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SERVEZ-VOUS U n 1 er Mai, « moins historique qu’espéré »… Il fallait oser ! Dix fois plus de manifestants que l’année dernière, mais surtout huit centrales syndicales rassemblées pour la première fois de- puis la Libération… L’unité intégrale qui dure depuis janvier… Deux nouveaux rendez-vous, le mardi 26 mai et le samedi 13 juin… Tout ça est historique ! Des mobilisations européennes sont organisées à l’initia- tive de la CES les 14, 15 et 16 mai à Bruxelles, Berlin, Madrid, Prague… Notre parti dans le Front de gauche ne se positionne ni en avant-garde, ni dans la traîne du mouvement social. Il avance avec lui, en recher- chant les réponses politiques pérennes et solidaires aux questions, aux injustices, aux drames engendrés par le système capitaliste en crise. Si Nicolas Sarkozy veut « profiter de la crise pour accélérer les réformes structurelles » et si bien des patrons suivent ce conseil à la lettre, nous pensons que la responsabilité de nos élus est engagée dans cette période qui mérite clarté dans le positionnement à gauche et dans la stratégie politique. C’est tout le sens de la journée d’initiatives parlementaires du 28 mai prochain pendant laquelle trois propositions de lois vont être déposées par le PCF et le PG. La première porte sur l’interdiction des licenciements, la protection pé- cuniaire des plus faibles, chômeurs, smicards, han- dicapés, malades, suren- dettés. La seconde entend sup- primer les exonérations fiscales, stock-options, parachutes dorés, injusti- fiés et préjudiciables à l’intérêt général, et pro- poser la création d'un pôle public financier national avec État, Caisse des dépôts et établisse- ments bancaires. La troisième consiste à mettre hors concurrence les services sociaux tels que logement social et l'aide à la personne, l'Union européenne n’en fi- nissant pas de vouloir étendre la marchandisation des services d’inté- rêt général. La résistance, la force de la protestation, de la grève, des manifesta- tions, et puis le courage de proposer, de discu- ter, d’élaborer des lois progressistes, protectri- ces… telle est l’alchimie pour renverser l’or- dre capitaliste de Sarkozy et Barroso, pour construire un nouveau Front populaire de gauche ! C’est le sens du vote du 7 juin. Le sens du vote du 7 juin Cathy Daguerre Membre du Conseil national du PCF Candidate du Front de gauche 2, place du Colonel-Fabien - Paris 19 e - Comité de rédaction: Obey Ament - Gérard Busque - Jacques Chabalier - Magali Cheret - Patrick Coulon - Patrice Falguier - Cécile Jacquet Benjamin Lecole - Jean-Louis Le Moing - Frank Mouly - Denis Rondepierre - Gérard Streiff Directeur: Olivier Dartigolles Tél.: 01404012 09 - Rédaction: Patrice Falguier Tél.: 01404013 59 - Gérard Streiff Tél.: 01404012 41 - Télécopie: 0140401246 - Mèl: [email protected] Relecture: Jacqueline Lamothe - Maquette: DGC / [email protected] SUR LE VIF DISPONIBLE auprès des fédération tract 4 pages. A VENIR modèle de tract pour préparer le 28 mai 348 - Supplément à l’Humanité du 6 mai 2009 - PAGE 1 LES RENDEZ-VOUS MILITANTS 6 mai : Le débat contradictoire entre Patrick Le Hyaric (Front de gauche) et Michel Barnier (UMP) est retransmis sur le Net à partir de 19 h 30. Pour se connecter: www.frontdegauche.eu LES MEETINGS PRÈS DE CHEZ VOUS 7 mai : Toulon (Var), Cergy (Val-d'Oise), Besançon (Doubs) 12 mai : Grenoble (Isère), Vierzon (Cher) Forte présence des militants du Front de gauche lors des défilés du 1 er Mai, où l'Humanité spécial Europe fait un tabac. Prochains rendez-vous le 26 mai, journée de mobilisation interprofessionnelle, et le 28 mai devant l'Assemblée nationale pour soutenir les projets de lois déposés par les députés communistes (lire l’édito et page 3) 1 er Mai - 28 mai Actions et débats Patrick Le Hyaric, chef de file du Front de gauche en Ile-de- France, participera samedi 9 mai à une initiative du PGE avec Lothar Bisky (président du PGE), Pierre Laurent (PCF), Pierrik Annoot (MJCF) et plusieurs représentants de partis progressistes d’Europe (16 h 30 à l’Espace l'Européen, 5 rue Biot, Paris XVII e ) Initiative européenne Le Conseil national met à disposition chaque semaine une aide à la communication de proximité, composée d’un dossier et de plusieurs projets de tracts, maquettés au format bureautique. Ils sont disponibles et téléchargeables sur Internet www.pcf.fr rubrique « Derniers tracts » 348_CocosV1.qxd 5/05/09 13:18 Page 1

U Mai - 28 mai Actions et débats

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SERVEZ-VOUS

U n 1er Mai, « moins historique qu’espéré »… Il fallait oser ! Dixfois plus de manifestants que l’année dernière, mais surtouthuit centrales syndicales rassemblées pour la première fois de-

puis la Libération… L’unité intégrale qui dure depuis janvier… Deuxnouveaux rendez-vous, le mardi 26 mai et le samedi 13 juin… Tout çaest historique ! Des mobilisations européennes sont organisées à l’initia-tive de la CES les 14, 15 et 16 mai à Bruxelles, Berlin, Madrid, Prague…Notre parti dans le Front de gauche ne se positionne ni en avant-garde,ni dans la traîne du mouvement social. Il avance avec lui, en recher-chant les réponses politiques pérennes et solidaires aux questions, auxinjustices, aux drames engendrés par le système capitaliste en crise.Si Nicolas Sarkozy veut « profiter de la crise pour accélérer les réformesstructurelles » et si bien des patrons suivent ce conseil à la lettre, nouspensons que la responsabilité de nos élus est engagée dans cette périodequi mérite clarté dans le positionnement à gauche et dans la stratégiepolitique. C’est tout le sens de la journée d’initiatives parlementaires du28 mai prochain pendant laquelle trois propositions de lois vont êtredéposées par le PCF et le PG. La première porte sur l’interdiction des licenciements, la protection pé-cuniaire des plus faibles,chômeurs, smicards, han-dicapés, malades, suren-dettés.La seconde entend sup-primer les exonérationsfiscales, stock-options,parachutes dorés, injusti-fiés et préjudiciables àl’intérêt général, et pro-poser la création d'unpôle public financier national avec État, Caisse des dépôts et établisse-ments bancaires. La troisième consiste à mettre hors concurrence les services sociaux telsque logement social et l'aide à la personne, l'Union européenne n’en fi-nissant pas de vouloir étendre la marchandisation des services d’inté-rêt général. La résistance, la force de la protestation, de la grève, des manifesta-tions, et puis le courage de proposer, de discu-ter, d’élaborer des lois progressistes, protectri-ces… telle est l’alchimie pour renverser l’or-dre capitaliste de Sarkozy et Barroso, pourconstruire un nouveau Front populaire degauche ! C’est le sens du vote du 7 juin.�

Le sens duvote du 7 juin

Cathy DaguerreMembre du Conseil national du PCF

Candidate du Front de gauche

2, place du Colonel-Fabien - Paris 19e - Comité de rédaction: Obey Ament - Gérard Busque - Jacques Chabalier - Magali Cheret - Patrick Coulon - Patrice Falguier - Cécile JacquetBenjamin Lecole - Jean-Louis Le Moing - Frank Mouly - Denis Rondepierre - Gérard Streiff

Directeur: Olivier Dartigolles Tél.: 01404012 09 - Rédaction: Patrice Falguier Tél.: 01404013 59 - Gérard Streiff Tél.: 01404012 41 - Télécopie : 0140401246 - Mèl : [email protected]: Jacqueline Lamothe - Maquette: DGC / [email protected]

SUR LE VIF

DISPONIBLE

auprès des fédérationtract 4 pages.

A VENIR

modèle de tract pour

préparer le 28 mai

348 - Supplément à l ’Humanité du 6 mai 2009 - PAGE 1

LES RENDEZ-VOUS MILITANTS

6 mai : Le débat contradictoire entrePatrick Le Hyaric (Front de gauche) et Michel Barnier (UMP)

est retransmis sur le Net à partir de 19h30.Pour se connecter : www.frontdegauche.eu

LES MEETINGS PRÈS DE CHEZ VOUS7 mai : Toulon (Var), Cergy (Val-d'Oise), Besançon (Doubs)

12 mai : Grenoble (Isère), Vierzon (Cher)

Forte présence desmilitants du Front degauche lors des défilésdu 1er Mai, oùl'Humanité spécialEurope fait un tabac.Prochains rendez-vousle 26 mai, journée demobilisationinterprofessionnelle, etle 28 mai devantl'Assemblée nationalepour soutenir les projetsde lois déposés par lesdéputés communistes(lire l’édito et page 3)

1er Mai - 28 mai

Actions et débats

Patrick Le Hyaric, chef de file du Front de gauche en Ile-de-France, participera samedi 9 mai à une initiative du PGEavec Lothar Bisky (président du PGE), Pierre Laurent (PCF),Pierrik Annoot (MJCF) et plusieurs représentants de partisprogressistes d’Europe (16 h 30 à l’Espace l'Européen, 5 rue Biot, Paris XVIIe )

Initiative européenne

Le Conseil national met à disposition chaque semaine une aideà la communication de proximité, composée d’un dossier et deplusieurs projets de tracts, maquettés au format bureautique. Ilssont disponibles et téléchargeables sur Internet

www.pcf.fr rubrique « Derniers tracts »

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EN CAMPAGNE À L’INITIATIVE

Faire connaître une initiative, un débat…au 01 40 40 13 59contactez

Circonscription OuestUn travail de fourmisAprès une première phase d'information où Jacques Généreux, têtede liste, et Gérard Lahellec ont sillonné tous les départements, lacampagne, nous dit Paul Fromonteil, coordinateur de la la circons-cription pour le PCF, est entrée dans une seconde étape, de mobili-sation, avec un argumentaire autour de trois thèmes : contrer la po-litique de Sarkozy, changer d'Europe, exprimer un besoin d'unité.Nombre d'initiatives de terrain sont programmées (200 dans laVienne), « un vrai travail de fourmis ». Sans négliger les meetings(600 personnes à St-Brieuc l'autre jour). Les communistes entendent,avec la journée du 28 mai, apporter leur contribution; leurs élus vontintervenir auprès des médias pour faire respecter le droit à l'informa-tion. On cible le mouvement social, avec les appels à voter ; jeudi 7,à Chatellerault, meeting avec tous les leaders syndicaux des entrepri-ses en lutte. « On est perçus comme la seule liste répondant à unevive aspiration unitaire », souligne Paul Fromonteil.

Meeting à AvignonSoutien de syndicalistesPrès de 200 personnes au meeting du Front de gauche, le 28 avril àla salle des fêtes de la mairie d'Avignon, place de l'Horloge. Bonneparticipation, selon la secrétaire fédérale Fabienne Haloui, pour unepériode de vacances, avec la participation de Marie-Christine Ver-giat, tête de liste, Karim Ghendouf (PCF) et Armand Creus (GU).Dans la salle, des visages nouveaux, quelques adhérents socialistes,des militants du NON de 2005 aussi. Trois syndicalistes (du secteurde la santé, un cheminot, un délégué d'une papeterie délocalisée) ontappelé à voter Front de gauche ; ont fait de même des représentantslocaux du M'PEP, mouvement politique d'éducation populaire, etles responsables du MRC. Vaucluse Matin et La Marseillaise de-vaient rendre compte de l'initiative.

Salle comble à CarcassonneAvec le peuple de gauche

Plus de 400 personnes pour le meeting du Front de gauche dansl'Aude, malgré une presse locale très timide dans ses annonces. (Onen comptait 200 pour José Bové quelques jours plus tôt). Interven-tions remarquées de Jean-Luc Mélenchon, tête de liste, de CathyDaguerre, de Francis Wurtz, de Serge Lépine aussi, syndicaliste vi-ticole. Dans la salle, selon l'expression d'Amandine Carrazoni, se-crétaire fédérale, « le peuple de gauche, encarté ou non », des ci-toyens de sensibilité socialiste, écologiste, des communistes, des pro-ches du NPA, beaucoup de visages inconnus aussi.

Circonscription Nord-OuestUne journée en Seine-MaritimeJacky Hénin, tête de liste du Front de gauche dans la circonscrip-tion Nord-Ouest, a passé la journée de merdredi dernier en Seine-Maritime. Au menu, distribution de tracts sur le marché de Lille-bonne, où le maire PS a tenu à accompagner longuement JackyHénin ; rencontre fructueuse avec des syndicalistes de Renault-San-douville, d'Aircelle (où l'on parle de délocalisation), des docks duHavre, de Total ; meeting au Havre où l'on notait le soutien duMRC, la présence de syndicalistes allemands de Volkswagen et celled'un représentant du Sinn Fein.

Jeunes communistes8-10 mai, assemblée des animateurs250 jeunes communistes sont attendus ce week-end à l’assemblée na-tionale des animateurs pour faire le point des luttes de la jeunesse etréfléchir aux initiatives à prendre, notamment dans le cadre de lacampagne des élections européennes. �

[email protected]

européenne. L'une nourrissantl'autre. Aussi, il y aurait, selon lui,un paradoxe à ce que Sarkozy sorterenforcé le 7 juin, du fait d'une abs-tention massive des salariés.

La seule chosevraiment neuve

En fin de réunion, Patrick Le Hya-ric est revenu sur le besoin d'inten-sifier la campagne et de faireconnaître le Front de gauche - laseule chose vraiment neuve dans lavie politique - aux électeurs com-munistes, aux acteurs des mouve-ments en cours, mais aussi auxélecteurs socialistes dont beaucoupne se résignent pas au social-libéra-lisme et au Traité de Lisbonne.Pour lui, « au-delà des députés qu'ilfaut faire élire, le score du Front degauche sera particulièrement re-gardé au soir du 7 juin. A quel ni-veau sera-t-il ? Difficile à dire, maissi on fait ce qu'il faut, on peut avoirun bon résultat. »�

Patrice Falguier

7 juin. D'où la décision de faire del'appel à voter le support essentielde ce dialogue.

Pousser le débat sur lesraisons du vote

Si plusieurs intervenants font échode résultats intéressants dans lacampagne, beaucoup mentionnentaussi la difficulté à mobiliser lesélecteurs. Alors, comment trans-former ces « possibles » en vote ?Comment faire le lien entre les lut-tes et le 7 juin? La volonté d'infli-ger une sanction à Sarkozy suffit-elle ? Pour Marie-George Buffet, sil'envie de sanction est un élémentstructurant du vote Front de gau-che, elle ne recouvre pas en totalitéles aspirations d'un mouvement so-cial en recherche d'alternatives.D'où le besoin, selon elle, de fairevivre au quotidien des propositionspour changer en France et en Eu-rope. Un point de vue partagé parPierre Laurent, qui précise cepen-dant qu'on ne saurait séparer la si-tuation en France de la politique

La semaine dernière, une cen-taine de responsables de sec-tions d'Ile-de-France étaient

réunis au siège du PCF pour fairele point de la campagne des euro-péennes. Depuis le meeting du Zé-nith, les huit fédérations sont encampagne : réunions publiques,banquets, points de rencontres...autant d'initiatives qui ont com-mencé à faire connaître le Front degauche et les propositions dont ilest porteur. Mais pour MichelLaurent, l'objectif est maintenantd'entrer dans une nouvelle phasede la bataille. Avec l'ouverture dela campagne officielle, les principa-les listes entrent dans la danse. LePS a tenu un meeting européen etNicolas sarkozy vient de présenterson projet pour l'Europe. Pour lecoordinateur de l'activité commu-niste en Ile-de-France, la campa-gne doit donc s'accélérer, gagneren visibilité et en ampleur. A ceteffet, il a appelé les animateurs desections à s'emparer de plusieursinitiatives régionales sur les trans-ports, la santé, la jeunesse... et biensûr le rassemblement du 28 mai. Ila annoncé aussi une journée régio-nale de distribution de tracts dansles gares et la tournée des candi-dats dans les grandes concentra-tions de salariés. Mais si la visibi-lité du Front de gauche est une né-cessité - des initiatives sont prisesen ce sens dans les fédérations -,elle ne saurait faire à elle seule lerésultat. Faisant part de leur expé-rience à Nanterre, Montreuil, Ivry,Champigny ou Levallois, les secré-taires de sections considèrent quele résultat se gagnera dans unecampagne de conviction, au plusprès des électeurs et cela jusqu'au

Patrick Le Hyaric avec les agents de l’EDF

Réunions des responsables de sections d'Ile-de-France

Une nouvelle phasede la campagne

Bouches-du-Rhône

L'appel de 100 postiers

«On entre dans unephase plus activede la campagne »,

remarque Pierre Dharreville, se-crétaire fédéral des Bouches-du-Rhône. L'effort militant se résumeessentiellement à un travail de ter-rain. « Certes, on a besoin de réu-nions, de meetings, de lieux derencontres, mais en même temps leplus gros travail c'est désormais ladiscussion quotidienne avec lesgens, aller à leur rencontre, auporte-à-porte. » Cela signifie, na-turellement, une attention particu-lière aux salariés en lutte, avec uneprésence constante, par exempleauprès des travailleurs de l'UNM

(Union navale maritime), afin demaintenir la pression pour quel'activité redémarre. « Voilà unequestion complètement liée à l'en-jeu européen, car un argument desautorités est de nous dire : l'Eu-rope, Bruxelles ne veulent pasqu'on intervienne ! » Le candidatKarim Ghendouf (PCF), conseil-ler régional, élu à La Ciotat, vientde passer toute une journée sur lesite de Fos, avec les gens de la mé-tallurgie et de la pétrochimie. Latête de liste Marie-Christine Ver-giat est très attentive au combatdes chercheurs.Dans toutes ces initiatives, l'appelà voter est un bon moyen de lan-

cer le débat et de pousser à l'enga-gement. C'est le cas de 100 postiersà Marseille, de 200 habitants deSeptèmes. Partout sont program-mées de nouvelles initiatives :Karim Ghendouf participe cettesemaine à une journée de débatsdans les quartiers nord de Mar-seille ; Virginie Cava, déléguéesyndicale, interviendra dans le sec-teur de la grande distribution, versles salariés et les clients ; de nom-breuses actions se dessinent dansles milieux de la santé et de la pro-tection sociale par le biais des ré-seaux ; il est aussi question de mo-biliser les acteurs du monde cultu-rel.� G.S.

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Page 3: U Mai - 28 mai Actions et débats

PARTI PRISLe Grand Parisne vaut que s'il estpartagé par tousN. Sarkozy a présenté à la cité del'architecture sa conception duGrand Paris. Chacun s'accordeaujourd'hui sur une chose : la ré-gion capitale a besoin d'une ambi-tion nationale. Il semble que l'Étatabandonne enfin une politique quivisait à affaiblir la région pari-sienne. Les communistes qui le de-mandaient depuis longtemps nepeuvent que s'en féliciter.C'est dans cet esprit que les éluscommunistes sont attachés à an-crer ces projets sur les besoins etaspirations de la population fran-cilienne, sans oublier les catégo-ries les plus fragiles. N. Sarkozy aparlé d'un « Paris juste ». Il nepourra y avoir de justice si cesprojets conduisent à des exclu-sions et des marginalisations. Ledéveloppement autour d’une di-zaine de pôles n’a de sens que s’ilsrayonnent autour d’eux.S’agissant des transports et du lo-gement, les enjeux sont tels quel'État doit prendre ses responsabi-lités, en particulier financières.N. Sarkozy a annoncé qu'une par-tie du financement proviendraitde l'augmentation du prix du fon-cier. Cela conduira inévitablementà une explosion des loyers. Le seulrempart contre cette logique, c'estle logement social. Or, ce sujet abrillé par son absence dans le dis-cours présidentiel. Cette impasseest inadmissible. L'État doit finan-cer à un autre niveau qu'au-jourd'hui le logement social, pourpermettre que les projets de la ré-gion métropole ne servent pas, enréalité, à rayer de la carte les plusfragiles.Si N. Sarkozy a tenté de répondreaux critiques sur le caractère auto-ritaire de sa méthode, il s'estcontenté de renvoyer à plus tardles modalités d'intervention des ci-toyens et des collectivités dansl'établissement et la mise enœuvrede ses projets. Les communistesseront extrêmement vigilants pourqu'à toutes les étapes la compé-tence générale soit confirmée, etque la participation des collectivi-tés et des citoyens soit impérative.En posant comme condition aupartage des pouvoirs le fait que lesélus ne soient pas des freins,N. Sarkozy fait montre d'une cu-rieuse et inefficace conception dela démocratie. L' implication desélus et des citoyens est la clé de laréussite. Si la proposition d'unedérégulation des règles d'urba-nisme peut paraître intéressante,elle ne doit en aucun cas être lecheval de Troie qui permettra defaire basculer la région capitalesous la loi de la jungle, et la trans-former en terrain de jeu pour ri-ches spéculateurs. Dans tous lescas, le Grand Paris ne vaut que s'ilest partagé par tous.�

M.-G. Buffet, le 29 avril

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INTERVIEW

28 MAI

Le 28 mai, les parlementairescommunistes défendronttrois projets de lois visant à

interdire les licenciements bour-siers, abroger le bouclier fiscal etdéfendre un vrai plan de relancecontre la crise. Une décision quirépond aux attentes des salariés enlutte, mais qui s'adresse aussi à desmillions d'hommes et de femmesqui, sans être engagés dans l'ac-tion, refusent de faire les frais dela crise. Dès l'annonce de l'initia-tive, des mesures étaient prisespour inviter les salariés des entre-prises en lutte à se rassembler de-vant l'Assemblée nationale pen-

dant le débat parlementaire. Desdélégations de salariés en luttesont annoncées. Mais au-delà deces entreprises emblématiques desconflits en cours, c'est à l'ensem-ble des salariés que le PCF veuts'adresser. Lors d'un rassemble-ment en Seine-Saint-Denis, mili-tants et élus étaient mobilisés pourpopulariser le contenu et la naturede l'initiative. Dans les manifesta-tions du 1er Mai, les points de ren-contres du PCF et du Front degauche étaient l'occasion de nom-breuses discussions sur les luttes etleur prolongement dans les insti-tutions et les urnes. Dans les dé-

partements, des dispositions sontprises pour constituer des appelsde syndicalistes. C'est le cas dansl'Aisne où des responsables syndi-caux, des élus du personnel et desconseillers prudhomaux ont ac-cepté de figurer sur un appel quisera prochainement rendu public.A Bastia, une rencontre avec desacteurs des mouvements sociauxse tiendra avec Marie-George Buf-fet et Marie-Christine Vergeat.Dans le Loiret, des points de ren-contres devraient être organisésdevant les entreprises dont laGMF et des équipementiers auto-mobiles. A Paris, c'est vers les sa-

lariés du commerce que l'effortsera porté. Enfin, dans plusieursdépartements, on envisage d'inter-peller les députés – notamment lesdéputés de gauche – pour qu'ilsmettent leurs actes en accord avecles discours en soutenant les pro-positions de lois des députés com-munistes... A suivre.� P. F.

Une pétition de soutien aux pro-jets de lois des députés commu-

nistes devrait être prochainementmise en ligne sur le site

www.pcf.fr

« Gauche unitaire européenne » se caractérisesans doute d'abord par ses rapports avec le

mouvement social ?La récente mise en échec du projet de directive visant à généraliser lapossibilité pour tout Etat de l'Union européenne de recourir à la se-maine de 65 heures a rappelé à qui l'avait oublié que le Parlement eu-ropéen a des pouvoirs, pour peu qu'une majorité de parlementaires aitla volonté politique de s'en servir à bon escient. Dans le cas présent,notre groupe avait, dès le début du processus, proposé le rejet dutexte. Il n'avait, alors, pas été suivi. La sensibilisation des opinionspubliques à cet enjeu de société, ainsi que... la proximité des élections,ont fini par conduire au résultat souhaité. Même la droite n'a pas osésoutenir la position du Conseil (les gouvernements) ! Entretenir enpermanence - et pas seulement la veille d'un scrutin - des liens de coo-pération avec le mouvement syndical et déployer des efforts systéma-tiques d'information et de sensibilisation de nos concitoyens, c'est la"marque de fabrique" de notre groupe de la "Gauche unitaire euro-péenne" et, en son sein, des élus communistes français.

En même temps, le groupe n'a cessé d'avancerdes propositions alternatives?

Nous ne nous contentons pas de tenter de parer aux "mauvais coups".Nous avons l'ambition de faire vivre une autre vision de l'Europe.Certaines de ces options alternatives sont en train d'acquérir - avec laterrible "leçon de choses" de la crise du capitalisme (et du modèle li-béral européen) - une crédibilité sans précédent depuis la création dela Communauté européenne. Je pense, par exemple, au "crédit sélec-tif", c'est-à-dire offert à des conditions favorables aux investissementscréateurs d'emplois et très dissuasives lorsqu'il s'agit d'opérations spé-culatives. C'est le moment de pousser ce type d'exigences en ruptureavec les règles libérales en vigueur.

Les autres points forts de « Gauche unitaire eu-ropéenne »?

Je crois pouvoir dire que nous avons également gagné une reconnais-sance très large dans bien d'autres domaines : le féminisme (notam-ment avec le réseau européen IFE ainsi que "Que choisir" de Gisèle

Halimi) ; l'environnement (sur le climat, l'eau, la protection contre lesproduits chimiques dangereux...) ; la défense de l'agriculture paysanneet de la souveraineté alimentaire ; la solidarité avec les migrants (parexemple, dans le cadre de la formidable mobilisation contre la "Di-rective de la honte"). Nous sommes incontestablement le groupe deréférence sur la défense des droits fondamentaux du peuple palesti-nien ; la solidarité avec l'Afrique et les nouvelles démocraties d'Amé-rique latine, ou encore l'opposition à la guerre et à la militarisation del'Union européenne.

« Gauche unitaire européenne » a aussi incarnél'opposition au libéralisme ?

L'opposition de gauche aux traités libéraux européens est franche-ment l'apanage exclusif de notre groupe ! Hier, cela nous valait par-fois le quolibet de "mouton noir". Aujourd'hui, on nous invite à depassionnants "face à face" avec des experts financiers de renom beau-coup moins "sûrs d'eux et dominateurs" que naguère... Puissent lesgens qui aspirent à "changer d'Europe" mesurer combien c'est le mo-ment de renforcer le courant que nous représentons !�

Propos recueillis par Gérard Streiff

Rassemblement devant l'Assemblée nationale

Contre la crise, des actes!

Gauche unitaire européenne

Un riche bilanPrésident de la « Gauche unitaire européenne » au Parlement eu-ropéen, Francis Wurtz revient sur « la marque de fabrique », lespropositions et la singularité de ce groupe.

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Page 4: U Mai - 28 mai Actions et débats

Depuis maintenant des mois,le pays souffre de la crise en-gendrée par le système capi-

taliste. Il souffre mais il se bat etexige un véritable changement decap. Les mobilisations sociales en-gagées ne faiblissent pas. La droiteau pouvoir craint le mouvement po-pulaire qui se développe et les pro-longements politiques qu'il peut sedonner. Elle craint pour cette raisonl'élection européenne du 7 juin pro-chain. Elle fait tout pour en dénatu-rer l'enjeu et dévoyer les colères, lesluttes, les exigences de changementdans de nouvelles impasses.C'est dans ce contexte qu'est relan-cée ces derniers jours une opérationde recomposition politique baptiséepar le directeur de Libération, Lau-rent Joffrin, « la grande coalition del'après-Sarkozy ».De quoi s'agit-il ? Pour préparer ladéfaite de Nicolas Sarkozy en 2012,il faudrait échapper à la « réponseclassique », « la vieille soupe del'union de la gauche », et construire« un espace politique culturel et so-cial neuf », une nouvelle « coali-tion » réunissant « les forces écolo-gistes, les socialistes à l'anciennecomme Jean-Luc Mélenchon, le PS,les partisans de François Bayrou, etles gaullistes sociaux et républicainstentés par Dominique de Villepin ».Cette construction devrait exclure lePCF, « qui ne regroupe plus per-sonne sous son drapeau mité ». LeNPA, mis en avant à toute occasion

dans les même colonnes de Libéra-tion, devient un utile repoussoirpour justifier la recomposition enquestion. Puisqu'« il récuse toute al-liance de gouvernement », « l'unionde la gauche se déploie dans un es-pace politique trop étroit », justifieLaurent Joffrin. Et voilà la bouclebouclée. La fracture irrémédiable dela gauche est théorisée pour mieuxtourner le dos à toute ambition derupture réellement ancrée à gauche,tout projet de changement à voca-tion majoritaire.En vérité, la « coalition » préconiséepar Laurent Joffrin n'est que leénième recyclage d'une opération derecomposition qui vise la bipolarisa-tion définitive de la vie politique, or-ganisant, dans le cadre immuable dusystème capitaliste, l'alternanceentre un bloc de droite ultra-libéralet un bloc démocrate à l'américaine.Evidemment, tout le débat sur lescauses de la crise actuelle, sur les res-ponsabilités politiques dans cettecrise, et sur la nature des solutions àmettre en oeuvre pour réussir unréel changement progressiste estévacué de cette construction.« L'après-Sarkozy sera aussi, onpeut l'espérer, un après-crise », secontente d'écrire Laurent Joffrinsans jamais le démontrer. Et pourcause. Car sans rupture avec les logi-ques capitalistes, avec les convic-tions libérales de François Bayrouou Dominique de Villepin, social-li-bérales de la majorité du PS, sansrupture avec les principes actuels dutraité de Lisbonne, comment vien-dra la sortie de crise et où sera lechangement réclamé par notre peu-ple?

Cette grande coalition serait à coupsûr celle de l'échec. C'est d'ailleursdéjà cette même tentation qui a faitle lit de la victoire de Nicolas Sar-kozy en 2007, permis le retour aupouvoir de Berlusconi en Italie. Al-lons-nous recommencer?On comprend pourquoi, dans cesconditions, l'élection européenne estévacuée du raisonnement. Car aucœur du choix européen figure pré-cisément la question de savoir si oncontinue ou si on arrête avec leschoix politiques qui ont conduit à lacrise actuelle. Le Front de gauchepour changer d'Europe, dont l'ini-tiative a été prise par le PCF, dé-range parce qu'il ne rentre pas dansle cadre de telles recompositions. Ilporte une condamnation claire deNicolas Sarkozy et de sa politique. Ilpropose de rompre sans ambiguïtéavec les choix libéraux de l'Unioneuropéenne. Il ouvre un espace poli-tique de rassemblement prometteurpour l'avenir. En répondant présenttout à la fois sur le projet et sur l'am-bition unitaire, il apporte une ré-ponse pertinente aux urgences socia-les et politiques qu'exprime le mou-vement populaire. D'autrespréféreraient voir les électeurs ratercette première marche et verser dansdes chemins de traverse. VoterFront de gauche le 7 juin, c'est dé-jouer ce piège, porter dans les urnesdes propositions réellement alterna-tives aux choix libéraux mis enœuvre en France et dans toutel'Union européenne, c'est refuser ladésunion et ouvrir le chemin d'unnouvel espoir à gauche pour toutesles échéances à venir.�

Paris, le 5 mai 2009

EN BREF

L’AIR DU TEMPS

E tonnant papier, l'autrejour, dans les pages « Ac-tualité économique et fi-

nancière » du quotidien LeMonde, signé par un certain Ed-ward Hadas, commentateuranglo-saxon et libéral fébrile. Alire le titre, « Les pirates soma-liens, des flibustiers-chefs d'en-treprise », on se dit qu'il doits'agir d'un billet d'humeur, d'unarticulet ironique. Mais pas dutout. Sérieux comme un boursi-coteur, l'auteur fait une analogie« entre un pirate somalien et unarbitragiste sur les marchés fi-nanciers ». Il nous explique que« ces deux métiers (sic) consis-tent à engranger » de l'argent« pour avoir su saisir une occa-sion périlleuse » ; il développeson idée, trouve au pirate unprofil de « chasseurs de rente »,

La flibustedit de lui qu'il « est en quelquesorte un receveur des douanes quiagirait en free-lance » et que le coûtdes rançons a d'ores et déjà été in-tégré dans le prix final. « Les pira-tes somaliens sont des hommesd'affaires, ils ont une politique deprix, des négociateurs et même desporte-parole. Mais il arrive qu'ilsdeviennent excessivement âpres augain ». Alors, quelques Etats sefont menaçants « mais les piratescontinuent de jouer les durs, ils nesont pas encore prêts à se soumet-tre à des règles nouvelles ». On sedemande si l'auteur mesure la por-tée du propos. Quoi qu'il en soit,son papier se lit comme une allégo-rie de ce qu'entendent les puissantspar la « moralisation du capita-lisme » : des flibustiers qui dirontbonjour avant de flinguer.�

Gérard Streiff

Déclaration du Comité exécutif national

DES ÉLUS UTILES

"On comprend la dé-tresse des salariés, maisrien n'excuse jamais laviolence. On commencepar des séquestrationset on tire sur GeorgesBesse."Geoffroy Roux de Bezieux, fine gâ-

chette du Medef, président del'Unedic (RTL, le 24 avril)

Après les grévistes preneurs d'ota-ges, voici donc les syndicalistesprésumés assassins. Pour le Medef,cette escalade verbale ne tient pasque de la provocation. Elle parti-cipe d'une stratégie qui, à l'imagede ce que fait Sarkozy dans la so-ciété, vise à criminaliser toutecontestation. Pourtant, ceux qui ontdécidé de faire de la délinquanceleur fonds de commerce devraienty réfléchir à deux fois. En cestemps de crise, ne rencontre-t-onpas plus de patrons voyous que desyndicalistes assassins? Alors, quisont les délinquants? Ceux qui dé-fendent leur emploi ou ceux qui setirent avec la caisse? Quant à laviolence, n'est-elle pas au fondinhérente à cette société qui placel'argent avant les hommes?� P. F.

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Elections européennes

Les grandes manœuvres

Journée commémorativede l'abolition de l'esclavage

P our Raymond Combaz, lasolidarité n'est pas un vainmot. Elle est au cœur de

son engagement et de son actiond'élu. C'est d'ailleurs au titre deson mandat de conseiller munici-pal de Givors qu'il s'est récemmentrendu au Proche-Orient dans lecadre d'une délégation initiée parl'ANECR et l'AJPF. Au cours deson séjour, il aura l'occasion derencontrer des représentants del'autorité palestinienne et des pa-cifistes israéliens. Il découvriraaussi la réalité des camps de réfu-giés et les souffrances d'un peupleà qui l'on refuse le droit de vivre enpaix sur sa terre. Enfin, momentparticulièrement émouvant, il ren-contrera Fadwa Barghouti, lafemme de Marwane, et Denise Ha-mouri, la mère de Salah, un jeune

franco-palestinien emprisonné de-puis plus de 1 500 jours dans uneprison israélienne. Autant d'injus-tices que Raymond n'accepte pas.Aussi, depuis son retour enFrance, il n'a de cesse de témoignersur ce qu'il a vu durant son séjour.Dans les cités populaires où il mul-tiplie les initiatives, il informe leshabitants de la gravité de la situa-tion et les invite à agir - et à voterle 7 juin - pour que les autoritésfrançaises et européennes pren-nent des dispositions conformesaux résolutions de l'ONU. Il lesappelle aussi à signer et à faire si-gner un appel demandant la libé-ration de Salah et de tous les pri-sonniers politiques. Un objectifqu'il entend porter jusqu'à la vic-toire.� Patrice Falguier

L e 10 mai est désormais la jour-née de commémoration de

l'abolition de l'esclavage. Cettedate correspond à l'adoption défi-nitive de la loi française reconnais-sant la traite et l'esclavage commedes crimes contre l'humanité.Le Parti communiste entend ren-dre hommage aux victimes decette tragédie de l'histoire. Aussi,à l'issue des travaux du Conseil na-tional, une initiative publique se

tiendra le 13 mai, à 17h. Patrick LeHyaric, directeur de l'Humanité, etchef de file du Front de gauche enIle-de-France, prononcera une al-locution au nom du PCF. Lesprincipaux dirigeants de l'Associa-tion de descendants d'esclavesnoirs (ADEN) seront présents etprésenteront un ouvrage récem-ment édité : "Les traites négrièrescoloniales : histoire d'un crime".�

Raymond CombazConseiller municipal de Givors (Rhône)

Gaza au cœur

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