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Nousavonschoisidetraversernotreviesanslâcherlamaindesenfantsque
nousavonsétécarc’estleseulmoyenderesterhumainetnousmettonsnotre
savoirfaireauservicedecettevolonté.
Resterhumain,refuserdesetaire,d’acceptercesilencefaussementpudique,
cettehypocritecommisérationquiprétendprotégerlesenfantsdel’innommable.
S’ilsnelecomprennentpasilsleressentent.
Lesmassacres,lescarnages,atrocessévicesrésonnenteneuxsansqu’ils
possèdent les filtres feutrés des idéologies confortables, des justifications bien
pensantesetdescomptabilitésinfamantes.
Nousleurparleronsaveccetteparolequ’ilsmaîtrisentmieuxquenouscelle
dusensible,dupoétique,duvivant.
Nousneleurdonneronspasunepenséenousleurdonneronsàpenser.
Nous partirons ensemble sur le chemin de l’imaginaire en jalonnant notre
voyagedequestionnements,d’espoiretderêves.
Nousn’auronsnisabre,niballe,nipoudre,simplementnosémotionsetla
poésiecommeseulepuissancedefeu.
OdileBRISSETetMichelBROQUIN
Flon-FlonetMusetted’aprèsElzbieta
Création2003
Théâtre, objets, ombres et marionnettesToutpublicàpartirde4ans.
Adaptation,Décors,marionnettes:MichelBROQUINMiseenscène:OdileBRISSET
Musiqueoriginale:NihilBORDURESCréationLumière:GuillaumeHERRMANN
Avec:MichelBROQUIN
Administration:MyriamCHAABOUNI
Diffusion:ClaireCOUTOLLEAU
Uneparabolesurenfancedanslaguerreexpriméeàtraverslepointdevuedupetitlapin(Flon-Flon)témoindel’Histoire.
Toute la journée Flon-Flon joue avec Musette, tantôt d’un côté du ruisseau, tantôt de l’autre. Plus tard ils se marieront. Mais un soir, le papa de Flon-Flon dit : « Mauvaise nouvelle ! La guerre va bientôt arriver. » Et le lendemain, à la place du ruisseau, il y a une haie d’épines.
Dansundécoràl’élégantesimplicitéd’unemaisonjaponaise,unhommeraconte l’histoiredeFlon-FlonetMusetteenquelquesgestessobresetdecourtsdialogues.Unspectaclequiposedesquestionsprofondessansheurter,etpermetdepartagerplaisiretémotionenrappelantquelabeautédumondeestsouventdétruireparl’aviditéetlabrutalitédeshommes.
« Traiter de la guerre : je le fais non par sadisme ou par goût morbide mais pour donner des outils qui permettent un tout petit peu, de penser l’impensable, plutôt que de le fantasmer. »-Elzbieta
photographies Marc Mesplié
Notesd’intention:
Aucommencementilyalarencontreaveclelivre:unlivreexemplaire.Elzbietayabordelethèmedelaguerreavecledésirdefaire«étatdequelquechosedeplusintime,demoinsconnu,concernantcetteépreuve».Cetalbumenditpluslongquetouslesreportages,tous les livresd’histoire.Il faitressentir làoù lesadultesessaientvainementdefairecomprendre.
Etpuislechocdelalectureetlesillustrationsprovoqueledésird’enfaireautrechose,uneœuvrethéâtralepourjeunepublic.Alorslesimagessedéveloppent,semettent en mouvement. Mon imaginaire se débride, mes sensations se font plus fines. L’histoire se reconstitue sous forme de vision. La transparence des dessins me projette dans latroisièmedimensionetdesplansdescénographies’élaborent.Lespersonnagessefonthumainsetmarionnettes.L’actualitémerattrape: l’horreurd’uneguerrequisepréparentrenforcemaquêteartistiqueetmelarenddérisoire.
MarencontreavecElzbietaconforte mon désir artistique de réaliser ce projet.
Tout peut enfin commencer pour de « vrai ». Marêveriepeutdevenirspectacle.
Notesdemiseenscène:
Toutdébutedansespacepresquevidehabitéparunhommeàgenouxprèsd’unetablebasse.SurgitFlon-Flonqu’ilattendaitdepuissilongtempsetquiluiproposedel’aideràracontersonhistoire.
L’homme, manipule ou fait apparaître « comme par magie » décor, objets et marionnettescréantainsiunpetitmonde.Lesenfantssereconnaîtrontdanscettepréparationaujeuqu’ilsconnaissentetpratiquentsibien:«Ondiraitque…,çaseraitcommesi…,ça,çaserait…,ettoituserais…».Ceritueld’installationremplaceaisémentlesmotsenlibérantlechampdel’imaginaire.L’hommelivresimplement,avecpeudemotssesinterrogations,sesdoutes,sesespoirs.
Peuàpeu le spectateurestamenéàsesoustraireà la réalitéquotidiennepouraccompagnerl’hommedanslerêvedesonvoyageintérieur.VoyageaupaysdeFlon-FlonetMusettedansl’universd’Elzbieta.
Lerécit,sobre,lesscènesoniriques,ouvrirontdemultiplesfenêtressurlasourcedel’émotion,proposantunmomentdecontemplationdel’harmonieetdelabeautédumonde.
Unenouvelle fois,direque l’artisteet l’enfanthabitentensemble lepaysde lapoésie .Maseuleambitionseradeposersurscène l’urgenced’uneparolequipermetauxspectateursenfantsetadultesdeseposerdesquestionsessentiellesquiaidentàgrandirets’affranchirdesapparences.
Quisommes-nous?Dansquelmondevivonsnous?Commentrefuser«l’horreur»?Commentdéfendrelavie?
Lerécits’illumineradelasobrepoésiedulivreetdelapuissancedesesimagespréférant l’évocation à l’illustration en évitant le pathétisme et le didactisme.Avoir le plaisir de jouer ensemble, immergés dans une histoire entrerêveetréalitépour
sereconnaîtreentreêtrestoutsimplementhumain.
OdileBRISSET
Notesdescénographie:
Lorsqu’on revient dans le livre d’Elzbieta avec comme propos de concevoir unescénographie,onessaied’oublierlapremièrelecture,celleduplaisir,deladécouverte,del’émerveillementdevanttantdepoésie.
Maisavantd’atteindreladisponibilitéd’espritnécessairepourtrouverdesrésolutionsthéâtrales, il fautaccepterdese laisserunefoisencoreglisserdansunbaind’émotionenfantine.
Puis dans une rêverie en valse lente, une sarabande d’adjectifs vous envahit d’une petite joie goûteuse. Transparence, vastes espaces et intérieurcalme,matièresfortesetcouleursdouces,traitlibreetprécisiondesregards,etànouveautransparence,cadreetouverture, fracas lointain, douleur diffuse, questions lancinantes et joie de vivre.
La fenêtreensois’ouvretoutdoucementversdessouvenirspassi lointainsmafoi.Ettoutsemetenplace:lesconnexionssefontd’elles-mêmes.Ellesbourgeonnententre les mots, questions, demandes du metteur en scène et vos émotions, florissants en imagesimmédiates.Transparencedepapiersdesfusumascescloisonsjaponaisesglissantl’unversl’autreous’éloignantpourtransformerlaperspectivelattedebois,sableblanc,chuchotementd’unefontaine,tatamidejonctressé,tablebasseetlanternesélégantes,puretédelignes,délicatessedescouleurs,sobriétésculpturaledesformes.
Ilfaudraretrouverdanslesmarionnettes,lesmasquesetlescostumes,cetaccordauxaccentsvoluptueuxsurlequell’immuableetineffableforcedeviedel’enfancedanse de toute sa puissance son refusde se soumettreà labêtiseentêtéede labarbarieguerrière.
MichelBROQUIN
L’équipeartistique:
« Nous avons choisi d’être des « artificiers » de l’imaginaire et du sensible pour donner à penser à rêver, à rire et à pleurer. «Artificiers » puisque nos spectacles sont faits d’artifices de théâtre. Affirmés comme tels et mettant en jeu conjoint l’humain et sa propre image faite de masque et de marionnettes.Travestir non pour dissimuler mais pour mettre en lumière. Employer notre sensibilité du monde et notre savoir faire pour façonner à partir d’un morceau de réalité une poésie de la parole et de l’image visuelle et sonore.Appel à la réflexion, au questionnement, à la vigilance dans un moment de plaisir partagé entre gravité et magique beauté de notre monde. »
Odile BRISSET et Michel BROQUIN – Compagnie Créature
NihilBORDURES:Musiciendiscret, il entredans le spectaclepar laportedusilence,observe, engrange et à l’abri d’une techniquemaîtrisée compose, l’air de rien, la voixqui magnifie l’image. Ses musiques accompagnent, précèdent, suivent avec puissance et délicatesselepropos,sefondentdansl’universthéâtraletonnesaitplussil’imagenaîtdelamélodieousicelle-ciéclotdansl’image.Partenairedelacompagniedepuisplusieursannées,ilacréélamusiqueoriginaled’OTTOetd’Œuf de LuneetPour Tout Bagage : Petit Gris
OdileBRISSET:Comédienneetmetteurenscène,elleasugarderunepartd’enfanceetsepassionnepour la littératureenfantine.Sonsavoir faire théâtral, sapassionpourlemondedesmarionnettes,selonelle«l’artde tous lespossibles»,permettentàsonimaginairedes’épanouirsurscènedansdesspectaclesprécisetgénéreux.Ellesaitfairenaîtrelerêveetl’émotionpardesimagespoétiquesfortesettendres.ElleamisenscèneSolitude en loques,Œuf de Lune,Poucette,Petite Histoire de Fête,Histoires PresséesetPour Tout Bagage : Petit Gris.
MichelBROQUIN:Scénographe,auteur,metteurenscènemarionnettiste,comédien,ilse définit comme un « touche à tout » du théâtre.Ilmet lepoidsdesamaturité,savoixchaudeet lasimplicitédesesgestesauservicedecettehistoirequ’ilauraitpuvivre.Touchédevoirunhommedesonâgeévoluerdansleur monde, les enfants le suivent en toute confiance et leur complicité muette se teinte d’humouretdetendresse.Il a joué dans Solitude en loques,Œuf de Lune etHistoires Pressées sous la directiond’OdileBrisset.
GuillaumeHERRMANN:Ilconstruitl’espacescéniqueenunearchitectureoùl’ombreetlalumières’entrelacentdansunintimeclair-obscursoitsedéchirentdansdesfulgurancesd’unedouceviolence.Ses éclairages ne donnent pas à voir, ses lumières suggèrent, palpitent, effleurent et caressentmenantleregardduspectateurversunecontemplationattentive.Entantquepartenairede lacompagnie, ilacréé les lumièresd’Œuf de LuneainsiquecellesdeLes Souliers rouges,Histoires PresséesetPour Tout Bagage : Petit Gris.
photographies Marc Mesplié
Les Créations de la Compagnie
2009 : Bibi, d’après elzbieta. Théâtre, objets, danse, chant et marionnettes.Quand une reine qui s’appelle Maman est séparée de son roi, il arrive que son petit garçon, Bibi, ait envie de prendre la place de son papa. Alors, cela donne lieu à des situations éranges qui ne favorisent pas l’épanouissement du petit garçon. Pour grandir, Bibi, doit redevenir un enfant comme les autres, qui, lorsqu’il aura appris à voler de propres ailes, quittera sa maman...Mise en scène Odile Brisset.
2009 : C’est la lune qui me l’a dit. Création de la version pour la salle.
2008 : Les Cultivateurs de Rêves . Installation plastique et spectacle interactif pour un public familial joué par une tribu de 15 personnes. Masques, marionnettes, mise en scène Lou Broquin.
2007 : C’est la lune qui me l’a dit. Théâtre de rue. L’une avec son bateau musical, sirène de tous les jours, et l’autre, candide et espiègle tirant sa roulotte-castelet, ont fait une halte De leur bric à brac poétique et ludique, elles font surgir de tendres marionnettes et un monde farfelu et coloré fait de récup’, de trucs et de bidules. Mise en scène Odile Brisset.
2007 : Pour tout bagage : Petit Gris, d’après Elzbieta. Conte philosophique sur le thème de la pauvreté, restituant l’histoire magique et lumineuse de Petit Gris. Mise en scène Odile Brisset, adaptation Michel Broquin. 2007 : Histoires Pressées, de Bernard Friot. Lecture théâtralisée avec évocation d’images en masques et marionnettes. Mise en scène Odile Brisset.
2004 : Petite Histoire de Fête. Duo clownesque de deux comédiennes revisitant l’histoire de Boucle d’Or à l’occasion d’un anniversaire. Mise en scène Odile Brisset.
2004 : Les Souliers rouges, de Tiziana Lucattini. Ce troisième volet de notre trilogie sur la guerre, à la manière d’un reportage, condamne toute forme d’oppression. Mise en scène de Michel Broquin.
2003 : Flon-Flon et Musette, Adaptation du livre d’Elzbieta. Un spectacle qui pose des questions profondes sans heurter, et permet de partager plaisir et émotion en rappelant que la beauté du monde est souvent détruite par l’avidité et la brutalité des hommes.. Mise en scène Odile Brisset.
2002 : Œuf de Lune, de Michel Broquin. Spectacle de masques, marionnettes et théâtre, mettant en scène des personnages inspirés du monde de la féerie, traitant des «nourritures affectives». Mise en scène Odile Brisset.
2001 : Otto, d’après Tomi Ungerer. Tente d’appeler à la vigilance face à l’insidieux petit fascisme ordinaire, larve des dictatures et de leurs exactions. Mise en scène Michel Broquin.
2001 : Poucette, d’après H.C Andersen. A travers l’ouverture de boîtes à rêves, les deux comédiens nous content l’histoire de la petite Poucette avec poésie, féerie, inventions et humour. Mise en scène Odile Brisset.
1999 : Le Diable des Rochers, d’après l’œuvre de Grégoire Solotareff. Conte philosophique moderne qui traite par de belles métaphores de problèmes tels que les différences, l’exclusion, la solitude, la solidarité, l’intégration… Mise en scène Jean-Claude Bastos.
1998 : Solitude en Loques. Travail poétique sur le souvenir et la mémoire. Mise en scène Michel Broquin et Odile Brisset.
1996: C’est ta Mère après tout (d’après Poil de Carotte), utilise l’éclairage des autres œuvres de Jules Renard, et notamment celui de son « journal intime » dans un décor proche du travail pictural de Van Gogh. Mise en scène Michel Broquin.
1995 : Boucle d’Or sur une idée originale d’Odile Brisset. Parcours sensoriel et initiatique au code théâtral pour les tout petits.
1995 : Hansel et Gretel d’après les frères Grimm, dans la tradition du théâtre noir donne autant d’importance au texte et au jeu d’interprétation qu’aux images et à la manipulation. Mise en scène Jean-Marc Brisset.
1992 : La minuscule Histoire de Poucette, d’après H.C. Andersen. Travail sur la miniature et la profusion d’images, alliant jeu de comédiens et de marionnettes. Mise en scène Michel Broquin et Odile Brisset.
1991 : Morte-Gueule. Chanson de geste entre épopée picaresque et fresque épique du haut Moyen-Âge peuplée de personnages héroïques et fantastiques. Mise en scène Michel Broquin et Odile Brisset.
Lapresseenparle:
AuCarréduPerche,lesamoursdeFlon-FlonetMusetteontémerveillélespetitsetlesgrands.Mercrediaprès-midi,laScèneNationale61aproposéFlon-FlonetMusetteauxenfantsàpartirde4ans.Lesorganisateursontétédépassésparlesuccès.[…]Chuchote-ment d’une fontaine, encens suave, table basse, lanternes sobres… le décor japonais et zen plongedesuitedansuneambiancepoétique.Lespetitsavouerontquelaguerrenelesapaseffrayés.MaisCélestes’estquandmêmeserréestrèsfortcontresamaman.–Ouest France(Orne)
Un Spectacle qui pose des questions difficiles. [Un] spectacle magnifique qui met en scène avec beaucoup de sobriété deux marionnettes posedesquestionsprofondessansheurter,ilpermetaussidepartagerplaisiretémotionenrappelantquelabeautédumondeestsouventdétruiteparl’aviditéetlabrutalitédeshommes.–Le Républicain
La mise en scène est d’une grande qualité, le conteur, marionnettiste dans un décor japonisant, maîtrise toutes les techniques, jouant avec la lumière, il se déplace à pas de velours pour mieuxlaisserlaparoleauxdeuxhéros;petitslapinsamoureuxséparésparlaguerre.Rienquipourraitheurter lasensibilitédespetitsn’estclairementmontré,maistoutestsuggéré.–Le Dauphiné
Laguerreexpliquée(avecpudeur)auxenfants.Peut-on intéresser les tout-petits avec un sujet comme la guerre ? Odile Brisset et Michel Broquin ont réussi la gageure à partir de l’album d’Elzbieta. Il suffisait d’écouter bruisser les rangs du théâtre […] les paires d’yeux ont tout enregistré : de la douceur de vivre à l’injustice de la guerre, jusqu’à l’espoir du renouveau […]. Sans violence, tout en douceur, tendresse et lumières,lemessagepasse.Avoirabsolument.–La Dépêche du Midi.
Deuxpetits lapinset l’absurditéde laguerre. Sans fioriture, avec peu de mots, les enfants sont absorbés par ce spectacle qui pose des questions profondes. Dont celle, toujours actuelle,decequ’ilconvientdedireàunenfant.Créatureprendlepartideparlerauxenfantsdelaguerreavecuneparolequ’ilsmaitrisent,celledusensible,dupoétique,duvivant.Unvéritabletravaild’orfèvrequirendtoutesaforceautexted’Elzbieta.–Le Journal Idatzia
Ce très joli spectacle original mêlant harmonieusement théâtre, objets, ombres et marionnet-tessurlethèmedel’amitiéetdelaguerrearavienquatreséancesplusde600enfants[…].–Le Dauphiné
Senteursetmusiqued’ExtrêmeOrient.Dans la transparence d’un intérieur japonais, une fontaine chuchote sur la table basse. Un bonzaï repose, petit cèdre parfumé, les cloisons transparentes glissent l’une vers l’autre.Deux lanterneséclairent l’ensemble.Toutestcalme.[…]Lesenfants,transportésdansununiverspoétique,observeunsilencerecueilli.–Sud Landes
Unesuperbehistoire[…].Encoreunefois,aveccettereprésentation,l’abbayedeSylvanèsprouvesonsoucipermanentd’offriraupublic ruraluneprogrammationd’une trèsgrandequalité.–Le Midi Libre
Cettedernièrecréationdelacompagnieesttouchantededouceuretdepoésie,servieparuneinterprétation,unemusiqueetdeslumièresparfaites.–Ouest France(Rennes)
Laguerreabordéeavecpudeur.[…]Lamiseenscènedecespectacleétaitparticulièrementréussietoutcommeledécororganiséautour de cloisons japonaises glissants l’une vers l’autre […] – Le Progrès St Affricain
CRITIQUE
Deslapinsquin’avaientpasd’fusils
LacompagnieCréatureévoquelethèmedel’innocenceconfrontéàlaviolenceavec«Flon-FlonetMusette»,unspectacledestinésauxpluspetits.Munidemarionnetteset d’objets, uncomédiendonnevieàl’histoiredeFlon-Flon, un jeune lapin désemparé faceàlaguerrequibouleverselequotidienetmetendangerlesrapportshumains.
« Chut, on entre dans le théâtre », souffle à ses camardes Maélis, les cheveux maintenusparunserre-têtebleuàpaillettes.Délaissantlavivefraîcheurmatinale,unegrande sectionmaternelle pénètredans la douce chaleurde laChapelleSaint ExupèreàBlagnac.Cettesemaine,lespremièresreprésentationsde«Flon-FlonetMusette»,lanouvellecréationdelacompagnieCréature,sontdonnéesdanslavillederésidencedeces« artificiers de l’imaginaire et du sensible », comme ils aiment à se décrire.
Inspiréd’unlivrepourenfantséponymeécriten1998parElzbieta,auteurd’originepolonaise,lespectaclemisenscèneparOdileBRISSETpermetàMichelBROQUIN,comédienmarionnettiste,deremplir«lamissionderaconterl’histoiredeFlon-Flon,quiestdevenuel’Histoire ». Dans un décor à la tranquillité d’un jardin zen japonais, un lapinot revivra unepériodedesavie tourmentéeparunévènementauxraisons inconnues, laguerre.Grâceàdesmarionnettesde taillesdifférentes,MichelBROQUINmanipuleFlon-Flonetsa compagne de jeu, Musette, sur une scène à l’italienne où perspectiveetprofondeuroffrentplusieursespacesetmieuxd’actions.
Privé de Musette, qui est de l’autre côté de la guerre et de la haie d’épines (jolie description pour désigner une barrière de fil de fer barbelé), Flon-Flon demande à son père en instance de départ sur le front : « Est-ce moi qui ait réveillé la guerre par mes jeux avec Musette?». Afin de lutter contre ce sentiment de culpabilité qui peut naître chez les petits, ignorantsdelasauvageriedeshommes,OdileBRISSETavoulu«nonpasfairevivrelaguerre aux plus jeunes mais leur offrir un point de vue, qu’ils se sentent concernés. »
Silencieux,lesenfantsdelasalleassistentauretourdupèredeFlon-Flon,mutilé lors des échanges armés, et aux retrouvailles avec Musette, qui pour rejoindre son ami s’est faufilé sous la haie d’épines. « La guerre s’endort, dit le père à Flon-Flon, et quandelledort,ilfautfaireattentiondenepaslaréveiller.»
Cette dernière création de la compagnie Créature, touchante de douceur etdepoésie,estaussiunepartitionà trois réussieentre la lumière, lesonet lecomédienmarionnettiste.«Flon-Flon»faitpartied’unetrilogiesurlaguerredontlepremieropusétait,en2001,«Otto»(d’aprèsTomiUngerer).
Le dernier sera, en janvier 2004, « les Souliers Rouges » (d’après Tiziana Lucattini), unspectacleencoursd’élaboration.
Myriam DANDINE- Le 6 octobre 2003
TEXTEINTEGRALDULIVREETDUSPECTACLE
«Flon-FlonetMusette»Elzbieta (EcoledesLoisirs)
Le jour suivant Flon-Flon dit : « Je vais au ruisseau, jouer avec Musette ». Maislamamanluimontraparlafenêtrequ’àlaplaceduruisseau,ilyavaitmaintenantunehaied’épines.
« C’est pour que personne ne puisse venir chez nous », expliqua la maman. « Même pas Musette ? » demandaFlon-Flon.
Alors,lamamandit: « Chut ! Il ne faut plus parler de Musette, c’est défendu ! », « Pourquoi ? », « Parce qu’elle est de l’autre côté de la guerre ».
« Où est la guerre ? » demandaFlon-Flon. « Je vais lui dire d’enlever cette haie d’épines. Je vais lui dire de s’en aller ! ». Lamamanditquecen’étaitpaspossible.
Laguerreétaittropgrande. Ellen’écoutaitpersonne.Onl’entendaitalleretvenir.Ellefaisaitunbruitimmense.Elleallumaitdegrandsfeux.Ellecassaittout…
Cela dura si longtemps qu’on pensait que c’était pour toujours. Mais enfin, tout d’un coup, on nel’entenditplus.Aulieudesonbruit,ilyeutungrandsilence.
Ce jour là, le papa revint. Il avait l’air fatigué. Ildit « Voilà, la guerre est finie ! ».Mais Flon-Flon voyait bien que la haie d’épines était toujours là. Il dit : « Ce n’est pas vrai ! La guerre n’est pas morte ! Pourquoi tu ne l’as pas tuée ? ».
Lepapasoupira. « La guerre ne meurt jamais, mon petit Flon-Flon. Elle s’endort seulement de temps en temps. Et quand elle dort il faut faire très attention de ne pas la réveiller ».
« Est-ce que je faisais trop de bruit en jouant avec Musette ? » demandaFlon-Flon. « Non », réponditlamaman. « Les enfants sont trop petits pour réveiller la guerre. »
Alors, Flon-Flon sortit dans le pré, là où avait joué avec Musette avant la guerre marcha le long delahaieettoutàcoupilentenditMusettequil’appelait.
Elleavaitfaitunpetittroudanslahaied’épinesettraversaitleruisseau.
Toute la journée, Flon-Flon jouait avec Musette ; d’un côtéduruisseau,chezMusette; tantôtde l’autre,chezFlon-Flon.
«Quand je serai grand, je me marierai avec Musette »,disait Flon-Flon. Et Musette ajoutait « Quand je serai grande c’est Flon-Flon qui sera mon mari ! ».
Mais un soir en lisant son journal le papa de Flon-Flon dit : « Mauvaise nouvelle ! La guerre va bientôt arriver ».
Lelendemain,laguerreétaitlà.Onnelavoyaitpasencore,pourtant lepapadit:« Au revoir, ma femme chérie, au revoir mon petit Flon-Flon ! Je reviendrai bientôt ».
Illesserracontresoncœur,puis partitàlaguerre.
Saison2009-2010
«LesCabriolesd’automne–Adda82»Salledesfêtes–Caylus(82)
Mardi10novembre2009
CentreculturelUnaVolta–Bastia(20)Mardi30mars2010
Mercredi31mars2010
«FestivalEtmoialors?»ThéâtreGérardPhilipe–SaintDenis(93)
Dimanche2mai2010
Lundi3mai2010
Mardi4mai2010
Saison 2008-2009 :LeGalet-Pessac(33)/SalleSimoneSignoret-NogentleRotrou(28)/ForumCulturel-Blanc-Mesnil(93)
Saison 2007-2008:ThéâtreRoublot–FontenaysousBois(94)/LesCabriolesd’autom-neAdda82-SalleDescazeaux–Castelsarrasin(82)/ThéâtredeBourgenBresseetlaFoldel’Ain-SallePolyvalente–Condeissiat(01)/ThéâtredelaTêteNoire–Saran(45)/LesCabriolesd’automneAdda82-EspaceCulturel–Lavit(82)/ScèneNationaled’Alen-çon-CarréduPerche–Mortagne-au-Perche(61)/EspaceFrancisHuger–Vallauris(06)/CentreCulturelLegalet–StMartindeCrau(13)/SalleduChampdeFoire–SaintAndrédeCubzac(33)/SallePierreCravey–LaTestedeBuch(33)/ThéâtreJacquesCœur–Lattes(34)/ThéâtreduChevalet–Noyon(60)/LeBriscope–Brignais(69)
Saison 2006-2007 :AuditoriumdeVaucluseJeanMoulin-LeThor(84)/CDEF–Eysines(33)/Théâtredel’Olivier–Istres(13)/ThéâtredesMazades-Toulouse(31)/Théâ-treMunicipal–Castres(81)/CentreSimoneSignoret–Canejan(33)/ThéâtreJulesJulien–Toulouse(31)
Flon-FlonetMusetteToutpublicàpartirde4ans
Durée:45mn120spectateursengradinnage
Possibilitéd’uneversionautonomeaveclocationdematériel
CONDITIONSTECHNIQUES:(Détaildesconditionsdansledossiertechnique)
SALLE: Noirindispensable Visibilitéréduiteàl’axeduspectacle
ESPACESCENIQUE: ouverture8m (8mminimum) Profondeur8m (7mminimum) Hauteur4m (3.50mminimum)
PERSONNEL: 2 techniciens pendant 8h pour le déchargement, le montage et un filage. 2technicienspendant2hpourledémontageetlechargement
REGIE: Nécessitédegérerensimultanélesonetlalumièrepourlerégisseur. Régieensallesouhaitée Scèneparfaitementvisible
LOGE: Pourcomédien.Prévoirmiroir,lavaboetcattering.
Pourlaversionautonome:nouscontacter
Contacttechnique:GuillaumeHerrmann:[email protected](àappelerpourtoutproblèmeouinformationcomplémentaire)
CONDITIONSFINANCIERES:CespectacleestdéposéàlaSACD
NOMBREDEREPRESENTATIONSPOSSIBLESPARJOUR:2
PRIXDESREPRESENTATIONS:Nousconsulter
DEFRAIEMENTS:Tarifsyndicalenvigueurpour3personnesaumomentdelasignatureducontrat.
FRAISDEDEPLACEMENT:Transportdudécoretdel’équipeparcamion:surdevis
AFFICHES (40x60 cm) : 30 gratuites + 0.76 € à l’unité (frais de port compris)
Le dock des ragondins76, chemin des ramiers
31700 Blagnac
tél. 05.62.74.13.09email : [email protected]
web : www.cie-creature.net
Licence d’entrepreneur de Spectacle N°102 74 49N° SIRET : 380 987 610 000 58 - code APE : 9001 Z
