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Journal de la paroisse NOTRE-DAME DE PELLEVOISIN Au carrefour ................. p. 2 Le mot du curé ............ p. 3 Les vacances, un temps pour souffler .........................p.4 Chantons .................... p. 5 Bête, vraiment ? ............ p. 5 Pages diocésaines...... p. 6-7 T’es où ?....................... p. 8 Que dit Dieu ................ p. 9 Invitations à la lecture .. p. 10 60 ans de mariage ...... p. 10 Historique du quartier ................ p. 11 Paroisse et confinementp. 12 TRIMESTRIEL - JUIN 2020 - 0,76 euro N° 120 2342

VàP N°120 juin 2020 - Aster Paroisse

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Page 1: VàP N°120 juin 2020 - Aster Paroisse

Journal de la paroisseNOTRE-DAME

DE PELLEVOISIN

Au carrefour . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 2Le mot du curé . . . . . . . . . . . .p. 3Les vacances, un temps pour souffler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.4Chantons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 5

Bête, vraiment ? . . . . . . . . . . . .p. 5Pages diocésaines. . . . . . p. 6-7T’es où ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p. 8Que dit Dieu . . . . . . . . . . . . . . . .p. 9

Invitations à la lecture . . p. 1060 ans de mariage . . . . . . p. 10Historique du quartier . . . . . . . . . . . . . . . . p. 11Paroisse et confinement p. 12

TRIMESTRIEL - JUIN 2020 - 0,76 euro

N° 120

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Vivre à Pellevoisin

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Au carrefour !Depuis mars, nous voici déroutés : au sens propre du mot...

V oici quelques mois à peine, nous étions sur la route du «tout tout de

suite», du «toujours plus», de la toute-puissance, de la loi du marché, des projets sans fin, des agendas surchargés, mais aussi du stress, de l’envie et du mimétisme avec son lot de frustration et de violence… L’épreuve du coronavirus nous a stoppés dans notre élan, nous obligeant à emprun-ter brutalement une autre route : celle du manque, de l’incertitude, de la vulnérabi-lité, de la maladie, de la confrontation à la mort, de la solitude, du deuil, mais aussi du dévouement, de la compassion, de la solidarité, de la créativité. Occasion imprévue de passer du paraître à l’être, de l’extériorité à l’intériorité, de l’agitation à l’essentiel.

Reconnaissons que notre cœur est double : tentés de retourner au plus vite sur l’an-cienne route ou continuer à avancer sur la nouvelle, à inventer une vie nouvelle ; comme les Hébreux au désert, libérés de l’esclavage des Égyptiens, mais regrettant les si bons mets que ce pays offrait, las de la manne offerte chaque jour par Dieu (livre des Nombres 11,4-6). Quel sera notre choix ?

QUELQUES RÉSOLUTIONS À  NOTRE PORTÉEIl y aura bien sûr les décisions politiques et économiques qui nous échappent en partie. Mais nous avons aussi une respon-sabilité propre, à notre mesure : dévelop-per le goût des plaisirs du quotidien – un

chant d’oiseau, une fleur, un jeu avec ses enfants  ; vivre une vraie sobriété et s’im-poser des blancs dans l’agenda  ; se réap-proprier le goût du silence pour prier Dieu, écouter sa Parole  ; développer le goût de la proximité, cultiver prioritairement les liens familiaux et amicaux ; s’approcher de chacun·e par de petits gestes d’amitié. En un mot avancer sur le chemin de la sainteté ordinaire, sur lequel le pape Fran-çois nous invite régulièrement. Bon été  : c’est le temps des récoltes… Et pourquoi pas celle des fruits du confinement ?

— MICHEL ANQUETIL

À vous de jouerOù trouver dans le quartier ces détails photographiés ?

A

B

C

D

Solutions en page 12-

Sobriété, proximité et amitié : un chemin de la sainteté ordinaire ?...

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Page 3: VàP N°120 juin 2020 - Aster Paroisse

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Vivre à Pellevoisin

ÉDITO

«Tu as les paroles de la vie éternelle !»

L a parole, formidable moyen de communi-

cation, est le trésor qui caractérise l’humanité. Même s’il existe diffé-rents langages, parfois très élaborés, dans le genre animal, seul l’être humain est doté de la parole arti-culée. Moyen de communication extérieure, pour porter un message aux autres, mais aussi intérieure, pour penser. Car la pensée est un dialogue intérieur qui permet de conceptualiser, d’analyser, d’éva-luer, d’inventer et de se projeter vers l’avenir. Sans parole, il n’y a pas de pensée possible.Comme tous les grands dons que nous avons reçus (au même titre que la liberté), la parole est un outil à double tranchant suivant l’usage que l’on en fait. Ne dit-on pas que «les mots tuent» ? Nous en avons, hélas, des exemples réguliè-rement : lorsque la diffamation et la médisance ruinent la réputation de quelqu’un, que le harcèlement sur les réseaux sociaux conduit des ados jusqu’au suicide ou encore lorsque la parole se fait manipu-latrice et entretient une relation toxique qui étouffe et emprisonne.Mais il y a, aussi et surtout, des paroles qui font vivre. Nous avons chacun le pouvoir de donner la vie par une parole de réconfort, une

parole valorisante qui redonne confiance et qui remet debout, une parole qui rétablit la vérité et qui rend libre puisque «la vérité vous rendra libres», nous dit Jésus.

Telle est la parole de Dieu ; par elle, Dieu a fait surgir du néant la création : «Dieu dit et cela est» ! La parole de Dieu est parole de vie, nous enseigne et nous nourrit. Voilà pourquoi lire et méditer la Bible est fondamental pour tout chrétien. Nous la recevons, comme dit saint Paul, pour ce qu’elle est vraiment : non pas une parole d’homme, mais la parole que Dieu nous adresse. Nous y reconnaissons les accents de vérité qui nous font connaître qui est Dieu, qui est l’homme, ce pour quoi il est fait.Souvent, nous faisons l’expérience qu’un de ses passages entre en résonance avec l’actualité de nos vies et de notre monde. Nous y trouvons ainsi un éclairage ou un repère pour discerner et prendre les bonnes décisions. Nous y enten-dons Dieu nous dire : «Tu as du prix à mes yeux et je t’aime» (Isaïe 43). Alors, comment ne pas dire avec saint Pierre : «À qui irions-nous Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle !»

— PÈRE BERTRAND GORET, CURÉ

La paroisse en pratiquePermanences du père Bertrand : se rapprocher du presbytère afin d’obtenir un rendez-vous.Permanences au presbytère (accueil et téléphone) : mardi et jeudi 17h-19h, mercredi 9h-11 h 30, vendredi 17h-18h30.Tél. : 03 20 55 01 99 – [email protected]

Horaires des messes (à Notre-Dame de Pellevoisin)Samedi : 18hDimanche : 10h30.En semaine : lundi à 18h30 ; mardi, jeudi, vendredi à 8h45 ; mercredi à 7h30.

Si vous désirez offrir une messe, l’offrande souhaitée est de 17 euros.Confessions : tous les dimanches de 9h30 à 10h30.Adoration : 1er mardi du mois de 20h à 21h.Informations paroissiales sur http://marcqenbaroeul.paroisse.net ou sur l’appli La Quête.Messes au couvent des dominicains, avenue Salomon, Lille : 12h chaque jour et 11h le dimanche.

Inscriptions au caté De la maternelle au CM2Pour connaître les dates d’inscription au presbytère dès juin pour la rentrée de septembre, rendez-vous sur le site «Chrétiens de Marcq».https://marcqenbaroeul.paroisse.net(rubrique : paroisse Notre-Dame de Pellevoisin)Ou contactez : Anne-Catherine Marrilliet, 06 86 66 04 38 – [email protected]

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137, rue Saint-Luc59800 LILLE

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Merci à nos annonceurs

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Vivre à Pellevoisin

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«L’amour seul est une force de création»Les vacances, un temps à vivre et à prier. Temps pour souffler, relâcher la pression.

J ’ouvre les volets, et je découvre, ravi, un ciel d’un bleu d’azur le plus pur,

avec, en plein est, sa majesté soleil. Une prière monte en moi  : «Loué sois-tu, Sei-gneur». Et je pense au cantique des trois enfants au livre de Daniel  : «Toutes les œuvres du Seigneur ; bénissez le Seigneur, à lui haute gloire et louange éternelle.»Peut-être penses-tu, ma sœur, ou toi mon frère, que je suis un rêveur ; tu as peut-être raison. Mais il y a rêve et rêve, et Dieu n’est pas un rêve ! En ces temps où la question écologique pour la sauvegarde de la pla-nète se pose de plus en plus, n’est-il pas bon de se laisser atteindre par la beauté ? Un superbe coucher de soleil, un rivage ou une baie paradisiaque, une forêt majes-tueuse où pullule la vie, une rivière qui serpente dans la plaine verte ou dans les rochers abrupts, des champs et des pâtu-rages couverts de coquelicots et de fleurs sauvages, etc. Elle est ici la parole du Créa-teur, tellement présente, qui nous invite à regarder, à écouter le doux murmure de sa voix ; à descendre dans notre cœur, où c’est bien là que tout se passe, pour dire, en secret : que c’est beau, Seigneur !

REGARDER , ÉCOUTER ET PRIEROn peut parler, et prier avec les yeux, les-quels sont le reflet de l’âme. Voir cette future maman qui porte son enfant et son mari qui la tient tendrement par la taille. Ou ce vieux couple fidèle et amoureux qui se donne la main. C’est beau la vie Seigneur, quand l’homme ne l’abîme pas… Je te vois, toi, le tout-aimant, dans cet homme qui pousse avec précaution le fauteuil roulant de sa vieille maman. Je Te vois, Toi, le tout-aimant, dans cet homme qui pousse avec

précaution le fauteuil roulant de sa vieille maman. Je Te vois, dans le sourire d’ange de ces petits enfants qui me disent bonjour. Je Te vois je T’entends, je Te sens, dans les oiseaux aux multiples ramages, et dans la douce brise de l’été.Voir, écouter, être séduit par la beauté, la tendresse, la douceur… Mon cœur parle en secret à mon Dieu ; je prie et goûte à la paix. Oui, je prie ; le matin, le soir, en toutes circonstances, dans les peines et les joies, le travail et la détente.

DIEU EST PARTOUTQu’en penses-tu ma sœur, ou toi mon frère ? Je te dérange peut-être avec l’insis-tance de ma question ? Pardon. Vois-tu, je pense que la parole de Dieu est partout ; pas seulement dans les textes saints, mais aussi dans toutes ses œuvres mer-

veilleuses, purs fruits de son amour, car il est tout amour, et a tout créé par amour. L’amour d’une maman pour son enfant, quoi qu’il arrive, peut-il mourir ? Je ne le crois pas, car tout amour vient de Dieu, lequel est l’amour personnifié.Depuis quelque temps, je suis habité par ces mots de saint Maximilien Kolbe, fran-ciscain, à ses compagnons de souffrance dans le bunker de la faim à Auschwitz, pour les dissuader de se laisser aller à la haine : «L’amour seul est une force de créa-tion.» C’est par la puissance de sa parole d’amour que Dieu a tout créé. Alors je le prie pour notre monde qui marche sur la tête, avec les mots que Jésus nous a don-nés : «Notre Père, que ton règne vienne !»

— JEAN-MARIE DUJARDIN,

LAÏC DOMINICAIN

FLORILÈGE

Paroles… avec ou sans masque ! – «Tout ce qui est démasqué est rendu manifeste par la lumière» (saint Paul, épître aux Éphésiens 5, 13).– «L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit» (saint Jean 4, 50).– «Il faut être toujours plus économe de paroles insignifiantes pour trouver les quelques mots dont on a besoin» (Etty Hillesum, Une vie bouleversée).– «La parole de Dieu est en mesure d’ouvrir nos yeux pour nous permettre de sortir de l’individualisme qui conduit à l’asphyxie et à la stérilité tout en ouvrant grand la voie du partage et de la solidarité» (pape François, Aperuit illis). Masques dans le marché de Binh Tây

(Hô Chi Minh-ville, Vietnam).

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Vivre à Pellevoisin

Chantons !Musicienne de formation, choriste à l’église, Élise Martin «aime voir le chant comme un chemin particulier vers la prière». Elle nous fait partager sa joie de chanter.

«Q u’arrive-t-il lorsqu’une personne est touchée par la lumière de la

Résurrection et entre ainsi en contact avec la Vie même, avec la Vérité et avec l’Amour ? Elle ne peut pas se contenter simplement d’en parler. Parler ne suffit plus. Elle doit chan-ter», a dit Benoît XVI (homélie de la Vigile pascale, 2009). Le chant, qu’il soit chant de deuil ou chant de joie, est une prière, venue du plus profond de l’âme. Déjà le peuple hébreu, dans la Bible, s’adresse à Dieu en chantant. Lorsqu’ils sont libérés de l’esclavage égyptien et qu’ils traversent la Mer rouge, la première chose que font Moïse et les Fils d’Israël est de chanter  : «Je chanterai pour le Seigneur ! […] Ma force et mon chant, c’est le Seigneur» (livre de l’Exode 15,1-2). Ce chant est un cri, un cri d’amour vers le Créateur.

FOI ET JOIEChanter est aussi une expérience humaine intense. En effet, le son de notre voix, produit par nos cordes vocales, résonne ensuite dans les différentes cavités de la bouche, du visage et de la gorge, à l’instar des caisses de résonance des instruments

de musique. Ainsi, chanter nous fait vibrer, au sens propre comme au sens figuré ! Et quoi de plus fort que de vibrer ensemble ? Car, chanter ensemble, c’est être «un seul cœur et une seule âme» (livre des Actes des Apôtres 4, 32), c’est proclamer notre foi et notre joie partagée. De plus, d’un point de vue strictement musical, chanter à plu-sieurs est plus simple que de chanter seul ! Tout simplement parce que le chant de l’assemblée nous soutient et nous libère, par exemple, de notre peur de chanter faux ! Et il en va de même pour la prière, où là aussi, la prière de l’Église nous guide et nous encourage.Ainsi, parmi les membres de l’assemblée chantante, on remarquera aisément l’ani-mateur de chant. Son rôle n’est pas de diriger ou d’animer la

célébration comme le fait le prêtre, mais plus d’être au service. En guidant et en unissant le chant des fidèles, l’animateur, depuis son pupitre, soutient et encourage la prière chantée de l’assemblée.

SE RAPPROCHER DE DIEUDans le cadre de mes études, j’effectue des recherches sur des airs spirituels, écrits par des religieuses au XVIIe  siècle. C’est peut-être parce que ce sujet me pas-sionne et qu’il m’est cher que j’ai accepté avec joie d’apporter ma petite pierre à l’édifice de l’Église chantante, que ce soit en guidant l’assemblée, en intégrant un petit chœur improvisé certains dimanches ou en chantant le psaume. Ce dernier a ma préférence. En effet, pour moi qui suis juive convertie au catholicisme, les psaumes, chants et poèmes de l’Ancien Testament, sont la prière qui me rapproche le plus de Dieu. En chantant un psaume, je m’inscris dans la continuité de générations et de générations de chrétiens et de juifs qui se sont adressés à Dieu par ces mêmes paroles.

— ÉLISE MARTIN

«Ah bon, tu crois que tu es bête ?»Sacré challenge, pour une orthophoniste, d’écrire sur la parole… en moins de 500 mots ! Car nos paroles peuvent être créatrices ou dévastatrices, comme j’ai pu le constater au cours de ma pratique…

D ans la première année d’exercice de ma profession, j’ai été amenée à

réaliser un bilan pour une jeune fille dys-lexique-dysorthographique de 17 ans. Elle présentait des difficultés en lecture et en orthographe malgré des années de réé-ducation et avait besoin d’aménagements pour le baccalauréat. Je ne sais plus com-ment, mais nous en sommes venues à parler du fait d’être «bête». Et cette jeune fille était persuadée de l’être. Je lui ai alors affirmé que les dyslexiques, bien au contraire, étaient souvent des personnes intelligentes. Elle est tombée des nues. On ne lui avait jamais dit qu’elle était intelli-gente. Cela m’a profondément marquée et attristée de constater que cette jeune fille puisse avoir une telle image d’elle-même. J’ai rencontré par la suite d’autres per-sonnes dans le même cas  : à force d’en-

tendre des paroles dévalorisantes ou de voir qu’elles avaient plus de difficultés que les autres dans certains domaines, elles se sont persuadées qu’elles étaient stu-pides. Je pense en particulier à un de mes proches, père de famille, qui a retapé sa maison en y réalisant lui-même d’impor-tants travaux ; il a effectué un travail ma-gnifique, mais il reste (encore aujourd’hui) en difficulté pour lire un album illustré à ses enfants. Nous avons discuté longuement ensemble, nous avons évoqué le diagnostic de dys-lexie et je pense (j’espère !) que son regard sur lui-même a changé.

NE NOUS DÉVALORISONS PAS !Après cela, j’ai donc interdit dans mon bureau les phrases dévalorisantes. Le cas échéant, je renvoie la phrase à mes petits

patients : «Ah bon, tu crois que tu es bête ? Non ? Alors pourquoi le dis-tu ?» Iris m’a beaucoup amusée, c’est une phrase qu’elle disait souvent et machinalement comme beaucoup de gens, malheureusement. Elle se reprenait ensuite en disant : «Euh non, euh faut dire quoi déjà, Madame ?» «J’ai été distraite, je n’ai pas fait attention, j’ai été maladroite…»Ne pourrions-nous pas faire le choix de re-noncer à la dévalorisation, sûrs que, créés à l’image et à la ressemblance de Dieu (livre de la Génèse 1,26), nous sommes des «merveilles» (des «prodiges») ainsi que l’affirme la Bible ? «C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère, je reconnais devant toi le prodige, l’être éton-nant que je suis» (Psaume 138,13-14).

— CÉCILE DECLERCK

«Change notre deuil en joie, afin que nous vivions pour chanter ton nom, Seigneur.» Livre d’Esther (4,17)

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Diocèse

BRIG

ITTE

FRE

YSS

Restons éveillés et émerveillés Le temps de confinement, si déstabilisant et difficile à vivre pour beaucoup, nous a peut-être réappris à nous émerveiller et à vivre avec toute la fécondité de nos sens.

L ors de nos courts déplacements autorisés pendant le confinement,

que c’était bon de poser les yeux sur cette explosion de vie ! Ces fleurs que l’on connaît pourtant si bien, ou que l’on croit connaître… Tiens, c’est vrai que j’ai entendu dire que tout se mange de la pâ-querette, le pissenlit et la primevère… Et si je prenais le temps d’associer au plaisir des yeux, le plaisir de la cueillette de ces jeunes feuilles et fleurs riches en vita-mines et minéraux, que je vais pouvoir ajouter à ma salade ? Mes yeux et mon palais rendent grâce pour cette nature généreuse, qu’il nous faut réapprivoiser sans crainte. Elle a tant à nous offrir ! Et ce silence, ce calme étrange, presque mystérieux, sans activité humaine, nous a révélé, comme les traits de peinture dans un tableau, les mélodies

joyeuses des mésanges, moineaux, rouges-gorges, pinsons des jardins, tourterelles, sansonnets mâles, s’égosillant pour mar-quer leur territoire et séduire la femelle ! Le monde dominant des humains s’est soudain tu pour laisser un peu de place au fragile monde sauvage en péril.

UN TEMPS S’OFFRE À NOUSOui ce confinement nous aura boulever-sés, poussés à des changements d’atti-tude, de regard, de prise de conscience,

d’attention et d’enracinement. Un autre temps s’offre à nous : l’été qui est là. Creu-sons nos connaissances, laissons-nous convertir dans nos habitudes…

! Me recentrer sur cet «ici et maintenant», là où la vie m’a plantée, dans ce petit jar-din intérieur à moi-même. ! Renouer avec un peu de paix intérieure. ! Ré-habiter ce que je suis, par tous mes sens, ré-habiter Dame nature qui s’offre à nous et ceux qui s’offrent à mes yeux gra-tuitement chaque jour, que je passe sou-vent sans voir. ! Réapprendre mes sens  : voir, sentir, écouter, goûter, toucher. Réapprendre à mieux connaître et mieux vivre en ce corps, avec ce qui m’est le plus proche et ceux qui me sont les plus proches. ! Rendre grâce pour ce ciel incroyable-

«Vous aurez beau regarder, vous ne

verrez pas.ȃvangile selon saint Matthieu

(chapitre 13, verset 14)

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Diocèse

QUATRE QUESTIONS À MGR LAURENT ULRICH

«Vous montrez la voie du don, de la générosité»Pendant le confinement, dans nos villes et nos villages, ils ont continué à tra-vailler  : pour le soin, la  propreté de nos villes, la distribution du courrier ou autres services de proximité, les ser-vices publics, et aussi les commerçants, les livreurs, les caissières… Que souhai-tez-vous leur dire ? Mgr Laurent Ulrich. À tous, j’aimerais dire  : ce que vous faites, ce que vous vivez avec conviction et grand engage-ment personnel, ce n’est pas simple-ment nécessaire pour la survie de notre société, c’est une marque de l’amour fraternel qui fait le vrai lien social. Vous n’êtes pas utiles parce que vous rem-plissez une tâche nécessaire, mais vous mettez du cœur, du lien, de la joie, vous aidez à construire une vie sociale plus riche de sens. Les «bravos» de 20 heures, ce n’est pas qu’un remercie-ment et un encouragement, c’est une gratitude parce que vous montrez la voie du don, de la générosité – même si vous êtes rémunérés pour votre travail, ce qui est normal.

Qu’avez-vous entendu comme action, collective ou individuelle, comme geste de fraternité, pour aider à  créer de nouveaux liens de proximité ?Dans une résidence, j’ai su que, chaque fin de matinée, chaque résident ouvre la fenêtre qui donne sur la cour inté-rieure et salue ses voisins, échange des nouvelles, demande ou propose un

service, offre un morceau de musique… confinés, oui, mais fraternels ! Je connais aussi un homme qui ne peut pas exercer sa profession actuellement et qui s’est présenté comme brancardier dans un hôpital : le geste est concret !

Certains ont été plus durement frap-pés, ce sont souvent les oubliés de notre société. Au niveau collectif, quel engagement l’Église attend-elle pour demain ?Le président de la République a cité cette phrase de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : «Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.» Dans la doctrine sociale de l’Église, on parle plutôt du «bien commun» qui concerne toutes les parties de la socié-té, et développe les projets qui bâtiront un avenir juste pour tous. Et c’est un effort permanent à engager.

Un mot pour encourager les chrétiens ?Soyons lucides sur ce qui manque de confiance et de profondeur à notre vie «d’avant» ; soyons courageux pour mettre en œuvre d’autres façons de vivre ensemble, en vue d’une société plus fraternelle. Notre espérance et notre persévérance viennent du Christ vivant.

PROPOS RECUEILLIS PAR

TIPHAINE DE LACHAISE

DR

FRA

OIS

RIC

HIR

ment bleu et apaisant, que l’on finit là en-core par ne plus voir, ni sentir ! ! Réapprendre à vivre ici et non pas ail-leurs, me réjouir en Celui qui est à l’origine de toute création. «Laudato si’, mi’ Signore» («Loué sois-tu, mon Seigneur»), chantait saint François d’Assise. Tels sont les premiers mots de la lettre Laudato si’ que le pape François a écrite en 2015, sur la sauvegarde de la Création, notre «maison commune». «Quand nous prenons conscience du reflet de Dieu qui se trouve dans tout ce qui existe, le cœur expérimente le désir d’adorer le Sei-gneur pour toutes ses créatures.» Bel été à vous !

BRIGITTE FREYSSANIMATRICE EN PASTORALE

POUR LE TOURISME ET LES LOISIRS

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Jeunesse

RENCONTRE AVEC AGNÈS CHARLEMAGNE

Comment parler de Dieu avec les jeunes ? Agnès Charlemagne a créé une méthode pour éveiller les adolescents à la spiritualité. Une pédagogie qui séduit les jeunes et leur fait expérimenter progressivement le goût du silence, l’intériorité. Rencontre avec cette mère de famille, auteure, illustratrice et formée à l’Institut des sciences et théologie des religions (ISTR) de Marseille.

D’où vient l’idée de créer des ateliers d’éveil spirituel ados ? Agnès Charlemagne. Animatrice pas-torale à Marseille dans un établisse-ment pourtant catholique, j’étais face à des collégiens de toute confession, peu étaient croyants. Difficile de donner un cours de caté, le langage religieux ne leur parlait pas du tout. Mon parcours me sensibilisait à différentes cultures. À Amsterdam, où j’ai vécu pendant quinze ans avec mon mari, j’étais entourée de non croyants. Je me suis inspirée de la pédagogie Montessori qui a développé chez mes enfants une soif et une joie d’apprendre. Je donne la parole aux ado-lescents en cherchant ce qui les préoc-cupe. Ces ateliers sont avant tout des lieux d’échanges.

Quelle est cette méthode que vous avez expérimentée avec eux ? Cette méthode appelée «T’es où  ?» (il est où ton Dieu  ?), c’est une école de l’écoute. Au lieu d’un enseignement, je pars des questionnements des jeunes. Je ne réponds pas directement, et laisse la parole circuler librement, en veillant à une certaine discipline. Je les écoute, mais les cadre aussi. Puis, je choisis les passages de la Bible qui répondent à leurs discussions. Que fait ou dit Jésus ? Que dit Dieu ? On termine par une mi-nute de silence et chacun écrit ce qu’il souhaite, question ou remarque, cer-tains dessinent. Ces écrits seront relus au début de l’atelier suivant de façon anonyme, suscitant un nouveau débat.

En donnant la parole aux ados, qu’est-ce qu’ils découvrent ? Ils apprennent à s’écouter les uns les autres. «J’ai appris ce que pensent les autres, je croyais qu’ils pensaient comme moi», dira l’un  ; «je découvre plusieurs façons de croire en Dieu» répondra un

autre. Parfois, le jeune est ébranlé par sa propre parole. Ce que découvre l’un, fait avancer l’autre ou le questionne dif-féremment. Des sujets clés surviennent dans le cours de la conversation, ou de leur questionnement, un peu comme le che-min d’Emmaüs, de quoi parliez-vous en marchant  ? À l’âge où les adolescents s’isolent derrière leurs écrans, ils font petit à petit l’expérience de la rencontre, mais aussi de l’intériorité, du silence et peut-être d’une présence dans ce si-lence…

Aujourd’hui vous témoignez de votre pratique dans les diocèses, les collèges, vous invitez à lâcher prise au savoir ; certains adultes peuvent se sentir démunis… C’est une expérience passionnante mais difficile que de transmettre la parole de Dieu aux adolescents qui ont tendance à décrocher facilement. J’encourage les adultes à se mettre da-vantage en situation de recevoir et de les rejoindre sur leur terrain, leur langage. J’ai démarré les ateliers sans formation théologique. C’est la justesse et la pro-fondeur de leurs pensées qui m’ont don-né envie de creuser et d’en savoir plus. Nos débats nous ont aidés à cheminer mutuellement. La réponse ne repose pas que sur nos seules épaules. Faisons confiance au souffle de l’Esprit...

— PROPOS RECUEILLIS

PAR NATHALIE POLLET

«J’encourage les adultes à se mettre davantage en situation de recevoir et de rejoindre les adolescents sur leur terrain, leur langage.»

BiblioPour aller plus loin

– Comment parler de spiritualité avec les adolescents, Agnès Charlemagne, Salvator, 2017. La méthode pédagogique de «T’es où», en réponse aux questions récurrentes des adultes et des animateurs. – Les ateliers, 30 rencontres d’éveil spirituel avec les adolescents, Agnès Charlemagne, Salvator, 2017.

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Vivre à Pellevoisin

Que dit Dieu ? Dieu parle : «Après avoir à bien des reprises et de bien des manières parlé autrefois aux pères par les prophètes, Dieu, en ces temps derniers où nous sommes, nous a parlé par un fils, resplendissement de sa gloire et expression de son être» (lettre aux Hébreux 1,1-3).

E n visions et en songes, par inspi-ration intérieure ou «de bouche à

bouche», Dieu s’est adressé aux prophètes pour qu’ils transmettent sa Parole à son peuple et «aux nations». Plus qu’un pro-phète, Jésus est la parole de Dieu  : «Le Verbe de Dieu s’est fait chair et il a habité parmi nous» (évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,14). Par ses actes et ses paroles d’homme, il exprime en plénitude et en toute sa perfection la Parole d’amour et de salut de Dieu pour tous les hommes. Les Apôtres en sont témoins. De génération en génération, l’Église transmet et actualise ce qu’elle a reçu des Apôtres. Au fil des temps, les paroles des prophètes, puis les gestes et la prédication de Jésus ont été rassemblés en divers livres qui constituent la Bible. Inspirés par l’Esprit saint, leurs auteurs se sont exprimés dans leur propre culture. D’où la nécessité pour mieux comprendre le message de Dieu qu’ils transmettent, d’interpréter ces écrits en recherchant les circonstances histo-riques de leur genèse (genres littéraires, contexte culturel). Pour autant, ces textes sont parole de Dieu car l’Unique Esprit les a inspirés et leur donne leur unité, leur puissance, leur sainteté (Vatican  II, «Dei Verbum» n° 12).

QUE DIT DIEU ? Sa parole n’est jamais abstraite ou spé-culative. Elle révèle et tout à la fois réa-lise son dessein d’amour et de salut pour les hommes. Parole créatrice  : «Dieu dit et cela fut.» Parole révélatrice d’un Dieu unique «qui est et qui sera», Dieu d’Abra-ham, d’Isaac et de Jacob ; qui a vu la mi-sère de son peuple en Égypte envoie et assiste Moïse pour l’en libérer ; qui invite ce peuple à faire alliance et lui donne une Loi de vie ; qui promet le bonheur à qui l’aime en retour «de tout son cœur, de tout son être, de toute sa force» (livre du Deuté-ronome 6,5). Dieu parle inlassablement à son peuple rétif et prompt à s’égarer, pour lui ouvrir un nouvel avenir.De même, Parole de Dieu agissante, Jésus poursuit et achève cette œuvre de révéla-tion et de salut. Il est lumière qui éclaire notre route et spiritualise la règle de vie jadis donnée à Israël  : «Il vous a été dit… et moi je vous dis» (évangile de Jésus Christ

selon saint Matthieu  5). Il est puissance opérant d’un mot des miracles qui sont signes de la venue du royaume de Dieu. Il promet à quiconque croit en lui les noces du Royaume. Par sa mort et sa résurrec-tion, il inaugure ce Royaume. Ce faisant, il révèle à tous qui est le Père et répand l’Esprit sur le monde.

DIEU PARLE AU CŒUR DE CHAQUE CROYANTLa méditation de l’Écriture nous met en présence de cette Parole vivifiante. À la table de la Parole, nous sommes fortifiés dans notre foi, notre espérance et notre amour. Dans la prière, parce que «l’amour de Dieu a été répandu en nos cœurs» (lettre de saint Paul apôtre aux Romains 5,5), nous entrons dans ce dialogue divin : «l’Esprit et

l’épouse disent : viens… Oui, viens, Seigneur Jésus» (livre de l’Apocalypse 22, 17,20).Mais la Parole de Dieu ouvre aussi sur une perspective de jugement. «Aujourd’hui, écouterez-vous sa Parole ?» (Psaume  94). Elle place l’auditeur devant un choix  : soit la garder dans son cœur et la mettre en pratique, soit l’enfouir et l’oublier (évangile de Jésus Christ selon saint Mat-thieu 13). «La parole est toute proche de toi, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, pour que tu la mettes en pratique… Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bon-heur, la mort et le malheur. Choisis donc la vie pour que tu vives, toi et ta descendance» (livre du Deutéronome 30,14-15,19).

— MICHEL ANQUETIL

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«La parole est toute proche de toi, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, pour que tu la mettes en pratique…»

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Vivre à Pellevoisin

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En décembre dernier, le père Bertrand et le père Maurice ont béni à nouveau leur union.

L e 5 décembre 1959, nous formulions devant le Seigneur, Michèle, dunoise,

et Hubert, lillois, notre engagement de mariage en l’église Saint-Jean sise à Châ-teaudun. Le 7 décembre 2019, après 60 ans de vie commune, nous avons renouvelé nos vœux, devant nos enfants, certains de nos petits-enfants et tous les paroissiens présents en notre église Notre-Dame de Pellevoisin.Mariés très jeunes, il nous a fallu concilier, sans aucune expérience, l’éducation de nos enfants, les études et le travail. Tout cela, comme chacun peut l’imaginer, ne fut pas chose aisée à réaliser. Le Seigneur nous a octroyé le bonheur de donner la vie à deux garçons et une fille qui ont dû s’adapter, vaille que vaille, aux nombreux déménagements professionnels. Michèle a généreusement accepté de quitter la vie active pour se consacrer et pourvoir à l’éducation scolaire et religieuse de nos trois «loupiots» et ne reprendre qu’à 44 ans un emploi pour quelques années.Nos enfants, ayant terminé leurs études, se sont mariés et nous ont fait chacun un royal cadeau  : sept petits-enfants et récemment un arrière-petit-fils. Hélas, en 1995, le Seigneur a rappelé à lui, notre fils aîné âgé de 35 ans. La vie n’est vraiment pas un long fleuve tranquille.

D’UNE VIE INTENSE À UNE RETRAITE... BIEN REMPLIE !Hubert a pu, grâce à Michèle, se consa-crer à une très intense vie professionnelle au sein de Paribas, dirigeant de Lille une vaste région allant de Cherbourg à Nancy et Langres. Attaché à la direction, il fut appelé à réaliser de très nombreux voyages à tra-vers la France et une partie de la planète.L’heure de la retraite ayant sonné nous avons eu la joie de sillonner la France, l’Europe et de nombreux pays du monde. Parmi nos meilleurs souvenirs figurent

sans conteste la très émouvante participa-tion à l’audience du pape Jean Paul II lors d’un voyage à Rome et, récemment, notre pèlerinage en Terre sainte où, en l’église de Cana, nous avons eu la surprise de pou-voir renouveler notre engagement sous la présidence du père Jérôme, responsable du pèlerinage.Enfin, nous souhaitons que Dieu nous prête vie encore un peu et que Marie Notre Dame nous protège.

— MICHÈLE ET HUBERT WARIN

LA FIDÉLITÉ À UNE PAROLE

Michèle et Hubert, 60 ans de mariage !

Invitations à la lecture" Sylvain Tesson, La panthère des neiges (Ed. Gallimard)Une quête patiente dans une nature sublime, une belle langue, nous découvrons avec Sylvain Tesson une faune sauvage et rare, dont la rencontre exige endurance et persévérance. Il nous partage ses réflexions dans un style enlevé. Écologique et dépaysant !" Delphine de Vigan, Les gratitudes (Ed. JC Lattès)Une belle rencontre entre une jeune femme et une vieille dame qui perd doucement la mémoire, mais qui ne veut pas s’en aller sans avoir remercié ceux qui, autrefois, avaient fait beaucoup pour elle. Touchant et réconfortant !" Raphaël Buyse, Autrement Dieu (Ed. Bayard)Un prêtre de chez nous raconte comment, après un passage à vide, il a retrouvé le sens de sa vie et la foi dans une reconsidération de son rapport à Dieu, moins facile peut-être, mais sans doute plus riche et plus humaine. Inspirant et stimulant !

" Benoît Fidelin, Genevoix mon ami (Ed. Bayard)La vie d’un grand écrivain racontée par celui qui se considère comme son disciple. Un hymne à la nature et à la vie, un hommage à l’écriture qui panse les plaies. Poétique et émouvant !" Véronique Olmi, Bakhita (Le livre de poche)Le parcours chahuté, mais réel d’une petite Africaine enlevée toute jeune à sa famille, réduite en esclavage et exploitée de toutes les manières. Ses grandes qualités et de belles rencontres lui permettent de retrouver confiance, de découvrir l’amour de Dieu, et de s’épanouir en humanité. Dur, mais résilient !

Bonne lecture à tous !

— Chantal Hennebelle

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Vivre à Pellevoisin

HISTORIQUE DU QUARTIER

Souvenirs de Madame Andrée Clerault née en 1925 (2e partie)

LES ANIMATIONS DE NOTRE QUARTIERNous avions la chance de côtoyer des voi-sins très dynamiques et enthousiastes comme le futur maire de Marcq-en-Barœul, M.  Serge Charles. Au début des années 60, il créa un comité d’animation composé de volontaires des rues avoisi-nantes. Ce comité familial auquel mon mari adhéra, organisa des fêtes pour les familles des rues de la Philanthropie et du May Four, mais aussi pour le quartier en s’associant ponctuellement avec le comité philanthropique de l’Arbre Vert. Dans la rue, on créa des jeux de kermesse comme des courses à sacs (voir photo), un goûter pour la Saint-Nicolas agrémenté par une grande marmite de chocolat. On distri-buait aussi aux enfants de petits jouets. Au niveau du quartier, on participait au tradi-tionnel bal du 14 juillet placé juste en face du café de l’Arbre Vert, au coin des rues Rouges Barres et Canrobert. Cette fête populaire perdura jusqu’en 1980 environ.Nous étions privilégiés, nous possédions en effet une voiture ; elles étaient rares, car il n’y en avait que deux dans notre rue. De ce fait, nous prenions plaisir à faire le taxi pour rendre service à de nombreux riverains. Durant ces années, nous étions devenus intimes avec Serge Charles ; et sa famille venait régulièrement chez nous

pour voir les premières émissions de télé-vision, car nous avions la chance d’en pos-séder une.De nos jours, je suis (avec ma voisine) la plus ancienne de ma chère rue que je n’ai jamais quittée. J’y ai vécu la plus grande partie de ma vie et j’y suis par conséquent très attachée. J’ai des voisins très gentils, je suis bien entourée et j’ai surtout la chance d’être encore en bonne santé et assez au-tonome. Régulièrement, j’emprunte ma

vieille Peugeot 205 pour faire mes courses, aller chez le coiffeur, au cinéma ou parfois à la piscine. À l’âge respectable de 95 ans, j’éprouve encore le besoin de m’intéresser aux belles choses que la vie peut m’appor-ter. Pour conclure, je dirais que vouloir prolonger sa jeunesse, c’est le secret du bonheur et d’une longévité heureuse.

— PROPOS RECUEILLIS PAR

CHRISTIAN DUPUREUR.

Nous sommes rue de la philanthropie au début des années 60. Les enfants participent à une course au sac. Au second plan, on distingue deux maisons de la rue du May Four qui lui est perpendiculaire (dont celle d’Andrée à gauche). On remarque que la chaussée est formée de plaques de béton juxtaposées.

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Vivre à Pellevoisin

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Rédaction par votre équipe locale, siège : Vivre à Pellevoisin, 2 parvis Notre-Dame de Pellevoisin. Avec la participation de l’OTPP, présidente : Véronique Genelle, rédacteur en chef : Bruno Roche, diacre. Edité par Bayard Service : Parc d’activité du Moulin, allée Hélène Boucher BP 90060 59874 Wambrechies Cedex. Tél. 03 20 13 36 60. www.bayard-service.com - Directeur de la publication : Pascal Ruffenach. Secrétaire de rédaction : Eric Sitarz - Contact publicité : Tél. 03 20 13 36 70 - Imprimerie : DB Print (59 Halluin) - Textes et photos, droits réservés - Commission Paritaire : en cours - Dépôt légal : 3e trimestre 2020

Une vie paroissiale bien maintenue !Le confinement a influé sur la vie de notre paroisse, mais ne l’a pas mise à l’arrêt pour autant.

N ous avons d’ordinaire une commu-nauté très active, entremêlant toutes

les générations. Telle la résilience d’une forêt, le quotidien s’est organisé avec les initiatives de chacun et chacune. Sans pa-roissiens à ses côtés, le père Bertrand a cé-lébré la messe chaque jour au presbytère. Ses homélies du dimanche ont également été mises en ligne sur le site internet des chrétiens de Marcq-en-Barœul. Technolo-gie oblige, les messes des Jeudi, Vendredi et Samedi saints étaient diffusées en direct sur YouTube.Les anciens de la paroisse ont été au centre de l’attention avec des appels télé-phoniques et une aide aux courses. Ne pas rompre le lien qui nous unit est essentiel. Sur l’invitation de la résidence Rose May (maison de retraite), les paroissiens ont envoyé des lettres aux résidents afin de casser la solitude due à l’absence de vi-sites.De leur côté, les jeunes ont pu poursuivre leurs séances de catéchèse par email. Cela

ne remplacera jamais la richesse d’une rencontre en groupe, mais assure la conti-nuité de l’année.

LA FOI VÉCUE AUTREMENTChacun et chacune a pu vivre sa foi autre-ment. Avec, par exemple, la Prière des mères sur WhatsApp. Une autre belle illus-tration  : les écriteaux «Hosanna» (notre photo) confectionnés par les familles et disposés aux fenêtres du quartier pour le dimanche des Rameaux.Toujours accueillante, notre église de Pellevoisin est restée ouverte le mercredi et le dimanche pour le recueillement et la prière. Quelques minutes de silence dans ces deux mois d’agitation ont été apai-santes. Et les cloches de notre église ont également sonné le mercredi à 19h30, un appel à l’espérance. Dans l’attente de se revoir tous et toutes, unissons nos prières !

— ANTOINE THUILLIER

— AVEC LE CONCOURS DE LAURENCE

DEGROS ET ANNE-CATHERINE MARILLIET

RéponseSolutions de la page 2A – 4 avenue Émile Zola (clinique Ambroise Paré), Lille. B – 160 rue du Buisson, Marcq. C – 566 avenue de la République (résidence les Tuileries – Association des Ingénieurs Centrale-Lille), Lille. D – 622 avenue de la République, Lille.

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Ouvert du lundi au samedi : 8h30-20h sans interruption

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