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|1 | Notre site web remis à neuf, allez voir ! www.ssphq.org Journal du Syndicat des spécialistes et professionnels d’Hydro-Québec COMITé EXéCUTIF : DE NOUVEAUX VISAGES...... 2 NOTRE NOUVEAU SITE WEB..... 3 LOCK-OUT AU JOURNAL DE QUéBEC....... 5 MOT DU PRéSIDENT ET DE LA SECRéTAIRE GéNéRALE... 8 Volume 6 | Numéro 3 |Octobre 2007 Le SSPHQ a lancé sa saison estivale avec une belle victoire syndicale : un arbitre a rendu une décision fin mai annulant le congédiement d’un membre du SSPHQ. L’employé avait été licencié en janvier 2005 pour utilisation des biens d’Hydro-Québec à des fins personnelles pendant ses heures de travail. L’arbitre a jugé que dans ce cas, une suspension de 9 mois était une sanction suffisante. Il a donc ordonné la réinté- gration du plaignant à son poste avec tous ses droits et privilèges et le rembourse- ment du salaire perdu. Notre conseiller syndical Marc Ranger a toutefois sou- ligné que même si l’employé n’était pas sans faute dans ce cas, l’employeur a aussi sa part de responsabilité puis- que le gestionnaire n’a pas clarifié avec son subordonné ce que l’entreprise entend par une utilisation « raisonnable et appropriée « de l’Internet à des fins personnelles. Le Code de conduite d’Hydro-Québec prévoit l’utilisation « raisonnable et appropriée » de l’équipement informatique à des fins per- sonnelles. C’est la responsa- bilité de l’employeur de faire connaître les balises enca- drant cette utilisation. L’employé concerné est très heureux de la décision et sur- tout de réintegrer son poste après une abscence de deux ans. Le Syndicat partage ses sentiments. Pour plus d’information sur l’utilisation personnelle d’In- ternet au travail, voir le dossier publié à ce sujet dans le journal L’@robas de janvier 2007. Il est disponible au www.ssphq.org. UTILISATION PERSONNELLE D’INTERNET AU TRAVAIL Congédiement annulé L’EAU EN BOUTEILLE..7 L’@ROBAS EST MAINTENANT IMPRIMé SUR DU PAPIER RECYCLé !

utiLiSatioN perSoNNeLLe Congédiement annulé · fonctions. « Je mettrai toute mon énergie pour accomplir le travail qui m’est confié et je crois que je peux apporter beau-coup

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Notre site web remis à neuf, allez voir !www.ssphq.org

Journal du Syndicat des spécialistes et professionnels d’Hydro-Québec

Comité exéCutif : de Nouveaux viSageS......2

Notre Nouveau Site web.....3

LoCk-out au JourNaL de QuébeC.......5

mot du préSideNt et de La SeCrétaire géNéraLe...8

volume 6 | Numéro 3 |octobre 2007

Le SSpHQ a lancé sa saison estivale

avec une belle victoire syndicale : un arbitre a rendu

une décision fin mai annulant le

congédiement d’un membre du SSpHQ.

L’employé avait été licencié en janvier 2005 pour utilisation des biens d’Hydro-Québec à des fins personnelles pendant ses heures de travail.

L’arbitre a jugé que dans ce cas, une suspension de 9 mois était une sanction suffisante. Il a donc ordonné la réinté-gration du plaignant à son poste avec tous ses droits et privilèges et le rembourse-ment du salaire perdu.

Notre conseiller syndical Marc Ranger a toutefois sou-ligné que même si l’employé n’était pas sans faute dans ce cas, l’employeur a aussi sa part de responsabilité puis-que le gestionnaire n’a pas clarifié avec son subordonné ce que l’entreprise entend par une utilisation « raisonnable et appropriée « de l’Internet à des fins personnelles.

Le Code de conduite d’Hydro-Québec prévoit l’utilisation « raisonnable et appropriée » de l’équipement informatique à des fins per-sonnelles. C’est la responsa-bilité de l’employeur de faire connaître les balises enca-drant cette utilisation.

L’employé concerné est très heureux de la décision et sur-tout de réintegrer son poste après une abscence de deux ans. Le Syndicat partage ses sentiments.

Pour plus d’information sur l’utilisation personnelle d’In-ternet au travail, voir le dossier publié à ce sujet dans le journal L’@robas de janvier 2007. Il est disponible au www.ssphq.org.

utiLiSatioN perSoNNeLLe d’iNterNet au travaiL

Congédiement annulé

L’eau eN bouteiLLe.. 7

L’@robaS eSt maiNteNaNt imprimé Sur du papier reCyCLé !

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deux nouveaux membres ont fait

leur entrée au sein du Comité exécutif du SSpHQ cet été : Solange bourgeois

occupe désormais le poste de

secrétaire générale et Catherine bert

est la nouvelle vice-présidente

de la région montréal centre.

SoLaNge bourgeoiS

Solange Bourgeois succède à Francine Gazaille qui a quitté le syndicat en juin der-nier. Mme Gazaille occupait le poste de secrétaire géné-rale depuis juillet 2005. Mme Bourgeois assumera l’intérim jusqu’à la fin du présent man-dat en février 2008. C’est à ce moment que le syndicat déclenchera de nouvelles élec-tions générales.

C’est avec beaucoup d’en-thousiasme que Mme Bour-geois a accepté ses nouvelles fonctions. « Je mettrai toute mon énergie pour accomplir le travail qui m’est confié et je crois que je peux apporter beau-coup à ce poste puisque je milite pour cette organisation depuis sa création. »

En effet, l’expérience de Mme Bourgeois au sein du SSPHQ est vaste. Ayant travaillé activement à la cam-pagne d’organisation en 1999, c’est en 2000 qu’elle assiste à la naissance de la section locale 4250. Par la suite, elle a occupé le poste de vice-pré-sidente de la région Montréal centre pendant trois ans et depuis 2005, est responsable du Comité des griefs.

CatHeriNe bert

Catherine Bert a été dési-gnée par les directrices et directeurs de sa région pour compléter le mandat à la vice-présidence Montréal centre jusqu’aux prochaines élec-tions prévues en 2008. Elle succède à André Girard parti à la retraite en juin dernier.

« Il y a toujours beaucoup de travail à accomplir dans une organisation comme la nôtre et je suis confiante qu’avec l’équipe en place nous saurons faire avancer les différents dossiers que nous avons sur la table. »

Mme Bert est impliquée au SSPHQ depuis plus de cinq ans. Tout d’abord à titre de directrice syndicale au siège social et, depuis septembre 2006, elle a mis ses talents à contribution au Comité de griefs.

Comité exéCutif

De nouveaux visages

Solange bourgeois

Catherine bert

aide mémoireavez-vous des changements à effectuer à votre régime d’assurance santé (Croix bleue)?

Certains changements à notre régime d’assurance santé peuvent être faits au cours de l’année. Ces modifications sont celles effectuées à la suite d’un mariage, une naissance ou un décès.

Mais d’autres modifica-tions à votre régime pren-nent seulement effet le 1er janvier de chaque année. Donc informez-vous si vous voulez appor-ter des changements à votre régime. La date limite approche.

Les renseignements et les formulaires sont dispo-nibles sur le site Intranet de Hydro-Québec dans le volet Employé, sous la sec-tion Assurances. Cliquez sur les Spécialistes.

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Le SSpHQ a le plaisir de vous

inviter à consulter son nouveau site

web, en ligne depuis le mois d’octobre.

Le site a été conçu pour mieux servir

les besoins de nos membres en étant

plus dynamique, plus facile à utiliser et plus complet.

« Nous voulons que le site soit l’outil de communication par excellence de notre syndicat, explique Benoît Bouchard, président du SSPHQ. Nous souhaitons ardemment que nos membres prennent l’habitude d’aller le voir régulièrement. En fait, c’est simple, faites du site du SSPHQ votre page d’ac-cueil ! »

Claude Gaudreault, Daniel Gosselin et Serge Robert ont travaillé longuement pour lancer avec succès cette nou-velle vitrine sur les affaires syndicales. Maintenant, c’est au tour de Robert Lafontaine de prendre la relève.

M. Lafontaine, responsable politique du comité d’infor-mation, verra à la mise à jour régulière du site : « Nous nous engageons à mettre en ligne toutes nouvelles informations relatives à la vie au travail, mais nous invitons aussi nos membres à communiquer avec nous s’ils veulent partager de

l’information avec leurs col-lègues. Nous encourageons la participation car ce site est leur site.»

vidéo reportagePour le lancement du site web, le SSPHQ a voulu innover en offrant un pro-

duit contemporain. Dans cet esprit, le syndicat a produit une vidéo informationnelle sur notre organisation. Le reportage relate l’histoire du syndicat, parle de ses mem-bres et de ses valeurs. Prenez le temps de découvrir votre site !

* Le SSPHQ tient aussi à remercier Florea Socol, Lisa Djevahirdjian et France Carufel pour leur apport important à la réalisation du nouveau site web.

NomiNatioN d’uN SpéCiaLiSte au Comité-JeuNe du SCfpLe SSPHQ est fier d’an-noncer que le représentant du secteur hydroéléctrique au sein du nouveau Comité-jeune du SCFP est un des siens.

Jonathan Bellemare, direc-teur syndical dans la région Montréal centre depuis 3 ans, est ravi de sa nomina-tion. «Je crois fermement au

mouvement syndical et je constate qu’il y a un travail de conscientisation à faire auprès de ma génération. Les jeunes salariés ne se rendent pas compte de tout ce que le syndicalisme a fait et de ce qu’il doit continuer à faire dans nos milieux de travail et notre société. »

Conscient du fait qu’il y aura dans les prochaines années un départ massif de mili-tants syndicaux à la retraite, le SCFP a mis sur pied un comité qui se penchera sur la façon de rejoindre efficace-ment les jeunes salariés.

Nous félicitons Jonathan et lui souhaitons bonne chance dans ses nouvelles fonctions.

NoS NouveLLeS CouLeurS eN LigNe !

Le SSPHQ lance son nouveau site web : www.ssphq.org

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Si vous recevez une lettre comme celle-ci, comment réagissez-vous ?

Objet : Votre statut d’employé excédentaire

Suite à notre rencontre, durant laquelle je vous informais que votre poste de conseiller serait aboli, je vous confirme par la présente, qu’à compter du 1er septem-bre 2007, vous serez un(e) employé(e) sans poste spécifi-que–excédentaire selon votre convention collective.

Un employé excédentaire est un employé qui aurait pu être licencié suite à un manque de travail, un chan-gement technologique ou une réorganisation adminis-trative n’eut été de la sécurité d’emploi que lui procure sa convention collective.

Depuis l’obtention de notre accréditation syndicale en 2001, près d’une centaine de spécialistes ont été à un moment ou l’autre, ainsi mis en disponibilité. On peut estimer qu’environ un spé-cialiste sur huit (12,5%) est pour un certain temps, sans poste spécifique et déclaré employé excédentaire.

La bonne nouvelle, c’est que la grande majorité de ceux-ci finissent par se relocaliser, toutefois le délai peut être long. Nous savons que sur la trentaine de spécialistes actuellement en disponibi-lité près de la moitié d’entre eux sont à la recherche d’un nouvel emploi depuis plus de deux ans et demi.

L’empLoyé exCédeNtaire a deS droitS

Outre la sécurité d’emploi, l’employé excédentaire bénéficie de privilèges

n iI ne subit pas de baisse salariale.

n il peut poser sa candida-ture sur tous les postes vacants qui n’ont pas été formellement offerts à un candidat, même si le délai d’affichage est terminé;

n s’il répond aux exigences d’un poste vacant, il aura une priorité d’accès en vertu de l’article 14.06;

n il a un droit de refus sur tout emploi à plus de 48 km de son quar-tier général ou de sa résidence, et ce, pour une durée de 12 mois. En tout temps, il peut se prévaloir du régime d’indemnité de déménagement de l’employé réaffecté géographiquement.

uNe SoLutioN : La formatioN

L’employé excédentaire doit accepter les mesures que l’employeur prend pour faci-liter sa relocalisation et il est responsable d’entreprendre les démarches nécessaires pouvant conduire à sa réaf-fectation sur un poste per-manent.

L’employé doit discuter des opportunités de chemine-

ment de carrière dans son domaine d’activité avec le gestionnaire de son unité pour identifier quelques postes qui pourraient lui être accessibles.

Par la suite il pourra sou-mettre à la direction un plan de formation et de dévelop-pement de ses compétences en vertu de l’article 24.

D’ailleurs la Direction n’est pas tenue d’afficher un poste lorsque l’assignation consti-tue un mode de formation retenu pour un employé (article 14.14).

Le SyNdiCat

Le rôle du syndicat est d’épauler un membre déclaré excédentaire. Le plus rapidement possible, l’employé devra contacter son directeur syndical qui lui remettra un aide mémoire résumant les droits et obliga-tions associés à son nouveau statut.

L’employé excédentaire

Le conflit de travail perdure au Journal

de Québec, mais vous n’apercevrez pas de piqueteurs

devant les bureaux du quotidien de la

vieille Capitale. Les syndiqués

ont plutôt opté pour un moyen de

pression innovateur pour encourager leur employeur,

Quebecor, à revenir à la table

de négociation

Les journalistes, employés de bureau et de l’imprimerie ont plutôt choisi d’utiliser leurs connaissances et expériences professionnelles en créant le premier quotidien gratuit de la capitale provinciale Média-MatinQuébec. Avec le support moral et financier du SCFP, le journal est produit et distribué quotidiennement et s’est taillé une place respectable dans l’univers médiatique local.

petite HiStoire d’uN CoNfLit

Le 22 avril dernier, Quebecor décrétait un lock-out à l’encon-tre des employés de bureau et de la rédaction du Journal de Québec. La même journée, les pressiers, solidaires de leurs col-lègues, déclenchent une grève.

Le 24 avril, seulement deux jours plus tard, les syndiqués

Le Lockout au JournaL de Québec

Un syndicalisme innovateur et efficace

droIt de ParoLe

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produisent et distribuent 40 000 copies de leur publica-tion aux citoyens de Québec et n’ont pas cessé depuis. De plus, le MédiaMatinQuébec est maintenant disponible sur Internet au www.media-matinquebec.com.

La qualité du journal et l’en-gouement pour ce produit sont tels que les postes de radio de Québec incluent MédiaMatinQuébec dans leurs revues de presse quotidiennes.

Quebecor a entrepris plu-a entrepris plu-sieurs recours légaux pour empêcher la publication du MédiaMatinQuébec. Toutes leurs démarches ont échoué.

L’action des syndiqués a le mérite d’être à la fois un moyen efficace de se faire remarquer et écouter par Quebecor ainsi qu’un geste contre la convergence et la «montréalisation» de l’information. Ces derniers enjeux sont au cœur du conflit de travail.

Denis Bolduc est journa-liste, éditeur du MédiaMa-tinQuébec et porte parole des syndiqués du Journal de Québec. Le 29 septem-bre dernier, lorsqu’il a eu la chance d’expliquer le conflit à des millions de Québécois était invité à la très populaire émission de la télévision de Radio-Canada Tout le monde en parle.

C’est au tour de L’@robas de lui donner la parole afin qu’il partage son expérience syndi-cale singulière.

L’@robas : Pourquoi avoir choisi ce moyen de pression iné-dit au lieu de piqueter devant le Journal de Québec?

Denis Bolduc : Parce que nous sommes profondément convaincus que ce moyen de pression est efficace et que l’on dérange l’employeur avec cette vitrine quotidienne. C’est comme s’il y avait 40 000 pancartes syndicales qui se promènent à travers la ville, à chaque jour, lues par deux ou trois personnes chacune. C’est presque 100 000 personnes qui reçoivent un message syndical

par jour. On ne voulait surtout pas que la population soit prise en otage

dans ce conflit, à la place on leur a

offert un cadeau.

L’@robas : Un conflit de travail,

surtout un qui traîne en

longueur, peut être une source de stress puissante, tant au niveau financier que moral.

Denis Bolduc : C’est certain que financièrement ce n’est pas facile car il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas seule-ment 252 employés, nous avons des familles qui dépendent de nos salaires. Mais générale-ment, le moral est bon car avec le MédiaMatinQuébec nous tenons notre monde occupé et nous sommes très fiers de cette réalisation.

L’@robas : Vous prépariez ce journal avant le début officiel du lockout car vous saviez que l’employeur planifiait ce conflit depuis longtemps?

Denis Bolduc : Exactement, on l’a vu venir de loin. Que-becor a engagé 14 cadres juste avant la date limite d’embau-che dans le cadre de négocia-tions collectives. Nous avons eu vent d’une salle de presse fantôme à Toronto. Les ser-rures ont été changées. Une lettre d’un cadre a été, par inadvertance, rendue publi-que dans laquelle on disait rechercher des journalistes pour un éventuel conflit. Tu ne peux être plus clair.

L’@robas : Alors dans le secret, vous vous êtes préparés?

Denis Bolduc : J’avoue que nous avions des craintes sur le fait de garder le secret dans un milieu où les gens sont formés pour répéter ce qu’ils entendent, mais tout a très bien été. On avait intérêt à être discret. Par

exemple quand on a trouvé l’im-primeur, pas une tâche facile vu l’étendue de Quebecor dans ce secteur, on a dû faire signer une lettre de confidentialité pour assurer le secret. Avec le soutien total du SCFP, nous avons pu bien nous préparer à l’avance.

L’@robas : Est-ce que des pro-blèmes financiers au Journal ont provoqué ce conflit?

Denis Bolduc : Absolument pas. Le Journal de Québec était le numéro un sur le marché. Une entreprise très rentable avec 40 ans d’histoire sans une journée de travail manquée à cause de moyens de pression. Quebecor veut simplement couper dans l’information à Québec, envoyer certains jobs à Kanata en Ontario et faire encore plus d’argent.

L’@robas : En quoi ce journal répond-t-il aussi à certains enjeux de la négociation?

Denis Bolduc : Quebecor veut pouvoir repiquer des pages complètes du Journal de Mon-tréal ou de ses autres publica-tions pour les mettre dans le Journal de Québec. Déjà nous avons perdu beaucoup d’infor-mations locales et à la place ils nous mettent de l’information de Montréal. L’engouement pour le MédiaMatinQuébec prouve justement que les gens de Québec veulent être infor-més sur leur communauté.

Le Lockout au JournaL de Québec

Un syndicalisme innovateur et efficace

droIt de ParoLe

Le premier numéro de médiamatinQuébec

Source

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CoNNaiSSeZ-vouS votre CoNveNtioN CoLLeCtive ?

Après plus de 14 années à la direction de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) dont près de 10 ans à la présidence, Henri Massé a annoncé en septem-bre qu’il ne sollicitera pas de nouveau mandat.

«Depuis 14 ans, j’ai mis toutes mes énergies à faire avancer des dossiers importants et surtout à défendre des valeurs trop souvent assiégées par une droite

dogmatique, au premier chef le droit et l’accès à la syndicalisation», a déclaré M. Massé.

Son successeur sera élu au prochain congrès de la centrale qui se tient du 26 au 30 novembre 2007 à Québec.

19 repaS

19.02 À la suite de la journée régulière de travail : a) après les deux (2) premières heures de travail continu et , ensuite, à toutes les quatre (4) heures de travail continu, la Direction fournit le repas à l’em-ployé en travail supplémentaire ou lui rembourse le prix d’un repas régulier, sur présentation d’une facture dont le montant est raisonnable ;

Vous devez rester plus tard pour effectuer du travail en

temps supplémentaire à la demande de votre patron ?

N’oubliez surtout pas de réclamer le remboursement des repas auxquels vous avez droit si l’employeur ne vous les a pas fournis.

Vous pouvez réclamer le prix de chacun de vos repas, sur présentation d’une facture raisonnable ou vous pouvez réclamer une allocation repas sans présentation de reçu. En 2007, l’allocation repas en temps supplémentaire sans reçu est de 12,13 $, en 2008

elle sera de 12,37 $ et en 2009 12,62 $ (voir l’annexe J de notre convention).

Vous avez aussi droit à des repas lors de travail en temps supplémentaire effectué au cours d’un jour de repos hebdomadaire ou d’un jour férié (voir les articles 19.03 et 19.04 à ce sujet).

Ces avantages monétaires ont été négociés au même titre que le paiement du temps supplémentaire. Il est donc important de les revendiquer.

HeNri maSSé tire Sa révéreNCedid

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Septembre 2007 : marcel boyer, vice-président et économiste en chef de l'institut économique de montréal, suggère la privatisation d'Hydro-Québec.

Source: Journal en bref du ScFP

aviS aux membreS : erreur d’ideNtité ! Une erreur s’est glissée dans un envoi postal aux membres. Plusieurs ont reçu une enveloppe à leur adresse, mais le nom sur l’enveloppe n’est pas le leur. L’erreur d’identité n’a aucun impact sur le but de cette correspondance. Malgré le nom inscrit sur l’enveloppe, nous demandons aux récipien-daires de suivre les directives contenues dans la lettre et de renvoyer les documents avant le 26 octobre.

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L’eau eN bouteiLLe : NouveLLe CibLe deS éCoLogiSteS

Se désaltérer en buvant une bouteille

d’eau devient un geste répréhensible aux yeux

d’un nombre croissant d’écologistes. Constatant une augmentation annuelle de 8 % à 11% des ventes d’eau embouteillée dans leur pays, les environnementalistes américains ont lancé, cet été, une campagne pour encou-rager les consommateurs à ouvrir le robinet quand ils ont soif au lieu d’ouvrir une bou-teille d’eau.

Les arguments mis de l’avant par les écologistes sont de taille : l’eau en bouteille coûte cher, n’est pas plus sécuritaire que l’eau du robinet, souvent nécessite beaucoup de carbu-rant pour son transport et les contenants se retrouvent plus souvent dans des sites d’en-fouissement de déchets que dans des bacs de recyclage.

La différence entre l’eau et d’autres produits emballés et importés : l’eau est disponible gratuitement et en Amérique du Nord elle est générale-ment de très bonne qualité.

Le message des environne-mentalistes prend de l’en-vergure. Aux États-unis au moins trois grandes villes

(Los Angeles, New York et San Francisco) ont banni l’eau en bouteille de leurs services administratifs. Aussi, certains restaurants gastronomiques offrent maintenant que de l’eau du robinet à leurs clients.

Au Québec, une étude publiée par Eau secours !, une organi-sation québécoise qui reven-dique la gestion responsable de l’eau, confirme que l’eau en bouteille n’est pas plus sécuritaire : « Les paramètres utilisés pour déterminer la qua-lité de l’eau sont sensiblement les mêmes pour l’eau du robinet et l’eau embouteillée. Cependant, les paramètres organiques sont plus nombreux et mieux précisés dans le cas de l’eau du robinet. »

Juin dernier, les syndicats à

travers le pays se sont réjouis d’une décision historique

rendue par la Cour suprême.

désormais, le droit de négocier est reconnu comme

droit fondamental.

En résumé, le jugement en question révèle qu’en 2002, la Colombie-Britannique a violé les droits fondamentaux de milliers de travailleurs en imposant une loi qui dictait les dispositions de leurs conventions collec-tives.

Ce n’est pas la première fois qu’est disputée l’imposition de conventions collectives dans le secteur public. Dans le passé, les décisions ren-

dues ne reconnaissaient pas le droit à la négociation.

En fait, cet arrêt du plus haut tribunal du pays mar-que bel et bien une petite

révolution ou évolution en droit du travail, renversant 20 ans de jurisprudence. Les magistrats conviennent que dorénavant le droit de négocier collectivement est intrinsèquement lié à la liberté d’association, garantie par la Charte canadienne des droits et libertés.La décision stipule que les protections de la Charte sont aussi importantes que les

traités internationaux dans lesquels est engagé le Cana-da, où les droits de s’associer et de négocier sont reconnus!

Les syndicats sont ravis car cette décision aura forcément des répercussions positives sur les négociations présen-tes et futures entre le secteur public et ses employés.

A l’avenir, il n’est pas exclu que les gouvernements aient recours à des lois spéciales pour imposer des condi-tions de travail. Par contre, le jugement stipule qu’il faudra d’abord qu’il y ait eu une « négociation menée de bonne foi ».

L’arrêt pourrait avoir un impact sur la cause pendante contre le Gouvernement du Québec, qui avec la Loi 142 a imposé les conditions de tra-vail à des milliers d’employés du secteur public en décem-bre 2005.

Le droit de négocier reconnu comme droit fondamental

eNviroNNemeNt

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mot du préSideNt et de La

SeCrétaire géNéraLe

plus tôt cette année, des mesures ont été annoncées pour trancher dans le budget des frais d’exploitation, semble-t-il pour répondre aux demandes de la régie de l’énergie.

Ainsi, plusieurs unités ont annoncé un moratoire sur le comblement des postes vacants. Ces mesures ont de sérieuses conséquences, tant sur la popu-lation des spécialistes que sur les autres employés d’Hydro-Québec.

Ce n’est pas la première fois que nous vivons une situation sembla-ble. Ce genre d’exercice engendre un important surplus de tra-vail : les cas d’épuisement se mul-tiplient, il y a une augmentation du stress au travail et si quelqu’un ose dénoncer la situation, certains gestionnaires culpabilisent leurs

employés en soulignant leur man-que de professionnalisme.

Cette situation est dénoncée depuis longtemps surtout lors-que l’on sait que pour atteindre les objectifs de la haute direction et leurs objectifs individuels, certains gestionnaires (ils sont de plus en plus nombreux) utili-sent de nouvelles stratégies.

Saviez-vous que le salaire d’un employé et ses avantages sociaux sont imputables au budget de charges d’exploitation, mais que les salaires versés à des employés contractuels (firmes externes) sont, la plupart du temps, cachés dans le budget des projets en immobilisation ? Les gestionnai-res eux le savent.

On trouve déplorable ce moyen détourné de servir la commande de récupération dans les budgets des charges et les camoufler dans les budgets d’immobilisation. Sans oublier que le coût de la main-d’œuvre est plus élevé pour un salarié contractuel que pour un employé d’Hydro-Québec. Je

ne sais pas ce qu’on immobilise dans ces cas ! Pas si sûr non plus que Monsieur Vandal apprécie-rait le fait que l’on se prive peut-être de revenus supplémentaires.

Nous sommes tous mobilisés relativement aux objectifs de l’en-treprise et fiers de la contribution d’Hydro-Québec à la société québécoise et de la qualité du service rendu à la population. Un peu d’optimisation des sommes dépensées et cachées permettrait d’être encore plus rentable, avec du personnel fier d’être Hydro québécois. Les spécialistes et pro-fessionnels que nous représen-tons sont prêts à mettre l’épaule à la roue, mais pas dans ce genre de manoeuvres.

On compte actuellement plus de 500 contractuels, qui ne sont pas sur des projets et qui effectuent le travail des spécia-listes et professionnels. On leur demande même d’occuper les fonctions de chef d’équipe en les intégrant dans l’organigramme hiérarchique. Non mais…

L’@robas est publié par le Syndicat des spécialistes et professionnels d’Hydro-Québec, section locale 4250 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

Les articles de ce bulletin peuvent être reproduits pourvu qu’on en mentionne la source.

Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec

ISSN 1499-8955 (imprimé) ISSN 1499-8963 (en ligne)

Équipe de rédaction Robert Lafontaine Lisa Djevahirdjian

SSPHQ 565, boul. Crémazie Est Bureau 6300 Montréal (Québec) H2M 2V6

Syndicatdes spécialistes

et professionnelsd’Hydro-Québec

SECTION LOCALE 4250 SCFP-FTQ

Retourner toute correspondance ne pouvant

être livrée au Canada au Syndicat des

spécialistes et professionnels d’Hydro-Québec

565, Crémazie Est Bureau 6300

Montréal QC H2M 2V6

Numéro de Convention de la Poste-publications 41450535

Le temps des grandes manœuvres