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Page 2 : jeudi 12 janvier : ½ journée d’étude « loi Travail ». Pages 3.4 : Elections TPE. Pages 5 à 8 : Argumentaire : « C’est quoi ce travail ? ». Pages 9.10 : La page de l’IHS CGT 01. Page 11 : Bulletin d’adhésion IHS. Page 12 : Médiathèque de l’UD : « Voyage en terres d’espoir ». N° 777 du 20 décembre 2016 Une année se termine, encore une... L’année 2016 doit être regardée avec fierté. Les mobilisations contre la loi dite « travail » auront permis de faire reculer le gouvernement sur un nombre non négligeable de points, et elles auront permis de remettre les questions sociales au centre du débat politique. L’année 2017 doit permettre de continuer cette bataille dans les entreprises à travers un mot d’ordre : « Pas de loi travail dans nos boîtes ». Cela passe inéluctablement par une connaissance partagée des décrets d’applications parus récemment. L’union départementale propose une ½ journée d’étude le jeudi 12 janvier à Bourg en Bresse, inscrivez-vous ! Suite au report des élections TPE (30 décembre 13 janvier), cette nouvelle année doit démarrer sur les chapeaux de roues. Les enjeux de ces élections sont importants pour les salariés des TPE, mais aussi pour tous, puisqu’il s’agit de la représentativité de la CGT pour qu’elle reste la 1 ère organisation syndicale, pas pour elle- même, mais pour donner de la force aux salariés pour leurs droits, leurs revendications. Ce scrutin contribuera à la désignation des juges salariés de tous les conseils de prud’hommes de l’Ain, déterminera l’influence de chaque organisation syndicale professionnelle ou interprofessionnelle, permettra aux salariés des TPE d’élire des représentants dans des commissions paritaires régionales qui porteront nos propositions, nos revendications. Nous réaffirmons la nécessité de poursuivre cette campagne électorale durant les premiers jours de 2017. C’est l’affaire de tous, structures territoriales et professionnelles, syndicats, militants, syndiqués. Comme nous le précisions dans l’adresse aux syndiqués du mois de novembre, si chaque syndiqué est en capacité de faire voter un salarié de ce secteur, les résultats seront à la hauteur des enjeux. Mais préalablement, ces derniers jours de 2016 sont aussi un moment de partage avec nos proches, c’est pour quoi au nom de l’UD, nous vous souhaitons de bonnes fêtes et à l'année prochaine. Fabrice Canet

Une année se termine, encore une · 2017-09-01 · au travail, des demandeurs et demandeuses d’emploi et des jeunes en formations. Il s’agit de revendiquer des droits nouveaux

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Page 2 : jeudi 12 janvier : ½ journée

d’étude « loi Travail ».

Pages 3.4 : Elections TPE.

Pages 5 à 8 : Argumentaire : « C’est quoi

ce travail ? ».

Pages 9.10 : La page de l’IHS CGT 01.

Page 11 : Bulletin d’adhésion IHS.

Page 12 : Médiathèque de l’UD :

« Voyage en terres

d’espoir ».

N° 777 du 20 décembre 2016

Une année se termine, encore une... L’année 2016 doit être regardée avec fierté. Les mobilisations contre la loi dite « travail » auront permis de faire reculer le gouvernement sur un nombre non négligeable de points, et elles auront permis de remettre les questions sociales au centre du débat politique.

L’année 2017 doit permettre de continuer cette bataille dans les entreprises à travers un mot d’ordre : « Pas de loi travail dans nos boîtes ». Cela passe inéluctablement par une connaissance partagée des décrets d’applications parus récemment. L’union départementale propose une ½ journée d’étude le jeudi 12 janvier à Bourg en Bresse, inscrivez-vous !

Suite au report des élections TPE (30 décembre – 13 janvier), cette nouvelle année doit démarrer sur les chapeaux de roues. Les enjeux de ces élections sont importants pour les salariés des TPE, mais aussi pour tous, puisqu’il s’agit de la représentativité de la CGT pour qu’elle reste la 1ère organisation syndicale, pas pour elle-même, mais pour donner de la force aux salariés pour leurs droits, leurs revendications. Ce scrutin contribuera à la désignation des juges salariés de tous les conseils de prud’hommes de l’Ain, déterminera l’influence de chaque organisation syndicale professionnelle ou interprofessionnelle, permettra aux salariés des TPE d’élire des représentants dans des commissions paritaires régionales qui porteront nos propositions, nos revendications. Nous réaffirmons la nécessité de poursuivre cette campagne électorale durant les premiers jours de 2017. C’est l’affaire de tous, structures territoriales et professionnelles, syndicats, militants, syndiqués. Comme nous le précisions dans l’adresse aux syndiqués du mois de novembre, si chaque syndiqué est en capacité de faire voter un salarié de ce secteur, les résultats seront à la hauteur des enjeux.

Mais préalablement, ces derniers jours de 2016 sont aussi un moment de partage avec nos proches, c’est pour quoi au nom de l’UD, nous vous souhaitons de bonnes fêtes et à l'année prochaine.

Fabrice Canet

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Bulletin d’inscription Le Syndicat CGT : ______________________ Inscrit à cette initiative les personnes suivantes :

________________________________________________________________________________.

A renvoyer à l’UD par mail ([email protected]) ou fax (04 74 22 11 60).

La Loi travail, dite « El Khomri »

- Conséquences sur les IRP -

Pour débattre des enjeux de cette loi et vous armer face aux échéances à venir, l’UD vous invite à une demi-journée d’étude :

LE JEUDI 12 JANVIER 2017 DE 09H00 à 12h30

MAISON DES SYNDICATS à Bourg-Grande salle Cette demi-journée sera animée par SECAFI.

Les points abordés :

Le nouveau modèle social La durée du travail La négociation collective La santé au travail

Nous vous invitons dès maintenant à bloquer la date et à faire participer à cette initiative.

Bourg en Bresse, le 28 Novembre 2017

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BULLETIN7

SALARIÉ-E-S DES TRÈS PETITES ENTREPRISES

#Déc 2016/Janv 2017

LE

ATTENTION SUR DÉCISION UNILATÉRALE DU GOUVERNEMENT LES DATES DES ÉLECTIONS ONT CHANGÉ !

Salarié-e-s d’une TPE, fin décembre, au moment des fêtes de fin d’années, nous recevrons par la poste l’ensemble des éléments pour voter par correspondance ou par internet. Pour bien voter, nous suivrons les instructions de la documentation envoyée avec le bulletin de vote où nous cocherons une seule case: la CGT.Pour toute interrogation contactez-nous sur www.tpe.cgt.fr

Ce scrutin contribuera à la désignation des juges salariés de tous les Conseils de Prud’hommes. Voter CGT a par conséquent une grande importance. Si nous n’avons pas besoin des prud’hommes tous les jours, le jour où nous en avons besoin nous sommes heureux d’avoir des juges prud’homaux CGT face aux juges employeurs. Les juges CGT veillent à faire respecter le droit du travail comme les conventions collectives, prenant en compte l’argumentation des salariés face à leur employeur.

Notre vote contribuera à déterminer la représentativité des organisations syndicales, leur donnant le droit de négocier, de signer des accords et les conventions collectives, ou encore un droit à s’opposer à un accord régressif. Ces résultats donneront les éléments de représentation des organisations syndicales pour siéger dans toutes les instances de représentation paritaires ou autre. Un vote important pour des conventions collectives et un droit du travail de haut niveau.

POUR DÉSIGNER NOS CONSEILLERS PRUD’HOMAUX

POUR NOS CONVENTIONS

COLLECTIVES ET LE CODE

DU TRAVAIL

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En 2017, tous les salariés des TPE seront représentés dans les commissions paritaires régionales des TPE. Ces commissions régionales seront sectorielles (artisanat, professions libérales, particuliers employeurs et assistantes maternelles) ou générales avec les CPRI (Commissions paritaires régionales interprofessionnelles). A la CGT, nous voulions plus de proximité avec des instances départementales. Mais ces commissions régionales résultent déjà de nos combats. Les représentants CGT que vous élirez proportionnellement aux résultats des élections participeront à ces commissions pour faire vivre un vrai dialogue social qui prend en compte le point de vue des salariés des TPE. Ils contribueront à faire connaître et respecter le droit, ils contribueront à une vraie médiation, ils seront porteurs de nos revendications en matière d’emploi, de formation, d’apprentissage, de condition d’hygiène et de sécurité au travail, de mise en place d’un droit à des activités sociale, culturelle et sportive.

Malgré les attaques indécentes contre la CGT, sachez que la CGT signe 85 % des accords dans les entreprises, car nous soutenons tous les textes de loi qui vont dans le sens des intérêts des salariés, mais nous combattons tout ce qui va nous faire régresser dans nos droits au profit des plus riches, des profiteurs. Cette loi « Travail » est régressive sur de nombreux points : par exemple avec l’inversion de la hiérarchie des normes, un accord d’entreprise moins favorable que la loi pourra s’appliquer. Les licenciements économiques seront facilités, la médecine du travail est réduite dans ses prérogatives, les heures supplémentaires pourront encore être moins payées, …Ensemble, en votant CGT, envoyons un signal fort pour dire que nous ne voulons pas de tout ce qui va réduire nos droits, qui ne sont d’ailleurs pas toujours respectés, comme le paiement de nos heures supplémentaires.

POUR NOS COMMISSIONS

PARITAIRES RÉGIONALES

DES TPE

CONTRE LES MÉFAITS DE LA LOI « TRAVAIL »

• Nous voulons des salaires revalorisés avec un SMIC à 1800 €, base des grilles de salaires — c’est possible avec un autre partage des richesses.

• Nous voulons un temps de travail en correspondance avec notre vie : assez de temps de travail contraint ou des temps de travail à ne plus en finir avec des heures supplémentaires jamais payées pour la moitié d’entre nous.

• Nous voulons travailler moins avec un salaire correct pour travailler tous.

• Nous voulons que nos entreprises organisent le travail pour nous permettre de concilier vie privée et professionnelle (crèches, transports, temps commun de repos pour tous permettant de mieux vivre ensemble …).

• Nous voulons des droits aux activités sociales, culturelles et sportives comme dans les CE des grandes entreprises.

• Nous voulons une mise à plat des aides aux entreprises, ces aides doivent être utilisées pour améliorer les conditions sociales dans les entreprises et en particulier dans nos TPE. Il faut un autre partage des richesses, pour financer la protection sociale, les services publics, l’équilibre de l’environnement, et ne pas servir à enrichir les super dividendes des plus riches qui déjà nous volent avec 85 milliards d’évasion fiscale…

• Nous voulons en connaissant mieux nos droits, faire respecter et reconnaitre notre travail et nos métiers, faire respecter nos droits.

POUR NOS REVENDICATIONS

www.tpe.cgt.fr

VOUS NE RECEVEZ PAS LE COURRIER POUR VOTER ?

Sur le site « election-tpe.travail.gouv.fr » à la rubrique comment voter : vérifiez votre inscription, et en suivant les instructions (avec un justificatif d’identité et d’adresse en fichier numérique)demandez l’expédition de votre matériel à votre bonne adresse.

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Ces propositions visent à amé-liorer la vie des salarié-es au travail, des demandeurs et demandeuses d’emploi et

des jeunes en formations. Il s’agit de revendiquer des droits nouveaux pour toutes et tous, en replaçant le droit à un travail choisi, décent, les droits des salarié-es, la protection de leur intégrité physique et psy-chique au centre des enjeux sociaux.C’est essentiel dans un contexte de chômage massif, de développement de la précarité, de dégradation des conditions de travail, où la souffrance au travail, la perte du sens des mé-tiers ont des conséquences directes sur la santé des salarié-es. Sans compter les pressions multi-ples, l’exacerbation de la concur-rence, le développement des formes de management et d’organisation du travail afin de développer productivité

et compétitivité des entreprises au dépend des droits des salarié-es... Trop discriminant, trop d’inégalités au travail notamment entre les femmes et les hommes, trop stressant... Cela doit cesser !Mais, la loi Travail promulguée cet été, en fixant la primauté de l’accord d’entreprise et en réformant la né-gociation d’entreprise ou les accords dits de préservation et de dévelop-pement de l’emploi va accentuer ces pressions sur les salarié-es, en généralisant le dumping social entre entreprises du même secteur et en s’attaquant au temps de travail. Ce sera particulièrement vrai pour les femmes et les jeunes déjà fortement touché-es par la précarité.Alors, cette loi, malgré son passage en force par une succession de 49-3, doit trouver en face d’elle, dans les entreprises, les établissements et

services, les universités... une oppo-sition déterminée et la plus unitaire possible, à son application. Il s’agit de reconquérir un travail émancipateur, des emplois de qualité qui répondent aux besoins de la société et aux défis à venir, mais aussi un travail qui ga-rantisse des conditions de vie dignes à toutes et tous. Il s’agit, ensemble, de réécrire un code du travail digne du 21e Siècle, plus protecteur pour les salarié-es.Nos organisations restent engagées à mener ce combat. Ce document en est un outil supplémentaire.Les propositions qui y sont faites ont vocation à être travaillées par les salarié-es, par nos équipes locales qui feront remonter les synthèses et propositions faites lors des débats organisés dans les territoires. Une restitution nationale aura lieu au début février 2017.

HIÉRARCHIE DES NORMES ET PRINCIPES DE FAVEURLe principe de faveur est un principe fonda-mental intégré progressivement en droit du travail. C’est un principe essentiel sur lequel repose le statut du salarié-e, pierre angulaire de l’ordre public social. Il édicte que l’accord collectif ne peut déroger à la loi que dans un sens plus favorable au salarié-e. Le principe de faveur doit également être respecté entre les conventions et accords collectifs eux-mêmes.

Aujourd’hui, il faut :• Rétablir la hiérarchie des normes et

mettre un terme au démantèlement des garanties collectives.

• Intégrer le principe de faveur dans la liste des principes fondamentaux énoncés dans

le préambule de la Constitution de 1946. Il faut d’ailleurs également inscrire dans la loi le renforcement de la lutte contre les discriminations et en faire une priorité nationale.

• Redonner un caractère normatif aux conventions collectives afin de sécuriser les relations sociales et empêcher le dum-ping social. Aucune entreprise dépendant d’un champ d’application d’un même ac-cord de branche ne pourrait y déroger par un accord d’entreprise moins favorable au salarié-e y compris en contrepartie d’un prétendu maintien de l’emploi dans l’en-treprise !

C’EST QUOI CE TRAVAIL ?Ce document a pour double objectif de présenter et mettre en débat avec les sala-

rié-es nos propositions revendicatives et continuer à lutter contre la loi Travail en y

opposant justement nos revendications.

!

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POUR UNE NÉGOCIATION COLLECTIVE D’ACQUISITION

Aujourd’hui, il faut :• Redonner sa vocation à la négociation collec-

tive : une négociation d’acquisition et non un outil de flexibilisation à l’usage du patronat. La négociation doit être loyale, porteuse de pro-grès social, engagée sur la base des exigences des salarié-es.

• Donner autant de moyens et appuis aux syndi-cats qu’au patronat et dans le cadre de la négo-ciation du niveau national à l’entreprise. Chaque acteur doit être sur un pied d’égalité.

• Changer les règles et méthodes de négocia-tion : lieu de négociation neutre, transmission des projets en amont, discussion sur l’en-semble des projets et non sur le seul texte pa-tronal, transparence des réunions, évaluation préalable des accords, droit à bénéficier d’une expertise syndicale.

• La validation d’un accord, quel que soit le ni-veau, par la signature de syndicats ayant ob-tenu plus de 50% des suffrages exprimés aux dernières élections professionnelles.

• Préserver les garanties collectives et le statut de la Fonction publique

• Obtenir un nouveau statut du Travail Salarié • Gagner de nouveaux droits dans le cadre des

conventions collectives dans le privé et dans celui du statut dans la Fonction publique, col-lectif des droits des agents, dans le public ; droits transférables et opposables à chaque employeur. (Droit à l’emploi, à la formation, à la protection sociale, à la démocratie sociale...).

• Dépasser la vision réparatrice en cas de li-cenciement pour aller vers un véritable droit à l’emploi. La suppression d’emploi ne doit pas se traduire par la rupture du contrat de travail et doit maintenir le salaire entre deux emplois.

• Dans la fonction publique, l’emploi statutaire doit redevenir la norme.

RÉDUIRE LE TEMPS DE TRAVAIL POUR TOUS ET TOUTES: TRAVAILLER MOINS, TRAVAILLER MIEUX, TRAVAILLER TOUS ET TOUTES!

Cela nécessite de :• Créer des emplois et organiser mieux le tra-

vail de manière négociée avec les salariés et leurs syndicats dans les entreprises. Trans-former le travail et son organisation pour le rendre plus émancipateur et rendre plus effectif un partage des tâches domestiques entre hommes et femmes.

• Lutter contre la précarité et pour l’égalité pro-fessionnelle Femme/Homme. 3,2 millions de personnes occupent un emploi précaire en France, soit 12 % de l’emploi total. 1,2 million de femmes sont en temps partiel subi et vou-

draient travailler davantage, ce qui représente plus de 70 % des personnes en sous-emploi. Les 15-29 ans forment plus de la moitié des précaires.

• Anticiper les nouvelles ruptures technolo-giques comme l’arrivée du numérique dans nos économies et nos industries. Cela néces-site d’encadrer l’usage des nouvelles tech-nologies d’information et de communication dans l’organisation du travail en révisant le forfait-jour et en instaurant un droit à la dé-connexion, en respectant temps de congé et de repos.

RÉMUNÉRATION : POUR UNE RÉELLE RECONNAISSANCE

DU TRAVAIL !

• Outre la revalorisation du Smic, le rattrapage du pouvoir d’achat, il faut une revalorisation des accords de branche et la fixation des salaires professionnels par niveau de quali-fication.

• Dans la Fonction publique : un ren-dez-vous annuel est prévu. Il doit permettre d’entendre les revendica-tions des organisations syndicales. Mais nous demandons également l’établissement d’un plan de rat-trapage pour compenser les pertes subies pendant des années en rai-son du gel du point d’indice et de sa déconnexion de l’évolution des prix.

• Les heures supplémentaires doivent être rigoureusement encadrées par la loi, afin de prémunir toute entrave à l’embauche.

• Il faut également gagner l’égalité entre les femmes et les hommes : à travail de valeur égale, salaire égal !

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LE TRAVAIL C’EST LA SANTÉ ?Le monde du travail a besoin d’une médecine

du travail formée, avec des moyens et une vé-ritable indépendance vis à vis des employeurs. Il est nécessaire de tripler le nombre de mé-decins du travail et de lancer un plan de re-crutement de personnels paramédicaux, avec des compétences élargies, en particulier sur les risques psychosociaux, pour garantir un service médical de qualité pour les salarié e-s. Visite médicale d’embauche pour l’ensemble des salarié-es ainsi que périodicité annuelle, prise en compte obligatoire par les employeurs et suivi des préconisations du médecin/ et ou de l’équipe pluridisciplinaire. CHSCT : développer des CHSCT à taille hu-maine, donner plus de moyens de fonctionne-ment, des périmètres de couvertures géogra-phiques restreints/locaux, mettre en place un droit de veto.

Pénibilité : aller vers un système de recon-naissance de la pénibilité avec un système plus simple que ce compte personnel pénibilité, pour que les TPE et PME puissent s’investir dans la démarche sans difficultés, qui prenne en compte plus largement les expositions an-térieures à la loi, élargisse le champ des ex-positions et permette des départs en retraite anticipée supérieur à deux ans.Risque psychosociaux et harcèlement : la san-té des salarié-es, le travail de qualité doivent être la porte d’entrée de toutes les réflexions autour de l’organisation du travail et des en-treprises. Il faut aller vers une interdiction des organisations de travail pathogènes par voie législative et favoriser la mise en place de lieux de débats sur le sens et la finalité du travail.

TRAVAIL ET FORMATIONTous-tes les salarié-es ont des droits à la for-mation professionnelle, à la qualification et à l’éducation permanente, que ce soit pour accéder, se maintenir, ou évoluer dans l’em-ploi, mais aussi pour se cultiver, se dévelop-per personnellement. Les formations doivent être gratuites, rémunérées correctement et se dérouler prioritairement pendant le temps de travail.• Permettre une montée en formation et

qualification avec une reconnaissance dans les classifications et les grilles.

• Formation initiale : droit effectif à la qua-lification reconnue par l’État pour tous les jeunes. Ceci suppose une prolongation de la scolarité obligatoire à 18 ans, un parcours complet et réussi qui débouche sur une qualification, de bonnes condi-tions d’étude et la possibilité de poursuite d’étude.

• Développement des actions de formation et de sensibilisation aux discriminations pour faire connaître et faire appliquer les droits.

CHÔMAGE

• Elargir le CIF accessible aux deman-deur-euses d’emplois pendant une pé-riode d’1 an et financé par une hausse flé-chée de 0,1% des cotisations patronales consacrées à la formation continue.

Il s’agit de permettre à chacun d’élever sa qua-lification en développant différents dispositifs qu’il convient de financer par un système de mutualisation : congé individuel de formation, conseil en évolution professionnelle, CPF, congés de formation spécifique du secteur public…Les thèmes de formation seraient négociés entre le salarié et ses supérieurs hiérarchiques, la décision finale revenant aux

salarié-es dans le cadre de la définition de son parcours professionnel.• En cas de perte d’emploi, les droits à la

formation restent acquis et seront utilisés prioritairement pour des actions de retour dans l’emploi.

• Le service public de l’emploi devra être en capacité de développer les actions d’ac-compagnement nécessaires.

• Renforcer les sanctions au plan juridique en cas de discrimination et des moyens pour les élu-es du personnel, l’inspection du travail...

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DÉMOCRATIE SOCIALE

• Pour l’ensemble des sociétés de moins de 50 salarié-es : rendre obligatoire l’or-ganisation d’élections de délégués du personnel dès lors que deux salariés le demandent.

Dans le privé comme dans le public : • Respecter les droits syndicaux, les repré-

sentants des personnels, les délégués syndicaux mais aussi les droits des sala-rié-es en termes d’information, de forma-tion et d’expression syndicale. L’expres-sion des salariés sur leur lieu de travail, à partir de leur besoin, doit être garan-tie. Les droits des comités d’entreprises doivent être développés et renforcés.

• Conforter les droits et moyens syndicaux • Renforcement du droit d’intervention des

représentant-es du personnel des entre-prises donneuses d’ordre auprès des sa-larié-es des entreprises sous-traitantes.

• Consolider le rôle des Instances Repré-sentatives des Personnels (utilisation des heures de délégation, renforcement de la formation des élus, contrôle des aides pu-bliques…).

Un Code du travail efficace n’a pas de sens sans une justice gratuite, rapide, accessible et impartiale, sans un service public d’ins-pecteur-rices du travail indépendants, dotés de moyens suffisants, sans un véritable droit de grève exercé sans entrave et sans une ab-sence de répression syndicale dans et hors de l’entreprise.

EMPLOI ET JEUNESLes jeunes sont confrontés à une très forte pré-carité lors de leur insertion professionnelle. Le chômage de masse et l’augmentation de l’âge de départ à la retraite (qui joue un rôle négatif dans l’emploi des jeunes) entraînent un « sas de précarité » qui n’a fait que s’accroître ces dernières années. Enchaînement de stages, de CDD, et même aujourd’hui de services civiques : l’accession à un emploi stable est devenu un parcours du combattant. En cause, une zone de non droit pour les jeunes qui ne bénéficient d’aucune mesure de protection sociale. Deuxième phénomène celui du déclassement, de la déqualification sur le marché du travail. Ne bénéficiant d’aucune reconnaissance de leurs qualifications, le jeu de la concurrence tire vers le bas les conditions d’embauche des jeunes diplômé-es. Souvent obligé-es d’accep-ter des emplois sous-payés, et sous qualifiés au regard de leur formation.Réfléchir l’emploi des jeunes ce n’est pas tom-ber dans des mesures discriminantes, des me-sures stigmatisantes que pouvaient constituer

le CPE. C’est au contraire réfléchir la mise en protection sociale des jeunes, l’accès aux droits communs et aux minimas sociaux : Des mesures d’accompagnement des jeunes

vers l’emploi : protection sociale pendant la recherche du premier emploi ; reconnaissance des qualifications dans les conventions collec-tives.Des mesures d’accès au droit commun et de

protection sociale : élargissement des cri-tères de l’allocation chômage pour intégrer les jeunes ; prise en compte des années d’études dans le calcul des annuités ouvrant droit à la retraite ; accès au RSA pour les moins de 25 ans.Des mesures de protection des lycéen-nes

et des étudiant-es salarié-es : modulation de son emploi du temps en fonction de ses cours ; congés de droit pour examens. L’objectif à terme étant de garantir à chaque jeune un revenu d’autonomie le dispensant de devoir travailler pour assumer ses études.

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Conserver ce qui est « en papier » : photos, tracts ou compte-rendu de réunions ne pose pas de problèmes particuliers… et nous en avons souvent parlé : On met en boite.

Nous voulons dans cet article vous faire partager la réflexion de l’IHS portant sur la question de la conservation de tout ce qui est uniquement numérisé, sans support papier : Photos, mails, infos sur site et même tracts envoyés par internet… Souvent tout reste « fourré » dans l’ordinateur ou pire dans le téléphone ou l’appareil photo, avec le risque de destruction liée à une panne définitive ou à un vol de l’appareil… Avoir au moins tout en double sur une clé USB ou, nettement plus sûr, un disque dur externe, pas trop ruineux… Nous en reparlerons…

Aujourd’hui, nous voulons traiter de la question des photos numériques, dont le nombre, sur une seule année, est devenu énorme. Au 31 décembre, ce sont plusieurs milliers qui sont stockées sur le serveur de l’UD. Il est donc nécessaire de s’y retrouver et d’éviter les doublons ou les triplons qui encombrent inutilement …

Pour les retrouver facilement, il faut donner à chaque photo et à chaque dossier sa « plaque d’immatriculation ». A l’IHS, pour unifier les pratiques qui étaient différentes même entre nous, nous nous sommes mis d’accord sur un système que l’on souhaite voir appliqué dans le département : On titre le dossier avec toutes les photos le comportant en utilisant la date complète de l’évènement, toujours mise dans le même ordre (année - mois- jour), suivi de l’objet avec un ou deux mots. Par exemple : 2016-05-17 Manif contre loi travail.

Il faut commencer par l’année, puis le mois et enfin le jour, de manière à ce que dans le dossier général de l’année tout soit dans l’ordre chronologique. Ensuite on met l’objet, toujours après la date. L’ordinateur ne connait que l’ordre des chiffres ou de l’alphabet.

Il est souhaitable d’immatriculer ainsi toutes les photos : C’est facile, un coup de « sélectionner », puis un autre coup de « renommer » et voilà toute la série bien identifiée et automatiquement numérotées. On pourra ensuite recopier ou transmettre des photos au gré des besoins, en sachant toujours de quoi il s’agit.

… / …

LA PAGE DE L'IHS CGT 01 Pour nous joindre : [email protected]

N°11 - décembre 2016

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Exercice pratique qui paraitra sans doute un peu scolaire pour les habitués, mais tant pis :

Je rentre d’une manif locale pour la défense d’une boite avec dans mon appareil 23 photos.

1° - J’ouvre (s’il n’existe pas encore) dans l’ordinateur un dossier sur cette action, par exemple : 2016-01-29 – Martinez à Oyonnax

2° - Je mets dans ce dossier toutes les photos que j’ai renommées en plus court et qui seront numérotées automatiquement : 2016-01-29 – Martinez à Oyonnax (1)

Par la suite, je pourrai, dans ce dossier rajouter d’autres photos faites par un ou des camarades, les coupures de journaux, les tracts d’appel, toujours en respectant l’ordre : année-mois-jour…

3°- Je mets ce dossier dans le dossier général « Année 2016 ». Je sauvegarde en copiant ce nouveau dossier sur le support extérieur de sécurité.

4°- S’il s’agit d’une manif très locale, je transmets quelques photos par mail à l’UD, ou bien alors, à l’occasion d’un déplacement à l’UD, je viens avec une clé USB. La secrétaire se fera un plaisir de les mettre sur le serveur de l’UD, où elles trouveront d’elles-mêmes leur place du fait du classement standard par date.

Le serveur de l’UD :

Pour ses besoins d’archivage, l’UD s’est équipé d’un « serveur », où sont déposés au fur et à mesure tous les documents concernant l’activité syndicale. Il y a donc beaucoup de photos et même des vidéos. L’avantage réside dans le fait que tout militant, possesseur du code d’entrée, peut y avoir accès pour y trouver les documents dont il a besoin pour illustrer par exemple un article, une affiche… Le serveur, alimenté par toute la vie syndicale du département, n’est pas un fourre-tout, c’est un « placard » bien rangé et même une bibliothèque où on trouve rapidement ce qu’on cherche…

Ce serveur est « le coffre-fort » de nos archives numériques. Il est pourvu de sécurités. Mais nous savons que le numérique est encore plus fragile que le papier… L’IHS poursuit sa réflexion sur le problème de la conservation sur une longue période (plus de 10 ans, par exemple) du fait des inévitables changements de système et de la défaillance des supports. Même Windows n’est pas éternel. On le voit déjà avec nos vieilles disquettes ou cassettes vidéo. Si demain les systèmes informatiques changent totalement, risquant de rendre nos archives illisibles, les techniciens de l’IHS auront, au fur et à mesure, transformé les dossiers aux nouvelles normes.

Si les archives numériques restent uniquement dans les syndicats, au gré des pannes, des vols, de l’indisponibilité de militants ou de tout autre évènement, elles ont un gros risque de se perdre. Et nous savons que même l’archivage à l’UD n’est pas totalement à l’abri d’un pépin, mais des moyens ont été mis en place pour « sauvegarder » et suivre les évolutions du matériel. Nous veillons au grain et nous avons multiplié les sauvegardes…

Alors, on part comme ça : année – mois – jour + objet.

Dans un prochain article, nous traiterons de la conservation des documents autres que les photos… MAIS… Penser aussi à tirer 1 ou 2 exemplaire sur papier !

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CGT DE L’AIN

BULLETIN D’ADHESION 2017

Possibilité d’adhérer collectivement par le biais du syndicat, du CE, de l’UL… ou individuellement. (L'adhésion donne droit à recevoir le bulletin de l'IHS RHONE-ALPES)

ADHESION COLLECTIVE Nom et adresse de l’organisme : Mail : tél : Montant de l’adhésion :

Associations /organisations hors CGT : 100€

UD – USD – UL : 88€

Syndicats :

Moins de 21 adhérents : 10€ Entre 21 et 50 adhérents : 24€ Entre 51 et 100 adhérents : 50€ Plus de 100 adhérents : 100€

CE : 100€

ADHESION INDIVIDUELLE Nom : …………………………………. Prénom : …………………………………. Adresse : Mail : Tél : Montant de l’adhésion : Adhérents CGT et étudiants = 16 €, hors CGT = 32 € Les chèques sont à établir à l’ordre de : Institut CGT d’Histoire Sociale de l’Ain et à adresser : CS 60092 – 01003 Bourg-en-Bresse Cedex

Courriel : [email protected]

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Médiathèque de l’Union départementale Pour rappel, l’Union Départementale CGT de l’Ain a mis en place une médiathèque. Son but est d’ouvrir aux syndiqués, un espace de lecture, d’enrichissement, de complément aux formations… Des livres et DVD sont à disposition des syndiqués. Les documents sont empruntés (1 livre + 1 DVD

maximum) pour trois semaines, voir 1 mois après avoir prévenu l’UD de la prolongation (pensez aux autres camarades qui peuvent attendre l’ouvrage). Vous pouvez consulter l’ensemble des documents disponibles sur le site de l’UD : www.cgtain.org (espace culture/sports/loisirs).

Voyage en terres d’espoir Edwy PLENEL

Les Editions de l’Atelier

PPrésentation de l'éditeur " Ce voyage est une invitation à se promener sur le continent des obscurs. A partir à la recherche de celles et ceux dont le souvenir est effacé par les puissants et les dominants, qui réquisitionnent l'Histoire à leur profit. Bref, à aller à la rencontre de tous ces militant-e-s de l'égalité sans lesquels nos idéaux démocratiques et sociaux n'auraient jamais vu le jour. Or seul le Maitron, cet immense dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social, avec ses milliers de héros inconnus ou méconnus, donne librement accès à ces territoires oubliés, sur une longue durée qui va de 1789 à 1968. J'ai voulu donner envie d'aller y voir. Car, en nos temps obscurs d'incertitude et de doute, visiter le Maitron, c'est reprendre force et courage. Cette pérégrination propose de s'approprier cet héritage sans testament, comme une promesse que nous nous ferions à nous-mêmes. A la manière des traces qui, dans notre langue, sont aussi bien des signes d'un passé effacé que des sentiers menant à l'inconnu, l'espoir porté par les centaines de milliers de vies qui en sont la matière est un chemin inédit, qu'il nous revient d'inventer en marchant sur leurs pas. Pour cette exploration, nulle carte préétablie qui donnerait des assurances, transformant le paysage en certitude. Mais, plus essentiellement, la quête d'une hauteur qui nous élève et nous relève, en vue d'une ligne de crête où se laisse approcher, de nouveau, l'horizon d'une espérance :

l'émancipation. Acte de fidélité et geste de survie, ce livre interroge dans un premier temps le sort des vaincus dans l'Histoire puis part “à sauts et à gambades” dans un voyage qui commence près des bureaux de Mediapart, à la rencontre du député Baudin, pour se terminer sur un sentier de randonnée dans les Pyrénées, en compagnie de Walter Benjamin. La solennité des cimetières pas plus que la froideur des tombeaux ne sont ici de mise. Plurielle et multiple, l'Histoire maillée d'histoires que nous raconte le Maitron est un récit sensible, celui d'une réalité à portée d'utopie, tout comme un chœur antique serait à portée de voix. " Edwy Plenel

Biographie de l'auteur Journaliste, Edwy Plenel est directeur de Mediapart, journal indépendant et participatif dont il est le cofondateur. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels Dire non (Don Quichotte, 2014), Pour les musulmans (La Découverte, 2014) et Dire nous (Don Quichotte, 2016).