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C) Les politiques de formation et de flexibilisation pour réduire la composante structurelle du chômage Les néoclassiques n'expliquent pas le chômage uniquement par un coût du travail trop élevé (cf. B) : ils pointent également du doigt toutes les rigidités institutionnelles sur le marché du travail. 1) Le chômage structurel Q1) Il est impossible d’atteindre un chômage nul car il y a toujours une période de …………….. entre deux emplois. Les personnes quittant en emploi n’en commence pas un ……………..le lendemain (ou très exceptionnellement). Donc durant cette période normale entre …………….. emplois, il y a toujours un peu de …………….., c’est ce qu’on appelle le taux de chômage naturel. Q2) Une mauvaise adéquation entre emplois offerts et demandés correspond à du chômage …………….. Le chômage structurel a deux causes principales : une qualification de la main d’œuvre ……….………….. aux besoins des entreprises . Rappel : la qualification d'un travailleur renvoie à sa formation initiale validée par un …………….., mais aussi à son l'expérience, c'est à dire la qualification acquise au sein de l'…………….., en travaillant. des ………………………….. sur le marché du travail empêchant l'ajustement entre l'offre et la demande de travail . Q3) Si une personne …………….. faire garder ses enfants ou ……………. de moyens de transport, elle peut être incitée à rester au chômage. Reprendre une activité impliquerait des dépenses supplémentaires peut être trop ………………….. par rapport au salaire perçu (frais de grade d’enfants, achat d’un véhicule automobile, abonnement au transport en commun, etc.). Chômage structurel : chômage de long terme, qui n'est pas lié à l'insuffisance de la demande de travail, mais au fait que celle-ci ne correspond pas à l'offre de travail (les emplois proposés ne correspondent pas aux emplois recherchés). Le chômage structurel a deux causes principales : Une ……………………………… de la main d’œuvre inadaptée aux besoins des entreprises Des ……………………… sur le marché du travail empêchant l’ajustement entre l’offre et la demande de travail 2) Des politiques de formation et d’accompagnement des chômeurs pour améliorer le niveau de qualification de la main d’œuvre

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C) Les politiques de formation et de flexibilisation pour réduire la composante structurelle du chômage

Les néoclassiques n'expliquent pas le chômage uniquement par un coût du travail trop élevé (cf. B) : ils pointent également du doigt toutes les rigidités institutionnelles sur le marché du travail.

1) Le chômage structurel

Q1) Il est impossible d’atteindre un chômage nul car il y a toujours une période de …………….. entre deux emplois. Les personnes quittant en emploi n’en commence pas un ……………..le lendemain (ou très exceptionnellement). Donc durant cette période normale entre …………….. emplois, il y a toujours un peu de …………….., c’est ce qu’on appelle le taux de chômage naturel.

Q2) Une mauvaise adéquation entre emplois offerts et demandés correspond à du chômage ……………..

Le chômage structurel a deux causes principales : une qualification de la main d’œuvre ……….………….. aux besoins des entreprises .

Rappel : la qualification d'un travailleur renvoie à sa formation initiale validée par un …………….., mais aussi à son l'expérience, c'est à dire la qualification acquise au sein de l'…………….., en travaillant.

des ………………………….. sur le marché du travail empêchant l'ajustement entre l'offre et la demande de travail .Q3) Si une personne …………….. faire garder ses enfants ou ……………. de moyens de transport, elle peut être incitée à rester au chômage. Reprendre une activité impliquerait des dépenses supplémentaires peut être trop ………………….. par rapport au salaire perçu (frais de grade d’enfants, achat d’un véhicule automobile, abonnement au transport en commun, etc.).

Chômage structurel : chômage de long terme, qui n'est pas lié à l'insuffisance de la demande de travail, mais au fait que celle-ci ne correspond pas à l'offre de travail (les emplois proposés ne correspondent pas aux emplois recherchés).Le chômage structurel a deux causes principales : Une ……………………………… de la main d’œuvre inadaptée aux besoins des entreprisesDes ……………………… sur le marché du travail empêchant l’ajustement entre l’offre et la demande de travail

2) Des politiques de formation et d’accompagnement des chômeurs pour améliorer le niveau de qualification de la main d’œuvre

Q1) Les conseillers aident les chômeurs en ……………..……………..……………..

…………………………

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……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

Q2) Si un ancien cadre dans la papeterie devient chômeur, il peut analyser le marché et se rendre compte du …………….. de son secteur d’origine. Cela peut le conduire à se …………….. dans une spécialité plus en vogue, comme l’impression 3D, pour retrouver un ……………..Q3) L’effet …………………. signifie que le chercheur d’emploi a peu envie de bénéficier d’un accompagnement renforcé, ce qui l’incite à plus chercher un emploi. L’effet ………..……….. signifie au contraire que le chercheur d’emploi a envie de bénéficier d’un accompagnement renforcé, ce qui l’incite à réduire sa recherche d’emploi.

Q1) La formation initiale concerne celle obtenue à la ……….. d’un cycle d’études, alors que la formation continue concerne ceux ayant …………….. la formation initiale (exemple : reprise d’études…). Q2) Sur 100 euros de …………….. des …………….. dans la formation continue, 25,1 en moyenne sont consacrés aux …………….. en 2011, en …………….., d’après la Dares. Q3) …………………/…………………….= 1,19. Les dépenses de formation continue ont été …………….. par 1,19 entre 2006 et 2011. Q4) L’État propose des formations aux personnes sans emploi pour …………….. leurs compétences et qualifications, et ainsi favoriser leur retour à l’…………….. en augmentant leur employabilité (politique d’emploi active). Il en propose aussi aux actifs ayant un emploi pour faciliter si besoin leur …………….., et aussi …………….. leurs compétences, qualifications et leur capital ……………..Q5) En augmentant son niveau de formation, l’individu augmente ses …………….. et ses compétences, et ainsi augmente son efficacité, sa …………….. Or, dans l’analyse libérale, l’employeur compare ce que …………….. un travailleur à ce qu’il …………….. et, ainsi, il rapporte ………… et augmente donc sa capacité à être embauché.

3) Des politiques de flexibilisation pour réduire les rigidités du marché du travail

Document 1 p.348 – Les différentes formes de flexibilitéQ1) Les raisons d’une plus grande flexibilité du travail : lutter contre les …………….. en termes de rémunération, de ……………..de travail, de possibilités d’embaucher ou de ……………..Q2) Les rigidités sur le marché du travail peuvent être facteur de chômage car elles empêchent la réalisation du ………………………. en faisant obstacle au fonctionnement des mécanismes du ……………..Q3)

Flexibilité quantitative Flexibilité fonctionnelle

Flexibilité des rémunérationsexterne interne par externalisation

Caractéristiques

Exemple de mesures

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Avantages

Q7) Le constructeur peut en définissant le temps de travail annuellement gérer plus ……………………. ses heures de travail. Il peut faire travailler …………….. ses salariés lorsque les commandes sont nombreuses, en période de forte affluence, et les faire …………….. travailler quand il en a moins besoin. Q8) La RTT permet aux salariés travaillant plus que leur …………….. l’impose de récupérer ses heures en temps de …………….. Ainsi, l’entreprise doit elle ……………..de nouveaux salariés lorsque ses salariés « habituels » sont en RTT. Q9) La flexibilité permet à l’entreprise de mieux gérer son ……………..de travail, elle gère mieux sa …………….. ………………. selon les besoins de sa production. Et donc peut …………….. quand cela est vraiment nécessaire. Elle a une vision plus claire de sa production et du …………….. de travail qu’il faut lui allouer.

REMARQUE : La flexibilisation du marché du travail est la tendance qu'on observe en France, comme dans la plupart des pays européens, depuis 20 ans, alors que les Trente Glorieuses avaient au contraire étaient marquées par une plus grande protection de l'emploi.

BONUS =>Actualité de cette notion : accord sur la « flexisécurité » signé en janvier 2013.La France vers la flexisécurité[Le] patronat et les syndicats ont achevé la grande négociation voulue par le chef de l’État. Leur texte de 24 pages devrait recevoir la signature de trois organisations de salariés (CFDT, CGC et CFTC) et des organisations patronales, ce qui le valide. L’accord tant espéré par le gouvernement fait avancer la France à grands pas vers la flexisécurité, ce modèle scandinave dont les politiques de droite comme de gauche ont vanté les mérites. Les salariés bénéficient d’une meilleure couverture en cas de chômage. Les employeurs peuvent adapter plus rapidement leur entreprise en cas de baisse des commandes. […]L’exécutif doit faire accepter cette flexisécurité à l’opinion, alors que la CGT et Force ouvrière – non signataires – font assaut de critiques. Selon elles, l’accord fait la part belle aux chefs d’entreprise et à la précarité. [...]Côté "sécurité", [cet accord] prévoit la création de "droits rechargeables" à l’assurance chômage, selon des critères à définir. Par exemple, un chômeur qui a droit à six mois d’indemnités et retrouve un emploi au bout de deux mois aurait en réserve les quatre mois restants, qu’il abandonne aujourd’hui. Les salariés perdant leur poste conserveront pendant un an leur mutuelle.Ceux qui n’avaient pas de complémentaire santé (40 % des salariés) devront être couverts d’ici à 2016.Côté "flexibilité", les entreprises ont obtenu l’instauration de délais courts en cas de plan social, une de leurs revendications majeures. Sous réserve d’un accord avec les syndicats, la procédure sera limitée à quatre mois dans les grandes entreprises, alors qu’elle peut parfois durer plus d’un an. Par ailleurs, un barème des dommages et intérêts s’appliquera en fonction de l’ancienneté en cas de procédure de conciliation aux prud’hommes. [...] Parmi l’ensemble des mesures figurent les emblématiques "accords de maintien de l’emploi". Une entreprise en proie aux difficultés pourra réduire le temps de travail ou baisser les salaires durant deux ans au maximum. À condition que les syndicats représentant une majorité de salariés l’acceptent, ou à défaut l’administration, et qu’une clause prévoie le partage des fruits de la croissance à son retour. L’objectif est d’éviter les suppressions de postes. Les salariés qui refuseront seront licenciés. De tels dispositifs ont déjà été signés (PSA, Air France, Poclain Hydraulics…) mais le cadre juridique est désormais précisé.

Nicolas Prissette, « Le gouvernement face à la flexisécurité », Le Journal du Dimanche, dimanche 13 janvier 2013

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Q1) Quel est l'objectif de la flexisécurité ?La notion de flexisécurité suppose que le marché du travail fait face à un double déficit : de ………………….. du travail et de …………………. de l’emploi. Il s'agit alors de concilier ces ………. objectifs a priori ……………………….., en permettant une réallocation très dynamique des emplois et un fort sentiment de sécurité professionnelle des salariés.La notion de flexisécurité est inspirée de l’expérience danoise, qui combine ………….. protection de l’emploi (facilités de licenciements), indemnisation ……………………….. du chômage, politique de …………………….. des demandeurs d’emploi... et qui se traduit par un …………… taux de chômage.En France, un accord a été signé en janvier …………… par les organisations patronales et 3 syndicats pour aller dans ce sens :

davantage de flexibilité pour les ………………………. : facilitation des licenciements, possibilité de baisser le temps de travail ou les salaires en cas de difficultés temporaires...

davantage de sécurité pour les ………………… : ex renforcement des droits aux allocations chômage, à la mutuelle...Q2) Pourquoi la CGT et FO n'ont-elles pas signé cet accord ?Selon plusieurs syndicats (CGT, FO, mais aussi Solidaires), l'accord signé début 2013 est déséquilibré en faveur de la ………………… : les mesures en faveur de la flexibilité seraient des reculs importants pour les ………………., alors que les mesures en faveur de la sécurisation des salariés seraient essentiellement ……………………Remarque : le ………….. s'est quant à lui félicité de cet accord en retenant qu'il permet davantage de flexibilité : "la loi installe des modalités nouvelles et simples qui vont permettre aux entreprises une adaptation rapide et sécurisée aux évolutions de leurs carnets de commandes et de la conjoncture."

Conclusion : la coexistence de plusieurs types de chômageLes théories néoclassiques et keynésiennes permettent toutes les deux d'analyser en partie le chômage.D'où, quelque soit le sujet, il vous faudra nuancer : par exemple, la flexibilité ne peut pas être rejetée en bloc, ni être considérée comme la solution unique du problème du chômage.La diversité des explications du chômage se traduit par une pluralité des dispositifs de lutte contre le chômage : aucune de ces politiques ne parvient, à elle seule, à endiguer le phénomène (s'il y avait une solution unique au chômage, cela fait longtemps qu'il n'y aurait plus de chômage...)On peut ainsi identifier différents types de chômage et solutions pour les résorber.

Synthèse : la coexistence de plusieurs types de chômageIl est généralement admis par les économistes qu'il existe différents types de chômage : les différentes explications du chômage sont donc combinées plutôt qu'être considérées comme antinomiques et il est nécessaire de mener simultanément plusieurs politiques pour réduire chaque type de chômage.- chômage ……………………… : l'origine du chômage de type classique est à rechercher dans des problèmes d'offre et non pas de demande. Ce type de chômage est dû au fait que les employeurs n'embauchent pas alors qu'ils ont des commandes qui le justifieraient (cad alors que la demande anticipée est forte), parce qu'ils estiment que le surplus de production qu'ils obtiendraient ne serait pas rentable, notamment à cause d'un coût du travail trop élevé, en particulier le coût des travailleurs peu qualifiés et donc peu productifs (d'où le débat autour du SMIC, qui condamnerait certains travailleurs au chômage). Il faut donc réduire le coût du travail, soit par une politique de modération salariale soit en réduisant les cotisations sociales.- chômage ……………………………. : il est lié à une insuffisance de la demande. Il faut donc stimuler la demande. Cela peut se faire par une hausse des dépenses publiques : augmentation des salaires (en augmentant le SMIC) et des prestations sociales (RSA, allocation handicapé,...). Cela peut également se faire par une baisse des prélèvements obligatoires (ce qui revient à augmenter les revenus des agents économiques). Les banques centrales peuvent également mener une politique monétaire expansive (baisse des taux d'intérêts).- chômage ………………………. : chômage qui n'est pas lié à l'insuffisance des offres d'emploi, mais au fait que celles-ci ne correspondent pas aux demandes. Certaines personnes sont ainsi au chômage parce que leur formation est inadaptée aux besoins des entreprises, alors que dans le même temps certaines offres d'emploi ne sont pas pourvues (par exemple dans la restauration et dans l’hôtellerie). Ce type de chômage ne peut se réduire par définition que dans le long terme ; une partie de la population active étant structurellement inadaptée au marché du travail, il faut adapter les formations éducatives au marché du travail et mener une politique de formation professionnelle destinée aux travailleurs peu qualifiés (alors que, pour le moment, toutes les études montrent que la formation continue s'adresse surtout aux travailleurs déjà qualifiés, qui complètent leur formation). Il est également nécessaire de flexibiliser le marché du travail, dans l’objectif d’adapter la production aux évolutions du marché.

Transition : Si les pouvoirs publics mettent en œuvre des mesures visant à soutenir l'emploi et lutter contre le chômage, c'est aussi parce que l'emploi apparaît comme une condition de l'intégration.