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tumi Il est désormais grand temps de dresser le bilan de nos actions pour cette année universitaire lors de laquelle l'association a réellement pu s'épanouir. A travers le journal semestriel qui informe les étudiants du travail effectué au sein de l'association, nous avons pu recueillir une interview auprès d'André Merle, Procureur de la République Adjoint (TGI de Saint-Etienne) au cours de laquelle une discussion aussi intéressante qu'agréable a pu être menée. Il semble important de nouer un lien avec les professionnels du droit qui nous transmettent la passion de leur métier et un regard éclairé sur différents thèmes du droit. C'est pourquoi ce semestre, un nouvel échange a été organisé près de Fabrice Cotelle, Commissaire à Saint-Etienne afin de voir que les études de droit peuvent aboutir à un large choix de professions. Les visites du tribunal de grande instance ont permis aux jeunes juristes (L1) de fouler le sol du Palais de justice pour leur permettre d'emblée de les propulser dans un univers qui sera peut-être le leur. Et de rappeler à tous que la justice est publique et que nul ne doit avoir d'appréhension à pousser la porte d'une salle d'audience. Concernant les étudiants de deuxième année, ils ont eu l'occasion de découvrir l'ambiance du tribunal de commerce, un bâtiment discret qui révèle une authenticité et une atmosphère chaleureuse. Les magistrats les ont accueillis avec un énorme plaisir, et si quelques-uns d'entre eux ne sont plus actifs à ce jour, ils consacrent leur temps et leur énergie à rendre un certain service à la société en rendant le droit et la justice avec tout l'enthousiasme qui leur est propre. Ensuite, un concours d'écriture fut organisé pour les étudiants ayant participé aux visites du TGI pour leur Un petit bilan pour une riche Dans ce numéro 1 Un petit bilan pour une riche année 2 L’interview que vous attendez tous ! 3 La signature de la convention entre la faculté et le tribunal de grande instance avance… 4 Notre action ne profite pas seulement qu’aux L1… 5 Un nouveau départ pour le site WEB 6 Le petit mot du (nouveau) président Une fois n’est pas coutume, le journal de l’ASDJ est de retour pour vous faire part de notre action ! Journal de l’Association Stéphanoise pour la Découverte des Juridictions

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tumi

Il est désormais grand temps de dresser le bilan de nos actions pour cette année universitaire lors de laquelle l'association a réellement pu s'épanouir. A travers le journal semestriel qui informe les étudiants du travail effectué au sein de l'association, nous avons pu recueillir une interview auprès d'André Merle, Procureur de la République Adjoint (TGI de Saint-Etienne) au cours de laquelle une discussion aussi intéressante qu'agréable a pu être menée. Il semble important de nouer un lien avec les professionnels du droit qui nous transmettent la passion de leur métier et un regard éclairé sur différents thèmes du droit. C'est pourquoi ce semestre, un nouvel échange a été organisé près de Fabrice Cotelle, Commissaire à Saint-Etienne afin de voir que les études de droit peuvent aboutir à un large choix de professions.

Les visites du tribunal de grande instance ont permis aux jeunes juristes (L1) de fouler le sol du Palais de justice pour leur permettre d'emblée de les propulser dans un univers qui sera peut-être le leur. Et de rappeler à tous que la justice est publique et que nul ne doit avoir d'appréhension à pousser la porte d'une salle d'audience. Concernant les étudiants de deuxième année, ils ont eu l'occasion de découvrir l'ambiance du tribunal de commerce, un bâtiment discret qui révèle une authenticité et une atmosphère chaleureuse. Les magistrats les ont accueillis avec un énorme plaisir, et si quelques-uns d'entre eux ne sont plus actifs à ce jour, ils consacrent leur temps et leur énergie à rendre un certain service à la société en rendant le droit et la justice avec tout l'enthousiasme qui leur est propre.

Ensuite, un concours d'écriture fut organisé pour les étudiants ayant participé aux visites du TGI pour leur donner l'occasion de s'exprimer sur leur ressenti, leur expérience lors de cette visite le tout en finesse armés de leur plus belle plume.

L'année universitaire a été riche en expérience, de rencontres entre étudiants et professionnels. C’est grâce à vous, jeunes juristes, et rien que pour vous, que l’association continue d’exister et de mener à bien toutes ses actions !

Un petit bilan pour une riche année

Dans ce numéro

1 Un petit bilan pour une riche année

2 L’interview que vous attendez tous !

3 La signature de la convention entre la faculté et le tribunal de grande instance avance…

4 Notre action ne profite pas seulement qu’aux L1…

5 Un nouveau départ pour le site WEB

6 Le petit mot du (nouveau) président

Une fois n’est pas coutume, le journal de l’ASDJ est de retour pour vous faire

part de notre action !

Journal de l’Association Stéphanoise pour la Découverte des Juridictions

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PAGE 2Journal de l’Association stéphanoise pour la

découverte des juridictions

Il y a un côté opérationnel et un côté stratégique. Donc les journées sont bien remplies, compter 7h45-20h.

L’ASDJ   : Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?

FC : D’abord, on est dans un corps hiérarchisé, il faut donc être discipliné et loyal. Puis, comme je dirige une équipe, je dois être à la fois ferme et à l’écoute. Il faut faire en sorte que tout se passe bien avec les fonctionnaires pour le bon fonctionnement du service. Enfin, ce métier exige d’être disponible et passionné. Moi ça me plait ce que je fais.

L’ASDJ : Quel lien avez-vous avec la justice, et notamment avec le parquet ?

FC : Quotidien ! J’ai des contacts téléphoniques avec le procureur tous les deux jours, tous les jours par e-mails et j’ai au moins une réunion par semaine avec lui. Moi, je suis plutôt avec le procureur ou son adjoint étant donné que je travaille sur l’urgence ou les problèmes de fond. Les enquêteurs sont plutôt en contact avec les substituts et les juges. Ils doivent rendre compte en permanence au parquet de leurs affaires. Mes échanges avec le procureur visent essentiellement à négocier les orientations à donner aux affaires et à échanger sur ces dernières. Les relations avec la justice sont donc permanentes.

L’ASDJ   : Comme nous sommes en période d’élections municipales, selon vous, que faudrait-il mettre en place pour améliorer l’efficacité de l’action policière ?

FC : Elections municipales égales droit de réserve pour nous. Depuis quinze jours, on ne peut plus participer à une seule réunion publique, on n’a plus le droit de se prononcer dans la presse sur quoi que ce soit. C’est une directive de la part du ministre de l’Intérieur. Mais c’est une très bonne question… Il y a des gens qui s’occupent de nous pour améliorer les choses.

L’ASDJ : Quels conseils pouvez-vous donner aux étudiants juristes ?

FC : Je leur en donnerai trois : je leur conseillerai tout d’abord de faire des stages pour qu’ils soient sûrs de ce qu’ils veulent faire plus tard et qu’ils se rendent compte en quoi consistent exactement les métiers.

L’interview que vous attendez tousL’ASDJ tient à vous faire découvrir tous les aspects du droit et à vous montrer que toutes ces années à étudier vous permettront d’exercer la profession qui vous fera vibrer. C’est pourquoi nous avons rencontré pour vous le commissaire de police de Saint Etienne afin de vous montrer la partie pratique de cette fonction et non théorique. C’est avec grand plaisir que nous avons interviewé Fabrice Cotelle, un homme réellement passionné par l’exercice de son métier.

L’ASDJ : Quelles études avez-vous faites ? Quel est votre parcours professionnel ?

Fabrice Cotelle : J’ai fait un master I droit public, ensuite, par le jeu des concours, je me suis retrouvé conseiller d’insertion et de probation. C’était une belle expérience qui m’a permis de découvrir le milieu pénitentiaire. Puis, j’ai passé le concours de lieutenant, j’ai exercé cette fonction pendant une dizaine d’années à Paris, je suis revenu à Lyon où j’ai fait deux services, notamment la nuit, ce qui me laissait un peu de temps pour la préparation du concours de commissaire. Ensuite, je suis parti 6 mois à Clermont-Ferrand pour le préparer et je l’ai réussi. J’étais donc deux ans à l’école à Saint-Cyr au mont d’Or. Par la suite, je suis allé au commissariat de Sainte-foy-les-lyon pendant deux ans, et je suis depuis 19 mois à la sûreté départementale. Je pars en avril à la police technique et scientifique dans un commissariat de Lyon.

L’ASDJ : En quoi consiste le poste que vous occupez actuellement ?

FC : Le service s’appelle la sûreté départementale, on traite des affaires judiciaires du département. Je travaille avec une centaine de fonctionnaires répartis en brigades : une brigade criminelle, une brigade des mineurs, une brigade des stupéfiants, une brigade des atteintes aux biens (pour les cambriolages), une brigade financière et un laboratoire de police scientifique. Globalement, tous les matins, je prends connaissance des affaires qui intéressent la sûreté, j’affecte celles qui m’intéressent à mes fonctionnaires. Donc la première tâche est la répartition. La deuxième tâche est la connaissance des affaires, celles prises en flagrant délit et celles communiquées par le parquet. Il y a toujours le compte rendu à faire au directeur. Ensuite la journée est partagée en deux, d’une part, il y a tout l’aspect management : j’ai 100 personnes à gérer et je dois concevoir le service en fonction des objectifs que l’on me fixe. D’autre part, il y a l’aspect judiciaire, le commissaire a surtout un rôle de conseil, d’objectif. A ces deux aspects s’ajoute l’urgence, en cas d’homicide ou de vol à main armée, je dois me déplacer. Enfin, il y a toutes les fonctions annexes du commissaire : expulsions, maintien de l’ordre.

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la découverte des juridictions

Il y a un côté opérationnel et un côté stratégique. Donc les journées sont bien remplies, compter 7h45-20h.

L’ASDJ   : Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?

FC : D’abord, on est dans un corps hiérarchisé, il faut donc être discipliné et loyal. Puis, comme je dirige une équipe, je dois être à la fois ferme et à l’écoute. Il faut faire en sorte que tout se passe bien avec les fonctionnaires pour le bon fonctionnement du service. Enfin, ce métier exige d’être disponible et passionné. Moi ça me plait ce que je fais.

L’ASDJ : Quel lien avez-vous avec la justice, et notamment avec le parquet ?

FC : Quotidien ! J’ai des contacts téléphoniques avec le procureur tous les deux jours, tous les jours par e-mails et j’ai au moins une réunion par semaine avec lui. Moi, je suis plutôt avec le procureur ou son adjoint étant donné que je travaille sur l’urgence ou les problèmes de fond. Les enquêteurs sont plutôt en contact avec les substituts et les juges. Ils doivent rendre compte en permanence au parquet de leurs affaires. Mes échanges avec le procureur visent essentiellement à négocier les orientations à donner aux affaires et à échanger sur ces dernières. Les relations avec la justice sont donc permanentes.

L’ASDJ   : Comme nous sommes en période d’élections municipales, selon vous, que faudrait-il mettre en place pour améliorer l’efficacité de l’action policière ?

FC : Elections municipales égales droit de réserve pour nous. Depuis quinze jours, on ne peut plus participer à une seule réunion publique, on n’a plus le droit de se prononcer dans la presse sur quoi que ce soit. C’est une directive de la part du ministre de l’Intérieur. Mais c’est une très bonne question… Il y a des gens qui s’occupent de nous pour améliorer les choses.

L’ASDJ : Quels conseils pouvez-vous donner aux étudiants juristes ?

FC : Je leur en donnerai trois : je leur conseillerai tout d’abord de faire des stages pour qu’ils soient sûrs de ce qu’ils veulent faire plus tard et qu’ils se rendent compte en quoi consistent exactement les métiers.

De plus, pour ceux qui veulent rentrer dans la police, il faut qu’ils essaient quelque soit le moyen. Par exemple, moi j’ai commencé par être lieutenant avant d’être commissaire. Je finirai par leur dire qu’aujourd’hui, la culture générale manque beaucoup aux étudiants. Effectivement, dans tous les concours il y a des dissertations de culture générale et des notes de synthèse auxquelles les étudiants en droit ne sont pas préparés. Ils peuvent donc essayer de s’inscrire en prépa ou à des modules par correspondance. Ils peuvent aussi commencer à se renseigner et à se forger une culture dès la première année par eux-mêmes. Ce que l’on peut constater, c’est que les étudiants qui sortent d’un IEP réussissent mieux les concours que les étudiants de faculté de droit car ils sont mieux formés à cela. Il ne faut pas non plus négliger le droit public qui peut permettre de se démarquer dans les concours.

La signature de la convention entre la faculté et le tribunal de grande instance avance…

En mai 2013, alors que le président était encore Romain De Zan, celui-ci avait rédigé un projet de contrat liant le tribunal et la faculté afin de faire perdurer l’action de l’association. Sur la base de ce projet, la Présidente Annie Antoine et les représentants de Monsieur le Doyen s’étaient rencontrées. Elles étaient tombées d’accord pour encadrer les visites de L1 et prévoir des visites pour les L3. Depuis, les pourparlers n’ont que peu avancé. Mais l’histoire ne s’arrête pas là ! En janvier 2014, la Présidente a, lors de l’audience solennelle de rentrée du TGI, dit aux journalistes et au personnel que cette convention était la priorité. Plus récemment, elle l’a réaffirmé. Une nouvelle réunion devrait se tenir entre toutes les parties et il y a bon espoir pour qu’une signature intervienne d’ici la fin du printemps.

Notre action ne profite pas seulement aux L1…

Parce que la découverte des juridictions ne s’arrête pas au tribunal correctionnel ou encore aux cours pénales, nous organisons des visites au tribunal de commerce de Saint Etienne. Ces visites sont ouvertes aux élèves de deuxième année de droit. Notre objectif reste toujours le même, permettre aux jeunes juristes d’assister à une audience et donc de pouvoir avoir une approche de ce que peut être le quotidien de certains professionnels spécialisés en droit des affaires ou encore d’approfondir les cours qu’ils reçoivent dans cette matière. De plus, le président du tribunal de commerce s’est rendu disponible pour faire visiter le tribunal aux élèves ainsi que pour répondre à leurs éventuelles questions.

Un nouveau départ pour le site WEBVous souhaitez nous contacter, nous poser des questions ou suivre l'actualité de l'ASDJ ? Cela est possible via notre page Facebook "Association-Stéphanoise ASDJ Découverte-Juridictions" et notre site internet http://asdj42.wordpress.com/author/asdj42/. Il vous suffit juste de nous envoyer une demande d'ajout en ami (vous pouvez également bloquer vos informations si vous ne désirez pas les partager avec nous). Sur la page Facebook et le site internet, vous trouverez toutes les dernières informations concernant les évènements à venir concernant l'ASDJ, les programmes de la cours d'assises et autres juridictions à Saint-Etienne....

Par exemple, le commissaire a une obligation de mobilité, au bout de 4 ans maximum il doit donc changer de poste. C’est quelque chose qu’il faut savoir lorsqu’on cherche un futur métier. A l’inverse, les magistrats sont indépendants et inamovibles et peuvent rester 15 ans sur le même poste. Il est important pour les étudiants d’effectuer des stages ne serait-ce que pendant une semaine. En effet, lorsqu’on est jeune, on n’a pas beaucoup d’expérience et cela fait toujours un plus d’avoir quelques stages pour remplir son CV et montrer que l’on s’intéresse aux métiers de la justice. Entre deux étudiants qui ont réalisé les mêmes études, les stages feront la différence. Le deuxième conseil que je leur donnerai est de tenter tous les concours de l’administration. Aujourd’hui avec la difficulté des concours et le peu de recrutement, il faut multiplier ses chances de réussite.

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découverte des juridictions

Le petit mot du (nouveau) président

Après avoir occupé le poste de secrétaire au sein de l’Association Stéphanoise pour la Découverte des Juridictions (ASDJ) depuis sa création le 3 mai 2013, j’ai succédé à Romain De Zan le 27 janvier 2014 à la tête de l’association. Je suis fier d’être le nouveau président de cette jeune association qui vient tout juste de fêter son premier anniversaire.

Je me suis investi dans ce projet dès le début car c’est une véritable chance pour nous jeunes juristes de pouvoir assister à des audiences et que cela soit encadré par des personnes diplômées. Nous faisons tout notre possible pour faciliter l’accès à la justice et aux informations qui la concerne et c’est en cela que le projet est beau.

Pour pouvoir avancer de la meilleure façon qu’il soit nous avons encore besoin du soutien de chacun et également que les étudiants continuent d’être suffisamment curieux pour s’intéresser et participer à nos actions. Ayez toujours soif de connaissance et soyez acteur de votre réussite !!!

Kevin SOUCHON

Rédacteurs: André Lucie (L2), Arnal Louis (L2), Couttet Alexia (L2), Ducottet Charline (L2), Vanrentergeem Margot (L2)