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NOUVELLE 10 MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION 94 Avis relatif à l'ouverture d'une procédure nationale d'opposition pour la demande de modification du cahier des charges relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Bourgueil » https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037453542&dateTexte=&categorieLien=id 95 Avis relatif à l'ouverture d'une procédure nationale d'opposition pour la demande de modification du cahier des charges relatif aux appellations d'origine contrôlées « Anjou », « Cabernet d'Anjou » et « Rosé d'Anjou » https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037453546&dateTexte=&categorieLien=id 96 Avis relatif à l'ouverture d'une procédure nationale d'opposition pour la demande de modification du cahier des charges relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Anjou-Coteaux de la Loire » https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037453550&dateTexte=&categorieLien=id 97 Avis relatif à l'ouverture d'une procédure nationale d'opposition pour la demande de modification du cahier des charges relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Coulée de Serrant » https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037453554&dateTexte=&categorieLien=id 98 Avis relatif à l'ouverture d'une procédure nationale d'opposition pour la demande de modification du cahier des charges relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Rosé de Loire » https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037453558&dateTexte=&categorieLien=id 99 Avis relatif à l'ouverture d'une procédure nationale d'opposition pour la demande de modification du cahier des charges relatif à l'appellation d'origine protégée « Alsace » https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037453562&dateTexte=&categorieLien=id 101 Avis relatif à l'ouverture d'une procédure nationale d'opposition pour la demande de modification du cahier des charges relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Côtes du Rhône » https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037453570&dateTexte=&categorieLien=id ————————————— Raphaël Pierre-Bianchetti : "L'avenir du vignoble corse est dans l'altitude" Par A.CH.--28 septembre 2018 à 12:50. https://www.corsematin.com/article/article/raphael-pierre- bianchetti-lavenir-du-vignoble-corse-est-dans-laltitude Pour le maître-sommelier Raphaël Pierre-Bianchetti, le vignoble corse a encore une marge de manoeuvre pour s'adapter au changement climatique : il faudra sûrement regarder vers la montagne pour voir des vignes dans les prochaines années. Les cépages endémiques corses sont-ils plus adaptés que d'autres à de fortes chaleurs ? Oui, le cépage sciaccarellu par exemple est complètement adapté à notre climat : malgré un degré d'alcool un peu élevé, il donne des vins qui ont de la fraîcheur, sans tanins trop durs. Dans l'avenir, on peut penser que selon le millésime, certains cépages s'exprimeront mieux que d'autres. A Bordeaux, on sait qu'il y a des années à merlot et des années à cabernet. Ce pourrait être la même chose avec le sciaccarellu et le niellucciu. Du point de vue du goût, comment le vin corse peut évoluer ?

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NOUVELLE 10

MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION

       94 Avis relatif à l'ouverture d'une procédure nationale d'opposition pour la demande de modification du cahier des charges relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Bourgueil »       https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037453542&dateTexte=&categorieLien=id

       95 Avis relatif à l'ouverture d'une procédure nationale d'opposition pour la demande de modification du cahier des charges relatif aux appellations d'origine contrôlées « Anjou », « Cabernet d'Anjou » et « Rosé d'Anjou »       https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037453546&dateTexte=&categorieLien=id

       96 Avis relatif à l'ouverture d'une procédure nationale d'opposition pour la demande de modification du cahier des charges relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Anjou-Coteaux de la Loire »       https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037453550&dateTexte=&categorieLien=id

       97 Avis relatif à l'ouverture d'une procédure nationale d'opposition pour la demande de modification du cahier des charges relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Coulée de Serrant »       https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037453554&dateTexte=&categorieLien=id

       98 Avis relatif à l'ouverture d'une procédure nationale d'opposition pour la demande de modification du cahier des charges relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Rosé de Loire »       https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037453558&dateTexte=&categorieLien=id

       99 Avis relatif à l'ouverture d'une procédure nationale d'opposition pour la demande de modification du cahier des charges relatif à l'appellation d'origine protégée « Alsace »       https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037453562&dateTexte=&categorieLien=id

       101 Avis relatif à l'ouverture d'une procédure nationale d'opposition pour la demande de modification du cahier des charges relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Côtes du Rhône »       https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037453570&dateTexte=&categorieLien=id

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Raphaël Pierre-Bianchetti : "L'avenir du vignoble corse est dans l'altitude"

Par A.CH.--28 septembre 2018 à 12:50. https://www.corsematin.com/article/article/raphael-pierre-bianchetti-lavenir-du-vignoble-corse-est-dans-laltitude

Pour le maître-sommelier Raphaël Pierre-Bianchetti, le vignoble corse a encore une marge de manoeuvre pour s'adapter au changement climatique : il faudra sûrement regarder vers la montagne pour voir des vignes dans les prochaines années.

Les cépages endémiques corses sont-ils plus adaptés que d'autres à de fortes chaleurs ?

Oui, le cépage sciaccarellu par exemple est complètement adapté à notre climat : malgré un degré d'alcool un peu élevé, il donne des vins qui ont de la fraîcheur, sans tanins trop durs.

Dans l'avenir, on peut penser que selon le millésime, certains cépages s'exprimeront mieux que d'autres. A Bordeaux, on sait qu'il y a des années à merlot et des années à cabernet. Ce pourrait être la même chose avec le sciaccarellu et le niellucciu.

Du point de vue du goût, comment le vin corse peut évoluer ?

La chaleur concentre le sucre dans le raisin et augmente donc le degré d'alcool du vin. A l'inverse, les pluies gorgent le raisin d'eau et peuvent diluer la concentration en sucre.

Il pourrait ainsi y avoir une alternance dans les styles de vins : les années très chaudes donneront des vins alcooleux, concentrés, puissants et seront donc plus favorables aux rouges. Les années pluvieuses, elles, devraient favoriser les blancs et les rosés.

La viticulture en Corse ne vous semble donc pas en danger ?

Non, car notre gros atout est d'être une montagne dans la mer. L'avenir du vignoble corse est dans l'altitude : il faudra peut-être cultiver la vigne sur des versants moins exposés au soleil et surtout à des altitudes plus élevées qu'actuellement. Beaucoup de vignerons cherchent déjà à quitter le littoral pour aller chercher la fraîcheur en montagne.

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Le changement climatique nouveau défi pour le vignoble corsePar Audrey Chauvet--28 septembre 2018 à 8:04 Corse-  https://www.corsematin.com/article/article/le-changement-climatique-nouveau-defi-pour-le-vignoble-corse

Après trois années très sèches, les vignerons corses terminent les vendanges d'un millésime 2018  marqué par de fortes pluies. Les extrêmes climatiques se succèdent et les vignobles vont devoir s'adapter

En 2017, pas une goutte de pluie du mois de mars jusqu'à la fin septembre. Cette année, de la grêle à Sartène deux semaines avant les vendanges. De mémoire de vigneron, on a rarement vu des événements climatiques aussi extrêmes se succéder si rapidement : "Il est évident que nous sommes face à un dérèglement climatique, observe Lina Venturi du domaine Pieretti dans le Cap Corse.

"Les vendanges ont lieu beaucoup plus tôt que du temps de mon père, et je constate aussi la violence des orages et des tempêtes : du vent, il y en a toujours eu, mais pas avec des rafales aussi fortes et aussi souvent." De la pointe du Cap à l'Extrême-Sud, les vignerons sont confrontés à une nouvelle donne climatique : "Les millésimes sont assez imprévisibles d'une année sur l'autre, confirme Eric Imbert du domaine Torraccia, à Lecci. Il y a 30 ans, on pouvait savoir s'il allait pleuvoir ou pas. Ce n'est plus le cas aujourd'hui."

La tendance de fond est incontestablement au réchauffement du climat, avec pour preuve une maturité du raisin de plus en plus précoce : "Quand je me suis installée, il y a 20 ans, on vendangeait à partir du 15 septembre. Maintenant, à cette date, c'est fini", observe Muriel Giudicelli, installée à Poggio-d'Oletta sous l'appellation Patrimonio.

Un constat partagé par Lina Venturi, qui tempère néanmoins cette observation : "Il y a encore 30 ans, la décision de vendanger se prenait pour des raisons pratiques ou traditionnelles : on faisait ça pendant un week-end, souvent celui de la Santa di u Niolu. On ne prenait en compte que le degré potentiel du vin, on ne parlait pas de pH ou de maturité phénolique."

Si la modernisation de la viticulture a pu décaler les vendanges à un moment plus opportun pour produire un vin de meilleure qualité, les sécheresses qui se sont succédé ces dernières années ont rendu plus complexe le travail de la vigne : "Nous avons dû nous appuyer sur des pratiques anciennes : le labour, le binage, et des pratiques inspirées de la biodynamie pour avoir un équilibre foliaire intéressant", explique Marc Imbert.

Une fois en cave, le vin est aussi plus compliqué à élever : "Les fortes sécheresses brûlent l'acide malique qui permet de faire la seconde fermentation, celle qui stabilise le vin. Sans cette fermentation, impossible d'avoir l'appellation", ajoute Muriel Giudicelli.

A Patrimonio, les critères de l'AOP interdisent l'irrigation : "Nous avons des sols argileux qui emprisonnent l'eau, donc je pense que nous serons les derniers de l'île à avoir besoin d'irriguer", rassure la vigneronne.

Mais ailleurs, la question de l'eau pourrait rapidement se poser : "L'irrigation peut permettre de débloquer les maturités phénoliques, souvent stoppées par les fortes chaleurs, reconnaît Marc Imbert. Mais c'est à double tranchant : si on habitue la vigne à être arrosée, le développement racinaire sera superficiel et la vigne deviendra dépendante de l'irrigation puisqu'elle n'ira plus puiser les réserves d'eau en profondeur."

Alors que les ressources en eau devraient se raréfier dans les prochaines années, le sujet risque de susciter de longs débats.

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Exception confirmant la règle, le millésime 2018 a été marqué par de fortes pluies durant l'été qui ont favorisé le développement d'insectes : dans son vignoble en biodynamie, Muriel Giudicelli lutte contre les ravageurs avec une méthode de confusion sexuelle, qui consiste à placer des émetteurs de phéromones de synthèse pour brouiller les pistes menant les insectes mâles vers les femelles.

Le mildiou, très difficile à traiter, s'est également invité dans le vignoble insulaire : pour sécher les vignes avant que la maladie ne se développe, Marc Imbert a testé l'utilisation de lithothame, une algue marine riche en calcaire.

Autant de nouvelles méthodes biologiques que les vignerons du futur seront amenés à utiliser pour faire face aux aléas climatiques : "La viticulture en Corse n'est pas menacée de disparition par le changement climatique, mais nous devons nous remettre en question et repenser nos méthodes", estime Marc Imbert qui, loin de s'en plaindre, y voit une manière de rendre le métier de vigneron "encore plus passionnant « .—————————————

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Depuis 20 ans, le mois d’octobre est celui des Vendanges pour l’Aéroport de Bordeaux grâce aux 15 ares de vignes souhaités par la CCI de Bordeaux Gironde. Une manière de symboliser ce qui fait la notoriété internationale de la ville et d’une région toute entière : le vin.

Olivier Bernard et Patrick Seguin

http://www.bordeaux-gazette.com/les-vendanges-de-l-aeroport.html

L’Aéroport de Bordeaux est le seul aéroport à avoir un vignoble dans son enceinte dont les coordonnées sont assez symboliques pratiquement à la croisée du 45ème parallèle et du Méridien de Greenwich (exactement BOD* 44,49 43N et 00,42 45W) lui donnant une position remarquable qui est à quelque chose près la position de Bordeaux. Ce vignoble est particulièrement protégé par les bâtiments de l’aéroport qui lui font une niche où il ne gèle pratiquement jamais. Le lieu est aussi planté de pins montrant bien les deux richesses de la région la vigne et la foret. Comme l’a rappelé Olivier Bernard qui s’occupe de ce vignoble en parallèle du Domaine de Chevalier. Au départ en 1998 le défi était osé car le sol du lieu qui s’appelle Beaudésert avait été un peu bousculé avec les travaux, mais sur guère plus d’un mètre, et la vigne aujourd’hui, vingt ans aprèx, va chercher loin sa subsistance dans ce sol de graves jusqu’à sept à huit mètres pour y trouver toutes les qualités de ce vignoble du même nom de Graves. Le choix de départ a été de planter comme dans les grands crus du bordelais à 10.000 pieds/hectare avec du merlot et du cabernet. Patrick Seguin avait souligné auparavant que le fait de se retrouver pour cette vendange était une fête pour la CCI de Bordeaux qu’il a présenté en spécifiant qu’en Gironde elle s’occupe de 77.600 entreprises. La Chambre de Commerce c’est la maison des entreprises avec 10 antennes sur le territoire de la Gironde et "il ne faut pas avoir peur de se rapprocher de la pompeuse maison de la place de la Bourse" a t’il précisé avec humour.

Olivier Bernard a ensuite donné son avis sur ce millésime 2018 qui est pour lui le 36ème qu’il va effectuer "Je suis arrivé en 83 et j’en ai vu des très grands millésimes, mais 2018 je ne l’ai jamais vu, souvent les récoltes se suivent et semblent se ressembler et souvent on a des airs de jamais vu, mais cette année 2018, vous avez sans doute entendu parler de mildiou, de grêle, vous avez entendu parler d’événements qui ont pu affecter la notion de production donc au niveau de la quantité mais au niveau de la qualité vous avez vu comme moi cet été incroyable, ce mois de septembre incroyable, dans notre métier on regarde beaucoup la lune et le changement de temps se fera ou pas autour du 9 octobre et jusque là elle est en ligne avec les quinze premiers jours de la lune" Il a souligné l’alternance des journées chaudes et des nuits froides car les grands vins ne sont pas fait par leur jus mais par leur peau, car "c’est dans la peau qu’on va trouver les

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tanins, colonne vertébrale de la structure du vin ainsi que la couleur" Au départ de la maturité les peaux ont des goûts très rustiques et nuits après jours et jours après nuits les peaux vont s’affiner avec les températures froides les peaux se contractent et à la chaleur elle se dilatent. Cette succession de mouvement va affiner les tanins. Les grands vins se font avec des mois de septembre voire d’octobre qui vont affiner et donner l’élégance aux grands vins de Bordeaux. Dans le ressenti on est dans une année similaire à 2003 mais pas du tout car cette année les vendanges se termineront vers le 15 octobre "Je sens qu’on est en train de vivre à Bordeaux un très grand millésime". et il pense qu’on est au dessus de 2009 et 2010.

*code IATA [International Air Transport Association (en français, Association internationale du transport aérien). Créée en 1945 à La Havane (Cuba),]

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Landes: le trésor des vignerons de Tursanhttps://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/landes/landes-tresor-vignerons-tursan-1549342.html

Enfouies le 17 mars dernier sur la dune face à la plage nord de Messanges dans les Landes, dix barriques de vin rouge et blanc ont été désensablées ce matin.

Par Ludivine Tachon Publié le 28/09/2018 à 17:14 Mis à jour le 28/09/2018 à 17:41

A quelques mètres de l’océan, une pelle mécanique est à l’oeuvre. L’énorme machine creuse à un endroit bien précis. Il y a six mois, à quatre mètres de profondeur exactement, les vignerons de la Cave de Tursan ont déposé dix barriques, huit de rouge et deux de blanc au cœur de la dune.

Une expérience de vinification unique

Douze hectares du millésime 2016 ont été sélectionnés pour cette expérience. Le vin est issu des cépages cabernet franc, cabernet sauvignon et tannat, typiquement gascon et emblématique du vignoble de Tursan. Les barriques ont été fabriquées par la Tonnellerie de l’Adour avec du chêne local.La vinification se fait en contact direct avec le sable, sans lumière et avec une température constate entre 15 et 17 degrés. C’est l’hygrométrie qui fait de reste selon Régis Laporte, directeur de la Cave de Tursan : "les échanges entre la barrique et le vin sont totalement modifiés par rapport à un élevage traditionnel dans un chai. On a eu un printemps pluvieux avec beaucoup d’humidité ce qui a limité l’échange d’air entre la barrique et le vin. L’année dernière le vin avait évolué plus vite."

Les échanges entre la barrique et le vin sont totalement modifiés par rapport à un élevage traditionnel dans un chai

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A l’ouverture du bouchon de la première barrique, les vignerons ont constaté que le vin s’était très peu évaporé.

Dégustation sur le sableLes vignerons présents ont pu tout de suite déguster le vin, dont Pascal Chalandré le président de la Cave des Vignerons Landais de Tursan : "on est beaucoup sur le fruit, la fraîcheur. Le bois est bien présent. Maintenant il faut attendre 2 à 3 mois pour que le vin s’harmonise".

On est beaucoup sur le fruit, la fraîcheur... 

Du vin pour la protection de la duneL’opération est réalisée en collaboration l’Office National des Forêts, l’ONF. Une convention a été signée pendant neuf ans. L’ensemble des bénéfices est totalement reversé pour la protection et l’entretien du cordon dunaire landais. Un milieux fragile et protégé. Ce sont les agents locaux qui ont sélectionnés le site, comme l’explique Jacques Maia, technicien forestier territorial : "nous avons choisi cette partie de la dune à Messanges car il n’y a pas de plantes protégées, c’est pour cela que nous avons pu faire l’enfouissement dans ce secteur là".Environ 3500 bouteilles seront issues de cette cuvée Expérience. L’année dernière, la vente a permis de récolter 2800 euros qui seront prochainement reversé à l’ONF.

L’ensablement des barriques : une tradition landaise.Les vignerons de la Cave de Tursan ne font que faire renaître une tradition datant du Moyen Age. A cette époque, les vins de Tursan étaient acheminés en gabarre depuis l’Adour jusqu’au Port du Boucau. Les barriques étaient ensablées en attendant d’être embarquées vers les ports anglais ou du nord de l’Europe. Une anecdote racontée par le viticulteur Pascal Lafenêtre aux surfeurs étonnés de découvrir des tonneaux de vin sur le sable. Les Vignerons de Tursan en ont profité pour faire une dégustations avec les touristes et les curieux.

Mais que font-ils avec leurs barriques sur le sable ? Ils intriguent ... Reportage de Clément Alet

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Nicholas Faith, historien de référence du cognac, est décédéPublié le 28/09/2018 à 13h08. Mis à jour à 15h11 par SudOuest.fr Charente.   https://www.sudouest.fr/2018/09/28/nicholas-faith-historien-de-reference-du-cognac-est-decede-5431900-882.php

Nicholas Faith était un spécialistes des vins et des spiritueux. Ses écrits sur le cognac faisaient référence.DR

Ce spécialiste des vins et spiritueux, journaliste économique à Londres, avait 85 ans.Son plus célèbre livre s’intitule "Cognac : the story of the world’s greatest brandy", traduisez "Cognac, l’histoire du plus grand brandy au monde". Il date de 1986 et avait été réédité à de multiples reprises, en anglais comme en français.

L’historien Nicholas Faith, spécialiste des vins et spiritueux, chroniqueur financier au « Sunday Times » et à « The Economist », est décédé cette semaine. Il avait 85 ans.

Dans le vignoble charentais, la triste nouvelle a peiné tous ceux qui appréciaient sa plume et son érudition. Michel Guillard, amoureux des Charentes, cofondateur avec Jean-Paul Kauffmann de la revue "L’Amateur de bordeaux" », témoigne : « Nicholas était un ami de longue date, que j’avais rencontré en 1984 à la rédaction de ‘‘L’Amateur’’. Plus récemment, nous avions travaillé à la publication de ‘‘L’encyclopédie du cognac’’ et nous avions mis en chantier ‘‘La petite encyclopédie de la Grande Champagne’’ dont la sortie est prévue en février prochain à Segonzac. Ce sera l’occasion de lui rendre hommage. »

Nicholas Faith était un spécialistes des vins et des spiritueux. Ses écrits sur le cognac faisaient référence. Crédit photo : DR

Nos pensées vont à la famille de Nicholas Faith, auteur anglais qui s’est éteint à l’âge de 85 ans. Ce grand Monsieur du Cognac a fait rayonner notre terroir à travers ses écrits. Les professionnels du Cognac lui rendent hommage et le remercient. 

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De la vigne au vin Les dernières infos de la filière De la vigne au vin : des informations sur l'actualité et les mutations du monde du vin.

http://www.agrisalon.com/actualites/2018/09/29/les-dernieres-infos-de-la-filiere

En Alsace, des vendanges tardives... précoces

A Dambach-la-Ville (Bas-Rhin), en plein cœur de la Route des vins d'Alsace, les vendanges tardives du domaine Beck-Hartweg, habituellement lancées entre fin octobre et début décembre, se sont achevées le 20 septembre. « C'est une première pour nous », explique Florian Beck-Hartweg, issue d'une famille de vignerons établie depuis 16 générations. « On a eu un millésime très chaud et très sec, donc la vigne a poussé tôt et on vise des rendements faibles ce qui permet d'avoir beaucoup plus de concentration et de maturité », détaille le viticulteur bio.

Les deux parcelles de Gewurztraminer récoltées serviront à la production de 900 litres de vin. Dans la région, les vendanges de cette année ont déjà été marquées par les récoltes précoces de crémant puis des vins tranquilles. « C'est la 2e année la plus précoce enregistrée après 2003 », souligne Simone Kieffer, chargée de mission à l'association des viticulteurs d'Alsace (Ava).

Bornes connectées pour découvrir le vignoble champenois

Les maisons de champagne Mumm et Perrier-Jouët ont installé des bornes connectées en lisière de leur vignoble, incitant les visiteurs à découvrir l'histoire et les richesses de leurs coteaux, a annoncé le groupe Pernod Ricard, propriétaire des deux marques. Traditionnellement en pierres, les bornes délimitent les parcelles et indiquent le nom du propriétaire du vignoble. Celles-ci sont désormais en béton et équipées d'une puce NFC, la même technologie que pour le paiement sans contact. Grâce à leur smartphone, les visiteurs accèdent « à une fiche détaillant la parcelle : son nom, le cru dont elle fait partie, son encépagement, la maison et la cuvée à laquelle elle est associée », a expliqué le groupe dans un communiqué le 17 septembre.

Trente-cinq bornes ont été installées et vingt-trois sont déjà connectées. Cette technologie est inédite dans le vignoble français, selon l'entreprise ardennaise Daven Design, qui a développé ce produit.

Au secours de la vigne en un clic

L'Académie d'agriculture de France organise pour la première fois un financement participatif afin de remettre en état et numériser le seul exemplaire de la « collection des planches de Pierre-Joseph Redouté sur la vigne ». Ces cépages anciens pourraient être une des solutions pour la viticulture afin de s'adapter au réchauffement climatique. Fondée en 1761, l'Académie vient de retrouver ce « document exceptionnel et unique décrivant des variétés de vignes autochtones et oubliées de la fin du XVIIIe siècle », soit 83 illustrations sur vélin réalisées par plusieurs artistes dont le peintre Pierre-Joseph Redouté (1759-1840). Ces dessins, en mauvais état et jamais reproduits, représentent des cépages issus des quatre coins de France.

Selon l'Académie, « sauvegarder ces planches uniques au monde et en faire un outil utile aux scientifiques et aux viticulteurs est un moyen d'anticiper les conséquences du changement climatique sur la production de vin, un bien et un plaisir qui appartiennent à l'humanité ». Les 40 000 euros demandés sur la plateforme de financement participatif dédiée à l'agriculture Blue Bees, permettront de remettre en état, numériser et créer un ouvrage « facile d'utilisation pour les scientifiques, pour les viticulteurs et pour les amateurs de bon vin ».

Le vin californien devient cher aux Chinois

Plus 10 % : depuis le 24 septembre, la Chine a de nouveau augmenté ses droits de douanes sur les importations de vins américains, qui s'ajoutent au 15 % appliqués en avril, portant le total un lourd 79 %...

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Cette nouvelle augmentation se veut une riposte aux augmentations des taxes côté américain sur certains produits chinois. « La Chine continue d'être un marché important pour les vins californiens mais les taxes appliquées désavantagent nos produits. Nous allons continuer pleinement nos activités de promotion envers les consommateurs chinois, qui sont de plus en plus attirés par les vins californiens », a déclaré Robert P. Koch, président du Wine Institute, qui regroupe 1 000 entreprises californiennes liées au vin. Il s'est dit « confiant que la popularité des vins californiens en Chine va continuer de croître ».

Les exportations de vins américains en Chine et à Hong Kong ont augmenté de 450 % durant la dernière décennie. En 2017, elles ont connu une hausse de 10 % pour atteindre 197 millions de dollars, et de 34 % pour les sept premiers mois de 2018, pour atteindre 118 millions de dollars.

Le visage des Cités des Vins de Bourgogne

Le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) a révélé le visage architectural des Cités des vins et climats de Bourgogne, ambitieux projet de vitrine culturelle, pédagogique du vignoble, qui ouvrira en 2021 sur trois sites : Chablis, Beaune et Mâcon.

Les Cités espèrent accueillir 250 000 visiteurs par an sur les trois sites. Pour Chablis, le choix de l'interprofession s'est porté sur « une vision contemporaine du lieu s'intégrant à un site ancien lié à l'histoire des vins de Bourgogne » : l'emblématique Petit Pontigny, cellier de l'abbaye de Pontigny datant du XIIe siècle. Pour Mâcon, où l'objectif était de donner une unité à deux bâtiments existants, ceux de l'interprofession et de la Maison mâconnaise des vins, l'audace s'est portée sur un signal identitaire : une extension des deux bâtiments, en forme de courbe, rappelant un pressoir et sa vis sans fin.

Dans les deux cas, des architectes locaux ont été choisis parmi une soixantaine de cabinets candidats. Le constructeur-concepteur pour le plus important, la « grande sœur » des trois Cités des Vins et climats de Bourgogne qui sera basé à Beaune, sera désigné à l'été 2019.

«Éloge immodéré du vin de Bordeaux»

L'œnologue Jean-Luc Schilling dresse un panorama des vins bordelais dans son Éloge immodéré du vin de Bordeaux (éditions Philippe Rey) aux 125 entrées, en y décrivant des Châteaux prestigieux, de Sauternes au Médoc en passant par Saint-Émilion, des hommes comme son ancien professeur à la faculté d'œnologie Denis Dubourdieu, quelques femmes, la vinification, les classements des vins ou encore les liens avec les États-Unis, l'Angleterre et le Japon, pays que l'auteur connaît bien pour y avoir vécu.

Ce livre permet aussi de se plonger dans l'histoire et se souvenir ou découvrir, par exemple, que le « millésime de la Victoire », en 1945, n'est pas sans rappeler celui de cette année, marqué par le gel, la grêle, la pluie puis la canicule.

Le Festival des vins en Chine

La Chine, premier importateur des vins de Bordeaux, met les vins et spiritueux de Nouvelle-Aquitaine à l'honneur du « Festival des Vins de Bordeaux et Nouvelle-Aquitaine en Chine », qui débute le 31 octobre à Chengdu (sud-ouest) puis à Wuhan (centre) les 2 et 3 novembre.

Portes-ouvertes en Bordelais

Dans la série des « portes ouvertes » au sud de Bordeaux, les vins de Graves débutent les festivités. Près de 70 domaines de cette appellation invitent les visiteurs du 20 au 21 octobre à découvrir leur outil de production et déguster leurs vins. Pour les enfants, des activités comme les chasses au trésor ou des balades en poney dans les vignobles sont également au programme.

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Suivront le 24 et 25 novembre, les conviviales portes-ouvertes « Loupiac et foie gras ». Le mariage de ce vin liquoreux avec le foie gras de fermes landaises sera notamment à l'honneur lors d'une soirée spéciale avec un menu réalisé par le chef Christophe Girardot.

Enfin, les Pessac-Léognan ouvriront leurs portes, comme chaque année, le premier week-end de décembre.

Les vins en fût de chêne à l'honneur

La 6e édition du concours international Alliances du Monde va sélectionner le 10 et 11 octobre les meilleurs vins en fûts de chêne à l'abbaye cistercienne de Noirlac, dans le Cher. Lors de la précédente édition, 130 échantillons de vin élevé sous bois, représentant 20 pays, ont été dégustés par un jury composé à 50 % d'étrangers.

AFP

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Dans la Napa Valley, l’angoisse du vin «au goût de fumée» Les nuages de fumée qui accompagnent les incendies réguliers en Californie font planer une menace sur la Napa Valley: le «smoke taint», qui rend le vin imbuvable. Un casse-tête chimique pour les chercheurs et un cauchemar pour certains vignerons

https://www.letemps.ch/sciences/napa-valley-langoisse-vin-gout-fumee

Toute cette semaine, «Le Temps» raconte, depuis San Francisco, les innovations à venir dans les domaines scientifiques, technologiques ou culturels. Nos journalistes parcourent la ville, la Silicon Valley et la Californie pour découvrir les nouvelles tendances au cœur de ce laboratoire mondial de l’innovation

Sur la terrasse bordée de vignes, un halo couleur cannelle enveloppe déjà les collines chargées de grappes et les verres à pied pleins. Jusqu’ici, cette année, tout va bien. Mais les effluves sucrés de la récolte en cours ne masquent ni l’amertume ni l’inquiétude de nombreux producteurs de la Napa Valley en cette période de vendanges. «Evidemment, personne ne veut en parler, mais notre millésime 2017 a été dégueulasse. Alors on croise les doigts pour que l’histoire ne se répète pas, parce que prendre une gorgée de ce vin-là, c’était vraiment comme lécher un cendrier.»

Si le producteur qui prononce ces mots choisit de taire son nom et celui de son domaine – «On ne peut pas se permettre d’être associés à ça dans la presse, vous comprenez bien…» –, c’est pour mieux exprimer sa frustration: depuis que les incendies, liés notamment à la sécheresse persistante de la région, sont devenus la norme, le cauchemar des vignerons tient en deux mots: smoke taint (ou «goût de fumée», en français).

«Pour nous, il y a deux pièges: les incendies, mais aussi et surtout leurs nuages de fumée poussés au gré de vents incontrôlables. Finalement, les feux alentour n’ont même pas touché nos vignes en 2017, mais avec les forts vents, la fumée s’est déplacée au-dessus de notre propriété et s’est déposée sur le raisin. Autant vous dire que le vin avait un tel goût de cendre qu’on a été obligé de le vendre pour trois fois rien à un grossiste pour qu’il soit dilué. Il a été commercialisé en briques. Sur des étals de supermarché. Vous vous rendez compte?»

Sauver ce qui peut l’être, vendre le reste en vrac

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L’enfer de l’an passé pour ce vigneron est loin d’être un cas isolé et le traumatisme est encore palpable douze mois plus tard. «C’était la nuit du 8 octobre», se souvient Jean Hoefliger, un autre producteur qui a quitté sa Suisse romande natale pour s’installer dans la Napa Valley il y a vingt ans. «On avait encore 150 tonnes de raisin dehors. Un incendie ravageait les collines en face et les vents soufflaient jusqu’à 100 km/h. On m’a appelé au milieu de la nuit. J’ai dit: «On ramasse tout et on le pousse le plus loin possible.» On a bossé 21 heures de suite pour que la fumée n’ait pas le temps de se déposer sur nos vignes. On a sauvé ce qui a pu l’être, le reste a été vendu en vrac.» Les experts s’accordent à dire qu’en 2017, entre 10 et 20% des exploitations de la Napa Valley ont dû vendre tout ou partie de leur vin à perte (bien que le tabou entourant le phénomène oblige à prendre ces estimations avec des pincettes).

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Portugal : le pays du liège de la production à la transformation en bouchon

Publié le 25/09/2018 - 11:04par Séverine Favrehttps://www.mon-viti.com/articles/international/portugal-le-pays-du-liege-de-la-production-la-transformation-en-bouchon

Cet article de Viti Leaders de septembre 2018 vous est proposé gratuitement et dans son intégralité. Bonne lecture !

Chaque année, environ 12 milliards de bouteilles sont bouchées avec du liège, naturel ou aggloméré. La majorité de ces bouchons sont produits au Portugal.

Avec 33 % des surfaces mondiales, le Portugal s’impose aujourd’hui comme le premier pays producteur de chêne-liège. Le pays recense 740 000 hectares de forêts dédiés à cette filière1, soit presque l’équivalent du vignoble français. La densité n’est cependant pas comparable !

Une suberaie portugaise en bon état compte 80 arbres en production par hectare. Mais au sud de Lisbonne, région qui concentre le plus de forêts, il n’est pas rare d’avoir des parcelles à moins de 20 pieds/ha.

La culture du liège est bel et bien une production extensive. L’exploitation des forêts de chêne-liège est aussi affaire de patience. Le renouvellement se fait essentiellement par régénération naturelle. Pour augmenter les surfaces de production, des plantations nouvelles sont tout de même réalisées. Avec un taux de mortalité de plus de 70 %, les propriétaires plantent en moyenne 400 pieds/ha. La centaine de pieds rescapée ne sera exploitable que 40 ans après la plantation.

Une récolte tous les 9 ans maximum

La première levée du liège, autrement appelée démasclage, est réalisée lorsque l’arbre a environ 25 ans. Des ouvriers agricoles spécialistes de l’opération retirent l’écorce, ce que l’on appelle aussi du liège mâle. Ce liège, impropre à la production de bouchon, est bien souvent utilisé comme isolant. La deuxième levée est faite généralement neuf ans après. Ce deuxième écorçage permet d’obtenir un liège plus lisse mais toujours inapte à être transformé en bouchon.

C’est encore neuf ans plus tard, dans le meilleur des cas, que le chêne donnera du liège bouchonnable. Il en sera de même tous les neuf ans et pour les cent années à venir. Pour évaluer la qualité de la couche de liège, les propriétaires ou les acheteurs effectuent des échantillonnages dans les arbres, en retirant des patchs de liège. Si la qualité est au rendez-vous, la récolte des plaques de liège se fait de fin mai à début août.

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L’intégralité du liège récolté ne sera pas valorisée en bouchon naturel. Le liège du pied de l’arbre est par exemple systématiquement écarté de la production car la probabilité de contamination par des moisissures est forte.

Producteur et transformateur

Si le Portugal est le premier producteur de liège devant l’Espagne, le pays est surtout le premier producteur de bouchon en liège au monde. Pour satisfaire la demande mondiale, de grandes marques portugaises comme Amorim ou Supply Cork s’approvisionnent aussi à l’étranger, chez les voisins espagnols, au Maroc et en Algérie notamment. 

Les bouchons portugais sont ensuite vendus sur tous les marchés viticoles avec en tête la France puis les États-Unis qui ne peuvent pas s’approvisionner plus près. 

Des essais ont été pourtant réalisés, mais il semble que le chêne-liège ne se plaise que sur les bords de la Méditerranée et particulièrement au Portugal où la culture se maintient notamment grâce à un appui politique, des bouchonniers d’envergure mondiale et une pression agricole et foncière contenue.

(1) Données 2017, fédération des professionnels du liège

  Au tour des bouchons naturels d’entamer le virage « garantis 100 % sans TCA »

En situation de monopole dans le monde de l’obturation des vins, les professionnels du liège concèdent désormais s’être reposés sur leurs lauriers jusque dans les années 2000. L’arrivée de concurrents producteurs de bouchons synthétiques et des capsules mais aussi l’émergence des BIB ont sévèrement entamé les parts de marché des acteurs traditionnels. Chahutés, les professionnels du liège ont travaillé sur une des bêtes noires de la filière : le goût de bouchon et le TCA. Les premières mesures mises en place ont été des mesures prophylactiques. La sélection des lièges en forêts, le stockage, le lavage ont ainsi été améliorés. C’est sur les bouchons techniques (à base de granulés de liège) que les premières mesures curatives ont été validées. Les bouchons techniques ont pu alors être garantis à 100 % sans TCA détectable. Quid des bouchons naturels, le produit haut de gamme des bouchonniers ?Amorim, leader mondial du bouchon en liège, s’est particulièrement penché sur la question de l’élimination du TCA. La société a d’abord lancé des chromatographies sur lots afin de détecter et rejeter les bouchons contenants des TCA. À cette méthode aléatoire est venue s’ajouter en 2015, une analyse individuelle. Avec la technologie NDtech, Amorim peut désormais garantir des bouchons naturels sans TCA détectable (concentration < 5 ng/l). La chromatographie individuelle qui est faîtes sur une chaîne automatisée se perfectionne depuis trois ans. La technologie reste néanmoins couteuse pour les acheteurs finaux. Amorim estime la demande à 300 000 unités par an, une goutte d’eau pour le géant portugais. Pour capter un marché plus important la société a donc lancé un projet de recherche pour garantir d’ici à 2020, une gamme de bouchons naturels avec 99 % de bouchons sans TCA détectable et 1 % de bouchons avec moins de 1 ng/l de TCA.