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N ° 507 – Lundi 16 décembre 2019 1 > EN SYNTHÈSE Un résumé des temps forts de la semaine écoulée sur les marchés financiers par Yannick Jamot, Gérant sous mandat chez VEGA IM VOTRE RDV HEBDOMADAIRE AVEC LES MARCHÉS > Deux échéances majeures ont rythmé la semaine passée sur les marchés boursiers : les élections britanniques, le 12 décembre, et la possible mise en place de nouvelles barrières tarifaires le 15 décembre, si aucun progrès n’étaient accomplis d’ici-là. Deux réunions de banquiers centraux sont également venues ponctuer cet agenda hebdomadaire bien chargé. Un premier pas dans la désescalade du conflit commercial L’incertitude a dominé jusqu’à vendredi, date à laquelle l’accord de phase 1 a été officiellement signé. Bien que nous ne sachions pas avec exactitude ce que cet accord recouvre, les deux parties ont d’ores et déjà concomitamment renoncé à appliquer de nouveaux droits de douane. Si les États-Unis ont maintenu ceux de 25% sur environ 250 milliards de dollars d’importations chinoises, ils ont abaissé de moitié la totalité les droits de douane instaurés depuis 2018 (soit à 7,5% contre 15% prévus initialement sur près de 120 milliards de dollars d’importations chinoises). D. Trump a également annoncé que les deux parties se préparaient à poursuivre immédiatement les négociations de la phase 2 de l’accord. Ecrasante victoire de B. Johnson aux élections législatives Boris Johnson est finalement parvenu à obtenir la majorité absolue et à offrir aux conservateurs leur plus large victoire depuis Margaret Thatcher, en 1987. Le Royaume-Uni devrait donc officiellement quitter l’Union Européenne de manière ordonnée le 31 janvier 2020. Mais B. Johnson devra encore négocier un accord de libre-échange avec l'UE avant la fin de l'année 2020. La période de transition ainsi définie pourra toutefois être prolongée jusqu'en décembre 2022 mais les conservateurs ont promis, pendant la campagne, qu'elle n'excéderait pas décembre 2020. Ce résultat s’est traduit, sur le marché des changes, par un bond de 2,4% de la Livre à 0,8277 pour un euro, un plus haut depuis juillet 2016. Premier discours de C. Lagarde en tant que Présidente de la Banque Centrale Européenne Pour sa première conférence de presse à la tête de la BCE, C. Lagarde n’a pas annoncé de changement de politique monétaire mais lancera, début 2020, une revue stratégique destinée à évaluer l’efficacité des outils de politique monétaire et à définir l'objectif d’inflation de la BCE. Fed : Des taux bas et pour longtemps ! Sans surprise, Jerome Powell n’a pas modifié le niveau de ses taux directeurs et n’a pas modifié ses perspectives de croissance et d’inflation : la politique monétaire reste « appropriée » à la situation actuelle. La posture de la Fed s’inscrit donc dans la continuité de sa communication récente. Le marché a toutefois lu l’intervention de J. Powell comme légèrement « Dovish » parce qu’aucune remontée des taux n’est envisagée par la Fed avant 2021. Soutenus par l’ensemble des éléments décrits précédemment, les marchés s’inscrivent en hausse sur la semaine : un nouveau record historique a même été établi par le S&P 500 à 3176 points. Mais les plus fortes progressions de ces derniers jours sont à rechercher du côté des pays émergents qui bénéficient de l’embellie sur le commerce et d’une devise américaine moins forte. Du côté des valeurs, notons la reprise du secteur bancaire et la hausse de près de 6% de Sanofi, les investisseurs saluant le nouveau plan stratégique du groupe. Lettre hebdomadaire VEGA IM - Lundi 16 décembre 2019

VOTRE RDV HEBDOMADAIRE AVEC LES MARCHÉS · Mais B. Johnson devra encore négocier un accord de libre-échange avec l'UE avant la fin de ... 0,8277 pour un euro, un plus haut depuis

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C1 - Public Natixis

N°507 – Lundi 16 décembre 2019

1

> EN SYNTHÈSE

Un résumé des temps forts de la semaine écoulée sur les marchés financiers

par Yannick Jamot, Gérant sous mandat chez VEGA IM

VOT R E R DV H E B D O M A DA I R E AV EC L E S M A R C H É S

> Deux échéances majeures ont rythmé la semaine passée

sur les marchés boursiers : les élections britanniques, le

12 décembre, et la possible mise en place de nouvelles

barrières tarifaires le 15 décembre, si aucun progrès

n’étaient accomplis d’ici-là. Deux réunions de banquiers

centraux sont également venues ponctuer cet agenda

hebdomadaire bien chargé.

Un premier pas dans la désescalade du conflit commercial

L’incertitude a dominé jusqu’à vendredi, date à laquelle

l’accord de phase 1 a été officiellement signé. Bien que nous

ne sachions pas avec exactitude ce que cet accord recouvre,

les deux parties ont d’ores et déjà concomitamment renoncé

à appliquer de nouveaux droits de douane. Si les États-Unis

ont maintenu ceux de 25% sur environ 250 milliards de

dollars d’importations chinoises, ils ont abaissé de moitié la

totalité les droits de douane instaurés depuis 2018 (soit à

7,5% contre 15% prévus initialement sur près de 120

milliards de dollars d’importations chinoises). D. Trump a

également annoncé que les deux parties se préparaient à

poursuivre immédiatement les négociations de la phase 2 de

l’accord.

Ecrasante victoire de B. Johnson aux élections législatives

Boris Johnson est finalement parvenu à obtenir la majorité

absolue et à offrir aux conservateurs leur plus large victoire

depuis Margaret Thatcher, en 1987. Le Royaume-Uni devrait

donc officiellement quitter l’Union Européenne de manière

ordonnée le 31 janvier 2020. Mais B. Johnson devra encore

négocier un accord de libre-échange avec l'UE avant la fin de

l'année 2020. La période de transition ainsi définie pourra

toutefois être prolongée jusqu'en décembre 2022 mais les

conservateurs ont promis, pendant la campagne, qu'elle

n'excéderait pas décembre 2020. Ce résultat s’est traduit,

sur le marché des changes, par un bond de 2,4% de la Livre à

0,8277 pour un euro, un plus haut depuis juillet 2016.

Premier discours de C. Lagarde en tant que Présidente de la

Banque Centrale Européenne

Pour sa première conférence de presse à la tête de la BCE, C.

Lagarde n’a pas annoncé de changement de politique

monétaire mais lancera, début 2020, une revue stratégique

destinée à évaluer l’efficacité des outils de politique

monétaire et à définir l'objectif d’inflation de la BCE.

Fed : Des taux bas et pour longtemps !

Sans surprise, Jerome Powell n’a pas modifié le niveau de ses

taux directeurs et n’a pas modifié ses perspectives de

croissance et d’inflation : la politique monétaire reste

« appropriée » à la situation actuelle. La posture de la Fed

s’inscrit donc dans la continuité de sa communication

récente. Le marché a toutefois lu l’intervention de J. Powell

comme légèrement « Dovish » parce qu’aucune remontée

des taux n’est envisagée par la Fed avant 2021.

Soutenus par l’ensemble des éléments décrits

précédemment, les marchés s’inscrivent en hausse sur la

semaine : un nouveau record historique a même été établi

par le S&P 500 à 3176 points. Mais les plus fortes

progressions de ces derniers jours sont à rechercher du côté

des pays émergents qui bénéficient de l’embellie sur le

commerce et d’une devise américaine moins forte.

Du côté des valeurs, notons la reprise du secteur bancaire et

la hausse de près de 6% de Sanofi, les investisseurs saluant

le nouveau plan stratégique du groupe.

Lettre hebdomadaire VEGA IM - Lundi 16 décembre 2019

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Au Depuis le Depuis le

13/12/2019 06/12/2019 31/12/2018

CAC 40 (France) 5919,02 0,80% 25,12%

EURO STOXX 50 (Zone Euro) 3731,07 1,05% 24,31%

S&P 500 (Etats-Unis) 3168,80 0,73% 26,41%

NASDAQ (Etats-Unis) 8734,88 0,91% 31,64%

FOOTSIE 100 (Royaume-Uni) 7353,44 1,57% 9,29%

NIKKEI 225 (Japon) 24023,10 2,86% 20,03%

MSCI EM (Pays émergents - $) 1086,91 3,62% 12,54%

MSCI WORLD (Monde - €) 212,70 0,22% 26,40%

Au Au Depuis le

13/12/2019 06/12/2019 31/12/2018

EONIA -0,46% -0,46%

EURIBOR 3 MOIS -0,40% -0,39%

OAT 10 ANS 0,01% 0,03%

BUND 10 ANS -0,29% -0,29%

T-BOND 10 ANS 1,82% 1,84%

Au Au Depuis le

13/12/2019 06/12/2019 31/12/2018

EUR / USD 1,1121 1,106

OR ($) 1476,35 1460,16

BRENT ($) 65,22 64,39

PERFORMANCES

ACTIONS

TAUX

DEVISES &

MATIERES PREMIERES

> EN CHIFFRES

LE CHIFFRE DE LA SEMAINE

Dans le cadre de son plan d’action

d’urgence pour le climat, la nouvelle

présidente de la Commission

Européenne a promis un montant de

1000 milliards d’euros d’investissements

sur 10 ans dont un fond spécifique de

100 milliards d’euros sur les sept

prochaines années, pour accompagner

les pays dans la réduction des émissions

de CO2.

1 000 Mds €Plan d’investissement pour répondre aux objectifs du

« Green Deal » européen de transition énergétique

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> EN ZOOM

ÉTATS-UNIS

> Hausse de +0,6% des commandes de biens durables aux États-Unis en octobre 2019, là où les

économistes craignaient en moyenne un recul de -0,5%. Cette hausse intervient après une baisse de

-1,4% le mois précédent, chiffre d'ailleurs révisé par rapport à une estimation initiale qui était de

-1,1%. Sur un an la baisse matérialise la baisse des dépenses d’investissement aux Etats-Unis.

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ÉTATS-UNIS

> Le marché du travail américain continue d'afficher une santé de fer. Le mois dernier, les Etats-Unisont créé 266.000 nouveaux emplois, selon le rapport du ministère du Travail publié ce vendredi. Unchiffre qui se révèle bien supérieur aux attentes des économistes qui, eux, tablaient sur 182.000créations d'emplois non-agricoles. Pour ce qui est du taux de chômage, celui-ci est tombé à 3,5%(-0,1 point) au mois de novembre comparé au mois précédent. Ce dernier revient ainsi à son niveaude septembre dernier, un plus bas depuis 50 ans.Le taux de participation est quasi-stable à 63,2, cependant il augmente régulièrement dans latranche d’âge 25-54 où l’employabilité est la plus forte.

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> EN ZOOM

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ÉTATS-UNIS

> L'évolution du salaire horaire moyen se révèle, inférieure aux attentes. Ce dernier n'a en

effet augmenté que de 0,2% quand les analystes tablaient sur une hausse de 0,3%, restant donc au

même niveau que le mois dernier. Sur douze mois, le salaire horaire moyen s'inscrit néanmoins en

hausse de 3,1%, soit au-dessus de l'inflation qui s'est établie à 1,8% sur un an.

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> EN ZOOM

> L'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan est ressorti à 99,2 points en

estimation préliminaire au mois de novembre, au-dessus des attentes (97 points).

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ZONE EURO

> La croissance économique dans la zone euro a été freinée par le commerce extérieur au

troisième trimestre, confirment les chiffres définitifs. Ils montrent une progression du produit

intérieur brut (PIB) de 0,2% sur juillet-septembre par rapport aux trois mois précédents et de 1,2%

sur un an. Ces chiffres sont inchangés par rapport au deuxième trimestre et à l'estimation

précédente.

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> EN ZOOM

> Les ventes au détail ont reculé de 0,6% entre septembre et octobre 2019. Le consensus était de

-0,3%. Sur un an, les ventes au détail ont grimpé de 1,4%. Les économistes tablaient en moyenne

sur +2,2%.

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ZONE EURO / Allemagne

> L'indice ZEW, mesurant le sentiment des investisseurs allemands sur les perspectives

économiques, s'est établi à 10,7 pour le mois de décembre, dépassant à la fois le consensus de

0,3 et le précédent chiffre de -2,1 du mois de novembre.

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> EN ZOOM

> La production industrielle en Allemagne a reculé de 1,7% en octobre. Les économistes tablaient

en moyenne sur une hausse de 0,1% après -0,6% en septembre.

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