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Vertu numéro 17

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L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ - A CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

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FRENCH RIVIERA III

Tous les ans, l’inquiétude monte à l’ap-proche de l’hiver : quelle destination,quelles sensations? Glisse sur l’eau ouglisse sur neige? Trop longtemps considé-rée comme le paradis des skieurs et l’en-nui absolu pour les autres, la destinationneige a depuis quelques années large-ment évolué, offrant à tous le bonheurde vacances totales. Mais la concurrencedes paradis bleus, et des spas de proxi-mité est toujours là, venant nous titillersur leur simplicité. Lorsqu’il y a des en-fants, la question ne se pose même pas.Mais pour un couple ou même un céli-bataire, elle est toute autre. Un avion, un

transfert, et vous êtes seul au mondedans une villa de rêve aux Maldives, sansfardeau, valises et bobos inévitables. Rienà voir avec toute l’organisation pré-sup-posée d’un séjour au ski. C’est là qu’entreen scène toute la différence des servicesdes hôtels de luxe. Si autrefois leconcierge organisait tout pour vous entotale discrétion, (vous laissant le rôle duhéros), le marketing d’aujourd’hui a pris lerelais, moins glamour c’est vrai, mais par-faitement efficace. On peut désormais ar-river en station et se laisser dorloter, vouscompris; pas seulement vos protégés.Vous avez même droit aux soins et au

spa! L’homme commence à avoir le droitd’exister et c’est tant mieux. Certes seschoix sont encore limités aux montres etvoitures, mais très vite vous verrez ilcommencera à exprimer ses préférencesen matière de cosmétiques. Malgré toutsi Monsieur veut aller skier mais que sonamour veut dorer au soleil, on sait tousqui aura le dernier mot. Alors pour ne fâ-cher personne, et pour alimenter les dis-cussions, nous avons réuni lesdestinations du moment en bleu ou enblanc, sachant que si on le peut, on iraaux deux. Bon ski, bon spa, et pour lesautres, bon aquarium géant!

Bleu ou Blanc, mais en grand!

éditopar jacques alos

Editeur :CGA - BP 57

06403 CANNES CedexTél : +33 (0)4 93 68 13 13

e-Mail [email protected]

Ont collaboré à ce numéro:Roland Abele, Jacques Alos,

Caroline Boudet-Lefort,Thierry Calmont, Marc Abdon,

Manuel Jorge, Bernard Pesanty,

Cecile Nogarede

Publicité :+33 603 42 1333

[email protected]

Imprimé en UERedacteur en Chef:

Jacques AlosDépôt Légal : à parution

N° ISSN 1255-8559

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IV LUXURY LIFESTYLEV

akillisby Caroline Gaspard

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C’est le fruit d’un goût pour l’audace, maisaussi celui issu d’une fascination pour la joail-lerie qui réveilla en Caroline cette idée deconcilier de nouveaux codes, à ce métier ôcombien encadré de classicisme. Après avoircôtoyé la Russie moderne, mais aussi lesnombreux jeunes fortunés d’aujourd’hui, dé-complexés et heureux, elle a senti ce nou-veau besoin. Pressés par le temps, les loisirs

se faisant plus courts, ils aiment -encore plusque leurs anciens- ponctuer ce temps dechoses exceptionnelles. L’horlogerie a déjàfait un pas en ce sens, la joaillerie, plus timide,se cherche encore. Le moment était venu detransformer cette image de joie de vivre, deplaisir et d’excitation permanente à une col-lection qu’elle avait imaginé. Le parcours nefut pas simple, tant son exigence de raffine-

Caroline Gaspard est une aventurière. Une aventurière destemps modernes, une jeune femme de son époque, audacieuseet déterminée. Et de l’audace et de la détermination, il lui enfallait pour lancer en 2008, Akillis, sa ligne de haute joaillerie.Inventer de nouveaux codes, réveiller un milieu conventionnel,dépoussiérer un monde désuet, le rendre plus ludique, telle estla philosophie d’Akillis.

big BangAkillis - Haute Joaillerie

Page gaucheCollection “Bang Bang”Bague missile nucréaire, corps de bague etmonture en or blanc, sertie de diamants.Plaque balle, or blanc, pavage diamants, mon-tée sur bracelet ‘Gladiator’ en alligator noir

Page droiteCollection “Bang Bang”Chevalière 3 balles, or blanc, tête de balle enor blanc, pavage diamants.Plaque balle, or blanc, pavage diamants bruns,montée sur bracelet ‘Paris’ en galuchat noir

Sur le tapisCollection “Attila”Bracelet interchangeable, pavées de diamantset pavées en aligator divers couleurs

Caroline Gaspard

FRENCH RIVIERA V

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ment méritait les artisants les plus pointus de la profession.Elle exprime là toute une rage de vivre, d’aimer, de provo-quer aussi, sa collection étant aussi un symbole du risque, del’éphémère. Pure beauté que cette contradiction avec le bijouéternel, que de lui faire représenter la fin possible. Des ballesqui disent je t’aime, je te hais…mais aussi plein d’autreschoses. (le nom Akillis étant à lui seul une encyclopédie demétaphores). Une imagerie cinématographique forte en res-sort, aussi cliquante que discrète, un brin nostalgique qui n’enfinit pas de vous éblouir, au détour d’un reflet sur un objetinhabituel, mais aussi de codes masculins éclatés, sans jamaisleur enlever une once de virilité. C’est ce monde nouveau-làque Caroline Gaspard a mis en valeur au travers de cette col-lection. On monde qui ose, avance, parfois dans le risque, neréclamant au final qu’originalité et liberté.

JA

Haut gaucheCollection “Puzzle”Boucle d’oreilles pentantes en or blancconstitué es de 16 diamants ronds etmotifs sertis de diamants

Haut droiteCollection “Puzzle”Bracelet articulé et Bague asymétrique,or blanc, pavé de entièrement pavé dediamants

Bas gaucheCollection “Bang Bang”Plaque balle, or blanc, pavage diamants,montée sur bracelet ‘Gladiator’ enalligator bleu

Bas droiteCollection “Bang Bang”Plaque balle, or blanc, pavage diamants,montée sur bracelet ‘Herculeis’ enlézard orange

Ci contreCollection “Bang Bang”Bague missile nucréaire, corps de bague etmonture en or blanc, sertie de diamants

Page droiteCollection “Bang Bang”

Plaque balle, or blanc, pavage diamantsbruns, montée sur bracelet ‘Paris’ en

galuchat brun

LUXURY LIFESTYLEVI V

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1FRENCH RIVIERA

AKILLISShowroom

20 rue Cambon75001 Paris

01 44 50 40 45/46www.akillis.fr

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Durant toute l’année, Monaco fête avec faste

l’anniversaire du centenaire des Ballets russes,

dont la Principauté était le port d’attache

pendant près de vingt ans. C’est là qu’ils se

sont plongés dans les affres de la création,

après avoir pris d’abord leur élan à l’Opéra

de Paris. En 1909, les Ballets Russes de Serge

Diaghilev et de Michel Fokine révolutionnent

la danse et renouvellent l’art chorégraphique

en ajoutant les arts plastiques au duo tradi-

tionnel danse et musique. De plus, Diaghilev

donne au danseur - et non plus à la ballerine

- le premier rôle. Avec sa troupe, il a inventé

la danse masculine en mettant les hommes

en vedette. Ce qui a donné une autre di-

mension à la danse qui était en perte de vi-

tesse et s’enlisait dans le joli, le charmant,

l’exquis et autres fadaises. Enfin, les danseurs

expriment leurs sentiments et donnent à voir

des pulsions et des désirs jusqu’alors répri-

més. Avec peu de gestes, mais une sensualité

énorme, Nijinski montre ses sentiments et sa

souffrance dans sa relation avec Diaghilev qui

était son amant. Il ose émouvoir, ce qui ne va

pas sans choquer un certain public. Ces prin-

cipaux apports ont donné des ballets nova-

teurs marquant la danse d’une révolution

esthétique et sexuelle sur laquelle elle dure

encore.

C’est à Monaco que Diaghilev, soutenu par la

générosité du Prince Albert I1r, décide de

transformer ses Ballets russes en compagnie

permanente. A leur arrivée dans la princi-

pauté, Diaghilev et Nijinski sont accompagnés

d’une troupe de danseurs éclatants de jeu-

nesse, de beauté et de vitalité. Ils investissent

Il y a 100 ans, Diaghilev disait à Cocteau “Etonnez-moi, Jean!”. Cette in-jonction restée célèbre, Jean-Christophe Maillot, directeur artistique desBallets de Monte-Carlo, l’a adoptée en décidant d’étonner. Pour célébrer lecentenaire des Ballets russes, il propose une incroyable sélection choré-graphique et invite une pléiade de créateurs au sommet de leur art.

Etonnez-moiCentenaire des ballets russes

Monaco Dance Forum

Compagnie Ariadone, Carlotta Ikeda & K. Murobushi, “Haru No Saten : un Sacre du Printemps” © Marie-Laure Briane

Jean Christophe Maillot

LUXURY LIFESTYLE2 V

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Page 11: Vertu  numéro 17

aussitôt le Café de Paris sur la Place du Ca-

sino pour en faire leur quartier général. Ainsi

commence une folle époque, faite de travail,

de champagne, de fêtes et de caprices ! Léon

Bakst joue un rôle central dans les choix ar-

tistiques de la compagnie durant ces années,

avec des décors et costumes aux innombra-

bles références à l’Orient. Cocteau, un fami-

lier de la troupe dès ses débuts, incite aux

recherches d’avant-garde et à se libérer de

toute convention de style et de sujet. C’est

lui qui amène son ami Picasso à rejoindre ces

Ballets aux allures de “spectacle total”. Miro,

Braque, Matisse, Max Ernst, de Chirico, Dufy

et d’autres viendront aussi signer décors et

costumes entre 1920 et 1939. Les musiques

sont spécialement écrites par des composi-

teurs tels Debussy, Satie, Rimski-Korsakov,

Scarlatti, Darius Milhaud, Stravinsky… Nijinski,

le danseur étoile, a un don d’élévation surhu-

main, bondissant, rebondissant, volant sans

toucher terre. En as de la com’, Diaghilev

lance un programme exotique et sensuel qui

a un immense succès ! Les créations se mul-

tiplient dont les titres sont restés célèbres: “Le

Sacre du Printemps”, “Schéhérazade”, “L’après

midi d’un faune”, “le Spectre de la rose”…

Tous ces chefs d’œuvres, restés mythiques,

sont à l’affiche à Monaco pour le Monaco

Dance Forum, dans un bel alliage de tradition

et de modernité. Afin de fêter avec faste ce

Centenaire, Jean-Christophe Maillot a lancé

un immense défi qui se joue en trois actes. Le

premier se déroulait en décembre avec l’in-

vitation d’une multitude de compagnies ve-

nues du monde entier. Le deuxième sera

début avril et le troisième en juillet avec des

chorégraphies des Ballets de Monte-Carlo:

une nouvelle forme d’ébullition artistique

tout à fait dans l’esprit de Diaghilev. Ainsi ren-

dront-ils hommage à la créativité et à la mo-

dernité qui secoua la première moitié du

XXe siècle.

Pour la première vague, la plus conséquente,

une merveilleuse ouverture a été choisie. Sur

le port Hercule, la Compagnie Transe Express

offrait leurs “Maudits sonnants” aux passants

et aux spectateurs venus admirer leurs ani-

mations de rue dont ils sont magiciens. Puis,

l’Afro-Américain Alonzo King a ouvert le bal

d’une danse sensuelle et rythmée qui don-

nait un nouveau souffle à Schéhérazade, re-

pris très différemment par Jean-Christophe

Maillot dans une sublime chorégraphie à par-

tir des décors originaux de Léon Bakst. Dansé

en son temps par Nijinski sur un poème sym-

phonique de Debussy, “L’après-midi d’un

faune”, a été proposé dans une curieuse jux-

taposition et un mélange de cultures, parGeorges Momboye, Thierry Malandain, Marie

Chouinard, Jiri Kylian et Jean-Christophe

Maillot. Respectant l’héritage des Ballets

russes, ces esthétiques modernes très diver-

sifiées ont réalisé une expérience fort singu-

lière grâce à leurs regards croisés. Le spectre

de la rose est resté très inspiré des mouve-

ments voluptueux et lestes de Nijinski pour

cet homme-parfum complexe et fragile, mais

passionnant. Sur une musique de Stravinsky,

Le Sacre du printemps fit scandale lors de sa

création au Théâtre des Champs-Elysées en

1913. La chorégraphe japonaise Carlotta

Ikeda s’en est emparée à sa manière en pri-

vilégiant une danse en forme de transe. Jean-

Christophe Maillot et Georges Momboye ont

aussi exprimé un grand esprit d’ouverture

dans leurs interprétations de cette œuvre to-

talement dépoussiérée. Souvenons-nous ce-

pendant combien la musique et la

chorégraphie, jugées trop audacieuses, cho-

quèrent les esprits. Ce fut une véritable ba-

taille “comme si la salle avait été soulevée par

un tremblement de terre” a-t-on dit.

Aujourd’hui tout semble possible. Ainsi lesballets Trockadero ont-ils ravis le public avec

leur drôlerie et leur gaucherie voulue et

contrôlée. Cette compagnie – des hommes

exclusivement, tous travestis - a su s’imposer

dans le monde entier grâce à leur extraordi-

naire dérision. Pour cet hommage aux Ballets

russes, leur spectacle donnait une signification

totale à l’évolution et à la modernité de la

danse aujourd’hui.

Le rêve de Diaghilev s’est réalisé: faire de Mo-

naco une plaque tournante de l’art vivant, un

lieu d’ébullition artistique qui jamais ne fer-

merait l’œil. Nous voilà prêts pour l’acte II,

prêts pour l’acte III, prêts à faire la fête, prêts

à laisser la danse s’emparer de nous !

CBL

“Le Sacre du Printemps” Compagnie Georges Momboye - Nijinsky “L’après-midi d'un faune” - Soirée “Faunes” : “Fauves” de Jean Christophe Maillot © Marie-Laure Briane

© A

rchi

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te-C

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SBM

Act II du 27 mars au 16 avrilAct III du 2 au 18 juilletwww.monacodanceforum.comwww.balletsdemontecarlo.com

FRENCH RIVIERA 3

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hôtel édouard 7paris I opéra

LUXURY LIFESTYLE4 V

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Hôtels du mondeedouard 7 I paris opéra

C’est après de longs travaux de rénovation que le groupe Besséa révélé la nouvelle identité d’une des plus belles adresses pari-siennes. Le célèbre Edouard 7 a en effet revêtu sa nouvelle robe,taillée sur mesure pour perpétuer le rêve de son voisin, l’Opéra.

C’est en effet dans un esprit très cou-ture que Marina Bessé a conçu ce nou-vel «habillage». La splendide vue surl’opéra a sans doute réveillé dans sonparcours créatif l’ancestrale féérie desétoffes, broderies et des mises enscène théâtrales. Marina qui s’est tail-lée un nom grâce à l’extrême séduc-tion de ses chapeaux, puis de sonimplication dans la décoration, a faitressortir un sens généralement oublié,celui du toucher. Quel plaisir, quelle au-dace que ces flamboyantes couleurs,rayures et decors floraux taillés dansdes tissus à la sensualité exquise. C’estbien là une nouvelle orientation quel’on ressent dès son lobby. Plus qu’unhôtel, l’établissement se dévoilecomme une profonde invitation à la

gourmandise, à une frénésie de fantai-sies. Chaque objet, chaque espace estcomme ainsi dire invité à jouer un rôleavec vous, le temps d’une nuit. Unethéâtralisation parfaite qui a son pro-logue, son histoire et son épilogue leplus abouti : votre sommeil, brillamentpréparé depuis votre arrivée. Car nom-breuses sont les occasions de goûter àla décontraction mondaine de son es-prit; au bar E7, vous êtes gagnés par lasensation d’être dans les loges, de par-tager les esprits des acteurs, costu-mières ou écrivains. Une adresse quiaime jouer avec les émotions, féminin àsouhaits, mais qui n’oublie pas à quelpoint le service signe, lui aussi, votre sé-jour. Qu’à cela ne tienne, il est parfait,jusqu’au bout JA

© photos : Ludovic Maisant

www.besse-signature.com

Les suites d’angles offrent une vue majestueuse sur l’Opéra Gar-nier, inscrivant à jamais une dimension théâtrale à votre séjour.Idéale pour un honeymoon

FRENCH RIVIERA 5

Hotel Edouard 739 avenue de l’Opéra , Paris IIème

Tel : +33 (0)1 42 61 56 99Web: www.edouard7hotel.com

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Venue de New York, la rétrospective que luiconsacre le Musée d’Orsay permet de re-trouver, bien séquencés et bien montrés, toutle parcours et la vie de ce poète de la mort,marqué par son enfance à Ostende, ville etport qu’il n’a guère quittés. A 20 ans, le jeunepeintre claque avec orgueil la porte desBeaux Arts de Bruxelles pour retourner vivredans sa ville natale. C’est dans le grenier, au-dessus du magasin familial de coquillages etsouvenirs, qu’il se défoule sur la toile tout enconspuant la terre entière de ne pas l’avoiraccepté. Il y avait du capitaine Haddock dansce vantard tonitruant, trop souvent éreinté etrefusé partout, alors que lui-même refuse lescourants picturaux qu’il dénigre.Sous une pâte épaisse où perce un art maî-trisé de la lumière qu’il perçoit dans son unitéfondamentale, Ensor peint des intérieurs cal-feutrés et des paysages enneigés du Nord.Puis quittant nature et portraits, il en vient àune peinture envahie par les démons et lesmerveilles qui vont régenter son univers,toute cette comédie humaine macabre etgrotesque. Ensor tire les ficelles de sonmonde d’affreux et de méchants masqués enpeignant des toiles ébouriffantes de génie etde fantaisie imaginative. Et c’est jubilatoire !Des squelettes qui se disputent le bout de

gras, en l’occurrence un hareng saur, car lepeintre ne manque pas de dérision et aimeles jeux de mots : Ensor = hareng saur = ArtEnsor. Chaque image qu’il livre de lui affirmeune intime certitude quant à sa place dansl’art. Il peint de multiples autoportraits (plusde 100!) qui sont le reflet de ses styles : réa-liste, onirique, sardonique, caricatural maca-bre…Ils traduisent les mouvements de sonhumeur changeante et de son culte du moi.C’est là qu’il s’applique à démontrer l’unité deson œuvre, en se représentant chez lui au mi-lieu de ses masques, de ses fantômes, de sestableaux. Il invente aussi un art inclassable degrandes œuvres lyriques et mystiques et depetits panneaux caustiques, macabres, ab-surdes, méchants qui flirtent avec la carica-ture. Jusqu’à sa mort - qui semblait fort lepréoccuper ! -, Ensor reste absorbé dans untête-à-tête tenace entre la toile et son champmental qui ouvre sur des farandoles de sque-lettes et d’énormes farces de masques. Sansdoute l’expression de son rejet d’une sociétéjugée laide, cruelle et hypocrite, où chacunporte un masque.

CBL

150 ans après sa naissance, James Ensor de-meure un peintre inclassable et le titre de“peintre des masques“ ne suffit pas à cernerson œuvre prolifique qui emprunte à Goya, àBosch et à Bruegel. Reconnu sur le tard - àson grand désespoir ! - Ensor (1860-1949)obtint une reconnaissance internationale,tout en incarnant la quintessence de l’âmebelge (bien que né d’un père anglais).

Dans son cadre magnifique, leMusée d’Orsay accueille une rétros-pective unique qui a permis de(re)découvrir James Ensor, unpeintre trop rare.

Peintre des masquesJames Ensor

Musée d’Orsay - Paris

Autoportrait au chapeau fleuri, 1883

jusqu’au 4 févrierwww.musee-orsay.frO

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Les musiciens terribles, 1891

LUXURY LIFESTYLE6 V

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Page 15: Vertu  numéro 17

FRENCH RIVIERA 7

Une ombre plane sur cette destination idyllique, diabolisée

par un supposé réchauffement climatique dévastateur.

Mais bon, à courte échéance, autant en profiter! Voyageons

donc léger: maillot de bain, tongs, chapeau de paille et

crème solaire. C’est tout ce dont vous aurez besoin. Car

sur place, après un petit trajet en bateau ou hydravion, le

bonheur s’offre à vous, dans une sérénité des plus subtiles

et sublime…

maldives C’est l’hiver … on y va!

destination : îles

Soudain, tout s’efface: la civilisation, les contraintes vesti-

mentaires, le bruit. Hypnotisés par la blancheur éclatante

du sable de corail, vous oubliez le monde, car enfin vous

existez. Vous n’échapperez à aucun cliché, voulant vibrer

sous toutes les sensations, sous, sur ou à côté de l’eau,

cherchant à faire de ces instants une

éternité. Tout en n’oubliant pas ce qui

vous attend au retour. JA

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Page 16: Vertu  numéro 17

LUXURY LIFESTYLE8 V

villingiliShangri-La Maldives

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Page 17: Vertu  numéro 17

Océan indien, latitude 0°42’Sud. L’Equateur passé et certifié par le commandant de bord, vous entrez dansla carte postale. Le paradis existe, nous l’avons habité au Villingili Resort & Spa, divin confetti le plus méri-dional du chapelet des Maldives.

L’Addu Atoll forme un cœur, cela nes’invente pas. Et son pouls rythmel’atout charme de cet authentiquejoyau. Une île hôtel de plus aux Mal-dives ? Que nenni ! Le resort s’inscritbien dans la mythologie de Shangri-La,ce lieu idéal des roman et film ‘Lost Ho-rizon’. La vie coule, idyllique, sur cet îlotenchanteur de 12 hectares de forêt pri-maire aux 45 espèces endémiques sur

la centaine qui le peuple sur 3 kms delong où mangrove, lacs, cocotiers,grands banyans… sable blanc farinesont ourlés par des eaux turquoise. Villingili est unique à plus d’un titre : savégétation luxuriante, ses fonds marinsaux coraux éblouissants et son infra-structure hôtelière de haut luxe. Imagi-nez le choix entre 142 villas : Watervillas de Whispering Palms et SerenityBay dont les pilotis plongent dans latransparence du lagon au bord devotre terrasse, Beach villas de la plageet leur piscine privée, Pool villas nichéessous les frondaisons tropicales et Treevillas, les seules maisons dans les arbresde toutes les Maldives. Le mythe de lacabane dans les arbres, version XXL de120 m2 perchés dans la canopée, etdeux villas présidentielles de 1000 m2.Plusieurs restaurants et bars régalentvos papilles et les nourritures spiri-tuelles se dégustent au Chi spa, hameaude jouvence aux rituels ancestrauxdont le sublime massage exclusif auxcoquillages, pour renaître à soi-même.

CP

© photos : DR

Fugue en eden majeur : une Tree Villa perchée sur les arbres dansla jungle, en-haut, salle de bain d’une Water Villa sur pilotis, leManzaru Bar de la plage, une Beach Villa, ci-dessous

FRENCH RIVIERA 9

villingili shangri-lalà-bas, au nirvana

Villingili Resort & SpaAddu Atoll MaldivesTel No.: (960) 689 7888Website : www. shangri-la.com

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Page 18: Vertu  numéro 17

Le plus dur lorsqu’on désire aller aux Maldives, c’est de

faire le choix de l’île sur laquelle vous allez séjourner. Car

chaque hôtel correspond à une île, réparties sur des atolls

sensiblement différents. Chacune a sa spécificité; bien que

toutes censées être dans le haut de gamme mieux vaut se

documenter et essayer d’en savoir un peu plus avant d’y

aller. Car une fois sur l’île, plus moyen d’en bouger; pas de

shopping, de bars ou distractions. On y va pour ne rien

faire, alors autant savoir à l’avance si c’est pour la plage,

la gastronomie, la plongée que vous y allez, ou pour tout

cela. Dans ce numéro, nous vous détaillons les resorts

haut de gamme qui correspondent davantage à des va-

cances en famille, amis, où l’isolement n’est pas le but re-

cherché, bien que toujours possible. Faut il le rappeler, les

Maldives ont ce leitmotiv: réaliser les rêves auxquels vous

n’avez pas encore idée… On l’a juste imaginé pour vous!

Un dernier détail sur Diva Maldives (Naïades resort) non

détaillé ici, et qui à nos yeux mérite plus que toute autre

attention; avec son classement «MPA» (Marine Protected

Area), elle préfigure l’engagement que devrait suivre l’en-

semble des hôteliers, en faveur de la protection maritime

et des espèces aquatiques en danger.

Nous aurons l’occasion d’y revenir et

de présenter en détails cet atoll re-

connu comme l’un des plus beaux.

maldives Objectif nature

Iles Maldives

10 V

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Page 19: Vertu  numéro 17

Tous les vols internationaux sont

à destination de Malé, une île-aé-

roport qui sert de hub central à

toutes les destinations locales.

Chaque hôtel envoie ses bateaux-

navettes à ce hub; les îles plus

éloignées seront elles, rejointes

via un avion taxi (hydravion). Il

n’existe pas de liaison inter-hôtel.

FRENCH RIVIERA 2010 11

Kanuhura

Malé

Taj Vivanta

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LUXURY LIFESTYLE12 Vvivanta by taj

Coral Reef Maldives

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FRENCH RIVIERA 2010 13

Quel challenge que celui de repenser une île dont le succès étaitdéjà reconnu. Pour sa rénovation, Taj Coral Reef a maîtrisé de bouten bout le concept ‘vacances sur île paradisiaque’, tout en y intégrantles codes du luxe européen. Le plaisir y est ainsi immédiat: sérénitédes bois flottés assemblés et blanchis, mais aussi accordé demarques célèbres. Un esprit zen un soupçon écolo-bio habite cenouveau resort rebaptisé Vivanta. Lignes épurées, travertins, et au-dacieux luminaires habillent chaleureusement l’environnementpourtant très convivial. Mais la déco n’est pas la seule bonne sur-prise. C’est du côté gastronomie que cet esprit ‘vivace’ prend sonsens, offrant sous la direction du chef Vikas Milhoutra une infinievariété de combinaisons gustatives, autour des meilleurs ingrédients

possibles. La perspective d’un filet d’angus australien ou homard bleugrillées à la japonaise sous le ciel étoilé, ou celui d’un dîner tradi-tionnel accompagné des meilleurs vins du monde, a de quoi revi-gorer les idées d’isolement qui auraient pu naitre dans l’avion.Vivanta a apporté le meilleur des ambiances urbaines chic, dans l’en-vironnement admirablement séduisant des Maldives. Une réussite

© Photos Roland Abele

vivanta by tajun paradis brillamment trendy

De confession mulsulmane, les Maldives ne sont pas traditionellement des îles festives, l’alcool principalement et cer-

taines déviances n’y sont pas tolérées. On n’y trouve donc pas de vie sociale, de pub ou de discothèques. Mais le besoin

d’une ambiance trendy se fait de plus en plus sentir. Taj Vivanta, ouvert en août 2009 est le tout premier de ces para-

dis à réorienter le luxe des vacances, vers quelque chose de plus fun, moderne et un zeste fashion.

Cuisine signée Vikas Milhoutra

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Une sélectionEXCLUSIVE ISLAND HOTELS & RESORTS

0800 736 966 (numéro gratuit depuis un poste fixe en France)

[email protected]

www.eihr.com14 LUXURY LIFESTYLEV

vivanta Coral Reef maldives

totale qui ravit son directeur Allwyn Drego. Normal, c’est lui-même qui a par-couru le monde, à la recherche des meilleurs produits existants. C’est à luique l’on doit les draps et serviettes Frette, le couvert Ercuis & Raynaud, lesfameux verres Zwiesel… mais aussi ce superbe ponton qui vous accueilleavec tant de courtoisie. Dans les villas, c’est le toucher du bois qui séduitd’emblée. Mais à peine installé, l’invitation du récif coralien se fait sentir ; il estparticulièrement intéressant, et les amateurs de snorkeling ou de plongéesont sous le charme, au pied de l’escalier qui descend dans l’eau depuis la ter-rasse et ses sundecks. L’océan est à vous. Sans aucun danger ni courant. Unesomme de choses importantes qui font de cette adresse un surprenant nou-veau palier du luxe. Car le prix, lui, a su rester raisonable, ce qui n’est pas tou-jours le cas aux Maldives. JA

Hembadhu, North Male' AtollMaldivesTel No.: (960) 6641948Website : tajhotels.comEmail: [email protected]

la nuit tombe vite, et

laisse place aux mille

feux qui donnent à

l’atmosphère un ro-

mantisme fou

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15FRENCH RIVIERA 2010

kanuhuraLhaviyani Atoll, Maldives

© Photos Roland Abele

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Une véritable ambiance de village de vacances haut de gamme vousattend à Kanuhura, la première surprise étant sa convivialité. L’im-pression d’arriver chez des ‘amis’ au bout du monde vous gagne, lestaff vous acceuilant dès l’arrivée sur le ponton. De superbes or-chidées ornent les petits chemins sinueux qui conduisent à votrevilla, vous appréciez le calme dès les premiers instants. Les repassont de véritables festins gastronomiques, il faut se faire violence àl’approche des buffets monumentaux…. Mais vous serez très vitetentés par les dîners privés: que ce soit sur la plage, dans le jardinaromatique du chef, ou encore dans le restaurant Verdil, pour unecuisine plus raffinée et un service premium. Peu importe le choix,

le cadre sera idyllique. Dans la journée, il faut oser le picnic sur l’iledéserte voisine, (Jehunuhura, où un restaurant s’est ouvert le 1erJanvier ) une véritable robinsonade qui n’a d’un picnic que le nom :sundecks, serviettes et vin rosé dans un seau à glaçons vous y at-tendent à côté d’un assortiment japonais des plus healthy. Mais deretour en fin de journée, on apprécie aussi de se reposer dans sa

© Photos Roland Abele

kanuhurasaveur de blancheur

La blancheur éclatante de son sable vous envahit avant même l’amerrissage de l’avion taxi, seul moyen de re-joindre ce petit nirvana. Véritable paradis des familles, l’ambiance y est pourtant sereine, le repos étant la prin-cipale motivation des hôtes. Haut de gamme très convivial, on aime à y oublier chaussures et montres. Le soleilet les activités nautiques ponctuant les journées, où tout en étant présent, l’entertainment se fait discret …

16 LUXURY LIFESTYLEV

Cuisine signée Sumudu Kadawata

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villa privative. Les villas ont été redécorées tout récemment, mettant en valeur lebois et les couleurs terre et feu, dans une modestie écolo qui sied à ravir aucontexte insulaire. Les salles de bains sont en extérieur et sont assez spacieuses.On s’y prélasse avec joie, d’autant que la terrasse extérieure, elle, manque un peud’intimité. Qu’importe, on ne s’y attarde guerre: à quelques mètres devant vous,après un petit jardin, c‘est le lagon, qui offre un apaisement intantané. On aime às’asseoir dans le sable, discuter, se retrouver. Le charme de Kanuhura, il est là: dansl’abandon des codes, dans un retour à plus d’humilité devant pareil spectacle. Toutle staff présent est conscient de cette dimension réparatrice et s’efforce de ren-dre les choses plus simples et accessibles. Vous croiserez des couples en lune demiel, beaucoup, mais aussi des familles, des retraités. N’y allez pas pour danser surles tables, vous feriez fausse route, ni pour faire des amis… mais pour vous re-trouver face à vous mêmes, en paix. JA

FRENCH RIVIERA 2010 17

kanuhura sun resort

Lhaviyani Atoll, MaldivesTel : +960 662 0044Email : [email protected] : http://www.kanuhura.com

Jehunuhura, petite

île sans constructions

fait face à Kanuhura;

on y picnique, mais

aussi désormais on y

prend ses repas pour

une expérience tota-

lement inédite

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LUXURY LIFESTYLE18 V

Il aura fallu moins d’une dizaine d’années pour que l’expoParis Photo se hisse aux premiers rangs mondiaux. Avec plusd’une centaine d’exposants venus de toutes parts, le rendezvous était marqué cette année par une représentation accruede la scène arabe et de l’Iran, (dont la Fondation Arabe pourl’Image de Beyrouth, aidé par l’office tourisme du Liban).

Quelle audace et quelle efferves-cence lors de l’ouverture de cesalon! Résumer l’univers de la photoest une gageure, mais comment nepas succomber à l’immense diversitédes œuvres exposées? En quelquespas, vous traversez le temps, voyagez,volez… les images fusent, vous agres-sent, vous émeuvent. La pire hypo-thèse serait qu’elles vous glissentdessus, sans émotion, sans réaction.Mais du plus simple amateur de pho-tos dite «de salon» jusqu’au plus ex-pert des collectionneurs d’art, touss’accordent à penser que les codesont éclaté, laissant enfin la place auressenti. La photo n’a pas de missionjournalistique à proprement parler,comme on aime à penser. Elle le faitsouvent, avec délectation parfoisdouteuse; elle s’accorde le droit detricher, d’imaginer, d’extrapoler unevision, un état. Mais c’est ce qu’elleprovoque en nous qui interesse,

cette attitude si imprévisible et quimet en confrontation les jugementssur la forme et le fond, le critère op-portun, ou encore l’existence de labeauté et sa nécessité de la fixer. On parcourt le temps, les modes, lestendances; on reconnait certains cli-chés qui s’en accomodent avec ai-sance; on découvre le monde.L’horizon s’élargit, pour certains c’estl’éblouissement. On met enfin unnom sur des images glanées ça et làsur le web. Acclamations des gale-ristes, sans happenings ni discours, lerendez vous est un succès; nombrede visiteurs sont des passionnés dephoto, certes, mais aussi beaucoupde curieux, venus découvrir cette fré-nésie. C’est sans doute eux, les pluschanceux: ils pénètrent un mondequ’ils ignoraient, se fraient un passagevers la ‘vérité’. Superbe, fatiguant, in-contrôlé: une épreuve, certes, mais ôcombien jubilatoire. JA

expo paris photoparis I nov 2009par Jacques Alos

Lise Sarfati, Gabrielle 01 2007 c/ Brancoloni Grimaldi Arte Contemporanea

Milella Domingo, Cairo Copta Notturno, 2009c/ Brancoloni Grimaldi

Brian McKee, Afghanistan, Kabul, #31, 2002© Brian McKee. Courtesy Nusser & Baumgart, Munich

Luc Delahaye, History, Mai 2003 c/ Denis Ozanne, Paris

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19FRENCH RIVIERA 2010

Hellen van Meene, St. Petersburg, Russia, 2008 c/ Yancey Richardson Gallery, New York Erwin Olaf, Dusk - Portrait 1, 2009 © Copyright Erwin Olaf / Flatland Gallery, UtrechtPierre Jahan, Paris contrejour, 1940 c/ Michèle Chomette, Paris

Lottie Davies, Quints, 2008 Lamba print c/ Eric Franck Fine Art

Milella Domingo, Cairo Copta Notturno, 2009c/ Brancoloni Grimaldi Arte Contemporanea

Liu Jiaxiang, National Grand Theatre, 2008 c/ 798 Photo Galleru, Beijing

Shai Kremer, Infected Landscape, Trench, Chicago , Ground Force Training Zone, 2007c/ Galerie Les filles du calvaire Paris/Bruxelles

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LUXURY LIFESTYLE20 V

archivision’09marseille I parc chanotpar Jacques Alos

Dure année pour les salons, l’année 2009 s’est pourtant terminéesur une vision d’avenir pleine d’espoir et d’enthousiasme dans ledomaine de la décoration et architecture d’intérieur. C’est en effetlors du rendez vous annuel Archivision que les métiers prochesde la sphère du luxe ont pu dévoiler les nouvelles tendances.

Ce n’était sans doute pas la meil-leure année pour investir le ParcChanot, trop grand, impersonnel.,froid même. Mais face à son expan-sion, Archivision devait faire face,trouver un lieu qui soit en adéqua-tion avec les exigeances logistiquesdes exposants. Ce rendez vous pro-fessionnel illustrait cependant par-faitement le fossé entre les craintesd’une conjoncture difficile, et lescarnets de commandes, eux, qui sesont remis à vibrer. C’était donc,pour certaines marques ou artistesindépendants, le moment idéalpour faire connaître son savoir faire,les nouvelles technologies possibles,les nouveaux matériaux à appré-hender et qui facilitent et élargissentle travail de l’architecte décorateur.Outre le besoin de «signer» unecréation, le concepteur doit faireface à de nouvelles questions derentabilité et de rapidité d’exécu-tion, sans se défaire des critères dequalité. Difficile harmonie entre l’ar-tisanat de luxe et besoins immé-diats. C’est donc le grand retour des pro-duits «finis», des objets uniques, desachats coup de cœur. Mais plusquestion de fourguer n’importequoi à n’importe quel prix: labeauté aussi subjective soit elle a un

prix, certes, mais surtout celui deses composants. On a appris à tra-vailler le bois pour lui donner desformes et courbes jusqu’à présentimpossibles, on découpe le métal aulaser, on façonne le verre, et on na-turalise les plantes vertes… A celas’ajoute les nouvelles fonctions dela lumière, dont on utilise certainseffets : avec l’arrivée massive desleds, y comprix dans les textiles, lesalon préfigurait une nouvelleconception de l’éclairage. Les com-binaisons sont infinies, la technolo-gie ouvre le champs à tout ce quiest imaginable.Si l’heureuse grande tendance estd’en avoir presque fini avec le mini-malisme, aujourd’hui le nouveaudéfi est d’occuper l’espace: un es-pace zen n’est pas forcément un es-pace dépouillé. Donner une âmepar la présence d’un bel objet dansune piece, une sculpture, un tapis,une chaise, est presque aussi im-portant que la qualité phonique desmurs ou du bruit de fermetured’une porte. La qualité se sent, setouche, se voit, s’entend.Prochain rendez vous 21 au 23 oc-tobre 2010, pour ne plus maltraitervotre intérieur.

JA

Tapis Diacasan «Meet Your Angel»www.diacasan-edition.com

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FRENCH RIVIERA 2010 21

Enfin une fontaine à eau élégante: « Caviar Ovobar » est faite de porcelaine etverre, sa cartouche filtrante est recyclable et d’un équilibre écologique parfait.www.aquaovo.com

De l’acier, des plis, des découpes originales.www.althem.fr

Chaises et fauteuils en bois cintréswww.atural-design.fr

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22 LUXURY LIFESTYLEV

Les fibres optiques d’éclairages Excel Ray ont des applications…lumineuses!www.excel-ray.com

travail des pierres en vasques, pots et luminaires(pour leur superbes couleurs et transparences)

www.artmonia.fr

un procédé de pliage, perçage exclusif qui permetdes personnalisations sur acier ou alu.

www.exprimae.com

Bluffants, ces tableaux de plantes… Normal! ce sont devraies plantes, naturalisées donc inaltérables…

www.decoration-vegetale.com

Art Top gallery, veritable pépinière d’artistes en provencesignait l’aspect culturel de la décoration. Ici , Yolande Bastoni

www.arttopgallery.com

Variations mammaires de Espiwww.arttopgallery.com

spa « Alinea » à débordement et chro-mathérapie pour détente maximalewww.sensoriel-spa.com

très en vogue, le salon d’été, prolonge-ment naturel d’une belle journéewww.honeymoon-world.com

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FRENCH RIVIERA 2010 23

Le zinc des toits de Paris descend dans la maisonwww.atelierzinc.com

superbes réalisations issues du travail du verre et del’acier ; on remarque la couleur et ses possibilitéswww.passionfusing.com

habillages trendy sur carcasses de styleswww.futura-interieurs.com

parquets en damiers de bois massifswww.eristo.fr

robinetterie inégréewww.bongio.it

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LUXURY LIFESTYLE24 V la Réserve, Ramatuelle

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FRENCH RIVIERA 2010 2525

l’alternative skiLes plus beaux spas d’europepar Jacques Alos

Derrière le mot spa se décline toute une série d’appellations en-tourant toutes l’univers du soin corporel. Stations thermales, cen-tres de remise en forme ou de détente, bain à remous, sont desdéclinaisons des soins que nos ancêtres grecs avaient développédans leur «thermes», il y a de ça plus de 20 siècles…

L’origine réelle de cette appellationest floue. Plus vraisemblament liée àun raccourci d’aisance entre les sta-tions thermales, notamment cellede Spa (petite station Belge) , et lesdélices linguistiques internationaux.Aujourd’hui, un spa désigne pluscouramment un espace lié à unestructure hôtelière de luxe, où sontréunies les différentes activités quiconstituent l’intérêt pour le corps etl’esprit. On trouve en effet dans unspa aussi bien les ateliers neces-saires au sport, mais aussi lorsqu’ilssont bien conçus, à la méditation etla relaxation. Les soins du corps, quivont du massage corporel aux soinsdu visage sont des «plus» dont il nefaut absolument pas se priver, tantleur effets sont immédiatementidentifiables.Mais avant tout, le spa est une his-toire d’eau: chaude, froide, glacée,bullée, sous pression. Que vous na-giez, ou que ce soit l’eau qui s’agiteautour de vous, les effets sont diffé-rents: la connaissance acquise par lamédecine antique s’est enrichie des

découvertes sur les actions de l’eau,que ce soit par sa composition (casdes centres de thalassothérapie,thermes marins) ou son état phy-sique. Si l’instant spa a perdu de sa fonc-tion sociale il a en revanche gagnéen intensité. On y pratique tous lessoins envisageables, y comprisaroma et chromothérapie. Nesoyez pas surpris si l’on vous dit quel’on peut aisément y passer unejournée complète. Une marque decosmétiques haut de gamme peutêtre proposée, mais le plus souvent,la marque elle-même investit le spa,lui donnant son nom, parfois mêmeson exclusivité (vinothérapie Cau-dalie par exemple).Enfin sachez que parfois, le spas deshôtels sont accessibles à la journée.N’hésitez pas à les questionner sivous habitez à proximité. Il va sansdire que cette sélection qui dépassenos frontières va de pair avec lechoix de l’hôtel, qui de toute évi-dence surpassera le bienfait devotre week end. JA

© Photos Roland Abele

Dolder Grand, Zurich

Aquapura Douro, Portugal

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LUXURY LIFESTYLE26 V

Suissedolder grand ZurichFigurant dans notre top ten des plus beaux hô-tels du monde, le Dolder Grand imaginé parNorman Foster représente la quintessence dudesign contemporain, du luxe et du resource-ment. Son spa, intimement lié à l’hôtel et sagéométrie, ne trouve pas d’équivalent, d’unluxe et d’une plénitude que seule la Suisse pou-vait offrir. La Prairie y est présent bien entendudans la plupart des soins, tout comme le trèsen vogue américain Kerstin Florian. On appré-ciera particulièrement les bains extérieurs faceà un panorama époustouflant, surtout en hiverpour le contraste thermique. www.doldergrand.com

Franceroyal Thalasso la BauleComment parler de soins corporels sans évo-quer le centre Royal Thalasso de la Baule. Sonemplacement et infrastructures en font unedestination de choix de grande renommée.Imaginez le petit déjeûner face à la mer, respi-rant l’air de l’atlantique. Les soins, eux, sont pu-rement thérapeutiques. Viviviants, détoxifiants,les bienfaits de nombreux produits naturels lo-caux sont immédiatement perçus. Associé à unséjour à l’Hôtel Castel Marie Louise (du mêmegroupe Barrière), et le miracle opère. www.lucienbarriere.com

la Réserve RamatuelleRamatuelle compte désormais aussi son hautlieu du resourcement, loin des folies tapa-geuses. La Réserve, issue des idées audacieuses

et toutes en finesse de JM Willmotte a su tirerparti d’un des plus beaux emplacements du lit-toral sud-est, pour livrer ce bijou d’architecture.Chaque object, meuble, tissu, appelle au tou-cher, au contact. Pour appeler à la réalité sansdoute? Car le rêve n’est pas loin. Quelquesmarches plus bas et c’est le paradis de la blan-cheur. On y prodigue des soins très répara-teurs, de préférence en cure, associées auxproduits bruts de la mers tels les algues. Desprogrammes très affinés sont proposés. Anoter l’excellence des soins «Creme de La Mer»pour le visage.www.lareserve-ramatuelle.com

la bretesche (44)Le Domaine de la Bretesche n’est pas seule-ment un superbe hôtel dans une demeure his-torique. Le Spa «Cinq Mondes» de sa courCarrée est une surprise édifiante. Au cœur desmarais de la Brière, et à quelques kilomètresde la Baule ou de Nantes, la Loire Atlantiqueoffre ici un de ses bijoux préférés. Une autreversion de la relaxation, séduisante et harmo-nieuse, que l’on fera suivre, sans sourciller, parun repos face au parc et son petit lac. www.bretesche.fr

Ho2 thermes de cannesDernier grand coup d’éclat à Cannes, l’ex Sofi-tel face au vieux port a laissé place après uneannée de lourds travaux à un palace moderne,qui fait à nouveau honneur au design sur lacôte, après l’arrivée d’Exedra et beau Rivage. le1835 White Palm est relié aux Thermes Marinsde Cannes, une superbe installation sur plus de3000m2, offrant de véritables soins en synergie

avec les bienfaits de l’eau de mer. Lumière,produits premium (dont les produits naturelsexceptionnels Dr Haushka). Un grand retourde Cannes sur le devant des paradis ensoleillés.www.1835-hotel.com

PortugalAquapura Douro ValleySitué dans une des plus belles régions du Por-tugal, au cœur des vignobles de la rivièreDouro (classées patrimoine mondial), l’hôtelAquapura est un véritable pont architecturalentre le passé et la modernité. Son spa est unpur joyau, inpiré par une sobriété épatante. Apeine arrivé, c’est un véritable voyage sensorielqui s’y opère, invité par les arômes subtilementempruntées au traditions thaï (Ytsara), tout eny apportant le touch des produits labelliséssuisse (Karin Herzog). Une vue extraordinairesera la magie finale d’un éventail de traitementspossibles. Une idée formidable pour la fin del’hiver, à une heure de Porto.www.aquapurahotels.com

EspagneMarques de riscalL’architecture follement sauvageonne de FranckGhery appelle à tous les excès: luxe, gastrono-mie, et bien sûr soins du spa, pionnier en vino-thérapie, développé par Caudalie. En toutessaison, au cœur du célèbre vignoble de la Rioja(et à un peu plus d’une heure de Bilbao), livreles secrets des bienfaits de la pulpe du raisin.Ici, vous aurez un massage Sauvignon, un gom-mage Cabernet, un soin pulpé…www.marquesderiscal.com

dolder grand

marques deriscal

bretesche

ho2

la reserve aquapura

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C’est le rêve de chaque hiver, de chaque

enfant, de se réveiller devant un paysage

enneigé, silencieux et d’une blancheur

douce et immaculée. Si l’avoir vécu dans

nos villes était une vraie plaie, non loin

de là, dans le cadre de nos vacances,

cette blancheur se révèle être un des

plus beaux moments à partager avec le

ou les êtres chers. Destination neige.

envie de blanc ?

megeve - Zermattles arcs - tignes

ste foy tarentaise

Bonheur en neige

haute Savoie - suisse - tarentaise

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LUXURY LIFESTYLE28 V

switzerland

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FRENCH RIVIERA 2010 29

Tout ici semble issu d’une horlogerie de luxe : rien ne grince, negrippe, ne ripe. Aucune construction ne vient abîmer un décor quifait rêver depuis des siècles les passionnés de montagne. Le Mat-terhorn (Mont Cervin en Français) et sa forme étrangement érigéevers le ciel a de tous temps intrigué, passionné. Symbole interna-tional du luxe discret, du bon goût et surtout de l’amour de la na-ture, Zermatt s’est brillamment modernisée sans qu’aucun vestigedu passé ne soit sacrifié. Les granges posées sur les lauzes du siècledernier sont toujours là, en plein centre ville, cotoyant les palaceset pubs, qui derrière des facades ultra typiques dévoilent des es-paces au design fou. C’est tout là, l’art de vivre suisse, qui avec unematurité et un regard sur l’avenir intransigeants, ont gagné le pari

d’une modernité ennivrante. Car en fin d’après midi, c’est un autremonde qui se dévoile: celui de la bonne humeur, de la détente fes-tive dans une mixité de genres et de musiques très fashion. Une sur-prise? Oui, pour l’avouer. Avoir retrouvé un regard d’enfant envisitant ce paradis, a transformé ce spectacle permanent, grandioseet presque irréel en une sensation désormais mythique: celle d’avoirpénétré l’âme de Tim Burton, dans le monde rassurant de Disney.C’est la sensation qui vous gagne, dans un bus electrique ou en ca-lèche vous conduisant dans ce village, caché au fond de la vallée. JA

© Photos Roland Abele

zermattUne perle Suisse bien cachée

Il aura certainement fallu une audace folle à nos ancêtres pour apprivoiser cet environnement étourdissant de beauté,

de calme et sérénité, sans jamais lui ôter un soupçon de son charme. Si Zermatt est aujourd’hui la station de ski la plus

convoitée, c’est au prix de certains privilèges qui rendent la vie dans ce village ô combien apaisante, pour ne pas dire

émouvante: l’accès totalement interdit aux voitures, motos et moteurs en font sans doute une expérience unique.

La crémaillère qui conduit au Gornergrat, à

plus de 3000 mètres d’altitude.

Un spectacle inoubliable

A 3400 m d’altitude sera ouvert en mars prochain ce somptueux refuge, la Monte RosaHutte, déjà couverte de prix d’architecture

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30 LUXURY LIFESTYLEV

mont cervin palace… et la Féérie hôteliere des hôtels Seiler

La féérie s’installe dès l’arrivée dans le village,lorsque votre calèche vous dépose face àcette batisse aussi remarquable que sereine.Nous trouvons ici la plus belle démonstrationde la légendaire excellence suisse: sourire,grâce, efficacité, discrétion… La famille Seilern’est pas seulement promoteur hôtelier deluxe à Zermatt, elle est aussi garante du main-tien de la station à son plus haut niveau. C’estdonc un sans faute que l’on rencontre, que ce

soit au Mont Cervin Palace, Petit Cervin ouencore Monte Rosa; du plus cossu au plusdesign, de la suite etrême (face au Matter-horn), à la chambre cosy traditionelle, toutcorrespond sensiblement à vos attentes. Da-vantage même. Avec un réseau qui relie hô-tels, spa, restaurants, tout est pensé pouroptimiser vos vacances. Même le loueur dematériel de ski est connecté à votre chambre.Zéro souci, prise en charge totale de vos be-

soins, le palace révèle sa splendeur au moin-dre de vos désirs. Produits cosmétiques d’ac-cueil appréciables, c’est au spa que le génie duresourcement s’exprimera après une journéede ski délectueuse. Piscine chauffée exté-rieure communiquante, avec bains hydro-jets… une pleine lune qui éclaire au loin lapointe du rocher, et c’est le nirvana. Le soirvenu, Harry Switalla décuple ces plaisirs au«Grill» dont le nom cache une table haute-

Une sorte de sobriété chicissime

s’empare du décor, laissant au spa

et installations sportives le soin

des audaces décoratives

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31FRENCH RIVIERA 2010

Mont Cervin Palace SEILER HOTELS

tel: +41 27 966 88 [email protected] www.seilerhotels.ch

ment gastronomique, dans une jolie ambiance de chalet. Chaqueadresse Seiler a développé un tel sens de l’hospitalité qu’il est difficile derésister à l’appel du farniente, remettant à plus tard d’autres distractionspour s’immerger au plus profond d’une certaine ambiance nostalgiqueet pourtant tournée vers le futur. Dire que Zermatt et la philosophiede la famille Seiler résument l’esprit helvétique n’est pas tout à fait exa-géré: loin des extravagances, privilégiant la convivialité et la qualité. cen’est pas pour rien que depuis plus de 150 ans, loins des médias, les cé-lébrités se pressent pour goûter de ce savoir-vivre sympathique. Uneexercice tout naturel pour Karin & Kevin Kunz, qui dirigent ce petit pa-radis en glorifiant, -c’est d’usage-, les employés qui y travaillent quel quesoit leur rang. C’est sans doute là, la clé d’une telle harmonie.

JA

Une suite grandiose

sur 3 niveau offre ce

spectacle féérique du

Mont Cervin

Cuisine signée Harry Switalla

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Les critères habituels du luxe sont mis à mal ici à Zermatt, où à vraidire tout respire le bien-être. Le challenge est donc fort et lesadresses de Matterhorn Hotel Group* ont eu cette intelligence de semoderniser sans perdre leur intimité chaleureuse, très loin de l’uni-formité. C’est ainsi qu’un superbe bleu habille les espaces du Zer-matterhof, depuis la calèche jusqu’au superbe restaurant Lusi, oùChristof Pannwitz concocte des thèmes gastronomiques abolumentprodigieux, dans une ambiance moderne et décontractée (et ajou-tons sur un design sonore exquis). Un spa qui glorifie la ligne St barthmais surtout Cellmen, une ligne de soins élitistes suisse pour homme.Des chambres et suites exclusives, raffinées et stylées dans lesquelleson se sent bien dès l’arrivée. C’est un luxe rassurant, par ses choix, sesorientations, que le Zermatterhof ne cesse de promouvoir, et que legroupe décline en plusieurs styles, à différentes altitudes. Le vacancier exigeant peut donc sans risque considérer Zermattcomme une prochaine destination ski; le plus dur, c’est d’envisagerencore autre chose après…! JA

zermatterhofMatterhorn Hotel Group

Cet autre groupe hôtelier règne en parfaite harmonie avec le précédent sur Zermatt, apportant aussi sa touchefortement identitaire de la Suisse. A quelques pas du Mont Cervin d’ailleurs, s’érige un autre palace non moinsélégant, le Zermatterhof, un palace dont l’histoire est liée à celle de Zermatt. Si son orientation un soupçonplus contemporaine saute aux yeux, il reste avant tout un témoin généreux du savoir faire suisse.

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Cuisine du «Lusi» signéeChristof Pannwitz

Grand Hôtel ZermatterhofBahnhofstrasse 55 - Zermatt - SwitzerlandTel : +41 27 966 66 00Website : www.zermatterhof.ch

La Suisse fait preuve d’une grande avance sur lesmœurs, en stimulant l’intérêt pour les soins mas-culins. On retrouve ce plaisir décomplexé danstous les palaces de Zermatt

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D’une discrétion presque insolente, la célèbre station deHaute Savoie ne se contente pas de l’impact international deson offre haut de gamme. Elle est, avant tout, un farouchedéfenseur d’une authenticité montagnarde visible, intense,donnant à son cœur de village une atmosphère unique. Faitede luxe, certes, mais aussi, cela est plus surprenant, d’uneétrange convivialité. Plus qu’un lieu de vacances, c’est un re-sourcement, apaisant, rassurant. De son plus beau spa, à ladescente entre sapins la plus voluptueuse, en cuisine ou aushopping, l’art de vivre y fait légion, honorant cette vue splen-dide sur le Mont Blanc dont on ne peut imaginer se lasser unjour.

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A skis, en raquettes, en avion, parapente, a pied dans le village ou simplement en farniente à l’Alpette,Megève offre à vos yeux un panorama séduisant, entre charme et nostalgie

- haute savoie -

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La station de Megève est pourvue d’installations sportives impressionantes,dont une qui a retenu notre attention: une piste de curling indoor. Le Cur-ling, vous connaissez sans doute, c’est cette sorte de pétanque qui se jouesur la glace à coups de balais… On aime à plaisanter sur ce sport dont onconnait peu de choses. Mais une fois sur la piste et après avoir lancéquelques pierres seulement, l’envie d’y retourner s’y fait pressante. Extrê-mement tactique, convivial, drôle en dehors des tournois, le Curling peuts’avérer un moment de détente passionnant entre amis. Peu étonnant quece jeu qui naquit il y a 500 ans ait conquis le monde. Si en France il restecantonné globalement aux stations de Megeve et Chamonix, les pays nor-diques le pratiquent massivement. Quelques minutes suffisent pour ap-préhender la stature sur la piste de glace (un pied est rendu hyper glissantpar une chausse de téflon), tandis qu’on apprend les premiers gestes dulancer des pierres, ces masses de granit d’environs 20 kg chacune. On dé-couvre rapidement les finesses, la tactique, on progresse très, très vite; celarend la découverte très enrichissante et surtout ultra motivante. Et surtout,on comprend le sens de ces fameux «balayages». Le Curling est une activité donc à considérer sans risquer l’ennui, cettefausse idée étant pourtant très répandue.

Lorsqu’on parle artisanat à Megève, tout le mondepense immédiatement à la maison Aallard, le célè-bre créateur du fuseau qui n’a de cesse depuis1926 de renouveler l’attrait pour les beaux pro-duits du ski. Etre bien équipé pour affronter le froid

est une évidence que personne n’occulte, mais l’être avec élégance et raf-finement, c’est un plaisir supplémentaire appréciable. Depuis fort long-temps d’ailleurs, cette belle maison qui occupe le centre du village deMegève, a décliné son activité autour du fuseau, à des codes vestimentairesmontagnards, certes, mais également plus urbains. Grandement aidés parune tradition des fileries savoyardes, Aallard s’est surtout illustré au fil desans par la qualité de leur production, mettant en avant des critères certesde finition, mais surtout d’aisance, en travaillant en permanence en connec-tion avec les utilisateurs chevronnés…souvent médail-lés! L’implication de la marque (et donc de la famille)dans les activités et célébrations sportives est remar-quable. Elle sera d’ailleurs le 20 Février prochain l’oc-casion d’une grande fête commémorant les 80 ans dufuseau, lors de la Coupe de Ski Aallard.Renseignement à l’office du tourisme, à l’ESF, et au clubdes sports. Convivialité garantie. www.aallard.com

Vous croiserez peut être au carrefour des remontées ces skisétrangement chic, semblant issus des couloirs du temps. C’estune petite entreprise savoyarde qui est à l’origine de «TheFirst» petit bijou dont les qualités esthétiques rivalisent detechnicité. Fabriqués à partir des meilleurs bois, et fiers d’unemaîtrise parfaite des flexibilités, STYIBWE a su allier l’esprit detradition savoyard au plaisir du ski, qui a bien évolué ces 30dernières années. On exige robustesse, souplesse et tenueaux intempéries et maltraitance; la marque répond par un fi-nish extraordinaire, faisant de votre pièce unique non seule-ment un plaisir visuel évident, mais une relation-émotion.Disponible dans les stations les plus courues, env 1900Ewww.styibwe.fr

AAllard

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Lodge ParkGroupe Sibuet Megève

Franchir le pas d’une adresse signée JocelyneSibuet, c’est pénétrer dans un monde de di-rections artistiques multiples. Si Megève s’en-orgueuille avec justesse d’un certain respect dela tradition savoyarde, (que l’on retrouve sansdétours aux Fermes de Marie et au Mont Blanc),le groupe a apporté des tonalités un peu plusurbaines et chic lors du renouveau de leur éta-blissement plus central, le Lodge Park. Une che-vauchée picturale fantastique s’y opère, voustransportant des rives artiques, au cœur afri-cain. Les contrastes sont forts et remarquables:les étages rivalisent de fragments écossais, lescheminées massives de pierres érodées venantbousculer la frénésie des décos kitsch aqua-tiques. Ce contraste s’assagit en soirée, à latable aux saveurs des cinq continents. Dansune atmosphère qui conjugue les chesterfieldblancs, aux plumes voluptueuses des voilages,innondées par les lueurs d’antilopes, vous bai-gnez dans un charme ici plus monochrome.Et si par hasard, un tempérament trendy voushabite, osez la suite plénitude: rompant aveccet hommage aux conquêtes, elle troque avecsérénité les tableaux de chasse contre des frag-ments de plaisirs. JA

Lodge Park100 rue d’Arly MegèveTel : +33 (0)4 50 93 05 03Website : www.lodgepark.com

© Photos Ludovic di Orio

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domaine du mont d’arboisElégance et tradition à Megève

On apprécie d’emblée la dimension histo-rique qui s’offre à vous, dès l’arrivée au Do-maine. Surplombant Megève, niché àquelques mètres des remontées les pluscourues du Mont d’Arbois, il a suivi depuistrois générations bien des évolutions esthé-tiques. Jadis, la Baronne Noémie, -dont onperçoit encore l’âme savoyarde dans un deschalets portant son nom-, avait clairementdéniché le potentiel de cette vallée. L’essorqui s’en suivit lui donna particulièrement rai-

son, Megève se développant harmonieuse-ment, en accord avec ses preceptes. De la chambre standard jusqu’aux suites etchalets privés, l’ambiance y est délicieuse-ment cosy, sans rupture: ni de style ni d’am-biance. Un tout très intimiste, et pourtant sifamilial. Premier (et pour l’instant unique)hôtel 5* de la station, il offre un service im-médiat, enjoué et attentionné: que ce soitpour faciliter votre journée ski ou simple-ment vous accompagner dans vos déplace-

ments. Mais ce sont essentiellement vossens qui vous remercieront d’avoir choisi cecondensé de bien être; la vue, le calme, maisaussi le plaisir des papilles qui sous l’impul-sion créative du chef Olivier Bardoux, vousdestine à de véritables enjambées gastro-nomiques. Qualité déclinée dans plusieursrestaurants de la station, couvrant toutes lesaltitudes (L’Ideal 1850 s’inscrivant admira-blement dans une pause ski relaxante et éli-tiste).

Cuisine signée Olivier Bardoux

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Pour terminer ces journées de skidans les meilleures conditions, ledomaine dispose d’un spa avec pis-cine chauffée extérieure; quel déliceen effet de nager quelques instantsla nuit tombante sous les sapins, selaisser caresser par la chaleur dubain scandinave, ou encore mieux,se laisser dorloter le temps d’unsoin privatif, associé aux meilleursproduits de Keraskin Esthetics. Unchoix évident à Megève pour quisouhaite un espace privilégié, touten étant sobre et convivial.

JA

C’est un franc virage dans la vision symbolique montagnarde qui s’opèreà Megève depuis décembre, avec l’ouverture de l’Alpaga, l’adresse fai-sant face au Mont Blanc, et qui ose le délice des combinaisons urbainestrendy aux matériaux alpins. C’est un défi aussi, celui d’un homme, FranckJaulneau, rompu aux exigences du luxe, et qui armé d’une expérienceriche des plus belles adresses parisiennes, a conçu un espace aussi élé-gant que raffiné, dénué de tout maniérisme, et qui délivre à ses hôtesplaisir et bien-être avant tout, dans le calme et charme d’un hameau dis-cret. Une table extraordinairement fine et goûteuse, une ambiance chicet décontractée; Megève tient ici une clé de son renouveau, ambitieu-sement positionnée dans une sobriété étincelante. JA

Domaine du Mont d’Arbois447, chemin de la RocailleMegèveTel : +33 (0)4 50 21 25 03Web: domainedumontdarbois.com

AlpagaAllée des Marmousets MegèveTel : +33 (0)4 50 54 65 36Web: lodgemontagnard.com

alpagaLodge Montagnard Megève

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les suites du nevadaà Tignes, une version très raffinée du ski

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Avoir pu réunir une telle combinaison de valeurs hôtelières dans unespace aussi remarquable, est une flamboyante réussite à laquellecertes de grands designers ont contribué, mais fut surtout renduepossible par le goût prononcé pour l’art de vivre de ses équipes.Tout discours sur leurs références en est presque réducteur, devantla maîtrise totale de l’ambiance, depuis la réservation jusqu’au petitdéjeûner qui précède votre départ. Les repas à la Table en Mon-tagne, (le restaurant de l’hôtel), sont un ôde à la gastronomie dé-complexée de Jean Michel Bouvier, qui honore chaque plat, chaqueingrédient, du respect qui se doit d’être, face à l’excellence des pro-duits locaux. On retrouve cette excellence dans le soin aporté à

Ci dessus, Jean Michel Bouvier « l’étoilé de Chambery » désormais aux commandes deLa Table en Montagne. Thierry Gusto, apôtre du chic métropolitain: assuré et serein

Décoration sophistiquée mais sobre, Les Suites du Nevada surpassent le design par lechoix de matériaux précieux, depuis les étoffes jusqu’aux revêtements, exceptionnels.

© Photos Roland Abele - Ludovic di Orio

tignes - val ClaretSport et Luxe en harmonie

Notre escapade montagnarde à la recherche des plus belles adresses connait son point extatique, une fois ar-rivés à Tignes, le haut lieu du ski énergique et puissant, que l’on retrouve autour de l’espace Killy. C’est cer-tainement en réplique à cette frénésie de l’extrême que s’est érigé, il y a tout juste un an, sans doute l’un desplus beaux hôtels de Savoie. Les Suites du Nevada, issues du groupe immobilier CGH offrent en effet un ni-veau incompable de sérénité, délicieusement trendy et au charme particulièrement original.

Cuisine signée Jean Michel Bouvier

Les Suites du Nevadale Val Claret - TignesTel : +33 (0)4 79 41 68 30Website : www.les-suites-du-nevada.com

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votre accueil; 22 suites d’une beautéoutrageante allient le charme desbois anciens retravaillés, à la domo-tique ultra discrète. Rien ne vientbriser cet émerveillement. Pasmême l’idée de ne pas avoir la plusbelle suite: elles y sont toutes, sansexception, somptueuses. Un beauchallenge pour Peter Borggaard, sondirecteur, qui fort d’une expériencehôtelière en montagne, a réussi l’ex-ploit de maintenir cette sorte d’an-tagonie harmonieuse entre lastation, jeune et dynamique, l’hôtel,ultra léché, et ses espaces à la foissecrets et conviviaux. Une adressed’exception qui a en plus le méritede vous redynamiser. C’est le fruitde la sympathie, du privilège, sans lepoids des excès coutumiers de pa-laces. Les Suites du Nevada, uncoup de cœur qui grandit, au pointde reconsidérer ses projets de pro-chains congés. JA

Les aficionados des sports extrêmes connaissent bien Tignes pourles possibilités qu’elle offre en termes de domaine, équipementmais aussi, l’ambiance très dynamique qui y règne. Le ski d’été ayantcontribué à sa renommée mondiale, elle porte bien son surnomde station de l’Xtreme. Toutes les activités imaginables y sont légion,que ce soit à ski ou même à palmes, avec la désormais incontour-nable plongée sous la glace du lac. Expérience étourdissante donton ressort joyeux et un brin euphorique. Le mois prochain la sta-tion prendra un nouveau virage international avec la tenue despremiers Winter X-Games européens.

Tignes x-treme

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© Photos Roland Abele

sainte foy tarentaiseDélicieusement British

Très peu connue, la station de Sainte Foy Tarentaise fait pourtant le bonheur depuis des années d’une poignées de pri-

vilégiés britanniques, qui ont très vite saisi les atouts majeurs de ce village. Haut perché, à quelques miutes des stations

réputées de Méribel, les Arcs ou Tignes, elle offre une vue incroyable sur les sommets alpins. Chalets traditionnels, toits

de lauze et surtout domaine skiable innondé de superbes sapins, Sainte Foy délivre un intérêt sensiblement différent,

profondément tourné vers la nature et la simplicité. Un bijou inexploré en somme…

Cela n’écarte cependant aucunement lesenvies de luxe de ses vacanciers. Avec uneoffre visiblement orientée vers l’exceptionet les services haut de gamme, elle a réussià conserver une atmosphère à la fois simpleet privilégiée, presque amicale. On y vientvolontiers en groupe: amis, famille et parfoisgroupes de travail partagent ici des instantsde détente sans limites. Avec un parcours derandonnées hors normes, des pistes au par-

fait enneigement et des remontées qui neconnaissent jamais l’engorgement, la pléni-tude règne sur cette sphère éco-respec-tueuse. Très honorablement d’ailleurs, etdans la parfaite lignée de cet esprit d’organi-sation sociale avancée, elle était l’hôte des8èmes Jeux Mondiaux des Transplantés en jan-vier dernier. Une belle métaphore qui illustrepleinement l’esprit «hors pistes» de ce villageplein d’harmonie.

Yellowstone Lodge : chambre d’hôtes haut de gamme, dans un esprit très design.www.descent.co.uk

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© Photos Roland Abele

sainte foy tarentaiseDélicieusement British

Sainte foy s’illustre certes par une offre haut de gamme inhabituellepour un village aussi concis; mais elle regorge également d’épicuriens, àen apprécier le nombre de toques qu’y s’y entrechoquent. Non dansune escalade d’étoiles dans des restaurants ( l’excellente auberge chezMérie accomplissant les meilleurs festins à quelques virages d’ici): non,ces chefs-là font partie de ces nouveaux escadrons de la gastronomie,partie intégrante des services premium de ces chalets. Quel délice envacances d’avoir un personnel qui dès le petit déjeûner répond à vosbesoins culinaires. C’est le groupe Première Neige qui depuis 2001donne le ton à cette station dans cette ambition de savoir vivre british.Depuis, ce principe est applicable à l’ensemble de la station, tirée versle haut par une équipe aux motivations honorables. On trouve aussibien entendu au cœur de la station le constructeur désormais référentdu haut de gamme alpin CGH, qui signe ici avec les Fermes de SainteFoy, une fois encore, une résidence de standing supérieur qui convien-dra idéalement aux familles recherchant un rapport QP imbattable.Une station à conseiller aux inconditionels des chalets… et qui fuientles hôtels! JA

Chez Merie : saveurs d’antan, décor de demain pour une combinaison très cosy

Fermes de Ste Foy : le cœur de station a son spawww.cgh-residences.com (ci dessous)

Premiere NeigeSainte Foy TarentaiseTel : +33 (0)4 79 06 30 55Website : www.première-neige.com

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C’est au cœur de Paradiski, l’un des plus grands domaines skia-bles d’Europe que s’est «installé» le village Arc 1950. Aboutis-sement du projet de création d’une station haut de gamme, enaccord avec les attentes d’un public sensible à un éco-tourismeprononcé, il a pris l’allure d’un ravissant village entièrement pié-ton, incroyablement bien organisé depuis l’arrivée en voiturejusqu’au premier télésiège. En contraste évident avec la superbeet audacieuse architecture de l’hisorique station des Arcs, si-gnée Charlotte Perriand, et revendiquant une aisance particu-lière pour les déplacements, Arc 1950 s’inscrit en pionnièred’une nouvelle forme de vacances, alliant ski, spa, culture et gas-tronomie, dans le contexte privilégié de constructions plus se-reines et finalement très enchanteresses…

© Photos Marc Abdon

les arcs 1950Naissance d’un Village

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A mi chemin entre convivialité et exception, entre haut de gamme et pri-vilège, ce nouveau «quartier» des Arcs a tout d’un village. D’où son nom.Mais sa véritable chance c’est la diversité que propose l’ensemble, que cesoit à 1600, 1850, 1950 ou 2000. Les déclinaisons sont multiples, mais legoût pour la montagne et ses plaisirs est le même, que l’on soit en villagevacances ou en chalet privé. Les Arcs ont cette nuance, qui veut que l’in-time côtoie le festif, sans jamais déborder sur la tranquilité de chacun. Deux

groupes se partagent l’exploitation de l’hébergement; Radisson Blu et Pierreet Vacances Premium, tous deux offrant des services dignes des grands hô-tels (réception, services…), tout en respectant le plaisir d’une indépen-dance totale jusqu’aux repas, que vous pouvez vous faire livrer, ou encoreconvenir d’un service de chef à domicile, la nouvelle grande tendance decette saison dont on apprécie grandement la qualité et le gain de temps.Onze restaurants en seront une alternative interessante, tout comme cellesdes autres hameaux voisins. On y trouvedes épicuriens, des fous de décoration, desamoureux du vins et aussi de musique. Lesvacances au ski ne sont plus une ruptureculturelle avec le monde, mais un espacede tranquilité où au contraire l’art de vivrereprend ses droits. Alors côté luxe ou plai-sir, ou un peu des deux, Arc 1950 répondprésent avec -nous l’avions vu en décembre-une identité déjà marquée par les étoiles,étant désormais le lien avec le cinéma eu-ropéen à travers son nouveau festival. Bellecréation qui mérite désormais de seconstruire une histoire! JA

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C’est un peu plus bas dans la vallée, à proximité de BourgSaint Maurice que l’on trouve cette filature presque bicente-naire, véritable héritage d’une tradition artisanale qui perduresans relâche depuis huit générations. Les tissus élaborés à par-tir de leur méthodes ancestrales sont de véritables perles deluxe: si le Drap de Bonneval et le Tissu des Alpes sont les plusconnus et prisés, la production s’est récemment enrichie decréations plus contemporaines (notamment par les methodesbio de teintures organiques), ouvrant les portes de la déco-ration montagnarde ultra chic. Des produits d’exception, ma-nufacturés dans des ateliers que l’on peut visiter : les machinesaux looks apparemment rudimentaires sont en fait des trésorsde génie, qui vont de la production de l’energie jusqu’au car-dage (superbe). Il n’est pas étonnant que l’on retrouve cesproduits dans la décoration des établissements de luxe de larégion; la difficulté associée à la qualité de fabrication à l’ori-gine de leur célèbre longévité en font aussi, il est vrai, des pro-duits très coûteux. JA www.arpin.eu

a propos d’excellence

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www.arc1950.com

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Sans jamais avoir pris de coursde chant, comment as-tu dé-buté dans la musique?Comme beaucoup de jeunes filles, j’aicommencé par imiter les chanteuses quej’aimais en “copiant” leur timbre de voix,un peu comme quand on chante sous ladouche. Plus petite, je rêvai de devenircomme ces grandes icônes que j’admiraistant: Billie Holiday, Édith Piaf… Toutes cesgrandes “reines de la tragédie”! Ma voixs’est affirmée au fil du temps jusqu’au jouroù j’ai décidé de me lancer...

Et tu ne prends toujours pas decours de chant?Si, j’ai dû en prendre quelques-unslorsque j’ai été signée. Mais je préfère deloin continuer à pratiquer de mon côté…

Tu portes un nom incroyable,est-ce un pseudo?C’est bien mon vrai nom! En fait j’ai prismes 2 prénoms comme nom d’artiste:mon père qui est espagnol a choisi Pa-loma et ma mère en souvenir de magrand-mère a choisi Faith. Ce qui donnePaloma Faith et voilà! Rires

En espagnol, Paloma signifie co-lombe: souhaites-tu être unemessagère de paix?Je dirais plutôt de la liberté: on ne peutpas vraiment garder une colombe encage, non?

Pour ton premier album, tu asécrit plus de 200 chansons! Lasélection finale n’a pas été tropdifficile?En fait nous avons vite repéré avec ma

maison de disques le potentiel des chan-sons qui devaient figurer sur mon premieralbum, celles qui selon nous avaient le plusd’impact. Je pourrais sans doute utiliser lesautres pour mon prochain album…

Ton album porte le nom d0’undes titres: “Do You Want TheTruth Or Something Beauti-ful?“. Que voulais-tu faire pas-ser comme message?Dans notre monde moderne, je crois quenous avons tendance à reléguer l’imagi-nation au second plan: les gens passentleur temps à remettre en question aveccynisme ce qui est vrai ou pas! Il est rareque les gens se laissent aller à être émuspar quelque chose sans se poser de ques-tions: il y a tant de médias aujourd’hui quidissèquent le monde, que l’imaginationhumaine se meurt… À l’époque où j’étaisassistante d’un magicien, j’ai appris à pro-poser aux gens de se servir de leur têteplutôt que de vouloir à tout prix connaî-tre les secrets du tour de magie.

Tu ne nous révèleras donc pascomment tu faisais pour êtresciée sur scène?Non, aucune chance, toute la magie per-drait son sens! Tout ce que je peux dire,c’est que ça faisait très mal, mais je vousrassure, mes blessures sont guéries! Rires

Pour créer les visuels de tonalbum, pourquoi as-tu fait appelau photographe Finlay MacKay(campagne pub Lavazza)?Dès le début, je les avais en tête et celaressemblait à cette campagne pour La-vazza, donc le choix s’est fait naturelle-

ment. Je voulais absolument travailler avecFinlay. Lui et son styliste font un travail in-croyable!

Est-ce que tu t’imaginerais am-bassadrice d’une marque?Oui, mais seulement si la marque meparle.

Et en l’occurrence pour La-vazza?Oui, car j’aime bien leur café, en plus d’ai-mer leurs pubs! Rires

Dans “Stone Cold Sober”, tudis: “I’m a chameleon, I’m al-ways in disguise” (“Je suis un ca-méléon, je change tout le tempsd’apparence”). D’où te vient cegoût pour les costumes et lamise en scène?De ma mère: elle m’a toujours fait porterdes costumes quand j’étais enfant. Dansun certain sens, je n’ai pas vraimentgrandi!

Cette chanson a été choisicomme premier single par tamaison de disques. Est-ce tontitre préféré de l’album?Ma chanson préférée est “Do You WantThe Truth Or Something Beautiful?” etd’ailleurs cela devrait être mon troisièmesingle. Si j’avais eu le choix, je l’aurais priseen premier extrait, mais ce n’est pas unproblème! Je pense que la vie est tropcourte pour se tracasser avec ce genrede regrets!

Le clip a été tourné par SophieMuller (Annie Lennox, Sophie

Paloma Faithpar Matthieu Falletti

interview

Autrefois assistante de magicien, dont elle à gardéle goût prononcé pour la mise en scène, PalomaFaith surfe sur les tendances avec une bonne dosede queer-attitude, une sorte d’Amy Winehouseultra-glamour croisée avec une Duffy super-fashion. Après avoir fredonné les mélodies deschanteuses qu’elle admire (Billie Holiday, ÉdithPiaf, Judy Garland, PJ Harvey, Björk), la colombe

prend son envol avec son premier album, un uni-vers inspiré par le jazz autant que par l’imaginairevisuel de David Lynch ou les performances bur-lesques de Dita von Teese. Diva soul, pin-up bur-lesque ou performeuse contompraine, elle nousouvre les portes de son univers artistique aussisurprenant que unique.

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Ellis-Bextor, Gwen Stefani,Beyoncé…). Comment s’estpassé le tournage?Nous nous sommes enfermées dansune pièce durant une heure et je luiai parlé de mon passé d’artiste despectacles de magie, de cabaret... Jelui ai donné beaucoup d’idées etd’images. Le clip est devenu un vraimélange entre sa façon de me voiret les éléments que je lui avais ap-portés. Par exemple, il n’y a aucun fi-gurant dans le clip, ce sont tous desamis ou des gens du spectacle que jeconnais!

Dans le clip, on te voit en-tourée de nombreuses drag-queens…Ce sont toutes mes amies! J’ai beau-coup travaillé sur des spectacles detype cabaret, ce qui m’a amenée àfréquenter beaucoup de travestis etde drag-queens…

“Stone Cold Sober” a été re-mixé par Cicada (Dannii Mi-nogue, Depeche Mode,Client…). Que penses-tu decette version?Au risque de vous surprendre, je nesuis pas particulièrement fan de mu-siques électroniques, mais j’aimebeaucoup ce remix! Rires Non, vrai-ment, je dis ça sincèrement parceque toutes les fois où je l’ai entenduen boîte, il m’a toujours donné enviede danser!

Tu es également apparuesur le dernier album de Ba-sement Jaxx aux côtés deKelis, Santogold et SamSparro. Comment s’est pas-sée cette collaboration?Ils sont adorables, mais je dois direqu’ils travaillent d’une manière trèssurprenante, parce qu’ils ont enregis-tré ma voix, puis l’ont complètementsaucissonnée… Le résultat est en faittrès différent de ce que j’ai enregistréavec eux!

Aujourd’hui, n’en as-tu pasun peu marre que l’on tecompare sans cesse à AmyWinehouse ou Duffy?Bien sûr, j’aimerais comme tous lesartistes être reconnue sans êtrecomparée, mais ce sont des chan-teuses qui ont rencontré un grand

“Je préfère me définircomme une artiste plutôtqu’une simple chanteuse”

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succès international, alors avant que j’ar-rive à ce niveau, je vais devoir vivre avec!Rires Après, je reste convaincue que mamusique est très différente de celle d’AmyWinehouse qui à mes yeux est une sortede “pastiche” de la Motown. Attention, jene dis pas cela de manière gratuite ou né-gative! Dans ma musique, j’essaie plutôtde mélanger des éléments anciens etcontemporains afin de créer quelquechose de nouveau.

En parallèle de ta carrière dechanteuse, tu es apparue dansplusieurs films. Comment t’es-tu retrouvée dans la superpro-duction “L’Imaginarium duDocteur Parnassus” de TerryGilliam?J’ai passé l’audition juste après avoir jouédans la comédie “St. Trinian’s” (une comédiebritannique sur des écolières rebelles). J’adorel’univers de Terry Gilliam: son œuvre a euune grande influence sur moi et ça a étéun véritable honneur de travailler avec lui!Le film parle de magie, mais aussi de théâ-tre et de mise en scène: c’est un universtrès proche du mien.

Et comment s’est passé le tour-nage de la comédie “St. Tri-nian’s” aux côtés des GirlsAloud (le girls-band britanniquele plus populaire depuis lesSpice Girls)?Le tournage était très drôle: ce n’était clai-rement pas un film intello, mais plutôt unesorte de délire s’adressant aux jeunesfilles. Concernant les Girls Aloud, je n’ai

pas vraiment eu le temps de leur parler…En fait, je ne sais pas si j’en avais vraimentenvie! Rires

Tu mentionnes souvent DavidLynch ou Tim Burton commesources d’inspiration: penses-tuque visuel et musique soientliés?Tout à fait, je préfère me définir commeune artiste plutôt que comme une sim-ple chanteuse: j’aime le terme de perfor-meuse parce qu’il regroupe plusieursréalités artistiques et c’est celui qui mecorrespond le mieux. J’ai la conviction quec’est pour être cela que je suis née!

Quels sont les artistes ou lescréateurs qui t’inspirent?Il y en a beaucoup:Anish Kapoor, Corne-lia Parker, Alexander McQueen, sans ou-blier Matthew Barney ou Leigh Bowery.

Y a-t-il un autre artiste ougroupe avec qui tu aimerais tra-vailler?Sans hésitation Antony Hegarty (leader dugroupe Antony and the Johnsons)! Je le trouvecharmant dans tous les sens du terme,c’est un ange!

Pour terminer, j’aimerais que tunous dises ce que t’évoquent lesartistes suivantes: Lady GaGa?Je trouve sa garde-robe incroyable!

Elle te rendrait jalouse?Non, je ne suis jamais jalouse! Rires

Roisin Murphy (Moloko)?Une autre garde-robe incroyable… maiselle ne me rend toujours pas jalouse. Rires

Duffy?Une garde-robe… vraiment pas géniale!Énormes rires Mais elle a une belle voix!

Laroux?Je l’adore! J’aime beaucoup ce qu’elle fait,même si elle n’a sans doute pas la plusbelle voix du monde. J’apprécie vraimentcette nana!

Sophie Ellis-Bextor?Honnêtement, je ne sais plus rien sur elledepuis “Murder On The Dancefloor”…

Gwen Stefani?Une superbe garde-robe et un très beauvisage! MF

“Je suis née pour êtreune performeuse”

Album “Do you want the truth orsomething beautiful?”JivEpic/Sony Music FranceExtrait “Stone Cold Sober”Site Internetwww.palomafaith.com/frPhotographiesFinlay MacKay

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Classées par continents et par pays, 1000

merveilles d’architecture réunit les plus

belles constructions réalisées par l’homme.

Chaque image est accompagnée d’une no-

tice retraçant son histoire. Du mégalithe de

Stonehege aux gratte-ciel les plus étour-

dissants en passant par le somptueux châ-

teau de Neuschwanstein en Bavière, la

diversité des constructions et des styles,

réalisés à travers les siècles est considéra-

ble; elle est brillamment synthétisée ici avec

cet ouvrage.

Classé par continent, 501 destinations in-

contournables présente en majorité des

créations humaines, mais également des

merveilles de la nature comme la magni-

fique baie de Winegass en Australie ou en-

core l’époustouflant Canyon de la rivière

Blyde en Afrique du Sud. Indispensable

pour tous les voyageurs intrépides, à la re-

cherche de nouvelles escapades exaltantes,

mais aussi à quiconque souhaitant aller à la

rencontre de cultures inconnues. RA

Toujours plus beau, toujours plus grand, toujours plus haut, que cesoit pour se loger, travailler, prier, divertir ou tout simplement poursurprendre, l’homme n’a cessé de bâtir sur l’ensemble de notre pla-nète.Voici deux très beaux ouvrages, reprenant les prouesses archi-tecturaux et les destinations natures à couper le souffle.

Voyages &Architecture

1000 MERVEILLES D’ARCHITECTURE336 pages / 22,2 x 29,7 cm / € 31.50

501 DESTINATIONS INCONTOURNALES544 pages / 18,6 x 22,7 cm / € 29.90

Terres Éditions - www.terres-editions.com

LIVRES

Hong Kong, Chine

Alpbach, Autriche

Yogyakarta, Indonésie

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LUXURY LIFESTYLE50 V

Métropole tranquille et relaxante, Stockholm offre l’unionheureuse entre tradition et branchitude débridée, entre ur-banisme et nature, entre charme historique et modernité au-dacieuse.

Stockholm est une ville sans voiture – ou si rare ! – on y circule à pied, en bus,

en métro (très beau). Ville archipel, prisonnière des glaces, elle a un charme

insolite spécifiquement scandinave, avec son armada de canards et de cygnes.

Quatorze îles forment la ville, chacune représente un quartier avec sa propre

identité. On découvre les étroites rues pavées de Gamla Stan, les avenues

modernes d’Östermalm et les boutiques et restos branchés de Södermalm au

© Photos Roland Abele

stockholm un week end de fraicheur culturelle

destination : suede

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Sud, ancien quartier ouvrier devenu « bobo ». De nombreux ponts,

avec de magnifiques points de vue, permettent de circuler d’une île à

l’autre.

Une virée en bateau s’impose sur le lac Mälar ou dans l’archipel de

14000 îles aux portes de la ville où le lac se déverse dans la mer Bal-

tique. En espérant que le lac ne soit pas gelé ! On peut alors visiter l’un

des nombreux musées dont la ville s’enorgueillit. Le Moderna Museet,

où l’on est accueilli par des sculptures de Calder, Niki de Saint Phalle et

Jean Tinguely disséminées dans la verdure, compte des œuvres ma-

jeures de Picasso, Matisse Braque, Marcel Duchamp, Pollock, Andy Wa-

rhol. Le Musée du Design : forcément nous sommes au pays d’Ikéa.

L’Hôtel de Ville constitue un parfait exemple de style romantique na-

tional. Chaque année le 10 décembre dans le « hall bleu » se déroule

le banquet du prix Nobel qui réunit 1300 convives ! Notre coup de

cœur va à la salle décorée de fresques et composée de plusieurs mil-

lions de mosaïques incrustées de feuilles d’or.

Depuis 1990, une des attractions majeures de Stockholm est le Musée

Vasa, véritable voyage au pays des fantômes. Un immense vaisseau,

fruit de la mégalomanie guerrière du Roi Gustav Adolf II, a coulé - ren-

versé par une bourrasque - lors de son voyage inaugural, avant même

d’avoir quitté le port de Stockholm. Ce n’est qu’en 1956 que l’on s’est

intéressé à l’épave retrouvée intacte, après 333 ans sous l’eau (la Bal-

C’est en 1862 que les premiers travaux deconstruction de Strandvägen, une superbe avenueplantée qui fit office également de quai de débar-quement. Les plus grands cabinets d’architectesrivalisaient d’audace et le résultat aujourd’hui intact s’inscrit dans les premiers émois ressentisà Stockholm.

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tique est peu salée !) Des mats de 50 mètres de haut avaient proba-

blement causé sa perte. Des années de restauration lui ont redonné

sa splendeur initiale et est aujourd’hui une fierté nationale. On peut

voir 64 canons de gros calibres et surtout une profusion de magni-

fiques sculptures qui le décoraient. On se perd dans un véritable laby-

rinthe de cabines reconstituées qui se visitent dans un clair-obscur très

théâtral nécessaire à la conservation du navire. Pour les Suédois, il per-

met de connaître la vie de leurs ancêtres. La parole des fantômes ac-

Stockholmsuede

A gauche, un des nombreux îlots et son superbemoulinCi dessus: l’influence des architectes italiens etportugais émerveillent la vieille villeA droite : la garde du Château Royal abritant lachambre du Trésor de la Suède

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FRENCH RIVIERA 53

compagne et guide la visite de cette vision fantastique, où l’on suit

les étapes successives de la construction, puis de la restauration.

Quelques jours à Stockholm est la certitude d’un vrai dépayse-

ment parmi ses lacs gelés et la quiétude nordique de la ville (la

plus propre d’Europe). Chaque Suédois nous dit « Revenez en

juillet ! » Le conseil est peut-être à suivre !CBL

La gastronomie suédoise est sensiblement différente de la nôtre,

privilégiant c’est une évidence les poissons marinés, fumés, mais

aussi, et là c’est plus surprenant, les champignons et la viande de

renne, fumée bien sûr. Mais de nombreuses tables offrent des

cartes internationales, avec des tendances plus ou moins mar-

quées. Notre choix s’est porté sur un hommage plus que sédui-

sant fait à la France des années 20 dans le fantastique restaurant

«Le Rouge». Son nom «Brasserie» induit un peu en erreur, l’am-

biance y étant nettement plus feutrée. Un carnaval des sens, des

saveurs, qui vient compléter admirablement l’uniformité élégante

des velours et déco, rouge bien sûr. Plats raffinés rappelant les

senteurs de provence, chanteuse rétro, clins d’œils répétés sur la

France d’antan… Une belle idée qui vient du groupe F12, à la

tête des restaurants les plus trendy de la capitale.

www.lerouge.se

gastronomie

A gauche, une des fiertés suédoises: la chambrecommunale où siègent les instances administra-tives Au centre, le musée Vasa, incroyable visite duvaisseau qui coula avant même sa sortie de larade, il y a 300 ans…Ci dessous, la Riddarholm seule église abbatiale deStockholm, datant de l’époque médiévale

La garde du Château Royal abritant la chambre duTrésor de la Suède

Sites web :www.visitsweden.comwww.communityofsweden.comContact public : 01 70 70 84 58

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nordic light hotelDowntown Stockholm trendy

C’est une expérience différente à laquelle vous convie ce sanctuaire de la lumière. Commeson nom le pré-suppose, le Nordic Light baigne dans les lueurs exquises venues du froid etadmirablement reproduites par les systèmes de leds à la pointe du modernisme. Mais là nes’arrête pas l’interêt du Nordic Light. Outre une décoration reprenant les codes qui nous rap-prochent des espaces glaciaires, l’hôtel se pare régulièrement d’une redécoration intégrale. Surun thème choisi en accord avec la direction artistique, les parenariats au plus haut de la sphèredu design, très prolifique en Suède, lui permettent une audace inégalable. Car c’est aussi d’unefaçon théâtrale qu’est gérée l’atmosphère futuriste, mais aussi profondément nostalgique descodes musicaux, cinématographiques ou encore gustatifs de nos anciennes générations. Fairele pont entre le futur et ce qui le précède, telle est la volonté de cette adresse symbolique.Admirablement situé au cœur de Stockholm, l’hôtel se révèle métropolitain au rythme ur-bain (on y déjeûne, client de l’hôtel ou pas, sur mode speedé), on s’y rencontre pour un apé-ritif devant la cheminée du lobby, on s’y resource dans la black-room, sur fond musical zen etbranché. En chambre, vous changez l’atmosphère lumineuse en un clin d’œil, depuis votre lit,transformant une liseuse en centre de luminotherapie, avec certaines surprises… et la bonnesurprise, dans tout ça, c’est d’y trouver une atmosphère follement séductrice, il est vrai ren-due possible par un personnel franchement au point. Une étape qui réveille! JA

Nordic Light HotelVasaplan 7, StockholmTel : +46 8 50 56 30 00Web : www.nordiclighthotel.se

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Son sister hotel le Nordic Sea abrite le très célèbre Ice bar

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hotel hellstenSaveur des Voyages

L’Hôtel Hellsten est réellement atypique, imprégné d’humeurs d’artistes: cela se res-sent dès les premiers instants, un esprit jazz habite ses salons. Son propriétaire PerHellsten y rêve d’une mixité culturelle intense; il considère pour cela ses hôtes nonpas comme des clients, mais des gens qui s’inscrivent dans la vie propre de l’hôtel.Chacun avec son talent, ses envies. Pour cela, il s’est oppposé d’emblée à l’idée d’uni-formité. Chaque chambre a sa propre identité visuelle, son propre décor conçu au-tour de meubles et d’objets qu’il a rapportés lors de ses multiples voyages en Afriqueet Asie, et qui lui ont permis de choisir des meubles devenus pratiquement introu-vables : ici une table peinte du Nord de l’Inde, là un buffet chinois aux multiples ti-roirs. Le rouge semble être sa couleur de prédilection. Tentures, papiers muraux, …Partout, à chaque palier ou chaque couloir, des sculptures de Bouddha ou autres di-vinités de tous pays et toutes religions. Un poêle en faïence orne chaque chambre,chacun est unique. Ce sentiment d’unicité est sans doute ce qui vous rapproche leplus du rapport humain que le personnel entretient avec vous, incomparablementattachant. Un hôtel? Une maison littéraire? un jazz Club? oui, et non, un peu tout ça,dans une classe folle cela va de soi. CBL

Hotel HellstenLuntmakargatan 68, StockholmTel : +46 8 661 86 00Web: www.hellsten.se

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LUXURY LIFESTYLE56 V

cinémaà découvrir en salles

Los Angeles, 1962. Depuis qu'il a perdu son compagnon Jim dans un accident, George Falconer,professeur d'université Britannique, se sent incapable d'envisager l'avenir. Solitaire malgré le sou-tien de son amie la belle Charley, elle-même confrontée à ses propres interrogations sur sonfutur, George ne peut imaginer qu'une série d'évènements vont l'amener à décider qu'il y a peut-être une vie après Jim...Tom Ford fut sans conteste «la» star de la 66ème Mostra de Venise, où Colin Firth y obtintun prix d’interprétation dans son superbe film. Cinéaste débutant, il a pourtant déjà derrièrelui une prodigieuse carrière dans la mode et la publicité. Il possède ses propres marques, etdésormais aussi son parfum. Tout lui sourit, lui, ce beau gosse à la fleur de la quarantaine, quise dit toujours poussé par une intuition extrême. Pour ce film, c’est au roman de Christo-pher Isherwood -qui le hantait- qu’il a pensé tout de suite. Mais il ne voulait pas l’habillercomme on le ferait pour mettre en lumière publicitaire un objet. Il l’a conçu dans le stylede cinéma qui lui donnait, plus jeune, de belles émotions. Des dialogues, de l’intelligence, desnon dits. Tout voir, tout montrer, tout éclairer : il n’est pas ‘venu’ derriere la caméra pour re-produire le même schéma qui a fait son succès. Mais plutôt tenter de donner un peu de sensprofond à sa vie de célébrité qui lui réclame des messages en adéquation avec son charmenaturel! Son film est nominé aux Ocars. JA

a single mande Tom Ford, avec Colin Firth, Julianne Moore, Nicholas Hoult

Au centre commercial le nouveau vigile devient l'amant d'une bourgeoise cleptomane. Unskieur aveugle recouvre la vue et découvre un monde moins réjouissant qu'il ne l'avait es-péré. Une entreprise offre à son personnel, contre performances optimales, des opérationsde chirurgie esthétique, seins, nez et autres implants capillaires, au choix. Un cadre quin-qua fait un stage d' "out placement" ou "comment se faire virer en douceur et dire merci".A l'extérieur il pleut, mais au centre commercial il fait toujours 24°. L'hiver passe, toutsemble irréel. Illusions d'optique.Un premier film qui ne manque pas de fantaisie, et qui dans un style cynique, drôleet provocateur met en exergue les dangers de l’aveuglement lorsqu’il est à l’échellede la société. Avec une adoration évidente pour l’humour nordique ( on retrouve lesmythiques ambiances de Roy Anderson ou de Kaurismaki), il parvient en quelques ta-bleaux à nous décrypter le Chili d’aujourd’hui, perdu entre modernité et tradition, res-pect et trahison, et monte au créneau d’un douce revendication sociale. JA

Ilusiones Opticasde Cristian Jimenez avec Valentina Vargas, Alvaro Rudolphy, Eduardo Paxeco

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lebanonde Samuel Maoz, avec Yoav Donat, Michael Moshonov, Oshri Cohen

air doll

A voir son teint, elle serait plutôt unepoupée de cire, mais elle est simple-ment une poupée gonflable (merveil-leuse Doo Na Bae). Un hommesolitaire partage avec elle sa vie et sesfantasmes, jusqu’à ce que la poupéeprenne vie, s’entiche d’un jeune em-ployé de vidéo-club, et découvre la va-cuité des êtres humains dans la sociétéde consommation. Personne ne sait luiexpliquer ce que veut dire « être envie ». Transformée en jeune fille, ellevoit un monde inconnu qui la fascine,comprend combien avoir un cœur estdouloureux, et jouit quand on lui insuf-fle de l’air. Ce qui donne une scène jo-liment érotique : voyant que, suite àune coupure, elle se vide totalement

de son air factice, son amoureux la ra-nime en soufflant dans sa valve et la re-gonfle. Une preuve d’amour qu’elle nepourra lui donner en retour !Dans un Tokyo empestant l’ineffablesolitude, cette poupée représente lesubstitut idéal propre à nos sociétésurbaines en plstique : inoffensive,muette et docile. Avec une émotion unpeu mélancolique, cette fable, mi-acidemi-enchantée, donne un film un rienhumaniste : la vie de l’être humain se-rait-elle aussi courte que celle d’unepoupée ? Peu à peu, Air Doll prend unedirection surprenante : la mort lente.C’est pareil que dans les autres films deKore-Eda. Et pareil que dans la vie !

CBL

Lion d’or de la Mostra de Venise, Leba-non s’inscrit dans le courant actuel ducinéma israélien traitant de la premièreguerre du Liban dans une perspectiveautobiographique et post-traumatique(cf Beaufort et Valse avec Bachir). Situéeen 1982, le premier jour de l’invasion duLiban par les troupes israéliennes, cettediscutable vision de la guerre est entiè-rement perçue de l’intérieur d’un tank.Même en exécutant des ordres stu-pides, les soldats sont de braves petitsgars, enrôlés de force, respectueux dudrapeau et de la nation. Il manque uncontrechamp sur l’ennemi qui permet-trait de restituer tous les enjeux decette guerre. L’extérieur (le Liban, lesArabes, les phalangistes chrétiens) ren-tre dans le champ de deux façons : soit

à travers la lunette du viseur, soit parl’échange, dans le tank, d’un prisonnierpalestinien racheté par des phalangistes.Mais, quel que soit l’exploit techniquede l’enfermement claustrophobique du-rant la totalité du film, il est étonnantd’accorder un Lion d’Or à un film aussisuspect idéologiquement. Certes, l’émo-tion est forte, la plus forte de la Mostrapeut-être, et c’est un cinéma qui n’a paspeur de scruter les abysses de l’âme hu-maine et ses angoisses les plus terribleset les plus ancestrales, mais il sembledouteux de présenter les soldats israé-liens comme les véritables victimes decet événement. Le film a beaucoup pluà la critique italienne et au jury. Laguerre, c’est moche, on le sait !.

CBL

L'histoire vraie d'un ex-flic, ex-mari, ex-arnaqueur aux assurances, ex-prisonnier modèleet éternel amant du codétenu Phillip Morris. Steven Russell est prêt à tout pour ne ja-mais être séparé de l'homme de sa vie. Ce qui implique notamment de ne pas moisiren prison. Jusqu'où peut-on aller par amour? Très loin si l'on en croit l'histoire incroyablede Steven Russell, un génie de l'évasion rattrapé par son romantisme.Il y a eu un véritable buzz lors de la présentation à cannes de ce film, qui trouvait ilest vrai des difficultés à sa distribution. Besson l’aurait «sauvé». Oui, mais… même sij’aime à le défendre, le film n’est pas vraiment bon. Alors oui, bien entendu, on prendplaisir aux excentricités myeleuses d’Ewan Mc Gregor (vous vous rendez compte,quel acteur, incarner une folle tordue!), aux éternels cimagrées de Jim Carey quinous font sourire, mais sans vraiment y croire. Bref, une belle histoire d’amour en uni-vers carceral qui brise certains clichés, ça ne fait pas de mal. Il y a au moins un avan-tage: on ne croit tellement pas qu’ils s’aiment, qu’étrangement on n’est pas gêné,ouvrant la porte à un peu de rigolade décomplexée. RA

i love you philipp morrisde Glenn Ficarra et John Requa, avec Jim Carrey, Ewan McGregor

de Kore-Eda Hirokazu, avec Du-na Bae, Arata, Jô Odagiri

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le buzzdes Produits, hotels & voyages pas comme les autres

La decennie s’est mis au blanc dans le des-ign, et pas une marque haut de gamme n’yéchappe. C’est la société Klipsch, réputéepour produire les meilleures enceintes acous-tiques sur terre qui a le plus surpris en cesens, en dévoilant début janvier ces nouveauxet superbes écouteurs intra auriculaires.

Non seulement leur design est extraordia-naire, la qualité … celle de Klipsch, mais sur-tout ils ont quelque chose de rare, un microet une telecommande integrée au fil de liai-son. Utile pour passer ses appels sans perdreune once d’élégance.

Klipsch version avec ou sans micro 80 ou 99 € TTCwww.klipsch.com

Le Majestic Barrière de Cannes prépare saréouverture après une colossale phase detravaux, ouvrant une extension particulière-ment bluffante face au tapis rouge du Palaisdes Festivals. On y attend entre autres un spadit-on royal, deux penthouse, et depuisquelques jours la première boutique Nes-presso, qui devrait donc devenir le rendezvous incontournable des amateurs.

La marque qui ne cesse de faire des adeptesdans le monde se paye ainsi la plus belle

adresse de Cannes, qui sait, pour se rappro-cher des stars qui ont fait son succès?NespressoMajestic Barriere entrée 21 rue des Belges - Canneswww.nespresso.comA noter : le groupe Barriere est heureux d’ac-cueillir la 5ème étoile au Normandy.

La course aux étoiles continue avec l’arri-vée événementielle du premier et unique 5*du Langedoc Roussillon: le Domaine de Ver-chant à Montpellier est effet une de ces raresadresses combinant vignoble, spa, boutiquehôtel de seulement une vingtaine de cham-bres, dans un design extraordinaire. (Visitedans la prochaine edition). Bravo c’est un mo-tivant coup d’envoi pour tirer la région vers lehaut de gamme

Domaine de VerchantCastelnau le Lezwww.verchant.com

Le domaine des constructeur se met égale-ment au design. C’est une première, sur unconcept ultra novateur et qui permettra auxrevenus moins aisés de s’acquitter d’une mai-son design en 120 jours chrono. C’est du mo-dulaire, très bien pensé et au poil en ce quiconcerne les normes européeenes (isolation). Un atout évident dans le domaine du luxe: lapossibilité de bâtir de façon ultra rapide despool house dans des conditions pas aisées.Espaces Industrie est une société du sud de laFrance, rompue aux exigeances de rapidité etqualité et qui ose enfin livrer autre chose quedes tuiles, olives et fantaisies provençales.C’est audacieux, replaçant le standard azuréenau lifestyle des villas privées d’hôtels lointains.

Une villa témoin bâtie autour de 3 modules,livrée et installée, meubles inclus!

Espace Industrie Aix en Provence, visible à Expobatwww.espace-industrie.com

Les Rendez Vous à ne pas manquer :

•14ème PAD (pavillon des Arts et du Des-ign) du 24 au 28 Mars prochain à Paris; lePAD est réputé comme l’une des plus bellesexpos consacrée au design contemporain.

• 23ème TEFAF à Maastricht (Pays Bas); cegrandiose salon d’art est sans doute le pluséllitiste au monde, offrant sur plus de 30000m2 les antiquités les plus rares comme les ta-bleaux, objets contemporains. Tout s’y acheteen sécurité totale. Occasion rêvée de décou-vrir cette superbe cité «internationale» quiabrite notre coup de cœur hôtelier le Krui-sherenhotel.

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© P

hoto

s Ro

land

Abe

le

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armonia t. Diegoles grands maitres de demain

Le hasard se moque éperduement des conditions dans lesquelles il taquinevos émotions. C’est pourtant dans une cacophonie épouvantable que nousavons découvert cet artiste flamboyant, lors de l’expo «Les grands maitresde demain» au Carrousel du Louvre…

C’est le profil atypique de cet artiste qui nous

a immédiatement séduit. En conjuguant une

fascination évidente pour les valeurs baroques

des facades et sculptures anciennes, à une dé-

licate monochromie chatoyante, Thomas

Diego Armonia s’est peu à peu révélé dans le

design contemporain. Les rondeurs féminines

se couvrent d’une brise asiatique d’une sé-

duction folle, gourmande de bijoux et d’or.

Pourtant, cette boulimie de luxe se fait dans la

délicatesse invitant ce foisonnement clinquant

à retrouver un peu de sa féminité. Le noir et

blanc souligné de détails travaillés à la feuille

d’or participe à l’intensité émotionelle du plai-

sir. Un plaisir sain, un soupçon nostalgique, qui

replace la beauté et a féminité au centre de

l’approche culturelle.

Il parcourt le monde d’expos en expos, vit un

succès interessant en Asie. Il est depuis solli-

cité pour bien divers travaux, dont la pièce

horlogère manufacturée pour Nivrel (modèle

unique répétition peinture) et exposée au SiJS,

ou le constructeur Sitia. Mais c’est tout un uni-

vers du design qui est né récemment, qui dé-

cline cette «harmonie» dans le home design,

et qui, une fois associé à des matériaux origi-

naux donnent des sensations extraordinaires:

spa, mobilier, tableaux, plateaux de nacre. Sub-

til, fin, il développe désormais son talent

conjointement à la lumière. JA

Carrousel du louvre - Paris 2009

les fauteuils Sitia Amour Fulgurant et Passionné et en arriere-plan Silenzio Esotico

le Spa Armonia

la pièce horlogère Répétition minute Nivrel

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manca 2009«continuons d’aller plus loin»

Chaque année le Festival des MANCA éclaire le triste mois de novembre demerveilleux concerts, en proposant une sélection d’œuvres emblématiquesd’un langage musical moderne et audacieux.

Pour son 30ème anniversaire, le festival des

MANCA – Musiques Actuelles Nice Côte

d’Azur – a choisi pour thème « Continuons

d’aller plus loin ? » et l’affiche en est un poing

levé brandissant une clarinette. Le point d’in-

terrogation du titre serait-il une forme de re-

vendication ou un signe d’inquiétude sur

l’avenir ?

Justement l’avenir est l’essentiel de cette ma-

nifestation avec la musique de demain et

même d’après-demain dans un programme

ouvert à un large spectre de sensibilités. Ce

n’est pas parce qu’il a choisi de revenir sur

certaines œuvres monumentales déjà inter-

prétées dans les années passées que le festi-

val ne va pas de l’avant et ne continue pas

d’« aller plus loin ». Si dans Nice et ses envi-

rons, on apprécie les MANCA, il convient de

rappeler que sa renommée ne se limite pas à

cette région mais connaît un succès interna-

tional auprès des amateurs de musiques d’au-

jourd’hui. Les œuvres avec technologie

données en création mondiale au cours de ce

festival ont été conçues auparavant dans les

studios du CIRM, le Centre de création musi-

cale de Nice, qui organise de nombreux évé-

nements dans toute la France et à l’étranger.

Les MANCA sont donc la vitrine des pro-

ductions présentées sur les grandes scènes

françaises et internationales. Moderne, cette

musique est ultramoderne en suivant la pro-

gression des technologies, elle demande d’ac-

cepter ce qui semble des audaces, mais n’est

qu’une évolution pour l’oreille, comme les

arts plastiques ont innové pour l’œil au cours

des dernières décennies.

Les MANCA sont axées sur le concept d’œu-

vre d’art de l’avenir, faire du neuf, inventer une

musique à même de restituer les sonorités de

son temps, produire de nouvelles combinai-

sons, expérimenter des timbres insoupçon-

nés, avoir une imagination futuriste, bref

30ème anniversaire

Quatuor Ixtla © Victor Paimblanc

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innover sans composer avec le passé. Cet aspect novateur, voire sub-

versif, en rebute plus d’un. Les goûts de ceux qui considèrent la mu-

sique comme trop importante pour n’être qu’un divertissement

servent de locomotives aux goûts incertains des autres. Le cinéaste ita-

lien Fellini a dit que « l’artiste est fondamentalement un transgresseur. Il

peut aussi être un révolutionnaire… Un créatif a besoin de s’exprimer à

travers un acte de transgression pour faire s’écrouler les contraintes de la

tradition. »

Avec des œuvres d’avant-garde, qui s’y jouent avec l’évidence et le na-

turel du répertoire classique, ne nous étonnons pas de découvrir aux

MANCA des concerts aux audaces formelles qui ravissent les fans.

L’ouverture du festival 2009 était un spectacle autour de John Cage,

l’un des compositeurs les plus présents dans les années 70, Cage après

Cage. Grâce à l’apport de nouvelles technologies l’interprétation de

son œuvre en est aujourd’hui totalement renouvelée. Les San Fran-

cisco Contempory Music Players ont choisi une programmation

franco-américaine avec Donnacha Dennehy, Morton Feldman, Ken

Ueno, Edmund Campion pour une songerie éveillée à jouer impéra-

tivement en 600 secondes, et pour terminer une œuvre très ludique

de Philippe Leroux avec des musiciens s’éparpillant parmi le public

et…une fourchette dans le piano. D’ailleurs, tous se servent d’ « ins-

truments » innovants - suaves ou tonitruants - pour traduire l’effer-

vescence du monde actuel.

Au cours d’une soirée-phare afin de marquer leur 30ème anniversaire,

les MANCA accueillaient au TNN le Ballet de l’académie de la Scala

(rappelons que la Scala de Milan ne s’est pas produite en France de-

puis deux cents ans). La danse pourrait-elle être une ouverture pour

continuer d’aller plus loin ? Sur une symphonie de Haydn, entre gra-

vité et humour, invention et non-conformisme, Jiri Kyliàn a signé une

chorégraphie résolument contemporaine. Notre plus grand plaisir a

cependant été la soirée anniversaire de la 30ème édition où l’ensembleApostrophe du Philharmonique de Nice a interprété Shuya Xu, Gilles

Racot, Fausto Romitelli, Michaël Gandolfi et Jean-Luc Hervé. A sa mu-

sique très spectrale, ce dernier ajoute une vidéo du métro de Tokyo

où l’escalier mécanique se déroule en sens inverse pour souligner les

sons paradoxaux, comme si l’eau d’une cascade montait. Les effets

d’acoustiques suivent des codes très précis que la vidéo souligne pour

mieux entrer dans l’écoute, d’autant que la composition est très hu-

moristique avec des parodies et citations musicales de Mozart, Wag-

ner, Haydn, et d’autres. Tout au long du festival, de jeunes compositeurs

en électroacoustique ont fait partager leurs expériences et ont per-

mis de découvrir l’actualité culturelle au travail au Conservatoire de

Nice. Mais c’est à Monaco que le festival s’est clos avec la reprise parl’orchestre Philharmonique de Monte Carlo de la célèbre symphonie

de Messiaen, la Tarangalîla qui désigne le « temps qui court comme un

cheval au galop » ou le « temps qui s’écoule comme le sable dans le

sablier », le tout avec une idée de mouvement et/ou de rythme.

« Lîla » caractérisant « jeu » ou « amour ». Quel programme !

Avec des soirées d’une telle qualité nous voilà loin d’une culture ba-

nalisée et réductrice qui circule aujourd’hui en France. Préparons nous,

pour les MANCA 2010, avec l’idée que l’œil entend et que l’oreille

voit ! CBL

Ballet Ipnos

Découverte Concert Anniversaire

Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo © OPMC - Marco Borgreve

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Parade des humblesfernand pelez

Une autre vision de Paris nous était proposée dans cette exposition pas-sionnante de l’artiste Fernand Pelez au Petit Palais. Un peintre au brillantparcours académique, qui sous l’influence du modernisme s’est transforméen témoin de son temps, de la condition ouvriere silencieuse. Telle une ré-surrection flamboyante qui appelle à l’humilité, cette expo redécouvre cet ar-tiste oublié de tous…

Un oubli organisé, tant sa vision mi-

sérabiliste dérangeait. Maintes fois

honoré, congratulé voire décoré, ses

figures historiques provoquaient une

adulation consensuelle qui lui ont

permis une ascencion fulgurante. Il

s’est alors interessé à une vision

«photographique» du monde, trou-

vant dans cette modernité une inte-

ressante matière picturale. C’est dans

la peinture de rue qu’il s’essaya et

trouva peu à peu une matière ex-

pressive intense. Le plus dérangeant

dans son œuvre, c’est cette sorte de

divinité qui se dégage, bienveillante

sur la misère, une beauté qui ne

touche que ces démunis-là, inclinés,

ne demandant rien, pas plus en ré-

volte. Montrer la misère et en extir-

per la beauté, c’était faire l’audace

d’une provocation silencieuse, insup-

portable et profondément chré-

tienne. Du fond de son atelier

bourgeois (photographie ci-contre en

noir et blanc, 1913 ) on se demande

bien quel était sa motivation. Mais

qu’importe: aujourd’hui, la qualité de

son discours aussi misérabiliste soit-

il, nous plonge dans un monde ciné-

matographique intense, où chaque

détail, chaque visage nous invite à un

voyage temporel. Signature d’une

époque ou d’un carcan politique, nul

ne le sait. Mais quelle profonde émo-

tion que de découvrir ces visages les-

sivés de lassitude, d’une pâleur

effroyable, jusque sur une scène de

parade foraine. La mort, la maladie:

rien n’épargne même l’enfance ou

l’innocence, telle cette jeune femme

asphyxiée par son poêle, ou ces

frêles ballerines de l’opéra. Pelez

nous offre tout ce que le spectacle

cache. Et si par hasard la gêne autant

que le malaise nous gagne, c’est de

voir que ce monde-là nous entoure

toujours, en silence. Formidable ré-

trospective organisée par Isabelle

Collet, témoin d’un déclin médiatique

tout autant que la naissance d’une

perfection artistique..

JA

Exposition au Petit Palais - Paris

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Né en 1998, le 11ème Festival d’Arts Russes

accueille au Théâtre de Nice ce qui s’est dis-

tingué sur les meilleures scènes de Saint-Pé-

tersbourg et de Moscou. La manifestation

s’ouvre le 5 janvier à la veille du Noël Russe

avec un exceptionnel concert de carillons.

Les cloches ont une très grande importance

dans la culture russe  : leur fabrication et la

qualité de leur son demandent une grande

attention et donnent lieu à d’immenses cé-

rémonies populaires pour leur inauguration.

Elles carillonnent allégrement lors de fêtes qui

sont prétextes à réunir tous les habitants de

villages des alentours pour lesquels les vibra-

tions harmonieuses procurent joie et émo-

tion.

Pour la date du Noël Russe, le 7 janvier, rien

ne pouvait être plus adapté que la projection

d’un classique du cinéma muet  - délirant et

hilarant, paraît-il - « La Veillée de Noël » deVladimir Starevich tiré d’une œuvre de jeu-

nesse de Gogol « Les Nuits du Hameau ».

Bonne opportunité puisque l’année 2010 est

l’année Gogol. Un accompagnement musical

très branché a reçu le Grand Prix du maga-

zine Rolling Stones. Après son époustouflant

voyage dans le monde des rêves du Casse-

Noisettes en 2005, l’univers magique du

Cirque-Théâtre Krakatuk  revient à Nice avecAvora, une adaptation décontractée et poé-

tique du célèbre conte de Perrault La Belle

au bois dormant. 40 artistes s’adressent à tous

les publics en prenant les nouveaux chemins

du cirque d’aujourd’hui sur une musique de

Tchaïkovski. Ils jonglent dans leurs têtes et

dans l’espace et rendent incandescentes les

ombres et les lumières en excellant à figurer

un spectacle inoubliable. Des sauts acroba-

tiques, des vols planés, l’art de l’escamotage

et toutes leurs prouesses surgissent comme

si c’était la première fois. Avova c’est la déesse

du matin, mais c’est aussi le nom du croiseur

qui donna le signal à Kronchtadt de la Révo-

lution d’Octobre de 1917 en Russie. Nous

pouvons tout attendre !

Chaque année, la tradition de ce Festival

veut que le Jazz soit à l’honneur. Mélania Mil-

bert, qui préside et organise la manifestation,

a invité cette année le roi du «  tapping »

Enver Ismaïlov, guitariste vertigineux et in-

venteur de cette technique très particulière

qui consiste à taper une corde plutôt que la

gratter ou la pincer. L’imagination est au pou-

voir et, pour le public, c’est une découverte

surprenante !

Anna Mele joue à lui seul - en turkmène (sur

titré en en français) - l’histoire du malheu-

reux Roi Lear de Shakespeare. Cet acteur du

théâtre de rue, oriental, monte sur scène, dé-

roule son tapis d’Orient et sort de sa besace

trois poupées pour représenter ses trois filles

auxquelles il s’adresse. Toute l’illusion théâ-

trale est dans ce spectacle qui prouve que

trois bouts de ficelle et de bois permettent

de pénétrer dans le proverbe turkmène

« Etale ton tapis et je lirai dans ton cœur ». L’art

du conteur est riche et prolixe au Turkmé-

nistan, le pays le plus désertique de l’Asie

Centrale.

Le clou du Festival est très certainement

« Sonia », pièce déjà jouée et couverte de

Prix à Paris tout comme en Russie pour la

mise en scène de Alvis Hermanis. Le décor

est un appartement russe en plein régime so-

viétique, dans le Leningrad des années 40,

Deux hommes (Gundars Abolins et Jevgenijs

Lsajevs), au physique rebutant, y pénètrent

avec de mauvaises intentions. Leurs compor-

tements sont tellement différents qu’ils

jouent à eux deux le monde entier. Tous les

adjectifs abondent pour illustrer cet univers

à la Beckett : sublime, romantique, cruel, poi-

gnant, burlesque, tragique, drôle et pathé-

tique. Le mieux est d’aller découvrir par

soi-même cette démesure propre à la Russie.

C’est du grand art !

Pendant toute la durée du festival, le restau-

rant du théâtre sera le lieu de dégustation de

spécialités russes et la Place Masséna abritera

des chalets achalandés de produits russes. Y a

d’la vodka dans l’air ! CBL

Afin d’ouvrir l’année croisée France-Russie 2010, la date du Festivald’Arts Russes a changé, passant de novembre aux premiers jours de jan-vier, aussi serons-nous encore dans l’ambiance des fêtes de fin d’annéequand il débutera et nous pourrons encore ajouter un réveillon russe.

ruskoff festivalfestival des arts et cinéma russes

Théâtre National de Nice

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mirasierra suites1 Alfredo Marquerie, 43 I madrid

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Hôtels du mondemirasierra suites I madrid espagne

Celui qui cherche à conjuguer espace, confort moderne et coût,tout en ne sacrifiant rien à la qualité de son séjour, sera sansdoute interessé à Madrid par cet hôtel dont la particularité estun rapport qualité prix impressionnant.

Si ce critère inhabituel se retrouve dansnos colonnes, c’est avant tout parceque le Mirasierra cache son plus belavantage dans son offre, sensiblementdifférente des centre villes. Au cœurd’un quartier résidentiel, effectivementexcentré mais proche des bus etmétro, il livre une vue incomparable surla Sierra Guadarrama, d’où son nom.Luxe moderne, marbre et cuirs d’au-truche donnent un ton urbain chic àcet environnement business, connupour y recevoir régulièrement lesjoueurs du Real. Mais c’est une autreparticularité qui retient notre rédaction:la présence d’un «hôtel privé», à l’inté-rieur même, et qui occupe les étagessupérieurs. Une nuance de prix à la ré-servation, mais qui change tout. Les

suites dénommées Juban y offrent unservice premium, et jouxtent un loungesensiblement plus exclusif et raffiné (unsalon privé dans le prolongement dessuites, dont la décoration rend brillam-ment hommage aux voyages enAfrique). La sensation de club haut degamme est nette, que le propos devotre séjour y soit business ou va-cances. Dans ce dernier cas, et lorsquele soleil des beaux jours refait surface,la terrasse, ainsi que ses piscines indooret outdoor seront les bienvenues, encomplément du spa et des installationssportives, très prisées. Madrid n’est, eneffet, pas au bord de la mer! Navettegratuite depuis l’aéroport, conciergerieefficace; un outsider madrilain à pren-dre en considéreration. JA

© photos : DR & Roland Abele

www.preferredhotels.com

Un univers hôtelier clairement orienté business, mais qui par seschoix décoratifs ose un positionnement zen

Mirasierra Suite HotelAlfredo Marquerie, 43 Madridtel : +34 91 727 79 00

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cinémaà découvrir en salles

Une veuve élève son fils unique Do-joon qui est sa seule raison d'être. A 28 ans, il est loin d'êtreindépendant et sa naïveté le conduit à se comporter parfois bêtement et dangereusement cequi rend sa mère anxieuse. Un jour, une fille est retrouvée morte et Do-joon est accusé de cemeurtre. Afin de sauver son fils, sa mère remue ciel et terre mais l'avocat incompétent qu'elle achoisi ne lui apporte guère d'aide. La police classe très vite l'affaire. Comptant sur son seul ins-tinc maternel , ne se fiant à personne, la mère part elle-même à la recherche du meurtrier, prêteà tout pour prouver l'innocence de son fils...On est bien loin de la drôlerie cynique de son film The Host. Mais à y regarder de plus près,on retrouve bien cette vision du rapport mère-enfant, traité certes dans la quasi hystérie,mais avec la même profonde délicatesse. Mother est un raccourci aveuglé, mais brillant surla protection, sur le courage presque animal qui réveille la maternité face à la perte ou dé-chéance probable d’un enfant. On suit le parcours de cette mère non pas pour ses brillantesidées ou process d’enquete, mais pour son ressenti, pour l’évolution de ses sentiments faceà son fils, au fur et à mesure que les pistes éclaircissent la culpabilité ou non. Une culpabi-lité qui joue au ping pong, entre une réelle responsabilité, et un sentiment, lui, bien plus dé-vastateur. Un film entier qui repose sur ‘excellente performance de Kim Hye-Ja. JA

motherde Joon-ho Bong avec Won Bin, Kim Hye-Ja, Jin Ku

Un journaliste désespère de ne pas trouver un thème d’article intéressant. Tombe àpic la rencontre avec un singulier personnage combattant le terrorisme grâce à despouvoirs paranormaux. Ensemble ils se rendent en Irak à la recherche d’un gourouénigmatique qui endoctrine l’armée à l’aide de LSD. Le film est tiré d’un livre-en-quête du journaliste britannique John Ronson qui révèle des expériences faites par desmembres de l ‘armée américaine dans le domaine du paranormal, plus ou moins hip-pie, et pourtant utilisées dans les camps de torture de Guatanamo et d’Abou Ghraïb.Cela donne une comédie déjantée et cynique sur les dérives de l’armée américaineoù il s’en passe de belles dans un sacré esprit d’anarchie. L’horreur, la farce, la bouf-fonnerie et l’acidité des gags voudraient rejoindre l’humour de M.A.S.H. d’Altman,mais le film de Grant Heslov s’enlise peu à peu à force de répétitions et d’un manquede rythme. George Clooney est, comme toujours, impeccable, Ewan McGregorconfirme qu’il s’améliore avec le temps (voir I Love You Philip Morris, dont la sortie estprochaine) et Jeff Bridges et Kevin Spacey n’hésitent pas à en faire des tonnes, maisce sont leurs personnages qui veulent çà.. CBL

Les chèvres du pentagonede Grant Heslov, avec George Clooney, Ewan McGregor, Jeff Bridges

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le refugede François Ozon, avec Isabelle Carré, Louis-Ronan Choisy, Pierre Louis-Calixte

terre de la folie

Présenté à la Quinzaine des Réalisateursau dernier Festival de Cannes, devantune salle comble où chaque spectateurétait plié en quatre, ce documentairedéviant démontre que les Alpes deHaute Provence - région d’origine duréalisateur - serait le pays de la folie,puisque des crimes de sang inexpliquésy font florès depuis toujours : suicides,meurtres, parricides, corps découpés,immolations… Toutes ces horreurssont recensées dans la presse et lesmémoires locales. Le cinéaste le plusdrôle de la Nouvelle Vague en fait un hi-larant et espiègle inventaire, tout enprouvant qu’un paysage lénifiant peutrecéler des pulsions de mort prêtes às’exprimer. Le ton toujours aussi iné-narrable du réalisateur de documen-taires fait son effet. On le voit – vêtu

d’un short de randonneur et d’un bon-net rouge – pointer les faits-divers surune carte, ce qui donne un hexagoneou un triangle (qu’importe la formegéométrique !) qu’il dispose crayon enmain. Il est aussi question de la France,de sa géographie, de ses institutions, deson organisation administrative sur unsiècle. L’insatiable curieux à l’humourpince-sans-rire recueille les réactions –mais des années plus tard  ! – de té-moins et voisins qui ont toujoursquelque chose à commenter dans cetour d’horizon de la condition hu-maine. Pas de doute que cette « terrede la folie » est celle de Luc Moullet etqu’il en fait partie. Au secours  ! Vitel’ambulance !

CBL

Mousse et Louis sont jeunes, beaux etriches, ils s'aiment. Mais la drogue a en-vahi toute leur vie. Un jour, c'est l'over-dose et Louis meurt. Mousse survit,mais elle apprend qu'elle est enceinte.Perdue, elle s'enfuit dans une maisonloin de Paris. Quelques mois plus tard, lefrère de Louis la rejoint dans son refuge.François Ozon fait partie de ces ci-néastes à qui l’on a envie de tout par-donner. D’avoir séduit les marginauxpar exemple pour les abandonnerensuite, et ne s’interesser désormaisqu’à la maternité. Cet ex-chouchoudes gays a décidé désormais de véhi-culer un discours féminin. Sa visionde l’homme se réduisant à celle d’ungéniteur, saisi par une peur primaled’abandon de ses gênes. Le Refuge

parle une nouvelle fois de l’abandon,de l’isolement. ce qui pousse les gensà se retrancher, se mettre dans uncoin. Se réfugier pour se protéger,protéger l’autre? On sent une brisure,mais elle ne s’exprime toujours pas.On a le sentiment de vivre tout aulong de sa cinématographie, unelongue psychanalyse, brouillonne etsans fin. On aimerait bien qu’il disequelque chose. Ce qui séduit pour-tant chez Ozon, c’est davantage lequestionnement qu’il suscite, trèsriche, que sa forme ou son style. Fai-sant du pied constamment au mondelittéraire, il se nourrit de valeurs sûres,comme piégé par la peur du lende-main. Charmant, oui, mais sans doutebien plus que son cinéma. RA

Un enfant sur le quai d'une gare. Le train va partir. Doit-il monter avec sa mère ou res-ter avec son père ? Une multitude de vies possibles découlent de ce choix. Tant qu'il n'apas choisi, tout reste possible. Toutes les vies méritent d'être vécues.Cela faisait bien longtemps que Jaco van Dormael n’avait pas tourné, après le trèsapprécié Huitieme Jour. Il faut dire que son idée originale qu’il a mis du temps à écrirea dû être mise de côté, des idées similaires ayant été portées à l’écran. Il a donc prisun tout autre virage, voulant parler non plus simplement du choix, mais des possi-bilités et des multiples imbrications de ces dernières. L’idée a basculé en rêverie. Ils’en suit un film-puzzle, au curieux casting international, que l’on survole, dynamisépar un flot de couleurs incessant. D’ailleurs, Mr Nobody, présenté à Venise y obtientun prix de contribution artistique. Brillant, tonique, mais qui peine à nous toucher parmanque de réalisme. Reste les acteurs, tous exceptionnels. RA

mr Nobodyde Jaco van Dormael , avec Jared Leto, Sarah Polley, Diane Kruger,

documentaire de Luc Moullet

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“9” était l’album de la renaissancealors peut-on dire que “Toutes lesfemmes en moi” est celui de l’ado-lescence?Rires Je trouve ça très joli et assez juste. Enfait, c’est l’album de l’adulte qui se souvientpeut-être de l’adolescence, de tous ses mo-ments qui font qu’on devient un adulteconstruit à la fois par les autres et par le che-min que l’on trouve au travers des autres.

Tu as choisi des chansons et deschanteuses avec lesquelles tu avaiseu des relations plutôt charnelles.As-tu été confronté à un choixcornélien?En réalité, je n’ai pas eu de mal à choisir. Jesais que ça peut paraître étrange, mais pourmoi tout ça est apparu comme une évidence.Parce qu’à chaque étape, il y a eu vraimentune figure emblématique et peut-être pasune chanson unique, mais un répertoire. Cequi a été plus difficile, c’est de choisir uneseule chanson alors qu’il y en a tellement quej’aime, par exemple de Véronique Sanson oude Nana Mouskouri. Mais j’ai dû prendre desmoments et des chansons qui correspon-daient à quelque chose de très unique dansma vie et de très connoté: quand j’ai un sou-venir précis qui a déclenché une émotionprécise à un moment précis et qui doncconsécutivement à ces choses précises ontdéveloppé quelque chose. C’est un peucomme cela que j’ai fait le choix, en vertud’événements et non pas seulement d’émo-tions!

“J’ai douze ans” (album “Strip-Tease” sorti en 1979) de Diane Du-fresne fait froid dans le dos quand

on entend les paroles tellementcette chanson reste d’actualité:pollution, écologie, surpopula-tion…C’est pire que ça, c’est visionnaire! A l’époque,je pense que les jeunes femmes n’étaientpeut-être même pas encore dans cet étatd’esprit. Aujourd’hui, les jeunes filles de 12 anssont celles que nous étions quand nous enavions 16 ou 17. Elles ont pris 5 ans d’uncoup dans la figure et pas forcément de lameilleure manière: en étant confrontées à unmonde abîmé qui a beaucoup de mal à trou-ver les mots pour les maux!

Tu es plutôt optimiste par rapportà la nature humaine!Oui je le suis. Je suis persuadée qu’on peut yarriver, que nous sommes le produit de nospensées. Je pense qu’en cultivant le cynisme,le sens obsolète des choses, cette inadéqua-tion entre l’homme et la terre et cette es-pèce de constat négatif et rétrograde, nousn’avancerons pas. Je ne veux pas parler denaïveté en ce qui me concerne, si tant est quec’est un défaut je veux bien l’assumer, mais jepense que cette forme de candeur dont jesuis contenue et cet enthousiasme qui estmon moteur font que ma pensée se nourritd’une énergie différente qui crée une actionpositive. Je crois dans le fait qu’une énergiesaine, positive, enthousiasmée encore par neserait-ce qu’une bribe de quelque chose peutcréer une action qui engendrera quelquechose de positif. Je suis plus du côté de YannArthus-Bertrand que de celui de Nostrada-mus!

C’est pour cela que tu t’investisautant dans des actions humani-

taires ou des associations: c’est ap-porter ta pierre à l’édifice.Ma micro-pierre à l’édifice, en toute humilité.

La dernière fois, tu nous disais qu’”Un artiste n’est jamais que le mi-roir de son état d’âme”. Dans quelétat d’esprit étais-tu lors de lacréation de l’album?Assez philosophe. D’un état d’esprit empruntd’une volonté d’effectuer une sorte de bilan.C’était un état d’esprit qui répondait à unequestion simple que je me posais: Commentdevient-on ce que l’on est? Comment de-vient-on intrinsèquement nous-même? Et pasla personne à laquelle on aspire à devenir.Dans mon cas, la réponse a été très évidenteet très simple: ce sont toutes les femmes quim’ont entourées de manière virtuelle ouréelle.

A chaque fois, tu te remets encause personnellement et artisti-quement?Oui, parce que je suis une fille qui doute. Je nesuis pas assurée, je ne suis pas quelqu’un quiest certaine de ce qu’elle est: de mes valeursoui, mais pas de mes qualités. J’essaye tou-jours de me tourner comme on tourneraitun prisme et de me remettre sous une lu-mière différente afin de réévaluer le cheminque je dois faire. Il m’en reste un très trèslong à faire! Donc, j’ai chaque fois envie devoir sous une lumière différente afin de mepousser à évoluer, tout doucement, tranquil-lement, mais sûrement.

Tu as encore pris des risques…Toujours, sinon la vie ne vaut pas la peined’être vécue!

En 2005, si l’album “9” était celui de la renaissance etdu renouveau, “Toutes les femmes en moi” est celui del’adolescence: les chanteuses choisies représententtoutes des figures emblématiques et chacune d’elles aapporté à Lara des émotions et des traits de caractèrequi font d’elle l’artiste et la femme qu’elle est au-jourd’hui! Elle leur rend hommage dans cet albumconcept, orchestré de manière moderne (mélange destyles r’n’b, urban, pop et gospel), qui marque un tour-nant dans sa carrière artistique et sa vie personnelle,car c’est celui du bilan. Après sa reprise de Nana Mous-

kouri, “Soleil Soleil”, Lara nous gratifie du seul inédit del’album, “TLFM - Toutes les femmes en moi”. Une chan-son qu’elle a écrite et composée et dans laquelle elle sepose des questions existentielles: et si Dieu était unefemme? et elle y aborde l’équilibre précaire entrel’homme et la femme. Je vous invite à lire les lettres en-flammées que Lara a écrites à chacune des chanteuses,des lettres d’amour féminines bouleversantes. Irradiantede bonheur, d’humanité et de gentillesse, c’est une Laraplus philosophe que jamais qui nous reçoit et qui est plusque jamais optimiste sur la nature humaine.

Lara Fabianpar Thierry Calmont

interview

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“Si Dieu est une femme,elle nous pardonnera”

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On te le fait aussi payer car il y a eu unemauvaise critique à propos de l’album.En fait, une a fait tache d’huile et tout le monde enparle car elle a été d’une violence absolue. Tout lemonde l’a reprise sur Internet et c’est de celle-là donttous ces cyniques ont parlé. Forcément le mal proli-fère beaucoup plus vite que le bien, on retient beau-coup plus facilement quelque chose qui est méchantque quelque chose qui est gentil. Si cette personne cematin-là avait dit que l’album était exceptionnel, per-sonne n’en aurait parlé, donc il a préféré dire que c’estune catastrophe pour que tout le monde en parle.Quelque part comme le disait Andy Warhol: “Parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en!”.

Cela prouve que tu déranges encore!Mais complètement. Finalement, je m’en fous! Queceux qui m’aiment me suivent, que ceux qui ne m’ai-ment pas choisissent un autre chemin. POINT! La vieest multiple et variée. Un jour on a posé une ques-tion au manager de Michael Jackson: “Etes-vousconscient qu’une personne sur deux le déteste?”. Il arépondu cette phrase incroyable: “ C’est pas mal, çafait quand même la moitié de la planète qui continuede l’aimer…”. Donc ça suffit, je ne vais pas nourrir lesmauvais, les cyniques, la méchanceté… Je ne fais pasde la musique pour ceux qui me détestent, mais pourceux qui m’aiment et j’ai encore plein de choses à par-tager avec eux!

Je te trouve changée, épanouie, tu irra-dies.Merci, je le prends comme un véritable compliment!Les gens sont dérangés par la lumière, surtout ceuxqui ont le sens occulte de l’existence et je crois queje les dérange. Ceux qui ne m’aiment pas sont ceuxque je dérange. Les raisons pour lesquelles certainespersonnes ne m’aiment pas sont justement celles pourlesquelles d’autres m’aiment!

J’ai été bouleversé par les lettres que tuas écrites à chaque artiste. Par moment,ce sont de vraies déclarations d’amourféminines!Oui, complètement. Mais j’aime les femmes, je l’ai tou-jours dit. Si on le lit entre guillemets comme un grostitre, ça ne veut rien dire, c’est un titre sensationna-liste et vide, mais j’aime les femmes parce que je pensequ’elles sont quelque part le garde-fou de cette hu-manité. Elles mettent l’humanité au monde et parfoisen gèrent les excès, les débordements et les pirescouleurs. Je le crois vraiment!

Peux-tu nous parler du titre inédit,“Toutes Les Femmes En Moi”, que tu asécrit et composé car j’ai été surpris parles paroles: pour toi, Dieu serait unefemme?En effet, je me pose cette question. Si Dieu est unefemme, elle nous pardonnera. Dans mon Dieu est unefemme, il y a un vrai doute. C’est loin d’être une affir-mation.

Tu parles également d’inverser les rôlesentre l’homme et la femme:

“Je suis très très Yang parce quecela me permet de mieux vivre

avec les hommes”

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Je suis pour l’équilibre et non l’équité! Je pense que l’égalité estune erreur, je crois que l’équilibre est une solution! Il faut ar-rêter d’essayer d’être un homme quand on est une femmeou d’essayer d’être une femme quand on est un homme dansle sens de la compréhension de l’autre. Je pense qu’il fautcontinuer de s’appuyer sur ce que nous sommes au sens pro-fond du terme, le revendiquer sans être revanchard et pou-voir le rendre joli dans un espace où l’autre est uncomplément et pas un ennemi, pas quelqu’un avec lequel oucontre lequel on s’affronte. Moi ce qui m’énerve, ce sont cesfemmes qui veulent l’égalité: nous aussi on peut faire tout ceque font les mecs! Oui, peut-être, mais on s’en fout car lesmecs peuvent aussi faire ce que font les femmes, pas tout ausens de la nature, mais pas mal de choses. Qu’est-ce qu’ons’en fout de devenir l’autre? Ce n’est pas l’autre qu’on veutdevenir, mais c’est l’autre qu’on veut comprendre. Pour lecomprendre, il faut rechercher l’équilibre, pas l’égalité. Lesfemmes et les hommes se sont emmurés dans des préceptesqui revendiquaient de façon un peu amère leur identité etleur genre et du coup ce sont éloignés de la complémenta-rité possible qui peut exister entre homme et femme. Notrevraie prison a été là! Le féminisme, mais quelle erreur!

En chacun de nous, il y a le Yin (féminin) et leYang (masculin), cette complémentarité nousapporte l’équilibre. Tu es très Yang!Je suis très très Yang parce que cela me permet de mieux vivreavec les hommes. En étant un peu plus Yang que Yin, je peuxmieux les comprendre, mieux les aimer et être aimée d’eux.

En côtoyant ce monde machiste, ne t’es-tu pasdepuis des années forgée une carapace?Pas une carapace, mais certaines balises que je tente de ne pastrop dépasser pour ne pas marcher sur des territoires quicréent des conflits. J’essaye d’emprunter les territoires pourcommuniquer en évitant les conflits, car ils ne servent à rien!

Le concept de “Toutes Les Femmes En Moi” estque chacune de ces chanteuses est une partiede toi?C’était une formule poétique pour dire que chacune d’ellesm’a faite, m’a composée. Tout simplement! Nous sommes desêtres multiples. Sans avoir le don d’ubiquité, je sais que je suisune femme très versatile, complexe, je suis une personnecontenue de beaucoup de couleurs et d’émotions, parfoismême un peu paradoxales et je suis le fruit de toutes ces pa-lettes d’émotions et de couleurs que chacune des femmesm’a aidé à constituer.

La violence envers la différence, les gays parexemple est de plus en plus Moi j’ai un grave souci avec ça ! Pour moi, par définition, la vio-lence est une tare de la société, l’incompréhension, le manquede clémence, de tolérance… Je ne comprends rien de cet es-pace de l’esprit humain dans lequel la différence n’est pas pos-sible. Ce n’est pas qu’elle ne soit pas acceptée, elle n’est toutsimplement pas possible ! Moi je me bats tous les jours contrece genre de problèmes, j’en souffre personnellement parceque moi aussi je suis considérée comme un être différent etdu coup je ne crée pas de sentiments neutres. Un peu commesi j’étais moi aussi homosexuelle ! C’est marrant parce quej’attire le même genre de violence, donc je suis d’autant plussensible à ce problème. J’aimerais te dire que j’ai une solution,une proposition miracle qui pourrait changer l’espace danslequel cet esprit se gangrène, mais je ne l’ai pas car je me

heurte à l’ignorance ou à la bêtise qui créent les plus grandesinjustices. Au quotidien, je suis parfois obligée d’écumer et deramasser des mots, des actes et des gestes insupportables etje le fais : à chaque fois je me bats, à chaque fois je me lève…Je suis très choquée qu’en 2010 on en soit encore là !

L’industrie du disque connaît une crise sans pré-cédent et tu n’es pas affectée. Comment vis-tucette période?Après un mois et dix jours, on en était à 150000 disques ven-dus ce qui apparemment est un véritable petit miracle danscette période très difficile pour la musique. J’ai réagi avec beau-coup de joie et d’enthousiasme en me disant qu’il fallait queje relève le défi, que j’aille au-delà et que je continue en sor-tant un autre single, que j’aille faire ma petite tournée promode partout… Je me lève le matin avec un esprit très adoles-cent, comme si c’était le premier album, le premier jour, avecbeaucoup d’enthousiasme. Chaque matin de ma vie où je mesuis levée aux aurores pour faire un morning ou une interviewou que je prends une demi-heure de mes vacances pour lefaire, je suis enthousiaste. Je me dis que cet album peut encoreavoir une jolie vie, peut peut-être se répandre encore un peuet communiquer l’émotion que j’ai voulu y mettre. Je ne suispas désabusée par rapport à la situation, je crois vraimentqu’en travaillant beaucoup avec beaucoup de légèreté et decœur, je peux communiquer au travers de cet album et le ren-dre vivant au-delà des catastrophes de chiffres qu’on nousprésente.

Justement, tu t’étais beaucoup impliquée dansle dernier spectacle, “Un Regard 9”, en est-il demême pour “Toutes Les Femmes En Moi FontLeur Show”?C’est très difficile pour moi d’en parler, honnêtement, parcequ’il y a quelque chose de compliqué au niveau technique etque si j’en parle, je vais dévoiler complètement le concept etle secret. Je peux juste dire que le titre du spectacle est trèsparlant! A bon entendeur…

Tu parles de guests…C’est justement tout ce que je ne peux pas dire! Rires Alorsn’insiste pas… vous verrez! Rires

Y aura-t-il un pendant anglo-saxon de l’album?Il y en a un qui existe et qui sera proposé très prochainement.C’est un autre univers, avec d’autres chansons, d’autres êtres,d’autres femmes qui viennent des Etats-Unis, d’Angleterre,d’Australie et du Canada.

Je te vois bien reprendre du Madonna?C’est marrant car j’y ai pensé, mais je ne pouvais rien faire paropportunisme, il fallait que tout soit juste par rapport à ceparcours. Et même si elle m’a vraiment inspirée, si elle a ététrès importante, elle ne l’a peut-être pas été autant qu’uneKate Bush, qu’une Joni Mitchell ou qu’une Annie Lennox! TC

AlbumToutes les Femmes en MoiExtraitSoleil Soleil & Toutes les Femmes en Moi(Polydor/Universal)Internetwww.larafabian.com

interview Lara Fabian

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faux coups de théâtre dont il est expert. Uneperle de plus, qui pemret à Penelope Cruzun de ses meilleurs rôles.

TELLEMENT PROCHESde ERIC TOLEDANO ET OLIVIER NAKACHE BLUE-RAY

Alain en a marre d’a peu près tout, et sur-tout de ces dîner familiaux sans fin au milieudes cris et des complaintes incessantes. Maisil ne sait pas encore ce qui l’attend, une foismarié. Solide satire de la famille, cette farcepleine de bons sentiments en fait le conduitvers une valorisation sans limite de cette joieparticulière que celle des liens familaux. Maisquel chemin et quelles souffrances!

J’AI TUÉ MA MÈREde XAVIER DOLAN

A seulement 25 ans, il a conquis la Croisettelors de la présentation de ce film, son pre-mier. Xavier Dolan y a eu la bonne idée defaire jouer Anne Dorval, connue sous le re-gistre de la comédie en France pour «LeCœur a ses raisons». Si d’évidence on focalisesur un coming out ravageur, il parle avec réa-lisme redoutable de l’incommunication pa-rent/enfant, le plus souvent induite par lapeur de la vérité. Un grand moment d’ac-teurs.

ANTICHRIST de LARS VON TRIER 2 DVD

Une polémique discutable a entiché ce filmremarquable d’une fausse orientation. Onpeut effectivement se demander pourquoi legore intervient dans une etude si intelligentede la culpabilité. Peut être justement par l’ab-sence de réponse à ce pénible état psycho-logique. Ce film admirable, d’une pesanteuresthétique sublime fouille dans nos sens, nospeurs, et aussi nos plaisirs, pour les rejeteraussitôt. Lars von Trier est, on le sait, mani-puateur, mais là, il a fait fort! Magique!

LA BRIGADE DES FEUILLES dès CHEVALIERS DU FIEL

BATTLESTAR GALACTICARAZOR & THE PLAN BLUE-RAY

La série fantastique Battlestar Galactica n’enfinit plus de rebondir depuis les aléas de la finde la saison 3. Depuis, ses créateurs ont bienrétabli le tir en adaptant entre les saisons des«téléfilms» au suspense fou, et qui en pluss’offrent le luxe de coller à merveille au longprocessus de la série. Sacrément bien écrit,passionannt, stylés, ces deux téléfilms onttenu en haleine les américains durant desmois.

WOLVERINEde GAVIN HOOD BLUE-RAY

Les producteurs avaient le choix de collerscrupuleusement au lining des autres films, ilsont préféré faire un bon film d’action, perdantbon nombre des fans de X-men. Le raccordest pas top, c’est vrai, mais pris isolément, c’estl’occasion de découvrir la puissance à l’écrande Hugh Jackman, l’acteur le plus sexy du mo-ment. Beaucoup d’innatendus, de surprises, etde belles occasions de combats.

LÀ-HAUTde PETE DOCTER ET BOB PETERSON BLUE-RAY

Si le premier regret est de ne pas voir sortirce bijou en 3D, la compensation de revivreune histoire aussi touchante que drôle esténorme. Car la trame de «La Haut» est pourune fois loin d’être niaise, au risque de perdreles plus petits dans l’ennui. Une fantaisie Dis-ney hors normes, qui fut présentée à Canneshors compétition.

ENTREINTES BRISÉESde PEDRO ALMODOVAR BLUE-RAY

En livrant ce clin d’œil sur sa propre filmo-graphie, Pedro Almodovar a bien sûr ravi lesfans tant ses références sont nombreuses.Mais cet exercice là, Woody Allen le maitrisetellement que la comparaison souffre. Maisécartée cette vision cinéphile, il reste un filmplein de subtilités, caché derrière les fameux

par Jacques Alos

séléction dessorties DVD & Blu-ray

Blu-ray

DVD SériesJ’AI TUÉ MA MÈRE ANTICHRIST LA BRIGADE DES FEUILLES TORCHWOOD HEROES HERO CORP

ENTREINTES BRISÉES TELLEMENT PROCHE

WOLVERINE LÀ-HAUT

RAZOR THE PLAN

Le spectacle hilarant du célèbre duo toulou-sain, qui se paye le syndicalisme à plates cou-tures. 1h30 de fou rire… même pour les plusconcernés qui acceptent l’autodérision!

TORCHWOOD SAISON 3par RUSSELL T. DAVIES coffret 2 DVD

Un brillant mélange de sexualité inhabituelle,de science fiction et de suspense haletantfont de cette série un succès public sans égal.La saison 3 constitue une seule histoire sedéroulant en 5 jours sur 5 épisodes, livrantune expérience à vivre d’un trait en DVD!

HEROES SAISON 3parTIM KRING coffret 8 DVD

La série à succès livre sa saison 3, qui puiseson intérêt dans une quantité de bonus in-croyable, histoire de prolonger encore le plai-sir d’une série au rythme palpitant.

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MUSIQUESorties CD

par Roland ABELE

AIRLOVE 2Virgin / EMI

Précédé par les singles ‘Dothe joy’ et le jubilatoire ‘Sing

sang sung’, voici le nouvel album duduo versaillais Air. Après un précé-dent opus un soupçon décevant,‘Love 2’ est ce que l’on peu appelerun coup de maître. La magie opèredès la première écoute et ne dés-emplit pas bien au contraire, il y amême une douce accoutumance quinous envahit et qui s’intensifie au filde l’écoute. Mélodies instantanéessorties tout droit d’une bande-son

imaginaire, pop-songs raffinés à laligne de basse délicieusement grooveet aux discrètes percussions boisées,il n’y a aucune fausse note et rien àredire. De la vrai classe électroniqueà la française. A la fin on a juste enviede dire ‘encore’, surtout pour se re-passer le surprenant ‘Night Hunter’,le sublimissime ‘Love’, le joyeux ‘Singsang sung’ et puis tout le reste!www.aircheology.com

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© Luciana Val & Franco Musso

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SOMETHING À LA MODESOMETHING À LA MODEMute Records / EMI

SALM, pour les plus pressés, est composéde 2 musiciens classiques férus de culture

club à savoir Thomas Roussel, violoniste reconnupour ses collaborations dans l’art contemporain etle violoncelliste Yannick Granjean, premier prix deconservatoire. Leur son, et bien c’est un peucomme Gotan Project, sauf qu’à la place du tangole duo dijonnais injecte de la musique baroque àleur compositions électro aux influences cinémato-graphiques. L’autre comparaison que l’on peut faireest celle avec Rondo Veneziano et là c’est Karl quile dit! En effet Mr Lagerfeld apparait sur le titre d’ou-verture, le sublime ‘Rondo Parisiano’. Une décou-verte magique, à découvrir sans tarder et si vousavez l’occasion à voir sur scène, c’est juste énorme!www.yellowprod.fr/somethingalamodewww.myspace.com/somethingalamode

RICHARD HAWLEY TRUELOVE’S GUTTERMute Records / EMI

Totalement inconnu pour ma part, RichardHawley est pourtant déjà à son sixième

album. C’est donc avec un œil totalement neuf queje découvre “Truelove’s Gutter”, un disque gorgéd’émotions avec des ballades hantées, riches, som-bres et mélancoliques, sans jamais tomber dans lapleurnicherie. Dépourvu de tout artifice et loin descontraintes commerciales, cet artiste anglais aufausses allures de cowboy démodé et à la voix develours façon Elvis Presley, semble avoir écrit cedisque avec une sincérité poignante.www.richardhawley.co.uk

DADAMNPHREAKNOIZPHUNK THE CHEARLEADERS ARE SMILIN’ AT YOUMole Listening Pearls / Import

Bienvenue dans la nouvelle et relaxanteaventure sonore de deux géants de la pro-

ductions électronique gérmanique, Oliver Bondzioet Ramon Zenker. Le nom de leur formation, aussi

improbable qu’imprononçable, semble agir commeun frein à leur ascension, pourtant bien mérité. Eneffet si je vous parle de cet album, sortie en Alle-magne sous le fameux label Mole (Lemongrass,Naomi, Nor Elle…) il y a un bon bout de tempsdéjà, c’est qu’il est tout simplement remarquable!Une expérience auditive sereine et rare, qui vacilleavec nonchalance entre trip-hop, chillout, lounge,electro et downtempo. J’adore!www.dadamnphreaknoizphunk.com

INNA MODJA INNA MODJAWarner

Ceux qui regardent un peu la télé ont for-cément entendu parler de la jeune (et très

jolie) fille de Bamako, nommée Inna Modja. A justetitre, car sa fraîcheur et son sourire sont tellementcommunicatifs qu’elle a réussi à charmer tout lemonde, moi compris. Voix féline, yeux de chats etjambes de gazelle, Inna, qui signifie “mauvaise fille”en Peul, nous confie son premier album à la foisrassé et attendrissant, avec une succession de titressincères et enjoués, entre soul baroudeurs et pop-folk solaire.www.kodeagency.com/Inna_Modjawww.myspace.com/innamodja

KINGS OF CONVENIENCE DECLARATION OF INDEPENDENCESource / Virgin Records / EMI

Après cinq longues années, voici la réunifi-cation tant attendue du duo norvégien

Kings of Convenience, avec un troisième album stu-dio hautement réjouissant. Ne vous attendez pas àune révolution auditive, c’est bel et bien du KOC etje leur en félicite! Souvent comparés à Simon etGarfunkel, Erlend Øye et Glambek Bøe nous grati-fient donc d’un nouvel opus envoûtant, avec deschansons épurées, teintées d’une bossa ensoleilléeet de folk immaculée, sublimée par leurs deux voix,suaves et soft qui s’accordent toujours dans unsplendide unisson. www.kingsofconvenience.com

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JASONEDWARDS DOLDRUMSKill the DJ / Module

Second album sombreet humble de cesongwriter anglo-améri-cain, avec des chansonspop-folk légérementhypnogènes.

PACO VOLUME MANHATTAN BABYDiscograph

Des instruments à lacomposition, cet Anciencaviste, a assuré la tota-lité de son premieralbum. Un petit bijoupop-rock avec des pé-pites électro et folkbien séduisantes.

NELSON VERAS SOLO SESSIONS VOL.1Bee Jazz / Abeille Musique

Véritable poète et vir-tuose de la guitare, cejeune brésilien installé àParis, réinterprète à samanière quelque grandsstandards, comme ‘Be-same mucho” ou “Myfavorite things”.

RICHARD HAWLEY

SOMETHING À LA MODE DADAMNPHREAKNOIZPHUNK INNA MODJA

musique

KINGS OF CONVENIENCE

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Apre

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Ski, spa & soleil...Destination Hautes-Alpes

Grand ski et bien-être à Serre Chevalier Vallée,

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www.cousineisland.com

Cousine Island

Where nature thrives and man is just a silent observerThe curator of one of the last remaining pristine islands on earth

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