3.9.1 Traitement du syndrome inflammatoire de reconstitution immune

La détérioration neurologique clinique observée chez les patients diagnostiqués avec une LEMP et/ou une NCG due au virus JC peut être une conséquence de la destruction du tissu neuronal du cerveau induite par le virus JC, suite à un rétablissement de la fonction immuno-logique, à savoir une réaction immunitaire inflammatoire intracérébrale connue sous le nom d’IRIS. On soupçonne généralement un IRIS lorsque des patients diagnostiqués avec une LEMP présentent des signes de détérioration clinique s’accompagnant généralement, mais pas toujours, d’une augmentation de la taille des lésions de LEMP rehaussées par le gadolinium, avec ou sans effet de masse sur une IRM cérébrale. La détérioration clinique résulte de réactions inflammatoires locales, œdème compris, et se présente sous la forme d’une aggravation des symptômes neurologiques, y compris l’hémiparésie, l’ataxie, les troubles de l’élocution et de la vue, les troubles cognitifs et du comportement, ainsi que les convulsions (en fonction de la localisation spécifique de l’IRIS). Des séquelles graves peuvent se manifester, dont le coma et le décès. Bien qu’on s’attende à ce que la charge de virus JC dans le liquide céphalo-rachidien diminue en cas d’IRIS, il est également possible qu’elle augmente suite à la dégradation de la barrière hémato-encéphalique et à la libération du virus JC contenu dans les cellules lysées due à l’IRIS.

Chez les patients traités par TYSABRI, l’IRIS se déclare le plus souvent dans les jours ou les semaines qui suivent la clairance de TYSABRI induite par PLEX ou IA. Bien que la réaction inflammatoire suivant la reconstitution immune puisse être une étape nécessaire pour éli-miner les cellules infectées par le virus JC, on peut quand même estimer nécessaire de traiter la réaction immunitaire afin de prévenir la survenue de lésions potentielles dues à l’IRIS (Elston et Thaker 2009 ; Talan 2009) qui peuvent mettre en danger la vie du patient et, par conséquent, peuvent nécessiter une prise en charge dans une unité de soins intensifs. Par conséquent, après PLEX ou IA, un suivi clinique périodique des patients, comprenant des examens IRM, peut être utile pour la détection précoce d’IRIS. Le diagnostic et la prise en charge d’IRIS sont sujets à controverse et il n’existe pas de consensus concernant son traitement. Toutefois, il a été récemment sug-géré que les corticostéroïdes pourraient s’avérer utiles pour traiter l’IRIS, plus particulièrement chez les patients présentant des formes graves, voire potentiellement fatales, d’IRIS (Calabrese 2011 ; Clifford 2015 ; Clifford 2010 ; Scarpazza 2017a ; Tan 2011 ; Tan 2009). Les schémas d’administration de stéroïdes suivants ont été mentionnés dans la littérature en tant que traitement pour l’IRIS :

1. Prednisone orale 1,5 mg/kg/j pendant 2 semaines avec réduction de la dose sur 2 mois

2. Méthylprednisolone intraveineuse (1 g/jour pendant 3 ou 5 jours) avec une réduction orale sur 2 mois (Gheuens 2012 ; Hodecker 2017 ; Mitsikostas 2014 ; Purohit 2016)

Si une progression de la détérioration est observée au cours de la période de réduction de dose du stéroïde et que cette dégradation est attribuée à des réactions inflammatoires nouvelles ou persistantes, l’administration de stéroïdes plus fortement dosés peut s’avérer nécessaire.

Un traitement prophylactique par stéroïdes n’est pas recommandé actuellement (Antoniol 2012 ; Scarpazza 2017a ; Stefoski 2019 ; Tan 2011). Compte tenu de l’évolution rapide des connaissances scientifiques et médicales liées à l’IRIS, notamment en ce qui concerne son diagnostic et sa prise en charge, n’hésitez pas à contacter à tout moment le Département des Affaires Médicales dans votre pays si vous souhaitez obtenir les informations les plus récentes sur le traitement de l’IRIS.

Autres traitements

Certains rapports décrivent l’utilisation du maraviroc, qui bloque l’inflammation tissulaire médiée par le récepteur de chimiokine C C de type 5 , pour prévenir et traiter l’IRIS chez des patients atteints de LEMP associée à TYSABRI (Bsteh 2017 ; Giacomini 2014 ; Hodecker 2017). Cependant, son effet sur le résultat clinique a été débattu (Scarpazza 2017b ; Stefoski 2019). De plus, un essai randomisé contre placebo du maraviroc chez des patients séropositifs pour VIH n’a pas permis de mettre en évidence une protection contre l’IRIS après le démarrage d’un traitement antirétroviral (Sierra-Madero 2014).

Des immunoglobulines intraveineuses ont également été utilisées pour tenter de ralentir et de traiter l’IRIS chez des patients atteints de LEMP associée à TYSABRI. Cependant, les données sont limitées à seulement un faible nombre de rapports de cas, et les résultats cliniques étaient incohérents (Calic 2015 ; Clifford 2010 ; Kuhle 2011 ; Lauda 2015 ; Thaker 2014).

Des crises convulsives ont été associées à l’IRIS et il a été recommandé que ce risque soit également pris en compte lors du traitement de patients atteints d’IRIS (Dahlhaus 2013 ; Hoepner 2014 ; Mitsikostas 2014). La mirtazapine et la méfloquine peuvent diminuer le

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seuil de crise convulsive (Dahlhaus 2013 ; Hoepner 2014), et il a été démontré qu’un traitement antiépileptique préventif est bénéfique dans certains cas (Hoepner 2014).

Compte tenu de l’évolution continue des connaissances scientifiques et médicales liées à la LEMP et l’IRIS, notamment en ce qui con-cerne son diagnostic et sa prise en charge, n’hésitez pas à contacter à tout moment le Département des Affaires Médicales de Biogen si vous souhaitez obtenir les informations les plus récentes sur le traitement de l’IRIS.

2.3.10. Prognose

Une survie améliorée à une LEMP après traitement par TYSABRI a été associée à un âge de diagnostic de LEMP plus précoce, une incapacité fonctionnelle plus faible avant le diagnostic de LEMP, une charge de virus JC plus faible lors du diagnostic de LEMP et une atteinte cérébrale plus localisée en IRM lors du diagnostic (Dong-Si 2015). De plus, il a été décrit que des patients asymptomatiques lors du diagnostic de LEMP présentent une meilleure survie et une incapacité fonctionnelle réduite par rapport à des patients sympto-matiques lors du diagnostic de LEMP (Dong-Si 2014 ; Prosperini 2016). Pour plus d’informations sur les résultats associés à la PLEX, voir la rubrique 2.3.9.

LEMP asymptomatique (comparée à la LEMP symptomatique)

Des cas de LEMP asymptomatique ont été signalés comme étant suspectés au départ en se basant sur les résultats de l’IRM puis con-firmés ultérieurement par la présence d’ADN du virus JC dans le LCR.

Chez les patients ayant développé une LEMP asymptomatique, le délai entre la suspicion de la LEMP et son diagnostic était plus court que chez les patients ayant présenté une LEMP symptomatique (médiane de 11 jours par rapport à 30 jours, respectivement). De plus, les patients ayant une LEMP asymptomatique présentaient des lésions liées à la LEMP plus localisées au niveau de l’IRM cérébrale au moment de la suspicion de LEMP par rapport aux patients symptomatiques pour la LEMP. Une plus grande proportion de patients ayant une LEMP asymptomatique présentaient des lésions de LEMP unilobaires à l’IRM au moment du diagnostic en comparaison avec les patients ayant une LEMP symptomatique (56,2 % par rapport à 36,9 %, respectivement). Inversement, 18,8 % des patients asympto-matiques présentaient des lésions liées à la LEMP étendues sur l’examen IRM par rapport à 40,8 % chez les patients symptomatiques.

Les patients asymptomatiques atteints de LEMP présentaient également un taux de survie plus élevé par rapport aux patients sympto-matiques (92,2 % contre 73,1 %, respectivement).

2.3.11. LEMP diagnostiquée après l’arrêt de TYSABRI

Alors que la majorité des cas de LEMP sont survenus pendant le traitement par TYSABRI, des signalements de cas identifiés plus de 4 semaines après la dernière perfusion ont eu lieu. Sur les 566 cas confirmés de LEMP signalés depuis le 4 juin 2015, la survenue de la LEMP était connue chez 98 % (555 cas). Chez 74 cas (13 %), la LEMP est survenue plus de 4 semaines après la dernière perfusion de TYSABRI. Huit de ces patients (11 %) étaient asymptomatiques et la première suspicion de LEMP a été basée sur les résultats de l’IRM. Neuf patients (12 %) sont décédés et 65 patients (88 %) étaient vivants au moment de l’analyse. L’exposition à TYSABRI allait de 8 à 90 mois (moyenne : 43 mois ; médiane : 42,5 mois), avec la majorité des patients (81 % ; 60 sur 74) ayant reçu > 24 mois de traitement. La durée entre la dernière perfusion de TYSABRI et la survenue de la LEMP allait de 1 à 6 mois, avec une moyenne de 2,1 mois et une médiane de 1,8 mois ; la majorité des cas (88 % ; 65 sur 74) ont eu lieu dans un délai de 3 mois après la dernière perfusion de TYSABRI.

Puisque la LEMP a été signalée après l’arrêt du traitement par TYSABRI chez les patients dont les résultats ne permettaient pas d’évoquer une LEMP au moment de l’arrêt du traitement, les patients et les médecins doivent rester vigilants vis-à-vis de tout nouveau signe ou symptôme pouvant évoquer une LEMP. Les patients doivent poursuivre le même protocole de surveillance IRM qui correspond à leur niveau de risque de LEMP, et ce pendant environ 6 mois après l’arrêt du traitement par TYSABRI, en tenant compte du basculement vers d’autres traitements SEP modificateurs de la maladie qui sont associés à un risque potentiel ou avéré de LEMP.

3. INFORMATION DESTINÉ AUX PATIENTS

Les médecins doivent informer les patients des bénéfices et des risques liés à l’utilisation de TYSABRI et remettre au patient une carte de mises en garde (carte du patient) avant d’instaurer le traitement ; ensuite, ils doivent informer les patients en continu sur le risque de développer une LEMP.

Comme le risque de développer une LEMP augmente avec la durée du traitement, les avantages et les inconvénients du traitement par TYSABRI doivent être réévalués au cas par cas et faire l’objet d’une discussion entre le médecin traitant et le patient. Le patient doit recevoir à plusieurs reprises des informations sur les risques de LEMP liés à TYSABRI après une durée de traitement de 24 mois. Les patients qui interrompent le traitement par TYSABRI doivent aussi être avisés du fait que des cas de LEMP se sont produits chez des patients jusqu’à 6 mois après la dernière dose de TYSABRI. Dans cette situation, le même protocole de surveillance doit être poursuivi pendant environ six mois après l’arrêt du traitement par TYSABRI. Dans ce cadre, les patients et leurs soignants doivent être informés des signes et symptômes précoces de LEMP. Un « formulaire d’instauration du traitement », un « formulaire de l’arrêt du traitement » et un « formulaire de poursuite du traitement » sont prévus au chapitre 4.

Les médecins doivent donner aux femmes enceintes des conseils sur l’utilisation du TYSABRI durant la grossesse en tenant compte de l’état clinique de la patiente. Cette discussion concernant le rapport bénéfice/risque doit aussi porter sur une possible réapparition de l’activité de la maladie après l’arrêt de TYSABRI et sur la surveillance des nouveau-nés pour détecter d’éventuelles anomalies hémato-logiques en cas d’exposition au TYSABRI au cours du troisième trimestre.

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3.1. Informer des patients sur les bénéfices et les risques

La notice incluse dans chaque emballage de TYSABRI explique les bénéfices et les risques dans un langage spécialement adapté aux patients, afin qu’ils puissent en comprendre le contenu sans difficulté (la compréhension des patients est confirmée par un test de lisi-bilité destiné aux patients atteints de SEP). Un exemplaire de cette notice d’information du patient est inclus dans ce matériel (chapitre 2), afin que le médecin puisse se familiariser avec son contenu avant d’informer ses patients sur le traitement par TYSABRI.

Les médecins doivent informer leurs patients de l’importance d’une administration ininterrompue, surtout au cours des premiers mois du traitement.

De plus, des modèles approuvés localement pour un formulaire d’initiation de traitement, un formulaire de continuation de traitement à 24 mois de traitement et un formulaire de poursuite de traitement décrivant spécifiquement le risque de LEMP associée au traitement par TYSABRI et l’importance de la surveillance de LEMP, sont fournis dans l’Annexe 4. Ceux-ci doivent être fournis aux patients et discutés avec eux avant l’instauration du traitement, après 24 mois de traitement et après la fin du traitement afin de garantir que les patients sont pleinement informés du risque de LEMP. Le médecin doit conserver une copie de ces formulaires et une copie doit être remise au patient.

3.2. Carte de mises en garde destinée aux patients

La carte de mises en garde destinée aux patients doit être remise à chaque patient afin qu’il la remplisse et la conserve. Elle rappelle aux patients qu’en raison des risques de LEMP associés à l’utilisation de TYSABRI, ils doivent consulter leur médecin s’ils ont l’impression que leur SEP s’aggrave ou si des membres de leur famille observent de nouveaux symptômes tels que des modifications de l’humeur, du comportement ou de la mémoire, une faiblesse musculaire ou des troubles de l’élocution et de la communication. Les partenaires et les soignants doivent également prendre connaissance des informations figurant sur la carte de mises en garde destinée aux patients. Cette carte recommande expressément au patient de la garder sur lui jusqu’à 6 mois après la dernière dose de traitement par TYSABRI, puisque les signes et symptômes évoquant la LEMP peuvent se produire jusqu’à 6 mois après l’arrêt du traitement ; les patients et leurs soignants doivent signaler toute modification suspecte du statut neurologiques durant cette période.

La carte du patient (voir chapitre 3) prévoit un espace où inscrire les coordonnées des personnes à contacter en cas d’inquiétude. Le médecin doit remplir cet espace avant de remettre la carte au patient. Les cartes de mises en garde et les formulaires d’instauration, de poursuite et de l’arrêt du traitement constituent une partie du matériel destiné aux médecins. Une réserve supplémentaire de cartes supplémentaires peut être commandée auprès du bureau local de Biogen, vous trouvez les coordonnées dans le matériel.

3.3. Formulaire d’instauration du traitement (voir chapitre 4)

Le formulaire d’instauration du traitement contient les éléments suivants :

• Le but du formulaire d’instauration du traitement est de présenter des informations sur la LEMP et l’IRIS aux patients qui seront traités par TYSABRI.

• Informations sur la LEMP et l’IRIS, y compris le risque de développer une LEMP durant le traitement par TYSABRI, avec stratification du risque en fonction d’un traitement antérieur éventuel par immunosuppresseurs et d’une infection par le virus JC

• Confirmation que le médecin a discuté des risques de LEMP et du risque d’IRIS en cas d’interruption du traitement après une suspi-cion de LEMP

• Confirmation que le patient comprend les risques de LEMP et qu’il a reçu un exemplaire du formulaire ainsi qu’une carte de mises en garde destinée aux patients

• Coordonnées du patient, signature et date

• Nom du médecin prescripteur, signature et date

• Date d’instauration du traitement

3.4. Formulaire de poursuite du traitement

Le formulaire de poursuite du traitement doit comprendre les éléments inclus dans le formulaire d’instauration du traitement ainsi que les précisions suivantes :

• Augmentation des risques de LEMP avec la durée du traitement

• Risque supplémentaire en cas de traitement de plus de 24 mois.

3.5. Formulaire de l’arrêt du traitement

Le formulaire de l’arrêt du traitement doit mentionner : que le patient doit être informé du fait que la LEMP a été rapportée jusqu’à 6 mois après l’arrêt du traitement, un rappel des symptômes de la LEMP, quand une IRM est appropriée, et que le patient doit être encou-ragé à garder la carte du patient sur lui.

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4. NOTIFICATION DES EFFETS INDÉSIRABLES

Déclaration des effets indésirables (y compris les cas de LEMP) lors de l’utilisation de TYSABRI

Les professionnels de la santé sont priés de signaler les effets indésirables liés à l’utilisation de Tysabri

Pour la Belgique : à la division Vigilance de l’agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS). La notification peut se faire en ligne via www.fichejaune.be ou à l’aide de la “fiche jaune papier” disponible via le Répertoire Commenté des Médicaments et via les Folia Pharmacotherapeutica. La fiche jaune peut être envoyée par la poste à l’adresse Afmps – Division Vigilance– Eurostation II – Place Victor Horta 40/40 – 1060 Bruxelles, par fax au numéro 02/528.40.01, ou encore par email à: [email protected].

Pour le Luxembourg : au Centre Régional de Pharmacovigilance de Loraine 29 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny CO 60034, F-54035 Nancy cedex Fax: +33 3 83 32 33 44 ou par email à [email protected] ou à la Direction de la Santé - Division de la Pharmacie et des Médicaments, Allée Marconi, Villa Louvigny, L-2120 – Luxembourg, Fax.: +352 2479 5615 ou Tel.: +352 2478 85593

Les effets indésirables présumés peuvent également être notifiés à Biogen Belgium par mail à [email protected].

5. REGISTRE OU AUTRE SYSTÈME DE SURVEILLANCE RELATIF À TYSABRI EN BELGIQUE

Afin de contrôler la sécurité de TYSABRI à long terme, une étude observationnelle internationale (TOP : TYSABRI Observational Program) a été mise en place, destinée à suivre pendant une période d’environ 5 ans des patients traités par TYSABRI. L’inclusion de patients traités par TYSABRI dans cette étude s’effectue indépendamment de la décision de procéder à un traitement par TYSABRI, à savoir après le début du traitement et moyennant la signature d’un document de consentement éclairé par le patient. Cette étude a été démarrée en janvier 2008 en Belgique. En décembre 2012, elle incluait 563 patients dans les 34 centres de SEP participants, ce qui correspond à peu près à la moitié des patients belges traités par TYSABRI. Les données des patients belges sont étudiées à la fois avec les données de la population totale de l’étude, et de manière spécifique pour la Belgique. Les effets indésirables présentés par les patients non inclus dans l’étude TOP sont collectés via le système de pharmacovigilance, conformément aux directives européennes et à la régle-mentation belge. En ce qui concerne plus particulièrement la LEMP, une procédure de suivi spéciale est prévue en cas de suspicion de LEMP et après un diagnostic confirmé de LEMP, incluant l’enregistrement des données anonymisées dans la base centrale des données de sécurité de Biogen.

6. LISTE DES ABRÉVIATIONS

ADC Apparent Diffusion Coefficient (coefficient de diffusion apparent)

ADN Acide désoxyribonucléique

AFMPS Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé

CBPH Centre belge de pharmacovigilance pour les médicaments à usage humain

CHMP Committee for Medicinal Products for Human Use (comité des médicaments à usage humain)

FLAIR Fluid Attenuated Inversion Recovery (inversion récupération avec annulation du signal de l’eau)

HAART Highly Active Anti Retroviral Therapy (traitement antirétroviral hautement actif)

IC Intervalle de confiance

IRIS Immune Reconstitution Inflammatory Syndrome (syndrome inflammatoire de reconstitution immune)

IRM Imagerie par résonance magnétique

JCV Virus de John Cunningham

LCR Liquide céphalorachidien

LEMP Leucoencéphalopathie multifocale progressive

LoD Lower limit of Detection

LLoQ Lower limit of Quantification (limite inférieure de quantification)

PCR Polymerase Chain Reaction (amplification en chaîne par polymérase)

PL Ponction lombaire

PLEX Échange plasmatique

RCP Résumé des caractéristiques du produit (notice scientifique)

RMA Risk minimization activities (activités de minimisation des risques)

SIDA Syndrome de l’immunodéficience acquise

SNC Système nerveux central

SOP Procédure standard

TOP Tysabri Observational Program (programme observationnel de Tysabri)

VIH Virus de l’immunodéficience humaine

Virus JC Virus de John Cunningham

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7. RÉFÉRENCES

Veuillez prendre contact avec Biogen Belgium si vous souhaitez connaître les références qui ont servi de base à ce document. (+32 (0)2 219.12.18)

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