3
BAZI Magali GEM – UGA - Grenoble Grenoble Ecole de Management – Laboratoire AFMO (Etudes des Formes d’Organisations Alternatives du Travail) Laboratoire Litt&Arts (UMR 5316 - CNRS - UGA) Equipe ISA Imaginaire & Socio-Anthropologie Axe P2CO Pratiques collectives & Créations ordinaires Co-directeurs de thèse : Florent GAUDEZ et Gazi ISLAM Année de première inscription en thèse : 2017 [email protected] L’œuvre d’art relationnel dans les Arts de la rue à l’aune des méthodologies de projet. Influences des organisations pragmatiques du travail sur les finalités des productions à but non-lucratif Mots clés : Mots clés : Etudes des organisations du travail, Arts de la rue, travail créateur, méthodologies de projet, sociologie des organisations alternatives, sociologie de l’art, sociologie de l’œuvre, espace public. RÉSUMÉ : Au vingtième siècle, en France, on trouve une dichotomie entre l’investissement sociétal des fonctions de l’œuvre. L’image d’Épinal de l’œuvre comme expression propre de l’Humain, défendue par Marx, Arendt, puis Malraux, se heurte aujourd’hui à la figure de l’artiste comme fer de lance du capitalisme (Menger 2002). L’artiste est traité dans la littérature critique comme un super entrepreneur métaphore d’un capitalisme de l’innovation (Boltanski & Chiappelo 1999). L’hypothèse qui guide ce travail est que c’est dans l’organisation pragmatique du travail, donc ici dans les méthodologies de projet, que se trouve une clef de compréhension de cette opposition entre œuvre et artiste. Le format d’organisation par projet est amplement généralisé et influence à la fois les possibilités de résistances, les possibilités d’organisations alternatives et accentue la normatisation des formats de production. De plus, ce type d’agencement génère un risque majeur de transformer les projets

jcsagrenoble.files.wordpress.com  · Web view« Accointances de thèses : perspectives épistémologiques en sociologie de l’art et du travail », en co-ecriture et co-présentation

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: jcsagrenoble.files.wordpress.com  · Web view« Accointances de thèses : perspectives épistémologiques en sociologie de l’art et du travail », en co-ecriture et co-présentation

BAZI MagaliGEM – UGA - GrenobleGrenoble Ecole de Management – Laboratoire AFMO (Etudes des Formes d’Organisations Alternatives du Travail)Laboratoire Litt&Arts (UMR 5316 - CNRS - UGA)Equipe ISA Imaginaire & Socio-AnthropologieAxe P2CO Pratiques collectives & Créations ordinairesCo-directeurs de thèse : Florent GAUDEZ et Gazi ISLAMAnnée de première inscription en thèse : [email protected]

L’œuvre d’art relationnel dans les Arts de la rue à l’aune des méthodologies de projet. Influences des organisations pragmatiques du travail sur les finalités des productions à but non-lucratif

Mots clés : Mots clés : Etudes des organisations du travail, Arts de la rue, travail créateur, méthodologies de projet, sociologie des organisations alternatives, sociologie de l’art, sociologie de l’œuvre, espace public.

RÉSUMÉ :

Au vingtième siècle, en France, on trouve une dichotomie entre l’investissement sociétal des fonctions de l’œuvre. L’image d’Épinal de l’œuvre comme expression propre de l’Humain, défendue par Marx, Arendt, puis Malraux, se heurte aujourd’hui à la figure de l’artiste comme fer de lance du capitalisme (Menger 2002). L’artiste est traité dans la littérature critique comme un super entrepreneur métaphore d’un capitalisme de l’innovation (Boltanski & Chiappelo 1999). L’hypothèse qui guide ce travail est que c’est dans l’organisation pragmatique du travail, donc ici dans les méthodologies de projet, que se trouve une clef de compréhension de cette opposition entre œuvre et artiste. Le format d’organisation par projet est amplement généralisé et influence à la fois les possibilités de résistances, les possibilités d’organisations alternatives et accentue la normatisation des formats de production. De plus, ce type d’agencement génère un risque majeur de transformer les projets à but non lucratifs en produits, donc des objets commercialisables (Boltanski & Chiapello 1999). Or, les Arts de rue tels que nous les étudions ici se sont construits en France, après guerre, sont a la croisée de ces problematiques entre finalités morales et contraintes économiques de production. Le secteur se revendique porteurs de valeurs : être une forme d’art non-officiel, sans format ou discipline prédéfinis, à l’accès gratuit, dédié à un public non-captif et non-convoqué. Ils sont avant tout porteurs du vœu de « fabriquer du commun » (Chaudoir, 2000) dans un espace public. Leur propos tient pour partie autant à le relation, à l’esthetique relationnelle (Bourriaud 2010), qu’à la production formalisée. D’autre part les Arts de la rue connaissent des impératifs économiques. Ils sont agents d’un marché régulé par une institutionnalisation importante et sont en confrontés à une incitation à conformer leurs productions à des dimensions spécifiques des œuvres d’art vivant : des évènements spectaculaires, finis, construits dans un temps donné et un budget achevé, donc des Projets. Cette année, mon travail s’oriente sur deux directions specifiques. Tout d’abord sur

Page 2: jcsagrenoble.files.wordpress.com  · Web view« Accointances de thèses : perspectives épistémologiques en sociologie de l’art et du travail », en co-ecriture et co-présentation

l’identification des procédés pragmatiques de travail de fabrication de l’œuvre. L’idée est d’y deceler s’il s’y joue le même type d’opposition, voir de hyatus que dans les representations sociétales qui opposent l’artiste et l’œuvre. Par ailleurs, mon exploration de l’état de l’art sur les fonctions morales et catartyques de l’œuvre d’art vivant.

COMMUNICATIONS ET PUBLICATIONS :

2014 « L’art vivant du Genre urbain à l’aune de la logique de projet » mémoire de Master II, Lyon II.

2015 « L’œuvre d’Arts de la rue à l’aune de la logique de projet. » Journées doctorales du EMC²— LSG, UPMF : Grenoble, France, 13 & 14 janvier 2015.

2015 « Accointances de thèses : perspectives épistémologiques en sociologie de l’art et du travail », en co-ecriture et co-présentation avec Nelson Rodrigo Colloque international et interdisciplinaire des Jeunes Chercheurs en Socio-Anthropologie, Processus de production et de médiation dans les arts et les techniques. Visio-amphithéâtre de la plateforme multimédia UGA, Grenoble - 7 décembre

2015 « La logique de projet dans les Arts de rue. Perspectives d’une thèse à la frontière des sociologies des organisations et de l’œuvre », Journées Doctorales 2015/2016 du laboratoire EMC2-LSG. Site Vigny-Musset, UGA, Grenoble - 10 décembre 2015.