Visite du chantier de la Gare Saint-Jean

Bordeaux - Le 20 janvier 2017

Jean-Paul POUZAUD, ingénieur diplômé de l’INSA de Rennes, Directeur commercial chez GCC nous a donné rendez-vous à 10h30 ce vendredi 20 janvier 2017, à proximité de la Gare Saint-Jean de Bordeaux. GCC, attributaire du marché de réfection de la verrière de la gare Saint-Jean entame actuellement la phase terminale des travaux. Après un exposé retraçant les grandes étapes du projet, notre groupe de 26 ingénieurs INSA a pu constater de visu la métamorphose de la magnifique gare Bordelaise.

La plus grande Gare d’Europe Les bordelais peuvent s’enorgueillir d’avoir la plus grande gare ferroviaire d’Europe. Longue de 300m et large de 60m, la grande halle des voyageurs constitue donc un espace de surface au sol de 18 000 m², soit l’équivalent de 4 terrains de football. La rénovation totale de la gare Saint-Jean déclenchée par l’arrivée courant 2017 de la LGV aura vu coexister de nombreux chantiers distincts tout en maintenant la continuité de service en toute sécurité. Le défi était de taille pour GCC en charge de la réfection totale de la toiture. L’expertise de l’entreprise en matière de logistique a été éprouvée. Elle s’est associée aux sociétés Arhnoldt Echafaudages, Construction Saint-Eloi (charpente métallique), Lassarat (décapage et peinture) et Le Ny (couverture) pour mener à bien cette aventure qui fut riche en surprises.

Un chantier bien orchestré Afin d’assurer la continuité du traffic ferroviaire et la sécurité des personnes, il a fallu installer au-dessus des caténaires une plateforme étanche de 18000 m² portée par une structure d’échafaudages complexe. Située à 12m au-dessus des voies cette plateforme a été montée en une année à raison de 4 heures de travail par jour (de minuit à 4h). Des rails y ont été ensuite installés longitudalement pour permettre à des structures d’échafaudage mobiles portant les différents ateliers de se déplacer. 9 millions d’euros ont été nécessaires pour financer l’installation et le futur démontage de ces 3000 tonnes de structure constituant l’ensemble de l’échafaudage ! Le point culminant de la verrière est situé à 36m au-desus des rails. Construite en 1894, la structure métallique est recouverte partiellement de verre et partiellement de volige suppportant une feuille de zinc. L’intégralité de la couverture a été déposée, en prenant en compte la présence d’amiante. La structure métallique a été sablée dans des espaces confinés et par des personnels dûment équipés compte tenu de la présence de plomb dans les peintures. La pollution de l’air par le plomb dans la halle des voyageurs a d’ailleurs conduit à une interruption provisoire des travaux et a généré un surcoût important. Bien évidemment, les découvertes inattendues qui ont émaillé ce projet (présence d’éléments polluants) ont conduit à une adaptation des procédures. Une fois décapées, les structures métalliques sont recouvertes d’une peinture d’apprêt, avant de recevoir deux couches de finition appliquées à la brosse : 25 000 Litres de peinture de couleur bleu « Saint-Pancras » auront été nécessaires.

Le défi à relever a essentiellement été d’ordre logistique et méthodologique : la gare étant située en milieu urbain, l’espace disponible aux abords de l’ouvrage est limité ; l’approvisionnement en matériaux neufs et l’évacuation des produits démontés ou des résidus de sablage ont dû être méticuleusement cadencés. Malgré tout, l’aventure prendra fin conformément au planning initial courant 2017. Nous clôturons cette matinée par un repas au Restaurant du Port de la Lune avant de nous quitter vers 14h30. Merci à Jean-Paul POUZAUD pour cette visite passionnante.

Quelques photos …

Sur la plateforme à 12m au-dessus des voies. Les rails installés permettent le déplacement des échafaudages mobiles et le transport des matériaux. On distingue les tirants maintenant la cohésion de la structure et les suspentes des caténaires.

Quelques perspectives sur la verrière

Ballade sur les toits …