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A LA UNEMercredi 17 Octobre 2012 | Travail, économie, emploi

« La France est en train de se vider de son sang entrepreneurial » , alerte le think tank "Génération entreprise". Plus de 70députés UMP issus du monde de l'entreprise l'ont déjà rejoint

« Taxe sur la participation, taxe sur l'intéressement, taxe sur les dividendes, taxe de 75% -unique au monde- surles gros revenus, hausse de l'ISF, taxe sur les plus-value à 60%, fin de la déduction d'emprunt, droits desuccession… Avec cette fiscalité punitive et démagogique, voire confiscatoire, la France est en train de devenir lepremier laboratoire de recherche de la lutte contre l'économie de marché et le pays le plus hostile d'Europe auxentrepreneurs et à la création d'entreprise ».

Ce constat est celui de plus de 70 députés UMP, tous issus de l'entreprise, qui ont porté mardi 10 octobre sur lesfonts baptismaux une toute nouvelle association baptisée "Génération Entreprise, entrepreneurs associés" et quia porté à sa tête un trio formé par trois chefs d'entreprises, Olivier Dassault, président, Philippe Briand, vice-président et Jean-Michel Fourgous, délégué général.

« Notre vocation est d'être une force de frappe mais aussi une force de proposition pour contribuer à unenvironnement légal, fiscal et juridique optimal en faveur de l'entreprise. Nous voulons être les défenseurs del'équilibre entre économie et politique, être une plateforme d'échanges entre ces deux mondes et porter la voixdes entrepreneurs », confie Olivier Dassault qui souhaite faire de ce think-tank composé de députés maiségalement d'entrepreneurs de la France entière, une association d'intérêt général. « L'intérêt des entrepreneurset l'intérêt de l'entreprise est aujourd'hui l'intérêt général », insiste Olivier Dassault au moment où « jamais un

projet loi de finances n'a jamais été aussi dangereux pour notre économie, nos entreprises et nos emplois ».

« Le choc fiscal le plus violent, le plus dangereux mais aussi le plus improvisé de la Vème république car aucune étude d'impact n'a été réalisée », ajuste Jean-Michel Fourgous.Pour lui, ces hausses d'impôts « font de la France un enfer fiscal et constituent un avis d'expulsion de nos entrepreneurs, de nos entreprises et de nos capitaux ».

« La France est en train de se vider de son sang entrepreneurial alors qu'avec la crise la France n'a jamais eu autant besoin de ses entrepreneurs et entreprises», observe OlivierDassault qui dénonce « ce climat anti-entreprise d'ampleur inégalée » et, comme en réponse, « « un mouvement de panique sans précédent (qui) s'est emparé de nosentrepreneurs et investisseurs ».

Souhaitant « stopper cette hémorragie » au plus vite, "Génération Entreprise" souhaite être reçue au plus vite par le président de la République et le Premier ministre pour leurprésenter « dans un premier temps », quatre mesures urgentes :

1) une étude d'impact pour chaque décision prise par le Gouvernement ;2) chaque décision doit être en harmonisation fiscale et sociale avec les autres pays de l'Union européenne ;3) la mise en place de mesures politiques d'urgence pour rétablir la compétitivité de nos entreprises ;4) sensibiliser à une plus grande mixité culturelle dans les cabinets ministériels.

« Il ne faut pas abandonner le processus décisionnel à des cabinets ministériels où il y a 90% des collaborateurs qui viennent de l'administration », pointe Jean-Michel Fourgousréclamant une parité 50%-50% entre public et privé dans ces mêmes cabinets.

L'une des faiblesses de l'actuelle majorité réside dans cette particularité où la quasi-totalité des membres du Gouvernement et des cabinets ministériels sont issus de la sphèreadministrative, méconnaissent les contraintes d'un marché concurrentiel mondialisé et donnent l'impression aux entrepreneurs et entreprises qu'un mur d'incompréhension, voired'hostilité, entoure les décisionnaires politiques.

Pour Olivier Dassault, Philippe Briand, Jean-Michel Fourgous et les 70 députés tous issus du monde de l'entreprise, « cette absence de mixité culturelle dans les cerclesdécisionnels français est un handicap majeur pour notre pays ».

Faire entendre le point de vue de ceux qui créent, innovent, osent et entreprennent sera donc le credo de "Génération entreprise, entrepreneurs associés" . « C'est avant tout uncombat pour la nation .Ce n'est pas l'Etat qui fait la richesse, précise Philippe Briand, mais c'est la somme de ceux qui travaillent, qui sont la source de la croissance et dudynamisme de l'économie française et du rayonnement international de la France ». Et ce combat là mérite toute l'attention du pouvoir en place.

Au-delà de la demande urgente de rendez-vous avec le président de la République et le Premier ministre, "Génération Entreprise –Entrepreneurs associés" contribuera à despropositions de lois et amendements, organisera des visites d'entreprises, des ateliers de travail ainsi que des colloques dont le premier se déroulera le jeudi 6 décembre prochain.

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