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MAGAZINE MENSUEL FRANCOPHONE Des costas blanca et costa del sol 8 ième année - n° 67 – avril 2009

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MAGAZINE MENSUEL FRANCOPHONE

Des costas blanca et costa del sol

8ième année - n° 67 – avril 2009

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EDITORIAL Suppression définitive des pièces d’un et de deux centimes ?Supprimer les pièces de 1 et 2 cents ?Et puis quoi encore ? Je suis farouchement opposé à cette “bonne” idée. D’abord, rappelons-nous que lors de l’entrée de l’euro dans notre portefeuille, la conversion financière, malgré les prétendus contrôles du Ministère des Affaires Economiques, a servi bon nombre de commerçants et plutôt à la hausse. Cela nous a valu déjà une inflation subite des prix, qu’il a bien fallu, pour les plus vulnérables et les plus désargentés d’entre nous, compenser en se serrant la ceinture. D’un point de vue symbolique aussi, la suppression de ces pièces équivaut à jeter l’argent par les fenêtres. En ces temps de récession, je ne suis pas sûr que tout le monde l’accepte. Et puis, quel bel exemple de gestion budgétaire pour les enfants ! Allons, cette ferraille encombre notre porte-monnaie, eh bien, liquidons-là… Fameux concept d’une éducation responsable !

Mais diantre, puisqu’on en est à délirer sur le “temps” que mettent les gens à comptabiliser cet argent (dixit les infos) tant côté marchands que côté clients, pourquoi n’envisage-t-on pas tout simplement de liquider aussi les pièces de 5 cents, d’un euro et de deux euros. Je vous jure que sans ces satanées pièces, qui plus est, trouent nos poches, “on” aurait tout à y gagner.

N’importe quoi !

J’ai 75 ans et une famille. J’ai appris à comptabiliser centimes après centimes, convaincu de ce que mon père inlassablement me répétait : “les petits ruisseaux font les grandes rivières”, ce qui me vaut de vivre normalement sans dettes ni excès. Je ne dois rien à personne et tout ce que j’ai, je l’ai gagné de mes 2 mains. Et vous, messieurs les ronds de cuir, vous, messieurs les parvenus, voudrez me faire croire que l’on peut se passer de cet argent ?Mais pour qui vous prenez-vous à nous imposer votre loi et vos délires ? Nous n’avons pas besoin de vos leçons de “bonne gouvernance” que du contraire, je pense.

Si vous vous étiez inspirés de notre savoir-faire, nous les petits épargnants à la bonne semaine, mais cependant pas endettés, nous n’en serions peut-être pas là où nous en sommes avec vos gouffres financiers à milliards et vos banques en déroutes.

Laissez-nous nos centimes ! Si ça dérange les bien nantis et les ventripotents, il n’est pas interdit de les confier à quelques organismes caritatifs…

Gus de Meudon

SOMMAIRE1. Escalier du musée Guggenheim de Bilbao2. Editorial / sommaire / colophon3. Ronda en Andalousie4. Le président du Real de Madrid limogé5. Quand Dieu prend le bus6. Humour en images7. Bonne et mauvaise nouvelles8. Mots fléchés9. L’énigme d’Einstein et quelques charades10. Bon à savoir11. Les ‘potins’ de Gus12. Pour nos jeunes lecteurs : le rap belgo-espagnol 13. Après les tontons flingueurs… les bébés braqueurs14. Côté frites et côté Marianne15. Isigny et Lactalis reviennent au lait cru16. Echos d’Espagne (et de Grèce)17. L’Europe s’attaque au secret bancaire18. L’Espagne veut accueillir le télescope géant européen19. Les blagues du mois20. Je boite… la faute à l’orthopédiste ?21. Réponses aux jeux des pages 8 et 9. / Varia22. Arts : Manolo Millarès23..L’Espagne un désert annoncé24. Fontilles, la léproserie près de Jalon.25. L’histoire du chocolat et Villajoyosa26. 4 avril 1940 : création de l’OTAN27. Recette de paella à ma façon

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28. Notre panthéon espagnol : Federico Garcia Lorca29. La crise dans l’automobile espagnol / SEAT30. Littérature : Une histoire des haines d’écrivains au 19ième 31. Pour nos jeunes étudiants : trouver un ‘kot’ à Madrid32. Internet

RENSEIGNEMENTS

Cabinet d’avocats francophones AYELA, Alicante : 96 520 53 33 – 655 286 680(en même temps : Consulat du Grand – Duché du Luxembourg Consul : Madame Carmen AyelaConsulat de France : (Consul : Monsieur Georges Sanchez)965 845 210 – 649 428 687Consulat de Belgique : (Consul : Monsieur Lemans)965 929 147 Consulat de la Suisse (Valencia) : 96 333 37 22

Aéroports & compagnies aériennesAéroport ‘El Alter’, Alicante : 96 691 94 00 – 96 691 91 00Aéroport de Valencia : 96 159 85 15 - 96 159 85 00Air Vueling : 0 800 905 461 – www.vueling.comAir Virgin : 902 888 459 – www.virgin-express.com

COLOPHON: Rédacteurs en chef :: Danielle Martin & Gus de MeudonCourriel de la rédaction : [email protected]

Le magazine mensuel de la Méditerranée :(Dépôt légal : A-411-2004 - ISSN : 1697-8757)est une édition de la maison d’édition « Publi Force » s.l.Direction : Maja van der Veer & Job HugenholzSecrétariat: (00-34)952 372 787 Courriel: [email protected]é: (00-34) 664 605 887 Courriel : [email protected]

Ronda(Andalousie)

Ronda est bâtie sur un plateau entaillé par une gorge profonde. En raison de sa situation, la ville fut l'un des derniers bastions musulmans en Andalousie. Elle est passée aux mains des Chrétiens en 1485.

L'ancienne ville maure (panoramique du bas) est caractéristique des villages blancs d'Andalousie. De l'autre coté du ravin, s'étend la ville moderne (El Mercadillo). Les arènes les plus anciennes d'Espagne y ont été construites à la fin du 18è siècle, c'est pourquoi la ville de Ronda est considérée comme le berceau de l'art tauromachique. Les arènes de Ronda qui appartiennent à la ‘Real Maestranza de Caballera’ (société royale de cavalerie), figurent parmi les monuments les plus singuliers de l’Andalousie. Les arènes ont commencé à être construites en 1779. La première corrida de Pedro Romero et de son frère José, ainsi qu'une représentation du corps de cavalerie ont eu lieu les 24 et 25 mai 1782 avant même la fin des travaux. La porte des "cuadrillas" (équipes des toreros) est séparée de l'extérieur par l'enceinte qui ferme le "patio de arrastre", cour destinée à l'enlèvement des taureaux et à la sortie des chevaux.

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Le pont neuf Le ravin (tajo) Porte des cuadrillas

Les arènes de Ronda

Le magazine ‘Marca’,le quatrième pouvoir du Real de Madrid

Le quotidien sportif espagnol a eu la tête de Ramon Calderon, le président du club madrilène en dénonçant ses manipulations lors d’une récente assemblée générale.

Premier quotidien sportif espagnol et journal payant le plus lu d’Espagne, ‘Marca’ a montré sa force et son influence en poussant à la démission Ramon Calderon , le président du puissant Real Madrid.

Diffusé à 340 000 exemplaires, lu chaque jour par quelque 2,6 millions d’Espagnols fanatiques de football, ‘Marca’ reflète le dynamisme de la presse sportive ibérique, qui compte également le quotidien ‘AS’ à Madrid, ainsi que ‘Sport’ et ‘Mundo Deportivo’ à Barcelone.

En accusant dans ses éditions Ramon Calderon de manipulations lors d’une récente assemblée générale du club, étayant ces accusations de photos compromettantes les jours suivants, ‘Marca’ a déclenché un processus irréversible qui a emportéle président du Real Madrid comme un fétu de paille.‘C’est une victoire de la décence, face à une conduite irrégulière et clairement mafieuse’ de la direction du club, a déclaré à l’AFP le directeur du quotidien Eduardo Inda, pour qui Calderon, plus que son journal, est à l’origine de sa propre chute.‘Nous avons commencé à travailler sur cette histoire des assemblées, après y avoir constaté des ‘irrégularités’ , a souligné Eduardo Inda, selon qui, sur environ 200 journalistes et éditeurs, une quinzaine suit en permanence l’actualité du Real Madrid.

60% FOOT

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La couverture de Real n’est pas systématiquement favorable, mais abondante, car c’est le grand club de Madrid et un des plus connus au monde, son président étant ‘aussi important qu’un ministre’, a-t-il ajouté, précisant que ‘l’affaire Calderon’ avait fait augmenter les ventes de 50 000 exemplaires.

Coutumier de scoops en gros caractères et de titres agressifs à la ‘Une’, le quotidien madrilène réserve à 60% de sa pagination à la couverture des grands clubs de football, tout en suivant les autres sports.Hebdomadaire lancé en 1938, devenu quotidien en 1942, ‘Marca’ gère aussi un site Internet très consulté et une radio du même nom, que l’on peut écouter sur le site.Il appartient, avec le quotidien généraliste ‘El Mundo’, au groupe ‘Unidad Editorial’, filiale en Espagne du groupe italien ‘RCS’.

Ramon Calderon, ex-président du Real de Madrid

Espagne : QUAND DIEU PREND LE BUS

"Il n'y a probablement pas de Dieu. Alors maintenant arrêtez de vous inquiéter et profitez de la vie", peut-on lire sur plusieurs bus de Barcelone et de Madrid. (traduction de la rédaction)Une campagne athée, affirmant l'inexistence de Dieu et placardée sur 80 autobus de la capitale espagnole ainsi que dans le métro de Madrid, a été lancée avec le soutien de l'Association humaniste espagnole et a été financée par des dons qui ont dépassé les 140.000 euros.

"Soyez tranquilles : Dieu n'existe pas"

Plusieurs autobus placardés du slogan "Dieu n'existe probablement pas", dans le cadre de la campagne publicitaire, ont aussi commencé à circuler à Barcelone. Ces autobus, appartenant aux lignes 14 et 41, traversant le centre de la capitale catalane (nord-est de l'Espagne), sont placardés de deux affiches colorées, sur le côté et à l'arrière, proclamant en catalan: "Dieu n'existe probablement pas. Arrête de t'inquiéter et profite de la vie".

"Cette campagne n'est pas contre les croyants, elle ne s'adresse même pas à eux. Elle est destinée aux athées, qui sont régulièrement menacés de châtiments" dans un pays à très forte tradition catholique, a expliqué le président de l'UAL en Catalogne, Albert Riba. Face à des menaces, "nous voulons dire (aux non-croyants): 'soyez tranquilles, Dieu n'existe probablement pas' ", a-t-il ajouté. L'association souhaite étendre la campagne au reste du pays, avec des autobus athées à Valence, Bilbao ou Séville, selon l'argent qu'elle parviendra à réunir. Sur son site internet, où elle récolte des dons pour cette campagne, l'association indiquait avoir récolté jusqu'à lundi un total de 15.550 euros.

En réponse, un pasteur évangéliste a déjà lancé à Madrid une campagne opposée, en placardant le message "Oui, Dieu existe. Profite de la vie avec le Christ" sur un bus de la périphérie sud de la capitale.

"On n'en a pas besoin"

L’exemple espagnol vient d’être suivi par des athées italiens et britanniques, qui ont annoncé une même campagne d'affichage affirmant l'inexistence de Dieu et qui commencera le 4 mai sur deux autobus de Gênes, la ville dont l'archevêque Mgr Angelo Bagnasco est le chef de la puissante conférence épiscopale italienne. La méthode choisie et l'inscription retenue : "la mauvaise nouvelle est que Dieu n'existe pas. La bonne est qu'on n'en a pas besoin" - ont été perçues comme une provocation par l'archevêché de Gênes . "Il y a des méthodes qui favorisent le dialogue et d'autres qui nourrissent l'intolérance, et l'opposition frontale est toujours une

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manifestation d'intolérance", a commenté le père Gianfranco Calabrese, responsable du catéchisme du diocèse.

Les organisateurs, l'Union des athées et des agnostiques rationalistes, assument totalement leur choix: "Notre campagne est un défi lancé par les athées, a déclaré leur secrétaire général dans un communiqué. Les archevêchés espagnoles et italiens avaient contesté la décision des organisations homosexuelles d'organiser une Gay Pride dans leurs villes le 13 juin, jour de la fête catholique du Corpus Domini, et rejeté la reconnaissance des unions homosexuelles ou encore la procréation assistée.. D’où la réaction inattendue des athées.

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Bonne et mauvaise nouvelles

Valence, terre d’accueil de l’ONU

Un accord a été conclu entre le gouvernement espagnol et l’Organisation des Nations Unies : Valencia accueillera le prochain ‘Centre de Coordination des Missions de Paix’ de l’ONU. C’est Quart de Poblet, dans la communauté valencienne, qui a été choisi pour accueillir le premier centre logistique de l’ONU en Espagne. Maria Teresa Fernàndez de la Vega, vice-présidente du gouvernement, a souligné dans des propos repris par le journal ‘Cinco Dias’, l’impact en terme d’images de l’association dans les esprits de la ville de Valencia avec l’ONU et ses missions de paix : ‘Associer le nom de Valencia à l’ONU, au développement et à la paix a été depuis le début un pari décidé par le gouvernement espagnol’. Les dates de début des travaux n’ont pas encore été fixées mais côté espagnol, on se réjouit déjà des retombées (espérées) de la nouvelle.

Peu de valeurs recueillent la confiance totale des analystes économiques. Difficile de voir clair dans l'année financière qui débute, mais quelques spécialistes donnent tout de même leur avis sur l'état du marché.

Ce fut la pire année de l’histoire de la Bourse espagnole. En 2008, l’Ibex 35 a chuté de 39,4% (contre 42,7% pour le Cac 40 français). Pire que 1977 (-32,3%) et la transition. Pire que 1931 (- 32%) et les remous du Krach de 29. Pire que 1948 (-29,6%) et l’après-guerre. Sur les 133 entreprises cotisées, seules deux valeurs on augmenté leur cours sur les 12 derniers mois : le groupe énergétique ‘Unión Fenosa’ et la société de services funéraires ‘Funespaña’. C’est peu.Or, personne ne doute que la crise frappera encore durement en 2009. Dans ces conditions, que peut-on espérer de la Bourse ? Peut-on faire confiance à certaines valeurs ? Bien qu’il soit difficile de voir clair dans ce que promettent les mois à venir, le journal économique ‘Expansión’ s’est plié au dangereux exercice de classer les meilleurs valeurs pour 2009. La plupart de ses recommandations concernent des valeurs qui n’appartiennent pas à l’indice boursier espagnol, l’Ibex 35. Les premières sont des valeurs refuges, entreprises pharmaceutiques et alimentaires comme ‘Amper’, ‘Avanzit’, ‘Caf’, ‘Duro Felguera’ et ‘Pescanova’, qui recueillent toutes 100% d’avis favorables de la part des analystes consultés par le journal. Avec 78% d’opinions favorables, ‘Tecnicas Reunidas’ est la première valeur de l’Ibex recommandée, malgré ses 58% de perte en 2008, suivi d’Acciona’ et ses 70% d’opinions favorables alors que l’an dernier elle perdait près de 59%. Plus logique semble le soutien de 68% des analystes à ‘Grifols’ qui en 2008 avait « modéré la casse », ne perdant que 20% de sa valeur, et appartient au secteur « défensif » des produits pharmaceutiques. Profitant de l’annonce du coup de pouce gouvernemental aux travaux publics, la société concessionnaire d’autoroutes ‘Cinta’ recueille deux tiers des suffrages. Autre pronostic

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intéressant, celui qui mise sur l’élection d’Obama pour doper le secteur des énergies renouvelables aux Etats-Unis, où ‘Iberdrol Renovables’ est déjà bien placée dans les starting blocks.Avec plus de 50% d’opinions favorables, on retrouve ‘Grupo Ferrovial’, ‘Enagás’, ‘Telefónic’a, ‘Red Eléctrica’, ‘Iberdrola’, ‘Inditex’ et ‘Repsol’. Tandis que l’affaire Madoff a fait chuter ‘Santander’ dans le cœur des analystes sous la barre des 49%. Il s’agit de placements qui pourraient être intéressants. Ou pas. C’est pourquoi de nombreux analystes recommandaient plutôt d’investir dans la dette publique espagnole, jusque là unique investissement à la fois sûr et rentable. Mais d’une part, la baisse des taux d’intérêt menace aujourd’hui sa rentabilité. D’autre part, en janvier, l’agence de notation ‘Standard & Poor's’ a abaissé sa notation de la dette espagnole de AAA (qualité maximale) à AA+, estimant « que les conditions économiques et de marché actuelles ont mis en lumière les faiblesses structurelles de l'économie espagnole, qui sont incompatibles avec la notation AAA ». Un coup dur pour l’Espagne car de nombreuses banques centrales, plans de pensions, compagnies d’assurance, fonds souverains et fonds d’investissement sont contraints par des normes internes d’investir une partie de ses actifs dans du AAA. Cependant, les deux autres grandes agences de notation maintiennent la notation maximale pour l’Espagne. Et pour les investisseurs prudents, les bons et lettres du trésor permettent au moins de conserver son pouvoir d’achat. Mais leur rentabilité ne les rend pas plus attractif que les placements d’épargne bancaire. Au contraire.

Mots fléchés(solution page 21)

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Enigme d'Einstein :

‘La personne au poisson rouge’, la fameuse énigme posée par EinsteinCe qui suit est un problème inventé par Einstein lui-même. D'après lui, 98 % de la population mondiale n'est pas capable de le résoudre (‘et 99,9 % des femmes’ ajoute-t-il selon la légende).

Voici l’énigme, proposé par Einstein lui-même5 personnes de nationalité différente habitent 5 maisons de couleurs distinctes, fument des cigares de 5 marques différentes, boivent 5 boissons distinctes, élèvent des animaux de 5 espèces différentes Question de l'énigme d'Einstein : Qui a des poissons ?

Hypothèses de l'énigme d'Einstein :1. Le Norvégien habite la première maison. 2. L'Anglais habite la maison rouge. 3. La maison verte est située à gauche de la maison blanche. 4. Le Danois boit du thé. 5. La personne qui fume des Blend habite à coté de celle qui élève les chats. 6.. La personne qui habite la maison jaune fume des Dunhill. 7. L'Allemand fume des Prince. 8. La personne qui habite la maison du milieu boit du lait. 9. la personne qui fume des Rothmans a un voisin qui boit de l'eau. 10. La personne qui fume des Pall Mall élève des oiseaux 11. Le Suédois élève des chiens. 12. Le Norvégien habite à coté de la maison bleue. 13. La personne qui élève des chevaux habite à coté de la maison jaune. 14. La personne qui fume des Blue Master boit de la bière 15. Dans la maison verte, on boit du café. Une seule réponse est possible... Solution à la page 21

Qui était Einstein ?Albert Einstein (14 mars 1879 à Ulm, Württemberg, Allemagne - 18 avril 1955 à Princeton, New Jersey, États-Unis) était un physicien allemand, puis apatride (1896), suisse (1899), et enfin helvético-américain (1940). Il a publié la théorie de la relativité restreinte en 1905 et une théorie de la gravité, dite relativité générale, en 1915. Il a largement contribué au développement de la mécanique quantique et de la cosmologie. Il a reçu le prix Nobel de physique en 1921 pour son explication de l'effet photoélectrique. Son travail est notamment connu pour l'équation E=mc² qui quantifie l'énergie disponible dans la matière.

Et pour vous récompenser pour votre effort intellectuel…voici quelques charades simples : (réponses à la page 21)1. Mon premier est un animal domestique. Mon deuxième est le contraire de tard. Mon tout était au Moyen- Age2. Mon premier est un aliment vert. Un instrument produit mon deuxième. Mon tout vit dans la mer.3. Mon premier est bête. Mon deuxième rebondit. La montre donne mon troisième. Mon tout est un sportif.4. Mon premier est le masculin de biche. Mon deuxième fait la roue quand il est amoureux. Mon tout rampe.5. Mon premier sert à se protéger. Mon deuxième est la troisième lettre de l’alphabet. On boit mon troisième. Mon tout est un fruit.6. Mes premiers sont des bêtes qui viennent dans nos cheveux. Mon deuxième est le féminin de beau. On met les saletés dans mon tout.7. Mon premier est une boisson faite avec du raisin. Mon deuxième est un élément de notre corps. Mon tout est un prénom.8. On mange sur mon premier. Mon deuxième est liquide. Le maître écrit sur mon tout. 9. On creuse mon premier. Mon deuxième est un déterminant démonstratif. Mon tout est très utile aux écoliers.10. Mon premier ouvre une porte. Mon deuxième mouille. Mon troisième est un vieux berger. Mon tout est un personnage.11. Mon premier coupe du bois. On creuse mon deuxième. Mon troisième est le pluriel d’œil. On trouve mon tout fin octobre.12. Mon premier est le contraire de bas. On se couche dans mon deuxième. Les fées exaucent mes troisièmes. On mange mon tout13. Mon premier chante le matin. Mon deuxième coupe du bois. Mon troisième sert à voler. Mon tout est un insecte14. Mon premier est ce qu’on ce dit au téléphone. Mon deuxième est un cri de peur. Les filles en ont dans les cheveux. On fête mon tout fin Octobre.

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BON A SAVOIR

PHALANGE FOSSILE ESPAGNOLEEduald Carbonel est l’archéologue espagnol qui vient de trouver une phalange fossile dans la ‘Grotte des Eléphants’ à Atapuerca dans la province de Castille-et-Leon et qui appartenait à un hominidé vieux de 1,3 million d’années, dont la mandibule avait déjà été retrouvée l’an passé. Il s’agit du plus vieil Européen occidental identifié, un ‘homo antecessor’ estime Carbonel. Il serait arrivé de Daminissi (Géorgie), où un fossile de 1,8 milliard d’années a été exhumé récemment. Voilà encore 0,8 milliard d’années, ses descendants coulaient des jours heureux en Castille, où ils seraient devenus gourmands de tapas humaines. Des incisions sur les os fossiles ne laissent planer aucun doute sur un cannibalisme qui, selon Carbonel, aurait eu pour fin d’éliminer les jeunes des clans ennemis. Cette stratégie a trop bien fonctionné puisque les ‘homo antecessor’ ont disparu descendants, remplacés par les ‘homo heidelbergensis’ (ancêtres des ‘néanderthalensis’), puis par les ‘homo sapiens’.Pour mettre en valeur leurs fabuleuses découvertes d’Atapuerca, les Espagnols bâtissent, à Burgos, un ‘Musée de l’Evolution de l’Homme’. Ils ont envoyé au ‘Musée de l’Homme’ de Paris leurs plus belles pièces. Mais la phalange de Carbonel…

LA MER DEBORDERA TROIS FOISSi vous pensez que les Néerlandais envahissent le sud de la France et de l’Espagne vous n’avez encore rien vu : un raz de marée est attendu chez eux pour la fin du siècle. En effet, à cette date, les océans pourraient avoir monté d’un mètre, soit trois fois plus que les prévisions du GIEC. Il faut dire que, pour arriver à ce chiffre inquiétant, Aslak Grinsted, géophysicien à l’Institut Niels-Bohr (université de Copenhague), a utilisé une méthode originale de simulation. Au lieu de fonder ses calculs sur la fonte des calottes glaciaires et la dilatation des océans, il a extrapolé les réchauffements et les élévations marines des derniers deux mille ans. C’est ainsi qu’il a trouvé une hausse de 0,9 à 1,3 mètre ! Il n’y a pas que les Néerlandais qui devront faire leurs bagages, mais bien des millions de terriens.Ce sera vraiment la mer à boire…

ETUDIANTS DANS LA LUNEEn chauffant un mélange de poudre d’aluminium et de poussière similaire à celle présente sur la lune, les étudiants du collège d’ingénieurs de Virginia Tech (USA) ont obtenu un matériau dur comme la brique. Impeccable pour construire sur la lune.

L’UNIFORME SEDUIT LES JEUNESDepuis la professionnalisation de l’armée espagnole, en 2001, les généraux s’arrachaient les cheveux pour recruter : la ‘mili’ avait une réputation exécrable auprès des jeunes et offrait de faibles perspectives de carrière. Mais la situation s’est inversée. D’il y avait alors moins d’un candidat par poste à pourvoir, on en compte désormais plus de trois. Soit, au total, près de 80 000 jeunes désireux de s’engager sous les drapeaux –dont de nombreuses femmes-, presque le double de ‘an dernier. Alors même que la crise économique a réduit au chômage un million d’actifs en 2008 (les prévisions sont identiques pour 2009), la carrière militaire présente de sérieux avantages : la sécurité de l’emploi et un salaire, certes modeste, mais qui a été revalorisé de 15%. La très médiatique ministre de la Défense, Carme Chacon, s’en frotte les mains : ‘au lieu de devoir laisser entrer le premier venu, les militaires peuvent désormais sélectionner les candidats !’

ALERTE AU GAZLe gaz naturel passait pour être totalement propre… Faux ! En brûlant, il émet de nombreuses microparticules qui se déposent dans les poumons, le sang et le cerveau. Cette découverte réalisée par des chercheurs de l’Université Federico II (Naples, Italie) est très inquiétante.

UN DOIGT D’HONNEURLes ‘traders’ (secteur des banques) ayant un annulaire plus long que la normale gagnent plus d’argent. Explication médicale : cette singularité physique va de pair avec une forte exposition prénatale aux hormones mâles, qui améliorent la confiance en soi et la rapidité des réflexes.

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Les potins de Gus

Un nom aux vachesTraiter les vaches avec attention, et en particulier leur donner un nom, augmente leur production en lait, révèle une étude britannique. Les vaches laitières qui bénéficient d’un ‘traitement personnalisé’ ont un rendement supérieur (jusqu’à 250 litres de plus par an). ‘Tout comme les gens (les femmes spécialement visées ?) réagissent mieux à un traitement individualisé, les vaches aussi sont plus heureuses et plus détendues si on leur prête plus d’attention’, disent les chercheurs de l’Université de Newcastle. Avertissement aux joueurs de boules (pétanque)J’ai remarqué que les joueurs se servent souvent d’un aimant puissant pour soulever leurs boules de pétanque… Mais il est bon à savoir qu’à l’aide d’aimants on pourra bientôt guider des cellules modifiées génétiquement pour qu’elles rejoignent leur organe d’origine et le soignent. Un premier test a été mené par les chercheurs de l’université de Bonn avec des cellules truffées de particules magnétiques. Donc… faites attention à vos boules (de tout genre), chers amis boulistes !Aux prix hollandaisUne pharmacie a ouvert le temps d’une journée à la frontière entre la Belgique et les Pays-Bas, à Meerle, à proximité de Breda. Par cette action, un groupe flamand d’organisations de patients demandait que les médicaments soient aussi bon marché en Belgique qu’aux Pays-Bas. L’antidépresseur le plus prescrit en Belgique, Cipramil est jusqu’à 15 (!) fois moins cher aux Pays-Bas qu’en Belgique. Le Zocor, le médicament le plus utilisé en cas d’hypercholestérolémie, est lui, cinq à sept fois moins cher. Le Losec, utilisé en cas de brûlure d’estomac, est de neuf à dix-sept (!) fois moins cher. Qui dit encore que les Hollandais sont radins ?

Histoire belge : uniformes et un ministre d’opéretteUniformes chics d’opérette ou de revue parisienne, couleurs turquoise et bleu, bordées de rouge vif : la tenue d’apparat de la future (sic) Garde d’Honneur militaire promettant de taper dans l’œil des délégations étrangères en visite en Belgique ? Le côté bigarré de l’uniforme a d’ailleurs fait l’effet d’une mini-bombe lors de sa présentation en janvier 2006. Passée en 2005 par le ministre de la Défense de l’époque, le très médiatique André Flahaut, la commande de 50 tenues n’a jamais quitté les armoires de la police militaire. Le service de protocole de l’armée interdit en effet le port ‘d’un uniforme trop peu à son goût’. Le (nouveau) ministre de la Défense, Pieter De Crem, n’a pas l’intention de sortir le projet du placard. Et résultat ? Une garde-robe qui a coûté (TVA incluse) 135 153 euros (soit 2 000€, 80 000 francs belges (!) est à prendre ! Bonne idée pour une association de carnaval ou pour la représentation d’une opérette de Franz Léhar (avec André Flahaut comme vedette)?La Belgique n’a que quelques vignobles, mais…L’eau de la source de Spa vient d’être couronnée la meilleure eau minérale européenne. Prix ‘Europe Quality’ décerné par le Centre européen de recherche en eaux minérales. L’eau de Spa a été primée pour sa ‘qualité exceptionnelle, sa gestion responsable des ressources aquifères et sa politique environnementale’, a indiqué le CERAM. Le prix, qui en est à sa première édition, sera attribué tous les deux ans. La Belgique : pas de grands crus, mais une mer d’eau à boire !L’école dans un camionCe n’est pas toujours facile pour les enfants d’artistes de cirque, de suivre une scolarité classique, autrement que dans un internat. Au ‘Moscou Star Cirque’ qui vient de s’installer en Espagne pour l’hiver, le problème a été résolu en dotant le cirque d’une salle de classe itinérante. Cela, à l’arrière de l’un de ses 26 semi-remorques du charroi qui abrite aussi les boxes des dromadaires… et des ânes.Chute libreLe père de l’ex-président américain G.W.Bush, Georges H.W.Bush, 85 ans, a fait part de son intention de sauter en parachute d’ici peu. Sans doute pour sentir les mêmes sensations fortes que son fils, George junior, en chute libre dans les opinions américaine après ses deux mandats : il a été élu ‘le plus mauvais président des USA de tous les temps’.Le nouveau tourismeLe nouvel eldorado des touristes baroudeurs s’appelle les ‘pays à risques’, comme les placements financiers du même nom. Pour des émotions fortes, il n’y a rien de mieux que d’aller fêter un anniversaire au fin fond d’Irak, ou de partir sur les traces des narcotrafiquants en Colombie. Par contre, on déconseille fortement la découverte de Gaza, où les prix des chambres d’hôtel est… en plein explosion ! Bras longUne étude scientifique a démontré que les meilleurs ‘traders du secteur bancaire’ se distinguent par un annulaire plus long. Jusqu’à présent, il semblait que les traders les plus agiles, prompts à détourner des millions de dollars ou de francs français à l’insu de nous tous, avaient plutôt… le bras long. Mais bon…Chérie, rend-moi mon rein…Au cours d’un divorce, chacun récupère en principe ce qui lui appartient, et les biens achetés en commun sont partagés. La chose est parfaitement envisageable lorsqu’il s’agit de meubles, de vaisselle ou encore de livres, mais la demande d’un chirurgien new-yorkais a laissé le juge chargé de son divorce perplexe. En effet, il y a huit ans, tandis qu’il s’entendait encore avec sa femme, il avait accepté pour lui sauver la vie de lui donner l’un de ses reins. Mais aujourd’hui qu’il ne voit plus en son ex qu’une harpe prête à tout pour lui piquer son

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argent, le chirurgien réclame… la restitution du rein ! Bien sûr, le juge a indiqué qu’il ne saurait en être question, mais il a demandé au mari à combien il évaluait son organe. Estimation du chirurgien : 1,5 million de dollars. Ce qui fait très cher le rognon !

Pour nos plus jeunes lecteurs : du rap belgo-espagnolL’ESCROC MAGNIFIQUE DU RAP BELGO-ESPAGNOL :

PABLO GONZALES

FIGURE HISTORIQUE DU RAP BELGO-ESPAGNOL, PABLO GONZALES A SORTI L’AN DERNIER UN NOUVEL ALBUM SOLO.

Toujours aussi décalé et en espagnol dans le texte.

Le rap belgo-espagnol existe-t-il ? Parfois, on a du mal à le croire. Ecrasé par le modèle américain, étouffé par la concurrence française, le hip hop made in Belgium a toujours éprouvé des difficultés à se faire une place. Y compris sur ses propres terres. Au fil du temps, quelques noms sont malgré tout sortis du lot. Celui de ‘De Puta Madre’ est culte. En 1995, les Bruxellois furent les premiers à sortir un album en indépendant, ‘Une ball(e) dans la tête’. Il n’est pas interdit de penser qu’ils auraient pu devenir NTM à la place d’NTM, s’il n’y avait eu cet univers si singulier : décalé, radical et barré. Trop sans doute.Décembre 2008. Dans un café de Forest-Bruxelles on retrouve le noyau du groupe, Smimooz et Rayr, aux côtés de Sozy-One, alias Pablo Gonzales. L’automne passé, Sozy-One a sorti ‘El Hijo de la Gran Puta’ . Un deuxième disque solo pour celui qui, depuis, s’est surtout fait un nom dans des galeries du ‘street art’ : ses toiles sont exposées dans des galeries et musées un peu partout en Europe. ‘Disons que la peinture me permet d’avancer. Et la musique de ne pas reculer. Ils vont ensemble. Un beat, une image… Par exemple, pour une affiche, tu as un truc en tête qui va chercher du côté du constructivisme russe. Et bien, tu vas dans ta bibliothèque, tu chopes deux, trois bouquins sur Rodtchenko, tu le retravailles, tu le tritures, et ça devient ton truc.’ De son côté, Smimooz, en tant que DJ, peut avoir envie de plancher sur quelque chose d’un peu plus funky, et va piocher du côté du ‘Average White Band’. ANARS EN VELOAujourd’hui, alors que l’on ne s’y attendait pas vraiment, voilà Pablo Gonzales qui reprend le micro. Pour ‘El Hijo de la Gran Puta’, celui dont les racines familiales se situent en Andalousie rappe exclusivement en espagnol. C’était de toute façon déjà largement le cas avec ‘De Puta Madre’. Ce qui a d’ailleurs valu au groupe de percer en Espagne. ‘Sans le savoir, on était un groupe pionnier de la scène hip hop locale. On est vraiment rentré dans leur histoire. En concert, tu tombes sur des mecs qui portent des tatouages avec le logo de la ‘Puta Madre’. C’est vraiment intense’. En fait, ‘El Hijo de la Gran Puta’ a été lancé juste avant que Pepe Gonzales ne parte définitivement s’installer du côté de Valencia, puis prochainement à Madrid. Les raisons de ce retour aux sources ? ‘Je suis un out-sider, j’ai besoin de travailler dehors. Or, ici, il suffit que tu prévois d’aller peindre un mur pour qu’il pleuve ou qu’il neige. Après 30 ans, ça fout le moral à zéro. En Espagne, par contre, y a du soleil, il fait bon. Les gens passent, les vieux s’arrêtent, regardent. C’est une autre ambiance. Bon, je ne m’attaque pas à la mairie non plus. Je prends des murs qui nécessitent, disons, un petit ‘rafraîchissement’. Si les flics passent ? A partir du moment où tu n’es pas en train de le ‘fixer’, ils ferment les yeux. Cela me permet par après, quand je fais des toiles, de monter de niveau. J’ai fait mon premier personnage blond cet été ! Cela n’a l’air de rien, mais c’est un pas en avant énorme pour moi. J’aime bien les bad guys, qui ont toujours les cheveux noirs, je ne sais pas pourquoi. Là en blond, ça donne au personnage un côté allemand/russe qui me fait flipper’.La toute première sortie de ‘De Puta Madre’ était intitulée ‘Zorolenarr’. Près de 15 ans plus tard, il est toujours question de héros des grands chemins, bandits rebelles et élégants. ‘J’essaie de mettre en image s’une sorte de voleur contestataire. Le côté bande à Bonnot, les anars en vélo. Pas le petit truand à deux balles, mais celui qui s’attaque aux grosses baraques, repère un Juan Miro ou un portrait de Degas et val leur foutre deux moustaches pourries. Je crois qu’on est un peu comme ça, dans notre manière de voir les choses. Avec ‘De Puta Madre’, on a toujours été un peu anarchistes, mais sans être politiques. On est des anarchistes, disons, romantiques. C’est un peu la honte, mais c’est ce qu’on est. (rires)Pablo Gonzales continu donc à creuser un hip hop singulier, aussi impulsif et souple qu’un ‘graf’. Pas forcément celui qui correspond le plus aux canons commerciaux actuels. Mais on devine que cela doit être la dernière des préoccupations du bonhomme. ‘Qu’on soit clair : moi, je suis en train de te parler d’un courant culturel artistique, le hip hop, qui est aussi profond que le cubisme. Donc je voudrais un peu de sérieux dans cette conversation, tu vois ? Le problème, c’est qu’aujourd’hui tu trouves en effet une liste de ‘ringtones’ baptisés ‘hip hop’’, sélectionnés sur Yahoo, ou je ne sais quoi. Mais donne-moi tous les noms : cela va de Rihanna à Nelly !... Tout ces mecs n’ont pas un iota de pensée hip hop. Ce sont des artistes qui font de la bonne pop. Mais ne dis pas qu’on fait la même chose. Tu te rends comte qu’aujourd’hui des mecs qui font du rap, gagnent des milliards, et ils n’ont pas dit une seule fois un truc normal, profond, sincère. Rien que de la connerie. Tu ne peux pas avoir un t-shirt Nelly ! Même un type qui aime bien, cela reste toujours secret.’Engagé ou enragé, peu importe : ce qui compte encore et toujours pour Gonzales et ses compères, c’est bien la passion, l’investissement mis dans le geste. ‘Le but, c’est de suivre celui qu’on était quand on avait 6 ans. A cet âge-là, tu construis ton univers avec trois fois rien. Tu peux délirer comme un dingue. Quand tu commences à trop réfléchir, que tu commences à te mettre des barrières en fait, tu laisses un

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peu derrière toi le mec hyper drôle que tu étais quand t’avais 6 ans. Je continue à jouer avec des petites voitures, je vais chez Toys’R-Us acheter des Matchbox. L’autre jour, j’ai acheté le petit bonhomme Wall-E. J’arrive chez Smimooz : il avit acheté le même. Putain, et on a 35 pige ! Bon, lui peut masquer parce qu’il a une fille… Mais moi, je n’ai pas d’enfant. Je suis carrément dans la merde !’.(rires)

Criminalité précoce…APRES LES TONTONS FLINGUEURS… les bébés braqueurs !

A peine sortis d l’enfance, ces bandits en survêt prétendent braquer comme des grands. Têtes brûlées, mal préparés, ils risquent leur vie et celle des autres pour quelques centaines d’euros. Ils ont entre 14 et 20 ans. Ancrés dans la petite délinquance, ils ont déjà eu affaire à la police pour menaces, recel ou trafic de stupéfiants, version cités. Un beau jour, sans crier gare, sans même vraiment prendre conscience des conséquences de leur geste, ils passent au stade supérieur, celui du vol à main armée. Ce sont les bébés braqueurs. Des bandits en survêt capables de tout pour rafler quelques centaines d'euros, au péril de leur vie et de celle de leurs victimes. Un phénomène qui a pris en 2008 une ampleur considérable, en particulier dans les Bouches-du-Rhône et en région parisienne, au point de porter ombrage aux succès statistiques revendiqués par le ministère de l'Intérieur...Même pas peur!Marseille, le 31 décembre dernier. Laid, 17 ans, Mounir, 18 ans, Djihed, 20 ans, et un de leurs potes du Clos-la Rose, une cité des quartiers nord, ont décidé de finir l'année en beauté. Ils vont faire un braquage. Comme des grands. C'est à la mode. Depuis le début du mois de décembre, on dénombre pas moins de 35 vols à main armée dans cette ville qui a donné au pays des générations de braqueurs chevronnés, alors pourquoi pas eux? La cible? Un bureau de poste. En cette période de fêtes, il y a de l'argent dans ces endroits-là. La preuve, une équipe a raflé 230 000 Euros deux semaines plus tôt à la poste des Cinq-Avenues. Eux n'ont d'yeux que pour la poste des Olives, pas très loin de leur quartier. Et qu'on se le dise: ils n'ont même pas peur!Côté matériel, les apprentis sont parés. Ils disposent de cagoules, de deux pistolets à grenaille, et surtout d'un 357 magnum, une arme de poing lourde et difficile à manier, mais super-puissante - le genre de flingue que les professionnels évitent de trimbaler. Il leur faut évidemment une voiture, mais ça, ils ont l'habitude: en cinq minutes, le 30 décembre, ils volent une Alfa Romeo. Repèrent-ils les lieux? Assez pour savoir qu'une employée se présente, seule, à 8 h 30, devant la porte de service. Ils font cependant preuve de si peu de discrétion, en arrivant sur place, que les consommateurs du bar situé en face de la poste les remarquent. Quatre jeunes roulant au pas à une heure si matinale, par un froid de canard, ça intrigue forcément.Les premières minutes se déroulent comme prévu. L'un d'eux se glisse derrière l'employée, rapidement rejoint par deux autres, tandis que le quatrième attend au volant de la voiture. Sous la menace, la postière entame l'ouverture d'un coffre-fort. C'est plus long qu'Us ne l'ont imaginé, mais, à cet instant, Laid, Mounir et Djihed ne touchent plus terre: obnubilés par ces billets qu'ils vont bientôt palper, ils ont complètement négligé les éventuelles alarmes. Voilà l'argent: 1 800 Euros. Ils voudraient attaquer l'autre coffre, mais sentent que quelque chose ne tourne pas rond. Le plus âgé attrape l'employée par la peau du cou, et c'est avec elle qu'ils regagnent la rue. Inutile précaution: non seulement leur copain et l'Alfa ont disparu, mais le quartier est quadrillé par les flics.Djihed serre son otage contre lui, relève sa cagoule et crie: «On va tous mourir ici!» Pour être bien compris, il tire en l'air avec le 357 magnum, avant de rabattre le canon de son arme sur la tempe de la postière. Les policiers qui leur font face réagissent au quart de tour lorsqu'ils voient l'otage glisser à terre: ils vident leurs chargeurs en direction de Djihed, qui s'écroule, touché à trois reprises, mortellement. Laid et Mounir, eux, s'enfuient à toutes jambes, mais ils ne vont pas très loin: une patrouille de police les récupère dans le quartier. Echec et mat.

A l'heure de coucher les faits sur procès-verbal, les enquêteurs de la PJ de Marseille n'en démordent pas: ces jeunes-là sont montés au braquage comme s'ils allaient voler des Carambar. Tirer en l'air comme ils l'ont fait, c'est à la limite du suicide. Que le défunt soit bachelier, fils de médecin et inscrit en fac de pharmacie en rajoute dans l'absurde. Mais le comble, c'est le mobile avancé par les deux survivants: avec cet argent, ils voulaient s'offrir quelques jours de vacances en Espagne, petit «paradis» réputé dans les cités pour ses bars à putes, ses parcs d'attractions et ses barrettes de shit...Les vieux voyous marseillais doivent se retourner dans leur tombe (ou leur cellule), eux qui savent que braqueur, c'est un métier qui se conçoit sérieusement, un métier où l'on ne compte pas ses heures ni sa peine au moment de repérer ses cibles... Mais la nouvelle génération l'entend autrement. Elle fait dans le braquage de proximité. Elle tape le coiffeur ou le boulanger du coin, là où les anciens choisissaient leurs cibles loin de chez eux. Elle braque en série, multipliant les risques de se faire prendre. Elle accumule les butins minuscules en rêvant à ces «collègues» qui raflent en une fois dans une bijouterie de l'avenue Montaigne, dans le triangle d'or parisien, ce qu'ils mettront toute une vie à accumuler. Le tout en zappant complètement le fait qu'un vol à main armée, devant une cour d'assises, peut coûter jusqu'à vingt ans de prison.Souvent vus, souvent prisLaid, Mounir et Djihed sont loin, en effet, d'être les seuls à passer à l'acte. En 2008, la police marseillaise a dénombré plus de 200 braquages de ce type, aussi improvisés que violents. Les auteurs, mal formés, laissent derrière eux tellement d'indices qu'ils se font arrêter une fois sur trois et, dans bien des cas, D y a au moins un mineur parmi eux. Des débutants en quête d'un nouveau filon depuis que les téléphones portables, sécurisés, se revendent plus difficilement. Prêts à tout pour ramasser les 180 Euros qui traînent au fond de la caisse d'un pompiste, et même à lui tirer dessus s'il résiste. Incontrôlables, maîtrisant mal leurs armes, et certains qu'en rentrant dans le quartier, leur forfait commis, ils pourront, au moins pour quelques heures, rouler des mécaniques et rivaliser avec le caïd du coin, celui qui manie le shit au kilo depuis quelque temps déjà. S'ils rentrent, bien sûr: voilà quelques jours, à Beynes, dans les Yvelines, deux jeunes braqueurs originaires de Mantes-la-Jolie ont payé cher leur manque de préparation. La banque qu'ils avaient prise pour cible était fréquentée par de très nombreux gendarmes. Lorsqu'ils en sont sortis, 50 000 Euros en poche, ils étaient 150 à les attendre devant la porte!Comme les minots marseillais, les deux voyous en herbe de la région parisienne avaient choisi leur cible pas trop loin de chez eux. Sans vraiment s'inquiéter de savoir si quelqu'un donnerait l'alerte. Le même jour, trois garçons âgés de 16 à 19 ans étaient interpellés à la sortie d'un magasin de téléphonie du boulevard Barbes, à Paris, où un passant les avait vus en train de frapper le gérant à coups de crosse sur la tête, pour qu'il leur cède les 1 600 Euros qu'il avait dans sa caisse. Le lendemain, un gamin de 16 ans était attrapé au vol dans une rue de Montreuil, alors qu'il venait d'attaquer le patron d'une supérette avec un complice, armé d'une bombe lacrymogène et d'une batte de base-ball... Même amateurisme, même précipitation, même folle détermination, même prise de risque, même motif: de l'argent, tout de suite.

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Côté frites et Côté Marianne

Du sang froid !Il n’y a plus grand monde, en Belgique, à croire en la solidité du gouvernement fédéral. La pentapartite survit, vaille que vaille, sans vrai succès ni grandeur. Elle se maintient au pouvoir en comptant les jours, sans plus.A l’exception du sauvetage des banques qui a pu faire illusion pendant un moment, le bilan est plutôt mince : un budget en déséquilibre, un demi-plan pour affronter la crise, aucune avancée communautaire et, finalement, deux (!) commissions pour faire la lumière sur les conditions de reprise de la banque Fortis par les Français.En revanche, du point de vue politique, c’est un véritable festival de rebondissements. On aurait pu croire qu’une équipe ressoudée et apaisée allait enfin faire bloc autour d’un nouveau Premier ministre… Que nenni ! Les lignes de fractures entre les Régions et les partis sont toujours bien présentes et les rivalités entre les personnes sont plus vives que jamais. Le rapport de force à changé, simplement. Là où Didier Reynders pouvait compter sur une certaine marge de manœuvre au côtés d’Yves Leterme, le voilà à présent recadré par le Premier Van Rompuy et mis sur la sellette par ses collègues francophones. Ube opportunité qui a donné à la Flandre de reprendre la main pour renflouer la banque KBC.A moins de quelques mois des élections, toutes ces dérives ne sont bien sûr pas de nature à restaurer la confiance dans le personnel politique. Dans un contexte économique secoué, le pays avait besoin de retrouver une capacité d’action, un minimum d’unité, des mandataires conscients de leurs responsabilités.

Apologie (politique) pour Madame Anne-Marie Lizin, maire de HuyChère Anne-Marie,je voudrais m’insurger contre tous ceux qui vous vilipendent actuellement. Qui vous cherchent des poux dans la tonsure, ergotent sur quelques menues dépenses engagées pour le bien des citoyens et la plus grande gloire universelle de l’hôpital de Huy. Qui pinaillent sur un ballotin de pralines et la note d’un coiffeur pour un banal brushing.Haro sur tous les retourneurs de casaque qui ont pompé jusqu’à la moelle votre indéfectible aura et le puits de voix sans fond que votre personnalité mondialement appréciée représentait.Oui, de Guantanamo à Ben-Ahin, du Senat à l’OSCE en passant par la télé France-24, votre sens de la mesure, de la formule policée qui fait mouche, de la diplomatie, est unanimement salué !Ce qui vous arrive maintenant (être suspendue du parti socialiste wallon, mais en restant sénatrice et maire), est vraiment trop injuste. Après tout ce que vous avez fait pour le monde et pour eux, ils vous laissent tomber comme une vieille robe. Ils oublient votre sens aigu du respect des vraies valeurs de gauche qui vous font défendre la veuve et l’orphelin et traiter vos adversaires politiques communaux avec un respect qui frise le trop de bonté pour le chef inné que vous êtes. Ce ne sont pas tous vos petits camarades qui seraient allés chercher des enfants en Algérie avec un faux passeport et un faux mari. C’est pas eux non plus qui auraient écrit à un magistrat pour demander de faire diligence dans une triste histoire de divorce. Et c’est encore moins eux qui vous auraient donné un visa pour rayonner la médecine belge jusqu’au fin fond de l’Amérique du Sud.Ah, les salauds, va…

Questions à Carla Bruni-Sarkozy (d’après un article paru dans « Le Point’)Que veut dire pour vous ‘être de gauche’ ? Ce n’est pas brandir des bons sentiments pour se donner bonne conscience. C’est être capable de partager et de souffrir des douleurs qui nous sont épargnées. Préférez-vous un désordre à une injustice ?Une injustice est toujours un désordre ! Vous êtes plutôt écrivain classique ou engagé ? Classique. Je n’aime pas la littérature morale. Elle écrit avec une seule moitié du cœur. Je suis plus Maupassant que Jules Valès. Quel est votre livre favori ? ‘A la recherche du temps perdu’, de Proust. Quelles sont vos dernières lectures ? « Mrs Dalloway’ de Virginia Woolf. Je relis Cioran et termine ‘Le livre de l’intranquillité’ de Fernando Pessoa. Votre mot préféré ? Liberté. Celui que vous détestez ? Morale. Quelle est votre ‘came’ favorite ? Sans hésiter, la musique ! Quelles sont les paroles de chanson qui vous touchent le plus ?’Le mal de vivre’ de Barbara. Il n’y a rien de plus beau, c’est la perfection. ‘Foule sentimentale’, d’Alain Souchon, me touche aussi beaucoup. Quel est votre poète préféré ? William Butler Yeats ou Baudelaire ? Verlaine ou Dickinson ? Leopardi ou Pasolini ? Nerval ou Auden ? Je refuse de choisir. Votre dernier film ? ‘Vicky Cristina Barcelona’ de Woody Allen. Votre film-culte ? ‘To Be or Not to Be’, de Lubitsch. Quel est votre héros contemporain ? Je ne vous surprendrai pas en disant Nicolas Sarkozy… Quel est votre héros dans l’Histoire ? Nelson Mandela. Quelle femme, vivante ou disparue, vous émerveille par son combat ? Simone Veil. Quels sont vos arts préférés ? D’abord la musique, ensuite la musique et pour finir la musique. Votre dernier coup de cœur ? L’exposition ‘Picasso et ses maîtres’. Votre dernier coup de gueule ? Le piètre spectacle de Dieudonné, avec comme invité Robert Faurisson, sur la scène du ‘Zénith’. En dehors de la France et de l’Italie, quels sont vos pays favoris ? Sans conteste le Brésil. J’y vois l’avenir du monde, son chaos, son génie, ses dangers et les progrès dont il est capable. La faute qui vous inspire le plus d’indulgence ? Le mensonge de gentillesse, de courtoisie. Comme certains historiens, voyez-vous des

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points communs entre vote mari et Napoléon ? Sinon, à qui vous fait-il penser ? Si l’on cherche à tout prix, on trouve plus de points communs avec Bonaparte qu’avec Napoléon. Mais mon mari est un démocrate, élu, unique donc, comme tous les présidents de la République. Et pour tout vous dire, je trouve qu’il ne ressemble à personne. Où serez-vous au lendemain de la présidentielle de 2012 ? Avec lui. Où qu’il soit.

Isigny et Lactalis reviennent au lait cru

L'année 2009 commence avec une très bonne nouvelle pour la Normandie: les deux géants du camembert reviennent enfin à la maison. Après avoir abandonné l'appellation d origine contrôlée, qui leur impo sait d utiliser du lait cru pour fabriquer leurs camemberts, la coopérative Isigny-Sainte-Mère et le groupe Lactalis ont décidé de réintégrer le giron de l'AOC. La première le fera franchement et ouvertement, le second, qui ne s'en était pas totalement séparé puisqu'il produisait encore les marques Jort et Moulin de Carel, le fera par le biais des centres Leclerc, auxquels il va fournir des camemberts de Normandie AOC au lait cru sous étiquette du distributeur. Retour à la case départ, donc, après deux années de tensions et de polémiques se soldant, du même coup, par le triomphe total et absolu du fromage au lait cru. Bien que l'on se réjouisse de cet incroyable retournement de la part de ceux qui n'avaient pas de mots assez durs pour dénoncer «l'hystérie» des défenseurs de l'appellation d'origine contrôlée, on ne peut que regretter l'inutile gâchis provoqué par l'aveuglement de certains. Non content d'avoir jeté l'anathème sur le lait cru, Luc Morelon, directeur de la communication du groupe Lactalis, et véritable instigateur de cette croisade antiterroir, se retrouve aujourd'hui face à ses incohérences. La plus dommageable étant évidemment la fermeture de l'usine de Saint-Maclou, où était fabriqué le célèbre camembert Lepetit, contrainte de cesser son activité du fait d'une perte de près de 30% de parts de marché depuis l'abandon de l'AOC (tous les salariés ont été recasés dans les autres unités du groupe). A toute chose malheur étant bon, cette guerre du camembert se solde par un bilan inespéré pour la cause du lait cru. Ainsi, non seulement le lait cru (déclaré sain, voire moins dangereux que le lait pasteurisé ou thermisé) est confirmé dans ses lettres de noblesse, en restant rigoureusement obligatoire pour obtenir le label de l'AOC, mais, de surcroît, le décret signé par le Premier ministre restreint de 50% l'aire d'appellation d'origine, en privilégiant les pâturages du bocage, et stipule que le cheptel devra revenir à la vache de race normande, trop souvent remplacée par la prim'Holstein nordique, moins conforme à la typicité des fromages. Enfin, les producteurs de camemberts au lait cru (Réaux, Gillot, Graindorge, Val de Sienne, Jort, Moulin de Carel, La Héronnière) ont vu leurs ventes exploser, la clientèle exigeant que le commerce lui propose des produits sains et authentiques. Une réalité symptomatique de la prise de conscience du public sur les questions alimentaires. Comme quoi, lorsqu'il est bien informé, le citoyen consommateur sait se mobiliser et faire le bon choix face aux agressions ultralibérales de l'industrie agroalimentaire et de la grande distribution. Quand il le faut, les Français (et les Belges) peuvent aussi voter avec leur bouche.

Isigny continuera à produire un camembert microfiltré (non AOC), ‘Le Médaillon’, le temps de remettre en place le processus d’élaboration des fromages au lait cru. Ces fromages des marques Isigny et Lactalis sont promis pour ce mois d’avril 2009.

Le goût du bon sens

C'est un peu comme pour le retour du fils prodigue, il faut tuer le veau gras et festoyer à la gloire de la famille reconstituée. Une épreuve que l'on surmonte assez facilement en Normandie, dès lors que la crème et le cidre coulent à flots. Conscient d'avoir perdu la bataille de l'AOC, dans l'honneur de sa bonne foi, Claude Granjon, directeur de la coopérative d'Isigny-Sainte-Mère, s'incline devant la décision de l'Inao. Puisque le camembert doit rester au lait cru, Isigny reviendra dans le giron de notre très sainte mère l'appellation d'origine, seule garante de l'authenticité et de la pérennité du plus illustre des tramages français. Saluons le bon sens, et, d'une certaine façon, le courage des dirigeants de cette coopérative ayant toujours porté haut et fort (hormis la parenthèse 2007-2008) les couleurs du terroir normand. Car Isigny, ce n'est pas seulement l'un des meilleurs camemberts, mais aussi un beurre et une crème tout à fait exceptionnels à cette échelle de production, avec, plus que d'autres, le souci déjà ancien de respecter les critères de provenance du lait et de race de la vache. La coopérative d'Isigny était le second producteur de camembert AOC après Lactalis. Elle va désormais devenir le premier, avec la lourde responsabilité de reconstruire une image fondamentale pour l'avenir de l'agriculture normande. Gageons que, dans un souci de réconciliation républicaine, le public, la profession, les médias et tous les autres prescripteurs l'accompagneront dans cette mission.

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ECHOS D’ESPAGNE

Mariano Rajoy

‘Watergate’ au Partido Popular (PP)Les couteaux sont tirés au sein de la droite espagnole !Sur fond d’affaire d’espionnage, c’est la guerre ouverte entre deux clans du Partido Popular (PP) de Madrid. Celui du maire de la capitale, Alberto Ruiz Gallardon, centriste, et celui d’Esperanza Aguirre,dite ‘Espe’, présidente de la région et tenante de l’aile dure. Selon les révélations d’El Pais’, l’homme de confiance d’Espe’, Francisco Granados, aurait utilisé les services d’anciens gardes civils pour surveiller deux ‘lieutenants’ du maire. Les ‘espions’ auraient agi au printemps 2008, en pleine bataille pour la présidence du PP, afin de recueillir de possibles informations compromettantes concernant Ruiz Gallardon et ses adjoints. Au final, la très ambitieuse ‘Espe’ avait écarté de la succession son grand rival, sans toutefois réussir à détrôner le chef du parti, le modéré Mariano Rajoy. Celui-ci vient d’annoncer une enquête interne et promet de se montrer ‘intraitable’ envers les éventuels coupables. Le Tribunal supérieur de Justice de Madrid a ouvert une instruction. Pour Rajoy, il s’agit de faire le ménage au plus vite : il apparaît comme un ‘leader falot’, dont la popularité reste bien inférieure à celle du Premier ministre socialiste, José Luis Zapatero, pourtant embourbé dans la crise économique.

Dette publique : L’Espagne et la Grèce « dégradées »

Après le déclassement de sa dette par les agences de notation - donc l'obligation de payer demain beaucoup plus cher les emprunts finançant sa dette colossale -, la Grèce va-t-elle quitter la zone euro faute de respecter les critères de Maastricht ? Désertée par les investisseurs étrangers, affaiblie par l'éclatement de sa bulle immobilière, l'Irlande va-t-elle devoir prendre plus de distance vis-à-vis de l'Europe et déserter l'euroland ? Et quid de l'Espagne, considérée naguère comme le modèle d'une intégration réussie à l'Union et aujourd'hui «dégradée» par Standard & Poor's ? Avec l'explosion du chômage et d'un déficit public que l'on croyait jugulés par l'arrimage européen, la crise révèle la fragilité des banques espagnoles et une expansion trop exclusivement tirée par l'immobilier.

Paradoxe : alors que l'on célèbre l'entrée de la Slovaquie dans l'euro et que d'autres membres de l'Union rêvent de rallier une zone de relative stabilité qui les protège contre les dévaluations compétitives, les experts s'inquiètent de la santé de ces grands brûlés dont l'affaiblissement met en danger la monnaie européenne. Doivent-ils pour autant abandonner l'euro ?

Mauvaise piste : comme le souligne l'économiste Jean Pisani-Ferry, les dettes publiques de ces pays sont libellées en euro. Elles exploseraient littéralement si elles étaient à nouveau exprimées en une devise nationale. Et puis l'Union monétaire,

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c'est aussi une volonté de vivre ensemble, fondée sur le respect d'objectifs communs toujours difficiles à atteindre. La preuve : la Grande-Bretagne. Son «modèle» prend l'eau (1), mais la plus endettée des nations développées refuse obstinément le «bouclier» monétaire européen, considéré au mieux comme un carcan, au pire comme l'instrument d'une solidarité européenne dont elle ne voit pas l'intérêt.

L’EUROPE S’ATTAQUE AU SECRET BANCAIREL'Europe s'attaque aux pratiques de secret bancaire entre États-membres. La Belgique, la France et l’Espagne sont au nombre des pays visés...

La Commission européenne a lancé lundi une offensive contre les pratiques de secret bancaire existant au sein même de l'Union européenne, notamment en Belgique, France et Espagne. Une proposition de directive doit permettre de renforcer considérablement les échanges d'information entre les administrations fiscales.Le texte veut qu'un État-membre ne peut refuser de fournir des informations concernant un contribuable d'un autre État-membre au seul motif que cette information est détenue par une banque. Il abolit donc le secret bancaire dans les relations entre autorités fiscales.La directive renforce aussi les pouvoirs des agents du fisc à l'étranger. Les fonctionnaires pourront se rendre sur le territoire d'un autre État-membre pour ‘participer activement, avec les mêmes pouvoirs d'inspection, aux enquêtes administratives qui y sont menées’.

Pour le commissaire européen à la Fiscalité, Laszlo Kovacs, il est ‘inacceptable que le secret bancaire en vigueur dans un État-membre puisse constituer un obstacle à l'établissement correct par les autorités fiscales d'un autre État-membre du montant des taxes et impôts dûs par l'un des contribuables de ce dernier’.M. Kovacs ne s'aventure toutefois pas à proposer l'abolition complète du secret bancaire. La proposition ne touche en effet pas à la confidentialité dont peut se prévaloir un contribuable vis-à-vis du fisc son propre pays.Interrogé sur les pays où persistent des pratiques de secret bancaire, M. Kovacs a mentionné la Belgique, la France, l’Espagne, le Luxembourg et l'Autriche, cinq pays qui ont choisi de ne pas participer à l'échange automatique d'information mis en place dans le cadre d'une autre directive, consacrée aux revenus de l'épargne. ‘Dans un certain sens, vous pouvez considérer que (la nouvelle proposition) est un premier pas» vers la suppression du secret bancaire dans ces pays’ , a-t-il expliqué.

Par ailleurs, à l'heure où la Commission veut discuter de transparence fiscale avec des pays tiers tels que la Suisse et Hong-Kong, qui ont aujourd'hui beau jeu de renvoyer l'Europe à ses contradictions internes, le texte ‘renforcera la position de négociation de l'Union Européenne’, a estimé M. Kovacs.La proposition de directive doit être approuvée par les ministres des Finances des 27 pays membres de ‘UE. Comme l'unanimité est requise en matière fiscale, le processus pourrait s'avérer long et difficile.

Commentaire d’un lecteur belge:Ben voyons, de la poudre aux yeux que tout cela! Que l'Europe s'attache plutôt à enrayer ce fléau que sont les fournisseurs d'énergie et qui passent leur temps à trouver une nouvelle invention pour plumer le consommateur! On ferait mieux de focaliser sur la diminution des montants arnaqués aux Belges par les distributeurs dont Electrabel et consorts! Cette entreprise vous vole littéralement 50% de la facture énergétique et tout ça en silence, avec l'approbation des pouvoirs publics et l'acceptation lâche et égoïste des citoyens!Alors, le secret bancaire, hein, je m'en bats la cacahuète... et pas qu'un peu! Enfin, pendant qu'on donne un os à ronger au citoyen belge lâche et stupide de nature, on le plume à l'aise et le tout avec la bénédiction de l'Europe, cette merveilleuse machine à appauvrir la population! J'ai honte d’une Europe pareille !

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L’Espagne veut accueillir le télescope géant européen

APRÈS ITER , LE RÉACTEUR EXPÉRIMENTAL THERMONUCLÉAIRE INTERNATIONAL EN COURS DE CONSTRUCTION À CADARACHE PRÈS DE MARSEILLE, UN AUTRE GRAND APPAREIL SCIENTIFIQUE EST EN JEU. L ’ESPAGNE POURRAIT BIEN ACCUEILLIR L’ E-ELT , LE "TÉLESCOPE EUROPÉEN EXTRÊMEMENT GRAND".

L'instrumentation innovante embarquée par le télescope géant européen, qui devrait entrer en fonction en 2017, permettra des découvertes sur les exo-planètes et le big-bang.L'Espagne postule à l’implantation du plus grand télescope du monde. Ses astronomes proposent La Palma sur les îles Canaries pour accueillir l’E-ELT. Cela fait plus de dix ans que l'Organisation européenne pour la recherche astronomique dans l'hémisphère sud (ESO ) a commencé à travailler sur un projet qui représentera le plus grand objet d'observation depuis la Terre pour scruter les mystères de l'univers. Il s'agira d'un "œil géant" de 42 mètres de diamètre dont le miroir sera composé de 984 segments hexagonaux de 1,45 mètres chacun.

UN INVESTISSEMENT D'1 MD€Le budget nécessaire à sa construction est estimé à 1 Md€ pour une mise en fonctionnement en 2017. L’ESO, qui avancera 300 M€, attend la finalisation du montage par les Etats européens impliqués.

La décision sur le financement et le lieu d’implantation devrait intervenir d’ici la fin de l’année 2009. Quatre pays (le Chili, l'Espagne, l'Argentine et le Maroc) se disputent l’accueil de l’instrument. Mais parmi ces candidats, le Chili (Ventarrones), où se trouve déjà tous les télescope de l’ESO, et l'Espagne (La Palma) qui compte déjà des installations astronomiques, sont les deux favoris.

La réalisation du télescope géant nécessitera une instrumentation innovante s’appuyant sur l’optique adaptative qui peut corriger les turbulences atmosphériques. Une discipline pour laquelle les astrophysiciens français, et notamment marseillais, sont en pointe, entre autres à travers le pôle de compétitivité

DES RETOMBÉES ÉCONOMIQUESD'ores et déjà, une étude lancée par le ministère de la Science et de l'Innovation espagnol va évaluer les impacts économiques d'une telle implantation.

On estime que les retombées directes pourraient aboutir à environ 150 emplois directs créés, sans compter les retombées indirectes liées à la construction du grand instrument et au tourisme.

Les astronomes espagnols comptent aussi sur le gouvernement pour financer entre 15 et 20% du total lorsque celui-ci connaîtra dans le détail les retombées économiques durant les 30 années de fonctionnement estimées du télescope

LES BLAGUES DU MOISMr Duchmol est au tribunal pour répondre du meurtre de sa femme. Le Président : "Mr Duchmol vous avez poussé votre femme en bas des escaliers." Mr Duchmol : "Mais je l'aimais Mr le Président". Le Président : "Vous l'avez ensuite frappée à plusieurs reprise". Mr Duchmol : "Mais je l'aimais Mr le Président". Le Président : "A demi-consciente vous l'avez traînée dans la rue et là vous avez pris votre voiture pou lui rouler dessus". Mr Duchmol : "Mais je l'aimais Mr le Président". Le Président : "Vous êtes descendu de votre voiture et vous avez tiré à dix reprises sur votre femme". Mr Duchmol : "Mais je l'aimais Mr le Président". Le Président : "Mr Duchmol, vous ferez vingt ans

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de travaux forcés". Mr Duchmol : "Je le savais, je le savais, je le savais!!". Le Président : "Comment ça vous le saviez? " Mr Duchmol : "Bien oui, quand on aime, on a toujours vingt ans!!"

Comment occuper une blonde toute la journée ? Inscrire "retournez" de chaque côté d'une feuille...

Dieu a crée les femmes belles et stupides. Belles pour que les hommes puissent les aimer, et stupides pour qu'elles puissent aimer les hommes.

C'est l'histoire d'un type qui part en vacances. Pour ne pas s'encombrer, il confie à son voisin son chat et sa belle mère… et il part. Quelques jours plus tard, il appelle son voisin pour prendre des nouvelles. Il lui demande : "Comment-va mon chat?", l'autre lui répond : "Ton chat est mort". L’ami n’est pas content : il lui dit qu'il est ‘vache’ de lui annoncer sèchement la mauvaise… Tu aurais mieux fait de me dire, par exemple : ‘Ton chat est sur le toit, on n'arrive pas a le rattraper. Ensuite, la deuxième fois que je t'appelle, tu m'aurais dit ‘que mon chat maigrit a vue d'œil’, et, seulement la troisième fois, tu m'aurais annonce sa mort...Mais me l’annoncer de la première fois, c'est trop horrible. Mais passons… Comment va ma belle mère?" L'autre lui répondit : "Ta belle mère est sur le toit, on n'arrive pas a la rattraper."

Ce sont trois petits vieux dans une maison de repos et qui discutent. Le premier dit : "-Hé ben moi, quand je me lève, la première chose que je fais, c'est d'aller faire pipi.". Le deuxième à son tour :"-Ben c'est marrant, parce que moi, quand je me lève, la première chose que je fais, c'est de faire caca." Naturellement ils se retournent vers le troisième qui dit : "- Hé ben moi, la première chose que je fais c'est de faire pipi et caca. Ensuite, je me lève."

La maîtresse d'école demande à ses élèves : - "Chacun à votre tour, vous allez me raconter ce que vous voulez faire plus tard quand vous serez grands". - "Moi, dit un élève, je veux être un grand joueur à Anderlecht et si ça ne marche pas, je serai petit joueur au Paris Saint-Germain." - " Moi, je veux être chirurgien et puis si ça marche pas, je serai brancardier " " Moi, je veux être actrice et si ça ne marche pas, je serai ouvreuse au cinéma". - " Moi, je veux être un grand athlète, et si ça ne marche pas, je serai prof de gym". - "Moi, dit Toto, je veux des femmes et du champagne." - " Ah bon ! s'exclame la maîtresse à la fois surprise et fâchée, et si ça ne marche pas ?" ’ Branlette et coca "

.La nouvelle institutrice a envie d'inculquer quelques notions de psychologie à ses élèves. Elle s'adresse à la classe en ces termes : - ‘Que celui qui a l'impression d'être stupide par moment se lève!’ Après une bonne dizaine de secondes, Toto se lève... de mauvaise grâce. L'institutrice étonnée lui demande ‘ Alors comme ça Toto, tu penses que de temps en temps tu peux être stupide ? ‘ - ‘Non m'dame, mais ça me faisait de la peine de vous voir toute seule debout !’

Deux gamins, Toto et Jean-Marie, sont assis dans la salle d'attente d'un dispensaire médical. Jean-Marie pleure comme une madeleine. ‘Pourquoi pleures-tu ? lui demande son pote Toto. ‘Je viens pour une analyse de sang’, répond Jean-Marie. ‘Eh alors! C'est ça qui te fait peur ?’ ‘Oui. Pendant l'examen, ils te coupent le bout du doigt. C'est mon frère qui me l'a dit! ‘ A son tour, Toto commence à sangloter. Jean-Marie hoquette de surprise. ‘Toi, Toto, toi le téméraire, tu pleures aussi ? Et pourquoi ?’ ‘Parce que moi, je viens pour une analyse d'urinaire !’

Cela se passe pendant le dernier mois du règne de G.W.Bush… Le président a décidé de faire éditer un nouveau timbre-poste... I pense qu’il est devenu un héros de l’Histoire américaine et veut donc ce dernier timbre à son effigie.Il exige qu'on lui fasse un timbre d'excellente qualité. Les timbres sont créés, imprimés et distribués.Bush est très content, mais au bout de quelques jours, il reçoit des plaintes, comme quoi le timbre ne collerait pas. Il convoque les responsables et demande une enquête.Celle-ci est menée dans plusieurs bureaux de poste et les conclusions sont envoyées à George Bush:"Il n'y a rien d'anormal avec la qualité des timbres ou de la colle; le problème vient du fait que les gens ne crachent pas du bon coté !"

Quelle est la différence entre Johnny Halliday et Mozart ? Mozart jouait du piano à queue, tandis que Johnny, ah… il joue du piano.

Le prince Charles se rend discrètement dans sa Jaguar, tous feux éteints, par une nuit étoilée, chez Camilla. Il ouvre la grille, roule dans l'allée et soudain ressent un choc et a la sensation de rouler sur quelque chose. Il sort précipitamment et catastrophe ! Il a écrasé le chien-chien de Camilla !Il prévoit déjà que sa nuit d'amour va se transformer en nuit d'engueulade, lorsqu'il distingue un objet curieux dans un arbre creux qui borde l'allée : c'est une lampe à huile, et dès qu'il la touche, le Génie sort et lui dit : "Maître, vous m'avez libéré, faites un vœu que je vous exaucerai !" Charles lui dit qu'il ne pouvait pas mieux tomber et lui demande de ressusciter le chien-chien de Camilla. Le Génie examine la dépouille et lui dit "Tu te rends compte de ce que tu me demandes ?!! Mais il est complètement aplati, désarticulé, la mâchoire est en morceaux ! Quel boulot! Non, non, fais plutôt un autre vœu !"Charles se dit qu'après tout, il y a peut-être mieux à faire que ressusciter ce crétin de clebs et lui dit : "Bon… ben…, écoute, fais que Camilla soit aussi bien foutue que Diana..."Et le Génie : "Bon Charles, fais me voir ce chien !?!..."

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Santé :

Je boite… La faute à l’ orthopédiste ?

Prothèse de hanche ou de genou : les orthopédistes en posent à tour de bras. Cela ne les empêche pas de craindre les procès pour faute, de plus en plus nombreux…

Prenez prothèse totale de hanche, avec des signes importantes d’usure ! Comment vivre avec cet objet usé dans le corps et diffusant, à chaque pas, des milliers de ses néfastes particules ? ‘Cinq ans après avoir été posé, un modèle de prothèse présentait un taux d’usure anormal qui imposait une nouvelle intervention dans 24% des cas’, constate le Dr Patrick Van Elgen. Insupportable ! Si le chirurgien le dit…Mais au fait, qui est responsable de cette usure précoce ? Le chirurgien ? L’hôpital ? Le fabricant ? Et s’agit-il d’une faute médicale ?

‘Nous sommes confrontés à de plus en plus de contestations, fondées ou pas, de la part des patients’ , remarque le Dr Patrick Zygas, chef de clinique d’orthopédie au centre hospitalier Etterbeek-Bruxelles (Belgique), (‘Hôpitaux Iris-Sud’) et organisateur d’un colloque sur la faute ou l’aléa thérapeutique en orthopédie. Or, puisque la loi d’indemnisation des aléas thérapeutiques qui devrait entrer en vigueur en 2009 a été reportée, ‘le droit actuel reste un cauchemar pour le patient, le médecin et les assureurs’ , selon la sentence de l’avocat Me Jean-Luc Fagnart. On apprend ainsi qu’en cas de problème d’usure anormale d’une prothèse, un médecin pourra toujours se retourner contre l’hôpital, qui fera de même contre l’importateur, qui ne manquera pas à son tour d’incriminer le fabricant.‘C’est la chaîne classique des responsabilités’, rappelle un autre avocat, Me Michel Screvens. ‘Détail’ qui n’en est pas un : en 2007, on a placé en Belgique le nombre impressionnant de 39 508 prothèses de hanche et de genou.Le chirurgien reste responsable du choix du matériel et de la technique opératoire. Par exemple, il doit proposer la prothèse qui convient le mieux au type de vie et d’activité du malade. Celui-ci pose rarement des questions sur ce sujet. Mais, promis-juré, il ne manquera pas de le faire –en cas de difficulté postopératoire…

Pourtant, si complète soit-elle, l’information que le médecin donne à son patient ne pourra jamais tout baliser. Ainsi, comment pourrait-il garantir ‘la mécanique’ de la prothèse à la place de la firme importatrice ou du fabricant ? ‘Mieux vaut aussi ne jamais promettre de résultat à vingt ans’, conseille in conférencier. Tiens, un fabricant de prothèse invité il y a onze mois a annoncé son absence… deux jours avant le colloque ! Allez savoir pourquoi !

Une jambe n’est pas l’autre, et sa longueur, non plus. Autre piège peu connu qui menace chirurgiens et patients, celui des inégalités de longueurs de membres après une pose de prothèse de hanche. ‘Il a fallu attendre les années 1990 pour réaliser à quel point ce problème pouvait entraîner une gène chez certains patients’ , relate un spécialiste. 80% des opérés présentaient un allongement de membre inférieur à 5 millimètres, selon une étude de 2008.

Pas de panique ! L’idéal consisterait à ne pas dépasser une limite de 5 à 10 millimètres, rassurent les orthopédistes.Le procès d’une opérée qui, trois mois après une intervention, avait commencé à souffrir de douleurs au dos doit néanmoins servir de leçon à tous les chirurgiens : ils se doivent d’informer les patients de risque d’allongement de membre suite à l’intervention !

Autre conseil suggéré par un chirurgien prudent :pratiquer des examens préopératoires pour constater l’existence d’une inégalité présente… avant l’intervention !Une ‘médecine défensive’ ? Elle évite en tout cas de crier à la faute… là où il n’y en aurait pas !

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VariaMOTS FLECHES

ENIGME D’EINSTEINC’est l’Allemand qui a un poisson.

CHARADES1. Chat – tôt – château 2. Pois – son – poisson 3. Fou – balle – footballeur 4. Cerf – paon – serpent 5. Abri – c – eau – abricot 6. Pou – belle – poubelle 7. Vin – sang – Vincent 8. Table – eau – tableau 9. Trou – ce – trousse10. Clé – eau – pâtre – Cléopatre 11. Scie – trou – yeux – citrouille 12. Haut – lit – vœux – olive 13. Coq – scie – ail – coccinelle 14. Allo – hi ! – nœuds – Halloween

La ligne détournée arrive directement au but ! Grosse commande américaine pour la FNDans le cadre de la guerre en Irak, le fabriquant d’armes liégeois FN, aux mains de la Région wallonne, a reçu une commande importante pour un montant de 100 millions d’euros Etant donné que la livraison se fera via les filiales américaines de FN, les gouvernements belge et wallon ne doivent pas délivrer de permis ou d’avis pour la transaction…(!) La Defense Security Cooperation Agency, section du Pentagone, a notifié la demande le 10 décembre (période Bush donc) au Congrès Selon cette communication, le contrat porte sur 80 000 fusils M16, 25 000 carabines M4 et 2 550 lance-grenades M203, ainsi que sur un paquet de pièces de rechange, d’équipement d’appui, de manuels, de formation de personnel, d’appareils d’entraînement et d’autres services techniques et logistiques. Le montant du contrat s’élève à 148 millions de dollars, soit quelque 100 millions d’euros.

On ne change pas … un système qui a failli !!Dans une interview accordée par José Maria Aznar au journal français ‘Le Figaro’, l’ancien Premier ministre espagnol s’est montré à l’image d’un néolibéralisme échevelé dont il fut en reste le chantre : un tissu de contrevérités ! D’abord à propos de la politique de Barack Obama : ‘Je pense qu’il n’y aura pas de changement radical. Il y aura un nouveau style, mais les réponses ne seront pas fondamentalement différentes de ceux de Bush, car les marges de manœuvre sont très limitées.’Ces quelques semaines au pouvoir d’Obama auront suffi à l’Espagnol pour l’apprécier par ces ‘caniches’ Blair, Berlusconi ou… Aznar. Mais il y a plus drôle –ou plus pathétique- encore… Pour sortir de la crise, Aznar préconise plus de libéralisme : ‘plus de flexibilité et de liberté dans l’économie, moins de taxes, moins de dépenses, moins d’interventions de l’Etat ;En clair, la crise –financière- économique, sociale-, c’est d’bord l’échec de l’Etat. Donc, selon l’ex-Premier, il faut encore moins d’Etat (contrôles) et plus de laisser-faire (les banques). Par chance pour Monsieur Aznar, le ridicule ne tue pas!

En France : service funéraire minimum…L’Inspection académique de la Sarthe a dressé une liste des enseignants retraités susceptibles d’être volontaires pour assurer la garde des enfants lors des journées de grève. Ladite liste comporte … tous les enseignants décédés du département…L’opération ‘service minimum’ tourne donc au court : les fossoyeurs étant très souvent eux aussi en grève… les ‘volontaires’ ne pourront donc pas être déterrés !

Viols… femmes en dangerQui peut oser dire :’Empêcher les viols est impossible… il y a tellement de belles filles en Italie !’On croit avoir la berlue, mais c’est bien du Berlu ! Silvio Berlusconi, chef du gouvernement de son pays, avait fait campagne en promettant la sécurité aux Italiens. Mais… pas aux Italiennes ??

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Arts : Manolo MillarèsPeintre espagnol (Las Palmas, Canaries, 1926  – Madrid 1972).

Après des débuts classiques dans la peinture, il connaît vers 1948-49 une brève période surréaliste, où se révèle, comme chez beaucoup de jeunes peintres espagnols d'alors, l'influence de Miró puis de Klee. Aborigen n° 1 (1950) annonce déjà, cependant, les Pictografias Canarias, qui vont suivre et prendre une tournure plus informelle, où la matière assez dense tient une place importante.Millarès s'emploie activement aux Canaries à défendre l'art moderne, comme fondateur ou collaborateur de revues d'avant-garde. Il a réalisé en 1948 une exposition d'œuvres surréalistes au musée Canario de Las Palmas. En 1953, il participe au Xe Salon de las Once à Madrid et s'établit en 1955 dans cette ville, où il devient cofondateur du groupe El Paso en 1957. Il introduit de plus en plus dans sa peinture des matériaux nouveaux, utilisant souvent des serpillières en guise de toile, pour aboutir vers 1958-59 à un style qui lui est propre : la toile, déchirée, lacérée, écartelée par des ficelles, rapiécée, offre l'aspect sanglant, avec ses éclaboussures rouges, noires, blanches, d'un être martyrisé (Peinture 174, 1962, Madrid, M. A. M.). Plusieurs de ces toiles portent le titre d'Homoncule. Elles évoquent aussi le choc que reçut le jeune peintre en découvrant les momies de son pays, enveloppées de leurs étoffes grossières et maculées. C'est une peinture d'une violence pathétique, mais jamais gratuite, qui a préfiguré nombre de recherches plus récentes et qui rejoint dans son intensité baroque les fureurs d'un Goya (El inquisitor, 1968). Millarès a participé à de nombreuses expositions collectives (biennales et salons) en Espagne, en France et à l'étranger.En France, sa première exposition particulière a lieu en 1961 (Paris, galerie Daniel Cordier) ; il expose à New York en 1960 (galerie Pierre Matisse) et avec le groupe El Paso à Rome en 1960 (galerie l'Attico).Ses œuvres figurent notamment dans les musées de Madrid, de Paris (MNAM. : Peinture, 1961), de New York (MOMA), de La Haye (Gemeentemuseum), de Barcelone, de Cuenca ? de Bilbao, de Valence (IVAM) et dans de nombreuses collections particulières.

J'ai vu changer la Terre Espagne, un désert annoncé

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A Catral, une bourgade située près d'Alicante en Espagne, les sols sont craquelés et les canaux et réservoirs d'eau sont asséchés. Les luxuriants domaines agricoles se transforment peu à peu en friches. Découragés, les propriétaires vendent leurs terres aux promoteurs immobiliers : le résultat direct du réchauffement climatique qui menace toute l'agriculture de la région. Malgré la désertification et l'absence d'espoir pour la jeune génération d'agriculteurs, certains tentent d'adapter leurs cultures à cette nouvelle donne climatique. Les raisons d’un tel ravage ? Changement climatique ? A cause des hommes ? Peut-être. Là-bas, les paysans sont dignes et philosophes. Pas un ne se plaint, pas un accuse. La fierté les tient debout. Mais la tristesse les envahit quand, après quatre ou cinq générations d’agriculteurs, un fils préfère devenir musicien plutôt que de s’épuiser sur une terre stérile…

La Huerta de Valencia, verger de l’Espagne autrefois très fertile, se transforme progressivement en désert.Une terre craquelée par le soleil, des orangers rabougris, citronniers aux fruits noircis par les remontées de sel depuis la nappe phréatique, quelques rigoles creusées dans un sol se délitant en poussière, où l’eau s’écoule au compte-gouttes. Telle est devenue la Huerta, ce glorieux verger de deux mille ans, orgueil de la péninsule ibérique. Le désert avance à grande allure dans la région de Valencia. Le jardin d’Espagne se bétonne en toute vitesse, et rappelle les banlieues et leurs tours percées de rectangles, piètres fenêtres donnant sur celles des voisins. S’ils ne choisissent pas de s’entasser dans d’insipides appartements, les touristes et les retraités qui ont envahi les anciennes terres fertiles se retrouvent dans de petites maison à l’architecture d’inspiration romaine, dont le jardins minuscules sont bordés par les mêmes grillages et dont les piscines sont de pauvres confettis.

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FONTILLESLa lèpre a pratiquement disparu d'Europe. Et pourtant, non loin d'Alicante, pas loin de Jalon (Xalo), la léproserie de Fontilles accueille toujours une quarantaine de patients. Moyenne d'âge ? Soixante-dix ans. Suite à une visite avec les amis et amies de l’association ‘Les Amis de la Francophonie - Culture et Loisirs’, sous la conduite et guidée par sa fondatrice, Danielle Martin, nous avons pu rencontrer quelques des derniers pensionnaires.

Ramón Lacueva a beaucoup voyagé. Il s'est installé au Brésil à 29 ans pour y faire fortune et a réussi. D'abord employé dans une boucherie de São Paulo, il s'est rapidement mis à son compte. "Quand j'avais de l'argent, je rentrais en Espagne et je restais jusqu'à ce que je n'en aie plus." Qui aurait pu imaginer il y a dix ans, lorsqu'il a pris sa retraite en Aragon, dans le nord de la péninsule espagnole, que les taches sur sa peau étaient les premiers signes d'une lèpre contractée des années auparavant en Amérique ? Ramón, qui a aujourd'hui 84 ans, accepte de raconter son histoire mais à deux conditions : "Pas de noms, ni de photos. C'est par rapport à ma belle-famille, les gens aiment bien parler." Sur ses quatre frères, un seul sait qu'il vit au centre de soins San Francisco de Borja, un domaine géré par la fondation ‘Fontilles’ depuis son ouverture, en 1909. Le dernier centre pour lépreux d'Europe occidentale est installé au cœur d'une ravissante vallée isolée de la commune de Fontilles, près d'Alicante, dans le sud-est du pays. Il compte actuellement quarante résidents dont la moyenne d'âge est de 70 ans. Dans les Années 1970 les bâtiments abritaient quelque 400 personnes. Il faut dire qu'à l'époque le seul traitement de cette maladie maudite et invalidante consistait à mettre en quarantaine les malades dans des centres fermés comme ‘San Francisco de Borja’ (donc à Fontilles) ou ‘Trillo’ (province de Guadalajara, au centre de l'Espagne) et à atténuer tant bien que mal les symptômes de la maladie. Dans ce monde isolé de Fontilles se nouaient des idylles, on s'y mariait (ce qui donnait accès à un pavillon plus intime) et des enfants y voyaient le jour. Les 70 hectares de la propriété étaient délimités par une enceinte de plus de 3 kilomètres de long et haute de 3 mètres, érigée en 1926 pour apaiser les craintes des populations voisines. Les résidents partageaient les lieux avec une communauté de religieuses, dont cinq sont toujours là, et des dizaines de bénévoles, des femmes pour la plupart. Maruja est l'une d'entre elles. A 40 ans, elle a quitté sa région natale pour s'installer à San Francisco de Borja. Elle y vit depuis quarante-huit ans. "Je cherchais un centre de ce genre pour aider les autres", explique-t-elle. Aujourd'hui, l'endroit est pratiquement désert. Et le pavillon où demeurent les derniers résidents ressemble davantage à une maison de retraite luxueuse qu'à l'idée qu'on se fait d'une léproserie. Mais c'est surtout la nature des traitements qui a changé. Auparavant, les médecins ne pouvaient qu'atténuer les symptômes. Il a fallu attendre 1982 pour que soit enfin découvert un traitement vraiment efficace contre la maladie. Aujourd'hui, à San Francisco de Borja, on soigne surtout les problèmes liés au vieillissement (Alzheimer). Le séjour a toujours été gratuit. Les dépenses sont prises en charge par la Fondation et supportées à 80 % par les dons. Il n'y a presque plus de nouveaux malades. Les centres comme celui de Fontilles n'ont plus de raison d'être. Environ 120 patients se rendent chaque année au centre pour contrôler l'évolution de leur maladie. Seuls 15 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en Espagne et moins d'un tiers concernent des Espagnols. Face à cette situation, la fondation s'est reconvertie dans la recherche et dans la formation de spécialistes pour les zones endémiques. Fontilles est présente en Asie, en Afrique et en Amérique ; elle supervise également les programmes de lutte contre la lèpre au Costa Rica, à Cuba, au Guatemala, en Guinée-Equatoriale, en Haïti, au Honduras, au Mexique, au Nicaragua et en Uruguay. Et elle fait partie de la ‘Fédération internationale des associations contre la lèpre’ .Si San Francisco de Borja est la dernière véritable léproserie en activité d'Europe, il reste tout de même une unité de soins spécialisée au Portugal, à Rovisco Pais, dans le centre du pays. Dans le monde, l'ONU recense quelque 700 000 nouveaux cas de lèpre par an, et l'on estime qu'entre 1 et 2 millions de personnes ont besoin de soins. Mais, depuis la découverte, dans les années 1980, d'un traitement simple et peu coûteux, la prévalence de la lèpre n'a cessé de baisser. Cette maladie demeure toutefois un problème de santé publique dans 60 pays et territoires à travers le monde, même si 16 d'entre eux concentrent 90 % des cas. L'Asie du Sud-Est reste, de loin, la région du monde la plus touchée.

1902 : Le père jésuite Ferris et l’avocat Joaquin Ballester se rencontrent lors d’un repas et décident de fonder une léproserie.1909 : Le 17 janvier 1909, après trois ans de travaux, la léproserie de Fontilles ouvre ses portes.1923 : Sur demande des voisins, un mur, long de 3 513 mètres et haut de 3 mètres est construit autour du domaine.1924 : 150 patients arrivent à Fontilles. Avant la fin de l’année ils seront plus de 300.1927 : L’état espagnol octroie à Fontilles le titre d’‘Institut national de Léprologie’.1944 : Parution de la publication de la ‘Revista de Leprologia’ dans le but de divulguer les investigations sur la léprologie.1945 : La ‘Solfina’ sera le premier médicament découvert pour combattre la lèpre.1955 : Découverte de cortisones pour soigner les malades atteints de la lèpre.1966 : Découverte de la ‘Clofazimina’ et la ‘Rifampicina’ deux nouveaux médicaments contre la lèpre..1969 : Fontilles signe son adhésion àl’IEP, l’Association internationale contre la Lèpre’.1982 : D’autres nouveaux médicaments arrivent : la dapsona, la rifampicina et la clofazima. La lèpre semble vaincue.

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Villajoyosa et l'histoire du chocolat

La Découverte du cacao par les OlmèquesIl faut bien l’avouer, c’est certainement en observant l’appétit vorace du rat qui aime savourer la chair des cabosses que l’homo sapiens a découvert cet arbre au mille saveurs. Les Olmèques (1500 à 400 av. JC) furent certainement les premiers humains à déguster, sous forme de boisson, les fèves de cacao broyées, mélangées à l’eau et agrémentées d’épices, piments et d’herbes (Théorie de Coe) et qui commencèrent à cultiver le cacaoyer au Mexique. Au fil des siècles, la culture du cacaoyer s'est étendue aux populations Mayas (600 av. JP) et Aztèques (1400 av. JC). La fève est alors utilisée comme unité monétaire et comme unité de mesure, 400 fèves équivalent à un Zontli et 8000 à un Xiquipilli. Au temps des guerres entre Aztèques, Mayas et Chimimeken, ces derniers utilisaient la fève comme impôt dans les zones conquises. Pour ces civilisations, le cacao est un symbole d’abondance qui est employé lors de rituels religieux dédiés à Quetzalcóatl, dieu Aztèque porteur du cacaoyer aux hommes, à Chak Ek Chuah, saint patron Maya du cacao et lors des funérailles des élites, comme offrande. La culture du cacao continue à s’étendre au gré des flux migratoires en Méso-Amérique mais la consommation de la boisson reste un privilège réservé aux classes supérieures et aux soldats au cours des batailles. Les vertus revigorantes et réconfortantes du cacao étaient déjà connues à cette époque.

Découverte et commerce du cacao (XVIème)C’est en 1502, lors d’une escale au Nicaragua, que Christophe Colomb entrevoit les fèves de cacao à bord d’une pirogue indigène mais n’en saisit pas l’importance. La vraie valeur de cet ‘Or brun’ ne sera réellement révélée que par Hernan Cortés qui après l’avoir dégusté au côté de l’empereur Aztèque Montezuma, le ramène à la cour d’Espagne en 1528 avec les accessoires nécessaires à la fabrication du breuvage. A la suite d’une guerre victorieuse contre les tribus indigènes et l’anéantissement de la civilisation aztèque, il entreprend l’intensification de la culture du cacao sur les terres de la Nouvelle Espagne afin d’exercer un commerce lucratif avec la Vieille Europe. La cour d’Espagne est subjuguée par le charme de cette boisson aux saveurs exotiques et l’adapte à son goût en y ajoutant du sucre de canne, de la vanille, de la cannelle et du poivre. Elle garde le cacao secret et se refuse à en dévoiler l’existence au reste du monde si bien que des pirates Anglais lors de l’abordage d’un galion espagnol ne reconnaissent pas la fève précieuse et brûle l’onéreuse cargaison. C’est en 1585, que le commerce du cacao commence à se développer sur la péninsule Ibérique avec la première cargaison officielle arrivant de Nouvelle Espagne. Les premières chocolateries apparaissent où l’on peut déguster ce nectar

L’expansion du cacao en Europe (XVIIème - XIXème)Au cours du XVIIème siècle, le cacao se dévoile au reste de l’Europe et conquiert victorieusement tous les palais qu’il y rencontre. Grâce à l’union royale de Louis XIII avec la princesse espagnole Anne d’Autriche (1615), la boisson chocolatée fait son apparition à la cour de France. En 1650, le chocolat émerge en Angleterre sous forme de boisson et son arrivée coïncide avec celle du thé de Chine et du café d’Orient mais reste un mets réservé aux classes aisées. En 1659, la première fabrique de chocolat ouvre ses portes à Paris. En 1720, les chocolateries italiennes sont acclamées pour la qualité de leurs produits. Enfin, en 1765, l’Amérique découvre les vertus du cacao. Ainsi le chocolat connaît une expansion croissante à travers l’Europe et le monde en se métamorphosant au gré du temps. Les premières pastilles de chocolat sont anglaises (1674), le premier cacao en poudre est hollandais (1828), la tablette est une création britannique (1830) et le chocolat au lait puis aux noisettes marquent l’arrivée triomphale de la Suisse sur le marché du chocolat (1830-1875). Grâce à cet essor, le chocolat commence lentement sa démocratisation alors que son utilisation en pharmacie avait été préconisée dès les premières heures car il recèle des propriétés revigorantes et fortifiantes.

Le cacao et l’ère industrielleL’ère industrielle entraîne des changements fondamentaux pour le chocolat. L’Espagne, premier exportateur de chocolat ouvre sa première usine de chocolat en 1780 à Barcelone, puis l’Allemagne et la Suisse continuent cette marche vers l’industrialisation de ce mets.

Les origines du cacao évoluent avec la colonisation croissante de l’Afrique par les Européens qui introduisent le cacaoyer. Celui-ci est implanté avec succès à Sao Tomé et Principe puis connaît une nouvelle migration vers le continent africain. L’ère industrielle entraîne le déclin progressif de la production sud américaine malgré son expansion jusqu’en Amazonie et voit un nouvel empire du cacao jaillir du sol africain. En effet, dès le début du XXème siècle, l’Afrique reprend le flambeau et devient le plus gros producteur de cacao. L’industrialisation entraîne la démocratisation du chocolat et il devient alors abordable pour les masses. Le chocolat se diversifie et l’on voit apparaître du chocolat aux fruits secs, à la liqueur, fondant, praliné, fourré, en poudre, en pâte à tartiner, etc.. Chocolat de chocolatiers ou produit de consommation courante, il fait désormais partie de notre pyramide alimentaire. Bien des améliorations y ont été apportées depuis ses débuts antiques sous formes de boissons. Comme Anthelme Brillat-Savarin l’a si bien dit : ‘Qu’est ce que la santé ? C’est du chocolat !’

Vilajoyosa et le chocolatGrâce à sa situation au bord de la Méditerranée, Vilajoyosa connut vers le milieu du 19 ième siècle une vraie invasion de chocolatiers-artisans : plus de 50 d’entre eux vendaient (à pied, à cheval…) leurs produits à travers toute l’Espagne. De nos jours ils n’en restent que trois : Valor, Herederos de Gaspar Pérez et Clavileno. Ces trois chocolateries acceptent la visite des touristes et deux (Valor et Clavileño) ont leur propre musée du chocolat.Pour plus d’informations je vous renvoie aux sites Web : www.valor.es www.chocolatesperez.com www.chocolatesclavileno.com

Pour les plus intrépides, la liqueur café, autre spécialité de Villajoyosa qu'est le vigoureux ‘nardo’, un mélange d'absinthe et de café ; la forme garantie pour faire la fête ! N’oubliez non plus d’aller goûter les ‘churros con chocolate’ dans la pâtisserie du chocolatier Valor, située à quelques mètres du Bureau de Tourisme dans la rue principale.

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4 avril 1949 : création de l’OTAN (en anglais : NATO)

Avec le traité de l'Atlantique Nord, signé à Washington le 4 avril 1949, la guerre froide entre dans sa phase institutionnelle. L'article 5 du traité précise que tous les signataires s'engagent à se porter secours en cas d'attaque contre l'un ou l'autre d'entre eux. Alarmés par le «coup de Prague» du 25 février 1948, les États-Unis, le Canada et dix pays d'Europe de l'Ouest veulent de cette façon contenir une éventuelle agression du bloc communiste aux ordres de Staline. Pour la mise en œuvre de leurs résolutions, ils fondent l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN, en anglais NATO).

Les membres européens sont la Belgique, le Danemark, la France, l'Italie, l'Islande, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni. La Grèce et la Turquie adhèrent à l'organisation peu après sa création ainsi que la République fédérale allemande.Cet organisme international issu du traité de Washington est chargé de coordonner les actions militaires de ses membres. C'est une alliance défensive qui ne dit pas son nom. Elle est placée sous l'autorité du Conseil atlantique. Son siège est dans un premier temps établi à Paris, dans un bel immeuble de la Porte Dauphine (aujourd'hui transformé en Université).Le quartier général en Europe est fixé à Rocquencourt, près de Versailles. C'est le SHAPE (en anglais Supreme Headquarters Allied Powers Europe). Le premier commandant suprême est le général américain Dwight Eisenhower, héros du débarquement de Normandie.

Le 14 mai 1955, les Soviétiques répliquent à la création de l'OTAN en signant le Pacte de Varsovie avec sept pays satellites d'Europe centrale: Albanie, Bulgarie, Hongrie, Pologne, République démocratique allemande (RDA), Roumanie et Tchécoslovaquie.Les forces de ces pays sont placées sous un commandement unifié (soviétique). Elles interviendront dans les pays du Pacte eux-mêmes, en Hongrie puis en Tchécoslovaquie.

Une victoire sans coup de feu

Mais en 1966, le général de Gaulle, président de la République française, décide de retirer son pays des organes opérationnels de l'OTAN sans cesser d'appartenir à l'alliance. Il veut que la France conserve la pleine maîtrise de sa force de dissuasion nucléaire sans avoir de compte à rendre à quiconque. Le SHAPE et le Conseil de l'Atlantique se transportent alors dans la banlieue de Bruxelles. Ils y resteront même après le retour de la France au sein de l'Organisation, au début des années 90.Au début des années 1980, l'OTAN réagit avec succès à la menace que représentent les missiles SS20 déployés par l'URSS en Europe centrale : elle menace de déployer le long du rideau de fer des missiles de croisière Pershing-2 (surnommés les «Euromissiles») et les Soviétiques préfèrent retirer leurs propres fusées.

Sous l'impulsion du président des États-Unis Ronald Reagan, l'OTAN entraîne alors l'organisation rivale du Pacte de Varsovie dans une course aux armements très coûteuse.

L'Union soviétique ne peut pas suivre. Elle souffre d'un délabrement croissant de son économie et sa population voit ses conditions de vie empirer d'année en année. Elle finit par imploser sous le poids de ses contradictions internes en 1991. C'est ainsi qu'au bout de quarante ans de guerre froide, l'Alliance remporte une victoire totale sur l'URSS sans avoir eu besoin de tirer un seul coup de fusil... Et c'est seulement en 1994 au Kossovo qu'elle a livré sa première guerre

Quel avenir pour l'OTAN ?

Suite à l'effondrement de l'URSS, la Pologne, la Hongrie et la République tchèque ont rejoint l'OTAN en mars 1999. Sept nouveaux États d'Europe centrale (dont trois de l'ancienne URSS !) les ont suivis en mai 2004, portant à 26 le nombre de ses membres: Estonie, Lettonie, Lituanie, Slovaquie, Slovénie, Roumanie et Bulgarie. Mais cet élargissement ne fait pas illusion. L'OTAN a perdu sa première raison d'être

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avec l'implosion de l'URSS. Les États-Unis, désormais tout-puissants, n'ont plus guère besoin d'elle. Les dissensions en son sein après l'attaque terroriste du 11 septembre 2001 et la guerre contre l'Irak (2003) l'ont tuée de facto sinon de jure.....

Gastronomie

Recette de paella à ma

façon

Pour comprendre comment est faite une paella, il faut connaître un peu son histoire !----- Un peu d'histoire ----C'est sûrement le plat le plus connu de la riche gastronomie Espagnole.L'origine de la paella, comme tous les plats populaires régionaux, n'est autre que la conjugaison des ingrédients que chaque village pouvait réunir à ses alentours.Dans la région de Valencia il y avait et il y a toujours une riche « hurta (jardin)» irriguée, qui approvisionnait les habitants en légumes frais. Il était habituel d'élever des lapins et des poulets pour les besoins familiaux. La proximité de la « Albufera», en plus de l'existence des rizières, offrait la possibilité d'ajouter de temps en temps à la paella quelques éléments cynégétiques. Si à tout ceci nous ajoutons les crustacés et le poisson des zones côtières, ainsi que l'huile d'olive propre à la Cuenca méditerranéenne, alors nous avons là tous les ingrédients avec lesquels on cuisine la plus grande parti des paellas classiques.Une seule chose nous manque, le plat pour cuisiner et ce plat n'est autre chose que…---- La paella (la poèle) ---- (Prononcez : « pas haie ya » et non : « pas hé la » !).Nous avons donc les ingrédients et le plat de cuisson. Il ne nous reste plus qu'à assembler tout ceci pour obtenir la paella. C'est ici que commencent les polémiques. En effet, les Valenciens, par nature, ne sont pratiquement jamais d'accord sur rien et avec la paella il ne pouvait en être autrement. La recette authentique de la paella n'existe donc pas… c'est un plat populaire et chacun y mettait un peu ce qu'il avait sous la main au moment de la faire. On pourrait dire que chaque clocher a son authentique recette de paella (et il y a beaucoup de clochers dans la province de Valencia). S'il y avait des artichauts, haricots verts et poulet, on la faisait avec cela, s'il n'y avait pas d'artichauts, on y mettait des poivrons ou ce qu'on avait dans le garde manger… et à tout ce mélange baroque, on ajoutait quelques poignées de riz et le repas de la journée était prêt, élaboré dans un seul récipient, qui en plus faisait office de plat communautaire. En effet la paella se mangeait dans le même plat de cuisson posé au milieu de la table. Avec les paellas à base de poisson, c'était la même chose… on cuisinait ce que la barque de pêche ramenait au port.La cuisson se fait traditionnellement au feu de bois ou sur un réchaud spécial qui prend toute la surface du plat. On le trouve dans certaines grandes surfaces au rayon ‘casseroles et ustensiles de cuisine’ ou sur tous les marchés de la province.--- La recette---Ingrédients pour dix à douze personnes : Un cuisinier (cela peut être n'importe qui de la famille)…une paella (diamètre environ 50 cm)…un kilo de riz rond, mi long ou long….un lapin…un poulet…une douzaine de gambas…un bol de pois chiches…un demi kilo (environ) de haricots verts plats ‘mangetout’ deux douzaines de moules d'Espagne…un bol de haricots blancs... deux grosses tomates bien mures… un poivron rouge…ail (3 ou 4 dents)… une cuillerée à soupe de paprika… safran en poudre ou colorant alimentaire… 3/4 de litre d'huile d'olive.

La veille : Découper le poulet et le lapin en morceaux pas trop gros, sans briser les os. Mettre au frigo. Faire griller le poivron au four. Quand il est bien grillé, le peler et le découper en lanières d'environ 1 cm de large. Réserver. Faire tremper un bol de pois chiches durant toute la nuit. Tout ceci peut être fait la veille au soir.

Le jour même : Faire tremper les tomates dans de l'eau bouillante durant 30 secondes. Les passer à l'eau froide et les peler.Découper les tomates en petit morceaux. Faire chauffer l'huile, puis frire la viande dans la paella à feu moyen jusqu'à ce qu'elle soit bien dorée. Retirer la viande et réserver. Enlever également l'huile et ne garder dans le plat, que l'équivalent de 2 cuillerées à soupe d’huile.Faire revenir les morceaux de tomates et 2 "lanières" de poivrons découpées en petits dés, sans arrêter de remuer, jusqu'à ce que le fond du plat soit nettoyé des sucs de la viande. Ajouter l'ail et continuer à frire pendant 2 à 3 minutes. Verser 2 litres d'eau et remettre la viande et les pois chiches. Amener à ébullition et laisser cuire 20 minutes environ en rajoutant de l'eau chaude, si nécessaire. Pendant ce temps, bien gratter les moules et ne garder que celles qui sont bien fermées. Les laver plusieurs fois à grande eau. Au bout de ces 20 minutes, nous ajoutons les haricots blancs et les haricots verts. Continuer à cuire 15 minutes. Ajouter le riz le safran et le paprika, ajustez l'eau jusqu'au niveau des rivets intérieurs des anses du plat (c'est un repère très utile). Toujours de l'eau chaude. Bien répartir le riz dans le plat car ensuite il ne faudra pas le remuer. Au bout de 10 minutes, vous disposerez les gambas dans le plat, et 5 minutes avant la fin de la cuisson les moules et le poivron de façon décorative. On laisse cuire jusqu'à ce qu'il ne reste plus une goutte d'eau et que le plat "chante" comme cela "chsrisrisrisri" et sente comme ceci "hmhmhmhmmm". Eteindre le feu et recouvrir à l'aide de plusieurs torchons propres. Laisser reposer 5 à 10 minutes, le temps de finir l'apéritif, que vous aviez commencé un peu plus tôt.

---- Petits trucs. ----Utiliser du riz rond, demi long ou long courant, surtout pas de l'incollable type oncle d'Amérique (oncle Benns) car l'amidon du riz donne le moelleux. On trouve dans les magasins du riz d'Espagne ‘spécial paella’ qui est le meilleur.

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En fin de cuisson, le riz doit légèrement accrocher au fond de la paella. A Valencia on appelle cela « sucarat ». Cette partie est la meilleure du plat. Alors ne faite pas ce plat dans un plat type ‘Tefal’. Attention toutefois, ‘accrocher’ ne veut pas dire ‘cramée’ ; c'est là que l'on reconnaît le bon cuisinier. Moi j'y mets des pois chiches, car j'adore cela, mais comme vous avez pu le voir dans l'historique, vous pouvez mettre autre chose, par exemple, des petits pois. Et surtout suivez les légumes de saison…

Ah : dernière précision cette paella est appelée en Espagne « paella mixta » .

Notre pathéon national espagnol

Federico Garcia Lorca

(Granada 1898-Viznar 1936) Federico Garcia Lorca est né le 5 juin 1898 à Fuente Vaqueros près de Granade dans une famille très aisée. Son

père était propriétaire d’une grande ferme et d’un château.

Après plusieurs années passées dans se ville natale, Grenada, il prend la décision qu'il lui faut aller vivre à Madrid pour rencontrer enfin le succès. Il alla à Madrid où il devint l'ami de Luis Buñuel, Salvador Dalí et Sanchez Mazas,

en somme donc, parmi ceux qui deviendraient des artistes influents en Espagne. Là, il rencontra aussi Gregorio Martínez Sierra, le directeur du ‘Teatro Eslava’, à l'invitation duquel il écrivit et mit en scène sa première pièce en vers, ‘El maleficio de la mariposa’ (Le Maléfice du papillon), en 1919-20. Elle met en scène l'amour impossible entre un cafard et un papillon, avec de nombreux insectes en support, mais elle fut malheureusement l'objet de

moquerie du public, et s'arrêta après quatre représentations. Cela refroidit la passion de Lorca pour le théâtre pour le reste de sa carrière théâtrale. (il prétendit plus tard, en 1927, que ‘Mariana Pineda’ était sa première pièce).

Pendant les quelques années qui suivirent il s'impliqua de plus en plus dans son art et dans l'avant-garde espagnole. Il publia trois autres recueils de poèmes, dont ‘Romancero Gitano’ (1928), son recueil de poèmes le plus connu.

Cependant, vers la fin des années 1920, Lorca fut victime d'une dépression, exacerbée par une angoisse due à la difficulté grandissante de cacher son homosexualité à ses amis et sa famille. Cette disparité entre son succès

comme auteur et sa vie privée atteignit son paroxysme lors de la collaboration des deux surréalistes, Dalí et Buñuel, pour leur film ‘Un chien andalou’ (1929) que Lorca interpréta, peut-être par erreur, comme une allusion, voire une attaque à son encontre. En même temps, sa relation intense, passionnée mais non réciproque, avec le sculpteur

Emilio Aladrén, s'effondra quand ce dernier rencontra sa future épouse. Conscient de ces problèmes (mais peut-être pas de leurs causes), la famille de Lorca s'arrangea pour lui faire faire un long voyage

aux États-Unis d'Amérique(1929-1930)

Ce séjour de Lorca, particulièrement lors du passage à New York — sa première expérience d'une société démocratique, mais qu'il considérait comme dominée par un commercialisme rampant et l'oppression sociale de

certains groupes ethniques — agit comme un catalyseur pour certains de ses travaux les plus radicaux. Son recueil de poèmes, ‘Poeta en Nueva York’, explore son aliénation et sa solitude à travers quelques techniques poétiques

graphiquement expérimentales, et les deux pièces ‘Así que pasen cinco años’ et ‘El público’ qui furent considérées comme très en avance pour leur époque — d'ailleurs ‘El público’ ne fut pas publié avant la fin des

années 1970.

Son retour en Espagne en 1930 coïncida avec la chute de la dictature du Premier ministre Miguel Primo de Rivera et le rétablissement de la République. En 1931 Lorca fut nommé directeur de la société de théâtre étudiante

subventionnée, ‘La Barraca’, dont la mission était de faire des tournées dans les provinces essentiellement rurales

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pour présenter le répertoire classique. Il écrivit alors la trilogie rurale de ‘Bodas de sangre’ (« Noces de sang »), ‘Yerma’ et ‘La casa de Bernarda Alba’ (La Maison de Bernarda Alba).

Quand la guerre civile éclata en 1936, il quitta Madrid pour Grenada, même s'il était conscient qu'il allait vers une mort presque certaine dans une ville réputée pour avoir l'oligarchie la plus conservatrice d'Andalousie.

Il y fut fusillé, le 19 août 1936, par des rebelles franquistes et son corps fut jeté dans une fosse commune à Víznar. Les juges franquistes lui avaient reproché son homosexualité affiché et ses idées très avancées pour un pays

démocratique avec des libertés légales pour tous les citoyens. Le régime de Franco décida l'interdiction totale de ses œuvres,

jusqu'en 1953 quand ‘Obras completas’ (très censuré !) fut publié. Ce ne fut qu'avec la mort de Franco en 1975 que la vie et le décès de Lorca purent être discutés librement.

De nos jours une statue de Lorca est en évidence sur la Plaza de Santa Ana à Madrid.

Chute de 26% du marché auto espagnol

L'association nationale des constructeurs automobiles (Anfac) table pour l'ensemble de l'année 2009 sur une baisse de 18,3% de la production automobile en Espagne, avec un retrait de 300.000 du nombre des véhicules produits par rapport à 2008.

Selon l'Association nationale des constructeurs automobiles (Anfac), la production de véhicules en Espagne a chuté de 26% sur un an. Dans un communiqué, l'Anfac précise que "la brusque baisse de la production au premier trimestre de 2009 s'explique par le ralentissement des marchés européens qui ont enregistré trois mois consécutifs de baisse et par la mauvaise situation du marché espagnol".L'association table pour l'ensemble de l'année 2009 sur une baisse de 18,3% de la production automobile en Espagne, avec un retrait de 300.000 du nombre des véhicules produits par rapport à 2008, ce qui ferait retomber le niveau de production à celui de 1997.Préserver l'industrie automobileEn mars 2009, les exportations de véhicules espagnols ont chuté de près de 20% tandis que les immatriculations de voitures neuves en Espagne ont chuté de 40%, toujours

selon l'Anfac.L'industrie automobile espagnole qui pèse pour 8,4% du PIB, est destinée à 80% à l'exportation.Le ministre espagnol de l'Industrie, Miguel Sebastian, élabore actuellement un plan d'aide à ce secteur et a organisé, mardi, une réunion de concertation à Saint-Jacques de Compostelle (nord), avec les représentants des neuf régions autonomes où sont implantées des usines automobiles.Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a parallèlement assuré mardi que son gouvernement ferait "tout ce qu'il est possible de faire légalement" pour préserver ce secteur.’

Et qu’est-ce qu’on dit du côté de SEAT, le constructeur d’automobiles espagnol ? On reste très optimiste !

SEAT (Sociedad Española de Automóviles de Turismo), créée en 1950 par la volonté du gouvernement espagnol avec l'aide de Fiat et fut gérée par l'Instituto Nacional de Industria. Elle fut maintenue jusqu'en 1982 sous l'égide du géant italien Fiat, et est devenue depuis 1988 la filiale espagnole du groupe allemand Volkswagen AG. (Usine à Martorell, près de Barcelona)Disons que SEAT reste très optimiste… Voyez son rapport sur 2008, qu’elle édite dans son dernier magazine :

2008:- Le 25 janvier, SEAT fête sa seize-millionième voiture produite dans l’histoire de Seat. - Le 29 janvier le PDG de SEAT, annonce sur son magazine que le but de SEAT est de doubler la production en 10 ans. Aujourd'hui elle est de 400.000 pour passer à 800.000 en 2018. Ainsi la gamme actuelle de 7 modèles passera à 15 modèles en 2012. SEAT va également baisser le temps de productivité, ce qui a déjà été mis en place sur la nouvelle Ibiza IV. Elle a deux carrosseries distinctes, une en 5 portes et une en 3 portes ("Sport Coupé"). - 29 janvier : .Un nouveau projet de Seat qui prévoit de couvrir la demande énergétique des installations (estimées à 1.3 millions de kilowatts/heure), un objectif à atteindre dès 2009 quand 206 000 mètres carrés du site de Martorell auront été recouverts de cellules photovoltaïques. Le constructeur automobile a dévoilé son projet colossal à l’occasion de la présentation de la seconde version de sa gamme écologique (Leon Ecomotive) mise en vente d’ici quelques jours. L’installation des premières plaques photovoltaïques débutera dans les prochaines semaines. La compagnie table sur une économie d’émissions dans l’atmosphère de l’ordre de 11 700 tonnes de dioxyde de carbone par an. En effet à terme toute l’énergie nécessaire au fonctionnement de l’usine sera solaire. L'usine de SEAT sera alors l'usine automobile la plus productive d'energie solaire au monde. - Le 22 février, SEAT fête les 15 ans de l'usine SEAT (Martorell près de Barcelona). - Le 4 mars , SEAT présente officiellement un nouveau concept-car ,au salon de Genève 2008, nommé Seat CoupeSport "Bocanegra" qui présente le nouveau style de SEAT ainsi que la silhouette de la prochaine SEAT Ibiza. - 20 mars . Seat a vendu 431 000 voitures dans le monde en 2007, dont 90 % en Europe.

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M. Schmitt estime que la marque offre un fort potentiel de croissance en Europe de l’Est et en Amérique latine, notamment, mais aussi en Chine, où le constructeur pourrait s’appuyer sur Volkswagen. Seat ouvrira huit concessions en Russie cette année, portant son réseau à dix établissements, et pourrait prochainement démarrer la production de véhicules au Mexique en utilisant les installations locales du groupe. Afin de mener à bien la stratégie d’expansion de Seat, M. Schmitt cherche à accroître les capacités de production de l’entreprise ; l’usine de Martorell pourrait notamment voir ses capacités portées de 550 000 à 600 000 unités par an.28 mars . La filiale espagnole de Volkswagen a renoué un an plus tôt que prévu avec les bénéfices : en 2007, Seat a dégagé un bénéfice net de 170 millions d’euros, après avoir accusé une perte de 49 millions d’euros un an plus tôt, sur un chiffre d’affaires de près de 6 milliards d’euros, en hausse de 1,5 %. De nouveaux modèles contribueront à la hausse annoncée des ventes, notamment une grande berline qui sera commercialisée avant le printemps 2009. Seat prévoit 15 nouveautés d’ici à trois ans et a obtenu l’aval du groupe Volkswagen pour lancer 2 à 3 modèles par an, dans le cadre de son offensive dans le produit. L’objectif de la marque est de proposer, à terme, une qualité Audi à des prix Seat et de rivaliser avec sa consœur tchèque Skoda. - 2 avril. SEAT présente en avant première la nouvelle Seat Ibiza IV. - 3 Octobre. SEAT présente en avant première la nouvelle Seat Exeo au salon de Paris.

Littérature : POURQUOI TANT DE HAINE ?

Chateaubriand Victor Hugo Georges Sand A.Dumas Proust Jules Renard

Anne BOQUEL et Etienne KERN ont rassemblé dans un livre toutes les vacheries que les écrivains du 19 ième siècle ont échangées… ça fouette !« Une histoire des haines d’écrivains de Chateaubriand à Proust »

Maupassant aimait si passionnément Flaubert, dont il glorifia la littérature de son vivant et ferma les yeux sur son lit de mort, qu’il s’en trouva pour prétendre avec aigreur que l’auteur de ‘Boule de Suif’ était le fils naturel du romancier de ‘Madame Bovary’. C’est ainsi depuis toujours : dans ce cloaque, la haine est tellement naturelle que l’admiration passe pour suspecte. Depuis Gutenberg, il est en effet établi qu’aimer, c’est s’effacer, alors que détester, c’est exister. Et, au pays des belles lettres, on préférera toujours les rodomontades à la modestie, l’ingratitude à la reconnaissance.Plus encore que la politique, le comédien, le musicien ou le peintre, l’écrivain est bilieux, teigneux, fielleux. Question de psychologie ! Il a besoin d’expectorer son ressentiment, de gerber sur ses rivaux et de cracher sur les tombes. Pourquoi tant de haine ? Si l’on a l’illusion de croire au débat d’idées et à la bonne foi, on invoquera les désaccords esthétiques, les différents idéologiques, les querelles religieuses, la rivalité sociale, la vanité mal placée, l’éternelle jalousie, voire les accusations de plagiat.Mais la vraie raison est ailleurs : pour un écrivain l’exécration est un stimulant, une drogue, un alcool fort. Elle le fait briller. Elle lui donne du style, qui est son plus précieux allié, et lui offre des ennemis, qui sont à la fois une excellente source d’inspirer et une preuve tangible de notoriété. (Victor Hugo : ‘J’ai l’honneur d’être un homme haï’)Deux jeunes universitaires, issus de Normale-Sup, ont rédigé l’histoire de ces haines, en prenant pour cadre la France du 19ième siècle, quand les comptes se réglaient encore sur le pré, dès potron-minet. Certains, naïfs, collectionnent les exercices d’admiration ; pour leur premier livre, Anne BOQUEL et Etienne KERN ont préféré recueillir, dans une cuvette en vélin, des litres de crachats, de boue et autan de vomissures. L’ensemble n’est pas ragoûtant, mais il est très édifiant.Première constatation : l’attaque ad hominem est monnaie courante et l’on respecte guère la vie privée. Adèle Hugo, que Victor néglige et dont Saint-Beuve s’éprend, est l’objet de la violente brouille entre les deux écrivains, qui se traitent respectivement dans les journaux de ‘Cyclope’ et de ‘Saint-Bave’. Lors d’un dîner de la ‘Revue des Deux Mondes, Alexandre Dumas met en doute la virilité de Prosper Mérimée après avoir appris que Georges Sand, l’ayant essayé, avait jugé que, ma foi, ‘ce n’est pas grand-chose’. Quant à Maxime Du Camp convié par Lamartine à une lecture dans son salon, il ne trouve rien de plus délicat, pour ridiculiser l’Apollon vieilli’, que de faire un gros plan sur le pied du poète, ‘déformé par un oignon monstrueux qui se soulevait comme une gibbosité latérale’. Et l’on ne compte pas les échos, lettres ouvertes et pamphlets où sont détaillées les ‘mœurs dissolues’ d’un Maupassant, d’un Zola ou d’un Hugo, et leurs maîtresses respectives dénoncées à la vindicte populaire.Deuxième constatation : la vulgarité, avec un goût prononcé pour la métaphore animalière, est l’arme préférée de tous ces gens de lettres qui croient être des parangons d’élégance. Barbey d’Aurevilly, grand professionnel de l’aversion, sur Mérimée : ‘Il a les jambes du paon mais il n’en a pas la queue’. Jules Renard sur Georges Sand ? ‘C’est la vache bretonne de la littérature.’ Vigny sur Sainte-Beuve ? ‘Un crapaud qui empoisonne les eaux dans lesquelles il nage.’ Léon Bloy sur Maupassant ? ‘Sa parfaite stupidité de jouisseur est manifestée par des yeux de chien qui pisse…’.Troisième constatation : la guerre ne se livre pas seulement dans les colonnes des gazettes, elle se joue aussi sur le terrain. C’est au ‘Bois’, où Dumas provoque en duel le critique Gustave Planche, où Marcel Proust et Jean Lorrain s’affrontent au pistolet. C’est sous la ‘Coupole’, où Zola, tel un pestiféré, est dix-neuf fois recalé par les académiciens, lesquels jalousent son succès. C’est au théâtre, où l’on vient aux mains certains soirs de générale –(la bataille d’ Hernani’)-, qui oppose les romantiques aux classiques, étant la plus célèbre. On ajoutera à ce tableau de chasse le geste, qui eût pu être fatal, de

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Louise Colet, poétesse à ses jours et maîtresse de Flaubert, qui planta un couteau dans les reins d’Alphonse Karr pour lui faire payer un libelle. Conclusion provisoire : à la lecture de cette ‘Histoire des haines d’écrivains, de Chateaubriand à Proust’, qui se termine par le fameux ‘Avez-vous déjà giflé un mort ?’ d’Aragon après l’enterrement d’Anatole France, notre temps semble presque tendre. Il est vrai que la loi empêche désormais tout débordement, ainsi que les atteintes à la vie privée. Mais, la haine demeure, elle s’exprime seulement avec davantage de précautions et plus de rhétorique. L’époque a inventé des gants de velours pour dissimuler les mains de fer des écrivains.‘Une histoire des haines d’écrivains de Chateaubriand à Proust’ par Anne BOQUEL et Etienne KERREditions Flammarion, Paris. 330 pages. 19€

Louer une chambre à Madrid: les pièges à éviter

Vous êtes français, jeune et des projets plein la tête, prêt à tout pour vivre une expérience hors du commun en Espagne ! Attention, le rêve pourrait bien tourner au cauchemar si vous ne vous préparez pas psychologiquement et matériellement aux obstacles et aléas divers auxquels vous serez confronté les premières semaines de votre séjour. Retour d’expérience.

Que vous soyez étudiant, stagiaire ou jeune expatrié, le logement est LA priorité. Une priorité qui s’avère particulièrement coûteuse puisque parallèlement à la forte croissance économique qui caractérise l’Espagne depuis une dizaine d’années, les prix de l’immobilier ont flambé, surtout à Madrid.Vous arrivez plein d’entrain dans la capitale espagnole, muni de vos 3 valises et 5 sacs à dos, sans vous douter des quelques surprises qui vous attendent au tournant.Certains d’entre vous auront fait jouer leurs contacts quelques jours auparavant en s’assurant un canapé bien douillet chez l’ami du grand père de votre collègue de travail dont vous avez déjà oublié le nom. D’autres, moins prévoyants, auront recours au plan B : l’auberge de jeunesse. Trouver une aubergeA ce stade, vous vous trouverez face à un embranchement décisif : d’une part, l’auberge bon marché, agréable, conviviale et bien située, mais bien malheureusement la plupart du temps complète sur plusieurs jours. Sans vous ruiner réservez une chambre à Pop Hostel, et profitez d’une ambiance jeune, dynamique et internationale ou bien encore à Olé Hostel, même type de résidence chaleureuse et détendue. D’autre part, l’appartement familial, sombre, sale et hors de prix. Et si vous êtes doublement chanceux, un papi ‘adorable’ vous accueillera décoiffé et en robe de chambre en vous assurant ce que le lendemain son fils vous niera en vous mettant violemment à la porte à 11h du matin. Evitez par exemple certaines auberges suspectes aux alentours de la Calle Princesa et particulièrement l’une d’entre elles, située au 5ième étage d’un des immeubles de cette rue…Choisir entre la location d’un appartement...C’est dans cet agréable environnement que vous devrez rechercher un appartement ou bien une chambre simple. Attention, vous n’êtes pas au bout de vos peines. Si vous préférez vivre dans le centre de Madrid et non pas perdu en pleine campagne, attendez-vous à voir les prix en grand ! A moins de pouvoir assumer un loyer mensuel de 1200 euros, mieux vaut oublier l’idée d’un vrai chez soi et opter pour la colocation. Pour louer une chambre dans un bon quartier, il faut viser 400-500 euros par mois, charges non comprises. N’oubliez pas d’y ajouter un à quatre mois de caution à avancer cash. Si c’est vous qui assumez la responsabilité de louer un appartement en entier, gare à l’aval bancaire qui s’élè’ve de 6 mois à un an de loyer dans bon nombre de cas. Et pour achever le tout, on pourrait bien vous exiger un contrat de travail qui justifie votre solvabilité pour si éventuellement vous n’en aviez pas assez de brasser autant d’argent... ou bien une chambre en ‘coloc’…Si vous préférez éviter la paperasse, contentez-vous de louer une chambre. Avant de viser la lune, préparez vous à passer des entretiens d’embauche des plus sélectifs. Physique, ton de la voix, QI, horaires de travail ou goûts musicaux. Tant de critères décisifs qui seront pris en compte pour l’acceptation ou le rejet de votre candidature. Internet, une solution ?Méfiez-vous, si vous contactez le propriétaire d’une chambre dont l’annonce date de plus d’une heure, considérez que 20 personnes l’auront déjà visité avant vous. Cependant, ne négligez pas la chance et les opportunités. Dans une ville telle que Madrid, il s’agit d’être tenace et volontaire. Certes, la recherche d’appartement s’avère en général plus difficile que ce que l’on s’était imaginé, ceci dit les bonnes affaires existent. La question est de savoir les dénicher.L’agence immobilièreVous vivez déjà depuis 3 semaines à cheval entre l’appartement de deux amis et l’auberge la plus sympa que vous aillez trouvé, et toujours rien. Vous optez donc pour le plan B+, dit autrement l’agence immobilière, qui vous prendra en charge dans vos recherches pour la modique somme d’un mois de loyer supplémentaire à sortir de votre petite poche. Choisissez-la bien, il en existe des compétentes, et d’autres beaucoup moins. Notez avant tout la réactivité et l’investissement personnel que leurs conseillers mettront en œuvre pour répondre a votre demande et enfin, n’oubliez pas de négocier le contrat, en ne négligeant pas les closes qui portent sur les conditions d’annulation du contrat de location et de la caution tout particulièrement. Il existe certaines sociétés spécialisées dans l’aide et l’assistance au logement

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pour les étudiants étrangers, comme www.erasmusenmadrid.com qui propose à ses clients des chambres à louer au mois, et ce, sans les moult taxes mentionnées plus haut. Dénouement de l’histoire Il ne vous reste plus qu’a rencontrer votre futur propriétaire, de vous en faire un ami (ne jamais négliger la relation proprio-locataire), de négocier avec lui quelques détails en relation avec l’état de l’appartement, souvent ancien, et pourquoi pas de vous mettre à votre tour a la recherche d’un colocataire sympa, que vous choisirez cette fois selon VOS propres critères. Nina HerasOù chercher ?Plusieurs sites intéressants vous aiderons dans votre recherche tels www.segundamano.es qui existe également en format papier, www.pisocompartido.es, www.loquo.com et bien évidemment le site des petites annonces pour Français et Francophones en Espagne : www.quiveut.com.

C’est l’usage : sur le Web-Internet, on rase gratis. Logiciels, jeux vidéo, films, musique… tout y passe. Contrairement aux idées, ce n’est pas tant le résultat du piratage à grande échelle que le fait d’une économie fondée sur le partage. Un partage qui n’a rien de philanthropique, loin s’en faut ! Ainsi, quand en 1999 l’américain ‘Sun Microsystems’ rachète l’allemand ‘Star Division’ pour faire main basse sur sa suite bureautique, ce n’est pas pour l’exploiter en l’état, mais pour distribuer gracieusement des milliers de copies de son code de programmation. L’intérêt ? Encourager tous les informaticiens de la planète à l’améliorer,… sans bourse délier. Le programme, répatouillé par tous ces experts, se peaufine au fil des jours. Résultat : en moins d’un an, ‘Sun’ dispose d’un outil sophistiqué et prêt à l’emploi, qu’il peut scinder en deux. D’un côté, la suite ‘Open Office (OOo) en libre accès , et, de l’autre, ‘Star Office’, la déclinaison payante destinée aux grandes entreprises. Le succès ne s’est pas fait attendre, et même si, depuis, nombreux sont ceux qui ont préféré la version gratuite, l’éditeur s’y est largement retrouvé. Or ce schéma évince la logique prédominante : l’exploitation du bien est libre, mais l’entretien est facturé. Evidemment, pour l’utilisateur ‘lambda’, qui n’a besoin ni d’entretien ni d’installation complexe, ce modèle est une aubaine. Il n’a qu’à se servir, en quelques clics de souris. Mais quand même quand ils ne s’adressent qu’au grand public, les services gratuits sont rentables pour les entreprises. Comment ? Grâce à la publicité, pardi ! Des bannières accrocheuses, du sponsoring direct ou des liens sponsorisés : voilà l’arme ultime qui a rapporté à Google en 21007 plus de 16 milliards de dollars et qui permet à la firme californienne de couvrir les frais de l’ensemble de ses logiciels (souvent) innovants et totalement gratuits. Car, pour chaque recherche effectuée sur son moteur de recherche apparaissent, en tête des résultats, des liens sponsorisés en rapport avec la requête initiale, qui eux ont été achetés aux enchères par des annonceurs. Des liens que l’on retrouve dans tous les services ‘offerts’ par la société. C’est notamment le cas de la messagerie Google, ‘Gmail’, qui épluche les correspondances en indiquant les mots clés des mails pour mieux adapter les publicités à s’afficher. Heureusement, l’internaute averti saura piocher pour trouver son bonheur ! Voici quelques exemples…

Logiciels totalement gratuits et prêts à l’usage : 1. Bureautique : ‘OOo’. Comment se passer de la suite bureautique de Microsoft pour rédiger des comptes rendus, fignoler des présentations multimédias ou gérer des bases de données ? En téléchargeant www.fr.openoffice.org.(Open office, OOo). Disponible en 44 langues, OOo, pour les intimes, offre une totale compatibilité avec les formats de documents populaires (Word, Excel, PowerPoint).2. Neuf dictionnaires (définitions, synonymes, conjugaison, français/anglais…) : www.mediadico.com3. Photo : - On le sait peu, mais ‘Photoshop’, le logiciel préféré des graphistes, se dévoile aussi sur le Web en version gratuite. En s’inscrivant sur le site www.photoshop;com/express, on retrouve une sélection des outils de retouche de la version payante mais aussi un espace pour stocker près de 2 000 photos en haute définition. - Plus simple à prendre en main, ‘Picasa’ (www.picasa.com) propose en plus une fonction de détection automatique de visages. Attribuez un prénom à un visage sur une photo et ‘Picasa’ retrouvera automatiquement l’individu sur toutes les autres !- Maintenant, pour s’amuser au photomontage, rien de mieux que www.photofunia.com ou www.magmypic.com. Avec ces deux outils, on affiche en un clic son visage à la une d’un magazine ou d’un journal (nombre de titres de magazines et journaux limités). - Enfin, pour se découvrir un nouveau look, années 50,60 et plus, rien de tel qu’un petit détour sur ce site étonnant : www.youbookyourself.com !. 4. Télé : - Vous êtes abonné à l’ADSL et aimeriez pouvoir enregistrer les programmes qui passent à la télé ? Avec www.adsltv.org il suffit de sélectionner la chaîne (hertzienne ou TNT) et de presser la touche ‘Rec’ pour que le programme soit copié sur le disque dur. - Mieux : www.getmiro.com, qui porte mal son nom, sait dénicher partout sur Internet les copies numériques d’émissions déjà passées à l’antenne pour une session de rattrapage. Imparable, cet ‘espion’ surveille 5 000 chaînes !5. Sécurité informatique : - Pour bouter les virus, chevaux de Troie, keyloggers, spywares et rootkits hors d’un ordinateur, il y a www.avast.com, un logiciel totalement gratuit. Si son interface reste austère, c’est sûrement pour mieux cacher sa terrible efficacité.- Mais, si cela ne suffit pas, on peut épauler ce ‘ lutteur’ avec un ‘nettoyeur’. Et là, rien ne vaut www.freedrweb.com/cureit , qui passera à la loupe tous les rouages de votre PC pour en extraire la vermine cachée. Son petit truc à lui ? Il dispose d’un des plus grands fichiers de parasites connus par les services d’Internet. Difficile de passer entre ses mailles.- Enfin, pour se débarrasser définitivement d’un autre fléau, celui de la pub non sollicitée, on adoptera ‘Ad-Ware.SE’ (www.lavasoft.fr). Il empêche les logiciels ‘espions’ (spyware) de s’installer sur votre PC pour ensuite traquer vos moindres faits et gestes afin de renseigner des sociétés peu scrupuleuses sur vos goûts et vos habitudes.6. Musique : Faciles, légaux, éclairés, les services de recommandation musicale pullulent sur le Web. Parmi ceux-ci ‘Deezer’ (www.deezer.com) et ‘LastFM’ (www.lastfm.fr). Tous deux permettent, grâce à un moteur de recherche interne, d’écouter à peu près tous les artistes présents et passés pour peu qu’ils ont signés par une ‘major’ (société de disques). Difficile de prendre en défaut leurs bases de données riches de plusieurs millions de disques.7. Lecture : Le virus du gratuit en ligne touche aussi la littérature, essentiellement les œuvres tombées dans le domaine public. Sur www.gutenberg.org on peut télécharger des milliers de livres parmi toutes les langues représentées (35) –même les plus rares (espéranto, maori, hébreu…). On peut aussi faire un tour sur www.manybooks.net pour compléter son marché des grands classiques. La plupart des ouvrages sont proposés en deux formats : un pour les livres électroniques (téléphone mobile, assistant personnel ou eBook) et un autre pour une lecture sur son PC. Des liens permettent d’accéder au téléchargement des logiciels utiles.

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- A ce titre, www.ebookgratuits.com, avec sa base de 2 000 ouvrages des 19ième et 20ième siècles, marque des points en proposant des textes adaptés à un des rares livres électroniques disponibles en France, l’éReader’ de ‘Sony’.- Côté livres ‘audio’ (qui permet de les ‘écouter’), allez fouiller sur www.teleramaradio.fr ou sur www.audiocite.net.