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PV_COPILEPSP_15mars2013 1
Relevé : 6 pages + diaporamas
www.epsp06.fr
Validé le 24/04/13
Diffusé le 25/04/13 aux membres présents et excusés
RELEVE DE CONCLUSIONS
COMITE DE PILOTAGE VENDREDI 15 MARS 2013 de 10h00 à 12h00
Lieu : Hôpital de Cimiez, salle du conseil Pierre Lilly
Sommaire : 1. Introduction et accueil par M. le Directeur Général du CHU de Nice p 1
2. Soutien aux professionnels de 1er
recours : * Le Centre de Soutien Santé Social * Les Urgences Hospitalières p 2
* Le dispositif d’accès rapide pour le médecin traitant à une expertise hospitalière en infectiologie
3. Perspectives de développement de la Plateforme : élargissement à la santé mentale p 5
4. Soutien aux hôpitaux du haut-pays p 5
5. Signature de l’avenant à la convention entre le CHU de Nice et le CHU de Montréal relatif à l’organisation p 6
des services de premier recours Présents :
ARS PACA : Dr NABET, Dr REFAIT
CCAS de Nice : Mme JOUFFRE
CENTRE HOSPITALIER DE L’UNIVERSITE DE MONTREAL : M. PAIRE, M. VILLIARD
CENTRE DE SOUTIEN SANTE SOCIAL : Dr MEMRAN, Mme BIJU-DUVAL
CODERPA 06 : M. DUMONT
CODES 06 : Pr ZIEGLER
CONSEIL GENERAL 06 : Dr CUNAT
CPAM 06 : Mme PETIT
RSI Côte d’Azur : Dr FUCH, Dr GREBET
VILLE DE NICE : Dr DREKSLER
UNIVERSITE DE NICE SOPHIA ANTIPOLIS : Pr VIDAL
Experts : Pr ROCHON, M. DUTREIL
CHU DE NICE : M. BOUVIER-MULLER, Pr PAQUIS, Pr PRADIER, Pr LEVRAUT, Pr ROGER, Dr LE DUFF, Mme ASSO-VERLAQUE, Mme
RAJZMAN, Mme PAUMELIN
Absents excusés :
APMESS 06 : M. BRAMI
VILLE d’ANTIBES-JUAN LES PINS : Dr DULBECCO, Mme ARCUCCI
ARS PACA : M. CASTEL, Dr RIFF, Mme GUEZ
CCAS de Nice : M. GALY
CISS PACA : M. LECARPENTIER
CONSEIL GENERAL 06 : M. BAILBE
CPAM 06 : Mme MONTIGLIO
FACULTE DE MEDECINE : Pr BAQUE
MUTUALITE FRANCAISE PACA : Mme DALBIES
VILLE DE NICE : Mme le Dr MARTINAUX
1 - INTRODUCTION DE LA SEANCE et ACCUEIL
M. BOUVIER-MULLER, Directeur Général du CHU de Nice, souhaite la bienvenue à chacun des participants.
Il salue tout particulièrement la présence de M. NABET, Directeur Général Adjoint de l’ARS PACA et pour le
Centre Hospitalier de l’Université de Montréal celles de M. PAIRE, Directeur Général et de M. VILLIARD,
Secrétaire Général, qui font l’honneur d’apporter l’expérience du CHU de Montréal sur le soutien aux
professionnels de 1er
recours, thématique centrale de la présente séance. Il ajoute que la coopération avec
le Québec est ancienne puisque le Pr ROCHON accompagne l’EPSP depuis ses débuts en 2006 et a nourri,
tout au long de ces années, la réflexion de l’EPSP sur la nouvelle santé publique et l’approche
populationnelle.
Mme le Pr VIDAL, Président de l’Université de Nice-Sophia Antipolis, Mme PETIT, représentant le
Directeur Général de la CPAM 06, ainsi que Mme le Dr MEMRAN, Mme BIJU-DUVAL et MM. les Prs
LEVRAUT et ROGER, qui siègent pour la première fois, sont également chaleureusement remerciés.
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2 – SOUTIEN AUX PROFESSIONNELS DE 1ER
RECOURS
2.1. Plateforme médico-sociale d’appui aux professionnels de 1ER
recours : le Centre de Soutien
Santé Social (C3S) (cf diaporama joint)
Le Dr LE DUFF évoque :
� la transformation du Centre de Soutien aux Réseaux de Santé (CSRS) en Centre de Soutien Santé Social
après rapprochement des deux réseaux Cronoss 06 (gérontologie) et Resop 06 (soins palliatifs et
douleur) et du CSRS. Un Bureau et un Conseil d’Administration présidé par Mme le Dr MEMRAN ont été
élus. Sont notamment membres : le CCAS de Nice et l’Union Départementale des CCAS,la Mutualité
Française PACA, France Alzheimer 06, l’URPS, les Fédérations d’établissements publics et privés, des
associations de professionnels de santé, l’ASPAM, l’HAD Nice et Région et le CHU de Nice.
� le soutien de l’ARS PACA à la plateforme médico-sociale, dont il souhaite remercier M. NABET.
� la poursuite, au sein de ce nouveau centre de soutien santé social, de l’expertise développée par les
réseaux fondateurs au bénéfice de la population niçoise.
M. BOUVIER-MULLER remercie le Dr LE DUFF pour le travail accompli et formule des vœux de réussite au
Dr MEMRAN.
Le Pr PRADIER rappelle :
� l’objectif général de la plateforme : assurer un service d’appui aux professionnels de premier recours
pour répondre aux problèmes de prise en charge globale de personnes en situation de perte
d’autonomie sur le territoire de la Métropole Nice Côte d’Azur (estimée à 7000 personnes). La
plateforme doit également aider au désengorgement des urgences hospitalières en mettant en place
des « corridors » pour permettre l’entrée des patients directement dans les services adaptés et mieux
gérer les sorties, notamment en facilitant le retour à domicile ou en trouvant des places en EHPAD. Il
est rappelé que le passage aux urgences constitue souvent pour la population âgée une aggravation de
leur état physique et psychique, voire une perte de chance ;
� le processus d’information et d’orientation de la plateforme qui se décline à trois niveaux :
o 1er
niveau : la liaison pour faciliter, grâce à des outils adaptés, la collaboration entre les
professionnels et la transmission rapide et efficiente d’informations sur les besoins des patients
et usagers.
o 2è niveau : la coordination pour assurer la continuité dans la prise en charge.
o 3è niveau : la gestion de cas pour assurer, au plus près du patient, la continuité et la cohérence
des parcours présentant une grande complexité ;
� la place prépondérante du CCAS dans ce dispositif médico-social ;
� l’élargissement souhaitable à la santé mentale car l’entrée dans les âges très avancés s’accompagne
souvent de problèmes psychiques.
2.2. L’efficience des Urgences : un indicateur de performance de l’organisation des soins (cf
diaporama joint)
M. le Pr LEVRAUT, Responsable du Pôle Urgences-SAMU-SMUR du CHU de Nice, présente :
• un bref état des lieux des urgences hospitalières : difficultés à maîtriser les flux entrants et sortants,
temps d’attente et de passage, typologie des patients, …. Il pose les questions liées aux entrées
évitables, à l’amélioration de la fluidité de l’aval et de la filière gériatrique car le temps de passage est
fortement corrélé à la fréquentation du service par les personnes âgées alors que celles-ci ne dépassent
pas 25% du total des entrées. Or, la littérature internationale rapporte que l’engorgement des urgences
est source de surmortalité et de surmorbidité pour les patients et de détérioration de la qualité des
soins. Il évoque le récent épisode de suractivité aux Urgences durant lequel a dû être mis en place le
«Plan hôpital en tension » qui s’appuie sur le Répertoire Opérationnel des Ressources (ROR). Il fait état
de la comparaison de deux périodes, l’une marquée par une saturation des Urgences, l’autre par une
activité fluide. Or, pour ces 2 périodes, le nombre de patients était identique ; ce n’est donc pas tant
l’aspect quantitatif que l’aspect qualitatif qui prime : les 28 % de patients âgés ont entraîné un
dérèglement complet du système. La mauvaise anticipation de l’aval des patients âgés est ici soulignée.
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Il conclut en rappelant :
• les facteurs aggravant l’encombrement des urgences :
- Vieillissement et précarisation de la population
- Insuffisance de soins primaires (impact de l’organisation des cabinets de médecine générale)
- Manque de solutions d’aval et sous-médicalisation des EHPAD
- Manque de filières de soins.
2.3. Un exemple de collaboration à développer : dispositif d’accès rapide pour le médecin
traitant à une expertise hospitalière en infectiologie (cf diaporama joint)
M. le Pr ROGER, Chef du Service d’Infectiologie du CHU de Nice, présente le dispositif de ligne rouge et de
recours rapide mis en place dans son Service, qui constitue un soutien au médecin traitant et une
alternative à l’hospitalisation du patient infecté.
- Objectif : lutter notamment contre deux phénomènes : le mésusage des antibiotiques et l’émergence des
BMR et répondre à un réel besoin d’expertise exprimée par les médecins traitants auxquels il est donné un
conseil téléphonique ou si besoin, une consultation pour leur patient dans un temps rapproché.
- Valeur ajoutée : Il est observé que l’accès à une consultation d’expertise d’un spécialiste permet la
réalisation plus pratique d’examens adaptés ; c’est aussi un partage d’expériences en réseau. La valeur
ajoutée est particulièrement évidente dans un contexte épidémique (des pics sont notés en périodes
hivernale et estivale).
- Bilan après 2 ans d’activité : on observe une augmentation des avis donnés par téléphone.
- Perspectives : réduire la venue spontanée de patients, mettre en place des formations adaptées pour les
médecins traitants, passer à une organisation pluridisciplinaire de ce dispositif car les pathologies
rencontrées ne sont pas exclusivement infectieuses, poursuivre l’évaluation médico-économique.
Les grandes lignes du débat
M. le Pr PRADIER souligne que ce dispositif est un exemple de collaboration entre médecins libéraux et
spécialistes hospitaliers qui peut permettre une meilleure utilisation du Service des Urgences. Le Centre de
Soutien Santé Social (C3S) doit contribuer à mieux faire connaître cette ligne rouge auprès des médecins
généralistes.
M. le Dr FUCH invite le Pr PRADIER à venir présenter la plateforme lors d’une Commission Paritaire du
Régime Social des Indépendants, à laquelle siègent les représentants de médecins libéraux.
M. DUTREIL rappelle que le C3S n’est pas une nouvelle structure supplémentaire, mais qu’il est né de la
fusion de trois associations existantes. Sa mission sera de contribuer à mettre le patient/citoyen « au bon
endroit, au bon moment ». Il insiste ensuite sur la nécessaire ouverture des hôpitaux à la santé publique et
aux professionnels libéraux. L’Hôpital doit penser « parcours de soin » et travailler avec l’offre de premier
recours, c’est son intérêt, comme l’ont rappelé les Assises Hospitalo-Universitaires de décembre 2012. La
collaboration entre la Ville et l’Hôpital devrait constituer un axe majeur d’un CHU et figurer dans le projet
d’établissement.
M. NABET se félicite que le travail conduit par la plateforme de soutien incarne l’orientation préconisée par
les pouvoirs publics vers une prise en charge coordonnée et polyvalente dans le territoire, les réseaux
thématiques, à l’exception de quelques uns financés sur des enveloppes ciblées, étant appelés à
disparaître. Dans le cadre de l’article 70 de la loi de financement de la Sécurité Sociale 2012 (LFSS), deux
expérimentations sont actuellement conduites à Marseille et à Grasse. De même, les expérimentations des
projets pilotes PAERPA (personnes âgées en risque de perte d’autonomie, article 48 de la LFSS 2013)
devraient être lancées début septembre 2013. Ces nouveaux modèles de prise en charge devraient générer
de nouveaux modes de financement, de nouveaux métiers et des modifications de comportements ; mais
cet axe de travail, jugé prioritaire par l’ARS PACA, sera conduit dans un contexte budgétaire contraint.
L’ARS PACA a également un projet sur les éléments d’infrastructure accessibles par tous les acteurs et bâtis
sur le principe de collégialité dont l’EPSP est un bel exemple. Ces tables stratégiques doivent prendre une
dimension opérationnelle sur des territoires équivalant à des espaces de santé de proximité. Le système
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d’information ICARS devrait être développé afin d’améliorer les connaissances sur les actions entreprises
sur les territoires, par des acteurs comme les collectivités et les mutuelles. Enfin on peut d’ores et déjà se
féliciter du déploiement collégial et pragmatique du ROR sur l’hôpital et la ville. De même, le secteur social
ne doit pas être oublié. En conclusion, l’ARS PACA renouvelle ses encouragements à la plateforme niçoise
naissante.
M. BOUVIER-MULLER souligne que ces dispositifs doivent nécessairement répondre aux besoins de la
population et aux contraintes financières actuelles.
Mme le Pr VIDAL, prenant acte des innovations expérimentées dans notre système de santé, demande s’il
n’y a lieu d’anticiper ces besoins en formant à de nouveaux métiers ; certaines missions assurées
aujourd’hui par les médecins pourraient-elles être prises en charge par d’autres professionnels du soin ?
Cette démarche pourrait aussi s’adosser à la masterisation des IDE. Une réflexion sur la formation a-t-elle
été engagée dans ce nouveau contexte, demande-t-elle ?
M. le Pr PRADIER répond que quatre Diplômes Universitaires dans le domaine de la promotion de la santé
et de la santé publique ont été mis en place à destination des professionnels de santé : «Education du
Patient et Maladies Chroniques», «Comprendre, Organiser et promouvoir le travail en Réseaux»,
«Management des Actions de Santé Publique» «Concepts et Méthodes en Education pour la Santé». Un
DIU commun aux deux Universités de Marseille et Nice calqué sur le micro-programme québécois et adapté
aux professionnels en activité puisqu’une partie sera dispensée en e-learning démarrera à la rentrée
prochaine. Enfin, le master Santé Publique sera ouvert en octobre 2013, dans le cadre du Master I2S
« Ingénierie du Système de Santé ».
En réponse au Pr VIDAL, M. le Pr LEVRAUT souligne que l’exemple des Infirmières canadiennes docteurs en
soins doit inspirer notre réflexion.
M. DUMONT signale que la démarche visant à optimiser le parcours de soins et à aider au désengorgement
des urgences mérite d’être connue. Il s’agit d’un travail important et novateur qui doit être porté à la
connaissance des « leaders d’opinion ». Il propose que le Pr PRADIER vienne le présenter au Bureau du
Coderpa 06, association qui compte environ 8000 cotisants pouvant servir de relais.
M. BOUVIER-MULLER précise que le C3S est une plateforme d’appui aux professionnels de 1er
recours qui
n’a pas pour but d’être accessible par la population générale.
M. le Pr ROCHON souhaite insister sur ce qui est fondamental c'est-à-dire le caractère collégial qui a
présidé à la création de ce nouveau centre de soutien. En effet. le projet a été élaboré avec tous les
partenaires de l’EPSP concernés et cela constitue une force indéniable.
Mme le Dr MEMRAN tient à remercier le CHU de Nice et l’ARS (anciennement ARH) pour leur soutien
lorsqu’elle a décidé de créer le réseau Soins Palliatifs, aujourd’hui intégré au C3S. Elle exprime sa joie
d’assurer la Présidence d’une structure qui est l’aboutissement d’efforts de créativité, d’innovation et de
décloisonnement.
M. PAIRE félicite toutes les personnes ayant travaillé sur ce projet dont il loue à la fois l’ambition et le
pragmatisme. Les éléments de diagnostic et les problématiques de l’amont, de l’aval, des financements en
silos sont les mêmes qu’au Québec. La question de la formation des professionnels posée par Mme la
Présidente de l’Université est aussi très importante. La solution proposée est originale, car il n’a pas été
créé une structure nouvelle, mais ce sont les acteurs de terrain qui se sont responsabilisés pour inventer un
nouveau modèle ; l’enthousiasme qui soutient cette démarche est perceptible. Il partage également la
conviction que l’échange et la capitalisation d’expériences sont majeurs, comme l’est le travail avec les
médecins de ville, rompant ainsi des années de méfiance entre libéraux et hospitaliers. Il remercie le
Directeur Général du CHU de Nice de l’avoir associé à ce travail de benchmarking, l’invitant ainsi à partager
une même culture dont le choix de C3S comme acronyme pour la plateforme est un signe sympathique.
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Pour conclure ce débat, le Pr PRADIER précise que l’acronyme C3S est un clin d’œil aux CSSS (Centre de
soins et de services sociaux) québécois portés par Jean Rochon, lorsqu’il était ministre de la Santé.
3 – PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DE LA PLATEFORME : ELARGISSEMENT A LA SANTE
MENTALE (cf diaporama joint)
Mme le Dr CUNAT (CONSEIL GENERAL 06) prie l’assemblée d’excuser M. BAILBE, Directeur Général Adjoint
pour la santé, les solidarités, l'insertion et le logement retenu par une obligation au CG 06. Elle rappelle
ensuite les objectifs, les 4 mesures-phares et les 5 mesures spécifiques du Plan Santé Mentale 06 porté par
le CG 06. Elle souligne qu’il s’agit là d’une approche intégrée environnementale (soins, logement,
accompagnement social, activités sociales, interventions d’urgence) dont la mesure emblématique est la
plateforme de coordination en santé mentale qui va s’arrimer à la plateforme médico-sociale polyvalente.
Elle annonce ensuite :
• la mise à disposition par le Conseil Général 06 de locaux (300 m2) pour accueillir la plateforme à Nice
Ouest, dans le bâtiment Ariane, à proximité de la MDPH et de 4 professionnels du CG 06 (2
psychologues, 2 infirmières).
• le rapprochement des professionnels du Réseau d’addictologie GT06 (1 médecin à ½ temps et 1
secrétaire à temps plein) avec la plateforme santé mentale.
Elle conclut son intervention en rappelant que le CG 06 souhaite s’inscrire dans une approche de
mutualisation des compétences et expériences et favoriser le « travailler ensemble ». C’est tout le sens du
travail qui a été mené avec l’EPSP et tout particulièrement avec le Pr PRADIER. Le point sur les mesures
phares et spécifiques est fait dans le diaporama joint.
M. BOUVIER-MULLER remercie Mme le Dr CUNAT et le Conseil Général pour leur volonté de s’inscrire dans
une démarche collaboratrice.
4 – SOUTIEN AUX HOPITAUX DU HAUT PAYS
M. le Pr PRADIER rappelle :
• le contexte : le CHU de Nice a été sollicité pour apporter un soutien aux hôpitaux des Vallées de la
Vésubie et de la Tinée et pour réfléchir à la recomposition de l’offre de soins de premier recours dans
ces zones rurales, comme le préconise le Plan Régional de Santé.
• les problématiques identifiées : désertification médicale pour la Vallée de la Vésubie et identification
des besoins de la population pour la Vallée de la Tinée.
Il indique qu’une synthèse de la littérature a été faite sur la thématique de la désertification médicale et il
évoque les 3 points suivants :
• 56% des internes en médecine générale sont prêts à faire l’expérience d’une installation en milieu
rurale, s’il existe des mesures incitatives.
• Limiter la problématique de l’installation en zone rurale aux seules conditions d’exercice (maison de
santé, incitatifs financiers…) ne répond pas totalement aux attentes des futurs professionnels.
• Les mesures incitatives les plus efficaces sont d’abord des solutions à leurs problèmes familiaux :
proximité des écoles, ramassages scolaires, possibilité d’emplois pour le conjoint, accès aux services de
banque, postes et commerces… Un travail est incontestablement à faire sur l’attractivité de ces zones
afin de donner envie aux médecins de s’installer. La probabilité d’installation du jeune médecin étant
également plus forte s’il a fait au préalable un stage dans la zone concernée, ce point doit être évoqué
avec le Doyen de la Faculté de Médecine.
M. NABET rappelle que les problématiques liées à la désertification médicale de certains territoires et à la
liberté d’installation des médecins libéraux font l’objet de débats et de rapports récurrents depuis plusieurs
années. C’est aussi l’objectif du « Pacte territoire santé » lancé par l’ARS en décembre 2012. Si
l’aménagement du territoire reste une piste, il n’en demeure pas moins que les moyens concrets pour
augmenter l’attractivité de ces zones délaissées par les professionnels libéraux restent, à brève échéance,
limités. En revanche, il attire l’attention sur l’offre de soins de proximité assurée, depuis la loi de 2009, par
les centres de santé dont la plupart sont mutualistes. Il reste en effet plus facile d’organiser des
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consultations 1 à 2 jours par semaine plutôt que de forcer un médecin à s’installer dans une zone rurale s’il
ne le souhaite pas. Les établissements publics de santé ont également capacité à être promoteurs de
centres de santé, ce qui permet de constituer des filières d’amont et d’aval et une offre de soins qui peut
s’enrichir de dispositifs sociaux. Il ne faut pas oublier non plus que médecins et patients se déplacent. Un
CHU comme celui de Nice occupe une place prépondérante sur le territoire et il peut, de ce fait,
contribuer à sortir hors les murs certains de ses professionnels, en fonction des besoins de la population. Il
ne faut pas oublier non plus l’offre majeure que constituent les services d’aide à domicile.
M. le Pr PAQUIS souligne que le problème majeur est d’ordre sociologique, les jeunes médecins libéraux
aujourd’hui n’ont plus la même conception de leur métier que leurs aînés ; ils ne veulent plus être
corvéables à merci. Les consultations de médecine générale restent peu rémunérées et les contraintes sont
nombreuses. Le salariat de ces médecins et une activité groupée au sein de maisons de santé pourraient
être une des solutions.
M. DUTREIL partage l’analyse de M. NABET sur le rôle des hôpitaux. Les patients se déplacent et les
médecins aussi. Il relate l’exemple de l’Hôpital de Sartène qui a réussi à faire venir une vingtaine de
spécialistes pour faire des consultations. Ce sont des médecins de cliniques privées qui se sont mobilisés,
mais les praticiens hospitaliers auraient tout intérêt à les imiter car ces patients contribuent à augmenter le
recrutement de l’hôpital public.
M. BOUVIER-MULLER conclut en indiquant qu’il s’agit de repenser un nouveau modèle. Un premier bilan
du projet confié au CHU de Nice sera fait en juin prochain.
5 – SIGNATURE DE L’AVENANT A LA CONVENTION ENTRE LE CHU DE NICE ET LE CHU DE
L’UNIVERSITE DE MONTREAL
M. BOUVIER-MULLER rappelle que les deux CHU, Montréal et Nice, ont souhaité compléter la convention
cadre de partenariat signée en 2006 par un avenant spécifique relatif au soutien à la première ligne.
M. PAIRE se félicite de ce nouvel accord qui met le focus sur les visions partagées qu’ont les deux CHU de
l’organisation des soins. Mettant également l’accent sur le volet académique et les liens privilégiés avec les
Universités, il évoque l’expérience menée par les Réseaux Universitaires Intégrés de Santé (RUIS), nouveaux
territoires de référence au ministère de la Santé et des Services sociaux, rattachés aux universités
québécoises. Il ajoute que de plus en plus de programmes sont développés à destination des patients, avec
deux thématiques : médecine familiale et santé mentale. Il souligne, en conclusion, la nécessité de
conserver un lien étroit entre le niveau académique universitaire et la 1ère ligne.
Pour clôturer la séance,
l’avenant à la convention entre le CHU de Nice et le CHU de l’Université de Montréal est signé par :
M. PAIRE, Directeur Général du Centre Hospitalier de l’Université de Montréal
M. BOUVIER-MULLER, Directeur Général du Centre Hospitalier Universitaire de Nice
En présence de :
M. le Pr ROCHON, pour l’IPCDC (Initiative pour le Partage des Connaissances et le Développement des Compétences)
et M. le Pr PRADIER, pour l’EPSP (Espace Partagé de Santé Publique)
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ANNEXE : DIAPORAMAS PRESENTES
Gestion de
Cas
Liaison
Coordination
Polyvalente
Médico-sociale
PlateformePlateforme TerritorialeTerritoriale PolyvalentePolyvalente IntIntéégrgrééee de Coordination de Coordination àà GuichetGuichet UniqueUniqueIn
tégr
atio
n P
arti
elle
Compliqué
Complexe
Simple
CC
AS
PlateformesPlateformes TerritorialesTerritoriales -- ArticulationArticulation
Gestion de
Cas
Plateforme
de Santé Mentale
Liaison
Gestion de
Cas
Liaison
Coordination
Polyvalente
(géronto-SP-…)
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Le projet « PSM 06 »
• Le repérage d’un maillon qui semble manquant tant pour les personnes que pour les bailleurs et les autres partenaires:
– Un médiateur en capacité d’être présent au quotidien sur le terrain en proximité des usagers et capable d’interpeller les services adéquats ( assistante sociale, CMP, médecin libéral, famille, autre partenaire.., la plateforme médico-sociale…) en tant que de besoin avant que la situation ne devienne une situation de rupture…
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Le projet « PSM 06 »
• La recherche action en cours a déjà permis de:
– Valider le lieu de la recherche-action, le quartier des Moulins ( proximitédes partenaires nécessaires)
– Valider le financement du médiateur santé par la politique de la ville, le conseil général, la DDTM et le PDALPD
– Valider la participation d’AGIS au titre de l’intermédiation locative et également porteuse du poste de médiateur
– Valider un comité projet et un comité de suivi afin de fixer les critères d’admission des personnes dans la recherche-action et le suivi -évaluation de la recherche-action.
• Reste à faire valider par « Côte-d'Azur Habitat », bailleur concerné, et obtenir son accord pour mobiliser petit à petit 6 logements vacants
• Le groupe de travail va donc s’ouvrir pour permettre d’aborder cette deuxième phase de travail, impossible avant d’avoir trouvé le financement du médiateur..
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Le projet « PSM 06 »
• L’équipement technique mis en place par le Conseil général au titre de la télémédecine et téléformation sera optimisé pour permettre la mise en place de modules spécifiques et adaptés à ces personnels.
• Les services de psychiatrie, également équipés, pourront ainsi être mobilisés sans pour autant émarger de façon abusive sur les temps de consultation si précieux.
• Des modules sont à finaliser pour être adaptés aux personnels concernés( en cours avec les services de psychiatrie)
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