ÉVALUATIONS DES VOIES ET MOYENS - budget.gouv.fr · 2017. 10. 4. · Les recettes fiscales nettes pour 2018 connaîtraient une évolution spontanée de + 3,5 % par rapport à la

R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E

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A N N E X E A U P R O J E T D E L O I D E F I N A N C E S P O U R

ÉVALUATIONSDES VOIES ET MOYENS

Tome I

Les évaluationsde recettes

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION 4

ÉVALUATION DES RECETTES DU BUDGET GÉNÉRAL 6

Prévision des recettes fiscales et non fiscales.........................................................................................................................7

Tableau récapitulatif des mesures de périmètre et de transfert...........................................................................................13

Tableau récapitulatif des mesures nouvelles du présent PLF..............................................................................................14

Évolution des recettes du budget général..............................................................................................................................16

RECETTES FISCALES NETTES 18

Impôt net sur le revenu............................................................................................................................................................ 19

Impôt net sur les sociétés........................................................................................................................................................ 28

Contribution sociale nette sur les bénéfices des sociétés.....................................................................................................37

Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques.........................................................................................38

Taxe nette sur la valeur ajoutée..............................................................................................................................................42

Autres impôts directs perçus par voie d'émission de rôles...................................................................................................46

Autres impôts directs et taxes assimilées...............................................................................................................................47

Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes..........................................................................................54

REMBOURSEMENTS ET DÉGRÈVEMENTS 66

Récapitulation des remboursements et dégrèvements..........................................................................................................67

Remboursements et dégrèvements d’impôts d’État..............................................................................................................69

Remboursements et dégrèvements d’impôts locaux.............................................................................................................77

RECETTES NON FISCALES 80

Dividendes et recettes assimilées...........................................................................................................................................83

Produits du domaine de l'État..................................................................................................................................................85

Produits de la vente de biens et services...............................................................................................................................89

Remboursements et intérêts des prêts, avances et autres immobilisations financières.....................................................92

Amendes, sanctions, pénalités et frais de poursuites...........................................................................................................96

Divers...................................................................................................................................................................................... 101

PRÉLÈVEMENTS SUR LES RECETTES DE L'ÉTAT 112

Prélèvements sur les recettes de l'État au profit des collectivités territoriales..................................................................113

Prélèvement sur les recettes de l'État au profit de l'Union européenne.............................................................................122

FONDS DE CONCOURS 124

Fonds de concours et recettes assimilées...........................................................................................................................125

PRODUIT DES IMPÔTS AFFECTÉS À DES PERSONNES MORALES AUTRES QUE L’ÉTAT 130

Organismes d'administration centrale...................................................................................................................................141

Secteur social......................................................................................................................................................................... 152

Secteur local........................................................................................................................................................................... 158

Divers...................................................................................................................................................................................... 167

MESURES FISCALES ADOPTÉES DEPUIS LE DÉPÔT DU PRÉCÉDENT PLF 174

RÉSULTATS DU CONTRÔLE FISCAL 178

Introduction

PLF 2018 5

Les innovations du PLF 2018

Voies et Moyens I

Le présent Voies et moyens annexé au PLF 2018 renforce l’effort de lisibilité des informations délivrées qui avait étéentamé dans les précédents PLF, grâce à la fois à l’approfondissement de l’effort d’explication du contenu, et à unenomenclature stabilisée. Des encadrés présentant les modalités de prévision des principales recettes fiscales sontnotamment introduits dans le document.

LA POURSUITE DE L ‘AMÉLIORATION DE LA PRÉSENTATION

Dans un effort de transparence concernant les prévisions de recettes, des encadrés méthodologiques décrivent lesfondements de chaque impôt ainsi que leur méthode de prévision, les points plus spécifiques à une année donnéeétant décrits dans le corps du texte.

Comme en 2017, le Voies et moyens 2018 propose une présentation des recettes fiscales lisible et claire : lesprincipaux impôts sont présentés en montant brut et en montant net des remboursements et dégrèvements, etcommentés en montant nets (en séparant, lorsque cela est pertinent, ce qui relève de l’impôt brut de ce qui relève desremboursements et dégrèvements qui y sont attachés), afin d’améliorer la cohérence des évaluations proposées et desexplications apportées. En effet, c’est en général le montant net de l’impôt qui fait sens au plan économique.

UNE NOMENCLATURE STABILISÉE PAR RAPPORT AUX PLF PRÉCÉDENTS

En conséquence de la loi organique relative aux lois de finances, la nomenclature sur les recettes a été rénovée en2009 et la nomenclature sur les remboursements et dégrèvements d’impôts d’État en 2010.

Dans le PLF 2018, la ligne de recettes 1406 « Impôt de solidarité sur la fortune » a été renommée « Impôt sur lafortune immobilière » et une ligne 1427 « Prélèvements de solidarité » a été créée.

Partie I

Évaluation des recettes du budget général

PLF 2018 7


PRÉVISION DES RECETTES FISCALES ET NON FISCALES Voies et Moyens I

PRÉVISION DES RECETTES FISCALES ET NON FISCALES

Dans le cadre de l’élaboration du projet de loi de finances, les prévisions de recettes donnent lieu à des analyses lignepar ligne. Elles ne procèdent aucunement d’une projection globale du niveau des recettes, qui résulterait par exempledu choix ex ante d’une élasticité à la croissance. S’agissant plus particulièrement des recettes fiscales nettes, laprévision consiste à définir le comportement de l’assiette de l’impôt au regard des indicateurs macroéconomiquespertinents, à calculer les droits qui en découlent (barèmes, taux) en tenant compte de la législation fiscale courante, etenfin à reproduire la mécanique de recouvrement (taux de recouvrement courant, éventuels effets de bord entreexercices…).

Pour les recettes non fiscales, de nature beaucoup plus variable, des données spécifiques sont nécessaires :hypothèses conjoncturelles dans certains cas (produits de participation, résultat de procédures gérées pour le comptede l’État), échéanciers conventionnels de versements et évolution du cadre juridique.

Pour chacune des recettes, le document comprend trois éléments : le retour sur l’exécution 2016, la révision del’évaluation pour l’année 2017 et les prévisions associées au projet de loi de finances pour 2018.

Les prévisions de recettes de l’État pour 2017 et 2018 s’établissent comme suit dans le présent PLF. Les écarts à laprévision de la loi de finances initiale s’expliquent notamment par le rebasage découlant des résultats del’exécution 2016 et par la révision à la baisse des recettes issues de la lutte contre la fraude dans le cadre du Servicede traitement des déclarations rectificatives (STDR). Au total, le Gouvernement estime que les prévisions de recettesainsi soumises à l’approbation de la représentation nationale sont prudentes.

Pour rappel sont présentées ci-dessous les hypothèses macroéconomiques sous-jacentes aux prévisions de recettes fiscales nettes (RFN), ainsi que l’évolution spontanée et l’élasticité de ces recettes :

* l’IPC hors tabac diffère du déflateur du PIB

L’élasticité des recettes fiscales, qui correspond à leur évolution à législation constante rapportée à la croissancenominale du PIB, est de 1,5 pour 2017 et 1,2 pour 2018. L’élasticité des recettes fiscales nettes au PIB serait égale à1,5 en 2017, le dynamisme étant porté notamment par la TVA et l’impôt sur les sociétés. En 2018, l’élasticité des

Md€ Exécution 2016 LFI 2017 (1) Écart (2) - (1)

Impôt net sur le revenu 71,8 73,4 72,6 -0,8 72,7Impôt net sur les sociétés 30,0 29,1 28,4 -0,7 25,3Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (brute) 15,9 10,6 10,4 -0,2 13,3Taxe sur la valeur ajoutée nette 144,4 149,3 150,5 1,2 152,8Autres recettes fiscales nettes 22,0 30,0 28,2 -1,8 24,6

Recettes fiscales nettes (1) 284,1 292,3 290,1 -2,3 288,8

Recettes non fiscales (2) 16,2 14,5 13,0 -1,5 13,2

Recettes de l'État (1) + (2) 300,3 306,9 303,1 -3,8 302,0

Révisé 2017 (2)

PLF 2018 courant

PIB en volume

2016 1,6% 1,1% 0,2% 1,8% 1,1

2017 2,5% 1,7% 1,0% 3,7% 1,5

2018 2,9% 1,7% 1,0% 3,5% 1,2

PIB en valeur (1)

IPC hors tabac*

Évolution spontanée des

RFN (2)

Élasticité des RFN (2)/(1)

8 PLF 2018


Voies et Moyens I PRÉVISION DES RECETTES FISCALES ET NON FISCALES

recettes fiscales serait supérieure à l’unité, principalement portée par l’impôt sur les sociétés dans un contexted’environnement macroéconomique favorable aux entreprises en 2017. Ces estimations sont cohérentes avecl’élasticité globale des prélèvements obligatoires, évaluée à 1,3 pour 2017 et 1,0 pour 2018.

RÉVISION DES ÉVALUATIONS POUR L’ANNÉE 2017

Cette révision est fondée sur les éléments d’information actuellement disponibles et qui ne l’étaient pas au moment dela préparation de la loi de finances pour 2017.

Il s’agit essentiellement :

- du montant, désormais connu, des recettes effectivement perçues en 2016 ;

- de l’analyse des recouvrements constatés en gestion 2017 au moment de l’élaboration du présent projet deloi et d’une partie des déclarations d’impôt sur le revenu de l’année ;

- des données macro-économiques les plus récentes pour l’année 2016 (compte provisoire) et pour l’année2017 (hypothèses révisées).

Les recettes fiscales nettes pour 2017 s’établiraient à 290,1 Md€, en baisse de 2,3 Md€ par rapport à la prévision de loi de finances initiale pour 2017

L’impôt sur le revenu s’élèverait à 72,6 Md€, en baisse de 0,8 Md€ par rapport à la prévision de LFI pour 2017. Cetterévision s’explique notamment par une croissance de la masse salariale en 2016 moins dynamique que prévu, ainsique par la baisse de la prévision des recettes issues de la lutte contre la fraude.

L’impôt sur les sociétés s’élèverait à 28,4 Md€, en baisse de 0,7 Md€ par rapport à la LFI 2017. Cette diminution estnotamment due à la reprise en base de la moins-value constatée entre la dernière estimation pour 2016 et le montantexécuté.

Les recettes de TICPE s’élèveraient à 10,4 Md€, en ligne avec la prévision de LFI pour 2017.

La TVA ressortirait en plus-value par rapport à la LFI. La TVA nette s’établirait à 150,5 Md€. La prévision a été réviséeen hausse de 1,2 Md€ par rapport à la LFI pour 2017du fait du dynamisme des encaissements constatés en coursd'année.

Les autres recettes fiscales nettes s’établiraient à 28,2 Md€, soit une diminution de 1,8 Md€ par rapport aux prévisionsde la LFI 2017. Cette révision s’explique principalement par la reprise en base d'une partie de la baisse des autresrecettes fiscales nettes constatée entre la dernière estimation pour 2016 et le montant finalement exécuté et par labaisse des recettes attendues au titre de la lutte contre la fraude.

Les recettes non fiscales s’établiraient à 13,0 Md€ en 2017

Les prévisions révisées de recettes non fiscales pour 2017 s’élèvent à 13,0 Md€, en baisse de 1,5 Md€ par rapport àl’estimation retenue en loi de finances initiale pour 2017 de 14,5 Md€.

Cette révision résulte de plusieurs actualisations :

– la révision à la hausse du produit des participations et des prélèvements sur la Caisse des dépôts etconsignations (+0,6 Md€) ;

– la révision à la baisse du produit des amendes (- 0,9 Md€), notamment celles prononcées par l’Autorité de laconcurrence (- 0,5 Md€) qui reviennent à leur niveau historique après deux années marquées par d’importantescondamnations ;

– la révision à la baisse des reversements au titre des garanties sur le commerce extérieur (- 0,9 Md€) ;

– une révision à la baisse des redevances d’usage des fréquences radioélectriques (- 0,2 Md€).

PLF 2018 9



Pour mémoire, l’audit de la Cour des comptes identifiait une surévaluation d’environ 1 Md€ sur les recettes nonfiscales : 0,6 Md€ sur les reversements au titre des garanties sur le commerce extérieur, 0,3 Md€ sur les amendesprononcées par l’Autorité de la concurrence et 0,2 Md€ sur la redevance d’usage des fréquences radioélectriques.

PRÉVISIONS POUR L’ANNÉE 2018

Les recettes fiscales nettes pour 2018 connaîtraient une évolution spontanée de + 3,5 % par rapport à la prévisionrévisée pour 2017, s’établissant à 288,8 Md€

Par rapport au révisé 2017, les recettes fiscales nettes sont en baisse de - 1,3 Md€, soit - 0,3 %. L’évolution àlégislation constante des recettes fiscales nettes en 2018 (+ 10,2 Md€, soit + 3,5 %) est principalement imputable à lacroissance spontanée de la TVA (+ 4,3 Md€, soit + 2,9 %), ainsi qu’à la progression spontanée de l’impôt sur le revenu(+ 2,9 Md€, soit + 3,9 %), en raison notamment de l'évolution favorable de la masse salariale en 2017.

L’impact total des mesures nouvelles y compris mesures de transfert et de périmètre s’établit à - 11,5 Md€.

Les mesures nouvelles inscrites au PLF 2018 ont un impact estimé à - 6,8 Md€ hors mesures de transfert et depérimètre. Ce montant recouvre notamment la mise en place du prélèvement forfaitaire unique (PFU, - 1,3 Md€), leremplacement de l'ISF par l'impôt sur la fortune immobilière (IFI, - 3,2 Md€), la baisse progressive du taux normal del’IS à 28 % d’ici à 2020 (- 1,2 Md€) et la mise en place de l'exonération de taxe d'habitation pour 80 % des foyers,progressive sur 3 ans (- 3,0 Md€ en 2018). En sens inverse, le présent PLF prévoit des mesures nouvelles relatives àla fiscalité énergétique (convergence gazole/essence pour 0,9 Md€, accélération de la trajectoire de la composantecarbone pour 1,1 Md€), au-delà de la trajectoire de la composante carbone programmée par la loi de transitionénergétique (hausses de TICPE et de TICGN pour un effet de 1,5 Md€ sur les recettes fiscales nettes en 2018) .

L’effet des mesures déjà votées (hors mesures de transfert et impact des contentieux) s’élève à -6,2 Md€ et intègrenotamment la montée en charge et l’augmentation du taux du CICE de 6 à 7 % (-3,9 Md€) et la généralisation du créditd’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile (- 1,0 Md€). De plus, la prévision de recettes pour 2018 intègre unediminution des recettes issues du STDR (-0,6 Md€ dont -0,5 Md€ en recettes fiscales nettes) consécutive à l’annoncede la fermeture du guichet de régularisation.

Les mesures de transfert et de périmètre s’élèvent à 0,4 Md€. Ce montant recouvre le transfert de TVA aux régions enremplacement d’une partie de la dotation globale de fonctionnement ( -4,1 Md€) et les transferts supplémentaires deTICPE à l’AFITF et au CAS TE (-0,6 Md€). Les transferts à destination des administrations de Sécurité Sociale sontdiminués de 4,3 Md€, via l’affectation à l’État des rendements des prélèvement de solidarité, jusqu’alors affectés auFonds de solidarité vieillesse (+2,6 Md€) et une diminution de la fraction de TVA affectée aux organismes de SécuritéSociale (+1,7 Md€). Le présent projet de loi de finances prévoit enfin d’autres mesures de transfert et de périmètrepour 0,8 Md€, parmi lesquelles la rebudgétisation de la TGAP affectée à l’ADEME.

Le présent projet de loi de finances pour 2018 prend par ailleurs en compte, sur les programmes « Remboursements etdégrèvements d’impôts d’État » et « Remboursements et dégrèvements d'impôts locaux », le coût d’éventuelspaiements à opérer dans le cadre des contentieux fiscaux de série. Pour le remboursement des retenues à la sourceapplicables aux revenus distribués aux OPCVM étrangers, une dépense est prévue à hauteur de 1,0 Md€, montantidentique au montant révisé pour 2017. Dans le cas du contentieux « 3 % dividendes » relatif à la contestation de lacontribution additionnelle à l’IS sur les dividendes distribués, une provision de 0,3 Md€ a été inscrite pour 2018. Lessommes inscrites en 2018 au titre du contentieux « CVAE groupe » ont été minorées à 0,15 Md€ (contre 0,3 Md€ prévuen 2017). Enfin, l’extinction du contentieux Stéria majore les recettes 2018 de 0,5 Md€ par rapport à 2017. Au total, lesrecettes fiscales nettes sont majorées de 0,35 Md€ du fait de ces contentieux fiscaux de série. Les prévisions deremboursements liés aux contentieux de masse restent toutefois volatiles et soumises à de nombreux aléas.

10 PLF 2018



L’évolution du coût des contentieux (hors recettes) est détaillée dans le tableau ci-dessous :

2016 2017 2018

en Md€ Exécution LFI Révisé PLF

OPCVM 0,8 1,0 1,0 1,0

Précompte 0 0 0 0

De Ruyter 0,2 0,1 0,1 0

Stéria 0,4 0,3 0,5 0

« 3 % dividendes » 0 0 0 0,3

CVAE groupe 0 0 0,3 0,2

TOTAL 1,4 1,4 1,9 1,5

Enfin, consécutivement au changement de comptabilisation des restitutions de CVAE à compter du 1er janvier 2018pour faire suite à une recommandation formulée à plusieurs reprises par la Cour des comptes, les restitutions de CVAEne seront plus enregistrées en dépenses du programme 201 mais seront déduites des recettes du compte d’avanceaux collectivités, conduisant à majorer les recettes fiscales nettes de 0,7 Md€ en 2018.

Les recettes non fiscales s’établiraient à 14,5 Md€ en 2017

La prévision révisée de recettes non fiscales pour 2018 s’élève à 13,2 Md€, en hausse de 0,2 Md€ par rapport àl’estimation révisée pour 2017.

Les principaux facteurs d’évolution à la hausse par rapport à 2017 sont les suivants :

- la hausse des reversements au titre des garanties sur le commerce extérieur (+ 0,3 Md€) ;

- la hausse des recettes issues des redevances d'usage des fréquences radioélectriques (+ 0,2 Md€) ;

- la hausse du produits des participations de l’État dans des entreprises non financières et bénéfices desétablissements publics non financiers (+ 0,2 Md€).

- la non-reconduction des prélèvements sur fonds de roulement opérés en 2017 pour un montant de 350 M€.

Évolution spontanée des recettes

Pour les recettes fiscales, il s’agit d’une estimation de l’évolution liée à la dynamique naturelle de l’assiette de l’impôt, c’est-à-dire saprogression “ économique ”. Dans le cas des recettes dont l’assiette est fortement corrélée à l’activité économique, cette évolutiontient principalement aux hypothèses macroéconomiques associées au projet de loi de finances. Pour les autres recettes, enparticulier les recettes non fiscales, l’évolution est fonction soit d’hypothèses spécifiques, soit de conventions entre l’État et lesorganismes dont il assure la tutelle.Comme mentionné supra, l’évolution spontanée des recettes s’établirait à 10,2 Md€ (soit + 3,5%) en 2018. Cette évolution estprincipalement imputable au dynamisme de l’impôt sur le revenu (+ 2,9 Md€) et de la TVA (+ 4,3 Md€).

MESURES ANTÉRIEURES AU PRÉSENT PLF

L’évolution spontanée est corrigée de l’incidence du cadre juridique et réglementaire tel qu’il existe avant interventiondu projet de loi de finances. Il s’agit de l’incidence des mesures exceptionnelles ou venant à expiration, des effetsd’extension en année pleine des mesures mises en œuvre au cours de l’année 2016 ou encore des conséquences decertaines décisions à caractère réglementaire ou législatif ayant une première incidence budgétaire ou une incidencesupplémentaire en 2018 par rapport à 2017.

PLF 2018 11



En 2018, les mesures fiscales antérieures au présent PLF, hors mesures de transfert et de périmètre, viennentdiminuer le produit des recettes de - 6,2 Md€. A noter que le coût des contentieux est en légère baisse en 2018 parrapport à 2017 ; ces derniers (notamment OPCVM)minoreraient les recettes de l’État de - 1,5 Md€ en 2018. Il s’agitnotamment :

- de la montée en charge et l'augmentation du taux du CICE de 6 à 7 % (- 3,9 Md€ sur l'IS et - 0,2 Md€ surl'IR) ;

- des contrecoups des acomptes prévus sur plusieurs impôts versés fin 2017 (- 0,8 Md€) ;

- de diverses mesures liées au prêt à taux zéro (- 0,2 Md€) ;

- de la généralisation du crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile (- 1,0 Md€).

MESURES NOUVELLES DU PRÉSENT PLF

Il s’agit des mesures législatives figurant, sauf exception dûment signalée, dans le présent projet de loi de finances etayant une incidence sur les recettes de l’année 2018.

Le projet de loi de finances pour 2018 intègre plusieurs mesures fiscales qui conduiront à minorer le total des recettesfiscales nettes en 2018 de - 6,8 Md€1hors mesures de périmètre et de transfert. Il s’agit notamment de :

- la mise en place du prélèvement forfaitaire unique (- 1,3 Md€) ;

- le remplacement de l'ISF par l'impôt sur la fortune immobilière (- 3,2 Md€) ;

- la mise en place du dégrèvement de taxe d'habitation pour 80 % des foyers sur 3 ans (- 3,0 Md€ en 2018) ;

- la convergence entre les fiscalités du gazole et de l'essence (+ 0,9 Md€ en 2018) ;

- la baisse progressive du taux normal de l’impôt sur les sociétés à 28 % d'ici à 2020 (- 1,2 Md€) ;

- la trajectoire de la composante carbone programmée par la loi de transition énergétique (hausses de TICPEet de TICGN pour un effet de 1,5 Md€ sur les recettes fiscales nettes en 2018) ;

- l'accélération de la trajectoire de la composante carbone (+ 1,1 Md€).

MESURES DE PÉRIMÈTRE ET TRANSFERTS EN RECETTES DU PRÉSENT PLF

En 2018, les mesures de périmètre et de transfert ont un impact total de 0,4 Md€ sur les recettes fiscales nettes. Lesmesures de transfert ont par ailleurs un impact de + 2 M€ sur les recettes non fiscales.

TRANSFERTS VERS LES COLLECTIVITÉS LOCALES

Le présent PLF prévoit un transfert au profit des collectivités locales, au-delà des dispositifs déjà prévus en 2017, deTVA en remplacement d'une partie de la dotation globale de fonctionnement des régions. Son impact sur les recettesest de - 4,1 Md€.

RELATIONS ENTRE L’ÉTAT ET LES ORGANISMES DE SÉCURITÉ SOCIALE

Les transferts à destination des administrations de sécurité sociale sont diminués de 4,3 Md€, via l'affectation à l'Étatdu rendement des prélèvements de solidarité, jusqu'alors affecté au Fonds de solidarité vieillesse (2,6 Md€) et unediminution de la fraction de TVA affectée aux organismes de sécurité sociale (1,7 Md€).

AUTRES MESURES DE TRANSFERTS ET DE PÉRIMÈTRE

Le présent PLF prévoit de porter à 1076 M€ le montant de TICPE affectée à l’AFITF (soit + 341 M€ par rapport à 2017)et de fixer à7166 M€ le montant de TICPE affectée au compte d'affectation spéciale « transition énergétique » (soit+ 291 M€ par rapport à 2017).

1 Ce total de mesures nouvelles au sens du Voies et moyens diffère de celui présenté plus haut et qui permet d’évaluer l’évolution spontanée desrecettes fiscales. Les retraitements ainsi effectués entre les deux périmètres sont e xposés p. 16-17 à la suite du tableau « Évaluation des recettes dubudget général ».

12 PLF 2018



Le présent PLF prévoit également la rebudgétisation de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) jusqu'alorsaffectée à l'ADEME (+ 449 M€).

Il ajuste enfin les plafonds de diverses taxes affectées, notamment aux agences de l'eau, conduisant à augmenter lesrecettes fiscales nettes de + 0,4 Md€.

MODIFICATIONS DES TRAITEMENTS COMPTABLES

Consécutivement au changement de comptabilisation des restitutions de CVAE à compter du 1er janvier 2018 pourfaire suite à une recommandation de la Cour des comptes, les restitutions de CVAE ne seront plus enregistrées endépenses du programme 201 mais seront déduites des recettes du compte d’avance aux collectivités, conduisant àmajorer les recettes fiscales nettes de 0,7 Md€ en 2018.

PLF 2018 13


TABLEAU RÉCAPITULATIF DES MESURES DE PÉRIMÈTRE ET DE

TRANSFERT

Voies et Moyens I

TABLEAU RÉCAPITULATIF DES MESURES DE PÉRIMÈTRE ET DE TRANSFERT

(en milliers d’euros)

Mesure depérimètre

Mesure de transfert Total

Collectivitésterritoriales

Sécuritésociale

Autres

Recettes fiscales -1 105 900 1 732 000 -283 157 342 943

1499 Recettes diverses 34 100 34 100

Baisse du plafond de la taxe sur les opérateurs de communicationsélectroniques affectée à France Télévisions 79 600 79 600

Contrecoup de divers prélèvements et écrêtements de taxes affectéeseffectués en 2017 -45 500 -45 500

1427 Prélèvements de solidarité 2 567 000 2 567 000

Affectation à l'État du produit des prélèvements de solidarité jusqu'alorsaffectés aux administrations de Sécurité sociale 2 567 000 2 567 000

1501 Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques -632 157 -632 157

Relèvement du transfert de TICPE au profit de l'Agence de financementdes infrastructures de transport de France (AFITF) en 2018 -341 000 -341 000

Affectation d'une part de TICPE au financement du compte d'affectationspéciale "Transition énergétique" -291 157 -291 157

1601 Taxe sur la valeur ajoutée -4 121 600 1 732 000 -2 389 600

Ajustement du transfert de TVA au profit des organismes de sécuritésociale 1 732 000 1 732 000

Transfert d'une fraction de TVA aux régions en remplacement de ladotation globale de fonctionnement -4 121 600 -4 121 600

1785 Produits des jeux exploités par la Française des jeux (hors paris sportifs) 85 000 85 000

Modification du plafond du prélèvement sur les jeux exploités par laFrançaise des jeux, hors paris sportifs, affecté au Centre national pour ledéveloppement du sport (CNDS) 85 000 85 000

1799 Autres taxes 193 900 193 900

Baisse du plafond des droits et contributions pour frais de contrôleaffectés à l'Autorité des marchés financiers et à l'Autorité de contrôleprudentiel et de régulation 3 000 3 000

Plafonnement 2018 de la contribution sur la cession à un service detélévision des droits de diffusion de manifestations ou de compétitionssportives, affectée au CNDS 15 900 15 900

Plafonnement 2018 des ressources affectées aux agences de l'eau : taxepour obstacle sur les cours d'eau, taxe pour stockage d'eau en périoded'étiage, taxe pour la protection du milieu aquatique, redevance pourpollutions diffuses (sauf fraction ONEMA), redevances pour pollution del'eau et redevance pour modernisation des réseaux de collecte 175 000 175 000

1756 Taxe générale sur les activités polluantes 448 700 448 700

Rebudgétisation de la taxe générale sur les activités polluantes affectéeà l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) 448 700 448 700

1788 Prélèvement sur les paris sportifs 36 000 36 000

Plafonnement du prélèvement sur les paris sportifs en ligne de laFrançaise des jeux et des nouveaux opérateurs agréés affecté au CNDS 10 000 10 000

Rebudgétisation du prélèvement complémentaire temporaire "UEFA Euro2016" 26 000 26 000

14 PLF 2018


Voies et Moyens I TABLEAU RÉCAPITULATIF DES MESURES NOUVELLES DU PRÉSENT PLF

TABLEAU RÉCAPITULATIF DES MESURES NOUVELLES DU PRÉSENT PLF

Identifiant Mesures nouvelles du présent PLF (en milliers d'euros)

Recettes fiscales -3 392 987

1101 Impôt sur le revenu -1 188 000

Mise en place d’un prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital -1 300 000

Doublement des seuils des régimes d'imposition des micro-entreprises -3 000

Prorogation et aménagement du crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) 115 000

1301 Impôt sur les sociétés -1 365 000

Diminution du taux normal de l'impôt sur les sociétés. Pour 2018, application d'un taux de 28 % aux 500 000 premiers euros de bénéfice et de 33 1/3 % au-delà

-1 170 000

Impact de l'accélération de la hausse de la composante carbone en TICPE et alignement progressif des tarifs du gazole sur ceux de l'essence

-195 000

1406 Impôt sur la fortune immobilière -3 200 000

Mise en place de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) -3 200 000

1499 Recettes diverses -1 834 000

Suppression de la contribution de 3% sur les montants de dividendes distribués -1 834 000

1501 Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques 3 241 013

Hausse de la composante carbone en TICPE. Accélération de la trajectoire de la valeur de la tonne de carbone sur la période 2018-2022, à 44,60 € en 2018. Impact en TICPE. Dispositions applicables à compter du 1er janvier 2018. Modification du tableau B du I de l'article 265 du code des douanes.

825 013

Modification des tarifs de TICPE appliqués à l'essence et au gazole. Alignement progressif des tarifs du gazole sur ceux de l'essence d'ici à 2021

1 025 000

Hausse de la composante carbone en TICPE telle que programmée dans la Loi de transition énergétique . Dispositions applicables à compter du 1er janvier 2018. Modification du tableau B du I de l'article 265 du code des douanes.

1 391 000

1601 Taxe sur la valeur ajoutée 363 000

Impact de l'accélération de la hausse de la composante carbone en TICPE et de l'alignement de la fiscalité du gazole sur l'essence tels que prévu en PLF pour 2018

169 000

Extension de l’exonération de TVA applicable aux psychothérapeutes et psychologues -14 000

Impact en TVA de la hausse de la composante carbone en TICPE telle que programmée dans la Loi de transition énergétique

208 000

1753 Autres taxes intérieures 590 000

Fiscalité des énergies. Poursuite de la trajectoire de la valeur de la tonne carbone à 44,60 €en 2018. Modifications des tarifs de la TICGN et de la TICC. Dispositions applicables à compter du 1er janvier 2018. Modification des articles 266 quinquies B et 266 quinquies du code des douanes.

360 000

Fiscalité des énergies. Poursuite de la trajectoire de la valeur de la tonne carbone telle que programmée dans la Loi de transition énergétique. Modifications des tarifs de la TICGN et de la TICC. Dispositions applicables à compter du 1er janvier 2018. Modification des articles 266 quinquies B et 266 quinquies du code des douanes.

230 000

Remboursements et dégrèvements 3 364 000

200-12-04 Taxe intérieure sur les produits pétroliers 324 000

Hausse de la composante carbone en TICPE prévue en PLF pour 2018. Accélération de la trajectoire de la valeur de la tonne de carbone sur la période 2018-2022, à 44,60 € en 2018. Impact en TICPE. Dispositions applicables à compter du 1er janvier 2018. Modification du tableau B du I de l'article 265 du code des douanes.

82 000

Modification des tarifs de TICPE appliqués à l'essence et au gazole. Alignement progressif des tarifs du gazole sur ceux de l'essence d'ici à 2021

143 000

PLF 2018 15


TABLEAU RÉCAPITULATIF DES MESURES NOUVELLES DU PRÉSENT PLF Voies et Moyens I

Identifiant Mesures nouvelles du présent PLF (en milliers d'euros)

Hausse de la composante carbone en TICPE telle que programmée dans la Loi de transition énergétique. Dispositions applicables à compter du 1er janvier 2018. Modificationdu tableau B du I de l'article 265 du code des douanes.

99 000

201-03-01 Autres dégrèvements 3 040 000

Dégrèvement de la taxe d'habitation sur la résidence principale 3 040 000

16 PLF 2018


Voies et Moyens I ÉVOLUTION DES RECETTES DU BUDGET GÉNÉRAL

ÉVOLUTION DES RECETTES DU BUDGET GÉNÉRAL

(en millions d’euros)

Désignation des recettes Exécution2016

Évaluationinitiale pour

2017

Évaluationrévisée

pour 2017

Écarts entre les évaluations pour 2017et proposées pour 2018

Évaluationproposéepour 2018Effet de

l'évolutionspontanée

Mesuresantérieures auprésent PLF

Mesuresnouvelles duprésent PLF

Mesures depérimètre etde transfert

A. Recettes fiscales 387 422 401 182 398 320 9 527 -819 -3 393 343 403 978

1 . Impôt sur le revenu 76 554 78 328 77 313 2 738 -392 -1 188 0 78 471

2 . Autres impôts directs perçus par voie d'émission de rôles

2 957 3 219 3 006 62 0 0 3 068

3. Impôt sur les sociétés 56 616 59 137 58 392 866 -166 -1 365 0 57 726

3bis. Contribution sociale sur les bénéfices 1 158 1 160 1 289 2 0 0 0 1 291

4 . Autres impôts directs et taxes assimilées 12 967 13 078 12 808 686 -359 -5 034 2 601 10 702

5 . Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques

15 878 10 584 10 421 228 83 3 241 -632 13 341

6 . Taxe sur la valeur ajoutée 196 722 203 885 203 467 4 998 -16 363 -2 390 206 422

7 . Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes

24 569 31 790 31 624 -52 32 590 764 32 958

B. Remboursements et dégrèvements 103 326 108 834 108 232 -1 853 5 458 3 364 0 115 201

1. Impôt sur le revenu 4 804 4 976 4 757 -17 1 006 0 0 5 746

2. Impôt sur les sociétés 26 627 30 010 29 946 -1 948 4 459 0 0 32 457

3. Taxe sur la valeur ajoutée 52 284 54 619 52 986 632 0 0 53 618

4. Autres remboursements et dégrèvements impôts d’État (y compris TICPE et CSB)

6 904 7 355 8 183 -172 0 324 0 8 335

5. Remboursements et dégrèvements d’impôts locaux

12 708 11 874 12 360 -347 -7 3 040 0 15 046

C. Recettes fiscales nettes 284 097 292 348 290 088 11 380 -6 277 -6 757 343 288 777

1. Impôt sur le revenu net (A.1 – B.1) 71 751 73 352 72 556 2 755 -1 398 -1 188 0 72 725

2. Impôt sur les sociétés net (A.3 - B.2) 29 989 29 127 28 446 2 813 -4 625 -1 365 0 25 269

3. TICPE (brute A5) 15 878 10 584 10 421 228 83 3 241 -632 13 341

4. Taxe sur la valeur ajoutée - nette(A.6 - B.3)

144 439 149 266 150 481 4 366 -16 363 -2 390 152 804

5. Autres recettes fiscales - nettes(A.2 + A.3bis + A.3ter + A.4 + A.7 - B.5 - B.4)

22 040 30 019 28 184 1 218 -321 -7 808 3 365 24 638

D. Recettes non fiscales 16 238 14 505 13 013 219 0 0 13 232

E. Prélèvements sur les recettes de l’État 65 457 63 064 62 369 -1 830 60 539

. Prélèvements sur les recettes de l'État au profit des collectivités territoriales

46 461 44 374 44 500 -4 174 40 327

. Prélèvement sur les recettes de l'État au profit de l'Union européenne

18 996 18 690 17 869 2 343 20 212

Recettes totales nettes des prélèvements (C+D-E)

234 878 243 789 240 732 13 429 -6 277 -6 757 343 241 470

F. Fonds de concours et recettes assimilées

3 930 3 582

Recettes nettes totales du budget général,y compris fonds de concours (C+D+E+F)

247 719 245 052

PLF 2018 17


ÉVOLUTION DES RECETTES DU BUDGET GÉNÉRAL Voies et Moyens I

Partie II

Recettes fiscales nettes

PLF 2018 19


IMPÔT SUR LE REVENU Voies et Moyens I

IMPÔT NET SUR LE REVENU




2017


pour 2017


Évaluationproposéepour 2018

Effetde l'évolution

spontanée

Mesuresantérieuresau présent

PLF


Mesuresde périmètre

et detransfert

Impôt net sur le revenu 71 750 734 73 352 000 72 556 459 2 754 656 -1 398 196 -1 188 000 0 72 724 919

1101 – Impôt sur le revenu 76 554 329 78 328 000 77 313 459 2 737 656 -392 196 -1 188 000 0 78 470 919

Remboursements de prime pour l’emploi 37 317 0 3 000 -3 000 0

Autres remboursements et dégrèvements d’impôt sur le revenu

4 766 278 4 976 000 4 754 000 -14 000 1 006 000 5 746 000

Encadré méthodologique1. Principe de l’impôt

1.1. Assiette

L’impôt sur le revenu concerne les personnes physiques dont le domicile fiscal est établi en France. L’assiette imposableest considérée au niveau du foyer fiscal, et résulte de l’addition des différents revenus catégoriels nets :- Traitements et salaires ;- Pensions et rentes ;- Revenus des capitaux mobiliers ;- Revenus fonciers ;- Plus-values mobilières ; - Bénéfices industriels et commerciaux ;- Bénéfices non commerciaux ;- Bénéfices agricoles.

1,2. Calcul de l’impôt dû

Hormis dans certains cas (plus-values immobilières, certaines plus-values professionnelles, certains revenus du capitalnotamment), le calcul de l’impôt dû l’année N s’effectue sur la base d’un barème progressif, après application du quotientaux revenus de l’année N-1 – ou d’années antérieures dans le cadre du contrôle fiscal. Diverses réductions d’impôt oucrédits d’impôt, dont notamment la prime pour l’emploi, peuvent minorer le montant d’impôt obtenu suite à ce calcul.Le barème pour 2018 proposé dans le cadre du présent PLF, applicable aux revenus 2017, est le suivant (par rapport à2017, les seuils des tranches sont revalorisés avec l’inflation) :

Revenu 2017 imposable par part Taux 20180 – 9 807 € 0 %9 807 – 27 086€ 14 %27 086– 72 617 € 30 %72 617 – 153 783 € 41 %Plus de 153 783 € 45 %

Un barème spécifique est appliqué aux plus-values immobilières, qui sont imposées à la date de la vente.

1.3. Modalités de versement

L’impôt sur le revenu est payé par voie d’acomptes. Il existe deux régimes d’acomptes :- le régime de droit commun correspond au versement d’acomptes provisionnels, au nombre de deux, dont le montant estégal au tiers de l’impôt de l’année précédente, et effectués le 15 février et le 15 mai. Le solde est payable à la dateportée sur l’avis d’imposition ;- le régime optionnel correspond au prélèvement mensuel, majoritaire à l’heure actuelle (70 % des contribuables

20 PLF 2018


Voies et Moyens I IMPÔT SUR LE REVENU

environ). Dix versements égaux au dixième de l’impôt acquitté l’année précédente sont effectués. Le solde de l’impôts’effectue par réajustement des dernières mensualités, après réception de l’avis d’imposition.

1.4. Composition des recettes d’impôt sur le revenu

L’impôt sur le revenu étant un impôt sur rôles, il convient de distinguer l’émission des rôles du recouvrement effectif. La majeure partie des recettes brutes d’impôt sur le revenu est composée de recouvrements sur exercice courant,c’est-à-dire sur des émissions effectuées l’année N : l’année N, un avis d’imposition est envoyé aux contribuables sur labase de sa déclaration de revenus de l’année N-1 (hormis contrôle fiscal sur revenus antérieurs à N-1), envoi auquel doitfaire suite le recouvrement. Ces avis sont répartis en quatre groupes, correspondant aux quatre émissions ayant lieu aucours de l’année.

Les autres postes constituant les recettes brutes d’impôt sur le revenu sont :- Les recouvrements sur exercice précédent, c’est-à-dire sur des émissions effectuées en N-1 n’ayant pas donné lieuà recouvrement. Cette catégorie correspond notamment à des contribuables bénéficiant d’un délai de paiement ou pourlesquels un échéancier a été mis en place ;- Les recouvrements sur exercices antérieurs, sur des émissions effectuées en N-2 ou auparavant ;- Les recettes issues de l’imposition des plus-values immobilières, évoquée plus haut, qui ne fait pas l’objet d’uneémission de rôles ;- Les recettes de prélèvement forfaitaire obligatoire, acompte prélevé à la source sur les dividendes et intérêts, quisont l’année suivante (sauf cas particuliers) imposés au barème. Cet acompte a été instauré à compter du 1 er janvier2013.

De ces recettes brutes sont retranchés les remboursements et dégrèvements (R&D) d’impôt sur le revenu, constituésprincipalement des R&D liés à des politiques publiques (il n’existe pas en matière d’impôt sur le revenu deremboursements et dégrèvements liés à la mécanique de l’impôt), et parmi ceux-ci la partie restituée de la prime pourl’emploi qui fait l’objet d’une sous-action spécifique. La prime pour l’emploi a été supprimée, à compter de 2016, par laLFR 2 pour 2014.

2. Méthode de prévision

La prévision d’impôt sur le revenu s’effectue poste par poste, en cohérence avec la structure de l’impôt décrite ci-dessus.

2.1. Évolution des revenus catégoriels

La prévision des recettes qui seront perçues en N au titre des revenus de l’année N-1 nécessite la connaissance del’évolution des revenus en N-1. Celle-ci est évaluée revenu catégoriel par revenu catégoriel, en fonction d’indicateurséconomiques pertinents pour chacun des types de revenus. Par exemple, on peut faire l’hypothèse que les salairesdéclarés à l’impôt sur le revenu évoluent spontanément comme la masse salariale totale des comptes nationaux.Par ailleurs, en cours d’année, des remontées comptables, notamment les statistiques tirées des émissions d’impôtpermettent d’affiner la prévision. L’observation des émissions connaît toutefois des limites, notamment en termes decomparabilité d’une année à l’autre.

2.2. Prévision des émissions

La prévision du montant des émissions effectuées en N au titre des revenus de l’année N-1 s’effectue sur la base desrevenus prévus comme décrit précédemment. Cette prévision est effectuée en simulant sur la base des déclarations del’année précédente les évolutions des revenus catégoriels et des changements de législation.Aux émissions ainsi calculées s’ajoute la prévision de celles effectuées en N au titre de revenus antérieurs à N-1(notamment contrôle fiscal), afin d’obtenir le total des émissions effectuées sur l’exercice courant.

Émissions de rôles au titre de l’IR (en Md€)2017 201872,9 75,2

dont titre courant 69,4 71,9dont titres antérieurs 3,5 3,3

2.3. Taux de recouvrement

La prévision de recouvrement nécessite une hypothèse de taux de recouvrement sur l’exercice courant, sur l’exerciceprécédent (une fraction des émissions de l’année N n’est recouvrée qu’en N+1) et sur les exercices antérieurs (tauxd’apurement). Ces taux de recouvrement sont estimés notamment à partir des taux constatés dans le passé :

PLF 2018 21



Taux de recouvrement 2017 et 2018sur l’exercice courant 95,00 %sur l’exercice précédent 97,70 %sur exercices antérieurs 20,00 %

2.4. Autres postes

- La prévision en matière d’imposition des plus-values immobilières s’effectue sur la base d’une prévision de l’évolutiondu marché immobilier ; - Le prélèvement forfaitaire obligatoire, mis en place en 2013, a initialement été comptabilisé en mesures nouvelles. Sonévolution spontanée est par la suite amenée à être prévue selon celle des différents intérêts et dividendes qui lecomposent ;- Les crédits d’impôt restituables font l’objet d’une prévision spécifique pour assurer la cohérence avec la prévision dedépenses fiscales présentées dans le tome II du Voies et moyens. De plus, jusqu’à sa suppression à compter de 2016, laprime pour l’emploi (PPE) faisait l’objet d’une prévision spécifique. À une prévision totale d’émissions de PPE(s’appuyant notamment sur la prévision d’évolution des bas revenus, qui sont ceux ciblés) s’applique un partageprévisionnel entre partie imputée sur l’impôt dû et partie restituée aux ménages.

RETOUR SUR 2016

Les recouvrements nets d’impôt sur le revenu (IR) pour 2016 se sont élevés à 71,8 Md€ (dont 76,6 Md€ derecouvrements bruts et 4,8 Md€ de remboursements et dégrèvements), en plus-value de 0,2 Md€ par rapport à laprévision de LFR pour 2016 et en hausse de 2,5 Md€ par rapport à 2015.

Au total, l’évolution spontanée de l’IR net serait de + 3,9 % en 2016. Une fois retraitée des contentieux et des recettesdu STDR, cette évolution serait de + 4,1 %, portée notamment par l'évolution de la masse salariale privée, despensions de retraite et des plus-values immobilières.

Les mesures nouvelles (hors contentieux et STDR) sont quant à elles venues diminuer le produit de l’impôt de0,4 Md€. Ce total inclut :

- la diminution des remboursements et dégrèvements (R&D) d'IR, du fait du remplacement de la prime pourl'emploi, jusqu’alors comptabilisée en R&D d'IR, par la prime d'activité (+ 2,0 Md€) ;

- l’impact globalement négatif des autres mesures nouvelles, en lien notamment avec la nouvelle baissed'impôt sur le revenu à destination des ménages moyens et modestes, votée en LFI 2016 (- 2,0 Md€), et de lamontée en charge du crédit d'impôt transition énergétique (CITE) (- 0,8 Md€).

RÉVISION DES ESTIMATIONS DE LA LOI DE FINANCES INITIALE POUR 2017

Les recettes d’impôt sur le revenu net étaient estimées à 73,4 Md€ en LFI pour 2017.

Dans le cadre du présent PLF, les recettes d’impôt sur le revenu sont révisées à la baisse de 0,8 Md€, pour s’établir à72,6 Md€. La réévaluation du produit de l’IR pour 2017 s’explique notamment par un dynamisme des traitements etsalaires moindre qu’attendu ainsi que par la baisse de la prévision des recettes issues du Service de traitement desdéclarations rectificatives (STDR).

Au total en 2017, l’évolution spontanée de l’impôt est estimée à + 3,0 %.

L’impact des mesures nouvelles est évalué à - 1,3 Md€, incluant notamment la nouvelle baisse d’impôt sur le revenuen faveur des ménages moyens et modestes (- 1,1 Md€) votée en LFI pour 2017. La prévision d’impôt sur le revenupour 2017 intègre également une diminution de 0,5 Md€ de recettes de lutte contre la fraude au titre de l’action duSTDR.

L’impôt net 2017 se décomposerait en 77,3 Md€ de recettes brutes, et 4,8 Md€ de remboursements et dégrèvements.

22 PLF 2018



ÉVALUATION PROPOSÉE POUR 2018

Les recouvrements nets d’impôt sur le revenu prévus pour 2018 sont estimés à 72,7 Md€. Les recouvrements brutssont estimés à 78,5 Md€ et les remboursements et dégrèvements à 5,75 Md€.

En 2018, les recettes d’impôt sur le revenu connaîtraient une évolution spontanée de + 3,9 %. Cette évolution seraitportée par le dynamisme des salaires réels en 2017, dont l’effet est amplifié par la progressivité du barème (lestraitements et salaires augmenteraient plus vite que l’inflation sur laquelle le barème est indexé).

Les mesures nouvelles antérieures au présent PLF diminuent le rendement de l’IR de 1,4 Md€, et comprennentnotamment la généralisation du crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile (- 1,0 Md€), le contrecoup del'acompte de prélèvement forfaitaire obligatoire versé en 2017 (- 0,2 Md€) et la hausse de 6 à 7 % du taux duCICE (- 0,2 M€), votés en LFI pour 2017. La prévision d’impôt sur le revenu pour 2017 intègre également unediminution des recettes de lutte contre la fraude au titre du STDR (- 0,15 Md€).

Les mesures nouvelles proposées par le présent PLF sont estimées à - 1,2 Md€, incluant notamment la mise en œuvredu prélèvement forfaitaire unique (- 1,3 Md€).

(en milliers d'euros)

Effet de l'évolution spontanée de l'IR brut 2 737 656

Mesures nouvelles, de périmètre ou de transfert -1 188 000

Mise en place d’un prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital -1 300 000

Doublement des seuils des régimes d'imposition des micro-entreprises -3 000

Prorogation et aménagement du crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) 115 000

Mesures antérieures au présent PLF -392 196

Loi de financement de la sécurité sociale pour 2017

Réduction du taux des cotisations d’assurance maladie-maternité des travailleurs indépendants à faibles revenus 22 500

Mesures de la loi de finances rectificative pour 2016

Adaptation du champ d'application géographique de la réduction d'impôt Malraux aux sites patrimoniauxremarquables. Appréciation pluri-annuel du plafond de dépenses éligibles: 400 k€ sur 4 ans au lieu d'un plafondannuel de 100 k€. Report de la réduction d'impôt non imputée pendant trois ans. Ouverture de la réduction d'impôtaux locaux destinés à l'habitation après travaux. Article 199 tervicies du code général des impôts. Dispositionsapplicables aux dépenses de restauration immobilière portant sur des immeubles bâtis pour lesquels une demandede permis de construire ou une déclaration préalable a été déposée au plus tard le 8 juillet 2016 et aux souscriptionsdont la date de clôture est intervenue au plus tard le 8 juillet 2016.

-13 000

Mesures de la loi de finances initiale pour 2017

Harmonisation du champ d'application de l'acompte de prélèvement forfaitaire. Elargissement du champ del’acompte existant à l’ensemble des revenus déclarés au titre de décembre par les établissements payeurs, àl'exclusion de certains revenus distribués principalement en dehors du circuit bancaire. Modification du II de l’article1678 quater du code général des impôts.

-173 000

Suppression du CI à raison des primes payées au titre des assurances contre les impayés de loyers. Suppression del'article 200 nonies du code général des impôts. Dispositions applicables aux primes d'assurance payées à compterdu 1er janvier 2017.

5 000

Exonération des primes liées aux performances versées par l'Etat aux sportifs de l'équipe de France médaillés auxjeux olympiques qui se sont déroulés en 2016 à Rio de Janeiro et de leurs guides. Dispositions applicables auxrevenus 2016.

500

Maintien des abattements d'impôt dans les zones franches d'activité (ZFA) en 2017 à leur niveau 2016. Modificationde l'article 44 quaterdecies du code général des impôts.

-3 000

Suppression de l'exonération de l'indemnité de fonction perçue par les parlementaires. Modification de l'article 80undecies du code général des impôts. Dispositions applicables aux indemnités perçues à compter du 1er janvier2017.

4 000

Suppression de l'exonération de l'indemnité de fonction perçue par les ministres et le Président de la République.Modification de l'article 80 undecies du code général des impôts. Dispositions applicables aux indemnités perçues àcompter du 1er janvier 2017.

500

Prorogation de la réduction d'impôt pour l'investissement locatif aux investissements réalisés jusqu'au 31 décembre2017. Modification de l'article 199 novovicies du code général des impôts.

-31 000

PLF 2018 23



Prorogation du dispositif Censi-Bouvard avec exclusion des résidences de tourisme. Modification de l'article 199sexvicies du code général des impôts.

-7 778

Hausse du taux du CICE : Part Recettes IR. Le taux du CICE de 6% est porté à 7% pour les rémunérations verséesà/c du 1er janvier 2017. Réf CGI : 244 quater C

-155 000

Augmentation du taux de crédit d'impôt pour certains investissements réalisés et exploités en Corse par les trèspetites entreprises. Le taux est porté à 30 % pour les entreprises qui emploient moins de 11 salariés et réalisentmoins de 2M€ de chiffre d'affaires ou dont le bilan est inférieur à 2 M€. Ajout d'un 3° bis au I de l'article 244 quater Edu code général des impôts. Dispositions applicables aux exercices clos à compter du 31 décembre 2017.

-1 000

Prorogation jusqu'aux revenus 2019 du crédit d'impôt au titre des dépenses engagées par les exploitants agricolespour assurer leur remplacement. Modification de l'article 200 undecies du code général des impôts.

-16 000

Prorogation du CITE aux dépenses payées jusqu'au 31 décembre 2017. Modification de l'article 200 quater du codegénéral des impôts.

-965 000

Suppression de la déduction du revenu global les dépenses de grosses réparations supportées par les nus-propriétaires. Suppression du 2° quater du II de l'article 156 du code général des impôts. Dispositions applicables auxdépenses supportées à compter du 1er janvier 2017, sauf si le redevable justifie de l'acceptation d'un devis et duversement d'un acompte au plus tard le 31 décembre 2016.

30 000


Impact de la hausse de la composante carbone en TICPE -52 000

Modification des tarifs de TICPE appliqués à l'essence et au gazole. Baisse de 1 €/hl sur l'essence et hausse de 1€/hl sur le gazole en 2016.

2 000

Imputation sur le revenu imposable de la perte en capital subie par des particuliers qui consentent des prêts à uneentreprise via un intermédiaire en financement participatif ou des prêts sans intérêts Création de l'article 125-00 A ducode général des impôts. Dispositions applicables aux prêts consentis à compter du 1er janvier 2016.

-1 000

Amortissement exceptionnel des bâtiments affectés aux activités d'élevage et aux matériels et installations destinésau stockage des effluents d'élevage construits, acquis ou fabriqués à compter du 1er janvier 2016 et jusqu'au 31décembre 2017. L'amortissement est de 40% sur les 5 premières années puis linéaire sur la durée restanted'amortissement. Création de l'article 39 quinquies FB du code général des impôts.

-6 000

Réforme des zones de revitalisation rurale. Prorogation de l'exonération d'impôt sur les bénéfices jusqu'au 31décembre 2020 et réforme du dispositif des ZRR en modifiant notamment les critères de classement. Modification del'article 44 quindecies du code général des impôts.

-3 000

Alignement des conditions d'application de l'avantage fiscal "Madelin" sur celles de la réduction d'impôt ISF PME: -suppression de la restriction de l'avantage aux investissements dans les TPE de moins de 5 ans; - pérennisation dudispositif Modification de l'article 199 terdecies-0 A du code général des impôts. Dispositions applicables à compterdu 1er janvier 2016.

-157 000


Prorogation et aménagement du crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) jusqu'au 31 décembre 2016.Exclusion du champ du crédit d'impôt des équipements de production d'électricité utilisant l'énergie éolienne et deséquipements «mixtes» dont une composante repose sur la production d'électricité utilisant l'énergie radiative du soleil.CITE réservé aux chaudières à haute performance énergétique. Modification de l'article 200 quater du code généraldes impôts.

965 000

Suppression de la réduction d'impôt accordée au titre des travaux de réhabilitation de logements dans les DOM.Dispositions applicables aux travaux achevés à compter du 1er janvier 2016, à l'exception de ceux pour lesquels desacomptes au moins égaux à 50% du prix ont été versés au plus tard le 31 décembre 2015 et si les travaux sontachevés au plus tard le 31 décembre 2017. Suppression du e du 2 de l'article 199 undecies A du code général desimpôts.

3 000

Prise en compte du nombre d'associés dans le calcul du plafond du crédit d'impôt au titre des dépenses deremplacement pour congé de certains exploitants agricoles lorsque l'activité est exercée dans un GAEC. Le plafondest multiplié par le nombre d'associés dans la limite de 4. Modification du II de l'article 200 undecies du code généraldes impôts.

3 000

Deuxième loi de finances rectificative pour 2014

Prorogation de six ans jusqu'en 2020 de l'exonération totale ou partielle des bénéfices réalisés par les entreprisesnouvelles qui se créent dans les zones d'aide à finalité régionale. Modification de l'article 44 sexies du code généraldes impôts.

-9 119

Prorogation de six ans de l'exonération du bénéfice réalisé par les entreprises qui créent ou implantent une activitédans une ZFU territoire entrepreneur entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2020. Abaissement du plafond debénéfice exonéré à 50 000 € au lieu de 100 000 €. Dénomination "Zone franche urbaine - territoire entrepreneur".Modification de l'article 44 octies A du code général des impôts.

-12 341

24 PLF 2018



Prorogation de trois ans jusqu'en 2017 de l'exonération des bénéfices des entreprises qui exercent une activité dansles bassins d'emploi à redynamiser. Modification des deux premières phrases du premier alinéa du I de l'article 44duodecies du code général des impôts.

-667

Prorogation de quatre ans jusqu'en 2020 du crédit d'impôt pour investissement en Corse et suppression de laréduction de moitié du taux prévue à compter des exercices ouverts à partir du 1er janvier 2015. Modification dupremier alinéa de l'article 244 quater E du code général des impôts, abrogation du 2° du II et suppression de ladernière phrase du III de l'article 39 de la loi n°2011-1978.

-4 000


Réforme du régime d’imposition des plus-values immobilières de cession de terrains à bâtir. Abattementexceptionnel de 30% sur certaines plus-values immobilières de cession de terrains à bâtir. Dispositions applicablesaux cessions de terrains à bâtir à la double condition que la cession: - soit engagée par une promesse de vente ayantacquis date certaine du 1er septembre 2014 au 31 décembre 2015; - soit réalisée au plus tard le 31 décembre de ladeuxième suivant celle au cours de laquelle la promesse de vente a acquis date certaine. Dispositions applicablesaux cessions réalisées à compter du 1er septembre 2014.

39 000

Aménagement de la réduction d’impôt sur le revenu en faveur de l’investissement locatif intermédiaire. DispositifPinel. Modulation de la durée d'engagement de location minimale de six ans ou de neuf ans au lieu d'une duréeminimal unique de neuf ans. Corrélativement, les taux de la réduction d'impôt varient en fonction de la durée : 12%pour un engagement de six ans, 18% pour un engagement de neuf ans et 21% pour un engagement de douze ans.Assouplissement du dispositif en permettant la location des logements à des ascendants ou à des descendants sansperdre le bénéfice de l'avantage fiscal. La base de la réduction d'impôt est portée de 95% à 100% du montant de lasouscription réalisée. Modification de l'article 199 novovicies du code général des impôts. Dispositions applicablesaux acquisitions, aux constructions et aux souscriptions réalisées à compter du 1er septembre 2014.

-151 000

Mesures de la loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014

Réintégration dans l’assiette des prélèvements sociaux de la part des dividendes excédant 10 % du capital sociallorsqu’ils sont perçus par l’exploitant agricole, son conjoint, son partenaire de pacte civil de solidarité ou ses enfantsmineurs non émancipés.

-4 500

Financement des mesures prises en matière de retraites complémentaires obligatoires agricoles. Déplafonnementpartiel, à compter de 2014, de l’assiette des cotisations d’assurance vieillesse de base des artisans et commerçantsaffiliés au régime social des indépendants.

1 125


Prorogation d'un an de l'exonération totale ou partielle des bénéfices réalisés par les entreprises nouvelles qui secréent dans les zones d'aides à finalité régionales. Modification de l'article 44 sexies du code général des impôts.

2 000

Prorogation d'un an de l'exonération des bénéfices des entreprises situées dans un bassin d'emploi à redynamiser.Modification du 1er alinéa du I de l'article 44 duodecies du code général des impôts.

2 000

Prorogation de trois ans de la réduction d'impôt pour acquisitions forestières et certaines cotisations d'assurance.Exclusion des travaux et des contrats de gestion du champ de la réduction d'impôt. Dispositions applicables auxdépenses réalisées entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2017. Modification de l'article 199 decies H du codegénéral des impôts.

5 000

Création d'un crédit d'impôt pour dépenses de travaux forestiers et de contrats de gestion. Dispositions applicablesaux dépenses réalisées entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2017. Création de l'article 220 quindecies ducode général des impôts.

3 000


Aménagement de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques. Création d'une composantecarbone. Impact en IR.

5 000

Abattement exceptionnel de 25% sur les plus-values réalisées au titre des cessions portant sur des biensimmobiliers situés dans des zones tendues et destinés à être démolis, intervenant entre le 1er septembre et le 31décembre 2014 et, à la condition qu’une promesse de vente ait acquis date certaine au plus tard le 31 décembre2014, et sur celles réalisées au titre des mêmes cessions intervenant entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre2016

2 000

Augmentation de 10M€ à 20 M€ du plafond du crédit d'impôt pour dépenses en faveur d'oeuvrescinématographiques. Dispositions applicables après accord de la commission européenne et au plus tard le 31décembre 2014. Modification du VI de l'article 220 quaterdecies du CGI.

10 000

Mesures de loi de finances initiale pour 2013

Prorogation de deux ans de la réduction d'impôt en faveur des résidents des départements et collectivités d'outre-mer au titre de la souscription de parts de fonds d'investissement de proximité (FIPOM) investis dans des sociétés quiexercent leurs activités dans ces départements et collectivités. Prorogation jusqu'aux investissements réalisés en2016. Modification du VI ter A de l'article 199 terdecies-0 A du code général des impôts.

1 000

Prorogation de quatre ans du crédit d'impôt au titre des dépenses de remplacement pour congés de certainsexploitants agricoles. Prorogation jusqu'aux dépenses effectuées en 2016

4 000

PLF 2018 25



Prorogation de quatre ans de la réduction d'impôt au titre des souscriptions au capital initial ou aux augmentationsde capital de petites sociétés en phase d'amorçage. Prorogation jusqu'aux investissements réalisés en 2016.Modification du II de l'article 199 terdecies-0 A du code général des impôts

72 000

Prorogation de quatre ans de la réduction d'impôt au titre de la souscription de parts de fonds communs deplacement dans l'innovation. Prorogation jusqu'aux investissements réalisés en 2016. Modification du VI de l'article199 terdecies-0 A du code général des impôts

32 000

Prorogation de quatre ans de la réduction d'impôt au titre de la souscription de parts de fonds d'investissement deproximité (FIP). Prorogation jusqu'aux investissements réalisés en 2016. Modification du VI bis de l'article 199terdecies-0 A du code général des impôts.

24 000

Prorogation de quatre ans de la réduction d'impôt au titre de la souscription de parts de fonds d'investissement deproximité (FIP) investis dans les entreprises corses. Prorogation jusqu'aux investissements réalisés en 2016.Modification du VI ter de l'article 199 terdecies-0 A du code général des impôts.

28 000


Aménagement de la réduction d’IR en faveur de l’investissement locatif (« avantage Scellier ») : - recentrage del’avantage fiscal, qui expire à fin 2012 et qu’il est proposé de proroger jusqu’au 31 décembre 2015, en ramenant letaux de la réduction d’impôt à 16 % et en limitant le prix de revient du logement ouvrant droit à l’avantage fiscal parréférence à des plafonds de prix par mètre carré modulés par zone à compter de 2012 ; - achèvement du «verdissement » du dispositif engagé en LF 2010, en le réservant exclusivement aux logements bénéficiant du label «BBC 2005 » ou, pour les logements rénovés, d’un label attestant d’un certain niveau de performance énergétique ; -adaptation du champ des logements éligibles afin de permettre l’application de la réduction d’impôt pour lesopérations de reconstitution de l’offre en centres villes tendus et la « reconstruction de la ville sur la ville ».

-28 000

Supprimer la prorogation du Scellier initialement prévue jusqu'en 2015 dans le projet initial. Modification de l'article199 septvicies du CGI

27 000

Mesures de loi de finances rectificative pour 2011 (IV)

Possibilité donnée aux jeunes entreprises innovantes, aux micro, petites et moyennes entreprises de demander leremboursement immédiat du crédit d'impôt pour investissements en Corse. Prorogation du crédit jusqu'en 2016 etréduction de moitié du taux du crédit à compter des investissements réalisés en 2015. Modification des articles 199ter D et 244 quater E du CGI.

4 000


Abrogation du crédit d'impôt sur le revenu en faveur des intérêts d'emprunts supportés à raison de l'acquisition ou dela construction de l'habitation principale. Partie imputée. Modification de l'article 200 quaterdecies du CGI

50 000

Prorogation à l'identique, pour une durée de 3 ans, du dispositif d'exonération d'IR et d'IS en faveur des entreprisesnouvelles dans les zones d'aide à finalité régionale (AFR). Cette prorogation entraîne la prorogation des exonérations: - de CFE / CVAE des entreprises (sur délibération des collectivités territoriales et de leurs établissements publics decoopération intercommunale dotés d'une fiscalité propre) ; - de taxes pour frais de chambres de commerce etd'industrie et pour frais de chambre de métiers et de l'artisanat (sur délibération des organismes consulaires). Partieimputée à l'IR. Modification de l'article 44 sexies du CGI

3 000

Fin anticipée, au 31 décembre 2010, de la réduction d'impôt au titre de l'acquisition de logement faisant partie d'unerésidence de tourisme classée dans une zone de revitalisation rurale (la partie travaux de reconstruction,d'agrandissement, de réparation ou d'amélioration étant maintenue jusqu'au 31 décembre 2012). Partie imputée.Modification de l’article 199 decies E du CGI

-2 000

Mesures de la loi pour le développement économique de l'Outre-mer (2009)

Dispositif dit "ZFGA": Création d'un abattement au taux de 50% sur les bénéfices des entreprises BA/BIC/BNC/ISprovenant d'exploitations situées dans les DOM. Les entreprises doivent soit être soumises à un régime réeld'imposition, soit être au micro BIC, soit être au déclaratif spécial BNC. Elles doivent également employer moins de250 salariés, réaliser un CA annuel < 50 M€, et avoir une activité principale relevant de l'un des secteurs d'activitééligibles à la RI prévue à l'article 199 undecies B du CGI ou de la liste suivante : comptabilité, conseil aux entreprises,ingenierie ou études techniques à destination des entreprises. L'abattement, limité à 150 000 € s'applique au titre desexercices ouverts entre le 1er janvier 2008 et le 31 décembre 2014, et clos à compter du 31 décembre 2008. Il estensuite dégressif sur les 3 exercices suivants (40% en 2015, 35% en 2016 et 30% en 2017). Il cesse de s'appliqueraux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018.

3 000

Suppression progressive de la défiscalisation en faveur des acquisitions ou constructions de logements destinés àêtre loués nus dans le secteur intermédiaire (plafonnement des loyers et des ressources du locataire). Maintien durégime instauré par la loi Girardin pour les investissements engagés jusqu'au 31 décembre 2010. Abaissement dutaux de la réduction d'impôt à 45 % au titre des investissements engagés jusqu'au 31 décembre 2011, à 35 % pourles investissements engagés jusqu'au 31 décembre 2012, puis suppression de l'avantage fiscal pour les logementsdont la construction sera engagée ultérieurement. Modification du 6 de l'article 199 undecies A. Création du 6 bis dumême article. Partie imputation.

4 000

26 PLF 2018




Exonération d'impôt sur les bénéfices pour les entreprises créant une activité dans les trois ans de la création deszones de restructuration de la défense pour les 60 premiers mois d'activité. Sortie en sifflet : imposition du tiers dubénéfice pour les 12 mois suivant cette première période et des deux tiers du bénéfice pour les 12 mois ultérieurs.L'exonération est placée sous le régime dit de minimis. Sur option de l'entreprise et lorsque l'activité est créée dansune zone d'aide à finalité régionale, l'exonération s'applique dans les conditions et limites prévues par le règlement(CE) n° 800/2008 (respect de taux d'intensité d'aides). Partie imputée sur l'impôt sur le revenu. Création de l'article 44terdecies du CGI.

1 584

Mesures de la loi pour l'égalité des chances

Extension du régime d'allègement d'impôt sur les bénéfices prévu à l'article 44 octies du CGI, aux entreprisesimplantées dans les 15 nouvelles ZFU instituées à partir du 1er janvier 2006 ainsi qu'aux entreprises quis'implanteront dans ces zones jusqu'au 31 décembre 2011 et prorogation des dispositifs d'exonération pour lespremières générations de ZFU. Art. 44 octies A du CGI

3 000


Exonération des intérêts perçus en rémunération de prêts, d'une durée maximum, consentis au profit d'un enfant,d'un petit-enfant ou d'un arrière-petit-enfant lorsque l'emprunteur utilise les sommes reçues dans les 6 mois de laconclusion du prêt, au financement de l'acquisition d'un immeuble affecté à son habitation principale. Article 157 9sexies du CGI

1 000

Mesures de la LOPOM (Loi Programme pour l'Outre-Mer)

Prorogation de l'article 199 undecies B du CGI jusqu'au 31 décembre 2017 -3 000

Mesures de la loi portant diverses dispositions relatives à l'urbanisme et à l'habitat

Création de l'amortissement Robien pour les investissements réalisés à compter du 3/04/2003 36 000

Mesures de la loi de finances pour 2002

Prorogation dégressive sur trois ans du régime d'exonération d'impôt sur les bénéfices des entreprises implantéesdans les zones franches urbaines

8 000

Remboursements et dégrèvements liés à des politiques publiques

Prime pour l’emploi : 01(en milliers d'euros)

Effet de l'évolution spontanée -3 000

Impôt sur le revenu : 02(en milliers d'euros)

Effet de l'évolution spontanée 34 000

Mesures antérieures au présent PLF 1 006 000


Uniformisation de l'aide accordée pour l'emploi d'un salarié à domicile à l'ensemble des redevables. Modification del'article 199 sexdecies du code général des impôts. Dispositions applicables à compter de l'imposition des revenus del'année 2017.

1 040 000


680 000



-680 000


Prorogation de quatre ans du crédit d'impôt au titre des dépenses de remplacement pour congés de certainsexploitants agricoles. Prorogations jusqu'aux dépenses effectuées en 2016

-9 000

PLF 2018 27




Abrogation du crédit d'impôt sur le revenu en faveur des intérêts d'emprunts supportés à raison de l'acquisition ou dela construction de l'habitation principale. Partie restituée. Modification de l'article 200 quaterdecies du CGI

-25 000

Remboursements et dégrèvements liés à la gestion des produits de l’État

Impôts sur le revenu - Dégrèvements et restitution de sommes indûment perçues : 01(en milliers d'euros)


28 PLF 2018


Voies et Moyens I IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

IMPÔT NET SUR LES SOCIÉTÉS




2017


pour 2017


Évaluationproposéepour 2018Effet

de l'évolutionspontanée




et de transfert

Impôt net sur les sociétés 29 989 659 29 127 000 28 445 881 2 813 377 -4 625 258 -1 365 000 0 25 269 000

1301 – Impôt sur les sociétés 56 616 221 59 137 000 58 391 881 865 577 -166 458 -1 365 000 0 57 726 000

Remboursements et dégrèvements Impôt surles sociétés

26 626 562 30 010 000 29 946 000 -1 947 800 4 458 800 32 457 000

Encadré méthodologique

1. Principe de l’impôt

1.1. Assiette

L’impôt sur les sociétés (IS) s’applique généralement aux sociétés de capitaux, certaines sociétés de personnes pouvantégalement opter pour l’IS. Le bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé d’après les résultats d’ensemble desopérations de toute nature de l’entreprise, y compris notamment les cessions d’éléments de l’actif.

1.2. Calcul de l’impôt dû

Le bénéfice imposable est imposé jusqu'en 2016 de façon proportionnelle, au taux de 33,33 %, excepté pour les PMEdont le chiffre d’affaires n’excède pas 7,63 M€ pour lesquelles le taux d’imposition est ramené à 15 % dans la limite de38 120 € de bénéfices. Le PLF 2017 a introduit une baisse du taux d'IS à 28 % pour les PME dès 2017, ainsi qu'unebaisse dès 2018 du taux d'IS à 28 % applicable aux 500 000 premiers euros de bénéfice pour l'ensemble des sociétés.Une contribution exceptionnelle, instaurée par la LFR 4 2011 et prolongée jusqu’en 2015, était de plus perçue sur l’IS dû,pour les sociétés dont le chiffre d’affaires est supérieur à 250 M€. Son taux a été relevé à 10,7 % en LFI 2014 (il était de5 % auparavant). Cette contribution a été supprimée à compter de l’imposition au titre de 2016 ; son produit sera doncnul en 2017 et 2018. Enfin, le présent PLF propose une nouvelle trajectoire de baisse du taux normal d’IS, qui passe à 31 % en 2019, puis à28 % en 2020, à 26,5 % en 2021 et enfin à 25 % à compter de 2022.


Mécanisme général, dans le cas des exercices sur une année civile

L’impôt sur les sociétés est versé par les sociétés selon un système d’acomptes et de solde. L’impôt dû au titre del’année N (s’appuyant donc sur le bénéfice imposable de l’année N) est liquidé au cours de l’année N+1. Au cours del’année N, les sociétés versent quatre acomptes en mars, juin, septembre et décembre. Le montant des acomptes estdéterminé d’après le bénéfice fiscal du dernier exercice clos. La liquidation de l’impôt est faite par la société le 15 mai de l’année N+1 (pour les sociétés clôturant leur exercice au 31décembre) sans démarche préalable. Le solde éventuel est calculé après déduction des acomptes payés en N et aprèsimputation de créances du report en arrière des déficits et autres réductions ou crédits d’impôt. Si la liquidation de l’impôt faite par l’entreprise fait apparaître un impôt dû inférieur au montant des acomptes versés, lesservices de la DGFiP restituent cet excédent. La restitution est imputée sur les crédits du programme 200« Remboursements et dégrèvements d’impôt d’État », au sein de l’action « Remboursements et restitutions liés à lamécanique de l’impôt ».

Versement du « cinquième acompte » et autolimitation

Depuis 2005, les sociétés dont le chiffre d’affaires est supérieur à un certain seuil doivent appuyer le calcul de leurdernier acompte sur leur résultat fiscal estimé pour l’année en cours, les modalités de ce « cinquième acompte » (quireprésente la majoration du dernier versement due au titre de cette règle de calcul) ayant été modifiées en LFI 2013.Ainsi en l’état actuel de la législation, pour les sociétés réalisant plus de 250 M€ de chiffre d’affaires et dont le bénéficeaugmente au-delà d’un certain seuil, le dernier acompte doit représenter un certain pourcentage de l’impôt total dû autitre de l’année en cours, net des trois acomptes déjà versés, sous peine de pénalités. En sens inverse, toutes les

PLF 2018 29


IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS Voies et Moyens I

entreprises ont la possibilité de moduler à la baisse leurs acomptes lorsque leur bénéfice diminue (autolimitation).

Chiffre d’affaires N-1 Montant minimum du 5e acompte à verser« Croissance plancher » du

bénéfice fiscal correspondante

Entre 250 M€ à 1 Md€80% du montant prévisionnel d’IS au titre de N -acomptes versés en N

+33,33%

Entre 1 Md€ et 5 Md€90% du montant prévisionnel d’IS au titre de N -acomptes versés en N

+17,65%

Au-delà de 5 Md€98% du montant prévisionnel d’IS au titre de N -acomptes versés en N

+5,26%

1.4. Composition des recettes d’impôt sur les sociétés

Exemple : en 2018, les sociétés auront à verser :

- le montant restant dû au titre de l’année 2017, ce solde étant calculé après déduction des acomptes versés en 2017imputables sur l’impôt dû au titre de l’exercice 2017 et éventuelle imputation de crédits ou réductions d’impôt ;

- les quatre acomptes correspondant globalement à 33,33 % du bénéfice déclaré au titre de l’exercice 2017 (le premieracompte – exigible le 20 février et majorable le 15 mars – est cependant calculé sur la base du bénéfice réalisé en 2016ou sur la base du bénéfice évalué en 2017 si l’entreprise estime qu’il est inférieur à celui de 2016). Par ailleurs et commeindiqué plus haut, les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 250 M€ doivent calculer leur dernier acompteen fonction du résultat estimé de l’exercice en cours (2018) – c’est le « cinquième acompte » ;

- l’impôt supplémentaire pouvant résulter soit du contrôle par les services de la DGFiP de la liquidation faite parl’entreprise, soit des opérations de contrôle fiscal externe, et qui est recouvré par voie d’avis de mise en recouvrement.

Sont par ailleurs restitués aux entreprises les montants suivants :

- les montants liés à la mécanique de l’impôt lorsque l’impôt dû au titre de 2017 est inférieur aux acomptes versés en2017. Pour les sociétés clôturant leur exercice au 31 décembre, cette restitution a lieu dans les deux mois environsuivant la date de liquidation (15 mai) ;

- des remboursements et dégrèvements liés à des politiques publiques, notamment composés du crédit d’impôtrecherche (CIR) et, à compter de 2014, de remboursements effectués au titre du crédit d’impôt en faveur de lacompétitivité et de l’emploi (CICE) ;

- les dégrèvements et restitutions de sommes indûment perçues.


2.1. Reproduction de la mécanique de l’impôt

L’évaluation des recettes se fait poste par poste (acomptes, cinquième acompte, solde, contribution exceptionnelle), afinde traduire au mieux la mécanique de l’impôt décrite ci-dessus. La variable déterminante dans la prévision des recettes d’impôt sur les sociétés est l’évolution du bénéfice fiscal.

- Le bénéfice fiscal 2016 peut être reconstitué de deux façons différentes : soit à partir de l’observation des acomptesversés en 2016 et du solde versé en 2017 (la somme des acomptes et du solde renseigne sur l’impôt dû au titre de 2016et, par conséquence, sur l’assiette imposable), soit de celle des premiers acomptes de 2017.

- Le bénéfice fiscal 2017 est ensuite projeté à partir d’indicateurs macro-économiques, ce qui permet d’estimer lesacomptes (hors 5e acompte) qui seront versés en 2018, le solde qui sera versé en 2018, ainsi que le cinquième acomptenet de l’autolimitation versé en 2017.

- Enfin, le bénéfice fiscal 2018, lui aussi projeté à partir d’indicateurs macro-économiques, permet d’estimer le cinquièmeacompte net de l’autolimitation qui sera versé en 2018.

2.2. Estimation de l’évolution du bénéfice fiscal

- La prévision du bénéfice fiscal est affectée de fortes incertitudes. De plus, la cyclicité du bénéfice fiscal est très forte,celui-ci sur-réagissant aux évolutions de la conjoncture.

- L’incertitude pesant sur la prévision du bénéfice fiscal impacte fortement les recettes de cinquième acompte, les

30 PLF 2018



entreprises étant elles-mêmes amenées au moment de ce versement à projeter une estimation de leur bénéfice fiscalpour l’année en cours.

- Le montant du « 5e acompte net de l’autolimitation » peut être affecté par le comportement d’un petit nombred’entreprises et donc introduire un élément supplémentaire de volatilité dans la prévision.

RETOUR SUR 2016

L’impôt net sur les sociétés s’est élevé à 30,0 Md€ en 2016, en baisse de 3,6 Md€ par rapport à 2015 et en moins-value de - 0,5 Md€ par rapport aux prévisions de la LFR pour 2016.

Les mesures fiscales hors contentieux ont globalement impacté l’IS net 2016 à la baisse, à hauteur de - 2,0 Md€. Cesmesures comprennent notamment :

- la mesure de suramortissement des investissements, votée en 2015 et prolongée en 2016 (- 0,6 Md€) ;

- l’impact de la suppression de la contribution exceptionnelle à l’IS (estimé à - 2,6 Md€) ;

- la poursuite de la montée en charge du CICE (- 0,2 Md€) ;

- en sens inverse, l'impact des allégements de cotisations décidés dans le cadre du Pacte de responsabilité etde solidarité (+ 1,4 Md€) et la suppression partielle de la C3S (+0,4 Md€).

Au total, le produit de 30,0 Md€ d’impôt sur les sociétés net se décompose en 56,6 Md€ de recouvrements d’impôt brutsur les sociétés et 26,6 Md€ de remboursements et dégrèvements.


La loi de finances initiale pour 2017 évaluait l’impôt net sur les sociétés à 29,1 Md€.

Dans le présent PLF, une prévision révisée de 28,4 Md€ est retenue pour l’année 2017, soit une baisse de 0,7 Md€ parrapport à la LFI pour 2017. Cette baisse est notamment due à la reprise en base de la moins-value constatée entrel'estimation de la LFR pour 2016 et le montant exécuté. L'évaluation révisée tient par ailleurs compte d’uneconnaissance plus fine de l'évolution du bénéfice fiscal en 2016, estimée à partir des recouvrements d'acompte etd'une grande partie du solde.

Au total, l’évolution spontanée de l’IS net serait de + 8,4 %. Une fois retraitée des décaissements liés aux contentieuxprévus en 2017, cette évolution serait de + 3,6 % en 2017 correspondant à une évolution du bénéfice fiscal de 6,4 %.La diminution de l’IS net entre 2016 et 2017 (- 1,5 Md€) est donc portée par les mesures nouvelles, pour - 3,9 Md€hors effets du contentieux Stéria :

- la montée en charge du CICE, hors mesures à destination des DOM, notamment la restitution descréances 2013 non consommées (- 3,2 Md€) ;

- la suppression progressive de la contribution exceptionnelle à l’impôt sur les sociétés (- 0,5 Md€) ;

- la prolongation de la mesure de suramortissement (- 0,2 Md€) ;

- la baisse progressive du taux normal de l’IS à 28 %, avec une première étape pour les PME en 2017(- 0,3 Md€) ;

- la réforme des modalités de versement du 5ème acompte (+ 0,5 Md€) ;

- diverses mesures (- 0,2 Md€) incluant notamment les effets du Pacte de responsabilité et de solidarité, lesmesures successives concernant le prêt à taux zéro et les effets de la fiscalité énergétique.


La prévision d’impôt sur les sociétés net pour 2018 s’élève à 25,3 Md€. Cette prévision se fonde sur une hausseattendue du bénéfice fiscal de 4,8 % en 2017.

Elle se décompose en 57,7 Md€ d’impôt brut sur les sociétés et 32,5 Md€ de remboursements et dégrèvements.

PLF 2018 31



Cette prévision tient compte des mesures décidées avant le PLF 2018, pour un total hors contentieux de - 4,6 Md€,incluant notamment :

- la montée en charge du CICE, hors mesures à destination des DOM, notamment la restitution descréances 2014 au taux de 6 % non consommées (- 2,3 Md€) ;

- l'augmentation du taux du CICE en 2017, de 6 % à 7 % (- 1,6 Md€) ;

- le contrecoup de la réforme des modalités de versement du 5ème acompte (- 0,5 Md€) ;

- l'effet des renforcements successifs du prêt à taux zéro (- 0,2 Md€).

La prévision d’IS pour 2018 inclut également l’effet des mesures inscrites au présent PLF, à savoir :

- la nouvelle trajectoire de baisse progressive du taux normal de l’IS à 28 % (- 1,2 Md€), qui maintientpour 2018 l’application d’un taux de 28 % aux 500 000 premiers euros de bénéfice et de 33 1/3 % au-delà ;

- l'effet sur l'IS des mesures relatives à la fiscalité énergétique d'accélération de la trajectoire de lacomposante carbone, estimé à - 0,2 Md€.


Effet de l'évolution spontanée de l'IS brut 865 577


Diminution du taux normal de l'impôt sur les sociétés. Pour 2018, application d'un taux de 28 % aux 500 000premiers euros de bénéfice et de 33 1/3 % au-delà

-1 170 000

Impact de l'accélération de la hausse de la composante carbone en TICPE et alignement progressif des tarifs dugazole sur ceux de l'essence

-195 000



Réforme des modalités de recouvrement de la contribution sociale de solidarité des sociétés: Création d'unecontribution supplémentaire à la C3S due pour les entreprises dont le chiffre d'affaires est supérieur à 1Md€. Son tauxest fixé à 0,04%. Un acompte de 90% est versé le 15 décembre de l'année d'imposition. Elle est déductible de la C3Sdue et du bénéfice fiscal. Articles L.241-3, L.245-13-1, L.651-3, L.651-5-3 du code de la sécurité sociale. 6° du 1 del'article 39 du code général des impôts. Dispositions applicables à compter du 1er janvier 2017.

80 000

Mise en place d'une contribution spécifique sur les fournisseurs agréés des produits de tabac -26 000


Augmentation du taux de crédit d'impôt pour certains investissements réalisés et exploités en Corse par les trèspetites entreprises. Le taux est porté à 30 % pour les entreprises qui emploient moins de 11 salariés et réalisentmoins de 2M€ de chiffre d'affaires ou dont le bilan est inférieur à 2 M€. Ajout d'un 3° bis au I de l'article 244 quater Edu code général des impôts. Dispositions applicables aux exercices clos à compter du 31 décembre 2017.

-9 000

Augmentation du taux du crédit d'impôt vidéo de 20% à 30%, du plafond de dépenses éligibles à 2 M€ et du plafondde crédit d'impôt à 6 M€. Modification de l'article 220 terdecies du code général des impôts. Dispositions applicablesaux crédits d'impôts calculés au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2017.

-10 000

Abaissement du montant minimum de dépenses éligibles afin de bénéficier du crédit d’impôt sur les sociétés pour lesdépenses de production exécutive d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles de 1 M€ et 2 M€ à respectivement250 k€ et 500 k€. Modification de l'article 220 quaterdecies du code général des impôts. Dispositions applicables auxcrédits d'impôts calculés au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2017.

-2 000

Prorogation du crédit d'impôt pour les métiers d'art jusqu’au 31 décembre 2019. Modification des articles 244 quaterO, 199 ter N, 220 P et 223 O-1-p du code général des impôts.

-25 000

Extension du crédit d'impôt pour les métiers d'art aux restaurateurs du patrimoine. Modification des articles 244quater O, 199 ter N, 220 P et 223 O-1-p du code général des impôts. Dispositions applicables aux dépensesexposées à compter du 1er janvier 2017.

-3 000

Diminution du plafond de déduction fiscale de l'amortissement des véhicules de tourisme qui émettent entre 20 et 60gCO2/km. Modification de l'article 42 du PLF 2017

2 000

Hausse du taux du CICE à 7% sur les rémunérations versées à compter du 1er janvier 2017. Modification de l'article244 quater C du code général des impôts.

-104 733

Prorogation de trois ans du dispositif d'exonération temporaires des bénéfices des jeunes entreprises innovantes(JEI). Modification du G du I de l'article 13 de la loi n°2003-1311 du 30 décembre 2003 de finances pour 2004.

-7 000

Alignement progressif du régime de la déductibilité de la TVA sur l'essence sur celui du gazole: - déductibilité de10% en 2017, 20% en 2018, 40% en 2019, 60% en 2020 et 80% à compter de 2021 pour les véhicules de tourisme; -déductibilité de 0% en 2017, 20% en 2018, 40% en 2019, 60% en 2020 et 80% à compter de 2021 pour les VUL.Modification du a du 1° du 4 de l'article 298 du code général des impôts. Impact IS

1 000

32 PLF 2018



Prorogation de trois ans du crédit d’impôt pour dépenses de production exécutive d’œuvres cinématographiques etaudiovisuelles. Dispositions applicables jusqu'aux dépenses 2019. Modification du IV de l'article 131 de la loi n°2008-1425 de finances pour 2009.

-52 000

Modification du régime des acomptes d'impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises : Modification desquotités du montant de l’IS estimé, de 75 % à 80 % pour la première tranche, de 85 % à 90 % pour la secondetranche et de 95 % à 98 % pour la troisième tranche. Modification des articles 1668 et 1731 A du code général desimpôts. Dispositions applicables aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2017.

-460 000

Suppression de la condition de ressources pour bénéficier du cumul CITE/éco-ptz. Modification de l'article 244quater U du CGI. Dispositions applicables aux offres d'avances émises à compter du 1er mars 2016.

-4 000

Maintien des abattements d'impôt dans les zones franches d'activité (ZFA) en 2017 à leur niveau 2016. Modificationde l'article 44 quaterdecies du code général des impôts.

-7 000

Suppression de l'amortissement exceptionnel des logiciels acquis par les entreprises. Suppression du II de l'article236 du code général des impôts. Dispositions applicables aux logiciels acquis au cours des exercices ouverts àcompter du 1er janvier 2017.

96 000

Loi pour une république numérique

Prolongation de la mesure de suramortissement des investissements -15 000


Impact de la hausse de la composante carbone en TICPE 15 000

Extension du suramortissement de 40% aux investissements dans les réseaux en fibre optique de communicationsélectroniques acquis ou fabriqués à compter du 1er janvier 2016 et jusqu'au 31 décembre 2016. Ajout d'un 6° àl'article 39 decies du code général des impôts.

-3 500

Réforme des zones de revitalisation rurale. Prorogation de l'exonération d'impôt sur les bénéfices jusqu'au 31décembre 2020 et réforme du dispositif des ZRR en modifiant notamment les critères de classement. Modification del'article 44 quindecies du code général des impôts.

-6 000


Prorogation d'un an du dispositif d'amortissement accéléré applicable au matériel de robotique industrielle.Modification de l'article 39 AH du code général des impôts.

1 083

Simplification du PTZ et élargissement de son éligibilité dans l'ancien à l’achat de logements anciens.Rehaussement des plafonds de ressources. Relèvement de la quotité de PTZ pour les opérations dans le neuf etl'ancien avec travaux à 40%. Augmentation du plafond de dépense générationnelle à 2,1 Md€. Modification desarticles L. 31-10-2 et L.31-10-6 du Code de la construction et de l'habitation.

-5 000

Augmentation du plafond de dépense générationnelle du PTZ à 2,1 Md€. Modification des articles L. 31-10-2 et L.31-10-6 du Code de la construction et de l'habitation.

-220 000

Prorogation de l'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) jusqu'au 31 décembre 2018. Extension de l'éco-ptz aux travauxpermettant d'améliorer la performance énergétique et ayant ouvert droit à une aide de l'Agence nationale de l'habitatau titre de la lutte contre la précarité énergétique. Augmentation à trois ans du délai entre la date d'émission de l'offrede prêt et la fourniture de l'ensemble des documents justifiant la réalisation des travaux. Ajout d'un 1° bis au I del'article 244 quater U du code général des impôts. Modification du 2 et du 5 du même I. Modification du VII de l'article99 de la loi n°2008-1425 du 27 décembre 2008 de finances pour 2009.

-16 000

Possibilité de bénéficier d'une aide complémentaire puis plafond commun de 30 000 € sur les travauxcomplémentaires réalisés dans les trois ans de l'octroi de l'éco-ptz initial. Dispositions applicables aux offresd'avances complémentaires émises à compter du 1er juillet 2016. Ajout d'un 6 bis au I de l'article 244 quater U ducode général des impôts.

-900

Création d'un crédit d'impôt permettant de soutenir la production de spectacles vivants musicaux et de variétés. Sontéligibles les dépenses de création, d'exploitation et de numérisation d'un spectacle vivant musical ou de variétés souscertaines conditions. Le taux du crédit d'impôt est fixé à 15% et à 30% pour les micro-entreprises et les PME.Dispositif placé sous RGEC. Dispositions qui s'appliquent à compter des exercices ouverts à compter du 1er janvier2016. Création des articles 220 quindecies et 220 S du code général des impôts. Modification du s du 1 de l'article223 O du même code.

-4 000

Loi de financement de la sécurité sociale pour 2016.

Pacte: effet en impôt sur les sociétés des allègements 2016 -112 000


Non déductibilité du résultat fiscal de la taxe de risque systémique. Ajout d'un 3 au V de l'article 235 ter ZE du codegénéral des impôts. Modification du 4° du 1 de l'article 39 du même code.

4 731

Non déductibilité du résultat fiscal des contributions versées par les établissements bancaires au fonds de garantiedes dépôts et de résolution (FGDR) en 2015 et au fonds de résolution unique à compter de 2016. Ajout d'un X àl'article 209 du code général des impôts.

13 568

PLF 2018 33



Prorogation de six ans jusqu'en 2020 de l'exonération totale ou partielle des bénéfices réalisés par les entreprisesnouvelles qui se créent dans les zones d'aide à finalité régionale. Modification de l'article 44 sexies du code généraldes impôts.

-9 119

Prorogation de six ans jusqu'en 2020 de l'exonération des bénéfices réalisés, au cours des 24 mois suivant leurcréation, par les sociétés créées pour reprendre une entreprise ou des établissements industriels en difficulté.Modification de l'article 44 septies du code général des impôts.

-3 561

Prorogation de six ans de l'exonération du bénéfice réalisé par les entreprises qui créent ou implantent une activitédans une ZFU territoire entrepreneur entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2020. Abaissement du plafond debénéfice exonéré à 50 000 € au lieu de 100 000 €. Dénomination "Zone franche urbaine - territoire entrepreneur".Modification de l'article 44 octies A du code général des impôts.

-8 227

Prorogation de trois ans jusqu'en 2017 de l'exonération des bénéfices des entreprises qui exercent une activité dansles bassins d'emploi à redynamiser. Modification des deux premières phrases du premier alinéa du I de l'article 44duodecies du code général des impôts.

-1 333

Impact de l'instauration des contributions nouvelles versées par les établissements bancaires en 2015 au fonds degarantie des dépôts et de résolution (FGDR) au titre du mécanisme de la résolution et en 2016 au fonds de résolutionunique en vertu des articles 69, 70 et 71 du règlement UE n°806/2014 du Parlement européen et du Conseil du 15juillet 2014.

-14 000

Renforcement du crédit d’impôt pour dépenses de production d’oeuvres cinématographiques et audiovisuellesengagées par des entreprises de production exécutives. Hausse du taux du crédit à 30%, relèvement du plafond decrédit par oeuvre à 40 M€ au lieu de 20 M€. Dispositions applicables au crédit d’impôt calculé au titre des exercicesouverts à compter du 1er janvier 2016. Modification du premier alinéa du 1 du III et du VI de l'article 220 quaterdeciesdu code général des impôts.

33 000

Prorogation de quatre ans jusqu'en 2020 du crédit d'impôt pour investissement en Corse et suppression de laréduction de moitié du taux prévue à compter des exercices ouverts à partir du 1er janvier 2015. Modification dupremier alinéa de l'article 244 quater E du code général des impôts, abrogation du 2° du II et suppression de ladernière phrase du III de l'article 39 de la loi n°2011-1978.

-23 000


Ouverture du PTZ à l'achat de logements anciens à réhabiliter sur des communes situées en milieu ruralconnaissant un niveau élevé de vacance du parc de logements défini par décret et au moins supérieur à la moyennenationale et comprenant un nombre minimal d'équipements recensés par l'Insee. L'éligibilité est conditionnée à laprésentation d'un programme de travaux d'amélioration au moment de l'acquisition du logement et à la réalisation detravaux de rénovation. Suppression de la condition de performance énergétique. Augmentation du "revenu plancher"en divisant le montant d'opération par 9 au lieu de 10. Fixation du plafond générationnel à 1 Md€. Prorogation de troisans jusqu'en 2017. Dispositions applicables aux offres de prêt émises à compter du 1er janvier 2015. Modification desarticles L.31-10-2, L.31-10-3, L.31-10-5 et L.31-10-9 du code de la construction et de l'habitation, du I de l'article 244quater V du code général des impôts et du V de l'article 90 de la loi n°2010-1657.

-176 000

Mesures de la loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014

Pacte: effet en impôt sur les sociétés de la suppression de la C3S -113 000

Mesures de la loi de finances rectificative pour 2014 (I)

Prorogation d'un an de la contribution exceptionnelle à l'IS Modification de l'article 235 ter ZAA du code général desimpôts

-25 000


Amortissement sur 5 ans des sommes versées pour la souscription en numéraire au capital de PME innovantes oupour la souscription en numéraire de parts ou actions de fonds communs de placement à risques, de fondsprofessiondels de capital investissement ou de sociétés de capital-risque dont l'actif est constitué à hauteur d'uncertain pourcentage de titres ou parts de PME innovantes. L'entreprise ne doit pas détenir plus de 20% du capital oudes droits de vote de la PME innovante dans laquelle elle investit. Création de l'article 217 octies du code général desimpôts

-22 000

Prorogation d'un an de l'exonération totale ou partielle des bénéfices réalisés par les entreprises nouvelles qui secréent dans les zones d'aides à finalité régionales. Modification de l'article 44 sexies du code général des impôts.

2 000

Réactivation de la majoration du taux d'amortissement dégressif pour certains matériels des entreprises de premièretransformation du bois acquis ou fabriqués entre le 13 novembre 2013 et le 31 décembre 2016. Modification del'article 39 AA quater du code général des impôts.

1 000


Augementation de 10M€ à 20 M€ du plafond du crédit d'mpôt pour dépenses en faveur d'œuvrescinématographiques. Dispositions applicables après accord de la commission européenne et au plus tard le 31décembre 2014. Modification du VI de l'article 220 quaterdecies du CGI.

10 000

34 PLF 2018



Amortissement exceptionnel sur 24 mois des immobilisations acquises par les PME dans le domaine de la robotiqueindustrielle. Dispositions applicables aux acquisitions réalisées entre le 1er octobre 2013 et le 31 décembre 2015.Création de l'article 39 AH du CGI.

-1 000

Aménagement de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques. Création d'une composantecarbone. Impact en IS.

133 000

Prorogation aux entreprises créées jusqu'au 31 décembre 2016 du régime d'exonération du bénéfice dontbénéficient les jeunes entreprises innovantes. Modification du G du I de l'article 13 de la loi n°2003-1311 de financespour 2004.

3 000


Proroger pour quatre ans le crédit d’impôt pour dépenses de production exécutive d’œuvres cinématographiques etaudiovisuelles. Modification du IV de l'article 131 de la loi n°2008-1425.

9 000

Mesures de loi de finances rectificative pour 2012 (III)

Création d'un crédit d'impôt en faveur de la compétitivité et de l'emploi assis sur la masse salariale brute supportéepour les rémunérations inférieures ou égales à 2,5 SMIC. Sont éligibles les entreprises imposées selon leur bénéficeréel ou exonérées en application des articles 44 sexies, 44 sexies A, 44 septies, 44 octies, 44 octies A, 44 decies et44 quindecies du code général des impôts. L'assiette est égale aux montants des rémunérations n'excédant pas 2,5SMIC versées au cours de l'année civile. Le taux est fixé à 4% au titre de l'année civile 2013, puis à 6%. La créanceest utilisée pour le paiement de l'impôt dû au titre des trois années suivant celle au titre de laquelle elle est constatée.La fraction non utilisée est remboursée à l'expiration de cette période. La créance est immédiatement rembourséeaux PME et aux entreprises nouvelles. Création des articles 244 quater C, 220 C et 199 ter C du CGI.Dispositionsapplicables aux rémunérations versées à compter du 1er janvier 2013.

-212 467

Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi - effet de l'imputation sur les acomptes de l'impôt sur les sociétés 900 000


Prorogation jusqu'au 31 décembre 2014 du régime d'exonération d'impôt sur les sociétés dans les zones franchesurbaines. Modification de l'article 44 octies A du CGI.

2 000

Recentrage du PTZ+ sur les logements neufs qui justifient d'un niveau élevé de performance énergétique et qui sontsituées dans les zones les plus tendues ainsi que sur les logements anciens dans lesquels des travaux importantssont réalisés lors de l'acquisition. Le PTZ+ est en outre mis sous plafond de ressource. Le plafond du montant desressources par quotient faamilial est fixé par décret entre 43.500 € et 26.500 €. Le montant des crédits d'impôt émisne peut excéder 820 M€ sur une période de 12 mois (2,6 Md€ auparavant). Modification de l'article 244 quater V duCGI

-155 000


Possibilité donnée aux jeunes entreprises innovantes, aux micro, petitres et moyennes entreprises de demander leremboursement immédiat du crédit d'impôt pour investissements en Corse. Prorogation du crédit jusqu'en 2016 etréduction de moitié du taux du crédit à compter des investissements réalisés en 2015. Modification des articles 199ter D et 244 quater E du CGI.

23 000


Création d'un prêt à taux zéro renforcé (PTZ+) avec crédit d'impôt pour la rémunération de la banque qui octroie leprêt. Le PTZ+ est délivré à l'ensemble des primo-accédants, sans condition de ressources, pour l'acquisition de leurrésidence principale et se substitue aux dispositifs existant jusqu'alors (prêt à 0%, crédit d'impôt sur les intérêtsd'emprunt, Pass-foncier). Dispositif applicable aux prêts émis du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2014. Abrogationdu crédit d'impôt dit « prêt à taux zéro ». Fin anticipée du crédit d'impôt dit « prêt à taux zéro » : dispositif applicableaux avances remboursables sans intérêt émises avant le 31 décembre 2010 (auparavant avant le 31 décembre 2012)Partie imputée. Modification du code de la construction et de l'habitation Création des articles 244 quater V, 199 ter T,220 Z ter du CGI Modification des articles 223 O, 1649 A bis

335 000

Prorogation à l'identique, pour une durée de 3 ans, du dispositif d'exonération d'IR et d'IS en faveur des entreprisesnouvelles dans les zones d'aide à finalité régionale (AFR). Cette prorogation entraîne la prorogation des exonérations: - de CFE / CVAE des entreprises (sur délibération des collectivités territoriales et de leurs établissements publics decoopération intercommunale dotés d'une fiscalité propre) ; - de taxes pour frais de chambres de commerce etd'industrie et pour frais de chambre de métiers et de l'artisanat (sur délibération des organismes consulaires). Partieimputée à l'IS Modification de l'article 44 sexies du CGI

2 000


Dispositif dit "ZFGA": Création d'un abattement au taux de 50% sur les bénéfices des entreprises BA/BIC/BNC/ISprovenant d'exploitations situées dans les DOM. Les entreprises doivent soit être soumises à un régime réeld'imposition, soit être au micro BIC, soit être au déclaratif spécial BNC. Elles doivent également employer moins de250 salariés, réaliser un CA annuel < 50 M€, et avoir une activité principale relevant de l'un des secteurs d'activitééligibles à la RI prévue à l'article 199 undecies B du CGI ou de la liste suivante : comptabilité, conseil aux entreprises,ingénierie ou études techniques à destination des entreprises. L'abattement, limité à 150 000 € s'applique au titre desexercices ouverts entre le 1er janvier 2008 et le 31 décembre 2014, et clos à compter du 31 décembre 2008. Il estensuite dégressif sur les 3 exercices suivants (40% en 2015, 35% en 2016 et 30% en 2017). Il cesse de s'appliqueraux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018. La limite est portée à 300 000 €.

4 000

PLF 2018 35




Instauration d'un éco-prêt à taux zéro destiné au financement de travaux de rénovation afin d'améliorer laperformance énergétique des logements anciens et utilisés ou destinés à être utilisés en tant que résidence principale("éco-PTZ"). Le montant du crédit d’impôt est égal à la somme actualisée des écarts entre les mensualités dues autitre de l’avance remboursable sans intérêt et les mensualités d’un prêt consenti sur une durée maximale de dix ans àdes conditions normales de taux. Le montant de l'avance remboursable ne peut excéder 30 000 euros par logement.Le crédit constitue un produit imposable rattaché à hauteur d’un cinquième au titre de l’exercice au cours duquell’établissement de crédit a versé des avances remboursables sans intérêt et par fractions égales sur les quatreexercices suivants. L'éco-prêt à taux zéro est ouvert à l'ensemble des ménages (sans condition de ressources) avecune durée unique maximale d'application de 10 ans.

16 000


Exonération temporaire (84 mois) d'impôt sur les sociétés au bénéfice des contribuables qui créent des activitésdans les bassins d'emploi à redynamiser entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2011. L'avantage est plafonnéde manière alternative selon que l'activité est créée ou non dans une zone d'aide à finalité régionale. Création del'article 44 duodecies du CGI.

3 000

Remboursements et restitutions liés à la mécanique de l'impôt

Impôts sur les sociétés : 01(en milliers d'euros)


Mesures antérieures au présent PLF 483 800



157 100


Amortissement sur 5 ans des sommes versées pour la souscription en numéraire au capital de PME innovantes oupour la souscription en numéraire de parts ou actions de fonds communs de placement à risques, de fonsprofessionels de capital investissement ou de sociétés de capital-risque dont l'actif est constitué à hauteur d'uncertain pourcentage de titres ou parts de PME innovantes. L'entreprise ne doit pas détenir plus de 20% du capital oudes droits de vote de la PME innovante dans laquelle elle investit. Création de l'article 217 octies du code général desimpôts

8 000



318 700


Impôt sur les sociétés : 03(en milliers d'euros)





1 309 167

36 PLF 2018




Taux majoré de crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi en faveur des entreprises exploitées dans les DOM.Application du taux de 7,5% pour les rémunérations versés en 2015 et de 9% pour les rémunérations versées àcompter du 1er janvier 2016 pour les rémunérations versées à des salariés affectés à des exploitations situées dansles DOM. Dispositif applicable à une date fixée par décret publié dans les six mois de réception de la réponse de lacommission européenne sur la conformité du dispositif au droit de l'Union européenne en matière d'aides d'Etat.Modification du III de l'article 244 C du code général des impôts.

10 000


Création d'un crédit d'impôt en faveur de la compétitivité et de l'emploi assis sur la masse salariale brute supportéepour les rémunérations inférieures ou égales à 2,5 SMIC. Sont éligibles les entreprises imposées selon leur bénéficeréel ou exonérées en application des articles 44 sexies, 44 sexies A, 44 septies, 44 octies, 44 octies A, 44 decies et44 quindecies du code général des impôts. L'assiette est égale aux montants des rémunérations n'excédant pas 2,5SMIC versées au cours de l'année civile. Le taux est fixé à 4% au titre de l'année civile 2013, puis à 6%. La créanceest utilisée pour le paiement de l'impôt dû au titre des trois années suivant celle au titre de laquelle elle est constatée.La fraction non utilisée est remboursée à l'expiration de cette période. La créance est immédiatement rembourséeaux PME et aux entreprises nouvelles. Création des articles 244 quater C, 220 C et 199 ter C du CGI. Dispositionsapplicables aux rémunérations versées à compter du 1er janvier 2013.

2 655 833


Impôts sur les sociétés - Dégrèvements et restitution de sommes indûment perçues : 02(en milliers d'euros)

Effet de l'évolution spontanée -1 467 000

PLF 2018 37


CONTRIBUTION SOCIALE NETTE SUR LES BÉNÉFICES DES SOCIÉTÉS Voies et Moyens I

CONTRIBUTION SOCIALE NETTE SUR LES BÉNÉFICES DES SOCIÉTÉS




2017


pour 2017







et de transfert

Contribution sociale nette sur les bénéfices des sociétés

978 218 995 576 1 109 211 2 000 0 1 111 211

1302 – Contribution sociale sur les bénéfices des sociétés

1 158 007 1 160 000 1 289 000 2 000 0 1 291 000

Remboursements et dégrèvements Contribution sociale sur les bénéfices des sociétés

179 789 164 424 179 789 0 179 789

Depuis 2008 et jusqu’en 2011, la totalité des recettes de contribution sociale sur les bénéfices des sociétés étaittransférée aux organismes de sécurité sociale en compensation des exonérations de cotisations sur les heuressupplémentaires et complémentaires décidées dans le cadre de la loi n°2007-1223 du 21 août 2007 en faveur du travail,de l’emploi et du pouvoir d’achat (loi TEPA).

C’est le montant de CSB nette de ses remboursements et dégrèvements (ligne 200-11-04), et non le montant brut, quifait sens économiquement. Les montants de CSB présentés et analysés sont donc nets de remboursements etdégrèvements.

RETOUR SUR L’ÉXECUTION 2016

Les recettes nettes de CSB se sont établies à 0,98 Md€ en 2016 (1,16 Md€ de recettes brutes), en ligne avec laprévision de LFR pour 2016.


La LFI pour 2017 prévoyait un montant net de CSB de 1,00 Md€. Cette prévision est revue en hausse dans le cadre duprésent PLF, à 1,11 Md€ dont 1,29 Md€ de CSB brute sur la ligne 1302, au vu des recouvrements constatés à ce stadede l’année. Cette prévision intègre - 5 M€ d’impact des mesures de non déductibilité.


La prévision de CSB nette pour 2018 s’établit à 1,11 Md€ (dont 1,29 Md€ de CSB brute sur la ligne 1302).


Effet de l'évolution spontanée de la CSB brute 2 000


Autres remboursements et dégrèvements liés à la mécanique de l’impôt : 04(en milliers d'euros)

38 PLF 2018


Voies et Moyens I TAXE INTÉRIEURE DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS ÉNERGÉTIQUES

TAXE INTÉRIEURE DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS ÉNERGÉTIQUES




2017


pour 2017




spontanée


PLF



et detransfert

Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques

15 878 161 10 584 157 10 421 000 227 931 83 000 3 241 013 -632 157 13 340 787

1501 – Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques

15 878 161 10 584 157 10 421 000 227 931 83 000 3 241 013 -632 157 13 340 787



1.1. Assiette

La taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques impose tous les produits utilisés comme carburant ou combustiblede chauffage (supercarburants, gazole, fioul, bitumes…).


L’impôt dû est proportionnel au volume et non au prix de vente. Le taux varie selon la nature du produit et il est modulable en coursd’année selon l’évolution du cours du pétrole. Une possibilité est accordée aux régions de modifier les taux dans la limite defourchettes définies par le Code des Douanes.

Taux de TICPE moyens nationaux pondérés pour l’année 2018 €/hLSupercarburants (SP95, SP98) 68,29Supercarburant E10 66,29Gazole 59,40Fioul domestique 15,62


La déclaration s’effectue de façon décadaire, par le redevable qui est la personne mettant le produit à la consommation.

1.4. Composition des recettes de taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques

Les recettes de TICPE part État sont considérées brutes et non nettes comme c’est le cas pour les autres grands impôts. Lesremboursements et dégrèvements de TICPE (uniquement dans la catégorie « R&D liés à des politiques publiques », et quicomprennent notamment les remboursements sectoriels aux taxis, exploitants agricoles, véhicules routiers, etc.) sont comptabilisésparmi les autres recettes fiscales nettes, sur une ligne dédiée.


2.1. Prévision économique

C’est sur la TICPE totale (avant transferts aux collectivités territoriales) que s’effectue la prévision de TICPE. Cette prévisions’appuie principalement, à tarifs donnés, sur des effets volume purs et des effets de structure :

- La prévision d’évolution du volume de la consommation de carburants s’appuie sur plusieurs indicateurséconomiquescomme l’évolution de l’activité et des prix des produits pétroliers ;- Des hypothèses sont faites quant aux effets de structure qui conduisent à déformer la répartition des consommations entreles divers produits, taxés à des taux différents. Le principal effet de structure observé correspond à la diésélisation du parc

PLF 2018 39


TAXE INTÉRIEURE DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS

ÉNERGÉTIQUES

Voies et Moyens I

de voitures particulières, bénéficiant d’un tarif plus bas.Pour la prévision de l’année en cours, il est également tenu compte des recouvrements constatés à la date la plus récente.

2.2. Transferts de TICPE aux collectivités territoriales

Hormis transferts spécifiques, les montants de TICPE garantis aux régions et départements en loi de finances initiale sont calculésà partir de fractions appliquées à des consommations historiques (actuellement celles de 2008). Les montants qui leurs sonttransférés chaque mois s’appuient toutefois sur les volumes de l’année en cours. Les montants transférés mensuellement peuventainsi s’avérer inférieurs aux montants garantis, les régions et départements bénéficiant alors de régularisations en fin d’année :- Concernant les régions (dispositif LRL), la régularisation au titre de l’année N intervient en janvier de l’année N+1 : ce transfert estcomptabilisé budgétairement en N pour les régions - durant la période complémentaire - mais en N+1 pour l’État ;- Pour les départements (dispositif de droit garanti RMI RSA), la régularisation ne s’effectue pas au travers de recettes de TICPEmais à travers le solde du compte d’avances aux collectivités territoriales.

2.3. Autres transferts de TICPE

Depuis 2015, un transfert de TICPE est prévu à destination de l’agence de financement des infrastructures de transport deFrance (AFITF). En PLF 2018, ce transfert s’élève à 1076 M€.Enfin, le présent PLF prévoit l’affectation d’une part des recettes de TICPE, fixée à 7166 Md€ et correspondant aurendement de la hausse de la composante carbone en TICPE (votée en LFR pour 2015) au financement du compted’affectation spéciale « Transition énergétique ».

RETOUR SUR 2016

Les recouvrements de taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) brute se sont élevés à15,9 Md€ en 2016, en hausse de 2,1 Md€ par rapport à l’exécution 2015 et en plus-value (+ 0,2 Md€) par rapport à laprévision de LFR pour 2016.

Cette évolution positive entre 2015 et 2016 s’explique principalement par l’effet des mesures nouvelles et de transfert,notamment :

- la montée en charge de la composante carbone, introduite en LFI pour 2014 (+ 1,2 Md€) ;

- le rapprochement de la fiscalité du gazole et de l’essence, voté en LFR 2015, donne lieu en 2016 à uneaugmentation de 1 €/hL du tarif du gazole et une diminution de 1€/hL du tarif de l’essence ; les recettes deTICPE sont augmentées de 0,3 Md€ à ce titre ;

- la diminution du transfert à destination de l’agence de financement des infrastructures de transport deFrance (AFITF)majore les recettes de TICPE de 0,4 Md€.

L’évolution spontanée des recettes de TICPE s’est établie à + 1,8 % en 2016, du fait d’une hausse des consommationssur l’ensemble des carburants.

LA RÉVISION DES ESTIMATIONS DE LA LOI DE FINANCES INITIALE POUR 2017

La loi de finances initiale pour 2017 évaluait les recouvrements de TICPE brute à 10,6 Md€. Cette prévision est réviséeà la baisse, à 10,4 Md€, dans le cadre du présent PLF.

La prévision tient compte de l’impact des mesures nouvelles (+ 1,7 Md€) et de transfert (- 6,9 Md€). Les principalesmesures concernées sont les suivantes :

- la mise en œuvre de la trajectoire de la composante carbone telle que programmée par la loi de transitionénergétique de 2015, qui impacte les recettes de TICPE 2017 à hauteur de + 1,4 Md€ ;

- le rapprochement de la fiscalité du gazole et de l’essence, donnant lieu en 2017 à une augmentation de1 €/hL du tarif du gazole et une diminution de 1€/hL du tarif de l’essence ; les recettes de TICPE sontaugmentées de 0,3 Md€ à ce titre ;

- l’affectation d’une fraction des recettes de TICPE, fixée à 39,75 % en 2017, au financement du compted’affectation spéciale « Transition énergétique » (- 6,9 Md€), en remplacement de l'affectation de TICFEprévue en 2016.

40 PLF 2018


Voies et Moyens I TAXE INTÉRIEURE DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS ÉNERGÉTIQUES

L’évolution des consommations sur l’ensemble de l’année 2017 est par ailleurs prévue comme suit :

- une baisse de la consommation de gazole de 0,8 % par rapport à 2016, du fait de la poursuite duralentissement de la diésélisation du parc des voitures particulières ;

- une hausse de la consommation de supercarburants d’environ + 4,4 % ;

- une stabilisation de la consommation de fuel domestique et de gazole non routier.

L’évolution spontanée des recettes de TICPE État s’établirait ainsi à - 2,0 % en 2017.

L’ÉVALUATION PROPOSÉE POUR 2018

Le produit attendu de TICPE brute pour 2018 s’établit à 13,3 Md€. L’évolution par rapport à 2017 (+ 2,9 Md€)s’explique principalement par l’effet des mesures nouvelles et de transfert.

L’impact des mesures nouvelles et de transfert antérieures au présent PLF s’élève à 1,4 Md€ et comprendprincipalement la poursuite de la hausse de la composante carbone votée en LFR pour 2015 (+ 1,4 Md€).

La prévision de TICPE pour 2018 inclut également des mesures de transfert introduites par le présent PLF pour- 0,6 Md€ :

- une augmentation du montant de TICPE affectée au financement du compte d’affectation spéciale « transitionénergétique» (-0,3 Md€ sur les recettes de TICPE) ;

- une augmentation de la part de TICPE affectée à l’AFITF (-0,3 Md€ sur les recettes de TICPE).

La prévision inclut enfin des mesures nouvelles introduites par le présent PLF pour + 1,9 Md€ :

- une accélération de la convergence entre la fiscalité du gazole et de l'essence (+ 1,0 Md€ sur les recettes deTICPE) ;

- une accélération de la trajectoire de la composante carbone (+ 0,8 Md€ sur les recettes de TICPE).

L’évolution spontanée de la TICPE État devrait s’établir à + 2,2 % en 2018, soit + 230 M€. Les hypothèses deconsommation sous-jacentes à cette évolution sont les suivantes :

- une augmentation de la consommation de supercarburants de 6,4 % par rapport à 2017, tandis que laconsommation de gazole diminuerait de 1,2 % ;

- une stabilisation de la consommation de fuel domestique et de gazole non routier par rapport à 2017.



Mesures nouvelles, de périmètre ou de transfert 2 608 856

Hausse de la composante carbone en TICPE. Accélération de la trajectoire de la valeur de la tonne de carbone surla période 2018-2022, à 44,60 € en 2018. Impact en TICPE. Dispositions applicables à compter du 1er janvier 2018.Modification du tableau B du I de l'article 265 du code des douanes.

825 013

Modification des tarifs de TICPE appliqués à l'essence et au gazole. Alignement progressif des tarifs du gazole surceux de l'essence d'ici à 2021

1 025 000

Relèvement du transfert de TICPE au profit de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France(AFITF) en 2018

-341 000

Affectation d'une part de TICPE au financement du compte d'affectation spéciale "Transition énergétique" -291 157

Hausse de la composante carbone en TICPE telle que programmée dans la Loi de transition énergétique .Dispositions applicables à compter du 1er janvier 2018. Modification du tableau B du I de l'article 265 du code desdouanes.

1 391 000



Contrecoup de l'ajustement de divers transferts à destination des collectivités 74 000

PLF 2018 41


TAXE INTÉRIEURE DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS

ÉNERGÉTIQUES

Voies et Moyens I


Modification des tarifs de TICPE appliqués à l'essence et au gazole. Baisse de 1 €/hl sur l'essence et hausse de 1€/hl sur le gazole en 2017.

9 000

42 PLF 2018


Voies et Moyens I TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE

TAXE NETTE SUR LA VALEUR AJOUTÉE




2017


pour 2017




spontanée


PLF



et detransfert

Taxe nette sur la valeur ajoutée 144 438 518 149 265 988 150 480 923 4 365 568 -16 000 363 000 -2 389 600 152 803 891

1601 – Taxe sur la valeur ajoutée 196 722 482 203 884 988 203 466 707 4 997 509 -16 000 363 000 -2 389 600 206 421 616

Remboursements et dégrèvements Taxe sur la valeur ajoutée

52 283 964 54 619 000 52 985 784 631 941 53 617 725



1.1. Assiette

Toutes les ventes et les prestations de services réalisées en France sont soumises à la TVA, sauf lorsqu’une exonérationparticulière trouve à s’appliquer (certains services financiers par exemple). Les importations sont assujetties à la TVA, alors qu’enrègle générale les exportations de marchandises et les livraisons intracommunautaires sont exonérées de TVA. La TVA est estiméesur les dernières données disponibles, et repose en moyenne pour environ trois cinquièmes sur les dépenses de consommation desménages. Le reste de l’assiette est principalement constitué de l’investissement (notamment celui des ménages et desadministrations publiques) et des consommations intermédiaires non déductibles.


Des taux proportionnels s’appliquent à différentes catégories de produits.- Le taux normal à 20 % s’applique par défaut aux produits qui ne sont pas concernés par les taux réduits ;- Le taux intermédiaire à 10 % s’applique notamment à la restauration sur place et à emporter (hors alcool), les transports, larénovation immobilière, les médicaments non remboursables, et depuis 2014, la construction de logement intermédiaire ;- Le taux réduit à 5,5 % concerne essentiellement les produits alimentaires, mais aussi les abonnements à l’électricité, les livres,ainsi que plus récemment la construction de logement sociaux, la rénovation thermique et les places de cinéma ;- Enfin, le taux super-réduit à 2,1 % porte sur un nombre limité de produits, principalement les médicaments remboursables maisaussi la presse.

1.3. Modalités de versement dans le régime de droit commun

Chaque mois, l’entreprise calcule la TVA encaissée sur les ventes du mois précédent écoulé. Elle impute sur ce montant la TVAacquittée au cours du processus de production, lors de consommations intermédiaires ou d’investissements réalisés, à hauteurnotamment d’un éventuel prorata de non-déductibilité (PND). Peuvent également être imputés les crédits de TVA antérieurs n’ayantpas encore fait l’objet de demandes de remboursement.Dans le cas où le solde est créditeur, l’entreprise dispose d’un nouveau crédit de TVA qui, s’il n’est pas imputé par la suite, peut, enrègle générale, donner lieu à remboursement.

1.4. Composition des recettes de taxe sur la valeur ajoutée

Les recettes budgétaires nettes de taxe sur la valeur ajoutée sont le résultat de la différence entre recettes budgétaires brutes etremboursements et dégrèvements de TVA (dans une très grande majorité remboursements et restitutions liés à la mécanique del’impôt – il n’existe pas de poste de remboursements et dégrèvements liés à des politiques publiques en matière de TVA). Unefraction de la TVA nette budgétaire totale est par ailleurs transférée aux administrations de sécurité sociale (7,03 % en LFI 2017 et5,99 % en PLF 2018). À compter de 2018, une part de TVA nette est également affectée aux régions en remplacement d’une partiede la dotation globale de fonctionnement.

PLF 2018 43


TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE Voies et Moyens I


2.1. Prévision économique

La prévision économique des recettes de taxe sur la valeur ajoutée est effectuée sur le champ de la comptabilité nationale.L’évolution spontanée retenue en prévision est celle de l’assiette macroéconomique simulée de la TVA (appelée « emploistaxables »), reconstituée à partir des prévisions de consommation hors taxe et d’investissement hors taxe, sous-jacentes auscénario macroéconomique d’ensemble. À cette croissance des emplois taxables peut également s’ajouter l’effet de la déformationde la structure de consommation des ménages entre produits taxés au taux normal et produits taxés aux taux réduits (« effets destructure »). La prévision pour l’année en cours peut également intégrer les informations tirées des recouvrements.

Évolution des emplois taxables 2017* 2018*

Emplois taxables hors effets de structure [1] + 3,4 % + 2,9 %

Effets de structure [2] + 0,1 % 0,0 %

Emplois taxables y compris effets de structure [1] + [2] + 3,5 % + 2,9 %

* Prévisions

2.2. Passage à la TVA nette budgétaire

La prévision des recettes de TVA nette budgétaire au profit de l’État s’obtient à partir de la prévision économique décrite ci-dessus,après déduction de la part de TVA transférée aux administrations de sécurité sociale, prise en compte du décalage comptable entrerecettes au sens de la comptabilité nationale et recettes budgétaires ainsi que des écritures pour ordre.Ce décalage comptable tient compte du fait que les recettes de TVA perçues sur des transactions effectuées un mois donné sontenregistrées pour ce même mois en comptabilité nationale (enregistrement en « droits constatés ») alors que les recettesbudgétaires ne sont perçues qu’un mois plus tard. Ainsi, la TVA payée sur les transactions de décembre N est comptabilisée en Nen comptabilité nationale, mais en N+1 en comptabilité budgétaire. Un écart entre comptabilité nationale et comptabilité budgétairepeut ainsi apparaître, notamment lors de l’entrée en vigueur de mesures nouvelles.

RETOUR SUR 2016

À fin 2016, le montant de TVA nette État s’est élevé à 144,4 Md€, en plus-value de 0,1 Md€ par rapport aux dernièresprévisions de la LFR pour 2016 et une hausse de 2,6 Md€ par rapport à 2015.

Cette augmentation par rapport à 2015 s’explique par les facteurs suivants :

- une évolution spontanée de la TVA nette budgétaire de l’État de + 1,7 % ;

- un effet des mesures nouvelles (hors mesures de transfert) quasiment nul (+ 22 M€), notamment induit par labaisse du taux de TVA pour la construction de logements sociaux (- 138 M€) et par l'effet sur la TVA del'aménagement de la TICPE (+ 151 M€) ;

- des mesures de transfert de + 0,3 Md€. Celui-ci résulte notamment du contrecoup du transfert voté enLFR 2015 destiné à rembourser les dettes de l’État aux organismes de Sécurité sociale (+ 0,6 Md€), de ladiminution de la TVA transférée aux organismes de sécurité sociale votée en LFI 2016 (+ 0,1 Md€) et dutransfert supplémentaire à destination des organismes de sécurité sociale voté en LFR 2016 destiné àcompenser, pour ce qui concerne l’année 2016, la baisse des 7 points des cotisations maladie desexploitants agricoles (- 0,5 Md€).

RÉVISION DE LA LOI DE FINANCES INITIALE POUR 2017

La loi de finances initiale pour 2017 estimait la TVA nette à 149,3 Md€, s’appuyant notamment sur une croissance desemplois taxables de 2,3 % y compris effets de structure.

Dans le cadre du présent PLF, la cible est révisée à 150,5 Md€, essentiellement sous l’effet de la révision à la haussedes emplois taxables et des recouvrements très en avance à la mi-année. Ces derniers sont prévus à + 3,5 % ycompris effets de structure.

Ainsi le niveau prévisionnel de TVA nette 2017 associé au présent PLF, en hausse de 4,2 % par rapport à 2016, est lerésultat de l’évolution des emplois taxables décrite ci-dessus, et de mesures nouvelles et de transfert à hauteur de+ 0,9 Md€, qui recouvrent principalement l'effet sur la TVA des mesures sur la fiscalité énergétique dans le cadre de latrajectoire de la composante carbone telle qu'inscrite dans la loi de transition énergétique de 2015 (+ 0,2 Md€),

44 PLF 2018


Voies et Moyens I TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE

l'ajustement des transferts de TVA aux organismes de sécurité sociale (+ 0,3 Md€) et le contrecoup du transfert votéen LFR 2016 et mentionné supra (+ 0,5 Md€).


La prévision des recettes de TVA nette budgétaire de l’État en 2018 s’élève à 152,8 Md€ et se décompose en206,4 Md€ de TVA brute et 53,6 Md€ de remboursements de crédits de TVA. La croissance spontanée de cet impôt en2018 est de + 2,9 %.

Cette prévision repose sur les hypothèses suivantes :

- une croissance des emplois taxables y compris effets de structure de 2,9 %, en ligne avec la prévision de lacroissance du PIB en valeur ;

- un impact des mesures nouvelles du présent PLF, hors mesures de périmètre et de transfert, estimé à+ 0,4 Md€, principalement sous l’effet sur la TVA des mesures sur la fiscalité énergétique ;

- un transfert de TVA aux régions en remplacement d’une partie de la dotation globale de fonctionnement(- 4,1 Md€) telle que prévue par la LFI 2017 et modifiée par le présent PLF ;

- une diminution de la fraction de TVA affectée aux organismes de Sécurité sociale (+ 1,7 Md€).


Effet de l'évolution spontanée de la TVA brute 4 997 509


Ajustement du transfert de TVA au profit des organismes de sécurité sociale 1 732 000

Transfert d'une fraction de TVA aux régions en remplacement de la dotation globale de fonctionnement -4 121 600

Impact de l'accélération de la hausse de la composante carbone en TICPE et de l'alignement de la fiscalité dugazole sur l'essence tels que prévu en PLF pour 2018

169 000

Extension de l’exonération de TVA applicable aux psychothérapeutes et psychologues -14 000

Impact en TVA de la hausse de la composante carbone en TICPE telle que programmée dans la Loi de transitionénergétique

208 000



Alignement progressif du régime de la déductibilité de la TVA sur l'essence sur celui du gazole: - déductibilité de10% en 2017, 20% en 2018, 40% en 2019, 60% en 2020 et 80% à compter de 2021 pour les véhicules de tourisme; -déductibilité de 0% en 2017, 20% en 2018, 40% en 2019, 60% en 2020 et 80% à compter de 2021 pour les VUL.Modification du a du 1° du 4 de l'article 298 du code général des impôts.

-4 000


Application du taux réduit de 5,5% de la TVA aux opérations d’accession sociale à la propriété réalisées dans lesquartiers prioritaires de la politique de la ville ainsi que dans une bande de 300 mètres autour de ces quartiers. Ajoutd'un 11 bis au I de l'article 278 sexies du code général des impôts. Dispositions applicables aux opérations dont lademande de permis de construire est déposée à compter du 1er janvier 2015.

-37 000


Introduction du taux intermédiaire de TVA, au bénéfice des investisseurs institutionnels, pour la construction delogements intermédiaires réalisées dans le cadre d'opérations de contruction mixtes dans des ensembles immobilierscomprenant au moins 25% de surface de logements sociaux. L'opération doit avori fait l'objet d'un agrémentpréalable. Création de l'article 279-0 bis A du code général des impôts. Dispositions applicables aux opérations pourlesquelles l'ouverture du chantier est intervenue à compter du 1er janvier 2014.

25 000


Taxe sur la valeur ajoutée : 02(en milliers d'euros)


PLF 2018 45


TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE Voies et Moyens I


Taxe sur la valeur ajoutée - Dégrèvements et restitution de sommes indûment perçues : 04(en milliers d'euros)


46 PLF 2018


Voies et Moyens I AUTRES IMPÔTS DIRECTS PERÇUS PAR VOIE D'ÉMISSION DE RÔLES

AUTRES IMPÔTS DIRECTS PERÇUS PAR VOIE D'ÉMISSION DE RÔLES




2017


pour 2017




spontanée


PLF



et detransfert

Autres impôts directs perçus par voie d'émission de rôles

2 956 754 3 219 000 3 005 836 61 920 3 067 756

1201 – Autres impôts directs perçus par voie d'émission de rôles

2 956 754 3 219 000 3 005 836 61 920 3 067 756

Les autres impôts directs perçus par voie d’émission de rôles comprennent les frais de dégrèvement des impôts directs locaux et lesmajorations et frais de poursuite. Ces derniers sont très volatils et difficiles à prévoir.L’impôt sur les sociétés après prise en charge (c’est-à-dire après une opération de contrôle) et recouvré par voie de mise enrecouvrement est, depuis 2013, rattaché à l’impôt brut sur les sociétés afin d’améliorer la lecture de l’impôt.

RETOUR SUR 2016

Les autres impôts directs perçus par voie d’émission de rôles (AIE) en 2016 s’élèvent à 3,0 Md€, en moins-value de0,2 Md€ par rapport aux prévisions de la LFR pour 2016. Le montant exécuté des recettes est resté inchangé parrapport à 2015.


La loi de finances initiale prévoyait des recouvrements à 3,2 Md€, évoluant spontanément de + 2,8 %, sur la based’une hypothèse d’évolution des autres impôts directs par voie d’émission de rôle similaire aux impôts locaux, et d’unestabilité des taux de recouvrement des titres courants, précédents et antérieurs par rapport à 2016.

Cette prévision est revue en baisse de 0,2 Md€ par rapport à la LFI, à 3,0 Md€, sous l’effet de la reprise en base de lamoins-value de 0,2 Md€ constatée entre l’estimation de la LFR 2016 et le montant finalement exécuté en 2016.


Les autres impôts directs perçus par voie d’émission de rôles sont supposés évoluer comme les impôts locaux en2018, sous l’hypothèse d’une stabilité des taux de recouvrement par rapport à 2017. Au total, l’estimation pour 2017s’établirait ainsi à 3,1 Md€, soit une évolution spontanée de + 2,1 %.



PLF 2018 47


AUTRES IMPÔTS DIRECTS ET TAXES ASSIMILÉES Voies et Moyens I

AUTRES IMPÔTS DIRECTS ET TAXES ASSIMILÉES




2017


pour 2017




spontanée


PLF



et detransfert

Autres impôts directs et taxes assimilées 12 966 904 13 078 059 12 808 207 685 392 -359 000 -5 034 000 2 601 100 10 701 699

1401 – Retenues à la source sur certains bénéfices non commerciaux et de l'impôt sur le revenu

628 072 710 656 864 000 -182 816 681 184

1402 – Retenues à la source et prélèvementssur les revenus de capitaux mobiliers et le prélèvement sur les bons anonymes

3 523 537 3 805 736 3 615 000 103 875 -107 000 3 611 875

1403 – Prélèvements sur les bénéfices tirés de la construction immobilière (loi n°63-254 du 15 mars 1963 art 28-IV)

0 0 0 0 0

1404 – Précompte dû par les sociétés au titrede certains bénéfices distribués (loi n°65-566 du 12 juillet 1965 art 3)

47 0 0 780 000 780 000

1405 – Prélèvement exceptionnel de 25% surles distributions de bénéfices

756 7 000 1 000 0 1 000

1406 – Impôt sur la fortune immobilière 5 050 513 5 376 760 5 070 000 -66 150 15 000 -3 200 000 0 1 818 850

1407 – Taxe sur les locaux à usage de bureaux, les locaux commerciaux et de stockage

32 880 0 0 0 0

1408 – Prélèvements sur les entreprises d'assurance

94 254 94 208 80 000 15 809 95 809

1409 – Taxe sur les salaires 0 0 0 0 0

1410 – Cotisation minimale de taxe professionnelle

7 808 0 14 000 0 -14 000 0

1411 – Cotisations perçues au titre de la participation des employeurs à l'effort de construction

15 226 18 000 15 607 445 16 052

1412 – Taxe de participation des employeursau financement de la formation professionnelle continue

30 833 28 672 31 604 719 32 323

1413 – Taxe forfaitaire sur les métaux précieux, les bijoux, les objets d'art, de collection et d'antiquité

79 541 76 800 76 000 2 166 78 166

1415 – Contribution des institutions financières

203 0 0 0 0

1416 – Taxe sur les surfaces commerciales 187 187 299 680 285 000 8 760 -100 000 193 760

1421 – Cotisation nationale de péréquation de taxe professionnelle

3 861 0 2 000 0 -2 000 0

1427 – Prélèvements de solidarité 0 0 2 567 000 2 567 000

1497 – Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (affectation temporaire à l'État en 2010)

0 0 0 0 0

1498 – Cotisation foncière des entreprises (affectation temporaire à l'État en 2010)

11 919 0 5 000 0 -5 000 0

1499 – Recettes diverses 3 300 267 2 660 547 2 748 996 22 584 -146 000 -1 834 000 34 100 825 680

48 PLF 2018


Voies et Moyens I AUTRES IMPÔTS DIRECTS ET TAXES ASSIMILÉES

Retenues à la source sur certains bénéfices non commerciaux et de l'impôt sur le revenu (ligne 1401)

RETOUR SUR 2016

Les recettes se sont élevées à 628 M€ en 2016, en moins-value de 0,1 Md€ par rapport à la LFR pour 2016.


Les prévisions de la loi de finances initiale s’établissaient à 711 M€.

La prévision est finalement révisée à 864 M€ dans le cadre du présent PLF afin de tenir compte des recouvrementsdéjà effectués en cours d’année.


L’évaluation proposée pour 2018 s’établit à 681 M€, la baisse par rapport à 2018 s'expliquant par la non reconductiond'opérations exceptionnelles constatées en 2017.



Retenues à la source et prélèvements sur les revenus de capitaux mobiliers et le prélèvement sur les bons anonymes (ligne 1402)

RETOUR SUR 2016

Les recettes se sont élevées à 3,5 Md€ en 2016, en moins-value de 0,1 Md€ par rapport aux prévisions de la LFR pour2016, notamment du fait du faible montant de dividendes versés aux non-résidents.


La prévision de recettes s’élevait à 3,8 Md€ en LFI pour 2017.

Dans le cadre du présent PLF, il est proposé de revoir la prévision en baisse, à 3,6 Md€, au vu des recouvrementsconstatés en cours d’année.


En 2018, une évolution spontanée de + 2,9 % de la recette par rapport à 2017 a été retenue. La prévision 2018 inclutégalement une baisse 0,1 Md€ des recettes encaissées en 2018, consécutive au contrecoup de l’extension del’acompte du prélèvement forfaitaire sur les plans d’épargne logement aux revenus de capitaux mobiliers, qui avaitconduit à majorer de 0,1 Md€ les recettes encaissées en 2017 sur cette ligne. La prévision s’élève ainsi à 3,6 Md€.





Harmonisation du champ d'application de l'acompte de prélèvement forfaitaire. Elargissement du champ del’acompte existant à l’ensemble des revenus déclarés au titre de décembre par les établissements payeurs, àl'exclusion de certains revenus distribués principalement en dehors du circuit bancaire. Modification du II de l’article1678 quater du code général des impôts.

-107 000

Précompte dû par les sociétés au titre de certains bénéfices distribués (loi n°65-566 du 12 juillet 1965 art 3) (ligne 1404)

RETOUR SUR 2016

Les recettes sur cette ligne se sont élevées à 47 M€ en 2016.

PLF 2018 49



En effet, bien que le régime de précompte dû par les sociétés au titre de certains bénéfices distribués ait été suppriméà compter du 1er janvier 2005, il existe des procédures contentieuses relatives à ce précompte mobilier, dont certainespeuvent être favorables à l’État qui recouvre alors les montants qui lui sont dus.


La prévision inscrite en LFI 2017 était nulle, compte tenu de l’absence de procédures identifiées devant donner lieu àpaiement en 2017. La prévision révisée pour 2017 est maintenue au niveau de la LFI.


En 2018, la prévision s’élève à 780 M€. Ce montant prend notamment en compte l’historique des jugements prononcésà ce stade, qui sont favorables à l’État.

Il est à noter que les recettes relatives aux contentieux fiscaux, tout comme les dépenses faites à ce titre, sontcorrigées dans le calcul de l’évolution spontanée bien qu’elles ne soient pas inscrites en mesures nouvelles dans leprésent document.



Impôt sur la fortune immobilière (ligne 1406)

RETOUR SUR 2016

En 2016, les recettes d’impôt de solidarité sur la fortune se sont élevées à 5,1 Md€, en moins-value de 0,1 Md€ parrapport à la prévision de LFR pour 2016.


La loi de finances initiale pour 2017 prévoyait une recette de 5,4 Md€, fondée sur une évolution spontanée de + 2,4 %.La prévision de la LFI 2017 intégrait par ailleurs une stabilisation des recettes de lutte contre la fraude attendues autitre de l’action du STDR, à hauteur de 0,6 Md€.

Dans le cadre du présent PLF, les recettes d’impôt de solidarité sur la fortune sont revues à la baisse de 0,3 Md€, à5,1 Md€, notamment suite à la prise en compte de la baisse des recettes issues du STDR.


En 2018, l’impôt sur la fortune immobilière se substituera à l'impôt de solidarité sur la fortune. Son montant s’établiraità 1,8 Md€. Cette évaluation prend en compte la substitution de l’IFI à l’ISF (- 3,2 Md€)et intègre par ailleurs unediminution supplémentaire des recettes d’impôt de solidarité sur la fortune perçues au titre du STDR en 2018, parrapport à 2017, consécutive à la fermeture du guichet de régularisation du STDR (- 0,24 Md€).




Mise en place de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) -3 200 000



Mise en conformité du dispositif de réduction d'ISF au titre des souscriptions au capital des PME avec les règleseuropéennes d'encadrement des aides d'Etat en faveur du financement des risques. Placement sous RGEC durégime de l'investissement direct et via des holdings. Notification à la commission du régime de l'investissementintermédié via des FCPI et des FIP. Restriction du champ de la réduction d'impôt au titre de l'investissement direct ouvia des FIP aux entreprises de moins de sept ans. Modifications de l'article 885-0 V bis du code général des impôts.Entrée en vigueur aux souscriptions au capital initial effectuées à compter du 1er janvier 2016 et aux souscriptionsaux parts de fonds dont l'agrément a été délivré à compter du 1er janvier 2016.

15 000

50 PLF 2018



Taxe sur les locaux à usage de bureaux, les locaux commerciaux et de stockage (ligne 1407)

RETOUR SUR 2016

En 2016, les recettes de taxe sur les locaux à usage de bureaux revenant au budget général se sont élevées à 33 M€.


Pour 2017, l’intégralité des recettes de cette ligne (part résiduelle revenant jusqu’alors à l’État) est affectée à laSociété du Grand Paris et au Fonds national d’aide au logement ; la part revenant au budget général est donc nulle.


En PLF 2018, la part revenant au budget général est également nulle.

Cotisation minimale de taxe professionnelle (ligne 1410)

RETOUR SUR 2016

La cotisation minimale de taxe professionnelle a été supprimée en 2010 dans le cadre de la réforme de la taxeprofessionnelle.

Le produit est néanmoins non nul en 2016, comme lors des 6 années précédentes, car l’intégralité des recettes ne sontpas recouvrées en année N. Le montant des recouvrements au titre des exercices antérieurs s’est ainsi élevé en 2016à 0,01 Md€ (contre 0,02 Md€ en 2015).


La loi de finances initiale pour 2017 prévoyait un produit nul de cette taxe.

Cette prévision est réévaluée à 14 M€ dans le cadre du présent PLF, au regard des encaissements constatés en coursd’année.


En 2018, le produit de cette taxe devrait être nul, sous l’hypothèse que l’extinction progressive des restes à recouvrersera atteinte fin 2017.




Réforme de la taxe professionnelle - impact 1410 -14 000

Taxe forfaitaire sur les métaux précieux, les bijoux, les objets d'art, de collection et d'antiquité (ligne 1413)

RETOUR SUR 2016

En 2016, les recettes de taxe forfaitaire sur les métaux précieux, les bijoux, les objets d’art, de collection et d’antiquitése sont élevées à 80 M€, contre une prévision de LFR 2016 à 75 M€.


La prévision de LFI 2017 s’établissait à 77 M€.

La prévision du présent PLF a été révisée à la baisse et s’élève désormais à 76 M€, afin de tenir compte desrecouvrements constatés à ce stade de l’année.

PLF 2018 51




En 2018, une prévision de 78 M€ est retenue.(en milliers d'euros)


Taxe sur les surfaces commerciales (ligne 1416)

RETOUR SUR 2016

La taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM) a été transférée aux collectivités territoriales en 2011, dans le cadrede la réforme de la taxe professionnelle. L’État perçoit donc des reliquats de TASCOM au titre de l’exercice2010.Toutefois, depuis 2015, l’État perçoit également le produit de la majoration de 50 % de la taxe sur les surfacescommerciales pour les établissements dont la surface de vente excède 2 500 m², votée en LFR 2 pour 2014.

En 2016, les recettes pour l’État se sont élevées à 187 M€.


Les prévisions de recettes en LFI 2017 s’élevaient à 300 M€, prenant en compte l’instauration en 2017 d’un acomptede TASCOM à hauteur de 50 % de la majoration due au profit de l’État, imputable sur la TASCOM due au 1 er janvier2018, ce qui majore les recettes de TASCOM de 0,1 Md€ en 2017. Dans le cadre du présent PLF, les recettes sontrévisées à 285 M€, afin de prendre en compte les encaissements constatés en cours d’exercice.


En 2018, le produit de cette taxe est estimé à 194 M€. Cette prévision prend en compte le contrecoup de l'acompteversé en 2017, ce qui minore les recettes de TASCOM de 0,1 Md€ en 2018. L’évolution spontanée est par ailleursestimée à 3,1 %.





Contrecoup de l'acompte de majoration de TASCOM au profit de l'État versé en 2017 -100 000

Cotisation nationale de péréquation de taxe professionnelle (ligne 1421)

RETOUR SUR 2016

Dans le cadre de la réforme de la taxe professionnelle, la cotisation nationale de péréquation de taxe professionnelle aété supprimée. Le produit 2016 correspond aux restes à recouvrer perçus par l’État au titre des années antérieures.

Les recouvrements 2016 se sont in fine élevés à 4 M€.


Les prévisions de la LFI 2017 estimaient un produit nul en 2017. Dans le cadre du présent PLF, au regard desencaissements constatés de restes à recouvrer perçus par l’État au cours de l'année, la cible est relevée à 2 M€.


En 2018, le produit de cette taxe devrait être nul, sous l’hypothèse que l’extinction progressive des restes à recouvrera été atteinte fin 2017.





52 PLF 2018



Prélèvements de solidarité (ligne 1427)


A compter de 2018, le rendement des prélèvements de solidarité sera affecté à l'État.

Les prélèvements de solidarité, jusqu'à présent affectés au Fonds de solidarité vieillesse, sont assis sur les revenus dupatrimoine et les produits de placement, au taux de 2 %.

La prévision pour 2018 est établie à 2,6 Md€.



Affectation à l'État du produit des prélèvements de solidarité jusqu'alors affectés aux administrations de Sécuritésociale

2 567 000

Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (affectation temporaire à l'État en 2010) (ligne 1497)

RETOUR SUR 2016 ET PRÉVISIONS POUR 2017 ET 2018 :

La recette de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises a été intégralement transférée aux collectivitésterritoriales en 2011, suite à la réforme de la taxe professionnelle. Les encaissements de recettes pour l'État sont doncnuls. Toutefois, en 2016, des reliquats de restes à recouvrer au titre de l’année 2010 ont été perçus par l’État àhauteur de 0,02 k€. Ces reliquats devraient être nuls en 2017 et 2018.

Cotisation foncière des entreprises (affectation temporaire à l'État en 2010) (ligne 1498)

RETOUR SUR 2016

La recette de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises a été intégralement transférée aux collectivitésterritoriales en 2011, suite à la réforme de la taxe professionnelle. Les encaissements de recettes État sont donc nuls.Toutefois, en 2016, des reliquats de restes à recouvrer au titre de l’année 2010 ont été perçus par l’État à hauteur de12 M€.


Les prévisions de la LFI 2017 estimaient un produit nul en 2017. Dans le cadre du présent PLF, au regard desencaissements constatés de restes à recouvrer perçus par l’État au cours de l'année, la cible est relevée à 5 M€.


En 2018, le produit de cette taxe devrait être nul, sous l’hypothèse que l’extinction progressive des restes à recouvrera été atteinte fin 2017.





Recettes diverses (ligne 1499)

RETOUR SUR 2016

En 2016, le montant des recouvrements s’est élevé à 3,3 Md€, en baisse de 0,6 Md€ par rapport à l’exécution 2015, enraison de mesures nouvelles pour - 0,62 Md€, notamment l'extinction de la taxe de solidarité sur les hautes

PLF 2018 53



rémunérations versées par les entreprises, instaurée en 2014 et 2015, pour - 0,35 Md€, et la suppression progressivede la taxe de risque systémique, pour - 0,1 Md€.

Plus précisément, en exécution 2016, le montant des recouvrements au titre de la taxe de risque systémique sur lesbanques s’élève à 0,5 Md€ et celui des recouvrements au titre de la contribution additionnelle à l'IS sur les montantsde dividendes distribués à 2,0 Md€.


La loi de finances initiale pour 2017 estimait le montant de cette recette à 2,7 Md€, tenant compte notamment :

- de la poursuite de la suppression progressive de la taxe sur le risque systémique (- 0,1 Md€ en 2017), dontle produit est estimé à 0,4 Md€ en 2017 ;

- du contrecoup de divers prélèvements sur fonds de roulement et écrêtements de taxes affectées(- 0,3 Md€) ;

- de la réforme dela contribution additionnelle à l’IS de 3 % sur les dividendes (- 0,3 Md€).

La prévision de 2,7 Md€ est maintenuedans le cadre du présent PLF, au vu des encaissements constatés en coursd’année.


L’estimation pour 2018 est de 0,8 Md€ et tient notamment compte des éléments suivants :

- la poursuite de la suppression progressive de la taxe sur le risque systémique (- 0,1 Md€ en 2018), dont leproduit est estimé à 0,3 Md€ en 2018 ;

- la suppression de la contribution additionnelle à l’IS de 3 % sur les dividendes, pour - 1,8 Md€.




Suppression de la contribution de 3% sur les montants de dividendes distribués -1 834 000

Baisse du plafond de la taxe sur les opérateurs de communications électroniques affectée à France Télévisions 79 600

Contrecoup de divers prélèvements et écrêtements de taxes affectées effectués en 2017 -45 500



Relèvement du taux de la taxe pour le financement du fonds de soutien aux collectivités territoriales. Taux fixé à0,0642% de 2016 à 2025 puis à 0,0505% de 2026 à 2028. Affectation de 28 M€ à la CNAMTS de 2016 à 2025Modification de l'article 235 ter ZE bis du code général des impôts.

2 000


Suppression progressive de la taxe sur les risques systémiques. Taux fixé à 0,329% en 2015, 0,275% en 2016,0,222% en 2017 et 0,141% en 2018. La taxe est abrogée à compter de 2019. Modification du III de l'article 235 ter ZEdu code général des impôts.

-149 000

Création d'une taxe destinée à financer le fonds de soutien aux collectivités territoriales ayant contracté des"emprunts toxiques". L'assiette de la taxe est identique à celle de la taxe sur les risques systémiques. Son taux estfixé à 0,021%. La taxe n'est pas déductible du résultat fiscal. Création de l'article 235 ter ZE bis du code général desimpôts. Modification du 4° du 1 de l'article 39 du même code. Dispositions applicables de 2015 à 2029.

1 000

54 PLF 2018


Voies et Moyens I ENREGISTREMENT, TIMBRE, AUTRES CONTRIBUTIONS ET TAXES INDIRECTES

ENREGISTREMENT, TIMBRE, AUTRES CONTRIBUTIONS ET TAXES INDIRECTES




2017


pour 2017




spontanée


PLF



et detransfert

Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes

24 569 310 31 790 442 31 623 570 -51 260 32 000 590 000 763 600 32 957 910

1701 – Mutations à titre onéreux de créances, rentes, prix d'offices

515 970 485 000 490 000 13 965 503 965

1702 – Mutations à titre onéreux de fonds de commerce

154 464 152 000 163 000 4 646 167 646

1703 – Mutations à titre onéreux de meubles corporels

829 0 1 000 29 1 029

1704 – Mutations à titre onéreux d'immeubles et droits immobiliers

8 911 9 000 9 000 257 9 257

1705 – Mutations à titre gratuit entre vifs (donations)

1 798 591 1 904 192 1 995 000 -437 000 8 000 1 566 000

1706 – Mutations à titre gratuit par décès 10 693 379 11 474 077 11 293 000 -13 000 13 000 11 293 000

1707 – Contribution de sécurité immobilière 632 463 650 240 680 000 19 380 699 380

1711 – Autres conventions et actes civils 535 478 524 000 524 000 14 934 538 934

1712 – Actes judiciaires et extrajudiciaires 0 0 0 0 0

1713 – Taxe de publicité foncière 385 520 411 648 395 303 11 266 406 569

1714 – Prélèvement sur les sommes verséespar les organismes d'assurances et assimilés à raison des contrats d'assurances en cas de décès

223 830 180 936 230 545 6 916 237 461

1715 – Taxe additionnelle au droit de bail 0 0 0 0 0

1716 – Recettes diverses et pénalités 270 645 268 928 200 000 5 700 205 700

1721 – Timbre unique 206 487 357 688 327 000 9 320 336 320

1722 – Taxe sur les véhicules de société 150 000 0 0 0 0

1723 – Actes et écrits assujettis au timbre de dimension

49 0 0 0 0

1725 – Permis de chasser 0 0 0 0 0

1751 – Droits d'importation 0 0 0 0 0

1753 – Autres taxes intérieures 3 179 357 9 210 195 9 292 000 171 559 0 590 000 0 10 053 559

1754 – Autres droits et recettes accessoires 4 406 6 000 1 500 1 119 2 619

1755 – Amendes et confiscations 52 615 62 000 44 799 201 45 000

1756 – Taxe générale sur les activités polluantes

206 039 293 000 161 600 7 400 11 000 0 448 700 628 700

1757 – Cotisation à la production sur les sucres

0 0 0 0 0

1758 – Droit de licence sur la rémunération des débitants de tabac

0 900 0 0 0

1761 – Taxe et droits de consommation sur les tabacs

0 0 0 0 0

1766 – Garantie des matières d'or et d'argent 0 0 0 0 0

1768 – Taxe spéciale sur certains véhicules routiers

291 235 177 000 290 788 8 523 299 311

1769 – Autres droits et recettes à différents titres

35 779 0 27 584 89 27 673

1773 – Taxe sur les achats de viande 2 0 0 0

1774 – Taxe spéciale sur la publicité télévisée

48 647 51 500 40 741 1 257 41 998

1776 – Redevances sanitaires d'abattage et de découpage

52 865 54 700 54 054 1 540 55 594

PLF 2018 55


ENREGISTREMENT, TIMBRE, AUTRES CONTRIBUTIONS ET TAXES

INDIRECTES

Voies et Moyens I




2017


pour 2017




spontanée


PLF



et detransfert

1777 – Taxe sur certaines dépenses de publicité

25 488 26 000 23 000 656 23 656

1780 – Taxe de l'aviation civile 9 435 0 0 0 0

1781 – Taxe sur les installations nucléaires de base

576 865 577 000 577 000 0 577 000

1782 – Taxes sur les stations et liaisons radioélectriques privées

28 026 25 750 28 656 724 29 380

1785 – Produits des jeux exploités par la Française des jeux (hors paris sportifs)

2 214 166 2 196 000 2 225 000 -16 000 0 0 85 000 2 294 000

1786 – Prélèvements sur le produit des jeux dans les casinos

718 866 716 236 734 000 14 000 748 000

1787 – Prélèvement sur le produit brut des paris hippiques

431 215 426 148 424 000 8 000 432 000

1788 – Prélèvement sur les paris sportifs 286 820 320 414 305 000 59 500 0 36 000 400 500

1789 – Prélèvement sur les jeux de cercle enligne

57 702 56 718 60 000 2 000 62 000

1790 – Redevance sur les paris hippiques enligne

19 0 0 0 0

1797 – Taxe sur les transactions financières 450 138 848 048 652 000 41 000 693 000

1798 – Impositions forfaitaires sur les entreprises de réseaux (affectation temporaire à l'Etat en 2010)

3 897 0 0 0 0

1799 – Autres taxes 319 112 325 124 374 000 10 759 0 193 900 578 659

Droits de mutations à titre onéreux (lignes 1701-1704)

Les produits désormais recouvrés par l’État sont principalement constitués de droits de mutation à titre onéreux (DMTO) decréances, rentes, prix d’offices et fonds de commerce. L’évolution des recouvrements de l’État est donc faiblement corrélée àl’évolution en prix et en volume du marché de l’immobilier, contrairement aux recouvrements affectés aux collectivités territoriales.Les recettes de DMTO sont toutefois fortement corrélées à l’activité économique.Des opérations exceptionnelles peuvent par ailleurs conduire à des variations considérables dans les recettes recouvrées d’uneannée à l’autre, et donc à des évolutions spontanées particulièrement marquées.

RETOUR SUR 2016

En 2016, les recouvrements sur droits de mutation à titre onéreux se sont élevés à 680 M€, en ligne par rapport auxprévisions de la LFR pour 2016 (677 M€).


La loi de finances initiale pour 2017 estimait le montant des DMTO à 646 M€. La prévision est revue à la hausse dansle cadre du présent PLF, afin de tenir compte des encaissements constatés depuis le début de l’année 2017. Au total,la prévision de recettes de DMTO s’établit à 663 M€, soit une évolution spontanée de - 2,5 % environ par rapport à2016.


En 2018, une prévision de 682 M€ est retenue. Cette prévision correspond à une évolution spontanée d’environ+ 2,9 % par rapport à 2017.

56 PLF 2018



Mutations à titre gratuit entre vifs (donations) (ligne 1705)

RETOUR SUR 2016

En 2016, les droits de mutations à titre gratuit entre vifs s’élevaient à 1,8 Md€ soit une moins-value de 0,05 Md€ parrapport aux prévisions de la LFR pour 2016 et une diminution de 0,1 Md€ par rapport à 2015.


La prévision de la loi de finances initiale pour 2017 sur les donations s’élevait à 1,9 Md€, et reposait sur une hypothèsed’évolution spontanée de 9,9 % et de recettes de lutte contre la fraude perçues au titre de l’action du STDR pour0,1 Md€.

Cette prévision est revue à la hausse de 0,1 Md€ dans le cadre du présent PLF, du fait notamment d'opérationsexceptionnelles. L’évolution spontanée des donations, une fois retraitée des recettes de lutte contre la fraude,s’établirait à + 17,9 %.


La prévision pour 2018 s’élève à 1,6 Md€. Elle inclut la non reprise en base des opérations exceptionnelles constatéesen 2017. La prévision tient par ailleurs compte des recettes de lutte contre la fraude issues de l’action du STDR,estimées en baisse par rapport à 2017 compte tenu de la fermeture du guichet de régularisation.





Rendre renouvelable tous les dix ans l'exonération de droits de mutation à titre gratuit applicable, sous certainesconditions et dans la limite de 30 000 €, aux dons en pleine propriété de sommes d'argent consentis par unepersonne au profit de chacun de ses enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants ou, en l'absence d’une telledescendance, de ses neveux et nièces ou, par représentation, petits-neveux ou petites-nièces (article 790 G du CGI).

8 000

Mutations à titre gratuit par décès (ligne 1706)

RETOUR SUR 2016

En 2016, les droits de mutations à titre gratuit par décès se sont élevés à 10,7 Md€, en moins-value de 0,3 Md€ parrapport à la prévision de LFR pour 2016, et en augmentation de 0,1 Md€ par rapport à 2015.


L’évaluation proposée en LFI pour 2017, qui s’élevait à 11,5 Md€, tenait compte d’une évolution spontanée de + 6,5 %par rapport à 2016 et de recettes de lutte contre la fraude au titre de l’action du STDR à hauteur de 0,24 Md€.

Cette prévision est revue à la baisse dans le cadre du présent PLF, notamment du fait dela baisse de la prévision derecettes au titre de l’action du STDR. Elle s’établit ainsi à 11,3 Md€.


En 2018, les droits de mutations à titre gratuit par décès s’élèveraient à 11,3 Md€. Cette estimation tient compte d’uneévolution spontanée par rapport à 2017 de + 2,3 %, ainsi que le contrecoup de la réforme du régime des paiementsfractionnés et différés concernant les droits de succession (- 0,2 Md€).

La prévision pour 2018 intègre par ailleurs des recettes issues du STDR en baisse par rapport à 2017 compte tenu dela fermeture du guichet de régularisation.

PLF 2018 57



INDIRECTES

Voies et Moyens I





Suppression de la réduction de droits pour charges de famille en cas de succession ou donation. Suppression desarticles 780 et 781 du code général des impôts. Dispositions applicables aux successions ouvertes et aux donationseffectuées à compter du 1er janvier 2017.

13 000

Contribution de sécurité immobilière (ligne 1707)


La prévision initiale de la LFI 2017 s’établissait à 0,65 Md€, en légère augmentation par rapport à l’exécution 2016(0,63 Md€). Cette prévision est révisée à la hausse de 0,03 Md€ pour tenir compte des encaissements constatés.


La prévision pour l’année 2018 s’établit à 0,70 Md€, en augmentation de 2,9 % par rapport à la prévision révisée pour2017 (en ligne avec la croissance du PIB en valeur).



Taxe de publicité foncière (ligne 1713)

RETOUR SUR 2016

En 2016, la taxe de publicité foncière (TPF) s’élevait à 0,39 Md€, soit un niveau équivalent à celui de 2015.


La loi de finances initiale estimait le montant de la taxe à 0,41 Md€.

Dans le cadre du présent PLF, elle est révisée à 0,4 Md€ au vu des encaissements constatés.


En 2018, une prévision de 0,41 Md€ a été retenue, soit une évolution spontanée égale à l’évolution prévue du PIBvaleur en 2018.



Prélèvement sur les sommes versées par les organismes d'assurances et assimilés à raison des contrats d'assurances en cas de décès (ligne 1714)

RETOUR SUR 2016

Les montants recouvrés en 2016 s’élevaient à 224 M€, en plus-value de 47 M€ par rapport aux prévisions de la LFR2016.


Les recettes 2017 étaient estimées, dans la loi de finances initiale pour 2017, à 181 M€.

Cette estimation est révisée à la hausse dans le cadre du présent PLF, au regard des encaissements constatés et dela reprise en base de la plus-value enregistrée fin 2016. Le montant révisé s’élève désormais à 231 M€.

58 PLF 2018




Les recouvrements sont estimés à 238 M€ pour 2018, en légère hausse par rapport au révisé 2017.



Timbre unique (ligne 1721)

RETOUR SUR 2016

Les montants recouvrés en 2016 se sont élevés à 206 M€, soit une moins-value de 31 M€ par rapport au montantprévu par la LFR pour 2015.


L’évaluation initiale pour 2017, d’un montant de 358 M€, est révisée à la baisse de - 31 M€, à 327 M€, au regard desencaissements constatés à ce jour et de l’exécution 2016.

Cette prévision tient compte de la rebudgétisation de taxes jusqu’alors affectées à l’Office français de l’immigration etde l’intégration (OFII), qui vient augmenter les recettes de cette ligne de 115 M€.


En 2018, le niveau des recettes devrait s’élever à 336 M€, soit une évolution spontanée de + 2,9 %, en ligne avec laprévision de croissance du PIB en valeur.



Taxe sur les véhicules de société (ligne 1722)

RETOUR SUR 2016 ET PRÉVISIONS POUR 2017 ET 2018

Jusqu’en 2016, le produit de la taxe sur les véhicules de société (TVS) était affecté aux administrations de sécuritésociale, à l’exception d’un montant fixe de 150 M€ qui était versé au budget de l’État.

A compter de 2017, l’intégralité du produit de la TVS est affecté aux administrations de sécurité sociale. Les recettessur cette ligne seront donc nulles en 2017 et 2018.

Autres taxes intérieures (ligne 1753)

RETOUR SUR 2016

Les recettes inscrites sur la ligne 1753 s’élevaient à 3,2 Md€ en exécution 2016, en plus-value de 0,1 Md€ par rapportà l’évaluation de la LFR 2016.


L’évaluation initiale pour 2017 s’établissait à 9,2 Md€. Cette estimation prenait notamment en compte l’impact en 2017de la hausse de la taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel (TICGN) dans le cadre de la composantecarbone (+ 0,4 Md€) telle que programmée par la loi de transition énergétique de 2015 et adoptée par la LFRpour 2015. Elle intégrait également l'affectation de l'intégralité des recettes de Taxe intérieure sur la consommationfinale d'électricité (TICFE) au budget général (+ 5,7 Md€).

L’estimation pour 2017 est révisée à 9,3 Md€, en hausse de 0,1 Md€.

PLF 2018 59



INDIRECTES

Voies et Moyens I


L’évaluation proposée pour 2018 s’établit à 10,1 Md€. Elle prend en compte l’impact en 2018 de la hausse de laTICGN dans le cadre de la composante carbone (+ 0,2 Md€) telle que programmée par la loi de transition énergétiquede 2015 et adoptée par la LFR pour 2015, ainsi que l'effet de l’accélération de la trajectoire de la composante carbone,introduite dans le présent PLF, sur la TICGN (+ 0,4 Md€).

L’évolution spontanée serait de + 1,8 % en 2017, en lien avec les prévisions de consommation.



Mesures nouvelles, de périmètre ou de transfert 590 000

Fiscalité des énergies. Poursuite de la trajectoire de la valeur de la tonne carbone à 44,60 € en 2018. Modificationsdes tarifs de la TICGN et de la TICC. Dispositions applicables à compter du 1er janvier 2018. Modification des articles266 quinquies B et 266 quinquies du code des douanes.

360 000

Fiscalité des énergies. Poursuite de la trajectoire de la valeur de la tonne carbone telle que programmée dans la Loide transition énergétique. Modifications des tarifs de la TICGN et de la TICC. Dispositions applicables à compter du1er janvier 2018. Modification des articles 266 quinquies B et 266 quinquies du code des douanes.

230 000

Autres droits et recettes accessoires (ligne 1754)

RETOUR SUR 2016

Les montants recouvrés en 2016 s’élevaient à 4 M€.


L’évaluation initiale pour 2017, d’un montant de 6 M€, est révisée à 1,5 M€ au regard des encaissements constatés.


En 2018, les recouvrements d’autres droits et recettes accessoires s’élèveraient à 3 M€.



Amendes et confiscations (ligne 1755)

RETOUR SUR 2016

Les montants recouvrés en 2016 s’élevaient à 53 M€.


L’évaluation initiale pour 2017, d’un montant de 62 M€, est révisée à 45 Md€ au vu des encaissements constatés encours d’année.


En 2018, les recouvrements d’autres droits et recettes accessoires s’élèveraient à 45 M€, soit un niveau équivalent àla prévision pour 2017.


Effet de l'évolution spontanée 201

60 PLF 2018



Taxe générale sur les activités polluantes (ligne 1756)

RETOUR SUR 2016

Les montants recouvrés en 2016 se sont élevés à 206 M€, en moins-value de 38 M€ par rapport aux prévisions de laLFR pour 2016.


L’évaluation initiale pour 2017, d’un montant de 293 M€, est révisée à la baisse, à 162 M€. Cette révision s’expliquepar l’effet de la grève des transporteurs en mai 2016 (- 55 M€), par la reprise en base de la moins-value constatée enexécution 2016 par rapport à l’estimation de la LFR (- 38 M€) et par la réévaluation de l’impact de la poursuite de latrajectoire de la composante déchets (- 38 M€).


En 2017, les recouvrements de taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) s’élèveraient à 629 M€. La hausseconstatée par rapport à 2017 résulte essentiellement de la rebudgétisation de la TGAP affectée à l'Agence del’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) pour un montant estimé à 449 M€.




Rebudgétisation de la taxe générale sur les activités polluantes affectée à l'Agence de l'environnement et de lamaîtrise de l'énergie (ADEME)

448 700



Poursuite de la trajectoire de la composante déchets 11 000

Droit de licence sur la rémunération des débitants de tabac (ligne 1758)

RETOUR SUR 2016

En 2016, les recettes au titre du droit de licence sur la rémunération des débitants de tabac sont nulles, à la suite d'unemesure de périmètre impactant la rémunération des débitants de tabac.


La loi de finances initiale estimait le montant des recettes à 1 M€.

L'estimation révisée est nulle, prenant en compte l'exécution de 2016.


En 2018, la prévision de recettes au titre du droit de licence sur la rémunération des débitants de tabac est nulle.

Autres droits et recettes à différents titres (ligne 1769)

RETOUR SUR 2016

Les recettes inscrites sur la ligne 1769 s’élevaient à 36 M€ en exécution 2016, en plus-value de 27 M€ par rapport àl’évaluation de la LFR 2016 qui intégrait l’affectation d’une partie de la taxe d’aménagement du territoire (TAT) aufinancement du compte d’affectation spéciale « Trains d’équilibre du territoire » (CAS TET).


L’évaluation initiale pour 2017 était nulle.

La prévision est révisée à 28 M€, prenant en compte la reprise en base de la plus-value constatée en exécution de2016.

PLF 2018 61



INDIRECTES

Voies et Moyens I


L’évaluation proposée pour 2018 est de 28 M€, soit un niveau équivalent à la prévision pour 2017.(en milliers d'euros)


Taxes sur les stations et liaisons radioélectriques privées (ligne 1782)

RETOUR SUR 2016

Les montants recouvrés en 2016 s’élevaient à 28 M€, en plus-value de 2 M€ par rapport aux prévisions de la LFR2016.


Les recettes 2017 étaient estimées, dans la loi de finances initiale pour 2017, à 26 M€.

La prévision est révisée à la hausse à 29 M€ au regard des encaissements constatés.


Les recouvrements sont estimés à 29 M€ pour 2018, soit un niveau équivalent à celui prévu pour 2017.(en milliers d'euros)


Produits des jeux exploités par la Française des jeux (hors paris sportifs) (ligne 1785)

RETOUR SUR 2016

Le produit des jeux exploités par la Française des jeux s’est établi à 2,21 Md€, quasiment en ligne avec la prévision dela LFR pour 2016 et en augmentation de 0,12 Md€ par rapport aux recettes recouvrées en 2015.

LA RÉVISION DE LA LOI DE FINANCES INITIALE POUR 2017

La prévision initiale pour 2017 s’élevait à 2,20 Md€. Dans le cadre du présent PLF, il est proposé de réviser cetteprévision à 2,22 Md€, au regard du volume des enjeux.


En 2018, le produit des jeux exploités par la Française des jeux est attendu à 2,29 Md€. Cette estimation comprendnotamment l’impact de la modification du plafond du prélèvement sur les jeux de la Française des jeux affecté aucentre national pour le développement du sport (+ 85 M€).

L’évolution spontanée serait de - 0,7 % en 2018.




Modification du plafond du prélèvement sur les jeux exploités par la Française des jeux, hors paris sportifs, affectéau Centre national pour le développement du sport (CNDS)

85 000

Prélèvements sur le produit des jeux dans les casinos (ligne 1786)

RETOUR SUR 2016

En 2016, les prélèvements sur les jeux exploités dans les casinos se sont élevés à 0,72 Md€, en ligne avec laprévision de la LFR pour 2016.

62 PLF 2018




L’évaluation de la LFI 2017 s’élevait à 0,72 Md€. Dans le cadre du présent PLF, au regard des encaissementsconstatés, la prévision est portée à 0,73 Md€.


Pour 2018, la prévision proposée s'élève à 0,75 Md€.(en milliers d'euros)


Prélèvement sur le produit brut des paris hippiques (ligne 1787)

RETOUR SUR 2016

Les prélèvements sur les paris hippiques se sont établis à 0,43 Md€, en ligne avec la prévision de la LFR pour 2016.


L’évaluation initiale pour 2017 s’élevait à 0,43 Md€. Dans le cadre du présent PLF, cette prévision est révisée à0,42 Md€.


Pour 2018, les recettes s’établiraient à 0,43 Md€, stables par rapport au révisé 2017.



Prélèvement sur les paris sportifs (ligne 1788)

Cette ligne, mise en place en 2011, retrace les recettes sur les paris sportifs opérés par la Française des Jeux dans le réseauphysique et en ligne (anciennement enregistrés en ligne 1785) et sur les paris sportifs recueillis par les opérateurs de paris en lignenouvellement agréés.

RETOUR SUR 2016

Les recouvrements se sont élevés à 0,29 Md€ en 2016, soit 0,02 Md€ de moins que la prévision présentée en LFRpour 2016.


Les recouvrements en 2017 sont estimés à 0,31 Md€, en légèrebaisse par rapport aux prévisions initiales (0,32 Md€).Cette estimation comprend notamment l'effet de la hausse, introduite par le PLF 2017, du plafond du prélèvement surles jeux de la Française des jeux affecté au centre national pour le développement du sport (- 0,01 Md€).


La prévision pour 2018s’établit à 0,40 Md€. Cette prévision tient notamment compte de la modification du plafond duprélèvement sur les paris sportifs (+ 0,01 Md€) et du prélèvement temporaire « Euro 2016 » sur les jeux hors parissportifs de la Française des jeux (+ 0,03 Md€), introduits dans le présent PLF. Elle fait également l’hypothèse d’unecroissance structurelle des mises.




Plafonnement du prélèvement sur les paris sportifs en ligne de la Française des jeux et des nouveaux opérateursagréés affecté au CNDS

10 000

Rebudgétisation du prélèvement complémentaire temporaire "UEFA Euro 2016" 26 000

PLF 2018 63



INDIRECTES

Voies et Moyens I

Prélèvement sur les jeux de cercle en ligne (ligne 1789)

RETOUR SUR 2016

Les recouvrements se sont établis à 0,06 Md€ en 2016.


Les recouvrements devraient s’établir à 0,06 Md€ en 2017, en ligne avec la prévision initiale.


La prévision pour 2018 s’élève à 0,06 Md€, en légère progression par rapport à la prévision révisée pour 2017.



Taxe sur les transactions financières (ligne 1797)

La taxe sur les transactions financières a été créée à l’occasion de la LFR 1 pour 2012. Son taux a été augmenté en LFR 2 pour2012 puis en LFI pour 2017 (passage de 0,2 % à 0,3%).

RETOUR SUR 2016

Les recettes recouvrées en 2016 se sont élevées à 450 M€, en moins-value de 115 M€ par rapport à la prévision deLFR pour 2016.

LA RÉVISION DES ESTIMATIONS DE LA LOI DE FINANCES POUR 2017

La loi de finances initiale prévoyait des recettes de 848 M€. Cette prévision incluait un transfert au fonds de solidaritépour le développement (FSD) à hauteur de 528 M€ et un transfert à destination de l’agence française dedéveloppement (AFD) pour 270 M€ ; soit un transfert global supérieur de 201 M€ au montant des transferts réalisés en2016. Elle incluait également l'impact du relèvement du taux de la taxe de 0,2 % à 0,3 %.

Cette prévision est révisée à 652 M€ dans le présent PLF, incluant notamment la révision à la baisse du rendement dela mesure de hausse du taux, en raison d'effets d'éviction.


En 2018, les recettes de taxe sur les transactions financières devraient s’élever à 693 M€. La prévision tient compted’une évolution spontanée de + 6,3 % et d'un montant de transferts équivalent à celui inscrit en 2017 (via un transfertunique de 798 M€ à destination du FSD).



Impositions forfaitaires sur les entreprises de réseaux (affectation temporaire à l'Etat en 2010) (ligne 1798)

RETOUR SUR 2016

Les encaissements se sont élevés sur cette ligne à 4 M€ en 2016, contre une prévision nulle en LFR pour 2016.


En loi de finances pour 2017, il avait été fait l’hypothèse de recouvrements nuls par l’État. Cette prévision estmaintenue.

64 PLF 2018




En 2018, tout comme en 2017, l’État ne devrait plus percevoir de recettes au titre des impositions forfaitaires sur lesentreprises de réseaux.

Autres taxes (ligne 1799)

RETOUR SUR 2016

Les recouvrements se sont élevés à 319 M€ en 2016, en plus-value de 68 M€ par rapport aux dernières prévisions dela LFR pour 2016.


La prévision de la LFI 2017 s’établissait à 325 M€ et est révisée à la hausse à 374 M€, tenant compte de la plus-valueconstatée en exécution 2016. La prévision comprend notamment la rebudgétisation de la taxe due par les employeursde main-d'oeuvre étrangère permanente, temporaire, saisonnière, jusqu’à présent affectée à l’OFII (+ 23 M€), ainsi quel'impact de modifications de plafonds de plusieurs taxes affectées et de plusieurs mesures de transfert et de périmètre.


En 2018, les recouvrements devraient s’élever à 579 M€. La prévision tient compte des baisses de plafond depIusieurs taxes affectées (+ 194 M€), notamment la baisse de plafond des redevances sur l’eau pour 175 M€.L’évolution spontanée des recettes est estimée à + 2,9 %, en ligne avec la croissance du PIB en valeur.




Baisse du plafond des droits et contributions pour frais de contrôle affectés à l'Autorité des marchés financiers et àl'Autorité de contrôle prudentiel et de régulation

3 000

Plafonnement 2018 de la contribution sur la cession à un service de télévision des droits de diffusion demanifestations ou de compétitions sportives, affectée au CNDS

15 900

Plafonnement 2018 des ressources affectées aux agences de l'eau : taxe pour obstacle sur les cours d'eau, taxepour stockage d'eau en période d'étiage, taxe pour la protection du milieu aquatique, redevance pour pollutionsdiffuses (sauf fraction ONEMA), redevances pour pollution de l'eau et redevance pour modernisation des réseaux decollecte

175 000

Partie III

Remboursements et dégrèvements

PLF 67


RÉCAPITULATION DES REMBOURSEMENTS ET DÉGRÈVEMENTS Voies et Moyens I

RÉCAPITULATION DES REMBOURSEMENTS ET DÉGRÈVEMENTS




2017


pour 2017







et de transfert

200 Remboursements et dégrèvements d’impôts d’État

90 617 687 96 960 105 95 871 944 -1 505 270 5 464 800 324 000 0 100 155 474

11 Remboursements et restitutions liésà la mécanique de l'impôt

66 908 758 69 757 424 66 016 308 1 258 141 483 800 67 758 249

01 Impôts sur les sociétés 16 572 924 17 174 000 15 185 000 428 200 483 800 16 097 000

02 Taxe sur la valeur ajoutée 50 147 699 52 419 000 50 649 519 831 941 51 481 460

03 Plafonnement des impositions directes 8 346 0 2 000 -2 000 0

04 Autres remboursements et dégrèvements liés à la mécanique de l’impôt

179 789 164 424 179 789 0 179 789

12 Remboursements et dégrèvementsliés à des politiques publiques

13 001 974 15 781 247 16 883 371 -956 411 4 981 000 324 000 0 21 231 960

01 Prime pour l’emploi 37 317 0 3 000 -3 000 0

02 Impôt sur le revenu 2 695 656 2 628 000 2 651 000 34 000 1 006 000 3 691 000

03 Impôt sur les sociétés 8 891 351 11 519 000 12 455 000 -909 000 3 975 000 15 521 000

04 Taxe intérieure sur les produits pétroliers

758 235 1 119 852 1 186 000 -87 440 0 324 000 0 1 422 560

05 Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes directes

2 319 3 000 2 371 629 3 000

06 Contribution à l'audiovisuel public 617 096 511 395 586 000 8 400 0 594 400

13 Remboursements et dégrèvementsliés à la gestion des produits del’État

10 706 955 11 421 434 12 972 265 -1 807 000 11 165 265

01 Impôts sur le revenu - Dégrèvements et restitution de sommes indûment perçues

2 070 622 2 348 000 2 103 000 -48 000 2 055 000

02 Impôts sur les sociétés - Dégrèvements et restitution de sommes indûment perçues

1 162 287 1 317 000 2 306 000 -1 467 000 839 000

03 Autres impôts directs et taxes assimilées - Dégrèvements et restitution de sommes indûment perçues

1 453 990 1 627 434 2 075 000 0 2 075 000

04 Taxe sur la valeur ajoutée - Dégrèvements et restitution de sommes indûment perçues

2 136 265 2 200 000 2 336 265 -200 000 2 136 265

05 Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes directes - Dégrèvements et restitution de sommes indûment perçues

678 633 500 000 679 000 -29 000 650 000

06 Autres remboursements et dégrèvements liés à la gestion des produits de l'État

659 813 716 000 760 000 -50 000 710 000

07 Autres remboursements et dégrèvements liés à la gestion des produits de l'État- Admissions en non valeur- Créances liées aux impôts

2 062 605 2 200 000 2 063 000 -13 000 2 050 000

08 Autres remboursements et dégrèvements liés à la gestion des produits de l'État- Dations en paiement, intérêts moratoires, remises de débets

482 740 513 000 650 000 0 650 000

201 Remboursements et dégrèvements d’impôts locaux

12 707 916 11 873 500 12 360 000 -347 000 -7 000 3 040 000 0 15 046 000

01 Taxe professionnelle 6 724 513 6 606 000 6 998 000 -508 000 0 6 490 000

01 Autres dégrèvements 6 724 513 6 606 000 6 998 000 -508 000 0 6 490 000

68 PLF


Voies et Moyens I RÉCAPITULATION DES REMBOURSEMENTS ET DÉGRÈVEMENTS




2017


pour 2017







et de transfert

02 Taxes foncières 1 474 659 1 080 000 1 128 000 40 000 -7 000 1 161 000

01 Autres dégrèvements 1 474 659 1 080 000 1 128 000 40 000 -7 000 1 161 000

03 Taxe d'habitation 3 977 517 3 706 500 3 703 000 121 000 0 3 040 000 0 6 864 000

01 Autres dégrèvements 3 977 517 3 706 500 3 703 000 121 000 0 3 040 000 0 6 864 000

04 Admission en non valeur d'impôtlocaux

531 227 481 000 531 000 0 531 000

01 Autres dégrèvements 531 227 481 000 531 000 0 531 000

Total 103 325 603 108 833 605 108 231 944 -1 852 270 5 457 800 3 364 000 0 115 201 474

PLF 2018 69


REMBOURSEMENTS ET DÉGRÈVEMENTS D’IMPÔTS D’ÉTAT Voies et Moyens I

REMBOURSEMENTS ET DÉGRÈVEMENTS D’IMPÔTS D’ÉTAT

Les crédits inscrits au programme « Remboursements et dégrèvements d’impôts d’État » (R et D) :

Les remboursements et dégrèvements ont la particularité de venir en atténuation des recettes du budget général. Ilscorrespondent à des crédits évaluatifs du programme « Remboursements et dégrèvements d’impôts d’État » au sein de lamission « Remboursements et dégrèvements ».

Depuis la LFI pour l’année 2012, les remboursements et dégrèvements d’impôts d’État sont présentés selon leur nature etnon plus simplement par impôt. Le programme « Remboursements et dégrèvements d’impôts d’État » est ainsi constitué de trois actions :- Remboursements et dégrèvements liés à la mécanique de l’impôt (la majeure partie des R et D) ;- Remboursements et dégrèvements liés à des politiques publiques (les crédits d’impôt essentiellement) ;- Remboursements et dégrèvements liés à la gestion de l’impôt (admissions en non valeur, remises, annulations et autresrestitutions).

Au sein de chaque action, les remboursements et dégrèvements sont ventilés par grands impôts d’État (IS, TVA,dégrèvements d’impôts directs d’État). Les remboursements et dégrèvements d’impôts locaux sont retracés dans leprogramme « Remboursements et dégrèvements d’impôts locaux ».

La présentation du programme, des actions, des objectifs et des indicateurs correspondants fait l’objet d’un « bleu »budgétaire spécifique au sein duquel est également présenté le programme « Remboursements et dégrèvements d’impôtslocaux ».

Pour les principaux impôts d’État (IR, IS et TVA), les remboursements et dégrèvements sont commentés dans la partie« recettes fiscales » afin d’améliorer la cohérence de la présentation des recettes fiscales ; en effet, c’est le montant net del’impôt qui fait sens au plan économique.

La partie « R et D » du Voies et moyens présente cependant l’intégralité des chiffres relatifs aux remboursements etdégrèvements, en cohérence avec la nomenclature comptable qui impose l’inscription des R et D dans des programmes dedépenses budgétaires spécifiques mais elle ne commente que l’évolution des R et D relatifs aux impôts autres que les troisprécités.

Analyse des remboursements et dégrèvements d’impôts d’État selon leur nature

Les remboursements et dégrèvements d’impôts d’État seraient en hausse de 5,8 % en 2017, après une baisse de 1,0 % en2016, une hausse de 7,3 % en 2015 et de 13,5 % en 2014, une baisse de 5,7 % en 2013, une hausse de 8,4 % en 2012 etune quasi-stabilité entre 2010 et 2011. L’augmentation prévue en 2017 est en majeure partie la conséquence de la montéeen charge du crédit d’impôt en faveur de la compétitivité et de l’emploi (CICE) qui impacte notamment les remboursements etdégrèvements liés à des politiques publiques. En 2018, les remboursements et dégrèvements d’impôts d’État devraientconnaître une hausse estimée à 4,5 %.

La majeure partie des remboursements et dégrèvements est liée à la mécanique de l’impôt (cf. graphique 1 ci-dessous). Il s’agit majoritairement de remboursements et dégrèvements d’impôt sur les sociétés et de taxe sur la valeurajoutée (cf. graphique 2 ci-dessous).Ces R et D sont particulièrement erratiques, étant affectés par la conjoncture et par le comportement des entreprises(+ 3,8 % en 2011, + 8,8 % en 2012, - 6,4 % en 2013, + 7,8 % en 2014, + 6,8 % en 2015, + 0,4 % en 2016, - 1,3 % et + 2,6 %en prévision respectivement pour 2017 et 2018).

Les remboursements et dégrèvements liés à des politiques publiques (crédits d’impôt notamment) ont été en netrecul depuis 2010 et jusqu’en 2013 , d’une part compte tenu du contrecoup positif des mesures du plan de relance 2009, etd’autre part compte tenu des efforts de réduction de niches fiscales engagés. L’exécution 2013 a ainsi été en baisse de- 14,2 % par rapport à 2012. A l’inverse, l’exécution 2014 s’est caractérisée par une très forte hausse (+ 78 % par rapport à 2013) des R et D liés à despolitiques publiques, due notamment à la mise en place du crédit d’impôt en faveur de la compétitivité et de l’emploi. Lamontée en charge du CICE s’est poursuivie en 2015, avec une hausse de + 17,4 % de ces R et D. La tendance s'esttoutefois infléchie en 2016, avec l’extinction de la PPE (- 4,5 %), mais devrait repartir à la hausse en 2017 (+ 28,7 %) et2018 (+ 23,9%) sous l’effet de la poursuite de la montée en charge du CICE et, dans une moindre mesure, de la fiscalitéécologique.

70 PLF 2018


Voies et Moyens I REMBOURSEMENTS ET DÉGRÈVEMENTS D’IMPÔTS D’ÉTAT

Les autres remboursements et dégrèvements (cf. graphique 4) sont liés à la gestion de l’impôt. Il s’agit d’opérationsdiverses telles que notamment les restitutions des sommes indûment perçues, les remboursements et rectifications deproduits d'État encaissés les années antérieures, l’apurement des créances (remises de débet et admissions en non-valeur).C’est dans cette catégorie que sont notamment comptabilisées les dépenses de contentieux.

Graphique 1. La nature des remboursements et dégrèvements

Graphique 2. Remboursements et dégrèvements liés à la mécanique de l’impôt

PLF 2018 71



Graphique 3. Remboursements et dégrèvements liés à des politiques publiques

Graphique 4. Remboursements et dégrèvements liés à la gestion des produits de l’État

72 PLF 2018



RETOUR SUR 2016

En 2016, le montant total de remboursements et dégrèvements d’impôts d’État s’élevait à 90,6 Md€, dont 4,8 Md€ derestitutions d’impôt sur le revenu (contre 6,6 Md€ en 2015), 26,6 Md€ de restitutions d’impôt sur les sociétés (contre26,2 Md€ en 2015) et 52,3 Md€ de remboursements de crédits de TVA (contre 51,7 Md€ en 2015).

Les remboursements et dégrèvements autres que ceux concernant l’IR, l’IS et la TVA ont diminué en 2016, passant de7,0 Md€ en 2015 à 6,9 Md€.


La loi de finances initiale pour 2017 prévoyait par rapport aux prévisions révisées pour 2016 une augmentation de4,5 Md€ de l’ensemble des remboursements et dégrèvements d’impôts d’État, principalement imputable à la poursuitede la montée en charge du CICE.

Dans le présent PLF, l’évaluation pour 2017 des remboursements et dégrèvements d’impôts d’État est révisée à labaisse de - 1,1 Md€ par rapport à la LFI 2017 pour s’établir à 95,9 Md€, en raison notamment :

- de la révision à la baisse des prévisions de R et D portant sur la TVA (- 1,7 Md€) ;

- de la révision à la hausse des montants dus au titre des contentieux (+ 0,2 Md€ au total). Au total, lesprévisions de dépenses s’établissent comme suit :

2016 2017 2018

Md€ Exécution LFI Révisé PLF

OPCVM 0,8 1,0 1,0 1,0

Précompte 0 0 0 0

De Ruyter 0,2 0,1 0,1 0

Stéria 0,4 0,3 0,5 0

« 3 % dividendes » 0 0 0 0,3

TOTAL 1,4 1,4 1,6 1,3


L’évaluation proposée pour 2018 intègre une augmentation de 4,3 Md€ des remboursements et dégrèvements d’impôtsd’État par rapport au révisé 2017. Ces hausses des remboursements et dégrèvements portent à la fois sur lesremboursements et restitutions liés à la mécanique de l’impôt (+ 1,7 Md€), et sur les remboursements et dégrèvementsliés à des politiques publiques (+ 4,3 Md€), les remboursements et dégrèvements liés à la gestion des produits del’État étant pour leur part revus à la baisse (- 1,8 Md€).

En ce qui concerne les remboursements liés à la mécanique de l’impôt, qui s’établiraient à 67,8 Md€, l’augmentationpar rapport au révisé 2017 est liée notamment à la hausse des R et D portant sur la TVA, en lien avec la croissanceattendue des recettes de TVA brute, ainsi que des R et Dd'IS, en lien avec le dynamisme du bénéfice fiscal.

Les remboursements et dégrèvements liés à des politiques publiques s’établiraient à 21,2 Md€ en 2018, en hausse de4,3 Md€ par rapport au révisé 2017. Cette augmentation prévisionnelle est liée à la montée en charge du CICE et à lahausse de son taux, ainsi qu'au crédit d'impôt pour l'emploi de salariés à domicile.

PLF 2018 73



Les remboursements et dégrèvements liés à la gestion des produits de l’État s’élèveraient à 11,2 Md€, en baisse de1,8 Md€ par rapport au révisé 2016.

Au total, la prévision 2018 de remboursements et dégrèvements liés à la gestion des produits de l’État intègre 1,5 Md€de dépenses prévisionnelles de contentieux, dont 1,0 Md€ au titre du contentieux OPCVM et 0,3 Md€ au titre ducontentieux « 3 % dividendes ».


Impôts sur les sociétés : 01(en milliers d'euros)





157 100


Amortissement sur 5 ans des sommes versées pour la souscription en numéraire au capital de PME innovantes oupour la souscription en numéraire de parts ou actions de fonds communs de placement à risques, de fonsprofessionels de capital investissement ou de sociétés de capital-risque dont l'actif est constitué à hauteur d'uncertain pourcentage de titres ou parts de PME innovantes. L'entreprise ne doit pas détenir plus de 20% du capital oudes droits de vote de la PME innovante dans laquelle elle investit. Création de l'article 217 octies du code général desimpôts

8 000



318 700

Taxe sur la valeur ajoutée : 02(en milliers d'euros)


Plafonnement des impositions directes : 03(en milliers d'euros)


Autres remboursements et dégrèvements liés à la mécanique de l’impôt : 04(en milliers d'euros)


74 PLF 2018




Prime pour l’emploi : 01(en milliers d'euros)


Impôt sur le revenu : 02(en milliers d'euros)




Uniformisation de l'aide accordée pour l'emploi d'un salarié à domicile à l'ensemble des redevables. Modification del'article 199 sexdecies du code général des impôts. Dispositions applicables à compter de l'imposition des revenus del'année 2017.

1 040 000


680 000



-680 000


Prorogation de quatre ans du crédit d'impôt au titre des dépenses de remplacement pour congés de certainsexploitants agricoles. Prorogations jusqu'aux dépenses effectuées en 2016

-9 000


Abrogation du crédit d'impôt sur le revenu en faveur des intérêts d'emprunts supportés à raison de l'acquisition ou dela construction de l'habitation principale. Partie restituée. Modification de l'article 200 quaterdecies du CGI

-25 000

Impôt sur les sociétés : 03(en milliers d'euros)





1 309 167


Taux majoré de crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi en faveur des entreprises exploitées dans les DOM.Application du taux de 7,5% pour les rémunérations versés en 2015 et de 9% pour les rémunérations versées àcompter du 1er janvier 2016 pour les rémunérations versées à des salariés affectés à des exploitations situées dansles DOM. Dispositif applicable à une date fixée par décret publié dans les six mois de réception de la réponse de lacommission européenne sur la conformité du dispositif au droit de l'Union européenne en matière d'aides d'Etat.Modification du III de l'article 244 C du code général des impôts.

10 000


Création d'un crédit d'impôt en faveur de la compétitivité et de l'emploi assis sur la masse salariale brute supportéepour les rémunérations inférieures ou égales à 2,5 SMIC. Sont éligibles les entreprises imposées selon leur bénéficeréel ou exonérées en application des articles 44 sexies, 44 sexies A, 44 septies, 44 octies, 44 octies A, 44 decies et44 quindecies du code général des impôts. L'assiette est égale aux montants des rémunérations n'excédant pas 2,5SMIC versées au cours de l'année civile. Le taux est fixé à 4% au titre de l'année civile 2013, puis à 6%. La créanceest utilisée pour le paiement de l'impôt dû au titre des trois années suivant celle au titre de laquelle elle est constatée.La fraction non utilisée est remboursée à l'expiration de cette période. La créance est immédiatement rembourséeaux PME et aux entreprises nouvelles. Création des articles 244 quater C, 220 C et 199 ter C du CGI. Dispositionsapplicables aux rémunérations versées à compter du 1er janvier 2013.

2 655 833

PLF 2018 75



Taxe intérieure sur les produits pétroliers : 04(en milliers d'euros)



Hausse de la composante carbone en TICPE prévue en PLF pour 2018. Accélération de la trajectoire de la valeur dela tonne de carbone sur la période 2018-2022, à 44,60 € en 2018. Impact en TICPE. Dispositions applicables àcompter du 1er janvier 2018. Modification du tableau B du I de l'article 265 du code des douanes.

82 000

Modification des tarifs de TICPE appliqués à l'essence et au gazole. Alignement progressif des tarifs du gazole surceux de l'essence d'ici à 2021

143 000

Hausse de la composante carbone en TICPE telle que programmée dans la Loi de transition énergétique.Dispositions applicables à compter du 1er janvier 2018. Modification du tableau B du I de l'article 265 du code desdouanes.

99 000

Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes directes : 05(en milliers d'euros)


Contribution à l'audiovisuel public : 06(en milliers d'euros)



Impôts sur le revenu - Dégrèvements et restitution de sommes indûment perçues : 01(en milliers d'euros)


Impôts sur les sociétés - Dégrèvements et restitution de sommes indûment perçues : 02(en milliers d'euros)


Autres impôts directs et taxes assimilées - Dégrèvements et restitution de sommes indûment perçues : 03



Taxe sur la valeur ajoutée - Dégrèvements et restitution de sommes indûment perçues : 04(en milliers d'euros)


Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes directes - Dégrèvements et restitution de sommes indûment perçues : 05



76 PLF 2018



Autres remboursements et dégrèvements liés à la gestion des produits de l'État : 06(en milliers d'euros)


Autres remboursements et dégrèvements liés à la gestion des produits de l'État- Admissions en nonvaleur- Créances liées aux impôts : 07



Autres remboursements et dégrèvements liés à la gestion des produits de l'État- Dations en paiement, intérêts moratoires, remises de débets : 08



PLF 2018 77


REMBOURSEMENTS ET DÉGRÈVEMENTS D’IMPÔTS LOCAUX Voies et Moyens I

REMBOURSEMENTS ET DÉGRÈVEMENTS D’IMPÔTS LOCAUX

Les crédits inscrits au programme « Remboursements et dégrèvements d’impôts locaux » :

Les remboursements et dégrèvements ont la particularité de venir en atténuation des recettes du budget général. Ilscorrespondent à des crédits évaluatifs du programme « Remboursements et dégrèvements d’impôts locaux » au sein dela mission « Remboursements et dégrèvements ».

Le programme « Remboursements et dégrèvements d’impôts locaux » est constitué en quatre actions ciblantrespectivement les grandes catégories d’impôts locaux, ainsi que les admissions en non-valeur d’impôts locaux.Ces quatre actions sont les suivantes :- Taxe professionnelle (qui contient également les remboursements et dégrèvements liés aux nouveaux impôts locauxprofessionnels) ;- Taxes foncières ;- Taxe d’habitation;- Admissions en non-valeur.La présentation du programme, des actions, des objectifs et des indicateurs correspondants fait l’objet d’un « bleu »budgétaire spécifique au sein duquel est également présenté le programme « Remboursements et dégrèvementsd’impôts d’État ».

RETOUR SUR 2016

En 2016, le montant total des remboursements et dégrèvements d’impôts locaux s’est élevé à 12,7 Md€, enaugmentation par rapport à l’exécution 2015 (11,7 Md€), après une relative stabilité de ces remboursements depuis2011 (11,5 Md€ en 2011 et 2012, 11,6 Md€ en 2013, 11,5 Md€ en 2014).

Cette augmentationest principalement la conséquence du décalage à 2016 de la majeure partie de l’impact budgétaire2015 de la mesure d’exonération de taxe d’habitation et de taxe foncière à destination des retraités modestes, votée enLFI 2016.


La loi de finances initiale pour 2017 estimait les remboursements et dégrèvements d’impôts locaux à 11,9 Md€, enbaisse par rapport à 2016. Cette estimation tenait compte du contrecoup de la mesure d'exonération de fiscalité directelocale citée supra. Le montant révisé pour 2017 dans le cadre du présent PLF revoit cette prévision deremboursements et dégrèvements à la hausse de 0,5 Md€, à 12,4 Md€, au vu des décaissements constatés en coursd’année. Cette prévision prend notamment en compte l’impact budgétaire 2017 du contentieux « CVAE groupe »(prévision de dépense de 0,3 Md€) à la suite de la décision du Conseil constitutionnel en mai 2017.


Les remboursements et dégrèvements d’impôts locaux sont estimés pour 2018 à 15,0 Md€, soit une augmentation de2,7 Md€ par rapport à la prévision révisée pour 2017. Cette hausse s’explique principalement par la mesure dedégrèvement de taxe d'habitation pour 80 % des foyers, qui s'étale sur 3 ans (3,0 Md€ en 2018). En sens inverse, suiteau changement de comptabilisation des restitutions de CVAE à compter du 1 er janvier 2018 conformément à unerecommandation de la Cour des comptes, les restitutions de CVAE ne seront plus enregistrées en dépenses duprogramme 201 mais seront déduites des recettes du compte d'avance aux collectivités. Les remboursements etdégrèvements d'impôts locaux sont ainsi minorés de 0,7 Md€ en 2018 sur la ligne 201-01.

78 PLF 2018


Voies et Moyens I REMBOURSEMENTS ET DÉGRÈVEMENTS D’IMPÔTS LOCAUX

Taxe professionnelle

Autres dégrèvements : 01(en milliers d'euros)


Taxes foncières





Exonération temporaire de 20 ans de taxe foncière sur les logements intermédiaires construits dans le cadred'opérations de construction mixtes, comprenant la construction d'au moins 25% de logements sociaux. Création del'article 1384-0 A du code général des impôts. Dispositions applicables à compter des impositions établies au titre de2015.

3 000


Dispositif dit "ZFGA": Exonération compensée, dans les DOM, de taxe foncière sur les propriétés non bâties pour lesterres classées dans les neuf premières catégories, sauf la septième, définies à l'article 18 de l'instructionministérielle du 31 décembre 1908 (terrains agricoles). Les terres non exploitées, incultes ou laissées à l'abandon nepeuvent bénéficier de cette exonération (un recensement de ces terres étant d'ailleurs prévu par l'article 8). La taxe,perçue au profit des communes et de leurs établissements publics de coopération intercommunale, est exonérée àconcurrence de 80% pour les années 2009 à 2015, 70% pour 2016, 60% pour 2017 et 50% pour 2018. Lacompensation est calculée sur la base des taux votés par les collectivités au titre de l'année 2009. Création de l'article1395 H du CGI.

-1 000

Dispositif dit "ZFGA": Sauf délibération contraire de la collectivité territoriale ou de l'établissement public decoopération intercommunale doté d'une fiscalité propre, création d'un abattement sur la base d'imposition à la taxefoncière sur les propriétés bâties des immeubles ou parties d'immeubles rattachés entre le 1er janvier 2009 et le 31décembre 2018 à un établissement satisfaisant les conditions requises pour bénéficier de l'abattement prévu àl'article 1466 F. L'abattement est de 50% pour les impositions établies au titre des années 2009 à 2015, 40% pour2016, 35% pour 2017 et 30% pour 2018. L'abattement est porté à 80% de 2009 à 2015 (70% en 2016, 60% en 2017et 50% en 2018) pour les immeubles ou parties d'immeubles des établissements situés en Guyane, dans les îles desSaintes, à Marie-Galante, à la Désirade, dans les communes de la Réunion en zone spéciale d'action rurale et danscertaines communes de Guadeloupe et de Martinique peu peuplées et en zone de montagne, ainsi que pour ceuxd'entrepri

-9 000

Taxe d'habitation




Dégrèvement de la taxe d'habitation sur la résidence principale 3 040 000

Admission en non valeur d'impôt locaux



Partie IV

Recettes non fiscales

PLF 2018 81


Voies et Moyens I

TABLEAU RÉCAPITULATIF




2017


pour 2017






et de transfert

1 Dividendes et recettes assimilées 3 989 633 4 586 600 5 078 684 192 175 5 270 859

2 Produits du domaine de l'État 3 190 665 2 464 797 2 298 000 142 000 2 440 000

3 Produits de la vente de biens et services

846 631 1 059 395 1 081 576 31 490 1 113 066

4 Remboursements et intérêts des prêts, avances et autres immobilisations financières

874 054 451 438 384 866 75 915 460 781

5 Amendes, sanctions, pénalités et frais de poursuites

2 293 474 2 490 709 1 605 876 -23 997 1 581 879

6 Divers 5 043 876 3 452 323 2 564 161 -198 978 2 365 183

Total 16 238 333 14 505 262 13 013 163 218 605 13 231 768

ÉVALUATIONS POUR 2017

Les prévisions révisées de recettes non fiscales pour 2017 s’élèvent à 13,0 Md€, en baisse de 1,5 Md€ par rapport àl’estimation retenue en loi de finances initiale pour 2017 de 14,5 Md€. Cette révision résulte de plusieurs actualisations :

– la révision à la hausse du produit des participations et des prélèvements sur la Caisse des dépôts et consignations(+0,6 Md€) ;

– la révision à la baisse du produit des amendes (- 0,9 Md€), notamment celles prononcées par l’Autorité de laconcurrence (- 0,5 Md€) qui reviennent à leur niveau historique après deux années marquées par d’importantescondamnations ;

– la révision à la baisse des reversements au titre des garanties sur le commerce extérieur (- 0,9 Md€) ;

– une révision à la baisse des redevances d’usage des fréquences radioélectriques (- 0,2Md€).

Pour mémoire, l’audit de la Cour des comptes identifiait une surévaluation d’environ 1 Md€ sur les recettes non fiscales :0,6 Md€ sur les reversements au titre des garanties sur le commerce extérieur, 0,3 Md€ sur les amendes prononcées parl’Autorité de la concurrence et 0,2 Md€ sur la redevance d’usage des fréquences radioélectriques.

82 PLF 2018


Voies et Moyens I

PRÉVISIONS POUR 2018

La prévision révisée de recettes non fiscales pour 2018 s’élève à 13,2 Md€, en hausse de 0,2 Md€ par rapport àl’estimation révisée pour 2017.Les principaux facteurs d’évolution à la hausse par rapport à 2017 sont les suivants :

- la hausse des reversements au titre des garanties sur le commerce extérieur (+ 0,3 Md€) ; - la hausse des recettes issues des redevances d'usage des fréquences radioélectriques (+ 0,2 Md€) ; - la hausse du produits des participations de l’État dans des entreprises non financières et bénéfices des établissementspublics non financiers (+ 0,2 Md€).- la non-reconduction des prélèvements sur fonds de roulement opérés en 2017 pour un montant de 350 M€.

Ces évolutions sont expliquées de façon plus détaillée dans les descriptions des différentes lignes de recettes non fiscales (cf. infra).

Le tableau ci-dessous récapitule les principaux mouvements de recettes non fiscales en 2017 (prévision révisée par rapportà la LFI 2017) et en 2018 (par rapport à la prévision révisée pour 2017).

2017

LFI 2017

Révision 2017 du PLF 2018Reversements au titre des procédures de soutien financier au commerce extérieur -926

Produits des amendes prononcées par les autorités de la concurrence -500Produit des autres amendes et condamnations pécuniaires -460

Redevances d'usage des fréquences radioélectriques -164Produits des participations de l'Etat dans des entreprises financières 631

Autres -73Prévision révisée pour 2017

14 505

-1 492

13 013

2018

Facteurs d'évolution prévus en 2018 par rapport au révisé 2017 219Reversements au titre des procédures de soutien financier au commerce extérieur 285

Redevances d'usage des fréquences radioélectriques 202Produits divers (prélèvements sur fonds de roulement) -350

Autres 82Prévision 2018 13 232

PLF 2018 83


DIVIDENDES ET RECETTES ASSIMILÉES Voies et Moyens I

DIVIDENDES ET RECETTES ASSIMILÉES


Désignation des recettes Exécution 2016 Évaluationinitiale pour

2017


pour 2017


Évaluationproposée pour

2018Effetde l'évolution

spontanée

Mesuresnouvelles

du présent PLF


et de transfert

Dividendes et recettes assimilées 3 989 633 4 586 600 5 078 684 192 175 5 270 859

2110 – Produits des participations de l'État dans des entreprises financières

1 924 226 2 386 400 3 017 071 688 3 017 759

2111 – Contribution de la Caisse des dépôts et consignations représentative de l'impôt sur les sociétés

256 749 289 000 485 000 -38 000 447 000

2116 – Produits des participations de l'État dans des entreprises non financières et bénéfices des établissements publics non financiers

1 808 653 1 911 200 1 576 613 229 487 1 806 100

2199 – Autres dividendes et recettes assimilées

5 0 0 0

Produits des participations de l'État dans des entreprises financières (ligne 2110)

Cette ligne intègre tous les produits de l’État résultant de sa participation dans diverses entreprises financières, dont lesprincipales sont la Banque de France, la Caisse des dépôts et consignations (CDC), la Caisse nationale de prévoyance (CNP), laCaisse centrale de réassurance (CCR), ainsi que l’Agence française de développement (AFD).

Pour rappel l’article 41 de la loi de finances pour 1990 a introduit un article L. 518-16 dans le Code monétaire et financier(CMF) fixant la contribution annuelle de la CDC au budget de l’État (hors fonds d’épargne) : « La Caisse des dépôts etconsignations verse chaque année à l’État, sur le résultat net de son activité pour compte propre après paiement d’unecontribution représentative de l’impôt sur les sociétés, une fraction de ce résultat net, déterminée après avis de laCommission de surveillance de l’établissement saisie par le directeur général, dans le cadre des lois et règlements fixantle statut de l’établissement ».

Par rapport aux prévisions de la loi de finances initiale de 2,4 Md€, l’évaluation des recettes pour 2017 est révisée à3,0 Md€, pour tenir compte d’une révision à la hausse du versement réalisé par la Caisse des dépôts et consignations (+0,15 Md€) et d’une révision à la hausse du versement de la Banque de France (+ 0,5 Md€).

En 2018, la prévision de produit des participations de l’État dans des entreprises financières s’établit à 3,0 Md€.Cette prévision intègre notamment des versements respectifs de la Banque de France et de la CDC de 2,4 Md€ et de0,5 Md€.

La prévision de dividende de la Banque de France pour 2018 est en hausse de 0,1 Md€ par rapport à 2017 compte tenu durésultat prévisionnel 2017.

Pour 2018, la prévision de versement CDC s’établit à 0,5 Md€, en baisse par rapport à 2017 compte tenu de l’évolutionprévisionnelle du résultat social de la CDC prévu sur l’exercice 2017. Pour mémoire, une modification temporaire des règlesde calcul du versement est intervenue en février 2016 : il est appliqué pour les versements 2016, 2017 et 2018 la règle d’unversement représentant 50% du résultat net consolidé dans la limité de 50% du résultat net social ; cela doit permettre à laCDC d’augmenter ses fonds propres et de mobiliser une enveloppe importante destinée à l’investissement.

Au total, la contribution globale de la CDC (prélèvements sur les fonds d'épargne, contribution représentative de l'impôt surles sociétés et versement) s'établit à 1,7 M€ en 2017 et 1,4 Md€ en 2018.



84 PLF 2018


Voies et Moyens I DIVIDENDES ET RECETTES ASSIMILÉES

Contribution de la Caisse des dépôts et consignations représentative de l'impôt sur les sociétés (ligne 2111)

La contribution représentative de l’impôt sur les sociétés (CRIS) trouve son fondement juridique dans l’article L. 518-16 ducode monétaire et financier, créé par l’article 41 de la loi de finances pour 1990. Cette contribution est déterminée selonles règles d’assiette et de taux applicables en matière d’impôt sur les sociétés.

La prévision pour 2017 s’établit à 485 M€, contre une réalisation de 257M€ en 2016, et une prévision initiale de289 M€ en LFI 2017. Ces évolutions s’expliquent par une augmentation du résultat de la Caisse des dépôts et consignationsprévu en 2017 et par une régularisation de 54 M€ déjà versée en 2017 au titre de la CRIS 2016.

Pour 2018, le montant prévisionnel de la contribution de la Caisse des dépôts et consignations représentative del’impôt sur les sociétés s’établit à 447 M€, la légère baisse par rapport à 2017 s’expliquant notamment par la baisse dutaux global appliqué, en lien avec la baisse du taux de l’impôt sur les sociétés en 2018.

Au total, la contribution globale de la CDC (prélèvements sur les fonds d’épargne, contribution représentative de l'impôt surles sociétés et versement) s’établit à 1,7 M€ en 2017 et 1,4 Md€ en 2018.



Produits des participations de l'État dans des entreprises non financières et bénéfices des établissements publics non financiers (ligne 2116)

Cette ligne intègre les dividendes perçus par l’État au titre de ses participations dans diverses entreprises non financières. Lesprincipales entreprises concernées sont EDF, Engie, Orange, Renault, La Poste, Aéroports de Paris et Safran. Elle ne présenteque les dividendes perçus en numéraire et n’intègre pas la valorisation des dividendes perçus le cas échéant en actions.

La prévision révisée pour 2017 s’établit à 1,6 Md€ (contre 1,9 Md€ en LFI) . Cette diminution s’explique notamment parles cessions de titres effectués au cours de l’exercice 2017 ayant contribué au financement de la refondation de la filièrenucléaire.

Pour 2018, la prévision de recettes s’établit à 1,8 Md€, en hausse par rapport à la prévision révisée pour 2017du faitnotamment de la prévision d’un versement du dividende EDF en numéraire et non en action comme pour l’exercice 2017.



PLF 2018 85


PRODUITS DU DOMAINE DE L'ÉTAT Voies et Moyens I

PRODUITS DU DOMAINE DE L'ÉTAT



2017


pour 2017




spontanée

Mesuresnouvelles

du présent PLF


et de transfert

Produits du domaine de l'État 3 190 665 2 464 797 2 298 000 142 000 2 440 000

2201 – Revenus du domaine public non militaire

217 972 150 344 127 000 0 127 000

2202 – Autres revenus du domaine public 172 587 126 571 173 000 0 173 000

2203 – Revenus du domaine privé 56 297 2 380 0 0 0

2204 – Redevances d'usage des fréquences radioélectriques

1 589 935 1 124 000 960 000 202 000 1 162 000

2209 – Paiement par les administrations de leurs loyers budgétaires

967 952 985 000 968 000 0 968 000

2211 – Produit de la cession d'éléments du patrimoine immobilier de l'État

173 608 60 000 60 000 -60 000 0

2212 – Autres produits de cessions d'actifs 18 9 0 0 0

2299 – Autres revenus du Domaine 12 296 16 493 10 000 0 10 000

Revenus du domaine public non militaire (ligne 2201)

Cette ligne comptabilise les redevances progressives dues par les titulaires d’exploitations de mines d’hydrocarburesliquides ou gazeux, les redevances relatives au droit de pêche et de chasse sur le canal de la Sauldre, le produit desconcessions de ports de plaisance sur le domaine maritime et fluvial, le produit des concessions d’outillage public (portsde commerce, ports de pêche), le produit des autorisations d’exploitation des cultures marines, des autorisations dechasse et de pêche sur les dépendances du domaine public, le produit des droits de passage accordés sur le domainepublic aux exploitants de réseaux de télécommunications, des licences de pêche, des produits liés à d’autresoccupations, concessions ou autorisation dont le tarif est fixé au plan national des droits liés à l’utilisation de l’énergiehydraulique. Cette ligne enregistre également les produits de gestion résultant de la location, de l'occupation ou del'utilisation de biens acquis sur crédits du Fonds national d'aménagement foncier et d'urbanisme (FNAFU) et, depuis2010, les redevances d'occupation des éoliennes implantées sur le domaine public de l'État.

Le montant des recettes attendues pour 2017 est revu à la baisse par rapport à la LFI. En tenant compte des encaissementsà fin juillet 2017 et des rythmes d’encaissement constatés les années précédentes, les recettes prévues pour 2017s’établissent à 127 M€, contre 150 M€ en LFI.

Cette nouvelle prévision de 127 M€ est reconduite pour 2018.

Autres revenus du domaine public (ligne 2202)

Cette ligne intègre des recettes issues notamment des produits des locations et affectations provisoires de biensmeubles, des produits des ventes de meubles (objets mobiliers de l’État, épaves, biens vacants), des produits desaffectations définitives d’immeubles, des legs et donations sans affectation spéciale, ainsi que d’autres recettes (dontl’argent trouvé sur la voie publique). Elle intègre également les produits des biens dévolus à l’État suite à confiscation,ainsi que les sommes et valeurs attribuées à l’État ou encore les produits des extractions de matériaux sur le domainepublic maritime ou non maritime et en mer territoriale.

86 PLF 2018


Voies et Moyens I PRODUITS DU DOMAINE DE L'ÉTAT

Le montant des recettes attendues au titre de 2017 est revu à la hausse. En tenant compte des encaissements à fin juillet2017 et des rythmes d’encaissement constatés les années précédentes, les recettes prévues pour 2017 s’établissent à 173M€, contre 127 M€ en LFI.


Revenus du domaine privé (ligne 2203)

Cette ligne comptabilise des recettes liées à des indemnités d’affectation provisoire de biens immobiliers dudomaine privé non militaire. Elle intègre également les produits des locations et affectations provisoires de biensmeubles, des recettes perçues par l’État en contrepartie des dépenses de reconstruction et des redevancesd’occupation des constructions provisoires.

Compte tenu de l'affectation des recettes des loyers ou indemnités d'occupation des biens immobiliers du domaineprivé au compte d'affectation spéciale « Gestion du patrimoine immobilier de l’État » en LFI 2017, aucun encaissementn'est prévu sur cette ligne en 2017 et 2018.

Redevances d'usage des fréquences radioélectriques (ligne 2204)

Cette ligne retrace les versements des titulaires d’une autorisation d’utilisation de fréquences radioélectriques délivrée par l'Autorité derégulation des communications électroniques et des postes (ARCEP). Les faisceaux hertziens, les satellites, les réseaux radioélectriquesindépendants et la boucle radio locale sont ainsi assujettis, d’une part, au paiement d’une redevance annuelle domaniale de mise àdisposition de fréquences radioélectriques, dans le but d'instaurer une valorisation efficace du spectre hertzien et, d’autre part, aupaiement d’une redevance annuelle de gestion dont le montant est destiné à couvrir les coûts exposés par l’État pour la gestion duspectre et des autorisations d’utilisation de fréquences.

Les redevances dues pour l’utilisation des fréquences des bandes dites « GSM » (2G) et « IMT » (3G), c'est-à-dire les bandes 900 MHzet 1800 MHz d’une part et 2,1 GHz d’autre part, dédiées à l’exploitation de réseaux radioélectriques terrestres de deuxième et troisièmegénération ouverts au public, font toutefois l’objet de dispositions dérogatoires particulières qui sont précisées par le décret n° 2007-1532du 24 octobre 2007 relatif aux redevances d'utilisation des fréquences radioélectriques dues par les titulaires d'autorisations d'utilisationde fréquences délivrées par l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes. Ces redevances se décomposenten une part fixe et une part variable déterminée en fonction du chiffre d’affaires réalisé par les titulaires dans la bande de fréquencesutilisée.

Les prévisions intègrent une hypothèse de décroissance des redevances issues de la part variable des bandes « 2G »contre une croissance de celles issues de la bande « 3G » compte tenu du phénomène de basculement progressif de la« 2G » vers la « 3G ».

Le montant des recettes au titre de 2016a représenté 1 590 M€, du fait de l’encaissement cette même année des deuxpremiers quarts du produit de la cession de la bande des 700 MHz à la suite du processus d’enchères qui s’est achevé à lafin de l’année 2015.

Le montant des recettes attendues au titre de 2017, initialement prévu à 1 124 M€ en LFI, est revu à la baisse à960 M€.

Pour mémoire, la Cour des comptes avait identifié une surévaluation de la prévision initiale de l'ordre de 0,2 Md€ dans unaudit des finances publiques rendu public en juillet 2017.

Pour 2018, la prévision s'établit à 1 162 M€, du fait de l’encaissement du dernier quart du produit de cession de la bandedes 700 MHz d’une part et de la poursuite de l’actualisation de la valorisation de la bande des 1800 MHz d’autre part.



PLF 2018 87


PRODUITS DU DOMAINE DE L'ÉTAT Voies et Moyens I

Paiement par les administrations de leurs loyers budgétaires (ligne 2209)

Il a été créé en LFI pour 2006 une ligne de recettes non fiscales afin d’identifier en recettes les loyers versés par lesministères, à raison de leur occupation de biens immobiliers de l’État.

En sensibilisant les occupants du parc domanial de l'État au coût de leur occupation, la mise en place des loyersbudgétaires vise à créer, sur la durée, les conditions financières d'une gestion plus rationnelle de l'ensemble dupatrimoine immobilier de l'État dans le cadre posé par la LOLF d'autonomie et de responsabilité accrue des gestionnaires.

Les gestionnaires bénéficiant de l'utilisation de ces immeubles doivent désormais acquitter un loyer budgétaire encontrepartie. Depuis 2008, le montant des loyers est déterminé sur la base du marché local, des « taux moyens locatifslocaux » étant appliqués selon les zones d’implantation des immeubles (urbaine, périurbaine, rurale…). Le montant duloyer dû est actualisé chaque année en fonction de l’indice des loyers des activités tertiaires (ILAT).

Les crédits requis sont inscrits à ce titre dans les programmes concernés. Ils sont reversés par les administrations enrecettes du budget général sur cette ligne de recettes non fiscales.

Le montant des recettes attendues au titre de 2017 est légèrement revu à la baisse. En tenant compte des encaissements àfin juillet 2017, les recettes prévues pour 2017 s’établissent à 968 M€, contre 985 M€ en LFI. La baisse régulière desencaissements de loyers budgétaires témoigne des réductions de surface de bureaux, objectif au cœur de la politiqueimmobilière de l’État.

Cette nouvelle prévision de 968 M€ est maintenue pour 2018.

Produit de la cession d'éléments du patrimoine immobilier de l'État (ligne 2211)

La totalité du produit résultant de la cession d’éléments de patrimoine immobilier de l’État est enregistrée en recette ducompte d’affectation spéciale (CAS) « Gestion du patrimoine immobilier de l’État ». Jusqu’en 2016, la règle générale était celle d’une contribution de 30 % au désendettement sur les produits issus descessions de biens domaniaux. Cependant, certaines exceptions notables ont été fixées par la loi, notamment s’agissantdes produits de cession des immeubles domaniaux occupés par le ministère de la défense et des produits de cessiondes immeubles domaniaux situés à l'étranger et occupés par le ministère des affaires étrangères et du développementinternational qui ne contribuent pas au désendettement (retour de 100 % des produits de cession aux ministères, avecune contribution forfaitaire au désendettement au moins égale à 25 M€ par an pour le ministère des affaires étrangèresen 2015, 2016 et 2017).La loi de finances pour 2017 (article relatif au compte d’affectation spéciale « Gestion du patrimoine immobilier del’Etat ») a supprimé la contribution obligatoire au désendettement sur les produits de cession. Seule une contributionvolontaire au désendettement du ministère des affaires étrangères sur les cessions immobilières à l’étranger a étéprévue pour 2017. Aucune contribution n'est prévue pour 2018.

La prévision d’encaissements pour 2017 est stable par rapport à la LFI, à 60 M€.

Pour 2018, il n’est pas prévu de contribution.



88 PLF 2018


Voies et Moyens I PRODUITS DU DOMAINE DE L'ÉTAT

Autres produits de cessions d'actifs (ligne 2212)

Cette ligne, créée en 2009, a pour vocation de mieux retracer les produits de cessions d’actifs, à l’exclusion de ceuxrelatifs au patrimoine immobilier. Il pourra s’agir par exemple de produits de la cession de biens appartenant à l'Étatréalisée dans le cadre des opérations de délocalisation, ou encore de ventes d'actifs non immobilisés (matériels ouautres…) dans le cadre des procédures dérogatoires.

Aucun encaissement n'est prévu sur cette ligne en 2017 et en 2018.

Autres revenus du Domaine (ligne 2299)

Cette ligne prend en compte les produits et revenus divers résultant d'opérations du domaine, les revenus du domainemilitaire (public et privé) liés aux loyers et indemnités d'occupation ainsi qu’aux indemnités d'affectation provisoire. Ellepeut aussi accueillir des versements de pénalités afférentes ou encore des retenues de logement effectuées sur lesémoluments de fonctionnaires et officiers logés dans des immeubles appartenant à l'État ou loués par l'État.

Le montant des recettes attendues au titre de 2017 est revu à la baisse. En tenant compte des encaissements à fin juillet2017 et des rythmes d’encaissement constatés les années précédentes, les recettes prévues pour 2017 s’établissent à 10M€, contre 16 M€ en LFI.


PLF 2018 89


PRODUITS DE LA VENTE DE BIENS ET SERVICES Voies et Moyens I

PRODUITS DE LA VENTE DE BIENS ET SERVICES



2017


pour 2017




spontanée

Mesuresnouvelles

du présent PLF


et de transfert

Produits de la vente de biens et services 846 631 1 059 395 1 081 576 31 490 1 113 066

2301 – Remboursement par l'Union européenne des frais d'assiette et de perception des impôts et taxes perçus au profit de son budget

206 071 444 000 425 000 12 450 437 450

2303 – Autres frais d'assiette et de recouvrement

574 776 544 000 589 146 17 085 606 231

2304 – Rémunération des prestations assurées par les services du Trésor Public au titre de la collecte de l'épargne

48 428 50 105 49 639 1 439 51 078

2305 – Produits de la vente de divers biens 31 66 32 1 33

2306 – Produits de la vente de divers services

4 330 6 224 4 439 128 4 567

2399 – Autres recettes diverses 12 995 15 000 13 320 387 13 707

Remboursement par l'Union européenne des frais d'assiette et de perception des impôts et taxes perçus au profit de son budget (ligne 2301)

Chaque État membre bénéficie du remboursement des frais de perception des ressources propres traditionnelles qu’ilrecouvre au profit de l’Union européenne (droits de douane et cotisations sur le sucre, ces dernières disparaissant àcompter de 2018). Aux termes de la décision du Conseil du 7 juin 2007 relative au système des ressources propres desCommunautés européennes (2007/436/CE, Euratom), le taux de remboursement était fixé à 25% du produit collecté. Cetaux a été abaissé à 20% par la décision du Conseil du 26 mai 2014 relative au système des ressources propres de l’Unioneuropéenne (2014/335/CE), dite « décision ressources propres », entrée en vigueur le 1er octobre 2016, avec effet rétroactifau 1er janvier 2014.

Le montant des recettes non fiscales reporté en ligne 2301 est déterminé à partir de données prévisionnelles relatives auxressources propres traditionnelles perçues par la France en 2017 et 2018, transmises par la Commission en mai 2017 lorsdu comité consultatif des ressources propres (CCRP) et à partir de l’exécution des frais d’assiette et de perception depuisle 1er janvier 2017.

Pour 2017, la prévision de recettes est révisée à 425 M€ (contre 444 M€ en LFI), au vu des recettes constatées à cestade de l’année et de l’actualisation des estimations fournies par la Commission européenne.

Pour 2018, le montant des remboursements prévus est estimé à 437 M€, selon une hypothèse faite par la Commissioneuropéenne d’une croissance modérée du produit des échanges commerciaux.



90 PLF 2018


Voies et Moyens I PRODUITS DE LA VENTE DE BIENS ET SERVICES

Autres frais d'assiette et de recouvrement (ligne 2303)

Cette ligne retrace l’ensemble des frais d’assiette et de recouvrement perçus par l’État à l’exclusion de ceux relatifs auximpôts locaux transitant par le compte d’avances aux collectivités territoriales (ancienne ligne 2302), qui figurent depuis2011 en ligne 1201 (recettes fiscales).

La ligne 2303 comprend ainsi les frais d’assiette et de recouvrement de la redevance audiovisuelle, les prélèvements pourfrais de perception de taxes additionnelles à certains droits d’enregistrement perçus au profit des communes etdépartements et les frais d’assiette et de recouvrement relatifs à des impositions de toutes natures affectées à despersonnes morales autres que l’État (pour celles dont le recouvrement est confié à la DGFiP).

La prévision de la LFI de 544 M€ pour 2017 est légèrement revue à la hausse à 589 M€.

Pour 2018, la prévision s’établit à 606 M€, au vu de l’évolution des années antérieures.



Rémunération des prestations assurées par les services du Trésor Public au titre dela collecte de l'épargne (ligne 2304)

Les sommes enregistrées sur cette ligne correspondent principalement à la rémunération des prestations assurées par le Trésorpublic au titre de la collecte de l’épargne (recettes définies principalement par la convention établie avec la Caisse des dépôts etconsignations - CDC), aux produits issus de l’activité « commerçant et porteur » du Trésor public et, de manière résiduelle, auxproduits versés par Natixis AM au titre des placements effectués en parts ou actions d'organismes de placement collectif en valeurmobilières (OPCVM) et par Natixis CIB.

La prévision de la LFI de 50 M€ pour 2017 est maintenue.

Pour 2018, la prévision s'établit à 51 M€, au vu de l'évolution des années antérieures.



Produits de la vente de divers biens (ligne 2305)

Cette ligne retrace les recettes des établissements pénitentiaires, les produits de la vente des publications du Gouvernement, lesproduits de l'exploitation du service des constructions aéronautiques au titre de ses activités à l'exportation, ou encore lesproduits miniers résiduels.

Les encaissements attendus sur cette ligne en 2017 et 2018 sont très faibles.



PLF 2018 91


PRODUITS DE LA VENTE DE BIENS ET SERVICES Voies et Moyens I

Produits de la vente de divers services (ligne 2306)

Cette ligne recueille notamment le produit des recettes des transports aériens par moyens militaires et celui desrémunérations des prestations rendues par divers services ministériels : recettes résultant de prestations d'ingénierie,comme par exemple celles assurées par les laboratoires régionaux des Ponts et chaussées (LRPC) ou des centresd’études techniques de l’Équipement (CETE), des services rendus par le ministère de l'agriculture lors de la délivrance decertificats capacitaires relatifs au dressage des chiens au mordant et à l'exercice d'activités liées aux animaux d'espècesdomestiques. La redevance pour service rendu relative aux coûts de traitement d'une demande d'autorisationd'exploitation de fréquence à des systèmes satellitaire s’impute également sur la ligne, ainsi que le produit des recettesperçues en cas de concours à un huissier de la police nationale et le produit des vacations prévues en cas d'interventionde la police nationale.

Le niveau des recettes enregistré sur cette ligne était affecté notamment par la réorientation des prestations d’ingénierieconcurrentielle opérée par l’État et en considération des règles européennes. La prestation d’ingénierie dite« concurrentielle », qui s’exerçait dans le cadre des marchés publics, est définitivement supprimée au 1er janvier 2012.Cela conduit par exemple les collectivités territoriales à un moindre recours aux services de l’État pour se faire assisterdans la maîtrise d’ouvrage de leurs travaux de voirie.

La prévision de la LFI de 6 M€ pour 2017 est révisée à la baisse à 4 M€, principalement du fait de l’exécution de l’annéepassée.

Pour 2018, la nouvelle prévision s'établit à 5 M€, au vu de l'évolution des années antérieures.



Autres recettes diverses (ligne 2399)

Cette ligne retraçait principalement la redevance dite du « 1 pour 1000 » prévue à l’article 114 du Code des douanes.Malgré la suppression par étapes de la redevance dite du « 1 pour 1 000 », les perceptions opérées par les receveursdes douanes au titre de recettes diverses imputées sur cette ligne de recette non fiscale conservent un certain niveau.

La ligne 2399 accueille également les produits issus des attributions de tonnage aux entreprises de transport demarchandises, des autorisations de stockage souterrain de gaz combustible ou d'hydrocarbures liquides ou liquéfiés,d’autres recettes (dont le droit forfaitaire d'examen des demandes d'attribution de tonnages supplémentaires, ladélivrance d'autorisations de commerce…), de la rémunération prévue à l'article 9 du décret n° 67-568 du 12/07/1967 surle service foncier.

La prévision de LFI de 15 M€ pour 2017 est légèrement revue à la baisse à 13 M€, du fait de l'exécution de l'année passée.




92 PLF 2018


Voies et Moyens I REMBOURSEMENTS ET INTÉRÊTS DES PRÊTS, AVANCES ET AUTRES IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES

REMBOURSEMENTS ET INTÉRÊTS DES PRÊTS, AVANCES ET AUTRES IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES



2017


pour 2017




spontanée

Mesuresnouvelles

du présent PLF


et de transfert

Remboursements et intérêts des prêts, avances et autres immobilisations financières

874 054 451 438 384 866 75 915 460 781

2401 – Intérêts des prêts à des banques et à des États étrangers

589 118 118 250 94 698 67 693 162 391

2402 – Intérêts des prêts du fonds de développement économique et social

8 909 6 100 6 100 0 6 100

2403 – Intérêts des avances à divers services de l'État ou organismes gérant des services publics

37 445 34 952 22 512 488 23 000

2409 – Intérêts des autres prêts et avances 59 298 59 531 59 531 0 59 531

2411 – Avances remboursables sous conditions consenties à l'aviation civile

140 911 197 000 164 000 6 670 170 670

2412 – Autres avances remboursables sous conditions

2 576 1 333 1 333 0 1 333

2413 – Reversement au titre des créances garanties par l'État

12 907 13 104 13 230 384 13 614

2499 – Autres remboursements d'avances, de prêts et d'autres créances immobilisées

22 890 21 168 23 462 680 24 142

Intérêts des prêts à des banques et à des États étrangers (ligne 2401)

Cette ligne enregistre les intérêts des prêts retracés par le compte de concours financiers « Prêts à des États étrangers ».Celui-ci comprend :

- Les intérêts des prêts accordés à des États étrangers en vue de faciliter la vente de biens et de services concourant audéveloppement du commerce extérieur de la France ;

- Les intérêts des prêts souverains accordés dans le cadre du programme de « consolidation de dettes envers laFrance » ;

- Les intérêts des prêts très concessionnels accordés à l'AFD en vue de favoriser le développement économique et socialdans les pays étrangers ;

- Les intérêts des prêts accordés dans le cadre de la mise en place, en 2010, par les États membres de la zone Euro d’unmécanisme intergouvernemental de prêts bilatéraux coordonnés en vue de préserver la stabilité financière de la zoneeuro. La Grèce a bénéficié d’avril 2010 à fin 2011 de ce dispositif de soutien.

Le montant des intérêts des programmes 851 et 853 est relativement stable dans le temps. En revanche, les intérêts liésau programme 852 sont plus volatils car dépendants des calendriers et du résultat de négociations multilatérales relativesaux rééchelonnements de dettes. Les intérêts du programme 854 étant liés aux prêts bilatéraux accordés à la Grèceavant l’instauration du mécanisme européen de stabilité financière, ils fluctuent essentiellement en fonction du taux del’Euribor.

Pour 2017, il est prévu une recette de 95 M€ sur cette ligne, contre 118 M€ en LFI, du fait principalement du décalage à2018 de l'opération de refinancement de la dette somalienne via le programme 852. La perte d'intérêts à encaisser estestimée à 28 M€. En outre, la prévision de recette pour cette ligne inclut les prêts aux États membres de l'Union européennedont la monnaie est l'euro pour un montant de 11 M€ en 2017.

PLF 2018 93


REMBOURSEMENTS ET INTÉRÊTS DES PRÊTS, AVANCES ET AUTRES

IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES

Voies et Moyens I

Pour 2018, la prévision s’élève à 162 M€ dont 61,7 M€ pour le programme 851, 51,8 M€ pour le programme 852 et 49 M€pour le programme 854 retraçant les prêts aux États membres de l'Union européenne dont la monnaie est l'euro. Cetteprévision tient compte du calendrier de traitement des opérations de refinancement de dettes d’États étrangers.



Intérêts des prêts du fonds de développement économique et social (ligne 2402)

Cette ligne enregistre des produits d’intérêts relatifs à des prêts participatifs ainsi qu’à des prêts ordinaires de la part duFonds de développement économique et social (FDES).

La prévision de la LFI de 6 M€ pour 2017 est maintenue et reconduite pour 2018.

Intérêts des avances à divers services de l'État ou organismes gérant des services publics (ligne 2403)

Les intérêts retracés sur cette ligne sont relatifs aux produits des avances accordées, par exemple, aux budgets annexes, àdes organismes notamment à caractère social ou activité assimilée, aux établissements publics nationaux ou autresorganismes considérés comme des administrations publiques au sens de la comptabilité nationale.

A titre d’illustration ces opérations se répartissent actuellement entre les avances au BACEA (budget annexe de la missionContrôle et exploitation aériens), à l’ASP (Agence de services et de paiement) au titre du préfinancement des aidescommunautaires versées aux agriculteurs et, plus ponctuellement, à divers organismes distincts de l’État et gérant desservices publics.

La prévision de LFI de 35 M€ pour 2017 est revue à la baisse à 23 M€.




Intérêts des autres prêts et avances (ligne 2409)

Cette ligne vient compléter la ligne 2402 pour tous les intérêts des autres prêts et avances. Il s'agit notamment des prêts« autres » que ceux pour le fonds de développement économique et social (FDES).

Ces prêts sont pour l'essentiel décaissés (capital) par le compte de concours financiers « Prêts et avances à desparticuliers ou à des organismes privés »; les intérêts afférents sont enregistrés sur la présente ligne de RNF. Elle inclutnotamment les produits d’intérêts des prêts octroyés pour le soutien à l'innovation de la filière automobile (prêts dits"verts").


94 PLF 2018


Voies et Moyens I REMBOURSEMENTS ET INTÉRÊTS DES PRÊTS, AVANCES ET AUTRES IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES

Avances remboursables sous conditions consenties à l'aviation civile (ligne 2411)

Les avances remboursables permettent le financement d'une partie des dépenses, principalement de recherche et dedéveloppement, du secteur aéronautique. Le remboursement des avances dépend du volume des ventes d’aéronefs, demoteurs et d’équipements aéronautiques et s’effectue au même rythme que leurs livraisons. Les avances sont assurées àpartir du programme 190 de la mission interministérielle « Recherche et enseignement supérieur » (MIRES). Lesremboursements sont comptabilisés dans les recettes non fiscales du budget général.

La prévision de la LFI de 197 M€ pour 2017 est revue à la baisse à 164 M€, du fait du décalage de livraisons d’aéronefsinitialement prévues en 2017.

Pour 2018, la prévision de recettes sur cette ligne s’établit à 171 M€.



Autres avances remboursables sous conditions (ligne 2412)


Reversement au titre des créances garanties par l'État (ligne 2413)

Par leur nature et leur caractère assez imprévisibles, le montant des recettes retracées sur cette ligne peut être trèsvariable d’une année sur l’autre.

Conformément aux préconisations de la Cour des comptes, cette ligne accueille notamment les reversements au budgetgénéral, opérés dans le cadre des mécanismes de rééchelonnement de dettes issues de prêts souverains pour lesquelsl’État aura pu être appelé en garantie, ces créances s’analysant, selon la Cour, comme des créances subrogatives. Parsuite, les éventuels intérêts moratoires courant sur le droit de créance acquis par l’État par son intervention en qualité decaution, ont également vocation à s’imputer sur cette ligne.

La prévision de la LFI de 13 M€ pour 2017 est maintenue.




PLF 2018 95


REMBOURSEMENTS ET INTÉRÊTS DES PRÊTS, AVANCES ET AUTRES

IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES

Voies et Moyens I

Autres remboursements d'avances, de prêts et d'autres créances immobilisées (ligne 2499)

Cette ligne enregistre les remboursements en capital relatifs à une très grande diversité de prêts, avances, créancesimmobilisées (par créances immobilisées, il faut entendre par exemple les remboursements de dépôts et cautionnements).

Il s'agira ainsi (de façon non limitative) de remboursements relatifs aux prêts et avances aux organismes d'HLM (logementsde fonctionnaires) relatifs aux constructions ou reconstructions d'immeubles d'habitation à caractère définitif, aux avancesconsenties par l'ex-Fonds d'aménagements foncier et d'urbanisme, aux prêts et avances à des particuliers (autres que lesprêts d'honneur), aux prêts aux villes nouvelles, aux avances consolidées par transformation en prêt antérieurement à2006, aux remboursements, soit en argent (ex-Fonds forestier national) soit sous forme de travaux de reboisement, relatifsaux prêts pour reboisement consentis, aux avances consenties par l'ex-Fonds national pour le développement du sport, auxprêts d'honneur consentis, aux avances consenties par l'ex-Fonds d'aide à la modernisation de la presse, aux prêts pouréviter le démembrement et les coupes abusives (ex-Fonds forestier national), aux prêts accordés par l'ancien Fondsnational de développement des adductions d'eau, aux prêts destinés à faciliter le relogement des rapatriés («restes àrecouvrer» sur des prêts à des particuliers) à des dépôts et cautionnements, aux prêts à la modernisation de la presse, auxprêts au développement des services en ligne des entreprises de presse, etc.

La prévision de la LFI de 21 M€ pour 2017 est revue légèrement à la hausse à 23 M€, du fait de l'exécution de l'annéepassée.




96 PLF 2018


Voies et Moyens I AMENDES, SANCTIONS, PÉNALITÉS ET FRAIS DE POURSUITES

AMENDES, SANCTIONS, PÉNALITÉS ET FRAIS DE POURSUITES



2017


pour 2017




spontanée

Mesuresnouvelles

du présent PLF


et de transfert

Amendes, sanctions, pénalités et frais de poursuites

2 293 474 2 490 709 1 605 876 -23 997 1 581 879

2501 – Produits des amendes de la police dela circulation et du stationnement routiers

485 541 483 776 521 984 9 586 531 570

2502 – Produits des amendes prononcées par les autorités de la concurrence

994 041 1 000 000 500 000 0 500 000

2503 – Produits des amendes prononcées par les autres autorités administratives indépendantes

20 474 20 648 50 000 0 50 000

2504 – Recouvrements poursuivis à l'initiative de l'agence judiciaire de l'Etat

14 040 15 120 14 391 417 14 808

2505 – Produit des autres amendes et condamnations pécuniaires

745 719 945 000 485 000 -35 000 450 000

2510 – Frais de poursuite 9 797 13 564 10 042 291 10 333

2511 – Frais de justice et d'instance 12 163 9 651 12 467 361 12 828

2512 – Intérêts moratoires 11 148 12 0 12

2513 – Pénalités 11 688 2 802 11 980 348 12 328

Produits des amendes de la police de la circulation et du stationnement routiers (ligne 2501)

Depuis 2011, la prévision inscrite à la ligne 2501 correspond au versement, par le compte d’affectation spéciale (CAS)« Contrôle de la circulation et du stationnement routiers », au profit du budget général, de la fraction déterminée du produitnet qui lui est destinée, par l’intermédiaire du programme 755 « Désendettement de l'État » du CAS. Du fait de cettenouvelle configuration, cette ligne ne retrace désormais que la part du produit net des amendes de la police de la circulationet du stationnement routiers revenant définitivement au budget général. Cette ligne intègre également les recettes liées à larebudgétisation de la fraction des amendes auparavant affectées à l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalitédes chances (ACSé) qui a disparu au 1er janvier 2016.

La prévision de recettes pour 2017 est en hausse par rapport à la LFI en raison d’une hausse du nombre d’avis decontraventions issues du procès-verbal électronique. Elle s’établit à 522 M€ contre 484 M€ en LFI.

Cette prévision se décompose de la façon suivante : 477 M€ versés par le programme 755 et 45 M€ directement prélevéssur les recettes d’amendes.

Pour 2018, la prévision de recettes de la ligne s’établit à 532 M€.



PLF 2018 97


AMENDES, SANCTIONS, PÉNALITÉS ET FRAIS DE POURSUITES Voies et Moyens I

Produits des amendes prononcées par les autorités de la concurrence (ligne 2502)

Les recettes enregistrées sur cette ligne sont constituées par les diverses sanctions prononcées, dans le domaine de laconcurrence, par des autorités nationales ou communautaires.

La prévision de la LFI de 1 000 M€ pour 2017 est révisée à la baisse. En tenant compte des encaissements à fin août 2017,les recettes prévues pour 2017 s'établissent à 500 M€, revenant ainsi à leur niveau historique après deux années marquéespar d'importantes condamnations.

Pour mémoire, la Cour des comptes avait identifié une surévaluation de la prévision initiale de l'ordre de 0,3 Md€ dans sonaudit sur les finances publiques rendu public en juillet 2017.


Produits des amendes prononcées par les autres autorités administratives indépendantes (ligne 2503)

La ligne 2503 est complémentaire à la ligne 2502. Elle a, par conséquent, vocation à enregistrer l’ensemble des amendesprononcées par des autorités administratives intervenant dans des domaines « autres » que celui de la concurrence.

La prévision de la LFI de 21 M€ pour 2017 est révisée à la hausse, au vu des recouvrements à ce stade de l’année. Lanouvelle prévision s’établit à 50 M€.


98 PLF 2018



Recouvrements poursuivis à l'initiative de l'agence judiciaire de l'Etat (ligne 2504)

Cette ligne enregistre l’ensemble des recettes sur titre de perception émis ou sur décisions de justice rendues au profit del'agent judiciaire de l’État (AJE), en application de l'article 38 de la loi n°55-366 du 3 avril 1955.

Que l'État soit en demande ou en défense, l'AJE est (sauf exceptions légales ou règlementaires) le représentant de l'Étatdevant toutes les juridictions civiles ou commerciales pour les causes étrangères à l'impôt et au Domaine ; l’AJEdisposant, pour l'exercice de son mandat légal de représentation en justice, auprès de chaque cour d'appel et de chaquetribunal de grande instance d'avoués et d'avocats nommés par arrêté du ministre chargé du budget.

La ligne 2504 enregistre ainsi l’ensemble des recouvrements opérés au profit de l'État par l'AJE ou toute autorité ainsispécialement investie, par délégation ou ponctuellement, de la qualité d'agent judiciaire du Trésor pour ester en justice aunom et pour le compte de l'État.

La prévision de la LFI de 15 M€ pour 2017 est légèrement revue à la baisse à 14 M€, du fait de l'exécution de l'annéepassée.




Produit des autres amendes et condamnations pécuniaires (ligne 2505)

Cette ligne comprend notamment le produit des « jours-amende », le produit des amendes prononcées par les ministres,les sanctions administratives prononcées par les ordonnateurs secondaires, le produit des astreintes prononcées par lesjuridictions, ainsi que le produit de certaines transactions.

En raison de la mise en place, depuis le 1erjanvier 2011, du compte d’affectation spéciale (CAS) « Contrôle de la circulationet du stationnement routiers », la fraction du produit des « amendes forfaitaires majorées » (AFM) recouvrées enapplication de la loi du 12 juin 2003 (contrôle-sanction automatisé) n’est plus enregistrée sur la présente ligne, maisattribuée à ce CAS.

Le produit de cette ligne intègre en 2016 et en 2017 le reversement d’une partie des recettes issues du Service detraitement des déclarations rectificatives (STDR).La fermeture du guichet de régularisation du STDR est prévue à compterdu 1er janvier 2018.

La prévision de la LFI de 945 M€ pour 2017 est révisée à la baisse, principalement du fait de la diminution des recettesissues de la lutte contre la fraude (STDR) reflétant la réduction du stock de dossiers. La nouvelle prévision s'établit à 485 M€dont 70 M€ au titre de la lutte contre la fraude (STDR). Pour 2018, la prévision s’établit à 450 M€ dont 35 M€ au titre de la lutte contre la fraude (STDR).



PLF 2018 99


AMENDES, SANCTIONS, PÉNALITÉS ET FRAIS DE POURSUITES Voies et Moyens I

Frais de poursuite (ligne 2510)

Cette ligne comprend l’ensemble des paiements de frais émis dans le cadre de l’action en recouvrement forcé descomptables publics sur les restes à recouvrer des créances de toute nature inscrites dans leurs comptes.

Le produit de cette ligne est en baisse depuis 2013, du fait principalement de la réforme des procédures de recouvrementdes produits locaux et plus particulièrement de la suppression, en 2012, des frais de commandement, suite àl’instauration de la mise en demeure sans frais.

La prévision de la LFI de 14 M€ est légèrement revue à la baisse à 10 M€, du fait de l'exécution de l'année passée.




Frais de justice et d'instance (ligne 2511)

Cette ligne comprend l’ensemble des paiements sur frais de justice et d’instance prononcés à l’encontre des contribuables dansle cadre de procédures administratives liées aux impôts et taxes de toute nature recouvrés par les comptables publics. Cesencaissements sont par nature très volatils.





Intérêts moratoires (ligne 2512)

Cette ligne comprend l’ensemble des paiements sur les intérêts moratoires liquidés durant l’action en recouvrement forcé descomptables publics sur les restes à recouvrer des créances de toute nature inscrites dans leurs comptes. Ces encaissements sontpar nature très volatils.

Les encaissements attendus sur cette ligne en 2017 et en 2018 sont très faibles.

100 PLF 2018



Pénalités (ligne 2513)

Cette ligne a vocation à enregistrer l’imputation de pénalités très diverses. De façon non limitative, il pourra par exemple s’agir depénalités pour défaut d’emploi obligatoire des travailleurs handicapés et des mutilés de guerre, de pénalités sur cautions relevantd'opérations communautaires, de diverses pénalités relatives au Domaine, de pénalités relatives au dispositif des certificatsd'économie d'énergie.

La prévision de la LFI de 3 M€ pour 2017 est revue à la hausse à 12 M€, principalement du fait de l'exécution de l'annéepassée.




PLF 2018 101


DIVERS Voies et Moyens I

DIVERS



2017


pour 2017




spontanée

Mesuresnouvelles

du présent PLF


et de transfert

Divers 5 043 876 3 452 323 2 564 161 -198 978 2 365 183

2601 – Reversements de Natixis 45 001 60 000 45 000 5 000 50 000

2602 – Reversements au titre des procédures de soutien financier au commerce extérieur

2 411 000 1 229 000 303 000 284 650 587 650

2603 – Prélèvements sur les fonds d'épargnegérés par la Caisse des Dépôts et Consignations

764 000 510 000 618 000 -118 000 500 000

2604 – Divers produits de la rémunération dela garantie de l'État

299 516 241 000 226 000 -46 000 180 000

2611 – Produits des chancelleries diplomatiques et consulaires

197 021 216 000 222 000 10 000 232 000

2612 – Redevances et divers produits pour frais de contrôle et de gestion

7 984 11 088 8 184 237 8 421

2613 – Prélèvement effectué sur les salaires des conservateurs des hypothèques

9 0 9 0 9

2614 – Prélèvements effectués dans le cadrede la directive épargne

13 852 48 119 14 199 412 14 611

2615 – Commissions et frais de trésorerie perçus par l'État dans le cadre de son activité régalienne

78 328 80 2 82

2616 – Frais d'inscription 8 685 8 316 8 902 258 9 160

2617 – Recouvrement des indemnisations versées par l'État au titre des expulsions locatives

8 160 8 898 8 364 243 8 607

2618 – Remboursement des frais de scolaritéet accessoires

5 404 5 620 5 539 160 5 699

2620 – Récupération d'indus 53 428 50 000 54 764 1 588 56 352

2621 – Recouvrements après admission en non-valeur

142 399 141 488 145 959 4 233 150 192

2622 – Divers versements de l'Union européenne

16 926 20 564 17 349 503 17 852

2623 – Reversements de fonds sur les dépenses des ministères ne donnant pas lieu à rétablissement de crédits

21 776 25 475 22 320 647 22 967

2624 – Intérêts divers (hors immobilisations financières)

21 575 17 731 22 115 641 22 756

2625 – Recettes diverses en provenance de l'étranger

2 129 12 566 2 182 63 2 245

2626 – Remboursement de certaines exonérations de taxe foncière sur les propriétés non bâties (art.109 de la loi de finances pour 1992)

2 773 2 766 2 843 82 2 925

2627 – Soulte sur reprise de dette et recettesassimilées

0 0 0 0 0

2697 – Recettes accidentelles 219 177 240 000 240 000 0 240 000

2698 – Produits divers 590 933 350 000 380 000 -350 000 30 000

2699 – Autres produits divers 212 050 253 364 217 352 6 303 223 655

102 PLF 2018


Voies et Moyens I DIVERS

Reversements de Natixis (ligne 2601)

Les prélèvements sur le solde de trésorerie du compte de l'État à Natixis qui gère notamment pour le compte de l’État laprocédure de stabilisation de taux d’intérêt font l'objet d'une évaluation en loi de finances.

Le montant prévisionnel du prélèvement de 2017 est revu à la baisse à 45 M€, contre 60 M€ en LFI. Cette baisses’explique principalement par les conditions de marché prévalant actuellement et les anticipations de leur évolution.

Pour 2018, la prévision de reversement s’établit à 50 M€. Cette hausse s’explique principalement par les anticipationsrelatives aux conditions de marché.



Reversements au titre des procédures de soutien financier au commerce extérieur (ligne 2602)

Le montant prévisionnel du prélèvement sur le nouveau compte de commerce « Soutien financier au commerceextérieur » au titre de l’assurance-crédit en 2017 s’établit à 303 M€, en forte baisse par rapport au montant de 1 229 M€inscrit en LFI 2017. Cette baisse s’explique notamment par une opération de restitution sur sinistre passé attendue en 2017,mais finalement réalisée en 2016, ainsi que par une sinistralité plus forte qu’attendu. Pour mémoire, la Cour des comptesavait identifié une surévaluation de la prévision initiale de l’ordre de 0,6 M€ dans son audit sur les finances publiques rendupublic en juillet 2017.

Pour 2018, la prévision de reversement s’établit à 588 M€. Cette hausse s’explique notamment par une hausse anticipéedu niveau d’activité et par de moindres indemnisations qu’en 2017.



Prélèvements sur les fonds d'épargne gérés par la Caisse des Dépôts et Consignations (ligne 2603)

La Caisse des dépôts et consignations (CDC) gère, pour le compte de l’État, une large part des dépôts d’épargneréglementée (livret A, livret de développement durable et solidaire, Livret d’Épargne Populaire) distribués par les réseauxbancaires. Les sommes ainsi centralisées sont principalement employées pour le financement du logement social et de lapolitique de la ville. Les ressources qui ne sont pas consacrées aux prêts sont investies en actifs financiers, afin de gérer lerisque de liquidité et le risque de taux du fonds d’épargne.

Le résultat du fonds d’épargne, déduction faite des abondements aux fonds de réserve prudentiels, est reversé à l’État autitre de la rémunération de la garantie qu’il apporte au passif du fonds d’épargne.

Pour 2017, le prélèvement sur les fonds d’épargne de la CDC s’est élevé à 618 M€, en hausse par rapport aumontant prévu en LFI 2017 (510 M€). Cette hausse s’explique par un excédent propre de fonds du Fonds d’épargne plusélevé que prévu.

Pour 2018, la prévision du prélèvement sur le fonds d’épargne s’établit à 500 M€. Le prélèvement de l’État s’effectuantdans la limite des excédents de fonds propres disponibles, la baisse prévue en 2018 s’explique essentiellement par lahausse des besoins en fonds propres de l’établissement, du fait notamment de l’augmentation du risque global de taux.

Au total, la contribution globale de la CDC (prélèvements sur les fonds d’épargne, contribution représentative de l’impôt surles sociétés et versement) s’établit à 1,7 M€ en 2017 et 1,4 Md€ en 2018.

PLF 2018 103





Divers produits de la rémunération de la garantie de l'État (ligne 2604)

Cette ligne intègre le produit des rémunérations versées par les entités bénéficiant de la garantie de l’État.

Elle retrace notamment la rémunération des garanties octroyées à la banque Dexia, au Crédit immobilier de France (CIF)ou aux garanties à la construction navale gérées par la Caisse française de développement industriel.

La prévision de la LFI de 241 M€ pour 2017 est revue à la baisse à 226 M€, principalement du fait de la baisse del’encours de garantie des émissions du CIF.

Pour 2018, la prévision de recettes sur cette ligne s’élève à 180 M€,en raison de la baisse de l'encours de garantie desémissions du CIF.



Produits des chancelleries diplomatiques et consulaires (ligne 2611)

Cette ligne de produits intègre des recettes issues d’une part de la délivrance des visas (composante principale), d’autrepart d’autres recettes plus accessoires résultant de services rendus à l’étranger (traductions, actes d’état civil, actesnotariaux, etc.). Le montant de ces dernières recettes pourrait évoluer à l’avenir, compte tenu des perspectives dedématérialisation.

La prévision pour 2017 est légèrement revue à la hausse au vu de la dynamique d’encaissements constatée sur lepremier semestre de l’année. Elle s’établit à 222 M€, contre 216 M€ en LFI.

La prévision pour 2018 est fixée à 232 M€. Elle prend en compte le renforcement des actions de promotion de la destinationFrance entrepris par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, ainsi que par l’opérateur Atout France.



Redevances et divers produits pour frais de contrôle et de gestion (ligne 2612)

Les sommes enregistrées sur cette ligne correspondent notamment aux taxes, contributions, redevances, versements effectués àraison des frais exposés pour la surveillance, la vérification, l’épreuve, les expertises ou vérifications techniques, l’inspection ou lecontrôle, par l’État, ses commissaires du Gouvernement ou les organismes habilités par lui, de certains établissements de créditset assimilés, des établissements classés pour la protection de l’environnement, des établissements de jeux, hippodromes etcynodromes ; de la production, du transport et de la distribution des énergies électriques, fossiles (gaz) ou des concessions deforce hydraulique ; des appareils à pression de vapeur ou de gaz, en matière d’autorisation de mise sur le marché de spécialitéspharmaceutiques à usage vétérinaires, en matière d’assurances, des navires et bâtiments de mer (y compris fraisd'immobilisation), en ce qui concerne les transports terrestres de personnes y compris au titre de la surveillance de laconstruction et de l’exploitation de certains ouvrages, comme par exemple ceux de la liaison fixe Trans-Manche ou encore leréseau ferré de France.

104 PLF 2018



La prévision de la LFI de 11 M€ pour 2017 est revue à la baisse à 8 M€, principalement du fait de l'exécution de l'annéepassée.




Prélèvement effectué sur les salaires des conservateurs des hypothèques (ligne 2613)

Dans le cadre de la réforme des conservations des hypothèques et de leur transformation en poste comptable public, les droitsversés au titre des salaires du conservateur pour les actes déposés jusqu’au 31 décembre 2012 sont transformés pour les actesdéposés à compter du 1er janvier 2013 en une contribution de sécurité immobilière de même niveau perçue au profit du budgetgénéral en recettes fiscales (ligne 1707).

Aucune recette n’est prévue sur cette ligne en 2017 et 2018.

Prélèvements effectués dans le cadre de la directive épargne (ligne 2614)

Le produit retracé sur cette ligne résulte de l’adoption, le 3 juin 2003, par le Conseil de l’Europe, de la directive2003/48/CE en matière de fiscalité des revenus de l’épargne sous forme de paiements d’intérêts. Cette directive, dite «directive-épargne », est applicable depuis le 1er juillet 2005 et relative à la fiscalité des revenus de l'épargne despersonnes physiques prévoit, dans les cas de paiement transfrontalier, que l'identité du bénéficiaire et le montant desintérêts soient communiqués par l'administration fiscale de l'État de source des intérêts à l'État de résidence dubénéficiaire. Toutefois, une période de transition a été accordée à plusieurs États (Belgique, Luxembourg, Autriche) aucours de laquelle ils ne divulguent pas les intérêts mais prélèvent une retenue à la source, dont les trois quarts sontreversés à l'État de résidence du bénéficiaire. C’est cette retenue à la source qui est retracée sur cette ligne. La montéeen puissance du dispositif de retenue à la source prévu dans le cadre de la directive épargne est étalée sur plusieursannées, une éventuelle sortie du dispositif étant néanmoins possible pour un État qui déciderait d'appliquer l'échange derenseignements prévu dans le cadre de la «directive-épargne».

Sont à l’heure actuelle concernés par des reversements au titre de ce mécanisme de retenue à la source, l’Autriche, laBelgique, le Luxembourg, le Liechtenstein, la Suisse, Jersey, Guernesey, l’île de Man, les Antilles néerlandaises, les Ilesvierges britanniques et Andorre.

L’augmentation à 35% du taux de retenue à la source, applicable pour les intérêts payés à compter du 1 er juillet 2011,sera susceptible de conduire à terme à un surcroît de recettes. En sens inverse, la sortie du royaume de Belgique dudispositif dérogatoire à compter de l’année 2011 a conduit à réviser à la baisse le produit attendu sur cette ligne derecettes non fiscales.

La prévision de la LFI de 48 M€ pour 2017 est revue à la baisse à 14 M€, du fait de l’exécution de l'année passée.




PLF 2018 105



Commissions et frais de trésorerie perçus par l'État dans le cadre de son activité régalienne (ligne 2615)

Cette ligne intègre notamment les produits résultant de commissions interbancaires rétrocédées. En 2010 et 2011, cette ligne aaccueilli également les commissions perçues par l’État à l’occasion des prêts accordés à la Grèce dans le cadre du mécanismeintergouvernemental de prêts bilatéraux coordonnés mis en place pour apaiser les tensions financières pesant sur la dettesouveraine grecque.

Cette ligne devrait percevoir des encaissements très faibles en 2017 et en 2018.



Frais d'inscription (ligne 2616)

Cette ligne est notamment alimentée par les reversements provenant des droits d’inscription pour les examens organisés par lesdifférents ministères, les droits de diplômes, les droits de scolarité perçus dans les différentes écoles du Gouvernement. Elleenregistre également les frais d’inscription au registre du commerce s’agissant des tribunaux de grande instance (TGI) àcompétence commerciale.





Recouvrement des indemnisations versées par l'État au titre des expulsions locatives (ligne 2617)

La prévision de la LFI de 9,0 M€ pour 2017 est légèrement revue à la baisse à 8,3 M€, au vu de l'exécution de l'annéepassée.

Pour 2018, la prévision s'établit à 8,6 M€, au vu de l'évolution des années antérieures.



106 PLF 2018



Remboursement des frais de scolarité et accessoires (ligne 2618)

Cette ligne retrace les versements au titre des frais de pension et de trousseau des élèves des écoles du Gouvernement.

Les remboursements de frais de scolarité, de pension et de trousseau, par les anciens élèves des écoles duGouvernement qui quittent prématurément le service de l’État, font également l’objet d’une imputation sur cette ligne derecettes.




Récupération d'indus (ligne 2620)

Cette ligne retrace les recettes issues des reversements à l'État des sommes indues, c'est-à-dire versées à tort et quidoivent donc être restituées. Les causes du versement indu peuvent être de multiples natures. Ce peut être (par exemple)une erreur matérielle de l'ordonnateur ou comptable, l'attribution à un mauvais bénéficiaire, voire une infractioncaractérisée ou le bénéfice frauduleux d'un versement.

La procédure de récupération d'indus peut prendre des formes diverses et constitue la procédure de droit commun enmatière de créances « étrangères à l'impôt et au domaine » dès lors que la matière concernée ne relève pas dedispositions spécifiques (comme cela peut-être le cas en matière fiscale).

Le secteur des prestations sociales est concerné par ce mécanisme de reversement. Il peut également s'agir dereversements d'indus sur rémunérations de fonctionnaires, de restes à recouvrer à différents titres, de récupération desindus sur allocations diverses versés par des organismes tiers, de récupération d’aides juridictionnelles indues, dessommes récupérées au titre de la conditionnalité (versements des Offices agricoles), ou encore de récupération desautres indus ne donnant pas lieu à rétablissement de crédit.

La prévision de la LFI de 50 M€ pour 2017 est revue à la hausse à 55 M€, au vu de l'exécution de l'année passée.




Recouvrements après admission en non-valeur (ligne 2621)

Les recettes enregistrées sur cette ligne correspondent aux recouvrements spontanés, constatés au comptant par les comptablespublics, sur des créances qui avaient préalablement été admises en "non-valeur". L'admission en non-valeur est généralementmotivée par une impossibilité matérielle ou juridique (par exemple, refus de relevé de forclusion sur procédure collective deliquidation judiciaire d'une entreprise redevable de droits) de procéder à une mesure de recouvrement, même forcé ; elle a poureffet direct de décharger le comptable de la mission de recouvrer la créance dont il avait la charge. L'admission en non-valeurn'emportant pas annulation de la créance, tout recouvrement ultérieur viendra s’imputer sur cette ligne de recettes non fiscales.

PLF 2018 107



La prévision de la LFI de 141 M€ pour 2017 est revue à la hausse. La nouvelle prévision s’établit à 146 M€.

Pour 2018, la prévision s’établit à 150 M€, au vu de l'évolution des années antérieures.



Divers versements de l'Union européenne (ligne 2622)

La ligne 2622 présente le produit de divers versements émanant de l’Union européenne.

Cette ligne est alimentée par des reversements provenant de la BEI (Banque européenne d'investissement) au titre duremboursement par des États emprunteurs de prêts spéciaux et prêts sur capitaux à risque consentis sur les ressourcesdu Fonds européen de développement (FED), qui est l'instrument principal de l'aide communautaire à la coopération audéveloppement aux États ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) ainsi qu'aux pays et territoires d'outre-mer (PTOM).

Ces prêts, mis en œuvre par la BEI ou la Commission, sont consentis dans le cadre des conventions entre l’Unioneuropéenne et les pays ACP, conventions dites de Yaoundé et de Lomé, I, II et III (soit du 2ème au 8éme FED).

La prévision de la LFI de 21 M€ pour 2017 est révisée à la baisse à 17 M€, principalement du fait de l’exécution de l'annéepassée.

Pour 2018, la prévision s’établit à 18 M€, au vu de l'évolution des années antérieures.



Reversements de fonds sur les dépenses des ministères ne donnant pas lieu à rétablissement de crédits (ligne 2623)

Les reversements de fonds sont affectés à des dépenses au profit d'un ordonnateur particulier. Toutefois, ces rétablissements decrédits doivent être exécutés dans la limite des délais prévus par la réglementation. Dans le cas contraire, ils sont reversés aubudget général et portés en recette de cette ligne.

La prévision de la LFI de 25 M€ pour 2017 est révisée à la baisse à 22 M€, du fait de l’exécution de l'année passée.




108 PLF 2018



Intérêts divers (hors immobilisations financières) (ligne 2624)

Cette ligne accueille le produit des intérêts servis aux comptables de la DGFiP et de la DGDDI. Il s’agit notamment des intérêtsservis par diverses banques aux comptables publics, du versement d’intérêts sur obligations cautionnées, ainsi que divers autresintérêts.

La prévision de la LFI de 18 M€ pour 2017 est révisée à la hausse à 22 M€, au vu de l’exécution constatée.




Recettes diverses en provenance de l'étranger (ligne 2625)

Les opérations enregistrées sur cette ligne correspondent à des recettes en provenance d’États étrangers ou d’organismesinternationaux, à l’exclusion des produits émanant des instances communautaires de l’Union européenne ou des produits issusdes chancelleries diplomatiques et consulaires, pour lesquels existent des lignes d’imputations spécifiques (il s’agit plusparticulièrement des lignes de recettes non fiscales 2301, 2611, 2614, 2622).

La prévision de la LFI de 13 M€ pour 2017 est révisée à la baisse, du fait de l’exécution de l'année passée. La nouvelleprévision s’établit à 2 M€.

Cette nouvelle prévision à 2 M€ est reconduite pour 2018.



Remboursement de certaines exonérations de taxe foncière sur les propriétés non bâties (art.109 de la loi de finances pour 1992) (ligne 2626)

Sont actuellement recensés sur cette ligne les remboursements résultant des dégrèvements accordés au titre de l’article109 de la loi de finances pour 1992 («dégrèvements aux jeunes agriculteurs»).

Ces dégrèvements de la taxe foncière sur les propriétés non bâties afférente aux parcelles exploitées sont accordés souscertaines conditions prévues par la loi et sur délibération prise, chacun pour ce qui le concerne, par les collectivitésterritoriales et leurs groupements dotés d'une fiscalité propre, à des jeunes agriculteurs installés à compter de certainesdates et satisfaisant les conditions requises.




PLF 2018 109



Soulte sur reprise de dette et recettes assimilées (ligne 2627)

Aucune recette n’est prévue en 2017 et 2018.

Recettes accidentelles (ligne 2697)

Cette ligne accueille notamment les reversements par les établissements financiers de gains de change, lesreversements de la part communautaire de la prime au maintien du troupeau des vaches allaitantes, les reversementsd’indemnités compensatoires de handicaps naturels, les remboursements de dégrèvements au titre de la THLV (taxed'habitation sur les logements vacants), les remboursements par le Fonds d’intervention et de réglementation du marchédu sucre, ainsi que par l’office national interprofessionnel des vins et la société des alcools viticoles, des rémunérationsdes personnels mis à leur disposition, les reversements des sommes perçues à tort au titre de l’indemnité compensatriceversée aux employeurs d’apprentis (loi n° 96-376 du 6 mai 1996).

La ligne enregistre aussi la contribution forfaitaire représentative des frais de réacheminement des étrangers dans leurpays d’origine, les versements par France Télécom de l'indemnité compensatrice forfaitaire prévue par la loi du 2 juillet1990 relative à l'organisation du service public de la poste et des télécommunications, les versements de l'ACOSS relatifsà la régularisation des remboursements au titre du FNS (Fonds national de solidarité), divers versements de l’ONU, leremboursement de l’aide exceptionnelle versée par le secrétariat d’État à l’Outre-mer, zone dite «des 50 pasgéométriques», les reversements au titre du FEOGA-Garantie et POSEÏDOM-Sucre, les versements relatifs aux débetsjuridictionnels, ainsi que diverses autres recettes.


Produits divers (ligne 2698)

Cette ligne retrace principalement le produit des prélèvements sur fonds de roulement effectués au profit du budget de l’Etat.

L’exécution de cette ligne en 2016 s’élève à 591 M€. Elle intègre notamment un prélèvement sur le fonds de roulementexcédentaire des Agences de l'eau à hauteur de 175 M€, de la Caisse de garantie du logement locatif social à hauteur de100 M€, de l'Agence de l'Environnement et de la maîtrise de l'énergie à hauteur de 90 M€, de l’Office national de l'eau et desmilieux aquatiques à hauteur de 70 M€, du Fonds de compensation des risques de l’assurance de la construction à hauteurde 60M€, du Fonds de prévention des risques naturels majeurs à hauteur de 55 M€ et de l’Agence nationale des fréquencesà hauteur de 9 M€.Au-delà des prélèvements sur fonds de roulement, les autres recettes ont représenté un montant de30 M€ en 2016.

La prévision de la LFI de 350 M€ pour 2017 est légèrement revue à la hausse à 380 M€. Cette prévision tient compte decinq prélèvements : sur le fonds de roulement des Agences de l’eau à hauteur de 175 M€ (prélèvement prévu par la LFI2015 pour trois ans), du Fonds de prévention des risques naturels majeurs à hauteur de 70 M€, de la Caisse de garantie dulogement locatif social à hauteur de 50 M€, du Centre national du cinéma et de l’image animée à hauteur de 30 M€ et del’Etablissement public de sécurité ferroviaire à hauteur de 25 M€. Au-delà des prélèvements sur fonds de roulement, d'autresrecettes sont prévues pour un montant de 30 M€.

110 PLF 2018



Pour 2018, la prévision s’établit à 30 M€, du fait de la non-reconduction des prélèvements sur fonds de roulementopérés en 2017.



Autres produits divers (ligne 2699)

Depuis la signature de la convention de mars 1999, entre l’État et la Banque de France, sur la gestion et lacomptabilisation des réserves de change de l’État (JO n°93 du 21 avril 1999 – page 5901), les recettes comptabilisées àce titre sont limitées aux seuls intérêts perçus sur les avoirs du Fonds de stabilisation des changes encore inscrits encompte courant à la Banque de France. Devenue désormais d’un très faible montant, cette recette ne justifiait plus d’êtreisolée sur une ligne dédiée.

En outre, cette ligne comprend notamment des versements issus de recettes diverses des services extérieurs de laDGFIP et de la DGDDI. Il peut également s’agir de recettes diverses sans titre (excédents atteints par la prescription detrois mois, restitutions anonymes au Trésor, sommes atteintes par la prescription quadriennale, frais de copie,…). La ligne2699 accueille aussi des recettes accessoires relatives à des dépenses obligatoires d'aide sociale et de santé, serattachant aux domaines de l’action sanitaire ou de l’action sociale. Les «restes à recouvrer» concernant des recettesdiverses des Haras nationaux s’imputent également sur cette ligne, ainsi que les redevances et remboursements diversqui seraient dus par les compagnies de chemins de fer d’intérêt local et entreprises similaires.

Elle accueille enfin le produit résultant des reversements d’aides d’État considérées comme indues par les institutionscommunautaires de l’Union européenne.

La prévision de la LFI de 253 M€ pour 2017 est révisée à la baisse, au vu de l’exécution constatée. La nouvelle prévisions’établit à 217 M€.




Partie V

Prélèvements sur les recettes de l'État

PLF 2018 113


Prélèvements sur les recettes de l'État au profit des collectivitésterritoriales

Voies et Moyens I

PRÉLÈVEMENTS SUR LES RECETTES DE L'ÉTAT AU PROFIT DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES



2017


pour 2017







et de transfert

Prélèvements sur les recettes de l'État au profit des collectivités territoriales

46 461 266 44 374 340 44 500 290 -4 173 692 40 326 598

3101 – Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la dotation globale de fonctionnement

33 304 687 30 860 013 30 922 901 -3 872 579 27 050 322

3103 – Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la dotation spéciale pour le logement des instituteurs

12 728 15 110 15 110 -2 382 12 728

3104 – Dotation de compensation des pertes de bases de la taxe professionnelle et de redevance des mines des communes et de leurs groupements

61 828 73 696 73 696 -196 73 500

3106 – Prélèvement sur les recettes de l'État au profit du Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA)

5 216 329 5 524 448 5 587 126 24 874 5 612 000

3107 – Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la compensation d'exonérations relatives à la fiscalité locale

1 635 867 2 053 485 2 053 485 -34 913 2 018 572

3108 – Dotation élu local 65 001 65 006 65 006 0 65 006

3109 – Prélèvement sur les recettes de l'État au profit de la collectivité territoriale de Corse et des départements de Corse

44 327 40 976 40 976 0 40 976

3111 – Fonds de mobilisation départementale pour l'insertion

500 000 500 000 500 000 0 500 000

3112 – Dotation départementale d'équipement des collèges

326 316 326 317 326 317 0 326 317

3113 – Dotation régionale d'équipement scolaire

661 187 661 186 661 186 0 661 186

3117 – Fonds de solidarité des collectivités territoriales touchées par des catastrophes naturelles

0 0 0 0 0

3118 – Dotation globale de construction et d'équipement scolaire

2 686 2 686 2 686 0 2 686

3120 – Compensation relais de la réforme dela taxe professionnelle

0 0 0 0 0

3122 – Dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle

3 324 421 3 099 453 3 099 453 -240 936 2 858 517

3123 – Dotation pour transferts de compensations d'exonérations de fiscalité directe locale

625 888 536 450 536 450 -6 767 529 683

3126 – Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la Dotation unique des compensations spécifiques à la taxe professionnelle

163 442 50 867 50 867 -9 092 41 775

3130 – Dotation de compensation de la réforme de la taxe sur les logements vacants pour les communes et les établissements publics de coopération intercommunale percevant la taxe d’habitation sur les logements vacants

3 445 4 000 4 000 0 4 000

3131 – Dotation de compensation liée au processus de départementalisation de Mayotte

83 000 83 000 83 000 16 000 99 000

3133 – Fonds de compensation des nuisances aéroportuaires

6 822 6 822 6 822 0 6 822

114 PLF 2018


Voies et Moyens I PRÉLÈVEMENTS SUR LES RECETTES DE L'ÉTAT AU PROFIT DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES



2017


pour 2017







et de transfert

3134 – Dotation de garantie des reversements des fonds départementaux de taxe professionnelle

423 292 389 325 389 325 -65 817 323 508

3135 – Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la compensation des pertes de recettes liées au relèvement du seuild'assujettissement des entreprises au versement transport

0 81 500 81 884 116 82 000

3136 – Prélèvement sur les recettes de l’État au profit de la collectivité territoriale de Guyane

18 000 18 000

La nomenclature des prélèvements sur recettes tient compte dans le présent Voies et Moyens, de la suppression dequatre lignes (3125, 3128, 3129, 3132) correspondant à quatre anciennes dotations ou compensations ne donnant pluslieu à des prélèvements sur recettes, ainsi que de la création d’une ligne (3136). Cette nouvelle ligne correspond à lacréation d’un nouveau prélèvement sur recettes par l ’article 141 de la loi n° 2017-256 du 28 février 2017 deprogrammation relative à l'égalité réelle outre-mer et portant autres dispositions en matière sociale et économique auprofit de la collectivité territoriale de Guyane, en vue de compenser les pertes de recettes résultant, pour cettecollectivité, de la suppression de sa part de dotation globale garantie.

Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la dotation globale de fonctionnement (ligne 3101 )

En projet de loi de finances pour 2018, le PSR dotation globale de fonctionnement (DGF) regroupe comme en 2017l’ensemble des crédits dévolus à la DGF.

Le montant de la DGF pour 2018 a été évalué comme suit à partir du montant réparti en 2017 (30,9 Md€) :

- une minoration de 3,9 Md€ correspondant à la somme de la dotation forfaitaire et de la dotation de péréquationnotifiées aux régions en 2017. En effet, conformément à l’article 149 de la LFI pour 2017, les régions bénéficierontà compter de 2018 d’une fraction du produit net de la taxe sur la valeur ajoutée en substitution des recettesantérieurement perçues au titre de la DGF ;

- une majoration de 95 M€, destinée à abonder la hausse de la péréquation verticale au profit des départements etdu bloc communal, qui s’élève à 190 M€. Cette hausse est en effet financée pour moitié par une minoration decertaines composantes de la DGF, et pour moitié par une majoration de son montant, gagée par une diminution àdue concurrence des « variables d’ajustement » ;

- une diminution de 1,6 M€ liée à la recentralisation des compétences en matière de lutte contre la tuberculoseet/ou de vaccination de trois départements, entraînant la minoration de leur DGF ;

- une majoration de 1 M€ dans le but d’abonder le fonds d’aide pour le relogement d’urgence (FARU).

Ainsi, en projet de loi de finances pour 2017, la DGF s’élève à 27 050 M€.(en milliers d'euros)


Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la dotation spéciale pour le logement des instituteurs (ligne 3103 )

La DSI est destinée à compenser aux communes les charges qu’elles supportent du fait de l’obligation qui leur est faitede loger les instituteurs. Le montant de cette dotation, dissociée de la DGF depuis 1986, est ajusté chaque année afin detenir compte des départs en retraite et de l’intégration progressive des instituteurs dans le corps des professeurs desécoles. Sur cette base, le montant de cette dotation décroît chaque année, à due concurrence de la prévision de labaisse du nombre d’ayants droit.

PLF 2018 115



Voies et Moyens I

Le révisé 2017 s’établit au même montant que la LFI.

Le montant de la DSI en PLF 2018 s’établit à 12,7 M€, soit -2,4 M€ par rapport à la LFI 2017.(en milliers d'euros)


Dotation de compensation des pertes de bases de la taxe professionnelle et de redevance des mines des communes et de leurs groupements (ligne 3104 )

L’article 53 de la loi de finances pour 2004 (n°2003-1311 du 30 décembre 2003) institue un prélèvement sur les recettesde l’État permettant de verser une compensation dégressive aux communes et groupements enregistrant, d’une annéesur l’autre, une perte importante de bases d’imposition à la taxe professionnelle ou de ressources de redevances desmines.

La suppression de la taxe professionnelle en 2010 a entraîné l’abrogation du dispositif de compensation de pertes debases TP et la disparition progressive des dotations versées pour les dernières pertes constatées en 2009 – sur troisannées majoritairement.

L’article 78 de la loi de finances pour 2010 (n° 2009-1673 du 30 décembre 2009) modifié par l’article 44 de la loi n°2011-1978 de finances rectificative pour 2011, institue selon les mêmes principes un nouveau dispositif dégressif decompensation de pertes de ressources liées à la contribution économique territoriale, qui se substitue à la taxeprofessionnelle, en fonction des pertes de bases. Les premiers effets de ce dispositif ont été constatés en 2012, parcomparaison des bases de taxation 2012 et 2011.

La dotation en PLF 2018 s’élève à 73,5 M€, contre 73,7 M€ en LFI 2017.


Effet de l'évolution spontanée -196

Prélèvement sur les recettes de l'État au profit du Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA) (ligne 3106 )

Le FCTVA a pour objet de compenser de manière forfaitaire la TVA que les bénéficiaires du fonds (limitativementénumérés à l’article L. 1615-2 du CGCT) ont acquittée sur leurs dépenses réelles d’investissement (c'est à dire lesdépenses d'investissement TTC) et qu’ils ne peuvent pas directement récupérer par la voie fiscale. Le taux deremboursement du FCTVA est fixé à 16,404 %. A compter du 1 er janvier 2016, le FCTVA est également élargi auxdépenses de fonctionnement liées à l’entretien des bâtiments publics et de la voirie.

Le révisé 2017 s’établit à 5 587 M€, soit 376 M€ au-dessus de la LFI 2017. Ce montant tient compte de la reprise del’investissement local, liée notamment au cycle électoral communal.

Pour le PLF 2018 la prévision d’exécution du Fonds de compensation pour la TVA s’élève à 5 612 M€, soit 148 M€ au-dessus de la prévision d’exécution 2016, ce qui s’explique par la reprise prévisible de l’investissement public local enlien avec le cycle électoral.

Cette prévision est établie en tenant compte :

- du niveau d'investissement constaté et prévisible des différentes strates de collectivité en 2016, 2017 et 2018, notammentcompte tenu des mesures de soutien à l’investissement local mises en œuvre par le Gouvernement ;

- de l'évolution du taux d'éligibilité des dépenses réelles d'investissement pouvant donner droit au versement du FCTVA ;

116 PLF 2018



- de l’élargissement en LFI pour 2016 de l’assiette des dépenses éligibles à un remboursement au titre du FCTVA auxdépenses d’entretien des bâtiments publics et de la voirie.



Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la compensation d'exonérations relatives à la fiscalité locale (ligne 3107 )

Ce prélèvement a été institué par la loi de finances pour 1992 afin de compenser le coût pour les collectivités locales dela transformation en exonérations des dégrèvements totaux de divers impôts locaux. Il a été profondément impacté en2011 par la réforme de la fiscalité directe locale.

Le périmètre de ce PSR a évolué en 2012. Il comprend désormais les montants alloués au titre de la compensation deréduction pour création d’établissement (RCE), auparavant intégrés au PSR au titre de la dotation de compensation de laTP qui est désormais supprimé, ainsi que les nouvelles compensations au titre des allègements de cotisation sur lavaleur ajoutée des entreprises (CVAE).

Le montant ouvert en PLF 2018 s’élève à 2 019 M€, soit 35 M€ au-dessous du montant de la LFI 2017. Ce montanttient compte de l’évolution spontanée de ces allocations. Le PLF 2018 propose par ailleurs que ces allocationscompensatrices voient leur taux de compensation figé au niveau de l’année 2017 Cette évolution est principalementdue à la variation entre la LFI 2017 et le PLF 2018 du montant de la compensation aux collectivités de l’exonération dela taxe d’habitation pour les personnes de condition modeste prorogée et élargie par l’article 75 de la loi de financespour 2016.



Dotation élu local (ligne 3108 )

La dotation particulière « élu local » (DPEL), définie à l’article L. 2335 1 du CGCT, est attribuée aux communes ruralesde moins de 1 000 habitants dont le potentiel financier est inférieur au potentiel financier moyen des communes de lastrate. Cette dotation est destinée à permettre aux élus de ces communes d’exercer leurs fonctions électives.

En PLF 2018, le montant de cette dotation est stabilisé par rapport à la LFI 2017 et s’établit à 65 M€.

Prélèvement sur les recettes de l'État au profit de la collectivité territoriale de Corse et des départements de Corse (ligne 3109 )

La loi du 27 décembre 1994 portant statut fiscal de la Corse a institué un prélèvement sur les recettes de l’État égal à10 % du produit de la taxe intérieure perçue sur les produits pétroliers mis à la consommation en Corse pour lacollectivité territoriale de Corse et à 1,5 % de ce produit pour chaque département, soit 3 % au total pour lesdépartements.Par ailleurs, la loi n°2002-92 du 22 janvier 2002 relative à la Corse prévoit l’affectation de 8 points supplémentaires deTIPP à la collectivité territoriale de Corse au titre de la compensation des transferts de compétences et de la suppressiondes droits de consommation sur les alcools. Enfin, l’article 29-III de la loi du 21 décembre 2006 de finances pour 2007 a porté de 18 % à 26 % le montant de TIPP (àprésent TICPE) prélevé au profit de la collectivité territoriale de Corse.

PLF 2018 117



Voies et Moyens I

Le montant de ce prélèvement s’élève à 29 % de la TICPE collectée en Corse, soit 41 M€ en PLF 2018 comme en LFI2017.

Fonds de mobilisation départementale pour l'insertion (ligne 3111 )

Afin d’accompagner les départements dans leur politique de retour à l’emploi au bénéfice des publics en difficulté etaprès le transfert du revenu minimum d’insertion (RMI) aux départements, l’article 37 de loi du 30 décembre 2005 definances pour 2006 a créé un Fonds de mobilisation départementale pour l'insertion, doté de 100 M€ en 2006 et de80 M€ en 2007. Initialement créé pour deux ans, ce fonds a été prolongé dans son principe par l’article 14 de la loi du 30décembre 2006 de finances rectificative pour 2006 (LFR 2006).Les crédits du fonds sont répartis en trois parts :- une première part au titre de la compensation (40 % du fonds) répartie entre les départements pour lesquels il existe unécart entre la compensation établie conformément aux règles constitutionnelles et la dépense exposée ;- une deuxième part au titre de la péréquation (30 % du fonds). Elle est répartie en prenant en compte les critères deressources et de charges des départements, tels que le potentiel financier et le nombre d’allocataires du RMI (RSAaujourd’hui) rapporté au nombre d’habitants ;- une troisième part au titre de l’insertion,(30 % du fonds), qui vise à accompagner les politiques de retour à l’emploi(Revenu de solidarité active (RSA) et contrats de travail aidés). Les critères de répartition de cette troisième part ont étémodifiés par la LFI 2017 afin de tenir compte des besoins identifiés sur chaque territoire, et des efforts réalisés par lesdépartements en matière de financement des contrats aidés.

La LFR 2006 a porté la dotation du fonds à 500 M€ par an en 2006, 2007, 2008, 2009 et 2010. Ce montant a étéreconduit en 2011 et 2012, puis par la LFI 2013 pour la période 2013-2015, et enfin par la LFI 2015 pour la période2015-2017. L’article 89 de la LFI 2017 a pérennisé ce fonds à hauteur de 500 M€. Ce montant figure donc au PLF2018.

Dotation départementale d'équipement des collèges (ligne 3112 )

En matière d’investissement, le transfert de compétences des collèges est compensé par la dotation départementaled’équipement des collèges (DDEC) pour les départements, à l’exclusion des départements de Corse, la collectivitéterritoriale de Corse bénéficiant d’une compensation financière spécifique intégrée à la DGD.

Le PLF 2018 reconduit le montant de la dotation de l’exercice 2008 de chaque département. La DDEC s’élève ainsi à326 M€ dans le PLF 2018.

Dotation régionale d'équipement scolaire (ligne 3113 )

En matière d’investissement, le transfert de compétences des lycées est compensé par la dotation régionaled’équipement scolaire (DRES). Cette dotation est attribuée aux régions, à l’exclusion de la collectivité territoriale deCorse (cette dernière bénéficiant d’une compensation financière spécifique intégrée à la DGD).

Le PLF 2018 reconduit la dotation de l’exercice 2008 de chaque région. La DRES s’élève ainsi à 661 M€ dans le PLF2018.

118 PLF 2018



Fonds de solidarité des collectivités territoriales touchées par des catastrophes naturelles (ligne 3117 )

L’article 110 de la LFI 2008 avait créé un fonds de solidarité en faveur des communes métropolitaines, de leursgroupements et des départements de métropole.

L’article 160 de la LFI pour 2016 a supprimé ce prélèvement sur recettes. Les crédits de ce fonds ont été fusionné avecla sous-action « réparation des dégâts causés par les calamités publiques » au sein du programme 122 « Concoursspécifiques et administration » de la mission « Relations avec les collectivités territoriales », pour abonder une unique« dotation de solidarité en faveur de l’équipement des collectivités territoriales et de leurs groupements touchés par desévénements climatiques ou géologiques ».

Dotation globale de construction et d'équipement scolaire (ligne 3118 )

Créée par l’article 5 de la loi organique du 21 février 2007 portant dispositions statutaires et institutionnelles relatives àl'Outre-mer, la collectivité d’Outre-mer Saint Martin bénéficie d’une dotation globale de construction et d'équipementscolaire afin de contribuer à compenser les accroissements nets de charges de la collectivité de Saint-Martin résultantdes transferts de compétences à son profit.

Le montant de la DGCES a été stabilisé par la LFI 2010, puis pérennisé par la LFI 2012 à hauteur de 3 M€. Cemontant figure donc dans le PLF 2018.

Compensation relais de la réforme de la taxe professionnelle (ligne 3120 )

Cette compensation, créée de manière transitoire par l’article 2 de la loi de finances pour 2010 (n° 2009-1673 du 30décembre 2009) en vue de compenser la suppression de la taxe professionnelle pour les entreprises a été supprimée en2012.

Dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle (ligne 3122 )

Dans le cadre de la réforme de la fiscalité directe locale, l’article 78 de la loi de finances pour 2010 (n° 2009-1673 du 30décembre 2009) a instauré des dispositifs de garantie de ressources des collectivités territoriales.

Il a été créé, à compter de 2011, un prélèvement sur les recettes de l’État permettant de compenser aux collectivitésterritoriales les effets de la réforme de la taxe professionnelle. Ce PSR correspond à l’addition des trois montants dedotations déterminés pour chaque niveau de collectivités territoriales : les communes et leurs groupements dotés d’unefiscalité propre, les départements et les régions.

Le révisé 2017 s’établit à 3 099 M€, soit 241 M€ en--dessous du montant de la LFI 2017.

Depuis la LFI 2017, la DCRTP des régions et des départements est incluse dans le périmètre des variablesd’ajustement des concours financiers de l’État aux collectivités, et ainsi soumise à minoration. Le PLF 2018 proposed’inclure également la DCRTP du bloc communal dans le périmètre des variables d’ajustement soumises à minoration.Une telle évolution est cohérente avec l’approche retenue par le Gouvernement, selon laquelle les variables

PLF 2018 119



Voies et Moyens I

d’ajustement relatives à chaque catégorie de collectivités doivent neutraliser les hausses de crédit gagées qui luibénéficient.

Au regard du taux de minoration du PLF 2018, correspondant aux différents montants à gager au sein de l’enveloppedes concours financiers, la DCRTP s’élève en 2018 à 2 859 M€.



Dotation pour transferts de compensations d'exonérations de fiscalité directe locale(ligne 3123 )

Instauré par l’article 77 de la loi de finances pour 2010 (n° 2009-1673 du 30 décembre 2009), ce PSR résulte de lacréation, à compter de 2011, de dotations au profit des départements et des régions se substituant aux allocationscompensatrices d’allègement de fiscalité dont ils bénéficiaient et liées aux composantes de fiscalité directe locale ayantfait l’objet d’un transfert au profit d’une autre catégorie de collectivités dans le cadre de la réforme de 2010.

Depuis 2011, seules certaines allocations compensatrices composant la dotation pour transferts de compensationsd’exonérations de fiscalité directe locale (dite « dot² ») des régions et des départements étaient incluses dans lepérimètre des variables d’ajustement des concours financiers de l’État, et ainsi soumise à minoration. Depuis la LFI2018, l’intégralité des allocations compensatrices composant la dot² est soumise à minoration.

Au regard du taux de minoration du PLF 2018, correspondant aux différents montants à gager au sein de l’enveloppedes concours financiers, la dot² s’élève en 2018 à 530 M€.



Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la Dotation unique des compensations spécifiques à la taxe professionnelle (ligne 3126 )

La dotation unique des compensations spécifiques à la taxe professionnelle (DUCSTP) a été créée par l’article 51 de laloi de finances pour 2011 (n° 2010-1657 du 29 décembre 2010) afin d’accroître la lisibilité des concours de l’État auxcollectivités. En 2011, cette dotation était financée par le PSR au titre de la dotation de compensation de la taxeprofessionnelle désormais supprimée (ex ligne 3105), et par la compensation d’exonération au titre de la réduction de lafraction des recettes prises en compte dans les bases de taxe professionnelle des titulaires de bénéfices noncommerciaux également supprimée (ex ligne 3114).

Depuis 2012, le PSR correspondant à la DUCSTP regroupe la fraction des anciens PSR de compensation de la taxeprofessionnelle hors réduction pour création d’établissement et de compensation de l’abaissement de la fraction desrecettes des titulaires de bénéfices non-commerciaux qui revenait aux communes et à leurs groupements à fiscalitépropre.

Depuis 2011, la DUCSTP fait partie du périmètre des variables d’ajustement soumises à minoration.

Au regard du taux de minoration du PLF 2018, correspondant aux différents montants à gager au sein de l’enveloppedes concours financiers, le montant de cette dotation s’élève à 42 M€.



120 PLF 2018



Dotation de compensation de la réforme de la taxe sur les logements vacants pour les communes et les établissements publics de coopération intercommunale percevant la taxe d’habitation sur les logements vacants (ligne 3130 )

La dotation de compensation de la réforme de la taxe sur les logements vacants pour les communes et lesétablissements publics de coopération intercommunale percevant la taxe d’habitation sur les logements vacants a étécréée par l’article 16 de la loi de finances pour 2013 modifié par l’article 22 de la loi de programmation des financespubliques pour les années 2012 à 2017 (Loi n° 2012-1558 du 31 décembre 2012).

Sont éligibles à cette dotation les communes et les EPCI à fiscalité propre qui percevaient la taxe d’habitation sur leslogements vacants en 2012 et qui sont compris dans le champ d’application de la Taxe Logements Vacants à compter du1er janvier 2013.

Le montant prévu en PLF 2018 est équivalent au montant voté en LFI 2017, soit 4 M€.

Dotation de compensation liée au processus de départementalisation de Mayotte (ligne 3131 )

Cette dotation a été créée en LFI 2014 afin d’assurer la stabilité des ressources du Département de Mayotte dans lecadre de la transition fiscale qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2014.

L’article 141 de la loi n° 2017-256 du 28 février 2017 de programmation relative à l'égalité réelle outre-mer et portantautres dispositions en matière sociale et économique a prévu que le montant de la dotation de compensation liée auprocessus de départementalisation de Mayotte, instituée par l’article 7 de la loi n° 2014-1655 du 29 décembre 2014 definances rectificative pour 2014, est porté de 83 à 99 M€.

En conséquence, le montant prévu en PLF 2018 s’élève à 99 M€.(en milliers d'euros)


Fonds de compensation des nuisances aéroportuaires (ligne 3133 )

À compter du 1er janvier 2000, un fonds de compensation des nuisances aéroportuaires des communes riveraines del'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, ainsi qu'un fonds de compensation des nuisances aéroportuaires des communesriveraines de l'aéroport de Paris-Orly ont été créés.

Le révisé 2017 et la prévision 2018 s’établissent au même montant que la LFI 2017, soit 6,8 M€.

Dotation de garantie des reversements des fonds départementaux de taxe professionnelle (ligne 3134 )

Ce PSR a été instauré par l’article 46 de la loi de finances pour 2011 (n° 2010-1657 du 29 décembre 2010) en vue depermettre aux fonds départementaux de péréquation de la taxe professionnelle (FDPTP) d’assurer, en 2011, lesreversements aux communes défavorisées à défaut d’alimentation de ces fonds par prélèvements sur les nouveauximpôts économiques locaux.

L’article 125 de la loi de finances pour 2011 a également prévu le maintien, à compter de 2012, d’une dotation budgétairede l’État conforme à celle perçue au titre de 2011.

PLF 2018 121



Voies et Moyens I

Depuis la LFI 2017, les FDPTP sont inclus dans le périmètre des variables d’ajustement des concours financiers del’État aux collectivités, et ainsi soumis à minoration.

Au regard du taux de minoration du PLF 2018, correspondant aux différents montants à gager au sein de l’enveloppedes concours financiers, les FDPTP s’élève ainsi en 2018 à 324 M€.



Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la compensation des pertes de recettes liées au relèvement du seuil d'assujettissement des entreprises au versement transport (ligne 3135 )

Dans le cadre du plan d’actions en faveur des très petites et des moyennes entreprises, présenté en juin 2015, lerelèvement des seuils de 9 et 10 salariés à 11 salariés a été acté pour les entreprises assujetties au versementtransport.

L’article 15 de la LFI 2016, modifié par l’article 2 de la LFR 2016, a prévu que la perte de recettes concomitante pourles autorités organisatrices de transport soit compensée au travers d’un prélèvement sur les recettes de l’État, verséselon une périodicité trimestrielle à compter de 2016.

Le montant évalué en PLF 2018 est de 82 M€, soit 0,5 M€ au-dessus du montant prévu en LFI 2017 pour tenir compte del’ajustement des évaluations de recettes.



Prélèvement sur les recettes de l’État au profit de la collectivité territoriale de Guyane (ligne 3136 )

L’article 141 de la loi n° 2017-256 du 28 février 2017 de programmation relative à l'égalité réelle outre-mer et portantautres dispositions en matière sociale et économique a institué un prélèvement sur les recettes de l’État au profit de lacollectivité territoriale de Guyane. Ce nouveau prélèvement sur recettes est destiné à compenser les pertes de recettesrésultant, pour cette collectivité, de la suppression de sa part de dotation globale garantie au profit des communesguyanaises.

Ces mêmes dispositions ont précisé que, pour 2018, le montant de ce nouveau prélèvement s’élevait à 18 M€. Cemontant figure donc dans le PLF 2018.



122 PLF 2018


Voies et Moyens I PRÉLÈVEMENT SUR LES RECETTES DE L'ÉTAT AU PROFIT DE L'UNION EUROPÉENNE

PRÉLÈVEMENT SUR LES RECETTES DE L'ÉTAT AU PROFIT DE L'UNION EUROPÉENNE



2017


pour 2017







et de transfert

Prélèvement sur les recettes de l'État au profit de l'Union européenne

18 995 500 18 690 000 17 869 000 2 343 000 20 212 000

3201 – Prélèvement sur les recettes de l'État au profit du budget de l'Union européenne

18 995 500 18 690 000 17 869 000 2 343 000 20 212 000

Prélèvement sur les recettes de l'État au profit du budget de l'Union européenne (ligne 3201 )

Le financement du budget de l’Union européenne est assuré par des ressources propres provenant desressources propres dites traditionnelles (RPT), constituées des droits de douane, collectés par les États pour lecompte de l’Union européenne, et par des contributions assises, d’une part, sur une assiette de TVA harmoniséeet, d’autre part, sur le revenu national brut (RNB) de chaque État membre. Les États membres financent en outreles rabais dont bénéficient le Royaume-Uni, depuis 1984, et d’autres États membres comme les Pays-Bas et laSuède depuis 2007 et l’Autriche et le Danemark à compter de 2014.

La contribution de la France au budget de l’Union prend la forme d’un prélèvement sur recettes au profit del’Union européenne (PSR-UE) en application de l’article 6 de la LOLF. Depuis la loi de finances pour 2010, lePSR-UE ne comprend plus les ressources propres traditionnelles. En effet, ces ressources ne constituent pas desressources budgétaires de l’État mais des ressources de l’Union européenne collectées par l’État pour le comptede l’Union. En comptabilité générale, elles sont comptabilisées en compte de tiers.

ANALYSE DU PRÉLÈVEMENT POUR 2017

Le prélèvement sur recettes au profit de l’Union européenne (PSR-UE) est évalué à 18 690 M€ en LFI 2017. Ce montantinclut un amendement gouvernemental de - 392 M€ par rapport au PLF (19 082 M€), destiné à prendre en compte lemontant agréé du budget 2017 de l’Union tel qu’adopté par Parlement européen le 1er décembre 2016. Il inclut également lacontribution de la France au titre de la facilité pour les réfugiés en Turquie à hauteur de 136 M€, conformément au certificatde contribution établissant l’échéancier de paiement envoyé par la France à la Commission européenne le 31 mars 2016.

Au cours de l’exercice 2017, cinq projets de budgets rectificatifs ont été présentés par la Commission. L’impact budgétairedes budgets rectificatifs n° 1 (intervention du Fonds de solidarité de l'Union européenne au profit du Royaume-Uni, deChypre et du Portugal), n° 3 (renforcement de l’initiative pour l’emploi des jeunes), n° 4 (intervention du Fonds de solidaritéde l'Union européenne en Italie) et du projet de budget rectificatif n° 5 (dotation du Fonds européen pour le développementdurable et majoration de la dotation de la réserve pour aide d’urgence) est neutre. Le budget rectificatif n° 2 a reporté,comme chaque année, le solde excédentaire de l’exercice antérieur. D’ici la fin du mois d’octobre 2017, la Commissiondevrait présenter un sixième projet de budget rectificatif, qui intégrera les effets de l’actualisation des bases et clés decontribution des 28 États membres discutés lors du comité consultatif des ressources propres (CCRP) de mai 2017. Sur labase de ces différents éléments, ainsi que divers ajustements techniques (corrections sur exercices antérieurs, recettesdiverses), la prévision du PSR-UE est abaissée de - 821 M€ par rapport à la prévision inscrite en LFI, soit 17 869 M€.

Néanmoins, deux incertitudes majeures pèsent encore à ce stade de l’année sur la prévision de PSR-UE pour 2017. Il s’agitd’une part de l’éventuelle présentation d’un autre projet de budget rectificatif ayant un impact sur les paiements de l’Union (àla hausse ou à la baisse) et, d’autre part, de la date d’adoption effective des projets de budgets rectificatifs qui doivent êtrenégociés avec le Parlement européen en parallèle de la conciliation sur le projet de budget 2018.

PLF 2018 123


Prélèvement sur les recettes de l'État au profit de l'Unioneuropéenne

Voies et Moyens I

Ventilation du prélèvement pour 2017

(en M€)

Ressource TVA 4 429

Dont correction britannique 1 326

Ressource RNB (*) 13 439

Prélèvement total 17 869

(*) dont versement au titre de la facilité en faveur des réfugiés en Turquie.

ANALYSE DU PRÉLÈVEMENT POUR 2018

Le budget européen pour 2018 est le cinquième du cadre financier pluriannuel portant sur les années 2014 à 2020. Ce cadreprévoit un plafond global de dépenses de 1 026 Md€ en crédits de paiement pour 7 ans.

La prévision de PSR-UE pour 2018 repose sur des prévisions de recettes et de dépenses du budget de l’Union européennepour 2018 ainsi que sur une hypothèse de solde excédentaire de 2017 reporté sur 2018.

S’agissant des dépenses, l’estimation est fondée sur une hypothèse relative au besoin de financement de l’Unioneuropéenne. S’agissant des recettes, les montants des ressources assises sur la TVA et le revenu national brut, ainsi que dela correction britannique pour 2017 payée en 2018, reposent sur les données prévisionnelles de la Commission européenne,issues du comité consultatif des ressources propres réuni à Bruxelles en mai 2017.

En 2018, l’estimation de la contribution française intègre en outre, à hauteur de 68 M€, la participation de la France au titrede la facilité en faveur des réfugiés en Turquie, conformément au certificat de contribution établissant l’échéancier depaiement envoyé par la France à la Commission européenne le 31 mars 2016.

Le prélèvement sur recettes au profit de l’Union européenne est évalué à 20 212 M€ en 2018. Cette estimation correspond àune augmentation de + 2 343 M€ par rapport à l’évaluation révisée pour 2017 (soit + 13 %).

Ventilation du prélèvement pour 2018

(en M€)

Ressource TVA 4 437

Dont correction britannique 1 303

Ressource RNB (*) 15 775

Prélèvement total 20 212

(*) dont versement au titre de la facilité en faveur des réfugiés en Turquie.


Effet de l'évolution spontanée 2 343 000

Partie VI

Fonds de concours

PLF 2018 125

Fonds de concours

FONDS DE CONCOURS ET RECETTES ASSIMILÉES Voies et Moyens I

FONDS DE CONCOURS ET RECETTES ASSIMILÉES

Autorisations d’engagement Crédits de paiement

Mission / Programme LFI 2017 PLF 2018 LFI 2017 PLF 2018

Action et transformation publiques

Rénovation des cités administratives et autres sites domaniaux multi-occupants

Fonds pour la transformation de l'action publique

Action extérieure de l'État 5 426 300 8 243 000 5 426 300 8 243 000

Action de la France en Europe et dans le monde 4 976 300 5 447 000 4 976 300 5 447 000

Diplomatie culturelle et d'influence 2 000 000 2 000 000

Français à l'étranger et affaires consulaires 450 000 796 000 450 000 796 000

Présidence française du G7

Administration générale et territoriale de l'État 62 757 980 60 343 011 62 757 980 60 343 011

Administration territoriale 53 285 000 53 956 347 53 285 000 53 956 347

Vie politique, cultuelle et associative

Conduite et pilotage des politiques de l'intérieur 9 472 980 6 386 664 9 472 980 6 386 664

Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales 20 472 515 5 174 000 20 472 515 5 174 000

Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la forêt, dela pêche et de l'aquaculture

2 000 000 2 000 000

Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation 6 845 515 6 845 515

Conduite et pilotage des politiques de l'agriculture 11 627 000 5 174 000 11 627 000 5 174 000

Aide publique au développement

Aide économique et financière au développement

Solidarité à l'égard des pays en développement

Anciens combattants, mémoire et liens avec la nation 288 567 283 817 288 567 283 817

Liens entre la Nation et son armée 58 567 53 817 58 567 53 817

Reconnaissance et réparation en faveur du monde combattant 230 000 230 000 230 000 230 000

Indemnisation des victimes des persécutions antisémites et des actes de barbarie pendant la seconde guerre mondiale

Cohésion des territoires 499 965 000 465 640 320 497 165 000 460 640 320

Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables

Aide à l'accès au logement

Urbanisme, territoires et amélioration de l'habitat 466 125 000 425 877 320 466 125 000 425 877 320

Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire 10 690 000 14 413 000 10 690 000 14 413 000

Interventions territoriales de l'État 22 800 000 25 000 000 20 000 000 20 000 000

Politique de la ville 350 000 350 000 350 000 350 000

Conseil et contrôle de l'État 3 489 980 3 721 116 3 489 980 3 721 116

Conseil d'État et autres juridictions administratives 194 067 190 000 194 067 190 000

Conseil économique, social et environnemental 1 700 000 2 100 000 1 700 000 2 100 000

Cour des comptes et autres juridictions financières 1 595 913 1 431 116 1 595 913 1 431 116

Haut Conseil des finances publiques

Crédits non répartis

Provision relative aux rémunérations publiques

Dépenses accidentelles et imprévisibles

Culture 5 930 000 7 514 437 10 630 000 10 514 437

Patrimoines 4 750 000 4 750 000 7 250 000 7 250 000

Création 200 000 200 000 550 000 200 000

Transmission des savoirs et démocratisation de la culture 980 000 2 564 437 2 830 000 3 064 437

Défense 733 581 467 741 330 255 733 581 467 741 330 255

Environnement et prospective de la politique de défense 87 908 130 000 87 908 130 000

126 PLF 2018

Fonds de concours

Voies et Moyens I FONDS DE CONCOURS ET RECETTES ASSIMILÉES



Préparation et emploi des forces 356 411 156 376 499 788 356 411 156 376 499 788

Soutien de la politique de la défense 303 772 298 297 998 724 303 772 298 297 998 724

Équipement des forces 73 310 105 66 701 743 73 310 105 66 701 743

Direction de l'action du Gouvernement 20 284 000 19 028 000 20 284 000 19 028 000

Coordination du travail gouvernemental 16 284 000 15 028 000 16 284 000 15 028 000

Protection des droits et libertés

Moyens mutualisés des administrations déconcentrées 4 000 000 4 000 000 4 000 000 4 000 000

Écologie, développement et mobilité durables 1 533 960 784 1 409 166 835 1 546 104 114 1 529 646 722

Infrastructures et services de transports 1 471 350 000 1 357 500 000 1 482 763 330 1 479 179 887

Affaires maritimes 4 150 000 3 700 000 4 150 000 3 700 000

Paysages, eau et biodiversité 10 584 084 22 771 656 10 584 084 22 771 656

Expertise, information géographique et météorologie 60 000 60 000

Prévention des risques 1 062 700 4 655 179 1 792 700 3 455 179

Énergie, climat et après-mines

Service public de l'énergie

Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables

46 814 000 20 480 000 46 814 000 20 480 000

Économie 11 220 000 11 070 000 11 220 000 11 070 000

Développement des entreprises et régulations 4 150 000 4 000 000 4 150 000 4 000 000

Plan 'France Très haut débit'

Statistiques et études économiques 5 500 000 5 500 000 5 500 000 5 500 000

Stratégie économique et fiscale 1 570 000 1 570 000 1 570 000 1 570 000

Engagements financiers de l'État 11 500 000 11 500 000 11 500 000 11 500 000

Charge de la dette et trésorerie de l'État (crédits évaluatifs)

Appels en garantie de l'État (crédits évaluatifs)

Épargne

Majoration de rentes

Dotation en capital du Mécanisme européen de stabilité

Augmentation de capital de la Banque européenne d'investissement

Fonds de soutien relatif aux prêts et contrats financiers structurés à risque 11 500 000 11 500 000 11 500 000 11 500 000

Enseignement scolaire 186 380 969 42 482 000 186 380 969 42 482 000

Enseignement scolaire public du premier degré 70 000 60 000 70 000 60 000

Enseignement scolaire public du second degré 22 137 184 1 301 000 22 137 184 1 301 000

Vie de l'élève 3 000 000 2 000 000 3 000 000 2 000 000

Enseignement privé du premier et du second degrés 4 363 727 4 363 727

Soutien de la politique de l'éducation nationale 156 810 058 39 121 000 156 810 058 39 121 000

Enseignement technique agricole

Gestion des finances publiques et des ressources humaines 39 758 000 34 068 561 39 758 000 34 068 561

Gestion fiscale et financière de l'État et du secteur public local 27 070 000 20 200 000 27 070 000 20 200 000

Conduite et pilotage des politiques économiques et financières 1 990 000 3 340 000 1 990 000 3 340 000

Facilitation et sécurisation des échanges 7 870 000 7 590 561 7 870 000 7 590 561

Fonction publique 2 828 000 2 938 000 2 828 000 2 938 000

Immigration, asile et intégration 34 341 488 82 100 000 34 341 488 82 100 000

Immigration et asile 25 198 162 41 000 000 25 198 162 41 000 000

Intégration et accès à la nationalité française 9 143 326 41 100 000 9 143 326 41 100 000

Investissements d'avenir

Soutien des progrès de l'enseignement et de la recherche

Valorisation de la recherche

Accélération de la modernisation des entreprises

Justice 10 685 000 9 700 000 10 685 000 9 700 000

Justice judiciaire 7 435 000 6 400 000 7 435 000 6 400 000

Administration pénitentiaire 400 000 400 000 400 000 400 000

PLF 2018 127

Fonds de concours

FONDS DE CONCOURS ET RECETTES ASSIMILÉES Voies et Moyens I



Protection judiciaire de la jeunesse

Accès au droit et à la justice

Conduite et pilotage de la politique de la justice 2 850 000 2 900 000 2 850 000 2 900 000

Conseil supérieur de la magistrature

Médias, livre et industries culturelles

Presse et médias

Livre et industries culturelles

Outre-mer 16 550 000 16 550 000 16 550 000 16 550 000

Emploi outre-mer 16 400 000 16 400 000 16 400 000 16 400 000

Conditions de vie outre-mer 150 000 150 000 150 000 150 000

Pouvoirs publics

Présidence de la République

Assemblée nationale

Sénat

La Chaîne parlementaire

Indemnités des représentants français au Parlement européen

Conseil constitutionnel

Haute Cour

Cour de justice de la République

Recherche et enseignement supérieur 99 310 540 70 011 605 115 810 540 66 861 605

Formations supérieures et recherche universitaire 15 000 000 30 000 000 30 000 000 24 000 000

Vie étudiante 5 000 000 5 000 000 6 500 000 7 850 000

Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires 1 000 000 1 000 000

Recherche spatiale

Recherche dans les domaines de l'énergie, du développement et de la mobilité durables

Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle 77 396 000 32 000 000 77 396 000 32 000 000

Recherche duale (civile et militaire)

Recherche culturelle et culture scientifique 1 914 540 2 011 605 1 914 540 2 011 605

Enseignement supérieur et recherche agricoles

Régimes sociaux et de retraite

Régimes sociaux et de retraite des transports terrestres

Régimes de retraite et de sécurité sociale des marins

Régimes de retraite des mines, de la SEITA et divers

Relations avec les collectivités territoriales 90 000 90 000 90 000 90 000

Concours financiers aux collectivités territoriales et à leurs groupements

Concours spécifiques et administration 90 000 90 000 90 000 90 000


Remboursements et dégrèvements d'impôts d'État (crédits évaluatifs)

Remboursements et dégrèvements d'impôts locaux (crédits évaluatifs)

Santé 18 000 000 18 000 000

Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins 18 000 000 18 000 000

Protection maladie

Sécurités 156 640 847 170 769 639 156 640 847 170 769 639

Police nationale 26 600 000 26 600 000 26 600 000 26 600 000

Gendarmerie nationale 117 059 760 131 078 552 117 059 760 131 078 552

Sécurité et éducation routières 100 000 50 000 100 000 50 000

Sécurité civile 12 881 087 13 041 087 12 881 087 13 041 087

Solidarité, insertion et égalité des chances 2 250 000 2 250 000

Inclusion sociale et protection des personnes

Handicap et dépendance

Égalité entre les femmes et les hommes

128 PLF 2018

Fonds de concours

Voies et Moyens I FONDS DE CONCOURS ET RECETTES ASSIMILÉES



Conduite et soutien des politiques sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative

2 250 000 2 250 000

Sport, jeunesse et vie associative 19 510 000 0 19 510 000 0

Sport 19 510 000 0 19 510 000 0

Jeunesse et vie associative

Travail et emploi 409 019 980 295 164 284 409 019 980 295 164 284

Accès et retour à l'emploi 54 902 542 35 964 284 54 902 542 35 964 284

Accompagnement des mutations économiques et développement de l'emploi

350 000 000 250 000 000 350 000 000 250 000 000

Amélioration de la qualité de l'emploi et des relations du travail

Conception, gestion et évaluation des politiques de l'emploi et du travail 4 117 438 9 200 000 4 117 438 9 200 000

Partie VII

Produit des impôts affectés à des personnes morales autres que l’État

PLF 2018 131


Voies et Moyens I

L’article 51-1° de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) du 1 eraoût 2001 impose de faire figurer enannexe au projet de loi de finances de l’année la liste et l’évaluation par bénéficiaire ou catégorie de bénéficiaires desimpositions de toutes natures affectées à des personnes morales autres que l’État.

Sont donc détaillées dans les tableaux qui suivent les affectations des impositions de toutes natures, triées parcatégorie de bénéficiaire :

- les taxes bénéficiant aux agences de l’État, au sein desquels sont distinguées les affectations revenant aux opérateurs de l’État de celles revenant aux autres organismes ;

- les taxes bénéficiant aux organismes de protection sociale ;

- les taxes bénéficiant aux collectivités territoriales, à leurs groupements et à leurs établissements ; ces dernières sont regroupées par nature de bénéficiaire ou secteur particulier d’affectation ;

- les taxes affectées à d’autres bénéficiaires, regroupées par secteur thématique.

Les tableaux qui suivent ne reprennent pas :

- les impôts affectés aux comptes spéciaux et aux budgets annexes dont les évaluations sont déjà intégréesau projet de loi de finances (État A), sauf si un plafond figure à l’article 46 de la LFI 2012 ;

- les taxes locales qui transitent par le compte de concours financiers « Avances aux collectivités territoriales »(TH, TFPB, TFPNB, CVAE, IFER, CFE, TASCOM, et leurs taxes annexes) qui sont intégrées dans le PAP« Avances aux collectivités territoriales ».

Présentation du document pour 2018

Comme en PLF 2017, il est fait mention des missions et programmes de rattachement des opérateurs de l’Étatbénéficiaires des taxes affectées.

Afin d’améliorer la lecture de leurs ressources affectées, les taxes affectées aux agences présentées dans la présentepartie du Voies et Moyens sont classées par mission et programme principal de rattachement lorsque ces organismessont des opérateurs de l’État.

Toutefois, certains opérateurs de l’État peuvent être classés sous d’autres rubriques ; par exemple, les agences del’eau sont des opérateurs classés parmi les organismes relevant du secteur local.

L’attention du lecteur est toutefois attirée sur les limites matérielles relatives au recensement – dans la présente partie– des opérateurs de l’État. Au regard, d’une part, des caractéristiques propres à certaines taxes affectées et, d’autrepart, des montants unitaires, dans certains cas peu significatifs (inférieurs à 0,5 M€), tous les opérateurs affectatairesde taxes ne sont pas nécessairement individualisés dans leur désignation (selon le cas, recours à un terme générique,tel que « agences de l’eau », ou encore « divers opérateurs de l’État »).

Lecture du document

Les montants figurant dans les tableaux sont arrondis au million d’euros le plus proche. Par conséquent, un montantde recettes inférieur à 0,5 M€ sera représenté par un zéro. (La ligne sera vide si la taxe n’est pas en vigueur l’annéeconsidérée, ou comportera une indication « nd » si le produit de la taxe n’est pas disponible ou ne peut pas êtreestimé).

Les symboles ou abréviations suivants signifient :

- LFI : loi de finances initiale

- LFR : loi de finances rectificative

- PLF : projet de loi de finances initiale

- LFSS : loi de financement de la Sécurité sociale

- PLFSS : projet de loi de financement de la Sécurité sociale

132 PLF 2018


Voies et Moyens I

PRINCIPES DU PLAFONNEMENT DES TAXES AFFECTÉES

De nombreuses agences de l’État et organismes chargés de missions de service public sont financés, partiellement ouintégralement, par des impositions de toute nature qui leur ont été directement affectées en application de l’article 2 dela LOLF. Toutefois certaines taxes affectées peuvent connaître une évolution spontanément dynamique, sans quecelle-ci soit nécessairement en adéquation avec les besoins liés aux missions de service public qui ont été confiéesaux agences qui en bénéficient.

La fiscalité affectée présente donc des inconvénients, tant sur le plan de l’effectivité du contrôle parlementaireque de la maîtrise des recettes et des dépenses publiques . Dans ce contexte, un mécanisme de plafonnementdes ressources affectées aux agences a été introduit par amendement à l’occasion du débat de la loi de financesinitiale pour 2012, afin de faire participer ces organismes à l’effort collectif de rétablissement des comptes publics.L’objectif est triple :

- fixer, dans un article unique de loi de finances, des plafonds individuels pour les taxes affectéesrelevant du périmètre d’application du mécanisme. Cela permet ainsi de renforcer le contrôle et lesuivi d’ensemble du niveau des ressources affectées. Le champ d’application de ce mécanisme deplafonnement est étendu progressivement et le niveau des plafonds individuels est soumis chaque annéeau Parlement lors du vote de la loi de finances, afin qu’il puisse décider du niveau des ressources desopérateurs de l’État et autres organismes affectataires, d’une façon comparable à celle qui serait mise enœuvre dans le cas d’un financement par subvention budgétaire ;

- ajuster chaque année les ressources de ces agences aux besoins réels qui découlent de la miseen œuvre des missions d’intérêt général qui leur ont été confiées ;

- faire contribuer les opérateurs et entités chargées de missions de service public à la maîtrise de ladépense publique grâce à l’ajustement des plafonds : la baisse des plafonds permet ainsi de limiter leniveau de la dépense des organismes concernés. En outre, pour les taxes dont le rendement viendrait àdépasser le plafond fixé en loi de finances, l’excédent est reversé au budget de l’État et contribue ainsi àl’amélioration du solde budgétaire.

L’objectif n’est pas pour l’État d’accroître ses recettes mais de mettre en place des outils de maîtrise de ladépense publique, notamment celle des opérateurs ou des entités chargées de missions de service public. LeGouvernement a ainsi décidé depuis 2013 que les recettes plafonnées seraient décomptées au sein de lanorme de dépense de l’État, à l’instar des subventions versées par l’État à ses opérateurs ou aux entités chargées demissions de service public, afin d’assurer une parfaite égalité de traitement dans la procédure budgétaire entre unfinancement par taxe affectée et un financement par subvention budgétaire.

Dès lors que l’objectif poursuivi n’est pas la hausse des ressources de l’État, les recettes perçues par l’État du fait desécrêtements qu’il opère ne constituent pas un indicateur significatif de l’impact du dispositif. En effet, dans certainscas, la baisse des plafonds est accompagnée d'une baisse du produit des taxes concernées : le contribuable bénéficiealors directement d'une mesure prise pour maîtriser la dépense publique. Ainsi, certaines taxes s'accompagnent d'unebaisse prévisionnelle équivalente du rendement de la taxe.

Le mécanisme de plafonnement a été étendu et les plafonds révisés chaque année depuis 2012, à l’occasiondes différentes lois de finances.

En loi de finances initiale pour 2012, le principe du plafonnement a été mis en place à l’article 46 et appliqué à 46taxes affectées, concernant 31 bénéficiaires ou groupes de bénéficiaires, pour un volume total de 3 Md€.

À l’occasion de la loi de finances initiale pour 2013, le champ du plafonnement a été élargi à 12 nouvelles taxesaffectées bénéficiant à 12 nouveaux bénéficiaires ou groupes de bénéficiaires. Cet élargissement a portéprincipalement sur les ressources affectées aux organismes consulaires (chambres de commerce et d’industrie,chambres de métiers et de l’artisanat, chambres d’agriculture, dont les ressources représentaient près de 84 % dumontant global des nouvelles ressources plafonnées) conduisant à faire passer le périmètre des ressources

PLF 2018 133


Voies et Moyens I

plafonnées de 3,0 Md€ en 2012 à 5,1 Md€ en 2013. Une mesure complémentaire d’extension de périmètre desressources affectées plafonnées a également été adoptée en loi du 29 décembre 2012 de finances rectificative pour2012, portant le périmètre 2013 des ressources plafonnées à 5,2 Md€.

Dans la loi de finances initiale pour 2014 , le mécanisme de plafonnement concernait 59 dispositifs pour un montanttotal de 5,6 Md€. Ont notamment été intégrées au champ d’application du mécanisme les ressources affectées àl’Autorité des marchés financiers (AMF) et à l’Autorité de contrôle prudentiel (ACPR). Une taxe supplémentaire,affectée à l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS), a été intégrée à l’occasion de la loi de financesrectificative pour 2014. Enfin quatre taxes supplémentaires, dont deux affectées à France Agrimer, une à l’Agence deservices et de paiement (ASP) et une à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement etdu travail (ANSES) ont été intégrées à l’occasion de la seconde loi de finances rectificative pour 2014.

Dans la loi de finances initiale pour 2015, le champ du plafonnement a été élargi à quatre nouvelles taxes affectéesbénéficiant à treize établissements publics fonciers de l’État, au Fonds d’assurance formation (FAF) des chefsd’entreprise et à l’Agence nationale de contrôle du logement social (ANCOLS). Le périmètre total des taxes plafonnéesatteint ainsi 5,9 Md€ en 2015, soit une hausse de 0,3 Md€ par rapport à 2014.

En loi de finances initiale pour 2016, le principe du plafonnement a été appliqué à onze taxes affectéessupplémentaires. Cet élargissement a porté principalement sur les ressources affectées aux agences de l’eau, àl’Agence française de développement (AFD), à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et au Fondsnational de gestion des risques en agriculture (FNGRA), conduisant à faire passer le périmètre des ressourcesplafonnées à 9,1 Md€ en 2016.

En loi de finances initiale pour 2017, le principe du plafonnement a été appliqué à neuf taxes affectéessupplémentaires. Cet élargissement a porté sur des ressources affectées à l'Agence française de développement(AFD), à France Télévisions, au Fonds national d'aide au logement (FNAL), à l'Agence nationale de sécurité sanitairede l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), aux établissements publics foncier et d'aménagement deGuyane et de Mayotte et à FranceAgriMer, conduisant à faire passer le périmètre des ressources affectées à9,6 Md€ en 2017. Une taxe supplémentaire, affectée aux organismes de secours et de sauvetage en mer, a étéintroduite à l'occasion de la loi de finances rectificative pour 2016.

Par ailleurs, les règles de gouvernance des finances publiques ont également évolué dans un objectif derationalisation de la fiscalité affectée.

Dans le prolongement des orientations de la loi de programmation des finances publiques (LPFP) pour les années2014 à 2019, l'article 15 du projet de loi de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à2022 prévoit d'exclure le recours à l’affectation d’imposition de toutes natures à des tiers autres que les organismes desécurité sociale, les collectivités territoriales et les établissements publics de coopération intercommunale de taxes, àtrois exceptions près:

- la première exception est celle des ressources présentant une logique de « quasi-redevance » ;

- la seconde exception concerne les prélèvements finançant des actions de mutualisation ou desolidarités sectorielles au sein d’un secteur d’activité ;

- enfin, la troisième exception est celle des fonds d’assurance ou d’indemnisation et présentant une logique demutualisation du risque.

Le même article indique que l’ensemble des taxes affectées doivent faire l’objet d’un plafonnement. Les éventuellesaffectations dérogeant à ce principe de plafonnement sont justifiées dans l’annexe « Voies et moyens » du projet de loide finances de l’année.

134 PLF 2018


Voies et Moyens I

AMÉNAGEMENTS DU PLAFONNEMENT PROPOSÉS POUR 2018

Le rapport du Conseil des prélèvements obligatoires sur les taxes affectées

Le rapport du Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) de juillet 2013 sur les constats, les enjeux et les réformes en matière de fiscalité affectée a étéréalisé à la demande du Premier ministre, en application de l’article 21 de la LPFP pour les années 2012 à 2017, dans un contexte de renforcement del’encadrement de la fiscalité affectée. Parmi ses constats, le CPO pointe les inconvénients liés au développement très rapide de la fiscalité affectée cesdernières années, tant sur le plan de l’effectivité du contrôle parlementaire que de la maîtrise des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques.Le CPO salue comme outil d’amélioration de la gouvernance en matière de ressources affectées la mise en œuvre du plafonnement des taxesaffectées introduit dans la loi de finances pour 2012 et l’élargissement consécutif de la norme de dépense de l’État.

Le CPO développe par ailleurs dans son rapport une doctrine visant à généraliser et systématiser l’encadrement initié par le Gouvernement. Ainsi, ilrestreint la légitimité du principe d’affectation dérogatoire à l’universalité budgétaire des impôts et taxes aux seules ressources qui soit répondent à unelogique de redevance ou de « quasi-redevance, soit organisent une mutualisation au sein d’un secteur économique, soit finance des fonds àvocation assurancielle. Pour ces affectations, le CPO préconise le maintien de l’affectation et son plafonnement systématique, ce qui permet à l’État et àla représentation nationale de contrôler que les ressources affectées restent bien proportionnées au regard des charges du bénéficiaire et quel’organisation d’un secteur n’aboutit pas à une charge fiscale excessive pour les contributeurs. Selon le CPO, toutes les autres taxes affectées ontvocation à être, à terme, rebudgétisées.

Dans le projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022, le Gouvernement poursuit la mise en œuvre de la plupartdes recommandations du CPO. Dans la continuité de cette politique, le Gouvernement poursuit son effort de rationalisation de la fiscalité affectée, dans undouble objectif de réduction des dépenses et de réaffirmation du principe d’universalité budgétaire garant du contrôle parlementaire. LeGouvernement continue ainsi de suivre, dans le cadre du présent projet de loi de finances pour 2017 les préconisations du rapport du CPO en matièrede ressources affectées. Plusieurs propositions d’élargissement du périmètre des ressources affectées plafonnées et d’évolution des plafondsde ressources affectées préexistants sont ainsi présentées afin de poursuivre l’effort de maîtrise de la dépense des opérateurs.

Le PLF 2018 intègre des mesures de transfert et de périmètre pour un montant de - 0,3 Md€ : + 0,2 Md€ de mesuresde périmètre, en lien avec l’intégration du prélèvement sur le produit des primes ou cotisations additionnelles relativesà la garantie contre le risque de catastrophes naturelles affecté au Fonds de prévention des risques naturels etmajeurs, et - 0,6 Md€ de mesures de transferts, en lien avec la rebudgétisation de la taxe générale sur les activitéspolluantes qui était affectée à l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.

Au format 2018, le PLF 2018 prévoit une économie de 0,3 Md€ par rapport à la LFI 2017 sur le champ des taxesaffectées plafonnées, qui passeraient de 9,3 Md€ en LFI 2017 format 2018 à 9,0 Md€ en PLF 2018. Cette évolutions’explique notamment par :

- l’abaissement des plafonds préexistants de ressources affectées de 0,6 Md€, qui concernentprincipalement les CCI et les agences de l’eau. Dans certains cas, ces abaissements de plafond setraduiront par un allègement du niveau de taxes prélevées sur les particuliers ou les entreprises, l’objectifdu plafonnement n’étant pas de générer des recettes fiscales pour l’État mais de mieux maîtriser ladépense publique.

- la hausse de plafonds préexistants, prévue pour un volume total de 0,3 Md€, qui concernentprincipalement les ressources de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France(AFITF).

L’impact du plafonnement des taxes pour 2018

Taxes affectées plafonnées LFI 2017

Mesures de périmètreMesures de transfert

Taxes affectées plafonnées LFI 2017 format 2018

Hausse de plafonds existantsBaisse de plafonds existants

Taxes affectées plafonnées PLF 2018

9 605 855

188 000-521 480

9 272 375

329 350-631 619

8 970 106

PLF 2018 135


Voies et Moyens I

PRÉSENTATION DU BILAN D’EXÉCUTION 2016 DES PLAFONNEMENTS

L’article 46 de la LFI 2012 dispose que : « Est joint en annexe au projet de loi de finances de l’année un bilan de lamise en œuvre du présent article présentant les prévisions d’encaissement des ressources affectées soumises àplafonnement au titre de l’exercice courant et de l’exercice à venir et justifiant le niveau des plafonds proposés ainsique les modifications du périmètre des ressources concernées par le présent article au regard de l’évolution de lalégislation ».

La mise en œuvre du plafonnement en 2016 a permis de respecter le niveau d’affectation de ressources fiscales àl’ensemble des agences concernées et de générer 728 M€ de recettes à l’État. Les principaux écrêtements constatésen 2016 concernent :

- la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) affectée à l'Agence de l'environnement et de lamaîtrise de l'énergie pour 206 M€ ;

- la taxe sur les services fournis par les opérateurs de communications électroniques (TOCE) affectée àFrance Télévisions pour 153 M€;

- la fraction des droits de timbre sur les passeports sécurisés affectée à l'Agence nationale des titressécurisés pour 140 M€ ;

- la taxe annuelle sur les logements vacants affectée à l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) pour59 M€ ;

- les prélèvements sur les paris sportifs en ligne de la Française des jeux et des nouveaux opérateursagréés et sur les jeux exploités par la Française des jeux hors partis sportifs, affectés au Centre nationaldu développement du sport (CNDS), respectivement pour un montant de 52 M€ et 49 M€ ;

Les objectifs de renforcement de la gouvernance et du contrôle d’affectation des ressources des agences par l’État etle Parlement sont ainsi atteints. Les révisions 2018 des plafonds proposées par le Gouvernement tiennent compte desdonnées d’exécution 2016 notamment en cas d’écart significatif entre le niveau de plafond et le rendement réel de lataxe.

136 PLF 2018


Voies et Moyens I

DÉTAIL DES PLAFONNEMENTS POUR 2016, POUR 2017 ET POUR 2018

En milliers d'euros PLF 2018 - Prévision 2017 PLF 2018 - Prévision 2018

Taxe Affectataire Plafond Plafond

Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) ADEME - Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie

Taxe due par les concessionnaires d'autoroutes - -

Fraction des produits annuels de la vente de biens confisqués AGRASC - -

Taxe annuelle sur les logements vacants ANAH - Agence nationale de l'habitat

ANDRA - Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs - -

Fraction des droits de timbre sur les cartes nationales d'identité ANTS - Agence nationale des titres sécurisés

Fraction des droits de timbre sur les passeports sécurisés ANTS - Agence nationale des titres sécurisés

Taxe sur les Titres de séjour et de voyage electroniques ANTS - Agence nationale des titres sécurisés

Taxe pour la gestion des certificats d'immatriculation des véhicules ANTS - Agence nationale des titres sécurisés

700 900

Taxe sur les spectacles Association pour le soutien du théâtre privé - -

Droit de francisation et de navigation hors Corse CELRL - Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres - -

Taxe pour le développement des industries des matériaux de construction - -

CNDS - Centre national pour le développement du sport

Prélèvement sur les jeux exploités par la FdJ hors paris sportifs CNDS - Centre national pour le développement du sport


Taxe sur l'édition des ouvrages de librairie CNL - Centre national du livre - -

Taxe sur les appareils de reproduction ou d'impression CNL - Centre national du livre - -

Taxe sur les spectacles de variétés CNV - Centre national de la chanson, des variétés et du jazz - -

Taxe pour le développement des industries de l'habillement Comité de développement et de promotion de l'habillement - DEFI 100 -

700 -

-

- -

-

Droit de sécurité EPSF - Etablissement public de sécurité ferroviaire

84

Taxe sur les produits de la mer FranceAgriMer

Taxe sur les céréales FranceAgriMer - -

Francéclat - -

INAO - Institut national de l'origine et de la qualité - -

INPES - Institut national de prévention et d'éducation pour la santé

SGP - Société du Grand Paris - -



VNF - Voies navigables de France - -

Sous-total des mesures de la LFI 2012 [1]

Prévision du produit

2017

Reversements prévisionnels

2017


2018


2018

692 700 448 700 244 000

AFITF - Agence de financement des infrastructures de transport de France

571 000 571 000 476 800 476 800

6 306 6 306 6 306 6 306

81 000 21 000 60 000 81 000 21 000 60 000

Taxe additionnelle à la taxe sur les installations nucléaires de base - Recherche

64 422 70 000 64 422 65 000

20 680 11 250 9 430 20 680 11 250 9 430

245 210 126 060 119 150 245 210 126 060 119 150

22 430 14 490 7 940 22 430 14 490 7 940

46 000 36 200 9 800 46 000 36 200 9 800

Droit dû par les entreprises ferroviaires pour l'autorité de régulation des activités ferroviaires

ARAFER - Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières

9 000 8 300 9 200 8 300

5 850 8 000 8 000 8 000

38 200 38 500 38 200 38 500

Centre d'étude et de recherche de l'industrie du béton -CERIB Centre technique de matériaux naturels de construction -CTMNC

14 000 14 000 14 000 14 000

Prélèvement sur les paris sportifs en ligne de la FdJ et des nouveaux opérateurs agréés

90 250 44 600 45 650 90 250 34 600 55 650

212 780 159 000 53 780 212 780 73 844 138 936

Contribution sur la cession à un service de télévision des droits de diffusion de manifestations ou de compétitions sportives

47 200 40 900 6 300 47 200 25 000 22 200

4 095 5 300 3 922 5 300

25 172 29 400 25 416 29 400

34 000 50 000 35 700 50 000

10 100 10 000 10 000 10 000

Taxe pour le développement des industries de l'ameublement ainsi que des industries du bois

CTI de la filière Bois - Comité professionnel de développement des industries françaises de l'ameublement et du bois (CODIFAB); Institut technologique FCBA (Filière cellulose, bois, ameublement), Centre technique des industries mécaniques (CETIM)

14 000 13 300 13 300 13 300

Taxe pour le développement des industries du cuir, de la maroquinerie, de la ganterie et de la chaussure

CTC - Comité professionnel de développement Cuir, Chaussure, Maroquinerie

14 567 13 250 1 317 13 250 13 250

Taxe pour le développement de l'industrie de la conservation des produits agricoles (CTCPA)

CTCPA - Centre technique de la conservation des produits agricoles

2 900 2 900 2 900 2 900

Taxe pour le développement des industries de la mécanique et de la construction métallique, des matériels et consommables de soudage et produits du décolletage, de construction métallique et des matériels aérauliques et thermiques

CTI de l'Industrie : CT des indus. mécaniques (CETIM), CT de l'industrie du décolletage (CTDEC), CTI de la construction métallique (CTICM), CT des indus. aérauliques et thermiques (CETIAT), et Institut de Soudure

72 000 70 050 1 950 70 050 70 050

17 535 10 200 7 335 17 500 10 200 7 300

Majoration de 10% du montant maximum du droit fixe de la taxe pour frais de chambres de métiers

FNPCA - Fonds national de promotion du commerce et de l'artisanat

9 994 9 910

5 700 3 977 1 723 5 700 3 977 1 723

17 500 17 500 17 500 17 500

Taxe pour le développement des industries de l'horlogerie, bijouterie, joaillerie, orfèvrerie et arts de la table

13 500 13 500 13 500 13 500

Droit sur les produits bénéficiant d'une appellation d'origine ou d'une indication géographique protégée (INAO)

6 800 7 500 6 800 7 500

Fraction des Prélèvements sociaux sur les jeux prévus aux art. L137-20 à L137-22 du Code de la sécurité sociale

11 850 5 000 6 850 12 850 5 000 7 850

Taxe annuelle sur les locaux à usage de bureaux, les locaux commerciaux, les locaux de stockage et les surfaces de stationnement annexées à ces catégories de locaux perçue dans la région Ile-de-France

385 000 385 000 395 000 395 000

Taxe spéciale d'équipement au profit de l'établissement public Société du Grand Paris

117 000 117 000 117 000 117 000

Imposition forfaitaire sur le matériel roulant circulant sur le réseau de transport ferroviaire et guidé géré par la RATP - IFER-STIF RATP

66 000 66 000 67 000 67 000

Taxe sur les titulaires d'ouvrages de prise d'eau, rejet d'eau ou autres ouvrages hydrauliques

132 844 132 844 127 800 127 800

3 127 585 2 580 937 576 809 2 337 666 1 918 027 440 879

PLF 2018 137


Voies et Moyens I



ANFr - Agence nationale des fréquences

- -

ASP - Agence de services et de paiement - -

Chambres départementales d'agriculture - -

CCI-R - Chambres de commerce et d'industrie de région -

CCI - R Chambres de commerce et d'industrie de région

CRMA

Taxe sur les transactions financières - fraction affectée de la ressource Etat - -

Redevances cynégétiques ONCFS - Office national de la chasse et de la faune sauvage - -

Taxe sur les plus-values immobilières (PVI) autres que terrains à bâtir FNAL

Sous-total des mesures de la LFI 2013 et de la LFR-III 2012 [2]


Taxe de solidarité sur les billets d'avion

Taxe sur les nuisances sonores aériennes Personnes publiques ou privées exploitant des aérodromes - -

Droits et contributions pour frais de contrôle AMF - Autorité des marchés financiers

Contributions pour frais de contrôle ACPR - Autorité de contrôle prudentiel et de résolution

Sous-total des mesures de la LFI 2014 [3]


2017


2017


2018


2018

Fraction ANFR de la taxe additionnelle à l'imposition forfaitaire des entreprises de réseaux des Stations Radio (TA-IFER Stations Radio)

8 329 2 850 5 479 8 571 2 850 5 721

Fraction ANSéS de la taxe additionnelle à l'imposition forfaitaire des entreprises de réseaux des Stations Radio (TA-IFER Stations Radio)

ANSéS - Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail

2 000 2 000 2 000 2 000

Taxe sur la cession à titre onéreux des terrains nus ou des droits relatifs à des terrains nus rendus constructibles du fait de leur classement

12 000 12 000 12 000 12 000

Taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non baties, pour frais de chambres d'agriculture (TA-TFPNB)

292 000 292 000 292 000 292 000

TA-CVAE - Taxe additionnelle à la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises pour frais de chambres de commerce et d'industrie de région

389 200 376 117 13 083 226 117 226 117

TA-CFE - fraction CCI-R de la Taxe additionnelle à la cotisation foncière des entreprises pour frais de chambres de commerce et d’industrie de région

585 584 549 000 36 584 594 953 549 000 45 953

TA-CFE - fraction CRMA de la Taxe additionnelle à la cotisation foncière des entreprises pour frais de chambre régionale de métiers et d'artisanat

254 377 243 018 11 359 215 826 203 149 12 677

FSD - Fonds de solidarité pour le développement géré par l'Agence française de développement (AFD)

528 000 528 000 798 000 798 000

67 600 67 620 67 600 67 620

51 000 45 000 6 000 53 000 45 000 8 000

2 190 090 2 117 605 72 505 2 270 067 2 197 736 72 351

Prélèvement complémentaire temporaire 2011-2015 "UEFA Euro 2016" sur les jeux exploités par la FdJ hors paris sportifs

35 500 25 500 10 000 35 500

FSD - Fonds de solidarité pour le développement géré par l'Agence française de développement (AFD)

218 000 210 000 8 000 217 000 210 000 7 000

49 000 55 000 49 000 55 000

105 603 94 000 11 603 107 600 94 000 13 600

191 193 190 000 1 193 193 105 188 000 5 105

599 296 574 500 30 796 602 205 547 000 25 705

138 PLF 2018


Voies et Moyens I



ANTS - Agence nationale des titres sécurisés

Contribution des bailleurs sociaux ANCOLS - -

Prélèvement sur la PEEC ANCOLS - -

Taxes spéciales d'équipement

Etablissement public foncier de Lorraine - -

Etablissement public foncier de Normandie - -

Etablissement public foncier de l'Ouest Rhône-Alpes - -

Etablissement public foncier de Provence-Alpes-Côte d'Azur - -

Etablissement public foncier de la région Ile-de-France - -

Etablissement public foncier Nord-Pas-de-Calais - -

Etablissement public foncier de Poitou Charentes - -

Etablissement public foncier de Languedoc Roussillon - -

Etablissement public foncier de Bretagne - -

Etablissement public foncier de Vendée - -

Certificats sanitaires et phytosanitaires France Agrimer - -

Expadon France Agrimer - -

Indemnité de défrichement ASP - Agence de Services et de Paiement 200 - 200 -

Taxe sur la vente des produits phytopharmaceutiques - -

TICPE AFITF - -

Sous-total des mesures de la LFR-I 2014 et de la LFI 2015 [4]

Taxes spéciales d'équipement - -

Taxes spéciales d'équipement - 185

Fonds National de Gestion des Risques en Agriculture (FNGRA) - -

IRSN - Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire 775

Taxe affectée au financement de l'institut des corps gras Institut des corps gras (ITERG) 559 559 - 709 709 -

Centre technique des industries de la fonderie (CTIF) 600 -

Centres techniques industriels de la plasturgie et des composites - -

Taxes affectées aux agences de l'eau Agences de l'eau -

Taxe pour frais de contrôle sur les activités de transport public routier 208 - 208 -

Taxe pour frais de contrôle due par les concessionnaires d'autoroutes - -

Sous-total des mesures de la LFR 2015 et de la LFI 2016 [5]


2017


2017


2018


2018

Droit de timbre pour la délivrance du permis de conduire en cas de perte ou de vol

15 000 7 000 8 000 15 000 7 000 8 000

Contribution visée au II de l'article 8 de l'ordonnance n° 2003-1213 du 18 décembre 2003

Fonds d'assurance formation (FAF) des chefs d'entreprise inscrits au répertoire des métiers

60 700 54 000 6 700

11 334 11 334 11 334 11 334

6 450 6 450 6 450 6 450

25 275 25 275 25 275 25 275

14 970 17 924 14 970 14 970

30 769 30 769 30 769 30 769

56 500 83 700 56 500 56 500

192 747 192 747 192 747 192 747

74 725 74 725 74 725 74 725

9 890 9 890 25 500 25 500

19 231 19 231 33 000 33 000

21 648 21 648 21 648 21 648

9 890 9 890 9 890 9 890

2 000 2 000 2 000 2 000

2 000 2 000 2 000 2 000

2 000 2 000


6 300 6 300 6 300 6 300

735 000 735 000 1 076 377 1 076 377

1 294 629 1 311 883 14 700 1 604 685 1 598 485 8 000

Agence pour la mise en valeur des espaces urbains de la zone dite des " 50 pas géométriques " en Guadeloupe

1 400 1 615 1 400 1 515

Agence pour la mise en valeur des espaces urbains de la zone dite des " 50 pas géométriques " en Martinique

1 615 1 615 1 700 1 515

Contributions additionnelles aux primes ou cotisations afférentes à certaines conventions d'assurance

60 000 60 000 60 000 60 000

Contribution annuelle au profit de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire

64 639 62 500 2 139 63 275 62 500

Taxe affectée au financement du Centre Technique des industries de la fonderie

4 600 4 000 5 000 5 000

Taxe affectée au financement d’un nouveau Centre Technique Industriel de la plasturgie et des composites

6 500 6 500 6 500 6 500

2 130 000 2 300 000 2 280 000 2 105 000 175 000


1 100 1 100


2 600 2 600 2 600 2 600

2 272 121 2 440 489 2 739 2 421 392 2 246 439 175 960

PLF 2018 139


Voies et Moyens I



ANTS - Agence nationale des titres sécurisés

Contribution des bailleurs sociaux ANCOLS - -

Prélèvement sur la PEEC ANCOLS - -

Taxes spéciales d'équipement

Etablissement public foncier de Lorraine - -

Etablissement public foncier de Normandie - -

Etablissement public foncier de l'Ouest Rhône-Alpes - -

Etablissement public foncier de Provence-Alpes-Côte d'Azur - -

Etablissement public foncier de la région Ile-de-France - -

Etablissement public foncier Nord-Pas-de-Calais - -

Etablissement public foncier de Poitou Charentes - -

Etablissement public foncier de Languedoc Roussillon - -

Etablissement public foncier de Bretagne - -

Etablissement public foncier de Vendée - -

Certificats sanitaires et phytosanitaires France Agrimer - -

Expadon France Agrimer - -

Indemnité de défrichement ASP - Agence de Services et de Paiement 200 - 200 -

Taxe sur la vente des produits phytopharmaceutiques - -

TICPE AFITF - -

Sous-total des mesures de la LFR-I 2014 et de la LFI 2015 [4]

Taxes spéciales d'équipement - -

Taxes spéciales d'équipement - 185

Fonds National de Gestion des Risques en Agriculture (FNGRA) - -

IRSN - Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire 775

Taxe affectée au financement de l'institut des corps gras Institut des corps gras (ITERG) 559 559 - 709 709 -

Centre technique des industries de la fonderie (CTIF) 600 -

Centres techniques industriels de la plasturgie et des composites - -

Taxes affectées aux agences de l'eau Agences de l'eau -

Taxe pour frais de contrôle sur les activités de transport public routier 208 - 208 -

Taxe pour frais de contrôle due par les concessionnaires d'autoroutes - -

Sous-total des mesures de la LFR 2015 et de la LFI 2016 [5]

Taxe spéciale d'équipement EPAG - Etablissement public d'aménagement en Guyane - -

Taxe spéciale d'équipement Etablissement public foncier de Mayotte 125 125 - 400 400 -

- -

- -

- -

Taxe annuelle sur les locaux à usage de bureaux FNAL - Fonds national d'aide au logement - -

France TV

Taxe sur les bois et plants de vignes France Agrimer - 650 - - 650 -

Taxe sur les transactions financières - fraction affectée de la ressource Etat AFD - Agence française de développement -

201 - 201 -

Sous-total des mesures de la LFR 2016 et LFI 2017 [6]

Contribution à la formation profesionnelle des micro-entrepreneurs Fonds d'assurance formation des chefs d'entreprise

FPRNM - Fonds de prévention des risques naturels majeurs

CRMA -

Sous-total des mesures du PLF 2018 [7] 0 0 0

Total des mesures de plafonnement [1]+[2]+[3]+[4]+[5]+[6]+[7]

Prévision du produit 2017


2017


2018


2018

Droit de timbre pour la délivrance du permis de conduire en cas de perte ou de vol

15 000 7 000 8 000 15 000 7 000 8 000

Contribution visée au II de l'article 8 de l'ordonnance n° 2003-1213 du 18 décembre 2003

Fonds d'assurance formation (FAF) des chefs d'entreprise inscrits au répertoire des métiers

60 700 54 000 6 700

11 334 11 334 11 334 11 334

6 450 6 450 6 450 6 450

25 275 25 275 25 275 25 275

14 970 17 924 14 970 14 970

30 769 30 769 30 769 30 769

56 500 83 700 56 500 56 500

192 747 192 747 192 747 192 747

74 725 74 725 74 725 74 725

9 890 9 890 25 500 25 500

19 231 19 231 33 000 33 000

21 648 21 648 21 648 21 648

9 890 9 890 9 890 9 890

2 000 2 000 2 000 2 000

2 000 2 000 2 000 2 000

2 000 2 000


6 300 6 300 6 300 6 300

735 000 735 000 1 076 377 1 076 377

1 294 629 1 311 883 14 700 1 604 685 1 598 485 8 000

Agence pour la mise en valeur des espaces urbains de la zone dite des " 50 pas géométriques " en Guadeloupe

1 400 1 615 1 400 1 515

Agence pour la mise en valeur des espaces urbains de la zone dite des " 50 pas géométriques " en Martinique

1 615 1 615 1 700 1 515

Contributions additionnelles aux primes ou cotisations afférentes à certaines conventions d'assurance

60 000 60 000 60 000 60 000

Contribution annuelle au profit de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire

64 639 62 500 2 139 63 275 62 500

Taxe affectée au financement du Centre Technique des industries de la fonderie

4 600 4 000 5 000 5 000

Taxe affectée au financement d’un nouveau Centre Technique Industriel de la plasturgie et des composites

6 500 6 500 6 500 6 500

2 130 000 2 300 000 2 280 000 2 105 000 175 000


1 100 1 100


2 600 2 600 2 600 2 600

2 272 121 2 440 489 2 739 2 421 392 2 246 439 175 960

3 000 3 000 3 500 3 500

Taxe liée aux dossiers de demande concernant les médicaments vétérinaires ou les établissements pharmaceutiques vétérinaires


3 350 4 000 3 350 4 000

Taxe annuelle portant sur les autorisations de médicaments vétérinaires et les autorisations d’établissements pharmaceutiques vétérinaires


4 150 4 500 4 150 4 500

Taxe annuelle relative à l'évaluation et au contrôle de la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques et à leurs adjuvants


12 950 15 000 13 000 15 000

116 100 116 100 116 100 116 100

Taxe sur les services fournis par les opérateurs de communications électroniques

294 066 166 066 128 000 298 066 86 400 211 666

270 000 270 000

Prélèvement progressif sur le produit des jeux dans les casinos au profit des communes

Organismes de secours et de sauvetage en mer agréés (art. L742-9 code de la sécurité intérieure)

1 000 1 000

703 942 580 441 128 000 438 767 231 550 211 666

60 800 54 000 6 800

'Prélèvement sur le produit des primes ou cotisations additionnelles relatives à la garantie contre le risque de catastrophes naturelles

208 000 137 000 71 000

Composante formation de la TA-CFE - fraction CRMA de la Taxe additionnelle à la cotisation foncière des entreprises pour frais de chambre régionale de métiers et d'artisanat

39 869 39 869

308 669 230 869 77 800

10 187 663 9 605 855 825 549 9 983 450 8 970 106 1 012 361

140 PLF 2018


Voies et Moyens I

TABLEAU RÉCAPITULATIF

(Recettes nettes en millions d’euros)

Description Exécution2016

Prévision 2017

Prévision2018

Organismes d'administration centrale 13 082 14 105 11 636

Opérateurs État 4 893 4 985 3 903

Autres 8 189 9 120 7 733

Secteur social 173 767 175 467 200 930

Secteur local 50 749 52 346 52 659

Communes 6 513 6 805 6 852

Groupements de collectivités à fiscalité propre 5 932 6 046 6 140

Départements 24 810 25 975 26 115

Régions 7 522 7 555 7 582

Collectivités territoriales de Corse 109 109 109

Collectivités territoriales de l'Outre-Mer 1 524 1 524 1 524

Organismes consulaires 1 460 1 460 1 310

Environnement 2 207 2 158 2 308

Etablissement public local (sui generis) 489 501 506

Transports 183 213 213

Divers 11 861 12 081 12 214

Secteur de l'emploi et de la formation professionnelle 7 493 7 586 7 764

Secteur de l’industrie, de la recherche, du commerce et de l’artisanat 554 592 593

Secteur de l’équipement, du logement, des transports et de l'urbanisme 3 285 3 358 3 462

Secteur agricole

Secteur de l'environnement 209 210 140

Logement et construction 133 116 116

Divers 187 219 139

Total 249 459 253 999 277 439

Lecture

Les montants figurant dans les tableaux sont arrondis au million d’euros le plus proche. Par conséquent, un montant de recettes inférieur à 0,5 M€ serareprésenté par un zéro.

La case sera vide si l’affectation n’est pas en vigueur l’année considérée, ou comportera une indication « nd » si le produit de la taxe n’est pasdisponible ou ne peut pas être estimé

L’organisation du classement par catégorie du Secteur local et en différents « secteurs » pour la partie Divers est notamment opérée dans un soucid’offrir la meilleure cohérence et lisibilité. Par nature, un tel regroupement présente néanmoins ses limites propres, certaines taxes pouvant concernerplusieurs secteurs thématiques.

Le classement retenu pouvant ainsi varier selon le champ d’application de l’imposition ou encore les organismes bénéficiaires des taxes, une analysedes récapitulations présentées dans le tableau devra donc tenir compte de cette convention d’organisation.

PLF 2018 141


ORGANISMES D'ADMINISTRATION CENTRALE Voies et Moyens I

ORGANISMES D'ADMINISTRATION CENTRALE



Prévision 2017

Prévision2018

OPÉRATEURS ÉTAT 4 893 4 985 3 903

Administration générale et territoriale de l'État 176 194 194

Droit de timbre pour la délivrance du permis de conduire en cas de perte ou de vol 7 7 7

Organisme bénéficiaire : ANTS - Agence nationale des titres sécurisés, opérateur du programme P307 Administration territoriale

Textes législatifs : Art. 1628 ter du CGI (art. 10 de la loi 2014-891, LFR 2014)

Fraction des droits de timbre sur les cartes nationales d'identité 11 11 11


Textes législatifs : Art. 1628 bis du CGI (art. 134 al. I et III de la LFI 2009)

Fraction des droits de timbre sur les passeports sécurisés 119 126 126


Textes législatifs : Art. 953 al. I du CGI (art. 46 de la LFI 2007 et art. 77-1 de la LFI 2011)

Taxe pour la gestion des certificats d'immatriculation des véhicules 25 36 36


Textes législatifs : Art. 1628-0 bis du CGI (art. 135 al. VI de la LFI 2009)

Taxe sur les Titres de séjour et de voyage electroniques 14 14 14


Textes législatifs : Art. 953 al. IV et V du CGI et art. 311-16 du CESEDA (art. 46 de la LFI 2007 et art. 77 al. I, II et III de la LFI 2011)

Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales 67 74 73

Certificats sanitaires et phytosanitaires 2 2 2

Organisme bénéficiaire : FranceAgriMer, opérateur du programme P149 Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la

forêt, de la pêche et de l'aquaculture

Textes législatifs : Art. 103 de la LFR-2 2014

Droit sur les produits bénéficiant d'une appellation d'origine ou d'une indication géographique protégée (INAO) 7 7 7

Organisme bénéficiaire : INAO - Institut national de l'origine et de la qualité, opérateur du programme P149 Compétitivité et durabilité de

l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l'aquaculture

Textes législatifs : Art. L642-13 du Code rural et de la pêche maritime

Indemnité de défrichement 0 0 0

Organisme bénéficiaire : ASP - Agence de services et de paiement, opérateur du programme P149 Compétitivité et durabilité de l'agriculture,

de l'agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l'aquaculture

142 PLF 2018


Voies et Moyens I ORGANISMES D'ADMINISTRATION CENTRALE



Prévision 2017

Prévision2018

Textes législatifs : Art. L. 341-6 du Code forestier

Taxe au profit de l'établissement national des produits de l'agriculture et de la mer (FranceAgriMer) sur le lait et les produits laitiers (anciennement perçue par ONIEP - non codifiée)

nd nd nd



Textes législatifs : Art. 25 de la LFR 2015

Taxe pour l’utilisation de la plate-forme Expadon 2 2 2 2



Textes législatifs : Art. 103 de la LFR-2 2014

Taxe sur la cession à titre onéreux des terrains nus ou des droits relatifs à des terrains nus rendus constructiblesdu fait de leur classement

12 12 12

Organisme bénéficiaire : ASP - Agence de services et de paiement, opérateur du programme P149 Compétitivité et durabilité de l'agriculture,

de l'agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l'aquaculture

Textes législatifs : Art. 1605 nonies du CGI

Taxe sur les bois et plants de vigne 0 0 0



Textes législatifs : LOI n°2016-1918 du 29 décembre 2016 - art. 68

Taxe sur les céréales 17 18 18



Textes législatifs : Art. 1619 du CGI

Taxe sur les produits de la mer 4 4 4




Taxe additionnelle à l'imposition forfaitaire des entreprises de réseaux des Stations Radio (TA-IFER Stations Radio)

2 2 2

Organisme bénéficiaire : ANSéS - Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail, opérateur du

programme P206 Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation

Textes législatifs : a) du III du A de l'art. 158 de la LFI 2011

Taxe annuelle portant sur les autorisations de médicaments vétérinaires et les autorisations d’établissements pharmaceutiques vétérinaires

4 4 4



Textes législatifs : II de l'art. L.5141-8 du Code de la santé publique

Taxe annuelle relative à l'évaluation et au contrôle de la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques et à leurs adjuvants

10 13 13

PLF 2018 143





Prévision 2017

Prévision2018



Textes législatifs : Art. 130 de la LFI 2007

Taxe liée aux dossiers de demande concernant les médicaments vétérinaires ou les établissements pharmaceutiques vétérinaires.

3 3 3



Textes législatifs : I de l'art. L.5141-8 du Code de la santé publique

Taxe sur la vente des produits phytopharmaceutiques disposant d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) 4 6 6



Textes législatifs : Art. L. 253-8-2 du Code rural de la pêche maritime

Taxe sur les déclarations et notifications de produit du tabac 1 nd



Textes législatifs : Décret du 22 aout 2016

Cohésion des territoires 412 420 38

Cotisation additionnelle versée par les organismes HLM et les SEM 138 141 nd

Organisme bénéficiaire : CGLLS - Caisse de garantie du logement locatif social, opérateur du programme P135 Urbanisme, territoires et

amélioration de l'habitat

Textes législatifs : Art. L452-4-1 du Code de la construction et de l'habitation

Cotisation versée par les organismes HLM 12 11 11

Organisme bénéficiaire : ANCOLS - Agence nationale de contrôle du logement social, opérateur du programme P135 Urbanisme, territoires

et amélioration de l'habitat

Textes législatifs : 2° de l’article L. 342-21 du Code de la construction et de l’habitation

Cotisation versée par les organismes HLM et les SEM 234 241 nd

Organisme bénéficiaire : CGLLS - Caisse de garantie du logement locatif social, opérateur du programme P135 Urbanisme, territoires et

amélioration de l'habitat

Textes législatifs : Art. L452-4 du Code de la construction et de l'habitation

Prélèvement sur la participation des employeurs à l'effort de construction (PEEC) 7 6 6

Organisme bénéficiaire : ANCOLS - Agence nationale de contrôle du logement social, opérateur du programme P135 Urbanisme, territoires

et amélioration de l'habitat

Textes législatifs : 1° de l’article L. 342-21 du Code de la construction et de l’habitation

Taxe annuelle sur les logements vacants 21 21 21

Organisme bénéficiaire : ANAH - Agence nationale de l'habitat, opérateur du programme P135 Urbanisme, territoires et amélioration de

l'habitat

Textes législatifs : Art. 232 du CGI (VIII)

144 PLF 2018





Prévision 2017

Prévision2018

Culture 30 34 36

Taxe sur les spectacles de variétés 30 34 36

Organisme bénéficiaire : CNV - Centre national de la chanson, des variétés et du jazz, opérateur du programme P131 Création


Écologie, développement et mobilité durables 2 872 2 973 2 618

Droit d'examen du permis de chasse 1 1 1

Organisme bénéficiaire : ONCFS - Office national de la chasse et de la faune sauvage, opérateur du programme P113 Paysages, eau et

biodiversité

Textes législatifs : Art. L423-6 du Code l'environnement

Droit de francisation et de navigation 39 38 38

Organisme bénéficiaire : CELRL - Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres, opérateur du programme P113 Paysages, eau

et biodiversité

Textes législatifs : Art. 223 à 225 du Code des douanes

Droit de validation du permis de chasse 5 5 5


biodiversité

Textes législatifs : Art. 1635 bis N du CGI

Prélèvement sur la redevance pour pollutions diffuses (fraction Ecophyto ) 41 41 41

Organisme bénéficiaire : AFB - Agence française pour la biodiversité, opérateur du programme P113 Paysages, eau et biodiversité

Textes législatifs : Art. L213-10-8 (§ V) du Code de l’environnement

Redevance pour délivrance initiale du permis de chasse 1 1 1


biodiversité

Textes législatifs : Art. R423-11 du Code de l'environnement

Redevances cynégétiques 68 68 68


biodiversité

Textes législatifs : Art. L423-12 du Code de l'environnement

Redevances des agences de l'eau 139 145 0

Organisme bénéficiaire : AFB - Agence française pour la biodiversité, opérateur du programme P113 Paysages, eau et biodiversité

Textes législatifs : Art. L213-10, L213-10-1 à L213-10-12 du Code de l’environnement

Contribution spéciale pour la gestion des déchets radioactifs - Conception 133 144 130

Organisme bénéficiaire : ANDRA - Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, opérateur du programme P174 Énergie, climat

et après-mines

PLF 2018 145





Prévision 2017

Prévision2018


Taxe additionnelle à la taxe sur les installations nucléaires de base - Recherche 70 64 64

Organisme bénéficiaire : ANDRA - Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, opérateur du programme P174 Énergie, climat

et après-mines

Textes législatifs : Art. 43 V de la LFI 2000

Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) 449 449

Organisme bénéficiaire : ADEME - Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, opérateur du programme P181 Prévention des

risques

Textes législatifs : Art. 266 sexies du Code des douanes

Droit de sécurité 10 10 10

Organisme bénéficiaire : EPSF - Etablissement public de sécurité ferroviaire, opérateur du programme P203 Infrastructures et services de

transports

Textes législatifs : Art. L2221-6 du Code des transports et art 3.1 de la loi n°2006-10 du 5 janvier 2006 relative à la sécurité et au

développement des transports

Fraction affectée du produit du relèvement du tarif de taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) sur le carburant gazole

763 735 1 076

Organisme bénéficiaire : AFITF - Agence de financement des infrastructures de transport de France, opérateur du programme P203

Infrastructures et services de transports


Imposition forfaitaire sur le matériel roulant circulant sur le réseau de transport ferroviaire et guidé géré par la RATP - IFER-STIF RATP

65 66 67

Organisme bénéficiaire : SGP - Société du Grand Paris, opérateur du programme P203 Infrastructures et services de transports

Textes législatifs : Art. 1599 quater A bis du CGI

Taxe annuelle sur les locaux à usage de bureaux, les locaux commerciaux, les locaux de stockage et les surfacesde stationnement annexées à ces catégories de locaux perçue dans la région Ile-de-France

326 385 395


Textes législatifs : C du I de l'Art. 31 de la LFR 2010

Taxe due par les concessionnaires d'autoroutes 512 571 477

Organisme bénéficiaire : AFITF - Agence de financement des infrastructures de transport de France, opérateur du programme P203

Infrastructures et services de transports

Textes législatifs : Art 302 bis ZB du CGI

Taxe spéciale d'équipement au profit de l'établissement public Société du Grand Paris 117 117 117


Textes législatifs : Art. 1609 G du CGI (créée à compter de 2011)

Taxe sur les titulaires d'ouvrages de prise d'eau, rejet d'eau ou autres ouvrages hydrauliques destinés à prélever ou à évacuer des volumes d'eau, dite "taxe hydraulique"

133 133 128

Organisme bénéficiaire : VNF - Voies navigables de France, opérateur du programme P203 Infrastructures et services de transports

146 PLF 2018





Prévision 2017

Prévision2018

Textes législatifs : L4316-3 du Code des transports et art. 124 de la LFI 1991

Économie 144 240 30

Affectation d'une partie du produit de cession de la bande des 700 Mhz 0 27 27

Organisme bénéficiaire : ANFr - Agence nationale des fréquences, opérateur du programme P134 Développement des entreprises et

régulations

Textes législatifs : Art. 41 IX de la LFI 2016

Redevances perçues à l'occasion des procédures et formalités en matière de propriété industrielle ainsi que de registre du commerce et des sociétés, établies par divers textes

141 210 nd

Organisme bénéficiaire : INPI - Institut national de la propriété industrielle, opérateur du programme P134 Développement des entreprises et

régulations

Textes législatifs : Art. R411-10 et R 411-17 du Code de la propriété intellectuelle, art. L611-1 à L615-22 et L411-1 à L411-5 du CPI,

décret n° 95-385 du 10 avril 1995 n°81-599 du 15 mai 1981

Taxe additionnelle à l'imposition forfaitaire des entreprises de réseaux des Stations Radio (TA-IFER Stations Radio)

3 3 3

Organisme bénéficiaire : ANFr - Agence nationale des fréquences, opérateur du programme P134 Développement des entreprises et

régulations

Textes législatifs : b) du III du A de l'art. 158 de la LFI 2013

Immigration, asile et intégration 142 1

Contribution forfaitaire représentative des frais de réacheminement 1

Organisme bénéficiaire : OFII - Office français de l'immigration et de l'intégration, opérateur du programme P104 Intégration et accès à la

nationalité française

Textes législatifs : Art. 626-1 du CESEDA

Contribution spéciale versée par les employeurs des étrangers sans autorisation de travail 2



Textes législatifs : Art. L.8253-1, R.8253-1, R.8253-8, R.8253-11, R.8253-13, R.8253-14 et D.8254-11 du Code du travail

Droit de timbre sur les demandes de naturalisation, les demandes de réintégration dans la nationalité française etles déclarations d'acquisition de la nationalité en raison du mariage

3




Droit de visa de régularisation, taxe de renouvellement du titre de séjour, taxe applicable aux documents de circulation pour étrangers mineurs et taxe perçue à l'occasion de la délivrance du premier titre de séjour (et titre de 10 ans)

105



Textes législatifs : Art. L.311-13 du CESEDA (§ D de l'article)

Redevance perçue à l’occasion de l’introduction des familles étrangères en France 1 1 nd

PLF 2018 147





Prévision 2017

Prévision2018



Textes législatifs : Art. R 421-29 du CESEDA

Taxe applicable aux demandes de validation d'une attestation d'accueil 7



Textes législatifs : Art. 1635 bis-0 A du CGI, renvoyant à l'article L.211-8 du CESEDA

Taxe due par les employeurs de main-d'oeuvre étrangère permanente ou temporaire ou saisonnière 23



Textes législatifs : Art. 1635-0 bis du CGI, renvoyant au C du L.311-14 nouveau du CESEDA

Médias, livre et industries culturelles 718 709 711

Cotisations (normale et supplémentaire) des entreprises cinématographiques 9 9 9

Organisme bénéficiaire : CNC - Centre national du cinéma et de l'image animée, opérateur du programme P334 Livre et industries culturelles

Textes législatifs : Art. L115-14 et L115-15 du Code du cinéma et de l'image animée

Taxe sur l'édition des ouvrages de librairie 4 4 4

Organisme bénéficiaire : CNL - Centre national du livre, opérateur du programme P334 Livre et industries culturelles

Textes législatifs : a. de l'art. 1609 undecies et art. 1609 duodecis à quindecies du CGI

Taxe sur les appareils de reproduction ou d'impression 25 25 25

Organisme bénéficiaire : CNL - Centre national du livre, opérateur du programme P334 Livre et industries culturelles

Textes législatifs : de l'art. 1609 undecies et art. 1609 duodecies à quindecies du CGI

Taxe sur les ventes et les locations de vidéogrammes destinés à l'usage privé du public (taxe vidéo et VOD ) 18 17 20


Textes législatifs : Art.L116-1 du Code du cinéma et de l’image animée

TSA - Taxe sur le prix des entrées aux séances organisées par les exploitants d’établissements de spectacles cinématographiques

152 144 141


Textes législatifs : Art. L115-1 à L115-5 du Code du cinéma et de l’image animée

TST - Taxe sur les éditeurs et distributeurs de services de télévision - Fraction Distributeurs 235 220 214



TST - Taxe sur les éditeurs et distributeurs de services de télévision - Fraction Editeurs 275 290 298


148 PLF 2018





Prévision 2017

Prévision2018


Recherche et enseignement supérieur 63 63 63

Contribution annuelle au profit de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire 63 63 63

Organisme bénéficiaire : IRSN - Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, opérateur du programme P190 Recherche dans les

domaines de l'énergie, du développement et de la mobilité durables


Santé 5 6 6

Contribution perçue au profit de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) 0 1 1

Organisme bénéficiaire : ANSP - Agence Nationale de Santé Publique, opérateur du programme P204 Prévention, sécurité sanitaire et offre

de soins

Textes législatifs : Art. 1609 octovicies du CGI et art. L. 2133-1 du Code de la santé publique

Fraction des Prélèvements sociaux sur les jeux prévus aux art. L137-20 à L137-22 du Code de la sécurité sociale 5 5 5

Organisme bénéficiaire : ANSP - Agence Nationale de Santé Publique, opérateur du programme P204 Prévention, sécurité sanitaire et offre

de soins

Textes législatifs : Art. L137-24 du Code de la sécurité sociale

Sport, jeunesse et vie associative 264 271 134

Contribution sur la cession à un service de télévision des droits de diffusion de manifestations ou de compétitions sportives

41 41 25

Organisme bénéficiaire : CNDS - Centre national pour le développement du sport, opérateur du programme P219 Sport

Textes législatifs : Art. 302 bis ZE du CGI et art. 59 de la LFI 2000

Prélèvement complémentaire temporaire 2011-2015 "UEFA Euro 2016" sur les jeux exploités par la FdJ hors paris sportifs

28 26


Textes législatifs : 3ème alinéa de l'art. 1609 novovicies du CGI et art. 79 de la LFI 2011

Prélèvement sur les jeux exploités par la FdJ hors paris sportifs 163 159 74


Textes législatifs : 1er alinéa de l'art. 1609 novovicies du CGI et art. 79 de la LFI 2011

Prélèvement sur les paris sportifs en ligne de la FdJ et des nouveaux opérateurs agréés 32 45 35


Textes législatifs : Art. 1609 tricies du CGI et art. 51 de la loi n°2010-476 du 12 mai 2010 relative à l’ouverture à la concurrence et à la

régulation du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne

AUTRES 8 189 9 120 7 733

Majoration de 10% du montant maximum du droit fixe de la taxe pour frais de chambres de métiers 10 10

Organisme bénéficiaire : FNPCA - Fonds national de promotion du commerce et de l'artisanat

PLF 2018 149





Prévision 2017

Prévision2018

Textes législatifs : Art. 1601 A du CGI

Taxe sur les plus-values immobilières (PVI) autres que terrains à bâtir 45 45 45

Organisme bénéficiaire : FNAL - Fonds national d'aide au logement

Textes législatifs : Art. 1609 nonies G du CGI

Cotisation des employeurs 2 610 2 666 2 738


Textes législatifs : Art. L. 834-1 du Code de la sécurité sociale

Participation des employeurs à l'effort de construction (PEEC) 100


Textes législatifs : -

Cotisation HLM et SEM 270 270 375

Organisme bénéficiaire : FNAP - Fonds national des aides à la pierre, opérateur du programme P135 Urbanisme, territoires et amélioration

de l'habitat, mission Cohésion des territoires

Textes législatifs : Article L. 435-1 du code de la construction et de l'habitation

Taxe spécifique pour la Chambre nationale de la batellerie artisanale 1 1 1

Organisme bénéficiaire : CNBA - Chambre nationale de la batellerie artisanale


Droit dû par les entreprises ferroviaires pour l'autorité de régulation des activités ferroviaires 8 8 8

Organisme bénéficiaire : ARAFER - Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières

Textes législatifs : Art. L2131-13 du Code des transports et aArt. 21 (§ II) de la loi n°2009-1503 du 8 décembre 2009 relative à

l'organisation et à la régulation des transports ferroviaires

Taxe pour frais de contrôle sur les activités de transport public routier 0 0 0


Textes législatifs : Art. 1609 sextricies du CGI

Taxe pour frais de contrôle due par les concessionnaires d'autoroutes 2 3 3


Textes législatifs : Art. 1609 sextricies du CGI

Contribution de solidarité en faveur des travailleurs privés d'emploi versée par les employeurs du secteur public et parapublic

1 419 1 441

Organisme bénéficiaire : FS - Fonds de solidarité et FNSA depuis 2015

Textes législatifs : Art. L 5423-26 et suiv. du Code du travail - Seuil de contribution prévu par l'article R 5423-52 du Code du travail

Fraction de Taxe de solidarité additionnelle (TSA) 2 185 2 677 2 553

Organisme bénéficiaire : Fonds CMU - Fonds de financement de la protection complémentaire de la couverture universelle du risque maladie

150 PLF 2018





Prévision 2017

Prévision2018


Contributions additionnelles aux primes ou cotisations afférentes à certaines conventions d'assurance 60 60 60

Organisme bénéficiaire : FNGRA - Fonds national de gestion des risques en agriculture et fonds de calamités agricoles dans les

départements d'outre-mer

Textes législatifs : Art. 1635 bis A et AA du CGI et art. L361-5 et L362-1 du Code rural et de la pêche maritime

Taxe sur les transactions financières - fraction affectée de la ressource État 260 528 798

Organisme bénéficiaire : FSD - Fonds de solidarité pour le développement géré par l'Agence française de développement (AFD)

Textes législatifs : Art. 235 ter ZD du CGI et I de l'art. 22 de la LFR 2005

Taxe sur les transactions financières - fraction affectée de la ressource État 237 270

Organisme bénéficiaire : AFD - Agence française de développement en 2016 et FSD - Fonds de solidarité pour le développement en 2017


Taxe de solidarité sur les billets d'avion 210 210 210

Organisme bénéficiaire : FSD - Fonds de solidarité pour le développement géré par l'Agence française de développement (AFD)

Textes législatifs : § VI de l'art. 302 bis K du CGI

Taxe sur les spectacles perçue au profit de l'Association pour le soutien du théâtre privé 5 6 8

Organisme bénéficiaire : Association pour le soutien du théâtre privé


Fraction des produits annuels de la vente de biens confisqués 2 6 6

Organisme bénéficiaire : AGRASC

Textes législatifs : Art. 706-163 du Code de la procédure pénale

Contribution des assurés 87 88 90

Organisme bénéficiaire : FGAO - Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages

Textes législatifs : Art. L. 421-4 à L. 421-4-2, R. 421-27 et R. 421-28, A. 421-2 et A. 421-3 du Code des assurances

Prélèvement sur les contrats d'assurance de biens 395 547 556

Organisme bénéficiaire : FGTI - Fonds de garantie des victimes d'actes terroristes et autres infractions

Textes législatifs : Art. L. 422-1, R 422-4 et A. 422-1 du Code des assurances

Droits et contributions pour frais de contrôle 94 94 94

Organisme bénéficiaire : AMF - Autorité des marchés financiers

Textes législatifs : Art. L621-5-3 et D621-27 à D621-30 et suiv. du Code monétaire et financier

Contributions pour frais de contrôle 189 190 188

Organisme bénéficiaire : ACPR - Autorité de contrôle prudentiel et de résolution

PLF 2018 151





Prévision 2017

Prévision2018

Textes législatifs : Art. L612-20 du Code monétaire et financier (créé par l'art.1 de l'ordonnance n°2010-76 du 21 janvier 2010)

Total Organismes d'administration centrale 13 082 14 105 11 636

152 PLF 2018


Voies et Moyens I SECTEUR SOCIAL

SECTEUR SOCIAL



Prévision 2017

Prévision2018

Prélèvements sociaux sur les jeux prévus aux art. L137-20 à L137-22 du Code de la sécurité sociale 229 232 252

Organisme bénéficiaire : Régimes obligatoires d'assurance maladie [pour le restant des prélèvements]

Textes législatifs : Art. L137-24 du Code de la sécurité sociale

Droits de consommation sur les tabacs 11 224 11 341 11 842

Organisme bénéficiaire : CCMSA (non salariés-maladie, non salariés-RCO et salariés), CNAMTS, CNAF, autres régimes de sécurité sociale,

CNSA, FCAATA, Fonds CMU-C jusqu'en 2016; CNAMTS et RAVGDT en 2017

Textes législatifs : Art. L. 575 du CGI, art. L. 131-8 du Code de la sécurité sociale et art. 17 de la LFSS 2014

Contribution sociale à la charge des fournisseurs agréés de produits de tabac 130 130

Organisme bénéficiaire : CNAMTS - Fonds tabacs

Textes législatifs : Art. L. 137-27 à L. 137-29 du Code de la sécurité sociale

Taxe sur les salaires 13 515 13 293 13 481

Organisme bénéficiaire : CNAVTS, CNAF, FSV, CNAMTS en 2016; CNAVTS, CNAF, CNAMTS dès 2017

Textes législatifs : Art. 231 du CGI et art. L131-8 du Code de la sécurité sociale

Contribution sur les contrats d'assurance en matière de circulation de véhicules terrestres à moteur 1 0 0

Organisme bénéficiaire : CNAF

Textes législatifs : Art. L.137-6 du Code de la sécurité sociale

Droit de licence sur la rémunération des débitants de tabacs 327 323 330

Organisme bénéficiaire : CNAMTS

Textes législatifs : Art. L. 568 du CGI et art. L.131-8 du Code de la sécurité sociale

Cotisation spéciale sur les boissons alcooliques 731 731 728

Organisme bénéficiaire : CCMSA - non salariés branche vieillesse

Textes législatifs : Art. L. 245-7 du Code de la sécurité sociale et art. L. 731-3 du Code rural et de la pêche maritime

Taxe sur les prémix 1 1 1


Textes législatifs : Art. L. 1613 bis CGI

Prélèvement social sur les revenus du patrimoine et les produits de placements 5 592 5 743 5 890

Organisme bénéficiaire : FSV, CNSA

Textes législatifs : Art. 1600-0 F bis du CGI et art. L 245-14 à L 245-16 du Code de la sécurité sociale

Contribution sociale généralisée (CSG) 97 457 98 659 123 639

PLF 2018 153


SECTEUR SOCIAL Voies et Moyens I



Prévision 2017

Prévision2018

Organisme bénéficiaire : CNAF, FSV, régimes obligatoires d'assurance maladie, CADES

Textes législatifs : Art L136-1 à L136-8 du Code de la sécurité sociale et art. 1600-0-C et 1600-0-D du CGI

Contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) 3 552 3 617 3 707

Organisme bénéficiaire : CNAMTS, CNAVTS, CCMSA (non salariés-maladie) en 2016; CNAVTS dès 2017

Textes législatifs : Art. L651-1 à L651-9 du Code de la sécurité sociale

Contributions pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) 7 015 7 154 7 344

Organisme bénéficiaire : Caisse d'amortissement de la dette sociale (CADES)

Textes législatifs : Art. 1600-0 G à 1600-0 J du CGI et art. L136-1 et suiv. du Code de la sécurité sociale

Contribution due par les laboratoires et les grossistes répartiteurs sur les ventes en gros aux officines pharmaceutiques

265 265 270


Textes législatifs : Art. L. 138-1 à L. 138-9-1 du Code de la sécurité sociale

Contribution due par les laboratoires sur leurs dépenses de publicité 151 154 157



Contribution due par les entreprises fabriquant ou exploitant des dispositifs médicaux sur leurs dépenses de publicité

57 59 60


Textes législatifs : Art. L. 245-5-1 à L. 245-5-5 du Code de la sécurité sociale

Contribution due par les entreprises exploitant des médicaments bénéficiant d'une AMM / Contribution sur le chiffre d'affaires des entreprises exploitant une ou plusieurs spécialités pharmaceutiques

421 428 436



Redevance due par les titulaires de titres d'exploitation de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux 0 0 0

Organisme bénéficiaire : CNAMTS, CNAVTS, FSV, CCMSA (non salariés-maladie) en 2015; CNAMTS, CNAVTS, CCMSA (non salariés-

maladie) en 2016; CNAVTS en 2017

Textes législatifs : Art. L. 132-16 du Code minier

Droits de plaidoirie 11 11 12

Organisme bénéficiaire : CNBF - Caisse nationale des barreaux français


Taxe spéciale sur les huiles végétales, fluides ou concrètes, destinées à l'alimentation humaine 133 135 137

Organisme bénéficiaire : CCMSA (non salariés-maladie) en 2016; CCMSA (non salariés-RCO) dès 2017

Textes législatifs : Art. 1609 vicies du CGI et art. 732-58 du Code rural

154 PLF 2018





Prévision 2017

Prévision2018

Taxe portant sur les quantités de farines, semoules et gruaux de blé tendre livrées ou mises en oeuvre en vue de la consommation humaine

64 64 64

Organisme bénéficiaire : CCMSA (non salariés-maladie) en 2016; CCMSA (non salariés-vieillesse) en 2017; CCMSA (non salariés-RCO) en

2018

Textes législatifs : Art. 1618 septies du CGI et art. L. 731-3 du Code rural

Contribution forfaitaire des organismes assureurs et contribution forfaitaire des organismes participant à la gestion du régime prévu par la loi n° 2001-1128 du 30 novembre 2001

7 7 6

Organisme bénéficiaire : FCATA (Fonds commun des accidents du travail agricole) jusqu'en 2016; CCMSA en 2017


Contribution solidarité autonomie (CSA) sur les revenus d'activité et du capital (contribution additionnelle au prélèvement social; 0,3%)

2 293 2 353 2 421

Organisme bénéficiaire : CNSA

Textes législatifs : 1° et 2° de l'art. L.14-10-4 du Code de l’action sociale et de la famille

Contribution sur les avantages de préretraite d’entreprise 145 135 135

Organisme bénéficiaire : CNAVTS


Contribution sur les indemnités de mise à la retraite 47 35 35



Contributions patronales et salariales sur les attributions d’options (stock-options) de souscription ou d’achat des actions et sur les attributions gratuites

215 431 557


Textes législatifs : Art. L. 137-13 et L. 137-14 du Code de la sécurité sociale

Taxe exceptionnelle sur la réserve de capitalisation (exit-tax) 0 0 0



Taxe sur les conventions d'assurances sur les contrats assurance-maladie 20 0 0

Organisme bénéficiaire : CNAF et CNAMTS


Fraction de Taxe de solidarité additionnelle (TSA) 2 541 2 280 5 106

Organisme bénéficiaire : CNAF et CNAMTS en 2016; CNAMTS dès 2017


Prélèvement sur les contrats d'assurance-vie en deshérence; 'Prélèvement sur les contrats participation et intéressement en déshérence

17 17 17

Organisme bénéficiaire : FSV jusqu'en 2016; CNAVTS en 2017

PLF 2018 155





Prévision 2017

Prévision2018

Textes législatifs : Art. L. 1126-1 5° du CGPPP, complété par l'art. 18 de la LFSS 2007 ; 'Livre III de la partie III du Code du travail

Redevances UMTS 2G et 3G 30 30 30

Organisme bénéficiaire : FSV en 2016; CNAVTS dès 2017


Forfait social 5 245 5 406 5 576



Contribution sur les régimes de retraite conditionnant la constitution de droits à prestations à l’achèvement de la carrière du bénéficiaire dans l’entreprise

231 208 214

Organisme bénéficiaire : FSV en 2016; CNAVTS dès 2017


Droit de circulation sur les vins, cidres, poirés et hydromels 122 118 118

Organisme bénéficiaire : CCMSA (non salariés-vieillesse)

Textes législatifs : Art. L. 438 du CGI et art. L. 731-3 du Code rural et de la pêche maritime

Taxe sur les véhicules de société (TVS) 542 808 720


Textes législatifs : Art. L. 1010 du CGI et art. L. 131-8 du Code de la sécurité sociale

Droit de consommation sur les produits intermédiaires 72 72 70


Textes législatifs : Art. 402 bis du CGI et art. L. 731-3 du Code rural et de la pêche maritime

Droits de consommation sur les alcools 2 229 2 223 2 221

Organisme bénéficiaire : CCMSA (non salariés-vieillesse et maladie) jusqu'en 2016; CCMSA (non salariés-vieillesse, maladie et RCO) en

2017

Textes législatifs : Art. 403 du CGI et articles L. 731-2 et L. 731-3 du Code rural et de la pêche maritime

Droit sur les bières et les boissons non alcoolisées 935 948 980


Textes législatifs : Art. 520 A du CGI et art. L. 731-3 du Code rural et de la pêche maritime

Contribution tarifaire d'acheminement (CTA) 1 436 1 404 1 473

Organisme bénéficiaire : Caisse nationale de retraite des industries électriques et gazières

Textes législatifs : Art. 18 de la loi n°2004-803 du 9 août 2004 relative au service public de l’électricité et du gaz et aux entreprises

électriques et gazières

Prélèvements sur les numéros surtaxés pour les jeux et concours radiodiffusés et télévisés 3 3 3


156 PLF 2018





Prévision 2017

Prévision2018


Taxe annuelle sur les produits cosmétiques 0 0 0


Textes législatifs : Art. 1600-0 P du CGI

Droits perçus au profit de la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) en matière de produits de santé, taxe annuelle due par les laboratoires de biologie médicale

75 75 75

Organisme bénéficiaire : -

Textes législatifs : Art. 1635 bis AE à AH du CGI, art. 5321-3 du Code de la santé publique et art. 1600-0 R du CGI

Contribution additionnelle de solidarité autonomie (CASA) 742 743 767

Organisme bénéficiaire : CNSA

Textes législatifs : Art. L. 14-10-4 1°bis du Code de l’action sociale et de la famille

Taxe sur les premières ventes de dispositifs médicaux 54 57 58


Textes législatifs : Art. L. 245-5-5-1 du Code de la sécurité sociale

Taxe sur les premières ventes de médicaments et produits de santé 0 0 0


Textes législatifs : Art. 1600-0 N du CGI

Taxe sur les boissons énergisantes 2 0 0


Textes législatifs : Art. 1613 bis A du CGI

Contribution sur les abondements des employeurs aux plans d'épargne pour la retraite collectifs 3 0 0

Organisme bénéficiaire : FSV


Taxe sur les boissons sucrées 322 322 322

Organisme bénéficiaire : CCMSA (non salariés-maladie)

Textes législatifs : Art. 1613 ter du CGI

Taxe sur les boissons édulcorées 53 50 48

Organisme bénéficiaire : CCMSA (non salariés-maladie)

Textes législatifs : Art. 1613 quater du CGI

Contribution équivalente aux droits de plaidoirie 68 72 72

Organisme bénéficiaire : Caisse nationale des barreaux français

PLF 2018 157





Prévision 2017

Prévision2018


TVA nette 11 694 11 379 10 009

Organisme bénéficiaire : CNAMTS jusqu'en 2017; CNAMTS et ACOSS en 2018


Prélèvement de solidarité de 2 % sur les revenus du patrimoine et les produits de placements 2 509 2 553 0

Organisme bénéficiaire : FSV jusqu'en 2017, Etat à partir de 2018

Textes législatifs : Art. 1600-0 S du CGI

Cotisation au profit des caisses d’assurances d’accidents agricoles d’Alsace-Moselle 0 nd nd

Organisme bénéficiaire : CAAA - Caisses d'assurances d'accidents agricoles d'Alsace-Moselle

Textes législatifs : -

Taxe spéciale sur les conventions d'assurance automobile 996 1 018 1 033


Textes législatifs : Art. 991 à 1004 du CGI

Cotisation obligatoire 373 380 384

Organisme bénéficiaire : Comité de gestion des œuvres sociales des personnels hospitaliers (CGOS)

Textes législatifs : Art. 116-1 de la loi n°86-33 du 9 janvier 1986

Total Secteur social 173 767 175 467 200 930

158 PLF 2018


Voies et Moyens I SECTEUR LOCAL

SECTEUR LOCAL



Prévision 2017

Prévision2018

COMMUNES 6 513 6 805 6 852

Prélèvement progressif sur le produit des jeux dans les casinos au profit des communes 253 258 263

Organisme bénéficiaire : Communes ou EPCI (établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre) - part communale

Textes législatifs : Art. L2333-54 à L. 2333-57 du Code général des collectivités territoriales

Fraction du Prélèvement sur les mises de jeux de cercle en ligne affectée aux communes dans le ressort territorial desquelles sont ouverts au public un ou plusieurs casinos

10 11 11

Organisme bénéficiaire : Communes concernées

Textes législatifs : Art. 302 bis ZI du CGI et art. 47 de la loi n°2010-476 du 12 mai 2010 relative à l’ouverture à la concurrence et à la

régulation du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne

TA-TINB - Taxe additionnelle à la taxe sur les installations nucléaires de base dite "de stockage" 3 3 3

Organisme bénéficiaire : Communes et EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) situés dans un rayon maximal autour

de l'accès principal aux installations de stockage


Versement pour sous-densité 0 0 0

Organisme bénéficiaire : Communes ou EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) à fiscalité propre et Départements

Textes législatifs : Art. 28 de la LFR-IV 2010 et art. L.331-35 et suiv. du Code de l'urbanisme

Versement pour dépassement du plafond légal de densité 0 0 0

Organisme bénéficiaire : Communes ou EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) à fiscalité propre et Départements

Textes législatifs : Art. 1723 octies à 1723 quaterdecies du CGI

Taxe d’aménagement 729 746 767

Organisme bénéficiaire : Communes ou Groupements de communes (parts communale et intercommunale)

Textes législatifs : Art L.331-1 à L.331-46 du Code de l’urbanisme (créée à/c du 1er mars 2012, art. 28 LFR 2010)

Impôt sur les spectacles, jeux et divertissements 265 265 265

Organisme bénéficiaire : Communes


Surtaxe sur les eaux minérales 22 22 22


Textes législatifs : Art . 1582 du CGI

Taxe communale additionnelle à certains droits d'enregistrement 2 513 2 767 2 767

Organisme bénéficiaire : Communes de plus de 5.000 hbts

PLF 2018 159


SECTEUR LOCAL Voies et Moyens I



Prévision 2017

Prévision2018


Redevance proportionnelle sur l'énergie hydraulique 1 1 1

Organisme bénéficiaire : Communes et départements (part communale)

Textes législatifs : Loi du 16 octobre 1919

Taxe de séjour, taxe de séjour forfaitaire 233 233 233


Textes législatifs : Art. L2333-26 à L2333-46 du Code général des collectivités territoriales

Taxe sur les remontées mécaniques 35 35 35

Organisme bénéficiaire : Communes ou EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) à fiscalité propre et Départements -

part communale

Textes législatifs : Art. L2333-49 à L2333-53, L3333-4 à L3333-7 du Code général des collectivités territoriales

Taxe communale sur la consommation finale d'électricité (TCFE) 861 861 861


part communale

Textes législatifs : Art. L2333-2 et suiv. du Code général des collectivités territoriales (modifiés par le I de l’art. 23 de la loi n° 2010-

1488 dite « NOME »)

Taxes d'enlèvement des ordures ménagères 893 902 916



Taxe de balayage 110 110 110



Redevances communale et départementale des mines (part communale) 6 6 6


part communale

Textes législatifs : Art. 1519 et 1587 du CGI

Imposition forfaitaire annuelle sur les pylônes 239 245 252



Taxe sur les activités commerciales non salariées à durée saisonnière nd nd nd


Textes législatifs : Art.L 2333-88 à L 2333-91 du Code général des collectivités territoriales

160 PLF 2018





Prévision 2017

Prévision2018

Taxe forfaitaire sur la cession à titre onéreux des terrains nus qui ont été rendus constructibles du fait de leur classement

nd nd nd


Textes législatifs : Art. 1529 du CGI (modifié par Loi n°2009-323 du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte contre

l'exclusion - art. 38)

Taxes sur les friches commerciales nd nd nd



Taxe sur les éoliennes maritimes 0 0 0

Organisme bénéficiaire : Fonds national de compensation de l'énergie éolienne en mer (Communes, Comité national de la pêche, activités

maritimes)

Textes législatifs : Art. 1519 B et C du CGI

Taxe sur les déchets réceptionnés dans une installation de stockage ou un incinérateur de déchets ménagers 13 13 13


Textes législatifs : Art. L.2333-92 et suiv. du Code général des collectivités territoriales

Taxe pour non-raccordement à l'égout - Participation pour le financement de l'assainissement collectif (PAC) 1 1 1


Textes législatifs : Art. L.1331-7 du Code de la santé publique

Taxes dans le domaine funéraire 6 6 6


Textes législatifs : Art. L.2223-22 du Code général des collectivités territoriales

Taxe locale sur la publicité extérieure 183 183 183


Textes législatifs : Art. 171 de la LME (Loi de modernisation de l'économie- Loi 2008-776 du 4 août 2008)

Taxe de ski de fond 2 2 2


Textes législatifs : Art. L2333-81 du Code général des collectivités territoriales

Participation pour non réalisation d'aires de stationnement 4 4 4

Organisme bénéficiaire : Communes ou EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) à fiscalité propre

Textes législatifs : Art. L.123-1-2 et L.332-7-1 du Code de l'urbanisme

Taxes locales d'équipement 131 131 131

Organisme bénéficiaire : Communes ou Groupements de communes

Textes législatifs : Art 1585 A et 1635 bis B du CGI (abrogés à/c du 1er mars 2012 : art. 28 de la LFR 2010 n° 2010-1658)

PLF 2018 161





Prévision 2017

Prévision2018

GROUPEMENTS DE COLLECTIVITÉS À FISCALITÉ PROPRE 5 932 6 046 6 140

Prélèvement progressif sur le produit des jeux dans les casinos au profit des communes 0 2 2

Organisme bénéficiaire : Communes ou EPCI (établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre) - part

intercommunale

Textes législatifs : Art. L.2333-54 à L.2333-57 du Code général des collectivités territoriales

Fraction du Prélèvement sur les paris hippiques affectée aux EPCI sur le territoire desquelles sont ouverts au public un ou plusieurs hippodromes (affectée jusqu'aux mises 2012 versées en 2013 aux Communes concernées)

11 65 65

Organisme bénéficiaire : EPCI concernés - Etablissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre (Communes concernées

jusqu'en 2012)

Textes législatifs : Art. 302 bis ZG du CGI



part intercommunale

Textes législatifs : Art. L2333-49 à L2333-53, L3333-4 à L3333-7 du Code général des collectivités territoriales

Taxe communale sur la consommation finale d'électricité (TCFE) 31 31 31


part intercommunale

Textes législatifs : Art. L.5212-24 et suiv., L.5214-23 et L.5216-8 du Code général des collectivités territoriales

Redevances communale et départementale des mines 1 1 1


part intercommunale


Taxe de ski de fond 1 1 1


intercommunale


Taxes d’enlèvement des ordures ménagères 5 790 5 848 5 942


intercommunale


Taxe de séjour, taxe de séjour forfaitaire 97 97 97


intercommunale

Textes législatifs : Art. L2333-26 à L2333-46 du Code général des collectivités territoriales

162 PLF 2018





Prévision 2017

Prévision2018

DÉPARTEMENTS 24 810 25 975 26 115


Organisme bénéficiaire : Départements (part départementale)

Textes législatifs : Art L.331-3 du Code de l’urbanisme (créée à/c du 1ermars 2012, art. 28 LFR 2010)

Droits départementaux d'enregistrement sur les mutations à titre onéreux d'immeubles 309 340 340

Organisme bénéficiaire : Départements

Textes législatifs : Art 1594 A du CGI

Taxe additionnelle départementale à la taxe de séjour 19 19 19



Droit départemental de passage sur les ouvrages d'art reliant le continent aux îles maritimes 0 0 0


Textes législatifs : Art. L.173-3 du Code de la voirie routière et art. L.321-11 du Code de l'environnement

Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétique (TICPE) - Fractions transférées en compensation du transfert du RMI/RSA et dans le cadre de l'acte II de la décentralisation

6 532 6 532 6 532


Textes législatifs : Art. 59 de la LFI 2004, art. 38 de la LFI 2012 et art. 39 de la LFI 2012

Taxe sur les conventions d'assurance 7 047 7 191 7 317


Textes législatifs : Art. 1001 du CGI et art. 52 de la LFI 2004

Redevance proportionnelle sur l’énergie hydraulique nd nd nd

Organisme bénéficiaire : Communes et départements (part départementale)

Textes législatifs : Loi du 16 octobre 1919



part départementale

Textes législatifs : Art. L2333-49 à L2333-53 et L3333-4 à L3333-7 du Code général des collectivités territoriales

Taxe départementale sur la consommation finale d'électricité (TCFE) 696 696 696



Textes législatifs : Art. L3333-2 et suivants du Code général des collectivités territoriales dans leur rédaction en vigueur à/c du 1er

janvier 2011 (modifiés par le II de l'art. 23 de la loi n° 2010-1488 portant nouvelle organisation du marché del'électricité)

PLF 2018 163





Prévision 2017

Prévision2018

Redevances communale et départementale des mines 9 9 9




Taxe départementale de publicité foncière sur les mutations à titres onéreux 9 598 10 568 10 568



Taxe départementale additionnelle à certains droits d'enregistrement 90 99 99



Taxe départementale pour le financement des conseils d'Architecture, de l'urbanisme et de l'environnement (CAUE)

3 3 3


Textes législatifs : Art. 1599 B du Code général des impôts (abrogée à/c du 1er mars 2012, substituée par la taxe d'aménagement)

Taxe départementale des espaces naturels sensibles 14 14 14


Textes législatifs : Art L.142-2 à L.142-5 du Code de l'urbanisme - substituée à/c du 1er mars 2012 par la part départementale de la

TA

RÉGIONS 7 522 7 555 7 582


Organisme bénéficiaire : Régions (part régionale)

Textes législatifs : Art L.331-4 du Code de l’urbanisme (créée à/c du 1er mars 2012, art. 28 LFR 2010)

Taxe complémentaire à la taxe locale d'équipement au profit de la région Ile-de-France 0 0 0

Organisme bénéficiaire : Région Ile-de-France

Textes législatifs : Art. 1599 octies du CGI (abrogée à/c du 1er mars 2012: art. 28 de la LFR 2010)

Taxe sur les permis de conduire 2 2 2

Organisme bénéficiaire : Régions

Textes législatifs : Art. 1599 terdecies du CGI

Taxe sur les certificats d'immatriculation des véhicules (cartes grises) 2 187 2 219 2 244


Textes législatifs : Art. 1599 quindecies du CGI

Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) - part Grenelle 607 607 607


164 PLF 2018





Prévision 2017

Prévision2018

Textes législatifs : Art. 94 de la LFI 2010, art. 11 et 12 de la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en

œuvre du Grenelle de l'environnement, et art. 265 A bis du Code des douanes

Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétique (TICPE dont part modulable) 4 673 4 673 4 673


Textes législatifs : Art. 40 de la LFI 2006 et art. 36 de la LFI 2012

Redevance pour création de bureaux ou de locaux de recherche en région Ile-de-France nd nd nd


Textes législatifs : Art. L.520-1 à L.520-11 du Code de l'urbanisme

COLLECTIVITÉS TERRITORIALES DE CORSE 109 109 109

Droit annuel de francisation et de navigation en Corse; droit de passeport en Corse 5 5 5

Organisme bénéficiaire : Collectivité territoriale de Corse et Conservatoire de l'espace littoral, de 2007 à 2011

Textes législatifs : Art. 222 à 226 et 238 à 240 du Code des douanes

Droit de consommation sur les tabacs dans les DOM 71 71 71

Organisme bénéficiaire : Collectivité territoriale de Corse

Textes législatifs : Art. 268 du Code des douanes et art. 575 E bis du CGI

Taxe due par les entreprises de transport public aérien et maritime 33 33 33

Organisme bénéficiaire : Collectivité territoriale de Corse

Textes législatifs : Art.1599 vicies du CGI

COLLECTIVITÉS TERRITORIALES DE L'OUTRE-MER 1 524 1 524 1 524

Taxe due par les concessionnaires de mines d'or, les amodiataires des concessions de mines d'or et les titulairesde permis et d'autorisations d'exploitation de mines d'or exploitées en Guyane (taxe additionnelle aurifère)

0 0 0

Organisme bénéficiaire : Région de la Guyane

Textes législatifs : Art. 1599 Quinquies B du CGI

Droit d'octroi de mer et droit d'octroi de mer régional 943 943 943

Organisme bénéficiaire : Collectivités territoriales des DOM

Textes législatifs : Loi du 2 juillet 2004 n°2004-639

Taxe spéciale de consommation sur les carburants 310 310 310

Organisme bénéficiaire : Régions de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane et de la Réunion

Textes législatifs : Art. 266 quater du Code des douanes

Taxe due par les entreprises de transport public aérien et maritime sur les passagers embarqués 8 8 8


PLF 2018 165





Prévision 2017

Prévision2018

Textes législatifs : Art. 285 ter du Code des douanes

Taxe additionnelle sur les certificats d'immatriculation perçue au profit des communes de Saint-Martin et Saint-Barthélémy

nd nd nd

Organisme bénéficiaire : Communes de Saint-Martin et de Saint Barthélémy

Textes législatifs : Art. 1585 I du CGI

Droits assimilés au droit d'octroi de mer sur les rhums et spiritueux à base d'alcool de cru 4 4 4


Textes législatifs : Art. L 4434-1 du Code général des collectivités territoriales et lois n° 63-778 du 31/07/63 et n° 72-1147 du 23/12/72

Droits de consommation sur les tabacs (DOM) 259 259 259

Organisme bénéficiaire : Départements d'Outre-mer

Textes législatifs : Art. 268 du Code des douanes

ORGANISMES CONSULAIRES 1 460 1 460 1 310

TA-CVAE - Taxe additionnelle à la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises pour frais de chambres de commerce et d'industrie de région

376 376 226

Organisme bénéficiaire : Chambres de commerce et d'industrie de région (CCI-R)

Textes législatifs : Art. 1600 (III) du CGI

TA-CFE - fraction CCI-R de la Taxe additionnelle à la cotisation foncière des entreprises pour frais de chambres de commerce et d’industrie de région

549 549 549

Organisme bénéficiaire : Chambres de commerce et d'industrie de région (CCI-R)

Textes législatifs : Art. 1600 (I et II) du CGI (modifié par l'art. 9 de la loi n° 2010-853 de refonte du réseau consulaire)

TA-CFE - fraction CRMA de la Taxe additionnelle à la cotisation foncière des entreprises pour frais de chambre régionale de métiers et d'artisanat

243 243 243

Organisme bénéficiaire : CRMA (incl. Alsace et Moselle)

Textes législatifs : Art. 1601 du CGI (modifié par l’art. 2 de la LFI 2010 et l’art. 15 de la loi n° 2010-853 de refonte du réseau

consulaire)

Taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non baties, pour frais de chambres d'agriculture (TCA-TFPNB)

292 292 292

Organisme bénéficiaire : Chambres départementales d'agriculture


ENVIRONNEMENT 2 207 2 158 2 308

Taxe pour obstacle sur les cours d'eau, taxe pour stockage d'eau en période d'étiage, taxe pour la protection du milieu aquatique, redevance pour pollutions diffuses (sauf fraction ONEMA) , Redevances pour pollution de l'eau et redevance pour modernisation des réseaux de collecte

2 179 2 130 2 280

Organisme bénéficiaire : Agences de l'eau, opérateur du programme P113 Paysages, eau et biodiversité, mission Écologie, développement

et mobilité durables

Textes législatifs : Art. L213-10, L213-10-8 et L213-10-10 à L213-10-12 du Code de l’environnement

166 PLF 2018





Prévision 2017

Prévision2018

Redevances pour prélèvement sur la ressource en eau, pour pollution de l'eau, pour modernisation des réseaux de collecte, pour pollutions diffuses, pour stockage d'eau en période d'étiage, pour obstacle sur les cours d'eau et pour protection du milieu aquatique dans les DOM

28 28 28

Organisme bénéficiaire : Offices de l'eau (dans les DOM)

Textes législatifs : Art L213-13 et L213-14 (§ II) du Code de l'environnement

ETABLISSEMENT PUBLIC LOCAL (SUI GENERIS) 489 501 506


Organisme bénéficiaire : Centres de gestion de la fonction publique territoriale

Textes législatifs : Art. 22 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984


Organisme bénéficiaire : Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT)

Textes législatifs : Art. 12-2 de la loi n°84-53 du 26 janvier 1984

TRANSPORTS 183 213 213


183 213 213


Textes législatifs : Art. 231 ter du CGI (affectation partielle art. L4414-7 du Code général des collectivités locales)

Versement transport dû par les entreprises de plus de 9 salariés implantées en Ile de France nd nd nd

Organisme bénéficiaire : STIF - Syndicat des transports d'Ile de France STIF

Textes législatifs : Art L2531-2 du Code général des collectivités territoriales

Versement transport dû par les entreprises de plus de 9 salariés implantées en province nd nd nd

Organisme bénéficiaire : Autorités organisatrices des transports urbains

Textes législatifs : Art L2333-64 du Code général des collectivités territoriales

Total Secteur local 50 749 52 346 52 659

PLF 2018 167



DIVERS



Prévision 2017

Prévision2018

SECTEUR DE L'EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE 7 493 7 586 7 764

Contribution visée au II de l'article 8 de l'ordonnance n° 2003-1213 du 18 décembre 2003 54 54 54

Organisme bénéficiaire : Fonds d'assurance formation (FAF) des chefs d'entreprise inscrits au répertoire des métiers, yc FAF régionaux

(sauf Alsace)

Textes législatifs : Art. 1601 B du CGI, modifié par la loi n°2006-1771 du 30 décembre 2006

PEFPC : Participation des entreprises de moins de 10 salariés au développement de la formation professionnelle continue [0,55% des rémunérations] (contrats et périodes de professionnalisation - DIF; Plan de formation; hors CIF-CDD)

529 540 560

Organisme bénéficiaire : OPCA - Organismes paritaires collecteurs agréés

Textes législatifs : Art. L. 6331-2 du Code du travail

PEFPC : Participation des entreprises de 10 salariés et plus au développement de la formation professionnelle continue [1,05 % des rémunérations] (contrats et périodes de professionnalisation - DIF; Plan de formation; hors CIF-CDD)

4 525 4 615 4 707

Organisme bénéficiaire : OPCA - Organismes paritaires collecteurs agréés

Textes législatifs : Art. L. 6331-9 et art. L 6331-14 du Code du travail

PEFPC : Financement des congés individuels de formation des salariés sous contrats à durée déterminée CIF-CDD (1% des salaires versés, ou moins en cas d'accord de branche)

260 265 270

Organisme bénéficiaire : FONGECIF; organismes paritaires agréés au titre du congé individuel de formation (OPACIF)


PEFPC : Participation au financement de la formation des professions non salariées (à l'exception des artisans et des exploitants agricoles) correspondant à 0,15% du montant annuel du plafond de la sécurité sociale

147 150 153

Organisme bénéficiaire : FAF - Fonds d'assurance formation des professions concernées


Taxe d'apprentissage - Partie "hors quota" ou "part soumise au barème" - versements aux établissements de formation

606 620 640

Organisme bénéficiaire : Multiples

Textes législatifs : Art. L6241-1 et suiv. du Code du travail et art. 1599ter A et suiv. du CGI

Taxe d'apprentissage - Part du quota réservée au financement des CFA 793 810 835

Organisme bénéficiaire : CFA - Centres de formation des apprentis

Textes législatifs : Art. L6241-1 et suiv. du Code du travail et art. 1599ter A et suiv. du CGI

Contribution supplémentaire à l'apprentissage - versements aux CFA 265 230 230

Organisme bénéficiaire : CFA - Centres de formation des apprentis

168 PLF 2018





Prévision 2017

Prévision2018

Textes législatifs : Article 1609 quinvicies du CGI

Taxe destinée à financer le développement des actions de formation professionnelle dans les transports routiers 60 59 61

Organisme bénéficiaire : AFT - Association pour le développement de la formation professionnelle dans les transports

Textes législatifs : Art. 1635 bis M du CGI

Taxe pour le développement de la formation professionnelle dans les métiers de la réparation de l'automobile, du cycle et du motocycle

31 32 33

Organisme bénéficiaire : ANFA - Association nationale pour la formation automobile

Textes législatifs : Art. 1609 sexvicies I du CCGI

Contribution annuelle au fonds de développement pour l'insertion professionnelle des handicapés (FIPH) 0 0 0

Organisme bénéficiaire : Association de gestion du fonds de développement pour l'insertion professionnelle des handicapés (AGEFIPH)

Textes législatifs : Loi du 10 juillet 1987, art. L 5212-1, L 5212-10 et L 5214-1 du Code du travail

Contribution des employeurs publics au fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP)

132 120 129

Organisme bénéficiaire : FIPHFP - Etablissement public administratif chargé de la gestion du fonds pour l'insertion des personnes

handicapées dans la fonction publique

Textes législatifs : Loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des

personnes handicapées

Contribution des employeurs à l'association pour la gestion du régime d'assurance des créances des salariés (AGS)

0 0 0

Organisme bénéficiaire : AGS - Association pour la gestion du régime d'assurance des créances des salariés

Textes législatifs : Art. L143-11-6 du Code du travail et I de l'article 5 de la loi n° 2008-126 relative à la réforme de l'organisation du

service public de l'emploi du 13 février 2008

PEFPC : Participation au financement de la formation des professions non salariées (Peche et culture) correspondant au minimum à 0,15% au du montant annuel du plafond de la SS

0 0 0

Organisme bénéficiaire : Fonds d’assurance formation (FAF) Peche et cultures marines

Textes législatifs : Art. L. 6331-53 du Code du travail (agrément conjoint travail et peche)

PEFPC : Participation au financement de la formation des professions non salariées (Entreprises du Vivant, agriculture) correspondant à 0,15% du montant annuel du plafond de la SS

57 58 59

Organisme bénéficiaire : VIVEA - Fonds pour la formation des entrepreneurs du vivant

Textes législatifs : Art. L. 6331-53 du Code du travail (agrément conjoint travail et peche)

Droit affecté au fonds d’indemnisation de la profession d’avoués près les cours d’appel 34 33 33

Organisme bénéficiaire : Fonds d'indemnisation de la profession d'avoués près les cours d'appel

Textes législatifs : Art. 1635 bis P du CGI (article 54-II de la LFR 2009)

PLF 2018 169





Prévision 2017

Prévision2018

SECTEUR DE L’INDUSTRIE, DE LA RECHERCHE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

554 592 593

Taxe pour le développement des industries de l'ameublement ainsi que des industries du bois 13 13 13

Organisme bénéficiaire : CTI de la filière Bois - Comité professionnel de développement des industries françaises de l'ameublement et du

bois (CODIFAB); Institut technologique FCBA (Filière cellulose, bois, ameublement); Centre technique de lamécanique (CETIM)

Textes législatifs : Art. 71 A de la LFR 2003 modifié par l'art. 44 de la LFI 2005 et par l'art.109 de la LFI 2007

Taxe pour le développement des industries du cuir, de la maroquinerie, de la ganterie et de la chaussure 12 13 13

Organisme bénéficiaire : CTC - Comité professionnel de développement Cuir, Chaussure, Maroquinerie

Textes législatifs : Art. 71 B de la LFR 2003 modifié par l'art. 44 de la LFI 2005

Taxe pour le développement des industries de l'horlogerie, bijouterie, joaillerie, orfèvrerie et arts de la table 13 14 14

Organisme bénéficiaire : Francéclat

Textes législatifs : Art. 71 C de la LFR 2003 modifié par l'art. 44 de la LFI 2005 et par l'art. 110 de la LFI 2007

Taxe pour le développement des industries de l'habillement 9 10 10

Organisme bénéficiaire : Comité de développement et de promotion de l'habillement - DEFI

Textes législatifs : Art. 71 D de la LFR 2003 modifié par l'art. 44 de la LFI 2005

Taxe pour le développement des industries de la mécanique et de la construction métallique, des matériels et consommables de soudage et produits du décolletage, de construction métallique et des matériels aérauliques etthermiques

70 70 70

Organisme bénéficiaire : CTI de l'Industrie : CT des indus. mécaniques (CETIM), CT de l'industrie du décolletage (CTDEC), CTI de la

construction métallique (CTICM), CT des indus. aérauliques et thermiques (CETIAT), et Institut de Soudure

Textes législatifs : Art. 71 E de la LFR 2003

Taxe pour le développement des industries des matériaux de construction regroupant les industries du béton, de la terre cuite et des roches ornementales et de construction

13 14 14

Organisme bénéficiaire : CTI des matériaux : Centre d'étude et de recherche de l'industrie du béton (CERIB); Centre technique de matériaux

naturels de construction (CTMNC)

Textes législatifs : Art. 71 F de la LFR 2003

Taxe pour le comité professionnel des stocks stratégiques pétroliers 360 385 385

Organisme bénéficiaire : Comité professionnel des stocks stratégiques pétroliers

Textes législatifs : Loi 92-1443 du 31 décembre 1992

TA-TINB - Taxe additionnelle à la taxe sur les installations nucléaires de base dite "Accompagnement" 38 58 58

Organisme bénéficiaire : Groupements d'intérêt public "Objectif Meuse" et "Haute-Marne" et Communes concernées

Textes législatifs : V de l'art. 43 de la LFI 2000 modifié par l'art. 21 de la loi n°2006-739 du 28 juin 2006

TA-TINB - Taxe additionnelle à la taxe sur les installations nucléaires de base dite "Diffusion technologique" 19 0 0

Organisme bénéficiaire : Groupements d'intérêt public "Objectif Meuse" et "Haute-Marne"

170 PLF 2018





Prévision 2017

Prévision2018

Textes législatifs : V de l'art. 43 de la LFI 2000 modifié par l'art. 21 de la loi n°2006-739 du 28 juin 2006

Taxe affectée au financement d’un nouveau Centre Technique Industriel de la plasturgie et des composites 3 7 7

Organisme bénéficiaire : Centres techniques industriels de la plasturgie et des composites

Textes législatifs : I de l'art. 71 de la LFR 2003

Taxe affectée au financement du Centre Technique des industries de la fonderie 1 4 5

Organisme bénéficiaire : CTIF - Centre technique des industries de la fonderie

Textes législatifs : H de l'art. 71 de la LFR 2003

Taxe affectée au financement de l'institut des corps gras 0 1 1

Organisme bénéficiaire : ITERG - Institut des corps gras

Textes législatifs : G de l'art. 71 de la LFR 2003

Taxe pour le développement de l'industrie de la conservation des produits agricoles (CTCPA) 3 3 3

Organisme bénéficiaire : CTCPA - Centre technique de la conservation des produits agricoles


Droits d’immatriculation des OVS 0 0 0

Organisme bénéficiaire : Atout France / Agence de développement touristique de la France

Textes législatifs : Art. L 141-3 du Code du tourisme

SECTEUR DE L’ÉQUIPEMENT, DU LOGEMENT, DES TRANSPORTS ET DE L'URBANISME

3 285 3 358 3 462

Taxes spéciales d'équipement 538 553 584

Organismes bénéficiaires : Etablissement public foncier de Lorraine 25 25 25

Etablissement public foncier de Normandie 14 15 15

Etablissement public foncier de l'Ouest Rhône-Alpes 31 31 31

Etablissement public foncier de Provence-Alpes-Côte d'Azur 55 57 57

Etablissement public foncier local -SMAF, département du Puy-de-Dôme 4 5 5

Etablissement public foncier local du Dauphiné 12 13 13

Etablissement public foncier local de la Réunion 13 14 14

Etablissement public foncier local du département de la Haute-Savoie 6 6 6

Etablissement public foncier local des collectivités de Côte-d'Or 4 4 4

Etablissement public foncier de la région Ile-de-France 193 193 193

Etablissement public foncier Nord-Pas-de-Calais 79 75 75

Etablissement public foncier local du Pays basque 7 7

Etablissement public foncier local de l'Ain 5 6 6

Etablissement public foncier local de la Savoie 4 4 4

Etablissement public foncier local du Doubs 4 4 4

Etablissement public foncier local des Landes 0 nd nd

Etablissement public foncier local de Perpignan-Méditerranée 0 nd nd

Etablissement public foncier local du Grand Toulouse 18 19 19

Etablissement public foncier de Poitou Charentes (devenu EPF de nouvelle Aquitaine) 10 10 26

Etablissement public foncier de Languedoc Roussillon (devenu EPF d'Occitanie) 18 19 33

Etablissement public foncier de Bretagne 22 22 22

Etablissement public foncier de Vendée 8 10 10

Etablissement public foncier local du Bas Rhin 0 nd nd

Etablissement public foncier local de Montauban 1 1 1

Etablissement public foncier local du Loiret 2 2 2

PLF 2018 171





Prévision 2017

Prévision2018

Etablissement public foncier local Béarn - Pyrénées 3 3 3

Etablissement public foncier local de Castre Mazamet 1 1 1

Etablissement public foncier local d'Agen nd nd nd

Etablissement public foncier local de Martinique 4 4 4

Etablissement public foncier local de Loire Atlantique nd nd nd

Etablissement public foncier local de Mayenne nd nd nd

Etablissement public d'aménagement en Guyane 2 3 4

Etablissement public foncier de Mayotte 0 0

Textes législatifs : Art. 1607 bis,1607 Ter, 1608, 1609, 1609 B, 1609C, 1609D, 1609 F du CGI et art. L321-1 et L324-1 du Code de

l'urbanisme

Participation des employeurs à l'effort de construction (PEEC) 1 713 1 750 1 789

Organisme bénéficiaire : Action Logement Services

Textes législatifs : Art. L. 313-1 du Code de la construction et de l'habitation

Taxe d'aéroport 987 1 006 1 040

Organisme bénéficiaire : Personnes publiques ou privées exploitant des aérodromes dont le trafic embarqué ou débarqué s'élève au cours

de la dernière année civile connue à plus de 5000 unités de trafic (UDT)

Textes législatifs : Art. 1609 quatervicies du CGI

Taxe sur les nuisances sonores aériennes 47 49 49

Organisme bénéficiaire : Personnes publiques ou privées exploitant des aérodromes pour lesquels : - le nombre annuel des mouvements

d'aéronefs de masse maximale au décollage supérieure ou égale à 20 tonnes a dépassé 20 000 lors de l'une descinq années civiles précédentes, - ou le nombre annuel des mouvements d'aéronef de masse maximale audécollage supérieure ou égale à 2 tonnes a dépassé 50 000 lors de l'une des 5 années civiles précédentes, si lesplans d'exposition au bruit ou de gêne sonore de cet aérodrome possèdent un domaine d'intersection avec lesplans d'exposition au bruit ou de gêne sonore d'un aérodrome présentant les caractéristiques définies au tiretprécédent.

Textes législatifs : Art. 1609 quatervicies A du CGI

SECTEUR AGRICOLE

Taxes de protection des obtentions végétales nd nd nd

Organisme bénéficiaire : INOV - Instance nationale des obtentions végétales

Textes législatifs : Dispositions de la Loi 92-957, remplaçant celles de la Loi 70-489 du 11/06/70 (arrêté du 19 décembre 1986),

intégrées à l'art. L623-16 du Code de la propriété intellectuelle

SECTEUR DE L'ENVIRONNEMENT 209 210 140

Taxe sur les passagers maritimes embarqués à destination d'espaces naturels protégés 3 3 3

Organisme bénéficiaire : Personne publique assurant la gestion de l'espace naturel protégé concerné ou la commune d'implantation de

l'espace naturel protégé

Textes législatifs : Art. 285 quater du Code des douanes; décret n°96-25 du 1er janvier 1996 (modalités); art. D321-15 du Code de

l'environnement (liste des sites); arrêtés du 20 août 1996 (tarif et modalités)

Taxe sur les boues d'épuration urbaines ou industrielles 0 0 0

Organisme bénéficiaire : Fonds de garantie des risques liés à l'épandage des boues d'épuration urbaines ou industrielles

Textes législatifs : Art 302 bis ZF du CGI

Prélèvement sur le produit des primes ou cotisations additionnelles relatives à la garantie contre le risque de catastrophes naturelles

206 207 137

172 PLF 2018





Prévision 2017

Prévision2018

Organisme bénéficiaire : FPRNM - Fonds de prévention des risques naturels majeurs

Textes législatifs : Art 1635 bis AD du CGI et art. L 561-3 du Code de l'environnement

LOGEMENT ET CONSTRUCTION 133 116 116


133 116 116

Organisme bénéficiaire : FNAL à partir de 2017, UESL - Union d'économie sociale du logement jusqu'en 2016

Textes législatifs : Art. 231 ter du CGI, affectation partielle votée en LFI 2006 (Art.57-II-1)

DIVERS 187 219 139

Prélèvement progressif sur le produit des jeux dans les casinos au profit des communes 0 0

Organisme bénéficiaire : Organismes de secours et de sauvetage en mer agréés (art. L742-9 code de la sécurité intérieure)

Textes législatifs : Article L. 2333-57 du code général des collectivités territoriales

Fraction du produit des successions en déshérence 7 5 5

Organisme bénéficiaire : Fondation du patrimoine

Textes législatifs : Art. 7 de la loi n°96-590 du 2 juillet 1996 et décret n°2004-868 du 26 août 2004

Majoration de la taxe sur les assurances de protection juridique au profit du Conseil national des barreaux 35 45 45

Organisme bénéficiaire : CNB - Conseil national des barreaux


TOCE 141 166 86

Organisme bénéficiaire : France TV

Textes législatifs : Art. 48 LFI 2016, Art. 46 LFI 2006, Art. 1647 CGI (XVIII)


Organisme bénéficiaire : Agence pour la mise en valeur des espaces urbains de la zone dite des " 50 pas géométriques " en Guadeloupe

Textes législatifs : Art. 1609 C du CGI


Organisme bénéficiaire : Agence pour la mise en valeur des espaces urbains de la zone dite des " 50 pas géométriques " en Martinique

Textes législatifs : Art. 1609 D du CGI

Contribution annuelle acquittée par les personnes inscrites comme commissaires aux comptes, et droit fixe sur chaque rapport de certification des comptes, et contribution de la compagnie nationale des commissaires aux comptes

0 0 0

Organisme bénéficiaire : H3C - Haut conseil du commissariat aux comptes

Textes législatifs : Art. L 821-5 et 821-6-1 du Code de commerce

Total Divers 11 861 12 081 12 214

Partie VIII

Mesures fiscales adoptées depuis le dépôt du précédent PLF

PLF 2018 175


Voies et Moyens I

Conformément à l’article 12 de la loi de règlement pour 2007, sont présentées dans le présent fascicule lesdispositions relatives aux règles concernant l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions detoute nature, adoptées depuis le dépôt du projet de loi de finances de l’année précédente.

Ces dispositions sont classées en fonction de l’affectataire des recettes concernées, à savoir : État, collectivitésterritoriales et autres personnes morales.

Pour chacune de ces dispositions sont précisés : la loi qui l’a créée, son objet, la période pendant laquelle il est prévude l’appliquer et son effet, pour l’année de son entrée en vigueur et les trois années suivantes, sur les recettes.

Les dispositions proposées en projet de loi de finances de l’année ne sont pas présentées ici.


Mesure 2017 2018 2019 2020 2021

État

Impôt net sur le revenu


Réduction du taux des cotisations d’assurance maladie-maternité des travailleurs indépendants àfaibles revenus

0 23 23 23 23


Adaptation du champ d'application géographique de la réduction d'impôt Malraux aux sitespatrimoniaux remarquables. Appréciation pluri-annuel du plafond de dépenses éligibles: 400 k€sur 4 ans au lieu d'un plafond annuel de 100 k€. Report de la réduction d'impôt non imputéependant trois ans. Ouverture de la réduction d'impôt aux locaux destinés à l'habitation aprèstravaux. Article 199 tervicies du code général des impôts. Dispositions applicables aux dépensesde restauration immobilière portant sur des immeubles bâtis pour lesquels une demande depermis de construire ou une déclaration préalable a été déposée au plus tard le 8 juillet 2016 etaux souscriptions dont la date de clôture est intervenue au plus tard le 8 juillet 2016.

0 -13 1 1 1


Harmonisation du champ d'application de l'acompte de prélèvement forfaitaire. Elargissement duchamp de l’acompte existant à l’ensemble des revenus déclarés au titre de décembre par lesétablissements payeurs, à l'exclusion de certains revenus distribués principalement en dehors ducircuit bancaire. Modification du II de l’article 1678 quater du code général des impôts.

173 0 0 0 0

Suppression du CI à raison des primes payées au titre des assurances contre les impayés deloyers. Suppression de l'article 200 nonies du code général des impôts. Dispositions applicablesaux primes d'assurance payées à compter du 1er janvier 2017.

0 5 5 5 5

Exonération des primes liées aux performances versées par l'Etat aux sportifs de l'équipe deFrance médaillés aux jeux olympiques qui se sont déroulés en 2016 à Rio de Janeiro et de leursguides. Dispositions applicables aux revenus 2016.

-1 0 0 0 0

Maintien des abattements d'impôt dans les zones franches d'activité (ZFA) en 2017 à leur niveau2016. Modification de l'article 44 quaterdecies du code général des impôts.

0 -3 0 0 0

Suppression de l'exonération de l'indemnité de fonction perçue par les parlementaires.Modification de l'article 80 undecies du code général des impôts. Dispositions applicables auxindemnités perçues à compter du 1er janvier 2017.

0 4 4 4 4

Suppression de l'exonération de l'indemnité de fonction perçue par les ministres et le Présidentde la République. Modification de l'article 80 undecies du code général des impôts. Dispositionsapplicables aux indemnités perçues à compter du 1er janvier 2017.

0 1 1 1 1

Prorogation de la réduction d'impôt pour l'investissement locatif aux investissements réalisésjusqu'au 31 décembre 2017. Modification de l'article 199 novovicies du code général des impôts.

0 -31 -124 -124 -124

Prorogation du dispositif Censi-Bouvard avec exclusion des résidences de tourisme. Modificationde l'article 199 sexvicies du code général des impôts.

0 -8 -8 -8 -8

Hausse du taux du CICE : Part Recettes IR. Le taux du CICE de 6% est porté à 7% pour lesrémunérations versées à/c du 1er janvier 2017. Réf CGI : 244 quater C

0 -155 -171 -171 -171

Augmentation du taux de crédit d'impôt pour certains investissements réalisés et exploités enCorse par les très petites entreprises. Le taux est porté à 30 % pour les entreprises qui emploientmoins de 11 salariés et réalisent moins de 2M€ de chiffre d'affaires ou dont le bilan est inférieur à2 M€. Ajout d'un 3° bis au I de l'article 244 quater E du code général des impôts. Dispositionsapplicables aux exercices clos à compter du 31 décembre 2017.

0 -1 -1 -1 -1

Prorogation jusqu'aux revenus 2019 du crédit d'impôt au titre des dépenses engagées par lesexploitants agricoles pour assurer leur remplacement. Modification de l'article 200 undecies ducode général des impôts.

0 -16 -16 -16 -16

Prorogation du CITE aux dépenses payées jusqu'au 31 décembre 2017. Modification de l'article200 quater du code général des impôts.

0 -965 0 0 0

176 PLF 2018


Voies et Moyens I


Mesure 2017 2018 2019 2020 2021

Suppression de la déduction du revenu global les dépenses de grosses réparations supportéespar les nus-propriétaires. Suppression du 2° quater du II de l'article 156 du code général desimpôts. Dispositions applicables aux dépenses supportées à compter du 1er janvier 2017, sauf sile redevable justifie de l'acceptation d'un devis et du versement d'un acompte au plus tard le 31décembre 2016.

0 30 30 30 30

Uniformisation de l'aide accordée pour l'emploi d'un salarié à domicile à l'ensemble desredevables. Modification de l'article 199 sexdecies du code général des impôts. Dispositionsapplicables à compter de l'imposition des revenus de l'année 2017.

0 -1 040 -1 040 -1 040 -1 040

Prorogation du CITE aux dépenses payées jusqu'au 31 décembre 2017. Modification de l'article200 quater du code général des impôts.

0 -680 -680 -680 -680

Impôt net sur les sociétés


Réforme des modalités de recouvrement de la contribution sociale de solidarité des sociétés:Création d'une contribution supplémentaire à la C3S due pour les entreprises dont le chiffred'affaires est supérieur à 1Md€. Son taux est fixé à 0,04%. Un acompte de 90% est versé le 15décembre de l'année d'imposition. Elle est déductible de la C3S due et du bénéfice fiscal. ArticlesL.241-3, L.245-13-1, L.651-3, L.651-5-3 du code de la sécurité sociale. 6° du 1 de l'article 39 ducode général des impôts. Dispositions applicables à compter du 1er janvier 2017.

-80 0 0 0 0

Mise en place d'une contribution spécifique sur les fournisseurs agréés des produits de tabac 0 -26 -26 -26 -26


Augmentation du taux de crédit d'impôt pour certains investissements réalisés et exploités enCorse par les très petites entreprises. Le taux est porté à 30 % pour les entreprises qui emploientmoins de 11 salariés et réalisent moins de 2M€ de chiffre d'affaires ou dont le bilan est inférieur à2 M€. Ajout d'un 3° bis au I de l'article 244 quater E du code général des impôts. Dispositionsapplicables aux exercices clos à compter du 31 décembre 2017.

0 -9 -9 -9 -9

Augmentation du taux du crédit d'impôt vidéo de 20% à 30%, du plafond de dépenses éligibles à2 M€ et du plafond de crédit d'impôt à 6 M€. Modification de l'article 220 terdecies du codegénéral des impôts. Dispositions applicables aux crédits d'impôts calculés au titre des exercicesouverts à compter du 1er janvier 2017.

0 -10 -10 -10 -10

Abaissement du montant minimum de dépenses éligibles afin de bénéficier du crédit d’impôt surles sociétés pour les dépenses de production exécutive d’œuvres cinématographiques etaudiovisuelles de 1 M€ et 2 M€ à respectivement 250 k€ et 500 k€. Modification de l'article 220quaterdecies du code général des impôts. Dispositions applicables aux crédits d'impôts calculésau titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2017.

0 -2 0 0 0

Prorogation du crédit d'impôt pour les métiers d'art jusqu’au 31 décembre 2019. Modification desarticles 244 quater O, 199 ter N, 220 P et 223 O-1-p du code général des impôts.

0 -25 -25 -25 -25

Extension du crédit d'impôt pour les métiers d'art aux restaurateurs du patrimoine. Modificationdes articles 244 quater O, 199 ter N, 220 P et 223 O-1-p du code général des impôts.Dispositions applicables aux dépenses exposées à compter du 1er janvier 2017.

0 -3 -3 -3 -3

Diminution du plafond de déduction fiscale de l'amortissement des véhicules de tourisme quiémettent entre 20 et 60 gCO2/km. Modification de l'article 42 du PLF 2017

0 2 2 2 2

Hausse du taux du CICE à 7% sur les rémunérations versées à compter du 1er janvier 2017.Modification de l'article 244 quater C du code général des impôts.

0 -105 -105 -105 -105

Prorogation de trois ans du dispositif d'exonération temporaires des bénéfices des jeunesentreprises innovantes (JEI). Modification du G du I de l'article 13 de la loi n°2003-1311 du 30décembre 2003 de finances pour 2004.

0 -7 -10 -10 -10

Alignement progressif du régime de la déductibilité de la TVA sur l'essence sur celui du gazole: -déductibilité de 10% en 2017, 20% en 2018, 40% en 2019, 60% en 2020 et 80% à compter de2021 pour les véhicules de tourisme; - déductibilité de 0% en 2017, 20% en 2018, 40% en 2019,60% en 2020 et 80% à compter de 2021 pour les VUL. Modification du a du 1° du 4 de l'article298 du code général des impôts. Impact IS

0 1 2 2 2

Prorogation de trois ans du crédit d’impôt pour dépenses de production exécutive d’œuvrescinématographiques et audiovisuelles. Dispositions applicables jusqu'aux dépenses 2019.Modification du IV de l'article 131 de la loi n°2008-1425 de finances pour 2009.

0 -52 -52 -52 -52

Modification du régime des acomptes d'impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises :Modification des quotités du montant de l’IS estimé, de 75 % à 80 % pour la première tranche, de85 % à 90 % pour la seconde tranche et de 95 % à 98 % pour la troisième tranche. Modificationdes articles 1668 et 1731 A du code général des impôts. Dispositions applicables aux exercicesouverts à compter du 1er janvier 2017.

460 0 0 0 0

Suppression de la condition de ressources pour bénéficier du cumul CITE/éco-ptz. Modificationde l'article 244 quater U du CGI. Dispositions applicables aux offres d'avances émises à compterdu 1er mars 2016.

-1 -5 -5 -5 -5

Maintien des abattements d'impôt dans les zones franches d'activité (ZFA) en 2017 à leur niveau2016. Modification de l'article 44 quaterdecies du code général des impôts.

0 -7 -7 -7 -7

Suppression de l'amortissement exceptionnel des logiciels acquis par les entreprises.Suppression du II de l'article 236 du code général des impôts. Dispositions applicables auxlogiciels acquis au cours des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2017.

72 168 168 168 168

Hausse du taux du CICE à 7% sur les rémunérations versées à compter du 1er janvier 2017.Modification de l'article 244 quater C du code général des impôts.

0 -157 -157 -157 -157

PLF 2018 177


Voies et Moyens I


Mesure 2017 2018 2019 2020 2021

Taxe nette sur la valeur ajoutée


Alignement progressif du régime de la déductibilité de la TVA sur l'essence sur celui du gazole: -déductibilité de 10% en 2017, 20% en 2018, 40% en 2019, 60% en 2020 et 80% à compter de2021 pour les véhicules de tourisme; - déductibilité de 0% en 2017, 20% en 2018, 40% en 2019,60% en 2020 et 80% à compter de 2021 pour les VUL. Modification du a du 1° du 4 de l'article298 du code général des impôts.

-2 -6 -12 -18 -24

TICPE nette


Contrecoup de l'ajustement de divers transferts à destination des collectivités -2 72 72 72 72

Autres impôts directs et taxes assimilées


Poursuite de la trajectoire de la composante déchets 11 22 22 22 22


Suppression de la réduction de droits pour charges de famille en cas de succession ou donation.Suppression des articles 780 et 781 du code général des impôts. Dispositions applicables auxsuccessions ouvertes et aux donations effectuées à compter du 1er janvier 2017.

12 25 25 25 25

Harmonisation du champ d'application de l'acompte de prélèvement forfaitaire. Elargissement duchamp de l’acompte existant à l’ensemble des revenus déclarés au titre de décembre par lesétablissements payeurs, à l'exclusion de certains revenus distribués principalement en dehors ducircuit bancaire. Modification du II de l’article 1678 quater du code général des impôts.

107 0 0 0 0

Partie IX

Résultats du contrôle fiscal

PLF 2018 179


Voies et Moyens I

L’article 66 de la loi de finances pour 1976 prévoit que les résultats du contrôle fiscal seront publiés en annexe dufascicule des voies et moyens.

Comme les années précédentes, le bilan de l’action menée par les services en 2016 en matière de lutte contre lafraude fiscale est donné dans le présent document. Il traite successivement :

• des résultats des opérations de contrôle ;

• du recouvrement des impositions émises ;

• des poursuites pénales ;

• des plaintes pour escroquerie fiscale ;

• des procédures d’opposition à fonction.

180 PLF 2018


Voies et Moyens I

RÉSULTATS DES OPÉRATIONS DE CONTRÔLE

Le tableau ci-après fait apparaître les résultats obtenus en matière de contrôle fiscal depuis 2008.

Il est précisé que :

• les renseignements du cadre A proviennent de documents établis par les vérificateurs à l’issue des opérationsde contrôle sur place terminées au cours d’une année donnée ;

• les éléments du cadre B correspondent aux droits supplémentaires mis en recouvrement pendant l’annéeconsidérée à la suite du contrôle sur pièces des déclarations.

1. RÉSULTATS DU CONTRÔLE FISCAL

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 % Evolution

2016/2015

A. Contrôle sur place I. Vérification de comptabilité : a. Nombre d'opérations : - vérifications générales 1 39 359 39 435 39 264 38 574 39 469 40 077 39 981 39 016 38 240 -2,0 % dont vérifications-diagnostics arrêtées

1bis 3 511 3 424 3 623 3 577 3 457 3 128 3 033 3 167 2 918 -7,9 %

- vérifications simples et ponctuelles

2 8 485 8 268 8 425 8 834 8 709 8 142 7 795 7 250 7 074 -2,4 %

Total 3 47 844 47 703 47 689 47 408 48 178 48 219 47 776 46 266 45 314 -2,1 % b. Résultats : 1. Droits simples rappelés : Impôts directs : - impôt sur les sociétés 1 4 2 274 2 441 3 407 3 198 3 588 2 981 3 129 4 256 3 343 -21,5 % - impôt sur le revenu 1 5 421 391 408 422 445 470 637 518 493 -4,8 % - autres impôts 6 791 656 696 935 886 1531 1068 638 810 27% Taxes sur le chiffre d'affaires

7 2 452 2 777 2 287 2 571 2 987 2 442 2 084 1 961 1 992 1,6 %

Impôts locaux 8 696 795 579 584 436 416 509 510 590 15,7 % Droits d'enregistrement 9 100 134 108 82 156 121 151 119 135 13,4 % Total des droits simples 10 6 734 7 194 7 485 7 792 8 498 7 961 7 576 8 001 7 363 -8,0 % 2. Pénalités appliquées (tous impôts)

11 2 285 2 184 2 292 2 213 2 932 2 886 2 724 3 487 2 488 -28,6 %

II. Examen contradictoire de l'ensemble de la situation fiscale personnelle (ESFP) :

a. Nombre d'opérations 12 4 166 3 912 3 883 4 033 4 159 4 159 3 964 3 902 3 557 -8,8 % b. Résultats : 1. Droits simples rappelés 13 384 412 469 557 579 505 400 665 629 -5,4 % 2. Pénalités appliquées (tous impôts)

14 160 145 154 253 303 241 184 282 290 2,8 %

Récapitulation des résultats du contrôle sur place :

- Nombre d'opérations (ligne 3 + ligne 12)

15 52 010 51 615 51 572 51 441 52 337 52 378 51 740 50 168 48 871 -2,6 %

- Droits simples rappelés (ligne 10 + ligne 13)

16 7 118 7 606 7 954 8 349 9 077 8 465 7 976 8 666 7 992 -7,8 %

- Pénalités (ligne 11 + ligne 14) 17 2 445 2 329 2 446 2 466 3 235 3 127 2 908 3 769 2 778 -26,3 %B. Contrôle sur pièces a)Nombre

Impôt sur les sociétés (en dossiers) 108 054 94 898 77 781 71 487 75 024 78 408 71 178 67 210 70 729 5,2 %

Impôt sur le revenu (en articles) 810 123 742 511 697 513 686 442 658 298 683 080 635 507 628 113 569 221 -9,4 %

Redevables rectifiés en taxes sur le chiffre d'affaires

81 109 77 046 69 832 63 570 61 143 60 078 55 322 57 545 50 755-11,8 %

b)Droits simples rappelés

I.Impôt sur les sociétés 18 650 569 501 425 493 451 680 581 685 17,9 %

IIImpôt sur le revenu2 19 1261 1 248 1 221 1 199 1 235 1 316 1 463 1 844 1 904 3,3 %

IITaxes sur le chiffre d'affaires 20 606 555 502 444 462 482 463 466 441 -5,4 %

II

Demandes de remboursement de crédits rejetées

1246 861 1 375 1 210 1 127 1 490 1 106 1 318 1 449 9,9 %

IVDroits d'enregistrement3 21 1560 1 267 1 298 1 363 1 382 1 339 1 904 1 581 1 494 -5,5 %

V.Impôts divers 4 22 24 17 11 238 314 384 579 698 753 7,9 %

VIImpôt de solidarité sur la fortune 5 et 6 23 273 257 251 252 279 358 1 163 967 574 -40,6 %

PLF 2018 181


Voies et Moyens I

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 % Evolution

2016/2015

c)

Pénalités appliquées (tous impôts)

450 441 443 463 532 587 1 056 1 303 1 397 7,2 %

Récapitulation des résultats du contrôle sur pièces (droits simples lignes 18 à 23)

245 620 4 774 5 159 5131 5292 5 821 7 357 7 456 7 300 -2,1 %

Récapitulation des résultats du contrôle sur place et sur pièces (droits simples lignes 16 + 24):

25 12 738 12 379 13 113 13 480 14 369 14 286 15 334 16 121 15 292 -5,1 %

Total des droits et pénalités du contrôle sur place et sur pièces7 25 bis 15 633 15 150 16 002 16 409 18 136 18 000 19 300 21 194 19 467

-8,1 %

Indice d'évolution en euros constants 26 106 103 109 112 120 119 124 125

(1) Les chiffres indiqués sont nets des réductions de déficits pour l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu.

(2) (3) (6) et (7) Résultats inclus du STDR pour les années 2014, 2015 et 2016.

(4) Contrôle sur pièces de TVA immobilière et prélèvement sur les profits immobiliers, et plus-values immobilières inclus. À partir de 2011, lescontributions sociales et les taxes suivantes sont incluses : taxe d’apprentissage, taxe sur les salaires, TVS, PEEC, FPC, CAP, cotisation minimale TP,TASCOM, CAP et CVAE.

(5) Y compris la relance des défaillants.

La direction générale des finances publiques (DGFiP) garantit l’égalité des citoyens devant l’impôt en s’assurant,dans le cadre de sa mission de contrôle fiscal, du respect de leurs obligations fiscales.

La politique en la matière repose sur deux objectifs majeurs : une finalité budgétaire qui vise à collecterl’ensemble des impôts et taxes éludés avec rapidité et efficacité, et une finalité répressive qui vise à sanctionnerles comportements frauduleux conformément à leur gravité, sur le plan financier, voire pénal.

La DGFiP s’est donnée comme priorité le renforcement de la lutte contre les différentes formes de fraude tout enassurant une couverture optimale des enjeux et en veillant à l’amélioration du recouvrement des impôts éludéset à la facilitation des relations avec les contribuables.

Cette activité s’inscrit dans une stratégie nationale qui vise à assurer l’égalité devant l’impôt, condition ducivisme fiscal et essentielle pour préserver la cohésion sociale et l’efficacité économique. La réalisation de cesobjectifs repose sur la professionnalisation et la qualité de toute la chaîne du contrôle fiscal, de laprogrammation des contrôles à leur recouvrement.

En 2016, le gouvernement a poursuivi sa démarche globale de renforcement de la lutte contre la fraude fiscale.Ainsi, la DGFiP soutient sa politique de développement du datamining pour accroître sa capacité à détecter lafraude. Ce processus conduit à analyser des données de masse pour modéliser des profils de fraude. Il permet ainsid’enrichir les outils de programmation permettant un meilleur ciblage des interventions et une surveillance accrue dessituations à risque.

Par ailleurs, la DGFiP a participé à l’assemblée générale du Forum des Administrations Fiscales de l’OCDE (FTA). Leséchanges ont porté sur la mise en œuvre opérationnelle de l’Agenda du G20/OCDE, en particulier l’échangeautomatique d’informations financières et la lutte contre l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices.

Enfin, les nouveaux moyens d’investigation adoptés par le Parlement en 2015 ont été mis en œuvre parl’administration fiscale en 2016 : saisie de données sur les serveurs en cas de perquisition fiscale, exercice dudroit de communication non nominatif. Concernant les flux financiers internationaux, le vote en loi de finances2016, du dispositif de reporting pays par pays, en application des accords BEPS, est une étape essentielle dansla connaissance de la répartition des bénéfices des grands groupes. Par ailleurs, le gouvernement s’est attachéà développer les échanges d’informations avec ses partenaires. L’administration fiscale exploite de manièrecroissante le réseau conventionnel de la France constitué de 125 conventions bilatérales et 29 accordsd’échanges de renseignement.

Les résultats de 2016 du contrôle fiscal sont en diminution par rapport à ceux de 2015 de 1,7 milliard (19,5milliards d’euros en 2016 contre 21,2 milliards d’euros en 2015).

Ces résultats prennent en compte ceux du Service de traitement des déclarations rectificatives (STDR). Ainsi, au31 décembre 2016, plus de 49 100 contribuables détenant des avoirs à l’étranger non déclarés ont déposé unedemande de mise en conformité auprès du STDR depuis sa création. Le montant total des droits et pénalitésperçus en 2016 s’élève à 2,48 Mds d’€, soit 7,04 Mds d’€ depuis l’origine.

182 PLF 2018


Voies et Moyens I

En 2016, compte tenu à la fois des dossiers qui continuent d’être déposés, de l’objectif budgétaire et de celui detraiter tous les dossiers d’ici la mise en œuvre de l’échange automatique d’informations entre pays au 1 er janvier2018, le dispositif a été étoffé. Les sept pôles à compétence supra-départementale, mis en place en juin 2015,ont été renforcés et disposent désormais d’une compétence nationale à la suite d’un arrêté du 8 avril 2017. Parailleurs, trois nouveaux pôles (Ermont, Lille et Nantes) à compétence nationale ont été mis en place le 1 er juin2016.

Le Ministre de l'Action et des Comptes publics a annoncé la fin du dispositif de régularisation des avoirs nondéclarés détenus à l'étranger pour le 31 décembre 2017.

2. LE CONTRÔLE EXTERNE

• Une présence sur place en légère baisse

En 2016, la présence en contrôle externe est en légère baisse : 48 871 opérations réalisées contre 50 168 l’annéeprécédente. Cette évolution s’explique, notamment, par le repositionnement de vérificateurs sur des fonctions desoutien afin d’apporter les expertises nécessaires sur les dossiers les plus complexes et d’accroître la qualité desinvestigations.

Le nombre d'ESFP a également diminué dans les directions nationales, mais cette baisse a largement été compenséepar la réalisation d’opérations de contrôles sur pièces plus légères en terme de procédure et permettant une mise enrecouvrement plus rapide.

La réduction du nombre d’opérations résulte également de la politique d’allègement des objectifs quantitatifs desdirections nationales et spécialisées en contrepartie d’une amélioration de l’aspect qualitatif des contrôles et d’une plusgrande concentration des opérations de contrôle sur les affaires les plus complexes et présentant des enjeuxfinanciers.

La montée en puissance de la procédure de l’examen de comptabilité mise en place à compter de 2017 doit égalementpermettre d’adapter les moyens aux enjeux et ainsi de multiplier les points d’impact.

• La poursuite de la lutte contre les fraudes les plus graves

La part des opérations de contrôle fiscal externe à caractère répressif, qui sanctionnent les fraudes significatives, resteà un niveau élevé en 2016 (31 %), stable par rapport à 2015.

Cette stabilité des résultats à un niveau élevé montre l’efficacité de l’organisation et des méthodes de travail de lamission de contrôle fiscal dans la détection et le traitement des circuits frauduleux et confirme la consolidation dupositionnement des services de recherche à l’origine de 57,5 % de ces affaires.

• Une orientation vers les enjeux budgétaires les plus importants

La répartition des résultats entre les différents impôts traduit cette année encore une présence toujours marquée surl’impôt sur les sociétés, avec des droits rectifiés qui s’élèvent à 3,34 milliards d’euros soit 42 % du total de ceux issusdu contrôle externe (contre près de 4,25 milliards d’euros en 2015 et 49 % du total de ceux issus du contrôle externe).

Au total, les montants rectifiés proviennent pour 44,2 % de la vérification de grandes entreprises (chiffre d’affairessupérieur à 152,4 millions d’euros pour les entreprises de vente ou 76,6 millions d’euros pour les prestataires deservice). La part des directions nationales, qui contrôlent les grandes entreprises et les contribuables disposant derevenus élevés, et des DIRCOFI en charge des entreprises de taille intermédiaire, est ainsi prépondérante. En 2016,ces directions ont réalisé 35,9 % des contrôles, pour 77,6 % des droits nets.

PLF 2018 183


Voies et Moyens I

Le tableau suivant présente la répartition des rectifications en fonction de l’importance de la rectification et de ladirection de contrôle (montants en milliers d’euros).

Par tranche de rappels DirectionsDépartementales deFinances Publiques

DIRCOFI Directions nationales Total(droits nets en milliers d’euros)

nombre Montant nombre Montant nombre montant nombre montant

Impôt sur le revenu :

¨ Inférieur à zéro (1) -917 -439 -107 -1 464

¨ De 0 € à 1 500 € 821 160 4 985

De 1 500 € à 7 500 € 12 836 3 014 104 15 954

¨ De 7 500 € à 30 000 € 72 936 14 853 961 88 749

¨ De 30 000 € à 75 000 € 102 947 26 219 3 258 132 423

¨ Supérieur à 75 000 € 234 063 225 487 216 819 676 369

Total 422 686 269 293 221 039 913 017

Impôt sur les sociétés :

¨ Inférieur à zéro (1) -1 958 -7 444 -32242 -41644

¨ De 0 € à 7 500 € 10 345 4 365 199 14 909

¨ De 7 500 € à 30 000 € 47 220 26 687 1 290 75 197

¨ De 30 000 € à 75 000 € 70 659 53 269 3 504 127 432

¨ De 75 000 € à 150 000 € 59 648 75 617 7 679 142 944

¨ Supérieur à 150 000 € 110 940 453 283 2 460 175 3 024 397

Total 296 853 605 777 2 440 605 3 343 234

Taxe sur la valeur ajoutée :

¨ Inférieur à zéro (1) -1 219 -5 477 -933 -7629

¨ De 0 € à 7 500 € 15122 5 150 171 20 443

¨ De 7 500 € à 30 000 € 137 924 39 533 1 157 178 614

¨ De 30 000 € à 75 000 € 200 750 87 167 3 821 291 738

¨ De 75 000 € à 100 000 € 69 934 38 933 2 132 110 999

¨ Supérieur à 100 000 € 385 199 597 923 418 186 1 401 307

Total 807 709 763 230 424 533 1 995 472

Total (2) :

¨ Inférieur à zéro (1) 97 -1 130 36 -2 275 9 -20 347 142 -23752

¨ De 0 € à 7 500 € 8 536 13 190 3 636 3 641 335 185 12 507 17 016

¨ De 7 500 € à 30 000 € 9 841 173 454 3 222 57 610 128 2 307 13 191 233 371

¨ De 30 000 € à 75 000 € 7 090 337 470 3 404 169 335 162 8 474 10 656 515 279

¨ De 75 000 € à 150 000 € 3 249 339 771 2 345 248 733 192 20 655 5 786 609 159

¨ Supérieur à 150 000 € 2 525 928 799 3 078 1 757 179 986 3 955 295 6 589 6 641 273

Total 31 338 1 791 554 15 721 2 234 223 1 812 3 966 569 48 871 7 992 346

(1) Dégrèvement résultant, pour l’essentiel, de compensation entre l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les sociétés et la taxe sur la valeur ajoutée.

(2) Il s’agit du total tous impôts confondus, y compris les impositions directes locales, les droits d’enregistrement et les autres impôts.

• Des délais de contrôle en diminution

S’agissant des délais d’intervention, en dépit d’un allongement conjoncturel dû à la mise en place des contrôles descomptabilités informatisées, la part des opérations dont la durée sur place est inférieure à 9 mois se maintient à unhaut niveau, respectivement 84,4 % pour les grandes entreprises et 97,4 % pour les PME, participant ainsi à lalimitation des contraintes qu’impose la vérification pour les contribuables.

La part des contrôles ciblés est en léger recul de 0,4 points pour représenter 20,6 % des opérations réalisées en 2016(21 % en 2015), mais reste à un niveau assez élevé. Ces opérations sont essentiellement réalisées par les directionsdépartementales et régionales.

Ces interventions, plus rapides, s’inscrivent dans la démarche d’allègement des contraintes pour les contribuablesconcernés, tout en renforçant la réactivité de l’administration face aux pratiques frauduleuses mais également enassurant une présence fiscale sur l’ensemble du territoire.

Par ailleurs, le recours à la procédure de régularisation (L62), offerte depuis 2005, dans le cadre des vérifications decomptabilité des entreprises, est stable. Il atteint 7,8 % des contrôles réalisés en 2016 et est principalement mis enœuvre par les directions nationales et les DIRCOFI (respectivement 14,3 % et 15,2 % de leurs contrôles) : 3 797entreprises de bonne foi et respectueuses de leurs obligations déclaratives ont pu régulariser leur situation fiscale en

184 PLF 2018


Voies et Moyens I

cours de contrôle moyennant le paiement immédiat des impositions dues et d’un intérêt de retard réduit pour unmontant global de près de 634 millions d’euros en droit, soit 7,9 % des rappels totaux. Le contrôle est, ainsi, terminéplus rapidement pour le contribuable et les sommes plus rapidement encaissées par l’État.

3. LE CONTRÔLE SUR PIÈCES

À l’instar du contrôle fiscal externe, le contrôle sur pièces (CSP) évolue vers une démarche davantage fondée surl’initiative et la sélectivité des dossiers à contrôler à partir d’une analyse des zones d’enjeux et de risques pour assurerune couverture harmonieuse et équilibrée du tissu fiscal. L’objectif est de mieux détecter les dossiers frauduleuxprésentant des enjeux importants en vue notamment de la programmation du contrôle fiscal externe, tout encontinuant, le cas échéant, à rectifier rapidement du bureau les situations qui le permettent.

• CSP des professionnels

Pour les impôts professionnels, l’objectif est de combiner l’amélioration de l’assiette de l’impôt avant contrôle, lacouverture du tissu fiscal et le recentrage sur les enjeux importants.

Les pôles de contrôle et d’expertise, structures orientées vers le CSP des professionnels, veillent à poursuivrel’amélioration de la couverture du tissu fiscal par une meilleure sélectivité des dossiers et la mutualisation descompétences.

Ils ont un rôle de sécurisation des dépenses fiscales. Ainsi, plus d’un tiers des dossiers examinés concerne l’instructiondes demandes de remboursement de crédit de taxe sur la valeur ajoutée en circuit long (44 %).

S’agissant des résultats, le CSP de l’impôt sur les sociétés augmente en nombre de dossiers rectifiés (+5,2 %) et enmontant de droits rappelés (+17,7 %),en raison notamment de la nette amélioration des résultats de la Direction desGrandes Entreprises (DGE).

La part des droits issus du contrôle automatisé de la liquidation de l’impôt sur les sociétés reste très largementprépondérante (68 %).

En matière de taxes sur le chiffre d’affaires, le nombre de dossiers redressés en 2016diminue (-12 %), de même queles droits rappelés (-5 %).

• CSP des particuliers

En impôt sur le revenu, les résultats du contrôle au titre de l’année 2016 se caractérisent par une diminution du volumed’activité (-9 %) et du montant des droits rappelés et des pénalités (-5 %).

La déclaration pré-remplie, enrichie des revenus de capitaux mobiliers en 2008, permet de limiter certaines erreursdéclaratives dont la correction relevait auparavant de la mission de contrôle.

Le montant des droits supplémentaires issus du contrôle d’initiative est encore en recul. Lagénéralisation des pôles decontrôle revenus patrimoine (PCRP) au 1er septembre 2016 devrait permettre une amélioration de cette situation par lamise en place d’équipes dédiées au contrôle.

Le contrôle corrélé des revenus et du patrimoine des dossiers à fort enjeu (DFE) est organisé sur une période triennale(2016-2018). Une modification des seuils est intervenue au 1 er janvier 2013 : désormais, un foyer fiscal est considérécomme DFE si son revenu brut est supérieur à 270 000 euros (au lieu de 220 000), ce seuil étant porté à 500 000euros dans l’hypothèse où le cumul des revenus issus des traitements et salaires et des pensions de retraitereprésente au moins 75 % du revenu brut, et/ou s’il possède un actif brut ISF supérieur à 3,9 millions (seuil modifié en2015 pour la période triennale 2016-2018).

En fiscalité patrimoniale, les droits rappelés en contrôle en 2016diminuent de 9 %, tandis que ceux issus de la relanceaugmentent de 10 %.

Au plan quantitatif, les résultats issus de la relance des déclarations de succession restent prépondérants etreprésentent 49 % des rappels et 59 % des droits de l’activité globale.

Enfin, le volume d’activité en contrôle de l’impôt de solidarité sur la fortune augmente de 10 % en 2016 par rapport àl’année 2015. Les résultats financiers en revanche sont en baisse (-13 %) et s’élèvent à 218 millions.

PLF 2018 185


Voies et Moyens I

4. LE CONTROLE DES FRAUDES LES PLUS GRAVES

La part des contrôles répressifs est en hausse depuis 2010 et se stabilise autour de 31 % sur les quatre dernièresannées. Le montant des droits et pénalités relatifs à ces contrôles a régressé en 2016 et atteint la somme de4,92 Mds€.

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016%

Evolution2010/2016

Montant des droits et des pénalités des opérations répressives (en M€)

4 260 4 850 6 140 5 812 5 365 7 841 4 923 15,6 %

Montant des droits et pénalités de l'ensemble des opérations de contrôle sur place (en M€)

10 400 10 815 12 311 11 592 10 884 12 435 10 771 3,6 %

Part des opérations répressives en montant

40,9 % 44,8 % 49,8 % 50,1 % 49,2 % 63,0 % 45,7 % 11,7 %

Part des opérations répressives par rapport au total du contrôle surplace

28,6 % 29,9 % 31,4 % 31,4 % 31,3 % 31,0 % 31,0 % 8,4 %

Le maintien en 2016d’un pourcentage élevé (31 %) de contrôles réprimant les fraudes les plus caractérisées traduit laprésence affirmée du contrôle fiscal sur sa finalité répressive et l’action soutenue de la DGFiP dans la lutte contre lafraude fiscale.

5. LE RECOUVREMENT DES SOMMES

Le montant des sommes recouvrées régresse en 2016.

2012 2013 2014 2015 2016Variation

2015/2016

Montant des encaissements (hors STDR)* 9 002 9 951 8 521 9 590 8 612 -0,1

Encaissements du STDR* 0 116 1 914 2 654 2 476 -0,07

Montant total des encaissements* 9 002 10 067 10 435 12 243 11 088 -0,09

* (en millions d’euros)

186 PLF 2018


Voies et Moyens I

6. RÉSULTATS DU CONTRÔLE FISCAL EXTERNE PAR COMPÉTENCE TERRITORIALE

Le contrôle fiscal externe est organisé depuis 2000 par inter-régions, dans lesquelles les contrôles sont assurés par lesdirections départementales ou régionales des finances publiques et celles spécialisées de contrôle fiscal (DIRCOFI). Àcompter du 1er janvier 2017, l’inter-région centre a été supprimée et le périmètre des autres inter-régions a été modifiéen conséquence.

Les tableaux ci-après présentent les résultats 2016 par inter-région, selon le découpage en vigueur à cette période.

(Nombres en unités et montants en millions d’euros)

INTERRÉGION SUD-OUEST NORDRHÔNE-ALPESBOURGOGNE

SUD-ESTRÉUNION EST

I. Vérification de comptabilité :

a. Nombre d'opérations :

vérifications générales 1 2 575 3 392 4 595 3 087 3 231

dont vérifications-diagnostics arrêtées 1bis 93 92 274 352 126

vérifications simples et ponctuelles 2 635 885 788 1 202 506

Total 3 3 210 4 277 5 383 4 289 3 737

.b Résultats :

1 Droits simples rappelés :

Impôts directs :

- impôt sur les sociétés (1) 4 49 63 112 96 58

- impôt sur le revenu (1) 5 32 40 44 57 36

- autres impôts 6 56 65 82 106 61

Taxes sur le chiffre d'affaires 7 84 140 149 172 106

Impôts locaux 8 23 31 36 16 18

Droits d'enregistrement 9 31 33 40 66 20

Total des droits simples 10 220 301 386 449 245

2 Pénalités appliquées (tous impôts) 11 80 141 129 199 103

II. Examen contradictoire de l'ensemble de la situation fiscale personnelle (ESFP)

a. Nombre d'opérations 12 205 299 381 497 277

b. Résultats :

1 Droits simples rappelés 13 18 22 48 53 21



- Nombre d'opérations (ligne 3 + ligne 12) 15 3 415 4 576 5 764 4 786 4 014

- Droits simples rappelés (ligne 10 + ligne 13) 16 238 323 435 502 267

- Pénalités (ligne 11 + ligne 14) 17 89 152 155 229 116

(1) :Les chiffres indiqués sont nets pour l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu des réductions de déficits.

PLF 2018 187


Voies et Moyens I

(Nombres en unités et montants en millions d’euros)

INTERRÉGIONCENTRE

ANTILLESGUYANE

ÎLE DEFRANCE

OUESTSUD

PYRÉNÉESBRIG. VERIF.NATIONALES

I. Vérification de comptabilité :

a. Nombre d'opérations :

vérifications générales 1 1 789 11972 3 542 2 811 1 246

dont vérifications-diagnostics arrêtées 1bis 89 1 416 286 190 0

vérifications simples et ponctuelles 2 403 884 1 047 471 253

Total 3 2 192 12856 4 589 3 282 1 499

b. Résultats :

1 Droits simples rappelés :

Impôts directs :

- impôt sur les sociétés (1) 4 33 389 63 40 2 441

- impôt sur le revenu (1) 5 24 164 42 34 22

- autres impôts 6 40 332 83 56 422

Taxes sur le chiffre d'affaires 7 60 640 118 98 424

Impôts locaux 8 17 34 42 23 351

Droits d'enregistrement 9 18 52 44 25 372

Total des droits simples 10 151 1 416 309 220 3 666


II. Examen contradictoire de l'ensemble de la situation fiscale personnelle (ESFP)

a. Nombre d'opérations 12 172 1 009 172 232 313

b. Résultats :

1 Droits simples rappelés 13 15 124 12 14 301



- Nombre d'opérations (ligne 3 + ligne 12) 15 2 364 13 865 4 761 3 514 1 812

- Droits simples rappelés (ligne 10 + ligne 13) 16 166 1 540 320 234 3 967

- Pénalités (ligne 11 + ligne 14) 17 58 843 86 89 960

(1) :Les chiffres indiqués sont nets pour l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu des réductions de déficits.

188 PLF 2018


Voies et Moyens I

7. RÉSULTATS DU CONTRÔLE FISCAL PAR COMPÉTENCE DÉPARTEMENTALE DES DIRECTIONS DES FINANCES PUBLIQUES (DÉPARTEMENTS DE PLUS DE 1 MILLION D’HABITANTS)

DépartementNombre d’opérations

(V.G. et E.S.F.P)Total des droits nets (en millions d’euros)

Total des pénalités (en millions d’euros)

Alpes-Maritimes 957 125 54

Bouches-du-Rhône 1 044 67 33

Haute-Garonne 560 26 12

Gironde 654 24 13

Hérault 531 26 13

Ille-et-Vilaine 380 15 5

Isère 565 25 9

Loire-Atlantique 490 30 9

Moselle 365 16 9

Nord 1 047 51 31

Pas-de-Calais 486 30 22

Bas-Rhin 570 30 15

Rhône 917 47 24

Paris 3 840 280 173

Seine-Maritime 548 21 9

Seine-et-Marne 700 32 18

Yvelines 735 44 22

Var 604 45 25

Essonne 680 39 26

Hauts-de-Seine 1 338 94 53

Seine-Saint-Denis 766 76 64

Val-de-Marne 818 60 42

Val-d'Oise 631 46 30

PLF 2018 189


Voies et Moyens I

RECOUVREMENT DES IMPOSITIONS DE CONTRÔLE FISCAL SUR PLACE

1. INDICATEUR DE RECOUVREMENT DES CRÉANCES DE CONTRÔLE SUR PLACE

Le tableau suivant restitue les taux de recouvrement au 31 décembre 2016 des impôts recouvrés par la DGFIP au titredu contrôle sur place (droits et pénalités d’assiette).

(Montants en millions €)

Année de prise en charge Sommes prises en chargeIR, IS, TVA/autres impôts

(1)

Recouvrement effectifIR, IS, TVA/autres impôts

(1)

Taux commun de recouvrement (col. 3 / col. 2) x 100

1 2 3 4

2014 9988 3 898 39,0 %

2015 9 154 4 501 49,2 %

2016 9 239 2 924 31,6 %

(1) hors créances du STDR (service de traitement des déclarations rectificatives) prises en charge dans l’application MEDOC (déclarationsrectificatives déposées par des redevables détenant des avoirs à l’étranger non déclarés)

2. IMPÔTS DIRECTS DES PARTICULIERS RECOUVRÉS PAR VOIE DE RÔLE

ENSEMBLE DES ÉMISSIONS EFFECTUÉES AU COURS DES ANNÉES ANTÉRIEURES (2013-2014) ÉVOLUTION 2015-2016.

Impôt sur le revenu etprélèvements sociaux

Autres impôts d’État Total

Situation au31/12/2015






A. Prises en charge (en millions €)

1. Émissions 2 945 2 945 23 23 2 968 2 968

2. Majorations et frais de poursuites 236 236 0 0 236 236

Total A 3 181 3 181 23 23 3 204 3 204

B. Fraction des prises en charge dont le recouvrement est légalement suspendu :

• en % 33,02 23,02 4,31 2,36 32,81 22,87

• en montant (en millions €) 1 051 732 1 1 1 052 733

Total B 1 051 732 1 1 1 052 733

C. Apurement (en millions €) :

• Paiements effectifs 884 978 11 12 895 990

• Dégrèvements et admissions en non-valeur

373 733 2 3 375 736

Total C 1 257 1 711 13 15 1 270 1 726

D. Restes à recouvrer (en millions €) 1 924 1 470 10 8 1 934 1 478

E. Taux de recouvrement brut (C/A) [%] 39,52 53,79 55,77 62,97 39,64 53,85

F. Taux de recouvrement net des prises en charge dont le recouvrement n’est pas légalement suspenduC/(A-B) [%]

59,01 69,87 58,28 64,49 59,00 69,82

190 PLF 2018


Voies et Moyens I

Taux de recouvrement constatés au 31 décembre 2016 sur les années 2013 et 2014

Au cours de l’année 2016, le taux de recouvrement brut sur les émissions des années 2013 et 2014 a augmenté parrapport à fin 2015 :

• de 14,27 points pour l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux (53,79 % contre 39,52 %) ;

• de 7,20 points pour les autres impôts d’État (62,97 % contre 55,77 %) ;

• de 14,21 points globalement (53,85 % contre 39,64 %).

Le taux de recouvrement net des suspensions légales de poursuites, sur les mêmes émissions, a augmenté parrapport à fin 2015 :

• de 10,86 points pour l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux (69,87 % contre 59,01 %) ;

• de 6,21 points pour les autres impôts d’État (64,49 % contre 58,28 %) ;

• de 10,82 points globalement (69,82 % contre 59,00 %).

Le montant des paiements effectifs au 31 décembre 2016 progresse de 95 M€ par rapport à celui observé au31 décembre 2015.

Réclamations suspensives de paiement, redressements et liquidations judiciaires

La fraction des émissions en suspension légale de poursuites représente au 31 décembre 2016 :

• 23,02 % des prises en charge pour l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux ;

• 2,36 % pour les autres impôts d’État.

Ces impositions pour lesquelles le recouvrement est légalement suspendu s’élèvent à 733 M€ et représentent 49,6 %du total des restes à recouvrer.

Situation des restes à recouvrer sur les émissions de 2013 et 2014 au 31 décembre 2016



%articles

%montant

%articles

%montant

%articles

%montant

A. Cotes émises : 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00

B. Cotes entièrement soldées 66,65 53,79 87,62 62,97 66,79 53,85

C. Cotes restant à solder 33,35 46,21 12,38 37,03 33,21 46,15

• Réclamations suspensives 29,08 44,24 8,99 2,39 29,03 43,99

• Productions aux redressements et liquidations judiciaires

6,53 5,58 2,25 3,98 6,52 5,57

• Admissions en non-valeur 2,22 ,2,67 0,00 0,04 2,22 2,65

• Dégrèvements en instance 0,32 0,13 0,00 0,00 0,32 0,13

• Moratoires imposés 2,36 1,15 0,00 0,00 2,35 1,15

• Poursuites et délais en cours 59,49 46,23 88,76 93,59 59,56 46,51

Le poids des restes à recouvrer dans les émissions est plus important en montant qu’en nombre. Pour l’impôt sur lerevenu et les prélèvements sociaux, 46,2 % des cotes, en montant, restent à recouvrer, ce qui représente 33,4 % dunombre des émissions. Pour les autres impôts d’État, 37 % des cotes, en montant, restent à recouvrer, ce quireprésente 12,4 % du nombre des émissions.

PLF 2018 191


Voies et Moyens I

LES ÉMISSIONS EFFECTUÉES AU COURS DES ANNÉES 2015 ET 2016

• Les émissions de 2015










• Émissions 1 349 1 349 102 102 1 451 1 451

• Majorations et frais de poursuites 74 109 0 1 74 110

Total A 1 423 1 458 102 103 1 525 1 561


• en % 16,79 27,70 0,79 1,66 15,71 25,98

• en montant (en millions €) 239 404 1 2 240 406

Total B 239 404 1 2 240 406


• Paiements effectifs (C1) 263 383 7 10 270 393

• Dégrèvements et admissions en non-valeur 29 123 88 88 117 211

dont dégrèvements (C2) 26 82 88 88 114 170

Total C 292 506 95 98 387 604

D. Taux de recouvrement brut (C/A) [%] 20,51 34,75 92,18 95,16 25,33 38,73

E. Taux de recouvrement effectif C1/(A-C2) (rapport entre les paiements effectifs et les prises en charge nettes des dégrèvements) [%] 18,84 27,85 44,92 66,57 19,11 28,27

F. Taux de recouvrement net des prises en charge dont le recouvrement n’est pas légalement suspendu C/(A-B) [%] 24,65 48,06 92,91 96,77 30,05 52,33

Le taux brut, apprécié au 31/12/N+1, a globalement augmenté de 13,40 points par rapport au 31/12/N :+ 14,24 pointspour l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux et + 2,98 points pour les autres impôts d'État.

Le taux de recouvrement effectif a globalement augmenté de 9,16 points entre le 31/12/N et le 31/12/N+1 :+ 9,01points pour l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux et + 21,65 points pour les autres impôts d'État.

Le taux net des suspensions légales de poursuite, apprécié au 31/12/N+1, a globalement augmenté de 22,28 pointspar rapport au 31/12/N :+ 23,41 points pour l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux et + 3,86 points pour lesautres impôts d’État.

Les suspensions légales de poursuites représentent 26 % du montant total des prises en charge, soit 27,7 % dumontant des émissions d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux et 1,7 % du montant des émissions d’autresimpôts d’État.

192 PLF 2018


Voies et Moyens I

• Les émissions de 2016

Situation au 31/12/2016 Total


Autres impôts d’État Montant En %


• Émissions 1 567 10 1 577

• Majorations et frais de poursuites 77 0 77

Total A 1 644 10 1 654


• en % 15,93 1,05 15,84

• en montant (en millions €) 262 0 262

Total B 262 0 262


• Paiements effectifs (C1) 265 5 270 88,33

• Dégrèvements et admissions en non-valeur 36 0 36 11,67

dont dégrèvements (C2) 26 88 26

Total C 301 5 306 100,00

D. Taux de recouvrement brut (C/A) [%] 18,31 47,11 18,49

E. Taux de recouvrement effectif C1/(A-C2) (rapport entre les paiements effectifs et les prises en charge nettes des dégrèvements) [%] 16,39 47,00 16,59

F. Taux de recouvrement net des prises en charge dont le recouvrement n’est pas légalementsuspendu C/(A-B) [%] 21,77 47,61 21,97

Les prises en charge d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux ont augmenté en 2016 par rapport à 2015 :1 567 M€ contre 1 349 M€, soit une hausse de 16,2 %.

Pour l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux, les taux de recouvrement ont diminué : - 2,20 points pour letaux de recouvrement brut, - 2,88 points pour le taux de recouvrement net des suspensions légales de poursuites et- 2,45 points pour le taux de recouvrement effectif.

Pour les autres impôts d’État, le taux de recouvrement bruta diminué de 45,07points et le taux de recouvrement netdes suspensions légales de poursuites a diminué de 45,30points, alors que le taux de recouvrement effectif aaugmenté de 2,08 points.

PLF 2018 193


Voies et Moyens I

ANNEXE I

Taux bruts de recouvrement obtenus sur les émissions de contrôle fiscal :

• à la fin de chaque année ;

• par catégorie d’impôt (impôt sur le revenu et prélèvements sociaux, autres impôts d’État) ;

• pour l’ensemble des émissions.

ÉMISSION

Recouvrement 2013 2014 2015 2016

I. Impôt sur le revenu et prélèvements sociaux

1re année 19,73 17,51 20,51 18,31

2e année 38,47 33,03 34,75

3e année 47,43 52,91

4e année 54,86

II. Autres impôts d’État

1re année 34,77 32,40 92,18 47,11

2e année 43,08 69,88 95,16

3e année 46,71 71,66

4e année 57,39

III. Total

1re année 19,89 17,59 25,33 18,49

2e année 38,51 33,22 38,73

3e année 47,42 53,00

4e année 54,88

ANNEXE II

Proportion en nombre des impositions entièrement soldées (en % des articles émis) :

• à la fin de chaque année ;

• par catégorie d’impôt (impôt sur le revenu et prélèvements sociaux, autres impôts d’État).

ÉMISSION

Recouvrement 2013 2014 2015 2016

I. Impôt sur le revenu et prélèvements sociaux

1re année 30,67 30,50 28,26 29,24

2e année 55,30 52,49 50,03

3e année 64,69 61,45

4e année 71,50

II. Autres impôts d’État

1re année 42,72 46,80 43,73 57,91

2e année 70,28 85,82 85,35

3e année 79,88 88,66

4e année 86,34

194 PLF 2018


Voies et Moyens I

3. IMPÔTS DONT LE RECOUVREMENT EST ASSURÉ PAR VOIE D’AVIS DE MISE EN RECOUVREMENT

Les résultats en matière de mise en recouvrement des créances issues du contrôle fiscal sur place comprennent lesdroits simples et les pénalités. Les créances concernées sont globales (brutes), elles comprennent les créances faisantl’objet de procédures collectives (redressement ou liquidation judiciaires) et contestées.

RECOUVREMENT SELON L’ANNÉE DE MISE EN RECOUVREMENT DES RAPPELS DE TAXES SUR LE CHIFFRE D’AFFAIRES FAISANT SUITE À DES VÉRIFICATIONS (DROITS SIMPLES ET PÉNALITÉS)

Le tableau suivant retrace par année le recouvrement des rappels pris en charge de 2013 à 2016.


Année de mise en

recouvrement

Sommes mises en

recouvrementDégrèvements

Sommesà

recouvrer(col. 2 –col. 3)

Apurementa) encaissements

b) admissions en non-valeurs

Taux derecouvrement

effectif

Solde nonrecouvré

2013 2014 2015 2016 Total(col. 9a /

col. 4) x100(col. 4 -

col. 9a - col. 9b)

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

2013 2 855 156 2 699

a) 546 a) 186 a) 78 a) 34 a) 844

31,3 1 211 b) 132 b) 173

b) 167

b) 172 b) 644

2014 3 055 144 2 911 a) 554 a) 188 a) 44 a) 786

27,0 1 680 b) 123 b) 165 b) 157 b) 445

2015 2 655 89 2 566 a) 670 a) 224 a) 894

34,8 1 444 b) 82 b) 146 b) 228

2016 2 560 55 2 505 a) 727 a) 727

29,0 1 732 b) 46 b) 46

À la fin 2016, les sommes à recouvrer sont encaissées à hauteur de 29 % pour les créances mises en recouvrementau cours de cette même année. Par ailleurs, 34,8 % des rappels de 2015 sont recouvrés au 31 décembre 2016. Quantaux créances plus anciennes, elles sont, au 31 décembre 2016, recouvrées à concurrence de 31,3 % pour les prisesen charge de 2013 et 27 % pour celles de 2014.

RECOUVREMENT DES RAPPELS D’IS ET DE TS FAISANT SUITE À DES VÉRIFICATIONS (DROITS SIMPLES ET PÉNALITÉS)

Le tableau suivant retrace par année le recouvrement des rappels pris en charge de 2013 à 2016.(Montants en millions €)

Année de mise en

recouvrement

Sommes mises en

recouvrementDégrèvements

Sommesà

recouvrer(col. 2 –col. 3)

Apurementa) encaissements

b) admissions en non-valeurs

Taux derecouvrement

effectif

Solde nonrecouvré

2013 2014 2015 2016 Total(col. 9a /

col. 4) x100(col. 4 -

col. 9a - col. 9b)

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

2013 2 838 516 2 322 a) 1 332 a) 252 a) 56 a) 29 a) 1 669

71,9 478 b) 16 b) 50 b) 58 b) 51 b) 175

2014 3 950 197 3 753 a) 1 488 a) 647 a) 28 a) 2 163

57,6 1 466 b) 13 b) 51 b) 60 b) 124

2015 3 748 99 3 649 a) 2 085 a) 507 a) 2 592

71,0 1 009 b) 8 b ) 40 b) 48

2016 3 696 50 3 646 a) 1461 a) 1 461

40,1 2 174 b) 11 b) 11

À la fin 2016, les sommes à recouvrer sont encaissées à hauteur de 40,1 % pour les créances mises en recouvrementau cours de cette même année. Les créances de l’année 2013 sont recouvrées à hauteur de 71,9 %. Les créances desmillésimes 2014 et 2015 sont, pour leur part, recouvrées respectivement à hauteur de 57,6 % et de 71 %.

PLF 2018 195


Voies et Moyens I

POURSUITES PÉNALES POUR FRAUDE FISCALE

PLAINTES DÉPOSÉES

NOMBRE DE PLAINTES

La commission des infractions fiscales a examiné, au cours de l’année 2016, 1 063 dossiers de propositions depoursuites correctionnelles pour fraude fiscale dont 997 ont donné lieu à un avis favorable au dépôt d’une plainte(contre 1 027 en 2015, 1 069 en 2014, 1018 en 2013, 987 en 2012 et 966 en 2011) et 66 à un avis défavorable.

RÉPARTITION PAR NATURE D’INFRACTIONS

Suivant leur nature, les infractions ayant motivé en 2016 l’engagement de poursuites correctionnelles se répartissentcomme suit :

Nature des infractions Nombre Pourcentage

Défaut de déclaration 437 43,8

Constatation de dissimulations 358 35,9

Réalisation d'opérations fictives 26 2,6

Autres procédés de fraude 176 17,7

Total 997 100,0

RÉPARTITION PAR CATÉGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE

Les plaintes autorisées par la commission des infractions fiscales en 2016 sont réparties de la manière suivante :


Catégorie socioprofessionnelle Nombre de plaintes Pourcentage Droits fraudés

Montants Montants moyens

Agriculture 6 0,60 0,9 0,15

Industrie 20 2,00 5,4 0,27

Bâtiment et travaux publics 241 24,17 83,1 0,34

Commerce 225 22,57 95,2 0,39

Services 205 20,56 381,5 1,86

Professions libérales 81 8,12 17,9 0,22

Dirigeants de sociétés salariés 219* 21,67 48,8** 0,22

Totaux 997 100,00 633 0,63

*Les plaintes autorisées en vue d’une saisine de la Brigade nationale de répression de la délinquance fiscale sont recensées sous la rubrique« Dirigeants de sociétés et salariés ».

**Le montant total des droits fraudés ne tient pas compte, compte tenu des caractéristiques de cette procédure, des plaintes autorisées en vue de lasaisine de la Brigade nationale de répression de la délinquance fiscale.

196 PLF 2018


Voies et Moyens I

PLAINTES POUR ESCROQUERIE FISCALE

PLAINTES DÉPOSÉES

Le nombre de plaintes pour escroquerie fiscale déposées depuis 2010 et le total des montants des droits en jeu sontprésentés dans le tableau ci-dessous :


2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Nombre de plaintes déposées 73 94 100 114 137 135 133

Total des droits en jeu 15,97 202,32 15,96 24,68 30,28 30,75 21,02

Moyenne des droits en jeu par affaire 0,22 2,15 0,16 0,22 0,22 0,22 0,15

PLF 2018 197


Voies et Moyens I

PROCÉDURES D’OPPOSITION A FONCTIONS (1)

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Nombre de dossiers 50 71 70 60 59 33 40

(1) Mise en œuvre des dispositions de l’article 1746 du Code général des impôts.

Documents

ÉVALUATIONS DES VOIES ET MOYENS - budget.gouv.fr · 2017. 10. 4. · Les recettes fiscales nettes pour 2018 connaîtraient une évolution spontanée de + 3,5 % par rapport à la