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Vivre ensemble Carême autrement SSVP 92 Page 1 VIVRE ENSEMBLE...... UN CAREME AUTREMENT 2017

VIVRE ENSEMBLE UN CAREME AUTREMENT 2017 - … · la même expérience dintimité avec Dieu que souhaite revivre toute la communauté des croyants, baptisés ou ... Pour le Cardinal

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VIVRE ENSEMBLE......

UN CAREME AUTREMENT

2017

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Le Carême est un temps de préparation de quarante jours à la fête de Pâques, cœur de la foi chrétienne, qui célèbre la résurrection du Christ. Les quarante jours du Carême vont nous permettre de revivre avec le Christ au désert les quarante années de la marche des Hébreux vers la terre promise. C’est la même expérience d’intimité avec Dieu que souhaite revivre toute la communauté des croyants, baptisés ou candidats au baptême, alors qu’elle se met en route vers Pâques. Un temps de conversion Au désert, le Christ a mené un combat spirituel dont il est sorti victorieux. À sa suite, il ne s’agit pas de faire des efforts par nos propres forces humaines mais de laisser le Christ nous habiter pour faire sa volonté et nous laisser guider par l’Esprit. Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. Le temps du Carême est un temps autre qui incite à une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu. Avouons-le : Il faut un peu de courage pour entrer dans le temps du Carême... Cela semble long, si long, Et puis on s'en fait souvent une idée un peu trop exclusivement austère et pénitente, alors qu'il s'agit d'abord et avant tout d'entrer dans le temps du désir, dans le temps du pas à pas avec le Christ sur son chemin d'amour, de mort et de gloire. Le mot de chemin est peut-être celui qu'il nous faut garder, au moment de nous engager dans ce temps de grâce et de renouvellement. Un chemin que l'Église, en sa sagesse toute maternelle, balise pour nos pas, en même temps que pour ceux des catéchumènes en marche vers le baptême, de dimanche en dimanche. Oserez-vous inviter chez vous ? Une fois par semaine, pendant 5 semaines !Seriez-vous prêt à accueillir dans votre salon, trois-quatre… personnes (seule, en recherche, bienveillante, curieuse, ouverte, en périphérie…) pour vivre un temps convivial et de partage autour d’un thème ? Pas plus d’une heure par rencontre ! C’est vous et vos invités qui choisissez le jour et l’heure de la

rencontre…• « Les 7 dernières paroles du Christ » à partir du livre de Timothy Radcliffe.

"Protéger le silence, ce trésor divin" Dans une époque de plus en plus bruyante, alors que la technique et les biens matériels ne cessent d’étendre leur emprise, c’est certainement une gageure que de vouloir écrire un livre consacré au silence. Pour le Cardinal Robert Sarah, à force de repousser le divin, l’homme moderne se retrouve dans un grand silence, une épreuve angoissante et oppressante. Le Cardinal veut rappeler que la vie est une relation silencieuse entre le plus intime de l’homme et Dieu. Le silence est indispensable pour l’écoute de la musique de Dieu : la prière naît du silence et y revient sans cesse plus profondément.

? Quel est le regard que je porte sur ma vie ?

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Saint-Vincent de Paul et le Carême

La spiritualité des Foyers de Charité comporte cette maxime : « Se donner à chacun et à tous dans un don total à Dieu ». Le mystère de l'amour qui se donne sans jamais s'épuiser trouve sa source là : pour être tout à tous il faut être seul avec Dieu. « seul vers le Seul », écrivent les moines des premiers siècles. Le Christ que nous connaissons parlant aux foules est d'abord Celui de la vie cachée. Trente ans de silence pour trois de paroles, et encore, car en ces trois années, Il se retire souvent des foules pour rejoindre la solitude, la montagne pour retrouver Dieu. Cette statistique est intéressante : pour une heure d'apostolat, faudrait-il dix heures de prière ? Au-delà des chiffres, il faut retenir que la prière est le premier des biens. Pour être Marthe il faut d'abord être Marie. Le Père de Foucauld disait : « On ne donne que ce qu'on a, et d'est dans la solitude, seul avec Dieu seul, que Dieu se donne. Ne craignez pas d'être infidèles à vos devoirs envers les créatures ; c'est au contraire le seul moyen de les servir efficacement ». En ce temps de Carême, il est bon de partager, de faire l'aumône. Sachons aussi implorer Dieu, être mendiants de Son Amour, de Sa Grâce. Saint Vincent s'entoura toujours d'aides de toutes sortes pour accomplir sa mission. Nous aussi, nous devons savoir entendre les conseils des autres, même de ceux auxquels nous ne prêtons habituellement guère attention parce que nous les prenons pour des personnes sans intérêt. Si Dieu Lui-même s'intéresse à ces derniers, comment pourrais-je ne compter que sur moi-même ? N'ai-je pas constamment sous les yeux l'étalage de ma médiocrité, de ma faiblesse, de mon péché ?

Résolution Tout faire par amour, sans vouloir aller trop vite : je veux décider aujourd'hui d'avancer à l'heure de Dieu. Une fois l'oraison calée, j'effectuerai chaque chose le plus consciemment possible, en évacuant autant que possible toute tentation de distraction. Ne sois pas impatient dans la prière et ne néglige pas de faire l'aumône » (Siracide 7, 10).

Dans ma vie « M'aimes-tu plus que ceux-ci ? », demande le Christ à Saint Pierre. Saint Vincent résolut d'aimer Dieu en premier et c'est parce qu'il choisit de le servir avant toute chose, qu'il reçut l'appel à donner sa vie pour ses frères. La condition de son efficacité apostolique est exclusivement liée à la primauté qu'il donne à Dieu. I ne fit pas cette démarche une fois, il la renouvelait chaque jour par d'étroits colloques qu'il entretenait avec son Créateur et Sauveur. Aimer Dieu pour aimer les pauvres, voilà quelle pourrait être une maxime à tirer de la vie et des enseignements de Saint Vincent de Paul.

Résolution Ne pas me désoler des échecs car « c'est lorsque je suis faible que je suis fort » dit Saint Paul ; à condition que j'essaie toujours de repartir en m'appuyant sur la force des Sacrements le plus régulièrement possible.

Je ne ressens rien de bien excitant spirituellement en

ce jour... Tant mieux ! Le Seigneur me demande de

l'aimer quand même et d'accomplir Sa Volonté malgré

tout. Le désert n'est pas un dessert : l'entremet

spirituel ne m'est promis qu'au terme de la route.

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Bienheureux Frédéric Ozanam et le Carême

Frédéric Ozanam est convaincu qu’« il faut que, quelque part, une parole de croyant soit dite, qu’un enseignement religieux soit donné, à un niveau de compétence et de notoriété qui fasse pièce aux doctrines rationalistes que diffusent les maîtres des chaires officielles ». Les « conférences » de Carême à Notre-Dame de Paris

En 1835, Frédéric Ozanam suggère à Mgr de Quelen, archevêque de Paris, d’inviter l’Abbé Lacordaire à donner dans la cathédrale Notre-Dame de Paris ses « conférences » pour l’Avent et le Carême. Elles eurent immédiatement un immense retentissement. Ozanam note un peu plus tard: Il nous semblait assister à la résurrection religieuse de la société actuelle. Pour s’adresser à l’ensemble de la société, Lacordaire et ses amis choisissent le titre alors nouveau de « conférences » plutôt que celui des « sermons » de Carême. A tous ses contemporains, quelle que fût leur position, Lacordaire parlait en témoin de la foi catholique dans les questions majeures que posait à la conscience humaine l’évolution de la société. Les successeurs de Mgr de Quelen et de l’Abbé Lacordaire se laissèrent guider par la même orientation dans le choix des thèmes des « conférences ».

Ce titre de « conférences », étonnamment moderne, est donc contemporain des « Conférences de charité », les Conférences de Saint-Vincent de Paul organisées par Ozanam et ses amis : à son époque, le catholicisme français redémarre avec un dynamisme éclatant, dans les années d’un nouveau printemps pour l’Église, comme l’écrit l’historien Yves-Marie Hilaire. Le souci d’une formation chrétienne, chez tous les jeunes gens qui retrouvent ou rejoignent l’Église, anime en profondeur les conférenciers depuis Lacordaire.

Voici la Prière de Pise « Je ne verrai plus le Seigneur mon Dieu sur la terre des vivants » , l'une des plus belles qu'ait écrite le Bienheureux Frédéric Ozanam (1813-1853), Fondateur de la Société de Saint-Vincent-de-Paul en 1833 à l’âge de 20 ans, professeur de littérature étrangère à la Sorbonne, historien et essayiste catholique français béatifié par le Saint pape Jean-Paul II le 22 août 1997 et fêté le 9 septembre. Cette Prière composée à Pise le 23 avril 1853 date d'un peu moins de cinq mois avant sa mort. « J'ai dit : Au milieu de mes jours, j'irai aux portes de la mort. J'ai cherché le reste de mes années. J'ai dit : Je ne verrai plus le Seigneur mon Dieu sur la terre des vivants. Ma vie est emportée loin de moi, comme on

replie la tente des pasteurs. Le fil que j'ourdissais encore est coupé comme sous les ciseaux du

tisserand : entre le matin et le soir. Vous m'avez conduit à ma fin. Mes yeux se sont fatigués à force de

s'élever au ciel. Seigneur, je souffre violence : répondez-moi. Mais que dirai-je et que me répondra Celui qui a fait mes douleurs ? Je repasserai devant Vous toutes mes années dans l'amertume de mon

cœur. Amen. »

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Mercredi des Cendres

« Venir recevoir les cendres, c’est prendre notre place dans la file des pécheurs et nous engager avec eux dans le chemin de la conversion. »

Pénitence – Mt 6, 1-6. 16-18

Tout en le marquant, le prêtre dit au fidèle : “Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle”. qui incite les fidèles à prier et agir, non pas de manière orgueilleuse et ostentatoire, mais dans le secret de leur cœur :

Se couvrir de cendres ou s’asseoir sur la cendre en

signe de pénitence est une pratique souvent rapportée

dans l’Ancien Testament. A la suite de la prédication

de Jonas, le roi de Ninive s’assoit sur la cendre »

(Jonas 3, 6). En 2 Samuel 13, 19, Tamar « prend de la

cendre et s’en couvre la tête ». Le rite peut être un rite

de pénitence mais aussi un rite de souffrance devant

ce que l’on a vécu.

Le geste des cendres nous invite à l’humilité, Même si

les cendres sont imposées sur le front ou la tête qui

est le siège de l’intelligence et de la pensée, c’est

aussi le cœur qui est visé.

Remettre sa vie en conformité avec l’Evangile.

C’est tout l’enjeu du Carême.

Pour sa part saint Paul, invite le croyant, « au nom du

Christ, […], à se laisser réconcilier avec Dieu, à ne pas

laisser sans effet la grâce reçue de Dieu ».

Méditation : On dit souvent que notre société a perdu le sens du péché. Peut-être faudrait-il expliquer un peu plus que la perte du sens du péché n’est que la conséquence de la perte du sens de la miséricorde. Si notre société est incapable d’identifier et de nommer le péché, c’est qu’elle a oublié être sous la main miséricordieuse d’un Père dont le souci permanent est d’accorder son pardon et de réconcilier les hommes avec lui.

Il ne sert à rien d’exhorter les gens à se reconnaître

pécheurs si d’abord on ne leur annonce pas la bonne

nouvelle du salut et si on ne leur donne pas la

possibilité de faire face à la mort parce qu’ils sont déjà

dans le Ressuscité. »

André cardinal Vingt-Trois, Cathédrale Notre-Dame de

Paris -

? Quelle est la tentation qui m’habite le plus souvent

??

Fra Angelico. (1395- 455) Gethsemani

Guido di Pietro, en religion Fra Giovanni, est connu sous le nom de Fra Angelico, le « Frère des anges ».

Les scènes sont représentées simplement. La montagne plantée d'oliviers élève le Christ en prière et le sépare du groupe des disciples qui l'ont laissé seul, cédant au sommeil. À droite, les sœurs de Lazare, Marthe et Marie, représentées à l'intérieur de la maison où elles avaient accueilli Jésus, sont présentes, elles veillent; elles sont les servantes humbles du Seigneur : le sacrifice du Christ pour les hommes appelle en retour autant d'amour et d'abnégation.

Ce tableau servira d’introduction à notre carême

Le prophète Joël commence par citer une parole du Seigneur, « revenez à moi ». En effet, la catastrophe n'est pas inévitable, le Seigneur ne cesse d’appeler à revenir à lui, car lui toujours, dans sa tendresse infinie, est prêt à revenir vers son peuple.

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1er Dimanche : Jésus vainqueur – Mt 4, 1-11

Écouter la Parole de Dieu

Le tentateur est un des qualificatifs attribué au démon. Il est appelé aussi le prince du mensonge, Diable ou Satan dans la Bible. Le démon est celui qui divise, sépare. Il fait obstacle, empêche l’homme de rejoindre Dieu son créateur. Il pousse l’homme au mal en mentant sur la Parole de Dieu. Ainsi il le fait douter de Dieu et de son amour. Jésus a vaincu toutes les formes de tentations. Comment pouvons-nous aussi vaincre les tentations ? En faisant appel à Jésus ! « Il est écrit.. » par trois fois Jésus cite la Parole de Dieu pour éloigner le tentateur. Alors le diable le quitte, nous dit le texte. Cet évangile du premier dimanche de Carême nous montre combien la Parole de Dieu est efficace contre le tentateur. Gardons dans notre cœur une Parole de Dieu qui nous aide quand nous sommes tentés.

? Je me remémore des visages, des voix

2e Dimanche : Transfiguration –

Mt 17, 1-9 "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le !" En ce temps, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmena à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. Dans la Bible la montagne est le lieu de la rencontre avec Dieu et la nuée est le signe de sa présence. Comme les nuages, elle peut prendre différents aspects : Cette nuée a guidé et protégé les Hébreux pendant la traversée du désert : « La nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit. » Exode 14, 20 Lors de la Transfiguration, la nuée ne recouvre pas seulement Jésus, Moïse et Elie mais aussi les disciples Pierre, Jacques et Jean. Ainsi elle unit le ciel et la terre. Entrés dans la nuée céleste, les disciples sont unis avec Jésus et avec ceux qui sont vivants ‘au ciel’ auprès de Dieu. C’est la communion des saints

? Quel est le mot, la phrase que j’ai envie de retenir et

que je peux inscrire sur une pierre

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3e Dimanche : Eau vive – Jn 4, 5-42 «L’eau que je lui donnerai deviendra en celui qui la boira source jaillissante pour la vie éternelle »

Dans l’évangile, il est rare que l’on signale que Jésus est fatigué par la route. Pendant trois ans, il a parcouru maintes et maintes fois la Palestine du nord au sud. Il a donc dû traverser la Samarie à plusieurs occasions. Les juifs et les samaritains ne faisaient pas bon ménage

Dans l’évangile de ce jour, Jésus fait un arrêt à Sykar, au puits de Jacob. Il fait chaud, il a soif. Une femme est en train de puiser de l’eau. Elle est très surprise lorsque Jésus lui demande à boire : comment! Toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi une Samaritaine?

Nous pouvons survivre très longtemps sans manger : cependant, nous ne pouvons pas survivre longtemps sans boire.

Il en va de même dans notre vie spirituelle, nous devons régulièrement nous abreuver d’eau vive. C’est ce que Jésus explique à la Samaritaine. Il lui offre cette eau vive. Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif. Car l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’où coulera la vie éternelle. Vous êtes venus ce matin puiser de l’eau vive et étancher votre soif. Que le Christ vous comble de ses grâces. AMEN.

Jésus nous parle de cette eau qui donne la vie. L’eau est symbole de mort : l’eau peut entraîner la mort. L’eau est aussi symbole de vie : sans eau pas de vie possible.

4e Dimanche : Je vois – Jn 9, 1-41

« Autrefois, vous n’étiez que ténèbres ; maintenant dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière ; vivez comme des fils de lumière » Saint Paul aux Éphésiens, chapitre 5, verset 8.

À la question de savoir si la cécité de naissance est due au péché de l’aveugle ou de ses parents, la réponse de Jésus est claire : non.

Car Jean insiste bien pour nous faire comprendre qu'il y a deux sortes d'aveuglement : la cécité naturelle, qui est le lot de cet homme depuis sa naissance, et puis, beaucoup plus grave, l'aveuglement du cœur.

La guérison opérée par Jésus va en revanche déclencher une enquête où chacun devra se prononcer sur l’identité de celui qui a ouvert les yeux de l’aveugle.

Premier point de l’enquête : vérifier que le guéri est bien l’aveugle-né. Les avis sont partagés mais le guéri affirme : c’est bien moi.

Deuxième point de l’enquête : comment les yeux se sont-ils ouverts ? D’après les pharisiens, le guérisseur inconnu ne peut venir de Dieu puisqu’il a fait la guérison un jour de sabbat où tout travail est interdit ! A nouveau, les gens sont divisés concernant l’identité de Jésus. L’aveugle guéri prend parti : « C’est un prophète. »

Troisième point de l’enquête : Vérification auprès des parents que le guéri est bien l’aveugle né mais ceux-ci ne veulent pas se prononcer sur l’identité du guérisseur.

Jésus révèle alors que les véritables aveugles sont ceux qui restent enfermés dans leurs certitudes et refusent de le reconnaître. À ceux qui croient en lui, il donne la vie éternelle car le Père et lui ne font qu’un. Nouvelle sentence : Jésus est accusé de blasphème et menacé de mort. La Passion se profile à l’horizon.

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5e Dimanche : Déliez-le – Jn 11, 1-45

«Moi, je suis la Résurrection et la Vie, dit Jésus. Celui qui croit en moi, même s’il meurt vivra »

Entrer dans une vie nouvelle, plus forte que toutes nos morts intérieures.

Faisons mémoire de notre Baptême : retrouvons la joie de cette vie donnée par Dieu, celle des enfants bien-aimés du Père. Nous pouvons dire le credo dans la prière en nous rappelant la joie que nous avons d’être baptisé.

Ô Dieu des pauvres, Guéris nos vies, pour

que…

Ô Dieu des pauvres, Guéris nos vies, pour que nous soyons des protecteurs du monde

et non des prédateurs, pour que nous semions la beauté et non la pollution ni la

destruction. Pape François

Dimanche des Rameaux

LA DÉCOUVERTE DE LA VRAIE NATURE DIVINE !

Le dimanche des Rameaux est le dimanche qui

précède l'entrée dans la semaine sainte et Pâques

dans le calendrier liturgique chrétien.

Le premier jour de la Semaine Sainte, les chrétiens

fêtent l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem en

l’acclamant avec des rameaux.

Les prêtres portent des vêtements liturgiques rouges,

couleur de la gloire royale et du sang versé.

«Le Christ Jésus s’est abaissé lui-même en devenant

obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix »

Saint Paul aux Philippiens, chapitre 2, verset 8.

Comme nous le rappelle Paul, c’est de Lui-même qu’Il

s’est dépouillé de Sa gloire divine, c’est volontairement

qu’Il s’est anéanti, qu’Il s’est vidé en prenant la

condition d’homme, la condition d’esclave jusqu’à la

mort et la mort de la Croix !

Alors, nous en concluons que ce n’est pas parce qu’Il

a été acclamé comme roi qu’Il a été tué, mais au

contraire, c’est parce qu’Il a été proclamé roi qu’Il s’est

livré ! C’est parce que JESUS s’est laissé acclamer

comme le premier -le Prince- le plus grand face à

Dieu, l’Ami et l’Envoyé de Dieu (« Béni soit Celui qui

vient au nom du Seigneur ! ») qu’Il s’est livré.

Jésus applique aujourd’hui le cœur de Son Evangile !

Voilà le lien que les lectures nous obligent à faire entre

mort et royauté. Ce lien est-il paradoxal, illogique ? A

nos yeux oui, bien sûr. Selon nos catégories humaines

une telle explication est folie, scandale ! Pour nous la

royauté c’est bien autre chose !

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Mais si nous regardions ce fait avec les yeux de Dieu ?

Si nous mesurions ces actes à l’étalon de l’Evangile ?

Si nous nous souvenions qu’un jour Jésus dit à Ses

disciples : « Que celui qui veut être le plus grand, le

premier, soit le plus petit de tous, le dernier » ? Dans

cette ligne, il n’y a plus de paradoxe. Tout s’éclaire :

nous avons là l’essentiel de l’Evangile : c’est à partir

du moment où Jésus se laisse reconnaître

publiquement, par Son peuple, comme le chef, le roi,

le prince, le plus grand parmi les hommes, l’Ami de

Dieu, celui qui l’appelle Abba, celui qui partage Sa

nature divine donc, c’est parce qu’Il laisse reconnaître

tout cela que Jésus va aller jusqu’au bout dans le don

de Lui-même, dans Son dépouillement. Jésus applique

aujourd’hui le cœur de Son Evangile !

« Que celui qui veut être premier soit dernier et

serviteur de tous… »

Et si l’Eglise nous fait ouvrir la Grande Semaine, la

Semaine Sainte qui va commémorer les derniers jours

et les derniers actes de la vie de Jésus, par ce

dimanche des Rameaux, c’est pour nous dire que tous

les actes que nous allons célébrer : l’institution de

l’Eucharistie, la Mort sur la Croix, la Résurrection, tous

ces actes, non seulement nous allons en commémorer

la réalité, leur avènement historique, mais nous allons

surtout essayer de découvrir le sens dont ils sont

porteurs, comme sont chargés de signification les

actes célébrés aujourd’hui.

Car tous ces évènements de Jésus ne sont pas

seulement des faits d’histoire. Ils ont été posés par le

Christ comme étant pleins d’une signification profonde

que nous devons découvrir. Découvrir non par simple

curiosité, mais pour y entrer ! Et cette signification,

c’est tout simplement l’essentiel de l’Evangile qui se

résume, vécu, en ces trois jours : être tout petit pour

être en réalité grand aux yeux de Dieu et pouvoir vivre

en communion avec Lui.

C’est aujourd’hui que nous devons nous efforcer

d’entrer dans la logique du service

Lorsque nous commémorerons le Jeudi et le Vendredi

Saint, puis au cours de la Vigile Pascale, nous

penserons à ce message de Salut qui nous est

proposé pour que nous y entrions : Celui qui veut être

saint doit être serviteur, à l’image de Jésus qui nous a

dit être venu : « non pour être servi mais pour servir et

donner Sa vie en rançon pour la multitude. »

Voilà l’enseignement de ce dimanche des Rameaux.

Que Son Eucharistie nous donne la grâce de mourir à

nous-même pour revivre en Dieu !

C’est la grâce que nous pouvons nous souhaiter les

uns pour les autres, puisque « nous sommes membres

les uns les autres » selon la belle expression de Paul !

(Eph 4, 25), et cela, justement du fait de la Passion, de

la Mort et de la Résurrection de notre Sauveur, de

notre Frère aîné, de notre véritable Ami…

Mgr Jean-Marie Le Gall, Aumônier catholique H.I.A

Percy, Clamart

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Mercredi de la semaine Sainte

Le mercredi de la Semaine Sainte, de nombreux

diocèses proposent la messe chrismale. Elle peut être

fixée un autre jour de la Semaine Sainte : dans le rite

catholique latin, la messe chrismale n’appartient pas,

au sens strict, au triduum pascal. Si elle a lieu le plus

souvent le Jeudi Saint au matin, elle peut être

transférée à un autre jour, pourvu qu’elle soit proche

de Pâques.

Beaucoup d’évêques, pour faciliter la participation des

fidèles et des prêtres, choisissent un soir de l’un ou

l’autre des jours saints, le lundi, le mardi ou le

mercredi.

Durant la messe chrismale, l’évêque consacre le saint

chrême et bénit les autres huiles saintes.

Le saint chrême est un mélange d'huile d'olive et de

parfum, destiné à l'onction et utilisé dans certains

sacrements chrétiens, comme le baptême, la

confirmation, ou l'ordination. Le saint chrême est l'une

des trois sortes d'huile sainte utilisées dans la liturgie.

Jeudi Saint

Le Jeudi saint est le jour où le Christ a institué

l’Eucharistie lors du repas (Cène) de la Pâque, la veille

de sa mort sur la croix. Au cours de la messe célébrée

avec solennité, on répète le geste du lavement des

pieds.

Où sont les textes des récits évangéliques sur le Jeudi

Saint ?

On trouve différents récits de la Dernière Cène dans le

Nouveau Testament :

• Marc 14, 12-26 (Récit du Repas pascal)

• Luc 22,7-8 et 14-20 (Récit de la Dernière Cène)

• 1 Co 11, 23-25 (Récit du repas pascal)

• Jean 13, 1-15 (Récit du lavement des pieds)

Chaque récit est un témoignage historique précieux

qui permet de mieux s’imprégner de la Dernière Cène,

d’en recevoir des grâces et de comprendre sa portée

théologique.

Quel était le sens du repas pascal au temps de Jésus

?

Le repas pascal au temps de Jésus avait lieu le soir du

14 nizan qui correspond en principe au Jeudi saint. Ce

repas appelé Séder commémorait la libération des

hébreux de l’esclavage qu’ils subissaient en Égypte et

plus précisément le repas pascal que mangèrent les

hébreux debout à la hâte avant de quitter l’Égypte et

de partir vers le désert. Il nous est raconté au chapitre

12 du livre de l’Exode qui demande que le peuple juif

fasse mémoire de ce jour la ou Dieu a sauvé son

peuple (Ex 12/14).

Le repas du Seder se prend dans les deux premiers

jours de la Pâque (Pessah) qui dure sept jours (la

semaine des Azymes) et qui célèbre a la fois la fertilité

de la terre et la sortie d’Égypte. Pendant la semaine

des Azymes on ne prend aucune nourriture contenant

du levain et on ne mange donc que du pain azyme.

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Ainsi dans l’Histoire du salut, Jésus célèbre la dernière

Pâque juive et la première Pâque chrétienne. Il ne

s’agit plus de se préparer à la traversée de la Mer

Rouge, mais bien à la traversée de la Mort, par sa

Passion et sa Résurrection. De même que le peuple

juif a fait mémoire de l’Exode, de même, le Christ

demande aux apôtres : "Faites cela en mémoire de

moi". C’est pourquoi nous, chrétiens, célébrons cette

Pâques tous les dimanche à la Messe dans

l’Eucharistie.

Un texte de Jean Vanier

« Quand il s’agenouille devant les pieds de ses disciples Jésus sait que le lendemain il sera mort. Mais il veut avoir un moment avec chaque disciple. Pas seulement pour dire au revoir. Il veut les toucher, toucher leurs pieds, toucher leurs corps, les toucher avec tendresse et amour. Il dit peut-être une parole à chacun, il les regarde dans les yeux. Il y a un moment de communion.

Le lavement des pieds et l’institution de l’Eucharistie sont intimement liés. Nous sommes appelés à manger le Corps du Christ pour pouvoir nous laver les pieds les uns aux autres.

C’est un moment particulier de Jésus avec ses disciples : Jésus a dû toucher ces corps avec un immense respect, avec amour et tendresse. Il leur révélait, d’une façon spéciale, son amour pour eux. Mais il leur révélait aussi que chacun d’eux était beau, choisi, et aimé, pour continuer cette mission, qui est sa mission, d’annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, la liberté aux prisonniers, pour redonner la vue aux aveugles, la liberté aux opprimés, et pour annoncer une année de grâce et de pardon.

Lorsque Jésus lave les pieds de ses disciples, il lave les pieds pour montrer que c’est leurs cœurs qu’il veut purifier. Jésus ne juge pas, il ne condamne pas ; il purifie. Il veut seulement que nous soyons un peuple de la résurrection – des personnes debout qui croient au don de Jésus pour pouvoir apporter ce don à notre monde brisé. »

Vendredi saint

Vendredi Saint est le jour où l’Église commémore la

mort du Christ sur une croix. Afin de s’unir aux

souffrances du Christ de nombreux chemins de croix

sont proposés à l’intérieur ou à l’extérieur des églises.

L’Eucharistie n’est pas célébrée ce jour puisque le

Christ est mort. Cependant, les croyants, qui continuent

à avoir besoin du Corps de Christ pour s’unir à lui,

peuvent communier avec les hosties consacrées le

jeudi saint.

L’office du Vendredi Saint, appelé « célébration de la

Passion du Seigneur », est centré sur la proclamation

du récit de la Passion (Évangile selon saint Jean 18, 1

– 19,42).

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Vigile Pascale

La vigile pascale est la veillée nocturne durant laquelle

est célébrée la résurrection du Christ la nuit du samedi

au dimanche. Pendant cette célébration, les adultes

demandant le baptême (les catéchumènes) sont

baptisés.

Le Samedi Saint, l’Eglise demeure auprès du tombeau

de son Seigneur. Elle médite la passion et la mort du

Christ. Elle s’abstient de célébrer le sacrifice de la

messe. Et si nous faisions aussi un peu de silence en

nous, en ce jour Saint, afin de mieux accueillir la

lumière du Christ ?

C’est un silence qui nous pèse tant parfois parce qu’il

suppose un acte de foi.

Lorsque tout nous semble nous crier que Dieu nous a abandonnés ou qu’Il ne nous répond pas à nos appels, ayons le courage de l’acte de foi et de la fidélité persévérante. Ayons le courage d’accueillir la vie telle qu’elle nous est donnée pour que, le cœur en paix, nous puissions découvrir ce que le Seigneur attend de nous. Que nous puissions découvrir comment Il souhaite nous faire parvenir à la Vie éternelle, nous ressuscitant bien souvent par des moyens inattendus. La mort dans laquelle il nous semble parfois être enseveli ne sera jamais un terme si nous nous ouvrons à la Lumière de la foi que le Seigneur désire tant nous donner. Et si nous faisons fructifier la petite graine de Résurrection que le Seigneur a semée en nos cœurs lors de notre baptême ? Fr. Laurent, moine trappiste de l’Abbaye d’Aiguebelle,

Le Samedi saint est un jour de silence et d’attente. On

ne célèbre ni baptême, ni mariage ce jour-là. La

célébration de la résurrection commence le samedi soir

à la Veillée Pascale.

La Vigile pascale est une instruction religieuse

complète à elle seule.

La bénédiction solennelle conclut la Vigile pascale,

cérémonie "qui prend son temps" de dire la joie de

Pâques.

Le cierge pascal est allumé et béni durant la nuit de

Pâques. Sa lumière nous parle de Jésus.

Une flamme bouge paisiblement... Elle éclaire,

réchauffe, purifie...

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PAQUES

Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se

rend au tombeau. La pierre a été enlevée… Les

bandelettes ont été déposées… Le linge est roulé à

part » (Évangile selon saint Jean, 20).

Étymologiquement, « Pâques » signifie « passage » :

par ce passage de la mort à la Vie, le Christ a sauvé

l’Homme du péché et l’a appelé à la vie éternelle. La

Résurrection du Christ est l’accomplissement des

promesses faites par Dieu à son peuple.

Pâques est la principale fête religieuse chrétienne qui

célèbre la résurrection de Jésus, célébrée par une

messe solennelle. A l’origine ce mot était utilisé pour

désigner la fête juive qui commémore la sortie d’Égypte

des Hébreux (La Pâque). C’est durant cette fête qui

dure 8 jours qu’eût lieu la résurrection du Christ. Par sa

mort et sa résurrection, s’accomplit pleinement le

dessein de Salut de Dieu. C’est le fondement absolu de

la foi chrétienne. Comme le dit Saint Paul : « Si le

Christ n’est pas ressuscité notre prédication est vide et

vide aussi votre foi » (1 Corinthiens 15, 14) L’adjectif

pascal(e) se rapporte à la mort et à la résurrection du

Christ : cierge pascal, vigile pascale...

Ce jour d’allégresse est marqué dans les églises par la

couleur blanche ou dorée, symbole de joie et de

lumière.

Si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine »,

affirme saint Paul. L’espérance chrétienne repose sur

la victoire de Jésus sur la mort. C’est pourquoi

Pâques, plus encore que Noël, demeure la fête

chrétienne la plus importante

La Prière de Sœur Myriam « Être là, Seigneur,

lorsque la nuit tombe » :

« Être là, Seigneur, lorsque la nuit tombe. Être là,

comme une espérance : peut-être allons-nous toucher

le bord de Ta lumière … Être là, Seigneur, dans la nuit,

avec au fond de soi cette formidable espérance : peut-

être allons-nous aider un homme, très loin de nous, à

vivre. Être là, Seigneur, n’ayant presque plus de

parole, comme au fond du cœur qui aime, n’ayant plus

de regard ailleurs que sur ce point de feu d’où émerge

la vie qui nous change en flamme. Être là, Seigneur,

comme un point tranquille tourné vers Toi. Être là avec

tous ceux qui nous tiennent à cœur, et savoir que nous

nous entraînons tous dans Ta lumière, et pas un

instant n’est perdu. Être là, Seigneur, nous abreuver à

la Source qui indéfiniment coule. Dieu de paix dont la

paix n’est pas de ce monde, Dieu d’une vie qui abolira

toute mort, Dieu compagnon qui Te tient tous les jours

en nous, et entre nous, sois avec nous maintenant et

pour l’éternité. Ainsi-soit-il. »

Sœur Myriam (1925-2010)

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Monsieur Vincent et la Miséricorde Divine

par le Père Bernard Koch La dévotion à la Miséricorde divine n’est pas une idée nouvelle, elle est dans la droite ligne d’un des nombreux courants de la Révélation, dans la Bible, au long des Prophètes et des Psaumes, dans le grand fleuve de l’histoire de l’Eglise, chez les Pères, les théologiens et les auteurs spirituels. Vincent a très souvent recours à la Miséricorde de Dieu, pour s’y confier ou lui confier ses correspondants, et pour s’extasier face aux grâces reçues de la Miséricorde divine. Il écrit et dit presque à chaque instant : « par la miséricorde divine », « par la miséricorde de Dieu ». Tout ce qui se fait de bien et toutes les conversions et progrès dans la vie chrétienne sont « par la miséricorde divine ». Il contemplait la preuve et la source de la miséricorde divine, Jésus crucifié, et jusque dans les détails de ses souffrances et recommandait de les méditer. Le Père Koch développe l’approche de M. Vincent avec les aspects :

justice ?

service du corps et le service spirituel. Dans ces services, M. Vincent portait grande attention à instruire à la fois les fidèles et le clergé.

travaux sont des effets de sa pure miséricorde et non de nos chétives prières. »

JOYEUSES PAQUES !

Vivre ensemble Carême autrement SSVP 92 Page 15

La vie mariale de M. Vincent se révèle à quiconque,

refusant de se laisser éblouir par l’éclat de ses

œuvres, cherche à pénétrer l’un des secrets de sa

spiritualité, l’esprit de ses fondations apostoliques. La

doctrine mariale qu’il professe, la dévotion qu’il

pratique envers la Sainte Vierge, qu’il enseigne à ses

missionnaires, qu’il propage par toutes les initiatives

issues de sa charité, sont à souligner d’après les

documents authentiques.

Tu as besoin du pauvre que tu aides, autant qu'il a

besoin de toi. » (saint Vincent de Paul)

Abelly pouvait, en toute vérité, affirmer de M. Vincent :

«La dévotion de ce saint homme envers la Mère de

Dieu a paru grandement par les prédications qu’il a

faites en son honneur dans les missions où il a

travaillé, et par la pratique qu’il a introduite parmi les

siens de faire de même, et d’instruire soigneusement

le peuple des obligations particulières que les

chrétiens ont d’honorer, servir et invoquer cette très

sainte Mère de Dieu et de recourir à Elle en leurs

besoins et nécessités.»

Comment l’Église prie-t-elle Marie?

Depuis le consentement apporté dans la foi à

l’Annonciation et maintenu sans hésitation sous la

croix, Marie, Mère de Dieu, est aussi devenue notre

mère, mère de ceux » qui sont encore des pèlerins,

en butte aux dangers et aux misères » (LG 62). Jésus,

l’unique Médiateur, est le Chemin de notre prière ;

Marie, sa Mère et notre Mère, lui est toute

transparente : elle » montre le Chemin, « elle en est le

Signe», selon l’iconographie traditionnelle en Orient et

en Occident.

O Dieu Sauveur, je vous en prie,

donnez-nous l’humilité,

vous qui avez toujours cherché

la gloire de votre Père

aux dépens de votre propre gloire,

aidez-nous à renoncer une fois pour toutes

à nous complaire en vain dans les succès.

Délivrez-nous de l’orgueil caché

et du désir que les autres nous estiment.

Nous vous supplions, Seigneur miséricordieux,

de nous donner l’esprit de pauvreté.

Et si nous devons avoir des biens

faites que notre esprit n’en soit pas contaminé,

ni la justice blessée, ni nos cœurs embarrassés.

saint Vincent de Paul