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26 février 2017 8 ème dimanche ordinaire Année A Il faut relier le corps et l’âme Je veux toujours semer de la joie autour de moi, offrir à l’autre ce qui ne meurt pas, l’aider à s’épanouir dans le laps de temps si court de nos vies. Tout passe et le plaisir ne dure pas. Nous avons besoin d’entrer dans une dimension supérieure qui s’unit à la dimension charnelle. Il faut relier le corps et l’âme. Les satisfactions matérielles seules ne peuvent pas nous rendre

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26 février 2017 8ème dimanche ordinaire Année A

Il faut relier le corps et l’âmeJe veux toujours semer de la joie autour de moi, offrir à l’autre ce qui ne meurt pas, l’aider à s’épanouir dans le laps de temps si court de nos vies. Tout passe et le plaisir ne dure pas.Nous avons besoin d’entrer dans une dimension supérieure qui s’unit à la dimension charnelle. Il faut relier le corps et l’âme. Les satisfactions matérielles seules ne peuvent pas nous rendre heureux. La relation spirituelle avec Dieu ne suffit pas. J’ai besoin de manger, dormir, marcher, recevoir des sourires, des marques de tendresse. Je dis en riant que j’ai besoin qu’on m’embrasse, ce que je ressentais beaucoup moins quand j’étais plus jeune. Dans la vieillesse, les signes d’affection me font du bien (…) C’est bon, C’est humain. C’est vrai. L’être humain n’est pas fait pour le malheur. ( …) Je crois que Jésus est venu pour que tous les hommes soient heureux, déjà sur cette terre ou, plus tard, dans le ciel. Sœur Emmanuelle

Frères et soeurs, le Seigneur connaît le coeur de chacun. Qu’il soit blessé ou meurtri, le Seigneur sait, comprend et pardonne. Accueillons cette miséricorde qui s’offre à tous.Seigneur Jésus, tu es notre rocher, notre salut. Nous te supplions: Seigneur, prends pitié. Ô Christ, tu es notre Dieu et tu nous conduis, nous, ton peuple.Nous te supplions : ô Christ, prends pitié. Seigneur, tu nous invites à ne pas fermer notre coeur. Nous tesupplions : Seigneur, prends pitié.

1ère lecture : « Moi, je ne t’oublierai pas » (Is 49, 14-15)Lecture du livre du prophète IsaïeJérusalem disait : « Le Seigneur m’a abandonnée, mon Seigneur m’a oubliée. » Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait,moi, je ne t’oublierai pas, – dit le Seigneur. – Parole du Seigneur.Psaume : Ps 61 (62), 2-3, 8, 9R/ En Dieu seul, le repos de mon âme.

Je n’ai de repos qu’en Dieu seul,mon salut vient de lui.Lui seul est mon rocher, mon salut,ma citadelle : je suis inébranlable.

Mon salut et ma gloirese trouvent près de Dieu.Chez Dieu, mon refuge,mon rocher imprenable !

Comptez sur lui en tous temps,vous, le peuple.Devant lui épanchez votre cœur :Dieu est pour nous un refuge.

2ème lecture : « Le Seigneur rendra manifestes les intentions des cœurs » (1 Co 4, 1-5)

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux CorinthiensFrères, que l’on nous regarde comme des auxiliaires du Christ et des intendants des mystères de Dieu. Or, tout ce que l’on demande aux intendants, c’est d’être trouvés dignes de confiance. Pour ma part, je me

soucie fort peu d’être soumis à votre jugement, ou à celui d’une autorité humaine ; d’ailleurs, je ne me juge même pas moi-même. Ma conscience ne me reproche rien, mais ce n’est pas pour cela que je suis juste : celui qui me soumet au jugement, c’est le Seigneur. Ainsi, ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il rendra manifestes les intentions des cœurs. Alors, la louange qui revient à chacun lui sera donnée par Dieu. – Parole du Seigneur.Evangile : « Ne vous faites pas de souci pour demain » (Mt 6, 24-34)Acclamation : Alléluia. Alléluia. Elle est vivante, énergique, la parole de Dieu ; elle juge des intentions et des pensées du cœur. Alléluia

Évangile de Jésus Christ selon saint MatthieuEn ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux. Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : ‘Qu’allons-nous manger ?’ ou bien : ‘Qu’allons-nous boire ?’ ou encore : ‘Avec quoi nous habiller ?’ Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous faites pas de souci pour demain :

demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. » – Acclamons la Parole de Dieu.

Prière universellePour les femmes du monde entier. Celles qui sont blessées par la violence, la haine, le mépris. Celles qui sont heureuses et épanouies dans toutes les dimensions de leur vie. Nous te prions. Pour les responsables des communautés d’Église qui, comme Moïse, sont appelés à guider ceux qui leur sont confiés. Nous te prions. Pour tous ceux et celles qui ont des responsabilités politiques et qui décident du destin des peuples. Nous te prions. Chacun de nous dans cette assemblée porte en son cœur des noms et des visages, ceux d'êtres chers ou d'inconnus qui ont besoin d'être compris, aidés, secourus... que le Seigneur fasse de nous de vrais témoins de son amour auprès d'eux.=================================================================

Dans ce discours de Matthieu, Jésus invite l’homme à s’alléger des multiples soucis qui appesan-tissent sa vie et enténèbrent son âme. Une seule attitude permet d’y parvenir : la confiance.

Pourtant, il semble légitime de s’inquiéter de l’avenir au moins proche, ne serait-ce qu’afin de pourvoir aux nécessités basiques de la vie. Mais Jésus affirme le contraire (Ne vous souciez pas de ce que mangerez), et ajoute avec le bon sens le plus élémentaire : qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ?

Et bien sûr, Jésus a raison, l’inquiétude ne sert à rien sinon à nous empêcher de jouir du moment présent. Bien au contraire, s’inquiéter du lendemain ne fait qu’ajouter au stress et à l’angoisse, sans pour autant évacuer l’incertitude quant à l’avenir. A quoi sert-il en effet à l’homme de se soucier du futur sur lequel il n’a aucune prise, alors

qu’il lui est seulement demandé de faire de son mieux le jour présent.

La seule attitude possible est celle proposées par Jésus : Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice. Il n’y a pas d’autre chemin de sa vie que celui qui passe par le Christ, et il nous invite à la confiance. Seule la confiance peut nous libérer de l’esclavage de l’angoisse et nous apprendre à vivre pleinement le seul temps qui nous soit donné : aujourd’hui…