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VOL. 7 N o 5 AVRIL/ MAI 2010 PROCHAIN NUMÉRO VOL. 7 N O 6 JUIN - JUILLET 2010 DATE DE TOMBÉE : 14 MAI 2010 [email protected] Éditorial p. 2 Chaîne d’artistes, Tony Peirce p. 3 The Beginnnings of the la Falaise community p. 4 L’embouchure de la rivière aux Brochets p. 6 Des êtres et des herbes p. 9 L’origine de La Falaise p. 10 e m’en souviens encore. Au milieu des années soixante-dix, mes parents, qui œuvraient dans le cinéma, n’étaient pas ce qu’on pouvait qualifier de fortunés. J’imagine que chaque dollar était soigneusement dépensé et que, par exemple, le grand jardin potager de ma mère devait impérativement subvenir aux appétits féroces de ses fils. Un jour, sans avertissement, un téléviseur couleur est apparu dans notre quotidien. Les parents voulaient regarder la remise des Oscars de cette année-là, avec toute la magie qu’offrait l’écran cathodique couleur. Ne me demandez pas quelle production cinématographique avait gagné la statuette ni quelle starlette en robe de gala était repar- tie euphorique, son trophée à la main. Tout ce que je sais, c’est que nos vies avaient changé. Dorénavant, notre famille avait la couleur dans le salon. Les émissions les plus insignifiantes devenaient soudainement géniales, les matchs de hockey du samedi soir étaient encore plus captivants et les Beaux Dimanches encore plus beaux. L’écran couleur m’hypnotisait à tel point que ma mère dût limiter mes heures d’écoute et que certains « programmes » furent mis à l’index. Aujourd’hui quand je vois mon fils pitonner sur son iPhone, j’ai comme un léger vertige. Toute cette panoplie d’applications couleur dans le creux de sa main ! Vous souvenez-vous des premiers téléviseurs couleur ? C’étaient de véritables monstres ! Aujourd’hui, ils sont devenus œuvres d’art qu’on accroche au mur tel des tableaux méga-pixellisés. Tout cela pour dire que Le Saint-A rmand est désormais partielle- ment en couleurs. Nous espérons que cet ajout apportera au journal une note d’originalité, que la couleur permettra plus de créativité, et qu’elle donnera des outils pour sans cesse s’améliorer. Je profite de l’occasion pour vous inviter toutes et tous à la prochaine assemblée générale du journal, qui aura lieu le dimanche 25 avril prochain, à la salle communautaire de la municipalité. Cette journée est un moment fort dans l’année du journal et pour ses artisans; votre présence est toujours hautement appréciée. Bonne lecture. Éric Madsen COULEUR LOCALE « Le vrai pouvoir, c’est la connaissance. » Francis Bacon, Meditationes Sacrae J GUY PAQUIN ÉOLIENNES DE STANBRIDGE, PRISE 2 PROJET COMMUNAUTAIRE ? de Toronto et que les deux, à en juger par leurs récents rapports trimestriels, sont financière- ment solides. Pourquoi sera-ce un de ces trois qui deviendra l’actionnaire fortement majoritaire, avec ses 65 % des actions, et non la Coop ? « Nous avons besoin d’un opérateur aguerri, compé- tent, répond André Pion, et les opérateurs n’investissent pas sans avoir le contrôle de la com- pagnie propriétaire du parc d’éoliennes. » En clair, dans la pratique d’affaires courantes, l’action- naire à 60 %, sur un conseil d’administration de 10 fau- teuils, en détient 6 et sa majorité absolue lui donne le contrôle sur toute décision, et tout d’abord la nomination des cadres supérieurs de l’entre- prise, responsables des déci- sions courantes. Le conseil, lui, se réserve les décisions stratégiques et encore, l’opérateur pourra imposer sa vision des choses. Mme Carole Dansereau, opposante active au projet, ironise : « Ils veulent (suite en page 2 ) investir dans la construction d’une belle maison… pour réclamer ensuite la job de concierge. » On se souvient que, en 2007, le projet de SM International n’avait pas abouti parce qu’il avait été refusé par Hydro- Québec. Le tout a achoppé sur le choix du fournisseur des turbines, organe central de l’éolienne. On avait retenu les turbines d’AAER, firme quasi locale puisque son siège social et son usine sont à Bromont. Petit pépin, AAER a perdu son accréditation comme four- nisseur agréé par Hydro pour des raisons techniques. D’où le rejet du projet par Hydro- Québec. « Nous ne prenons pas de chances cette fois, explique André Pion. Nous avons ouvert les discussions avec trois four- nisseurs. » On comprend que les trois sont dûment accrédités. Il y a AAER, rentré en grâces auprès de la société d’État, Énercon, société allemande À ne pas manquer ! ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE DE VOTRE JOURNAL Dimanche 25 avril 13 h au Centre communautaire Trois sièges sont ouverts au conseil d’administration; c’est le moment de vous impliquer. NOUS VOUS ATTENDONS EN GRAND NOMBRE ! Parc d’éoliennes du type CE 1,5 MW en milieu agricole PHOTO : GRACIEUSETÉ DU GROUPE SM INTERNATIONAL INC. près l’échec du projet d’éoliennes de SM International en 2007, voici qu’un nouveau projet fait surface. Il s’agirait d’un parc plus modeste (12 éoliennes au maximum qui fourniraient 20 à 24 MW), loca- lisé au même endroit que le pro- jet précédent, soit entre Stanbridge Station, Pike River et Notre-Dame-de-Stanbridge. Le projet est piloté par M. André Pion, résident de Bedford et ancien ingénieur industriel. « Il nous faut 60 M $ au total pour financer le projet, explique-t-il. Il s’agit de créer une société à trois actionnaires principaux : SM International, à hauteur de 5 %, l’éventuel opérateur du parc d’éoliennes, à 65 % (donc, pas SM cette fois- ci) et, pour les derniers 30 %, une coopérative de citoyens, la Coop Vents Rivière aux Brochets. » On se rappellera que SM International fut le pro- moteur du projet de 2007, projet finalement écarté par Hydro- Québec pour des raisons sur lesquelles nous reviendrons dans un moment. M. Pion représentait alors ceux des agriculteurs qui étaient favo- rables au projet. Et qui donc sera l’opérateur et actionnaire majoritaire ? « Nous discutons actuellement avec trois opérateurs potentiels, qui possèdent tous une solide expérience dans le domaine éolien. » Il s’agit d’abord de Northland Power, opérateur des parcs de Saint-Ulric et de Mont- Louis. Puis, il y a Innergex, une firme de Longueuil qui opère le parc de Baie-des-Sables. Enfin, on discute aussi avec Boralex, très impliquée dans la produc- tion d’énergie au Canada. Soulignons qu’Innergex et Boralex sont inscrites en Bourse A

VOL.7No5 AVRIL/MAI2010VOL.7No5 AVRIL/MAI2010 PROCHAIN NUMÉRO VOL. 7 NO 6 JUIN - JUILLET 2010 DATE DE TOMBÉE : 14 MAI 2010 [email protected] Éditorial p. 2 Chaîne d’artistes,

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Page 1: VOL.7No5 AVRIL/MAI2010VOL.7No5 AVRIL/MAI2010 PROCHAIN NUMÉRO VOL. 7 NO 6 JUIN - JUILLET 2010 DATE DE TOMBÉE : 14 MAI 2010 jstarmand@hotmail.com Éditorial p. 2 Chaîne d’artistes,

VOL. 7 Noo 5 AVRIL/MAI 2010

PROCHAIN NUMÉROVOL. 7 NO 6 JU IN - JU I LLET 2010

DATE DE TOMBÉE : 14 MAI 2010j s t a rmand@hotma i l . com

Éditorial p. 2

Chaîne d’artistes, Tony Peirce p. 3

The Beginnnings of the la Falaise community p. 4

L’embouchure de la rivière aux Brochets p. 6

Des êtres et des herbes p. 9

L’origine de La Falaise p. 10

e m’en souviens encore. Au milieu des années soixante-dix, mesparents, qui œuvraient dans le cinéma, n’étaient pas ce qu’on pouvait qualifier de fortunés. J’imagine que chaque dollar étaitsoigneusement dépensé et que, par exemple, le grand jardin potagerde ma mère devait impérativement subvenir aux appétits féroces de ses fils. Un jour, sans avertissement, un téléviseur couleur est apparu dansnotre quotidien. Les parents voulaient regarder la remise des Oscarsde cette année-là, avec toute la magie qu’offrait l’écran cathodiquecouleur. Ne me demandez pas quelle production cinématographiqueavait gagné la statuette ni quelle starlette en robe de gala était repar-tie euphorique, son trophée à la main. Tout ce que je sais, c’est quenos vies avaient changé. Dorénavant, notre famille avait la couleurdans le salon. Les émissions les plus insignifiantes devenaientsoudainement géniales, les matchs de hockey du samedi soir étaientencore plus captivants et les Beaux Dimanches encore plus beaux.L’écran couleur m’hypnotisait à tel point que ma mère dût limitermes heures d’écoute et que certains « programmes » furent mis àl’index.Aujourd’hui quand je vois mon fils pitonner sur son iPhone, j’aicomme un léger vertige. Toute cette panoplie d’applications couleurdans le creux de sa main !Vous souvenez-vous des premiers téléviseurs couleur ? C’étaientde véritables monstres ! Aujourd’hui, ils sont devenus œuvres d’artqu’on accroche au mur tel des tableaux méga-pixellisés.Tout cela pour dire que Le Saint-Armand est désormais partielle-ment en couleurs. Nous espérons que cet ajout apportera au journalune note d’originalité, que la couleur permettra plus de créativité, etqu’elle donnera des outils pour sans cesse s’améliorer. Je profite de l’occasion pour vous inviter toutes et tous à laprochaine assemblée générale du journal, qui aura lieu le dimanche25 avril prochain, à la salle communautaire de la municipalité. Cettejournée est un moment fort dans l’année du journal et pour ses artisans; votre présence est toujours hautement appréciée.Bonne lecture.

Éric Madsen

COULEUR LOCALE

« Le vrai pouvoir, c’est la connaissance. »Francis Bacon, Meditationes Sacrae

J GUY PAQUIN

ÉOLIENNES DE STANBRIDGE, PRISE 2PROJET COMMUNAUTAIRE ?

de Toronto et que les deux, à enjuger par leurs récents rapportstrimestriels, sont financière-ment solides. Pourquoi sera-ce un de cestrois qui deviendra l’actionnaire

fortement majoritaire, avec ses65 % des actions, et non laCoop ? « Nous avons besoind’un opérateur aguerri, compé-tent, répond André Pion, et lesopérateurs n’investissent passans avoir le contrôle de la com-pagnie propriétaire du parcd’éoliennes. » En clair, dans la pratique d’affaires courantes, l’action-naire à 60 %, sur un conseild’administration de 10 fau-teuils, en détient 6 et sa majoritéabsolue lui donne le contrôlesur toute décision, et toutd’abord la nomination descadres supérieurs de l’entre-prise, responsables des déci-sions courantes. Le conseil, lui,se réserve les décisionsstratégiques et là encore,l’opérateur pourra imposer savision des choses. Mme CaroleDansereau, opposante active auprojet, ironise : « Ils veulent (suite en page 2 )

investir dans la constructiond’une belle maison… pourréclamer ensuite la job deconcierge. »On se souvient que, en 2007,le projet de SM International

n’avait pas abouti parce qu’ilavait été refusé par Hydro-Québec. Le tout a achoppé surle choix du fournisseur des turbines, organe central del’éolienne. On avait retenu lesturbines d’AAER, firme quasilocale puisque son siège socialet son usine sont à Bromont.Petit pépin, AAER a perdu sonaccréditation comme four-nisseur agréé par Hydro pourdes raisons techniques. D’où lerejet du projet par Hydro-Québec.« Nous ne prenons pas dechances cette fois, expliqueAndré Pion. Nous avons ouvertles discussions avec trois four-nisseurs. » On comprend queles trois sont dûment accrédités.Il y a AAER, rentré en grâcesauprès de la société d’État,Énercon, société allemande

À ne pas manquer !

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE DE VOTRE JOURNAL

Dimanche 25 avril 13 h au Centre communautaireTrois sièges sont ouverts au conseil d’administration;

c’est le moment de vous impliquer.

NOUS VOUS ATTENDONS EN GRAND NOMBRE !

Parc d’éoliennes du type CE 1,5 MW en milieu agricole

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près l’échec du projetd’éoliennes de SM Internationalen 2007, voici qu’un nouveauprojet fait surface. Il s’agiraitd’un parc plus modeste (12 éoliennes au maximum quifourniraient 20 à 24 MW), loca-lisé au même endroit que le pro-jet précédent, soit entreStanbridge Station, Pike Riveret Notre-Dame-de-Stanbridge.Le projet est piloté par

M. André Pion, résident deBedford et ancien ingénieurindustriel. « Il nous faut 60 M $au total pour financer le projet,explique-t-il. Il s’agit de créerune société à trois actionnairesprincipaux : SM International, àhauteur de 5 %, l’éventuelopérateur du parc d’éoliennes, à65 % (donc, pas SM cette fois-ci) et, pour les derniers 30 %,une coopérative de citoyens, laCoop Vents Rivière auxBrochets. » On se rappelleraque SM International fut le pro-moteur du projet de 2007, projetfinalement écarté par Hydro-Québec pour des raisons surlesquelles nous reviendronsdans un moment. M. Pionreprésentait alors ceux desagriculteurs qui étaient favo-rables au projet.Et qui donc sera l’opérateur etactionnaire majoritaire ? « Nousdiscutons actuellement avectrois opérateurs potentiels, quipossèdent tous une solideexpérience dans le domaineéolien. » Il s’agit d’abord deNorthland Power, opérateur desparcs de Saint-Ulric et de Mont-Louis. Puis, il y a Innergex, unefirme de Longueuil qui opère leparc de Baie-des-Sables. Enfin,on discute aussi avec Boralex,très impliquée dans la produc-tion d’énergie au Canada.Soulignons qu’Innergex etBoralex sont inscrites en Bourse

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Page 2: VOL.7No5 AVRIL/MAI2010VOL.7No5 AVRIL/MAI2010 PROCHAIN NUMÉRO VOL. 7 NO 6 JUIN - JUILLET 2010 DATE DE TOMBÉE : 14 MAI 2010 jstarmand@hotmail.com Éditorial p. 2 Chaîne d’artistes,

Jean-Pierre Fourez

page 2 - Journal Le Saint-Armand, VOL. 7 N° 5 AVRIL/MAI 2010

GUY PAQUIN

ÉOLIENNES, PRISE 2PROJET COMMUNAUTAIRE ? (suite)

ÉDITORIALUNE VOIE À SUIVRE

LES CULTURES OGM CHEZ NOUS

solidement implantée enFrance, et REPower Canada.Les trois doivent déposer unesoumission officielle d’ici peu. Choix de l’opérateur, action-naire majoritaire, choix dufournisseur de turbines et mon-tage financier, le tout devra sefaire au galop puisque Hydrodonne jusqu’au 19 maiprochain pour le dépôt desprochains projets de parcsd’éoliennes.

COOPCOMMUNAUTAIRE?

Gilles Rioux, maire deStanbridge Station, estime qu’ils’agit là «…d’un beau projetcommunautaire. » Beau projet,certes, vu sous l’angle desretombées. Il ventera des dol-lars et ça soufflera dru. Indem-nisations aux producteurs agri-coles sur les terres desquels lesmachines seront placées; tenant lieu de taxe de 5 000 $,le MW versé à la municipalité(en première approximation M. Rioux évalue la sommeannuelle à environ 60 000 $) etbonus d’à peu près 60 000 $(évaluation provisoire de M. Rioux) versé à la commu-nauté par la MRC BromeMissisquoi. M. le maire voitdéjà du beau pavé neuf sur lesroutes de sa municipalité.Mais projet communautaire ?Voire. D’abord, de l’aveumême du maire, « la Coop necontrôle pas grand-chose. »Ensuite, selon les calculs de M. Pion, une fois le projetlancé, 70 % de l’argent recueil-li le sera sous forme de dettebancaire. Donc la Coop, à sanaissance, sera propriétaire…d’une dette de 12,6 M $, sapart, 30 %, de l’endettement dela société dont elle sera action-naire. « Oui mais le rembourse-ment de cette dette est prévu, àmême les revenus anticipés dela compagnie », répond

M. Rioux. « Après 7 ansd’opération, cette dette seraentièrement remboursée. »Donc Coop minoritaire, néedans les dettes et pas si commu-nautaire qu’il y paraît. S’il y acoop, c’est surtout pour satis-faire les exigences d’Hydro-Québec. Le 30 avril 2009,Hydro produisait un documentd’appel d’offres pour des pro-jets éoliens de deux sources,l’une autochtone, l’autre com-munautaire, le volet qui nousintéresse. Ce document estd’une lecture très instructivepuisque c’est le livre des règle-ments auxquels les promoteursdoivent se soumettre. Il spécifie que les projets ditscommunautaires doivent, pourêtre considérés tels, comporterentre autres « une coopérativedont la majorité des membres ason domicile dans la régionadministrative où se situe leprojet communautaire ». Larégion administrative, dansnotre cas, c’est toute laMontérégie. Les 6 M $ de la Coop peuventdonc provenir de détenteurs departs de Longueuil, Brossard,Sorel, Saint-Hyacinthe, Granby,Valleyfield ou Saint-Jean-sur-Richelieu. Ces actionnaires,sûrement tous braves et hon-nêtes gens, n’ont par contrestrictement rien à voir avec lavie communautaire de PikeRiver ou de Stanbridge Station.Et ils n’auront certes pas à vivredans le parc d’éoliennes ou à saproximité. Cette coopérative, dont lesmembres peuvent provenir deplus de cent kilomètres de notrerégion et n’y avoir jamais misles pieds, a tout de l’astucesociofinancière, recours cosmé-tique d’Hydro-Québec pourreplâtrer un projet qui s’étaitquelque peu fissuré sur lafaçade la dernière fois, sous lesassauts de nombreux opposants.

RRAAPPPPEELL

Mercredi 21 avril à 19 h 30

au Centre communautaire

Assemblée publique sur la revitalisation des

berges du Lac Champlain sur 4 km.

Ce projet de 150 000 $ sera présenté en dia-

porama par la firme retenue pour les travaux.

Venez en grand nombre : la vie du lac nous

concerne tous. BIENTÔT DANS UN CHAMP PRÈS DE CHEZ NOUS ET SUR LES TABLETTES

DE NOS ÉPICERIES…

SUR LE TERRITOIRE DE LA MUNICIPALITÉ DE SAINT-ARMAND LASAISON DERNIÈRE (ÉTÉ 2009)• Les cultures OGM occupaient une superficie de 9 km2 selon les données duMinistère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec(MAPAQ)1.

• Cela représente l’équivalent d’un champ carré qui ferait 3 km2 de côté.• Il s’agissait essentiellement de maïs-grain et de soya.• Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de plantes transgéniques conçuespour résister à un herbicide qu’on épand pour maîtriser les mauvaises herbesou qui produisent un pesticide destiné à combattre certains insectesravageurs.

SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE AGRICOLE QUÉBÉCOIS• En 2008, on a récolté plus de 1,8 million de tonnes de maïs-grain et près de300 000 tonnes de soya transgéniques.

• La moitié du soya cultivé au Québec est OGM.• Environ 60 % du maïs cultivé au Québec est OGM.• Quelque 85 % du canola (colza) cultivé au Québec est OGM, mais on n’encultivait pas à Saint-Armand en 2009.

POUR NOURRIR LES ANIMAUX D’ÉLEVAGE ET… LES HUMAINS• Les graines du colza transgénique sont transformées en huile de canola destinée à l’alimentation humaine.

• Jusqu’à présent, le maïs-grain OGM servait exclusivement à l’alimentationdes animaux destinés à produire la viande, les œufs et le lait que nous consommons.

• Le 2 juillet 2009, les autorités fédérales canadiennes autorisaient la culturedu maïs transgénique SmartStax destiné à l’alimentation humaine, fruitd’une collaboration entre Monsanto et Dow Chemical.

• Cet OGM regroupe dans la même semence les caractéristiques de quatrelignées de transgènes déjà commercialisés au pays, mais limités à l’alimen-tation animale. Il est tolérant à deux herbicides et produit une protéine insec-ticide lui permettant de lutter seul contre deux parasites, les lépidoptères etle chrysomèle des racines de maïs.

1. Données fournies par France Brunelle, conseillère scientifique en biotechnologie, Ministère del’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.

Le Comité des commu-nications du Conseilmunicipal de Saint-Armand vient de publierson premier numéro deVoie municipale. Cetteinitiative révèle un désird’informer et d’être plusproche des citoyens.La naissance de ce feuil-

let n’est pas sans rappelerla création du Journal LeSaint-A rmand en 2003qui avait (et a toujours)pour mission de rassem-bler la population, decréer des liens et defavoriser une apparte-nance communautaire.Rappelons également queLe Saint-Armand est issud’une volonté populaireexprimée lors de lamémorable assemblée desprojets du Pacte rural, enmai 2003.Depuis ce temps, leJournal va son bonhomme

de chemin avec ses forceset ses faiblesses, ses suc-cès et ses erreurs. Il estgénéralement bien reçu etdérange parfois. C’estnormal.Cependant, il reste

amputé d’un volet essen-tiel : celui de l’informa-tion municipale. Quelquesessais de collaboration ontété tentés de part etd’autre mais on ne peutpas prétendre qu’ils ontété couronnés de succès.Tout ça pour dire que,

dans un monde idéal, cenouveau bulletin aurait puêtre la page 2 du Saint-Armand.Un autre choix a été fait

et c’est très bien ainsi.Nous souhaitons que Voie municipale remplisse efficacement le rôle qu’il s’est fixé. Noussouhaitons aussi que cebulletin ne se borne pas

uniquement à diffuser del’information « basique »,quoique indispensable,comme les dates desséances du Conseil, dedivers événements ou duramassage des orduresménagères mais, surtout,qu’il explique à la popu-lation le pourquoi desdécisions prises à laMairie.Ce n’est pas parce qu’un

citoyen a un regard cri-tique sur ce qui se passedans son milieu de viequ’il est négatif oudestructeur. Non ! Il veutseulement savoir.Alors, longue vie à laVoie municipale quideviendra peut-être lavéritable Voix munici-pale. Nous attendons avecimpatience les numéros 2,3, 4... !

Page 3: VOL.7No5 AVRIL/MAI2010VOL.7No5 AVRIL/MAI2010 PROCHAIN NUMÉRO VOL. 7 NO 6 JUIN - JUILLET 2010 DATE DE TOMBÉE : 14 MAI 2010 jstarmand@hotmail.com Éditorial p. 2 Chaîne d’artistes,

The Windsor chairwas developed dur-ing the late 17th cen-tury and named afterthe town of Windsor,England. EnglishWindsor chairs wereoften made of elmand were usuallyheavy, since the bestwoods were used inthe construction ofnaval ships. Artisansin North Americahad access to choicewoods and soonmore refined andlighter Windsor-styled chairs becamea major export toEurope.The delicacy of ah a n d c r a f t e dWindsor chair is possible onlybecause the grain of the spin-dles, arms and bows run con-

fter more than 25 yearsin the pharmaceutical industry,Tony Peirce and his partnerSusan Baker moved to theEastern Townships and settledin Stanbridge East, Susan’sfamily homestead for morethan 7 generations. Havingworked with wood as a hobbyfor decades, Tony learned tomake chairs in courses givenby master craftsmen in boththe USA and Canada morethan ten years ago. Susan andTony decided to create a newbusiness called WindsorHeritage, which capitalises onboth their hobbies and busi-ness skills learned throughouttheir careers. With the help ofseveral local carpenters andfriends, they constructed a newbuilding, designed to be inkeeping with the Georgianarchitecture found throughoutthe village. After 3 years of planning and construction, WindsorHeritage opened its doors tothe public last spring. The mis-sion of Windsor Heritage is toprovide a venue to produceand sell Windsor chairs andother arts and crafts, in anenvironment where customerscan enjoy a coffee or lightlunch and observe chairs beingmade by hand using 18th cen-tury tools and craftsmanship.Windsor Heritage also pro-vides space where other localartisans can display and selltheir crafts. The atelier andshop is located at 17a NorthRoad in Stanbridge East.Tony finds the history ofchairs fascinating. Prior to theFrench revolution, the vastmajority sat only on benches:chairs were reserved for thenobility and the very wealthy.

tinuously through the partsallowing them to be shaveddown by hand to as little as

3/8” in diameter. A con-tinuous straight graincan most reliably beachieved by carefullysplitting or riving thewood from a green oak,ash or hickory log usingwedges and a froe.Rather than beingturned, all of the parts ofthe back are carefullysculpted with a drawknife and spoke shave toensure the grain is con-tinuous throughout eachpiece. Once they havebeen sculpted, thecurved parts of the backare steamed and thenbent on forms to theirfinal shape. The seats, on the other

hand, are usually made ofa soft light wood, such as pineor poplar that can be deeplysculpted using a gutter adze, a

scorp and a travisher to fit thebody’s contours and yet keep-ing the chair light at the sametime. The legs are usuallyturned from hard woods suchas maple or birch and all theparts of the chair are assem-bled, glued and wedged. During the 17th and 18th

centuries, Windsor chairs werealmost always painted, partlybecause of the three differentkinds of woods used in con-struction. Tony prefers to fin-ish the chairs with milk paintand Tung oil. It takes a fullweek to make a chair by handbut this produces a productthat will last many genera-tions. Tony is happy to sharehis knowledge and now offerschair making courses duringwhich students learn how tosharpen and use hand tools tomake their own chair.

Pour loger leur entreprise,ils ont construit, avec l’aidede quelques charpentierslocaux et des amis, un nou-veau bâtiment de stylegéorgien, en harmonie avecl’architecture du village.Le printemps dernier, aubout de trois ans de planifica-tion et de construction,Heritage Windsor a ouvertses portes. Outre la produc-tion et la vente de chaisesWindsor, l’endroit offre del’espace où d’autres artisansde la place peuvent se faireconnaître et vendre leur pro-duction.Les visiteurs sont toujoursbien accueillis et ont la possi-bilité de prendre un café ouun repas léger.

UN ART ANCESTRALSelon Tony, l’histoire de lachaise est passionnante.

près avoir œuvré plusde 25 ans dans l’industriepharmaceutique, Tony Peirceest venu s’installer àStanbridge-East, dans lesCantons de l’est, avec sacompagne Susan Baker, dansune propriété appartenant à lafamille Baker depuis septgénérations.Il y a une dizaine d’années,Tony, qui travaille le boisdepuis très longtemps, aappris l’art de la fabricationdes chaises en suivant descours auprès de maîtres artisans du Canada et desÉtats-Unis.Susan et Tony ont vouluprofiter de ce savoir-fairepour créer l’entreprise« Heritage Windsor » et ainsimettre en valeur leur expé-rience de travail en mêmetemps que leur passe-tempsfavori.

Avant la Révolution fran-çaise, seuls la noblesse etquelques riches en dispo-saient tandis que le peupleutilisait des bancs.La chaise Windsor a étécréée à Windsor (Angleterre)au 17e siècle. À l’origine, elleétait faite en orme, donc trèslourde, car les meilleurs boisétaient utilisés pour la cons-truction navale.En Amérique du Nord, lesartisans disposaient d’unvaste choix d’espèces, ce quileur a permis de fabriquer deschaises plus légères et plusraffinées; une partie de laproduction est alors exportéeen Europe.On dit que si la chaiseWindsor est toute en déli-catesse, c’est à cause du graindu bois en continu tant dansles bras que dans les barreauxet la console d’accoudoir.

Toutes les pièces du dossiersont faites en chêne, frêne oucaryer. Le bois est fendu à lamain dans le fil du grain puisest travaillé avec des planeset des vastringues jusqu’àl’obtention des tailles etformes désirées. Cette tech-nique assure force et flexi-bilité au dossier et aux bar-reaux, qui ont moins de 3/8”(1 cm) de diamètre.Les assises sont façonnéesdans un bois léger et doux,comme le pin ou le peuplier,avec une herminette, desplanes creuses et des vas-tringues pour créer un con-tour aux formes naturelles etconfortables. Les pattes sonttournées dans un bois dur,comme l’érable ou lebouleau. Puis toutes les par-ties de la chaise sont assem-blées, collées et enfoncéesavec des clés.

Au 17e et au 18e siècle, leschaises Windsor étaientpresque toujours peintes pourmasquer la différence entreles trois types de bois. Poursa part, Tony préfère unefinition avec une teinture à lacaséine ou à l’huile de Tung.Il faut une semaine entièrepour fabriquer une chaise à lamain, mais le produit obtenudurera génération aprèsgénération. Tony est heureuxet fier de partager ses con-naissances. Il offre des coursdans son atelier, où les élèvesapprennent l’art des outilsmanuels, leur aiguisage etleur entretien en vue de fabri-quer leur propre chaise.

Journal Le Saint-Armand, VOL. 7 N° 5 AVRIL/MAI 2010 - page 3

AN INTERVIEW BY MICHAEL LADUKE

CHAÎNE D’ARTISTESTONY PEIRCE FROM WINDSOR HERITAGE

UNE ENTREVUE DE MICHAEL LADUKE

CHAÎNE D’ARTISTESTONY PEIRCE, LE MAÎTRE DES CHAISES WINDSOR

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Tony Peirce with two of his Windsor chars

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page 4 - Journal Le Saint-Armand, VOL. 7 N° 5 AVRIL/MAI 2010

LETTRE BITUMINEUSEDEUXIÈME PARTIE

ment, on raconte que lesAmérindiens naviguaient sur lesrivières Clearwater et Athabascaet pouvaient voir des dépôts debitume sur les berges. Ilsmélangeaient cet étrangegoudron sorti de terre avec de larésine d’épinette afin d’étanchéi-fier leurs embarcations, isolerleurs habitations, soigner leursblessures, en faire des ornementssur le corps ainsi que pratiquercertaines formes d’art.Selon le Canadian PetroleumDiscovery Center, en 1780, lesBlancs découvrent le pétrole pourla première fois dans l’Ouestcanadien. Ils travaillaient enmajorité pour la Compagnie de laBaie d’Hudson ou pour la NorthWest Company. Parmi eux, l’explorateur AlexanderMackenzie, qui fut le premier àtranscrire ses observations sur lesfameuses fontaines de bitume dela rivière Athabasca. Il y auraitdécrit le phénomène « as a poolinto which a pole of twenty feetlong may be inserted without theleast resistance ». Vers la fin du18e siècle ou au début du 19e, lesFrançais comme les Anglaisétabliront de nombreux postes detraite de la fourrure sur le terri-toire albertain. Tandis que, dansl’est du pays, on échangeait lafourrure contre des miroirs, ici onl’échangeait contre un dérivé

oujours dans le nord-estalbertain, pour le mêmeemployeur, contremaître pourl’entretien de cette grosse bibittequ’est la raffinerie Horizon. Lesjours allongent malgré tout et, cethiver, le froid semble ne pas avoirtrop d’emprise. Malgré un -51 degrés en décembre, j’aiplutôt de la chance, les tempéra-tures étant relativement clé-mentes lors de mes turnarounds.Entre 570 et 240 millions d’an-nées avant notre ère, l’Albertaétait un paradis tropical, ensevelià plusieurs reprises sous l’océanPacifique, milieu fertile en orga-nismes marins de toutes sortes.Ces plantes et animaux sedéposant et se décomposant dansle fond de la mer, comprimés àune forte intensité et à la chaleur,sont devenus ce qu’on appelle dessolides, liquides et gazeux, con-nus aussi comme gaz fossile,charbon, bitume, pétrole brut etgaz naturel. Aujourd’hui on leurdonne le nom d’énergie fossile.Les anthropologues s’accordentpour dire que les premiers habi-tants de cette région sont arrivés ily a environ 12 000 ans par ledétroit de Béring, passage alorspraticable durant les périodes degrandes glaciations. Ces peu-plades subsistaient grâce aux ter-res fertiles et giboyeuses de cetimmense territoire. Plus récem-

du pétrole, substance plus« écologique » qui remplaçait leshuiles nauséabondes et sul-fureuses de baleine, de poisson oude végétaux, nécessaires à l’approvisionnement des lampesà l’huile. Durant les décennies qui suivent, une multitude dechercheurs et de géologues fouil-

lent le sol à la découverte de gise-ments. En 1868, la Compagnie dela baie d’Hudson vend ses droitssur le territoire au Dominion duCanada. Le train du CanadianPacific roulant vers l’ouest estcomplété en 1883. Tout le long deson parcours, on creuse des trousafin de puiser l’eau nécessaire à lavapeur des locomotives. Àl’ouest de Medicine Hat, desforeurs à la recherche d’unesource aqueuse creusent par inad-vertance ce qui deviendra le pre-mier puits de gaz naturel au pays.En 1888, on assiste à la dernièregrande migration de bisons, alorsque prospecteurs et aventuriers detoutes sortes initient ce qu’il est

convenu d’appeler le premier vraiboom de prospection pétrolière.En 1905, l’Alberta devient uneprovince.Suivra une succession de forages et de prospections; pipe-lines, gazoducs et raffineries sontconstruits. En seulementquelques mois, plus de 500 compagnies sont créées dans

la région de Calgary, toutesavides des profits générés par lepétrole.Les deux grandes guerres nesont pas étrangères au développe-ment de l’industrie pétrolièrealbertaine, alors qu’une demandecroissante se justifie par l’effortde guerre. Au Québec, la presquedéfunte raffinerie Shell deMontréal-est a été construite en1940 justement pour subveniraux besoins pétroliers des alliés.Le rouleau compresseur de l’in-dustrialisation accentuera davan-tage le besoin en pétrole.De mémoire, une des raresaffirmations intelligentes de W. Bush qu’il m’ait été donné

d’entendre durant sa présidenceétait la suivante : « America isaddictive to oil »; pour une fois, ilavait entièrement raison. Laguerre qu’il a menée en Irak sousle couvert du démantèlementd’armes de destruction massivefut en grande partie motivée parle souci d’assurer à son pays l’approvisionnement en or noir etd’aider les pétrolières, principauxbailleurs de fonds desRépublicains.Le premier ministre canadien,on le sait, est intimement lié auxsables bitumineux albertains. Sapolitique environnementale sur lesujet est décriée de toutes parts.Mais il faut bien l’admettre, delarges pans de l’économie dupays dépendent de cette ressourcelucrative. J’en suis moi-même un bon exemple; travailleur spé-cialisé, transporté, logé, nourriaux frais de CNRL, une compa-gnie cotée en bourse (CNQ) qui adéclaré des profits de 10 milliardsde dollars en 2009.Nous sommes jeudi midi;encore quelques jours de repos.Lundi va revenir assez vite, prêtpour une balade de 14 heurespour me rendre au travail… Etmettre un peu l’épaule à la rouedu grand capitalisme.À suivre…

Éric Madsen

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Wiesbaden, a small city insouthwest Germany. Duringthe war, Wiesbaden was largelyspared by allied bombing raids.But between August 1940 andMarch 1945, Wiesbaden wasattacked by allied bombers on66 days; about 18% of the city'shomes were destroyed andapproximately 1,700 peoplelost their lives. It was captured

in March 1945 by Americanforces. The Second World Warhad left Europe physically andeconomically devastated.Prospects were bleak and manysought a fresh start overseas. Bernard Schirdewahn has avery precise memory. He alsoarrived in Canada in 1951. OnMay 14, 1954 he set by carfrom Montreal with his brotherEckhard, Mr. Kubatz andHerbert Steiche, looking forland. Their first view ofMissisquoi Bay was fromJamieson’s Point and lookingacross they could see the unset-tled eastern shore of the bay.There they found the sign forElmcliff Haven advertising lotsfor sale. They saw, they delight-ed and on Thursday the 19th theyhad signed offers for lakefrontlots accepted by AlbertRemillard’s land developmentcompany.

n 1950, when heading southout of Philipsburg on route 7,you would pass through threefarms before arriving at theschool operated by les Freres deL’Instruction Chretienne. Therewas nothing else. In 1952, Albert Remillard,with his wife Claire and daugh-ter Frances, bought the secondfarm which had belonged to theStreit family with the intentionof being a gentleman farmerraising horses. Needing a littlecapital injection, he set out tosell lakefront lots, starting withtwenty lots beginning at thesouthern limit of his property.He laid down a road from thehighway and put up a sign forElmcliff Haven.The lots were not going to beso easy to sell. South ofPhilipsburg, steep banks rise upfrom the beach. Along much ofthe frontage, sheer cliffs dropdown into the lake. Anyonewanting a cottage lot with easyaccess to water, as on theClarenceville and Venice shoreof Missisquoi Bay, would findlittle appeal in the shorelinesouth of Philipsburg. Not all thelakefront was to be privatelyheld. Mr. Remillard reserved anumber of locations for com-munity access to the shore, eventhough the access was not goingto be easy.Herbert and Margaret Steichecame to Montreal in 1951 withtheir sons Siegfried, Peter andDieter. Their origin was

These men came from a worldwhere lakefront property whichhad never been built upon sim-ply did not exist. In their mind,what an opportunity. Theycame from a tradition wherefamilies had long-standingattachments to homes and com-munities and they wanted aplace to put down roots. Thiswould be their land, this is

Canada and no one could kickthem out.It started with three house-holds of German origin and oneEstonian. They told friends andsoon there was a collection offamilies, not all German. Itbecame a European village.None of them had money;they lived in modest apartmentsin Montreal. Mr. Remillard letthem pay over time and forsome it was occasionally astruggle to make the monthlypayment. Building anythingsubstantial was beyond theirmeans. Ziggy Steiche tells aboutthe family arriving fromMontreal one evening in therain. Instead of pitching tents,they took shelter for the night ina shed they had seen on theRemillard property. Mr.Remillard was understandingwhen he discovered the occu-pants; a deal was struck for the

Steiche family to buy the shedand haul it to their lot. Theywould lay out a loft in the raftersas sleeping quarters and thiswould be their weekend andholiday refuge until they couldafford to build a real home. Thehouse was built over 3 summersstarting in 1960 using their ownhands and paid help from ElmerSchmidt. In the early days,meals were cooked over an out-door fire. Every weekend wasan adventure recollected asbeing great fun. The terrain was not readymade for construction. BernardSchirdewahn recalls he neededhundreds of truckloads ofcrushed stone on his property.Mr. Remillard was more thansimply the vendor. He saw him-self in a regal role in his domain.Attired in riding britches, knee-high riding boots and a cowboyhat he would tour the communi-ty on the back of his magnifi-cent palomino. Those who werethen children recall he had ayoung helper named Alain whohelped out in the stable; the chil-dren called him Tarzan onaccount of his body-builderphysique. Tarzan was known tobring a saddled white horse tothe community swings and leteach child in turn ride the horseto the Lette property and back.For the children, there wasmuch adventure with theirfriends, both from the immedi-ate neighbourhood andPhilipsburg. Ziggy, with friends

Chris Schachinger, PhilippeLette, Cajo Brando and PeterMontgomery found a stash ofbuilding materials from whichthey pilfered scraps to build ashack on a rook outcrop behindthe pond. The location was keptsecret from enquiring youngerbrothers but they were discov-ered by Mr. Remillard who for-gave them for the materials theyhad taken, admiring the out-come of their labours.A summer highlight was theSummerfest. During the after-noon, there would be fieldgames and treats for the childrenin a great carnival spirit. Theevening was a great outdoorparty attended by hundredsfrom both the immediate neigh-bourhood, and circles of friendsfrom Philipsburg and Montreal.Tables and chairs were bor-rowed from the Legion and thechurches. It was a party of thebest tradition with singing,dancing and fireworks.A sign of the community ini-tiative and inventiveness, onehousehold, being the owner of amovie camera undertook todress the children in costumes,teach them their lines and filmthe story of the Wolf and theSeven Goats. Everyone got apart.Thus are the origins of whatwas was known early on as Remillards and later theGerman settlement and now La Falaise.

(version française, p. 10)

SANDY MONTGOMERYTHE BEGINNINGS OF THE LA FALAISE COMMUNITY

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Tandis que, dans l’est du pays, on échangeait la fourrure contre des miroirs, ici on l’échangeait contre un dérivé dupétrole, substance plus « écologique » qui remplaçait leshuiles nauséabondes et sulfureuses de baleine, de poisson

ou de végétaux, nécessaires à l’approvisionnement des lampes à l’huile.

These men came from a world where lakefront property which had never

been built upon simply did not exist.

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Journal Le Saint-Armand, VOL. 7 N° 5 AVRIL/MAI 2010 - page 5

otre région possède deslieux d’une grande beauténaturelle aux abords de la baieMissisquoi. Au printemps,rien de mieux que d’aller encanot ou en kayak dans leshautes eaux près des forêtsinondées de l’embouchure dela rivière aux Brochets.Il y a 12 500 ans, la fonteaccélérée des glaciers créa lelac proglaciaire Vermont(400 m d’altitude) puis,500 ans plus tard, la mer deChamplain est formée et cou-vre l’ensemble des basses ter-res du Saint-Laurent (altituderégionale de 140 m). Sonretrait progressif dans larégion de Bedford forme desestuaires qui sont à l’originede la formation de la rivièreaux Brochets. Il y a 8 000 ans,ce sont les derniers assèche-ments des terrasses basses.Les cuvettes et les dépressionsse paludifient, s’eutrophisentet sont comblées par ladécomposition des premièrescolonisations végétales. Lesmilieux humides et autres ter-rains organiques sont ainsicréés.Le pourtour québécois de labaie Missisquoi est ceinturéde six principaux milieuxhumides, reliquats desderniers remaniements post-glaciaires. Du sud-ouest ausud-est de la baie : la tourbièrede Clarenceville, le marécagetourbeux du ruisseau EastSwamp (baie Chapman), latourbière de Venise-Ouest, lemarécage tourbeux de Venise-

Est (ruisseau Black), lemarécage tourbeux de la rivière aux Brochets et lemarais de l’étang Streit prèsde Philipsburg.Le marécage tourbeux de larivière aux Brochets est situé àl’embouchure de cette rivièrequi le divise en deux partiesquasi symétriques. Il a unealtitude de 31 mètres au-dessus du niveau moyen del’Atlantique. En période decrues, il reçoit et forme lazone de passage des lourdescharges chimiques et dematières en suspension des667 km2 de son bassin versantdes substrats schisteux plus en amont (Frelighsburg,Stanbridge East, Saint-Ignace-de-Stanbridge) et sableux,

limoneux et argileux desbonnes plaques des milieuxagraires. Sa voisine, la pointeJamieson est bien dure par sesaffleurements faits de shalesardoisiers (roches très plisséesen feuillets). Les vents domi-nants de septembre/octobresoufflent du sud-ouest/nord-est venant de la direction del’état de New York versGranby et, sur le front de la grande baie, forment unebarre sableuse issue duremaniement des sédimentsdu littoral peu profond (moinsde 1 mètre). L’action desgrandes vagues pousse jusquedans l’emprise riveraine del’érablière argentée desminces dépôts sableux quis’accumulent à chaque annéeet créent un cordon longeantles rivages où le scirpe améri-cain et la spartine pectinéedominent.Pour protéger ce site uniqueau Québec, de grandes épéesgrises sont couchées sur lesplages de la grande baie etdirigées vers les États-Unis.Ce sont les chablis de grandsérables argentés et des saulesnoirs arborescents qui sonttombés au combat contre lesgrands vents et l’actioncumulée de l’érosion par lesapement des vagues.Lorsqu’on pénètre et qu’onremonte la rivière auxBrochets en embarcation, onaperçoit ces deux milieuxhumides situés de chaque côtéet qui abritent des commu-nautés végétales et animales

parfois uniques, dont uneflorule singulière, voireunique, et une faune trèsdiversifiée, notamment en cequi a trait aux poissons. Lesgroupements forestiers occu-pent de minces zonestourbeuses où les matièresorganiques ont moins de2,1 mètres d’épaisseur. Outreles érablières argentées despourtours, les érablièresrouges (plaine) et les chênaiesrouges sont accompagnées desfrênes de Pennsylvanie et desfrênes noirs, des tilleulsd’Amérique et du caryerovale, un arbre à noix relative-ment rare au Québec. Deschênes bicolores et des chênesblancs, qui pourraient êtreclassés parmi les espèces

L’EMBOUCHURE DE LA RIVIÈRE AUX BROCHETSCHARLES LUSSIER

l’embouchure de la rivièreaux Brochets. Ces emplace-ments de captures étaient devéritables barrages écransd’interception lors de laremontée naturelle des pois-sons. À titre d’exemple, en1953, le Département de laChasse et de la Pêche duQuébec inventorie 133 000livres de dorés capturés à labaie et qui ont rapporté26 000 $ aux 16 pêcheursimpliqués.Aujourd’hui, ces pêchesmassives laissent moins depoissons pour les pêcheurs quicontinuent cette tradition mis-sisquoienne. La pêche auxpoissons appâts y est encoreactive et semble assezdynamique. Déjà en 1830 uneroute existait le long de lagrande baie, soit dePhilipsburg à Venise (Venice),qui passait par la Mandigatavern (aujourd’hui Saint-Sébastien), puis Henry’s Ville.C’était la Great Montreal road(Joseph Bouchette, géographe1831). Dans quelques années,le pont de l’autoroute 35passera sur la rivière auxBrochets près de l’extrémitésud du chemin Molleur.C’est une invitation à fairedu canot ou du kayak, sinonde la chaloupe dans un desplus beaux plans d’eau duQuébec. Bonnes découvertesaquatiques de printemps enMissisquoi !

DES CHANGEMENTS AU SITE DE SAINT-ARMAND

On se souviendra qu’en août 2008, la municipalité avait con-fié à la Société de développement de Saint-Armand surInternet la création et la mise en place d’un nouveau site,après la fermeture imminente de Saint-Armand-sur-le-Web,de M. Jean Trudeau.

Sous la direction d’André Lapointe, le président de laSociété, ce nouveau site alimenté par des citoyens bénévoles avait deux volets : l’un concernant les informa-tions venant de la municipalité, lesquelles étaient mises àjour mensuellement, et l’autre servant à la promotion deSaint-Armand.

En février dernier, la municipalité a décidé de gérer elle-même la partie information municipale. À cette fin, leComité des communications nouvellement créé, composédes conseillers Daniel Boucher, Serge Courchesne et GinetteLamoureux-Messier, préfère avoir recours à un webmestreengagé par la Mairie.

Après tout le travail accompli bénévolement, les artisansdu site n’ont pas apprécié de se voir retirer cavalièrementle volet municipal, mais ils continueront de gérer la partie« promotion ».

Histoire à suivre…

Jean-Pierre Fourez

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Carte éco-nautique de la baie Missisquoi

menacées du Québec, sontprésents sur certains rivages etterrasses plus sèches des envi-rons. Les grands milieux ouverts,navigables au printemps enpériodes de crues, offrent àl’étiage (période sèche), uneflore subaquatique riche dominée par les émergentestels le typha (quenouille) et le

rubanier à gros fruits,de même que lasagittaire à largesfeuilles. Certaineszones, maintenantprotégées par legouvernement duQuébec et l’orga-nisme Conservationde la Nature, offrentun habitat àplusieurs espèces deplantes rares, dontcertaines ont déjàdisparu, par exem-ple la lipocarphe àpetites fleurs, uneherbacée vivant sur les plagessableuses.

La faune associée à cetriangle horticole bien mouilléau printemps est spectacu-laire. Les jeunes balbuzards fluviatiles du crique noir,large de plus de 500 mètres(en été, 3 à 6 m), quittent lenid vers le mois de mai/juin.Le petit blongios (Ixobrychusexilis), une espèce de petithéron ou de butor rare et typique du sud du Québec(vallée des Outaouais), y trou-ve ici un refuge. La liste desbeautés de cet Éden estlongue, très longue. Pour lespoissons, le couloir lacChamplain, baie Missisquoi,rivière aux Brochets jusqu’auruisseau Morpions (Sainte-Sabine) était le corridor, voirel’autoroute de fraye du doréjaune dans les belles années

de la baie et de son grand tributaire. De 1942 jusqu’à environ1964, trois sites de pêchecommerciale furent exploitésavec grand succès pour ledoré jaune et le grand coré-gone à près de 200 mètresdans la grande baie, au sud de

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Le dernier kilomètre de le rivière aux Brochets et son embouchure

Sources : Gratton, L., 1995. Caractérisation écologique des sites voués à la conservation. Terresnoires de la région du lac Champlain. Gouvernement du Québec, ministère del’Environnement et de la Faune, Direction de la conservation et du patrimoineécologique et Conservation Baie Missisquoi, 106 p.

Lussier, C. 2004. Profils historiques du bassin versant de la baie Missisquoi. Corpo-ration Bassin Versant Baie Missisquoi. Portrait du bassin versant de la baie Missisquoi,100 p.

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uel bonheur que cettejournée du 27 février

dernier ! Le Journal Le Saint-A rmand avait organisé unatelier d’écriture journalis-tique dans le cadre des activités de formation promi-ses lors de notre demande desubvention au Ministère de laculture, des communicationset de la condition féminine.Le Journal avait invitécomme conférencier-anima-teur M. Yvan-Noé Girouard,directeur général del’AMECQ (Association desmédias écrits communautairesdu Québec).Tenu au Centre communau-taire de Saint-Armand, cetexercice s’est révélé d’uneincroyable richesse tant parles talents pédagogiques deM. Girouard que par l’enthou-siasme des participants.En effet, dès 9 h, plus de 25personnes étaient présentes(sur 33 inscrites) pour tenterde cerner les rudiments dujournalisme et comprendre lefonctionnement d’un journalcommunautaire.Après avoir traité en intro-duction des critères de qualitéen journalisme, M. Girouard alancé l’assistance dans lapérilleuse expérience dutraitement d’une nouvelle, enexpliquant l’importance du« lead » qui est la réponse auxsix questions fondamentales :Qui ? Quoi ? Où ? Quand ?Comment ? Pourquoi ?La nouvelle locale proposéepour cette tâche avait pour

objet la course automobile surglace tenue sur le lacChamplain le 20 février.Durant 15 minutes, chacundes participants rédigeait à samanière son interprétation del’événement puis la lisait àtous pour critiques et com-mentaires; 25 textes, 25 ver-sions sur le même thème. Unvéritable éventail d’opinionset de points de vue représen-tatifs de notre communauté :depuis la louange des sportsmotorisés et du « fun » au vil-lage jusqu’à l’abomination decette activité polluante sur unlac qu’on dit vouloirprotéger !Le plus surprenant a été deconstater que la plupart desauteurs, se disant au départnuls en écriture, avaient« pondu » des articles solideset bien écrits.Une pause a rassemblé lesapprentis journalistes pour uncopieux lunch préparé parSylvie Smith du Café du village et offert par le Journal.La session de l’après-midi aété consacrée au survol desautres genres journalistiques(reportage, entrevue, articled’opinion) au style, à la mise en page et à l’éthiquejournalistique.Tous les participants ont étéravis de cette journée excep-tionnelle et réclament unesuite pour l’an prochain. D’icilà, ils sont les bienvenus à s’exercer en collaborant auJournal !

église Saint-Damiende Bedford a fait peauneuve. Elle a célébréPâques et sa propre résur-rection. Du gris pous-siéreux, elle est passée à lacouleur et à la lumière. Unevéritable métamorphose ! La croix de Saint-Damien, qui illumine lechœur à l’arrière de l’autel,est en quelque sorte unretable qui capte l’œil dèsqu’on entre dans l’église.Sa grande taille et sescouleurs vives surprennentautant que son style orien-tal. En effet, cette œuvre estune copie de la croix del’église Saint-Damien, prèsd’Assise, en Toscane, quiaurait été réalisée au débutdu deuxième millénaire parun artiste syrien.C’est YvonTurgeon, deQuébec, qui apeint cette repro-duction ainsi queles autres friseset décors.Pour la petitehistoire, Damienet son frèreCosme furentmartyrisés sousDioclétien, enSyrie, vers l’an295. On les con-sidère comme lessaints patronsdes médecins et

des chirurgiens. Cette croixfut popularisée par saintFrançois d’Assise, car c’estdevant elle qu’il décida dequitter sa vie dissolue pourse consacrer à Dieu et à sesfrères humains.

Le curé Éloi Giardexplique ce choix d’abordpar la grande beauté et l’originalité de cette croixconsacrée à saint Damienmais aussi par l’image de ceChrist qui, serein et grave,semble questionner sonPère. Il paraît habité par unautre que lui-même. La contemplation de cettecroix est comme une prédi-cation silencieuse qui inviteau repos et au recueillementdans ce monde où la quêtede l’extrême devient lanorme et l’ordinaire devientennuyant. Pour Éloi Giard,l’intensité spirituelle nousamène à l’apaisement.Les fidèles et les visiteursqui prendront le temps des’asseoir, de méditer, deprier et de regarder ferontl’expérience d’un momentde grâce bienfaisant.

LES CONCERTS ‘HORS LES MURS’ DU CONSERVATOIRE DE MUSIQUE

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De gauche à droite : Victor Fournelle-Blain, violon; Claire Ouellet, piano;Clara Chartré, violon; Sasha Djihanian, soprano; Yannick Gagné, cor;

François Laurin Burgess, clarinette; Danielle Boucher, piano

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De gauche à droite : Robert Trempe, organisateur;Richard Tremblay, organisateur; Danielle Boucher, responsable des

concerts et des communications, et conseillère pédagogique auConservatoire de musique de Montréal; Raffi Armenian, directeur du

Conservatoire de musique de Montréal

Le temps d'une fin de semaine,la petite église Notre-Dame-de-Lourdes de Saint-Armand s’esttransformée en salle de concert.Comme les années passées, degrands compositeurs (Dvorak,Brahms, Schubert, Strauss,Poulenc, Beethoven, Sibelius.Saint-Saëns, Morel, Bach etMozart) étaient au rendez-vous.

Les finissants et les accompa-gnatrices du Conservatoire demusique de Montréal ontdémontré leur savoir-faire à travers des œuvres de différentes époques. Nousavons pu entendre les presta-tions de Sasha Djihanian, soprano, Yannick Gagné, corniste, Clara Chartré et Victor

Fournelle-Blain, violonistesainsi que d’Alex Héon-Goulet,flûtiste.Ces concerts sont possiblesgrâce à la collaboration de lamunicipalité de Saint-Armand,la MRC de Brome-Missisquoi,le Groupe La Presse, le GroupeArchambault et plusieurs bénévoles, toujours fidèles, sans

oublier tous les mélomanes quiétaient au rendez-vous.Les membres du comitéorganisateur de cet événementsont Carmen Larocque, Rita Dupont, Nicole Williams,Marie Dubé, Richard Tremblay,Robert Trempe et Louis Arpin.Tous ceux et celles quidésirent être informés des dates

des prochains concerts sontinvités à transmettre leurs coor-données par téléphone (450-248-0958) ou par courriel : [email protected]

Richard Tremblayau nom du comité organisateur

JEAN-PIERRE FOUREZ

LA CROIX DE SAINT-DAMIENJEAN-PIERRE FOUREZ

JOURNALISTES D’UN JOUR

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Journal Le Saint-Armand, VOL. 7 N° 5 AVRIL/MAI2010 - page 7

370, rue LabergeSaint-Jean-sur-Richelieu J3A 1G5450-348-0006

1470, rue Saint-Paul NordFarnham J2N 2W8450-293-3605

VVeenneezz vvooiirr nnoottrree ssuuppeerrbbee bboouuttiiqquuee dduu mmaatteellaass !!TTrroouuvveezz llee ccoonnffoorrtt qquuii vvoouuss ccoonnvviieenntt !!

...TÉMOIGNAGES DE PARTICIPANTSJEAN-PIERRE FOUREZ

Mon journal est génial : il aréussi à me sortir de ma demi-torpeur hivernale ...

Un gros merci pour cette belleinitiative d'avoir invité la com-munauté à suivre et à participerà la conférence donnée parMonsieur Girouard sur l'écriturejournalistique. Ravie de décou-vrir plusieurs générations (14 à75 ans) partager avec intensité

un intérêt pour l'art et les manières de composer une nouvelle pourun journal. Surprise par la qualité de la conférence : instructive,bien conçue, simple mais précise.

Et quel plaisir en plus : chaque personne présente, ayant des con-naissances ou pas sur le sujet, a pu mettre en pratique tout de suitel'apprentissage du « comment écrire une nouvelle ». Donc on a misa contribution ma capacité d'apprentissage, de compréhension etd'application... Le tout gratuit ! Et avec ça, un repas comme bonus !Sortie repue et enrichie, je rêve d'une prochaine leçon !

En parlant de leçon : quel que soit l'âge, la provenance ou lesantécédents scolaires, on a eu droit, cette journée-là, à un remue-méninges créateur et enrichissant !

Merci encore à notre journal bienveillant qui garde, Dieu merci,quelques espoirs sur des événements rassembleurs comme celui-ci !

Marie-Hélène Guillemin-Batchelor

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Journée conviviale et sympathique. Simple, avec un boncontact. Yvan Noé savait s’adapter au niveau de sesparticipants. J’ai beaucoup appris mais je ne sais pas sicela me donnera le goût d’écrire. La journée m’a donné lesmoyens de lire différemment, avec un esprit plus critique,un texte dans un journal.

Nelly Auger

À l'ère de l'internet, on ne sait plus comment écrire. Que ce soit une carte d'an-niversaire, un simple message à des amis ou encore relater un périple. Et là, quedire de pondre un article pour un journal ! On ne sait pas par où commencer. C'estdonc dans cet esprit que, mon mari et moi, nous nous sommes inscrits à cet atelier d'écriture le 27 février dernier. Une journée où nous avons appris les règlesde l'art en écriture, les critères de qualité en journalisme communautaire, comment écrire une nouvelle, unreportage, une entrevue, un article d'opinion ou encore un communiqué pour laprésentation d'un cours. Merci aux orga-nisateurs de cette journée et particulière-ment à M. Girouard qui, par son profession-nalisme, a su nous intéresser et nous animer.

Lise Bourdages

En tant que gestionnaire et dirigeant d’organismes, j’aiconstamment besoin de parfaire mes compétences enrédaction et en communications écrites. Quelle chancepour moi comme citoyen d’avoir pu bénéficier de l’ini-tiative du journal Le Saint-Armand en participant gra-cieusement à cette journée d’écriture. Dans une atmo-sphère des plus conviviale avec monsieur Yvan-NoéGirouard, j’ai appris plein de trucs qui me seront fortutiles. Merci Le Saint-Armand !

André Lapointe

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Les participants à la journée d’écriture journalistique

Page 8: VOL.7No5 AVRIL/MAI2010VOL.7No5 AVRIL/MAI2010 PROCHAIN NUMÉRO VOL. 7 NO 6 JUIN - JUILLET 2010 DATE DE TOMBÉE : 14 MAI 2010 jstarmand@hotmail.com Éditorial p. 2 Chaîne d’artistes,

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LE LAC VOUS PARLELE PRINTEMPS, QUELLE BELLE SAISON !LA RÉDACTION

e sors de ma torpeurapparente, mon couvertglacé a disparu depuis le23 mars dernier, mais moneau est froide pourquelques semaines encore.Bien des gens disent que jesuis dangereux, d’autresmême que je suis traître, jene crois pas, la preuve, tousces gens qui sont venus toutl’hiver se divertir sur mondos. Il y a bien eu un acci-dent du côté de Philipsburg,mais il faut dire qu’on avaitforcé la note : le pour-voyeur avait fermé sadescente parce que la glacedevenait trop mince pourles voitures, Ç’aurait dûêtre un indice. Maintenant que ma sur-

face est redevenue liquide,vous aurez envie d’en pro-fiter, mais soyez prudents.Voici quelques informa-tions dont il faut tenircompte avant de vous aven-turer sur mes eaux :

• La direction des ventsAu quai de Philipsburg,il est parfois difficile dese faire une idée de l’agitation de l’eau aularge, le quai étant pro-tégé des vents SSO, S, Eà NE par la pointe et lacolline du village. Ainsi,l’eau peut être calme àla descente du quaimais, dès qu’on dépassela pointe, être agitée. Ilfaut donc regarder ledrapeau au bout du quai en sachant que,lorsqu’on fait face aubout du quai, on faitface à l’ouest et que lefond de la baie et ladescente du quai sont aunord.

• La température de l’eauSaviez-vous qu’un corpsperd sa chaleur 30 foisplus vite dans l’eau quedans l’air ? Ainsi, sivous tombez à l’eau

alors que sa températureest de 10˚ C, selon votreenveloppe adipeuse,vous survivrez de une àquatre heures si vousêtes dans une position de recherche d’é-conomie d’énergie ouaccroché à une embarca-tion; si vous nagez, cetemps sera du tiers ou dela moitié moindre.http://www.hypothermia.org/inwater.htm

• Les prévisions maritimespour le lac ChamplainAutre moyen de vousinformer : la station detélévision de Burlington(VT) et son site Web(http://www.wcax.com/global/weather.asp) don-nent les prévisions maritimes pour lesprochaines 24 heuresainsi que la températurede l’eau à Burlington.Vous pouvez également

consulter le site suivant : http://champlain.uslakes.info/WeatherForecast.asp.L’observation des oiseaux

aquatiques est une autreactivité que vous pouvezpratiquer sur mon rivage;venez tôt le matin ou aucoucher du soleil.

9 h à 13 h

Siège social: 123 Lakeside, Lac Brome, Qué. J0E1V0 Tél.: 450-242-1166/Fax.: 450-242-1168

450-248-0960

LE CAFÉ

On s’accorde aujourd’huià situer en Éthiopie leberceau de la premièreespèce de caféier cul-tivée, et l’origine de laconsommation du café.Mais il est vrai que celui-ci ne connut de véritableessor que sur l’autre rivede la mer Rouge, auYémen, où il a été cultivéet consommé depuis lequinzième siècle.Ali ben Omar al-Shadili, surnommé le« saint de Moka », seraitle premier personnageimportant de l’histoire ducafé. Il a vécu enÉthiopie avant de fonderune communauté près du

petit port yéménite,devenu par la suite laville de Moka. Selon lesrécits de voyage debotanistes, la East IndiaCompany, qui a étéfondée en 1600 àLondres, a été la pre-mière à envoyer sesnavires sur la route desIndes, à la recherche dela plante produisant ledélicieux breuvage.Jusqu’au milieu du XVIIesiècle, le café n’était pro-duit, à de rares excep-tions près, qu’en Éthiopieet au Yémen, et consom-mé qu’en Éthiopie, auMoyen-Orient et en Inde.Pour conserver leurmonopole et empêcherl’exportation de

semences ou de plants,les souverains yéménitesavaient pris des mesuressévères : tous les grainsquittant les ports de lamer Rouge devaient aupréalable être grillés ouébouillantés afin qu’ilsne puissent germer siquiconque s’avisait de lestransplanter ailleurs.L’âge d’or de Moka aduré jusque vers 1750. Àcette date, les plantationshollandaises en Indonésieet françaises aux Antillesont commencé à détour-ner d’Arabie les négo-ciants de ces deuxnations. La ville au beaunom de café s’estendormie, laissant lesable envahir peu à peu

ses rues et maisonsdésertées.Volé à l’Arabie à la findu XVIIe siècle, le caféavait été planté toutautour du monde entreles deux tropiques(excepté en Australie, oùil a été introduit vers1880). Répandu par lesdifférentes puissancescoloniales, il est alorscultivé aussi bien par desjésuites espagnols enColombie, en Amériquecentrale ou auxPhilippines, que par lesAnglais en Jamaïque, lesFrançais aux Antilles, lesHollandais en Indonésie,et les Portugais au Brésilet en Inde.

Au début du XXe

siècle, le temps despionniers est déjàrévolu. Les hommes quiallaient favoriser le con-sidérable essor de la con-sommation de café dansle monde seraient désor-mais des ingénieurschimistes mettant aupoint le café soluble oule décaféiné, ou desinventeurs de génie, telMelitta Bentz qui a misau point le filtre en papier, ou Achile Gaggia,qui a créé la machine àexpresso, révolutionnantl’art de la préparation duprécieux nectar.

Source : www.toimoicafe.com

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Le quai de Philipsburg : point de départ d’une partie de plaisir ou d’unetragédie ?

?Le saviez-vous

J

Et que dire de ces magnifiques couchers desoleil, que vous pourrezobserver en tout temps !Je vous en prie, ne me

craignez pas maisrespectez-moi ! Bon été.

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Journal Le Saint-Armand, VOL. 7 N° 5 AVRIL/MAI 2010 - page 9

es souvenirs d’adoles-cence sont aussi multiplesqu’il existe d’humains depuisle début des temps. Périodebénie d’expression de soi, dedécouverte de ses propres limites et possibilités, puismoment de doute profond,d’incertitude, de non-sensincommensurable, l’adoles-cence passe rarement inaperçue.

Elle n’est pas la seule période de bouleversement àorner la vie, et chacune d’en-tres elles mérite une grandeattention. Autrefois et chez denombreux peuples encoreaujourd’hui, les changements,d’âge surtout, sont soulignéspar des rituels servant de pont et marquant l’étape.L’importance de ces rites depassage est peut-être un peusous-estimée dans notrehémisphère. Ils ont tendance àêtre transformés en premièresoûlerie, premier boulot, pre-mier amour. Bref, avec ousans formalité, les étapes s’inscrivent.

Dans un précédent article, jevous parlais brièvement desplantes adaptogènes1, cesgrands toniques, mentionnantle reishi comme supportimmunitaire profond. Lesadaptogènes, comme leur noml’indique, supportent lescapacités d’adaptation ducorps, mais aussi de l’être toutentier. En gros, ces plantesoptimisent les fonctions mentales et physiques ducorps par une action sur l’axehypothalamus-hypophyse-sur-rénales et sur l’activité cellu-laire en général. Ces toniquesvont « favoriser globalementla santé, augmenter l’énergiede l’organisme et régulariserou harmoniser les fonctionsphysiques et psychiques ». Ilva sans dire que des périodesde « grand dérangement »,comme l’adolescence, ga-gnent à être supportées par detels trésors ! Il en est un que j’affectionne parti-culièrement : l’avoine. Aussicommune puisse-t-elle être,

cette plante est d’une richesseincroyable. Globalement,l’avoine remédie à la majoritédes troubles courants de l’ado-lescence, soit les désordres dela peau, des nerfs, des hor-mones et des glandes, des os etdes articulations. Forte d’unlarge éventail de constituantsmédicinaux, notamment deminéraux et de vitamines,l’avoine nourrit le corps enprofondeur. En termes tech-niques, on dit que l’avoine estun trophorestaurateur, c’est àdire qu’elle restaure, ou répare,en nourrissant. Comprenez que

l’explication ne se limite pas àl’aspect nutritif de la plante.Chaque cellule bénéficie del’impact de l’avoine.

L’allégorie de l’avoine seraitun grand gaillard, vif et puis-sant. Et l’image n’est pas aléa-toire. L’avoine contribue àl’élaboration des os et desmuscles, et surtout, elle tonifiele système nerveux. Elle seracalmante en période de stress,d’insomnie, d’anxiété, dedépression et d’hyperactivité.Elle sera aussi stimulante auniveau de la concentration etde la mémoire.

Autrement, la qualité de sesprotéines en fait une desmeilleures céréales. Mêmechose pour ses fibres, quifavorisent le bon fonction-nement des intestins et ont uneffet reconnu sur les taux decholestérol sanguin. Ce qui

DES ÊTRES ET DES HERBESSUR L’ADOLESCENCEANNIE ROULEAU

L’avoine

rend la plante digne d’intérêtpour la population ayant passé« l’âge ingrat ». De plus, sonapport en minéraux lui confèreun statut de marque pour letraitement de troubles commel’ostéoporose.

L’avoine est un complémentd’objet direct dans tous lessens du terme. Parfait pour lesados aux prises avec la question « Être, ou ne pasêtre » ! Elle permet de dire : jesuis moi.

Parfaite aussi pour lesmamans qui allaitent, lesgrands-mères qui ont mal auxos, les grands-pères au cœurfragile.

L’avoine peut, bien entendu,faire partie de l’alimentationde tous les jours, en gruau, enbiscuits, en pain. Elle peut allerdans le bain : il suffit de mijo-ter quinze minutes une petitetasse de grains ou de floconsdans un gros litre d’eau, de filtrer et de mélanger à l’eauavant de s’y plonger soi-même.Extrêmement émolliente,l’avoine ainsi administréeagira sur les inflammationscutanées qui grattent et déman-gent. On peut aussi la boire eninfusion; l’avoine fleurie seraalors à privilégier, par opposi-tion à la paille d’avoine un peumoins médicinale. Offerte danscertains magasins de produitsnaturels, il suffit d’infuser unecuillérée à thé de plante partasse d’eau. Elle peut aussi êtremélangée à d’autres pour com-pléter le goût un brin neutre del’infusion, par exemple la men-the pour les jeunots ou lalavande pour les plus stressés.Le seul hic concerne les per-sonnes intolérantes au gluten,car l’avoine en contient. Pourles autres, un litre par journ’est pas exagéré et soyez sanscrainte, c’est sans séquelles.

Santé !

1. David Winston, Adaptogens - Herbs ForStrength, Stamina, and Stress Relief, Édi-tions Penguin Group

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THE PRAYER OF THE TREETo the Way farer

Ye who pass by and would raise your hand against me.Harken ere you harm me!

I am the heat of your hearth on the cold winter nights,The friendly shade screening you from the summer sun

My fruits are refreshing draughts,Quenching your thirst as you journey on,I am the beam that holds your house,

The board of your table,The bed on which you lie,

And the timber that builds your boat,I am the handle of your hoe,The door of your homestead,The wood of your cradle,And the shell of your coffin.

I am the bread of kindness, and the flower of beauty.Ye who pass by, listen to my prayer: harm me not.

Source : A notice found nailed to a tree in one of the parks of Seville, Spain, copied from the book Spanish Sunshine by Eleanor Elsner. The poem was copiedin Garden Magic published in 1935. The book was bought by André Clément who gave it to his sister Danielle Clément, who now wants to share it

with the Armandois.

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Claude FrenièreDirecteur général

Siège social24, rue RivièreBedford (Québec) J0J 1A0

Centre de services Frelighsburg23, rue Principale, Frelighsburg (Québec) J0J 1C0

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L’ORIGINE DE LA FALAISEADAPTATION FRANÇAISE DE JEAN-PIERRE FOUREZ

n 1950, quand on partaitde Philipsburg en directiondu sud, par la route 7, on tra-versait trois fermes avantd’arriver à l’école des frèresde l’Instruction chrétienne. Iln’y avait rien d’autre.En 1952, Albert Rémillard,

sa femme Claire et leur fille Frances achètent la deuxième ferme, qui apparte-nait à la famille Streit, avecl’idée d’y élever deschevaux. Ayant besoin d’unpeu de capital pour son pro-jet, Albert décide de vendredes terrains en bordure dulac. Il en met une vingtaineen vente en commençant parla partie sud de son domaine.Puis il trace un cheminjusqu’à la route et plante uneenseigne : Elmcliff Haven.Ces lots ne sont pas faciles

à vendre, car au sud dePhilipsburg, de hautes falaises surplombent le lac.Alors, quiconque veut un ter-rain à bâtir avec accès plusfacile au lac ira àClarenceville ou à Venise-en-Québec plutôt que dans cettepartie moins attrayante de la baie Missisquoi. M. Rémillard ne met pas envente tout le rivage. Il con-serve sur la grève quelquesendroits à destination com-munautaire, même si leuraccès n’y est pas toujoursfacile.Herbert et Margaret Steiche

arrivent à Montréal en 1951

avec leurs fils Siegfried,Peter et Dieter. Ils sont origi-naires de Wiesbaden, petiteville du sud-ouest del’Allemagne. Durant laguerre, Wiesbaden est rela-tivement épargnée mais mal-gré tout elle subit le bom-bardement des raids desAlliés : 18 % des maisonssont détruites et 1700 person-nes environ périssent. Enmars 1945, la ville est prisepar les Forces américaines.La Seconde Guerre mon-

diale laisse l’Europeexsangue sur tous les plans.L’avenir est sombre, et biendes gens songent à une nou-velle vie outremer.Bernard Schirdewahn a une

mémoire très précise. Luiaussi est arrivé au Canada en1951. Le 14 mai 1954, ilvient en auto de Montréal,avec son frère Eckhard,M. Kubatz et Herbert Steicheà la recherche d’un terrain.Leur premier regard sur labaie Missisquoi est portédepuis la pointe Jamiesond’où ils aperçoivent la partieest de la baie encore inoc-cupée. En découvrant l’en-seigne Elmcliff Haven, ilstrouvent leur bonheur et, lejeudi suivant, ils signent desoffres d’achat sur des terrainsen bordure de l’eau, qui sontacceptées par M. Rémillard.Quelle opportunité pour ces

familles qui arrivaient d’unmonde où l’on ne pouvait pas

imaginer pouvoir s’installerdans un endroit vierge, unmonde avec une tradition desédentarité et d’attachementà son lieu d’origine. Elles,elles veulent un endroit oùcréer de nouvelles racines.Ce lieu serait leur terre auCanada, et nul ne pourrait lesen chasser.

L’aventure commencedonc avec trois Allemands etun Estonien, puis leurs amiset bientôt se forme un villageeuropéen.Ils ne sont pas fortunés et

vivent dans de modestesappartements à Montréal.M. Rémillard leur fait desfacilités de paiement, mais ilarrive que certains se sententpris à la gorge quand vient lemoment du versement men-suel. Bâtir en dur est au-dessus de leurs moyens. Ziggy Steiche raconte l’ar-

rivée de la famille, un soir,sous une pluie battante.Plutôt que de piquer la tente,ils trouvent refuge pour lanuit dans une remise qu’ilsavaient vue sur la propriétéde M. Rémillard. Ce dernierse montre compréhensifquand il les découvre, et ils’entend avec eux pour qu’ilsachètent la remise et la trans-

portent sur leur terrain. Ainsi,ce fut leur refuge de vacanceset fins de semaine jusqu’à cequ’ils puissent se doter d’unehabitation digne de ce nom.À partir de 1960, et durant

trois étés, ils construisent leurmaison eux-mêmes et avecl’aide d’Elmer Schmidt. Audébut, on fait la cuisine à

l’extérieur et, chaque fin desemaine, on vit une joyeuseaventure.Leur terrain n’est pas vrai-

ment prêt pour la construc-tion. Bernard Schirdewahn sesouvient des centaines devoyages de pierre concasséequ’il a dû faire venir.M. Rémillard était plus

qu’un simple vendeur.Passionné d’équitation, il apour habitude de faire fière-ment le tour de la petite com-munauté, chaussé de sesbottes d’équitation et coifféd’un chapeau de cow-boy,monté sur son magnifiquepalomino.Les enfants se souviennent

que M. Rémillard avait unassistant garçon d’écurie athlétique nommé Alain,qu’ils appelaient Tarzan etqui leur permettait chacun àleur tour de se rendre à chevaljusque chez les Lette et

E retour. Les enfants s’étaientfait des amis dans le voisinage et à Philipsburg.Ziggy et ses amis, ChrisSchachinger, Philippe Lette,Cajo Brando et PeterMontgomery découvrent unjour un tas de matériaux deconstruction avec lesquels ilsentreprennent de bâtir unecabane sur un affleurementrocheux, derrière l’étang. Cetendroit est caché des plusjeunes mais il est découvertpar M. Rémillard, qui par-donne l’« emprunt » desmatériaux tout en louant leuringéniosité. Dans un esprit decarnaval, on organise toutessortes de jeux durant l’après-midi et, le soir, un grand« party » réunit familles,voisins et amis dePhilipsburg et de Montréal.On emprunte les tables et leschaises de la Légion et deséglises environnantes. Unefête dans la plus pure tradi-tion avec chants, danses etfeux d’artifice.Un des résidents possédant

une ciné-caméra entreprit detourner un film avec lesenfants costumés sur lethème du conte Le Loup etles sept chevreaux.Ces quelques souvenirs

illustrent les origines de ce que l’on nommera tour àtour le DéveloppementRémillard, le village desAllemands, puis aujourd’huiLa Falaise.

Quelle opportunité pour ces familles qui arrivaient d’unmonde où l’on ne pouvait pas imaginer pouvoir

s’installer dans un endroit vierge /.../

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Journal Le Saint-Armand, VOL. 7 N° 5 AVRIL/MAI 2010 - page 11

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COURSE INVITATION SUR LA GLACE À PHILIPSBURGMICHEL SAINT-DENIS

François Rémillard, deSaint-Armand, promoteurde l’événement, invitaittous les amateurs de cour-ses sur glace à Phillipsburgle samedi 20 févrierdernier. Plusieurs pilotes deglace se sont présentés pourcette première au lacChamplain. Les dirigeants étaient

heureux de voir l’engoue-ment des gens présents àl’une des cinq courses auQuébec organisées parmonsieur Rémillard et parla Fédération du sport auto-mobile du Québec. Le nouveau prototype de

l’Université de Sherbrooke

Saint-Armand, ont acceptél’invitation de FSAQ departiciper à cette course surla Lac Champlain. Aprèsl’événement, les specta-teurs ont été invités àdevenir copilote pour uncircuit de trois tours depiste.

Le maire de Saint-Armand, Réal Pelletier,nous a dit qu’il se préparaitpour l’an prochain. M. Dominic Dionne, de

Saint-Armand, a vécu cetteexpérience. Il était fort sur-pris de la vitesse desbolides : « Ouf, oui, j’ai eu

très peur, j’ai vécu uneexpérience intense, je croyais que l’on allaitdéraper et faire uneembardée à chaque courbe.« Mais les manœuvres

habiles du pilote de glaceHenri Alder, avec son bolide transformé, nous ontgardés sur piste duranttoute l’épreuve.« Je recommande cette

expérience à tous les ama-teurs de sensations fortes,mais jamais après le repas,à déconseiller, vous verrezvous-même.« Je garde un excellent

souvenir d’avoir été le copilote d’Henry Alder. »

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et plusieurs autres voituresà deux et quatre rouesmotrices participaient àcette course. Ces véhiculesont fait le ravissement desamateurs de vitesse surglace.Les pilotes Henry et Jean-

David Alder, tous deux de

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page 12 - Journal Le Saint-Armand, VOL. 7 N° 5 AVRIL/MAI 2010

En créant le journal Le Saint-Armand, les membres fondateurs s’engagent, sans aucunintérêt personnel sinon le bien-être de la communauté, à :

• Promouvoir une vie communautaire enrichissante à Saint-Armand.

• Sensibiliser les citoyens et les autorités locales à la valeur du patrimoine afin del’enrichir et de le conserver.

• Imaginer la vie future à Saint-Armandet la rendre vivante.• Faire connaître les gens d’ici et leurs préoccupations.

• Lutter pour la protection du territoire (agriculture, lac Champlain, sécurité, etc.).• Donner la parole aux citoyens.• Faire connaître et apprécier Saint-Armand aux visiteurs de passage.• Les mots d’ordre sont : éthique, transparence et respect de tous.

P h i l o s o p h i e

Articles, letters and announcements in English are welcome.

L ’ A S S O C I A T I O N

DES MÉDIAS ÉCRITS

COMMUNAUTAIRES DU

QUÉBEC

LA COALITION

S O L I D A R I T É

R U R A L E

DU QUÉBEC

Le Saint-Armand reçoit le soutien du ministère de laCulture, des Communi-cations et de la Conditionféminine du Québec

TIRAGEpour ce numéro :3 000 exemplaires

Le Saint-Armand est distribué gratuitement dans tous les foyers de Saint-Armand—Philipsburg—Pigeon Hill et dans une centaine de points de dépôt des villeset villages suivants : Bedford, Cowansville, Dunham, Farnham, Frelighsburg, Mystic, Notre-Dame-de-Stanbridge, Pike River, Saint-Ignace-de-Stanbridge,Sainte-Sabine, Stanbridge East et Stanbridge Station.

CCOONNSSEEIILL DD’’AADDMMIINNIISSTTRRAATTIIOONN ::Éric Madsen, pp rr éé ss ii ddee nn ttBernadette Swennen, vv ii cc ee -- pp rr éé ss ii ddee nn tt eeMonique Dupuis, ss ee cc rr éé tt aa ii rr ee -- ccoooo rrddoo nnnnaa tt rr ii cc eePierre Lefrançois, tt rr éé ssoo rr ii eerrRéjean Benoit, aaddmmii nn ii ss tt rr aa tt eeuu rrJosiane Cornillon, aa ddmm iinn ii ss tt rr aa tt rr ii cc eePaulette Vanier, aaddmmii nn ii ss tt rr aa tt rr ii cc ee

Jean-Pierre Fourez, rr éé dd aacc tt ee uu rr ee nn cchhee ffAnita Raymond, rr ee sspp oonn ss aabb ll ee dd ee ll aa pp rr oo dduucc tt ii oo nnCCOOMMIITTÉÉ DDEE RRÉÉDDAACCTTIIOONN :: Monique Dupuis, Jean-Pierre Fourez, Jean-Marie Glorieux,Pierre Lefrançois, Éric MadsenCCOOLLLLAABBOORRAATTEEUURRSS PPOOUURR CCEE NNUUMMÉÉRROO ::Danielle Clément, Michael Laduke, Charles Lussier, Sandy Montgomery, Guy Paquin, Annie rouleau, Michel Saint-Denis, Richard TremblayRRÉÉVVIISSIIOONN DDEESS TTEEXXTTEESS :: Jean-Pierre Fourez et Pierre LefrançoisIINNFFOOGGRRAAPPHHIIEE :: Anita RaymondCCOORRRREECCTTIIOONN DD’’ÉÉPPRREEUUVVEESS ::Josiane Cornillon, Monique Dupuis et Jean-Pierre FourezIIMMPPRREESSSSIIOONN :: Payette & Simms inc.CCOOUURRRRIIEELL :: [email protected]ÉÉPPÔÔTT LLÉÉGGAALL :: Bibliothèques nationales du Québec et duCanadaOOSSBB LL :: n° 1162201199

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