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N° 4 | DÉCEMBRE 2012 GRATUIT Denise NAAFA la voix berçante de l’Afrique Fêtes de fin d’année: encore de bonnes affaires Femmes et pouvoir Le Nguon ou le jugement du Roi

Varietes du Cameroun

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Varietes du Cameroun, Magazine Gratuit, Magazine sur le Cameroun

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Denise NAAFAla voix berçante

de l’Afrique

Fêtes de fin d’année:encore de bonnes affairesFemmes et pouvoir

Le Nguonou le jugement du Roi

VARIÉTÉS DU CAMEROUN | DÉCEMBRE | 3

Noël, c’est déjà Noël, Le mois de Décembre est à peine entamé

que déjà, un air de fête flotte dans l’air. Pendant ce mois de réjouissance, tout en vous informant et en vous formant, votre magazine Variétés du Cameroun, vous accompagnera. Vous y retrouverez comme à l’accoutumé votre rubrique «Actualité», qui revient sur les faits marquants de l’actualité socio-politique du mois précédent, votre rubrique «société» qui cette fois vous présente le REPCAM, une association dé-vouée à la cause des détenus et leurs enfants, nous ferons ensuite, un zoom sur l’Iftic-Sup, un établis-sement d’enseignement supérieur qui vous permet d’obtenir, tout en restant au Cameroun, des diplô-mes 100% Français. Mais aussi, à travers votre ru-brique carte postale, nous vous emmenons à Kribi la belle ville au paysage de bord de mer. Le «Dos-sier», pour cette édition de votre magazine, porte sur l’implication des femmes dans la vie sociopolitique au Cameroun. Il vous permettra de vous plonger au cœur même des questions de «Genre» et de «parité». N’oubliez pas d’essayer notre recette de ce mois qui n’est autre que « le melon garni », proposé dans votre rubrique «Beauté-Santé –famille». Bonne lecture et bonne fête de fin d’année.

Nganansou Amadou Vamoulké

ÉDITO

EDITEUR:COM FIELD: B.P 3252 YaOUNDÉTél: + (237) 99 38 87 51/77 20 8130 / 33 77 97 59/ 22 77 68 66E-maIL: [email protected]

DIREcTEUR DE PUBLIcaTIONNGaNaNSOU amadou Vamoulke99 38 87 51 / 77 82 10 98

cONSEILER a La REDacTION:alain-Noël mVOLLO BELLa

REDacTEUR EN chEF:Fleur BELLa

REDacTIONFaTImE BINTOU aKOUmabel SaLIDimecoNGamOdile LaNGaVéronique NGOmaKEmE

cOLaBORaTIONDr Ella Ella Samuel BeniEYEBE TaNGa

PUBLIcITEJoseph BIaNZOUmBE : 96 48 98 78 / 33 77 97 59

PhOTOGRaPhIEabakar mOUSTaPha

INFOGRaPhIEhenri Joël DJaKDJIN 79 28 18 10

Tirage : 5 000 exemplaires

4 | DÉCEMBRE | VARIÉTÉS DU CAMEROUN

SOmmaIREECONOMIE :FÊTES DE FIN D’ANNÉE :ENCORE DE BONNES AFFAIRES P. 27

SOCIETE :REPCAM (RELAIS ENFANTS-PARENTS DU CAMEROUN) P. 8

CULTURE : LE NGOUON OU LE JUGEMENT DU ROI P. 11

POSTCARD OF KRIBI P. 14

HISTOIRE :

A la découverte de la toute première institution du Cameroun moderne P. 17

DOSSIER :IMPLICATION DES FEMMESDANS LA VIE SOCIOPOLITIQUE DU CAMEROUN P. 19

BEAUTE/SANTE/FAMILLE :LE MELON : UN FRUIT EVOCATEURDE FRAICHEUR ET DE SAVEUR EXOTIQUES P. 29

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P. 14

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VARIÉTÉS DU CAMEROUN | DÉCEMBRE | 5

acTU

BUDGET PROGRAMMEObjectif de croissance de 6,1%

Le premier budget-programme du Cameroun est évalué à la somme de 3236 milliards de fcfa. Il se présente comme un outil de ges-tion des finances publiques, sur la base de programmes. Les dépar-tements ministériels définissent, à moyen terme, des objectifs ainsi que les résultats à atteindre as-sortis d’indicateurs de mesure de ces résultats a posteriori.C’est un outil managérial de pro-grammation budgétaire, com-plémentaire à la planification stratégique. Conformément aux exigences de cette nouvelle ap-proche de gestion des finances publiques, des autorisations d’en-gagement seront sollicitées par le gouvernement pour exécuter un

ambitieux programme qui s’étale sur la période 2013-2015.Dans cette optique, l’apport du budget-programme, qui sous-tend la loi portant régime finan-cier de l’etat, sera décisif par les améliorations escomptées sur la gestion publique. La combinai-son de l’efficacité et de l’effi-cience accroitra la performance dans la réalisation des objectifs publics. Ce budget-programme, qui sera adopté dès l’exercice 2012-2013, permettra d’inverser la tendance ancienne de budgé-tisation axée sur les moyens, qui a mis en évidence de nombreu-ses limites telles que la pratique des services votés, les gaspillages dans les dépenses de fonctionne-ment, la sous-consommation des crédits d’investissement, la faible articulation entre le budget et

les priorités nationales, l’insuffi-sante de la prise en compte des besoins des populations à la base ainsi que la difficulté de mesurer l’impact de la dépense publique, l’absence d’une exigence de per-formance et les impacts négatifs d’une application stricte du prin-cipe de l’annualité budgétaire.L’exécution de ce programme s’appuiera sur la loi de finances de l’exercice 2013, dont le projet a été élaboré sur la base d’un cadrage budgétaire fondé sur les hypothèses suivantes : un taux de croissance du produit inté-rieur brut réel de 61%, un taux d’inflation contenu à 21%, une production pétrolière estimée à 28,8 millions de barils, un prix du baril de pétrole projeté à 96,6 dollars us, un cours du dollar us estimé à 530,1 fcfa.

LA BEAC A 40 ANS

L’apothéose des manifestations organisées pour marquer le 40ème anniversaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a tourné autour d’un symposium international consacré à l’intégra-tion monétaire en Afrique cen-trale. Présidée par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la République de Guinée Equatoriale,

cette cérémonie s’est déroulée à Malabo, la capitale de ce pays.Créée le 22 novembre 1972 à Brazzaville par cinq Etats de la sous-région que sont le Came-roun, la RCA, le Congo, le Tchad et le Gabon, rejoints en 1985 par la Guinée Equatoriale dans le cadre d’une convention de coopération monétaire, la BEAC est présentée comme l’institution la plus impor-tante de la sous-région. Avec plus

de 2500 agents, c’est une banque centrale performante. Selon des statistiques récentes, cette institu-tion connu un déficit important en 2009, mais a aujourd’hui renoué avec la prospérité. Cette facette gratifiante n’occulte toutefois pas les insuffisances de la CEMAC, à l’instar du commerce intra com-munautaire qui se situe en deçà de 10% des échanges entre les six pays de l’organisation.

Cameroun-Guinée Equatoriale :retrouvailles au sommet

A l’invitation du couple présiden-tiel camerounais, Paul et Chantal Biya, Teodoro Obiang Ngema Mba-sogo président de la République de

Guinée Equatoriale et son épouse, Constancia Mangue de Obiang, ont effectué une visite officielle de 24 heures en terre camerounaise. Au menu des entretiens entre les deux hommes d’Etat, le renforce-ment de la coopération bilatérale. Yaoundé et Malabo ont ainsi su tisser et renforcer des liens so-

lides de fraternelle coopération mutuellement bénéfique, dans le cadre plusieurs accords et regrou-pements multilatéraux et bilaté-raux. Les deux Etats sont des par-tenaires privilégiés, dans l’optique d’une intégration harmonieuse de la sous-région.

AG E N DA

6 | DÉCEMBRE | VARIÉTÉS DU CAMEROUN

Administration05 au 07 décembre : Etat généraux de la communication à Yaoundé au Palais des congrès.

Economie 06 au 08 décembre : première édition des journées nationales du textile au Palais polyvalent des sports de Warda-Yaoundé.

Santé05 au 15 décembre : campagne de vaccination contre la méningite pour les enfants de 0 à 5 ans (Adamaoua et Nord Ouest)

Religion15 au 23 décembre : célébration du 4ème anniversaire de l’Amicale des anciens servants de Bertoua (AMA-SERB) pôle de Yaoundé et Assemblée générale à Bertoua.

Culture1er au 09 décembre : Célébration du Nguon et du vingtième anniversaire de règne du sultan Ibrahim MBOUOBOH NJOYA à FOUM-BAN.04 au 07 décembre : afro jazz festival à Yaoundé.08 décembre Fête du coq à Yaoundé, 15 décembre à Douala.14 décembre au 1er janvier : YA FE au Boulevard du 20 mai à Yaoundé.

Education15 décembre : Inauguration du nou-veau campus de l’IAI représentation du Camerounsur la Route de MFOU.

Mode1er au 09 décembre : Promode troi-sième édition du festival de la mode à Douala.

LE CORPS DE LA PAIXChantal Biya honore, de sa présence, le cinquantenaire du Corps de la paix au Cameroun.Le 21 novembre 2012, se sont tenues au Palais des congres de Yaoun-dé les manifestations marquant les 50 ans du Corps de la paix au Cameroun. Accueillie sur le site de l’événement par Mme Jacquelyn Geir SESONGA, Country Director, la première dame du pays a visité les expositions, véritable voyage virtuel dans le Cameroun profond.A cette même occasion, 53 nouveaux volontaires ont prêté serment avec pour leitmotiv d’«arrêter de ne penser qu’à soi et s’ouvrir aux autres». Ils s’engagent ainsi à continuer l’action du Peace Corps, qui est «le déploiement au Cameroun pour aider au renforcement des capacités, à l’échange culturel et à la promotion du développement».

LA PALESTINE, ETAT OBSERVATEUR de l’ONUUne résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies a reconnu la Palestine comme Etat observateur le 29 novembre dernier. Ce nouveau statut diplomatique lui donne accès à la Cour criminelle internationale ainsi qu’à d’autres corps internationaux.

ETATS GENERAUX DE LA COM

La grande messe des gladiateurs du micro, de la plume et de la publicité se prépare activement. Placées sous le haut patronage du président de la République Paul Biya, les assises devront insuffler une nouvelle dynamique au secteur de la communication sociale au Cameroun.Prévus du 05 au 07 décembre 2012 au Palais des Congrès de Yaoun-dé, ces Etats Généraux de la Communication, qui se tiennent 16 ans après les premiers, seront une occasion idoine pour poser un dia-gnostic et appliquer une thérapie choc. Pendant trois jours, universi-taires, patrons de presse, acteurs de la société civile et communica-teurs devront plancher sur le thème « La communication, instrument der consolidation de la paix, de l’unité et de solidarité nationale, pour un Cameroun prospère et émergent à l’horizon 2035 ». Des experts de renom tel Hervé Bourges, Fondateur de l’Ecole Supérieure de Journalisme de Yaoundé ( Esijy ), Jean Louis Roy, Directeur de l’Observatoire mondial des droits de l’homme, des patrons de presse Amina Gerba Malla du groupe Afrique Expansion, Amadou Vamoulké de la Crtv et bien d’autres sont invités aux assises. Avec pour objectif principal: la valorisation de l’image de marque du label Cameroun tant à l’extérieur qu’ à l’intérieur de nos frontières, l ‘assainissement du secteur des médias audiovisuels face aux dérives de toutes sortes à travers le statut de journaliste, la viabilisation des entreprises de presse, la régulation du secteur de la publicité et de la câblodistri-bution etc.… la cérémonie d’ouverture sera présidée par le Premier Ministre Philémon Yang.

A G E N D A

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SOcIÉTÉCLAIRE MIMBOE

Un ange au secours des enfants des détenus et des femmes incarcérées

Par Fleur BELLA

Venir en aide aux enfants qui naissent et vivent auprès de leurs mères en prison, aux enfants des détenus qui vivent dans des familles à travers le

Cameroun, aux mineurs et aux femmes incarcérés. Claire Mimboé est toujours au four et au moulin. Pour mener à bien cette mission, elle à mis sur pied, en 2006, une association à but non lucratif dénommée Relais enfants-parents du Cameroun (Repar). Issue de l’une des familles camerounaises les plus célèbres, celle de l’illustre Joseph Ndi Samba, promoteur des établissements secondaires et universitaires éponymes, pour ne citer que ceux-là, elle

aurait pu choisir d’être femme d’affaires, avocate ou sim-plement se contenter d’être «la fille de»... Au lieu de cela, elle a choisi de s’occuper d’œuvres caritatives et sociales et spécialement des détenus dans les prisons du Came-roun.

VDC: Comment organisez-vous votre travail au quo-tidien ?

Nos activités quotidiennes consistent à :• Rencontrer lesmères endétentionà la prison

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de Yaoundé et à la prison de Mfou, selon un calendrier préétabli. Il s’agit de les encourager à rencontrer leurs enfants, et à leur dire la vérité pendant des ateliers d’échanges paroles et d’écoute au cours desquels nous fabriquons des objets transitionnels tels que des nou-nours, des petits cœurs rembourrés, des vêtements, du savon, des tissus teints, des beignets et gâteaux.

•Nousrencontronsensuitelesfamillesconcernées,lasemaine d’après, pour leur expliquer le bien fondé du maintien du lien parental par la vérité et la non stigma-tisation des enfants, car chaque enfant a besoin de la vérité pour se structurer et du lien avec son parent qui, même incarcéré, demeure son parent.

•Certainsmercredis,unvolontaireduRelaisac-compagne l’enfant au parloir et assure, en per-manence, le contact avec la famille naturelle ou d’accueil de l’enfant.•Le2èmeou4èmesamedidumois,selonleca-lendrier de l’hôpital, nous conduisons les bébés de la prison et ceux de l’extérieur âgés de 0 à 6ans à l’hôpital pour un suivi médical en général, et pour leurs vaccins. Lorsque nous avons le temps et les moyens, nous conduisons les bébés de la prison dans leurs familles afin qu’ils se familiarisent avec les nouveaux visages avant leur sortie, prévue à l’âge de 18 mois.• Quand on peut, avec des assistants sociaux,nous organisons des visites dans chaque famille une fois par mois, quel que soit le lieu d’habitation de l’enfant. Il s’agit de donner des nouvelles aux mères, lors des ateliers d’échanges de paroles, car à travers nous, elles voient grandir leurs enfants qui ne peuvent aller les voir tous les mois faute de moyens et à cause de la distance géographique.

•Touslesjours,ausiègedel’association,nousfaisonsun travail administratif énorme qui consiste à informer les institutions, les donateurs, les bénévoles, les tra-vailleurs sociaux et même les curieux, de notre travail au quotidien, de nos événements sur le terrain car re-chercher les fonds est un vrai métier, et s’occuper des autres est un vrai sacerdoce ! •Uneéquipespécialiséeaccueillelessortantsdeprison,mineurs et femmes, pour les écouter, les accompagner et les aider si nous le pouvons.•Nousréalisons3grandsévénementsparan,quisont:la Fête des mères, la rentrée scolaire et la fête de Noël. Parfois la Fête de la famille et un anniversaire groupé. Ces différents événements nécessitent un travail admi-nistratif permanent, tout au long de l’année.

VDC: Il y a peu de temps, vos enfants du Repcam ont reçu l’approbation du ministère des Enseignements secondaires pour des inscriptions dans des établisse-ments publics. L’Etat vous a-t-il toujours donné un coup de pouce ?Nous ne cesserons jamais de remercier le ministre des Enseignements secondaires, pour les accords d’inscrip-tions dans les lycées accordés à nos enfants en détresse. Ce que nous défendons est juste, et le besoin réel. L’Etat a toujours été sensible face à nos différentes deman-des.

VDC: Pour réaliser vos projets, cela doit nécessiter de gros moyens financiers…Pour avoir de l’aide, il faut faire des projets réalistes, vérifiables et pertinents. Cela veut dire qu’au préala-ble, il faut mettre ses propres moyens si on veut défen-dre une cause. J’ai passé 3 ans à financer moi-même

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nos activités, et je continue parce que ce que je reçois aujourd’hui ne couvre pas le tiers de tous nos besoins réels. Toutefois, nous remercions toutes lespersonneset les institutions qui nous viennent en aide a travers différentsdons(laFondationTotal-France,laFondationd’entrepriseMTN-Cameroon,laFondationSamuelEto’oFils, la Fondation Chantal Biya, la Fondation Muna…)

VDC: Comment conciliez-vous vie de famille et vie professionnelle ?J’ai la chance d’avoir des enfants qui aiment ce que je fais au quotidien. Le plus important, c’est de leur mon-trer, par des actes, qu’ils passent avant mon travail, qu’il y a un temps pour tout.

Propos receuillis par Odile Langa

GroupeKALATA

CONCOURS OFFICIELS AU CAMEROUNLa préparation désormais disponible en ligne : une révolution Le site www.kalata.cm a été lancé par un groupe de professionnels

Ce site est un portail d’informations sur la recherche académique et la préparation aux concours administratifs, fourni par un panel d’en-cadreurs constitués d’universitaires, magistrats, administrateurs civils,

Ayant démarré avec la préparation au concours d’entrée à l’Ecole Na-tionale d’Administration et de la Magistrature (ENAM), le site va fournir, dans les prochains jours, une préparation à tous les autres concours of-

-tualisées toutes les deux semaines, c’est une nouvelle page qui s’ouvre

promoteurs ont également crée un Centre de préparation au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé où ceux qui veulent une formation interactive

M -crire dans les groupes de préparations aux concours ad-

ministratifs, Patrice Arthur KOUMOU et un groupe de professionnels

gratuite au plus grand nombre et permettre aux candidats de tout le

site

Votre accès à la connaisance www.kalata.cm

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS : Site de Yaoundé : Tous les jours de 9h à 17h au Siège de KALATA.

Tél : (237) 22 23 40 73 / 75 23 33 45 / 94 73 54 61

Site de Yaoundé-Soa : Tous les jours de 9h à 17h chez «le législateur» en face du campus

Tél : (237) 77 59 53 60

A Douala : Tous les jours de 9h à 17h à l’antenne de KALATA Douala

Tél : (237) 75 99 59 20 / 75 48 31 47

A Ngaoundéré : Tous les jours de 9h à 17h à l’antenne de KALATA Ngaoundéré

Tél : (237) 94 92 85 55 / 74 61 30 53 / 74 84 21 31 / 77 34 29 91

VARIÉTÉS DU CAMEROUN | DÉCEMBRE | 11

cULTURE

Le NGUONou LE JUGEMENT DU ROI

Le festival traditionnel du peuple bamoun garde tou-te sa symbolique, sept siècles plus tard. L’acte qui domine le Nguon s’accroche sur un fait inédit : le

jugement du sultan, du roi sur la place publique.

LES ORIGINES DU PEUPLE BAMOUNLesTikarsontlesancêtresdesBamoun,desMbamoisetdes Nso’. Ils descendent originellement des Boum dans la région camerounaise de l’Adamaoua, et se sont instal-lés à Bankim (Rifoum). L’histoire nous apprend, de ma-nière péremptoire, que le peuple boum a éclaté en trois grandes communautés : les Bamoun (avec Nchare Yen à Foumban), les Nso’ (avec Nguonso’ dans le Ndonga Mantung, au Nord-Ouest), et les Mbamois (avec Mfon-Mbam qui s’est installé à Nditam, Centre-Mbam). LesTikarsontunpeuplede lasavanequis’esttrouvéconfronté à la vie de forêt. Pour maîtriser cet environ-nement, ils se servent de ‘’masques’’ qui jouent un rôle important entre les esprits et les humains. Ainsi, il y aura désormais une fête annuelle «pour régler les différends de la terre». L’on sollicitera la sagesse des esprits et des ancêtres pour bannir les conflits des hommes et réaliser l’harmonie au sein des différents groupes sociaux.Les chefs de tribus sont ceux qui patronnent les cé-rémonies avec les esprits. Les rituels y sont poussés à

leur extrême, ainsi que les sacrifices dans le seul but de purifier le peuple. Dans le but de maîtriser l’eau, les TikarfurentaidésparlesPygmées,quipossédaientdespouvoirs avérés dans ce domaine.Le brassage des peuples de la savane et des esprits de la forêt se faisait au bout de sept jours de rituels, et c’est seulement au bout de cette période qu’intervenait la communion.Les rites sont toujours pratiqués de nos jours, et de ma-nière régulière à la période qui correspond au début des

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semences, pour s’attacher les faveurs des esprits dans l’attente des fruits de la terre.Parmi lesus et les coutumes Tikar queNchare Yen a implanté en pays bamoun, se trouve le Nguon qui, de fait, est une émanation de tout ce qui précède et dont la tradition séculaire confirme une soif populaire de paix, de communion et de démocratie.

UN SPECTACLE CULTUREL SOMPTUEUX

Rythmé par une périodicité biennale, le Nguon, qui se célèbre dans la ville de Foumban depuis sa réhabilita-tion, il y a plus d’une décennie, exhibe, à travers ses festivités, les splendeurs culturelles du peuple bamoun (danses et rituels traditionnels, sociétés sécrètes etc.). Ce grand rendez-vous met aussi en exergue les potenti-alités économiques de la région à travers une immense foire artisanale, commerciale et agropastorale. Le Nguon fut permanent, depuis l’origine du peuple bamoun jusqu’en 1924. Après son interdiction, il fal-lut attendre le règne du Sultan Seïdou NJIMOLUH pour voir un retour timide, mais salutaire en quatre éditions (1958, 1963, 1976, 1985). Ce retour sera définitif avec le Sultan Ibrahim MBOMBO NJOYA, qui en a fait des assises traditionnelles et systématiques qui, tous les deux ans, rassemblent le peuple bamoun de l’intérieur et de l’extérieur. Il s’agit de marquer un temps dans la course et autres combats individuels. C’est un espace et un temps destinés à jeter un coup d’œil rétrospectif, s’interroger, s’auto évaluer et repar-tir sur des pas plus sûrs à la conquête d’un avenir plus prospère parce que plus serein, obéissant à l’esprit du Nguon.

Mohamed Nouredine Mfokue

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POSTcaRD

POSTCARD OF KRIBI

Dear readerIt is difficult to present all the touristic attractions of an area where nature has not yet giving up producing the most amazing marvels that the world ever had. Today we are taking you to Kribi, a place that you might have superficially heard about giving the worldwide reputation that the town carries. We are pleased to welcome you on board for yet another passionate and memorable journey in one the most visited touristic sides of Cameroon.Kribi, WORLD STANDARD SEA-SIDE RESORT

bar: type of fish that is fished at Kribi

VARIÉTÉS DU CAMEROUN | DÉCEMBRE | 15

NATURAL WONDERS

It is an open secret. Kribi is first of all known for its legendary Ocean found in an area called BOAMANGA. This is where tourists are always astonished by the outs-tanding beauty of the beach. Here the visitor is in a real dreamland as he has the opportunity to swim and to pay whatever sporting discipline of his choice. Moreo-ver, there is no hunger in Kribi. The Ocean offers a good number of aquatic species that people can eat with a lot of appetite. Drinks are also part of the menu proposed to the visitor on daily basis. On the banks of the Ocean, one can see people sunbathing while others are just admiring beauty of water and that of rocks.In Kribi, there is no way for a visitor to go through all the touristic attractions. Not far from BOAMANGA, in a forestry locality called LOBE, there are wonderful torrents and waterfall which fascinate thousands of tourists who come from the world over.

FISHING AND AGRICULTURE

The activity carried out by the inhabitants of Kribi is undoubtedly fishing which is a potential income genera-ting jop. For some families, it is a cultural heritage well-mastered passed over from generations to generations.As far as agriculture is concerned, Kribi populations work at full blast to grow timber and palm tree. Let

alone food crops like corn manioc…They also breed do-mestic animals such as chicken, pigs and what have you.INFRASTRUCTURE

Kribi is one of the most modern towns of the Country. The main transportation means are taxis and motorbi-kes. Roads leading to the respective touristic sides are tared, complying thus with international standards. Newfangled hotels are constructed with an incredible view on the Ocean which symbolizes a dreamlike place for many people.Furthermore, there are so many nursery, primary, se-condary and training schools. Markets and hospitals are erected as well so as to make Kribi a place to be and to reckon on. Giving the the touristic potential that Kribi represents in Cameroon, Government is doing all it takes to more and more modernize the town. Recently the President of the Republic his Excellency Paul BIYA laid the foundation stone of Kribi sea port. At the end of the day, the project will enable the populations boost their fishing and other commercial activities. Today like ever, many people relish the idea prospect of visiting Kribi which is indeed a paradise on earth. You can do the same and you won’t be disappointed.

By Abel SALI

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41, 2, 3 fishermen in their canoe4 the sea

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hISTOIRE

A la découverte de la toute première institution du Cameroun moderne

DE L’ASSEMBLÉE REPRÉSENTATIVE

À L’ASSEMBLEE NATIONALE DU CAMEROUN

Du point de vue historique, l’Assemblée nationale est la première institution du Cameroun de l’ère moderne. Elle est en effet la descendante de l’Assemblée repré-sentative du Cameroun (ARCAM), qui a vu le jour le 22 décembre 1946 en application de la loi française du 07 octobre 1946 instituant des Assemblées représentatives dans les ex-colonies.

L’ARCAM était, à sa création, composée de 40 membres dont 24 Camerounais et 16 Français.

Cette Assemblée-mère se mua successivement enAssembléeterritorialeduCameroun(AT-CAM), le 30 mars 1952, puis en Assemblée législative du Cameroun (AL- CAM), le 10 mai 1957 et, le 10 avril 1960, en Assem-blée nationale.

Parallèlement, au Cameroun sous admin i s t ra t ion britannique, en application de la Constitution MacPherson, plu-sieurs Camerounais siégeaient dans les orga-nes législatifs du Nigeria, notamment à la Chambre

des représentants et au sein de l’Assemblée régionale.

L’adoption de la Loi constitu-tionnelle n°96/06 du 18 janvier

1996 marque une importante évolution du Parlement camerou-

nais. Ces différentes chambres furent remplacées, en 1962, par une Assem-blée fédérale qui, à la suite de l’Etat

unitaire et conformément à l’arti-cle 12 de la Constitution du 2 juin 1972, a laissé la place à la se-

conde Assemblée nationale au terme des élections légis-

latives du 18 mai 1973.

Par N.A.V.

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Les 40 membres de la toute première Assembléedu Cameroun (Arcam)

(janvier 1947-29 mars 1952)

SECTION 1 SECTION 2Albert Abdul BaghiAubery Roger Abega MartinChamaulte Henri Ahidjo AhmadouCoron Ahmadou ZameyDehon Bessala ValérieFayet ChedjouFouletier Douala BellGiard Ebede AlbertGrassard EfoudouGuyard Iyawa AdamouKoudaali KamgaLagarde Kemadjou DanielPelletier Mohamadou oumarou (lamido de bogo)Penanhoat Brieuc Medou GastonSchmidt Melone ( Abbe)Tricou Nommo Martin

OkalaPitolSeidou (Sultan)Soppo PrisoTella ZimilWoungly MassagaYerima halilouMahonde

Liste des membres de l’ARCAM

RETROUVEZ LE maGaZINE VaRIÉTÉS DU camEROUN EN LIGNE SUR LE SITE www cameroonwebnews.com

VARIÉTÉS DU CAMEROUN | DÉCEMBRE | 19

DOSSIER

LA PARTICIPATIONDES FEMMESA LA VIE SOCIOPOLITIQUEAU CAMEROUN

En 2004, le président de la République, Paul Biya, au cours du « discours de monatélé », s’en-gageait à responsabiliser davantage la femme camerounaise, et à lui accorder la place qu’elle mérite. La nomination récente de deux femmes au poste très sensible de sous-préfet, montre bien que le chef de l’Etat n’a pas oublié sa promesse. Mais, lorsqu’ on observe la scène socio-politique camerounaise, on s’interroge sur la participation des femmes à la vie publique au Cameroun. En effet, quelle est la place accordée aux femmes !!!! Quelles places pour quelles femmes ?

20 | DÉCEMBRE | VARIÉTÉS DU CAMEROUN

Femmes et pouvoir politiqueDes réalités bien camerounaises

Au Cameroun, la situation de la femme est explorée sous trois an-gles : la participation au proces-sus démocratique, les freins liés à leur participation dans l’activité politique et les droits humains relatifs au processus électoral.Sur la participation au processus démocratique au Cameroun, l’on note une disparité entre la repré-sentation des hommes et les fem-mes à l’Assemblée nationale, au sein des exécutifs communaux, dans l’administration publique et des partis politiques.A côté de cela, un certain nombre de pesanteurs constituent autant des freins à la participation de la gent féminine dans le milieu po-litique, en plus du faible niveau d’information et de formation fa-vorisé par le poids des traditions et des cultures ainsi que la réti-cence des partis politiques à pro-mouvoir le genre.

Les droits humains relatifs au processus électoralIl existe des instruments juridi-ques internationaux, régionaux ratifiés par le Cameroun. Il en existe d’autres, nationaux, qui re-commandent aux Etats de pren-dre en considération les droits humains des femmes dans le processus démocratique. Les plus connus sont:

-La Déclaration universelle des droits de l’homme (articles 2 et 21)-Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques,

auquel le Cameroun est partie-La Charte africaine de la dé-mocratie, des élections et de a gouvernance (articles 2, 3, 8, 21, 29, 43) ratifiée par le Cameroun.-Au plan national, des disposi-tions du préambule de la Consti-tution.

Quels sont les engagements du Cameroun ?

Les femmes ont le droit de pren-dre part à la direction des affai-res publiques, d’accéder, dans des conditions générales d’égalité, aux fonctions publiques, de voter et d’être élues. L’Etat a pris des engagements en ratifiant des traités portant éli-mination de la discrimination à l’égard des femmes dans la vie politique, promotion de la gou-vernance participative ainsi que la représentation paritaire dans la vie politique afin que les fem-mes: •participentàtouteslesélectionssans aucune discrimination;•soientreprésentéesenparité;• soient des partenaires égalesdes hommes à tous les niveaux de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques et des pro-grammes de développement de l’État;•que lesÉtatsassurentune re-présentation et une participation accrues, significatives et efficaces des femmes à tous les niveaux de la prise des décisions.

Véronique Ngo MAKEME

VARIÉTÉS DU CAMEROUN | DÉCEMBRE | 21

La PaRTIcIPaTION DES FEmmES aU PROcESSUSDEmOcRaTIQUE aU camEROUN, EN chIFFRE

Gestion de la chose publique : répartition homme-femmes à l’Assemblée nationale, au sein des exécutifs communaux et de l’administration publique.

Rubrique Indicateur%

Ensemble Sources AnnéesH F

Assemblée Nationale

(National Assembly)

Députés 86,1 13,9 100 MINPROFF/Annuaire statistique de la femme

MINPROFF/Etude sur la participation des femmes à la vie publi-que au Ca-meroun

2008

2007

Suppléants 78,9 21,1 100

Vice- Présidence 80,0 20,0 100

Questeurs 75 25 100

Membres du bureau de l’AN

69,6 30,04 100

Exécutifs communaux

(Communal executive)

Maires 93,3 6,7 100 INS/TBS3 2007

Conseillers Municipaux84,5 15,5 100

MINPROFF/Etude sur la participation des femmes à la vie publi-que au Ca-meroun

2007

Administration Publique(Public administration)

Postes occupés 74,9 25,1 100

Ministres/Secrétaires d’Etat

86,3 13,7 100 INS/TBS3 2008

Sous-préfets 98,9 1,1 100

MINPROFF/Etude sur la participation des femmes à la vie publi-que au Ca-meroun

2010

Préfets et gouverneurs 100 0 100

Recteurs 100 0 100

Vice-Recteurs 85,7 14,3 100

Chefs de bureaux 65,1 34,9 100

Chefs de service 72,2 27,8 100

Directeurs 84,2 15,8 100

Sous- directeurs et assimilés

21,8 78,8 100

Directeurs de société d’Etat

95,3 4,3 100

Secrétaires Généraux 92,6 7,4 100

Armée(Army) Army Generals 100 0 100

Diplomatie(Diplomacy) Ambassadors 99,1 0,99 100

En somme, les femmes sont généralement très largement sous-représentées et occupent des positions de second rôle. Ce qui incite à penser que la question des compétences ne se pose pas, mais que d’autres barrières sociocul-turelles, politiques ou autres freinent la progression des femmes.

Véronique Ngo MAKEME

Repartition hommes/femmes à l’Assemblée Nationale, au sein des executifs communaux et de l’administration publique

22 | DÉCEMBRE | VARIÉTÉS DU CAMEROUN

Les freins liés à la participation des femmes dans le processus démocratiqueLe poids de la tradition et de la culture

TRAJECTOIRE.Isabelle Silikam

Du riz au Palais de verreLa députée Rdpc du mayo Danay-est est partie de la Soderim pour l’assemblée nationale.

Les pratiques culturelles et traditionnelles à prédomi-nance patriarcales empê-

chent les femmes de parvenir à l’égalité en politique:

- Les femmes se heurtent à des obstacles tels que les menaces, les attitudes négatives, le refus du conjoint (sauf, dans certains cas, si l’engagement se fait dans la même structure politique);- Les femmes elles-mêmes se perçoivent négativement, non

enclines à prendre des décisions dans la sphère publique reflétant les stéréotypes véhiculés au sein de la société;- Les stratégies de promotion de la participation des femmes en matière électoral ne tiennent pas toujours compte des contraintes spécifiques aux zones urbaines ou rurales, aux différences socio-culturelles et cultuelles;- Les bureaux de vote sont com-posés en grande majorité par des hommes, le choix du moment

des inscriptions est sans rapport avec le programme journalier des femmes, décourageant ainsi leurs inscriptions sur les listes électorales;- Les femmes sont confrontées à des difficultés financières pour soutenir leurs candidatures plus largement que les hommes. Elles constituent la majorité des pau-vres, et ont un accès inégal aux biens, à la terre.

Véronique Ngo Makeme

L’honorable Manamourou Isabelle, épouse Silikam est une femme qui force l’admiration. Dans un univers politique impitoyable où la gent fémi-

nine est sous-représentée, elle a réussi à imposer sa marque. Député du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir) depuis quatre législatures, secrétaire du bureau de l’Assemblée na-tionale, cette militante de première heure a été de tou-tes les batailles de ce parti dans le septentrion.Elle a fourbi ses armes en politique dans la section Rdpc du Mayo Danay-est, où elle occupe le poste de présidente de la section de l’Organisation des femmes du Rdpc (Ofrdpc), avant de solliciter le suffrage aux élections législatives. L’écharpe tricolore ne l’a plus quitté.Cette longévité au Palais de verre de Ngoa Ekelé, l’ho-norable Silikam la doit à sa proximité avec la base. Ti-tulaire d’une licence en droit public fondamental, cette ancienne caissière de la Société d’expansion et de mo-dernisation de la riziculture (Soderim) de Yagoua est reconnue comme une self-made-woman.De ses origines modestes, elle cultive, très tôt, les va-leurs de rigueur dans le travail et le sens de la famille héritées de son père, Manga, originaire de Mousoug, à

quelques encablures de Yagoua. Dame de cœur, «Mak-manou», comme l’appellent ses proches, est la première main secourable dès qu’un malheur frappe un membre de la communauté. On la voit régulièrement devant les femmes lors des lamentations, pendant les deuils.Sur les activités parlementaires à travers les micropro-jets, ses réalisations ne se comptent plus. Tables-bancs aux établissements scolaires, forages, bourses scolaires aux filles, plus souvent loin des caméras et des médias parce que, malgré sa générosité débordante, elle est très réservée.Sa force de caractère, elle la puise auprès de sa moitié, Charles Silikam, enseignant connu à l’Ecole catholi-que Ste Anne de Tchéké, aujourd’hui reconverti dans l’entreprenariat. De leur union, naitront Silikam Gérard Mawa, administrateur civil, Edith et Angèle Silikam, enseignantes et Mme Dona, inspecteur du Trésor.Membre titulaire du comité central du Rdpc, il se dit, dans certains salons huppés de la capitale, qu’elle a l’étoffe et le charisme pour accéder à la tête du bureau national de l’Ofrdpc. Au Parlement de l’Union africai-ne, où elle représente le Cameroun, ses missions en Asie ou en Europe ne se comptent plus. Elle peut, sans fausse modestie, prétendre appartenir au cercle très

VARIÉTÉS DU CAMEROUN | DÉCEMBRE | 23

L’avis d’un PH.D en so-ciologie du dévelop-pement, spécialiste en questions genre au département de so-ciologie de l’université de Yaoundé I.

VDC : On constate une sous-représentativité des femmes dans le microcosme politique camerounais. Du point de vue sociologique, quelle peut en être la cause ?Dr ELLA : Il existe deux types de causes à cette si-tuation : elles sont globales et individuelles. La cause globale est inhérente au fait que la société camerou-naise est une société patriarcale. En d’autres termes, à dominance masculine dans laquelle la femme est considérée comme un être humain qui ne peut com-mander aux hommes. C’est un comportement réfrac-taire, qui empêche à la femme d’accéder aux hautes fonctions politiques.Sur le plan individuel, l’apathie des femmes intellec-tuelles, l’inertie des femmes au sein des partis politi-ques est une cause fondamentale. On observe que les femmes sont les plus nombreuses lors des meetings des partis politiques, comme c’est le cas au Rdpc, mais au moment des investitures, on ne les voit plus. Elles évoquent des raisons surnaturelles, notamment la crainte des pratiques de sorcellerie. Aucun texte n’em-pêche la femme d’être candidate.

VDC : Quel peut être l’apport de la femme dans le processus de prise de décisions ?Il faut dire que, ce que l’homme peut faire, la femme peut aussi le faire. Il n’y a pas de cerveau d’homme, de cerveau de femme à part. La femme connait les besoins fondamentaux de la société, l’éducation des

enfants, les besoins de santé, de développement. Elle doit être au centre des politiques de développement, compte tenu du fait qu’elle vit quotidiennement les problèmes d’eau, de santé…

VDC : Peut-on dire que la société camerounaise est machiste ?La société publique n’est pas machiste. Le Cameroun a ratifié des textes internationaux tels que la Conven-tion pour l’élimination de toutes les discriminations à l’égard des femmes (Cedef), en 1994. Il y a également le Protocole de Maputo, qui est une avancée majeure. La Loi fondamentale, c’est-à-dire la Constitution de la République du Cameroun, s’oppose à toutes formes de discriminations faites aux femmes. Mais nos sociétés traditionnelles sont réfractaires à l’ascension des fem-mes dans les fonctions élevées.

VDC : Pensez-vous que les Camerounais sont prêts à accepter une femme à la tête de l’Etat ?Pourquoi pas ! La société camerounaise est moderni-sée et démocratique. La preuve, deux femmes, Edith Kahbang Wallah du Convention People Party et Esther Dang, du BRIC, ont été candidates à l’élection pré-sidentielle en 2011. Elections Cameroon (Elecam) a appelé les partis politiques à impliquer plus de femmes pour les échéances électorales à venir.

Entretien réalisé par Dimeco.

fermé des confidentes de la première dame, Chantal Pulchérie Vigouroux Biya. On l’a vu récemment, lors de la visite du couple présidentiel aux victimes des inon-dations à Guirvidig, dans le Mayo Danay.Ce qu’on regrette, c’est l’incompréhension avec la jeune génération qu’elle a façonné et qui, parfois, a retourné

la veste. Pressés de prendre le témoin au sein d’une classe politique longtemps agrippée aux affaires, ces jeunes loups aux dents longues exigent la transition et le renouvellement. Les transitions réussies demeurent celles qu’on prépare.

Samuel Beni Ella EllaAu centre des politiques de développement

ZOOM

24 | DÉCEMBRE | VARIÉTÉS DU CAMEROUN

La première dame du Ca-meroun, Chantal Biya, présidente fondatrice de Synergies africaines et ambassadrice de bonne volonté de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et laculture(Unesco)afaitde l’action en faveur des couches vulnérables son cheval de bataille. Son engagement aux cotés de son illustre époux, Paul Biya, la place au panthéon des épouses de chefs d’Etat ayant marqué l’histoire.Chantal Biya est à l’Afrique ce queMère Teresa deCalcuttaestpourl’humanité.Toutunsymbole.Sym-bole de la lutte contre les souffrances, mais surtout icône de l’humanitaire. Celle qui déclarait, du haut de la tribune des rencontres des premières dames afri-caines, qu’«il est inadmissible qu’une femme meurt en donnant la vie», consacre son temps pour la cause des femmes vivant avec le Vih/Sida, particulièrement dans le cadre de la réduction de la transmission de la mère à l’enfant. C’est à juste titre qu’elle créé la fondation qui porte son nom et dont la coordonatrice est Mme AbissouBIDOUNGKPWATT.La recherche constitue un terrain de prédilection de la native de Dimako, dans la région de l’Est. De concert avec des sommités de la science à l’instar du Pr Louis Montagnier, par ailleurs codécouvreur du Vih et prix Nobel de médecine, elle crée le Centre international de recherche Chantal Biya de Yaoundé, spécialisé sur le Sida. Ses multiples gestes de générosité en faveur des victimes de catastrophes naturelles, à l’instar des ré-centes inondations à l’Extrême-Nord par le Cercle des amies du Cameroun (Cerac), ont fait dire à certains observateurs qu’elle a «la main sur la cœur».Les «Ecoles les champions», à travers le Cameroun, c’estelle.LeTourcyclisteinternationalduCamerounl’a choisie comme marraine. Les cérémonies de l’Arbre de Noël sont devenues un rituel républicain, au cours duquel elle distille la joie et l’espoir auprès des enfants

malades. Le chapelet de gestes en faveur des pri-sonniers n’arrête de s’al-longer et les biographes ne tarissent pas d’éloges à son endroit. Les lauriers, sur le plan international dont la plus prestigieuse est celle d’ambassadrice de bonne volonté de l’Unesco, sontla parfaite illustration de la reconnaissance.

Proche des ses compatriotes, qui l’appellent affec-tueusement «Maman Chantal», les bains de foule dont elle seule a le secret déroutent parfois les services du protocole d’Etat, mais trouvent pourtant une explication : cette quête permanente et une soif inextinguible de la chaleur humaine. Ses compa-triotes lui en savent gré. Illustration : partie assister sa mère, en évacuation sanitaire dans le sud de la France, un accueil mémorable lui a été réservé, à son retour à l’aéroport de Nsimalen et sur son parcours vers le palais présidentiel. La relation fusionnelle en-tre cette dame au destin unique et ses compatriotes est loin de s’arrêter de sitôt.

Dimeco

CHANTAL BIYAUne vie au service des démunis

ZOOM

VARIÉTÉS DU CAMEROUN | DÉCEMBRE | 25

IFTIC –SUPDES DIPLÔMES 100% FRANÇAIS

AU CAMEROUNDésormais, plus besoin de s’expatrier, de dépenser parfois des fortunes pour rechercher une formation aca-démique de qualité en télécommuni-cations, en gestion, en commerce ou en technologies innovantes. L’Institut supérieur de formation aux métiers des télécommunications, de l’inno-vation technologique, de commerce et de gestion (Iftic-Sup) permet, dé-sormais, d’avoir toutes ces connaissances sur place. Avec des tarifs cinq à dix fois plus bas, un cadre so-cio-compétitif inégalable, qui dit mieux ?

L’Iftic-Sup met à la dis-position des jeunes Ca-merounais des formations qui n’étaient jusqu’ici disponibles qu’en Europe. C’est une forme de délo-calisation d’écoles et universités d’Etat (Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé, univer-sité de Yaoundé) et françaises (uni-versité d’Angers/France, université de Paris XII creteuil, université de

Saint Etienne).De plus, les étudiants bénéficient d’un cadre socio-compétitif inéga-lable. Les entreprises locales ont, désormais, des cadres bien formés, imprégnés du contexte socio-pro-fessionnel camerounais et plus gé-néralement africain.L’Iftic-Sup est une école à vocation sous-régionale. Ses enseignements

sont ponctués de stages au sein d’entreprises africaines. Ses étu-diants, au terme de leur période de formation, sont donc des produits finis formés en Afrique, par l’Afri-que et pour l’Afrique.

LES ENSEIGNEMENTS CONDUISANT

A L’OBTENTION D’UN DIPLOME

FRANÇAIS SONT PRINCIPALEMENT

DISPENSÉS PAR DES PROFESSEURS

DE NATIONALITE FRANCAISE.

Trois bonnes raisons de choisir l’Iftic-Sup

Nanti de notre master en informatique, feu vert pour le concours de l’Enam (école nationale d’ administration et de magistrature) option magistrature.

Avec les diplômes de l’Iftic-Sup, maximisez vos chances pour l’emploi, soit en vous installant à votre compte (chef d’entreprise), soit comme salarié.

l’iftic-sup de Yaoundé cameroun, c’est l’occasion revée, d’étudier à 100% comme en France en restant au Cameroun et, à 10% du coût si on devait se rendre en France pour le même diplôme. A l’Iftic-Sup, les études en France, à qualité égale, sont à la portée du citoyen moyen.

26 | DÉCEMBRE | VARIÉTÉS DU CAMEROUN

Votre magazine a rencontré M. Eyebe Tanga, directeur desétudes de l’Iftic-Sup, par ailleurs ingénieur en chef et manager de l’information au sein de cette école.

Vdc : Quelle est la parti-cularité de l’Iftic-Sup ?L’Institut supérieur de for-mation aux métiers des télécommunications, de

l’innovation technologique, de commerce et de gestion assure des formations de pointe dans plusieurs filières, tant en licences professionnelles qu’en masters 1 & 2. Notre maître-mot, c’est le partenariat avec des univer-sités d’Etat, tant françaises que camerounaises. Notre mot fétiche : la délocalisation des formations pointues à des coûts près de cinq à dix fois moins onéreux. Il s’agit de garantir l’excellence académique dans un ca-dre socio-compétitif.A terme, notre ambition – somme toute légitime – est de passer du régime d’homologation au régime d’agré-ment, de devenir une université à part entière.

Vdc : Qu’en est-il des formations?A l’Iftic-Sup, on retrouve plusieurs filières que nous animons, pour le plus grand intérêt de nos chers étu-diants :- Masters 1 et 2 en technologies innovantes de l’univer-sité d’angers/France (information stratégique, intelli-gence économique, planification stratégique, Knowled-ge Management, management proactif, prospective, optimisation;spécialistesenTIC,aptesàmanagerdesprojets d’intelligence économique ou de veille straté-gique.

- Masters 1 et 2 en informatique de l’université de paris XII Créteil (parcours télécommunications et réseaux).

- Masters 1 et 2 en banque et finance de l’université de Saint Etienne/France (en projet, pour l’année académi-que 2013/2014).

- Licence professionnelle en télécommunications et ré-seaux, de la 1ère à la 3ème année, en partenariat avec

l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé (université de Yaoundé I).

- Licence professionnelle en finance et comptabilité, de la 1ère à la 3ème année, en partenariat avec l’ES-SEC et l’université de Douala.- Licence professionnelle en management des orga-nisations PME/PMI, entrée directe avec un bac+2 en 3èmeannéedel’IUTdeCholet,del’universitéd’An-gers/France.

NB : pour ceux qui voudraient, après le Master 2, poursuivre leurs études en troisième cycle, nos parte-naires, tant nationaux qu’internationaux, sont prêts à accueillir nos étudiants.

I- Quel est le pourcentage d’insertion socioprofes-sionnelle des produits de l’Iftic-Sup?

Beaucoup de nos étudiants en Master sont des sé-niors, des salariés dans des entreprises parapubliques, desministèresoudesorganismesdesNationsUnies.Les séniors parrainent leurs jeunes camarades dans l’épreuve de la recherche de l’emploi. Nos anciens étudiants font les beaux jours de grandes entreprises tellesqueCAMTEL,laCRTV,l’ART,ORANGE,laSOPE-CAM, des structures de micro finance, etc.En moyenne, 60% de nos anciens étudiants arrivent à trouver un emploi, à défaut de pouvoir s’installer à leur propre compte.Notreinstitutseveutunincubateurd’entreprises.Uneentreprise bien créée génère bien des emplois, et est appelée à prospérer. Mais la bataille face au chômage des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur est bien assez sérieuse pour être abandonnée à un institut de formation seul. La première approche de la recher-che de l’emploi commence par la lettre de recomman-dation, en vue d’un stage académique en entreprise.Le dynamisme et l’expertise de l’étudiant suivent.

ContactsB.P. 33384 Yaoundé - Awaé-EscalierTél+23733013233/77744291

99 36 13 26 / 77 92 48 89site www.inftic-sup.com

Email: [email protected]

VARIÉTÉS DU CAMEROUN | DÉCEMBRE | 27

ÉcONOmIE

Fêtes de fin d’année :Encore de bonnes

affaires

28 | DÉCEMBRE | VARIÉTÉS DU CAMEROUN

Il ya longtemps que tu es parti. Les aiguilles de la mon-tre ont tourné. Les minutes se sont écoulées. Des jours et des mois se sont succédés. Et te revoilà qui nous re-vientavectesfêtes.Toi,c’estlafind’année,périodedefortes activités économiques et de bonnes affaires pour les entreprises et les opérateurs économiques.Au Cameroun, les fêtes de fin d’année offrent plusieurs opportunités d’affaires. Les premiers bénéficiaires sont sans doute les organisateurs d’événements qui, avec leur haut sens des bénéfices, ont fait coïncider leur timing d’activités avec cette période. Il s’agit alors de maximi-ser le taux de fréquentation, les populations étant dans la mouvance festive.

Les seconds bénéficiaires sont les entreprises et les opérateurs économiques, qui profitent du contexte pour réaliser une bonne partie de leur chiffre d’affaires annuel. Pour y parvenir, les entreprises associent leur image de marque à des outils de communication hors médias pour des campagnes de recrutement ou d’entre-tien de la clientèle.

Pour cette année, à Yaoundé, les opérateurs économi-ques auront le choix entre :•YaoundéenFête(Yafe).C’estunemanifestationor-ganisée par la Fondation internationale Inter-progress, sous le haut patronage du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé. Cette initiative, qui en sera à sa 7ème édition, mêle à la fois foire, commerce, gastronomie et divertissement. Son adoption par les Yaoundéens le place comme l’un des plus grands événements de fin d’année de la capitale politique.•LaFoirepromodeTsinga.OrganiséeparlaChambrede commerce, d’industrie et des mines, et malgré la rude concurrence que lui fait Yafé, elle attire encore de nombreux opérateurs économiques camerounais et étrangers.Toutcomptefait,ilrevientauxorganisateursde le «relooker» afin de le rendre plus attractif, comme c’était le cas il y a quelques années.A Douala, les opérateurs économiques pourront choisir entre :• Le Ngondo. Il se tient tous les débuts du mois dedécembre et allie foire, sport, gastronomie, culture et divertissement. Organisé sur les berges du Wouri, cet événement de promotion de la culture sawa attire beaucoup de visiteurs. Il représente par conséquent une opportunité économique.•LaFoireFOMARIC,dontlepromoteurn’estautrequeNkotti François, ne laissera sans doute pas indifférentes les entreprises. Elle prend du galon au fil des ans, et se positionne comme l’un des plus grands événements de fin dans la ville de Douala.Notons par ailleurs que, outre les opportunités écono-miques, ces festivités participent aussi à l’épanouisse-ment des populations et sont un lieu par excellence de bonnes affaires pour les ménages. Bonnes fêtes, mais sans excès !

NGAM

LE MELON :UN FRUIT EVOCATEUR DE FRAICHEUR ET

DE SAVEUR EXOTIQUES

VARIÉTÉS DU CAMEROUN | DÉCEMBRE | 29

SaNTÉ/BEaUTÉ/FamILLE

Bons dans votre assiette pour votre santé, mais aussi pour votre beauté! Découvrez les vertus insoupçonnées du melon et des recettes pour concocter des produits maison.

Bon à savoirLe melon est un fruit polymorphe que l’on rencontre dans le monde entier où il arbore les aspects et les cou-leurs les plus variés. On le pense originaire de l’Inde, ou des déserts iraniens, voire africains... Le melon, en tous cas, était déjà cultivé en Egypte 5 siècles avant notre ère. Il franchira la Méditerranée pour parvenir en Grèce, puis à Rome, vers le 1er siècle. Avec 90 % d’eau, le melon est aussi rafraîchissant en entrée qu’en dessert. Rond ou ovale, sa pulpe est plus ou moins dosée en sucre. Le me-lon se classe en trois groupes : le melon brodé, à peau ridée, le Cantaloup très aromatique sucré, à peau lisse et le melon d’hiver. A vos marmites pour une confiture innovante et succulente.

Valeurs nutritionnellesRafraîchissant et désaltérant, le melon se caractérise par une grande richesse en provitamine A (carotène), un ap-port appréciable de vitamine C et une valeur énergétique modérée (48 kcalories, soit 200 kJ aux 100 g). Ses fibres lui confèrent des propriétés légèrement laxatives.

SaNTÉSes bienfaits- Le melon (cantaloupe) est un fruits rafraîchissant et désaltérant.

- Le melon est moyennement énergétiques: il apporte environ 48 kcalories aux 100 g. Sa teneur en sucres est comparable à celle de la plupart des fruits frais (10 à 12 %).

- Le melon est riche en provitamine A (ou carotène). Le carotène se transforme dans l’organisme en vitamine A, vitamine qui joue un rôle important dans la vision crépusculaire, le bon état de la peau et des muqueuses, et qui intervient dans les mécanismes de croissance cellulaire. Et surtout, le carotène possède d’intéres-santes propriétés anti-oxydantes et diététiques, 100 g de melon permettent de couvrir environ la moitié de l’apport quotidien conseillé en provitamine A

- Il fournit également une quantité appréciable de vitamine C (25 mg aux 100 g en moyenne), ainsi que de nombreux minéraux.

- Les fibres du melon lui confèrent des propriétés lé-gèrement laxatives. On évitera de le consommer glacé, ou accompagné de grandes quantités de boisson, pour

Protéines Glucides Lipides Total énergétique0 g 8 g 0 g 48 Kcal

Composition Pour 100g.

30 | DÉCEMBRE | VARIÉTÉS DU CAMEROUN

une meilleure tolérance intestinale.

- Consommé en hors-d’œuvre, le melon a des vertus apéritives, il est aussi un dessert léger etr digeste.

- Le melon est un fruit de l’élimination, puisque ses fibres favorisent un bon transit intestinal, tandis que sa richesse en potassium et en eau facilitent la diurèse.

- Le sucre du melon : un melon est d’autant plus apprécié qu’il est mûr à point, et que son taux de sucre est optimal (aux alentours de 12 %). Quand ce taux est inférieur à 8 ou 9 %, il est jugé de qualité gustative médiocre.

- L’huile de graines de melon : on peut extraire une huile comestible des graines de melon, dont les pro-priétés seraient pectorales et calmantes.

BEaUTEQuand on le déguste, il nous rafraîchit! Imaginez les bienfaits qu’il peut rendre à notre peau. Il l’adoucit, la nourrit et calme les peaux sèches.Le melon est l’allié des peaux sensibles et irritées, il offre des propriétés apaisantes et anti-inflammatoires tout en hydratant l’épiderme et en lui apportant les vitami-nes et oligo-éléments qu’il contient (bétacarotène, vi-tamines A, B, C, acide folique et potassium). En cas de coup de soleil, appliquez quelques morceaux de melon directement sur la région touchée.

Chers lecteur, voici quelques recettes-beauté faite mai-son à base de melon :

Lotion adoucissante au Melon Récupérez le jus d’un melon à l’aide d’une centrifugeuse et mélanger les ingrédients dans les proportions suivan-tes : 1/3 de jus de melon1/3 d’eau de source1/3 de lait Bio Agiter avant chaque utilisation.

Cette lotion conviendra parfaitement aux peaux sujettes aux dartres, coup de soleil et irritées. Elle S’applique le matin et (ou) le soir sur une peau propre, et se gardera

environ une semaine au réfrigérateur, faites toujours des petites quantités et pensez à étiquetter vos produits « homemade » ! Pour une plus longue conservation ajoutez à votre pré-paration 5 gouttes d’extrait de pamplemousse.

Masque vert : Écrasez la chair d’un quart de melon miel et d’un de-mi-concombre et ajoutez-y une cuillérée à soupe de lait (ou de crème). Laissez agir sur la peau pendant 15 minutes. Effet adoucissant à prévoir même sur les peaux les plus sèches.

La Recette du mois : melon garni• Préparation : 20 mn• Cuisson : 0 mn• Economique : 0 Fcfa

Ingrédients pour 4 personnes• 250 g de fraises• 1 orange• 2 melon• 4 cuil. à café de miel• 4 grosses mangues

- Lavez délicatement les fraises et les mangues sous l’eau courante.- Egouttez-les dans une passoire, épongez-les avec du papier absorbant, ôtez leur pédoncule. Coupez les fraises en deux, retirer les noyaux des mangues et coupez les en gros dés.- Lavez les melons, épongez-les. Coupez-les en deux et ôtez tous les pépins.- A l’aide d’une cuillère parisienne, découpez la chair du melon en petites boules.- Mélangez délicatement boules de melon, fraises et mûres.- Répartissez ces fruits dans les coques de melon évi-dées.- Pressez l’orange et recueillez-en le jus.- Ajoutez sur chaque demi-melon une cuillère à soupe de jus d’orange, et une cuillère à café de miel. - Servez aussitôt.

PENSEE DU MOIS La tendresse, c’est comme l’argent : on peut en avoir assez, mais jamais trop.

POINTS CHAUDSPrestige moove night club, Limbé33 33 27 85Complexe El pechenko, Yaoundé22 65 14 83Geoges V, Douala99 26 92 20Jouvence 2000, Yaoundé99 02 43 63Orange Metallic, Douala99 69 53 61

SHOPPINGUniversmômes,Douala33 00 15 50Femme, Douala33 18 24 90Patrick shopping, Bertoua96 29 28 94California, Yaoundé70 88 33 43Stella shopping, Yaoundé22 06 46 29

HAUTE COUTUREImagin (de 0 à 14 ans) Douala99 92 85 73Jamel O, Yaoundé77 27 34 72 Maurice le Roi (tenues de mariage)75 67 78 75David, Bertoua94 15 83 42

DANSES SPORTIVESDanse de salon Juvénal, Buea :97 49 81 33Danse de salon Xavis, Douala :99 86 52 23Danse de salon Kayou, Bertoua :99 12 32 64

CENTRE DE BEAUTÉBody code, Yaoundé22 64 28 74Bertinissime, Douala70 28 12 14À corps parfait, Yaoundé22 60 03 59Obama Fashion, Douala33 11 59 06Mélanie Coiffure, Yaoundé-Bastos77 00 82 47/96 72 74 09

QUELQUES cONTacTS UTILES DE VaRIÉTÉSPrécédés de l’indicatif (+237) si vous êtes hors du Cameroun

HÔTELSTranscam, Ngaoundéré22 25 12 52La Marée, Kribi33 46 13 66Hilton, Yaoundé22 23 36 46Le sahel, Domayo-Maroua22 15 39 01/22 29 30 11Le Méridien, Douala33 43 50 00Christiana, Bertoua22 03 93 23 Hôtellerie de la Sanaga, Edéa33 46 33 33Le saré, Bafoussam33 44 25 99

CAVE À VINSLa cave de MING, Douala96 52 85 79Les orchidées, Yaoundé22 20 42 72La clé des châteaux, Douala33 42 16 42La cave de Sara, Yaoundé22 10 54 54

SECURITÉPolice : 117Pompier : 118Gendarmerie : 13En cas de problème avecun policier : 1500

SUPERMARCHÉSSanta Lucia, Yaoundé22 30 50 64Leader price, Douala33 42 37 60Pavillon vert, Yaoundé22 20 81 64Mahima, Akwa-Douala33 42 78 50Supermarché DOVV, Yaoundé22 22 50 34