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UNICEM UNICEM Le magazine de l’Union Nationale des Industries de Carrières et Matériaux de Construction UNICEM magazine Biodiversité L’UNPG lance son plan d’actions Garanties financières Signature d’un partenariat PACA & Corse e-learning pour la sécurité Dossier La Picardie Zoom sur… N° 763 á JANVIER 2013 DÉVELOPPEMENT DURABLE Une stratégie reconnue

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UNICEMUNICEMLe magazine de

l’Union Nationale des Industries de Carrières etMatériaux deConstruction

UNICEMmagazineBiodiversitéL’UNPG lance sonplan d’actions

Garanties financièresSignature d’unpartenariat

PACA & Corsee-learning pour la sécurité

Dossier

La PicardieZoom sur…

N° 763 á JANVIER 2013

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Une stratégiereconnue

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 2013 3

SommaireN° 763 á Janvier 2013n Éditorial

page 4

n Faits marquantsl Biodiversité : l’engagement de l’UNPG reconnu

page 5

l Le soutien de la CNAMTS àl’Engagement Santé-Sécurité

page 5

n La vie de l’UNICEMl Charte EnvironnementLa concertation au programmedu 5e rendez-vous nationall Une formation sur les déchetsen carrièrel Une belle récolte de diplômes

page 6l Partenariat pour les garantiesfinancièresl Installations classées : réforme de la rubrique 2515l Visite d’entreprises : l’UNICEMpartenaire

page 8

l Sidoine Bocquet, médaille d’oren taille de pierre l Une formation aux explosifs à l’École des Mines d’Alèsl Versez votre taxe d’apprentis-sage

page 10

n Actualitésl Conjoncture : une fin d’annéesans surprise

page 12

n RégionsÎle-de-Francel Le Grand Paris : des besoinsconsidérables en matériauxl Un squelette de mammouthdans une carrière de granulats

page 29Bourgogne – Franche-Comtél Partenariat carriers/mondeagricolel “Zéro accident” : un engagement pour 2016

page 30Rhône-Alpesl Santé-sécurité : des entreprises récompensées

page 32Bretagne l L’UNICEM aux côtés des associations naturalistes

page 32Nord - Pas-de-Calaisl Reconduction du plan paysagerdu bassin carrier de Marquise

page 33Normandiel Risques de pénurie de matériauxl Un trophée Développementdurable pour l’UNICEMNormandie

page 34Pays de la Loirel Une stratégie régionale 2012-2015

page 35PACA & Corsel e-learning sur la sécurité pour les sous-traitantsl Plus de 1 300 visiteurs auxjournées Recyclagel Les associations environne-mentales s’informent sur le recyclage

page 36Auvergnel Débat sur l’approvisionnementen granulatsl Promouvoir les métiers de la filière minérale

page 38

n DOSSIERL’UNICEM reconnuepour sa stratégie dedéveloppementdurable

page 19

© D.R.

n Nos métiersl L’UNICEM au congrès de la SIMl Présentation des nouveauxbétons à Arles

page 15l L’ACV des granulats : des résultats disponibles

page 16l Concours “Bétons agricoles” :un succès grandissant

page 17

n Carnetpage 17

La Picardiepage 25

n Zoom sur…

© E.Perrin/UNICEM

© D.R.

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Tout d’abord, en ce début d’année et en cestemps de crise, souhaitons-nous une

bonne année 2013, pour nos familles, nos activi-tés et, au sens plus large, notre filière de laconstruction minérale.Pour l’UNICEM, l’année 2013 sera marquée,entre autres, par la mise en œuvre de la straté-gie de développement durable lancée en 2012.Afin de bien nous y préparer, revenons rapide-ment sur les motivations d’une telle ambition.En effet, pourquoi notre fédération décide-t-ellede se doter d’une stratégie de développementdurable ?Il y a trois grandes raisons à cela.La nécessité de l’excellence et du progrès per-manent en est la première.Le monde change et les attentes de parties pre-nantes issues d’horizons de plus en plus diversi-fiés sont sans cesse plus variées et exigeantes.Ce mouvement est irréversible et conditionneral’avenir de toutes les activités. Grâce à Internetet aux réseaux sociaux, la communication, j’al-lais dire l’information, est immédiate, rendantnotre monde (faussement) transparent. Au-delàde l’obligation éthique d’excellence en matièrede développement durable, toute erreur ou toutmanquement aux attentes est tout de suiteconnu et sanctionné par une mauvaise imagedans l’opinion publique. Nous pensons doncqu’il est du devoir de notre fédération d’aiderses branches et ses adhérents, tout d’abord àprendre conscience de ces réalités, puis às’améliorer. Forte du succès de sa Charte Environnement et suivant le même principe,l’UNICEM a donc lancé sa stratégie de déve-loppement durable, afin de tirer sa filière vers lehaut en partageant un objectif progressif d’excellence pour tous ses membres.La nécessité de contester des opinions bienancrées, qui sont souvent des idées fausses,constitue la deuxième raison. En effet, paradoxede notre époque, l’afflux gigantesque d’infor-mations n’empêche pas le grand public d’as-seoir ses convictions sur des opinions plutôt quesur des savoirs, fondés sur une bonne connais-sance et une bonne analyse de la réalité.

Les évènements suscitent le plus souvent desraisonnements “en silos” (qui ne prennent encompte qu’un aspect du problème), des réac-tions rapides, pour ne pas dire épidermiques, audétriment d’analyses plus sérieuses et biendocumentées. Aussi, la stratégie de développe-ment durable doit-elle donner l’opportunité depromouvoir des analyses à critères multiples,d’inciter à des prises de décisions mieux docu-mentées, qui tiennent compte des intérêts plusgénéraux et ne répondent pas seulement auxattentes de la partie prenante la plus bruyantedu moment. Notre stratégie de développementdurable doit en particulier faire connaître detous les progrès réalisés par notre filière minéra-le et ses atouts, en particulier son utilité socio-économique.Troisième raison : face à certaines dérives idéo-logiques, il est impératif de se recentrer sur ledéveloppement durable. Le contexte de cesdernières années, sans doute encore actuel, aprivilégié l’environnemental au détriment desdeux autres piliers du développement durableque sont l’économique et le social. Nous avonsdépassé les 3 millions de chômeurs…Pourtant,qui se soucie des impacts que font peser surl’emploi, sur les finances de notre pays ou sur ledéficit du commerce extérieur, des décisionsprises sous la pression d’opinions écologiquespas toujours très documentées ? Face à cesenjeux et aux besoins élevés en logements denos concitoyens, la filière minérale disposed’atouts majeurs : la performance énergétiqueet la durabilité des constructions, un emploilocal et des savoir-faire locaux, des matériauxde terroir produits dans le respect des traditionslocales, et une performance exemplaire des car-rières en matière de biodiversité.Notre stratégie de développement durable estun défi qu’il nous faut relever tous ensembleaujourd’hui. Notre avenir en dépend.

Didier RiouPrésident de l’UNICEM

Pourquoi se doter d’une stratégiede développement durable ?

Éditorial©UNICEM

/Alban Gilbert

UNICEMMagazineLe magazine de l’Union Nationale desIndustries de Carrières et Matériaux de Construction. 3, rue Alfred Roll, 75849 Paris Cedex 17Tél. : 01 44 01 47 [email protected] - www.unicem.frDirecteur de la publication :Alain PasquierRédactrice en chef : Ginette CharronComité de rédaction : DominiqueHoestlandt, Christian Piketty, Alain Pasquier, Michel Buzot, Anne -Tama Lautier, Ginette CharronOnt participé à la rédaction de cenuméro : Jacques Benharrous, StéphanieBrouzes, Michel Buzot, Ginette Charron,Christian Corlay, Dominique Delorme, Carole Deneuve, Étienne Fromentin, Anne-Tama Lautier, Philippe Leclercq, Aline Picarony, Patrick Pittalis, Philippe Riva,Emmanuel Torlasco, Olivier Viano, Marie-José ZorpiConception et maquette :Richard GiroletRéalisation et coordination : FFEISSN 09815406Parution trimestrielleDépôt légal : à parutionPublicité :FFE : 15, rue des Sablons - 75116 Paris CedexTél. : 01 53 36 20 40 - www.ffe.frDirecteur de la publicité : Patrick SarfatiResponsable de la publicité : Jean LatourTél. : 01 46 28 18 66 - Fax : 01 46 28 18 [email protected] technique : Sophie RigalTél. : 01 53 36 37 85 - [email protected]

UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 20134

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 2013 5

Faits marquants

Delphine Batho, ministre de l’Écologie, a officiellement

“reconnu SNB” l’engagement volontai-re de l’Union nationale des producteursde granulats (UNPG) à la StratégieNationale pour la Biodiversité (SNB).Investie de longue date dans la préser-vation de la biodiversité, l’UNPG seréjouit de voir ses efforts reconnus. Cette reconnaissance s’est manifestéelors d’un séminaire organisé par le ministère de l’Écologie le 17 décembre au CESE (Conseil écono-mique, social et environnemental) sur

Stratégie Nationale pour la Biodiversité Le ministère de l’Écologie salue l’engagementdes producteurs de granulats

© Charte Environnem

ent

le thème « Le temps de l’engagementpour la biodiversité ». Suite au premierappel à reconnaissance SNB lancé en mai 2012 par le ministère, 33 acteurs avaient déposé un projetd’engagement volontaire. Parmi cesprojets, 22 ont été retenus, dont celuide l’UNPG.En mai 2011, l’UNPG avait naturelle-ment adhéré à la Stratégie Nationalepour la Biodiversité. Depuis plusieursdécennies, elle mène en effet desactions pour une meilleure prise encompte de la biodiversité dans les acti-

vités de carrières, au-delà des seules obliga-tions réglementaires. Adhérente à la SNB,l’UNPG s’est ensuiteengagée à contribuerà la déclinaison de laStratégie Nationalepour la Biodiversité.Pour répondre auxenjeux du secteur, ellea défini une politiqueet un programmed’actions spécifiquesen structurant sonengagement autour

de 3 axes : mobiliser les entreprises,améliorer la connaissance et favoriserune gestion durable de la biodiversité.Chacun de ces axes comporte 3 objec-tifs, déclinés en 31 actions en faveur dela biodiversité, dont l’UNPG a pro-grammé la mise en œuvre d’ici à 2015.C’est tout à la fois cette implication réel-le de l’UNPG, et cette volonté de mobi-liser l’ensemble de la profession enfaveur de la gestion de la biodiversité,que le ministère de l’Écologie a récom-pensées le 17 décembre 2012. n

La Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS)confirme son soutien à l’Engagement Santé-Sécurité

Une enveloppe de 1,5 M€ a été réservée sous la forme d’une aide financière nationale simplifiée (AFS) pour les entreprisesde moins de 50 salariés du secteur des carrières et du béton prêt à l’emploi qui mettent en œuvre l’Engagement Santé-

Sécurité sur leurs sites.Cette reconnaissance de la démarche de la profession va apporter une accélération décisive dans son déploiement sur le terrain.Les modalités pratiques de l’opération seront présentées dans le prochain UNICEM Magazine et, en parallèle, lors desréunions régionales santé-sécurité du 1er semestre 2013.

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 20136

© Charte Environnem

ent

© Charte Environnem

ent

La Charte lancera, au courant du premier trimestre 2013, son nouveau thème de formation

annuel : la gestion des déchets en carrière.

Trois grands sujets seront abordés lors de la journée de formation :

n la gestion des déchets industriels,

n la gestion des déchets d’exploitation,

n la gestion des déchets inertes accueillis sur site pour le recyclage ou le remblaiement.

Sans entrer dans le détail de chacun de ces sujets, l’objectif de la formation vise à rappeler les

enjeux de la gestion des déchets, les principales réglementations en vigueur ainsi que la gestion

administrative à mettre en place. Des exemples et des conseils seront également fournis aux partici-

pants sur la gestion des déchets sur site et leur valorisation possible. n

Une formation sur les déchets en carrière

Le 13 novembre 2012, l’associationCharte Environnement des indus-

tries de carrières organisait à Paris son5e rendez-vous annuel. Le présidentFrançois Pétry avait convié une quin-zaine de représentants des différentesparties prenantes pour échanger etréfléchir aux pistes d’actions futures dela Charte avec, en toile de fond, lethème de la concertation.Étaient présents à ce rendez-vous : desreprésentants du ministère de l’Écolo-gie, d’associations environnementales(notamment Noé Conservation, l’Unionnationale des centres permanents d’ini-tiatives pour l’environnement, l’Union

Le 5e rendez-vous national de la Charte Pour une concertation efficace

internationale pour la conservation dela nature), de la Compagnie nationaledes commissaires-enquêteurs, et dedeux associations qui agissent dans ledomaine de la concertation : DéciderEnsemble et Geyser. « Cette réunion démontre la volontéd’une filière professionnelle de s’inté-grer dans une démarche large de déve-loppement durable en consultant desparties prenantes. C’est une visionpragmatique et moderne. »Ainsi s’exprimait Florent Planas, res-ponsable des programmes de l’associa-tion Noé Conservation, interrogé sur saperception de ces échanges. « Cetteconsultation doit permettre aux entre-prises d’évoluer, d’être force de proposi-tion, a-t-il poursuivi. La compréhensiondes attentes de la société est en effetnécessaire pour ne pas subir le cadreréglementaire, mais l’anticiper. »Habitué des rendez-vous de la Charte,Jacques Breton, président de laCompagnie nationale des commis-saires-enquêteurs, observe les effortsdes exploitants sur la durée. « Il appa-raît clairement que, chaque jour, lesprofessionnels des carrières doiventanticiper les projets vis-à-vis des élus et

des associations. On constate en effetqu’il est de plus en plus difficile d’ouvrirdes carrières, et cela en dépit des effortsd’explication et des investissements réalisés pour réduire les nuisances. »Pour Jacques Breton, les efforts de laprofession ne sont pas assez payés deretour alors qu’elle est, à ses yeux, laplus active et la plus déterminée à semontrer efficace. Interrogé à propos de la concertation,Jacques Breton estime qu’il faut l’orga-niser le plus en amont possible. « Jusqu’à présent, cette concertations’est développée à travers les profes-sionnels eux-mêmes, a-t-il souligné.Nous pensons que l’intervention d’untiers indépendant, garant de la concer-tation, accroît son efficacité dans les casoù la sensibilité est forte. Dans cedomaine, chaque projet est un cas d’espèce. C’est aux exploitants d’éva-luer si la coopération d’un tiers peut êtreutile au bon déroulement du projet. »Des projets qui ne pourront que s’amé-liorer grâce aux retours d’expériencesdont font régulièrement état les com-missaires-enquêteurs dans le cadre desréunions des comités régionaux de laCharte. n

La vie de l’UNICEM

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LES 23 DIPLÔMÉS DE LA RÉGION CENTREREMISE DES DIPLÔMES : LE 27 NOVEMBRENOUVEAUX DIPLÔMÉSn Cher : Châteaumeillant (Société des Carrières du Boischaut) et Le Subdray(Carrières des Grands Usages)n Eure-et-Loir : Ambrault (Groupe MEAC)n Indre : Villeau (Groupe MEAC)n Indre-et-Loire : Channay-sur-Lathan/Saint-Laurent-de-Lin et Amboise(Saint-Georges-Granulats)n Loir-et-Cher : Mulsans (Cemex Granulats)

DIPLÔMÉS CONFIRMÉS AU NIVEAU 4 n Eure-et-Loir : Prasville (Société des Matériaux de Beauce)n Indre : Mouhers (Carrières de Cluis)n Indre-et-Loire : La-Celle-Saint-Avant (GSM Secteur Centre), Souvigné(Saint-Georges Granulats)n Loir-et-Cher : Averdon (Val de Loire Granulats) Conan/Maves,Naveil/Villiers-sur-Loir, Naveil/Bondrée, Mesland et Saint-Jean-Froidmentel (Minier S.A.), Villermain (Lafarge Granulats Seine Nord)n Loiret : Baccon et Bonnée/Ouzouer-sur-Loire (Cemex Granulats),Dordives/Nançay et Ferrières-en-Gâtinais (Lafarge Granulats Seine Nord),Dry (Sables et Graviers de l’Orléanais)

LES 10 SITES DISTINGUÉS EN POITOU-CHARENTES REMISE DES DIPLÔMES : LE 23 NOVEMBREn Charente : Passirac, Cherves-Richemont et Châteauneuf (Ets Garandeau)n Deux-Sèvres : Sainte-Eanne (Lafarge Granulats), Luché-Thouarsais(Eurovia), Mauzé-Thouarsais et Saint-Varent (Roy)n Vienne : Saint-Maurice-la-Clouère (GSM), Naintré et Dangé-Saint-Romain (Ets Ragonneau)

Une belle récolte de diplômes

Entre le 11 octobre et le 27 novembre, pas moins de 6 remises de diplômes ont eu lieu dans les régions PACA

& Corse, Rhône-Alpes, Limousin, Poitou-Charentes, Midi-Pyrénées et Centre. Sur les 69 sites distingués lors de ces diffé-rentes manifestations, 41 ont reçu leur premier diplôme tandis

que les 28 autres se voyaient confirmés à leur niveau 4.Gestion de la biodiversité, concertation avec les parties prenantes,sensibilisation du personnel aux impacts sur l’environnement :des thématiques, parmi tant d’autres, qui ont été une nouvellefois mises à l’honneur. n

L’automne 2012 a été particulièrement fructueux pour l’association Charte Environnement desindustries de carrières qui a vu couronner près de 70 sites pour avoir atteint, ou confirmé, le niveau4/4 de la démarche de progrès environnemental qu’elle a mise en place.

LES 11 DIPLÔMÉS DE LA RÉGION PACA & CORSEREMISE DES DIPLÔMES : LE 11 OCTOBRENOUVEAUX LAURÉATS n Hautes-Alpes : carrières de Crots (Routière du Midi) et de Signes (Someca)n Var : carrière de Pourcieux (Durance Granulats)

LAURÉATS CONFIRMÉS AU NIVEAU 4 n Bouches-du-Rhône : Charleval (Durance Granulats), Istres (Granulatsde la Crau), La Ménudelle (SCLM), Salon-de-Provence (GSM),n Alpes-de-Haute-Provence : Mallefougasse (Perasso)n Alpes-Maritimes : Cloterol, Gourdon et Nice Saint-André (SEC)

LES 11 CARRIÈRES RHÔNALPINES RÉCOMPENSÉES REMISE DES DIPLÔMES : LE 23 OCTOBREn Ain : Proulieu (Vicat), Bellecombe-en-Bauges (Vicat)n Drôme : Andancette (société des Carrières des Chênes), Étoile-sur-Rhône et Saint-Pierre-de-Chandieux (Cemex Granulats Rhône-Méditerranée)n Rhône : Anse (Plattard Granulats), Arnas (Vicat), Magny (GMRT)n Savoie : Aime (Socavi)n Haute-Savoie : Annecy-le-Vieux (Carmaco), Saint-Jeoire-en-Faucigny(Socava)

LES 4 LAURÉATS DU LIMOUSIN (TOUS EN HAUTE-VIENNE)REMISE DES DIPLÔMES : LE 6 NOVEMBREn Ambazac, exploité par la société des Carrières d’Ambazac,n Condat-sur-Vienne, Pagnac et Chaptelat, exploités par la sociétéEurovia

LES 10 CARRIÈRES LAURÉATES EN MIDI-PYRÉNÉES REMISE DES DIPLÔMES : LE 9 NOVEMBRE (PHOTO CI-CONTRE)NOUVEAUX LAURÉATS n Lot : Thémines (Carrières du Sud-Ouest)n Haute-Garonne : Carbonne (Vicat), Castelnau (MGM Sablières réunies),Grenade (Midi-Pyrénées Granulats), Ondes (Graviers Garonnais)n Hautes-Pyrénées : Agos-Vidalos (Socarl)

LAURÉATS CONFIRMÉS AU NIVEAU 4 n Haute-Garonne : Buzet, Cintegabelle et Salles (Cemex Granulats Sud-Ouest)n Hautes-Pyrénées : Maubourguet (Razel-Bec)

© Charte Environnem

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 20138

La vie de l’UNICEM

L27 novembre dernier, l’UNICEM aconclu, au profit de l’ensemble de ses

branches, une convention de partenariatavec deux organismes : le courtier A.U.Group et Atradius Caution. Dans le cadre de leurs activités, les entre-prises adhérentes sont en effet de plus enplus souvent amenées à devoir fournir auxautorités publiques, ou à leurs partenairescommerciaux, des garanties financièresdans le domaine de l’environnement et desinstallations classées. C’est également lecas des cautions dans le cadre de contratsprivés et de marchés publics. Les conditionsd’obtention de ces garanties et cautionssont de plus en plus restrictives, consé-

quences des nouvelles réglementationsbancaires qui devrait encore se durcir.Cette convention conclue par l’UNICEMpermettra aux entreprises adhérentes desolliciter la délivrance de garanties finan-cières et de cautions de marchés*, à destaux préférentiels allant de 0,31 % à 1,25 %suivant le type de garanties ou de cautionssouhaitées et de la qualité du risque couvert.Certaines offres pourront être personnali-sées selon les encours garantis et leschiffres d’affaires correspondants. Serontégalement proposés, en fonction desvolumes, des services d’émission déportéedes actes, soit à titre gratuit, soit à des tarifspréférentiels.

PARTENARIAT

Garanties financières : des conditions préférentielles

La convention prévoit également la consti-tution d’une réserve dans les comptes del’organisme cautionneur.Cette réserve pourra permettre une resti-tution partielle des primes des adhérentsdès la 3° année, pouvant aller jusqu’à 15 %, en fonction du nombre d’adhérentset du niveau de sinistralité constatée. n

* Retenues de garanties, garanties de rembourse-ment d’acompte, garanties de bonne fin, garantiesde paiement des sous-traitants

Pour toutes informationsMerci de vous référer au dossier juridiquedu site de l’UNICEM et/ou d’écrire à : [email protected]

Dans le cadre de la création du nou-veau régime de l’enregistrement

des installations classées pour la protec-tion de l’environnement, la rubrique2515 vient d’être sensiblement réforméepar un décret* applicable à compter du29 novembre 2012.Cette rubrique comporte désormaisdeux sous-rubriques, 2515-1 et 2515-2,qui regroupent, notamment, les installa-tions de broyage, concassage, criblage,ensachage, pulvérisation, etc., avec despuissances installées allant de 40 kW à550 kW. Le nouveau régime entraînetrois modifications notables par rapportau régime antérieur.Toute distinction entre installationsmobiles et fixes est supprimée : dans lerégime antérieur, seules les installationsfixes étaient concernées, les installa-

tions mobiles n’étant pas soumises à lapolice des installations classées.Un régime spécifique est créé pour lesinstallations de broyage, criblage et demélange, destinées à ne pas fonctionnerplus de six mois et exploitées sur le sited’extraction ou de production des maté-riaux ou des déchets inertes traités. Cesinstallations correspondent à la sous-rubrique 2515-2.Enfin, le régime de l’enregistrement estdésormais applicable à partir de 200 kWpour la sous-rubrique 2515-1 et 350 kWpour la 2515-2. Les prescriptions applicables aux instal-

Réforme de la rubrique 2515

Pour en savoir plusRendez-vous sur le site Internet de l’UNICEM, dans l’espace adhérent : www.unicem.fr, dossier : juridique adhérents/notes d’information

INSTALLATIONS CLASSÉES lations soumises à déclaration ou à autorisation restent inchangées. Enrevanche, les installations qui relèventdésormais du régime de l’enregistre-ment sont tenues de se conformer auxprescriptions d’un nouvel arrêté type du26 novembre 2012. Un arrêté immédia-tement applicable aux installations nou-velles, c’est-à-dire aux installations dontla demande d’enregistrement est pré-sentée à compter du 29 novembre 2012.Pour les installations existantes, l’arrêtédu 26 novembre 2012 leur est appli-cable directement selon l’échéanciersuivant : 1er janvier et 1er juillet 2013, 1er janvier 2014.Quant aux installations de transit rele-vant des rubriques 2516 et 2517, ellesseront prochainement réformées. n* Décret n° 2012-1304 du 26 novembre 2012

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 2013 9

L’UNICEM partenaire de l’Association de la Visite d’Entreprise

Sylvia Pinel, ministre de l’Artisanat, du commerce et du tourisme,

a inauguré le 13 décembre un portail destiné à recenser pour la

première fois toutes les entreprises de France ouvertes au public.

L’UNICEM fait partie du collège des 10 entreprises et organisations

professionnelles qui soutiennent cette initiative.

Familiarisée depuis plusieurs années à l’organisation et à la promotion

d’opérations Portes ouvertes auprès de ses adhérents, l’UNICEM a tout

naturellement accepté de s’associer au portail de l’Association de la

Visite d’Entreprise. Le lancement de ce portail est la première action

phare de cette association créée en 2012, à l’initiative d’ADEVE

(Agence de développement de la visite d’entreprise), par les pouvoirs

publics et les réseaux d’entreprises. Son objet est la valorisation et

la communication de la visite d’entreprise.

Pour le ministère, cette initiative s’inscrit dans la nécessaire diversifica-

tion de l’offre touristique française et permet de répondre aux

nouvelles attentes de clientèles attirées par un tourisme culturel et

participatif. Pour les entreprises, c’est un atout majeur qui offre la

possibilité de faire découvrir des métiers et qui peut également

susciter des vocations dans des secteurs qui rencontrent des difficultés

de recrutement.

Et la ministre de souligner : « Au-delà des retombées économiques

importantes pour les entreprises concernées, c’est un moyen original

de valoriser leur identité, leurs produits et leurs filières d’excellence. »

Les journées Portes ouvertes qui seront organisées par l’UNICEM au

printemps 2013 figurent d’ores et déjà au programme des évènements

nationaux signalés sur le portail Entreprise et Découverte. n

Le portail de l’Association de la Visite d’Entreprise est consultable à

l’adresse www.entrepriseetdecouverte.fr.

© Unicem/E. Perrin

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 201310

La vie de l’UNICEM

Sidoine Bocquet, ancien apprenti duCentre de formation UNICEM de

Louvigné-du-Désert, a reçu sa médailled’or en taille de pierre lors de la finalenationale des 42es Olympiades desmétiers qui se sont déroulées du 21 au24 novembre à Clermont-Ferrand.Il est allé partager sa victoire avec sesanciens formateurs du CFA UNICEMqui lui ont appris la base du métier.Débutant l'apprentissage de la taille depierre au CFA UNICEM de Bretagne, ilobtient en 2008 un CAP de tailleur depierre-marbrier du bâtiment et de ladécoration. Il poursuit sa formation par

un brevet professionnel métiers de lapierre qu’il obtient en 2010 puis par unBTMS (brevet technique des métierssupérieur) tailleur de pierre à Rodez en2012.Déjà médaillé d'or aux sélections régio-nales des 41es Olympiades des métiersen taille de pierre, où il représentait sarégion, les Pays de la Loire, SidoineBocquet fera partie de l’équipe deFrance et représentera son métier detailleur de pierre lors des sélectionsinternationales de ces 42es Olympiadesqui auront lieu en juillet 2013 à Leipzig,en Allemagne. n

Dans le cadre du partenariat de l’UNICEM avec le groupedes Écoles des Mines, une formation “abattage à l’explo-

sif”, pilotée par CEFICEM1, est désormais organisée à l’Écoledes Mines d’Alès.Cette formation s’adresse aux cadres d’exploitation – ayantau moins un niveau bac et 5 années d’expérience profession-nelle – qui veulent maitriser la conception, la conduite etl’évaluation de tirs d’abattage performants dans le respectdes règles de sécurité et de l’environnement. Plus globale-ment, cette initiative vise à maintenir au sein des exploita-tions un savoir-faire essentiel pour la profession.

D’une durée de 244 heures (dont 60 pour le projet personnel)réparties sur 9 mois, le programme pédagogique se veut trèsconcret. La formation est validée par un BADGE2 délivré parl’École des Mines. La première session débutera le 25 marsprochain. n

1 CEFICEM – Centre national d’études et de formation des industries de carrières et matériaux deconstruction2 BADGE - Bilan d’aptitude délivré par les grandes écoles

42es Olympiades des métiersMédaille d'or pour un ancien apprenti du CFA UNICEM

Une nouvelle formation L’abattage à l’explosif

De gauche à droite : Claudine Tréhu, formatrice en DAO, Sophie Galle,directrice du CFA UNICEM de Louvigné, Sidoine Bocquet, et Alain Morel,formateur technique à la section Taille de pierre

Pour en savoir plusContactez le délégué régional de CEFICEM www.ceficem.com

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 2013 11

© UNICEM

/E. Perrin

POUR TOUS RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES CONTACTEZ LE SERVICE FORMATION DE L’UNICEM

n le 01 40 54 66 20 pour toutes informations néces-saires à la constitution du dossier ;

n le 01 40 54 66 23 & 24 pour tout ce qui concernela législation et le calcul de votre contribution.

Un service de télé-déclaration est ouvert depuis le 3 janvier 2013 jusqu’au 28 février 2013 sur le siteInternet du service Formation de l’UNICEM : http://www.taxe-apprentissage.org.

POUR UNE OFFRE DE FORMATION ADAPTÉE À VOS BESOINS

Comme chaque année, les adhérents de l’UNICEM devrontdécider comment et à qui ils verseront leur taxe d'ap-prentissage. C’est en effet le seul impôt dont ils peuvent décider directement de son utilisation.

RÉPONDRE AUX BESOINS DES ENTREPRISES ADHÉRENTES

La taxe d’apprentissage permet à l’UNICEM de développer une politiquede formation initiale, pour répondre aux besoins de ses entreprisesadhérentes, tant dans ses CFA que dans les lycées et écoles d’ingénieurspartenaires. En fléchant la taxe d’apprentissage vers les CFA UNICEM et en laissantune large part de fonds libres non affectés, les entreprises permettentde maintenir les CFA UNICEM à niveau.

UN MOYEN STRATÉGIQUE À OPTIMISER

Ces fonds récoltés par la taxe d’apprentissage sont les seules res-sources disponibles pour conduire toute l’information sur les métiers dela filière minérale et les formations qui permettent d’y accéder. Chaqueannée, grâce à ces fonds libres, le service Formation de l’UNICEM inves-tit plus de 150 K€ dans des opérations de promotion des métiers de lafilière auprès des jeunes, du grand public, des enseignants, etc., en par-ticipant à des salons, visites de sites de production, en publiant de ladocumentation de qualité : Guide ONISEP, Guide du Moutard, et biend’autres encore.La taxe d’apprentissage est donc un moyen stratégique pour permettreaux entreprises de la filière minérale de maintenir une offre de forma-tion adaptée à ses besoins et poursuivre la promotion des métiers et del’ensemble de la filière auprès du grand public et des jeunes. n

LA CLÉ DU FINANCEMENT DES CFA UNICEM

Versez votre taxe d’apprentissage à l’UNICEM !

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 201312

Conjoncture

Une fin d’année 2012 sans surprise

La publication des résultats définitifsde l’enquête annuelle de branche

pour 2011 a confirmé le bon millésimepour les matériaux de construction dontl’activité a progressé globalement de 5,5 % pour l’ “indicateur matériaux” quenous suivons chaque mois. Sur l’en-semble des matériaux couverts par l’en-quête de branche UNICEM, la haussedu chiffre d’affaires a été de + 9,3 % en2011 pour atteindre 13,85 milliardsd’euros, hissant la production totale àprès de 530 millions de tonnes (soit + 6,2 %par rapport à 2010).Portée par le dynamisme de l’activité dela construction de bâtiments, la produc-tion de BPE a crû de plus de 11 %, soitun volume de 41,6 millions de m3 entraî-nant dans son sillage le marché desadjuvants qui a progressé dans lesmêmes proportions. La constructionrésidentielle, particulièrement vigou-reuse en 2011 avec plus de 420 000mises en chantier (soit + 22 % par rap-

port à 2010), a également soutenu lemarché des tuiles et briques (+ 9,4 % et+ 15,2 % respectivement), du ciment (+ 8,4 %) et des mortiers industriels (+ 7,2 % en chiffres d’affaires). Enrevanche, la production de granulats aenregistré une hausse plus modérée del’ordre de + 4 % (soit 379 millions detonnes), en liaison avec une croissancede l’activité des travaux publics moinssoutenue, un facteur qui explique aussila progression des produits béton à + 4,6 % destinés à la fois aux usagesbâtiments et travaux publics. Du côtédes matériaux de carrière pour l’indus-trie, la vigueur de l’activité n’a pas étédémentie avec un chiffre d’affaires enaugmentation de près de 12 %. Si laquasi-totalité des matériaux a tiré sonépingle du jeu en 2011, tel n’est pas lecas de l’industrie des roches ornemen-tales dont l’activité reste lourdementimpactée par la concurrence internatio-nale. Même si le chiffre d’affaires du

secteur a affiché une modeste hausse de 0,7 %, le nombre d’entreprises a denouveau diminué (- 2,2 % à 832 entre-prises) tirant ainsi les effectifs à la bais-se (- 6,3 % à 6 180 salariés au total). Lesolde déficitaire de la balance commer-ciale a cependant diminué en 2011 (à - 365 millions d’euros contre - 373millions d’euros en 2010) sous l’effetd’un freinage plus marqué des importa-tions que des exportations. n

Actualités

Données cjo**

Granulats(1)

Béton prêt à l’emploiAdjuvantsCimentProduits bétonTuilesBriquesTotal Matériaux(2)

Estimation 2011 10 mois2012*

MARCHÉ DES MATÉRIAUX

2012

- 4,4- 6,2- 3,9**- 6,2- 6,8**- 9,0- 12,8+ 9,0(p)

2e trim

- 1,4- 3,6- 0,5- 3,9- 4,3- 10,7- 9,9- 3,6

1er trim

- 11,1- 12,5- 9,9- 11,3- 11,2- 6,4- 16,1- 11,6

3e trim

- 1,2- 2,8- 1,3- 2,9- 3,7- 7,8- 9,8- 2,9

(1) Données de production ; autres matériaux : livraisons - (2) Le volume de l'indicateur matériaux correspond à la somme des livraisons des

produits suivants : BPE, granulats, produits en béton, tuiles et briques. La variation en % de l’indicateur Matériaux est égale à la somme des variations

de chaque produit pondéré par son CA. (p) Provisoire - * Variations en % par rapport à la même période de l'année précédente - ** Données sur 9 mois

© Sources : UNICEM

/FFTB/SFIC

2011/10 %

+ 3,9+ 11,2+ 11,3+ 8,4+ 4,6+ 9,4+ 15,2+ 5,5

Niveau

379 Mt41,6 Mm3

106 000 t21,4 Mt24,0 Mt2,5 Mt2,5 Mt521 Mt

BREF RETOUR SUR 2011…

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NIC

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PRODUCTIONGRANULATS ET BPE

VOLUMES MENSUELS

CUMUL SUR 12 MOISVARIATION EN %

01- 2008 01- 2009 01- 2010 01- 2011 01- 2012 01- 2013

01- 2008 01- 2009 01- 2010 01- 2011 01- 2012 01- 2013

- Granulats- BPE

- Granulats- BPE

Milliers de m3 K tonnes

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 2013 13

Les premiers résultats de l’enquêterapide du mois de novembre vien-

nent confirmer la grande mollesse del’activité constatée tout au long de l’an-née 2012. En effet, les livraisons de gra-nulats, bien qu’en quasi-stagnation parrapport au mois d’octobre (- 0,5 % endonnées cvs-cjo**), observent un replide 5,6 % par rapport à novembre del’année dernière, ce qui laisse le cumuldes onze mois de l’année sur un repli de- 4,5 % par rapport à la même périodede 2011. La baisse de l’activité s’estcertes confirmée sur les six derniersmois connus, puisque les livraisons degranulats ont reculé de 1,2 % entre letrimestre de septembre à novembre etles trois mois précédents, mais ce repliest resté relativement modéré. Enrevanche, comparée aux trois mêmesmois de 2011, l’inflexion est plus marquée(- 3,9 %), une tendance qui devrait resterimprimée sur l’ensemble de l’année 2012.

Du côté du BPE, la production du moisde novembre s’est elle aussi quasimentstabilisée par rapport à celle d’octobreavec une modeste hausse de + 0,3 %.Toutefois, sur un an, le repli est plusmarqué, à - 7,6 %, les derniers mois del’année 2011 ayant été, il est vrai, assezvigoureux. En cumul sur les onze pre-miers mois de 2012, le recul s’inscritdésormais à - 6,4 %, la tendance à l’in-flexion de l’activité s’étant un peuaccentuée sur les trois derniers moisconnus (- 1,9 % par rapport à juin-juillet-août et - 4,9 % par rapport à sep-tembre-octobre-novembre de 2011).Ces constats restent en phase avec nosestimations de 2012 qui placent lacontraction de la production annuellede BPE autour de - 7 % et celle de gra-nulats autour de - 4 %, l’aléa des intem-péries semblant désormais être écartépour 2012. n

Données cvs-cjo**

% de variation

GranulatsBPE

Septembre*

m/m-1 2012/11

- 1,4 - 2,4- 1,2 - 2,9

Novembre*

m/m-1 2012/11

+0,5 - 5,6+ 0,3 - 7,6

Octobre*

m/m-1 2012/11

+0,4 - 3,6-1,7 - 4,2

3 derniers mois

t/( t -1) t/( t -4)

- 1,3 - 3,9- 1,9 - 4,9

Cumul Janv - Nov.

2012/2011

- 4,5- 6,4

PRODUCTION DE GRANULATS ET DE BÉTON PRÊT À L'EMPLOI

*données provisoires (enquête rapide)

** Données cvs-cjo : données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables

VERS UNE ANNÉE 2012 CONFORME AUX PRÉVISIONS ?

Disponible sur les dix premiers moisde l’année, notre indicateur

“matériaux” reste voisin d’un repli d’ac-tivité de 6 %, le clivage entre les seg-ments liés à l’activité bâtiment etconstruction individuelle d’une part etceux davantage tournés vers les travauxpublics se confirmant. Si une contrac-tion sensible de la construction de bâti-ments aura marqué l’année 2012, elleaura toutefois été un peu moins pronon-cée qu’attendue, notamment en raisond’une relative résilience du segment dunon-résidentiel et plus particulièrementdes locaux de bureaux. En revanche, ducôté du logement, l’année 2012 devraitse solder par une contraction de près de20 % des mises en chantier à 341 000unités (dont 98 000 logements sociaux)contre 421 000 l’an passé, selon les der-nières estimations de la FédérationFrançaise du Bâtiment (FFB). Plusieursfacteurs aggravants se sont en effetconjugués pour expliquer cette contrac-tion de la construction résidentielle : enpremier lieu, la frilosité des banques enmatière de distribution de crédits (à finseptembre, les flux mensuels de créditsà l’habitat cumulés sur un an étaient enrepli de 34,8 % par rapport à l’annéedernière selon les données de laBanque de France), conjuguée à l’atten-

2013 : POINT BAS DANS LA CONSTRUCTION NEUVE ?

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VOLUMES DE PRODUCTION - GRANULATS ET BPE(données mensuelles, séries cvs-cjo**)

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 201314

© D.R.

Conjoncture

Actualités

Le secteur des travaux publics n’esten effet guère optimiste pour 2013

même si 2012 devrait s’achever sur unrepli moins prononcé qu’attendu. Ainsi,après un recul de 1,2 % en eurosconstants, l’activité devrait de nouveaufléchir de 2,5 % en 2013. Si la montéeen force des grands projets d’infrastruc-tures devrait permettre de doper lacommande des grands opérateurs de + 8 % l’an prochain, celle des collectivi-tés (qui alimentent 45 % de l’activitédes TP) pourrait baisser sensiblement,notamment s’agissant des régions etdes départements (entre - 7% et - 8%).Ces tendances devraient se solder parun nouveau creusement des déséqui-libres entre les zones urbaines etrurales ainsi que par une disparité ren-forcée entre les territoires portés par lesgrands projets et les autres.Il convient toutefois de souligner unpoint positif en matière de finance-ment. La mise en place de la nouvellestructure issue du rapprochement entrela Caisse des Dépôts & Consignations(CDC) et la Banque postale devrait “prendre le relais” de Dexia, des lignesde financement d’urgence à court et

moyen termes ayant par ailleurs étédébloquées (5 milliards sur les fondsd’épargne de la CDC et 3 milliardspour la Banque postale). Une normali-sation graduelle des conditions d’accèsau crédit des collectivités localesdevrait donc intervenir en 2013, le gou-vernement ayant en outre décidé ledéblocage de 20 milliards d’euros surles fonds d’épargne de la CDC pourdes investissements de long terme(transports publics, eau, assainisse-ment, isolation thermique des bâti-ments publics…). Il a égalementrécemment confirmé la création d’uneagence de financement des collectivi-tés locales qui pourra lever des fondssur les marchés financiers sans que lagarantie de l’État soit nécessaire. Resteà savoir si ce dénouement plutôt heu-reux n’intervient pas trop tardivementdans le bouclage des budgets 2013,budgets qui auraient dû être dopés parl’approche des échéances électoralesde 2014 ! n

2013 ENCORE EN REPLI DANS LES TRAVAUXPUBLICS MAIS ÉCLAIRCIES DU CÔTÉ DES FINANCEMENTS

tisme des ménages lié à la crise et lacrainte du chômage et enfin « l’instabi-lité » des dispositifs de soutien (dans unenvironnement institutionnel perturbépar les échéances électorales). Selonles prévisions de la FFB, une nouvellebaisse des mises en chantier de loge-ments devrait intervenir en 2013 (315 000 au total dont 132 000 dans lecollectif), un repli qui concerneraitaussi le secteur non résidentiel. Si uneamélioration conjoncturelle est atten-due en 2014, l’objectif gouvernementaldes 500 000 mises en chantier annuelapparaît pour l’heure hors d’atteinte.Les enquêtes de conjoncture menéeauprès des professionnels du bâtimentne suggèrent en effet aucun rebond del’activité dans les prochains mois.Néanmoins, les perspectives d’activitéont cessé de s’enfoncer et les carnets decommandes dans le gros œuvre, bienque jugés inférieurs à la normale parles professionnels, se stabilisaientautour de 7,7 mois en novembre, unniveau élevé au regard de la moyennede longue période (5,9 mois sur 1993-2012).La Commission économique del’UNICEM qui se réunira en mars 2013réétudiera l’ensemble de ses hypo-thèses prévisionnelles en matière deconstruction et de travaux publics maisaussi de l’évolution conjoncturelleconstatée au cours de l’hiver 2012-2013. Pour l’heure, les perspectives de - 3 % pour les activités granulats et de - 5 % pour celles du BPE, validées parla Commission de novembre, restentcohérentes avec le contexte écono-mique actuel et les prévisions des pro-fessionnels de la filière. n

Achevé de rédiger le 19 décembre 2012Contact : [email protected]

(Suite de la page 13)

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15UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 2013

Nos métiers

Le 61e congrès de la Société de l’Industrie Minérale (SIM) s’est tenu du10 au 12 octobre 2012 au Parc des Expositions de Caen, avec la partici-pation de l’UNICEM et de ses nombreux professionnels mandatés quiont apporté leur contribution à la séance inaugurale et aux atelierstechniques.

L’UNICEM au congrès de laSociété de l’Industrie Minérale

Parmi eux, Nicolas Vuillier, présidentde l’Union nationale des produc-

teurs de granulats (UNPG), qui a plaidépour un approvisionnement durable desterritoires en granulats. En effet, à l’ho-rizon 2030, les producteurs de granulatsdevront répondre à un triple défi : satis-faire les besoins en quantité et en quali-té, implanter leurs installations au plusprès de la demande et concilier activitéindustrielle et intégration au sein desterritoires. Michel Lomberty, président de la com-

mission Distribution et logistique del’UNPG, a insisté sur la nécessité demaintenir un réseau de carrières deproximité. La route restera le mode detransport prioritaire des granulats. C’estce qui ressort de la première étude surle transport de ce matériau publiée àl’automne 2012. Aussi, l’UNPG a réaffirmé son engage-ment à répondre au mieux aux besoinsde ses clients et de ses fournisseurs pardes livraisons fiables, des coûts d’appro-visionnement maîtrisés, des volumes de

stocks réduits, une meilleure utilisationdu matériel et une amélioration destemps de rotation.Au cours d’un atelier portant sur lasécurité, Claude Goyon, directeur dePrevencem*, a retracé l’évolution desstatistiques des accidents de travail de2000 à 2010 dans le secteur des indus-tries extractives. Pendant cette période,l’indice de fréquence de ces accidents aété divisé par deux, un progrès sensibledû à la prise de conscience de la profes-sion.Enfin, Étienne Tiers, membre de l’Unionrégionale des producteurs de granulatsde Basse-Normandie, a fait le point surles ressources locales régionales. Il n’apas manqué d’attirer l’attention despouvoirs publics sur un approvisionne-ment durable des territoires. EnNormandie, les ressources minéralessont abondantes et de qualité et le recy-clage a connu un essor considérable ces10 dernières années, particulièrementen Haute-Normandie. Toutes ces res-sources permettent de répondre à l’en-semble des applications nécessaires à laconstruction et à l’aménagement du ter-ritoire. Encore faut-il que l’accroisse-ment des enjeux environnementaux etla considération des activités de car-rières ne rendent pas l’accès à ces res-sources de plus en plus difficile. n

* Organisme créé sous l’égide de l’UNICEM pour déve-lopper la prévention du risque professionnel dans lesexploitations de carrières

Le Syndicat national du béton prêt à l’emploi (SNBPE) a participéau congrès organisé à Arles les 8 et 9 novembre par la Chambre

nationale des artisans des travaux publics et paysagistes (CNATP)sur le thème “2012 - Les nouveautés”.Depuis trois ans, les deux syndicats sont dans une dynamique derapprochement et se positionnent comme des accompagnants tech-niques des PME en leur proposant des solutions locales, écono-miques et écologiques. En participant à ce grand rassemblementannuel, ils souhaitent mettre en lumière les solutions béton pour laconstruction.

Pour le SNBPE, le congrès d’Arles a été l’occasion de présenter lesdernières innovations dans la gamme des bétons décoratifs (colorés,cirés, matricés, imprimés) ainsi que des bétons désactivés. Un atelier animé par Nicolas Luttringer, délégué régional du SNBPEpour la région Sud-est, a permis de découvrir les nouveautés enmatière de bétons poreux et de bétons drainants.En présentant ces différents produits, le SNBPE démontre que,grâce à la richesse de son offre, le béton sait s’adapter aux différentescontraintes de l’urbanisme d’aujourd’hui et apporte une solutiontechnique appropriée, quelle que soit la situation. n

Les nouveautés du béton présentées à Arles

© D.R.

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 201316

Nos métiers

Analyse du cycle de vie des granulatsDes résultats disponibles

Depuis de nombreuses années,l'UNPG est engagée dans une

démarche visant à toujours mieuxprendre en compte l'environnement surles sites de carrières. Tout en poursui-vant la diffusion des bonnes pratiques etdésireuse de mieux connaître lesimpacts environnementaux de son acti-

vité, l'UNPG a fait réaliser, par un cabi-net expert, l'Analyse de Cycle de Vie(ACV) des granulats. Des modules d'informations environne-mentales de la production des granulatsformalisent les résultats de cette ACV.Ils concernent les granulats de rochesmassives, les granulats de roches

meubles et les granulats recyclés.Contrairement aux FDES (Fiches dedéclaration environnementale et sani-taire) qui prennent en compte lesimpacts environnementaux « du ber-ceau à la tombe », ces modules portentexclusivement sur la phase de produc-tion, c'est-à-dire « du berceau à la portedu site ». Ils sont conformes à la normeNF P01-010 et, à ce titre, ont fait l'objetd'une revue critique par un vérificateurindépendant.Deux documents, disponibles auprès duservice Environnement de l’UNPG,complètent ces modules : les tableauxd’inventaire de cycle de vie (ICV) desflux entrants (consommation) et sortants(émissions) ainsi qu’un rapport métho-dologique. n

© UNICEM

/E. Perrin

L'Union nationale des producteurs de granulats (UNPG) a réalisél'Analyse de Cycle de Vie (ACV) des granulats. Elle met désormais à ladisposition de la filière des modules d'informations environnemen-tales de la production des différents types de granulats utilisés enFrance.

En savoir plus : UNPG, service Environnement, [email protected], tél. : 01 44 01 47 31.

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 2013 1717

En 2012, 16 projets ont été présen-tés. Deux dossiers ont été retenus

par catégorie et quatre prix ont étédécernés : le prix du développementdurable, celui de la durabilité, celui de laconception et, nouveauté de cette édition,le prix de la valorisation du patrimoine. Ces prix récompensent à la fois l’entre-prise de mise en œuvre, le producteurde béton prêt à l’emploi, l’exploitantagricole et l’architecte du projet. Point commun à tous ces projets : l’utili-sation du béton pour sa résistance méca-nique, sa résistance au gel, aux agres-sions chimiques, sa facilité de mise enœuvre, sa durabilité ou encore son inertiequi offre un grand confort thermique. n

Les prix du 7e concours national “Bétons agricoles” ont été remisle 4 octobre, dans le cadre du Sommet de l’Élevage de Clermont-Ferrand. Créé en 2006, le concours « Bétons Agricoles » connaît unsuccès grandissant avec, chaque année, une participation de plusen plus importante d'exploitations agricoles de la France entière.

â PALMARÈS(1) Le prix de la valorisation du patri-moine a récompensé le bâtiment de stoc-kage de bouteilles et espace de vente devin et dégustation à Gigondas (Vaucluse).

(2) Le prix de la conception a été remispour la construction d’un chai à Chablis,dans l’Yonne.

(3) Le prix de la durabilité des bétons aété attribué au bâtiment d’élevage et destockage à Saponcourt, en Haute-Saône.

Le prix du développement durable arécompensé l’unité de valorisation desrejets d'exploitation agricole pour transfor-mation en énergie par méthanisation,située à Louzy, dans les Deux-Sèvres.

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NOUVELLES PRÉSIDENCES EN RÉGIONSn UNICEM RHÔNE-ALPES

Alain BOISSELON, directeurgénéral de l’activité granulatschez Granulats Vicat, a été éluprésident de l’UNICEM Rhône-Alpes lors de l’assemblée géné-rale des adhérents qui s’esttenue le 16 novembre 2012. Il

succède à Michel Dross pour un mandat de trois ans.

nUNICEM LIMOUSIN

Lors de leur assemblée générale du 30 novembre2012, les adhérents de l’UNICEM Limousin ont éluAlain DELANNE, directeur de la SAS Carrières deFeytiat, à la présidence de l’Union régionale pour unmandat de trois ans. Alain Delanne succède àMichel Chevalier.

n COMITÉ RÉGIONAL DE LA CHARTEENVIRONNEMENT EN BRETAGNE

Le 25 octobre 2012, SylvieLEBRETON, directrice adjointedu laboratoire CBTP, filiale dugroupe familial Pigeon, a étéélue à la présidence du Comitérégional de la Charte Environ-nement en Bretagne pour un

mandat de trois ans. Sylvie Lebreton succède àStéphane Durand-Guyomard, élu à la présidence del’UNICEM Bretagne le 27 septembre dernier.

n COMITÉ RÉGIONAL DE LA CHARTEENVIRONNEMENT EN MIDI-PYRÉNÉES

Fabrice RABRET a été élu à laprésidence du Comité régionalde la Charte Environnement enMidi-Pyrénées le 27 novembrepour un mandat de 3 ans. Il succède à Jean-Paul Forment.

RÉÉLECTIONS EN RÉGIONSn ONT ÉTÉ RÉÉLUS :

Jean-Marie BEGOC, à la présidence du collègeGranit et roches ornementales de l'UNICEMBretagne de l’UNICEM Aquitaine ;Patrick LECOMTE, à la présidence de l’UNICEMPays de la Loire ;Laurent PIGEON, à la présidence du comitérégional de la Charte en Pays de la Loire ;Patrick MENEAU, à la présidence de l’UNICEMPoitou-Charentes.

CARNET

Concours national “Bétons agricoles” 2012Un succès grandissant

(1)

(2) (3)

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L’UNICEM reconnue pour sa stratégie de développement durable

LE DOSSIER

Le 13 novembre dernier, l’UNICEM a présenté à la presse et aux parties prenantesde la profession sa stratégie de développement durable, fruit d’une concertationmenée pendant un an entre les instances du siège, les syndicats de branche et les UNICEM

régionales. En se dotant d’un discours clair et fédérateur sur le développement

durable, la filière minérale se positionne comme l’interlocuteur des pouvoirs publics

sur tous les sujets qui touchent à son avenir et à sa place dans la société française.

UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 2013 19

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/E. Perrin

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L E DOSSIER

Quelles sont les étapes qui ontconduit à l’élaboration de la stra-

tégie de développement durable ? Michel André :À partir de juin 2011, dateà laquelle le lancement de la démarchea été annoncé aux adhérents lors de l’as-semblée générale, la phase de maturationet d’élaboration a duré un an. Depuis juin2012, nous sommes dans une phase d’ap-propriation par chacune des branches etdes UNICEM régionales avec unelogique d’engagement dans des plansd’action.

Une stratégie partagée et porteused’une dynamiqueLa stratégie de développement durable de l’UNICEM a bénéficié de lamobilisation de tous les acteurs de l’organisation, y compris au plus hautniveau. Dans les prochaines étapes de déploiement et de suivi, la dyna-mique d’amélioration continue s’appuiera encore largement sur latransversalité entre les syndicats de branche et les UNICEM régionales.Sur l’élaboration, le contenu et les ambitions de la stratégie, les préci-sions de Michel André, membre du bureau de l’UNICEM et président deson comité développement durable.

benchmark et de vérifier que nous res-pections la démarche de développementdurable d’un point de vue technique. Lesconclusions de PwC nous ont pleinementrassurés (voir pages suivantes).

Quel est le programme des mois àvenir ? M.A. : Depuis la fin de l’été, les syndi-cats de branche et UNICEM régionalesont commencé à réfléchir sur leur pland’action. Tous intégreront les 9 objectifsqui constituent le socle commun à l’en-semble de l’organisation professionnel-le. Durant cette phase, le responsabledéveloppement durable de l’UNICEMjoue un rôle d’accompagnement, departage d’idées et de coordination. Etles prochaines réunions du comitédéveloppement durable assureront l’in-terface entre syndicats de branche,UNICEM régionales et organes poli-tiques de l’UNICEM. Nous prévoyonsde dresser un premier bilan des actionsmises en place à la fin de l’année 2014.En interne, la stratégie de développe-ment durable se veut en effet un outilde progrès, ce qui implique une volon-té de suivi et d’efficacité dans ladémarche.

Comment la stratégie va-t-elle se tra-duire pour les entreprises ? M.A. :Notre démarche a vocation à faci-liter l’adoption ou la mise en œuvre destratégies de développement durable ausein des entreprises adhérentes. Les plusgrosses structures, pour la plupart, sontdéjà dotées d’outils de développementdurable. Il reste qu’elles trouveront tou-jours un intérêt à observer ce qui est réa-lisé dans le cadre de l’UNICEM et àéchanger des bonnes pratiques. Pour les

Michel André, président du comité

développementdurable

de l’UNICEM

En termes de gouvernance de ladémarche, nous avons mis en place uncomité de pilotage développementdurable – devenu aujourd’hui comitédéveloppement durable – au sein duquelj’ai travaillé à la fois avec les experts del’UNICEM, les syndicats de branche etles UNICEM régionales. Nos réunions ontbénéficié d’une forte représentativité detous les acteurs et d’échanges très richeset participatifs, nourris par les acquis dechacun en matière de développementdurable. Cette vraie mobilisation a fait laqualité de la concertation. Le plus haut niveau de l’UNICEM s’estégalement investi dans la démarche. Nousavons bénéficié d’un soutien politique fortde la part du président Denis Maître, et del’ensemble du bureau, soutien qui se per-pétue avec Didier Riou, son successeur.Cette continuité témoigne de l’importan-ce de la politique de développementdurable à l’UNICEM. En cela, la stratégieest un peu l’aboutissement de toutes lesactions menées dans ce domaine depuisquinze ans. En mars dernier, nous avons demandé àPwC, cabinet de conseil très reconnu dansl’industrie sur ces sujets, de réaliser uneanalyse critique de notre stratégie. Nousressentions le besoin de disposer d’un

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LA STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENTDURABLE DE L’UNICEM EN QUATRE AXES

AXE 1n Agir au sein de l’UNICEM et de sessyndicats de branche selon les prin-cipes du développement durable

á Agir dans le respect de l’éthique professionnelle*á S’engager dans une démarche qualité desservices proposés par l’organisation profes-sionnelle á Assurer aux salariés de l’organisation professionnelle des conditions de travail etune offre de formation satisfaisantes á S’engager collectivement dans une politique de développement durable auniveau de l’organisation professionnelle áMobiliser les salariés de l’organisationprofessionnelle sur les thématiques dudéveloppement durable

AXE 2n Représenter et valoriser la filièreminérale comme un acteur engagé dela construction durable et de l’aména-gement du cadre de vie

á Valoriser les ressources et les activités de proximité á Faire valoir les atouts des produits minéraux*á Contribuer à améliorer les caractéris-tiques et les fonctionnalités des produits áPositionner la filière minérale comme unpromoteur de développement durable*áOrganiser une veille sur les enjeux émergents

AXE 3n Accompagner et encourager lesentreprises dans la maîtrise desimpacts liés aux activités de production

áPromouvoir la prévention des risques surla santé et la sécurité au travail*á Encourager la réduction des impacts liésaux procédés industriels*á Aider à préserver la biodiversitéá Contribuer à l’amélioration de l’intégrationpaysagère dans les sites de production á Favoriser la réduction des impacts liés au transport des matériaux*

AXE 4 n Accompagner et encourager lesentreprises dans un développementsocio-économique responsable

á Soutenir l’utilisation rationnelle et écono-me des ressources naturelles exploitées*á Favoriser le développement du recyclage*áPromouvoir la contribution des entre-prises au développement socio-économiquedes territoiresá Encourager le dialogue et la concertationavec l’ensemble des parties prenantesinternes et externes** Objectifs constituant le socle commun de l’organisationprofessionnelle.

petites et moyennes structures, cette stra-tégie présentera une utilité directe. Ellesbénéficieront en effet d’outils de mise enœuvre de la stratégie et de réponse àdes questions de leurs parties prenantes.C’est l’une des finalités importantes del’UNICEM. La stratégie apportera eneffet des éléments de langage communsà l’ensemble des acteurs de la filière surles thématiques liées au développementdurable.

Au-delà, qu’attendez-vous de la straté-gie de développement durable en inter-ne et à l’externe ? M.A. : Au sein de l’UNICEM, le déve-loppement durable constitue un très bonsujet pour créer encore plus de transver-salité entre les régions et les branches. Ilpermet d’échanger, de capitaliser et deprogresser. Or dans une dynamiqued’amélioration continue, le partage déter-mine une part importante de la réussite. À l’externe, j’attends de cette stratégieune plus grande reconnaissance del’UNICEM en tant que porteur d’un dis-cours engagé sur la filière minérale et surses contributions au développementdurable, notamment sur les questionsclés : le maintien de nos entreprises deproximité, la reconnaissance de leur rôlesocial dans les territoires, de leur poidsen termes d’emploi, la réduction desimpacts dans le domaine environne-mental. Bien gérée, cette stratégie doitnous permettre d’avoir enfin un discoursclair à l’échelle de toute la filière. Pourmoi, il s’agit d’un enjeu clé. Ce discoursfédérateur mettra l’UNICEM en positiond’être mieux reconnue par les pouvoirspublics comme leur interlocuteur sur lessujets politiques touchant au dévelop-pement durable. n

En savoir plus : www.unicem.fr/documentation/biblio-theque/notre_strategie_en_faveur_d___un_amenagement_durable_du_cadre_de_vie

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LE DOSSIER

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Aquitaine

Quel est votre regard de spécialistesdu développement durable sur la

démarche menée par l’UNICEM ? Sylvain Lambert : C’est un regard trèspositif. L’UNICEM, qui fédère plusieursorganisations en son sein, a réussi à asso-cier un grand nombre d’acteurs autourdu sujet du développement durable.C’est un succès car il n’est pas forcé-ment facile d’adopter une terminologiecommune de la part de représentantsd’activités différentes. De plus, dans soncontenu, l’approche de l’UNICEM estpertinente – les quatre axes n’oublientrien – et bien adaptée aux enjeux quiconcernent l’organisation. Isabelle Spiegel :L’aspect fédérateur dela stratégie de l’UNICEM est à souli-gner. Il permet une compréhension com-mune des sujets de développement

Ce type de stratégie est-il aujourd’huirépandu parmi les organisations pro-fessionnelles ? S.L. : Toutes y réfléchissent. Dans le casde l’UNICEM, la démarche est construi-te et intelligente ce qui n’est pas si fré-quent. Cela contribue au positionnementet à l’image de l’UNICEM qui, pour avoirréalisé cet exercice, bénéficie d’un apriori favorable de la part de ses interlo-cuteurs. D’autant que la démarche a étébâtie dans la concertation, ce qui consti-tue un point très important. Car unedémarche partagée est bien préférableà une démarche parfaite. Aujourd’hui,l’enjeu consiste à faire vivre cette stra-tégie. C’est le vrai challenge. n

Expert en conseil en développement durable, PricewaterhouseCoopersa évalué, à la demande de l’UNICEM, sa stratégie en la matière.L’analyse a abouti à un jugement très positif détaillé ici par SylvainLAMBERT, associé responsable du département développementdurable chez PwC, et Isabelle SPIEGEL, directeur au sein du départe-ment.

durable qui sont tous pris en compte. Laquestion du déploiement est bien abor-dée avec un aspect exemplaire de lapart de la fédération, qui commence pars’appliquer la démarche à elle-même,puis un minimum requis de neuf objec-tifs pour toutes les activités. Enfin, lastratégie se projette vers les futurs sujetsavec l’envie de les aborder. Par exemple,avons-nous une responsabilité élargiedans l’utilisation de nos produits ?

Quels sont les principaux enjeux pourl’UNICEM ? S.L. : L’aménagement et la constructiondurables représentent l’enjeu straté-gique majeur ce qui a été bien perçupar l’UNICEM. Elle a également pris encompte son rôle d’organisation profes-sionnelle qui consiste à se faire l’écho deses membres et à les promouvoir. Enleur donnant un outil et une méthode,elle se met en position d’en faire desacteurs responsables.

Cette stratégie répond-elle aux attentesdes parties prenantes ? I.S. : Telle qu’elle est construite – réalis-te, opérationnelle, à l’opposé de lalangue de bois –, cette stratégie répondaux attentes des parties prenantes essen-tielles : les clients, les salariés des entre-prises, la sphère sociétale composée desélus, administrations, riverains, associa-tions environnementales… Il restequ’une attitude hostile est toujours pos-sible, notamment de la part de certainscollectifs nimbyistes.

Une démarche construite et intelligente

PACA & Corse :

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 2013 23

principes déontologiques… « La stratégie de

développement durable sera bien sûr au centre

de notre communication en 2013, souligne

Guy Laborde, président de l’UNICEM PACA

& Corse. Nous allons nous approprier cette

politique qui va nous permettre de gagner en

clarté dans la diffusion de nos messages en

structurant notre discours. De plus, nous

nous attachons à constituer une boîte à outils

pour aider nos adhérents à dialoguer avec

l’extérieur. » n

En région PACA & Corse, l’UNICEM a

déjà acquis une précieuse expérience en

matière de développement durable.

Les 74 sites adhérents à la Charte Environne-

ment, dont la moitié a atteint le niveau 4/4

de la démarche de progrès, représentent 92 %

de la production régionale de granulats ;

la concertation avec les parties prenantes a

débouché sur des rendez-vous annuels avec

les associations environnementales ; pionniè-

re des journées portes ouvertes, la région a

organisé en 2012 les premières journées

Portes ouvertes sur le recyclage ; des forma-

tions par e-learning ont été mises en place à

l’intention des prestataires extérieurs

travaillant sur les sites.

Sur ces bases solides, un plan d’action très

riche vient d’être finalisé. Il comprend par

exemple un état des lieux des multiples ser-

vices proposés aux adhérents, une cartogra-

phie des activités par site et par bassin de

consommation, des fiches argumentaires, des

L’année 2013 sera celle de la concrétisation du plan d’action. Parmi les priorités : fournir des outils aux adhérents afinque leurs messages bénéficient au mieux du cadre apporté par la stratégie de développement durable.

“Un cadre pour nos messages”

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Lors de l’élaboration de la stratégie de développement durable de l’UNICEM, lacontribution des syndicats de branche s’est révélée déterminante. Leurs acquisont nourri les échanges de la Fédération. Aujourd’hui, ils attendent de la coor-dination et un support de la part de l’UNICEM.

LES ACQUIS DES BRANCHES UNPG À L’ORIGINE DE NOMBREUXOUTILS

n « Par sa naturemême, l’exploitationdes granulats est uneactivité inscrite dans ladurée et dans la dura-

bilité, souligne Nicolas Vuillier, président del’UNPG. L’obsolescence du granulat n’existepas. C’est par ce lien que la notion de dévelop-pement durable s’est intégrée facilement dansnos gènes, ce qui nous a naturellement amenésà développer de nombreux outils, dont la CharteEnvironnement au début des années 90, maisaussi plus récemment l’engagement santé-sécurité ou encore les Journées portes ouvertesqui favorisent le dialogue avec les parties prenantes. De même, ce sont des adhérents del’UNPG qui ont organisé, il y a vingt ans, la filièredu recyclage des granulats. Toutes ces préoccu-pations étaient d’ailleurs présentes dans notreLivre blanc et ses 22 propositions. Il est de l’intérêt de tous que l’UNICEM s’appuiesur les acquis de ses branches pour faciliter ladiffusion et le partage de nos orientations et denos outils. En ce qui nous concerne, nous atten-dons de l’UNICEM qu’elle nous apporte un support efficace pour mieux relayer nos posi-tions, développer des approches transversales,notamment sur les questions d’éthique, de communication et de lobbying. Valoriser sesbranches compte aussi parmi ses missions. »

SNBPEDES INDICATEURS ENVIRONNEMEN-TAUX

n « Dans le cadre de nos commissionsEnvironnement et Sécurité, nous mettonsen place des batteries

d’indicateurs destinés à tracer de manière claireles efforts et démarches des entreprises adhérentes, explique Olivier Apruzzese, président du SNBPE*.Actuellement en test, ces indicateurs s’inscriventdans la logique de la stratégie de développe-ment durable. Nous avons prévu de préciser nosaxes de travail au premier trimestre 2013. Dans la mise en œuvre de la stratégie de développement durable, nous comptons sur l’UNICEM dans son rôle de coordination et desuivi des propositions et actions des différentssyndicats de branche. La gouvernance assuréepar le comité développement durable me paraîtadaptée pour assurer la cohérence d’ensemble. »

MI-FranceDANS LE CADREEUROPÉEN

n « Le syndicat profes-sionnel Minéraux Industriels France mènedepuis plusieurs annéesune politique de déve-loppement durable

inspirée de la stratégie mise en œuvre par IMA-Europe au niveau européen, indique DidierDriancourt, président de Minéraux industrielsFrance (MIF). Cette démarche s'est révélée surtout incitative, sachant que la plupart de nosadhérents appartiennent aujourd'hui à desgroupes industriels possédant déjà leur proprestratégie de développement durable. MIF a participé dès le début du projet au comité depilotage et adhère tout naturellement à la stratégie mise en place par l'UNICEM qui va per-mettre d'actualiser nos actions et nos objectifsde développement durable, avec la mise en placede nouveaux indicateurs de suivi qui pourrontéventuellement être communs aux différentesbranches de l’UNICEM. » * SNBPE – Syndicat national du béton prêt à l’emploi.

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/A.Carré

L E DOSSIER

Après avoir assisté à la présentation de la stratégie de développement durable du13 novembre 2012, ils saluent l’initiative de l’UNICEM dont ils observeront la miseen place et le déploiement avec attention.

Le regard des experts et des élus

Patricia SAVIN n Présidente de l’association OREE*

« En tant qu’observateur extérieur, jeconstate que l’UNICEM développe unevision pionnière et anticipatrice des exi-gences et des attentes tant sociétales queréglementaires en matière de développe-ment durable. De plus, elle met en placedans ses fédérations une culture partagéesur ces questions. La stratégie de dévelop-pement durable de l’UNICEM s’inscrit dansle nécessaire changement de gouvernancedes entreprises. À ce titre, je salue particu-lièrement la Charte Environnement maisaussi les réflexions en cours devant débou-cher en 2013 sur un code éthique et lesnombreux travaux menés sur la concerta-tion. Sur la biodiversité, je tiens à soulignerqu’elle est, généralement, intégrée par lescarriers dès la conception de leur projetd’exploitation, pendant la gestion quoti-dienne puis au fur et à mesure du réaména-gement des sites. Les carrières sont doncbien l’illustration d’une possible écologieindustrielle : réelle et concrète. » n

* Organisation pour le respect de l’environnement dans

l’entreprise, www.oree.org

Christophe AUBELn Directeur d’Humanité et biodiversité

« L’engagement de l’UNICEM est intéressant à plus d’un titre. Il s’agit d’une démarche volontaire, aucune obligation de fairecela ne pesant sur l’organisation. Ensuite, cet engagement est crédible dans la mesure où il arrive après d’autres initiatives quifonctionnent telles que la Charte Environnement. Enfin, l’UNICEM est une tête de réseau et son engagement a vocation à irriguer toutes les branches et l’ensemble de la filière.

Comme cela s’est passé dans le cadre de la Charte, j’attends de l’efficacité de cettedémarche. Je souhaite en particulier qu’elle permette de mobiliser jusqu’aux plus petitesentreprises afin de passer une nouvelle étape dans la démarche de progrès. » n

Bertrand PANCHERn Député de la Meuse, Président de Décider ensemble*

« De la part d’une grande organisation professionnelle, cette stra-tégie de développement durable est une belle initiative. D’autantque les engagements de l’UNICEM sont partagés avec tous lesacteurs nationaux ou régionaux de la profession. C’est, à mesyeux, un gage de qualité et de sincérité dans les objectifs. La déclinaison de ces objectifs est prévue jusque dans les entre-prises des différentes branches, ce qui est une démarche originale

qui mérite d’être saluée. Je pense que cette stratégie de développement durable peut contri-buer à une meilleure acceptabilité des carrières. Elle éclaire en effet les enjeux de l’extractiondes matériaux, elle fixe les engagements de l’UNICEM sur les pratiques de concertation etsur les moyens mis en œuvre pour la biodiversité. » n

* Association pour la concertation entre décideurs et citoyens

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Zoom sur la Région Picardie

ZOOM SUR LA RÉGIONPICARDIE

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Picardie

« L’AVENIR DE L’EXTRACTION PICARDE EST EN PÉRIL » En dépit d’un savoir-faire reconnu en matière de réaménagement de carrières et depréservation de la biodiversité, la profession redoute de se voir imposer descontraintes supplémentaires à l’issue des négociations sur le Schéma de carrières.Comme l’explique Michel Hirsch, président de l’UNICEM Picardie, les opérateurs sebattent pour préserver l’exploitation de granulats dans la région.

Où en sont les négociations sur leSchéma de carrières ?Michel Hirsch : Nous sommes entrésdans sa phase finale qui fait suite àquatre années d’activité en groupes detravail et comités de pilotage au seindesquels nous sommes parvenus àmobiliser et intégrer des élus, totalementabsents à l’origine. Pour nous, le chal-lenge consiste à préserver le volet éco-nomique et le volet social du développe-ment durable. La production de granu-lats a en effet chuté en Picardie à telpoint que nous sommes aujourd’huidans une situation catastrophique. Ainsi,l’Oise, qui produisait 5 millions de

PICARDIE : L’ACTIVITÉ CARRIÈRES ET MATÉRIAUX EN CHIFFRES

â 98 entreprises

â 1 764 emplois directs

â 458 millions d’euros de chiffre d’affaires

â 6,5 millions de tonnes de granulats

â 885 000 m3 de béton prêt à l’emploi

â 971 000 tonnes de béton industriel

tonnes en 1993, n’en extrayait plus que2,2 millions de tonnes en 2008. Le dépar-tement est aujourd’hui dépendant à 60 % de l’approvisionnement extérieur àla Picardie. Cette situation a un impactdirect sur l’environnement puisque, surla même période, les émissions de CO2liées au transport de matériaux sont pas-sées, sur le département de l’Oise, de 12millions à 23 millions de kilos. L’avenirde l’extraction en Picardie est donc enpéril et nous nous battons contre les nou-velles interdictions que l’on voudraitnous imposer. C’est pourquoi nous tra-versons un moment difficile dans lesnégociations.

Les élus se montrent-ils sensibles à vosarguments ? M.H. : Les conseillers généraux,maires, représentants de chambres decommerce se sont fortement mobilisés.Pour certains d’entre eux, ces travauxont été l’occasion de découvrir les dif-férents enjeux liés à l’approvisionne-ment en matériaux de nos territoires.Dans une deuxième étape, il est impor-tant que les élus traduisent sur leurs

territoires la volonté de construiredurablement et se donnent donc lesmoyens d’avoir une carrière de proxi-mité, en identifiant leurs gisementspotentiels et en évitant de condamnerla ressource, par exemple en autori-sant des constructions sur le gisement.Enfin, nous les aidons à la nécessairesensibilisation de leurs administrés.Notre seule façon d’avancer est departager notre problématique. Nousvenons ainsi de publier un recueil desaménagements de carrières picardesen neuf fiches qui démontrent scienti-fiquement l’effort réalisé par les car-riers en matière de biodiversité.Toujours avec la préoccupation de par-tager, nous lançons une étude avec laCellule économique régionale en par-tenariat avec la filière BTP. Il s’agit dedémontrer les conséquences écono-miques de notre appauvrissement enmatériaux. Le surcoût de transport de15 millions d’euros, comparé à 1993,c’est autant d’ouvrages en moins pourles Picards et donc d’emplois locauxde la filière BTP en moins. n

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ZOOM SUR LA RÉGIONPICARDIE Zoom sur

la Région Picardie

Je constate que nos concitoyensméconnaissent tout ce qu’apportent

les industries de carrières et de maté-riaux de construction pour le développe-ment économique, pour l’emploi et pourl’aménagement de nos territoires, a sou-ligné Caroline Cayeux, en s’adressantaux 115 participants des Rencontres del’UNICEM Picardie. Cela est vrai aussi,parfois, pour les élus que je rencontrerégulièrement sur le terrain. »C’est pré-cisément parce que les élus sont à la foisprescripteurs de matériaux et décideursen matière d’accès à la ressource queMichel Hirsch a tenu à s’adresser direc-tement à eux dans son intervention.

« Maires de Picardie, donnons-nous les moyens de construire notre avenir, a-t-il lancé avant de rappeler les chiffresqui témoignent de l’effondrement de laproduction des carrières de l’Oise.Maires de Picardie, comment réussirvotre carrière ? a-t-il poursuivi, nonsans humour. Vous anticipez la quantitéet la qualité d’eau potable nécessaire audéveloppement de votre commune etau bien-être de vos administrés. Vousprévoyez une station de traitement deseaux dimensionnée à l’évolution poten-tielle de votre population. Mais savez-vous que pour construire un logement,vous utilisez 200 tonnes de granulats ouque pour la construction d’un lycée,nous consommons 30 000 tonnes degranulats ? Savez-vous que les carrièresde Picardie font travailler directementou indirectement 10 000 Picards ?Prenez donc soin de vous assurer la pré-

Organisées le 1er octobre 2012 à Beauvais, les Rencontres de l’UNICEM Picardie ontnotamment accueilli Caroline Cayeux, sénateur-maire de Beauvais, et Nicolas Desforges,préfet de l’Oise. Ainsi que 90 élus auxquels Michel Hirsch, président de l’UNICEM régionale,s’est adressé tout particulièrement.

90 élus présents aux Rencontres de l’UNICEM Picardie

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«

sence d’une carrière de proximité pourvous garantir la construction de votreville dans le cadre du développementdurable. » Après avoir rappelé qu’unedizaine d’années s’écoule entre lemoment où un carrier envisage dedémarrer une exploitation et l’autorisa-tion préfectorale d’ouverture de carriè-re, Michel Hirsch a exhorté les élus às’interroger sur la présence de maté-riaux valorisables sur leur territoire. Et àen tenir compte dans l’élaboration desSCOT1 et des PLU2. Dans son allocution de clôture, NicolasDesforges, dont les services travaillentactuellement sur le Schéma départe-mental de carrières, a rappelé le para-doxe existant entre le potentiel de res-sources du département et sa situationdéficitaire en termes de matériaux. Enajoutant aussitôt qu’un équilibre doit êtretrouvé entre développement écono-mique et préservation de l’environne-ment et des riverains, ce qui suppose undialogue approfondi entre tous lesacteurs. Pour le préfet de l’Oise, « cetéquilibre doit s’appuyer sur les efforts demodernisation de l’activité des carrierspour lever les réticences locales. »L’exercice de l’activité des carriers s’estprofondément modernisé. Les gênespour les riverains sont aujourd’hui pluslimitées et la perte de biodiversité à courtterme est contrebalancée par un bilanenvironnemental de long terme plusfavorable. « Pour atteindre cet équilibre,nous avons un outil et une méthode, apoursuivi Nicolas Desforges : le Schémadépartemental de carrières, que je sou-haite mener rapidement à son terme, etla concertation, la plus large possibleavec l’ensemble des acteurs concernés.Notre feuille de route est claire : il nousappartient de rassembler autour d’unprojet industriel responsable, d’une part,par des actions de pédagogie et, d’autrepart, par la concertation. » n

1 SCOT – Schéma de cohérence territoriale2 PLU – Plan local d’urbanisme

« Nous avons besoin de cette activité de carrier et de cette proximité pour favoriser le dévelop-pement de notre territoire, pour accompagner les projets portés par notre collectivité. » Caroline Cayeux, sénateur-maire de Beauvais

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ZOOM SUR LA RÉGIONPICARDIE

Riche en matériaux alluvionnaires,en sablons et en pierres ornemen-

tales, la Picardie est dépourvue de gise-ments de roches massives dures. Lesressources géologiques de la régions’étendent le long des vallées de l’Oise,de l’Aisne, la Somme, la Bresle et duThérain. « Ces carrières alluvionnairessont situées dans des zones humidesqui font l’objet aujourd’hui d’une régle-mentation environnementale extrême-ment contraignante, explique ÉricChouvet, dirigeant des carrières du

Avec des gisements de granulats situés le long des vallées, la Picardie setrouve fortement affectée par la réglementation environnementale.

même nom. Entre les documents deplanification, d’urbanisme et leSchéma de carrières, ouvrir un nou-veau site devient très compliqué. Faceà ces obstacles, nous pouvons mettreen avant un savoir-faire reconnu enmatière de réaménagement. Cela doitaussi entrer en ligne de compte. » LaPicardie a en effet accumulé unelongue expérience dans le domainedes réaménagements et de la préoccu-pation environnementale avec des réa-lisations remarquables à son actif. « Il

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existe en Picardie une véritable riches-se géologique que l’on nous empêched’exploiter, ajoute Éric Chouvet, aurisque de devoir affronter une situationtrès critique en termes d’approvisionne-ments. » n

La production picarde de matériaux alluvionnaires divisée par deux en 15 ans !

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Zoom surla Région Picardie

ZOOM SUR LA RÉGIONPICARDIE

BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

Après avoir réaménagé notre sitede Tergnier-Beautor, qui s’étend

sur 200 hectares, nous avons cherchéune association qui puisse nous aiderdans la gestion environnementale decet espace constitué d’étangs et deprairies humides, indique DominiqueLebrun, responsable foncier du sec-teur Aisne-Marne de GSM. Noustenions à en faire un espace vivant,ouvert sur la population et les activitéstraditionnelles : chasse, pêche, ran-donnée… ». Cette recherche de cohé-rence entre l’aspect urbain du bassinde Chauny-Tergnier (40 000 habitants)et l’approche environnementale a étéplus que comblée par la rencontre

Des professionnels impliquésLe réaménagement du site de Tergnier-Beautor,dans l’Aisne, bénéficie du partenariat mis enplace, fin 2011, avec l’association naturAgora.

avec l’association naturAgora. Celle-ciregroupe en effet les fédérationsdépartementales des chasseurs,pêcheurs, randonneurs, du tourismeéquestre et des chemins ruraux.« C’est un partenariat gagnant-gagnant, se félicite DominiqueLebrun. Des chargés de mission denaturAgora nous permettent de valori-ser le site à travers des animationspédagogiques et un suivi scientifiquedans le cadre d’une utilisation ruralequi correspond à la région ».L’évolution de la biodiversité est ainsi

Lors du dépôt d’un dossier dedemande d’extension ou d’ouver-

ture de carrière, la prescription de dia-gnostic archéologique est systéma-tique. Son coût – environ 6 000euros/hectare – est connu à l’avance etintégré dans le budget prévisionnel del’exploitant. La situation se compliquelorsque des vestiges intéressants sontmis en évidence par le diagnostic. Lesservices de l’État décident alors uneprescription de fouilles dont le coût,inconnu au départ, peut atteindre plusieurs centaines de milliers d’eu-ros/ hectare. « À ce stade, le carrier a

Le nécessaire équilibre entre intérêtarchéologique et intérêt économiqueLa Picardie est riche de vestiges archéolo-giques. S’ils sont naturellement à préserver, laviabilité économique des carrières l’est aussi.

le choix entre payer des sommes colos-sales pour pouvoir exploiter par lasuite ou ne pas payer et ne pas exploi-ter », résume Bertrand Desmarest,gérant des carrières du même nom etmembre du groupe de travail UNI-CEM sur l’archéologie. Cette questionest particulièrement sensible enPicardie, lieu de passage très fréquen-té au néolithique, puis à l’époqueromaine. Dans les vallées, où s’instal-laient les populations, on trouveaujourd’hui les gisements de granu-lats. « Il existe un intérêt évident à pré-server le patrimoine archéologique,reprend Bertrand Desmarest. Dans lemême temps, les carriers ont la res-ponsabilité de préserver l’équilibreéconomique de leurs entreprises. Dece point de vue, nous sommes actuel-lement dans une impasse. » n

LA CHARTE ENVIRONNEMENT EN PICARDIESur 42 sites ayant fait l’objet d’un audit de positionnement, 14 ont atteint le niveau4/4 de la démarche de progrès. Les réunions du Comité régional de la Charte, qui sont organisées sur un site,accueillent aussi les élus et les associations qui, à cette occasion, visitent la carrière.Trois réunions de ce type sont organisées chaque année, une par département.

«

mesurée par des diagnostics qui mon-trent, entre autres, la présence de 88espèces d’oiseaux nicheurs, migra-teurs ou hivernants. Parmi eux, le râledes genêts, une espèce emblématiquede la vallée de l’Oise. n

© J.Peltomäki, M. & W. von Wright

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Le râle des genêts, une espèce emblématiquede la vallée de l’Oise

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Régions

Le squelette presque complet d’un mammouth laineux (Mam-muthus primigenius) a été mis à jour, début novembre, dansune carrière de granulats de Changis-sur-Marne.

Un squelette de mammouth dans une carrière de granulats

L ’animal a été découvert à l’occasion dela fouille préventive d’un site gallo-

romain. Les premiers ossements sont appa-rus dans le front de taille de la carrière.Face à l’intérêt de la découverte, la direc-tion régionale des Affaires culturelles(Drac) d’Île-de-France a mis en place uneopération de sauvetage menée avec l’Ins-titut national de recherches archéologiquespréventives (Inrap), en collaboration avecle Muséum national d’histoire naturelle,le laboratoire du CNRS de Meudon et legroupe Cemex qui exploite cette carrière.Une telle découverte, dans son contexted’origine, est exceptionnelle en France,

puisque seuls trois spécimens ont été exhu-més en 150 ans. Le mammouth de Chan-gis-sur-Marne aurait vécu entre 200 000 et50 000 ans avant notre ère. C’est donc uncontemporain de l’Homme de Néandertal.Bien acclimaté aux régions froides, lemammouth disparaît d’Europe occidenta-le il y a 10 000 ans à la suite du réchauffe-ment climatique. La fouille actuelle permettra de préciserl’âge de ce mammouth et peut-être les cir-constances de son décès : noyade, enva-sement ou chasse. Archéologues etpaléontologues devront comprendre si lemammouth de Changis a été abattu par

Île-de-France

les Néandertaliens ou si ces derniers ontcharogné l’animal après un décès natu-rel. Des méthodes radiométriques et chro-nostratigraphiques devraient permettre ladatation précise de l’événement. n

construction, a pu mettre en évidencedes besoins supplémentaires annuels deplus de 5 millions de tonnes de granulatset 3 millions de m3de béton prêt à l’emploi.Un séminaire de restitution de ces tra-vaux, qui se sont étalés sur plus d’un an,a été organisé le 18 décembre dernierpar la DRIEE, avec le concours actif de laprofession. Au cours de cette réunion qui a rassem-blé plus de 150 participants, l’UNICEMa insisté auprès de l’administration sur lanécessité de faciliter l’accès aux gise-ments de proximité, de continuer à recou-rir à la solidarité des autres régions et decréer une douzaine d’unités de produc-tion de béton prêt à l’emploi supplé-mentaires, essentiellement à Paris et enpetite couronne. n

* DRIEE - Direction régionale et interdépartementale

de l’environnement et de l’énergie

Projet d’aménagement global de lamétropole francilienne, le Grand

Paris ambitionne de renforcer la RégionCapitale dans son rôle de moteur de lacroissance nationale, compétitive auniveau international et attractive pour sesrésidents, présents et futurs. Avec la construction de 70 000 logementspar an pendant 20 ans, la création de 800 000 emplois et la réalisation, d’ici à2025, de lignes nouvelles de métro auto-matique s’accompagnant de la construc-tion de 72 nouvelles gares, ce chantier degrande ampleur va nécessairemententrainer une augmentation significativede la consommation francilienne dematériaux de construction.L’UNICEM Île-de-France, qui a large-ment participé à la réflexion menée parla DRIEE* sur la soutenabilité du GrandParis en termes de matériaux de

Grand Paris : des besoins considérables en matériaux

© Gliksm

an

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 201330

Cette convention a été signée le 19octobre par Pierre Dey, président de

l’UNICEM Bourgogne - Franche-Comté,et Dominique Chambrette, président dela Chambre d’agriculture de Côte-d’Or,dans le cadre de l’Assemblée généralede l’UNICEM régionale à la Saline Roya-le d’Arc-et-Senans.

Une démarche innovanteTraditionnellement, le dialogue était dif-ficile entre le monde agricole et celui descarrières, régulièrement en concurrence

Bourgogne-Franche-Comté

Partenariat entre les carrières de Côte-d’Or et le monde agricole

© Charte Environnem

ent

dans leurs projets d’exploitation du sol.Après une réflexion de plusieurs années,les professionnels de chacune des filièresont reconnu leur expertise. Ils ont préférécapitaliser sur leurs atouts respectifs afinde faire front commun sur les grands dos-siers dont, notamment, les schémas dépar-tementaux de carrières.« La nouvelle convention valide la colla-boration et un dialogue renforcé entre nosdeux filières en Côte-d’Or, se félicite Pier-re Dey, notamment quand nous sommesinterpellés sur des projets d’aménage-

Pierre Dey (à droite), président de l’UNICEMrégionale, et Vincent Lavier, vice-présidentde la Chambre d'agriculture de Côte-d'Or

Régions

L’UNICEM Bourgogne – Franche-Comté et la Chambre d’agriculture deCôte-d’Or ont signé une convention de partenariat afin de faciliter le dialogue entre le monde agricole et celui des carrières.

ment, par exemple dans le cadre desCDNPS*. Un groupe de travail va être misen place rapidement. Nous y discuteronsde différents sujets : présentation de pro-jets de carrières en cours d’élaboration,réaménagement de carrières en terresagricoles, dossiers de gestion des sols,prises de positions professionnelles com-munes… Dans tous les cas, nous amor-çons un meilleur dialogue et unecommunication commune sur les dossiersimportants ».Dominique Chambrette est égalementconvaincu des vertus du dialogue : « Der-rière une apparente concurrence se cacheen réalité une complémentarité : l’agri-culture a besoin du sol, les carriers dusous-sol. La remise en place du sol aprèsextraction pour restitution à l’agriculturepermet de concilier l’activité économiquedes industries de carrières avec notreimpérieux besoin de préservation desterres agricoles. Grâce à ce travail colla-boratif initié avec les carriers, nous nousinscrivons pleinement dans une logiquede développement durable ». n

* CDNPS - Commission départementale de la nature, des paysages et des sites

UNICEM

Bourgogne-Franche-Com

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 2013 31

UN ENGAGEMENT POUR 2016“ZÉRO ACCIDENT”

Un an après la mise en œuvre de l’engage-

ment Santé-Sécurité en Bourgogne et

Franche-Comté, une centaine de professionnels se

sont réunis le 30 novembre au château de Saulon

(Côte-d’Or) pour dresser le bilan de la première

année d’engagement.

Avec 84 sites engagés dans la démarche “Zéro

accident” en 2016, les régions Bourgogne et

Franche-Comté sont maintenant à la pointe en

termes de baisse de fréquence et de gravité des

accidents du travail.

« Au regard des résultats de cette année, une dimi-

nution de 25 % du nombre d’accidents dans les

carrières en 2016 nous paraît tout à fait réaliste, a

déclaré Alain Le Tetour, pilote régional de l’Enga-

gement santé-sécurité. Grâce à la forte prise de

conscience de nos professionnels, les métiers des

carrières sont de plus en plus encadrés et donc de

moins en moins accidentogènes. » Fort de ce

constat, Alain Le Tetour a tenu à saluer les parte-

nariats de référence créés avec les organismes de

formation et les collectivités locales : AIST1 21,

CARSAT2 Bourgogne Franche-Comté, Ceficem3,

DREAL4 Bourgogne et Franche-Comté, OPCA 3+5,

ORST6 Bourgogne et Franche-Comté et

Prevencem7.

Pierre Dey, président de l’UNICEM régionale, a

rappelé qu’il n’était pas question de relâcher les

efforts, les professionnels du granulat ayant placé

au premier plan de leurs priorités la santé et la

sécurité de leurs salariés et de ceux des entre-

prises extérieures. n

1 AIST 21 - Association interentreprises pour la santé au travail2 CARSAT - Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail3 Ceficem - Centre national d'études et de formation des indus-

tries de carrières et matériaux de construction4 DREAL - Direction régionale de l'environnement, de l'aménage-

ment et du logement5 OPCA 3+ - Organisme paritaire collecteur agréé des industries

des matériaux pour la construction et l’industrie 6 ORST - Observatoire régional de la santé au travail7 Prevencem - Sécurité au travail et prévention

LES PREMIERS RÉSULTATSEN BOURGOGNE & FRANCHE-COMTÉ 2011/2012

n 84 sites engagés dans ladémarche santé-sécuritén Baisse du taux de fréquence :de - 26 % pour les carrières deroches massivesde - 27 % pour les carrières deroches meubles

n Baisse du taux de gravité :de - 62 % pour les carrières deroches massives de - 25 % pour les carrières deroches meubles

n Des accidents du travail (AT) enconstante diminution* :2006 : 75 AT, dont 61 avec arrêtde travail2008 : 1 décès et 66 AT, dont 43 avec arrêt de travail2009 : 57 AT en 2009, dont 39 avec arrêt de travail2010 : 41 AT, dont 26 avec arrêtde travail2011 : 35 AT, dont 23 avec arrêtde travail* Source : Prevencem

© UNICEM

/E. Perrin

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 201332

Bretagne

associations naturalistes bretonnes signa-taires : Bretagne Vivante, le Conserva-toire botanique national de Brest, le Groupe d’études ornithologiques des Côtes-d’Armor (GEOCA), le Groupe mammalogique breton (GMB),le Groupe ornithologique breton (GOB),le Groupe d’études des invertébrés armo-ricains (GRETIA) et Vivarmor Nature.En mutualisant les données issues desétudes d’impact des différentes carrières,la convention permettra d’améliorer,d’une part, la connaissance de la biodi-versité en carrières et, d’autre part, l’étatde la connaissance générale de la biodi-versité en Bretagne. n

Une convention de partenariat a étésignée le 7 décembre par l’UNICEM

Bretagne et le comité régional de la Charte Environnement des industries decarrières avec sept associations natura-listes bretonnes. Objectif de cette coopé-ration : améliorer la connaissance de labiodiversité en Bretagne. Une grandepremière dans la région et un signe mar-quant la volonté de la filière extractive des’inscrire dans le cadre du développe-ment durable des territoires. Valable pour une première période 2012-2014, la convention de partenariat prévoitde mettre, sur la base du volontariat, lesinventaires de la biodiversité en carrièresà disposition d’un collectif de sept

L’UNICEM s’engage aux côtés des associations naturalistes

RégionsRhône-Alpes

Une dizaine d’entreprises de la régionRhône-Alpes ont été récompensées

pour leur engagement en faveur de lasanté et de la sécurité lors du 6e ForumSanté & Sécurité organisé par l’UNICEMrégionale le 28 septembre. Une rencontrequi s’est déroulée au Centre de Formationd’Apprentis UNICEM de Montalieu et quiavait réuni une centaine de personnes. Ces prix ont distingué les entreprisesayant atteint le niveau “confirmé”, l’éche-lon le plus élevé de la démarche en faveurde la sécurité qui en totalise quatre :signature de l’engagement, engagementproprement dit, niveau “avancé” etniveau “confirmé”.Le prix spécial de la commission Santé &Sécurité a été décerné à l’entreprise Gra-nulats Vicat Savoie/Haute-Savoie et àAlexandra Fournier, son animatrice QSE

Forum Santé & Sécurité : des entreprises récompensées

Les représentants des entreprises récompensées

© UNICEM

Rhône-Alpes

© UNICEM

Bretagne

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 2013 33

De gauche à droite : Sylvie Lebreton, présidente ducomité régional de la Charte Environnement desindustries de carrières, Stéphane Durand-Guyomard,président de l'UNICEM Bretagne, Jean-Luc Toullec,président de Bretagne Vivante, et Thierry Burlot,vice-président du Conseil régional de Bretagne

(qualité, sécurité, environnement), qui aconçu un jeu de société pour sensibiliserles salariés de l’entreprise à cette problé-matique et les préparer aux audits. Uneoccasion ludique de faire de la pédago-gie sur les quatre thèmes QSE : qualitésystème, qualité produit, sécurité, envi-ronnement. À l’heure actuelle, la moitié des adhé-rents de l’UNICEM Rhône-Alpes, à savoir66 entreprises, ont signé l’engagementen faveur de la santé et de la sécuritélancé en 2007 et 65 % de ces signatairesont maintenant atteint le stade “avancé”ou “confirmé” de la démarche. n

LES ENTREPRISES LAURÉATES SONT LES SUIVANTES :

n Roudil, Gravirhône et Permatqui ont atteint le niveau “confirmé”en 2012 ;n SOGRAP, Carrières Verdolini etCarrières de Bellecombe-en-Bauges,récompensées pour la deuxième fois ;n Perrier TP et SOCAVI ont été distingués pour la troisième foistandis quen GMRT et SOCAVA l’étaient pourla quatrième année consécutive.

Nord - Pas-de-Calais

Avec 6 exploitations sur près de 2 000hectares, le bassin carrier de Mar-

quise est inclus dans le périmètre du Parcnaturel régional des Caps et Maraisd’Opale. Dans ce contexte, les exploitantsde carrières du Nord - Pas-de-Calais sontdepuis longtemps attentifs à la préserva-tion de l’environnement et à la maîtrisedes impacts découlant de leur activité.C’est la gestion des stériles issus de laconstruction du tunnel sous la Manche, àla fin des années 80, qui a amené lesdiverses parties prenantes à se concerter.De cette réflexion était né un plan pay-sager sur 30 ans, qui a fait l’objet d’unaccord signé en 1994 entre le Parc, lesexploitants de carrières, les riverains, l’É-tat et les collectivités locales. Dix-huit ans plus tard, un point d’étape aété fait le 28 septembre, à Marquise, afinde montrer les réalisations depuis 1994. Ils’avère que ce projet a donné de bonsrésultats. Ainsi, les dépôts de matériauxstériles ont transformé le paysage en lerespectant et en assurant une certainecontinuité avec la physionomie des col-lines environnantes. Ces nouveaux pay-sages ont été reboisés : les deux tiers dela partie basse en essences locales, le tierssupérieur évoluant sous forme de landepour devenir un espace écologiquepropre. Encore absente des documents d’urba-nisme en 1994, la notion de biodiversités’est imposée depuis avec force et les

exploitants de carrières l’ont prise encompte. Une flore locale s’est installée dans cesespaces, avec des variétés encore igno-rées jusqu’à récemment comme l’orchisbouffon ou la lathrée écailleuse. Desmarais sont apparus dans les zonesréaménagées, dont certains permanentsont vu l’arrivée de batraciens. Quelque 79 espèces d’oiseaux ont colonisé leslieux, dont 70 espèces nicheuses.« Lorsque ce n’était pas possible de pré-server l’habitat écologique, des compen-sations ont été prévues pour ne pasentraver le développement de l’exploita-tion, déclare Jean-François Didier, prési-dent de l’UNICEM régionale.Loin d’êtreun frein, cette méthode nous a aussi offertune visibilité à moyen et long terme. » n

Signé en 1994, pour une durée de 30 ans, entre les exploitantsde carrières, le Parc naturel régional, les collectivités localeset l’État, le plan paysager du bassin carrier de Marquise présente un bilan encourageant. Devant le succès de cette initiative, les partenaires ont prévu de lancer un nouveau plandès 2014.

© D.R.

Bassin carrier de Marquise : le plan paysager reconduit

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 201334

RégionsNormandie

minérale, de plus en plus limité, risque demettre en péril toute la filière de laconstruction.« Les dispositions prises dans plusieursdocuments de planification à l’échelledépartementale et régionale vont à l’en-contre d’un approvisionnement durabledes territoires, précise Jean-YvesCadieux. Si les schémas départementauxdes carrières sont approuvés en l’état, iln’y aura plus aucune carrière en Seine-Maritime dans 10 ans. C’est le laps detemps actuellement nécessaire pourconstituer et instruire un dossier de

Jean-Yves Cadieux, président del’UNICEM Normandie, ainsi que

François Masnière, président de la FFB1

de Haute-Normandie, Philippe Pirquin,président de la FRTP2 de Normandie, etEric Mollien, vice-président de laCAPEB3 de Haute-Normandie, ont pré-senté à la presse la problématique del’approvisionnement en matériaux et dela maîtrise des coûts de la construction.Réduire les coûts et préserver l’emploisont les deux objectifs défendus par lesreprésentants de ces organisations pro-fessionnelles. Or, l’accès à la ressource

Réunis pour un point presse le 29 octobre, l’UNICEMNormandie et ses partenaires de la filière construction ontalerté les pouvoirs publics des risques qui pèsent sur un secteur d’activité qui emploie 55 000 personnes en Haute-Normandie.

Risques de pénurie de matériauxen Haute-Normandie

demande d’autorisation d’exploiter. »La disparition de sites industriels et desemplois induits aura non seulement desconséquences sociales mais égalementenvironnementales, avec l’allongementnon négligeable des distances de trans-port. Les entreprises du BTP s’en trouve-ront fragilisées. « Les surcoûts desmatériaux ne doivent pas venir s’ajouteraux surcoûts de 10 à 15 % engendrés parla mise en place de la Réglementationthermique 2012 » argumente FrançoisMasnière. Le gouvernement ayant annoncé laconstruction de 500 000 logements neufs,il faudra bien rendre possible l’approvi-sionnement local des entreprises du bâti-ment, argumente le président de la FFBde Haute-Normandie. Or, les collectivitéslocales pourront-elles faire face à un sur-coût entraîné par la pénurie ? C’est laquestion posée par Eric Mollien, lequelsouligne qu’au vu des conditions actuellesd’accès au crédit, l’acquisition d’un loge-ment neuf par les particuliers sera enco-re plus difficile. Évoquant la question du recyclage desmatériaux inertes, les représentants desquatre fédérations professionnelles ontprécisé que tout était fait pour économi-ser la ressource. L’utilisation des maté-riaux recyclés a toutefois ses limites,ont-ils souligné. Seuls 10 % de la deman-de en granulats sont assurés par le recy-clage, et uniquement pour des usages nenécessitant pas de matériaux performants.« Nos entreprises veulent rester compéti-tives » ont répété les porte-paroles desorganisations syndicales.« Il est du devoirdes élus et des représentants de l’Étatd’assurer l’avenir de nos territoires, ont-ilspoursuivi.Nous invitons donc l’ensembledes élus à prendre en considération lesenjeux du développement durable et àveiller au maintien d’une activité écono-mique régionale de proximité. » n

1 FFB – Fédération française du bâtiment2 FRTP – Fédération régionale des travaux publics3 CAPEB – Confédération de l’artisanat et des petites entreprises©

UNICEM /E. Riche

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 2013 35

UN TROPHÉE DÉVELOPPEMENT DURABLE POUR L’UNICEM NORMANDIE

Les 6es Trophées du développement

durable, organisés pas le réseau

GRANDDE (réseau d’entreprises nor-

mandes pour l’essor d’un développement

soutenable), ont été remis le 6 décembre

à l’abbaye du Valasse, en Seine-Mariti-

me, en présence de Pierre de Bousquay

de Florian, préfet de région, du député

Christophe Bouillon, d’Alain Le Vern,

président du Conseil régional de Haute-

Normandie, et de Jean-Claude Weiss,

président de la communauté de com-

munes Caux Vallée de Seine.

Ces trophées récompensent et valorisent

des démarches innovantes, des bonnes

pratiques émanant d’acteurs écono-

miques, collectivités ou institutions en

faveur du développement durable en

Haute-Normandie. Ce concours est

exclusivement réservé aux profession-

nels, tous secteurs confondus, qui sont

répartis en 4 catégories : TPE1, PME2,

grandes entreprises ainsi qu’institutions

et associations. Parmi les 15 candidats

en lice, l’UNICEM Normandie concourait

dans la dernière catégorie. Le Prix spé-

cial du jury lui a été décerné au titre des

actions menées par son comité régional

de la Charte Environnement des indus-

tries de carrières en faveur de l’amélio-

ration des pratiques environnementales. n

1 TPE - Très petites entreprises (- de 10 salariés)2 PME - Petites et moyennes entreprises (entre 10 et 250 salariés)

Pays de la Loire

Une stratégie régionale pour 2012-2015

C réé en 2012, le groupe de travail « Stratégie 2012-2015 de l’UNICEM

Pays de la Loire » s’est réuni à troisreprises de manière formelle au cours del’année écoulée. Le colloque de présen-tation du Livre blanc de l’UNPG en Paysde la Loire, organisé par l’UNICEM régio-nale, a été l’élément déclencheur d’uneréflexion stratégique globale.Les axes de réflexion de ce nouveaugroupe de travail portent sur les enjeuxrégionaux de l’UNICEM et de sesbranches. Des enjeux multiples, majeurs,

avec des implications sociales, écono-miques et financières non négligeables.Souvent articulés autour de questionsenvironnementales, ils concernent toutela filière minérale, de l’amont à l’aval, del’accès à la ressource jusqu’à la mise enœuvre des matériaux sur les chantiers.La stratégie élaborée par ce groupe detravail et adoptée fin 2012 s’inscrit dansla continuité du programme d’actions2009-2012 et s’articule avec la stratégie dedéveloppement durable dont vient de sedoter la Fédération nationale. n

Le Conseil de développement de Loire-Atlantique et l’UNICEM Pays de la Loire ont organisé une

table ronde-débat, le 11 décembre 2012 à l’École Centrale de Nantes, sur le thème des enjeux de

l’approvisionnement durable en granulats et le maintien des outils de production locaux. Une soixantaine

de personnes - citoyens, élus, médiateurs, carriers et représentants d’associations environnementales -

ont assisté aux débats. Au-delà du thème programmé, les échanges entre carriers, élus et associations

ont également porté sur l’aménagement du territoire, l’acceptabilité des activités, la solidarité entre les

territoires et la responsabilité collective. n

LES ENJEUX DE L’APPROVISIONNEMENTDURABLE EN GRANULATS

© Charte Environnement

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 201336

RégionsPACA et Corse

Le principe en est simple : tout salariéd’une entreprise extérieure devant

intervenir sur un site adhérent à l’UNI-CEM PACA et Corse devra être titulaired’un Passeport sécurité individuel qui luisera demandé à son arrivée sur le site.Pour obtenir ce Passeport sécurité, le sala-rié de l’entreprise sous-traitante doitsuivre une séance de formation auxrisques généraux encourus en carrièreen se connectant sur la plateforme e-lear-ning avec un code que l’UNICEM PACAet Corse aura communiqué au respon-sable de l’entreprise extérieure. Cette formation comporte divers modules (cir-culation des piétons et des véhiculeslégers, hygiène-ordre-rangement, bruit,EPI*, installations, électricité, manuten-tion, vibrations, …), illustrés par desvidéos, que les salariés des entreprisesextérieures devront suivre en totalité.

Un test de contrôle des connaissances,sous forme de quiz, clôture cette séancede formation. Le Passeport sécurité n’estdélivré que si le salarié a obtenu plus de80 % de bonnes réponses.

Une formation en 19 modulesDeux formules sont proposées : une formation individuelle et une formationcollective. La formation individuelle se répartit en 19 modules. Ce n’est qu’après avoir passéen revue ces 19 modules qu’il aura accèsà un quiz de 43 questions. S’il obtient aumoins 35 réponses justes, il pourra impri-mer son Passeport sécurité qui lui seratransmis par courrier électronique. Pour les formations collectives, l’entrepri-se organise une séance en réunissant l’en-semble des salariés concernés. Aprèss’être connecté à la plateforme, le forma-

teur déroule et commente les 19 modules.Chaque salarié se connecte ensuite sur unordinateur et répond aux 43 questions.Le Passeport sécurité sera délivré à ceuxqui auront fourni le minimum requis de 35 bonnes réponses. Cette formule pré-sente plusieurs avantages : gain de tempscertain, puisque tous les salariés sont for-més en même temps, mais aussi qualitéaccrue de la formation grâce auxéchanges entre les salariés et le formateur.Les entreprises sous-traitantes sont enoutre invitées à demander à leurs salariésde respecter scrupuleusement les règlesgénérales de sécurité expliquées lors deces formations mais aussi les règles desécurité spécifiques au site. Ces dernièressont détaillées dans le plan de préven-tion et leur seront précisées lors de leurarrivée sur le site.À noter que les formations proposées surla plateforme « e-learning » ne se substi-tuent en aucun cas au plan de préventionqui encadre les entreprises extérieures encarrières. n

*EPI – Equipement de protection individuelle

© UNICEM /E. Perrin

© UNICEM PACA & Corse

Les associations en

Soucieuse de promouvoir la sécurité, l’UNICEM PACA et Corse metdésormais à la disposition de ses adhérents une plateforme “e-learning”pour assurer un accueil sécurité de leurs entreprises extérieures.

Un Passeport sécurité pour les sous-traitants

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© UNICEM PACA & Corse

UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 2013 37

Des visiteurs satisfaits d’avoir découvert l’activité du recyclage.

O rganisée pour la 4e année consécutive par l’UNICEM PACA & Corse, la journéed’échanges avec les associations locales de protection de l’environnement s’est

déroulée le 20 septembre à la carrière du Beausset, dans le Var. Thème retenu cetteannée : les carrières et le recyclage, pour démontrer qu’à l’instar du verre, le granulat a plusieurs vies. Cette démarche s’inscrit en droite ligne des objectifs du Livre blanc de l’UNPG -

Union nationale des producteurs de granulats - lequel préconise de développer le recyclage

des matériaux de chantier et des déchets du BTP.

Une visite de la carrière du Beausset a illustré la réalité du recyclage sur le terrain. Dans le

cadre de sa remise en état finale, cette carrière est remblayée par des matériaux inertes issus

du BTP de la région toulonnaise et accueille quelque 500 000 tonnes de déblais inertes

chaque année. Une nouvelle filière, créée en 2012 afin de séparer les matériaux valorisables

en vue de leur recyclage et réutilisation, devrait permettre de valoriser environ 50 000 tonnes

de matériaux recyclés par an. n

vironnementales s’informent sur le recyclage

PRÈS DE 1300 VISITEURS SUR LES SITES DE RECYCLAGE

OPÉRATION PORTES OUVERTES

Dans le prolongement de la journée d’échanges

avec les associations environnementales,

(voir article ci-dessous) onze sites ont ouvert leurs

portes, le 12 octobre dernier, pour expliquer en

détail les actions qu’ils mènent en matière de

recyclage. Il s’agissait plus particulièrement de

montrer comment les carrières se sont organi-

sées pour recevoir des déchets de chantiers ou

des matériaux issus de la démolition, et les trans-

former, après concassage, en un matériau de

construction contrôlé et stable.

La profession poursuit comme objectif de passer

de 7 % de recyclage aujourd’hui dans la région à

15 % dans cinq ans et de promouvoir l’installation

et le maintien de plateformes de recyclage en

milieu urbain et périurbain.

Aujourd’hui, la quasi-totalité des carrières de la

région récupère des déchets inertes et une

vingtaine pratique le recyclage selon des normes

très rigoureuses.

Cette opération Portes ouvertes a attiré près de

1 300 visiteurs, lesquels se sont déclarés satisfaits,

voire très satisfaits, d’avoir découvert une activité

que la plupart d’entre eux ignoraient jusqu’alors. n

© UNICEM PACA et Corse

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 201338

RégionsAuvergne

Débat sur l’approvisionnement en granulats

Le 12 octobre 2012, c’était au tour del’UNICEM Auvergne de présenter le

Livre blanc de l’Union nationale des pro-ducteurs de granulats (UNPG). Publié enmai 2011, et objet d’un colloque à l’As-semblée nationale, le Livre blanc « Carrières et granulats à l’horizon 2030 »met en lumière la question de l’approvi-sionnement durable des territoires en gra-nulats. La conférence du 12 octobre, quis’est tenue dans le cadre du Carrefourdes maires à la Grande Halle de Cour-non-d’Auvergne, dans le Puy-de-Dôme,a réuni quelque 80 décideurs, élus locauxet adhérents. Après la présentation du Livre blanc et deses 22 propositions par Nicolas Vuillier,président de l’UNPG, Hervé Vanlaer,

directeur régional de la DREALAuvergne, a dévoilé la Stratégie natio-nale pour la gestion durable des granu-lats, suite naturelle du Livre blanc, quiconcrétise l’engagement de la professionet des ministères – ministère de l’Écologieet ministère de l’Industrie – pour l’appro-visionnement durable des territoires enmatériaux.Des thématiques essentielles pour la pro-fession – politiques publiques, accepta-bilité des carrières, aménagement etdéveloppement du territoire – ont ensui-te fait l’objet d’échanges et de débats lorsd’une table ronde sur le thème « Garantirdes approvisionnements de proximité, cléd’une économie durable des territoires »avec la concertation pour maître mot. n

PROMOUVOIR LES MÉTIERS DE LA FILIÈRE MINÉRALEDans le cadre de la convention de partenariat signée en 2011 entre la

profession et le rectorat, les représentants de l’UNICEM Auvergne et

une vingtaine de responsables et conseillers d’orientation et formation de

l’Académie de Clermont-Ferrand se sont retrouvés le 25 octobre 2012,

dans cette ville, pour une réunion d’information sur les métiers du secteur

carrières et matériaux.

Patrick Pittalis, directeur du service Formation de l’UNICEM, Laurent Pluys,

directeur du Centre de formation d’apprentis UNICEM de Montalieu, et

Stéphanie Delorme, conseillère information et apprentissage dans ce

même CFA, ont présenté les métiers de la filière minérale, les formations

proposées par la profession ainsi que l’offre de formation du CFA. L’objec-

tif de cette rencontre était de sensibiliser les conseillers d’orientation,

interlocuteurs privilégiés des jeunes en matière d’orientation, aux oppor-

tunités de formation et d’emploi proposées par l’industrie minérale.

« Notre secteur d'activités est mal connu alors qu'il peut proposer des

emplois dans de multiples registres, tant à des hommes qu'à des femmes,

dans un éventail de diplômes allant du CAP à celui d'ingénieur des mines »,

a souligné Patrick Pittalis.

Cette journée d’échanges s’est terminée par la visite d’une carrière

alluvionnaire sur la commune des Martres-d’Artière (Puy-de-Dôme).

Lors d’une première visite en octobre 2009, 35 conseillers d’orientation

psychologues de l’académie avaient découvert les installations de la

carrière de Saint-Julien de Coppel et une unité de production de béton

prêt à l’emploi.

Avec ces actions régionales, la profession espère renforcer le partenariat

avec le rectorat de Clermont-Ferrand et développer des actions en faveur

de la découverte des métiers de la filière minérale. n

1 CFA – Centre de formation d’apprentis2 CIO – Centre d’information et d’orientation

© UNICEM /L. Rousseau

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UNICEM Magazine n° 763 á JANVIER 2013 39

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