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FORUM ANNUEL DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT 26-27 mai 2016 – Lusaka, Zambie V ERS UN PARTENARIAT AVEC LES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE POUR REALISER LE T OP 5 RAPPORT SYNTHÉTIQUE Juin 2016

VERS UN PARTENARIAT AVEC LES ORGANISATIONS DE LA … · 2019-06-29 · autonomiser les populations africaines. Il a réaffirmé l’engagement de la Banque à accroître la participation

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FORUMANNUELDESORGANISATIONSDELASOCIETECIVILEDELABANQUEAFRICAINEDEDEVELOPPEMENT

26-27mai2016–Lusaka,Zambie

VERSUNPARTENARIATAVECLESORGANISATIONSDELASOCIETECIVILEPOUR

REALISERLETOP5

RAPPORTSYNTHÉTIQUE

Juin2016

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TABLE DES MATIÈRES 1. CONTEXTE 1 2. FORUM DES ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE 2 2.1 ALLOCUTION D’OUVERTURE ET INTERVENTIONS LIMINAIRES 2 2.2 PRÉSENTATION DES ÉVÉNEMENTS 5 2.2.1 ÉVÉNEMENT : ÉNERGIE 5 2.2.2 ÉVÉNEMENT : AGRICULTURE 7 2.2.3 ÉVÉNEMENT : EMPLOIS POUR LES JEUNES 9 2.3 SESSION PLÉNIÈRE : RAPPORT SUR LES SÉANCES EN ATELIER 11 2.4 ALLOCUTIONS DE CLÔTURE 12 3. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 14 4. ANNEXES 14 4 COMMENTAIRES ET QUESTIONS SOULEVÉS DURANT LES TRAVAUX EN ATELIER 14 5 FEUILLES DE ROUTE/MODALITÉS DE COLLABORATION 19 6 RAPPORT DU FORUM VIRTUEL DES OSC TENU À LUSAKA 26 7 LISTE DES PARTICIPANTS 33

ACRONYMES AFAWA Action Positive pour le Financement en Faveur des Femmes en Afrique BAD Banque Africaine de Développement CEDEAO Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest CO2 Dioxyde de carbone COP 21 21e Conférence des Nations Unies sur les Changements Climatiques ODD Objectif de Développement Durable ONEC Département de l’Energie, de l’Environnement et du Changement Climatique ONG Organisation Non Gouvernementale ORQR Département de l’Assurance de la Qualité et des Résultats OSAN Département de l’Agriculture et de l’Agro-Industrie OSC Organisations de la Société Civile OSHD Département du Développement Humain OSVP Complexe des Opérations Sectorielles PMR Pays Membres Régionaux PTF Partnership for Transparency Fund

1. CONTEXTE

1. Lejeudi26mai2016,leGroupedelaBanqueAfricainedeDéveloppement(ci-aprèsabrégélaBanqueoulaBAD)aorganisésonForumannueldesOrganisationsde laSociétéCivile(OSC)enmargedesesAssembléesAnnuelles.LeForum,quis’esttenuà Lusaka (Zambie), a rassemblé plus de 200personnes, notamment desreprésentantsde la sociétécivile,ainsique laHautedirectionetdesmembresdupersonneldelaBanque,sansoublierdesresponsablesd’administrationspubliques.LeForumaaussiréunienligne,uneaudiencevirtuelleàtraverslemonde.

OBJECTIFGLOBALDEL’ÉVÉNEMENT

2. L’objectifglobalduforumétaitdestructurerundialoguedehautniveauentre lesOSC et la Haute direction de la BAD concernant l’orientation stratégique que laBanque doit imprimer dans trois domaines prioritaires, à savoir: l’énergie,l’agricultureetlacréationd’emploisenfaveurdesjeunes.

3. Grâce au Forum des OSC, la Banque a réaffirmé sa détermination à appuyer lasociétécivileetlesOSCetàœuvreravecellesaudéveloppementducontinent,toutcomme à l’identification d’outils appropriés pour un partenariat efficace, commesuit:

• en consolidant le partenariat entre la Banque et lesOSC à travers l’Afrique,moyennant une plateforme de dialogue et d’échange d’informations sur leTop5 ;

• enencourageantunecoopérationetuneparticipationplusétroitesentre lesOSC, la Banque et les pays membres régionaux (PMR), afin d’optimiser lesrésultats en matière de développement et de renforcer l’impact dedéveloppement ;

• en favorisant la participation des OSC, tout comme leur contribution à laréflexionstratégique,àlaplanificationetauxopérationsdelaBanque.

DÉROULEMENTDUFORUMDESOSC

4. Plusdesoixante représentantsd’OSCafricainesontparticipéau forum.Lescritèresayantprésidéauchoixdesparticipantsenglobaient la représentationgéographiqueet les axes d’intérêt centrés essentiellement sur le Top5. Bon nombre dereprésentantsd’organisationsdelasociétécivileprovenaientdelaZambie.

5. Lamodérationgénéraleduforumpendantlesdeuxjoursdel’événementfutassuréeparMmeNamakauMukelabai,Directriced’«IndigoEventsandMediaSolutions».

6. Le Forum s’articulait comme suit: un mot de bienvenue et des interventionsliminaires, suivis par deux séances plénières et trois réunions en atelier se tenant

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simultanément.Lapremièreséanceplénièredéfinissaitleprincipedirecteurquisous-tend les séances en atelier, alors que la seconde permettait aux modérateurs derestituer en plénière la substance des échanges qui ont eu lieu au cours des troisdiscussionsentableronde.

7. Le ForumdesOSC amis l’accent sur trois centres d’intérêt prioritaires du Top5, àsavoir l’énergie, l’agriculture et la création d’emplois pour les jeunes. Chaque axethématique a fait l’objet d’une table ronde autour de questions spécifiques enrapportaveclethème,cequiacontribuéàladéfinitiondesthématiquesgénéralesetdes points d’accord sur les domaines de collaboration entre la Banque et lesOrganisationsdelaSociétéCivile.Chaquepanelétaitconstituédereprésentantsdelasociétécivile,demembresdupersonneldelaBanqueetdepartiesprenantesissuesd’institutionsconcernées.

Le Forum des OSC a bénéficié de tweets en direct de blogueurs venus des cinq régionsd’Afrique.Danslemêmeordred’idée,unediscussionenligneétaitaniméeparMmeJemilaAbdulai,consultanteDépartementdel’AssurancedelaQualitéetdesRésultats(ORQR)delaBanque.DesparticipantsontpusuivrelesséancesplénièresàdistancesurlesiteWebdelaBAD, grâce au dispositif de vidéo en ligne. L’auditoire virtuel pouvait interagir avec lesorateurs et les autres invités en soumettant des questions ou des observations sur lesplateformes de médias sociaux. Les faits saillants de l’événement ont été rapportéssimultanémentsurTwitteretlesimagespartagéessurFlickr.

2. FORUMDESORGANISATIONSDELASOCIÉTÉCIVILE

2.1 ALLOCUTIOND’OUVERTUREETINTERVENTIONSLIMINAIRES

LE PRES IDENT DUGROUPEDE LA BANQUEAFRICAINE DE DEVELOPPEMENT, M.ADESINA, A LA CLOTURE DE L ’EVENEMENT. CREDIT 2016, CERD-BAD

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8. Son ExcellenceMary Robinson, Présidente de la Fondation Eponyme, a ouvert leForumdesOSCenadressantsesfélicitationsauPrésidentAkinwumiAdesina,pouravoirdédiédesjournéesentièresauxdiscussionssurdesthématiquesimportantestelles que la création d’emplois au profit des jeunes, les femmes ou la parité etl’agriculture.MmeRobinson a jugé encourageantes les discussions qui ont eu lieulors des Assemblées Annuelles, eu égard aux analyses appropriées des sujetsabordés, aux injusticesqui ont étémisesenévidenceet aux solutionsproposées.Elleafaitvaloirlanécessitédesavoirdépasserleslimitesenindiquantqu’ilimportenotamment de relier les systèmes de protection sociale aux discussions de laBanque. MmeRobinson a conclu son propos en encourageant la société civile àveilleràcequelaBanquesoitcomptabledelamatérialisationduTop5car,a-t-elleinsisté,lasociétécivilepeutfaireladifférenceenAfrique.

9. MonsieurMamadouTouré,Président-DirecteurGénéraletfondateurd’Africa2.0,acommencéson interventionen remerciant laBADd’avoir consacréunévénementde deux jours à la société civile. Il a évoqué la façon dont le groupe de réflexionAfrica2.0estnéde la frustrationde jeunesafricains talentueuxqui cherchaientàapporter leur contribution à leur société, mais qui devaient surmonter maintsobstaclespouryparvenir.L’objectifglobald’Africa2.0étaitderassemblerdejeunesleaders du continent et de la diaspora qui partagent une vision commune pourl’Afrique et qui ont adopté une approche proactive de recherche de solutions enpubliant son manifeste, en cataloguant les experts par groupe de travail, parsecteur,parindustrieetparemplacementafindefaciliterlarecherchedesolutionsauxproblèmesafricainsetdepermettreaucontinentafricainderéaliserungrandbondenavantverslaprospéritéetlasoutenabilité.L’accentétaitmissurlacréationduProgrammed’Actionpourl’Afrique.

10. M.MamadouTouréasoulignéquel’undesgrandséchecsdelasociétécivileétaitson incapacitéàœuvrerdeconcert,àporterunmessagecommunetàdonner laprioritéàcemessage.Lefondateurd’Africa2.0a insistésur laresponsabilitédelasociétécivile,quidoits’efforcerdechangercetétatdechosesàl’avenir.Ilaévoquél’occasionexceptionnelleofferteparleForumdesOSC,ensaqualitédeplateformepermettantàlasociétéciviledecollaboreraveclesdirigeants.Aussi,a-t-illancéunappel pourqu’un consensus soit trouvéentre la société civile, les administrationspubliqueset le secteurprivéafinde cheminerensembleetde concrétiser le rêveafricain.

11. MadameEngwaseMwale,DirectriceExécutiveduConseildecoordinationdesONG,adonné lectured’unedéclarationrédigéeaunomdesOrganisationsde laSociétéCivile qui se sont réunies en marge des Assemblées Annuelles. MmeMwale aindiquéquelasociétécivileareconnuqu’elledoitêtreproactive,autantquelerôleessentiel qu’elle joue pour le développement national. Cette réunion a servi deprétextepouranalyserensubstancelesquestionsdébattueslorsdecesAssembléesAnnuelles. MmeMwale a remercié la BAD d’avoir donné à la société civile,l’occasiondepartagerlesrésultatsdel’analysecritiqueetdesréflexionsmenéesen

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cequiconcerneleTop5.LaprincipaleinterventiondesOrganisationsdelaSociétéCivile souligne la nécessité que la BAD fasse appliquer systématiquement lesprocessusde collaborationavec lesOSCafind’obtenir des résultatsplus efficacesdanslesdomainesquiluisontprioritaires.

12. Lesrésolutionsadoptéespendantlaréunionontétépartagées:ellesexhortaientlaBanque à s’attaquer aux questions relatives à l’énergie et au changementclimatique, à la transformation agricole, au financement du secteur privé, àl’infrastructure et au développement inclusif, à la gouvernance des ressourcesnaturelles et aux flux financiers illicites en provenance d’Afrique, ainsi qu’auxtendancesdelacollaborationentrelaBADetlesOSC,sansoublierlatransparencedans lesopérationsde laBanqueetsonobligationpour la redditiondescomptes.Veuillez-vousreporteràl’annexe4pourl’interventioncomplète.

13. LeprésidentAkinwumiAdesina aprononcé le discoursd’ouverturedu ForumdesOSC.Ilasoulignél’importanceduditforum,quireprésentelesvoixetlesvisagesdespersonnesquelaBanqueessaied’aideretquisontsouventabsentsdesdébats.LeprésidentdelaBADaindiquénepasconsidérersaprésenceàlatêtedelaBanquecomme un emploi, mais plutôt comme une mission: celle de faire en sorte quel’Afrique se développe rapidement pour ces voix et visages ciblées. Le présidentAdesina a insisté sur l’importance de la société civile dans un certain nombre dedomaines,àsavoir:demanderdescomptesàlaBanque ;garantirlatransparenceetla bonne gouvernance ; collaborer aux processus de croissance inclusive ; etautonomiser lespopulationsafricaines. Ilaréaffirmél’engagementdelaBanqueàaccroître la participation de la société civile, moyennant le renforcement de sescapacitésenAfrique.

14. IlaexpriméladéterminationdelaBanqueàorganiserplusdeforumsàl’imagedeceluidesOSC,afindediscuterdescontributionsdelasociétécivileaprès lesavoirprises en compte. Le président Adesina a aussi souligné que la société civile doitentreprendre le plaidoyer pour combler d’urgence les besoins de l’Afrique. Il aévoqué les questions pressantes en lien avec le développement, notammentl’énergie, l’agriculture, l’autonomisation des femmes, la promotion des jeunes, lalutte contre les changements climatiques, la croissance verte, les ressourcesnaturellesetlesfluxdecapitauxillicites.

15. Leprésidentde laBADaévoquélesstratégieset initiatives lancéespar laBanque,notammentsonengagementauprofitde l’ActionPositivepour leFinancementenFaveurdesFemmesenAfrique(AFAWA)quiconsisteàlevertroismilliarddeDollarsAméricains (USD) au profit des femmes entrepreneurs à travers le continent. Leprésidenta indiquéque lorsquevousagissezbienenvers les femmes, toutcequevous faites ensuite est juste. Il a terminé son propos en réitérant à quel point laBanqueattachede l’importanceà sonpartenariat avec la société civile. Enfin, il aégalementaussi renouvelé sonengagementàapprofondir cette collaboration, carles deux parties partagent la même vision, et encouragé les représentants de la

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société civile à réviser leur intervention après l’avoir écouté.MonsieurMamadouTouré a ensuite invité M.Kapil Kapoor, Vice-Président par interim chargée desOpérations sectorielles (OSVP), M.Alex Rugamba, Directeur Département del’énergie,del’environnementetduchangementclimatique,ONEC,M.ChijiOjukwu,Directeur, Département de l’Agriculture and Agro-Industries OSAN, MmeSunitaPitamber, Directrice Département du développement humain, OSHD, etM.KevinUrama, Conseiller Supérieur pour la politique relative à la croissance verte etinclusive, à s’installer à la table d’honneur afin de répondre aux questions etpréoccupationssoulevéesparl’auditoire.

16.Lorsdelaséancedequestions-réponses,M.MamadouTouréapartagélesuccèsdu

manifeste d’Africa2.0. Il a discuté des quatre axes principaux de la visiond’Africa2.0 à savoir: relever les Africains, favoriser la croissance inclusive,développer l’infrastructure et mettre en place un environnement propice à lacroissance, les quatre piliers de la croissance étant les jeunes, les femmes, ladiasporaetlatechnologie.M.MamadouTouréarappeléqueleG20l’ainvitéàfairedesrecommandationsclés,dontdeux–l’unesurleprojetportéparladiasporaetl’autresur leséchanges régionauxdematièrespremières–ontétéentérinées. LegroupederéflexionAfrica2.0aunefoisencoreétéinvitéparleG20,en2015,pourémettre des recommandations sur l’énergie hors réseau et sur les énergiesrenouvelablesetpropres.M.Touréamentionnélescontributionsdesongroupederéflexionàl’AfricaProgressPaneletàlaCOP21.

17,LapropositionfaiteàlaCOP21représentelapositionlaplusfortejamaispriseparl’Afriqueenmatièredeclimat.M.MamadouTouréaévoquésa rencontreavec leprésidentAdesinaaumomentdesaprisedefonctionàlatêtedelaBAD,etlafaçondont lerésultatde leuréchangeastructuré lastratégiepour lacréationd’emploisenAfrique.Ilaconclusonproposenplaidantenfaveurd’unecollaborationetd’unecoordinationaccrues.

18. Enfin, Monsieur Kevin Urama a quant à lui, souligné la nécessité de traiter desquestionsliéesàl’accèsetàladurabilitédel’énergie.Selonlui,l’accentdevraitêtremis sur unemeilleure production,mais avecmoins d’émissions de gaz à effet deserre.

2.2 PRÉSENTATIONDESSÉANCESDEGROUPE

Monsieur Noel Kulemeka, responsable de la Divisiondu Genre et du Suivi duDéveloppementSocialdelaBanque(ORQR4),aexpliquéenquelquesmotslebien-fondé des trois séances de groupe. Il a encouragé lesOrganisations de la SociétéCivile à y participer en fonction de leur avantage concurrentiel. Les séances degroupeétaientorganiséesautourdetroisdomainesd’intérêtprioritairesduTop5àsavoir l’énergie, l’agriculture et la créationd’emplois pour les jeunes. Les exposésPowerPointdechaquesessionsontdisponibles,àlademande.

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2.2.1 ÉVÉNEMENT: ÉNERGIE

MODÉRATEUR:NeilCOLE,SecrétaireExécutifdela«CollaborativeAfricaBudgetReformInitiative»

PANÉLISTES: AlexRUGAMBA,BanqueAfricainedeDéveloppementSheilaOPARAOCHA,RéseauInternationalsurleGenreetl’EnergieDurable

TjaardaSTORMvanLEEUWEN,PartnershipforTransparency Fund

Séancedegroupesurl’énergiedirigéeparNeilCOLEdelaCollaborativeAfricaBudgetReformInitiative.Créditphoto:CERD-BAD,2016

19. L’objectif de la table ronde était d’encourager des discussions ciblées sur lameilleurefaçondetirerpartide larelationentre laBADet lesOSCpouratteindrelesciblesfixéesdansleProgrammed’Accèsà l’Energiepour lespopulationsquisetrouventaubasdelapyramide.Leséchangesportaientsurlesmoyensspécifiquesqui permettraient aux OSC de participer ou d’assister à la mise en œuvre desinitiativespertinentes,enaccordant laprioritéauxdomainesoùcesorganisationspossèdentunavantageconcurrentieldupointdevuede l’accèsà l’énergieetauxsolutionsd’énergiespropres.

20. M.KevinUrama a présenté un exposé sur la source des émissions de dioxyde decarbone(CO2)enAfrique,enprécisantquel’Afriqueesttouchéepardesémissionsengendrées par la pauvreté. Il a souligné que le continent africain a besoin d’unnouveau bouquet énergétique pour mieux prendre soin de l’environnement etinvestirdansdessolutionsdurables,commecelaestproposédansleNouveauPactepourl’Energie.Eneffet,sil’Afriqueévolueversunmélangedecharbonetd’autressources d’énergie, l’émission de suie diminuera de cinq tonnes à une tonne.

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M.Umara a expliquéque la réductionde l’utilisationde charbondebois pourraitconstituerunepremièreétapepours’attaquerauproblèmeàlaracine.

21. MonsieurAlexRugambaaprésentélaStratégiepouréclairerl’Afriqueetl’alimenteren énergie. Il a résumé les principales caractéristiques des programmes d’accès àl’énergiepour lespopulationsquisetrouventaubasde lapyramide,en indiquantcommentcesprogrammessontenadéquationaveclesobjectifsdedéveloppementdurable.M.RugambaarapportéquelaBanquetravailleàtrouverdessolutionsdefinancementafindelancerdesfoursdecuissonécologiques,etqu’unecomposantemajeurepourréaliserleNouveauPactepourl’Energieportesurl’établissementdepartenariatsdecollaboration.

22. MadameSheilaOparaochoaaindiquéréagiraunomdesonorganisation,leRéseauInternationalsurleGenreetl’EnergieDurable.ElleainsistésurlefaitquelesOSContétélespremièresàs’engagersurlechemindelacuissonàl’aidedefourneauxécologiques,etquecesorganisationssontbienplacéespouraideràl’adoption,àlamise enœuvre et à la viabilité des composantes de l’initiative. Les OSC peuventcontribueràlasensibilisationetcomblerlesdisparitésmajeuresdansl’accèsentreleszonesruralesetlescentresurbains.MmeOparaochoaaestiméquelessolutionshorsréseauetmini-réseauconstituaientdesarmesessentiellesàceteffet.Elleafaitvaloir lanécessitéd’autonomiser lesfemmespourpouvoirédifieretconcrétiser leNouveauPactepour l’Energie.Elleacitéenexemple lapolitiquede laCEDEAOenmatièred’énergie,quitientcomptedesspécificitésentrelessexes,etlafaçondontles programmes d’action des pays sont en cours d’élaboration grâce à uneconsultationmultidimensionnelleaveclesOSC.

23. MonsieurTjaardaStormvanLeeuwen,dePartnershipforTransparencyFund(PTF),aprésentéunexposésurleschangementsdetendancequis’opèrentauniveaudela société civile et sur leurs implications. Il a commenté le champ d’action de lacollaborationaveclesOSC,quivaried’unpaysàl’autre,ainsiquel’impactquecelaasurlefinancementdanscertainspays.Sonexposéaabordélesdifférentsrôlesquejouent les partenaires au développement, qu’il s’agisse de l’exécutant, dufacilitateuroudutierscontrôleuretdelavoixdanslaformulationdepolitiques.

24. Les représentants des OSC ont salué l’initiative de la Banque. Les principauxéchanges ont porté sur la collaboration tripartite (gouvernement, société civile,secteurprivé) afindemettreenœuvre leprogrammede laBanque,et sur le faitquelaBanquedoitpuiserdansleréseaud’OSCexistant.MonsieurPeterEigen,deTransparency International, a fait référence au triangle magique des interactionsentrelegouvernement,lasociétécivileetlesecteurprivé,lequeltriangleconstitueuningrédientessentielàuneprisededécisionsjudicieuse.

25. Monsieur Anthony Nyong, Responsable de la Division Sauvegarde etEnvironnementale(ORQR3)delaBADainsistésurlanécessitédecoopéreraveclasociétécivile,enindiquantquel’Afriqueaplusbesoind’untransfertdetechnologies

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qued’undumpingdetechnologies.L’accentdevraitêtremissurledéveloppementdetechnologiesquiaidentàcréerdesemploislocalement.MonsieurSimonMizrahi,Directeur du Département de l’Assurance de la Qualité et des Résultats de laBanque (ORQR), aprésenté le cadre renforcéde collaborationavec lesOSCet lesdifférentspointsd’entréepossiblesauxniveauxinstitutionnel,régionaletnational.Ilautilisél’exempledesméthodesdecuissonenutilisantdesénergiesproprespourillustrercommentlecadrepeutêtreadaptéàunequestionspécifique.

26. Les représentants des OSC ont identifié des voies et moyens de forger unpartenariat avec la Banque et lesmodalités qui permettraient d’institutionnaliserleur collaboration avec la Banque. On trouvera à l’annexe2.1 les modalités decollaborationquiontétédébattues.

2.2.2 ÉVÉNEMENT: AGRICULTURE

MODÉRATEUR: MamadouGOITA,CoalitiondesOrganisationsdelaSociétéCivileAfricainesurlaBAD

PANÉLISTES: ChijiOJUKWUCHINEDUM,DirecteuràlaBanqueAfricainedeDéveloppement

ElizabethMPOFU,SecrétaireInternationalàLaViaCampesina BarbaraKAFKA,PartnershipforTransparencyFund

Séancedegroupesurl’agriculture.Créditphoto:CERD-BAD,2016

27. Les échanges ciblaient les moyens spécifiques qui permettraient aux OSC departiciperoud’assisteràlamiseenœuvredesinitiativespertinentes,enaccordantlaprioritéauxdomainesoù lesOSCpossèdentunavantageconcurrentieldupointde vue de l’agriculture, et afin de mieux atteindre les objectifs fixés au titre de

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l’initiativepourtransformerlesecteurdel’agriculture.

28. Monsieur Chiji Ojukwu a présenté la stratégie pour nourrir l’Afrique, enmettantl’accent sur ses objectifs et les principales initiatives engagées en vertu de cettestratégie.IlaannoncéquelastratégieseraitsoumiseauConseild’Administrationenjuin2016, pour approbation. M.Ojukwu a relevé que les quatre initiatives clésprises en vertu de la stratégie étaient: les parcs et corridors agro-industriels ; lapromotiondesjeunesdansl’agro-industrie ; ledispositifdepartagedesrisquesenmatièredefinancementagricole ;etlatechnologie.

29. MadameMpofu a axé son intervention sur les difficultés rencontrées par lesexploitantsagricoles.Elleamentionnél’impactpérenneetnégatifdesprogrammesd’ajustement structurel sur la qualité de vie des exploitants agricoles, auquels’ajoutel’assistancelimitéedesgouvernementsauxpaysans.MmeMpofuasoulignéla nécessité d’intégrer les savoirs traditionnels dans lesmodèles proposés. Elle aformulédesrecommandations,consistantnotammentàsefocalisersurlesmarchéslocaux, à rechercher des semences locales pour éviter d’acheter des semencesauprès d’entreprises, à faciliter l’accès des paysans aux ressources naturelles et àpromouvoirladiversificationdanslaproductioncéréalière.MmeMpofuainsistésurlefaitquelesexploitantsagricolesdoiventêtreautonomesdanslechoixdecequ’ilsproduisentetdanslamanièredelefaire.Selonelle, leplusgranddéficonsistaitàidentifier où à investir les ressources et portait sur la façon d’assurer l’accès auxpetitsexploitantsagricoles.

30. MadameKafka,dePTF,amis l’accentsur lestendancesmondialess’appliquantauprogrammedesobjectifsdedéveloppementdurableàl’horizon2030etàlasociétécivile.Lenombred’OrganisationsdelaSociétéCivilenecessed’augmenteravecdenouveauxrôlesdanslaprestationdeservices,leplaidoyeretl’influence.MmeKafkaaindiquéquelasociétéciviledoitréglersespropresproblèmesinternes,etl’ondoittenircomptedufaitquel’environnementfavorablepourlasociétécivilen’estpaslemême partout sur le continent. Les principaux enjeux consistent à trouver unmécanisme approprié permettant d’identifier les OSC qui possèdent un avantageconcurrentieletaveclesquelleslaBanquepeutcollaborer,àveilleràcequelesOSCparticipentcommeilsedoitàlamiseenœuvreduprogrammededéveloppementdurable à l’horizon2030 et à définir les modalités de collaboration les plusappropriées.

31. Les échanges ont porté essentiellement sur l’émergence de cartels en Afrique, lacapacitédespetitsproducteursàêtrerentables,lacréationdechaînesdevaleurenl’absence de politiques et de cadres, et l’accès au financement et aux conditionspropices à l’obtention de prêts commerciaux. Les discussions englobaientl’alignementde laBADetdescommunautéséconomiquesrégionales (CER)sur lesplansnationaux.Unaccentmarquéétaitplacésurlamiseenœuvreetlanécessitédelatransparence.

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32. Lesrecommandationsincluaient lafournitured’uneassistancesupplémentaireauxpetits exploitants ; l’affectation de la priorité aux marchés locaux, nationaux etrégionauxet l’approvisionnementdecesmarchésenproduits locaux ; lapoursuitede la recherche sur les semences et l’utilisation de technologies ; ainsi que lapromotionetlaconsolidationdecoopérativesagricoles.

33. La session s’est achevée sur l’énumération par les OSC de leurs avantagesconcurrentielssousl’angledelapromotiondesdroitsdelapersonne,desdroitsdespetits exploitants, des femmes et des jeunes, du respect des sauvegardesenvironnementales, de lamise au point deméthodes d’agriculture durable, de lacréation de partenariats commerciaux qui favorisent les petits producteurs et del’intégrationdelaresponsabilitéd’entreprisedanslespartenariatscommerciaux.Lasociétéciviledoitréaliserd’autresétudespourdéterminerlameilleurefaçondontellepeutaiderlaBanquedanslamiseenœuvredesonprogramme.Lesmodalitésdecollaborationdiscutéessontprésentéesàl’annexe2.2infra.

2.2.3 ÉVÉNEMENT: DESEMPLOISPOURLESJEUNES

MODÉRATEUR:KaridiaSANON,Départementdudéveloppementdurable,UniversitédeOuagadougou

PANÉLISTES: SunitaPITAMBER,DirectriceàlaBanqueAfricainedeDéveloppement SobelNGOM,DirecteurExécutifàlaSocialChangeFactoryNoelKULEMEKA,ChefdeDivisionGenreetDéveloppementSocialeàlaBanqueAfricainedeDéveloppement

SéancedegroupesurlesemploispourlesjeunesdirigéeparKaridiaSanon,del’UniversitédeOuagadougou.Créditphoto:CERD-BAD,2016

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34. Les discussions sur la création d’emplois au profit des jeunes recherchaient desmoyensquipourraientpermettreauxOSCdeparticiperetdecontribuerà lamiseen œuvre des initiatives pertinentes, en donnant la priorité aux domaines danslesquelslesOSCpossèdentunavantageconcurrentieldupointdevuedelacréationd’emploispourlesjeunesetauxmoyensparlesquelslesOSCpeuventapporterdesressources(techniquesetfinancières)àlaBanque.L’objectifétaitdeseconcentrersur la façondont lesOSCet laBanquepeuventmettreenœuvre l’initiativesur lacréationd’emploisauprofitdesjeunesenAfrique.

35. MadameSunita Pitamber a donné un aperçu de la stratégie pour l’emploi enAfrique,en insistant sur lanécessitéde fournirdesopportunitésauxchômeursetauxpersonnesdéfavorisées.Ledéfimajeurrésidedansl’inadéquationauniveaudel’offredecompétencesetdansl’absencededemandeparrapportauxcompétencesoffertes. En vue de pallier cette lacune, la Banque centre ses efforts sur troissecteurs, à savoir l’énergie, l’agriculture et l’industrialisation, ainsi que sur troismodèlesphares:l’intégration,l’innovationetl’investissement.MmeSunitaPitamberainvitélesparticipantsàconsulterladocumentationdelaBanquerelativeautravailde fondqui s’effectuepar rapportà la stratégie. Lesmodèlespharespermettrontd’assurer l’intégration régionale. L’approche fondamentale qui sous-tend lastratégie reste lepartenariat entre le secteurprivé, le secteurpublic et la sociétécivile.M.SobelNgom,Directeurà la SocialChangeFactory, aprésenté« Voixdesjeunes »,quiviseàsusciteruneprisedeconsciencedesjeunesetàlesformer.Ilasoulignéàquelpointlaparticipationauxactivitésentrepreneurialess’avèredifficileenAfrique,ajoutantquecesontlesinnovateursetlesleadersd’opinionquidoiventouvrir la voie à la mise en place d’un écosystème favorable. « Voix des jeunes »utiliselesmédiascommeunoutilpuissantderenforcementdescapacitésetcommeun outil de développement, en fournissant l’accès aux informations qui n’avaientpasencoreétédivulguées.

36. MonsieurNoelKulemekaaconclul’exposéendonnantunaperçudel’évolutiondestendancesdanslasociétécivileetdeleursimplicationspourl’aideinternationale.Ilacommentélechampd’actiondelacollaborationaveclesOSC,quivaried’unpaysà l’autre, ainsi que l’impact que cela a sur le financement dans certains pays. Lenombred’OrganisationsdelaSociétéCivilenecessed’augmenteravecdenouveauxrôlesdanslaprestationdeservices,leplaidoyeretl’influence.

37. LesOSContdéclaréquelesdomainesdecollaborationlespluspertinentsetlesplusimportants sont le suivi et l’évaluation, ainsi que la fourniture d’un retourd’information.IlaétérecommandéquelaBanqueinstitutionnalisesacollaborationavec les OSC et identifie les représentants des OSC en vue de recueillir leurscontributions.Tant lesOSCque laBanque,devraiententreprendre leplaidoyeretassurer la communication, surtout pour éduquer les jeunes sur la BAD et sesinitiatives. Il a également été recommandé que plus de jeunes doivent s’engagerdansdiversdomaineslorsdelaconceptiondelafeuillederoute.Lafeuillederoutedelacréationd’emploisauprofitdesjeunesestprésentéeàl’annexe2.3.

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2.3 SESSION PLÉNIÈRE DU 2EJOUR: PRINCIPAUX POINTS ISSUS DESFEUILLESDEROUTEDESSÉANCESDEGROUPE

SheilaOPARAOCHA,MamadouGOITAetSobelNGOMrépondantauxquestionsdel’auditoire.

Créditphoto:CERD-BAD,2016

38. Lasessionplénièredeladeuxièmejournéeadébutéparlarestitutioneffectuéeparlemodérateurou lerapporteurdechaquesession.Chacund’entreeuxaprésentélesmodalitésdecollaborationconvenuespourl’avenir.

39. Lafeuillederoutepourl’énergieaportéessentiellementsurlesniveauxetlesaxesdecollaborationaveclesOSC,autrementdit,auxniveauxinstitutionnel,régionaletnational et dans le plaidoyer, l’exécution et la consultation, respectivement. Lesprincipauxéchangesconcernaientl’égalitédeschancesafindegénéraliserl’énergiedecuissonetlessolutionshorsréseau,l’exploitationdesactivitésdel’AFAWApourappuyer les entreprises énergétiques féminines et les emplois productifs dansl’énergie,ledéveloppementd’unenvironnementpropicepourrenforcerl’inclusivitédes interventions ciblant les personnes qui se trouvent au bas de la pyramide, etl’appuiauxprocessusregroupantdemultiplespartiesprenanteset laparticipationdesOSCàlaformulationetàlaplanificationdespolitiquesenmatièred’énergie.

40. La feuille de route pour l’agriculture était centrée sur quatre enjeux, à savoir: lamise en place de zones de transformation de produits agro-alimentaires et decorridors ; la promotion d’agro-industries en tant que source d’emplois pour lesjeunes ;lanécessitéd’unmécanismedepartagedesrisquespourlefinancementde

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l’agriculture ; et le besoin de disposer de techniques adaptées à l’agricultureafricaine.LesdéfisetlesrôlesdesOSContfaitl’objetdediscussionsavecunelistedepartenairesproposésafinderéglerlesproblèmesidentifiés.Parmilesenjeux,setrouventlanécessitéderenforcerlescapacitésàtouslesniveauxetcelled’instituerdes cadres institutionnels judicieux dans le but de réaliser les politiques et lesprogrammes.

41. Lafeuillederoutepourlacréationd’emploisauprofitdesjeunesadéfinilesaxesdela collaborationavec lesOSC,notamment le suivi et l’évaluation, le renforcementdes capacités, la communication et l’information, les activités de plaidoyer, lepartenariat et l’innovation. Les résultats et les mesures prises pour atteindre lesobjectifs de création d’emplois pour les jeunes ont été débattus ; les partenairesd’exécutionetlesintervenantspotentielsontaussiétéidentifiés.

Laséancederestitutionaétésuivied’unesessiondequestions-réponses.

DISCUSSIONVIRTUELLEENLIGNE

42. JemilaAbdulai a résumé la discussionen ligne sur Twitter, en faisant ressortir lespointssuivants:i)lesjeunesnedoiventpasêtreconsidérésenmargedelasociété,ni perçus comme ceux auxquels on pense après coup. De nouveaux outils decommunicationdevraientêtreutiliséspourlescibler ;ii)nonseulementnousavonsbesoin de nouvelles techniques dans les secteurs de l’agriculture et de l’énergie,maisnousdevonségalementtrouverdesmoyensd’intégrerlesjeunesetleursidéesdansdetelssecteurs ;etiii)ilyaunsentimentgénéralselonlequellaBanqueetsesactionsrestentméconnuesdesjeunes,cequiempêcheleurparticipation.

43. On estime que le hashtag (mot-clé) #CSOForumLusaka a permis d’accueillir800 000comptesTwitter,avecunebarrede5,5millionsdevuesdanslemondeet487posts publiés. En comparaison avec le Forum de l’année précédente, ceschiffres représentent une augmentation d’environ 85% en termes de personnesatteintesàtraverslemonde.

2.4 ALLOCUTIONSDECLÔTURE

44. Donnantsuiteauvœuexpriméparleprésidentdanssonallocutiond’ouverture,lesOSCont rédigé leur déclarationet partagé la nouvelle version avec l’auditoire. Lereprésentant des OSC a exprimé la gratitude de la société civile à l’endroit duprésidentetdesonéquipepourleseffortsdéployésenvuedel’organisationdeceForumetpourl’engagementsincèremanifestéafind’établirdesrelationslégitimesentre la Banque et les OSC. L’engagement renouvelé pour des liens plusfonctionnelsetétroitsestgrandementappréciéetdonneralapossibilitéauxOSCdecollaboreraveclaBanquepourmettreenmouvementlatransformationàlaquellel’Afrique aspire. La déclaration a prôné des efforts accrus tant au niveau régionalqu’à l’échelle régionale au moyen de discussions et de consultations. Des

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suggestions ont été faites pour que le Forum des OSC puisse se tenir avant lesAssemblées Annuelles pour afin de permettre auxOSC de participer davantage àd’autres événements, et pour qu’un rapport alternatif soit soumis sur les progrèsaccomplisparlaBanque.

45. Madame Sipho Moyo a officiellement clos le Forum des OSC. Dans sesremerciements,ellearéaffirmél’engagementdelaBADàaccroîtresacollaborationavec la société civile. Elle a souligné que les modalités de collaboration ont étéélaboréesdeconcertaveclesOSCelles-mêmes.Elleaconcluenaffirmantquenoussommes tous engagés dans ce projet et que nous évoluons aujourd’hui vers unenouvelle ère où le développement est une responsabilité partagée par tous lesacteurs,etnonpluslerôleexclusifdel’État.MmeSiphoMoyoaremerciélesOSCdeleurparticipationetconfirméque leForumdesOSCserasuividerencontresavecles parties prenantes au niveau régional en vue de consultations accrues et plusapprofondies.

46. Enfin,NoelKulemekaaremerciélesparticipantsetlesatousinvitésàlaréceptionofferte.

MmeSiphoMoyodelaBAD,lorsdelaclôtureduForumdesOSC.Créditphoto:CERD-BAD,2016

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3. CONCLUSIONETRECOMMANDATIONS

47. Le Forum des OSC tenu lors des Assemblées Annuelles du Groupe de la BAD apermisde: i) favoriserdeséchanges francsentre laBanqueet lesOSCconcernantles modalités de collaboration pour mettre en œuvre trois des cinq grandespriorités, notamment l’énergie, l’agriculture et l’emploi pour les jeunes ; et ii)réaffirmerl’engagementdelaBanqueàrenforcersacollaborationaveclesOSCetàapaiserlesfrustrationspersistantesnéesdesinsuffisancesetdeséchecsantérieurs.

48. Il a été recommandéque la Banque s’appuie sur la dynamique insufflée grâce auForum des OSC pour approfondir les consultations avec les OSC et finaliser leursmodalitésdeparticipation,moyennant:

• latenuedeconsultationsrégionalesenvuededébattredavantagesurlamiseenœuvred’initiativeschoisiesetl’élaborationd’unefeuillederoutedétailléepourchaquerégion ;

• ladéfinitiondesdifférentesapprochesàadopterpar lespaysmembrespourcollaboreraveclesOSCauniveaunationaletladéfinitiondelafaçondontcesmodalitéspourrontêtreintégréesàlafeuillederouterégionale ;

• lamiseà jourde labasededonnéesdesOSCet leurharmonisationavec lesgrandes priorités de la Banque. La classification par région, pays, secteur etavantage comparatif devrait être disponible afin de permettre au personnelde la BAD d’identifier facilement les partenaires potentiels pour laconceptualisation,laconceptionetl’exécutiondeprojets ;

• la création d’un cadre de suivi et d’évaluation qui permettra de suivre lesprogrèsauxniveauxnational, régionaletdesentreprises.Cettestratificationdonneralapossibilitéderemédierauxfaiblessesetdes’inspirerdesforces.

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4. ANNEXES

ANNEXE4.1 : COMMENTAIRES ET QUESTIONSSOULEVÉES DURANTLES TRAVAUXENATELIER

PREMIÈRESESSIONPLÉNIÈRE

Questionssoulevées Réponsesdespanélistes

Comment lasociétécivilepeut-elleparticiperdemanière concrète à la lutte contre les fluxfinanciersillicites ?

Les OSC ont été exhortées à prendre part à lasessionspécialementdédiéeà la luttecontre lesfluxfinanciersillicites.

LaBanqueapportesonappuiauxpaysmembresrégionauxdanslaformulationdeplansnationauxpour s’attaquer aux problèmes, non seulementdupointdevuedelastratégiegouvernementale,mais aussi sous l’angle de l’investissement afind’éviter la comptabilitédite « créative ». LaBADhébergeraunsiteInternetoùlesplansserontmisàdisposition,etprôneraledialogueinteractifenligne. La société civile sera encouragée àdemander des comptes aux gouvernements etaux organisations telles que la BAD, et à suivrelesprogrèsréalisés.

IlaétéproposéquelesOSCcollaborentplusaveclesinstitutsderecherchequimènentdesétudessurlaquestiondesfluxfinanciersillicites.

Comment les différentes parties prenantespourront-elless’assurerqueleprogrammerelatifàl’emploidesjeunesestefficacementexécutéetquedesrésultatssontobtenus ?

La stratégie a été élaborée en examinant lesfaiblesses et le manque de coordination, ainsique lesconséquencesquetous lesacteursn’ontpas été en mesure d’aborder jusqu’ici. Le planintègre des informations sur l’investissementnécessaire,lessecteursprioritairesetlesimpactsattendus.L’exécutionduprogrammenécessiterades réformes stratégiques et un investissementde la part des gouvernements et du secteurprivé. Les jeunes ont été intégrés à la phase deconception, ce qui a entraîné la formulationd’une stratégie axée sur la demande et qui estdifférentedesinitiativesprécédentes.Lamiseenœuvreseraspécifiqueàchaquepays.

D’autres stratégies prendront également encompte l’emploi des jeunes. La stratégie pournourrir l’Afriqueviseparticulièrement les jeunesdiplômés sans emploi comme l’une de ses

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composantes, en aidant à les réorienter versl’agricultureentantqu’activitécommerciale.

Comment la Banque gèrera-t-elle les liens entreles droits des animaux et les droits de l’hommetoutenencourageantl’expansionagricole ?

L’agriculture ne se limite pas uniquement auxproduits agricoles ; elle intègreaussi lapêcheetla foresterie. L’initiative menée par la Banqueaccorderalaprioritéàl’agricultureécologiqueetàl’investissementvert.

Le développement humain sera au cœur desinterventions de la Banque. Des exemplesd’opérations de la Banque ont été relevés,notamment la réponse de la Banque à la crised’Ebolaen2014etsoninterventionenfaveurdela lutte contre les violences basées sur le genreenCôted’Ivoire.

SÉANCEDEGROUPE: ÉNERGIE

Questionssoulevées Réponsesdespanélistes

Comment les émissions seront-elles gérées auniveaudespays ?

Les émissions sont corrélées au niveau dudéveloppement. Il est donc nécessaire dediscuter et d’établir un dialogue fondé sur lespointsdevuedesAfricains.

Commentsedérouleraledéploiement ? L’énergie et le changement climatique ont étéérigés au rang de Complexe dans la nouvellestructure de la Banque. Il existe également unedirection chargée des partenariats qui aidera àl’élaborationdelacartographieetà ladéfinitiondelavoieàsuivre.

Ilestimportantderenforcerlescapacitésenvuedelamaintenanceàlongtermeetnonpasjustepourlamiseàl’échelle.

Commentuneorganisationpeut-elleparticipersiellenecorrespondpasàlastructureconvenue ?

Unparticipantapréciséquechaqueorganisationpossèdesaproprespécialitéetpeut interveniràdifférents niveaux. Il a ensuite demandécommentunetelleorganisationpeutparticipersielle ne correspond pas à la structure convenue.Neil Cole a répondu en indiquant que desclarifications supplémentaires seront apportées

La Banque se trouve encore à l’étape initiale etdavantage d’informations seront fournies au fildu temps. Le Forum des OSC fait partie duprocessus dans lequel ces questions sontsoulevées et elles seront débattues lors desprochainesréunions.

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entempsvoulu,etquecetespaceétait lecadreidéalpourdiscuterdetellesquestions.

SÉANCEDE GROUPE: AGRICULTURE

Questionssoulevées Réponsesdespanélistes

Quelest ledegrédeflexibilitéde lastratégieducôtédelaBAD,etcettestratégiereflète-t-ellelescontributionsdelasociétécivile ?

Lastratégieaétéprésentée lorsdecinqateliersrégionauxetenrichiegrâceauxcommentairesetréactionsdesOSC.

Comment la Banquepeut-elle travailler avec lesOSCpouratteindresesobjectifs?

LesOSCaiderontlaBanquedanslesdomainesoùellesontdesavantagescomparatifsdistincts,telsque la promotion des droits humains, les droitsdes agriculteurs, des femmes et des jeunes, enassurantquel’environnementsoitrespecté.

Quelle est la rentabilité et la stratégie pour lesagriculteurs?

Le manque d'aide aux agriculteurs est unefaiblesse sous-jacente de la raison pour laquellela productivité est faible en Afrique, et que laplupart des agriculteurs sont de petitsagriculteurs sur le continent. La Banque doitveilleràceque l'aideauxpetitsagriculteurssoitmeilleureetpluscohérenteàl'avenir.

Commentcréerdelavaleurajoutéeenl'absencedepolitiquesàceteffet?

Les coopératives agricoles devraient êtreencouragées et renforcées où elles existaientdéjà.

SÉANCEDE GROUPE: EMPLOIS POURLES JEUNES

Questionssoulevées Réponsesdespanélistes

Quelest lecalendrier fixépar laBanquepour lamiseenœuvredecettestratégie ?

La Banque a déjà démarré le processus dedéfinitiondelaportéedans16paysetaproposéuneréservedeprojetsd’unevaleurde2milliardsd’USDdanslebutdecréer7milliardsd’emplois.

CommentlaBanqueentend-elleassurerl’égalitéentre les sexes chez les jeunes dans le nouvelespacebudgétaireencoursdecréation ?

LaBanques’estdotéed’unestratégieenmatièrede genre qui vise à faire en sorte que sesinterventions contribuent à l’avancement duprogramme de parité hommes-femmes. Lesindicateurs relatifs aux femmes sont plus élevésqueceuxdeshommesdanscertainssecteursdufaitdelaparticipationplusélevéedesfemmesà

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l’économie.

Comment la Banque établira-t-elle des relationsbilatérales solides avec les gouvernements despaysmembres ?

La Banque travaillera à traiter des enjeuxstratégiques tout en restant une organisationapolitique.LesinterventionsdelaBanqueserontorientées vers les jeunes, et non vers lesgouvernements.

Y aurait-il des programmes surmesure pour lesjeunes instruits et ceux de l’enseignementsupérieur ?

La priorité sera accordée aux jeunes sous-scolarisés.

SÉANCEPLÉNIÈRE : COMPTERENDUDESSÉANCESDE GROUPE

Questionssoulevées Réponsesdespanélistes

Comment la création d’emplois au profit desjeunes peut-elle se faire dans des domainesspécifiques ?

L’agriculture reste le fer de lance de la créationd’emplois, pour la BAD comme pour l’Afrique.Aussi, importe-t-il de renforcer les capacités etde combler le déficit en matière d’innovationdans le secteur agricole. Le plaidoyer demeureune composante essentielle du travail à faire etla promotion de l’agriculture devrait constituerunepriorité. Il est crucial d’établir un lien entreles compétences et l’accès à la terre pour lesjeunesissusdeszonesruraleseturbaines.

Les analyses actuelles sont peu crédibles parrapport à l’ampleur du problème. L’agriculturepeut absorber un grand nombre de jeunes.Toutefois, les projets ne sont pas bien conçuspourlibérerlepotentieldecréationd’emplois.Ilestdoncnécessairederéformer lessystèmesetles marchés financiers, en cessant de seconcentrer sur la politique monétaire pour sefocaliser sur la recherche de solutions adaptéesauxbesoinsactuels,ycomprisceuxdesjeunes.

Il est important que nous apprenions à mieuxénoncer les enjeux et à les prendre en comptedansleprocessusdeprisededécisions.

Comment les initiatives dirigées par des jeunespeuvent-elles être intégrées dans les secteursagricoleeténergétique ?

Les jeunesAfricainsnesontpasdéconnectésdeleur communauté et de leurs racines. Lesconnaissances et les liens existants doivent êtremisàprofitpourexécuterlesprogrammeseten

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accroîtrelavisibilité.

LesprojetsdoiventêtreexécutésPAR les jeunesetnonsimplementAUPROFITdesjeunes !

L’accentn’est-ilpasmisdemanièreexcessivesurlesprocessus, alorsque lesquestionsprofondesdemeurentnonrésolues,notamment l’existencede politiques inadéquates et de loisdiscriminatoires ?

LeForumdesOSCvisaitprincipalementàassurerlaparticipationdesOSC,maisilaaussipermisdepréciser que des consultations approfondies sedéroulerontauxniveauxrégionaletnationalafind’exécuterdesprojetsdanslespays.