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Un financement pour pouvoir se libérer… de Framasphère ! Diaspora* est un réseau social décentralisé et respectueux de la liberté. Le terme diaspora* désigne à la fois le logiciel sous licence AGPL à installer sur un serveur pour pouvoir se connecter au réseau, et le réseau lui même, composé de toutes les différentes installations du logiciel diaspora*. Framasphère est une de ces installations (appelées pods), et nous sommes heureux de vous fournir un accès à ce réseau depuis l’un de nos serveurs. Démarré en Février 2010, le projet diaspora* est devenu communautaire en Août 2012. Depuis, le développement avance dans la bonne direction mais à un rythme lent : il n’est porté que par des bénévoles, principalement allemands et français. Essayez, installez, migrez. Senya, un développeur russe, se propose de travailler sur diaspora* à temps plein en se rémunérant grâce à une campagne de financement participatif. La fonctionnalité principale visée pour cette campagne est la possibilité de migrer son compte diaspora* d’une installation vers une autre.

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Page 1: Un financement pour pouvoir se libérer… de Framasphère

Un financement pour pouvoir selibérer… de Framasphère !Diaspora* est un réseau social décentralisé et respectueux de la liberté. Le termediaspora* désigne à la fois le logiciel sous licence AGPL à installer sur un serveurpour pouvoir se connecter au réseau, et le réseau lui même, composé de toutesles différentes installations du logiciel diaspora*.

Framasphère est une de ces installations (appelées pods), et nous sommesheureux de vous fournir un accès à ce réseau depuis l’un de nos serveurs.

Démarré en Février 2010, le projet diaspora* est devenu communautaire en Août2012. Depuis, le développement avance dans la bonne direction mais à un rythmelent : il n’est porté que par des bénévoles, principalement allemands et français.

Essayez, installez, migrez.Senya, un développeur russe, se propose de travailler sur diaspora* à temps pleinen se rémunérant grâce à une campagne de financement participatif. Lafonctionnalité principale visée pour cette campagne est la possibilité de migrerson compte diaspora* d’une installation vers une autre.

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C’est une fonctionnalité qui nous tient à cœur, car elle touche un point clef denotre approche de la diffusion du logiciel libre : « cultiver son jardin », c’est à direavoir sa propre installation du logiciel.

En effet, le projet Dégooglisons fonctionne en 3 étapes : vous faire découvrir lelogiciel / service, vous permettre de l’essayer, puis vous permettre de l’installerchez vous, pour être le seul maître de vos données.

Vous pourrez enfin changer de pod !Si pour certains services ce cheminement est facile, il devient nettement pluscompliqué dès qu’il n’est pas possible d’extraire vos données de l’installation deFramasoft pour les réimporter dans votre propre installation.

Qui voudrait installer son propre nœud diaspora* si cela implique de perdre tousles contacts, messages, photos, etc. postés depuis des mois sur Framasphère ?Voilà pourquoi nous encourageons vivement Senya dans son crowdfunding.

Et bonne nouvelle ! Depuis quelques jours, les 3500 euros demandés ont étéatteints, Senya va pouvoir travailler sur la migration entre les serveurs diaspora*!

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5 jours pour aller plus loin…Cependant, le financement se poursuit jusqu’au 20 Mars, car Senya se proposemaintenant d’ajouter les mentions dans les commentaires si 4200 euros sontatteints, et la fédération des tags entre les pods si 5000 euros sont atteints (oui,les tags ne sont actuellement pas fédérés en tant que tels, voir cet article de blogpour les détails techniques). Ces fonctionnalités sont elles aussi trèsintéressantes, nous vous encourageons donc vivement à donner si vous lepouvez !

Senya propose notamment une récompense intéressante : si vous donnez 150euros, il vous aidera personnellement à installer votre propre pod diaspora* puis àmigrer votre ancien compte dessus en utilisant sa fonctionnalité toute neuve.C’est une opportunité unique d’avoir enfin votre propre réseau social entièrementsous votre contrôle !

En participant à ce crowdfunding, vous ne permettez pas seulement àFramasphère et à toutes les installations de diaspora* d’être plus complètes et demieux fonctionner, créant une alternative fiable à l’horreur qu’est Facebook. Vousmontrez aussi que vivre en écrivant du code Libre est quelque chose de possible.

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Non seulement vous aidez Senya, qui prend le risque de faire financer son travailpar la communauté plutôt que de trouver un emploi stable traditionnel, mais vousincitez aussi les autres développeurs à se tourner vers le financement participatifpour faire vivre tous les beaux logiciels Libres que nous aimons tant !

Alors, n’hésitez plus, participez !

Comment créer une belleFramacarte avec un compte ?(Tutos uMap 3/4)Juste avant Noël, nous vous présentions Framacartes, un service de création decartes personnalisées pour vos sites web, communautés, randos, chasses autrésor… Framacartes est basé sur le logiciel Umap, qui permet d’ajouter despoints, tracés et polygones sur les fonds de cartes d’OpenStreetMap.

C’est alors qu’Antoine Riche, ingénieur informatique, Contributeur et FormateurOpenStreetmap, nous a contactés pour nous présenter sa série de tutoriels(libres, eux aussi) pour apprendre à maîtriser uMap (et donc Framacartes) à toutela famille Dupuis-Morizeau.

C’est avec son autorisation (et de chaleureux remerciements) que nousreproduirons sur le framablog les quatre premiers tutos (le niveau « débutant »)afin d’en faire profiter le plus grand nombre.

Nous avons commencé par nous familiariser avec uMap pour profiter pleinementd’une Framacarte…

Puis, nous avons vu comment créer sa première Framacarte…

Cette semaine, créons un compte afin de faire de bien jolies cartes et de ne pasles perdre !

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J’utilise un compte et crée une belle carte

Ce que nous allons apprendre

Utiliser un compte pour retrouver ses cartesChanger la forme, la couleur et le pictogramme d’un marqueurCréer et modifier une ligne ou un polygone

Procédons par étapesNous avons appris dans le tutoriel précédent comment créer une carte anonymecontenant un marqueur. Nous allons à présent créer une carte plus complète : lacarte de nos vacances au Camping de la plage Goulien sur la Presqu’île de Crozonen Bretagne.

Au lieu de créer une carte anonyme, nous allons utiliser un compte pour créercette carte.

1. Utiliser un compteuMap permet d’associer ses cartes à un compte. Cela présente deux avantagesimportants par rapport à la création de cartes anonymes :

les cartes créées avec un compte constituent un catalogue permettantd’accéder facilement à ses carteson peut modifier chaque carte du catalogue sans avoir besoin deconserver un lien d’édition

Le logiciel umap ne gère pas directement de comptes utilisateurs : la gestion descomptes dépend de la configuration du logiciel. Sur https://framacarte.org, nousvous proposons d’utiliser un compte OpenStreetMap. Si vous n’avez pas decompte, c’est le moment de vous inscrire sur le site www.openstreetmap.org :cliquez Créer un compte dans le coin supérieur droit et suivez les instructions –une adresse mail vous sera demandée (plus d’infos).

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Cliquez sur Connexion / Créer un compte puis sur le pictogrammecorrespondant au compte que vous souhaitez utiliser. Apparaît alors la page deconnexion du site : saisissez le nom d’utilisateur et le mot de passe. La pagesuivante vous demande d’autoriser l’application uMap à utiliser ce compte :accordez cet accès. Vous retrouvez alors la page d’accueil de uMap, sur laquellele lien de connexion a laissé la place à un lien Mes cartes vous permettantd’accéder à l’ensemble des cartes créées avec ce compte.

Notez l’URL de la barre d’adresse quand vous consultez votre catalogue de cartes: c e l l e - c i c o n t i e n t l e n o m d e v o t r e c o m p t e – p a r e x e m p l ehttps://framacarte.org/fr/user/PouhiouNoenaute/. Vous pouvez l’utiliser pouraccéder à votre catalogue de cartes, même sans être connecté à votre compte :vous pouvez diffuser cette URL, les récipiendaires ne pourront pas modifier voscartes.

Toutes les cartes que vous créez en étant connecté à votre compte sont ajoutées àvotre catalogue.

2. Créer un joli marqueurCommençons par créer une carte : donnons-lui un nom, définissons une empriseet ajoutons un marqueur à l’emplacement du camping. Nous avons vu dans letutoriel précédent comment effectuer ces opérations.

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Ce gros marqueur bleu n’est pas très explicite pour figurer un camping.Remédions à cela. Dans le panneau latéral visible lorsqu’un marqueur estsélectionné, le menu Propriétés avancées permet de modifier l’apparence dumarqueur :

Couleur : cliquer sur Hériter permet de choisir une couleur.Forme de l’icône : le choix Par défaut correspond au marqueur actuel,les autres choix sont Cercle, Goutte et Épingle.Symbole pour le marqueur : cliquer sur Ajouter un symbole pourchoisir parmi une centaine de pictogrammes. Notez que le symbole n’estaffiché que pour les formes d’icônes Par défaut et Goutte.Étiquette : choisir Oui permet d’afficher en permanence le nom associéau marqueur

Voici le marqueur obtenu avec les propriétés ci-contre :

Modifier un marqueurPour modifier un marqueur de la carte, deux possibilités s’offrent à vous :

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un clic sur le marqueur affiche le panneau qui vous permet de modifierson nom et sa descriptionun glisser-déposer vous permet de déplacer le marqueur sur la carte

3. Créer une ligneLe premier jour de vacances nous allons en kayak de mer jusqu’à la Pointe deDinan à l’ouest de la plage de Goulien. Traçons l’itinéraire suivi.

Le bouton Dessiner une ligne permet de tracer, point par point, uneligne constiutée de plusieurs segments. Cliquez à nouveau sur le dernier

point tracé pour terminer la ligne : apparaît alors à droite un panneau permettantde donner un nom et une description à la ligne, comme pour les marqueurs.

Modifier une ligneA tout moment vous pouvez sélectionner une ligne en double-cliquant dessus.Vous pouvez alors éditer ses propriétés dans le panneau latéral, ou modifier sontracé sur la carte :

supprimer un point de la ligne, matérialisé par un carré blanc, encliquant dessusdéplacer un point par un glisser-déposerinsérer un point en cliquant sur un carré gris se trouvant au milieu dechaque segmentallonger la ligne avec un Ctrl-Clic lorsque le curseur est placé sur lepremier ou dernier pointcouper la ligne en deux : Clic droit sur un point puis choisir l’optionScinder la ligne

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Propriétés d’une ligne

Les propriétés avancées d’une lignepermettent de définir sa couleur et d’autresparamètres définissant son style :

l’épaisseur est définie en nombre de pixels, sa valeur par défaut est 3 :saisir une valeur plus grande pour un trait plus large (qui sera plus facileà sélectionner).l’opacité est un nombre entre 0 (transparent) et 1 (opaque), sa valeur pardéfaut est 0.5. Plus le trait est épais plus il peut être transparent.la simplification du tracé définit la précision du tracé en nombre depixels : le tracé s’adaptera au niveau de zoom. Il est en général inutile demodifier cette valeur pour un tracé réalisé à la main.les pointillés sont définis par une série de chiffres séparés par des

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virgules : nombre de pixels affichés, nombre de pixels cachés, etc.L’épaisseur du trait doit être prise en compte : plus les traits sont épaisplus les intervalles doivent être grands.

Voici le style de trait obtenu avec les propriétés ci-contre :

4. Créer un polygoneLe second jour de vacances nous louons un dériveur et naviguons dans la zonedéfinie par le club nautique. Ajoutons cette zone à la carte.

Le bouton Dessiner un polygone permet de tracer le périmètre d’unpolygone point par point, et de le terminer en cliquant à nouveau sur le

dernier point comme pour le tracé d’une ligne. Une différence toutefois : dès letroisième point l’intérieur du polygone est coloré.

Propriétés d’un polygoneLa liste des propriétés d’un polygone est assez longue. On y retrouve les mêmespropriétés que pour les lignes (couleur, opacité, etc.) : celles-ci s’appliquent aupérimètre du polygone. Plus bas nous trouvons des propriétés spécifiques auxpolygones :

les options trait et remplissage permettent de ne pas afficher lepérimètre ou l’intérieur du polygone : si aucun de ces deux éléments estaffiché le polygone est invisible.la couleur du remplissage est par défaut celle du trait, mais peut êtremodifiée.l’opacité du remplissage varie de 0 à 1, elle peut être très légère pourun polygone.

Deux autres options propres aux polygones sont disponibles :

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lien externe : spécifier une URL aura pour effet d’ouvrir le page Webcorrespondante lorsque l’utilisateur clique sur le polygone.Cliquable : choisir la valeur non ne permettra pas à l’utilisateur desélectionner le polygone, donc de voir son nom et sa description dans unepopup. Cela peut être utile pour définir la zone d’intérêt de la carte, quine porte pas elle-même d’information utile.

Un polygone non-cliquable ne peut plus être sélectionné surla carte même en mode édition. Il faut pour cela passer parl’opération Visualiser les données disponible dans lesélecteur de calque, puis éditer l’élément correspondant dansla liste des données.

Faisons le pointNotre deuxième carte est déjà plus intéressante que la première, et en plus noussavons comment la retrouver facilement. Nous verrons dans le prochain etdernier tuto comment personnaliser notre carte.

Liens utiles :

Aller sur FramacarteL’ensemble des tutos uMap d’Antoine RicheCarto’CITÉ, l’agence de Géomatique d’AntoineDécouvrir OpenStreetMap et sa communauté francophoneDécouvrir Umap

Comment créer sa première

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Framacarte ? (Tutos uMap 2/4)Juste avant Noël, nous vous présentions Framacartes, un service de création decartes personnalisées pour vos sites web, communautés, randos, chasses autrésor… Framacartes est basé sur le logiciel Umap, qui permet d’ajouter despoints, tracés et polygones sur les fonds de cartes d’OpenStreetMap.

C’est alors qu’Antoine Riche, ingénieur informatique, Contributeur et FormateurOpenStreetmap, nous a contactés pour nous présenter sa série de tutoriels(libres, eux aussi) pour apprendre à maîtriser uMap (et donc Framacartes) à toutela famille Dupuis-Morizeau.

C’est avec son autorisation (et de chaleureux remerciements) que nousreproduirons sur le framablog les quatre premiers tutos (le niveau « débutant »)afin d’en faire profiter le plus grand nombre.

La semaine dernière nous nous sommes familiarisés avec uMap pour profiterpleinement d’une Framacarte…

Cette semaine, voyons comment créer sa première Framacarte �

Je crée ma première carte uMapCe que nous allons apprendre

distinguer le mode édition du mode consultationidentifier les étapes nécessaires pour créer une carteproduire une première carte et la diffuser !

Procédons par étapesL’objet de notre première carte est simple : positionner un ou plusieurs lieux(domicile, vacances, travail, etc.). Procédons par étapes.

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1. Le mode éditionRendez-vous sur le site https://framacarte.org et cliquez sur le bouton Créer unecarte. Apparaît alors sur votre navigateur une carte qui se présente ainsi :

Nous retrouvons à gauche les boutons disponibles lors de la consultation d’unecarte. Plusieurs éléments visibles au-dessus et à droite de la carte sont visiblesuniquement lorsque l’on crée ou modifie une carte, c’est-à-dire dans le modeédition :

le nom de la carte en haut à gaucheles boutons Annuler et Enregistrer en haut à droiteà droite une série de 3 boutons permettant d’ajouter des éléments à lacarte : marqueurs, lignes et polygonesen-dessous une série de 5 boutons permettant de configurer la carte

2. Nommer la carte

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Une carte doit porter un nom quirenseigne sur ce que représente la carte.Pour définir le nom de la carte, cliquezsur le bouton Éditer les paramètres.

Un panneau apparaît sur la droite de la carte, il contient en haut un champ desaisie pour le nom de la carte, qui contient le texte Carte sans nom : placez lecurseur dans ce champ, supprimez le texte existant et saisissez le nom de votrecarte, par exemple Mon domicile.

Notez que le nom en haut à gauche de la carte est immédiatement modifié. Vouspouvez également saisir un texte plus long dans le champ description, quiapparaîtra dans le panneau de légende – nous y reviendrons.

Maintenant sauvegardez la carte avec le bouton Enregistrer : un texte en anglaisest affiché en haut de la carte, comme celui ci-dessous.

Ce texte explique que vous venez de créer une carte anonyme et vous donne unlien (une URL) pour pouvoir modifier la carte. En effet la carte que vous avezcréée n’est associée à aucun compte, et uMap considère que seules les personnesayant ce lien secret peuvent la modifier. Vous devez donc conserver ce lien sivous souhaitez pouvoir modifier la carte. Nous verrons dans le prochain tutorielcomment créer son catalogue de cartes en utilisant un compte, il n’est alors pasnécessaire de conserver de lien secret.

3. Ajouter un marqueurCommencez par déplacer et zoomer la carte pour visualiser l’endroit précis devotre domicile, lieu de vacances ou de travail.

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Cliquez ensuite sur le bouton Ajouter un marqueur. Le curseur prend laforme d’un signe + et est accompagné d’un marqueur de couleur bleue.

Déplacez le curseur sur le lieu que vous voulez marquer et cliquez avec le boutongauche de la souris : le marqueur est déposé à cet endroit et un panneau apparaîtà droite.

Ce panneau vous permet d’associerun nom et une description aumarqueur :

le nom sera affiché au survol du marqueur par la sourisle nom et la description seront visibles dans une fenêtre dite popup quiapparaîtra lors d’un clic sur le marqueur.

Nous verrons plus loin l’utilité des calques, et comment modifier les propriétés dumarqueur : forme, couleur, pictogramme, etc.

Répétez l’opération pour ajouter les marqueurs que vous jugez utiles à votrecarte.

4. Définir l’emprise de la carteIl est important de définir l’emprise initiale de la carte, c’est-à-dire la partie duplanisphère qui sera affichée lors de la consultation de la carte.

Cette emprise doit inclure votre marqueur et permettre de situer la carte. Ilconvient de trouver un compromis entre un zoom trop éloigné et un zoom troprapproché. Le bon compromis dépend essentiellement du contenu de la carte : lamajorité des marqueurs, lignes et polygones doivent être visibles et utiliser aumieux l’étendue de la carte.

Vous pouvez aussi considérer le public de la carte : une carte expédiée à votrevoisin peut être très zoomée, une carte envoyée un correspondant étranger doitpermettre de reconnaître le pays où se trouve votre carte.

Pour définir l’emprise, déplacez et zoomez la carte afin d’afficherl’emprise souhaitée puis cliquez sur le bouton Enregistrer le zoom et le

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centre actuels.

uMap enregistre en réalité le centre et le niveau de zoom.Selon la taille de la fenêtre où est affichée la carte, la partievisible pourra varier. Il est utile de prévoir une marge autourdu contenu de la carte.

5. Enregistrer la carteToute modification de la carte doit être sauvegardée sur le serveur uMap encliquant sur le bouton Enregistrer en haut à droite. Cette opération enregistretoutes les modifications depuis la dernière sauvegarde : vous pouvez donc réaliserplusieurs modifications à la suite puis les enregistrer. A l’inverse le boutonAnnuler permet de supprimer toutes les modifications depuis la dernièresauvegarde.

Après avoir enregistré les modifications, le bouton Annuler est remplacé parDésactiver l’édition. Cela vous permet de quitter le mode édition pour voir lacarte en mode consultation. Vous pouvez alors tester votre carte : cliquez sur lemarqueur pour afficher la popup et vérifier son nom et sa description.

Félicitations ! Vous avez créé votre première carte uMap. Vous pouvez ladiffuser à votre entourage en copiant son URL dans la barre d’adresse dunavigateur, ou en copiant son URL courte disponible dans le menu Partager vudans le tutoriel Je consulte une carte uMap.

Faisons le pointVotre première carte est créée, en quelques étapes. L’opération est assez simple,mais le résultat est somme toute assez sommaire. Le tutoriel de la semaineprochaine nous permettra de créer une jolie carte.

Liens utiles :

Aller sur FramacarteL’ensemble des tutos uMap d’Antoine Riche

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Carto’CITÉ, l’agence de Géomatique d’AntoineDécouvrir OpenStreetMap et sa communauté francophoneDécouvrir Umap

Comment consulter uneFramacarte ? (Tutos uMap 1/4)Juste avant Noël, nous vous présentions Framacartes, un service de création decartes personnalisées pour vos sites web, communautés, randos, chasses autrésor… Framacartes est basé sur le logiciel Umap, qui permet d’ajouter despoints, tracés et polygones sur les fonds de cartes d’OpenStreetMap.

C’est alors qu’Antoine Riche, ingénieur informatique, Contributeur et FormateurOpenStreetmap, nous a contactés pour nous présenter sa série de tutoriels(libres, eux aussi) pour apprendre à maîtriser uMap (et donc Framacartes) à toutela famille Dupuis-Morizeau.

C’est avec son autorisation (et de chaleureux remerciements) que nousreproduirons sur le framablog les quatre premiers tutos (le niveau « débutant »)afin d’en faire profiter le plus grand nombre.

Cette semaine, on apprend tout simplement à se familiariser avec uMap et àprofiter pleinement d’une Framacarte !

Je consulte une carte uMapCe que nous allons apprendre

Manipuler une carte uMapPartager une carte uMapConnaître les principales fonctionnalités de uMap

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Procédons par étapes

1. Manipuler la carteVous avez reçu par mail un lien vers une carte umap. Voici les principauxéléments de la carte, et les opérations disponibles pour la manipuler. La carteumap représentée ci-dessous est disponible ici.

À droite de la carte et selon le choix de son auteur peut être affiché un des deuxpanneaux suivants :

Légende : le titre de la carte, une description éventuelle, et la liste descalquesVisualiser les données : l’ensemble des éléments de la carte, répartispar calques (voir plus bas)

Le panneau Légende peut être affiché en cliquant sur le mot “Légende”, toujoursvisible en bas à droite de la carte.

Comme pour la plupart des cartes interactives vous pouvez :

déplacer la carte par un glisser-déposereffectuer zooms avant et arrière avec les boutons + et -, ou avec la

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molette de la sourissélectionner un élément de la carte par un clic de la souris : apparaît alorsune fenêtre popup affichant une description de l’élément. Celle-ci peutinclure du texte, une image, un lien vers un site Web. Dans notre exemplela description de chaque cinéma contient une image qui est un lien sur lesite Web du cinéma.

Remarque : les boutons en haut à gauche de la carte, ainsi que la barre delégende, peuvent ne pas être disponibles si l’auteur de la carte a choisi de lescacher.

Voyons maintenant quelques fonctionnalités propres à umap.

2. Le sélecteur de calquesLes éléments d’une carte umap peuvent être répartis dans plusieurs calques, oucouches. Cela permet de structurer une carte, pour qu’elle soit plus claire et plusfacile à maintenir. L’utilisateur peut choisir d’afficher ou cacher chaque calqueindividuellement.

Le sélecteur de calques est l’icône visible en haut à gauche de la cartesous les boutons de zoom. Lorsque vous positionnez la souris sur ce

bouton, la liste des calques apparaît, vous pouvez alors afficher ou cacher chaquecalque, ou encore centrer la carte sur le contenu d’un calque.

D a n scet exemple le calque “Stations Bicloo” est caché : cliquer sur l’oeil de ce calquepermet de l’afficher.

La liste des calques, avec éventuellement un descriptif de chaque calque, estaussi visible dans la légende de la carte.

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3. Le bouton PlusSous le sélecteur de carte est visible un bouton portant le texte “Plus”. Unclic sur ce bouton fait apparaître une série de boutons.

permet de retourner à la page d’accueil de umap.

permet de vous géolocaliser1), c’est-à-dire centrer la carte sur votreposition actuelle.

permet de chercher une localité et de centrer la carte dessus :saisissez le nom d’une commune et tapez sur Entrée.

permet de partager la carte ou d’en exporter les données. Un panneauà droite de la carte est affiché, il est expliqué ci-dessous.

affiche à droite plusieurs fonds de carte : cliquer sur l’un d’eux changele fond de la carte.

est utile pour améliorer la carte OpenStreetMap – ce qui sort del’objet de ce tutoriel.

est un outil de mesure. Activer cet outil a deux effets : d’une part ilaffiche la longueur des éléments linéaires de la carte et l’aire des élémentssurfaciques ; d’autre part il vous permet de tracer sur la carte une ligne dontla longueur est affichée. Cliquez à nouveau sur le bouton pour désactiver cetoutil.

Partager la carteLe panneau de partage de la carte offre trois possibilités. Votre choix dépend dela manière dont vous souhaitez partager la carte :

URL courte permet de copier une URL abrégée – équivalente à l’URL dela carte – que vous pouvez par exemple envoyer dans un mail.Embarquer la carte en iframe permet d’inclure la carte dans une pageWeb : il suffit de copier le code HTML et de l’insérer dans celui de votre

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page Web. Plusieurs options sont disponibles dans le menu Optionsd’export de l’iframe : taille de la carte, choix des boutons inclus dans lacarte, etc. Activez ou désactivez ces options avant de copier le codeHTML.Télécharger les données permet d’obtenir les données visibles sur lacarte, dans différents formats. Cela peut vous permettre d’utiliser cesdonnées avec un autre outil.

4. Visualiser lesdonnées

La liste des éléments de la carte peut être affichée avec un clic sur Visualiser lesdonnées, accessible depuis le sélecteur de calques, la barre de légende, ouencore en haut du panneau Légende.

Le panneau alors visible à droite montre l’ensemble des éléments de la carte,organisés par calques. La loupe à gauche de chaque élément permet d’affichersur la carte la popup décrivant cet élément. Le texte de saisie au-dessus de la listepermet de rechercher un élément, en ne montrant que ceux dont le nom contientle texte saisi.

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Faisons le pointCe premier tutoriel nous a permis de découvrir les principales fonctionnalitésd’une carte uMap. La semaine prochaine nous apprendrons à créer une tellecarte.

Notes :

1) La géolocalisation exige de demander l’autorisation de l’utilisateur, votrenavigateur Web peut donc vous demander d’accepter ou activer la géolocalisation

Liens utiles :

Aller sur FramacarteL’ensemble des tutos uMap d’Antoine RicheCarto’CITÉ, l’agence de Géomatique d’AntoineDécouvrir OpenStreetMap et sa communauté francophoneDécouvrir Umap

CHATONS, le collectif anti-GAFAM ?Suite à la mise en place de la campagne Dégooglisons Internet, Framasoftsouhaite impulser la création d’un Collectif d’Hébergeurs Alternatifs,Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires (C.H.A.T.O.N.S. ! � ).

Ce collectif rassemblerait les organisations souhaitant proposer des servicesalternatifs à ceux de GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft),respectueux de la vie privée des utilisateurs.

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Le projet n’en est qu’à ses débuts et ne sera pas ouvert au public avant plusieursmois, mais ce billet permet d’informer les actuels hébergeurs de services libres del’initiative.

Rappel des épisodes précédentsDepuis son lancement en octobre 2014, notre campagne « Dégooglisons Internet» a rencontré d’excellents échos. Que cela soit dans la presse, ou bien entendu,auprès du public.

Rappelons que ce projet, qui s’étale sur plusieurs années, vise à résister à lacolonisation du web par Google, Apple, Facebook, Amazon ou Microsoft (GAFAMpour les intimes, et la totalité des internautes sont, justement, très intimes aveceux).

Pour cela, nous nous étions fixés trois objectifs :

1 – Sensibiliser le grand public aux dangers (avérés, mais surtout à venir) d’unetrop grande centralisation des services web :

dépendance à des outils contrôlés à distance par d’autres ;marchandisation de nos données personnelles ;surveillance généralisée facilitée pour les états (telle que révélée entreautre par Edward Snowden) ;frein à l’innovation du fait de la puissance financière de ces sociétés. Pourinformation, Alphabet, la maison mère de Google, est la premièrecapitalisation boursière mondiale (la seconde étant… Apple). Jamais notremonde n’a connu d’entreprises aussi riches ;un « débordement » du cadre web qui devrait nous interroger (voituresans chauffeur, investissement dans les biotechnologies, la robotique, desprojets pas du tout farfelus pour connecter toute la planète, des objetsconnectés surveillant nos faits et gestes, des incursions dans le domainepolitique, etc.).

2 – Démontrer que le logiciel libre était une alternative (probablement la seule,d’ailleurs) aux services de GAFAM.

Pour cela, nous avons mis en place plus d’une quinzaine de services en lignerespectueux de vos données. Et une quinzaine d’autres devraient suivre dans les

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18 prochains mois.

3 – Essaimer notre démarche, afin de ne pas nous-mêmes devenir un « espacecentralisé »

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Un bilan positifSur le premier point (sensibilisation), nous sommes satisfaits du résultat :

de très nombreux articles de presse ont fait connaître notre démarche ;nous avons tenus des stands aux quatre coins de la France, donnéplusieurs dizaines de conférences, presque autant d’ateliers ;nous soutenons la diffusion du documentaire « Les Nouveaux Loups duWeb » qui soulève une partie des problèmes cités plus haut.

Sur le second point (démonstration), il semblerait que ça soit plutôt vous, lepublic, qui êtes satisfaits � :

les services web Framasoft sont massivement et de plus en plus utilisés ;les donateurs ont répondu présents (merci !) ;le nombre de tickets sur notre support (241 en janvier) est aussi un bonindicateur �

Sur le troisième point (essaimage), il semblerait que la rencontre ait eu lieu : nousavons appris (parfois par hasard !) que de nombreux « clones » de nos servicesavaient été mis en place (Diaspora Nouvelle Donne, Framadate ici ou là, MyPads,etc.)

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Carte Dégooglisons Internet

Mais aussi des faiblessesPourtant, nous savons que nous allons dans le mur !

Pour l’instant, nous n’avons pas de problème pour fournir le service. Grâce à vosdons, nous avons pu embaucher un administrateur système à temps plein, ce qui

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va nous permettre de stabiliser l’infrastructure technique (une quarantaine demachines virtuelles, tout de même).

Cependant, cette croissance permanente n’est pas tenable à long terme.

Certes, nous pourrions demander plus de dons, pour embaucher plus, maintenirplus de machines. Mais cela ne nous parait pas être une bonne solution : nousn’avons pas envie de courir derrière l’argent, et surtout cela ferait deFramasoft, à terme, un service centralisateur du même type que celuicontre lequel nous essayons de résister !

Et, non, pour répondre à une demande récurrente, il n’est pas question pour nousde proposer des services payants, car nous n’avons pas envie de gérer des clients.Ça, c’est le travail d’entreprises du libre (et elles ne manquent pourtant pas).Framasoft est une petite association et ce statut nous convient tout à fait.

Framasoft : une AMAP du libre ?Vous pouvez voir Framasoft comme une AMAP du logiciel libre, en quelque sorte.Ce type d’organisation ne fait sens que si la taille en reste raisonnable, que s’il y aproximité entre le producteur (Framasoft) et les utilisateurs (vous !).

Dit plus clairement : nous ne cherchons pas de solution technique ou financière àune crise de croissance. Même si cela peut paraître paradoxal, nous souhaitonsd’ores et déjà anticiper le ralentissement de cette croissance ! �

Une forme de sobriété volontaire qui pourra sans doute en étonner certains, maisqui parait relativement logique si on ne souhaite pas « industrialiser » lesprocessus car cette industrialisation, justement, génère des effets de bordsnégatifs pour la vie privée de nos utilisateurs. Nous sommes fiers de notreindépendance (grâce à vos dons), et de notre côté « artisan du web » qui peutencore prendre le temps de discuter/débattre avec ses utilisateurs.

Des chatons (et de la bière ?) pour libérerle monde !Pour les raisons évoquées ci-dessus, Framasoft souhaite aujourd’hui renforcer son

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objectif d’essaimage.

Nous nous proposons aujourd’hui d’impulser la création d’un collectif nomméC.H.A.T.O.N.S. pour : Collectif d’Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts,Neutres et Solidaires.

Pour faire court, CHATONS serait un peu aux services libres ce que laFédération FDN est aux fournisseurs d’accès internet libres : un moyen derassembler, de mutualiser, de décentraliser, de donner de la visibilité, de fédérerautour de valeurs communes, de faciliter l’essaimage, mais sans pour autantcentraliser, rigidifier, contrôler ces structures.

Pour faire plus long, reprenons les objectifs possibles d’un tel collectif, dont noussouhaitons faciliter l’émergence :

1 – RassemblerIl existe en fait déjà de nombreux hébergeurs de services en ligne libres etalternatifs, dont certains existent depuis bien, bien plus longtemps queFramasoft.

Citons, par exemple (et par ordre alphabétique) :

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https://indiehosters.nethttp://infini.frhttps://lautre.nethttps://ouvaton.coophttp://rhien.orghttps://tuxfamily.orghttps://zaclys.comEtc. (cette liste est très loin d’être exhaustive)

L’un des objectifs serait de proposer à ces différentes structures, si elles lesouhaitent, de rejoindre le collectif.

2 – MutualiserLes libristes aiment leur indépendance, elle est parfois une force qui nous permetde faire preuve d’innovation, de résilience, de créativité, de réactivité. Et elle estparfois un faiblesse, qui nous fait réinventer la roue, non pas par plaisir, maisjuste par ignorance que d’autres ont déjà trouvé une solution à notre problème.

L’un des objectifs serait de partager l’information et les bonnes pratiques, sanspour autant imposer ces dernières.

3 – DécentraliserFramapad est en rade ? Vous cherchez un service de sondages plus poussé queFramadate ? Vous voulez quitter Gmail, sans savoir chez quel fournisseur prendrevotre email ?

Framasoft ne couvre pas l’ensemble des besoins, et ne propose aucune garantiede disponibilités dans ses Conditions Générales d’Utilisation. Il serait donc utilede répartir la charge et les services sur différentes organisations, non seulementpour éviter les silos de données, mais aussi pour s’assurer de ne laisser aucunutilisateur dans l’impasse.

L’un des objectifs serait de mettre en réseau les différentes organisationsvolontaires, afin qu’elles puissent proposer des services complémentaires (voirredondants) aux utilisateurs.

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4 – Donner de la visibilitéParmi les soucis que Framasoft rencontre, il y a le fait que nous sommes loin deconnaître toutes les hébergeurs libres et alternatifs en France ou à l’étranger.

Pour prendre un exemple parmi beaucoup d’autres, nous avons découvertpresque par hasard l’association Nanterasso (qui dépend du GUL Nanterrux). Il ya sans doute de nombreuses autres associations de ce type en France.

D’autres structures existantes, comme ouvaton.coop, mériteraient sans doute uncoup de projecteur.

L’un des objectifs serait de rendre visible, sur un site web, les différentesstructures membres du collectif, ainsi que leurs offres.

5 – FédérerÉvidemment pour qu’un collectif fonctionne, il faut que ses membres seretrouvent autour de valeurs communes. Sans elles, on finit par ne plus savoir cequ’on fait là, ce qu’on partage avec l’autre, ni ce qui nous rassemble.

Nous proposons que le collectif rédige :

un manifeste, pour poser noir sur blanc les valeurs défendues ;une charte, permettant à chacun de connaître les règles de gestion ducollectif.

L’un des objectifs serait donc de fixer ensemble les règles communes permettantaux membres du collectif de pouvoir promouvoir et défendre efficacement lesvaleurs qui les rassemble.

6 – EssaimerLe collectif CHATONS est un collectif « sans compétition » : le but ne doit pasêtre d’avoir le plus grand nombre d’utilisateurs, puisque les membres souhaitentdécentraliser les services. Par conséquent, le collectif veillera à faciliter lacréation et l’accueil de nouveaux membres.

L’un des objectifs serait d’abaisser « la barrière à l’entrée » pour les nouveauxentrants. Plus il y aura de chatons actifs respectant la charte et le manifeste,

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mieux cela vaudra pour le collectif.

7 – PartagerTrouver des tutoriels expliquant comment mettre en place tel ou tel service, c’estbien. Mais cela ne permet de réduire efficacement l’écart entre « ceux quiutilisent » et « ceux qui savent comment ça marche ». Nous devons faire del’éducation populaire, en partageant avec les utilisateurs de nos services. Nousdevons être à leur écoute, y compris devant des questions qui nous paraissentparfois naïves : « Au fait, par où passe mon email quand je clique sur « Envoyer »,et que l’ordinateur de mon destinataire est éteint ? », « Mais un logicielpropriétaire, ça ne veut pas dire que je suis propriétaire de mes données,justement ? », « Quel problème y a-t-il à utiliser GMail ? C’est gratuit et çamarche bien, non ? »

Ces questions, on nous les pose souvent, mais notre expérience a montré quenous y répondions moins bien par email que quand nous étions face auxpersonnes, une bière (ou autre breuvage) à la main. L’explication passe mieux,non pas parce que nous serions plus clairs après avoir bu une pinte, mais parceque nous échangeons sur un pied d’égalité avec nos interlocuteurs, qui nousapprennent aussi de leurs usages, de leurs pratiques. Si nous voulons informerobjectivement le public pour qu’il puisse faire des choix éclairés, il nous faut lerencontrer, lui parler, échanger, partager. Et sortir de notre tour d’ivoire.

L’un des objectifs serait donc de consacrer du temps à des temps de partages (etnon comme souvent des temps d’informations distanciés, parfois professoraux oudogmatiques), cela n’étant possible que si le collectif dispose d’un réseausuffisamment étendu géographiquement.

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Nos adminsys en plein dépannage de Framapad

Et maintenant ?Voilà pour l’idée dans les grandes lignes.

Mais, même si nous savons que le diable se cache dans les détails, nous nesouhaitons – volontairement – pas aller beaucoup plus loin pour le moment, afinde faciliter la participation et le débat.

Ce qui a été fait :

Nous avons déjà contacté en amont quelques structures (notammentcelles citées plus haut), ce qui ne veut évidemment pas dire que laparticipation est close ! (cf « Vous souhaitez devenir un chaton ? » ci-dessous)Nous avons déjà commencé la rédaction d’un Manifeste et d’une Charte(en version 0.1, il ne s’agit que d’un brouillon de proposition, les versionsfinales n’auront probablement rien à voir)Nous avons réservé le nom de domaine http://chatons.org, mais le site nesera pas rendu public avant l’été.

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Nous avons proposé un planning :Janvier à juin 2016 – discussions sur la Charte et le Manifeste26/01 – annonce “officielle” du projet CHATONS à Brest9/02 – annonce sur le framablogAvril à juin 2016 – mise en place du site webJuillet – Annonce aux RMLL (si elles ont lieu !)Juillet à Septembre – dernières retouchesOctobre – ouverture officielle au public

Précisons tout de suite qu’il ne s’agit pas d’un projet interne à Framasoft, mêmesi c’est Framasoft qui l’impulse. Nous serons à terme un chaton parmi les autres.Cependant, pour pouvoir avancer relativement efficacement, nous avons préféréproposer une base de travail (Charte et Manifeste), ainsi qu’un planning indicatif,afin de ne pas nous perdre dans les discussions trollesques que nous, libristes,apprécions tant �

Vous souhaitez devenir un chaton ?Pour l’instant, nous allons débuter la phase de discussion, donc il est encore unpeu tôt pour “postuler”, car nous ne saurions vous accueillir, puisque le collectifn’existe pas �

Cependant, si vous pensez pouvoir apporter quelque chose de concret et tangibleaux discussions (et non du “yakafokon”), vous pouvez laisser un message encommentaire du billet (en laissant bien votre adresse courriel dans le champapproprié, qui ne sera pas diffusée, au cas où nous souhaiterions vousrecontacter).

Bref, pour l’instant, il ne s’agit que d’une idée, donc il va nous falloir un peu detemps pour la structurer avant de la présenter au public. Mais nous souhaitions laprésenter ici, car il ne fait aucun doute que Framasoft consacrera une partie deson énergie à ce projet.

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Un chaton, deux chatons… des chatons !

Internet est-il cassé ?Pas encore, mais il est certain qu’Internet, tel que nous le connaissons, est entrain de changer. Et pas forcément dans le bon sens.

Les attaques contre la neutralité du net se multiplient (malgré quelquesvictoires).Google et Apple sont aujourd’hui les deux plus grosses capitalisationboursières mondiales, tous secteurs confondus.La valeur de leurs actions équivaut aux PIB d’États « riches » commel’Argentine, la Belgique ou la Suède.La trésorerie des GAFAM leur permettent de faire un lobbying à uneéchelle jamais connue auparavant, leur assurant à terme d’avoir des lois,des réglementations, qui joueront en leur faveur.Cette puissance financière leur permet de racheter n’importe quelle start-up de la planète, leur confiant la maîtrise des innovations.

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La loi de Moore permet d’envisager des collectes, agrégation et analysede données toujours plus importantes.L’internet des objets va accélérer ce mouvement et lui donner uneampleur nouvelle en « sortant » les pratiques de surveillance despériphériques habituels.Ces pratiques de surveillance sont adossées à des lois publiées enprocédure accélérée, sans recul sur leur efficacité.

Face à ce mouvement de concentration, qui pourrait bien transformer Internet enGoogleternet ou Facebookternet, nous ne voyons qu’une seule voie (si vous enavez d’autres à proposer, on prend !) : décentraliser internet en faisant en sortequ’il demeure tel qu’il a été conçu. Neutre. Ouvert. Interopérable. Libre.

Si nous voulons une économie qui soit aussi sociale et solidaire, il va nous falloirun internet qui soit aussi social et solidaire. Et cela passera entre autre par unediversité d’acteurs indépendants proposant des services web libres, éthiques etrespectueux de vos données, décentralisés et solidaires.

Il a choisi Linux et s’en féliciteDan Gillmor, qui avait l’an dernier expliqué pourquoi il disait au revoir à google,Microsoft et Apple dans un article que nous avons publié, fait aujourd’hui le pointsur ses choix et constate qu’il ne regrette rien. D’autres bonnes raisons de migrersont apparues, comme l’accélération de la re-centralisation du Web, l’hégémoniecroissante des grands acteurs et bien sûr la surveillance généralisée.

Dan Gillmor évoque avec précision les matériels et logiciels qu’il a adoptésprogressivement, fait état également sans à priori des avancées et des faiblessesdes produits open source. Il reconnaît la difficulté relative du passage au Libreintégral (il peine encore à se dégoogliser � ) mais les valeurs qu’il défend sontcelles de l’indépendance, du choix libre pour l’utilisateur de ses usages et de sesproduits…

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Je suis passé à Linux et c’est encore mieuxque ce que j’espéraisDire adieu à Microsoft et Apple n’a jamais été aussi facile, niaussi satisfaisant

par Dan GillmorArticle original sur Medium : I Moved to Linux and It’s Even Better Than IExpectedTraduction Framalang : line, goofy, Sphinx, r0u, david_m, Manegiste, sebastien,teromene, galadas, roptat, Omegax, didimo

Un beau jour du printemps 2012, j’ai refermé mon MacBookAirpour la dernière fois . À part ir de ce moment, monenvironnement informatique (en tout cas, en ce qui concernemon portable) était GNU/Linux. J’ai abandonné, autant quepossible, les environnements propriétaires et obsédés du

contrôle qu’Apple et Microsoft ont de plus en plus imposés aux utilisateursd’ordinateurs personnels.

Presque quatre ans plus tard, me voici, et j’écris cet article sur un portable quitourne sous le système d’exploitation Linux, avec LibreOffice Writer, et non surune machine Mac ou Windows avec Microsoft Word. Tout va bien.

Non, c’est même mieux que ça, tout est sensationnel.

Je recommanderais ce changement à beaucoup de personnes (pas à tout lemonde, ni à n’importe quel prix, mais à quiconque n’est pas effrayé à l’idée deposer une question à l’occasion, et plus particulièrement quiconque réfléchit à latrajectoire prise par la technologie et la communication au 21ème siècle). Plusque tout, aux gens qui se soucient de leur liberté.

Ils nous ont donné plus de confort, et nous avons dit collectivement : « Génial !»

L’informatique personnelle remonte à la fin des années 1970. Elle a défini une èrede la technologie où les utilisateurs pouvaient adapter ce qu’ils achetaient de

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toutes sortes de manières. Lorsque l’informatique mobile est arrivée sous laforme de smartphones, la tendance s’est inversée. Les constructeurs, enparticulier Apple, ont gardé bien plus de contrôle. Ils nous ont donné plus deconfort, et nous avons dit collectivement : « Génial ! ».

Il y a quelques mois, lorsque Apple a annoncé son iPad Pro, une grande tabletteavec un clavier, son président Tim Cook l’a appelée « la plus claire expression denotre vision pour le futur de l’informatique personnelle ». « Ouh là, ça craint » mesuis-je dit à ce moment-là. Entre autres, dans l’écosystème iOS, les utilisateurs nepeuvent obtenir leurs logiciels que sur l’Apple store, et les développeurs sontobligés de les vendre au même endroit seulement. C’est peut-être la définition del’informatique personnelle pour Apple, mais pas pour moi.

Pendant ce temps-là, Windows 10 de Microsoft (sur presque tous les points, unegrande avancée en termes de facilité d’utilisation par rapport à Windows 8)ressemble de plus en plus à un logiciel espion déguisé en système d’exploitation(une appellation qui pourrait être injuste, mais pas de beaucoup). Oui, la mise àjour depuis les versions précédentes, extrêmement répandues, est gratuite, maiselle prend des libertés extraordinaires avec les données des utilisateurs et lecontrôle de ceux-ci, d’après ceux qui en ont analysé le fonctionnement interne.

Ce n’est pas exactement un duopole commercial. Le système d’exploitationChrome OS de Google fait tourner un nouvel arrivant : le Chromebook, vendu pardifférents constructeurs. Mais il comporte plus de limites et oblige ses utilisateursà être totalement à l’aise (je ne le suis pas) sous l’emprise d’une entreprise quirepose sur la surveillance pour soutenir son modèle économique basé sur lapublicité.

Ainsi, pour ceux qui ont le moindre intérêt à garder une indépendancesubstantielle dans l’informatique mobile ou de bureau, Linux semble être ledernier refuge. Sur toute une gamme de machines, des super-ordinateurs auxserveurs, en passant par les téléphones portables et les systèmes embarqués,Linux est déjà incontournable. Je suis content d’avoir franchi le pas.

Avant d’expliquer le comment, il est vital de comprendre le contexte de ma petiterébellion. La re-centralisation est la nouvelle norme dans les technologies et lescommunications, une tendance qui m’a préoccupé il y a quelque temps sur ce site,quand je décrivais de manière plus générale mes efforts pour me sevrer des

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produits et services d’entreprises fournis par Apple (c’est fait), Microsoft (fait engrande partie) et Google (encore difficile). Le gain en confort, comme je le disaisà l’époque, ne vaut pas les compromis que nous concédons.

Un duopole mobile ?

Comme j’en discuterai plus bas, je dois me demander à quel point il est pertinentde déclarer son indépendance sur son ordinateur personnel, puisquel’informatique évolue de plus en plus vers les appareils mobiles. Qu’on le veuilleou non, Apple et Google en ont plus ou moins pris le contrôle avec iOS et Android.Apple, comme je l’ai dit, est un maniaque obsédé du contrôle. Même si Googledistribue gratuitement une version ouverte d’Android, de plus en plus de piècesessentielles de ce système d’exploitation sont intégrées en un amas logicielterriblement verrouillé qui emprisonne les utilisateurs dans le monde de Googlecontrôlé par la publicité. Peut-on parler de « duopole » mobile ?

La re-centralisation est particulièrement terrifiante au vu du pouvoir croissant del’industrie des télécommunications, qui se bat bec et ongles pour contrôler ce quevous et moi faisons des connexions que nous payons, malgré le jugementbienvenu de la FCC (commission fédérale des communications aux États-Unis) enfaveur de la « neutralité du net » en 2015. Comcast détient le monopole duvéritable haut débit sur la vaste majorité de son territoire, même si l’on distinguequelques concurrents ici et là. Les fournisseurs d’accès par câble avancentrapidement pour imposer des limites d’utilisation qui n’ont rien à voir avec lacapacité disponible et tout à voir avec l’extension de leur pouvoir et de leursprofits, comme l’expliquait en détail Susan Crawford. Et les fournisseurs detéléphonie mobile piétinent allègrement la neutralité du net avec leurs services «zero-rated » (où l’accès à certains services spécifiques n’est pas décompté duvolume de données du forfait) , que la FCC considère de manièreincompréhensible comme innovants.

Pendant ce temps, pour la simple et bonne raison que les utilisateurs préfèrentsouvent le confort et la simplicité apparente d’un outil à la garantie de leurslibertés, des acteurs centralisés comme Facebook se constituent des monopolessans précédents. Comme pour Google et son outil de recherche, ils recueillent lesbénéfices grandissants des effets du réseau, que des concurrents vont trouverdifficile sinon impossible à défier.

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Goulets d’étranglement

N’oublions pas le gouvernement, qui a horreur de la décentralisation. Les servicescentralisés créent des goulots d’étranglement et rendent le travail facile auxservices de police, espions, contrôleurs et service des impôts. L’état desurveillance raffole de la collecte de données sur ces goulots d’étranglement, cequi met finalement en danger les communications et libertés de tous.

Les goulots d’étranglement permettent aussi de soutenir des modèleséconomiques qui génèrent beaucoup d’argent pour les campagnes politiques.Hollywood en est un excellent exemple ; la quasi prise de contrôle du Congrès parles lobbies du copyright a conduit à l’adoption de lois profondément restrictivescomme dans le système du copyright en vigueur.

Les droits d’auteur sont la clé de ce que mon ami Cory Doctorow appelle « laprochaine guerre civile dans l’informatique générique », une campagne, parfoisagressive, pour empêcher les gens qui achètent du matériel (vous et moi, demanière individuelle et dans nos écoles, entreprises et autres organisations) deréellement en être propriétaires. Les lois sur le droit d’auteur sont l’arme desmaniaques du contrôle, puisqu’elles les autorisent à nous empêcher par desmoyens légaux de bricoler (ils diraient trafiquer) les produits qu’ils vendent.

Les perspectives ne sont pas toutes aussi sombres. Le mouvement des makers cesdernières années est l’un des antidotes à cette maladie du contrôle total. Il en estde même avec les composantes-clés de la plupart des projets de makers : lesprojets de logiciel libre et open source dont les utilisateurs sont explicitementencouragés à modifier et copier le code.

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Image par Ian Burt via Flickr | CC BY 2.0

C’est là que Linux entre en scène. Même si nous nous servons davantage de nosappareils mobiles, des centaines de millions d’entre nous travaillent encorebeaucoup avec leurs ordinateurs mobiles et de bureau. Linux et les autreslogiciels développés par la communauté ne représentent peut-être qu’une solutionpartielle, mais clairement utile. Il vaut mieux commencer avec quelque chose etl’améliorer, que d’abandonner directement.

J’ai installé Linux un bon nombre de fois au cours des dernières années, depuisqu’il est devenu un véritable système d’exploitation. Mais je suis toujoursretourné sous Windows ou Mac, en fonction de mon système principal del’époque. Pourquoi ? Il restait encore trop d’aspérités et, pendant longtemps,Linux n’avait pas assez d’applications pour réaliser ce dont j’avais besoin. Lesinconvénients étaient trop importants pour ma patience limitée, en utilisationquotidienne.

Mais cela s’est progressivement amélioré et, en 2012, j’ai décidé qu’il était temps.J’ai demandé à Cory Doctorow quelle version de Linux il utilisait. C’était unequestion fondamentale, car Linux se décline en de nombreuses variantes. Lesdéveloppeurs ont pris le noyau essentiel du code et ont créé différentes versions,adaptées aux divers besoins, goûts et genres d’informatique. Bien que tousutilisent les composants essentiels, sur le modèle du logiciel libre, certains

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ajoutent du code propriétaire, comme Flash, pour mieux s’adapter aux pratiquesinformatiques des utilisateurs. Le matériel représentait également une questioncruciale, car les ordinateurs ne sont pas tous gérés de manière fiable par Linux, àcause des incompatibilités matérielles.

Cory m’a dit qu’il utilisait Ubuntu sur un Lenovo ThinkPad. J’étais déjà convaincupar les ThinkPads, grâce à la fiabilité du matériel et le bon service après-vente duconstructeur, sans oublier la possibilité de mettre à jour les composants matérielsinternes. Comme j’ai tendance à acheter des modèles récents, je rencontre parfoisdes problèmes de compatibilité avec le matériel Lenovo le plus récent. J’ai bricolémon modèle actuel, un T450s, par tous les moyens, en remplaçant le disque durmécanique par un disque SSD rapide et en ajoutant autant de mémoire vive(RAM) que j’ai pu.

Je penchais également pour Ubuntu, une version de Linux créée par uneentreprise appelée Canonical, avec à sa tête un ancien entrepreneur informatiquedu nom de Mark Shuttleworth, que je connais aussi depuis longtemps. Ubuntu estconnu pour son excellente gestion des ThinkPads, surtout s’ils ne sont pasflambants neufs. J’ai utilisé Ubuntu sur quatre ThinkPads différents depuis maconversion. On apprécie Ubuntu à l’usage parce que Canonical a une vision biendéfinie de la façon dont les choses doivent fonctionner.

Libre à vous de tester une autre « distribution » Linux, comme on appelle lesdifférentes versions. Il y en a trop pour les nommer toutes, ce qui est à la fois lemeilleur et le pire atout de l’écosystème Linux. Les nouveaux utilisateursdevraient presque toujours essayer une des distributions les plus populaires, quiaura été testée de manière plus poussée et offrira la meilleure assistance de lapart de la communauté ou de l’entreprise qui l’a créée.

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L’une de ces distributions est Linux Mint. Elle est basée sur Ubuntu (qui est elle-même basée sur Debian, une version encore plus proche de la version de base deLinux). Mint m’est apparue comme à beaucoup d’autres personnes commeprobablement la meilleure distribution Linux pour ceux qui ont utilisé dessystèmes propriétaires et souhaitent la transition la plus simple possible. Je suisparfois tenté de changer moi-même, mais je vais garder Ubuntu, à moins queCanonical ne le foire complètement, ce que je n’espère pas.

Avant de faire le grand saut, j’ai demandé à bon nombre de personnes desconseils sur la façon migrer au mieux mes usages informatiques depuis desprogrammes propriétaires vers des programmes open source. Plusieurs m’ontsuggéré ce qui s’est avéré être un bon conseil : j’ai cessé d’utiliser l’applicationMail d’Apple et j’ai installé Thunderbird de Mozilla sur mon Mac, et après unmois, je me suis tellement habitué à cette manière différente (pas si différentenon plus) de gérer mon courrier électronique (non, je n’utilise pas Gmail, saufpour un compte de secours). J’ai aussi installé LibreOffice, une sorte de cloneopen source de Microsoft Office, qui est moins courant mais adéquat pour arriverà ses fins dans la plupart des cas.

Comme la plupart des gens qui utilisent un ordinateur personnel, je passe montemps presque exclusivement sur tout petit nombre d’applications : navigateurinternet, client courriel, traitement de texte. Sous Linux, j’ai installé Firefox et

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Chromium, une variante open source du Chrome de Google. Comme déjàmentionné, Thunderbird faisait bien son job pour gérer mes courriels, etLibreOffice était satisfaisant en tant que logiciel de traitement de texte.

Mais j’avais encore besoin d’utiliser Windows pour certaines choses. Enparticulier, le logiciel de cours en ligne que j’utilisais à mon université refusait defonctionner sous Linux, quel que soit le navigateur utilisé. J’ai donc installéWindows dans une machine virtuelle, afin de faire tourner Windows et sesprogrammes à l’intérieur de Linux. J’ai aussi installé Windows sur une partitionséparée de mon disque dur pour les occasions encore plus rares où j’aurais besoind’utiliser un Windows natif, contrairement à un Windows virtuel ce qui réduit lesperformances.

Aujourd’hui je n’ai presque plus jamais besoin de Windows. LibreOffice s’esténormément amélioré. Pour l’édition collaborative, Google Docs (hum… j’ai déjàdit que se passer de Google est difficile, hein ?) est difficile à battre, maisLibreOffice progresse. Le logiciel utilisé dans mon université pour les cours enligne fonctionne maintenant avec Linux. Le seul programme pour lequel j’aiencore besoin de Windows est Camtasia, pour le « screencasting » – enregistrer(et diffuser) ce qu’affiche l’écran, ainsi que le son. Plusieurs programmes descreencasting existent sous Linux, mais ils sont limités. Et parfois, je suis obligéd’utiliser MS PowerPoint pour lire les rares diaporamas qui hoquètent avec lelogiciel de présentations de LibreOffice (Impress).

Étrangement, le plus compliqué, dans cette transition, fut de m’adapter auxdifférentes conventions utilisées pour les claviers : désapprendre le style Apple etréapprendre les combinaisons Windows, équivalentes pour la plupart à cellesutilisées par Linux. Au bout de quelques mois, tout était rentré dans l’ordre.

La fréquence de mise à jour des logiciels est un des aspects que je préfère avecLinux. Ubuntu et de nombreuses autres versions proposent régulièrement desmises à jour même si je préfère choisir les versions qui disposent d’un supportétendu (aussi appelées versions « LTS » soit Long Term Support en anglais). Ilscorrigent rapidement les failles de sécurité qui sont trouvées et il se passesouvent moins d’une semaine entre deux mises à jour, un rythme beaucoup plusélevé que celui auquel j’étais habitué avec Apple.

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Ce que j’aime le moins avec Linux, c’est qu’il faut parfois faire quelque chose quipourrait paraître intimidant pour un nouvel utilisateur. Personne ne devrait avoirà ouvrir une interface en ligne de commande pour saisir sudo apt-get updateou autre. Personne ne devrait avoir à faire face à un avertissement indiquant quel’espace disque est insuffisant pour que la mise à jour du système puisse êtreappliquée (ce qui nécessitera alors de retirer les composants obsolètes dusystème d’exploitation, une opération qui n’est pas à la portée de tout le monde).Personne ne devrait découvrir, après une mise à jour, qu’un composant matériel acessé de fonctionner, ce qui m’est arrivé avec mon trackpad, inutilisable jusqu’àce que je trouve une solution grâce à un forum (oui, cela peut arriver avecWindows mais les fabricants testent beaucoup plus le fonctionnement de leurmatériel avec les logiciels Microsoft. Quant à Apple, ça arrive également, mais il al’avantage de produire du matériel et des logiciels qui sont associés de façonharmonieuse).

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Le bureau de Dan Gillmor sous Ubuntu

Lorsqu’il y a un problème, les communautés apparues autour du logiciel libre etopen source s’avèrent incroyablement utiles. Poussant toujours un peu les limitespour adopter ce système, je demande souvent de l’aide. Je reçois toujours desréponses. Certains experts super pointus de ces forums peuvent êtrecondescendants voire irrespectueux si on ose poser une question qui leursemblera simplissime ou qui a déjà reçu une réponse par ailleurs. On trouveégalement cette aide précieuse (et cette éventuelle intempérance) pour Windows,Mac et les autres systèmes mobiles (certains fanatiques d’Apple sont parfoisétonnamment violents avec les hérétiques) mais il existe une atmosphère uniquelorsqu’il s’agit de personnes œuvrant sur des technologies ouvertes, pour tous.

Si vous souhaitez essayer Linux sur votre ordinateur, c’est plutôt simple. Ubuntu,ainsi que d’autres distributions, vous permettent de créer un DVD ou une clé USBcontenant le système d’exploitation et de nombreuses applications et vous pouvezdémarrer votre ordinateur en utilisant ce support de test. C’est une bonnetechnique pour savoir si le matériel que vous avez à votre disposition fonctionneraavec. Ce sera vraisemblablement le cas si vous n’utilisez pas un ordinateurflambant neuf. Linux brille particulièrement par son support des ordinateurs déjàanciens.

Pour éviter les soucis d’installation de Linux, on peut acheter un ordinateur avecle système d’exploitation pré-installé et obtenir des mises à jour régulières,adaptées au matériel. J’ai réfléchi à différents modèles fabriqués par desentreprises comme Dell, System76, ZaReason entre autres. Je viens de visiter une

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entreprise appelée Purism, qui vend des ordinateurs portables construitsuniquement avec du matériel et du logiciel non-propriétaire, du moins autant qu’ilest possible à l’heure actuelle. Le modèle Librem 13 est impressionnant, Purism aadapté Linux pour ce matériel ergonomique et j’ai hâte de l’essayer.

Je voyage beaucoup et penche plutôt en faveur d’une entreprise qui dispose depoint de dépôt dans différents pays et qui (avec le coût que ça implique) pourradépêcher un technicien chez moi, à mon bureau ou à mon hôtel si ma machinetombe en panne. Si je dois abandonner Lenovo (et les dernières affaires à leursujet me font douter), je me dirigerai probablement vers les machines Dellfournies avec Linux.

Vous avez pu remarquer que je n’ai presque pas abordé la question du coût. Pourle système d’exploitation, ce n’est plus nécessaire car Microsoft et Apple ont faitfondre le prix apparent de leur système d’exploitation et il apparaît comme nul.Bien entendu, vous le payez toujours quand vous achetez un ordinateur. Cela dit,même les mises à jour importantes sont devenues gratuites, un changementfondamental si on regarde en arrière. Cependant, en ce qui concerne Microsoft, la« gratuité » semble exister au détriment de la collecte intrusive des données.

En revanche, pour les applications, c’est une autre histoire. Vous pouvezéconomiser beaucoup d’argent en utilisant des logiciels libres et open source.Comparé à LibreOffice, Microsoft Office reste cher même si les versions de base «Famille et Étudiant » sont abordables et que beaucoup de personnes utilisent MSOffice grâce à la version fournie par leur école ou leur entreprise.

Mais voilà, j’apprécie de payer pour certains logiciels, car je veux être sûr, autantque possible, que j’aurai de l’aide si besoin et que les développeurs auront unesource de motivation pour continuer à corriger et à améliorer le logiciel. Je seraisheureux de pouvoir payer pour des versions de Camtasia et Scrivener sur Linux(ce dernier possède une version communautaire pour Linux). En attendant, je faisdes dons à différents projets dont j’utilise les logiciels régulièrement, qu’ils soientcréés par des entreprises ou intégralement développés par des bénévoles. Ubuntua beau être une entreprise qui gagne de l’argent en fournissant des services (uneapproche populaire et éprouvée dans le monde du logiciel libre et open source), jecontinue d’y donner. Avec moi, LibreOffice a gagné un utilisateur, mais aussi undonateur. Il en va de même pour d’autres projets.

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Linux reste en arrière, enfin « officiellement », quand il s’agit de lire des DVD. Ilfaut installer certains logiciels jugés illégaux par le cartel du divertissement afinde pouvoir lire les disques que vous avez achetés (Apple a l’air d’un parangon deliberté par rapport à Hollywood). L’utilisation de services de streaming commeNetflix ou Amazon peut également être source d’ennuis. Enfin ça devient plussimple grâce à… humpf l’ajout de verrous numériques (NdT : DRM ou DigitalRights Management) dans certains navigateurs.

Est-ce que tous ces ajustements en valent la peine ? Je dirais que oui. Tout ce quiaméliore ou préserve notre capacité à utiliser les technologies comme nousl’entendons en vaut la chandelle par rapport aux voies imposées par des pouvoirscentralisés. Et si nous ne sommes pas plus nombreux à essayer, ces monstres ducontrôle verront leur victoire assurée.

Il est probablement presque trop tard pour que Linux devienne un systèmed’exploitation extrêmement populaire, dans les pays développés tout au moins.Mais il n’est pas trop tard pour que suffisamment d’entre nous l’utilisent afin degarantir des libertés informatiques pour ceux qui les veulent.

Que pouvons-nous faire à propos des écosystèmes mobiles, si nous ne voulons pasleur laisser l’hégémonie sur toute l’informatique personnelle, voilà bien leproblème. Des versions tierces d’Android ont émergé au travers de communautésdynamiques telles que XDA Developers, qui veulent plus de liberté. Ubuntutravaille sur un système d’exploitation mobile parmi d’autres nombreux acteursde la communauté open source ; des années ont été dédiées à tendre vers unsystème d’exploitation qui puisse fonctionner sur tous les appareils. Mais ladomination d’Apple et Google sur le monde mobile en intimide plus d’un.

nous avons vraiment le choix

J’essaie en ce moment beaucoup d’options parmi les appareils possibles dansl’espoir que j’en trouverai un qui soit suffisamment bon pour une utilisation auquotidien, même s’il devait ne pas être aussi pratique que les propriétés privéesbien gardées des géants de l’internet (un de mes téléphones est actuellementsous un système d’exploitation appelé Cyanogenmod). Bientôt, je vous en diraiplus sur la façon dont ça se passe.

En attendant, souvenez-vous : nous avons vraiment le choix – nous pouvons faire

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des choix qui repoussent les limites des libertés technologiques. Récemment, monchoix a consisté à me détacher libérer de l’emprise de ceux qui veulent toutcontrôler. J’espère vous donner à réfléchir pour faire de même. En fonction de ceque nous choisissons, nous avons beaucoup à gagner, et à perdre.

(1) Même si cela va vexer certaines personnes, j’ai fait référence à GNU/Linux parson nom de loin le plus couramment utilisé – Linux, tout simplement – après lapremière occurrence. Pour en savoir plus à ce propos, les Wikipédiens ontrassemblé tout un tas de sources pertinentes.

Merci à Evan Hansen et Steven Levy.

Biographie et plus d’informations : http://dangillmor.com/about (Photo par Joi Ito)

La Blockchain, au-delà du BitcoinIl existe déjà sur le Bitcoin et la nombreuse famille des monnaies virtuelles uneabondante littérature qui évoque les espoirs et les fantasmes que génèrent lescrypto-monnaies. Mais pour qui n’est encore ni utilisateur dans ses paiements niprosélyte convaincu, il n’est pas si facile de comprendre le principe defonctionnement qui sous-tend le succès grandissant de cet argent dématérialisésans intermédiaire.

Pour savoir ce qui se passe en coulisses, il est nécessaire d’appréhendercorrectement ce qu’est la blockchain. C’est bien délicat, et rares sont lesexplications limpides qui nous permettent de saisir l’essentiel. L’article « Chaînede blocs » de Wikipédia utilise très vite des prérequis dont ne disposentprobablement pas les Dupuis-Morizeau : « système cryptographique », « base dedonnées distribuée », « nœud de stockage », etc.

Heureusement, il arrive que nous rencontrions un article qui présente desqualités de clarté telles que nous nous faisons un devoir de le partager. Qui plusest, nous y découvrons que le bitcoin n’est qu’un exemple aujourd’hui notoire destrès nombreuses possibilités d’application de la blockchain dans des domaines

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très variés, ce qui pourrait à moyen terme changer beaucoup de choses dansnotre vie quotidienne…

L’auteur, Jean-Paul Delahaye est un universitaire, mathématicien et informaticien,chercheur à l’Université de Lille 1. Nous le remercions d’avoir accepté que nousreprenions ici, mis à jour pour les données numériques, son texte déjà publié en2014 sur le blog de Scilogs.

La puissance de la blockchainImaginez qu’au centre de la place de la Concorde à Paris, àcôté de l’Obélisque on installe un très grand cahier, quelibrement et gratuitement, tout le monde puisse lire, surlequel tout le monde puisse écrire, mais qui soit impossible àeffacer et indestructible. Cela serait-il utile ?

Il semble que oui.

– On pourrait y consigner des engagements : « je promets que je donnerai mamaison à celui qui démontrera la conjecture de Riemann : signé Jacques Dupont,11 rue Martin à Paris ».

– On pourrait y déposer la description de ses découvertes rendant impossiblequ’on en soit dépossédé : « Voici la démonstration en une page que j’ai trouvéedu Grand théorème de Fermat …».

– On pourrait y laisser des reconnaissances de dettes qui seraient considéréesvalides tant que celui à qui l’on doit l’argent n’a pas été remboursé et n’est pasvenu l’indiquer sur le cahier.

– On pourrait y donner son adresse qui resterait valide jusqu’à ce qu’une autreadresse associée au même nom soit ajoutée, annulant la précédente.

– On pourrait y déposer des messages adressés à des personnes qu’on a perduesde vue en espérant qu’elles viennent les lire et reprennent contact.

– On pourrait y consigner des faits qu’on voudrait rendre publics définitivement,pour que l’histoire les connaisse, pour aider une personne dont on souhaite

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défendre la réputation, pour se venger, etc.

Pour que cela soit commode et pour empêcher les tricheurs d’écrire en se faisantpasser pour vous, il faudrait qu’il soit possible de signer ce qu’on écrit. Il seraitutile aussi que l’instant précis où est écrit un message soit précisé avec chaquetexte déposé sur le grand cahier (horodatage).

Imaginons que tout cela soit possible et qu’un tel cahier soit mis en place, auquelseraient ajoutées autant de pages nouvelles que nécessaire au fur et à mesure desbesoins. Testaments, contrats, certificats de propriétés, récits divers, messagesadressés à une personne particulière ou à tous, attestations de priorité pour unedécouverte, etc., tout cela deviendrait facile sans avoir à payer un notaire, ou unhuissier. Si un tel cahier public était vraiment permanent, infalsifiable,indestructible, et qu’on puisse y écrire librement et gratuitement tout ce qu’onveut, une multitude d’usages en seraient imaginés bien au-delà de ce que je viensde mentionner.

Un tel objet serait plus qu’un cahier de doléances ou un livre d’or, qui ne sont pasindestructibles. Ce serait plus qu’un tableau d’affichage offert à tous sur les mursd’une entreprise, d’une école ou d’une ville, eux aussi temporaires. Ce serait plusque des enveloppes déposées chez un huissier, coûteuses et dont la lecture n’estpas autorisée à tous. Ce serait plus qu’un registre de brevets, robuste mais surlesquels il est coûteux et difficile d’écrire. Ce serait plus que les pages d’unquotidien qui sont réellement indestructibles car multipliées en milliersd’exemplaires, mais sur lesquelles peu de gens ont la possibilité d’écrire et dontle contenu est très contraint.

Place de la Concorde ?Bien sûr, ce cahier localisé en un point géographique unique ne serait pas trèscommode pour ceux qui habitent loin de Paris. Bien sûr, ceux qui yrechercheraient des informations en tournant les pages se gêneraient les uns lesautres, et gêneraient ceux venus y inscrire de nouveaux messages. Bien sûrencore, faire des recherches pour savoir ce qui est écrit dans le cahier (telle dettea-t-elle été soldée ? Telle adresse est-elle la dernière ? etc.) deviendrait viteimpossible en pratique quand le cahier serait devenu trop gros et que sesutilisateurs se seraient multipliés.

Ces trois inconvénients majeurs :

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a) localisation unique rendant l’accès malcommode et coûteux ;b) impossibilité de travailler en nombre au même instant pour y lire ou y écrire ;c) difficulté de manipuler un grand cahier…… peuvent être contournés. L’informatique moderne avec la puissance de sesmachines (y compris les smartphones) et ses réseaux de communication est enmesure de les surmonter.

D’ailleurs cette idée d’un grand cahier informatique, partagé infalsifiable etindestructible du fait même de sa conception est au cœur d’une révolution quidébute. Nous la baptiserons la «révolution de la blockchain » (nous allonsexpliquer pourquoi) ou plus explicitement et en français : « la révolution de laprogrammation par un fichier partagé et infalsifiable ».

L’idée de NakamotoLe nom proposé vient de la blockchain du bitcoin, la monnaie cryptographiquecréée en janvier 2009, et qui a depuis connu un développement considérable etun succès réel très concrètement mesurable : la valeur d’échange des devisesémises en bitcoins dépasse aujourd’hui 5 milliards d’euros. Au cœur de cettemonnaie, il y a effectivement un fichier informatique infalsifiable et ouvert. C’estcelui de toutes les transactions, baptisé par Satoshi Nakamoto son inventeur : lablockchain. C’est un fichier partagé, tout le monde peut le lire et chacun y écritles transactions de bitcoins qui le concerne, ce qui les valide. La blockchain existegrâce à un réseau pair à pair, c’est-à-dire géré sans autorité centrale par lesutilisateurs eux-mêmes. Certains de ces utilisateurs détiennent des copies de lablockchain, partout dans le monde. Ces centaines de copies sont sans cesse misesà jour simultanément, ce qui rend la blockchain totalement indestructible, àmoins d’une catastrophe qui toucherait en même temps toute la terre. Ce fichier aété rendu infalsifiable par l’utilisation de procédés cryptographiques qui depuis sacréation en 2009 se sont révélés résister à toutes les attaques : personne jamaisn’a pu effacer ou modifier le moindre message de transaction auparavant inscritdans la blockchain du bitcoin.

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C’est possible, cela existe !Le rêve du grand cahier de la place de la Concorde est donc devenu possible, eten réalité ce que l’informatique moderne, les réseaux et la cryptographie ont sucréer dans le monde numérique est bien supérieur à tout ce qu’on aurait putenter de faire avec du papier, du métal ou tout dispositif composé d’objetsphysiques. En particulier :

a) l’accès à la blockchain, grâce aux réseaux, se fait instantanément de n’importeoù dans le monde, pourvu qu’on dispose d’un ordinateur ou simplement d’unsmartphone ;

b) des milliers d’utilisateurs peuvent y lire simultanément sans se gêner ;

c) chacun peut gratuitement et sans limitation ajouter de nouveaux messages detransactions selon un procédé qui assure la cohérence et la robustesse du fichierblockchain.

La taille de la blockchain du bitcoin s’accroît progressivement, mais restemanipulable par les formidables machines dont nous disposons tous aujourd’hui.Elle comporte aujourd’hui 54 giga-octets (5,4 10^10 caractères), ce qui estl’équivalent d’environ 54 000 ouvrages de 200 pages. Cela semble énorme, maisnos ordinateurs sont maintenant assez puissants pour cela.

L’exploration par son ordinateur de ce qui est inscrit donne librement accès à toutle contenu de cette blockchain quasi-instantanément de n’importe quel endroit dumonde. C’est d’ailleurs, dans le cas du bitcoin, ce qui permet de calculer le soldedes comptes. Les systèmes de signatures cryptographiques garantissent que lesmessages de transaction que vous inscrivez sur la blockchain concernant vos

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comptes ont été écrits par vous. L’ordre des inscriptions fournit aussi unedatation (horodatage) des transactions et donc les ordonne. Tout cela est fait,sans qu’aucune autorité centrale ne s’en occupe, puisque ce sont certains desutilisateurs (appelé « mineurs » dans le cas du bitcoin) qui en opèrent lasurveillance, et qui se contrôlent mutuellement, assurant l’honnêteté dessauvegardes et leur cohérence.

L’exemple d’une monnaie est la plus spectaculaire et la plus visible aujourd’huides merveilles que réalise une blockchain. Qu’on ait pu ainsi créer une monnaie,grâce à un fichier partagé, semble incroyable. Cela d’autant plus qu’il s’agit d’unemonnaie d’un nouveau type : elle ne repose sur aucune autorité émettrice,autorise des transactions quasi-instantanées gratuitement d’un point à l’autre duglobe.

De nombreuses variantesAu-delà du miracle que constitue cette monnaie (nous ne reviendrons pas sur ledétail de son fonctionnement), c’est l’ensemble de tout ce que rend possible cetype d’objet qu’est une blockchain que nous voulons évoquer, car il semble bienqu’un nouveau monde économique, social, législatif, politique et monétaire enrésulte. Aujourd’hui, nous n’en avons pas pris la mesure.

Le bitcoin utilise une blockchain qui lui est propre et ne sert a priori qu’à inscriredes transactions, mais l’idée de cette blockchain peut se décliner d’une multitudede façons donnant naissance à autant d’applications nouvelles. Nous avons sansdoute pour l’instant entrevu que quelques aspects de ce que de tels dispositifsautorisent. Il s’agit rien moins que de l’apparition d’un nouveau type d’objetsréels, aussi durs que le métal, contenant des informations d’une complexité sanslimites. Nos ordinateurs aux extraordinaires capacités de calcul y accèdentinstantanément grâce aux réseaux, explorant rapidement ce qui s’y trouve, y

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déposant de nouveaux messages éventuellement cryptés, et les extrayant aussirapidement. Ces nouveaux objets du fait de leur nature numérique et de leurspropriétés de robustesse et d’ubiquité — ils existent partout dans le monde à lafois — ont des propriétés qu’aucun objet du monde n’a jamais possédées.

Il existe aujourd’hui des centaines de variantes du modèle bitcoin. Ce sontessentiellement d’autres monnaies — on parle de crypto-monnaies — qui chacunes’appuie sur une blockchain particulière. Cependant depuis qu’on a compris quel’idée de Nakamoto était beaucoup plus générale, d’autres systèmes avecblockchain sont apparus ou sont en cours de développement.

Une révolution en marcheCertaines des idées évoquées au départ peuvent se mettre en place soit grâce àune nouvelle blockchain, soit en essayant d’utiliser la blockchain du bitcoin qu’ondétournera de sa fonction première pour lui faire réaliser des opérations nonprévues par Nakamoto. Dom Steil un entrepreneur s’occupant du bitcoin etauteur de nombreux articles sur les nouvelles technologies a exprimé assezclairement l’idée de cette révolution :

« La blockchain est intrinsèquement puissante du fait que c’est la colonnevertébrale d’un nouveau type de mécanisme de transfert et de stockagedistribué et open source. Elle est le tiers nécessaire pour le fonctionnement denombreux systèmes à base de confiance. Elle est la feuille universelled’équilibrage utilisée pour savoir et vérifier qui détient divers droitsnumériques. De même qu’Internet a été la base de bien d’autres applicationsque le courrier électronique, la blockchain sera la base de bien d’autresapplications qu’un réseau de paiement. Nous en sommes aux premiers instantsd’un nouvel âge pour tout ce qui est possible au travers d’un réseaudécentralisé de communications et de calculs. ». Voir ici.

Jon Evans un ingénieur informaticien et journaliste spécialisé dans les nouvellestechnologies partage cet enthousiasme :

« La technologie blockchain au cœur du bitcoin est une avancée techniquemajeure qui, à terme, pourrait révolutionner l’Internet et l’industrie de lafinance comme nous les connaissons ; les premiers pas de cette révolution enattente ont maintenant été franchis. »

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« La « blockchain » —le moteur qui sert de base au bitcoin— est un systèmedistribué de consensus qui autorise des transactions, et d’autres opérations àêtre exécutées de manière sécurisée et contrôlée sans qu’il y ait une autoritécentrale de supervision, cela simplement (en simplifiant grossièrement) parceque les transactions et toutes les opérations sont validées par le réseau entier.Les opérations effectuées ne sont pas nécessairement financières, et lesdonnées ne sont pas nécessairement de l’argent. Le moteur qui donne sapuissance au bitcoin est susceptible d’un large éventail d’autres applications. » ( ici et ici )

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La machine qui inspire confiance

comment la technologie derrière le Bitcoin pourrait changer le monde

Namecoin, Twister, EthereumParmi les blockchain autres que celle du bitcoin et ayant pour objets desapplications non liées à la monnaie, il faut citer le Namecoin un systèmedécentralisé d’enregistrement de noms : on écrit sur la blockchain du Namecoindes paires (nom, message). Un des buts de Namecoin est la mise en place d’unsystème d’adresses pour les ordinateurs connectés au réseau internet qui pourraitse substituer au système actuel DNS (Domaine name system) en partie aux mainsd’organisations américaines. Les créateurs de cette blockchain affichent lesobjectifs suivants : protéger la libre parole en ligne en rendant le web plusrésistant à la censure ; créer un nom de domaine «.bit» dont le contrôle seraittotalement décentralisé ; mémoriser des informations d’identité comme desadresses email, des clefs cryptographiques publiques. Ils évoquent aussi lapossibilité avec cette blockchain d’organiser des votes ou des services notariés.Malheureusement cette blockchain est peu commode car les dépôtsd’informations y sont payants (en namecoin), et même si les coûts sont trèsfaibles, ils compliquent beaucoup son utilisation. Voir ici.

Plus récemment a été créé Twister, un système concurrent de Twitter (le systèmede micro-blogging bien connu) mais totalement décentralisé et donc libre de toute

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censure ou contrôle. La blockchain de Twister ne sert dans ce cas pas à stockertoute l’information de la plateforme de micro-bloging (qui est distribuée sur unréseau pair à pair évitant que les nœuds du réseau aient à gérer de trop grosvolumes de données) mais seulement les informations d’enregistrement etd’authentification. Voir ici.

Un projet plus ambitieux car se voulant le support possible d’applicationscomplexes basé sur une notion de contrat (smartcontract) est en cours dedéveloppement : il se nomme Ethereum. La blockchain associée à Ethereumémettra une monnaie (l’éther) sur le modèle de bitcoin, mais ce ne sera qu’unedes fonctions de cette blockchain. Voir ici.

Une autre avancée toute récente a été proposée par Adam Back, inventeur déjàd’une monnaie électronique précurseur du bitcoin. Back a constaté que le bitcoinne peut évoluer que très lentement car les décisions pour ces évolutions se fontselon un processus qui exige un accord difficile à obtenir de la part de ceux quitravaillent à le surveiller et qui ne sont pas organisés en structure hiérarchique—c’est un problème avec les applications totalement décentralisées dont lecontrôle n’est aux mains de personne. Il a aussi noté que beaucoup d’idéesinnovantes proposées par des blockchain nouvelles n’ont qu’un succès limité. Envaleur, le bitcoin reste très dominant parmi les monnaies cryptographiques. Avecune équipe de chercheurs, il a mis au point une méthode liant les blockchains lesunes aux autres. Ce système de « sidechain » permettra de faire passer des unitésmonétaires d’une chaîne A vers une autre B. Elles disparaîtront de la chaîne Apour réapparaître sur la chaîne B et pourront éventuellement revenir dans A.Chaque blockchain est un petit univers où il est utile de disposer d’une monnaie(par exemple sur Namecoin, il y a une monnaie). Cependant faire accepter unenouvelle monnaie et stabiliser son cours est difficile et incertain. De plus chaqueblockchain est une expérience comportant des risques qui sont d’autant plusgrands qu’elle est récente et innovante. Le système des sidechain une fois mis enplace (ce n’est pas si simple et aujourd’hui aucune sidechain ne fonctionne)permettra de tester rapidement de nouvelles idées. Chacune pourra « importer »la monnaie d’une autre blockchain, sans doute la monnaie bitcoin qui est la mieuxinstallée et celle pour laquelle la confiance est la plus forte. Le système est conçupour que la chaîne qui « prête » de l’argent à une autre ne risque pas plus que cequ’elle prête et donc ne prenne qu’un risque limité.

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« Une forme d’anarchie à base numérique va poursuivre sondéveloppement »

On le voit, la complexité (de nos puces, de nos machines, de nos applications, denos réseaux informatiques) a créé un univers où les nouveaux objetsindestructibles que sont les blockchains changent les règles du jeu : moins decentralisation, moins d’autorité, plus de partages sont possibles. Une formed’anarchie à base numérique va poursuivre son développement. Le monde qui ensortira est difficile à imaginer, mais il se forme et même si on peut le craindreautant que certains l’appellent de leurs vœux, il sera là bientôt.

Liens mentionnés par l’auteur de l’article

The Power of The Blockchain: Future Developments and ApplicationsThe coming digital anarchyThe power of the blockchainHow Bitcoin’s Block Chain Could Stop History Being RewrittenBlockchain : La dénationalisation de la monnaieAlternative chainThe Power of The Blockchain: Future Developments and ApplicationsDecentralized Money: Bitcoin 1.0, 2.0, and 3.0Bitcoin’s blockchain could revolutionise more than just how we dobusinessBitcoin 2.0: Sidechains And Ethereum And Zerocash, Oh My!Could the Bitcoin network be used as an ultrasecure notary service?Twister (software)Twister-a P2P microblogging platformEthereumEnabling Blockchain Innovations with Pegged Sidechains

D’autres liens intéressants sur la question et autour

Site en français dédié à la blockchainThierry Crouzet appelle de ses vœux une « bookchain », une blockchainde publication textuelleBlockchain, vous avez dit Blockchain ?, un article récent de l’Usine

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Digitale qui en examine sommairement les enjeux juridiques pourl’entreprise.Disruption : la blockchain sur le radar des banques, un article de ZDNet.frqui évoque l’intérêt des entreprises bancaires pour « le potentiel de cettearchitecture décentralisée de confiance »The trust machine, un article (en anglais) du très sérieux magazine TheEconomist, qui consacre à la blockchain la couverture de son numérod’octobre 2015.

Crédits Images

« Bitcoin accepted here », Francis Storr (CC BY-SA 2.0)Schéma des blocs par Matthäus Wander (CC BY-SA 3.0) via WikimediaCommonsThe trust machine, image de couverture du magazine The Economist du30 octobre 2015,

Framacalc Reloaded : la force devos feuilles de calculs se réveille !Notre tableur en ligne, basé sur le logiciel libre Ethercalc, est déjà largementutilisé… au point d’être parfois victime de son succès ! C’est bien connu : plus unlogiciel (ou un service) a d’utilisateurs, plus ils souhaitent, suggèrent et apportentdes améliorations et aident ainsi le logiciel à devenir meilleur…

Alors : prêt-e-s pour les améliorations apportées à ce millésime 2016 ? C’estparti !

Une mise à jour aussi grosse qu’une pilulebleue !La nouvelle mouture d’Ethercalc apporte déjà en elle-même de belles

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améliorations :

importez vos propres feuillesde calcul

Une interface graphique plus claire et plus simple (nouvelles icônes, plusque 2 niveaux de gris…)

Le format de la date s’adapte en fonction de la langue (de votrenavigateur). Pour les francophones, sachez qu’enfin vous pourrez entrervos dates au format JJ/MM/AAAA (c’est peut-être un détail pour vous, maispour nous…)Les onglets sont de la partie ! Même si cette fonctionnalité est -encore-expérimentale, cela veut dire concrètement que vos pouvez avoir unclasseur de plusieurs feuilles de calculs sur le même Framacalc. Vousavez le droit d’écraser une larmichette de bonheur.Du coup, vous pouvez aussi importer vos feuilles de calculs/classeurs dèsla création de votre Framapad (que vos fichiers soient en .csv, en .ods… etallez, on est choux, on accepte même le format .xlsx, parce qu’il faut bienque vous vous en libériez !)Une petite barre « rechercher » est apparue. Avant, pour rechercher unedonnée dans votre tableau, il vous fallait utiliser la fonction de recherchede votre navigateur… Mais ça, c’était avant.Les volets (pour l’en-tête des lignes et colonnes) deviennent permanentset visibles pour tous les utilisateurs. Désormais, vous pouvez naviguerdans l’immensité de votre calc et savoir de quoi parle la cellule Z42.

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Barres de recherche, onglets, anciennes révisions… Il est pas beau le Framacalc2016 ?

Framacalc contre-attaque.Une des fonctionnalités qui manquaient le plus à Framacalc (quand on le compareà son cousin Framapad), c’est un historique des différentes révisions de votrefeuille de calcul. Eh oui : une simple erreur d’un-e de vos collaborateurs oucollaboratrices, et tout votre calc était à reprendre !

C’était compter sans la sagacité de notre nouvel employé Luc (Framasky pour lesintimes), qui a dégoté le petit bout de code qui enregistre automatiquement unerévision de vos calcs toutes les dix minutes ! Ce petit bout de code nécessitaitquelques adaptations pour enregistrer les différentes versions de chaque calc : ilne faisait qu’enregistrer la dernière version à chaque utilisation. Bien entendu,cet apport a été soumis à la communauté d’Ethercalc, afin que cela profite à tou-te-s !

Problème : pour accéder à vos calcs enregistrés, il fallait retenir l’URL :https://framacalc.org/history/nom_du_calc… ce qui est pas très trèspratique pour Han Dupuis-Morizeau, qui a déjà d’autres choses à retenir dans savie.

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Qu’à cela ne tienne, Luc a utilisé la Force du Javascript pour ajouter un onglet« Révisions » à vos Framacalcs. Désormais, l’ensemble de vos révisions est àportée de clic.

Autre problème : s’il existe bien un outil d’utilisation de ces révisions pour lesrestaurer, celui-ci n’a que peu de chances de fonctionner sur un autre sitequ’Ethercalc.org… et la méthode de restauration des calcs était un protocole en 8points si lourd que Han Dupuis-Morizeau hésitait entre le Xanax et l’abonnementà Microsoft Office 365.

Une chose que Luc-überGeek-Framasky ne pouvait pas laisser faire comme ça…

exemple d’une révision .Oui, chez Frama, on n’hésite pas à vous montrer nos données les plus sensibles !

Ethercalc Revision Tool : le retour duFramacalc

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Han Dupuis Morizeaua l’air ravi de tant desimplicité !(CC-BY Sam Howzit)

C’est ainsi que notre Framasky a sorti son clavier laser pour coder ERT (EthercalcRevision Tool). Un système de révisions simple et efficace conçu pour Framacalcmais que vous pouvez aussi installer sur votre propre instance d’ethercalc (pensezà bien suivre le fichier INSTALL.md car y’a un bout de code à goupiller ^^).

Pour restaurer une révision précédente de votre calc, c’est très simple :

Cliquez sur l’onglet « anciennes révisions »1.Choisissez la révision qui vous intéresse (elles sont enregistrées toutes les2.10 minutes dès lors que vous avez modifié votre feuille de calcul)Cliquez dessus si vous voulez un aperçu (parce que quitte à avoir la3.classe, on va l’avoir jusqu’au bout)Et cliquez sur l’icône « retour dans le temps » en haut à droite (pas4.d’inquiétude, une confirmation vous sera demandée).

Oui, c’est tout.

Et re-oui : ça marche avec vos anciens Framacalcs (mais leurs révisions ne sontenregistrées que depuis quelques jours seulement ^^).

C’est pas une happy end ça ?

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Ethercalc RevolutionsLa morale de cette histoire, c’est que le Libre apporte au Libre. Parce que vousl’utilisez massivement, il nous semble essentiel de tenir Framacalc à jour. Enmettant à jour Ethercalc (et donc en profitant du travail de son équipe), nousavons découvert certaines de ses possibilités et ce qu’il manquait à nosutilisations. Alors (même si Framasoft code très peu, encore un grand merci àLuc) nous avons apporté notre petite pierre en réalisant ERT qui peut désormaisservir à toute la communauté, que vos alliez sur Framacalc ou sur un autreinstance d’Ethercalc qui intègre cet outil.

C’est un cercle vertueux, et ceci est (littéralement) une révolution.

Liens pratiques :

Créer un FramacalcLe site de la communauté EthercalcLe code d’ERT pour votre instance d’Ethercalc