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VOLTAIRE (1694-1778)

Voltaire zadig

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Page 1: Voltaire zadig

VOLTAIRE

(1694-1778)

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VOLTAIRE : Ecrivain et philosophe

« Je préférerai toujours les

choses aux mots, et la pensée à la rime »

Biographie Voltaire Après des études de rhétorique et de philosophie chez les jésuites, ainsi que des études de droit, François Marie Arouet, dit Voltaire, opte pour la carrière littéraire. L'abbé de Châteauneuf l'introduit alors dans les milieux mondains et libertins parisiens. Sa vie entière oscille entre succès mondains et littéraires, exils en Angleterre et en Prusse et séjours à la Bastille. En effet, derrière l'habile dramaturge et l'homme d'affaires fortuné, travaillait le philosophe épris de tolérance qui lutta avec détermination et humour contre l'intolérance et le fanatisme religieux. Les écrits de Voltaire, comme le fameux 'Candide', ont influencé les Lumières et restent encore aujourd'hui un modèle d'humanisme. Mort en 1778, il est porté en 1791, après la Révolution, au Panthéon.

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ZADIG

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Zadig ou la destinée Résumé de l'histoire

Zadig est un jeune babylonien plein de qualités et comblé par la nature. Très optimiste, il ne cesse d’assurer que le bonheur est possible. Cependant, il ne va enchaîner que désillusion sur désillusion, tout d’abord en étant abandonné par deux fois par ses bien-aimées, Sémire et Azora. Déçu, il décide de changer son mode de vie et de se consacrer à l’étude des sciences, mais ce changement ne lui apportera guère plus de bonheur, Zadig étant accusé de mensonge puis de propos diffamatoires envers le roi. Grâce à son charisme hors du commun, il réussira néanmoins à se sortir des situations les plus difficiles en s’appuyant sur des analyses très pertinentes, et des démonstrations irréprochables. Après ces épisodes, Zadig devient le favori du roi Moabdar et de la reine, au point d’être nommé premier ministre du roi. Grâce à ses nombreuses qualités, il parvient à installer une politique éclairée permettant de régler de nombreux litiges. Malheureusement, en tombant amoureux de la reine Astarté, il va involontairement se condamner et doit fuir Babylone, afin d’éviter la vengeance du roi devenu jaloux. Zadig, un peu perdu, se met alors à errer et se rend en Egypte, où il devient esclave, après avoir tué un homme afin de se défendre. Rapidement, il devient l’ami et même le confident de son maître Sétoc, grâce à son habileté, sa science et sa sagesse. Cependant, les prêtres, en usant de leur pouvoir, condamnent Zadig à mort, lui reprochant d’être à l’origine de l’abolition d’une vieille coutume barbare. Cette fois-ci, il devra son salut à une veuve qu’il avait sauvée du bûcher, et qui lui permet de prendre la fuite et d’échapper à une mort certaine. De retour vers Babylone, afin de revoir Astarté, Zadig apprend que le roi est mort, et par chance, il retrouve sa bien-aimée, devenue esclave. Il parvient à obtenir sa liberté, et la reine peut ainsi faire son retour à Babylone. Des combats sont instaurés afin de désigner celui qui se verra en droit de l’épouser et par conséquent de devenir le nouveau roi de Babylone Avec une déconcertante facilité,. Zadig remporte le tournoi, mais victime d’une (nouvelle) injustice, il est devancé sur le trône. Dépité, il rencontre alors l'ange Jesrad qui lui révèle une partie des mystères de la Destinée. Zadig décide alors de revenir au palais, et toujours grâce à ses talents intellectuels et oratoires, il parvient à monter sur le trône et à épouser Astarté. Babylone devient alors une ville prospère, mais Zadig, marqué par ses aventures, s’interroge sur le sens de la vie humaine.

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Zadig est le héros de ce conte. Jeune, intelligent, instruit, riche et beau, cet homme ne semble souffrir d’aucun défaut, ce qui semble l’aider dans la conquête du cœur des femmes: en effet, dans ce livre, il connaît plusieurs fois l’amour avec Sémire, Azora et la belle Astarté. Son raisonnement et sa sagesse font de lui un homme sortant du commun et capable de se sortir des situations les plus compliquées, et sa grande générosité permet à ses proches de profiter de son aide. Sa très forte amitié avec le roi Moabdar va se dégrader à cause de l’amour qu’il éprouvera pour sa femme, Astarté, le poussant à fuir. Au cours de l’histoire, ce personnage a beaucoup voyagé et a transmis son savoir à un grand nombre de personnes, tel que Sétoc, mais aura aussi su profiter de l’aide des autres, spécialement de l’ange Jesrad, mais aussi de son ami Cador.

Moabdar est le puissant roi de Babylone, un homme fier de son pays, généreux et aimé de son peuple. Il aime prendre conseil auprès de celui qu’il a nommé premier ministre, Zadig. Malheureusement, son défaut est d’être très jaloux, et lorsqu’il se rend compte que Zadig et sa femme s’aiment, il deviendra méchant et sera même désireux de tuer ces deux personnes en qui il avait pourtant confiance. Sa rencontre et son amour avec la belle mais capricieuse Missouf marqueront son déclin irréversible ainsi que celui de Babylone, et il sera tué lors de l’invasion de son royaume.

La reine Astarté est une femme douce et d’une beauté impressionnante. Marié au roi Moabdar, elle aime son mari jusqu’à sa rencontre avec Zadig dont elle tombe éperdument amoureuse. Contrainte de quitter Babylone pour survivre, elle restera cachée par Cador, mais sera ensuite vendue comme esclave avant de retrouver Zadig et de revenir à la tête de Babylone. Cette femme incarne la femme fatale, belle, mais qui cause de nombreux problèmes dont l’adultère.

Personnages principaux

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Du temps du roi Moabdar, il y avait à Babylone un jeune homme nommé Zadig, né avec un beau naturel fortifié par l’éducation. Quoique riche et jeune, il savait modérer ses passions; il n’affectait rien; il ne voulait point toujours avoir raison, et savait respecter la faiblesse des hommes. Il avait appris dans le premier livre de Zoroastre, que l’amour-propre est un ballon gonflé de vent, dont il sort des tempêtes quand on lui a fait une piqûre. Zadig surtout ne se vantait pas de mépriser les femmes et de les subjuguer. Il était généreux; il ne craignait point d’obliger des ingrats, suivant ce grand précepte de Zoroastre: Quand tu manges, donne à manger aux chiens, dussent-ils te mordre. Il était aussi sage qu’on peut l’être; car il cherchait à vivre avec des sages. Zadig, avec de grandes richesses, et par conséquent avec des amis, ayant de la santé, une figure aimable, un esprit juste et modéré, un cœur sincère et noble, crut qu’il pouvait être heureux. Il devait se marier à Sémire, que sa beauté, sa naissance et sa fortune rendaient le premier parti de Babylone. Il avait pour elle un attachement solide et vertueux, et Sémire l’aimait avec passion. Ils touchaient au moment fortuné qui allait les unir, lorsque, se promenant ensemble vers une porte de Babylone, sous les palmiers qui ornaient le rivage de l’Euphrate, ils virent venir à eux des hommes armés de sabres et de flèches…. (à suivre) ( Le récit à épisodes, selon l’imagination des participants)

Introduction : situation initiale

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Ils virent venir à eux des hommes armés de sabres et de flèches…

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C'étaient les satellites du jeune Orcan, neveu d'un ministre, à qui les courtisans de son oncle avaient fait croire que tout lui était permis. Il n'avait aucune des grâces ni des vertus de Zadig ; mais, croyant valoir beaucoup mieux, il était désespéré de n'être pas préféré. Cette jalousie, qui ne venait que de sa vanité, lui fit penser qu'il aimait éperdument Sémire. Il voulait l'enlever. Les ravisseurs la saisirent, et dans les emportements de leur violence ils la blessèrent, et firent couler le sang d'une personne dont la vue aurait attendri les tigres du mont Inlaüs. Elle perçait le ciel de ses plaintes. Elle s'écriait : « Mon cher époux! on m'arrache à ce que j'adore!» Elle n'était point occupée de son danger; elle ne pensait qu'à son cher Zadig. Celui-ci, dans le même temps, la défendait avec toute la force que donnent la valeur et l'amour. Aidé seulement de deux esclaves, il mit les ravisseurs en fuite et ramena chez elle Sémire, évanouie et sanglante, qui en ouvrant les yeux vit son libérateur. Elle lui dit : «O Zadig! je vous aimais comme mon époux ; je vous aime comme celui à qui je dois l'honneur et la vie. » Jamais il n'y eut un cœur plus pénétré que celui de Sémire. Jamais bouche plus ravissante n'exprima des sentiments plus touchants par ces paroles de feu qu'inspirent le sentiment du plus grand des bienfaits et le transport le plus tendre de l'amour le plus légitime. Sa blessure était légère; elle guérit bientôt.

Les éléments perturbateurs : état final

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Zadig était blessé plus dangereusement ; un coup de flèche reçu près de l'œil lui avait fait une plaie profonde. Sémire ne demandait aux dieux que la guérison de son amant. Ses yeux étaient nuit et jour baignés de larmes: elle attendait le moment où ceux de Zadig pourraient jouir de ses regards ; mais un abcès survenu à l'œil blessé fit tout craindre. On envoya jusqu'à Memphis chercher le grand médecin Hermès, qui vint avec un nombreux cortège. Il visita le malade, et déclara qu'il perdrait l'œil ; il prédit même le jour et l'heure où ce funeste accident devait arriver. « Si c'eût été l'œil droit, dit-il, je l'aurais guéri ; mais les plaies de l'œil gauche sont incurables. »

Tout Babylone, en plaignant la destinée de Zadig, admira la profondeur de la science d'Hermès. Deux jours après, l'abcès perça de lui-même ; Zadig fut guéri parfaitement. Hermès écrivit un livre où il lui prouva qu'il n'avait pas dû guérir. Zadig ne le lut point ; mais, dès qu'il put sortir, il se prépara à rendre visite à celle qui faisait l'espérance du bonheur de sa vie et pour qui seule il voulait avoir des yeux.

Zadig ou la destinée

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• Sémire était à la campagne depuis trois jours. Il apprit en chemin que cette belle dame, ayant déclaré hautement qu'elle avait une aversion insurmontable pour les borgnes, venait de se marier à Orcan la nuit même.

• A cette nouvelle, il tomba sans connaissance; sa douleur le mit au bord du tombeau; il fut longtemps malade ; mais enfin la raison l'emporta sur son affliction, et l'atrocité de ce qu'il éprouvait servit même à le consoler. «Puisque j'ai essuyé, dit-il, un si cruel caprice d'une fille élevée à la cour, il faut que j'épouse une citoyenne. »

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• Il choisit Azora, la plus sage et la mieux née de la ville ; il l'épousa et vécut un mois avec elle dans les douceurs de l'union la plus tendre. Seulement il remarquait en elle un peu de légèreté et beaucoup de penchant à trouver toujours que les jeunes gens les mieux faits étaient ceux qui avaient le plus d'esprit et de vertu.

• LE NEZ

• Un jour Azora revint d'une promenade tout en colère et faisant de grandes exclamations.

• « Qu'avez-vous, lui dit-il, ma chère épouse ? qui vous peut mettre ainsi hors de vous-même ?.

• - Hélas ! dit-elle, vous seriez comme moi si vous aviez vu le spectacle dont je viens d'être témoin. J'ai été consoler la jeune veuve Cosrou, qui vient d'élever depuis deux jours un tombeau à son jeune époux auprès du ruisseau qui borde cette prairie. Elle a promis aux dieux, dans sa douleur, de demeurer auprès de ce tombeau tant que l'eau de ce ruisseau coulerait auprès.

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- Eh bien, dit Zadig, voilà une femme estimable, qui aimait véritablement son mari !.

- Ah ! reprit Azora, si vous saviez à quoi elle s'occupait quand je lui ai rendu visite !.

- A quoi donc, belle Azora?.

- Elle faisait détourner le ruisseau. »

Azora se répandit en des invectives si longues, éclata en reproches si violents contre la jeune veuve, que ce faste de vertu ne plut pas à Zadig.

Il avait un ami, nommé Cador, qui était un de ces jeunes gens à qui sa

femme trouvait plus de probité et de mérite qu'aux autres: il le mit dans sa confidence et s'assura, autant qu'il le pouvait, de sa fidélité par un présent considérable. Azora, ayant passé deux jours chez une de ses amies à la campagne, revint le troisième jour à la maison.

Des domestiques en pleurs lui annoncèrent que son mari était mort subitement la nuit même, qu'on n'avait pas osé lui porter cette funeste nouvelle, et qu'on venait d'ensevelir Zadig dans le tombeau de ses pères, au bout du jardin.

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Elle pleura, s'arracha les cheveux, et jura de mourir. Le soir, Cador lui demanda la permission de lui parler, et ils pleurèrent tous deux. Le lendemain, ils pleurèrent moins, et dînèrent ensemble. Cador lui confia que son ami lui avait laissé la plus grande partie de son bien, et lui fit entendre qu'il mettrait son bonheur à partager sa fortune avec elle. La dame pleura, se fâcha, s'adoucit ; le souper fut plus long que le dîner; on se parla avec plus de confiance: Azora fit l'éloge du défunt; mais elle avoua qu'il avait des défauts dont Cador était exempt.

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Au milieu du souper, Cador se plaignit d'un mal de rate violent ; la dame, inquiète et empressée, fit apporter toutes les essences dont elle se parfumait, pour essayer s'il n'y en avait pas quelqu'une qui fût bonne pour le mal de rate; elle regretta beaucoup que le grand Hermès ne fût pas encore à Babylone ; elle daigna même toucher le côté où Cador sentait de si vives douleurs.

« Etes-vous sujet à cette cruelle maladie? lui dit-elle avec compassion.

- Elle me met quelquefois au bord du tombeau, lui répondit Cador, et il n'y a qu'un seul remède qui puisse me soulager c'est de m'appliquer sur le côté le nez d'un homme mort la veille.

-Voilà un étrange remède, dit Azora.

- Pas plus étrange, répondit-il, que les sachets du sieur Arnou contre l'apoplexie. »

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Cette raison, jointe à l'extrême mérite du jeune homme, détermina enfin la dame. «Après tout, dit-elle, quand mon mari passera du monde d'hier dans le monde du lendemain sur le pont Tchinavar, l'ange Asraël lui accordera-t-il moins de passage, parce que son nez sera un peu moins long dans la seconde vie que dans la première ? » Elle prit donc un rasoir ; elle alla au tombeau de son époux, l'arrosa de ses larmes, et s'approcha pour couper le nez à Zadig, qu'elle trouva tout étendu dans la tombe. Zadig se relève en tenant son nez d'une main et arrêtant le rasoir de l'autre.

«Madame, lui dit-il, ne criez plus tant contre la jeune Cosrou ; le projet de me couper le nez vaut bien celui de détourner un ruisseau. ».

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CANDIDE

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Candide est un conte philosophique de Voltaire paru à Genève en janvier 1759. Il a été réédité vingt fois du vivant de l’auteur (plus de cinquante aujourd’hui), ce qui en fait un des plus grands succès littéraires français. Candide porte le titre complet de Candide ou l'Optimisme, soi-disant traduit des additions du Docteur Ralph qui, en réalité, n'est que le pseudonyme utilisé par Voltaire pour éviter la censure. Cette œuvre, ironique dès les premières lignes, ne laisse aucun doute sur l’origine de l’auteur, qui ne pouvait qu'être du parti des philosophes : « Les anciens domestiques soupçonnaient que [Candide] était fils de la sœur de Monsieur le Baron et d'un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du temps. » On perçoit immédiatement, dans la fin de ce premier paragraphe de l'œuvre, le sarcasme moquant le conservatisme social de la noblesse arrogante, certes tel que Molière un siècle plus tôt le pratiquait aux dépens de la petite aristocratie provinciale, mais surtout annonçant le Figaro de Beaumarchais : « Si le Ciel l'eût voulu, je serais fils d'un prince. » Candide est également un récit de formation et le récit d'un voyage .

Candide

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• Candide est un jeune garçon vivant au château du baron de Thunder-ten-tronckh qui se trouve en

Westphalie. Il a pour maître Pangloss, philosophe qui enseigne la « métaphysico-théologo-cosmolo-nigologie », et qui professait, à l'instar de Leibniz, que l'on vit dans le meilleur des mondes possibles. Cependant Candide est chassé de ce meilleur des mondes possibles à la suite d'une « Leçon de physique expérimentale » entreprise avec Cunégonde, la fille du Baron. Candide découvre alors le monde et passe de déconvenues en déconvenues.

• Enrôlé de force dans les troupes bulgares, il assiste à la boucherie de la guerre. Il s'enfuit, est recueilli par Jacques l'anabaptiste. Il retrouve Pangloss réduit à l'état de vieillard, atteint de la vérole qui lui apprend la mort de Cunégonde, violée par des soldats bulgares. Ils embarquent avec Jacques pour Lisbonne. Après une tempête dans laquelle meurt noyé Jacques, ils arrivent à Lisbonne le jour du tremblement de terre et sont victimes d'un autodafé durant lequel Pangloss est pendu. Candide retrouve Cunégonde, maitresse d'un grand inquisiteur et d'un riche juif : don Issachar[12]. Il est amené à tuer les deux hommes et s'enfuit avec Cunégonde et sa vieille servante vers Cadix en Espagne.

Résumé

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Il embarque avec son valet Cacambo, Cunégonde et sa vieille servante pour le Paraguay. Contraint d'abandonner Cunégonde à Buenos-Aires, il s'enfuit avec Cacambo au Paraguay. Ils y retrouvent le frère de Cunégonde que Candide transperce d'un coup d'épée, s'échappent, évitent de peu d'être mangés par les sauvages Oreillons et découvrent le pays d'Eldorado. Ils y sont heureux mais préfèrent le quitter avec toutes leurs richesses pour retrouver Cunégonde. • Envoyant Cacambo racheter Cunégonde, Candide se fait voler par un marchand et un juge, fait la

connaissance de Martin, dégoûté de la vie et rejoint l'Europe avec lui. Ils passent par Paris où Candide manque de mourir des soins prodigués par la médecine, se fait voler par un abbé et échappe de peu à la prison, puis rejoignent Venise où ils y cherchent en vain Cacambo et Cunégonde. Ils y rencontrent Paquette, la servante du Baron de Thunder-ten-tronckh, et son amant le moine Giroflée, découvrent un riche désabusé et font la connaissance de six rois détrônés.

• Ils partent ensuite pour Constantinople délivrer Cunégonde, devenue laide, esclave du roi déchu Ragotski et racheter le valet Cacambo. Sur la galère, parmi les forçats, ils retrouvent Pangloss, ayant échappé à la pendaison, et le frère de Cunégonde, ayant échappé au coup d'épée, que Candide délivre contre rançon. À Constantinople, il rachète Cunégonde enlaidie et acariâtre, l'épouse contre l'avis de son frère qu'il est contraint de chasser, s'installe dans une métairie, se fait voler par des marchands, recueille Paquette et Giroflée et finit en cultivant son jardin.

Résumé

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Le refrain résolument optimiste de Pangloss sur « le meilleur des mondes possibles », ainsi que le mot de la fin de Candide : « Pangloss disait quelquefois à Candide : “Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de mademoiselle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’Inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches. – Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin.” »

Résumé

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Des vers à la santé

Les plus belles pages de la poésie française

(Poèmes à compléter)

• Victor HUGO • Alphonse de

LAMARTINE • Alfred de MUSSET • Charles BAUDELAIRE • Paul VERLAINE • Arthur RIMBAUD • Guillaume APOLLINAIRE • Louis ARAGON

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A Villequier

Page 23: Voltaire zadig

• Salut ! bois couronnés d'un reste de ver…. ! La végétation

Feuillages jaunissants sur les gazons épars ! Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature Convient à la dou…. et plaît à mes regards ! La souffrance

Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire, J'aime à revoir encor, pour la dernière fois, Ce soleil pâlissant, dont la faible lum…. La clarté

Perce à peine à mes pieds l'obs…… des bois ! Le noir

L’automne

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Oui, dans ces jours d'automne où la nature exp… meurt

A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits, C'est l'ad… d'un ami, c'est le dernier sourire Un au -revoir

Des lèvres que la mort va fermer pour jamais ! Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie, Pleurant de mes longs jours l'espoir év….. , disparu

Je me retourne encore, et d'un regard d'envie Je cont….. ses biens dont je n'ai pas joui ! regarde

L’automne

Page 25: Voltaire zadig

• Quiconque aima jamais porte une cica….. ;

Chacun l’a dans le sein, toujours prête à s’ouvrir ; Chacun la garde en soi, cher et secret sup….. , Et mieux il est frappé, moins il en veut guérir. Te le dirai-je, à toi, chantre de la sou……. , Que ton glorieux mal, je l’ai souffert aussi ? Qu’un instant, comme toi, devant ce ciel im….. , J’ai serré dans mes bras la vie et l’esp…… , Et qu’ainsi que le tien, mon rêve s’est enfui ?

cica….: une blessure ; sup…..: torture; sou……. : douleur; im…..: vaste; l’esp……: l’espoir

Lettre à Lamartine

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• Homme li . . . , toujours tu chériras la mer ant. prisonnier

La mer est ton miroir; tu con . . . . . . . ton âme regardes Dans le déroulement infini de sa la . . une vague Et ton esprit n’est pas un go . . . . . moins amer. grand trou Tu te pl . . . à plonger au sein de ton image ; tu aimes Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton cœur Se distrait quelquefois de sa propre rumeur Au bruit de cette plainte indomptable et sa . . . . . non domestiqué Vous êtes tous les deux tén . . . . . . et discrets obscurs Homme, nul n’a sondé le fond de tes ab . . . . ; gouffres O mer, nul ne connaît tes richesses intimes , Tant vous êtes jaloux de garder vos se . . . . . ! cachotteries Et cependant voilà des siècles innombrables Que vous vous com . . . . . . sans pitié ni remords, luttiez Tellement vous aimez le car . . . . et la mort, le massacre O lutteurs éternels, ô frères imp . . . . . . . . . ! Sans pitié

L’homme et la mer

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Je fais souvent ce rêve ét . . . . . et pén . . . . . . Bizarre; perçant D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m’aime et me com . . . . . me saisit Car elle me comprend, et mon cœur, tran . . . . . . On y voit à travers Pour elle seule, hélas! cesse d’être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front bl . . . , livide Elle seule les sait rafraîchir, en pl . . . . . . . sanglotant Est-elle brune, blonde ou rousse? – Je l’ignore . Son nom ? Je me so . . . . . . qu’il est doux et sonore me rappelle Comme ceux des aimés que la vie ex . . . . chassa Son regard est pa . . . . au regard des statues, semblable Et, pour sa voix, lointaine et calme, et grave, elle a L’ inf . . . . . . des voix chères qui se sont tues. timbre de la voix

»

Verlaine

Mon reve familier

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• J'ai cueilli ce br.. de bruyère une tige

• L'au….. est morte souviens-t 'en morte saison

• Nous ne nous verrons plus sur terre • Od… du temps Brin de bruyère parfum

• Et souviens-toi que je t'attends

Guillaume Apollinaire

L’adieu

Page 29: Voltaire zadig

• Oisive jeu . . . . . Grande enfance • A tout asservie, • Par délic . . . . . . tendresse • J’ai perdu ma vie. • Ah ! Que le temps vienne • Où les cœurs s’épre . . . . . . Se séduisent

• Je me suis dit : laisse, • Et qu’on ne te voie : • Et sans la prom…. Un engagement • De plus hautes joies. • Que rien ne t’arrête, • Auguste retraite.

• J’ai tant fait patience • Qu’à jamais j’oublie ; • Cra . . . . . et sou . . . . . . . . Peurs; douleurs • Aux cieux sont parties. • Et la soif malsaine • Obs . . . . . . mes veines. assombrit

Chanson de la plus haute tour

Rimbaud

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Que ce soit dimanche ou lundi Soir ou matin, minuit, midi Dans l'enfer ou le par…. L’Eden Les amours aux amours ress……. Sont identiques C'était hier que je t'ai dit Nous dormirons ensemble C'était hier et c'est demain Je n'ai plus que toi de che… une voie J'ai mis mon cœur entre tes mains Avec le tien comme il va l'amble Tout ce qu'il a de temps hu…. Relatif à l’homme Nous dormirons ensemble Mon amour ce qui fut sera Le ciel est sur nous comme un dr.. Tissu pour se couvrir J'ai refermé sur toi mes bras Et tant je t'aime que j'en tre…. frissonne Aussi longtemps que tu voudras Nous dormirons ensemble

Aragon

Nous dormirons ensemble