Upload
j-mm
View
213
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Chaque fois qu’on intervient sur le corps humain, il faut limiter au minimum le contact soigntkoignant, ce 9ui revient 2~ proposer 9ue ce dernier protkge toute partie de son corps susceptible de transmettre des agents microbiens aux patients immunitairement vulnCrables. Ce constat est la base de deux stratkgies :
la lutte contre /‘infection nosocomiale (definition 6tendue ri /‘infection contractke en soins de virie) et la transition coton/nontis& (NT).
* n effet, selon I’experience en
% hygiene hospitaliere de la
Suede, I’un d’es oays les plus
avarices en la matiere. le NT pour
les tenues des personnels a tous
ies echelons du soin et de struc-
ture d’accueil et pour I’equipe-
ment hospitalier est un element de
la lutte anti-nosocomiale. Dans ce
pays, pionnier du NT, la demons-
tration en a ete donnee il y a plus
de 30 ans avec les premiers NT
jetables (fibres de cellulose) de
Mdlnlycke, leader de ce type
d’equipements.
Parallelement, le recours au NT en
place des elements en coton
reutilisables mais generant de
hauts touts de blanchisserie/steri-
lisation (en interne ou par presta-
taires exterieurs) a fait la preuve d’une possibilite d’economies sur
les frais de fonctionnement des
etablissements de Sante, avec possibilite de recuperer de l’ener-
gie en cas d’incineration sur
place. Qu’il s’agisse de preleve-
ment pour le Labm, de biopsie,
d’une intervention ou de visite de
controle en service de soin, les
experts-hygienistes ont progressi-
vement montre la possibilite
.
d’ameliorer les scores de la lutte
anti-nosocomiale en adoptant le
NT sous ses diverses presenta-
tions : calots, cagoules, masques,
casaque, tabliers, combinaisons, bottes, champs operatoires ou
pour prelevements, draps, hous-
se, draps, alaises, essuyage...
La duree du contact entre soi-
gnants et soignes, la repetition
des contacts imposant au profes-
sionnel de Sante le port prolonge ou rep&e d’habillement protec-
teur ont rendu necessaires la
recherche du confort des equipe-
ments en NT, sans alterer leur
mauvaise c( resistance ‘) en tant
que vecteurs de batteries par rap-
port au tisse traditionnel, compta-
ge particulaire a I’appui. La Suede
et les ~tats_Unis sont les deux
pays ayant opere en 30 ans le
plus fort taux de conversion du
tisse operatoire traditionnel vers le
NT : plus de 90 % entre 1970 et
2001 contre 50 o/o en France, oti le NT represente 55 % du marche.
Au total, le NT peut contribuer B
reduire la charge infectieuse en
milieu de soin (au sens large), en s’ajoutant aux moyens existants : decontaminations, isolement, flux
laminaires, autoclavage, sterilisa-
tion, hygiene personnelle. Depuis I’institution des Comites
de lutte contre les infections
nosocomiales (CLIN, 1938), on assiste a une intensification de
I’obligation de moyens a mettre
en ceuvre pour assurer le securi-
te des patients et, depuis peu, a des decisions de justice indemni-
sant les patients contamines en
milieu de soins. Cindemnisation des IN devient
Iegitime selon la loi du 4 mars
2002 sur les droits du patient.
Il.-M. M.
Visites ZII domicile : le frein La France est !e pays d$Europe oil subsiste un grand nombre de visites de g&&ralistes B domicile, 9uu’ ne sont pas toujours justifihes.
E lies repn~sentent pres de 24 % de toutes les consul-
tations, soit 1 103 consultations
pour 1 000 habitants.
Caccord national sur le bon usa-
ge des soins entre les genera-
listes et les organismes d’assu-
rance maladie maintient la
majoration pour visite a domicile
quand celle-ci se justifie, soit 30 O/o
des deplacements de medecins. Mais I’application de la visite a do-
micile (lettre-cl8 : MD) devrait
etre etendu aux ALD suivantes : accident vasculaire cerebral, at-
teinte neuromusculaire grave
(dont myopathie), Parkinson, mu- coviscidose, paraplegic, scle-
rose en plaques. Caccord prevoit I’autorisation
de MD en cas de difficult& d’ac-
ces des patients a des soins de
proximite (age, criteres physio-
logiques, criteres geographiques).
Une liste de ces criteres est an-
nexee a l’arrete (JO. Lois & De-
crefs, 26.08.2002j.
RRevue Franpise des Laboratows, janvier 2003, N” 349 13