15
Vers le chemin de la tolérance. Tous ceux qui défendent les valeurs de l'Islam sont frappés par le contraste qui existe entre la richesse de la culture musulmane, et la pauvreté de la perception qu'en ont un grand nombre d’occidentaux, puisque ces derniers ont cependant des raisons de se méfier des musulmans car soumis à un matraquage médiatique quotidien, ils finissent par perdre raison et ne plus rien comprendre, à l’instar d’ Alex Wiens, qui a poignardé à mort une musulmane voilée dans un tribunal en Allemagne car sa haine à l’Islam, il a nourri des émissions des chaines de télévision, selon ses dires, ce qui démontre combien de gens doutent du bien-fondé de la religion musulmane, par faute de clichés préétablis qu’ils ont à leur disposition, au point d’enraciner dans leur esprit des idée fausses sur la religion d’un milliard et demi d’êtres humains sur terre. Alors que les hommes sont faits en communautés et en peuples pour se connaître et s’entendre, non seulement avec les outils de l’ouïe seulement, mais aussi avec la raison et la connaissance. Il y a quinze siècles, un homme se leva et dit : « Je ne suis qu'un mortel; mais celui qui a créé l'univers m'a ordonné de vous transmettre son message. Afin que vous puissiez vivre en harmonie avec le plan de sa création, il m'a enjoint de vous rappeler son existence, sa toute puissance et son omniscience, et de placer devant vous un programme de comportement. Si vous acceptez ce rappel et ce programme, suivez-moi». Ce fut l'essence de la mission prophétique de Mohamed « Q.S.S.L », puisque le système social qu'il proposait avait la simplicité qui va de pair avec la réelle grandeur, parce qu’il partait de l'idée que les hommes sont des êtres biologiques doués de besoins biologiques et qu'ils sont conditionnés de telle sorte, par leur créateur, qu'ils doivent vivre en groupes afin de satisfaire l'ensemble de leurs besoins physiques, moraux et intellectuels car ils sont dépendants les uns des autres et que la continuité de la croissance spirituelle d'un individu, qui est un objectif fondamental de toute religion, dépend de la mesure dans laquelle il sera aidé, encouragé et protégé par les hommes vivant dans son entourage, lesquels, évidemment, attendent de lui une même coopération. Cette interdépendance 1

Vers le chemin de la tolérance de la voie divine

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Vers le chemin de la tolérance de la voie divine.

Citation preview

Page 1: Vers le chemin de la tolérance de la voie divine

Vers le chemin de la tolérance.

Tous ceux qui défendent les valeurs de l'Islam sont frappés par le contraste qui existe entre la richesse de la culture musulmane, et la pauvreté de la perception qu'en ont un grand nombre d’occidentaux, puisque ces derniers ont cependant des raisons de se méfier des musulmans car soumis à un matraquage médiatique quotidien, ils finissent par perdre raison et ne plus rien comprendre, à l’instar d’ Alex Wiens, qui a poignardé à mort une musulmane voilée dans un tribunal en Allemagne car sa haine à l’Islam, il a nourri des émissions des chaines de télévision, selon ses dires, ce qui démontre combien de gens doutent du bien-fondé de la religion musulmane, par faute de clichés préétablis qu’ils ont à leur disposition, au point d’enraciner dans leur esprit des idée fausses sur la religion d’un milliard et demi d’êtres humains sur terre. Alors que les hommes sont faits en communautés et en peuples pour se connaître et s’entendre, non seulement avec les outils de l’ouïe seulement,  mais aussi avec la raison et la connaissance.

Il y a quinze siècles, un homme se leva et dit : « Je ne suis qu'un mortel; mais celui qui a créé l'univers m'a ordonné de vous transmettre son message. Afin que vous puissiez vivre en harmonie avec le plan de sa création, il m'a enjoint de vous rappeler son existence, sa toute puissance et son omniscience, et de placer devant vous un programme de comportement. Si vous acceptez ce rappel et ce programme, suivez-moi». Ce fut l'essence de la mission prophétique de Mohamed « Q.S.S.L », puisque le système social qu'il proposait avait la simplicité qui va de pair avec la réelle grandeur, parce qu’il partait de l'idée que les hommes sont des êtres biologiques doués de besoins biologiques et qu'ils sont conditionnés de telle sorte, par leur créateur, qu'ils doivent vivre en groupes afin de satisfaire l'ensemble de leurs besoins physiques, moraux et intellectuels car ils sont dépendants les uns des autres et que la continuité de la croissance spirituelle d'un individu, qui est un objectif fondamental de toute religion, dépend de la mesure dans laquelle il sera aidé, encouragé et protégé par les hommes vivant dans son entourage, lesquels, évidemment, attendent de lui une même coopération. Cette interdépendance humaine a été la raison pour laquelle, dans l'Islam, la religion n'a pas pu être séparée de l'économie et de la politique. Ordonner en pratique les relations humaines de telle sorte que chaque individu rencontre le moins possible d'obstacles et le plus possible d'encouragements pour le développement de sa personnalité. Paraît être le concept que l'Islam se fait de la fonction véritable de la société, d’où il est donc naturel que le système énoncé par le prophète Mohamed « Q.S.S.L », durant les vingt-trois années de son ministère, se rapporte non seulement aux choses de l'esprit, mais offre également un cadre pour toutes les activités individuelles et sociales car il soutenait non seulement le principe de l'honnêteté individuelle, mais aussi celui de la société juste qu'une telle honnêteté devait susciter puisque toutes les clauses de la loi islamique étaient conçues de manière à profiter également à tous les membres de la communauté, sans distinction de naissance, de race, de sexe ou d'une précédente appartenance sociale car aucun bénéfice spécial n'était réservé au fondateur de la communauté ni à ses descendants. Haut et bas étaient, socialement parlant, des termes inexistants et le concept de classe était également inexistant puisque tous les droits, devoirs et opportunités s'appliquaient également à tous ceux qui professaient la foi en l'Islam et il n'était besoin d'aucun prêtre comme intermédiaire entre l'homme et Dieu, du moment que dieu disait dans le Coran : « Il sait ce qui est ouvert dans leurs mains devant eux et ce qu'ils cachent derrière leurs dos ». Aucune allégeance n'était reconnue au-delà de

1

Page 2: Vers le chemin de la tolérance de la voie divine

l'allégeance due à Dieu et à Son Prophète, à ses parents et à la communauté dont l'objectif était l'établissement du royaume de Dieu sur terre.

Avant l'Islam, toutes les organisations politiques, même celles qui reposaient sur une base théocratique ou semi-théocratique, avaient été limitées par les concepts étroits de tribu et d'homogénéité tribale. Ainsi les Dieux-rois de l'ancienne Égypte ne pensaient à rien de ce qui dépassait l'horizon de la vallée du Nil et de ses habitants, et dans l'État théocratique des plus anciens Hébreux, alors que Dieu était supposé gouverner, c'était nécessairement le Dieu des enfants d'Israël. En revanche, dans la structure de la pensée coranique, les considérations de descendance ou d'appartenance tribale n'avaient aucune place parce que l'Islam postulait une communauté politique se suffisant à elle-même et tranchant à travers les divisions conventionnelles de tribu et de race et puisque le Prophète Mohamed « Q.S.S.L » disait: « Il n'est pas des nôtres, celui qui proclame la cause du particularisme tribal; il n'est pas des nôtres, celui qui lutte pour le particularisme tribal; et il n'est pas des nôtres, celui qui meurt pour le particularisme tribal ». Alors à cet égard on peut dire que l'Islam et le Christianisme ont eu le même objectif puisque l'un et l'autre préconisaient une communauté internationale de peuples unis par leur adhésion à un même idéal. Cependant, alors que le Christianisme s'était contenté de recommander moralement ce principe et avait limité son appel universel au niveau spirituel, alors l'Islam offrait au monde la vision d'une organisation politique dans laquelle la conscience de Dieu serait la source principale du comportement pratique de l'homme et la seule base de toutes les institutions sociales. De la sorte, qu’en accomplissant ce que le Christianisme avait laissé inaccompli, l'Islam inaugurait un nouveau chapitre du développement de l'homme puisqu’il est le premier exemple d'une société idéologique ouverte contrastant avec les sociétés du passé fermées et limitées racialement ou géographiquement.

Le 4 juin 2009 au Caire, le président américain Hussein Barack Obama lors de son discours prononcé  à l'adresse des musulmans, avait mentionné que « Les relations entre l'islam et l'Occident se caractérisent par des siècles de coexistence et de coopération, mais aussi par des conflits et des guerres de religion. Dans un passé relativement plus récent, les tensions ont été nourries par le colonialisme qui a privé beaucoup de musulmans de droits et de chances de réussir, ainsi que par une guerre froide qui s'est trop souvent déroulée par acteurs interposés, dans des pays à majorité musulmane et au mépris de leurs propres aspirations.  En outre, les mutations de grande envergure qui sont nées de la modernité et de la mondialisation ont poussé beaucoup de musulmans à voir dans l'Occident un élément hostile aux traditions de l'Islam », mais « je suis convaincu que pour aller de l'avant, nous devons dire ouvertement entre nous ce que nous recelons dans notre cœur et que trop souvent nous n'exprimons qu'à huis clos. Nous devons consentir un effort soutenu afin de nous mettre à l'écoute et d'apprendre les uns des autres; de nous respecter mutuellement et de rechercher un terrain d'entente. Comme le dit le Saint Coran, " Crains Dieu et dis toujours la vérité " ». Pour la première fois de l’histoire, un président occidental contemporain confirme la dette que la civilisation doit à l'Islam, lorsqu’il disait dans son discours que « C'est l'Islam dans des lieux tels qu'Al-Azhar, qui a brandi le flambeau du savoir pendant de nombreux siècles et ouvert la voie à la Renaissance et au Siècle des Lumières en Europe. C'est de l'innovation au sein des communautés musulmanes que nous viennent l'algèbre, le compas et les outils de navigation, notre maîtrise de l'écriture et de l'imprimerie, notre compréhension des mécanismes de propagation des maladies et des moyens de les guérir. La culture musulmane nous a donné la majesté des arcs et l'élan des flèches de

2

Page 3: Vers le chemin de la tolérance de la voie divine

pierre vers le ciel, l'immortalité de la poésie et l'inspiration de la musique, l'élégance de la calligraphie et la sérénité des lieux de contemplation. Et tout au long de l'histoire, l'Islam a donné la preuve, en mots et en actes, des possibilités de la tolérance religieuse et de l'égalité raciale ».

Au début du XXe siècle, Léopold Weiss, Juif né dans l'empire Austro-hongrois et descendant d'une très longue lignée de rabbins de Galicie, on ayant compris le message divin au sein de la religion musulmane, lors de ses déplacements qui le mènent en Palestine, alors sous mandat britannique, au cours de l'année 1922, il disait, après avoir étudié en profondeur le Coran, que “ L'Islam me paraît comme un chef d'œuvre d'architecture. Toutes ses parties sont harmonieusement conçues pour se compléter et se soutenir entre elles. Rien n'est ici superflu, et rien ne manque, avec comme résultante l'équilibre parfait d'une composition sans faille ” et avant de se convertir à l'Islam en 1926 à Berlin et de porter le nom de Muhammad Asad, après avoir trouvé une réponse à son grand désarroi face au matérialisme de l'époque, qui faisait que les gens en occident, dans leurs plus beaux atours et de la prospérité, ne sourit presque jamais dans les transports en commun et cela malgré qu’ils sont bien placé au sommet de la réussite matérielle de l'Ouest, alors qu’en Palestine, il avait découvert avec bonheur une société certes simple mais d'une extrême hospitalité qui l'accueille généreusement. Aujourd’hui que Muhammad Asad est considéré comme un «passeur de frontières culturelles», il est un parmi d’autres intellectuels d’origines juifs, qui n'adhèrent pas au projet sioniste originel de Herzl, puisque contrairement à une idée reçue, même actuellement, beaucoup de juifs développent une connaissance approfondie du monde arabe et de la religion musulmane, et prônent la cohabitation entre Juifs et Arabes en Terre sainte car à l'heure où l'on disserte sur le «choc des civilisations», que l'on réduit à une apocalypse programmée, le parcours de ce Juif converti à l’Islam, nous emmène aux frontières culturelles desdites civilisations, là où les passages de l'une à l'autre sont encore possibles.

Parce que la civilisation occidentale est fondée sur la civilisation romaine païenne et qu’elle ne doit au Christianisme que le vernis extérieur, puisqu’elle demeure dans sa réalité païenne, matérialiste et ne croyant qu’à la puissance, qu’elle a une grande dissemblance avec l’Islam, qui lui a été fondé sur l’âme, l’éthique et les idéaux, ce qui lui confère une extraordinaire auto-immunité, au point que la dernière décennie a été marquée par une remarquable rencontre entre les valeurs démocratiques et celles de l’Islam, au cours de laquelle de nombreuses voix s’élevaient pour défendre l’idée de la compatibilité et de la conformité entre ces valeurs, alors que d’autres considéraient, pour leur part, que la démocratie et l’Islam ne peuvent coexister harmonieusement dans un même système de valeurs. L'injonction Coranique qui déclare: "Obéis à Dieu et obéis au Prophète et à ceux qui, parmi vous, détiennent l'autorité" implique que l'autorité du gouvernement doit être tirée du Livre révélé, le Coran, et complétée par les enseignements du Prophète et qu'elle doit être détenue par un membre de la communauté musulmane. Autrement dit, seul un musulman peut être le chef de l'Etat d’un pays musulman. Cette stipulation est exigée par le caractère idéologique de l'Etat musulman; mais cela ne signifie aucunement que les minorités non musulmanes doivent être reléguées dans le statut des citoyens de seconde classe car à l'exception de la dignité de chef de l'Etat, tous les chemins de la vie politique et sociale leur sont ouverts dans la même mesure qu'aux citoyens musulmans; ils doivent jouir des mêmes privilèges et de la même protection de leurs intérêts sociaux, religieux et culturels; et ils doivent avoir accès en proportion de leur nombre à la vie politique de leur pays. Ceci nous amène à

3

Page 4: Vers le chemin de la tolérance de la voie divine

l'un des points essentiels d'une véritable constitution musulmane, à savoir au principe politique énoncé par les mots du Coran, où il est énoncé que "leurs affaires doivent être réglées au moyen de consultations mutuelles". Quelle que soit la forme qui puisse être donnée au mécanisme gouvernemental d'un Etat musulman, il ne peut être considéré comme "Islamique" si le gouvernement ne repose pas sur le consentement populaire et n'est pas l'expression de la volonté populaire. Sur la base de ce principe coranique, ainsi que de nombreuses ordonnances rendues par le Prophète, les organes exécutifs et législatifs de l'Etat doivent être constitués par élection. Les méthodes selon lesquelles un gouvernement représentatif doit être élu et la période durant laquelle il doit détenir le pouvoir ont été sagement laissées dans l'imprécision permettant ainsi la plus large latitude possible pour leur adaptation aux nécessités d'une époque ou d'une forme sociale particulière. Cependant, pour éviter que n'apparaisse une classe de politiciens "professionnels", phénomène dont les conséquences ont été et sont encore désastreuses pour beaucoup de pays musulmans aujourd’hui, le Prophète Mohamed « Q.S.S.L » avait déclaré catégoriquement que toute campagne personnelle en vue d'accéder à une fonction publique de nature exécutive ou législative en rend automatiquement indigne la personne qui a cherché ainsi à s'y faire désigner. La coexistence harmonieuse de la démocratie occidentale et l’Islam s’avère possible aujourd’hui du moment que les injonctions concises et nettes de la loi musulmane soient complétées par une législation souple et constante traitant de tout ce qui n'est pas prévu par la loi canonique ou qui y est simplement indiqué en termes généraux. Il revient donc au corps législatif élu d'élaborer jour après jour cette législation, étant entendu évidemment que la loi fondamentale de l'Islam reste prépondérante et qu'aucune législation ne peut s'opposer à la lettre ou à l'esprit de cette loi, si elle veut jamais acquérir une validité juridique. En d'autres termes, cette législation élaborée jour après jour a pour fonction dans l'Etat musulman, vient pour créer un cadre politique dans lequel la loi de l'Islam puisse trouver une totale effectivité; de défendre les intérêts politiques et économiques de la communauté vivant sur le sol du pays contre toute attaque venue de l'extérieur ou de l'intérieur; et d'établir et de maintenir un système social grâce auquel chaque citoyen et citoyenne puisse jouir d'une sécurité spirituelle et économique aussi grande qu'il est possible pour un homme comme pour une femme.

Si sous l'impact de la colonisation occidentale, la vie musulmane a subi de profondes transformations depuis le XV e siècle; tant et si bien que la civilisation musulmane avait cessé d'avoir une résonance contemporaine et que l'attachement des musulmans aux enseignements de l'Islam est devenu aujourd’hui plutôt théorique ou vaguement émotif, au point que nulle part dans les pays musulmans d’aujourd’hui, nous ne voyons une communauté qui mette consciemment en pratique les idéaux prônés par l'Islam, puisque l’idéalisme musulman n'est plus en général que du vent et qu’il suffit qu’un problème économique ou social vient-il a surgir dans un pays musulman, qu'on le situe aussitôt dans une perspective « moderne », en pointant le doigt vers l’occidental. Puisque dans le climat psychologique actuel de l'Occident, on considère presque comme un axiome l'affirmation selon laquelle la religion ne doit pas être mêlée à la politique. Comme toute idée de sécularisation est automatiquement identifiée à l'idée de progrès et que tout effort en vue d'envisager la pratique politique sous son aspect religieux est immédiatement rejeté comme réactionnaire. Au sein des pays musulmans dits « démocratiques », si quelqu'un suggère que les problèmes comme la prohibition des boissons alcoolisées et la criminalité doivent être envisagés du point de vue de la tradition de l'Islam et résolus sur la base de la "Charia", un haussement d'épaules accueille sa proposition et on le traite même sans coup férir d’Islamiste car le véritable

4

Page 5: Vers le chemin de la tolérance de la voie divine

problème qui se pose aujourd’hui, n'est donc pas de déterminer du point de vue occidental, s'il est souhaitable d'introduire la religion dans la politique, mais plutôt de se demander si cette tendance se justifie idéologiquement et historiquement et si elle peut espérer un jour se réaliser. Si l'intime relation entre la religion et la politique qui caractérise l'histoire musulmane paraît en général étrange à l'Occidental, depuis longtemps accoutumé à considérer les questions de croyance et de vie pratique comme appartenant à deux mondes entièrement différents. Il est avant tout indispensable de se rendre compte que l'Islam a pour but d'influencer et de diriger non seulement les relations de l'homme avec Dieu mais également les relations entre les hommes. Partant de l'hypothèse fondamentale selon laquelle tous les aspects de la vie ont été voulus par Dieu et possèdent de ce fait une valeur morale propre car le message du Coran ne se borne pas à une exhortation spirituelle mais embrasse également tout le champ de l'activité humaine, aussi bien sociale qu'individuelle. Un tel point de vue empêche évidemment la division entre l'aspect religieux et l'aspect temporel de la vie puisque, selon le Coran, toute foi véritable a pour but d'influencer la conduite de l'individu et de la société de telle façon que l'idéal de vertu puisse trouver son expression dans toute l'attitude morale de la communauté, dans l'ensemble de sa législation et dans ses institutions sociopolitiques. Alors que les musulmans d’aujourd’hui forment un peuple de loin supérieur dans ses idéaux et son mode de vie, a la société matérialiste de l'Occident et que tout observateur impartial doit admettre l'absence de toute trace d'orientation spirituelle chez la plupart des musulmans contemporains, car actuellement les musulmans ne sont pas loin d’être à égalité avec leurs précepteurs occidentaux, et dire même qu’ils sont devenus plus matérialistes qu'eux, puisque en Occident, on respecte toujours l'intelligence, la réussite culturelle, l'effort individuel, tandis que chez les sociétés musulmanes contemporaines, seuls comptent pour elle l'argent, la carrière, le prestige personnel; au point qu’un homme riche jouit parfois de plus de prestige qu'un homme sage. Il ne fait aucun doute que nous assistons actuellement peut-être au dernier stade de la dégénérescence musulmane, car si les musulmans d’aujourd’hui continuent dans la voie dans laquelle ils sont engagés, nous arriverons inévitablement au point ou le mot musulman sera vide de tout sens, c'est à dire que les musulmans seront autant ou aussi peu musulmans que les Américains ou les Européens ne sont Chrétiens, avec en plus une haine intérieur de son autrui. Si l’histoire des musulmans toute entière et toutes les sources possibles de leur fierté commune sont liées à l'Islam et à lui seul. Les musulmans contemporains ne peuvent être que condamnés à courir aux basques des civilisations étrangères et à devenir une espèce de parasites culturels, à moins qu’ils trouvent un moyen de faire revivre l'Islam de la tolérance et d'en faire le moteur de leur vie puisque l'Islam ne peut leur être d'aucun secours tant qu’ils ne postuleront pas pour lui afin qu'il forme le moteur de leur existence car épiloguer sur les valeurs spirituelles de l'Islam et faire de sorte en même temps que la vie, dans tous ses aspects pratiques, ne soit en rien moulée sur les principes de l'Islam, qui constitue une dépense en pure perte tout autant qu'une malhonnêteté car l'hésitation passive actuelle entre un consentement de principe et une abdication de fait de l'Islam devant les exigences de la civilisation Occidentale, est indigène et insensé car seule une communauté de second rang peut se comporter de la sorte.

Certaines voix nihilistes se battent à travers les différents médias du monde occidental, pour faire pousser les décideurs des lois musulmanes à aller de l’avant afin d’écrire une nouvelle version des textes religieux, tout en abrogeant les versets traitant l’héritage des femmes et le port du voile, à l’instar de ce qui a été fait pour le droit canon Chrétien à une certaine époque de la chrétienté, au point qu’aujourd’hui le pape ne pouvant plus

5

Page 6: Vers le chemin de la tolérance de la voie divine

déclare l’apostasie comme un péché mortel. Si le Coran par ses preuves liées aux progrès scientifiques contemporaines, qui le déterminent comme une œuvre qui est loin d’être celle de la main de l’homme et que l’abrogation de ses versets s’avère impossible puisqu’il est dit dans le Coran que « Dix-neuf sont chargés d’y veiller (sur le Saint Coran ) », ce que l’imam de la mosquée de Tucson en Arizona, aux Etats Unis d’Amérique, Monsieur Rashad Khalifa, avait pu prouver en analysant le texte arabe du Coran à l'aide d'un ordinateur, et d’y constater que le Coran est effectivement construit en constante relation avec le nombre dix-neuf (19) comme une suite numérique indissociable. Penser aujourd'hui l'Islam consiste donc en priorité à prendre et à faire prendre conscience de ce processus historique, et à le déconstruire. Mais il n'est guère facile de traverser les couches épaisses et successives des interprétations et des manipulations qui se sont exercées sur le texte pour remonter au message originel et appréhender toute sa richesse. Il faut donc le saisir dans sa globalité et dans ses intentions, non dans ses injonctions circonstancielles car une telle déconstruction remettrait d'abord en cause l'idée très répandue selon laquelle les premières générations de musulmans, les " pieux anciens " avaient une meilleure connaissance et une meilleure application des préceptes de l'Islam. En effet, les premiers musulmans qui avaient en charge de mettre en application ce qu'ils comprenaient de l'Islam ne pouvaient le faire que dans le cadre des systèmes cognitifs et sociaux à leur disposition puisque leurs solutions étaient dictées par des impératifs qui ne sont plus les nôtres et s'y conformer aujourd'hui, revient en définitive à couper le lien entre la religion et la vie. Penser l'Islam aujourd'hui avec une nouvelle application du Coran et des textes fondateurs pour être plus fidèle à l'esprit et à l'objectif ultime du message du Prophète Mohamed « Q.S.S.L », sans toucher à l’intégrité des versets du Saint Coran ou chercher à les abroger, c'est démasquer le caractère trompeur de ces traditions venues du fond de l’Arabie préislamique et qui prétendent refléter les volontés du Prophète, alors qu'elles ne sont, et ne peuvent être, que des représentations influencées, de bonne ou de mauvaise foi, par des facteurs historiques susceptibles d'être analysés par les méthodes des sciences humaines et sociales modernes. Grace au retour aux idéaux de l’Islam et à la recherche du dessein de la voie divine, il est possible de parvenir à mobiliser les efforts des musulmans, dans le projet de changer les réflexions nihilistes et de les rendre plus justes, plus conformes à l'esprit de la religion musulmane. Puisque avant l’avènement de la modernité occidentale, l’Islam était porteur d’avancées sociales et politique; et qu’ au moment où le catholicisme était beaucoup plus exclusiviste, la tolérance de la religion musulmane était reconnue jusqu’à Voltaire et Locke car les dispositions juridiques que contient le Coran constituent une avancée par rapport à la Torah puisque en Islam, les femmes héritent et elles ont un statut juridique, alors même si on ne peut faire la synthèse de la Bible et du Coran, l'Islam peut-être interprété et vécu aujourd'hui en conformité avec les valeurs de la modernité et le respect des droits humains universels, mais pour donner cette nouvelle image à la religion musulmane, il faut s’appuyer sur les valeurs du dialogue qui sont prônées par l’Islam et qui ont été largement explicitées par le Coran et les Hadiths car il ne peut y avoir de paix entre les peuples sans la concorde entre les religions et les cultures, car pour le bon croyant, il est important de faire le plus de bien afin de préparer l’avenir de l’humanité. L’autre point qui renforce cette concorde et qui a été mis en exergue par l’Islam, c’est la valeur de l’altérité puisque l’Islam accepte l’altérité et incite les musulmans à collaborer avec les autres, sans ségrégation aucune. Parmi aussi les valeurs véhiculées par l’Islam la justice et l’équité. Cependant, il est de toute nécessité pour donner une nouvelle compréhension de la religion musulmane et de faire une nouvelle lecture des textes religieux, tout en envisageant une autre lecture d’interprétation pour l’application des versets coranique

6

Page 7: Vers le chemin de la tolérance de la voie divine

conforme à la lumière de la modernité, loin de la haine colonialiste et des guerres de religions, afin d’impulser davantage les préceptes de l’Islam et d’en faire des valeurs attractives pour le futur de la nation musulmane et de l’humanité à travers le monde, puisque seule cette façon de procéder permettra de donner à l’Islam une nouvelle vision, une nouvelle image, notamment auprès de ceux qui l’ignorent ainsi que des nihilistes. En effet, si les valeurs universelles de tolérance, de respect et de dialogue sont propres à toutes les régions, l’Islam en a fait des préceptes qu’il véhicule et inculque à tout musulman, mais pour faire saisir ces valeurs, il faut que les penseurs contemporains sur l’Islam éditent des ouvrages, de différentes langues, qui expliquent et explicitent ces valeurs tout en démontrant que les accusations portées sur l’Islam ne sont que des préjugés et des actes égarés de certains musulmans se considérant orthodoxes.

Depuis le siècle dernier des savants se lèvent tour à tour et appellent à une renaissance de la civilisation musulmane par un retour aux sources fondamentales de la religion qui est le Coran et la tradition du Prophète. Ils tiennent à ce que les querelles historiques d'interprétation soient dépassées afin de promouvoir une lecture des sources qui soient en prise avec notre temps. Ainsi ils font la distinction entre la voie de la législation  « la Charia» et le travail d'interprétation appliquée des juristes  « le Fiqh», afin que les musulmans se libèrent des querelles d'école et reviennent à l'essentiel du message de l'Islam. Comme le Coran et la Sunna ne donnent que les grandes lignes de la législation et les juristes, chacun selon les besoins de son temps, ont effectué un travail d'interprétation et promulgué des lois respectant l'esprit des textes de base. Ils ont effectué un travail d'hommes pour les hommes de leur temps et les résultats auxquels ils sont parvenus, s'il faut les respecter, ne doivent pas être sacralisés. Cette distinction entre « Charia » et « Fiqh », une fois assimilée, impose aux musulmans contemporains, de faire le point sur les affaires sociales (mu'âmalât) et de produire une législation « Fiqh », en adéquation avec leur temps et qui s'inspire des références fondamentales. Il est l'heure d'engager une large réflexion qui tienne compte des réalités concrètes des sociétés musulmanes dans un monde en constante évolution. Que les savants (Ulémas) et les spécialistes des divers domaines de l'action sociale et politique, des champs d'investigation économique et financière se réunissent et travaillent de concert pour établir les priorités et les perspectives d'une société qui, dans son ordre et ses objectifs, s'approche autant que possible des recommandations divines de justice et de respect des autres. Pour ce faire, il convient de dépasser les querelles sur les détails et de s’engager dans le sens d'une profonde réforme des mentalités chez les musulmans contemporains et même de permettre une transformation radicale des sociétés musulmanes, pour aboutir à une meilleure application de la religion musulmane ainsi qu’une vision améliorée chez les autres, sans chercher à changer les bases canoniques de la religion musulmane.

Chacune des trois religions monothéistes possède un recueil d'écritures qui lui est propre. Ces documents constituent le fondement de la foi de tout croyant qu'il soit juif, chrétien ou musulman. Ils sont pour chacun de ceux-ci la transcription matérielle d'une révélation divine, directe comme dans le cas d'Abraham ou de Moïse qui reçurent de Dieu même les commandements, ou indirectes dans le cas de Jésus et de le Prophète Mohamed, le premier déclarant parlé au nom de Dieu, le second transmettant aux hommes la Révélation communiquée par l'Archange Gabriel. La prise en considération des données objectives de l'histoire des religions oblige à placer sur le même rang l'Ancien Testament, les Evangiles et le Coran comme recueils de la Révélation écrite. Mais cette attitude partagée en principe par les musulmans n'est pas celle admise par les

7

Page 8: Vers le chemin de la tolérance de la voie divine

croyants des pays occidentaux, à influence judéo-chrétienne prédominante, qui refusent d'attribuer au Coran le caractère d'un Livre révélé. De telles attitudes s'expliquent par les positions prises par chaque communauté croyante vis-à-vis des deux autres en ce qui concerne les Ecritures. Le judaïsme a pour livre saint la Bible hébraïque. Celle-ci diffère de l'Ancien Testament chrétien par l'addition opérée par ce dernier de quelques livres qui n'existaient pas en hébreu. En pratique, cette divergence n'apporte guère de changements à la doctrine. Mais le judaïsme n'accepte aucune révélation postérieure à la sienne. Le christianisme a repris à son compte la Bible hébraïque en y ajoutant quelques suppléments. Mais il n'a pas accepté tous les écrits publiés pour faire connaître aux hommes la mission de Jésus. Son Eglise a effectué des coupes extrêmement importantes dans la multitude des livres relatant la vie de Jésus et les enseignements qu'il a donnés. Elle n'a conservé dans le Nouveau Testament qu'un nombre limité d'écrits dont les principaux sont les quatre Evangiles canoniques. Le christianisme ne prend pas en considération une révélation postérieure à Jésus et à ses Apôtres. Il élimine donc à ce titre le Coran. Venue six siècles après Jésus, la Révélation coranique reprend de très nombreuses données de la Bible hébraïque et des Evangiles puisqu'elle cite très fréquemment la "Torah" et l'Evangile ». Le Coran prescrit à tout musulman de croire à l'écriture antérieure à lui (sourate 4, verset 136). Il met l'accent sur la place prépondérante occupée dans l'histoire de la Révélation par les Envoyés d'Allah, tels que Noé, Abraham, Moïse, les Prophètes et Jésus qui est placé parmi eux à un rang particulier. Sa naissance est présentée par le Coran tout autant que par les Evangiles comme un fait surnaturel. Le Livre accorde à Marie une mention toute spéciale puisque la sourate n° 19 du Coran porte même son nom. Force est de constater que ces dernières données concernant l'Islam sont généralement ignorées par les occidentaux. Comment s'en étonner quand on évoque la manière dont y furent instruites tant de générations des problèmes religieux de l'humanité et dans quelle ignorance elles ont été tenues pour tout ce qui touche à l'Islam. L'utilisation des dénominations de "religion mahométane" et de "mahométans" n'a-t-elle pas été entretenue et ce jusqu'à nos jours, pour maintenir dans les esprits la conviction erronée qu'il s'agissait de croyances répandues par l'œuvre d'un homme et dans lesquelles Dieu ne peut avoir aucune place ?

Par le fait que nous vivons dans le cadre d’une seule civilisation, alors même que les religions et les cultures sont plurielles. L’échange entre les mondes Judéo-chrétien et musulman est jalonné de contre-sens puisque le Moyen-âge fut une époque de véritable échange mais sur fond de polémique, voire de guerre. Quand la religion musulmane fut de nouveau évoquée, dans la philosophie des lumières, son instrumentalisation antichrétienne n’a pas permis une réelle analyse de son contenu. Et ce, en dépit de ceux qui tentèrent de la lier aux modes de vie des populations. L’oubli de la polémique religieuse au profit d’une sociologique a été réalisé par le développement de «l’Orientalisme », mais ce fut souvent au détriment d’un réel dialogue, cette discipline ayant tendance à plaquer des schèmes de rationalité occidentale sur les faits étudiés sans prendre en compte les rationalités des acteurs eux-mêmes. L’Orientalisme est ainsi devenu une connaissance biaisée, mêlant des faits empiriques à des interprétations sur-codifiées dans un code étranger à ces faits. Le plus étonnant est que ce système biaisé a fonctionné comme un miroir pour l’intelligensia arabe, souvent tentée d’y lire son propre vécu. Un dialogue nouveau devrait éviter de reproduire les lapsus du passé, en contournant la question de guerre afin de réfléchir de façon moderne, c’est-à-dire sociologique, sur les valeurs et les préjugés des civilisations et des religions. Il faudrait oser lancer un programme d’études Occidentalistes parmi les intellectuels arabes car de telles études, qui analyseraient les modes de vie et les valeurs occidentales dans le cadre

8

Page 9: Vers le chemin de la tolérance de la voie divine

de rationalités nouvelles, permettraient un véritable travail de connaissance de soi et de l’autre car chaque être humain unique, à chaque instant de sa vie, du point de vue biologique, culturel et religieux est capable de créer une démesure distinctive du moment que ce mystère est un espoir car la diversité est la grande richesse commune de l’humanité.

Pendant que les hommes s’affrontent et se faisaient la guerre, les civilisations et les cultures, elles, ont eu le temps de se rencontrer pour former enfin une seule civilisation de cultures différentes, car elles s’étalaient sur des générations d’humains dont l’influence et la grandeur  fluctuaient et se délocalisaient sans arrêt d’une latitude à l’autre et d’une communauté à l’autre, sur des siècles. Comme il est dit au sein du Coran: « Ô! Vous les gens ! Nous vous avons créés d'un homme et d'une femme et Nous avons fait de vous des peuples et des tribus pour que vous vous entredonnassiez…» et que dans la Bible il est dit que : « Dieu n’est pas partial, mais qu’en toute nation l’homme qui le craint et pratique la justice est agréé de lui », l’Espagne médiévale, durant la période musulmane, était une terre fertile propice à différents genres de dialogue au sein des différentes communautés religieuses et culturelles, au point que l’interaction entre l’Espagne musulmane et l’Europe, a contribué à l’édification de l’Europe moderne telle que nous la connaissons aujourd’hui, pourquoi il est question de continuer à engager les voies de cette culture dont la majeure partie a disparu, afin de créer une interaction dynamique entre les différents groupes religieux et culturelles, dans une problématique de changement puisque les liens majeurs entre les religions et les cultures doivent être renforcés en permanence par le dialogue et par la connaissance mutuelle comme il est indispensable de défendre l’identité de chacun par la réflexion et l’échange et cela grâce à la création d’espaces soutenus d’entente et de résolution de conflits entre les cultures et les religions, puisqu’il ne convient pas de parler de dialogue de cultures sans vraiment parler des cultures religieuses, car le monde contemporain aspire à vivre dans l’amitié des peuples et des religions puisque l’amitié, qui Chercher à se rapprocher de l’autre, à le connaître et à le comprendre, est ce qu’il y a de plus nécessaire pour vivre ensemble parce qu’elle est le plus grand des biens pour les religions et les cultures, voire même entre les hommes et les femmes des différents pays du monde car l’amitié authentique vit avant tout des valeurs de l’esprit, qui sont ce que les véritables amis échangent d’abord et qui fonde les amitiés durables. Parce que l’amitié et religion vont ainsi de pair, qu’il en va pour les cultures et les religions comme pour les personnes ; en conséquence, chaque individu à travers le monde, est amené par la démarche de l’amitié, à s’interroger, à ajuster ses idées, ses comportements, à les modifier, à se dégager de son modèle conceptuel, méthodologique, culturel et religieux, tout en opérant un transfert sur lui-même d’attitudes, de comportements, de pratiques professionnelles parce que ce travail de soi sur soi, par l’échange avec l’autre est un facteur fondamental, puisque l’échange est une autre école que l’école, du moment qu’il déstructure et reconstruit parallèlement, tout en permettant le transfert de soi à soi, puis de soi à l’autre, au contact de réalités, de savoirs, autrement découverts et appropriés au préceptes de la voie divine de chacune des religions monothéistes en particulier et de l’ensemble des cultures en général.

Meziane Abdellah, Ancien élève de l’Ecole des sciences philologiques de la Sorbonne.

9