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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 avril 2015 : 100e anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 100 ans de déni : ça suffit ! --------------------------------------------------------------- ---- VEILLE MEDIA Lundi 30 novembre 2015 Retrouvez les informations sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 et Rubrique News (Revue de Presse) : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1 SOMMAIRE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone sur les thèmes concernant le négationnisme, le racisme, l'antisémitisme, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, les crimes perpétrés au Darfour, la Turquie, l'Union européenne, l'occupation de Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire les articles mis en ligne dans la rubrique Info Collectif VAN et les traductions regroupées dans notre rubrique Actions VAN . Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES24 avril 2015 : 100e anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc100 ans de déni : ça suffit !

-------------------------------------------------------------------

VEILLE MEDIALundi 30 novembre 2015

Retrouvez les informations sur notre site :http://www.collectifvan.orgRubrique Info Collectif VAN :

http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1et Rubrique News (Revue de Presse) :

http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1

SOMMAIREInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone sur les thèmes concernant le négationnisme, le racisme, l'antisémitisme, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, les crimes perpétrés au Darfour, la Turquie, l'Union européenne, l'occupation de Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire les articles mis en ligne dans la rubrique Info Collectif VAN et les traductions regroupées dans notre rubrique Actions VAN. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture!

Les avocats arméniens de France s'indignent de l'assassinat du bâtonnier de Diyarbakir

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Turquie : Le bâtonnier de Diyarbakir lâchement assassiné en pleine conférence de presse

Turquie: RSF appelle l’UE à exiger la libération des journalistes de Cumhuriyet

Collectif VAN : l'éphéméride du 30 novembre

UE-Turquie : les heures de gloire de Davutoglu et Erdogan

Oser un «reset» des relations Europe – Turquie

Comment la Turquie s’est engagée dans une impasse stratégique

L'Europe en route vers l'inconnu

Sommet UE-Turquie pour endiguer la crise migratoire

La Turquie et l'UE trouvent un accord sur l'accueil des réfugiés

Sommet UE-Turquie : ce qu’espèrent les Européens, ce qu’exigent les Turcs

Accord entre l'Europe et la Turquie pour freiner l'afflux de migrants

Accord de l'UE sur une aide pour la Turquie

Réfugiés : l’Europe scelle un accord avec une Turquie en position de force

Réfugiés : l’Europe scelle un accord avec une Turquie en position de force

L’encombrant allié turc

Turquie : un pacte pour freiner l'afflux de migrants

Tahir Elçi, la voix de la paix assassinée

Turquie: nombreuses zones d’ombre autour de la mort de l'avocat Elçi

Turquie : assassinat du bâtonnier de Diyarbakir, figure de la cause kurde

Tahir Elçi : « Un membre de la société civile doit pouvoir parler librement »

Tahir Elçi, figure de proue modérée de la cause kurde

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Lettre ouverte de journalistes turcs arrêtés à François Hollande

Arrestation au Maroc de deux Turcs liés à l'Etat islamique

Flemming Rose : «Publier les caricatures était une façon de signifier aux musulmans qu’ils étaient nos égaux»

L’arrière du décor des combats entre les Peshmergas yézidis et Peshmergas musulmans

Quand l'Arabie saoudite veut mettre à mort Ashraf Fayad, poète

Pas de rencontre Poutine-Erdogan à la COP21

Charles Michel: "On est encore loin d'une adhésion de la Turquie à l'Union européenne"

Crise des migrants : la Turquie et l’UE se mettent d’accord

Le grand marchandage de Bruxelles et Ankara

Ma mère et ma grand-mère ont survécu au génocide arménien : c'est mon héritage. Le seul

Le Jardin des hirondelles inauguré en mémoire des victimes du génocide arménien

Une histoire de fou • Robert Guédiguian

Le rapprochement russo-français éclipsé par le différend russo-turc

"'La Marseillaise' à toutes les sauces, je n'en peux plus", résume un rescapé du Bataclan

Marc Trévidic : « Après les attentats, la seule action qui m’était permise, c’était de parler »

Avion russe abattu: la Turquie va remettre le corps du pilote

Pas de raison d'accélérer ou de ralentir l'adhésion de la Turquie à l'UE (Hollande)

Le chef du PKK appelle l'UE et les USA à aider à faire la paix

Turquie: manifestation à Istanbul pour la libération de deux journalistes incarcérés

Avion russe abattu : "attristé", Erdogan aurait "préféré que cela

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n'arrive pas"

L’Europe scelle un pacte avec la Turquie pour freiner l’afflux de migrants

Face à la Turquie, Moscou entre vengeance et rétorsion

Sommet UE-Turquie : accord sur les migrants et le processus d'adhésion à l'UE

Turquie: le chapitre 17 du processus d'adhésion à l'UE ouvert «mi-décembre»

Tahir Elçi, célèbre avocat kurde, tué dans le sud-est de la Turquie

George and Amal Clooney to visit Armenia next year

L'EI chassé, des villageois syriens tentent de reprendre une vie normale

Alfortville : ce couturier arménien a fabriqué 200 drapeaux

INFO COLLECTIF VAN

Les avocats arméniens de France s'indignent de l'assassinat du bâtonnier de DiyarbakirInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire ce Communiqué de presse de l'Association Française des Avocats et Juristes Arméniens (AFAJA) publié le 29 novembre 2015.

Association Française des Avocats et Juristes Arméniens (AFAJA)

Tahir Elçi, bâtonnier de Diyarbakir abattu le samedi 28 novembre 2015

29/11/2015

L’Association Française des Avocats et Juristes Arméniens (AFAJA) entend exprimer sa plus vive indignation et sa profonde émotion suite à la disparition tragique de Me Tahir Elçi, Bâtonnier du Barreau de Diyarbakir.

Samedi 28 Novembre 2015, notre confrère et ami a été lâchement assassiné à Diyarbakir dans le quartier de Sur alors qu’il participait à une

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conférence de presse organisée par son Barreau devant un lieu symbolique de Sur « Le Minaret aux 4 piliers », sérieusement endommagé par les derniers affrontements qu’a connus cette ville kurde d’Anatolie.

Tahir Elçi, prononça ces dernières paroles juste avant de mourir : « Que les guerres, les affrontements, les opérations soient loin de ces lieux » La disparition de ce spécialiste des Droits de l’Homme et de Droit pénal international, expert de la Cour Européenne des Droits de l’Homme et membre de la Fondation Turque des Droits de l’Homme, endeuille l’ensemble de la communauté des Juristes et Avocats, mais aussi celles et ceux qui combattent sans relâche pour l’instauration d’un véritable Etat de droit en Turquie. Avec la mort de Tahir Elçi, le Barreau de Diyarbakir, le peuple de Diyarbakir et l’ensemble des peuples de Turquie ont perdu un homme de valeur, une conscience, qui se battait pour la Justice, la Liberté et la Paix.

L’AFAJA s’était inquiétée, un mois auparavant, des conditions de son arrestation et de sa mise en examen, suite à ses propos tenus lors d’une émission télévisée de grande écoute où il avait déclaré que le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) n’était pas une organisation terroriste. La campagne de lynchage médiatique et judiciaire qui s’en est suivie a fait de lui une cible, à l’instar du processus criminel qui a conduit à l’assassinat de Hrant Dink.

Nous adressons nos sincères condoléances à la famille Elçi, au Barreau de Diyarbakir ainsi qu’à tous les membres des Barreaux de Turquie qui se battent pour la Justice et la Paix.

Les membres de l’AFAJA rendront hommage le 8 décembre prochain lors de leur dîner annuel à cet homme courageux qu’ils ont eu le privilège de rencontrer pour la dernière fois en avril 2015 à Istanbul, et à ce grand Bâtonnier de Diyarbakir, seul Barreau de Turquie à avoir commémoré le centenaire du génocide des Arméniens.

http://www.afaja.com/index.php?page=actualites

Turquie: RSF appelle l’UE à exiger la libération des journalistes de CumhuriyetInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose de lire ce Communiqué de presse de Reporters sans frontières publié sur le site de l’organisation le vendredi 27 novembre 2015.

Reporters sans frontières

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RSF appelle l’Union européenne à exiger d’Erdogan la libération de Can Dündar

Publié le vendredi 27 novembre 2015.

Lors du sommet UE / Turquie du 29 novembre 2015 à Bruxelles, les États membres de l’Union européenne doivent obtenir de la Turquie la libération des journalistes de Cumhuriyet, Can Dündar et Erdem Gül. Le quotidien d’Istanbul est le lauréat du Prix RSF pour la liberté de la presse 2015.

Reporters sans frontières (RSF) lance un appel solennel à l’Union européenne et à tous les États membres pour qu’ils somment les autorités turques de libérer immédiatement Can Dündar, directeur de la rédaction du quotidien Cumhuriyet, et Erdem Gül, son représentant à Ankara. Lors du sommet UE/Turquie du 29 novembre, le président du Conseil Donald Tusk et les chefs d’État et de gouvernement de l’Union doivent faire de la libération des journalistes et plus largement du respect de la liberté de presse en Turquie une condition préalable à l’approfondissement des relations bilatérales.

“Cumhuriyet est l’un des fers de lance du journalisme indépendant en Turquie et Can Dündar est un héros de l’information dont la Turquie devrait s’honorer, affirme Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF). Le 17 novembre dernier à Strasbourg, RSF décernait à Cumhuriyet le prix pour la liberté de la presse 2015 dans la catégorie ’médias’. Pris à partie par Erdogan lui-même, Can Dündar a prononcé un discours puissant, profond et courageux. Il fait partie de ces chiens de garde de la démocratie que les autorités turques musèlent avec une violence de plus en plus grande.”

Lors de la cérémonie du prix RSF, décerné en partenariat avec TV5 Monde, Can Dündar déclarait : “Mon bureau a deux fenêtres : l’une donne sur un cimetière, l’autre sur le palais de justice. Ce sont les lieux les plus visités par les journalistes turcs.” Le rédacteur en chef de Cumhuriyet et son représentant à Ankara ont été placés en détention provisoire par un tribunal d’Istanbul, dans la soirée du 26 novembre, et transférés à la prison de haute sécurité de Silivri. Les accusations retenues contre eux sont passibles de la prison à vie : espionnage, divulgation de secrets d’Etat et propagande pour une organisation terroriste.

Can Dündar et Erdem Gül sont poursuivis pour avoir publié, fin mai, un article sur de possibles livraisons d’armes par les services secrets turcs (MIT) en Syrie. La vidéo et les photos produites par Cumhuriyet avaient fait rebondir cette affaire, déjà brutalement étouffée par les autorités en février 2014.

RSF lance une pétition exigeant la remise en liberté immédiate des deux journalistes.

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http://fr.rsf.org/turquie-conference-de-presse-pour-can-29-11-2015,48598.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=92615

Turquie : Le bâtonnier de Diyarbakir lâchement assassiné en pleine conférence de presseInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose de lire cette information publiée sur le site des Amitiés kurdes de Bretagne le samedi 28 novembre 2015.

Amitiés kurdes de Bretagne

Le bâtonnier de Diyarbakir lâchement assassiné en pleine conférence de presse, la responsabilité du gouvernement turc est engagée

samedi 28 novembre 2015

Tahir Erçi, bâtonnier de Diyarbakir, a été exécuté d’une balle dans la tête ce matin, au cours d’une conférence de presse qu’il tenait à Diyarbakir, en plein centre historique, pour dénoncer les opérations de guerre et les atteintes au patrimoine historique qui en résultent.

Avocat connu et engagé de la cause kurde, Tahir Elçi faisait l’objet de poursuites pour avoir affirmé sur une chaine d’information que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), n’est pas une organisation terroriste mais un mouvement politique qui a d’importantes revendications politiques et qui dispose d’un large soutien populaire. Interpellé le 20 octobre dans son bureau de Diyarbakir - une première pour un bâtonnier -, mis en examen, il avait été inculpé d’« apologie du terrorisme » avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire. Selon les réquisitions du parquet, il risquait jusqu’à sept ans et demi de prison.

Tahir Erçi faisait l’objet d’une véritable campagne de lynchage médiatique et judiciaire, qui touche nombre d’opposants à la politique du président Erdogan, n’hésitant pas à les éliminer d’une façon ou d’une autre, aidé en cela par le nouveau gouvernement composé de sa garde rapprochée, parmi laquelle son gendre, nouveau ministre de l’Energie, pourtant mêlé à quelques affaires de corruption, vite étouffées. Dans ce climat nauséabond, les représentants politiques kurdes sont constamment désignés comme des cibles par les autorités turques. Selahattin Demirtas, lui-même, co-président du Parti démocratique des Peuples était victime, il y a peu, d’une tentative d’assassinat. Mais les Kurdes ne sont pas les seuls

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à être visés. Deux journalistes viennent d’être écroués pour avoir publié des informations sur les livraisons d’armes de la Turquie en Syrie : il s’agit de Can Dündar et Erdem Gül, respectivement rédacteur en chef et correspondant à Ankara du quotidien Cumhuriyet (La République), de tendance kémaliste et considéré comme un des journaux de référence en Turquie.

L’exécution d’une balle en pleine tête de Tahir Erçi rappelle celle des trois militantes kurdes exécutées à Paris le 9 janvier 2013. Les commanditaires de ce triple assassinat sont nettement désignés par les magistrats instructeurs qui notent que de nombreux éléments de la procédure permettent de suspecter l’implication du MIT? (services secrets turcs directement sous la coupe du premier ministre Erdogan devenu président) dans l’instigation et la préparation des assassinats.

Déclaration du Conseil démocratique kurde en France

Avec la mort de Tahir Elçi, Diyarbakir et l’ensemble des peuples de la Turquie ont perdu un homme très estimé qui s’est toujours battu pour la justice, la paix et la liberté. Nous présentons nos condoléances à sa famille, à ses proches et à tous les peuples de Turquie.

La politique turque de guerre, de terreur et de lynchage est directement à l’origine de l’exécution de Tahir Elçi. Les auteurs et les commanditaires de ce crime lâche doivent immédiatement être identifiés, jugés et condamnés.

Nous appelons toutes les organisations démocratiques et toutes les personnes attachées à la justice, la paix et la liberté à condamner cet attentat et à soutenir la résistance contre le régime fasciste de l’AKP?.

Appel du Conseil démocratique kurde de Rennes et des Amitiés kurdes de Bretagne

Le Conseil démocratique kurde de Rennes (CDK-R) et les Amitiés kurdes de Bretagne présentent leurs condoléances aux proches et aux amis de Tahir Elçi.

Ils lancent un appel aux élus politiques et associatifs pour qu’ils manifestent leur solidarité.

Ils demandent respectueusement à Monsieur le Bâtonnier de Rennes d’inviter tous les avocats à manifester leur réprobation et de créer un vaste mouvement solidaire du barreau de Diyarbakir, pour que toute la vérité soit faite et que la justice passe.

André Métayer

Pour suivre les circonstances de l’assassinat (mise à jour régulière) :

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cliquer ICI

Lire aussi:

Tahir Elçi, la voix de la paix assassinée http://www.liberation.fr/planete/2015/11/29/tahir-elci-la-voix-de-la-paix-assassinee_1417067

Turquie: nombreuses zones d’ombre autour de la mort de l'avocat Elçi http://www.rfi.fr/europe/20151129-turquie-nombreuses-zones-ombre-autour-mort-avocat-elci

Turquie : assassinat du bâtonnier de Diyarbakir, figure de la cause kurde http://www.lemonde.fr/international/article/2015/11/28/turquie-assassinat-du-batonnier-de-diyarbakir-figure-de-la-cause-kurde_4819752_3210.html#bRZXeRestfKDm7mV.99

Tahir Elçi : « Un membre de la société civile doit pouvoir parler librement » http://www.humanite.fr/tahir-elci-un-membre-de-la-societe-civile-doit-pouvoir-parler-librement-588224

Tahir Elçi, figure de proue modérée de la cause kurde http://www.liberation.fr/planete/2015/11/29/tahir-elci-figure-de-proue-moderee-de-la-cause-kurde_1416981?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter

http://www.akb.bzh/spip.php?article1003

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=92617

Collectif VAN : l'éphéméride du 30 novembre Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant sur ces liens:

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Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673

Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304

Ça s’est passé un 30 novembre (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) :

30 novembre 1895 -- Empire ottoman : Mme Carlier, jeune femme tout occupée de son mari et de son bébé, elle a tenu un journal dont l'intérêt vient de la spontanéité d'une plume vive qui ne s'embarrasse pas de fioritures. Elle trouve les Arméniens « peu sympathiques » et sales, et leurs chefs religieux « lâches », mais elle raconte ce qu'elle a vécu pendant et après le massacre : « Enfin des journaux français nous arrivent, racontant les massacres. Voici ce qu'ils disent de Sivas : « Les révoltés arméniens on attaqué traîtreusement les Hamidiés. Ils ont été défaits. » C'est tout! »

Imprescriptible.fr : 1895 ou la répétition généralehttp://www.imprescriptible.fr/carzou/p2c2

30 novembre 1904 -- Les témoignages : naissance de Robert T. Odeman, Hambourg, Allemagne : Martin Hoyer prit comme nom de scène Robert T. Odeman lorsqu’il commença sa carrière d’acteur et de musicien professionnel. Pianiste classique, Robert donnait des concerts à travers l’Europe mais une blessure à la main mit tragiquement fin à sa carrière de concertiste. 1933-39 : En 1935, Robert ouvrit un cabaret à Hambourg. Un an plus tard, les Nazis fermèrent l’établissement, en invoquant son caractère subversif. Robert partit alors pour Berlin où il entretint d’étroites relations avec un ami qui, sous la pression, dût dénoncer Robert à la Gestapo. En novembre 1937, Robert fut arrêté en vertu du paragraphe 175 du code pénal révisé par les Nazis, qui prohibait l’homosexualité. Il fut condamné à vingt-sept mois de prison. 1940-44 : Robert fut libéré de prison en 1940 mais resta sous contrôle policier. Ils surveillaient la correspondance qu’il échangeait avec un ami à parenté juive à Munich et avec ses amis à l’étranger. En 1942, Robert fut à nouveau arrêté en vertu du paragraphe 175 et déporté dans le camp de concentration de Sachsenhausen. On l’affecta à un emploi de bureau. Lors d’une marche forcée du camp vers la Baltique en avril 1945, Robert, âgé de quarante ans, s’évada avec deux autres victimes du « 175. »" Après la guerre, Robert retourna à Berlin où il travailla comme auteur-compositeur. Il mourut en 1985.

WordPress.com http://arzoine.wordpress.com/2011/11/29/ephemeride-de-la-shoah-29-novembre/

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United States Holocaust Memorial Museumhttp://www.ushmm.org/wlc/fr/media_oi.php?MediaId=670

30 novembre 1914 -- Empire ottoman : « d’après les statistiques américaines, il y avait eu en Asie Mineure, en 1914, 1.600.000 Grecs ottomans ; au cours des années 1914-1918, leur nombre a diminué, par suite des déportations, d’environ 300.000 à 400.000. Entre le printemps 1919 et l’été 1922, environ 200.000 sujets grecs ottomans sont morts, croit-on, par suite de déportations ou de souffrances d’autres sortes. Il résulte enfin d’autres statistiques d’une grande autorité, que lord Curzon a reçues de personnes qui ont été sur place, que 500.000 Grecs ottomans, au moins, ont quitté l’Ionie pour la Grèce en septembre et octobre 1922. Ainsi, sur 1.600.000 Grecs ottomans qui habitaient l’Asie Mineure en 1914, 1.000.000 à 1.100.000 ont été tués ou déportés, ont fui ou sont morts. Il en reste 500.000 environ en Asie Mineure ; c’est de ceux-ci qu’il faut s’occuper ». « La majorité est probablement constituée d’hommes entre 16 et 50 ans, qui travaillent sur les routes et dans les régions dévastées. Le gouvernement turc a invité, d’autre part, tous les Chrétiens d’Asie Mineure, à l’exception des hommes dont il vient d’être parlé, à quitter le pays avant le 30 novembre (dans quelques cas avant le 15 décembre), et à venrde, avant de partir, leurs biens aux Musulmans. Quant à la population grecque de Constantinople, elle était, en 1914, estimée à environ 300.000 personnes…

Imprescriptible.fr : La question des minorités et le problème arménien http://www.imprescriptible.fr/mandelstam/c17/p2

30 novembre 1914 -- Empire ottoman : après avoir terminé sa préparation de l'Organisation spéciale à Artvin, Behaeddine Chakir a été chargé de passer à Trébizonde.

ANI:Chronology of the Armenian Genocide -- 1914

http://www.armenian-genocide.org/1914.html

30 novembre 1914 -- Empire ottoman : le commandement central de l'Organisation spéciale envoie des instructions pour fournir les bandes Chete avec de l'argent, des véhicules et d'autres équipements.

ANI:Chronology of the Armenian Genocide -- 1914

http://www.armenian-genocide.org/1914.html

Fin novembre et début décembre 1914 -- Empire ottoman : massacre de 1 276 civils arméniens et enlèvement de 250 jeunes femmes et fillettes dans les villages de Pertus et Yoruk ; situés dans les environs d’Ardanouch et d’Olti, par des escadrons de l’O.S. Au total 7 000 Arméniens sont

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exécutés par ces escadrons dans les zones frontières, à la veille de l’offensive ottomane.

** (Lepsius, 1919 :90; Dadrian, 1993 :13-14).

Mass Violence - par Raymond Kévorkianhttp://www.massviolence.org/IMG/pdf/Chronologie-de-l-extermination-des-Armeniens-de-l-Empire-ottoman-par-le-regime-jeune-turc-1915-1916.pdf

30 novembre 1915 -- Empire ottoman : lettre du consul Leslie A. Davis à S. E. Monsieur Henry Morgenthau Ambassadeur des Etats-Unis, Constantinople ; «  Dans ma brève dépêche n° 170 d'hier, je mentionnais la pression exercée sur presque toutes les femmes arméniennes, y compris sur les épouses d'Ottomans naturalisés américains, afin qu'elles se fassent musulmanes. Conformément à l'instruction de l'ambassade datée du 30 novembre, je m'efforce de les dissuader d'avoir recours à ce moyen. Un très grand nombre de femmes sont venues me trouver au cours des dernières semaines pour me parler de cet aspect des choses. Elles disent que, si elles refusent, la déportation les menace, ce qui signifie une mort presque certaine. Il n'est en aucune façon improbable que ce soit dans de nombreux cas effectivement le résultat d'un refus. Bien entendu, je ferai tout ce qui est possible pour sauver et d'un sort et de l'autre toutes les femmes qui ont à un quelconque titre droit à la protection américaine. »

Imprescriptible.fr : Dépêches consulaires de 1915

http://www.imprescriptible.fr/documents/archives/americaines/davis30-12-1915.htm

30 novembre 1918 -- Empire ottoman : parallèlement à cette action de la République arménienne en vue de la constitution d'une Arménie intégrale, une action arménienne se développait en Europe, et surtout à Paris, auprès des Puissances alliées. Cette action était conduite par un homme remarquable, Boghos Nubar Pacha, Président de la Délégation nationale arménienne. Envoyée en Europe, en 1912, par le Catholicos d'Etchmiadzine, chef suprême de l'Eglise arménienne, pour plaider la cause des Arméniens turcs et obtenir l'appui des Puissances pour l'introduction des réformes, cette Délégation avait représenté la cause arménienne auprès des Alliés pendant toute la durée de la Grande Guerre. Le 30 novembre 1918 déjà, Boghos Nubar Pacha avait adressé à tous les gouvernements alliés et associés une lettre où il déclarait «l'indépendance de l'Arménie intégrale sous l'égide des Puissances alliées et des Etats-Unis, ou de la Société des Nations dès qu'elle sera formée»

Mandelstam, André. La Société des Nations et les Puissances devant le problème arménien, Paris, Pédone, 1926 ; rééd. Imprimerie Hamaskaïne, 1970.

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Imprescriptible.fr : La proclamation de l'Etat arménien intégral

http://www.imprescriptible.fr/mandelstam/c3/p3

30 novembre 1918 -- Empire ottoman : la prise de possession de la Cilicie fut entravée par les premières menées turques qui contribuèrent à fragiliser l’occupation alliée tout en imputant la responsabilité aux militaires arméniens. Les Turcs redoutaient les Arméniens altérés de vengeance. Ils s’attendaient à des représailles d’autant plus impitoyables qu’ils voyaient débarquer, non pas des soldats français, mais des légionnaires arméniens, qualifiés de « bandes arméniennes ». Les premières plaintes débutèrent dès le 30 novembre 1918 à Alexandrette. Le kaïmakam se plaignit des « actes de terrorisme » commis à l’encontre de la population musulmane par la Légion d’Orient sous prétexte de libérer des femmes opprimées. En effet, des Arméniennes, restées au service de Turcs, avaient été délivrées de gré ou de force. D’autre part, sur les 1 950 Arméniens que comptait la ville en 1914, presque tous avaient été déportés, et leurs biens se trouvaient en possession des musulmans (Turcs, Arabes ou Syriens). De retour comme soldats ou comme habitants, les Arméniens étaient enclins à les expulser.

Imprescriptible.fr : La Légion d’Orient et le mandat français en Cilicie (1916-1921)http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome3/p2a

30 novembre 1921 -- Empire ottoman : [lettre de Vahan Portoukalian à Kourken Tahmazian] Le train de Bozanti est arrivé hier pour la première fois. Le nouveau régime s’annonce sous de fâcheux auspices. Deux Français ont été assaillis ce matin dans la rue, à cause de leur chapeau. C’est une coiffure qui choque le nationalisme turc. Un soldat français, hier soir, dans l’obscurité, a reçu un coup de bâton sur la tête. Un sergent de gendarmerie arménien est en prison, accusé d’avoir pillé une maison turque l’an dernier. C’est ainsi qu’on entend l’amnistie qui est une des conditions de l’accord d’Angora et que Franklin-Bouillon a fait publier de nouveau. Une fille de douze ans, de madame Oughourlian, avait été prise par un Turc lors de l’évacuation de Sis, l’an dernier. Le détenteur est connu ; il a même plusieurs fois donné à la mère des nouvelles de l’enfant. Le colonel Sarrou s’est fait fort de la faire rendre. Hamid bey lui-même a pris l’affaire en main : l’enfant est introuvable. Cela promet pour le jour où les commissions d’exécution de l’accord auront tourné les talons. Même avant l’installation du gouvernement kémaliste, les Turcs veulent délivrer eux-mêmes les passeports ; ils ont ouvert un bureau en concurrence du bureau français qui continuera à fonctionner.

© Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915

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Imprescriptible.fr : L’évacuation française de la Cilicie en 1921 vue par l’officier Vahan Portoukalian

http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome3/p2b

30 novembre 1938 -- Les avocats juifs qui en avaient encore le droit ne peuvent plus exercer. Ils peuvent continuer leurs activités en tant que conseil juridique mais seulement pour des clients juifs. Les familles juives, de plus en plus précarisées perdent tout droit aux secours de l'assistance publique. Enfin à la fin de l'année 1938, une directive prévoit d'affecter en priorité les Juifs désœuvrés à des travaux de chantiers ou de défrichement. La nouvelle loi sur le mariage comporte un seul article sur les couples mixtes. le conjoint non-juif peut demander le divorce en s'appuyant sur les lois de Nuremberg Les divorces sont peu nombreux. Il reste dans la zone du Reich protectorat 30 000 couples mixtes à la fin de l'année 1939.

Wikipedia

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Juifs_en_Allemagne

30 novembre 1941 -- 10 600 juifs quittent le ghetto de Riga (R.S.S. de Lettonie) pour être transportés vers une forêt voisine, où ils sont fusillés par l'Einsatzgruppe A (commando spécial d'exécution) des SS.

Dans l'hôpital du ghetto, situé rue Ludzac, les SS tuent une trentaine d'enfants en les précipitant par les fenêtres du deuxième étage. En outre, 15 juifs sont fusillés dans le cimetière juif de Riga.

Le dimanche 14 000 habitants Juifs de la ville de Riga furent massacrés dans les fosses de la forêt de Rumbuli à l’extérieur de Riga, ensemble avec 1 000 juifs allemands de Berlin.

Israelvivra.com

http://israelvivra.com/calendnovembre.htm#30

WordPress.com

http://arzoine.wordpress.com/2011/11/30/ephemeride-de-la-shoah-30-novembre/

30 novembre 1942 -- 826 internés juifs du camp de regroupement de Westerbork sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz.

Les SS, aidés par la police ukrainienne, massacrent 7 000 juifs du ghetto de Proskurov (R.S.S. d'Ukraine).

Les SS fusillent 30 juifs à Goraj (Pologne).

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Israelvivra.com

http://israelvivra.com/calendnovembre.htm#30

30 novembre 1943 -- Un transport quitte Vienne (Autriche) avec 46 juifs déportés au camp de concentration de Theresienstadt.

Israelvivra.com

http://israelvivra.com/calendnovembre.htm#30

30 novembre 2004 -- Slovaquie : le parlement Slovaque, Reconnait le Génocide arménien de 1915 durant lequel des centaines de milliers d'Arméniens vivant dans l'Empire ottoman ont été tués et considère cet acte comme un crime contre l'humanité. (Résolution du parlement slovaque n° 1341 adopté à l'unanimité le 30 novembre 2004 http://www.armenian-genocide.org/Affirmation.330/current_category.7/affirmation_detail.html) Il y a quelques jours le vice-Premier ministre, président de la Cour suprême de Slovaquie Stefan Harabin, a annoncé à Achot Grigorian, chef de la communauté arménienne de Slovaquie, président du Forum des syndicats arméniens d’Europe, que le projet de loi criminalisant la négation du génocide des Arméniens, qui a été soumis au Conseil national il y a quelques temps, a été confirmé et prend pouvoir de loi. Il y a deux ans, alors vice-Premier ministre et ministre de la Justice, Stefan Harabin avait déclaré qu’il préparait une modification de la loi punissant ceux qui nient l’Holocauste juif, en l’étendant au génocide arménien. Selon lui, tout citoyen de Slovaquie qui nierait le génocide des Arméniens dans quelque pays que ce soit, sera puni jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.

Ugictcgtairfrance.com http://ugictcgtairfrance.com/371.html

Citations : institutions étatiques et supra-étatiques http://www.imprescriptible.fr/citations/institutionsNAM http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58905

30 novembre 2004 -- Parlement européen : la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen a amendé et adopté, 30 novembre 2004, le rapport parlementaire sur la candidature de la Turquie à l’Union européenne. Le Comité de Défense de la Cause Arménienne (CDCA) est scandalisé du recul que constitue ce projet de rapport. En effet, malgré les efforts des eurodéputés français de gauche comme de droite, visant à introduire la nécessaire reconnaissance du génocide arménien comme une condition préalable à l'ouverture des négociations d'adhésion, la Commission des Affaires étrangères se limite à demander une

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réconciliation entre les autorités turques et arméniennes, en dépassant «l'expérience tragique du passé».CDCA http://www.cdca.asso.fr/s/detail.php?r=11&&id=206

Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=59099

Les textes qui suivent constituent une Revue de Presse des articles parus dans les médias sur les sujets que le Collectif VAN suit au quotidien. A ce titre, s'ils ne représentent pas toujours (hélas) l'opinion de notre association, il est utile d'en prendre

connaissance pour éventuellement y réagir de manière appropriée.

ATTANTATS DE PARIS

Marc Trévidic : « Après les attentats, la seule action qui m’était permise, c’était de parler »Le Monde.fr | 29.11.2015 à 07h42 • Mis à jour le 29.11.2015 à 11h07 | Par Annick Cojean (Propos recueillis par)

« Je ne serais pas arrivé là si…

… si une succession de hasards douloureux de la vie ne m’avait contraint de venir à Paris et conduit ainsi à l’antiterrorisme qui est devenu une passion. J’étais un magistrat de province qui ne pensait absolument pas venir vivre dans la capitale jusqu’à ce que mon père décède brusquement d’un cancer et que ma mère développe une leucémie. C’est pour m’occuper d’elle que j’ai débarqué à Paris, d’abord comme substitut à la 8e section, celle des crimes et délits flagrants, puis au parquet antiterroriste et plus tard à l’instruction. L’effet papillon. Mais je ne serais certainement pas l’homme que je suis si je n’avais eu ces parents-là, supers, qui m’ont donné des valeurs fortes qu’ils incarnaient quotidiennement : tolérance et respect des autres.

L’antiterrorisme ne fut donc pas un choix ?

Non. Mais quand on m’a appelé au parquet antiterroriste en 2000, et que l’on m’a confié l’islam radical parce que les autres magistrats n’étaient pas intéressés et préféraient faire du corse ou du basque, eh bien cela m’a

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passionné. La matière, l’univers, les pays concernés, les aspects géopolitiques, historiques, religieux… Cela ouvrait sur bien d’autres horizons que le droit. J’ai plongé dans le sujet, je me suis documenté, j’ai lu comme un fou.

Le Coran ?

Bien sûr le Coran, cela n’a rien d’extraordinaire, j’ai aussi lu la Bible ! Mais je me suis surtout lancé dans toute la littérature radicale pour savoir ce que les gens qu’on avait en face de nous lisaient. Et c’est très riche d’enseignements. Ça permet de voir les méthodes de recrutement, les profils psychologiques, les arguments avancés par ceux qui prônent le djihad international et dans lesquels, d’ailleurs, il y a du vrai. Car il ne faut pas penser que l’Occident est tout blanc et qu’on n’a pas une part de responsabilité dans ce qui s’est passé en Afghanistan, en Bosnie ou en Irak. Cela m’a donc permis aussi de prendre de la hauteur sur le sujet.

Vous avez parfois comparé le « terro » à une drogue.

Il y a de cela. Le travail est exaltant et la fonction sociale évidente puisqu’il faut tout faire pour prévenir les crimes. On y est constamment sous pression et avec de telles poussées d’adrénaline, que lorsque ça s’arrête, oui, la descente est douloureuse. Et la décompression dure à avaler. Votre système nerveux tournait à 150 à l’heure depuis des années et tout d’un coup, pfttt… C’est brutal. C’est ce qui m’est arrivé cet été, quand j’ai quitté mes fonctions. Et aujourd’hui que je suis installé à Lille, j’ai l’impression d’être sur une autre planète, presque quelqu’un d’autre. J’essaie de me convaincre que ce retour à une vie « normale » a du bon mais les attentats de Paris m’ont cueilli de plein fouet.

Qu’avez-vous ressenti à l’annonce des différentes attaques ?

De l’effroi. Comme tout le monde. Une très grande tristesse aussi. Pas de surprise malheureusement. Et puis, très vite, l’impression d’être sur la touche. C’était déjà difficile de décrocher de l’antiterrorisme par temps calme, mais quand il se produit un événement aussi majeur que celui-là, c’est terrible.

Frustration ?

Bien sûr ! Celle de ne pas pouvoir aider les collègues dans des moments pareils. Celle de ne pouvoir apporter ma connaissance de la matière et ma technicité, alors qu’on a tant besoin de bras et de gens formés, et au moment où le risque est maximal. Mais il faut se faire une raison. La législation actuelle me l’interdit.

Avez-vous proposé vos services ?

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Non. Ce n’est pas imaginable en l’état des textes et des pratiques du Conseil supérieur de la magistrature. Je ne suis pas censé pouvoir revenir avant deux ans.

Aucune dérogation possible, même dans des circonstances exceptionnelles ?

Je ne peux certainement pas faire le premier pas ! Je respecte la loi. Mais il y a peut-être d’autres façons d’aider à la lutte antiterroriste que de revenir à mon ancien bureau. Est-ce qu’on va mettre en place, à côté de l’instruction antiterroriste, de nouveaux systèmes comme une structure de déradicalisation contrôlée par la justice ? Il peut y avoir des choses dans lesquelles je pourrais être utile. Je peux aussi donner mon point de vue et quelques conseils sur des projets à venir, comme je l’ai souvent fait lorsque j’étais en poste, devant telle commission des lois ou tel ministre. Des hommes politiques, à titre individuel, me l’ont déjà demandé. Mais je ne peux être candidat à quelque chose que j’ignore. Et je ne fais pas mon propre défenseur en me présentant comme l’homme providentiel. Ça n’existe pas !

Ne faudrait-il pas remettre en cause cette règle des dix ans qui aboutit à virer des gens de leur poste au moment où ils maîtrisent le mieux leurs dossiers ?

Si. Mais sur ce sujet, je suis juge et partie, et ce n’est pas mon habitude. Je ne vais pas réclamer une loi pour Marc Trévidic ! Cependant, je pense qu’une réflexion s’impose et qu’il faut faire évoluer cette loi. Elle impactera d’autres collègues qui parviendront aussi à leurs dix ans et perdront une spécialité qui leur a pourtant demandé un fort investissement intellectuel. Sans parler des conséquences que leur départ aura sur certains dossiers. C’est l’une des choses qui m’a le plus angoissé. Car vous savez, le temps d’entrer dans l’histoire de certains dossiers est incompressible. La matière est complexe, ardue. C’est toute une culture qu’il faut acquérir à chaque fois. Les mouvements palestiniens des années 1980, les opposants iraniens, l’historique du génocide rwandais… Le temps qu’un collègue reprenne une affaire, le dossier peut prendre deux ans dans l’aile alors qu’il était bouillant.

Certains vous tenaient particulièrement à cœur.

Ah oui ! Les moines de Tibéhirine par exemple. Comment mes collègues auraient-ils désormais le temps de mettre l’énergie nécessaire pour faire progresser l’enquête ? Et Karachi ! J’ai bien peur qu’après des années à mordre l’os pour dénouer l’affaire, elle tombe dans les oubliettes. Et puis le dossier concernant les deux journalistes de RFI, tués au Mali, pour lequel j’avais fait des demandes de déclassification… Plus personne n’aura le temps de bosser là-dessus, je ne me fais aucune illusion.

Alors faute de pouvoir agir, vous avez décidé de parler et d’accepter les invitations à vous rendre sur les plateaux télé.

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Quand les journalistes m’ont appelé, j’étais choqué. Ce que je craignais était arrivé. Et on parlait encore de prise d’otages au Bataclan alors que je sais pertinemment que ce n’est plus comme ça que ça marche : ce ne sont pas des prises d’otages, ce sont des massacres. J’avais besoin d’action. Et la seule qui m’était permise, c’était de parler. Sans aucun calcul de ma part, à la différence de l’interview que j’avais donnée à Paris Match fin septembre. Là, j’avais voulu tirer la sonnette d’alarme, dire que le risque était à un niveau encore jamais atteint ; que la France était devenue l’ennemi numéro un de l’Etat islamique qui rêvait d’y mener une opération de grande ampleur ; et surtout que les moyens affectés à la lutte antiterroriste frôlaient l’indigence, que nous n’avions pas assez d’enquêteurs, plus personne pour perquisitionner, et que nous allions dans le mur. Ça, c’était un message volontaire, clair et réfléchi. Mais je le disais depuis longtemps !

Vos apparitions à la télévision ont eu beaucoup d’impact. Vous donnez un visage à la lutte antiterrorisme, les réseaux sociaux font de vous un héros, une pétition circule…

S’il y a une qualité que je veux bien me reconnaître, c’est de faire en sorte qu’on comprenne ce que je dis. J’ai toujours envie d’expliquer les choses et c’est pourquoi j’ai écrit des livres sur le terrorisme. Et puis je suis libre. Donc quand on m’interroge, je dis ce que je pense. Et je me fous de la politique ou des sondages clamant que 90 % des Français veulent ça et ça, l’état d’urgence et des bracelets à toutes les fiches S. Est-ce qu’ils savent seulement ce que c’est qu’un fiché S ? Quelle autorité le décide ? Et sur quel indice ? Il faut expliquer posément les faits et les enjeux.

N’êtes-vous pas tenté par un autre métier qui vous ramènerait à l’antiterrorisme ?

J’ai 50 ans et encore la vocation et la passion de ce métier. Parce que je l’ai vraiment choisi. Parce qu’une démocratie a besoin de justice. Et parce que c’est l’une des dernières institutions qui puissent empêcher que n’explose le pacte social. Et puis je suis quelqu’un qui raisonne sur le terrain. Je ne me vois pas aller dans une structure internationale à faire des réunions à y perdre son latin. C’est une question de caractère. Moi, je suis allé au Yémen, au Liban, en Algérie, au Rwanda, au Burundi pour faire des missions, instructions, expertises. J’avais les pieds dans la boue. Et je ne pourrais pas me transformer d’un coup en un apparatchik en séance perpétuelle à l’ONU.

Vivre avec le juge Trévidic, c’est épouser sa cause, accepter les gardes du corps, vivre dans l’angoisse ?

C’est sûr que ma femme n’a pas rigolé tous les jours pendant mes années de « terro » et qu’elle trouve parfaite la règle des dix ans. Ce n’était pas une question de peur mais de vivre avec l’état de stress dans lequel mon travail me plongeait et qui m’empêchait de dormir. A mes enfants aussi cela a posé problème, car je n’ai pas été très disponible pour eux, même

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s’ils ont pu y trouver une certaine fierté. C’était un engagement total, c’est vrai. Et je ne regrette rien.

Après avoir animé pendant dix ans le Pôle judiciaire antiterroriste, le juge Marc Trévidic est depuis le 1er septembre 2015 vice-président du tribunal de grande instance de Lille.

Dernier ouvrage paru : « Qui a peur du Petit Méchant Juge ? » (JCLattès, 2014)

Annick Cojean (Propos recueillis par) En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/11/29/marc-trevidic-lors-des-attentats-j-avais-besoin-d-action-et-la-seule-qui-m-etait-permise-c-etait-de-parler_4819866_1653578.html#AbG0pCgAEwIGVPIC.99

"'La Marseillaise' à toutes les sauces, je n'en peux plus", résume un rescapé du BataclanAlexis, 26 ans, a frôlé la mort pendant l'attaque du Bataclan, où il est resté immobile pendant deux heures. En ce jour d'hommage national aux victimes, il préfère garder ses distances avec la cérémonie.

Propos recueillis par Fabien Magnenou

Mis à jour le 27/11/2015 | 06:00 , publié le 27/11/2015 | 06:00

"Je n'ai aucune égratignure, mais, psychologiquement, c'est plus compliqué." Pendant l'attaque du Bataclan, Alexis, 26 ans, est resté deux heures dans la salle, immobile, sans oser décrocher son téléphone portable qui vibrait, par peur d'être exécuté. Peu après le massacre, il a rédigé un émouvant billet, pour exprimer sa terreur et son incompréhension. Alors que la France rend un hommage national aux victimes vendredi 27 novembre, francetv info a recueilli son témoignage et son ressenti, par rapport à cette cérémonie.

Francetv info : Comment allez-vous, deux semaines après les attaques ?

Alexis : Le soir des attentats, il y avait une cellule psychologique à la mairie du 11e arrondissement, mais les personnels étaient débordés. Depuis, j'ai vu une psychiatre à l'hôpital militaire de Clamart, mais cela n'a pas été très concluant. Je ne sais pas si je vais poursuivre, ou peut-être avec un psychologue. Je ressens un fort sentiment de culpabilité. J'ai comme un poids sur les épaules, en pensant à tous ceux qui étaient à mes côtés au Bataclan. Je ne ferai plus de concert, je suis incapable d'écouter

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la musique que j'aime, je suis devenu claustrophobe, agoraphobe, hypersensible et irritable.

Allez-vous regarder l'hommage national aux victimes, à la télévision ?

Je n'en suis pas sûr. Je reste très sceptique sur cette cérémonie organisée aux Invalides. Elle relève du protocole, presque de l'obligation institutionnelle. Si je regarde, je serai sans doute bouleversé, par empathie pour les victimes, mais je préfère intérioriser mes pensées. Certaines familles de victimes ont d'ailleurs refusé d'y participer, ce que je comprends tout à fait. Ma famille aurait sans doute réagi pareil. Maintenant, si cela fait du bien aux personnes touchées, tant mieux.

Les autorités encouragent également les Français à afficher un drapeau...

Oh, là, non, très peu pour moi. Même chose avec l'hymne. Je n'en peux plus de La Marseillaise, à force de l'entendre partout et à toutes les sauces. C'est peut-être générationnel – et d'ailleurs, je n'ai rien contre –, mais ce n'est pas mon truc. Par contre, je suis repassé par hasard devant le Bataclan, j'ai vu les trottoirs remplis de mots, de fleurs et de bougies... Cela m'a bouleversé.

Vous êtes "en terrasse", pour reprendre ce slogan populaire sur les réseaux sociaux ?

Non. Je ne partage pas ces slogans : "Je suis en terrasse" ou "Paris est une fête". Personnellement, je ne suis pas près de mettre les pieds dans une salle de concert ou sur une terrasse. Je travaille dans une agence où on s'occupe des réseaux sociaux, donc j'ai un peu de recul là-dessus. Après, je comprends que les gens l'utilisent.

En tant que rescapé, qu'aimeriez-vous dire à François Hollande avant son discours ?

Je lui dirais que, en septembre, une info faisait mention de menaces contre des salles de spectacles, et qu'aucune mesure n'a été prise. Je lui dirais que, en janvier, après Charlie Hebdo, la menace n'a pas été prise suffisamment au sérieux. Je lui dirais qu'on ne répond pas aux attentats en larguant un tapis de bombes ou en profitant d'une cérémonie d'hommage pour soigner sa popularité, surtout pendant un quinquennat désastreux.

Plus largement, quand je vois comment les politiques ont récupéré les événements, j'en reste pantois. Les personnels de santé que j'ai vus le soir du Bataclan, eux, sont admirables. Mais ils ne s'expriment pas en public. Lors des attaques, nous étions dans quelque chose de concret, pas de symbolique.

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http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attaques-du-13-novembre-a-paris/la-marseillaise-a-toutes-les-sauces-je-n-en-peux-plus-resume-un-rescape-du-bataclan_1193367.html

GENOCIDE ARMENIEN

Ma mère et ma grand-mère ont survécu au génocide arménien : c'est mon héritage. Le seulPublié le 29-11-2015 à 08h55 - Modifié à 14h54

Par Gaya GuérianFrançaise d'origine arménienne

LE PLUS. Gaya Guérian est née le 15 juin 1939 à Paris. Très vite, durant son enfance, elle apprend que sa famille est d’origine arménienne. Sa mère et sa grand-mère ont survécu au génocide de 1915. Comment vit-on après de telles atrocités ? Quand on est déraciné ? Dans "L’Arménienne. L’indestructible fil de la vie" (Édition XO), Gaya Guérian revient sur son incroyable histoire familiale.

Édité et parrainé par Louise Auvitu

MAKING-OF : Gaya Guérian est un petit bout de femme de 76 ans qui porte sur de solides épaules le poids d'une histoire familiale difficile. Son accueil est chaleureux, son histoire difficile à raconter : sa grand-mère et sa mère ont connu le génocide arménien. Elles y ont survécu. Gaya, elle, se souvient de tout. Des réunions familiales, des allusions diverses et variées, elle a tout enregistré. Les violences, les morts, tout est resté gravé. Pendant l'interview, Gaya ne cache pas son émotion. Tantôt énervée, souvent au bord des larmes, triturant machinalement les feuilles posées devant elle, son témoignage est celui d'une femme qui n'a jamais oublié.

 Cette histoire, je la vis depuis l’âge de trois ans. J’entendais ma mère, ma grand-mère et les autres membres de ma famille parler de l’Arménie.

 "Là-bas, on faisait ceci. Là-bas, c’était comme ça".

 C’est comme s’ils oubliaient que j’étais là. Ils évoquaient aussi leurs pires souvenirs, à savoir le génocide arménien. C’est "là-bas" que ça s’est produit.

 Des enfants noyés, des femmes déportées

 Tout a commencé à Trébizonde, en 1915. C’est à cette date qu’est lancée une politique d’extermination des Arméniens de l’Empire ottoman. Elle a

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fait un million et demi de morts dans toute la Turquie, dont 10.000 dans la seule ville de Trébizonde.

 C’était dur, cruel. Mon grand-père avait été assassiné quelques mois plus tôt. Un jour, les Arméniens ont tous été réunis sur la place principale de la ville, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre.

 Près de 300 enfants ont été noyés, les hommes ont été fusillés et les femmes sont parties en déportation. Séparée de ma mère, ma grand-mère faisait partie du convoi.

 Elle a vécu ce que beaucoup n’ont pas vécu.

 Étouffer son bébé avec de la terre

 Sans mari, sans famille, elle était enceinte de huit mois. Une nuit, alors qu’elle se dirigeait vers la Syrie avec le reste des déportées, elle a ressenti de vives contractions. Sans crier, ma grand-mère a accouché d’un petit garçon.

 Quand le bébé a poussé son premier cri, les soldats ont découvert ce qui venait de se passer. Ils se sont approchés d’elle, l’ont insultée, puis lui ont demandé de mettre de la terre dans la bouche de son enfant. Il ne devait pas vivre.

 Ma grand-mère s’y est refusée, alors un soldat s’est violemment emparé du bébé, l’a étouffé avec de la terre, puis l’a jeté dans une fosse.

L’enfant a convulsé, avant de mourir sous les yeux de ma grand-mère.

 Ma grand-mère se sentait comme un déchet

 Pendant, un jour et demi, elle a continué à suivre le convoi, puis elle s’est sauvée. Elle ne se sentait plus humaine, elle n’avait plus peur de rien. Si les soldats voulaient la tuer, il n’avait qu’à le faire. Elle s’en fichait éperdument.

 Elle n’a pas été tuée. Pendant près de deux ans, elle a marché d’ouest en est. Elle s’est réfugiée dans des fermes, a travaillé pour survivre, avant d’arriver à Istanbul.

 Je n’ai jamais entendu cette histoire de la bouche de ma grand-mère, qui est morte à l’âge de 53 ans, alors que je n’en avais que cinq. C’est ma mère qui m’a tout raconté bien des années plus tard. Cette épreuve avait déshumanisée ma grand-mère, elle se sentait comme un « déchet ».

 C’est certainement l’histoire la plus difficile que j’ai eue à raconter de toute ma vie.

 Ma mère a été abandonnée dans un sac sur une plage

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 Ma mère, de son côté, faisait partie d’un lot d’enfants qui devaient être noyés. Des hommes avaient été réquisitionnés pour faire ce travail. Parmi eux, il y en avait un qui avait connu mon grand-père. Il lui avait donné de l’argent pour lui permettre de soigner l’un de ses enfants malade.

 Alors quand il s’est retrouvé face à ma mère, âgée de deux ans, il l’a reconnue et n’a pas pu passer à l’acte. Devoir noyer la petite fille de cet homme qui un jour lui avait tendu la main lui était impossible. Il a donc décidé de la cacher. C’était d’un grand courage, car si on avait découvert ses agissements, il aurait été tué immédiatement.

 Il a donc décidé de la laisser sur la plage, dans le sac qui devait la noyer. Il ne pouvait rien faire d’autre. Ma mère a été sauvée par cet homme, un soldat turc.

 Un autre soldat, en permission sur la plage, a découvert ma mère et l’a amené chez lui.

 Elle dormait dans la niche du chien

 Malheureusement, le sauveur de ma mère est mort au combat quelques semaines plus tard. Ce sont donc ses parents qui se sont occupés d’elle. Ils n’ont pas été tendres, et ne lui ont donné prodigué aucun amour. Pendant plusieurs années, ma mère a vécu comme une sauvageonne.

 Elle dormait dans la niche du chien, car c’était le seul être de la maisonnée à lui donner la tendresse dont elle avait besoin. Quand ma mère me racontait cet épisode de sa vie, elle ne le voyait pas comme un drame, mais simplement comme une histoire. Une histoire qu’il fallait qu’on connaisse.

 Un jour, ma mère a été récupérée par un couple qui l’a amenée auprès d’un curé de Trébizonde. Celui-ci lui a demandé si elle savait prier. Elle a hésité, avant d’effectuer le signe de croix. Ce simple mouvement a convaincu le prêtre et il lui a sauvé la vie.

 C’est ainsi que ma mère a quitté les terres ottomanes. Pendant plusieurs années, elle a été envoyée d’un orphelinat à un autre, avant de finalement se retrouver dans un convoi en direction de la France

 En France, ma grand-mère avait peu d’espoir de retrouver sa fille

 Pendant ce temps-là, ma grand-mère avait trouvé un peu de stabilité dans une famille à Istanbul, avant de finalement prendre le chemin de la France.

 Un jour, alors qu’elle habitait Colombes, ma grand-mère a découvert dans le journal qu’il y avait un groupe de 300 enfants qui venait d’arriver à Marseille. Il n’y avait que des filles, alors ma grand-mère a décidé de faire le voyage avec deux de ses amies.

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 Après tout, elle n’avait plus de famille, plus personne, alors elle s’est dit qu’elle allait peut-être y trouver un enfant qui lui aussi n’aurait pas de famille mais qu’elle pourrait aider.

 Ma grand-mère avait peu d’espoir : elle était persuadée que ma mère avait péri avec les autres enfants noyés.

 Un grain de beauté sur l’épaule, une odeur

 Quand elles sont arrivées à Marseille, ma grand-mère et ses amies se sont directement rendues dans le lycée qui accueillait ces 300 petites filles. La directrice a alors demandé :

 "Laquelle de vous cherche son enfant ?"

 Ma grand-mère a répondu que c’était elle, mais qu’elle n’y croyait pas trop. Sa fille devait avoir dans les 8 ans environ :

 "Elle avait le teint mat, les yeux miel et elle avait aussi, comme le reste de la famille, un grain de beauté sur l’épaule gauche."

 Une douzaine de petites filles dans leurs tabliers noirs ont été présentées à ma grand-mère. Tout d’un coup, on ne sait pas pourquoi, l’une d’entre elles s’est précipitée sur ma grand-mère en hurlant :

 "Maman, maman !"

 Incertaine, ma grand-mère a regardé l’épaule de la petite fille, y trouvant le fameux grain de beauté. C’était bien sa fille.

 Des années plus tard, j’ai interrogé ma mère sur ces retrouvailles pour lui demander si elle avait bien reconnu sa mère. Voici ce qu’elle m’a dit :

 "Je ne peux pas dire que je l’ai vraiment reconnue, mais je savais que c’était elle. Quand je me suis jetée dans ses bras, j’ai senti son odeur et je n’ai plus eu aucun doute."

 Ma grand-mère et ma mère avaient une relation fusionnelle

 Une fois qu’elles se sont retrouvées, ma grand-mère et ma mère ne sont jamais plus quittées.

 Quand ma mère a épousé mon père en 1938, ils se sont installés chez ma grand-mère. Lui-aussi était Arménien et exilé à Paris. Mon père était jaloux de la relation fusionnelle qui unissait ces deux femmes. Il avait l’impression qu’il était toujours de trop.

 Je suis née le 15 juin 1939. J’ai très peu connu ma grand-mère, qui est morte alors que je n’avais que cinq ans. Mais quand ma mère travaillait,

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c’est elle qui s’occupait de moi. Quand elle me tenait la main, j’avais ce sentiment qu’elle allait bientôt nous quitter.

 À son enterrement, personne n’est venue à part ma mère et moi.

 Pendant la Seconde Guerre mondiale, ma mère a été une héroïne

 Ma mère était un vrai soldat. Elle aimait la vie, elle aimait rire. Elle ne voulait pas qu’on pleurniche pour un rien. Elle n’avait peur de rien.

 J’ai vécu la Seconde Guerre mondiale avec elle. Je me souviens des alertes quotidiennes. Lorsque la première sirène retentissait, j’étais déjà debout prête à partir avec mes parents.

 Je me souviens d’un jour, j’avais alors quatre ans, et nous étions ma mère et moi allées voir nos voisins de confession juive. Ils avaient une petite fille de deux ans de plus que moi. Sa mère faisait de la tarte aux pommes à la cannelle et nous avait invitées pour le goûter. Nous avons entendu des pas dans les escaliers, puis des coups ont frappé à la porte.

 "Gestapo, vous êtes tous des juifs ici ?"

Je n’oublierai jamais le regard de cet homme. Tout le monde s’est statufié. Ma mère, elle, a répondu avec aplomb :

 "Non monsieur, je ne suis pas juive. Je suis arménienne. Je suis venue avec mes enfants."

 Elle venait de prendre la main de mon amie juive pour la protéger. L’agent de la Gestapo nous a regardées et nous a demandé de partir. Nous sommes rentrées à la maison avec Sarah. Ma mère tremblait de tous ses membres.

 Ce jour-là, elle a sauvé cette petite fille (qui, par la suite, a rejoint la Suisse avec son oncle). Elle ne s’en est pas rendu compte, mais elle s’est comportée comme une héroïne. 

 "Paris est la plus belle ville du monde"

 Ma mère adorait la France. Quand Staline a demandé aux Arméniens de retourner sur les « terres arméniennes », mon père était prêt à partir, mais ma mère a refusé catégoriquement.

 "Tu veux y retourner ? Mais Paris, c’est la plus belle ville du monde. Moi, je n’irai pas et ma fille est française. Française d’origine arménienne."

 Elle a tenu bon et ils ne sont jamais partis. Ma mère a toujours voulu m’inculquer la culture arménienne. À trois ans, j’étais déjà bilingue. Nous nous sommes très bien intégrés en France.

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 J’ai même fait mes études au collège arménien du Raincy. On n’insistait pas sur le génocide arménien. C’est surtout par mes parents que j’ai tout appris.

 Il fallait que ça sorte

 J’ai grandi avec ces souvenirs, mais je n’ai jamais pu les écrire tant que ma mère était vivante. Quand elle est morte, ça a été tellement dur pour nous, pour la petite famille que nous étions, que, je ne sais pas comment, une nuit, je me suis réveillée à trois heures pour écrire jusqu’au lever du jour.

 Cette histoire est sortie comme ça. Nuit après nuit, j’ai rempli des cahiers. Quand je les ai relus, j’ai remarqué qu’il n’y avait ni point ni virgule. C’était presque une histoire automatique.

 Je crois que j’avais besoin de coucher sur le papier, cette histoire familiale difficile qui fait partie de moi. Il fallait que ça sorte.

Cette histoire, c’est mon seul héritage

 Petite, j’étais un véritable magnétophone. J’ai tout enregistré et je me souviens des nombreuses conversations, et allusions.

 Ce que je voulais écrire dans ce livre, ce n’est pas seulement l’Histoire, mais ce que nous nous sommes, ce que nous sommes devenus.

 Comment peut-on vivre avec cet héritage ? Si j’ai écrit, c’est surtout pour que les générations suivantes sachent que nous avons vécu l’horreur et pourtant, nous nous en sommes sortis.

 C’est le seul héritage que je laisserai, car je n’ai rien d’autre à offrir que cette histoire.

 J’ai peur de me rendre "là-bas"

 Aujourd’hui, je me sens Française d’origine arménienne. La France est pour moi le plus beau pays du monde.

 Comme les Syriens, notre peuple a été déraciné. Et quand on est déraciné, on reste déraciné. Quand je les vois, je n’ai qu’une envie, c’est qu’on se mobilise. Là-bas, c’est chez eux.

 Je ne suis jamais allée là-bas. La Turquie, près de Trébizonde, c’est là que mes parents sont nés, c’est là que sont mes racines, mais j’ai peur. J’ai peur qu’un Turc me dise "Qu’est-ce que tu fais là ? Rentre chez toi."

 Je sais que les maisons de mes parents ou de mes grands-parents existent, mais je crains de ne pas supporter que d’autres personnes y

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vivent. J’ai peur que toutes ces images, tout le film, me reviennent soudainement en tête et que je ne sois pas capable de le supporter.

 J’ai aussi peur de vouloir y rester. Peut-être que c’est là-bas que je dois mourir, mais pour le moment, je n’arrive pas y aller. C’est trop dur. Peut-être que je me préserve, au fond. 

Propos recueillis par Louise Auvitu

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1448826-ma-mere-et-ma-grand-mere-ont-survecu-au-genocide-armenien-c-est-mon-heritage-le-seul.html

BOURG-LÈS-VALENCE- Le Jardin des hirondelles inauguré en mémoire des victimes du génocide arménien

Publié le 30/11/2015 à 06:06

Hier matin, le Jardin des hirondelles a été inauguré, à l’entrée nord de la commune. Un mémorial en l’honneur des victimes et rescapés du génocide arménien de 1915, inspiré de celui d’Erevan, le Fort aux hirondelles. La stèle a été dévoilée par Lucine Movsisyan, vice-consule d’Arménie à Lyon, et Marlène Mourier, maire de Bourg-lès-Valence. Dans ce parc jouxtant l’aire de covoiturage, cent oliviers ont été plantés, en cette année du centenaire, symboles de longévité, de paix…

http://www.ledauphine.com/societe/2015/11/29/hier-matin-le-jardin-des-hirondelles-a-ete-inaugure-a-l-entree-nord-de-la-commune

Une histoire de fou • Robert GuédiguianPar Fernand-Joseph MEYER • Correspondant de La Semaine • 28/11/2015 à 14h20

Avec Syrus Shahidi, Grégoire Leprince-Ringuet, Simon Abkarian, Ariane Ascaride.

Les moments importants de l'Histoire" ont lieu «dans les cuisines, les chambres à coucher et les chambres d'enfants». La réflexion de l'écrivain israélien David Grossman ouvre un film historique d'une belle rigueur qui nous plonge, en noir et blanc, dans le Berlin de 1921 avant de nous mener, en émouvantes couleurs, à Marseille dans les années 1980 chez

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les Alexandrian, une famille d'épiciers d'origine arménienne. Cette traversée d'un siècle fort turbulent s'arrête à Paris quand Aram, le fils, fait sauter à Paris la voiture de l'ambassadeur de Turquie. Gilles Texier, un étudiant en médecine, qui passe par hasard dans la rue, se retrouve gravement blessé et voit sa vie brisée alors qu'il sait à peine où se trouve l'Arménie. Aram poursuit le combat, devient dissident, déstabilise ses parents, entre dans l'Asala (armée secrète arménienne de libération de l'Arménie) et rejoint un camp d'entraînement terroriste au Liban. Anouch, la mère d'Aram opposée à l'attitude pacifiste de Hovannès, son mari, part rencontrer Gilles...

Avec Gilles Taurand, son co-scénariste, Robert Guédiguian construit un récit implacable. En dépit de petites pesanteurs pédagogiques pas vraiment superflues, il explicite les origines du problème arménien. Il ne reconstitue pas le génocide des Arméniens tel qu'il a été perpétré - massacres, assassinats, déportations - par les Jeunes-Turcs au tournant du 20ème siècle. Un tribunal de Berlin, en 1921, acquitta Soghomon Thelirian, réfugié arménien parfaitement assimilé au mode de vie allemand de l'époque, qui avait abattu le ministre de l'Intérieur turc. Cette reconnaissance de fait du génocide arménien, déjà manifestée à cette époque par Anatole France, Aristide Briand et Jean Jaurès, n'a pas effacé le malheur arménien. Robert Guédiguian évite le parallélisme forcené entre Thelirian et Aram, séparés par soixante années de luttes, de démarches improductives et aussi d'hésitations de la part des successifs gouvernements français - ce n'est qu'en 2011 que fut reconnu officiellement le génocide. On entre plutôt dans le cœur d'une famille déchirée dans leur profonde arménité. Pour le cinéaste, c'est un élégant détour pour dresser avec tact le portrait de deux femmes, celui d'Anouch et de la grand-mère d'Aram. S'y rattache de façon plus romanesque la belle terroriste arménienne pure et dure qui séduit tout aussi radicalement l'incandescent Aram.

C'est aussi la seule facilité du film qui n'en est pas vraiment enrichi et qui, plus globalement, réussit à nous montrer comment peuvent se fêler la détermination terroriste d'Aram et la décision si peu victimaire de Gilles. Robert Guédiguian prouve une nouvelle fois, après les «contes de l'Estaque» et «L'Armée du crime» (consacré au groupe Manouchian et à la Résistance anti-nazie), qu'il n'est pas un cinéaste de l'esbroufe, ni un donneur de leçon idéologique. Cette «Histoire de fou» captive, émeut, et on en sort grandi.

http://www.lasemaine.fr/2015/11/26/une-histoire-de-fou--robert-guediguian

UE/TURQUIE

Le grand marchandage de Bruxelles et AnkaraQuentin Raverdy 29.11.2015

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Sommet UE-TurquieL’Union européenne va aider Ankara à juguler le flux de migrants. En échange de quoi Bruxelles relance le processus d’adhésion de la Turquie

Turcs et Européens se dirigeaient vers la signature d’un accord historique après le sommet de dimanche à Bruxelles. Les leaders des 28 pays de l’Union européenne attendaient du premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, l’engagement de son pays à endiguer le flot migratoire en direction de l’Europe. Pour l’UE, il y a urgence: depuis janvier, 700 000 migrants ont rejoint, par la Turquie, le Vieux-Continent (deux millions supplémentaires dans les deux années à venir), provoquant une crise politique sans précédent au sein de l’Union et redessinant de clôtures des frontières jusque-là oubliées.

Le gouvernement turc devrait ainsi s’engager à juguler les flux de migrants dits «économiques» venus d’Afghanistan et d’autres pays d’Asie, à procéder plus régulièrement à des reconduites à la frontière et enfin à s’attaquer plus fermement aux réseaux de passeurs. Concernant le sort des réfugiés syriens, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait appelé la semaine dernière l’Europe à «partager le fardeau», rappelant que son pays avait déjà déboursé 7 milliards d’euros pour accueillir 2,2 millions de Syriens sur son territoire. Message reçu à Bruxelles. Les Vingt-Huit devraient verser 3 milliards d’euros afin d’améliorer les conditions de vie et d’hébergement des Syriens en Turquie, même si l’échéance et la récurrence de ce soutien financier n’étaient pas encore clairement définies, hier.

Ce sommet de Bruxelles marquait également un «nouveau départ et une journée historique» dans le processus d’adhésion de la Turquie à l’UE (entamé il y a dix ans déjà), déclarait Ahmet Davutoglu en arrivant en Belgique. En amont de la rencontre, Ankara affirmait déjà que le 17e chapitre des négociations (politique monétaire et économique) allait être ouvert à la mi-décembre et que cinq ou six autres devraient suivre en 2016. Ankara devrait aussi obtenir de l’UE une facilitation dans la délivrance de visas de court séjour et touristiques pour les citoyens turcs d’ici à octobre 2016. Un «marchandage» diplomatique qui n’est pas du goût de certains observateurs turcs dénonçant «le cynisme européen».

«Les leaders qui critiquaient les dérives autoritaires d’Erdogan il n’y a pas si longtemps s’inclinent aujourd’hui devant le président turc parce qu’ils ont besoin de lui pour résoudre la question des réfugiés syriens», ironisait l’éditorialiste Semih Idiz dans les colonnes du quotidien Hürriyet Daily News. En effet, le débat migratoire aura eu l’avantage d’éclipser pour un temps les critiques de dérive autoritaire dont l’Exécutif turc est régulièrement accusé. Et notamment de ces actions contre la presse d’opposition. Dernier exemple en date: deux journalistes turcs du quotidien Cumhuriyet ont été inculpés de terrorisme après avoir révélé en mai les livraisons d’armes à des rebelles islamistes syriens. Depuis leur prison, les journalistes ont appelé l’Europe à l’aide: «Nous espérons que votre volonté de trouver une solution (ndlr: à la crise migratoire)

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n’entamera pas votre attachement à la liberté d’expression.» Pas sûr que, dimanche, l’appel ait été entendu. Quentin Raverdy, Istanbul

(TDG)

(Créé: 29.11.2015, 21h17)

http://www.tdg.ch/monde/grand-marchandage-bruxelles-ankara/story/31455723

Crise des migrants : la Turquie et l’UE se mettent d’accordLes Echos | Le 29/11 à 13:09, mis à jour à 17:07

En échange de l’aide de la Turquie pour gérer le flux de migrants, les Européens s’engagent à relancer les négociations de son entrée à l’UE.

La Turquie va aider les Européens dans la gestion de la crise des migrants qui menace l’existence même de l’espace Schengen en échange d’une aide financière et d’une relance des négociations sur une adhésion turque à l’Union européenne, indique un projet de conclusions du sommet UE-Turquie dimanche 29 novembre.

« Les deux parties vont, comme convenu et avec effet immédiat, mettre en oeuvre leur coopération active sur les migrants qui ne nécessitent pas une protection internationale, en empêchant les entrées en Turquie et dans l’UE, en assurant la mise en oeuvre des dispositions bilatérales de réadmission et en renvoyant rapidement les migrants qui ne nécessitent pas une protection internationale vers leurs pays d’origine », précise le projet de texte consulté par Reuters.

1,5 million de personnes sont entrées illégalement dans l'UE

Un million et demi de personnes sont entrées illégalement sur le territoire de l'Union européenne depuis le début de l'année, a déclaré dimanche le président du Conseil européen, Donald Tusk."Environ 1,5 million de personnes sont entrées illégalement dans l'UE en 2015. La plupart ont transité par la Turquie. Certains recherchent un refuge contre la guerre et les persécutions, d'autres une vie meilleure et quelques-uns pensent à détruire nos valeurs", a dit Tusk.

3 milliards de dollars et la reprise des négociations promis à la Turquie

En échange, la Turquie recevra une aide initiale de trois milliards de dollars pour contribuer à la gestion des migrants se trouvant sur son

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territoire. Ce montrant pourra être révisé ultérieurement en tenant compte des évolutions.

L’UE ouvrira en décembre le prochain chapitre des négociations sur une adhésion de la Turquie qui sont dans l’impasse depuis 2005 et préparera d’autres chapitres pour des discussions dans les trois premiers mois de 2016.

L’Union européenne travaillera à lever les restrictions existant sur l’octroi de visas aux ressortissants turcs souhaitant se rendre en Europe en octobre 2016 si le gouvernement d’Ankara respecte certains critères contenus dans une feuille de route qui a été approuvée.

Ce projet de conclusions est susceptible d’être modifié après les entretiens que le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu doit avoir avec les 28 chefs d’Etat et de gouvernement lors d’une réunion de trois heures à partir de 16h00 (15h00 GMT).

Près d’un million de personnes en provenance d’Afrique et d’Asie, qui fuient notamment de Syrie en guerre, sont arrivées cette année dans les pays de l’Union européenne. Il s’agit du plus gros afflux de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale.

Source ReutersEn savoir plus sur http://www.lesechos.fr/monde/europe/021518387958-crise-des-migrants-la-turquie-et-lue-se-mettent-daccord-1179729.php?Mpwe2whfKPFRBZUY.99

Charles Michel: "On est encore loin d'une adhésion de la Turquie à l'Union européenne"Belga Publié le dimanche 29 novembre 2015 à 21h12 - Mis à jour le dimanche 29 novembre 2015 à 22h52

Les trois milliards d'euros d'aide promis par l'Union européenne à la Turquie ne doivent pas aller au gouvernement turc mais aux organisations qui oeuvrent sur le terrain pour les réfugiés, a indiqué dimanche soir le Premier ministre belge Charles Michel à l'issue d'un sommet UE-Turquie à Bruxelles. Les trois milliards d'euros seront libérés progressivement, par tranches, en fonction des signes de bonne volonté affichés par la Turquie. La première tranche, de 400 à 500 millions d'euros, sera versée par la Commission européenne.

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L'argent n'ira cependant pas au gouvernement turc, mais aux ONG et aux associations qui aident les réfugiés sur le terrain. Un monitoring sera mis en place pour vérifier que la Turquie respecte bien les engagements pris.

Parmi ceux-ci, la Turquie a promis d'oeuvrer à réduire, voire à stopper, les flux de migration illégale, un objectif que le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a rapidement tempéré en conférence de presse en indiquant qu'on "ne pouvait pas garantir moins de réfugiés, à cause de la situation en Syrie". La Turquie devra aussi veiller à garantir aux réfugiés syriens l'accès au marché du travail turc et accueillir dans la dignité ceux qui fuient la Syrie.

Européens et Turcs vont à nouveau aborder la procédure d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne par le biais du chapitre 17 des négociations (sur les politiques économiques et monétaires), mais "on est encore loin d'une adhésion de la Turquie à l'Union européenne", a insisté à plusieurs reprises Charles Michel. "La question centrale a vraiment été les réfugiés et le contrôle des frontières", a-t-il commenté.

Le Premier ministre a par ailleurs rejeté l'idée, émise par la chancelière allemande Angela Merkel, de réinstaller plus de réfugiés dans l'Union européenne. "Il n'est pas question d'en faire plus pour le moment" tant que les hotspots - les centres où sont enregistrés les migrants à leur arrivée en Italie et en Grèce - ne fonctionneront pas correctement.

http://www.lalibre.be/actu/international/charles-michel-on-est-encore-loin-d-une-adhesion-de-la-turquie-a-l-union-europeenne-565b5c3b357031c12ae1a2c9

UE-Turquie : les heures de gloire de Davutoglu et Erdogan

Durant un sommet avec l'Union européenne, la Turquie a scellé un pacte pour contenir l'afflux de migrants et a obtenu le versement de 3 milliards d'euros.

De notre correspondante à Bruxelles, Loreline Merelle

Publié le 30/11/2015 à 07:25 - Modifié le 30/11/2015 à 08:38 | Le Point.fr

À Bruxelles, ce 29 novembre, par un dimanche pluvieux, la Turquie a eu son heure de gloire : les 28 chefs d'État européens se sont réunis pour un sommet en son honneur. Du jamais-vu. C'est donc tout sourire que le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, arrive dans la capitale bruxelloise, persuadé que ce « jour historique » marque un « nouveau départ » dans le processus d'adhésion du pays à l'Union européenne, au

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point mort depuis onze ans et le lancement officiel des négociations d'adhésion. Devant la caméra, le responsable turc  affiche un optimisme débordant dont il ne s'est jamais départi ni à l'entrée ni à la sortie du sommet, l'un des plus courts jamais organisés – à peine trois heures. Un optimisme qui ferait presque oublier la raison d'être du sommet : freiner l'arrivée des migrants vers l'Europe.

Ahmet Davutoglu a des raisons d'être satisfait. Malgré un rapport calamiteux de la Commission européenne sur l'élargissement avec la Turquie, sorti en novembre, malgré les manifestations à Istanbul prévues le même jour pour la libération de deux journalistes emprisonnés, malgré le contexte de crise diplomatique avec la Russie, l'Union européenne a quand même voulu garder ses engagements pris deux semaines avant à Malte, notamment le versement de 3 milliards d'euros dans un fonds pour la Turquie ainsi que la tenue du sommet, plusieurs fois menacés de report. L'Union européenne s'est aussi engagée à ouvrir un nouveau chapitre d'adhésion avec la Turquie, à tenir un sommet à haut niveau tous les six mois avec le pays. Mieux encore, poussée par la Turquie, juste avant le sommet, l'Allemagne a organisé une réunion avec seulement huit pays – à laquelle la France n'a pas participé « pour des raisons d'organisation », selon Merkel – pour réinstaller des Syriens venus des camps en Europe.

Assis sur les valeurs démocratiques

Si aucun résultat ou engagement chiffré n'est sorti de cette réunion en marge, il n'en faut pas plus au Premier ministre turc pour dire que l'Europe et la Turquie « partagent la même destinée » avec l'Union européenne. Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a beau répéter qu'il n'y a pas là de quoi « réécrire le processus d'adhésion avec la Turquie » et que les « standards restent les mêmes ». Sur le papier, les Européens acculés se sont assis sur les valeurs démocratiques, pour déballer à la Turquie un tapis rouge. Le Premier ministre turc a prévenu : il ne donnera aucune garantie sur la diminution du nombre de migrants arrivés en Europe. « J'aimerais vous dire que, oui, le nombre de migrants déclinera, mais nous ne pouvons rien dire parce que nous ne savons pas ce qui va se passer en Syrie », affirme-t-il.

Du côté européen, l'embarras était palpable parmi les chefs d'État, visiblement pressés d'en finir au plus vite. François Hollande a d'ailleurs été le dernier à arriver et est parti le premier, deux heures avant la fin de la réunion, pour rejoindre le président chinois. À 20 heures, le sommet était bouclé. La majorité des délégations ont rapporté qu'elles avaient parlé des droits de l'homme et de la liberté d'expression.  « C'est un sommet cartésien, commandé par la raison », défend une source européenne.

Visas turcs

L'ouverture du chapitre de l'adhésion pourrait rester un simple symbole. « L'ouverture d'un chapitre ne signifie pas qu'on est d'accord avec ce qu'il y

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a dedans, mais qu'on est prêt à négocier », affirme une source diplomatique. Et cette conversation peut durer des années. La Turquie avait demandé l'ouverture de cinq autres chapitres, dont celui sur la liberté, la justice et la sécurité. Peine perdue. L'intransigeance de Chypre, opposant à la Turquie, a joué et la déclaration n'en a finalement retenu qu'un.  Certes, les 28 s'engagent à verser une somme importante, bien au-delà des 51 millions d'euros jusqu'ici versés depuis le début de la crise en 2011. Cela reste cependant moins que les 7 milliards que le président Erdogan avait d'abord évoqués. Le financement comme la répartition de ces trois milliards d'euros divisent toujours les États membres qui ont préféré ne pas faire de « cuisine interne » en compagnie de leur homologue turc, mais se sont aussi bien gardés de définir quand le fonds sera rempli.

Le gouvernement turc ne devrait recevoir directement aucun subside direct, l'octroi du financement par projet étant administré par la Commission européenne. « Le plan européen servira uniquement au financement des projets en faveur des réfugiés », a affirmé la chancelière allemande. Objectif : financer la scolarisation des enfants ou encore un meilleur accès au marché du travail -  les réfugiés n'ont pas le droit en Turquie de travailler et doivent passer par les réseaux parallèles et le marché noir -, mais aussi, et c'est moins clair, lutter contre l'immigration irrégulière… Par ailleurs, les Européens ont répondu par l'affirmative à la demande de libéralisation des visas turcs. La Commission européenne accélère le tempo et pourrait présenter une proposition pour exempter de visas de courte durée les Turcs en octobre 2016. Mais cette proposition est conditionnée par l'accélération en parallèle de la mise en oeuvre « complète » de l'accord de réadmission avec la Turquie. D'ici à juin 2016, la Turquie devra réadmettre ses ressortissants turcs en situation irrégulière, mais aussi les ressortissants des pays tiers qui ont transité par la Turquie.

L'UE sur la corde raide

Les gardes-frontières turcs devraient renvoyer tous « ceux qui ne font pas l'objet d'une protection internationale ». Les Afghans et les Pakistanais sont les principaux visés. Ils représenteraient moins d'un quart du nombre de migrants qui arrivent en Turquie*. Or, Ankara ne peut pas fermer sa porte à la majorité des migrants syriens qui passent les frontières turques à moins de faire du refoulement, ce qui est strictement interdit selon la Convention de Genève. Mais comment assurer qu'elle respecte bien ses principes ? Des organisations internationales l'accusent déjà de le faire. L'organisation Human Rights Watch affirme ainsi dans un article paru le 23 novembre que les gardes-frontières interceptent les Syriens à la frontière est et les repoussent par douzaines en Syrie ».

En faisant de la Turquie un partenaire « stratégique », les pays européens jouent sur la corde raide. Ils prennent le risque non seulement de se mettre à dos une partie de leur opinion publique, mais aussi de cautionner les agissements d'Ankara. Une responsabilité lourde à porter.

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* Depuis janvier 2015, on compterait près de 32 % d'Afghans et 2 % de Pakistanais parmi les 379 000 personnes arrivées sur l'île de Lesbos, leur principal point de chute sur le territoire grec, selon un récent rapport du Haut-Commissariat pour les réfugiés (UNHCR).

http://www.lepoint.fr/europe/ue-turquie-les-heures-de-gloire-de-davutoglu-et-erdogan-30-11-2015-1985833_2626.php

Oser un «reset» des relations Europe – Turquie

Mis en ligne il y a 1 heure

Les relations entre la Turquie et l’Union européenne sont au coeur des négociations depuis quelques mois. L’édito de Philippe Regnier.

L’inexorable « crise de la migration », avec ses charrois de désespérés aimantés par l’espoir d’un sort meilleur dans cette bonne vieille Europe, lime fâcheusement le beau projet d’une Union sans frontières. Ce drame ne doit cependant pas conduire les Vingt-Huit à s’abaisser à un marchandage véreux avec la Turquie, principale porte d’entrée pour des cohortes de réfugiés vers l’Europe. Le deal amorcé sur la migration ce dimanche ne saurait ainsi conférer aucun passe-droit à Ankara dans sa longue marche vers l’Europe : question de crédibilité. Migration et adhésion : dossiers séparés !

Pour autant, le « plan d’action conjoint », noué sur l’autel d’intérêts bien compris, offre l’occasion d’une remise à zéro de la relation ambiguë entretenue par la Turquie avec l’Union européenne, et vice versa. C’est la « portée plus large », évoquée hier par le président du Conseil européen Donald Tusk, qu’avait le sommet tenu avec le chef du gouvernement islamo-conservateur turc Ahmet Davutoglu – l’ombrageux président Erdogan, plus que jamais grand vizir de la République, s’est tenu à distance, en son palais d’Ankara, de ce prudent réchauffement des relations.

« La relation avec la Turquie est “fuyante”  : il faut trouver des points d’accroche », relevait avant le sommet une source diplomatique. Le soft power européen dispose d’un outil idéal : les négociations d’adhésion.

Celles-ci sont en panne totale. Elles ont été engagées il y a une décennie, le 3 octobre 2005, dans la perspective d’une adhésion de la Turquie « associée » à l’Europe depuis 1963. Mais sans garantie de résultat : plusieurs Etats membres – Allemagne et France en tête – n’ont jamais caché leur opposition au projet. Et depuis que l’AKP d’Erdogan-Davutoglu bétonne, de plus en plus autoritaire, son emprise sur le pays, réengage une « guerre civile » avec les Kurdes du PKK, on voit qu’Ankara instrumentalise ce processus pour asseoir son prestige, tout en méprisant royalement une série de disciplines qu’implique l’appartenance au « club »

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– s’agissant surtout du respect des libertés et de l’indépendance de l’appareil judiciaire.

La relance des négociations d’adhésion peut dès lors s’avérer vertueuse. Pour les Européens – qui devront pour le coup s’entendre à l’unanimité (ce n’est pas gagné) –, la reprise des pourparlers assure le droit, voire le devoir, de faire passer des messages aux autorités d’Ankara, d’exercer une influence constructive, tout en clarifiant l’enjeu : dans une région qui s’enfonce dans les pires tourments, mieux vaut « réengager » avec une Turquie que l’on espère stable et démocratique, « avec nous plutôt que contre nous ».

Pour le pouvoir turc, dont les rêves de puissance régionale dérivant vers d’autres alliances sont minés par le risque d’isolement et les problèmes économiques, c’est l’occasion de sortir de l’autisme et de faire le choix de la carte européenne.

A jouer, pour notre part, sans hypocrisie, sans naïveté et sans la moindre faiblesse pour les droits fondamentaux bafoués.

http://www.lesoir.be/1056694/article/debats/editos/2015-11-30/oser-un-reset-des-relations-europe-%E2%80%93-turquie

Comment la Turquie s’est engagée dans une impasse stratégiqueAvec le retour de l'Iran sur la scène internationale, la Turquie voit son ambition de devenir la grande puissance régionale déstabilisée.

Laurent Leylekian

Laurent Leylekian est analyste politique, spécialiste de la Turquie.

Atlantico : la Turquie semble encore poursuivre une politique ambiguë face à l’Etat Islamique. L'attaque récente contre l'avion russe participe à l'installer dans l'image d'un partenaire peu fiable. Quelles sont les causes profondes de cette perte de "crédibilité" ?

Laurent Leylekian : Historiquement, la fiabilité et la crédibilité de la Turquie ont toujours été très relatives.

Lorsqu’on relit les câbles diplomatiques du 19ème siècle et du 20ème siècle, on s’aperçoit que les chancelleries occidentales éprouvaient de la méfiance et souvent du mépris vis-à-vis des responsables politiques turcs qu’ils jugeaient généralement "hypocrites" et "obséquieux". Les échanges

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plus récents révélés il y a quelques temps par Wikileaks ne dérogent pas à cette règle.

Il y a cependant deux facteurs relativement nouveaux. Le premier, c’est le personnage d’Erdogan qui a cessé de "faire semblant". Ceci est dû en partie au fait qu’il s’est débarrassé de toute opposition interne et qu’il peut désormais laisser libre cours à ses penchants autocratiques. Mais ce n’est pas la première fois que la Turquie se retrouve dirigée par un homme fort. Ce qui est vraiment nouveau, c’est le profil de tribun populiste d’Erdogan et surtout la rupture qu’il entend consommer avec le modèle occidental.

Cette Turquie retrouve donc le rôle d’antithèse de l’Europe – une antithèse hostile qui plus est – qui fut le sien pendant la majeure partie de son histoire, en tout cas au moins jusqu’à cette période de réformes avortées que fut le Tanzimat. Cette tentative d’arrimage à l’Occident qui s’est poursuivie avec l’épopée d’Atatürk est arrivée à son terme. En fait, nous sommes arrivés à un moment où l’on constate l’échec historique du projet d’ingénierie politique qui consistait à vouloir faire des Turcs des Occidentaux.

L’autre grand facteur, c’est évidemment le retour attendu de l’Iran comme puissance centrale du Moyen-Orient.

Le retour de l’Iran sur la scène internationale vient-il déstabiliser les objectifs de la Turquie pour le leadership régional et mettre un peu plus à mal l’équilibre sunnite/chiite ? Quelles en sont les causes historiques ?

Il faut bien comprendre que la Turquie n’a pris la place centrale qu’elle a aujourd’hui – notamment aux yeux des Etats-Unis – qu’en raison de la révolution islamique en Iran. Cette révolution fut elle-même largement due au ressentiment iranien face à l’impérialisme américain, notamment suite à la destitution de Mossadegh en 1953. L’impérialisme fonctionne mal face à une ancienne puissance impériale. On le voit d’ailleurs aussi dans les relations avec la Turquie et la Russie.

Le retour en grâce de l’Iran va mécaniquement réduire l’importance stratégique jouée et surjouée par Ankara. Téhéran en est bien conscient et peaufine actuellement son image par le biais de discours modérés et responsables. La prise de position du Président Rouhani (iranien ndlr) lors de la destruction du chasseur russe est un modèle du genre. Il a implicitement pointé la désinvolture de ceux qui avaient ordonné cette destruction tout en appelant son "ami et voisine la Turquie à faire sérieusement attention à la situation en raison des circonstances très sensible".

Au-delà de l’intérêt stratégique propre à sa réintégration dans le jeu international, il faut bien voir que l’Iran a également consolidé sa position et son audience dans tout le Proche-Orient par le jeu de la démographie et

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par l’augmentation du niveau d’éducation des populations chiites. Au Liban par exemple, les Chiites qui représentaient moins de 20% de la population vers 1930 en constituent presque 40% aujourd’hui, et une bourgeoisie chiite qui n’existait pas est apparue. En conséquence, la paix est actuellement pour l’Iran le moyen le plus sûr de consolider sa position de leader régional.

Sur le long terme, il ne faut rien exclure : en Turquie même, l’Etat de guerre civile qui s’instaure pourrait conduire certaines populations – les Alevis notamment – à voir d’un bon œil un Iran perçu comme plus bienveillant à leur égard que le pouvoir turc de plus en plus intransigeant d’un point de vue politique et sectaire d’un point de vue religieux. N’oublions pas que la frontière turco-iranienne s’est figée au 16ème siècle après la bataille de Tchaldiran. Cette campagne s’est surtout caractérisée par des massacres en masse de populations alévies apparentées aux Chiites par les troupes du Sultan turc dans les régions de l’actuelle Turquie orientale. La guerre de religion entre Sunnites et Chiites est un des aspects de la rivalité turco-iranienne. Des politiques turques comme la réhabilitation du Sultan Selim – le massacreur d’Alévis –  l’érection forcée de mosquées dans leurs villages et le prosélytisme sunnite à leur égard pourraient à termes renforcer l’influence de l’Iran sur les Alévis turcs.

Plus généralement, comment le pouvoir politique turc a-t-il pu faire un grand écart entre un soutien à l’EI tout en étant intégré à l’OTAN et en rêvant d’une hypothétique adhésion à l’UE ? Le pays est il en train de payer, en quelque sorte, ce double jeu apparent ?

Les responsables politiques turcs ont longtemps été de redoutables diplomates. C’est d’ailleurs ce qui leur a valu la méfiance et l’hostilité que j’évoquais de la part de leurs interlocuteurs occidentaux.

Ces derniers n’ont jamais été dupes mais – bon gré, mal gré – se retrouvaient toujours placés en condition d’accepter le marché fallacieux tel qu’il leur était habilement présenté par Ankara.

La Turquie a ainsi toujours su se vendre à l’Occident comme le rempart à quelque chose : rempart contre les bolchéviques lors de la Guerre Froide, rempart contre les islamistes lorsque les kémalistes étaient aux pouvoir, rempart contre les nationalistes – c’est-à-dire les kémalistes – lorsque l’AKP est advenu, etc. Le problème actuel de la Turquie, c’est que cette corde du soi-disant "rempart" est maintenant bien usée, surtout quand un islamiste de plus en plus décomplexé comme Erdogan prétend être le rempart contre l’islamisme presque siamois de Daech.

Ceci dit, il n’est pas certain qu’il échoue. Regardez, l’Union européenne qui semble tout ignorer des intérêts des Européens vient d’octroyer 3 milliards d’Euros à Ankara et elle a annoncé – dans une indifférence stupéfiante – qu’elle ouvrirait en décembre le chapitre 17 de l’Acquis communautaire sur les "politiques économiques et monétaires". Pour rappel, ce chapitre

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n’est pas anodin : c’est celui qui avait été prioritairement bloqué par la France en 2007 car le Président Sarkozy considérait alors que cela reviendrait à introduire la Turquie dans au cœur des mécanismes financiers de l’Euro et à rendre à termes son adhésion irrémédiable.

Le régime Erdogan qui soutient Daech politiquement et financièrement et qui laisse se déployer les filières d’immigration clandestine vers l’Europe a encore réussi à vendre la Turquie comme "rempart" contre les réfugiés. Face à la pusillanimité européenne, il aurait vraiment tort de se priver.

Concernant le point spécifique de la Russie, en quoi la tension actuelle entre les deux pays peut traduire une "perte de contrôle", ou non,  du gouvernement turc ? 

Les experts militaires semblent maintenant être convaincus que – dépassement de frontière ou pas – l’avion abattu était attendu par les forces armées turques. Il ne s’agit donc pas – selon toute vraisemblance – d’une perte de contrôle, mais bel et bien d’une agression délibérée. En fait, Ankara soutient tout simplement les milices turkmènes par le biais desquelles elle entend favoriser son influence locale – si ce n’est ses prétentions territoriales – sur le nord de la Syrie. Ces milices étaient dernièrement en mauvaise posture face à l’armée syrienne soutenue par l’aviation russe.

A ce sujet deux remarques si vous le permettez car j’aimerais rétablir certaines vérités : D’une part, les "populations turkmènes" ont dans la région une présence relativement récente ; en tout cas dans de telles proportions. Leur implantation a été délibérément favorisée en sous-main par Ankara durant la dernière décennie afin de modifier l’équilibre démographique local. L’Etat turc est champion de telles ingénieries démographiques, au moins depuis Evliya Çelebi, ce voyageur ottoman du 17ème siècle qui attribuait des origines turques fantaisistes à tous les toponymes de l’Empire. Bref, la légitimité de ces populations sur le "djebel turkmène" est pour le moins questionnable. D’autre part, les milices turkmènes sont en grande partie constituées et encadrées par des paramilitaires turcs, souvent des membres du Parti d’Action Nationaliste (MHP) - le parti fasciste turc qui a d’ailleurs fait du soutien aux "Turkmènes" de Syrie l’une de ses lignes d’action politique.

La perte de contrôle, s’il y en a une, ne se situe donc pas à ce niveau car la décision turque était murement réfléchie. En revanche, on peut se demander si le calcul stratégique visant à placer aussi brutalement une ligne rouge aux Russes était vraiment pertinent. Psychologiquement, Poutine et Erdogan se ressemblent beaucoup – aucun ne veut perdre la face – mais le premier est plus "musclé" que le second :

Sur le plan militaire, Moscou vient de déployer des S-400 en Syrie – quasiment les plus modernes de ses systèmes de défense antiaérienne dotés de capacités antimissiles. Erdogan a certes déclaré dans la foulée que "l’utilisation de S-400 contre des chasseurs turcs serait une agression"

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mais le soutien qu’il a reçu de l’OTAN est apparu bien faible en raison de sa position indéfendable. Les Turkmènes risquent de payer très chers leur instrumentalisation par Ankara.

Sur le plan juridique, Moscou a annoncé le rétablissement du régime des visas pour les ressortissants turcs et la Douma vient d’accélérer le projet de loi visant à pénaliser la contestation du Génocide des Arméniens, ce qui contrecarre évidemment la politique négationniste d’Ankara.

Sur le plan économique enfin, la Turquie dépend très largement de la Russie, par exemple pour le tourisme mais aussi et surtout pour ses approvisionnements énergétiques. La Russie vient de demander à ses ressortissants de quitter la Turquie, elle vient d’interdire l’embauche de Turcs par des entreprises russes et elle a établi une liste de produits turcs interdits d’importation. Enfin, elle a annoncé qu’elle privilégierait désormais Israël pour le tourisme. Quant à la question énergétique, c’était mal connaître la capacité de résilience de la Russie que de croire que la baisse des cours du brut allait la mettre à genoux : Moscou se passera plus facilement d’Ankara comme client que la Turquie de la Russie comme fournisseur, surtout si l’alternative pour Ankara c’est… l’Iran !

A moins qu’ils ne parviennent à s’entendre avec Erdogan – ce qui n’est jamais exclu car le "rempart" turc sait aussi se vendre à d’autres – on peut penser que Poutine a plutôt choisi la voie intelligente et efficace d’une "riposte graduée" fondée sur des rétorsions économiques et politiques.

Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/comment-turquie-est-engagee-dans-impasse-strategique-laurent-leylekian-2469529.html#vPuVlZTjheUGufWW.99

L'Europe en route vers l'inconnuLaurent Leylekian

Analyste politique

Publication: 30/11/2015 08h07 CET Mis à jour: Il y a 1 heure

L'Union européenne nous promettait un rêve éveillé. Confrontée à une agression sans précédent, elle semble découvrir ce qui pour elle est sans doute un cauchemar, à savoir que l'Histoire est profondément tragique et qu'elle est d'abord et avant tout régie par des volontés de domination, aussi puissantes qu'irrationnelles. Cette volonté prend aujourd'hui le masque de l'islamisme là où elle prenait hier celle du fascisme ou du stalinisme.

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L'Europe a longtemps cru qu'elle conjurerait de telles déraisons par l'invocation d'une autre extravagance, celle de la libre circulation des hommes, des capitaux et des idées. Elle a cru -un peu par sincérité, beaucoup sous influence- que c'était la fin de l'Histoire, que "la construction européenne est une fabuleuse réussite, qui a ouvert une ère de paix, de prospérité et de stabilité sans précédent dans l'histoire, et atténué les effets, pour ses citoyens, des chocs produits par les changements extérieurs". Je revois encore Olli Rehn, alors Commissaire à l'Elargissement, prononcer un discours au Parlement européen où il affirmait avec morgue "je viens d'un pays prospère et ennuyeux, la Finlande. Nous voulons faire des Balkans occidentaux une zone aussi prospère et ennuyeuse que la Finlande". Les Balkans ne sont pas vraiment devenus prospères mais on ne s'ennuie plus en Europe; on y meurt par la grâce de bureaucrates dépourvus de culture historique et frappés d'irréalité.

Les derniers attentats démontrent s'il le fallait que lesoft power sans hard power est aussi illusoire qu'une économie de service dépourvue de sa base industrielle. On le sait partout dans un monde qui réarme massivement et où seul l'Europe désarme. On le sait notamment aux Etats-Unis qui ne se sont jamais départis de leurs attributs de puissance -les vrais- tout en poussant l'Europe à l'insignifiance dont elle pâtit aujourd'hui.

Il faut donc espérer que les attentats de Paris fassent une autre victime. Celle de ce paradigme par lequel l'Union se concevait comme un hall de gare et de sa zone de chalandise associée -pour laquelle le mot arabe de souk renferme une connotation finalement bien appropriée. Il faut espérer que la libre circulation des terroristes et des kalachnikovs viennent mettre un terme à une telle vacuité où le besoin identitaire non assouvi de milliers de jeunes européens les a conduits dans les bras de Daech. L'Homme est ainsi fait qu'il " préfère encore vouloir le néant plutôt que de ne rien vouloir".

Confrontée à un tel nihilisme, l'Europe va-t-elle se ressaisir et enfin proposer le projet de société qui lui fait défaut? Parviendra-t-elle à ce dépassement que Nietzsche appelait de ses vœux et qui doit faire de nous des " bons Européens "? En un mot, parviendra-t-elle à ce nécessaire réarmement moral? Rien n'est moins sûr car la ligne de crête est étroite. Deux conflits mondiaux nous ont peut-être vaccinés plus que tous autres contre les délires nationalistes, raciaux ou contre ceux d'une société sans classe; mais l'ornière n'est jamais loin. Et il est par ailleurs désormais prouvé que la chimère libérale d'une société sans autres relations entre les hommes que celles du contrat et sans autre récit que celui de l'échange marchand est tout aussi délétère. On peut s'en réjouir ou le déplorer mais le marché ne fait pas société parce qu'il ne fait pas rêver et il ne fait pas rêver car il ne propose aucune transcendance.

Encore une fois donc, nous voilà à l'avant-garde de l'histoire humaine. Les Européens ont inventé la modernité et la foi en l'avenir qui la caractérisait,

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ils ont expérimenté la postmodernité et ses désillusions, ils doivent désormais découvrir -toujours seuls et toujours sans boussole- ce qui adviendra après. Vaste programme dont la mise en œuvre promet d'ores et déjà bien des bouleversements.

http://www.huffingtonpost.fr/laurent-leylekian/leurope-en-route-vers-linconnu_b_8677050.html

Sommet UE-Turquie pour endiguer la crise migratoiredimanche 29 novembre 2015 18h44

par Francesco Guarascio

BRUXELLES (Reuters) - Les dirigeants européens et le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu sont réunis ce dimanche à Bruxelles dans l'espoir de signer un accord qui offrirait à Ankara des financements et une relance des négociations d'adhésion en échange de sa promesse de contribuer à endiguer le flot de migrants arrivant en Europe.

D'après des diplomates, les Vingt-Huit ont négocié toute la journée de samedi pour s'entendre sur une position commune. "Nous avons trouvé un accord qui, je l'espère, sera accepté par toutes les parties aujourd'hui", a dit le président du Conseil européen, Donald Tusk, à son arrivée au sommet.

Selon le projet de conclusion que Reuters a pu consulter en fin de matinée, "les deux parties vont, comme convenu et avec effet immédiat, mettre en oeuvre leur coopération active sur les migrants qui ne nécessitent pas une protection internationale, en empêchant les entrées en Turquie et dans l'UE, en assurant la mise en oeuvre des dispositions bilatérales de réadmission et en renvoyant rapidement les migrants qui ne nécessitent pas une protection internationale vers leurs pays d'origine".

En échange de son implication dans la plus grave crise migratoire en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale, le gouvernement turc recevra trois milliards d'euros d'aide européenne pour financer la prise en charge des migrants se trouvant sur son territoire (ce montrant pourra être révisé ultérieurement en tenant compte des évolutions).

De même, Ankara obtient la réouverture dès le mois prochain d'un nouveau chapitre des négociations sur une adhésion de la Turquie, dans l'impasse depuis 2005.

A son arrivée à Bruxelles, Ahmet Davutoglu a salué un "jour historique dans notre processus d'accession à l'UE" et un "nouveau départ" dans les relations entre Ankara et les Européens.

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"NE SOYONS PAS NAÏFS"

Selon Donald Tusk, environ 1,5 million de personnes sont entrées illégalement dans l'UE en 2015.

La plupart ont transité par la Turquie, faisant de ce pays un partenaire indispensable et incontournable, au point que des diplomates européens se demandaient samedi soir si Ankara, conscient de son statut central dans ce dossier, ne produirait pas de nouvelles demandes.

"Les Turcs négocient toujours jusqu'à la dernière seconde. Pourquoi est-ce que ce devrait être différent cette fois-ci?", s'interrogeait ainsi un diplomate européen, notant que le président turc Recep Tayyip Erdogan n'a pas fait le déplacement de Bruxelles, envoyant son Premier ministre.

Quoi qu'il en soit, a mis en garde dimanche le président du Conseil européen, la Turquie ne détient pas seule la solution à la crise et un accord avec Ankara, a poursuivi Tusk, ne suffira pas à mettre un terme à la crise si l'UE ne parvient à contrôler fermement ses frontières extérieures. "Ne soyons pas naïfs, la Turquie n'est pas la seule clef pour résoudre la crise migratoire (...) Sans contrôle de nos frontières extérieures, Schengen appartiendra à l'histoire ancienne", a-t-il dit.

Entrés en vigueur en 1995 et progressivement étendus, les accords de Schengen ont supprimé les contrôles aux frontières intérieures et renforcé la coopération policière à 26 pays, dont 22 membres de l'Union européenne.

RÉADMISSION

Les mesures prises par l'UE ces derniers mois n'ont pas été très efficaces pour la gestion des flux de migrants. Et si l'hiver risque de réduire le nombre d'arrivants pendant quelques mois, il rend aussi les choses très difficiles pour les milliers de personnes coincées aux frontières fermées des pays des Balkans.

D'après le projet d'accord, les Européens prévoient de verser trois milliards d'euros à la Turquie pour les 12 à 24 mois prochains en souhaitant qu'Ankara utilise cette enveloppe pour améliorer le quotidien des 2,3 millions de Syriens réfugiés sur son sol de sorte qu'ils soient moins incités à s'embarquer pour la Grèce, pays de "première arrivée" dans l'UE.

L'UE veut aussi que le gouvernement turc rende la traversée de Turquie vers les îles grecques plus difficile et qu'il empêche d'entrer les Afghans et autres migrants asiatiques qui passent par la Turquie pour se rendre en Europe.

Bruxelles veut enfin que la Turquie tienne sa promesse de reprendre les migrants qui ont réussi à atteindre la Grèce mais qui ensuite ne réussissent pas à obtenir l'asile politique.

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De son côté, la Turquie souhaite davantage de fonds. L'offre originelle de l'UE portait sur trois milliards d'euros sur deux ans. La nouvelle offre ne devrait plus comporter de calendrier précis parce qu'Ankara espère obtenir plus.

Si Ankara remplit ses obligations, les ressortissants turcs obtiendront plus facilement des visas pour se rendre en Europe.

(avec Robin Emmott, Sabine Siebold, Gabriela Baczynska, Jan Strupczewski, Alastair Macdonald et Ercan Gurses; Danielle Rouquié, Pierre Sérisier et Henri-Pierre André pour le service français)

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN0TI0G720151129

La Turquie et l'UE trouvent un accord sur l'accueil des réfugiésPar RFI Publié le 30-11-2015 Modifié le 30-11-2015 à 04:46

soir à Bruxelles a débouché sur un accord. Ankara va contribuer aux efforts visant à endiguer le flux de migrants qui convergent vers l'Europe en contrepartie d'une aide financière, de l'octroi de visas et d'une relance des négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

Avec notre bureau à Bruxelles,

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu avait bien des raisons d’apparaître très souriant à l’issue de la rencontre avec les dirigeants européens, dimanche soir à Bruxelles.

Les Vingt-Huit ont confirmé une enveloppe de 3 milliards d’euros pour freiner le flux de migrants en provenance de Turquie. Cette aide doit permettre au pays d'améliorer les conditions d'accueil des réfugiés syriens sur son territoire afin de fixer une partie de ces migrants sur son sol. 

Libéralisation des visas et négociations d'adhésion

Ils ont également promis un accord sur la libéralisation des visas pour les ressortissants turcs à l’automne 2016.

Et enfin, ils se sont engagés à relancer le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, gelé depuis des années.

Autant de demandes qui, il y a encore quelques mois, n’auraient eu aucune chance d’aboutir.

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Les droits de l'homme mis de côté

Pour de nombreux observateurs, ce rapprochement tombe à un bien mauvais moment, quelques jours à peine après de nouvelles arrestations de journalistes en Turquie.

L’Europe a-t-elle détourné le regard des dérives autoritaires du régime turc ? Non, répond le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

« Cet accord ne va pas nous faire oublier les divergences qui subsistent encore avec la Turquie en ce qui concerne la liberté de la presse ou les droits de l'homme. Ce seront des questions sur lesquelles nous reviendrons encore et encore pour justement réduire l'écart qui nous sépare », affirme-t-il.

http://www.rfi.fr/europe/20151130-turquie-union-europeenne-trouvent-accord-accueil-refugies-syriens

Sommet UE-Turquie : ce qu’espèrent les Européens, ce qu’exigent les TurcsLe Monde.fr | 29.11.2015 à 12h20 • Mis à jour le 30.11.2015 à 08h00 | Par Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen)

Les 28 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se réunissent pour trois heures de discussions avec le premier ministre turc Ahmet Davutoglu, dimanche 29 novembre à Bruxelles. Quel est le but de cette inédite rencontre au sommet, réclamée depuis des semaines par la chancelière allemande Angela Merkel ?

Ils espèrent obtenir d’Ankara un engagement ferme afin de juguler l’afflux des réfugiés en Europe, qui transitent par la Turquie. Depuis le début de l’année, plus d’un million de Syriens, Irakiens, Afghans, Pakistanais, sont déjà arrivés en Europe, il s’agit de la plus grande crise migratoire sur le continent depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.

L’Union demande à la Turquie d’aider davantage les 2,2 millions de Syriens, qui fuient la guerre civile et qui, depuis quatre ans, sont venus se réfugier chez elle. Mais qui manquent d’écoles pour leurs enfants, de soins, etc. Elle veut aussi qu’Ankara garde mieux sa frontière avec la Grèce, premier pays d’entrée des migrants en Europe, qu’elle fasse mieux la chasse aux passeurs, aux faux passeports, et accepte de prendre en charge les migrants économiques venus des côtes turques mais refoulés en Grèce car non éligibles au droit d’asile.

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Ce qu’exigent les Turcs en échange

Ankara veut une aide financière pour prendre en charge ces réfugiés ; au moins 3 milliards d’euros par an. Elle demande aussi de l’argent pour mieux équiper ses douaniers, notamment pour acheter des bateaux garde-côtes. Mais le gouvernement d’Ahmet Davutoglu exige surtout que ce sommet soit l’occasion d’un accord beaucoup plus large.

Il veut la relance du processus d’adhésion de la Turquie à l’UE, complètement gelé depuis des années. Ce processus avait été lancé officiellement en 2004. Mais Chypre bloque l’ouverture de chapitres de négociations, qu’elle conditionne à un accord sur l’occupation du nord de l’île par la Turquie. D’autres pays, à commencer par la France pendant la présidence de Nicolas Sarkozy, ont aussi beaucoup freiné le processus. Ankara exige aussi une libéralisation accélérée de la délivrance de visas (courts séjours, touristiques) aux Turcs en Europe : elle espère qu’elle interviendra en 2016 plutôt qu’en 2017.

A quoi devrait ressembler l’accord signé dimanche ?

Les diplomates ont négocié jusqu’à samedi soir pour trouver un terrain d’entente. Les Européens ne devraient pas « lâcher » sur les 3 milliards d’euros : ils acceptent cette somme, qui doit aller en priorité à des actions en faveur des Syriens (non pas directement au budget turc), mais ne s’engagent pas sur sa périodicité (tous les ans, tous les deux ans ?). Par ailleurs, ils ne précisent pas d’où viendra cet argent.

Pour l’instant, 500 millions d’euros ont été dégagés du budget de l’UE, et la Commission européenne a demandé aux Etats membres d’avancer le reste. Mais la plupart refusent d’apporter des contributions directes, pour des raisons d’affichage politique (impossible pour le gouvernement Chypriote, par exemple, de dire qu’il va aider directement la Turquie) et exigent que le solde soit lui aussi trouvé dans le budget de l’UE.

Concernant le processus d’adhésion, les Européens ne devraient s’engager concrètement que sur l’ouverture du chapitre 17 des négociations (politiques économiques et monétaires), qui, sommet ou pas, aurait de toute façon pu être ouvert dans les mois qui viennent. L’accord ne mentionnera pas les chapitres 23 et 24 (justice, droits fondamentaux, libertés, sécurité), malgré l’insistance des Turcs.

Ankara, de son côté, ne s’engagera sur aucun calendrier précis de déploiement des mesures de « contingentement » des réfugiés demandées par les Européens.

La question des droits de l’homme, grande absente

Les atteintes flagrantes aux libertés d’informer, les dérives autoritaires du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, la répression brutale contre les Kurdes, l’ambiguïté d’Ankara vis-à-vis de l’organisation

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Etat islamique ne devraient pas être évoquées dans les conclusions du sommet de dimanche. « Il en sera peut-être question, mais dans le huis clos des discussions » selon des diplomates européens. S’ils répètent qu’ils ne transigeront pas sur leurs principes, les dirigeants européens, aux abois à cause de la crise migratoire, ont fait le choix de la « realpolitik ».

Ces derniers jours, pourtant, deux journalistes (Can Dündar et Erdem Gül, du quotidien Cumhuriyet) ont encore été emprisonnés pour des articles dénonçant l’existence de livraisons d’armes des services secrets turcs à l’organisation Etat islamique. « Nous espérons que votre volonté de trouver une solution n’entamera pas votre attachement aux droits de l’homme, de la presse et d’expression, qui sont les valeurs fondamentales du monde occidental » ont déclaré ces deux journalistes, dans une lettre adressée dimanche aux 28 leaders européens.

Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Correspondante à Bruxelles

http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/11/29/sommet-ue-turquie-ce-qu-esperent-les-europeens-ce-qu-exigent-les-turcs_4819929_3214.html

Accord entre l'Europe et la Turquie pour freiner l'afflux de migrantsPar Jean-Jacques Mevel Mis à jour le 29/11/2015 à 21:14

Publié le 29/11/2015 à 19:59

La Turquie s'engage à contenir le flot de réfugiés en échange de contreparties politiques et financières, dont la relance des négociations sur son adhésion à l'Union européenne.

Les Européens ont donné dimanche un feu vert sans conviction à une aide de 3 milliards d'euros en faveur de la Turquie, qui devra en retour freiner l'arrivée des réfugiés en Grèce. C'est un succès pour les efforts conjugués d'Angela Merkel et de Recep Tayyip Erdogan. Pour les autres, le sommet n'a pas dissipé deux inquiétudes: l'ampleur des concessions faites à Ankara et l'ambition affichée de Berlin de «réinstaller» davantage de Syriens à travers l'UE, grâce à un nouveau système de quotas.

La Turquie, boudée par les Européens depuis des années, a eu son quart d'heure triomphal. «C'est un jour historique pour notre processus d'accession (à l'UE). Nous allons forger la destinée du continent», a assuré, tout sourire, le premier ministre Ahmet Davutoglu à son arrivée à Bruxelles. Ses interlocuteurs insistent, à l'image de François Hollande, sur le respect des «engagements pris», avant tout une décrue mesurable des passages illégaux à travers la mer Égée.

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Sur la même ligne, Angela Merkel fait en même temps monter la pression sur ses partenaires européens. L'Allemagne, submergée par plus de 800.000 arrivées depuis le début de l'année, veut «remplacer l'immigration illégale par une immigration légale», en provenance directe de Turquie et à destination de l'UE. Des scénarios cités dans la presse allemande évoquent de 300.000 à 500.000 de ces «réinstallations» organisées, à se partager dans les années à venir au-delà des 160.000 agréées en septembre. Aucun des autres dirigeants n'a soutenu le projet de Berlin, qualifié de «pure chimère» par un diplomate de haut rang.

« De l'argent destiné aux réfugiés et non pas à la Turquie. Comme au Liban ou en Jordanie, il faut soutenir ceux qui aident les réfugiés. »

Federica Mogherini, chef de la diplomatie de l'UE

L'application du «plan d'action» noué avec la Turquie dépend maintenant de Recep Tayyip Erdogan. Dimanche, l'homme fort d'Ankara a laissé son premier ministre à la manœuvre. Les Européens attendent un signal concret, dans les jours à venir: une offensive contre les passeurs qui prospèrent sur la côte turque. Ils tablent ensuite sur une chute des arrivées en Grèce, la Turquie s'étant engagée à «fixer» tout ou partie des 2 millions de Syriens déjà réfugiés chez elle. Ceux-là devraient obtenir des permis travail et la scolarisation de leurs enfants.

C'est le but affiché de l'aide non remboursable de 3 milliards, à titre initial. «De l'argent destiné aux réfugiés et non pas à la Turquie, assure au Figaro Federica Mogherini, chef de la diplomatie de l'UE. Comme au Liban ou en Jordanie, il faut soutenir ceux qui aident les réfugiés.» Les Européens se sont engagés sur le montant de l'assistance à Ankara. Mais le partage de la facture reste à faire.

La Turquie a négocié dur face à une Europe en position de faiblesse, déstabilisée par l'exode des réfugiés, préoccupée par l'avenir de l'espace Schengen et pour finir inquiète d'infiltrations terroristes. Certains s'inquiètent de trop de concessions, pour un bénéfice incertain. «S'en remettre ainsi à la Turquie est une démission collective, dit en privé un dirigeant européen. Nous sommes piégés, certes. Mais il est naïf de croire qu'il suffira de payer pour retrouver le contrôle de la frontière» externe de l'UE.

Le sommet a raboté deux concessions politiques majeures, arrachées dans la dernière ligne droite par le président Erdogan. D'abord la promesse d'une exemption de visa UE pour les 75 millions de Turcs, dès octobre 2016: Ankara devra d'abord réadmettre systématiquement les clandestins qui continueraient de passer. Ensuite l'ouverture de nouveaux «chapitres» dans les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE: après deux ans d'immobilisme, les Vingt-Huit s'engagent à en ouvrir un en décembre, mais pas la demi-douzaine escomptée.

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http://www.lefigaro.fr/international/2015/11/29/01003-20151129ARTFIG00156-migrants-accord-entre-bruxelles-et-ankara.php

Accord de l'UE sur une aide pour la TurquieRéfugiésUne aide de 3 milliards d'euros va permettre d'aider les réfugiés syriens en Turquie.

29.11.2015

Les dirigeants européens et la Turquie se sont mis d'accord dimanche sur un fonds de 3 milliards d'euros pour aider la Turquie à accueillir des réfugiés syriens, a indiqué le président du Conseil européen, Donald Tusk, à l'issue d'un sommet à Bruxelles. Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a lui salué «un jour historique».

Les deux parties ont également décidé d'activer un «plan d'action commun» pour endiguer l'afflux de réfugiés, et de «redynamiser» les négociations en vue d'une adhésion de la Turquie à l'Union européenne, ont déclaré les dirigeants de l'UE et le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu lors d'une conférence de presse.

«Nous allons augmenter notre aide aux réfugiés syriens en Turquie grâce à un nouveau fonds de 3 milliards d'euros», a expliqué Donald Tusk, l'organisateur de ce sommet inédit entre la Turquie et les 28 chefs d'Etats ou de gouvernement européens. «Nous allons contrôler très précisément l'utilisation de ces 3 milliards d'euros», a par ailleurs promis le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

Plan d'adhésion

Le plan d'action commun «activé» dimanche avec la Turquie «met en place un plan clair pour un rétablissement rapide de l'ordre à notre frontière partagée», s'est félicité Donald Tusk, tout en assurant que l'UE «n'attendait de personne de garder ses frontières» à sa place.

En contrepartie, «le processus d'adhésion (de la Turquie) doit être redynamisé», a-t-il ajouté, confirmant que le chapitre 17 des négociations d'adhésion (politiques économiques et monétaires) allait être ouvert.

Ce sommet «ne nous amènera pas à oublier les divergences qui subsistent encore avec la Turquie sur les droits de l'homme ou la liberté de la presse, nous y reviendrons», a prévenu Jean-Claude Juncker.

Année charnière

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Visiblement très satisfait de sa journée à Bruxelles, Ahmet Davutoglu a pris soin de mettre en avant la relance du processus d'adhésion de son pays à l'UE plutôt que la question des réfugiés lors de son intervention devant les médias aux côtés de Tusk et Juncker. Il a qualifié ce sommet d'«historique» en la matière.

«Nous nous attendons à un élan majeur dans nos rapports», a déclaré Ahmet Davutoglu lors d'une conférence de presse au terme des discussions. Pour lui, ce sommet extraordinaire consacre «le début d'un nouveau processus» dans les rapports entre Ankara et les pays de l'Union. «Je pense que 2016 sera une année charnière dans les relations», a-t-il continué, visiblement très satisfait.

Problème partagé

Évoquant la crise des migrants en quittant Ankara pour Bruxelles, le Premier ministre turc avait auparavant averti que la Turquie, qui accueille sur son sol 2,2 millions de réfugiés syriens et 300'000 autres irakiens, «ne doit pas porter seule le problème migratoire».

«Ce problème n'est pas celui de la Turquie ni de l'UE, mais nous devons faire en sorte de travailler ensemble pour endiguer une nouvelle vague de migrants», a plaidé le chef de l'exécutif turc. «Ces 3 milliards d'euros ne sont pas donnés à la Turquie, ils iront aux réfugiés syriens dans l'esprit de partager le fardeau», a fait remarquer Ahmet Davutoglu. «Je peux vous assurer que la Turquie tiendra les promesses énoncées dans le plan d'action», a-t-il promis.

Quoi qu'il en soit, a mis en garde dimanche le président du Conseil européen, la Turquie ne détient pas seule la solution à la crise. Un accord avec Ankara, a poursuivi Tusk, ne suffira pas à mettre un terme à la crise si l'UE ne parvient à contrôler fermement ses frontières extérieures.

«Ne soyons pas naïfs, la Turquie n'est pas la seule clef pour résoudre la crise migratoire (...) Sans contrôle de nos frontières extérieures, Schengen appartiendra à l'histoire ancienne», a-t-il dit.

Libéralisation des visas

L'UE veut aussi que le gouvernement turc rende la traversée de Turquie vers les îles grecques plus difficile et qu'il empêche d'entrer les Afghans et autres migrants asiatiques qui passent par la Turquie pour se rendre en Europe.

Si Ankara remplit ses obligations, les ressortissants turcs obtiendront plus facilement des visas pour se rendre en Europe. En tant que membre de l'espace Schengen, la Suisse serait aussi concernée par cette libéralisation des visas pour les ressortissants turcs.

(ats/nxp)

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(Créé: 29.11.2015, 22h14)

http://www.tdg.ch/monde/Accord-de-l-UE-sur-une-aide-pour-la-Turquie/story/24803034

Réfugiés : l’Europe scelle un accord avec une Turquie en position de forceRenaud Honoré / Correspondant à Bruxelles et Catherine Chatignoux / Chef de service adjointe | Le 29/11 à 19:43

Les Européens vont offrir des aides pour favoriser le maintien des réfugiés syriens en Turquie, et un nouveau chapitre des discussions d’adhésion à l’Union va être ouvert . Ce rapprochement avec une Turquie plus autoritaire interpelle.

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a montré, ce dimanche, son plus beau sourire devant les caméras de télévision. Content, il pouvait l’être tant les Européens avait mis les petits plats dans les grands pour accueillir le dirigeant : ainsi les 28 chefs d’Etat et de gouvernement s’étaient déplacés à Bruxelles pour sceller un partenariat avec la Turquie sur la question des réfugiés _d’ordinaire, seuls les présidents de la Commission européenne et du Conseil sont présents pour ces sommets bilatéraux.

Européens et Turcs n’ont pas parlé d’une même voix

Pour autant, Européens et Turcs ne parlaient pas tout à fait d’une même voix. François Hollande, le président français, a souligné que cet accord était dans « l’intérêt de tous », et notamment celui « des réfugiés qui doivent rester au plus près de leur pays d’origine ». Mais cette question des migrants ne semblait pas être la priorité de Ahmet Davutoglu, qui a avant tout souligné le « jour historique dans notre processus d’accession à l’UE ». «  Les Turcs ont voulu en profiter pour relancer le partenariat entre nous. Nous étions d’accord pour aller plus loin que le seul sujet migratoire compte tenu du contexte géopolitique. La difficulté était de relancer certains chantiers sans abandonner nos exigences », explique un diplomate européen de haut rang.

Donnant-donnant

Dans le détail, l’accord scellé acte une politique du donnant-donnant : les Européens vont offrir aides et assistance pour favoriser le maintien des réfugiés syriens en Turquie – via une aide de 3 milliards d’euros, même si les Européens ne sont pas d’accord entre eux pour savoir qui va payer – contre une action plus résolue des Turcs pour lutter contre l’immigration illégale et les passeurs. Le gouvernement turc demandait également que

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soit décidée une politique de réinstallation – offrir l’asile à des Syriens présents dans les camps turcs sans qu’ils prennent la mer. Angela Merkel poussait également pour cette mesure qui revient à instaurer un canal légal et limité de migration afin d’endiguer le flot d’arrivées illégales, et ce afin de calmer sa majorité politique. Le chiffre de 400.000 réfugiés par an a même été évoqué dans la presse allemande. Mais ce dispositif effraye encore beaucoup d’Européens, et il est mentionné de façon très vague dans l’accord.

Signaux politiques

Au delà, la déclaration politique signée par les deux partenaires vaut avant tout par ses signaux politiques. Ainsi la négociation sur la libéralisation des visas pour les nationaux turcs venant en Europe va être relancée , avec l’objectif de conclure à l’automne 2016. Par ailleurs, un nouveau chapitre des discussions d’adhésion va être ouvert – celui sur les affaires économiques, Chypre ayant refusé que d’autres chapitres soient ouverts. Enfin il a été convenu que des sommets UE-Turquie se tiendront deux fois par an. En clair, Ankara a de quoi être satisfait.

Revirement politique complet de la part des Européens

Cet accord marque un revirement politique complet de la part des Européens. Ces dernières années, la dérive nationaliste du président Recep Tayyip Erdogan, et ses atteintes répétées aux libertés publiques avaient poussé les principaux dirigeants de l’Union à prendre leur distance vis-à-vis d’Ankara. La mise en examen et l’emprisonnement, jeudi dernier, de deux journalistes réputés du quotidien d’opposition Cumhuriyet pour avoir révélé que le pays avait livré en 2014 des armes aux rebelles syrien est le dernier exemple des excès du régime turc.

L’urgence de la situation migratoire aux frontières de l’Union et la guerre en Syrie les poussent aujourd’hui à renouer en urgence avec leur peu sympathique voisin turc, qualifié par le président Tusk de « partenaire clé » dans la crise migratoire, la lutte anti-terroriste et la crise syrienne. Même la destruction d’un bombardier russe mardi par l’aviation turque -à laquelle Moscou a répondu samedi par un train de sanctions économiques- a été minimisée par les Européens. Le réalisme les oblige aujourd’hui à renouer avec Ankara même si c’est le pire moment pour relancer la dynamique de l’adhésion de la Turquie.

Catherine Chatignoux et Renaud Honoré (à Bruxelles)

http://www.lesechos.fr/monde/europe/021518645298-refugies-leurope-scelle-un-accord-avec-une-turquie-en-position-de-force-1179780.php

L’encombrant allié turc

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Par Marc Semo — 29 novembre 2015 à 21:26

Diplomatie . Dérive autoritaire, conflit avec les Kurdes, ambiguïtés dans la lutte antijihadiste… Alors qu’un sommet se déroulait ce dimanche, l’incontournable Ankara inquiète les Vingt-Huit.

Jamais depuis la chute du Mur, la Turquie n’a été aussi importante aux yeux des Européens. Jamais pourtant depuis l’ouverture des négociations d’adhésion, à l’automne 2005, elle n’a autant inquiété les Vingt-Huit. L’assassinat du bâtonnier de Diyarbakir, Tahir Elçi, souligne la dangereuse montée des tensions dans le Sud-Est, où vivent la majorité des 15 millions de Kurdes du pays. L’inculpation jeudi pour espionnage du directeur du quotidien de gauche Cumhuriyet, Can Dündar et du responsable de la rédaction d’Ankara Erdem Gül - qui risquent 20 ans de prison après avoir publié des photos montrant des livraisons d’armes début 2014 par les services turcs à des combattants syriens - rappelle la réalité des dérives autoritaires du président Recep Tayyip Erdogan, dont le parti, l’AKP (au pouvoir depuis 2002), a triomphé aux législative de novembre. La relation avec Ankara n’en reste pas moins essentielle, aussi bien pour lutter contre l’Etat islamique (EI) que dans la gestion des réfugiés fuyant la Syrie. Quitte, pour Bruxelles, à fermer les yeux sur le reste. Autant de questions qui ont dominé le sommet de dimanche entre l’Union européenne et Ankara, au cours duquel a été adopté le principe d’une aide de 3 milliards d’euros destinée à l’acceuil des réfugiés syriens en Turquie.

Quel est l’enjeu ?

Dans cette réunion orchestrée par Donald Tusk, le président du Conseil européen, les dirigeants de l’Union européenne (UE) devaient obtenir l’engagement du Premier ministre islamo-conservateur turc, Ahmet Davutoglu, à endiguer le flot des migrants en échanges d’importantes contreparties financières (3 milliards d’euros sur un ou deux ans) alors que la Turquie accueille déjà sur son sol 2 millions de réfugiés, mais aussi une relance du processus d’adhésion enlisé depuis six ans. «L’Europe a redécouvert la Turquie parce qu’aujourd’hui son objectif prioritaire est de réduire le flux de migrants qui la déstabilise, constate un haut diplomate européen, si ce flot ne se tarit pas, nombre de gouvernements européens seront en difficulté avec des risques de réaction en chaîne.» Mais le pouvoir turc veut obtenir un certain nombre de concessions hautement symboliques, dont une accélération des négociations pour faciliter la délivrance des visas européens aux ressortissants de son pays.

Il y a aussi l’affichage politique. Depuis la répression des grands mouvements de protestation du printemps 2013 sur la place Taksim à Istanbul, la plupart des grands pays européens se sont distanciés de l’homme fort d’Ankara et d’un pouvoir AKP longtemps considéré comme un modèle conciliant islam, démocratie et dynamisme économique. Mais nécessité fait loi. La chancelière allemande, Angela Merkel, s’était rendue en Turquie fin octobre pour une visite qui a, de fait, conforté Erdogan

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avant les élections du 1er novembre. Bruxelles promet également l’ouverture du chapitre 17 du processus d’adhésion sur les politiques économiques et monétaires. Ahmet Davutoglu s’est félicité «d’un jour historique dans le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne».

Quelle coopération militaire ?

C’est une situation paradoxale. Pilier du flanc sud-est de l’Otan, la Turquie, seul pays à majorité musulmane de l’Alliance avec une armée de 600 000 hommes, devrait jouer un rôle clé dans le combat contre les jidhadistes, comme dans la politique que les Occidentaux veulent mettre en œuvre en Syrie, notamment pour le verrouillage des 900 kilomètres de frontière. Jusqu’ici, cela n’a pas été le cas, même si depuis l’attentat d’Ankara (102 morts le 10 octobre), la Turquie a accentué son engagement contre l’EI. «Il est crucial, pour la relance de ses relations avec l’UE, que le président turc revoie sa politique étrangère régionale pour se mettre au diapason de ses partenaires, car sinon il sera encore plus isolé», souligne le même haut diplomate européen. Si finalement Ankara s’est engagé concrètement dans la coalition depuis juillet, l’essentiel de ses bombardements en Syrie comme en Irak ont visé les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une menace majeure pour sa sécurité et son objectif principal reste avant tout le départ de Bachar al-Assad. D’où les tensions avec la Russie, dont l’intervention vise avant tout à affaiblir la rébellion contre Bachar Al-Assad et à bétonner ce qui reste du régime.

La destruction par les chasseurs turcs d’un Sukhoï 24 à la limite de son espace aérien est venue rappeler la difficulté de mettre ensemble des pays aux objectifs opposés. Le président américain, Barack Obama, avait alors rappelé que l’avion russe n’aurait pas été détruit «s’il avait bombardé l’EI à 200 kilomètres plus au sud et non les rebelles démocratiques près de la frontière turque». En rétorsion, le Kremlin a adopté des sanctions économiques, comprenant le rétablissement du régime des visas. Ce différend complique encore la donne, alors que Paris cherche le front le plus large contre l’EI et que les Européens insistent sur la nécessité d’un processus de transition politique en Syrie incluant Moscou et Téhéran. Erdogan tente maintenant de calmer les choses, se disant attristé par la mort du pilote russe et affirmant qu’il aurait préféré que «cet incident n’ait pas eu lieu». Pour 60 % de ses fournitures en gaz, la Turquie dépend de la Russie. Le reste pour l’essentiel vient d’Iran.

Que peut faire l’Union européenne sur les libertés ?

Dans son rapport annuel sur la Turquie, la Commission a fustigé «les graves reculs» de la liberté d’expression. Mais la marge de manœuvre dont dispose Bruxelles reste limitée, au-delà des protestations verbales. «L’UE désormais traite moins la Turquie comme un futur membre que comme un partenaire dans le cadre de sa politique de voisinage», souligne le politologue Ahmet Insel. En clair, comme un pays dont on espère la

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coopération mais sans trop vouloir s’impliquer sur ses dynamiques internes. Deux chapitres fondamentaux du processus d’adhésion (les 23 et 24) sur les droits de l’homme et la réforme de la justice qui permettraient de faire pression sur Ankara sont toujours gelés à cause du blocage sur le dossier chypriote. Tout dépend finalement de la bonne volonté d’Ankara. Après le nouveau triomphe de son parti dans les urnes, Erdogan va-t-il accentuer sa dérive autoritaire ou relancer quelques réformes ? «Il semble prendre conscience des risques d’un trop grand éloignement de l’UE qui est sa seule garantie d’échapper au chaos régional», souligne Binnaz Toprak, universitaire et ancienne députée du CHP (Parti républicain du peuple), principale force d’opposition. Mais celui que ses adversaires appellent le «nouveau sultan» semble toujours plus pris par l’ubris de son propre pouvoir.

Marc Semo

http://www.liberation.fr/planete/2015/11/29/l-encombrant-allie-turc_1417066

Turquie : un pacte pour freiner l'afflux de migrants dimanche 29 Novembre à 16H02

UE

Les dirigeants européens reçoivent dimanche après-midi à Bruxelles le Premier ministre turc, pour que son pays s'engage à endiguer le flux de migrants qui déstabilise l'Europe. En échange : des contreparties financières et politiques.

En quatre ans et demi, la guerre en Syrie a fait plus de 250.000 morts et près de 12 millions de déplacés et réfugiés. La Turquie, qui en accueille déjà plus de 2,2 millions sur son sol, "ne doit pas porter seule le problème migratoire", a lancé le chef du gouvernement turc, Ahmet Davutoglu, en quittant Ankara dimanche pour Bruxelles.

3 milliards d’euros d’aides

 Le sommet entre les 28 pays membres de l'UE et la Turquie devrait confirmer les trois milliards d'euros que les Européens sont prêts à verser pour aider Ankara à accueillir les réfugiés syriens. Et pour éviter qu'ils ne cherchent à rejoindre l'Europe, dont l'unité vacille sous la pression migratoire.

 Les Européens ne devraient pas trancher dimanche la question de la provenance des fonds. La Commission propose d'apporter 500 millions et

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demande aux Etats membres de verser le reste. Ils ne sont "globalement pas d'accord", prévient une source diplomatique.

Frontières imperméables

 Outre la question des réfugiés, l'UE veut obtenir l'engagement que la Turquie rendra ses frontières européennes plus imperméables aux migrants économiques irréguliers, alors que plus de 700.000 migrants au total ont emprunté depuis janvier cette porte d'entrée vers l'Europe, rejoignant la Grèce par la mer.

 Les Européens sont encore plus pressants depuis la révélation que certains kamikazes des attentats de Paris ont emprunté cet itinéraire. Et l'avion russe abattu par la Turquie sur sa frontière syrienne rend le contexte de ces tractations encore plus délicat.

Les attentes turques

 Les Turcs sont de leur côté décidés à récolter des fruits politiques, s'ils acceptent comme prévu d'activer le plan d'action commun négocié ces dernières semaines avec la Commission européenne.

 La rencontre de dimanche doit être orchestrée par le président du Conseil européen, Donald Tusk, qui l'a convoquée malgré la menace terroriste qui continue de planer sur Bruxelles.

 Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a salué dimanche un "jour historique" dans le projet d'adhésion de son pays à l'Union européenne.

 C'est un jour vraiment historique pour ré-insuffler de l'énergie dans notre processus d'accession ainsi que pour discuter des tensions, des derniers développements en Europe et autour de l'Europe. Je suis reconnaissant envers tous les dirigeants européens pour ce nouveau départ. (Ahmet Davutoglu)

 Promesses et inquiétudes

 Le sommet devrait déboucher dans la soirée sur la promesse d'accélérer les négociations en cours pour faciliter la délivrance de visas européens aux citoyens turcs. Et de "redynamiser" les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, au point mort.

 Pourtant, l'UE a récemment fustigé "les graves reculs" de la liberté d'expression en Turquie, et juge "inquiétante" la situation de deux journalistes turcs, inculpés et écroués pour un article sur de possibles livraisons d'armes par les services secrets turcs à des islamistes en Syrie.

Par Rémi Ink avec Reuters, | 29 Novembre 2015 à 16:02

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http://www.franceinter.fr/depeche-ueturquie-un-pacte-pour-freiner-lafflux-de-migrants

RUSSIE/TURQUIE/SYRIE/EI

Le rapprochement russo-français éclipsé par le différend russo-turc Par Veronika Dorman, correspondante à Moscou — 27 novembre 2015 à 16:34

Erdogan est devenu la nouvelle bête noire de Poutine, qui annonce de multiples mesures de rétorsion contre Ankara, coupable à ses yeux d'avoir trahi un Etat ami en abattant mardi un de ses avions de chasse.

Le rapprochement russo-français éclipsé par le différend russo-turc

D’«Etat ami, presque allié», la Turquie est devenue en quelques jours le dernier ennemi en date de la Russie, coupable d’un «acte d’agression» qui ne restera pas impuni. Le crash d’un bombardier descendu par l’armée turque au-dessus de la frontière syrienne, mardi, et la mort d’un pilote et d’un soldat ont provoqué une véritable vague de colère en Russie. Tout en assurant qu’il n’y aurait pas de guerre entre les deux pays, Vladimir Poutine s’est empressé de qualifier l’incident de «coup de poignard dans le dos». «C’est dommage que le niveau sans précédent des relations interétatiques atteint avec la Turquie ces dix dernières années […] soit en train d’être détruit de manière aussi brutale et irréfléchie», a déclaré le président russe à l’issue de sa rencontre avec François Hollande, jeudi soir à Moscou après avoir insisté longuement sur la perfidie des Turcs qui, selon lui, non seulement étaient parfaitement au courant des plans de vol des avions russes mais en plus passent leur temps à importer du pétrole acheté à l’Etat islamique en Syrie.

Ces derniers jours, cette rhétorique de la trahison n’a fait que s’intensifier. Des mesures de rétorsion sont en train d’être élaborées par les autorités russes. Et le soir même de l’incident, l’ambassade de Turquie à Moscou a été prise d’assaut par une centaine de manifestants énervés, puis attaquée à coups de pierres. Par ailleurs, le drapeau turc flottant au-dessus d’une usine de bière Efes à Oulianovsk (à 900 km de Moscou) a été arraché par une foule de jeunes et remplacé par le tricolore russe et l’étendard des paras.

Sur le plan économique, avant que les autorités ne parlent de représailles, certains distributeurs avaient commencé à refuser des produits turcs. Sur les réseaux sociaux se multipliaient également les appels au boycott de

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tout ce qui provient du pays (soit beaucoup de choses en Russie, des baskets aux tomates, en passant par les meilleures offres de voyage).

D’ores et déjà, les tour-opérateurs annulent massivement les voyages vers les stations balnéaires turques, première destination touristique des Russes, après une simple «recommandation» du ministère des Affaires étrangères de s’abstenir de se rendre en Turquie à cause de la menace terroriste. En échange, on propose aux vacanciers de considérer la Crimée, Cuba ou la Chine méridionale. De leur côté, les clubs de foot qui ont l’habitude de s’entraîner là-bas pendant le rude hiver russe ont également renoncé à leur migration saisonnière sur avertissement du ministre des Sports, Vitaly Mutko.

Jeudi, c’est le Premier ministre en personne, Dmitri Medvedev, qui a chargé son gouvernement de préparer en deux jours une série de sanctions économiques et culturelles contre «l’agresseur». La collaboration entre Moscou et Ankara, effectivement très étroite, risque d’être affectée à tous les niveaux. Augmentation des droits de douane, limitation des déplacements des avions turcs dans l’espace aérien russe et des bateaux turcs dans les eaux territoriales russes, suspension des projets communs (comme celui du gazoduc TurkStream) ou de la centrale nucléaire que la Russie construit à Mersin, interruption des contacts militaires et du partage par la Russie d’informations sur ses frappes en Syrie…

Mais la punition préférée des Russes reste l’embargo sur les produits alimentaires. En prétextant des «violations répétées des normes russes par les producteurs turcs», le ministre de l’Agriculture, Alexandre Tkatchev, a prévenu qu’il n’hésiterait pas à interdire l’entrée des fruits et légumes turcs, qui représentent 20 % des importations (90 % pour les citrus), ou encore du poisson (90 % du bar et de la daurade consommés en Russie proviennent de Turquie).

La destruction de l’avion russe par l’armée turque est l’un des incidents les plus graves qui ait opposé un pays membre de l’Otan et la Russie. L’escalade, surtout verbale pour l’heure mais qui risque de se matérialiser rapidement, met à mal les efforts entrepris par la France pour rapprocher les Occidentaux et la Russie sur le dossier syrien. Et donne à Vladimir Poutine une excuse toute trouvée pour rejeter l’idée d’une coalition avec les Etats-Unis.

Veronika Dorman correspondante à Moscou

http://www.liberation.fr/planete/2015/11/27/le-rapprochement-russo-francais-eclipse-par-le-differend-russo-turc_1416648

TURQUIE

Tahir Elçi, la voix de la paix assassinée

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— 29 novembre 2015 à 21:26

Tué samedi, l’avocat représentait le combat pour les droits des Kurdes de Turquie.

La conférence de presse des avocats du barreau de Diyarbakir se tenait ce samedi 28 novembre en plein cœur de la vieille ville juste à côté de l’antique minaret, le symbole de la cité capitale du sud-est de la Turquie peuplé en majorité de Kurdes. «Les quatre piliers du minaret représentent les diverses religions de ce pays. Nous ne voulons plus d’accrochages et de violences en ce lieu historique, nous voulons la paix», martelait le bâtonnier Tahir Elçi, figure modérée de premier plan de la cause kurde. Ce furent ces dernières paroles.

Il était un peu plus de 11 heures locales quand la fusillade éclata. Les caméras de sécurité ainsi que celles des chaînes de télévision ont filmé de bout en bout l’assassinat. Deux assaillants armés descendent d’un taxi au coin de la rue, commencent à tirer sur les policiers qui ripostent dans la confusion. Un policier est tué, un autre grièvement blessé et il décédera peu après. Tahir Elçi est atteint d’une balle en pleine tête. Les tueurs prennent la fuite. Dès l’annonce du meurtre, le pays est sous le choc car, depuis des années, cet avocat pénaliste, né en 1966 à Cizré, bastion du nationalisme kurde, incarnait le combat pour la justice. Il avait gagné plusieurs procès devant la Cour européenne des droits de l’homme contre l’Etat turc. Dimanche, des dizaines de milliers de personnes confluaient à Diyarbakir pour ses funérailles.

Démocratie. Le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan s’est déclaré «attristé par la mort de l’avocat» et a présenté ses condoléances à sa famille comme à celle des policiers. Les autorités affirment que «le bâtonnier a pu être pris entre deux feux», mais assurent par la voix du Premier ministre, Ahmet Davutoglu (membre de l’AKP, la formation d’Erdogan), que s’il s’agit d’un assassinat «toute la lumière serait faite». Ils laissent ainsi entendre que l’attaque serait l’œuvre des rebelles kurdes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) qui mènent la lutte armée contre Ankara depuis 1984. Les affrontements ont repris depuis juillet et l’interruption des pourparlers de paix.

«Tahir a été tué par l’Etat», rétorque Ahmet Elçi, son frère, qui comme tous les proches du bâtonnier, les organisations de défense des droits de l’homme et les partis d’opposition, ne croit pas à la piste du PKK. «C’est un assassinat programmé qui vise le combat pour le droit et la justice», a souligné la formation pro-kurde HDP (Parti démocratique des peuples) rappelant le rôle central de ce juriste dans le combat pour la démocratie. «Vous avez tué l’un des hommes de plus grande valeur de ce pays, la patience de notre peuple a des limites», a lancé Osman Baydemir, l’ancien maire de Diyarbakir. Tahir Elçi était en effet un combattant pour le droit respecté par tous, au-delà même du monde kurde pour ses engagements et son parler-vrai. Il n’hésitait pas à critiquer publiquement le PKK, notamment sa stratégie d’insurrections urbaines en interdisant aux forces

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de l’ordre l’entrée des quartiers qu’il contrôle dans les villes du Sud-Est où vivent la majorité des 15 millions de Kurdes du pays. Il estimait que cela ne faisait que creuser le fossé ethnique au sein de la société turque et alimentait l’escalade de la violence. Mais il n’hésitait pas non plus à clamer haut et fort que «le PKK n’est pas une organisation terroriste […] même si certaines de ses actions sont de caractère terroriste, mais un parti politique armé qui a le soutien des masses populaires».

«Hrant Dink». Ces propos tenus lors d’un débat télévisé le 14 octobre lui ont valu une inculpation pour «apologie du terrorisme par voie de presse» et il risquait jusqu’à sept ans et demi de prison. Il était désigné à la vindicte publique par les médias du régime. Editorialiste du quotidien Radikal, lui-même inculpé pour insulte au président, Cengiz Candar écrit : «ils ont tué Tahir Elçi presque exactement comme ils ont tué Hrant Dink», rappelant la figure du grand journaliste arménien abattu en janvier 2007 à Istanbul par un chômeur ultranationaliste manipulé par certains secteurs de services secrets.

Ragip Duran Correspondant à Istanbul

http://www.liberation.fr/planete/2015/11/29/tahir-elci-la-voix-de-la-paix-assassinee_1417067

Turquie: nombreuses zones d’ombre autour de la mort de l'avocat ElçiPar RFI Publié le 29-11-2015 Modifié le 29-11-2015 à 13:45

Diyarbakir, la grande ville du sud-est de la Turquie a été le théâtre, samedi, de la mort du célèbre avocat et figure de la cause kurde, Tahir Elçi, tué d’une balle dans la tête. Une mort qui suscite beaucoup d’émotion et soulève autant de questions.

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Le Premier ministre Ahmet Davutoglu avance deux hypothèses à cette mort : soit il s’agit d’un assassinat, soit d’une balle perdue lors d'un accrochage entre police et rébellion ; « mais le crime ne restera pas impuni », a-t-il promis.

Les circonstances de la mort du bâtonnier de Diyarbakir restent floues, et en raison d'accrochages violents jusque tard dans la nuit, les enquêteurs n'ont pu mener leurs investigations sur le lieu du crime.

Une balle « tirée de loin »

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Selon le ministre de l'Intérieur, deux suspects, membres de la rébellion, sont toujours recherchés. La seule chose que l'on sache pour l'instant, d'après le rapport préliminaire d'autopsie, c'est que le juriste a été touché d'une balle « tirée de loin ». Ce n'est pas un assassinat à bout portant, exécuté par quelqu'un qui se serait mêlé au groupe qui entourait M. Elçi au moment de sa conférence de presse.

Pour le président Erdogan, cet événement montre combien la « détermination du pays dans la lutte contre le terrorisme est justifiée ». L'opposition promet de ne pas lâcher l'affaire, jusqu'à ce que toute la lumière soit faite sur cette sombre histoire qui rappelle bien d'autres exécutions extra-judiciaires, note la presse.

Beacoup de monde aux obsèques

Par ailleurs, les obsèques du bâtonnier de Diyarbakir ont eu lieu ce dimanche matin. Obsèques qui ont réuni pas moins de 50 000 personnes. De nombreux confrères de la victime portant leur robe, dont le président du conseil national des barreaux de Turquie Metin Feyzioglu, ont porté son cercueil, recouvert d'un drapeau kurde aux couleurs rouge, jaune et verte, au milieu d'une foule massée derrière une imense banderole noire « Nous ne t'oublierons pas », a rapporté un journaliste.

http://www.rfi.fr/europe/20151129-turquie-nombreuses-zones-ombre-autour-mort-avocat-elci

Turquie : assassinat du bâtonnier de Diyarbakir, figure de la cause kurdeLe Monde.fr | 28.11.2015 à 13h57 • Mis à jour le 28.11.2015 à 14h04 | Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)

Firat Anli, le co-maire de Diyarbakir, la « capitale » à majorité kurde du sud-est de la Turquie, a annoncé, samedi 28 novembre, l’assassinat par balle le matin même de Tahir Elçi, le bâtonnier de l’ordre des avocats pour la ville.

Militant actif de la cause kurde, l’avocat a été mortellement touché à la tête, samedi matin, alors qu’il s’apprêtait à faire une déclaration sur les destructions survenues quelques semaines plus tôt dans le quartier historique de Sur, situé à l’intérieur des murailles de la vieille ville.

Le tireur, décrit par la presse turque comme un « civil barbu », a commencé par viser Tahir Elçi, qui venait d’achever sa conférence de presse au pied d’un vieux minaret. Avant de prendre la fuite, l’assaillant a mitraillé les personnes présentes, causant la mort d’un policier et blessant

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plusieurs témoins dont trois agents de police et des journalistes. Les forces de l’ordre ont riposté sans parvenir à le rattraper.

« Le PKK n’est pas une organisation terroriste »

« Je veux dire ma tristesse. Je viens d’apprendre la nouvelle de l’assassinat de Tahir Elçi, le bâtonnier de Diyarbakir. Un policier est mort. Il y a des blessés parmi la police et les journalistes. Je présente mes condoléances à la famille de Tahir Elçi et à celle du policier tué. Cet événement montre combien nous avons raison de lutter contre le terrorisme », a déclaré le président Erdogan, en visite à Burhaniye, dans la région de Marmara, dans l’ouest du pays. « Nous avons perdu un homme courageux et bon », dit le compte Twitter de l’ambassade du Royaume-Uni.

Né à Cizre en 1969, Tahir Elçi, marié, père de deux enfants, avait pris la tête du barreau de Diyarbakir en 2010. Engagé dans la lutte pour les droits de la minorité kurde, il n’avait eu de cesse, ces derniers temps, d’appeler l’Etat turc, ainsi que les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie) à faire taire leurs armes.

« Il est plus facile de tirer des coups de feu que de faire la paix », avait-il confié au Monde lors d’un entretien réalisé le 18 octobre à Diyarbakir. Le lendemain, il avait été interpellé et inculpé pour avoir déclaré publiquement, quelques jours plus tôt, que « le PKK n’était pas une organisation terroriste ». Mis en examen, il risquait jusqu’à sept ans de prison.

Combats urbains

A l’automne, alors que les combats urbains faisaient rage, il avait critiqué le fait que les jeunes rebelles kurdes masqués creusent des tranchées au centre des villes (Cizre, Silvan, Varto, Diyarbakir), ce qui, à ses yeux, empêchait toute vie normale pour les habitants.

Avec ses souks, ses vieilles mosquées, ses ruelles étroites, le quartier de Sur est devenu ces derniers mois le terrain d’affrontement privilégié des jeunes rebelles kurdes du PKK, qui font le coup de feu contre les forces spéciales. A plusieurs reprises, entre septembre et novembre, les habitants de Sur ont été soumis au strict régime du couvre-feu, sans possibilité de communiquer avec l’extérieur, sans électricité. La vieille mosquée Kursunlu et le minaret « à quatre pieds » n’ont pas été épargnés.

La conférence de presse donnée par Tahir Elçi samedi matin était censée attirer l’attention des médias sur les dégâts infligés aux monuments lors des combats. Il s’était donc installé en pleine rue, à côté du minaret vieux de cinq cents ans. C’est là que la balle du tueur l’a fauché.

Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Journaliste au Monde

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En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2015/11/28/turquie-assassinat-du-batonnier-de-diyarbakir-figure-de-la-cause-kurde_4819752_3210.html#bRZXeRestfKDm7mV.99

Tahir Elçi : « Un membre de la société civile doit pouvoir parler librement » Entretien réalisé par Pierre Barbancey Jeudi, 29 Octobre, 2015L'Humanité

Bien qu’en désaccord avec les opérations armées du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le bâtonnier de Diyarbakir, Tahir Elçi, considère que ce n’est pas une organisation terroriste. À la suite de ses déclarations télévisées, il a été brièvement arrêté puis inculpé. Il risque sept ans et demi de prison. Tahir Elçi a été tué ce samedi 28 novembre.

Diyarbakir (Kurdistan de Turquie), envoyé spécial.

Qu’est-ce que cette inculpation signifie ?

Tahir Elçi Une certaine liberté d’expression, y compris pour des organisations non gouvernementales, n’est pas garantie, même pour le président de l’association du barreau. Vous ne pouvez pas discuter les problèmes kurdes, historiques et sociaux, de façon démocratique. Je n’ai pas fait la propagande du PKK. J’ai simplement essayé de montrer à la société qu’on ne peut pas résoudre ce problème avec des imprécations de terrorisme et que toute négociation doit se faire avec le PKK. Je n’ai pas à parler comme le gouvernement ou comme les partis traditionnels. Si un membre de la société civile ne peut pas parler librement de ces problèmes avec ses idées et ses mots, comment les résoudre ? La tension est forte maintenant. Le gouvernement n’est pas d’accord avec la liberté d’expression, avec la liberté de la presse. Ce mercredi, deux chaînes de télévision ont été fermées. Mais je pense que le gouvernement n’aime pas ce qui se passe au Moyen-Orient en ce qui concerne les sociétés kurdes. Je pense au Rojava (Kurdistan de Syrie) où se met en place une administration kurde. Certains pays comme les États-Unis soutiennent maintenant le Parti de l’Union démocratique (PYD), qui contrôle près de 700 km de la frontière entre la Syrie et la Turquie. Ce n’est pas du goût du gouvernement. C’est pourtant aussi pour cela que le mouvement kurde a été victorieux lors des élections de juin dernier. L’État turc pense donc que le processus de paix qui avait pris place dans notre pays n’est pas une bonne chose et que cela ne ferait que renforcer le mouvement kurde. Il voulait donc stopper ce processus. Le PKK n’a pas non plus eu une attitude correcte. Il ne devrait pas utiliser la violence. Le processus était bon pour

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nous, pas pour le gouvernement. Mais le PKK était prêt à reprendre le conflit armé.

Attendez-vous quelque chose de positif après les élections de dimanche ?

Tahir Elçi Je ne suis pas très optimiste. Une coalition gouvernementale risque d’être constituée entre l’AKP et le MHP. Ce qui signifierait qu’une nouvelle campagne militaire serait organisée contre le mouvement kurde. Ce sera pire. Une coalition entre AKP et CHP est possible mais pas vraiment réaliste.

Quel est le sentiment de la population kurde ?

Tahir Elçi Les Kurdes restent majoritairement derrière le HDP. Mais certains votants turcs qui avaient soutenu ce parti en juin pourraient ne plus le faire à cause de la situation. Certains Kurdes n’apprécient pas la stratégie armée. Mais ils savent que le coprésident du HDP, Selahattin Demirtas, est pour une solution pacifique, pour la reprise du processus de paix. Ils ne retirent pas leur soutien au HDP. Le problème réside au sein de la société turque.

Qu’en est-il de la situation d’Abdullah Öcalan, toujours emprisonné ?

Tahir Elçi Cette dernière année, il n’a pas été très actif en tant qu’acteur de résolution du problème. Nous sommes 15 associations des barreaux à avoir demandé au ministre de la Justice de pouvoir lui rendre visite. Nous pensons qu’il pourrait envoyer un message pour faire cesser les affrontements armés. Mais le gouvernement ne nous a pas donné la permission. Il ne veut pas stopper cette période armée. Il considère que c’est mieux que la négociation. Parce que le processus de paix renforce le HDP et le PKK.

http://www.humanite.fr/tahir-elci-un-membre-de-la-societe-civile-doit-pouvoir-parler-librement-588224

Tahir Elçi, figure de proue modérée de la cause kurdeTahir Elçi, figure de proue modérée de la cause kurde

Par Ragip Duran, correspondant à Istanbul — 29 novembre 2015 à 13:25

Le bâtonnier de Diyarbakir (sud-est de la Turquie) a été assassiné samedi lors d'une conférence de presse. Il incarnait le combat pour les droits de l’homme et la justice. Des dizaines de milliers de personnes sont attendues pour ses funérailles ce dimanche.

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La conférence de presse des avocats du barreau de Diyarbakir se tenait samedi en plein cœur de la vieille ville, juste à côté de l’antique minaret, le symbole de la cité capitale du sud-est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes. «Les quatre piliers du minaret représentent les diverses religions de ce pays. Nous ne voulons plus d’accrochages et de violences en ce lieu historique ; nous voulons la paix», martelait le bâtonnier Tahir Elçi, figure modérée de premier plan de la cause kurde. Ce furent ces dernières paroles. Il était un peu plus de 11 heures quand la fusillade éclata. Les caméras de sécurité, ainsi que ceux des chaînes de télévision, ont filmé en détail le déroulement de l’assassinat. Deux assaillants armés descendent d’un taxi au coin de la rue, commencent à tirer sur les policiers qui ripostent dans la confusion. Un policier est tué, un autre grièvement blessé – il décédera peu après. Tahir Elçi est atteint d’une balle en pleine tête. Les tueurs prennent la fuite. Dès l’annonce de l’assassinat, le pays est sous le choc : depuis des années, cet avocat pénaliste né en 1966 dans la petite ville de Cizré, bastion du nationalisme kurde, incarnait le combat pour les droits de l’homme et la justice et avait gagné plusieurs procès devant la Cour européenne des droits de l’homme contre l’Etat turc. Dimanche, des dizaines de milliers de personnes confluaient à Diyarbakir pour ses funérailles.

Un combattant pour le droit respecté par tous

Le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan s’est déclaré «attristé par la mort de l’avocat» et a présenté ses condoléances à sa famille comme à celle des policiers. Les autorités affirment «que le bâtonnier a pu être pris entre deux feux», mais assurent par la voix du Premier ministre, Ahmet Davutoglu, que s’il s’agit d’un assassinat, «toute la lumière serait faite», laissant entendre que l’attaque aurait été menée par les rebelles kurdes du PKK (parti des travailleurs du Kurdistan) qui mènent la lutte armée contre Ankara depuis 1984. Les affrontements ont repris depuis juillet dernier et l’interruption des pourparlers de paix. «Tahir a été tué par l’Etat», rétorque Ahmet Elçi, son frère, qui, comme tous les proches du batonnier, les organisations de défense des droits de l’homme et les partis d’opposition, ne croient pas à la piste du PKK. «C’est un assassinat programmé qui vise le combat pour le droit et la justice», a souligné le parti pro-kurde HDP (parti démocratique des peuples), rappelant le rôle central de ce juriste dans le combat pour la démocratie. «Vous avez tué l’un des hommes de plus grande valeur de ce pays, mais la patience de notre peuple à des limites», a martelé Osman Baydemir, l’ancien maire de Diyarbakir.

Tahir Elçi était en effet un combattant pour le droit respecté par tous, au-delà même du monde kurde, pour ses engagements et son parler vrai. Il n’hésitait pas à critiquer publiquement le PKK, notamment pour sa stratégie d’insurrections urbaines en interdisant aux forces de l’ordre l’entrée des quartiers qu’il contrôle dans les villes du Sud-Est où vivent la majorité des quelque 15 millions de Kurdes du pays. Il estimait que cela ne faisait que creuser le fossé ethnique au sein de la société turque et alimentait l’escalade de la violence. Mais il n’hésitait pas non plus à

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clamer haut et fort que «le PKK n’est pas une organisation terroriste […] même si certaines de ses actions sont de caractère terroriste, mais un parti politique armé qui a le soutien des masses populaires». Ces propos tenus lors d’un débat télévisé le 14 octobre lui ont valu une inculpation pour «apologie du terrorisme par voie de presse», et il risquait jusqu’à 7 ans et demi de prison. Editorialiste de renom du quotidien Radikal, lui-même inculpé pour insulte au président de la République, Cengiz Candar écrit qu'«ils ont tué Tahir Elçi presqu’exactement comme ils ont tué Hrant Dink», rappelant la figure du grand journaliste arménien de Turquie abattu en janvier 2007 à Istanbul par un chômeur ultranationaliste manipulé par certains secteurs de services secrets.

Ragip Duran correspondant à Istanbul

http://www.liberation.fr/planete/2015/11/29/tahir-elci-figure-de-proue-moderee-de-la-cause-kurde_1416981?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter

Lettre ouverte de journalistes turcs arrêtés à François Hollande Par Marc Semo — 29 novembre 2015 à 12:15

Alors que s'ouvre ce dimanche un sommet UE-Turquie sur la question des migrants, deux dirigeants du quotidien Cumhuriyet inculpés pour espionnage appellent le Président à trouver une solution sans sacrifier les «droits de l’Homme, de la presse et d’expression», maltraités dans leur pays.

Arrêtés le 26 novembre au soir et inculpés d’espionnage et de collaboration avec une entreprise terroriste pour avoir publié dans leur journal, il y a six mois, des photos montrant des livraisons d’armes par les services secrets turcs à des combattants syriens anti-Bachar al-Assad probablement jihadistes ; Can Dündar, directeur du grand quotidien de gauche turc Cumhuriyet, et Erdem Gûl, chef de la rédaction, risquent jusqu’à 20 ans de prison. A la veille du sommet Union Européenne -Turquie qui s’ouvre ce dimanche en fin d’après midi à Bruxelles, les deux journalistes ont écrit une lettre ouverte à François Hollande pour que les Vingt-Huit ne sacrifient pas la question des libertés en Turquie à un accord sur la gestion des flux de réfugiés et une intensification de la coopération sécuritaire.

«Monsieur le président de la République française,

En tant que journalistes qui croient en l’objectif d’une adhésion complète à l’Union européenne et qui croient que la Turquie fait partie de la famille européenne, nous vous écrivons de la prison de Silivri [à Istanbul, ndlr]. La liberté de pensée et la liberté d’expression sont des valeurs

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indispensables de la civilisation à laquelle nous appartenons. Nous sommes jugés et détenus pour avoir usé de ces libertés et pour avoir défendu le droit du public à l’information.

Le Premier ministre turc, que vous rencontrerez ce week-end, et le régime qu’il représente sont connus pour leur politique et leurs pratiques qui ignorent complètement la liberté de la presse et les droits de l’Homme. Vos gouvernements sont en train de négocier avec le gouvernement d’Ankara afin de trouver une solution à la crise des réfugiés, qui brise nos cœurs à tous. Nous espérons sincèrement que vous trouverez une solution durable à ce problème au cours de ce sommet.

Nous espérons que votre volonté de trouver une solution n’entamera pas votre attachement aux droits de l’Homme, de la presse et d’expression, qui sont les valeurs fondamentales du monde occidental. Nous rappelons que nos valeurs communes ne peuvent être préservées que par la solidarité et par une position commune. Nous insistons sur le fait que cette solidarité est très importante et urgente.

Au nom des journalistes détenus,

Can Dündar et Erdem Gül»

Marc Semo http://www.liberation.fr/planete/2015/11/29/lettre-ouverte-de-journalistes-turcs-arretes-a-francois-hollande_1416960?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter

TERRORRISME/EI

Arrestation au Maroc de deux Turcs liés à l'Etat islamiqueReuters le 28/11/2015 à 13:28

RABAT, 28 novembre (Reuters) - La police marocaine a interpellé trois personnes, dont deux ressortissants turcs soupçonnés d'avoir des liens avec l'Etat islamique, pour des activités de piratage d'équipements de télécommunication, a annoncé le ministère marocaine de l'Intérieur.

Les autorités marocaines ont démantelé plusieurs cellules d'activistes islamistes au cours des derniers mois, dont trois depuis les attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis. "Deux ressortissants turcs étaient impliqués dans le piratage de communications d'un opérateur marocain à l'aide d'un équipement technique sophistiqué", précise un communiqué du ministère publié vendredi soir.

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"L'enquête a montré que ces deux Turcs étaient des partisans de l'organisation Etat islamique et que l'un d'eux avait résidé dans un camp dans la province de Hama (en Syrie) où il avait suivi un entraînement au maniement des armes et avait participé à des combats contre l'armée syrienne", ajoute le communiqué.

Les deux ressortissants turcs étaient entrés en contact avec des membres opérationnels de l'Etat islamique afin d'obtenir un soutien logistique. La troisième personne interpellée est marocaine et se serait, elle aussi, livrée à des activités de piratage.

Les autorités estiment qu'environ 1.500 Marocains combattent dans des groupes armés en Syrie et en Irak. Quelque 220 personnes ont été arrêtées après leur retour au Maroc et 286 autres auraient été tuées dans des combats. (Aziz El Yaakoubi; Pierre Sérisier pour le service français)

http://www.lasemaine.fr/2015/11/26/une-histoire-de-fou--robert-guediguian

Flemming Rose : «Publier les caricatures était une façon de signifier aux musulmans qu’ils étaient nos égaux» Par Anne-Françoise Hivert — 27 novembre 2015 à 17:36

L’ancien chef du service Culture du «Jyllands Posten» vient de quitter le journal danois. Dix ans après la publication des caricatures du prophète et presque un an après l’attentat à «Charlie Hebdo», il milite pour une totale liberté d’expression dénonçant autant l’autocensure que les lois interdisant les discours racistes.

«Publier les caricatures était une façon de signifier aux musulmans qu’ils étaient nos égaux»

Le 30 septembre 2005, le journal conservateur danois Jyllands Posten publiait douze caricatures du prophète Mahomet. Quelques semaines plus tard, le Moyen-Orient s’embrasait. Alors chef du service Culture, Flemming Rose a chapeauté la publication des dessins. Il vit, depuis, sous protection policière. Son nom figure sur une liste d’Al-Qaeda de dix personnes à abattre - le onzième, Stéphane Charbonnier (Charb), a été tué dans l’attaque contre Charlie Hebdo, le 7 janvier. Le journal satirique français avait été l’un des premiers à reprendre les caricatures de Jyllands Posten,

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début 2006. Flemming Rose a rencontré plusieurs fois les dessinateurs et journalistes de Charlie, qui l’avaient invité à témoigner lors d’un des procès contre le journal en 2007. Il publie aujourd’hui, au Danemark, un livre intitulé Hymne Till Friheden («Hymne à la liberté»), où il revient sur les dix années passées, et s’inquiète des menaces qui pèsent sur la liberté d’expression en Europe. Nous l’avons rencontré à la rédaction du journal à Copenhague, transformée en bunker.Il y dirigeait le service International, avant d’annoncer son départ fin octobre, sans raison spécifique. Il souhaite simplement passer à autre chose.

Comment réagissez-vous aux attentats de Paris ?

En apprenant les attaques à Paris, j’ai ressenti la même chose que lors de l’attentat contre Charlie Hebdo : le choc, mais pas la surprise. Depuis le 11 Septembre, le monde a assisté à des milliers et des milliers d’attaques terroristes commises au nom de l’islam, donc personne de sensé ne peut être surpris. Le combat contre l’islam radical se joue sur plusieurs fronts - en partie par la police, les services de renseignement et l’armée. Mais même si nous parvenons à écraser l’Etat islamique, les idées de l’islam radical continueront d’inspirer de nouveaux disciples. Il ne faut pas se laisser abuser. Cela concerne aussi l’islam. Personne ne peut nier le fait que l’alcoolisme soit, d’une façon ou d’une autre, lié à l’alcool. De la même façon, l’islamisme est impensable sans l’islam, et les gens qui commettent des actes de violence au nom de l’islam citent le Coran et font référence à l’exemple du prophète Mahomet. C’est un fait, et cela ne sert à rien de le nier. Mais il est aussi très important de ne pas en faire une guerre contre les musulmans. Au Moyen-Orient, ce sont les premières victimes des atrocités commises par l’Etat islamique. C’est aussi très important de faire en sorte que les musulmans européens aient le sentiment d’appartenir à notre communauté. En même temps, il faut que nous contestions les idées au sein de l’islam qui justifient la violence et la discrimination. Nous devons regagner confiance dans notre propre culture et ses valeurs fondamentales, parmi lesquelles la liberté et l’égalité. Elles ont rendu nos sociétés attractives à l’extérieur de l’Europe.

Vous dites souvent que la publication des caricatures était un projet d’intégration.

Il y a un peu de provocation. Je comprends que les gens trouvent cela étrange. Mais c’est une façon de contrer la version selon laquelle nous attaquions un groupe marginalisé. En publiant les caricatures du prophète, nous disions que les musulmans devaient être acceptés ni moins ni plus que les autres groupes et individus, religieux ou pas, dans la société danoise. C’était une façon de leur signifier qu’ils étaient nos égaux et que nous les traitions comme tels.

Dix ans ont passé. Regrettez-vous ?

Non. Ce n’était pas ma décision, mais celle du rédacteur en chef, de les publier. J’ai mené le projet, qui coïncidait parfaitement avec ma

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conception de la liberté d’expression, de la liberté de religion, de la tolérance, du traitement des minorités, de la relation entre l’individu et le groupe, des limites dans une démocratie séculaire. Je n’ai découvert, depuis, aucun élément qui m’ait fait changer d’avis. Bien sûr, aucun dessin ne justifie la perte d’une vie humaine. Mais dire que je regrette serait envoyer un signal malheureux à tous ceux qui soutiennent l’assassinat de mes collègues à Charlie Hebdo et l’attentat à Copenhague. En même temps, si je dis que je vais continuer pendant dix ans, les gens penseront que je suis fou et que je ne réfléchis pas aux conséquences.

L’attaque contre Charlie Hebdo, dites-vous, a été un choc, mais pas une surprise.

Chaque fois que quelque chose arrive à des gens que vous connaissez, c’est un choc. Surtout dans ce contexte, car nous partagions plus ou moins le même destin. Tout le monde au journal a pensé que cela aurait pu être nous. Il y avait beaucoup d’identification. Les tentatives d’attaques contre Charlie Hebdo, les menaces et les intimidations étaient un cauchemar voué à se reproduire. En ce sens, ce n’était pas une surprise, mais une conséquence logique des événements en Europe de ces dix dernières années.

Jyllands Poste n a décidé de ne pas reproduire les dessins de Charlie Hebdo. Pourquoi ?

Nous avons eu peur. Bien sûr. Le lendemain, nous avons publié un éditorial, intitulé «La violence fonctionne». Reproduire les dessins avait évidemment un sens, que vous soyez d’accord ou non avec Charlie Hebdo. Les gens avaient le droit de voir pourquoi nos collègues avaient été tués. Cette décision éditoriale n’était pas basée sur des principes journalistiques, mais sur des considérations sécuritaires. Je ne la condamnerai pas, parce que je ne suis pas rédacteur en chef. Je ne sais pas quelle aurait été ma décision. Ayant travaillé dans ce journal les dix dernières années, je comprends parfaitement la pression. Nous avons été victimes de plusieurs attaques avortées. Kurt Westergaard [l’auteur de la caricature du prophète à la bombe dans le turban, ndlr] a failli être tué.

Les extrémistes ont gagné ?

Oui. En tout cas, ils ont gagné cette bataille. Mais le combat pour la liberté d’expression est une guerre qui ne s’arrête jamais, pour laquelle chaque génération doit livrer bataille, et qu’on ne remporte jamais pour de bon. Car, nous n’avons pas reçu la liberté d’expression d’en haut. C’est quelque chose que les gens au pouvoir et certains groupes et individus au sein de la société essaieront toujours de limiter. Je pense qu’à un moment donné, des musulmans copieront la tradition chrétienne et useront de la satire à l’encontre du prophète. Pas parce qu’ils renonceront à être musulmans, mais parce qu’ils voudront exercer leur religion dans un climat de liberté et non de peur.

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Vous dénoncez l’autocensure.

Il y a en Europe une loi non écrite contre le blasphème. Le seul média qui était prêt à la défier était Charlie Hebdo. Ils ont été tués pour cela. Je demande juste à mes collègues journalistes et éditeurs d’être honnêtes sur leurs motifs. Qu’ils admettent qu’ils ont peur et qu’on les a suffisamment intimidés pour les faire taire, au lieu de dire que nous ne devons pas offenser ou que nous savons à quoi ces dessins ressemblent. Tous les jours, en Europe, les journaux publient des choses offensantes. La seule différence, c’est que les personnes offensées ne menacent pas de les tuer.

La liberté d’expression est en danger en Europe ?

Je pense que beaucoup de politiciens européens croient que plus notre société devient multiculturelle et plus les opinions divergent, moins la liberté d’expression est nécessaire, afin de préserver la paix sociale. C’est un paradoxe, et c’est faux. Au contraire, plus la société se diversifie, plus nous avons besoin de la liberté d’expression pour que tous les citoyens aient un espace où s’exprimer et que la diversité puisse sortir dans l’espace public. C’est la seule manière d’avoir un échange libre et de voir sur quoi nous pouvons ou non nous accorder. Personnellement, je ne suis pas prêt à faire de compromis sur la liberté d’expression ou la liberté de religion. Mais pourquoi pas sur l’habillement ou l’alimentation.

Vous êtes contre les lois criminalisant le négationnisme ou les propos racistes.

On ne combat pas la haine et les discours racistes en les interdisant. C’est une des divergences que j’ai avec mes amis à Charlie Hebdo, qui soutiennent les lois françaises utilisées contre Dieudonné. Je pense que le danger est qu’elles alimentent les théories de la conspiration chez les jeunes musulmans, en traitant différemment ce qui est sensible pour les juifs ou la société française et ce qui est important pour les immigrés et les enfants d’immigrés. On leur donne l’impression d’un double standard. D’ailleurs, rien dans l’histoire ne montre que les gens changent d’opinion parce qu’elles sont interdites. Il faut les confronter, débattre, éduquer. Malheureusement, peu de gens pensent que la liberté d’expression est suffisamment importante dans une démocratie pour combattre ces idées.

N’y a-t-il pas un risque que ces idées se propagent ?

C’est un manque de confiance en la vérité et dans la valeur des démocraties libérales. La liberté d’expression a fait énormément pour les minorités au cours de l’histoire. Tenter de la limiter par des lois pour protéger certaines minorités, c’est risquer que ces lois soient détournées pour être utilisées contre ces minorités. C’est ce que veut faire Geert Wilders aux Pays-Bas, en interdisant le Coran et les mosquées s’il est élu, grâce à la loi utilisée contre lui pour l’empêcher de tenir des propos racistes.

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Vous dénoncez l’infantilisation des peuples en Europe.

L’histoire m’a appris qu’il faut insister sur l’importance du droit d’offenser et de celui d’être offensé sans répondre par la violence ou l’interdiction des propos offensants. C’est le principe de la tolérance et le cadre légal dans lequel nous échangeons les opinions en démocratie. Vous pouvez dire ce que vous voulez, à condition de ne pas inciter à la violence, et vous pouvez réagir à une offense, à condition de ne pas interdire les opinions qui divergent des vôtres ou d’avoir recours à la violence pour faire taire les autres.

En quoi l’assimilation des propos aux actes est-elle dangereuse ?

J’ai été très surpris, il y a dix ans, que certains ne puissent pas faire la différence entre tenir des propos offensants et tuer ou commettre un acte de violence physique. L’idée est répandue dans nos sociétés que les mots peuvent être aussi offensants que les actes. C’est pourtant ce qui différencie la dictature de la démocratie. Dans une dictature, où la parole est criminalisée au même titre qu’un acte, on emprisonne les dissidents. En démocratie, au contraire, la parole est libre. Avant les Lumières, la critique de la religion, de Dieu et de l’Eglise était interprétée par les autorités comme une attaque physique. On brûlait les hérétiques et on tuait ceux qui blasphémaient. Les Lumières ont introduit une distinction. Je ne dis pas que nous sommes en train de devenir des dictatures. Mais, je m’inquiète de voir que nous réintroduisons une conception qui prévalait au Moyen Age.

Dix ans plus tard, qu’avez-vous accompli ?

La publication des caricatures n’a pas créé une nouvelle réalité. Elle en a révélé une qui existait déjà et qui est remontée à la surface. Je pense que la meilleure façon de résoudre nos problèmes est d’en débattre ouvertement. En ce sens, c’est un succès. La mort de mes amis et collègues à Charlie Hebdo est une tragédie, bien sûr. Mais si cela n’avait pas été les dessins, le débat se serait concentré sur autre chose. Une des raisons pour lesquelles, dix ans après, nous parlons toujours des caricatures, c’est parce qu’elles incarnent toutes les questions dont nous débattons aujourd’hui : islam, intégration, immigration, minorités, majorité, liberté d’expression… Ce sont des sujets essentiels pour les démocraties multiculturelles.

 Anne-Françoise Hivert

http://www.liberation.fr/planete/2015/11/27/flemming-rose-publier-les-caricatures-etait-une-facon-de-signifier-aux-musulmans-qu-ils-etaient-nos-_1416692

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LES YEZIDIS/LES MUSULMANSsam, nov 28th, 2015 News | By Berxwedan

L’arrière du décor des combats entre les Peshmergas yézidis et Peshmergas musulmansUn échange de coups de feu a eu ce mercredi 25 novembre entre des Peshmergas yézidis et des Peshmergas musulmans. Heci Atto Seydo, un combattant yézidi appartenant au bataillon de Sheikh Kheri a perdu la vie durant la fusillade. Un autre combattant du nom de Khalaf Baraka est mort suite à des blessures peu après l’échange de feu. Trois autres Peshmergas yézidis ont été blessés. Il y a eu également des combattants yézidis qui sont portés disparus. Heydar Shehso, le commandant suprême du HPE (milice yézidie de Shengal) a confirmé cet incident à EzidiPress par téléphone.

Avant l’échange de coups de feu, il y a déjà eu des tensions entre les Yézidis et les commandants Peshmergas se trouvant au Sud de Shengal. Les tensions se sont exacerbées après que les commandants Peshmergas aient interdit aux Yézidis de participer à l’offensive dans le Sud de Shengal, à côté de Qabusiya. Plusieurs Peshmergas ont empêché les Yézidis d’avancer dans la ville tenue par l’Etat islamique.

Quand les Peshmergas sont arrivés dans cette localité, ils ont commencé à mettre en place une couverture pour des dizaines de familles qui se sont rendus à eux. En effet les Kurdes musulmans habitant Qabusiya étaient particulièrement suspectés de supporter les djihadistes qui se trouvaient à Qabusiya. Par ailleurs des familles de Kurdes musulmans vivant à Shengal ont des liens familiaux avec des membres haut placés du PDK. C’est la raison pour laquelle les Yézidis accusent le PDK de couvrir les Kurdes qui ont collaboré avec l’Etat islamique. Ziyad Khalaf Hamon, le frère de premier ministre irakien faisant parti du PDK, Majid Khalaf Hamo, a été arrêté en Février à Shengal pour avoir collaboré avec les terroristes de l’Etat islamique.

Kasim Dirbo, un commandant Peshmerga yézidi a expliqué la situation au président kurde Massoud Barzani, qui alors supervisait l’offensive de Shengal. Dirbo a déclaré que les Kurdes musulmans de Qabusiya avaient supporté le génocide des Yézidis et avaient volé leurs biens après que les islamistes aient envahi la région en aout 2014. Barzani a alors donné son accord pour inclure des combattants yézidis dans l’offensive de Qabusiya. Les collaborateurs de l’Etat islamique ne pouvaient en ce sens pas quitter la ville en toute impunité.

Sheikh Mervan, le commandant d’un bataillon Peshmerga yézidi, a observé avec ses combattants plusieurs personnes de la ville de Qabusiya, accompagnés de Peshmergas et d’un troupeau de mouton (servant de

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couverture) , tentant de quitter la ville. Les combattants yézidis ont alors stoppé le convoi et ont exigé des explications. Une dispute a alors éclaté entre Sheikh Merwan et le commandant Peshmerga, Walid Kovali. Suite à l’altercation verbale, des coups de feux ont eu lieu. Il est à l’heure actuelle impossible de savoir qui a ouvert le feu en premier. Kassim Shesho a cependant déclaré à la chaine kurde NRT que ce sont les Peshmergas de Walid Kovali qui ont tiré les premiers et que les Yézidis se sont défendus.

Sheikh Merwan and deux de ses combattants manquaient à l’appel peu après les affrontements. Un correspondant de EzidiPress sur place a plus tard appris qu’il a été blessé et a été transporté à l’hôpital. Sept Peshmergas sous le commandement de Sheikh Kheri ont été arrêtés.

Un autre commandant Peshmerga a dit à EzidiPress que le groupe qui avait agi à Qabusiya a agi de la sorte sans aucun ordre hiérarchique venu d’en haut. Une enquête va être ouverte pour cet incident.

http://ezidipress.com/fr/larriere-du-decor-des-combats-entre-les-peshmergas-yezidis-et-peshmergas-musulmans/

ARABIE SAOUDITE

Quand l'Arabie saoudite veut mettre à mort Ashraf Fayad, poèteNicolas Gary - 28.11.2015

Le poète palestinien Ashraf Fayad a été condamné à mort le 17 novembre dernier, pour un texte dans lequel il renonce à toute forme de foi. Une apostasie qui devrait lui coûter la vie, en vertu des lois saoudiennes, lesquelles puisent leurs sources dans la charia. Charmant. « Je suis sous le choc, mais c’était prévisible. Je n’ai cependant rien fait pour mériter la mort », assurait-il. Reste qu’il peut compter désormais sur le soutien de la communauté internationale. 

 Être condamné à mort, pour avoir publiquement exprimé qu’il renonçait tant à la religion qu’à la foi, voilà qui est dur à avaler. En 2014, lors de la première instance, le poète avait écopé d’une peine de seulement quatre années de prison et 800 coups de fouet. Ce n’est pas parce qu’il est douillet qu’il fit appel, mais mal lui en prit : le tribunal a changé sa peine en une mise à mort. 

Mais l’organisation Human Right Watch dénonçait que le tribunal n’avait pas souhaité le condamner à mort, parce que le poète avait tout de même présenté des excuses. Pour autant, un nouveau tribunal considérait que le

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repentir devait se faire devant Dieu en personne, et qu’à ce titre, les excuses ne suffisaient plus. 

Représentant du pays à l’occasion de la Biennale de Venise en 2013, Ashraf Fayad redoutait déjà la police religieuse qui sévit dans le Royaume. Une première détention au cours de cette même année avait finalement conduit à son arrestation en janvier 2014.

Aujourd'hui, on lui laisse jusqu’au 17 décembre pour faire appel de la décision.

Mobilisation des poètes du monde, "consternés"

 Dans cet intervalle, plusieurs écrivains du PEN International se sont mobilisés dans une lettre ouverte aux tribunaux saoudiens. Carol Ann Duffy, Paul Muldoon ou encore Adonis en tête de liste, des poètes du monde entier tentent de faire entendre raison à la justice (tout est discutable...), et manifestent leur solidarité. 

 Les preuves avancées par la justice saoudienne tiennent uniquement à leur lecture de ses poèmes ou des interventions sur Twitter – et même une conversation où on l’aurait entendu tenir des propos blasphématoires, dans un café d’Abha. « Nous, poètes du monde entier, sommes consternés que les autorités saoudiennes condamnent à mort le poète Palestine Ashraf Fayad, pour apostasie », écrivent les signataires. 

 « Ce n’est pas un crime que d’avoir une idée, aussi impopulaire soit-elle, ni un crime d’exprimer une opinion, en toute quiétude. Chaque individu a la liberté de croire ou de ne pas croire. La liberté de conscience est une liberté humaine essentielle », flagellent-ils. Pour eux, la mise à mort de Fayad relève d’un exemple déplorable de « l’absence, en Arabie Saoudite, de tolérance pour la liberté d’expression, et de la persécution continue des libres penseurs ». 

 Les autorités du pays entendront-elles la plainte, et les exigences des signataires ? 

 De son côté, le poète a fait état dans le Guardian, de sa gratitude à l’égard des personnes qui se sont engagées dans la défense de sa cause. « Pour être honnête, je suis étonné parce que je me sentais seul ici. Je suis en bonne santé. Je tente de suivre tous les développements. Les gens devraient savoir que je ne suis pas opposé à quiconque ici : je suis un artiste et je recherche ma liberté », explique-t-il. 

 Un soutien mondial

 Une douzaine d’autres organisations internationales dédiées à la liberté d’expression et au respect des droits de l’homme se sont manifestées auprès des autorités saoudiennes. Un appel sera remis prochainement à

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l’ambassade de l’Arabie saoudite à Londres, par le PEN English, condamnant fermement la décision prise de mettre à mort le poète.

 Une pétition a également été mise en ligne, et compte aujourd’hui 13.419 soutiens, en faveur d’une intervention pour sauver le poète. 

Privé de carte d’identité, le poète n’a pu bénéficier de l’aide d’un avocat pour se défendre. Pour Ashraf Fayadh, cette condamnation vient après de nombreux problèmes rencontrés avec la police religieuse. Pour ces amis, qui avaient alors lancé une page de soutien, la police religieuse n’ayant trouvé aucune trace « d’incitation à l’athéisme » dans ses poèmes, elle l’avait poursuivi pour avoir fumé et pour arborer des longs cheveux.

  On pourra apporter sa signature à cette adresse.

 https://www.actualitte.com/article/monde-edition/quand-l-arabie-saoudite-veut-mettre-a-mort-ashraf-fayad-poete/62304

RUBRIQUE EN ANGLAIS

George and Amal Clooney to visit Armenia next yearOctober 29, 2015 - 12:10 AMT

PanARMENIAN.Net - George and Amal Clooney will visit Armenia on April 24 next year, British lawyer Geoffrey Robertson said according to the Armenian National Committee of America (ANCA).

“It was a privilege to act for Armenia, it was a privilege to act for Armenians, and above all, it was a privilege to act for the truth,” Robertson said.

Robertson accepted the 2015 ANCA-WR Advocates for Justice Award on behalf of himself and A. Clooney.

Earlier, G. Clooney said in an interview with The Frame that actors can't make policy but they can really make moments that matter to them louder.

“I can give you plenty of examples of politicians who would talk about the Genocide in Armenia. They would talk about it as a reality, which of course it is. There was a Genocide in Armenia in 1915. There's no argument about it. Now, history has changed and the Turks don't want to talk about it anymore. And because we have military bases in [Turkey], suddenly those same politicians who before could say, "Yes, there was a Genocide," can't talk about it now. You can't call it that. I've had conversations with senators where I'll say, "Can we talk about the Armenian Genocide?" and they'll say, "Absolutely not, because Turkey is our partner in the war on terror,” Clooeny said.

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http://www.panarmenian.net/eng/news/199686/

AGENDA TV ET RADIO

Agenda TV/Radio et Magazines : programmes et parutions mars-juillet 2015Le Collectif VAN réunit ici un listing des émissions télévision et radio, de mars à juin 2015, ainsi que les numéros spéciaux de la presse magazine, à propos du génocide arménien dont on commémore le centenaire le 24 avril 2015.

Agenda TV/Radio et Magazines : programmes et parutions août, septembre 2015 http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=91060

Agenda TV/Radio et Magazines : programmes et parutions juillet 2015http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=90396

Agenda TV/Radio et Magazines : programmes et parutions juin 2015 http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=89087

Agenda TV/Radio et Magazines : programmes et parutions mai 2015 http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87488

Agenda TV/Radio et Magazines : programmes et parutions avril 2015 - I http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87486

Agenda TV/Radio et Magazines : programmes et parutions avril 2015 - II http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87489

Agenda TV/Radio et Magazines : programmes et parutions mars 2015http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=87487

URL :

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86426

RUBRIQUE AGENDARASSEMBLEMENTS-COLLOQUES-EXPOSITIONS- SPECTACLES-

PARUTIONS

Agenda - Pétition pour sauver le Musée arménien de FranceAgenda - Pétition pour sauver le Musée arménien de France -www.collectifvan.org - Inauguré à Paris en 1953 en présence du

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Président de la République Française, le Musée Arménien de France abrite des œuvres inestimables, dont certaines furent exposées au Musée du Louvre. Ses collections, réunies par les descendants des victimes du Génocide de 1915, ont été léguées à l’État Français en 1978 et reconnues d’utilité publique. Aujourd’hui, le Musée Arménien va disparaître à cause du Ministère de la Culture. "Monsieur Hollande, Madame Pellerin, au nom de l’Histoire, au nom de la Culture, au nom du respect du legs que la France a reçu et accepté, permettez la réouverture du Musée Arménien de France" demande une Pétition en ligne sur le site Change.org. 

Sauvez le Musée Arménien de France 

Inauguré à Paris en 1953 en présence du Président de la République Française, le Musée Arménien de France abrite des œuvres inestimables, dont certaines furent exposées au Musée du Louvre. Ses collections, réunies par les descendants des victimes du Génocide de 1915, ont été léguées à l’Etat Français en 1978 et reconnues d’utilité publique. Aujourd’hui, le Musée Arménien va disparaître. 

Nous demandons que l’Etat respecte l’héritage qu’il a reçu et permette la réouverture du Musée Arménien de France. 

Des salles d’exposition très convoitées… 

En août 2011, projetant des travaux dans l’immeuble parisien qu’il occupe, le Ministère de la Culture demande au Musée Arménien de France de déplacer temporairement ses collections, tout en lui assurant un retour à l’identique dans ses salles à l’issue des travaux, en mai 2012. 

Mais une fois les travaux terminés, le Musée Arménien se voit interdire son retour, le Ministère de la Culture refusant de libérer les salles qui servent désormais de débarras.

Le musée se lance alors dans un véritable combat, alerte tous les services de l’Etat, demande au Ministère le respect de ses engagements, mais aucune réponse n’est apportée. 

Plus inquiétant, début 2014, les serrures de l’immeuble parisien sont soudainement changées : l’accès au Musée Arménien est donc maintenant totalement impossible, et nul ne sait ce qu’il est advenu d’une partie de ses collections restées à l’intérieur de l’immeuble. 

Le Musée Arménien de France, témoin du parcours d’un Peuple. 

Ce témoignage culturel unique, illustrant 3 000 ans d’Histoire, et regroupant près de 1 200 œuvres, certaines transmises au péril

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de leur vie par les survivants du génocide, va s'éteindre. 

Aujourd'hui, cet héritage culturel va disparaître. L’Etat en est le fossoyeur silencieux, alors même qu’il s’apprête à commémorer en 2015, le centenaire du génocide arménien. 

Monsieur Hollande, Madame Pellerin, au nom de l’Histoire, au nom de la Culture, au nom du respect du legs que la France a reçu et accepté, permettez la réouverture du Musée Arménien de France. 

Comité de soutien au Musée Arménien de France 

Pour la pétition cliquez sur https://www.change.org/p/fleur-pellerin-sauvez-le-musée-arménien-de-france 

http://www.le-maf.com Facebook : https://www.facebook.com/ArmenianMuseumOfFrance Twitter : Armenian Museum (@Musarmen) | Twitterhttps://twitter.com/Musarmen

https://www.change.org/p/fleur-pellerin-sauvez-le-mus%C3%A9e-arm%C3%A9nien-de-france

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=85946

Agenda - Marchés de Noël : Les Salons du Livre arménien en région parisienneAgenda - Marchés de Noël : Les Salons du Livre arménien en région parisienne - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Après le Salon du Livre de l'UCFAF qui s'est déroulé les 21 et 22 novembre dans le 10e arrondissement de Paris, d'autres manifestations du même type, organisées par des associations arméniennes de France, se tiennent en région parisienne les 28 et 29 novembre et du 18 au 20 décembre 2015. En plus du rayon livre et des séances-dédicaces, certaines mettent à votre disposition un grand choix de cadeaux de Noël comme c'est le cas à la Braderie annuelle de l'association humanitaire Chène qui propose une belle sélection d'artisanat d'Arménie. Faites vivre les événements culturels des associations, rendez-vous au 10ème Salon du livre arménien présenté par la Maison de la Culture arménienne de Livry-Gargan, à la 24ème Grande Braderie de l'association Chène au Collège arménien Samuel Moorat de Sèvres, et à la 11ème

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édition de Armen'Livres, organisée par la Maison de la Culture arménienne d'Alfortville, à l'Espace Culturel "LE 148", à Alfortville. Tous ces événements sont annoncés sur le site Armenoscope dont nous relayons les informations ci-dessous.

Armenoscope

10ème Salon du livre arménien

********************************************

Vendredi 18, Samedi 19 et Dimanche 20 Décembre de 11h à 19h

Maison de la Culture Arménienne d'Alfortville

Salon du Livre Arménien 11ème édition "Armen'Livres 2015 / 2ème". Entrée libre.

Rens. 01 43 76 55 89. Espace Culturel "LE 148" 148 rue Paul-Vaillant Couturier 94140 Alfortville (RER D Maisons-Alfort / Alfortville - Autobus 103 Mairie)

TÉLÉCHARGER : Le flyer de Chène

http://www.collectifvan.org/pdf/06-23-51-23-11-15.pdf

http://www.armenoscope.com/agenda/rech.asp?type_info=ponctuelle

Agenda - Université populaire du CM98 : Traites, esclavages, révolutions, émancipations

Agenda - Université populaire du CM98 : Traites, esclavages, révolutions, émancipations - Collectif VAN - www.collectifvan.org - L'Association CM98 vous invite à participer, d'octobre 2015 à février 2016, à l'une ou plusieurs des séances du module Histoire de l'Université populaire du CM98, traites, esclavages, révolutions, émancipations. L'objectif de ce module est de diffuser auprès de tous les publics les connaissances les plus pointues et les plus récentes concernant les différentes formes d'esclavage et de lutte contre celles-ci au cours de l'histoire. Les cours sont assurés par des enseignants-chercheurs de l'Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne et coordonnés par l'Institut d'Histoire de la Révolution Française (IHRF, CNRS, Université Paris 1-Panthéon-

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Sorbonne).

Publié le 9 octobre 2015

Programme du Module Histoire de l'Université populaire du CM98, Traites, esclavages, révolutions, émancipations

Samedi 12 décembre 2015 de 15h à 17h : « Les deux abolitions françaises de l’esclavage » par Frédéric REGENT, maître de conférences en histoire de la Révolution, à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Samedi 16 janvier 2015 de 15h à 17h « Les acteurs non européens de la traite. Ouidah et Zanzibar, deux grands ports négriers africains », par Thomas VERNET, maître de conférences en histoire de l’Afrique à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Samedi 13 février 2015 de 15h à 17h : « L’esclavage dans l’empire byzantin », par Michel Kaplan, Professeur des Universités en histoire de l’Orient médiéval à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Samedi 19 mars 2015 de 15h à 17h : « Esclavage et captivité en Méditerranée à l'époque moderne », par Guillaume Calafat, maître de conférences en histoire moderne à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Lieu des cours : amphithéâtre Richelieu (Sorbonne), Université Paris 1 Panthéon–Sorbonne, 17 rue de la Sorbonne, 75005 Paris. RER B, station Luxembourg ou Saint-Michel, métro Cluny-La Sorbonne.

Public concerne : Tous publics.

Critères d'admission : Pas d’âge requis, pas de niveau d’étude exigé.

Pas d’inscription. Accès libre.

secré[email protected] http://ihrf.univ-paris1.fr

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=92038

Agenda - Bruxelles : "1915 et moi", film et débat

Agenda - Bruxelles : "1915 et moi", film et débat - Collectif VAN - www.collectifvan.org - “1915 et moi” est un court-métrage réalisé par un groupe d'adolescents de tous horizons de la communauté arménienne de Belgique. Le film servira de point de départ à un

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débat sur la place du souvenir de 1915 pour les jeunes arméniens de Belgique. Modération: Sevan Holemans. En partenariat avec le Centre Social Arménien et l'association Hayasa. La rencontre initialement prévue le 22 novembre a été reportée au 20 décembre du fait de la situation particulière dans la capitale belge.

Publié le 23 novembre 2015

En raison de la situation exceptionnelle à Bruxelles, de la fermeture du métro et des autres recommandations des autorités, la projection et le débat prévus le 22 novembre sont remis au 20 décembre 2015 à la même heure (17h).

“1915 et moi” est un court-métrage réalisé par un groupe d'adolescents de tous horizons de la communauté arménienne de Belgique. Le film servira de point de départ à un débat sur la place du souvenir de 1915 pour les jeunes arméniens de Belgique.

En Belgique, on n'avait jamais accordé autant d'attention qu'en 2015 au génocide des Arméniens, à sa mémoire et à sa négation. Mais la mémoire du génocide gardera-t-elle un sens pour les générations à venir et lequel?

Comment se transmettra, à l'avenir, la mémoire de 1915? Comment cette mémoire est-elle comprise et vécue aujourd'hui par les jeunes arméniens de Belgique? Quelle place doit prendre à l'avenir pour le souvenir du génocide Arménien?

C'est pour essayer de répondre à ces questions que nous invitons toute la communauté à un débat.

Attention! La parole y sera réservée en priorité aux jeunes.

Modération: Sevan Holemans

En partenariat avec le Centre Social Arménien et l'association Hayasa.

Informations: Nicolas Tavitian: [email protected].

"1915 et moi", film et débat 20 décembre 2015 à 17h

Centre Arménien Hay Doun   Adresse : Rue du Gaz 83 1020 Bruxelles, Belgique

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=92560

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Agenda - Toulouse: Exposition sur "Le génocide des Arméniens"Agenda - Toulouse: Exposition sur "Le génocide des Arméniens" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - L'exposition sur "Le génocide des Arméniens" réalisée par l'association ARAM et présentée dans la cour du Conseil départemental de la Haute-Garonne depuis le 19 septembre se poursuit jusqu'au 18 décembre prochain (du lundi au vendredi, de 8h à 19h).

Publié le 24 novembre 2015

L'exposition sur "Le génocide des Arméniens"

Réalisée par l'association ARAM et présentée dans la cour du Conseil départemental de la Haute-Garonne

depuis le 19 septembre se poursuit jusqu'au 18 décembre prochain (du lundi au vendredi, de 8h à 19h).

L’exposition « Le génocide des Arméniens », réalisée par l’association ARAM (Atelier pour la Recherche et l’Archivage de la Mémoire Arménienne) basée à Marseille, présente l’histoire du génocide des Arméniens de 1894 à 1923 et décrit les différentes étapes et phases de sa mise en œuvre par les responsables du gouvernement jeunes-turcs. Il décrit aussi l’exode et l’immigration notamment en France, à partir des années 1920, avec les sans-papiers de l’époque et le témoignage de personnalités telles que Henri Verneuil… L’exposition est élaborée autour d’un parcours historique avec des reproductions de documents originaux et de photographies légendées, issus du fonds documentaire de l’association.

1, Boulevard de la Marquette 31000 Toulouse Metro B : Canal du Midi

Des visites pour des scolaires sont organisées chaque jeudi matin par le Musée départemental de la résistance et de la déportation ainsi que des visites pour le personnel du Conseil départemental ou sur demande, pour des groupes préconstitués.

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=92577

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Agenda - Paris/Projection - A mots couverts à la SCAMAgenda - Paris/Projection - A mots couverts à la SCAM - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Alexandre Westphal et Ibuka France sont heureux de vous annoncer qu'A mots couverts a reçu le Grand Prix du documentaire historique aux Rendez-vous de l'histoire de Blois. Dans ce cadre, une projection aura lieu à Paris le 8 décembre prochain à la SCAM, à 19h (5 Avenue Velasquez, 75008 Paris).

Publié le 24 novembre 2015

Alexandre Westphal et Ibuka France sont heureux de vous annoncer qu'A mots couverts a reçu le Grand Prix du documentaire historique aux Rendez-vous de l'histoire de Blois.

Dans ce cadre, une projection aura lieu à Paris le 8 décembre prochain à la SCAM, à 19h.

“Dans l’enceinte de la Prison Centrale de Kigali, huit femmes incarcérées témoignent. Vingt ans après le génocide perpétré contre les Tutsi rwandais, Immaculée et ses codétenues racontent leur participation aux violences, retracent leur itinéraire meurtrier et se confient. Les images du Rwanda d’aujourd’hui sont investies par les souvenirs des personnages. A travers eux s'écrit l'histoire du génocide, au cours duquel des « femmes ordinaires » ont rejoint les rangs des tueurs. A l’extérieur, le fils qu’Immaculée a eu avec un Tutsi occupe une place impossible entre bourreaux et victimes. Par des échanges de messages filmés, le jeune adulte et la détenue se jaugent, se redécouvrent."

Plus d'informations sur le site du film ou sur sa page facebook

Pour prendre part à cette projection il faut confirmer votre présence par mail à [email protected]

La projection est gratuite.

Scam 5 Avenue Velasquez 75008 Paris Stations de métro : Villiers (lignes 2 et 3) Monceau (ligne 2)

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http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=92574

Agenda - 11 décembre/Versailles : 5e anniversaire du monument arménien Khatchkar

Agenda - 11 décembre/Versailles : 5e anniversaire du monument arménien Khatchkar - Collectif VAN - www.collectifvan.org - François de Mazières, député-maire de Versailles et Antoine Bagdikian, Président de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Résistants Arméniens vous convient le vendredi 11 décembre 2015, à 16 heures dans les Jardins de l’Hôtel de Ville de Versailles au 5e anniversaire du Monument arménien Khatchkar (Croix de Pierre) érigé le 30 mai 2010 à la mémoire des Arméniens morts pour la France et des victimes du génocide de 1915 en présence de Son Excellence Monsieur Viguen Tchitetchian, ambassadeur d’Arménie en France, Son Eminence Monseigneur Vahan Hovhannessian, primat du Diocèse de l’Eglise apostolique arménienne.

Chants et danses d'Arménie à Versailles

au profit des œuvres sociales de l'ANACRA

5e anniversaire du Monument arménien Khatchkar 1915 - 2015

Centenaire du génocide des Arméniens

Vendredi 11 décembre 2015

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François de Mazières, Député-Maire de Versailles et Antoine Bagdikian, Président de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Résistants Arméniens

vous convient au 5e anniversaire du Monument arménien KHATCHKAR (Croix de Pierre) érigé le 30 mai 2010 à la mémoire des Arméniens morts pour la France et des victimes du génocide de 1915

en présence de Son Excellence Monsieur Viguen Tchitetchian, Ambassadeur d’Arménie en France

Son Eminence Monseigneur Vahan Hovhannessian, Primat du Diocèse de l’Eglise apostolique arménienne

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Vendredi 11 décembre 2015, à 16 heures

dans les Jardins de l’Hôtel de Ville de Versailles

Exposition - Versailles soutient les Chrétiens d’Orient

Programme

18 h 30 - Cocktail dinatoire spécialités franco-arméniennes

20 h 30 - Chants et danses d’Arménie Chorale Astres Mélodie - Ensemble Navasart

THÉÂTRE MONTANSIER 13, rue des Réservoirs - 78000 Versailles

Réservez vos biller ici : www.theatremontansier.com

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=92578

Agenda - Paris/Exposition au Mémorial de la Shoah « Le génocide des Arméniens en 1915»

Agenda - Du 3 avril 2015 au 3 janvier: Paris/Exposition au Mémorial de la Shoah « Le génocide des Arméniens en 1915» - Collectif VAN - www.collectifvan.org - À l’occasion du Centième anniversaire du génocide des Arméniens, le Mémorial de la Shoah a décidé de dédier une exposition à ces événements qui préfigurent les meurtres de masse qui se sont produits au cours du XXe siècle, en mettant également en exergue le déni dont il continue à faire l’objet.Mémorial de la Shoah

Le génocide des Arméniens en 1915 stigmatiser, exclure, détruire

Du vendredi 3 avril 2015 au mercredi 3 janvier 2016

Exposition DOSSIER

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Durant la Première Guerre mondiale, le comité Union et Progrès, parti-État au nationalisme exclusif gouvernant l’Empire ottoman, a mis en oeuvre la destruction systématique de ses sujets arméniens et syriaques, rompant ainsi avec la tradition impériale multiethnique.

Le contexte de guerre a constitué la condition nécessaire, propice à ces violences de masse planifiées qui ont été menées en deux étapes : massacres des hommes adultes et des conscrits d’avril à octobre 1915, puis déportation des femmes et des enfants ; élimination progressive des déportés dans les camps de concentration établis dans le désert syrien et en Mésopotamie. Interdits de retour par la république kémaliste, les rescapés et leurs descendants forment aujourd’hui une diaspora mondiale.

À l’occasion du Centième anniversaire du génocide des Arméniens, le Mémorial de la Shoah a décidé de dédier une exposition à ces événements qui préfigurent les meurtres de masse qui se sont produits au cours du XXe siècle, en mettant également en exergue le déni dont il continue à faire l’objet.

Entrée libre niveau Crypte et entresol

Comissariat

Claire Mouradian, directrice de recherche, CNRS, Raymond Kévorkian, directeur émérite de recherche, Institut français de géopolitique, université Paris 8, et Yves Ternon, docteur en histoire à l’université Paris 4.

Coordination

Caroline François, assistée de Marlène Ayala, Mémorial de la Shoah

Recherches et documentation

LiorLalieu-Smadja, Ariel Sion, Karen Taieb, et le centre de documentation du Mémorial de la Shoah

L’exposition bénéficie du soutien de la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) du ministère de la Défense, du Service historique de la Défense, du Musée de la Légion étrangère, de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), de l’Union des engagés volontaires, anciens combattants juifs 1939-1945, leurs enfants et amis (UEVACJ-EA), et des Archives nationales.

Adresse : 17 Rue Geoffroy l'Asnier, 75004 Paris, France

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http://www.memorialdelashoah.org/index.php/fr/calendrier-des-evenements/expositions/event/250-le-genocide-des-armeniens-en-1915

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=86406

Agenda - Le film de Robert Guédiguian : "Une histoire de fou"

Agenda - Le film de Robert Guédiguian : "Une histoire de fou" - Collectif VAN -www.collectifvan.org   - Découvrez l'affiche teaser du film UNE HISTOIRE DE FOU de Robert Guédiguian, avec Simon Abkarian, Ariane Ascaride, Grégoire Leprince-Ringuet, SyrusShahidi. Sortie au cinéma le 11 novembre 2015. "BERLIN 1921, Talaat Pacha, principal responsable du génocide Arménien est exécuté dans la rue par SoghomonThelirian dont la famille a été entièrement exterminée. Lors de son procès, il témoigne du premier génocide du 20ème siècle tant et si bien que le jury populaire l’acquitte." 

Le film "Une histoire de fou", de Robert Guédiguian 

Sortie au cinéma le 11 novembre 2015.

Résumé 

BERLIN 1921, Talaat Pacha, principal responsable du génocide Arménien est exécuté dans la rue par SoghomonThelirian dont la famille a été entièrement exterminée. Lors de son procès, il témoigne du premier génocide du 20ème siècle tant et si bien que le jury populaire l’acquitte. 

SOIXANTE ANS PLUS TARD, Aram, jeune marseillais d’origine arménienne, fait sauter à Paris la voiture de l’ambassadeur de Turquie. Un jeune cycliste qui passait là par hasard, Gilles Tessier, est gravement blessé. Aram, en fuite, rejoint l’armée de libération de l’Arménie à Beyrouth, foyer de la révolution internationale dans les années 80. Avec ses camarades, jeunes arméniens du monde entier, il pense qu’il faut recourir à la lutte armée pour que le génocide soit reconnu et que la terre de leurs grands-parents leur soit rendue. Gilles, qui a perdu l’usage de ses jambes dans l’attentat, voit sa vie brisée. Il ne savait même pas que l’Arménie existait lorsqu’Anouch, la mère d’Aram, fait irruption dans sa chambre d’hôpital : elle vient demander pardon au nom du peuple arménien et lui avoue que c’est son propre fils qui a posé la bombe. Pendant que Gilles cherche à comprendre à Paris, Anouch devient folle de douleur à Marseille et Aram entre en dissidence à Beyrouth… jusqu’au jour où il accepte de rencontrer sa victime pour en faire son porte parole. 

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http://www.leblogtvnews.com/2015/05/affiche-teaser-du-film-une-histoire-de-fou-de-robert-guediguian.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=88584

Agenda - Les DVD du film "Les chemins arides" sont arrivésAgenda - Les DVD du film "Les chemins arides" sont arrivés - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Les DVD du film "Les chemins arides" sont arrivés. Synopsis : Arnaud Khayadjanian entame un périple en Turquie, sur la terre de ses ancêtres, rescapés du génocide arménien. À partir d’un tableau, de ses rencontres et de témoignages familiaux, il explore la situation méconnue des Justes, ces anonymes qui ont sauvé des vies en 1915… Pour commander, c'est facile, envoyez un mail à : arnaudkhayadjanian [at] gmail.com (12€ remise en main propre à Paris/Valence, ou 15€ frais de ports inclus)

Publié le 02 octobre 2015

DVD du film "Les chemins arides" de Arnaud Khayadjanian

Pour commander c'est facile, envoyez un mail à : [email protected] (12€ remise en main propre à Paris/Valence, 15€ frais de ports inclus)

Lire aussi :

Les chemins arides, un film d’Arnaud Khayadjanian : critique http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=91061

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=91849

Agenda - Parution : La France & l'imprescriptibilité des crimes internationauxAgenda - Parution : La France & l'imprescriptibilité des crimes internationaux - www.collectifvan.org - Les Editions Pedonne ont le plaisir de présenter l’ouvrage de Philippe (Raffi) Kalfayan au 7e salon du livre juridique qui se tient au Conseil Constitutionnel à Paris, ce samedi 10 octobre de 10h à 18h.

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Publié le 9 octobre 2015

Au salon du livre juridique au Conseil Constitutionnel ce samedi 10 octobre

La France & l'imprescriptibilité des crimes internationaux

Avant propos de WilliAm Bourdon Préface de Mathias Forteau

Les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre sont-ils imprescriptibles ? L’opinion commune le pense sans doute. Pourtant, ce que certains pensent constituer une évidence n’est pas nécessairement acquis dans le droit international contemporain.

La France n’a ratifié aucune des deux conventions, internationale et régionale, prévoyant cette imprescriptibilité car elle refuse d’étendre celle-ci aux crimes de guerre. La France s’est ainsi forgée depuis plus de cinquante ans une véritable « doctrine » nationale qui réserve cette règle aux seuls crimes contre l’humanité.

Le présent ouvrage analyse de manière objective les fondements substantiels de cette doctrine sur le terrain juridique, en mettant en lumière les motifs politiques qui se cachent derrière elle. Il passe en particulier les arguments de cette doctrine au crible des traités et conventions en vigueur, de la pratique des États en la matière et de la pratique des tribunaux en relation avec l’imprescriptibilité des crimes internationaux.

Le Parlement français est appelé à l’automne 2015 à débattre une nouvelle fois de la question : la règle de l’imprescriptibilité doit-elle s’appliquer aux crimes de guerre en droit interne ? La présente monographie fournit à cet égard de nombreux outils d’évaluation et arguments pour se faire une opinion sur une question qui reste pleinement d’actualité, en france comme dans d’autres pays.

Philippe Kalafyan est juriste internationaliste, chercheur au CRDH (Paris II Panthéon-Assas), et ancien secrétaire général de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH).

ISBN 978-2-233-00775-9 24 €

Editions Pedone 13 rue Soufflot

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=92039

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Agenda - Parution : "Van 1915, Les grands événements du Vaspourakan"Agenda - Parution : "Van 1915, Les grands événements du Vaspourakan" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - En cette année symbolique du centenaire du génocide arménien, la Société Bibliophilique Ani publie la première traduction en français du récit de Hovhannès Ter Martirossian, dit A-Do, témoin privilégié de la résistance arménienne à Van en 1915 et des massacres perpétrés par le gouvernement turc dans cette province arménienne du Vaspourakan. L'ouvrage bénéficie jusqu'au 30 octobre 2015 d'une offre de souscription au tarif privilégié de 48€ au lieu de 62€. Parution prévue en novembre 2015.

Publié le 2 octobre 2015

Parution

Van 1915, Les grands événements du Vaspourakan

A-Do (Hovhannès Ter Martirossian)

Parution prévue en novembre 2015. Présenté par Jean-Pierre Kibarian

QUI EST A-DO ?

Né à Nor-Bayazid en Arménie russe en 1867, Hovhannès Ter Martirossian, dit A-Do, est le troisième d’une fratrie de huit enfants. La publication d’une brochure contre le gouvernement tsariste le mènera en prison. Il publie son premier livre important en 1912 dans lequel il présente un état des lieux des provinces habitées par les Arméniens dans l'Arménie historique.

Amoureux de son peuple, il livre à travers son second ouvrage Les événements importants du Vaspourakan en 1914-1915 un témoignage de première main sur le mécanisme génocidaire des Turcs à l’encontre des Arméniens. Père de deux filles, il meurt en 1954 à Erevan.

Quand A-Do, se rend à Van en 1915, il sait que l’une des pages les plus tragiques de l’Histoire est en train de s’écrire dans cette partie de l’Empire ottoman. Observateur judicieux et perspicace, il devient le témoin oculaire

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de la résistance héroïque menée par les Arméniens durant trois semaines dans la ville assiégée de Van. De retour à Erevan, il décide de publier son témoignage afin de décrire comment une poignée d’hommes et de femmes se sont défendus corps et âme face à la barbarie turque et kurde, avec pour devise : « Mieux vaut connaître dix jours de liberté avant la mort que de mourir esclave. »

C’est en 1917 à Erevan que sera édité pour la première fois le livre Van 1915, les grands événements du Vaspourakan. Témoin privilégié, A-Do y raconte comment 1 300 combattants arméniens insuffisamment armés, encerclés à l’intérieur de la citadelle et dans l’Ayguestan, ont tenu tête, jour et nuit, sous le feu incessant des canons, à 12 000 soldats turcs entraînés et épaulés par plusieurs bataillons de miliciens, de Tcherkesses et de Kurdes. À travers ses témoignages riches et détaillés, il explique comment le docile raya arménien a fini par prendre les armes à Van et dans d’autres localités du Vaspourakan afin de résister aux exactions inouïes et impunies commises sur la population arménienne.

Dans ce récit, A-Do rapporte aussi, avec un rare esprit analytique, les événements tragiques et génocidaires de 1915 qui se déroulent dans cette région appelée Arménie occidentale et située à l’est de la Turquie actuelle. À l’aide de tableaux statistiques précis, il démontre comment le gouvernement turc profita de l’opportunité de la Première Guerre mondiale pour perpétrer ces massacres dans la province arménienne du Vaspourakan.

Écrit à l’origine en arménien, le livre d’A-Do est pour la première fois intégralement traduit en français et édité par la Société Bibliophilique Ani qui souhaitait, ainsi, donner au plus grand nombre accès à ce récit majeur. Un ensemble de 8 cartes très détaillées appartenant au livre d’origine, complète utilement la lecture et la compréhension de l’ouvrage. Une nouvelle carte du vilayet de Van a été ajoutée à l’ensemble ainsi que 6 croquis annexes réalisés en 1926 par le commandant Larcher. Les photographies de l'édition originale n'ayant pu être reproduites, du fait de leur mauvaise qualité, celles-ci ont été avantageusement remplacées par près d’une centaine de photographies de la même période émanant de plusieurs fonds, résultat d’une recherche iconographique active.

En cette année symbolique du centième anniversaire du génocide, la Société Bibliophilique Ani apporte ainsi, à sa manière, une contribution supplémentaire à la compréhension de l’histoire du génocide des Arméniens qui reste, encore à ce jour, nié par la Turquie.

Témoin privilégié des événements de 1915, A-Do raconte dans ce livre comment une poignée d’hommes et de femmes se sont défendus corps et âme face à l’armée turque secondée par les bouchers tchété et kurdes. Les autorités turques, aveuglées par la haine de l’élément arménien, se sont empressées de parler de traîtrise, oubliant les 120 000 Arméniens mobilisés dans l’armée ottomane et presque tous liquidés par ce même gouvernement. Ces événements seront aussi pour eux le prétexte idéal

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pour commettre le premier génocide du XXe siècle. Ce récit, traduit pour la première fois en français, est le tout premier témoignage dont la valeur documentaire est telle qu’il a été repris par de nombreux auteurs renommés.

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Beau livre relié

- 400 pages, - Format 210 mm x 270 mm - Richement illustré de photographies d’époque comprenant - Une biographie de l’auteur - Des notes explicatives - Des annexes - Un index - 9 cartes reproduites et translittérées en français dont 4 cartes en couleurs hors-texte dépliantes Parution prévue en novembre 2015 au prix public de 62 €

Pour tout renseignement complémentaire, merci de vous adresser à :

Société Bibliophilique Ani 163, rue du Faubourg Saint-Antoine 75011 PARIS [email protected] Association loi de 1901 à but non lucratif

OFFRE SPÉCIALE DE SOUSCRIPTION Valable jusqu’au 30 octobre 2015 au prix de 48 € au lieu de 62 € Pour toute expédition, prévoir un supplément de 11€ par exemplaire commandé pour frais d’emballage et d’envoi par Colissimo.

Télécharger le bon de souscription en pdf ci-dessous

TÉLÉCHARGER :  Bon de souscription http://www.collectifvan.org/pdf/08-49-30-2-10-

15.pdf

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=91835

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Agenda - Parution "Dans les yeux d'Anouch" : Roman jeunesse sur le génocide arménienAgenda - Parution "Dans les yeux d'Anouch" : Roman jeunesse sur le génocide arménien - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Ce jeudi 24 septembre 2015 le livre de Roland Godel "Dans les yeux d'Anouch. Arménie, 1915" (Gallimard Jeunesse), a été consacré par le jury du Prix Gulli. Ce roman jeunesse, paru en mars 2015 à l'occasion du centenaire du génocide arménien, raconte l'histoire d'Anouch, treize ans, Arménienne qui vit en Turquie. En 1915, la population arménienne est chassée de chez elle, entassée dans des camps et exterminée massivement. Pour Anouch et sa famille commence un long et terrible exode...

Publié le 29 septembre 2015

Gallimard Jeunesse

Dans les yeux d'Anouch Arménie, 1915

De Roland Godel

Anouch, treize ans, est Arménienne et vit en Turquie. En 1915, la population arménienne est chassée de chez elle, entassée dans des camps et exterminée massivement. Pour Anouch et sa famille commence un long et terrible exode. Elles parviennent à demeurer clandestinement en Turquie et s'organisent tant bien que mal pour survivre. Seul rayon de lumière dans cette terrible épreuve, Anouch rencontre Dikan, un garçon avec lequel elle se lie. Mais les deux amoureux sont bientôt séparés : Dikan et les siens sont arrêtés et déportés... Anouch s'accroche au fol espoir qu'il est toujours vivant et qu'elle le reverra un jour.

Il y a cent ans, le génocide arménien : le récit bouleversant d'une adolescente dans les drames de l'Histoire.

À partir de 11 ans

Thèmes : Amour, Famille, Génocide, Guerre Catégorie : Romans & nouvelles, Romans historiques

Nota CVAN :

Le jeudi 24 septembre 2015 le livre de Roland Godel, Dans les yeux d'Anouch. Arménie, 1915 (Gallimard jeunesse), a été consacré par le jury du Prix Gulli. Le jury, dont le parrain était Antoine de Caunes, était composé de Timothée de Fombelle, Jiann-Yuh Wang, Caroline Eliacheff, Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Caroline Cochaux, Natacha Polony et la

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chanteuse Joyce Jonathan.

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Autour du livre

«Roland Godel n'a pas voulu refaire l'histoire du génocide, mais évoquer, à hauteur d'adolescence, une poignée de destins jetés dans l'horreur des déportations, des privations et des haines. Et il le fait avec un superbe talent de conteur: son livre est magnifique, à tout âge» (LMD).

«Unique» (Elle).

«Un roman bouleversant» (Page des Libraires).

«Un roman poignant, qui mêle onirisme et tendresse sur fond de tragédie.» (La Vie)

«Un témoignage touchant sur un génocide centenaire» (Notes Bibliographiques).

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Extraits du roman : http://flipbook.cantook.net/?d=%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F51400.js&oid=41&c=&m=&l=&r=&f=pdf

Lire aussi :

5e Prix Gulli : "Dans les yeux d'Anouch" est consacré http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=91689

http://www.gallimard-jeunesse.fr/Catalogue/GALLIMARD-JEUNESSE/Grand-format-litterature/Romans-Junior/Dans-les-yeux-d-Anouch

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=91746

Agenda - Vient de paraître : Ma grand-mère d’ArménieAgenda - Vient de paraître : Ma grand-mère d’Arménie - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Actrice, écrivain, traductrice, Anny Romand dirige, notamment, depuis plusieurs années Une Saison de Nobel. Jeudi 24 septembre, elle dédicacera à Paris son nouvel ouvrage, Ma grand-mère d’Arménie.

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Éditions Michel de Maule

En rangeant des papiers de famille, Anny Romand découvre en 2014 un carnet inconnu. Écrit par sa grand’mère en arménien, français et grec, il retrace sur le vif la marche en 1915 d’un groupe de femmes et d’enfants arméniens sur les routes d’Anatolie, vers le désert et la mort. L’auteur a consigné l’indicible barbarie, ce qu’elle voit, ce qu’elle subit. Elle réussit à s’enfuir et après bien des aventures, elle finit par accoster à Marseille. À Anny, sa petite-fille qu’elle va élever, elle raconte indéfiniment la tragique aventure où ont été engloutis son bébé Aïda, son mari et tant d’autres membres de sa famille. Confrontant le souvenir de ces conversations et les terribles descriptions du carnet, Anny Romand revit l’infini malheur des Arméniens à travers l’œil de la gamine qu’elle fut et de la femme qu’elle est. Mais elle évoque aussi les leçons de tolérance et d’amour que sa grand-mère n’a cessé de lui donner en évoquant la splendeur de l’Eden, nom que les Arméniens avaient choisi pour leur patrie. C’est comment l’Eden ? C’est la question que posait Anny chaque soir à sa grand-mère. Ce livre est pour elle une manière d’y répondre à son tour. Afin que ceux qui suivent se souviennent.

Rencontre avec Anny Romand, qui dédicacera son ouvrage Ma grand-mère d’Arménie (Éditions Michel de Maule) Jeudi 24 septembre, de 18h à 20h 30, rue Jacob - 75006 Paris à rencontrer

http://www.micheldemaule.com/fr/Livres-Parus/Ma-grand-mere-d-armenie/389.htm

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=91408

Agenda - Vient de paraître/Génocide arménien : en quête de mémoire

Vient de paraître/Génocide arménien : en quête de mémoire - Collectif VAN -www.collectifvan.org   - Cent ans après le génocide, de plus en plus d'Arméniens de la diaspora se rendent en Turquie sur les traces de leurs ancêtres disparus. Entre attraction et répulsion, ils surmontent leurs peurs pour découvrir leur histoire et lutter contre le négationnisme orchestré par Ankara. Un négationnisme d'état qui se fissure car, depuis l'assassinat du journaliste arménien HrantDink en 2007, le voile se lève peu à peu sur le génocide arménien en Turquie. 

Génocide arménien : en quête de mémoire 

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Daphné Gastaldi, Pierre GouyouBeauchamps , Mathieu Martinière 

Résumé 

Cent ans après le génocide, de plus en plus d'Arméniens de la diaspora se rendent en Turquie sur les traces de leurs ancêtres disparus. Entre attraction et répulsion, ils surmontent leurs peurs pour découvrir leur histoire et lutter contre le négationnisme orchestré par Ankara. Un négationnisme d'état qui se fissure car, depuis l'assassinat du journaliste arménien HrantDink en 2007, le voile se lève peu à peu sur le génocide arménien en Turquie. 

Ce recueil photographique est consacré au voyage mémoriel de sept Français d'origine arménienne, dans le contexte du centenaire du génocide commémoré dans le monde entier. De la "petite Arménie" de Lyon, en France, jusqu'à Diyarbakir dans le Kurdistan turc, trois journalistes ont suivi ces pèlerins de l'histoire. En avril 2015, ces enfants de rescapés ont foulé la terre de leurs aïeux en Anatolie, au Sud de la Turquie. 

Une région qu'ils appellent, entre eux, "l'Arménie historique".

http://www.decitre.fr/livres/genocide-armenien-en-quete-de-memoire-9782354722289.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=91288

DOSSIERS PERMANENTS

Observatoire du Négationnisme du Collectif VANRécapitulatif des principaux faits et articles négationnistes relevés depuis 2006.

SOMMAIRE : http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105

EphéméridesLa rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).

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Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)

Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)

Revue de Presse des dépêches AFPLe Collectif VAN répertorie sur cette page toutes les dépêches AFP en lien avec le génocide arménien et la Turquie.

http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=60725

SITES INTERESSANTSVisitez notre page de liens : http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7

QUELQUES INFORMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN

Rubrique Info Collectif VAN

Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de la FEAJD), ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand nombre, les informations essentielles à la bonne compréhension de l'actualité.

Vous retrouverez également dans la Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

- nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines organisations externes.

- le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour.

- la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de notre part).

- la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France en Arménie.

Rappel :

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Vous avez en haut de page, un module Recherche pour retrouver un article. Attention, le champ de saisie ne doit comporter qu'un seul mot. Essayer de cibler en choisissant plutôt des noms propres, pour éviter un trop grand nombre d'occurrences.

Appel aux dons : Aidez-nous à poursuivre notre mission d'information et de vigilance !

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http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1Utilisez au mieux le site du Collectif VAN

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le site du Collectif VAN met à jour quotidiennement des dizaines d'articles. Sachez naviguer dans les rubriques !

Rubrique News Tous les articles de la presse française sont mis en ligne dans la Rubrique News (bandeau clignotant : "Toutes les News : cliquez ici pour accéder à la Revue de Presse". http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=4

Info Collectif VAN Toutes les traductions, résumés, informations propres au Collectif VAN sont en ligne à l'accueil dans la Rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

Tout sur VAN Mieux connaître le Collectif VAN : rendez vous à la rubrique Tout sur VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=1&page=1

Tout sur VAN : vous y trouverez également les courriers des lecteurs Les courriers des sympathisants du Collectif VAN nous font chaud au coeur et nous confortent dans la certitude que notre approche du combat que nous menons, est juste. Et comme ça fait toujours du bien de relire de temps en temps leurs encouragements et dans la mesure du possible, nous mettons en ligne les mails reçus, du plus récent au plus ancien (en

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ne gardant que les initiales des sympathisants) :

http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=6137

http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=2203

http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=538

Salle de Presse Tous les articles de la presse française rendant compte des actions réalisées par le Collectif VAN sont en ligne dans la rubrique Salle de presse. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=2&page=1

Communiqués Les Communiqués du Collectif VAN se trouvent dans la rubrique Communiqués. http://collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=9

Actions VAN Tous les articles présentant les actions organisées et réalisées par le Collectif VAN sont mis en ligne dans la rubrique Actions VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=3&page=1

Agenda Les annonces parlant des événements culturels à venir (réunions publiques, manifestations, conférences, concerts, projections de films, expositions, parution d'ouvrages, etc.), sont mises en ligne dans la rubrique Agenda. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=5&page=1

Photothèque De nombreux photos-reportages sont disponibles en ligne dans la rubrique Photothèque http://collectifvan.org/rubrique_photo.php?r=6

Veille-Media Toutes les Veilles-Media à télécharger sur : http://www.collectifvan.org/rubrique_veille.php?r=9&page=1

MEDIAS

Quelques émissions TV & radios où les citoyens peuvent intervenir

Soyez un citoyen actif et participez aux débats dans les médias.

Quelques coordonnées :

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TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40 Internet : www.tf1.fr

France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74 Internet : www.france2.frEmail : [email protected]

France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02 Internet : www.france3.frEmail : [email protected] [email protected]

Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15 Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34 Internet : www.cplus.fr

France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9 Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00 Internet : http://www.france5.fr/Email : http://www.france5.fr/contact/

Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur : http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm

Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex Tel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00 Internet : www.arte-tv.comEmail : [email protected]

M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedex Tel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10 Internet : www.m6.fr

iTélé - 6 allée de la Deuxième DB 75015 Paris Tel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01 Internet : www.itelevision.fr

LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50 Internet : www.lci.fr

Quelques émissions TV :

France2 :

Relations.france2

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Participez

"On n'est pas couché"Chaque samedi soir, en deuxième partie de soirée, retrouvez Laurent Ruquier entouré de Natacha Polony et Aymeric Caron. Vous voulez donner votre avis ? Contactez l'émission au 01 41 11 11 11 On n'est pas couchéParticipez au débat sur le Forum.

Ce soir (ou jamais !) de Frédéric Taddéï. Tous les vendredis, en direct à 22h30 Participez au débat sur le Forum.

Mots croisés avec Yves Calvi Tous les lundis, en deuxième partie de soirée, Mots croisés provoque et nourrit le débat citoyen avec ceux qui font l’actualité. Une fois l'émission terminée, continuez le débat sur le Forum.

Quelques émissions Radio :

Europe 1www.europe1.frSemaine de 10h30 à 12h00 Jean-Marc Morandini Coup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de Jean-Marc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.

RTLwww.rtl.frEn semaine de 13h00 à 14h00 Pierre-Marie Christin"Les auditeurs ont la parole" Pierre-Marie Christin présente de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après 14H, vous pouvez laisser vos messages sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission.

France Interwww.radiofrance.fr

Le téléphone sonne En semaine de 19h20 à 20h00Si vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne...

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- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h - Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir". - le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms) Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralité.

Là-bas si j'y suisEn semaine, à 15h Exprimez-vous sur le répondeur de « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 ou par mail : [email protected].

RMCwww.rmcinfo.fr

BOURDIN & Co Le 1er show radio d'info Du lundi au vendredi de 6h à 10h. Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin &Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).

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L'association des auditeurs de France Culture

L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.

L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :

- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;

- la préservation de son identité et de sa spécificité ;

- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;

- son ouverture aux différents aspects de la culture ;

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- son rayonnement et développement de son influence ;

- sa pérennité.

L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique.

Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected]

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Collectif VAN[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]

BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - France Boîte vocale : +33 1 77 62 70 77 - Email: [email protected]

http://www.collectifvan.org

Les Infos Collectif VAN sur :http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0