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Dossier de presse L’Université Régionale des Métiers et de l’Artisanat (URMA) • un interlocuteur régional unique, • pour construire son projet professionnel dans l’artisanat Contacts presse Elisabeth de Dieuleveult : 01 44 43 10 96 - [email protected] Marie-Laure Merville : 01 44 43 10 60 – [email protected] www.artisanat.fr

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Dossier de presse

L’Université Régionale des Métiers et de l’Artisanat

(URMA)

• un interlocuteur régional unique,

• pour construire son projet professionnel dans l’artisanat

Contacts presseElisabeth de Dieuleveult : 01 44 43 10 96 - [email protected]

Marie-Laure Merville : 01 44 43 10 60 – [email protected]

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Pour former les artisans de demain et permettre à tous ceux qui ont un projet dans l’artisanat de trouver le parcours de formation qui leur convient, les Chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) ont créé dans chaque région une Université Régionale des Métiers et de l’artisanat (URMA).

Ces « Universités » d’un genre nouveau sont au service des artisans et futurs artisans.Avec ses partenaires (IUT, CNAM, Universités…), l’URMA propose à tous des formations de tous niveaux.

En facilitant les passerelles entre les diplômes et les titres, chacun peut se former, évoluer, développer ses compétences, construire et adapter sa trajectoire professionnelle.

L’Université régionale des métiers et de l’artisanat 2

Les URMA en chiffres

• 25 Universités Régionales des Métiers et de l’Artisanat (URMA) labellisées : o 1 URMA dans chaque région ; o 3 URMA dans les DOM : Guadeloupe, Martinique, Réunion.

• près de 380 formations diplômantes ou certifiantes différentes formant aux métiers de l’artisanat du niveau V (CAP) aux niveaux supérieurs : o 75 de niveaux supérieurs (III à I) dont 43 BTS, 18 Brevets de Maîtrise, 10 Licences professionnelles et le TEPE ; o 116 de niveau IV dont 57 bac professionnels, 29 Brevets professionnels ou 15 BTM ; o 184 de niveau V dont 146 CAP, 23 MC et 10 CTM.

• plus de 200 000 personnes formées par an ;• plus de 105 000 personnes formées en apprentissage par le réseau des CMA ;• plus de 130 000 stagiaires de la formation continue.

Qu’est-ce que les Universités Régionales des Métiers et de l’Artisanat (URMA) ?

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3 L’Université régionale des métiers et de l’artisanat

SOMMAIRE I. Les URMA : accompagner le secteur de l’artisanat, un secteur en pleine mutation

n évolution des entreprises artisanales, complexité croissante de leur gestion, un contexte économique en perpétuelle évolution ; n l’artisanat en 2014, un secteur en mutation : de nouveaux profils loin des stéréotypes ; n « papy-boom » oblige, 40 000 entreprises artisanales sont à reprendre chaque année.

II. Les URMA, accueillir et former tous les talents vers les métiers de l’artisanat

n www.e-urma.fr, le portail interactif du réseau national des URMA ; n démarrer, reprendre à tout moment ou poursuivre des études ; n préparer les futurs managers de l’artisanat avec les titres de manager d’entreprise artisanale ; n accompagner les chefs d’entreprise dans leur démarche de progrès permanent ; n permettre aux artisans de rester concurrentiels avec des formations professionnelles, techniques ou transversales (commerciales, managériales, linguistiques, etc.) ; n former les porteurs de projets issus d’autres univers professionnels.

III. Les URMA : des missions en phase avec un secteur ancré dans la modernité et l’innovation

n des parcours de formation individualisés en partenariat avec l’enseignement supérieur (Universités, IUT, CNAM) ; n des projets de recherche et d’innovation garantissant aux artisans l’accès aux nouvelles technologies ; n favoriser la mobilité européenne et internationale.

IV. Les chiffres de l’artisanat en 2014

V. Les missions de l’APCMA et des chambres de métiers et de l’artisanat

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L’Université régionale des métiers et de l’artisanat 4

Évolution des entreprises artisanales, complexité croissante de leur gestion, un contexte économique en perpétuelle évolution

>> Former les chefs d’entreprises artisanales avec de nouveaux cursus de niveau supérieur Des cursus diplômants de niveau supérieur dans l’artisanat ? Indispensables aujourd’hui du fait de l’évolution des entreprises artisanales, de l’ouverture à de nouveaux marchés, de la com-plexité croissante de leurs modes de production et de gestion dans un contexte économique en perpétuelle évolution. Créée en 2009 par l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat (APCMA), l’Université régionale des métiers et de l’artisanat réunit les partenaires de l’ensei-gnement supérieur (Universités, IUT, CNAM, etc.) dont l’offre de formation est mobilisée pour élaborer les parcours de formation vers les meilleurs niveaux de qualification nécessaires aux entreprises artisanales. Présentes dans toute la France, chaque URMA propose des parcours de formation du niveau CAP jusqu’aux niveaux supérieurs et forme des professionnels de tous niveaux, aptes à exercer un métier et à diriger une entreprise dans un monde en mouvement.

L’artisanat en 2014, un secteur en mutation : de nouveaux profils loin des stéréotypes

>> Faciliter et multiplier des passerelles entre les formations générales et les mé-tiers de l’artisanat pour les diplômés de l’enseignement supérieur, les reconversions professionnelles, etc.

Les URMA : AccoMpAgneR Le secteUR de L’ARtisAnAt, Un secteUR en pLeine MUtAtion

Chef d’entreprise artisanale : priorité à la gestion !

L’implication totale dans l’entreprise, caractérise l’artisan. En plus de la maîtrise de son savoir-faire, le chef d’entreprise assure la direction administrative et financière et tout ou partie de la production. Quel que soit le nombre de salariés, la maîtrise de la gestion est un gage de développement pour toute entreprise artisa-nale.

« C’est la professionnalisation et la formation à la gestion qui ont permis aux entreprises artisanales de se pérenniser et de se développer ces dix dernières années » Alain Griset, président de l’APCMA

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5 L’Université régionale des métiers et de l’artisanat

Second facteur d’évolution, l’arrivée dans l’artisanat de nouveaux profils, depuis une dizaine d’années. Si le parcours classique d’apprenti, salarié puis chef d’une entreprise artisanale, reste prépondérant et porteur de carrières dans l’artisanat, de plus en plus de diplômés de l’enseignement supérieur souhaitent se diriger vers les métiers de l’artisanat : 26 % en 2010, contre 15 % en 2006 (Source : INSEE 2011). L’artisanat attire également des porteurs de projets séduits par les valeurs portées par l’artisanat : 34 % des nouveaux entrepreneurs de l’artisanat viennent d’autres horizo-ns professionnels et ont acquis leur expérience professionnelle en PME ou en grande entreprise (Source : ISM 2013). Exercer un métier avec passion, donner du sens à la liberté d’entreprendre, s’enrichir humainement dans une entreprise de petite taille sont les princi-pales motivations pour rejoindre l’artisanat. La situation économique et les restrictions des personnels des grandes entreprises ou établissements bancaires conduisent également à rejoindre l’artisanat.A tous ces nouveaux profils, les URMA proposent des parcours de formation adaptés et individualisés tant en termes de compétences managériales pour diriger une petite entreprise qu’en termes d’apprentissage des gestes technique du métier.

« Un salarié qui souhaite devenir pâtissier n’aura pas forcément besoin des cours d’enseignement général au CFA mais devra suivre une formation technique et

peut-être quelques cours à l’IUT ou au Cnam pour se spécialiser en management d’entreprise ou en comptabilité » F. Moutot, Directeur général de l’APCMA.

« Papy-boom » oblige, 40 000 entreprises artisanales sont à reprendre chaque année : l’artisanat, terre d’investissement

>> Des formations rapides et individualisées pour reprendre une entreprise artisanale Quelque 40 000 entreprises artisanales sont à reprendre chaque année en France ! En alliant savoir-faire traditionnel et technologie de pointe, l’artisanat a su construire les conditions lui permettant de devenir la « Première entreprise de France ». Sur un portefeuille de 60 000 entreprises a transmettre, on estime à 40.000 entreprises les entreprises viables et reprenables.En raison du vieillissement démographique, tous les métiers de l’artisanat sont porteurs et le seront durablement : un tiers des chefs d’entreprise ont plus de 50 ans et sont susceptibles de céder leur entreprise dans les dix à vingt ans qui viennent. Ainsi, 300 000 entreprises artisanales seront à transmettre dans les dix années à venir (source : APCMA 2014).Et si la reprise d’une entreprise artisanale est plus lourde en termes de financement, elle offre de plus fortes probabilités de réussite, jusque 95 % à 100 % selon les métiers contre 60 % pour une création.

L’enjeu économique est crucial, notamment en terme d’emploi et d’aménagement du territoire, notamment dans le milieu rural, par le maintien d’activités de proximité.

C’est face à ces enjeux que l’APCMA et les CMA ont mis en place les URMA pour accueillir et former les nouveaux talents vers les métiers de l’artisanat.

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www.e-urma.fr, le portail interactif du réseau national des URMA

Le portail www.e-urma.fr présente et géolocalise toute l’offre de formation diplômante, certifiante ou modulaire, par apprentissage, en formation continue ou en Validation des acquis de l’expérience (VAE) des URMA et de leurs partenaires. Qu’ils soient jeunes à la recherche d’un contrat d’apprentissage, salariés en quête d’une reconversion, diplômés du supérieur désireux de se réorienter ou artisans à la recherche de nouvelles compétences, tous pourront s’informer sur les métiers de l’artisanat, ses filières de formation, titres et diplômes par secteur de l’artisanat, par métier ou par niveaux.

S’informer sur les métiers de l’artisanat, les offres de formation correspondantes et les localiser c’est désormais très simple sur www.e-urma.fr !

Les URMA, AccUeiLLiR et foRMeR toUs Les tALents veRs Les MétieRs de L’ARtisAnAt

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7 L’Université régionale des métiers et de l’artisanat

« Au lycée, on ne vous parle pas des métiers manuels : vous devez choisir entre un bac scientifique, un bac économie ou français. Si vous vous orientez vers des études longues, c’est direction la Fac, et si vous optez pour des études courtes on ne vous parle que du BTS. On ne vous présente aucune autre al-ternative. Cela a donc été pour moi Bac ES et psycho à la Fac. J’ai vite arrêté car ce n’était pas un cursus qui me conve-nait, c’était trop général, trop vague. Très attirée par l’art plastique, je suis ensuite entrée au Beaux-arts à Dijon ou j’ai validé mes deux premières années. Mais est-ce que j’allais pouvoir vivre d’une activité d’artiste ?

Je voyais mon frère, en apprentissage, qui avait déjà un métier en mains et qui se faisait plaisir au quotidien. Moi, j’étais encore en train de chercher ma voie sans rien apprendre de concret. J’avais une impression d’inutilité. En réalité, j’avais une profonde envie de faire des gâteaux mais étais persuadée que j’allais décevoir mes parents. Ils m’ont toujours dit « tu as la capacité pour aller loin donc tu feras des études longues ». Mais ils m’ont donné le feu vert et je me suis lancée à la recherche d’une formation.

Via la chambre de métiers et de l’artisanat de Lons-le-Saulnier (URMA Franche-Com-té), j’ai démarré une formation CAP pâtisserie aménagée sur une année au lieu de deux. Dispensée de français et de maths, j’ai suivi les modules de travaux pratiques, techno-logie, sciences et hygiène etc. En parallèle, j’apprenais, chez un artisan chocolatier, dans le laboratoire et en situation, à évoluer dans le métier que je voulais faire.

Je viens d’obtenir ma mention complémentaire en pâtisserie-glacerie-chocolaterie. Et j’engage un Brevet technique de Maîtrise (BTM) sur deux ans. Je reste chez mon patron actuel, très créatif, exigeant qui aime innover sur des recettes et où je sais que je vais continuer à apprendre, à tester. Quand on cherche pendant des années sa voie et qu’on a la chance de la trouver, on se lève tous les matins avec l’envie de se dépasser ! ».

Jeunes

URMA Franche-ComtéCharline Maréchal, 24 ans, Bac + 2 (Beaux-Arts), CAP accéléré pâtisserie mention complémentaire en glacerie chocolaterie en poche à Dôle.

« Quand on cherche sa voie pendant des années et qu’enfin on la trouve, on se lève tous les matins

avec l’envie de se dépasser ».

Démarrer, reprendre à tout moment ou poursuivre des études

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L’Université régionale des métiers et de l’artisanat 8

Après un Bac S option «sciences de l’ingénieur», puis un CAP et un Brevet Professionnel boucher et cinq ans d’expérience dans le métier, je voulais me préparer d’ici quelques années à reprendre la boucherie familiale, entreprise artisanale qui compte vingt personnes. J’ai donc entrepris une formation managériale pour préparer le « Titre d’Entrepreneur de la Petite Entreprise » (TEPE), à l’URMA de Tourcoing. Il s’agit d’une certification née du partenariat entre le Conservatoire Na-tional des Arts et des Métiers (CNAM) et les chambres de métiers et de l’artisanat.

Pendant un an et en alternance, j’ai suivi des modules en gestion d’entreprise, communication-marketing, management de proxi-mité, rentabilité d’entreprise, comptabilité.

Cette formation, qui s’articule autour d’un projet de développement d’activité, est très concrète. Elle m’a apporté beaucoup de confiance en moi et m’a permis d’appréhender l’entreprise dans sa globalité et dans le long terme. Quelles sont les nouvelles pratiques managériales et organisationnelles ? Comment interpréter un bilan comptable, réaliser des tableaux de bord actuel et prévisionnel sur la rentabilité de l’entreprise, bien manager une équipe pour les mettre en confiance, etc.

Ma soutenance portait sur la communication comme levier de développement de l’ac-tivité de la boucherie dans laquelle je travaille en parallèle. Mon projet a d’ailleurs retenu l’attention puisque je suis arrivée en final du concours Créasup, concours de création et reprise d’entreprise pour les apprentis de l’enseignement supérieur en Nord-Pas de Calais !

Jeunes

URMA Nord-Pas-de-Calais Elodie Rigaud, 22 ans Bac S, CAP et BP Boucherie titulaire du Titre d’Entrepreneur de la Petite Entreprise, (Titre du CNAM homologué à Bac + 2) à Wambrechies.

« Maîtriser le geste c’est bien, appréhender l’entreprise dans sa globalité et

dans le long terme c’est mieux ».

Préparer les futurs managers de l’artisanat avec les titres de manager d’entreprise artisanale

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« Je suis féru de peinture décorative depuis mon plus jeune âge et à 35 ans j’ai décidé de vivre enfin de ma passion. J’ai quitté mon métier de pharmacien et après un CAP accéléré de peintre en bâtiment, j’ai créé mon entreprise de peinture et revêtement à Marseille. Je travaille aujourd’hui avec six collaborateurs et forme un apprenti.

Je me suis vite rendu compte qu’être chef d’entreprise artisanale c’était réussir le challenge d’avoir une exper-tise dans tous les domaines de l’entreprise : administra-tif et financier, ressources humaines, marketing, sans oublier l’aspect technique ! Mes clients recherchent la créativité et un savoir-faire totalement maîtrisé.

Je me forme donc tous les ans pour me perfectionner sur les techniques de travail sur le bé-ton, la chaux, pour trouver de nouveaux produits, continuer d’innover. Concernant l’aspect structurel, j’ai suivi, à l’URMA PACA, un Cycle d’Amélioration des Performances de l’Entreprise Artisanale (CAPÉA).

C’est un dispositif d’accompagnement de la petite entreprise dans les domaines de l’organisa-tion et du management. Il s’appuie sur une démarche de progrès permanent dans le cadre du Développement Durable. Je vais mettre les process appris en application dès la rentrée 2014. Ces formations entraînent rapidement des effets positifs notables sur le chiffre d’affaires ! »

Pro

URMA Provence-Alpes-Côte-d’AzurGilles Roman : 38 ans, ex-pharmacien, à la tête de l’entreprise de peinture et revêtement « Atelier Roman » à Marseille, se forme tous les ans.

« Dans une entreprise artisanale, le chef d’entreprise doit être l’homme-orchestre ! Il lui faut donc une formation

d’homme-orchestre à 360° : financier, commercial, ressources humaines et technique ! ».

Accompagner les chefs d’entreprise dans leur démarche de progrès permanent

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« A la suite du départ de trois chefs d’équipe en 2007, j’ai tenté, en vain, pendant cinq ans de recruter de nou-veaux salariés. Mon entreprise, en difficulté pour faire du chiffre d’affaires, s’est même retrouvée en procédure de sauvegarde. Moi qui avais pour bagage un Bac +2 action commerciale, j’ai ressenti le besoin de me former pour trouver des solutions en termes de ressources hu-maines. Les process étant jusqu’alors informels dans notre entreprise artisanale de sept personnes.

J’ai donc entrepris en septembre 2012 une licence « Management des organisations, spécialité développement de la TPE » via l’URMA Rhône-Alpes, licence obtenue en 2013.

Cette formation globale et non exclusivement axée sur les ressources humaines m’a permis d’analyser une contrainte qu’elle soit de nature juridique, comptable ou financière pour tout de suite mettre en place une mesure corrective. Cette licence est une vraie boîte à outils tant en gestion de la relation client qu’en trésorerie, en construction de tableau de bord prévisionnel. A l’issue de la formation, j’avais les clés pour bien évaluer le potentiel présent et fu-tur de mon entreprise. Bien sûr, j’ai trouvé mes réponses en gestion des compétences : j’ai mis en place des fiches de poste, un livret d’accueil, un process d’intégration avec entretiens individuels, des réunions collectives. Mon mémoire sur « la fidélisation des salariés » m’a permis de mettre en place des outils de fidélisation/ Depuis j’ai recruté quatre jeunes motivés et j’ai plein d’idées pour leur donner envie de rester dans mon entreprise ».

Nous venons d’acquérir un logiciel en gestion des compétences pour conduire mes premiers entretiens professionnels. Cela me permettra de prévoir des plans de forma-tion en adéquation avec les compétences requises dans l’entreprise d’ici les prochaines années. L’entreprise est suivie par un cabinet de consultant RH afin de mettre en place un projet d’entreprise décidé par tous pour nous permettre de suivre les évolutions de notre secteur et adapter notre activité à la nouvelle donne. »

Pro

URMA Rhône-AlpesNicole Burlet, chef d’une entreprise artisanale charpentes et ossature bois à Saint-Aupre dans l’Isère, titulaire d’une licence « Management des organisations spécialité développe-ment de la TPE », en partenariat avec l’IUT de Grenoble 2.

« Tout est en train de changer dans les TPE, les clients comme les salariés : l’entreprise artisanale,

comme toute autre entreprise, doit entrer dans une perspective de développement pour rester concurrentielle ».

Permettre aux artisans de progresser pour rester concurrentiels grâce à des formations professionnelles, techniques ou transversales (commerciales, managériales, linguistiques…)

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11 L’Université régionale des métiers et de l’artisanat

« Je suis titulaire d’un BTS de gestion et commerce international et d’un BTS assistante trilingue. J’ai passé dix ans au sein d’une socié-té internationale leader dans la climatisation, aux postes de chargée de relations clients Europe-export, puis responsable formation & développement EMEIA (Europe, Middle-East, India, Africa).

Forte de cette expérience et animée par un goût profond pour l’entrepreneuriat, je me suis mise, à 30 ans, à mon compte en rejoignant un réseau de franchisés dans le domaine de l’esthé-tique. L’esthétique est pour moi, depuis longtemps, une pas-sion. Pour autant, je ne disposais pas de diplôme spécifique en esthétique mais j’avais recruté des esthéticiennes diplômées.

Au bout d’un an, j’ai voulu, tout en exerçant un contrôle effectif et permanent de mon institut, suivre une formation dans l’objectif d’obtenir un CAP d’esthétique. La CMA d’Épinal m’a tout de suite orientée vers une formation aménagée.

La formation était sur-mesure, complétement adaptée à mon niveau d’étude antérieur. Les professeurs, comprenant bien les impératifs d’un chef d’entreprise, m’ont organisé des horaires flexibles. J’ai obtenu mon CAP ce qui me permet de pouvoir pratiquer en cabine si besoin. Après dix années passées en entreprise, où seule la performance est de mise mais hélas rarement récompensée, j’ai retrouvé dans l’exercice de mon métier une proximité, tant avec ma clientèle qu’avec les personnes que j’encadre. J’apprécie plus que tout la possibilité de pouvoir réaliser en toute autonomie les projets que je me suis fixés. »

Futurs

artisans

URMA de LorraineAnne-Sophie Cousaert, 35 ans, Bac +4, a passé un CAP esthé-tique aménagé avec l’URMA de Lorraine après dix années au sein d’une société internationale. Elle a ouvert, il y a deux ans, son institut de beauté à Épinal.

« Pour les chefs d’entreprise qui veulent se former, l’URMA tient compte de leurs impératifs : j’ai obtenu mon CAP d’esthéticienne tout en restant très présente à l’institut, grâce à une formation aménagée et tenant compte de

mon niveau d’études antérieur ».

Former les porteurs de projet issus d’autres univers professionnels

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L’Université régionale des métiers et de l’artisanat 12

« Le dialogue entre universités et entreprises est primordial pour construire des parcours de formation en adéquation avec les besoins des entreprises artisanales. La relation entre l’entreprise et l’université est au cœur même de la mission des IUT. Depuis 50 ans, la vocation des IUT est de construire avec les branches professionnelles des diplômes de cadres intermédiaires formés à la double compétence d’encadrement et de technicité.

Les opportunités de carrières qu’offrent les métiers de l’artisanat sont vastes ! De fait, les IUT travaillent main dans la main avec les URMA depuis leur création et il existe déjà, avec plusieurs de nos IUT, des partenariats avec les métiers de l’artisanat. Pour d’autres, plus spontanément en relation avec de grosses structures d’entreprises, des contacts sont créés pour que nos étudiants, souhaitant rejoindre ce secteur, soient mieux préparer à intégrer ces structures spécifiques que sont les entreprises artisanales. Nous travaillons donc avec les URMA à des co-constructions de diplômes spécifiques tant en DIUT qu’en licence professionnelle.

Ensuite, pour tous ceux qui se préoccupent de leur évolution professionnelle, pour ceux qui reprennent des études, les artisans et ceux qui souhaitent obtenir un certificat, une reconnaissance d’un travail qu’ils exercent dans les faits depuis longtemps, les conjoints collaborateurs par exemple, nous faisons évoluer, en partenariat avec les URMA, notre offre de formation sur l’ensemble du territoire : diplôme courts, parcours brefs de certification dans les domaines comme la gestion, la qualité ou encore la logistique. Les horaires sont varia-bles et adaptés aux artisans et l’enseignement dispensé correspond à l’acquisition de nouvelles compétences. »

Entretien avec Guillaume Bordry, président de l’ADIUT(Association des Directeurs d’IUT)

« Notre partenariat avec les Universités Régionales des Métiers et de l’Artisanat (URMA) permet de proposer des passerelles vers nos

formations et apporter une réponse à tous ceux qui souhaitent rejoindre l’artisanat, reprendre des études ou se préoccuper de

leur évolution professionnelle ».

Les URMA, des Missions en phAse Avec Un secteUR AncRé dAns LA ModeRnité et L’innovAtion

Des parcours de formation individualisés en partenariat avec l’enseignement supérieur (Universités, IUT, CNAM) À ce jour, on recense 75 formations supérieures différentes. Certaines sont construites en partenariat avec un établissement d’enseignement supérieur (IUT, CNAM, Universités) comme les DU, DUT, licences professionnelles. On recense également 43 formations diplômantes en BTS et 18 BM. Intégrant la mobilité européenne, les URMA ont également pour mission de promouvoir les nouvelles technologies et de soutenir la recherche. Elles sont partenaires des pôles d’innovation.

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13 L’Université régionale des métiers et de l’artisanat

Des projets de recherche et d’innovation garantissant aux artisans l’accès aux nouvelles technologies

Détecter et décrypter les opportunités de marchés, faire accéder les entreprises artisanales aux nouvelles technologies pour gagner en compétitivité. Évaluer la capacité des entreprises à in-vestir des marchés innovants. Mobiliser et sensibiliser les artisans à ces enjeux et leviers de développement, etc. telles sont les missions des URMA.

Entreprise de sous-traitance d’opérateur télécom de trente-sept salariés, filiale d’un groupe Circet, nous couvrons tous les métiers que les opérateurs peuvent sous-traiter : ADSL, fibre optique, téléphonie classique, tirage de câble, câblage informatique fibre et optique. Nous travaillons avec de jeunes artisans, électri-ciens ou informaticiens de formation qu’il me faut former aux nouvelles technologies.

Une fois nos besoins en terme de formation identi-fiés, je me suis rapproché de l’URMA de Corse pour mettre en place une formation correspondant à nos mé-tiers actuellement les plus en développement, à savoir les métiers de techniciens boucle locale cuivre et/ou fibre optique, techniciens d’intervention.

Trois jeunes ont donc suivi cette formation au métier d’Installateur Réseaux Câblé Communi-cation (IRCC) Titre de niveau V (CAP-BEP) pour se préparer aux métiers d’aujourd’hui et de demain dans le domaine des télécoms.

A l’issue de la formation, ils sont autonomes et peuvent détecter des pannes, réaliser la maintenance des réseaux, d’intervenir sur les réseaux cuivre et fibre optique dans le cadre d’opérations d’infrastructure réseaux, etc. C’est une formation à forte valeur ajoutée et sur-mesure puisque la chambre de métiers et de l’artisanat a intégré au module l’aspect règlementaire et sécuritaire. Et à la théorie s’est ajoutée la pratique puisque la formation s’est déroulée en alternance. Nous comptons recruter ces jeunes très prochainement et faire appel à l’URMA pour la prochaine session de formation.

Futurs

artisans

URMA de CorseMarc Fournier, chef de l’entreprise Kalliste numérique spé-cialisée dans le domaine installation d’équipements électri-ques, de matériels électroniques et optiques ou d’autres maté-riels, forme ses salariés à la fibre optique.

« Former, de A à Z, des électriciens de formation, aux métiers d’aujourd’hui et de demain dans le domaine

des télécoms et la fibre optique ».

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Favoriser la mobilité européenne et internationale

Si 4 % des étudiants bénéficient du dispositif Erasmus, un peu moins de 1 % des apprentis ont une expérience européenne pendant leur formation.

Outre le développement et la diffusion des compétences personnelles pour les apprentis, favo-risant la prise d’autonomie et la prise d’initiative, le séjour de mobilité a également un impact fort pour les entreprises qui doivent en permanence s’ouvrir aux techniques et aux compétences qui circulent en Europe et dans le monde.

L’artisanat est un secteur important de l’économie, et de savoir-faire sans équivalent !

l 1 069 000 d’entreprises artisanales ; l 3,1 millions d’actifs et 1,8 million de salariés ; l 300 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 20 % du PIB français ; l près de 100 milliards d’euros de valeur ajoutée.

250 métiers et 510 activités répertoriées sont répartis sur quatre secteurs : l 40 % dans le bâtiment ; l 32 % dans secteur des services ; l 17 % de la production (76 % de l’ensemble des entreprises industrielles recensées en 2011 sont des entreprises artisanales) : l 11 % de l’alimentation.

L’Université régionale des métiers et de l’artisanat 14

Les chiffRes de L’ARtisAnAt en 2014

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Renforcer la prise en compte de l’artisanat et poursuivre les avancées en faveur des en-treprises artisanales La première mission de l’APCMA est d’agir pour que la place de l’artisanat soit reconnue à part entière dans l’économie, au niveau national et européen et que les intérêts des entreprises artisa-nales soient pris en compte dans les programmes de développement, les lois et réglementations et bénéficient d’évolutions favorables à leur développement. L’environnement des entreprises artisanales a ainsi été amélioré grâce à de récentes dispositions : le statut de l’entreprise indi-viduelle à responsabilité limitée (EIRL) offre des conditions favorables au développement et à l’investissement tout en réduisant la prise de risques personnels. En termes de formation, des universités régionales des métiers et de l’artisanat (URMA) ont été créées pour apporter lisi-bilité et visibilité tant aux artisans en parcours individualisé de formation, qu’aux étudiants et adultes en mobilité professionnelle pour rejoindre les rangs de l’artisanat.

Les chambres de métiers et de l’artisanat (CMA), premier réseau d’appui aux entreprises artisanalesAdministrées par les élus, les chambres de métiers et de l’artisanat de France métropolitaine et d’outre-mer sont les partenaires incontournables des entreprises artisanales et ont pour objectif leur développement, leur compétitivité et leur pérennité. Elles mettent en œuvre des missions d’accompagnement couvrant toutes les étapes de la vie de l’entreprise, de la détection d’un projet à la transmission d’entreprise. Les CMA reçoivent un très large public composé de chefs d’entreprises, conjoints collaborateurs, jeunes, créateurs et repreneurs d’entreprises. Ce public bénéficie de services communs performants : études et actions économiques, apprentissage et formation, questions juridiques, qualification, formalités administratives. Enfin, les CMA ont pour objectif de renforcer leur rôle dans l’aménagement des territoires où le maintien des acti-vités artisanales est un levier de dynamisation économique essentiel.

APCMA12, avenue Marceau – 75008 Pariswww.artisanat.fr

Les Missions de L’ApcMA et des chAMbRes de MétieRs et de L’ARtisAnAt

15 L’Université régionale des métiers et de l’artisanat