U-DELA DE - Dare to Believe · U-DELA DE L'IMAGINATION ... par exemple plus de neurones dans votre cerveau que d’étoiles dans notre galaxie ! Dans ce livre, nous allons explorer

AU-DELA DE

L'IMAGINATIONLa vie se résume-t-elle à ce que

nous croyons connaître ?

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TABLE DES

MATIÈRES

CHAPITRE 1...................................................................6Inimaginable...........................................................6

CHAPITRE 2.................................................................17Le jour où l'univers a basculé..................................17

CHAPITRE 3.................................................................33L'élaboration de la Terre.........................................33

CHAPITRE 4.................................................................49Le propre de l'Homme...........................................49

CHAPITRE 5.................................................................65Un don d'équilibre.................................................65

CHAPITRE 6.................................................................79Pourquoi tout ce mal ?...........................................79

CHAPITRE 7.................................................................95Opération Jésus....................................................95

CHAPITRE 8...............................................................109Du secours venu d'en-haut...................................109

CHAPITRE 9...............................................................123Terre 2.0.............................................................123

CHAPITRE 10.............................................................139Une nouvelle approche........................................139

CHAPITRE 1Inimaginable

CHAPITRE 1

llez dehors par une nuit claire et regardez leciel. Jusqu’à quelle distance voyez-vous ?Combien d’objets voyez-vous ? Avez-vous déjà

vu la Voie lactée ? Par certaines nuits sans lune, si l’onhabite suffisamment loin des éclairages des villes, on peutvoir une large palette de lumières barrer le ciel. Il s’agitdu centre de notre galaxie, là où les étoiles semblent siproches les unes des autres qu’elles forment une bandeblanche lumineuse.

A

Puisque notre système solaire tourne autour d’une pâleétoile dans l’un des bras spiraux de notre galaxie, noussommes bien loin de là où se situe l’action. Nous sommesdans les faubourgs de notre propre galaxie, un pointminuscule dans une mer d’environ deux cent milliardsd’étoiles.

Deux cent milliards d’étoiles. Et pourtant, même par lanuit la plus noire avec un ciel clair, nos yeux humains nepeuvent en distinguer qu’environ trois mille en mêmetemps. On compte moins de neuf mille étoiles visibles

6 AU-DELÀ DE L'IMAGINATION

depuis la terre à l’œil nu. Elles se situent « pas très loin »dans notre Voie lactée.

Autrefois on pensait que la Terre était le centre del’univers, et que le soleil et les étoiles tournaient autourd’elle. Mais avec l’invention du télescope, nous noussommes rendu compte que nous avions tort. Et chaquefois qu’un télescope plus puissant était inventé, nousavons appris que l’univers est plus grand que nous lepensions. Nous avons découvert un univers si grand quece n’est plus notre petite planète, ni même notre faiblesoleil, mais toute notre galaxie qui n’est qu’un point, unetache qui vaut tout juste la peine que l’on s’y intéresse.

Quelle est la taille de l'univers ?

Quelle est la taille de l’univers ? Plus grand que ce quel’on croit. Plus grand que ce que l’on peut mêmeimaginer ! Voyons si nous pouvons saisir toutes lesimplications de quelques chiffres.

Combien de kilomètres avez-vous parcourus cette an-née ? Trente mille kilomètres ? Quatre-vingt mille ? Parmi

ceux qui prennent l’avionpour affaires, beaucoup par-courent régulièrement centsoixante mille kilomètres,voire même plus, chaque

année [aux USA]. On voit facilement la lune quand on re-garde le ciel, elle n’est qu’à un peu moins de quatre centmille kilomètres de nous. On voit également le soleil

Inimaginable 7

« Si la Terre avait la taille d’unepièce de monnaie, le soleil seraitaussi gros qu’un ballon de prèsde trois mètres de diamètre. »

– même s’il vaut mieux éviter de le regarder directement.Il a l’air d’être à peu près de la même taille que la lune,mais en réalité il est bien plus loin, à environ cent cin-quante millions de kilomètres. Il est si loin que la lumièredu soleil met environ huit minutes pour atteindre la Terre !

Quelle est la taille du soleil ? Environ un million deTerres tiendraient dedans. Si la Terre avait la taille d’unepièce de monnaie, le soleil serait aussi gros qu’un ballon


de près de trois mètres de diamètre. C’est presque tropgros à imaginer ! Vous vous dites que le soleil estcertainement ce qu’il y a de plus gros dans l’univers ?

En fait, non. Vous est-il déjà arrivé d’observer la constel-lation d’Orion le chasseur ? Bételgeuse, l’étoile brillantequi se trouve sur l’épaule d’Orion, est tellement grosseque si elle était l’étoile de notre système solaire, au lieudu soleil, elle ne tiendrait pasdans le grand cercle décritpar la Terre quand elle gra-vite autour du soleil, soleilqui, rappelons-le, se trouve àcent cinquante millions de kilomètres. Elle ne tiendrait pasnon plus à l’intérieur de l’orbite de Jupiter – qui se trouveà sept cent soixante-dix-huit millions de kilomètres du so-leil !

Mais l’étoile la plus grande que l’on connaisse s’appellele Grand Chien. Elle est si grosse que si la Terre avait lataille d’une pièce de monnaie, et si notre soleil avait lataille d’un ballon de près de trois mètres, le Grand Chienaurait un diamètre d’environ quatre kilomètres !

Et si la Terre avait la taille d’une pièce de monnaie, et sile soleil avait la taille d’un ballon de près de trois mètres,à quelle distance se trouverait le soleil ? À environ unterrain de football de distance. En fait, si tout notresystème solaire (c’est-à-dire le soleil et toutes les planètes)avait la taille d’une pièce de monnaie, le soleil ne seraitvisible qu’au microscope, et l’étoile la plus proche serait àcent mètres de distance. Si vous pouviez voyager à la

Inimaginable 9

« Quelle est la taille du soleil ?Environ un million de Terrestiendraient dedans. »

vitesse de la lumière (c’est-à-dire à trois cent millekilomètres par seconde), cela vous prendrait tout demême cent mille ans rien que pour traverser notregalaxie !

Et si notre galaxie avait la taille d’une pièce de monnaie– souvenez-vous, ça nous fait deux cent milliardsd’étoiles – notre système solaire serait trop petit pour êtremême vu au microscope. Les autres galaxies, au-delà,seraient à une distance située entre trente-deuxcentimètres et trois cent vingt mètres.

Autant de galaxies ! Autant d'étoiles !

Et combien d’autres galaxies y a-t-il au juste ? Pour ten-ter de voir dans l’espace plus loin que jamais auparavant,

les astronomes ont di-rigé le télescopeHubble vers un coinapparemment vide duciel étoilé. Vide. Pasd’étoiles visibles, pasde galaxies, rien. Ils sesont focalisés sur dunéant pendant onzejours, et puis, attentive-ment, ils ont examinéles photographies. À

cet endroit minuscule – d’environ trois pour cent la tailled’une pleine lune – ils ont trouvé plus de dix mille ga-


laxies. Pas des étoiles, non, mais des galaxies entièresd’étoiles, chacune composées de milliards d’étoiles.

Puis c’est pendant une du-rée de vingt-trois jours qu’ilsont orienté le télescopeHubble vers cet endroit, et ilsont découvert que l’on distin-guait davantage de galaxies– quasiment deux fois plus.En se basant sur ces étudesde terrain approfondies, lesastronomes ont estimé qu’ilexiste au moins centsoixante-quinze milliards de galaxiesvisibles depuis la Terre. Combiend’étoiles cela nous donne-t-il ?

Si l’on considère les deux cent mil-liards d’étoiles de notre galaxiecomme une moyenne, d’après moncalcul, cela fait quelque chose del’ordre de 350 000 000 000 000 000 000 000 étoiles.En tous cas, en attendant que les technologies nous per-mettent de voir plus loin ou plus profond dans l’espace.

Prenons les choses sous cet angle : la prochaine foisque vous irez à la plage, prenez une poignée de sabledans votre main. S’il n’y a pas d’erreur dans lesestimations, il y a plus d’étoiles dans l’univers qu’il n’y ade grains de sable sur toutes les plages du monde. Ce

Inimaginable 11

que nous voyons quand nous levons les yeux n’est en faitqu’une poignée de sable.

Nous avons bien sûr découvert que la Terre n’est pas lecentre de l’univers. Mais depuis des années, nous nousdemandons si oui ou non la Terre est unique – si elle estla seule planète de tout l’univers. Récemment, nous avonsappris que la plupart des systèmes solaires ont desplanètes. Rien que dans notre galaxie, on estime qu’il y aplus d’un milliard de planètes.

Parmi toutes ces planètes, combien comptent desanimaux ou des plantes ? Nous ne connaissons pas

encore la réponse à cettequestion. Se peut-il qu’il y aitune forme de vie intelligentesur une autre planète ?

C’est la grande question que se posent tous lesastronomes.

Les merveilles de l’univers dépassent l’imagination ! Etencore, nous n’avons même pas évoqué les nébuleuses,les quasars, les trous noirs, et tous ces objets fascinantsqui sont présents dans notre univers. Est-ce vraiment paraccident qu’il a pu venir à l’existence ?

Un voyage d’exploration

Cette question ne concerne pas seulement l’univers :que dire des merveilles prodigieuses qui nous entourentici sur terre ? Et les merveilles du corps humain ? Il y a


« Rien que dans notre galaxie,on estime qu'il y a plus d'unmilliard de planètes. »

par exemple plus de neurones dans votre cerveau qued’étoiles dans notre galaxie !

Dans ce livre, nous allons explorer les merveilles de lavie autour de nous, mais aussi la merveille que constituenotre existence même. Certains croient que la scienceoffre toutes les réponses aux questions qui nous hantent.Mais beaucoup estiment que les recherches scientifiqueslaissent un vide dans leur cœur.

Depuis l’aube de l’histoire de l’humanité, les grandesquestions de la vie n’ont cessé de hanter les hommes.Pourquoi sommes-nous là ? Où allons-nous ? Qu’y a-t-ilaprès la mort ? Pourquoi y a-t-il tant de mal et desouffrance dans le monde ?

Inimaginable 13

La science ne pose pas ces questions. Elle ne donne pasde réponses aux aspirations les plus profondes du cœurhumain. Mais cela ne veut pas dire que l’on ne peut pastrouver ces réponses.

Rejoignez-nous pour un voyage d’exploration, unvoyage à la découverte des merveilles qui nous entourent,et du lien qui existe entre ces choses étonnantes. Venez etdécouvrez non seulement la vie que nous n’aurions peut-être jamais imaginée, mais, encore plus remarquable,venez à la découverte d’un amour inimaginable.


Chapitre 2Le jour où l'univers a basculé

CHAPITRE 2

n 1609, dans la ville universitaire de Padoue, enItalie, vit un homme du nom de Galilée. Le bruitcourt que des inventeurs hollandais ont fabriqué

un appareil qui fait paraître les objets plus près qu’ils nele sont en réalité. Galilée ne croit pas qu’une telle chosesoit possible, mais il découvre bientôt commentfonctionne l’appareil, et il en fabrique un plus performant.Le télescope de Galilée grossit les objets neuf fois et onpeut l’utiliser à des fins militaires et commerciales. Galiléecontinue de travailler sur son invention, et en peu detemps, il crée un télescope grossissant vingt fois. Vers lepremier décembre de cette année-là, Galilée tourne sontélescope sur la lune. Et ce qu’il voit a changé à jamaisnotre compréhension de l’univers qui nous entoure.

E

À cette époque, la plupart des gens pensent que la luneest parfaitement ronde et lisse ; le philosophe antiqueAristote a enseigné que les cieux sont parfaits tandis quela Terre est imparfaite. À sa grande surprise, Galilée voitque la surface de la lune est irrégulière, avec des mon-


tagnes et des plaines.Cette surface « impar-faite » de la lune amèneGalilée à repenser tout cequ’il croit savoir sur l’uni-vers. Les cieux, conclut-il,doivent être aussi « impar-faits » que la Terre.

Alors que Galilée scrutela lune, il fait à sa grandesurprise une autre découverte. Il remarque que le ciel au-tour de la lune est rempli d’étoiles – des étoiles que per-sonne n’a jamais vues. On connaît la « Voie lactée » maison pense à l’époque qu’il s’agit d’une nuée de gaz ou departicules de poussière. Bien sûr, nous savons aujourd’huique la Voie lactée est en réalité un ensemble considérabled’étoiles qui sont trop faibles et trop proches les unes desautres pour qu’on puisse les distinguer clairement à l’œilnu. Pour la première fois, Galilée voit qu’il y a bien plusque mille vingt-deux étoiles, nombre avancé par les Grecsantiques. Cette découverte a aidé les scientifiques à com-

prendre que l’univers est ex-trêmement vaste.

Quelques semaines plustard, Galilée a une nouvellesurprise. Alors qu’il observela planète Jupiter à travers

son télescope, il découvre de petites « étoiles » quisemblent rester à proximité de Jupiter. Chose étonnante,

Le jour où l'univers a basculé 17

« La Voie lactée est en réalité unensemble considérable d’étoilesqui sont trop faibles et tropproches les unes des autres pourqu’on puisse les distinguerclairement à l’œil nu. »

ces « étoiles » apparaissent d’abord d’un côté de Jupiter,disparaissent, puis réapparaissent de l’autre côté. Plus

tard, elles disparaissent denouveau et réapparaissentdu côté initial. Galiléecomprend qu’elles gra-vitent autour de Jupitercomme notre lune graviteautour de la Terre. Galiléeen voit d’abord trois, puisune quatrième. Aujour-d’hui, nous sommes enmesure de voir au total

onze lunes qui tournent autour de Jupiter.Le fait de découvrir que des lunes tournaient autour

d’un autre objet que la Terre corroborait l’idée avancéepar l’astronome Nicolas Copernic : la Terre n’est pas lecentre de l’univers. Une révolution scientifique était enmarche, une révolution qui nous touche encoreaujourd’hui.

Une nouvelle idée de l'univers

Notre vision de l’univers a changé radicalement depuiscette nuit décisive de 1609. Nous savons aujourd’huique, loin d’être le centre de l’univers, nous ne sommesqu’une portion d’un système solaire insignifiant situé dansune branche annexe d’une galaxie parmi tant d’autres.Nous constatons que les lois en vigueur sur la terre sontles mêmes qui régissent le système solaire et au-delà.


Nous avons découvert que l’étendue de l’univers estinimaginable, avec un grand nombre d’étoiles différentes,et beaucoup d’autres objets, parmi lesquels certains dontnous connaissons très peu de choses, et que nouscommençons à peine à comprendre.

Nous savons que l’univers contient des quantitésénormes de matière et d’énergie. Malgré les cratères im-parfaits de la lune et d’autresplanètes, l’univers est organi-sé en des structures très spé-cifiques – des systèmes so-laires, des galaxies, et desamas de galaxies. Et nous avons également découvertplusieurs preuves que l’univers n’est pas éternel, qu’il a euun commencement.

Aujourd’hui, nous sommes habitués à l’idée que denouvelles découvertes peuvent changer nos idées – denouvelles technologies, de nouveaux médicaments, denouvelles façons de penser. Mais à l’époque de Galilée,ce n’était pas si facilement accepté. Quand il a tournéson télescope vers la lune en cette nuit dedécembre 1609, il n’imaginait pas combien sesdécouvertes allaient changer notre façon de penser.

Un univers incroyablement grand

Comme nous l’avons vu, l’univers est bien plus grandque Galilée ne le pensait. Notre Terre fait partie d’unsystème composé de huit planètes et d’un grand nombre


« Nous avons découvertplusieurs preuves que l'universn'est pas éternel, qu'il a eu uncommencement. »

de plus petits objets qui tournent autour du soleil. Notresoleil n’est qu’une étoile parmi des milliards dansl’univers, et il est très loin des autres étoiles.

L’étoile la plus proche de nous, Proxima du Centaure, estsituée à environ quarante mille milliards de kilomètres,environ 4,2 années-lumière. Dans l’espace, les distancessont si grandes que nous n’utilisons pas les kilomètres oules miles pour les mesurer. On utilise les années-lumière,la distance parcourue par la lumière en une année, à unevitesse de trois cent mille kilomètres par seconde.Rappelez-vous, il faut huit minutes à la lumière pour nousatteindre depuis le soleil, situé à cent cinquante millionsde kilomètres de nous.


Si l’on essayait d’atteindre Proxima du Centaure à bordd’une fusée allant à la vitesse de vingt-cinq millekilomètres par heure, on n’atteindrait jamais notredestination. Il nous faudrait cent soixante-quinze mille anspour y arriver ! Envisagez les choses sous cet angle : sivous faisiez une carte pour montrer la distance entre notreTerre et Proxima du Centaure, en utilisant le point à la finde cette phrase pour figurer la taille de la Terre, Proximadu Centaure serait à environ cent soixante kilomètres. Et ils’agit de l’étoile la plus proche ! La plupart des étoilessont bien plus loin encore, et il faudrait des temps d’unedurée impossible pour les atteindre avec les moyenstechnologiques dont nous disposons actuellement.L’univers est considérablement plus grand que Galilée ouquiconque avant lui ne l’avait imaginé.

Un univers composé d'énergie

L’univers contient une quantité inimaginable de matièreet d’énergie. Nous pensons à l’univers comme étant com-posé d’étoiles, mais ilcontient également beau-coup de choses que nousne pouvons pas voir.Comme nous l’avons évo-qué plus tôt, nous ne savonspas exactement combiend’étoiles compte l’univers.Mais si les deux cent mil-liards d’étoiles de la Voie


lactée constituent une moyenne, et s’il y a au moins centsoixante-quinze milliards de galaxies, alors il doit y avoirau moins trois cent cinquante mille milliards de milliardsd’étoiles.

Et les étoiles visibles ne forment peut-être que le dixièmede la masse de l’univers. Le reste se trouve sous forme de« matière noire » qui comprend des objets trop petits outrop flous pour qu’on les détecte. Elle comprendégalement des « trous noirs » qui sont tellement massifsque même la lumière ne peut échapper à leur champgravitationnel. Toute cette matière est composée d’unequantité colossale d’énergie.


L’énergie de l’univers dépasse également notre capacitéde compréhension. Chaque étoile brille avec éclat carelle produit tant de chaleur que les atomes luisent. Notreétoile à nous, le soleil, a une température de plus dequinze millions de degrés (Kelvin). Cette énorme quantitéd’énergie suffit à fournir de la chaleur pour chauffer notreplanète, et de la lumière pour faire pousser les végétauxqui constituent notre nourriture. Et souvenez-vous, notresoleil n’est ni grand ni brûlant, comparé à la plupart desautres étoiles. La quantité totale d’énergie dans l’universdépasse notre capacité de calcul et même d’imagination.

La taille de l’univers et l’énergie immense qu’il contientnous amène tout naturellement à poser la question :

D’où vient-il ?

Un commencement pour l'univers

Imaginez que vous tenez un ballon de baudruchedégonflé dans vos mains. Maintenant prenez unmarqueur, et faites des points sur le ballon, à deuxcentimètres les uns des autres. Si vous gonflez le ballon,qu’arrive-t-il à la distance entre les points ? Alors que lamatière qui se trouve entre les points s’élargit, tous lespoints se retrouvent à une plus grande distance les unsdes autres. Les scientifiques ont découvert que quelquechose de similaire arrive aux étoiles. Elles s’éloignenttoutes les unes des autres. Apparemment, l’universs’élargit, comme le ballon qui se remplit d’air.


Si l’univers s’élargit, il a dû être plus petit dans le passé.Plus on regarde loin rétrospectivement, et plus l’universest petit. Et si nous regardions suffisamment loin enarrière, l’univers deviendrait même trop petit pour qu’onle voie, jusqu’à être un point invisible. Ce serait lecommencement de l’univers. À partir de ce point invisible,tout l’univers s’est développé jusqu’à atteindre sa tailleactuelle. En se basant sur ce raisonnement, lesscientifiques se sont mis à penser que l’univers avait eu uncommencement.

Les scientifiques modernes ont tout d’abord été diviséssur cette idée. Un astronome, Sir Fred Hoyle, était telle-ment opposé à cette idée qu’il y faisait référence ironique-

ment en parlant du « bigbang » (grand boum). Lenom est resté, et nous par-lons toujours de cette théoriecomme de la théorie du BigBang. Des études et des dé-couvertes supplémentaires

semblaient corroborer la théorie du Big Bang, et la majo-rité des scientifiques l’acceptent à présent.

La théorie du Big Bang soulève de grandes questions.Qu’est-ce qui pourrait causer l’apparition de l’univers àpartir d’un point minuscule ou à partir de rien ? Cela a-t-il pu arriver par hasard ? Ou bien y a-t-il quelque choseou quelqu’un derrière la création de l’univers ?


« La matière n'est pas éparpilléede façon aléatoire dansl'univers, mais elle est pour lamajeure partie regroupée enétoiles, en planètes et autresobjets. »

Un univers planifié

C’est en étudiant la forme actuelle de l’univers quenous pouvons avoir des indications sur son origine. Lastructure ordonnée et les propriétés précises de l’univers,par exemple, sont des indications importantes de sonorigine. La matière n’est pas éparpillée de façon aléatoiredans l’univers, mais elle est pour la majeure partieregroupée en étoiles, en planètes et autres objets. Lesétoiles ne sont pas non plus éparpillées au hasard, maisregroupées en galaxies. Quant aux galaxies, elles sontsouvent regroupées en amas galactiques et ensuperamas.

Le plus extraordinaire de tout,c’est que l’univers a exactement letype de propriétés nécessaires à lavie. Comment expliquer cet ordredans l’univers ? Il semble y avoirtrois réponses possibles à cettequestion : la loi naturelle, le hasardet le dessein intelligent. Examinonschacune de ces trois causes ayantpu être à l’origine de l’ordre dansl’univers.

La loi naturelle

Est-il naturel pour l’univers d’avoir une structure aussispécifique ? La réponse est non. Il n’y a pas de loi qui ditque l’univers doit être arrangé de telle manière qu’il se


compose de planètes, d’étoiles, de galaxies et d’amas. Ilpourrait tout aussi bien être composé uniquement denuages de poussière.

Scientifiquement, le deuxième principe de lathermodynamique nous dit que l’ordre s’effondre au fil dutemps. Cela signifie que l’univers était plus ordonné dansle passé qu’il ne l’est aujourd’hui. Si l’on applique cetteidée rétroactivement jusqu’au commencement del’univers, cela signifie que l’univers a dû être créé avecdes conditions d’origine extrêmement précises.


Ainsi l’ordre de l’univers ne peut pas être le résultat dequelque loi naturelle. La question demeure : l’ordre del’univers est-il simplement le résultat d’un heureux hasard,ou bien le produit d’un créateur intelligent ?

Le hasard

Si la vie doit exister, alors les propriétés de l’universdoivent nécessairement être précises. Très précises même.Par exemple, si l’expansion de l’univers était trop rapide,alors la matière se séparerait trop rapidement pourpouvoir former des galaxies, et il n’y aurait pas deplanètes. D’un autre côté, si son expansion était troplente, la matière se regrouperait en une seule massegéante, et il n’y aurait toujours pas de planètes. Dans lesdeux cas, la vie ne serait pas possible.

La vitesse d’expansion de l’univers est fixée de manièretellement précise qu’une différence de un sur 1055 (lenombre 10 suivi de 54 zéros) le déséquilibrerait. Les

chances que cela arrive sontmoindres que les chancesde gagner au loto cinq foisde suite. Imaginez. Si quel-qu’un gagne au loto cinq

fois de suite, allez-vous penser qu’il s’agit d’un pur ha-sard ? Bien sûr que non ! Personne ne croirait une chosepareille ! Clairement, le hasard n’est pas une explicationsatisfaisante pour les conditions précises qu’exigeait le BigBang.


« Clairement, le hasard n'est pasune explication satisfaisantepour les conditions précisesqu'exigeait le Big Bang. »

Le dessein intelligent

Plus que toute autre chose, c’est la structure ordonnéede l’univers qui laisse entendre qu’il a été conçu demanière intelligente et pensée. Mais les scientifiques ontdéterminé que l’univers a beaucoup de propriétés quis’accordent finement – exactement celles qui sont requisespour que la vie existe.


Par exemple, la vie exige que les molécules construisentdes corps, transportent de l’énergie, et fournissent dessubstances nutritives. Mais les molécules ne peuventexister sans un équilibre extrêmement précis entre lesmasses des différentes particules atomiques et les forcesqui les maintiennent ensemble.

De nombreux scientifiques, au sujet de la manière dontnotre univers est si précisément réglé, indiquent que cetteextrême précision semble être le résultat d’uneplanification intelligente.

Ni la loi naturelle, ni le hasard, ne donnent uneexplication satisfaisante à cette conception si fine del’univers. La meilleure explication – celle qui correspond àce que nous voyons dans notre univers – c’est qu’il a étécréé intentionnellement par quelqu’un disposant d’unepuissance et d’une intelligence illimitées.

Conclusion

L’image que nous avons de l’univers a considérable-ment changé depuis l’époque de Galilée. Nous savonsaujourd’hui que l’univers est bien plus grand et bien pluscomplexe que quiconque au-rait pu l’imaginer il y a seule-ment quelques centainesd’années. Jusqu’à il y a peu,de nombreux scientifiquespensaient que l’univers avait toujours existé et existeraittoujours sans changer d’un iota. Aujourd’hui nous savons


« Ni la loi naturelle, ni le hasard,ne donnent une explicationsatisfaisante à cette conceptionsi fine de l'univers. »

plusieurs choses : il a eu un commencement, il est extrê-mement ordonné et finement réglé pour que la vie semaintienne. Même si notre compréhension de l’universchange constamment, une chose demeure. Les hommesont toujours été fascinés par ce qu’il peut y avoir« ailleurs. ». Et cela les a amenés à poser les grandesquestions sur notre existence.

Nous allons continuer à explorer cette idée en nousconcentrant un peu plus sur notre chez-nous – notremonde – et quelques-unes des merveilles des créaturesqui vivent autour de nous.


Chapitre 3L'élaboration de la Terre

CHAPITRE 3

eu d’endroits dans le monde offrent aux regardsdes formes de vie aussi fascinantes que laGrande barrière de Corail. Cet énorme complexe

de récifs longe la côte nord-ouest de l’Australie. Si un jourvous faites de la plongée sous-marine là-bas, vouspourrez voir des bénitiers géants avec leurs manteauxdevenus verts à cause des algues microscopiques qui s’ysont installées. Des bancs de poissons colorésapparaissent et disparaissent parmi le corail. Le corail lui-même est une merveille à observer, un organisme vivantqui fait des kilomètres d’arc-en-ciel coloré dans unegamme infinie de formes et de tailles. Dissimulées dansses profondeurs, on trouve des formes de vie magnifiqueset des créatures étonnantes.

P

Des créatures étonnantes

Ce qui est peut-être encore plus extraordinaire, ce sontquelques-uns des détails dissimulés dans la vie de ces


créatures. Le bénitier géant par exemple, a une relationintéressante, mutuellement bénéfique, avec une minusculealgue unicellulaire appelée zooxanthelle.

Le bénitier géant – qui est véritablement géant avec sonmètre trente et ses deux cent cinquante kilos – repose surle fond de l’océan avec ses deux valves entrouvertes et

L'élaboration de la Terre 33

son manteau charnu exposé à la lumière du soleil. Lescellules des algues vivent à l’intérieur des cellules dumanteau du bénitier, où elles produisent de la nourriturepar photosynthèse. Un seul bénitier géant peut héberger

des millions et même desmilliards de cellules d’alguesdans ses tissus. Les alguestirent les substances nutri-

tives dont elles ont besoin directement du bénitier, et lebénitier tire une partie de ses nutriments de la nourritureproduite par les algues. Il s’agit d’un type de relation decoopération dans laquelle chaque partenaire profite àl’autre. Ensemble, le bénitier géant et ses algues peuventvivre jusqu’à cent ans.

Les relations de coopération sont courantes chez lesorganismes vivants. Certains, comme le bénitier géant etl’algue minuscule, sont très spécifiques. Mais quand onconsidère les choses de manière globale, ce sont en faittous les organismes vivants qui interagissent de manièresmutuellement profitables. Les plantes captent l’énergie dela lumière du soleil et l’utilisent pour convertir l’eau et ledioxyde de carbone en nourriture. Durant ce processus,de l’oxygène est libéré. Les animaux recombinentl’oxygène et la nourriture pour produire l’énergienécessaire à la croissance et au mouvement. Du dioxydede carbone est produit lors de ce processus, et est utilisépar les plantes pour produire de la nourriture. Et le cyclese poursuit ainsi. Ces interactions mutuellementprofitables parmi les plantes et les animaux rendent la


« Les relations de coopérationsont courantes chez lesorganismes vivants. »

survie possible pour une riche diversité de créaturesvivantes, y compris les humains.

Le ver palolo est une autre créature intéressante qui vitdans le corail de la Grande Barrière, et dans denombreux autres endroits du Pacifique Sud. Ce ver, quiressemble un peu à un ver de terre aplati, atteint environtrente centimètres de long, et vit dans des tunnels creusésdans des morceaux de coraux, où il se nourrit d’algues.Le ver palolo est bien connu dans les Samoa, où il faitpartie intégrante de la culture locale. Chaque année, àune époque donnée, les Samoans entrent dans la merpour ramasser les œufs du ver palolo. Cet événement estsi attendu et si important pour les habitants qu’il est utilisécomme référence pour l’organisation de leur calendrier.

Les scientifiques ont découvert plusieurs faitsremarquables sur ces vers samoans. À la saison desamours, les vers palolo ont une queue qui pousse et quise remplit d’ovules ou desperme. Lors du frai, laqueue se sépare de la tête etentraîne les œufs à lasurface, où ils sont fertilisés.La quasi totalité des versd’une zone donnée libèrentleurs œufs au même moment. La synchronisation précisede ce comportement est particulièrementimpressionnante. Le frai commence sept jours tout justeaprès une pleine lune qui a lieu entre le 8 octobre et le23 novembre. Il peut se répéter deux ou parfois trois joursdurant. Le pic d’essaimage dure environ trente minutes


« Ces interactions mutuellementprofitables parmi les plantes etles animaux rendent la surviepossible pour une riche diversitéde créatures vivantes, y comprisles humains. »

pendant la marée haute, juste après minuit. D’unemanière ou d’une autre, les vers sentent que le momentest arrivé, et tous produisent leurs œufs au mêmemoment. Une telle quantité d’œufs est produite que lesSamoans peuvent en ramasser pour s’en nourrir.

Les vers vivant dans d’autres régions peuvent frayer unmois différent, mais le frai est toujours précisément fixédans le temps, et coordonné. Ces vers sont capables onne sait trop comment de synchroniser leur frai. Du faitqu’ils réagissent tous au même signal dans leurenvironnement, leur espèce parvient à survivre.

Il y a une autre créature que l’on peut apercevoir lelong de la Grande Barrière de Corail à certaines périodes

de l’année : un oiseauaussi grand qu’un cor-beau, et connu sous lenom de puffin. Les puffinspassent toute leur vie enmer, excepté au momentde la reproduction. Ilsnichent alors dans des ter-riers qu’ils creusent eux-mêmes. Les puffins sontde prodigieux navigateurs.

Ils se laissent porter librement au-dessus des océans sansjamais se perdre. Ils quittent leur terrier de nidificationavant l’aube et le regagnent après la nuit tombée, ce quiveut dire qu’ils sont capables de retrouver l’endroit exactnon seulement de leur île, mais de leur terrier sur cette île– et tout cela dans l’obscurité. Les scientifiques ne savent


pas exactement comment ils arrivent à faire une chosepareille !

Dans la journée, les puffins survolent l’océan, senourrissant de petits poissons et de calamars près de lasurface. L’extraordinairecapacité de navigation deces oiseaux a été évaluée lorsd’une expérience menée enGrande Bretagne avec lepuffin des Anglais. Lesscientifiques ont lâché ungroupe de puffins des Anglais depuis la Grande-Bretagnejusqu’à Boston, aux États-Unis, et un deuxième groupejusqu’à Venise, en Italie. En l’espace de deux semaines,les deux groupes d’oiseaux étaient de retour à leur terrierde nidification en Grande-Bretagne. Les puffins nesurvolant jamais les terres en temps normal, c’est d’autantplus remarquable qu’ils aient pu retrouver leur chemin.


« Beaucoup d'autres créaturessont capables de parcourir descentaines et même des milliersde kilomètres pour revenirexactement à leur point dedépart. »

Une autre espèce, le puffin fuligineux, migre des eauxde l’Antarctique pour arriver jusqu’à la Californie, àl’Alaska, et au Japon, puis refait le chemin en sensinverse, parcourant ainsi plus de soixante mille kilomètres.Les puffins sont véritablement une merveille parmi lescréatures vivantes.

Beaucoup d’autres créatures sont capables de parcourirdes centaines et même des milliers de kilomètres pourrevenir exactement à leur point de départ. Les saumonsdu Pacifique sont connus pour revenir à l’endroit où ilsont grandi. Les tortues marines parcourent des milliers de


kilomètres entre les Antilles et les îles de l’OcéanAtlantique. Des millions de passereaux migrent chaqueannée de l’Amérique du Nord à l’Amérique du Sud, oude l’Europe à l’Afrique. Leur instinct migrateur et cettecapacité qu’ils ont à retrouver leur chemin sur de silongues distances constituent certaines des merveilles lesplus inimaginables que l’on peut observer parmi lescréatures vivantes.

Un monde étonnant

En plus de ces créatures merveilleuses, on pourrait citerbien d’autres exemples incroyables à explorer.

La production de lumière par la luciole, ou d’électricitépar le poisson-chat électrique, cette capacité qu’ont les


chauves-souris à se déplacer dans l’obscurité grâce àl’écholocation, la métamorphose de la chenille enmagnifique papillon, et bien d’autres.

Mais nous pensons rarement au type de monde néces-saire pour que la vie continue de prospérer.

À mesure que les scientifiques ont exploré notre univers,ils ont pris de plus en plus conscience du caractère uniqueet bien pensé de notre monde. De plus en plus, ils voientcombien les conditions doivent être exactes etparticulières pour que la vie perdure. La Terre elle-mêmesemble soigneusement conçue pour la vie.

Les organismes vivants doivent avoir exactement labonne combinaison de conditions environnementales.

Cela inclut : une sourced’énergie appropriée(comme la lumière du so-leil), de la matière pre-mière pour construire descellules et des tissus (sub-stances nutritives), un mi-lieu convenable dans le-quel la chimie de la viepuisse survenir (l’eau), etune température appro-

priée pour que les réactions chimiques nécessaires se pro-duisent.

Pour autant que l’on sache, il n’y a aucun autre endroitdans l’univers qui dispose de la bonne combinaison detoutes ces particularités, favorables à des organismes vi-


vants (bien que certaines possibilités aient été récemmentdécouvertes – ce qui promet d’être passionnant !).

Comme nous le savons tous, la lumière du soleil donnede l’énergie aux organismes vivants. Quelques bactériestirent leur énergie de réactions chimiques au fond del’océan, mais ce sont des exceptions. La lumière du soleilest quelque chose de tellement ordinaire dans notre viequ’il est facile d’oublier combien elle est tout sauf banale.

On appelle radiation électromagnétique la formed’énergie que constitue la lumière. La puissance de cetype d’énergie est trèsvariable. Certains, comme lesrayons gamma, sont sipuissants qu’ils détruisentfacilement la vie. D’autrestypes, comme les ondesradio, sont si faibles qu’ils nepeuvent fournir une énergiesuffisante à la vie. La lumière visible, celle que l’on peutvoir, a un taux d’énergie modéré. Suffisant pourdéclencher certaines réactions chimiques mais insuffisantpour casser les molécules dont sont faits les corps desorganismes vivants. Le fait que notre soleil produise cetype de lumière est l’une des principales raisons pourlesquelles la vie peut se maintenir ici-bas. La plupart desétoiles dans notre univers ne donnent pas la bonnequantité d’énergie pour être favorable à la vie telle quenous la connaissons. Notre monde et notre soleil sontvraiment particuliers !


« Non seulement le soleil produitde la lumière pour fournirl’énergie dont tout ce qui vit abesoin, mais il produitégalement la quantité dechaleur adéquate pour la vie surTerre. »

Non seulement le soleil produit de la lumière pourfournir l’énergie dont tout ce qui vit a besoin, mais ilproduit également la quantité de chaleur adéquate pourla vie sur Terre. La température de la Terre est déterminée

par le rendement de chaleurde la part du soleil, par ladistance entre le soleil et laTerre, et par la capacité dela Terre à conserver lachaleur. Si la Terre était pluséloignée du soleil, la

température y serait trop basse. Si elle était plus prochedu soleil, la température y serait trop élevée. Le dioxydede carbone et la vapeur d’eau présents dans notreatmosphère contribuent à retenir la chaleur du soleil et àmaintenir une température convenable. Si notreatmosphère contenait une quantité trop importante de cesgaz, notre monde serait étouffant. Si notre atmosphère necontenait aucun de ces gaz, notre monde serait glacial.Cette température favorable est maintenue égalementgrâce à la vitesse de rotation de la Terre sur son axe, etpar la manière dont les continents et les océans sontrépartis à sa surface.

Le maintien de la vie sur notre planète dépend d’unebonne interaction entre la Terre, son atmosphère, laproduction du soleil, et la distance entre la Terre et lesoleil. Si un seul de ces facteurs devait changerradicalement, la vie dans notre monde pourrait aiséments’éteindre.


« Le maintien de la vie sur notreplanète dépend d’une bonneinteraction entre la Terre, sonatmosphère, la production dusoleil, et la distance entre laTerre et le soleil. »

La vie suppose également la présence d’une source dematière première et d’un milieu pour que la réactionchimique ait lieu. La Terre les fournit dans un parfaitdosage. L’eau est l’une des matières premières les plusimportantes pour la vie, et notre Terre en contientbeaucoup. Il y a de l’eau sur d’autres planètes et d’autreslunes de notre système solaire, mais il ne s’agit pas demasses stables d’eau liquide comme sur Terre.

L’eau est tellement cruciale pour la vie que lesscientifiques qui cherchent des formes de vie sur les autres


planètes recherchent d’abord de l’eau. S’il n’y a pasd’eau, il n’y a pas de raison de rechercher la vie.

L’eau est importante pour la vie. Elle fournit un milieudans lequel les réactions chimiques peuvent avoir lieu.Elle dissout de nombreuses substances et les transportedans l’environnement, ainsi qu’à travers les corps desorganismes vivants. Sans eau, beaucoup de réactionschimiques nécessaires à la vie ne pourraient pas avoirlieu.

L’eau transporte également la chaleur dansl’environnement, participant au maintien d’unetempérature modérée sur toute la surface de la terre. Degrandes masses d’eau contribuent à modérer le climat, desorte que les zones côtières ont généralement un climatplus doux que les zones éloignées de la mer. L’eau aideégalement les organismes vivants à maintenir unetempérature favorable. Elle participe à éliminer la chaleurde nos propres corps quand elle s’évapore de notre peau.Si notre monde ne contenait pas autant d’eau, la vieserait beaucoup moins foisonnante.

L’eau a beaucoup d’autres propriétés qui contribuent aumaintien de la vie. Le fait que la glace flotte permet auxpoissons de survivre dans des lacs même lorsque la sur-face gèle. Si la glace coulait, le lac finirait par geler entiè-rement du fond jusqu’à la surface, tuant ainsi la plupartdes créatures y vivant. L’eau absorbe également l’oxy-gène, nécessaire aux poissons et aux autres organismesaquatiques. Les molécules d’eau ont tendance à se collerles unes aux autres, ce qui est un facteur important pour


permettre à l’eau de monter jusqu’à la cime des hautsarbres. L’eau à l’état liquide s’écoule facilement, ce qui luipermet de se mouvoir librement dans le sol, ou à sa sur-face, là où elle peut être absorbée par les végétaux, oufournir de l’humidité aux vers et à d’autres organismes vi-vant dans la terre. Notre planète est le seul endroit connuoù l’eau est aussi répandue et immédiatement disponiblepour favoriser la vie.

La vie exige de nombreux types de matières, présentesdans notre monde. Le carbone en particulier est importantcar il peut se combiner chimiquement de nombreusesmanières différentes. Il se trouve que le carbone aplusieurs propriétés très spéciales qui pourraient en faire


un élément rare, mais notre monde dispose desuffisamment de carbone pour être favorable à desquantités colossales d’organismes vivants. Pour qu’il y aitla vie, il faut également de l’hydrogène, de l’oxygène, duphosphore, du nitrogène, du sulfure, et beaucoupd’autres éléments en petites quantités. Par bonheur, toussont disponibles dans notre monde. Beaucoup d’autreséléments sont toxiques pour la vie, et par bonheur, ils sontrares dans notre monde. La disponibilité des élémentsnécessaires et la rareté des éléments toxiques sont desconditions nécessaires à la survie de la vie, et constituentl’un des facteurs qui rendent notre monde si spécial.

Conclusion

Nous vivons dans un monde bien conçu, avecexactement les conditions requises pour que la vie existe.Nous sommes entourés de créatures vivantes ayant descapacités incroyables et des relations interdépendantes.Ces créatures font preuve d’une stupéfiante diversité deformes, de couleurs, de comportements et d’habitats.Tous ces éléments laissent entendre qu’il y a dû avoir unCréateur qui voulait que le monde soit un endroitintéressant et merveilleux.

Nous verrons plus loin pourquoi il y a également de lalaideur dans le monde. Mais n’oublions pas combien ilest étonnant et magnifique. Dans le chapitre suivant, nousexaminerons les capacités merveilleuses des humains– capacités qui, étonnamment, n’ont rien à voir avec lasurvie.


Chapitre 4Le propre de l'Homme

CHAPITRE 4

ù étiez-vous le 20 juillet 1969 au soir ? Étiez-vous dehors, debout, les yeux rivés sur lalune ? Environ cinq cent millions de

personnes, une génération entière, regardaient à latélévision Neil Armstrong, Michael Collins, et Buzz Aldrinse poser sur la Mer de la Tranquillité à bord de leurmodule lunaire, Eagle. Au moment où cet événementhistorique s’est déroulé, au moment où les premiershumains se sont tenus debout à la surface de la lune, il nefaisait aucun doute que quelque chose d’extraordinaire etd’une importance historique était en train d’arriver.

O

L’idée d’envoyer des hommes sur la lune et de les fairerevenir sains et saufs fut annoncée pour la première foispar le président américain John F. Kennedy en mai 1961.Il réitéra cet objectif dans un discours de septembre 1962.On a appelé ce fameux discours le discours « Nous avonsdécidé d’aller sur la lune, » qui a encouragé des millionsde personnes à voir grand. Envoyer des gens sur la luneet les faire revenir était une grande idée, et comportait de


grands risques. Il n’y avait aucune garantie que l’histoirese termine bien. Au grand soulagement de tous, lesastronautes amerrirent sans incident dans l’OcéanPacifique le 24 juillet, et leur retour fut triomphal. Ilsdevinrent instantanément des célébrités, ayant risqué leurvie pour parvenir à accomplir quelque chose quepersonne n’avait jamais fait avant eux.

Comme on s’y attendait de la part de professionnelssurentraînés, les astronautes accordèrent tout le mérite deleur succès aux effortscombinés de milliersde scientifiques et detechniciens. Leur volcouronné de succèsjusqu’à la lune n’auraitpas pu être accomplipar une seule per-sonne ou par une poi-gnée d’individus. Il a fallu pour cela des années de travailde la part de milliers de professionnels hautement quali-fiés.

Le propre de l’homme

Le succès de la mission Apollo 11 constitue unespectaculaire réussite humaine. Les projets « Pensergrand » s’étalant sur de nombreuses années, comme lesmissions Apollo, ne sont pas rares dans les sociétéshumaines, mais ils sont en revanche propres aux humains.

Le propre de l'Homme 49

Aucune autre espèce ne fait de telles choses. Aucuneautre créature ne mène à bien des projets nécessitant desannées de travail coordonné impliquant autantd’individus.

Pourquoi ? Pourquoi ne le peuvent-elles pas ?Beaucoup d’autres créatures ont des populations bienplus importantes, et certaines d’entre elles ont descapacités extraordinaires que les humains n’ont pas. Leshumains ne peuvent pas voler comme les oiseaux, ninager comme les poissons, ou escalader les arbrescomme les singes. Mais les humains peuvent voyagerdans les airs ou dans l’eau et atteindre n’importe quelpoint dans les arbres grâce à leurs capacités propres.


Les humains peuvent faire des choses qui les rendentdifférents des animaux. Ils peuvent accomplir des chosesmerveilleuses qu’aucune autre créature ne peut faire. Leshumains inventent de nouvelles idées, créent des plans,anticipent les problèmes, et mènent leurs projets à bien.Cette capacité à planifier, à penser et à accomplir denouvelles choses, des choses encore jamais faitesauparavant, est un trait que l’on ne trouve que chez leshumains.

La parole est une autre caractéristique uniquementhumaine, et qui était indispensable au succès du vollunaire. Beaucoup d’espèces animales peuventcommuniquer, dont certaines de manières surprenantes.Mais aucune d’entre elles n’a la capacité de parlercomme les humains. Une claire communication par le


langage est nécessaire si l’on veut coordonner et mener àterme des plans complexes. La parole et le langagerendent possibles le partage des idées, leur débat, et leurévaluation. Si les humains étaient incapables de parler, leprojet Apollo n’aurait jamais été tenté, sans parler d’êtremené à son terme.

Autre chose qui est unique aux humains : lacombinaison de la conscience de soi et du libre arbitre.

En tant qu’êtres humains,nous sommes à même denous reconnaître en tantqu’individus et de prendredes décisions concernantnotre façon d’agir. Cetéquilibre nous rendresponsables de nos

décisions. Il nous donne un sentiment de moralité.Ce sens moral pousse beaucoup de gens à agir de

manière responsable et fiable, et nous permet decoopérer à une échelle qui dépasse de beaucoup celle àlaquelle les animaux coopèrent. Des milliers detechniciens ont été capables de se faire confiance et decoopérer pour le bien du projet Apollo, même quand celapouvait les déranger personnellement. Les animaux nepeuvent pas accomplir de tels objectifs, en partie parcequ’ils manquent de cette combinaison nécessaire entre laconscience de soi et le libre arbitre, et qui donne unsentiment de moralité et de responsabilité.


« En tant qu’êtres humains, noussommes à même de nousreconnaître en tant qu’individuset de prendre des décisionsconcernant notre façon d’agir.Cet équilibre nous rendresponsables de nos décisions. »

La religion est une autre chose qui est propre auxhumains. Aucune autre espèce ne peut avoir d’habitudesreligieuses parce qu’elles manquent de ce qu’il faut pouravoir de la moralité : le libre arbitre et la conscience desoi. Aussi étrange que cela puisse paraître, on pourraitdire que le christianisme a contribué au succès de lamission Apollo. Comment ? Le christianisme a donné lesfondations philosophiques, la pensée, nécessaires audéveloppement de la science. La science n’aurait pas puse développer dans une culture mettant en avant desdieux distants contrôlant la nature, constamment en conflitentre eux et avec les humains, comme les dieux grecs ouromains. Nul ne pouvait prédire ce qui allait survenir dansla nature pas plus qu’on ne pouvait prédire l’humeur desdieux.

Le christianisme enseignait que Dieu était fiable etcohérent dans sa gestion de l’univers. Ainsi, il étaitlogique de chercher à découvrir les lois dont il se servaitpour le gouverner. Le christianisme a contribué au succèsde la science, y compris celui de la mission Apollo, enfournissant une culture au sein de laquelle la science a puse développer. Naturellement, ceux qui rejettent l’idéed’un Dieu actif dans l’univers ne sont pas d’accord, maisc’est un point qui suscite beaucoup de discussions.1

1 De nombreux experts ont affirmé l’importance de la croyancechrétienne en un Dieu logique et cohérent comme une conditionnécessaire au développement de la science. Voir par exemple :SL Jaki, Science and Creation (Edinburgh : Scottish Academic Press,1974) ; Loren Eiseley, Darwin’s Century, (Garden City, NY : Anchor


Pourquoi les humains sont uniques

Il est clair que les humains sont uniques parmi toutes lesespèces qui peuplent la terre. Mais pourquoi est-ce forcé-

ment vrai ? Les hu-mains semblent simi-laires aux autres mam-mifères – ils ont desorganes internes simi-laires, ils ont des braset des jambes, ils sereproduisent de ma-nière semblable. Il y aévidemment des simili-tudes dans leursgènes. Alors pourquoiles humains et les ani-maux sont-ils si diffé-rents ? En général, ona deux réponses trèsdifférentes à cettequestion : l’évolutionet la création.La théorie évolution-niste dit que les hu-

mains sont simplement des singes évolués qui ont déve-loppé des cerveaux supérieurs.

Doubleday, 1961), 62 ; Dan Graves, Scientists of Faith (GrandRapids, Mich : Kregel Resources, 1996).


Notre langage et notre parole, notre conscience denous-mêmes, et nos capacités de mouvement sont consi-dérées comme de simples améliorations des choses quefont les autres espèces. Beaucoup d’évolutionnistes vousdiraient que les humains n’ont pas vraiment de libre ar-bitre ni la moralité qui vient avec, même si les apparencesle laissent croire.

Cette vision pose un certain nombre de problèmes. L’undes plus troublants c’est que les processus d’évolution– qui ne devraient exister quepour assurer la survie –n’expliquent pas pourquoi leshumains ont des capacitésqui vont bien au-delà decelles qui sont nécessaires àla simple survie. Pourquoi leshumains apprécient-ils l’art,la musique, et la beauté ? Quel avantage gagne-t-on àavoir cette aptitude à peindre un tableau, ou à composerun poème, ou encore à aimer les fleurs ? On pourraitfaire encore beaucoup d’objections similaires. Pourbeaucoup, ces objections montrent que la théorie del’évolution n’explique pas de manière satisfaisante lescapacités extraordinaires des humains.

Et si les humains avaient été créés par un Être dont lespouvoirs dépassent notre compréhension ? Celaexpliquerait-il pourquoi nous avons ce genre decapacités ? Prenons un moment pour explorer le récit dela Création et voyons un peu.


« Et si les humains avaient étécréés par un Être dont lespouvoirs dépassent notrecompréhension ?Cela expliquerait-il pourquoinous avons ce genre decapacités ? »

Dans la Bible, le livre de la Genèse décrit la créationdes humains comme suit :

1. Ils ont été créés de la terre, c’est-à-dire, à partir desmêmes éléments carboniques que toutes les autres formesde vie sur terre.

2. Ils ont été créés sous deux formes : mâle et femelle.Avec des parties et des organes complémentaires, ils ontété créés avec la capacité à se reproduire, à créer denouveaux humains sous forme de bébés.

3. Ils ont été créés à l’image de Dieu, c’est-à-dire qu’enquelque sorte, leurs capacités étaient un reflet descapacités de Dieu.

Nul ne peut nier que les deux premières parties du récitbiblique de la création sont exactes. Les humains sont des

formes de vie composées decarbone, de la même ma-nière que toute forme de vieterrestre est composée decarbone. Et bien sûr, les hu-mains peuvent se repro-

duire, recréant des bébés humains à chaque nouvelle gé-nération. Mais si la troisième partie du récit de la Créa-tion est exacte, qu’est-ce que cela implique ?


« La capacité humaine àentretenir des relations avec lesautres est peut-être un refletd’une partie de l’image deDieu. »

L’image de Dieu

Si les humains ont été les seuls à être créés à « l’imagede Dieu », alors il est logique que nous ayons desaptitudes que les autres animaux n’ont pas. Quel est lerapport entre nos aptitudes uniques et ce que la Biblenous dit de Dieu ?

Qu’en est-il des relations ? Si Dieu a créé les humainsmâle et femelle, alors c’est dans la relation entre les deuxque l’on doit le mieux percevoir l’image de Dieu. La Bibledécrit Dieu comme un être de relations, commequelqu’un qui veut entrer en relation avec les humains.Comme Dieu, nous sommes des êtres de relations. Nousvivons dans des familles, dans des quartiers, dans des


pays, et tout ce que nous faisons est lié à nos relationsavec les autres.

La capacité humaine à entretenir des relations avec lesautres est peut-être un reflet d’une partie de l’image deDieu.

Comme nous l’avons découvert plus tôt, la créativitéhumaine va bien au-delà de ce qui est de l’ordre de lasimple survie. Cette créativité permet aux humains derésoudre de nombreux problèmes complexes, commeenvoyer un homme sur la lune. On pourrait donnerbeaucoup d’autres exemples de créativité humaine enmatière de résolution de problèmes, mais l’histoire va plusloin. Nous trouvons des solutions à des problèmesdifficiles, mais avec notre créativité, nous exploronségalement des choses non nécessaires à la survie, commepar exemple la beauté.

Si Dieu a créé notre monde, alors il doit également êtreun amoureux de la beauté. Les humains ont créé des ta-bleaux colorés, des sculptures extraordinaires, des bâti-

ments et des ponts magni-fiques, et beaucoup de stylesmusicaux. Mais tout celan’est qu’une pâle imitationde la beauté des couchers

de soleil et des fleurs, des paysages naturels, et deschants d’oiseaux et d’autres créatures. Se pourrait-il queles humains apprécient la beauté parce qu’ils ont étécréés à l’image d’un Dieu qui apprécie la beauté ?


« Si Dieu a créé notre monde,alors il doit également être unamoureux de la beauté. »

Si les humains ont été créés par Dieu, alors cela expli-querait pourquoi nous avons des capacités à penser demanière créative, à faire des plans, et à apprécier labeauté. Cela expliquerait pourquoi les humains ont uneconscience d’eux-mêmes et un libre arbitre. Cela expli-querait pourquoi nous pouvons parler et comprendre lelangage. Cela expliquerait pourquoi les relations sont siimportantes pour nous.


Les responsabilités humaines

Dans le récit de la Genèse, Dieu donne aux humains untravail à faire. Ils se voient confier la tâche de gérer lesressources de la Terre. Dieu crée la Terre, et les humainsdoivent s’en occuper (on lit cela dans Genèse 1.28).

D’abord les humains ont la responsabilité de « sereproduire », d’avoir des enfants et d’augmenter lapopulation. Cela veut dire établir des familles et descommunautés. La famille est la composante de base de la

société. Si Dieu est un Êtrede relations, alors refléterson image implique deconstruire des familles fortes.Ensuite, à mesure qu’ils rem-plissent la Terre, les humainsdoivent gérer les ressources

de la planète. Si l’image de Dieu se reflète en eux, ils trai-teront les créatures de la Terre avec bonté et protégerontl’environnement que partagent toutes les créatures.

Personne n’osera prétendre que les humains ont gérécomme il fallait les ressources de la Terre, vue la façondont nous avons pollué le ciel et l’eau par l’usage excessifde charbon et de pétrole ; vue la façon dont nous avonschassé certains animaux jusqu’à leur extinction et enavons laissé d’autres disparaître en détruisant leur habitat.Trop souvent, nous avons choisi le profit et la cupidité aulieu de faire des plans responsables pour l’avenir.


« Personne n’osera prétendreque les humains ont gérécomme il fallait les ressourcesde la Terre, vue la façon dontnous avons pollué le ciel et l’eaupar l’usage excessif de charbonet de pétrole. »

Pourtant nous aurions pu, et nous le pouvons toujours.Nous avons les capacités nécessaires pour gérer la Terre,et ces capacités (le raisonnement de cause à effet, lesprojets d’anticipation créatifs et le travail en coopération)dépassent de beaucoup ce qui est simplement nécessairepour survivre. Se préoccuper de la création exige les ca-pacités qui sont propres aux humains, du genre que l’onverrait si les humains étaient créés « à l’image de Dieu. »

Conclusion

Les humains sont uniques ! Et le récit biblique de laCréation pourrait bien expliquer pourquoi. La réponsequ’il propose à cette question, c’est que les humains ontdes capacités qui vont bien au-delà de ce qui estnécessaire pour survivre. Et il nous dit quel pourrait être lebut de ces capacités particulières.

Ces capacités uniques reflètent-elles « l’image deDieu » ? Notre capacité à former des relations ainsi quenotre créativité sont-ellesjuste le produit du hasard ?Notre amour de la beauté,nos compétences langagièrescomplexes, notre penséeabstraite, et notre libre arbitre sont-ils arrivés sans raison ?Il semble inimaginable que les choses même qui font denous des humains ne soient que le produit du hasard.


« Les humains sont uniques !Et le récit biblique de laCréation pourrait bien expliquerpourquoi. »

Poursuivons notre voyage d’exploration, et essayons denous concentrer sur les questions pour lesquelles lascience n’a pas de réponses :

Pourquoi sommes-nous là ?Et où allons-nous ?


Chapitre 5Un don d'équilibre

CHAPITRE 5

es merveilles de cet univers sont tropextraordinaires pour être accidentelles. Lescréatures de notre planète sont trop remarquables

pour être apparues par hasard. Nos propres capacitéssont plus développées que l’évolution ne peut l’expliquer.

LTous cela nous indique qu’il y a un Créateur qui a

accordé des capacités particulières – et desresponsabilités particulières aussi – aux humains. Le récitde la Création rapporté dans la Genèse indique que Dieua donné aux humains la responsabilité de prendre soin dela Terre et de la vie sur Terre. Il nous a établis gardiens dureste de sa création. Et puisqu’il nous fallait dépendre delui et les uns des autres, il a créé des êtres qui doiventvivre en relation les uns avec les autres.

En plus des capacités particulières accordées auxhumains, faits à « l’image de Dieu », le récit de laCréation dans la Genèse nous parle d’un autre don reçupar les humains. Il est dit que « le septième jour, Dieu mit


un terme à son travail de création. Il se reposa de touteson activité le septième jour » (Genèse 2.2).

Il est difficile de penser que le Dieu qui avait créél’univers immense a terminé épuisé simplement aprèsavoir créé notre petite planète. C’est difficile de concevoirce qu’implique « créer », mais il semble peu probable quecela puisse épuiser quelqu’un ou l’obliger à faire unepause.

Le repos

Alors pourquoi Dieuse serait-il reposé ? Etpourquoi était-ce im-portant d’inclure cetteannonce de « repos »dans l’histoire ? Se pourrait-il que ceseptième jour de reposse trouve dans l’his-toire, non pas pourDieu, mais pour leshumains ?Peut-être qu’en imitantle modèle que Dieu asuivi, à savoir six joursde travail créateur, plusun septième jour consacré aux relations, nous manifestonsun aspect important de l’image de Dieu. Est-il possible

Un don d'équilibre 65

que lorsque nous suivons cet exemple divin, nous échap-pons au piège qui consiste à se focaliser uniquement surla survie, ou, comme on le voit aujourd’hui, sur le fait degagner sa vie ?

Imaginez. Quel don merveilleux ce serait ! Dieu savait-il, par exemple, que :

• Nos capacités à résoudre des problèmes nousamèneraient à travailler trop d’heures quand la solutionne vient pas facilement ?

• Notre créativité nous pousserait à veiller tard le soir,et à manquer de repos ?

• Notre conscience de nous-mêmes nous amènerait àanticiper toutes nos décisions, créant ainsi beaucoup destress ?

Peut-être Dieu savait-il que nous aurions besoin d’untemps chaque semaine pour récupérer du stress duquotidien. Peut-être savait-il que nos relations souffriraientsi nous n’avions pas une raison incorporée de tout arrêterpour leur consacrer du temps.

Si nous avons un jour chaque semaine pour nousconsacrer au repos et aux relations, nous amélioronsnotre vie de trois manières différentes :

D’abord, nous avons du temps pour poursuivre unerelation avec notre Créateur. Chose curieuse, un Êtreaussi incroyablement puissant et créatif qu’il doit l’être,reste focalisé sur les relations – y compris les relationsavec les humains comme nous.


Ensuite, notre « sabbat » hebdomadaire est un tempspour construire des relations sociales – notre lien avecceux qui nous entourent. Le sabbat a été fait pour leshumains, a dit Jésus, et adorer pendant le jour du sabbatcomprend du temps avec lafamille et du temps à l’église.

Et enfin, le sabbat est unmoment idéal pour entrer enrelation avec le reste de lacréation. Passer du temps àl’extérieur nous donne l’occasion de nous reposer et derécupérer des soucis et de l’agitation du quotidien.

Quelle différence après tout ?

Le récit de la Création dit que Dieu s’est reposé leseptième jour. Mais quelle importance cela a-t-il de sereposer ce jour-là ou un autre ? Quelle différence celafait-il ? Après tout, ce qui compte c’est avant tout demettre du temps de côté pour les relations et l’adoration,non ?

Répondons à cela en examinant une histoire tirée dulivre de 2 Rois dans la Bible. Naaman était officier dansl’armée de Syrie (également appelée Aram) quand il acontracté l’une des maladies les plus redoutées del’époque : la lèpre. Non seulement la lèpre étaitsynonyme de condamnation à mort, mais en plus à unemort lente et horrible assurée. (NB : La lèpre est toujours


« Peut-être Dieu savait-il que nosrelations souffriraient si nousn’avions pas une raisonincorporée de tout arrêter pourleur consacrer du temps. »

présente dans certaines parties du monde aujourd’hui,mais il existe des traitements efficaces.)

La maladie occasionne des plaies sur la peau et en-dommage les nerfs. À cette époque, sans traitement dis-

ponible, le malade se re-trouvait avec des mains etdes pieds déformés, ainsique d’horribles excrois-

sances cutanées. Et comme si ce n’était pas assez terriblecomme cela, les lépreux étaient considérés comme « im-purs » ou contagieux. Ils devaient s’isoler de leur famille etde leurs amis, et aller vivre soit seuls, soit avec d’autreslépreux. Ce n’était pas qu’une condamnation à mort phy-sique. C’était une mort sociale, considérée comme unchâtiment venu des dieux.

Naaman, chef puissant et important de l’armée,désespérait de trouver un remède avant que les autres nes’aperçoivent de sa maladie et qu’il ne soit banni.

À cette époque, la Syrie était l’une des nationsdominantes dans la région et même si la guerre ouverten’avait pas été déclarée avec les Hébreux, l’armée menaitdes expéditions sur les villes israélites. En fait, la bonne dela femme de Naaman était une petite esclave israélite. Lafemme de Naaman devait certainement bien la traiter, carquand la fillette entendit parler de la maladie, elle dit :« Oh ! si seulement maître Naaman pouvait aller voir leprophète à Samarie. Lui peut guérir la lèpre. »

Samarie était alors la capitale d’Israël, en plein territoireennemi ! Mais Naaman était désespéré, alors il alla voir


« Le récit de la Création dit queDieu s’est reposé le septièmejour. »

son roi et lui demanda la permission de se rendre àSamarie. Le roi ne voulait pas perdre un chef militaireaussi vaillant, alors il envoya une lettre – accompagnéede beaucoup d’or et d’argent – au roi Joram d’Israël endisant : « Je t’envoie mon serviteur. Veuille le guérir. ».

Le roi Joram savait que la lèpre était incurable. Il nepouvait s’agir que d’un complot. Ce roi syrien cherchesimplement quelqu’un à accuser quand Naaman mourra.Puis il nous attaquera avec son armée ! Il se leva etdéchira ses vêtements. « Suis-je Dieu pour faire mourir etpour faire vivre ? » s’écria-t-il.


Naaman était prêt à tout abandonner et à retournerchez lui, mais le prophète Élisée eut vent de ce que le roiavait fait. Il envoya un message lui disant : « Pourquoi es-tu si contrarié ? Envoie-moi cet homme et les Syrienssauront qu’il y a un véritable prophète en Israël. »

Quand Naaman et sa garde rapprochée arrivèrent à lamaison d’Élysée, il s’attendait à voir le prophète réaliserun rituel de guérison ou faire un sacrifice aux dieux. Maisce fut Guéhazi, le serviteur d’Élysée qui apparut à laporte, seul. Il transmit les instructions d’Élisée : « Va te la-

ver dans le fleuveJourdain sept fois.Alors tu seras gué-ri. ».

« Quoi ?! » Naa-man était déjà fu-rieux que le pro-phète n’ait mêmepas pris la peine desortir à sa ren-contre. Mais main-tenant, Élisée lui or-

donnait d’aller se laver dans un fleuve boueux ! « Si unbain doit me faire du bien, pourquoi ne pas aller me laverdans les fleuves de Syrie ? » Alors d’un pas lourd, il repritle chemin du retour.

La question de Naaman était : « Quelle différence entreces fleuves ? De l’eau c’est de l’eau, alors pourquoi est-ce important ? Si le Dieu d’Élisée veut que je me plonge


dans de l’eau, alors c’est le bain qui compte, pas lefleuve dans lequel je me plonge. ». Mais il y avait unechose que Naaman ignorait.

« Maître » lui dit l’un de ses serviteurs, « Si le prophètet’avait demandé de faire quelque chose de difficile ou dedangereux, tu l’aurais fait. Tu ne peux vraiment pasessayer de te baigner dans le Jourdain ? ».

Alors Naaman dirigea la troupe vers le fleuve, et suivitles instructions d’Élisée. Il plongea sept fois dans l’eau etquand il en ressortit la sep-tième et dernière fois, salèpre avait disparu !

Pourquoi le fleuve danslequel Naaman s’est plongéavait-il de l’importance ? D’abord, il s’agissait d’un testpour montrer si oui ou non il croyait en Élisée et en lapuissance du Dieu d’Élisée. Et deuxièmement, le fleuveJourdain était différent, il avait quelque chose qu’il n’yavait pas dans les fleuves de Syrie (voir 2 Rois 5).

Des pierres de bénédiction

Plusieurs centaines d’années avant l’époque deNaaman, quand les Hébreux qui étaient sortis d’Egyptefinirent par atteindre la terre de Canaan, ils furent stoppéspar le fleuve Jourdain. Le fleuve était en crue et il n’y avaitpas moyen de traverser. D’après le livre de Josué, dans laBible, Dieu ordonna que les prêtres qui portaient l’archede l’alliance avancent et se tiennent au milieu du fleuve.


« Quelle différence entre cesfleuves ?De l’eau c’est de l’eau, alorspourquoi est-ce important ? »

Au moment où ils le firent, l’eau s’arrêta de couler !Tandis que les prêtres restaient à leur place, la partie norddu fleuve s’accumula derrière eux, pendant que la partiesud continua de s’écouler puis s’assécha. Une fois quetout le peuple eut traversé, Dieu leur dit de prendre douzepierres tirées du fleuve et de les empiler à l’endroit mêmeoù ils avaient traversé. C’était un rappel éternel que leurDieu – leur Dieu créateur – avait touché les eaux duJourdain et leur avait ouvert la voie. Ces pierres sonttoujours là aujourd’hui.

L’eau du Jourdain avait une bénédiction particulière queles fleuves de Syrie n’avaient pas. Dieu avait touché cette


eau d’une manière toute spéciale de nombreuses annéesauparavant. Mais ce n’était pas l’eau ou les pierres quiavaient guéri Naaman, c’était bien la bénédiction duCréateur qu’adorait Élisée.

Un jour à part

Revenons à notre question: Si Dieu nous a fait ce don– un jour sur sept pour nous reposer – à cause des autresdons particuliers que nous avons, cela importe-t-il queljour exactement nous nous reposons, quel jour nousrévérons ?

Le septième jour est particulier pour deux raisons :D’abord, le récit de la Création dit : « le septième

jour ». Tout comme le récit de Naaman ne dit pas :« Plonge-toi dans un fleuve, n’importe lequel feral’affaire », il ne dit pas : « Dieu s’est reposé un jour,n’importe lequel ». Il est dit :« le septième jour ».

Les Dix Commandementsdans la Bible, dans le livre del’Exode au chapitre 20, estencore plus précis. Il est écrit : « Pendant six jours tutravailleras, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septièmejour, c’est un sabbat pour le Seigneur, ton Dieu. […] Caren six jours, le Seigneur a fait le ciel, la terre, la mer ettout ce qui s’y trouve, et il s’est reposé le septième jour.C’est pourquoi le Seigneur a béni le sabbat et en a fait unjour sacré. ».


« Quand les humains sereposent le septième jour, ilsmontrent qu’ils croient au Dieude la création. »

Quand Naaman s’est plongé dans le Jourdain, il amontré qu’il croyait au Dieu d’Élisée. Quand les humainsse reposent le septième jour, ils montrent qu’ils croient auDieu de la création.

Deuxième point, de la même manière que le Jourdainavait été béni par la main de Dieu quand les Hébreuxl’avaient traversé, le septième jour a été béni par la maindu Créateur. Il y a donc une bénédiction spéciale enréserve pour ceux qui le gardent, tout comme il y avait


une bénédiction spéciale pour Naaman dans les eaux duJourdain.

Le repos du septième jour fait tout autant partie du récitque la création des oiseaux au cinquième jour ou celledes animaux au sixième jour.Le repos du sabbat faisaitpartie d’un ensemble de ca-deaux faits aux humains. Cesderniers ont reçu des respon-sabilités qui occasionneraientdu stress, et ils ont aussi reçudes aptitudes à résoudre lesproblèmes qui occasionneraient de la pression. Mais dansle même acte de création qui les a amenés à l’existence,ils ont reçu une compensation, un cadeau qui pouvaitcontrebalancer les inconvénients que ces dons pouvaiententraîner.

Conclusion

Il ne fait aucun doute que les humains sont différentsdes autres espèces sur la terre. Si nous sommes plus quede simples primates évolués, plus que de simples singesintelligents, alors nous faisons peut-être partie d’un planpour remplir la terre de vie et nous en occuper. Si nousavons été créés « à l’image » du Dieu qui a créé l’univers,qu’est-ce que cela signifie ?

Les merveilles de l’univers dépassent l’imagination. Est-ilpossible qu’un Être disposant de ce genre de puissance


« Si nous sommes plus que desimples primates évolués, plusque de simples singesintelligents, alors nous faisonspeut-être partie d’un plan pourremplir la terre de vie et nous enoccuper. »

s’inquiète du sort des humains ? Qu’un Créateur nous aitfait des dons particuliers comme la conscience de soi et lacréativité ? Et qu’il nous ait fait don d’un congé pourmaintenir l’équilibre entre ces dons ?

Des questions demeurent. Et elles exigent des réponses.Si Dieu a créé notre monde, et s’il se préoccupe deshumains, alors pourquoi tant de mauvaises choses nousarrivent-elles ? Pourquoi y a-t-il de la peine et de lasouffrance dans le monde ?


Chapitre 6Pourquoi tout ce mal ?

CHAPITRE 6

e 1er novembre 1755, le Portugal devait célébrerun jour religieux important. Habituellement, le roiJoseph 1er et sa reine Marie-Anne-Victoire

d’Espagne se joignaient à la foule pour assister à unservice religieux au milieu de la matinée dans l’une desplus grandes églises du pays. Mais l’une de leurs fillesvoulait passer ce jour férié sur la côte. Le temps était aubeau fixe, alors le roi donna son accord. La famille serendit à l’église à l’aube, puis elle quitta le palais royal deRibeira, sur les bords du Tage, pour profiter de cette bellejournée à la campagne, sans savoir qu’elle ne reverraitplus jamais son foyer.

L

Vers neuf heures quarante ce matin-là, un morceau deplaque océanique se brisa au large du Portugal,provoquant l’un des plus importants tremblements de terrejamais enregistrés, d’une magnitude estimée de 8,5 à 9sur l’échelle de Richter. Les archives indiquent qu’il y a eutrois secousses distinctes en l’espace de dix minutes, ladeuxième étant la plus importante. Au fil du temps, nous


avons perdu de nombreux détails, mais il ne faitcependant aucun doute que le Grand Tremblement deterre de Lisbonne de 1755 fut l’une des plus grandescatastrophes naturelles de toute l’histoire. Les archivesmontrent que le séisme a été ressenti de la Finlande àl’Afrique, et des tsunamis de différentes importances ontensuite frappé l’Afrique du Nord, la France, l’Angleterre,l’Irlande, la Belgique, la Hollande, et les îles de laCaraïbe.

Le séisme détruisit une grande partie de la ville de Lis-bonne, dont le palais royal et sa bibliothèque de plus desoixante-dix millevolumes, la cathé-drale du roi, et unecollection d’art in-estimable. Les églises, pleinesde fidèles, s’effon-drèrent, tuant descentaines de per-sonnes. Des milliersde maisons et debâtiments furent dé-truits ou endommagés, et des foules de survivants se pré-cipitèrent à l’extérieur, trouvant refuge sur les quais, là oùaucun bâtiment ne pouvait s’effondrer sur eux. Depuis lesquais, ils virent l’eau de la baie se retirer jusqu’à la mer,exposant des épaves de bateau, et des débris de cargai-sons. Inconscients du danger qui les guettait, beaucoup

Pourquoi tout ce mal ? 79

se précipitèrent à la recherche de trésors dans les naviresnaufragés.

À l’insu de la foule, les secousses allaient être suiviesd’une série de trois tsunamis. L’eau avança d’abord versl’ouest, vidant la baie. Quelques minutes plus tard, unevague de tsunamis de six à neuf mètres de hautsubmergea le port et le centre-ville, jusqu’au Tage,détruisant ce qui restait des bâtiments qui étaient situésprès de l’eau. Les quais furent rasés et tous les bateaux duport pulvérisés, et les milliers de personnes qui avaientsurvécu au séisme perdirent la vie dans les tsunamis. Etcomme si ce n’était pas suffisamment horrible, cela nes’arrêta pas là.

Beaucoup de gens avaient quitté leur maison dans laprécipitation, sans éteindre le feu sur lequel ils cuisinaient,

et des cierges brûlaient dansles églises pour l’occasion.Bientôt, le feu se répanditdans la ville, aidé par lespillards désireux d’effacerleurs traces. Le feu détruisit

une grande partie de ce que le séisme et le tsunamiavaient épargné. Les incendies firent rage pendant cinqou six jours. L’hôpital royal de Tous les Saints, le plusgrand du pays, brûla entièrement, et ses centaines depatients avec lui.

La famille royale survécut à la catastrophe, mais le roiJoseph 1er ne voulut plus jamais vivre entre quatre murs.Toute la cour fut déplacée dans un gigantesque complexe


« Grâce aux talents denavigation des explorateurs etdes marchands portugais,Lisbonne était l’une des villes lesplus riches de son temps. »

de tentes en-dehors de Lisbonne où le roi vécut jusqu’à samort.

Un tournant

Lisbonne était la quatrième ville européenne en nombred’habitants au moment du séisme, avec une populationestimée entre deux cent mille et deux cent cinquante millepersonnes. Grâce aux talents de navigation desexplorateurs et des marchands portugais, c’était l’une desvilles les plus riches de son temps.

Mais tout changea avec le tremblement de terre. Entrele séisme, les tsunamis, et les incendies, trente mille àquarante mille personnes furent tuées et soixante-quinze àquatre-vingt-cinq pour cent de la ville furent détruits. LePortugal perdit une bonne partie de sa puissance politiqueet économique, pour ne jamais les retrouver. Mais le plusimportant pour nous, c’est que cet événement marqua untournant dans la pensée des gens.

Avant le tremblement de terre, les européens voyaient lareligion et le monde de manière idéaliste. Certains philo-sophes européens pensaientque le monde était tel queDieu l’avait créé – le meilleurdes mondes possibles.D’autres penseurs influentsavaient des doutes. Le tremblement de terre sembla réglerla question : ce monde n’était de toute évidence pas lemeilleur des mondes possibles.


« Le tremblement de terre deLisbonne bouleversa la penséeeuropéenne. »

D’un point de vue religieux, il ne semblait pas y avoir deraison quelconque à la terrible catastrophe de Lisbonne.Certains dirigeants d’église insistèrent sur le fait que leséisme était une sorte de châtiment divin sur la ville. Mais

d’autres firent remarquerque le quartier chaud (lequartier sordide où lesprostituées, la drogue etl’alcool étaient dispo-nibles à chaque coin derue) avait subi peu de dé-gâts, tandis que la plupartdes grandes églises et ca-thédrales avaient été dé-truites. Cela ne cadraitpas avec l’idée que Dieuavait envoyé un châti-ment.

Les gens se mirent àchercher d’autres ma-nières de comprendre leurmonde. Le tremblementde terre de Lisbonne bou-leversa la pensée euro-péenne. On en vint àconsidérer les catas-trophes comme le résultat

des forces naturelles plutôt que des jugements divins. Dieu semblait distant et indifférent, et les scientifiques

s’intéressèrent de plus en plus à la recherche des causes


naturelles des séismes, des tempêtes, des sécheresses etd’autres catastrophes.

Le problème du mal

Nous ne connaîtrons peut-être jamais un événementaussi dramatique ou catastrophique que le grandtremblement de terre de Lisbonne, mais il y a uneconstante dans nos vies : nous ne sommes pas épargnéspar le mal.

Certains d’entre nous doivent faire face à des maladiescomme le cancer ou l’hépatite. Certains doivent vivreavec des blessures invalidantes ou des malformations denaissance. En un instant, des accidents de la circulationarrivent. Nous lisons chaque jourdes récits de tempêtes, deguerres et de crimes. D’oùviennent toute cette souffrance ettoute cette tristesse ? Pourquoitout cela arrive-t-il ?

Nous avons parlé des mer-veilles de l’univers et de la puis-sance d’un Dieu qui a pu créer de telles choses. Mais oùest ce Dieu quand les gens souffrent ? Pourquoi Dieulaisse-t-il le mal nous arriver ?

Si Dieu a créé un monde aussi merveilleux pour nous, àquel moment les choses ont-elles mal tourné ?


Maudis Dieu et meurs

Le livre de Job dans la Bible raconte l’histoire d’unhomme très riche et très pieux nommé Job. Il a unefemme, sept fils et trois filles. Dans ses prés paissentd’innombrables bœufs, ânes, chameaux et moutons. Ilsuit Dieu fidèlement, et il est comblé de richesses et debonheur.

Mais l’histoire change alors de cadre : on se retrouvedans les cours de Dieu en personne. Une réunion est entrain de se tenir. Tous les « fils de Dieu » ont étéconvoqués et parmi eux il y a « l’adversaire » – ou commeon le traduit généralement, Satan. Et Satan a parcouru laterre parmi les enfants de Dieu.

« As-tu rencontré mon serviteur Job ? » demande Dieu.« C’est un homme bon, un fidèle disciple. »

Satan grogne. « Évidemment qu’il est fidèle – Tu lui asdonné tout ce qu’il voulait et tu l’as protégé de tout mal.Enlève-lui tout ce qu’il chérit, et il te maudira ! »

« Très bien », dit Dieu. « Voyons si tu as raison. Fais toutce que tu veux à Job. Seulement ne le touche pas. »

Et voici ce qui arrive : descatastrophes de toutes sortesle frappent rapidement. Lesbœufs, les ânes, et leschameaux de Job ? Volés

par des pillards. Le feu tombe du ciel et tue tous sesmoutons. Puis une tempête balaie la maison dans laquelle


« Tous les ''fils de Dieu'' ont étéconvoqués et parmi eux il y a''l'adversaire''. »

ses enfants participent à un repas, les tuant tous sur lecoup. En un jour, tout ce à quoi Job tenait disparaît.

A-t-il blâmé Dieu quand ces choses terribles lui sontarrivées ? Non. Job se rase la tête, déchire ses vêtements,et déclare : « Le Seigneur a donné, le Seigneur a ôté ;que le nom du Seigneur soit béni » (Job 1.21).

Par la suite, Dieu interroge de nouveau Satan sur la fi-délité de Job, et Satan lui répond : « Un homme fera toutce que tu veux tant que tuprotèges sa santé. Retire celaet il te maudira. »

À nouveau, Dieu donneson accord pour que Job soit éprouvé. « Fais ce que tuveux à son corps, mais ne prend pas sa vie. »

Et voilà Satan qui frappe Job de terribles plaies du hautde son crâne à la plante de ses pieds. Job est assis dansla cendre (cela montre son chagrin), il se gratte avec untesson de poterie, et sa femme lui dit : « Que peut-ilt’arriver d’autre ? Maudis Dieu et meurs sur-le-champ ! »

« Non », répond Job. « Nous prenons les bonnes chosesquand Dieu les donne. Ne devrions-nous pas prendreaussi les mauvaises ? »

Alors Job reçoit la visite de plusieurs amis qui tententd’abord de le réconforter, puis de le convaincre qu’il aclairement péché et offensé Dieu. Pour quelle autre raisonserait-il puni si sévèrement ?

Mais Job n’est pas d’accord. « Je n’ai rien fait de mal »,insiste-t-il. Cependant, il aimerait n’avoir jamais vu le jour


« Pourquoi les mauvaises chosessurviennent-elles dans un mondecréé par Dieu ? »

et il supplie Dieu de lui expliquer pourquoi ces chosesterribles lui sont arrivées.

Quand Dieu parle enfin à Job, c’est au sein d’unpuissant tourbillon. « Où étais-tu Job, quand je créais laterre ? Es-tu plus fort qu’une tempête ou que lespuissantes créatures de la terre ? »

Dieu ne répond pas aux questions de Job. Il sembledire : « Tu n’en sais pas suffisamment pour comprendre


ces questions. Tu ne peux pas comprendre. Tu dois mefaire confiance. »

Et c’est ce que Job fait. Il regrette d’avoir douté de Dieuet promet de lui faire confiance.

L’histoire se termine avec Dieu bénissant Job denouveau, et lui accordant davantage que la première fois.Il a de nouveaux enfants, et vit suffisamment longtempspour voir quatre générations de petits-enfants.

En coulisse

Pourquoi les mauvaises choses surviennent-elles dansun monde créé par Dieu ? L’histoire de Job nous apprendplusieurs choses :

1. Ce n’est pas Dieu qui est la cause des mauvaiseschoses qui arrivent.

2. Il y a quelque chose qui se passe en coulisse dumonde dans lequel nous vivons, et que nous ne voyonspas.

3. Certaines choses arrivent sans que les humainspuissent en comprendre l’explication.

Revenons au récit biblique de la Création. Le premierchapitre de Genèse nous parle du monde parfait queDieu crée. Les humains sont placés dans un jardinparadisiaque dans le chapitre 2, et doivent nommertoutes les créatures. Dieu dit à Adam et Eve qu’ils peuventmanger des fruits de tous les arbres du jardin, sauf un. Il


est identifié comme « l’arbre de la connaissance du bienet du mal ». Dieu dit aux deux humains de ne pas s’enapprocher.

Mais au chapitre 3, Eve s’approche apparemment tropprès de l’arbre et entend une voix séduisante lui parler.« Dieu t’a-t-il dit de ne pas manger de ce fruit ? »

C’est un serpent, quilui parle depuis l’arbre.« Dieu a dit que nouspouvons manger desfruits de tous les arbresdu jardin, sauf celui-ci », répond-elle. « Sinous en mangeons,nous mourrons. »« Bien sûr que vous nemourrez pas », répond

le serpent. « Dieu sait bien que si vous mangez de ce fruit,vous deviendrez comme lui, connaissant le bien et lemal. »

Eve est face à un choix : faire confiance à Dieu et luiobéir, ou bien prendre le risque d’écouter le serpent. Evechoisit de manger le fruit, et Adam se joint à elle endésobéissant à Dieu. C’est là que tout a changé – car encoulisse, c’est tout autre chose qui se tramait.


Tombé du ciel

Dans le livre d’Ézéchiel, la Bible nous parle d’un angequi a mal tourné. « Tu étais un chérubin protecteur […] Tuas été intègre dans ta conduite depuis le jour où tu as étécréé, et ce, jusqu’à ce qu’on trouve de l’injustice chez toi »(Ézéchiel 28.14,15). Cet ange est parfois appelé Lucifer,mais dans le livre deLuc, Jésus dit : « Je re-gardais Satan tomberdu ciel comme unéclair » (Luc 10.18).

Cet ange est l’ad-versaire de l’histoirede Job, celui qui ac-cuse les humains dene pas être fidèles.Cet ange est celui quiparle à Eve à travers le serpent dans le jardin.

Dans les coulisses de l’histoire humaine, un tout autredrame se joue. Lucifer, un ange du ciel, s’est révoltécontre Dieu. Il voulait être le chef à la place de Dieu.Quand ils ont affaire à des rebelles, les humains netergiversent pas : ils les détruisent. Alors pourquoi Dieun’a-t-il pas fait cela ?

L’une des réponses pourrait être que Dieu en étaitincapable, qu’il n’avait pas le pouvoir de détruire Lucifer.Mais d’après l’histoire, Dieu a créé Lucifer – ainsi que lereste de l’univers – alors il semble que le détruire n’auraitpas été difficile.


Le prix de la liberté

La réponse nous ramène peut-être à ce que nous avonsappris sur Dieu et sur les dons qu’il a faits aux humains. SiDieu a donné aux humains le don du libre arbitre, cela nepeut être que parce qu’il voulait qu’ils soient libres del'exercer. Si Dieu avait voulu des créatures qui obéissenttoujours sans jamais poser de questions, suivant toujourschaque règle exactement, il aurait pu créer des robots. Sil'on enlève la liberté de choix, on enlève aussi lapossibilité de faire de mauvais choix, des choixdouloureux.

Mais sans le libre arbitre, on ne peut avoir de relations.En menaçant ou en soudoyant quelqu’un, on peutl’amener à passer du temps avec vous. Mais si lapersonne ne « choisit » pas d’être votre ami, alors vous ne

pouvez avoir de véritablerelation avec elle.Si l’on suppose que Dieu aégalement créé les angesavec la liberté de choisir,afin qu’il ait de véritables

relations avec eux, alors on comprend que Lucifer étaitlibre de se révolter contre Dieu. Mais qu’est-ce que celaaurait donné si Dieu avait purement et simplement détruitLucifer pour sa rébellion ?

Tous auraient obéi à Dieu par peur – la peur de ce qu’illeur aurait fait si jamais ils sortaient du rang. Toute libertéaurait disparu.


« Quand ils ont affaire à desrebelles, les humains netergiversent pas : ils lesdétruisent. Alors pourquoi Dieu n’a-t-il pasfait cela ? »

Alors Dieu a chassé Lucifer du ciel – jusqu’à notre terre.Maintenant on le connaît comme l’adversaire, Satan. Etdans le jardin, Satan a été celui qui a tenté Eve jusqu’à lafaire douter de Dieu. Il a tenté Eve pour qu’elle se révoltecontre Dieu, tout comme lui.

Quand les humains ont choisi de se joindre à larébellion contre Dieu, tout a changé. Dieu les avait avertisque manger du fruit causerait leur mort, et ce fut le cas. Àpartir de ce moment-là, la mort devint partie intégrante dela vie sur notre terre. À partir de ce moment-là, Adam etEve commencèrent à vieillir et à mourir.

Au lieu des seules roses, on voyait à présent des épines.Au lieu des seules fleurs ou des plantes, on voyait à


présent des mauvaises herbes. Au lieu d’une vie longue eten pleine santé, il y avait la maladie, la douleur, et lamort.

Conclusion

Que pouvait faire Dieu ?N’y avait-il aucun moyen de préserver la liberté, tout en

arrêtant le cycle sans fin de la souffrance et de la mort ?Il y avait bien un moyen. Un plan. Et c’est ce que nous

allons voir dans le chapitre suivant.


Chapitre 7Opération Jésus

CHAPITRE 7

maginez : vous marchez le long du trottoir dans unerue passante, tenant par la main un enfant que vousaimez. « Tu as vu les voitures ? » lui dites-vous. « Ne

marche pas sur la route. Reste avec moi sur le trottoir et tuseras en sécurité. »

IVous continuez de marcher, vous croisez des camions

de livraison, vous évitez des gens chargés de cartons, etvous sautez par-dessus les flaques. Puis vous passezdevant l’entrée d’une ruelle sombre. « Tu vois cetteruelle ? » dites-vous en la lui montrant du doigt. « Ne vapas là. Il peut y avoir des gens dangereux, qui te feraientdu mal. Reste bien sur le trottoir avec moi. »

Tout le long de votre promenade, l’enfant vous lâche lamain plusieurs fois, pour enjamber des obstacles, etregarder les vitrines ou une petite bête qu’il a aperçue.C’est alors qu’un oiseau se pose sur le sol, tout près delui. L’enfant lâche votre main pour s’en approcher. Vousdevez reculer pour éviter un homme qui porte des colis, etvous voyez l’oiseau s’éloigner en sautillant vers l’entrée


d’une ruelle. L’enfant le suit. Vous l’appelez : « Attends,pas par là ».

Mais pour éviter une femme qui passe à vélo, vous êtesobligé de reculer à nouveau. Vous voyez l’oiseau dispa-raître dans la ruelle avecl’enfant à sa poursuite.« Non ! » criez-vous. Vous pé-nétrez dans la ruelle aussi viteque vous le pouvez, maisl’enfant a disparu. Vous par-courez précipitamment la ruelle sombre, en appelant l’en-fant. Vous regardez derrière chaque benne à ordures,vous retournez chaque carton, vous secouez chaqueporte.

Vous vous précipitez dans un dernier recoin, et vous êtesarrêté en plein élan. L’enfant est là, debout contre ungrillage. Entre vous, un gang de loubards. L’un d’eux faitclaquer une batte dans sa main. Un autre ne cessed’ouvrir et de fermer un couteau à cran d’arrêt. Et celuiqui fait tournoyer une chaîne s’approche de l’enfant.

Que faites-vous ? Soit :

• Vous tournez les talons. Après tout, vous aviezprévenu l’enfant de ne pas entrer dans cette ruelle.

• Vous appelez à l’aide, et attendez de voir ce qui vaarriver.

• Vous criez aux voyous de laisser l’enfant tranquille enespérant que ça marche.

Opération Jésus 95

« Quand Adam et Eve ont choiside se joindre à sa rébellion, ilsont pris un chemin qui menait àla souffrance, à la tristesse et àla mort. »

• Vous courez au secours de l’enfant. Même si vousdevez y laisser la vie.

Que feriez-vous ?Laissez-moi vous raconter l’histoire de Jésus.

Mission sauvetage

La plupart d’entre nous avons entendu l’histoire de l’en-fant Jésus. Au moment de Noël, résonnent un peu partout

des chants qui parlent d’un bébéné dans une crèche, d’anges quichantent et de mages en visite.Mais l’histoire de Jésus com-mence véritablement bien avantcela. Revenons au récit de lacréation, quand on voit que leshumains ont été créés « àl’image de Dieu ». Remarquez cequi est écrit : « Dieu dit : Faisonsles humains à notre image, se-lon notre ressemblance… » (Ge-nèse 1.26).À qui Dieu s’adresse-t-il ? Pour-quoi cette première personne dupluriel ? À cause de ce qui estdit dans d’autres endroits dansla Bible, les chrétiens croient que

Jésus était présent à la Création, qu’il était avec Dieu,


qu’il était Dieu. En fait, la plupart des chrétiens croientque c’est Jésus qui a créé la Terre. Quand ses disciples luiont posé des questions sur Dieu, Jésus les a enseignés surson « Père ». Ainsi Dieu le Père et Jésus étaient tous deuxprésents à la Création.

Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, il ya eu une révolte dans le ciel. Quand Satan a été précipitésur la Terre, Dieu savait que si les humains disposaient du


libre arbitre, alors ils devraient choisir entre faireconfiance à Dieu ou bien écouter Satan. Quand Adam etEve ont choisi de se joindre à sa rébellion, ils ont pris unchemin qui menait à la souffrance, à la tristesse et à lamort. Et ils n’étaient pas les seuls concernés, leurs enfantset leurs petits-enfants, et tous leurs descendants l’étaientaussi. Les humains avaient quitté le trottoir pour pénétrerdans la ruelle, et maintenant ils se retrouvaient face à latragédie et à la mort.

Dans l’histoire que nous avons racontée ci-dessus, nousavions plusieurs options. De la même manière, Dieu et

Jésus avaient plusieurs op-tions quand les humains sesont rebellés. Tout comme ilsauraient pu se débarrasserde Lucifer, ils auraient égale-

ment très bien pu anéantir les humains et tout recommen-cer. Mais ce choix aurait indiqué qu’il n’y avait pas de vé-ritable liberté.

Ils auraient pu se retirer et laisser les humains souffrir, sebattre et s’entretuer jusqu’à leur extinction complète. Ilsauraient pu montrer en exemple les humains au reste del’univers en disant : « Vous voyez ce qui arrive quand onchoisit de se rebeller ? ». Mais ce choix aurait indiqué queleur relation avec les humains représentait peu de chose àleurs yeux, cela n’aurait pas révélé de véritable amour.

Au lieu de tout cela, ils ont opté pour une missionsauvetage – une mission sauvetage en cinq parties. Qui


« Mais le véritable plan desauvetage a pris tout le mondepar surprise. Jésus lui-même estvenu sur la terre ! »

ne serait ni rapide ni facile, mais qui une fois terminée,serait définitive.

Première partie : la promesseAvant même d’avoir quitté le jardin pour commencer à

vivre leur existence difficile dans un monde caractérisé parles épines et le dur labeur, le danger et la mort, Adam etEve ont entendu Dieu maudire le serpent et promettre quel’un des enfants d’Eve l’écraserait (Genèse 3.15). Danstoute la première partie de la Bible qui relate l’histoire dupeuple hébreu dans sa lutte pour rester fidèle à Dieu, cedernier leur a promis plusieurs fois que quelqu’un allaitvenir les sortir de leurs difficultés, et les sauver du péchéet de la mort.

Pendant que les Hébreux combattaient d’autres tribus etd’autres nations pour gagner des territoires et prendre lecontrôle de leur Terre Promise, ils ont prié pour qu’unpuissant guerrier vienne les sauver. Plus tard, quandIsraël, la terre des Hébreux (ou des Juifs, comme on lesappelle aujourd’hui), était contrôlée par les grandesarmées de Grèce puis de Rome, ils ont prié pour qu’ungrand roi vienne les libérer.

Deuxième partie : la surpriseMais le véritable plan de sauvetage a pris tout le monde

par surprise. Jésus lui-même est venu sur la terre ! Par unepuissance qui dépasse l’imagination, il est né, commen’importe quel bébé. Il a grandi en tant qu’humain, il a


vécu comme un humain, et il a montré qu’un humainpeut suivre Dieu fidèlement.

Sa vie a commencé comme celle de n’importe qui àcette époque. Il a grandi chez ses parents, et il a travaillé

dans l’affaire familiale. Maisau moment voulu, il a quittéla maison et a commencé àenseigner les gens à proposde Dieu. Ce qu’il disait sur

Dieu était très différent de ce que les autres maîtres et leschefs religieux disaient.

• Les maîtres de l’époque disaient que suivre Dieu,c’était avoir un style de vie très strict. Jésus a dit quesuivre Dieu, c’est prendre soin des pauvres et desnécessiteux.

• Les maîtres disaient que Dieu veut détruire nosennemis. Jésus a dit que nous devons aimer nos ennemis.

• Ils disaient aussi que Dieu prend soin des bons maisqu’il déteste les méchants. Jésus a enseigné que Dieuaime chacun d’entre nous, et que nous devons nousaimer les uns les autres.

Quand Jésus parcourait les campagnes, enseignant àtous ceux qui voulaient bien l’écouter, les foules qui lesuivaient se faisaient de plus en plus nombreuses. On litbeaucoup d’histoires de lui guérissant les malades, lesaveugles. Il a même guéri des gens qui avaient la lèprecomme Naaman !


« Jésus parcourait lescampagnes, enseignant à tousceux qui voulaient bienl’écouter. »

Le livre de Marc dans la Bible raconte l’histoire d’unhomme paralysé originaire de la ville de Capernaüm. Ilavait vu les médecins et les prêtres. Mais ils lui avaient ditque son mal était incurable et qu’il était maudit de Dieu.C’est alors qu’il entendit parler de Jésus. Dans un dernierespoir, il demanda à ses amis de le porter là où Jésus setrouverait.

Ce jour-là, Jésus enseignait à l’intérieur d’une maison.Ses disciples étaient assis autour de leur Maître, àl’écouter, et tout près se trouvaient un certain nombre de


chefs religieux, venus l’espionner. Dehors se tenait unegrande foule, venue écouter par les fenêtres ouvertes, etqui attendait de voir si Jésus allait faire d’autres miracles.

Les amis de l’homme paralysé tentèrent de se frayer unchemin à travers la foule tout en le portant sur sonbrancard, mais ils ne le purent. Alors qu’ils allaientabandonner l’idée d’atteindre Jésus, l’homme eut uneidée. « Portez-moi jusque sur le toit », proposa-t-il. « Parlà, on pourra passer. »

Et c’est ce qu’ils firent. En ce temps-là, les toits de laplupart des maisons de Capernaüm étaient faits d’herbe

tressée ou de feuilles de pal-miers. Les amis de l’hommele portèrent jusqu’au toit dela maison, puis ils firent uneouverture, et y firent passerle brancard jusqu’à ce que

l’homme se retrouve aux pieds de Jésus.Quand Jésus vit les yeux suppliants de l’homme, il sut

exactement quoi dire. « Mon fils, tes péchés sontpardonnés. »

Ces paroles de Jésus furent comme une douce musiqueaux oreilles de l’homme paralysé. Sa dépression et sasouffrance avaient disparu. Plus que simplement guéri, ilétait pardonné !

Les chefs religieux qui se trouvaient là étaient certainsque cet homme paralysé était maudit de Dieu et queJésus était en train de faire quelque chose de terrible.


« Jésus est devenu le moyenpour les humains de sortir dupiège dans lequel ils étaienttombés en rejoignant larébellion de Satan. »

« Mais pour qui se prend-il, ce Jésus ? Pour Dieu ? C’estun péché qui mérite la mort ! » se dirent-ils.

Mais Jésus discernait leurs visages et lisait dans leurscœurs. « Pourquoi pensez-vous cela en vous-mêmes ? »demanda-t-il. « Qu’est-ce qui est plus facile, dire à cethomme paralysé, Tu es pardonné, ou de dire Lève-toi,prends ton grabat et marche ? Mais pour que vous voyiezque j’ai autorité pour pardonner les péchés, je vais vousle dire. » Il dit à l’homme paralysé : « Lève-toi, prends tongrabat et rentre chez toi. ».

C’est cette même voix qui avait résonné à la Création.À présent elle recréait le corps d’un homme pardonné. Ilsauta sur ses pieds, aussi fringant qu’un jeune garçon. Lesmuscles renouvelés et vigoureux, il prit son grabat commes’il s’agissait d’une plume et fendit la foule pour sortir.

Les gens reculèrent pour le laisser passer, etmurmurèrent entre eux : « Nous avons vu des chosesextraordinaires » (voir Marc 2).

Il y a tant de choses que Jésus a dites qui semblaientextraordinaires. Il a dit deux choses qui étaient les plusimportantes pour quiconque voulait suivre sa voie : « Tuaimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de touteton âme et de toute ta pensée. C’est le premiercommandement et le plus grand. Et voici le deuxième, quilui est semblable : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22.37–39).

Il a également enseigné une chose très simple, maistellement puissante qu’elle peut résoudre les problèmesdans les relations personnelles, dans les familles, et même


dans les populations. Jésus l’a décrite comme une simpleexpression de tout ce qu’enseigne la Bible. Il a dit : « Toutce que vous voudriez que les autres fassent pour vous,vous aussi, faites-le de même pour eux » (voirMatthieu 7.12).

Traiter les autres comme nous voulons être traités ! Quele monde serait différent si nous faisions tous cela !

Partie trois : le paiementL’amour de Jésus alors qu’il vivait parmi les humains

leur a apporté joie et paix, mais il y avait un prix à payer.Jésus est devenu le moyen pour les humains de sortir dupiège dans lequel ils étaient tombés en rejoignant larébellion de Satan. Il promit qu’en croyant en lui et ensuivant ses voies, ils pourraient échapper au péché etvivre avec lui pour toujours, tout comme Adam et Eveétaient supposés le faire. Mais Jésus n’a pas simplementemployé des mots pour faire cette promesse. Il s’estinterposé physiquement pour nous sauver.

La vie de Jésus sur Terre a pris fin lorsqu’il a été arrêtépar les chefs religieux juifs. Ils le détestaient parce que les

gens le suivaient plutôt quede les écouter, eux. Ils direntaux Romains que Jésus pré-tendait être le roi des Juifs,

alors les Romains le condamnèrent à être crucifié, suspen-du à une croix de bois jusqu’à ce que mort s’ensuive.Souvenez-vous, Jésus était Dieu. Il aurait pu les arrêter àtout moment. Mais il ne l’a pas fait. Le récit biblique de la


« La mort de Jésus était le prix àpayer pour le plan de sauvetagedes humains. »

crucifixion de Jésus dit que le ciel est devenu sombre enplein milieu de l’après-midi. C’est comme si Dieu le Pèrene pouvait pas supporter de regarder ce spectacle. Mais iln’a pas non plus arrêté les Romains.

C’était le prix à payer pourle plan de sauvetage des hu-mains. À la Création, quandDieu déclara à Adam et Evequ’ils mourraient s’ils man-geaient du fruit, il voulait direqu’ils mourraient pour tou-jours : ils seraient coupés duCréateur de la vie. QuandAdam et Eve ont mangé lefruit, Dieu le Père et Jésus ontmis le plan en action : les hu-mains ne pouvaient plus vivreéternellement alors qu’ilss’étaient rebellés ; c’est ainsiqu’ils commencèrent à vieillir et à mourir. Mais si Jésus estvenu pour mourir pour tous les humains, alors ceux quichoisissent de le suivre pourront à nouveau vivre pourtoujours avec Dieu.

Partie quatre : la résurrectionJésus est mort sur la croix afin de payer pour les péchés

rebelles des humains. Mais lui en revanche ne s’est jamaisrévolté contre Dieu. Il n’a commis aucun péché. Alors letroisième jour après qu’il fut enseveli, il ressuscita de la


tombe ! Et il dit à ses disciples : « C’est moi qui suis larésurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, mêmes’il meurt » (Jean 11.25).

Tous ceux qui ont cru en Dieu, qui ont suivi son chemin,depuis Adam et Eve, tous seront ressuscités et vivront denouveau avec Jésus au ciel. Il a fait cette promesse : « Il ya beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Sice n’était pas le cas, je vous l’aurais dit. Je vais vouspréparer une place » (Jean 14.2).

Voilà en quoi consistait ce plan de sauvetage. Adam etEve ont précipité tous les humains dans le péché et larébellion contre Dieu. Jésus a offert à tous les humainsune porte de sortie.

Conclusion

Quand ses enfants humains se sont perdus dans larébellion, Dieu le Créateur ne les a pas abandonnés, et iln’a pas non plus tout effacé pour tout recommencer. Il amis à exécution un plan pour les secourir. Jésus est venupour montrer aux humains comment était vraiment Dieuet pour payer la rançon pour les ramener à Dieu.

Mais qu’en est-il de la partie cinq du plan desauvetage ? C’est ce que nous allons voir dans leprochain chapitre.


Chapitre 8Du secours venu d'en-haut

CHAPITRE 8

es mineurs qui travaillaient dans la mine d’or etde cuivre de San José au Chili sentaient chaquejour le poids de la roche au-dessus d’eux, quand

ils descendaient la rampe d’accès en spirale jusque dansses profondeurs. La mine, en exploitation depuis plus d’unsiècle, grinçait souvent et déversait régulièrement despluies de poussière sur eux pendant qu’ils balançaientleurs pioches et manœuvraient leurs machines. Avec unpassif de nombreux accidents, l’installation avait déjà dûpayer de multiples amendes pour non-respect des normesde sécurité. Mais le travail c’est le travail, alors chaquejour, les hommes descendaient dans la mine, confiantsque les rochers qui les entouraient resteraient à leur placejusqu’au prochain changement d’équipe.

L

Le 5 août 2010 fut un jour ordinaire pour les trente-troishommes qui travaillaient au fond de la mine. Jusqu’à cequ’une fissure nette déplace environ sept cent mille tonnesde roche, coupant ainsi les rampes et détruisant le puitsde ventilation. Ils se sont retrouvés piégés à sept cents


mètres de profondeur et à environ cinq kilomètres del’entrée de la mine.

Il n’a pas fallu longtemps aux mineurs pour comprendrequ’ils n’avaient aucun moyen de s’échapper. Leur seulespoir de secours leur venait d’en-haut.

Beaucoup pensaient que ces hommes n’avaient pas pusurvivre à la catastrophe, mais le peuple chilien refusad’abandonner tout espoir. Sous la pression de l’opinionpublique, le gouvernement entreprit des recherches et uneopération de sauvetage fut menée. Huit puits furentrapidement forés en direction de la zone où l’on pensaitque les mineurs avaient pu trouver refuge. Dix-sept joursaprès l’accident, un foret qui avait pénétré un espace videremonta à la surface avec ce mot : « Estamos bien en elrefugio, los 33 » (« Nous sommes sains et saufs dans lerefuge, les 33 »).

Débordant de joie, le peuple chilien exigea qu’ontrouve un moyen de secourir les ouvriers piégés.

On leur fit passer des vivres, de l’eau, et du matérielmédical par des « palomas », des tuyauxd’approvisionnement spécialement conçus pour pouvoirpasser dans les étroits trous de forage. Des lignes vidéo etde téléphone furent également mises en place, établissantune communication entre les hommes piégés au fond etleurs familles, ainsi que les sauveteurs à la surface.

Puis le sauvetage à proprement parler commença. Legouvernement chilien nomma des experts du pays, et enappela d’autres, venus de plus d’une douzaine decompagnies minières dans le monde. Trois équipes

Du secours venu d'en-haut 109

internationales se mirent au travail pour forer un trousuffisamment large pour qu’un humain puisse s’y glisser.Enfin, après soixante-neuf jours sombres passés dans lesprofondeurs de la terre, les trente-trois hommes furentsecourus. On estime que plus d’un milliard de gens ontregardé l’événement en direct à la télévision ou surInternet.

Partie cinq : le sauvetageDans le récit biblique de la Création, nous avons vu

avec quelle rapidité la beauté et la paix de la Terre ontpris un tournant tragique. Quand les humains ont rejointla rébellion contre Dieu, ils se sont tous retrouvés piégésdans un monde rempli de péché : rempli de colère, depeur, de danger, de maladie et de mort. Exactementcomme les mineurs chiliens, ils étaient piégés sans aucunmoyen de s’en sortir par eux-mêmes. Leur seul espoir étaitdu secours venu d’en-haut.

La mission sauvetage en cinq parties de Jésus a com-mencé avec des promesses et des prophéties. Et la partie

cinq commence de la mêmemanière. Quand Jésus étaitsur la terre avec ses dis-ciples, il a parlé du jour oùles secours arriveraient

– quand il mettrait un terme à la rébellion pour sauvertous ceux qui le suivent.

Il a dit : « Je vais vous préparer une place. Et puisque jevais vous préparer une place, je reviendrai et je vous


« La Bible contient denombreuses promesses et denombreuses prophéties sur leretour de Jésus. »

prendrai avec moi afin que, là où je suis, vous y soyezaussi » (Jean 14.2, 3).

La Bible contient de nombreuses promesses et de nom-breuses prophéties sur le retour de Jésus. On l’appelleaussi « la fin du monde » ou« la fin des temps » puisquec’est le moment où Jésusmettra un terme à tout ce quia mal tourné depuis la Créa-tion. Quand les disciples deJésus lui ont demandé com-ment ils sauraient que la finest proche, il leur donna des signes auxquels prêter atten-tion. Il a dit :

• Que d’autres prétendront être celui qui les sauvera.• Que des guerres et des famines arriveront, et

beaucoup de tremblements de terre.• Que les croyants seront détestés, arrêtés, et tués.• Que de faux prophètes proféreront des mensonges, et

que le mal, la haine et le péché seront partout.• Que la bonne nouvelle du royaume de Dieu sera

partagée avec le monde entier. Et alors la fin viendra.

Avez-vous vu ce genre de choses arriver ? Le monde aconnu beaucoup de chefs spirituels qui ont prétendu,comme Sun Myung Moon, de l’Église de l’Unification,être celui qui sauverait ceux qui le suivraient. D’autres,


« Où que l’on regarde, nousvoyons des gens qui prétendentparler au nom de Dieu, tordantles paroles de la Bible pour lesfaire correspondre avec leursmessages pleins de haine et decolère. »

comme David Koresh des Davidiens, ont entraîné leursdisciples dans la mort.

La guerre fait partie de l’histoire humaine depuis le dé-but, mais ce n’est que récemment que nous avons vu desguerres qui impliquaient la plupart des nations de laTerre, comme la Deuxième Guerre Mondiale. Aujour-d’hui, les guerres se limitent souvent à des zones plus res-treintes, mais nous avons inventé des armes qui peuvent

faire des millions devictimes et détruire devastes zones de la pla-nète.Souvent aggravée parla guerre qui empêchel’aide d’arriver jusqu’àceux qui en ont le plusbesoin, la famine esttoujours un fléau dansnotre monde. Dans

trop d’endroits encore, la famine règne, alors qu’il y pour-rait y avoir suffisamment d’argent pour nourrir chaque en-fant affamé.

Le grand tremblement de terre de Lisbonne en 1755n’était que le début. Les séismes semblent survenir plusfréquemment et faire plus de dégâts que jamaisauparavant. Celui de 2004 dans l’Océan Indien, suivi duterrible tsunami, est peut-être le plus meurtrier de toutel’histoire, avec cent cinquante mille victimes. Plus


récemment, le tsunami au Japon a tué plusieurs milliersde personnes et a dévasté une zone importante du pays.

Dans certains pays aujourd’hui, les gens qui croient enJésus sont arrêtés et même battus ou tués. Beaucoup defidèles doivent adorer en secret et partager leur foi enprenant de grands risques. Mais ce n’est pas le cas dansla majorité des pays du monde. Jésus semble dire quecela arrivera de plus en plus alors que nous approchonsde la fin.

Y a-t-il de faux prophètes qui profèrent des mensongesaujourd’hui ? Où que l’on regarde, nous voyons des gensqui prétendent parler au nomde Dieu, tordant les parolesde la Bible pour les faire cor-respondre avec leurs mes-sages pleins de haine et de colère. La télévision, la radio,et Internet leur ont donné la possibilité de condamner pu-bliquement les autres au nom de Dieu. Rien ne pourraitêtre plus éloigné du message de Jésus : « Aime ton pro-chain ».

Avec un tel accès aux actualités mondiales aujourd’hui,le mal semble omniprésent ! Meurtres, vols, torture, viols,semblent être les thèmes récurrents de chaque émissionou site d’informations. Les humains sont-ils devenus plusmauvais et cruels que jamais auparavant, ou bien est-ceque c’est simplement parce que l’on parle davantage deshorreurs qui arrivent ?

Le dernier signe de la fin que Jésus donne est un signepositif ! La bonne nouvelle à propos de son message et


« Comment pourrons-nous êtrejugés dignes par le Créateur ? »

de son plan pour sauver les humains sera partagée avecle monde entier ! Jamais auparavant il n’a été possibled’atteindre tant de gens avec la bonne nouvelle.Maintenant qu’Internet est disponible sur chaquetéléphone, les gens peuvent lire ou entendre la vérité surJésus quels que soient leur lieu de résidence ou la languequ’ils parlent.

Alors, sommes-nous dans les temps de la fin ? Pouvons-nous nous attendre à voir bientôt le retour de Jésus ?Absolument. Mais pas encore tout à fait.

Une clameur de trois anges

Le livre biblique de l’Apocalypse est plein de prophétiessur l’avenir. Beaucoup parlent spécifiquement de la findes temps et du retour de Jésus. Le chapitre 14 parle detrois anges qui descendent du ciel avec des messages dela part de Dieu (voir Apocalypse 14.6–11).

Le premier ange est là pour partager la bonne nouvellesur Jésus à tous ceux qui habitent sur la terre (commeJésus l’a dit). Il crie : « Respectez Dieu et adorez-le. Letemps est venu pour lui de juger qui a été fidèle et qui nel’a pas été. ». Et ensuite, comme pour dissiper touteconfusion, il ajoute : « Adorez le Créateur Dieu, celui quia fait le ciel et la terre, la mer et les sources d’eau. ». Ilsemble que la question de la Création et de l’origine deshumains joue un rôle important dans la manière dont lemonde se termine, ou du moins un rôle pour déterminer


qui est fidèle à Dieu et qui ne l’est pas. Le Créateurdevient à présent le Juge.

Le deuxième ange crie : « Babylone est tombée !Babylone est tombée ! ». Babylone, au début de l’histoirebiblique, c’est l’endroit où est née la fausse religion. Celasemble faire référence aux faux prophètes et aux faussesreligions qui déforment les paroles de la Bible pour enfaire des mensonges. Alors que nous approchons de lafin, de nombreuses religions qui prétendent parler pourDieu entraîneront en fait les gens loin de lui.

Puis le troisième ange proclame : « Quiconque adore labête et son image et reçoit sa marque verra la colère deDieu. ». D’autres passages dans Apocalypse parlent de labête et de son image comme étant des puissances quitentent de forcer tout le monde à se joindre à eux dans


une religion dénaturée pleine de haine. Ceux qui décidentde les rejoindre reçoivent la « marque » tandis que ceuxqui sont fidèles à Dieu reçoivent sa marque à lui, ou« sceau ».

Comment serons-nous capables de dire quelle religionest la fausse, et laquelle suit Dieu fidèlement ? Commentpourrons-nous être jugés dignes par le Créateur ?Connaissant l’avis de Dieu sur la liberté, nous pouvonsêtre sûrs que la véritable religion de Jésus n’aura jamaisaucun rapport avec la force ou la haine. Nous auronsaffaire à des gens qui croient que suivre Jésus et vivrecomme il l’a commandé est la façon de vivre la plusheureuse, la meilleure façon de vivre. Ce seront des gensqui se souviennent du Dieu Créateur de la Genèse. Sepourrait-il que l’une des caractéristiques de ceux qui


suivent Dieu fidèlement sera la célébration du septièmejour en souvenir de la semaine de Création ?

Tout le monde le verra

Les temps de la fin sont à la fois les temps les pluseffrayants et les plus formidables que l’on puisse imaginer.Le jour viendra où presque toutes les religions tournerontmal : de plus en plus de mensonges seront dits au nomde Dieu, et les véritables disciples devront craindre pourleur vie. Mais quand cela arrivera, nous saurons que leretour de Jésus est bientôt là.

Comment saurons-nous quand cela arrivera ? Au mo-ment où Jésus est retourné au ciel après avoir passé unpeu de temps sur terre, ils’est élevé dans les nuées,laissant ses disciples les yeuxfixés sur lui. Deux anges leursont apparus et leur ont dit :« Pourquoi restez-vous à regarder le ciel ? Jésus est partiau ciel, et un jour, il reviendra de la même manière quevous l’avez vu aller au ciel ! » (voir Actes 1.11).

Nous le verrons donc arriver du ciel. D’autres passagesde la Bible décrivent Jésus revenant sur les nuées. DansApocalypse, on lit : « Le voici qui vient avec les nuées.Tout œil le verra » (Apocalypse 1.7). Ce ne sera pas unsecret : tout le monde le verra. En fait, Jésus a dit que sonretour sera comme un éclair brillant de l’est vers l’ouest !(Voir Matthieu 24.27). Jésus nous avertit même de ne pas


« Les temps de la fin sont à lafois les temps les plus effrayantset les plus formidables que l’onpuisse imaginer. »

croire en ceux qui diront que son retour a eu lieu ensecret.

L’une des plus palpitantes descriptions du retour deJésus se trouve dans le livre de 1 Thessaloniciens. Il dit :

« En effet, le Seigneur lui-même, à un signaldonné, à la voix d’un archange et au son de latrompette de Dieu, descendra du ciel et ceux quisont morts en Christ ressusciteront d’abord.Ensuite, nous qui serons encore en vie, nousserons tous ensemble enlevés avec eux sur desnuées à la rencontre du Seigneur dans les airs »(1 Thessaloniciens 4.16, 17).

Tous les disciples qui ont été fidèles depuis l’époqued’Adam et Eve se relèveront de leurs tombes exactement

comme Jésus lui-même l’afait. Puis leurs vies seront fi-nalement débarrassées detoute souffrance et de toutemaladie. Désormais ils se-

ront avec Dieu pour toujours, avec tous les fidèles qui au-ront vécu pour voir le grand sauvetage.


« Jésus nous avertit même de nepas croire en ceux qui dirontque son retour a eu lieu ensecret. »

Conclusion

L’opération de sauvetage sera achevée quand Jésusreviendra mettre un terme au péché, à la souffrance et àla mort, et quand tous ceux qui l’ont suivi fidèlement danstous les siècles seront avec lui pour vivre comme il apromis qu’ils vivraient.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Nous avonscommencé ce voyage à la création du monde. Il nousfaut à présent y retourner, pour la re-création.


Chapitre 9Terre 2.0

CHAPITRE 9

es humains ont toujours vécu avec la menace desépidémies. Contagieuses, elles passent d’unepersonne à l’autre, contaminant de plus en plus

de gens à chaque heure qui s’écoule. On peut presqueles voir se propager dans un bureau plein d’employés oudans une classe pleine d’élèves. C’est d’abord unepersonne qui est malade, puis une deuxième, puis uneautre, jusqu’à ce que presque tous soient absents pourconsultation chez le médecin.

L

Mais aujourd’hui, c’est un virus d’un nouveau genre quise propage à une vitesse plus grande qu’aucun autreauparavant. Il peut progresser à une vitesse aveuglanted’un bout à l’autre du monde sans s’arrêter pourreprendre son souffle. Et quand il frappe, il met à terre savictime presque instantanément.

Rien ne nous menace davantage aujourd’hui qu’unvirus informatique. Dans un monde où quasiment tout ceque nous faisons dépend des ordinateurs, un virus


informatique destructeur peut précipiter les systèmes dontnous dépendons dans le chaos.

L’un des premiers virus à s’être propagé à d’autresordinateurs par lui-même fut le virus Melissa, apparu en1999. À chaque fois qu’il infectait un ordinateur, ils’envoyait tout seul par email à cinquante autresordinateurs. Il s’est propagé si rapidement que même desentreprises comme Microsoft ont été contraintes de fermertemporairement leurs serveurs.

En 2000, c’est au tour du virus ILOVEYOU de contami-ner les ordinateurs. Il se propageait aussi par email, effa-çant des fichiers et laissant lechamp libre à un incessantflot de spams sur les ordina-teurs infectés. Il a infecté plusde cinquante millions d’ordi-nateurs en neuf jours seule-ment. Plusieurs sites de l’ar-mée ont dû fermer leurs réseaux complètement jusqu’à ceque le virus soit détruit.

Bien que ce ne soit pas toujours vrai avec les humainsqui sont infectés par un virus, les ordinateurs, eux,peuvent être complètement restaurés. Une fois que le virusest parti, les choses sont exactement comme elles l’étaientavant l’infection.

Terre 2.0 123

« Quand Jésus est venu sur laterre pour montrer commentétait vraiment son Père, quand ilest mort pour payer le prix de larébellion humaine, le virus dupéché a été vaincu. »

Redémarrage et restauration

À plusieurs égards, c’est ce qui est arrivé à la Terre.Dans son état d’origine, la création était magnifique etparfaite, sans maladie, ni douleur, ni mort. Puis elle a étéinfectée par le virus du péché : la rébellion contre Dieu.

Rapidement, les résultatsde cette infection se sontpropagés jusqu’à ce queles plantes finissent parpourrir, les insectes parmordre, et les gens parmourir.Mais le Dieu de la Créa-tion est un Dieu de rela-tions. Il a créé les humainsavec des dons particuliers,des dons qui les rendaientcomme lui. Il n’a pas créédes robots incapables depenser, non. Il a créé desgens libres, curieux et in-telligents, pour qu’ils de-viennent ses compagnonset ses amis. Quand le vi-

rus du péché s’est répandu, son, ou plutôt leur (celui deDieu le Père et de Jésus) plan de sauvetage en cinq par-ties est entré en action. Quand Jésus est venu sur la terrepour montrer comment était vraiment son Père, quand ilest mort pour payer le prix de la rébellion humaine, le vi-


rus du péché a été vaincu. Et quand Jésus reviendra surterre à la fin, le virus du péché sera anéanti.

Nous avons imaginé la scène quand Jésus reviendra. Leciel s’illumine de son apparition glorieuse, tandis que lesmorts qui avaient été ses dis-ciples montent dans les airs àsa rencontre. Et ses disciplesvivants s’élèvent aussi à leurrencontre. Cela ne laisse surterre que ceux qui ont choiside rester en rébellion contre Dieu. C’est là que Dieu dé-truira le péché, ainsi que ceux qui s’y accrocheront.

La Bible parle d’un millénium, mille ans au ciel pour lesdisciples de Jésus tandis que Satan est lié sur cette terre(voir Apocalypse 20.1–6). Au terme de ce temps, Jésus sedéplacera de sa demeure (sa cité, la Nouvelle Jérusalem)jusqu’à la terre, et Satan sera détruit pour toujours.

C’est à ce moment-là qu’intervient le redémarrage et larestauration de la création, qui redevient comme aucommencement. Dans le livre biblique de l’Apocalypse, leprophète Jean décrit ce que Dieu lui a montré :

« Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelleterre, car le premier ciel et la première terreavaient disparu et la mer n’existait plus. Je visdescendre du ciel, d’auprès de Dieu, la villesainte, la nouvelle Jérusalem, préparée commeune mariée qui s’est faite belle pour son époux »(Apocalypse 21.1, 2).

Terre 2.0 125

« Au terme de ce temps, Jésus sedéplacera de sa demeure (sacité, la Nouvelle Jérusalem)jusqu’à la terre, et Satan seradétruit pour toujours. »


Une nouvelle Terre ! La Terre re-créée, et cette fois, Dieuy vivra avec son peuple. Et plus aucun mal de l’ancienneTerre ne sera présent. « Il [Dieu] essuiera toute larme deleurs yeux, la mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuilni cri, ni douleur, car ce qui existait avant a disparu »(Apocalypse 21.4).

Qu’est-ce que le paradis ?

Fermez les yeux et imaginez l’endroit le plus paisible aumonde. Peut-être une plage, apaisée par la danse infiniedes vagues ? Ou bien une source de montagne, avec unebrise légère qui agite les feuilles des arbres ? Peut-êtreune prairie couverte de neige, avec rien d’autre au-dessusde votre tête qu’un tapis d’étoiles scintillantes ?

Tous ces endroits semblent paradisiaques. Mais com-bien de temps peut-on s’y reposer ? Une heure ? Unjour ? Peut-être une semaine, avec de la bonne nourritureet quelques amis ? Peut-être plus longtemps, mais tôt outard, vous finirez par vous ennuyer. Les humains ne sontpas faits pour rester inactifs pendant longtemps. Noussommes destinés à faire des choses, à changer d’endroit,à atteindre des objectifs.

Souvent quand les gens parlent du paradis, ilss’imaginent être assis sur des nuages, jouer de la harpe,ou chanter dans des chorales. Est-ce cela le paradis ?Comment la Bible décrit-elle le paradis ? Alors que lesJuifs sont à cette époque obligés de vivre dans un payslointain après avoir été arrachés à leurs maisons, le

Terre 2.0 127

prophète Ésaïe décrit cet avenir lointain en des termes quirépondaient aux désirs de leurs cœurs :

« Ils reconstruiront des maisons et les habiteront,ils planteront des vignes et en mangeront lefruit.Ils ne construiront pas des maisons pour qu’unautre les habite,Ils ne feront pas de plantations pour qu’un autreen mange. ...Ils ne se fatigueront pas pour rien,Et ils n’auront pas des enfants qui soient poureux une source d’inquiétude.En effet, ils formeront une lignée de personnesbénies de l’Éternel,Et leur progéniture sera avec eux »(Ésaïe 65.21–23).

Le paradis pour eux, c’était avoir une maison bien àeux, la possibilité de travailler dans leurs propres champs

et de récolter le fruit de leurlabeur. Un endroit où leursenfants seraient en sécurité.

Ésaïe poursuit en décrivant un endroit où l’on ne craindrapas même les animaux sauvages.

« Le loup et l’agneau brouteront ensemble,le lion, comme le bœuf, mangera de la paille,


« Alors le boiteux sautera commeun cerf. »

et le serpent aura la poussière commenourriture.On ne commettra ni mal ni destruction sur toutema montagne sainte, dit l’Éternel »(Ésaïe 65.25).

Un endroit sûr. Un endroit qu’on appelle son « chezsoi ». Aucune inquiétude à avoir sur d’éventuels voleursou meurtriers, et aucun danger. Avec la certitude quevotre famille aura toujours suffisamment à manger. Celavous dirait ? Et si l’on vous parle de santé et de force ?Ésaïe a également écrit à ce sujet :

« Alors les yeux des aveugles seront ouverts.Et les oreilles des sourds seront débouchées.

Terre 2.0 129

Alors le boiteux sautera comme un cerf,Et la langue du muet lancera des cris joyeux »(Ésaïe 35.5, 6).

Aurons-nous besoin de nous reposer au paradis ? Peut-être, si nous devons entretenir nos propres vignes ourécolter nos propres fruits. Mais qu’il y ait ou non unbesoin de repos, il semble que le repos du sabbat duseptième jour sera toujours disponible.

« En effet, le nouveau cielet la nouvelle terre que je vais créer,subsisteront devant moi », déclare l’Éternel.« De la même manière, votre descendance etvotre nom subsisteront.À chaque début de mois et à chaque sabbat,tout être vivant viendra se prosterner devantmoi, dit l’Éternel » (Ésaïe 66.22, 23).

Il nous restera un temps spécial mis de côté pour qu’onle passe dans notre relation avec Dieu. Ce rappel de lapremière création sera avec nous pour toujours, semble-t-il.

Le paradis pour nous

Comment serait le paradis pour nous si nous pouvionsle décrire aujourd’hui ? Quel est l’aspiration de noscœurs ? À part un lieu de paix et de sécurité, sans


blessures, sans souffrance, sans maladie, que pourrait-onrêver de plus ?

Pensez aux merveilles de l’univers dont nous avons parléun peu plus tôt. Comment ce serait de visiter Bételgeused’Orion ? D’examiner une nébuleuse de près ?D’observer l’intérieur d’un trou noir ? Comment ce seraitde voyager dans l’univers, de voir des choses que nousn’avons pu qu’imaginer jusqu’à présent – sans parler detoutes ces choses qui dépassent encore notreimagination ?

Vous aimeriez peut-être simplement avoir le temps d’enapprendre plus sur l’astronomie et les étoiles ? Ou peut-

Terre 2.0 131

être avez-vous toujours été intrigué par la géologie et lespierres ? Peut-être avez-vous déjà observé les nuages,avec l’envie de comprendre comment ils peuvent prendredes formes aussi intéressantes ? Le paradis sera unendroit où vous aurez tout le temps d’étudier, d’apprendreet d’explorer n’importe quel sujet ou objet qui vousintéresse.

Votre intérêt sera peut-être d’abord personnel. Combiende temps passerez-vous avec vos bien-aimés, ceux qui

sont partis trop tôt ? À pré-sent vous pouvez être réunis.Ou bien ceux qui vivaienttrop loin ou que vous voyiez

rarement ? Maintenant vous avez tout le temps dumonde !

Et allez un peu plus loin : et ces gens que vous n’avezjamais rencontrés ? Vos arrières-grands-parents ou leursarrières-grands-parents ? Combien de questions aurez-vous à leur poser sur leurs vies et sur l’époque à laquelleils vivaient ? Vous pourriez passer du temps avec chacunde vos ancêtres, en remontant jusqu’à Adam et Eve !

Peut-être voudrez-vous en savoir plus sur les momentsclés de l’histoire humaine. Quelles questions poserez-vousà Galilée ou à l’un de ceux qui ont observé les étoilesavec les premiers télescopes ? Comment vont-ils décrirece qu’ils ont ressenti quand ils ont commencé àcomprendre combien l’univers était vaste ? Et la premièrepersonne à avoir vu une baleine, ou un dragon deKomodo ?


« Il nous restera un temps spécialmis de côté pour qu’on le passedans notre relation avec Dieu. »

Vous aurez peut-être des questions plus profondes. Quedire de la première fois où Matthieu, le disciple de Jésus,a compris que son Maître et Ami était vraiment le Fils deDieu ? Aurez-vous des questions à poser à quelqu’un quia vu Jésus mourir sur la croix, ou sortir vivant de latombe ?

Voudrez-vous écouter comment d’autres que vous ontcompris que Dieu existait vraiment, et qu’il les aimait ? Etvous, aurez-vous une histoire à partager avec les autres ?

Des questions pour Dieu

Vous vous souvenez du moment le plus extraordinairede toute la scène, dont on lit la description dans le livrede l’Apocalypse. Dieu faitdescendre sa cité du ciel surla terre, afin de pouvoir yvivre avec les humains pourtoujours.

Dieu habitera à deux pas de chez vous !Combien de questions aurez-vous à poser à Jésus ?Qu’est-il arrivé à Lucifer ? Comment a-t-il pu devenir si

furieux, si révolté ? Jésus répondra peut-être à cesquestions avec des larmes dans les yeux. Peut-être qu’ilrépondra à ces tristes questions lors des mille ans au cielafin qu’il n’y ait pas de larmes sur la nouvelle terre.

Aimeriez-vous que Jésus vous en dise plus sur lamanière dont il a créé la terre ? Peut-être expliquera-t-ilcomment il a tout équilibré parfaitement : pas trop près

Terre 2.0 133

« Comment ce serait de voyagerdans l’univers, de voir deschoses que nous n’avons puqu’imaginer jusqu’à présent ? »

du soleil, mais pas trop loin non plus. Comment il adonné à la Terre juste assez d’atmosphère pour protégerla vie mais pas trop pour qu’il ne fasse pas trop chaud.Comment il a utilisé le même modèle ADN pour la vie ;comment une toute petite variation dans les filaments apu créer des animaux aussi différents.

Vous aurez certainement des questions à poser sur sescréatures favorites : les humains. Avait-il prévu lesdifférentes variations de peau, de cheveux, et de couleur


des yeux ? Savait-il combien nous serions différents lesuns des autres ?

Vous pourrez poser des questions à Jésus sur nos donsparticuliers ! Comment nous arrivons à faire preuve de lo-gique et de créativité ?Et l’importance quecela avait pour Jésusque nous ayons le librearbitre ? Ou peut-êtrelui demanderez-vous :en quoi reflétons-nous« Ton image » ?

Sa réponse à cettequestion est facile àdeviner : « Votre capa-cité à vous aimer les uns les autres ».

Et tôt ou tard, nous devrons lui demander : « Pourquoinous aimes-tu autant ? ».

« Parce que vous êtes mes enfants. Je vous ai créés pourêtre avec vous. Et j’ai tout fait pour que cela arrive. »

Conclusion

Les auteurs de la Bible qui ont tenté de décrire lesderniers jours, le paradis, et la nouvelle Terre, ont parfoisemployé des descriptions qui n’ont pas beaucoup de senspour nous. Ils ont essayé de saisir quelque chose dont ilsn’avaient eu qu’un aperçu, quelque chose qui était au-delà de leur capacité de compréhension. Ils n’ont pu

Terre 2.0 135

exprimer que ce que le paradis signifiait pour eux, ou cequ’il pouvait signifier pour leur peuple.

On ne peut qu’imaginer ces temps et ces lieux. Leshumains ont vraiment du mal à saisir la signification del’éternité ou la vie sans souffrance ni mort. Nous sommestellement limités par ce que nous savons, par ce que nousavons vécu.

Mais ce qui nous attend dans le paradis de Dieu estvéritablement inimaginable. Comme le dit le livre bibliquede 1 Corinthiens :

« Ce que l’œil n’a pas vu,ce que l’oreille n’a pas entendu,ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme,Dieu l’a préparé pour ceux qui l’aiment »(1 Corinthiens 2.9).


Chapitre 10Une nouvelle approche

CHAPITRE 10

ous avons commencé ce périple par uneobservation prolongée des étoiles. Si vous lepouvez, sortez de nouveau. Levez les yeux une

nouvelle fois. Peu importe combien d’étoiles vous voyez,vous savez qu’il y en a beaucoup plus que vous ne voyezpas. Beaucoup, beaucoup plus !

NDe la même manière, ce livre vous a peut-être fait

réfléchir à ce qui pourrait exister, et que vous ne voyez pasquand vous regardez autour de vous. Le fait que toutesles étoiles ne soient pas visibles ne veut pas dire qu’ellesne sont pas là. Le fait que Dieu ne soit pas visible quandvous fixez le ciel ne signifie pas qu’il n’est pas là quandvous fermez les yeux pour prier.

Il est clair que notre monde fourmille de créaturesincroyables. Leur capacité à survivre et à se reproduire esttellement remarquable qu’il est difficile de croire qu’ellesont pu évoluer par hasard. Mais les aptitudes deshumains sont bien plus impressionnantes encore. Notrelibre arbitre, notre créativité, notre capacité à résoudre


des problèmes, ou à parler et à entendre, tout cela estunique dans ce monde. Ces « dons » ont permis auxhumains d’ériger des civilisations, de créer de l’art et dela musique, d’aller sur la lune !

Peut-être que l’idée qu’un Créateur nous ait fait cesdons est nouvelle pour nous. Elle change la manière donton voit le monde. À présent, nous comprenons que les humains devraientprendre soin de leur environnement. À présent, nous com-prenons que nous de-vrions prendre soin lesuns des autres.

Quand Dieu fait par-tie du tableau d’en-semble du monde, ona aussi une explicationdu pourquoi le mal ar-rive. Nous sommespiégés dans une rébel-lion, une guerre contreDieu. Il y a la souffrance, la tristesse et la mort. Mais celaexplique également que cette vie n’est pas celle que nousétions censés avoir. Dieu ne nous a pas créés pour quenous vivions ainsi.

Le fait de savoir que Dieu a un plan pour nous sauverde cette rébellion du péché change également toute notreapproche des choses. Cela n’empêche pas le mal denous toucher, mais cela aide à vivre avec la souffrance.Quand un proche disparaît, nous pouvons nous

Une nouvelle approche 139

accrocher à la promesse que nous le reverrons un jourdans le paradis de Dieu.

Cette nouvelle façon de penser répond aux grandesquestions pour lesquelles l’évolution n’a pas de réponse.

• Pourquoi sommes-nous là ? Parce que Dieu a créé untype d’êtres unique : les humains.

• Où allons-nous ? À la fin, nous irons vivre avec Dieupour toujours.

• Qu’y a-t-il après la mort ? L’attente de la résurrectionpromise.

• Pourquoi y a-t-il autant de souffrance dans lemonde ? Parce que nous sommes piégés dans unerébellion. Mais elle touche à son terme.

N’êtes-vous pas heureux de savoir que nos questionsont une réponse, qu’il y a un plan dans les coulisses dumonde ? N’êtes-vous pas heureux de savoir que laPersonne qui a conçu ce plan se soucie de vous ?

« Je vous ai appelés amis »L’une des choses les plus extraordinaires que Jésus a

dites est rapportée dans la Bible, dans le livre de Jean.Avant qu’il ne soit arrêté de nuit et condamné à mort, Jé-sus a eu dans la soirée un repas particulier avec ses dis-ciples les plus proches.


Il leur a parlé de son royaume, du genre de personnesqu’il voulait qu’ils soient, et du monde parfait dans lequelil voulait qu’ils viennent vivre un jour.

« Je vous aime », leur dit-il, « tout comme le Pèrem’aime. J’ai obéi aux commandements de mon Père, j’aisuivi son plan pour moi, alors je demeure dans sonamour. Si vous obéissez à mes commandements, ensuivant le chemin que je vous ai montré, alors vousdemeurerez dans mon amour. Je vous dis cela pour quevous ayez la joie que moi j’ai, la plus grande joiepossible. »

Puis il répète quelque chose qu’il a déjà dit plus tôt dansla soirée. En fait, c’est quelque chose qui est si importantpour lui qu’il l’a dit trois fois ce soir-là :


« Voici mon commandement : aimez-vous les uns lesautres comme je vous ai aimés » (Jean 15.12).

Vous entendez probablement beaucoup de chrétiensparler de tout ce que les autres font de travers. Vous les

entendez peut-être dire com-bien la société est méchanteet perverse et combien tousdoivent changer. Ils ontpeut-être raison. Peut-êtreque les choses doivent chan-

ger en effet. Mais s’ils ne parlent jamais de prendre soinde ceux qui les entourent, en particulier de ceux qui ontbesoin d’aide, alors ils ne suivent pas vraiment Jésus.

Quand nous avons évoqué la création, nous avons ditcomment Dieu a fait aux humains des dons particuliers,comme le libre arbitre, la créativité, et l’aptitude à com-muniquer. Nous avons ditqu’il a fait ces choses parcequ’il est un Dieu de relations.Il voulait avoir une relation avec les humains qu’il a créés.

Maintenant nous allons voir quel genre de relation ilvoulait avoir. Dieu ne cherchait pas des serviteurs quiapprendraient à faire ce qu’on leur dit. Ni des robots quiauraient obéi automatiquement au moindre de ses ordres.

Lisez ce que Jésus a dit à ses disciples ce soir-là :

« Vous êtes mes amis si vous faites ce que jevous commande. Je ne vous appelle plusserviteurs parce que le serviteur ne sait pas ce


« Quand un proche disparaît,nous pouvons nous accrocher àla promesse que nous lereverrons un jour dans leparadis de Dieu. »

« Jésus veut que ses disciplessoient ses amis ! »

que fait son seigneur, mais je vous ai appelésamis parce que je vous ai fait connaître tout ceque j’ai appris de mon Père » (Jean 15.14, 15).

Des amis ! Jésus veut que ses disciples soient ses amis !Il a créé les humains pour qu’il y ait davantage d’êtres quiseraient des amis heureux, curieux, attentionnés, aimants !Il n’a pas créé un singe un peu plus futé que les autres,ou un primate doué de parole. Il a créé quelque chose despécial, quelque chose d’unique dans tout l’univers.

Inimaginable

Repensez à ce voyage dans l’univers que nous avonsfait. Peut-on croire que le même Être qui a créé les centsoixante-quinze milliards de galaxies de notre universs’intéresse à ce qui se passe sur ce morceau de roche quitourne autour d’une étoile insignifiante ? Si véritablementil y a un milliard de planètes dans la Voie lactée, en quoicelle-ci est-elle spéciale ?

Ce serait plus que surpre-nant qu’un Être qui voit leschoses en si grand ait mêmeune seule pensée pour les humains. Ce serait stupéfiantqu’un Créateur Dieu avec autant de puissance conçoiveun plan pour sauver les humains en cas de révolte. Etpour rendre les choses plus inconcevables encore, nonseulement Dieu avait un plan pour sauver les humains,mais pour ce faire, Dieu lui-même (Jésus) est devenu unmodeste humain.


« Jésus veut nous enseigner,ouvrir notre cœur et notre espritde sorte qu’à la fin, il pourranous appeler des ''amis''. »

Mais Jésus n’est pas venu sur la terre simplement pourrégler un problème ou pour enseigner à nouveau à ceshumains indociles le bien et le mal. Il n’est passimplement venu pour trouver plus de disciples ou pouragrandir son église de croyants comme jamaisauparavant.

Le Dieu d’un univers si vaste que nous commençons àpeine à le comprendre est venu pour trouver des amis etpour leur montrer le chemin du retour au bonheur.


Jésus ne voulait pas des créatures qui obéissent auxordres. Il voulait des disciples qui comprennent pourquoiil est venu et pourquoi vivre de cette manière est la seulemanière de vivre véritablement joyeuse. Des disciples quicomprendraient cela ne seraient pas des disciples. Maisdes amis.

C’est toujours ce qu’il veut aujourd’hui. Il veut nousenseigner, ouvrir notre cœur et notre esprit de sorte qu’àla fin, il pourra nous appeler des « amis ».

Et vous ? Ce voyage vous a-t-il fait réfléchir ? Si unenouvelle semence de pensée a pris racine, ouvrez votrecœur et apprenez-en davantage.

Si l’univers qui nous entoure est trop grand pour êtremesuré, si les merveilles de la vie sont trop fantastiques àexpliquer, alors l’amour du Dieu Créateur pour chacund’entre nous est véritablement inimaginable.


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U-DELA DE - Dare to Believe · U-DELA DE L'IMAGINATION ... par exemple plus de neurones dans votre cerveau que d’étoiles dans notre galaxie ! Dans ce livre, nous allons explorer