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«Les travailleurs «Les travailleurs ne sont pas des outils» N°13 • BIMENSUEL • 63 ème année POUVOIR D’ACHAT Que faire contre le pétrole cher? Pages 8 & 9 FIN DE CARRIÈRE Les droits et devoirs du prépensionné Page 5 Assembler les pièces de cuir pour faire un ballon de foot accroupi pendant plus de 15 heures par jour, faire le ménage dans une maison lorsqu’on a à peine 8 ans; devoir nourrir sa famille avec moins de 2 dollars par jour... Ces exemples ne viennent pas du passé… Ils reflètent la réalité, le quotidien de millions de tra- vailleuses et de travailleurs dans le monde. A la veille des Jeux Olympiques de Pékin, la situation des travailleu- ses et des travailleurs des indus- tries du textile, notamment pour les grandes marques de sport, reste plus que préoccupante, particulièrement en Chine… Ci-contre, le visuel de la campa- gne «travail décent pour une vie décente» soutenue par la FGTB qui démarrera en août prochain, lors du festival Esperanzah et qui lutte contre des conditions de travail difficiles, intolérables parfois. Car les travailleuses et les travailleurs, du Nord comme du Sud, ne sont pas des outils… Pages 6 & 7 Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles Bonnes vacances! Syndicats suspend sa parution pendant l’été Rendez-vous le 5 septembre travail décent vie décente 4 JUILLET 2008 Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

Syndicats Nr. 13 - 04/07/2008

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Campagne travail décent : « Les travailleurs ne sont pas des outils » FGTB

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Page 1: Syndicats Nr. 13 - 04/07/2008

«Les travailleurs «Les travailleurs ne sont pas des outils»

N°13 • BIMENSUEL • 63ème année

POUVOIR D’ACHAT

Que fairecontre

le pétrole cher?

Pages 8 & 9

FIN DE CARRIÈRE

Les droits etdevoirs du

prépensionné

Page 5

Assembler les pièces de cuir pour faire un ballon de foot accroupi pendant plus de 15 heures par jour, faire le ménage dans une maison lorsqu’on a à peine 8 ans; devoir nourrir sa famille avec moins de 2 dollars par jour...

Ces exemples ne viennent pas du passé… Ils refl ètent la réalité, le quotidien de millions de tra-vailleuses et de travailleurs dans le monde.

A la veille des Jeux Olympiques de Pékin, la situation des travailleu-ses et des travailleurs des indus-tries du textile, notamment pour les grandes marques de sport, reste plus que préoccupante, particulièrement en Chine…

Ci-contre, le visuel de la campa-gne «travail décent pour une vie décente» soutenue par la FGTB qui démarrera en août prochain, lors du festival Esperanzah et qui lutte contre des conditions de travail diffi ciles, intolérables parfois. Car les travailleuses et les travailleurs, du Nord comme du Sud, ne sont pas des outils…

Pages 6 & 7

Bureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

Bonnesvacances!

Syndicats suspend

sa parution pendant l’été

Rendez-vousle 5 septembre

travail décentvie décente

4 JUILLET 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008

BrabantLuxembourg

HORAIRES D’OUVERTURE DES SERVICES INTERPROFESSIONNELS

DU LUNDI 07 JUILLET 2008 AU VENDREDI 29 AOÛT 2008 INCLUS

Les services interprofessionnels:

- Secrétariat – tél. 063/23.00.59.- Service juridique – tél. 063/22.37.90.- Service aux travailleurs frontaliers – tél. 063/22.61.69.- Comptabilité – tél. 063/23.00.62.- Service Chômage d’Arlon, Athus, Bastogne, Bertrix, Bouillon, Florenville, Libramont,

Marche, Vielsalm et Virton.

seront ouverts au public:

les lundi, mardi et jeudi:de 08h30 à 12h00

et de 13h30 à 16h00Les mercredi et vendredi de 08h30 à 12h00

Bonne vacances à toutes et à tous.

VACANCES ANNUELLES DU SERVICE CHÔMAGE

Les bureaux chômage de la FGTB Luxembourg

ARLON FLORENVILLE ATHUS LIBRAMONT BASTOGNE MARCHE BERTRIX VIELSALM BOUILLON VIRTON

seront fermésdu LUNDI 21 JUILLET AU VENREDI 25 JUILLET 2008 INCLUS

etdu LUNDI 11 AOÛT AU VENDREDI 15 AOÛT 2008 INCLUS

Namur

Horaires d’ouverture de nos bureaux du 1er juillet au 31 août 2008

Services Concernés:

L’Offi ce de Droit Social, AFICo asbl, la Comptabilité, le Secrétariat Régional etles antennes de service chômage de Namur, Andenne, Auvelais, Beauraing, Ciney, Dinant, Gembloux, Mariem-bourg

Ouvert les Lundis, mercredis et vendredis de 08h30 à 12h00

+ de distribution de tickets au Service Chômage à partir de 11h30.

Fermé au public les mardis et jeudis.

> LA CENTRALE ALIMENTATION-HORECA-SERVICES VOUS INFORME

Permanences du Service juridique en Brabant wallon

Contact :Nanuszka CARTIAUX

Tel : 071/ 31.34.77 - Fax : 071/ 64.13.22GSM : 0479/ 30.78.61

e-mail : [email protected]

PermanencesBraine l’Alleud Avenue Léon Jouret 27 - 1420 Braine l’Al-leud

Les 1er et 3e mardis du mois de 9h à 12hTél. 02/389.15.40 - Fax 02/389.15.41

Court-St-Etienne: Avenue de Wisterzée 19 - 1490 Court-Saint-Etienne(permanence sociale, Camarade Michel Salmon)

Le Jeudi matin de 9h à 12hTel 010/62.16.52 - Fax 010/62.16.51

Nivelles - Rue du Géant 4 - 1400 Nivelles (résidence le Guerseli)

Le lundi matin de 9h à 12h

Tubize - Chaussée de Mons 95 - 1480 Tubize

Les 2e et 4e mardi du mois de 9h à 12hTél. 02/355.78.13 - Fax 02/391.03.11

Wavre - Rue de l’Ermitage 11 - 1300 Wavre

Le mercredi et le jeudi - de 9h à 12h et de 14h à 16hTél. 010/22.91.29 - Fax 010/23.55.41

Attention! Horaire d’étéDu 1er juillet au 29 août 2008

Nos bureaux sont ouverts et accessibles au public:

Du lundi au vendredi: de 8h30 à 12h30

Les lundis, mardis et jeudis:de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 15h

Vous pouvez nous joindre par téléphone:

Du lundi au vendredi: de 8h30 à 12h30

Les lundis, mardis, mercredis et jeudi,:de 13h30 à 15h

Important: Les consultations auprès de notre Service juridique se font uniquement sur rendez-vous. Vous pouvez nous contacter au 081/64.99.80

NAMUR

Page 4: Syndicats Nr. 13 - 04/07/2008

BRUXELLES2 SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008

Avis aux affi liés

A partir du 16/06/2008

Nouvelle adresse de la FGTB de Bruxelles:

45, rue de Suède, 1060 Bruxelles (N°téléphones inchangés).

A partir du 11 juillet, la Permanence 500 (Place Rouppe à 1000 Bruxelles) sera fermée. Elle réouvrira à partir du 14

juillet Rue de Suède, 45 à 1060 Bruxelles

La FGTB

Bruxelles

déménage

Témoignage de Fabienne: «ce que m’a apporté le service ISP de la CCB»«Je suis arrivée à la CCB via une permanence sociale de la FGTB. Mon objectif était de me remettre à niveau et de réactualiser mes connaissances (mon niveau = CESS comptabilité/secrétariat). Comme je souffre d’un handicap de la vue, je désirais aussi m’adapter à un rythme «normal» de travail. En terminant cette formation, je suis vraiment satisfaite. Non seulement j’ai atteint mes objectifs mais, en plus, j’ai pu fi naliser un projet concret: à partir de septembre, je suivrai une formation à la Ligue Braille! J’ai pu établir des contacts avec les autres stagiaires. Nous étions solidaires et nous nous moti-vions mutuellement. Car chaque parcours personnel peut enrichir l’autre!Nous avons travaillé dans une bonne ambiance et dans une dynami-que positive. Cette formation a été pour moi une vraie opportunité et je sais que, comme d’autres, je reviendrai voir l’équipe de formateurs car elle reste le fi l rouge de ce parcours utile à la CCB».

Centrale Culturelle bruxelloise: un service d’insertion professionnelleLa Centrale Culturelle bruxelloise (1) reçoit quotidiennement les travailleurs qui désirent faire le point sur leur situation sociale et professionnelle, qui souhaitent une aide dans leur recherche d’emploi ou qui veulent suivre une formation. Focus sur cette association de la FGTB de Bruxelles.

Qui peut bénéfi cier des services de la Centrale Culturelle Bruxelloise (CCB)?

CCB: Le public que nous accueillons en formation est principalement composé de demandeurs d’emploi inoccupés, domiciliés en Région Bruxelloise et diplômés au maxi-mum du secondaire inférieur. Ces personnes sont dans l’impossibilité de répondre aux offres d’emploi disponibles en raison de l’absence ou de la faiblesse de leurs qualifi -cations professionnelles.

Nous accueillons également des personnes qui, pour diverses rai-sons autres que la qualifi cation, sont dans une situation provisoire de fragilité sociale, mentale ou phy-sique, qui les bloque au niveau de leur recherche d’emploi.Par exemple: ne pas satisfaire aux critères d’entrée en formation pro-fessionnelle qualifi ante; avoir une carrière professionnelle chaotique ; être chômeur visé par le plan d’ac-compagnement.

En quoi la CCB se distingue-t-elle des autres organismes d’ISP?

CCB: L’association accepte les sta-giaires en formation après plusieurs entretiens personnalisés, destinés à éclaircir leur situation. Notre spé-cifi cité est également de traiter les personnes dans leur entièreté. Par la guidance, nous essayons d’iden-tifi er et de résoudre les problèmes périphériques qui bloquent une situation. Par exemple des problè-mes personnels, d’argent, de santé. En effet, on ne peut parler d’emploi si on ne tient pas compte de ces données. C’est pourquoi la CCB ne pratique pas de test de sélection. Notre premier souci est l’écoute de la personne. Une fois le stagiaire en formation, la CCB demeure un «fi l rouge» dans son projet profes-sionnel.

Quels sont les objectifs des formations?

CCB: Les formations de base visent à remettre à niveau les connaissan-ces générales des stagiaires et à leur permettre d’acquérir ainsi les connaissances élémentaires pour soit entrer en formation qualifi ante ou préformation, soit entamer une recherche d’emploi.

Les cours abordent les thèmes sui-vants: 1. connaissance des multiples as-

pects du monde du travail ;2. approche socio-économique du

travail;3. acquisition de la capacité de trai-

ter de l’information (analyser, formuler, solutionner);

4. connaissance des métiers, en fonction des choix personnels;

5. connaissance du fonctionnement et des exigences de l’entreprise;

6. préparation du stagiaire à l’utili-sation des outils informatisés;

7. préparation du stagiaire à l’entrée dans une formation technique qualifi ante;

8. connaissance approfondie des réalités des métiers.

Au terme des formations, le sta-giaire pourra opérer ses choix pro-fessionnels en fonction des réalités du marché de l’emploi. Il pourra se fi xer des objectifs réalisables et éviter ainsi la spirale de l’échec.

Quels sont les enjeux pour l’avenir?

CCB: Jusqu’à présent, l’ISP ne se trouvait pas confrontée à une obli-gation de résultats (mais bien sûr à une sérieuse obligation de moyens). Mais de plus en plus les pouvoirs subsidiants vont introduire cette exigence de résultats.

On peut alors imaginer un seuil minimum de «sorties positives» à

atteindre: mises à l’emploi, entrées en RAE (Recherche active d’emploi), entrées en formation. Cet objectif de placement des personnes aura certainement un impact dans les critères de sélection de la plupart des organismes d’ISP.Ceci est une donnée importante pour la CCB car nous sommes un organisme qui ne pratique pas d’«examen d’entrée»!

La sélection se fait sur la base d’en-tretiens avec le travailleur. Pour la CCB, une formation est réussie quand la personne termine son cycle avec un projet professionnel et personnel stabilisé, quand elle est convaincue qu’elle est acteur de sa propre trajectoire. Il n’y a pas toujours un emploi à la clef car le secteur n’a évidemment pas de pouvoir sur le contexte économi-que de la région.S’il y a obligation de résultats, les asbl seront certainement plus sé-lectives à l’entrée, au risque d’écar-ter une partie du public fragilisé.

Par ailleurs, on remarque égale-ment un changement de motiva-tion chez les stagiaires. L’applica-tion du plan de suivi des chômeurs amène un public qui subit la pres-sion de l’Onem et qui a désormais un double objectif: se former et échapper… à l’exclusion. Dans un tel contexte, nous avons parfois des diffi cultés à discerner les réelles motivations. C’est en instaurant un climat de confi ance et d’écoute que certaines situations ambiguës se sont débloquées.

(1) La Centrale Culturelle Bruxelloise, asbl, est un organisme d’insertion socioprofes-sionnelle créé et soutenu par la FGTB de Bruxelles.Avec l’appui d’Actiris, du Fonds Social Euro-péen, de Bruxelles Formation et de la Com-mission Communautaire française (Cocof).Informations: CCB, 15 bd de l’Empereur, 1000 Bruxelles, 02/ 213.16.72.

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008

Charleroi-Sud Hainaut Tournai-Ath-Lessines

> AVIS AUX AFFILIES DU SETCa WALLONIE PICARDE D’ATHFormation interprofessionnelle 2008-2009

Un programme qui répond aux besoins de nos membres: délégué(e)s militant(e)s et affi lié(e)s.

CENFORSOC, le Centre de Formation Sociale et Culturelle organise, comme chaque année, à destination des affilié(e)s militant(e)s et délégué(e)s, son cycle de formation interprofessionnelle constitué de différents modules (exercice académique 2008-2009).

Qu’avons-nous à vous proposer en 2008?

1. Module «Promouvoir la lutte pour l’égalité Hommes/Femmes» (Gendermainstreaming): 32h - 4 mercredis - Présente le «Genre», fi xe le cadre global. Présente et explique l’«Arbre de Gender ». Histo-rique des stratégies d’égalité femmes/hommes. Approche intégrée du «genre» et conséquences dans l’organisation, etc… Début des cours le 17/09/2008 - Fin des cours le 8/10/2008.

2. Module «Conseil d’Entreprise»: 80h - 9 mardis et 1 mercredi - Fonctionnement et missions du Conseil d’Entreprise, emploi et informations sur l’emploi, information économique et fi nancière (ap-proche théorique), introduction à l’économie de marché, rôle et missions de l’Inspection économique, analyse des comptes annuels.Début des cours le 7/10/2008 - Fin des cours 16/12/2008.

3. Module «Comité de Prévention et de Protection au Travail»: 80h - 10 lundis - Fonctionnement et missions du CPPT, Service interne et externe de Prévention et de Protection au travail, les ambiances de travail, préparations et substances dangereuses, accidents du travail, introduction à l’évaluation des dommages corporels, les maladies professionnelles, le harcèlement moral, dorsolombalgies, analyse des risques et moyens de protection (politique de prévention), aux inspections technique et médicale, le médecin du travail, CPPT exercices pratiques de mise en situation, entreprise: pollution - environnement.Début des cours le 22/09/2008 - Fin des cours 15/12/2008.

4. Module «Initiation à la Bureautique»: 40h - Plusieurs modules de 40h sont organisés en fonction des inscriptions reçues. Il s’agit de modules d’initiation à la micro informatique en 5 journées de 8H00. Le premier débutera le 02/09/2008. Chaque module accueillera 10 personnes. La participation au module est organisée en fonction de l’ordre d’inscription.

5. Module «Internet PowerPoint»: 40h - 1 groupe est prévu en 2008 à partir du 20/11/2008 - 2 autres groupes dans le courant du 1er semestre 2009. Le nombre de personnes par groupe ne peut excéder 10. La participation est organisée en fonction de l’ordre d’inscription.

6. Module «Extrême Droite»: «Pour vaincre son ennemi, il faut bien le connaître» LAO TSE. Module de 40h - 5 journées de 8h. La 5ème journée sera consacrée aux visites du fort de BREENDONCK et de la gare de «triage» de MALINES. Début des cours le 12/11/2008 - Fin des cours le 17/12/2008.

7. Module «Formation Politique de Base»: Module de 32h - 4 journées de 8h. Nouveau module qui propose une remise à niveau dans différents domaines, de manière à mieux comprendre le monde et devenir acteur de la société.Début des cours le 07/10/2008 - Fin des cours le 04/11/2008.

Que se passera-t-il dans le courant du 1er semestre 2009?

1. Trois modules spécifi ques en informatique vous sont proposés:

A. Le module «EXCEL»: 40h - Deux groupes seront organisés en fonction de la demande. Le premier débutera le 7/04/2009.

B. Le module «INTERNET POWERPOINT»: 40h - 2 groupes sont prévus durant le 1er semestre 2009 (10 places par groupe). La participation au module est organisée en fonction de l’ordre d’inscription. Début du cours le 10/02/2009.

C. Le module «Perfectionnement Bureautique»: 40h - Les personnes ayant suivi le module «Initia-tion à la Bureautique» pourront compléter leurs connaissances en participant à ce module. Plusieurs modules de 40H00 seront organisés toujours en fonction du nombre d’inscrits. Le premier groupe débutera le 06/01/2009.

2. Module «Initiation Vie Sociale»: 80h - 10 mardis - Ce module est ouvert à celles et ceux qui sou-haitent simplement dépasser la situation d’affi lié passif et veulent se familiariser aux objectifs de celle-ci, à son fonctionnement et acquérir de plus quelques connaissances dans les structures politi-ques, sociales, judiciaires et les techniques de communication. Il est d’ailleurs recommandé à celles et ceux qui souhaitent entreprendre les modules «Conseil d’Entreprise» et «Comité de Prévention et de Protection au Travail» de suivre préalablement le module «Initiation Vie Sociale». Début de la formation le 07/04/2009.Les camarades qui ont achevé ce module d’ «Initiation» devront suivre le module «Perfectionnement Vie Sociale» qui débutera le 2ème semestre 2009.

Les locaux dans lesquels ont lieu la formation se situent au 1er et 2ème étage de la Maison des Huit Heures, Place Charles II 23 à 6000 CHARLEROI.

3. Module «Fiscalité recyclage»: 40h - Les mardis en soirée de 17H10 à 20H40 pour les camarades ayant suivi le module «Fiscalité» organisé antérieurement. Début du module le 14/04/2009 au 2e étage (Salle Pastur) de l’ASBL CENFORSOC – Boulevard Devreux 36-38 - 6000 CHARLEROI.

Remarques générales:- Nos programmes de formation donnent accès au bénéfi ce du Congé Éducation Payé.- Les formations informatiques sont possibles grâce au concours du FOREM.

Renseignements et formulaires d’inscription:Secrétariat CENFORSOC: Carmela DI BERNARDO (Tél.: 071/641.286 – Fax: 071/300.567).

Venez visiter notre site internet: www.cenforsocasbl.be

Ça sent les vacances…À l’approche des congés, la Centrale Générale FGTB de TOURNAI-ATH-LESSINES a organisé son premier concours de pêche à l’américaine (par équipes de deux pêcheurs) à l’étang St Martin à VELAINES. Cette journée de détente a rencontré un vif succès. Pas moins de 29 équipes étaient inscrites.Le vainqueur est le duo HOUFFLAIN P. – HOUFFLAIN F. avec 20.780 points, suivi de l’équipe LAMARQUE J.M. – DUEZ J. avec 13.980 points et du duo GIARDINA L. – DELANNOIS J.L. avec 13.680 points.Félicitations à toutes les équipes et … à l’année prochaine!

> AVIS AUX AFFILIES DE LA CENTRALE GENERALE FGTB DE TOURNAI-ATH-LESSINES

- Pendant les mois de juillet et août, les bureaux sis avenue de Maire 134 à Tournai seront ouverts de 08h30 à 12h00 et de 13h00 à 16h00.

- Les permanences extérieures (Ath, Lessines, Leuze, Basècles et Péruwelz) ainsi que la permanence pension de Tournai sont suspendues en juillet et août.

- Nos bureaux seront exceptionnellement fermés le vendredi 04 juillet 2008.

Ci-dessus, quelques-uns des participants.

Permanence juridique pour nos bureaux d’ATH durant les congés d’été

Le SETCa Wallonie Picarde informe ses affi lié(e)s d’ATH que les bureaux seront fermés du

lundi 14 juillet 2008 au dimanche 17 août 2008 inclus.

Aucune permanence ne sera donc assurée durant cette période.

Nos bureaux de Tournai restent cependant à votre disposition soit:par téléphone au 069/89 06 56

par fax au 069/89 06 59par e-mail: [email protected]

ou en nos locaux Rue Roc St-Nicaise, 4 – 7500 TOURNAI

Permanence juridique pour nos bureaux de MOUSCRON durant les congés d’étéLe SETCa Wallonie Picarde informe ses affi lié(e)s DE MOUSCRON que les bureaux seront fermés du lundi 11 août 2008 au dimanche 31 août 2008 inclus.

Une permanence se tiendra cependant :- Le mercredi 13 août 2008 de 8h30 à 12h30- Le mardi 19 août 2008 de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30- Le vendredi 22 août 2008 de 8h30 à 12h30- Le mardi 26 août 2008 de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30- Le vendredi 29 août 2008 de 8h30 à 12h30

> AVIS AUX AFFILIES DU SETCa WALLONIE PICARDE DE MOUSCRON

Pendant la période des vacances, nous restons à votre disposition en cas de problème, par téléphone au 069/66.94.20 ou en nos bureaux(avenue de Maire 134 à Tournai) de 08h30 à 12h00 et de 13h00 à 16h00.

Si vous trouvez nos formations intéressantes, faites-le savoir aux autres camarades de votre entreprise!

Page 6: Syndicats Nr. 13 - 04/07/2008

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008

> AVIS A NOS AFFILIES

Dispositions particulières Service chômagePériode de juillet et août 20081. Enseignants – permanences spécifi ques au Bureau CentralLes 10,15,17, 22 juillet et les 7, 12,14 août de 9h à 12h

2. Adaptation des horairesBureau central: Lundi de 14h à 17h

Permanence jusque 18h pour les affi liés sous contrat de travailDu mardi au vendredi de 9h à 12h

Butgenbach: Les 10 & 24 juillet et 7 & 14 août – de 14h à 17h

Dison: Les lundis de 14h à 17h et les mercredis et jeudis de 9h à 12h30

Eupen: Les mardis de 9h à 12h30 et de 14h à 17h

Herve: Les mardis et mercredis de 9h à 12h30 etLes jeudis de 14h à 17h

La Calamine: Les jeudis de 9h à 12h30 et de 14h à 17h

Malmédy: Les lundis de 14h à 17h, les mercredis de 9h à 12h30et les jeudis de 14h à 17h

Pepinster: Les mardis de 14h à 17h et les jeudis de 9h à 12h30

Spa: Les mardis et vendredis de 9h à 12h30et les mercredis de 14h à 17h

Stavelot: Le 2 juillet de 10h à 12h30, les 6 & 20 août de 14h et 17h

Saint-Vith: Les 4 & 18 juillet et les 1,8 & 22 août de 9h à 12h30

Verviers 2: Les mardis et jeudis de 9h à 12h30

Welkenraedt: Les lundis de 14h à 17h et les vendredis de 9h à 12h30

Liège-Huy-Waremme

Vacances annuelles de la Boutique de Droit de la FGTB Liège-Huy-Waremme du 1er août au 31 août 2008

La Boutique de droit assurera la permanence chaque jeudi du mois de juillet 2008

et sera fermée pour vacances annuelles du vendredi 1er août au 29 août 2008.

Reprise le jeudi 4 septembre.

Autour de la fête de l’Huma

Nouvelles militances, chanteurs engagés, espaces culturels et associatifs, stands aux milles et une saveurs, conférences, expos…

La Fête de l’Huma à Paris c’est un endroit unique, festif et convivial, un moment de pur bonheur.

En pratique Voyage en car départ samedi 13/09/2008

à 7h30 à Liège (Place St Paul)Retour dimanche 14/09/2008 vers 22h à Liège (Place St Paul)

Régionale de Verviers Régionale de Liège

!!!! un départ collectif de Verviers sera envisagé suivant le nombre d’inscrip-tions !!!!!!

Nous vous proposons une activité en 3 étapes:

• Le lundi 01/09/2008 17h30: Soirée «A qui appartiennent les médias?» «Une presse de gauche en Belgique?» en pré-sence de Jean-Pierre DESIRON

• Du samedi 13/09 au dimanche 14/09/208: Le Voyage à la Fête de l’Huma

• Le mardi 16/09/2008 17h30: Soirée «Des lendemains qui chantent?»

Prix car aller/retour + nuit d’hôtel avec petit déjeuner + entrée site du Festival: 100€

INSCRIPTIONS date limite: le 15 août 2008

Réservations effectives dés versement au compte Cépage 827-0819648-91

Contact pour infos supplémentaires :Cépage verviétois: 087/39.46.47 [email protected]

Prix car aller/retour + nuit d’hôtel avec petit déjeuner + entrée site du Festival: 100€

INSCRIPTIONS date limite: le 15 août 2008

Réservations effectives dés versement au compte ULDP: 634-3529601-37 Contact pour infos supplémentaires: ULDP: 04/[email protected]

Page 7: Syndicats Nr. 13 - 04/07/2008

SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008 3ÉDITO

> INDEX SANTÉ 110,62

En juin, les prix ont augmenté de 5,80% par rapport à juin 2007. Du jamais vu depuis 1984. Chaque mois qui passe,

l’infl ation atteint un nouveau record. Une fois encore, c’est l’énergie qui est la princi-pale cause de cette poussée de fi èvre. Et plus particulièrement les produits pétroliers. C’est la raison pour laquelle – après l’action «Electracash» fi n janvier pour dénoncer des hausses de tarifs injustifi ées du gaz et de l’électricité - nous sommes allés demander cette fois des comptes à la Fédération pé-trolière de Belgique.

Rente de situationIl ne suffi t pas en effet de s’abriter der-rière la hausse des cours du baril de pétrole brut pour que les marchands de carburants soient dédouanés de toute responsabilité. Les pays producteurs accusent la spécula-tion. Les pétroliers renvoient dos à dos, pays producteurs et l’Etat qui prélève des taxes plus que substantielle sur les produits pé-troliers. Mais il faut savoir aussi que les cinq «majors» du pétrole, Exxon, Chevron, Shell, BP et Total, ont multiplié leurs bénéfi ces par deux en un an de temps et qu’ils ont réalisé à eux cinq plus de 120 milliards de dollars de bénéfi ces rien que pour l’année 2007. Normal dans ces conditions de leur demander de ristourner une partie des bénéfi ces liés à cette rente de situation en fi nançant la baisse de la TVA de 21 à 6% sur le mazout de chauffage.

Le président français, champion du libéra-lisme et modèle pour les libéraux de ce pays, a demandé à Total de fi nancer la «prime à la cuve», c’est-à-dire une intervention de 140 millions d’euros, à raison de 200 euros pour le fi oul domestique pour 700.00 ménages non imposables. Cela représente à peine 1% des bénéfi ces du groupe et il n’en mourra pas: le groupe Total, augmente ses gains de 150 millions de dollars chaque fois que les

cours augmentent de 1 dollar….

Pourquoi pas chez nous?Chez nous, malgré la mobilisation massive du début juin, nous n’avons toujours rien obtenu de substantiel. Le Gouvernement va procéder d’ici la mi-juillet à son contrôle budgétaire. On sait que l’hypothèque com-munautaire pèse sur Leterme 1er. On sait que les marges sont étroites. Raison de plus pour ne pas promettre tout et n’importe quoi, comme par exemple une réforme fi scale qui profi terait aussi à ceux qui en ont le moins besoin.

Nous avons rencontré le ministre des Fi-nances, Didier Reynders, qui nous a reçu lors de notre action à Bruxelles du 30 juin. Nous lui avons répété l’urgence de prendre des mesures signifi catives pour réduire le coût de l’énergie, et notamment de réduire la TVA sur le gaz, l’électricité et le mazout à charge des secteurs qui tirent de gros profi ts de la situation. Nous avons répété que les déplacements domicile-travail doivent être gratuits pour les transports publics, et intégralement remboursés lorsque la voiture en menant d’autre part des politiques de mobilité orientées vers les économies d’énergie.

Nous avons insisté une fois de plus sur la nécessité de mener une réforme fi scale ex-clusivement réservée aux revenus moyens et bas. Nous n’avons reçu que des réponses évasives. Le Ministre répète qu’il ne veut pas réduire la TVA sur l’énergie. Qu’il veut une réforme fi scale mais qu’il n’entend pas la limiter aux seuls bas et moyens revenus en sachant que pour fi nancer SA réforme, il entend faire des coupes sombres dans la fonction publique.

Pourquoi le MR, Reynders en tête, s’obsti-

nent-ils à rejeter pareille idée? Pourquoi ne pourrait-on pas renouveler l’opération «chèque-mazout» de 2005 qui consistait à exonérer le mazout de chauffage de la TVA pensant 6 mois compte tenu des plus-values fi scales générées par la hausse des prix ? Pourquoi cette idée (au départ une ristourne de 50 euros devenue exonération de TVA après négociation avec les socia-listes) avancée alors par MM. Verhofstadt et… Reynders, ne serait-elle plus bonne aujourd’hui ? Pourquoi Sarkozy ose-t-il in-terpeller l’Europe et demander une baisse de la TVA, et pas nos libéraux? Pourquoi est-il possible en France de faire payer une multinationale du pétrole, et pas en Belgique?

Vous avez l’énergie!Si d’ici le 15 juillet rien ne bouge, nous fi xons d’ores et déjà un rendez-vous au Gouvernement pour le mois de septem-bre. Nous savons que la trêve estivale ne va rien arranger. Que passé le moment de détente bien nécessaire pour se ressourcer, les travailleurs vont retrouver en rentrant des prix au moins aussi élevés et, au train

ou vont les choses, peut-être encore plus chers.

Nous savons qu’à la rentrée, de dures né-gociations avec le patronat nous attendent. Qu’il va essayer de nous faire payer une fois de plus la liaison des allocations sociales au bien être. Que malgré les nombreux signes et indicateurs, il nie les problèmes de pouvoir d’achat et remet en cause la liaison automatique des salaires à l’index.

Nous nous tenons donc prêts à agir. Par la grève s’il le faut.

Que vous ayez les moyens de partir ou non, profi tez bien de vos vacances! Faites le plein d’énergie. A la rentrée, nous aurons besoin de votre capacité de mobilisation pour ap-puyer nos revendications. Car, si, comme le dit Electrabel, «vous avez l’énergie», eux ont les sous et ils ne sont pas prêts à les lâcher.

Nous restons mobilisés> ÉDITO

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire Générale Président

Calculez votre salaire net en 2008 sur notre sitewww.fgtb.be ou sur www.bonusalemploi.be

Augmentation maximale des loyers: 5,07% en juillet

Mois 2007 (convertis en base 2004=100) 2008Index

NormalIndex-Santé

Index-SantéLissé

Index Normal

Index-Santé

Index-SantéLissé

Janvier 105,20 104,92 104,63 108,84 107,85 107,10 Février 105,77 105,46 104,91 109,62 108,71 107,73 Mars 105,78 105,23 105,07 110,42 109,32 108,33 Avril 106,26 105,58 105,30 110,67 109,49 108,84 Mai 106,13 105,34 105,40 111,66 110,20 109,43Juin 106,12 105,28 105,36 112,28 110,62 109,91 Juillet 106,57 105,70 105,48 Août 106,44 105,67 105,50Septembre 106,54 105,71 105,59 Octobre 107,10 106,19 105,82 Novembre 108,10 106,93 106 ,13 Décembre 108,40 107,44 106,57

> PÉCULE DE VACANCE DES PENSIONNÉS

Le précompte sera remboursé en tout ou en partiePlusieurs centaines de milliers de pensionnés ont eu un coup au cœur en découvrant le montant de leur pécule de vacance au mois de mai. Ils ont en effet touché moins que l’année passée alors que les pensions ont été par deux fois indexées et pour certaines aug-mentées de l’allocation de bien être.

La faute aux barèmes fi scaux: les barèmes n’ont pas été indexés à temps si bien que les pensions plus élevées ont sauté un cran plus haut et ont donc été frappées d’un précompte plus important.

Un arrêté royal pris le 18 juin va rétablir les choses. En août, les pensionnés qui ont touché en mai moins de 1000 euros seront intégralement remboursés du précompte.

Ceux qui ont une pension entre 1.000 et 2.000 euros récupéreront 25% du précompte retenu en mai.

Précompte réduit pour les bas revenusLa loi programme 2008 a porté le minimum exonéré d’impôt de 6.150 à 6.400 euros pour les revenus (2008) inférieurs à 22.873 euros par an. Cela implique que l’impôt dû pour 2008 sera légèrement diminué mais l’avantage sera d’application dès le 1er juillet de cette année grâce à l’adaptation des précomptes prélevés à la source.Concrètement, ceux qui sont dans les conditions de revenu impo-sable verront leur précompte réduit d’environ 5 euros par mois: un pas «décisif» pour le relèvement du pouvoir d’achat!

Index normal: quoique cet index n’ait plus aucune infl uence sur l’adaptation des salaires ou des loyers, nous continuons à le publier car il mesure l’évolution réelle des prix. Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. La hausse maximum autorisée est de 5,07% pour les baux conclus en juillet 2007.Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales (pensions, chômage...) est de 110,51 (base 2004 = 100). Ce taux-pivot se calcule en ajoutant 2% au pivot actuel (108,34).Conversion: l’index-santé de juin 2008 (110,20/ base 2004 = 100) correspond à 125,85 (base 1996=100).

Si vous avez Internet, visitez le site http://www.statbel.fgov.be/indicators/cpi_fr.asp. On y trouve les index, un convertisseur d’index et un calculateur d’indexation des loyers.

Le taux d’infl ation à 5,80% en juin

Anne Demelenne et Rudy De Leeuw lors de l’action du 30 juin dernier à Bruxelles:Il est urgent de réduire les coûts de l’énergie

Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100)

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ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008

• «Tonus !»Chaque mois, un W.E. de détente et de remise en forme.• En juillet et en août :Ballades en char à banc en forêt• Du 11 au 17/08 :Notre formule traditionnelle : "semaine familiale."

• Du 22 au 24/08 et du 10 au 12/10 :

Randonnées en formule W.E.

Réduction CGSP : 10% FGTB : 8%

Hameau de Borzée, 46980 La Roche

Tél. 084/41.17.87 • Fax 084/[email protected] • www.borzee.be

Plus de détails : Demandez notre brochure «Borzée-News»réalisation I studioéventail I 084 368 358

> CONFÉRENCE-DÉBAT

La crise fi nancière aux Etats-Unis et ses conséquences sur l’économie mondialeConférence organisée par l’Institut d’études marxis-tes (INEM), le jeudi 21 août 2008 à 20H00, dans l’internat du Berlaymont, 10D drève d’Argenteuil, 1410 Waterloo.

La crise en cours fait que les biens fi nanciers et les biens immobiliers des ménages américains vont être réduits drastiquement. Le pouvoir d’achat des Américains va donc diminuer. Ce qui devrait aboutir à une baisse de la production de biens, à une diminution de l’emploi et à une hausse du chô-mage outre-Atlantique. Comme toute l’économie mondiale est liée à l’économie américaine, tous

les grands blocs économiques verront leurs ex-portations vers les Etats-Unis diminuer, ils connaî-tront alors une surproduction qui aboutira à une réduction de la croissance, des bénéfi ces et des emplois.

La conférence est ouverte à tous et intéressera plus particulièrement un public syndical.

Orateurs: Henri Houben (économiste d’ATTAC Bruxelles, spécialiste du secteur automobile) et Jo Cottenier (auteur notamment de La Société générale, Bruxelles, EPO, 1989).

Le Parlement européen adopte la directive «retour»> VOUS AVEZ ÉTÉ ÉLU-E DÉLÉGUÉ-E FGTB?

Agissons pour l’égalité femme/homme au quotidienLe 23 septembre 2008, la FGTB organise une jour-née de sensibilisation et d’information sur l’éga-lité femmes/hommes à Bruxelles à l’intention des délégué-e-s, effec-tif-ve-s et suppléant-e-s, élu-e-s aux élections so-ciales 2008 aux Conseil d’Entreprise, Comité de Prévention et de Protec-tion au Travail ou à la Délégation Syndicale.

L’objectif de cette journée est de sensibiliser les délégué-e-s FGTB fraî-chement (ré-)élu-e-s pour en faire des émissaires de l’égalité femmes/hommes dans leur entreprise et au sein même de leur organisation.

Cette journée de débats et d’échanges sera également l’occasion de découvrir des associations et organisations qui militent et travaillent autour de l’égalité F/H.

Envie de participer? Adressez-vous à votre permanent-e syndical-e pour obtenir plus de renseignements sur cet évènement.

Le fi ltre social pour réduire le CO2

Le protocole de Kyoto stipule que les pays industrialisés doivent consentir des efforts

pour réduire, d’ici la fi n de la pé-riode 2008-2012, leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) d’au moins 5% par rapport à celles de 1990.

L’Union Européenne s’est enga-gée à réduire ses émissions de 8% par rapport à 1990. Au sein de l’Union, des accords ont ensuite été conclus afi n de déterminer la répartition de cet objectif entre les états membres, grâce aux accords dits de «partage de la charge». La Belgique est ainsi supposée réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7,5%.

C’est bien sûr plus facile à dire qu’à faire. C’est pourquoi le protocole de Kyoto a prévu des accommode-ments avec la réalité appelés «mé-canismes de fl exibilité». Ils sont essentiellement de trois types:

1°) les mécanismes de permis né-gociables, c’est-à-dire la possibilité d’acheter des droits de polluer à des pays ou industries qui font des

Le CEPAG organisait le 20 juin à Beez, un colloque sur les changements climatiques et le rôle des syndicats dans ce cadre. Au centre des débats: les mécanismes de développement propre qui permettent aux pays industrialisés de respecter le protocole de Kyoto en déplaçant l’effort de réduction des gaz à effets de serre dans des pays en voie de développement. Ainsi des projets supposés de coopération au développement deviennent un nouveau marché juteux qui fait peu de cas de l’avis des populations locales ou de l’impact environnemental et même parfois mangent les budgets de la coopération au développement.

> COLLOQUE DU CEPAG

efforts de réduction de leurs émis-sions ou en ont peu parce que peu industrialisés et disposent donc d’une «marge bénéfi ciaire» sur leurs droits d’émissions. Marge qui est mise sur le marché et ra-chetée par d’autres industries qui n’arrivent pas (ou pour qui cela coûterait plus cher) à réduire leurs émissions.

2°) les mécanismes de mise en œuvre conjointe (MOC). Ils per-mettent à des pays industrialisés de fi nancer des projets de réduc-tion des gaz à effet de serre, par exemple en replantant des forêts dans certaines régions du globe (essentiellement les pays de l’Est et la Russie) en échange de «cré-dits» d’émissions de gaz à effet de serre.

3°) les mécanismes pour un dé-veloppement propre (MDP). Ce mécanisme permet à un pays in-dustrialisé de fi nancer des projets de réduction des gaz à effet de serre (par exemple, un parc d’éolien-nes, un barrage pour produire de l’électricité au lieu d’une centrale thermique) dans un pays en voie

de développement en échange d’une moindre réduction de leurs propres émissions. On peut ainsi à moindre coût réduire les émissions globales de la planète et aider au développement.

Coopération ou délocalisation?

C’est ce dernier mécanisme qui était plus particulièrement au cen-tre du colloque du CEPAG. Selon Benjamin Denis, chargé de cours en sciences politiques FUSL/ULB, les pays d’élection des projets MDP, ne sont pas souvent démocratiques et les gouvernements acceptent les projets pour l’avantage économi-que que cela représente sans trop se soucier des retombées sociales et écologiques. La construction de certains barrages peut avoir des conséquences écologiques désas-treuses et parfois même être à l’origine d’émissions de gaz à effet de serre (dont le méthane aussi néfaste que le CO2 pour la couche d’ozone) liées à la putréfaction des végétaux inondés. Des projets de reforestations peuvent entraîner l’expropriation (éventuellement

forcée par la violence ou l’intimida-tion) de zones devenues agricoles, et le déplacement des populations qui y vivent et qui iront grossir les bidonvilles autour des grandes villes.

Ce qui devait être à l’origine un projet de coopération devient un bizness dont profi te une classe di-rigeante tandis que la population n’en subit que les inconvénients. Les gros investissements génèrent des profi ts que se partagent les bureaux d’études, de validation des projets, les investisseurs et les gouvernements locaux. Tandis que les pays industrialisés délocalisent à bon compte les efforts de réduc-tion de leurs émissions de CO2 sans remettre fondamentalement en cause leurs modes de production et de consommation.

Quel rôle des syndicats?

Et les syndicats, que font-ils dans cette galère? Le développement durable implique un juste équi-libre entre l’environnemental, l’économique et la justice sociale. Les syndicats ont un rôle à jouer dans cette trilogie. Preneurs de la protection de l’environnement qui est notre cadre de vie commun, ils sont attentifs à ce que le social ne soit pas en reste.

Au niveau européen, la Confédéra-tion européenne des Syndicats, ex-plique Sophie Dupressoir, chargée de recherches à la CES, intervient de plus en plus dans les débats sur la politique environnementale de l’Union et essaie d’intégrer cet as-pect dans le Dialogue social avec les employeurs.

Au niveau national, et la Belgique joue un rôle pilote dans ce do-maine: les syndicats ont réussi à intégrer les critères sociaux dans les critères de sélection des pro-jets MOC ou MDP fi nancés par le Fonds Kyoto. Pour être retenu, un projet de coopération MOC ou MDP fi nancé par la Belgique doit respecter les 8 conventions de base de l’Organisation Internationale du Travail, la convention 155 relative à la sécurité et la santé au travail et la convention 169 sur le respect des droits des populations indigènes. Les projets soumis doivent donc répondre à des critères sociaux comprenant la qualité de l’em-ploi et le respect des droits des travailleurs.

Enfi n, le promoteur du projet doit ouvrir le dialogue avec les syndi-cats locaux et les organisations en-vironnementales locales et avec les communautés indigènes.

369 voix pour, 197 contre et 106 abstentions: le projet de directive relative aux normes et pro-cédure communes appliquables au retour des immigrants en séjour irrégulier a été adoptée par le Parlement européen, le 18 juin dernier.

Par cette directive, le traitement des étrangers en situation irrégulière devra répondre à des normes minimales communes. Elle interdit aux Etats d’appliquer des normes moins favorables aux immigrants illégaux, tout en leur laissant la liberté de maintenir ou d’adopter des normes plus favorables.

La directive ne s’applique que lorsqu’une déci-sion de retour a été prise, et laisse à chaque Etat membre la responsabilité de régulariser ou non les sans papiers.

Par ce vote, force est de constater que le Parlement européen durcit certaines mesures à l’égard des sans papiers, notamment en permettant une

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Le 29 juin dernier, à Bruxelles, Syndicats et associations de défense des sans papiers, manifestaient pour la régularisation des sans papiers selon des critères clairs et permanents tels que prévu dans l’accord gouverne-mental.

durée de rétention de 6 mois maximum mais extensible, dans certains cas, de 12 mois supplémentaires. Les sans papiers pourraient ainsi être privés de liberté pendant 18 mois...

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SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008 5FIN DE CARRIÈRE

Les droits et les devoirs du prépensionnéOn l’appelle prépension, mais elle n’a rien à voir avec la pension. Le prépensionné, qu’il ait choisi de prendre sa prépension, ou qu’on l’ait éjecté de son emploi, est en fait un chômeur. Un chômeur avec une bonne allocation et quelques avantages supplémentaire mais un chômeur quand même ce qui implique une série d’obligations ou d’interdictions. Que peut faire ou ne pas faire un prépensionné? A-t-il le droit de travailler chez lui ou ailleurs, d’exercer une activité artistique, bénévole, de prolonger ses vacances, de suivre une formation ou reprendre des études, de s’établir à l’étranger, etc.?

Le prépensionné: un chômeur pas comme les autresLa prépension est une allocation de chômage maxi-male (60% du dernier salaire plafonné) majorée d’un complément versé par l’employeur et équiva-lent (en règle générale) à la moitié de la différence entre le dernier salaire et l’allocation de chômage. Le prépensionné est donc un chômeur bénéfi ciant d’un meilleur revenu et de certains avantages:

Pas de carte de contrôle

La prépension dans le cadre des régimes généraux, c’est-à-dire ouverte sous certaines conditions d’âge «normal» et de carrière en dehors des prépensions à un âge anticipé dans le cadre d’une restructura-tion d’entreprise, sont dispensés d’être disponibles pour le marché de l’emploi. Ils ne peuvent pas être sanctionnés pour refus d’emploi, ou peuvent quitter un emploi sans sanction s’ils ont suspendu leur prépension pour reprendre une activité pro-fessionnelle.

Le prépensionné, contrairement au chômeur, ne doit donc pas posséder de carte de contrôle où l’on

coche les jours chômés, de maladie, de vacances ou de travail. Le prépensionné n’est en général pas contrôlé et l’organisme de paiement lui payera d’offi ce son indemnité de chômage pour un mois complet. Cela n’empêche qu’il doit signaler une éventuelle activité professionnelle occasionnelle (non cu-mulable avec une allocation de chômage) par un formulaire C99 car des contrôles peuvent avoir lieu, par exemple sur le lieu de travail, et il doit dans ce cas pouvoir produire sa déclaration de travail sous peine de sanction.

Sauf demande expresse

Mais si l’activité occasionnelle est régulière ou fré-quente, il est possible de demander à avoir quand même une carte de contrôle. Il faut alors cocher les cases pour les jours d’activité mais pas les jours de vacances pris dans les limites autorisées de 4 semaines. Et il faudra aussi bien sûr rentrer sa carte tous les mois à l’organisme de paiement, c’est-à-dire, pour nos lecteurs, la FGTB.

Le prépensionné peut-il travailler?

Le prépensionné peut-il s’installer à l’étranger?

Moins de 60 ans

S’il a moins de 60 ans, le prépensionné peut partir 4 semaines en vacances (30 jours civils) sans en avertir qui que ce soit, mais il doit rentrer après ses vacances et résider en Belgique en règle générale.

Il est cependant possible de demander une dispense qui peut aller de 2 semaines à 5 ans dans toute une série de cas: recherche d’emploi à l’étranger, participation bénévole à une manifestation sportive ou culturelle, formation à l’étranger, opération humanitaire ou projet de coopération. Dans le cas où le prépensionné dispose de jours supplémentaires de vacances liés à son dernier emploi et couverts par un pécule de vacances, et qu’il désire étaler ces jours (non indemnisés par l’ONEm) avant le mois de décembre, il doit les déclarer soit via le formulaire C99, soir indiquer la lettre V sur sa carte de contrôle, s’il en a demandé une.

Plus de 60 ans

Le prépensionné de plus de 60 ans doit garder sa résidence princi-pale en Belgique mais il peut résider temporairement à l’étranger pour de longues périodes sans devoir se justifi er ou en informer l’organisme de paiement, mais il a intérêt à faire suivre le courrier en communiquant son changement d’adresse.

Les allocations de chômage lui seront versées sur un compte belge.

Il ne peut en tout cas être rayé du registre national belge sous peine de perdre ses indemnités de chômage.

Le prépensionné peut exercer une activité professionnelle irrégulière mais les allocations de chômage sont alors perdues par jour de tra-vail presté y compris le samedi et si le travail s’effectue le vendredi et le lundi, le samedi est perdu.Dans tous les cas, il faut le décla-rer au préalable via le formulaire C99 ou noircir une case sur la carte de contrôle, même s’il s’agit d’un travail effectué un dimanche ou un jour férié.

Travail salarié à temps plein ou partiel

Il est toujours possible de suspen-dre sa prépension pour reprendre un travail salarié sans perdre son

droit à la prépension dès qu’il arrête de tra-vailler.

La reprise d’un travail même à temps partiel sous contrat à durée déterminée ou indé-terminée entraîne la suspension de la pré-pension. Dans le cas d’un temps partiel, le travailleur peut obte-nir en complément de son salaire une allo-cation de garantie de revenu, c’est-à-dire un complément chô-mage amélioré.

Que devient le complément prépension?

Le prépensionné qui reprend un travail sa-larié à temps plein ou à temps partiel - ou une activité d’indé-pendant-, conserve

son complément prépension versé par son ex-employeur à condition que son nouvel employeur soit réel-lement un nouvel employeur. S’il reprend le travail chez son ex-em-ployeur que ce soit directement ou via une société d’intérim ou sous contrat d’indépendant, il perdra son complément prépension.

Il est possible que le complément lui soit encore versé, mais ce sera alors considéré comme un salaire soumis à ONSS.

La prépension à mi-temps

Elle n’a pas beaucoup de succès mais elle existe: la prépension à

mi-temps permet de continuer à travailler à mi-temps chez son employeur et d’être en prépension (1/2 allocation de chômage + 1/2 complément prépension) pour l’autre mi-temps.

Bénévolat

Le prépensionné peut exercer des activités à titre bénévole mais doit la déclarer. Il peut percevoir des remboursements de frais ou des indemnités pour autant que celles-ci ne dépassent pas 1.161,82 euros par an.

Contrairement au chômeur, le pré-pensionné peut travailler pour ar-ranger sa maison, l’agrandir sans contraintes horaires et même si cela augmente la valeur de son bien mais pas si ces travaux ont pour but de réaliser un profi t (par exemple aménager un apparte-ment destiné à la location).

Travail occasionnel

Comme un chômeur, le prépen-sionné peut exercer un travail irré-gulier, de courte durée. Il perd dans ce cas son allocation de chômage par jour de travail,

Travail indépendant

La reprise d’un travail indépendant à titre principal entraîne la sus-pension de la prépension. Le pré-pensionné peut cependant exercer une activité indépendante à titre complémentaire sans suspendre sa prépension, même s’il n’avait pas de registre de commerce avant sa prépension. Ce travail indépen-dant doit cependant être effectué avant 7h du matin ou après 18h pour ne pas perdre une allocation de chômage par jour travaillé. Le

travail les samedis et les diman-ches entraînent toujours la perte de un jour de chômage.

Certaines professions qui ne s’exer-cent que le soir ou la nuit (horeca, veilleur de nuit) ou en dehors de plages horaires précises (courtier en assurance) sont interdites (sauf exceptions), à moins de renoncer à sa prépension.

ATTENTION: on peut travailler modérément mais on ne peut pas gagner trop! Si la rémunération du travail rapporte plus de 12,17 euros net par jour, l’allocation de chômage sera réduite de tout ce qui dépasse ce montant. Ces 12,17 euros ne représentent pas le salaire journalier mais le revenu annuel du travail divisé par 312.

Activité artistique

Si vous avez la fi bre artistique, la prudence est de rigueur car la limi-te est fl oue entre hobby et profes-

sion. Les artistes bénéfi cient d’un régime spécial qu’il serait trop long de développer.

Pour faire simple les activités artis-tiques de création sont autorisées: on peut peindre, écrire, composer, etc. à condition de ne pas être ré-munérées plus que 2.138,70 euros par an.

Si on fait de son art une activité professionnelle indépendante ou salariée on retombe dans les règles générales du travail autorisé.

Mandats politiques

Le prépensionné peut exercer cer-tains mandats (conseiller commu-nal, provincial, conseiller du CPAS et juge ou conseiller social) sans devoir les déclarer. Il faut déclarer d’autres types de mandats et en déclarer les revenus qui ne peu-vent dépasser 3.797,04 euros par an auquel cas l’allocation de chômage est réduite jusqu’à presque rien (0,12 euro/jour) selon les revenus tirés du mandat.

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Page 10: Syndicats Nr. 13 - 04/07/2008

INTERNATIONAL6 SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008

> MISSON DE LA FGTB EN CHINE

Vers une (petite) ouverture syndicale...Parler de la Chine aujourd’hui, c’est parler du capitalisme débridé d’un état dit «émergent» sous la coupe d’un parti unique et dictatorial: le Parti Communiste Chinois. Parler de la Chine, c’est aussi parler des Jeux Olympiques, de la question du Tibet et du manque de libertés, notamment d’expression, des Chinoises et des Chinois. Pour les travailleurs, la Chine, c’est aussi l’empire de l’ultralibéralisme, au sein duquel les investisseurs cherchent des coûts de production toujours plus bas…Et les conditions de travail dans tout ça? Les centaines de millions de travailleuses et de travailleurs chinois ont-ils des conditions de travail «décentes»? Peuvent-ils faire entendre leur voix au travers des organisations syndicales?

L’ACFTU, le seul et l’unique…L’ACFTU est reconnue par la loi chinoise comme l’unique «organisation nationale unifi ée». Elle compte environ 200 millions de membres.

La moitié de ses affi liés travaillent dans les en-treprises d’état. (parmi eux, la moitié est élue par les travailleurs et l’autre moitié est désignée par les instances.)

L’ACFTU n’est quasiment pas présente dans les entreprises du secteur privé chinois. Seules quel-ques-unes d’entre elles disposent d’un syndicat affi lié à l’ACFTU, généralement mis sur pied par la direction même de l’entreprise ou par la hiérarchie du syndicat chinois.

En ce qui concerne le secteur privé à capital étran-

ger, les conditions de travail ne sont guère meilleu-res: les droits des travailleurs ne sont pas respectés et l’ACFTU n’y est pratiquement pas présente.

Seules les entreprises à investissements euro-péens se distinguent quelque peu par leur volonté d’adopter un comportement plus respectueux en-vers les travailleurs, notamment parce qu’il existe des liens avec les syndicats européens, au travers des Comités d’Entreprises Européens.

Quant aux investisseurs américains, peu respec-tent les droits des travailleurs. On pense notam-ment aux équipementiers sportifs comme Nike ou Adidas même si des efforts sont consentis vers des conditions de travail plus décentes suite aux critiques de la communauté internationale. (voir article sur les JO Propres, page 7).

Jusque fi n 2007, la Confédéra-tion Syndicale Internationale (CSI) et la Fédération des syn-

dicats de Chine (ACFTU) n’avaient pas de contacts offi ciels. Mais les choses évoluent peu à peu: le Se-crétaire Général de la CSI, Guy Rider a depuis été mandaté pour entreprendre un dialogue avec le syndicat chinois. Dans ce contexte de «prise de contact», une mission de la FGTB, menée par Anne Demelenne, Se-crétaire Générale, s’est rendue en Chine pour tenter de rétablir le dialogue offi ciel entre notre syn-dicat et l’ACFTU mais aussi pour se rendre compte, sur place, de la situation socio-économique et syn-dicale. Petit tour d’horizon au sein de cette puissance économique incontournable…

La Chine, c’est avant tout un terri-toire immense, un Etat-continent comptant 1,3 milliards d’habitants. Sa population active est d’environ 750 millions d’habitants, dont 180 millions de migrants.

Le paysage économique est aux mains du pouvoir puisque le gou-vernement chinois détient encore plus de 50% des actions dans pas moins de 160 entreprises relevant de secteurs-clés.

A côté de cette mainmise, et c’est paradoxal, le gouvernement pra-tique un ultralibéralisme débridé pour attirer les investissements étrangers. Avec succès: on comp-

te un demi-million d’entreprises étrangères.

L’économie chinoise se caracté-rise aussi par une multitude de très petites entreprises: près de 15 millions de PME comptant moins de 8 travailleurs. Les conditions de travail y sont très diffi ciles et les travailleurs ont peu, voire pas du tout, de droits : les journées de travail peuvent être de 12 ou 15 heures, les conditions de sécurité ne sont pas respectées, le salaire ne permet pas aux travailleurs de vivre décemment…

«Les pouvoirs publics ont du mal à détecter ces petites entreprises, dont certaines ne sont même pas enregistrées et opèrent donc dans l’illégalité. Les entreprises enre-gistrées quant à elles essaient d’échapper à la vigilance des pou-voirs publics en pratiquant la cor-ruption. Le gouvernement central a déjà dû intervenir plusieurs fois contre des fonctionnaires et des cadres du parti corrompus. En cas de problème, par exemple lors d’un grand confl it avec les travailleurs, beaucoup de ces petites entrepri-ses peuvent facilement déclarer ‘faillite’ et les ouvriers se retrou-vent les mains vides. Cela se passe surtout dans le secteur du vête-ment et du textile.» explique Kan Wang militant au sein de l’ONG «On Action» qui s’occupe des tra-vailleurs migrants. *

Des droits syndicaux trop

souvent bafoués

Si elle est en tête des manœuvres ultralibérales actuelles, la Chine n’est pas première de classe en ce qui concerne le respect des droits syndicaux, bien au contraire…

La Chine a d’ailleurs refusé de si-gner les Conventions fondamenta-les de l’OIT (Organisation Interna-tionale du Travail) sur les libertés syndicales et la protection du droit syndical et sur le droit d’organisa-tion et de négociation collective. Bref, il n’y a pas de liberté d’asso-ciation en Chine.

Les violations des droits des tra-vailleurs et des droits de l’homme sont monnaie courante. Les quel-ques conventions de l’OIT ratifi ées, comme l’égalité de rémunération, l’âge minimum… ne sont d’ailleurs que très rarement respectées.

Si les travailleurs peuvent s’organi-ser dans une entreprise à partir de 25 travailleurs – ce qui n’est pas le cas chez nous! -, ils n’ont pas encore le droit de former un syndicat, ni d’adhérer à celui de leur choix. La loi reconnaît une seule organisa-tion de travailleurs: l’ACFTU qui est le seul syndicat autorisé et qui dépend du Parti. Et toute tentative d’organisation de travailleurs est systématiquement et violemment réprimée.

Le droit de grève n’est pas non plus protégé.

En Chine, le salaire moyen dans les villes connaît la hausse la plus élevée depuis le début du siècle: +18,7%, soit une hausse de près de 13% si on enlève l’infl ation!Pourtant, force est de constater que l’écart entre les salaires est de plus en plus grand: des salaires élevés peuvent être 5 fois supérieurs aux salaires dans les secteurs les plus faibles, comme dans les entreprises textile.

Une nouvelle loi sur le contrat de travailSymbole d’une légère avancée vers de meilleures conditions de travail, une nouvelle loi sur le travail a été adoptée. Si elle inquiète les employeurs, elle marque une nette amélioration notamment pour les nombreux travailleurs migrants. Elle a pour objectif de régir les conditions d’établissement, de modifi cations et de fi n ou de rupture des contrats de travail afi n de combattre les abus. La nouvelle loi prévoit, par exemple, de limiter les périodes d’essai, d’imposer des conditions plus strictes en cas de rupture anticipée de contrat et de négocier préalablement tout licenciement collectif avec l’ACFTU.

«Cette loi mettra fi n aux accords verbaux précaires sur le salaire, le temps de travail, les heures supplémentaires etc. Elle offre une bonne protection à tous les ouvriers qui travaillent dans des petites entreprises pour un salaire de misère, dont la moitié est envoyée à leur famille à la campagne» explique Kan Wang

Une ONG «en action» pour les travailleurs migrants Capitalisme débridé, ultralibéralisme… Nombreux sont les Chinois qui migrent dans leur propre pays. On compte quelque 180 millions de mi-grants qui quittent la campagne et viennent gonfl er les bidonvilles aux abords des villes, centres névralgiques de cette économie effrénée.

A Pékin, on estime qu’il y a 5 millions de résidents temporaires, de migrants. Ils travaillent surtout dans les secteurs de la construction, de l’hôtellerie et du tourisme, dans les petits magasins…

L’ONG «On Action» s’occupe de l’accueil de ces migrants. Peu à peu, elle tisse les bases du travail syndical en organisant ces travailleurs. Elle a par ailleurs des contacts avec l’ACFTU régionale de Pékin. Rencontre avec Kan Wang, militant actif au sein de «On Action»

«Nous offrons une assistance judiciaire aux migrants et nous organisons aussi des «groupes d’ouvriers». En outre, nous prévoyons des formations de migrants dans les usines, de sorte que les ouvriers très actifs puissent représenter les autres ouvriers au travail. (…)»

«Les ouvriers réalisent souvent très bien qu’ils doivent s’organiser. Ensemble, on est plus forts. En Chine, il y a souvent des grèves, mais ce sont des grèves sauvages, dans lesquelles le syndicat n’est pas impliqué. Les ouvriers les organisent eux-mêmes. Pendant et après ces grèves, des meneurs émergent parmi les ouvriers. Ils gagnent en popularité (…) Ils acquièrent une réputation et les ouvriers savent qu’ils peuvent leur exposer à leurs problèmes. Ils continuent à travailler comme ouvriers dans les usines et sont donc joignables pour les autres ouvriers..»

Si les ONG telles que « On Action » font un véritable travail syndical, seule l’ACFTU est reconnue offi ciellement et légalement comme organisation de travailleurs. «Certaines ONG ont beaucoup de membres, mais leur infl uence reste très limitée à l’échelle nationale. Les pouvoirs publics commencent à se rendre compte que le syndicat doit changer, mais ça prend du temps.»

Des syndicats indépendants? Pas tout de suite

Pour Kan Wang, les choses doivent changer mais il faut avant tout régler le problème urgent des conditions de travail même si, pour cela, il faut mettre, pour l’instant, l’idée de syndicats indépendants de côté.

«Je ne crois pas qu’un système de syndicats indépendants en Chine puisse fonctionner. Le problème du travail doit être réglé d’urgence et il faudrait une cinquantaine d’années pour mettre en place des syndicats indépen-dants. Et nous avons déjà une structure syndicale très forte, l’AFCTU. Il me semble donc bien plus facile et aisé de changer le syndicat existant, plutôt que de créer une alternative. Il faudrait avant tout que le syndicat organise de vraies élections dans les entreprises. En outre le syndicat expérimente déjà la pratique des négociations collectives régionales, auxquelles participent toutes les branches industrielles. C’est le début de ce que vous appelez «des négociations interprofessionnelles».

* Propos recueillis lors de la mission chinoise de la FGTB par le journaliste de la VRT NG SAUW TLHOI. L’entretien complet (en néerlandais) dans «China Express, onderweg, tussen rijstom en wolkenkrabber» - Edition VRT/Radio 1 (LE) en EPO, Berchem 2008.

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SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008 7INTERNATIONAL

Les travailleurs ne sont pas des outils

> CAMPAGNE TRAVAIL DÉCENT

Assembler les pièces de cuir d’un ballon de foot accroupi pendant plus de 15 heures par jour, faire le ménage dans une maison lorsqu’on a à peine 8 ans; devoir nourrir sa famille en gagnant moins de 2 dollars par jour… Ces exemples ne viennent pas du passé… Ils reflètent la réalité, le quotidien de millions de travailleuses et de travailleurs dans le monde. La campagne «travail décent pour une vie décente», lancée lors du Forum social mondial de Nairobi en janvier 2007 et soutenue par la FGTB, a été créée pour revendiquer des conditions de travail décentes, au Nord comme au Sud, car les travailleuses et les travailleurs ne sont pas des outils…

«Le travail, c’est la santé», chantait Henri Salvador… Mais, le travail c’est avant

tout une rémunération qui doit permettre de payer les biens et services nécessaires pour vivre décemment. Pourtant, nombreux sont les travailleuses et les tra-vailleurs de par le monde qui n’ont pas accès à des conditions de tra-vail leur permettant de progresser économiquement et socialement, de sortir de la pauvreté et de vivre dignement.

Le travail décent, comme concept et programme, a été introduit par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) en 1999. Il s’agit d’un droit consistant à pouvoir exer-cer un travail librement choisi, à assurer un revenu couvrant les besoins vitaux de la famille et, et qui respecte les droits fondamen-taux du travail, tels les droits à l’organisation, aux négociations collectives de travail, au dialogue social, à la protection sociale, et à l’égalité femmes-hommes.

Si ce droit au travail décent com-mence peu à peu à s’inscrire à l’agenda des grandes organisa-tions, c’est loin d’être suffi sant. C’est pourquoi, la campagne «Tra-vail décent, vie décente» (Decent work, Decent life) a été lancée en janvier 2007.

Son objectif? Défendre avant tout une «autre» politique car le revenu du travail est «multi-facettes»: il va des garanties locales en matière de liberté syndicale à des salai-res minima plus élevés garantis au niveau national, de la parité de traitement femmes/hommes à la protection du travail des im-migrants, de la préservation des services publics au renforcement de la fi scalité annexe, des règles restreignant les grands groupes fi nanciers à la subordination des intérêts commerciaux aux normes des droits humains, sociaux, envi-ronnementaux et culturels.

La campagne veut également formuler une réponse à la com-pétition «imposée» entre les tra-vailleurs au Nord et au Sud. Cette compétition force de plus en plus à la fl exibilisation des travailleurs et des lois sociales dans le monde entier, que ce soit en matière de conditions de travail, d’heures de travail, de salaires, de protection contre le licenciement, de statuts… La première réponse à apporter est d’aider les travailleurs à s’organiser au niveau mondial et d’imposer le droit à des négociations collectives libres.

Les actionnaires, nouveaux «Maîtres du Monde»

Aujourd’hui, on ne cesse de parler de mondialisation… Les marchés

fi nanciers ont été décloisonnés et déréglementés à l’échelle mondia-le. La manière dont les entreprises sont gérées s’en ressent… Les mul-tinationales doivent répondre aux exigences de rentabilité de leurs actionnaires. «Les directions des fi rmes sont donc incitées à créer en priorité de la valeur boursière plu-tôt que des emplois et des revenus décents pour leurs employés. expli-que Arnaud Zacharie, nouveau se-crétaire général du CNCD – 11.11.11. Pour ce faire, elles fragmentent leur chaîne de production pour locali-ser les sites de production dans les régions les plus attractives et re-chercher le moindre coût – salarial, fi scal, social ou environnemental – pour leurs investissements.»

Et des régions «attractives», il y en a… Les multinationales disposent d’une main d’œuvre abondante et à bas salaires notamment des pays émergents comme l’Inde et la Chine. Les entreprises jouent le jeu de la concurrence entre les territoires et les travailleurs: elles les incitent à être plus «attractifs» que leurs voisins. Les usines de production sont installées dans des pays en développement à bas salaires et les profi ts vont vers les maisons-mères. Les Etats, quant à eux, tentent d’accentuer leur attractivité pour attirer les inves-tissements «de ces fi rmes avides de «valeur boursières» pour leurs actionnaires.»

«Les organisations syndicales se retrouvent ainsi prises au piège du chantage à l’emploi: ou les tra-vailleurs acceptent une diminution de salaires ou une augmentation du temps de travail, ou la fi rme dé-localise son site de production vers des cieux plus «fl exibles» ajoute A. Zacharie

La moitié de l’humanité survit avec moins de 2 dollars par jour

Les actionnaires sont donc les nou-veaux «maîtres du Monde». Ils sont quelque 300 millions d’actionnai-res, soit 5% de la population mon-diale à posséder la quasi-totalité de la richesse boursière mondiale.

Face à ces détenteurs des cordons de la Bourse, ils sont 3 milliards de paysans ruraux, de travailleurs informels, soit près de la moitié de l’humanité à survivre avec moins de 2 dollars par jour.

En outre, le développement des nouvelles technologies de la com-munication infl uence également les moyens de production, de distri-bution et d’échange. Conséquence? Les inégalités se creusent égale-ment entre travailleurs qualifi és et non qualifi és. «La rémunération du travail non qualifi é baisse du fait qu’il est surabondant, tandis que les revenus du travail qualifi é augmentent du fait qu’il est plus productif.»

C’est la faute des travailleurs du Sud

La nouvelle division internatio-nale du travail entraîne la mise en concurrence des travailleurs du monde entier. Face aux menaces de délocalisations, à la stagnation des salaires, au chômage croissant parmi les moins qualifi és, les tra-vailleurs du Nord ont le sentiment que les travailleurs du Sud sont leurs concurrents directs.

Pourtant, c’est une idée fausse. La situation des travailleurs du Nord provient avant tout de la part croissante des richesses aspirées par les actionnaires des fi rmes au détriment des salaires.

Au contraire, il faut permettre aux travailleurs du Sud d’augmenter leurs revenus en fonction des gains de productivité. Les entreprises auront dès lors moins de possibi-lités de «chantage à l’emploi». «Ce sera à l’avantage des économies du Sud, qui pourront fonder leur déve-loppement sur des marchés inté-rieurs solides et diversifi és, plutôt que sur des exportations à bas prix qui alimentent le dumping salarial, les déséquilibres mondiaux et les pressions défl ationnistes, ajoute A. Zacharie, cela permettra aussi aux travailleurs du sud d’être rémuné-rés suffi samment que pour vivre décemment, ce qui est l’objectif fi nal de toute politique de dévelop-pement social digne de ce nom.»

> J.O. PROPRESContinuer à «Surmonter les obstacles»Heures de travail excessives, bas salaires, travail des enfants, conditions insalubres et dangereuses… Ce n’est plus un secret pour personne, les conditions de travail dans l’industrie des vêtements et chaussures de sport ne respectent pas les minima sociaux admis internationalement. La campagne Play Fair – JO Propres 2008 dénonce, dans les différentes enquêtes qu’elle a menées, les atteintes fl agrantes aux normes fondamentales du travail par plusieurs usines chinoises accréditées pour fournir des marchandises pour les J.O. de Pékin. On est encore loin d’y garantir un salaire permettant aux travailleurs et aux travailleuses de couvrir leurs besoins vitaux et d’y respecter leur droit fondamental à s’orga-niser. Une chose est sûre en ce qui concerne les droits des travailleurs, il n’y aura pas de médaille pour les J.O.!

Dans son nouveau rapport, «Surmonter les obstacles», Play Fair éva-lue les progrès enregistrés ou non en matière de respect des droits fondamentaux des travailleurs et des travailleuses dans l’industrie des équipements sportifs, sur base d’enquêtes réalisées en Chine, en Indonésie, en Inde et en Thaïlande.

Depuis une quinzaine d’années, les principales marques de sport sous la pression de la communauté internationale, ont entrepris des démarches de responsabilité sociale basées sur l’adhésion à un code de conduite et le contrôle de leurs fi lières. Force est de constater que malgré quelques initiatives, la situation globale reste caractérisée par la violation des droits fondamentaux des travailleuses et des travailleurs:- Des pratiques non respectueuses du droit des travailleurs à s’as-

socier en syndicats- Une vague de fermetures d’usines- En terme de salaires: paiement de salaires quasi systématiquement

inférieurs au minimum vital local, le non respect du salaire mini-mum légal malgré 12 ou 13 heures de travail par jour, une extrême pression afi n de respecter les quotas de production, des heures supplémentaires excessives, non enregistrées et non payées

- Sans oublier le climat d’agression verbale et les conditions de travail portant atteinte à la santé et à la sécurité des travailleurs.

Plus d’infos? www.jopropres.be - www.playfair2008.org [email protected] aussi l’article paru dans Syndicats n°4 du 22 février 2008, page 11

La campagne «travail décent pour une vie décente» version 2008 sera lancée, en Belgique francophone, lors du festival Esperanzah les 1,2 et 3 août prochain. La FGTB vous y attendra nombreux!Nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous le 7 octobre prochain pour la Journée mondiale pour le travail décent. Plus d’infos dans un prochain numéro de Syndicats…

Plus d’infos: [email protected]

- mondialiser un revenu décent pour une vie décente- rendre le travail décent prioritaire dans les politiques de

développement- garantir la mondialisation des droits sociaux- réguler les acteurs privés.

Les revendications de la campagne travail décent:

Un ticket d’entrée pour la cérémonie d’ouverture des JO de Pékin coûte 5.000 Yuans (468 euros). C’est plus de 4 mois de salaire d’un travailleur ou d’une travailleuse produisant des chaussures de sport en Chine.

travail décentvie décente

i dé

je ne suis pas un outiltravaildecent.be

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DOSSIER8 SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008

Pouvoir d’achat: que fairIl y a ceux qui disent que le pétrole cher, c’est bien fait, comme ça, on va finalement chercher des alternatives et repensez nos modes de vie pour sauver la planète. Il y a ceux qui disent que le pétrole cher, ce n’est pas bien fait mais qu’on ne peut rien y faire. C’est la faute à la Chine et à l’Inde qui veulent faire comme nous. Et puis il y a nous, qui disons que l’on doit bien entendu consommer moins, chercher des alternatives, réduire nos émissions de CO2 mais que jusqu’à présent, on ne nous a pas vraiment laissé le choix et que le pétrole cher engendre d’une part des profits scandaleux et d’autre part de l’appauvrissement. Qu’il faut agir sur la mobilité, sur le logement, sur les choix énergétiques, mais aussi à court terme sur les prix, sur la fiscalité directe et indirecte pour aider les ménages pris en otage par le tout au pétrole.

Ça roule pour les pétroliers

Le baril de pétrole augmente sans cesse. A qui la faute? Aux pays pro-ducteurs, répondent en chœur des professeurs d’université. Aux pays émergents, Chine et Inde en tête, qui copient nos modes de production et de consommation et dopent la de-mande. Aux spéculateurs rétorque le secrétaire général des pays pro-ducteurs de pétrole. La demande et l’offre s’équilibrent. A l’Etat, dit pour sa part la fédération pétrolière belge qui pointe du doigt les accises et la TVA. Les compagnies pétrolières n’y peuvent donc rien?

Elles ne fi xent sans doute pas les cours, mais elles en profi tent bien. En 2007, Exxon Mobil a fait 40 mil-liards de dollars de bénéfi ces. Shell

30 milliards, Chevron 18,7 milliards…etc. Les cinq majors dépassent les 120 milliards de dollars de bénéfi ces net et ont multiplié leurs profi ts par 3 voire plus depuis 2002.

Le groupe français Total a doublé ses gains en un an avec ses 12 milliards d’euros (16,7 Mia de $) de bénéfi ces en 2007. Sommé par le Gouvernement français de faire un «effort de solida-rité», Total va payer volontairement» une «aide à la cuve» de 200 euros à 680.000 ménages français qui ne sont pas taxables. Cela représente 140 millions d’euros soit environ 1% de ses bénéfi ces. Mais chaque fois que le prix du brut augmente de 1 $, Total empoche un bénéfi ce de 150 millions de dollars… Bref, depuis le

début de l’année, c’est de 30 $ que les cours ont augmenté et Total a ainsi gagné 40 fois l’ «effort de solidarité» qu’il consent!

Notre secteur pétrolier, lui n’est mis à contribution que pour 9 millions d’euros pour alimenter l’élargisse-ment du Fonds mazout qui coûte à l’Etat – c’est-à-dire nous, contribua-bles - 45 millions d’euros.

Le secteur pétrolier qui tire les mar-rons du feu de la fl ambée des prix ne pourrait-il pas être mis à contribution pour fi nancer certaines mesures, dont la baisse de la TVA sur le mazout de chauffage?

Le cliquet inversé ne suffi t pasLa Fédération pétrolière Belge met régulièrement en cause la fi scalité sur les carburants. Ce à quoi le ministre des Finances rétorque que le «cliquet inversé» amortit les hausses. C’est un peu vrai: le mécanisme réduit l’effet multiplicateur de la fi scalité appliquée en pourcentage sur des prix qui grimpent, mais elle n’empêche pas les prix de monter.

Il faut savoir que sur chaque litre de diesel ou d’essence vendu à la pompe, le prix de production seul ne repré-sente que 35% pour l’essence et 48% pour le diesel. S’y ajoutent le prix du stockage et la marge des pétroliers d’environ 10%.

L’Etat prélève ensuite deux types de taxes: un taux fi xe d’accises qui repré-sente au prix actuels 37% sur l’essence et 22% sur le diesel. Puis encore 21% de TVA sur le prix accises comprises. Les taxes sur les carburants repré-sentent ainsi 54% pour l’essence et

40% pour le diesel. Chaque fois que le prix du brut monte, les taxes aug-mentent.…

Les protestations contre cet effet mul-tiplicateur, appliqué par un ministre des Finances supposé l’ennemi n° 1 de la «rage taxatoire», ont contraint le Gouvernement précédent (2005) à limiter ce système mécanique d’aug-mentation des taxes en instaurant le «cliquet inversé»: à chaque aug-mentation du prix maximum des carburants au-delà d’un certain seuil (1,50 e/litre pour l’essence et 1,10e/

litre pour le diesel), l’accise spéciale est automatiquement réduite pour compenser l’augmentation de TVA.

Le système n’a jamais été appliqué pour l’essence jusqu’au 10 juin de cette année car elle n’avait jamais dépassé le seuil de 1,50e/litre. Il a été appliqué pour le diesel mais gelé en 2006 jusque fi n 2007. Cependant le cliquet inversé n’a qu’un effet limité. Une hausse du prix maximum de 5 cents au litre est ramenée à 3,95 cents… mais reste une hausse.

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> MOBILITÉ

La gratuité pour aller «bosser» Se déplacer pour aller bosser peut raboter sérieusement le salaire, selon la distance et le moyen de transport utilisé. La loi prévoit une intervention patronale dans les frais de déplacement équivalente à 60% des tarifs d’abonnement en transports public. Certains interviennent dans le frais de carburant mais ce n’est pas une obligation. La mobilité est un poste où l’on peut faire à la fois des économies et de l’écologie.

Trains-trams-bus: le patron peut mieux faire

L’employeur doit légalement intervenir à hauteur de 60% des frais de transport en commun. Mais pour ce qui est du chemin de fer, il peut porter l’intervention à 80% et dans ce cas, l’Etat met le reste pour arriver au remboursement intégral de l’abonnement. C’est dans le contrat de gestion de la SNCB qui court jusqu’à la fi n de l’année.

La FGTB demande la poursuite de ce système de tiers payant, et plus largement la gratuité des frais de transport en commun pour tous les travailleurs qui ont la possibilité d’utiliser les transports publics.

La voiture si nécessaire

Prendre le bus ou le train ou le vélo chaque fois que c’est possible, c’est bien mais ce n’est justement pas toujours possible. L’implantation des zonings industriels et commerciaux en dehors des centres urbains ou les horaires de travail atypiques (la nuit, tôt le matin, tard le soir, à horaires coupés, etc.) nous obligent souvent à prendre la voiture. Et le plein coûte de plus en plus cher.

Pour les travailleurs contraints de prendre leur voiture pour aller travailler, il faut des mesures particulières destinées à rendre gratuit le déplacement domicile-travail.

La FGTB demande que les employeurs soient obligés:

✔ d’organiser des plans de mobilité encourageant l’usage des transports publics

✔ d’organiser des transports collectifs pour leurs travailleurs si le réseau public est insuffi sant.

Et si la voiture est le seul moyen, ✔ d’octroyer une compensation fi nancière - exonérée d’impôt pour le

travailleur - à charge de l’employeur afi n de rendre le transport do-micile-lieu de travail gratuit. Actuellement, outre le forfait pour frais professionnels, le travailleur n’est exonéré qu’à concurrence de 160 euros pour ses remboursements de frais de déplacement, ce qui est bien loin du coût réel.

Voiture de société à la carte

Certains employeurs incluent dans le «package» salarial une voiture de société qui leur permet de payer moins de salaires et de cotisations sociales et d’en faire une charge déductible. Cela représente aussi un avantage pour le travailleur mais pas toujours. Certains travailleurs se passeraient bien de l’obligation d’aller travailler en voiture et de perdre des heures dans les fi les alors que le train leur faciliterait la vie.Il faut donc pouvoir laisser le choix aux travailleurs de convertir la voiture de société en remboursements de frais de déplacement par des moyens de transports alternatifs.

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SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008 9DOSSIER

re contre le pétrole cher?La TVA à 6 % sur le mazout, le gaz et l’électricitéRéduire la TVA de 21 à 6% sur le gaz et l’électricité est une des recommandations de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz et peut se faire par une simple loi. Pour ce qui est du mazout de chauffage, le ministre des Finances en particulier s’y oppose fermement. Ses arguments ne sont cependant pas très crédibles et son seul souci semble d’ordre budgétaire: l’argent nécessaire à cette mesure l’empêcherait de mener la réforme fi scale qu’il défend bec et ongles et qui contrairement à ses dires ne visent pas que les bas et moyens revenus.

On nous présente les hausses de prix de l’énergie comme une fatalité venue d’ailleurs. Comment expliquer alors que les prix augmentent plus chez nous qu’ailleurs?

Infl ation (%) avr 08 / av 07

Euro-zone BE DL FR NL LUX moyenne pays limitrophes

Electricité 4,2 14,5 7,2 1,1 -16,6 -2,8 -2,775Gaz 7,5 30,5 3,6 5,4 7,8 19,5 9,075Mazout de chauf. 34,2 40,5 38,8 36,8 n.c. 43,8 39,8

Rétablir le contrôle des tarifs de l’électricité et le gaz

Ces chiffres montrent qu’un contrôle des prix du gaz et de l’électricité est nécessaire. Avant la libéralisation, le Comité de contrôle de l’électricité et du gaz avait la possibilité de fi xer les tarifs maxi-ma de l’électricité et du gaz, ainsi que les tarifs sociaux. Les tarifs établis refl étaient un compromis entre les producteurs et les consommateurs mais il y avait un certain contrôle.

La libéralisation a mis fi n à ce contrô-le sur les tarifs. La CREG rebaptisée «Commission» de Régulation de l’Electricité et du Gaz, a perdu le contrôle sur les tarifs. Tout ce qu’on a gagné, c’est de l’opacité dans la fi xation des tarifs et des hausses dépassant largement la moyenne européenne.

• Pour la FGTB, il faut faire marche arrière et rendre à la CREG le pou-voir de fi xer des tarifs maxima.

• Il faut réduire la facture énergé-tique des ménages en ramenant la TVA à 6%.

Le mazout et l’Europe

Pour refuser de réduire la TVA sur le mazout, le Gouvernent se cache derrière une directive européenne qui interdit de le faire. Cette direc-tive existe mais elle n’a pas empêché en 2005 le Gouvernement prendre en charge la partie de la facture de mazout qui dépassait 0,50 euro/litre. Rien n’empêche de mener la même opération de manière à réduire la facture de 15%.

Le mazout et la justice sociale

Selon Reynders, cela profi tera plus aux riches qui chauffent piscine et château… Le fait est que la TVA, impôt indirect pèse plus sur les petits revenus que sur les gros puisque la consomma-tion courante représente une plus grande part du budget des ména-ges à bas et moyens revenus. Une réduction de la TVA soulagera donc davantage ces derniers.

Selon l’enquête du Centre de Re-cherche et d’Information des Orga-nisations de Consommateurs sur la

consommation des ménages rendue publique à l’occasion des élections sociales, on constate que ce sont les ménages à faible revenu qui se chauffent le plus au mazout même si c’est plus cher, parce qu’ils n’ont pas les moyens d’investir dans des systèmes plus économes en énergie ou parce qu’ils sont locataires.

Il est d’autre part évident qu’il faut rétablir une juste équilibre entre la fi scalité indirecte et la fi scalité di-recte en réduisant la première et en renforçant la seconde. Et à l’intérieur de la fi scalité directe, rétablir l’équili-bre entre la taxation du travail et la taxation du capital (et des revenus mobiliers en général).

La TVA et le gaspillage

Enfi n on nous oppose l’argument que la baisse de la TVA inciterait les producteurs de pétrole à continuer à

augmenter les prix puisque la baisse de la fi scalité rendrait cette hausse «supportable». Ou encore que le consommateur ne serait plus incité à faire des économies d’énergie.

Il est peu probable que le consom-mateur, maintenant sensibilisé aux coûts de l’énergie, ne pense qu’à redépenser ses revenus en frais de chauffage. Mais il faut évidemment mener parallèlement des politiques encourageant les économies d’éner-gie et une politique de développe-ment des énergies alternatives pour réduire notre demande en énergie fossile. La FGTB a déjà fait des propositions pour aider les ménages à isoler leur maison dans le cadre d’un pacte pour l’emploi et le climat. Il s’agirait de leur consentir des prêts sans intérêts ou de développer un système de tiers investisseur.

Une baisse d’impôt pour les bas et moyens revenus

Pour la FGTB, qui constate que les bénéfi ces des entreprises explosent, il n’y a pas lieu de modérer les salaires, ni d’accorder de nouveaux cadeaux aux entreprises.

Par contre, les allocataires sociaux et les petits salaires sont à la peine face aux hausses de prix. S’il y a des mesures à prendre, c’est en leur faveur. La FGTB fait une proposition concrète de crédit d’impôt social qui rapporterait 85 euros par mois en plus pour les bas salaires.

Au lieu de rétablir l’égalité entre entreprises qui empruntent et entre-prises qui investissent leurs fonds propres, les intérêts notionnels sont devenus une voie ouverte en faveur de l’évasion fi scale. Les entreprises s’en sont saisies pour faire baisser leurs impôts. Leurs bénéfi ces se sont donc accrus aux frais donc de la collectivité.

Il en va autrement pour les revenus du travail qui sont restés modérés. S’il y a un effort à faire, ce n’est donc pas en faveur des entreprises mais plutôt en faveur des petits et moyens salaires qui sont confrontés à la hausse constante des prix des produits de base, des carburants, et des loyers.

Une fi scalité plus juste

La FGTB lance une proposition concrète de réforme de la fi scalité des-tinée à rétablir un peu de justice dans notre système fi scal dont des réformes successives, menées sous la houlette libéraux, ont favorisé les revenus les plus élevés.

Cette proposition consiste à introduire une crédit d’impôt de 1.000 euros par an c’est-à-dire 85 euros par mois pour les revenus compris entre 80% et 175% du salaire minimum avec une dégressivité entre 175 et 250% du salaire minimum.

Sachant que le salaire minimum est de 1.336 euros, voici la fourchette des salaires qui pourraient bénéfi cier de la mesure:

Salaire minimum brut80% 100% 175% 250%1.070e 1.336e 2.338e 3.340e

Cette proposition permettrait d’accorder une augmentation du salaire net substantielle:

• Un travailleur touchant mensuellement le salaire minimum brut (1.336 euros) verrait son salaire mensuel NET augmenté de 85 euros!

• Un travailleur touchant mensuellement le salaire brut moyen (+/- 2.750 euros) verrait son salaire mensuel NET augmenté de 40 euros!

Action du 30 juin à Bruxelles: «Les jerricanes sont vides!»

85 euros par mois en plus pour les bas salaires

Action du 30 juin à Bruxelles. Au pied de la Tour des Finances, les manifestants demandent plus de justice dans notre système fiscal.

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> POINT DE VUE

A qui profi te la fl ambée des prix de l’alimentation?

La fi èvre monte. On a beau faire des pieds et des mains pour faire comprendre qu’il est temps d’agir pour maintenir le pouvoir d’achat, le gouvernement nous envoie sur les roses.

Débrouillez-vous, il n’y a pas d’argent et d’ailleurs nous devons d’abord boucler la réforme de l’état. Voilà, en bref, la réponse du premier ministre Leterme à l’une des questions les plus pressantes pour la population.

Pour nous, il est évident qu’une série de mesures sociales sont né-cessaires. Il ne s’agit pas uniquement de réduire à 6% la TVA sur le gaz, l’électricité et le mazout. Notre système fi scal doit également être plus équitable et prévoir des réductions fi scales pour ceux qui en ont besoin, à savoir les petits et moyens revenus. Les revenus de remplacement doivent être majorés. De plus, une amélioration de l’indemnité pour les déplacements domicile-lieu de travail est plus que jamais indispensable. Les frais de transports en commun doivent être remboursés intégralement. Pour les travailleurs obligés d’utiliser la voiture, une indemnité similaire s’impose. Le tout sans impact négatif sur le plan fi scal.Les frais de déplacement sont des frais professionnels, il est donc logique de ne pas imposer les frais encourus pour pouvoir aller au travail.

Il paraît logique que les frais de voiture soient remboursés cor-rectement lorsque les transports en commun font défaut. Si cela ne plaît pas au gouvernement, il n’a qu’à veiller à améliorer les transports en commun. Si cela ne plaît pas au patronat, il n’a qu’à s’occuper, enfi n, de la mise en place de plans de mobilité collective valables. Ou, pour prendre l’exemple des ouvriers et des ouvrières du secteur du nettoyage, traiter ces travailleurs humainement et les faire travailler à des heures décentes, afi n qu’ils ne soient plus contraints de se traîner jusqu’à leur voiture au milieu de la nuit pour gagner leur pain.

N’oublions surtout pas que nous sommes confrontés à un problème mondial. Partout en Europe, les gens se mobilisent pour leur pouvoir d’achat. Dans les pays pauvres, la situation est telle que de véritables révoltes de la faim éclatent. Et en même temps, qu’apprenons-nous? A la bourse de Bruxelles, la situation n’a jamais été aussi mauvaise, à l’exception de la poignée d’actions liées aux produits agricoles. Là on roule sur l’or. Il y a peu, la banque KBC vantait d’ailleurs les mérites d’un produit de placement spéculant sur des denrées telles que le sucre, la farine, le mais et le soja. Leur slogan? «Tirez avantage de la hausse des prix de l’alimentation». Mesdames et messieurs les investisseurs, n’hésitez-pas, c’est maintenant ou jamais! En plus, vous ne paierez que 1,1 % de taxe. Les plus-values de votre spécula-tion ne sont pas taxés.

On tire profi t de la pauvreté des pays en voie de développement. On tire profi t de la chute du pouvoir d’achat chez nous.

Non, nous ne l’accepterons pas. La FGTB doit faire bloc derrière la demande de tous les travailleurs et se mobiliser massivement. Si le gouvernement continue à faire la sourde oreille, une grève de 24 heures en septembre sera inéluctable.

(30 juin 2008)

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

Les syndicats renoncent à la paix socialeC’est une évidence: les titres-services sont un véritable succès. Alors qu’au départ on misait sur la création de 25.000 emplois, nous en sommes déjà à 80.000 travailleurs. Mais la médaille a aussi son revers. Les syndicats réclament depuis plus de deux ans déjà un financement structurel du système des titres-services ainsi qu’une amélioration de la qualité du travail. En vain. Suite à l’attitude du gouverne-ment, qui ne s’engage pas claire-ment quant au fi nancement des titres-services, les négociations avec les employeurs bloquent. Ceux-ci ne souhaitent pas signer de convention collective relative à l’indexation des salaires effectifs. Cette indexation n’est donc plus garantie.

Lassés des promesses qui ne sont pas tenues, le front commun syn-dical a envoyé un ultimatum au premier ministre Leterme. Soit des mesures sont prises, soit la paix sociale sera rompue dès le 15 sep-tembre.

Quelles sont exactement les revendications?

Avant toute chose, nous réclamons des garanties de fi nancement du

système. Ceci doit impliquer au moins une garantie d’indexation des salaires et la perspective de marge de manœuvre permettant de négocier un accord sectoriel pour 2009-2010 sur une augmenta-tion réelle des salaires. A l’heure ac-tuelle, il n’existe aucune marge de négociations. Ce sont ainsi 80.000 travailleurs qui sont laissés sur le pavé. Une situation inacceptable à l’heure où le pouvoir d’achat est durement mis à l’épreuve.

Nous insistons aussi sur l’amélio-ration de la qualité de ces emplois. Ainsi par exemple, il y a encore des travailleurs qui reçoivent des contrats d’une heure par semai-ne, complétés chaque fois par des contrats complémentaires. Et pour l’ensemble du secteur, en 2007, près de 700.000 contrats à durée déterminée ont été conclus

alors qu’en réalité, des contrats à durée indéterminée auraient dû être proposés. En fait, le secteur a l’autorisation de pratiquer des dérogations sur la loi du travail qui mettent les travailleurs dans des situations précaires. Il est temps de mettre fi n à ces dérogations.

Dans leur lettre à Yves Leterme, les syndicats soulignent également qu’une extension de système, par un élargissement des tâches et la création d’encore davantage d’emplois, n’est possible que si le gouvernement garantit un fi nan-cement structurel et un emploi de qualité.

Les syndicats exigent donc des solutions structurelles. Sans quoi, des actions seront organisées dès le 15 septembre et la paix sociale sera rompue.

Voilà l’été, voilà le temps Voilà l’été, voilà le temps pour un repos bien mérité.pour un repos bien mérité.

La Centrale Générale-FGTB souhaite La Centrale Générale-FGTB souhaite à tous ses militants et ses affi liés, à tous ses militants et ses affi liés,

à tous les travailleurs, à tous les travailleurs, d’excellentes vacances, d’excellentes vacances,

distrayantes et enrichissantes.distrayantes et enrichissantes.

Bonnes vacances !Bonnes vacances !

> TITRES-SERVICES

Outsourcing devient insourcingLa sous-traitance, les entreprises s’en servent à tort et à travers. Le nettoyage, la logistique ou le gardiennage, tout ce qui ne relève pas des activités clés est bon pour l’outsourcing, mot anglais très à la mode. Mais pour les travailleurs concernés, c’est loin d’être une bonne chose. Dans l’entreprise chimique BASF à Anvers, les syndicats ont renversé la tendance. Outsourcing est devenu INsourcing.

Chez BASF, les syndicats ont réussi à conclure une convention repre-nant une quinzaine d’emplois en propre gestion. Il s’agit de fonc-tions logistiques qui se rapportent à l’emballage et l’expédition.

«En tant que FGTB, nous avons tou-jours défendu l’idée de garder le travail au sein de l’entreprise» nous explique Ivo Janssen, délégué de la Centrale Générale chez BASF. «En faisant appel à des sous-traitants, la direction cherchait à faire des économies. Mais on oublie trop facilement que cela entraîne sou-vent une perte de connaissances et d’expériences. D’ailleurs, dans une entreprise chimique comme la nôtre où la sécurité est d’une im-portance primordiale, il est indis-pensable de bien veiller à maîtriser toute la production. Les travailleurs chez nous ont besoin de forma-tions spécifi ques, même s’il s’agit de tâches secondaires. Diffi cile de gérer cela avec un sous-traitant. Et dire en plus que certaines tâches étaient accomplies par des inté-rimaires. Maintenant que BASF a repris en mains propres ces tâches, la qualité du travail est mieux ga-rantie. C’est une plus-value pour l’entreprise.»

«Mais le plus important, c’est que les travailleurs en question sont

gagnants grâce à cet insourcing» nous dit encore Ivo. En effet, main-tenant, ces gens ont la sécurité d’emploi. Il profi tent des avantages sociaux de l’entreprise, comme l’as-surance hospitalière et le fonds de pension. Et surtout, leurs salaires ont augmenté considérablement et suivront dès à présent l’évolution salariale avantageuse de BASF.

Dans une grande boîte comme

BASF, la reprise en mains de 15 emplois semble une mesure mar-ginale. Ivo Janssen ne voit pas les choses de cette manière. «C’est un renversement de tendance. Nous avons ouvert la porte à une nouvelle approche. Déjà mainte-nant, nous avons convenu avec la direction d’examiner quels autres tâches pourraient encore revenir au sein de BASF.»

> UN ACCORD INNOVATEUR CHEZ BASF-ANVERS

Ivo Janssen, en polo bleu, à la manifestation pour le pouvoir d’achat de la FGTB, le 30 juin à Bruxelles. A sa droite, Herman Baele, le secrétaire fédéral qui s’occupe du secteur de la chimie.

10 SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008

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SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008 11

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> INDUSTRIE DE LA CONSTRUCTION

Souche-vacances, le compte est bon? Pour les ouvriers de la construction aussi, les vacances sont proches. A ce propos, pensez à bien contrôler les prestations de 2007 mentionnées sur votre souche-va-cances. Il est important de le faire dans la mesure où c’est sur base de ces jours que le nombre de jours de vacances et le montant du pécule sont calculés. Si vous constatez des erreurs, consultez votre section régionale. N’oubliez pas d’apporter votre compte individuel 2007 que vous avez reçu de votre employeur.

Trop peu de jours congé?Si vous n’avez pas suffi samment de jours de congé afi n de compléter votre congé collectif, demandez une allocation de chômage pour les jours manquants. Jeunes ouvriers Des jeunes ouvriers ayant quitté l’école l’année passée peuvent parfois obtenir des jours de congé et un pécule de vacances complémentaires. Faites-en la demande par l’intermédiaire de votre syndicat. Et en cas de maladie? Si vous tombez malade juste avant votre congé, vous pouvez récupérer les jours de vacances perdus jusqu’à la fi n de l’année en question. Toutefois, si vous tombez malade pendant votre congé, les jours de vacances ne peuvent pas être récupérés.

Cette campagne est principalement axée autour de deux axes d’une part réduire de manière radicale le nombre d’accidents du travail et d’autre part de réduire les maladies professionnelles chez les voiristes.

Travailler en toute sécurité Lorsqu’un accident survient, c’est trop sou-vent dû au fait que des usagers de la route emboutisent la signalisation. Il importe donc que les usagers voient la signalisation à temps et la respectent. A ce propos, il est im-portant que les travaux soient correctement déclarés et signalés. Il en va de la sécurité des gens qui travaillent pour notre confort. Il faut aussi veiller à ce que la signalisation soit conforme.

Ne pas négliger la santéL’autre aspect de cette campagne vise quant

à lui à réduire fortement les maladies pro-fessionnelles chez le personnel de voirie. On ne s’en rend pas forcément compte mais ces travailleurs sont également fortement expo-sés aux risques pour leur santé. On pense par exemple au marquage routier qui utilise des solvants, aux excavations qui peuvent provo-quer des éboulements, mais ce n’est pas tout... Les travailleurs risquent également d’être exposés au bruit, à la chaux, à l’amiante et à l’asphalte. Autant de dangers qui doivent être sous contrôle et pour lesquels des consignes de sécurité effi caces existent.

Les travailleurs de la construction peuvent avoir plus d’information sur cette campagne dans le journal de la construction du mois de juin ou sur le site du CNAC: www.cnac.be.

Le CNAC, le Fonds paritaire pour la sécurité dans la construction, mène actuellement une campagne de sécurité pour le personnel de voirie. Un choix qui n’est pas le fruit du hasard. Bien que les chiffres des accidents du travail dans ce secteur soient meilleurs que ceux du secteur de la construction dans son ensemble. Il existe malgré tout de bonnes raisons de mener une campagne pour ce groupe cible: les accidents de la circulation à proximité de travaux routiers constituent un phénomène inquiétant.

Moins d’accidents, moins de maladies professionnelles

> CAMPAGNE DE SÉCURITÉ POUR LE PERSONNEL DE VOIRIE

Juste avant les vacances, la FGTB a encore lancé un signal fort pour la défense du pouvoir d’achat. Une manifestation a commencé son trajet au pied de la Tour des Finances à Bruxelles. Ce n’était pas un hasard. La réduction de la TVA sur le gaz, l’électricité et le mazout, un système fi scal équitable, des revenus de remplacement convenables et un meilleur remboursement des frais de déplacement domicile-travail: voilà la série de mesures auxquelles il est grand temps de réfl échir au sein de cette fameuse Tour des Finances.

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MÉTAL12 SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008

Parler des entreprises qui tournent rond est trop rare pour qu’on boude notre plaisir!Carat Duchatelet Liège occupe aujourd’hui près de 140 personnes (98 ouvriers et quelque 40 employés). Placé sous les conventions collectives du secteur carrosserie, on y transforme des véhicules «haut de gamme» (blindage, rehausse et allongement pour l’essentiel). L’ex-PME Duchatelet s’est relevée des problèmes rencontrés au début des années ’90 avec brio. Depuis 1996 et l’actionnariat 50/50 Belgique/Etats-Unis jusqu’à la reprise totale des parts de la société par les States et le rachat en fé-vrier 2008 de CENTIGON reprenant ainsi 80% de la concurrence dans son giron, CARAT DUCHATELET LIEGE fait désormais partie d’un groupe mondial qui compte 1.000 travailleurs répartis dans des sièges un peu partout en Europe, aux Etats-Unis et même à Bahreïn!

Des revendications légitimes et claires:

Notre délégation tient tout d’abord à remercier tous les travailleurs du site de Liège qui leur ont accordé leur confi ance unanime. 4-0, ça aide à se forger une légitimité auprès de la direction. Et s’ils soulignent que l’entente entre le banc patronal et syndical ne souffre d’aucune critique au sein de la boite, les délégués MWB-FGTB entendent demain déposer sur la table des négociations des points plus que précis.Puisque le carnet de commandes semble déjà se noircir sur les pages 2010 et que 10 nouvelles embau-ches viennent d’être annoncées à terme (donnant désormais à CARAT le statut d’entreprise de taille moyenne), de nouvelles règles s’imposent tant dans

les matières touchant la prévention et la sécurité que pour le pouvoir d’achat des travailleurs.

Ainsi, nous allons plaider pour que des nouveaux investissements soient consentis (extracteurs d’air, réduction du bruit, éclairage, passage de brevets de clarkistes, agrandissement de nos surfaces de travail… qui n’ont jamais été adaptées à un effectif frôlant les 150 personnes!).Plus délicat mais tout aussi urgent, nous souhaitons également aborder le sujet du pouvoir d’achat. Nous demandons à ce qu’une véritable grille de classifi -cations soit instaurée et qu’une discussion franche soit entamée touchant entre autres les chèques repas et les assurances hospitalisation.

Loin de revendications démentielles, il ne s’agit là que d’un juste retour dans la poche des travailleurs. Tout beau travail ne mérite-t-il pas un salaire à la hauteur?

La délégation MWB-FGTB

Le vent en poupe, la délégation MWB-FGTB à la barre!M

algré la pression que la FGTB continue à mettre sur le gouvernement, il n’y a aucune solution en vue pour ré-pondre aux revendications légitimes des travailleurs et

des citoyens face à l’augmentation insensée des prix de l’énergie et du coût de la vie.

Le gouvernement fédéral continue à faire la sourde oreille, confi r-mant une fois de plus l’objectif de ce gouvernement de droite de ne défendre que les intérêts de ceux qui n’ont pas de problèmes pour boucler leurs fi ns de mois; Reynders et ses complices n’ont jamais autant parlé à l’oreille des riches!

Que la FGTB soit la seule organisation à continuer la mobilisation pour une fi scalité plus juste et pour la défense des intérêts des travailleurs - comme si les travailleurs affi liés à la CSC n’en souf-fraient pas - n’est pas non plus surprenant. Nous demeurons la seule organisation revendicative décidée à se battre pour transformer la société et lutter contre ceux qui nous exploitent!

Mais nous devrons continuer à nous mobiliser et à mettre la pression pour que les choses changent ! Obtenir sans délai une réduction du taux de TVA de 21 à 6% sur l’énergie, mais également continuer à revendiquer un fédéralisme qui donne aux régions de véritables moyens pour répondre aux problèmes des travailleurs. Parce que c’est également en créant des emplois pour tous ceux qui restent sur le carreau que nous améliorerons le pouvoir d’achat.

Nombreuses sont les échéances qui risquent de tomber durant ces vacances. Nous resterons vigilants et continuerons à nous battre. Mais la rentrée sera rouge à n’en pas douter et c’est une fois de plus grâce aux travailleurs, grâce à l’ensemble des militants de la MWB-FGTB que nous gagnerons le combat.

Nico CueSecrétaire Général

MWB - FGTB

> POINT DE VUE

Le samedi 21 juin dernier, à Bruxelles, la FGTB et FOS (Solidarité socialiste) organisaient avec Oxfam

et Oxfam-Magasins du Monde un colloque international de solidarité

avec l’Amérique latine. Venus de Colombie, de Cuba, du Costa Rica,

d’Equateur, du Nicaragua, du Pérou et du Venezuela, des représentants

d’organisations syndicales partenaires de la FGTB étaient

présents pour témoigner de leurs réalités et de leurs luttes.

Au programme des débats, notamment: le renforcement de

la coopération syndicale dans une économie globalisée, les relations

entre l’Europe et l’Amérique latine, et le combat pour les libertés syndi-

cales, qui a fait l’objet d’un atelier auquel ont pris part des délégués

et des représentants de la MWB ainsi que des syndicalistes cubains,

colombiens ou péruviens. Expé-riences de luttes et solidarité!

Il y a longtemps que les Métallos FGTB et les TCA Québec se connaissent. L’aéronautique, l’automo-bile, les fonderies, l’assemblage, les communications, l’industrie mécanique et assimilée sont autant de secteurs que nous partageons. Mais nos affi nités ne s’arrêtent pas là ! Nos visions parallèles sur le monde du travail et notre volonté de nous positionner en tant que syndicats transformateurs nous ont donné envie d’aller - ensemble - plus loin.C’est ainsi qu’en 3 mois de temps, nous nous som-mes rencontrés au cours de 2 sessions de travail. La première s’est tenue dans notre centre de formation de Pont-à-Lesse où nous avons présenté un tableau très complet de notre MWB-FGTB (nouvelle struc-ture, résolutions de Congrès, plan communication et volonté constante de donner la parole aux affi liés,…) ainsi qu’un exposé particulièrement dense sur les épineux problèmes institutionnels rencontrés par la Belgique.La richesse de nos débats et la foule d’informations échangées étaient telles que nous avons décidé de nous revoir.Aussi, lorsque nos camarades Québécois nous ont invités à participer au Congrès des TCA Canada (nous y étions la seule délégation étrangère!) ainsi qu’à pour-suivre les discussions restées en attente, nous avons bien évidemment accepté avec enthousiasme.

Une délégation MWB-FGTB s’est donc rendue à Toronto tout d’abord pour la partie protocolaire et à Montréal ensuite, pour deux journées d’étude dédiées à la décou-verte du Fonds de solidarité des Travailleurs du Québec (FTQ) ainsi qu’à l’amélioration de nos connaissances de nos structures respectives.C’est bien plus qu’avec quelques notes et prospectus que nous en sommes revenus!Nous avons en effet décidé d’un véritable mode d’échanges réguliers d’informations ainsi que d’un agenda de travail. En effet, désormais:• Un lien direct sera fait entre nos 2 sites WEB respectifs

www.mwb-fgtb.be et www.tca.qc.ca• Des échanges systématiques de nos journaux «Syn-

dicats FGTB» et «Contacts TCA Québec» seront ef-fectués.

• La rédaction d’un Vademecum commun consa-cré à l’OMC et à la globalisation commencera dès aujourd’hui pour être publié début 2009.

• De nouvelles rencontres consacrées à la formation syndicale, aux informations économiques et fi nan-cières, aux aspects institutionnels de nos 2 pays ainsi qu’à nos différents systèmes de solidarité entre travailleurs seront également planifi ées.

D’autres projets sont en attente, nous vous en parle-rons d’ici peu.

MWB-FGTB et TCA Québec

Brso

La échnoAuinvy ésubie

Maintien de la pression sur le gouvernement pour le pouvoir d’achat ce lundi 30 juin 2008 à Bruxelles.Même les enfants étaient de la partie pour réclamer la baisse de la TVA (de 21 à 6%) sur l’électricité, le gaz et le mazout de chauffage ainsi qu’une fiscalité plus équitable!

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Page 17: Syndicats Nr. 13 - 04/07/2008

SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

Unique en Belgique?

Jamais deux sans trois! Cette expression est certai-nement d’application pour l’entreprise de confec-tion Thule-Omnistor.

Les candidats de la FGTB ont réussi, pour la troisième fois d’affi lée, à gagner les élections sociales. Et com-ment!? Bien que les autres syndicats eussent égale-ment des candidats, les nôtres ont réussi en 2000, 2004 et 2008 à obtenir chaque fois tous les mandats, tant au Comité de prévention et de protection qu’au Conseil d’entreprise. Et aussi bien chez les jeunes (-25 ans) que chez les autres travailleurs (+25 ans). Un cas unique?

De nouveaux candidats sont venus renforcer l’an-cienne équipe de la FGTB et non sans résultat. Tandis que le pourcentage de votes atteignait les 75% en 2004, les candidats de la FGTB ont cette fois-ci enregistré un score de 85%!

Quelle est la secret d’un tel succès? Il n’y a pas vrai-ment de recette. Les travailleurs de Thule-Omnistor savent très bien que les militants de la FGTB prennent à cœur la défense des intérêts du personnel auprès de l’employeur. Et ça porte ses fruits, car la liste des réalisations obte-nues par nos militants est impressionnante.Tout d’abord au niveau de l’augmentation du pouvoir d’achat:- un octroi anticipé des chèques-repas sectoriels- une révision de la classifi cation des fonctions,

liée à une meilleure rémunération pour plusieurs ouvriers

- un supplément majoré pour le travail en équipes- un chèque-cadeau annuel et une prime d’ancien-

neté- des négociations sur un bonus pour 2009

Mais on n’a pas perdu de vue le confort ni le bien-être des travailleurs. Quelques exemples:- un horaire aménagé en faveur d’une plus grande

fl exibilité sociale- un environnement de travail amélioré : des réfec-

toires exempts de fumée de tabac, des appareils de cuisine à la disposition des ouvriers, un terrain pour pique-niquer en été, etc..

- des sondages et enquêtes réguliers parmi le per-sonnel.

Il va sans dire que chaque jour, on met très fort l’accent sur les services individuels aux travailleurs, avec des informations bilingues et une attention particulière aux besoins des travailleurs frontaliers français.Cela se traduit d’ailleurs par une augmentation in-cessante du nombre d’affi liés de la FGTB.

Les élections sociales 2008 sont à peine fi nies, et déjà la nouvelle équipe avance toute une série d’objectifs à réaliser. Ils continuent à s’engager! En route pour un quatrième score: 5-0 en 2012?

Demande de primes syndicales dans les secteursTextile et lin

Pour pouvoir bénéfi cier de la prime syndicale, tu dois être inscrit au registre du personnel d’une entreprise textile, de bonneterie ou de lin au 30 juin 2008. Si tu travailles en tant qu’intérimaire à cette date dans une entreprise textile ou de bonneterie, tu as également droit à cette prime syndicale. Pour les écoliers sortants, cette date est reportée au 30 septembre 2008 et pour les apprentis industriels, au dernier jour ouvrable de novembre 2008.

Dans le courant du mois de juillet, l’employeur doit te donner un formulaire «allocations sociales» que tu dois transmettre au plus vite à la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant.

Quand tu es en règle de cotisations syndicales, la prime sera payée par le Fonds social et de garantie de l’industrie textile fi n décembre 2008.

La prime syndicale textile s’élève à e123,90.

L’allocation sociale supplémentaire dans le textile s’élève à e4,96 (semaine de 6 jours) par jour de chômage temporaire pour motifs économiques ou techniques. Elle est payée à partir du 7ième jour de chômage temporaire jusqu’au 86ième jour se situant dans la période entre le 1er juillet 2007 et le 30 juin 2008.

Au total, ce supplément peut être octroyé pendant 80 jours au maximum, soit un montant brut de e396,80.

Une retenue fi scale de 10,09% est effectuée.

Le montant net maximum que tu peux recevoir, s’élève donc à e123,90 + e356,76 = e480,66.

Dans le secteur du lin, la prime syndicale s’élève à e128. L’allocation supplémentaire en cas de chômage temporaire est de e6,06 par jour.

Confection

Chaque travailleur, y compris les intérimaires, qui est occupé dans le secteur de la confection en date du 31 mars 2008, a droit à la prime syndicale. Les attestations pour la prime syndicale sont envoyées directement au domicile des travailleurs vers la fi n du mois de juillet 2008. Tu dois faire parvenir ce formulaire au plus vite à la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant, qui fera le nécessaire pour que ta prime soit payée début décembre 2008.

Le montant de la prime s’élève à e127,90.

Les travailleurs qui ont été au moins 10 jours en chômage tempo-raire entre le 1er avril 2007 et le 31 mars 2008, recevront en plus une allocation supplémentaire de e80,00.

Entretien du textile (blanchisseries)

Si tu veux recevoir la prime syndicale, tu dois être inscrit au registre du personnel d’une blanchisserie au 30 juin 2008.

Dans ce cas, l’employeur doit te donner un certifi cat que tu dois remettre au plus vite à la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant qui procédera au paiement de la prime syndicale début septembre 2008. La prime syndicale pour les travailleurs du secteur des blan-chisseries s’élève à e127,90.

Récupération du textile (chiffons)

Chaque travailleur qui est occupé dans le secteur des chiffons au 31 décembre 2008 a droit à la prime syndicale. Cette prime s’élève à e128. L’allocation supplémentaire en cas de chômage temporaire est de e4 par jour. Cette allocation est octroyée pendant 75 jours par année au plus.

Ton employeur doit te remettre l’attestation prime syndicale avant le 31 janvier 2009. Tu dois alors rentrer au plus vite cette attesta-tion auprès de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant, qui procède immédiatement au paiement de la prime.

Jute

Chaque travailleur qui est occupé au 30 septembre 2008 dans une entreprise appartenant au secteur du jute, a droit à la prime syndicale de e127,90.

L’employeur doit te donner une carte «prime syndicale 2008» pour le 1er novembre 2008 au plus tard. La FGTB-Textile, Vêtement et Diamant te paie ta prime à partir du 20 décembre 2008.

Après 5 jours de chômage temporaire pour raisons économiques au cours de la période de référence (du 1er octobre 2007 au 30 septembre 2008), il est octroyé un supplément de e11,67 par jour de chômage temporaire avec un maximum de 15 jours, soit e175.

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L’objectif de ce projet est que tu sois embauché par l’entreprise d’accueil. Si cela n’est pas possible, Cefret t’aidera à trouver un autre emploi dans le textile.

Tu gagnes combien?

En plus, tu reçois une indemnité: pendant la première année de formation, tu reçois e796,74 bruts par mois. L’indemnité mensuelle brute pour la deuxième année

s’élève à e898,59. Tu maintiens également tes allocations fa-miliales pendant la formation (jusqu’au 31 août de l’année où tu auras 18 ans).

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bonnes vacances bonnes vacances à tous à tous

ses affi liés ses affi liés et à leurs familles!et à leurs familles!

Page 18: Syndicats Nr. 13 - 04/07/2008

UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT14 SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008

Les patrons font grève et manifestent? Travailleurs, surveillez votre portefeuille!Des jours à l’avance on l’avait annoncé avec beaucoup de tam-tam: les camionneurs iraient défiler dans les rues de Bruxelles le 18 juin 2008 et ils envisageraient même un blocage de la Rue de la Loi comme en 2000. En même temps des blocages ont eu lieu en France et en Espagne, il y en a donc eu pour tout le monde! Le fait que l’action concernée était organisée par les employeurs (et donc pas par les travailleurs du secteur) a échappé à l’attention de nombreux observateurs. Au bout du compte, l’action est devenue un grand échec, mais on a tout fait pour le dévoiler: seuls 167 camions ont participé à la manifestation organisée par l’organisation patronale UPTR. Certains employeurs, membres du Conseil d’Administration de l’UPTR, comptent un nombre plus élevé de camions au sein de leur seule entreprise.

Les prix du gasoil sont trop élevés.

Même si ce sont les fédérations patronales du secteur du transport qui ne cessent de se plaindre, on ne peut pas passer à côté des faits. Ils sont là. Et apparemment, des «camionneurs fâchés» bénéfi cient de sympathies spontanées. Mais peut-être vaut-il mieux examiner de près les revendications des pa-trons avant d’aller sympathiser avec eux.

En effet, non seulement ils deman-dent une diminution des accises sur le gasoil pour le secteur du transport (et uniquement pour le secteur!), mais ils revendiquent également une réduction des contributions, notamment pour les soi-disant heures non productives (= les heures pendant lesquelles le chauffeur surveille son véhicule sans toutefois conduire, donc lors des chargements et décharge-ments). Parler «d’heures non pro-

ductives» c’est déjà crier vengeance en soi (comme si la surveillance d’un camion ou d’un procès de chargement ne serait pas un travail productif). Demander une exemp-tion de cotisations sociales, c’est faire tort aux travailleurs concer-nés... En effet, en cas d’exemption de cotisations, «les bénéfi ces» cal-culés sur celles-ci sont eux aussi «exempts». Veut-on alors réduire encore davantage les pensions sec-torielles déjà si modérées? Ou vise-t-on d’autres départements de la Sécurité sociale?

Si l’on veut remédier au problème des prix élevés du gasoil, on devra prendre des mesures en faveur de toute la population, parmi laquelle un grand nombre de travailleurs ayant besoin de leur voiture pour aller travailler, et de nombreux travailleurs et allocataires sociaux devant,tour, payer des lourdes fac-tures pour leur chauffage...

Des mesures unilatérales en faveur

du secteur du transport falsifi e-raient les prix et déclenchent une concurrence déloyale accompa-gnée d’une surenchère au niveau européen. En outre, ce serait le contribuable qui paie la facture au fi nal. La seule option crédible consiste dans l’incorporation du prix du gasoil aux prix des factures destinées aux clients.

Un Secrétaire d’état qui parle uniquement avec les employeurs!

Le Secrétaire d’état pour la Mo-bilité, Etienne Schouppe, a jugé tout à fait normal de devoir inviter uniquement les fédérations pa-tronales du secteur du transport à la concertation. On peut se de-mander pourquoi. Les syndicats ne pouvaient-ils pas poser leurs questions, à juste titre, ni formu-ler leurs remarques? Voulait-on exclure ceux qui veillent sur les vrais intérêts des travailleurs du secteur? Jusqu’à ce jour, le Secrétai-

re d’Etat n’a même pas répondu à la lettre envoyée par l’UBOT. Nous nous attendions à plus et à mieux de sa part...

Il est vrai aussi qu’en étant tenus à l’écart, nous ne sommes aucunement liés. Les employeurs qui ont joué le jeu d’Etienne Schoup-pe avec beaucoup d’enthousiasme, doivent bien se ren-dre compte que nous les tenons pour coresponsables. Il ne nous reste plus qu’à tirer les conclusions appropriées sur les discussions dans les coulisses «de velours» et d’adapter nos cahiers de revendica-tion (et, si nécessaire, nos moyens de pression) pour les pourparlers de 2009-2010 en fonction du résul-tat de la «concertation».

Les employeurs ouvrent le parapluie

Frank Moreels ne comprend pas les fédérations patronales: «L’UBOT a pris l’initiative d’interpeller les employeurs lors de la réunion de la Commission paritaire 140 (compé-tente pour le secteur du transport et de la logistique) du 25 juin 2008. Deux fédérations patronales ont répondu: il était vrai que les em-ployeurs avaient, à leur demande, été invités à la concertation par le gouvernement mais ils n’avaient jamais demandé d’exclure les syn-dicats. Mais, ils ont oublié d’ajouter qu’ils n’avaient pas non plus de-mandé d’associer les syndicats aux

discussions. Il s’agit d’une rupture de la tradition dans le secteur, où l’on avait l’habitude de résoudre les problèmes ensembles avec toutes les parties concernées. Je crains que les employeurs n’aient fait ce choix consciemment. Si, toutefois, des mesures allant à l’encontre des intérêts ouvriers sont prises, l’UBOT considérera comme res-ponsables et le gouvernement et les fédérations patronales.»

Autre question : comment les tra-vailleurs réagiront à ce qui sortira éventuellement des pourparlers. A la parution de cette édition nous ne connaîtrons pas (encore) le résultat de la concertation. Si nos affi liés doivent constater que le gouver-nement offre des cadeaux aux em-ployeurs du secteur du transport, là où il ne laisse aucune marge pour améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs (voir ailleurs dans cette édition), nous ne pourrons pas, en tant qu’UBOT, répondre des conséquences éventuelles au sein de certaines entreprises.

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be

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Comme chauffeur, vous faites de LONGUES JOURNEES, à des moments impossibles. Vous n’avez guère l’occasion de consulter votre syndicat. C’est pourquoi, l’UBOT-FGTB vient à votre rencontre. Dans notre bureau mobile, vous pourrez poser des questions concernant les TEMPS DE CONDUITE ET DE REPOS, LES HEURES SUP, VOTRE SALAIRE... ou simplement discuter avec nous autour d’une tasse de café.

OÙ POURREZ-VOUS NOUS TROUVER DANS LES MOIS À VENIR ? VOICI LES ENDROITS OÙ VOUS TROUVEREZ NOTRE BUREAU MOBILE QUI SERA OUVERT DE 11H À 18H.LUNDI 18/08/2008 : LAR – RekkemLUNDI 8/09/2008 : Bruxelles – BrucargoMARDI 9/09/2008 : Bruxelles – BrucargoMERCREDI 10/09/2008 : Anvers – Rive Droite Quai 702JEUDI 11/09/2008 : Anvers – Quai 1742LUNDI 15/09/2008 : LAR – RekkemJEUDI 18/09/2008 : Liège – Zoning de Grace HollogneJEUDI 25/09/2008 : Liège – Poste de Frontière d’EynattenLUNDI 6/10/2008 : Bruxelles – BrucargoMARDI 7/10/2008 : Bruxelles – BrucargoMERCREDI 8/10/2008 : Anvers – Rive Droite Quai 702JEUDI 9/10/2008 : Anvers – Quai 1742JEUDI 16/10/2008 : Liège – Zoning de BatticeMERCREDI 22/10/2008 : LAR – RekkemJEUDI 23/10/2008 : Liège – Zoning de AthusLUNDI 10/11/2008 : LAR – RekkemLUNDI 17/11/2008 : LAR – RekkemMARDI 18/11/2008 : Liège – Zoning de Grace HollogneMERCREDI 19/11/2008 : Anvers – Rive Droite Quai 702JEUDI 20/11/2008 : Anvers – Quai 1742LUNDI 24/11/2008 : Bruxelles – BrucargoMARDI 25/11/2008 : Bruxelles – BrucargoLUNDI 8/12/2008 : Bruxelles – BrucargoMARDI 9/12/2008 : Bruxelles – BrucargoMERCREDI 10/12/2008 : Anvers – Rive Droite Quai 702JEUDI 11/12/2008 : Anvers – Quai 1742LUNDI 15/12/2008 : LAR – RekkemVENDREDI 19/12/2008 : Liège – Zoning de WelkenraedtPOUR PLUS DE DÉTAILS QUANT AU LIEU D’ARRÊT DU ROADSHOW,contactez le secrétariat fédéral UBOT Transport Routier & Logistique.

POUR DE PLUS AMPLES INFORMATIONS SUR LE ROADSHOW DE L’UBOT : APPELEZ L’UBOT – TRANSPORT ROUTIER & LOGISTIQUE AU N° 03/224 34 34 OU ENVOYEZ UN MAIL À [email protected]

L’UBOT marque des points dans le secteur des autobus et autocars! Enfi n un plan de pension sectoriel!En date du 25 juin 2008, et cela après de longues années de négociations, les partenaires sociaux ont enfi n signé la CCT relative à l’introduction d’un régime sectoriel de pension pour les secteurs des autobus et autocars. «Enfi n», parce que le plan de pension constituait déjà un point important de notre cahier de revendications 2005-2006. L’UBOT était donc à la base de la mise sur pied d’un deuxième pilier pour le secteur: une pension complémentaire, en sus de la pension légale. Sachant que les salaires dans les secteurs concernés ne sont pas de nature à engendrer des pensions royales, ce deuxième pilier est un complément bienvenu.

Pension complémentaire, pour qui?Le plan de pension s’applique à tous les travailleurs ressortissant à la commission paritaire 140.01/02/03, c’est-à-dire qui travaillent chez les employeurs effec-tuant du transport de personnes - services réguliers et irréguliers - et ressortissant à la commission pa-ritaire du transport et de la logistique. Autrement dit, il s’agit du personnel des entreprises privées d’autobus et d’autocars.

Pension complémentaire, à partir de quand et combien?La CCT signée entrera en vigueur le 1er janvier 2008 et stipule que le fonds de sécurité d’existence du secteur verse pour chaque travailler un montant annuel fi xe de e100 au fonds de pension.Il s’agit le montant pour un travailleur à temps plein. En ce qui concerne les travailleurs à temps partiel, le montant est calculé en fonction de leur régime de travail.Le travailleur maintient le droit à la pension com-plémentaire tant qu’il reste employé dans le secteur. Détail important : en tant que travailleur tu ne paies rien ! La cotisation est payée par le fonds de sécurité d’existence.

Pension complémentaire, reprise quand?Une garantie est prévue en cas de vie et en cas de décès.La pension complémentaire est payée à partir de la date de pension effective du travailleur.En cas de décès avant la date de pension, les succes-seurs percevront le montant auquel ils ont droit.

Pension complémentaire, volet solidarité?Le plan de pension prévoit également un volet so-

lidarité.Cela signifi e qu’on octroie une indemnité au tra-vailleur sous certaines conditions:• Une indemnité de e500 est payée aux travailleurs

à temps plein en cas de perte de revenu suite à incapacité de travail complète après 180 jours ca-lendriers d’incapacité de travail (payée qu’une fois au cours de la carrière du travailleur). (Pour les travailleurs à temps partiel le montant est calculé sur la base du nombre d’heures mentionné dans le contrat de travail).

• Une indemnité en cas de perte de revenu suite au décès du travailleur au cours de sa carrière (e1.500 pour les travailleurs à temps plein - au prorata pour les travailleurs à temps partiel).

• Exemption de prime en cas d’incapacité de tra-vail complète pendant un an suite à maladie ou accident.

• Exemption de prime en cas de chômage tempo-raire.

Ceux et celles qui désirent avoir de plus amples in-formations au sujet trouveront très bientôt le texte et la brochure détaillée sur le site web de l’UBOT: www.ubot-fgtb.be

Frank Moreels, secrétaire fédéral transport routier et logistique, est satisfait de la convention conclue, qu’il considère comme un premier pas dans le développe-ment d’une pension deuxième pilier à part entière dans le secteur: «Nous nous rendons bien compte que e100 ne constitue pas un montant exorbitant, mais c’est un début. La conclusion de la CCT s’est fait beaucoup attendre, mais nous envisageons l’avenir avec confi ance en ce qui concerne le déve-loppement de la pension complémentaire.»

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SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

Commerce: les travailleurs ne sont pas en solde!> SÉRIE: TOUR D’HORIZON DES SECTEURS

Externalisations de rayons, franchises de magasins existants, flexibilisation des travailleurs, contrats précaires, temps partiels forcés… Les employeurs ne manquent pas d’imagination pour brader les conditions de travail des presque 200.000 travailleurs du secteur commerce. Pour les défendre, qu’ils travaillent dans des grands magasins ou des petites boutiques, le SETCa est sorti renforcé des élections sociales de mai. Dernière interview avant les vacances, avec les secrétaires fédéraux Myriam Delmée (Vice-présidente du SETCa), Jan De Weghe et Claude Roufosse.

Cinq commissions paritaires pour un seul secteur, est-ce justifi é?

Myriam Delmée: Quand les champs de compétences des com-missions paritaires ont été défi nis, les choses étaient claires. Un grand magasin comportait au moins 3 branches (par exemple, textile, électro, alimentation). Au fi l du temps, les nouveaux arrivés ont dé-tricoté le système. Au départ, toute une série de magasins proposaient uniquement des produits alimen-taires. Ensuite, ils ont élargi leur gamme mais ont conservé leurs commissions paritaires (CP) ini-tiales. D’autres ont fait le chemin inverse. Par exemple: le groupe GIB dans son entièreté ressortait de la CP «grands magasins». Lors de la fi lialisation, les enseignes comme INNO, BRICO… se sont retrouvées dans la CP des grandes entreprises de vente au détail.

Claude Roufosse: Les employeurs eux-mêmes laissent les nouveaux venus tels les hard-discounters Aldi ou Lidl évoluer sous d’autres CP. Nous demandons souvent l’in-tervention de l’inspection écono-mique. Les employeurs pourraient aussi le faire sur base d’une concur-rence qu’ils estiment déloyale. Pourquoi ne pas unifi er ces com-missions?

MD: C’est une bonne idée qui per-mettrait que les employeurs arrê-tent de se plaindre du fait que l’en-seigne d’à côté s’en sorte mieux car elle paie moins son personnel. Le marché belge est diffi cile et dense. Penser remonter la pente en rédui-sant les coûts de personnel est un leurre. Tout au plus une solution de très court terme.

Evidemment, les employeurs concernés défendent la thèse du moins-disant. Ils voudraient que

les salaires et conditions de travail s’harmonisent vers le bas… Jan De Weghe: …et nous, vers le haut! Donc ça coince. Ceci dit, de-puis plus de 10 ans, nous négocions conjointement pour les CP 202, 311 et 312. Cela réduit déjà les écarts, lentement, mais sûrement. Puis-que les «mieux nantis» attendent dans certains cas que les autres les «rattrapent». Dans d’autres cas, les choses sont un peu différen-tes. Ainsi, pour faire progresser les conditions de travail comme le nombre minimal d’heures de tra-vail, on avance à la même vitesse dans tous les sous-secteurs. Avec des points de départ différents. Avoir une seule CP permettrait d’obtenir un meilleur rapport de force et une plus grande solidarité entre les travailleurs.

On entend certains patrons récla-mer une descente vers une autre CP par exemple la CP 202, où les salaires seraient moindres. Que leur répondre?

MD: Le postulat est erroné. En pratique, l’écart salarial entre les 3 grandes CP (311,312 et 202) est su-restimé. Les barèmes et avantages divers négociés par le SETCa entre-prise par entreprise sont souvent plus élevés que les minima des conventions collectives de travail sectorielles.

Si les employeurs considèrent les champs de compétences des commissions paritaires comme obsolètes, qu‘ils le disent claire-ment et discutons-en! Comme syndicat, nous ferons en sorte que les travailleurs n’en soient pas les victimes. Quelle que soit la structure des commissions, nous continuerons à prôner le progrès social pour tous!

Des entreprises de distribution ne jurent plus que par la franchise

des magasins …

MD: Il ya deux types de franchises et donc de magasins indépendants: ceux qui n’existaient pas et qui ouvrent avec un statut de fran-chisé et ceux auparavant intégrés dans une chaîne et qui passent en franchise (comme Carrefour l’a fait avec 16 supermarchés). Que des sociétés veuillent créer de nou-velles franchises pour atteindre de nouveaux territoires, c’est leur politique commerciale. A nous de nous battre alors pour améliorer les conditions de travail de ces en-seignes. Par contre, franchiser des magasins existants, c’est détrico-ter les conditions des travailleurs. Nous nous y opposons avec toute notre énergie.

Il y a aussi un autre phénomène: des entreprises créent des sociétés fi liales pour ouvrir des magasins dans une CP moindre que celle à laquelle ils auraient du appartenir si tous les magasins étaient «hé-bergés» sous la même société. Il s’agit alors d’un groupe qui fi lialise pour éviter les CCT d’entreprises existantes et les CCT sectorielles plus favorables. Triple jackpot: éco-nomie sur les conventions d’entre-prise, économie sur les CCT sec-torielles et pas de représentation syndicale.

JDW: En parlant de «cannibalis-me», notons aussi une tendance actuelle à externaliser des rayons boucherie, télécom, hifi … Le risque serait de voir émerger des catégo-ries de travailleurs à deux vitesses: les internes et les externes, avec des traitements totalement dis-parates. MD: Certaines enseignes n’ont pas de stratégie commerciale mais ont par contre des stratégies d’épargne sur le dos des travailleurs!

Le SETCa a réalisé un bon score aux élections dans le commerce. À quoi est-ce dû?

JDW: Le SETCa garde la même ligne de conduite en toutes circonstan-ces, même lorsqu’il a le vent de face. Un exemple : au début de l’année, le syndicat chrétien CNE a mené une campagne intense contre le travail du dimanche, avec tout l’arsenal de rigueur en matière d’autocollants, d’affi ches, de pétition. Mais au mo-ment décisif, dans le cadre du jour férié de remplacement du 2 mai, ils étaient immédiatement disposés à faire des concessions. Nous avons montré que nous nous tenons à la position prise, même si patrons et consommateurs s’allient pour

s’opposer vivement à nous dans les médias. Et si besoin d’action il y a, nous sommes aussi les premiers à monter aux barricades. MD: Nous avons aussi une forte tradition démocratique au sein du SETCa. Nous sommes le plus possi-ble à l’écoute du terrain et prêtons une oreille attentive à notre base. Mais nous jouons aussi cartes sur table : nous n’éludons pas non plus les débats diffi ciles. Tout le confl it à propos du 2 mai a démontré que vous travaillez sur le fi l du rasoir: l’apparente rupture sociale entre travailleur et consommateur.

MD: Tous devraient être honnê-tes avec eux-mêmes. Les consom-mateurs voudraient-ils, eux, ef-fectuer ce que l’on demande aux travailleurs du commerce? Des magasins qui ouvrent tôt et fer-ment tard, c’est bien beau, mais cela signifi e que les gens de notre secteur devraient à nouveau faire preuve de bien plus de fl exibilité.

CR: Les travailleurs ont aussi une famille et une vie sociale. A nous de décourager la fl exibilité en la rendant la plus chère possible pour l’employeur. De cette manière, le travailleur sera aussi assuré qu’elle sera compensée convena-blement.

JDW: Attention, les consomma-teurs sont bien en mesure de nuan-cer. Lorsque, en début d’année, nous sommes restés fermes pour faire du 2 mai un jour libre, de nom-breuses réactions positives ont été émises. En observant ces réactions, on a également constaté que bon nombre de personnes ont compris pourquoi nous avons tenu bon et ont rejoint notre position.

La présence du SETCa est forte dans les grandes entreprises, mais de nombreux employés du commerce travaillent dans de très petits magasins. Que fait le SETCa pour eux?

CR: Nous continuons d’essayer, par le biais des négociations, d’abaisser le seuil pour la création d’une délé-gation syndicale à 20 travailleurs. C’est possible dans d’autres sec-teurs comme la CPNAE, dès lors pourquoi pas chez nous? Pour l’ins-tant toutefois, les employeurs s’y opposent encore.

JDW: Et nous n’oublions pas non plus ceux qui travaillent dans les tout petits magasins. Fin de l’année dernière, nous avons pu conclure un très bon accord pour la commission paritaire 201, celle sous laquelle ils évoluent. Grâce à nous, leurs frais de transport sont désormais mieux remboursés s’ils utilisent le vélo ou les transports en commun. D’ailleurs, en août, les salaires seront augmentés de e8 ou e10 selon que le magasin occupe plus ou moins de 20 travailleurs.

MD: Il n’est pas encore possible de créer une délégation syndicale dans ces petits magasins, mais ils peuvent toujours s’adresser aux services juridiques de nos sections. Qu’ils aient des problèmes ou des questions, nous serons toujours là pour les aider. Chaque employé de magasin reçoit aussi l’attention voulue dans notre brochure «Vos Droits», qu’il travaille dans une grande ou une petite entreprise.

+ d’infos sur www.setca.org: notre brochure Vos Droits Com-merce et les dernières nouvelles du secteur

Un secteur: 5 commissions paritairesQuelque 200.000 travailleurs travaillent dans le secteur du Com-merce. En gros, ils peuvent être répartis en deux groupes. Environ la moitié de ces employés travaillent dans de grandes chaînes de magasins ou grands magasins. Les entreprises dans lesquelles ils sont occupés ont généralement des fi liales dans toute la Belgique et relèvent de la compétence de trois commissions paritaires (CP): • CP 202: le commerce de détail alimentaire. Cette CP est subdivisée

en deux groupes qui, pour le reste, diffèrent à peine l’un de l’autre en matière de réglementation : le groupe A rassemble les super-marchés d’alimentation dont des exemples connus sont Delhaize, Aldi, Colruyt, Lidl, etc. Le groupe B reprend lui les commerces de détail spécialisés en produits alimentaires comme Renmans, Delfrais, etc.

• CP 311: les grandes entreprises de vente au détail regroupent les magasins non-alimentaires occupant au moins 50 personnes: Brico, Blokker, C&A, FNAC, Ikea, etc.

• CP 312: les grands magasins regroupent les entreprises occu-pant 50 travailleurs ou plus qui vendent au moins trois types de produits différents. Il peut s’agir par ex. d’un magasin ayant un rayon alimentation, un rayon vêtements et un rayon multimédia (Carrefour, Cora et Hema).

Les autres travailleurs évoluent dans de petits magasins ressortis-sant soit à la CP 202.01 (moyennes entreprises d’alimentation) s’ils vendent essentiellement des produits alimentaires et occupent entre 20 et 50 personnes (généralement des supermarchés de petite taille), soit à la CP 201 (commerce de détail indépendant) pour tous les autres magasins occupant moins de 50 travailleurs.

70% des travailleurs dans le commerce sont des femmes.Claude Roufosse, Myriam Delmée et Jan De Weghe

Page 20: Syndicats Nr. 13 - 04/07/2008

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°13 • 4 JUILLET 2008

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L’automne aussi sera chaud

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Bonnes vacances! Avant de laisser les rotatives de Syndicats refroidir, nous vous souhaitons un été radieux. Vous l’avez bien mérité. Pour celles et ceux qui ont la chance de prendre quelques jours ou semaines de congé, nous espérons qu’ils pourront se reposer de leur année et avoir du bon temps (dans tous les sens du terme), en Belgique ou ailleurs.

L’été offre souvent l’occasion de prendre du recul. Ce cru 2007-2008 laissera dans nos

mémoires la longue absence de gouvernement, la persistance des milliards d’euros d’intérêts notion-nels offerts aux entreprises sans création d’emploi ou encore les substantielles augmentations de rémunérations que les patrons se sont auto-accordées.

Un an d’actions

Mais ne boudons pas notre plaisir! Pour le SETCa, l’année 2007-2008 restera aussi celle d’une progres-sion réelle aux élections sociales. Avec la FGTB, nous avions fait cam-pagne pour une augmentation du pouvoir d’achat. Aujourd’hui, force est de constater que du côté du gou-vernement, les convoyeurs atten-dent. Au sein de celui-ci, certains continuent à s’intéresser davantage aux querelles communautaires qu’aux problèmes quotidiens des travailleurs, dont les problèmes de liquidité arrivent de plus en plus tôt dans le mois.

Depuis septembre 2007 et jusqu’à l’action du 30 juin (photo), ce sont des dizaines de milliers de tra-vailleurs qui ont clamé l’urgence de mesures concrètes face à l’aug-mentation du coût de la vie. On se souviendra de la grande manifes-

tation nationale de décembre. En juin, plus de 100.000 personnes ont remis le couvert dans des cortè-ges aux quatre coins du pays. Elles réclament toujours un maintien et un renforcement de la solida-rité fédérale, une augmentation des salaires bruts, une liaison des allocations sociales au bien-être, une diminution de la TVA de 21 à 6% à charge du secteur pétrolier, un remboursement des trajets domicile-travail avec priorité aux transports en commun et, last but not least, une fi scalité équitable.

Des priorités divergentes

La date du 15 juillet est à présent sur toutes les lèvres. Pour ce jour-là, de grandes réformes des structures de notre pays sont annoncées. Au menu: transferts de compétences et modifi cation des modèles de fi nan-cement. Chacun connaît la volonté de plusieurs partis de régionaliser un maximum de compétences, à commencer par tout ce qui tou-che à l’emploi. Ils voudraient aussi supprimer le caractère fédéral de la sécurité sociale, quitte à détricoter le système à partir d’un morceau seulement dans un premier temps. Nous continuerons à nous opposer à toute tentative d’éclatement de la solidarité entre les travailleurs.

Certains souhaiteraient aussi que

cette réforme soit couplée à une réforme fi scale. Pour le SETCA, Il y a une balise incontournable: pré-server les cotisations qui assurent la viabilité de la sécurité sociale. La partie brute des salaires ne doit pas être réduite. De plus, il serait socialement injuste de réduire les impôts des mieux nantis. Ce serait démontrer la nature ultralibérale de la majorité gouvernementale.

Arrogance patronale

Si le pouvoir d’achat est en baisse, l’infl ation atteint des sommets. Pour juin, le record vient d’être pul-vérisé: 5,8% sur base annuelle, soit le taux le plus élevé depuis…1984. Résultat, une partie de plus en plus importante de la population vit en dessous du seuil de pauvreté: 1.500.000 personnes à l’échelle fé-dérale, dont un part grandissante de travailleurs. Pourtant, pour le di-recteur général de la Fédération des entreprises de Belgique, Pieter Tim-mermans, le nombre de personnes en diffi culté ne constitue qu’«une petite minorité» et «le pouvoir d’achat s’est amélioré» (Le Soir du 26 juin). Avec quelques autres, le pa-tron des patrons plaide maintenant pour la suppression de l’indexation automatique des salaires. Pire, il souhaite une modération salariale et toujours plus de fl exibilité pour les travailleurs, tandis qu’il réclame

une baisse des charges pour les sociétés. Sans surprise, pas un mot pour ceux qui ne connais-sent pas la cri-se: les banques d’affaires Merrill Lynch et Capge-mini recensent m a i n t e n a n t 72.000 million-naires en dollars en Belgique. Une «petite minori-té»…

Rendez-vous

Dans ce contex-te, on peut le prévoir sans prendre trop de risques: après l’été, l’automne s’annonce par-ticulièrement chaud. Les né-gociations in-terprofessionnelles démarrent vers la fi n octobre. Elles doivent entre autres fi xer les marges d’aug-mentations salariales. Gardons nos chasubles, nos pancartes et nos dra-peaux à portée de main. Il y a fort à parier qu’ils devront resservir à l’occasion de manifestations, dès

septembre. Tous les travailleurs de-vront s’unir pour établir un rapport de force favorable. D’ici là, bon été! Rechargez vos batteries. Et profi -tez-en bien!

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente Président

Le SETCa mobilisé pour l’action du 30 juin