Un regard chrétien sur le monde actuel Numéro 1€¦ · Hommage à nos ainés L’exemple des enfants Combattre la violence V a l o r i s e r ! l a v i e Un regard chrétien sur

Consolider la foi de nos enfants Visite au musée Missionnaires au Québec

Hiver 2015 Volume 32 Numéro 1

Un diamant de grande valeur

Hommage à nos ainés L’exemple des enfants

Combattre la violence V

aloriser la vie !

Un regard chrétien sur le monde actuel

Le Lien Hiver 20152

Sommaire

4 Un diamant de grande valeur par Stéphane Rhéaume

6 Hommage à Lucien et à Monique Godin par Robert Dagenais

7 Témoignage de vie de Réal Mondou par Jules Beauchamp

8 Mimi, une femme remarquable par Marc Debané

16 Missionnaire au Québec par Jeannine et Luc Lambert

17 Tour d’horizon des Églises

18 Porte ouverte à la Clairière par Ginette Bastien

19 Offre d’emploi à l’AEFMQ

9 Le Dimanche de la Fraternité Mondiale, le 18 janvier

10 L’exemple des enfants et de MCC

12 Combattre la violence par la violence? Par le collège enseignant du Bienenberg

Dossier

Vie d’Église

Actualité

14 Quatre outils simples pour consolider la foi de nos enfants Par Nikki Lanigan

Parole Vivante

Hiver 2015 Le Lien 3

Valoriser la vie!Éditorial

Le Lien est un magazine chrétien publié quatre fois par an. Il vise à édifier, à stimuler la réflexion sur la vie chrétienne dans notre monde

actuel et à être un canal pour faciliter la diffusion de l’informa-tion au sein de l’Association des

Églises de frères mennonites de la province de Québec (AEFMQ).

Le Lien est édité à Montréal. Rédactrice en chef : Danielle

Lajeunesse, Abonnement annuel : Canada, 16 $ ; USA, 20 $ ;

Étranger, 24 $.Dépôt légal : Bibliothèque natio-nale du Québec et Bibliothèque

nationale du Canada.ISSN 1716-5016.

Le Lien est membre du Réseau mennonite francophone de la

Conférence Mennonite Mondiale.Reproduction possible avec

autorisation préalable et mention des sources.Le Lien est imprimé par

Accent Impression Inc. sur du papier recyclé. Il est

une publication de l’AEFMQ.

Bruno Synnott, président de l’AEFMQ avec quelques membres de sa famille.

Son épouse Falène Dorméus prenait la photo.

Ce numéro du Lien saura pour sûr vous insuffler une bonne dose de positif. Au

cœur de nos parcours de vie pas toujours faciles, la grâce de Dieu sait toujours nous rejoindre. Elle manifeste l’amour de Dieu et nous fait porter du bon fruit.

Vous trouverez le témoignage vi-vant d’un couple pastoral qui a vu leur existence transformée après l’adoption d’un bébé : « La vie est un cadeau de Dieu, un grand miracle » dit Annie. Les joies de la vie sont encore plus épanouis-santes lorsqu’elles sont partagées et vécues en communauté, ajoute Stéphane.

Robert nous réassure que la vie a plusieurs espérances en réserve, et ce d’autant plus qu’on avance en âge. Avec foi, courage et détermi-nation, l’exemple de Réal Mon-dou convaincra que Dieu peut construire avec nous quelque chose de durable.

Et tout le monde peut contribuer à la vie de l’Église. L’exemple de Mimi illustre bien comment le tra-vail d’équipe fait une différence.

Mais parfois la vie apporte de l’opposition qui nous fait sentir impuissant. Refuser la violence et la tentation de combattre le mal par le mal permet à Dieu d’agir en nous… mais aussi de transformer le cœur des belligérants.

L’amour demeure plus fort que les bombes... Jésus est le seul chemin.

Parents, gardons espoir dans la vie qui habite nos enfants. La vie spirituelle se transmet avec amour et patience. Aucun enfant n’est in-sensible à cela. Et tout cela vient de Christ qui s’est pleinement fait connaître par l’Évangile.

Que la paix et la joie de Noël vivent en vos coeurs pendant toute l’an-née durant! q

Nous voulons avoir vos com-mentaires! N’hésitez pas à nous

communiquer vos impressions sur notre magazine ou vos questions, auxquelles nous répondrons avec

joie. Au plaisir de vous lire. Adresser toute correspondance à :

Le Lien, 4824 Côte-des-Neiges, local 100, Montréal (Québec) H3V 1G4, Canada. Tél. : 514 912-1956

[email protected].

Écrivez-nous!

Stéphane. Il y a sept ans, nous faisions face à deux options : ou

bien la procréation assistée ou l’adop-tion. Nous savions que la procréa-tion assistée comprenait des enjeux éthiques. Après réflexion, nous avons entrepris certaines démarches auprès d’une clinique de fertilité, mais sans aucun succès. En même temps, nous avions décidé de nous inscrire pour l’adoption au Québec. Au tout début, je n’étais pas très favorable à l’idée d’adopter un enfant, car je n’avais pas encore fait mon deuil du lien biolo-gique, mais nous avons tout de même décidé de postuler pour l’adoption.

Annie. Contrairement à Stéphane, j’ai toujours eu un intérêt pour l’adop-tion. Cela ne faisait pas de différence pour moi. Je me suis dit : « Pourquoi ne pas postuler tout de suite pour l’adoption? ». De toute manière, cela ne nous engageait à rien, car nous pouvions changer d’idée en cours de route. Au moins, nous avancions sur la liste des postulants puisque le dé-lai d’attente au Québec était, selon ce qu’on nous disait, de huit à dix ans.

Stéphane. Puis, en février dernier, Annie et moi recevions un appel qui a changé notre vie. Le Centre jeunesse nous téléphonait pour nous dire qu’un petit bébé nous attendait. Un jeune couple, qui venait de donner naissance à une petite fille, avait signé un consentement à l’adoption. Ou-bliant tout le reste sur le champ, nous avons filé tout droit vers l’hôpital afin de faire connaissance avec celle qui est maintenant notre chère petite fille et que nous avons nommée Emma. Elle avait à peine quatre jours.

Quels sont les défis que vous avez rencontrés en cours de route? Annie. Pour moi, le plus difficile a été les premières semaines. Les parents d’origine disposaient de trente jours pour revenir sur leur décision. Or, nous étions déjà si attachés à Emma.

Stéphane. En ce qui me concerne le plus difficile, au cours des années, était de donner un sens au fait de ne pas avoir d’enfant. Il me semblait que nous avions tellement d’amour

à donner. De plus, notre couple a toujours été stable et harmonieux. Puisque j’avais toujours espéré avoir des enfants, il fallait maintenant que je conçoive ma vie, ainsi que celle de notre couple, sans aucun enfant dans le « tableau ». Ce n’était pas ain-si que j’avais imaginé les choses. Je ne voyais pas cela comme une puni-tion, mais comme la privation d’une bénédiction. Annie. J’abordais les choses diffé-remment. Je me disais que si Dieu ne voulait pas nous donner d’enfant, c’était probablement la meilleure chose pour nous. De plus, je me di-sais que j’étais déjà heureuse avec mon mari. Je ne voulais pas attendre d’avoir un enfant pour être heureuse. Stéphane. Pour l’avenir, notre défi sera probablement d’expliquer à Emma son adoption. Comment va-t-elle réagir? Nous souhaitons qu’elle puisse considérer son adoption comme étant quelque chose de prévu dans la providence divine. Nous vou-lons lui communiquer combien sa vie a été voulue de Dieu et que Dieu l’a aimée dès le commencement.

Le Lien Hiver 20154

Dossier

Annie Labelle, (Emma) et Stéphane Rhéaume, Membres de l’Église chrétienne de Saint-Eustache

Un diamant d’une grande valeur

Le MB Herald a demandé au pasteur pro-vincial Stéphane Rhéaume et à son épouse Annie Labelle de nous faire part de leurs ré-flexions à la suite de l’adoption récente de leur enfant.

Quels ont été les moments les plus marquants de votre démarche? Stéphane. La première rencontre avec Emma fut un moment inou-bliable. Nous étions très anxieux de la voir. Dès que nous l’avons vue, ce fut le coup de foudre! Un grand sentiment d’amour et d’affection a inondé notre cœur. Un beau bébé de 7 lbs en pleine santé qui n’attendait que d’être adopté. Nous nous sou-viendrons toujours de ce moment-là ! Nous regardions cette enfant avec tant d’émerveillement. Nous n’avons pu retenir nos larmes en prenant dans nos bras cet être si fragile et que nous attendions depuis si longtemps.

Annie. Je n’en reviens tout simple-ment pas d’avoir un bébé comme Emma. Elle est un véritable cadeau de Dieu, un grand miracle dans notre vie. C’est comme si on nous avait donné un diamant d’une grande va-leur. Elle est arrivée à un moment où l’on n’y croyait plus. Le psaume 40.6 exprime bien ce que je ressens : « Oh ! Éternel, mon Dieu, que d’œuvres merveilleuses tu as faites pour nous, et combien de projets! Nul n’est sem-blable à toi. Je voudrais publier, re-dire tes merveilles, mais leur nombre est trop grand ».

Stéphane. Je trouve si merveilleux de la voir grandir. Jour après jour, il y a quelque chose de nouveau dans son développement. Et dire que quelques mois avant qu’Emma n’entre dans notre vie, j’avais suggéré à Annie la possibilité de retirer notre nom de la liste d’adoption. Je trouvais que c’était long et que j’avançais en âge. Je me suis rendu compte, après coup, qu’il y a des avantages à devenir père dans la quarantaine.

Quelles sont les raisons pratiques ou théologiques qui amènent des couples à penser à l’adoption? Stéphane. On dit parfois qu’adopter un enfant est un geste égoïste, que c’est quelque chose que l’on fait pour soi, pour combler un besoin naturel. C’est probablement le cas. Mais quoi qu’il en soit, nous espérons que par ce geste, une petite fille pourra être comblée d’amour et grandir en toute sécurité. Je ne cesse de penser à Dieu qui a fait de nous ses enfants adoptifs (Rm 8,14-17).

Annie. J’ose espérer que notre expé-rience de vie saura être utile à Emma et que nous pourrons lui transmettre une foi vivante. Pour moi, avoir un enfant par adoption ne fait pas vrai-ment de différence. Étrangement, les gens nous disent qu’Emma nous res-semble, ce qui nous fait bien sourire!

Stéphane. Nous remercions le Sei-gneur d’avoir confié entre nos mains la vie de cette enfant. Cela nous rap-pelle combien nous dépendons de Dieu pour toutes choses!

Lors de notre première visite à la clinique de fertilité, le médecin que nous avions rencontré a eu l’arro-gance de nous dire, « pas la peine de prier pour cela, nous allons vous en faire un bébé, nous » en parlant de sa clinique. Or, malgré les avancées de la médecine, c’est Dieu qui donne la vie et personne d’autre.

Un dernier mot pour conclure? Stéphane. Nous avons une pensée pour les couples qui n’arrivent pas à avoir d’en-fant. Ne pas avoir d’enfant est, pour plu-sieurs, une source de grande souffrance intérieure, c’est un deuil à faire, un rêve brisé. Je crois qu’il est important d’être sensible à cette réalité et de marcher avec compassion auprès de ces gens-là qui, souvent, souffrent en silence. Nous, nous avons eu le privilège d’être soutenus pen-dant notre attente. C’est pourquoi nous remercions notre entourage, famille, amis et Église, d’avoir partagé avec nous ce très long cheminement ainsi que notre joie. Leurs prières, leur soutien ainsi que leur affection envers nous ont beaucoup compté ! Nous avons vraiment l’impres-sion qu’Emma n’a pas été adoptée que par nous, mais aussi par toute une com-munauté de gens.Propos recueillis par Karla Braun, MB He-rald, 11/2014 reproduction autorisée. q


Dossier

Le Lien Hiver 20156

Dossier

Hommage à Lucien et à Monique GodinComme chaque année, à la période de l’Action de Grâce, l’Église chrétienne de Sainte-Thérèse rend hommage aux bâtisseurs de sa communauté. Cette année, le 5 octobre dernier, c’est par amour et affection que l’Église a rendu un hommage à Lucien et à Monique Godin pour plus de 50 ans de loyaux services à la communauté.

À cette occasion le pasteur Robert Dagenais, après la lecture de 1 Th 1, 2-4 a remercié Dieu notre Père au nom de l’Église pour leur foi si efficace, leur amour si actif et leur espérance si ferme en notre Sei-gneur Jésus-Christ.

Lucien et Monique Godin Membres de l’Église chrétienne

de Sainte-Thérèse

Une espérance vivanteEn effet, l’espérance qui les caracté-rise est une espérance qui élève leur tête vers de nouveaux cieux, qui les conduit dans le désert, qui les remplit dans la solitude et les enri-chit dans la pauvreté. Cette espérance les fait toujours avancer vers de nouveaux horizons, toujours plus loin, toujours plus haut.

Cette espérance qui les transporte complètement dans la gloire leur fait es-pérer ce qu’il y a de plus beau, de plus grand, de plus noble pour les faire entrer au banquet des Noces de l’Agneau, dans la Nouvelle Jérusa-lem, dans le Jardin céleste.

L’espérance qu’ils ont est un roc sur lequel ils s’appuient, un phare qui les guide dans les temps de brume et une source à laquelle ils s’abreuvent. Elle remplit leur cœur de fête et de joie. Elle les fait régner avec le Christ. Elle les fait chanter les louanges de l’Éternel.

Des bâtisseurs de communautéLeurs petits « OUI » à Jésus au cours de leur vie ont été des bénédictions pour eux, pour leur famille et pour toute l’Église. Ils sont des exemples

pour nous, un monument de foi, d’amour et d’espérance. Ils sont des bâtisseurs de communauté. Ils sont un don de Dieu pour l’Église.

Nous leur disons merci d’avoir choisi notre Église il y a plus de 25 ans. Mer-ci d’avoir cru en nous. Merci pour vos prières, merci pour votre service, merci pour votre amour. Oui, nous remercions toujours Dieu notre père pour vous. Nous savons que Dieu vous aime.

Des vainqueurs

« J’ai combattu le bon combat, je suis allé jusqu’au bout de la course, j’ai gardé la foi. Et maintenant, le prix de la victoire m’attend : c’est

la couronne du salut que le Seigneur me donnera au jour du verdict final » 2 Ti 4, 7-8.

Ici la vie chrétienne est comparée à un combat de gladiateur dans une arène et à une course dans un stade sans relâche vers le but. Monique et Lucien ont lutté contre « des bêtes féroces » dans l’arène de

la foi : le découragement, la noncha-lance, l’amertume, la déception, la rancune, mais leur foi a résisté avec la grâce et la puissance de l’Esprit.

Ils sont presque arrivés à la fin de la course. Ils ont gardé la foi. Ils sont des vainqueurs. La couronne du salut les attend. q

Nous remercions Dieu pour eux.Merci pour l’efficacité de votre foi.

Merci pour l’activité de votre amour. Merci pour la fermeté de votre espérance.

Nous savons que Dieu vous aime et vous a choisis pour être à lui.

Et nous aussi on vous aime et on vous choisit. Que Dieu vous bénisse de toutes ses grâces.

Amen


Dossier

Témoignage de vie Réal MondouTémoignage de vie apporté le 12 octobre 2014 à l’Église chrétienne évan-gélique de Saint-Eustache. Réal est originaire de Saint-Augustin (Mirabel). Il a atteint l’âge honorable de 86 ans en novembre dernier. Il a célébré dernière-ment ses 60 ans de mariage avec Monique Lortie. Il est le père de 4 enfants, et le nombre de ses petits-enfants et arrière petits-enfants s’élève à 18.

Un homme de projetIl aime les projets. Dès l’âge de 27 ans il crée l’entreprise Réal Mondou Inc. dans le domaine des moulées agri-coles. Encore aujourd’hui cette en-treprise continue à se développer et à se diversifier entre les mains de ses enfants et petits-enfants. Sa passion pour l’agriculture l’habite toujours. Il s’est également impliqué dans la poli-tique municipale de son village.

Un homme de foiRéal a fait la connaissance de Jé-sus-Christ à l’été 1976 et il s’est joint à un petit groupe de croyants qui se réunissait dans la région et qui, par la suite est devenu l’Église chrétienne évangélique de Saint-Eustache. Vers 1978, il n’a pas tardé à s’impliquer dans la construction du bâtiment que nous occupons depuis juin 1981 en présidant le comité de construction. Il est également modérateur de notre Église depuis environ 20 ans.

Réal a une autre passion en lui, celle de suivre Jésus-Christ, de l’honorer par sa vie.Merci chers Monique et Réal!

Rapporté par Jules Beauchamp. q Monique Lortie et Réal Mondou Membres de l’Église chrétienne de Saint-Eustache

Un de ses passages préférés Ésaie 58, 7-12Partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; Si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. Alors ta lumière poindra comme l’aurore, et ta guérison germera promptement; Ta justice marchera devant toi, et la gloire de l'Éternel t'accompagnera. Alors tu appelleras, et l'Éternel répondra ; tu crieras, et il dira : Me voici ! Si tu éloignes du milieu de toi le joug, les gestes menaçants et les discours injurieux, Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, si tu rassasies l'âme indigente, ta lumière se lèvera sur l'obscurité, et tes ténèbres seront comme le midi. L'Éternel sera toujours ton guide, Il rassasiera ton âme dans les lieux arides, et il redon-nera de la vigueur à tes membres; Tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas. Les tiens rebâtiront sur d'anciennes ruines, Tu relèveras des fondements antiques ; On t'ap-pellera réparateur des brèches, Celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable.

Le Lien Hiver 20158

Dossier

Mimi, une femme remarquable

Avant, nous fonctionnions selon le paradigme que chaque membre

devait évangéliser là où il est. C’est un paradigme très valable, mais rien ne bougeait pour nous avant qu’on ne reconnaisse qu’une de nos membres avait un don d’évangéliste assez unique auquel nous ne donnions pas assez de soutien.

Mimi BertrandCette personne, c’est Mimi Bertrand, une dame qui a fait carrière dans la vente itinérante. Mimi est une personne ordinaire, épouse dévouée de son mari Jacques. Mais Mimi a vécu une rencontre transformatrice avec Jésus-Christ dans sa vie adulte. Une conviction profonde de la puissance de la grâce divine pour tout pécheur l’habite depuis ce jour. Elle ne peut s’empêcher d’en parler à tous ceux qu’elle rencontre. Mimi n’a pas de diplômes universitaires et on ne l’invite jamais à prêcher, mais lorsqu’elle se lève en réunion pour partager une pensée, pour exhorter l’Église ou pour deman-der la prière pour quelqu’un, tout le monde écoute.

De nouveaux amisNous nous sommes rendu compte que Mimi invitait à l’OASIS beaucoup de

nouveaux amis qu’elle rencontrait en frappant aux portes. Mimi, même après sa retraite de la vente, continuait de vi-siter des personnes vers qui elle sentait que Dieu l’appelait, y compris des gens avec toutes sortes de besoins. Elle leur annonçait l’Évangile et les invitait le dimanche matin. Ils venaient une fois, deux fois, mais ne restaient pas…

Peu à peu, les responsables de l’OASIS ont réalisé que le Seigneur nous de-mandait de voir ce que nous pouvions faire pour faire fructifier le ministère unique de Mimi. Nous avons donc dé-cidé de développer des structures d’ac-cueil et de formation biblique pour ses nombreux amis. Par exemple, ceux qui avaient davantage un don d’hospitalité invitaient un contact de Mimi pour un repas. D’autres pouvant enseigner ont mené des groupes d’étude de la Bible pour les nouveaux.

Faire autrementIl y a quelques années, l’OASIS a fait un pas de plus en déménageant son lieu de culte hors du quartier résidentiel tran-quille où il était établi pour le transplan-ter dans le quartier d’où provenait la majorité de nos nouveaux amis. Clover-dale est un quartier de Pierrefonds où il y a des logements à loyer modique,

et avec une population grandissante de nouveaux arrivants au Canada. Nous partageons maintenant un bâtiment avec la Corde, un centre chrétien pour la jeunesse.

Au coeur de l’actionL’OASIS est maintenant au cœur de l’action, tout proche de la vie de ceux qui peu à peu sont en train de redéfinir la communauté. Nous étions autrefois une Église de banlieusards québécois d’origine, et maintenant nous sommes une famille vraiment internationale et multiculturelle. Nous faisons face à de nouveaux défis qui à nos yeux sont dif-ficiles à résoudre, mais nous sentons que la grâce de Dieu nous accompagne et qu’il se réjouit de notre parcours.

Pendant ce temps, Mimi persévère dans les visites aux portes, le partage de l’Évangile dans les foyers, et la liaison de telle ou telle personne en besoin avec telle ou telle ressource de l’Église ou du quartier. Cette aventure nous montre qu’en Église, il est parfois profitable de découvrir ce qui se passe déjà dans le mi-nistère de tel ou tel membre avant de dé-velopper de nouveaux programmes. q

Par Marc DebannéChargé de cours à l’ETEM IBVIE et membre à l’OASIS, communauté évangélique de Pierre-fonds appartenant à l’Alliance Chrétienne et Missionnaire

Membres de l’équipe de louange de la communauté Oasis


Dimanche de la Fraternité Mondiale 2015 (WFS World Fraternity Sunday)

Que peut bien être le Royaume de Dieu? C’est la question posée aux Églises membres de la Confé-rence Mennonite Mondiale (CMM) pour la célébration du dimanche du 18 janvier prochain (toujours le di-manche le plus proche du 21 janvier, date des pre-miers baptêmes anaptistes à Zurich (Suisse) 1525.

La CMM compte neuf Églises membres en Amérique du Nord dont les Frères menno-nites du Canada et des États-Unis. Ces Églises membres totalisent environ 223 000 membres.

César Garcia, le sécrétaire général de la CMM, dit « Ce dimanche est une occasion de se rappeler que nous sommes apparentés les uns aux autres dans la mai-son de Dieu. […] Nous sommes ici pour nous soutenir mutuellement, défendre ceux qui souffrent et sont persécu-tés, et apprendre les uns des autres. Ces actes se font tout au long de l’année, mais trop souvent, on ne les voit pas ».

En 2015, joignez-vous aux autres Églises membres de la CMM pour rendre visible notre koinonia (communion) en célébrant le Di-manche de la Fraternité Mondiale.Extrait de la publication Courrier d’octobre 2014, page 11. Utilisation autorisée. q

18 janvier 2015

Actualité

Le Lien Hiver 201510

Enfants de PalestineOu enfants d’IsraëlD’Amérique ou de ChineEn ce jour de Noël

Que ton regard se poseSur la Terre ou le cielNe retiens qu’une choseIl faut croire à Noël

Matin couleur de cendreOu matin d’arc-en-cielQu’importe il faut attendreEn ce soir de Noël

Que les fusils se taisentEt répondent à l’appelDe cette parenthèseQui s’appelle Noël



Un jour viendra peut-êtreUn jour au goût de mielOù l’on verra paraîtreUn oiseau dans le ciel

Aux plumes de lumièreUn oiseau éternelColombe pour la TerreUn oiseau de Noël



Jean Naty-Boyer (paroles et musique).

L’exemple des enfants...et de MCCÀ l’école d’Arielle Ferland, pour Noël, les enfants vont chanter ce chant inspirant.

Actualité

En novembre, le Canada commémore chaque année le sacrifice des combattants tombés lors des conflits armés. Parallèlement, le Dimanche de la paix cherche à actua-liser l'invitation de Jésus à ai-mer nos ennemis, à résister au mal de façon non violente et à vivre en tant qu’artisans de paix. Ainsi, le MCC Québec a en-couragé les congrégations anabaptistes au Québec à célébrer le Dimanche de la paix le 9 novembre dernier. À cette occasion, ils ont mis à la disposition des églises locales une brochure d’information en vue de cette célébration spéciale. Ce fut une occasion de prêcher, d’enseigner, de réfléchir et d’agir sur l’Évan-gile de la paix proclamé et incarné par Jésus-Christ.

Voici trois citations provenant de cette brochure. Réfé-rence: www.mccquebec.ca

« La guerre éclate quand

le langage échoue. »

– Margaret Atwood,

auteure canadienne, page 3.


Actualité

« La guerre est un très

mauvais ciseau pour

sculpter la paix à venir. »

– Martin Luther King

Jr, pasteur américain et

dirigeant des droits civils , page 8.

« Quant à la vengeance,

celle de faire face à son

ennemi en brandissant

une épée, nous croyons

et reconnaissons que le

Seigneur Jésus-Christ a

interdit à Ses disciples de

se livrer à la vengeance et

aux représailles. Il leur a

ordonné de ne pas rendre

le mal pour le mal et de ne

pas insulter ceux qui les

insultent, mais de rentrer

leurs épées au fourreau

ou, comme les prophètes

l’avaient prédit, de forger

leurs épées en socs de

charrue. »

– Confession de

Dordrecht, 1632, page 5.


Actualité

Combattre la violence par la violence? Face au retour de la guerre contre le terrorisme, les enseigants du Centre de formation du Bienenbert (Suisse) viennent de publier une prise de position qui donne des pistes de réflexion et d’action dans la perspective des Églises de paix. Partie 1 de 2

Les États occidentaux réagissent actuellement contre le terrorisme

des milices de l’El (État lslamique) en lrak et en Syrie, avec des frappes aé-riennes et des livraisons d’armes. De-vant les horreurs qui nous sont rap-portées, cette réaction est approuvée en bien des endroits, y compris dans les Églises. Alors que celles-ci pro-testaient encore largement en 2003 contre l’invasion américaine en lrak, de nombreuses voix se font entendre pour justifier les interventions mili-taires en les considérant comme une prise de responsabilité conforme à la foi chrétienne.

En tant que Centre de formation du Bienenberg, nous suivons la tradition des Églises de paix d’après laquelle un engagement pacifiste découle de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus- Christ. Une telle positon est une fois de plus remise en question par les événements horribles et me-naçants que nous connaissons. Tout d’abord, nous sommes nous aussi profondément ébranlés (si toutefois on peut l’être dans un pays aussi sé-curisé que la Suisse) quand nous en-tendons que des chrétiens et d’autres minorités sont persécutés et mis à mort. Nous ressentons nous aussi de

l’impuissance, de la colère et le désir qu’on mette rapidement un terme à ces agissements brutaux. Cependant, nous croyons malgré tout que dans cette situation, des convictions paci-fistes ne sont pas devenues illusoires.Au contraire, comme chrétiens, nous sommes mis au défi de chercher dans l’Évangile une relation non violente avec les ennemis. Nos réflexions s’adressent donc tout d’abord à ceux qui confessent Jésus-Christ comme Prince de la paix et qui le suivent. Nous comprenons son exhortation à aimer ses ennemis comme un ap-pel adressé à l’Église d’être le témoin dans ce monde du royaume de Dieu à venir.

Nous partageons avec ces lignes quelques réflexions, encore inache-vées, sur des événements qui nous laissent parfois sans voix. Nous ex-primer, c’est prendre le risque de paraître lourds et cyniques. Nous sommes bien conscients de ne pas avoir une réponse satisfaisante à tout. Mais nous aimerions partager nos luttes avec les questions oppressantes que posent toujours à nouveau de telles explosions de violence. Certes, nous savons qu’il est facile de parler quand on se trouve à une distance

confortable des confrontations et de leurs cortèges de violences. Nous re-connaissons encore bien volontiers que dans le domaine de la prévention, nous sommes restés trop longtemps passifs et nous n’avons de loin pas épuisé toutes les possibilités exis-tantes. Pourtant, nous ne voulons pas nous laisser paralyser par l’impuis-sance et la résignation. Nous voulons continuer à participer à la « recherche de la paix » (Hb 12,14), humblement et avec l’aide de l’Esprit de Dieu. Ceci, nous le faisons par attachement et par solidarité avec les victimes de ces agissements inhumains. Seigneur, aie pitié !

1re objection : Le pacifisme (chrétien) n’est-il pas irréaliste et naïf ?En ces jours, certains qualifient le pacifisme chrétien de naïf. Un tel re-proche n’est pas nouveau. Il est connu et récurrent; tout au long de l’histoire, on s’est moqué des personnes et des mouvements qui se sont opposés à la logique ambiante de la violence et contre-violence. Certes, les puissants n’ont pas seulement considéré ces


Actualité

personnes comme de doux rêveurs inoffensifs. Ils pressentaient les en-jeux et se demandaient, inquiets, ce qu’il adviendrait si elles en convain-quaient d’autres à refuser la violence. Ils ont alors souvent donné eux-mêmes rapidement la réponse sous forme de persécution et de peine de mort. Les anabaptistes en savent quelque chose.

Ainsi, la question : « Qu’adviendrait-il ? » est la plupart du temps restée sans ré-ponse. Et c’est dommage, car avec le recul bien des récits ont été rapportés d’artisans de paix qui, avec leur paci-fisme soi-disant naïf ont empêché ou arrêté des effusions de sang.Ce sont des histoires de revirements inattendus, rendus possibles précisé-ment parce que des personnes ont agi de manière « irréaliste », dans le meilleur sens du terme. Elles se sont exercées à une « culture de la paix», en donnant une réponse alternative à la violence. L’affirmation selon laquelle le pacifisme chrétien se-rait fondamentalement condamné à l’échec n’est donc pas vraie, même si, bien sûr, le succès espéré n’est pas non plus garanti. Mais chacun sait qu’il en va de même des interventions militaires.

Par ailleurs, nous ne devons pas ou-blier que le pacifisme chrétien est un chemin qui coûte. Il s’apparente en ce sens aussi aux interventions mi-litaires. L’espoir de pouvoir mener une guerre « propre » avec des armes intelligentes, grâce auxquelles on pourrait viser et tuer « uniquement » les terroristes sans faire d’autres vic-times, s’est depuis longtemps révélé illusoire. Existe-t-il dès lors une si

grande différence entre l’abnégation des soldats armés et celle des chré-tiens pacifistes, pour que les derniers seulement soient considérés naïfs et irréalistes ?

2e objection : Seule la violence peut arrêter la violenceIl y a 11 ans, les Américains ont en-trepris de faire tomber le dictateur irakien de l’époque, Saddam Hussein, présenté comme faisant partie de l’« axe du mal ». La réussite fut fêtée comme le succès rapide d’une puis-sante machinerie militaire. Mais très rapidement, on s’est rendu compte à quel point la stratégie avait été pen-sée à court terme. Au lieu de pouvoir se retirer rapidement comme prévu, les troupes de combat américaines se sont retrouvées impliquées dans une guérilla qui a duré de nombreuses années, faisant beaucoup de vic-times et occasionnant des dépenses faramineuses.

Lorsqu’en 2011 les dernières troupes ont enfin pu être retirées, elles ont laissé derrière elles une région poli-tiquement instable avec un pouvoir inexistant - un vide comblé depuis, de plus en plus souvent, par des grou-puscules radicaux. L’intervention militaire a certes écarté un dictateur, mais elle a aussi provoqué de nou-veaux excès de violence. Le même phénomène existe en bien d’autres endroits du monde. Benjamin L. Corey demande dès lors à juste titre : « Si c’est l’usage de la violence qui nous a amenés jusqu’ici, pourquoi pensons-nous que davantage de vio-

lence pourrait permettre de changer les choses en bien ? ».

Sous le sigle R2P (ResponsibilityTo Protect, « La responsabilité de pro-téger »), des cercles politiques et re-ligieux se sont prononcés en faveur d’un programme en trois étapes pour résoudre ou empêcher les conflits violents: prévention, réaction, re-construction. L’exemple de l’Irak nous rappelle douloureusement qu’on envisage dans les conflits, dans la précipitation, uniquement des réactions violentes. Celles-ci, au fi-nal, non seulement ne résolvent pas les conflits, mais les aggravent par-fois. De telles interventions militaires promettent souvent beaucoup plus que ce qu’elles apportent au bout du compte. Qu’adviendrait-il si, dans les situations de grandes tensions, on investissait au moins autant d’argent dans la prévention et la reconstruc-tion (y compris la prise en charge des traumatismes) que dans l’arsenal mili-taire censé assurer ou rétablir la paix ?

Note de la rédaction : Le texte complet comprend quatre objections. Nous en avons publié que deux, faute d’espace. Par contre, la totalité du texte est disponible sur le site Internet www.aefmq.org et la suite de cet article sera publiée dans la prochaine édition du Lien. q


Je ne veux pas que mes enfants se mettent à fabriquer un labo-

ratoire scientifique dans la cuisine pour valider un passage biblique qu’ils ont lu dans la journée.

Je ne m’attends pas non plus à ce que l’un d’eux empile les cous-sins du divan pour bâtir les murs de Jéricho, pendant qu’un autre sorte la trompette de leur père, que nous n’avons pas entendu depuis ses jours de gloire des années 1980, pour souffler un mur.

Comme parents, nous désirons tous avoir des idées créatives pour transmettre la foi à nos jeunes. Mais seulement quelques parents très doués et imaginatifs (avec des enfants aux dons similaires) au-ront les habiletés et le temps de le faire de façon créative.

Les enfants ont besoin de savoir que la pratique de la foi est sou-vent discrète, ressentie mais tou-jours manifeste. Les parents sont les guides sur ce chemin.

Inquétantes statistiquesBien que les adolescents aient dit que leurs parents étaient leur plus grande source d’influence spi-rituelle dans leur vie, seulement

27% pratiquent des disciplines spi-rituelles comme la prière ou la lec-ture de la Bible à la maison,28% seulement ont parlé de leur

foi avec leur mère et 13% avec leur père.

Confession de foi des frères mennonitesL’article 11 de notre confession de foi des frères mennonites indique que « La famille est une structure sociale ordonnée par Dieu en vue d’élever et de pourvoir aux besoins des enfants. La profession de foi traditionnelle d’Israël en Dt 6,4-9 enseigne que le meilleur apprentis-sage spirituel se pratique au sein de la vie familiale au quotidien ».

Qu’est-ce que cela peut vouloir dire à nos enfants ? Voici quelques-unes de mes stratégies les plus simples.

1 Lire la BibleLes attitudes pieuses sont excellentes, mais elles ne

vont souvent pas plus loin que les enseignements moraux de base.Lire des passages complets de la Bible imprègne plus les histoires dans la mémoire des enfants et leur permet de comprendre les Écritures et le plus important, le caractère, les actions et la per-sonne de Dieu.

2 PrierLa prière devrait être res-sentie et honnête. Appre-

nez à vos enfants les différents types de prière : l’adoration, la confession, la reconnaissance et les demandes particulières. Lorsque la vie se complique et que nous ne savons plus comment prier, dites à vos enfants que l’Esprit lui-même intercède pour nous de toutes les façons. (Rm 8,26).

Quatre outils simples pour consolider la foi de nos enfantsNikki Lanigan fréquente la Northview Community Church, à Abbotsford en Colom-bie-Britannique. Elle œuvre au Northwest Baptist Seminary (NBS), et elle a dirigé la « Transform Conference » commanditée par le NBS, Awana et Family Life Canada.

Parole vivante

Les enfants ont besoin de savoir que la pratique de la foi est souvent discrète, ressentie

mais toujours manifeste. Les parents sont les guides

sur ce chemin.


Montrez leur que vous pouvez écrire vos prières, les dessiner, marcher ou danser vos prières, et prier avec la musique ou la poésie.

3 DonnerApprenez à vos enfants le partage et l’offrande.

Ma belle-sœur a trois petites banques pour chacun de ses en-fants. Elles ont chacune une éti-quette, « Dieu », « Épargne » et « Dépenses ». Pour chaque dollar gagné, chacune des banques a son pourcentage.

Si vous allez à l’épicerie avec vos enfants, achetez quelque chose pour les personnes dans le besoin et déposez-le dans la boite des banques alimentaires à la sortie.

À partir de cet exemple, vos en-fants apprendront la générosité et que tout ce qu’ils ont vient de Dieu.

4 Mémoriser les ÉcrituresPour certains c’est facile, pour d’autres c’est trop dif-

ficile et ils abandonnent. Mon fils aîné peut mémoriser un verset simplement en le lisant, mais pour mon plus jeune, nous reprodui-sons l’action ou nous mettons les mots sur une musique familière.

Même si les mots ne sont pas ap-pris parfaitement, l’essence du passage restera dans le cœur et dans l’esprit (Pr 22,6). Dieu lui ra-mènera ces mots à l’esprit lorsqu’il en aura besoin dans des situations particulières de sa vie.

Il y a plusieurs façons simples d’enseigner aux enfants à croire

en Dieu et à suivre ses commande-ments. Faites ce qui vous semble avoir du sens avec eux, sans vous culpabiliser. Un pasteur a déjà dit « La seule chose que vous au-rez fait cette semaine est préfé-rable à n’avoir rien fait la semaine d’avant ».

Lorsque vous commencerez, cela deviendra une habitude. Bientôt vous encouragerez une autre fa-mille à faire grandir la foi dans leur foyer.

Traduction libre par Monique Montpe-tit. Cet article a été publié dans le nu-méro d’avril du magazine MB Herald sous le titre « Four simple tools to build faith in children ». Utilisation autorisée. q

En effet, nous ne savons pas prier comme il faut, mais

l’Esprit lui-même intercède en gémissant d’une manière

inexprimable. Rm 8,26

Apprends à l’enfant le chemin qu’il doit suivre, même quand

il sera vieux, il n’en déviera pas. Pr 22,6

Famille Newfeld, John, Rose et deux de leurs enfants.


Vie d’Église

Missionnaire au Québec

Luc et Jeannine Lambertmembres de l’Église chrétienne de Sainte-Rose et ouvriers à Direction Chrétienne Inc.

tration et à la technologie. D’ailleurs, parlant de terrain, ça a été tout un défi pour moi de trouver du soutien financier pour mon ministère, car les chrétiens ont toujours privilégié le travail sur le terrain, justement! « Pourquoi je soutiendrais un gars as-sis derrière un bureau ? » me suis-je déjà fait répondre. Il aurait fallu po-ser cette question à mes collègues! En fait, l’équipe de l’administration agit un peu comme une colonne verté-brale pour le ministère, elle soutient l’ensemble et permet aux ouvriers sur le terrain d’être plus efficaces dans leur travail, c’est pourquoi après 29 ans, j’y crois toujours!

De même, dans le but de servir la communauté chrétienne du Grand Montréal, je collabore aussi avec des organisations trop petites pour s’of-frir les services d’un grand bureau, mais tellement utiles à l’œuvre du Seigneur. Jusqu’à ce jour, ces partena-riats ont été une source de bénédic-tions réciproques.

Je suis reconnaissant de pouvoir tra-vailler pour une mission. J’aime ce que je fais et les gens avec qui je le fais. Je suis aussi reconnaissant de pouvoir partager avec vous ma pas-sion pour la mission au Québec. Mis-sionnaire pour le Roi et missionnaire chez soi, que demander de plus?

Si vous voulez mieux connaître la mission, allez au www.direction.ca ou contactez-moi au 514 878-3035, ou à [email protected]; vous verrez que contrairement à ce que dit mon épouse, je suis pas mal jasant! q

En septembre 1985, le direc-teur de Direction Chrétienne,

Glenn Smith, m’a approché pour m’inviter à faire partie de l’équipe d’ouvriers-missionnaires de son or-ganisme. Ayant à peine terminé mes trois années d’études à l’Institut Bi-blique Laval, je n’avais pas de pro-jet bien précis. La seule chose que je savais, c’est que je ne voulais pas être pasteur! À l’époque, trois années d’école biblique menaient directe-ment à une carrière pastorale, mais je ne me voyais pas du tout dans ce rôle.

Ainsi, lorsque Glenn m’a invité à me joindre à Direction Chrétienne pour y exercer mes talents d’administra-teur et de technicien, j’ai dit oui. En septembre 2014, ça fera 29 ans que je suis au service de cette mission. J’ai exercé mes dons et j’ai acquis de nouvelles connaissances, en infor-matique, notamment. L’espace me manque pour décrire combien DCI s’est transformée au fil des années, mais je peux vous dire que nous sommes passés d’un bureau style dactylo à un bureau high-tech!

Et ce n’est pas seulement la techno-logie qui a changé, nos sphères d’acti-vités aussi l’ont fait. Notre vision est

restée la même toutefois : voir Dieu transformer toutes les dimensions de la vie dans les milieux urbains par l’entremise de chrétiens engagés. Et des chrétiens engagés, les Églises des frères mennonites en ont fourni un bon lot! Direction Chrétienne a ac-cueilli en son sein une belle brochette de gens issus des Églises FM et dé-sireux de servir Dieu. Le partenariat avec les frères mennonites a d’ailleurs plusieurs décennies à son actif et nous espérons lui en ajouter d’autres puisque nous continuons d’être par-tenaires avec l’Église pour la ville.

Parlant de partenaires, j’ai eu le plai-sir d’accueillir mon épouse, Jeannine, au sein de l’équipe en 1995. Elle y a œuvré pendant presque 12 ans à titre de secrétaire-réceptionniste et après une pause de quelques années, elle y est revenue à raison d’une journée par semaine. On a encore bien du plaisir à travailler ensemble.

Si je voulais décrire mon rôle dans le ministère, je dirais que je suis comme un bon père de famille. Je m’assure que les équipiers ont tout le support matériel et logistique nécessaire. Ain-si, ils peuvent œuvrer sur le terrain sans les tracasseries liées à l’adminis-


Vie d’Église

SAinte-RoSe

Tour d’horizonSAINT-EUSTACHE

Ste-RoSe - inteRSection

Le 16 novembre dernier, nous avons eu un déjeuner-conférence avec claude et Muriel Queval de MCC Québec sous le thème Quand je dis paix, toi tu dis quoi. Riches moments d’échanges et de réflexions. q

Le dimanche, 16 novembre, l'Église chrétienne évangélique de Sainte-Rose et l'Église l'Intersection ont ras-semblé leurs membres pour célébrer Dieu ensemble et se mettre à l'écoute de sa voix. Plusieurs ont apporté leur repas pour resserrer le lien frater-nel qui les unit en Jésus. Si vous trou-vez l'initiative inspirante, parlez-en à vos dirigeants! L'Église de Sainte-Rose serait heureuse de répéter l'ex-périence avec vous. » q

LA CLAIRIèRE

Pour développer la capacité de ses enfants à s’approprier les récits des Évangiles, l’Église de Sainte-Rose a organisé une visite de la collection permanente du Musée des beaux-arts de Montréal (de nombreuses représentations de scènes bibliques s’y trouvent). Là, munis d’un petit calepin, les enfants ont pu tenter de déceler l’intention de l’artiste, inter-préter les émotions des personnages et identifier l’émotion que l’illustra-tion de la cène faisait naître en eux. L’exercice a donné lieu à un très bon temps de partage: biblique et, surtout, très personnel.q

Il y a eu le voyage missionnaire de charles epwort en France avec MB Mission. Il a fait une très belle

présentation à l’Église un dimanche matin de septembre. Il était très bien préparé.

Deux forma-tions ont eu lieu : la conférence avec David Miller « Suivre Jésus; revoir l’appel central de Jé-sus-Christ dans ta vie ». Ce fut très pro-pice pour des réflexions bibliques et pour prendre conscience de la richesse de la connaissance de notre Sauveur.

L'autre formation en coaching s'adressait aux pasteurs et aux res-ponsables de groupe. Les conféren-ciers terry Wallace et Daniel But-ler, avec grand enthousiasme, nous ont donné les rudiments du coa-ching truffés de plusieurs anecdotes. Cette dernière formation était orga-nisée par L2L (Leaders to learner) de la Conférence canadienne. q

Le grand rassemblement de la Confé-rence Mennonite Mondiale (CMM) aura lieu à Harrisburg en Pennsylva-nie (É.-U.) du 21 au 26 juillet 2015. Thème : «En marche avec Dieu». Les inscriptions sont ouvertes.Volet jeunesseUn groupe international de jeunes anabaptistes, appelé le Comité YABs en abrégé, est en pleine préparation du prochain Sommet Mondial de la Jeunesse (GYS- Global Youth Sum-mit) qui aura lieu du vendredi 17 juil-let au dimanche soir le 19.Le comité planifie pour les 18 ans et plus des cultes d’adoration très di-versifiés avec des sessions préparées et dirigées par les divers continents, des discussions, des ateliers, des temps fraternels, du temps libre, des jeux, des concerts, des activités de fin de soirée et du sport. Tout se dé-roulera au Messiah College à Mecha-nicsburg. Pour vivre une expérience unique afin d’ouvrir son cœur au-delà des frontières de la géographie, de la race, de la langue et de la classe sociale. En 2009, plus de 700 jeunes ont assisté, provenant d’au moins 34 pays. À ne pas manquer!Plus d’information ? www.mwc-cmm.org/pennsylvania-2015 q

Harrisburg, Pennsylvanie été 2015


Vie d’Église

PORTES OUVERTES POUR LA CLAIRIÈRE

Le 24 août dernier ont eu lieu les portes ouvertes de la Clai-rière (Église chrétienne de

Saint-Jérôme) pour souligner l’ins-tallation dans les locaux d’Ici par les Arts. Ce fut un franc succès avec la visite d’environ cent cinquante per-sonnes lors de l’événement!

À la suite d’un temps de ressource-ment, de guérison, de réflexion et de stabilisation, la Clairière s’est mise à la quête d’un local où elle pourrait briller par son implication dans un quartier.

Partenaire inattenduComme l’élément essentiel dans le plan directeur était de trouver un lieu au centre des activités de la ville de Saint-Jérôme, la décision fut prise de s’installer proche du coeur de la ville dans le quartier Sainte-Paule, qui est l’un des plus défavorisés de Saint-Jérôme.Pour ces activités telles que les déjeu-ners-conférences et la fête de Noël, la Clairière avait déjà loué la grande salle de l’organisme communautaire « Ici par les Arts », ce qui nous a appris à le connaître. Ici par les Arts promeut les arts comme outil de développe-ment social, économique et culturel.

On peut y côtoyer une grande di-versité de gens : jeunes, aînés, déte-nus, familles et gens seuls habitant le quartier et l’organisme s’est montré ouvert à l’implication de l’Église au-près d’eux. La Clairière s’est trouvée contre toute attente avec un moyen de s’investir dans le quartier par le biais, entre autres, de cet organisme.

Au coeur de la ville Les portes ouvertes étaient une in-vitation premièrement aux gens du quartier pour annoncer non seule-ment l’installation de la Clairière, mais surtout son désir de s’impliquer, de contribuer à la vie et au développe-ment du quartier. Une invitation fut aussi lancée aux Églises évangéliques environnantes et aux responsables des Églises de l’ AEFMQ afin de fra-terniser et de faire des retrouvailles!Le tout a débuté avec une célébra-tion avec temps de louange suivi d’une réflexion par le pasteur, Peter Brown, sur le défi de briller devant les hommes (Mt 5 :16) à l’ère post-chrétienne. Par la suite, les invités ont eu droit à un concert de Marjolaine Duguay, artiste chrétienne très ta-lentueuse, suivi de Pat Polito, artiste connu du quartier et d’Ici par les

Arts – tout cela en dégustant maïs et hot-dogs!

Nouveau départDieu a béni par la beau temps et la ré-ponse positive et encourageante des invités. Ce fut l’occasion de rencon-trer plusieurs des voisins du 712 Saint-Georges, de renouer avec des sœurs qui ne fréquentent plus d’Église, de revoir des frères et sœurs en Christ et d’en découvrir de nouveaux.

L’installation au centre-ville de Saint-Jérôme ouvre un nouveau cha-pitre dans l’histoire de la Clairière, Église chrétienne de Saint-Jérôme. Ce qui sera écrit dans ce chapitre, Dieu seul le sait. Mais par l’ampleur de la réussite de l’événement, au-delà de nos espérances, le Seigneur a trou-vé le moyen de nous encourager. q

Ginette Bastien est membre de l’Église La Clairière à Saint-Jérôme.

Par l’ampleur de la réussite de l’événement, au-delà de nos

espérances, le Seigneur a trouvé le moyen de nous encourager.


Vie d’Église

offre d’emploi pour l’AeFMQ Début du mandat : mars 2015« Pasteur provincial/directeur général » à temps plein

• Agir comme agent de liaison auprès des deux paliers de gouvernement;• Assumer les responsabilités provinciales (Comité Foi et Vie, le Réseau évangélique québécois et le Registre des célébrants de mariage);• Assumer les responsabilités nationales (Comité Foi et Vie, équipe de direction canadienne, conférences d’études, CCMBC Gathering);• Assurer une présence active auprès des CA de l’Association, de l’ETEM-IBVIE, du Camp Péniel et de C2C Québec ;• Offrir de l’accompagnement (coaching) individuel ou en groupe pour les pasteurs;• Offrir des services aux Églises (prédication, enseignement, rencontres de CA, recherche de pasteur, projet L2L); • Préparer le budget de l’AEFMQ (loyer, assurance, compte bancaire, etc.) et faire le suivi des résultats mensuels;• Planifier, organiser et participer à des événements et réunions comme l’AGA, le Ralliement annuel des Églises, la retraite des pasteurs et ouvriers, les réunions du CA et autres rencontres selon les besoins;• Réaliser les actions du plan tactique de l’AEFMQ et accompagner les Églises dans leur projet d’incorporation ;• Superviser l’équipe de direction;• Tenir à jour les politiques l’AEFMQ (grille salariale, allocations de dépenses, etc.).

Les candidats doivent faire parvenir leur curriculum vitae avant le 1er février 2015 à : Bruno Synnott, président de l’AeFMQ au 514-659-7533 ou à [email protected]


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Un regard chrétien sur le monde actuel Numéro 1€¦ · Hommage à nos ainés L’exemple des enfants Combattre la violence V a l o r i s e r ! l a v i e Un regard chrétien sur