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ENREGISTRÉ SOUS POSTE PUBLICATION N° 40065633 VOL. 31 I N° 2 I AVRIL-MAI 2014 I 7,95 $

VOL. 31 I N° 2 I AVRIL-MAI 2014 I 7,95€¦ · Louise A. Legault, la diversité de taille des habitations d’au - jourd’hui s’étend d’un extrême à l’autre : des unités

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VOL. 31 I N° 2 I AVRIL-MAI 2014 I 7,95$

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AVRIL-MAI 2014 5

À LIRE DANS CE NUMÉRO…

Dans le dernier numéro deQUÉBEC HABITATION, nous évo-quions les changements survenusdans le paysage résidentiel québé-

cois depuis trois décennies. Cette transforma-tion est loin d’être terminée ou même de

ralentir. Les produits d’habitation offerts par les promoteurs et cons-tructeurs sont et resteront en constante évolution.

Comme tous les autres produits de consommation, lesproduits d’habitation sont conçus pour des clientèles types oudes marchés cibles, en fonction principalement de leurs carac-téristiques socioéconomiques, de l’équilibre entre l’offre et lademande et des tendances et goûts du jour. D’autres facteurspeuvent aussi entrer en jeu, notamment au plan de l’urbanisme,de l’environnement, de l’efficacité énergétique et du transport.Quoi qu’il en soit, l’habitation demeurera toujours un facteurde création de richesse.

Plusieurs de nos dossiers témoignent de cette réalité, àcommencer par notre dossier PROJET, qui présente le développe-ment domiciliaire Urbanova à Terrebonne. Nous y avons vu unsite fertile et grouillant d’activité, inspiré d’une nouvelle approcheurbanistique, avec une signature distinctive mettant en valeur lemodernisme de l’habitat, la protection de l’environnement et lacréation d’une qualité de vie prometteuse pour ses futurs rési-dents. Et il y a là aussi une indéniable création de richesse.

Autre preuve de l’évolution des produits d’habitation,notre dossier CONSTRUIRE VERT témoigne des tendances di-vergentes qui s’affrontent dans le marché de l’habitation, en cequi concerne plus précisément la taille des habitations offertessur le marché. Comme nous le mentionne notre collaboratriceLouise A. Legault, la diversité de taille des habitations d’au-jourd’hui s’étend d’un extrême à l’autre : des unités réduitesà leur plus simple expression à des maisons qui n’en finissentplus de prendre du coffre. À preuve que la diversité des pro-duits engendre aussi de la richesse.

Il se crée aussi de la richesse du côté des maisons existantes.Notre dossier DESIGN rappelle, entre autres, quelques principesde mise en valeur d’un espace habitable en exploitant unestratégie de relooking, dans une perspective de rénovation quiajoutera de la valeur à la propriété. Idem en ce qui concerne lerecours aux programmes municipaux d’encouragement à destravaux de rénovation durable.

Tout ce progrès dans l’industrie de l’habitation est aussile fruit de l’évolution du savoir-faire des constructeurs et réno-vateurs dans leurs pratiques professionnelles, ceux-là mêmequi se tiennent au fait de l’évolution des produits et des tech-niques comme celle présentée dans nos dossiers TECHNIQUEet MATÉRIAUX traitant ici de l’étanchéité des fondations.

Bonne lecture !

[email protected] ou [email protected]

VOL. 31 I N° 2 I AVRIL-MAI 2014

DOSSIER SPÉCIAL

PLAN DE GARANTIE DES BÂTIMENTS RÉSIDENTIELS NEUFSL’APCHQ dit non à la nationalisation ..............................................................14

DOSSIER PROJET

URBANOVA À TERREBONNEUn modèle d’intégration urbaine écoresponsable en banlieue ................................16

DOSSIER TECHNIQUE

DRAINAGETout ce qu’il faut savoir sur le drain de fondation ..........................................24

MATÉRIAUX

MEMBRANES D’ÉTANCHÉITÉUn vaste choix de solutions pour garder les fondations au sec ........................27

Les brèves 7

Les échos de l’industrie 10

Le pouls de l’industrie/ À l’agenda 12

Santé et sécurité au chantier 41

Droit au chantier/Le conseil du beau-frère 46

RUBRIQUES

SOMMAIRE ILLUSTRATION :Groupe immobilier Grilli

www.quebec-habitation.com

CONSTRUIRE VERT

Les plus petites et les plus grandes habitationss’affrontent sur le marché ...................................................30

DESIGN

Le recours au relooking pour améliorer et valoriser l’espace habitable.................................................33

RÉNOVATION

Les municipalités encouragent la rénovation durable.........................................................36

OUTILLAGE

Quoi choisir : une perceuse à percussion ou un marteau perforateur ? ................................................38

ÉQUIPEMENT

Coup d’œil sur les modèles de camions à benne 2014 .......................................................42

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6 AVRIL-MAI 2014

RÉDACTION :

Éditeur : Jean-Paul Filion

Rédacteur en chef : Jean Garon

Collaborateurs : Benoit Bissonnette, Me Guillaume Charron, Jacques Desjardins, André Dumont,Louise A. Legault, Nelson Pelletier, Me Élie Sawaya, Élise Taschereau, Pierre Vaillancourt

PRODUCTION:

Coordonnatrice : Sylvie Paquin

Direction artistique : Service du marketing, des communications et de l’Internet de l’APCHQ

Concepteur graphique et couverture: Joëlle Lavoie-Vivier

Révision: Jean Garon et Sylvain Turner

Traitement numé rique : Solisco

Impression : Solisco

Préparation postale : CITÉ POSTE

ADMINISTRATION, TIRAGE ET ABONNEMENTS: 514 353-9960 ou 1 800 468-8160, poste 228

PUBLI CITÉ : Équipe des ventes

Québec habitation est publié par l’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ) afin de refléter l’actualité de l’industrie de l’habitation et faire valoir ses artisans et leur travail.

TIRAGE: 43 326 exemplaires (moyenne de la circulation qualifiée, période se terminant en décembre 2012). Publication bimestrielle (six fois/an).

ABONNEMENT PAYANT: 44,98$ pour un an (taxes incluses)

POUR MODIFIER VOTRE ABONNEMENT:

[email protected] • 514 353-9960 ou 1 800 468-8160, poste 228

Les textes et illustrations ne peuvent être reproduits sans l’autorisation de l’éditeur. Les opinionsexprimées dans Québec habitation ne reflètent pas nécessairement celles de l’APCHQ.

Dépôt légal à la Bibliothèque nationale du Québec et à la Bibliothèque nationale du CanadaISSN 083 5-4995

Posté à Montréal, imprimé au Canada. CCAB inc.

Membre du Canadian Business Press

Le magazine de la construction et de la rénovation

FORMULAIRE D’INSCRIPTION - Retournez-nous ce coupon par la poste ou par télécopieur

Nom __________________________________________________ Prénom __________________________________________

Titre ____________________________________________________________________________________________________

Société ____________________________________________________________________________________________________________

Adresse de l’employeur Adresse personnelle Oui, je veux recevoir Québec habitation

Adresse________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

Ville __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

Province ______________________________________________________________________________________ Code postal ________________________________________________________________________

Tél. _________________________________________________ Poste ______________________________ Téléc.______________________________________________________________________________

Courriel ______________________________________________________________________________________ Site Internet ______________________________________________________________________

Date__________________________________________________________________________________________ Signature ______________________________________________________________________________________________________________

Recevez chez vous !

L’UNITÉ 7,95$* . . . . . . . .1 AN 44,98$* . . . . . . . . .2 ANS 79,97$* . . . . . . . .

* Taxes incluses / TPS 5% R106733363–TVQ 9,975% 1006116872 TQ0001

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5930, boul. Louis-H.-La Fontaine Anjou (Québec) H1M 1S7 Télécopieur : 514 353-4825

VOL. 31 I N° 2 I AVRIL-MAI 2014

QUOI DE NEUF SUR LE MARCHÉ?Faites-le savoir aux constructeurs

et rénovateurs grâce à Québec habitation, la voix du monde de l’habitation.

RÉDACTIONQuébec habitation5930, boul. Louis-H.-La Fontaine, Anjou (Québec) H1M 1S7Téléphone : 514 353-9960 ou 1 800 468-8160, poste 356 • Télécopieur : 514 353-4825www.quebec-habitation.com • [email protected]

PUBLICITÉÉquipe des ventesTéléphone : 514 353-9960 ou 1 800 468-8160, poste 235 • Télécopieur : 514 [email protected]

Acceo Solution – acomba.com ........................................................................29

APCHQ santé-sécurité – apchq.com/sst ..........................................................40

APCHQ Service du développement des affaires – apchq.com/logiciels ..........45

APCHQ Service du marketing, des communications et de l’Internet – MissionGenerations.ca ................................................................7-8-10-14-18-37

BP Canada – bpcan.com ..................................................................................26

Cabinet MRA – www.cabinetmra.com ..............................................................32

Commission de la construction du Québec – fiersetcompetents.com ..........4-35

Chrysler Canada – ramtruck.ca ..........................................................................9

Développement Alta Vista – urbanova.ca..........................................................19

Les Entreprises Paul Maranda – paulmaranda.com..........................................48

Goodfellow – goodfellowinc.com ......................................................................2

Groupe Bois d’Or – boisdor.com ......................................................................13

Groupe Durasec – groupedurasec.com ............................................................28

Groupe Isolofoam – isolofoam.com ..................................................................11

Owens Corning – owenscorning.ca ..................................................................47

Permacon – permacon.ca..................................................................................15

Raymond Chabot Grant Thornton – raymondchabot.com ..................................3

Révolution Concept – conceptmat.com ............................................................31

Service d’outils F.G.L. – outil-fgl.com ..............................................................44

INDEX

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AVRIL-MAI 2014 7

Les brèvesPar Jean Garon

Attention aux infrastructuressouterraines !

Dans son dernier rapport sur les dommagesaux infrastructures souterraines, Info-Excavationfait état de plus de cinq bris par jour ouvrable en2013 au Québec. Les coûts directs de ces brissont évalués à plus de 7 millions de dollars. Lescoûts indirects, eux, se sont chiffrés à plus de 70millions de dollars en 2013. Dans 35 % des casde bris, le déploiement des services d’urgencedes municipalités a été nécessaire et, dans 83 %des cas, une interruption de service a eu lieu.

Il est à noter que le tiers de ces bris résultedu fait qu’aucune demande de localisation deréseaux souterrains n’avait été soumise au centreInfo-Excavation. De plus, une proportion de 57 %des bris est attribuable à des lacunes dans les pra-tiques d’excavation, notamment lors de travauxroutiers et d’égout/aqueduc. Dans la très grandemajorité des cas (85 %), les bris sont survenuslors de l’utilisation d’une rétrocaveuse.

Pour faire une demande de localisationgratuitement, 7 jours sur 7, 24 heures par jour,consultez le site info-ex.com. Pour toute ur-gence dans la région de Montréal : 514 286-9228.Ailleurs au Québec : 1 800 663-9228.

RectificationUne erreur s’est malencontreusement glissée dans le dossier RÉNOVA-

TION paru dans notre édition de février-mars 2014. Les deux photos pu-bliées en page 28 ont été créditées erronément à la firme Max LarocqueConstruction alors qu’elles auraient dû l’être à la firme Roy Constructioninc. (royconstruction.ca), un membre Réno-Maître lauréat d’un prixNobilis 2013 qui œuvre dans la grande région de Québec. Toutes nos excuses.

Création d’un programme de formation continue en construction durable

L’Université Laval vient de créer le Centre de formation en développement durable (CFDD), qui offrira dela formation continue dans les différents domaines de la construction durable. Ce centre de la Faculté des scienceset de génie s'adressera notamment aux ingénieurs, aux architectes et aux urbanistes. Parmi les partenaires ayantcollaboré à la création du programme figurent la Régie du bâtiment du Québec, la Société québécoise desinfrastructures, la Société d’habitation du Québec, Roche et Coarchitecture.

Une première session, qui porte sur la conception intégrée d'un bâtiment durable, a débuté le 19 marsdernier. Le programme abordera les aspects de la réalisation d’un bâtiment durable, de la structure en passantpar les différentes stratégies responsables, l’efficacité énergétique et le cycle de vie des infrastructures. Pour ensavoir plus sur cette formation et sur les modalités d’inscription, visitez le site cfdd.ulaval.ca.

L’APCHQ s’oppose à toute forme d’intimidationL’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ) réitère son opposition,

claire et sans compromis, à toute forme d’intimidation ou de violence, et ce, quel que soit le contexte. « Pourl’APCHQ, aucune situation, aucun enjeu d’industrie ne justifie le recours à l’intimidation ou à toute autreforme de violence. Tant les travailleurs que les entrepreneurs réclament, et à juste titre, un environnementde travail sain et respectueux des droits de tous, à commencer par le droit de travailler », affirme Jean-PierreSirard, président-directeur général de l’APCHQ.

L’APCHQ a dénoncé à maintes reprises le recours à l’intimidation, et encore récemment dans le cadre dela négociation qui a mené au renouvellement de la convention collective 2013-2017 dans le secteur résidentielde la construction. Elle considère que les enjeux d’industrie doivent se discuter et se régler en négociation,et que l’ensemble des intervenants de l’industrie doivent être traités avec respect, en toutes circonstances.L’APCHQ encourage d’ailleurs les entrepreneurs à dénoncer toute forme d’intimidation.

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8 AVRIL-MAI 2014

Les brèves (suite)Par Jean Garon

Mise à jour des normes sur les couvertures, la protection contre l’humidité et l’imperméabilisation

Un groupe de travail de la Commission canadienne des codes du bâtiment et de prévention des incendies(CCCBPI) étudie les normes portant sur les couvertures, la protection contre l’humidité et l’imperméabilisa-tion actuellement incorporées par renvoi dans le Code national du bâtiment (CNB). Ces normes posentproblème parce qu’elles n’ont pas été mises à jour depuis de nombreuses années. La Commission estimeque, dans la mesure du possible, le CNB devrait renvoyer à des normes canadiennes. Des normes non cana-diennes pourraient toutefois être incluses si des normes canadiennes ne sont pas, ou ne sont plus, disponibles.

Le groupe d’étude mixte a proposé de remplacer un grand nombre de ces normes portant sur les matériauxpar des normes de l’ASTM qui continuent d’être mises à jour et qui sont applicables dans le contexte canadien.Le groupe a aussi proposé de supprimer toutes les normes relatives à l’installation des matériaux de protectioncontre l’humidité et d’imperméabilisation dans les parties 5 et 9 du CNB, pour les remplacer par certainesexigences relatives à l’installation (maintenant incluses dans la partie 9 du CNB), combinées aux instructionsdes fabricants pour chaque matériau. Des clarifications et des exigences axées sur la performance concernantles matériaux de protection contre l’humidité ont aussi été proposées.

Ces recommandations ont été soumises à un examen public à l’automne 2013. Si elles sont approuvéespar la CCCBPI, les modifications finales seront publiées dans l’édition 2015 du CNB.

L’ABQ publie sa troisième édition desbulletins Technobéton

L’Association Béton Québec (ABQ) publie enligne la 3e édition de ses bulletins techniquesTechnobéton. Dotés d'un contenu bonifié, cesoutils sont maintenant à la disposition du public.Riches d'informations techniques, ils s'avèrentd'une grande utilité, tant pour les professionnelsde la construction que pour toute personne ayantbesoin d'effectuer des travaux de bétonnage.

Produits d’une vulgarisation rigoureuse, cesdocuments abordent les bonnes pratiques àadopter et l'impact des opérations de bétonnage surla qualité du béton dans l'ouvrage, en plus defournir les réponses aux pathologies du bétondurci ainsi qu'aux divers problèmes éprouvés lorsde la mise en place du béton. Fruits d'un travailde collaboration entre les gens de l'industrieprovenant tant des laboratoires de contrôle quedes producteurs de béton, les bulletins Technobétonportent sur des éléments factuels et normatifs.Fait à noter, ils ont été rédigés de façon indépen-dante.

Vous pouvez consulter ou télécharger les bul-letins Technobéton sur le site betonabq.org.

Un nouveau guide technique sur l’aménagement d’un sous-solDans le cadre de la Tournée provinciale 2014 de l’APCHQ, le Service technique et inspection de chantiers a abordé de nombreux sujets,

dont celui de l’aménagement d’un sous-sol neuf. Afin de vous permettre de bien informer vos clients, le Service a préparé le guide Mesuresimportantes concernant l’utilisation et l’aménagement d’un sous-sol neuf, que nous vous invitons à imprimer et à leur remettre. Cedocument présente, entre autres, des mesures pour réussir à contrôler le taux d’humidité et la température dans un sous-sol.

Le guide est disponible sur le site APCHQ.com. Pour en savoir plus, appelez au 514 353-9960 ou au 1 800 363-6843, poste 324.

Lancement d’un guide sur l’isolation des immeublesNAIMA Canada a publié récemment le guide intitulé L’isolation des immeubles : Une

comparaison du rendement des isolants pour le constructeur et le rénovateur de maisonsd’aujourd’hui soucieux de l’environnement. Le guide est conçu pour être utile à touteune gamme d’utilisateurs, depuis les propriétaires de maison faisant des recherches debase sur les divers produits isolants en vue d’un projet de rénovation jusqu’aux entrepre-neurs se posant des questions techniques. Le guide contient des graphiques comparatifs

et des illustrations faciles à comprendre, qui s’accompagnent de notes de bas de page et de détails bibliographiquescomplets à l’intention des lecteurs qui veulent ou doivent en savoir plus.

Le guide est téléchargeable gratuitement sur le site naimacanada.ca.

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10 AVRIL-MAI 2014

Les brèves (suite)Par Jean Garon

MATÉRIAUX SPÉCIALISÉS LOUISEVILLE FÊTE SES DIX ANSL’entreprise Matériaux spécialisés Louiseville inc. (MSL) souligne son dixième anniversaire cette année en renforçant sa mission et en rafraîchissant son image avec un nouveau logo. En 2013, l’entreprise a reçu une distinction spéciale de Contech pour ses avancées remarquables en matière de développement durable, ainsi qu’une mention honorifique en innovation pour son nouveau panneau insonorisant SONOpan II. Elle a aussi remporté le prix Vert de l’Association québécoise de laquincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT) pour son engagement sur le plan écologique, social et humanitaire. (MSLfibre.com)

UN DOUBLÉ POUR LE GROUPE BMR YVES GAGNONL’Association québécoise pour la maîtrise de l’énergie (AQME) a décerné deux prix au Groupe BMR Yves Gagnon dans le cadre de son 24e concours Energia. L’entreprise a remporté le prix Reconnaissance d’Hydro-Québec et une plaque « Mention » dans la catégorie « Bâtiment neuf » pour son centre de rénovation écoénergétique Éco Attitude, situé à Saint-Jean-sur-Richelieu. (groupeyvesgagnon.com)

DIMPLEX DÉCROCHE LE PRIX VESTA 2014La compagnie Dimplex a récemment remporté un prix Vesta 2014 pour son foyer électrique encastré Opti-V, dans le cadre de l’HPBExpo, à Salt Lake City. Le concept breveté de l’Opti-V allie des flammes vacillantes et des bûches tridimensionnelles à DEL qui produisent sporadiquement des étincelles auxquelles est ajouté le son de crépitement des bûches, créant l’illusion d’un feu de bois authentique. (dimplex.com)

KP BUILDING PRODUCTS ACQUIERT FARLEY GROUP KP Building Products Ltd, une filiale de Kaycan ltée, a confirmé l’acquisition de la quasi-totalité des actifs de Farley Group inc., un important fabricant de fenêtres et deportes-fenêtres en PVC et en aluminium hybrides. Cette acquisition apportera à l’entreprise de nouvelles possibilités de croissance dans les marchés de la constructionet de la rénovation. L’objectif ultime est d’offrir à ses clients une solution unique pour tous types de projets de maison. (kaycan.com ou kwpproducts.com)

STELPRO ANNONCE LA CRÉATION DE 30 NOUVEAUX EMPLOISPoursuivant son développement par la diversification de ses produits, le fabricant de solutions de chauffage intégrées Stelpro vient de créer 30 nouveaux emplois à son usine de Saint-Bruno-de-Montarville. L'entreprise a ajouté récemment une nouvelle ligne d'assemblage de plinthes électriques à l'usine et a fait l'acquisition denouveaux équipements de production, dont une poinçonneuse à contrôles numériques. Les personnes intéressées à soumettre leur candidature pour les différentspostes ouverts peuvent remplir une demande d'emploi sur le site stelpro.com.

JA SOLAR LANCE UNE NOUVELLE SÉRIE DE MODULES PV À HAUT RENDEMENTEn février dernier, le fabricant JA Solar a lancé ses modules solaires à haut rendement PERCIUM, conçus pour les toitures résidentielles et commerciales de petite etmoyenne tailles, et les modules RIECIUM adaptés aux toitures de terrasse et de fabrication ainsi qu’aux toitures résidentielles et commerciales. Les modules PERCIUM peuvent fournir une puissance nominale de 285 W. Les modules RIECIUM, eux, peuvent fournir une puissance nominale de 270 W. (jasolar.com)

ÉCOHABITATIONS BORÉALES A DÉVELOPPÉ UNE SOLUTION ÉCOLOGIQUELe constructeur Écohabitations boréales a conçu un système d’autonomie énergétique d’urgence qui remplace avantageusement la génératrice traditionnelle en cas depanne électrique, puisqu’il ne produit aucun bruit et aucune odeur de carburant. Composé de batteries, de panneaux solaires photovoltaïques et d’un petit panneauauxiliaire, ce système entre automatiquement en fonction lors d’une interruption de courant. (echab.ca)

Les échos de l’industrie

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DESJARDINS LANCE SA NOUVELLE OFFRE HABITATION VERTEUne tarification concurrentielle, un accès à tous les termes et produits hypothécaires disponibles, une remise en argent pouvant atteindre 2 000 $, un rabais sur laprime d'assurance habitation, un forfait transactionnel gratuit pour un an et un accès gratuit au service d'Assistance habitation pendant cinq ans, voilà ce qui constituel'Offre habitation verte (OHV) que vient de lancer Desjardins. Cette offre exclusive aux membres s'adresse aux acheteurs d'habitations neuves et aux rénovateurs d'immeubles de quatre logements et moins dont le propriétaire est occupant, en reconnaissant les programmes de certification, LEED Canada pour les habitations ainsique Novoclimat 2.0 et Rénoclimat pour le Québec, et ENERGY STAR pour les maisons neuves en Ontario. (desjardins.com)

VERRE SÉLECT MISE ENCORE PLUS SUR LA LUMIÈREL’entreprise Verre Sélect dévoilait récemment plusieurs nouveautés dans le domaine des portes de façade, qui font encore plus de place à la lumière par une présence accrue du verre pour délimiter l’espace, ajouter de l’intimité ou modifier les perceptions spatiales. Le fabricant propose de nouveaux matériaux et vitrages aux patronsvariés et géométriques, ainsi que des nouvelles textures et finitions et un plus grand nombre d’ouvertures dans les portes et latéraux. Tous les verres pour portes extérieuressont assemblés en unité scellée performante répondant aux normes ENERGY STAR, en plus d’être garantis dix ans contre les vices de fabrication. (Verreselect.com)

MERCEDES-BENZ OFFRE UN NOUVEAU SPRINTER AU GAGNANT DE SON CONCOURSEn février dernier, Mercedes-Benz Canada a remis un fourgon Sprinter Mercedes-Benz 2014 à Louis Gadreau, vice-président et copropriétaire de Plaisirs Gourmets deNeuville. Le fourgon a été livré chez Mercedes-Benz de Québec en tant qu'élément du grand prix d'un concours national organisé pour souligner le lancement officieldu nouveau Sprinter, un véhicule éconergétique de nouvelle génération. (mercedesoccasiondequebec.com)

FORD CHOISIT DE CONSTRUIRE SON NOUVEAU VÉHICULE UTILITAIRE EDGE AU CANADAL'usine de montage d'Oakville de Ford Canada construira le tout nouveau véhicule utilitaire Edge qui sera exporté dans plus de 60 pays. En septembre dernier, Fordannonçait un investissement de 700 millions de dollars canadiens à son usine de montage d'Oakville afin justement d'augmenter la capacité de fabrication de l'usinepour répondre à la demande mondiale de véhicules utilitaires, qui a crû de 13 % en 2013. Le Ford Edge Concept comprend des technologies favorisant l'économie decarburant, comme des obturateurs actifs de calandre, un système démarrage-arrêt automatique ainsi qu'un rideau gonflable novateur qui gère le débit d'air autour desroues avant pour améliorer l'aérodynamisme, ainsi que des options de conduite automatisée. (ford.ca)

Les échos de l’industrie (suite)

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SALON INTERNATIONAL DE L’ÉCLAIRAGE INTÉRIEUR LUMIBATDu 20 au 22 mai 2014Eurexpo Lyon, Lyon (France)Tél. : 04 37 40 31 61lumibat.com

SALON SIDIMDu 22 au 25 mai 2014Place Bonaventure, Montréal (Québec)Tél. : 450 651-3630sidim.com

FOIRE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE L’ÉCOHABITATIONDu 6 au 8 juin 2014Esplanade financière Sun Life du Parc olympique, Montréal (Québec)Tél. : 450 538-5005projetecosphere.org

53e CONGRÈS ANNUEL DE L’APCHQDu 18 au 20 septembre 2014Hôtel Fairmont Le Manoir Richelieu, La Malbaie (Québec)Tél. : 514 353-9960 ou 1 800 468-8160, poste 176apchq.com /congres

BATIRENO 2014Du 20 au 28 septembre 2014Namur Expo, Namur (Belgique)Tél. : 0475 91 86 19batireno.be

CONGRÈS DE LA FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE DES MUNICIPALITÉSDu 25 au 27 septembre 2014Centre des congrès de Québec, Québec (Québec)Tél. : 418 644-4000 ou 1 800 679-4000fqm.ca

SALON RÉNO ET DÉCODu 25 au 28 septembre 2014Centre de foires d’ExpoCité, Québec (Québec)Tél. : 418 682-9890salon.renodeco.com

SALON MAISON BOISDu 26 au 29 septembre 2014Parc des expositions d’Angers, Angers (France)Tél. : 02 41 93 40 40salon-maison-bois.com

REMODELING SHOW AND DECK EXPO 2014Du 22 au 24 octobre 2014Baltimore Convention Center, Baltimore, MD (É.-U.)Tél. : 866 860-1975remodelingdeck.com

ÉVÉNEMENT BÂTIMENT CONTECH 2014Le 30 octobre 2014Centre des foires d’ExpoCité, Québec (Québec)Le 13 novembre 2014Palais des congrès de Montréal, Montréal (Québec)Tél. : 450 646-1833 ou 1 888 646-1833contech.qc.ca

GRAND RENDEZ-VOUS SSTLes 12 et 13 novembre 2014Palais des congrès de Montréal, Montréal (Québec)Tél. : 418 687-9696 ou 1 888 925-2778grandrendez-vous.com

À L’AGENDA

Centres urbains (CU) et régions métropolitainesde recensement (RMR)

Maisons ind. et jum.FÉVRIER

2013 2014

Logements collectifsFÉVRIER

2013 2014

Total ind. et coll.FÉVRIER

2013 2014

Variation (%)FÉVRIER

2013-2014CU Drummondville 12 8 16 18 28 26 -7,1%CU Granby 13 13 14 - 27 13 -51,8%CU Saint-Hyacinthe 2 2 14 27 16 29 81,2%CU Saint-Jean-sur-Richelieu 11 7 3 6 14 13 -7,1 %CU Shawinigan 2 4 - 18 2 22 (+ de 100 %)RMR Gatineau 19 25 12 96 31 121 (+ de 100 %)RMR Montréal 164 168 706 1 446 870 1 614 85,5%RMR Québec 85 70 171 47 256 117 -54,3 %RMR Saguenay 7 10 22 22 29 32 10,3 %RMR Sherbrooke 35 31 14 39 49 70 42,9 %RMR Trois-Rivières 16 4 - 14 16 18 12,5 %TOTAL* 326 308 925 1 664 1251 1972 57,6 %

Centres urbains (CU) et régions métropolitainesde recensement (RMR)

Maisons ind. et jum.FÉVRIER

2013 2014

Logements collectifsFÉVRIER

2013 2014

Total ind. et coll.FÉVRIER

2013 2014

Variation (%)FÉVRIER

2013-2014

CU Drummondville 24 13 - - 24 13 -45,8 %CU Granby 12 18 4 - 16 18 12,5 %CU Saint-Hyacinthe 4 1 8 - 12 1 -91,7 %CU Saint-Jean-sur-Richelieu 14 19 - 8 14 27 92,9 %CU Shawinigan 6 2 - - 6 2 -66,6 %RMR Gatineau 55 48 62 118 117 166 41,9 %RMR Montréal 305 275 951 617 1 256 892 -28,9%RMR Québec 94 59 34 170 128 229 78,9 %RMR Saguenay 40 26 16 13 56 39 -30,4 %RMR Sherbrooke 36 24 4 - 40 24 -40,0%RMR Trois-Rivières 40 6 8 6 48 12 -75,0%TOTAL* 570 438 1 075 924 1 645 1 362 -17,2 %

Régions métropolitaines de recensement (RMR) JANVIER2013

DÉCEMBRE2013

JANVIER2014

Variation (%)JANVIER 2013-2014

RMR Gatineau 34,2 44,8 116,6 (+ de 100 %)RMR Montréal 613,0 1 122,4 708,8 15,6%RMR Québec 111,2 126,3 148,4 33,5%RMR Saguenay 11,6 16,8 15,6 35,2%RMR Sherbrooke 47,6 34,6 35,0 -26,5 %RMR Trois-Rivières 30,1 25,2 18,0 -40,2 %TOTAL POUR LE QUÉBEC (résidentiel) 747,9 670,4 941,5 25,9%TOTAL POUR LE QUÉBEC (non résidentiel) 577,7 1 083,3 416,7 -6,8%

Régions métropolitainesde recensement (RMR)

JANVIER 2013 DÉCEMBRE 2013 JANVIER 2014 Variation (%)JANVIER 2013-2014

RMR Montréal 116,2 117,0 117,0 1,5%RMR Ottawa-Gatineau 116,6 115,5 115,3 -1,1%RMR Québec 122,6 122,7 122,7 0,0%CANADA 109,1 110,4 110,7 1,5%

Régions métropolitaines derecensement (RMR)

DÉCEMBRE 2012 2013

JANVIER 2012 2013

FÉVRIER 2012 2013

RMR Gatineau 300 342$ 288 486$ 301 149$ 288 614$ 302 857$ 290 658$RMR Montréal 360 374$ 367 764$ 358 267$ 371 915$ 361 599$ 365 576$RMR Québec 275 213$ 250 051$ 271 135$ 249 792$ 268 091$ 248 081$RMR Saguenay 219 650$ 200 236$ 199 648$ 198 145$ 197 738$ 197 462$RMR Sherbrooke 205 612$ 179 774$ 205 398$ 181 270$ 196 404$ 180 421$RMR Trois-Rivières 193 272$ 188 435$ 193 484$ 193 251$ 185 231$ 189 602$

Prêts hypothécaires ordinaires FÉVRIER 2013 JANVIER 2014 FÉVRIER 20141 an 3,00% 3,14% 3,14%3 ans 3,65% 3,795% 3,75%5 ans 5,24% 5,24% 5,24%Taux d’escompte officiel 1,25% 1,25% 1,25%Taux de base des prêts aux entreprises 3,00% 3,00% 3,00%

Indicateurs FÉVRIER 2013 JANVIER 2014 FÉVRIER 2014Taux de chômage au Québec 7,4% 7,5% 7,8%Indice des prix à la consommation auQuébec (2002 = 100)

122,1 121,7 122,6

Dollar canadien ($ CA) - base mensuelle De 0,97$ à 1,00$ (US) De 0,93$ à 0,94$ (US) De 0,90$ à 0,91$ (US)

Logements mis en chantier dans les principaux centres urbains et RMR

* Estimation uniquement pour les six RMR du Québec mentionnées dans le tableau

Logements achevés mais non écoulés dans les principaux centres urbains et RMR

* Estimation uniquement pour les six RMR du Québec mentionnées dans le tableau

Valeur des permis de bâtir dans le secteur résidentiel dans les RMR **

** Valeur en millions de dollars désaisonnalisés

Prix moyen des maisons individuelles et jumelées nouvellement achevées mais non écoulées dans les RMR

Taux d’intérêt et hypothécaires

Autres indicateurs économiques

Sources : SCHL, Statistique Canada, Institut de la statistique du Québec, Banque du Canada

Indice des prix des logements neufs (maison et terrain) (2007 = 100)

LE POULS DE L’INDUSTRIE

12 AVRIL-MAI 2014

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14 AVRIL-MAI 2014

Par Jean Garon

Ce même 28 février, l’Association provinciale des constructeurs d’habita-tions du Québec (APCHQ) faisait savoir qu’elle ne s’impliquera pas entant que gestionnaire dans le nouveau modèle d’affaires proposé par legouvernement en matière de garantie obligatoire. Pour elle, la création

d’un organisme sans but lucratif (OSBL), avec les modalités qui l’accompagnent,correspond ni plus ni moins à une forme de nationalisation, ce à quoi elle s’est tou-jours opposée.

Selon Jean-Paul Filion, directeur principal du Service des communications, dumarketing et du développement des affaires de l’APCHQ, les modalités du nouveaurèglement imposent des conditions que le marché privé n’est pas disposé à accepter.« Quel investisseur privé, un tant soit peu avisé, voudrait investir dans une entrepriseoù sa représentation serait limitée à trois sièges sur treize au conseil d’administra-tion ? », demande-t-il.

Dans ce contexte, l’APCHQ ne peut pas agir à titre de gestionnaire. Après avoirassumé la gestion d’un plan de garantie pendant près de 40 ans et protégé 538 000unités d’habitation, « il ne s’agit pas d’une décision facile à prendre, ajoute-t-il, maisil s’agit de la meilleure dans les circonstances ».

Pour expliquer sa décision, l’APCHQ rappelle que l’une des principales lacunesdu plan de garantie obligatoire instauré par l’État en 1999 était l’absence d’un fondsspécifiquement conçu pour les sinistres exceptionnels (telle la pyrrhotite à Trois-Rivières), que les associations ont réclamé pendant de nombreuses années. De plus,la limite de couverture était trop souvent confondue avec une gestion déficientedes opérations. L’Association soutient que la majorité des cas d’insatisfaction vécuepar les bénéficiaires étaient dus à un problème de couverture du plan de garantie,en raison précisément de cette mauvaise perception.

L’APCHQ déplore que le nouveau modèle de gestion proposé équivaut à instaurerun monopole. Elle considère que ce ne sera pas à l’avantage des consommateurs,lesquels devront nécessairement s’attendre à une forte hausse des primes liées àla garantie. Pour elle, cela se répercutera inévitablement sur le prix des habita-tions. À son avis, la concurrence demeure le seul mécanisme qui assure au marchéle meilleur prix possible, tout en encourageant la saine gestion. « C’est un facteurdont il faut tenir compte, ajoute Jean-Paul Filion, surtout quand on sait que l’accèsà la propriété est déjà difficile pour les jeunes ménages québécois. Voilà unemesure de plus qui aggrave la situation et démontre que le gouvernement n’a pasde vision cohérente en matière d’habitation. »

Cela dit, Jean-Paul Filion assure les bénéficiaires que la Garantie Abritat honorerases engagements jusqu’à la limite de sa durée de couverture, et ce, pour toutesles unités d’habitations inscrites avant l’entrée en vigueur officielle du nouveauRèglement prévue pour le 1er janvier 2015. Cela concerne aussi bien les unitésà construire autorisées par des permis de construction municipaux ou déjà ven-dues à des consommateurs, que les projets dont les travaux auront débuté avantcette date.

Par ailleurs, l’APCHQ continuera d’offrir des produits et services à valeurajoutée. C’est le cas, entre autres, de la Garantie rénovation offerte exclusivementet sur une base volontaire par les entrepreneurs accrédités à la bannière Réno-Maître. Il en sera de même pour la Garantie des immeubles résidentiels (GIR),qu’elle gère depuis 1976, une garantie optionnelle qui couvre les habitations noncouvertes actuellement par le plan de garantie obligatoire prévu au Règlement surle plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs, soit les immeubles de quatreétages superposés et plus.

Le 28 février dernier, la ministre du Travail, ministre del’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsablede la Condition féminine, Agnès Maltais, annonçait l’entréeen vigueur de la refonte majeure du Règlement sur le plande garantie des bâtiments résidentiels neufs. Parmi leschangements majeurs qui seront apportés, le Règlementprévoit que l’administration du plan de garantie sera confiée à un organisme sans but lucratif (OSBL), dontseulement trois des treize membres du conseil d’adminis-tration représenteront les associations d’entrepreneurs.

Plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs

L’APCHQ dit non à la nationalisation

Dossierspécial

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16 AVRIL-MAI 2014

Un reportage de Jean Garon

Le projet Urbanova s’inspire de la nouvelle tendance en urbanisme basée surtrois fondements principaux : mixité, densité et proximité. Il est questionici de créer une communauté mixte composée de clientèles et d’usages dif-férents, et non un ghetto ou un dortoir résidentiel. Ce quartier occupera

l’espace à raison de 40 logements à l’hectare en moyenne et priorisera le transportactif et collectif en assurant la proximité des services et des pôles d’emplois à quelquesminutes de marche, de vélo ou d’autobus.

Le concept de ce projet applique pratiquement la formule du Transit OrientedDevelopment (TOD) dans une ville de banlieue, en mettant au premier plan l’ac-cessibilité des services dans la communauté. Évidemment, la plus-value du projetrepose sur l’environnement naturel, qui rehausse la qualité de vie tout en réduisantl’importance de la place de l’automobile dans le paysage. Pour les futurs résidentsqui doivent se déplacer plus loin sur le territoire du Grand Montréal, le projet misesur la sortie 38 de l’autoroute 640, sur le futur prolongement de l’autoroute 19 avecdes voies réservées au transport collectif, et sur le Train de l’Est qui desservira l’estde Montréal et la couronne nord-est de la région métropolitaine.

Les concepteurs n’ont pas lésiné sur les moyens pour faire en sorte que leprojet se démarque. Comme le rappelle fièrement l’urbaniste et conceptrice quidirige le projet chez Grilli, Carole Tétreault, Urbanova est un des premiers projetsde cette envergure au Québec, le plus gros projet écoresponsable au Canada. Sondéveloppement repose sur un design distinctif axé sur l’environnement. « On a d’abordstructuré les espaces verts en maximisant le caractère naturel du projet », assure-t-elle. Concrètement, ça se traduit aussi par un tracé de rues moins larges, unaménagement de bandes cyclables, de sentiers pédestres et d’allées piétonnières,de stationnements privés intérieurs et communautaires, de carrefours giratoires

et d’autres mesures qui favorisent le transport en commun. Toutes ces mesurescontribuent à réduire la place de l’automobile tout en améliorant la sécurité despiétons et des cyclistes.

Dans son épais catalogue de mesures « vertes » retenues pour le projet, CaroleTétreault en mentionne plusieurs, dont celles-ci :

développement du site en îlots avec un aménagement paysager spécifique àchacun et une placette distinctive en son cœur;

aménagement d’espaces verts prenant la forme d’un réseau de corridors debiodiversité abritant des milieux humides et des sentiers écologiques, ainsiqu’un lac de sédimentation;

construction de ponts grillagés qui donnent une vue sur les cours d’eau;

installation de mobiliers urbains et d’éléments signalétiques préservant et mettant en valeur le paysage naturel, dont un éclairage tamisé à faible consommation énergétique de différentes couleurs, selon la présence d’uncours d’eau, d’un parc ou d’une zone habitée;

implantation de jardins communautaires;

adoption de diverses mesures pour préserver l’environnement naturel, notamment par le contrôle de l’érosion, la gestion des eaux pluviales, la stabilisation du sol, la perméabilité écologique des surfaces et l’intégrationharmonieuse des végétaux dans l’environnement naturel.

Choix d’implantation et d’intégration architecturaleEn ce qui concerne les bâtiments qui y seront construits, rénovés ou relocalisés, leprojet Urbanova s’appuie sur le Règlement cadre concernant les Plans d’implantation

PROJETUrbanova à Terrebonne

Un nouveau modèle d’intégration urbaine écoresponsable implanté en banlieueDeux fois primé avant même d’être réalisé, le projet dequartier écoresponsable Urbanova, à Terrebonne, s’inscritcomme un nouveau modèle de développement urbain intégré en banlieue. La Ville de Terrebonne, de concert avecle promoteur Groupe immobilier Grilli, veut en faire unecommunauté à l’échelle humaine, avec une âme et un cadrede vie à l’image des villages d’autrefois. Coup d’œil sur cetambitieux projet qui pourrait faire école et réformer les pratiques de développement urbain. Ph

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Le projet domiciliaire Urbanova est situé dans le secteur de la Côte de Terrebonne, à l’est de Bois-des-Filion, ets’étend de la rivière des Mille Îles jusqu’à l’autoroute 640.

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Fiche techniqueProjetDéveloppement d’un important quartier vert écoresponsable à vocation mixte dans le secteur de la Côte deTerrebonne, qui pourra accueillir quelque 35 000 nouveaux résidents au cours des vingt prochaines années.

ConceptUn développement urbain de moyenne à forte densité en banlieue, inspirée du nouvel urbanisme pour en faire une communauté viable, durable et équilibrée entre les dimensions sociales, économiques et environnementales.

SuperficieLe secteur de la Côte de Terrebonne, qui englobe le projet Urbanova, couvre une superficie de plus de 1 220hectares, dont 38 % du site (462 hectares) feront l’objet de mesures de conservation pour créer des grandscorridors de biodiversité. Le projet Urbanova, piloté par le Groupe immobilier Grilli, s’étend à lui seul sur prèsde 50 millions de pieds carrés (460 hectares). Le reste du territoire appartient à trois autres grands groupesde propriétaires, dont celui du terrain de golf Le Versant.

Bâtiments résidentielsLa première phase du projet prévoit la construction de 1 732 unités résidentielles réparties comme suit :

- maisons unifamiliales (184); - maisons de ville (393);- quadruplex (180); - copropriétés (975).

Bâtiments commerciaux et institutionnelsLa première phase du projet prévoit la construction d’environ 300 000 pieds carrés d’espaces à bureau et commerciaux (commerces de proximité), d’une garderie, d’une école primaire (déjà construite) et d’un Centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) de 102 places (en parachèvement de construction).

Bâtiments industrielsLa première phase du projet prévoit la construction de quelques bâtiments industriels totalisant un peuplus de 2 millions de pieds carrés, dont l’immense centre de distribution de Sobeys.

Durée du développementDéveloppement en sept phases sur une période estimée de 20 ans, excluant les quatre années de préparation du projet. La première phase du projet a démarré à l’été 2013. La deuxième phase, actuellement en préparation, pourrait être lancée en 2015.

InvestissementsL’ensemble du projet commandera des investissements de plusieurs milliards de dollars. À elle seule, la première phase prévoit des investissements de plus de 750 millions de dollars, sans compter le coût desinfrastructures (18 millions de dollars).

Le projet Urbanova a reçu le prix d’aménagement de quartier intégré de la Fédération canadienne desmunicipalités en février 2012 ainsi que le prix d’aménagement de l’Union des municipalités du Québec en mai 2012. L’illustration ci-dessous représente uniquement la phase 1 du projet.

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et d’intégration architecturale (PIIA). Par exemple, son approche urbanistique favoriseune mixité sociale en agençant différents types d’habitations pouvant répondre auxbesoins de clientèles variées de résidents. Par ailleurs, elle privilégie une mixité fonc-tionnelle en y prévoyant des activités commerciales et communautaires compatibles.Le PIIA y dicte aussi les limites de distance et l’orientation des bâtiments par rapportaux rues, l’aménagement de l’espace public ou des aires communes, la volumétrieet l’élévation des bâtiments, la compatibilité et l’harmonisation architecturale, les typesde matériaux acceptés et leur coloration, les normes en matière d’éclairage extérieuret la planification d’ensemble des pôles résidentiel, commercial et industriel.

Bref, la description du projet Urbanova semble indiquer que tout a été prévupour maximiser le caractère naturel du projet, pour redonner la place aux piétonset cyclistes, et pour créer un milieu de vie unique qui protège l’environnement etréduit le plus possible l’empreinte écologique de ses futurs résidents.

L’engagement social des résidentsIl est à noter, à ce propos, que le choix de résider dans ce quartier implique unengagement social écoresponsable de la part de ses futurs résidents. Tout commeles constructeurs de leurs habitations, les « Urbanoviens » devront respecter latopographie des terrains pour leurs propres aménagements (piscine, patio, cabanon,etc.), le ruissellement des eaux, la perméabilité des surfaces extérieures, la gestiondes matières résiduelles, la préservation des infrastructures écologiques (noues etbassins de rétention-sédimentation) et des milieux naturels. À cela s’ajoute évidem-ment l’utilisation privilégiée des transports collectifs et actifs et le respect des règlesde circulation et de stationnement spécifiques au quartier.

Ce choix de contraintes ou plutôt de caractéristiques « vertes » n’inquiète pas lepromoteur ni la Ville, pas plus que les constructeurs qui y développent leurs lotsd’habitations. Un sondage effectué par la Ville de Terrebonne permet d’anticiper lesuccès de ce projet domiciliaire. En effet, 88 % des répondants ont manifesté leurintérêt pour une maison verte, indiquant même qu’ils seraient prêts à payer enmoyenne16 581 $ plus cher pour habiter un quartier vert, dont 60% plus spéci-fiquement dans le secteur visé par la Côte de Terrebonne.

Un projet encadré par un Plan directeur de développement durableEngagée dans la voie du développement durable depuis 2006, la Ville de Terrebonnea joué un rôle prédominant dans la définition et l’élaboration du projet Urbanova.Comme le souligne son directeur général adjoint et directeur de l’aménagement duterritoire, Daniel Sauriol, Urbanova a été élaboré à la Ville par un comité intégréd’experts multidisciplinaires. Il y avait 1 220 hectares de territoire répartis sur deuxpaliers à revitaliser dans le secteur du chemin patrimonial de Côte de Terrebonne,un secteur en partie en friche occupé par diverses activités (sablière, dépôt à neige,agriculture, golf ).

Quatre années d’étude et d’évaluation ont mené à la production de trois plansdirecteurs (aménagement, génie civil et circulation durable), puis à l’adoption duPlan directeur de développement durable de la Côte de Terrebonne (PDDDCT) en2010. Celui-ci sert de trame de fond au projet Urbanova.

La Ville a même consacré une année de plus pour faire l’inventaire naturel dusite (faune, flore, milieux humides), dresser sa topographie avec son réseau hydro-graphique fragmenté, et effectuer des relevés acoustiques. Afin d’assurer que le futurdéveloppement de ce territoire se fasse avec un impact environnemental minimalet sans entraves aux déplacements de la faune, la Ville a priorisé la préservation decorridors de biodiversité et la reconstruction du réseau hydrographique patrimonial.

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Des carrefours giratoires sont aménagés de manière à créer un point focal permettant l’orientation dans lequartier et afin de maintenir une circulation fluide.

L’avenue Urbanova constitue une des voies d’accès principales traversant la phase I du site de part en part, depuisle chemin de Côte de Terrebonne, et menant jusqu’au boulevard de la Pinière en bordure de l’autoroute 640.

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Finalement, tout cet exercice aura permis à la Ville d’obtenir l’autorisation duministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcsde développer ce territoire conformément aux dispositions de l’article 22 de la Loisur la qualité de l’environnement, un élément crucial pour le promoteur et les cons-tructeurs. Évidemment, il aura fallu modifier en 2013 le schéma d’aménagementavec des zones identifiées de développement et de conservation, prenant ainsi lerelai du Règlement de contrôle intérimaire (RCI) adopté en 2010. Cette année, laVille adoptera officiellement tous les autres règlements (zonage, PIIA et Code deconstruction) concernant le développement Urbanova.

« En maximisant ainsi les avantages du site, conclut Daniel Sauriol, le projet mettraen valeur un tout nouveau quartier de qualité unique en son genre pour ses futursrésidents, en donnant à la population l’accès à 40 millions de pieds carrés d’espaceverts. De plus, le projet crée une importante richesse foncière tout en solutionnantdes problèmes d’interconnexion avec les quartiers avoisinants. »

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Le tracé des premières rues laisse deviner la présence des infrastructures qui desserviront le quartier. Il reste àimaginer de quoi il aura l’air une fois construit, avec la verdure de ses corridors de biodiversité, ses parcs, sesplans d’eau et toute l’animation de ses futurs résidents.

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Un reportage de Jean Garon

Annoncé officiellement en 2011, le projetdomiciliaire Urbanova a commencé à pren-dre forme en 2012 avec l’aménagement des infrastructures (rues, aqueduc, égout,

réseaux d’électricité, de gaz et de télécommunications)et la construction des premiers bâtiments en 2013. Aumoment de visiter le quartier, au début de mars 2014,une épaisse couche de neige dissimulait la végétationet mettait en relief des îlots de construction éparpilléssur l’immense site légèrement en dénivelé. Le coupd’œil ne donne toutefois qu’une petite idée de l’am-pleur du projet.

À première vue, le projet n’en est encore qu’à sesdébuts, avec ses vastes étendues désertes et une activitéde construction ralentie par l’hiver. Mais le tracé despremières rues laisse deviner la présence des infras-tructures qui desserviront le quartier. Il reste à ima-giner de quoi il aura l’air une fois construit, avec laverdure de ses corridors de biodiversité, ses parcs, sesplans d’eau et toute l’animation de ses futurs résidents.En ce moment, c’est sans doute la phase la plus déli-cate pour vendre le projet à ses premiers acheteurs,alors que tout est encore à faire… et en chantier !

L’accès à la phase I du projet se fait de part etd’autre par l’avenue Urbanova, soit à partir du chemin

Côte de Terrebonne, soit par le boulevard de la Pinièreen bordure de la 640. La Ville préconise toutefois l’en-trée par le boulevard de la Pinière afin de préserver laquiétude des résidents de Côte de Terrebonne. Enroulant sur les principales artères du site (de laSablonnière, Pierre-Dansereau et Urbanova), des pe-tites rues se découvrent, bordées ici et là de quelqueshabitations individuelles ou attachées, de quelquesfondations presque prêtes à recevoir leur charpente,et surtout des pancartes de lotissement d’une quin-zaine de constructeurs qui s’y affaireront au cours desdeux prochaines années.

Parmi les plus actifs sur le chantier, il y a bien sûrLes Entreprises Daunais, qui ont débuté la constructionde leurs maisons de ville de style contemporain, enpaliers, d’une superficie de 1 620 pi2, avec garage in-térieur, regroupées en sections de trois unités. Son lotcomptera en tout 63 unités, dont 24 seront complétéesd’ici juin 2014. Les ventes progressent bien, avec déjàprès d’une vingtaine d’unités vendues.

Il y a aussi Les Constructions Martin Cousineau, quiproposent quatre modèles de maisons unifamilialesmodernes et contemporaines de 1 732 à 2 173 pi2 (LePalomino, Le Chambertin, Le Chablis et le Masi), offerteségalement avec un garage intérieur. La construction etles ventes progressent bien, avec plusieurs maisons déjàconstruites et quelques fondations déjà coulées. En tout,le lot de cette entreprise totalisera 48 unités.

Jouxtant ce lot, Les Entreprises Yanick Villeneuveet Les Constructions Jean Brunet ont amorcé la cons-truction d’un lot de 56 maisons unifamiliales enbrique sur trois niveaux, avec garage intérieur intégré.Ensemble, les deux entreprises offrent six modèlesen séries de base et de luxe de 1 519 à 1 874 pi2, avecde multiples options pour les personnaliser, chacunedes unités comportant des détails architecturaux quilui sont propres.

PROJET - Urbanova à Terrebonne(suite)

Une premièrephase enchantier

Depuis quelques semaines, une certaine effervescence d’activité esttrès visible sur le site.

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Medifice doit livrer le Centre d’hébergement MRC des Moulins dès lemois de mai, et il affiche déjà complet.

Construction Serge Rheault offre aussi des maisons unifamiliales distinctives aux dimensions variées.

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Un peu plus loin, l’entreprise Cloutier et fils s’ac-tive à la construction de 58 maisons de ville groupéesen 3, 4 ou 5 unités en rangée, avec sous-sol fini, deuxespaces de stationnement intérieur et une terrasse enbois traité. Les superficies des maisons de type A vontde 2 278 à 2 351 pi2, les détails des maisons de type Brestant à venir. Quelques unités sont déjà livrées etplusieurs autres le seront d’ici le début de l’été.

Pour sa part, Construction Serge Rheault a com-mencé à ériger les premières des 39 maisons unifami-

liales contemporaines à deux étages de son lot, lesquellessont offertes en cinq versions allant de 1 977 à 2 162 pi2,incluant un garage intérieur au niveau du sol.

Sur les 24 maisons haut de gamme avec façade enpierre conçues par Service de dessin RG, ConstructionLouis XVI n’avait qu’une seule maison témoin construiteau moment de visiter le chantier. Le modèle Le Havrede son lot est offert en versions de 2 091 à 2 472 pi2,avec garage intérieur.

À l’entrée du site, par Côte de Terrebonne, GestionClé d’Or proposent trois modèles de maisons unifa-miliales modernes et contemporaines de trois ou quatrechambres à coucher, avec deux stationnements inté-rieurs. Juste en face, en haut de la côte, une pancartedu Groupe Bellagio annonce la construction prochainede ses copropriétés à prix compétitifs. Plus loin, enbas de l’avenue Urbanova, la pancarte du GroupeCalex annonce aussi les siens, dont le premier modèlesera en construction en mai pour livrer ses premièresunités l’automne prochain. En tout, son projet Atmo-sphéra comptera huit immeubles modernes de 16 co-propriétés, réparties sur trois étages.

Au moment d’écrire ces lignes, environ 90 % deslots de cette première phase étaient déjà accordés àdes constructeurs. D’autres lots seront éventuellementdisponibles et offerts aux constructeurs, notammentpour le lancement de la deuxième phase en 2015.

Il est à noter que tous les constructeurs qui ont ac-quis des lots du promoteur Groupe immobilier Grillipour construire leurs habitations sur le site d’Urbanovadevaient obtenir un pointage de 44 sur 50 dans l’évalua-tion de l’empreinte écologique de leurs bâtiments. Cettegrille d’évaluation détaillée cotait les mesures écologiquesprises par chacun en ce qui concerne la protection du

site (contrôle de l’érosion, gestion des déblais et remblais,protection des arbres, etc.), l’aménagement de leurlot (stationnement, aménagement paysager, éclairageextérieur, etc.) et la construction de leurs bâtiments(choix des matériaux, gestion des eaux, économied’énergie, qualité de l’air et gestion des déchets).

«C’est sûr que ça met des contraintes, fait remarquerMartin Daunais, l’associé responsable du développementdes projets pour Les Entreprises Daunais, mais ce n’estpas si compliqué. Les rues sont moins larges, de manièreà favoriser le développement d’un quartier de plusgrande densité de type grande ville dans un environ-nement naturel. » Son entreprise a d’ailleurs conçu unproduit en fonction de ces contraintes, et qui respecteles nouvelles normes énergétiques.

« On bâtit une qualité de vie et les gens sont prêtsà payer pour ça, confie-t-il. Ils vont même prendreun engagement social qui confirmera leur adhésionaux valeurs écoresponsables et leur volonté de faireleur part pour limiter leur empreinte écologique etprotéger l’environnement. Ça ne consistera pasuniquement à sortir leur bac de recyclage. Mêmeleurs futurs projets de rénovation seront assujettis àcette approche verte ! »

Les Constructions Jean Brunet proposent déjà quelques modèles demaisons unifamiliales.

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Les Constructions Martin Cousineau proposent quatre modèles demaisons unifamiliales.

L’entreprise Cloutier et Fils est déjà très présente avec ses maisonsvilles et éventuellement avec ses copropriétés.

Les entreprises Daunais ont déjà construit plusieurs ensembles demaisons de ville.

« Au moment d’écrire ces lignes,environ 90 % des lots de cettepremière phase étaient déjà

accordés à des constructeurs. »

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Feuille de route du promoteurDepuis sa création en 1965, le Groupe immobilier Grilli, présidé par

Mario Grilli, a construit plus de 10 000 résidences dans la grande région deMontréal, principalement à Kirkland, L’Île-Bizard, Pierrefonds, Dollard-des-Ormeaux, Pincourt, Saint-Lazare, Sainte-Anne-de-Bellevue, Pointe-Claire etVarennes. Le Groupe offre à sa vaste clientèle une gamme diversifiée detypes d’habitations, allant de la maison de prestige sur mesure à des unitésjumelées, en passant par des copropriétés divises.

Outre son projet Urbanova actuellement en développement à Terrebonne,le projet Fontainebleau de Blainville est digne de mention parmi ses réalisa-tions résidentielles majeures. Implanté au cœur d’une forêt centenaire sillon-née de ravins escarpés, les 28 îlots résidentiels à caractère champêtre totalisentprès de 2 000 grands terrains boisés. Tous sont reliés à un immense réseaud’espaces verts par des sentiers piétonniers, dont la superficie totalereprésente près de 40 % du site.

À L’Île-Bizard, le Groupe immobilier Grilli a été le maître d’œuvre du ClubSaint-Raphaël, projet ayant consacré la renommée de la compagnie au chapitrede la qualité de vie qu’il offre à ses résidents, soit quelque 1 200 lots qu’ellea bâtis en majorité. La compagnie y a aussi construit le Golf Saint-Raphaël, letout en périphérie d’un parc régional d’une superficie de 1,2 million demètres carrés comprenant des pistes cyclables, des sentiers de randonnée etune plage publique.

Le Groupe immobilier Grilli a également profité de la vocation industrielleou commerciale de plusieurs de ses terrains pour y construire des bâtimentsindustriels et complexes commerciaux, notamment à Vaudreuil, Kirkland,Varennes et L’Île-Bizard. La compagnie exploite une banque de terrainsstratégiquement sélectionnés qui totalise actuellement plus de 10 millions demètres carrés, lesquels sont principalement situés à Blainville, Terrebonne,Sainte-Anne-de-Bellevue, Pierrefonds, Saint-Lazare, Laval et L’Île-Bizard.

En près de 50 ans de carrière, Mario Grilli a indéniablement laissé sa mar-que dans le paysage urbain du Grand Montréal. Entouré de ses enfants Paolo,Cristina et Jean-Pierre, il entend continuer à mettre en valeur ses actifs immo-biliers afin de créer des communautés en parfaite harmonie avec l’importanceque prend la qualité de vie dans l’échelle de priorités de la société québécoise.

Qui fait quoiPromoteur

Groupe immobilier Grilli

Partenaires financiers et institutionnels

Caisse Desjardins de Terrebonne, Ville de Terrebonne

Urbanisme

Ville de Terrebonne, Carole Tétreault, directrice Développement au Groupe immobilier Grilli

Architecture de paysage

Ville de Terrebonne, Projet Paysage

Architecture

Bellemare et Gilbert, architectes; Luc Denis, architecte; Jean-Guy Dépatie, architecte

Génie-conseil

BPR Triax

Infrastructures et aménagement du site

Construction G-Nesis inc., Ville de Terrebonne

Infrastructures énergie et télécommunications

Hydro-Québec, Gaz Métro, Bell, Vidéotron, Gestion en infrastructures souterraines inc.

Réseau électrique

Laurin & Laurin (1991) inc., G-Tek

Constructeurs, phase 1

- Maisons unifamiliales : Construction Louis XVI, Construction Serge Rheault,Constructions Martin Cousineau, Les Constructions Jean Brunet, Les Entreprises Yanick Villeneuve inc., Gestion Clé d’Or

- Maisons de ville : Cloutier et fils, Les Entreprises Daunais

- Quadruplex : Les constructions De Royan inc., Les Habitations Châtelain, Les Habitations Norplex, Construction Ro-Bert

- Copropriétés : Cloutier et fils, Groupe Calex, Groupe Bellagio, Habitations Urbanova, Les Entreprises Daunais

- Garderie : Les Constructions De Royan inc.

- CHSLD : Medifice

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Le lancement des travaux de la première phase du projet Urbanova a été officialisé à l’été 2013 par le maire deTerrebonne, Jean-Marc Robitaille (au centre) et le promoteur Mario Grilli (à sa droite). Ils étaient accompagnés(de gauche à droite) de Michel Poirier, coordonnateur à la Direction générale de la Ville, Jean-Pierre Grilli(vice-président), Marc Bouchard, directeur à la Direction du génie et des projets spéciaux de Terrebonne, etPaolo Grilli (vice-président).

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Par Nelson Pelletier

Le rôle d’un drain de fondation n’est pas d’assurer le drainage des eaux deruissellement sur le terrain. Par conséquent, les pentes de terrain doiventêtre aménagées de façon à éloigner l’eau des fondations. Ces conditionssont d’autant plus importantes que l’eau de surface qui s’accumule le long

des fondations favorisera la migration de fines particules du sol dans le drain,réduisant ainsi sa durée de vie utile.

Plusieurs facteurs peuvent affecter la performance du drain de fondation et, parle fait même, sa durée de vie utile. Il est donc important de connaître les principesde base pour ne pas se retrouver avec des problèmes, surtout si ceux-ci auraient puêtre évités.

Durée de vie utileLa durée de vie utile d’un drain de fondation est de 30 à 40 ans. Cependant, certainsfacteurs peuvent réduire cette durée, notamment les suivants :

- la nature du sol au périmètre du bâtiment (sol perméable avec particules fines);

- les aménagements paysagers comme des plates-bandes avec système d’arrosage automatique permettant aux particules fines de descendre vers le drain;

- la proximité d’arbres matures ou de plantations avec système racinaire important.

Pour contrer certains effets néfastes sur le drain, l’installation de cheminées denettoyage permettant de déloger les particules fines ou certains dépôts dans le draindemeure un investissement rentable, qui rend de grands bénéfices.

PositionLe drain de fondation est déposé sur le sol non remanié, parallèlement à la semelledes fondations. Le Code national du bâtiment (CNB) précise le diamètre du tuyauainsi que son positionnement :

Article 9.14.3.2 – Diamètre minimal

1) Les tuyaux et drains utilisés pour le drainage des fondations doivent avoirau moins 100 mm de diamètre (4 pouces).

Article 9.14.3.3 – Pose

1) Les tuyaux de drainage d’une dalle sur sol ou du sol d’un vide doivent êtreposés sur un sol non remanié ou bien compacté de sorte que leur partiesupérieure se trouve au-dessous de la sous-face de la dalle ou ne dépassepas au-dessus du sol de revêtement du vide sanitaire.

4) Les côtés et le dessus des tuyaux de drainage ou des drains utilisés pour ledrainage doivent être recouverts d’au moins 150 mm (6 pouces) de pierreconcassée ou d’un autre matériau granulaire propre et grossier contenantau plus 10 % de granulats pouvant traverser un tamis de 4 mm.

Le drain de fondation a pour fonction de capter et decanaliser les eaux à la base des fondations du bâtiment,afin de les évacuer dans le réseau d’évacuation des eauxpluviales. Voici un rappel de ce qu’il faut retenir sur l’installation d’un drain de fondation.

Dossier technique

Tout ce qu’il faut savoir sur ledrain de fondation

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Schéma de drainage des fondations

Positionnement du drain de fondation

Évacuationvers le systèmed’égout pluvial

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RaccordementLe tuyau de drainage extérieur doit être raccordé au bassin intérieur (puisard) ouau réseau pluvial. Le raccordement vers l’intérieur doit se faire avec un raccord en« T » à un tuyau rigide non perforé (de type BNQ) de même diamètre que celui dutuyau de drainage. Et le plus important : le tuyau doit comporter une pente légère-ment descendante vers le bassin intérieur.

Le tuyau rigide non perforé doit être raccordé au bassin intérieur et être posi-tionné plus haut que la prise d’eau de la pompe du puisard ou, s’il n’y a pas de pompe,plus haut que le syphon et le tuyau d’évacuation vers l’égout pluvial. Voici lesautres exigences pour le bassin de captation dans le Code national du bâtiment :

Article 9.14.5.2 - Puisard

1) Les puisards doivent :

a) avoir une profondeur d’au moins 750 mm;

b) avoir une surface d’au moins 0,25 m²;

c) et être couverts.

En pratiqueLe fond d’une excavation qui constitue le sol non remanié pour la fondation d’unehabitation est essentiellement de niveau. « Essentiellement de niveau », cela signifieque l’excavation exécutée avec de la machinerie lourde (pelle mécanique) impliquequ’il y aura des inégalités (des points plus bas et d’autres plus hauts) mais que leniveau du fond de l’excavation sera généralement uniforme.

Le drain de polyéthylène flexible perforé utilisé en général pour le drainage desfondations est déposé directement sur le fond de l’excavation, positionné parallèle-ment à la semelle et recouvert de pierre nette. Le tuyau de drainage flexible suivradonc les inégalités du fond de l’excavation et permettra par le fait même des accu-mulations d’eau localisées aux points les plus bas du fond de l’excavation.

Même si des points bas provoquent des accumulations d’eau localisées, la per-formance du système n’en sera pas affectée pour autant. L’eau étant toujours deniveau, les dénivellations créant des accumulations localisées n’empêcheront pas l’eaude s’écouler naturellement vers le raccordement au système d’évacuation des eauxpluviales au moyen d’un bassin ou non (selon la réglementation municipale). Le tuyaude drainage et le recouvrement de pierre nette vont contribuer conjointement à ce

que l’eau s’achemine vers ce point.

De plus, l’idée voulant qu’une pente de l’arrière vers l’avant dans un drainfacilite l’évacuation de l’eau relève bien souvent d’un mythe (voir les deux illustrationsau bas de la page); il n’y a généralement pas de problème lorsque le drain est consti-tué d’un tuyau flexible perforé enrobé de pierre nette, où l’eau peut circuler librement.

ConclusionSi le drain est positionné et raccordé correctement, l’eau peut s’accumuler localementdans le drain, sans causer de préjudice au bâtiment et sans affecter son fonctionne-ment et sa performance outre mesure.

Il est cependant de mise de faire les vérifications nécessaires dès l’excavationpour cibler les problèmes potentiels avec le niveau de la nappe phréatique. Il fautégalement être prévoyant dans le choix et la mise en place du matériel de remblaipour empêcher la migration de particules fines de certains types de sol qui risqueraitd’obstruer le drain à court ou moyen terme.

Investir dans l’installation de cheminées de nettoyage demeure une valeur sûreet permet de prolonger la vie utile du système de drainage, en plus d’assurer unebonne performance à long terme.

Enfin, il faut demeurer vigilant en ce qui concerne les éléments d’aménagementautour de l’habitation susceptibles de perturber ou d’affecter l’efficacité du système.

Raccordement du drain de fondation vers l’intérieur

Drain de fondation sur le sol non remanié

Pente dans un drain flexible perforé

Tuyau BNQ 4 poucesnon perforé avec pente descendante versla fosse de retenue

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Par André Dumont

Les problèmes d'humidité sont fréquents dansles sous-sols : odeurs, moisissures, efflores-cences, traces d'eau, infiltrations printanières...Heureusement, il existe aujourd'hui une vaste

gamme de produits d'étanchéité pour les fondations.Encore faut-il les connaître, comprendre leur fonction-nement et savoir quand et comment les installer.

Les membranes et panneaux offerts sur le marchépermettent de protéger les fondations bien au-delà desexigences du Code du bâtiment. En effet, celui-ci exigetout simplement que soient protégées contre l'humiditéles faces extérieures des murs de fondation se trouvantsous le niveau du sol, à l'aide de produits conformes àdes normes de qualité pour enduits bitumineux.

« Le matériau le plus commun est le bitume appliquéà chaud. En général, ça fonctionne. Cependant, l'enduitbitumineux de base a très peu d'élasticité. Si la fon-dation craque, la mince pellicule va craquer aussi »,explique André Gagné, directeur du Service techniqueet inspection de chantiers à l'Association provinciale desconstructeurs d’habitations du Québec (APCHQ).

L'enduit bitumineux suffit pour se conformer auCode, mais si l'on se fie aux fabricants de produitsd'étanchéité et aux entrepreneurs en réparation defondations, il s'agit d'un produit bas de gamme etpeu fiable. Fabriqué à base de pétrole, il finit par s'éva-porer ou se désagréger en réaction avec des élémentsdans le sol.

Chez Durasec, une entreprise spécialisée enétanchéité des fondations active dans la grande régionde Montréal, le propriétaire Martin Forest est caté-gorique : « L'efficacité du goudron ne dure même pasun an. Il se fissure dès qu'apparaissent les fissures deretrait du béton, et les problèmes d'infiltration d'eauapparaissent. »

Les constructeurs devraient-ils installer des sys-tèmes sophistiqués d'étanchéité sur l'extérieur des fon-dations de toutes les constructions neuves ? MartinForest croit que oui. «Cela éviterait tellement de pro-blèmes de santé et de détérioration des matériaux deconstruction », dit-il. D'après lui, les constructeurs on-tariens ont déjà bien compris la différence entre unesimple protection contre l'humidité offerte par le bi-tume (damproofing) et une protection contre l'eau(waterproofing) offerte par des produits comme leRub-R-Wall et le Geo-Wrap qu'il installe.

Membranes d'étanchéitéEn construction et rénovation résidentielles au Québec,le fonctionnement des systèmes d'imperméabilisationpour murs de fondation est parfois mal compris. Ces

systèmes sont composés de deux produits complémen-taires : les membranes d'étanchéité collées à la fonda-tion et les panneaux de drainage fixés mécaniquement.

Les membranes d'étanchéité pour l'extérieur desmurs appartiennent à l'une de deux grandes familles :les liquides à pulvériser et les pellicules autocollantesen rouleaux à appliquer. Elles se veulent toutes plusdurables, plus étanches et plus élastiques que l'enduitbitumineux. Certains fabricants soutiennent que leurproduit a une élasticité de plus de 1 200%, ce qui luipermettrait de résister à une fissuration de la fondationjusqu'à un huitième de pouce.

« Les produits liquides doivent nécessairement êtreappliqués par des travailleurs compétents, car l'épais-seur minimale doit être atteinte partout. Quant auxmembranes autocollantes, leur épaisseur est toujoursla même, mais il faudra accorder plus d'attention auxdétails (fenêtres, tuyaux, etc.) », explique l'ingénieureMahnaz Nikbakht, conseillère en spécification de pro-duits chez Cosella-Dörken.

Les membranes liquides sont pulvérisées la plupartdu temps par des sous-traitants qui en font leur spé-cialité et qui sont formés par les fabricants de produits,fait remarquer Stéphane Beauchamp, ingénieur chezBisson Expert. Ces membranes ont aussi l'avantaged'épouser les contours des fondations irrégulières,comme celles en moellons.

Ces produits liquides, sous forme de membranes,remplacent l'enduit bitumineux. Toutefois, les fabri-

Membranes d’étanchéité

Un vaste choixde solutions pour garder les fondationsau secMembranes d'étanchéité et panneauxdrainants offrent la promesse de sous-sols secs et douillets. À dix fois le prixde l'enduit bitumineux traditionnel, ilspeuvent sembler non compétitifs, maisleurs propriétés et leurs performancesvalent la peine de s’y arrêter dans uneperspective à long terme.

Les produits liquides doivent nécessairement être appliqués par des travailleurs compétents, car l'épaisseur minimale doit être atteinte partout.

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cants et installateurs suggèrent de les couvrir de pan-neaux de drainage, afin de réduire la pression hydro-statique sur les murs de fondation et diriger l'eau plusdirectement vers le drain français.

Panneaux de drainageLes panneaux – ou nappes – de drainage sont com-posés de matériaux synthétiques ayant une certaineélasticité. Ces panneaux sont alvéolés, leurs « bou-tons » étant dirigés vers la fondation ou en directiondu remblai. Dans ce deuxième cas, la face extérieuredu panneau est recouverte d'un géotextile.

Ces panneaux sont fixés mécaniquement, plusieursfabricants fournissant les accessoires d'installation,dont la bande de finition à fixer au sommet. Ils serventaussi à protéger la membrane d'étanchéité au momentde verser le remblai autour de la fondation. Certainspanneaux ont même des capacités isolantes.

L'eau s'écoule dans le jeu d'air créé par lesalvéoles, évitant ainsi d'exercer de la pression sur lafondation. Ces panneaux peuvent s'étirer avec unmouvement de fondation, mais contrairement auxmembranes d'étanchéité, ils demeureront fonctionnelsmême une fois légèrement endommagés.

« La fondation se trouve à avoir deux mécanismesde défense, explique Mahnaz Nikbakht. Le panneaudrainant annule la pression hydrostatique sur le mur.Si, malgré tout, l'humidité passe à travers le panneau dedrainage, il y aura encore la membrane d'étanchéité. »

En fait, les panneaux drainants ne sont pas néces-sairement étanches. Il n'est pas recommandé de lesutiliser sans membrane d'étanchéité.

Mettre ou ne pas mettre?Alors qu'un enduit bitumineux peut coûter de 300 $ à400 $ pour une fondation résidentielle typique, la fac-ture pour les systèmes d'étanchéité s'avère générale-ment dix fois plus élevée. Lorsqu'une excavation estnécessaire pour corriger des infiltrations d'eau, laplupart des propriétaires n'hésitent pas à se payer lameilleure protection, afin d'éviter d'autres problèmes.

En ce qui concerne les maisons neuves, il faut tenircompte du budget de construction, des attentes desacheteurs, et surtout, de la nature du terrain. Danscertaines régions du Québec, les fondations ne con-naissent jamais de problèmes d'eau, même les plusanciennes qui n'ont ni bitume ni drain français, faitvaloir André Gagné, à l'APCHQ. «Cependant, dans laplaine du Saint-Laurent, notamment à Montréal etdans ses couronnes, on est dans l'argile, rappelle-t-il.Quand on creuse, ça devient une piscine. L'eau des

grandes pluies, ou celle de la fonte des neiges, peutmettre à l'épreuve l'étanchéité des fondations. »

La gestion de l'eau sur le terrain demeure primor-diale : on doit éloigner l'eau des gouttières et s'assurerd'une pente positive autour de la maison, laquelle peutdisparaître quand le remblai se compacte dans les annéessuivant la construction. En terrain accidenté, le côté dela fondation faisant face à une pente ascendante auraitintérêt à être imperméabilisé dès la construction.

Après l'installation de systèmes d'étanchéité surl'extérieur des murs de fondation, il est recommandéd'attendre au moins un an avant de finir l'intérieur dusous-sol. Dans le cas d’une maison neuve, l'eau de curedu béton ne pourra plus s'échapper que par la face in-térieure ou le sommet du mur de béton. Dans le casd'une réparation, Stéphane Beauchamp, de BissonExpert, explique que les vieilles fondations imbibéesd'eau mettront plus de douze mois à sécher seulementpar leur face intérieure, surtout celles en moellons. Siles murs devaient être scellés de l'intérieur aussi, l'hu-midité resterait prisonnière plus longtemps, entraînantdes risques de moisissure sur les matériaux.

Installés sur une maison neuve, les systèmes d'étan-chéité sont le gage de nombreuses années à profiterd'un sous-sol sec. Lorsqu'ils sont installés sur desmaisons existantes, ils mettent fin aux problèmesd'humidité et prolongent la durée de vie des fonda-tions. «On arrête le processus de migration de l'eau,qui détériore le béton année après année, fait valoirStéphane Beauchamp. Refaire une fondation coûteraitdix fois plus cher ! »

Les fabricants et installateurs suggèrent de recouvrir les membranesliquides de panneaux de drainage dont leur face extérieure est recouverte d'un géotextile, afin de réduire la pression hydrostatiquesur les murs de fondation.

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Types de produit Modes d'application Exemples de produits

Liquide Au pulvérisateur Aqua-Bloc de Henry Baker (élastomère)

CM 100 de Henry Baker (élastomère)

TREMproof de Tremco (élastomère)

Rub-R-Wall du Groupe Durasec (polymère)

Membrane thermofusible À dérouler en chauffant au chalumeau la surface des fondations préalablement recouvertes d'un apprêt.

Colphène Torch'n Stick de Soprema (bitume modifié SBS avec armature de polyester)

Pellicule autoadhésive À dérouler sur la surface des fondations préalablementcouvertes d'un apprêt.

Blueskin WP 200 de Henry Baker (composé asphaltique caoutchouté laminé sur polyéthylène à haute densité)

Delta-Thene 40 et Delta-Thene 60 de Cosella-Dörken (bitume caoutchouté àutiliser derrière des panneaux de drainage)

Colphène 3000 de Soprema (bitume modifié SBS et tissé de polyéthylène trilaminaire)

Colphène ICF (pour coffrages isolants) de Soprema (bitume modifié SBS et tissé de polyéthylène trilaminaire)

Produits Description

Geo-Wrap du Groupe Durasec Membrane de polypropylène alvéolée, face lisse installée contre la fondation, alvéoles pointant vers l'extérieur, face extérieure recouverte d'un géotextile

Membrane Platon d'Armtec Membrane de polyéthylène à haute densité, alvéoles pointant vers la fondation

Delta-MS de Cosella-Dörken Membrane de polyéthylène à haute densité résistant à l'oxydation, alvéoles pointant vers la fondation

Delta-MS Clear de Cosella-Dörken Membrane de polyéthylène à haute densité, alvéoles pointant vers la fondation, conçue spécifiquement pour les fondations debéton en coffrage isolant

Delta-Drain de Cosella-Dörken Membrane de polyéthylène à haute densité, alvéoles pointant vers l'extérieur, recouvertes d'un géotextile

Gamme ECO Sopradain de Soprema Membranes de polypropylène recyclé, alvéoles pointant vers l'extérieur et recouvertes d'un géotextile

QUELQUES EXEMPLES DE PANNEAUX DE DRAINAGE*

QUELQUES EXEMPLES DE MEMBRANES D'IMPERMÉABILISATION

Compilation : Québec habitation

Compilation : Québec habitation* Ces produits sont fixés mécaniquement au mur extérieur de fondation, avec une bande de finition au sommet.

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30 AVRIL-MAI 2014

Par Louise A. Legault

Avec la fin de la Deuxième Guerre mondialeet le retour de la prospérité, les Québécois(et les Nord-Américains en général) se sontdirigés en masse vers les banlieues, attirés

par les grands terrains et les maisons unifamiliales,loin du bruit des voisins de palier ! Les premiers mo-dèles d'habitations banlieusardes, proposés par la Société canadienne d'hypothèques et de logement(SCHL), comportaient trois chambres dans un bun-galow de 1 000 pi2. Pour alimenter son cataloguede modèles, la SCHL avait alors organisé le concoursPetites maisons canadiennes. Dans les maisonsréservées aux vétérans, afin de réduire le coût, l'étagen'était pas toujours aménagé, les nouveaux proprié-taires se chargeant de la finition quand leur budgetle permettait. Il s’agissait en quelque sorte des pre-mières maisons évolutives !

Les normes canadiennes de logement étaient alorsparmi les meilleures au monde. Au fil des ans, l'abrid'auto s'est transformé en garage, puis l’aménagement

du sous-sol a ajouté de l’espace habitable à la superficietotale de la maison.

Un peu comme la mode vestimentaire, les modèlesd'habitations témoignent du climat économique deleur époque. Le premier choc pétrolier de 1978 etla récession qui s'ensuivit a incité à réduire quelquepeu le volume des maisons, le programme Corvée-Habitation ciblant les premiers acheteurs, avec desmaisons de 900 pi2 se vendant moins de 50 000 $ àl'époque. Cela n’a duré qu'un temps, l'embellie éco-nomique propulsant la superficie vers de nouveauxsommets avec une moyenne de 1 991 pi2, résultant del'ajout de mezzanines, de salons surbaissés et de vo-lumes avec les toits cathédrale. Au milieu des années1990, la maison manoir a fait son apparition, offrantune superficie de 2 500 pi2 et plus, garage double,salle d'eau, buanderie, la chambre des maîtres s'adjoi-gnant une penderie et une salle de bains.

L'enflure immobilièreLe phénomène serait mondial. L'Institut national de lastatistique et des études économiques (INSEE) constatedans une étude datant de 2006 que les maisons indi-viduelles françaises ont offert 10 m2 de plus de super-ficie entre 1975 et 2002. La taille des appartements, parcontre, n'a pas bougé d'un cran. L'organisme remarqueaussi l'expansion des cours et jardins. En 2006, parexemple, la moitié des maisons individuelles possé-daient un jardin d'au moins 600 m2. Même constat auxÉtats-Unis : de 1 780 pi2 en 1978, la maison américainepasse à 2 479 pi2 en 2007.

Comment faire autrement ? « Le propriétaire cherchedes espaces ouverts et une entrée généreuse. Dans lasalle de bains, il veut du confort : un bain autoportantnécessite un dégagement et la douche de 4 pi par 5 pine suffit plus », de dire Denis Chamberland, chef con-cepteur chez Dessins Drummond. Îlot dans la cuisinecertes, mais aussi ce qu'il appelle un « garde-mangerCostco » pour ces articles que l'on achète en grandesquantités. « Le mobilier comme le sofa en L et l'ottomane

Taille des habitations

Des tendancesdivergentes s’affrontent surle marché

Construirevert

La taille d'une habitation a longtempsété liée au nombre d'occupants, maisaussi au prestige. Voilà que, malgré la réduction de la taille des ménages,les maisons n'en finissent plus deprendre du coffre, tandis qu'à l'autreextrême, les considérations environne-mentales et la flambée des prix desterrains font rapetisser les unitésd'habitation, question d'assurer l'accessibilité à la propriété.

Selon Denis Chamberland, chef concepteur chez Dessins Drummond,les propriétaires d’aujourd’hui recherchent des espaces ouverts, une entrée généreuse, un îlot et un vaste garde-manger dans la cuisine ainsi qu’une salle de bains équipée d’un bain autoportant et d’une douche.

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Le promoteur DevMcGill a été le premier à offrir des unités d'habitationd'aussi peu que 350 à 450 pi2 de superficie dans son projet M9.

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centrale exige plus d'espace, ajoute-t-il. Dans la cham-bre principale, on parle d'un grand lit au moins, sinond'un très grand lit, et dans les chambres secondairesd'un lit double. » Quelques pieds de plus par ci et parlà, cela ne peut qu'ajouter au compte final.

Le retour du penduleAvec la montée des préoccupations environnemen-tales, mais aussi à cause du prix des terrains qui necesse de grimper, un mouvement baptisé Tiny Housese dessine. Il prend le contrepied du rêve américain,la maison américaine type mesurant 2 600 pi2, uneforme d'esclavage, beaucoup d'Américains vivant d'unepaie à l'autre pour payer ce rêve. La compagnie Tumbel-weed Tiny House vend ses maisons en kit et les rendmême mobiles, un peu comme les roulottes des Ro-manichels. Une solution pas toujours facile cependantquand vient le temps de passer au bureau d'urbanisme.À Vancouver, on insère des maisons minuscules du côtédes ruelles. De l'autre côté de la frontière, à Seattle, les« apodments », des miniappartements, partagent une cui-sine, la nouvelle génération étant plus friande de metsà emporter.

La Ville de New York pour sa part annonçait en 2012la tenue d'un concours de design, adAPT NYC, pourl'aménagement de copropriétés de 275 à 300 pi2 qui per-mettront de loger les personnes seules et les ménages à deux personnes, un segment en forte croissance. NewYork veut ainsi éviter la sclérose en invitant les jeunescerveaux à s’y installer. Cette ville a même modifié lezonage pour le projet pilote, la réglementation new-yorkaise stipulant depuis 1987 que les nouveaux appartements devaient mesurer plus de 400 pi2. Lesgagnants se sont appuyés sur l'expérience londoniennede Pocket Living, qui compte déjà cinq projets de cetype dans la capitale britannique.

Montréal n'échappe pas au phénomène, les tours ducentre-ville offrant des unités d'habitation d'aussi peu que350 à 450 pi2 de superficie. Le promoteur DevMcGill aété le premier à les offrir dans son projet M9 en 2009.« Nous avions observé ces tendances à la densificationdans d'autres grandes villes », explique Aldo Siciliano,directeur des ventes. Elles se sont envolées comme depetits pains chauds et demeurent encore populaires.« En fait, c'est un style de vie que l'on propose, précise-t-il. Ce que vous perdez en espace, vous le gagnez par laproximité d'un milieu recherché et animé et par la réduc-tion du temps de déplacement au travail ». DevMcGillplanche sur une nouvelle génération de ces unités, unpeu plus coûteuses (à compter de 180 000 $), où lesmeubles intégrés sont inclus. «Nous travaillons sur unmur entier avec une finition homogène et soignée où lemobilier de cuisine et le lit sont escamotables. »

Les concepteurs jouent sur la hauteur, en mettanten valeur le volume plutôt que la superficie. Ils privi-légient aussi les espaces communs : ces copropriétésproposent lounge, salle de réception, piscine, spa et salled'exercices, ce qui limite le temps passé entre quatremurs. Mini-électroménagers, lit escamotable, mobilierpolyvalent, les designers s'affairent. Selon Aldo Siciliano,dans un marché en surchauffe, la superficie de toutes lesunités est révisée à la baisse. « Notre moyenne était de950 pi2, dit-il, elle se situe présentement à 675-700 pi2. »

Il n'y a pas que dans les grands centres urbains quede tels phénomènes sont observés. À Saint-Léonard età Laval, Presti Demeures et Développements construitdes unités de 3 1/2 pièces de 800 pi2 de superficie. « Ladeuxième question que l'on me pose, explique le di-recteur des ventes Orlando Kutic, c'est : ‘Quels sont lesfrais de copropriété ?’ Avec les plus grandes unités, lesfrais de copropriété mensuels, qui sont calculés selonla superficie, s'accumulent vite ! »

Où trouve-t-il l'espace ? « Dans la salle de bains,tout d'abord, où nous installons un bain-douche, pasde douche séparée. Dans la chambre principale aussi,où il n'y a pas de penderie. Nous réussissons à amé-nager une cuisine de même dimension que celle desunités de 4 1/2 et 5 1/2 dans ces unités, et une chambreprincipale de bonne dimension qui fait 15 pi par 11 pi. »

Et à l'autre extrême…Cela ne signifie pas pour autant que les maisons deprestige se font plus petites. Au Domaine des Berges àSainte-Dorothée, les maisons se vendent à partir de 1,1million de dollars et font plus que 3 000 pi2 ! Construitssur mesure, ces châteaux modernes proposent quatrechambres à coucher, une grande salle à manger et cui-sine avec dînette à part, un sous-sol fini avec cave à vin,sauna, bar, cinéma maison et gym. La plus grande,selon Yolanda Assad, directrice des opérations chezPresti Demeures et Développement, fait 5 200 pi2...sans compter le sous-sol fini ! Et Presti en construittrois en même temps en ce moment !

Malgré leurs coûts très élevés, les maisons de prestige construites surmesure ne se font pas plus petites.

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Par Jacques Desjardins

Le relooking consiste à décorer et à réaménagerune ou plusieurs pièces de sa résidence selonles tendances actuelles, à moindre coût et dansdes délais raisonnables. Le relooking s’inspire

de la valorisation résidentielle (home staging), cette pra-tique qui vise à mettre une propriété en valeur pour enfaciliter la vente. Mais si la valorisation résidentielle doittenir compte des goûts des acheteurs potentiels, lerelooking, lui, se base sur les goûts du propriétaireoccupant qui souhaite améliorer son espace de vie.

Par où commencer?Dès le premier contact téléphonique avec un client,Camille Grenier, propriétaire de la firme spécialiséeEspace Casa, lui recommande de parcourir quelquesmagazines de décoration et de se monter un dossierde photos. Images à l’appui, la consultante cerneraplus facilement le projet, ce qui lui permettra de gagnerdu temps lors d’une première rencontre.

Comme dans tout service à la clientèle, le conseillerd’un projet de relooking se doit d’écouter attentivementle client et de le questionner afin de bien saisir ses goûts,ses habitudes et son mode de vie. Bien connaître sonclient est primordial pour le conseiller judicieusement.

Les bases du relookingLe relooking s’appuie sur quelques éléments incon-tournables de la décoration, soit l’aménagement del’espace, la coloration, la lumière et les accessoires.

Comme l’idée première d’un projet de relookingest de redéfinir son espace de vie, il faut tout d’abordtravailler les espaces. Par exemple, repositionner lesmeubles, ou encore épurer une pièce trop chargée enretirant des éléments inutiles, démodés ou qui ne sonttout simplement pas à leur place. Aménager un bureaudans le salon n’est sans doute pas une idée de génie,en termes d’aménagement intérieur. L’installer dansune chambre inoccupée, voilà qui est mieux!

La luminosité est aussi primordiale pour créerune ambiance agréable. Il faut un minimum de troissources de lumière dans une pièce. C’est souvent lemaillon faible des résidences que visite Josée ÉliseDesbiens, spécialiste certifiée en valorisation résiden-tielle et relooking.

Selon Antonietta Carangelo, propriétaire de HomeRevolution, la coloration est certainement l’élément derelooking le plus important et le plus rentable. Cet élé-ment est encore plus économique lorsque le pinceauest tenu par le propriétaire. La coloration a effective-ment un impact majeur sur l’ambiance d’une pièce.

Enfin, l’habillage des fenêtres et les accessoiresmettent la touche finale à un projet de relooking. Pourne pas grever son budget, Camille Grenier recommandeà son client de prévoir dès le départ environ 30 % dubudget pour l’achat de ces articles.

Mais avant de passer aux achats, il faut penser aurecyclage pour un projet de relooking à petit budgetet réutiliser le plus possible les meubles et les accessoires

Recourir au relookingrésidentiel pouraméliorer un espace habitable

Design

Dans cette cuisine, les armoires en thermoplastique ont été repeintes et les poignées remplacées. Le comptoir, le dosseret, l’évier, le robinet et la hotteont été changés. Il y a eu aussi ajustement de l’éclairage et ajout de moulures à la fenêtre. Enfin, la pièce a été repeinte et agrémentée de quelques ac-cessoires. Coût des travaux effectués par les propriétaires : 1 830 $.

S’il est possible de changer sa coiffureou sa tenue vestimentaire par une « transformation », il est aussi possiblede modifier l’allure de son habitationpar un relooking résidentiel.

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du client. Recouvrir un vieux canapé d’un tissu en vogueredonnera au salon un air de jeunesse sans trop dégar-nir le porte-monnaie.

Le salonL’aménagement du mobilier représente un des princi-paux défis quand il s’agit du salon. Il y a en effet plusieurséléments à disposer dans cette pièce qui, en plus, estparfois dotée d’un foyer. « Souvent, note AntoniettaCarangelo, le foyer est mal intégré à l’ensemble, alorsqu’il représente le centre d’intérêt de la pièce. »

Le relooking du salon pourra passer ensuite parl’ajout de sources d’éclairage, d’une housse pour re-couvrir un divan défraîchi, de même que de coussinsdécoratifs ou d’un jeté. Et pourquoi pas une carpettebien agencée au canapé et aux rideaux ?

Dans un de ses projets, Camille Grenier a fait reti-rer une moquette qui recouvrait le plancher du salon.Et sous cette moquette se cachait un parquet mosaïque,un revêtement de sol qui n’est plus à la mode du jour.La façade du foyer, en brique rouge, datait aussi d’uneépoque lointaine, mais son cas a été facilement régléen recouvrant la brique d’une peinture blanche. Quantau plancher, au lieu de changer son revêtement, la spé-cialiste l’a plutôt fait sabler et teindre d’un vernis brunfoncé afin de lui donner une allure moderne.

La cuisine et la salle de bainsVoilà deux pièces qui se prêtent plus difficilement à unrelooking à peu de frais, mais plusieurs options s’offrenttout de même au propriétaire.

Si la structure des armoires est en bon état, peindreles portes de mélamine est certainement un bon départpour rafraîchir la cuisine, de même que l’ajout demoulures décoratives. Même des armoires en thermo-plastique peuvent être repeintes après en avoir retiréla pellicule. Le remplacement des poignées est aussi àconsidérer sérieusement.

S’il n’y en a pas, il serait opportun d’ajouter undosseret de céramique au-dessus du comptoir. Et s’il ya un dosseret mais que la céramique démodée agressela vue, il est possible de la peindre. On peut faire demême avec la céramique de la salle de bains, qui peutaussi recevoir une peinture résistante à l’humidité. Dansces deux pièces, il faudra aussi penser à changer la robi-netterie de même que l’évier et le lavabo.

Si l’éclairage sur les comptoirs de cuisine est défi-cient, il existe sur le marché de petits luminaires àéclairage fluorescent qui se fixent facilement au-dessous des armoires et qui régleront la question defaçon économique. Une nouvelle hotte contribueraaussi à améliorer l’apparence, en plus d’être plus silen-cieuse et efficace que le modèle d’après-guerre.

Le comptoir est abîmé? Pas nécessaire de lechanger, il est possible de le restaurer avec un enduitspécial. Et si le client souhaite un nouveau comptoir,il faudra le mettre en garde afin qu’il choisisse unmatériau d’une qualité qui convienne au reste de la cui-sine. Autrement dit, l’achat d’un coûteux comptoir dequartz ne serait pas judicieux s’il est décidé de con-server des armoires bas de gamme.

Aussi, le vieux revêtement de sol souple pourraêtre avantageusement remplacé par un nouveau,vendu sous forme de planches emboîtables imitant lacéramique ou le bois, et s’installant facilement commeun plancher flottant.

Ce qu’il faut éviterCommencer par choisir la couleur n’est certainementpas une bonne idée. Comme les choix de teintes sontinfinis, il vaut mieux réserver cette étape pour la fin etcommencer plutôt avec une pièce de mobilier, une toileou des accessoires qui feront partie de la décoration.

Quant aux clients qui aiment les couleurs vives, ilfaudrait diriger leur goût pour la flamboyance vers lesaccessoires plus faciles à changer que la couleur desmurs quand la mode sera passée.

Ne pas tout retirer les éléments démodés seraitaussi une erreur. Camille Grenier donne l’exempled’un de ses projets dans lequel elle a fait disparaîtreles arches d’un style aussi vieillot que le stuc.

Tendances actuellesLe style rustique chic fait partie des tendances actuelles.Il se caractérise par un décor éclectique, mélangeant

le contemporain et l’antique, avec le bois commematériau dominant. Un fauteuil Louis XVI pourra ainsiêtre placé à côté d’un canapé contemporain.

Les poutres apparentes ont la cote, de même queles panneaux muraux 3D. Les moulures de plafond(o’gees) sont aussi au goût du jour, alors que lacimaise, qui a connu ses heures de gloire, a plutôt ten-dance à disparaître.

Pour ce qui est des couleurs, la vogue est aux tonsneutres et aux blancs teintés. L’accent est mis sur la lu-minosité. Les aires ouvertes contribuent à dégager l’es-pace et le style de chaque pièce devrait s’harmoniseravec celui des autres pièces.

Où s’arrête le relooking ?Le propriétaire dont la tirelire déborde pourra investirun montant substantiel dans son projet et renouvelerplusieurs éléments de son décor. Finalement, le relookingcouvre un éventail très large de projets, qui peuventaller de quelques centaines de dollars à plusieurs milliers.Mais où se trouve la frontière entre le relooking et ledesign intérieur ? La distinction tient à la nécessité defaire des changements structurels. Lorsque le projetn’implique pas de travaux de structure ou de déplace-ments d’éléments importants, il s’agit de relooking.

La nature de certains projets de relooking permetau propriétaire qui le désire de faire les travaux lui-même. Mais si le temps ou les talents de bricoleur fontdéfaut, le spécialiste du relooking pourra généralementrecommander à son client des entrepreneurs quisauront exécuter les travaux à sa satisfaction.

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Dans cette autre cuisine, les poignées des armoires ont été changées,le comptoir a été recouvert d’un enduit de finition et un dosseret a étéinstallé. Coût des travaux effectués par les propriétaires : 550 $.

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Par Louise A. Legault

Forte du succès de son programme Habitationdurable créé en 2011, la Ville de Victoriavillelançait en mars 2013 le programme Rénovation.« Avec le programme Rénovation Victoriaville

– Habitation durable, nous souhaitons permettre àchaque citoyenne et citoyen de la ville de faire sa partpour l’environnement. Chaque petit geste compte.Notre souhait est que plusieurs autres municipalitésemboîtent le pas avec nous afin qu’ensemble, on créeun Québec plus vert », explique le maire Alain Rayes.

Le programme accorde des subventions variant de200 à 3 000 $. Il comporte trois volets : un premier

volet bonifie de 25 % les subventions du programmeRénoclimat et rembourse la moitié des frais d'évalua-tion; un deuxième s'associe à la certification Rénova-tion Écohabitation en offrant des subventions pouvantaller jusqu'à 600 $ par pièce, en plus de rembourser lamoitié des frais d'adhésion; le troisième volet répertorie23 écogestes assortis de subventions qui visent l'éco-nomie d'énergie, l'économie d'eau, la construction plussaine et l'utilisation de l'énergie solaire.

Pour le moment, ce dernier volet s'avère le pluspopulaire. L'année dernière, le programme a reçu unpeu plus de 100 demandes. L'administration comptebien doubler ce chiffre cette année. Elle s'apprêtaitd'ailleurs à tenir des séances d'information pour les en-trepreneurs, les fournisseurs et les citoyens.

La Ville de Varennes a suivi l'exemple de Victoriavilleet travaille à l'élaboration de son programme de réno-vation durable. « Si tout va bien, nous comptons lancernotre programme pour le jour de la Terre 2014 », an-nonce Dominic Scully, directeur de l’urbanisme et del’environnement. Le programme s'inscrit dans lesvaleurs et la philosophie du conseil municipal, qui esttrès axé sur les initiatives durables.

« Varennes manque de terrains à développer, et laconstruction neuve passe nécessairement par la densi-fication et le redéveloppement, explique-t-il. Un pro-gramme d’habitation durable n'aurait touché qu'unfaible nombre de citoyens, tandis qu'un programme derénovation durable incite plus de citoyens à aller danscette direction. »

Un tel programme permettra d'améliorer le parcimmobilier de Varennes, lequel est composé en bonnepartie de maisons datant des années 1960 et 1970 quisont en deuxième phase de rénovation. Lors de l'en-trevue, Dominic Scully ne pouvait confirmer la formedu programme varennois, mais il y a de fortes chancesqu'il ressemble au programme de Victoriaville.

Les municipalitésse mettent à larénovation durableVictoriaville a donné le coup d'envoiavec son programme Rénovation. Voicique d'autres municipalités emboîtentle pas, prenant fait et cause pour larénovation durable.

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Rénovation

Le maire de Victoriaville, Alain Rayes, lors du lancement officiel du Programme Rénovation en compagnie du ministre du Développementdurable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs, Yves-François Blanchet.

En février dernier, Victoriaville a remporté le prix Energia en gestion intégrée de l'Association québécoise pour la maîtrise de l'énergie (AQME) pour sonprogramme Habitation durable. De gauche à droite, on reconnaît Gilles Bernard, vice-président du marketing, de la performance et de l’innovation,Desjardins Entreprise; Martin Lessard, directeur général de la Ville de Victoriaville; Joëlle Ouellette, conseillère en marketing à la Ville de Victoriaville;Alain Rayes, maire de la Ville de Victoriaville; et Serge Cyr, directeur du Service de l’environnement à la Ville de Victoriaville.

Des sous pour la rénovation écologique

En octobre 2013, le gouvernement québécoislançait un nouveau programme pour stimuler larénovation éconergétique. Le programme ratisselarge, puisqu’il concerne aussi bien l'isolation, l'étan-chéisation, la ventilation, l'installation de portes etde fenêtres et les systèmes de chauffage, ainsi queles toits verts ! Le crédit d'impôt ÉcoRénov correspondà 20 % des dépenses admissibles, jusqu'à concur-rence de 10 000 $. L'entente pour la réalisation destravaux avec un entrepreneur qualifié doit êtresignée entre le 7 octobre 2013 et le 1er novembre 2014.

Le crédit ÉcoRénov vient s'ajouter au programmeRénoclimat et à l'aide financière Chauffez vert pourle remplacement des systèmes de chauffage aumazout.

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Selon Emmanuel Cosgrove, directeur d'Écohabita-tion, « les municipalités ont tout à gagner. Les toilettes,robinets et pommes de douche à débit réduit réduisentla pression sur les réseaux municipaux et le volumed'eau traitée, surtout dans les municipalités qui con-naissent une forte croissance ou dont le réseau est plusâgé. » Écohabitation a d'ailleurs répertorié une centained'initiatives municipales environnementales, que le di-recteur classifie en trois catégories : sensibilisation, régle-mentation (le bâton) et incitation (la carotte).

Il n'y a pas que les municipalités cependant quis'intéressent à la rénovation écologique. L'agence decourtage immobilier Via Capitale, qui compte plus de1 300 courtiers au Québec, accorde maintenant unecote énergétique à ses inscriptions, une cote mise aupoint par l'organisme Écohabitation. « Le courtier re-cueille de l'information sur le type de propriété, le lieu,le nombre d'occupants, le coût énergétique total, la su-perficie et l'année de construction, explique IsabelSt-Laurent, vice-présidente du marketing et des com-munications. À l’aide de comparables, Écohabitation at-tribue un pourcentage d'économie relative. Le marchéde l'habitation durable est un marché en évolution eten croissance, pas seulement à Montréal, mais aussi en

région. » Les acheteurs peuvent d'ailleurs chercher unepropriété écologique dans le site Web de Via Capitale.

Plusieurs organismes s'intéressent aussi à la ques-tion. La Canadian Home Builders’ Association (CHBA)de Colombie-Britannique a mis au point des normesBuilt Green pour la rénovation. Le document énumèrequelque 290 gestes assortis de points parmi lesquelschoisir pour obtenir la certification qui comporte qua-tre niveaux (bronze, argent, or et platine) selon le nom-bre de points accumulés. Le Conseil du bâtimentdurable du Canada (CBDCa) propose lui aussi desdirectives pour la rénovation des salles de bains, descuisines, des autres pièces de la maison ou de la mai-son entière.

À Toronto, l'administration municipale a lancé unprojet pilote baptisé HELP, pour Home Energy LoanProgram, dans certains secteurs de la ville. Le pro-gramme accorde des prêts pour la rénovation résiden-tielle éconergétique. Les travaux peuvent couvrir aussibien le remplacement d'appareils que l'isolation ou leremplacement des portes et des fenêtres. Ces prêtssont enregistrés sur la maison et peuvent être rem-boursés sur une période de quinze ans à même lecompte de taxes.

Aux États-Unis, divers organismes offrent aussi dela formation dans ce domaine. La National Associationof the Remodeling Industry (NARI) attribue la certifi-cation Green Certified Professional aux membres quiréalisent des rénovations écologiques. Le programmeREGREEN du US Green Building Council et de l'Ame-rican Society of Interior Designers (ASDI) propose unesérie de directives pour la rénovation verte des bâti-ments. Il comporte une certification pour les profes-sionnels, dont les cours sont offerts en ligne. Quant àla National Association of Home Builders (NAHB), elleremet aussi la certification CPG (Certified Green Pro-fessional) aux entrepreneurs et rénovateurs, et offredes cours menant à la certification.

Cela étant dit, quel est l'intérêt de la rénovationdurable ? L'impact écologique de la maison existante estbeaucoup plus important au chapitre de l'efficacité éner-gétique, de la consommation d'eau, de la durabilité desmatériaux, mais aussi de la production de déchets lors derénovations, selon Emmanuel Cosgrove. La rénovationdurable permettrait de faire des gains écologiques cinqfois plus grands par rapport aux coûts énergétiques d’unemaison typique. La maison neuve, quant à elle, nereprésente qu'un infime pourcentage du parc immobilier.

qu'est-ce qu'une rénovation Durable?L'organisme Écohabitation propose Rénovation Écohabitation, un programme

de certification des rénovations qui concerne la cuisine, la salle de bains, le sous-sol,les chambres et le séjour, ainsi que le revêtement extérieur. Dix gestes écorespon-sables sont énumérés pour chaque projet. Une vingtaine de projets ont été certifiésà ce jour.

Écohabitation offre d'ailleurs aux municipalités intéressées un service d'accom-pagnement en habitation écologique baptisé Municipalités Écohabitation.

En octobre dernier, l'organisme Archibio a lancé un programme d'accréditationpour les entrepreneurs baptisé ÉcoEntrepreneur. Pour devenir ÉcoEntrepreneur,le candidat doit suivre une formation d'une journée, réussir l'examen d'accrédita-tion et réaliser un projet de construction ou de rénovation écologique.Ph

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Par Benoit Bissonnette

I l importe tout d'abord de noter que le champd'application de la perceuse à percussion se limi-te essentiellement au perçage de trous de faiblesdiamètres dans les matériaux cités précédem-

ment, soit moins de 5/8 po, et ce, de façon occasion-nelle. Ce type de perceuse est conçu davantage pourle perçage du bois, mais possède un mode débrayableautorisant le perçage à percussion. Son efficacité estnettement moindre que celle d’un marteau perfora-teur, puisque ce dernier a été conçu spécifiquementpour cette application et s'avère nettement plus poly-valent et un peu moins bruyant.

La perceuse à percussionLa fonction de percussion offerte sur plusieurs modèlesde perceuses est activée par une molette ou un levier,au besoin. Le mécanisme interne qui génère la percussionest plutôt rudimentaire, car il ne s'agit en fait que dedeux engrenages dentelés frottant l'un contre l'autrelorsqu’une pression est exercée sur la mèche. Il est im-portant de noter que la perceuse à percussion est beau-coup moins efficace que le marteau perforateur pourpercer le béton, la maçonnerie et la pierre, car elle estconçue pour l'ouvrier qui n’a besoin de cette fonctionqu'à l'occasion. Un travailleur devant percer quelquescentaines de trous dans le béton pour l'installation d'an-crages par exemple, verra sa productivité grandementaméliorée avec un marteau perforateur.

Le marteau perforateurCet outil a été conçu exclusivement pour le perçage desurfaces dures grâce à un mouvement de percussionbeaucoup plus performant, produit par un piston as-surant un mouvement prononcé vers l'avant. La force

de l'impact, mesurée en pi-lb, est également plus élevéeafin de pulvériser la matière devant la mèche par coupsrapides et successifs.

Le marteau perforateur est équipé d'un mandrinsans serrage puisque les mèches SDS-Plus et SDS-Max,les deux formats SDS standards, sont conçues pour nepas glisser dans le mandrin, mais pour bouger afin depermettre à la percussion d'agir avec plus d'efficacité.Selon le modèle sélectionné, l'outil offre souvent unmode marteau seulement qui permet de transformerl'outil en un marteau-piqueur. L'accessoire ne tournedonc pas et il est possible d'installer des pics, des cuil-lères ou des spatules. Cela peut s'avérer fort utile pourbriser une dalle de béton au sol, pour dégager desjoints de maçonnerie, ou encore pour enlever de lacéramique couchée sur un lit de mortier. Il est à noter

toutefois que les petits marteaux perforateurs ne de-vraient être utilisés en mode marteau qu'à l'occasion.

Sur le plan ergonomique, le marteau perforateurse présente habituellement en deux versions. Les modè-les dotés d'un moteur en ligne avec poignée et man-drin conviennent particulièrement bien au perçage ausol et à l'horizontale. Les modèles équipés d'un moteurà la verticale sont plus confortables pour les perçagesau-dessus de la tête.

Le marteau perforateur SDS-Plus modèle nº 11253VSR de Bosch possède un mode perçage (sans percussion), marteauperforateur et marteau seulement. Il accepte des mèchesjusqu'à 1 po de diamètre.

Chez Milwaukee, le modèle SDS-Plus nº 2612-22 est optimisé et balancé pour le perçage de trous de 5/8 po ou moinsau-dessus de la tête, et est capable de produire jusqu'à 7 000 percussions par minute.

À cordon électrique ou à batterie?La question de savoir s'il est préférable de se procurerune perceuse à percussion ou un marteau perforateurélectrique ou à batterie se pose plus que jamais à la lu-mière des progrès remarquables observés récemmentdans l'outillage sans fil. Selon l'usage prévu, il est plusque probable qu'un modèle à batterie de 18 volts soitcapable de répondre aux besoins d'un entrepreneur,même s'il utilise son outil plusieurs heures par jour.Tout comme c’est le cas pour les perceuses traditionnelleset les visseuses à chocs, l'autonomie d'une batterie est

Ce qu’il importe de savoir sur laperceuse à percussion et lemarteau perforateur

Outillage

Le perçage du béton, de la maçonnerie ou de la pierre est une opération incon-tournable sur plusieurs chantiers de construction et à cet égard, les entrepreneursont le choix entre plusieurs outils, selon le travail à effectuer. Voici ce qu'il fautsavoir avant de se procurer une perceuse à percussion, un marteau perforateur, ettous les accessoires qui y sont reliés.

Plusieurs modèles de perceuses, même de très petites, possèdentla fonction de percussion. Par exemple, le modèle compact nº 2404-22 de Milwaukee est équipé d'une batterie Li-ion de 12 volts et possède un mandrin de 1/2 po.

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généralement plus grande que le temps nécessaire à sarecharge, ce qui autorise son usage en continu, à la con-dition de garder une batterie branchée au chargeur entout temps.

Plusieurs fabricants proposent maintenant desmodèles équipés de moteur sans balais et de puissantesbatteries de 4,0Ah, ce qui diminue d'autant l'attrait d’unoutil à cordon électrique. Enfin, pour les travaux plusdifficiles ou ceux qui exigent un marteau perforateurde grand format, un outil muni d’un cordon électriquedemeure encore la meilleure solution.

Les accessoiresEn ce qui concerne les mèches conçues à l'intention desperceuses à percussion ou des marteaux perforateurs,il existe trois formats différents : la mèche ronde stan-dard qui s'installe dans un mandrin à mâchoires, deuxtypes de modèles SDS (Special Direct System) et le mo-dèle à nervures. La mèche SDS-Plus est conçue pour lesmarteaux perforateurs de petits et moyens formats(5/32 po à 1 1/8 po), et la mèche SDS-Max pour les grosmarteaux perforateurs (1/2 po à 2 po). Dans le cas dumodèle à nervures, il s’utilise sur de très gros marteauxperforateurs utilisant des accessoires spécialisés que lesentrepreneurs œuvrant dans le domaine résidentielsont moins susceptibles d'utiliser.

Parmi les accessoires pour les marteaux perfora-teurs, il n’y a pas seulement des mèches pour percer;leurs fabricants offrent également des pics, des spatules,des pilons et plusieurs autres outils spécialisés poureffectuer certains travaux particuliers.

Enfin, il est parfois possible de se procurer un man-drin à mâchoires avec une tige-SDS Plus ou SDS-Max,ce qui permet d'utiliser des mèches ordinaires sur unmarteau perforateur. Bien qu'il ne soit pas souhaitabled'emprunter cette voie, elle peut s'avérer une solution

intéressante pour l'entrepreneur qui possède unegrande quantité de mèches ordinaires.

L'aspiration de la poussièreLa silice présente dans le béton et la maçonnerie est no-cive pour la santé et il est désormais exigé par lesnormes du travail de protéger les ouvriers contre cedanger. La solution consiste donc à aspirer, à la source,la poussière générée durant les travaux de perçage. Lesfabricants d'outillage ont élaboré plusieurs solutionspour y arriver, selon le type de perceuse employée.

Pour les petits modèles, il existe des aspirateursfonctionnant à l'aide d'une batterie d'outil. Leur prin-cipe de fonctionnement est relativement simple : ilsuffit de fixer l'aspirateur à la perceuse et d'ajuster ensuitele manchon d'aspiration en fonction de la longueur dela mèche installée dans le mandrin. L'extrémité dumanchon est circulaire et dotée de balais qui formentun petit espace clos au périmètre de la mèche. L'aspi-rateur s'active automatiquement dès que l'on appuiesur le manchon.

Certains modèles d'aspirateur sont propriétaires,c'est-à-dire qu'ils ne peuvent s'installer que sur desperceuses du même fabricant, alors que d'autres n'ontpas cette contrainte et peuvent être utilisés sur n'im-porte quel outil.

Pour les gros marteaux perforateurs, il existe plutôtdes accessoires reliés à un aspirateur plus puissant,puisque la quantité de poussière sera plus grande.

EntretienEn terminant, il est important de se rappeler que le pis-ton à l'intérieur d'un marteau perforateur est fortementsollicité et qu'il nécessite un entretien périodique. À cetégard, il serait donc malavisé d'utiliser l'outil jusqu'à cequ'une défectuosité le rende soudainement inopérant.Il sera moins coûteux à long terme de planifier un en-tretien régulier en fonction de l'usage de l'outil, que dedevoir subir les inconvénients d'un bris soudain et deperdre l’usage de l'outil plusieurs jours à cause d’uneréparation d'urgence.

Lorsque la nature des travaux l'exige, un marteau perforateurde grand format comme le modèle SDS-Max nº 11264EVS deBosch offrira toute la puissance nécessaire.

Les mèches de type SDS-Plus ou SDS-Max ne sont pas rondes, de façon à assurer une meilleure force de transmission enrotation. Elles comportent des nervures qui permettent à lamèche de coulisser dans le mandrin afin d'accommoder la fonction de percussion.

Le fabricant Hilti propose les mèches TE-CD et TE-YD, qui possèdent un système d'aspiration unique et intégré à même lamèche. La poussière est donc aspirée là où elle est produite, àl'intérieur du trou percé.

Le fabricant Makita propose un aspirateur en option qui se fixeau marteau perforateur.

Chez DeWalt, une solution ingénieuse a été élaborée pour régler le problème de retenue du système de captation de lapoussière. En effet, le capteur nº DWH050K dévie une partie dela succion de l'aspirateur pour se maintenir collé à la paroi. Ilsuffit alors de le positionner à l'endroit voulu, de démarrerl'aspirateur, et de commencer le perçage.

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Par Élise Taschereau

tant donné que ces équipements sont utiliséslors de travaux en hauteur, les risques dechute représentent l’un des principaux dan-gers. Les contacts avec les lignes électriques

aériennes, les renversements, les collisions en hauteur,les zones de coincement sur les parties mobiles ou ar-ticulées de l’équipement, les chutes d’outils, etc., sontd’autres risques de danger rencontrés. La mise en placede mesures préventives s’avère donc indispensablepour rendre sécuritaire l’usage de ces équipements.

Mesures préventives et moyens de protectionÀ l’étape de la planification des travaux, il faut s’assurer,entre autres, de choisir le bon équipement. L’appareilde levage à nacelle ou à mât doit convenir aux travauxà exécuter, être conforme aux normes de fabricationen vigueur et répondre aux exigences prescrites parle Code de sécurité pour les travaux de construction(CSTC).

De plus, il faut s’assurer que les équipements uti-lisés sont munis de tous les éléments prévus dans laréglementation, tels que la plaque d’identification surl’équipement indiquant la charge nominale de levageet les spécifications de l’appareil (marque, modèle,numéro de série, fabricant, etc.). Dans le poste decommande, il faut s’assurer que les indications rela-tives aux manœuvres, à la hauteur maximale, aux par-ticularités et restrictions, notamment, sont affichéesà la vue de l’opérateur.

Les équipements à mât télescopique ou articulé etles engins à nacelle doivent disposer de commandessupérieures et inférieures, et celles-ci doivent être detype « homme mort » (retour au point mort lorsquerelâchées). Les appareils doivent aussi être pourvusde boutons d’arrêt d’urgence et de dispositifs de pro-tection des zones dangereuses. Toute modificationapportée à l’équipement doit être accompagnée d’uneattestation d’ingénieur démontrant que l’appareilmodifié offre une sécurité équivalente ou supérieure àl’original.

En ce qui concerne les moyens de protection an-tichute, les équipements de levage à mât et à nacelledoivent être munis de garde-corps. De plus, le portd’un harnais de sécurité muni d’une longe avec absor-beur d’énergie conforme aux indications du CSTC (art.2.10.12) et attaché au point d’ancrage prévu par lefabricant est obligatoire. Le harnais de sécurité estindispensable en raison du risque potentiel d’effet « catapulte ».

Lors de l’utilisation de ce type d’équipement, il fautdélimiter les aires de travail, prévoir les zones de circu-lation pour les déplacements et installer les signalisations

nécessaires. Il faut également vérifier l’état des sols,les conditions climatiques ainsi que l’emplacementdes lignes électriques aériennes afin de respecter lesdistances minimales d’approche (CSTC art. 5.2.1).Pour l’équipement fonctionnant au propane ou àl’essence utilisé à l’intérieur, il faut s’assurer d’avoirune ventilation adéquate et des détecteurs demonoxyde de carbone.

La formation des utilisateurs et des opérateurs estindispensable. Ils doivent connaître les procéduresd’opération et d’inspection, les protocoles d’urgence,en plus d’être familiers avec l’appareil utilisé. Lesnormes applicables aux plates-formes élévatrices auto-motrices à bras articulé et aux engins élévateurs à nacelle portés sur véhicule précisent que seules les per-sonnes formées peuvent utiliser l’équipement.

Pour assurer une utilisation sécuritaire des ap-pareils de levage à nacelle ou à mât, il importe fina-lement d’effectuer les inspections d’usage avantutilisation et de respecter les fréquences d’entretienrecommandées par les fabricants afin de déceler lesanomalies. Un équipement présentant une défectuositédoit être placé hors d'usage et être retiré jusqu’à cequ'il soit réparé et ait reçu l’attestation qu’il est de nou-veau conforme aux normes de sécurité.

L’utilisationsécuritaire d’équipements ànacelle et à mât

Santé et sécurité au chantier

Dans le secteur de la construction, les travaux en hauteur sont souvent inévitables. En plus de la contrainte dela hauteur, il arrive que l’emplacementdes travaux à effectuer soit difficiled’accès. C’est ce qui explique l’usagefréquent d’équipements tels que desengins élévateurs à nacelle et desplates-formes à mât articulé ou téles-copique. Ces équipements présententplusieurs avantages, mais ils peuventexposer à divers dangers.

Les équipements de levage à mât et à nacelle doivent être munis degarde-corps. De plus, le port d’un harnais de sécurité muni d’une longeavec absorbeur d’énergie est obligatoire.

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Équipement

Par Pierre Vaillancourt

Les camions de ce type utilisés dans les travaux d’excavation et de transporten vrac ont une durée de vie de douze ans ou plus, à raison de 50 000 kmpar an. L’acheteur devrait tenir compte du coût à la fin et de la valeur derevente au bout de sept ans.

L’un des installateurs consultés indique que 400 bennes basculantes sont installées chaque année au Québec, dans les bonnes années. Les camions qu’il voitle plus souvent sont les Kenworth, puis les Mack et les Western Star. Les autres sontdes Peterbilt, des Freightliner et des Caterpillar.

Comme ce sont des camions vocationnels, cette popularité n’est pas un indicede la qualité des marques. Certaines marques et certains modèles se destinent àd’autres usages sur la route et hors route, en transport local ou interurbain, avecdes remorques et semi-remorques, des citernes ou autres équipements comme lessalières pour l’entretien des routes.

Un douze roues à benne basculante avec toutes ses composantes atteint facile-ment un poids de 13 000 kg, pour une charge totale autorisée sur les routes duQuébec de 32 000 kg, suivant l’espacement des essieux arrière. Un système de deux,quatre ou six roues escamotables au centre du châssis permet d’augmenter signi-ficativement la capacité de chargement d’un dix roues et plus.

La tendance est à une cabine plus large, plus haute, plus profonde et aux tech-nologies d’assemblage, dont la technologie « Henrob » utilisée dans l’aviation pourmaintenir les éléments en place malgré les vibrations. Un autre manufacturier parlede légèreté des composants et de résistance, qui accroît la longévité et augmente lavaleur de revente. L’objectif ultime est d’alléger l’ensemble du camion pour gagneren masse et en volume de chargement.

L’apparence d’un camion à benne est demeurée presque inchangée depuis lesannées 1950. Tous les châssis se ressemblent et plusieurs marques partagent les mêmesmoteurs et transmissions. Voici un aperçu de leurs principales caractéristiques :

bloc moteur en alliage de fonte plus léger;

cylindrée de 9, 11, 13 et 15 litres, les 11 et 13 litres étant les plus vendus;

350 à 500 hp développant un couple de 1 250 à 1 850 pi-lb;

module de contrôle électronique;

système antipollution à l’urée;

meilleure insonorisation;

turbocompresseur séquentiel jumelé;

prise de force arrière (PTO) pour le système hydraulique du cylindre de la benne basculante;

boîte de transfert de chaleur post filtration vers la benne;

essieu avant reculé pour participer davantage au transport de la charge.

Pour des raisons évidentes de productivité, les entrepreneursen construction qui font appel à des camionneurs propriétairessous-traitants pour l’excavation préfèrent le camion 12 rouesde classe 8 offrant une plus grande capacité de chargementque le camion dix roues. Les petits « dompeurs » de dix rouesne représentent que 10 % de tous les camions présents surles chantiers.

Camions vocationnels à benne

Coup d’œil sur les modèles 2014

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Les camions à benne basculante International sont souvent utilisés pour recevoir le chargement d’une excavatrice ou d’une souffleuse.

Ce camion Volvo possède toutes les qualités nécessaires au travail de chargement, de transport et de déversement des charges en vrac.

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Ce sont les cabines et leur mode d’assemblage limitant les vibrations qui sontmises de l’avant comme avantages pour la durabilité et le confort. En plusd’améliorer la conduite et la suspension de leurs poids lourds, les fabricantscherchent à rendre les cabines plus spacieuses et aussi confortables que cellesdes camionnettes.

Voici quelques exemples de raffinements de série ou optionnels proposés àl’intérieur des cabines des modèles 2014 :

des matériaux plus variés et de meilleure qualité (aluminium, « Metton »,polymères résistant à la corrosion et finis durables;

des rivets de nouvelles technologies « Henrob » et « Huckbolt », entre autres,pour réduire les vibrations et une fixation des matériaux plus durable;

un habitacle plus généreux et beaucoup d’espace de rangement pour les documents et registres dans les panneaux arrière et les pochettes latérales;

une colonne de direction télescopique et inclinable;

une meilleure isolation acoustique;

des sorties électriques 12 V;

des rétroviseurs réglables de l’intérieur;

un meilleur éclairage intérieur au plafond et sous le tableau de bord;

des systèmes CB et GPS;

un siège pneumatique;

un tableau de bord bourré d’équipements de contrôle.

Il y a peu de place pour l’originalité ou l’aérodynamisme dans ces véhicules.Pour personnaliser son camion, l’acheteur optera pour des décorations en chromeà la calandre ou aux éléments moteurs, comme la prise d’air, l’échappement, lesmarchepieds, le pare-soleil et les trompettes, etc.

Les propriétaires de camions à benne basculante peuvent avoir plus d’unemarque dans une même flotte : Kenworth, Peterbilt, Freightliner, Caterpillar, In-ternational, Volvo. Ils choisissent leurs camions en fonction des travaux qu’ils

doivent accomplir l’année durant : transport en vrac de sable, gravier, terre ourebuts; recevoir le chargement d’une excavatrice ou d’une souffleuse.

Les installateurs de bennes basculantes voient passer plusieurs marques dansleurs ateliers. Le Kenworth T800, un douze roues à quatre essieux, familièrementappelé « le dompeur », est celui qu’ils voient le plus souvent. Les distributeursd’équipement de ce type, comme Kenworth Montréal, vendent les camions déjàéquipés d’une benne basculante. Les acheteurs sont des propriétaires de flottes decamions, mais aussi des particuliers, des chauffeurs-opérateurs qui posséderontun ou deux de ces camions. Fabriqué à Blainville, au nord de Montréal, le Kenworthpossède toutes les qualités nécessaires au travail de chargement, de transport et dedéversement des charges en vrac.

Le Peterbilt, le Freightliner et le nouveau Caterpillar CT 660, camion vocationnelmonté sur la chaîne des camions International, comptent aussi parmi les plus utiliséssur les chantiers de construction.

Depuis la vente de son premier CT 660 à la fin de 2012, Caterpillar a misune centaine de camions vocationnels de sa marque sur les routes du Québec.Trois versions du camion existent : le CT 660, configuré pour le transport duvrac avec une benne basculante, comme porte-conteneur, camion éboueur outracteur; le CT 681, un dix roues adapté aux équipements à neige (salière, lame

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Le Kenworth T800, familièrement appelé « le dompeur », est ici abondamment orné de chrome pour être personnalisé au goût de son propriétaire.

Un système de deux, quatre ou six roues escamotables au centre du châssis permet d’augmenter significativement la capacité de chargement d’un dix roues et plus comme sur ce modèle Mack.

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Le nouveau camion vocationnel Caterpillar CT 660 est configuré pour le transport du vrac avec une benne basculante. Le fabricant mise sur sa réputation de fiabilité et de robustesse et sur une mécanique plus simple.

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avant et lame de côté); et le CT 680 (un robuste camion forestier). Même si cecamion est monté sur une chaîne de camions International, son apparence esttrès différente.

Caterpillar a résolu de construire son propre camion quand la compagnie acessé de produire son moteur pour les autres marques. Pour son nouveau camion,le fabricant mise sur sa réputation de fiabilité et de robustesse et sur une mécaniqueplus simple. Le système de filtration des gaz d’échappement à l’urée répond auxnormes de l’EPA pour l’émission de particules et la consommation. L’ergonomie, lavisibilité obtenue grâce à son capot de Metton sport est à l’image de CAT. Son prixse situe dans la moyenne des 180 000 $ pour une finition de cabine haut de gamme,douze roues, la benne et quelques décorations. Pour 10 000 $ de plus, une trans-mission automatique sera très appréciée dans la circulation urbaine, 35 % des ventesallant aux transmissions manuelles.

En terminant, les Peterbilt 567 ont adopté pour leur part les moteurs Cum-mins ou Paccar de 9, 12 et 13 litres. Le Paccar est plus léger, selon Yves Sauvageaude Peterbilt Excellence, ce qui laisse plus de place pour le chargement. Les piècesde polymère haute résistance de la cabine, liées par des « Henrob », seraientmeilleures que celles en fibre de verre rivetées ou celles soudées par point descabines métalliques.

À propos Des bennes…Les meilleures bennes sont faites du meilleur acier, le plus épais. C’est le

même pour tous les fabricants de bennes. C’est à l’étape du montage et del’assemblage qu’un fabricant se distingue des autres. Certaines composantessont inimitables. Par exemple, le système de verrouillage de la porte arrière.

Pivots, pentures, robustesse et finition sont les mots clés. Tous les élémentsdoivent être forts pour durer plusieurs années. Certains fabricants livrent desbennes non finies. Elles n’ont pas d’accessoires, pas de peinture, et ils n’en fontpas l’installation.

C’est l’épaisseur de l’acier de ¼ à ¾ de po dans les côtés et au fond de labenne qui rendra une benne assez robuste pour recevoir la grosse pierre. L’acierle plus épais est utilisé pour le transport hors route, les mines et les chantierscomme celui de la Romaine. Les bennes faites de cet acier sont plus larges etplus lourdes, trop pour le transport sur les routes.

Selon Lucie Roy, la boîte standard a une hauteur de 42 po, 60 po à la portearrière, une largeur hors tout de 100 po ou 101 po (la norme du ministère desTransports est de 102 po). La boîte elle-même est soudée. Les accessoires,« rack à toile », bras du système de cylindre hydraulique, pentures et lumières,sont boulonnés. Le protège-cabine de la benne doit être adapté à la hauteurde la cabine.

Il existe aussi des bennes en aluminium plus légères de 1 400 kg queles bennes en acier, mais plus chères d’environ 20 %. Une benne en aciercoûte environ 30 000 $. Le transport à la tonne et l’économie de peinturepourraient permettre de rentabiliser l’investissement supplémentaire etdonner un coup de pouce à l’environnement en réduisant de 10 % le nombrede chargements à faire.

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Des bennes d’aluminium peuvent être fabriquées chez Soudures Brault, comme celle confectionnéepour ce camion Western Star. Elles sont plus légères de 1 400 kg, mais plus chères que les bennes d’acier.

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Par Me Guillaume Charron

Par exemple, votre voisin vient d’installer uneremise dont une partie empiète sur votre terrain, mais vous décidez de tolérer cet em-piètement afin d’éviter les troubles de voisi-

nage. Quelles peuvent être les conséquences de latolérance d’un tel empiètement ? Votre voisin pourrait-il revendiquer éventuellement un droit de propriétésur cette parcelle de terrain ? Comment éviter des situations conflictuelles, tout en vous assurant depréserver vos droits ?

Le Code civil du Québec prévoit que l’on peutacquérir un droit de propriété par prescription acqui-sitive à la suite d’une possession utile pendant dix ans.Cependant, la possession doit être paisible, continue,publique et non équivoque pour produire ses effets.De façon technique, il faudra démontrer le corpus (soitl’élément matériel) et l’animus (l’élément intentionnel).

Concrètement, celui qui veut prescrire devra démon-trer qu’il a bel et bien utilisé, occupé cette parcelle deterrain ou qu’il en a joui, et qu’il se comportait en véri-table propriétaire à cet égard.

Par contre, il est clair qu’on ne pourra déposséderun propriétaire de son droit de propriété sans en dé-montrer le bien-fondé devant la Cour. Les tribunauxse montrent particulièrement exigeants dans ce typede cause quant à la preuve à établir. Ceux-ci consi-dèrent l’ensemble de la situation avant de dépouillerun propriétaire de son immeuble. Un jugement estnécessaire afin de déposséder un propriétaire de sondroit de propriété.

Qu’en est-il alors de la tolérance par un proprié-taire d’un empiètement sur son terrain ? La possessiondoit obligatoirement être fondée sur un certain refusde la part du propriétaire de consentir un droit de pro-priété à autrui. En réalité, le propriétaire doit cesser dese comporter en propriétaire à l’égard de cette parcelle

de terrain pour que quelqu’un d’autre puisse en réclamerla propriété. La simple tolérance ne permet toutefoispas à quelqu’un de dessaisir le véritable propriétairesi ce dernier continue d’agir à titre de propriétaire àl’égard de cette parcelle de terrain.

La simple tolérance est définie par des actes quele titulaire du droit de propriété autorise par simplecourtoisie. Les tribunaux définissent comme simpletolérance « un empiètement véritable quoique partielet très modeste ». Ainsi, le titulaire du droit de pro-priété ne fera pas valoir son droit de propriété à l’é-gard de l’auteur de l’empiètement par simple souci debon voisinage ou d’amitié. Bref, pour être considérécomme une tolérance, l’empiètement doit être mo-deste et le propriétaire véritable doit continuer de secomporter à ce titre dans les faits.

Comment faire alors pour éviter les éventuellesconséquences fâcheuses d’une tolérance ? À notre avis,il suffirait d’envoyer une lettre explicative de la situa-tion à l’auteur de l’empiètement, en spécifiant quel’on tolère ledit empiètement, mais que cela ne pour-rait avoir pour effet de permettre au voisin d’en de-venir propriétaire par prescription acquisitive, car oncontinuera d’agir à titre de propriétaire de la parcellede terrain sur laquelle il y a empiètement. Idéalement,les parties devraient rédiger une convention d’em-piètement afin de clarifier la situation et préserverleurs droits.

En conclusion, pour devenir propriétaire par pres-cription acquisitive, il est obligatoire d’avoir utilisé,occupé la parcelle de terrain en jeu ou d’en avoir joui.De plus, l’auteur de l’empiètement devra pour sa partavoir agi à titre de propriétaire de ladite parcelle, tandisque le propriétaire d’origine devra avoir cessé de secomporter comme tel. En résumé, il ne doit pas s’agird’une simple tolérance de la part du propriétaire.

Droit au chantierEmpiètement de terrain

Quelles sont les limites de la prescription acquisitive ?Les relations de voisinage ne sont pas toujours simples et harmonieuses. En effet,plusieurs litiges sont débattus annuellement devant les tribunaux au sujet de troubles de voisinage ou au sujet des limites de propriété.

LE CONSEIL DU BEAU-FRÈREÀ partir de quel moment les garanties s’appliquent ?

Lors de la livraison de sa nouvelle maison, le client s’informe auprès de son entrepreneur général de la dated’entrée en vigueur des différentes garanties sur sa nouvelle demeure. Assailli par le doute, l’entrepreneur téléphoneimmédiatement à son beau-frère. Une fois la situation exposée, le beau-frère répond sans détour que toutes lesgaranties débutent à partir de la date de la réception du bâtiment.

Faux ! Ne vous fiez pas au conseil de votre beau-frère.

Les garanties d’un an (malfaçons) et de trois ans (vices cachés) débutent lors de la réception du bâtiment. Quantà elle, la garantie de cinq ans pour les vices majeurs commence à s’appliquer à la date de fin des travaux. Il importedonc de documenter le dossier pour pouvoir, éventuellement, faire la preuve de la date de fin des travaux.

Par Me Élie Sawaya

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