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ÉVALUATION DU PROGRAMME TAPAJ TRAVAIL ALTERNATIF PAYÉ À LA JOURNÉE Rapport détaillé Par Selma Vorobief Conseillère en évaluation 24 février 2015

ÉVALUATION DU PROGRAMME TAPAJ...du programme TAPAJ, notamment au niveau du portrait des jeunes rejoints et des bénéfices du projet pour ces jeunes. Elle vise également à démontrer

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ÉVALUATION DU PROGRAMME TAPAJ

TRAVAIL ALTERNATIF PAYÉ À LA JOURNÉE

Rapport détaillé

Par Selma Vorobief

Conseillère en évaluation

24 février 2015

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REMERCIEMENTS

La direction de Spectre de rue et la coordination de TAPAJ remercient la Ville de

Montréal et ses représentants pour leur participation au comité d’évaluation ainsi que

pour le soutien financier octroyé par l’Entente administrative sur la gestion du fonds

québécois d’initiatives sociales dans le cadre des Alliances pour la solidarité qui a

permis de réaliser cette démarche d’évaluation participative.

Le directeur général de Spectre de rue, Gilles Beauregard, remercie les personnes

suivantes pour leur participation au comité d’évaluation qui a piloté la démarche, avec

le soutien de Selma Vorobief, conseillère en évaluation :

o Jean-Luc Bergeron, coordonnateur du programme TAPAJ;

o Serges Bruneau, directeur de programmes du Centre international pour la

prévention de la criminalité (CIPC) et vice-président du conseil

d’administration de Spectre de rue;

o Jocelyne Lebrun et Mustapha Trari, conseillers en développement

communautaire, Service de la diversité sociale et des sports, Division

développement social à la Ville de Montréal.

La direction de Spectre de rue et la coordination de TAPAJ remercient tous les

membres de l’équipe de TAPAJ qui ont collaboré au processus d’évaluation,

notamment pour recruter les jeunes et pour dresser un bilan du programme TAPAJ :

o Jean-Denis Mahoney, adjoint à la coordination;

o Véronique Martel, intervenante de suivi;

o Patricia Beaulieu, agente de plateau;

o Nicolas Lépine, agent de plateau.

La direction de Spectre de rue et la coordination de TAPAJ adressent aussi leurs

remerciements aux partenaires ainsi qu’aux jeunes qui ont participé à l’évaluation du

programme.

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TABLE DES MATIÈRES

DESCRIPTION DU PROGRAMME TAPAJ ....................................................................................... 3

OBJECTIFS DE L’EVALUATION ....................................................................................................... 9

MÉTHODOLOGIE ............................................................................................................................. 10

SYNTHÈSE DES RÉSULTATS ........................................................................................................ 16

RÉSULTATS DÉTAILLÉS ................................................................................................................ 25

VOLET 1 : ENTREVUES AUPRÈS DES JEUNES .......................................................................... 27

PROFIL ET PARCOURS DES JEUNES ................................................................................................... 27

Profil des participantEs aux entrevues ...................................................................................... 27

Parcours des jeunes avant de participer à TAPAJ .................................................................... 29

Rapport au marché du travail et mode de vie des jeunes ......................................................... 34

EXPÉRIENCE DES JEUNES À TAPAJ .................................................................................................. 39

Sources de référence et motivations à participer à TAPAJ ...................................................... 39

Type de participation à TAPAJ .................................................................................................. 41

Appréciation générale de l’expérience à TAPAJ par les jeunes ............................................... 43

Appréciation de chacune des composantes du programme ..................................................... 49

Bénéfices retirés de la participation à TAPAJ ........................................................................... 57

Suggestions des jeunes pour bonifier TAPAJ ........................................................................... 65

Intérêt envers le projet d’hébergement de TAPAJ .................................................................... 69

PARTICIPATION À D’AUTRES PROGRAMMES DE TRAVAIL À LA JOURNÉE ................................................. 71

VOLET 2 : ENTREVUES AUPRÈS DES PARTENAIRES ............................................................... 73

PRINCIPAUX TYPES DE PARTENAIRES ................................................................................................. 73

Partenaires qui réfèrent les jeunes à TAPAJ ............................................................................ 73

Partenaire qui réfère des partenaires pour les plateaux et les contrats.................................... 74

Partenaires qui offrent des plateaux de travail et des contrats aux jeunes............................... 75

Partenaires auxquels l’équipe de TAPAJ réfère des jeunes ..................................................... 77

MOTIVATIONS À DEVENIR PARTENAIRE ET ATTENTES DES PARTENAIRES .............................................. 81

Motivations à devenir partenaire de TAPAJ .............................................................................. 81

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Attentes des partenaires ........................................................................................................... 83

Principaux bénéfices retirés du partenariat ............................................................................... 84

DEGRÉ DE SATISFACTION DES PARTENAIRES À L’ÉGARD DE TAPAJ .................................................... 85

Appréciation générale du partenariat ........................................................................................ 85

Appréciation de chacune des composantes du partenariat ...................................................... 91

INTERACTIONS DES PARTENAIRES AVEC LES JEUNES .......................................................................... 96

Interactions et communications des partenaires avec les jeunes ............................................. 96

Intérêt à assister à une présentation de TAPAJ ........................................................................ 99

Influence de TAPAJ sur les perceptions des jeunes par les partenaires ................................ 100

Quelques anecdotes des partenaires à propos des succès des jeunes ................................. 101

SPÉCIFICITÉ DE TAPAJ COMPARATIVEMENT AUX AUTRES PROGRAMMES .......................................... 103

INTÉRÊT À DEVENIR PARTENAIRE RÉFÉRENT ET À SOUTENIR TAPAJ ................................................. 104

Recommandation de TAPAJ à d’autres partenaires ............................................................... 104

Intérêt à devenir partenaire référent ........................................................................................ 105

Suggestions pour consolider la situation financière de TAPAJ ............................................... 107

SUGGESTIONS DES PARTENAIRES POUR AMÉLIORER TAPAJ ............................................................ 109

VOLET 3 : RENCONTRE D’AUTRES PROGRAMMES DE PRÉ-EMPLOYABILITÉ ................... 111

PRÉSENTATION DES PROGRAMMES ET DES PROJETS ........................................................................ 112

INTÉRÊT À COLLABORER ET TYPES DE COLLABORATIONS ENVISAGÉES .............................................. 114

VOLET 4 : BILAN DU PROGRAMME TAPAJ PAR L’ÉQUIPE .................................................... 123

PRINCIPALES FORCES ET PRINCIPAUX DÉFIS DU PROGRAMME ........................................................... 124

ÉVALUATION DES COMPOSANTES DU PROGRAMME ........................................................................... 127

INGRÉDIENTS-CLÉS AU SUCCÈS DU PROGRAMME ............................................................................. 133

CONCLUSIONS ET PISTES D’ACTION ........................................................................................ 137

CONCLUSIONS ............................................................................................................................... 137

PISTES D’ACTION ............................................................................................................................ 139

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ANNEXES ....................................................................................................................................... 145

ANNEXE 1 : FORMULAIRE DE CONSENTEMENT .................................................................................. 146

ANNEXE 2 : GUIDE D’ENTREVUE AUPRÈS DES JEUNES ....................................................................... 148

ANNEXE 3 : LISTE DES PARTENAIRES RENCONTRÉS .......................................................................... 153

ANNEXE 4 : GUIDE D’ENTREVUE AUPRÈS DES PARTENAIRES.............................................................. 154

ANNEXE 5 : ORDRE DU JOUR DE LA RENCONTRE .............................................................................. 158

ANNEXE 6 : GUIDE D’ANIMATION DE LA RENCONTRE DE BILAN ............................................................ 160

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CONTEXTE

En décembre 1998, la Régie régionale de Montréal-Centre publie le rapport Le Défi

de l’accès pour les jeunes de la rue afin de mobiliser les réseaux communautaires et

institutionnels autour de trois objectifs :

1. Diminuer le nombre de jeunes qui, par une trajectoire de difficultés

personnelles, familiales et sociales, aboutissent dans les rues du centre-ville

de Montréal;

2. Réduire les risques associés au style des jeunes de la rue et les

conséquences défavorables à leur santé;

3. Accroître l’accès pour les jeunes de la rue à des possibilités réelles d’en sortir

et de prendre part activement à la vie sociale et économique de la collectivité.

Dans ce contexte, l’organisme Spectre de rue initie, avec la collaboration du Service

des sports, des loisirs et du développement social de la Ville de Montréal, une étude

portant sur le squeeging au centre-ville de Montréal1.

Le programme Travail alternatif payé à la journée (TAPAJ) est mis sur pied en 2000

afin d’offrir une alternative aux métiers de la rue aux jeunes en situation d’itinérance

ou à risque de le devenir et de les soutenir dans leurs démarches de réinsertion

sociale. En mai 2014, le programme TAPAJ a reçu le Prix Eva’s de l’organisme

caritatif de Toronto Eva’s Initiatives, en reconnaissance des résultats obtenus pour

prévenir, réduire et mettre fin à l’itinérance chez les jeunes.

Après avoir rencontré l’équipe de Spectre de rue, le Comité d’étude et d’information

sur la drogue (CEID) de Bordeaux adapte le programme TAPAJ à la réalité française

et le met en place en 2011. Suite au succès de TAPAJ à Bordeaux, la Mission

interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites additives (MILDECA)

1FOISY, Collette (1999), Le squeeging au centre-ville de Montréal : Perceptions et réalité,

Recherche-terrain réalisée pour le Service des sports, des loisirs et du développement social de la Ville de Montréal et Spectre de Rue.

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inscrit TAPAJ au titre des priorités du gouvernement français dans son Plan

gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives 2013-2017.

En mars 2014, la Fédération Addiction lance un programme national visant à

accompagner la transférabilité du programme TAPAJ dans d’autres villes françaises.

Une évaluation du programme TAPAJ est présentement réalisée par l’Université de

Bordeaux.

La présente évaluation vise d’abord à documenter le fonctionnement et les résultats

du programme TAPAJ, notamment au niveau du portrait des jeunes rejoints et des

bénéfices du projet pour ces jeunes. Elle vise également à démontrer la pertinence

de TAPAJ, en tant que mesure préalable pour permettre aux jeunes d’entreprendre

une démarche d’insertion socio-professionnelle et de participer aux divers

programmes publics de pré-employabilité.

Depuis quelques années, plusieurs programmes de travail à la journée ont vu le jour

à Montréal. Spectre de rue souhaite aussi mieux cerner la spécificité de TAPAJ

comparativement à ces divers programmes et développer des collaborations avec

les organismes qui gèrent ces programmes.

Par ailleurs, Spectre de rue aimerait documenter l’expertise développée à TAPAJ

afin de favoriser d’éventuels transferts de compétences et d’établir d’autres cellules

TAPAJ au Québec et ailleurs au Canada.

C’est dans ce contexte que la direction de Spectre de rue a déposé une demande de

soutien à la Ville de Montréal pour évaluer le programme TAPAJ. Ce programme est

soutenu financièrement par la Ville de Montréal, via l’Entente administrative sur la

gestion du fonds québécois d’initiatives sociales dans le cadre des Alliances pour la

solidarité. Cette entente offre l’opportunité aux organismes communautaires de

bénéficier d’un soutien en évaluation.

Une démarche d’évaluation participative a été menée, avec le soutien de Selma

Vorobief, conseillère en évaluation. Le rapport qui suit présente les résultats détaillés

de cette démarche. Un rapport synthèse est également disponible.

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DESCRIPTION DU PROGRAMME TAPAJ

Le programme Travail alternatif payé à la journée (TAPAJ) a été mis sur pied en

2000 par l’organisme Spectre de rue afin d’offrir une alternative aux métiers de la rue

aux jeunes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir et de les soutenir dans

leurs démarches de réinsertion sociale

Le programme cible les jeunes âgés de 16 à 30 ans qui vivent de grandes difficultés

personnelles et sociales ou qui sont en situation de grande précarité. Ces jeunes

présentent plusieurs des caractéristiques suivantes :

o être en situation d’itinérance ou à risque de la devenir;

o pratiquer les métiers de la rue (mendicité, squeegee, prostitution, vente

de stupéfiants, etc.);

o ne pas être prêt à occuper un emploi stable ou à participer à un

programme de réinsertion professionnelle;

o vivre une problématique de santé mentale;

o vivre une problématique de consommation d’alcool ou de stupéfiants;

o être sous-scolarisé.

Le programme leur offre un travail alternatif aux métiers de la rue afin d’améliorer

leurs conditions de vie et leur propose un soutien psychosocial ainsi qu’un

accompagnement dans leurs démarches de réinsertion sociale, notamment au

niveau :

o de la santé physique, par de l’information afin d’encourager une

diminution de la consommation de drogues ou d’alcool, en encourageant

les tests de dépistage ainsi que par la référence aux ressources

appropriées (selon une approche de réduction des méfaits);

o de la santé mentale, par l’écoute et la référence aux ressources

appropriées;

o de l’hébergement, par un soutien pour trouver un hébergement

temporaire ou un logement;

o de leurs relations familiales et affectives, par de l’écoute et de

l’intervention;

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o de l’éducation, par un soutien dans les démarches de retour aux études

ou de recherche de formations professionnelles;

o de l’emploi, en les aidant à mettre leur C.V. à jour et en les soutenant

dans leur recherche d’emploi.

De façon plus spécifique, le programme TAPAJ vise les objectifs suivants auprès

des jeunes qui y participent afin de les inciter à se remettre en action :

o amener le jeune à mieux se connaître;

o développer la confiance en soi et l’estime de soi;

o développer la confiance et l’estime envers les autres;

o développer les habiletés personnelles et professionnelles;

o amener les jeunes à choisir d’améliorer l’ensemble de leurs conditions de

vie.

Le programme TAPAJ privilégie une approche par étape, adaptée à la réalité des

jeunes, afin d’éviter les situations d’échec susceptibles de les décourager dans la

poursuite d’une démarche de réinsertion sociale. Le projet comporte deux grands

volets qui correspondent aux deux grandes étapes proposées aux jeunes :

o Volet 1 : plateaux de travail, avec rémunération quotidienne. Des

plateaux de travail de deux heures et demie sont proposés aux

participantEs qui sont payés en argent comptant à la fin du plateau (30 $

pour le plateau et 50 $ pour la journée à la ferme). Les travaux proposés

sont variés et relèvent principalement de l’implication dans la

communauté (assainissement de ruelles et de lieux extérieurs, travail

horticole, distribution d’avis aux citoyenNEs, murales artistiques, etc.).

Cette première étape, qui offre un dépannage économique ponctuel aux

jeunes, permet aux intervenantEs de développer un lien de confiance

avec les jeunes et de les informer sur le second volet du programme.

L’intervention au volet 1 demeure relativement informelle : lorsque les

agentEs de plateaux travaillent avec les jeunes sur les plateaux, ils en

profitent pour discuter avec eux et pour voir quels sont leurs besoins

(écoute, information, référence à d’autres ressources).

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o Volet 2 : contrats de travail sur plusieurs jours avec rémunération

hebdomadaire et soutien psychosocial. Cette seconde étape est

réservée à un nombre limité de participantEs, les jeunes les plus motivés

qui souhaitent améliorer leurs conditions de vie en s’engageant dans une

démarche de réinsertion sociale. Des contrats de travail sur plusieurs

jours leur sont offerts, avec rémunération le jeudi. Lors de cette étape, les

jeunes sont appelés à se fixer des objectifs personnels pour améliorer

leurs conditions de vie et sont suivis par unE intervenantE qui les

rencontre sur une base régulière. Deux types de contrats sont proposés

aux jeunes : des contrats ponctuels lors d’évènements (par exemple : le

Festival Oumf, la vente trottoir de la Plaza St-Hubert, la distribution de

feuillets d’information pour les arrondissements) et des contrats de travail

de plus longue durée. TAPAJ a développé plusieurs partenariats pour ces

contrats, notamment avec les Sociétés de développement commercial, le

Complexe Desjardins, le Quartier des spectacles et les arrondissements

Ville-Marie et Plateau-Mont-Royal. Plusieurs de ces contrats proposent

des tâches d’assainissement de rues et de ruelles aux jeunes. Depuis,

2013, le programme TAPAJ offre aussi des contrats de travail pendant

l’hiver, pour déneiger les entrées des personnes à mobilité réduite de

l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal et pour distribuer des avis aux

citoyenNEs pour certains arrondissements.

D’avril à décembre 2014, 222 jeunes ont participé au volet 1 du programme. Parmi

ceux-ci, 46 ont également participé au volet 2.

Le tableau 1 qui suit présente le profil de ces jeunes.

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Tableau 1 : Profil des jeunes qui ont participé à TAPAJ en 2014

Volet 1 Volet 2

Nbre % Nbre %

TOTAL 222 jeunes ont participé, dont 46 qui ont participé aux deux volets. 222 100 46 100

Sexe Hommes 183 82 33 72

Femmes 39 18 13 28

Âge 16 à 18 ans 9 4 1 2

19 à 24 ans 96 43 14 30

25 à 30 ans 96 43 31 68

Information non disponible 21 10 - -

Niveau de scolarité

Secondaire incomplet 106 48 16 35

Secondaire complété 48 22 10 22

Diplôme d’études professionnelles - DEP 8 4 5 11

CÉGEP complété 10 4 4 9

Autres 4 2 - -

Information non disponible 64 29 20 43

Sources de revenus

Aide sociale 113 51 25 54

Chômage 2 1 2 4

Emplois occasionnels ou à temps partiel 9 4 4 9

Autres sources (incluant les revenus issus des métiers de la rue) 32 14 4 9

Lieu de résidence

Appartement ou chambre 78 35 28 61

Refuges et dans la rue 77 35 7 15

Maison d’hébergement 28 13 7 15

Chez ses parents 18 8 4 9

Chez des amis 12 5 2 4

Appartement supervisé 9 4 2 4

Fréquence de consommation

déclarée

Inexistante 42 19 6 13

Occasionnelle ou récréative 101 45 16 35

Problématique 9 4 1 2

Information non disponible 70 32 23 50

Type de consommation

déclarée

Alcool 118 53 29 63

Cannabis 120 54 30 65

Autres stupéfiants 67 30 17 37

Dit ne rien consommer 62 28 11 24

Problèmes de santé déclarés

Problèmes de santé mentale 33 15 9 20

Autres problèmes de santé limitant la capacité à travailler. 34 15 9 20

Autres éléments déclarés

A vécu en Centre jeunesse ou en foyer d’accueil. 118 53 21 46

A des contraventions impayées. 67 30 17 37

A suivi ou suit une thérapie (psychothérapie, gestion de la colère, etc.) 61 27 11 24

A pratiqué un métier de la rue (quête, squeegee, prostitution, vente de stupéfiants).

32 14 4 9

A un casier judiciaire. 31 14 5 11

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Le profil des jeunes qui ont participé à TAPAJ en 2014 est le suivant :

o 43 % sont âgés de 19 à 24 ans, 43 % de 25 à 30 ans et 4 % de moins de 19

ans (information non disponible pour 10 %);

o 82 % sont des hommes et 18 % des femmes;

o la plupart n’ont pas terminé leurs études secondaires;

o la plupart reçoivent de l’aide sociale;

o plusieurs pratiquent aussi des métiers de la rue (quête, squeegee, vente de

stupéfiants, prostitution);

o bien que cette information ne soit pas toujours déclarée, la plupart

consomment régulièrement de l’alcool et/ou des stupéfiants.

Certains jeunes déclarent aussi les éléments suivants aux intervenantEs :

o 53 % ont vécu en Centre jeunesse ou en foyer d’accueil;

o 30 % ont des contraventions impayées;

o 27 % ont déjà suivi ou suivent une thérapie;

o 15 % ont des problèmes de santé mentale;

o 15 % ont d’autres problèmes de santé ou des incapacités à travailler;

o 14 % ont déjà pratiqué un métier de la rue;

o 14 % ont un casier judiciaire.

TAPAJ permet aux jeunes de s’impliquer dans leur communauté tout en étant

rémunérés pour un travail alternatif aux métiers de la rue. Leur participation aux

plateaux et aux contrats de travail contribue également à réduire les préjugés des

divers acteurs de la communauté à leur endroit.

Parmi les 46 jeunes qui ont participé au volet 2 en 2014, 18 ont quitté le

programme avec succès en se trouvant un emploi hors du programme, en intégrant

une formation subventionnée en employabilité ou en effectuant un retour aux études.

Le schéma 1 décrit brièvement le programme TAPAJ.

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Schéma 1 : Le programme TAPAJ, en bref

OBJECTIF GÉNÉRAL : offrir une alternative aux métiers de la rue aux jeunes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir et les soutenir dans leurs démarches de réinsertion sociale. GROUPE-CIBLE : jeunes âgés de 16 à 30 ans qui vivent de grandes difficultés personnelles et sociales ou qui sont en situation de grande précarité. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES VISÉS AUPRÈS DES JEUNES : amener les jeunes à mieux se connaître, développer la confiance en soi et l’estime de soi, développer la confiance et l’estime envers les autres, développer les habiletés personnelles et professionnelles, amener les jeunes à choisir d’améliorer l’ensemble de leurs conditions de vie.

VOLET 2 : CONTRATS DE TRAVAIL SUR PLUSIEURS JOURS

Référence et sélection des jeunes qui participent au volet 1

Contrats sur quelques jours ou à plus long terme (2 à 12 mois), jeunes payés le jeudi (11 $ de l’heure)

Type de travail offert aux jeunes : assainissement de rues, de ruelles et de sites extérieurs, information et surveillance aux barricades lors d’évènements, agentEs de jeu, déneigement d’entrée pour les personnes à mobilité réduite, distribution d’avis aux citoyenNEs, murales artistiques

Principaux partenaires pour les contrats : Société de développement social de Ville-Marie, arrondissements de Ville-Marie et du Plateau-Mont-Royal, SDC du Village, SDC du boulevard Saint-Laurent, SDC Plaza St-Hubert, SDC du Quartier latin, Quartier des spectacles, Complexe Desjardins, Société des arts technologiques (SAT), Travaux publics de la Ville de Montréal

Soutien offert aux jeunes : accompagnement du jeune par l’intervenante de suivi, selon les objectifs visés par le jeune (ex. : améliorer sa santé ou réduire sa consommation d’alcool ou de stupéfiants, chercher un logement, payer ses dettes ou ses contraventions, chercher un emploi, retourner aux études)

46 jeunes y participent en 2014

VOLET 1 : PLATEAUX DE TRAVAIL À LA JOURNÉE

Volet ouvert à tous les jeunes de 16 à 30 ans en situation de grande précarité

Jeunes référés par divers organismes : Refuge des jeunes, CSSS des Faubourgs, réseau des Auberges du cœur, Programme 18-30 de Dîners St-Louis, L’Avenue, Premier arrêt, Spectre de rue, etc.

Plateaux de 2 h 30 (30 $) et plateaux d’une journée à la ferme (50 $), jeunes payés à la fin des plateaux

Inscription téléphonique les lundis et jeudis matins

Type de travail offert aux jeunes : assainissement de ruelles et de sites extérieurs, travail horticole (jardin communautaire, ruelles vertes, ferme), distribution d’avis aux citoyenNEs

Principaux partenaires pour les plateaux : arrondissements de Ville-Marie et du Plateau-Mont-Royal, Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM), Sentiers urbains, Ferme Roger Richard

Soutien offert aux jeunes : intervention informelle par les agentEs de plateaux selon les demandes et les besoins exprimés par les jeunes (écoute, information, référence)

222 jeunes rejoints en 2014

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OBJECTIFS DE L’EVALUATION

De façon générale, l’évaluation vise à documenter le fonctionnement et les résultats

du programme TAPAJ, notamment au niveau du portrait des jeunes rejoints et des

bénéfices du programme pour ces jeunes. L’évaluation vise aussi à permettre à

l’organisme Spectre de rue de poser un regard critique sur le programme afin de

cerner ses conditions de succès ainsi que les ajustements requis pour le bonifier.

De façon plus spécifique, les objectifs de l’évaluation sont les suivants :

1. documenter le fonctionnement du programme TAPAJ;

2. explorer les principales motivations des jeunes à participer à TAPAJ et évaluer

leur degré de satisfaction à l’égard de l’expérience vécue à TAPAJ;

3. décrire les principaux bénéfices perçus par les jeunes ainsi que les effets du

programme sur leur parcours de vie;

4. cerner les facteurs qui facilitent ou qui freinent la réinsertion sociale des jeunes;

5. évaluer l’intérêt des jeunes envers un éventuel projet de logement social;

6. mieux comprendre les raisons qui motivent les organisations qui fournissent les

plateaux et les contrats de travail à devenir partenaires de TAPAJ, préciser leurs

attentes face au programme et évaluer leur degré de satisfaction à l’égard de

celui-ci;

7. identifier les ingrédients-clés au succès du programme, ses principaux défis et

les ajustements requis pour le bonifier;

8. décrire les autres projets et programmes similaires à TAPAJ qui existent sur l’île

de Montréal et déterminer la spécificité de TAPAJ.

Les résultats de l’évaluation seront d’abord utilisés à des fins internes, pour

permettre à l’équipe de Spectre de rue de documenter le programme TAPAJ et de le

bonifier. Spectre de rue prévoit aussi utiliser les résultats de l’évaluation pour

promouvoir le programme TAPAJ ainsi que pour favoriser les transferts d’expertise

et soutenir la mise sur pied d’autres cellules TAPAJ au Québec et ailleurs au

Canada.

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MÉTHODOLOGIE

La démarche d’évaluation comporte plusieurs étapes :

o l’appropriation du projet par la conseillère en évaluation;

o la constitution d’un comité d’évaluation et la révision du plan d’évaluation

préliminaire avec ce comité;

o la tenue d’entrevues individuelles auprès des jeunes qui travaillent à TAPAJ;

o la réalisation d’entrevues individuelles auprès de principaux partenaires qui

offrent des plateaux et des contrats de travail;

o la description des programmes ou projets similaires à TAPAJ sur l’île de

Montréal et l’animation d’une rencontre avec les responsables de ces

programmes ou projets;

o l’animation d’un bilan du programme auprès de l’équipe TAPAJ;

o la bonification des outils de suivi existants et le développement de nouveaux

outils de suivi pour l’équipe TAPAJ.

Appropriation du projet par la conseillère

La conseillère en évaluation s’est approprié le programme TAPAJ par les

principaux moyens suivants :

o en rencontrant l’équipe du programme (coordonnateur, adjoint à la

coordination, intervenantE et agentEs de plateaux);

o en participant à un plateau de travail pour assainir une ruelle, avec les

jeunes et les agentEs de plateaux;

o en lisant les divers documents internes relatifs au programme.

Ce travail préalable a permis à la conseillère de bien comprendre le programme

et son fonctionnement pour proposer des méthodes et des outils d’évaluation

adaptés au programme.

Constitution d’un comité d’évaluation et révision du plan d’évaluation

Le coordonnateur du programme TAPAJ et le comité de suivi initialement

constitué pour choisir les propositions ont opté pour une approche participative à

l’évaluation. Ce type d’approche favorise l’appropriation du processus par les

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divers acteurs concernés ainsi que leur mobilisation autour des principaux

ajustements requis au programme, s’il y a lieu. Cette approche est généralement

très intéressante sur le plan des apprentissages collectifs qui se déroulent au

sein du comité tout au long du processus. Une approche participative permet

également de développer un processus et des outils d’évaluation qui répondent

aux besoins d’information de l’organisme et qui respectent sa philosophie

d’intervention.

L’approche participative se traduit par la mise en place d’un petit comité

d’évaluation qui planifie et pilote le processus d’évaluation. Il prend les

principales décisions relatives au processus d’évaluation et dépose le rapport

d’évaluation à la direction ainsi qu’aux membres du conseil d’administration qui

prendront les décisions pouvant découler des résultats du processus

d’évaluation. Le rôle du comité d’évaluation est le suivant :

o revoir le plan d’évaluation préliminaire;

o discuter et approuver les divers outils de collecte de données;

o discuter du rapport d’évaluation préliminaire;

o approuver le rapport d’évaluation et le déposer à la direction ainsi qu’au

conseil d’administration de l’organisme Spectre de rue.

Le comité d’évaluation se compose des personnes suivantes :

o Jean-Luc Bergeron, coordonnateur du programme TAPAJ;

o Serges Bruneau, directeur de programmes du Centre international pour la

prévention de la criminalité (CIPC) et vice-président du conseil

d’administration de Spectre de rue;

o Jocelyne Lebrun et Mustapha Trari, conseillers en développement

communautaire au Service de la diversité sociale et des sports, Division

du développement social à la Ville de Montréal.

La conseillère en évaluation a également travaillé en étroite collaboration avec

l’équipe de TAPAJ tout au long du processus d’évaluation.

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12

Entrevues individuelles auprès des jeunes

La conseillère en évaluation a rencontré 21 jeunes qui ont participé à l’un des deux

volets de TAPAJ. Les entrevues, d’une durée moyenne de 60 minutes chacune, ont

été réalisées en septembre 2014, à l’aide d’un guide d’entrevue semi-structuré et en

garantissant la confidentialité des propos ainsi que l’anonymat des participantEs.

Les participantEs ont été sélectionnés par l’équipe de TAPAJ afin d’assurer une

diversité et une représentativité des profils et des parcours des jeunes.

Les jeunes ont été informés des objectifs de l’évaluation et ont été invités à y

participer sur une base volontaire par l’intervenante de suivi. La conseillère en

évaluation leur rappelait ces objectifs et obtenait leur consentement à y participer par

écrit. Les entrevues ont été menées dans le local des jeunes de TAPAJ ou dans l’un

des cafés situés à proximité de Spectre de rue, selon ce qui rendait les jeunes le

plus à l’aise.

Nous avons remis 20 $ à chacun des jeunes pour les inciter à participer à

l’évaluation du programme et pour les remercier de leur collaboration. Nous avons

aussi offert un repas ou une collation aux participantEs lors de cette entrevue, à

même le budget prévu pour l’évaluation.

Le formulaire de consentement ainsi que le guide d’entrevue sont disponibles en

annexes.

Entrevues individuelles auprès des partenaires de TAPAJ

Une série de treize (13) entrevues individuelles ont été menées auprès des

principaux partenaires de TAPAJ, dont onze auprès de partenaires offrant des

plateaux et des contrats de travail.

Les deux autres entrevues ont été menées auprès de partenaires avec lesquels

l’équipe de TAPAJ a développé des liens étroits pour la référence des jeunes (le

Refuge des jeunes) ou pour développer des collaborations avec d’autres partenaires

(la Société de développement social de Ville-Marie).

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Le coordonnateur du programme a informé ses partenaires des objectifs de

l’évaluation et a obtenu leur consentement pour transmettre leurs coordonnées à la

conseillère en évaluation. Cette dernière a ensuite pris rendez-vous avec ces

partenaires et les a rencontrés sur leur lieu de travail. Notons que deux (2) des

entrevues ont été réalisées au téléphone, à la demande des partenaires. Chaque

entrevue, d’une durée moyenne d’une heure, a été réalisée à l’aide d’un guide

d’animation semi-structuré, en garantissant la confidentialité des propos à chacun

des partenaires.

Le guide d’entrevue ainsi que la liste des partenaires participants sont disponibles en

annexes.

Description de programmes ou de projets similaires à TAPAJ

Les programmes ou projets similaires à TAPAJ qui existent sur l’île de Montréal ont

d’abord été documentés par le biais d’une recherche Internet.

Une rencontre a ensuite été organisée pour réunir les responsables des

programmes et des projets suivants de travail à la journée ou de pré-employabilité. :

le programme Job 18-30 (Dîners St-Louis), le projet M.A.R.C (Rap Jeunesse), le

projet Écolot-Boulot (Groupe Information Travail), le programme TRALAJ (Chez

Pops - Dans la rue) et le programme d’insertion sociale de l’organisme Le Sac à

Dos.

Cette rencontre exploratoire visait les deux grands objectifs suivants :

o permettre aux responsables des programmes/projets de faire connaissance

et de mieux connaître les autres programmes/projets;

o amorcer un échange sur les collaborations possibles et sonder l’intérêt à

mettre en place une table de concertation.

La rencontre, qui a eu lieu le 18 novembre 2014, dans les locaux de Dîners St-Louis,

a été animée par Selma Vorobief. L’ordre du jour est présenté en annexe.

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Bilan du programme TAPAJ par l’équipe de TAPAJ

Le coordonnateur, l’adjoint à la coordination, l’intervenante de suivi ainsi que les

agentEs de plateaux du programme TAPAJ ont participé à une rencontre de groupe

pour dresser un bilan du programme TAPAJ.

Cette rencontre, d’une durée de quatre (4) heures a été animée le 21

novembre 2014 par Selma Vorobief, à l’aide d’un guide d’animation semi-structuré.

L’ordre du jour et le guide d’animation sont disponibles en annexes.

Dans un premier temps, l’équipe de TAPAJ était invitée à donner son point de vue

sur les diverses composantes du programme. Une synthèse des informations

recueillies par le biais du processus d’évaluation leur était ensuite présentée, pour

alimenter leur réflexion et dégager des pistes d’action.

Cet exercice a permis d’identifier les bons coups et les principaux défis du

programme ainsi que les ajustements requis. Il a également contribué à préciser les

ingrédients-clés au succès du programme. Ce type de rencontre favorise aussi

généralement le développement d’une vision commune ainsi que l’adhésion à des

pistes d’action prioritaires.

Bonification des outils de suivi du programme

Après avoir compris le fonctionnement du programme et pris connaissance des

outils de suivi et d’intervention de l’équipe TAPAJ, la conseillère en évaluation a

proposé divers outils de suivi à l’équipe de TAPAJ pour lui permettre de mieux

documenter les aspects suivants du programme :

o les références des jeunes par les partenaires de TAPAJ;

o le profil des jeunes qui participent au programme;

o les interventions et le soutien psychosocial offerts aux jeunes pour les

accompagner dans leurs démarches de réinsertion sociale;

o le suivi du parcours du jeune et l’évolution de ce parcours avant, pendant et

après le programme TAPAJ;

o les références des jeunes à d’autres organismes;

o le démarchage et les collaborations avec les partenaires qui fournissent des

plateaux de travail.

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Stratégie de diffusion des résultats d’évaluation

La stratégie de diffusion des résultats prévue est la suivante :

o la présentation et la discussion des résultats préliminaires à l’équipe de

TAPAJ ainsi qu’à la direction de Spectre de rue;

o la présentation et la discussion du rapport d’évaluation préliminaire au

comité d’évaluation par la conseillère en évaluation;

o la présentation du rapport final aux membres du conseil d’administration

de Spectre de rue par la conseillère en évaluation et par le coordonnateur

de TAPAJ;

o l’envoi du rapport synthèse aux responsables qui coordonnent des

programmes et projets similaires à TAPAJ, par la coordination de TAPAJ;

o l’envoi du rapport synthèse aux partenaires de TAPAJ, par la coordination

de TAPAJ.

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SYNTHÈSE DES RÉSULTATS

Les tableaux qui suivent présentent la synthèse des résultats de l’évaluation du

programme TAPAJ pour les quatre grands volets de cette démarche :

o les entrevues individuelles réalisées auprès des jeunes qui participent à

TAPAJ;

o les entrevues individuelles menées auprès des partenaires de TAPAJ;

o la rencontre animée auprès des responsables d’autres programmes et

projets de travail à la journée ou de pré-employabilité;

o la rencontre de bilan collectif du programme animée auprès de l’équipe de

TAPAJ.

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Tableau 2 : Synthèse des résultats – Entrevues individuelles auprès des jeunes

Profil des participantEs Parcours des jeunes avant TAPAJ Rapport au marché du travail

Les jeunes rencontrés en entrevues ont été sélectionnés par l’intervenante de suivi de TAPAJ, en s’assurant d’avoir davantage de jeunes qui participent au volet 2 et de constituer un échantillon représentatif de la diversité du profil et des parcours des jeunes Tapajeurs.

La majorité (11) des jeunes rencontrés participent au volet 2 ou sont en attente de contrats dans le cadre de ce volet. Six (6) jeunes ont déjà participé au volet 2, mais n’y sont plus admis, car ils n’ont pas respecté les règles de base demandées par les intervenantEs. Ces jeunes continuent toutefois à travailler au volet 1. Quatre (4) jeunes ont uniquement participé au volet 1.

Parmi les 21 jeunes rencontrés, onze (11) fréquentent TAPAJ depuis trois ans ou plus tandis que dix (10) y travaillent depuis moins de trois ans.

Le profil des 21 jeunes rencontrés est le suivant :

o 15 hommes et six (6) femmes; o quinze (15) sont âgés de 25 à 30 ans et

six (6) de 19 à 24 ans; o la majorité d’entre eux n’ont pas

complété leur secondaire; o tous reçoivent de l’aide sociale, certains

occupant aussi des emplois occasionnels ou à temps partiel;

o la majorité vit dans un logement non subventionné;

o plusieurs déclarent des comportements de dépendance à l’alcool, au cannabis ou à d’autres stupéfiants;

o certains disent avoir des problèmes de santé mentale, de santé ou une limitation fonctionnelle liée à une déficience intellectuelle légère.

Le parcours qu’a suivi chacun des jeunes avant de participer à TAPAJ est unique. Il en va de même pour les raisons évoquées par les jeunes pour expliquer pourquoi ils se sont retrouvés à la rue à une certaine époque de leur vie. On observe toutefois certains éléments communs :

o ils ont été mis dehors du foyer familial par leurs parents (7 mentions) ou ont simplement décidé de le quitter tôt à l’adolescence (5 mentions);

o ils ont habité en Centres jeunesse ou en foyer d’accueil (7 mentions);

o ils n’ont pas terminé leurs études secondaires (11 mentions);

o ils sont d’abord hébergés temporairement par des amis. Ils dorment ensuite à la rue et fréquentent les refuges (14 mentions);

o pour survivre en situation de rue, plusieurs ont pratiqué des métiers de la rue, principalement la vente de drogues (6 mentions) et le fait de quémander (4 mentions);

o quatre (4) jeunes ont déjà séjourné en prison et deux (2) ont été membres de gangs de rue;

o plusieurs ont déjà entrepris des démarches de réinsertion sociale, lorsqu’ils habitaient en appartement supervisé dans le réseau des Auberges du cœur (8 mentions) ou en participant à divers programmes de formation et d’insertion socio-professionnelle d’Emploi-Québec (6 mentions);

o quatre (4) jeunes participent ou ont déjà participé à un programme de désintoxication.

On demandait aux jeunes s’ils sont intéressés à occuper un emploi à temps plein. Plusieurs accepteraient immédiatement l’emploi qu’on leur offre, car ils veulent changer leur situation et ne plus dépendre de l’aide sociale. Certains avouent néanmoins avoir de la difficulté à trouver un emploi et à garder leurs emplois. TAPAJ les dépanne, le temps de se trouver un emploi.

Pour certains jeunes qui veulent effectuer un retour aux études ou qui attendent d’avoir une place en service de garde pour leurs enfants, TAPAJ est considéré comme un emploi temporaire.

Pour d’autres, TAPAJ semble être un emploi saisonnier, particulièrement pour ceux qui aiment travailler dehors pendant l’été.

Quelques jeunes estiment qu’ils ne peuvent occuper un emploi à temps plein, pour des raisons de santé.

Certains jeunes se montrent critiques face à un mode de vie conventionnel : ils ne veulent pas nécessairement reproduire le mode de vie de leurs parents qui travaillaient beaucoup.

Dans certains cas, les avantages monétaires ou matériels apportés par l’aide sociale ou par certains programmes sociaux amènent les jeunes à hésiter de travailler à temps plein, par crainte de perdre ces avantages qui ne pourraient être compensés par leurs revenus de travail.

Bien que les intervenantEs de TAPAJ expliquent clairement aux jeunes qu’ils doivent déclarer leurs revenus de travail si ceux-ci dépassent 200 $ par mois, plusieurs ne déclarent pas ces revenus, de peur de voir leurs revenus d’aide sociale diminuer.

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Tableau 2 : Synthèse des résultats – Entrevues auprès des jeunes (suite)

Expérience vécue à TAPAJ Bénéfices retirés du programme Suggestions pour améliorer TAPAJ

Les jeunes sont généralement référés à TAPAJ

par d’autres organismes, notamment par le Refuge des jeunes, Dîners St-Louis et Chez Pops. La plupart d’entre eux n’ont pas d’attente spécifique lorsqu’ils se rendent à TAPAJ la première fois : ils veulent simplement travailler pour subvenir à leurs besoins.

De façon générale, les jeunes se déclarent très satisfaits de leur expérience à TAPAJ. Ils accordent une note de 8,9 sur une échelle de satisfaction en dix points.

Lorsqu’on leur demande quels sont les aspects qu’ils ont le plus aimés de leur expérience à TAPAJ, les jeunes nomment d’abord une série d’éléments liés à l’approche des intervenantEs (31 mentions), notamment : une approche conviviale et des intervenantEs sympathiques, une approche sans jugement et selon laquelle les intervenantEs prennent le temps de connaître et de comprendre chaque jeune, le sentiment que les intervenantEs veulent vraiment aider les jeunes et qu’ils ont une approche constructive pour les aider à améliorer leurs conditions de vie, la grande capacité d’écoute des intervenantEs et leur disponibilité pour écouter les jeunes. Le type de travail proposé à TAPAJ plaît également à plusieurs jeunes, particulièrement le travail à la ferme ainsi que le fait de pouvoir travailler dehors (14 mentions).

Par ailleurs, lorsqu’on demande aux jeunes s’il y a certaines choses qu’ils ont moins aimées, plusieurs nomment les interactions avec les autres jeunes de TAPAJ (9 mentions), notamment lorsque certains ne travaillent pas ou se présentent au travail en ayant consommé. Certains mentionnent le système téléphonique (3 mentions) et les règlements (2 mentions).

De façon générale, plusieurs jeunes estiment que TAPAJ les a aidés dans une période plus difficile de leur vie, tant sur le plan financier que pour améliorer leur situation. Pour certains, l’expérience à TAPAJ a vraiment fait une différence dans leur vie, pour leur permettre de se sortir de la rue ou d’une situation difficile. Certains se sont aussi découvert des intérêts pour un métier en travaillant à TAPAJ.

Les principaux bénéfices retirés de l’expérience à TAPAJ par les jeunes sont les suivants : o la possibilité d’améliorer ses conditions de

vie, de mieux manger et de payer diverses dépenses (12 mentions);

o la possibilité d’avoir de l’aide, pour obtenir certains papiers ou pour régler diverses situations, notamment avec les impôts, Hydro-Québec ou Bell ainsi que pour payer des contraventions (12 mentions);

o l’opportunité d’acquérir des expériences de travail et de réaliser divers apprentissages en lien avec le marché du travail (11 mentions);

o une valorisation de soi par le travail et par les encouragements reçus (10 mentions);

o une aide pour préparer son C.V. et pour la recherche d’emploi (7 mentions);

o la possibilité de socialiser avec d’autres jeunes (6 mentions);

o la possibilité d’être écoutés lorsqu’ils ont besoin de parler (5 mentions);

o une aide pour trouver des ressources en hébergement (3 mentions);

o la référence à d’autres organismes susceptibles de dépanner les jeunes au niveau matériel ou de les aider dans leurs démarches (3 mentions);

o un soutien dans leurs démarches de retour aux études (3 mentions).

Lorsqu’on demande aux jeunes s’ils ont des idées ou des suggestions pour améliorer le programme TAPAJ, plus de la moitié expriment le souhait de pouvoir travailler davantage, que ce soit au niveau du nombre de jours par semaine ou du nombre d’heures dans les plateaux de travail. Les jeunes suggèrent aussi de diversifier le type de contrats offerts (13 mentions).

Les autres suggestions des jeunes concernent les aspects suivants :

o revoir le système d’inscription téléphonique au volet 1, notamment en y ajoutant une deuxième ligne (7 mentions);

o offrir du dépannage alimentaire ou matériel aux jeunes qui en ont besoin (7 mentions);

o offrir des dîners gratuits ou à petit prix aux jeunes qui travaillent à TAPAJ (2 mentions);

o parler davantage de l’aide disponible à TAPAJ, notamment du soutien offert pour se chercher un emploi et du dépannage alimentaire (2 mentions);

o améliorer l’aménagement du local des jeunes en y ajoutant une télévision et une toilette (2 mentions).

On évaluait aussi le degré d’intérêt des jeunes pour un projet d’hébergement qui leur est destiné. Près de la moitié des jeunes rencontrés se déclarent très intéressés par ce projet et prêts à y habiter, s’ils sont toujours éligibles au niveau de l’âge. Ils privilégient une formule de logements supervisés à celle d’une maison de chambres. Certains suggèrent aussi que le projet soit porté par TAPAJ et que les jeunes soient sélectionnés selon leur degré d’autonomie et leur volonté à se sortir de la rue.

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Tableau 3 : Synthèse des résultats – Entrevues individuelles auprès des partenaires

Principaux types de partenaires Motivations et attentes des partenaires Degré de satisfaction des partenaires

TAPAJ a développé des liens de partenariats avec quatre grands types de partenaires :

o les partenaires qui lui réfèrent des jeunes;

o un courtier en valeur sociale qui lui réfère d’autres partenaires pour les plateaux de travail et les contrats, la Société en développement social de Ville-Marie;

o les partenaires qui offrent des plateaux de travail à la journée, des contrats de quelques jours ou des contrats à plus long terme aux jeunes;

o les partenaires auxquels l’équipe de TAPAJ réfère les jeunes.

Treize (13) partenaires ont été rencontrés en entrevues : onze (11) d’entre eux offrent des plateaux et des contrats de travail. Le Refuge des jeunes, qui a une entente particulière avec TAPAJ pour réserver des places aux jeunes de ce refuge ainsi que la SDSVM avec qui TAPAJ a développé un étroit lien de collaboration ont aussi été rencontrés.

L’équipe de TAPAJ développe des partenariats sur mesure, en fonction des besoins exprimés par ses partenaires, tant au niveau des horaires, du nombre de jeunes référés que du degré d’encadrement fourni. Certains partenaires encadrent et supervisent les jeunes à même leur équipe tandis que d’autres préfèrent laisser le soin à TAPAJ d’assurer cette supervision.

Des partenariats particuliers ont été développés avec la ferme de Roger Richard, avec l’organisme Sentiers urbains ainsi qu’avec la SDC du Village. Un projet novateur a également été mis sur pied avec l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, pour déneiger les entrées des personnes à mobilité réduite.

Lorsqu’on leur demande quelles sont les principales raisons pour lesquelles ils ont décidé de devenir partenaires de TAPAJ, la majorité des partenaires rencontrés en entrevue mentionnent la volonté de leur organisation de jouer un rôle social en favorisant la réinsertion sociale des jeunes. Les partenaires déclarent qu’ils ont également besoin de main-d’œuvre pour exécuter certaines tâches non spécialisées.

Les principaux éléments suivants sont importants dans un partenariat avec un programme tel que TAPAJ pour les partenaires qui offrent des plateaux ou des contrats de travail :

o l’attitude et les compétences des jeunes. Les partenaires s’attendent que les jeunes soient motivés à travailler, qu’ils soient ponctuels, courtois, capables de respecter les règlements et d’exécuter les tâches qui leur sont confiées (12 mentions);

o une bonne collaboration et des communications simples avec l’équipe de TAPAJ (6 mentions);

o le suivi et l’encadrement des jeunes par l’équipe de TAPAJ ainsi que la réinsertion des jeunes (5 mentions);

o la pré-sélection des jeunes pour s’assurer que les candidats envoyés correspondent aux critères d’embauche des organisations (3 mentions).

Les principaux bénéfices que les partenaires retirent de leur partenariat avec TAPAJ s’apparentent souvent aux raisons pour lesquelles ils ont décidé de devenir partenaires de TAPAJ, notamment au niveau de la volonté de leur organisation d’accomplir une mission sociale et d’aider les jeunes en difficulté.

De façon générale, les partenaires rencontrés se déclarent très satisfaits de leur partenariat avec TAPAJ. Ils accordent une note de 9,3 sur une échelle de satisfaction en dix points.

La qualité de la collaboration et des communications avec l’équipe de TAPAJ constitue la dimension la plus appréciée par les partenaires, avec 28 mentions. Ces derniers apprécient le caractère cordial de leurs rapports avec l’équipe, la disponibilité des intervenantEs, la rapidité de réponse à leurs demandes et la simplicité des communications. Les partenaires sentent que l’équipe de TAPAJ est à l’écoute de leurs besoins et soucieuse d’y répondre. Ils apprécient également la flexibilité de cette équipe pour répondre à leurs besoins ou à leurs demandes spéciales.

Les partenaires apprécient aussi :

o la qualité des suivis et de l’encadrement des jeunes (11 mentions);

o la qualité des jeunes référés et leur efficacité au travail (7 mentions);

o l’expertise développée, le professionnalisme et le dynamisme de l’équipe (4 mentions);

o la rapidité pour recruter des jeunes et la qualité de la sélection (3 mentions);

o une facturation simple et régulière (2 mentions).

La moitié des partenaires rencontrés jugent qu’aucun aspect ne fonctionne moins bien dans le partenariat (6 mentions). Les autres partenaires nomment les éléments suivants : o un manque de suivi ou un suivi qui n’est pas

assez serré à certaines occasions (3 mentions); o un manque d’assiduité de certains jeunes,

particulièrement pour les contrats à plus long terme ou pour les tâches répétitives (2 mentions).

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Tableau 3 : Synthèse des résultats – Entrevues individuelles auprès des partenaires (suite)

Interactions avec les jeunes Spécificité de TAPAJ et intérêt à devenir partenaire référent

Suggestions pour améliorer TAPAJ

La nature des interactions avec les jeunes varie

selon les partenaires, tant en fonction de la taille des organisations, de leur structure de supervision que de l’approche de la personne-ressource qui gère les jeunes. Certains partenaires supervisent les jeunes tandis que d’autres confient ce travail à TAPAJ.

Les partenaires affirment que leurs interactions avec les jeunes se déroulent généralement bien. Plusieurs jugent que les jeunes sont polis et respectueux avec eux et leur personnel.

Chez plusieurs des partenaires rencontrés, on sent une réelle empathie envers les jeunes ainsi le désir de les valoriser et de les aider dans leur démarche de réinsertion. Certains d’entre eux adoptent d’ailleurs une approche qui s’apparente à la relation d’aide.

Malgré cette volonté d’aider les jeunes, plusieurs partenaires soulignent que leur rapport avec les jeunes doit demeurer au niveau de la relation de travail pour permettre aux jeunes d’apprendre à respecter ce type de rapport et pour faciliter leur réinsertion sur le marché du travail.

La collaboration avec TAPAJ a influencé de façon positive les perceptions de plusieurs. Tous se montrent heureux de voir le cheminement de certains jeunes et de pouvoir y contribuer.

Plusieurs partenaires se montrent intéressés par la proposition de TAPAJ qui consiste à offrir une courte présentation sur la réalité des jeunes en situation de rue et sur les façons d’interagir avec ceux-ci. Ils considèrent que cette présentation est particulièrement pertinente lorsque le partenariat débute ou lorsque de nouveaux membres s’ajoutent à leur équipe.

La plupart des partenaires rencontrés en entrevues (10 sur 13) collaborent ou ont déjà collaboré avec d’autres projets ou programmes de travail à la journée ou de réinsertion socio-professionnelle, notamment avec les suivants : Le Sac à dos, le projet Écolot-Boulot de l’organisme G.I.T., le programme Job 18-30 de Dîners St-Louis et la Maison du père.

Certains partenaires constatent que quelques-

uns des jeunes référés par TAPAJ participent à d’autres programmes, notamment Chez Pops et au programme de l’organisme Dîners St-Louis.

Lorsqu’on leur demande ce qui caractérise le

programme TAPAJ, les partenaires nomment les principaux éléments suivants :

o la qualité du service et des suivis avec l’équipe de TAPAJ (3 mentions);

o la qualité des jeunes référés par TAPAJ et leur capacité à accomplir les tâches qui leur sont confiées (3 mentions);

o l’expérience et la bonne réputation de TAPAJ (2 mentions).

Tous les partenaires rencontrés recommanderaient TAPAJ. Quelques-uns l’ont d’ailleurs déjà fait.

La plupart d’entre eux sont également prêts à devenir partenaires référents pour TAPAJ, en témoignant de leur expérience lors de présentations ou dans une lettre de recommandation.

Les partenaires émettent les principales suggestions suivantes pour améliorer le fonctionnement de TAPAJ :

o mettre en place des mécanismes de suivi avec les personnes responsables, pour voir comment ça se passe avec les jeunes, pour régler les problématiques et pour s’assurer que le partenariat fonctionne bien (7 mentions);

o permettre aux jeunes de travailler davantage les week-ends ainsi qu’au printemps (5 mentions);

o effectuer un suivi plus étroit des jeunes sur le terrain pour s’assurer qu’ils respectent l’horaire et qu’ils effectuent leur travail (5 mentions);

o préparer et former les jeunes quant aux exigences du marché du travail (3 mentions);

o confier d’autres tâches aux jeunes (3 mentions); o promouvoir davantage le programme TAPAJ,

en démontrant ce qu’il apporte aux jeunes et en développant un dépliant promotionnel destiné aux partenaires (3 mentions);

o réserver davantage de place pour le Refuge des jeunes (2 mentions).

Lorsqu’on leur demande s’ils ont des suggestions pour consolider la situation financière de TAPAJ, les partenaires proposent les idées suivantes :

o promouvoir davantage TAPAJ et mieux démontrer son utilité sociale (5 mentions);

o approcher des nouveaux partenaires pour solliciter diverses formes de collaborations (5 mentions);

o offrir de nouveaux services et développer un catalogue des talents des jeunes (3 mentions);

o approcher des fondations (2 mentions);

o augmenter leurs tarifs, notamment auprès des entreprises privées (2 mentions).

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Tableau 4 : Synthèse des résultats – Rencontre d’autres programmes de travail à la journée ou de pré-employabilité

Programmes participants Éléments communs à TAPAJ Spécificité de chacun des programmes

Au cours des derniers mois, la coordination de

TAPAJ et la direction de Spectre de rue ont approché les responsables de certains projets ou programmes de travail à la journée et de pré-employabilité afin d’explorer la possibilité de développer de nouvelles collaborations.

Suite à l’intérêt démontré par ceux-ci, la

coordination de TAPAJ a convié les responsables de ces programmes/projets à une première rencontre dont les objectifs étaient les suivants :

o permettre aux responsables des programmes/projets de travail à la journée et de pré-employabilité de faire connaissance et de mieux connaître les autres programmes/projets;

o amorcer un échange sur les collaborations possibles et sonder l’intérêt à mettre en place une table de concertation.

Les responsables des programmes et projets

suivants ont participé à cette rencontre : o le projet M.A.R.C. de RAP Jeunesse; o le programme Job 18-30 des Dîners St-

Louis; o le programme TRALAJ de Chez Pops; o le projet Écolot-Boulot du Groupe

Information Travail (G.I.T.); o le programme de pré-employabilité du

Sac à Dos; o le programme TAPAJ de Spectre de rue.

La rencontre a eu lieu le 18 novembre 2014,

dans les locaux du programme Job 18-30.

Les présentations et les échanges ont permis de dégager certains éléments communs aux programmes et projets participants, notamment :

o des défis communs sur le plan de l’intervention auprès des jeunes;

o des défis communs pour développer une offre de services sur toute l’année;

o quelques-uns ont développé un partenariat avec la Société de développement social de Ville-Marie. Le projet M.A.R.C. a développé un partenariat similaire avec la Corporation de développement économique communautaire (CDEC) de son secteur;

o certaines similarités existent au niveau du mode de fonctionnement des plateaux de travail des programmes de travail à la journée;

o plusieurs paient les jeunes en argent comptant et leur font signer une déclaration par laquelle ils s’engagent à déclarer leurs revenus à Emploi-Québec. Les jeunes sont considérés comme des travailleurs autonomes responsables de déclarer leurs revenus;

o plusieurs ont développé des partenariats intéressants pour les plateaux et les contrats de travail, notamment avec l’Office municipal d’habitation de Montréal ainsi qu’avec les arrondissements;

o tous se soucient à la fois de sensibiliser leurs partenaires à la réalité des jeunes et d’offrir des services de qualité à ces partenaires;

o tous vivent des défis sur le plan du financement, particulièrement pour financer les salaires des intervenantEs.

Il existe aussi des différences entre les programmes/projets, notamment au niveau des aspects suivants :

o la durée de l’intervention auprès des jeunes, certains limitant cette intervention dans le temps et d’autres, non;

o le lieu de réalisation des plateaux de travail, certains proposant des plateaux de travail à l’interne dans leurs locaux tandis que d’autres les réalisent à l’externe, pour le compte de partenaires;

o le type d’activités rémunérées : certains programmes/projets reconnaissent et rémunèrent le temps consacré par les jeunes aux démarches de réinsertion sociale, notamment au niveau de la recherche d’emploi et des activités de socialisation;

o la déclaration des revenus des jeunes et les assurances, l’un des programmes ayant développé des mécanismes pour déclarer les revenus des jeunes et pour leur offrir une protection par la CSST (pour ceux qui gagnent plus de 200 $ par mois);

o la marge de manœuvre des projets et des programmes, en lien avec leurs sources de financement.

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Tableau 4 : Synthèse des résultats – Rencontre d’autres programmes de travail à la journée ou de pré-employabilité (suite)

Intérêt à collaborer Nature des collaborations envisagées Intérêt à créer une table de concertation

Tous les participantEs à la rencontre se montrent

intéressés à développer des collaborations avec les autres programmes et projets. Ils considèrent que le développement d’une solidarité entre les organismes est d’autant plus important dans le contexte actuel d’austérité et de coupures de subventions.

L’unE des participantEs souligne l’importance

que chacun des programmes et des projets puisse conserver ses couleurs, ses créneaux ainsi qu’un mode de fonctionnement qui lui est propre. On ne vise donc pas à uniformiser les pratiques mais plutôt à voir comment développer des collaborations basées sur les forces et les expertises respectives de chacun.

Les participantEs entrevoient des possibilités de collaboration à plusieurs niveaux, dont les suivantes :

o la possibilité d’échanger sur les défis liés à l’intervention ainsi que sur les pratiques d’intervention les plus efficaces;

o la possibilité d’échanger sur le développement des offres de services et des partenariats;

o la possibilité de mettre en commun certaines statistiques relatives au nombre de jeunes qui se remettent en action et de documenter davantage le cheminement des jeunes qui participent aux programmes/projets, pour démontrer leur pertinence sociale;

o la possibilité de réfléchir collectivement à des modes de financement récurrents;

o compte tenu du fait que certains jeunes fréquentent plusieurs organismes, la possibilité de faire signer des ententes de confidentialité aux jeunes pour permettre aux organismes de se communiquer le nom des jeunes qui travaillent et le nombre d’heures travaillées par ceux-ci;

o la possibilité que l’organisme Chez Pops réfère des jeunes aux autres programmes/projets et paie les salaires de ces jeunes, sous la responsabilité du programme TRALAJ.

Les participantEs s’entendent pour se rencontrer de nouveau afin de poursuivre les échanges, notamment sur la possibilité de créer une table de concertation plus formelle pour les organismes en pré-employabilité.

Ils estiment que cette table pourrait notamment

travailler à faire reconnaître le travail essentiel des organismes en pré-employabilité, en tant que première ligne, avant les programmes publics d’employabilité. Cette table pourrait aussi contribuer à donner davantage de visibilité à la réalité des personnes itinérantes. Une journée portant sur la réalité de ces personnes et le travail à la journée pourrait d’ailleurs être organisée pour sensibiliser les divers acteurs, dont les arrondissements de Montréal.

L’unE des participantEs suggère que l’organisme

Sentiers urbains soit invité à cette rencontre, compte tenu de son intérêt et des possibilités de collaborations avec cet organisme pour le volet horticole.

La coordination de TAPAJ propose que les

responsables envoient, par courriel, une série de questions dont ils aimeraient discuter lors de la prochaine rencontre.

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Tableau 5 : Synthèse des résultats – Rencontre de bilan du programme par l’équipe de TAPAJ

Principales forces de TAPAJ Principaux défis

L’adaptation des deux volets du programme aux besoins des jeunes.

La façon d’intervenir auprès des jeunes permet de développer un lien de confiance avec ceux-ci.

La flexibilité et la tolérance dans l’intervention auprès des jeunes.

L’accompagnement du jeune dans ses démarches.

La variété de plateaux proposés aux jeunes.

L’implication des jeunes dans la communauté par les plateaux et les contrats de travail.

L’expérience à la ferme est bonifiée avec le repas qui recrée une ambiance familiale.

Les partenariats développés avec divers organismes qui réfèrent les jeunes ainsi qu’avec les organisations qui offrent des plateaux et des contrats de travail.

L’obtention de financement récurrent pour maintenir une équipe d’intervenantEs permanente à l’année et pour offrir du travail aux jeunes toute l’année.

Le maintien d’un lien avec les jeunes pendant toute l’année.

La sélection et l’encadrement des jeunes au volet 2.

L’offre d’une plus grande variété de plateaux de travail, incluant du travail à l’intérieur.

Le financement et l’offre d’activités sociales, culturelles et sportives aux jeunes.

Le développement de nouveaux outils promotionnels destinés aux jeunes et aux partenaires pour mieux promouvoir TAPAJ.

La sensibilisation des partenaires à l’utilité sociale du programme TAPAJ et à l’importance de l’accompagnement des jeunes au volet 2.

L’incitation des jeunes à déclarer l’argent gagné à TAPAJ.

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Tableau 5 : Synthèse des résultats – Rencontre de bilan du programme par l’équipe de TAPAJ (suite)

Principales pistes d’action envisagées Ingrédients-clés au succès du programme TAPAJ

L’évaluation détaillée des composantes du programme par l’équipe de

TAPAJ lui a permis d’identifier plusieurs pistes d’action dont les suivantes :

o obtenir un financement récurrent pour maintenir une équipe d’intervenantEs stable et pour offrir du travail ainsi qu’un accompagnement aux jeunes pendant toute l’année;

o développer des outils promotionnels pour mieux promouvoir TAPAJ auprès des jeunes ainsi qu’auprès des partenaires qui réfèrent les jeunes ou qui offrent les plateaux et contrats de travail;

o développer de nouveaux partenariats pour pouvoir offrir une plus grande variété de plateaux et de contrats de travail aux jeunes sur toute l’année, incluant du travail à l’intérieur;

o structurer davantage le volet 2 de TAPAJ, tant auprès des jeunes

qu’auprès des partenaires;

o bonifier le type d’activités proposées aux jeunes en leur offrant des activités sportives, culturelles et sociales;

o développer une collaboration plus étroite avec divers organismes auxquels les jeunes peuvent être référés et soutenus dans leurs démarches de réinsertion sociale;

o si possible, revoir l’aménagement physique des locaux de TAPAJ pour les rendre plus conviviaux aux jeunes et plus fonctionnels sur le plan de l’intervention.

Les résultats du processus d’évaluation ainsi que l’exercice de bilan collectif réalisé par l’équipe de TAPAJ permettent de dégager les principaux

ingrédients-clés suivants au succès du programme :

o l’approche promotionnelle auprès des organismes qui interviennent auprès des jeunes et qui réfèrent les jeunes à TAPAJ;

o une intervention conviviale et flexible, tout en apprenant aux jeunes à respecter certaines règles pour les préparer au marché du travail;

o l’offre de plateaux et de contrats de travail variés pendant toute l’année;

o le développement de partenariats sur mesure, adaptés aux besoins de chacun des partenaires ainsi que la mise en place de mécanismes de suivi systématiques avec ceux-ci;

o le développement de liens de partenariat avec des organismes susceptibles de soutenir les jeunes dans leurs démarches de réinsertion socio-professionnelle;

o le développement de liens de collaboration avec les autres programmes et projets de travail à la journée et de pré-employabilité;

o la reconnaissance de TAPAJ comme un programme efficace pour lutter contre l’itinérance afin d’obtenir un financement récurrent. Ce type de financement est nécessaire pour maintenir une équipe permanente d’intervenantEs et pour offrir du travail ainsi qu’un accompagnement aux jeunes pendant toute l’année.

Le programme TAPAJ possède déjà la plupart de ces ingrédients. Les

ingrédients suivants constituent toutefois des défis à relever :

o la reconnaissance de TAPAJ afin d’obtenir un financement récurrent;

o l’offre de plateaux et de contrats de travail variés pendant toute l’année;

o le développement de liens de partenariat avec des organismes susceptibles de soutenir les jeunes dans leurs démarches de réinsertion socio-professionnelle.

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RÉSULTATS DÉTAILLÉS

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Tableau 6 : Profil des jeunes participants aux entrevues

21 jeunes rencontrés Nombre de mentions

Sexe Hommes 15

Femmes 6

Âge 16 à 18 ans -

19 à 24 ans 6

25 à 30 ans 15

Niveau de scolarité

Secondaire incomplet 13

Secondaire complété 2

Diplôme d’études professionnelles (DEP) 4 CÉGEP complété 2

Non mentionné 6

Sources de revenus

Aide sociale 21

Travail à la journée 21

Emplois occasionnels ou à temps partiel 5

Métiers de la rue déclarés (vente de drogue) 1

Situation au niveau du logement

Vit dans un appartement (non subventionné) 13

Vit dans un appartement subventionné (ou avec allocation logement) 3

Vit dans un appartement supervisé (Refuge des jeunes, l’Entregens, ressource pour toxicomane, etc.)

3

Vit dans les refuges et dort parfois dans la rue 1

Vit temporairement chez sa sœur 1

Situation familiale

Vit avec un membre de sa famille ou un colocataire 8

Vit seulE, sans enfants 8

Vit seulE, avec un ou des enfants 3

Vit en couple, avec un ou des enfants 1

Vit en couple, sans enfant 1

Comportements de dépendance

déclarés

Consommation régulière de pot ou d’autres drogues 6

Consommation de méthadone (cure de désintoxication) 3

Alcoolisme 1

Problèmes de santé ou

autres limitations

Problèmes de santé mentale (dépression, anxiété, agoraphobie) 2

Hépatite 1

Déficience intellectuelle légère 1

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VOLET 1 : ENTREVUES AUPRÈS DES JEUNES

Profil et parcours des jeunes

Profil des participantEs aux entrevues

Le profil des 21 jeunes qui ont participé aux entrevues individuelles est le suivant :

o 15 hommes et 6 femmes;

o quinze (15) sont âgés de 25 à 30 ans et six (6), de19 à 24 ans;

o la majorité d’entre eux (13) n’ont pas complété leur secondaire, deux (2) ont

complété leur secondaire, quatre (4) ont obtenu un Diplôme d’études

professionnelles (DEP) et deux (2) ont terminé leur CÉGEP;

o tous reçoivent de l’aide sociale. En plus du travail à la journée pour TAPAJ

ou pour d’autres projets similaires, quelques jeunes (5) occupent des emplois

occasionnels ou à temps partiel;

o la majorité des participantEs (13) vit dans un logement non subventionné.

Certains vivent dans un logement subventionné (3) ou dans un appartement

supervisé (3). L’unE des participantEs dort dans les refuges pour jeunes

tandis qu’un autre vit temporairement chez sa sœur;

o plusieurs vivent avec l’un des membres de leur famille ou avec un colocataire

(8). D’autres (8) vivent seuls. Quatre (4) d’entre eux ont des enfants et vivent

seuls avec leurs enfants (3) ou en couple (1). L’unE des participantE vit en

couple, sans avoir d’enfant;

o parmi les comportements de dépendance déclarés spontanément, quelques-

uns (6) consomment régulièrement du pot ou d’autres drogues et (3)

prennent de la méthadone dans le cadre d’une cure de désintoxication. Un

seul jeune dit ouvertement avoir un problème d’alcoolisme;

o certains jeunes déclarent avoir des problèmes de santé mentale (2), de santé

(1) ou une limitation fonctionnelle liée à une déficience intellectuelle

légère (1).

Le tableau 6 présente le profil détaillé des jeunes rencontrés en entrevue.

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Tableau 7 : Éléments de parcours des jeunes

21 jeunes rencontrés Nombre de mentions

Parcours familial

S’est fait mettre dehors de la maison par ses parents. 7

A habité en Centre jeunesse ou en foyer d’accueil. 7

A décidé de quitter le foyer familial à l’adolescence ou a fugué. 4

S’est retrouvé à la rue suite à une séparation de son conjoint. 1

S’est retrouvé à la rue lorsque son frère a eu son enfant (habitait chez son frère).

1

S’est retrouvé à la rue suite au décès de sa mère. 1

A été victime d’abus sexuel dans sa famille. 1

Parcours scolaire et

professionnel

N’a pas complété son secondaire. 11

Déclare avoir de la difficulté à garder ses emplois ou ses stages. 3

Déclare avoir de la difficulté avec l’autorité. 2

Situation de rue

A fréquenté les refuges pour jeunes. 14

A déjà dormi dans la rue pendant une certaine période. 6

A été hébergéE temporairement par des amiEs (« couch surfing ») 4

A utilisé divers services Chez Pops. 4

A fréquenté les refuges pour adultes (Maison du père, Mission Bon Accueil) 1

-

Métiers de la rue déclarés

Vendre du pot ou d’autres drogues. 6

Quêter. 4

Se prostituer. 2

Voler. 3

Propriétaire d’agence d’escorte. 1

Faire du squeegee. 1

Autres éléments

A déjà séjourné en prison. 4

A déjà fait partie d’une gang de rue. 2

Démarches de réinsertion

A fréquenté des Auberges du cœur (logements supervisés). 8

A participé à des programmes de formation ou d’insertion d’Emploi-Québec (Jeunes en action, Alternative jeunesse).

6

Participe ou a participé à un programme de désintoxication. 4

Est membre actif des Alcooliques Anonymes (AA). 1

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Parcours des jeunes avant de participer à TAPAJ

Sans entrer dans le détail de la vie privée des jeunes, on leur demandait de décrire

brièvement ce qui les avait amenés à se retrouver en situation de rue.

Le parcours qu’a suivi chacun des jeunes avant de participer à TAPAJ est unique. Il

en va de même pour les raisons évoquées par les jeunes pour expliquer pourquoi ils

se sont retrouvés à la rue à une certaine époque de leur vie.

On observe toutefois certains éléments communs aux parcours de ces jeunes :

o ils ont été mis dehors du foyer familial par leurs parents (7 mentions) ou

ont simplement décidé de le quitter tôt à l’adolescence (5 mentions);

o ils ont habité en Centres jeunesse ou en foyer d’accueil (7 mentions);

o ils n’ont pas terminé leurs études secondaires (11 mentions);

o très souvent, les jeunes sont d’abord hébergés temporairement par des

amis. Ils dorment ensuite à la rue et fréquentent les refuges pour jeunes

(14 mentions);

o pour survivre en situation de rue, plusieurs ont pratiqué des métiers de la

rue, principalement la vente de drogue (6 mentions) et le fait de quêter

(4 mentions). Certains déclarent aussi avoir déjà volé ou s’être prostitués.

Un seul dit avoir fait du « squeegee » tandis qu’un participant a été

propriétaire d’une agence d’escortes;

o parallèlement aux métiers de la rue, quatre (4) jeunes ont déjà séjourné

en prison et deux (2) ont été membres de gangs de rue;

o par ailleurs, plusieurs des jeunes rencontrés ont déjà entrepris des

démarches de réinsertion sociale, notamment lorsqu’ils habitaient en

appartement supervisé dans le réseau des Auberges du cœur

(8 mentions) ou en participant à divers programmes de formation et

d’insertion socio-professionnelle d’Emploi-Québec (6 mentions);

o en lien avec les divers comportements de dépendance déclarés, quatre

(4) des participantEs affirment participer ou avoir participé à un

programme de désintoxication. L’un des jeunes est un membre actif des

Alcooliques Anonymes (AA).

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Les témoignages qui suivent décrivent ces divers éléments de parcours.

o Plusieurs jeunes ont été mis à la porte de la maison familiale par leurs parents,

pour différentes raisons :

« J’ai été mis dehors de chez mes parents à 15 ans. J’ai été à la rue pendant quelque temps. J’ai ensuite vécu en appartement avec ma copine pendant 5 ans et j’ai eu un enfant. Je me suis de nouveau retrouvé à la rue lorsque je me suis séparé de ma copine. Je dormais à En Marge, Au Refuge des jeunes et au Bunker. J’ai aussi fait deux ans de prison parce que je vendais de la drogue. Je suis retourné aux études pour avoir un diplôme en cuisine. J’ai aussi fait plusieurs programmes de réinsertion pour les jeunes d’Emploi-Québec. » « Plus jeune, j’ai été abusée par mon père. J’ai ensuite été placée en centre d’accueil, de 13 ans à 17 ans où j’ai fait plein de projets, car je ne voulais pas aller à l’école. J’ai ensuite fugué avec une autre fille et on s’est retrouvées en gang de rue. J’ai réussi à sortir de la gang quand je suis tombée enceinte. J’ai ensuite vécu en appart avec mon chum. Il ma mise à la rue. Il a brûlé mes papiers et mes vêtements. Je n’avais plus rien et je ne pouvais plus trouver du travail. J’ai été mangé aux Dîners St-Louis et ils m’ont parlé de TAPAJ. » « J’ai été mis dehors de chez ma mère à 14 ans. J’ai ensuite habité chez mes grands-parents. Je travaillais, mais je me suis trouvé avec des gens qui n’étaient pas bons pour moi : j’ai aussi habité avec un cousin qui a profité de moi. Je me suis ensuite retrouvé au Refuge des jeunes. C’est là que j’ai entendu parler de TAPAJ. » « Ma mère m’a foutu dehors quand j’avais 15 ans. J’avais des problèmes de drogues et d’alcool. J’étais aussi dépressif. Ça n’allait pas bien à l’école. Ma famille ne m’a pas aidé et je ne leur parle plus. Au début, je me promenais chez mes amis. J’ai aussi déjà dormi dehors. De 15 à 21 ans, j’ai aussi été beaucoup dans les Auberges du cœur. De 21 à 29 ans, j’étais plus autonome et j’ai moins été dans les ressources. J’ai déjà été à la Maison du père et à la Mission Bon accueil, mais j’ai pas trop aimé ça, car il y a 100 à 200 personnes qui dorment là. Je suis agoraphobe, ça fait trop de monde pour moi. Je préfère les ressources pour les jeunes où on est en plus petits groupes. » « Mes parents m’ont mis dehors quand j’avais 16 ans. J’ai été en Centre jeunesse et en maison d’hébergement. Au début, ça allait bien, mais ça a mal viré. À 19 ans, j’ai fait une dépression. » « J’ai été mis à la porte par mes parents à 22 ans. Je suis alors venu à Montréal. Je me suis trouvé un emploi dans un restaurant. J’ai ensuite perdu ce travail et je me suis retrouvé à la rue. J’ai dormi au Refuge des jeunes. »

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o D’autres jeunes ont préféré quitter le foyer familial : « Je viens d’un milieu aisé. J’avais tout ce que je demandais à mes parents. Mon chemin était prédestiné : ils voulaient que je sois médecin, mais je ne voulais pas être comme eux. Mon père était rude et on ne pouvait pas lui dire ce qu’on pensait. J’ai fini mon secondaire 5 et je suis parti en voyage sur le pouce pendant trois mois sans le dire à mes parents. Ils n’ont pas voulu me reprendre à mon retour. Au début, je faisais du couch surfing chez des amis. J’ai ensuite vécu dans la rue pendant cinq ans, de 16 à 21 ans. J’ai dormi dans la rue pendant un hiver. Pops m’a beaucoup aidé matériellement : ils m’ont donné de la bouffe et du linge. Ils m’ont donné aussi des billets de bus pour que je puisse aller au CÉGEP. J’ai réussi à finir mon CÉGEP. J’ai aussi découvert d’autres ressources en allant Chez Pops. C’est là que j’ai entendu parler de TAPAJ. » « La situation était précaire avec mes parents. J’ai préféré quitter la maison pour avoir mon autonomie. J’ai habité à L’Avenue et à l’Escalier. Je suis retournée chez mes parents trois mois. J’ai ensuite habité avec le père de ma fille. J’habite les logements de l’Avenue, Les Petites avenues depuis 2 ½ ans. C’est un logement subventionné, tu ne paies que 25 % de ton revenu. L’avenue a changé ma vie. Ils sont toujours là pour moi, pour m’aider et m’écouter. » « J’ai quitté la maison de ma mère à 15 ans. J’ai ensuite habité chez mon frère et des amis. J’ai eu l’aide sociale. Quand mon frère a eu son enfant, je me suis retrouvé à la rue. J’ai été au Refuge des jeunes. J’ai aussi habité à la Maison Tangente, à l’Avenue. » « Je suis parti de l’Abitibi à 15 ans. C’est un choix personnel. J’ai fait la routine de la rue, j’ai vendu de la dope. J’ai arrêté de vendre de la drogue à 18 ans. Je viens à TAPAJ depuis 11 ans, je l’ai connu quand j’avais 16 ans. » « À 20 ans, j’ai pété une crise de nerfs et j’ai tout laissé derrière moi. Je suis parti avec mon sac à dos et je me suis ramassé au centre-ville où je me suis enfoncé. J’ai été dans la rue pendant trois ans. Je squeegeeais et je vendais de la drogue. »

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o Plusieurs ont vécu en Centre jeunesse ou en foyer d’accueil :

« J’ai été en Centre Jeunesse pendant 10 ans. Quand tu as 19 ans, ils te crissent dehors. Comme j’avais fait une fugue avant mes 18 ans, j’ai seulement eu un mois de préparation à ma sortie. C’est pas assez. Je suis tombée ensuite dans la prostitution et la drogue. J’ai arrêté tout ça quand j’ai rencontré mon chum. On est alors parti en voyage sur le pouce ensemble et je suis tombée enceinte. » « J’ai été en Centre jeunesse de 14 à 18 ans. Je perdais mes logements parce que je consommais. Ils voulaient m’aider au Centre jeunesse. Quand j’ai quitté le Centre jeunesse, je ne voulais rien savoir, je leur en voulais. Il devrait y avoir un fonds pour nous aider à partir en appartement. » « Après le décès de ma mère, j’ai été en Centre jeunesse. De 10 à 17 ans, j’ai fait plusieurs foyers et centres d’accueil. J’ai coupé les liens avec ma famille, sauf avec ma grand-mère avec qui je m’entends bien. Au Centre jeunesse, tu n’as pas vraiment d’autonomie : tu dois fermer ta gueule. Quand t’as 17 ans, ils t’offrent un programme pour être autonome, mais l’autonomie, ça devrait commencer bien avant ça! Je n’aime pas être contrôlé. Je ne veux pas être comme à la DPJ! » « Au début, j’ai fait une fugue de chez mes parents. Le Centre jeunesse a ensuite décidé que mes parents n’étaient pas assez matures pour avoir un enfant. J’ai vécu en centre d’accueil de 16 à 18 ans. Je devais être suivi pendant un an pour préparer ma sortie du centre, mais ça ne s’est pas fait. Avant TAPAJ, j’avais un appartement, mais j’étais très malade. Je me suis sortie de l’héroïne et de la rue, mais je prends de la méthadone et je suis très malade, j’ai une hépatite. J’ai participé à trois ou quatre projets d’insertion pendant cinq ans, mais chaque fois je tombais malade. Chaque fois, ils me disaient : tu es une super bonne employée, mais reviens quand tu seras plus malade. » « J’habitais chez mes parents et j’allais en famille d’accueil un week-end sur deux, pour donner un répit à mes parents. J’ai ensuite habité dans cette maison de répit pour les personnes avec une légère déficience intellectuelle de 16 à 21 ans. Je suis ensuite partie habiter avec mon chum en appartement. » « Ma mère m’a envoyé en centre d’accueil quand j’avais 16 ans. Je suis sorti de là une semaine avant mes 18 ans. Ils m’ont placé dans une Auberge du cœur, mais ça n’a pas trop marché, car il y avait un couvre-feu. J’ai quitté Drummonville et je suis venu triper avec mes deux chums à Montréal. J’ai entendu parler de TAPAJ au Refuge des jeunes. »

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o Certains jeunes parlent ouvertement de leurs problèmes de dépendance et des

métiers de la rue qu’ils ont pratiqués :

« Je suis dans la rue parce que j’ai eu plusieurs échecs. Après le décès de ma mère, je suis tombé pas mal dans la consommation. J’ai fait plusieurs tentatives de suicide. Je n’ai pas vraiment connu mon père, mais c’est comme si je l’ai cherché en allant dans une gang de rue. Je ne veux plus voir les gens qui se piquent. J’étais comme ça avant. Je me piquais et je vivais dans la rue, j’ai fait du couch surfing pendant deux ans, tu n’es pas toujours le bienvenu! » « Je me suis retrouvé dans la rue il y a quatre ans et demi. J’ai perdu ma maison et me je suis retrouvé dehors. Pendant trois ans, j’ai fréquenté les refuges pour jeunes et les maisons d’hébergement. Je volais et j’ai été en prison. J’ai arrêté tout ça. Le Refuge des jeunes m’a parlé de TAPAJ. » « J’étais dans la rue et dans les drogues J’ai dormi dans la rue pendant un mois. Je me suis trouvé un centre de désintoxication, à Dollard-Cormier. J’ai été là-bas, mais ça a plus ou moins bien fonctionné. Je me suis fait mettre dehors et je me suis retrouvé à la rue. Un jeune m’a alors parlé de Chez Pops et du Refuge des jeunes. C’est le Refuge des jeunes qui m’a parlé de TAPAJ. Ils m’ont dit que c’était un des meilleurs programmes pour t’aider à sortir de la rue. »

o Certains décrivent aussi les diverses démarches de réinsertion sociale

entreprises avant de participer à TAPAJ :

« J’ai participé à Jeunes en action pendant un an. L’aide sociale te donne plus de sous. Ils t’aident à connaître tes intérêts pour finir ton secondaire 5 et faire un DEP. Ils te font aussi visiter des entreprises. J’ai aussi participé à Alternative jeunesse pour 16-18 ans. C’est vraiment bon. » « J’ai essayé de faire des stages avec Emploi-Québec, mais ça n’a pas fonctionné. L’un des stages était trop loin de chez moi. J’ai eu une subvention avec Jeunes en action. Tu reçois 900 $ par mois. C’est mieux que 620 $ par mois sur l’aide sociale. Je suis resté six mois. J’ai bien aimé ça. Ils t’aident à retourner à l’école. Ça n’a pas fonctionné pour moi l’éducation aux adultes. »

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Rapport au marché du travail et mode de vie des jeunes

On demandait aux jeunes s’ils sont intéressés à occuper un emploi à temps plein, à

raison de 40 heures par semaine. Les réponses à cette question sont très

diversifiées et sont nuancées selon la situation de chacun de jeunes.

Si on leur offre de travailler à temps plein demain matin, plusieurs des jeunes

accepteraient immédiatement, car ils souhaitent changer leur situation et ne plus

dépendre de l’aide sociale.

« TAPAJ ça t’aide un peu à améliorer tes conditions de vie, mais en même temps, c’est pas assez pour tout payer. J’aimerais me trouver une job à temps plein et me sortir du B.S. » « Je suis un gars travaillant. J’aime travailler. J’avais une job et le l’ai perdue. J’ai eu de la difficulté à m’en trouver une autre. » « J’aimerais me trouver un travail. J’ai un diplôme de cuisinière et d’infirmière auxiliaire. Je suis même prête à travailler dans une usine à 12 $ de l’heure. Tu ne peux pas vivre sur l’aide sociale avec 630 $ par mois et un loyer de 535 $. » « Je travaille un maximum de 2 jours par semaine pour ne pas me faire couper mon aide sociale. J’ai pas le goût d’être sur l’aide sociale, car tu reçois de l’argent seulement une fois par mois. J’aimerais mieux recevoir une paye chaque semaine. » « Si on m’offre un emploi à temps plein, ça m’intéresse. Je suis tanné d’être chez moi et de faire du ménage. J’irais travailler, n’importe quand, en autant que c’est pas trop loin de chez moi. J’aimerais faire des contrats à TAPAJ, c’est ce que j’aimerais faire de ma vie! »

Certains d’entre eux avouent toutefois avoir de la difficulté à obtenir un emploi et à

garder leurs emplois.

« Je me cherche une job et je suis prêt à travailler demain matin. J’ai de la difficulté à garder mes jobs. J’ai du mal à me laisser dominer par un boss. »

« J’aimerais ça avoir une job. J’ai failli avoir une job mais je suis arrivé en retard de 10 minutes à la formation pour être éboueur. »

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Certains jeunes veulent d’abord retourner aux études pour terminer leur secondaire

ou pour obtenir un diplôme d’études professionnelles, avant d’intégrer le marché du

travail à temps plein. D’autres, qui ont de jeunes enfants, attendent de trouver une

place en service de garde pour pouvoir travailler. Pour ces jeunes, le travail à TAPAJ

est alors considéré comme un emploi temporaire.

« Je ne suis pas à la recherche d’une job à 40 heures par semaine parce que je veux retourner à l’école pour finir mon secondaire et suivre un cours pour travailler en radiologie. » « Après avoir fini mon secondaire 5, j’aimerais aller à l’école des métiers de la construction et être menuisier. » « Si je trouve une place en garderie pour ma fille, je vais pouvoir aller travailler à temps plein. J’attends d’avoir une place. »

Pour d’autres jeunes, TAPAJ semble être un emploi saisonnier, particulièrement

pour ceux qui aiment travailler dehors pendant l’été. Il semble également plus facile

pour ces jeunes de trouver un emploi à l’automne, lorsque les étudiants ont quitté

leur emploi d’été.

« L’hiver, je me trouve habituellement un emploi. L’été, j’aime travailler dehors. C’est cool d’être dehors! » « Cet été, je travaille deux jours par semaine à TAPAJ. Je travaille aussi en cuisine chez un traiteur et je fais des contrats de gazon. » « Je travaille à TAPAJ l’été et l’hiver je vis de l’aide sociale. » « L’été, je fais habituellement du paysagement. Cet été, je travaille à TAPAJ et je reçois de l’aide sociale. Je suis présentement en recherche d’emploi pour avoir un emploi cet hiver. L’hiver, je travaille en épicerie ou en charcuterie. »

Par ailleurs, quelques jeunes estiment qu’ils ne peuvent pas occuper un emploi à

temps plein, pour des raisons de santé.

« J’ai de la misère à travailler à temps plein avec mon genou. Mon projet est de m’occuper de mon genou et de me remettre en forme pour pouvoir travailler. »

« J’ai des problèmes de santé (hépatite) qui m’empêchent d’avoir un travail régulier, mais je veux quand même réintégrer le marché du travail. Je

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travaille à TAPAJ un jour par semaine. Je me suis aussi trouvé en emploi de deux jours par semaine en agriculture pour une compagnie de plantes médicinales. Je travaille aussi au cinéma urbain les week-ends. Je veux continuer à travailler 2 ou 3 jours par semaine. Avec cet argent-là, je vais pouvoir aller à l’école, car je n’ai plus de dette. J’aimerais finir mon secondaire 5 à distance. »

« Je suis agoraphobe et je fais de l’anxiété. Je suis pas capable de travailler 40 heures par semaine. Je peux travailler entre 15 et 25 heures par semaine. Je me cherche quelque chose pour sortir de la maison, pour faire quelque chose et pour ne pas déprimer. À 25 heures par semaine, c’est l’idéal! Tu peux aussi avoir plus de temps à toi, pour voir tes amis, ta famille. Je veux être heureux. Une job à 40 heures par semaine, l’argent rentre, mais je suis malheureux. J’haïs ça aussi avoir un boss où t’es un numéro. »

Dans certains cas, les avantages monétaires ou matériels apportés par l’aide sociale

ou certains programmes sociaux amènent les jeunes à hésiter de travailler à temps

plein, par crainte de perdre ces avantages qui ne pourraient être compensés par

leurs revenus de travail.

« Pour l’instant, je préfère faire un cours et recevoir de l’argent pendant que j’étudie, pour avoir un diplôme et pour avoir une bonne job après. Si je pouvais me trouver un job, je le ferais, mais en même temps je ne le ferais pas parce que je suis sur le B.S. et ils paient ma méthadone (13 $ par jour) et le dentiste. » « Si je retourne étudier, Emploi-Québec paie mon école et ma passe d’autobus, en plus de l’aide sociale que je reçois. Ça paie mon loyer. Ils remboursent aussi mes livres. En plus, tu gardes ton temps libre pour faire du sport et ne pas tomber dans l’alcool ou la drogue. » « Mon logement est subventionné. Je paie 80 $ par mois pour un beau grand 3 ½ avec cour. Si je me trouve un emploi, il y a des chances que je perde mon appartement. Il faut que je tombe sur une bonne job payée assez cher et garantie pour un bout. »

D’autre part, certains jeunes se montrent relativement critiques face à un mode de

vie conventionnel et au marché du travail. Ils ne veulent pas travailler autant que

leurs parents et valorisent beaucoup leur liberté ainsi qu’un mode de vie où le travail

n’est pas nécessairement central.

« Je ne me vois pas dans un bureau, dans un cubicule, comme un Hamster! Il faut que je sois dehors et que je voie du monde. C’est comme ça à TAPAJ! Je ne pourrais pas prendre une job à 40 heures par semaine, car ma blonde

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va retourner aux études. C’est pas non plus la vie que je veux. Je veux passer du temps avec mon bébé. »

« Je suis resté ado. Je ne me vois pas dans un job de mononcle. Je reçois l’aide sociale et je travaille à TAPAJ sans le déclarer. J’aime mon mode de vie, sans contrainte, sans boss et je peux boire de la bière et consommer un peu. » « Ce qui est le fun à TAPAJ, c’est que tu n’as pas à t’impliquer. Tu appelles quand tu as besoin. Ça te laisse du temps libre si tu veux retourner aux études. Si tu es sur le B.S., tu ne veux pas non plus exagérer. »

Bien que les intervenantEs de TAPAJ expliquent clairement aux jeunes qu’ils doivent

déclarer leurs revenus de travail si ceux-ci dépassent 200 $ par mois, plusieurs

jeunes ne déclarent pas ces revenus, de peur de voir leurs revenus d’aide sociale

diminuer. TAPAJ est alors considéré comme un supplément aux revenus d’aide

sociale qui permet aux jeunes d’améliorer leurs conditions de vie.

« Je ne déclare pas l’argent que je reçois. Les autres non plus ne déclarent pas cet argent Tu devrais pas être privé si tu réussis à travailler, ça devrait faire partie de l’aide sociale. » « Ça permet aux jeunes de faire un peu d’argent et de le déclarer ou non. Tu as le choix, mais si tu le déclares, tu risques de te faire couper l’aide sociale. Il devrait y avoir plus d’organismes comme TAPAJ, car c’est difficile de se trouver une job sous la table. » « Je suis payée par Alternatives jeunesse pour finir mes études. On me donne 200 $ de plus par mois avec le B.S. J’aime TAPAJ, car t’es pas obligé de le déclarer. »

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Tableau 8 : Sources de référence et motivations à participer à TAPAJ

21 jeunes rencontrés Nombre de mentions

Source de référence à TAPAJ

Par le Refuge des jeunes, a vu une affiche et des jeunes lui en ont parlé. / Par les intervenantEs du Refuge des jeunes.

9

Par les intervenantEs de Dîners St-Louis. 2

Chez Pops. 2

Par les intervenantEs de la Maison Tangente 1

Par les intervenantEs de l’organisme En Marge, un hébergement pour les 14-17 ans.

1

Lors d’une présentation faite par TAPAJ à L’Avenue (Auberge du cœur). 1

Une intervenante du CLSC. 1

Une intervenante en toxicomanie du Centre Dollard-Cormier. 1

Par des amiEs. 1

Par son chum qui y travaillait. 1

Ne s’en souvient plus. 1

Motivations monétaires

J’étais dans la rue et je cherchais une façon de faire des sous. / J’étais dans la rue et je cherchais du travail. / Je me promenais entre le Refuge, le Bunker et Chez Pops. Je voulais travailler. / Je n’avais pas vraiment d’attentes. Je voulais simplement travailler. / J’avais perdu ma job et je cherchais une façon de faire de l’argent. / J’étais prêt à travailler fort. / J’étais à la maison avec 2 enfants et disponible pour travailler 2 jours par semaine pour faire un peu plus de sous que sur le B.S. / Je voulais travailler un peu, car j’avais été coupé sur le B.S. parce que j’habite avec mon chum. / Je n’avais pas d’attente, car je ne les connaissais pas. Je voulais simplement travailler, car je ne recevais pas d’allocation pour mon bébé.

11

Au début, j’avais besoin d’argent vite, vite, payé à la journée. / J’étais trop vieux pour continuer à travailler Chez Pops (à 25 ans), j’étais pris à la gorge et j’avais besoin d’argent. / J’avais besoin de travailler pour payer mon épicerie. / Je cherchais à faire de l’argent rapidement. / Je n’avais pas d’attente : je cherchais seulement du travail pour une journée.

5

J’ai été référé par une intervenante de Dîners St-Louis pour travailler au volet 2, car je voulais travailler plus d’heures par semaine.

1

Autres motivations

Je cherchais un emploi pour l’été, en attendant de retourner à l’école pour finir mon secondaire.

1

Ils pouvaient m’aider avec le travail et les drogues, m’aider à avoir des responsabilités et de l’argent.

1

Je voulais me sortir de mon milieu, changer d’air et de routine et ça me donne de l’argent.

1

J’y allais aussi pour me vider le cœur et pour chercher de l’aide, pour ravoir mes pièces d’identité et me trouver du travail.

1

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Expérience des jeunes à TAPAJ

Sources de référence et motivations à participer à TAPAJ

La plupart des jeunes ont entendu parler de TAPAJ par les intervenantEs d’autres

organismes, principalement par ceux du Refuge des jeunes (9 mentions). Rappelons

que TAPAJ réserve plusieurs places par semaine pour les jeunes qui fréquentent ce

refuge. Les jeunes qui sont intéressés à travailler donnent leur nom aux

intervenantEs du refuge qui organisent un tirage au sort pour combler les postes

disponibles.

Les jeunes ont aussi été référés par les intervenantEs de Dîners St-Louis

(2 mentions), de Chez Pops (2 mentions), de la Maison Tangente (1 mention), de

l’organisme En Marge (1 mention), de l’Avenue (1 mention), du CLSC (1 mention) et

du Centre Dollar-Cormier (1 mention). Deux (2) des jeunes en avaient entendu parler

par des amiEs ou par un chum.

Notons que l’un des jeunes avait assisté à une présentation réalisée par TAPAJ à

L’Avenue, un hébergement pour les jeunes du réseau des Auberges du cœur. Le

tableau 3 liste les autres sources de références.

Les principales motivations à travailler à TAPAJ sont d’abord d’ordre financier.

Plusieurs jeunes décrivent aussi des besoins urgents d’argent, notamment pour

payer leur épicerie.

Outre le fait de pouvoir gagner un peu d’argent, la plupart des jeunes n’ont pas

d’attente particulière lorsqu’ils contactent TAPAJ la première fois. En se rendant à

TAPAJ, quelques jeunes espéraient aussi y être écoutés et y trouver de l’aide à

divers niveaux pour régler leurs problèmes de consommation ainsi que pour se

trouver un emploi.

Le tableau 8 présente le détail des mentions relatives aux motivations des jeunes.

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Tableau 9 : Type de participation à TAPAJ

21 jeunes rencontrés Nombre de mentions

Nombre d’années de

fréquentation

Moins d’un an 5

1 à 2 ans 5

3 à 4 ans 7

5 à 9 ans -

10 ans ou plus 4

Nature de la participation

Participe encore au volet 2 au moment de l’entrevue (fait des contrats ou en attente de contrats).

11

A participé au volet 2 mais n’a pas réussi à y demeurer. 6

A participé au volet 1 seulement. 4

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Type de participation à TAPAJ

Parmi les 21 jeunes rencontrés en entrevues, onze (11) fréquentent TAPAJ depuis

trois ans ou plus tandis que dix (10) y travaillent depuis moins de trois ans.

La majorité (11) des jeunes rencontrés participent au volet 2 ou sont en attente de

contrats dans le cadre de ce volet. Par ailleurs, six (6) des participantEs ont déjà

participé au volet 2, mais n’y sont plus admises, car ils n’ont pas respecté les règles

de base demandées par les intervenantEs de TAPAJ. Ces jeunes continuent donc

de travailler au volet 1. Quatre (4) jeunes ont uniquement participé au volet 1.

Rappelons que le volet 1 propose des plateaux de travail à la journée et supervisés

par des agentEs de plateaux. Lorsque les jeunes ont démontré qu’ils respectent les

règles de base (ponctualité, assiduité, etc.) et qu’ils sont en mesure de travailler de

façon autonome, on leur propose des contrats de travail de quelques jours ou de

plus longue durée, dans le cadre du volet 2. Ils travaillent alors de façon relativement

autonome et sont alors habituellement sous la supervision des organisations qui les

embauchent pour ces contrats.

En principe, tous les jeunes du volet 2 ont déjà aussi participé au volet 1. L’un des

jeunes, qui a participé aux plateaux de travail de l’organisme Dîners St-Louis, avec

le programme Job 18-30, a toutefois été accepté directement au volet 2.

Notons que le profil de participation des jeunes est influencé par le processus de

sélection des jeunes. Comme décrit dans la méthodologie, nous demandions à

l’équipe de TAPAJ de sélectionner davantage de jeunes qui ont participé au volet 2

afin de documenter les démarches des jeunes qui participent à ce volet. Par ailleurs,

les jeunes qui travaillaient uniquement au volet 1 devaient y participer depuis un

certain temps pour pouvoir donner leur opinion sur cette expérience.

Le tableau 9 donne le détail du type de participation des jeunes.

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Tableau 10 : Aspects les plus appréciés à TAPAJ par les jeunes

21 jeunes rencontrés Nombre de mentions

Approche des intervenantEs

L’ambiance : les intervenantEs sont accueillantEs. Ils sont friendly, pas autoritaires. / Les intervenantEs sont chills. J’ai l’impression que c’est mes amis! / Les intervenantEs sont cools et il y a une bonne ambiance! / Les intervenantEs sont cools! / Ils sont vraiment cools. / Les rencontres avec les intervenantEs sont conviviales. Ça te rend à l’aise. / Les intervenantEs sont vraiment sympathiques. / La gang est très sympathique. Ça fait du bien de parler à du monde intelligent./ J’aime la gang d’intervenantEs. / J’aime l’équipe de travail de TAPAJ. / L’équipe est géniale!

11

J’aime leur approche en général : ils ne te jugent pas et ils prennent le temps de s’intéresser et de comprendre chaque personne. / Ils sont conscients des besoins des jeunes et ils ne jugent pas le monde. Tant que tu es à jeun et que tu travailles, ils t’acceptent. / Ils donnent du travail aux jeunes, à n’importe quelle sorte de monde, même si tu as des problèmes de drogue. / Les intervenantEs ne te jugent pas. / L’accueil : tu n’es pas jugé et l’équipe est super dynamique. / On ne nous juge pas.

6

Tu sens qu’ils sont là pour t’écouter et t’aider. Ça te met en confiance. / Je me sens en confiance avec eux. Je sais qu’ils peuvent m’écouter et m’aider. Ils m’encouragent beaucoup. Dès fois, j’ai l’impression qu’ils sont plus motivés que moi! / Les intervenantEs nous aident beaucoup. Ils nous mettent en priorité avec mon chum, car nous avons un bébé. / Ils ont une approche constructive. Ils regardent notre situation et ils nous aident à améliorer notre situation, au lieu de te dire que t’es pas un bon parent (comme à la DPJ). Ils veulent vraiment t’aider. / Ils se soucient vraiment de nous, me donnent des contrats. Ils m’ont même dit bonne fête sur Facebook! / Ils nous font sentir qu’on nous aime bien, on ne vous juge pas et on aime bien faire les choses pour vous.

6

Ils ont une très bonne écoute et sont très compréhensifs. Ils font de leur mieux pour me donner du travail et sont toujours disponibles pour nous écouter. / Ils me connaissent bien. Ils ont une bonne écoute et ils sont compréhensifs. / On peut parler de n’importe quoi avec les intervenantEs et ils t’écoutent.

5

Ils ne sont pas exigeants ici. Ils ne te crient pas après et ils t’expliquent le travail à faire. / Ils m’ont donné une deuxième chance pour les contrats, même si j’ai fouaré la première fois! / Ils sont très compréhensifs.

3

Type de travail proposé

à TAPAJ

À la ferme, les gens sont sympathiques et tu peux prendre l’air frais. / J’ai beaucoup aimé la ferme. / J’adore la ferme! / Aller à la ferme, ça fait du bien, ça nous rappelle d’où on vient. Ils te donnent 50 $ et ils t’offrent un lunch!

7

J’aime travailler dehors. / C’est le fun de travailler dehors, au soleil. 3

Ce que j’aime le plus, c’est l’horticulture. 1

C’est plus le fun de travailler sur les festivals, les gros shows et les ventes trottoir que de nettoyer les ruelles avec des seringues.

1

J’aime trouver des seringues en nettoyant les ruelles. 1

J’aime aussi le contact humain avec les citoyens. 1

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Appréciation générale de l’expérience à TAPAJ par les jeunes

De façon générale, les jeunes rencontrés en entrevues se déclarent très satisfaits de

leur expérience à TAPAJ. Ils accordent une note de 8,9 sur une échelle de

satisfaction en dix points.

Lorsqu’on leur demande quels sont les aspects qu’ils ont le plus aimés de leur

expérience à TAPAJ, les jeunes nomment d’abord une série d’éléments liés à

l’approche des intervenantEs (31 mentions), notamment :

o une approche conviviale et des intervenantEs sympathiques

(11 mentions);

o une approche sans jugement et selon laquelle les intervenantEs prennent

le temps de connaître et de comprendre chaque jeune (6 mentions);

o le sentiment que les intervenantEs veulent vraiment aider les jeunes et

qu’ils ont une approche constructive pour les aider à améliorer leurs

conditions de vie (6 mentions);

o la grande capacité d’écoute des intervenantEs et leur disponibilité pour

écouter les jeunes (5 mentions);

o le fait que les intervenantEs soient compréhensifs avec les jeunes et ne

soient pas trop exigeants envers ceux-ci (3 mentions).

Les autres aspects suivants sont également appréciés par les jeunes :

o le type de travail proposé à TAPAJ, particulièrement le travail à la ferme

et le fait de pouvoir travailler dehors (14 mentions);

o l’aide financière ou matérielle offerte à TAPAJ (6 mentions);

o le soutien offert pour leurs diverses démarches (5 mentions);

o les apprentissages qui peuvent être utiles sur le marché du travail

(2 mentions);

o la possibilité de socialiser avec d’autres jeunes et les activités sociales

organisées par TAPAJ dont le barbecue de fin de saison (2 mentions).

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Tableau 10 : Aspects les plus appréciés à TAPAJ par les jeunes (suite)

21 jeunes rencontrés Nombre de mentions

Aide financière ou matérielle

Cet argent-là va m’aider. / L’argent m’aide vraiment beaucoup! / Ça dépanne vraiment beaucoup, pour aider à payer la bouffe et le loyer. / C’est une aussi une opportunité d’avoir du travail pour faire de l’argent.

5

Ils te donnent aussi du dépannage alimentaire et des billets de bus. 1

Conditions de travail à TAPAJ

Tu peux aussi te faire tes lunchs ici pour les contrats. / Ils ont organisé un atelier de cuisine pour préparer nos lunchs pour la semaine. / Ils nous apportent des lunchs et des gants, te donnent une collation à la pause.

3

Tu es payé tous les jours. 1

Il n’y a pas d’horaire fixe. 1

Je décide si je veux travailler cette journée-là. 1

Soutien pour les démarches

J’avais besoin d’aide pour faire mon C.V. Ils ont pris le temps de s’assoir avec moi pour le faire. / Ils t’aident à trouver du travail.

2

Ils nous suivent aussi pour nos démarches extérieures, nous encadrent. Ça me prend ça moi, un accompagnement. J’ai une rencontre aux deux semaines et un plan d’action. Ils se penchent sur ce que toi tu veux régler.

1

Ils m’ont aidé dans tout! J’ai beaucoup aimé ça. Même si j’ai 30 ans, je sais que je peux revenir leur parler si j’ai des problèmes.

1

Ils m’ont accompagné quand je vivais des choses pas le fun avec un autre jeune à TAPAJ.

1

Apprentissages pour le marché

du travail

Le fait d’apprendre à vivre en communauté avec les autres. 1

Au volet 2, ça t’aide plus à savoir où t’es rendu dans tes aptitudes à travailler. 1

Socialisation et activités

C’est pas mal toujours les mêmes jeunes que tu vois. Ça me fait aussi un réseau de connaissances.

1

J’aime aussi les BBQ et les repas qu’ils organisent. 1

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Le tableau 10 présente le détail des mentions relatives aux aspects les plus

appréciés à TAPAJ par les jeunes.

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Tableau 11 : Aspects moins appréciés à TAPAJ par les jeunes

21 jeunes rencontrés Nombre de mentions

Aucun aspect Aucun aspect ne m’a déplu. 5

Autres participantEs

Les autres jeunes ne sont pas aussi travaillants que moi (volet 2). / Il y en a toujours 3 ou 4 qui travaillent et les autres ne font rien. / Je travaillais avec un autre jeune qui disparaissait tout le temps, qui consommait et qui vendait (volet 2).

3

Les autres jeunes sont parfois en état de consommation d’alcool. / J’aime pas certains jeunes, du monde fucké dans la tête et qui consomme.

2

Les autres jeunes. Plusieurs ne pourraient jamais travailler dans un emploi normal. Certains ont des problèmes de santé mentale.

1

C’est une clientèle de loosers. Je ne juge personne, mais je ne veux pas me tenir avec eux.

1

J’aime pas la chicane avec les autres jeunes ou me faire crier après. 1

Certains jeunes ne prennent pas ça au sérieux. Ils profitent un peu de l’organisme, car ils sont parfaitement capables de se trouver un travail.

1

Système téléphonique

C’est souvent difficile d’avoir la ligne, car tout le monde appelle en même temps à 10 h le matin. / C’est difficile d’avoir la ligne quand tu appelles.

2

Il y a parfois des bugs avec le système téléphonique : ça raccroche et il n’y a pas de répondeur.

1

Règlements J’aime pas le nouveau règlement où tu es obligé de porter leurs chandails. Ils sont très chauds.

1

On ne peut pas fumer en marchant vers notre plateau de travail. 1

Autres aspects Il n’y a pas assez de travail. J’aimerais pouvoir travailler plus que deux jours par semaine.

1

J’ai essayé de venir leur parler des problèmes que j’avais avec ma job mais la personne n’était pas disponible.

1

Certains jours, on fait les quartiers où il y a plein de junkies. C’est pas drôle de nettoyer les ruelles avec les seringues!

1

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47

Par ailleurs, lorsqu’on demande aux jeunes s’il y a certaines choses qu’ils ont moins

aimées en participant à TAPAJ, plusieurs nomment les interactions avec les autres

jeunes de TAPAJ (9 mentions) pour diverses raisons :

o certains déplorent que d’autres jeunes ne travaillent pas sur les plateaux

de travail ou quittent leur lieu de travail lors d’un contrat au volet 2 (3

mentions);

o d’autres n’aiment pas le fait que les autres participantEs aient consommé

de l’alcool ou des drogues (2 mentions);

o certains ne s’associent pas à ce groupe de jeunes qui ont des problèmes

de santé mentale ou qu’ils qualifient de « loosers » (2 mentions).

Les jeunes apprécient moins les autres aspects suivants à TAPAJ :

o le système téléphonique (3 mentions);

o les règlements (2 mentions).

Notons que cinq (5) des jeunes rencontrés affirment qu’aucun aspect ne leur a

déplu.

Le tableau 11 présente le détail des autres mentions.

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Tableau 12 : Degré de satisfaction des jeunes à l’égard du programme TAPAJ

21 jeunes rencontrés

1 à 4

5 à 7

8 à 10

Nsp/na

2

Moyenne sur 10

3

Nombre de mentions

Degré de satisfaction général - 3 18 - 8,9

L’écoute, le soutien et l’accompagnement par les intervenantEs.

- - 18 3 9,8

L’encadrement et le soutien par les agentEs de plateaux (volet 1).

- 1 17 3 9,4

Le salaire pour les plateaux de travail au volet 1. - 1 19 1 9,0

Le type de contrats de travail offerts au volet 2. - 2 13 6 8,8

Le type de plateaux de travail offerts au volet 1. - 2 18 1 8,6

Le salaire pour les contrats de travail au volet 2. - 4 13 4 8,6

L’horaire des plateaux de travail au volet 1. 1 6 13 1 8,4

L’ambiance avec les autres participantsEs au programme. 2 6 13 - 7,7

La façon de s’inscrire aux plateaux de travail (volet 1). 4 9 7 1 6,4

2 Nsp : ne sait pas ou n’est pas en mesure d’évaluer, na : non applicable.

3 Échelle de satisfaction en 10 points où 1 signifie « très insatisfaitE » et 10 « très satisfaitE ».

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Appréciation de chacune des composantes du programme

Après avoir questionné les jeunes sur les aspects qu’ils ont aimés ou moins aimé de

leur expérience à TAPAJ, on leur demandait de donner une note sur 10 pour

indiquer leur degré de satisfaction à l’égard des différentes composantes du

programme. Ils pouvaient ensuite commenter chacune de ces composantes.

Les jeunes se montrent particulièrement satisfaits des composantes suivantes :

o l’écoute, le soutien et l’accompagnement par les intervenantEs (9,8 sur 10);

o l’encadrement et le soutien par les agentEs de plateaux (9,4 sur 10);

o le salaire pour les plateaux de travail du volet 1 (9,0 sur 10).

Ils sont également satisfaits des aspects suivants :

o le type de contrats proposés au volet 2 (8,8 sur 10);

o le type de plateaux de travail offerts au volet 1 (8,6 sur 10);

o le salaire pour les contrats du volet 2 (8,6 sur 10);

o l’horaire des plateaux de travail au volet 1 (8,4 sur 10).

Par ailleurs, les participantEs se disent moins satisfaits des dimensions suivantes :

o la façon de s’inscrire aux plateaux de travail du volet 1 (6,4 sur 10);

o l’ambiance avec les autres participantEs au programme (7,7 sur 10).

Le tableau 12 présente le détail des réponses des jeunes à ces questions.

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L’intervention à TAPAJ

Les jeunes se montrent particulièrement satisfaits de l’écoute, du soutien et de

l’accompagnement offert par les intervenantEs (9,8 sur 10) ainsi que de l’écoute et

du soutien par les agentEs de plateaux (9,4 sur 10).

L’équipe permanente de TAPAJ réunit un coordonnateur, un adjoint à la coordination

ainsi qu’une intervenante de suivi. Chaque année, des intervenantEs sont

embauchés pour la saison estivale pour travailler comme agentEs de plateaux. Ces

derniers accompagnent et encadrent les jeunes pour les plateaux de travail du

volet 1.

Le programme TAPAJ prévoit l’offre d’un soutien et d’un accompagnement accru

aux jeunes qui participent au volet 2 et qui s’engagent dans une démarche pour

améliorer leurs conditions de vie. Dans les faits, puisque plusieurs jeunes qui ont

déjà participé au volet 2 reviennent travailler au volet 1 et, puisque plusieurs jeunes

fréquentent TAPAJ depuis plusieurs années, la frontière n’est pas aussi tranchée sur

le plan de l’intervention.

Dans les faits, les intervenantEs demeurent disponibles pour tous les jeunes qui en

expriment le besoin, que ce soit pour une écoute active ou pour aider le jeune dans

ses diverses démarches (information et référence à d’autres ressources, papiers à

refaire, contraventions ou dettes à payer, retour aux études, recherche d’emploi,

etc.). Par ailleurs, tant l’intervenante de suivi que les agentEs de plateaux et l’adjoint

à la coordination interviennent auprès des jeunes.

Tel que décrit plus en détail au chapitre des aspects les plus aimés de l’expérience à

TAPAJ, les jeunes apprécient la grande disponibilité des intervenantEs, le fait qu’ils

ne les jugent pas et qu’ils se montrent intéressés à les écouter et à les aider.

« Je me sens en confiance avec eux. Je sais qu’ils peuvent m’écouter et m’aider. Ils m’encouragent beaucoup. Dès fois, j’ai l’impression qu’ils sont plus motivés que moi! » « J’aime leur approche en général : ils ne te jugent pas et ils prennent le temps de s’intéresser et de comprendre chaque personne. »

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« Ils se soucient vraiment de nous, me donnent des contrats. Ils m’ont même dit bonne fête sur Facebook! »

« Ils ont une très bonne écoute et sont très compréhensifs. Ils font de leur mieux pour me donner du travail et sont toujours disponibles pour nous écouter. « On peut parler de n’importe quoi avec les intervenantEs et ils t’écoutent. » « Ça paraît qu’ils sont passionnés, qu’ils aiment leur travail! »

Plusieurs jeunes, qui disent ne pas avoir demandé de l’aide aux intervenantEs de

TAPAJ, ont toutefois le sentiment que ces intervenantEs sont disponibles s’ils ont

besoin d’eux. Dans certains cas, les jeunes n’ont pas toujours besoin de ce soutien,

car ils sont suivis dans leur milieu, notamment ceux qui habitent en logement

supervisé ou en centre de désintoxication.

« J’habite depuis trois mois dans un logement subventionné et supervisé

par Le Refuge. Dans mon bloc, il y a des intervenantEs avec qui je peux

jaser. »

Par ailleurs, plusieurs participantEs apprécient que les agentEs de plateaux

travaillent avec eux et encadrent leur travail, sans être autoritaires. Certains aiment

aussi avoir l’occasion de jaser avec eux, lorsqu’ils en éprouvent le besoin.

« C’est cool parce qu’ils travaillent avec nous. Ils sont pas au-dessus de nous. » « Ils sont cools. On parle avec eux. » « Ils ne te mettent pas de pression, ne te crient pas après. » « Ils sont drôles! On peut parler et rire avec eux. » « Quand tu as un souci, tu peux leur parler et ils t’aident si tu as besoin. C’est aussi bien qu’il y ait plusieurs agentEs car tu peux bien t’entendre avec certains et moins bien avec d’autres. »

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Le volet 1

De façon générale, les jeunes se montrent satisfaits du volet 1, tant au niveau du

type de travail offert, de l’horaire des plateaux de travail que du salaire offert (11 $ de

l’heure).

Quelques jeunes sont insatisfaits du système d’inscription pour travailler au volet 1 :

ils déclarent qu’il est très difficile d’obtenir la ligne pour parler aux intervenantEs les

lundis et jeudis matin lorsqu’ils téléphonent pour travailler. Certains ont développé

des stratégies : ils téléphonent avec plusieurs cellulaires simultanément et inscrivent

deux jeunes lorsqu’ils réussissent à obtenir la ligne. Notons que l’un des jeunes, qui

n’a pas de téléphone, se rend Chez Pops pour appeler. Quelques jeunes suggèrent

d’avoir deux lignes pour régler ce problème. Par ailleurs, l’un des jeunes estime que

ce système est équitable et qu’il permet à tout le monde d’avoir une chance de

travailler.

Parmi les plateaux de travail proposés au volet 1, le travail à la ferme de Roger

Richard est très apprécié des jeunes. Chaque semaine, un groupe de cinq jeunes

peut participer à ce plateau, selon les besoins de la ferme au niveau des tâches à

effectuer. TAPAJ fournit le transport en bus jusqu’à la ferme qui est située dans la

région de Lanaudière. Les jeunes quittent TAPAJ à 9 h 30 le matin et reviennent

vers 15 h 30. Ils reçoivent 50 $ pour la journée. Un dîner leur est également offert.

Les jeunes apprécient beaucoup le climat de travail convivial qui est privilégié par le

propriétaire de la ferme. Ce dernier possède une longue expérience de travail

comme éducateur auprès des jeunes, ce qui lui permet aussi d’intervenir, au besoin,

auprès de certains jeunes. Les jeunes se disent aussi heureux d’avoir la possibilité

de sortir de la ville et de passer une journée à la campagne.

Les plateaux de travail horticole avec l’organisme les Sentiers urbains ainsi que les

murales artistiques intéressent également les jeunes.

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53

Le volet 1 comporte plusieurs plateaux de travail pour nettoyer les lieux publics et les

ruelles. Certains jeunes voient l’assainissement des lieux publics et des ruelles

comme une bonne action qui rend service à la société tandis que d’autres se

montrent moins intéressés par ce type de travail.

« Ça aide à nettoyer l’environnement. C’est une bonne affaire pour la planète! » « Nettoyer les rues, c’est un bon service pour Montréal. On rend aussi service à la communauté! » « C’est toujours la même chose : tu dois nettoyer la rue! » « C’est plus le fun de travailler sur les festivals, les gros shows et les ventes trottoir que de nettoyer les ruelles avec des seringues. » « Si TAPAJ avait plus de fermes ou de Sentiers urbains, j’aimerais mieux ça que de toujours nettoyer les ruelles! »

Bien que l’horaire actuel des plateaux de travail convienne aux jeunes, quelques-uns

se disent intéressés par des plateaux un peu plus longs, de 3 h 30 ou 4 heures, pour

gagner 40 $ (plutôt que 30 $ pour 2 h 30 de travail).

Le volet 2

La plupart des jeunes rencontrés (17 sur 21) avaient déjà eu l’occasion de travailler

sur un contrat de travail au volet 2. Un peu plus du tiers (6) d’entre eux affirment

qu’ils ne peuvent plus travailler au volet 2, car ils n’ont pas respecté les règles

demandées, notamment au niveau de la ponctualité et de l’assiduité au travail.

Notons que l’un des jeunes a été embauché au volet 2, sans avoir participé au

volet 1, car il a été référé par le programme Job 18-30 de l’organisme Dîners St-

Louis, après avoir fait ses preuves sur des plateaux de travail.

Rappelons que les contrats de travail du volet 2 sont proposés aux jeunes qui

démontrent un intérêt à travailler sur une base plus régulière et qui sont prêts à

travailler de façon autonome, sans supervision d’unE agentE de plateaux. Ces

jeunes doivent avoir fait leurs preuves au volet 1, tant par leur ponctualité que par

leur capacité à respecter des règles de base sur le lieu de travail (par exemple : ne

pas consommer pendant le travail, être respectueux envers les autres jeunes, le

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personnel de l’employeur ou le grand public). Les intervenantEs proposent

également aux jeunes du volet 2 des rencontres régulières pour les soutenir et les

accompagner dans leurs diverses démarches personnelles et professionnelles.

Le volet 2 propose deux types de contrats :

o des contrats sur quelques jours, lors d’évènements, pour nettoyer le site d’un

l’évènement ou pour accueillir les gens aux barricades, notamment pour la

vente de trottoir de la Plaza St-Hubert et le Festival Oumf;

o des contrats plus réguliers sur plusieurs mois, notamment le nettoyage du

boulevard Saint-Laurent, du Village et du Quartier Latin. Pour ces contrats,

les employeurs fournissent généralement un uniforme aux jeunes pour les

identifier (T-shirt, casquette, coupe-vent, etc.).

De façon générale, les jeunes se déclarent relativement satisfaits du type de contrats

proposés, des horaires et du salaire pour le volet 2. Notons que le salaire varie entre

11 $ et 12 $ de l’heure, selon les contrats. Deux (2) jeunes pensent que le salaire

pourrait être un peu plus élevé pour certains contrats plus exigeants, notamment

lorsqu’ils jouent un rôle au niveau de la sécurité aux barricades des évènements.

Certains jeunes, bien qu’ils soient heureux de pouvoir travailler sur une base plus

régulière, jugent que le travail de nettoyage de rues et de ruelles devient très répétitif

lorsqu’il est exercé sur une base quotidienne. Dans cette perspective, ils suggèrent

de diversifier les contrats qui leur sont proposés.

« J’ai aussi travaillé au Complexe Desjardins. Ramasser des botchs de cigarette pendant 40 heures par semaine, c’est pas drôle! »

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L’ambiance avec les autres participantEs

Les jeunes rencontrés en entrevues sont d’avis partagés relativement à l’ambiance

qui existe avec les autres jeunes qui participent à TAPAJ : certains considèrent que

l’ambiance de travail est généralement bonne tandis que d’autres ont vécu de

mauvaises expériences, notamment lorsqu’ils sont jumelés avec d’autres jeunes qui

ne travaillent pas pour un contrat au volet 2.

« Certains se pognent le beigne pendant trois heures! » « J’ai travaillé avec de vrais cabochons sur le boulevard Saint-Laurent, les gars ne travaillent pas! »

Par ailleurs, certains jeunes ne se sentent pas toujours à l’aise avec les autres

jeunes, car ils ne s’associent pas à leur mode de vie. L’un des jeunes croit que

l’ambiance aux plateaux du volet 1 est toujours un peu imprévisible, car un nouveau

groupe de jeunes est constitué à chacun des plateaux.

Rappelons que les interactions avec les autres jeunes constituent la dimension la

moins aimée dans l’expérience vécue à TAPAJ, au niveau des mentions spontanées

des jeunes.

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Tableau 13 : Bénéfices retirés de la participation à TAPAJ

Mentions spontanées des participantEs

21 jeunes rencontrés Nombre de mentions

Obtenir de l’aide

(en général)

Ça donne une chance aux plus démunis de travailler. / Ils m’aident beaucoup et ils me donnent une opportunité de travailler. / Ça m’aide à me garder occupé, à rester dans le bon beat en travaillant.

3

Ils m’ont vraiment beaucoup aidé. / À date, c’est ceux qui veulent m’aider le plus!

2

Ça dépanne bien. Ils sont là pour t’aider dans une passe de ta vie plus difficile, quand tu peux pas payer ton loyer.

1

TAPAJ m’a aidé à me concentrer, m’a beaucoup aidé à avoir de l’argent de poche et à me changer les idées.

1

Tu peux leur demander de l’aide et ils font de leur mieux pour t’aider. T’es pas jugé. Ils aident n’importe qui, peu importe ta situation.

1

Ils m’ont même donné une avance pour pas que je sois dans la marde. 1

C’est l’organisme qui m’a apporté le plus dans ma vie! C’est ce qui fait que je vais m’en sortir!

1

TAPAJ a été le point de départ de tous les autres changements dans ma vie! 1

Je me suis sorti de la rue grâce à TAPAJ et aux autres programmes comme le Refuge des jeunes et le CLSC des Faubourgs.

1

Améliorer ses conditions

de vie

Ça m’a dépanné beaucoup, ça m’aide à payer la bouffe et le loyer. / Ça dépanne pour payer le téléphone et la bouffe. Même si tu travailles seulement quatre jours par mois, tu peux payer ton épicerie avec ça (120 $). / TAPAJ m’aide à payer mon loyer. / Ça permet d’acheter des couches pour mes deux enfants. / Ça m’a aussi aidé financièrement. / Ça m’a beaucoup aidé au niveau financier depuis un an. / Les plateaux à la journée sont payés cash. Ça t’aide à te sortir de la marde, quand tu es mal pris et que tu as un achat à faire dans la semaine. Ça m’a souvent dépanné pour remplir le frigidaire. / Ça permet aux jeunes de se faire un peu d’argent et de le déclarer ou non.

8

Ça m’a aidé à payer mon épicerie et à mieux me nourrir. Peu de temps après TAPAJ, j’ai repris du poids et mes médecins ont pu me transférer sur un autre médicament, ça a aidé ma santé. Depuis que j’ai grossi, je vais aussi pouvoir faire un traitement contre l’hépatite.

1

Ils nous ont même avancé l’argent nécessaire pour payer le certificat de naissance de notre bébé.

1

TAPAJ m’a aidé un peu à faire du rattrapage pour payer mes dettes à Hydro et à Bell.

1

Ça me permet d’être un peu plus autonome en ayant un peu plus d’argent. 1

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Bénéfices retirés de la participation à TAPAJ

Lorsqu’on demande aux jeunes, quels sont les bénéfices qu’ils retirent de leur

expérience à TAPAJ ou encore, ce que TAPAJ leur a apporté, ils nomment divers

bénéfices. De façon générale, plusieurs estiment que TAPAJ les a aidés dans une

période plus difficile de leur vie, tant sur le plan financier que façon générale pour

améliorer leur situation. Pour certains jeunes, l’expérience à TAPAJ a vraiment fait

une différence dans leur vie, pour leur permettre de se sortir de la rue ou d’une

situation difficile.

« Ça dépanne bien. Ils sont là pour t’aider dans une passe de ta vie plus difficile, quand tu peux pas payer ton loyer. » « Ça donne une chance aux plus démunis de travailler. » « Tu peux leur demander de l’aide et ils font de leur mieux pour t’aider. T’es pas jugé. Ils aident n’importe qui, peu importe ta situation. » « Ils m’ont vraiment beaucoup aidé. Ils m’ont trouvé des ressources en hébergement, m’ont aidé à faire mon C.V. » « Ça m’a aidé à briser mon isolement. C’est du monde à qui tu peux te confier, au lieu de rester down. Tu passes 2 heures avec du monde qui te demande comment tu vas. Ça a fait une différence pour moi. » « C’est l’organisme qui m’a apporté le plus dans ma vie! C’est ce qui fait que je vais m’en sortir! » « TAPAJ a été le point de départ de tous les autres changements dans ma vie! » « Je me suis sorti de la rue grâce à TAPAJ et aux autres programmes comme le Refuge des jeunes et le CLSC des Faubourgs. »

Par ailleurs, certains jeunes se sont découvert des intérêts pour un métier en

travaillant à TAPAJ.

« En travaillant à la ferme et pour les Sentiers urbains, j’ai appris que j’ai une passion pour l’horticulture. Je veux aller faire mon cours en horticulture. » « En travaillant pour le show d’Osheaga, j’ai réalisé que j’aimerais ça travailler dans ce domaine, comme technicien du son. » « Au début, c’est l’argent qui m’a motivé. Aujourd’hui, c’est différent. J’ai envie de changer et de m’en aller en intervention. J’ai découvert que je voulais venir en aide aux gens qui se piquent et qui souffrent. »

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Tableau 13 : Bénéfices retirés de la participation à TAPAJ (suite)

Mentions spontanées des participantEs

21 jeunes rencontrés Nombre de mentions

Être aidéE pour obtenir des papiers

ou pour régler diverses

situations

Ils m’ont aidé à avoir l’aide sociale. / Ils m’ont aidé à faire le certificat de naissance de mon fils et à obtenir l’aide sociale pour la famille.

2

Ils m’ont aidé à régler mes tickets en faisant des travaux communautaires. / Ils m’ont aussi dit qu’ils pouvaient m’aider avec les travaux communautaires.

2

Ils m’ont aussi à régler mes problèmes avec Hydro-Québec. / Ils m’ont aussi aidé à me faire rebrancher quand je me suis fait couper à Hydro.

2

Ils m’ont aidé à faire ma carte d’assurance maladie. / Ils m’ont accompagné pour faire ma carte d’assurance maladie.

2

Ils nous ont aussi aidés avec les impôts, car on avait pas fait nos impôts depuis plusieurs années. / Ils m’ont amené dans un organisme où je pouvais avoir mes T4 pour faire mes impôts des 10 dernières années.

2

Ils m’ont aussi parlé d’un organisme (Droit Devant) et j’ai réussi à faire effacer tous les tickets que j’ai eus quand j’étais dans ma phase d’itinérance.

1

Ils m’ont aidé à refaire tous mes papiers (brûlés par son chum). 1

Réaliser des apprentissages utiles pour le

marché du travail

Ça m’a donné des expériences de travail. / Ça te donne de l’expérience de travail.

2

J’ai l’habitude d’arriver en retard. Ils t’aident aussi là-dedans pour que tu t’améliores. Si tu arrives 5 minutes en retard, tu peux pas travailler. C’est des bonnes habitudes à avoir pour avoir un ouvrage. / Ça m’apprend aussi à ne pas arriver en retard.

2

Ça m’a rendu plus autonome en travaillant sur un contrat. 1

C’est enrichissant, car on ne fait pas toujours la même chose. 1

T’apprends à faire confiance, à dire les choses aux intervenantEs, à socialiser et à travailler.

1

Ça faisait des années que j’étais malade et seule à la maison. Ça m’a réappris un nouveau rythme de vie et le fonctionnement social d’un travail. Ça m’a redonné l’habitude de fonctionner dans un milieu de travail, tout en respectant mes limites physiques.

1

En travaillant à la ferme et pour les Sentiers urbains, j’ai appris que j’ai une passion pour l’horticulture. Je veux aller faire mon cours en horticulture.

1

En travaillant pour le show d’Oshéaga, j’ai réalisé que j’aimerais ça travailler dans ce domaine, comme technicien du son.

1

Au début, C’est l’argent qui m’a motivé. Aujourd’hui, c’est différent. J’ai envie de changer et de m’en aller en intervention. J’ai découvert que je voulais venir en aide aux gens qui se piquent et qui souffrent.

1

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Les principaux bénéfices retirés de l’expérience à TAPAJ sont les

suivants (tableau 13):

o la possibilité d’améliorer ses conditions de vie, de mieux manger et de payer

diverses dépenses en travaillant et en gagnant un peu d’argent

(12 mentions);

o la possibilité d’obtenir de l’aide, pour obtenir certains papiers (carte

d’assurance maladie ou autres) ou pour régler diverses situations,

notamment avec les impôts, Hydro-Québec ou Bell ainsi que pour payer des

contraventions en effectuant des travaux communautaires (12 mentions);

o l’opportunité d’acquérir des expériences de travail et de réaliser divers

apprentissages en lien avec le marché du travail, notamment d’arriver à

l’heure, d’être plus autonome et d’interagir avec ses collègues de travail

(11 mentions);

o une valorisation de soi, par le travail et par les encouragements des

intervenantEs ou de parents (10 mentions).

Les participantEs nomment aussi les autres bénéfices suivants :

o une aide pour préparer son C.V. et pour la recherche d’emploi (7 mentions);

o la possibilité de socialiser avec d’autres jeunes (6 mentions);

o la possibilité d’être écoutés lorsqu’ils ont besoin de parler ou lorsque ça ne va

pas bien (5 mentions);

o une aide pour trouver des ressources en hébergement ou pour obtenir une

allocation de logement (3 mentions);

o la référence à d’autres organismes susceptibles de dépanner les jeunes au

niveau matériel ou de les aider dans leurs démarches (3 mentions);

o un soutien dans leurs démarches de retour aux études (3 mentions).

Après avoir recueilli les mentions spontanées de jeunes relativement aux bénéfices

retirés de leur expérience à TAPAJ, on leur posait des questions plus spécifiques

relatives aux objectifs du programme, notamment si leur participation à TAPAJ :

o leur a permis d’améliorer leurs conditions de vie;

o les a incité à entreprendre des démarches personnelles ou professionnelles

pour améliorer leurs conditions de vie;

o les a aidés à abandonner ou à réduire la pratique des métiers de la rue.

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Tableau 13 : Bénéfices retirés de la participation à TAPAJ (suite)

Mentions spontanées des participantEs

21 jeunes rencontrés Nombre de mentions

Se sentir valoriséE

par le travail

Nettoyer les rues, c’est un bon service pour Montréal. On rend aussi service à la communauté! / Ça amène du bien-être. C’est valorisant pareil de nettoyer les rues et les ruelles.

2

C’est cool ce qu’ils font avec les Sentiers urbains. Faire pousser des légumes en ville, ça me fait du bien.

1

Au moins, c’est de l’argent légal. C’est bon pour ton estime de soi. 1

Ils t’appuient et t’encouragent en soulignant tes points forts et tes réussites et en te donnant des solutions pour tes faiblesses.

1

Je travaille de 3 à 4 jours par semaine dans le Village. Ça me permet de m’impliquer dans ma communauté, de me reconnecter et de m’accepter.

1

La murale qu’on a faite à l’école Marguerite Bourgeois est vraiment belle. J’espère qu’elle va rester là!

1

Je suis capable de travailler. Il y a toujours certaines places pour t’aider, même si tu es fucké!

1

Ça m’a permis de m’épanouir! 1

J’ai revu mes parents dernièrement et ils disent qu’ils sont fiers de moi, ils trouvent que je me débrouille bien.

1

Obtenir une aide pour la recherche d’emploi

Ils m’ont aidé à refaire mon C.V. 3

Ils m’ont aidée à me trouver un emploi : j’ai travaillé pendant 2 ans au Quartier des spectacles comme agente de jeu. / Ils m’ont aidé à me trouver une job.

2

Véro m’a accompagné pour passer une entrevue pour un emploi. 1

Des fois je leur parle de mes plans d’avenir. Je veux être briqueteur. Ils m’aident à voir un peu plus loin. Ils sont toujours là pour moi. On est même allés sur l’ordi pour voir où est l’école des métiers de la construction.

1

Socialiser Tu rencontres aussi du monde et tu peux socialiser un peu. Juste parler à d’autres jeunes. Ça fait du bien. / Ils m’ont permis de rencontrer de nouvelles personnes. / Ça me permet de voir du monde en même temps./ Tu travailles en groupe, c’est le fun, t’es pas tout seul.

4

J’ai appris des manières d’être confortable avec les gens autour de moi, avec d’autres jeunes qui sont mal, comme moi.

1

Je me sens plus humain, plus connecté avec les gens. 1

Être écoutéE C’est un endroit où je peux toujours venir parler. Ça fait du bien. Ils sont toujours là pour m’accueillir.

1

Ça m’a aidé à briser mon isolement. C’est du monde à qui tu peux te confier, au lieu de rester down. Tu passes deux heures avec du monde qui te demande comment tu vas. Ça a fait une différence pour moi.

1

Si ça va pas bien, tu peux leur parler, surtout avec Véro avec qui je m’entends bien.

1

Ça fait du bien aussi de jaser avec eux quand tu travailles sur les plateaux. 1

Tu peux leur parler de ta vie, c’est pas comme un boss. 1

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Tableau 13 : Bénéfices retirés de la participation à TAPAJ (suite)

Mentions spontanées des participantEs

21 jeunes rencontrés Nombre de mentions

Obtenir de l’aide pour

l’hébergement ou le logement

Ils m’ont trouvé des ressources en hébergement. / Ils m’ont aidé à me trouver une maison d’hébergement.

2

Ils m’ont donné le téléphone pour avoir une allocation de logement. 1

Être référéE Ils m’ont référée au Centre des femmes de Montréal. Une fois par mois, ce centre te donne un sac de vêtements et de la bouffe. J’y vais encore à l’occasion.

1

Je leur ai demandé s’ils avaient une liste de ressources d’aide pour la famille et ils m’ont sorti une liste de ressources.

1

S’ils ne peuvent pas t’aider, ils te réfèrent. 1

Être aidéE dans une démarche de retour aux

études

Ils m’ont aussi aidé dans ma recherche pour retourner aux études. 1

Quand je leur ai dit que je voulais étudier en technique du son, ils m’ont donné 2-3 écoles où je pouvais aller le soir.

1

Ils m’ont donné plein de places pour suivre des formations professionnelles. 1

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Tous les jeunes s’entendent pour dire que TAPAJ les a aidés à améliorer leurs

conditions de vie.

« On peut payer notre loyer et on se fait pas crisser dehors de notre appartement. On peut aussi acheter du lait et des couches pour le bébé. » « Ça m’a dépanné beaucoup en m’aidant à payer la bouffe et le loyer. » « Ça m’aide à acheter de la bouffe ou pour consommer. » « Ça m’a aussi apporté un peu d’aide financière. » « Ça m’aide à payer l’épicerie, le cellulaire et Vidéotron. » « Ça m’a aidé à payer mes dettes à Hydro et à Bell. Ça m’aide aussi à payer l’épicerie et à mieux me nourrir. »

En que qui concerne l’incitatif à entreprendre des démarches personnelles ou

professionnelles, les commentaires émis par les jeunes témoignent du soutien offert

par les intervenantEs de TAPAJ dans la mesure où le jeune décide d’entreprendre

des démarches.

« Ils te demandent comment tu vas. Ils ne m’ont pas suggéré de faire des choses, comme de retourner à l’école, mais quand je leur ai dit que je voulais refaire mon C.V. ils m’ont beaucoup aidé. Ils se sont assis avec moi pour m’aider à le faire. Ils sont quasiment plus motivés que moi!, ça a l’air de les rendre heureux quand tu réussis! J’ai eu ma job au palais des congrès deux semaines après avoir fait mon C.V. avec eux. » « Ils ont dit qu’ils allaient m’aider dans ma recherche d’emploi. » « En travaillant, j’ai dit que je me cherchais une formation professionnelle. Ils m’ont dit d’aller les voir, qu’ils m’aideraient avec l’ordinateur. Ils m’ont donné plein de places pour suivre des formations professionnelles. » « J’ai demandé ce que ça prenait pour devenir intervenant. Je n’avais pas d’autre besoin, car je suis aussi suivi à Dollard-Cormier. » « Si quelqu’un est bon dans quelque chose, ils vont l’aider à travailler là-dedans et le motiver. Ils m’ont offert de l’aide pour me trouver une job mais j’étais pas intéressé à cause de mon problème. » « Ils m’ont dit qu’ils peuvent m’aider dans ma recherche d’emploi, qu’il y a un local en bas avec un ordinateur, mais je ne suis pas rendu là. »

« Je ne leur ai pas vraiment demandé de l’aide. Je les connais depuis longtemps. Je vais les voir si j’ai besoin de parler. J’ai fait beaucoup d’hébergement (L’Escalier, Tangente, etc.) et mon cerveau est tanné d’avoir de l’aide! »

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« Je ne leur ai pas demandé d’aide. J’ai trouvé mon appartement tout seul et je retourne à l’école pour repousser ma date pour passer en cours. J’aimerais finir mon secondaire 5 et faire un DEP en mécanique. » « J’ai plus ou moins fait appel à eux. J’ai passé plusieurs années dans les maisons d’hébergement. J’ai été suivi pendant deux ans par plusieurs intervenantEs parce que je participais à une étude clinique sur les problèmes de santé mentale et l’itinérance. Je suis un peu écœuré d’être suivi! »

Par ailleurs, parmi les 15 jeunes qui déclarent avoir déjà pratiqué des métiers de la

rue, plusieurs avaient cessé de pratiquer ces métiers avant de travailler à TAPAJ.

« J’ai arrêté de vendre de la dope à 18 ans. C’est plus un choix personnel. » « J’ai arrêté de voler après avoir été en prison pour ça. » « Je ne peux plus dealer de la drogue, car j’ai fait 2 ans de prison pour ça. »

Certains d’entre eux considèrent toutefois que le fait de gagner des revenus à TAPAJ

les a incités à réduire ou à abandonner les métiers de la rue, principalement le fait de

quêter ou de vendre de la drogue.

« J’ai déjà quêté, mais depuis que je travaille je ne quête plus. » « Je devais quêter pour manger. J’allais aussi au dépannage alimentaire. Depuis que je travaille, j’ai arrêté de quêter. »

« L’an dernier, je vendais un peu de pot. TAPAJ m’a aidé à me sortir de ça. » « TAPAJ est un bon dépannage pour les jeunes. Ça leur évite de se mettre en danger en se prostituant, en vendant de la drogue ou en volant. Quand tu travailles le vendredi, tu es content, car rien n’est ouvert la fin de semaine. » « Ça m’aide à payer ma bouffe ou ma consommation. Ça t’évite de faire des délits. » « Si tu travailles plus à TAPAJ, ça peut t’aider à ne pas faire des conneries. » « Avec TAPAJ, tu as une rentrée d’argent, tu n’as pas besoin de faire ça (un métier de la rue). Plusieurs fois on m’a offert de faire des actes criminels, de vendre de la dope, de faire des chars, mais je ne l’ai pas fait. »

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Tableau 14 : Suggestions des jeunes pour améliorer TAPAJ

21 jeunes rencontrés Nombre de mentions

Offrir davantage de travail

Offrir aussi des contrats pendant l’hiver. / Offrir des contrats pendant l’hiver, par exemple déneiger.

3

Avoir des contrats plus diversifiés au volet 1. / Ils pourraient offrir de nouvelles activités.

2

Avoir plus de contrats. / Nous donner plus d’heures. 2

Offrir du travail plus que deux jours par semaine, si possible pour toute la semaine.

2

Au moins une heure de plus pour les plateaux du volet 1 et nous donner 40 $ au lieu de 30 $.

1

Nous donner des contrats de ménage chez les gens. 1

Offrir des ateliers de cuisine. On pourrait préparer la bouffe pour des évènements. On travaillerait et on apprendrait en même temps.

1

Avoir plus de contrats intéressants. 1

Inscription au volet 1

Ajouter une deuxième ligne, pour faciliter l’accès à la ligne à 10 h le matin./ Avoir deux lignes.

5

Mettre plus de personnes pour répondre au téléphone. 1

Mettre ça à 10 h 30 le matin pour permettre aux jeunes qui n’ont pas de téléphone de se rendre Chez Pops pour appeler (Chez Pops ouvre à 10 h).

1

Dépannage alimentaire

ou autre

Offrir du dépannage alimentaire une fois par mois. / Donner de la bouffe. / Donner une carte d’achat chez Métro de 10 $ à 30 $ par mois ou donner des sacs de bouffe. / Organiser des groupes d’achat pour la bouffe.

4

Pour ceux qui sont dans la rue l’hiver, donner un sac de secours avec des gants, des foulards et des barres tendres.

1

Offrir un système de dépannage, un hébergement et de la bouffe pour dépanner pendant quelques jours quand tu es mal pris.

1

Donner du lait en poudre, des wipes et des couches (pour les jeunes qui ont des enfants).

1

Dîners Offrir des dîners gratuits./ Offrir des dîners pas chers. 2

Parler davantage de l’aide

disponible à TAPAJ

Ça serait bien qu’ils le disent qu’ils peuvent t’aider à te trouver un emploi ou un logement. Ils le disent, mais c’est pas assez clair. Ils devraient mieux expliquer comment ils peuvent t’aider.

1

Ils devraient le dire davantage qu’ils offrent du dépannage alimentaire et l’offrir à tous, car au début je travaillais souvent le ventre vide.

1

Aménagement des locaux

Avoir une toilette en bas. 1

Mettre une télévision en bas. 1

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65

Suggestions des jeunes pour bonifier TAPAJ

Lorsqu’on demande aux jeunes s’ils ont des idées ou des suggestions pour

améliorer le programme TAPAJ, plus de la moitié expriment le souhait de pouvoir

travailler davantage, que ce soit au niveau du nombre de jours par semaine ou du

nombre d’heures pour les plateaux de travail. Les jeunes suggèrent aussi de

diversifier le type de contrats et d’offrir de nouveaux types de contrats (13 mentions).

Les autres suggestions des jeunes concernent les aspects suivants :

o revoir le système d’inscription téléphonique au volet 1, notamment en y ajoutant

une deuxième ligne (7 mentions);

o offrir du dépannage alimentaire ou matériel aux jeunes qui en ont besoin (7

mentions);

o offrir des dîners gratuits ou à petit prix aux jeunes qui travaillent à TAPAJ

(2 mentions);

o parler davantage de l’aide disponible à TAPAJ, notamment du soutien disponible

pour se chercher un emploi et du dépannage alimentaire (2 mentions);

o améliorer l’aménagement du local des jeunes en y ajoutant une télévision et une

toilette (2 mentions).

Le tableau 14 présente la liste des suggestions émises par les jeunes.

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66

Tableau 14 : Suggestions des jeunes pour améliorer TAPAJ (suite)

21 jeunes rencontrés Nombre de mentions

Autres suggestions

Ils pourraient nous payer un peu plus cher, ça serait apprécié. 1

Avoir des chandails plus légers, sans manches, pour l’été. 1

Avoir des chandails TAPAJ noirs ou blancs. 1

Peut-être engager un autre intervenant pour pouvoir passer plus de temps avec chaque jeune.

1

Financer des formations pour nous aider à avoir une job. 1

Avoir plus de monde comme moi, qui a une légère déficience intellectuelle, pour travailler avec moi.

1

Aucune suggestion

Ils ont répondu à mes demandes. Je ne sais pas quel autre service ils pourraient offrir. / Je ne sais pas.

2

Autres commentaires

Que fait-on lorsqu’on a 30 ans? Est-ce qu’il y a d’autres organismes pour nous aider?

1

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Tableau 15 : Intérêt envers le projet d’hébergement de TAPAJ

21 jeunes rencontrés Nombre de mentions

Intérêt Oui 10

Non (ont déjà un appartement) 11

Conditions de l’Intérêt

S’il y a un règlement. 1

Si c’est fait par TAPAJ et non par Spectre de rue. 1

C’est une bonne idée, car je dois parfois dormir dehors lorsqu’il n’y a plus de place dans les refuges. Ça serait mieux un appartement supervisé pour aider les personnes à sortir de la rue. C’est mieux d’avoir son propre appartement.

1

Ça prend des jeunes qui veulent faire de quoi de leur vie, qui sont corrects au niveau de l’hygiène et capables de faire leur budget, des jeunes autonomes, sans problèmes de santé mentale ou de toxicomanie.

1

Un appartement supervisé c’est mieux, car c’est pas le bordel, c’est plus propre, le monde se respecte et c’est plus tranquille.

1

C’est mieux un appartement supervisé, c’est plus grand, plus confortable et tu as quelqu’un pour aller parler.

1

C’est mieux un appartement supervisé qu’une maison de chambre. Dans une maison de chambres, tu es beaucoup mélangé avec les autres.

1

C’est mieux quand chacun a sa chambre et sa salle de bain. 1

Un endroit différent des Auberges du cœur, où on n’est pas obligé de les écouter.

1

Je suis intéresséE si je suis toujours éligible au niveau de l’âge (moins de 30 ans)

1

Un 4 ½, ça serait bien! 1

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69

Intérêt envers le projet d’hébergement de TAPAJ

L’organisme Spectre de rue évalue la possibilité d’ajouter un volet hébergement au

programme TAPAJ. Dans ce contexte, nous avons profité du processus d’évaluation

pour évaluer l’intérêt des jeunes et recueillir leurs commentaires à ce sujet. On leur

demandait également s’ils ont une préférence pour une maison de chambres ou

pour des appartements supervisés.

Près de la moitié des jeunes rencontrés (10 sur 21) se déclarent très intéressés par

ce projet et prêts à y habiter, s’ils sont toujours éligibles au niveau de l’âge (avoir

moins de 30 ans).

Les autres jeunes, bien qu’ils jugent le projet intéressant, n’y voient pas d’intérêt

puisqu’ils possèdent un logement qui leur convient.

Les jeunes qui démontrent leur intérêt privilégient une formule d’appartements

supervisés plutôt qu’une maison de chambres pour les principales raisons

suivantes :

o pour avoir davantage d’espace;

o pour avoir un lieu à soi, sans avoir à partager la salle de bain ou la

cuisine;

o pour plus d’intimité et de tranquillité;

o pour qu’il y ait certaines règles afin de s’assurer que les jeunes cohabitent

de façon respectueuse, sans toutefois être dans une approche

supervisée aussi encadrée que celle des Auberges du cœur.

Certains suggèrent aussi que le projet soit porté par TAPAJ et que les jeunes soient

sélectionnés selon leur degré d’autonomie et leur volonté à se sortir de la rue.

Le tableau 15 présente le détail des commentaires des jeunes à ce sujet.

Page 78: ÉVALUATION DU PROGRAMME TAPAJ...du programme TAPAJ, notamment au niveau du portrait des jeunes rejoints et des bénéfices du projet pour ces jeunes. Elle vise également à démontrer

70

Tableau 16 : Participation à d’autres projets de travail à la journée

21 jeunes rencontrés Nombre de mentions

Participation N’a jamais participé à d’autres projets 10

Participe aussi à d’autres projets 7

A déjà participé à d’autres projets (mais n’y participe plus) 4

Autres projets fréquentés (mentions multiples)

Job 18-30, de l’organisme Diners St-Louis 8

Chez Pops 7

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71

Participation à d’autres programmes de travail à la journée

Parmi les 21 jeunes rencontrés en entrevues, onze (11) ont déjà participé à d’autres

programmes, dont sept (7) qui y participent encore.

Plusieurs d’entre eux ont travaillé au programme Job 18-30 de l’organisme Dîners

St-Louis (8 mentions) ou Chez Pops (7 mentions).

Certains jeunes ont développé une routine pour travailler plusieurs jours par semaine

dans les divers programmes de travail à la journée qui existent.

« Chaque semaine, je fais trois places : je me rends Chez Pops pour appeler TAPAJ. Je donne mon nom au tirage Chez Pops. Je vais aux Dîners St-Louis pour donner mon nom pour leur tirage si je ne peux pas travailler à TAPAJ. Ces trois places sont intéressantes. » « J’avais une routine pour travailler : je donnais mon nom Chez Pops, à TAPAJ et au 1818 Gilford. TAPAJ est plus intéressant, car c’est plus gros et il y a plus de job. T’es garanti d’avoir une job. Ils t’offrent aussi plus d’heures au volet 2. Par exemple, cette semaine, je vais faire 34 heures. »

Lorsqu’on leur demande de comparer les divers programmes de travail à la journée,

certains jeunes jugent que le programme TAPAJ est très similaire au programme

Job 18-30 de Diners St-Louis au niveau du type de travail proposé pour les plateaux

de travail du volet 1.

TAPAJ se distingue toutefois de ce dernier par la possibilité de travailler sur des

contrats de plusieurs jours de façon plus autonome. TAPAJ diffère aussi des autres

programmes au niveau de son mode de fonctionnement pour les inscriptions : les

jeunes doivent appeler à 10 h les lundis et jeudi matin tandis qu’ils laissent leur nom

pour participer à des tirages au programme Job 18-30 et Chez Pops.

Par ailleurs, les jeunes apprécient les dîners qui leur sont offerts gratuitement à

l’organisme Dîners St-Louis.

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72

Les témoignages qui suivent décrivent les perceptions des jeunes relativement à

leurs expériences avec ces programmes de travail à la journée :

« À Dîners St-Louis, c’est exactement la même affaire qu’à TAPAJ, le même genre de travail. » « Pour Dîners St-Louis, tu donnes ton nom et ça fonctionne avec une pige. Tu travailles pas dans le même quartier. Avec eux, on travaille sur le Plateau. Et tu peux manger après avoir travaillé. C’est un peu comme à TAPAJ, avec des plateaux de travail. » « À Dîners St-Louis, ils font un tirage au sort les lundis et mercredis à 13 h. Tu nettoies sur le Plateau. Ils te donnent 33 $ pour trois heures. C’est bien parce que tu peux aussi dîner là. L’une de leurs intervenantes a déjà travaillé à TAPAJ. » « À Job 18-30, c’est un tirage. Si t’as pas travaillé cette semaine-là, ils priorisent et font une pige. » « Chez Pops, tu mets ton nom sur une feuille et ils font une pige. J’ai travaillé pour nettoyer le chenil, pour surveiller au local informatique, à la cuisine pour laver la vaisselle, au dépôt de linge, pour trier les dons. Ils te paient 11 $ de l’heure, comme à TAPAJ. Pour moi, TAPAJ est plus intéressant. Les jeunes Chez Pops sont plus dans la rue et consomment tous de la drogue. » « À TAPAJ, c’est plus intéressant parce que tu as un horaire régulier. Tu as ton horaire deux semaines à l’avance et tu sais que tu peux travailler. » « À TAPAJ, ça a plus l’air d’une vraie job. Tu dois te lever le matin, tu travailles et tu fais tes affaires seul. » « TAPAJ est ma place préférée. C’est relax. On fait des jokes et ils te font confiance, te laissent partir seul pour travailler. »

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73

VOLET 2 : ENTREVUES AUPRÈS DES PARTENAIRES

Principaux types de partenaires

Le programme TAPAJ a développé des liens de partenariats avec quatre grands

types de partenaires :

o les partenaires qui lui réfèrent des jeunes;

o un courtier en valeur sociale qui lui réfère d’autres partenaires pour les

plateaux de travail et les contrats, la Société en développement social de

Ville-Marie;

o les partenaires qui offrent des plateaux de travail à la journée, des contrats

de quelques jours ou des contrats à plus long terme aux jeunes;

o les partenaires auxquels l’équipe de TAPAJ réfère les jeunes.

Partenaires qui réfèrent les jeunes à TAPAJ

La coordination de TAPAJ effectue des représentations auprès des divers

organismes susceptibles de référer des jeunes au programme TAPAJ,

principalement auprès des refuges et des ressources en hébergement, mais aussi

auprès d’autres programmes de travail alternatif à la journée tels que le programme

Job-18-30 des Dîners St-Louis.

TAPAJ a développé un partenariat plus étroit avec le Refuge des jeunes en

réservant, chaque semaine, des places aux jeunes qui fréquentent ce refuge. Les

jeunes intéressés à travailler à TAPAJ doivent donner leur nom aux intervenantEs du

Refuge qui organisent un tirage au sort pour attribuer ces places. TAPAJ réserve

aussi quelques places aux jeunes référés par les organisations suivantes : le CSSS

des Faubourgs, Premier arrêt, L’Avenue et le Centre de jour de Spectre de rue.

Les autres organisations suivantes réfèrent aussi régulièrement des jeunes à

TAPAJ : Chez Pops, le programme Job 18-30 des Dîners St-Louis, la clinique

jeunesse du CLSC des Faubougs, la Maison Tangente ainsi que d’autres

organismes du réseau des Auberges du cœur.

Page 82: ÉVALUATION DU PROGRAMME TAPAJ...du programme TAPAJ, notamment au niveau du portrait des jeunes rejoints et des bénéfices du projet pour ces jeunes. Elle vise également à démontrer

74

Partenaire qui réfère des partenaires pour les plateaux et les contrats

TAPAJ a également développé d’étroits liens de partenariat avec la Société de

développement social de Ville-Marie (SDSVM). Cette organisation, qui se positionne

comme le premier courtier en valeur sociale en Amérique du Nord, a pour mission de

contribuer à la résolution de problèmes sociaux reliés à la pauvreté, à l’itinérance et

à toutes les formes d’isolement social pouvant être vécues sur le territoire de

l’arrondissement Ville-Marie.

La SDS Ville-Marie, qui joue un rôle d’intermédiaire entre les grandes entreprises et

les organismes communautaires, développe une offre de services sur mesure

répondant aux besoins de ces entreprises, en collaboration avec ses partenaires

communautaires. Elle propose aux entreprises quatre types de collaborations

concrètes pour participer au développement social de leur arrondissement : le

bénévolat, les donations, les projets d’employabilité et les projets spéciaux en

gestion de l’itinérance.

Dans le cadre du volet de l’employabilité, la SDSVM suggère aux entreprises privées

de faire appel à des programmes tels que TAPAJ pour des tâches non spécialisées

afin de favoriser la réinsertion socio-professionnelle des jeunes en situation de rue.

La SDSVM collabore également avec les autres programmes suivants pour favoriser

la réinsertion socio-profesionnelle de personnes itinérantes : Le Sac à Dos, le projet

Écolo-Boulot de l’organisme Groupe Information Travail (G.I.T.), la Maison du père

et le Y des Femmes de Montréal.

La SDSVM négocie généralement les ententes qui lient les entreprises privées aux

partenaires communautaires. Le mode de facturation varie, selon les préférences

des entreprises privées : dans certains cas, la facturation est gérée par la SDSVM

tandis que dans d’autres cas, elle est gérée par TAPAJ. Règle générale, un taux

horaire de 12 $ est facturé aux partenaires. De ce montant, 11 $ est alloué au

salaire du jeune et 1 $ aux frais de gestion de TAPAJ.

Page 83: ÉVALUATION DU PROGRAMME TAPAJ...du programme TAPAJ, notamment au niveau du portrait des jeunes rejoints et des bénéfices du projet pour ces jeunes. Elle vise également à démontrer

75

Jusqu’à présent, la Société de développement social de Ville-Marie a référé

plusieurs partenaires à TAPAJ dont les suivants :

o la Société de développement commercial du village;

o le Quartier des spectacles;

o le Complexe Desjardins;

o la Société de développement commercial du Quartier latin;

o la Plaza Saint-Hubert;

o l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

Partenaires qui offrent des plateaux de travail et des contrats aux jeunes

La troisième catégorie de partenaires de TAPAJ regroupe les organisations pour

lesquelles les jeunes effectuent des plateaux de travail ou des contrats. Le

programme TAPAJ a développé des partenariats tant avec des institutions, des

entreprises privées que des organismes communautaires. La plupart de ces

organisations sont partenaires de TAPAJ depuis plusieurs années.

Le tableau 17 liste ces partenaires et décrit brièvement la nature des plateaux et des

contrats de travail offerts aux jeunes en 2014.

L’équipe de TAPAJ développe des partenariats sur mesure, en fonction des besoins

exprimés par ses partenaires, tant au niveau des horaires, du nombre de jeunes

référés que du degré d’encadrement fourni. Certains partenaires encadrent et

supervisent les jeunes à même leur équipe tandis que d’autres préfèrent laisser le

soin à TAPAJ d’assurer cette supervision.

Les partenaires informent généralement les jeunes des règlements de leur

organisation et des tâches à accomplir. Certains d’entre eux ont mis en place un

système qui jumèle le jeune à un membre de leur personnel pour former et intégrer

le jeune lorsqu’il débute. D’autres partenaires, dont le Quartier des spectacles,

offrent une formation d’une journée (une demi-journée théorique et une demi-journée

sur le terrain) pour s’assurer que les agentEs d’accueil aux Jeux d’échecs et à

l’installation interactive des 21 Balançoires savent comment utiliser le matériel et

Page 84: ÉVALUATION DU PROGRAMME TAPAJ...du programme TAPAJ, notamment au niveau du portrait des jeunes rejoints et des bénéfices du projet pour ces jeunes. Elle vise également à démontrer

76

comprennent bien leur rôle avec le public. Suite à cette formation, les jeunes sont

aussi jumelés à un employé pour leurs premiers quarts de travail.

TAPAJ collabore depuis huit ans avec le propriétaire d’une ferme située dans

Lanaudière, monsieur Roger Richard. Ce partenariat, initié par TAPAJ, permet à un

groupe de cinq (5) jeunes de travailler à la ferme une journée par semaine,

généralement les jeudis. Les jeunes quittent TAPAJ à 9 h 30 le matin et arrivent à la

ferme à 10 h 30. Ils terminent vers 14 h 30 pour un retour à TAPAJ à 15 h 30. Ils

reçoivent 50 $ pour cette journée de travail. Le dîner leur est aussi offert

gratuitement par la ferme. Diverses tâches horticoles sont proposées aux jeunes.

Des jeunes aident également la personne responsable de préparer le dîner. Deux

intervenantEs accompagnent habituellement les jeunes à la ferme. Le propriétaire de

la ferme, qui possède une expérience de travail en intervention auprès des jeunes et

sur des plateaux de travail, soutient également le travail des intervenantEs. Deux

amies du propriétaire l’aident aussi lors de cette journée, l’une pour les tâches

horticoles et l’autre, pour préparer les repas. Compte tenu de l’apport en expertise et

en matériel de ce partenaire, TAPAJ assume les salaires des jeunes à même ses

subventions.

En 2014, TAPAJ a développé un partenariat similaire avec l’organisme Sentiers

urbains. Cet organisme, qui possède à la fois une expertise en horticulture et en

réinsertion socioprofessionnelle des jeunes, forme les jeunes et les encadre sur le

terrain pour divers travaux horticoles (ruelles vertes, jardins urbains et jardins

collectifs), avec le soutien des agentEs de plateaux de TAPAJ. L’organisme Sentiers

urbains fournit aussi le matériel nécessaire à ces plateaux de travail. Comme pour la

ferme, TAPAJ assume les salaires des jeunes à même ses subventions puisque les

Sentiers urbains contribuent par leur expertise et en matériel.

En 2014, la SDC du Village a approché TAPAJ pour lui confier la gestion et

l’encadrement de sa brigade de propreté, soit une équipe de huit personnes. Par ce

transfert, la SDC du Village souhaitait faire appel à l’expertise développée par

TAPAJ pour favoriser la réinsertion sociale de ces personnes et pour qu’elles

développent un plus grand sentiment d’appartenance à la communauté. Notons que

la SDC du Village a aussi déjà fait appel à l’expertise de Spectre de rue au niveau du

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77

travail de rue lorsqu’elle a développé son projet de médiation sociale et embauché

deux agentEs de liaison qui parcourent les rues de son territoire.

Certaines collaborations ont donné lieu à des projets-pilotes novateurs, notamment

pour l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal qui embauche des jeunes de TAPAJ

pour déneiger les entrées privées d’une trentaine de personnes à mobilité réduite.

Cet arrondissement, qui envisage la poursuite de ce projet en 2015, souhaite lui

donner plus de visibilité afin rejoindre davantage de personnes à mobilité réduite.

La plupart des partenaires de TAPAJ qui offrent des plateaux et de contrats de

travail aux jeunes ont été rencontrés en entrevue individuelle. Tous se sont dits

heureux de pouvoir collaborer à l’évaluation du programme. La liste des partenaires

qui ont participé à l’évaluation est disponible à l’annexe 3.

Partenaires auxquels l’équipe de TAPAJ réfère des jeunes

L’équipe de TAPAJ réfère également les jeunes à diverses organisations pour leur

permettre de cheminer dans leurs démarches. Dans certains cas, des collaborations

ponctuelles sont établies avec ces organisations afin de soutenir le jeune dans ses

démarches.

Pour l’instant, l’équipe de TAPAJ ne conserve pas systématiquement les données

sur les organismes auxquels elle réfère les jeunes. Elle envisage toutefois de mettre

en place un mécanisme de suivi pour mieux documenter cet aspect du programme.

Notons que ces organisations n’ont pas été sollicitées pour participer aux entrevues

dans le cadre de la présente démarche d’évaluation.

Page 86: ÉVALUATION DU PROGRAMME TAPAJ...du programme TAPAJ, notamment au niveau du portrait des jeunes rejoints et des bénéfices du projet pour ces jeunes. Elle vise également à démontrer

78

Tableau 17 : Principaux partenaires de TAPAJ pour les plateaux et les contrats de travail en 2014

Organisations Personnes-ressources

Partenaire depuis

Volet

Type de plateaux de travail ou de contrats

Nombre postes par an

Nombre d’heures

par an 2014

Salaire

PARTENAIRES INSTITUTIONNELS

Société de développement commercial du Village

Bernard Plante Directeur général

Christiane Richard Adjointe au directeur général et responsable des membres

6 mois 2 Entretien du territoire de la SDC. 2 à 10 1 600 heures 11 $ / h

Société de développement commercial du boulevard Saint-Laurent (SDBSL)

Glen Castanheira Directeur général

3 ans 2 Entretien du territoire de la SDC. 2 à 5 1 314 heures 11 $ / h

SDC Plaza St-Hubert Mike Parente Directeur général

3 ans 2 Entretien des lieux publics et gestion des entrées aux barricades lors des différentes foires.

1 à 10 636 heures 11 $ / h

Société de développement commercial du Quartier latin

Sundeep Patel Directeur des opérations

5 ans 1 et 2 Corvée printanière pour nettoyer le Quartier latin.

Entretien et gestion des entrées aux barricades lors des différents évènements.

12 (corvée)

14 (festival)

350 heures 11 $ / h

Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM)

Marie Pigeon Directrice adjointe, secteur est

2 ans 2 Entretien de lieux extérieurs attenant aux HLM et horticulture.

Selon la nature

des travaux

300 heures Forfait 30 $ pour

2 h 30

Travaux publics de la Ville de Montréal

Guy Charbonneau Directeur

1 an 1 et 2 Déneigement des entrées privées pour les personnes à mobilité réduite.

Selon les besoins

11 $ / h

Arrondissement du Plateau-Mont-Royal

Andréanne Leclerc-Marceau Agente de recherche

3 ans 1 et 2 Distribution d’avis aux citoyens et citoyennes. Nettoyage et déneigement des entrées privées pour les personnes à mobilité réduite.

Selon le nombre d’avis

190 heures (sans le

déneigement)

11 $ / h

Arrondissement de Ville-Marie, Division des communications et des relations avec les citoyens

Patrick-Jean Poirier Chargé de communications

1 an 1 et 2 Distribution d’avis aux citoyens et citoyennes.

Selon le nombre d’avis

122 heures 11 $ / h

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Tableau 17 : Principaux partenaires de TAPAJ pour les plateaux de travail et les contrats en 2014 (suite)

Organisations Personnes-ressources

Partenaire depuis

Volet

Type de plateaux de travail ou de contrats

Nombre postes par an

Nombre d’heures

par an 2014

Salaire

PARTENAIRES PRIVÉS

Quartier des spectacles Julie Champagne

Chef coordonnatrice logistique

4 ans 2 AgentEs d’accueil aux Jeux d’échecs du Parc Émilie-Gamelin et à l’installation interactive 21 balançoires.

1 à 3 968 heures 12 $ / h

Complexe Desjardins Sylvain Gauthier

Analyste principal, Entretien bâtiment Exploitation immobilière

4 ans 2 Brigade verte : entretien extérieur du Complexe Desjardins, sous la supervision de la compagnie responsable de l’entretien.

1 à 2 426 heures 11 $ / h

Société des arts technologiques (SAT)

Jolyanne Mathieu

Polyvalente, Gestionnaire de projets à géométrie variable

2 ans 2 AgentE à l’entretien lors d’évènements à la Place de la paix.

1 74 heures 11 $ /h

Pouf Pouf et compagnie Sylvain Ross

Propriétaire

5 ans 1 et 2 Fabrication de poufs et travail horticole ou d’assainissement de ruelle, en collaboration avec l’Éco-quartier. Collaboration sans facturation.

43 heures 11 $ / h

PARTENAIRES COMMUNAUTAIRES

Ferme Roger Richard Roger Richard

Propriétaire

8 ans 1 Travaux divers à la ferme, selon les besoins du propriétaire et le moment de la saison. Le propriétaire offre une expertise en horticulture et en intervention. Il fournit aussi le matériel et le repas du midi. Collaboration sans facturation.

5 par semaine de mai à octobre

Environ 400 heures

50 $ par jour

Sentiers urbains

François Forcier

Directeur adjoint et Coordonnateur insertion socioprofessionnelle

6 mois 1 Divers travaux d’horticulture urbaine.

Comme l’organisme Sentiers urbain fournit l’expertise et le matériel horticole, il n’est pas facturé pour les salaires.

5-6 jeunes / semaine pendant

22 semaines

231 heures 30 $ par plateau remis au

jeune

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Tableau 18 : Motivations à devenir partenaire de TAPAJ

11 partenaires rencontrés pour les plateaux et les contrats de travail

Nombre de mentions

Réinsertion sociale des jeunes et

mission sociale

On cherchait du personnel pour la propreté de la rue. C’est aussi une belle façon de redonner à la communauté, en donnant une deuxième chance à ces jeunes. / On voulait aider ces personnes à réintégrer le marché du travail. On voulait aussi que la rue soit propre. / On croit à la mission de réinsertion sociale de TAPAJ via le travail journalier et on veut aussi rendre un service aux citoyens et citoyennes. / On avait un besoin pour nettoyer les mégots de cigarette sur notre site. On a aussi une mission sociale, pour aider les organismes de la communauté. / Les jeunes ont l’air tellement heureux de venir ici et ça me donne aussi un bon coup de main. Ça permet aux jeunes d’avancer dans la vie. / Ça aide les jeunes et ils prennent en charge la gestion des horaires.

6

On valorise la réinsertion sociale de la population urbaine. Il y a plusieurs personnes en difficulté. On cohabite aussi avec la population du Parc Émilie Gamelin. C’est aussi un choix de notre direction qui veut redonner à la société. / Par nos projets dans le parc, on voulait aussi s’impliquer dans la société. Ça fait aussi du sens d’embaucher des gens qui ont vécu l’itinérance pour travailler dans un parc où il y a beaucoup d’itinérantEs.

2

Expertise de TAPAJ et lien avec TAPAJ

On a aussi choisi TAPAJ parce qu’ils ont développé une bonne expertise avec les jeunes. Ils les connaissent bien et ils font une pré-sélection pour nous envoyer des candidats qui feront l’affaire. Ils font aussi des suivis avec les jeunes.

1

On connaissait l’expertise de Spectre de rue et de TAPAJ pour embaucher et gérer des personnes en difficulté.

1

Le volet de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes est important pour nous. Avec TAPAJ, on a un bon lien de confiance et on a les mêmes objectifs. Le verdissement social permet de donner une place aux jeunes. C’est bon pour leur image auprès des commerçants et des citoyens. Ça peut aussi redonner le goût aux jeunes de travailler, car c’est plus le fun pour les jeunes que de nettoyer les rues ou les ruelles.

1

Autres On voulait aussi encourager un organisme de notre arrondissement. 1

On voulait une équipe plus jeune, plus dynamique pour nettoyer le quartier. 1

On cherchait un nouveau distributeur pour distribuer les avis aux citoyens. 1

Ça vient aussi combler un besoin en ressources humaines, car notre budget est limité.

1

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81

Motivations à devenir partenaire et attentes des partenaires

Motivations à devenir partenaire de TAPAJ

Lorsqu’on leur demande quelles sont les principales raisons pour lesquelles ils ont

décidé de devenir partenaires de TAPAJ, la majorité des partenaires rencontrés en

entrevue mentionnent la volonté de leur organisation de jouer un rôle social,

notamment en favorisant la réinsertion sociale des jeunes. Outre cette motivation,

ces partenaires déclarent qu’ils ont également besoin de main-d’œuvre pour

exécuter certaines tâches non spécialisées.

Dans certains cas, la mission sociale des organisations est également associée à

leur désir de mieux cohabiter avec les personnes qui fréquentent les parcs où elles

organisent des évènements.

Certaines organisations ont également choisi TAPAJ, car elles estiment que l’équipe

de ce programme a développé une bonne expertise avec les jeunes ou encore,

parce qu’elles ont un bon lien de confiance et des objectifs communs avec TAPAJ.

Rares sont les partenaires qui ne mentionnent pas la notion de mission sociale parmi

leurs motivations. Ces partenaires cherchent d’abord une main-d’œuvre pour

accomplir des tâches non spécialisées ou une main-d’œuvre contractuelle à moindre

coût, compte tenu de leurs budgets limités. En effet, lorsque les entreprises

emploient du personnel à contrat, elles n’ont pas à débourser les diverses charges

sociales de l’employeur qui sont généralement liées aux postes permanents.

L’un des partenaires voulait également encourager un organisme de son

arrondissement.

Le tableau 18 donne le détail des motivations des partenaires.

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82

Tableau 19 : Ce qui est important dans le partenariat

11 partenaires rencontrés pour les plateaux et les contrats de travail

Nombre de mentions

Attitude et compétences

des jeunes

Avoir des candidats qui sont motivés et qui veulent s’impliquer, des jeunes qui sont contents de travailler, ponctuels et courtois. / La qualité des candidats qui nous sont référés.

2

Que les jeunes soient ponctuels. / Que les jeunes arrivent à l’heure. 2

Que les jeunes comprennent les instructions et soient capables de faire la job. / Que le service soit rendu aux citoyens, les avis distribués à temps.

2

C’est important que les jeunes soient à l’aise de travailler avec le public, qu’ils soient polis, souriants, capables de répondre à certaines questions et d’accomplir le travail au niveau de la propreté. / Qu’ils soient capables de parler aux commerçants, au public et aux cols bleus (qui leur posent parfois des questions).

2

Que les jeunes soient présents ou qu’ils nous informent à l’avance s’ils doivent s’absenter.

1

Les jeunes doivent aussi être respectueux avec notre staff. 1

Que les jeunes respectent le règlement qu’ils ont signé et qu’ils portent le costume. Ça fait aussi partie du cheminement du jeune qui veut réintégrer le marché du travail.

1

C’est important de valoriser les jeunes et de les rapprocher du marché du travail. Pour déneiger, ils partent seuls et doivent être autonomes.

1

Collaboration et communications et avec l’équipe

TAPAJ

Les communications sont importantes, pour régler les problématiques avec les jeunes. / Les communications sont importantes : s’il y a un problème, on leur envoie un courriel. On s’attend qu’il règle le problème avec le jeune et qu’ils nous reviennent là-dessus. / Que les communications soient faciles.

3

L’accessibilité des intervenantEs. 1

Une bonne collaboration avec le coordonnateur. 1

Une réponse rapide à nos demandes, pour distribuer des avis. 1

Encadrement et réinsertion

des jeunes

On s’attend à un certain encadrement des jeunes par TAPAJ, pour que la tâche soit faite. / Je m’attends aussi qu’ils suivent les candidats, qu’ils s’assurent que les jeunes se présentent et font leurs heures. / Ils nous enlèvent aussi un fardeau en gérant la Brigade de propreté.

3

La notion de réinsertion sociale est importante pour s’assurer que les jeunes cheminent. On fait confiance à TAPAJ pour qu’ils assurent un suivi dans ce sens-là. / Pour nous, le volet social et de réinsertion des jeunes est important.

2

Sélection des jeunes

C’est important que l’équipe de TAPAJ trouve un jeune qui correspond à nos critères : travaillant et capable d’interagir avec le monde.

1

Qu’il y ait une pré-sélection des jeunes pour s’assurer que le jeune va pouvoir travailler avec nous pendant un certain temps et qu’il est capable de respecter une certaine éthique, par exemple au niveau de l’hygiène.

1

La sélection des jeunes est primordiale : les personnes qu’on nous envoie doivent avoir un certain niveau de fiabilité, car on n’est pas des intervenantEs sociaux, on ne peut pas gérer les problématiques.

1

Autres C’est important pour nous de faire affaire avec un organisme du quartier. 1

C’est important qu’on respecte mutuellement nos champs d’expertise et de travailler en collaboration.

1

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83

Attentes des partenaires

On demandait aux partenaires quels sont les éléments importants pour leurs

organisations dans le partenariat avec le programme TAPAJ.

Ce sont d’abord l’attitude et les compétences des jeunes qui comptent aux yeux des

partenaires qui offrent des plateaux de travail ou des contrats à TAPAJ, avec 12

mentions. Les partenaires s’attendent que les jeunes soient motivés à travailler,

qu’ils soient ponctuels, courtois, capables de respecter les règlements et d’exécuter

les tâches qui leur sont confiées. Certaines Sociétés de développement commercial

(SDC), qui confient des tâches d’assainissement de leur territoire aux jeunes,

s’attendent également que les jeunes soient à l’aise de travailler en public, car ils

côtoient à la fois des commerçants, des cols bleus de l’arrondissement ainsi que la

population qui magasine ou qui circule sur ce territoire. La courtoisie des jeunes est

à la fois importante pour les personnes côtoyées dans la rue qu’à l’égard du

personnel de ces organisations.

Les autres aspects suivants sont également importants pour les partenaires :

o la collaboration et les communications avec l’équipe de TAPAJ

(6 mentions). On souhaite des communications simples, une bonne

collaboration et des intervenantes accessibles;

o l’encadrement et la réinsertion des jeunes (5 mentions). Pour certains

partenaires, c’est d’abord le suivi et l’encadrement des jeunes pour

s’assurer qu’ils respectent leurs heures et qu’ils effectuent le travail qui

compte. D’autres partenaires accordent aussi de l’importance à la

réinsertion sociale des jeunes, par le biais de l’encadrement offert à

TAPAJ;

o la pré-sélection des jeunes pour s’assurer que les candidats envoyés

correspondent aux critères d’embauche des organisations (3 mentions).

Le tableau 19 présente le détail des mentions relatives aux attentes des partenaires.

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84

Principaux bénéfices retirés du partenariat

Les principaux bénéfices que les partenaires retirent de leur partenariat

s’apparentent souvent aux raisons pour lesquelles ils ont décidé de devenir

partenaires de TAPAJ, notamment au niveau de la volonté de leur organisation

d’accomplir une mission sociale et d’aider les jeunes en difficulté.

« Ça nous permet aussi de jouer un rôle dans la réinsertion de ces jeunes. » « Notre mission sociale est remplie. » « On montre aussi qu’on veut aider les gens, leur donner une chance de travailler et les valoriser. » « C’est une expérience pour le jeune. C’est aussi un défi pour moi de travailler avec ce jeune. » « En embauchant des jeunes du Refuge des jeunes, on les occupe pour éviter qu’ils fassent de mauvais coups. On veut qu’ils s’approprient le quartier et qu’ils développent un sentiment d’appartenance. Ça les aide aussi à réintégrer le marché du travail. Ça permet aussi de garder le quartier propre. » « Ça montre aussi aux commerçants qu’on est là pour aider les jeunes en difficulté et les étudiants. »

Par ce partenariat, ces organisations répondent également à leurs besoins au niveau

des tâches à accomplir ou du service à rendre aux citoyennes et citoyens.

« Ça permet d’accomplir une partie de notre mission de clean and safe. » « C’est plus propre sur le boulevard. » « Le service est rendu aux citoyens (distribution d’avis). » « C’est aussi une main-d’œuvre à bon marché, à 12 $ de l’heure. Certaines compagnies d’entretien chargent 25 $ de l’heure. »

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85

Degré de satisfaction des partenaires à l’égard de TAPAJ

Appréciation générale du partenariat

De façon générale, les partenaires rencontrés se déclarent très satisfaits de leur

partenariat avec TAPAJ. Ils accordent une note de 9,3 sur une échelle de

satisfaction en dix points.

La qualité de la collaboration et des communications avec l’équipe de TAPAJ

constitue la dimension la plus appréciée par les partenaires, avec 28 mentions.

Plusieurs partenaires affirment que la relation avec l’équipe de TAPAJ est très

cordiale et qu’ils ont développé de bons liens de collaboration avec celle-ci. Ils jugent

également que les membres de cette équipe sont faciles à joindre, qu’ils sont

disponibles pour répondre à leurs demandes et que les communications sont

généralement bonnes avec ceux-ci.

Plusieurs partenaires ont aussi le sentiment que l’équipe de TAPAJ est à l’écoute de

leurs besoins, soucieuse de répondre à ces besoins, qu’elle trouve des solutions et

qu’elle fait preuve de flexibilité pour répondre à leurs besoins ou à leurs demandes

spéciales. Les partenaires estiment qu’il est généralement facile de travailler avec

l’équipe de TAPAJ et que les communications sont simples avec celle-ci. Quelques

partenaires soulignent aussi que les membres de l’équipe de TAPAJ répondent

rapidement à leurs demandes, que ce soit lorsqu’ils ont des questions ou pour leur

référer un jeune. Certains apprécient d’être informés sur le cheminement des jeunes

et pouvoir donner leur point de vue à ce sujet.

Les partenaires rencontrés apprécient également les aspects suivants (tableau 20) :

o la qualité des suivis et de l’encadrement des jeunes (11 mentions);

o la qualité des jeunes référés et leur efficacité au travail (7 mentions);

o l’expertise développée à TAPAJ ainsi que le professionnalisme et le

dynamisme de l’équipe (4 mentions);

o la capacité de recruter des jeunes rapidement ainsi que la qualité de la

sélection des jeunes (3 mentions);

o une facturation simple et régulière (2 mentions).

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86

Tableau 20 : Aspects les plus appréciés de TAPAJ par les partenaires

13 partenaires rencontrés Nombre de mentions

Communications et collaboration

avec l’équipe TAPAJ

On une relation très cordiale. C’est agréable de faire affaire avec eux. / Le canal de communication est très ouvert et convivial. On a un très bon contact avec tout le monde à TAPAJ. On a développé un bon lien. / On a une bonne communication. / Les communications sont très bonnes avec les intervenantEs de TAPAJ. Ils nous donnent un bon topo des jeunes qui viennent travailler ici. On adapte les tâches qu’on leur confie en fonction de leur profil.

5

On peut les joindre. On a toujours une réponse et on peut aussi aller les voir. / C’est une belle équipe avec qui on a une belle chimie et il y a toujours quelqu’un pour t’aider. / C’est toujours possible de rejoindre quelqu’un, car ils sont trois intervenantEs pour répondre à nos appels. / Ils répondent à mes courriels.

4

Quand j’appelle, ils prennent ça au sérieux pour répondre à mes questions. Ils ont aussi une bonne écoute. / Ils sont très attentifs à nos besoins. / Ils sont très proactifs pour répondre à nos attentes. Ils viennent aussi assister à nos formations ici, ce qui leur a permis de bien comprendre nos attentes. / Ils sont toujours très ouverts aux commentaires.

4

Ils sont ouverts d’esprit pour les demandes particulières. On sent qu’il y a une écoute et qu’ils sont prêts à travailler avec nous. / Ils trouvent toujours des solutions pour répondre à nos demandes. / Ils sont très flexibles pour répondre à nos demandes spéciales. / On aime aussi leur capacité à se virer sur un 10 cents, pour développer de nouveaux projets.

4

C’est un partenaire très coopératif, très facile à travailler avec. / C’est simple de faire affaire avec eux. / Les communications sont faciles avec eux. Je les appelle quand j’ai un évènement et ils m’envoient des jeunes. / C’est simple d’initier le projet chaque année.

4

Les réponses sont claires et rapides. / Ils sont assez rapides si on a des questions ou des inquiétudes. / Ils sont rapides quand on a besoin d’un nouveau candidat.

3

Quand certains jeunes reviennent parce qu’ils travaillent bien, ils font aussi le suivi avec nous pour voir où le jeune est rendu. / Ils nous demandent aussi notre avis et veulent savoir ce qu’on pense des jeunes.

2

S’il y a un problème avec un jeune, le problème est rapidement réglé. 1

Ils nous appellent aussi s’ils ont entendu des choses plus difficiles qui se sont passées entre les jeunes.

1

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87

Tableau 20 : Aspects les plus appréciés de TAPAJ par les partenaires (suite)

13 partenaires rencontrés Nombre de mentions

Suivis et encadrement des jeunes

Ils font de bons suivis avec les jeunes : ils s’informent et rencontrent le jeune. Ils m’informent ensuite de ce qui s’est passé. / Ils font un bon suivi avec les jeunes. / Qualités des interventions et du suivi psychosocial. / Ils sont très attentifs à ce qui se passe pour le jeune et sont parfois mal à l’aise lorsqu’il y a un problème avec un jeune.

4

J’ai participé à plusieurs plateaux de travail avec eux. C’est beau de voir le travail des intervenantEs. Je suis très satisfait de l’encadrement. / Ils sont bien outillés pour encadrer les jeunes

2

Proximité et disponibilité des intervenantEs de TAPAJ qui se déplacent pour les suivis avec les jeunes. / Ils sont très présents sur le territoire.

2

Tu sens que le travail est bien fait. Ils sont très relationnels. Ils ont eu une excellente participation au BBQ cet été. Ça prouve qu’ils ont su développer un lien avec les participantEs. / Ils sont très axés sur l’humain.

2

On demande à la fois aux jeunes de travailler et de s’impliquer. 1

Compétences et efficacité des jeunes

La majorité des candidats proposés sont de bons candidats. / Le travail est de grande qualité. / Cette année, les jeunes sont super efficaces! / On croyait que ça n’aurait peut-être pas fonctionné avec une personne sur deux pour ce type de clientèle. On a été agréablement surpris, car ça fonctionne pour 9 sur 10 jeunes! / Les jeunes sont super motivés et ils sont proactifs, prennent des initiatives. Ils s’intègrent bien.

5

Il y a un gros volume de jeunes qui travaillent à TAPAJ et bonne mobilité de cette main-d’œuvre.

1

Ils nous envoient une variété de jeunes qui ont différentes forces. 1

Expertise et équipe de TAPAJ

On sent que l’organisme est vraiment ancré au Centre-Sud, qu’ils répondent à un besoin. Leur mission est importante et ils la remplissent bien.

1

Je sens qu’ils sont solides et qu’ils sont très humains. 1

L’équipe est jeune et dynamique. Ils sont très professionnels et bien rôdés. Ils ont une belle vision et sont créatifs.

1

J’adore les gens à TAPAJ! C’est une super équipe! 1

Recrutement et sélection des jeunes

Ils connaissent très bien les jeunes et nous envoient des candidats qui répondent aux exigences du poste. / Jusqu’à maintenant, ça s’est super bien passé avec la sélection des jeunes.

2

Dès que j’ai une demande, ils sont très efficaces. Par exemple, si j’ai besoin de jeunes pour un festival, ils me trouvent des jeunes et m’envoient le contrat rapidement.

1

Facturation Ils facturent régulièrement. 1

La facturation est simple : je leur envoie les heures des jeunes chaque semaine et ils nous envoient une facture à la fin de l’année.

1

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88

Tableau 21 : Aspects moins appréciés de TAPAJ par les partenaires

13 partenaires rencontrés Nombre de mentions

Aucun aspect Aucun aspect. 6

Suivi et encadrement des jeunes

Le suivi pourrait être plus serré pour corriger les différents problèmes avec les jeunes (assiduité, port du costume, etc.).

1

Lors d’un changement d’horaire transmis à TAPAJ, le jeune n’a pas été avisé.

1

Il semble parfois manquer de suivis entre les intervenantEs de TAPAJ et d’autres organismes qui envoient des jeunes tels que le Refuge des jeunes.

1

Assiduité des jeunes

Pour les contrats à plus long terme, certains jeunes se démotivent et ne se présentent plus au travail. / Quand les jeunes travaillent sur le même type de travail trop longtemps, ça peut déraper. Ils manquent d’abord une journée et ça se reproduit ensuite. Ils manquent de plus en plus souvent.

2

Travail les fins de semaine

Ils n’ont pas d’employés disponibles le week-end et le gros de notre achalandage est le week-end.

1

Travail

indépendant de la météo

Ils ne distribuent pas les avis s’il pleut. On a besoin du service de distribution rapide, peu importe la météo.

1

Facturation Il y a déjà eu des erreurs de facturation, mais je leur ai dit et ça a été corrigé.

1

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89

Près de la moitié des partenaires rencontrés jugent qu’aucun aspect ne fonctionne

moins bien dans le partenariat avec TAPAJ (6 mentions).

Les autres partenaires nomment les éléments suivants :

o un manque de suivi des jeunes ou un suivi qui n’est pas assez serré à

certaines occasions (3 mentions);

o un manque d’assiduité de certains jeunes, particulièrement pour les

contrats à plus long terme ou pour des tâches répétitives (2 mentions).

Le tableau 21 donne le détail des autres aspects nommés les partenaires.

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Tableau 22 : Degré de satisfaction des partenaires à l’égard du programme TAPAJ

11 partenaires rencontrés pour les

plateaux et les contrats de travail

1 à 4

5 à 7

8 à 10

Nsp/na

4

Moyenne sur 10

5

Nombre de mentions

Degré de satisfaction général - 1 10 - 9,3

La disponibilité du personnel de TAPAJ, quand vous avez des questions.

- - 11 - 9,3

Les termes de l’entente signée avec TAPAJ. - 1 8 2 9,1

Le taux horaire payé aux jeunes. - 1 8 2 9,0

L’information transmise sur chacun des jeunes qui participent aux contrats de travail (petit portrait du jeune).

- - 4 7 8,9

La facturation. - 2 5 4 8,9

L’approche du personnel de TAPAJ pour solliciter votre collaboration et/ou pour présenter le programme TAPAJ.

- - 3 8 8,7

La qualité du travail des jeunes. - 1 9 1 8,2

Les suivis avec l’équipe de TAPAJ pour encadrer les jeunes ou pour corriger certaines situations avec les jeunes.

1 1 8 1 7,9

Le degré d’autonomie des jeunes (volet 2). - 3 6 2 7,4

La ponctualité des jeunes (volet 2). 1 3 4 3 7,0

4 Nsp : ne sait pas ou n’est pas en mesure d’évaluer, na : non applicable.

5 Échelle de satisfaction en 10 points où 1 signifie « très insatisfaitE » et 10 « très satisfaitE ».

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Appréciation de chacune des composantes du partenariat

Après avoir demandé aux partenaires de nommer les aspects du partenariat qu’ils

apprécient le plus et ceux qu’ils apprécient moins ou qui fonctionnent moins bien, on

leur proposait ensuite d’indiquer leur degré de satisfaction à l’égard des différentes

composantes du partenariat avec TAPAJ. Ils pouvaient aussi commenter chacune

de ces composantes.

Les partenaires se déclarent particulièrement satisfaits des composantes suivantes :

o la disponibilité du personnel de TAPAJ pour répondre à leurs questions

(9,3 sur 10);

o les termes de l’entente conclue avec TAPAJ (9,1, sur 10);

o le taux horaire payé aux jeunes (9,0 sur 10).

Les partenaires sont également relativement satisfaits des aspects suivants :

o l’information transmise sur chacun des jeunes qui participent aux contrats de

travail, pour les partenaires qui reçoivent cette information (8,9 sur 10);

o la facturation (8,9 sur 10);

o l’approche du personnel de TAPAJ pour solliciter leur collaboration et/ou pour

présenter le programme TAPAJ (8,7 sur 10);

o la qualité du travail des jeunes (8,2 sur 10).

Par ailleurs, le taux de satisfaction est moins élevé à l’endroit des composantes

suivantes du partenariat :

o la ponctualité des jeunes (7,0 sur 10);

o le degré d’autonomie des jeunes (7,4 sur 10);

o les suivis avec l’équipe de TAPAJ pour encadrer les jeunes et pour corriger

certaines situations avec les jeunes (7,9 sur 10).

Le tableau 22 présente le détail des réponses à cette question.

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92

La qualité du travail des jeunes

Les compétences et les attitudes des jeunes ainsi que l’efficacité de leur travail

viennent en tête de liste au chapitre des éléments jugés importants pour les

partenaires.

Bien que les partenaires soient conscients que les jeunes qui participent à TAPAJ

vivent certaines difficultés personnelles, ils s’attendent à ce que ces jeunes

respectent certaines règles de base pour réintégrer le marché du travail : le respect

de l’horaire, l’assiduité au travail, le respect des règlements (notamment au niveau

du port du costume), la capacité à accomplir les tâches confiées et la courtoisie.

De façon générale, les partenaires se déclarent satisfaits de la qualité du travail des

jeunes, lorsqu’ils se présentent au travail (8,2 sur 10). Le manque de ponctualité des

jeunes représente l’aspect dont les partenaires sont les moins satisfaits (7,0 sur 10).

Le degré de satisfaction des partenaires est légèrement supérieur en ce qui a trait à

l’autonomie des jeunes (7,4 sur 10).

Plusieurs partenaires soulignent que la ponctualité et le degré d’autonomie varient

beaucoup entre les jeunes, d’où leur difficulté à se prononcer sur ces dimensions

pour l’ensemble des jeunes référés. Sur le plan de l’autonomie, l’un des partenaires

note que certains jeunes sont capables d’initiatives alors que d’autres ont davantage

besoin d’être encadrés.

La collaboration avec l’équipe de TAPAJ

La qualité de la collaboration et des communications avec l’équipe de TAPAJ

constituent aussi l’une des dimensions jugées importantes dans le partenariat.

Rappelons que cette dimension recueille le plus de mentions parmi les éléments les

plus appréciés du partenariat avec TAPAJ, notamment au niveau de la cordialité des

rapports avec les membres de l’équipe de TAPAJ, de la disponibilité de cette équipe

pour répondre aux demandes, de l’écoute et de l’empressement l’équipe pour

répondre aux besoins de ses partenaires, de la rapidité de réponse ainsi que la

facilité à transiger avec TAPAJ. Plusieurs partenaires accordent également de

Page 101: ÉVALUATION DU PROGRAMME TAPAJ...du programme TAPAJ, notamment au niveau du portrait des jeunes rejoints et des bénéfices du projet pour ces jeunes. Elle vise également à démontrer

93

l’importance à la qualité des suivis et de l’encadrement des jeunes par l’équipe de

TAPAJ.

Les partenaires se prononcent ainsi sur les composantes du programme qui

concernent la collaboration avec l’équipe :

o tous se montrent très satisfaits de la disponibilité du personnel de TAPAJ

quand ils ont des questions (9,3 sur 10);

o ceux qui reçoivent l’information qui dresse un portrait sommaire de

chacun des jeunes qui participent aux contrats de travail s’en disent

satisfaits (8,9 sur 10);

o les partenaires qui ont été approchés par le personnel TAPAJ pour

solliciter leur collaboration ou pour leur présenter TAPAJ sont satisfaits

de l’approche du personnel (8,7 sur 10);

o plusieurs sont satisfaits des suivis de l’équipe de TAPAJ pour encadrer

les jeunes ou pour corriger certaines situations. Deux partenaires se

déclarent toutefois insatisfaits de cet aspect, d’où un taux de satisfaction

plus faible (7,9 sur 10).

Voici quelques commentaires des partenaires relativement à ces dimensions :

« On a le numéro de téléphone des intervenantEs et ils viennent sur le terrain lorsqu’il y a des festivals. » « C’est parfois moins facile de les joindre pendant les vacances. » « Les suivis se passent super bien. Après chaque festival, je les rencontre pour leur donner un feedback du travail des jeunes. »

Règle générale, l’équipe de TAPAJ transmet à ses partenaires quelques

informations pour dresser un sommaire de chaque jeune aux partenaires qui

embauchent des jeunes à contrat (au volet 2). Certains partenaires rencontrés, qui

n’avaient pas reçu cette information, se sont montrés intéressés à la recevoir afin de

mieux connaître les jeunes et d’être plus en mesure les encadrer ou de les soutenir

dans leur cheminement. D’autres partenaires ne voient pas l’intérêt d’avoir cette

information, mis à part le fait de savoir si les jeunes ont un casier judiciaire ou s’ils

Page 102: ÉVALUATION DU PROGRAMME TAPAJ...du programme TAPAJ, notamment au niveau du portrait des jeunes rejoints et des bénéfices du projet pour ces jeunes. Elle vise également à démontrer

94

ont un problème de consommation d’alcool, pour déterminer s’ils peuvent leur

confier certaines tâches.

Par ailleurs, plusieurs des partenaires rencontrés, qui avaient connu TAPAJ par le

biais de la Société de développement social de Ville-Marie, n’avaient pas assisté à

une présentation du programme TAPAJ. Bien qu’ils connaissent maintenant

relativement bien le programme et qu’ils voient moins la pertinence d’une

présentation aujourd’hui, certains pensent que ce type de présentation pourrait être

intéressant lorsque le partenariat débute.

Les ententes et la facturation

Les aspects plus administratifs du partenariat, bien qu’ils viennent après l’efficacité

du travail des jeunes ainsi que la qualité de la collaboration avec TAPAJ au niveau

de l’importance que les partenaires leur accordent, demeurent un élément à ne pas

négliger, car ils influencent la perception globale du partenariat.

Les partenaires apprécient qu’il y ait une entente avec TAPAJ et que cette entente

soit relativement simple. Règle générale, les partenaires disposent d’une entente

écrite. Rappelons que la Société de développement social de Ville-Marie a élaboré

les ententes initiales pour les partenaires qu’elle a mis en contact avec TAPAJ. La

SDSVM facture aussi certains de ces partenaires.

Les partenaires rencontrés se déclarent très satisfaits des termes de l’entente signée

avec TAPAJ, avec un taux de satisfaction de 9,1 sur 10.

Quelques partenaires apprécient que leur entente ait été revue ou qu’elle sera

bientôt revue sur une base annuelle, plutôt que d’avoir une entente pour chacun des

contrats. Ils jugent que cette nouvelle approche est plus simple et qu’elle réduit le

nombre de suivis administratifs et de papiers à signer.

Les partenaires se montrent également satisfaits du taux horaire payé aux jeunes,

avec un taux de satisfaction de 9,0 sur 10.

Page 103: ÉVALUATION DU PROGRAMME TAPAJ...du programme TAPAJ, notamment au niveau du portrait des jeunes rejoints et des bénéfices du projet pour ces jeunes. Elle vise également à démontrer

95

Règle générale, les partenaires sont satisfaits du mode de facturation de TAPAJ

(8,9 sur 10). Tous s’entendent pour demander une facture simple. La plupart d’entre

eux demandent l’envoi d’une facture mensuelle. L’un d’entre eux, qui a un volume

moins élevé de contrats, a négocié l’envoi d’une facture pour la saison.

Certains partenaires notent que les factures ne sont pas toujours produites sur une

base mensuelle. L’un des partenaires signifie qu’il est important de recevoir les

factures à temps chaque mois pour sa comptabilité. D’autres partenaires ne

semblent pas être incommodés lorsqu’il y a des délais au niveau de la facturation.

L’un des partenaires, qui juge que les feuilles de temps sont complexes à déchiffrer,

aimerait qu’elles soient simplifiées.

Voici quelques commentaires relatifs à la facturation :

« Il y a eu quelques erreurs au niveau de la facturation, mais ils ont rapidement corrigé le tout lorsque je leur ai dit. » « La facture est simple et on la reçoit une fois par mois »

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96

Interactions des partenaires avec les jeunes

Interactions et communications des partenaires avec les jeunes

On proposait d’abord aux partenaires de décrire la nature de leurs interactions avec

les jeunes. On leur demandait ensuite s’ils sont à l’aise dans ces interactions et pour

communiquer avec les jeunes qui leur sont référés par TAPAJ.

La nature des interactions avec les jeunes varie selon les partenaires, tant en

fonction de la taille de ces organisations, de la structure de supervision des jeunes

embauchés que de l’approche de la personne-ressource qui gère les jeunes. Dans

certaines organisations, telles que le Complexe Desjardins, les jeunes qui ramassent

les mégots dans les lieux publics à proximité du Complexe Desjardins travaillent

sous la supervision d’une compagnie d’entretien qui travaille à contrat pour le

Complexe. Les contacts avec la personne-ressource se limitent donc à des contacts

ponctuels, lorsque les jeunes ont des questions ou lorsqu’il y a une situation

problématique avec l’un d’entre eux. Dans d’autres organisations, telles que la SCD

du Quartier latin, le responsable a davantage d’interactions avec les jeunes puisqu’il

travaille avec eux régulièrement.

De façon générale, les personnes rencontrées en entrevues affirment que leurs

interactions avec les jeunes se déroulent habituellement bien. Plusieurs jugent que

les jeunes sont polis et respectueux avec eux et leur personnel. Dans certains cas,

des liens plus étroits se tissent aussi entre les jeunes et les responsables.

« J’ai peu de contact avec les jeunes. Quand j’en ai, ça se passe bien, ils sont gentils. » « Je les vois seulement à l’occasion. Règle générale, la relation est bonne. Ils sont polis. » « Je travaille aussi avec les jeunes. Ça va super bien! Il y a un beau respect et je suis très surpris de leur implication! On croise aussi les jeunes ailleurs et ils sont contents de nous voir! »

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97

Chez plusieurs des partenaires rencontrés, on sent une réelle empathie envers les

jeunes ainsi que le désir de les valoriser et de les aider dans leur démarche de

réinsertion sociale. Certains d’entre eux adoptent d’ailleurs une approche qui

s’apparente à la relation d’aide.

« Je travaille avec eux. J’essaie de les encourager. Des fois, je les laisse aller pour voir s’ils sont autonomes. Les commerçants me disent aussi si les jeunes font un bon travail. J’ai un BAC en psychologie, ça m’intéresse de jaser avec les jeunes. Je suis très ouvert. J’essaie d’entrer dans leur bulle, de mieux les connaître et de les aider dans leur vie personnelle. J’en parle aussi avec TAPAJ. Ils sont là pour me backer. Souvent, les jeunes ont manqué d’attention. Ils sont contents qu’on s’intéresse à eux. J’aime ça m’intéresser à eux. J’aime aider les autres, tout court! » « J’ai toujours travaillé dans le social. Ça me permet de faire des interventions et de me sentir utile, pour aider ces jeunes à avancer. Je leur donne aussi des légumes lorsque j’ai des surplus. Je ne sais pas si c’est le fait des repas qui sont préparés par Mado, mais il y a une petite communauté qui se crée ici. C’est assez intéressant à table. On mange ensemble et il y a de bons échanges. » « Je suis très à l’aise avec les jeunes. J’essaie de comprendre pourquoi la personne n’est pas heureuse. » « On avait un problème avec un jeune qui ne se lavait pas. J’en ai parlé à mon patron qui lui a offert des produits d’hygiène. Le jeune n’avait pas les moyens d’acheter ces produits. Mon patron a aussi aidé un jeune amérindien qui ne voulait plus habiter en réserve et qui voulait rester à Montréal. Il lui a donné des meubles pour l’aider à s’installer. Comme il allait être père, on lui a aussi acheté un livre pour l’aider à savoir comment être un bon parent. » « Il y en a pour qui je suis super important. Ils ont besoin de sentir que je les accepte comme ils sont. Ils ont aussi besoin d’attention. Ils sont contents qu’on s’occupe d’eux. J’essaie de faire en sorte que les jeunes repartent avec quelque chose au niveau de l’estime de soi. Quand ils partent, je les remercie et je leur dis que je suis content. »

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98

Malgré cette volonté d’aider les jeunes, plusieurs partenaires soulignent que leur

rapport avec les jeunes doit demeurer au niveau de la relation de travail pour

permettre aux jeunes d’apprendre à respecter ce type de rapport et pour faciliter

leur réinsertion sur le marché du travail. Certains posent aussi leurs limites quant à

leurs compétences ou à leurs disponibilités pour jouer un rôle d’écoute ou pour

intervenir auprès des jeunes.

« C’est du bon monde. Ils ont juste besoin d’être guidés. On leur donne une ou deux chances. La troisième fois on les remplace. Si un jeune s’excuse en me disant qu’il a pris une brosse la veille, je leur dis que je ne suis pas un chum ou leur mère, c’est plus une relation de travail. » « On leur dit ce qu’on attend d’eux et que c’est important de bien nettoyer la rue, pour qu’ils soient fiers de ce travail. On leur dit aussi qu’ils nous représentent auprès des gens qui circulent ici, ils sont donc aussi importants pour notre image. » « Les personnes qu’on nous envoie doivent avoir un certain niveau de fiabilité, car on n’est pas des intervenants sociaux, on ne peut pas gérer les problématiques. » « L’un des jeunes avait envie de me raconter ses soucis. J’ai mis une barrière : je suis capable d’écoute, mais je ne suis pas intervenante psychosociale! Je n’ai pas toujours le temps non plus d’écouter le jeune, car je dois aussi faire mon travail. »

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99

Intérêt à assister à une présentation de TAPAJ

On demandait aux personnes responsables de gérer les jeunes de TAPAJ s’il

pourrait être intéressant qu’unE intervenantE de TAPAJ effectue une courte

présentation à leur équipe pour décrire la réalité des jeunes en situation de rue et

pour leur donner quelques conseils afin de faciliter les interactions avec ceux-ci.

Tous les partenaires rencontrés jugent cette idée est intéressante, particulièrement

lorsque le partenariat débute. La plupart des partenaires rencontrés se montrent

donc intéressés par l’offre d’une présentation au personnel qui supervise les jeunes.

Certains partenaires, qui ont une bonne expérience avec les jeunes de TAPAJ, ne

voient pas la pertinence de cette présentation pour l’instant. Ils affirment néanmoins

qu’une présentation pourrait être proposée aux nouveaux membres de leur

personnel, lorsqu’ils supervisent les jeunes ou qu’ils interagissent avec ceux-ci

régulièrement.

Notons que la Société des arts technologiques (SAT), qui doit gérer diverses

situations avec la population itinérante et les prostituées qui fréquentent le parc

attenant à ses locaux, a récemment fait appel au Groupe d’Intervention Alternative

par les Pairs (G.I.A.P.) pour former toute son équipe. Cet organisme, réunit une

équipe de six pairs-aidants qui sont d’anciens jeunes de la rue âgés de 18 à 30 ans.

Le G.I.A.P. propose aux organismes communautaires et aux organisations publiques

un soutien au travail des intervenantEs, par le biais de jumelages avec des pairs-

aidants. Cet organisme offre également des formations sur la réalité des personnes

itinérantes et sur la façon d’intervenir ou d’interagir auprès de ces personnes.

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100

Influence de TAPAJ sur les perceptions des jeunes par les partenaires

On demandait aux partenaires si le fait de collaborer avec TAPAJ a contribué à

changer ou à influencer leurs perceptions sur les jeunes en situation de rue. Pour

plusieurs d’entre eux, cette expérience leur a effectivement permis de mieux

connaître ces jeunes et a influencé positivement leurs perceptions à leur égard.

« Ça n’a pas changé ma perception des jeunes, car je travaillais déjà avec des jeunes, mais j’ai été agréablement surpris de voir à quel point ils sont efficaces et débrouillards! » « Les préjugés tombent à partir du moment où on connait ces personnes-là. J’ai créé des liens avec les personnes de TAPAJ. » « Ça a beaucoup changé. Je suis plus ouvert à tout le monde. Je ne les juge pas d’après leur apparence. » « Ça m’a touché de travailler avec un organisme en réinsertion sociale. Ça rend les choses plus humaines. C’est vraiment intéressant. » « Oui, ça a changé mes perceptions et pas à peu près! Au début, je croyais que c’était une réalité loin de moi. L’un des jeunes m’a raconté sa vie. Si tu avais vécu la moitié de ce qu’il a vécu, tu te serais tiré une balle dans la tête! Ça fait en sorte qu’on réalise plein d’affaires, sur ces jeunes et sur la société dans laquelle on vit. » « Oui ça m’influence, car on est teinté par les relations des gens qu’on côtoie. Je n’avais toutefois pas de préjugés. Je suis parfois étonné de voir qu’il n’y a pas tant de jeunes que ça qui sont intéressés à travailler. »

Certains partenaires, affirment qu’ils connaissaient déjà bien ce type de jeunes et

qu’ils n’entretenaient aucun préjugé à leur égard. La collaboration à TAPAJ n’a donc

pas influencé leurs perceptions. Certains estiment qu’elle a toutefois peut-être

influencé les perceptions des commerçants ou de la population en général.

« On n’avait pas de préjugé au départ. Tout le monde a le droit à l’erreur. Ces jeunes-là essaient de s’en sortir. » « J’avais déjà une bonne perception des jeunes, mais c’est bon pour le monde en général. En embauchant ces jeunes, on sensibilise aussi la population. » « Je n’ai jamais eu de préjugé, mais ça a peut-être changé les perceptions de nos commerçants. »

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101

Quelques anecdotes des partenaires à propos des succès des jeunes

On demandait aux partenaires s’ils avaient quelques anecdotes à raconter pour

témoigner des démarches des jeunes à TAPAJ. Voici ce qu’ils nous rapportent :

« J’ai entendu des jeunes dire qu’ils ne butch plus de cigarette à terre. Ça les sensibilise aussi à l’importance de la propreté. » « Quelques jeunes ont dit qu’ils étaient contents d’accomplir quelque chose. Tout en nettoyant la rue, ils donnent aussi des informations aux clients qui leur posent des questions. On a un bon feedback de nos clients. » « Dans certains cas, les jeunes veulent retourner chez eux (à la maison de leurs parents). L’argent gagné à TAPAJ va donc les aider à payer leur transport. » « J’ai été voir un jeune qui déneigeait. On a pris une photo qu’on a mise sur notre page Facebook. Ça a super bien été. Les jeunes sont super polis et contents de nous rencontrer. L’un des jeunes m’a rapporté que les gens sont contents de son travail et lui donnent un tip ou un breuvage pour le remercier. Ça valorise le jeune. » « L’un des jeunes est allé étudier en horticulture après avoir travaillé à la ferme. » « Un autre jeune était super bon. Il s’est trouvé une job et ça va bien pour lui maintenant. » « Un des jeunes est retourné aux études. Il vient me saluer chaque fois qu’il passe par ici. Il est fier de la chance qu’on lui a donnée. »

Notons que certains partenaires ont embauché ou envisagent d’embaucher des

jeunes de TAPAJ qui ont fait leurs preuves.

« On a déjà embauché un jeune de TAPAJ pour l’été. Ça va très bien pour lui aujourd’hui : il travaille au Quartier des spectacles et il a parti sa propre pâtisserie, à contrat. Je prévois embaucher une personne de TAPAJ l’été prochain. » « Un jeune a été embauché par le Quartier des spectacles et a travaillé pour nous pendant trois ans. Il s’est pris un appartement. On a aussi vu l’un des jeunes qui travaillait aux jeux d’échecs pendant deux ans se développer beaucoup avec le temps. » « On aimerait embaucher l’un des jeunes pour qu’il devienne superviseur des autres jeunes. On lui donnerait plus de responsabilités. Ça serait un emploi à temps plein et sur appel. »

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102

Tableau 23 : Collaborations avec d’autres programmes et spécificité de TAPAJ

13 partenaires rencontrés Nombre de mentions

Autres collaborations

Le Sac à dos 5

Écolo-Boulot de G.I.T. 3

Dîners St -Louis 3

Maison du père 3

Chez Pops 1

Intégration jeunesse 1

Pacte de rue 1

La rue des Femmes 1

Spécificité de TAPAJ

Il y a un meilleur suivi avec eux. / La qualité du service est dure à battre. Ils ont un bon contact avec les jeunes et ils gèrent les payes. Les jeunes font confiance à TAPAJ. J’ai l’impression qu’ils ont une bonne recette! / Ils sont capables de se virer sur un 10 cents. Ils sont les meilleurs là-dedans!

3

Ils sont plus soucieux de nous envoyer des jeunes qui sont aptes à travailler. / On sait aussi qu’ils sont capables de faire une tâche. / On aime mieux les jeunes référés par TAPAJ.

3

Ils ont de bonnes relations avec leurs partenaires et une bonne réputation. / Ils ont une bonne expérience avec leurs partenaires et avec la tarification.

2

Ils touchent une niche plus large, en s’adressant aux jeunes en difficulté. 1

Ils réservent des places à nos jeunes (Le Refuge des jeunes). 1

Comparativement à Sac à dos, les participants de TAPAJ sont plus jeunes, plus dynamiques, ils croient encore en la vie et ils ont envie qu’il se passe quelque chose. Les participants de Sac à dos sont plus vieux et ont un plus lourd bagage de vie.

1

Ils ont leurs couleurs et tu les vois tous les jours avec les jeunes. Ils offrent un service de base à la communauté du Centre-Sud. Ils offrent un dépannage monétaire aux jeunes qui en ont besoin. C’est souvent le même noyau de jeunes qu’on voit, ça donne donc aussi un réseau à ces jeunes-là!

1

À TAPAJ, la clientèle est plus jeune, mais je ne pourrais pas dire ce qu’ils ont de spécifique, car ils ne m’ont pas expliqué leur mission. (organisation référée par la SDS Ville-Marie).

1

Spécificité des autres projets ou

programmes

Le Sac à dos s’adresse à des hommes plus vieux (40-50 ans) et itinérants. 2

Aux Dîners St-Louis, ils offrent le dîner gratuit sur place. / Aux Dîners St-Louis, c’est un peu le même genre de travail qu’à TAPAJ.

2

Le projet Écolo-Boulot (G.I.T.) travaille en petits groupes supervisés, comme TAPAJ. / Au G.I.T., c’est pas le même type de programme, car on s’adresse à des adultes qui travaillent sur une période de six mois.

2

Le projet M.A.R.C. vise une zone géographique plus ciblée, des jeunes qui habitent dans des HLM.

1

Intégration Jeunesse : c’est pour les jeunes de secondaire 4 et 5 qui travaillent 35 heures par semaine pendant l’été. 75 % de leur salaire est payé par le programme.

1

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103

Spécificité de TAPAJ comparativement aux autres programmes

La plupart des partenaires rencontrés en entrevues (10 sur 13) collaborent ou ont

déjà collaboré avec d’autres projets ou programmes de travail à la journée ou de

réinsertion socioprofessionnelle, notamment avec les suivants : Le Sac à dos, le

projet Écolot-Boulot de l’organisme G.I.T., le programme Job 18-30 des Dîners St-

Louis et la Maison du père.

Certains partenaires constatent que quelques-uns des jeunes référés par TAPAJ

participent à d’autres programmes, notamment Chez Pops et au programme de

l’organisme Dîners St-Louis.

Lorsqu’on leur demande ce qui caractérise le programme TAPAJ, les partenaires

nomment les principaux éléments suivants :

o la qualité du service et des suivis avec l’équipe de TAPAJ (3 mentions);

o la qualité des jeunes référés par TAPAJ et leur capacité à accomplir les

tâches qui leur sont confiées (3 mentions);

o l’expérience et la bonne réputation de TAPAJ (2 mentions).

Le tableau 23 liste les autres éléments nommés par les partenaires.

Notons que l’un des partenaires, qui a été référé par la SDSVM, avoue ne pas être

suffisamment informé sur le programme TAPAJ pour savoir ce qui le caractérise.

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104

Intérêt à devenir partenaire référent et à soutenir TAPAJ

Recommandation de TAPAJ à d’autres partenaires

Tous les partenaires rencontrés en entrevues recommanderaient le programme

TAPAJ à d’autres organisations. Quelques-uns l’avaient d’ailleurs déjà recommandé.

« On les a déjà recommandés aux services de communication des autres arrondissements, pour les envois massifs de dépliants. » « Je les ai déjà recommandés à d’autres SDC. » « Je les ai déjà recommandés au central (Ville de Montréal). »

Voici ce qu’ils disent ou ce qu’ils diraient à d’autres organisations pour les inciter à

devenir partenaires de TAPAJ :

« C’est un bon programme pour aider les jeunes à réintégrer la collectivité. C’est une bonne façon d’y contribuer. » « Il y a vraiment un bon encadrement avec les jeunes et un bon lien avec notre organisation. Ça sert le jeune quand il y a un bon contact entre nous, ça lui permet d’avoir une bonne expérience de travail et d’avancer. » « Ils ont la bonne approche, ils sont outillés et ils ont de l’expérience. » « Je trouve que c’est une bonne façon d’aider les jeunes en difficulté, de les aider à revenir sur le marché du travail. Éventuellement, un jeune de TAPAJ peut devenir un employé permanent. » « Je parlerais des effets bénéfiques pour les jeunes. TAPAJ est une alternative à la quête et au squeegee pour les jeunes. Au-delà de l’argent que ça donne aux jeunes, ce travail valorise aussi les jeunes. Les jeunes sont tellement loin du marché du travail : c’est une étape vers autre chose, par exemple, les programmes d’Emploi-Québec. Quand le jeune a 30 $ dans ses poches, ça lui permet d’acheter des billets de bus pour se chercher du travail. Cet argent peut aussi servir à acheter des cigarettes et pour consommer, mais selon une approche de réduction des méfaits c’est mieux de consommer avec de l’argent gagné qu’avec de l’argent volé. En travaillant à TAPAJ deux jours par semaine, ça améliore leurs conditions de vie et ça leur donne un peu de dignité. TAPAJ est une porte d’entrée vers d’autres possibilités. » « Ça vaut la peine de se payer le luxe de voir ce que les jeunes marginaux peuvent faire : ils sont très créatifs et intelligents. Il faut se donner la chance de les découvrir! »

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« C’est un programme de réinsertion sociale pour les jeunes. Le personnel de TAPAJ est assez facile à travailler avec et en général, ça va très bien avec les jeunes. » « Ça dépend de ce qu’ils ont à leur faire faire. C’est super pour les travaux manuels. » « Ça ne coûte pas cher (nous, les SDC on est des OBNL) et on aide du monde qui a besoin d’un coup de main! » « C’est un must si on veut que notre société évolue. C’est un apport mutuel : c’est super enrichissant de rencontrer ces jeunes et cette réalité-là. Ça m’amène à être plus conscient de la société dans laquelle on vit. »

Intérêt à devenir partenaire référent

La plupart des partenaires rencontrés en entrevue sont prêts à devenir des

partenaires référents pour TAPAJ, que ça soit en fournissant une lettre de

recommandation ou en témoignant de leur expérience lors de présentations du

programme TAPAJ.

Lorsqu’on demande aux partenaires s’ils seraient prêts à soutenir TAPAJ autrement,

l’un d’entre eux suggère la possibilité d’augmenter légèrement le taux horaire payé

aux jeunes ou de facturer certains frais de gestion pour TAPAJ. Malgré

l’engouement pour TAPAJ, certains responsables soulignent néanmoins que leurs

organisations, qui sont des OBNL, n’ont pas nécessairement les budgets

nécessaires pour payer davantage.

« On est aussi un OBNL. Notre financement est limité. »

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Tableau 24 : Suggestion des partenaires pour consolider la situation financière de TAPAJ

13 partenaires rencontrés Nombre de mentions

Promouvoir TAPAJ et

démontrer son utilisé sociale

Mieux démontrer la valeur ajoutée de TAPAJ. Utiliser le fait que ça marche en France pour mieux démontrer la valeur ajoutée. / Démontrer la différence qu’ils font. / Parler de l’utilité sociale du programme. Ils ont des réponses à la pauvreté et à l’itinérance. Un jeune qui travaille à TAPAJ ne traîne pas dans la rue et se responsabilise. Emploi-Québec devrait s’intéresser à ce genre de programme.

3

Mieux faire connaître TAPAJ, par le biais des relations publiques et des divers médias. / Mieux se faire connaître.

2

Approcher de nouveaux partenaires

Cogner aux portes des 15 SDC qui existent à Montréal. Destination centre-ville est la plus grosse et ils ont une brigade propreté où il pourrait y avoir des jeunes de TAPAJ.

1

Faire des représentations dans les lieux d’affaires, par exemple à la Chambre de commerce de Montréal, pour s’associer à un ou plusieurs grands partenaires.

1

Je peux les référer à d’autres organisations du Mouvement Desjardins. 1

Ils pourraient aussi se trouver des partenaires qui leur donnent du matériel (par exemple, pour les corvées de nettoyage ou le matériel de bureau).

1

Ils pourraient trouver des partenaires intéressés à faire de la publicité sur les T-shirts.

1

Offrir de nouveaux services

Ils pourraient offrir d’autres services de travaux manuels, par exemple, pour deux heures de travail et 100 $, envoyer une équipe de jeunes qui viennent laver le plancher.

1

Ils pourraient développer un catalogue des talents des jeunes, avec la photo de chaque jeune et son rêve dans la vie. On pourrait consulter ce catalogue lorsqu’on a des besoins ponctuels, par exemple lors d’évènements.

1

Ils pourraient vendre des paniers de légumes en ville et se prendre une commission là-dessus.

1

Approcher des fondations

Approcher des fondations, la Fondation McConnell et la Fondation Bombardier. 1

Ça leur prend un mécène. 1

Augmenter les tarifs

Ils pourraient nous charger un peu plus cher, pour couvrir les frais de gestion. 1

Faire affaire avec des entreprises privées qui pourraient payer les jeunes davantage.

1

Autres suggestions

Faire des demandes de subventions conjointes avec deux ou trois organismes partenaires, par exemple avec Sentiers urbains et Intégration jeunesse qui ont des objectifs communs et des expertises complémentaires.

1

Idéalement, ils devraient tenter de négocier leur financement sur cinq ans pour leur permettre de construire, de réduire l’incertitude avec le personnel et de conserver l’expertise développée par leur équipe.

1

Se doter d’une vision d’où ils veulent être dans cinq ans et se doter d’un plan de développement.

1

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107

Suggestions pour consolider la situation financière de TAPAJ

Par ailleurs, on demandait aussi aux partenaires de TAPAJ s’ils avaient des idées ou

des pistes d’action pour consolider la situation financière de TAPAJ. Ils émettent

plusieurs suggestions, dont les suivantes :

o promouvoir davantage TAPAJ et mieux démontrer son utilité sociale

(5 mentions);

o approcher des nouveaux partenaires pour solliciter diverses formes de

collaborations, notamment s’associer à un ou des grands partenaires et

obtenir des commandites ou vendre de la publicité (5 mentions);

o offrir de nouveaux services et développer un catalogue des talents des

jeunes (3 mentions);

o approcher des fondations telles que la Fondation McConnell ou la fondation

Bombardier ou trouver un mécène (2 mentions);

o augmenter leurs tarifs, notamment auprès des entreprises privées

(2 mentions).

Le tableau 24 présente le détail des mentions.

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Tableau 25 : Suggestions de partenaires pour améliorer TAPAJ

13 partenaires rencontrés Nombre de mentions

Mettre en place des

mécanismes de suivi avec la personne responsable

Ils pourraient aussi venir nous rencontrer lorsqu’on leur signale un problème avec un jeune.

1

Ils pourraient être plus proactifs et nous envoyer un courriel ou nous appeler une fois par mois, pour voir comment ça va avec les jeunes.

1

Ils pourraient nous rencontrer à la moitié du contrat pour discuter de l’évolution du candidat.

1

J’aimerais savoir où sont rendus les jeunes qui sont passés ici il y a 4 ou 5 ans.

1

Je ne suis pas nécessairement prêt à connaître toute l’histoire des jeunes, mais j’aimerais avoir quelques informations, par exemple savoir s’ils ont des problèmes de consommation, pour savoir si je peux leur offrir un verre afin de les remercier.

1

On pourrait organiser une rencontre une fois par année avec les intervenantEs de TAPAJ et des autres organismes qui envoient des jeunes ici (Le Refuge des jeunes et Le Passage). On pourrait peut-être voir ensemble comment on peut se communiquer des informations sur les besoins et l’évolution de chaque jeune, afin de mieux aider les jeunes.

1

On pourrait planifier un peu à l’avance et se fixer des objectifs clairs en début de saison. On pourrait aussi se donner des périodes de mises au point, en début, en milieu et en fin de saison, pour prendre un peu de recul et s’assurer qu’on est tous sur la même longueur d’onde.

1

Travailler les week-ends et au printemps

Dommage qu’ils ne peuvent pas faire des contrats le week-end car on aurait besoin d’eux pour des corvées de propreté avec les citoyens. / Faire travailler les jeunes le week-end aussi. On aimerait toujours avoir quelqu’un sur le terrain, 7 jours sur 7 et le soir.

2

On aurait aussi des besoins de dernière minute pour les corvées de nettoyage du printemps, mais ils fonctionnent avec un personnel réduit pendant le reste de l’année (sauf l’été).

1

Ça serait bien si les jeunes pouvaient commencer plus tôt au printemps pour les semences.

1

Distribuer les avis aux citoyens rapidement, peu importe la météo. 1

Assurer un suivi plus étroit des jeunes sur

le terrain

TAPAJ pourrait passer une fois aux trois ou quatre semaines pour voir comment ça se passe avec les jeunes, pour parler aux jeunes. / Faire des visites-surprises à l’occasion pour s’assurer que les jeunes ne sont pas en train de prendre une bière sur une terrasse. / Assurer un suivi plus serré avec les jeunes pour s’assurer que les jeunes respectent le règlement et l’horaire de travail. / Faire plus de suivi sur le site pour s’assurer que les jeunes travaillent, surtout les samedis et dimanches.

4

Avant que les jeunes quittent la ferme, on pourrait faire le tour avec eux pour voir s’ils sont satisfaits du travail accompli pour les valoriser au-delà du 50 $ qu’ils reçoivent. On a déjà fait ça une année et ça a bien marché.

1

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109

Suggestions des partenaires pour améliorer TAPAJ

Les partenaires rencontrés émettent diverses suggestions pour améliorer le

fonctionnement du programme TAPAJ, notamment au niveau des aspects suivants :

o mettre en place divers mécanismes de suivi avec les personnes

responsables, pour voir comment ça se passe avec les jeunes, pour suivre et

mieux connaître le cheminement des jeunes, pour régler les problématiques

lorsqu’il y en a ainsi que pour s’assurer que le partenariat fonctionne bien

(7 mentions);

o permettre aux jeunes de travailler les week-ends ainsi qu’au printemps ou

lorsqu’il pleut, pour répondre aux besoins de certains partenaires

(5 mentions);

o effectuer un suivi plus étroit des jeunes sur le terrain, principalement pour

s’assurer qu’ils effectuent les tâches demandées, mais aussi pour les

valoriser (5 mentions);

o préparer et former les jeunes quant aux exigences de base du marché du

travail, par exemple : la ponctualité, le port du costume ou l’habillement,

l’attitude à l’égard d’un patron ou d’un supérieur (3 mentions);

o confier d’autres tâches aux jeunes (3 mentions);

o promouvoir davantage le programme TAPAJ, en démontrant ce qu’il apporte

aux jeunes, en développant un dépliant promotionnel destiné aux partenaires

et en expliquant plus clairement aux partenaires quels sont les objectifs visés

auprès des jeunes (3 mentions);

o réserver davantage de place pour le Refuge des jeunes (2 mentions).

Le tableau 25 présente la liste complète des suggestions des partenaires.

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110

Tableau 25 : Suggestions de partenaires pour améliorer TAPAJ (suite)

13 partenaires rencontrés Nombre de mentions

Préparer et former les

jeunes

Former les jeunes pour qu’ils sachent ce que ça représente de porter un T-shirt avec notre nom. C’est aussi notre image qui est en jeu. Ils doivent aussi être polis avec les gens. Je ne sais pas s’ils forment les jeunes.

1

Préparer les jeunes à l’embauche (attentes du marché du travail, règlement et port de costume, le fait que le boss n’est pas nécessairement un gros méchant, etc.). Le G.I.T. fait cette préparation.

1

Mieux préparer les jeunes au niveau de l’habillement pour travailler en public. 1

Confier d’autres tâches

aux jeunes

Les jeunes pourraient aussi monter et démonter nos bacs à fleurs et s’occuper de l’entretien de nos boules roses. / Les jeunes pourraient aussi faire de la peinture. / Les jeunes pourraient aussi repeindre nos lampadaires (avec l’autorisation de l’arrondissement).

3

Promouvoir TAPAJ

Ça serait intéressant de savoir ce que ça a apporté aux jeunes, pour mieux promouvoir le projet dans notre arrondissement. Ça pourrait aussi nous aider à justifier nos demandes pour augmenter l’enveloppe budgétaire accordée au projet.

1

Ils pourraient développer un document ou un dépliant pour présenter TAPAJ à ses partenaires.

1

J’aimerais aussi savoir qui est leur clientèle cible, quels sont leurs objectifs et leurs attentes. J’ai de la difficulté à voir ce qu’on attend exactement des jeunes, à part respecter le règlement. L’an prochain, j’aimerais qu’ils nous expliquent mieux quelles sont les attentes de TAPAJ à l’égard des jeunes. Est-ce qu’on est seulement occupationnel ou est-ce qu’on attend certains résultats ou un certain rendement?

1

Réserver davantage de places

Si possible, l’an prochain réserver des places à la ferme pour les jeunes du Refuge des jeunes. / Réserver davantage de place pour les jeunes du Refuge des jeunes.

2

Autres suggestions

Si possible, assurer une stabilité des intervenantEs d’une année à l’autre. 1

J’apprécierais qu’on m’envoie davantage de candidats pour les entrevues, pour que ça nous donne plus de choix.

1

Simplifier leur facture, surtout au niveau des feuilles de temps. 1

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111

VOLET 3 : RENCONTRE D’AUTRES PROGRAMMES DE PRÉ-EMPLOYABILITÉ

Au cours des derniers mois, la coordination de TAPAJ et la direction de Spectre de

rue ont approché les responsables de certains projets et programmes de travail à la

journée ou de pré-employabilité afin d’explorer la possibilité de développer de

nouvelles collaborations. Suite à l’intérêt démontré par ceux-ci, la coordination de

TAPAJ a convié les responsables de ces programmes et projets à une première

rencontre dont les objectifs étaient les suivants :

o permettre aux responsables des programmes/projets de travail à la journée

et de pré-employabilité de faire connaissance et de mieux connaître les

autres programmes/projets;

o amorcer un échange sur les collaborations possibles et sonder l’intérêt à

mettre en place une table de concertation.

La rencontre a eu lieu le 18 novembre 2014, dans les locaux du programme

Job 18-30, aux Dîners St-Louis. La coordination de TAPAJ en profite d’ailleurs pour

remercier la responsable de ce programme pour son accueil chaleureux et pour le

prêt de la salle. TAPAJ remercie également les personnes suivantes qui ont participé

à la rencontre :

o Nathalie Bergeron, responsable de l’intervention psychosociale, Le Sac à

dos;

o Amandine Giot, coordonnatrice du projet M.A.R.C. de RAP Jeunesse;

o Jules Gosselin-Beaudet, intervenant responsable du programme TRALAJ de

Chez Pops (Dans la rue);

o Pascale Lemire, chargée de projet, programme Job 18-30, des Dîners St-

Louis;

o Guillaume Veilleux, coordonnateur du projet Écolot-Boulot, du Groupe

Information Travail (G.I.T.);

o Jean-Luc Bergeron, coordonnateur du programme TAPAJ de Spectre de rue;

o Jean-Denis Mahoney, adjoint à la coordination de TAPAJ.

Notons que Réginald Guay, directeur de l’organisme Macadam Sud, qui intervient

auprès des jeunes de 12 à 35 ans habitant le territoire de Longueuil, a participé à la

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112

rencontre à titre d’observateur, car son organisme envisage de mettre sur pied un

programme de travail à la journée.

Présentation des programmes et des projets

Dans un premier temps, chacun des participantEs a présenté le programme ou le

projet dont il est responsable. Les autres participantsEs pouvaient également poser

des questions pour mieux comprendre le fonctionnement de chaque programme ou

projet. Le tableau 26 décrit ces programmes et projets.

Ces présentations et échanges ont permis de dégager certains éléments communs

aux programmes et projets, notamment :

o des défis communs sur le plan de l’intervention, pour remettre les jeunes

en action;

o des défis communs pour développer une offre de services sur toute

l’année pour le programme TAPAJ, le projet M.A.R.C., le projet Écolot-

Boulot et le programme Job 18-30;

o quelques-uns ont développé un partenariat avec la Société de

développement social de Ville-Marie, un courtier social qui leur réfère des

partenaires pour les contrats de travail (TAPAJ, projet Écolot-Boulot, Le

Sac à Dos). Le projet M.A.R.C. a développé un partenariat similaire avec

la Corporation de développement économique communautaire (CDEC)

de son secteur;

o certaines similarités existent au niveau des modes de fonctionnement des

plateaux de travail des programmes de travail à la journée,

principalement pour le programme TAPAJ (volet 1), le programme

Job 18-30 et le projet M.A.R.C.;

o plusieurs paient les jeunes en argent comptant et leur font signer une

déclaration par laquelle ils s’engagent à déclarer leurs revenus de travail

à Emploi-Québec. Les jeunes sont considérés comme des travailleurs

autonomes responsables de déclarer leurs revenus;

o plusieurs ont développé des partenariats intéressants pour les plateaux

ou les contrats de travail, notamment avec l’Office municipal d’habitation

de Montréal (Projet M.A.R.C., TRALAJ et TAPAJ) ainsi qu’avec les

Page 121: ÉVALUATION DU PROGRAMME TAPAJ...du programme TAPAJ, notamment au niveau du portrait des jeunes rejoints et des bénéfices du projet pour ces jeunes. Elle vise également à démontrer

113

arrondissements (Job 18-30, Projet Écolot-Boulot, TAPAJ et le Sac à

Dos);

o tous se soucient à la fois de sensibiliser leurs partenaires à la réalité des

jeunes et d’offrir des services de qualité à leurs partenaires;

o tous vivent des défis sur le plan du financement, particulièrement pour

financer les salaires des intervenantEs. Plusieurs s’organisent pour que

les tarifs facturés à leurs partenaires pour les plateaux de travail couvrent

les salaires des jeunes et le matériel de travail. Le salaire de la

coordination et des intervenantEs est généralement payé à même le

financement de base de l’organisme ou des programmes de subventions

plus récurrents.

Il existe aussi des différences entre les programmes et projets, notamment :

o la durée de l’intervention auprès des jeunes : les projets Écolot-Boulot et

M.A.R.C. visent davantage une remise en action à plus court terme (de

trois à six mois) tandis que d’autres programmes tels que Job 18-30 ou

TAPAJ sont plus flexibles et accueillent les jeunes jusqu’à l’âge de 30

ans, sans limiter la durée de l’intervention dans le temps. Par ailleurs, le

programme d’insertion du Sac à Dos s’échelonne généralement sur un

an, avec possibilité de prolongement jusqu’à un maximum de cinq ans;

o le lieu de réalisation des plateaux de travail : les plateaux ou les contrats

de travail du programme TRALAJ sont réalisés uniquement à l’interne

pour l’organisme Dans la rue. Le Sac à Dos offre à la fois des travaux à

l’interne et à l’externe tandis que les autres programmes et projets

proposent des plateaux uniquement à l’extérieur de leurs locaux;

o le type d’activités rémunérées : certains programmes/projets

reconnaissent et rémunèrent également le temps consacré par les jeunes

pour effectuer leurs démarches de réinsertion sociale, notamment au

niveau de la recherche d’emploi au projet M.A.R.C. et des activités de

socialisation au programme du Sac à Dos;

o la déclaration des revenus des jeunes et les assurances : le programme

Écolot-Boulot a développé des mécanismes pour déclarer les revenus

des jeunes qui gagnent plus de 200 $ par mois, incluant les diverses

déductions relatives à l’emploi. Cet organisme offre aussi une protection

Page 122: ÉVALUATION DU PROGRAMME TAPAJ...du programme TAPAJ, notamment au niveau du portrait des jeunes rejoints et des bénéfices du projet pour ces jeunes. Elle vise également à démontrer

114

avec la CSST pour les jeunes qui reçoivent un salaire. Notons que les

jeunes qui reçoivent des allocations de participation sont couverts par

l’assurance responsabilité civile de l’organisme;

o la marge de manœuvre des projets et programmes, en lien avec leurs

sources de financement : le programme du Sac à dos, qui est financé par

le Programme PAAS-Action d’Emploi-Québec, est tributaire des critères

de sélection d’Emploi-Québec. Par ailleurs, le programme TRALAJ

bénéficie d’une bonne marge de manœuvre puisque l’organisme Dans la

rue est majoritairement subventionné par des donateurs privés.

Intérêt à collaborer et types de collaborations envisagées

Tous les participantEs à la rencontre se montrent intéressés à développer des

collaborations avec les autres programmes et projets. Ils considèrent que le

développement d’une solidarité entre les organismes est d’autant plus important

dans le contexte actuel d’austérité et de coupures de subventions.

L’un des participantEs souligne l’importance que chacun des programmes et des

projets puisse conserver ses couleurs, ses créneaux ainsi qu’un mode de

fonctionnement qui lui est propre. On ne vise donc pas à uniformiser les pratiques

mais plutôt à voir comment développer des collaborations basées sur les forces et

les expertises respectives de chacun.

Les participantEs entrevoient des possibilités de collaboration à plusieurs niveaux,

dont les suivantes :

o la possibilité d’échanger sur les défis liés à l’intervention auprès des jeunes

ou des personnes en situation de rue ainsi que sur les pratiques

d’intervention les plus efficaces;

o la possibilité d’échanger sur le développement des offres de services et des

partenariats;

o la possibilité de mettre en commun certaines statistiques relatives au nombre

de jeunes qui se remettent en action et de documenter davantage le

cheminement des jeunes qui participent aux programmes/projets, pour

démontrer la pertinence sociale de ces programmes/projets;

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115

o la possibilité de réfléchir collectivement à des modes de financement plus

récurrents afin de réduire la dépendance aux subventions ponctuelles ou par

projet;

o compte tenu du fait que certains jeunes fréquentent plusieurs organismes, la

possibilité de faire signer des ententes de confidentialité aux jeunes pour

permettre aux organismes de se communiquer le nom des jeunes qui

travaillent et le nombre d’heures travaillées par ceux-ci. Les programmes

TAPAJ et Job 18-30 ont déjà eu recours à ce type d’entente pour s’échanger

des informations;

o la possibilité que l’organisme Chez Pops réfère des jeunes aux autres

programmes/projets et paie les salaires de ces jeunes, sous la responsabilité

du programme TRALAJ;

o la possibilité de mettre sur pied une table de concertation d’organismes en

pré-employabilité, pour faire reconnaître le travail essentiel de ces

organismes, en tant que première ligne, avant les programmes publics

d’employabilité. Cette table pourrait aussi contribuer à donner davantage de

visibilité à la réalité des personnes itinérantes. Une journée portant sur la

réalité de ces personnes et le travail à la journée pourrait d’ailleurs être

organisée pour sensibiliser les divers acteurs, dont les arrondissements de

Montréal.

Les participantEs s’entendent pour se rencontrer de nouveau afin de poursuivre les

échanges. L’un des participantEs suggère que François Forcier, directeur adjoint et

coordonnateur à l’insertion socio-professionnelle de l’organisme Sentiers urbains soit

invité à cette rencontre, compte tenu de son intérêt et des possibilités de

collaborations avec cet organisme pour le volet horticole. La coordination de TAPAJ

propose que les responsables envoient, par courriel, une série de questions dont ils

aimeraient discuter lors de la prochaine rencontre.

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116

Tableau 26 : Description des programmes/projets de travail à la journée et de pré-employabilité participants

Programme TAPAJ

Spectre de rue

Programme Job 18-30

Dîners Saint-Louis

Projet Écolo-Boulot Groupe Information

Travail (G.I.T.)

Projet M.A.R.C. Rap Jeunesse

Prog. TRALAJ Chez Pops, Dans la rue

Programme d’insertion du

Sac à Dos

Mission de l’organisme porteur du programme ou du projet

Prévenir et réduire la propagation des MTS, du VIH/Sida, des diverses formes d’hépatite et autres maladies sanguines auprès des personnes itinérantes ou marginalisées habitant, travaillant ou transitant sur le territoire de Montréal.

Intervenir auprès de jeunes de la rue de 18 à 30 ans afin de les outiller vers l’insertion sociale. Ceci, en offrant des repas, un lieu de répit et un accompagnement dans leurs démarches de reprise en charge.

Favoriser l’entrée sur le marché du travail des personnes éloignées du marché de l’emploi et à risque d’itinérance de la région de Montréal, leur permettre de développer leur autonomie par l’intermédiaire du travail et de devenir leur propre agent de changement dans leur réinsertion socioprofessionnelle.

Venir en aide, par le biais de l’action communautaire, du travail de rue et de proximité aux adolescentEs, jeunes adultes et adultes principalement issus des communautés culturelles du nord de Montréal vivant des problèmes psychosociaux. Intervenir dans divers lieux de rassemblement ainsi que dans les secteurs fortement défavorisés et vulnérables.

L’organisme Dans la rue a pour mission d’aider les jeunes de la rue ou en situation de précarité à survivre dans la rue et à se remettre sur pied.

Favoriser l’insertion sociale et économique des personnes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir.

Les services offerts par le Sac à Dos constituent des attaches qui gardent la personne en contact avec la société en misant sur la création d’un milieu de vie, sur la construction d’une relation de confiance et sur le développement de réseaux d’échanges.

Autres activités de l’organisme

porteur

Centre de jour : lieu d’accueil, d’écoute de soutien et de référence.

Site fixe : comptoir de distribution de matériel d’injection et de matériel visant la prévention et la propagation des ITSS.

Travail de milieu : récupération de seringues et travail de proximité avec les divers acteurs du milieu.

Travail de rue : travail de rue pour rejoindre les personnes marginalisées et toxicomanes de l’arrondissement Ville-Marie.

Repas gratuits du lundi au vendredi de 12 h à 13 h.

Le Café 1818 Gilford : centre de jour.

Ketch café : centre de soir pour les jeunes de la rue et ceux vivant des problèmes de toxicomanie.

Le studio du Fonds : studio d’enregistrement.

PIVAU : programme visant à réduire l’usage de la violence chez les jeunes de la rue.

Un toit dans la ville : 7 logements de transition pour les jeunes.

Programme préparatoire à l’emploi destiné aux personnes de 16 à 64 ans, éloignées du marché du travail et qui ont rencontré diverses difficultés. Ateliers de groupes, consultations individuelles et stages en entreprise.

Les artisans du bois : programme d’initiation à l’ébénisterie qui vise les personnes sans emploi, de 30 à 55 ans.

Brigade Plateau-Net : pour les personnes sans emploi de 30 ans et plus (entretien et embellis-sement des rues et ruelles de l’arrond. du Plateau-Mont-Royal).

Travail de rue : présence d’un travailleur de rue dans les divers lieux.

L’Accès-Soir : unité mobile d’intervention destinée aux personnes âgées de 14 ans et plus, isolées socialement, vivant des difficultés personnelles importantes.

Jeux de la rue : offre d’évènements sportifs et culturels d’envergures adaptés aux besoins et aux réalités des jeunes de 12 à 24 ans.

Travail de milieu en éducation sur la sexualité et en prévention des ITSS.

Chez Pops est un centre de jour qui offre divers services :

services de base : cafétéria, dons de vêtements, douches et salles de lavage;

programmes d’intervention (ex. : école secondaire alternative, progr. d’employabilité, services à la famille, clinique de santé, clinique vétérinaire, etc.;

programme de prévention en milieux scolaire et communautaire.

Le programme MAIN MISE regroupe TRALAJ ainsi que d’autres prog. d’employabilité.

Services offerts :

comptoir postal;

casiers d’entreposage;

centre de jour avec divers services dont la référence et le partenariat avec divers organismes qui viennent au centre, l’animation la buanderie, les douches;

studios : 15 logements sociaux.

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Tableau 26 : Description des programmes/projets de travail à la journée et de pré-employabilité participants (suite)

Programme TAPAJ

Spectre de rue

Programme Job 18-30

Dîners Saint-Louis

Projet Écolo-Boulot Groupe Information

Travail (G.I.T.)

Projet M.A.R.C. Rap Jeunesse

Prog. TRALAJ Chez Pops, Dans la rue

Programme d’insertion du

Sac à Dos

Objectifs du programme

ou du projet

Programme mis sur pied en 2000.

Offrir aux jeunes de 16 à 30 ans qui sont en situation de grande précarité une alternative aux métiers de la rue et les soutenir dans leur processus de réinsertion sociale.

TAPAJ vise les objectifs

suivants afin d’inciter les jeunes à se remettre en action :

amener le jeune à mieux se connaître;

développer la confiance en soi et l’estime de soi;

développer la confiance et l’estime envers les autres;

développer les habiletés personnelles et professionnelles;

amener les jeunes à choisir d’améliorer l’ensemble de leurs conditions de vie.

Programme qui existe depuis 2011.

Job 18-30 vise la valorisation par le travail et cherche à développer le sentiment d’appartenance citoyenne des participants en travaillant au sein de la collectivité.

Ce programme permet aux participants de gagner un revenu substantiel et de développer leurs compétences sociales et de travail tout en leur offrant une alternative à la vie de rue.

Projet qui existe depuis 2006.

Offrir aux jeunes de la rue l’opportunité de travailler, de découvrir leurs habiletés et leurs intérêts tout en développant de nouvelles compétences (générales et techniques) dans un contexte flexible et adapté à leur situation de vie actuelle.

Écolo-boulot vise à :

faciliter la réinsertion professionnelle des jeunes de la rue ou à risque d’itinérance;

augmenter leur sentiment d’appartenance envers la ville et la société;

rehausser l’estime d’eux-mêmes;

permettre à ceux-ci d’acquérir de nouvelles expériences de travail et de développer diverses compétences.

Projet mis sur pied en 2013, en s’inspirant de TAPAJ.

M.A.R.C. : Mouvement vers des alternatives rémunérées et constructives.

Ce projet consiste à rejoindre et à mettre en mouvement les jeunes âgés de 16 à 30 ans qui sont les plus éloignés du marché du travail et qui résident à Ahuntsic ou Cartierville. Ce projet leur offre la possibilité de travailler par l’entremise de plateaux de travail payés à la journée.

TRALAJ existe depuis 2007 (anciennement MAIN-MISE).

Le programme TRALAJ, de travail alternatif à la journée vise à aider les jeunes à surmonter le défi de garder un emploi régulier.

Le programme se situe en première ligne, au niveau de la pré-employabilité.

Il vise à offrir des revenus alternatifs aux revenus illégaux des métiers de la rue, dans une approche de réduction des méfaits.

Il sert souvent à intéresser les jeunes vers les autres programmes d’employabilité de l’organisme ou à les inciter à réintégrer le marché du travail.

Programme qui existe depuis 2004.

Le programme d’insertion est un programme de pré-employabilité visant à :

favoriser l’insertion sociale et professionnelle;

acquérir et/ou maintenir une stabilité résidentielle;

améliorer la sociabilité;

acquérir des habiletés de base pour obtenir un emploi ou le conserver;

augmenter l’estime de soi.

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Tableau 26 : Description des programmes/projets de travail à la journée et de pré-employabilité participants (suite)

Programme TAPAJ

Spectre de rue

Programme Job 18-30

Dîners Saint-Louis

Projet Écolo-Boulot Groupe Information

Travail (G.I.T.)

Projet M.A.R.C. Rap Jeunesse

Prog. TRALAJ Chez Pops, Dans la rue

Programme d’insertion du

Sac à Dos

Profil des personnes

ciblées

Jeunes de 16 à 30 ans vivant de grandes difficultés personnelles ou sociales ou qui sont en situation de grande précarité.

Critères d’admissibilité :

avoir entre 16 et 30 ans;

vivre de grandes difficultés sociales ou personnelles;

présenter l’une des problématiques suivantes : toxicomanie, sans domicile fixe, pratiquer les métiers de la rue, vivre dans une grande précarité.

Le programme de pré employabilité « Job 18-30 » s’adresse aux jeunes adultes éloignés du marché du travail âgés de 18 à 30 ans, à faibles revenus.

Critères pour participer :

avoir entre 18 et 30 ans;

résider dans la région de Montréal;

avoir de la difficulté à se trouver ou à conserver un emploi;

ne pas correspon-dre aux critères et exigences du marché du travail et des programmes d’insertion et d’employabilité existants.

La majorité des jeunes n’ont jamais travaillé et plusieurs ont fréquenté les Centres jeunesse.

Jeunes de 16 à 30 ans en situation d’itinérance ou à risque de la devenir.

Critères d’embauche :

avoir entre 16 et 30 ans;

être sans emploi;

aimer le travail manuel et désirer relever des défis;

s’intéresser à l’environnement.

La plupart des jeunes rejoints n’ont jamais travaillé.

Jeunes ciblés :

avoir entre 16 et 30 ans;

principalement issus de communautés culturelles

résidant à Ahuntsic ou à Cartierville.

Plusieurs des jeunes rejoints résident dans les HLM, ont décroché de l’école et n’ont pas d’expérience de travail. La majorité d’entre eux habitent chez leurs parents et ne reçoivent pas l’aide sociale.

Jeune de 18-25 ans (ou 16-17 avec confirmation parentale qu’il n’est pas en fugue) fréquentant le centre de jour Chez Pops.

Centre de jour Chez Pops : jeunes de 16 à 25 ans. Les jeunes peuvent avoir des troubles d’abus de substances, être impliqués dans la prostitution, avoir des problèmes avec la loi, avoir des problèmes financiers ou avoir des troubles physiques ou psychologiques auxquels ils doivent faire face.

Aucune restriction qui pourrait discriminer les jeunes n’est imposée, à l’exception de raisons de santé qui limiteraient le jeune dans le travail à accomplir.

Personnes fragilisées socialement, itinérantes ou à risque de la devenir âgées de 18 ans à 64 ans.

Les personnes doivent recevoir de l’aide sociale et être acceptées au sein du programme par un agent d’Emploi-Québec

Les critères sont définis par les agents d’Emploi-Québec dans le cadre du programme PAAS-Action.

Territoire desservi

Les jeunes habitent principalement dans les quartiers Centre-Sud et Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.

Les plateaux de travail et les contrats sont réalisés dans les arrondissements de Ville-Marie, de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve et du Plateau-Mont-Royal.

Les jeunes doivent résider à Montréal.

Les plateaux de travail ont lieu principalement dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

Les jeunes résident dans la grande région de Montréal.

Les plateaux de travail ont lieu principalement sur l’île de Montréal.

Les jeunes résident dans le Nord de Montréal, principalement à Ahuntsic et Cartierville.

Les plateaux de travail sont réalisés principalement dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville.

Les jeunes qui participent à TRALAJ fréquentent le centre de jour et proviennent de la grande région de Montréal, incluant les rives nord et sud.

Les plateaux de travail sont réalisés principalement à l’interne au centre de jour Chez Pops et au Bunker.

Le Sac à dos intervient uniquement sur le territoire des Faubourgs Saint-Laurent pour les plateaux et les contrats de travail.

Les participantEs proviennent de la grande région de Montréal.

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Tableau 26 : Description des programmes/projets de travail à la journée et de pré-employabilité participants (suite)

Programme TAPAJ

Spectre de rue

Programme Job 18-30

Dîners Saint-Louis

Projet Écolo-Boulot Groupe Information

Travail (G.I.T.)

Projet M.A.R.C. Rap Jeunesse

Prog. TRALAJ Chez Pops, Dans la rue

Programme d’insertion du

Sac à Dos

Philosophie d’intervention

Souplesse de l’intervention tout en amenant les jeunes à respecter certaines règles pour le préparer au marché du travail (par exemple : arriver à l’heure, arriver en état de travailler, ne pas fumer ou consommer sur les lieux de travail, etc.).

TAPAJ travaille selon

une approche de réduction des méfaits.

L’approche informelle de Dîners-St-Louis est essentielle afin d’établir une relation de confiance et de respecter le rythme de chacun. Ainsi, il est possible de cheminer ensemble vers de petites victoires qui pourront devenir de grandes réussites.

On vise à remettre les jeunes en action à court terme (3 mois), avec possibilité de prolongation après cette période, si nécessaire.

Par remise en action, on entend : recherche d’emploi, retour aux études on inscription à un programme de réinsertion socio-professionnelle.

L’accent est mis sur le cheminement et le processus des jeunes plutôt que sur les résultats quantitatifs. Tout en respectant leur rythme, on veille à ce que chacun progresse, découvre les perspectives qui s’offrent à lui et qu’il soit soutenu et accompagné dans ses différentes démarches.

Dans la rue tend la main

et offre un soutien et une assistance inconditionnels aux jeunes qui se retrouvent isolés ou dans une situation difficile, sans jamais juger ces jeunes, peu importe leur situation ou leurs délits.

TRALAJ travaille selon une approche de réduction des méfaits.

L’approche du Sac à dos se veut une intervention de proximité et d’éducation populaire. Son action se situe dans une mouvance de réduction des méfaits.

Pour résoudrer le problème de l’itinérance, l’action de réinsertion doit aller au-delà du travail et viser à redonner le pouvoir et l’influence aux individus.

Durée de l’intervention

Il n’y a pas de limite : les jeunes peuvent travailler à TAPAJ jusqu’à l’âge de 30 ans.

Il n’y a pas de limite : les jeunes peuvent travailler à Job 18-30 jusqu’à l’âge de 30 ans.

On vise à remettre les jeunes en action à court terme (3 mois), avec possibilité de prolongation après cette période, si nécessaire.

On travaille habituellement sur une période de plus ou moins six (6) mois pour remettre les jeunes en action.

Il n’y a pas de limite : les jeunes peuvent travailler à TRALAJ jusqu’à l’âge de 25 ans (maximum de deux plateaux de travail par semaine).

Programme d’un an pouvant aller jusqu’à un maximum de 5 ans.

Mode d’inscription

La première fois, les jeunes remplissent une fiche d’inscription.

Volet 1 : inscription des premiers qui appellent les lundis et jeudis matins à 10 h. Les jeunes se présentent ensuite à TAPAJ.

Volet 2 : référence des jeunes qui ont fait leurs preuves au volet 1 et qui démontrent un intérêt à s’engager dans une démarche. Les jeunes se rendent directement sur leur lieu de travail.

Les jeunes donnent leurs noms et un tirage au sort a lieu à l’organisme les lundis et mercredis à 13 h.

On demande au jeune d’être sur place pour lui permettre également de socialiser et de profiter des autres services.

Le jeune s’inscrit sur une liste d’attente. Il est ensuite convié à une rencontre de sélection afin d’évaluer s’il correspond aux différents critères du programme.

Les jeunes doivent d’abord appeler la coordonnatrice pour s’inscrire et pour recevoir de l’information sur le projet.

Par la suite, ils doivent appeler à 10 h le matin pour travailler en après-midi.

Les jeunes se rendent directement sur le lieu de travail.

Les jeunes remplissent une fiche d’inscription en y indiquant leurs forces, leurs faiblesses et leurs intérêts.

Tous les matins, les postes sont affichés entre 10 h et 11 h. On fait ensuite une pige parmi ceux intéressés à travailler dans la journée.

Chaque jeune peut travailleur un maximum de deux fois ou deux plateaux par semaine.

Les personnes intéressées à faire partie du programme rencontrent les intervenantEs pour une entrevue. Ensuite ils rencontrent leurs agents d’Emploi-Québec afin d’avoir l’autorisation de commencer le programme.

Le programme était auparavant à entrées continues. La formule a récemment changé : les personnes débutent le 1

er de chaque mois.

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Tableau 26 : Description des programmes/projets de travail à la journée et de pré-employabilité participants (suite)

Programme TAPAJ

Spectre de rue

Programme Job 18-30

Dîners Saint-Louis

Projet Écolo-Boulot Groupe Information

Travail (G.I.T.)

Projet M.A.R.C. Rap Jeunesse

Prog. TRALAJ Chez Pops, Dans la rue

Programme d’insertion du

Sac à Dos

Nombre de jeunes rejoints en 2014

En 2014-2015 (avril à décembre 2014) :

Volet 1 : 222 jeunes

Volet 2 : 46 jeunes

En 2014 : 149 jeunes

5 places au programme, entrées continues au programme, selon les places disponibles.

20 participantEs en 2014

Environ 100 jeunes par année (60 à l’été 2014).

361 jeunes différents employés sur 746 plateaux de travail. (2012-2013).

Entre 100 et 200 jeunes fréquentent le centre de jour Chez Pops chaque jour.

24 places dans le programme, entrées le 1

er de chaque mois.

45 participantEs en 2014.

Type de plateaux ou de

contrats de travail offerts

Volet 1 : travail à la journée sous la supervision d’agentEs de plateaux : plateaux de 2 h 30 de travail payés en fin de plateau. Exemples de plateaux : nettoyage de rues et de ruelles, travail horticole en ville et à la ferme, murales.

Volet 2 : contrats de plusieurs jours payés le jeudi. Les jeunes travaillent alors sans supervision. Exemples de contrats : nettoyage des espaces publics, sécurité et nettoyage lors d’évènements, distribution de dépliants.

Offre de plateaux et de contrats surtout de mai à octobre avec quelques contrats de déneigement et de distribution de dépliants en hiver.

Des plateaux de travail de 3 heures sont proposés.

Les principaux contrats consistent à nettoyer les rues et ruelles du Plateau-Mont-Royal (excluant les rues principales laissées aux cols bleus).

Plateaux offerts du mois d’avril au mois de novembre.

Jusqu’à présent, presque tous les plateaux se déroulent en collaboration avec des organismes spécialisés en environnement.

Types de plateaux : nettoyage de berges, aménagement et nettoyage de ruelles, plantation de fleurs, d’arbres et d’arbustes, participation au développement de jardins communautaires et collectifs, fabrication d’articles horticoles, soutien communautaire (rénovations mineures et peinture), travail d’entrepôt dans les banques alimentaires.

Quatre (4) plateaux de travail sont offerts par semaine. Chacun des plateaux dure 3 heures.

Travaux manuels ne requérant aucune expérience de travail. Exemple de plateaux de travail proposés : nettoyage de vitres et entretien d’HLM.

Le fait de travailler pour les HLM où plusieurs résidents contribuent à développer un sentiment d’appartenance et une fierté des jeunes.

Présentement, les plateaux sont offerts durant la saison estivale. L’équipe du projet M.A.R.C. travaille en ce moment pour offrir des plateaux pendant toute l’année.

Les plateaux de travail sont réalisés principalement à l’interne au centre de jour Chez Pops et au Bunker.

Voici des exemples de tâches confiées aux jeunes : entretien, travaux de réparation, entretien du chenil, surveillance du local informatique, travail horticole au jardin communautaire de Dans la rue (situé dans la cour des HLM voisins), déneigement.

La durée des plateaux varie entre une et 8 heures, avec une durée moyenne de 2 à 3 heures.

Les participantEs travaillent 20 heures par semaine.

Plusieurs plateaux de travail sont offerts à l’intérieur du centre de jour, pour l’entretien du centre.

Des plateaux de travail sont aussi offerts pour nettoyer les rues des Faubourgs Saint-Laurent (4 personnes). Les personnes sont supervisées par un travailleur de proximité qui effectue des rondes.

Des plateaux de socialisation via différentes activités telles que les jeux de société sont aussi offerts. Le temps consacré aux démarches est aussi calculé dans le temps de travail.

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Tableau 26 : Description des programmes/projets de travail à la journée et de pré-employabilité participants (suite)

Programme TAPAJ

Spectre de rue

Programme Job 18-30

Dîners Saint-Louis

Projet Écolo-Boulot Groupe Information

Travail (G.I.T.)

Projet M.A.R.C. Rap Jeunesse

Prog. TRALAJ Chez Pops, Dans la rue

Programme d’insertion du

Sac à Dos

Conditions de travail

Volet 1 : 30 $ pour un plateau de travail de 2 h 30, payé à la fin du plateau.

Volet 2 : 11 $ à 12 $ de l’heure, selon le type de contrat, payé le jeudi.

Les jeunes sont considérés comme des travailleurs autonomes. Ils signent une déclaration selon laquelle ils s’engagent à déclarer leurs revenus.

Les jeunes sont payés 11 $ de l’heure, donc 33 $ pour un plateau de trois heures.

Ils sont payés en argent comptant à la fin de la journée et sont responsables de déclarer leurs revenus à l’aide sociale.

Les dîners sont offerts gratuitement.

Ils reçoivent une allocation de 50 $ par semaine, payée par chèque. Ils sont présents 4 jours par semaine, mais ils ne sont pas tenus à faire un nombre d’heures précis. Les dîners sont également fournis.

Si les revenus dépassent 200 $ par mois, une déclaration est envoyée à Emploi-Québec (incluant les déductions d’assurance emploi et le 4 %) et les jeunes sont couverts par la CSST. Les autres jeunes sont couverts par les assurances de l’organisme

Les jeunes sont rémunérés 12 $/ heure, incluant leurs frais de transport.

Ils peuvent travailler un maximum de 21 h par mois et sont responsables de déclarer leurs revenus.

Les démarches de recherche d’emploi sont également rémunérées.

Les jeunes sont payés 11 $ de l’heure.

Ils sont payés en argent comptant à la fin de la journée et sont responsables de déclarer leurs revenus (statut de travailleur autonome).

Pour certains contrats à la semaine, tel que l’entretien du chenil, le jeune est payé à la fin de la semaine.

Les participantEs reçoivent 200 $ de plus avec leur chèque d’aide sociale pour 20 heures de travail par semaine. Ce montant inclut des frais pour la carte de bus.

Une compensation monétaire est offerte pour les heures effectuées sur les plateaux extérieurs : 5 $ / heure payé en argent comptant la semaine suivante.

Les repas sont aussi fournis gratuitement.

Type de soutien offert

aux jeunes

Volet 1 : intervention informelle par les agentEs de plateaux qui travaillent avec les jeunes, écoute et soutien sur demande du jeune et selon ses besoins.

Volet 2 : plan d’intervention en fonction des objectifs du jeune, suivi et accompagnement dans les démarches du jeune (hébergement, recherche d’emploi, aide pour régler des problèmes avec l’aide sociale, l’impôt ou des contraventions, etc.).

Le projet assure un suivi des participantEs et les accompagne dans leurs démarches de réinsertion.

Un plan d’intervention ou d’action est élaboré avec l’intervenantE. Un suivi psychosocial est effectué une fois par mois. Les interventions sont souvent réalisées sur le terrain, dans l’informel.

Un soutien à la démarche de recherche d’emploi est offert.

Une initiation à l’ébénisterie et des cours de boxe sont proposés aux jeunes.

Le projet M.A.R.C. a développé un étroit partenariat avec le Carrefour jeunesse Emploi (CJE). Les intervenantes du projet M.A.R.C. accompa-gnent les jeunes au CJE qui les soutient dans leurs démarches de retour aux études ou de recherche d’emploi. Les intervenantes coaniment certains ateliers avec le CJE. Elles organisent des visites d’entreprises et y accompagnent les jeunes.

Les jeunes sont référés aux programmes d’employabilité de Dans la rue ou accompagnés dans leurs démarches de retour aux études ou sur le marché du travail traditionnel.

Les jeunes sont également référés vers les autres services de Dans la rue, au besoin

Un plan de cheminement de trois mois est établi avec chaque participantE.

Dans un premier temps, on aide le participantE à refaire ses cartes, à se trouver un logement ainsi qu’au niveau de sa santé (si nécessaire). On travaille pour augmenter la confiance en soi et la stabilité professionnelle.

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Tableau 26 : Description des programmes/projets de travail à la journée et de pré-employabilité participants (suite)

Programme TAPAJ

Spectre de rue

Programme Job 18-30

Dîners Saint-Louis

Projet Écolo-Boulot Groupe Information

Travail (G.I.T.)

Projet M.A.R.C. Rap Jeunesse

Prog. TRALAJ Chez Pops, Dans la rue

Programme d’insertion du

Sac à Dos

Principaux partenaires

La Société de développement social de Ville-Marie réfère des partenaires à TAPAJ.

TAPAJ collabore avec le

Refuge des jeunes auquel il réserve plusieurs places chaque semaine.

TAPAJ a développé

plusieurs partenariats sur mesure, notamment avec Sentiers urbains, avec la Ferme de Roger Richard, avec la SDC du Village, avec l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal (déneigement des entrées des personnes à mobilité réduite).

Job 18-30 a développé un partenariat avec l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal pour nettoyer les rues et les ruelles (environ 300 heures par années).

Job 18-30 aimerait développer des contrats avec des entreprises privées.

Développement en cours de nouveaux partenariats, notamment avec la Société de développement social de Ville-Marie (SDSVM) et l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

Le projet est appuyé par la CDEC qui le réfère aux entreprises de son secteur.

Le projet M.A.R.C. a développé un étroit partenariat avec l’office Municipal d’habitation de Montréal (OMHM) pour l’entretien de plusieurs HLM de son secteur.

M.A.R.C. propose un forfait à ses clients : 200 $ le plateau, pour un plateau de trois heures avec trois jeunes et unE intervenantE.

Le projet M.A.R.C. travaille en étroite collaboration avec le CJE pour intervenir auprès des jeunes.

Chez Pops a développé un partenariat avec un HLM à proximité de l’organisme. Celui-ci lui alloue la moitié de son jardin communautaire, en échange de services d’entretien du jardin communautaire et de déneigement.

Il a également un partenariat avec l’organisme Sentiers Urbains qui vient donner des ateliers d’horticulture aux jeunes une fois par semaine, en plus d’avoir contribué à la mise en place du jardin.

Emploi-Québec est partenaire du Sac à Dos dans le cadre du Programme PAAS-Action.

La Société de développement social de Ville-Marie réfère des partenaires au Sac à Dos.

Le Sac à Dos effectue plusieurs plateaux de travail pour l’arrondissement Ville-Marie.

Il a aussi développé des partenariats avec plusieurs entreprises pour des projets spécifiques.

Le Sac à Dos est aussi partenaire des Œuvres du Cardinal Léger pour la Brigade verte.

Principales sources de

subventions

TAPAJ est soutenu par

la Ville de Montréal, dans le cadre de l’Entente MESS-Ville pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

Subventions obtenues récemment : Prix Eva’s et Virgin Mobile.

Le programme fédéral de soutien à l’itinérance SPLI finance le salaire de la chargée de projet (qui est également intervenante).

Les salaires des jeunes sont payés à même le contrat avec l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

Jusqu’à présent, le projet est subventionné surtout par le programme fédéral de soutien à l’itinérance SPLI.

Programme présentement en mutation à la suite des coupures de subventions : on développe une offre de services payants pour payer le salaire des jeunes.

Les salaires de la coordination et de l’intervenantE sont payés à même une subvention du programme Initiative locale d’Emploi-Québec.

L’organisme Dans la rue

est financé principalement par des donateurs privés. Il jouit ainsi d’une bonne marge de manœuvre pour gérer les divers programmes destinés aux jeunes.

Le Programme PAAS-Action d’Emploi-Québec constitue la principale source de financement du programme d’insertion du Sac à Dos.

Le Sac à Dos reçoit des subventions des Œuvres du Cardinal Léger.

Le Sac à Dos génère aussi des revenus à même les contrats de travail effectués pour des entreprises ou pour l’arrondissement Ville-Marie.

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VOLET 4 : BILAN DU PROGRAMME TAPAJ PAR L’ÉQUIPE

Une rencontre a été animée auprès de l’équipe de TAPAJ afin de dresser un bilan

du programme et de dégager des pistes d’action pour le bonifier. Cet exercice a

également contribué à recueillir le point de vue de l’équipe sur les ingrédients-clés

au succès du programme.

Dans un premier temps, les participantEs étaient invités à nommer les principales

forces de TAPAJ ainsi que ses principaux défis. Chacune des composantes du

programme était ensuite évaluée de façon détaillée afin de documenter le

fonctionnement du programme, de cerner ses forces et ses défis ainsi que

d’identifier les ajustements requis.

Une synthèse des informations recueillies par le biais du processus d’évaluation

auprès des jeunes et des partenaires de TAPAJ était ensuite présentée aux

participantEs afin d’alimenter leur réflexion.

Les personnes suivantes ont participé à la rencontre de bilan :

o Jean-Luc Bergeron, coordonnateur du programme TAPAJ;

o Jean-Denis Mahoney, adjoint à la coordination;

o Véronique Martel, intervenante de suivi;

o Patricia Beaulieu, agente de plateau;

o Nicolas Lépine, agent de plateau.

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Principales forces et principaux défis du programme

L’équipe du programme TAPAJ considère que les principales forces de ce

programme sont les suivantes :

o l’adaptation des deux volets du programme aux besoins des jeunes.

o la façon d’intervenir auprès des jeunes permet de développer un lien de

confiance avec ceux-ci;

o la flexibilité et la tolérance dans l’intervention auprès des jeunes;

o l’accompagnement des jeunes dans leurs démarches;

o la variété de plateaux proposés aux jeunes;

o l’expérience à la ferme est bonifiée avec l’ajout du repas pris en groupe qui

recrée une ambiance familiale;

o l’implication des jeunes dans la communauté par les plateaux et les contrats de

travail;

o les partenariats développés avec divers organismes qui réfèrent les jeunes ainsi

qu’avec les organisations qui offrent des plateaux et des contrats de travail.

Par ailleurs, le programme TAPAJ doit relever les principaux défis suivants :

o l’obtention de financement récurrent afin de maintenir une équipe d’intervenantEs

permanente pendant toute l’année;

o le maintien d’un contact avec les jeunes pendant toute l’année;

o la sélection et l’encadrement des jeunes au volet 2;

o l’offre d’une plus grande variété de plateaux de travail, incluant du travail à

l’intérieur;

o le financement et l’offre d’activités sociales, culturelles et sportives aux jeunes;

o le développement de nouveaux outils promotionnels destinés aux jeunes et aux

partenaires pour mieux promouvoir TAPAJ;

o la sensibilisation des partenaires à l’utilité sociale du programme TAPAJ ainsi

qu’à l’importance de l’accompagnement des jeunes au volet 2;

o l’incitation des jeunes à déclarer l’argent gagné à TAPAJ.

Les tableaux 27 et 28 qui suivent décrivent en détail ces forces et ces défis.

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Tableau 27 : Principales forces du programme TAPAJ

L’adaptation des deux volets du programme aux besoins des jeunes.

Le volet 1 de travail à la journée répond au besoin de travailler pour gagner de l’argent rapidement. Il permet à l’équipe de développer un lien de confiance et de référer ensuite le jeune au volet 2, pour l’accompagner dans ses diverses démarches de réinsertion sociale.

La façon d’intervenir auprès des jeunes permet de développer un lien de confiance avec ceux-ci.

Les intervenantEs ont une bonne écoute et bonne ouverture d’esprit pour écouter les histoires de jeunes sans les juger. Ils interviennent de façon informelle, non hiérarchique et avec humour lorsqu’ils travaillent avec les jeunes au volet 1.

La flexibilité et la tolérance dans l’intervention auprès des jeunes.

Tous les jeunes qui sont aptes à travailler sont acceptés au volet 1, incluant ceux qui ont des problèmes de santé mentale ou qui ont consommé de l’alcool ou des stupéfiants. Cette flexibilité permet de garder un contact avec les jeunes et d’intervenir selon une approche de réduction des méfaits.

L’accompagnement des jeunes dans leurs démarches.

Outre l’information et la référence aux ressources, les jeunes ont souvent besoin d’être accompagnés physiquement vers les ressources pour effectuer leurs démarches (par exemple, pour refaire leurs cartes, pour régler des arrérages avec Hydro-Québec ou l’impôt, pour négocier des travaux compensatoires afin de payer leurs contraventions, pour chercher des informations sur les programmes de formation, etc.).

La variété de plateaux proposés aux jeunes. En 2014, une plus grande variété de plateaux a été proposée aux jeunes pour le volet 1. Outre l’assainissement de rues et ruelles, divers plateaux de travail horticoles leur sont offerts.

L’expérience à la ferme est bonifiée avec l’ajout d’un repas pris en groupe.

Une personne est maintenant chargée de préparer le repas des jeunes qui travaillent à la ferme, avec l’aide de l’un des jeunes. Ce dîner recrée une ambiance familiale qui est propice aux échanges avec les jeunes ainsi qu’aux échanges de recettes.

L’implication des jeunes dans la communauté par les plateaux et les contrats de travail.

Les plateaux de travail proposés aux jeunes leur permettent de s’impliquer dans leur communauté et les valorisent. Ils favorisent aussi une certaine réconciliation avec la population qui découvre ces jeunes sous un autre jour.

Les partenariats développés avec divers organismes qui réfèrent les jeunes ainsi qu’avec les organisations qui offrent des plateaux et des contrats de travail.

TAPAJ a développé de bons liens de partenariat et de collaboration avec des organismes qui interviennent auprès des jeunes ciblés, notamment avec le Refuge des jeunes ainsi qu’avec plusieurs organismes du réseau des Auberges du cœur.

Au fil des ans TAPAJ a développé plusieurs partenariats avec des organisations publiques, communautaires ou privées pour l’offre des plateaux et des contrats de travail. La présente évaluation révèle que ces partenaires sont particulièrement satisfaits de la qualité de la collaboration et des communications avec l’équipe de TAPAJ. Le partenariat avec la Société de développement social de Ville-Marie, qui lui réfère des partenaires constitue aussi un atout pour le programme.

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Tableau 28 : Principaux défis du programme TAPAJ

L’obtention de financement récurrent afin de maintenir une équipe d’intervenantEs permanente pendant toute l’année.

L’organisme Spectre de rue est constamment à la recherche de financement pour payer le salaire de l’intervenante de suivi. Les agentEs de plateaux sont embauchés l’été à même des subventions salariales. La stabilité de l’équipe est importante, compte tenu du lien de confiance qui se crée avec les jeunes.

Le maintien d’un contact avec les jeunes pendant toute l’année.

Bien que certains contrats soient offerts l’hiver, les activités de TAPAJ sont surtout concentrées de mai à octobre. Idéalement, on aimerait pouvoir offrir du travail aux jeunes pendant toute l’année, notamment des contrats de travail sur un an pour les jeunes qui participent au volet 2.

La sélection et l’encadrement des jeunes au volet 2.

Les intervenantEs estiment que le processus de sélection des jeunes pour le volet 2 n’est pas suffisamment structuré. Il en va de même pour l’encadrement et le suivi des jeunes qui participent à ce volet. Les jeunes ne se présentent pas toujours aux rencontres de suivi avec l’intervenante et ne semblent pas bien comprendre les responsabilités qui sont associées au volet 2.

L’offre d’une plus grande variété de plateaux de travail, incluant du travail à l’intérieur.

Pour l’instant, tous les plateaux et les contrats de travail sont réalisés à l’extérieur. Ils sont donc tributaires de la météo. On souhaite diversifier l’offre de plateaux et de contrats de travail pour permettre aux jeunes de travailler toute l’année, indépendamment de la météo.

Le financement et l’offre d’activités sociales, culturelles et sportives aux jeunes.

Ce type d’activités permet aux jeunes de développer des habiletés sociales, d’ouvrir leurs horizons, de découvrir de nouveaux intérêts et de développer leur confiance en soi.

Le développement de nouveaux outils promotionnels destinés aux jeunes et aux partenaires pour mieux promouvoir TAPAJ

Pour les jeunes, on pense à la fois à un dépliant et à des outils numériques sur le site de TAPAJ (information et capsules vidéo). On prévoit aussi monter une trousse promotionnelle destinée aux partenaires qui réfèrent les jeunes ainsi qu’à ceux qui offrent des plateaux ou des contrats de travail.

La sensibilisation des partenaires à l’utilité sociale du programme TAPAJ et à l’importance de l’accompagnement des jeunes au volet 2.

En sensibilisant les partenaires à cet aspect, l’équipe de TAPAJ vise à susciter un engagement accru de certains partenaires, pour superviser les jeunes ou pour payer l’équipe de TAPAJ afin qu’elle joue ce rôle.

L’incitation des jeunes à déclarer l’argent gagné à TAPAJ.

Bien que les jeunes soient informés quant à leur responsabilité de déclarer leurs revenus à Emploi-Québec et qu’ils signent une déclaration en ce sens, la plupart ne déclarent pas ces revenus, car ils craignent de voir leurs revenus d’aide sociale réduits ou coupés.

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Évaluation des composantes du programme

Les composantes suivantes du programme TAPAJ ont été évaluées par l’équipe de

TAPAJ afin de cerner les bons coups, les défis et les ajustements à apporter :

o le profil des jeunes ciblés et rejoints;

o la promotion du programme auprès des jeunes;

o l’accueil des jeunes;

o l’intervention au volet 1 : les plateaux de travail;

o l’intervention au volet 2 : les contrats de travail;

o la référence des jeunes à d’autres organismes ou institutions;

o les collaborations avec les partenaires qui offrent les plateaux ou les contrats

de travail;

o la tarification et le financement du programme.

Le tableau 29 présente les commentaires recueillis auprès de l’équipe de TAPAJ.

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Tableau 29 : Évaluation des composantes du programme TAPAJ

Fonctionnement actuel Les bons coups Les défis Les ajustements à apporter

Profil des jeunes ciblés et rejoints

Le programme cible les jeunes âgés de 16 à 30 ans qui vivent dans la précarité.

Depuis le mois d’avril 2014, 191 jeunes ont participé au volet 1. Parmi ceux-ci, 37 ont également participé au volet 2.

La plupart n’ont pas terminé leur secondaire. Près des trois quarts d’entre eux ont déjà vécu en Centre jeunesse.

La majorité sont polytoxicomanes et ont déjà suivi des thérapies (gestion de la colère, désinto-xication ou autre). La majorité sont sans domicile fixe et fréquentent les refuges.

Plusieurs ont pour 200 $ ou 300 $ de contraventions impayées. Certains ont des casiers judiciaires.

Présentement, tous les jeunes âgés de 16 à 30 ans et vivant dans la précarité sont acceptés.

Cette ouverture est essentielle pour accueillir les jeunes les plus démunis de la société et pour intervenir auprès de ceux-ci afin de favoriser leur réinsertion sociale.

Aucun ajustement à apporter. Formule actuelle à préserver.

Promotion du programme auprès des

jeunes

Plusieurs présentations du programme ont été réalisées par l’équipe de TAPAJ dans divers organismes qui rejoignent les jeunes en situation de rue, notamment au Refuge des jeunes, Chez Pops ainsi que dans plusieurs Auberges du cœur (L’Avenue, La Maison Tangente, Le Tournant, La Maison Passage, l’Auberge du Comité du Sud-Ouest). TAPAJ a aussi développé un partenariat avec le Refuge des jeunes auquel il réserve plusieurs places chaque semaine pour les plateaux de travail du volet 1.

Les présentations fonctionnent bien, car elles permettent à la fois de rejoindre les intervenantEs des organismes et les jeunes qui fréquentent ces organismes.

L’équipe de TAPAJ en profite aussi pour inscrire sur place les jeunes intéressés. TAPAJ est maintenant bien connu des autres organismes puisqu’il existe depuis 14 ans maintenant. Les jeunes entendent aussi parler du programme via le bouche-à-oreille entre les jeunes.

On doit parfois refuser des jeunes qui voudraient travailler, par manque de place. On ne peut donc intensifier les efforts de promotion du programme.

Développer des outils promotionnels destinés aux jeunes ainsi qu’aux organismes qui interviennent auprès des jeunes (dépliant, information sur le site Internet de TAPAJ, capsules vidéo).

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Tableau 29 : Évaluation des composantes du programme TAPAJ (suite)

Fonctionnement actuel Les bons coups Les défis Les ajustements à apporter

Accueil des jeunes

Lorsque le jeune se présente à TAPAJ la première fois, on lui présente le programme et les règlements.

Il doit remplir une fiche d’inscription. Il signe aussi une déclaration selon laquelle il reconnaît être travailleur autonome et s’engage à déclarer ses revenus.

Lorsque c’est possible, les intervenantEs inscrivent les jeunes lorsqu’ils présentent le programme TAPAJ dans divers organismes.

Les jeunes ne sont généralement pas prêts à se déplacer avant de venir à un plateau de travail. L’intervenante dispose de peu de temps lorsque le jeune se présente 15 minutes avant un plateau de travail.

La configuration actuelle des locaux n’est pas idéale pour accueillir les jeunes (entrée sécurisée de Spectre de rue, entrée sur des bureaux, bureaux non insonorisés non propices pour préserver la confidentialité).

Si possible, demander au jeune de se présenter la veille ou le matin, avant le plateau de travail.

Retravailler la fiche d’inscription.

Ajouter une distributrice de jus et une machine à café dans les locaux de TAPAJ, pour un accueil plus convivial.

Si possible, revoir la configuration des lieux ou prévoir des locaux pour TAPAJ dans le nouveau bâtiment acheté par Spectre de rue. Idéalement, on aimerait pouvoir entrer dans un local dédié aux jeunes de TAPAJ et pouvoir disposer de bureaux fermés en retrait et insonorisés.

Volet 1 : plateaux de

travail

Divers plateaux de travail à la journée sont proposés aux jeunes. Les jeunes doivent appeler le lundi et le jeudi matin à 10 h pour s’inscrire et pour travailler en après-midi. Ils doivent ensuite se présenter à TAPAJ.

Des agentEs de plateaux travaillent avec les jeunes et les supervisent pendant le plateau. Ils écoutent les jeunes et répondent à leurs demandes de soutien, sur demande et selon leurs besoins.

Chaque plateau dure 2 h 30. Le jeune est payé 30 $ comptant, immédiatement après le plateau.

La formule actuelle fonctionne bien.

La présence de deux agentEs de plateau leur permet de s’appuyer dans les interventions sur le terrain. Ils se consultent également pour discuter des problématiques de certains jeunes ainsi que sur la façon d’intervenir pour régler ces problématiques.

Les agentEs de plateaux ont également une bonne capacité d’adaptation selon le type de groupe qui se présente à chacun des plateaux.

Le système téléphonique fonctionne moins bien, car il y a une seule ligne et pas d’option d’appel en attente (téléphone cellulaire).

Augmenter la variété des plateaux de travail, notamment en offrant des plateaux de travail à l’intérieur.

Installer une ligne téléphonique fixe avec un service d’appels en attente.

Trouver un local pour permettre aux jeunes de pratiquer un sport d’équipe ou d’avoir des loisirs. Ce local pourrait aussi servir à offrir des capsules d’information aux jeunes et à pratiquer leurs techniques d’entrevue.

Évaluer la possibilité d’organiser un groupe de cuisine collective avec les jeunes, en collaboration avec un organisme qui tient ce type d’activité. Référer les jeunes aux ressources de dépannage alimentaire.

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Tableau 29 : Évaluation des composantes du programme TAPAJ (suite)

Fonctionnement actuel Les bons coups Les défis Les ajustements à apporter

Volet 2 : contrats de travail

Les intervenantEs réfèrent les jeunes qui ont fait leurs preuves au volet 1 et qui sont intéressés par le volet 2 à celui-ci.

Le jeune est informé du type d’accompagnement qui est possible au volet 2. Il doit également rencontrer l’intervenante pour une rencontre de suivi, une fois par mois.

Pour les contrats de travail, le jeune se rend généralement directement sur son lieu de travail et y travaille de façon autonome. Il est généralement supervisé par le personnel de l’organisation pour laquelle il réalise le contrat. TAPAJ assure la supervision des jeunes pour certains contrats, notamment pour la SDC du Village.

La durée des contrats de travail varie : certains contrats sont de plus courte durée (de 2 à 3 jours) tandis que d’autres sont de plus longue durée, notamment les contrats d’entretien au Complexe Desjardins et pour les Sociétés de développement commercial (SDC) avec lesquelles TAPAJ a développé des partenariats.

Lorsque les jeunes ont développé un sentiment d’appartenance à TAPAJ, ils se soucient davantage de bien représenter TAPAJ et d’effectuer un bon travail.

Les plateaux et les contrats de travail permettent aux jeunes d’acquérir des expériences de travail et de réaliser des apprentissages en lien avec ce marché.

Le contact avec le public valorise aussi les jeunes dans leur travail qui se sentent alors utiles à leur communauté.

Le volet 2 permet aux jeunes d’améliorer son estime de soi, d’apprendre à respecter les horaires de travail ainsi que les règles liées à leur poste. Il leur permet aussi de régler leurs dettes (comptes ou contraventions) lorsqu’ils en ont, pour pouvoir ensuite mieux gérer leur budget.

Le taux de réussite semble plus élevé lorsque les jeunes sont encadrés par l’équipe de TAPAJ.

Les jeunes sont placés au volet trop rapidement, sans avoir été suffisamment évalués ou préparés.

Plusieurs jeunes ne se présentent pas aux rencontres de suivi avec l’intervenante.

Certains jeunes voient le volet 2 uniquement comme une autre façon de gagner de l’argent, sans comprendre l’importance de s’engager dans un processus de réinsertion socio-professionnelle pour améliorer leurs conditions de vie.

Il est important que les jeunes développent un sentiment d’appartenance à TAPAJ et comprennent bien la nature du volet 2 avant de s’y engager. Ce volet doit être présenté comme une opportunité de régler ses dettes et ses contraventions impayées, d’apprendre à gérer son budget, d’acquérir une expérience de travail et d’être accompagnés dans un processus de réinsertion sociale.

Le volet 2 devrait s’échelonner sur un an (maximum), à raison de 15 heures par semaine. Mettre en place un processus de sélection formel des jeunes intéressés, avec présentation du C.V. et entrevue de sélection. Pour participer, le jeune doit aussi avoir ses cartes d’identité.

Préparer les jeunes pour qu’ils soient aptes à respecter les règlements de travail des contrats. Les préparer aussi pour la recherche d’emploi.

Encadrer davantage les jeunes, pour qu’ils respectent les horaires et les règlements de travail, qu’ils se présentent aux rencontres de suivi avec l’intervenante (une fois par mois) et qu’ils effectuent leurs démarches pour atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés. Clarifier les limites au niveau des absences et des avances.

Offrir des expériences de travail variées (ex. service à la clientèle, peinture) et du travail technique (ex. : techniques de scène) ainsi que des stages d’observation.

Offrir des activités sportives, sociales et culturelles aux jeunes.

Lorsque le jeune travaille plus de 40 heures par mois, le payer par chèque afin de l’inciter à s’ouvrir un compte bancaire. Déclarer ces revenus à Emploi-Québec.

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Tableau 29 : Évaluation des composantes du programme TAPAJ (suite)

Fonctionnement actuel Les bons coups Les défis Les ajustements à apporter

Référence des jeunes à d’autres

organismes ou institutions

et autres collaborations

Les jeunes sont référés à divers organismes et institutions, selon leurs besoins, notamment au CSSS, Chez Pops, au Centre Dollard-Cormier ainsi que dans les refuges et les divers lieux de dépannage alimentaire ou matériel.

Les intervenantEs de TAPAJ connaissent bien les diverses ressources utiles aux jeunes. Au besoin, ils effectuent aussi des recherches pour répondre à des besoins spécifiques des jeunes (par exemple, une liste de ressources pour les jeunes familles).

Développer une collaboration plus étroite avec le Carrefour jeunesse-emploi (16-35 ans) et Intégration Jeunesse du Québec (18-35 ans) pour soutenir les jeunes dans leurs démarches de recherche d’emploi.

Développer davantage de liens avec une personne-ressource dans les logements supervisés et les Auberges du cœur et faire le premier pas pour le jeune auprès de cette personne-ressource.

Développer davantage de collaboration avec le Centre de jour de Spectre de rue pour sensibiliser les jeunes à la réalité des personnes toxicomanes.

Collaboration avec les

partenaires qui offrent

les plateaux ou les contrats

de travail

TAPAJ a développé un lien étroit de partenariat avec la Société de développement social de Ville-Marie (SDSVM) qui lui réfère des partenaires pour les plateaux et les contrats de travail.

TAPAJ a développé des partenariats et une offre de services sur mesure, selon les besoins de chacun de ces partenaires. Certains partenaires supervisent le travail des jeunes à l’interne tandis que d’autres s’attendent à ce que l’équipe de TAPAJ supervise ce travail.

La coordination de TAPAJ présente généralement le programme au partenaire lors d’une première rencontre. TAPAJ fournit aussi un portrait des jeunes référés à certains partenaires.

L’équipe de TAPAJ a développé de bonnes relations de collaboration avec ses partenaires.

Certains partenaires s’engagent réellement et soutiennent le jeune pour qu’il s’améliore et qu’il chemine.

Le partenariat avec la SDSVM constitue un atout pour TAPAJ.

Certains s’engagent moins que d’autres pour soutenir les jeunes dans leur cheminement.

Mieux informer les partenaires sur la nature et le fonctionnement du volet 2 ainsi que sur les engagements que le jeune doit respecter dans ce volet.

Systématiser les rencontres suivantes pour tous les partenaires : une première rencontre pour présenter le programme, une seconde pour présenter les jeunes référés et pour conseiller le partenaire sur la façon d’intervenir avec chaque jeune selon son profil, une rencontre de suivi aux trois mois pour voir le cheminement de chaque jeune.

Développer de nouveaux partenariats pour des contrats de travail et des stages d’observation dans des milieux qui intéressent les jeunes (ex. : milieux des spectacles et des jeux vidéo).

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Tableau 29 : Évaluation des composantes du programme TAPAJ (suite)

Fonctionnement actuel Les bons coups Les défis Les ajustements à apporter

Tarification et financement du

programme

Au volet 1, les jeunes sont payés 30 $ par plateau de travail de 2 h 30 et 50 $ pour la journée à la ferme. Ces salaires sont payés à même les subventions obtenues pour TAPAJ, principalement celle de la Ville de Montréal.

Au volet 2, les jeunes sont généralement payés 11 $ de l’heure, avec certains contrats à 12 $ de l’heure. Des frais de gestion qui varient entre 1,50 $ et 2,50 $ de l’heure sont également facturés aux partenaires pour le suivi et la supervision des jeunes.

Les principales sources de financement du programme TAPAJ sont les suivantes : la Ville de Montréal (35 000 $), le programme fédéral Stratégie des Partenariats de Lutte contre l’Itinérance - SPLI, différentes fondations (Intact, Virgin, Eva’s Initiative).

Le programme SPLI paie le salaire de la coordination tandis que la subvention de la Ville de Montréal défraie les allocations pour les jeunes qui participent au volet 1.

L’équipe de TAPAJ considère que le taux horaire présentement offert aux jeunes est adéquat, en tenant compte du profil des jeunes et des taux horaires chargés par d’autres programmes ou projets similaires.

L’équipe de TAPAJ a développé de nouvelles stratégies de financement du côté des fondations anglophones qui sont moins connues et sollicitées par les organismes communautaires.

Les frais de gestion ne permettent pas de couvrir les salaires des intervenantEs pour le suivi, la supervision des jeunes et leur accompagnement dans une démarche de réinsertion sociale.

Certains partenaires recherchent une main-d’œuvre à bon marché.

Certains contrats négociés par la Société de développement social de Ville-Marie ne couvrent pas suffisamment les frais de gestion.

On se pas si le programme fédéral SPLI se poursuivra au-delà du 31 mars 2015. Le contexte d’austérité actuel limite les sources de financement publiques disponibles et augmente la concurrence entre les organismes communautaires pour y accéder.

Le maintien d’une équipe d’intervenantEs permanente demeure un défi. Cette permanente est essentielle pour préserver l’expertise ainsi que le lien de confiance développé avec les jeunes.

Augmenter les frais de gestion à 20 % du taux horaire (2,20 $). Évaluer la possibilité de moduler les frais de gestion selon le degré de supervision demandé par le partenaire pour les jeunes (certains partenaires supervisent les jeunes tandis que d’autres préfèrent laisser ce rôle à l’équipe de TAPAJ).

Poursuivre le travail de sensibilisation des partenaires relativement aux objectifs de réinsertion sociale du volet 2 et de l’accompagnement requis pour y parvenir.

Discuter, avec la SDSVM, de la possibilité de prendre part à la négociation avec les partenaires et/ou d’établir un barème minimum pour les taux horaires payés aux jeunes, incluant les frais de gestion.

Poursuivre les pourparlers avec les responsables des autres programmes et projets similaires afin de s’entendre sur un barème minimum pour les taux horaires.

TAPAJ aimerait recevoir un financement public récurrent dans le cadre du nouveau plan d’action (2015-2020) du gouvernement du Québec pour lutter contre l’itinérance. TAPAJ vise aussi à s’inscrire au Plan d’action montréalais en itinérance 2014-2017.

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Ingrédients-clés au succès du programme

Les résultats du processus d’évaluation mené auprès des jeunes et des partenaires

de TAPAJ ainsi que l’exercice de bilan collectif réalisé par l’équipe de TAPAJ

permettent de dégager les principaux ingrédients-clés suivants au succès du

programme (tableau 30) :

o l’approche promotionnelle auprès des organismes qui interviennent auprès

des jeunes et qui réfèrent les jeunes à TAPAJ;

o une intervention conviviale et flexible, tout en apprenant aux jeunes à

respecter certaines règles pour les préparer au marché du travail;

o l’offre de plateaux et de contrats de travail variés pendant toute l’année;

o le développement de partenariats sur mesure, adaptés aux besoins de

chacun des partenaires ainsi que la mise en place de mécanismes de suivi

systématiques avec ceux-ci;

o le développement de liens de partenariat avec des organismes susceptibles

de soutenir les jeunes dans leurs démarches de réinsertion socio-

professionnelle;

o le développement de liens de collaboration avec les autres programmes et

projets de travail à la journée et de pré-employabilité;

o la reconnaissance de TAPAJ comme un programme efficace pour lutter

contre l’itinérance afin d’obtenir un financement récurrent. Ce type de

financement est nécessaire pour maintenir une équipe permanente

d’intervenantEs et pour offrir du travail ainsi qu’un accompagnement aux

jeunes pendant toute l’année.

Le programme TAPAJ possède déjà la plupart de ces ingrédients. Les ingrédients

suivants représentent toutefois des défis que l’équipe de TAPAJ doit relever :

o la reconnaissance de TAPAJ afin d’obtenir un financement récurrent;

o l’offre de plateaux et de contrats de travail variés pendant toute l’année,

incluant du travail à l’intérieur;

o le développement de liens de partenariat avec des organismes susceptibles

de soutenir les jeunes dans leurs démarches de réinsertion socio-

professionnelle.

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Tableau 30 : Les ingrédients-clés au succès du programme TAPAJ

L’approche promotionnelle auprès d’organismes qui interviennent auprès des jeunes et les réfèrent à TAPAJ

Les présentations du programme par la coordination et les intervenantEs de TAPAJ constituent un mode de communication efficace pour ce type de programme : elles permettent à la fois de rejoindre les intervenantEs et les jeunes qui fréquentent ces organismes. Ce premier contact des jeunes avec les intervenantEs donne un aperçu au jeune du type d’intervention à TAPAJ et l’incite à prendre contact avec TAPAJ par la suite. Cette présentation est aussi l’occasion de développer un lien de collaboration avec les

intervenantEs et les organismes qu’ils représentent.

Le partenariat avec le Refuge des jeunes auquel TAPAJ réserve plusieurs places par semaine permet aussi aux jeunes qui fréquentent cet organisme de découvrir TAPAJ et de gagner un revenu alternatif aux métiers de la rue. Ce partenariat permet aussi à l’équipe de TAPAJ de bien rejoindre les jeunes ciblés par

le programme.

Une intervention conviviale et flexible, tout en apprenant aux jeunes à respecter certaines règles pour les préparer au marché du travail

L’accueil, l’écoute et l’acceptation de tous les jeunes, sans les juger.

L’intérêt démontré envers chacun des jeunes et la volonté d’aider chacun d’entre eux.

La création d’un lien de confiance avec les jeunes dans les rapports informels en travaillant avec eux sur les plateaux de travail ainsi que lors des divers moments de contact au local de TAPAJ.

Une intervention conviviale, flexible, tout en mettant des limites et un cadre pour les jeunes.

L’information des jeunes sur les responsabilités associées au volet 2, notamment au niveau des démarches personnelles et des rencontres de suivi de l’intervenante.

La mise en place d’un processus de sélection plus formel pour le volet 2 pour s’assurer que les jeunes sont réellement prêts à s’engager dans un processus et pour les préparer davantage à intégrer des contrats de travail.

La préparation au travail des jeunes qui participent au volet 2 : aide pour mettre à jour son C.V. et rédiger une lettre d’introduction, techniques d’entrevues et capsules d’information sur le marché du travail.

L’accompagnement physique des jeunes dans certaines de leurs démarches.

Idéalement, TAPAJ aimerait également offrir des activités sportives, sociales et culturelles aux jeunes, pour leur permettre d’ouvrir leurs horizons et de développer leurs habiletés sociales ainsi que leur confiance en soi.

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Tableau 30 : Les ingrédients-clés au succès du programme TAPAJ (suite)

L’offre de plateaux et de contrats de travail variés pendant toute l’année

L’offre de travail aux jeunes pendant toute l’année permet de garder contact avec ceux-ci et contribue à favoriser la réinsertion sociale des jeunes. Idéalement TAPAJ souhaite offrir des contrats ainsi qu’un

accompagnement sur un an pour les jeunes qui participent au volet 2.

L’offre de plateaux et de contrats de travail variés permet aussi d’intéresser les jeunes et de leur donner diverses expériences de travail, selon leurs intérêts.

TAPAJ souhaite développer de nouvelles collaborations avec ses partenaires existants ou avec de nouveaux partenaires pour offrir des plateaux et des contrats de travail à l’intérieur ainsi que davantage de plateaux et de contrats de travail pendant l’hiver.

Le développement de partenariats sur mesure, adaptés aux besoins de chacun des partenaires ainsi que la mise en place de mécanismes de suivi systématiques avec ceux-ci

La capacité à développer une offre de services ainsi qu’un mode de supervision des jeunes qui correspondent aux besoins de chacun des partenaires représente l’une des forces de TAPAJ. Les partenaires sentent que l’équipe de TAPAJ est à l’écoute de leurs besoins et soucieuse d’y répondre.

Les partenaires apprécient particulièrement la disponibilité de l’équipe de TAPAJ, la rapidité de réponse à leurs demandes, la simplicité des communications ainsi que la flexibilité de TAPAJ pour répondre à leurs

demandes ou besoins particuliers.

La mise en place systématique des trois types de rencontres suivantes contribuera à une meilleure compréhension du volet 2 par les partenaires ainsi qu’à un suivi plus serré du travail et du cheminement des jeunes qui participent à ce volet :

o une première rencontre du partenaire pour présenter TAPAJ, les objectifs visés par le volet 2 auprès des jeunes ainsi que les obligations du jeune liées au volet 2;

o une rencontre pour présenter chacun des jeunes référés aux partenaires, incluant un résumé du profil du jeune ainsi que quelques pistes pour intervenir et pour le soutenir dans ses apprentissages;

o des rencontres de suivi régulières, aux trois mois, pour s’assurer que chacun des jeunes fonctionne bien et pour discuter des interventions requises auprès de celui-ci.

Le partenariat avec la Société de développement social de Ville-Marie constitue un atout pour TAPAJ. Le fait que la Ville de Montréal, les arrondissements ainsi que l’Office municipal d’habitation de Montréal embauchent les jeunes de TAPAJ contribue aussi à la crédibilité du programme.

Pour le volet 2 du programme, la tarification doit prévoir des frais de gestion suffisants pour couvrir le temps de suivi, de supervision et d’accompagnement des jeunes dans leurs démarches.

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Tableau 30 : Les ingrédients-clés au succès du programme TAPAJ (suite)

Le développement de liens de partenariat avec des organismes susceptibles de soutenir les jeunes dans leurs démarches de réinsertion socio-professionnelle

L’équipe de TAPAJ envisage de développer des liens de collaboration plus étroits avec des organismes ou des institutions susceptibles de soutenir les jeunes dans leurs démarches de retour aux études ou de recherche d’emploi, notamment avec le Carrefour jeunesse emploi et avec l’organisme Intégration Jeunesse du Québec (situé à proximité de Spectre de rue).

Le développement de liens de collaboration avec les autres programmes et projets de travail à la journée et de pré-employabilité

Dans le contexte actuel d’austérité et de coupes au niveau des subventions, les responsables des programmes et projets de travail à la journée et de pré-employabilité rencontrés par TAPAJ sentent qu’il est nécessaire de développer des liens de collaborations, notamment pour démontrer la pertinence sociale de ce type de programme et pour effectuer des représentations politiques afin d’assurer la récurrence de leur financement.

La reconnaissance de TAPAJ comme un programme efficace pour lutter contre l’itinérance afin d’obtenir un financement récurrent

TAPAJ vise la reconnaissance de TAPAJ comme un programme efficace pour lutter contre l’itinérance par le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal. On vise l’obtention de financement récurrent dans le cadre de la Stratégie de lutte à l’itinérance du gouvernement du Québec et du plan d’action 2015-2020 récemment dévoilé. TAPAJ souhaite aussi s’inscrire au Plan d’action montréalais en itinérance 2014-2017.

L’obtention de financement récurrent est essentielle afin de maintenir une équipe permanente d’intervenantEs pendant toute l’année. Cet aspect demeure un défi dans le contexte actuel de coupes budgétaires dans les divers programmes publics.

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CONCLUSIONS ET PISTES D’ACTION

Conclusions

Depuis sa création en 2000, l’équipe de TAPAJ a développé une solide expertise

pour intervenir auprès des jeunes en situation de grande précarité ou d’itinérance.

Chaque année, le programme rejoint un nombre important de jeunes (222 jeunes en

2014) et leur offre un travail alternatif aux métiers illégaux de la rue par le biais de

son premier volet de travail à la journée. L’approche conviviale des intervenantEs et

des agentEs de plateaux qui travaillent avec les jeunes permet de créer un lien de

confiance avec ceux-ci et de les informer du soutien offert au volet 2 du programme.

Le second volet, auquel 46 jeunes ont participé en 2014, offre des contrats de plus

longue durée ainsi qu’un accompagnement aux jeunes qui sont prêts à s’engager

dans des démarches de réinsertion socio-professionnelle. Plusieurs des jeunes

rencontrés en entrevues estiment que TAPAJ les a aidés dans une période plus

difficile de leur vie, tant sur le plan financier que pour améliorer leur situation. Pour

certains, l’expérience à TAPAJ a vraiment fait une différence dans leur vie, pour leur

permettre de se sortir de la rue ou d’une situation difficile. Certains se sont aussi

découvert des intérêts pour un métier en travaillant à TAPAJ.

TAPAJ a développé d’étroits liens de collaboration avec plusieurs organismes qui

interviennent auprès des jeunes et qui lui réfèrent des jeunes, notamment avec le

Refuge des jeunes, le CSSS des Faubourgs, le réseau des Auberges du cœur et le

programme Job 18-30 des Dîners St-Louis.

L’équipe de TAPAJ a aussi développé plusieurs partenariats avec des organisations

publiques, communautaires et privées pour les plateaux et les contrats de travail.

TAPAJ travaille également en étroite collaboration avec la Société de

développement social de Ville-Marie, un courtier en valeur sociale qui lui réfère des

partenaires prêts à offrir des plateaux ou des contrats de travail aux jeunes. Tous les

partenaires rencontrés en entrevues se déclarent très satisfaits de leur partenariat

avec TAPAJ. La qualité de la collaboration et des communications avec l’équipe de

TAPAJ constitue la dimension la plus appréciée par ceux-ci. Les partenaires

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138

apprécient le caractère cordial de leurs rapports avec l’équipe, la disponibilité des

intervenantEs, la rapidité de réponse à leurs demandes ainsi que la simplicité des

communications. Les partenaires sentent que l’équipe de TAPAJ est à l’écoute de

leurs besoins et soucieuse d’y répondre. Ils apprécient également la flexibilité de

cette équipe pour répondre à leurs besoins ou à leurs demandes spéciales.

Les responsables des autres programmes et projets de travail à la journée ou de

pré-employabilité qui ont participé à une première rencontre exploratoire se

déclarent intéressés à se rencontrer de nouveau pour développer de nouvelles

collaborations avec TAPAJ et entre eux, notamment pour échanger sur les pratiques

d’intervention auprès des jeunes et le développement d’offres de services, mais

aussi pour constituer une table de concertation plus formelle. Cette dernière aurait

pour mandat de démontrer la pertinence sociale des programmes/projets de pré-

employabilité et d’effectuer des représentations politiques permettant d’obtenir un

financement récurrent pour ces programmes.

TAPAJ possède la plupart des ingrédients-clés nécessaires au succès de ce type de

programme. Les aspects suivants constituent toutefois des défis à relever pour

permettre à TAPAJ de se développer davantage :

o la reconnaissance de TAPAJ afin d’obtenir un financement récurrent;

o l’offre de plateaux et de contrats de travail variés pendant toute l’année

(incluant du travail à l’intérieur);

o le développement de liens de partenariat avec des organismes susceptibles

de soutenir les jeunes dans leurs démarches de réinsertion socio-

professionnelle.

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Pistes d’action

Les principales pistes d’action retenues par l’équipe de TAPAJ sont les suivantes :

o S’assurer de la reconnaissance de TAPAJ, auprès du gouvernement du Québec

et de la Ville de Montréal, comme un programme efficace pour lutter contre

l’itinérance et la pauvreté. Cette reconnaissance facilitera l’obtention d’un

financement récurrent afin de maintenir une équipe d’intervenantEs et d’offrir du

travail ainsi qu’un accompagnement aux jeunes pendant toute l’année.

On vise l’inscription du programme TAPAJ comme un outil essentiel à la

stratégie de lutte à l’itinérance du gouvernement du Québec dans le

cadre de son Plan d’action interministériel en itinérance 2015 - 2020 ainsi

qu’au Plan d’action montréalais en itinérance 2014 - 2017.

o Développer des outils de communication pour mieux promouvoir TAPAJ auprès

des jeunes ainsi qu’auprès des partenaires qui réfèrent les jeunes ou qui offrent

les plateaux et les contrats de travail.

L’équipe de TAPAJ envisage divers formats d’outils pour les jeunes,

notamment un dépliant papier, de l’information et des capsules vidéo sur

le site Internet de TAPAJ.

Pour les partenaires qui réfèrent les jeunes et ceux qui les embauchent

pour les plateaux ou les contrats de travail, on pense à une pochette

d’information.

TAPAJ évalue la possibilité de développer une collaboration avec

l’organisme CyberCap pour réaliser des capsules vidéo qui présentent

TAPAJ et qui mettent en valeur le travail des jeunes.

La coordination de TAPAJ prévoit approcher les Centres jeunesse pour

voir les possibilités de développer des collaborations, notamment au

niveau de la référence des jeunes à TAPAJ.

o Développer de nouveaux partenariats pour offrir une plus grande variété de

plateaux et de contrats de travail aux jeunes pendant toute l’année, incluant du

travail à l’intérieur.

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o Structurer davantage le volet 2 de TAPAJ, tant auprès des jeunes qu’auprès des

partenaires.

On souhaite échelonner le volet 2 du programme sur une période d’un an, à

raison d’au moins 15 heures de travail par semaine pour les jeunes.

L’équipe de TAPAJ estime que le volet 2 doit être présenté aux jeunes

comme une opportunité d’acquérir diverses expériences de travail, de régler

leurs dettes et de se trouver un emploi ou de s’inscrire en formation. Les

jeunes doivent comprendre que cette opportunité s’accompagne

d’obligations, notamment leur implication active pour effectuer des

démarches (en fonction de leurs objectifs personnels) et pour rencontrer

l’intervenante de suivi une fois par mois.

On prévoit mettre en place un processus de sélection plus formel des jeunes,

pour s’assurer que les candidats retenus sont réellement prêts à s’engager

au volet 2 et pour garantir la qualité des candidats référés aux partenaires.

Un encadrement plus serré des jeunes sera aussi mis en place, pour

favoriser l’assiduité au travail des jeunes ainsi que leur processus de

réinsertion sociale. On croit que l’intervention doit demeurer conviviale et

flexible, tout en mettant des limites et un cadre pour les jeunes, car ce cadre

les prépare au marché du travail.

L’équipe de TAPAJ considère important de poursuivre le travail de

sensibilisation des partenaires relativement aux objectifs du volet 2 pour le

jeune, aux obligations du jeune ainsi qu’à l’accompagnement requis par le

partenaire et les intervenantEs de TAPAJ pour permettre au jeune de

cheminer.

On souhaite systématiser davantage les rencontres de présentation et de

suivi auprès des partenaires qui embauchent les jeunes pour les contrats,

tant pour s’assurer que les partenaires sont satisfaits que pour favoriser le

cheminement de chaque jeune.

Sur le plan de la tarification, on prévoit augmenter les tarifs afin de couvrir les

frais de gestion, avec une possibilité de les moduler selon la nature de la

supervision demandée pour chaque contrat.

On vise également le développement d’un sentiment d’appartenance au

programme TAPAJ, tant chez les jeunes que chez les partenaires.

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o Bonifier le type d’activités proposées aux jeunes en leur offrant des activités

sportives, culturelles et sociales.

L’équipe de TAPAJ considère que ce type d’activités ouvre les horizons des

jeunes et favorise le développement de leur estime de soi. Elles permettent

également d’intervenir dans d’autres contextes.

o Développer une collaboration plus étroite avec divers organismes auxquels les

jeunes peuvent être référés et soutenus dans leurs démarches de réinsertion

sociale.

L’équipe de TAPAJ souhaite développer davantage de liens de collaboration

avec le Carrefour jeunesse-emploi et l’organisme Intégration Jeunesse du

Québec, deux organismes qui possèdent une expertise en réinsertion socio-

professionnelle des jeunes.

On vise également à développer davantage de liens auprès de personnes-

ressources dans les logements supervisés et le réseau des Auberges du

cœur. On envisage aussi de faire les premiers pas pour le jeune auprès de

ces personnes-ressources, lorsque c’est nécessaire.

o Si possible, revoir l’aménagement physique des locaux de TAPAJ afin de les rendre

plus conviviaux pour les jeunes et plus fonctionnels sur le plan de l’intervention,

notamment pour assurer la confidentialité lorsque les jeunes sont rencontrés par

l’intervenante de suivi.

Le tableau 31 présente le détail des pistes d’action retenues.

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Tableau 31 : Principales pistes d’action retenues par l’équipe de TAPAJ

Promotion du programme auprès des jeunes et

des organismes susceptibles de référer des jeunes

Développer des outils promotionnels destinés aux jeunes ainsi qu’aux organismes qui interviennent auprès des jeunes (dépliant, information sur le site Internet de TAPAJ, capsules vidéo, pochette d’information pour

les organismes).

Poursuivre les rencontres de présentation de TAPAJ aux équipes d’intervenantEs des partenaires susceptibles de référer des jeunes à TAPAJ.

Approcher les Centres jeunesse pour voir les possibilités de développer des collaborations, notamment au niveau de la référence des jeunes à TAPAJ.

Voir la possibilité de développer une collaboration avec l’organisme CyberCap (un organisme œuvrant en intégration socio-professionnelle auprès des jeunes par le biais des médias numériques) pour réaliser des capsules vidéo qui présentent TAPAJ et qui mettent en valeur le travail réalisé par les jeunes.

Accueil des jeunes Si possible, demander au jeune de se présenter la veille ou le matin, avant le plateau de travail.

Retravailler la fiche d’inscription pour y ajouter certaines informations.

Ajouter une distributrice de jus et une machine à café dans les locaux de TAPAJ, pour un accueil plus convivial.

Si possible, revoir la configuration des lieux ou prévoir des locaux pour TAPAJ dans le nouveau bâtiment acheté par Spectre de rue. Idéalement, on souhaite pouvoir entrer dans un local dédié aux jeunes de TAPAJ et disposer de bureaux fermés en retrait et insonorisés (afin de préserver la confidentialité des

propos des jeunes).

Intervention au volet 1 : plateaux de travail

Augmenter la variété des plateaux de travail, notamment en offrant des plateaux de travail intérieurs.

Installer une ligne téléphonique fixe avec un service d’appels en attente.

Trouver un local pour permettre aux jeunes de pratiquer un sport d’équipe ou d’avoir des loisirs. Ce local pourrait aussi servir à offrir des capsules d’information aux jeunes et à pratiquer leurs techniques d’entrevue.

Évaluer la possibilité d’organiser un groupe de cuisine collective avec les jeunes, en collaboration avec un organisme qui tient ce type d’activité. Référer les jeunes aux ressources de dépannage alimentaire.

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Tableau 31 : Principales pistes d’action retenues par l’équipe de TAPAJ (suite)

Intervention au volet 2 : contrats de travail

Présenter le volet 2 aux jeunes comme une opportunité de régler leurs dettes et leurs contraventions impayées, d’apprendre à gérer leur budget, d’acquérir une expérience de travail et d’être accompagnés dans un processus de réinsertion sociale. Il est important que les jeunes développent un sentiment d’appartenance à TAPAJ et comprennent bien la nature du volet 2 avant de s’y engager.

Échelonner le volet 2 sur une période maximum d’un an, à raison de 15 heures par semaine.

Mettre en place un processus de sélection formel des jeunes intéressés, avec présentation du C.V. et entrevue de sélection. Pour participer, le jeune doit aussi avoir ses cartes d’identité.

Préparer les jeunes pour qu’ils soient aptes à respecter les règlements de travail des contrats. Les préparer aussi pour la recherche d’emploi.

Encadrer davantage les jeunes, pour qu’ils respectent les horaires et les règlements de travail, qu’ils se présentent aux rencontres de suivi avec l’intervenante (une fois par mois) et qu’ils effectuent leurs démarches pour atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés. Clarifier les limites au niveau des absences et des avances de fonds.

Offrir des expériences de travail variées (par exemple : service à la clientèle et peinture) et du travail technique (par exemple : techniques de scène) ainsi que des stages d’observation.

Offrir des activités sportives, sociales et culturelles aux jeunes. Ce type d’activités leur permet de développer des habiletés sociales, d’ouvrir leurs horizons, de découvrir de nouveaux intérêts et de développer leur confiance en soi. Elles permettent aussi d’intervenir auprès des jeunes dans d’autres contextes.

Lorsque le jeune travaille plus de 40 heures par mois, le payer par chèque afin de l’inciter à s’ouvrir un compte bancaire. Déclarer ces revenus à Emploi-Québec.

Référence des jeunes à d’autres organismes

ou institutions

Développer une collaboration plus étroite avec le Carrefour jeunesse-emploi et Intégration Jeunesse du Québec pour soutenir les jeunes dans leurs démarches de recherche d’emploi.

Développer davantage de liens avec des personnes-ressources dans les logements supervisés et les Auberges du cœur et faire le premier pas pour le jeune auprès de ces personnes-ressources, lorsque c’est nécessaire.

Développer davantage de collaboration avec le Centre de jour de Spectre de rue pour sensibiliser les jeunes à la réalité des personnes toxicomanes plus âgées et pour les inciter à suivre d’autres parcours.

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Tableau 31 : Principales pistes d’action retenues par l’équipe de TAPAJ (suite)

Collaboration avec les partenaires qui offrent les plateaux et les contrats

de travail

Développer des outils promotionnels ainsi qu’une pochette d’information destinée aux partenaires actuels et potentiels.

Mieux informer les partenaires sur la nature et le fonctionnement du volet 2 ainsi que sur les engagements que le jeune doit respecter pour ce volet.

Systématiser les rencontres suivantes pour tous les partenaires : une première rencontre pour présenter le programme, une seconde pour présenter les jeunes référés et pour conseiller le partenaire sur la façon d’intervenir avec chaque jeune selon son profil, une rencontre de suivi aux trois mois pour voir le cheminement de chaque jeune.

Favoriser le développement d’un sentiment d’appartenance à TAPAJ chez les partenaires.

Développer de nouveaux partenariats pour des contrats de travail et des stages d’observation dans des milieux qui intéressent les jeunes (par exemple : milieux des spectacles et des jeux vidéo).

Tarification et financement du programme

Augmenter les frais de gestion à 20 % du taux horaire. Évaluer la possibilité de moduler les frais de gestion selon le degré de supervision demandé par le partenaire pour les jeunes (certains partenaires supervisent les jeunes tandis que d’autres préfèrent laisser ce rôle à l’équipe de TAPAJ).

Poursuivre le travail de sensibilisation des partenaires relativement aux objectifs de réinsertion sociale du volet 2 et de l’accompagnement requis pour y parvenir.

Discuter avec la Société de développement social de Ville-Marie de la possibilité de prendre part à la négociation avec les partenaires et/ou d’établir un barème minimum pour les taux horaires payés aux jeunes, incluant les frais de gestion.

Poursuivre les pourparlers avec les responsables d’autres programmes et projets de travail à la journée et de pré-employabilité afin de s’entendre sur un barème minimum pour les taux horaires.

Effectuer des représentations pour démontrer la pertinence sociale du programme TAPAJ afin de recevoir un financement public récurrent dans le cadre du nouveau Plan d’action interministériel en itinérance 2015 - 2020 du gouvernement du Québec. Poursuivre les représentations pour inscrire TAPAJ parmi les programmes soutenus par le Plan d’action montréalais en itinérance 2014 - 2017.

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ANNEXES

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Annexe 1 : Formulaire de consentement

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ÉVALUATION DU PROGRAMME TAPAJ 2014

Consentement à participer à la recherche

Spectre de rue veut évaluer le programme TAPAJ pour s’assurer qu’il répond aux besoins des jeunes. Cette évaluation lui permettra aussi de mieux décrire le programme pour aller chercher de nouveaux partenaires et des subventions.

25 jeunes Tapajeurs seront rencontrés en entrevues individuelles. Tu peux participer à l’évaluation de TAPAJ, sur une base volontaire. Ça n’est pas une obligation pour continuer à travailler à TAPAJ.

C’est une entrevue d’une heure, avec une personne-ressource externe, Selma Vorobief. Cette personne s’engage à garder tout ce que tu lui diras confidentiel. Elle s’assurera aussi qu’aucun des jeunes ne puisse être reconnu dans le rapport d’évaluation. Aucun nom ne sera mentionné dans ce rapport.

Tu recevras 20 $ à la fin de l’entrevue.

Tu n’as pas à te préparer. Il s’agit simplement d’être toi-même et dire ce que tu penses. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. C’est ton opinion qui compte.

Voici des exemples de questions qui te seront posées : Comment as-tu entendu parler de TAPAJ? Pourquoi as-tu décidé de participer à TAPAJ? Es-tu satisfaitE de ton expérience à TAPAJ? Qu’est-ce que tu as le plus aimé dans cette expérience? Est-ce qu’il y a des choses que tu as moins aimées?

As-tu déjà participé à d’autres projets de travail alternatif payé à la journée? Est-ce que c’est intéressant de participer à TAPAJ? Pourquoi?

J’ai pris connaissance des objectifs et du déroulement de la recherche. J’accepte de participer à une entrevue d’une heure pour évaluer le programme TAPAJ. Signature du participantE : ______________________________ Date : _____________

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Annexe 2 : Guide d’entrevue auprès des jeunes

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Guide d’entrevue individuelle

Auprès des jeunes Tapajeurs

INTRODUCTION (5 minutes)

Contexte : Spectre de rue veut évaluer le programme TAPAJ pour s’assurer qu’il répond

aux besoins des jeunes. Cette évaluation permettra aussi de mieux décrire le programme pour aller chercher de nouveaux partenaires ou des subventions.

Objectifs de l’entrevue : o Savoir ce qui t’a amené à participer à TAPAJ. o Voir comment ça s’est passé pour toi à TAPAJ et savoir si tu es satisfaitE de cette

expérience. o Connaître les aspects que tu as le plus aimés et ceux que tu as moins aimés dans

le programme. o Savoir ce que tu retires de cette expérience, ce qu’elle t’a apporté, si elle t’a aidé

dans tes démarches personnelles ou professionnelles. o Avoir tes idées et tes suggestions pour améliorer le programme.

Déroulement de l’entrevue : o Évaluation du programme et non des jeunes. o Participation sur une base volontaire, sans influence sur la possibilité de

travailler à TAPAJ. 25 jeunes rencontrés. o Simplicité, discussion ouverte en prenant un café. o Guide d’animation flexible. o Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, c’est ton opinion qui compte. o Durée : 1 h o Prise de notes, anonymat et confidentialité. o 20 $ remis à la fin de l’entrevue pour te remercier. o As-tu des questions?

Note pour la conseillère : documents consultés avant l’entrevue : fiche d’inscription et informations transmises par l’intervenante de suivi sur le parcours du jeune et le type de soutien ou d’accompagnement offert à TAPAJ. MOTIVATIONS À PARTICIPER À TAPAJ (10 minutes) Depuis combien de temps est-ce que tu viens travailler à TAPAJ? Comment as-tu entendu parler de TAPAJ la première fois? Pourquoi as-tu décidé de participer à TAPAJ la première fois? Quelle était ta situation à ce moment-là?

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EXPÉRIENCE À TAPAJ (15 minutes) Parle-moi un peu de ton expérience à TAPAJ… As-tu participé au volet 1 ou au

volet 2? À quels genres de plateaux de travail as-tu participé?

De façon générale, es-tu satisfaitE de ton expérience à TAPAJ? Pourquoi?

Qu’est-ce que tu as le plus aimé dans cette expérience? Pourquoi?

Est-ce qu’il y a des choses que tu as moins aimées en participant à TAPAJ? Si oui, lesquelles et pourquoi?

Poser les questions du questionnaire de satisfaction ci-joint. As-tu déjà participé à d’autres projets similaires à TAPAJ de travail alternatif payé

à la journée? Si oui, lesquels? Comment se compare TAPAJ aux autres projets? Lequel de ces projets est le plus intéressant pour toi? Pourquoi?

BÉNÉFICES RETIRÉS DE LA PARTICIPATION AU PROGRAMME (20 minutes) Est-ce que c’est intéressant de participer à TAPAJ? Pourquoi? Qu’est-ce que

TAPAJ t’a apporté ou appris?

Est-ce que le fait de participer à TAPAJ a permis d’améliorer tes conditions de vie? Si oui, de quelle façon?

Est-ce que le fait de participer à TAPAJ t’a amené à délaisser ou à abandonner les métiers de la rue (par exemple : quêter, faire du squeegee, te prostituer, vendre de la drogue)?

Est-ce que le fait de participer à TAPAJ t’a incité à entreprendre des démarches personnelles ou professionnelles pour sortir de la rue ou pour améliorer ta qualité de vie? Si oui, lesquelles?

o Sonder : obtenir des papiers, chercher un logement, faire ton C.V., chercher un emploi, autres démarches?

Est-ce que les intervenantEs de TAPAJ t’ont aidé ou accompagné dans tes

démarches? Si oui, de quelle façon? Est-ce que le soutien et l’accompagnement offerts ont répondu à tes besoins? Pourquoi?

Est-ce qu’il y a autre chose que TAPAJ ou un autre organisme pourrait t’offrir pour t’aider?

Est-ce que ça serait une bonne idée que TAPAJ ouvre une maison de chambres pour les jeunes? Pourquoi?

As-tu d’autres commentaires ou suggestions pour améliorer TAPAJ?

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MODE DE VIE ET PARCOURS DU JEUNE (10 minutes) Pour terminer, j’ai quelques dernières petites questions pour mieux te connaître.

Évidemment, tu es libre de ne pas répondre à certaines questions si tu les juges trop personnelles.

Peux-tu un peu me parler de ton parcours, de ce qui t’a amené à te retrouver à la

rue? o Sonder : parcours familial, résidence en Centre jeunesse ou en foyers d’accueil

et parcours après Peux-tu me parler de ton mode de vie actuel, de ce que tu aimes dans ce mode

de vie et des choses que tu aimerais pouvoir changer ou améliorer dans ta vie. Si on t’offrait un emploi à temps plein demain matin, est-ce que tu accepterais de

quitter l’aide sociale pour travailler? Pourquoi? As-tu d’autres commentaires ou suggestions?

MERCI BEAUCOUP!

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Programme TAPAJ

Questionnaire rempli par la conseillère lors de l’entrevue individuelle auprès des Tapajeurs

1. Dans l’ensemble, est-ce que tu es satisfaitE de ton expérience à TAPAJ? Tu peux donner une note entre 1 à 10 où 1 veut dire que tu es « très insatisfaitE » et 10 que tu es « très satisfaitE ».

________ / 10 2. J’aimerais aussi connaître ton degré de satisfaction pour chacun des aspects suivants du programme. Peux-tu me donner une note entre 1

et 10, 1 veut dire que tu es « très insatisfaitE » et 10 que tu es « très satisfaitE ».

Note sur 10 Pourquoi donnes-tu cette note?

La façon de s’inscrire aux plateaux de travail au volet 1.

L’horaire des plateaux de travail au volet 1.

Le genre de plateaux de travail offerts au volet 1.

Le salaire pour les plateaux de travail au volet 1.

L’encadrement et le soutien par les agentEs de plateaux (volet 1).

Le genre de contrats de travail offerts au volet 2.

Le salaire pour les contrats de travail au volet 2.

L’écoute, le soutien et l’accompagnement par les intervenantEs.

L’ambiance avec les autres participantsEs au programme.

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Annexe 3 : Liste des partenaires rencontrés

Organisation Personne rencontrée

PARTENAIRES INSTITUTIONNELS

Société de développement social de Ville-Marie Robert Landry

Directeur général

Société de développement commercial du Village Bernard Plante, Directeur général

Chistiane Richard, Adjointe au directeur général et responsable des membres

Société de développement commercial du boulevard Saint-Laurent

Glen Castanheira

Directeur général

Société de développement commercial Plaza St-Hubert

Mike Parente

Directeur général

Société de développement commercial du Quartier latin

Sundeep Patel

Directeur des opérations

Arrondissement du Plateau-Mont-Royal Andréanne Leclerc-Marceau

Agente de recherche

Arrondissement de Ville-Marie, Division des communications et des relations avec les citoyens

Patrick-Jean Poirier

Chargé de communications

PARTENAIRES PRIVÉS

Quartier des spectacles Julie Champagne

Chef coordonnatrice logistique

Complexe Desjardins Sylvain Gauthier

Analyste principal, Entretien bâtiment Exploitation immobilière

Société des arts technologiques (SAT) Jolyanne Mathieu

Polyvalente, Gestionnaire de projets à géométrie variable

Ferme Roger Richard Roger Richard

Propriétaire

PARTENAIRES COMMUNAUTAIRES

Sentiers urbains

François Forcier

Directeur adjoint et coordonnateur insertion socioprofessionnelle

Le Refuge des jeunes (partenaire qui réfère des jeunes à TAPAJ)

Félix Viaux

Intervenant

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Annexe 4 : Guide d’entrevue auprès des partenaires

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Guide d’entrevue individuelle

Auprès des partenaires de TAPAJ

INTRODUCTION (5 minutes)

Contexte : Spectre de rue a entrepris une démarche d’évaluation participative du programme

TAPAJ, notamment pour mieux documenter les effets de ce programme chez les jeunes et pour s’assurer que TAPAJ répond aux attentes de ses principaux partenaires.

Objectifs de l’entrevue :

o Savoir ce qui a motivé votre organisation à devenir partenaire de TAPAJ et quels sont les principaux bénéfices que votre organisation retire de cette collaboration.

o Évaluer votre degré de satisfaction à l’égard de TAPAJ. o Identifier les aspects qui fonctionnent bien à TAPAJ, ceux qui fonctionnent moins bien et

suggérer des pistes pour améliorer le programme. o Voir comment se déroulent vos relations avec les jeunes de TAPAJ. o Savoir comment se compare TAPAJ aux autres programmes ou projets. o Évaluer votre intérêt à devenir un référent pour présenter TAPAJ à d’autres organisations

susceptibles d’offrir des plateaux de travail aux jeunes.

Déroulement de l’entrevue : o Discussion ouverte à l’aide d’un guide d’animation flexible. o Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, c’est votre opinion qui compte. o Durée : 1 h o Prise de notes, anonymat et confidentialité o Avez-vous des questions? Document consulté avant l’entrevue : liste des partenaires avec les principaux plateaux de travail offerts et le nombre de jeunes qui y participent.

MOTIVATIONS À DEVENIR PARTENAIRE DE TAPAJ (10 minutes) Depuis combien d’années êtes-vous partenaire de TAPAJ?

Comment avez-vous entendu parler de TAPAJ la première fois?

Pourquoi est-ce que votre organisation a décidé de collaborer à TAPAJ en offrant des

plateaux de travail et des contrats aux jeunes?

Quelles sont vos principales attentes à l’égard d’un programme tel que TAPAJ? Qu’est-ce qui est le plus important pour votre organisation dans ce type de partenariat?

Quels sont les principaux bénéfices que votre organisation retire de ce partenariat?

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DEGRÉ DE SATISFACTION À L’ÉGARD DE TAPAJ (20 minutes) De façon générale, êtes-vous satisfaitE du partenariat avec TAPAJ? Il s’agit de donner une

note sur 10 où 1 veut dire que vous êtes « très insatisfaitE » et 10 « très satisfaitE »? Qu’est-ce que vous appréciez le plus de ce partenariat? Est-ce qu’il y a des aspects qui fonctionnent moins bien dans ce partenariat? Poser les questions du questionnaire de satisfaction.

RELATIONS AVEC LES JEUNES TAPAJEURS (10 minutes) Comment ça se passe pour vous, au niveau des communications et des relations avec les

jeunes de TAPAJ? Vous sentez-vous à l’aise de communiquer avec ces jeunes? Est-ce que ça pourrait être intéressant qu’unE intervenantE de TAPAJ vienne rencontrer

votre équipe pour présenter la réalité des jeunes de la rue et pour vous donner quelques conseils afin de faciliter les communications avec ces jeunes?

Est-ce que votre perception des jeunes de la rue a changé depuis que vous collaborez avec

TAPAJ? Si oui, de quelle façon? Avez-vous vécu des anecdotes ou des histoires positives avec certains jeunes de TAPAJ?

Pouvez-vous m’en parler un peu. SPÉCIFICITÉ DE TAPAJ (5 minutes) Est-ce que vous collaborez à d’autres programmes ou projets similaires qui emploient des

jeunes sur des plateaux de travail? Si oui, lesquels? Comment se compare TAPAJ à ces programmes ou projets? Quelle est sa spécificité? INTÉRÊT À DEVENIR PARTENAIRE RÉFÉRENT OU À SOUTENIR AUTREMENT TAPAJ (10 minutes) Est-ce que vous recommanderiez TAPAJ à d’autres organisations? Que leur diriez-vous pour

les inciter à offrir des plateaux de travail aux jeunes? Êtes-vous intéressé à devenir référent pour TAPAJ, par exemple en témoignant de votre

expérience lors de présentations de TAPAJ à d’éventuels partenaires? Est-ce que votre organisation peut soutenir TAPAJ à d’autres niveaux? Si oui, de quelle façon?

La recherche de financement demeure un défi pour permettre à TAPAJ d’embaucher des intervenantEs sur une base permanente et pour offrir davantage de plateaux de travail aux jeunes. Avez-vous des suggestions ou des pistes d’action pour permettre à TAPAJ de consolider sa situation financière?

Avez-vous d’autres commentaires ou suggestions?

MERCI BEAUCOUP!

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Programme TAPAJ

Questionnaire rempli par la conseillère lors de l’entrevue individuelle

auprès des partenaires TAPAJ

1. Dans l’ensemble, est-ce que vous êtes satisfaitE du partenariat avec TAPAJ ? Il s’agit de donner une note sur 10 où 1 veut dire que vous êtes « très insatisfaitE » et 10 que vous êtes « très satisfaitE ».

________ / 10

2. J’aimerais aussi connaître votre degré de satisfaction pour chacun des aspects suivants, toujours en donnant une note sur 10.

Note sur 10 Pourquoi avez-vous donné cette note?

L’approche du personnel de TAPAJ pour solliciter votre collaboration et/ou pour présenter le programme TAPAJ.

Les termes de l’entente signée avec TAPAJ.

La disponibilité du personnel de TAPAJ, quand vous avez des questions.

L’information transmise sur chacun des jeunes qui participent aux contrats de travail (petit portrait du jeune).

La ponctualité des jeunes (volet 2).

Le degré d’autonomie des jeunes (volet 2).

La qualité du travail des jeunes.

Les suivis avec l’équipe de TAPAJ pour encadrer les jeunes ou pour corriger certaines situations avec les jeunes.

Le taux horaire payé aux jeunes.

La facturation.

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Annexe 5 : Ordre du jour de la rencontre

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Rencontre des responsables des programmes ou projets de travail à la journée ou de pré-employabilité

Mardi 18 novembre, 9 h à 12 h

Dîners St-Louis, 1818 rue Gilford

1. Tour de table et présentations

2. Objectifs de la rencontre

Permettre aux responsables des programmes/projets de travail à la journée et de pré-employabilité de faire connaissance et de mieux connaître les autres programmes/projets.

Amorcer un échange sur les collaborations possibles et sonder l’intérêt à mettre en place une table de concertation.

3. Présentations des programmes et projets

Programmes et projets participants : programme Job 18-30 (Dîners St-Louis), projet Écolot-Boulot (G.I.T.), projet M.A.R.C. (Rap jeunesse), programme TRALAJ (Chez Pops), Le Sac à dos, programme TAPAJ (Spectre de rue)

Chaque organisme présente son projet ou programme (5 à 10 minutes par organisme) :

o Les objectifs du programme/projet

o Le profil des participantEs ciblés et le territoire couvert

o Le type de plateaux de travail ou de contrats offerts

o Le soutien et l’accompagnement offert aux participantEs

o La philosophie d’intervention

o Le mode de rémunération des participantEs

Quels sont les éléments communs aux programmes/projets? Quelles sont les spécificités de chacun des programmes/projets?

4. Échange sur les collaborations possibles

Quels types de collaborations seraient intéressants entre les programmes/projets?

Êtes-vous intéressés à mettre en place une table de concertation? Si oui, quels devraient être les objectifs de cette table? Quels partenaires devraient s’y retrouver (autres organismes et projets/programmes à inviter)?

Suites envisagées

5. Appréciation de la rencontre

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Annexe 6 : Guide d’animation de la rencontre de bilan

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Bilan collectif de l’équipe du programme TAPAJ

Guide d’animation

INTRODUCTION (10 minutes)

Objectifs de la rencontre :

Dresser un bilan général du programme TAPAJ, au niveau de ses principales forces et de ses principaux défis.

Évaluer chacune des composantes du programme.

Cerner les facteurs-clés ou ingrédients-clés au succès du programme.

Identifier les ajustements requis et les pistes d’action pour bonifier ou pour améliorer le programme TAPAJ.

Précisions sur le déroulement de la rencontre :

Évaluation du programme et non du personnel.

Guide d’animation ouvert et flexible.

Au cours de la discussion, présentation d’une synthèse des entrevues auprès des jeunes et des entrevues auprès des partenaires ainsi que de la rencontre avec les autres programmes/projets de pré-employabilité, pour alimenter votre réflexion et vos échanges.

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. C’est votre opinion qui compte.

Nous ne visons pas nécessairement à obtenir un consensus. Si votre opinion diffère de celle de votre voisinE, n’hésitez pas à l’exprimer.

Durée

Résultats des échanges envoyés pour validation et intégrés au rapport d’évaluation

Questions?

Tour de table : nom, rôle à TAPAJ, depuis combien de temps à TAPAJ?

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PRINCIPALES FORCES ET PRINCIPAUX DÉFIS DU PROGRAMME (20 minutes) Exercice réalisé en utilisant des feuilles de flip-chart pour le visuel. Globalement, êtes-vous satisfaitEs du déroulement du programme TAPAJ?

Pourquoi? D’après vous, quels sont les aspects qui fonctionnent particulièrement bien et les

forces de TAPAJ? Pourquoi? Et, quelles sont les principaux défis ou les difficultés que vous rencontrez au

programme TAPAJ?

ÉVALUATION DES COMPOSANTES DU PROGRAMME (200 minutes, incluant le dîner) Nous allons maintenant évaluer de façon plus détaillée chacune des composantes du

programme. Je vous présenterai les résultats des entrevues auprès des jeunes et des partenaires au cours de la discussion.

Profil des jeunes ciblés et rejoints (10) Qui sont les jeunes ciblés par le programme TAPAJ? Et, quel est le profil des jeunes rejoints? Est-ce qu’on rejoint bien les jeunes ciblés?

Présentation du profil des jeunes rejoints en 2014 par l’équipe. Faut-il revoir ou préciser à qui s’adresse le programme et les critères pour y

participer? Pourquoi?

Pour l’instant, les jeunes peuvent participer à TAPAJ jusqu’à l’âge de 30 ans. Certains y participent depuis plus de cinq ans. Que pensez-vous de cette situation?

Promotion du programme auprès des jeunes (10) De quelle façon les jeunes entendent-ils généralement parler de TAPAJ? Quels sont les moyens présentement utilisés pour promouvoir le programme

auprès des jeunes et des organismes qui peuvent référer ces jeunes? Est-ce que ces moyens de promotion permettent de…

o … bien rejoindre les partenaires qui peuvent référer des jeunes? o … bien rejoindre les jeunes ciblés?

Comment peut-on mieux promouvoir le programme pour rejoindre les jeunes?

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Accueil des jeunes (5) Comment procédez-vous pour l’accueil et l’inscription initiale des jeunes,

lorsque le jeune appelle ou se présente la première fois? Est-ce que ça se passe bien de ce côté? Voyez-vous des ajustements à apporter?

Volet 1 : plateaux de travail (25) Pour l’instant, les jeunes s’inscrivent aux plateaux de travail en téléphonant à 10 h les

lundis et jeudis matin. Est-ce que ce mode d’inscription fonctionne bien? Voyez-vous des ajustements à apporter?

Est-ce que le type de travail proposé aux jeunes pour les plateaux de travail

convient au niveau des tâches? Est-ce qu’il intéresse et motive les jeunes? Peut-on envisager d’autres types de tâches ou de plateaux de travail? Si oui,

lesquels et avec quels partenaires?

Présentement, des agentsEs de plateaux accompagnent les jeunes aux plateaux de travail. Ils travaillent avec les jeunes et les supervisent leur travail. Est-ce que ça se passe bien de ce côté? Voyez-vous des ajustements à apporter au niveau de l’encadrement des jeunes?

Quel type de soutien est présentement offert aux jeunes qui participent au volet 1? Est-ce que ce soutien est adéquat? Faut-il le revoir ou le bonifier?

Comme vous le savez, les jeunes qui reçoivent de l’aide sociale ont droit de gagner 200 $ par mois sans voir leur revenu d’aide sociale diminuer. Les jeunes signent aussi un engagement à déclarer leurs revenus de TAPAJ. Dans la pratique, la majorité d’entre eux ne déclarent pas ces revenus. Que pensez-vous de cette situation? Avez-vous des idées pour y remédier?

Volet 2 : contrats de travail (30) Comment décidez-vous si les jeunes sont aptes à participer au volet 2? Est-ce

que cette façon de procéder fonctionne bien? Faut-il ajuster ou revoir cette façon de procéder?

Est-ce que le type de travail proposé aux jeunes pour les contrats convient au

niveau des tâches? Est-ce qu’il intéresse et motive les jeunes? Peut-on envisager d’autres types de contrats de travail? Si oui, lesquels et avec

quels partenaires?

De quelle façon procédez-vous pour le suivi des jeunes qui participent aux contrats de travail? Est-ce que ce mode de suivi est adéquat? Faut-il y apporter des ajustements?

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Quel type de soutien et d’accompagnement sont présentement offerts aux jeunes qui participent au volet 2? Est-ce que ce soutien est adéquat? Faut-il le revoir ou le bonifier?

Référence des jeunes à d’autres organismes ou institutions (10) Quels sont les organismes et les institutions auxquels vous référez le plus

souvent les jeunes? Avez-vous développé des collaborations plus étroites avec certaines de ces

organisations? Est-ce que d’autres collaborations devraient être développées? Si oui, avec

quelles organisations?

Atteinte des objectifs du programme auprès des jeunes (15) De façon générale, avez-vous le sentiment que les objectifs du programme TAPAJ

sont atteints auprès des jeunes qui y participent? Pourquoi?

Rappel des objectifs visés par le programme auprès de jeunes :

Amener le jeune à mieux se connaître;

Développer la confiance en soi et l’estime de soi;

Développer la confiance et l’estime envers les autres;

Développer les habiletés personnelles et professionnelles;

Amener les jeunes à choisir d’améliorer l’ensemble de leurs conditions de vie.

Ces objectifs sont-ils réalistes? Sont-ils suffisamment précis? Faut-il revoir ou

modifier ces objectifs? Si oui, de quelle façon? Présentation des résultats des entrevues avec les jeunes (10) Que pensez-vous de ces résultats? Est-ce qu’ils vous inspirent d’autres ajustements

à apporter ou pistes d’action? Dîner (30 minutes)

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Collaboration avec les partenaires qui offrent des plateaux ou des contrats de travail (30) TAPAJ travaille en collaboration avec plusieurs partenaires pour les plateaux et les

contrats de travail. De façon générale, est-ce que ça se passe bien au niveau des collaborations et des suivis avec ces partenaires?

Y a-t-il des ajustements à apporter au niveau des collaborations et des suivis

avec ces partenaires? Si oui, lesquels? Est-ce que d’autres partenaires devraient être approchés? Si oui, lesquels et pour

quel type de plateaux ou de contrats de travail? Présentation et discussion des résultats des entrevues avec les partenaires.

Qu’en pensez-vous? Est-ce que ces résultats vous inspirent d’autres ajustements à apporter ou pistes d’action?

Tarification et financement du programme (10) Est-ce que le taux horaire présentement offert aux jeunes vous semble adéquat?

Faut-il maintenir un même taux pour tous ou mettre en place des taux différents selon la complexité des tâches à effectuer? Pourquoi?

Est-ce que les tarifs facturés aux partenaires présentement vous semblent

adéquats? Faut-il revoir la tarification? Si oui, de quelle façon?

Présentation des sources de financement de TAPAJ par Jean-Luc, en indiquant les sources de financement récurrentes.

Avez-vous d’autres suggestions pour consolider le financement du programme TAPAJ?

Spécificité de TAPAJ et collaborations avec d’autres programmes/projets (15) D’après vous, quelle est la spécificité de TAPAJ? En quoi TAPAJ se démarque-t-il

des autres programmes et projets de pré-employabilité? Présentation des résultats de la rencontre avec les autres programmes et

projets. Qu’en pensez-vous? Est-ce que ces résultats vous inspirent d’autres ajustements à apporter ou pistes d’action, que ça soit au niveau de l’intervention à TAPAJ ou au niveau des collaborations possibles avec ces programmes/projets?

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FACTEURS-CLÉS AU SUCCÈS DU PROGRAMME TAPAJ (15 minutes) À la lumière de ce qui s’est dit aujourd’hui, quels sont les principaux facteurs-clés ou

ingrédients-clés au succès du programme TAPAJ? PISTES D’ACTION À PRIORISER (15 minutes) Plusieurs pistes d’action ont été identifiées aujourd’hui. Rappeler ces pistes. Parmi ces pistes, lesquelles vous semblent prioritaires pour améliorer le

fonctionnement et le déroulement du programme? Avez-vous d’autres commentaires ou suggestions? APPRÉCIATION DE LA RENCONTRE (10 minutes) Êtes-vous satisfaitEs du déroulement de la rencontre, des échanges et des pistes

d’action retenues? Bref rappel des suites : synthèse des échanges envoyée pour validation et intégrée

au rapport.

Merci beaucoup!

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