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SEMINAIRE TECHNIQUE DU RESEAU RURAL GRAND EST Jeudi 22 novembre 2018 au LEGPTA de Somme-Vesle ATELIERS D’ECHANGES « Faire vivre et faciliter un projet coopératif » ****** A partir de 4 projets développés dans le Grand EST et lauréats de l’appel à projets MCDR « Mobilisation Collective pour le Développement Rural », du Réseau Rural National, Regards croisés sur les conditions de la réussite et les défis à relever dans un processus coopératif Projet de la Fédération Nationale d’Agriculture biologique « Mobilisation d’un réseau d’acteurs pour accompagner la transition climatique » Favoriser la diminution des émissions des gaz à effet de serre et l’adaptation au changement climatique des exploitations agricoles et des territoires

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SEMINAIRE TECHNIQUE DU RESEAU RURAL GRAND ESTJeudi 22 novembre 2018 au LEGPTA de Somme-Vesle

ATELIERS D’ECHANGES « Faire vivre et faciliter un projet coopératif »

******

A partir de 4 projets développés dans le Grand EST et lauréats de l’appel à projets MCDR « Mobilisation Collective pour le Développement Rural », du Réseau Rural National,

Regards croisés sur les conditions de la réussite et les défis à relever dans un processus coopératif

Projet de la Fédération Nationale d’Agriculture biologique« Mobilisation d’un réseau d’acteurs pour accompagner la transition climatique »

Favoriser la diminution des émissions des gaz à effet de serre et l’adaptation au changement climatique des exploitations agricoles et des territoires

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PRESENTATION DU PROJET FNAB

THEMATIQUE DU PROJET MCDR : climat, air, énergie et adaptation au changement climatique des exploitations agricoles

Le contexte, les enjeux

L’objectif global est de développer un réseau national de parcelles, de fermes et de collectivités territoriales pour simuler et stimuler des améliorations de pratiques, de système de production, de mesures ou d’approches territoriales innovantes. Les différentes actions mises en place permettront, à travers un suivi, un accompagnement et une valorisation, de démontrer leurs intérêts multiples (économiques, agronomiques, environnementaux, climatiques) et d’inciter aux changements sur d’autres fermes et d’autres territoires.

Nature du projet

Concrètement, il s’agit de mettre en place un réseau de parcelles, de fermes et d'EPCI répartis sur plusieurs régions françaises en s’appuyant sur une base méthodologique construite ensemble. Chacun de ces réseaux constituera une entité propre et sera identifié comme un axe de déploiement.

Les porteurs du projet

La Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique est chef de file et structure porteuse de l’ensemble du projet. Bio de Provence Alpes Côte d’Azur est mandatée par la FNAB pour coordonner l’ensemble du projet

La Fédération Nationale d’Agriculture Biologique des régions de France a été créée en 1978 par quatre paysans. Elle regroupe aujourd’hui près de 10 000 producteurs biologiques partout en France. La tête de réseau fédérative nationale est une organisation professionnelle à vocation syndicale (loi 1884), organisme sans but lucratif. C’est une organisation professionnelle affinitaire qui réunit les personnes du même métier et travaille au profit de tous les producteurs bio, adhérents et non adhérents. En 2015, elle a été reconnue comme Organisme National à Vocation Agricole et Rurale (ONVAR) par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (MAA).

La FNAB assume plusieurs missions principales :

représentation des agrobiologistes aux niveaux national et international. développement cohérent de l'agriculture biologique (veille et appui réglementaire,

accompagnement des dynamiques territoriales de développement de l’agriculture biologique, structuration des filières, diffusion des pratiques de l’agriculture biologique auprès des producteurs conventionnels et porteurs de projet, etc...).

mise en réseau avec le partage des savoirs et savoir-faire, animation et coordination des activités du réseau des groupements d’agriculteurs.

actions de formation et de professionnalisation des adhérents, acteurs économiques et institutionnels concernés par la bio.

En tant que chef de file, la FNAB mettra en place une cellule de coordination avec Bio de Provence Alpes Côte d’Azur chargée du pilotage technique afin d’assurer un partage optimal de l’information et une prise de décision conjointe.

La FNAB appuiera les partenaires du projet dans leurs actions de capitalisation et de valorisation de la démarche et des résultats. Elle mobilisera, dans ce cadre, ses outils de communication existants (sites Internet www.produire-bio.fr et www.eauetbio.org, page Facebook, etc.) et sera garante de la cohérence de l’ensemble des supports réalisés.

Support réalisé avec le soutien de l’Union Européenne : Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural, l'Europe investit dans les zones ruralesContact Réseau Rural Grand Est : [email protected] - www.reseaurural.fr/region/grandest - www.europe.grandest.fr

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Enfin la FNAB mobilisera ses contacts européens pour favoriser un rayonnement du projet au-delà du seul territoire français. La FNAB est en effet fortement investie au sein d’IFOAM (International Fédération of Organic Agriculture Movements), la fédération internationale des mouvements de l’agriculture biologique, à travers l’organisation nationale IFOAM France et l’organisation européenne IFOAM Europe.

Elle est ainsi membre du board – équivalent du bureau – d’IFOAM Europe et présidente du Farmers’Group qui réunit spécifiquement les organisations de producteurs biologiques en Europe (deux rencontres physiques par an).

Elle fait également partie du consortium d’acteurs français en charge de l’organisation du Congrès mondial de la bio qui se déroulera en France à Rennes en 2020.

Enfin, la FNAB est engagée dans un partenariat bilatéral avec l’organisation allemande Bioland. Cet investissement de la FNAB à l’échelon international sera mis à profit pour organiser des présentations du projet et de ses résultats auprès d’acteurs étrangers (au sein du Farmers’ Group et lors du Congrès mondial notamment).

Le coordonnateur technique : Bio de Provence Alpes Côte d’Azur

Bio de Provence Alpes Côte d’Azur est la fédération régionale des six groupements départementaux d’agriculteurs biologiques de la région PACA. Membre du réseau FNAB, elle représente les agriculteurs biologiques auprès des institutions régionales.

Elle a pour objet /

le développement et la promotion du mode de production biologique à travers l’appui et la coordination de ses groupements adhérents,

l’apport d’informations et de conseils aux agriculteurs et la conduite d’actions sur des thématiques transversales telles que la communication,

l’animation et la structuration des filières, l’accompagnement des collectivités territoriales, l’introduction de produits bio en restauration collective ou bien encore les approches agro-

environnementales et climatiques.

Bio de Provence Alpes Côte d’Azur intervient à l’échelle du territoire régional.

Les acteurs et partenaires

Plusieurs acteurs locaux du réseau FNAB seront garant de la mise en place de chaque axe. 6 structures départementales ou régionales sont impliquées :

Les bio de Provence Alpes Côte d’Azur – Bio de PACA. Les bio du GERS – GABB32. Les bio du Lot – Bio46. Les bio de Mayenne – Civam Bio 53. Les bio en Grand Est – FRAB Champagne Ardenne. Les bio en Hauts de France – Bio Hauts de France.

Pour améliorer l’efficacité de la démarche et favoriser le développement rural, d'autres réseaux d’acteurs se sont mobilisés pour accompagner la dynamique de façon plus spécialisée :

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InterAFOCG (Inter Association de Formation Collective à la Gestion) : un réseau national d’agriculteurs visant à accompagner les professionnels du monde rural.

RAC (Réseau Action Climat) : fédère les associations impliquées dans la lutte contre les changements climatiques et pour une transition écologique, solidaire et équitable.

GERES (Groupe Energies Renouvelables, Environnement et Solidarités) : l’ONG ayant pour objet d’améliorer les conditions de vie des plus pauvres, préserver l'environnement et limiter les changements climatiques.

Energie Partagée : association qui sensibilise, essaime, accompagne et finance des projets citoyens de production d’énergie renouvelable. Dispose d’un outil d’investissement solidaire (fond d’investissement citoyen).

Des consultants / experts viendront en appui sur 3 domaines particuliers : Consultant sol. Consultant agroenvironnement énergie. Consultant communication.

Enfin, les Réseaux Ruraux Régionaux concernés seront partenaires techniques du projet notamment pour le suivi et la valorisation des projets/expérimentations menés sur leur territoire respectif.

Descriptif du projet

Le partenariat prévu va permettre la création d’un réseau d’acteurs, où chacun apporte sa spécificité, au niveau national et au niveau local. L’objectif est que les actions déployées sur plusieurs territoires ruraux puissent bénéficier d’approches et d’outils complémentaires et que la méthodologie mise au point par ce regroupement d’acteurs puisse être transférable sur d’autres territoires.

3 axes de déploiement permettront de mobiliser les réseaux d'acteurs précédemment cités sur des objectifs communs :

1. Construction d’un réseau de parcelles : objectifs de stockage carbone dans les sols à hauteur de 4 pour 1000 et amélioration de la fertilité

2. Construction d’un réseau de fermes : Objectifs d’économie d’énergie et de résilience des fermes

3. Construction d’un réseau d’EPCI : objectifs de production d’énergie renouvelable et agriculture/alimentation durable

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Compte-rendu de l’atelier consacré au projet FNAB

Animation : Didier JAMMES - Pôle Agroenvironnement Énergie Climat – Fédération Bio Alpes Côtes d’AzurRapporteur de l’atelier : Arnaud JOULIN – Chargé de mission Agro-Ecologie et Innovation – Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt Grand Est

Participants :

Les participants de l’atelier regroupent des représentants de l’Etat, de la Région, de communautés de communes, de Groupement d’Acteurs Locaux (GAL), de coopératives agricoles, d’adhérents de la FRAB Grand Est.

Rappel du fil conducteur de l’atelier :

1. Comment co-construire et diffuser une méthode reconnue scientifiquement appliquée à des contextes d’intervention différents (filières, qualité des sols, pratiques, acteurs institutionnels, territoriaux…) ?

2. Comment développer une communication mobilisatrice autour de projets novateurs sur l’adaptation au changement climatique ?

Dans le cadre de ce projet, le réseau des Agriculteurs Biologique s'est emparé du problème du changement climatique et, sous l'égide de la FNAB, a créé un réseau d'acteurs sur 6 territoires pilotes afin de travailler sur 3 axes de développement (cf. description du projet) avec l’appui d’experts sur la communication, les sols et l’agroenvironnement.

Le réseau de parcelles sera dissocié du réseau de fermes car les enjeux sont différents, c’est à dire que les parcelles sélectionnées ne feront pas partie des fermes sélectionnées. En effet, les objectifs en termes d’amélioration sont différents : il est recherché des parcelles ayant des problèmes de fertilité, qu’il faut tenter d’améliorer dans le temps imparti du projet. Les fermes sélectionnées, en revanche, feront l’objet d’une attention globale sur les aspects économies d’énergies et résilience du système de production.

Une méthodologie de dialogue entre les 3 axes de travail sera également à mettre en place, ce qui représente un challenge pour FNAB qui n’a jamais mené un tel travail à cette échelle et sur ces sujets.

Des états des lieux seront réalisés dès le départ. Ils seront différents sur les 3 axes :

Diagnostic de fertilité du sol (axe1) Diagnostic énergétique et agroenvironnemental des exploitations (axe2) Diagnostic de territoire (type ClimAgri – outil ADEME) pour les EPCI (axe3)

Ces différents états des lieux seront suivis par la mise en place de proposition d'actions / objectifs. Des bilans réguliers seront produits chaque année pour mesurer les évolutions et le chemin parcourus au sein de chaque axe.

« Ce projet répond à une question centrale que se pose tous les agriculteurs, quels que soient leurs orientations techniques ; comment s’adapter au changement climatique (tous sont impactés) et comment atténuer ce changement (tous ont un impact) » (Philippe Henri - agriculteur Bio, administrateur des Bio en Grand Est et co-concepteur du projet FNAB MCDR)

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1. Comment co-construire et diffuser une méthode reconnue scientifiquement appliquée à des contextes d’intervention différents (filières, qualité des sols, pratiques, acteurs institutionnels, territoriaux…) ?

Lorsque l’on veut lancer un appel à projets (agriculteurs/EPCI) : comment aller chercher les acteurs motivés sur la question ? Quel seront leurs rôles respectifs ? Il existe à ce stade encore beaucoup d'incertitudes sur la méthode à employer : par exemple, comment faire dialoguer ensemble un agriculteur des Hauts-de-France avec un autre qui se situe en PACA ? Des agriculteurs et un EPCI ?

La question de la communication interne au sein du collectif se pose : faut-il communiquer davantage en présentiel que via les outils numériques ?

En matière de gouvernance, le savoir-faire n'est pas inné. Il est nécessaire d’éviter le phénomène de "sur-pilotage" qui représente l’un des travers les plus fréquemment observés dans le cadre de projets pluri-acteurs / transdisciplinaires. Il est d’ailleurs prévu, dans le projet, des formations (qui font donc partie du présentiel), pour mettre à niveau chacun des partenaires sur les différents axes.

Se pose alors la question d’ouvrir les formations à des EPCI non partenaires. Cela aurait-il du sens pour le projet ? Pour les participants, l’intérêt d'inviter des acteurs non engagés dans la démarche permettrait d’avoir une plus grande diversité de points de vue et un meilleur recul sur le projet lui-même.

Alors comment peut-on prolonger/étendre la démarche ? Que peut-on proposer à des acteurs potentiellement intéressés ? L’une des solutions qui émerge du débat serait de dissocier les moments

de formation-pédagogie des moments de séminaire et de partage.

Les participants interrogent Didier JAMES sur la manière dont seront sélectionnées les parcelles et les fermes : selon une typologie d’acteurs ? En fait, cela fait partie de la méthode à mettre en place. Un groupe de travail sera dédié à cette question et une commission sera créée pour chaque axe.

En fait, chaque commission sera composée des coordinateurs régionaux de chaque axe, d’experts sur le sujet, de partenaires concernés et du coordinateur technique. Un cahier des charges sera co-construit par cette commission et servira de protocole commun pour les appels à candidature. Il contiendra :

un résumé du projet d’ensemble (liens entre les axes) le détail de la méthodologie (des réflexions de départ jusqu’à l’appel à candidature en passant

par la formation de mise à niveau) la description des avantages et inconvénients pour le producteur ou l’EPCI de participer à ce

réseau. le questionnaire d’évaluation de la parcelle, de la ferme ou de l’EPCI et plus largement de

l’implication du producteur ou de la collectivité la grille d’évaluation pour le choix de la parcelle, de la ferme ou de l’EPCI suivi par chaque

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partenaire

L’objet de ce projet n’est pas de réaliser des statistiques car il ne s’agit que d’une parcelle, d’une ferme et d’une EPCI dans chaque territoire ciblé.

Les participants s’interrogent alors sur les enseignements généraux qui pourront être tirés à partir de cas concrets réduits. Il est répondu que le projet correspond davantage à une phase de test de méthodes. Veut-on des témoins ou le résultat d’une situation ex-ante ? Le projet est plutôt orienté sur le suivi de trajectoires d'évolution (donc à une situation ex-ante).

Ainsi, l’extrapolation des enseignements pourrait se faire lors une phase suivante, en accroissant le nombre de cas similaires permettant ainsi de réaliser de véritables comparaisons. Il est envisagé dès le départ à un essaimage sur la base des méthodologies mises au point.

Les participants de l’atelier s’interrogent sur l’appui méthodologique qui pourrait être envisagé concernant la question du traitement des études de cas. Comment diffuser les résultats auprès d’autres agriculteurs ?

L’intérêt de ce projet est d’impulser une dynamique, qu’il constitue un déclencheur permettant d’entraîner et de mobiliser d'autres agriculteurs (une vingtaine de "fermes climat" en grand Est). L’idée est d’avoir à la fois avoir une "vitrine" pour développer le réseau, et faire monter en compétence des salariés du réseau pour venir en appui de ceux qui rejoindront le mouvement.

Concernant le lien du projet avec les EPCI : 2 axes sont identifiés : les « plans climat-air-énergie » et les Programme Alimentaires Territoriaux (PAT).

Les participants s’interrogent sur la prise en compte, au sein des EPCI, de l'agriculture. Il semblerait que celle-ci soit assez peu identifiée dans le cadre des plans « climat-air-énergie », alors qu’elle porte en elle des solutions, mais celles-ci ne sont pas identifiées ou négligées par les décideurs. En revanche l’agriculture est davantage prise en compte dans les PAT.

De ce fait, les participants mettent en avant l’enjeu de la mise en place d’un dialogue entre les EPCI et les agriculteurs autour des apports de l'agriculture au plan climat, dans le cadre d’un projet territorial intégré. Ils conseillent à la FNAB de se rapprocher du réseau national des PAT / agriculture durable dans la conduite de leur projet.

2. Comment développer une communication mobilisatrice autour de projets novateurs sur l’adaptation au changement climatique ?

L'idée est de communiquer au fur et à mesure de l’avancement du projet et pas seulement sur le résultat (communiquer dès le début sur ce qui se met en place, avec qui, à quel endroit, dans quel but…).

Mais comment mobiliser sur un sujet qui peut rebuter ? Il semble évident aux participants que les antagonismes « Agri bio » « agri non bio » doivent être dépassés. Les agriculteurs bios ont mis à jour un certain nombre de bonnes pratiques concernant la gestion et fertilité des sols par exemple, mais également la diversité des productions, la commercialisation, etc… Ils constituent donc des «  bouts de solutions » dans le cadre d’une chaîne territoriale.

D’ailleurs, le projet porté par la FNAB, dans sa présentation, ne désigne pas l’agriculture biologique comme « le » critère sine qua non de celui-ci, l’enjeu étant bien de ne pas être clivant pour offrir des solutions certes conçues pour les exploitations en bio, mais que l’on pourrait intégrer dans tous les systèmes.

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En dernier ressort, les participants de l’atelier s’interrogent sur le rôle et l’engagement des coopératives agricoles concernant les questions liées au climat.

Leur rôle est de mettre en lien les agriculteurs et les consommateurs, donc d’intégrer les questions d’ordre climatique.

Toutefois, cela passe par un subtil équilibre entre ce que le consommateur accepte comme coûts à payer et les contraintes de production.

En conclusion des travaux :

Concernant la co-construction et la méthode :

Réflexion à conduire pour mener une concertation au niveau des régions et entre les régions participantes concernant le choix des parcelles - fermes - EPCI afin de bien répondre à la question posée et constituer une gamme de "cas représentatifs ».

Réflexion à conduire également sur la manière dont il conviendrait de dialoguer entre ces différents niveaux pour s'approprier la méthodologie à des fins de transfert et d’essaimage.

Concernant la communication :

Trouver les moyens de communiquer tout au long du projet et pas seulement aux étapes clés. Ne pas se restreindre à un dialogue uniquement tourné vers l'agriculture biologique, mais bien

veiller à être en relation avec tous les systèmes (lien à faire avec d'autre partenaires : CRAGE par exemple).

Faire partager les marges de progrès obtenu en agriculture biologique auprès des productions conventionnelles, avec pour objectif des projections en termes de potentiel nourricier mais également en termes de développement territorial (lien paysage et tourisme, ou avec des productions emblématiques).

Prévoir un séminaire final de restitution.

Il en ressort pour les porteurs de projet les points saillants suivants :

Il convient d’articuler science et stratégie dans un projet d’expérimentation-action sur l’adaptation au changement climatique

L’enjeu est donner envie de réfléchir à la thématique du changement climatique avant qu’il ne soit trop tard

Ce qui est intéressant ce n’est pas le résultat, mais le chemin parcouru. Il est primordial de partager au quotidien les expériences et avancées du projet, qu’elles soient positives ou négatives. L’urgence est telle qu’au niveau climatique il n’est pas concevable d’attendre 3 ans en espérant un résultat pour communiquer. Il faut donc le faire dès le départ sur la méthode, pour faire en sorte d’essaimer le projet à d’autres producteurs et d’autres territoires…

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Il est nécessaire de coopérer comme les musiciens d’un orchestre de jazz afin de devenir co-auteur d’une œuvre commune. Les partenaires étant les musiciens…

Tout l’intérêt de la mobilisation des élus et des citoyens dans les EPCI est de démultiplier les résultats au fur et à mesure de leur avancée, en agrégeant au sein du projet toutes les partie-prenantes.

Il faut aborder l’agriculture biologique en tant que fer de lance de nouvelles pratiques et non la positionner dans une logique dogmatique. Le propos est d’aller plus loin que ce qui est fait aujourd’hui pour mettre en place des pratiques qu’il faut sans cesse adapter, changement climatique oblige...

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CONTATS DU RESEAU RURAL GRAND EST : Région Grand Est ● 1 place Adrien Zeller BP 9006 ● 67070 Strasbourg Cedex [email protected] ● www.reseaurural.fr/region/grand-est ● www.europe.grandest.fr

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