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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI ********** ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
********** DEPARTEMENT DE GENIE ELECTRIQUE
Option : Energie électrique
POUR L’OBTENTION DU
DIPLÔME D’INGENIEUR DE CONCEPTION
Thème :
Rédigé par :
Joël Hermann GAHOU
Sous la direction de :
Maître de mémoire : Maître de stage :
Pr. Vincent S. HOUNDEDAKO Ing. Samadi ADECHOUBOU
Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC, Directeur Régional SBEE Maître de conférences Atacora-Donga
ETUDE DE L’IMPACT DE L’INJECTION DE L’ENERGIE D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE DE 60 MVA SUR LE RESEAU
ELECTRIQUE DE LA SBEE DE LA VILLE DE NATITINGOU
Année académique 2016-2017 8ème Promotion
Dédicaces
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann i
DEDICACES
Je dédie ce travail à tous ceux qui m’ont soutenu de près et de loin,
A mon père
GAHOU Emmanuel, pour tous les efforts consentis jour et nuit pour assurer, à
moi et à mes frères, la meilleure éducation possible et un grand avenir. Merci
pour tout.
A ma mère
AGONMADAMI Pascaline,pour avoir fait tout son possible pour que nous ses
enfants suivons le bon chemin dans la vie et dans les études. Merci pour tes
prières et bénédictions.
A ma sœur et à mes frères
Joël Hermann GAHOU
Remerciements
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann ii
REMERCIEMENTS
Avant tout propos je tiens à remercier Dieu tout puissant pour m’avoir donné la
patience, le courage et surtout la santé nécessaires pour aller au bout de la
réalisation de ce mémoire.
Je tiens également à exprimer mes plus profondes gratitudes envers :
Le Pr. SOUMANOU Mohamed, Directeur de l’EPAC ;
Le Pr. Clément AHOUANNOU, Directeur Adjoint de l’EPAC ;
Le Dr. Théophile K. HOUNGAN, Chef du Département de Génie
Electrique de l’EPAC ;
Le Pr. Vincent S. HOUNDEDAKO, enseignant-chercheur à
l’EPAC,Maître de mémoire, pour sa disponibilité et son encadrement tout
au long de ce travail ;
Les enseignants et techniciens du département de Génie Electrique de
l’EPAC, pour tous les efforts consentis pour notre formation ;
Monsieur Laurent TOSSOU, Directeur Général de la SBEE ;
Monsieur Samadi ADECHOUBOU, Directeur Régional SBEE Atacora-
Donga ;
Monsieur Gabin ABAGLI, Chef Service Gestion Réseaux, Direction
Régionale SBEE Atacora-Donga, pour avoir mis à notre disposition tous
les documents nécessaires pour l’étude du réseau HTA Atacora-Donga ;
Tous les agents de la Direction Régionale SBEE Atacora-Donga pour leur
charmant accueil et leur disponibilité ;
Monsieur Corentin ADJOVI, Directeur Général de COMTEL/SINUS
Technologies ;
Monsieur Vodounnon SOUMAÏLA, Directeur Adjoint de SINUS
Technologies, pour m’avoir permis d’intégrer son équipe de techniciens et
d’ingénieurs pendant mes six (06) mois de stage ;
Tous les employés de SINUS Technologies, pour m’avoir toujours
considérer comme un des leurs ;
Remerciements
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann iii
Monsieur ADJOU Michel ;
DAH SOTIN Eugène, Ancien agent de la SBEE à la retraite, pour ses
précieux conseils ;
Tous mes amis et toutes les personnes qui, de près ou de loin, m’ont aidés
et témoignés de leurs soutiens durant la réalisation de ce travail ainsi qu’à
la réussite de mon cursus universitaire.
Acronymes et Abréviations
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann iv
ACRONYMES ET ABREVIATIONS
VRA……….…………………………………………..……Volta River Autority
TCN…………………………….……………Transmission Company of Nigeria
SBEE……………………………………Société Béninoise d’Energie Electrique
MVA……….………………………..…………………………Méga Voltampère
HTA…………………………………….……………Haute Tension catégorie A
PV…………………………………………………………………Photovoltaïque
Wc……………………….………………….…………………………Watt-crête
DC………………………………..…………..……………………Direct Current
MPPT…………………………………….……Maximum Power Point Tracking
CEB…………………..………………………Communauté Electrique du Bénin
2KP………………………………………….…Kouandé-Kérou-Wassa Pehunco
BT…………………………………………….……………………Basse Tension
CEI…………………………..……Commission Electrotechnique Internationale
SF6……………………………..….……………………Hexafluorure de Souffre
MW…...………………………….…………....………………………MégaWatt
MVA…………..…………………..………..……...…………Méga VoltAmpère
MVAr……………………………...……….....………Méga voltampère réactive
Liste des figures et illustrations
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann v
LISTE DES FIGURES ET ILLUSTRATIONS
Figure 1.1 : Schéma de principe de fonctionnement d’une centrale PV connecté
au réseau
Figure 2.1 : Modélisation du réseau HTA SBEE Atacora-Donga
Photo 2.1 : Champ électrique Bérécingou
Photo 2.2 : Jeux de barres de la centrale de Bérécingou
Photo 2.3 : Transformateur de tension
Photo 2.4 : Transformateur de courant
Photo 2.5 : Disjoncteur champ Bérécingou
Photo 2.6 : Sectionneur du champ de Bérécingou
Photo 2.7 : Transformateur abaisseur du champ de Bérécingou
Photo 2.8 : Armoire de contrôle du champ de Bérécingou
Photo 2.9 : Transformateur auxiliaire du champ de Bérécingou
Photo 2.10 : Un des groupes électrogènes de la centrale
Photo 2.11 : Salle de contrôle de la centrale
Photo 2.12 : Transformateur élévateur de la centrale de Bérécingou
Liste des tableaux
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann vi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1.1 : Données météorologiques mensuelles
Tableau 1.2 : Caractéristiques du transformateur de puissance
Tableau 1.3 : Caractéristiques type d’onduleur choisi
Tableau 1.4 : Caractéristiques module photovoltaïque
Tableau 1.5 : Caractéristiques du condensateur à courant continu
Tableau 1.6 : Caractéristiques de la batterie de stockage
Tableau 1.7 : Caractéristiques du régulateur
Tableau 2.1 : Tableau récapitulatif des postes de transformations de la région
Atacora-Donga
Tableau 2.2 : Récapitulatif des longueurs de lignes, des sections de lignes et
des sections de conducteurs
Tableau 3.1. : Différents types de poste de transformation
Tableau 3.2 : Caractéristiques transformateur de puissance
Tableau 3.3 : Tensions assignées correspondant aux tensions de service
Tableau 3.4 : Caractéristiques disjoncteur HTA
Tableau 3.5 : Caractéristiques électriques du disjoncteur BT
Tableau 3.6 : Choix de la section des jeux de barres en conformité avec la
norme ICE 60865-1
Tableau 3.7 : Courants de court-circuit
Tableau 3.8 : Caractéristiques du transformateur de tension
Tableau 3.9 : Caractéristiques du transformateur de courant
Tableau 4.1 : Ecoulement de la puissance produite sur la ligne Natitingou-
Djougou-Parakou (Scénario 1)
Tableau 4.2 : Ecoulement de la puissance sur la ligne Natitingou-Djougou-
Parakou-Savè-Onigbolo (Scénario 1)
Tableau 4.3 : Estimation des charges horizon 2025
Liste des tableaux
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann vi
Tableau 4.4 : Ecoulement de la puissance produite sur la ligne Natitingou-
Djougou-Parakou
Liste des tableaux
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann vii
Tableau 4.5 : Ecoulement de la puissance sur la ligne Natitingou-Djougou-
Parakou-Savè-Onigbolo (Scénario 2)
Tableau 4.6 : Chutes de tension générées par l’installation de la centrale à
Natitingou
Tableau 4.7 : Ecoulement de la puissance sur la ligne Natitingou-Djougou-
Parakou-Savè-Onigbolo (Scénario 3)
Tableau 4.8 : Chutes de tension générées par l’installation de la centrale à
Djougou (Scénario 3)
Résumé / Abstract
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann viii
RESUME
Le présent projet de fin de formation, apporte sa modeste contribution à
l’amélioration du travail effectué par l’ingénieur AKOGNITCHE Denis-Luc sur un
système décentralisé de production et d’injection d’énergie photovoltaïque sur
le réseau électrique de la SBEE de Natitingou. Le travail de dimensionnement
étant déjà réalisé, nous nous sommes proposé d’étudier les impacts afférents
au raccordement de la centrale dimensionnée sur le réseau électrique de la
ville de Natitingou. Pour ce faire nous avons, dans un premier temps, fait une
étude du réseau alimentant la ville de Natitingou afin de déterminer, le point
probable de raccordement de la centrale au réseau électrique de la ville, les
besoins en énergie de la ville et ses environs, et les zones que peuvent couvrir
la future centrale. Dans un second temps, nous avons fait un écoulement de la
puissance produite par la centrale sur les zones choisies,pour la couverture de
la centrale. Nous avons observé des pertes en ligne assez importantes, ce qui
nous a conduit à finalement proposer de déplacer la future centrale de la ville
de Natitingou et de l’implanter dans la ville de Djougou qui, non seulement
présente un ensoleillement proche de celui de Natitingou, mais aussi
l’écoulement de puissance à partir de cette ville donne des résultats très
satisfaisants pour ce qui est des pertes en ligne et des chutes de tension.
Mots clés : énergie solaire, réseau électrique, ville de Natitingou, écoulement
de puissance, pertes en lignes, direction régionale SBEE Atacora-Donga
ABSTRACT
The present project of end of study, make a modest contribution to the
improvement of the work carried out by the electrical engineer, AKOGNITCHE
Denis-Luc, on a decentralized system of production and injection of
photovoltaic energy on the electrical network of the SBEE of Natitingou. As the
design work has already been carried out, we have decided to study the
impacts of the connection of the power plant to the electricity network of the
Résumé / Abstract
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann ix
town of Natitingou. In order to do this, we initially carried out a study of the
network feeding the city of Natitingou in order to determine, the probable
point of connection of the power station to the city’s electricity network, the
energy needs of the city and its surroundings, and areas that can be covered by
the future power station. In second step, we made a flow power from the
power plant over the areas chosen for the coverage of the plant. We have
observed fairly large line losses, which led us finally, propose to move the
future power plant from the city of Natitingou and implant it in the town of
Djougou which not only presents a sunshine close to that of Natitingou, but
also the flow of power from this city gives very satisfactory results in terms of
line losses and voltage drops.
Keywords: solar energy, electrical network, town of Natitingou, power flow,
loss in lines, SBEE Atacora-Donga regional Directorate
Table des matières
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 1
Table des matières
Dédicaces…………………………………………………………………….…..i
Remerciements…………………………………………………………………..ii
Acronymes et abréviations…………………………………………………...…iv
Liste des figures et illustrations……………………………………………….…v
Liste des tableaux…………………………………………………………….…vi
Résumé / Abstract……………………………………………………………..viii
Table des matières…………………………………………….…………………x
INTRODUCTION GENERALE………………………………………………1
Chapitre 1 : Caractéristiques de la centrale photovoltaïque de 60 MVA
destinée à être installée dans la ville de Natitingou………………………..…5
Introduction partielle…………………………………………….………………5
1.1. Structure générale d’une centrale photovoltaïque raccordée au réseau
électrique conventionnel……………………………………..…………8
1.2. Calcul des paramètres……………………………………………….……8
1.2.1. Présentation du logiciel PVSyst……………………………………9
1.2.2. Données météorologiques de la ville de Natitingou.…………..…10
1.2.3. Dimensionnement du transformateur de puissance théorique……10
1.2.4. Puissance d’entrée de l’onduleur…………………………………11
1.2.5. Calcul du nombre d’onduleurs……………………………………12
1.2.6. Nombre de modules PV……………………..……………………12
1.2.7. Calcul de la puissance produite par le champ PV……...…………13
1.2.8. Capacité du condensateur……………………..…….….…………14
1.2.9. Capacité des batteries……………………….………….…………14
1.3. Choix des équipements de la centrale…………….…..…………………14
1.3.1. Onduleur solaire…………………………….….…………………15
1.3.2. Dimensionnement du champ PV…………….……………………17
1.3.3. Condensateur à courant continu…………….……………………18
Table des matières
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 2
1.3.4. Batteries de stockage…………………………..…………………19
1.3.5. Régulateur solaire……………………………...…………………20
1.3.6. Suiveur solaire………………………………….…………………21
Conclusion partielle…………………………………………….………………21
Chapitre 2 : Etude du réseau électrique et estimation de la consommation
énergétique de la ville de Natitingou
Introduction partielle…………………………………………….………….…23
2.1. Présentation du réseau HTA alimentant la ville de
Natitingou…………………………………………….…………………23
2.1.1. Architecture du réseau électrique SBEE Atacora-Donga………23
2.1.2. Présentation des postes sources et de répartition………………24
2.1.2.1. Poste source CEB Djougou………….…………………24
2.1.2.2. Poste de répartition de Soubroukou……………………25
2.1.2.3. Poste de la CEB Natitingou……………………………25
2.1.2.4. Sous-station de la SBEE Bérécingou…….……………25
2.1.2.4.1. Champ électrique……..…….……………………25
2.1.2.4.2. La centrale thermique de Bérécingou……………26
2.2. Modélisation sous Néplan du réseau HTA de la région Atacora-
Donga …………………………………………………………………..34
2.2.1. Inventaire des postes de transformation HTA/BT………………37
2.2.2. Tableau récapitulatif de longueur de lignes et sections de
conducteurs…………………………………………….………..39
2.2.3. Modélisation du réseau………………………………….………40
2.3. Estimation des besoins en énergie électrique……………………………41
Conclusion partielle…………………………………………….………………44
Chapitre 3 : Couplage de la centrale au réseau
Introduction partielle…………………………………………….……………46
Table des matières
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 3
3.1. Choix de la puissance du poste de transformation au niveau de la
centrale…………………………………………….………………….…46
3.2. Choix du poste de transformation……………………………….………46
3.3. Différents composants d’un poste de transformation……………………47
3.4. Choix du transformateur de puissance……………………..……………47
3.5. Choix des disjoncteurs HTA et BT……………………………...………49
3.6. Dimensionnement des jeux de barre HTA………………………………50
3.7. Transformateurs de mesure…………………………………………...…54
3.8. Relais de couplage…………………………………………………….…56
3.9. Relais de découplage……………………………………………….……56
Conclusion partielle…………………………………………….………………57
Chapitre 4 : Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Introduction partielle…………………………………………….………..……59
4.1. Présentation de la méthode de Load flow………………….……………59
4.1.1. Généralités……………………………………..…………………59
4.1.2. Formulation du problème…………………………………………61
4.2. Méthodes de résolution…………………………….……………………64
4.2.1. Méthode de Gauss Seidel………………...….……………………64
4.2.2. Méthode de Newton Raphson……………….……………………66
4.2.3. Méthode de Newton-Raphson découplée…………...……………75
4.2.4. Méthode de Newton-Raphson découplée rapide…………………76
4.2.5. Méthode numérique………………………………………………77
4.3. Ecoulement de la puissance sur le réseau électrique du Bénin……….…78
4.3.1. Scénario 1 : Charges actuelles du réseau année 2017……….……79
4.3.2. Scénario 2 : Projection des charges sur l’année 2026……………79
4.3.3. Scénario 3 : Centrale installée à Djougou……...…………………81
4.3.4. Synthèse…………………………………………….….…………86
Conclusion partielle…………………………………………….………………87
Table des matières
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 4
CONCLUSION GENERALE……………………………………...…………90
Références Bibliographiques…………………………………………………91
Annexes…………………………………………….……………………….…92
Introduction générale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 1
INTRODUCTION GENERALE
Depuis les années 1990, le photovoltaïque a connu une croissance très forte
en raison de la volonté de certains états de prendre en compte l’épuisement
des ressources fossiles et les problèmes environnementaux générés par les
moyens de production conventionnels. Ainsi la production et l’installation de
modules photovoltaïques ont fortement progressé ces dernières années à
travers le monde.
Cette croissance est favorisée par l’octroi de soutiens financiers des
gouvernements et la mise en place de lignes de production par des entreprises
liées notamment au secteur pétrolier. Cet engouement pour le photovoltaïque
a permis, non seulement d’acquérir une maturité technologique (y compris
pour les installations de grande puissance), mais aussi une baisse constante des
coûts de production des modules, composant le plus onéreux d’une
installation. Une vraie dynamique du photovoltaïque se crée un peu partout
dans le monde. L’engouement et les engagements de certains gouvernements,
la maturité technologique et la baisse des coûts de production qui sont
généralement associées au développement d’une activité, laissent à penser
que de plus en plus de pays feront une part à la solution photovoltaïque.
Le Bénin, de par sa situation énergétique actuelle et surtout de son
important ensoleillement, offre un cadre privilégié au développement de la
technologie photovoltaïque. Le Bénin a longtemps bâti sa politique de
développement énergétique sur les importations d’énergies et sur la base de
l’offre prépondérante de services d’énergie de tendance fossile. Cette politique
de développement, n’est pas viable à long et même moyen terme puisque :
Elle accroît la dépendance énergétique du Bénin vis-à-vis de ses
voisins, aussi bien pour ses importations d’énergies que pour ses
importations d’hydrocarbures.
Elle a un impact négatif sur toute l’économie béninoise à cause de
dépendance permanente envers ses fournisseurs d’énergie (la VRA et la
TCN) et de la hausse permanente du prix des hydrocarbures.
Elle ne résout pas les problèmes de pics de consommation,
intervenant généralement les après-midi de saisons sèches très chauds.
Introduction générale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 2
L’intérêt du photovoltaïque d’un point de vue énergétique se fait donc
fortement sentir au Bénin, notamment pour le gestionnaire de réseau (la
SBEE). Le photovoltaïque permet en effet de diversifier la production
d’électricité, de mettre en avant un bilan écologique favorable ou encore de
lisser les pics de consommation en journée puisque la courbe de production
photovoltaïque coïncide par exemple aux courbes de consommation d’un
immeuble de bureaux, ou d’une climatisation.
C’est dans l’optique de contribuer au développement de la technologie
photovoltaïque que nous avons décidé d’apporter notre contribution au travail,
intitulé « Production de 60 MVA à injecter sur le réseau électrique de
Natitingou pour combler le déficit énergétique du Bénin à l’aide d’une centrale
photovoltaïque », réalisé en 2015 par notre collègue l’ingénieur AKOGNITCHE
Denis-Luc. Le choix de la ville de Natitingou comme emplacement de la future
centrale fut effectué en raison du fortensoleillement que propose la ville. Le
dimensionnement de la centrale a tenu uniquement compte de l’estimation
horizon 2026 du déficit énergétique du Bénin et du niveau de tension en HTA
de la ville de Natitingou, sans faire une étude approfondie du réseau électrique
au travers duquel est alimentée la ville de Natitingou. Afin de corriger ce léger
manquement, nous proposons d’étudier les impacts de l’installation de cette
centrale dans la ville de Natitingou et les conditions de son raccordement au
réseau électrique.
Notre projet de fin de formation s’intitule donc : « Etude de l’impact de
l’injection de l’énergie d’une centrale photovoltaïque de 60 MVA sur le
réseau électrique de la SBEE de la ville de Natitingou ».
L’objectif de ce travail est d’étudier le raccordement de la centrale, déjà
dimensionnée, sur le réseau électrique existant de la SBEE. Pour ce faire notre
travail sera structuré de la manière suivante :
- Le chapitre 1 présente les caractéristiques de la centrale de 60
MVA installée dans la ville de Natitingou.
- Le chapitre 2 présente le réseau HTA de la zone Atacora-Donga et
relève les insuffisances afférentes au réseau
Introduction générale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 3
- Le chapitre 3 est consacré au raccordement de la centrale sur le
réseau
- Le chapitre 4 fait l’étude de l’écoulement de la puissance produite
par la centrale sur le réseau électrique de la SBEE
Finalement, nous terminons ce mémoire par une conclusion générale qui
résume notre étude.
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 4
CHAPITRE 1 :
CARACTERISTIQUES DE LA CENTRALE PHOTOVOLTAIQUE DE 60
MVA DESTINEE A ETRE INSTALLEE DANS LA VILLE DE
NATITINGOU
Caractéristiques de la centrale photovoltaïque de 60 MVA destinée à être installée dans
la ville de Natitingou
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 5
Introduction partielle
La présente étude fait suite à une étude réalisée sur le dimensionnement d’une
centrale photovoltaïque de 60 MVA, destinée à être installée dans la ville de
Natitingou dans l’optique de réduire le déficit global énergétique du Bénin.
L’objectif du présent travail, est d’étudier les impacts afférents au raccordement
de la dite centrale sur le réseau électrique de la SBEE. Mais avant de nous
pencher sur cet objectif, nous avons fait un récapitulatif des choix effectués par
le dimensionnement, pour les différentes composantes de la centrale.
1.1. Structure générale d’une centrale photovoltaïque raccordée au réseau
électrique conventionnel
Les systèmes de production d’énergie photovoltaïque raccordés au réseau
sont une tendance à la décentralisation du réseau électrique. L’énergie est
produite plus près des lieux de consommation réduisant ainsi la nécessité
d’augmenter la capacité des lignes de transport et de distribution de l’énergie. Le
modèle standard d’une centrale PV connectée au réseau se présente
conformément au schéma de la figure 1.1
Caractéristiques de la centrale photovoltaïque de 60 MVA destinée à être installée dans
la ville de Natitingou
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 6
Figure 1.1 : schéma de principe de fonctionnement d’une centrale PV
connecté au réseau
La centrale PV est constituée d’un certain nombre de composantes qui se
présentent comme suit :
Module photovoltaïque
Les modules photovoltaïques sont composés d’un ensemble de cellules mises
en série, réalisant la conversion proprement dite de la lumière du soleil en
électricité. Ils sont eux-mêmes associés en série et en parallèle pour former un
champ photovoltaïque d’une puissance crête Pc définie selon des conditions
spécifiques d’éclairement, de température et de spectre solaire (1000W/m², 25°C
et AM 1.5). Une grande proportion de modules est issue d’un composant de
Caractéristiques de la centrale photovoltaïque de 60 MVA destinée à être installée dans
la ville de Natitingou
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 7
base, le silicium, de composition cristalline. Les capteurs les plus utilisés
actuellement sont des panneaux rectangulaires de quelques centimètres
d'épaisseur, pesant quelques kilos et d'une surface comprise entre 0.5 et 3m².
Plusieurs modules sont regroupés et reliées entre elles soit en série ou en
parallèle afin de former le générateur PV. La mise en série des modules permet
d’augmenter la tension délivrée par le générateur tandis que la mise en parallèle
permet d’augmenter l’intensité du courant.
Onduleur photovoltaïque
Le rôle de l’onduleur est de transformer le courant continu fourni par le
champ photovoltaïque en un courant alternatif ayant toutes les caractéristiques
du courant alternatif fourni par le réseau électrique. L’onduleur est un appareil
électronique de haute technologie, géré par microprocesseur, garantissant que le
courant produit répond exactement aux normes fixées par les compagnies
d'électricité ou les autorités compétentes. Il se présente sous la forme d'un boîtier
métallique muni d'un radiateur pour les plus petits, ou de grandes armoires
constituées de plusieurs compartiments pour les plus grands.
Batteries solaires
La batterie sert à stocker l’énergie produite par le champ de modules PV.
L’énergie stockée est restituée la nuit ou dans les périodes de faible insolation et
permet d’assurer une certaine continuité de la production d’énergie
indépendamment des aléas. Dans un système photovoltaïque, la batterie remplit
trois fonctions importantes : autonomie, courant de surcharge, stabilisation de la
tension. Les plus utilisées en système PV sont les batteries au plomb-acide. Une
batterie d’accumulateur est caractérisée par :
Sa tension nominale en volt (V)
Sa capacité de stockage en Ampères heures (Ah)
Caractéristiques de la centrale photovoltaïque de 60 MVA destinée à être installée dans
la ville de Natitingou
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 8
Régulateur solaire
Le régulateur de charge (appelé aussi contrôleur de charge) mesure en
permanence la tension de la batterie et gère l’apport de courant provenant du
panneau photovoltaïque. Le rôle du régulateur dans une installation
photovoltaïque est de contrôler le niveau de la charge et de décharge des
batteries solaires et permet donc d’améliorer la durée de vie des batteries.
1.2. Calcul des paramètres
Le cahier de charge de la centrale PV est conçu pour qu’elle puisse injecter
sur le réseau HTA de la ville de Natitingou une puissance de 60 MVA. Cette
puissance sera délivrée par l’onduleur qui a une tension efficace composée égale
à 400V. Cependant, le réseau HTA de la ville est caractérisé par la tension
efficace composée U = 15 kV de fréquence f = 50 Hz. Cet état des choses
implique l’utilisation d’un transformateur de puissance qui nous permettra
d’élever la tension produite par l’onduleur de notre centrale à une tension
efficace composée de 15 kV. Le préalable pour le calcul des différents
paramètres de la centrale sera donc le dimensionnement et le choix d’un
transformateur de puissance théorique.
1.2.1. Présentation du logiciel PVSyst
Le logiciel PVsyst 5.06 est un logiciel de simulation et de dimensionnement
d’installations solaires photovoltaïques autonomes et raccordés au réseau. Ce
logiciel a été élaboré par l’Université de Genève (en Suisse), son concepteur est
André Mermoud. Le logiciel PVsyst 5.06 dispose de plusieurs entrées : entrée
flux solaires moyens mensuels, températures moyennes mensuelles, besoins
énergétiques, choix de modules PV et de leur inclinaison, choix des batteries,
Caractéristiques de la centrale photovoltaïque de 60 MVA destinée à être installée dans
la ville de Natitingou
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 9
régulateurs de charge, onduleurs, entrée du nombre de jours d’autonomie, du
taux de couverture solaire et du coût d’investissement (achat matériel, coût
d’installation du système). Les principaux résultats de la simulation sont : la
puissance du champ requis, la capacité de stockage, les caractéristiques des
composants sous des conditions précises et le coût de revient du kilowattheure
(kWh).
Le logiciel PVsyst donne la meilleure configuration en lui spécifiant la
puissance nominale installée, le type d’onduleur et de panneaux utilisés
PVsyst dispose dans sa base de données d’éléments de la majeure partie des
fabricants de module et d’onduleur.
1.2.2. Données météorologiques de la ville de Natitingou
Située dans la partie septentrionale du Bénin, à une distance de près de 550
km de Cotonou, Natitingou est l’une des communes du département de
l’Atacora. Elle couvre une superficie de 3.045 km2 soit 304500 ha. Les
coordonnées géographiques (latitude : 10°19’ Nord, longitude : 1°23’ Est) et les
données météorologiques dans le tableau 1.1 ci-dessous ont été fournies par le
logiciel PVsyst_PVgis
Tableau 1.1 : Données météorologiques mensuelles année 2015
Mois J F M A M J J A S O N D Ann Unité
Température 27,2 28,7 29,2 28,2 27,5 26,3 25 23,6 24,6 29,6 26,4 25,4 26,6 °C
Irradiation 7,00 7,03 6,73 6,87 6,84 4,60 3,97 3,92 4,94 5,97 6,98 6,79 5,96 kwh/m2.J
Eclairement 332 293 280 286 285 192 165 163 206 249 271 289 252 W/m2
Par soucis de conformité avec l’étude préalable réalisée sur le
dimensionnement de la centrale nous considérons les mêmes données
enregistrées en 2015
Caractéristiques de la centrale photovoltaïque de 60 MVA destinée à être installée dans
la ville de Natitingou
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 10
1.2.3. Dimensionnement du transformateur de puissance théorique
Nous avons besoin d’un transformateur d’une puissance de 60 MVA, des
tensions au primaire et au secondaire respectivement de 400V et 15kV.
Les caractéristiques du transformateur de puissance choisi sont présentées
dans le tableau 1.2 :
Tableau 1.2 : Caractéristiques du transformateur de puissance
Transformateur de puissance
Type S(F) (P) S11-6300
Puissance assignée 63000 Kva
Tension au primaire 400 V
Tension au secondaire 15 kV
Rendement 96,25
Connexion symbole YNyn0d11
Perte due à la charge 240 kW
Perte à vide 45 kW
Impédance de court-circuit 7 %
Fréquence 50 Hz
1.2.4. Puissance d’entrée de l’onduleur
Pour dimensionner l’onduleur, il est nécessaire de connaître la puissance
d’entrée maximale puis celle de la sortie qui entrera dans le transformateur. Le
rendement du transformateur est de 96,25% et celui de l’onduleur varie de 93%
à 98%.
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La puissance d’entrée du transformateur représente en même temps la
puissance de sortie de l’onduleur. Les puissances d’entrée de l’onduleur et du
transformateur sont données par les relations suivantes :
Pentrée_ondul =𝑃𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒_𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓
𝑅0 (1.1)
Pentrée_transf =𝑃𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒_𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓×𝐹𝑃
𝑅𝑓 (1.2)
Pentrée_ondul : Puissance d’entrée des onduleurs
𝑃𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒_𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓 : Puissance à la sortie du transformateur de puissance
𝑃𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒_𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓 : Puissance à l’entrée du transformateur de puissance
𝑅0 : Le rendement de l’onduleur
𝐹𝑃 : Le facteur de puissance du transformateur
𝑅𝑓 : Le rendement du transformateur
Application numérique
D’après le tableau (modèle transformateur) : 𝑃𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒_𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓 = 63𝑀𝑉𝐴 ,
𝑅𝑓 = 96,25%
Prenons : 𝑅0 = 98% et 𝐹𝑃 = 0,96
Pentrée_ondul =63000000 × 0,96
0,9625= 62,84 𝑀𝑊 ≈ 63 𝑀𝑊
𝐏𝐞𝐧𝐭𝐫é𝐞_𝐨𝐧𝐝𝐮𝐥 =𝟔𝟑
𝟎, 𝟗𝟖= 𝟔𝟒, 𝟐𝟗𝑴𝑾𝑪
1.2.5. Calcul du nombre d’onduleurs
Le nombre d’onduleurs à utiliser pour la centrale varie en fonction des
caractéristiques du type d’onduleur sélectionné en particulier de la puissance DC
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maximale par type d’onduleur. La formule de calcul du nombre d’onduleurs se
présente comme suit :
Nond =𝑃𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒_𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙
𝑃𝑑𝑐 (1.3)
𝑁𝑜𝑛𝑑 : Nombre d’onduleur
𝑃𝑑𝑐 : Puissance DC maximale d’un onduleur
1.2.6. Nombre de modules PV
Pour déterminer le nombre de modules PV, il faut tout d’abord connaître la
puissance maximale des modules PV (Wc) à utiliser et aussi tenir compte de la
puissance maximale à injecter au réseau (W) et du rendement de conversion en
puissance de l’onduleur solaire. Le rendement de conversion en puissance des
onduleurs solaires actuels varie généralement entre 93% et 98%. Notons que
plus le rendement est élevé, plus le coût de l’onduleur est élevé mais moins on
utilise de modules PV. Le nombre total 𝑁𝑡𝑜𝑡 de module PV d’un sous-champ est
calculé par la formule :
Ntot =𝑃𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒_𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙
𝑁𝑠𝑜𝑢𝑠_𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝×𝑃𝑝𝑣 (1.4)
𝑃𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒_𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙 : Puissance à l’entrée des onduleurs
𝑁𝑠𝑜𝑢𝑠_𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 : Nombre de sous-champ que comporte la centrale PV
𝑃𝑝𝑣 : La puissance crête du module PV
1.2.7. Calcul de la puissance produite par le champ PV
La puissance produite par le champ photovoltaïque (PC) est donnée par la
formule suivante :
𝑃𝐶 = 𝑁𝑠𝑜𝑢𝑠_𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 × 𝑁𝑠 × 𝑁𝑝 × 𝐼𝑚𝑝 × 𝑉𝑚𝑝 (1.5)
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Avec :
𝑁𝑠𝑜𝑢𝑠𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 : Le module de sous-champ de la centrale PV
𝑁𝑠 : Le nombre de chaînes de modules PV connectées en série
𝑁𝑝 : Le nombre de chaînes de modules PV connectées en parallèle
𝐼𝑚𝑝 : Courant au point de puissance maximale
𝑉𝑚𝑝 : Tension au point de puissance maximale
1.2.8. Capacité du condensateur
Le condensateur à courant continu est un élément très important dans le
circuit à courant continu. Il permet de filtrer les courantes hautes fréquences. La
capacité C du condensateur est déterminée par la relation suivante :
C =−τ
VmaxImax
×ln(VminVmax
) (1.6)
Où :
Vmax : Tension maximale générée par un sous-champ PV
Vmin : Tension minimale générée par un sous-champ PV
Imax : Courant maximal générée par un sous-champ PV
τ: Constante de temps du condensateur
Vmax = 𝑁𝑠 × 𝑉𝑚𝑝1 (1.7)
Vmin = Ns × Vmp2 (1.8)
Imax = Np × Imp (1.9)
𝑁𝑠 : Nombre de modules PV en série dans un sous-champ
Np : Nombre de chaines de modules PV en parallèle dans un sous-champ
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𝑚𝑝1𝑒𝑡 Imp Sont respectivement la tension et le courant au point de puissance
maximale du module PV dans les conditions standards de température et
d’éclairement.
1.2.9. Capacité des batteries
La capacité de stockage des batteries s’exprime en ampère-heure (Ah) et est
déterminée par la relation suivante :
𝐶𝑏 =𝑛.𝐸𝑗
𝑋.𝑉𝑏 (1.10)
Avec :
𝑉𝑏 : Tension d’usage des batteries ;
n : nombre de jours d’autonomie
X : profondeur de décharge ;
𝐸𝑗 : Énergie journalière à stocker
1.3. Choix des équipements de la centrale
1.3.1. Onduleur solaire
Le choix de l’onduleur solaire s’est fait en se basant sur le paramètre de la
puissance d’entrée de l’onduleur qui a été calculé grâce à la formule
Cette puissance a une valeur de 64,29 MWc. Ainsi le choix s’est porté sur
l’onduleur Sunnytripower MPPT / HPC4M dont les caractéristiques se
retrouvent dans le tableau 1.3
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Tableau 1.3 : Caractéristiques type d’onduleur choisi
Modèle / Référence SunnyTripower MPPT / HPC4M
Caractéristiques d’entrée (DC)
Puissance DC maximale 3225 KW
Tension d’entrée maximale 3500 V
Plage de tension MPP 1000 V- 3200 V
Tension d’entrée minimale 400 V
Courant d’entrée maximal 3000 A
Caractéristiques de sortie (AC)
Puissance assignée (à 400 V) 3160 kW
Tension nominale 400 V
Fréquence 50 Hz
Courant de sortie maximal 2500 A
Facteur de puissance à la puissance assignée Réglable de 0,8 à 1 (inductif/capacitif)
Rendement de conversion en puissance 98 %
La puissance DC maximale de l’onduleur choisie est d’après le tableau d’une
valeur de 3225kWc. Cette valeur est insuffisante pour supporter les 64,29 MWc
qui sont prévues. Ce qui implique donc l’utilisation de plusieurs onduleurs du
même type. Le calcul du nombre d’onduleurs nécessaire est donné par la
formule :
Nond =𝑃𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒_𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙
𝑃𝑑𝑐 (1.11)
Nond =64290000
3225≈ 20
Le dimensionnement de l’onduleur a prévu 20 onduleurs de marque
Sunnytripower et de référence MPPT / HPC4M.
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Pour éviter la défaillance des onduleurs qui peut impliquer la perte de
production de l’ensemble de l’installation, le dimensionnement de la centrale a
prévu de répartir la centrale en 20 sous-champs à raison d’un onduleur par sous-
champ.
1.3.2. Dimensionnement du champ PV
Le choix des modules photovoltaïques s’est porté sur la technologie
polycristalline de référence « BLD200-30P », tiré de la base de données
du logiciel PV/SYST. La technologie polycristalline présente l’avantage d’un
bon rendement,certes légèrement inférieur à celui de la technologie
monocristalline, mais aussi l’avantage du prix qui est nettement moins cher
comparativement au prix de la technologie monocristalline. Les caractéristiques
électriques à 1000 W/m² et 25 °C de ce module PV sont présentées dans le
tableau 1.4
Tableau 1.4 : Caractéristiques du module photovoltaïque
Caractéristiques du module PVG = 1000 W/m2 ; T = 25 °C
Tension de circuit ouvert (Vco) 36,1 V
Courant de court-circuit (Icc) 7,31 A
Tension au point de puissance maximale (Vmp) 29,94 V
Courant au point de puissance maximale (Imp) 6,69 A
Puissance maximale (Pmp) 200,29 WC
Le choix du module photovoltaïque étant fait et les caractéristiques de ce dernier
connues, l’application de la formule 1.4, de calcul du nombre de modules,
définie plus haut donne :
Ntot =𝑃𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒_𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙
𝑁𝑠𝑜𝑢𝑠_𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝×𝑃𝑝𝑣 (1.4)
Caractéristiques de la centrale photovoltaïque de 60 MVA destinée à être installée dans
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Remarquons que le champ PV sera divisé en 20 sous-champs.
Application numérique :
La puissance d’entrée de l’onduleur calculée grâce à la formule 1.2 est :
𝑃𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒_𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙 = 64,29 𝑀𝑊𝑐
D’après le tableau 1.4 : 𝑃𝑝𝑣 = 200,29 𝑊𝑐 donc on a :
Ntot =64,29
20 × 200,29≈ 16100
𝐍𝐭𝐨𝐭 = 𝟏𝟔𝟏𝟎𝟎 𝐦𝐨𝐝𝐮𝐥𝐞𝐬 𝐏𝐕
Chaque sous champ de la centrale dispose donc de 16100 modules PV dont 161
chaînes de modules de 100 en série. Ainsi le champ délivre une puissance totale
définie par la formule 1.5 définie plus haut :
𝑃𝐶 = 𝑁𝑠𝑜𝑢𝑠_𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 × 𝑁𝑠 × 𝑁𝑝 × 𝐼𝑚𝑝 × 𝑉𝑚𝑝 (1.5)
D’après le tableau 1.4 : 𝐼𝑚𝑝 = 6,69𝐴 ; 𝑉𝑚𝑝 = 29,94 𝑉 ; 𝑁𝑠 = 100 ; 𝑁𝑝 = 161
𝑃𝐶 = 20 × 100 × 161 × 6,69 × 29,94
𝑷𝑪 = 𝟔𝟒𝟒𝟗𝟔, 𝟐 𝒌𝑾𝒄
La puissance produite par le champ photovoltaïque est de 64496,2 kWc
1.3.3. Condensateur à courant continu
Le choix du condensateur s’est porté sur un condensateur qui a une capacité
dont la valeur est calculée grâce à la formule et les caractéristiques du module
PV du tableau. Ainsi nous avons comme définie plus haut :
C =−τ
VmaxImax
×ln(VminVmax
) (1.6)
Or 𝑉𝑚𝑝1 = 29,94; Vmp2 = 24,3𝑉 ; Imp = 6,69𝐴;𝑁𝑠 = 100; Np = 161
En appliquant les formules 1.7; 1.8 et 1.9 nous avons:
𝑉𝑚𝑎𝑥 = 100 × 29,94 = 2994 𝑉
𝑉𝑚𝑖𝑛 = 100 × 24 = 2400 𝑉
𝐼𝑚𝑎𝑥 = 161 × 6,69 = 1077,09 𝐴 ; Prenons τ = 10ms
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C =−10−2
2994
1077,09× ln (
2400
2994)≈ 𝟏𝟔𝟐𝟔𝟖 µ𝐅
Vu que la capacité du condensateur est trop élevée et que les catalogues des
fournisseurs ne présentent pas des valeurs aussi élevées, le choix a été fait sur la
mise en parallèle de deux condensateurs de 8133,9µF,soit la moitié de la
capacité calculée.
Les caractéristiques du condensateur choisi sont présentées au tableau 1.5
Tableau 1.5 : Caractéristiques du condensateur à courant continu
Référence Capacité Tension maximale Courant maximal ondulé
VHDC8000-3200 8150Mf 3200 V 1080 A
1.3.4. Batteries de stockage
Le choix des batteries s’est fait en se basant sur la capacité de stockage
nécessaire pour la centrale. Elle est calculée par la formule 1.10 développée plus
haut :
𝐶𝑏 =𝑛.𝐸𝑗
𝑋.𝑉𝑏 (1.10)
Pour connaître l’énergie journalière stockable, le dimensionnement de la
centrale a inséré les données météorologiques du site d’installation et la
puissance maximale générée par un sous-champ PV. Le logiciel PV/SYST
donne l’énergie maximale délivrée par chaque sous-champ PV et cette énergie
est égale à 20819 kWh/j. La tension minimale d’entrée de l’onduleur étant de
400 V, compte tenu de la chute de tension de l’onduleur, la tension d’usage des
batteries de stockage est fixée à 432 V.
Pour une journée d’autonomie : n = 1
𝑉𝑏 = 432 𝑉 ; 𝑋 = 70 % ; 𝐸𝑗 = 20810 kWh/j
On a:
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𝑏 =1 × 20819000
0,7 × 432= 𝟔𝟖𝟖𝟒𝟓, 𝟗 𝑨𝒉
Les caractéristiques de la batterie choisie sont présentées dans le tableau 1.6
Tableau 1.6 : Caractéristiques de la batterie de stockage
Modèle Hoppecke 40 OPzVsolar. Power
3500
Code 0303079
Tension 48 V
Capacité (10 h / 24 h / 100 h) 3030 Ah / 3108 Ah / 3535 Ah
Dimension (L / l / H) 215 mm / 580 mm / 815 mm
Poids 240 kg
La capacité totale à couvrir est de 68845,9 Ah or le type de batterie choisie
dispose d’une capacité de 3108Ah /24 (capacité d’une batterie en 24 heures). La
tension de charge est 432V et en choisissant les batteries de 48V, nous aurons
l’association en série de neuf (09) batteries de stockage donc le nombre de
batterie 𝑁𝑏 se calcule comme suit :
𝑁𝑏 = 9 ×𝐶𝑏
3108 (1.12)
𝑁𝑏 = 9 ×68845,9
3108≈ 9 × 23 ≈ 𝟐𝟎𝟕
Conformément aux caractéristiques de la batterie choisie, une connexion en
parallèle de 23 rangées de batteries sera réalisée. Ce qui équivaut à 71484 Ah
comme capacité de stockage en 24 heures. Une rangée de batteries est composée
de l’association en série de 9 batteries de stockage, ce qui donne leur tension
d’usage qui est de 432 V. Chaque centrale disposera donc de 207 batteries de
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stockage de 48 V. Ce qui veut dire que la centrale (l’ensemble des 20 sous-
champs) aura au total 4148 batteries de stockage de 48 V chacune.
1.3.5. Régulateur solaire
Le régulateur est utilisé pour assurer la protection des batteries contre la
surcharge et la décharge profonde. Le choix du régulateur est dicté par la tension
d’entrée, sa tension de charge (Vch), sa tension de décharge (Vdé) et son courant
d’entrée/sortie. Pour le calcul de la capacité des batteries de stockage, nous
avons limité la profondeur de décharge à 70%, celle de la charge sera limitée à
115%. Pour ce qui concerne le courant d’entrée (IE)/sortie (IS) du régulateur, il
est recommandé qu’il soit supérieur ou égal à 1,25 fois le courant maximal
produit par le champ PV.
𝑉𝑐ℎ = 1,15 × 𝑉𝑏 (1.13)
𝑉𝑑é = 0,7 × 𝑉𝑏 (1.14)
𝐼𝐸 = 𝐼𝑆 = 1,25 × 𝐼𝑚𝑎𝑥 (1.15)
Avec :
𝑉𝑏 : Tension d’usage des batteries de stockage
𝐼𝑚𝑎𝑥 : Courant maximal produit par le champ PV
𝑉𝑏 = 432 𝑉 ; 𝐼𝑚𝑎𝑥 = 1077,09 𝐴
𝑉𝑐ℎ = 1,15 × 432 = 496,8 𝑉
𝑉𝑑é = 0,7 × 432 = 302,4 𝑉
𝐼𝐸 = 𝐼𝑆 = 1,25 × 1077,09 = 1346,36 𝐴
Les caractéristiques du régulateur choisi sont présentées au tableau 1.7
Caractéristiques de la centrale photovoltaïque de 60 MVA destinée à être installée dans
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Tableau 1.7 : Caractéristiques du régulateur
Modèle Référence Tension d’entrée
maximale Vch/Vdé IE/IS
Tristar TS
MPPT
C 1300 3200 V 505 V / 310 V 1350 A / 1350 A
Notons que chaque sous-champ disposera aussi d’un régulateur solaire ainsi
nous aurons au total 20 régulateurs solaires pour la centrale PV.
1.3.6. Suiveur solaire
Pour optimiser le rendement de notre installation PV, il serait intéressant
d’utiliser un système de poursuite de la trajectoire apparente au soleil. Ce
système c’est le suiveur solaire. On a des suiveurs à deux axes et des suiveurs à
un axe. Le dimensionnement de la centrale a prévu un suiveur à un axe afin
d’effectuer une variation uniquement en azimut. En effet, le Bénin étant situé
aux environs de l’équateur, l’effet de la variation en hauteur n’est pas
remarquable.
Conclusion partielle
Dans ce chapitre nous avons repris les conclusions d’une précédente étude pour
le dimensionnement de la centrale. Notre constat général est que le
dimensionnement a été fait en tenant compte uniquement du déficit énergétique
national, et de la tension de livraison de la ville de Natitingou, sans tenir compte
ni des besoins énergétiques de la ville de Natitingou ni des caractéristiques du
réseau électrique de la ville de Natitingou. Le prochain chapitre sera consacré au
réseau électrique de la ville de Natitingou et nous permettra de connaître les
besoins réels en énergie de la ville de Natitingou et les insuffisances du réseau.
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 22
CHAPITRE 2 :
ETUDE DU RESEAU ELECTRIQUE ET ESTIMATION DE LA
CONSOMMATION ENERGETIQUE DE LA VILLE DE NATITINGOU
Etude du réseau électrique et estimation de la consommation énergétique de la ville de
Natitingoou
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Introduction partielle
L’emplacement choisi pour l’implantation de la centrale est la ville de
Natitingou qui est le chef-lieu du département de l’Atacora. L’énergie produite
sera acheminée de Natitingou vers les autres localités de l’Atacora et dans la
mesure du possible vers d’autres départements du Bénin. Nous allons donc faire
une étude du réseau électrique de la ville de Natitingou, qui nous permettra
d’identifier les caractéristiques du réseau et ses insuffisances par rapport aux
caractéristiques de la centrale dimensionnée.
2.1. Présentation du réseau HTA alimentant la ville de Natitingou
2.1.1. Architecture du réseau électrique SBEE Atacora-Donga
La ville de Natitingou est alimentée au travers du réseau électrique de la SBEE
Atacora-Donga. La configuration du réseau se présente comme suit :
L’énergie électrique utilisée sur le dit réseau provient du Nord-Togo et
alimente le poste source de la CEB de Djougou.
Deux (02) travées, l’une de 20kV et l’autre 33kV, quittent le poste source
de la CEB Djougou pour alimenter le poste de répartition de la SBEE de
Djougou localisé à Soubroukou.
Du poste de répartition de Djougou partent quatre départs :
o Un départ de 20kV pour alimenter la ville de Djougou
o Un départ de 20kV qui alimente Bassila
o Un départ de 33kV qui alimente Ouaké
o Et un départ qui fait un bouclage sur la ville de Parakou en passant
par Wêwê. La portion de ligne quittant Wêwê pour Parakou est dans
la grande partie du temps laissée ouverte et se retrouve fermée
Etude du réseau électrique et estimation de la consommation énergétique de la ville de
Natitingoou
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 24
seulement en cas de défaut d’alimentation au niveau de la ville de
Parakou
Parallèlement aux deux travées qui quittent le poste source CEB Djougou
pour le poste de répartition de la SBEE Djougou, une ligne de 33kV
alimente directement un petit poste de la CEB dans la ville de Natitingou
Le poste de la CEB Natitingou alimente un champ situé au niveau de la
sous-station SBEE de Bérécingou.
Au niveau de la sous-station de Bérécingou, prennent naissance (02) deux
départs :
o Le premier alimente directement la ligne 2KPB (Kouandé, Kérou,
Wassa Pehunco et Banikouara) avec un niveau de tension de 33kV
o Le second alimente la ville de Natitingou avec une tension de 15kV.
Le niveau de tension est abaissé du 33kV venant du champ à 15kV
grâce à une association d’un transformateur abaisseur et d’un autre
élevateur. Cette association de transformateurs permet à la centrale
thermique de Bérécingou de pouvoir synchroniser l’énergie qu’elle
produit avec celle du champ avant de pouvoir être élevee au niveau de
tension de 15kV pour alimenter la ville de Natitingou.
Sur la ligne qui alimente la ville de Natitingou se trouve une dérivation de
15kV qui alimente Boukoumbé et environs, et deux transformateurs en
cascade qui alimentent la zone Tanguiéta-Porga avec une tension de 20kV
2.1.2. Présentation des postes sources et de répartition
2.1.2.1. Poste source CEB Djougou
Le département de la Donga est alimenté en énergie électrique directement à
partir de la CEB Nord-Togo. Le poste source du département se retrouve dans la
ville de Djougou. Le Nord-Togo est relié au poste source de la CEB situé à
Djougou par une ligne aérienne d’ossature 161kV. Au niveau du poste source de
Etude du réseau électrique et estimation de la consommation énergétique de la ville de
Natitingoou
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la CEB, cette tension est rabaissée en deux tensions de niveaux différents : une
tension de 20kV et une autre de 33kV.
2.1.2.2. Poste de répartition de Soubroukou
Le poste de répartition situé à Soubroukou, appartient à la SBEE. Il reçoit les
deux niveaux de tension de 20kV et 33kV, provenant du poste source de la CEB
Djougou, sur deux jeux de barres : l’un de 20kV et l’autre de 33kV. Du jeu de
barres de 20kV est alimenté Bassila et la ville de Djougou, tandis-que celui de
33kV alimente Ouaké et Wêwê.
2.1.2.3. Poste de la CEB Natitingou
Le département de l’Atacora est alimenté à partir du poste source de la CEB
situé à Natitingou. Il prend sa source à partir du poste source de Djougou sous
une tension de 33kV et alimente la sous-station SBEE de Bérécingou
2.1.2.4. Sous-station de la SBEE Bérécingou
Elle est constituée d’un champ électrique et d’une centrale thermique. Une
illustration de la sous-station est présentée sur la photo 2.1
Etude du réseau électrique et estimation de la consommation énergétique de la ville de
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2.1.2.4.1. Champ électrique
Photo 2.1 : Champ électrique Bérécingou
C’est le champ électrique qui reçoit toute l’énergie électrique en provenance du
poste source CEB de Natitingou. Cette énergie arrive sur le jeu de barre de 33kV
qui se trouve dans le champ et quitte le jeu de barre par le départ 33kV 2KPB et
le départ pour la centrale.
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Les jeux de barres
Photo 2.2 : Jeux de barres de la centrale de Bérécingou
Encore appelés barres omnibus, il s’agit d’un conducteur de faible impédance
auquel peuvent être reliés plusieurs circuits électriques en des points séparés.
Les jeux de barres sont typiquement soit des barres plates, soit des tubes, car ces
formes permettent de dissiper efficacement les pertes grâce à un bon ratio entre
leur surface dissipatrice et leur surface conductrice.
Les arrivées
Nous avons deux arrivées différentes sur les jeux de barres. L’arrivée 1 et
l’arrivée 2.
Chaque arrivée est constituée de câbles de section 3×300 mm2, d’un
transformateur de potentiel (TP ou TT) par phase, d’un sectionneur d’entrée,
Etude du réseau électrique et estimation de la consommation énergétique de la ville de
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d’un disjoncteur, d’un transformateur de courant (TC ou TI) par phase et d’un
sectionneur de sortie.
Transformateurs de potentiel et de courant
Ils sont appelés les réducteurs de mesures. Ils constituent les yeux et les oreilles
des relais de protection. Ils ont pour rôle de ramener la grandeur à mesurer à une
valeur facilement mesurable et de permettre un isolement galvanique entre les
jeux de barres et les organes de protection.
Transformateur de potentiel (TP)
Encore appelé transformateur de tension (TT), il ramène la tension électrique à
de faibles valeurs facilement mesurables.
Photo 2.3 : Transformateur de tension
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Transformateur de courant (TC)
Aussi appelé transformateur d’intensité (TI), il ramène la valeur du courant à
une grandeur facilement mesurable
Photo 2.4 : Transformateur de courant
Disjoncteur
Un disjoncteur est un appareil de connexion capable d’établir, de supporter et
d’interrompre des courants dans les conditions normales du circuit. Il peut aussi
supporter, pendant une durée spécifiée, et les interrompre, des courants dans des
conditions de surcharge ou de court-circuit.L’illustration d’un des disjoncteurs
utilisés pour le champ se trouve sur la photo 2.5.
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Photo 2.5 : Disjoncteur champ Bérécingou
Sectionneur
Le sectionneur est un appareil électromécanique permettant de séparer de façon
mécanique, un circuit électrique et son alimentation, tout en assurant
physiquement une distance de sectionnement satisfaisante électriquement.
L’objectif peut être d’assurer la sécurité des personnes travaillant sur la partie
isolée du réseau électrique ou bien d’éliminer une partie du réseau en
dysfonctionnement pour pouvoir en utiliser les autres parties. La photo 2.6
montre un des sectionneurs du champ.
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Photo 2.6 : Sectionneur du champ de Bérécingou
Départs
Départ 2KPB
Le départ 2KPB est celui qui alimente la ligne de 33kV du même nom. Il
reprend la même configuration que les arrivées et est donc constitué de
transformateurs de courant et de tension, de disjoncteur et de sectionneurs
d’entrée et de sortie. A la sortie du sectionneur de sortie on retrouve la ligne
2KPB qui alimentent directement Kouandé, Kérou, Pehounco et Banikouara
sous une tension de 33kV.
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Natitingoou
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 32
Départ centrale
Il s’agit d’une travée qui achemine l’énergie fournie par la CEB à la centrale.
Elle est constituée d’un sectionneur d’entrée, d’un disjoncteur, d’un sectionneur
de sortie et d’un transformateur abaisseur.
Transformateur abaisseur
Photo 2.7 : Transformateur abaisseur du champ de Bérécingou
Le transformateur a pour rôle d’abaisser la tension provenant du champ, qui est
d’une valeur de 33kV, à une tenson d’une valeur de 11kV. Il s’agit d’un
transformateur de marque ABB dont les caractéristiques se trouvent à
l’annexe1.
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Salle de commande des relais de protection
Elle contrôle les déclenchements et réenclenchement des différents systèmes de
protection qui se trouvent au niveau du champ. Les relais de protection détectent
toute anomalie d’une grandeur électrique en mesurant et en analysant les
signaux qu’ils reçoivent d’appareils spécifiques situés dans le champ et
ordonnent les déclenchements et réenclenchements des organes de protection.
Les relais de la salle de commande du champ électrique sont numériques. Ils
convertissent les signaux provenant des TC et TT en valeurs numériques. Ces
valeurs sont ensuite analysées par un microprocesseur qui gère le
fonctionnement des appareils de protection.
Photo 2.8 : Armoire de contrôle du champ de Bérécingou
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Natitingoou
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Les relais sont alimentés en tension par un transformateur auxiliaire et un
ensemble de batteries d’accumulateurs qui assurent la continuité de
fonctionnement pour les appareils de la salle de commande.
Photo 2.9 : Transformateur auxiliaire du champ de Bérécingou
2.1.2.4.2. La centrale thermique de Bérécingou
La centrale est constituée d’un ensemble de groupes électrogènes SIIF, d’une
salle de contrôle, d’un transformateur auxiliaire et d’un transformateur
élevateur.
Groupes SIIF
Les groupes électrogènes permettent d’assurer la continuité du fournissement en
énergie électrique de la ville de Natitingou en cas de défaut au niveau
d’approvisionnement au niveau de la CEB. Ces groupes sont au nombre de six
(06) : G1, G2, G3, G4, G5 et G6. Les six (06) groupes sont de la même marque
Leroy-Somer et ont les mêmes caractéristiques.La photo 2.10 est celle d’un des
groupes de la centrale.
Etude du réseau électrique et estimation de la consommation énergétique de la ville de
Natitingoou
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 35
Photo 2.10 : Un des groupes électrogènes de la centrale
Salle de contrôle
Photo 2.11 : Salle de contrôle de la centrale
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C’est dans cette salle que se fait la synchronisation entre les cinq groupes
électrogènes et l’énergie fournie par la CEB. Chaque groupe électrogène dispose
d’un synchroscope et d’une armoire électrique propre à lui comportant
disjoncteur et relais de protection. Le synchroscope permet de synchroniser
manuellement ou de façon automatique chaque groupe électrogène en agissant
sur ses différents paramètres. La salle dispose de huit (08) armoires. Deux
permettent la surveillance du fonctionnement de chaque organe de la centrale,
cinq comportent les synchroscopes de (05) cinq groupes électrogènes et la
dernière est l’armoire de l’arrivée CEB.
Transformateur auxiliaire
Les appareils de la salle de contrôle sont alimentés par un transformateur
auxiliaire et un groupe électrogène auxiliaire. Ce groupe électrogène est
différent des cinq autres groupes électrogènes qui eux alimentent la ville de
Natitingou tandis-que ce groupe électrogène assure l’alimentation sans
interruption des appareils de la salle de contrôle.
Transformateur élévateur
L’énergie produite à la sortie des jeux de barres de synchronisation des groupes
électrogènes et la CEB, est élevée d’une tension de 11kV à une tension de 15kV
avant d’être injectée sur le réseau de Natitingou. L’élévation de la tension se fait
grâce à un transformateur élévateur 11kV/15 kVillustré par laphoto 2.12.Ses
caractéristiques se trouvent à l’annexe 2.
Etude du réseau électrique et estimation de la consommation énergétique de la ville de
Natitingoou
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Photo 2.12 : Transformateur élévateur de la centrale de Bérécingou
2.2. Modélisation sous Néplan du réseau HTA de la région Atacora-Donga
2.2.1. Inventaire des postes de transformation HTA/BT
Dans le mois de Septembre 2016, la Direction Régionale SBEE Atacora -
Donga, a fait, par l’intermédiaire de ses agents, un recensement des différents
postes de transformation HTA/BT de la région, et une série de mesures de
charges au niveau des transformateurs. Le tableau 2.1 est un récapitulatif
quantitatif par localité des différents ouvrages de distribution :
Etude du réseau électrique et estimation de la consommation énergétique de la ville de
Natitingoou
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 38
Tableau 2.1 : Tableau récapitulatif des postes de transformations de la région
Atacora-Donga
Nom de la localité Nombre de
transformateurs Tension de
livraison (kV) Puissance
installée (kVA)
Puissance réelle
consommée (kW)
Porga 5 20 400 50,677
Matéri 3 20 200 75,877
Nodi- Cobly - N'Dahonta – Taïcou
4 20 410 74,627
Tanguieta 11 20 965 319,114
Cotiakou 4 20 300 18,583
Boukoumbé 9 15 780 81,109
Natitingou 47 15 6 863 1 606,962
Péhunco 14 33 1 410 348,204
Kérou 7 33 660 409,304
Kouandé 8 33 660 170,900
Manigri 3 20 420 214,769
Bassila 9 20 1 110 395,685 Aledjo 6 20 610 56,283
Djougou 1 54 20 9 980 2 032,394
Djougou 2 38 33 4 310 544,137
TOTAL 222 29 078 6 398,623
La région Atacora-Donga compte au total 222 ouvrages de distribution pour un
total de 47 pour la ville de Natitingou. La puissance totale installée est de
29 078_kVA soit 29,078 MVA pour toute la région Atacora-Donga et de
6 863_kVA soit 6,863 MVA pour la ville de Natitingou. Toute la puissance
installée n’est pas toute fois consommée. La puissance réellement consommée
par la région Atacora-Donga est 6 398,623 kW soit 6,398 MW dont 1,606 MW
utilisée par la ville de Natitingou.
2.2.2. Tableau récapitulatif de longueur de lignes et sections de
conducteurs
Etude du réseau électrique et estimation de la consommation énergétique de la ville de Natitingoou
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 39
Tab
leau
2.2
: R
écap
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des
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gnes
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sec
tions
de
lignes
et d
es s
ecti
ons
de
conduct
eurs
POSTE SOURCE
Départ HTA (Ligne d'Ossature)
LIGNE DE DERIVATION ET PROLONGEMENT
Niveau de Tension
Longueur (Km) - Nature et section des fils conducteurs Longueur totale de
ligne
Point de coupure sur
ossature 34,4 mm2 Almélec
54,6 mm2 Almélec
75,5 mm2 Almélec
93 mm2 Almélec
117 mm2 Almélec
SOU
BR
OU
KO
U (
PO
STE
DE
REP
AR
TIO
N) OUAKE SEMERE 33kV 48 48 Km 1
PARAKOU 33kV 136 136 Km 1
DJOUGOU-KOPARGO (Prolongement) 20kV 2 65 67 Km 2
DERIVATION BIRNI MARO 20kV 2 02 Km 1
DERIVATION TCHABIKOUMAN 20kV 5 05 Km 1
DERIVATION SINIGRE 20kV 7 07 Km 1
NALOHOUI 20kV 1,5 1,5 Km
BASSILA 20kV 85 85 Km 2
BASSILA-MANIGRI 20kV 7 7 Km
DJOUGOU 20kV 30 Km 2
DERIVATION VERS KOLOKONDE
20kV 40 40 Km 1
DERIVATION VERS PARAKOU 20kV 10 10 Km 1
BER
ECIN
GO
U
Natitingou BANIKOUARA 33kV 268 268 Km 5
NATITINGOU NATITINGOU ville 15kV 0,5 8,8 1,2 9 19,5 Km 8
POPERIAKOU 15kV 12 12 Km 1
EMBRANCHEMENT VERS BOUKOUMBE
15kV 58 58 Km 1
EMBRANCHEMENT VERS KOUAFA
15kV 20 20 Km 1
Changement de niveau de tension par mise en cascade
de deux transformateurs POPERIAKOU-TANGUIETA 20kV 38 38 Km 1
Etude du réseau électrique et estimation de la consommation énergétique de la ville de
Natitingoou
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 40
2.2.3. Modélisation du réseau HTA Atacora-Donga
Nous avons fait la modélisation grâce au logiciel Neplan. Le réseau modélisé se
trouve sur la page suivante du document. Il prend en compte uniquement ce qui
est existant sur le réseau au moment de la rédaction du mémoire à l’exception de
la centrale hydroélectrique de Yéripao d’une capacité de production saisonnière
de 600 kVA. La future centrale, objet de notre étude, ne se retrouve donc pas sur
cette modélisation du réseau HTA Atacora-Donga que nous présentons à la
figure 2.1
Etude du réseau électrique et estimation de la consommation énergétique de la ville de
Natitingoou
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 41
Figure 2.1 : Modélisation réseau HTA SBEE Atacora-Donga
ARRIVEE NORD-TOGO
161 kV
T1 161 / 33 KV T2 161 / 20 KV T3 161 / 33 KV
33 kV
20 kV
33 kV
DJOUGOU
20 kV
BASSILA
20 kV
OUAKE
33 kV
WÊWÊ
33 kV
33 kV
T4 33 / 11 KV 2KPB
33 kV
11 kV
AC
Groupes Electrogènes
T5 11 / 15 KV
BOUKOUMBE
15 kV
T6 15 / 5,5 KV
T7 5,5 / 20 KV
TANGUIETA
20 kV
Poste source CEB Djougou
Centrale Bérécingou
Poste source
CEB Natitingou
Poste répartition
SBEE Djougou
Champ
Bérécingou
Modélisation réseau HTA
SBEE Atacora-Donga
NATITINGOU
15 kV
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2.3. Estimations des besoins en énergie électrique
En prenant en compte un facteur de puissance global de 0,9 pour toute la région
Atacora-Donga, nous avons une puissance réelle disponible de 26,17 MW pour
la région et une puissance 6,17 MW pour la seule ville de Natitingou. En faisant
le rapport entre les puissances réelles nous obtenons un taux d’utilisation de
24,45% pour la région Atacora-Donga et de 26,03% pour la ville de Natitingou.
L’étude du réseau HTA de la région Atacora-Donga au travers duquel est
alimentée la ville de Natitingou nous permet de tirer les conclusions suivantes :
Constat N°1
Les besoins réels de la ville de Natitingou sont de l’ordre de 1,6 MW, pour une
puissance installée de 6,863 MVA. Besoins qui n’ont pas rapport avec le déficit
de la ville vu que la fourniture en énergie de la ville est essentiellement assurée
par la CEB, la centrale thermique de Bérécingou et la Centrale Hydroélectrique
de Yéripao. Ainsi, installer une centrale solaire de 60 MVA juste pour la ville de
Natitingou serait une perte, même avec une prévision sur dix (10) ans.
Constat N°2
La région Atacora-Donga qui, englobe les villes de Natitingou,Djougou,
Tanguiéta, Bassila, la zone 2KP et environs, a un besoin réel en énergie
électrique évaluée à 6,398 MW pour une puissance totale installée de 29,078
MVA. L’étude sur le dimensionnement de la centrale table sur une augmentation
moyenne de la demande globale d’énergie sur le sol béninois de 8% chaque
année. En prenant en compte ce paramètre nous aurons donc une augmentation
globale de 80% à l’horizon 2026 ; soit un total de 12,79 MVA pour un facteur
de puissance de 0,9. Ce besoin en énergie, bien qu’étant bien supérieur à celui
Etude du réseau électrique et estimation de la consommation énergétique de la ville de
Natitingoou
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 43
de la ville de Natitingou, reste néanmoins largement en deçà des 60 MVA
prévues pour la centrale solaire.
Constat N°3
Ces deux premiers constats, nous indiquent que la centrale ne peut seulement se
contenter d’alimenter la ville de Natitingou ou la région Atacora-Donga mais
aussi d’autres régions du Bénin. En nous référant à la carte des réseaux
HTB/HTA du Bénin (voir annexe) nous constatons que les régions du Bénin
sont alimentées par les lignes 161 KV de la CEB qui, relient le Bénin et le Togo.
L’objectif de cette nouvelle centrale est de contribuer à réduire le déficit
énergétique au Bénin. Donc elle doit uniquement alimenter le territoire béninois
si elle veut remplir ces conditions. Nous proposons de faire transiter l’énergie
produite par la ligne 161 KV Natitingou-Djougou-Parakou. De Parakou, faire
transiter l’énergie produite par la ligne Parakou-Savè-Kétou-Onigbolo en
construction. L’énergie produite pourra alimenter les départements de l’Atacora,
la Donga, le Borgou, l’Alibori, le Zou, les Collines et le Plateau.
Constat N°4
La région Atacora-Donga dispose de trois niveaux de tensions différentes :
33kV, 20kV et 15kV. Le dimensionnement a prévu une élevation de la tension
produite par la centrale à une tension de 15kV qui est le niveau de tension
normale pour alimenter la ville de Natitingou mais pas le niveau de tension
recommandé si nous voulons transiter toute la production par la ligne 161kV que
nous avons choisi. Nous optons plutôt pour un niveau de tension de 33kV soit le
niveau de tension du poste source de Natitingou. Ainsi nous aurons juste à
utiliser les installations déjà disponibles sans grands bouleversements.
Etude du réseau électrique et estimation de la consommation énergétique de la ville de
Natitingoou
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 44
Conclusion partielle
Dans ce chapitre nous avons fait l’inventaire des postes de répartition et des
postes sources de la région Atacora-Donga car c’est au travers du réseau
électrique Atacora-Donga qu’est alimentée la ville de Natitingou. Cela a permis
de faire une modélisation sous Neplan du réseau électrique de la région. Nous
avons fait un récapitulatif des puissances consommées par les différentes
localités de la région. Nous sommes venus à la conclusion que la centrale sera
raccordée au poste source de Natitingou après élévation de la puissance produite
à une tension de 33kV. La puissance produite sera transitée par la ligne 161 KV
Natitingou-Djougou-Parakou. Dans le prochain chapitre nous allons étudier le
raccordement de la centrale au jeux de barres du poste source de la ville de
Natitingou situé à Bérécingou.
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 45
CHAPITRE 3 :
COUPLAGE DE LA CENTRALE AU RESEAU
Couplage de la centrale au réseau
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 46
Introduction partielle
Le dimensionnement de la centrale a prévu un transformateur élévateur de
400V/15kV, tablant sur une injection directe de l’énergie produite sur le réseau
de la ville de Natitingou. Notre étude du réseau électrique de la région Atacora-
Donga nous a conduits à reconsidérer cela et à opter pour une injection de
l’énergie produite sur le poste source de Natitingou dont le niveau de tension est
plutôt de 33 kV. Nous allons dans ce chapitre, dimensionner les différents
éléments du poste de transformation qui élève pourra élever l’énergie produite à
la tension de 33kV.
3.1. Choix de la puissance du poste de transformation au niveau de la
centrale
Le poste source de Natitingou servira de point de raccordement entre la centrale
solaire et le réseau électrique de la région Atacora-Donga. Ainsi, nous allons
utiliser un transformateur pour élever la tension générée par l’onduleur à celle
du réseau. Le réseau HTA du poste de livraison CEB Natitingou est caractérisé
par la tension efficace composée U = 33 kV et de fréquence f = 50 Hz. La
tension efficace composée de l’onduleur est égale à 400 V et la puissance
maximale injectée au réseau est égale à 60 MVA. Nous aurons donc à élever la
tension d’un niveau de 400 V à un niveau de 33 kV.
3.2. Choix du poste de transformation
Le tableau 3.1 résume les différents types de poste de transformation existants
Couplage de la centrale au réseau
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 47
Tableau 3.1. : Différents types de poste de transformation
Poste de transformation Puissance maximale installée
Poste sur poteau H 61 < 250 Kva
Poste en cabine H 59 < 1250 kVA
Postes intérieurs maçonnés >1250 kVA
Nous avons besoin d’un transformateur dont la puissance est de 60 MVA à
injecter sur le réseau. Parmi tous les postes de transformation cités dans le
tableau précédent, il est donc intéressant d’installer le poste intérieur maçonné
parce qu’il utilise des puissances très importantes et aussi présente l’avantage
d’offrir une meilleure sécurité et une mise en place plus rapide.
3.3. Différents composants d’un poste de transformation
Un poste de transformation comporte principalement les éléments suivants :
Un transformateur de puissance
Une partie HTA qui comprend :
l’arrivée ou les départs (soit aérien ou soit souterrain) ;
le disjoncteur HTA ;
des fusibles de protection;
un transformateur de tension (TT) ;
un transformateur de courant (TC)
Un interrupteur ou un disjoncteur BT au niveau de la partie BT
Un relai de couplage au réseau
Un relai de découplage au réseau
3.4. Choix du transformateur de puissance
Le transformateur de puissance est certainement le dispositif qui a permis l'essor
puis la domination des réseaux alternatifs pour le transport, la distribution et
Couplage de la centrale au réseau
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 48
l'utilisation de l'énergie électrique. En effet, un transformateur de puissance est
une machine électrique statique permettant un changement de tension alternative
avec un excellent rendement. Il transforme de ce fait, une tension alternative en
une autre tension alternative de même fréquence. Pour notre centrale nous
voulons un transformateur de puissance 63 MVA capable d’élever une tension
de valeur de 400V à une tension de 33kV. Ce type de transformateur rentre dans
la classe des transformateurs spéciaux donc loin des standards habituels des
fabricants. L’obtention de type de transformateur nécessitera donc une
commande spéciale auprès des fabricants.
Les caractéristiques du transformateur de puissance choisi sont présentées dans
le tableau 3.2 :
Tableau 3.2 : Caractéristiques transformateur de puissance
Transformateur de puissance
Type S(F) (P) S33-63000
Puissance assignée 63000 kVA
Tension au primaire 400 V
Tension au secondaire 33 kV
Rendement 96,2
Connexion symbole YNyn0d11
Perte due à la charge 240 kW
Perte à vide 45 kW
Impédance de court-circuit 7%
Fréquence 50 Hz
Couplage de la centrale au réseau
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 49
3.5. Choix des disjoncteurs HTA et BT
Côté HTA
Un disjoncteur est destiné à établir, supporter et interrompre des courants sous
sa tension assignée (la tension maximale du réseau électrique qu'il protège). Il
est donc l’appareil de protection essentiel d’un réseau à haute tension, car il est
seul capable d'interrompre un courant de court-circuit et donc d'éviter que le
matériel connecté sur le réseau soit endommagé par ce court-circuit.
En effet, la tension assignée du disjoncteur est prise en fonction de la tension de
service de l’installation. Le tableau 3.3 résume quelques tensions assignées
correspondant aux différentes tensions de service.
Tableau 3.3 : Tensions assignées correspondant aux tensions de service
Tension assignée Tension de service de l’installation
7,2kV 3,5kV ; 5kV ; 5,5kV et 6kV
12kV 6kV ; 6,6kV ; 10kV et 11kV
17,5kV 10kV ; 11kV ; 13,8kV et 15kV
24kV 15kV ; 20kV et 22kV
36kV 22kV ; 30kV et 33kV
7,2kV 3,5kV ; 5kV ; 5,5kV et 6kV
12kV 6kV ; 6,6kV ; 10kV et 11kV
La tension de service retenue finalement pour la centrale est de 33 kV. La
tension assignée au disjoncteur est donc de 36 kV. Le disjoncteur approprié est
le disjoncteur du type SF6. Nous avons choisi d’utiliser un disjoncteur analogue
à celui utilisé dans le champ de Bérécingou. Le tableau 3.4 est un tableau
récapitulatif des différentes caractéristiques du disjoncteur HTA selon la norme
CEI 62271-100.
Couplage de la centrale au réseau
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 50
Tableau 3.4 : Caractéristiques disjoncteur HTA
Type/Code GL 107X F1
Tension nominale 36 kV
Tension de tenue assignée aux chocs
de foudre 170 kV
Courant nominal de service 2000 A
Durée nominale de court-circuit 3 s
Pouvoir de coupure 40 kA
Fréquence 50 Z
Côté BT
Les caractéristiques du disjoncteur BT sont présentées dans le tableau 3.5 :
Tableau 3.5 : Caractéristiques électriques du disjoncteur BT
Type Compact NS6300
Tension assignée 400 V
Intensité nominale 6300 A
Pouvoir de coupure 35 kV
Fréquence 50 Hz
3.6. Dimensionnement des jeux de barre HTA
Afin de dimensionner ces barres, il faut s’assurer que les conducteurs doivent
vérifier la condition suivante :
− Electrique : Les sections des jeux de barres doivent être dimensionnés
pour supporter le courant d’emploi et résister au courant de court-circuit.
Pour le calcul, on s’est basé sur la norme IEC 60865-1.
Couplage de la centrale au réseau
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Contraintes Electriques dans les jeux de barres
Section des barres
Le courant nominal qui traverse les barres est le double du courant assigné par le
transformateur. Soit 𝐼𝑍 ce courant
𝐼𝑍 = 2 × 𝐼𝑆 (3.1)
𝐼𝑆 = 𝑆𝑛
√3×𝑈𝑠 (3.2)
Avec :
𝐼𝑆 : Courant nominal au secondaire du transformateur
𝑈𝑠 : Tension nominale au secondaire du transformateur
𝑆𝑛 : Puissance apparente du transformateur
𝐼𝑆 = 63000000
√3 × 33000= 1102,2 𝐴
𝐼𝑍 = 2 × 1102,2 = 2204,4 𝐴
Section 1 : S1
La section supportant le passage du courant nominal, est en se référant aux
valeurs se trouvant dans tableau 3.6 :
Couplage de la centrale au réseau
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Tableau 3.6 : Choix de la section des jeux de barres en conformité avec la
norme ICE 60865-1
Diamètre
(mm)
Section
(mm2)
Intensité admissible (A) Portée
maximale
(m)
Tube AGS Tube AG3
26/30 176 590 460 4,1
22/30 327 800 620 4,75
30/40 550 1160 900 6,1
40/50 707 1250 1120 7,33
54/60 537 1330 1030 7,45
50/60 864 1700 1320 8,35
64/70 631 1540 1200 8,37
60/70 1021 1960 1520 9,35
74/80 725 1720 1340 9,16
70/80 1178 2000 1720 10,25
80/90 1335 2470 1920 11,25
90/100 1492 2500 2110 12,1
104/120 2815 4000 3110 15
184/200 4826 6000 21,2
Suivant le tableau 3.6, la section appropriée provient du tube AGS de section
1492 mm2 car IZ = 2204,4 A.
S1 = 1492 mm2
Couplage de la centrale au réseau
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Section 2 : S2
Cette section est nécessaire pour la tenue thermique du jeu de barre en cas du
court-circuit triphasé. La section du conducteur doit satisfaire la condition
suivante :
S2 ≥Icc
k√t (3.3)
Avec
Icc : Courant de court-circuit maximal
k ∶ Coefficient de condition (dépend du matériau utilisé pour AGS k=104)
t = 1s (Temps de coupure maximale des appareils de protection)
Selon la norme internationale standard IEC 60865-1, les courants de court-
circuit sont donnés dans le tableau 3.7 :
Tableau 3.7 : Courants de court-circuit
Réseaux électriques THT HT
Courant de court-circuit
maximal ICC 40 kA 31,5 kA
S2 ≥31500
104√1 (3.4)
𝐒𝟐 = 𝟑𝟎𝟐, 𝟖𝟖 mm2
Pour définir la section réelle des jeux de barre, on choisit le maximum des
sections précédemment calculées.
S = max(S1,S2)= 1492 mm2
Couplage de la centrale au réseau
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 54
D’où d’après le tableau, cette section correspond à un tube d’aluminium
90/100 mm.
3.7. Transformateurs de mesure
Ils permettent de faire des mesures de haute tension ou de forts courants de
façon sécuritaire à l’aide d’instruments de mesure standard. Ils permettent aussi
d’isoler les instruments du circuit de puissance.
Transformateurs de tension (TT)
Les transformateurs de tension sont des transformateurs de haute précision dont
le rapport de transformation varie très peu avec la charge. Ils sont utilisés sur les
lignes à haute tension pour alimenter les appareils de mesure (voltmètres,
wattmètre) ou de protection (relais). Ils servent à isoler ces appareils de la haute
tension et à les alimenter à des tensions appropriées.
Les caractéristiques du transformateur de tension sont données dans le tableau
3.8:
Tableau 3.8 : Caractéristiques du transformateur de tension
Transformateur de tension
Tension au primaire Up 33000 V
Tension au secondaire US 100 V
Tension assignée 36 kV
Puissance nominale Sn 50 VA
Fréquence 50 Hz
Couplage de la centrale au réseau
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 55
Transformateur de courant
Les relais reçoivent des informations qui proviennent d’un dispositif appelé
transformateur de courant. En effet, il n’est pas possible de brancher directement
les relais sur le réseau HTA. Du point de vue électrique, les transformateurs de
courant ont les rôles suivants :
délivrer à leur secondaire une intensité, image fidèle de celle qui
circule, dans le conducteur HT concerné ;
assurer l’isolement galvanique entre la HT et les circuits de mesure et
de protection ;
protéger les circuits de mesure et de protection de toute détérioration
lorsque survient un défaut sur le réseau HT.
Pour le choix du transformateur de courant, nous avons tenu compte du réseau
existant. Ainsi, les courants primaire et secondaire du réseau existant ont pour
valeur respectives égales à 1250A et 5A.
Les caractéristiques du transformateur de courant résumées dans le tableau 3.9
Tableau 3.9 : Caractéristiques du transformateur de courant
Transformateur de courant
Courant primaire assigné (I1) 2500 A
Courant secondaire assigné (I2) 5 A
Rapport de transformation (I1/I2) 500
Puissance de précision assignée Pn 30 VA
Classe de précision 5 %
Facteur limite de précision 10
Tension assignée (Upr) 24 kV
Couplage de la centrale au réseau
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3.8. Relais de couplage
Le rôle du relais de couplage consiste à coupler la centrale PV au réseau. Il
autorise la fermeture du disjoncteur lorsque la tension générée par la centrale PV
est identique à celle du réseau. Le relais synchrocheck«NPRG810-1G » est
choisi pour le couplage. Il est automatique et assure le contrôle de synchronisme
entre un seul générateur et un réseau.
3.9. Relais de découplage
Le rôle du relais de découplage consiste à déconnecter la centrale PV du réseau
en cas de défaut sur ce dernier. Les relais de types H1 et H2 sont régis par la
norme C 15-400 [GP_05] qui s’applique à toute installation de production
d’électricité raccordée au réseau HTA. Ils autorisent l’ouverture du disjoncteur
lorsque :
− la tension homopolaire (pour les défauts monophasés) est supérieure à 10 %
de la tension nominale ;
− la tension composée n’est pas comprise entre 85 % et 115 % de la tension
composée nominale ;
− la fréquence du réseau n’est pas comprise entre 47,5 Hz et 51 Hz.
Le choix du relais de découplage est fonction de la puissance produite par la
centrale PV et de celle produite par le réseau.
Par conséquent, le relais de découplage choisi est le type H4. C’est pour le cas
notamment des centrales de puissance supérieure à 10 MW. La protection de
découplage type H4 comporte une « protection de base » réalisée au moyen
d’un dispositif de télé découplage et une « protection complémentaire »
Couplage de la centrale au réseau
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 57
constituée de relais de mesure de tensions et de fréquence. La valeur nominale
du transformateur de tension pour la réception du signal est de l’ordre de 100 V.
Conclusion partielle
Dans ce chapitre, après avoir donné les raisons du choix du poste maçonné avec
cellules fonctionnelles. Nous avons procédé au dimensionnement des éléments
importants du poste. Le transformateur dont nous avons besoin rentre dans la
gamme des transformateurs spéciaux et dont l’acquisition nécessite une
commande spéciale auprès des fournisseurs. L’étude du raccordement de la
centrale au réseau terminée, nous allons étudier l’écoulement de la puissance de
la centrale sur le réseau que nous avons choisi dans le chapitre 2.
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 58
CHAPITRE 4 :
ETUDE DE L’ECOULEMENT DE LA PUISSANCE PRODUITE
PAR LA CENTRALE
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 59
Introduction partielle
Précédemment, nous avons étudié les conditions de raccordement la centrale
photovoltaïque au réseau électrique de la région Atacora-Donga. Dans le présent
chapitre nous allons faire l’étude de l’écoulement de l’énergie produite par la
centrale sur le réseau. Cela nous permettra de déterminer les pertes
qu’engendreront le raccordement de la centrale au réseau et l’écoulement de
l’énergie produite sur la ligne de 161kV Natitingou-Djougou-Parakou-Savè-
Onigbolo.
4.1. Présentation de la méthode de Load flow
4.1.1. Généralités
Le dimensionnement d’une unité de production d’énergie électrique raccordée
sur un réseau de transport et de distribution existant, nécessite l’élaboration d’un
bilan de puissance afin de déterminer les puissances actives et réactives
réellement consommées sur le réseau.
On est en particulier amené à évaluer l’impact des changements sur l’état du
réseau existant tel que :
Augmentation des niveaux de tension,
Installation de nouvelles lignes de transport.
Interconnexion d’un réseau avec d’autres.
Le calcul de l’écoulement de puissance est réalisé pour :
- La définition de l’état du réseau : L'objectif du calcul d’écoulement de
puissance dans un réseau est de déterminer l'état du réseau selon les charges
connectées et leur répartition sur tous les accès du réseau. Le calcul fournit une
image précise du flux de puissance active et réactive dans chaque élément du
réseau de transport, ainsi que les niveaux de tension en chaque nœud. Ce calcul
est basé sur l'hypothèse que le réseau fonctionne à l'état d'équilibre et que les
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 60
générateurs fournissent de l'énergie sous forme de courant alternatif (CA)
sinusoïdale et de tensions triphasées équilibrées.
- Le calcul des flux de courant : La valeur du courant circulant à travers
chaque élément du réseau (ligne, un câble ou un transformateur) ne doit pas
dépassé les valeurs nominales de courant de ces composants. Le calcul du flux
de courant ne doit pas dépasser ces valeurs. Des valeurs excessives du courant
peuvent conduire à une surchauffe des composants et même à une rupture.
- Le calcul des pertes en ligne : Le calcul d’écoulement de puissance permet à
travers les flux de courant une évaluation des pertes de puissance dans les lignes
et les transformateurs. Des Pertes excessives peuvent conduire à la
reconfiguration du réseau afin de minimiser ces dernières sur l'ensemble du
réseau.
- L’établissement d’une stratégie d'adaptation et de contrôle : La
détermination des tensions aux nœuds et de la puissance active et réactive que
chaque générateur doit fournir pour assurer la livraison de puissance à chaque
charge permet de définir les instructions de commande pour la régulation de
chaque machine connectée au réseau. Ce calcul est également utilisé dans
l'analyse de stabilité.
- L’optimisation de la capacité de transit de puissance : Il est possible
d'optimiser le flux de puissance afin d'augmenter la capacité de transfert de
puissance disponible dans le réseau en utilisant des algorithmes basés sur le
concept de contraintes et de fonction objectif.
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 61
4.1.2. Formulation du problème
Equations générales de la puissance
La puissance complexe 𝑆𝑖 = 𝑃𝑖 + 𝑗𝑄𝑖injecté au nœud i, en fonction des tensions
aux nœuds et les éléments de la matrice admittance nodale𝑌𝑏𝑢𝑠 , en tenant
compte de l’expression du courant injecté Ii au nœud i, est donnée par la relation
suivante:
𝑆�̅� = �̅�𝑖 + 𝑗�̅�𝑖 = �̅�𝑖 . 𝐼𝑖∗ = �̅�𝑖 . ∑ �̅�𝑖𝑗
∗ . �̅�𝑗∗
𝑗≠𝑖 (4.1)
L’expression de la puissance complexe conjuguée s’écrit
𝑆𝑖 = 𝑃𝑖 + 𝑗𝑄𝑖 . (�̅�𝑖𝑖 . �̅�𝑖 + ∑ �̅�𝑖𝑗�̅�𝑗𝑗≠𝑖 ) (4.2)
𝑆𝐼∗ = �̅�𝑖𝑖 . �̅�𝑖
∗. �̅�𝑖 + �̅�𝑖∗. ∑ �̅�𝑖𝑗
𝑛𝐽+1𝑗≠𝑖
. �̅�𝑗 (4.3)
En exprimant la tension sous sa forme polaire en module | | et argument θ,
l’expression de la puissance complexe devient
𝑆�̅�∗ = �̅�𝑖𝑖 . |�̅�𝑖|
2 + |�̅�𝑖|∑𝑌𝑖𝑗̅̅ ̅
𝑛
𝑗=1𝑗≠𝑖
. |�̅�𝑗|𝑒𝑗(𝜃𝑗−𝜃𝑖) (4.4)
𝑃𝑖 = 𝑅é𝑒𝑙(𝑆�̅�∗) = 𝑅é𝑒𝑙 {�̅�𝑖
∗∑�̅�𝑖𝑗
𝑛
𝑗=1
. �̅�𝑗} (4.5)
𝑄𝑖 = −𝐼𝑚𝑎𝑔(𝑆�̅�∗) = −𝐼𝑚𝑎𝑔{�̅�𝑖
∗∑�̅�𝑖𝑗
𝑛
𝑗=1
. �̅�𝑗} (4.6)
Puissances écoulées dans les lignes
Pour calculer la puissance qui s’écoule dans la branche reliant les accès i et j, le
courant qui circule entre les accès i et j a pour expression :
𝐼𝑖𝑗 = �̅�𝑖𝑗 . (�̅�𝑖 − �̅�𝑗) + �̅�𝑖0�̅�𝑖 (4.7)
Et la puissance apparente :
𝑆�̅�𝑗 = �̅�𝑖 . 𝐼�̅�𝑗∗ (4.8)
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
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𝑆�̅�𝑗 = �̅�𝑖 . [�̅�𝑖𝑗 . (�̅�𝑖 − �̅�𝑗) + �̅�𝑖0�̅�𝑖]* (4.9)
𝑆�̅�𝑗 = |𝑉�̅�|2. �̅�𝑖𝑗
∗ − �̅�𝑖 . �̅�𝑗∗. �̅�𝑖𝑗
∗ + |�̅�𝑖|2. �̅�𝑖0
∗ (4.10)
De même la puissance apparente qui s’écoule de l’accès j vers l’accès i vaut :
𝑆�̅�𝑖 = |𝑉�̅�|2. �̅�𝑖𝑗
∗ − �̅�𝑗 . �̅�𝑖∗. �̅�𝑖𝑗
∗ + |�̅�𝑗|2. �̅�𝑗0
∗ (4.11)
Puissance écoulée dans les transformateurs régulateurs
Considérant un transformateur régulateur dont sa matrice admittance est :
[𝑌] = [
𝑌𝑖𝑗𝑎2
−𝑌𝑖𝑗𝑎
−𝑌𝑖𝑗𝑎
𝑌𝑖𝑗
] (4.12)
Le courant qui circule entre les accès i et j est donné comme suit :
𝐼�̅�𝑗 =�̅�𝑖𝑗𝑎2. �̅�𝑖 −
�̅�𝑖𝑗𝑎. �̅�𝑗 =
1
𝑎. �̅�𝑖𝑗 (
1
𝑎. �̅�𝑖 − �̅�𝑗) (4.13)
Et la puissance a pour valeur :
𝑆�̅�𝑗 = �̅�𝑖 . 𝐼�̅�𝑗∗ = �̅�𝑖 . [
1
𝑎�̅�𝑖𝑗 (
1
𝑎�̅�𝑖 − �̅�𝑗)] (4.14)
𝑆�̅�𝑗 =1
𝑎2(�̅�𝑖)
2. �̅�𝑖𝑗∗ −
1
𝑎�̅�𝑖𝑗∗ �̅�𝑗
∗. �̅�𝑖 (4.15)
D’autre part le courant qui circule de l’accès j vers l’accès i :
𝐼�̅�𝑖 =1
𝑎. �̅�𝑖𝑗 (�̅�𝑗 −
1
𝑎�̅�𝑖) (4.16)
𝑆�̅�𝑗 = �̅�𝑗 . 𝐼�̅�𝑖∗ = �̅�𝑗 . [
1
𝑎�̅�𝑖𝑗 (�̅�𝑗 −
1
𝑎�̅�𝑖)] (4.17)
𝑆�̅�𝑖 =1
𝑎2(�̅�𝑗)
2. �̅�𝑖𝑗
∗ −1
𝑎𝑌𝑖𝑗∗ . 𝑉𝑗
∗. �̅�𝑖 (4.18)
Calcul des pertes totales dans le réseau
Pour un élément du réseau reliant deux accès i et j on a :
𝑆�̅�𝑜𝑠𝑠𝑖𝑗 = 𝑆�̅�𝑗 + 𝑆�̅�𝑖 (4.19)
Tel que
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𝑆�̅�𝑜𝑠𝑠𝑖𝑗 : Puissance apparente perdue dans la branche (i-j) ;
𝑆�̅�𝑗 : Puissance apparente qui transite de l’accès i vers l’accès j ;
𝑆�̅�𝑖: Puissance apparente qui transite de l’accès j vers l’accès i ;
D’où
�̅�𝐿𝑜𝑠𝑠𝑖𝑗 = 𝑅é𝑒𝑙{𝑆�̅�𝑜𝑠𝑠𝑖𝑗} (4.20)
�̅�𝐿𝑜𝑠𝑠𝑖𝑗 = 𝐼𝑚𝑎𝑔{𝑆�̅�𝑜𝑠𝑠𝑖𝑗} (4.21)
�̅�𝐿𝑜𝑠𝑠𝑖𝑗: Puissance active perdue dans la branche (i-j)
�̅�𝐿𝑜𝑠𝑠𝑖𝑗: Puissance réactive perdue dans la branche (i-j)
La puissance totale perdue dans le réseau est égale à la somme des puissances
perdues dans toutes les branches du réseau.
𝑆�̅�𝑜𝑠𝑠 =∑𝑆�̅�𝑜𝑠𝑠𝑖𝑗 (4.22)
�̅�𝐿𝑜𝑠𝑠𝑖𝑗 = 𝑅é𝑒𝑙 {∑𝑆�̅�𝑜𝑠𝑠𝑖𝑗} (4.23)
�̅�𝐿𝑜𝑠𝑠𝑖𝑗 = 𝐼𝑚𝑎𝑔 {∑𝑆�̅�𝑜𝑠𝑠𝑖𝑗} (4.24)
Classification des accès d’un réseau électrique
Pour un réseau d’énergie électrique, on peut identifier trois types d’accès (ou
jeux de barres) à savoir :
- Accès bilan (ou barre d’équilibre) : 1 seul accès
- Accès générateur (P,|�̅�|) : 15% des accès
- Accès de charges (P, Q) : 85% des accès
Chaque accès est caractérisé par quatre grandeurs réelles, à savoir :
- Puissance active (P)
- Puissance réactive (Q)
- Module de la tension (|�̅�|)
- Angle de déphasage (θ)
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
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Pour chaque accès, deux grandeurs sont spécifiées, et les autres varient suivant
la demande en énergie électrique de l’ensemble des abonnés. Pour les accès de
charges qui représentent généralement 85% des accès d’un réseau, la puissance
complexe demandée (P et Q) est spécifiée. Il reste à déterminer |�̅�| et θ qui
varient avec la demande en énergie électrique.
Pour les accès générateurs, où le module de la tension peut être régulé à l’aide
de régulateur de tension, P et |�̅�| sont spécifiées, il reste à déterminer Q et θ.
Pour de tels accès, la puissance réactive est généralement bornée entre les
limites QminetQmax.
A part ces deux types d’accès, on considère un accès bilan puisque dans un
réseau d’énergie électrique, la production totale est égale à la demande, plus les
pertes dans les lignes. Aussi du fait qu’on ne peut pas déterminer d’avance les
pertes de puissances, on doit considérer un accès générateur à part, pour fournir
toute production additionnelle en dehors de la demande effective. Pour cet accès
bilan, |�̅�| et θ sont spécifiés et il reste à déterminer P et Q.
4.2. Méthodes de résolution
4.2.1. Méthode de Gauss Seidel
La méthode de Gauss Seidel est une méthode itérative utilisée dans la résolution
des systèmes linéaires à plusieurs inconnus. Cette méthode fixe d’abord des
valeurs initiales des inconnus pour un premier calcul des résultats. Ces nouvelles
valeurs sont utilisées comme données initiales pour une deuxième itération ainsi
de suite. On arrête le processus itératif une fois que la différence entre les
valeurs obtenues entre deux itérations est inférieure à une tolérance notée (ε).
Principe de la méthode
La méthode de Gauss Seidel est une méthode itérative qui, à partir des valeurs
initiales du vecteur inconnu (X0), calcule de nouvelles valeurs X* par la fonction
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
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G(X), la différence entre les vecteurs ∆X appelée erreur de calcul est évaluée. Si
l’erreur ∆X est inférieure à la précision de calcul ε, on arrête les itérations, la
nouvelle valeur du vecteur X* est considérée comme solution du problème,
sinon cette nouvelle X* sera considérée valeur initiale X0 et on continue les
itérations jusqu’à ce que l’erreur de calcul ∆X soit inférieure à la précision ε.
Soit le système d’équations
(
𝑎11𝑥1 + 𝑎12𝑥2 + 𝑎13𝑥3 +⋯⋯+ 𝑎1𝑛𝑥𝑛 = 𝑏1𝑎21𝑥1 + 𝑎22𝑥2 + 𝑎23𝑥3 +⋯⋯+ 𝑎2𝑛𝑥𝑛 = 𝑏2
⋮⋮⋮⋱⋮⋮𝑎𝑛1𝑥1 + 𝑎𝑛2𝑥2 + 𝑎𝑛3𝑥3 +⋯⋯+ 𝑎𝑛𝑛𝑥𝑛 = 𝑏𝑛
(4.25)
Où
𝑎𝑖𝑗: représentent des coefficients
𝑏𝑖 : constantes
𝑥𝑖 : inconnue
Ce système d’équation peut être écrit sous une autre forme où on tire de chaque
équation l’expression de 𝑥𝑖
{
𝑥1 =
𝑏1 − 𝑎12𝑥2 + 𝑎13𝑥3 +⋯⋯+ 𝑎1𝑛𝑥𝑛𝑎11
𝑥2 =𝑏2 − 𝑎21𝑥1 + 𝑎23𝑥3 +⋯⋯+ 𝑎2𝑛𝑥𝑛
𝑎22⋮ ⋮ ⋮ ⋱ ⋮
𝑥𝑛 =𝑎𝑛1𝑥1 + 𝑎𝑛2𝑥2 + 𝑎𝑛3𝑥3 +⋯⋯+ 𝑎𝑛𝑛−1𝑥𝑛−1
𝑎𝑛𝑛
(4.26)
aii ≠ 0, i=1, 2, … n .Si on note par k le nombre d’itérations, cette méthode
consiste à évaluer xk+1 à partir de xk. Le système d’équation précédent peut
alors s’écrire.
{
𝑥1
𝑘+1 =𝑏1 − 𝑎12𝑥2
𝑘 + 𝑎13𝑥3𝑘 +⋯⋯+ 𝑎1𝑛𝑥𝑛
𝑘
𝑎11
𝑥2𝑘+1 =
𝑏2 − 𝑎21𝑥1𝑘 + 𝑎23𝑥3
𝑘 +⋯⋯+ 𝑎2𝑛𝑥𝑛𝑘
𝑎22 ⋮ ⋮ ⋮ ⋱ ⋮
𝑥𝑛𝑘+1 =
𝑎𝑛1𝑥1𝑘 + 𝑎𝑛2𝑥2
𝑘 + 𝑎𝑛3𝑥3𝑘 +⋯⋯+ 𝑎𝑛𝑛−1𝑥𝑛−1
𝑘
𝑎𝑛𝑛
(4.27)
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 66
Qui peut aussi s’écrire :
𝑥𝑖𝑘+1 =
𝑏𝑖 − 𝑎𝑖2𝑥2𝑘 + 𝑎𝑖3𝑥3
𝑘 +⋯⋯+ 𝑎𝑖𝑛𝑥𝑛𝑘
𝑎𝑖𝑖, 𝑖 = 1,2,⋯𝑛 (4.28)
Ou aussi
𝑥𝑖𝑘+1 =
1
𝑎𝑖𝑖(𝑏𝑖 −∑𝑎𝑖𝑗𝑥𝑗
𝑘
𝑛
𝑗=1
) , 𝑖 = 1,2,⋯𝑛 (4.29)
La méthode de Gauss appelé aussi méthode de Jacobi nécessite un vecteur de
valeurs initiales pour commencer les itérations
𝑥0 =
{
𝑥10
𝑥20
⋮𝑥𝑛0}
(4.30)
Le processus d’itération va s’arrêter une fois la condition de convergence est
satisfaite :
|xik+1 − xi
k|𝑖=1,2,…𝑛
≤ε (4.31)
ε : précision de calcul
La méthode de Gauss Seidel est une amélioration à la méthode de Jacobi qui
consiste à calculer l’inconnue à l’itération k+1 xk+1
en fonction des valeurs des
inconnues xketx
k+1 respectivement aux itérations k et k+1 comme suit :
𝑥𝑖𝑘+1 =
1
𝑎𝑖𝑖(𝑏𝑖 −∑𝑎𝑖𝑗𝑥𝑗
𝑘+1
𝑖−1
𝑗=1
− ∑ 𝑎𝑖𝑗𝑥𝑗𝑘
𝑛
𝑗=𝑖+1
) , 𝑖 = 1,2,⋯𝑛 (4.32)
Le nombre d’itérations de la méthode de Gauss Seidel peut être amélioré en
utilisant à chaque itération un facteur d’accélération α comme suit :
𝑥𝑖𝑘+1 = 𝑥𝑖
𝑘 + 𝛼(𝑥𝑖𝑘+1 − 𝑥𝑖
𝑘) (4.33)
4.2.2. Méthode de Newton Raphson
Principe de la méthode de Newton Raphson
Soit le système d’équation non linéaire suivant :
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
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{
𝑌1 = 𝑓1(𝑥1, 𝑥2, 𝑥3, ⋯⋯ , 𝑥𝑛)
𝑌2 = 𝑓2(𝑥1, 𝑥2, 𝑥3, ⋯⋯ , 𝑥𝑛)⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ 𝑌𝑛 = 𝑓𝑛(𝑥1, 𝑥2, 𝑥3, ⋯⋯ , 𝑥𝑛)
(4.34)
Si on suppose que les solutions initiales du système sont :
(𝑥10, 𝑥2
0, 𝑥30, ⋯⋯ , 𝑥𝑛
0) (4.35)
Les erreurs :
(∆𝑥10, ∆𝑥2
0, ∆𝑥30, ⋯⋯ , ∆𝑥𝑛
0) (4.36)
Donc
(𝑥10 + ∆𝑥1
0𝑥20 + ∆𝑥2
0, 𝑥30 + ∆𝑥3
0,⋯⋯ , 𝑥𝑛0 + ∆𝑥𝑛
0), 𝑖 = 1, 𝑛 (4.37)
En appliquant le développement en série de Taylor d’ordre (1) aux points
(𝑥1, 𝑥2, 𝑥3, ⋯⋯ , 𝑥𝑛)
on aura :
𝑌𝑖 = 𝑓𝑖(𝑥10, 𝑥2
0, 𝑥30, ⋯⋯ , 𝑥𝑛
0) + ∆𝑥10𝜕𝑓𝑖𝜕𝑥1
+ ∆𝑥20𝜕𝑓𝑖𝜕𝑥2
+ ∆𝑥30𝜕𝑓𝑖𝜕𝑥3
+⋯+ ∆𝑥𝑛0𝜕𝑓𝑖𝜕𝑥𝑛
+ 𝐶𝑖 (4.38)
En négligeant les termes d’ordre supérieur posant : C1, C2, C3, … Cn, on aura le
système d’équations suivant :
[ ∆𝑌1
0
∆𝑌20
⋮∆𝑌𝑛
0] =
[ 𝑌1 − 𝑓1
0
𝑌2 − 𝑓20
⋮𝑌𝑛 − 𝑓𝑛
0]
[ ∆𝑌1
0
∆𝑌20
⋮∆𝑌𝑛
0] =
[ 𝜕𝑓1𝜕𝑥1
𝜕𝑓1𝜕𝑥1
𝜕𝑓1𝜕𝑥1
⋯⋯ 𝜕𝑓1𝜕𝑥1
𝜕𝑓1𝜕𝑥1
𝜕𝑓1𝜕𝑥1
𝜕𝑓1𝜕𝑥1
⋯⋯ 𝜕𝑓1𝜕𝑥1
⋮ 𝜕𝑓1𝜕𝑥1
𝜕𝑓1𝜕𝑥1
𝜕𝑓1𝜕𝑥1
⋯⋯ 𝜕𝑓1𝜕𝑥1]
.
[ ∆𝑥1
0
∆𝑥20
⋮∆𝑥𝑛
0] (4.39)
Ou sous forme matricielle :
[∆𝑌] = [𝐽]. [∆𝑋] (4.40)
Avec
[J] : Matrice Jacobien.
La méthode de Newton-Raphson consiste à calculer les éléments du vecteur X, à
la kieme
+1 itération par :
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
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𝑖𝑘+1 = 𝑥𝑖
𝑘 + ∆𝑥𝑖𝑘 𝑖 = 1,2…𝑛 (4.41)
Ce vecteur servira pour le nouveau jacobienJafin de déterminer les nouvelles
valeurs de xien résolvant le système d’équations par la méthode adéquate de
résolution de systèmes linéaires. Ce processus de calcul est répété jusqu’à
l’obtention de la précision désirée, et on arrête le processusd’itération une fois
que pour
|𝑥𝑖𝑘+1 − 𝑥𝑖
𝑘| ≤ 𝜀 pour i=1,2…𝑛
Application de la méthode de Newton-Raphson pour l’écoulement de
puissance
Reprenons l’équation permettant de calculer la puissance apparente 𝑆�̅�
𝑆�̅� = �̅�𝑖 . (∑�̅�𝑖𝑗 . �̅�𝑗
𝑛
𝑗=1
)
∗
(4.1)
𝑃𝑖 = 𝑅𝑒𝑎𝑙{𝑆𝑖} ; 𝑄𝑖 = 𝐼𝑚𝑎𝑔{𝑆𝑖}
La méthode de N.R a plusieurs variantes selon que l’on exprime les éléments de
la matrice admittance nodale et tensions aux accès en coordonnées cartésiennes,
polaires ou hybrides.
Différentes formes
a) Forme cartésienne :
Dans la forme cartésienne, les grandeurs sont exprimées sous leurs formes
rectangulaires (partie réelle et partie imaginaire) :
𝑉𝑖 = 𝑒𝑖 + 𝑗𝑓𝑖 ; 𝑖 = 1, 𝑛
𝑌𝑖𝑗 = 𝐺𝑖𝑗 + 𝑗𝐵𝑖𝑗 ; 𝑖 = 1, 𝑛 ; 𝑗 = 1, 𝑛
On aura alors :
𝑃𝑖 = 𝑒𝑖∑(𝐺𝑖𝑗𝑒𝑗 − 𝐵𝑖𝑗𝑓𝑗)
𝑛
𝑗=1
+ 𝑓𝑖∑(𝐵𝑖𝑗𝑒𝑗 − 𝐺𝑖𝑗𝑓𝑗)
𝑛
𝑗=1
(4.42)
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 69
𝑖 = 𝑓𝑖∑(𝐺𝑖𝑗𝑒𝑗 − 𝐵𝑖𝑗𝑓𝑗)
𝑛
𝑗=1
+ 𝑒∑(𝐵𝑖𝑗𝑒𝑗 − 𝐺𝑖𝑗𝑓𝑗)
𝑛
𝑗=1
(4.43)
Forme hybride :
On a :
�̅�𝑖 = |�̅�𝑖|𝑖𝑒𝑗𝜃𝑖 (4.44)
�̅�𝑖𝑗 = 𝐺𝑖𝑗 + 𝐵𝑖𝑗 (4.45)
En séparant les parties réelles et imaginaires, on obtient :
𝑃𝑖 = |𝑉𝑖|∑|𝑉𝑗|
𝑛
𝑗=1
. [−𝐺𝑖𝑗 𝑐𝑜𝑠(𝜃𝑖 − 𝜃𝑗) + 𝐵𝑖𝑗 𝑠𝑖𝑛(𝜃𝑖 − 𝜃𝑗)] (4.46)
Qi = |Vi|∑|Vj|
n
j=1
. [Gij sin(θi − θj) − Bij sin(θi − θj)] (4.47)
Forme polaires :
On a :
�̅�𝑖 = |�̅�𝑖|𝑒𝑗𝜃𝑖 (4.48)
Et �̅�𝑖𝑗 = |�̅�𝑖𝑗|𝑒𝑗𝜑𝑖𝑗 (4.49)
Et en séparant la partie réelle de la partie imaginaire on aura :
𝑃𝑖 = |�̅�𝑖|∑|�̅�𝑗|
𝑛
𝑗=1
. |�̅�𝑖𝑗|. 𝑐𝑜𝑠(𝜃𝑖 − 𝜃𝑗 − 𝜑𝑖𝑗) (4.50)
𝑄𝑖 = |�̅�𝑖|∑|�̅�𝑗|
𝑛
𝑗=1
. |�̅�𝑖𝑗|. sin(𝜃𝑖 − 𝜃𝑗 − 𝜑𝑖𝑗) (4.51)
Ou bien :
{𝑃𝑖 = 𝐹(𝜃, |�̅�|)
𝑄𝑖 = 𝐺(𝜃, |�̅�|) 𝑖 = 1, 𝑛 (4.52)
Formulation des équations de la méthode de Newton Raphson
Les équations (4.50 et 4.51) sont formées donc de 2n équations permettant de
calculer P et Q avec 2ninconnus θ et|𝑉|
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
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En différenciant les équations (4.50 et 4.51) on aura :
{
∆𝑃𝑖 =∑
𝜕𝑃𝑖𝜕𝜃𝑗
∆𝜃𝑗
𝑛
𝑗=1
+∑𝜕𝑃𝑖
𝜕|�̅�𝑗|∆|�̅�𝑗|
𝑛
𝑗=1
∆𝑄𝑖 =∑𝜕𝑄𝑖𝜕𝜃𝑗
∆𝜃𝑗
𝑛
𝑗=1
+∑𝜕𝑄𝑖
𝜕|�̅�𝑗|∆|�̅�𝑗|
𝑛
𝑗=1
(4.53)
Physiquement, les ∆Piet ∆Qireprésentent la différence entre les valeurs
spécifiées et celles calculées des puissances actives Pspécet réactives Qspécqui
peuvent être calculées comme suit :
[ ∆𝑃1⋮∆𝑃𝑛∆𝑄1⋮
∆𝑄𝑛]
=
[ 𝜕𝑃1𝜕𝜃1
⋯⋯ 𝜕𝑃1𝜕𝜃𝑛
𝜕𝑃1
𝜕|�̅�1| ⋯⋯
𝜕𝑃1
𝜕|�̅�𝑛|⋮ ⋱ ⋮ ⋱ ⋮
𝜕𝑃𝑛𝜕𝜃1
⋯⋯ 𝜕𝑃𝑛𝜕𝜃𝑛
𝜕𝑃𝑛
𝜕|�̅�1| ⋯⋯
𝜕𝑃𝑛
𝜕|�̅�𝑛|
𝜕𝑄1𝜕𝜃1
⋯⋯ 𝜕𝑄1𝜕𝜃𝑛
𝜕𝑄1
𝜕|�̅�1| ⋯⋯
𝜕𝑄1
𝜕|�̅�𝑛|⋮ ⋱ ⋮ ⋱ ⋮
𝜕𝑄𝑛𝜕𝜃1
⋯⋯ 𝜕𝑄𝑛𝜕𝜃𝑛
𝜕𝑄𝑛
𝜕|�̅�1| ⋯⋯
𝜕𝑄𝑛
𝜕|�̅�𝑛|]
.
[ ∆𝜃1⋮∆𝜃𝑛∆|�̅�1|⋮
∆|�̅�𝑛|]
(4.54)
avec :
[𝐽1] =
(
𝜕𝑃1
𝜕𝜃1⋯
𝜕𝑃1
𝜕𝜃𝑛
⋮ ⋱ ⋮𝜕𝑃𝑛
𝜕𝜃1⋯
𝜕𝑃𝑛
𝜕𝜃𝑛)
; [𝐽2] =
(
𝜕𝑃1
𝜕|𝑉1|⋯
𝜕𝑃1
𝜕|𝑉𝑛|
⋮ ⋱ ⋮𝜕𝑃𝑛
𝜕|𝑉1|⋯
𝜕𝑃𝑛
𝜕|𝑉𝑛|)
;
[𝐽3] =
(
𝜕𝑄1
𝜕𝜃1⋯
𝜕𝑄1
𝜕𝜃𝑛
⋮ ⋱ ⋮𝜕𝑄𝑛
𝜕𝜃1⋯
𝜕𝑄𝑛
𝜕𝜃𝑛)
; [𝐽4] =
(
𝜕𝑄1
𝜕|𝑉1|⋯
𝜕𝑄1
𝜕|𝑉𝑛|
⋮ ⋱ ⋮𝜕𝑄𝑛
𝜕|𝑉1|⋯
𝜕𝑄𝑛
𝜕|𝑉𝑛|)
(4.55)
Système d’équation à résoudre :
Le système d’équation sous forme matricielle à résoudre s’écrit comme suit :
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 71
{{∆𝑃}{∆𝑄}
} = [𝐽]𝑘 . {{∆𝜃}
{∆|�̅�|}}𝑘
(4.56)
Avec :
[𝐽] = [𝐽1 𝐽2𝐽3 𝐽4
]
{{𝜃}
{|�̅�|}}𝑘+1
= {{𝜃}
{|�̅�|}}𝑘
+ [𝐽1 𝐽2𝐽3 𝐽4
]−1(𝑘)
. {{∆𝑃}{∆𝑄}
}𝑘
(4.56)
{|�̅�𝑖|
𝑘+1 = |�̅�𝑖|𝑘 + ∆|�̅�𝑖|
𝑘
𝜃𝑖𝑘+1 = 𝜃𝑖
𝑘 + ∆𝜃𝑖𝑘 𝑖 = 1,2,… 𝑛
Calcul des éléments du Jacobien :
L’expression des éléments du Jacobien dépendent de la forme avec laquelle on
représente les tensions et les éléments de la matrice admittance qui peuvent être
polaires, cartésiens ou hybrides..
a) Forme polaire
Les éléments du Jacobien peuvent être calculés à partir des équations (4.50 et
4.51), et ce en les dérivant par rapport aux modules des tensions et aux angles de
phases.
1) Eléments de J 1 :
𝜕𝑃𝑖𝜕𝜃𝑖
= −|�̅�𝑖|∑|�̅�𝑗|
𝑛
𝑗=1𝑗≠𝑖
. |�̅�𝑖𝑗|. sin(𝜃𝑖 − 𝜃𝑗 − 𝜑𝑖𝑗) 𝐸𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 (4.58)
𝜕𝑃𝑖𝜕𝜃𝑘
= −|�̅�𝑖|. |�̅�𝑘|. |�̅�𝑖𝑘|. sin(𝜃𝑖 − 𝜃𝑘 − 𝜑𝑖𝑘) 𝐸𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 ℎ𝑜𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 (4.59)
Eléments de J 2 :
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 72
𝑃𝑖
𝜕|�̅�𝑖|= ∑|�̅�𝑗|
𝑛
𝑗=1𝑗≠𝑖
. |�̅�𝑖𝑗|. cos(𝜃𝑖 − 𝜃𝑗 − 𝜑𝑖𝑗)
+ 2. |�̅�𝑖|. |�̅�𝑖𝑖|. cos(𝜑𝑖𝑖) 𝐸𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 (4.60)
𝜕𝑃𝑖
𝜕|�̅�𝑘|= |�̅�𝑖|. |�̅�𝑖𝑘|. cos(𝜃𝑖 − 𝜃𝑘 − 𝜑𝑖𝑘) 𝐸𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 ℎ𝑜𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 (4.61)
Eléments de J 3 :
𝜕𝑄𝑖𝜕𝜃𝑖
= |�̅�𝑖|∑|�̅�𝑗|
𝑛
𝑗=1𝑗≠𝑖
. |�̅�𝑖𝑗|. cos(𝜃𝑖 − 𝜃𝑗 − 𝜑𝑖𝑗) 𝐸𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 (4.62)
𝜕𝑄𝑖𝜕𝜃𝑘
= −|�̅�𝑖|. |�̅�𝑘|. |�̅�𝑖𝑘|. cos(𝜃𝑖 − 𝜃𝑘 − 𝜑𝑖𝑘) 𝐸𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 ℎ𝑜𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 (4.63)
Eléments de J 4 :
𝜕𝑄𝑖
𝜕|�̅�𝑖|= ∑|�̅�𝑗|
𝑛
𝑗=1𝑗≠𝑖
. |�̅�𝑖𝑗|. sin(𝜃𝑖 − 𝜃𝑗 − 𝜑𝑖𝑗)
− 2. |�̅�𝑖|. |�̅�𝑖𝑖|. sin(𝜑𝑖𝑖) 𝐸𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 (4.64)
𝜕𝑄𝑖
𝜕|�̅�𝑘|= |�̅�𝑖|. |�̅�𝑖𝑘|. sin(𝜃𝑖 − 𝜃𝑘 − 𝜑𝑖𝑘) 𝐸𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 ℎ𝑜𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 (4.65)
Forme hybride
Les éléments du Jacobien peuvent être calculés à partir des équations (4.50 et
4.51), et ce en les dérivant par rapport aux modules des tensions et aux angles de
phases.
1) Eléments de J 1 :
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 73
𝑃𝑖𝜕𝜃𝑖
= −|�̅�𝑖|∑|�̅�𝑗|
𝑛
𝑗=1𝑗≠𝑖
. [𝐵𝑖𝑗 cos(𝜃𝑖 − 𝜃𝑗)
− 𝐺𝑖𝑗 sin(𝜃𝑖 − 𝜃𝑗)] 𝐸𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 (4.66)
𝜕𝑃𝑖𝜕𝜃𝑘
= −|�̅�𝑖||�̅�𝑘|. [−𝐵𝑖𝑗 cos(𝜃𝑖 − 𝜃𝑘)
+ 𝐺𝑖𝑗 sin(𝜃𝑖 − 𝜃𝑘)] 𝐸𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 ℎ𝑜𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 (4.67)
Eléments de J 2 :
𝜕𝑃𝑖
𝜕|�̅�𝑖|= ∑|�̅�𝑗|
𝑛
𝑗=1𝑗≠𝑖
. [𝐵𝑖𝑗 sin(𝜃𝑖 − 𝜃𝑗) + 𝐺𝑖𝑗 cos(𝜃𝑖 − 𝜃𝑗)]
+ 2|�̅�𝑖|𝐺𝑖𝑖 𝐸𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 (4.68)
𝜕𝑃𝑖
𝜕|�̅�𝑘|= |�̅�𝑖|. [𝐵𝑖𝑘 sin(𝜃𝑖 − 𝜃𝑘)
+ 𝐺𝑖𝑘 cos(𝜃𝑖 − 𝜃𝑘)] 𝐸𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 ℎ𝑜𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 (4.69)
Eléments de J 3 :
𝜕𝑄𝑖𝜕𝜃𝑖
= −|�̅�𝑖|∑|�̅�𝑗|
𝑛
𝑗=1𝑗≠𝑖
. [𝐵𝑖𝑗 sin(𝜃𝑖 − 𝜃𝑗)
+ 𝐺𝑖𝑗 cos(𝜃𝑖 − 𝜃𝑗)] 𝐸𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 (4.70)
𝜕𝑄𝑖𝜕𝜃𝑘
= |�̅�𝑖||�̅�𝑘|. [−𝐵𝑖𝑘 sin(𝜃𝑖 − 𝜃𝑘)−𝐺𝑖𝑘 cos(𝜃𝑖
− 𝜃𝑘)] 𝐸𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 ℎ𝑜𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 (4.71)
Eléments de J 4 :
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 74
𝑄𝑖
𝜕|�̅�𝑖|= ∑|�̅�𝑗|
𝑛
𝑗=1𝑗≠𝑖
. [−𝐵𝑖𝑗 cos(𝜃𝑖 − 𝜃𝑗) + 𝐺𝑖𝑗 sin(𝜃𝑖 − 𝜃𝑗)]
− 2|�̅�𝑖|𝐵𝑖𝑖 𝐸𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 (4.72)
𝜕𝑄𝑖
𝜕|�̅�𝑘|= |�̅�𝑖|. [−𝐵𝑖𝑘 cos(𝜃𝑖 − 𝜃𝑘)
+ 𝐺𝑖𝑘 sin(𝜃𝑖 − 𝜃𝑘)] 𝐸𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 ℎ𝑜𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 (4.73)
Résolution
Pour un accès k générateur (P,|�̅�|) où l’amplitude de la tension |𝑉𝑘|est spécifiée
et reste constante, alors Δ|𝑉𝑘| = 0. Il est donc nécessaire de supprimer la ligne
et de la colonne correspondant à k dans la matrice J4 tant que Δ|𝑉𝑘| = 0. Cela
doit être appliqué pour tous les accès générateurs. Par conséquent, les
puissances réactives injectées en ces nœuds peuvent être calculées directement
par l’équation (4.51) . Il est alors nécessaire de vérifier que la puissance réactive
calculée à chaque accès générateur i est dans les limites de puissance réactive
spécifiées:
Il existe deux approches pour pondre en considération cet aspect.
Première méthode : Itérer jusqu’à la convergence, en ignorant un éventuel
dépassement des limites de puissance réactive. Après convergence, on vérifie
pour chaque accès générateur s’il y’a eu effectivement un dépassement et on
procède comme suit :
1) s’il n’y a aucun dépassement des limites des puissances réactives des accès
générateurs, alors la solution obtenue est la solution de notre problème.
2) si l’une ou plusieurs limites des puissances réactives des accès générateurs
sont violées, alors on procède comme suit :
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 75
On vérifie pour chaque accès k générateur (P, |�̅�|) :
- Si Qmin < Qi <Qmax, la puissance réactive de la machine est maintenue à la
valeur calculée,
- Si Qi> Qmax, on fixe Qi = Qmax, et on change l’accès k en un accès de
charge,
- Si Qi <Qmin, on fixe Qi = Qmin et on change l’accès k en un accès charge
dans lequel P et Q sont fixées et on poursuit les itérations.
Pour les accès ayant changé de statut devenus accès charge (P, Q), il est
nécessaire de réintroduire les lignes et les colonnes correspondantes dans le
Jacobien J4.
On reprend ensuite le processus d’itérations jusqu’à la convergence et procédé
aussi la vérification des accès générateurs si leurs limites sont respectées ainsi de
suite.
Deuxième méthode : procéder à chaque itération aux vérifications décrites dans
la première méthode jusqu’à convergence en procédant au changement d’état
des accès nécessaires ainsi qu’à l’introduction des lignes et colonnes du
Jacobien J4 des accès ayant changéd’état et devenues accès charges.
4.2.3. Méthode de Newton-Raphson découplée
Une difficulté majeure de la méthode de Newton-Raphson est la nécessité
d’évaluer et de résoudre le système d’équation linéaire (4.55) par des méthodes
directes ou itératives. Cependant, le jacobien doit être réévalué et le système
linéaire (4.55) doit être résolu pour chaque itération, donc, il ya la motivation
pour trouver des moyens de simplifier ce temps consommé. La puissance active
P est très sensible aux changements d’angle ∆θ, pendant que la puissance
réactive QV dépendait des changements des modules des tensions ∆|�̅�|. Il est
raisonnable alors de partager les systèmes d’équations (IV.55) en deux systèmes
d’équations découplé (P est découplée de ∆V, et Q est découplée de ∆θ ).
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 76
Les éléments des sous matrices J1, J2, J3 et J4 donnés par les équations (4.58-
4.66 ou 4.67-4.73 ) et sur la base des considérations précédentes, les éléments de
J2 et J3 peuvent être négligés respectivement devant ceux de J1 et J4 :
Le système précédant (4.55) devient :
{{∆𝑃}{∆𝑄}
}𝑘
= [𝐽1 00 𝐽4
]𝑘
. {{∆𝜃}
{∆|�̅�|}}𝑘
(4.74)
Ce système est équivalent à :
{∆𝑃}𝑘 = [𝐽1]𝑘 . {∆𝜃}𝑘 (4.75)
{∆𝑄}𝑘 = [𝐽4]𝑘 . {∆|�̅�|}𝑘 (4.76)
4.2.4. Méthode de Newton-Raphson découplée rapide
Deux chercheurs, B. Scott et O. Alsac, décrivent une série d’approximation qui
produit d’avantage de simplifications. On doit introduire ces simplifications à la
méthode découplée en ajoutant l’adjectif rapide à la méthode. Pour comprendre
la méthode, on rappelle l’équation générale qui constitue l’entrée diagonale
de la matrice∂P
∂θ :
𝜕𝑃𝑖𝜕𝜃𝑗
= |�̅�𝑖|. |�̅�𝑗|. |�̅�𝑖𝑗|. 𝑠𝑖𝑛(𝜃𝑖 − 𝜃𝑗 − 𝜑𝑖𝑗) (4.77)
En fonctionnement normal du réseau, les modules des tensions en pudes accès
sont tous voisins de l’unité et les différences entre les angles de phase des
tensions des accès interconnectés sont faibles et peuvent être négligées devant
θij.
θi − θj ≪ φij
On peut alors écrire
𝜕𝑃𝑖𝜕𝜃𝑗
= |�̅�𝑖|. |�̅�𝑗|. |�̅�𝑖𝑗|. 𝑠𝑖𝑛(−𝜑𝑖𝑗) (4.78)
𝜕𝑃𝑖𝜕𝜃𝑗
= −|�̅�𝑖|. |�̅�𝑗|. |�̅�𝑖𝑗|. 𝑠𝑖𝑛(𝜑𝑖𝑗) = −|�̅�𝑖|. |�̅�𝑗|. 𝐵𝑖𝑗 (4.79)
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 77
|V̅i| ≈ 1
𝜕𝑃𝑖𝜕𝜃𝑗
= −|�̅�𝑖|. |�̅�𝑗|. 𝐵𝑖𝑗 ≈ −𝐵𝑖𝑗 (4.80)
De la même façon, on détermine les éléments de la sous matrice [J4]:
𝜕𝑄𝑖
𝜕|�̅�𝑗|= −|�̅�𝑖|. |�̅�𝑗|. 𝐵𝑖𝑗 ≈ −𝐵𝑖𝑗 (4.81)
Le problème consiste à résoudre les deux systèmes suivant :
{∆𝑃}𝑘 = −[𝐵]{∆𝜃}𝑘 (4.82)
{∆𝑄}𝑘 = −[𝐵]{∆|�̅�|}𝑘 (4.83)
4.2.5. Méthode numérique
De nombreux logiciels ont été développés pour la résolution des problèmes de
d’écoulement de puissance. Parmi ces logiciels, nous avons Powerworld ou
Neplan. Ces logiciels permettent de réaliser une modélisation graphique des
élements du réseau objet de l’étude, de faire la simulation du réseau et de sortir
les résultas voulus. Pour notre travail nous allons utiliser le logiciel Neplan que
nous considérons comme une « boîte noire ». Elle reçoit comme données
d’entrée les puissances consommées (produites) et la topologie du réseau et
fournit comme résultats les vecteurs avec les tensions dans les nœuds, les
courants sur les lignes et les pertes Joule globales.
4.3. Ecoulement de la puissance sur le réseau électrique du Bénin
Neplan est un logiciel de calcul développé par la société BCP (Busarello + Colt
+ Partner) SA. Il permet entre autres de modéliser les réseaux électriques et de
calculer l’écoulement de puissance à travers les différentes branches du réseau
étudié. Pour le calcul de l’écoulement de la puissance de la centrale solaire nous
avons donc fait appel au logiciel Neplan. Pour ce faire nous avons considérer la
centrale solaire comme seul générateur du réseau d’étude. Ainsi la centrale de
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 78
Yéripao et le poste de livraison de la CEB Djougou n’apparaissent pas sur notre
modèle d’étude (Voir modèle d’étude à l’annexe). Notre étude de l’écoulement
se décline en trois scénarios différents. Dans le premier scénario nous allons
considérer les caractéristiques actuelles des différentes charges du réseau
d’étude, dans le second scénario nous ferons une projection sur 2026 pour les
valeurs des charges et dans le troisième on déplacera la centrale dans la ville de
Djougou. La méthode de calcul utilisée est celle de Newton-Raphson.
4.3.1. Scénario 1 : Charges actuelles du réseau année 2017
Ecoulement de la puissance produite sur la ligne Natitingou-Djougou-
Parakou
Pour faire l’étude de l’écoulement nous allons prendre en compte les charges de
la région Atacora-Donga et aussi celle de la région Borgou-Alibori qui est
symbolisé par le poste source de Parakou de 161kV. L’estimation de la demande
en énergie de la zone Borgou-Alibori tourne autour de 8 MW. La simulation
effectuée nous donne les résultats se trouvant dans le tableau 4.1 :
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 79
Tableau 4.1 : Ecoulement de la puissance produite sur la ligne Natitingou-
Djougou-Parakou (Scénario 1)
Puissance
active (MW)
Puissance
réactive(Mvar)
Perte active
(MW)
Perte réactive
(Mvar)
Centrale solaire 14,987 7,591 0 0
Transformateurs
Poste source
Djougou 11,383 5,989 0,0051 0,1644
33kV Djougou 0,546 0,267 0,0005 0,0055
20kV Djougou 2,807 1,373 0,0027 0,0508
Poste source
Parakou 8 3,92 0,0118 0,2593
Champ Bérécingou 2,304 1,127 0,0009 0,0198
Centrale Bérécingou 2,304 1,127 0,0012 0,0248
Tanguiéta 0,553 0,264 0,001 0,0102
Lignes de Transports
Natitingou-
Boukoumbé 0,081 0,04 0,0004 0
Natitingou-Tanguiéta 0,539 0,264 0,0142 0
Bérécingou-Natitingou 1,607 0,787 0,0601 0
Kouandé-Kérou-
Péhunco 0,938 0,455 0,0096 0
Natitingou-Djougou 11,383 5,989 0,351 0
Soubroukou-Ouaké 0,5 0,245 0,0014 0
Soubroukou-Bassila 0,667 0,327 0,0192 0
Soubroukou-Djougou 2,032 0,996 0,0858 0
Soubroukou-Wêwê 0,044 0,022 0 0
Soubroukou-Parakou 8,015 4,179 0,0035 0
Parakou-Savè 0 0 0 0
Charge Savè-Onigbolo 0 0 0 0
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 80
La centrale solaire génère une puissance active de 14,987 MW et une puisance réactive
de 7,591Mvar soit une puissance apparente de 16,79Mva. Cette puissance permet de
couvrir entièrement les besoins en énergie de la région Atacora-Donga mais aussi celle
de la région Borgou-Alibori. Cela ne représente que 32,98 % de la capacité totale de
production avec des pertes énergétiques exprimées à 0,5684 MW pour les pertes
actives et 0,5348 Mvar pour les pertes réactives soit une perte totale de 0,78 Mva.
Ecoulement de la puissance sur la ligne Natitingou-Djougou-Parakou-
Savè-Onigbolo
L’écoulement de puissance sur la ligne Natitingou-Djougou-Parakou a montré
que seules les 32,98 % des capacités de la centrale sont utilisées. Les 67,02 %
restantes pourront donc être injectées sur la ligne de 161kV Savè-Onigbolo. Les
résultats de l’écoulement sont résumés dans le tableau 4.2 :
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 81
Tableau 4.2 : Ecoulement de la puissance sur la ligne Natitingou-Djougou-
Parakou-Savè-Onigbolo (Scénario 1)
Puissance active
(MW)
Puissance
réactive(Mvar)
Perte active
(MW)
Perte réactive
(Mvar)
Centrale solaire 54,294 24,651 0 0
Transformateurs
Poste source
Djougou 45,433 25,049 0,0935 3,0326
33kV Djougou 0,546 0,273 0,0006 0,0065
20kV Djougou 2,83 1,383 0,0032 0,0604
Poste source Parakou 8,014 4,231 0,0141 0,3105
Champ Bérécingou 2,305 1,147 0,0009 0,0198
Centrale Bérécingou 2,304 1,127 0,0012 0,0248
Tanguiéta 0,553 0,264 0,001 0,0102
Lignes de Transports
Natitingou-
Boukoumbé 0,081 0,04 0,0004 0
Natitingou-Tanguiéta 0,539 0,264 0,0142 0
Bérécingou-
Natitingou 1,607 0,787 0,0601 0
Kouandé-Kérou-
Péhunco 0,938 0,455 0,0096 0
Natitingou-Djougou 45,433 25,049 6,6081 0
Soubroukou-Ouaké 0,5 0,245 0,0017 0
Soubroukou-Bassila 0,667 0,327 0,0234 0
Soubroukou-
Djougou 2,032 0,996 0,1045 0
Soubroukou-Wêwê 0,044 0,022 0 0
Soubroukou-Parakou 41,638 20,361 0,1137 0
Parakou-Savè 33,51 16,13 0,2102 0
Charge Savè-
Onigbolo 33,3 16,13 0 0
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 82
La production de la centrale solaire est de 54,294 MW comme puissance active
et de 24,651 Mvar comme puissance réactive soit 59,62 Mva comme puissance
apparente tandisque les pertes actives sont estimées à 7,26 MW et les pertes
réactives à 3,47 Mva. La puissance qui transite par la ligne Savè-Onigbolo est de
33,3 MW en puissance active et 16,13 Mvar en puissance réactive. Le total des
pertes est de 8,04 MVA. Ces pertes sont énormes et représentent les pertes au
niveau des transformateurs et dans les lignes de transports. La majeure partie des
pertes se situe au niveau de la ligne qui relie Natitingou à Djougou sous une
tension de 33kV. Les pertes à ce niveau sont estimées à 6,6081 MW soit 82 %
des pertes estimées.
4.3.2. Scénario 2 : Projection des charges sur l’année 2026
Nous avons fait une projection sur l’année 2026 et calculé les besoins de la zone
d’étude pour cette année. Nous avons pour cela considéré une augmentation de
8% chaque année des besoins. L’estimation des différentes charges en 2026 est
résumée dans le tableau 4.3 :
Tableau 4.3 : Estimation des charges horizon 2025
Localité Puissance active Puissance réactive
Tanguiéta 0,9702 0,4697924
Boukoumbé 0,1458 0,0705996
Natitingou 2,8926 1,4006612
2KP 1,6704 0,8088448
Parakou 14,4 6,9728
Djougou 3,6576 1,7710912
Bassila 1,2006 0,5813572
Ouaké 0,9 0,4358
Wêwê 0,0792 0,0383504
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 83
A l’aide des nouvelles charges nous avons refait le calcul de l’écoulement de
puissance.
Ecoulement de la puissance produite sur la ligne Natitingou-Djougou-
Parakou
Les résultats de l’écoulement de puissance sur la ligne Natitingou-Djougou-
Parakou sont consignés dans le tableau 4.4:
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 84
Tableau 4.4 : Ecoulement de la puissance produite sur la ligne Natitingou-
Djougou-Parakou
Puissance active
(MW)
Puissance
réactive(Mvar)
Perte active
(MW)
Perte réactive
(Mvar)
Centrale solaire 27,982 14,412 0 0
Transformateurs
Poste source Djougou 20,74 11,475 0,0178 0,5755
33kV Djougou 0,984 0,474 0,0017 0,0187
20kV Djougou 5,248 2,535 0,0096 0,1829
Poste source Parakou 14,4 6,973 0,0408 0,8981
Champ Bérécingou 4,273 2,061 0,0031 0,068
Centrale Bérécingou 4,273 2,061 0,0042 0,085
Tanguiéta 1,019 0,47 0,0034 0,0349
Lignes de Transports
Natitingou-
Boukoumbé 0,146 0,071 0,0014 0
Natitingou-Tanguiéta 0,97 0,47 0,0486 0
Bérécingou-
Natitingou 2,893 1,401 0,2066 0
Kouandé-Kérou-
Péhunco 1,702 0,809 0,0317 0
Natitingou-Djougou 3,658 1,771 0,3119 0
Soubroukou-Ouaké 0,9 0,436 0,0048 0
Soubroukou-Bassila 1,201 0,581 0,0688 0
Soubroukou-Djougou 20,74 11,475 1,2324 0
Soubroukou-Wêwê 0,079 0,038 0 0
Soubroukou-Parakou 14,453 7,871 0,0123 0
Parakou-Savè 0 0 0 0
Charge Savè-
Onigbolo 0 0 0 0
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 85
Avec les nouvelles charges, la centrale solaire produit comme puissance active
27,982 MW et 14,412 Mvar comme puissance réactive, soit 31,47 Mva. Cette
puissance représente 52,45 % de la capacité totale de la centrale. Les pertes sont
estimées à 1,9991MW et 1,8631Mva.
Ecoulement de la puissance sur la ligne Natitingou-Djougou-Parakou-
Savè-Onigbolo
L’écoulement de puissance sur la ligne Natitingou-Djougou-Parakou a montré
que seuls les 52,45 % des capacités de la centrale sont utilisés. Les 47,55 %
restants seront pourront être injectés sur la ligne de 161kV Savè-Onigbolo. Les
résultats de l’écoulement sont résumés dans le tableau 4.5
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 86
Tableau 4.5 : Ecoulement de la puissance sur la ligne Natitingou-Djougou-
Parakou-Savè-Onigbolo (Scénario 2)
Puissance
active (MW)
Puissance
réactive(Mvar)
Perte active
(MW)
Perte réactive
(Mvar)
Centrale solaire 53,278 25,946 0 0
Transformateurs
Poste source
Djougou 41,794 23,008 0,0778 2,521
33kV Djougou 0,987 0,495 0,0019 0,0208
20kV Djougou 5,301 2,556 0,0107 0,2037
Poste source Parakou 14,4 6,973 0,0456 1,0032
Champ Bérécingou 4,273 2,061 0,0031 0,068
Centrale Bérécingou 4,273 2,061 0,0042 0,085
Tanguiéta 1,019 0,47 0,0034 0,0349
Lignes de Transports
Natitingou-
Boukoumbé 0,146 0,071 0,0014 0
Natitingou-Tanguiéta 0,97 0,47 0,0486 0
Bérécingou-
Natitingou 2,893 1,401 0,2066 0
Kouandé-Kérou-
Péhunco 1,702 0,809 0,0317 0
Natitingou-Djougou 41,794 23,008 5,474 0
Soubroukou-Ouaké 0,9 0,436 0,0054 0
Soubroukou-Bassila 1,278 0,581 0,0779 0
Soubroukou-
Djougou 3,658 1,771 0,3539 0
Soubroukou-Wêwê 0,079 0,038 0 0
Soubroukou-Parakou 35,202 17,436 0,0795 0
Parakou-Savè 20,677 9,46 0,0768 0
Charge Savè-
Onigbolo 20,6 9,46 0 0
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 87
La production de la centrale solaire est de 53,278 MW comme puissance active
et de 25,946 Mvar comme puissance réactive soit 59,34 Mva comme puissance
apparente tandisque les pertes actives sont estimées à 6,762 MW et les pertes
réactives à 3,937 Mva. La puissance qui transite par la ligne Savè-Onigbolo est
de 20,6 MW en puissance active et 9,46 Mvar en puissance réactive. Le total des
pertes est de 7,82 MVA. Ces pertes sont énormes et représentent les pertes au
niveau des transformateurs et dans les lignes de transports. La majeure partie des
pertes se situe au niveau de la ligne qui relie Natitingou à Djougou sous une
tension de 33kV. Les pertes à ce niveau sont estimées à 5,474MW soit 70 % des
pertes estimées. Nous avons aussi calculé les chutes de tensions sur le réseau.
Ainsi on a comme suit dans le tableau 4.6:
Tableau 4.6 : Chutes de tension générées par l’installation de la centrale à
Natitingou
Jeux de Barres Tension
nominale (kV)
Pourcentage
tension de
fonctionnement
Tension de
fonctionnement
Chute de
Tension
Poste source
Bérécingou 33 100 33 0
Centrale
Bérécingou 11 99,31 10,9241 0,0759
Natitingou 15 98,47 14,7705 0,2295
Boukoumbé 15 97,69 14,6535 0,3465
Tanguiéta 20 96,89 19,378 0,622
2KPB 33 97,01 32,0133 0,9867
Poste source
Djougou 161 88,08 141,8088 19,1912
Poste source
Parakou 161 87,44 140,7784 20,2216
33kV Djougou 33 87,17 28,7661 4,2339
20kV Djougou 20 86,53 17,306 2,694
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 88
Les chutes de tension relevées sont très importantes surtout au niveau de
Djougou et de Parakou où nous avons des jeux de barres fonctionnants à 87% de
leur valeur nominale.
4.3.3. Scénario 3 : Centrale installée à Djougou
Dans ce scénario la centrale est installée dans la ville de Djougou et non dans la
ville de Natitingou.Nous allons considérer les charges prévues pour 2026 afin de
pouvoir comparer les résultats avec ceux obtenus pour le scénario 2.
L’écoulement de puissance se fera directement sur la ligne Natitingou-Djougou-
Parakou-Savè-Onigbolo. Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau
4.7 :
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 89
Tableau 4.7 : Ecoulement de la puissance sur la ligne Natitingou-Djougou-
Parakou-Savè-Onigbolo (Scénario 3)
Puissance
active (MW)
Puissance
réactive(Mvar)
Perte active
(MW)
Perte réactive
(Mvar)
Centrale solaire 54,118 25,294 0 0
Transformateurs
Poste source
Djougou 6,114 2,944 0,0014 0,0439
33kV Djougou 0,985 0,491 0,0015 0,0168
20kV Djougou 5,206 2,517 0,0086 0,1644
Poste source
Parakou 14,4 6,973 0,037 0,8156
Champ
Bérécingou 4,281 2,065 0,0032 0,0702
Centrale
Bérécingou 4,281 2,065 0,0043 0,0876
Tanguiéta 1,02 0,47 0,0035 0,036
Lignes de Transports
Natitingou-
Boukoumbé 0,146 0,071 0,0015 0
Natitingou-
Tanguiéta 1,02 0,47 0,0502 0
Bérécingou-
Natitingou 2,893 1,401 0,2133 0
Kouandé-Kérou-
Péhunco 1,703 0,809 0,0327 0
Natitingou-
Djougou 6,114 2,944 0,0935 0
Soubroukou-
Ouaké 0,904 0,436 0,0043 0
Soubroukou-
Bassila 1,201 0,581 0,0613 0
Soubroukou-
Djougou 3,935 1,771 0,2777 0
Soubroukou-
Wêwê 0,079 0,038 0 0
Soubroukou-
Parakou 42,545 21,298 0,0934 0
Parakou-Savè 28,014 13,51 0,1145 0
Charge Savè-
Onigbolo 20,6 9,46 0 0
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 90
La production de la centrale solaire est de 54,118 MW comme puissance active
et de 25,294 Mvar comme puissance réactive soit 59,34 Mva comme puissance
apparente. La puissance qui transite par la ligne Savè-Onigbolo est de 20,6 MW
en puissance active et 9,46 Mvar en puissance réactive. Les pertes totales sont
estimées à 1,302 MW comme pertes actives et 1,234 Mvar comme pertes
réactives. Le total des pertes est estimé à 1,79 Mva soit 2,99 % de la production
totale. Les pertes en lignes les plus élevées sont de 0,277 MW et se retrouve au
niveau de la ligne Soubroukou-Djougou. Le calcul des chutes donne les résultats
consignés dans le tableau 4.8 :
Tableau 4.8 : Chutes de tension générées par l’installation de la centrale à
Djougou (Scénario 3)
Jeux de Barres Tension
Nominale (kV)
Pourcentage
Tension de
fonctionnement
Tension de
fonctionnement
Chute de
Tension
Poste source
Bérécingou 33 98,46 32,4918 0,5082
Centrale
Bérécingou 11 97,76 10,7536 0,2464
Natitingou 15 96,9 14,535 0,465
Boukoumbé 15 96,11 14,4165 0,5835
Tanguiéta 20 95,29 19,058 0,942
2KPB 33 95,41 31,4853 1,5147
Poste source
Djougou 161 100 161 0
Poste source
Parakou 161 99,33 159,9213 1,0787
33kV Djougou 33 99,2 32,736 0,264
20kV Djougou 20 98,65 19,73 0,27
Parakou 20 96,87 19,374 0,626
Savè-Onigbolo 161 99 159,39 1,61
Etude de l’écoulement de la puissance produite par la centrale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 91
Les chutes de tensions tournent autour de 1% et les jeux de barres fonctionnent à
plus de 95% de leur tensions nominales.
4.3.4. Synthèse
Les résultats des différentes simulations montre que l’énergie produite par la
centrale doit transiter par la ligne Natitingou-Djougou-Parakou-Savè-Onigbolo.
Cependant, l’installation de la centrale dans la ville de Natitingou engendre,
d’énormes pertes et des chutes de tensions importantes, dûes au transport d’une
grande partie de l’énergie sous une tension de 33kV entre Natitingou et
Djougou. Pour réduire les pertes et les chutes, nous préconisons donc que
l’emplacement de la centrale soit modifiée et que la centrale soit transférée dans
la ville de Djougou. L’ensoleillement à Djougou est tout aussi important et cela
permet de réduire considérablement les pertes. La centrale installée à Djougou
permettra donc de combler les besoins en énergies de Natitingou, Djougou,
Parakou, Bassila, Wêwê, Ouaké, Tanguiéta, Boukoumbé même avec une
augmentation des charges de 8% chaque année. Elle pourra aussi injecter une
puissance de 22,668 Mva sur la ligne Savè-Onigbolo à l’horizon 2025.
Conclusion partielle
L’étude de l’écoulement de puissance a montré que les 60 MVA prévus pour la
centrale ne sauraient uniquement alimenter la région Atacora-Donga. Afin
d’écouler toute la puissance produite, nous avons choisi de faire transiter la
production suivant la ligne Natitingou-Djougou-Parakou-Savè-Kétou-Onigbolo,
afin d’alimenterles départements de l’Atacora, la Donga, le Borgou, l’Alibori, le
Zou, les Collines et le Plateau.
Conclusion générale
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 92
CONCLUSION GENERALE
Le présent travail s’inscrit dans la suite du travail effectué par l’Ingénieur
AKOGNITCHE Denis Luc pour l’obtention de son diplôme d’ingénieur
électrique. Son travail consistait à produire une puissance 60 MVA, à injecter
sur le réseau électrique de la ville de Natitingou pour combler le déficit
énergétique du Bénin, à l’aide d’une centrale photovoltaïque. Son travail s’est
appuyé principalement sur le déficit du Bénin et du niveau de tension de
livraison en HTA de la ville de Natitingou qui est de 15 kV sans tenir compte
des problèmes d’écoulement de puissance auxquels pourrait être confrontée la
centrale ainsi dimensionnée. Notre travail à nous a consisté à analyser
l’écoulement de la puissance ainsi produite sur le réseau électrique de la ville de
Natitingou. Notre constat a été que ni la ville de Natitingou, ni la région
Atacora-Donga, dont fait partie Natitingou ne sont en mesure d’écouler toute la
puissance produite par la centrale et cela même avec une projection de la
demande sur 2025. Nous avons finalement choisi de faire transiter l’énergie
produite par la centrale par la ligne 161 kV Natitingou-Djougou-Parakou-Savè-
Onigbolo. Ainsi l’énergie non consommée par la région Atacora-Donga sera
dirigée vers la région Borgou-Alibori et les autres départements du Bénin. Le
calcul de l’écoulement de puissance sur la ligne 161 kV Natitingou-Djougou-
Parakou-Savè-Onigbolo a montré que l’implantation de la centrale à Natitingou
comme convenu au départ engendrait d’énormes pertes et d’énormes chutes de
tension aux points de consommation de l’énergie. Nous avons conclu finalement
qu’il fallait revoir le lieu d’implantation de la centrale et avons proposé
d’installer la centrale dans la ville de Djougou.
Références bibliographiques
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 93
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] AKOGNITCHE Denis Luc, « Production de 60 MVA à injecter sur le réseau
électrique de la ville de Natitingou pour combler le déficit énergétique du
Bénin, à l’aide d’une centrale photovoltaïque »
[2] Karima BERGHEUL, « Etude de Faisabilité de la Centrale Photovoltaïque de
Ghardaïa de 20 MWet son injection sur le Réseau Moyenne Tension »
[3] Groupe de réflexion sur la vision du secteur de l’énergie électrique,
« Document de politique et de stratégie de développement du secteur de
l’énergie électrique au Bénin », Année 2008
[4] Promotion de l’Electrification Rurale et de l’Approvisionnement Durable en
Combustibles Domestiques PERACOD, « Etude de faisabilité technico
économique de la filière photovoltaïque raccordée réseau au Sénégal »
[5] Millénium challenge corporation, Marcel Veilleux et Thomas Clausen,
« Rapport d’étude de faisabilité sur le système de distribution du Bénin »,
Année 2015
[6] Schneider Electric, « Cahier technique n° 213 »
[7] Athmane BOUZIDI, « Modélisation et simulation des réseaux électriques »
[8] Plan directeur de développement du sous-secteur de l’énergie électrique au
Bénin, DAEM - MERPMEDER, Tome 3 Développement du réseau de transport
Rapport, Final Aout 2015
[9] Guide d’utilisation du logiciel Neplan
[10] Gabin ABAGLI, Schéma unifilaire du réseau HTA de Bassila, Mai 2016
Références bibliographiques
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 94
[11] Gabin ABAGLI, Schéma unifilaire du réseau HTA de Djougou-kolokondé-
Wêwê, Mai 2016
[12] Gabin ABAGLI, Schéma unifilaire du réseau HTA de Kouandé-Péhunco-
Kérou, Mai 2016
[13] Gabin ABAGLI, Schéma unifilaire du réseau HTA Djougou-Natitingou, Mai
2016
[14] Gabin ABAGLI, Schéma unifilaire du réseau HTA de Natitingou-
Boukoumbé-Tanguiéta-Matéri et Porga, Mai 2016
[15] Cahier de relevé des charges/Direction Régionale Atacora-Donga/Année
2016
[16] MAMA Malick Igor, « Modélisation du réseau HTA de la ville de Cotonou et
Estimation des pertes de distribution »
[17] Gilmore Cherif Babatoundé, « Contribution à la réduction du déficit
énergétique au Bénin par injection de l’énergie photovoltaïque sur le réseau
électrique de la SBEE de l’arrondissement d’Abomey-Calavi »
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 95
ANNEXES
Annexes
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 96
Annexe 1 : Caractéristiques transformateur abaisseur
Caractéristiques du transformateur de puissance sous-
station Bérécingou
Marque ABB
Type KTRP 36 NC 20000
Numéro 5215233
Année 1999
Couplage Dyn1
Refroidissement ONAN (ONAF)
Puissance nominale Sn 20 000kVA (26 600 kVA)
Primaire 34 500 + 2 * 2,5 % V / 335 A
Secondaire 11 000 V / 1050 A
Prises ONAN 20 000kVA (ONAF 26 600kVA)
Primaire Secondaire Primaire Secondaire
3 34500V/335A 11000V/1050A 34500
V/445 A
11 000 V /
1396 A
ABC nabc ABC nabc
1 36 225,0 V
2 35 362,5 V 319 A 424 A
3 34 500,0 V 335 A 445 A 1396 A
4 33 637,5 V 352 A 469 A
5 32 775,0 v
Bornier TC
N 1600/5A
A 1600/5A 1600/5 /20VA/ 5P10
B 1600/5A
A 500/5A
B 500/5A 500 / 5A / 20VA / SP10
C 500/5A
C
1600/5A (1 S1 - 1S2) 1600 / 5A / 20VA
1500/5A (2 S1 - 2 S2) 1500 / 15A / 10 VA
Classe10 / Fs<10
20000 kVA 26000 kVA
Tape position N° 1 3 5 1 3 5
Impédance de Cc 10,4 10,4 10,6 13,8 13,8 14,1
Résistance de Cc 0,43 0,44 0,46 0,57 0,59 0,61
Puissance à vide 21,2 KVA
Tension en circuit ouvert 10,6 Kv
Masse huile 6 100 KG
Masse totale 33 300 KG
Annexes
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 97
Annexe 2 : Caractéristiques transformateur élévateur
Caractéristiques du transformateur élevateur de la centrale de
Bérécingou
Marque ABB
Type UCLRN 380/900
Numéro 1LIT00701B
Année 2000
Couplage YNn1
Refroidissement ONAN /ONAF
Puissance
nominale Sn 12500 kVA / 16000 kVA
Primaire 15000 V + 8 * 1,5 % / 481,1 A
Secondaire 11000 V / 656 A
Prises HT (volts) Prises HT (volts)
1 13200 10 15225
2 13425 11 15450
3 13650 12 15675
4 13875 13 15900
5 14100 14 16125
6 14325 15 16350
7 14550 16 16675
8 14775 17 16800 (429,6/549,9 A)
9 15000 481,1 A 615,8 A (11000) V
Un : 15000 / 11000 V In : 656 / 839 A
TC 1000/2A/15VA Class: 3 Positionné sur la phase 2 BT
Niveau
d'isolation CF95F138/CF75F 128kV
Classe
d'isolement Classe A
Masse huile 6 500 KG
Masse totale 27 000KG
Annexes
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 98
Annexe 3 : Caractéristiques groupe électrogène auxilliaire
Caractéristiques groupe électrogène auxilliaire
Marque Olympian
Type GEP50
N° de série E3374B/004
Puissance réelle 36 kW
Puissance Apparente 45 kVA
Facteur de puissance 0,8
Tension 400/230 V
Courant nominal 65 A
Vitesse nominale 1500 tr/mn
Fréquence 50 Hz
Nombre de phases 3
Classe Isolation H
Température ambiante Maximum 30° C
Couplage alternateur S*STAR
Masse 7720 kg
Excitation 26,4 V 3,3 A
Régulateur tension R230
Protection Alternateur IP23
Annexes
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 99
Annexe 4 : Caractéristiques groupes électrogènes
Caractéristiques groupe électrogène
Marque Leroy-Somer
Type LSA 54 L75
N° de série 166224-6
Puissance réelle 2320 kW
Puissance Apparente 2900 kVA
Facteur de puissance 0,8
Tension nominale (Y) 11000 V
Courant nominal (Y) 152,2 A
Vitesse nominale 1500 tr/mn
Fréquence 50 Hz
Nombre de phases 3
Classe Isolation F
Echauffement 105 K
Régulation R449 + R726
Masse 7720 kg
Excitation A vide En charge
1,6 A 54 V 5,4 A
Rlt côté entrainement 6232 MC3
rlt côté opposé 6323 MC3
Annexes
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 100
Annexe 5 : Cartes réseaux HTB du Bénin (Nord)
Annexes
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 101
Annexe 6 : Cartes réseaux HTB du Bénin (Sud)
Annexes
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 102
Annexe 7 : Modèle de calcul de l’écoulement de puissance (centrale installée à Natitingou)
Poste source Bérécingou33 kV
poste source Djougou161 kV
Répartition parakou161 kV
Sortie centrale Bérécingou15 kV
Savè ; Ouèssè ; Onigbolo161 kV
Charge Boukoumbé
Charge Natitingou
Alim Nati15 kV
Alim Boukoumbé15 kV
Charge Tanguiéta
Alim charge Tanguiéta 20 kV
Transfo Tanguieta
Alim Wêwê33 kV
Alim Ouaké33 kV Alim Djougou
20 kV
Alim Bassila20 kV
Transfo 33kV Djougou
Transfo 20kV Djougou
Alim Parakou20 kV
Charge Ouaké Charge BassilaCharge Wêwê Charge DjougouCharge Savè
Charge Parakou
Djougou 33kV33 kV
Répartition 20kV Djougou20 kV
Centrale Bérécingou11 kV
Transfo champ Bérécingou
Charge 2KP
Alim 2KPB33 kV
Transfo Centrale
Transfo Parakou
Ligne Natitingou
Alim Tanguiéta20 kV
Ligne Tanguiéta
Ligne Ouaké Ligne Bassila Ligne Djougou
Savè
Départ Nati33 kV
Transfo Poste source Djougou
Ligne départ Nati
33 kV
33 kV
Ligne Péhunco
Ligne Kérou
Ligne Kouandé
33 kV
Ligne Wêwê
Ligne Wêwê
161 kV
Ligne Parakou
Ligne Parakou
Centrale solaire
Ligne Boukumbé
Annexes
Mémoire d’ingénieur de conception en GE/EE réalisé par GAHOU Joël Hermann 103
Annexe 8 : Modèle de calcul de l’écoulement de puissance (centrale installée à Djougou)
Poste source Bérécingou33 kV
poste source Djougou161 kV
Répartition parakou161 kV
Sortie centrale Bérécingou15 kV
Savè ; Ouèssè ; Onigbolo161 kV
Charge Boukoumbé
Charge Natitingou
Alim Nati15 kV
Alim Boukoumbé15 kV
Charge Tanguiéta
Alim charge Tanguiéta 20 kV
Transfo Tanguieta
Alim Wêwê33 kV
Alim Ouaké33 kV Alim Djougou
20 kV
Alim Bassila20 kV
Transfo 33kV Djougou
Transfo 20kV Djougou
Alim Parakou20 kV
Charge Ouaké Charge BassilaCharge Wêwê Charge DjougouCharge Savè
Charge Parakou
Djougou 33kV33 kV
Répartition 20kV Djougou20 kV
Centrale Bérécingou11 kV
Transfo champ Bérécingou
Charge 2KP
Alim 2KPB33 kV
Transfo Centrale
Transfo Parakou
Ligne Natitingou
Alim Tanguiéta20 kV
Ligne Tanguiéta
Ligne Ouaké Ligne Bassila Ligne Djougou
Savè
Départ Nati33 kV
Transfo Poste source Djougou
Ligne départ Nati
33 kV
33 kV
Ligne Péhunco
Ligne Kérou
Ligne Kouandé
33 kV
Ligne Wêwê
Ligne Wêwê
161 kV
Ligne Parakou
Ligne Parakou
Ligne Boukumbé
Centrale solaire