2
Discussion.– Le suivi de cet enseignement original avec stages pratiques inte ´ gre ´ s, c’est-a ` -dire avec des experts se de ´ plac ¸ant dans les e ´ tablissements des e ´ tudiants, a montre ´ que l’apprentissage de l’e ´ chographie en ALR ne ´ cessite du temps pour valider la re ´ alisation en autonomie d’un bloc ALR e ´ choguide ´ en pre ´ sence d’un expert, comme le recommande la Socie ´te ´ ame ´ ricaine d’anesthe ´ siologie [2]. De plus, l’obstacle du passage de l’examen pratique ultime reste lie ´ a ` la disponibilite ´ (ou non) d’un e ´ chographe dans l’e ´ tablissement. Re ´fe ´rences [1] Rfe SFAR. Ann Fr Anesth Reanim 2011;30:e33–5. [2] Hebl JR. ASA Newslett 2013;77:38–9. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.562 R486 Mise en se ´ curite ´ du processus d’autonomisation des internes d’anesthe ´sie en fin de cursus S. Suria *, A. Eghiaian, J.-L. Bourgain Institut Gustave-Roussy, Villejuif, France *Auteur correspondant. Introduction.– La prolongation de l’internat a ` cinq ans est l’occasion d’autonomiser progressivement les internes pendant cette cin- quie ` me anne ´ e. Un encadrement insuffisant augmentant le risque de morbidite ´ lors de la prise en charge par des juniors [1], un processus anticipant les situations potentiellement de ´ licates doit e ˆtre organise ´. Le but de cette e ´ tude est le recensement des situations potentiellement dangereuses et l’e ´ valuation du ve ´ cu de cette situation par les internes. Mate ´riel et me ´thodes.– Les internes de cinquie ` me anne ´ e ayant valide ´ cinq semestres d’anesthe ´sie sont e ´ ligibles. Leur formation inclut des cours the ´ oriques quotidiens sur les protocoles du service le premier mois et une formation pratique en bino ˆme avec un se ´ nior les trois premiers mois. A ` partir du quatrie ` me mois de stage, un interne est mis en situation de senior (« se ´ niorise ´ ») sous la responsabilite ´ d’un anesthe ´ siste re ´ fe ´ rent. Chaque interne pre ´ sente les dossiers des patients dont il aura la charge au cours d’une re ´ union hebdomadaire. Au cours d’un briefing et d’un de ´ briefing, l’interne et le se ´ nior remplissent conjointement la check-list pre ´ - et postope ´ ratoire comportant 16 items. L’interne conduit l’anesthe ´ sie avec un IADE et remplit des fiches de satisfaction et d’autoe ´ valuation. Neuf crite ` res e ´ valuent les pre ´ requis ne ´ cessaires a ` la prise en charge du patient et sept crite ` res e ´ valuent l’ade ´ quation entre la strate ´ gie pre ´ vue et son adaptation au contexte le cas e ´ che ´ ant. Chaque item est e ´ galement e ´ value ´ par le se ´ nior sur trois niveaux (0 non, 1 partiellement, 2 oui). Les re ´ sultats sont exprime ´s en moyenne des sommes obtenus a ` chaque intervention par chaque interne (maximum 32). Re ´sultats.– Six internes ont e ´te ´ se ´ niorise ´ s pendant six semaines au cours de 26 interventions : 19 chirurgies majeures et sept chirurgies mineures. La prise en charge a e ´ te ´ juge ´ e conforme aux attentes par les internes et les se ´ niors (Tableau 1). Sur cinq complications, quatre (3 he ´ morragies, 1 intubation difficile) ont e ´ te ´ ge ´re ´ es totalement sans intervention du se ´ nior, une instabilite ´ he ´ modynamique a ne ´ cessite ´ l’aide du se ´ nior. Le se ´ nior a du ˆ assister partiellement deux internes et totalement un interne pour la pose d’une voie veineuse centrale (VVC) soit trois cas sur huit poses. La formation the ´ orique active a e ´te ´ juge ´ e satisfaisante dans 100 % des cas et la pre ´ sence du se ´ nior ade ´ quate dans 96 % des cas (pre ´ sence excessive dans un cas). Les internes rapportent 12 situations de stress dont huit cas pour la pose d’une VVC (4 de ces situations sont dues a ` la crainte d’alte ´ rer le timing ope ´ ratoire). Discussion.– Sur cette tre `s courte se ´ rie, il n’a pas e ´te ´ note ´ d’e ´ve ` nements inde ´ sirables imputables a ` la prise en charge par l’interne se ´ niorise ´ et les patients ont e ´te ´ pris en charge selon le protocole attendu. Aucune opposition a ` cette se ´ niorisation n’a e ´te ´ observe ´ e de la part du personnel me ´ dicochirurgical. Les obstacles sont venus de l’absence de prise en conside ´ ration de l’aptitude a ` re ´ aliser seuls certains gestes techniques. Ce point doit e ˆtre valide ´ lors de la re ´ union de pre ´ paration des cas. L’apprentissage des gestes techniques (pose VVC) pendant la premie ` re phase du processus doit e ˆtre ame ´ liore ´ afin d’ame ´ liorer leur autonomie. Re ´fe ´rence [1] Anesth Analg 2013;116:892–7. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.563 R487 Utilisation des smartphones en anesthe ´ sie-re ´ animation par les internes d’I ˆ le-de-France S. Demiri, on behalf of AJAR - Association des jeunes anesthe ´ sistes-re ´ animateurs AJAR, Paris, France Introduction.– L’utilisation des smartphones (SP) augmente. Ils permettent un acce ` s aise ´ aux sources d’informations me ´ dicales via Internet ou des applications de ´ die ´ es mais ils peuvent e ´ galement e ˆtre sources de distraction [1] ou de contamination [2]. Mate ´riel et me ´thodes.– Nous avons mene ´ une enque ˆte via un questionnaire en ligne entre aupre ` s des internes d’anesthe ´ sie- re ´ animation (AR) d’I ˆ le-de-France. Ce questionnaire a pour but d’analyser l’utilisation des SP en anesthe ´ sie (Anest) et en re ´ animation (Rea). Nous avons compare ´ les re ´ ponses des internes ayant effectue ´a ` la fois un stage en Anest et un stage en Rea puis une autre analyse base ´ e sur l’anciennete ´ des internes seulement pour l’Anest. Une valeur de p < 0,05 e ´ tait conside ´re ´ e comme significative. Re ´sultats.– Cent quatre-vingts internes ont re ´ pondu au question- naire (60 %), sans diffe ´ rence de taux de participation interpromo- tion (p = 0,09). Cent soixante et onze internes (95 %) ont un SP. Pour les 105 internes ayant effectue ´ au moins un semestre en Anest et un en Rea, l’utilisation d’un SP leur semble plus a ` me ˆme de perturber le travail en Anest qu’en Rea (58 % vs 23 %, p < 0,0001) mais peu ont e ´ te ´ effectivement ge ˆne ´ s en pratique (4 % et 3 %). Pre `s de 39 % des internes ne passent pas d’appel au bloc ope ´ ratoire contre 2 % en Rea (p < 0,0001). En Anest, les internes utilisent leur SP lorsqu’ils surveillent seuls le patient (85 %) mais re ` glent leurs alarmes au pre ´ alable (84 %). Les SP sont essentiellement utilise ´s pendant la chirurgie (88 %) ou les temps morts entre deux patients (91 %) en Anest et pendant les prescriptions (83 %) et le temps libre (95 %) en Rea. Tableau 1 Anne ´ e universitaire 2009–2010 2010–2011 2011–2012 Nombre d’inscrits (n) 21 26 24 QCM e ´crit (n) note > 12/20 21 21 dont 2 arre ˆts, 3e ´ checs 21 dont 3 e ´ checs Oral (n) note > 10/20 20 21 18 Carnet de stage valide ´ 18 12 En cours Validation pratique finale 18 12 En cours Tableau 1 Interne Nombre de patients Moyenne (%) 1 7 31,7 (99,1) 2 4 31 (96,9) 3 6 31,2 (97,5) 4 3 32 (100) 5 3 31,4 (98,1) 6 2 31,5 (98,4) Anesthe ´sie perfectionnement / Annales Franc ¸aises d’Anesthe ´sie et de Re ´animation 32S (2013) A298–A303 A301

Utilisation des smartphones en anesthésie-réanimation par les internes d’Île-de-France

  • Upload
    s

  • View
    219

  • Download
    2

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Utilisation des smartphones en anesthésie-réanimation par les internes d’Île-de-France

Discussion.– Le suivi de cet enseignement original avec stagespratiques integres, c’est-a-dire avec des experts se deplacant dansles etablissements des etudiants, a montre que l’apprentissage del’echographie en ALR necessite du temps pour valider la realisationen autonomie d’un bloc ALR echoguide en presence d’un expert,comme le recommande la Societe americaine d’anesthesiologie [2].De plus, l’obstacle du passage de l’examen pratique ultime reste liea la disponibilite (ou non) d’un echographe dans l’etablissement.References[1] Rfe SFAR. Ann Fr Anesth Reanim 2011;30:e33–5.[2] Hebl JR. ASA Newslett 2013;77:38–9.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.562

R486

Mise en securite du processusd’autonomisation des internesd’anesthesie en fin de cursusS. Suria *, A. Eghiaian, J.-L. BourgainInstitut Gustave-Roussy, Villejuif, France*Auteur correspondant.

Introduction.– La prolongation de l’internat a cinq ans est l’occasiond’autonomiser progressivement les internes pendant cette cin-quieme annee. Un encadrement insuffisant augmentant le risquede morbidite lors de la prise en charge par des juniors [1], unprocessus anticipant les situations potentiellement delicates doitetre organise. Le but de cette etude est le recensement dessituations potentiellement dangereuses et l’evaluation du vecu decette situation par les internes.Materiel et methodes.– Les internes de cinquieme annee ayantvalide cinq semestres d’anesthesie sont eligibles. Leur formationinclut des cours theoriques quotidiens sur les protocoles du servicele premier mois et une formation pratique en binome avec unsenior les trois premiers mois. A partir du quatrieme mois de stage,un interne est mis en situation de senior (« seniorise ») sous laresponsabilite d’un anesthesiste referent. Chaque interne presenteles dossiers des patients dont il aura la charge au cours d’unereunion hebdomadaire. Au cours d’un briefing et d’un debriefing,l’interne et le senior remplissent conjointement la check-listpre- et postoperatoire comportant 16 items. L’interne conduitl’anesthesie avec un IADE et remplit des fiches de satisfaction etd’autoevaluation. Neuf criteres evaluent les prerequis necessaires ala prise en charge du patient et sept criteres evaluent l’adequationentre la strategie prevue et son adaptation au contexte le casecheant. Chaque item est egalement evalue par le senior sur troisniveaux (0 non, 1 partiellement, 2 oui). Les resultats sont exprimesen moyenne des sommes obtenus a chaque intervention parchaque interne (maximum 32).Resultats.– Six internes ont ete seniorises pendant six semaines aucours de 26 interventions : 19 chirurgies majeures et septchirurgies mineures. La prise en charge a ete jugee conformeaux attentes par les internes et les seniors (Tableau 1). Sur cinqcomplications, quatre (3 hemorragies, 1 intubation difficile) ont etegerees totalement sans intervention du senior, une instabilitehemodynamique a necessite l’aide du senior. Le senior a du assister

partiellement deux internes et totalement un interne pour la posed’une voie veineuse centrale (VVC) soit trois cas sur huit poses. Laformation theorique active a ete jugee satisfaisante dans 100 % descas et la presence du senior adequate dans 96 % des cas (presenceexcessive dans un cas). Les internes rapportent 12 situations destress dont huit cas pour la pose d’une VVC (4 de ces situations sontdues a la crainte d’alterer le timing operatoire).Discussion.– Sur cette tres courte serie, il n’a pas ete noted’evenements indesirables imputables a la prise en charge parl’interne seniorise et les patients ont ete pris en charge selon leprotocole attendu. Aucune opposition a cette seniorisation n’a eteobservee de la part du personnel medicochirurgical. Les obstaclessont venus de l’absence de prise en consideration de l’aptitude arealiser seuls certains gestes techniques. Ce point doit etre validelors de la reunion de preparation des cas. L’apprentissage desgestes techniques (pose VVC) pendant la premiere phase duprocessus doit etre ameliore afin d’ameliorer leur autonomie.Reference[1] Anesth Analg 2013;116:892–7.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.563

R487

Utilisation des smartphones enanesthesie-reanimation par lesinternes d’Ile-de-FranceS. Demiri, on behalf of AJAR - Association desjeunes anesthesistes-reanimateursAJAR, Paris, France

Introduction.– L’utilisation des smartphones (SP) augmente. Ilspermettent un acces aise aux sources d’informations medicales viaInternet ou des applications dediees mais ils peuvent egalementetre sources de distraction [1] ou de contamination [2].Materiel et methodes.– Nous avons mene une enquete via unquestionnaire en ligne entre aupres des internes d’anesthesie-reanimation (AR) d’Ile-de-France. Ce questionnaire a pour butd’analyser l’utilisation des SP en anesthesie (Anest) et enreanimation (Rea). Nous avons compare les reponses des internesayant effectue a la fois un stage en Anest et un stage en Rea puisune autre analyse basee sur l’anciennete des internes seulementpour l’Anest. Une valeur de p < 0,05 etait consideree commesignificative.Resultats.– Cent quatre-vingts internes ont repondu au question-naire (60 %), sans difference de taux de participation interpromo-tion (p = 0,09). Cent soixante et onze internes (95 %) ont un SP. Pourles 105 internes ayant effectue au moins un semestre en Anest etun en Rea, l’utilisation d’un SP leur semble plus a meme deperturber le travail en Anest qu’en Rea (58 % vs 23 %, p < 0,0001)mais peu ont ete effectivement genes en pratique (4 % et 3 %). Presde 39 % des internes ne passent pas d’appel au bloc operatoirecontre 2 % en Rea (p < 0,0001). En Anest, les internes utilisent leurSP lorsqu’ils surveillent seuls le patient (85 %) mais reglent leursalarmes au prealable (84 %). Les SP sont essentiellement utilisespendant la chirurgie (88 %) ou les temps morts entre deux patients(91 %) en Anest et pendant les prescriptions (83 %) et le temps libre(95 %) en Rea.

Tableau 1

Annee universitaire 2009–2010 2010–2011 2011–2012

Nombre d’inscrits (n) 21 26 24

QCM ecrit (n)

note>12/20

21 21

dont 2 arrets,

3 echecs

21

dont 3 echecs

Oral (n)

note>10/20

20 21 18

Carnet de stage valide 18 12 En cours

Validation pratique finale 18 12 En cours

Tableau 1

Interne Nombre de patients Moyenne (%)

1 7 31,7 (99,1)

2 4 31 (96,9)

3 6 31,2 (97,5)

4 3 32 (100)

5 3 31,4 (98,1)

6 2 31,5 (98,4)

Anesthesie perfectionnement / Annales Francaises d’Anesthesie et de Reanimation 32S (2013) A298–A303 A301

Page 2: Utilisation des smartphones en anesthésie-réanimation par les internes d’Île-de-France

En comparant les « jeunes » (semestre 1 a 4, n = 89) aux « vieux »internes (semestre 5 a 10, n = 76) ayant effectue un stage en Anest,les jeunes pensent davantage que l’utilisation d’un SP peut gener lasurveillance d’un patient (67 % vs 49 %, p = 0,03) mais seule uneminorite admet avoir ete genee (2 % vs 5 %). Par ailleurs, les jeunessont moins nombreux a utiliser leur SP lorsqu’ils surveillent seulsle patient (77 % vs 94 %, p = 0,002). Pres de 47 % des jeunes contre29 % des vieux ne passent pas d’appel au bloc operatoire (p = 0,02)mais cette difference n’est pas retrouvee en ce qui concerne l’envoide SMS (20 % vs 12 %, p = 0,21). Les vieux internes utilisentdavantage leur SP lors des staffs (45 % vs 68 %, p = 0,003).Pres de 80 % des internes en Anest ne desinfectent « jamais ou peusouvent » leur SP et 60 % ne se lavent « jamais » ou « parfois » lesmains apres l’avoir utilise.Les internes se servent de leur SP a des fins medicales via Internetdans 89 % des cas et dans 77 % des cas par des applicationsspecifiques. Cette utilisation leur aurait permis d’ameliorer la priseen charge therapeutique (83 %) et diagnostique (25 %) de leurpatient. Enfin, 98 % des internes seraient interesses par uneapplication de la Sfar, pour avoir des conferences de consensus(94 %), une revue bibliographique (63 %) ou des informations sur laspecialite (60 %).Discussion.– Les SP sont largement utilises par les internes d’AR.Les internes, en particuliers les plus jeunes, estiment que les SPpeuvent perturber leur pratique surtout en anesthesie. Ladesinfection des mains ou de l’appareil est rare. Le SP apparaıtpour les internes comme une aide a la prise en charge medicale.References[1] J Hosp Med 2012;7:595–9.[2] BMJ 2012;344:e412.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.564

R488

Impact d’une formation en echoALRau Laos supportee par une associationnon gouvernementale : AnesthesieFrance Asie du Sud EstV. Compere a,b,*, P. Sithisack c, V. Solangkoune c,M. Manikeo c, P. Chanthalangsy c, O. Phanthaly c,J. Le Houelleur b, Membres benevoles AFRASEb

a Departement d’anesthesie-reanimation, Rouen, Franceb Anesthesie France Asie du Sud Est, Paris, Francec Departement d’anesthesie, Vientiane, Lao, Republique DemocratiquePopulaire*Auteur correspondant.

Introduction.– L’impact d‘une formation formalisee d’echoALR adestination des medecins locaux dans un pays en voie dedeveloppement n’a jamais ete evalue. Nous avons dans ce travailetudie le taux de reussite des echoALR pratiquees par des medecinslaotiens apres une sequence complete de formation en echoALRorganisee dans le cadre d’une convention universitaire (Rouen etUniversite des sciences de la sante du Laos) et supportee par uneassociation non gouvernementale : l’Anesthesie France Asie du SudEst (AFRASE).Materiel et methodes.– L’ensemble de la formation etait assure parune association non gouvermentale, l’AFRASE. Le programme del’enseignement reprenait celui du TUSAR (techniques ultrasoni-ques en anesthesie reanimation) francais. Six missions de 15 joursont ete assurees deux annees de suite a chaque fois par deuxmedecins anesthesistes-reanimateurs francais experimentes enechoALR et benevoles de l’AFRASE. Le matin etait devolu al’encadrement de la realisation des echoALR par les medecinslaotiens a l’hopital Mittaphab (Traumacenter de Vientiane). LesechoALR etaient realisees grace a deux appareils Micromax x,dotation de l’AFRASE. L’apres-midi etait consacre a l’enseignementtheorique sous la forme de cours interactifs de deux a trois heures.

La formation a ete formalisee par une cooperation tripartite(AFRASE, Universite des sciences de la sante du Laos et l’universitede Rouen) et sanctionnee par l’obtention d’un diplome universi-taire extraterritorial delivre par l’universite de Rouen. La formations’est terminee en juin 2012. Dans le cadre d’une evaluation depratiques professionnelles, les medecins laotiens ont ensuitecollige les echoALR realisees a l’issu de la formation. Le parametreprincipal de ce travail etait le taux de succes de l’echoALR. Le typede blocs ainsi que les complications peroperatoires liees a lapratique de l’ALR etaient colliges.Resultats.– Entre juin 2012 et fevrier 2013, 560 patients ontbeneficie d’une echoALR realisee par quatre MAR differents. L’agemoyen etait de 35 ans. La majorite des echoALR concernaient lemembre superieur (300 blocs axillaires, 78 blocs interscaleniqueset 31 blocs distaux) pour 229 blocs du membre inferieur (229 blocsfemoraux associes dans 144 cas a un bloc sciatique). Le taux dereussite etait de 96,1 %. Sur les 22 echecs, seuls cinq patients ontbeneficie d’une anesthesie generale. Pour les autres, une simplesedation a permis la realisation de la chirurgie. Aucune complica-tion peroperatoire n’a ete repertoriee.Discussion.– L’absence de formateurs experts en ALR au Laos etaitun frein au developpement de ces techniques de pointe devenuesindispensables pour notamment ameliorer la prise en charge despatients de traumatologie (l’accidentologie est un vrai probleme desante publique dans ce pays). La formation en echoALR supporteepar l’AFRASE a permis de repondre a ce besoin specifique.

RemerciementCe travail est le fruit de l’investissement de tous les membresbenevoles de l’AFRASE.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.565

R489

LESiMU de Nantes : evaluationspedagogiques multiprofessionnelleset multidisciplinairesL. Brisard a,b,*, O. Bazin a,b, D. Pean a,b, C. Metzger a,b,O. Loutrel a,b, C. Magne a,b, V. Pichenot a,b,L. Berard a,b, C. Lejus a,b, Groupe Intubation Difficile(CHU de Nantes)a Service d’anesthesie et de reanimation chirurgicale, Hotel-Dieu,hopital Mere–Enfant, CHU de Nantes, place Alexis-Ricordeau, Nantes,Franceb Laboratoire experimental de simulation en medecine intensive del’universite de Nantes (LESiMU de Nantes), faculte des sciencespharmaceutiques, universite de Nantes, Nantes, France*Auteur correspondant.

Introduction.– Le Laboratoire experimental de simulation enmedecine intensive de l’universite de Nantes (LESiMU de Nantes)organise depuis janvier 2012 des ateliers de gestion de situationscritiques multiprofessionnels et multidisciplinaires sur simula-teurs de patient haute-fidelite : 500 professionnels en ont beneficieen formation initiale ou continue. L’objectif de cette etudepedagogique prospective, observationnelle, monocentrique a eted’identifier les pistes d’optimisation des formations, a l’aide del’analyse des fiches d’evaluation standardisees des participants.Materiel et methodes.– Tous les ateliers de gestion de situationscritiques (4 heures pour les etudiants en medecine avec 4 scena-rios, une journee pour les autres professionnels avec 7 scenariosvariables selon le theme) entre mars et decembre 2012 ont faitl’objet d’une grille d’evaluation standardisee inspiree par le CFAR.La qualite et l’interet pour la formation etaient notes a partir de13 items (echelle numerique de 1 a 10) et deux questions ouvertes.Les reponses ont ete comparees selon la repartition en six groupes :anesthesiste-reanimateur (AR), infirmier anesthesistes (IADE),eleve infirmier anesthesiste (EIADE), infirmiers et puericultrices(IDE), etudiants en medecine (DFGSM3, au decours du stage de

Anesthesie perfectionnement / Annales Francaises d’Anesthesie et de Reanimation 32S (2013) A298–A303A302