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Viennez! Le Livre Blanc de Clara, Pierre-Alexis et Ivan

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Voilà le résultat de sept mois de recherches, de réflexion et de rédaction, pour répondre à la problématique posée par le Conseil Général de la Vienne: "Jusqu'à quel point notre société est-elle dépendante de la science?". Ce magazine est le travail final présenté lors du concours "Imaginons la Vienne". Il se compose de trois parties (état des lieux, présentation de notre projet de Cité de la Mémoire, dossier académique). Bonne découverte!

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LE MAGAZINE DE LA VIENNE

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Numéro 1 — Avril 2012

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LIVRE BLANC

KOENIG Clara DELORD Pierre-Alexis NISIDA Ivan Elèves de première année et d’année d’échange Sciences Po Paris, Campus euro-latino-américain de Poitiers

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Sommaire Sommaire ____________________________________________________________p.3

PARTIE 1 : ETAT DES LIEUX __________________________p.5 Futur et science, au cœur de la Vienne _____________________________________p.5 La Vienne...dynamique! _________________________________________________p.6 Nouvelles technologies = plus de sécurité? __________________________________p.8 Déserts médicaux dans la Vienne ________________________________________p.10 La mémoire dans tous ses états _________________________________________p.12 Montmorillon, la Belle endormie __________________________________________p.14

PARTIE 2 : DOSSIER SPECIAL - tout sur Mémorillon _____p.16 Que la mémoire vive! __________________________________________________p.18 Bienvenue à Mémorillon ________________________________________________p.19 Découvrez Mémorillon _________________________________________________p.20 L’Anaille ____________________________________________________________p.22 Le MEM ____________________________________________________________p.23 Le Mémobus ________________________________________________________p.24 Les activités à Mémorillon ______________________________________________p.26 Les partenariats de Mémorillon __________________________________________p.28 Entretien avec le directeur de Mémorillon __________________________________p.30 Le témoignage de Loïc, étudiant _________________________________________p.32 Le témoignage de Flavia, touriste ________________________________________p.34 Le témoignage de Valérie, mère de famille _________________________________p.36 Le témoignage de Madeleine ____________________________________________p.38 Jeux _______________________________________________________________p.39

PARTIE 3: DOSSIER ACADEMIQUE ___________________p.40

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Le Futu roscope constitue sans doute le coeur économique de la Vienne, en plus d’être son grand symbole. Il ne se ré-sume pas à un parc de loi-sirs, mais abrite également un remarquable technopôle et un centre hôtelier. Au-jourd’hui, le Futuroscope, référence en France dans le secteur des nouvelles technologies, fournit 6000 emplois et concentre 200 entreprises.

Il a été créé en 1987

à l’initiative de René Mono-ry (1923-2009), ancien sé-nateur et président du Conseil Général de la Vien-ne. Grâce à une telle idée, Monory a fait de la Vienne un département pionnier dans le domaine de la re-cherche et de l’innovation. Sa conviction profonde que « tout était possible » a per-mis d’augmenter le poids du département à niveau national et international, en lui offrant un visage mar-quant. Un visage pionnier, celui d’un pôle qui apporte au présent la science du futur par ses nouvelles technologies.

D’ailleurs, en parallè-le de la naissance du Futu-roscope, la science a pris un rôle central au sein de l’histoire de la Vienne. A l’ère de l’informatique et du numérique, l’existence du

parc sert de point de départ à une réflexion à propos de la dépendance de notre so-ciété aux technologies (internet, tablettes numéri-ques, réseaux sociaux, por-tables,...). Celles-ci sont-elles essentielles ? Pourrait-on s’en dispenser ?

Dans le contexte de notre société, on pourrait

La Vienne, départe-ment pionnier dans le do-maine de la recherche et de l’innovation

supposer que c’est bien le cas, on assiste à une nette dépendance aux moyens techniques. Une relation qui stimule l’économie, poten-tialise l’accès à l’information et bouleverse notre quoti-

dien. Cependant, peut être que le questionnement le plus pertinent est celui qui s’interroge sur le degré de dépendance. En effet, il s’a-girait plutôt d’analyser si l’on emploie bien ces tech-nologies d’une manière rai-sonnable et modérée, échappant à une possible hyperdépendance. Il ne s’a-git pas de contester l’usage de Facebook ou des porta-bles, mais de se demander constamment si leur usage correspond aux besoins que l’on a et surtout de limi-ter les effets collatéraux. De fait, pour les technologies, la valeur ne réside pas dans une essence “bonne” ou “mauvaise”, mais dans la manière dont elles sont utilisées.

Futur et science, au

cœur de la Vienne

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Tertiaire et axe Poitiers-Châtellerault, voilà les ca-ractéristiques majeures de l'activité économique dans le département de la Vien-ne.

La domination du secteur des services

Elle se retrouve à la fois dans l’emploi et dans les entreprises. En effet, dans notre département, 7 em-ployés sur 10 travaillent dans le secteur tertiaire. De plus, une entreprise sur deux, c’est-à-dire près de 7452 sociétés, se tourne vers la production de servi-ces.

Cette prédominance du secteur tertiaire dans le dé-partement peut s’expliquer par deux faits majeurs.

Premièrement, par la pré-sence de Poitiers. Avec sa qualité de capitale de la ré-gion Poitou-Charentes et de préfecture de la Vienne, la ville concentre les princi-pales administrations des collectivités territoriales et les grands établissements publics. Citons par exemple le Centre Hospitalier Uni-versitaire, qui est le premier employeur du département avec près de 5 500 person-nes. Autre établissement public majeur, l’Université

de Poitiers est à l’origine de 2 465 emplois, auxquels nous pourrions ajouter les autres établissements de l’enseignement supérieur. Au total, la préfecture de la Vienne rassemble près du quart des activités de servi-ces du département.

Le technopôle du Futuros-cope est l’autre poids lourd du secteur tertiaire dans la Vienne. Ce vaste espace de 2000 hectares constitue la vitrine économique du département à l’échelle na-tionale, mais aussi interna-tionale. Axées sur les servi-ces et les nouvelles techno-logies, plus de 220 entrepri-s e s e m p l o i e n t

Le Futuroscope et son technopôle, cœur économique du département

6000 personnes. Ce tech-nopôle inclut notamment, en plus du parc de loisirs du Futuroscope, le Centre National d’Enseignement à Distance (CNED), des pi-liers de la relation client (Chronopost, Carglass, Groupama), une dizaine d’hôtels totalisant plus de 2000 chambres. A cela vient s’ajouter l’Ecole Natio-nale Supérieure de Mécani-que Aéronautique (ENSMA) et 13 laboratoires, où tra-vaillent 400 chercheurs et

que fréquentent 2000 étu-diants.

L’importance de la ville de Poitiers, véritable centre tertiaire, et le dynamisme du technopôle du Futuros-cope représentent deux puissants atouts pour le secteur des services en Vienne.

L’axe Poitiers-Châtellerault

Il constitue la deuxième ca-ractéristique majeure de l’économie du département. Véritable épine dorsale, il englobe l’extrême majorité de l’activité économique à travers les communautés d’agglomération de Poitiers et de Châtellerault.

Premier pôle économique de la Vienne, la Commu-nauté d’Agglomération de Poitiers (CAP) rassemble le tiers des entreprises du dé-partement (plus de 5200). Les douze communes qui forment la CAP regroupent plus du tiers de l’activité ter-tiaire (38%) et le quart du secteur industriel du dépar-tement. Cette importance économique se vérifie par la présence de 27 zones et de 6 pôles d’activité. Autre argument de taille, la pré-sence du pôle de compétiti-vité « Mobilité et Transports avancés Plateforme d’es-sais », restructuré en 2010.

La Vienne

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La Vienne dynamique! La Communauté d’agglo-mération du pays Châtelle-raudais est le deuxième pô-le économique du départe-ment. Regroupant douze communes autour de Châ-tellerault, cet espace est historiquement tourné vers l’industrie. De ce fait il est touché depuis 2008 par la crise économique. En pa-rallèle, on assiste au déve-loppement progressif des services. Par exemple, le centre hospitalier Camille Guérin, qui emploie déjà plus d’un millier de person-nes, prévoit d’agrandir ses structures spécialisées dans le vieillissement de la population.

Emploi et revenu

Il serait étonnant d’étudier le contexte économique en Vienne sans s’arrêter sur la situation de l’emploi. Com-paré à l’échelle régionale et nationale, le département fait figure de bon élève. En effet avec un taux de chô-mage de 8,3% au 4e tri-mestre 2011, la Vienne se place en dessous des moyennes régionale (9%) et nationale (9,3%). Toute-fois il existe en ce qui concerne le chômage des disparités importantes à l’intérieur du département. Le taux de chômage est notamment plus fort dans les zones rurales (8,8%)

qu’autour des deux Com-munautés d’Agglomération de Poitiers et du pays Châ-telleraudais (7 ,1).

Ces différences au niveau de l’emploi se reflètent sur les disparités de revenus de par le département. Les hauts revenus se concen-trent principalement autour de Poitiers et plus généra-lement sur l’axe Poitiers-Châtellerault. A contrario, les bas revenus du départe-ment se retrouvent particu-lièrement dans les zones rura les. L ’ importance

Les zones rurales subissent plus for-tement les aléas de la conjoncture économique.

de l’agriculture dans ces territoires excentrés y expli-que la présence de nom-breux retraités aux pen-s ions agr ico les fa i -bles. Toutefois, le salaire annuel moyen, équivalant à 18 540 €, reste en Vienne en 2009 supérieur à celui de la région Poitou-Charentes.

Intéressons-nous enfin à la démographie du départe-ment. Les 424 354 habi-tants que compte la Vienne sont répartis sur l’ensemble du territoire. On retrouve

cependant la disparité dont nous avons parlé précé-demment entre un axe Poi-tiers-Châtellerault enclin au dynamisme et les zones plus excentrées.

Démographie Avec près du tiers de la po-pulation de la Vienne, soit 137 685 habitants, la Com-munauté d’Agglomération de Poitiers se positionne comme le premier foyer de population du département. De l’autre côté de l’axe Poi-tiers-Châtellerault, la Com-munauté d’Agglomération du pays Châtelleraudais rassemble 55 000 habi-tants.

A l’inverse, plus de 160 communes du reste du dé-partement sont en déficit démographique. Les zones rurales, moins intégrées, subissent en effet plus for-tement les aléas de la conjoncture économique. Des villes comme Loudun et Montmorillon, respective-ment 7000 et 6500 habi-tants voient leur population décroitre. Cette tendance à la dépopulation des com-munes rurales se confirme depuis la crise économique.

Tous ces chiffres nous montrent bien les particula-rités de la Vienne, et son dynamisme malgré la conjoncture économique.

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La sécurité dans la Vienne

La question de la sécurité se retrouve très régulière-ment au centre du débat politique français. Nous avons donc voulu savoir ce qu’il en était de la situation dans la Vienne, afin de voir quels sont les problèmes auxquels notre départe-ment est confronté. Nos constatations nous ont me-nés à plusieurs enjeux cen-traux; l’insécurité routière, les cambriolages, les cri-mes virtuels, etc.. Penchons-nous tout d’a-bord sur quelques chiffres généraux de l’insécurité.

Dans la Vienne, le taux d’atteinte aux biens est d’environ 25 à 35 ‰, alors qu’il est de 38‰ dans le reste du pays. Ce chiffre permet de montrer que le département ne se situe pas au cœur des problé-matiques de délinquance qui sont parfois évoquées à propos de la France. Ce-pendant, l’atteinte aux biens ne constitue pas le seul élément potentiel d’in-sécurité: nous devons éga-lement nous attarder sur la sécurité routière. A titre d’il-lustration, selon le bilan disponible sur le site natio-nal de la sécurité routière, la Vienne est le deuxième

département ayant eu la meilleure progression en 2011, avec une baisse de 33% du nombre d’acci-dents de la route par rap-port à 2010, année bien plus meurtrière. Le graphi-que ci-contre montre bien la progression durant les cinq dernières années.

Quel les solu-tions ?

Il est possible de distinguer deux types d’action per-mettant de diminuer les ris-ques liés à l’insécurité rou-tière. Le premier consiste à faire de la prévention au-près de différents publics :

Nouvelles technologies

La technologie au service de la gendarmerie Avec les technologies, de nouveaux outils apparaissent et aident le gendarme,

mais aussi le policier, dans leur travail. Cependant, du côté des délinquants, les avancées techniques sont aussi utilisées : chaque nouvelle technologie s’accompa-gne d’une nouvelle délinquance. La naissance puis le développement d’un monde virtuel, par le biais d’internet, a entraîné l’émergence de nouvelles infractions, qui el-les sont bien réelles : pédopornographie, crimes commerciaux et financiers, etc. La Gendarmerie dispose d’une cyber-brigade (dont les gendarmes sont spécialisés), qui travaille notamment grâce à des systèmes de traçabilité, de géolocalisation, d’analy-se de systèmes informatiques, etc.

Par ailleurs, un des problèmes les plus préoccupants est certainement lié aux réseaux virtuels, qui comportent leur lot de risques : ils rendent possible et ‘facile’ un contact précoce des enfants avec l’univers sexuel. De fait, il n’y a que peu de filtres, peu de contrôle. De plus, les enjeux d’une dépendance à ces réseaux, avec les pro-blèmes sociaux qu’elle engendre doivent aussi être pris en considération. De fait, l’u-tilisation intensive d’internet et des réseaux sociaux entraîne parfois une désinhibition des comportements, et aura certainement des conséquences dans quelques an-nées ; c’est en tous cas la conviction du commandant Guillaumot que nous avons rencontré. Pour répondre à ces risques, la meilleure réponse est certainement la prévention, en exposant à chacun et chacune les risques liés à l’utilisation d’Internet : c’est à cela que travaillent les gendarmes, notamment dans les écoles. Un travail d’éducation est également à effectuer, afin de présenter à tous les nombreux aspects positifs d’une telle technologie.

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Nouvelles technologies = plus de sécurité ?

jeunes, cyclistes, motards, etc. Cette prévention est prise en charge par diffé-rentes institutions. En effet, la gendarmerie et la police en sont chargées, mais el-les travaillent conjointe-ment avec des écoles, des établissements de nuit, des collectivités locales, etc. Le second moyen d’action dont disposent les autorités permet d’agir en cas d’in-fraction, notamment par des nouvelles technolo-gies. Ainsi, les différents radars automatiques instal-lés sur le bord des routes de notre département (23 fixes, 5 radars feu rouge) ont pour objectif de dissua-der les automobilistes de faire des excès de vitesse ou de ne pas tenir compte des feux tricolores : la sé-curité routière est alors renforcée. Avec ces tech-nologies, les forces de l’or-dre ont à leur disposition de nouveaux moyens : vi-déosurveillance (ou vidéo-protection), lecteurs auto-matiques de plaques d’im-

matriculation, procès-verbaux électroniques (expérimentés depuis 2012). L’automatisation de certains outils a des côtés positifs : cela rend les indi-vidus plus égaux devant les contrôles, les forces de l’ordre plus efficaces (dans le sens où le nombre d’in-fractions captées augmen-te). Le risque est cepen-dant double, entre l’utilisa-tion (voire la manipulation) des statistiques obtenues beaucoup plus rapidement, et la sensation de certains citoyens d’être surveillés en permanence (d’où l’ex-pression de Big Brotherisa-tion de la société).

Un autre enjeu sé-curitaire; les cam-briolages.

En effet, ils ont tendance à se multiplier ces derniers mois. La circonscription de la gendarmerie que nous considérons ici comporte 89 communes, soit plus de

123 000 habitants, répartis sur 2100 km². Sur cette surface, beaucoup d’habi-tats dispersés, des exploi-tations agricoles et quel-ques entreprises. Certai-nes zones se vident plu-sieurs heures par jour, du fait des migrations pendu-laires que connaissent les banlieues pavillonnaires : les habitants partent tra-vailler le matin, à Poitiers le plus souvent, puis rentre chez eux en début de soi-rée. Les gendarmes par-lent alors de lotissements-dortoirs, et il s’agit de zo-nes à surveiller plus parti-culièrement afin de lutter contre les cambriolages. Pour cela, l’usage de ca-méras de vidéoprotection a tendance à se multiplier, et les gendarmes patrouillent également de plus en plus régulièrement : ici encore, la science, par la technolo-gie, permet à la Gendar-merie d’être encore plus présente sur le terrain, et efficace.

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Déserts médicaux dans

la Vienne

Cela fait maintenant plu-sieurs années que l’on en parle, et la situation ne s’a-méliore pas. La France com-mence à manquer de méde-cins. Et c’est dans les territoi-res ruraux que le problème est le plus critique. Nous parlons ici de la désertification médicale, c’est-à-dire de la “disparition plus ou moins totale” des médecins dans certaines ré-gions. Même si la Vienne est moins touchée que certains départements voisins, com-me les Deux-Sèvres par exemple, le Pays du Loudu-

nais manque réellement de praticiens généralistes. Si le département compte un nombre théoriquement suffi-sant de médecins, les statis-tiques sont à nuancer, à la fois par leur répartition sur le territoire et par leur spéciali-té. En effet, les régions les plus éloignées de l’axe Poi-tiers - Châtellerault sont cel-les qui souffrent le plus de la disparition de la médecine, à tel point que l’on peut s’inter-roger sur l’avenir de la méde-cine générale. C’était d’ail-leurs le thème d’une confé-

rence qui s’est tenue le 1er décembre dernier au siège du Conseil Général. Tout l’enjeu est alors d’attirer les médecins, à la fois dans la discipline et sur ces territoires. Comment procéder?

1) Augmenter le numerus

clausus dans les facultés

de médecine

C’est le premier élément qui permettrait une hausse du nombre de médecins partout en France, et donc dans la Vienne. En effet, si plus d’é-tudiants peuvent entrer en seconde année d’études, les médecins seront plus nom-breux à la sortie de la fa-culté! C’est au gouvernement que revient cette décision, qui ne peut donc être prise au niveau local. En outre, elle n’aurait d’effet qu’une dizaine d’années plus tard (le temps de former les méde-cins). Il faudrait donc, en plus d’une ouverture du numerus clausus, prendre d’autres mesures, locales et ayant des conséquences plus rapi-dement.

2) Encourager les étu-diants à devenir médecins généralistes dans la Vien-ne

C’est ici que réside la grande problématique: comment atti-rer les jeunes médecins, afin qu’ils restent pratiquer leur discipline dans le départe-

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ment? La motivation peut être financière, mais ce n’est pas suffisant. Il faut rendre la filière plus attractive, ce qui se fait notamment en facili-tant le regroupement de mé-decins généralistes en cabi-net. Parmi les autres déci-sions possibles figure la mo-dification du système de gar-de, comme il y en a eu une récemment, afin qu’il soit moins contraignant pour les médecins. La possibilité d’ef-fectuer plus de stages en médecine générale et la meilleure reconnaissance de la discipline seraient égale-ment des facteurs favorisant l’installation de médecins gé-néralistes.

3) Pour cela, créer des mai-sons médicales pluridisci-plinaires

Celles-ci comportent plu-sieurs avantages. Les méde-cins sont rassurés par ce re-groupement. En outre, ces

structures rassemblent du personnel médical et para-médical, ce qui permet de décharger les médecins du travail que peuvent effectuer des infirmières ou des kinési-thérapeutes, par exemple. La mutualisation de certains services rend aussi possible une diminution des coûts. Cependant, il n’est pas envi-sageable de fonder une mai-son par commune : celles qui sont créées profitent à plu-

sieurs localités, et restent assez proches de la population pour pouvoir interve-nir en cas d’ur-gence.

4) Une meilleu-re communica-tion

Le Conseil Gé-néral de la Vien-ne propose une bourse afin d’ai-

der les futurs médecins dans le financement de leurs étu-des en échange de la pro-messe de leur installation dans le département pour une durée minimale de 7 ans. Cependant, comme le souligne Thomas Meynier, représentant des internes en médecine générale de la fa-culté de Poitiers, les étu-diants ne sont pas assez in-formés de ces dispositions (seuls 5% les connaissent), ce qui, naturellement, nuit à l’efficacité des mesures.

Avec ces quelques mesures, la Vienne pourrait bien deve-nir un département qui attire les jeunes médecins généra-listes, à condition que leur discipline soit plus valorisée, et qu’on leur facilite un peu la vie!

L’impact des technologies Lorsque l’on parle de sciences et de technologie, le lien avec la médecine est évident: c’est un domaine qui évolue beaucoup et continuellement avec les pro-grès techniques, comme on le voit par exemple avec la robotisation de certaines opérations. Les outils qui sont aujourd’hui à la disposition des médecins permettent réellement d’améliorer leur efficacité: prise en charge en urgence des patients plus rapide, meilleure commu-nication entre les services, et, bien entendu, avancées en terme de recherche médicale.

Un paradoxe? Alors que certaines localités commencent à manquer cruellement de médecins (on peut noter que c’est même le cas dans certains quartiers urbains) , le CHU de Poitiers continue à se développer et se place aujourd’hui à la pointe de la technologie dans cer-tains domaines. On peut ainsi penser qu’il existe un décalage entre ville et compagne, notamment. De fait, les services sont souvent plus concentrés, mais la technologie peut également permettre un transport plus rapide, et donc un accès plus égal, pour tous.

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L’obtention du bac,

une fête d’anniversaire, la naissance d’un enfant. Tant de moments marquants dans la vie d’un individu, qu’il soit jeune, adulte ou plus âgé! Ils restent incrus-tés en nous, dans notre mé-moire sous la forme de sou-venirs, parfois partiels, d’i-mages fragmentées, de sensations. Le temps avan-ce et passe.Chacun peut avoir instinctivement envie de capturer ces instants fur-tifs, et a à sa disposition les caméras, les e-mails, les réseaux sociaux, les blogs, pour sauvegarder tous les souvenirs. Mais est-ce suffi-sant ?

Il y a quelques

temps, les esprits désireux de préserver des traces de leur mémoire gardaient leurs souvenirs en les ins-crivant dans les pages des journaux intimes. On peut

penser que cette pratique s’est raréfiée à l’ère du vir-tuel, d’Internet et de tous les gadgets qui l’accompa-gnent. Pour les jeunes, et de plus en plus pour toute la société, toujours plus connectée, la vie est repro-duite avec une intensité im-pressionnante sur Face-book, avec les commentai-res d’amis, des centaines de photos, de pages et de vidéos. S’agirait-t-il d’une transformation du journal intime ? Surement d’une évolution.

C’est en fait un exemple clair de la façon dont les technologies boule-versent notre manière de nous lier à autrui et même de concevoir le monde. La manière dont on pense la mémoire ne déroge pas à cette règle, ce qui nous amène à s’interroger sur comment cette mémoire, dans un sens large, est conçue et préservée actuel-

lement par notre société. Cette réponse passe

manifestement par la place que l’on donne à l’écrit. De fait, pour que la mémoire se transmette, et ne se perde pas, c’est un outil essentiel : i l p e r m e t s a “matérialisation”. Cela peut se faire par de simples let-tres : un billet, une liaison épistolaire, un journal inti-me. Entité polymorphe, la

Attribue-t-on à la mémoire l’impor-tance qu’elle mérite?

mémoire s’inscrit aussi sous l’encre d’une photo-graphie et aujourd’hui mê-me dans un processeur in-formatique. Parfois, elle s’é-panouit sur un écran d’ordi-nateur. Un peu « froid » comme support? Certains le pensent. Certes, le charme d’une page manuscrite

La mémoire dans

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semble érodé lorsque l’on rédige ses souvenirs par l’intermédiaire d’un clavier. Mais la fonction essentielle se perpétue, l’écrit organise et fixe des repères, nous protège de l’oubli. Des prati-ques qui rendent cette mé-moire plus concrète : l’écrit soude les morceaux de souvenirs en suspension dans notre esprit, les met-tant en ordre.

Et si on revenait à l’exemple de Facebook, où une partie de la mémoire est numérisée par des mil-liards de pixels et de don-nées qui circulent sur Inter-net, pourrait-on percevoir

un conflit entre écrit au sens premier (dans le monde physique) et cette tendance à virtualiser la mémoire ? Est-ce forcément une ré-gression? Au lieu de penser dans une simple dualité, considérer l’aspect complé-mentaire des nouvelles technologies semble plus

raisonné et bénéfique. La mémoire s’avère donc es-sentielle, que ce soit au tra-vers d’un téléchargement ou d’une inscription sur du papier par une plume, de façon plus classique. Ceci dit, attribue-t-on à la mémoi-re l’importance qu’elle méri-te?

La mémoire dans tous ses états

L’importance de la mémoire

Il paraît indéniable que la préservation de la mémoire demeure un enjeu essentiel non seulement à un niveau individuel, mais aussi collectif. Par myriades de souvenirs, cha-que personne semble se composer une bibliothèque mémorielle, qui lui est essentielle. Pour le philosophe Paul Ricœur, c’est d’exactement cela dont il s’agit: se souvenir de quelque chose, c’est se souvenir de soi-même. La mémoire, sous cet angle, se pose comme un exercice d’auto-construction.

En effet, à l’échelle d’un individu, la mémoire semble permettre de s’affirmer, de se si-tuer dans sa propre identité, que l’on construit perpétuellement. Elle compose donc l’i-dentité humaine, étant l’abri des expériences, parfois douloureuses, parfois sources de nostalgie.

Par ailleurs, à l’échelle d’une société, dans une perspective analogue, la mémoire contri-bue à construire l’histoire. Ce processus se fait non seulement par des documents ou des photos officiels, des discours, mais également à travers d’autres facteurs. En effet, l’histoire d’une société peut être matérialisée par les propres souvenirs et expériences des individus qui la composent. Ce type de savoir informel s’avère être un instrument précieux pour la compréhension (toujours incomplète) des faits qui se sont déroulés. Même un journal intime peut contenir ce savoir. Un savoir unique qui fleurit et dort sur les pages, sur des photos et des souvenirs, prêts à être recueillis par des mains qui sa-vent les valoriser...

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Dans le Sud du départe-ment se trouve, pour tous les épicuriens, un havre de paix. Sur les rivages de la Gartempe et de la Vienne, le pays Montmorillonais of-fre les richesses d'une grande histoire dans un écrin de « vert ». Les amoureux de la nature y trouveront leur bonheur avec de nombreuses activi-tés de plein air et plus de 1200 kilomètres de che-mins pour se promener.

Grâce à la Vallée des fres-ques, nature et culture se marient pour le bonheur du visiteur. L'itinéraire de ces trésors muraux datant du XIème au XVIème siècle atteint son apothéose à l'abbaye de Saint-Savin. « La Sixtine de l'époque romane », comme la nom-mait André Malraux, renfer-

me des peintures inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO, et est la fierté des habitants du Montmoril-lonais. En remontant le fil de la Gartempe, le voyageur tombera sous le charme de la Belle endormie. La ville de Montmorillon offre la ri-chesse de son patrimoine à qui veut bien en profiter ! Avant toute découverte, un passage à l'Office du touris-me ** s'avérera très utile. Les sympathiques respon-sables se feront une joie de-vous conter l'histoire de leur ville et de vous propo-ser un beau programme de découverte. Une fois traver-sé le Vieux-Pont gothique, du XIVe siècle, vous péné-trerez dans le cœur histori-que de Montmorillon. L’égli-se Notre-Dame surplombe cet intéressant quartier mé-

diéval. Construite à partir du XIème siècle, l’église renferme dans la crypte Sainte Catherine une ma-gnifique fresque murale da-tant du siècle suivant. C'est à cet endroit qu'au VIIIe siècle un chef maure aurait établi résidence, donnant à la ville son nom : Mons Maurillio, devenu par la sui-te Montmorillon. 300 ans plus tard, Ranulfe le pre-mier seigneur de la cité, ordonna la construction d'un bâtiment religieux sur l'actuelle place du Terrier, qui donnera naissance à l’église Notre-Dame. De-puis cette même place, nous pouvons admirer les coteaux de la Gartempe où se dressent fièrement les hôtels particuliers du XVIIIème siècle et le Vieux-Palais. Ce bâtiment du XVème siècle renferme de

Montmorillon, la

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Montmorillon, la Belle endormie. nos jours le Palais du Pa-pier, un espace dédié au papier du monde entier et une exposition permanente dédiée à la calligraphie chi-noise. Le papier a toujours eu une place importante à Mont-morillon, puisque c'est non loin de là qu'en 1602, le sé-néchal de la ville Paul Tho-mas créa le premier moulin à papier. C'est donc pour renouer avec une tradition ancestrale que la Cité de l’Écrit et des Métiers du Li-vre fut fondée en 2000. Lieu incontournable pour tous les amoureux des let-tres et de la littérature, cet espace unique propose un large choix de librairies spécialisées mais offre également une occasion de découvrir ou de redécouvrir des métiers comme ceux de la reliure ou de la calli-graphie. Les belles mai-sons à colombages datant du Moyen-Age abritent au total une trentaine de bouti-ques ainsi que des ateliers de sculpture, d'aquarelle, de céramique... La vie de la Cité est ponctuée par de nombreux événements tout au long de l'année tels que les Rencontres d'Artistes à Pâques, le Salon du Livre en juin mais également des stages et des expositions. Toutes les informations né-cessaires pour profiter au maximum (de la richesse) de la Cité de l’Écrit et des

Métiers du Livre sont à re-chercher à La Préface, le lieu d'accueil. Non loin de là se trouve la Maison de l'Ecriture et du Calcul où l'on peut admirer l'aventure de la machine à écrire et à calculer à travers plus de 150 machines, parfois cen-tenaires ! Un tour à Montmorillon ne serait pas vraiment complet sans un passage par l’an-cien monastère-hôpital de la Maison-Dieu, fondé par Robert du Puy au XIXe siè-cle. Classé Monument his-torique, cet ensemble archi-tectural s’est enrichi avec les siècles. Construction particulière, l’Octogone abrite des fresques du XIIè-me siècle et réserve une

visite originale (avec quel-ques surprises) pour les plus vaillants ! Erigée à la même époque, la chapelle Saint-Laurent est remar-quable pour sa frise et ses peintures du XIXème. Autre vestige du Moyen-Age, le donjon qui faisait partie des fortifications. Le XVIIème siècle a considérablement enrichi la Maison-Dieu avec un des rares chauffoirs en-core existant en France, la grange des dîmes égale-ment avec sa charpente d’origine. Les bâtiments monastiques quant à eux dominent avec leur longue façade depuis près de qua-tre siècles la belle endor-mie sur les rivages de la Gartempe.

La visite de l’octogone vous réserve bien des surprises!

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- DOSSIER SPECIAL -

MEMORILLON

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I maginez un lieu où vous pourriez vous

promener, en famille, en solitaire, entre amis. Un lieu de rencontre entre toutes les générations. Imaginez un lieu d’apprentissage pour tous, de dons et d’as-similation de savoir, de connaissance. Un lieu où pédagogique rime avec lu-dique, où des activités per-mettent à chacun de s’im-pliquer, et poussent à s’in-téresser toujours plus au monde qui nous entoure. Imaginez encore un lieu où la mémoire serait centrale, mise en valeur par les nou-velles technologies, et se glisserait partout. Un lieu où on la préserverait, sans en faire un musée sans vie : un lieu où on la partagerait. Un lieu qui permet à cha-cun de tirer le meilleur de la science dans la vie quoti-dienne.

Cet endroit va bientôt exis-ter. Ce sera à Montmorillon, dans le Sud de la Vienne. Il a pour vocation d’être ac-cessible à tous, et notam-ment aux habitants de notre département. C’est pour cela qu’un bus, le Mémo-bus, circulera dans les es-paces ruraux, afin de faire

découvrir et apprécier cet espace au plus grand nom-bre. En outre, les évène-ments, écrits, comptes-rendus, interviews, exposi-tions, etc. qui seront organi-sés seront reproduits ou retransmis sur une page internet : ainsi le lieu s’ins-crira-t-il dans une dimen-sion mondiale.

Mais parlons plus précisé-ment de cet endroit. Vous connaissez certainement la Cité de l’Ecrit et des Mé-tiers du Livre de Montmoril-lon, qui existe depuis plus d’une dizaine d’années, et qui a permis de donner un premier élan touristique à cette ville rurale. L’objectif

Un lieu où la mé-moire est cen-trale, mise en valeur par la technologie

de ce nouveau complexe est multiple: il s’agit à la fois de développer le tourisme et donc l’activité d’une par-tie du département souf-frant de la désindustrialisa-tion, en profitant du poten-tiel important amené par la Cité de l’Ecrit (en se juxta-

posant à elle), mais aussi de tirer tous les avantages des outils apportés par la science et qui peuvent nous rendre service au quotidien. Si le pôle est dédié à la mé-moire, c’est parce que nous pensons qu’elle est essen-tielle pour comprendre le passé et ainsi organiser des projets d’avenir. Le dé-partement de la Vienne étant dynamique, et axant beaucoup sa politique sur les projets d’avenir, un cen-tre consacré à la mémoire semble tout indiqué!

C’est parce qu’il lui est en-tièrement dédié que le nom de l’espace lui-même rap-pelle la mémoire: bienve-nue à Mémorillion! Pour vous plonger dans ce nou-vel univers, différents per-sonnages vont vous ra-conter leur expérience au sein de Mémorillon: pour une journée, une semaine ou plusieurs années, visi-teur, habitant de Montmoril-lon, professionnel, seul, en famille ou en amis, une seule fois ou régulièrement, chacun pourra d’ici peu pro-fiter de ce lieu innovant et plein de surprises.

Profitez bien de cette im-mersion, Mémorillon vous attendra bientôt!

« Que la mémoire vive! »

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BIENVENUE À

MÉMORILLON!

POURQUOI CE LOGO ? Le logo de Mémorillon renvoie à la liaison étroite entre l’écrit et la mémoire, en évoquant l’image d’un parchemin et la légendaire figure de l’éléphant, symbole de la mémoire, rassemblés par une simple ligne noire. Le second élément est la plume, qui porte les couleurs de la Vienne: sa position marque un lien entre le passé et le futur. Une posture en avant, incarnant l’esprit pionnier, notamment dans la recherche et les nouvelles tech-nologies, de la Vienne.

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DÉCOUVREZ

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DÉCOUVREZ MÉMORILLON ...

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L’ ANAILLE

L’Anaille est une création originale de la Cité de la Mémoire. C’est une album composé virtuellement par plusieurs mains, sur le modèle d’un réseau social (contenu varié, avec des commentaires de chacun), mais qui a la particularité de pouvoir être imprimé, et donc consulté sur un support matériel. L’idée est d’inspi-rer une culture des souvenirs, sans tomber dans le culte du passé. Cherchant à valoriser la culture de la mémoire au sein de chaque famille ou grou-pe d’amis, l’Anaille est un succès auprès des familles viennoises, mais aussi au-près des personnes extérieures au département. Son nom renvoie directement aux racines linguistiques de la Vienne: en Poitevin, « anaille » signifie année.

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Un centre ludique de réflexion sur la mémoire. Son but est de montrer la liaison profonde qui existe entre science, écrit et mémoire. Ensemble d'expositions et d'évènements qui abordent ces sujets de façon ludique, et grâce aux technologies inspirées de celles du Futuros-cope. Des parcours qui associent apprentissage, réflexion et loisir. Au parc du Futuroscope, la vitrine de la Vienne, on retrouve une présenta-tion du MEM avec des projections dans l'attraction la Vienne Dynamique. Les expositions et sections du MEM: 1. “Ta Biographie”: Laisser, sous forme d’un témoignage écrit, d’une photo ou d’un vidéo, un souvenir personnel marquant pour l’archive du MEM. 2. “Image et mémoire”: l’image, de la peinture à la photo, comme support de la Mémoire. 3. “Histoire et mémoire”: pourquoi se souvenir ? 4. “Histoire Orale, une source à explorer”. 5. “La mémoire dans l’ère du numérique”. Nouvelles technologies et gestion des souvenirs. A la fin du musée, un petit cadeau: un journal intime.

LE MEM

Musée de l’Ecrit et de la mémoire

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Le Mémobus

Avec le Mémobus, le MEM partout !

Parce que la Vienne ne se résume pas à une ville, Mémorillon s’exporte ! Le Mémobus est une unité mobile qui accueille un échantillon de qualité, des activités menées à la Cité de la Mémoire, notamment les ateliers, campagnes de prévention, recueil de témoigna-ges, avant-goûts des expositions sur la Mémoire et d’autres attractions du Musée de l’E-crit et de la Mémoire (MEM). Ce bus permet aux habitants du département de 7 à 107 ans de découvrir les enjeux de la science et de la mémoire. Présent dans les écoles et dans les collèges pour assurer la prévention des risques liés à la toile, le Mémobus est également tout à fait pertinent au-près des seniors. Toutes les populations, quelles qu’elles soient, doivent en effet pouvoir participer au par-tage de la science. La science n’a de raison que dans le service de l’Homme, Mémorillon est une réponse ambitieuse à ce grand principe et Mémobus à sa démocratisation !

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Nous sommes en 2022. Le directeur de Mémorillon a accepté de nous recevoir, et de répondre à nos interroga-tions. Détendu mais profes-sionnel, il correspond à l’i-mage du lieu qu’il dirige. En-tretien. Première question, simple mais importante: pourquoi avoir créé Mémorillon? Ce lieu répond à un constat que nous avons fait il y a quelques années. Les tech-nologies, grâce à la science, se développaient en perma-nence. Les dangers qui lui étaient liées aussi. Face au risque d’une possible dépen-dance et en réponse à ses

risques, nous avons voulu bâtir un complexe où la science occupe la place qu’elle mérite, mais où l’on se concentre sur ses as-pects positifs : nous pensons que grâce à la prévention et l’éducation, les aspects né-fastes des technologies peuvent être largement ré-duits. C’est un des objectifs de Mémorillon.

Si nous avons choisi de nous centrer sur la mémoire, c’est parce que ce thème nous paraît essentiel, et il l’est d’autant plus dans un département rural comme la Vienne, où la population âgée est importante, surtout

en dehors des villes. D’ail-leurs, nous nous sommes inspirés par le travail de Mi-chel Valière et ses archives sonores des habitants de la Vienne. C’est un pionnier dans l’histoire orale. En liant cette production inspiratrice avec la science, on peut af-firmer que le rôle principal des technologies réside dans la communication, dans la transmission de ces informations. S’en servir comme moyen de conser-

vation, et de partage de la

mémoire : c’est le second objectif du lieu.

ENTRETIEN avec le

DIRECTEUR DE MÉMORILLON Témoig

nage

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Enfin, la démarche éthi-

que que constituent la conservation et la transmis-sion de la mémoire a été pour nous décisive. En effet, il n’est pas pensable de lais-ser tant de savoir, même non académique, se perdre! Je crois qu’il n’y a pas de hiérarchie des connaissan-ces, ni de la mémoire. Cha-que souvenir a la valeur que son possesseur lui attribue. C’est pour cela que recueillir les mémoires est tellement enrichissant.

On dit souvent que l’axe Poitiers / Châtellerault constitue la colonne verté-brale du département. Pourquoi s’en être éloigné en choisissant Montmoril-lon pour vous installer? C’est justement parce que Poitiers est une ville déjà ri-che culturellement et qu’elle se situe au cœur du touris-me de la Vienne que nous avons choisi de ne pas nous y établir. Bien évidemment, ce n’est pas la seule raison qui a mo-tivé notre installation à Mont-morillon. Depuis 2000, cette petite ville est devenue la

Cité de l’Ecrit et des Métiers du Livre, ce qui lui a donné un potentiel incroyable, d’au-tant plus que la région béné-ficie d’un patrimoine naturel et historique exceptionnel (voir p.14, ndlr). L’écrit étant un moyen de transmettre la mémoire, nous greffer au lieu déjà existant, sans le remplacer mais en le juxta-posant, cela nous paraissait tout indiqué, et cela fonction-ne! Je crois que la Cité et Mémorillon ont réussi à exis-ter ensemble, et que les deux se complètent très bien! Quant au bâtiment, l’ancien hôpital, il a été choisi parce que nous voulions un lieu de patrimoine (à nouveau, on revient à la mémoire). Aussi, cela s’inscrivait dans une logique de développement durable. Comment fonctionne Mé-morillon, concrètement? Après avoir reçu un finance-ment du Conseil Général pour nos débuts, nous fonc-tionnons aujourd’hui en étant à l’équilibre financier., no-tamment grâce à des parte-nariats, qui réduisent les coûts, et à un système de sponsors. Mémorillon em-ploie une petite équipe de

permanents, mais notre grande force est de pouvoir nous reposer sur un grand nombre de bénévoles, de tous les âges. En effet, nous avons établi un partenariat avec l’Université de Poitiers, et les étudiants du master “Mémoires de vies” nous ai-dent beaucoup. Mais des retraités, et d’autres jeunes, viennent aussi donner de leur temps. D’ailleurs, en parlant d’étudiants, ce sont des élèves informaticiens qui ont créé le site internet de Mémorillon! L’accès à Montmorillon est bien entendu gratuit, et il existe des tarifs réduits d’en-trée au MEM, le Musée de l’Ecrit et de la Mémoire, pour les groupes, les familles, les étudiants et les personnes âgées. Certaines activités sont payantes, mais l’accès au site internet, par exem-ple, et totalement libre et possible pour tous, dans le monde entier. Avec près de 100 000 visi-teurs, Mémorillon a aujourd-’hui réussi à créer une véri-table dynamique. Les visi-teurs reviennent souvent d’une année sur l’autre, pour compléter leur album familial (ou amical), l’Anaïlle.

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Lorsque, après avoir passé mon baccalauréat, je suis venu étudier dans la Vien-ne, je dois dire que c’était un département que je ne connaissais quasiment pas. J’ai choisi Poitiers parce que la qualité de son univer-sité était reconnue, et que celle-ci propose des forma-tions que je ne pouvais pas suivre chez moi, en Breta-gne. Au moment où j’ai vou-lu m’engager dans une as-sociation, j’ai su que

Etudier à Poitiers : un choix

l’Université de Poitiers pro-posait un partenariat avec Mémorillon, je n’ai pas hési-té : les activités proposées (animation d’activités avec des jeunes, recueil de té-moignages, numérisation de

manuscrits, etc.) m’attiraient réellement. Je peux aussi régulièrement changer d’u-nivers, en sortant de la ville. Grâce aux transports en commun, se déplacer dans tout le département est rela-tivement facile : je voyage dans toute la Vienne, sans perdre de temps, ce qui est important pour moi!

Durant les périodes scolai-res, je m’occupe surtout de la numérisation (qui se fait, en plus, directement à l’uni-versité) de manuscrits afin de les rendre accessibles à tous, sur la plate-forme In-ternet de Mémorillon, et du recueil des mémoires de celles et ceux qui ont envie de la partager. C’est la par-tie qui m’intéresse le plus : je me déplace dans toute la Vienne, parfois avec le Mé-mobus, et vais à la ren-contre des personnes qui ont des histoires à raconter. Je les enregistre, transcris leur témoignage. Au-delà du fait que cela me plait vrai-ment, j’ai l’impression d’être utile : grâce à cela, tous les souvenirs ne se perdent pas.

Et ceux que je reçois, et que j’écoute avec attention afin de les transmettre, sont très variés. Si certains té-moignages permettent de

recréer petit à petit des mor-ceaux de biographie, en re-constituant des tranches de vie, d’autres rendent possi-ble la sauvegarde d’un sa-voir informel, sur les modes de vie locaux que l’on pour-rait oublier, sur les traditions qui sont moins suivies au-jourd’hui, sur de petites as-tuces de la vie quotidienne. Enfin, et cela n’est pas in-compatible avec ce qui pré-cède, au contraire, il en ré-sulte de véritables docu-ments qui sont parfois très utiles aux historiens.

Pendant les vacances sco-laires, j’ai souvent plus de temps à consacrer à Mémo-rillon, et mes activités sont différentes. Je participe à l’accueil de familles entiè-res, qui, elles aussi, ra-content une part de leur his-toire et peuvent ensuite l’emporter, sous la forme d’un livre, ou bien en format

Reconstituer des tranches de vies en recueillant des té-moignages, des sou-venirs

numérique. Aussi, des ate-liers sont organisés pour les

Loïc, étudiant physiques et

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Loïc, étudiant en sciences physiques et bénévole

enfants et adolescents : se-lon les besoins, j’anime ce-lui consacré aux dangers d’internet ou celui qui concerne les réseaux so-ciaux.

Il y a une autre raison à mon engagement au sein de cet-te structure: j’utilise, comme tout le monde aujourd’hui, les nouvelles technologies au quotidien. Cependant, le fait de les voir se dévelop-per comme elles l’ont fait depuis que je suis tout petit a aussi engendré chez moi une sorte d’angoisse: com-ment être sûrs que nous

resterons indépendants de tous ces outils alors même qu’elles prennent de plus en plus de place dans notre vie quotidienne? Bien entendu, cela dépend de l’usage que chacun fait de ces nouvelles technologies: certaines nous simplifient bien la vie, et en les utilisant à bon es-cient, avec parcimonie lors-que c’est possible, on peut tirer le meilleur de ce qu’el-les peuvent nous apporter. Pour autant, des risques existent. Addiction, violen-ce, crime organisé, pédo-philie, fraudes bancaires, et bien d’autres encore sont

susceptibles de se dévelop-per avec Internet. Mais au-delà de ces problèmes, une question persiste dans mon esprit : aujourd’hui, que de-viendrions nous sans ces technologies? La dépen-dance n’est pas nécessaire-ment mauvaise: elle peut nous être bénéfique, mais à condition qu’ on en ait cons-cience et qu’on évite, à tout prix, les risques.

Témoignage

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Flavia, et touriste

C’est ma première visite ici, et je suis ravie de connaître cet espace consacré à la mémoire. Je suis arrivée rapidement à Montmorillon, en train de-puis Poitiers, après deux journées au Futuroscope. Je suis venue pour visiter la ville, la Cité de l’écrit et bien sûr Mémorillon.

J’avais déjà entendu parler de la Cité de la Mé-moire grâce à la campagne que la Vienne a mis en pla-ce dans le monde entier grâce à différents partena-riats : mon université au Brésil a été concernée par l’un d’entre eux. Elle déve-

loppe un projet d’histoire populaire, en faisant parti-ciper des personnes de tous les âges. Par des té-moignages, il est possible de reconstituer des images

Des partena-riats dans le monde entier

des modes de vie anciens. Même mon grand-père a pu participer à une recher-che sur les modifications urbaines du centre ville au long du XXe siècle! Dans ce cadre, Mémorillon four-nit son expertise et l’expé-

rience des anciens étu-diants du Master « Mémoi-res de vie », de l’Université de Poitiers. C’est vraiment génial !

Si j’ai choisi ce wee-kend, c’est notamment pour profiter de la Fête de la Mémoire. J’ai été très surpris par le nombre de visiteurs qui se promènent de par les charmantes rues de Montmorillon. L’ambian-ce y est nextrêmement agréable, nourrie par les artistes de rue et leurs re-présentations de danse, de théâtre et de musique loca-les. Sans oublier les tentes

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Flavia, photographe et touriste brésilienne

où l’on peut découvrir la gastronomie de la Vienne. Mais le meilleur moment pour moi fut sans doute l’écoute des témoignages de jeunes, adultes et per-sonnes âgées, qui décri-vaient combien un engage-ment plus actif dans une « culture de la mémoire » individuelle, familiale et so-ciale avait pu changer leur vie. Lucie, grand-mère de douze petits-enfants, ra-contait au public combien elle s’amusait à dépeindre sa vie aux jeunes bénévo-les de Mémorillon. Fière, elle montrait son album de famille. Sa production a été rendue possible par Mémo-rillon, sous deux versions différentes: imprimée et virtuelle ; celle-ci est ac-cessible sur la plateforme en ligne de la Cité de la Mémoire.

D’autre part, j’ai

énormément apprécié la façon dont les techniques de projection, les effets spéciaux et les images, dé-veloppées en association avec le Futuroscope, ont été utilisées de manière à donner au Musée de la Mémoire un caractère ludi-que et amusant. Visiter le musée, c’est faire un petit voyage vers une dimension parallèle, un instant où l’on s’échappe et, en même

Un lieu ludique, passionnant, et qui pousse à la ré-flexion

temps, un espace pour réfléchir sur l’importance de nos souvenirs et la ma-nière de les cultiver. D’ail-leurs, une des réflexions proposées par le Musée de la mémoire m’a particuliè-rement touchée. Dans une des salles, on pouvait as-sister à une histoire de la photo en tant que support de la mémoire. Etant pho-tographe, je m’intéresse beaucoup aux images et bien sûr à leur utilité et va-leur.

Passionnée de pho-tographie, je trouve parfois que les touristes et visi-teurs prennent trop de pho-

tos : ils transfèrent leur at-tention à leurs caméras, en oubliant de regarder, et surtout de« sentir », le mo-ment. C’est une sorte d’a-nesthésie sensorielle, tout est photographié mais peu est ressenti. D’ailleurs, ce sont ces sensations qui resteront dans notre « ar-chive personnelle », dans notre mémoire. C’est donc l’art de regarder qui inté-resse vraiment. Cepen-dant, il ne s’agit pas non plus de bannir les appareils des voyages (au contraire!) mais juste de prendre conscience de la raison et de la manière dont on l’uti-lise.

Enfin, cette belle journée d’été m’a rappelé ma jeunesse, lorsque je notais mes expériences les plus marquantes sur un petit cahier. Depuis que j’ai commencé ma carrière, j’ai lentement perdu cette habi-tude. La mémoire, doit faire l’objet de toute notre atten-tion, elle est à cultiver. Et quand j’aurai une famille, j’espère pouvoir partager ces valeur avec elle et, pourquoi pas, construire nos propres albums biblio-graphiques, à la manière de Mémorillon.

Témoignage

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Nous sommes en va-cances en Poitou-Charentes avec mon mari et nos trois enfants depuis maintenant dix jours. Après avoir visité la Venise verte, nous avons emmené nos petits monstres au Futuros-cope. Ils se sont vraiment amusés avec les attrac-tions Arthur 4D, le Petit Prince et le Peuple du Fu-tur. Paul et Louise, les deux premiers aiment beaucoup tout ce qui se rattache à la science, aux nouvelles technologies, ils ont beaucoup accroché au Peuple du Futur. Le petit dernier, Jules, préfère l'his-toire et la nature donc nous sommes également allé voir La Vienne Dynamique. C'était une super attrac-tion, qui nous a vraiment donné envie de connaître Mémorillon ! On s’est dit : « Tiens! Cet endroit qui as-socie sciences et mémoire a l’air vraiment sympa! ». Mon mari et moi avons donc décidé d'y aller le len-demain. Heureusement, nous avions acheté le pass Viennissimo, qui permet de bénéficier d'un maximum d'activités touristiques dans le département. Nous sommes arrivés à Montmo-rillon ce matin vers 10h30, à peine une heure après être partis de Poitiers. On a

tout de suite été se rensei-gner à l'Office du tourisme, où l'accueil a été très agréable ! Les responsa-bles nous ont conseillé d'aller tout de suite à Mé-morillon parce que dans l'après-midi il risquait d'y avoir pas mal de monde. Une dizaine de minutes a été suffisante pour rejoin-dre Mémorillon en traver-sant la Cité de l’Écrit et des Métiers du Livre. On a tout de suite visité le musée de l'écrit et de la mémoire en commençant par laisser, chacun, un témoignage sur un thème que nous avions tous choisi : notre escapa-de dans le marais poitevin ! Mon mari a laissé un tweet alors que Paul a raconté sous la forme d'une petite histoire. Louise et Jules ont préféré faire un beau des-sin ! Pour ma part j'ai dé-posé une photo de la famil-le naviguant en barque ! « Image et mémoire » a impressionné toute la fa-mille, parce que voir se dessiner en 3D sous nos yeux les souvenirs que partagent les différentes voix qui les racontent c'est vraiment incroyable ! Se balader a travers une toile de maître qui cache tant d'anecdotes comme si nous étions dans le tableau c'était tout aussi saisis-sant ! Les progrès techni-

ques au service de la mé-moire ont vraiment surpris Louise et son papa ! Jules, notre futur historien, lui a adoré “Histoire et mé-moire” . Il a pu démontrer à son frère et sa sœur pour-quoi il faut toujours garder l'histoire en mémoire et la science. Comme il leur a fait remarqué, la science, qui passionne les deux au-tres petits monstres, est un bon moyen pour ça ! Moi, j'ai été émue par la partie de la transmission orale de la mémoire. Ça m'a rappelé mes grands-parents, mes grands on-cles et tantes lorsqu'ils nous racontaient leur jeu-nesse, la vie pendant la guerre et même ce que leur avaient confié leur pa-rents et grands-parents. Si à l'époque on avait pu en-registrer tout cela ! J'espè-re qu'avec les progrès de la science et tout ce qui est informatique nous pourrons garder les témoignages de la génération de mes pa-rents ! La dernière partie sur les nouvelles technologies et la mémoire a rendu fous Paul et Louise qui ne sa-vaient pas où donner de la tête ! Le côté ludique des activités a rendu les activi-tés numériques très attrac-tives, même pour moi qui ne suis pas trop à l'aise

Valérie, mère de trois enfants et amoureuse du MEM

Témoignage

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avec les réseaux sociaux. Avec internet tout va telle-ment vite, nos enfants en savent souvent beaucoup plus que nous ! C'est pour ça qu'en tant que parents nous avons appréciez les ateliers sur la prévention d'internet ! Les intervenants ont su trouver les mots justes pour parler de l'utilisation de Face-book, internet, des télépho-nes 3G, autant aux enfants qu'à leurs parents ! Le ton n'était pas rebutant pour les enfants et comme c'était sur la base d'un dia-logue je crois que le mes-sage est bien passé ! Les nouvelles technologies et les progrès c'est bien mais il faut être prudent ! Si il n'y a pas d'éducation attention les dangers ! Moi qui voyais un peu d'un mauvais œil le développe-ment sans limites de la science, je dois bien ad-mettre que mon avis a changé ! Il permet un meil-

leur accès des personnes handicapées au savoir par exemple ! Et puis par rap-port aux personnes âgées, c'est génial, ça peut lutter contre leur isolement, agir sur leur moral et les faire participer comme il se doit à la vie ! D'ailleurs je compte bien revenir avec mes parents pour qu'ils fassent partager leurs souvenirs et qu'ils soient gardés en mémoire, de façon numérique et ma-tériellement pour les petits-enfants de mes enfants ! La science a tellement de potentiel à nous apporter ! Avec toutes ces aventures à Mémorillon la journée est déjà presque terminée ! Comme nous avons traver-sé la Cité de l'Ecrit et des Métiers du Livre ce matin sans nous y arrêter et que nous voulons montrer aux enfants les fresques du Moyen-Âge de Montmoril-lon, nous allons chercher une chambre d'hôtel pour

la nuit et faire tout ça de-main ! S'il nous reste du temps dans l'après-midi, nous partirons à la découverte du Pays Montmorillo-nais. En tous cas, un grand bravo à Mémorillon qui nous fait venir dans cette belle partie du dépar-tement, m'a réconciliée avec la science et a fait briller les yeux de toutes la famille ! Les enfants vont maintenant pouvoir conti-nuer l'aventure par internet grâce à la plate-forme vir-tuelle du MEM et en parler aux copains ! Mon mari et moi sommes bien décidés à revenir à Mémorillon une deuxième fois, pourquoi pas pour l’événement « Faites de la mémoire ! » avec toute la famille réunie au grand complet...

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Madeleine, viennoise de 77 ans

J’habite à Loudun de-puis quelques années, après avoir vécu toute me vie à Poitiers. Mon premier contact avec les projets de Mémorillon a eu lieu l’année dernière, suite à la visite de leur unité mobile, le Mémo-bus. Comme j’ai des diffi-cultés pour me déplacer, c’est absolument parfait pour moi. J’ai accès aux ateliers proposés et bien sûr au projet de reconstitu-tion de la mémoire. Je peux raconter mes souvenirs de la ville de Poitiers et de la Vienne, département que je connais bien ; ça me fait vraiment plaisir.

J’ai visité Montmoril-lon il y a une dizaine d’an-nées et je peux dire que c’est une ville qui a changé depuis la fondation de la

Cité de la Mémoire. Mon neveu y travaille et il me décrit combien les efforts du département pour déve-lopper ce projet, en pleine association avec la Cité de l’Ecrit, on porté leurs fruits. Le flux touristique a aug-menté après la création du Musée de la Mémoire, des ateliers et surtout de la Fête de la Mémoire.

Mais ce que je trouve vraiment génial c’est que la richesse de ce pôle de la mémoire n’est pas confinée à la ville de Montmorillon. Comme je l’ai déjà dit, le Mémobus a répandu la va-lorisation de la mémoire même dans les régions ru-rales du département. Dans ce cadre, internet joue un rôle essentiel. A travers les ateliers, j’ai même appris à

me servir des réseaux so-ciaux et de la plate-forme virtuelle de l’annuaire. J’ai-me aussi naviguer parmi les témoignages en ligne des habitants de la Vienne. Cet-te idée a vraiment aidé à valoriser l’importance de nos expériences et cultiver notre passé. D’ailleurs, avec ma famille, on se ré-unit deux fois par an pour partager nos souvenirs et composer notre « Anaille ». C’est une pratique innovan-te, presque un rituel, qu’on pratique depuis un certain temps, suite justement à une visite du Mémobus ici à Loudun. Avec Mémorillon et ses activités, j’ai découvert que ces engins bizarres que dominent les jeunes peuvent servir à quelque chose...

Jeux

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Jeux

Trouvez les mots de la liste dans la grille ci-

dessous: les lettres restantes vous permettront de

former un autre mot!

Même exercice, mais un peu plus difficile! N’oubliez

pas qu’une même lettre peut servir plusieurs fois

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DOSSIER ACADEMIQUE

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Sommaire

NOTE INTRODUCTRICE ............................................................................................................... 1

I. REMERCIEMENTS ................................................................................................................ 1

II. PRESENTATION DE L’EQUIPE ........................................................................................... 2

III. METHODOLOGIE .................................................................................................................. 2

IV. QUELQUES SOURCES .......................................................................................................... 6

NOTE INTRODUCTRICE

Dans le cadre du Concours Imaginons la Vienne (édition 2012), promu par le Conseil Général de la Vienne, vous ve-nez de lire notre dossier de réponse à la problématique « Jusqu’à quel point notre société est-elle dépendante de la science ? ».

Ici suit la partie plus académique de notre travail, présentant nos remerciements, notre équipe, notre méthodologie,

I. REMERCIEMENTS

De nombreuses personnes nous ont aidés dans l’élaboration de ce livre blanc. Nous tenons donc à adresser tous

nos remerciements :

• au Professeur Gil, pour le temps qu’il a pris pour répondre à nos questions, pour les pistes de réflexion qu’il

nous a indiquées, son aide nous a vraiment été très précieuse

• à Luis Miguel et à Mariela, pour leur expérience et leur disponibilité

• à M. Royoux, pour nous avoir reçu à plusieurs reprises et aidé à nous concentrer sur le cœur de notre projet

• aux gens que nous avons rencontré à Montmorillon : les employés de l’office de tourisme, le gérant de la li-

brairie Sancho, les passants qui ont accepté de répondre à nos questions

• à M. Pasquier, pour nous avoir éclairé sur les médias et le journalisme dans le département

• à Mme COLLA Sylvie, notre professeure

• à M. Guillaumot, commandant de la compagnie de gendarmerie de Poitiers, pour nous avoir reçus même un

samedi, et nous avoir informé de la situation de la Vienne sur le plan de la sécurité mais pas seulement

• à M. Bonneau, pour les contacts qu’il nous a donnés

• à M. Grévy, bien entendu. Merci énormément à lui pour l’enthousiasme qu’il a manifesté depuis le début,

pour le recul et le soutien qu’il a su nous apporter au long de toute notre projet.

• à tous ceux qui, de près ou de loin, nous ont aidés dans cette aventure !

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II. PRESENTATION DE L’EQUIPE

Dans notre présentation d’équipe, nous avons choisi de

nous présenter mutuellement.

Clara Koenig par Ivan

Alsacienne de Strasbourg, Clara est arrivée à Poitiers suivant ses racines portugaises pour intégrer le campus lati-

no-américain délocalisé de Sciences Po Paris. Elève sérieuse, elle cultive un esprit cartésien et interrogateur. Toujours

observatrice de « l’autre côté » de toute vérité, le mot « mais » compose grande partie de son vocabulaire. Son sport

est le rugby, sa passion est le savoir. Sans doute, Clara, avec son air discret mais marquant, a versé des tonnes de char-

bon dans la locomotive de notre groupe.

Ivan Nisida par Pierre

Ivan est brésilien mais il a également des origines japonaise, suisse et tchèque. C’est surtout un épicurien et

un amoureux de la découverte, de là lui vient sa grande ouverture d’esprit. A 22 ans, Ivan est aussi l’aîné du groupe et

sans nul doute le plus sage d’entre nous. Toutefois cela ne lui a jamais empêché de mettre de la bonne humeur dans le

groupe ! Toujours à l’écoute, son expérience a été plus précieuse qu’il ne peut l’imaginer.

L’esprit d’équipe dont il a constamment fait preuve a fait de ces sept mois de travail collectif, un plaisir de

tous les instants. Mais la plus grande force de notre cher Ivan, c’est son infatigable imagination. Il ne cesse de penser,

de penser encore et toujours ! Ce cœur pur a apporté à notre éclectique trio, sa touche personnelle d’exotisme et de

profondeur !

Pierre Alexis Delord par Clara

Pierre aura 20 ans en mai. Breton, il a vécu une année en Argentine et a beaucoup appris de ce séjour. De sa

future carrière politique, il a déjà le contact humain, et le goût de la défense de l’intérêt général : c’est pour cela qu’il

est délégué d’année à Sciences Po. Le choix du campus de Poitiers s’explique par son expérience en Amérique latine,

et il se plaît bien ici. Sympathique et ouvert, c’est devenu un véritable ami ! A l’équipe, il apporté bonne humeur et

motivation, en plus d’un travail acharné. Il faut dire que son humour n’a d’égal que celui d’Ivan!

Présentation de notre tuteur

Nous avons connu M. Grévy car il était notre professeur à Sciences Po au premier semestre. Dès le début, il a

montré beaucoup d’enthousiasme pour nous suivre tout au long du projet. Tout en nous laissant notre entière liberté de

choix, il nous a guidé, et nous a apporté le recul dont on manquait parfois. Nous pouvons dire que nos rencontres à

chaque avancée ont été aussi enrichissantes qu’agréables!

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III. METHODOLOGIE

La production de ce dossier s’est effectuée par des voies différentes, et à travers plusieurs moyens (entretiens,

internet, visites de terrain).

Premiers pas

Les premiers pas dans le concours ont été marqués par une réflexion ouverte. Comme il s’agissait d’une pro-

blématique multidisciplinaire, nous avons abordé le sujet sous différents angles, en nous guidant par les quatre thè-

mes centraux (Santé, Sécurité, Communication et Éthique). Le but était d’appréhender le maximum d’idées possi-

bles, dans différents domaines : économie, culture, société, politique, science, etc. Pour cela, nous nous sommes ap-

puyés sur un brainstorming ainsi que sur une analyse rigoureuse de la problématique (mots clés, sous-

problématiques, tensions du sujet). Même si nous n’en étions encore qu’au premier stade du projet, la nécessité d’al-

lier cohérence et créativité nous a rapidement paru évidente.

Ensuite, nous avons établi un calendrier précis, afin de répartir la totalité du travail prévu sur les sept mois

que nous avions devant nous. Les principales étapes étaient selon nous la période de recherches, la formulation pré-

cise du projet, la production du dossier, et un mois de relecture. Comme nous avons commencé dès le mois octo-

bre, nous avons eu la possibilité d’étendre la période de prospection sur une période assez large.

Dès notre première rencontre, nous avons décidé de fixer une réunion hebdomadaire de deux heures pour

partager nos réflexions et recherches, ainsi que pour avancer sur la problématique. Toutes les deux semaines nous ren-

contrions notre tuteur. En même temps, nous avons commencé à rédiger un carnet de bord pour garder nos progrès et

questionnements.

On recherche, on s’informe

L’utilisation d’outils informatiques a été déterminante pour la souplesse et l’efficacité de notre travail en

groupe. Les dizaines d’e-mails envoyés nous ont permis d’échanger rapidement nos découvertes, nos idées. Mais

nous nous sommes aussi servis d’autres moyens. Google Docs, par exemple, a rendu possible un partage instantané de

nos comptes-rendus et un travail simultané sur les articles constituant le dossier final. Même réseau social Facebook

a été utile, en tant que support de dialogues et plate-forme d’échanges d’images, de liens, et de vidéos.

Pour nos recherches, la richesse des sites internet officiels nous a permis d’accéder à des données chiffrées,

précises et fiables : là encore, les technologies nous ont servi dans notre travail.

Cependant, nous avons essayé d’aller au delà des pages virtuelles en menant de nombreux entretiens avec

différents spécialistes et professionnels (médecins, professeurs, éducateurs, gendarme, journalistes) ainsi qu’avec des

habitants de la Vienne. Ces dialogues ont été de véritables sources d’inspiration.

De plus, le groupe s’est particulièrement intéressé à l’actualité du département, grâce à la lecture de la

presse locale (journaux, magazines, blogs) et aux émissions de France 3 Poitou-Charentes. En effet, en tant que nou-

veaux habitants de la Vienne, nous avions tout à y découvrir !

Un autre élément important dans nos recherches sur le département a été la lecture du diagnostic de la Vien-

ne, effectué par le cabinet d’audit KPMG en 2009 et publié par le Conseil Général de la Vienne. Ce diagnostic s’est

avéré être un bon point de départ.

Par ailleurs, nous nous sommes efforcés de mettre en relation les thèmes étudiés avec les tendances et actua-

lités en Europe et dans les régions du monde que nous connaissions. Ainsi nous étions constamment ouverts à des

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nouvelles idées. Nous avons aussi gardé notre projet en tête à chaque lecture des nouvelles, à chaque conversation,

même pendant les vacances.

Enfin, un dernier vecteur essentiel de nos recherches a été de partir découvrir la Vienne. Si nous voulions

connaître le département, il n’y avait rien de plus important que d’aller à la rencontre de ses habitants, là où ils

vivent. Ainsi, nous avons voulu connaître plus finement Poitiers, le Futuroscope, Montmorillon... nos sources d’inspi-

ration : cela a été l’occasion de déplacements à travers le département.

Toutes ces sources nous ont offert différents types d’informations, organisées soigneusement dans nos nom-

breux schémas.

Un raisonnement, une réflexion.

Nous cherchions à aboutir à une idée tout aussi réaliste qu’ambitieuse. Cette perspective répond peut être à

un idéal, mais nous voulions de tout coeur y incorporer l’esprit d’innovation qui a marqué l’histoire de la Vienne.

Bien sûr, sans oublier de garder en tête constamment la problématique; “Jusqu’à quel point notre société est-elle

dépendante de la science ?”.

Pour cela, nous avons tracé une suite d’étapes qui a naturellement abouti à notre projet. La première étape

était de dresser un état des lieux de la Vienne aujourd’hui, afin de déterminer les tendances, les tensions, les atouts

et les risques qui se rapportent à la science et aux progrès scientifiques dans un département rural comme la Vienne.

Ensuite, nous avons simulé une projection de ces mouvements dans 10 à 15 ans. L’idée était un projet qui

pourrait profiter des atouts, ainsi qu’atténuer les risques. Bien sûr, tout en gardant la place de la science dans ces

processus.

Ainsi nous avons abouti à ce projet qui vise à profiter des atouts de la Vienne et qui propose également de

combler des aspects négatifs. La rédaction finale de notre état des lieux et de l’élaboration de notre projet s’est faite à

six mains. Une fois encore la technologie nos a permis de faire partager nos lectures entre nous et à de nombreux lec-

teurs critiques. ((par une édition en ligne (Google Docs).))

Ce projet que nous portons avec conviction et plaisir, nous sommes heureux de vous le faire découvrir au-

jourd’hui !

Liste des personnes interviewées

• Professeur Roger Gil, neuropsychiatre, doyen honoraire de la faculté de Médecine et de Pharmacie

de Poitiers et président du comité d’éthique du CHU de Poitiers.

• Monsieur Dominique Royoux, Directeur du Service Prospective et Coopérations Territoriales.

• Monsieur Didier Moreau, Directeur de l’Espace Mendès France.

• Monsieur Eric Guillaumot, Capitaine de la Brigade de gendarmerie de Poitiers

• Madame Sylvie Colla, maître de conférences à Sciences Po Paris, campus de Poitiers et chercheur

du Centre de Recherches Latino Américaines

• Monsieur David Puaud, éducateur.

• Monsieur Jacques Pasquier, journaliste.

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IV. QUELQUES SOURCES

− INSEE http://www.insee.fr/fr/

- DIAGNOSTIC DE LA VIENNE, KPMGL, année 2009.

- Sites consultés

• http://www.futuroscope.com/

• http://www.citesavoirs.org/

• http://maison-des-sciences.org/

• http://www.citedelecrit-montmorillon.com/index_fr.php

• http://www.collectivites.vienne.equipement.gouv.fr/

• http://www.cg86.fr/

• http://www.poitiers.fr/

• http://www.7apoitiers.fr/

• http://www.tourisme-montmorillon.fr/

• http://maison-des-sciences.org/

- Revue Tourisme en Vienne

- Magazine Vivre en Vienne

- Journaux et site internet de La Nouvelle République

- Journaux et site internet de Centre Presse

- Magazine gratuit 7 à Poitiers

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«Vous avez des convictions ? Faites-leur confiance.

Soyez enthousiaste, imposez votre vi-sion, votre rêve. »

“On ne désenclave pas un département à l’écart de la modernité en ajoutant quelques kilomètres d’autoroutes ça et là, on le désenclave en lui proposant un projet pour les générations futures”

René Monory (1923-2009)