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Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

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Vers des programmes locaux de prévention des déchets

Formation-actionAmiens – 18 octobre 2006

Bruno Genty

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L’accompagnement du Conseil régional et de la Délégation

régionale de l’ADEME• Formation

• Appel à candidatures

• Accompagnement pour les 5 collectivités retenues

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Au menu des 3 journées…

• 1ère journée : – se forger une culture commune et partagée

• 2ème et 3ème journées : – appréhender la construction d’un programme

local

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Programme de la 1ère journée

• Qu’entend-t-on par prévention des déchets ?

• Pourquoi en arrive-t-on à parler de prévention aujourd’hui ?

• Où trouver matière à prévention ?• Pour quoi faire de la prévention ?• Comment font les autres ?• Comment maîtriser un argumentaire en

faveur de la prévention des déchets?

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Qu’entend-t-on par prévention des déchets ?

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Différents objectifs pour une gestion durable des déchets

Minimisation des déchets

Mesures de gestion des déchetsMesures préventives

Proscription

Réduction à la source

Réutilisation des produits

Valorisation- matière

Valorisationénergétique

Stockage

Déchets résiduels

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Prévention : que disent les textes ?

• C ’est la notion d’abandon (ou l ’intention d ’abandon) qui définit le déchet (loi n° 75-633, Art.1)

• « prévenir ou réduire la production et la nocivité des déchets » est le premier objectif énoncé dans l ’art. 1 de la loi n° 92-646

Prévention qualitative : éviter ou réduire la nocivité

Prévention quantitative : éviter ou réduire le déchet

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CONCEVOIR

FABRIQUER

ACQUERIR

UTILISER

JETER

Eco-conception,dématérialisation

Responsabilité des producteurs

Achatéco-responsable

Utilisation optimale

Détournements de flux

Abandon du produit : apparition du déchet

Tri

MIEUX, MOINS, AUTREMENT

DISTRIBUERVente

éco-responsable

PR

OD

UIR

EC

ON

SO

MM

ER

D ’après Francis CHALOT Livre blanc sur la prévention des déchets FNE, 2001. Page 12

Produit lambda

Comment ça peut marcher ?

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Définition

PREVENTION = ensemble des actions situées avant l’abandon ou la prise en charge par la

collectivité qui permettent de réduire les quantités de déchets et/ou les interventions qui contribuent à

réduire leur nocivité.

Réduction à la source Evitement à l’achat Evitement de l’abandon

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Pourquoi en arrive-t-on à parler de prévention aujourd’hui ?

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évacuation

éliminationmaîtrisée

valorisation

prévention

1884 : décretE. Poubelle

Loi de juillet 1975

Loi 1992, décret « emballages »

Directive « emballages »

Syndrome NIMBY

Politique des produits

AUJOURD ’HUI

Hausse des coûts de gestion des déchets

Schéma créé par Francis CHALOT

Bref historique de la gestion des déchets

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200

300

400

500

75 78 81 85 89 93 96 97 98

272 289

362

424

450

1985 : amélioration des enquêtes

En kg/hab/an

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Pourquoi produit-on de plus en plus de déchets ?

Pourquoi comptabilise-t-on de plus en plus de déchets ?

- augmentation du niveaude vie- évolution des modes devie (famille réduite, résidenceen zone urbaine, facilitation ducrédit, …)- évolution de l ’offre (grandes surfaces, nouveaux produits, nouveaux conditionnements- faible conscience environne-mentale (gaspillage, mauvaiseutilisation des outils, …)

- évolution des méthodes de comptage

- optimisation des modes de collectes (incitant parfois au déstockage)

- diminution des pratiques « sauvages »

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LA POUBELLE D ’HIER

Le couvercle est fermé :    « je jette et je me débarrasse du problème », « j ’y jette tout »,...

Le souci est d ’ordre sanitaire :

« éloignez ces déchets de ma vue ! »

La connaissance du gisement estfaible : tonnages, éventuellement% de combustibles...

Le regard est tourné vers l ’avalvers l ’élimination

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La (les) poubelle(s) d ’aujourd’hui : une approche « matériau »

Verre

Organiques

Emballages : mé-taux, plastiques,...

Papiers

Autres

Vision « géologique »de la poubelle

Connaissance de la production par matériau

Identification de ce qui fait l ’objet de collectes spécifiques: recyclable, compostableou dangereux

Le regard est plus attentif et il est toujours tourné vers l ’aval,

vers la valorisation

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La poubelle de demain : une approche « produits »

Déchets verts

Livres

Appareils

Emballages

Eléments de construction

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Histoire (récente) de la prévention en France• 1975 : la prévention est une priorité

communautaire (Directive 1975)• 1992 : En France, la prévention devient une

priorité législative (loi de juillet 1992)• 1992-2001 : le tri et l’incinération se développent…

La prévention demeure une « incantation » dans les plans locaux. Les conflits se développent autour de l’opposition citoyenne aux installations de traitement et de la hausse des coûts

• Depuis la fin des années 90, les associations d’environnement développent des actions en faveur de la prévention

• 2002 : à l’initiative du Ministère et de l’ADEME, formation-action dans 5 départements pilotes. .. Découverte de la Belgique !

• 2000-2006 : premières initiatives de collectivités locales

• 2004 : Premier plan national de prévention des déchets

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1) MOBILISER LES ACTEURS

2) AGIR DANS LA DUREE :

OBJECTIFS : stabilisation des DMA d’ici à 2008, - 31% de déchets résiduels en 10 ans, - 10% pour un réseau de 100 entreprises volontaires, - 5% /an pendant 5 ans pour les déchets des administrations

3) ASSURER LE SUIVI DES ACTIONS : tableau de bord de la prévention, études pour mieux identifier les gisements d’évitement, comité de suivi permanent du programme de prévention

Rencontres nationales, campagne de mobilisation, soutien aux initiatives locales (chargés de mission, PREVENCOL, formations, …), actions emblématiques, …

Guide de la consommation responsable, norme durée de vie, exemplarité de l’Etat, promotion de l’eco-design, …

www.reduisonsnosdechets.fr

2004 : le plan national

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• Nouvel objectif gouvernemental de minimisation des déchets résiduels : parvenir à réduire à 250 kg/hab/an les tonnages de déchets résiduels d’ici 2010 puis à 200 kg/hab/an en 2015 (une circulaire prévue en 2006)

• Création de 100 postes de « chargés de mission Prévention des déchets » financés à hauteur de 30%

• Plan national de compostage domestique (Objectif : distribution de 100.000 compostières par an)

2005-2006 : les nouvelles orientations gouvernementales

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Où trouver matière à prévention ?

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Où trouver matière à prévention ?

(1) Pour les appareils électriques, la valeur entre parenthèse correspond à la phase d’utilisation : sur les 7,5 % de contribution des appareils électriques ménagers 6,9% correspondent à la phase d’utilisation. Cette phase d’utilisation fait l’objet d’un double comptage : elle est également incluse dans les 23 % de contribution de l’occupation des bâtiments résidentiels (idem pour la catégorie équipements informatiques et l’occupation des bâtiments tertiaires).

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Un gisement complexeLes gisements d’évitement concernent quasiment tous les produits,tous les services… Pour chacun de ces produits, le gisement n’est pas négligeable :- les courriers non adressés ont représenté 17kg/hab en 1999- chaque français produit environ 100 kg d ’encombrants par an- la consommation de papiers de bureau est estimée à 14 kg/hab/an

Evitementà la consommation

Evitementà la collecte

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Evitementà la consommation

Evitementà la collecte

Exemple des papiers de bureau

•Utilisation rationnelle des techniques nouvelles

•Utilisation de supports dématérialisés

•Etc.

•Utilisation recto/verso (pour les brouillons, pour les télécopies, …)

• Réutiliser avant de récupérer : exemple de l ’opération « Mille feuilles »

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Les produits à forts enjeux

- les produits “encombrants”

- les appareils électriques et électroniques

- l’eau de boisson

- les résidus de jardin et de cuisine

- les produits “imposés” au consommateur Campagne “halte aux

sacs plastiques dans les îles”

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Les produits problématiques

- les produits générant des impacts importants (substances toxiques)

- les produits trop souvent orientés vers la poubelle alors qu’ils font l’objet de collectes séparées

- les produits fortement consommateurs de ressources (courte durée de vie, piles non rechargeables, …)

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Les produits exemplaires

- les “emblématiques” : ampoule fluocompacte, cabas, couche réutilisable

- les produits écolabellisés

- les produits dont la durée de vie est optimisée (rechargeables, garanties, réparables, usages multiples)

-Les produits consommant moins de resources (allégés, concentrés, …)

- les produits “autonomes”

- les services et les outils (ex. : yaourtière) qui se substituent à un produit

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Approche par activités emblématiques du gaspillage

- Déménagement

- Réceptions

- Fêtes de fin d’année

- Rentrée scolaire

- Vacances

- Etc.Des fiches par produits ou par activités sont disponibles sur le site web du MEDD :

http://www.ecologie.gouv.fr/article.php3?id_article=4259

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Travailler sur 5 familles de produits

- Produits de cuisine et de jardin

- Biens d’équipement

- Produits papetiers

- Emballages

- Produits contenant des substances dangereuses

L’ensemble de ces produits « en fin de vie » pèse :

-env. 90 kg haban pour les résidus de cuisine et de jardin

- env. 30 kg hab an pour les produits papetiers

- un peu moins de 100 kg pour les biens d’équipements

- env. 80 kg/hab/an pour les emballages

- 3 à 4 kg pour les produits contenant des substances dangereuses… mais de forts impacts

TOTAL = env. 300 kg/hab/an

Page 29: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Produits de cuisine et de jardin

Résidus de tonte

Résidus d’élagage et de coupe

Produits alimentaires ou résidus de cuisine (épluchures, marc de café,

etc.)

A chacun d’aller plus loin en identifiant clairement les produits

Page 30: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Biens d’équipement

Outillage

Jouets

Articles sportifs ou de loisirs

Vêtements, articles d’habillement

Déchets de jardin

Mobilier

A chacun d’aller plus loin en identifiant clairement les produits

Page 31: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Produits papetiers

Publicités (adressées et non adressées) Journaux gratuits

« Presse citoyenne »

Produits « éphémères » (invitations, cartes d’invitation, carte de vœux, formulaires, etc.

A chacun d’aller plus loin en identifiant clairement les produits

Page 32: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Emballages

Sacs de caisse

Emballages de produits ayant contenu des substances

dangereuses

Emballages médicamenteux non souillés

A chacun d’aller plus loin en identifiant clairement les produits

Page 33: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Produits contenant des substancesdangereuses

Piles et accumulateurs Médicaments et certains de leurs emballages

Résidus d’auto-médication « piquant-coupant- tranchant »

Produits de « bricolage »

Certains produits d’entretien

A chacun d’aller plus loin en identifiant clairement les produits

?

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A vous d’éviter le déchet !

- Chaque groupe se voit attribuer une famille de produits  = résidus de cuisine et de jardin, biens d’équipement, produits papetiers, Emballages, produits contenant des substances dangereuses

- Chaque groupe doit identifier dans sa « famille de produits » un certain nombre de PRODUITS et les ALTERNATIVES possibles qui permettront d’éviter ou de retarder l ’apparition du déchet que l’on confie à la collectivité.

- Ces actions s’envisageront de l’acte de conception du produit jusqu’à sa collecte par la collectivité.

- Les dimensions « qualitatives » (évitement ou réduction de substances dangereuses, économies d’énergie) seront également prises en compte

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D’ores et déjà, des marges de progression importantes existent dans le domaine de la prévention qualitative, puisque : -moins de 50% des médicaments périmés et emballages médicamenteux sont rapportés en pharmacie au titre du dispositif CYCLAMED-environ 30% des piles usagées sont déposées dans les bacs SCRELEC ou COREPILE

TYPE PRODUIT GISEMENT D’EVITEMENT OBJECTIF (sur la base d’une réduction de 25%)

Accessoires de vente COUNA Sacs de caisse

18,5 kg/hab/an 1,5 kg/hab/an

4,6 kg hab/an 0,37 kg/hab/an

Biens d’équipement Encombrants (6 millions de tonnes/an)

100 kg/hab/an 25 kg/hab/an

Consommables Papiers de bureau (stricto sensu) Vêtements

14 kg/hab/an (papiers de bureau seuls) 4kg/hab/an

3,5 kg.hab/an 1 kg/hab/an

Emballages de vente Emballages ménagers 80 kg/hab/an 19,7 kg/hab/an Valorisation autonome Résidus de cuisine et de

jardin Valorisation in situ des déchets du bâtiment (30 millions de tonnes/an)

90 kg/hab/an (pour compostage seul)

22,5 kg/hab/an (pour compostage seul)

Déchets dangereux Piles (22.000 t/an) 0,4 kg/hab/an 0,1 kg/hab/an TOTAL 308,4 kg/hab/an (soit

environ 67 % d’un gisement annuel de 460 kg ramené à l’habitant)

76,7 kg/hab/an (soit une réduction d’environ 17 % du total des OM)

Ça représente combien ?

Page 36: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Pour quoi faire de la prévention ?

Page 37: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

OBJECTIFS :- réduire la consommation de ressources- moins de déchets et des déchets moins

problématiques

MOYENS : - la dématérialisation, l’éco-efficacité

- réduction du niveau de vie

CONSOMMER moins de ressources pour PRODUIRE moins de déchets

Page 38: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

La face cachée du déchet

50.000 kg

3.500 kg 500 kgDéchets municipaux

Déchets industriels

Ressources

>90% des matériaux utilisés ne se retrouvent pas dans les produits finis

16.000 kg

Matières 1ères

Source : Association des Cités et Régions pour une gestion durable des déchets

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Sac à dos écologique :

• 1kg acier : 2.3 kg

• 1kg zinc : 8 kg

• 1kg cuivre : 15 kg

• 1 kg étain : 6,500 Kg

• Brosse à dent: 1,5kg

• GSM : 75 kg

• Puce 0.09gr : 20 kg

• PC : 1,500 kg

Le sac à dos écologique permet de mesurer le poids de l’utilisation des ressources nécessaires à la fabrication d ’un produit ressources non renouvelables, ressources renouvelables, eau, air (si modifications chimiques ou physiques) et déplacement de sols

Estimer la face cachée de notre consommation (1)

Page 40: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

L ’EMPREINTE ECOLOGIQUE (ecological footprint) mesure la

surface biologiquement

productive nécessaire à une

population donnée en fonction de

son mode de vie (production-consommation-déchets/émissions). C ’est la surface nécessaire pour : produire énergie et matières premières consommées par une population, pour éliminer les déchets qu’elle rejette.

Estimer la face cachée de notre consommation (2)

Page 41: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Mieux définir le besoin pour mieux le satisfaire

Choisir le service ?

Durée et fréquence d’utilisation ?

Louer le bien ?Acheter le bien ?

Seconde main ?

Produit neuf ?

Maintenance,consommables ?

Coût, avantages/ inconvénients ?

Evolutif, éco-conçu, solide, réparable, sans substances toxiques, économe en énergie, recyclable, recyclé, ….

Page 42: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Quels sont nos besoins ?

Besoins d’auto-

accomplissement

Besoins d’estime de soi et d’autonomie

Besoins sociaux

Besoins de sécurité

Besoins physiologiques

Pyramide des besoins, selon Abraham MASLOW

Développer sa personnalité, ses connaissances, ses valeurs, …Créer, résoudre des problèmes complexes…

S’ouvrir aux autres..Sentiment d’être utile et d’avoir

de la valeur… Conserver son autonomie, son identité…

Respirer, manger, boire, dormir, se vêtir, …

Page 43: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Promouvoir le libre choix

• Ex. du « Stop-Pub » et de son effet d’entraînement

• Un choix implique une réflexion entre différentes solutions (ex. différents produits) et différents critères (praticité, coût, …)

• L’achat compulsif relève du « formatage » et non du libre choix…

Page 44: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Les gains environnementauxAU PLAN GLOBAL AU PLAN LOCAL

- économie de ressources non renouvelables (énergies incluses)

- limitation des déchets (notamment les déchets cachés)

- atténuation des impacts sur les eaux, les sols et l ’air

- élévation de la conscience environnementale...

-… créant les conditions favorables pour obtenir des modifications de comportements

- amélioration de la « qualité » des déchets

- diminution des pressions sur l ’environnement

PERTES POSSIBLES : - effets pervers

PERTES POSSIBLES : - prolongation de la durée de vie

de biens non durables

Page 45: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

AU PLAN GLOBAL AU PLAN LOCAL

- stimulation de l’offre de biens et services durables

- gains indirects du fait de la limitation des pressions

- économies pour le consommateur

- stimulation de certains secteurs d ’activités locaux (réparation, circuits courts, …)

- économies sur le coût total de gestion des déchets

PERTES POSSIBLES : - incidences sur la vente de

produits neufs- fonctionnement en sous

capacité des UIOM

PERTES POSSIBLES : - perte de croissance

(y compris pour le marché « environ-nemental »)

Les gains économiques

Page 46: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Les gains sociauxAU PLAN GLOBAL AU PLAN LOCAL

- Conscience de la globalité des problèmes environnementaux

- Solidarité internationale (ex. commerce équitable)

- Renforcement des liens sociaux

- Développement du civisme environnemental

- Développement de la solidarité

PERTES POSSIBLES : - Pertes de libertés individuelles

(contrôle social, …)

PERTES POSSIBLES : - Exacerbation des disparités de

niveaux de vie

Page 47: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Comment font les autres ?

Page 48: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Des alternatives de production et de consommation

Leviers incitatifs : instru-ments techniques et

Financiers pour produire moins de déchets

Mobiliser les citoyens pour consommer moins de ressources

et produire moins dedéchets

Panorama des politiques locales

Page 49: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Conception et fabrication

Achat/vente

Utilisation

Détournement de flux

Helsinki : veille concurrentielle des entreprises et concours « The Natural Resources Saver ». Munich ; programme « Okoprofit », etc.

Rotterdam : carte « NU » Nuremberg : « 99 idées de cadeaux dématérialisés » Région flamande : STIP, etc. Charleroi : étiquetage dans les rayons

Vienne : promotion du troc et de la réparation (site Internet, journées de la réparation, …) Région flamande : «eco-teams » de consommateurs, etc. Essonne : « Ville ou village sans gaspillage »

Région flamande : compostage autonome (32% de la population participe), recycleries, etc. SVMC Chef-Boutonne : Bourse aux gravats

Alternatives

Page 50: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

- limiter la consommation de ressources non renouvelables, limiter les rejets de GES, s’inscrire dans la cohérence des politiques de l’UE, etc.

Enjeux globaux :

Enjeux locaux :- limiter le recours à l’incinération ou à l’enfouissement, maîtriser les coûts, etc.

Mobilisation

Sensibiliser

Page 51: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

• La modification des comportements ne peut être imposée

• La participation favorise l’appropriation

• L’appropriation permet l’initiative et l’émergence de nouvelles idées

• Ces initiatives facilitent le passage du discours à l’action

• L’action marque l’adhésion à la politique locale

Mobilisation

Développer les démarches participatives

Page 52: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

• Je fais ce que je dis : consommer moins de ressources pour produire moins de rejets

• Je dis ce que je fais: profiter du retour d ’expérience pour affiner la politique locale et partager les acquis

Mobilisation

Etre exemplaire

Page 53: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Exemples de budgets « prévention » :

• - Bruxelles-Capitale : 1.776.500 EUR, soit 1,77 EUR/hab/an (2004)

• - Région flamande : 11.400.000 EUR, soit 1,9 EUR/hab/an (2004)

• - Vienne (Autriche) : 3.000.000 EUR, soit 1,8 EUR/hab/an (2004)

• - Havelange : 50.000 EUR sur 1998 et 1999, soit 5 EUR/hab/an

Le temps Les partenaires Le budget

Leviers incitatifs

Se donner les moyens de ses ambitions

Page 54: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

• La fréquence des collectes et le dimensionnement des bacs ne doivent pas constituer des « aspirateurs à déchets »

• Optimiser les collectes en apport volontaire et les collectes en porte à porte

Leviers incitatifs

Privilégier la qualité à la quantité

Page 55: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

• Principe pollueur-payeur

• Facturation au poids ou au volume

• Une part fixe et une part variable (en fonction du poids ou du volume)

• La facturation responsabilisante doit être précédée par la présentation ou la mise en oeuvre d’alternatives

Leviers incitatifs

Responsabiliser les usagers du service par une facturation incitative

Page 56: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Exemples de résultats : l’agglomération de Mechelen (Belgique – Région flamande)

0

100

200

300

400

500

600

1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

Déchetsrésiduels

Déchetstriés

TotalDMA

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Comment maîtriser un argumentaire ?

Page 58: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

La prévention est-elle impossible ?

3 groupes de travail identifieront (en se mettant tout à tour dans la peau des élus, des consommateurs et des producteurs) les contre-arguments en développant des réquisitoires contre la prévention : - Les emballages, c’est moderne (sécurité, hygiène, praticité, …)

- La réparation, les produits de seconde main, ça n’est pas intéressant et ça prend du temps

- Le papier permet de mieux communiquer

OBJECTIF : identifier les obstacles à la prévention pour être en mesured’y répondre

Page 59: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Convaincre des intérêts de l’élaboration d’une politique locale de prévention

La prévention des déchets est nécessaire… Elle s ’appuie sur une volonté européenne et nationale… Mais elle ne prendra

corps que par la mise en place de politiques locales… Localement, elle sera profitable…Ce qui favorisera son

appropriation par les acteurs locaux

Nécessaire, soutenue, voulue et profitable... La collectivité a tout intérêt à élaborer et mettre en œuvre sa politique de

prévention

Page 60: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

La prévention est nécessaire

Glo

b al

Loc

al

Préservation des ressources non renouvelables

Limitation des impacts liés à la production et aux transports

Limitation des impacts liés à la gestion des déchets

Maîtrise des coûts de gestion des déchets

Page 61: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Un pot de yaourt en Allemagne :

3.500 km pour la fabrication

+4.500 km pour la distribution

Page 62: Vers des programmes locaux de prévention des déchets Formation-action Amiens – 18 octobre 2006 Bruno Genty

Au niveau local :

Les coûts de collecte et de traitement des déchets ne cessent d’augmenter … et les exigences environnementales et sanitaires de la population ne vont pas ralentir ce mouvement inflationniste

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La prévention est soutenue

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Protocoles, accords internationaux sur le développement durable

6° Programme d’actions pour l ’environnement de la Commission Européenne, Projet de Directive-cadre

Renforcement constant des contraintes en matière d’ « élimination » des déchets (Directives, lois, …)

Affirmation progressive de la priorité à donner à la prévention (SNDD, circulaires, plan national de la prévention, …)

Présence obligatoire de la prévention dans les plans Départementaux, chargés de mission « prévention des déchets »

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La prévention doit se décliner localement

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Loc

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Orientations à l ’échelle mondiale

Directives à l’échelle européenne

Planification d’ensemble à l’échelle nationale, incitations

MISE EN ŒUVRE aux niveaux territoriaux de la compétence« déchets » par la mise en œuvre de PROGRAMMES LOCAUX

Planification à l’échelle départementale (PDEDMA), soutiens

Planification à l’échelle régionale (PRGDD, ex PREDIS), soutiens

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Une politique locale peut être profitable

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Loc

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Diminution des pressions sur l’environnement

Diminution des impacts locaux liés à la gestion des déchets

Maîtrise des coûts de gestion des déchets

Développement d’innovations et de dynamiques locales

Responsabilisation des citoyens en faveur de l’intérêt collectif

Meilleure satisfaction des besoins individuels

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Stratégie « gagnant- gagnant : quelques exemples• Promotion de la consommation de l’eau du robinet comme boisson

Gain pour la CL en charge desdéchets

Gain pour la CL en charge de la distribution d’eau

Gain pour le citoyen en terme de dépenses, de « praticité »,

de temps, etc.

• Utilisation de la vaisselle réutilisable lors de manifestations

Gain pour la CL en charge desdéchets

Gain pour les producteurs qui nedisposent pas d’emballages indi-

viduels

Gain pour les organisateurs de lamanifestation (plus de choix,

moins de déchets, meilleure tenue

• Valorisation des professionnels de la réparation (charte de qualité)

Gain pour la CL en charge desdéchets

Gain pour l’emploi local, gains en terme d’innovation

(nouveaux services, etc.)

Gain pour le consommateur en terme d’utilisation optimale et

de qualité du service

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Convaincre : la méthode FOSIR

• Commencer par LES FAITS (objectivité)• Poursuivre par LES OPINIONS

(analyses, propositions, …) • Donnez du SENTIMENT (conviction)• Proposer une INTENTION D ’ACTION• Conclure par la RESONNANCE

attendue (conséquences)

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FOSIR : exemple d’application• FAITS : En France, la production de déchets ménagers et assimilés a doublé

en 40 ans. Cela pose des problèmes écologiques tant au niveau local (installations de traitement, etc.) qu’à l’échelle planétaire (ressources, etc.).

• OPINIONS: La mise en œuvre d’actions de prévention doit être la priorité tant il est vrai que le déchet que l’on ne produit pas ne coûte rien et ne produit pas d’impact sur l’environnement

• SENTIMENT : Il est de notre responsabilité d’assurer aux générations futures un cadre de vie satisfaisant et des ressources suffisantes

• INTENTION D’ACTION : Il faut agir chez nous pour fixer des objectifs de réduction et mettre en place un programme permettant de les atteindre

• RESONNANCE : Si chacun de nous parvient à réduire de 100 grammes par jour sa production de déchets, ce seront annuellement 36.525 tonnes de déchets évités et +/- 3,6 millions de tonnes de ressources préservées.

Appliquer cette méthode à différentes

alternatives

1 bouteille d’eau de 1,5 l. en PET + quelques dépliants publicitaires = 100 grammes … Attention aux autres déchets dont l’accroissement peut « ruiner » ce gain