28

w Agir ensemble pour le volontariat - La DCC | …ladcc.org/wp-content/uploads/2017/09/DCC-rapport-TBD.pdf · pour les vocations (SNEJV) et du réseau Chrétiens en grande école

  • Upload
    letu

  • View
    214

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Directeur de publication : Guillaume Nicolas • Rédacteur en chef  : Patrick Magnan • Chef de projet : Camille Ledeux • Conception et réalisation graphique : Sophie Gavouyère - Fusago© • Crédits photos de couverture : DCC© / CIRIC • Impression climatiquement neutre réalisée par un imprimeur labellisé Imprim'Vert

w Zoom sur 2016 4

w Agir ensemble pour le volontariat 6

w Faire du volontaire un artisan de fraternité, œuvrant pour la paix 8

w Développer des expertises thématiques 10

w Renforcer la dynamique associative 12

w Cartographie des volontaires 14

w Faire réseau avec les partenaires 16

w Renforcer l'attention à la dimension spirituelle du volontariat 18

w Partager son expertise 20

w Développer les ressources 22

w Notre modèle économique 24

w 2017 : un an pour célébrer les 50 ans de la DCC 26

2

DC

/ R

ebat

tet

La DCC - Délégation Catholiquepour la Coopération

@La_DCC

La DCC

Le message délivré à la Délégation Catholique pour la Coopération par le pape François1 vient conforter nos orientations : « Vous rendez visible une Église en sortie qui se fait proche des personnes en situation de souffrance, de précarité, de marginalisation, d’exclusion ». Oui, les volontaires déployés sur le terrain en 2016 sont « en sortie » : Guillaume et Amandine auprès des enfants de migrants à Jérusalem, Ophélie aux côtés des femmes réfugiées en Malaisie, Paul pour sortir de la rue des enfants exclus…

Par sa présence dans les cinq continents, la DCC vit l’évolution politique et sécuritaire des pays. Elle ajuste sa présence pour répondre aux besoins des popu-lations, dans des conditions sécuritaires suffisantes. C’est ainsi, à titre d’exemple, que des volontaires DCC sont revenus en Centrafrique, alors que d’autres ont dû quitter le Burundi.

2016 fut aussi une année de changements structurels pour la DCC : renou-vellement de son Conseil d’administration, changement de délégué général, renouvellement partiel de l’équipe salariée… C’est le signe que la DCC est une organisation vivante qui sait se renouveler pour assurer la continuité de sa mission.

La DCC reste très attachée à sa coopération avec les pouvoirs publics, de concert avec les plateformes, collectifs et organisations alliées. Outre les relations permanentes sur le terrain avec les services d’État, 2016 aura notamment été marquée par des échanges fructueux avec le Ministère des Affaires étrangères et du Développement international autour des problématiques de valorisation et de financement du volontariat de solidarité internationale.

2016 fut aussi pour la DCC une année riche en dialogue avec ses alliés et par-tenaires. ONG d’envoi et service d’Église, la DCC accueille des candidatures directes mais se met aussi au service d’organisations tierces souhaitant envoyer leurs volontaires. La DCC apprend au jour le jour à relever le défi d’accueillir la diversité des identités de ces organismes tout en assurant un socle robuste et commun à tous pour la formation et le suivi.

Enfin, 2016 a cédé la place à 2017 pour la célébration des 50 ans de la DCC ! Cette année jubilaire est une occasion unique de faire mémoire de tout ce qui s’est vécu pendant un demi-siècle : tant d’aventures professionnelles, humaines et spirituelles ont été mises en route dans le volontariat avec la DCC… C’est aussi une opportunité inédite de réaffirmer la pertinence de notre projet et de promouvoir le volontariat de solidarité internationale. Notre volontariat est une chance pour les populations, mais également pour la France car les volon-taires expérimentent que l’on peut « vivre intensément avec peu, surtout quand on est capable d’appréhender d’autres plaisirs et qu’on trouve satisfaction dans les rencontres fraternelles, dans le service, dans le déploiement de ses charismes, dans la prière. » 2.

3

François FayolPrésident

Guillaume NicolasDélégué général

3 31 Audience privée du pape François pour la Délégation Catholique pour la Coopération, Vatican, 25 février 20172 Pape François, Laudato Si’, 223

En juin 2016, Guillaume Nicolas a été nommé délégué général de la DCC par le Conseil permanent des évêques de France. Il a ainsi pris la suite de Charles Le Gac, en poste pendant 6 ans. Lors de l’assemblée générale, les votants ont élu un nouveau conseil d’administration. 10 nouveaux administrateurs ont ainsi été choisis et 9 ont vu leur mandat renouvelé. Avec les 4 membres de droit, le CA est donc composé de 23 membres. Son fonctionnement a évolué : les administrateurs se retrouvent désormais 2 samedis dans l’année et deux fois 2h en semaine. L’équipe salariée a elle aussi été partiellement renouvelée.

Le nouveau conseil d’administration de la DCC

Célébration des 50 ans de la DCC à Lomé au Togo

4

« Ne crains pas, car je suis avec toi » (Ésaïe 41:10)

L’été 2016 a été particulièrement douloureux pour la famille DCC.

Mathilde Robert, volontaire à Santiago du Chili, est décédée le 29 juillet dans un accident de bus au Pérou. Âgée de 25 ans, elle s’était engagée en septembre 2015 comme volontaire de la DCC avec Misericordia International. Elle était animatrice sociale dans un quartier pauvre de la banlieue de Santiago du Chili. Sa présence humble et aimante, sa joie et sa confiance en Dieu ont eu un rayonnement immense. Armelle et Priscille, deux volontaires avec qui elle était en mission, ont également été blessées dans l’accident.

Javotte Brisson, volontaire en mission en Indonésie au service de l'association LP4Y, a perdu la vie dans son sommeil le 4 août. Âgée de 27 ans, elle était arrivée à Jakarta en février, après une année de service à Manille, aux Philippines. Sa mission consistait à accompagner des jeunes femmes très pauvres du grand bidonville de Cilingcing dans leur parcours d'intégration dans le monde décent. L'impact de l'engagement de Javotte auprès d’elles et de leur communauté sera durable au-delà de son départ.

La DCC porte dans ses pensées et la prière Mathilde, Javotte, leurs familles et tous ceux qui les aimaient.

11 AU 20 JUILLET Stage de préparation au départ

Après avoir réfléchi en 2015 à la façon de marquer la célébration des 50 ans, la dynamique s’est concrètement mise en place en 2016. Une présentation du programme a d’abord été faite aux adhérents lors de la Rencontre d’avril. Ensuite, en octobre, une centaine de bénévoles de la DCC ont été sensibilisés et lancés dans la préparation, au cours du week-end de formation qui leur était dédié. L’équipe pilote du rassemblement « Toujours Volontaire ! » de mai 2017 s’est mise en route pour définir les contenus et le format de cet événement exceptionnel pour la DCC. Un dossier de presse, un site internet et une vidéo consacrés à l’année ont été créés et diffusés en décembre auprès des diocèses, des médias et de nos partenaires. Par ailleurs, le Président et le délégué général se sont rendus à Rome pour rencontrer les interlocuteurs de la DCC. Autant d’actions qui ont permis à la DCC de donner le coup d’envoi de cette année jubilaire et de déployer la mobilisation au sein du réseau et de l’Église !

Mathilde Rob

ert

Javotte B

risso

n

5

w Avec le CLONG-Volontariat, la DCC a largement contribué en 2016 au dialogue fructueux avec le Ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI). Les questions de valorisa-tion et de financement du volontariat de solidarité internationale ont notam-ment été au cœur des échanges. La DCC a également contribué à l’une des productions du CLONG : un guide à destination des volontaires de retour paraîtra cette année.

w En 2016, les relations avec France Volontaires ont d’abord été très opérationnelles. Lorsque deux volontaires sont décédées sur le ter-rain, les correspondants terrain de France Volontaires ont été un bon

appui dans la gestion de crise, en complément de nos liens avec nos partenaires et les pouvoirs publics locaux. La collaboration avec France Volontaires a aussi permis d’échan-ger sur des sujets de fond comme celui du volontariat de réciprocité, pour bénéficier d’une expertise et de premiers retours d’expérience.

w La DCC a été en contact régulier avec le Ministère des Affaires étrangères et du Développement international sur les questions liées au volontariat de solidarité interna-tional et aux conditions sécuritaires (notamment pour les Philippines, le Burundi, le Mali…). 2016 a aussi été une année de préparation de nos 50  ans en lien avec l’État :

préparation de la réception donnée par l’Ambassade de France près-le-Saint-Siège en février 2017 à Rome et de la présence aux 50  ans au Togo de M. Tarran, Délégué pour les relations avec la société civile et les partenariats au MAEDI.

w Deux journées de sensibilisation ont été faites auprès de l’Ensei-gnement Catholique. Le corps enseignant a ainsi été sensibilisé au volontariat dans le cadre des pro-positions de mobilité internationale faite par l’Enseignement Catholique.

w Avec le Secours Catholique, les Scouts et Guides de France et d'autres partenaires, des actions de formations ont eu lieu, dans le cadre de nos conventions.

Com

te d

e la

Sel

le /

DC

C ©

6

w La DCC est le service du volontariat international de la Conférence des évêques de France (CEF) et de la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF).

w Elle fait partie du Service national de la mission universelle de l’Église.

w La DCC est membre du Conseil national de la Solidarité, au sein de la Conférence des évêques de France.

w Siègent au conseil d’administration de la DCC, au titre des alliés au Nord, des représentants de : CCFD-Terre Solidaire, Scouts et Guides de France, Secours Catholique-Caritas France, Frères des Écoles Chrétiennes, Secrétariat général de l’Enseignement catholique.

w La DCC est partenaire du Service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations (SNEJV) et du réseau Chrétiens en grande école (CGE).

w La DCC est agréée pour l’envoi de volontaires de solidarité internationale (loi du 23 février 2005) par le Ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI).

w La DCC est agréée pour l’accueil de volontaires en service civique (loi du 10 mars 2010) par l’Agence du Service civique.

w La DCC siège à la commission du Volontariat de solidarité internationale du MAEDI.

w La DCC est agréée Jeunesse Éducation Populaire par le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.

w La DCC est membre fondateur et siège au bureau et comité directeur de la plateforme France Volontaires, co-gérée par les pouvoirs publics, qui développe les différentes formes d’engagements volontaires.

w La DCC est membre du comité de liaison des ONG de volontariat (CLONG-Volontariat). Ce collectif de 15 associations est un lieu de dialogue, d’échanges de pratiques et de plaidoyer sur le volontariat et l’expatriation en solidarité internationale.

w La DCC est membre de Coordination Sud (Solidarité Urgence Développement), qui regroupe 160 ONG françaises de solidarité internationale.

7

C’est une très bonne nouvelle : depuis sep-

tembre 2016, la DCC peut de nouveau envoyer des volontaires en Centrafrique ! Sept sont actuelle-ment sur le terrain.

Après le coup d’état du 24 mars 2013 et les événements dramatiques qui avaient suivi, tous les volontaires avaient été rapatriés en France. Depuis, la DCC était absente sur le sol centrafricain. Le conflit a été d’une très grande violence et les consignes sécuritaires strictes : tout le pays étant en zone rouge, il n’était plus possible d’envoyer des volontaires.

Cependant, la DCC a tenu à manifes-ter son amitié et son soutien aux par-tenaires au cours de ces années. C’est ainsi que comme chargée de mission, j’ai pu chaque année me rendre en Centrafrique et prendre contact avec chacun de ceux qui jusqu’alors nous avaient fait confiance et comptaient sur nous.

En 2014 et 2015, j’ai surtout rencon-tré les partenaires situés à Bangui et passé des coups de fil aux autres  : il était trop difficile de circuler dans le pays. En 2016, l’Ambassadeur de France en Centrafrique m’a lui-même encouragée à aller à l’ouest du pays.

En me déplaçant, j’ai pu constater que les conditions étaient à nouveau réu-nies : les volontaires pouvaient revenir et participer activement au relèvement de ce pays si durement éprouvé. J’ai donc pu me rendre à Bouar et ren-contrer nos amis partenaires qui m’ont accueillie plus que chaleureusement. J’ai réalisé combien François Fayol avait parlé de façon juste lors de l’As-semblée Générale 2016 lorsqu’il avait dit : « On ne nous en veut pas d’être parti mais on attend notre retour… ». C’est ainsi que 5 volontaires ont pu rejoindre le diocèse de Bouar et 2 le diocèse de M’Baïki. Nous espérons pouvoir ouvrir d’autres postes prochainement.

Sœur Christine Lefranc Bénévole - Chargée de mission en Centrafrique

DC

/ D

esba

rbie

ux

Parce que partir en volontariat c’est donner un visage à la fraternité, la DCC fait le choix d’orienter certains de ses partenariats vers des projets dédiés à la paix. L’année 2016 a notamment été marquée par la réouverture de postes en Centrafrique : sept volontaires ont pu à nouveau être envoyés sur le terrain pour des missions d’éducation à la paix.

8

Ma mission auprès de l’association

So li darité et Action pour le Développement Durable (SADD) consiste à aider au renforce-ment des capacités des organisations de la société civile. En créant une dynamique citoyenne, on permet la forte implication de la société dans la surveillance des politiques publiques et sa participation active dans les pro-cessus décisionnels !

Concrètement, je participe à la créa-tion de nouveaux espaces de dialogue pluriels et diversifiés pour les citoyens et la société civile. L’objectif : échan-ger sur les problèmes de société à la base, sur les grands enjeux nationaux. Nous valorisons leur savoir-faire pour contribuer à recentrer les actions sociales, l’activité économique et l’action politique sur les besoins des citoyens et proposer des stratégies

d’actions pour tenir en éveil les gou-vernants sur le respect des principes fondamentaux de la gouvernance sociale, économique, démocratique et politique.

En octobre 2016, avec plusieurs acteurs (associations, défenseurs des droits de l'Homme, mouvements citoyens, universitaires, syndicalistes, religieux, mouvements paysans, etc.), nous avons organisé les Universités Sociales du Togo avec comme thé-matique : « Justice et équité sociales, regards croisés des acteurs ». Ces Universités Sociales se sont érigées en véritable lieu de formation citoyenne et civique, de débats et d'analyse des « maux qui minent le Togo » en plaçant la question du vivre ensemble et de la réconciliation nationale comme les facteurs clés d'un développement har-monieux et apaisé, gage de prospérité sociale et économique escomptée.

C’est reconnaître en l’autre un frère, un semblable par son humanité. C’est une démarche volontaire, qui implique une attitude bienveillante d’humilité, de respect et d’acceptation de ses différences. Être volontaire, c’est aussi œuvrer pour la paix, en étant artisan de fraternité. Je choisis la fraternité, sans choisir mon frère. Comment, moi, je m’implique dans cette mission de paix ? C’est un engagement personnel intellectuel, spirituel, affectif, intégral, pour le développement de tout l’Homme et de tous les hommes.

Texte écrit en 2016 par l’équipe des formateurs de sessions interculturelles

Jéromine Chaumard Volontaire – Assistante chargée de plaidoyer au Togo

DC

/Hub

ert

9

Je travaillais pour l’as-sociation Tenaganita,

une ONG qui protège et promeut le droit des femmes, des migrants et des réfugiés en Malaisie.

Le gouvernement malaisien n’a pas ratifié la convention des Nations Unies de 1951 concernant les réfugiés. Ces derniers, qui fuient les persécutions ou la guerre dans leur pays d’origine, ne disposent donc pas de statut légal lorsqu’ils arrivent ici. Leurs droits les plus basiques - l’accès à la santé, à l’éducation ou au marché du travail - sont inexistants et les arrestations par

la police locale, les détentions arbi-traires et les déportations sont très fréquentes. Malgré le travail juridique et le plaidoyer de quelques ONG, notamment Tenaganita, les réfugiés vivent dans une peur permanente.

À l’initiative de Tenaganita, la fédéra-tion Tanma a vu le jour en 2010 afin de regrouper des femmes de com-munautés birmanes différentes, mais partageant les mêmes difficultés quotidiennes. Elle se veut un modèle de résilience et d’entraide par les membres qui la composent et pour les autres femmes réfugiées en Malaisie.

Le projet réunit trois micro-entreprises birmanes déjà présentes en Malaisie. Gérée et conçue par des femmes, chaque micro-entreprise fonctionne sur le principe du commerce équi-table. Les produits sont créés à partir de méthodes traditionnelles birmanes. L’ensemble des profits générés revient aux artisanes ainsi qu’aux trois groupes qui peuvent ainsi dévelop-per des activités pour les femmes et les enfants de la communauté : cours d’anglais, formations sur l’estime de soi, école pour les enfants ou encore refuge pour les personnes victimes de violence conjugale.

Hélène BourryAncienne volontaire - gestionnaire de projet en Malaisie

DC

/ Mét

ro-S

avel

li

Lors de la rencontre annuelle des acteurs de la DCC, près de 150 personnes ont pu échanger sur le thème « Agir avec les migrants, une rencontre qui nous déplace ». Témoignages de personnes migrantes, rencontre d’acteurs de proximité qui les accompagnent, débats… Comprendre pour agir : voilà ce qui a été au cœur de cette rencontre.

10

DC

w migrants et réfugiés ;w paix et réconciliation ;w développement durable dans toutes

ses dimensions ;w économie sociale et solidaire ;w éducation et développement.

Comme évoqué dans le Plan d'Orientation 2014-2018, des chargés de mission thématiques seront recrutés : ils seront des « experts » sur ces sujets afin de permettre à chacun de mieux les appréhender. La rédaction de leurs fiches de poste est en cours. Ces thématiques se retrouvent également au cœur des échanges lorsque l’on réfléchit à des ouvertures de postes sur le terrain.

La rencontre 2016 « Agir avec

les migrants, une rencontre qui nous déplace », m’a convaincu d’aller à la rencontre des personnes déplacées. Dans ce cadre, j’avais été chargé de rédiger un rapport sur les nombreux échanges autour de ce sujet, et d’imaginer comment la DCC et ses volontaires pourraient s’engager auprès des migrants, dans les traditionnels pays d’envoi, mais aussi en Europe, à notre porte.

Ça a vraiment été un travail passion-nant et enrichissant qui m’a fait décou-vrir en profondeur la DCC. Je me suis rendu compte de la capacité d’action que lui offre son immense réseau de volontaires et d’amis qui sont sensibles à la rencontre de l’autre, du pauvre, du migrant, du réfugié. La DCC doit rele-ver ce défi : devenir experte en théorie, mais surtout en pratique !

Pierre Loup de Raucourt Ancien volontaire - Chargé de communication en Israël

La rencontre 2016 « Agir avec les migrants, une rencontre qui nous déplace »

11

En 2016, j’ai participé à mon premier week-

end des bénévoles ! Je suis rentrée de mission en Palestine en 2015 et j’ai été nommée délé-guée pour la DCC dans mon diocèse dans la foulée. À Bayonne, tout est à construire.

Ce week-end m’a permis de prendre contact avec d’autres délégués et de bénéficier de leur expérience. Après ces 2 jours, j’étais pleine d’idées pour (re)lancer un groupe d’anciens volon-taires à l’occasion des 50 ans et pour

faire connaître la DCC à tous ceux et celles qui auraient envie de partir en volontariat. Cette rencontre a aussi été l’occasion de rencontrer les formateurs et les chargés de mission. Avec Sœur Lucie, religieuse à Montpellier, nous avons décidé de contacter l’espace mission de Lourdes pour offrir un espace dédié à la DCC dans ce grand lieu de pèlerinage.

Enfin, et c’est souvent pour moi la rai-son première qui me fait participer à

ces week-ends DCC : quel plaisir de retrouver ceux et celles qui ont vécu avec nous sur le terrain ! Que ce soit l’équipe du siège et les chargés de mission qui nous ont accompagnés avant notre départ, pendant et après la mission, ou les autres volontaires qui étaient là-bas avec nous – et même avant nous.

Quelle joie ! C’est tellement génial de voir comment le volontariat nous a marqués mais aussi comment nous construisons nos vies actuelles et futures à partir de là…

Bénévole - Déléguée pour le diocèse de Bayonne

DC

Chargés de mission pays, délégués en diocèse, formateurs, bénévoles au siège… Plus de 200 bénévoles s’engagent pour faire vivre le projet de l’association. L’année 2016 a notamment été marquée par le lancement de la préparation des 50 ans de la DCC, une année très forte pour la vie associative !

12

J’ai vécu en 2016 ma dixième et

dernière mission au Tchad ! En 1996, j’atterrissais au cœur de la brousse tchadienne pour un vo-lontariat avec la DCC qui a finalement duré six ans.Je n’imaginais pas, à ce moment-là, tout ce que cela allait mettre en route dans ma vie : un engagement renou-velé au service de l’Eglise, la rencontre avec Claire qui est devenue mon épouse, des choix personnels et pro-fessionnels qui, petit à petit, cherchent à être en cohérence avec les enjeux économiques et écologiques de notre monde.

Pour toutes ces raisons, j’ai accepté cet engagement de chargé de mis-

En 2017, la DCC fête ses 50  ans. De nombreux événements sont orga-nisés toute l’année et notamment «  Toujours Volontaire  ! », le premier rassemblement de toute la famille DCC, qui se prépare depuis 2016. Le rassemblement «  Toujours Volontaire ! » est avant tout le ren-dez-vous festif de la famille DCC, une belle occasion de réunir les acteurs de terrain et les anciens volontaires. Pour la DCC, porter un tel rassemblement, c’est réaffirmer les valeurs qui l'animent, reprendre contact avec les anciens volontaires partis depuis les années 60, créer du lien, dynamiser son réseau et mutualiser des compétences.

C’est aussi l’occasion de porter un regard sur 50 ans de volontariat et sur l'évolution des rapports Nord-Sud et de s’in-terroger sur les défis à relever pour demain.Lors de ce rassemblement, nous souhaitons que chacun puisse vivre des retrouvailles, témoigner de ce qu'il a vécu, créer ou renforcer ses liens avec la DCC. Nous espé-rons également inviter chacun à se demander comment son volonta-riat l'a fait grandir et le fait encore grandir aujourd'hui ? Comment il participe à modifier son regard sur la société qui l'entoure ? Bref, tout un programme !

Antoine Sentis Bénévole - Chargé de mission pour le sud du Tchad

sion pays qui consiste à identifier des partenaires au Tchad, participer au re-crutement des volontaires, et les suivre sur le terrain et au retour. Permettre à d’autres de vivre cette expérience, être témoin de vies « révélées » et de belles rencontres interculturelles : autant de facteurs de motivation pour cette mission. Les missions sur place m’ont aussi donné l’occasion de renouer et maintenir les liens tissés lors de mon volontariat.

Cet engagement bénévole a aussi ré-vélé un nouveau don : écouter, faire parler, faire réfléchir les volontaires et les partenaires dans un réel esprit de service et de désintéressement. Le discernement avec les candidats vo-lontaires au moment de la proposition d’un poste a été pour moi une étape

fondatrice dans la relation avec le volontaire. Enfin, mon bénévolat, c’est aussi faire partie de la famille DCC et ça aussi c’est important !

DC

/Rog

ez

Hélène et Éric PerrodonBénévoles – Pilotes de « Toujours Volontaire ! »,

le rassemblement des 50 ans

13

Chili 3Chili 15

Paraguay 8

Bolivie 6

Pérou 16

Équateur 11

Colombie 5

Honduras 4

Brésil 1

Mexique 2

Maroc 21

Cambodge 11

Malaisie 2

Indonésie 6

Algérie 9

Burkina Faso 16

Sénégal 6

Guinée-Conakry 9

Côte d’Ivoire 13

Togo 19

Congo 7

RDC 9

Bénin 15

Cameroun 25

Ghana 3

Rép.Dominicaine

Haïti

4

Argentine1

Uruguay2

Burundi1

Madagascar38

Ouganda3

Tchad

Égypte

25

Tunisie 4Turquie1

Liban 19 Palestine8Israël17 Vietnam19

Philippines38

Tonga1

Thaïlande5

Chine2

Inde253

Centrafrique7

Guatemala 221

Zimbabwe1

14

Chili 3Chili 15

Paraguay 8

Bolivie 6

Pérou 16

Équateur 11

Colombie 5

Honduras 4

Brésil 1

Mexique 2

Maroc 21

Cambodge 11

Malaisie 2

Indonésie 6

Algérie 9

Burkina Faso 16

Sénégal 6

Guinée-Conakry 9

Côte d’Ivoire 13

Togo 19

Congo 7

RDC 9

Bénin 15

Cameroun 25

Ghana 3

Rép.Dominicaine

Haïti

4

Argentine1

Uruguay2

Burundi1

Madagascar38

Ouganda3

Tchad

Égypte

25

Tunisie 4Turquie1

Liban 19 Palestine8Israël17 Vietnam19

Philippines38

Tonga1

Thaïlande5

Chine2

Inde253

Centrafrique7

Guatemala 221

Zimbabwe1

58 % - de 30 ans

33 % entre 30 et 50 ans

9 % + de 50 ans

64 % Église (congrégations, diocèses, associations, paroisses)

29 % ONG du Sud

7 % ONG du Nord

63 % Nouvelles missions

37 % Missions renouvelées

40 % Gestion de projet, administration, comptabilité, direction

13 % Enseignement

14 % Santé

9 % Ingénieur, informatique

3 % Développement rural, environnement

5 % Communication, média

22 % Asie et Pacifique

20 % Amérique latine et Caraïbes

8 % Océan Indien

33 % Afrique subsaharienne

17 % Moyen-Orient et Maghreb

15

Inigo est, depuis 10 ans, l'association jésuite du

volontariat internatio-nal pour la France et la Belgique. Le lien qui nous lie à la DCC est un lien d'Église : c’est important qu'un ordre religieux comme le nôtre s'insère et travaille avec la proposition de l'Église en France, en lien avec les évêques. Les dominicains de Dom&Go avec qui nous travaillons de façon étroite font de même depuis deux ans. Je crois que c'est un mouvement de fond.

Proposées par la DCC, des journées des alliés ont déjà eu lieu à deux

reprises. Elles rassemblaient l’en-semble des partenaires du nord. Elles ont permis d'échanger sur les attentes de chacun : pour l’instant, c'est vrai-ment un lieu unique de dialogue entre la DCC et ses partenaires, et notam-ment les congrégations religieuses. Notre partenariat en sort renforcé, plus professionnel et plus adapté au but recherché. Chacun apporte ses com-pétences et son réseau pour enrichir la dynamique qui existe depuis 50 ans avec la DCC.

Nous partageons les mêmes valeurs, nous avons les mêmes motivations et

nous nous aidons les uns les autres pour accompagner les jeunes en par-tance pour un volontariat. Notre spéci-ficité tient à l'initiation à la spiritualité ignatienne dans l'accompagnement spirituel des volontaires tout au long du processus du volontariat. Inigo accueille, forme et accompagne les volontaires avant de les présenter à la DCC pour les modules de formation spécifiques.

Avec la DCC, nous suivons tous nos volontaires du premier jour jusqu'après le retour en France.

Vincent Bocher sj Partenaire - Directeur d’Inigo, association jésuite de volontariat international

DC

Le 15 janvier et le 9 décembre 2016, ont eu lieu des journées des Alliés. L’objectif : faire se rencontrer les alliés et les acteurs de la DCC afin d’associer plus étroitement encore les partenaires à la vie de l’association. L’occasion notamment de faire le point sur les enjeux actuels de la DCC et les processus de recrutement.

16

DC

/RO

GE

Z

Luc Ronssin Partenaire - Gérant du Relais Madagasikara à Madagascar

Le Relais est implanté à Madagascar depuis 2008. Il milite pour une dimen-sion holistique, sociale et solidaire de l’entreprise, engagée dans l’insertion par le travail d’un public en extrême exclusion. Nous développons 6 acti-vités très variées diverses comme la construction automobile, la rizicul-ture raisonnée ou encore le tourisme responsable.

500 collaborateurs bénéficient régu-lièrement d’un partage de compé-tences « étrangères ». Depuis 4 ans, nous avons ainsi accueilli successive-ment 9 volontaires de la DCC. Ce par-tenariat de confiance et de cohérence forte est basé sur des valeurs de déve-loppement partagées. Nous identifions puis construisons conjointement les missions, en embarquant dans l’aven-ture des candidats solides et motivés.

Le volontaire de la DCC est sou-cieux : w de partager son métier, en respect

des écosystèmes humains ;w de proximité en simplicité et fruga-

lité noble : il reste rustique, adapté et adaptable ;

w d’intégration, en cohérence avec les réalités terrain, loin des tours d’ivoire du développement.

Son état d’esprit est guidé par une réflexion personnelle, un engagement réel et une maturité, pas nécessai-rement liés à sa foi, mais clairement orientés vers des valeurs universelles humaines, pesant à chaque instant la question de son empreinte locale et comportementale. Grâce aux forma-tions de la DCC, il est armé au départ et accompagné au retour, sur les questions complexes quotidiennes de l’interculturel, et les déceptions habi-tuelles autour de la nécessité de prendre le temps pour construire ensemble.

w ONG agréée, solide et reconnue, la DCC est la 1ère association de volontariat de solidarité internationale en nombre de volontaires envoyés ;

w ancrée en Église, elle œuvre au développement de l’Homme et de tous les hommes ;

w une relation de confiance s’établit avec les partenaires avec des temps d’échanges, de dialogue et d’accompagnement mutuel ;

w les volontaires reçoivent une formation sérieuse avant le départ et sont suivis tout au long de leur mission.

DC

17

Depuis 50 ans la DCC envoie  en mission des

volontaires au nom de l’Église. Ce faisant elle invite chacun à « passer sur l’autre rive » (Marc 4, 35).

Certains volontaires font cette démarche à partir d’une expérience de foi, d’autres découvrent un visage de l’Église par leur simple disponibilité au service des autres. La DCC donne de la valeur à tous ces itinéraires, humains pour tous, chemins de foi pour certains. La dynamique pastorale

de la DCC est d’inviter chacun à « par-courir les routes de la fraternité  » et contribuer à rendre visible une Église pauvre avec et pour les pauvres. 

Cette démarche est un véritable « pro-jet pastoral  » pour la DCC. Ce projet rend compte de cette forme de « pèle-rinage  » que tout volontaire entre-prend à l’image de figures rencontrées dans la Bible  : celle d’Abraham qui quitte le pays de son père pour aller vers le pays que Dieu lui montrera  ; celle du Bon Samaritain qui n’est pas indifférent à la souffrance de l’autre,

celle de la Samaritaine dont la ren-contre avec Jésus va bouleverser la vie, et celles des disciples d’Emmaüs qui par le chemin parcouru avec l’in-connu, découvrent dans le pain par-tagé la force de l’espérance, celle de la résurrection.

La DCC veut être témoin en Église et dans la société de la générosité des volontaires, au profit d’un projet de développement humain. Cette généro-sité porte du fruit et permet de recon-naitre l’étonnante proximité de Dieu avec chacun.

Père Luc Lalire Aumônier général de la DCC

DC

/ Fa

bre

Le volontariat est une expérience humaine et spirituelle forte : début d’un chemin, renforcement de convictions ou encore questionnements profonds.

Charlotte HannirAncienne volontaire - Coach en insertion professionnelle

et sociale en Inde

18

Charlotte HannirAncienne volontaire - Coach en insertion professionnelle

et sociale en Inde

Depuis de nombreuses années, je suis passionnée par le développement personnel. Cela m’a amenée à m’inté-resser à la spiritualité. Pour moi, la spi-ritualité est une quête de sens : le sens de la vie, le sens de sa vie et le fait de devenir encore plus soi-même, en contribuant à notre épanouissement personnel et à celui des autres. C’est vraiment dans cette optique que je me suis envolée pour l’Inde en août 2015 pour une mission d’insertion profes-sionnelle et sociale de jeunes adultes issus de la grande pauvreté.

Avant de partir, j’avais mille choses en tête que je souhaitais réaliser durant mon volontariat (prendre des cours de yoga, faire de la méditation, aller au temple, célébrer les fêtes tradition-nelles...). J’en étais sûre ! Ces activités allaient contribuer à mon évolution spirituelle.

Mais une fois sur place, je me suis rendu compte de la complexité de ma mission et de l’énergie à fournir au quo-tidien. J’ai donc décidé de profiter de chaque instant d’échange, de parole et de geste avec ceux qui croisaient mon chemin : ma présence était temporaire.

Une fois revenue en France, j’ai réel-lement pris conscience de l’impact de cette expérience de vie. J’ai d’abord fait un travail d’introspection. J’ai ensuite eu la chance de participer à une retraite spirituelle au cours de laquelle j’ai pris le temps de la relecture. J’y ai égale-ment reçu des enseignements. Cela m’a permis de mettre des mots sur ce que j’avais vécu et de réaliser toutes les richesses et possibilités d’évolu-tion intérieure que le volontariat m’avait apportées. Mon souhait : que cette quête de sens et d’harmonie avec la vie devienne contagieuse !

Tous les matins avec les enfants de Cité Soleil (plus grand bidonville en Haïti),

nous prions ensemble. Nous disons à Dieu : MERCI. Pourtant, quand je regarde leurs visages, je vois dans leurs yeux la faim, la peur et le manque d’amour. Mais pendant quelques minutes tous les jours, ils rendent grâce au Seigneur d’être en vie. Et là, dans leurs yeux, je vois des millions d’étoiles qui scintillent.

Bleuenn Gautier Volontaire - Animatrice en Haïti

DC

/ G

autie

r

19

Étudiants, bénévoles d’associations, salariés, stagiaires… En 2016, les formateurs de la DCC ont assuré l’équivalent de 20 journées de formations à des publics externes non DCC. Les demandes émanent surtout de nos alliés ou d’associations locales travaillant en situation d’interculturalité. La DCC veut aussi être un acteur ressource pour l’éducation à la solidarité internationale : c’est dans cet objectif qu’elle a intégré la plateforme Educasol.

DC

/ de

Mar

trin-

Don

os

J'aime animer des for-mations externes parce

que c'est l'occasion de rencontrer des gens autour de problé-matiques différentes de celles que je traite avec les volontaires de la DCC : départ sur du très court terme, accom-pagnement des publics en fragilité en France... Cela permet aussi de faire connaitre la DCC à des publics inté-ressés par l'interculturel : on peut aller plus loin que lors d’une sensibilisation à l'occasion d'un festival !

Les formations externes me nour-rissent aussi. J'y expérimente de

Morgane Bernet Bénévole - Formatrice DCC

nouveaux outils et les expériences des uns des autres sont intéressantes à découvrir. Récemment, les échanges lors d'une formation externe m'ont fait déconstruire des préjugés que je tenais pour vrais et dont je n'avais pas

w la préparation au départ w la rencontre interculturelle en FranceLors ces formations, nous travaillons généralement sur le rapport de chacun à l’altérité, sur les contours d’une rencontre interculturelle et les chocs culturels. Chaque formation est adaptée aux besoins, aux contextes, aux enjeux de chacun. Ce sont soit des formations ad hoc pour un projet précis, soit des formations récurrentes dans les établissements comme l’ISFEC, IFFEurope ou l’ISCP.

conscience ! L’échange est au cœur de ces formations, même si on essaye toujours de donner des clés de lecture. Du coup il faut aussi savoir se remettre en question et c'est toujours bon à prendre…

20

DC

Depuis 2015, la DCC a intégré la plateforme Educasol. L’objectif est de capitaliser et valoriser ses outils pédagogiques et ses expériences d’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (ECSI), et de mutualiser savoir-faire et savoir-être avec les autres acteurs du réseau ECSI. Cette collaboration permet à la DCC de rencontrer des structures différentes de celles de son entourage habituel pour se faire connaître et créer à terme de nouveaux partenariats.

En 2016, la DCC a ainsi participé à l’élaboration du projet associatif et à la stratégie d’Educasol à 5 ans. Elle a contribué à la rédaction d’un ouvrage sur l’ECSI comme levier de renforcement du lien social (paru en février 2017). Elle a également pris part à la réflexion menée conjointement par France Volontaires et Educasol sur le lien entre volontariat international et ECSI, avec d’autres acteurs comme Frères des Hommes, Étudiants et Développement et Starting Block. Des fiches pratiques seront bientôt éditées pour accompagner les projets de volontariat dans l’optique d’un engagement citoyen.

Pascale Story Bénévole - Formatrice DCC

À la DCC, on agit pour le dévelop-

pement des pays du Sud, mais si on veut que les choses changent, il faut aussi que les choses changent chez nous ! Il y a un gros tra-vail d’éducation à faire en Europe. Je crois vraiment à la simplicité prônée par Pierre Rabhi et le pape François. Mais, comme il le souligne dans Laudato si’ : « Cette éducation ayant pour vocation de créer une citoyenneté écologique se limite parfois à informer et ne réussit pas à développer des habitudes…».

Développer de nouvelles habitudes : c’est ce que proposait le collectif du Centre de Recherche et d'Informa-tion pour le Développement (CRID) et ses associations partenaires au cours d’une formation. La DCC m’a proposé d’y participer. L’objectif : revisiter la place du formateur et ses techniques d’animation pour amener les stagiaires à changer de regard. Je crois qu'on peut dire que le pari est réussi ! La DCC nous donne

d’excellents supports de formation et des techniques d’animation réfléchies et cohérentes.

Nous avons une marge de progression pour aller vers encore plus de cohé-rence dans notre discours. Se ques-tionner permet d'avancer et d'affiner nos valeurs autour notamment de la simplicité volontaire.

21

DC

/ / R

oux-

Sav

elli

Le développement des ressources est pour la DCC un enjeu pour garantir la pérennité des actions engagées sur le terrain. Une logique d’engagement au profit des partenaires du Sud pour un développement durable et intégral, qui doit s’inscrire dans le long terme.

w Les subventions publiques appelées à couvrir principalement certaines charges de protection sociale, de gestion, de formation et d’accompagnement du Volontariat de Solidarité Internationale. Si avec 31 % des ressources elles repré-sentent un soutien très significatif, elles ne couvrent pas l'intégralité des coûts. Sur ces sujets, nous avons des échanges constructifs et de long terme avec le Ministère des Affaires étrangères et du Développement international, qui soutient cette forme de volontariat.

w Les subventions et autre concours privés qui constituent 35 % des

ressources. La contribution solidaire des diocèses, des congrégations reli-gieuses et des organismes d’Église représente la plus grosse part avec 20 % - dont 7,5 % pour les diocèses. Ces soutiens précieux traduisent la fidélité de l’Église de France à la mission universelle auprès des popu-lations les plus démunies, ainsi que la confiance accordée à la DCC pour la mettre en œuvre.

w La générosité du public : les dons et legs ont apporté 31% du financement 2016. La collecte de dons a fléchi du fait de l’érosion du nombre de donateurs et de l’arrêt de la prospection externe. Cette baisse

a été compensée partiellement par le développement des dons des proches des volontaires. En effet, depuis 2014 les volontaires sont invi-tés à aider au financement du projet associatif en sollicitant leurs réseaux à l’aide d’outils mis à disposition par la DCC : lettre aux proches, collecte en ligne, kit pour les paroisses, etc. Ces initiatives portent leurs fruits tant sur le volet financier que pour la promotion de la DCC et du volon-tariat, mais il nous faut identifier de nouvelles sources de collecte pour équilibrer les comptes et pérenniser notre action.

22

Mgr Laurent Percerou Évêque – Diocèse de Moulins

Beaucoup de jeunes ressentent le besoin d’aider, de se sentir utile, de défendre une cause, de découvrir une nouvelle culture. Ainsi, l’expérience humanitaire constitue une étape importante dans la construction de la personnalité. Elle permet l’ouverture à d’autres cultures et un enrichissement réciproque.

Comme évêque, je crois essentiel d’être à l’écoute des jeunes de mon dio-cèse qui veulent s'ouvrir aux autres, aider et apporter leur contribution dans le cadre d'un volontariat au service des Églises les plus pauvres, tant pour le bien de ces Églises, que pour leur formation humaine spirituelle.

Konogan DesvauxVolontaire - Infirmier au Togo

Être volontaire commence par

l’échange avec l’autre : ça me semblait donc logique d’investir ma joie et mon dynamisme au service de la promotion de la DCC. Avant de partir en mission, et aussi une fois sur place, c’était important pour moi de faire connaître le volontariat à travers mon projet et mon choix de partir. J’ai voulu aussi contribuer aux actions de collecte de fonds pour que d’autres puissent, comme moi, avoir la chance de vivre cette expérience.

Chaque volontaire qui part avec la

DCC dispose d’une page de collecte en ligne qui présente sa mission dans son contexte local. Il ne s’agit pas de financer son départ mais d’aider le plus grand nombre de personnes à partir. J’ai d’abord envoyé un e-mail personnalisé à mon réseau. Ensuite j’ai utilisé les réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter, pour publier des informations sur mon volontariat et sur ma collecte. En tant que volontaire nous pouvons être des ambassadeurs de la DCC autour de nous. Mon dio-cèse est proche des jeunes et s’inté-resse à eux. J’ai été interviewé pour un article qui est paru dans le journal du diocèse. Je suis aussi passé à la radio sur RCF Côtes d’Armor et on a parlé

de mon volontariat avec la DCC dans le journal de ma ville.

Je me suis rendu auprès des paroisses près de chez moi : à la fin des messes, j’ai présenté ma mission et la possibi-lité de parrainage pour aider à finan-cer les frais du volontariat. La DCC avait mis à ma disposition une grande affiche présentant ma mission, des enveloppes toute prêtes reprenant les détails de ma mission, un bulletin de parrainage et une enveloppe de renvoi.

La page de collecte en ligne collectons.ladcc.org

23

PROMOTION DU VOLONTARIAT ET DE SES FRUITSEn faisant connaître le volontariat pour susciter des can-didatures, nous partageons aussi notre expertise de la solidarité internationale et notre œuvre de coopération missionnaire.

RECRUTEMENT, FORMATION ET APPUI AU RETOUR DES VOLONTAIRESIl s’agit de sélectionner les candidats et les affecter aux missions où ils seront le plus utiles. Les volontaires reçoivent une solide formation pour qu’ils soient prêts à exercer pleinement leur métier dans le contexte du volon-tariat et de la rencontre interculturelle.

ACCOMPAGNEMENT DES VOLONTAIRES ET PARTENAIRES SUR LE TERRAINL’objectif est de s’assurer du bon déroulement des mis-sions par des échanges réguliers, avec les volontaires et avec les partenaires, y compris lors d’une visite sur le terrain

du chargé de mission bénévole, souvent ancien volontaire lui-même.

APPUI FINANCIER AUX PARTENAIRES DU SUDNous permettons aux partenaires les plus pauvres d’ac-cueillir un volontaire sur des projets qui nous paraissent essentiels, en prenant en charge à leur place le coût du billet d’avion ou une partie des indemnités versées aux volontaires.

DES B…N…FICES AU NORDLe volontariat produit des fruits aussi pour le retour en France. Il développe des compétences professionnelles et des qualités humaines. Il produit une vision renouvelée du monde et des relations interpersonnelles et intercultu-relles. Le volontariat amène à redéfinir ses valeurs, ses choix de vie, en particulier dans les liens de solidarité. Il révèle ou renforce souvent un fort désir de s’engager, cha-cun selon sa voie, pour le bien commun.

3 % Autres produits

31 % Subventions et autres concours publics

2 640 KÄ

31 % Dons et legs

35 % Organismes d'Eglise et fonds privés

En 2016, 201 bénévoles ont consacré l’équivalent de 11,5 temps pleins. Une ressource indispensable sans laquelle la DCC ne pourrait mettre en œuvre son projet associatif, notamment pour la formation, la promotion du volontariat et l’accompagnement des volontaires et partenaires sur le terrain. Beaucoup d’entre eux sont d’anciens volontaires. Ils témoignent ainsi de leur confiance en la DCC et en sa proposition de solidarité internationale.

24

Emplois k

Missions sociales 2 070w Actions réalisées directement en France 991

w Actions réalisées directement à l’étranger 1 078

Frais de recherche de fonds 166

Frais de fonctionnement 292

Total des emplois de l’exercice inscrits au compte de résultat 2 528

Dotation aux provisions 267

Excédent des ressources de l’exercice 82

Total général 2 878

Évaluation du bénévolat 587

Total avec bénévolat 3 465

Ressources k

Ressources collectées auprès du public 813

Organismes d’Église et autres fonds privés 925

Subventions et autres concours publics 825

Autres produits 77

Total des ressources de l’exercice inscrites au compte de résultat 2 640

Reprise de provisions 238

Total général 2 878

Évaluation du bénévolat 587

Total avec bénévolat 3 465

Le commissaire aux comptes, le cabinet AEC FORT et Associés, a certifié les comptes de l’association sans réserve. L’intégralité de son rapport peut être consulté sur ladcc.org.

2 640 k€

14 146 k€

587 k€Valorisation du bénévolat

893 k€Participation directe de l’État

1 233 k€Partenaire locaux

8 793 k€Valorisation du volontariat

Ressources de la DCC

Effet de levier x 5,3

La DCC est agréée

par le Comité de la charte du don en

confiance, organisme d’agrément et de contrôle des associa-

tions et fondations faisant appel à la gé-

nérosité du public.

25

ANCIEN VOLONTAIRE : JE T…MOIGNE !Vous êtes parti avec la DCC depuis 1967 ? Partagez votre expérience sur le site des 50 ans de la DCC. Ensemble, dessinons tous les visages du volontariat DCC ! Rendez-vous sur http://50ans.ladcc.org/temoignages

Du 24 au 26 février, une délégation de la DCC s’est rendue à Rome pour ouvrir l’année jubilaire au sein de l’Église uni-verselle. Au programme notamment  : réception à l'ambassade de France près le Saint-Siège et audience pri-vée avec le Pape François... Cette démarche vient rappeler que, en tant que service de l’Église en France pour le développement des peuples, la DCC puise le sens de sa mission dans l'Évangile.

Durant tout le printemps, la famille DCC célèbre ses 50 ans partout en France. 50 événements en région sont proposés pour fêter et faire connaître la DCC. Témoignages, rencontres, expo-photos… sont organisés dans de nombreuses villes.

Des journées de fête ont lieu dans un grand nombre de pays tout au long du printemps, et notamment au Togo, en Israël-Palestine, à Madagascar, aux Philippines et au Pérou. Ces pays comptent parmi ceux qui accueillent le plus de volontaires. L’occasion pour la DCC de mettre en valeur les projets de

DC

Cette année de célébration est rythmée par plusieurs événements locaux, nationaux et internationaux. L’objectif : associer tous les acteurs de la DCC et réaffirmer, 50 ans après sa création, la pertinence de son projet.

ses partenaires locaux et de donner à voir à son réseau dans les pays du Sud l’impact du volontariat.

Du 25 au 27 mai, 500 anciens volon-taires, adhérents, bénévoles, alliés, partenaires sont attendus pour un rassemblement familial et festif qui sera aussi un temps de réflexion et de débat. L’événement se déroulera autour de conférences, de grands témoins, de moments de fête et de partage.

Afin de fêter la promotion des volon-taires des 50 ans, une messe d’envoi

en mission ouverte à tous est prévue le 23 juillet à 10h, à la cathédrale de Nantes. Au programme : une messe aux couleurs du monde, en lien avec les volontaires sur le terrain.

À l’occasion de la journée internatio-nale du volontariat, un colloque sera proposé sur la question du dévelop-pement le 5 décembre. La soirée s’organisera autour d’une conférence réunissant experts du développement et acteurs de la DCC.

26

ladcc.org

Suivez l actualité de la DCC

sur les réseaux sociaux