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Le discours Diffamatoire ELABORE PAR : ENCADRE PAR Keltoum BOUTTE Mr : Ismail ALAOUI Khadija AADI

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Le discours

Diffamatoire

ELABORE PAR : ENCADRE PAR

Keltoum BOUTTE Mr : Ismail ALAOUI

Khadija AADI

Le discours diffamatoire

PLAN :

Introduction

1-Définition du discours

2-Les types de discours

3-Définition de la diffamation

4-Porter plainte pour diffamation

5-Différence entre calomnie diffamation et injure publique

6- L’article 445 du code pénal

7-Les limites de la liberté d’expression

8-Bouchra Ddeau et le discours diffamatoire

9-Lettre ouverte à Rachid Niny

Conclusion

BOUCHRA Ddeau

L’audace , l’insolence ou la folie

INTRODUCTION :

La diffamation est un fléau largement répandu de nos jours ,elle est omniprésente dans toutes les sociétés ,prend de l’ampleur , plusieurs formes et plusieurs aspects . Sachant que le progrès thechnique a même facilité sa propagation. Il serait inutile de la cacher ou de la nier surtout si la diffamation a eu lieu dans une sphère publique. Signalons aussi qu’elle est l'une des pires immoralités que l'Islam méprise et condamne.

Al’instar de tous les autres types du discours , le discours diffamatoire a des fins et des objectifs qui diffèrent selon la personne , ses motifs personnels ou professionnels.Il est donc clair que tout discours diffamatoire a un fondement, des défenseurs qui l’approuvent voir même l’alimentent et et le défendent .

Vivant dans une ère de désinformation et dépourvus de tous les moyens pour s’assurer de la véracité de ces propos malvaillants l’auditeur reste dans l’incapacité de vérifier l’exactitude de ces paroles mordantes et critiques acerbes .

Mais avant de traiter ce sujet nous pensons qu’il serait judicieux de définir tout d’abord le discours pour passer ensuite à citer ses types et conclure enfin avec le discours diffamatoire.

Définition du discours :

La grande extension du concept discours le rend difficile à appréhender. Tantôt, il est synonyme de la parole au sens saussurien, tantôt il désigne un message pris globalement.

Dans l’œuvre de Benveniste (1966), il est défini comme "toute énonciation supposant un locuteur et un auditeur et chez le premier l’intention d’influencer l’autre en quelque manière" (p.242).

Chez Jaubert (1990), c'est "du langage en situation" (p.22). Selon Widdowson, c’est "l’utilisation d’énoncés en combinaison pour l’accomplissement d’actes sociaux" (dans Kramsch, 1984, p.10).

Avec Kerbrat-Orecchioni, il s’agit de "langage mis en action" (dans Bougnoux, 1993, p.219), tandis que du point de vue de Maingueneau (1976), "le discours n’est pas un objet concret offert à l’intuition, mais le résultat d’une construction (…), le résultat de l’articulation d’une pluralité plus ou moins grande de structurations transphrastiques, en fonction des conditions de production" (p.16).

S’il est difficile de circonscrire le discours à travers cette diversité de définitions, il y a néanmoins une évidence : "le discours ne peut être défini comme une unité linguistique, mais qu’il résulte de la combinaison d’informations linguistiques et situationnelles" (Roulet, Filliettaz et Grobet, 2001, p.12).

Aussi, concluons-nous que le discours implique un acte langagier d’où émergent un texte, un contexte et une intention. Le discours est donc une entité complexe ayant une dimension linguistique (en tant que texte), une dimension sociologique (en tant que production en contexte), et une dimension communicationnelle (en tant qu’interaction finalisée).

Le discours est un événement langagier; il s'ensuit que l'événement discursif suppose l'emploi de la langue par un énonciateur et sa réception par un auditeur (allocutaire ou destinataire), suite à l'application de certaines opérations énonciatives et discursives. Dans les termes de Ém. BENVENISTE, le discours est « le langage mis en action » dans un processus historique qui fait de l'énoncé un événement.

           Dans un sens plus large, BENVENISTE entendait par discours « toute énonciation supposant un locuteur et un auditeur et chez le premier l'intention d'influencer l'autre en quelque manière » (1966: 242).

          1.2. Le discours, c'est un énoncé ou un ensemble d'énoncés considéré du point de vue du mécanisme de sa production, autrement dit un énoncé ou un ensemble d'énoncés en situation de communication. Cela veut dire que l'étude du discours est indissociable de l'analyse des facteurs suivants:

           1) - l'énonciateur

           2) - son destinataire ou allocutaire

           3) - l'espace-temps de la communication

           4) - l'intention communicative de l'énonciateur

           5) - le thème du discours

           6) - un savoir commun partagé par l'énonciateur et son destinat aire, se rapportant aux données référentielles, culturelles, etc.

Les textes sont composés de différents types (ou formes de rs. discours

Le type dépend de l’intention de celui qui produit l’énoncé, du but qu’il se fixe xeIl y a cinq types de discours:

Narratif

Descriptif

Explicatif

Injonctif

Argumentatif

Intention de l’énonciateur

Caractéristiques

Raconter une histoire

Narratif

- Présence de personnages - succession d’actions dans le temps- choix d’un point de vue narratif

Indices: - présence de repères temporels (indicateurs temporels et connecteurs temporels) - verbes d’action- passé simple ou présent.

- Montrer un lieu, un personnage, un objet. - Permettre au récepteur de l’imaginer.

Descriptif

- Organisation dans l’espace - choix d’un point de vue descriptif

Indices: - présence de repères spatiaux - verbes d’état ou de perception- expansions du GN- emploi de l’imparfait descriptif pour le passé et du présent descriptif pour le présent.

- Donner des explications- Répondre à une question- Permettre au récepteur de comprendre.

Explicatif

- Vocabulaire précis et technique- énonciateur neutre

Indices: - connecteurs logiques et chronologiques- présent de vérité générale.

Convaincre, persuader

Argumentatif

- Présence d’une thèse (ce que pense le locuteur sur un sujet) soutenue par des arguments (idées avancées pour démontrer que la thèse est juste) eux-mêmes soutenus par des exemples (faits concrets pour illustrer les arguments)- Présence du locuteur dans son énoncé: jugement, opinion.

Indices: - connecteurs logiques- mots exprimant l’opinion et le jugement

Ordonner, conseiller

Injonctif

Conseils, ordres

Indices: - modes employés: impératif et subjonctif

Narratif

 

Le discours peut être:

pédagogique quand le locuteur fait appel à des procédés de renforcement comme la répétition.

didactique quand le locuteur entend faire la leçon à son interlocuteur. Il se présente alors comme étant celui qui "sait". 

prescriptif quand le locuteur adopte le ton du conseiller ou dicte des comportements à adopter.

Mais le discours est foncièrement :

subjectif: le discours est toujours celui d'un sujet individuel ou collectif. Qu'il s'agisse de discours médiatique ou scientifique, il est pris en charge par une instance. La notion de discours désincarné n'est pas envisageable.

dialogique: parler, c'est parler à quelqu'un. Le locuteur en situation de discours postule nécessairement un allocutaire. Contrairement à l'idée généralement admise, le monologue n'est pas monologique. En tant que discours, il est dialogique.

polémique : le discours est une arme de combat. Il doit son existence à un état de choses à définir ou redéfinir. Il n’envisage les réalités à construire qu’à partir de réalités à déconstruire.

Diffamation, injure et dénigrement :

Qu’est-ce que la diffamation ?

Une diffamation est une imputation ou une allégation d’un fait non avéré qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne. Les propos diffamatoires peuvent être l’objet d’une vérification et d’un débat contradictoire.La diffamation peut être déguisée, insinuée ou dubitative.

Si l’accusation n’est pas un fait vérifiable, elle relève de l’injure.

Quelle différence entre la diffamation et le dénigrement ?

Dans le cadre des entreprises, les propos relèvent de la diffamation lorsqu’ils visent l’entreprise elle-même ou un membre du personnel. Accuser la mauvaise qualité d’un produit ou d’un service ne constitue en revanche pas toujours une diffamation. Par exemple, si un journaliste révèle que les yaourts de telle marque ont trop de conservateurs sans s’attaquer à la source, alors, ces propos pourront être considérés comme du dénigrement.

Porter plainte pour diffamation

Il est tout à fait possible de porter plainte pour diffamation, cette plainte suit la même procédure que n’importe quelle autre plainte (délit ou harcèlement par exemple). La plainte peut également préciser si elle est basée sur une diffamation publique ou privée. Si elle est publique, elle sera plus sévèrement encadrée.

Dans le cas où le plaignant connait l’auteur des faits, il peut lancer une citation directe auprès du tribunal. Si en revanche il ne connait pas l’auteur, il devra alors poser une main courante dans le commissariat ou dans la gendarmerie la plus proche.

Si la procédure aboutit au tribunal, chaque partie pourra être accompagnée d’un avocat.

Avant de se lancer dans une procédure, il est important d’avoir en sa possession les preuves de la diffamation. Ces preuves peuvent être écrites, elles peuvent provenir d’enregistrements sonores ou de témoignages crédibles.

Pour se défendre, le prévenu a le droit de réunir des preuves soulignant la véracité de ses propos (à savoir, qu’il n’y a pas diffamation). Il peut aussi prouver sa bonne foi en montrant qu’il n’avait en aucun cas la volonté de nuire à quiconque.

Pour ces deux raisons, il est indispensable d’être certain du caractère diffamatoire d’une injure avant de porter plainte pour diffamation.

Il est donc important de prendre en compte les possibilités de défense de l’accusé avant même de porter plainte pour diffamation

Calomnie, diffamation et injure publiques …quelles différences ?

Toutes trois punies et réprimées par la loi, ces infractions visent à protéger l’honneur ou la réputation d’une personne. Limites à la liberté d’expression qui autorise notamment la critique, elles doivent être strictement qualifiées pour être constituées. Mais quelles différences y’a t’il entre la diffamation, l’injure et la calomnie ?

L’injure est une « expression outrageante, termes de mépris ou invective, qui ne renferme l’imputation d’aucun fait précis » alors que la diffamation est « l’allégation ou l’imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ».

La différence entre l’injure et la diffamation réside donc dans la précision du fait imputé : si ce fait est susceptible d’un débat contradictoire, c’est-à-dire sur lequel chacune des parties peut apporter des éléments de preuve, à charge ou à décharge, alors il s’agira de diffamation. Dans le cas contraire, les propos seront qualifiés d’injurieux.

Notons que la diffamation peut être sanctionnée « même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont l’identification est rendue possible ».

La calomnie n’est pas un délit en tant que telle, seule l’est la dénonciation calomnieuse c’est-à-dire celle effectuée par tout moyen et dirigée contre une personne déterminée, d’un fait qui est de nature à entraîner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l’on sait totalement ou partiellement inexact, lorsqu’elle est adressée soit à un officier de justice ou de police administrative ou judiciaire, soit à une autorité ayant le pouvoir d’y donner suite ou de saisir l’autorité compétente, soit aux supérieurs hiérarchiques ou à l’employeur de la personne dénoncée

Diffamer et porter atteinte à la réputation peut coûter cher!

 L’article 445 du code pénal dispose dans son premier alinéa que « quiconque a, par quelque moyen que ce soit, fait une dénonciation calomnieuse contre un ou plusieurs individus aux officiers de justice ou de police administrative ou judiciaire, ou à des autorités ayant le pouvoir d’y donner suite ou de saisir l’autorité compétente ou encore aux supérieurs hiérarchiques ou aux employeurs du dénoncé, est puni de l’emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de 200 à 1000 dirhams ; la juridiction de jugement peut, en outre, ordonner l’insertion de sa décision, intégralement ou par extrait, dans un ou plusieurs journaux et aux frais du condamné ».

De ce qui précède, la dénonciation calomnieuse constitue une infraction pénale dont les éléments constitutifs sont :

· Une dénonciation spontanée contre un ou plusieurs individus ayant pour objet de provoquer éventuellement une poursuite judiciaire, une sanction disciplinaire ou des sanctions en matière d’activité privée ;

· La dénonciation doit viser certaines personnes déterminées par la loi. Toutefois il n’est pas nécessaire que la personne soit nommée, il suffit qu’elle soit facilement identifiable, par exemple : « le président du conseil municipal » ;

· L’existence du caractère calomnieux de la dénonciation ;

· L’existence d’une intention délictuelle. Il faut que le dénonciateur ait connu la fausseté des imputations qu’il dirige contre une personne. S’il a cru que le fait était vrai, le délit n’est pas constitué, il peut y avoir une dénonciation téméraire qui expose l’auteur à des poursuites civiles en dommages et intérêts.

Mais pour que la fausseté de la dénonciation soit reconnue, l’alinéa deux de l’article 445 prévoit une procédure préjudicielle :

« Si le fait dénoncé est susceptible de sanction pénale ou disciplinaire, les poursuites du chef de dénonciation calomnieuse peuvent être engagées en vertu du présent article soit après jugement ou arrêt d'acquittement ou de relaxe, soit après ordonnance ou arrêt de non-lieu, soit après classement de la dénonciation par le magistrat, fonctionnaire, autorité supérieure ou employeur, compétent pour lui donner la suite qu'elle était susceptible de comporter.

La juridiction saisie en vertu du présent article est tenue de surseoir à statuer si des poursuites concernant le fait dénoncé sont pendantes. »

Ainsi, si les faits dénoncés constituent une infraction à la loi pénale, seule l’autorité judiciaire est compétente pour statuer.

Les limites de la liberté d’expression

Si la liberté d’expression est l’un des droits fondamentaux de l’Homme et du

citoyen, elle est également garante de la démocratie du fait qu’elle permet à

chacun d’exprimer ses idées et de les faire connaître. Les médias sont aussi le

reflet des débats démocratiques qui agitent la société ; débats qui débouchent souvent sur des choix politiques. Les médias informent donc le citoyen et lui permettent de se faire une opinion et, donc, de faire des choix en connaissance de cause .

A l’inverse, le contrôle des moyens de communication de masse par la censure et la propagande est toujours de règle dans les régimes totalitaires visant à priver les citoyens de tout moyen de critiquer la politique du régime et les dirigeants.

Cependant, même dans les démocraties les plus avancées, la liberté de lapresse n’est pas totale. Les journalistes doivent respecter certaines règles et principes de bonne conduite, protégeant l’exercice des droits de l’Homme et le respect de la vie privée. Ces règles assurent aussi le respect de la présomption d’innocence et de la dignité. Les médias ne doivent pas diffuser des informations fausses, ce qui pourrait entraîner une manipulation de l’opinion publique ou porter atteinte à des individus. Ils ne doivent publier que des informations dont l’exactitude est sûre et dont ils connaissent l’origine.

Il faut mentionner que laplupart des dispositions des codes de la déontologie plongent leurs racines dans le journalisme responsable et devraient être inculquées à tous les journalistes dès leur formation de base. Ces dispositions sont essentielles à la bonne image de la profession. Si l’on examine l’ensemble des disposition des Codes de la déontologie, telles qu’elles sont reconnues dans les pays de l’Europe de l’Ouest ou d’Amérique du Nord, nous remarquons qu’elles s’articulent autour de trois principaux axes :

• le respect et la recherche de la vérité par le journaliste,

• la responsabilité sociale du journaliste,

• la protection de la vie privée des personnes, notamment les politiciens et les représentants de l’autorité qui peuvent être diffamés.

Télé Maroc

Le tollé provoqué par l’émission « DARIBAT ACHOUHRA » LA rançon de la gloire :

C'est un concept universel, basé sur les questions qui fâchent. Les stars et célébrités ont tendance à croire que la télévision est là pour redorer leur blason, mais il se trouve que, parfois, c'est le contraire. Ils sont alors amenés à défendre leurs choix, leurs déclarations, leur paraître ou autre en réponse à des questions plus ou moins provocantes que leur pose la journaliste .C'est sortir de l'ordinaire !

BOUCHRA DDEAU :

Son prénom est sur toutes les lèvres. Bouchra Ddeau, la présentatrice de l’émission « Daribat Chouhra » (La rançon de la gloire), sur Télé Maroc, la nouvelle chaîne de télévision lancée récemment par Rachid Niny, a provoqué la colère des internautes.

Et pour cause, la journaliste ne mâche pas ses mots et n’hésite pas à piquer ses invités là où ça fait mal, Doc Samad et Aicha Ech-Chenna en ont fait les frais. Misogynie, homophobie et humiliation, Bouchra DDeau va trop loin selon les téléspectateurs.

« Il est normal que l’émission créée la polémique. Ce type d’émissions n’existe pas dans les programmes des chaînes marocaines. Les questions que l’on pose à nos invités sortent de l’ordinaire. Il est donc tout à fait normal que le téléspectateur marocain soit surpris », explique-t-elle.

« On pose des questions auquel le public n’est pas habitué. L’émission a fait polémique parce qu’elle présente une autre image des célébrités, loin de celle qu’avait à l’esprit le téléspectateur. Des personnes vont être choquées et c’est justement l’objectif: créer le choc chez les téléspectateurs en posant des questions inattendues et parfois choquantes », ajoute celle qui assure ne pas se soucier des « insultes » dont elle est victime.

Bouchra Ddeau est entrée par la grande porte de Télé Maroc appartenant au patron de presse Rachid Niny, elle en ressort par la petite un mois après. Ce dernier a écourté la carrière à peine entamée de l’animatrice à scandales répétés, Bouchra Deau, qui a cru ,à tort, qu’elle pouvait reprendre les mauvaises recettes utilisées dans la presse écrite qui ont fait sa notoriété, à la télévision. Après une pluie de critiques et les plaintes en justice pour son comportement insultant et outrageant face à des personnes respectables et ses propos orduriers, l’apprentie animatrice de télévision a vu son émission d’interviews-choc suspendue jusqu’à nouvel ordre et pour une longue durée, le temps que le scandale du ramadan s’estompe et que l’émission « La Rançon de la Gloire » soit revue de fond en comble avec un nouveau concept et probablement une nouvelle animatrice ou animateur moins controversés.

Le champ audiovisuel marocain de nos jours

Le champ audiovisuel marocain est en train de devenir une arme efficace pour lutter contre l’ouverture d’esprit, le droit à la différence, l’égalité femmes-hommes, le respect des minorités, etc.

Bouchra Deau a lancé un pavé dans la mare avec son programme de télévision qui a créé un buzz énorme et extrêmement négatif. Cette journaliste reçoit une célébrité et lui assène des questions saugrenues, personnelles, intimes, totalement hors-sujet, sur un ton inquisitoire extrêmement agressif. Ça s’appelle «la taxe de la célébrité», l’idée est de coincer l’invité et de le faire payer. Il faut qu’il craque, qu’il pleure ou qu’il s’énerve et se lève pour quitter le plateau.

 

L’invité devient un punching ball, un sac de frappe. On ne lui laisse pas la possibilité de se défendre, on l’accable, on le frappe, on lui fait la morale, on le sermonne, on le met à genoux.

 

On a l’impression d’être dans un abattoir, un lieu d’exécution. L’image la plus juste est peut-être celle d’une arène : les questions sont des lances destinées à transpercer le corps des invités, qui pourraient être des taureaux qui se débattent sans pouvoir échapper à la mort…

 

Certaines de ces mises à mort ont atteint des sommets de vulgarité. Le passage de Doc Samad, un sexologue chroniqueur à la radio, «puait» l’homophobie à un point insoutenable. Une véritable honte.

 

Et que dire du passage de Aicha Chenna, Grande Dame, reconnue et respectée dans le monde entier, une femme formidable, au grand cœur, subissant ici des rafales de questions comme «Etiez-vous vierge le jour de votre mariage ?», « Etes-vous une vraie musulmane ?», tout cela insinuant au final que la présidente de Solidarité féminine, l’une des ONG les plus généreuses de ce pays, serait une sorte de mauvaise musulmane qui «marraine» le sexe hors-mariage.

 

Mon Dieu, quelle horreur!

 

Nous avons là un bel échantillon de médiocrité absolue et de grand n’importe quoi, n’obéissant à aucun garde-fou, présenté sous le label : «C’est ce que veut le public, c’est ce que veulent les Marocains». Il faut arrêter avec cette formule creuse, qui ouvre la porte à tous les dérapages.

 

A ce rythme, on va se retrouver avec une invitée féministe subissant des assauts comme : «Tu es divorcée ? Tu fumes ? Tu voyages seule ? Tu bois alors que c’est haram ? Tu penses à tes enfants abandonnés à ta mère ?».

 

On aura droit aussi à un militant d’avant-garde répondant à son tour à des questions comme : «Tu jeunes ? Tu fais ta prière ? Tu n’a pas honte de ne pas respecter les préceptes de l’islam ?».

 

 

Bref, il y a quelque chose à faire, et en urgence.

 

Nous avons un champ audiovisuel qui épouse de plus en plus le point de vue le plus rétrograde de la société, qui encourage les préjugés et les croyances moyenâgeuses. Et qui devient une arme efficace pour lutter contre l’ouverture d’esprit, le droit à la différence, l’égalité femmes – hommes, le respect des minorités, la liberté religieuse, etc.

 

Pour résumer, une arme absolue contre le progrès et l’intelligence humaine !

Lettre ouverte à Rachid Niny

Permettez-moi Monsieur de vous adresser cette lettre ouverte qui n’est autre qu’un cri du cœur d’une citoyenne marocaine qui est écœurée, choquée et déçue par l’émission « daribat chohra » animée par Mademoiselle Bouchra Ddau.

Est-ce que la vulgarité, le voyeurisme, la violation de l’intimité, l’exploitation de la douleur et des malheurs des gens peuvent justifier le travail journalistique?

Le journalisme n’est-il pas avant tout, une mission d’information et de pédagogie, qui devrait avoir une valeur ajoutée constructive et objective sur l’opinion publique?

Quelle est la finalité d’exhiber les raisons intimes de la séparation dans un couple (de célébrités)?

En quoi le choix personnel d’un artiste d’avoir tronqué son stylo par un micro et un bendir intéresserait les marocains? En quoi le public est-il intéressé de connaître la vie sexuelle d’un artiste?

Depuis quand un artiste marocain qui chante en Israël mérite l’expulsion de son pays?

Quel est l’intérêt de savoir si une grande Dame, une figure du militantisme au Maroc âgée aujourd’hui de 76 ans, était vierge à son mariage?

Comment oser insulter et traiter de Bayra la femme qui a choisi de vivre seule et indépendante sans mariage?

Qu’est ce que c’est que cette nouvelle forme de « journalisme » qui exhibe la vie privée des autres?

Stop au dénigrement de ce métier et à l’insulte faite à tous ceux qui font ce travail avec respect et humilité.

Comme la majorité des marocains, j’ai attendu cette nouvelle chaîne Télé Maroc en espérant qu’elle comblerait le manque d’expertise d’innovation et de pragmatisme de quelques programmes de nos télés nationales.

Malheureusement, ce que vous appelez aujourd’hui « nouveau concept » à créé une polémique sur les réseaux sociaux qui dénonce à l’unanimité la provocation, le manque de respect et l’atteinte à la dignité des invités.

Il est vrai que cette nouvelle chaîne n’est pas financée par l’argent du contribuable, mais étant satellitaire, elle reflète, à l’étranger et à travers votre émission, une image dégradante de nos artistes et nos intellectuels.

Je souhaiterais tant de votre part une révision du concept de « daribat chohra » et croyez moi Monsieur Niny, je vous ai écris ces lignes avec mon cœur.

Hayat Jabrane

Doc Samad a porté plainte contre Bouchra Ddeau

Invité de l’émission « Daribate al chouhra » (La rançon de la gloire) -qui a soulevé une vague d’indignation parmi les internautes en raison des remarques homophobes et misogynes de son animatrice Bouchra Ddeau- sur Télé Maroc, le médecin sexologue et chroniqueur radio Doc Samad a publié ce mardi un message sur Facebook pour informer ses abonnés qu’il avait porté plainte contre la nouvelle chaîne de télévision de Rachid Niny.

En effet, l’animateur d’Hit Radio explique avoir demandé à regarder son passage avant sa diffusion, ce que la journaliste aurait refusé. C’est ainsi qu’il a décidé de porter plainte pour empêcher la diffusion de l’épisode. Mais en vain

Aïcha Chenna malmenée sur le plateau de Télé Maroc,

"Un guet-apens". C’est ainsi que Aïcha Chenna qualifie son passage dans l’émission diffusée par Télé Maroc. La militante associative était l’invitée du troisième épisode de l’émission présentée par l’animatrice Bouchra Deau. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Aicha Chenna a passé un mauvais quart d'heure sur le plateau flambant neuf de la chaîne dirigée par Rachid Niny.

Le buzz et la polémique

L'émission a fait le buzz avant même sa diffusion et continue à le faire depuis que la chaîne a commencé sa diffusion expérimentale le 8 juin dernier. "L’on remarque l’agressivité de l’animatrice sur les vidéos qui ont été diffusées sur les réseaux sociaux et qui présentent l’émission depuis quelques semaines", relève un journaliste de télévision, grand connaisseur du paysage médiatique et ses rouages.

Trois épisodes ont suffi pour donner la couleur. Après Cheikh Fizazi et Doc Samad, la militante associative Aïcha Chenna a été la troisième "victime" de l’animatrice qui s’est fait un nom en bousculant les politiques. Aïcha Chenna se considère comme victime. A voir les réactions indignées sur les réseaux sociaux, une grande partie du public partage cet avis.

En effet, durant les 55 minutes de l’émission, Bouchra Deau n'a pas semblé intéressée par le travail associatif de Aicha Chenna, sauf peut-être pour le dénigrer. "Dès le début de l’émission, j’ai été surprise par les questions que cette jeune femme m’a posées. J’ai tenu pourtant à répondre en mon âme et conscience même si quelques unes n’avaient pas lieu d’être", rembobine Aicha Chenna, qui nous rappelle que l’émission a été enregistrée il y a quelques mois de cela.

L’audience avant tout

Les interrogations portaient en grande partie sur des éléments de la vie privée de l’invitée. L'inquisition est de la partie. "Avez-vous été une mère célibataire?", "Etiez-vous vierge avant mariage?" et autres gracieusetés. L'émission aurait pu s'appeler "Accusé, levez-vous".

L’animatrice mitraille Aicha Chenna en lui laissant à peine le temps de répondre. D’ailleurs, à voir les trois épisodes, Bouchra Deau cherche à pousser ses invités dans leurs retranchements, grâce à une succession de questions directes et très souvent répétitives. "Le format de 55 minutes est assez long et il faut bien se préparer sinon c’est très difficile de finir avec le même rythmeet pour éviter de reposer les même questions", estime ce journaliste de télévision.

D’ailleurs, une partie des téléspectateurs s’est indignée devant ce spectacle "lamentable" pour les uns, "irrespectueux" et "indigne" pour d’autres. Les commentaires sur la vidéo sur Youtube ou même sur la page facebook de la chaîne n’ont pas épargné l’animatrice.

L'émission a crée le buzz depuis son premier épisode. "C’est la marque de fabrique de l’animatrice. Elle estime qu’elle rend service à son téléspectateur ou bien qu’elle pose les questions qu’il aurait lui même posées s’il était devant l’invité", estime ce journaliste.

En tous les cas, c’est une façon pour faire de l’audience et d'assurer des centaines de milliers de vues sur les réseaux sociaux. "Le modèle économique des chaînes de télévision repose sur ça. Pour une nouvelle chaîne, les premiers jours sont synonymes d’une course à l’audience".

La mise à mort

Le concept de l’émission est clair. Il faut provoquer l’invité jusqu’au bout pour essayer d’en sortir une phrase qui va faire jaser et qui va tourner sur les réseaux sociaux.

"Les gens veulent voir du spectacle et peut-être même une mise à mort de l’invité. Ce genre télévisuel existe dans tous les pays, mais rarement avec si peu d'élégance et d'intelligence", estime le directeur du journal marocain.

Conclusion :

Il en découle, à la suite de cette réflexion sur le discours diffamatoire de Bouchra Ddeau à travers son émission ratée « Daribat Achouhra » ,que le paysage médiatique marocain est en dégringolade .Il ne répond pas aux attentes des téléspectateurs marocains en quête de programme intéressant qui nourrit leur esprit critique , enrichie leurs connaissances et les aide à comprendre le monde complexe où nous vivons .

Pourquoi inflige t-on tant de médiocrité au télespectateur marocain ?

En quoi la nuisance de la réputation d’une célébrité va servir au télespectateur marocain ?

Ce programme n’est il pas une vraie insulte à l’intelligence marocaine ?

Le public marocain ne mérite t il pas des émissions plûtot éducatives et mieux élaborées ?

N’est il pas une folie de la part de Bouchra Ddeau de se comparer avec la grande journaliste ANNE SAINT CLAIRE !!!

Bibliographie :

De le dérision à la sanction : le sort réservé aux dérives langagières en droit pénal canadien . Pierre Rainville

L’agression verbale comme mode d’acquisition d’un capital symbolique . Vincent Diane

Les insultes : Approche sémantique et pragmatique . Lagorgette Dominique

Sittographie :

Analyse –du- discours .com

La revue électronique du groupe ADARR

Code de la presse et de l’édition 2003

Le Daily.ma

Le 360

Le site info

Le discours

Diffamatoire

ELABORE

PAR

:

ENCADRE PAR

Keltoum BOUTTE Mr

: Ismail

ALAOUI

Khadija AADI

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Diffamatoire

ELABORE PAR : ENCADRE PAR

Keltoum BOUTTE Mr : Ismail ALAOUI

Khadija AADI