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Th K DIFFUSION RESTREINTE Rapport No. AE-1la TRADUCTION NON-OFFICIELLE A TITRE D'INFORMATION Ce rapport a eté prépare' à titre de document interne. Ni la Banque ni les organismes qui lui sont affiliés n'acceptent aucune responsabilite' quant à son exactitude ou son caractère exhaustif. En aucun cas ce rapport ne saurait être publié ou cité comme représentant leurs vues. BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DEVELOPPEMENT ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT SITUATION ECONOMIQUE RECENTE ET PERSPECTIVES DE LA REPUBLIQUE MALGACHE 8 janvier 1971 De'partement Afrique de l'Est Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

World Bank Document · Total (y compris montant non déboursé) 120,0 Service de la dette 1

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Th K DIFFUSION RESTREINTE

Rapport No. AE-1la

TRADUCTION NON-OFFICIELLE

A TITRE D'INFORMATION

Ce rapport a eté prépare' à titre de document interne. Ni la Banque ni lesorganismes qui lui sont affiliés n'acceptent aucune responsabilite' quant àson exactitude ou son caractère exhaustif. En aucun cas ce rapport ne sauraitêtre publié ou cité comme représentant leurs vues.

BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION

ET LE DEVELOPPEMENT

ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT

SITUATION ECONOMIQUE RECENTE ET PERSPECTIVES

DE LA

REPUBLIQUE MALGACHE

8 janvier 1971

De'partement Afrique de l'Est

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TAUX DE CONVERSION

Unité monétaire Franc Malgache (FMG)

Avant le 10 août 156

1 dollar des Etats-Unis = 247 FMG4,15 millions de dollars des Etats-Unis = 1 million de FMG

Depuis le 10 août 156

1 dcllar des Etats-Unis = 278 EMG3,60 millions de dollars des Etats-Unis = 1 million de EMG

Avant-propos

Le prisent rapport a pour cadre général la période du premierPlan quinquennal, de 1964 à 1)68, et les perspectives do la périodedu deuxième Plan, de 1970 à 1974. Il évelue dans l'ensemble lesréalisations de la première période et présente des suggestions ausujet de l'ampleur et du contenu possibles du deuxine Plan, nonencore ridié, dans l'espoir qu'elles pourront être utiles auxautorités responsables en tant qu'"ordre du jour" initial.

Ce rapport a été élabori par une mission économique qui aséýjourné à !,adagascar en novembre et décembre 1969 et qui étaitcomposée de IM. Th. Halbe, A. Van Ninmen, C. Brochu (FCO),J. Dabas-Panero, A. Elsaas et E. Haker (consultant).

TAHLE DES KATIERES

page

DONNEES FONDAiENTALES

RESINE ET CONCLUSIONS ................................ i

I. LE PLYS .............................................. 1

A. Géographio ....................................... 1

B. Population ...................................... 1

C. Situation politique ............................. 2

II. STRUCTUPLE DE L'ECGOKIE .............................. 4

III. EVCLUTICW RECSTE .................................... 7I. Tendances du dévoloppeont conomfiqu.- . . 7

B. Le Pin quLinquennal de d'velopper,ont (196h-1968) 11

C. Evolution par seotcurs

(a) Agzriculture ................................ 14(b) Transports ................................. 17(c) Industrie .................................. 18

D. Finances publiquos .............................. 19

(a) Budget du gouvernement central ............. 20(b) Budgets annexes ............................ 25(c) Les budgets provinciaux .................... 26(d) OpCrations financicres du TrGsor ........... 27

E. Flux dtrido étrnngòre ........................... 30

IV. LES CINQ PROCHATNES ANNEES ........................... 33

A. Introductio . .................................... 33

B. Perspectives de financement des investissenents . 33

(a) Budget ordinaire ........................... 33(b) Epargne publique total ..................... 36(c) Yide åtranère.............................. 36(d) Investisscnments totaux ..................... 37

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C. Porspectives de divoloppement ................. 30

D. Balance des paicmnts ......................... Lo

E. Dettc extérieure .............................. 41

V. PROBLE.ES A PLUS LONG TEREE ..................... 42

A. Population .................................... 42

B. Enseignement .................................. 43

C. Planification éonomique ...................... 43

D. Lc rô1c de l'aide trangère ................... h6

APPENDICE STATISTIQUE

INNEXE - Modlo icenomique établi h titre d'exemple pour MJdagascar

CARTES

DONNEES FONDAiNTALES

Superficie: 50 000 kilomotres carrés

Population: (170) 6,8 millions d'habitants

Taux de croissance: 2,2/ par an

Situation poitique: Pays indépondant depuis juin 1'60

PIB (aux prix du marché), 1969: 217 milliards de FMGcroissance 1965-19 69: environ 4,5 p. 100par habitant 169: 120 dollars des Etats-Unis

Gouvernement central (chiffres réels, 1968; milliards de FMG)

Recettes courantes 31,9Dépenses courantes 28,5Excédent courant 3,4Dépenses d'investissement 9,1

Déficit -5,7

Balance des paiements 1569 (milliards de FMG)

Exportations (f.o.b.) 29,1Importations (f.o.b.) -4o,3Services nets -7,1Paiements des facteurs -7,0Transferts courants 10,7Ealance des paiements courante -14,6

Versements d' aide as 1M69 (dn rillios de dollars)

Dons 41,6Prfts

Dette publique( extérieurc délcembrc 196) (millions de dollars)

Total (y compris montantnon déboursé) 120,0

Service de la dette 1<69 5,7Rapport du service de la dette,1969 5,2 p. 100

RESUïE ET COUCLUSIONS

i. Madagascar n'est pas seulement dans une situation géogra-phiquo isolée, elle est aussi géographiquement divisée on plusieursrégions aux conditions climatiques différentes et qui manquent souventde facilités de transport räciproques. L'extrême nord, région trèsfertile, est pour ainsi dire coupé du reste du pays. La côte orientale,chaude et humide, convient à la production du café et des bananes; lacôte ouest se compose de plusieurs plaines qui réunissent les conditionsidéalos pour le développement de la culture du coton et de l'élevage;le sud, d'autre part, au climat très chaud et très sec, est encore àproprement parler un désert. Bien que cette variété climatique permetteune production agricole diversifiée, le développement do l'agriculturea ét entravé par plusieurs causes au nombre desquelles on peut citerles cyclones périodiques qui occasionnent des dommages considérablesle long de la côte est, la vieille coutume des brûlages de forêts etla valeur sacrificielle attachée au bétail par la population malgache.

ii. La population de Madagascar est d'origine ethnique diverse.Une partie est de souche malayo-polynésienne et a apporté à l'île sestechniques de la pêche et de la culture du riz; d'autres habitants sontde descendance africaine et ont apporté des influences arabes et négroides.Une langue commune est toutefois parlée.

iii. Quatrième île du monde par sa suporficio, Madagascar couvre

590 DOO km2 . Avec une population de moins de 7 millions d'habitantsen 1W69, le pays a une densité à pcinc supérieure à 11 habitants parkilomètre carré, c'est-à-dire de tròs pau supérieure seulement à ladensité de l'ensemble du continent africain (9 hab/km2 ). Néanmoins.,un problème démographique se pose à Madagascar. En premier lieu,l'accroissement rapide de la population a nécessité d'importantsinvestissements pour développer la production du riz, denrée alimentairede base du pays et, on second lieu, la population est inégalementrépartie dans l'île, certaines régions, notamment dans le contre,risquant d'être bientôt surpeuplées. Les migrations intérieures versdes régions à moindre densité démographique sont entraviGs par lesdifférences ethniques existantes, mais doivent être encouragées.

iv. Madagascar ost un pays pauvre. Son PIB on 1§69 est estiméà 217 milliards de FMG (780 millions de dollars), le PIB par habitantavoisinant ainsi 120 dollars. L'économie roste fondamentalementagricolu. Une proportion de plus de 15 p. 100 de la population estrurale et 70 p. 100 des produits do base ont peur origine le secteuragricole. Plus de la moitié de cette production se classe toutefoisdans le secteur do subsistance. Le revenu monétaire de l'activitéagricole est d'environ 20 p. 100 du revenu total monétisé. Les prin-cipaux produits destinés à la consommation intérieure sont le riz, lemanioc et la viande. Les principales denrées d'exportation sont lecafé (qui représente près du tiers des recettes d'exportation), lavanille, le riz et le sucre. En 1968, les produits agricoles ontcompté au total pour 85 p. 100 dans les exportations.

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v. Depuis l'indépendance, le gouvernement a mené une politiqued'industrialisation en créant plusieurs organismes de développementqui peuvent accorder des prêts aux entreprises industrielles appartenantà l'Etat ou y prendre des participations, et en promulguant un Coded'Investissement destiné à attirer les investissements étrangers. En1968, la part de l'industrie dans le PIB représentait environ 16 p. 100,mais le secteur ost encore principalement constitué d'entreprises dedimensions modestes et 4:pend largement de l'tranger pourl'équipement, les matières premières et le personnel de direction.L 'industrie est en majeure partie axée sur le remplacement des impor-tations et le taux d'utilisation de la capacité de production estsouvent faible. La part des services, y compris le commerce, lestransports et l'administration publique, est très forte, ne représentantpas rtoins do 47 P. 100 du PIB et 60 p. 100 du revenu monétaire.

vi. L'économie malgache reste fortement tributaire de la France,tant pour l'aide financière que pour l'assistance technique. Environ

34.000 Français sont installés dans l'île et jouent dans l'économieun rêle important, aussi bien dans l'administration civile que dansl'industrie, l'agriculture et le commerce. Ils sont principalementconcentrés à Tananarive. Leurs habitudes dc consommation ont étéadoptées dans une large mesure par les classes les plus aisées du payset expliquent jusqu'à un certain point la forte part commercialiséedes importations. Le pays possède une grande université (3.500 étudiants),qui est fortement dépendante du soutien financier et technique français.Madagascar est, d'autre part, un pays membre de la zone franc, ce quila fait bénéficier de la libre convertibilité en devises du produit deses exportations à l'intérieur de la zone et de facilités de découvertauprès du Trésor français. En général, cependant, les échenges deMadagascar avec d'autres pays que ceux de la zone franc ont été équi-librés, avant tout grâce aux importantes quantités de café et devanille exportées vers les Etats-Unis, et la Banque centrale n'a paseu jusqu'ici à utiliser ses facilités de découvert auprès du Trésorfrançais.

vii. En 1964, Madagascar a formulé un plan de développementéconomique ambitieux (196h-1968), fondé sur une série d'aspirationset de priorités d'ordre général plutôt que sur des projets particuliers.Le total des investissements prévus pour la durée de ce plan quinquennalétait de 150 milliards de FMG, soit 30 milliards de FMG par an. Cependant,en 1 67, il apparut que los chiffres de la production et les investis-sements totaux, aussi bien dans le secteur public que dans le secteurprivé (11 illiards de FMG et 6 milliards dc FMG par an, respectivement)étaient loin d'atteindre les objectifs fixés pour les trois premièresannées. Pour remédier à cette situation, le gouvernement décida deprendre des mesures tendant à faire augmenter la production de riz etcelle des denrées d'exportation. Un programme provisoire, dénommé"les grandes opérations" et conprennt plusieurs projets d'investissement,surtout dans le domaine agricole, fut élaboré. A la suite de cetteaction plus vigoureuse, les investissements dans le secteur publicpassèrent à 13 milliards de FG en 1967 et à 17 milliards do FIG en 1968.

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viii. Au total, les investissements publics effectués pendant ladurée du premier Plan ont été d'environ 63 milliards de FMG. Si, àce chiffre, on ajoutc des investissements privés estimés à quelque32 milliards de FG, les investissements totaux de la période quinquen-nale du premier plan de développement s'établissent à 95 milliards deFMG, sci19 '.iard I F11G prr rn, conbre un cijcct' rnnu iitilde 30 nillicris de iG. i p différencc en scins e été Aus rrndic our. lesinvertissernts ,rivs qu, pour crux du secteur -ulic lce nrcicrs n'ayantatteint quc 55 ). 1:0 dc leljoctif fixé tas quc loo soccnds Ptteignaientpresque 70 p. 110. Tout cfpto fait, c,s urccnta_co no oent pas mauvais.Malheureusement, les investissements ont été souvent coûteux ou malcoordonnés. De plus, parmi les programmes plus récents, il en estcertains qui sont encore en période de gestation et qui n'ont pasencore ou de répercussions sur les niveaux de production. Ce n'estqu'au cours dos quelques prochaines années que sera ressenti l'effettotal sur le développement économique des efforts faits dans un passérécent.

ix. Les recettes du gouvernement central sont passées de 24,6milliards de FMG en 1964 à 31,9 milliards de FMG en 1968, progressantainsi à raison de 6,7 p. 100 par an. L'accroissement dcs dépenses ordi-naires pendant la môme période a été à peu pròs du même ordre de grandeuret a permis la formation d'une épargne publique totale d'un montant de10,5 milliards de FMG pondant la période quinquennale. Cette somme aservi à financer près du sixième des investissements du secteur public.En outre, environ h milliards de FMG d'épargne ont été produits sous lecontrôle direct du Ministère des Finances par des organismes publicssemi- autonomes.

x. A Madagascar, comme dans beaucoup d'autres pays africainsfrancophones, le Trésor fait fonction de banquier et peut employerl'épargne d'un grand nombre d'organismes publics et semi-publics pourfinancer les dépenses d'investissement de l'Etat. Jusqu'en 1967, lagestion des finances publiques avait été relativement conservatrice.Le gouvernement s'était abstenu de faire des prélèvements sur lesdisponibilités du Trésor, qu'il avait môme quelque peu augmentées. En1967, cependant, comme le développement restait inférieur aux privisionsdu Plan et qu'il s'en suivait un certain mécontentement, le gouvernementdécida d'appliquer une politique d'investissement plus active. Le résultaten fut une vive augmentation des investissements ; los soldes liquides duTrésor décrurent avec rapidité et les réserves internationales de Madagascars'amenuisèrent fortement.

xi. Indépendamment de l'emploi de l'épargne du secteur public etdes réserves liquides accumulées par le Trésor, des ressources ont ététrouvées pour le financement des investissements du secteur public dansle soutien budgétaire reçu de la France, dans l'aide sous forme de donsaccordée par le FAC et le FED, et dans des emprunts à long termecontractés auprès de la Caisse centrale de coopération économique (CCCE),en France, et de la Kreditanstalt, en Allemagne fédérale.

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xii. Les versements totaux effectués à idagascar à titre d'aide,y compris le financent de l'assistance technique, ont été en moyennede 50 à 55 millions de dollars par an pendant la période 1964-1968.Si le montant total de l'aide est resté stable (en prix courants),c'est uniquement parce que la diminution des dons de la France a étécompensée par une augmentation des prêts de la CCCE et du Groupe de laBanque 1M-iondiale. En conséquence, les conditions de l'aide se sontlégèrement durcies et la proportion des dans s'est trouvée ramonée de92 à 81 p. 100. Le plus important des pays donateurs reste la France,bien que sa contribution soit tombée de 64 p. 100 on 1964 à 54 p. 100en 1569.

xiii. L'élaboration du deuxième plan de développement du pays,lequel devait s'étendre sur la période de 1970 à 1974, a pris un trèsgrand retard. La principale raison de ce retard réside dans le diffi-culté que rencontre le gouvernement pour arrêter un plan étayé par debons projets particuliers. Les divers ministères dépensiers ontprésenté un grand nombre de propositions, dont beaucoup exigeront unemasse de travaux préparatoires avant d'être pr3ts pour leur financement.Les investissoments représentés par ces propositicns s'élèveraient autotal à 240 milliards de FM;G, ce qui excòde de beaucoup les ressourcessur lesquellos il est raisonnable de compter. Cependant, le choix duOouvernement est rendu difficile par'le souci de maintenir un 1quilibrebntre les différentes régions et par le manque de projets suffisamirantpréparés. La solution de ce problème n'est pas facilitée par le manqued'une stratégie du développement généralement admise et indiquant delarges priorités acceptées d'un coniun accord.

xiv. Des contraintes financiores pèsent, évidemment, sur l'étendueglobale des investissements publics. Au cours des deux dernièresannées, l'épargne publique a été tros importante, atteignant 10 p. 100dos recettes publiques cn 1968 et 15 p. 100 on 1969. Néanmoins, leiiniatère des Finances est alarmé par la montée rapide des dépensescourantes au cours des derniòres années et par la forte diminution desdisponibilités du Trésor causée par l'augmentation considérable desdépenses d'investissement du gouvernement central depuis 1967, aussia-t-il décidé d'établir u. budget d'austérité pour 1970. Ce budgetfixe l'augmentation maximale des dépenses ordinaires pour 1)70 à

5,2 p. 100 au-dessus du niveau des dépenses de 1969, alors que l'aug-mentation annuelle moyenne a été do 1i p. 100 entre 1966 et 1969.Si ce programme de restrictions budgétaires est exécuté - et on a desraisons de penser qu'il le sera - le gouvernement serait à même decontinuer d'investir au rythme actuel sans avoir à puiser beaucoupplus dans les disponibilités du Trésor et sans accroîtro sensiblcmentle poids de sa dette.

xv. De l'avis do la -ission économique, l'épargne publique, ycompris celle de plusieurs organismes semi-publics, pourrait s'éleverà 31,5 milliards de FHG pendant la période quinquennale 1970-1974.Cette épargne, ainsi que le soutien budgétaire maintenu par la France

et qui pourrait être d'environ 4,5 milliards de FEG pendant la mêmepériode, et une aide étrangire qui totaliserait h8,8 milliards deFiG, permettraient de mettre en oeuvre un programme d'investissementspublics d'un montant total de près de 65 milliards de FMG. A supposerque les investissements privés se maintiennent à leur niveau de 1968(10 milliards de FMG), le total des investissements à Madagascar pendantles cinq prochaines années pourrait atteindre 130 milliards de FMG.Il est difficile d'estimer le taux de croissance que ces investissementspourraient produir, mais il est peu probable que ce taux soit supérieurà 3,5 p. 100, ce qui donnerait un accroissement annuel d'environ1,5 p. 10O du revenu par habitant.

xvi. Un problème important restera celui de l'évolution de la balancedes paiements. Selon des informations qui lui ont été fournies par lesautorités malgaches, la mission a établi une projection des recettesd'exportation probables jusqu'en 1-7h. Le résultat de cette projectionest que les recettes provenant des exportations de marchandises devraientpouvcir atteindre 34 milliards de FiG en 197h, contre 2',1 milliards en1969, ce qui correspond à un taux annuel de croissance de 3 p. 100, parcomparaison avec une progression d'environ 3,8 p. 100 pendant les dixannées précédentes. A supposer que les exportations de services sedéveloppent au même ryttmne, les recettes totales provenant de l'exportationde biens et services pourraient s'élever à 3ý milliards de EWG en 197h.

xvii. Compte tenu des courants existants d'aide éetrangère et denouvoaux engagements escomptés do la part dcs principaux donneurs d'aide,il apparaît probable que les flux de capitaux publics se maintiendrontà peu de chose près à leur niveau actuel. Dc surcroÎt, dans l'hypothèseque les autres éléments de la balance des paiements ne seront pas scnsi-blcment modifiês, Madagascar serait obligée d'emp3cher le déficit del'ensemble des biens et services de la balance des paiements de dépassersensiblement le niveau actuel (1.9 milliards de FG). En conséquence,l'expansion des importations ne devra pas être sunérieure à 2 p. 100par an, chiffre moindre que celui de la croissance des exportations etnotablement inférieur au taux dont elles s'étaient accrues au coursdes cinq dernières années. Si, cependant, ncus ne commettons pasd'erreur en prévoyant que, pondant les cinq années à venir, les investis-sements en valeur absolue n'excédercnt pas sensiblement le chiffre de1969, l'expansion des importations pourrait être presque entièrementabsorbée par la croissance des importations de biens de consommation.Il peut être difficile, mais non impossible, d'ompcher que la demandeen biens de consommation importés progresse plus rapidement que letaux d'accroissement de la population. Par l'application d'une poli-tique tendant à substituer progressivement les produits domestiquesaux importations, associée si possible à une augmentation sélectivedes impôts frappant les produits de luxe importés, il devrait êtrepossible de contenir dans les limites souhaitées la progression del'onsemble des importations.

xviii. Selon les estimations de la Banque, la part des prêts dansles versements effectués à titre d'aide pessera de 18 p. 100 en 1969à 40 p. 1GO en 1 97h. Mais le poids de la dette extérieure de Madagascar

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est actuellement très léger et ne devrait pasr à ce stade, im,poserde limitation rigoureuse au montant de la dette supplémentaire dotype classique susceptible d'tre contractée. En décembre 1969,le. dette publique extérieure totalo non amortie s'élevait à 120millions de dollars et les paioments au titre du service de cettedette étaient de 6 millions de dollars, soit un chiffre légèrementsupérieur à 5 p. 100 des recettes d'exportation de l'année 1969.Le service de la dette existante atteint un maximum de 8,h millionsde dollars en 1973, mais se met à décroître ensuite pour tomber à7,6 millions de dollars en 1975.

xix. Dans une large mesure, l'ampleur et la nature de la croissanceéconomique de Ïiadagascar pendant la durée du deuxième plan do dévelop-pement dépendra - coro par le passé - des décisicns prises et descritères appliqués par les principaux dispensateurs d'aide. De plus,une forte proportion des investissements à effectuer au cours des cinqprochaines années ira à dies projets qui sont déjà en cours ou actuel-lement à l' tude, en sorto qu'il reste pou de latitude pour une modifi-cation importante des allocations de ressources. Il est certain que legouvernement devrait s'abstenir de procéder sans autres études à certainsinvestissemants qui, tels le programme excessif d'abattcirs, semblentpeu judicieux ou inopportuns. Toutefois, des déIcisions relevant d'unepolitique à plus long terme et dent les effets no se feront sentir quependant la période du troisième plan - voire au-delà - méritent uneégale attention.

xx. Parmi ces décisions, on peut détacher cellos qui concernerontla population et l'enseignement. Pour ce qui est de la population, lepeuplement des régions à faibla densité démographique deviendra pour lepays une question de la première importance dans les dix à quinze prochainesannées. D'ores et déjà, le gouverne.ment devrait déterminer jusqu'à quelpoint il désire poursuivre la diversification agricole dans les hautsplateaux ou se demander s'il ne serait pas prérable de définir unepolitique de réinstallation, notamment dos jcunos, dans les régionsactuellement incültcs qui cffront les meilleures perspectives. L'xé-cution de projets de pouplement limités a déjà démontré que l'édifi-cation d'une infrastructure appropriéc cst capable d'accélérer ce processusde migrations intérieures. Quant à l'enseignement, des chiffres récentsmontrent que l'accrcissement des effectifs scnlaires a pris depuisquelques années des proportions alarmantes. Entre autres choses,l'accroissement rapide du nonbre des (. tablissemeents d'enseignemontsecondaire priv-s - où les frais de scolarité scnt souvent élevés pourun pays comme 11iadagascar (près de 20 dollars par ois) et où les pc,urcen-tages de sorties d'élèvos ayant subi leurs exae-mns avoc succès sentsouvent très faibles - dovrait être soi gneusement examiné et, s'il ya lieu, freiné par le gcuvernement. LC'accroissemnt du nombre desétablissements secondaires d'onseignement général du premier cycle nesemble pas justifié au regard des be-soins restrcints on jeunes gensquittant l'école pcurvus d'uno éducation générale. Si cotte expansioncontinue au-delà dc la capacité correspondant aux besoins en r;ain-d'oeuvre, il pourrait en résulter des problèmes sociaux. Avant tout,ce serait une mauvaise allocation de ressources financiéres peu abondantes.

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xxi. Ces derniers mois a été prise à Madagascar une importantemesure qui pourrait améliorer le mécanismre dc planification du pays.Un Conseil interninistériel, placé scus la présidence du Vice-Présidentet appuyé par un comité technique consultatif, a été créé pour étudieret approuver los projets d'invostissement qui lui sont soumis. Toutefois,la tâche de ce Conseil et du Commissariat au Plan serait grandement faci-litée si les ministèrcs techniques voulaient bion Présenter pour leurpart des projets dont la justification financiUre et éconcmique a étéplus claircmont établie. Le Ministère des Travaux Publics montre lebon exomple en ce sens. De rême, il serait fort souhaitable de renforcerle groupe d'étude du Ministère de l'Agriculture, si nécessaire avec dupersonnel étranger, et de lui donner en même temfps une autorité

suffisanto pour influencer le travail d'élabcration des programmes danslos divers d1partoments du Ministòre. Outre qu'il serait ainsi possibledo procéder à une évaluation plus complète des projets de développementagricole, cela réduirait quelque peu le déséquilibre existant ontre lesinvestissements dans l'infrastructure et ceux qui sont effectués dansdes activités plus directement productives.

I. LE PAYS

A. Géographie

1. A première vue, Madagascar offre de très belles promesses dedéveloppement. Située entre le 12ème et le 26ème degré de latitudesud, l'île présente, avec de fortes différences d'altitude, une grandediversité physique et climatique. L'extréme nord est très fertile.La côte orientale, chaude et humide, convient particulirement à laproduction du café et des bananes. Le nord-est est une région d'exploi-tations forestières et de culture de la vanille, tandis que les plainesbasses de l'ouest sont favorables à la culture du coton et à l'élevage.Seul le sud est à peu près désertique. Ces régions de caractère variésont toutefois séparées les unes des autres par dos rivières non navi-gables et dos chaînes de montagnes. Les transports intérieurs sontdcnc 2xtrêmement difficiles et les routes de construction caftteuse.Le cabotage autour des côtes nord et ouest, plus peuplées, est inter-rompu en certaines saisons par des cyclones qui, a% intervalles dequelques années, causent do très grands dégâts à l'intérieur des terres.Madagascar est, d'autre part, située à l'écart des principales routesmaritimes, ce qui grève son commerce extérieur de frais de transportinternationaux élevés.

B. Population

2. L'évolution récente de la pcpulation de Madagascar est carac-téristique de l'cxplosion démographique du monde on voie de développement.le premier recensement systématique effectué dans le pays date de 1900.Il montre que 11adagascar devait avoir à l'époque environ 2,5 millionsd'habitants. M4algré des taux do fécondité élevés, la croissance démo-graphique a été freinée par des luttes intestines, la peste et la malaria.En 1936, la population avait atteint 3,b millions d'habitants, à raisond'un taux d'accroissement annuel légèrement supérieur à 1 p. 100. Aprèsla seconde guerre mondiale, des efforts accrus ont été entrepris pourréduire la mortalité pnr l'application de méthodes de médecine préventive.Les services d'hygiène publique furent améliorés et l'on aspergea lesmarécages de DDT afin de détruire les moustiques. Ces mesures ont eupour résultat un accroisseîent rapide de la pcpulation de l'îlo. En1966, un dénombrement per sandage a permis d'estimer la population àquelque 6 à 6,h millions d'habitants. On n'a qu'une connaissance trèsimprécise des taux actuels de croissance démographique, mais on pensegénéralement que la population s'accroît maintenant à un taux annueld'au moins 2,2 p. 100. S'il on est ainsi, la population de Madagascaraurait été de l'ordre de 6,6 millions d'habitants on 1"69 et atteindrait7,5 rillions d'habitents en 1 75.

3. Malgré cet accroissement rapida da sa population, Iadagascarn'est nullement un pays à forte densité démographique. Elle est laquatrième île du monde par sa superficie, couvrant au total 590.000kilomètres carrés. Sý densité moyenne n'est donc guère supérieureC I1 habitants par bm, c'est-à-dire un peu supérieure seulement àla densité de l'ensemble du continent africain (? hab./km2 ). Madagascarn'en a pas moins un problème démographique. En premier lieu. l'accrois-sement rapide de la population a nécessité des investissements considérables

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pour augmenter la producticn du riz, principalc Ce"réa de consommation.En 1065, quand les conditions climatiques firent tomber la productionde riz en dessous du niveau de li64 et que 7d 000 tonnes de cettecéréalc durent Ctre importées, le gouvernement mit l'accent encore plusfortement sur les plans de productivité en riziculture. Même au coursde l'année rcccrd 1P64, la production tottle e riz ne fut que de 24 p. 100supérieure à celle de 1954 et à peine supéricure à colle de 1960. Lediveloppnsnt de la production de riz avait manifestement pris un retardconsidérable sur i'accroissment de la population. Le gouvernementinsista alors sur ce que l'on a appelé la "politique du ventre", poli-tique visant à ce que l'île produise suffisamment de riz pour satisfaireà ses besoins elimentaires et à ce qu'elle puisse finalement exporter duriz ds meilleure qualité. La mise en applicaticn de cette politique atoutefois nécessité la mobilisation de ressources financières très impor-tantes provenant aussi bien du gouvernement que du FAC et du FED. Ensecond lieu, la pcpulation de Madagascar n'est pas également répartie surle territoire de l'île, et certaines régicns, nctaeinent les hauts plateauxdu centre et certaines parties de la côte orientale pcurraient bientetêtre surpeuplées (voir carte 1). Bien que Madagascar ait connu denombreuses migraticns internes au cours de son histoire /, les mouvementsinternes de population sont maintenant quelque peu contrariés par lesdifférences ethniques. Halheureusement, la région dos hauts platoaux,qui a la plus forto densité de population, est également celle où estcultivée la plus grande partie du riz irrigué et cù, par suite de l'uti-lisation extensive des vallées et des lacs, il est possible que laproduction agricole doive être étendue aux flancs des collines plusmarginales (voir carte 2). Cette etension dc l'agriculture dans leshauts plateaux entraînera probablement une augmentation du coût unitairede la producticn. On ne peut dire avcc certitud si la pression accrueainsi exercée sur ces terres suffira i pousser à l'émigration, mais legouvernement se verra tôt ou tard dans l'obligation d'oncourager lesdéplacements internes do population par la mise en valcur de régions àplus faible densité d'r:cgraphique.

L. fa population dc Madagascar resto essentiellcment rurale, unepropcrtion de 12 p. 1SU seulement du total vivent dans 24 agglomérationsde plus de 5 000 habitants. Plus de k5 p. 100 de la pcpulation urbainesont concentrés dans la capitale, Tenanarive (340 000 habitants). Ilest maintenant généralement admis que la population do Tnannarive dou-blera en quinze ano et qu'elle s'élivera à 505 000 habitants en 1175-190.

C. Situation politique

5. Avant la colonisation par la France, le groupe ethniqueprédominant dans l'île était celui des Mirinas, originaires de l'Asiedu Sud-Est, qui occupaient les hauts plateaux et roprésentaient environ

1/ Voir H. Deschamps, Les migrations intérieures passées et présentesà Madagascar, Bergar-Levrault, 1P59.

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40 p. 100 de la population. Pendant la période coloniale, les habitantsdes Hauts-Plateaux profitèrent des possibilités d'accès à l'éducationen France et occupèrent la majorité des emplois tenus par des Nalgachesdans la fonction publique. La principale force animatrice du mouvementd'indépendance et les principaux bénéficiaires politiques de cettedernière furent les éléments ethniques côtiers.

6. Le prestige personnel du Président Tsiranana et son habiletéà maintenir l'équilibre politique ont conduit jusqu'ici à une stabilitépolitique ininterrompue et à une attitude tolérante envers les partisd'opposition, qui sont notoirement de petits partis.

7. Les liens économiques et culturels de ihadagascar avec la Francerestent solides. Le pays est membre de la zone franc et la majeurepartie de ses échanges internationaux s'effectuent avec les autresmembres de cette zone. Sur les 61.000 étrangers installés dans l'île,34.OOD sont des Français, qui jouent un rôle important dans l'adminis-tration civile ainsi que dans l'industrie, l'agriculture et le commerce.Ils sont concentrés à Tananarive. L'Université (3.'00 étudipnts) estfortement tributaire du soutien financier et technique français. LaFrance fournit aussi une assistance technique importante à l'enseignementsecondaire.

8. Bien que ivadagascar fasse partie des institutions communesafricaines d'expression française, les relations qu'elle entretientavec les pays africains sont extrêmenent sélectives, conservatrices etpragmatiques. De grands efforts visent actuellement à développer lecommerce avec la zone géographique limitrophe et particulièrement àattirer les touristes de cette région. Ainsi qu'il a été dit plushaut, les liens avec la France restent étroits, mais néanmoins, desérieux efforts ont été déployés ces dernières années pour élargir lechamp des contacts avec d'autres pays. La démarche auprès de la Banquefait en elle-même partie d'une initiative tendant à exploiter denouvelles sources d'aide au développement.

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II. STRUCTURE DE L'ECOCKOIE

9. Madagascar est un pays pauvre. Le produit intérieur brutde l'Île en 1969 est estimé à 217 milliards de FMG (780 millions dedollars des Etats-Unis), ce qui donne un PIB par habitant voisin de118 dollars. Cette moyenne peut évidemment induire en erreur, attenduqu'il existe une grande disparité entre les revenus urbains et lesrevenus ruraux. En 1966, dernière année pour laquelle des comptesnationaux ditaillés sont disponibles, le PIB moyen par habitant étaitdo 110 dollars. Pour la population malgache considérée à part, lechiffre était de 90 dollars, les revenus urbains s'établissant enmoyenne à 160 dollars par habitant et les revenus ruraux à 10 dollarsseulement. Ainsi, le revenu moyen en milieu rural est la moitié decelui des régions urbaines. Cependant, si l'on évalue le revenu desubsistance des agriculteurs aux prix des marchés urbains et non pasaux prix à la ferme, le revenu rural moyen ressort à 74 p. 100 durevenu urbain moyen au lieu de 50 p. 100 (voir Appendice statistique,Tableau I).

10. Madagascar reste cependant essentiellement un pays à économieagricole. Sa population est rurale à plus de 85 p. 100 une proportionde 70 p. 100 des produits de base provient du secteur agricole et plusde la moitié de cette production relive de la culture de subsistance.Le riz, le manioc, les pommes de terre et les légumes verts entrenten valeur pour 62 p. 100 dans la consommation de subsistance, la viandeet les produits laitiers pour 20 p. 100. La denrée alimentaire de baseest cependant le riz, dont la consommaticn par habitant dans l'île(126 kg) approche du niveau do la consommation dans les pays d'Asieet excède de loin la conscmmation par habitani de la plupart des paysd'Afrique.

11. Le revenu monétaire de l'activité agricole ne représente que20 p. 100 du revenu total monétisé. Environ h5 p. 1CO du revenu ennumérairc dos agricultours proviennent do la production de denréesd'exportation et les 55 P. 100 restants de ventes sur le marché intérieur.Pour ses recettes en devises, ladagascar est largement tributaire del'exportation de produits de base et de produits agricoles semi-trans-formés. En 196i, les produits agricclls ont reprisanté 85 p. 100 desexportations. En valeur, les principaux produits agricoles d'expor-tation ont été le café (près du tiers dos exportations), la vanille,le riz et le sucre.

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Tableau 1: 'RDUIT INTERIEUR BRUT - 1366(en riilliards de E G)

Activités Activitéscommerciales non commerciales Total

Valeur ajoutée 130,3 37,3 167,6

Agriculture 25,8 2,6 55,4Industrie 22,1 - 22,1Bâtiment et construction 4,5 2,0 6,5Services (secteur privé) 49,4 5,7 55,1Services (Etet) 26,4 - 26,4Services (ménages) 2,1 2,1

Impôts indirects à l'inportation 10,4 - 10,4

Total 140,7 37,3 178,0

12. Jusque vers 1950, les produits manufacturés dont le pays avaitbesoin étaient importés principalement de France par un petit nombre desociétés françaises d'import-export. Après 1950, un secteur industrielcommença à se former et, en 1958, environ 160 entreprises petites etmoyennes étaient exploitées, la plupart pour le traitement des denréesalimentaires.

13. Après l'indépendance, le gouvernement appliqua une politiqueplus active d'industrialisation en créant plusieurs organisïes de dévelop-pement (BNM, SNI), habilités à accorder des prêts aux établissementsindustriels de l'Etat ou à y prendre une participation, et en promulguantun code d'investissement destiné o attirer les investissements étrangers.En 1968, la part de l'industrie dans le PIB a été d'environ 16 p. 100,cela malgré la taille modeste de le majorité des entreprises (la plupartd'entre elles employant moins de 20 personnes) et le fait que ce secteursoit fortement tributaire de l'étranger pour l'équipement, les matièrespremières et le personnel de direction.

14. D'autre part, la contribution des services à l'économie deMadagascar est très forte. Elle n'atteint sans doute pas moins de60 p. 100 des revenus monétaires, dont 13 p. 100 représentent l'ensei-gnement et la santé publique, 25 p. 100 le commerce et les transports,et 22 p. 100 l'administration publique, y compris l'assistance techniquefrançaise. Près de 50 p. 100 des revenus monétaires sont encaissés dansl'administration ainsi que dans les organisations sans but lucratif tellesque les missions religieuses.

15. La part importante occupée par les services dans le PIB soulignela faiblesse de l'appui de l'économie de îadagascar sur ses produitsprimaires. Cet aspect de l'économie se retrouve dans une forte dépendancedes importations. La valeur c.a.f. des importations sélève à 26 p. 100

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de la fourniture totale de biens et services Spour utilisation finaledans le secteur monétisé. La valeur marchande de ces importations - ycompris les frais internes de transport, les marges commerciales et lesimpôts indirects - représente 42 p. 100 de cette fourniture totale.Pour les produits seulement, la proportion aux prix du marché des biensimportés pour utilisation finale n'atteint pas moins de 51 p. 100.

16. La forte proportion des importations est influencée dans unecertaine mesurepar la structure de la consommation de la communautéétrangère à Madagascar. Selon les estimations du premier Plan, près de20 p. 100 des dépenses en numéraire de consommation en 1960 ont étéfaites par 50.000 étrangers à raison d'une dépense par tête égale àenviron 20 fois la moyenne relevée pour la population malgache. Cependant,même si la part des importations aux prix du marché entrant dans les dépensestotales des étrangers atteignait 80 p. 100, la consommation malgache debiens et services importés n'en serait pas moins de 32,5 p. 100 aux prixdu marché et de 17 p. 100 aux prix d'importation. Ce pourcentage estencore élevé, mais il indique un degré d'indépendance dans le secteurmonétisé suprieur 1 cc yuc suggéreraient les cLiffres totaux.

1/ Non compris les services de l'administration publique qui comprennentsimplement la masse des salaires.

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III. EVRLUTION RECENTE

A. Tendances du développement économique

17. Le manque d'indices de la production et de comptes nationauxen prix constants fait qu'il est difficile de déterminer de façonprécise les tendances récentes du développement. Les indicateurs duTableau 2 et de la figure I sont en partie établis en prix courants eten partie estimés en prix constants par l'application d'un coefficientd'ajustement brut fondé sur les indices des prix. Malgré l'imprécisiondes chiffres, il est manifeste que la croissance économique a été trèsmodeste depuis 6 à 8 ans. Le PIB réel indique une diminution du revenupar habitant de 1962 à 1965, suivie d'un redressement pendant les annéessuivantes, jusqu'à un chiffre légèrement supérieur en 1969 à celui de1962. Les importations de biens de consommation suivent la même tendance,ainsi que le montant ajusté de la monnaie en circulation. La productions'est apparemment accrue en moyenne de 2,7 p. 100 par an depuis 1962,mais la croissance démographique étant estimée à 2,2 p. 100, l'accroisse-ment par habitant est finalement très faible.

18. Il est possible que ces indicateurs donnent une image troppessimiste de l'évolution récente. Si la croissance dans son ensemblea été modeste, deux phases sont tcutefois à distinguer: une productionstagnante et une baisse du revenu par habitant jusqu'en 1965, puis untaux de croissance réel moyen qui a pu se situer entre 4,5 et 5 p. 100de 1965 à 196w. Les investissements dans le secteur public aux prixcourants ont presque doublé pendant cette dernière période et, seloncertaines estimations, la croissance relative des investissements privésa été encore plus forte; il est vrai que ces derniers partaient d'unniveau très bas. Les importatians de biens d'investissement et dematières premières ont progressé de 70 p. 100, c'est-à-dire à un rythmeatteignant 14 p. 100 par an, tandis que les importations de biens deconsommation suivaient plus ou moins le taux de croissance de la population,soit 2,2 p. 100. Le volume total des importations s'est accru en moyennede 6 p. 100 par an; la valeur des importations a augmenté d'environ8 p. 100.

19. Des estimations portant sur los 13 principaux produits agricolesindiquent que l'accroissement de la production agricole n'a pas été trèssupérieur à celui de la population. Certaines récoltes sont sujettes àde tràs fortes variations d'une année sur l'autre et il est donc diffi-cile de distinguer une tendance nette. Il apparaît néanmoins que dessuccès importants ont 6té obtenus dans la culture du riz et du coton.Les résultats décevants enregistrés dans d'autres domaines peuvents'expliquer soit par une baisse des prix du marché (sisal et bananes),soit par le manque de surveillance technique (arachides). On sait peude chose sur le développement dc la production des récoltes de subsis-tance dans les diverses régions.

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20. Partie d'un nivcau tròs bas, la production de l'industriemanufacturiòrcs'est accrue à un rythme annuel moyen de 9 p. 100 de1962 à 1968. La contribution do l'industrie au PIB s'est ainsi trouvée

portée de 13,3 à 16,5 p. 100. Les taux de croissance les plus rapidesont été constatés dans la production des matériaux de construction(plus de 30 p. 100 par an); viennent ensuite les industries mécaniqueset électriques (12 p. 100), les industries alimentaires (5 p. 100),et les cuirs et textiles (2 p. 100).

Tableau 2: EDICATEURS ECONOMIQUElIndices, 1962 = 1CO)

Taux decroissance

moyen1962 165 1'68 1969 1965-1969

PourcentageProduit intérieur brut,

ajusté en prix constants 100,0 100 113,4 11 5

Revenu par habitant, ajustéen prix constants 100,0 93,7 99,0 101,5 2,0

Volume des exportations 100,0 99,1 111,7 90,5 /1

Volume des importations 100,0 110,5 117$, 139,3 6,0

a) Matières prerières 100,0 99,3 130,5 165,8 13,7b) Biens d'investisse-

nnt 100,0 123,4 173,4 216,7 15,1c) Biens de consommation

non alimentaires 100,J 94,9 107,5 103,3 2,1d) Denrées alimentaires 100,0 157,5 72,2 140,3 /1

PIB aux prix courants 100,0 112,2 134,7 147,8 7,2Monnaie en circulation 100,0 107,1 131,2 139,7 6,9Masse monétaire 100,0 112,5 143,6 151,7 7,7Prix à la consommation 100,0 111,8 118,8 126,5 3,1Crédits bancaires au secteur

privé 100,0 117, 635 184,9 12.1Dépenses publiques courartes 100,0 126-6 147,7 163.8 6,2Dépenses publiques totales 100,0 133, 0 1730 196,0 10,2Recet:tes publiques courantes

en pourcentage du PIBmonétisé 25,4 27,1 27,8 27,3

/1 Fortes variations annuclles en fonction des récoltes.

FIGURE 1: INDICATEURS ECONOMIQUES(1962 = 100)

220 IMPORTATIONS DE BIENSD'INVESTISSEMENT

200 DÉPENSES PUBLIQUES TOTALES

CRÉDITS BANCAIRES/* AU SECTEUR PRIVÉ

180

IMPORTATIONS DE MATIÈRES PREMIERES160

- PIB AUX PRIX COURANTS

140MASSE MONETAIRE

PRIX À LA CONSUMMATION

120 -PIB EN PRIX CONSTANTS

IMPORTATIONS DE BIENSDE CONSOMMATION

PIB PAR HABITANT ENPRIX CONSTANTS

80

1962 1965 1969

BIRD 5070 (R)

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21. L'expansion du commerce et des transports, secteurs tradition-nellement importants de l'économie ealgache, s'est poursuivie à un taux deprès de 6 p. 100 par an. La contribution de ces secteurs au PIB a donccontinué de staccroltre.

22. Dans une période do développement relativement rapide (1965-1969), les exportations totales n'ont progrossé qu'un peu plus vite quele produit intérieur brut. De 22,6 milliards de FMG en 1965, elles sontpassées à 29,1 milliards de FMG en 1969, augmentant à un taux annuel de6,5 p. 10J. Cependant, les exportations de denrées alimentaires et deproduits agricoles, qui entrent pour plus dc 80 p. 100 dans les recettesd'exportation, ont pris du retard sur l'oxpansion du reste de l'éccnomie,et une part appréciable de la croissance des exportations est due à laréexportation de pétrole raffiné par une raffinerie dont la constructiona été achovée à Tamatave en li66. Si l'on fait abstraction do ces réex-portations, la progression des recottos d'xportation en 1969 se trouveréduite de 15 p. 100.

Tableau 3: EXPORTATIONS

(en milliards do FIG)

1965 1966 1967 1968 196'

Denrées alimentaires etexportations agricoles 20,3 21,4 21,8 24,9 24,0

dont:

café (7,1) (7,6) (8s2) (8,8) (8,3)

vanille (2,h) (2,2) (1,7) (2,5) (3,0)

riz (07) (1,) (1 1) (3,0) (2,h)

Autres exportations 2,3 2,7 3,9 3,7 5,1

dont:

potrole ( - ) (3,2) (1,0) (1,0) (1,0)

chronito ( -)( - ) ( - ) ( - ) (0,2)

Total 22,6 24,1 25,7 28,6 2P,1

Sources Tableau XXVIII

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23. Par suite de la progression continue et rapide des importations,en particulier de biens d'investissement, le déficit de la balance commer-ciale du pays est passé de 10,h milliards de FMG en 1965 à 183 milliardsde FMG en 1969. Les exportations, qui couvraient encore 72 p. 100 desimportations en 1965, ne fournissaient plus en 1069 que 64 p. 100 desdevises nécessaires au règlement des importations. Les mouvements decapitaux ont été insuffisants pour couvrir ce déficit accru et, enconséquence, les réserves on devises se sont amenuisées. Les avoirsextérieurs de la Banque centrale (principalement détenus sous forme dedépôts auprès du Trésor français), qui se montaient à 12,6 milliards deFEG à la fin de 196h, n'étaient plus que de 5,4 milliards de FMG à lafin de 1969. En janvier 1970, après incorporation du montant du tiragespécial initial de Madagascar sur le Fonds Monétaire International, lasituation s'est un peu améliorée et les réservas de la Banque centralesont remontées à 7,1 milliards de FEG. Cette somme, toutefois, ne repré-sente même pas deux mois d'importations.

2h. Il s'est produit ces dernières années une très forte expansiondes crédits bancaires, en particulier dans le secteur privé. Les créditsau secteur privé, qui se chiffraient à 23,9 milliards de EMG à la fin de1962, atteignaient 44,2 milliards de FMG à la fin de 1969, ce qui représenteun taux annuel d'augmentation supérieur à 12 p. 100. A la suite del'annonce d'une nouvelle taxe sur les transactions, et dans l'appréhensionde la dévaluation française d'août 1969, les importations se sont considé-rablerent accrues pendant le dernier trimestre 1968 et le premier semestre1969. Largenent inspirées par des motifs spéculatifs, ces importations enaugmentation ont absorbé une part importante dos disponibilités et conduitfinalement à la prise de mesures restrictives supplémentaires par laBanque centrale. A la fin de 1968, dos coefficients de solvabilité et deliquidité furent mis en vigueur et, au début de 1969, le taux d'escomptefut porté de 3,75 à 4,50 p. 100. En novembre 156p, le taux d'escomptefut encore relevé d'un point. On permit un rolivoment des plafonds decrédits plus fort pour les emprunts productifs que pour le financementd'importations.

25. En 1969, la hausse des prix intérieurs a été trèE importanteà Madagascar, les causes en étant à la fois l'entrée en vigueur de lanouvelle taxe sur los transactions et la dévaluation d'août 1969.

Tableau 4: INDICE COMPOSITE DES PRIX(base: 1962)

1964 1965 1966 1967 1968 1969

Niveau 107,9 111,8 115,0 116,8 118,8 126,5

Variation 5,0% 3,6% 2,9% 1,6% 1,7 6,5

Source: Tableau XXVII

B. Le Plan quinquennal de développement (1 064-1 68)

26. C'est en 1964 que Madagascar a formulé son premier plan quin-quennal officiel de développement. Ce plan avait pour objectif un tauxde croissance annuel du PIB de 5,5 p. 100 en termes réels, soit unpourcentage très supérieur au taux de croissance des années précdentes.Le plan était fondé sur des aspirations générales et des recoranandationsde politique économique plut8t quo sur des projets déterminés. Néanmoins,il définissait d'une manière assez détaillée un programme d'investissementsainsi qu'un certain nombre d'objectifs de production.

27. Les investissements totaux projetés pour la période 1964-1968s'élevaient à 165 milliards de F1G, dont 92 milliards devaient êtreeffectués dans le secteur public et semi-public et 73 milliards dans lesecteur privé. Cette dernière catégerie comprenait environ 14 milliardsde FMG d'investissements non monétaires dans e secteur de subsistance,ce qui laissait un total de 151 milliards de FMG d'investissements moné-taires. Sur ce chiffro, 64 milliards de FMG, soit 42 p. 100, étaientattendus de l'autofinancement, 56 milliards de FEG, soit 37 p. 100, defonds d'emprunt (intérieurs et étrangers) et 31 milliards de FUG, soit21 p. loo, de l'aide étrangèrc sous forme de dono.

28. En 1967, il devint évident que les chiffres des investissementset de la production restaient très inférieurs aux objectifs. Le gouver-nement décida de remédier à cette situation en prenant des mesures pourdévelopper à la fois la production du riz - dcnrée alimentaire de basedu pays - et celle des denrées d'exportation. Un prograïme provisoire,dénommé "les grandes opérations" et comprenant plusieurs projets d'inves-tissement, surtout dans le domaine agricole, fut élaboré et eut pourrésultat de faire passer los investissements du secteur public d'unemoyenne annuelle de 11 milliards de FMG pendant la période de trois ans1964-1966 à 13 milliards de FMG en 1567 et 17 milliards de FKG en 1968.

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Tableau 5: InvESTISSs'TS (19564-1 68)(en milliards de FHG)

1064-68 1964,681i64 1065 1466 1567 1'56S total objectif

Investissementspublics 10,9 10,9 11,2 13,4 16,7 63,1 w2,0

dont:

Epargnepublique (2,8) (1,5) (3,1) (2,7) (M,5) (14,6) (24,8)

Aidebudgitairefrançaise (1,ob) (1,7) (107) (1,6 (1) (8,) (9,0

Investissementsprivis 6,0 5,0 7,0 7,0 7,0 32,0 55,0

16,9 15,9 1e,2 20,J 23,7 95,1 151,0

29. Au tetal, les investissements publics du premier plan ont éd'environ 63 milliards de FNG. Avec des investissements privés estimésà environ 32 milliards de FMG, les investissements totaux de la périodequinquennale ont atteint 95 milliards de FMG, soit 19 milliards de FMGpar in, pour un objectif initialement fixé i 30 milliards de FMG.L'insuffisance était plus importante pour les investissements privis quepour les investissements publics, lAs premiers n'atteignant que 55 p. 100de leur objectif, tandis quo les seconds s'en approchaisnt presque à70 p. 100. En fait, les investissements publics avaient presque atteinten 1968 la moyenne annuolle prévue dans le plan.

30. Les renseignements sur la répartition des investissenents parsecteurs sont très fragmentaires. Selon des données statistiquos préli-Minaires publiées par le Commissariat au Plan, 55 p. 100 des investisse-ments réels ont été absorbis par le secteur tertiaire comprenant l'infras-tructure des transports, l'urbanisation, l'enseignement et la santépublique; 27 p. 100 sont allés au secteur secondaire, et 14 p. 100seulement au secteur primaire (surtout à l'agriculture). Cependant, ceschiffres ne donnent probablement pas la mesure exacte des investissementsdans l'agriculturo, dont le montent, au lieu d'ôtre de 13 milliards daFEG ainsi qu'il ressort d'indications émnnant de sources planificatrices,a très bien pu excéder 20 milliards de FMG.

31. S'il en est ainsi, les objectifs fixés pour les investissementsont presque été réalisés dans le secteur industriel, tandis que delégères insuffisances sont apparues dans l'agriculture et l'industrieminière. L'écart le plus important siparant les investissements réelsdes objectifs du picn se situe sans aucun doute dans les domaines del'infrastructure et des services gén6raux. Alors que le premier plan

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de développement avait prévu que 88 nilliards de EI!G (soit presque60 p. 100 du total des investissements monétisés) seraient investisdans les transports et l'infrastructure sociale, les moyens financiersmis à la disposition de ces doux secteurs n'ont atteint que 45 milliardsde FMG, autrement dit moins de 50 p. 100 du total des investissementsréels de la période 1964-1968. Ce déplacement des investissements initia-lement privus pour 1'iinfrastructuro au profit des secteurs plus directementproductifs n concit à uno -alluc-tion plus raticnnelle des rcoscurces. Bienque l'Infrastructuri d Madagascar cn iatiòrc c1 transpcrts scit très rudi-acntr.r. Irs courct. -' trafic ne scnt pas encore auffisants dans dcn trc'usc 2 men : ouri austifioer 1- constructir:a oc rcutos carrcssablespar a us l En énéral, lc aYc1c ope: r t I. l l'infrastructure doit

stai crSur lcc- λl ccn o cti i.-»t«,s ucis,r l',-ffcct.-tion

prév1u l .tens d'n cssIss.cnt cn 1 --165 so 'lc avcir fait la partcrtante au arer.icr. 'L;;ulsicn nourllo .ornác aux investisscments

à ctz'c Cn, areu.ct,. A r lr; " .r j,D -rnoS cptrticnse a cortai-

ne:uent é téUC uC caud .Ci'rterte Žu cen :crnn t ccnctaté par rapport auy

prévisiens.

32. Les investissements relativereat élevés effectu6s dans l'agri-culture sont probablement la principale raison pour laquellé, d'une part,les objectifs de production ont été réalisés dans la plupart des régionset, d'autre part, les exportations agricoles avaient atteint dès 1964 lesvaleurs projetées pour 1968.

Tableau 6: PRODUCTION ET EXPORTATICN DES PRJ]ICIPAUX PRODUITSAGRICQLES

(en milliers de tonnes métriques)

Production 1968 Exportation 1968Objectif Chiffrc réel Objcctif Chiffre réel

Paddy 1.470,0 1.5om, 50,0 69,3

Sucre (canne) 1.200,0 1.300,0 - -

Sucre (raffiné) - - 55,0 56,o

Vanille O,9 1,0 0,8 1,0

Sisal 34,5 22,1 33,8 25,0

Café 57,8 55,0 50,0 53,0

Poivre 2,5 2,5 2,5 3,0

Tabac 6,7 4,5 5,1 2,5

Les exportations agricoles totales, dont la projection fixait la valeurà 24,8 milliards de FMG pour 1968, atteignirent en réalité 24,9 milliardsde FMG cette année-là.

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33. En ce qui concerne les importations, les estimations des plani-ficateurs se sont révélées très inexactes. En fait, il n'y a pas eud'estimations séparées pour les importations de l'année 1568, mais lavaleur des importations projetée pour 1973 (46,7 milliards de FMG) a étéatteinte dès 1969. Bien que la dévaluation monétaire d'août 1969 puisseexpliquer une certaine augmentation du coût intérieur des importations,il est évident que le plan a gravement sous-estimé les besoins en impor-tations, notamment pour ce qui est des matières premières et des biensintermédiaires. Pour les denrées alimentaires et les boissons, ainsi quepour les vêtements, le plan avait prévu une substitution partielle par laproduction locale et un taux d'accroissement très faible des importationsde ces biens. N'eût été la quantité anormalement élevée do riz imprtéeon 1969 (représentant 1,5 milliard de FMG), le montant des importationstotales de denrées alimentaires et de vêtements aurait été, cette annie-là, de 9,3 milliards de EKG, c'est-à-dire exactement le même qu'en 1960.Les fortes augmentations dos importations enregistrées ces dernières annéesont porté sur l'équipement (de 4,8 milliards de FKG en 1960 à 12 Mlliardsde FMG en 1969), ainsi qu'il avait été préivu dans le plan, et égalementsur les matières premières et les biens intermédiaires (de 5,4 milliardsde FMG à 10,7 milliards de FMG), mais dans ce cas à un taux très supérieurà celui qui figurait dans le plan.

C. Evoluticn par secteurs

(a) igriculturo

34 La surface totale cultivée du pays est d'environ 2,8 millionsd'hectares et les terres on jachère couvrent approximativement 1 milliond'hectares. Dans la plupart des cas, la création d'exploitations agricolesdépend de l'existence de terres convenant à l'irrigation. Le nombre deces exploitations est actuellement de quelque 940 000 réparties sur unemoyenne de 2,5 millions d'hectarcs. Le reste dos terres exploitées loca-lement appartient nornalement à l'Etat. Les agricultcurs européensn'exploitent que 40 000 hectares, mais ils jouent un rôle important dansl'économie des culturcs de rapport. Tout le sisal produit provient defermes européennes, de mêmo que la plus grando partic de la récolte decanne à sucre. Ia production des bananes, du café, du tabac et du cotonest à attribuer également pcur une large part à des frecs exploitées pardes étrangcrs.

35. Malgré le potentiel agricole de Ladagascar, plusiours facteursnégatifs continuent de contrarier l'expansion agricole. Parmi ces handi-caps, il faut citer les cyclones périodiques qui causent des dégâts consi-dérables lo long de la côte est et le coutume de l'assolement et dubrûlage des forêts, cause d'épuisement et d'érosion du sol dans denombreuses rigions. En outre, la valeur sacrificielle que le peuplemalgache attache aux bovins a emp8chi jusqu'ici l'utilisation rationnelledu cheptel du pays.

36. Pour le secteur agricole, la stratégie du premier Plan nationalde développement était fandée sur l'accroissement de la production agricoleafin:

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(i) d'améliorer les conditions de la production de récoltes desubsistance, qui intéresse environ 85 p. 100 de la population;

(ii) de garantir l'approvisionnemont en denrées des marchés locaux,satisfaisant ainsi les demandes croissantes de la populationurbaine et fournissant des matières premières à l'industrielocale; et

(iii) de développer les exportations, favorisant également par cemoyen le passage de la culture de subsistance à la culturede rapport.

37. Priorité fut donnée aux projets visant à augmenter la productionde riz. L'élevage et le développement forestier ne vinrent qu'ensuitedans l'ordre d'urgence. L'accent fut mis sur la productivité plutôt quesur l'expansion des surfaces cultivées, et l'utilisation du meilleuressemences, d'engrais et de petit équi,ement agricole fut fortement recommandée.A l'exception de programmes gérés par dos scciétés de développement dansdes rcgions particulières limitées, les objectifs de production n'étaientpas liés à l'exécution de projets déterminés. Cependant, on insista surl'utilisation de divers types d'organismes de développement selon lanature du développement à réaliser.

38. Parmi les succès obtenus, la production de riz doit êtreanalysée de façon plus détaillée, car elle constituait un des principauxobjectifs du Plan. L'augmentation de la production était attendue à lafois du développement dos moyens d'irrigation existants et de l'utilisationde facteurs de production (semences, engrais, pesticides, petit équipementagricole) dans les zones déjà irriguées. En fait, par suite de retardsdans l'obtention d'un financement extérieur pour le développement desréseaux d'irrigation (exception faite de ceux de la SQALAC), de la quali-fication insuffisante du personnel local de vulgarisation agricole et desconditions climatiques défavorables de 1565, la situation se dégrada sirapidement que cette anrée-là L adogascar dut importer 78 .000 tonnes do riz.

39. Sans perdre de temps, le gouvernement fit mettre on train dosprogrammes de productivité du riz, principalement sur les hauts plateaux,avec l'appui financier du FED et du FAC, ces prograrmmes comportent l'emploid'un personnel nombreux d'assistance technique étrangère travaillant sousla direction de la SATEC. Des centres régionaux de vulgarisation agricolefurent créés dans chaque région intéressée. Les résultats ont été trèssatisfaisants: environ 110. 000 cultivateurs participòrent aux programmeset le supplément de production a dû atteindro, selon les estimations,85.000 tonnes de paddy en 15'68. L'utilisation d'engrais passa de zéroà 8.000 tonnes en 1968-1969. Les dpenses publiques relatives à cetteaction du gouvernement se sont élevées à 3,9 milliards de FM1G, dont 2,6milliards provenant du FAC et du FED.

40. Des résultats satisfaisants on accroissement de la productionde riz ont été également obtenus dans les zones sous contrèle de laSOMJALAC. Cette société de développement s'est occupée de la construction

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de réseaux d'irrigation internes, de l'installation dos agriculteurs, dela vulgarisation agricole et de la commerciaisation dus récoltes. Unesociété d'études étrangère opérant avec un ccntrat de sous-traitement afourni les études techniques ainsi que le personnel étranger nécessaires.Le rythme annuel de développement a été porté à 3 000 ha (net). Lesupplément de production a été de 15.000 tonnes do paddy en 1968.

41 « La production cotonnière a été de 16,300 tonnes de coton bruten 1969 (on augmentation de 50 p. 100 sur 1968). Des succès importantsont été enregistrés dans les plaines alluviales du nord-ouest. Cesrésultats exceptionnels peuvent être partiellement attribués à l'actiond'un organisme technique d'expansion agricole franç:ais spécialisé dans ledéveloppement de la production du coton (CFDT). an plus de sa responsi-bilité dans la fourniture d'éléments de production (semences, engrais.,pesticides) et dans l'organisation du traitement des fibres et de leurcommercialisation, cet organisme s'est vu confier plusieurs fermes d'Etatet a fourni une assistance technique pour d'autres prcgrammes du gouver-nement et des exploitations agricoles privées. Les méthodes dynamiquesdu personnel de le CFDT, les expériGnces faites par l'Institut de recherchesdu coton (IRCT) et la réaction favorable remarquable dos cultivateurssont les principales raisons des succès remportés dans le développementde la production de coton.

42. Les résultats obtenus dans la production du café, de la vanille,du sucre et du poivre n'appellent pas de roearques particulières. Al'exception du poivre, aucun changement important ne s'est manifosté dansles tendances de la -oroduction et des exportations (vci.r Tableau XXVIII).Le programme de replantation du café, financé par le FED et ayant pourobjet d'éviter une baisse de la production dans un avenir proche, vul'âge et la qualité dos plantations existantes, on est encore dans saphase préliminaire et a seule..ent conduit à la créaticn des installationsde pépinières nécessaires.

43. Les résultats agricoles qui ont été décevants peuvent êtreexpliqués ainsi:

(i) Tabac: Le changement de variété (Virginie et Burlcy au lieude Maryland) imposé par les conditiciis dcs marchés extérieursa entrîné dos investissements pour le traitement par lesagriculteurs étrangers. La plupart de ces derniers ontpréféré abandonner le tabac pour le coton, qui leur procuraitun revenu rapide et ne présentait pas de difficultés de comier-cialisation.

(ii) Bananes: La baisse du prix à la production a été la raisonprincipale peur laquelle lcs agriculteurs privés n'ont faitaucun effort pour développer la production destin'e à l'oxpor-tatien, malgré l'appui technique fourni par l'institut derecherches (IFeC) en vue d'obtenir une forte augmentation dola productivité.

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(iii) Sisal: La chute brutale des prix du marché est la seule raisonde la stagnation de la production. Madagascar a obtenu en 1968un quota d'exportation de 25,500 tonnos, ce qui est inférieurde 11 p. 100 au record d'exportation de 1965 qui était de28,700 tonnes.

(b) Transports

44. Le réseau routier de Mladagascar a une longueur totale de30,000 km, dont 3,000 environ sont bitumés. Cependant, même dans le casde routes bitumées, la qualité laisse généralement à désirer et le tracéest médiccre. Seuls 11,000 lm, soit le tiers du réseau total, sont carros-sables par tous les temps ou presque.

45. L'île possède environ 850 kin de voies ferrées, construites pourla plupart au début du siècle. A l'exception de la ligne principale quirelie la capitale, Tananarive, au port le plus important, Tamatave, touteslas autres lignes n'ont qu'un faible trafic. Des sections étendues duréseau sont vétustes et ont boscin d'être miodeinisées. Les chemins defor malgaches appartiennent à l'Etat et sont exploités comme un servicepublic ordinaire. Leur gestion n'a pas un caractère commercial, le serviceest généralement tros lent et les tarifs sont établis surtout d'après descritères sociaux.

46. Madagascar manque toujours d'un réseau de communications inté-rieures étendu; elle est divisée an plusieurs régions isolées reliéesprincipalement par le cabotage. La situation en riatière de transportsintérieurs est telle qu'il faut do 4 à. 6 semaines pour transporter desmarchandises da Tananarive, capitale et centre économique le plus important,à Diégo-Suarez, principal pcrt au nord, à uno distance de 1 200 ki par laroute. Avec une route empierrée de qualité moyenne, la durée du trajetpourrait être facilement ramenée à 2 jours. Les ccûts de transport parvoie die terre sort élevés.

h7. Les ports et la navigation jouent un role important dans lesystème de transports do 'adagascar. Le littoral abrite une vingtaine deports et de rades ouvertes qui remplissent doux fonctions principales:ils assurent presque en totalité les échanges avec l'extéricur et ilsrelient les régions du pays qui ne peuvent communiquer entre elles parvoie dG terre.

48. La République malgache possec un ré seau de transports aériensassez étendu reliant 62 aérodromes, dcnt toutefois dix-sept seulenentsont utilisables par tous los tempo. Ce réseau compense jusqu'à un certainpoint l'absence de communications adéquates par voie de terre, du moinspour le transport des personnes.

49. Los divers moyens de transport se font pou concurrence dansles circonstances présentes. Le cabotage et les transports aériens sontlargement complémentaires des transports terrostros et la resterontprobablement pendant un avenir prévisible. La concurrence entre le rail

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et la route est lmitée par unc pclitique de sous-investissemont dans lesroutes concurrentes du chemin de for ou par dcs restrictions matériellesapportes au mouvement des camions. Une partic du trafic ferroviaireactuel pourrait être transportée par camions à un coût sensiblementmoindre. D'autro part, les chemins do fer cnt besoin d'tre moderniséset de subir des rifonn,es touchant leur organisation et leur gestion avantd'être en mesure de soutenir la concurrence des cntreprises de transportsroutiers.

50. Une proportion d'environ 45 p. 100 des investissements publicsd'un r.ontant de 62 milliards de RIG, ou de 3D p. 100 de lrenserible desinvestissements (publics et privés) totalisant ;5 milliards de i-G,effectués pendant la durée du premier Plan, a été utilisée pour développeret am(liorer l'infrastructure des transports de la République malgache.Les investissements dans l'infrastructure des transports ont donc étérelativement importante; ils sont allés pour 68 p. 100 au développementdu réseau routier.

51. Le programme d'investissement routier a été financé par leFonds ouropéen de développement (32 p. 100), l'aide bilatirale allemandeet française (16 p. 100), l'1DA (3 p. 100) et le budget local de dévelop-pement (h p. 100). L'effet écencmique de la plupart de ces investisse-ments a été limité. Dans leur grande majorité,les ccurante de transportexistents n'ont pas b'néficié des programies d'inveStissement, qui ontété excutés dans des zones où le trafic était faible. Ce n'est que dansquelq.es-unes des zones touches par lesprojeteque du trafic nouveau apris naissance dans des proportiens appréciables. Les difficultés inhé-rentec au relief do Madagascar, le coût élevé de la ccnstruction dosroutea, la dissémination de la populatien et de l'activit économique,sauf dans certainos régions, et le manvais Stat des cormunications sonttels cu'il ne serait pas souhaitable de déterminer Ilamrplour et lecontenu du prograrme de développement routier uniquement suivant descritères économiques. Cependant, ces derniers devraient se voir accorderplus d'importance dans les ann'es a venir.

52. Les 32 p. 100 restants des investissements effectués dans lestransports ont été alIcues de petits projets dent les conséquenceséconomiques sont difficIs apprécier. Environ lc tiers do ces 32 p. 100a été consacré au nouvel aéroport de Tananarivp Par contre, les someSinvesties dans les chemins de fer ont été relativement peu importantescompte tenu surtout de la nécessité de leur modernisation, afin de lespréparer a une concurrence accrue de la route.

(c) Industrie

53. En 1.?60, quand le pays accéda à l'iní.pcndance le secteurindustriel, encore très peu développé, ne contribuait quo pour 5 p. 100au produit intérieur brut, contre près de 50 p. 10K; provenant du secteurprimaire. Depuis l'indépendance, les pouvoirs publics ont pris un intérêtplus vif l'industrialisation et se sont appliqués à développer l'indus-trie et à rendre 1 'économiç moins tributaire des exportations de produits

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agricoles. Cette nouvelle phase a été accompagnée de la création d'orga-nismes publics et d'une législation ayant pour but d'accélérer le dévelop-pement. Il s'agissait d'un fonds d'investissement (Société nationaled'investissement, 1962), d'une banque de développement multi-sectoriel(Banque nationale malagasy de dévloppement, 1163), d'un organisme pourla promction du développement industriel (Bureau de développement et depromotion industriels, 1966), et de lcis destinées à encourager les inves-tissGments industriels (Code d'investissement, 1961).

54. Pendant la durée du premier Plan, los investissements réelsdans l'industrie ont été proches des objectifs initialement fixés, maisla production et l'emploi en sent restés très en deçà, en raison surtoutdo la stagnation ou de la faible croissance des industries alincntairesainsi que d'investissements inférieurs aux prévisions dans les industriesmécaniques et électriques.

55. La politiqua douanière a joué jusqu'ici un rôle passif. Lesniveaux de protection à Madagascar scnt normalement modérés et cnt étéavant tout conçus pour la production do recettes. Lcs tarifs douanierssont un peu plus élevés que dans les pays européens développés, maissensiblement inférieurs à ceux qui sont appliqués dans d'autres pays onvoie de dévelcppament à la suite de l'insuccès de leurs mesures d'indus-trialisation tendant au remplacement des importations. Il est nécessairede réviser le système tarifaire et d'en rationaliser la structure afinqu'il contribue à la réalisation des objectifs d'une politique clair-voyante d'industrialisation.

D. Finances publiques

56. A la base des finances publiques de la République malgache, cntrouve quatre comptes différents: gouvernement central, budgets annexes,provinces, et municipalités. Les budgets annexes, constitués par lesconptes des recettes et dépenses de plusieurs organismes publics semi-autonomes, sont approuvés, do même que les budgets provinciaux, par leMinistre des Finances. Dans le présent rapport, ils ont été consolidésavcc les comptes du gouvernement central afin de donner une vue pluslargo des finances de l'Etat. Les budgets des municipalités, cependant,sont en partie contrôlés par le Ministère de l'Intérieur et, faute derenseignements suffisants, n'ont pu être consolidés avec les autresccmptos. Le tableau d'ensemble est incomplet dans la mesure où lebudget du gouvernement central ne coiqprond que les dépenses d'investisse-ment financées par dos ressources intirieures ou des emprunts à l'étranger,les invostissements publics financés par des dons étrangers ne figurent pasau budget. On s'est efforcé d'on estimer l'importance dans d'autressections du présent rapport (voir par. 29 et Tableau XXVI).

57. L'anné budgétaire malgache correspond à l'année civile etaucun report de crédits n'est autcrisé pour les dépenses courantes. Lesrecettes de chaque exorcice budgétaire sent recouvrtes jusqu'au 31 janvierde l'année suivante.

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(a) Budget du gcuvernillient central

58, Deux mesures importantes concernant les recettes du gouvernementcentral ont été prises, l'une en 1966, l'autre en 1969. Une profonderéforme de la fiscalité directe a ou lieu en 1966. L'impôt sur les béné-fices des sociétés a été porté de 28 à 31 p. 100, la partie fixe del'impet sur le revenu des personnes physiques a été augmentée et destaxes supplémentaires sur la possession de bétail et cde véhicules ontété instituées. Ces mesures ont ou pour résultat de faire passer leproduit des imp8ts directs de 4,3 milliards de FMG en 1965 à 5,6 milliardsde FMG en 1966, soit de 17 à 21 p. 100 des recettes budgétaires totales.A la veille de l'année 1969, le gouvernement décida de remanier la taxesur le chiffre d'affairos et d'appliquer une "taxe unique sur les tran-sactions" (TUT) équivalant, en fait, à une taxe à la valeur ajoutée.Cette taxc, qui est perçue sur la valeur ajoutée aux stades successifsde la production, remplace la taxe uniforme do 2 p. 100 sur lo chiffred'affaires perçue cumulativemont à chaque transaction. Au début, la TUTfut fixée à 12 p. 100, un taux réduit de 6 p. 130 s'appliquent toutefoisà certaines transactions, tandis que certaines autrcs transacticns étaientexonéerées. L'entrée on vigucur de la taxe et l'indication, par le budgetde 1969, des recettes qui cn étaient attendues, contribuèrent à la haussedes prix. Pendant le premier semestre 1969, l'indice des prix à la ccnsom-mation européenne augmenta do 0,5 p. 100 et l'indice pour la consommationlocale de 4,4 p. 100, par ccmparaiscn avec des hausses respectives de4,5 p. 100 et 2,8 p. 100 pendant le douxième semestre 1968. En présencede ces augmentaticns, le gcuvernement décida, on juin 1969', de ramener letaux de la TUT de 12 à 6 p. 100 pour une plus large catégorie de transactionset d'exonérer une gaime plus étendue de produits. Malgré ces réductions,les recettes provenant de la TUT an 1:69 s'élòvercnt probablement à 7,1milliards de FMG, contre un montant de 7 milliards do fiG pcrté au budgetet un produit total de la taxe sur le chiffre d'affaires de 3,1 milliardsen 1968. l la suite do ces changements, la part do li fiscalitc indirectedans l3s recottes tctales, qui était tombée do 7 . 100 on 1964 à 73 p. 100en 1966, remonta à 76 p. 100 en 1969. La fiscalité directe et la fisca-lité indirecte contribuent donc aux recettes publiques dans des proportionsredevenues à peu de chcoc près celles de 164.

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Tableau 7: RECETTES COURNTES DU GOUV=KEME\TT CäTRA(en rilliards de FrG)

1964 1965 1966 1967 1968/ 1969 /2Montant (6 du total ~ Mntant "du total)

ImpCts directs 3,9 (16%) 4,3 5,6 5,8 6,1 6,7 (181)

ImpCts indirects 1;,1 (78%) 18,5 19,3 20,6 24,0 28,2 (765)

Recettes nonfiscales 1,6 (6) 2,2 1,4 2,0 1,8 2,1 (65)

Total 24,6 (109%) 25,0 26,3 28,4 31,9 37,0 (loof)

/1 Chiffre provisoire.

/2 Estimation.

Source: Ministère des Financos.

59. L!cmont le plus iMpIortart des recCttos du gouvornement centralest constitué par l'imposition des i.portations, qui a ruprcsent6 43 p. 100et 36 p. 100 des recettos tetales du gouvernemont central on 1964 et 1969respectivemont. Confornäment au sytec adopt a r les membres associéså la CEE, l'impt percu par le Gcuvernement de Madagascar sur les importa-tions comprend trois élC1ments: un dreit de douane, un dr,it à l'importa-tion et un impft de consomation appliqu( aux importations. Lo droit dedouane est perç,u uniquement sur les importations on provenance de paysextérieurs ä la CEE et å la zone franc et repr; sen-e une très petite partiedes recettes totales prcvonant des importations. En 156;, le produit desdroits do douanc est ostimé ä 460 millions de FIG, alors que, pour la mômeannée, le total dos rer.trées fiscales auxquelles donnernt lieu les impor-tations sera probablenent de 11 1 milliards de FIG. Les droits à l'impor-tation frappent les icprtations on provznance de tous los pays. Iis sontpour la plupart de L'ordre de 35 p. 100, mais des taux de 100 p. 100 nosont oas rares pour les produits agrioles pour icsque:s il existe uneprodu3tion locale. Lo proportion do la valeur tctale dus importationsroprésentéc par los recettes tiros CG leur impsition est la n.me en 1 169qu'en 1964, soit 26 p. 100. 1c'impt de consormation qui frappe les imor-tations ost aussi pergu sur la production intérieure et n'a 1cnc pasd'effet protocteur,; la majoure partie du prc,dit de cet impCt procòde desimportations de tabac et de boissons.

60. Comne los exportations ne se sont guòro accruos, ios recettesprovenant dos drcits d'exportaticn ont à psine au29menté ces dornièresannées. Le produit de ces droits s'est älevé à 1 milliard de FMG en1964 et å 2 milliards de MG on 168. Los rec-ttes attendues pour 1969 sesituent autour do 1,7 milliard. Parmi les produits ('exportation los plus

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fortement imposcs figurent la vanille, le gircfle et le café. D'autresproduits, tels que la chrcrite et le riz cIe Iuxe. sont exemptés de droitsd'exportaticn. En moyenne, le produit de ces droits a représenté 7 p. 100de la valeur f.o.b. des exportations totales on 1964 et en 1968.

61. Les recettes totales du gouvernement contral sont passées de24,6 milliards de FMG en 1 964 à un montant estimé de 37 milliards de FîqGon 196), c'est-à-dire qu'elles ont progressé à un taux annuel de 8,5 p. 100.Les effets conjugués sur les recettes de 196) des réformes fiscales de1966 et 1969 déjà mentionnées et d'une légère modification de l'impositiondes imPortations on 1968 pouvant être évalués à 5,8 milliards de FMG,l'augmantation annuelle des recettes du gouvernement central dans le casd'une fiscalité inchangée aurait été voisine de 5 p. 100. La haussemoyenne annuello des prix pendant la mime période ayant été légèrementsupérieure à 3 p. 100, l'augmentation des recettos publiques à prix etimposition constants aurait été de l'ordre de 2 p. 100. La -.esure del'effort fiscal d'un pays psr le rapport entre les rentrées fiscales etle PIB semblerait indiquer pour Madagascar un effort ccnstant s'établissantà 14 p. 100 en 1964 et en 1969.

62. L'importance do l'administration centrale à M adagascar estsoulignée par le fait que, en 1966, les dépenses ordinaires du gouvernementcentral se sont élovées à elles seules à 24,4 milliards de FïG, soit1U p. 100 du PIB total et 17 p. 100 du PIB monétise pour la memo année.L'élément le plus important de ces dépenses est la masse des salaires. Eh1966, alle a absorbé 13 milliards de FG, soit plus de 50 p. 100 du total.Cette masse des salaires a représenté d'autre part la moQJitié dos salairespayés par l'adninistration publiqua et figurant dans les comptes naticnauxde l'année 1'66 (ce total comprend les salaires eos empicyés des adminis-trations locales et des assistants techniques étrangers), et a donc corres-pondu à près du quart dc tous les salaires payés à 1adagascar pendant lamême année. Entre 1,64 et 1969, le nombre dos fcnctionnaires est passéde 27.h30 à 3h.807, augmentant donc à raison d'environ 5 p. 100 par an.L'accroissement a été particulièrement important dans l'agriculture etdans lienseignement. En outre, le ncmbre du ialgLches employés dans lafonction publique s'est accru dc plus de 5 p. 100 par an, puisque laproportion d'assistants techniques étrangers dans le total a décliné. En1964, -.lus de deux mille assistants techniques étrangors travaillaientpour le gouvernement central; en 1968, leur nombre é'tait tombé à 1.603,et los prévisions budgétaires de 1970 n'indiquent que 1 449 postes àpourvcir par des étrangers. Pendant la, périe 1964-1969, la masse totaledes salaires de la fonction publique est passée de 11 4 à 16,9 milliardsde FMG, soit une progression de 8,2 p. 100 par an. Cette augmentation duccit unitaire d'un fonctionnaire n'est pas due à des reLòvements des échellesde traitement des employés do l'Etat, mais au changement qui s'est produitdans la composition de la fonction publique, le nombre de fonctionnaires >des échelons supérieurs àyant augmenté plus- rapideDnt que celui deséchelons inf érieurs.

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63. Dans les d-ponses courantes du gcuvernement central, l'élémentqui a progressé le plus rapidement au cours dcs dernières années est leservice de la dette (y compris l'amortissement). Ce poste est passé de0,4 milliard de FMG en 1964 à 0,8 illiard de FMG on 1968. En 1969, ila été inscrit au budget pour 1,3 milliard de FMG et on 1970 pcur 1,hmilliard. Cette brusque augmentation des chargos de la dette publiquetraduit le récont changement dc la politique du gouvernement on faveurd'un accroissement des emprunts à l'étranger pour le financement d'unprogramme d'investissemonts beaucoup plus important. La part du servicede la dette publique dans les dépensos courcntes de l'Etat est encorerelativement faible (moins de 5 p. 100 dans le budget de 1970), mais,dans la mesure où, bien que ne disposant plus d'une épargne accumuléeccmie par le pass;, le gouvernement poursuivra la politique vigoureused'investissements publics qu'il a récemment adoptéeo ls omprunts étrangerstendront à s'accroître davantage et pèseront davmatage sur le budget.Bien qu'elle ne soit pas inquitante pour l'instant, le Gouvernement devracontinuer'à suivre la situation de près.

64. Les dépenses courantes totales du gouvernement cntral sontpass(ées de 22 milliards de FEG on 1964 à un chiffre ostimé à 31 ,5 milliardsde FEG en 1969. Cette prcgrassion de 7,5 p. 100 par an est favorable parcomparaison avec le taux d'accrcissement annuel des recettes ccurantes(d,5 p. 1b0) et a permis d'accroître le mcntant dc l'épargne du secteurpublic. Depuis que, on 1965, une siagnation des recettes de l'Etat avaitramoné brusquement le total de l'épargne publique do 2,6 milliards à0,8 milliard de .G, l'épargne du gouernement central s'est accrueccnstamment jusqu'à atteindre 3,4 milliards de EIG en 1968. En 1969, parsuite le l'accroissement très marqué des recettes ccnsccutif à la mise envigueur de la nouvelle taxe à la valeur ajoutée, il est possible quel'épargne du gouvernement central ait été supcrieure à 5 milliards de EÏG,ce qui correspcndrait à envircn 2,5 P. 100 du PIB aux prix du marché.

65. Les dépenses d'investisseent du gouverent central figurentdans un budget d'investissement qui, depuis 1966, est dénommé Fondsnational de développement et d'équipement (FrDE). Jusqu'à 1367, cesdépenses avaient été assez modestes; on 1966, elles représentaient appro-xi.mativement 3 p. 100 du PIB montisé et moins de la moitié du total desinvestisscments publics. Les investissements du guuvernement centralpcur la période 1 64-1 67 se sont élev's à 16, 8 milliards de FHG, dont85 p. 100 ont été couverts par Ies excédents ecurants du gouvernement etune subvention budgétaire annuelle française. Les 15 p. 100 restants ont'te financés par dos prélèvements sur les réserve-s accumulées pendant lesannées antérieures, résorves qui furent ainsi ramenées de 1,9 milliarddo F,IG à la fin de 1963 à 0,6 milliard de F,G à la fin do 1967. Cettesituation changea complètement en 1966, quand l'exécution du Progr,eedes grandes opérations fit monter les dépenses d'investissement du gouver-nenent central :.1 milliards de FG. Cette année-là, l'excédent budgé-taire courant et la subvention française prccurèrent des ressources finan-ciâres d'un montant de 5 rilliards de PEMG. la partie restantc des dépensesd'investissement dut être financée par des prlèvoments sur les soldesliquides du Trésor et des emprunts à l'intérieur et à l'étranger.

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Tableau ö: RECETTES ET DEPHISES DU GOUVEJETZIT CZITTAI(on iilliards GL 7:G)

1964 1965 1>66 1;67 1968

Recettos courantes /1 24,6 24,9 26,3 2624 31,9

Diponsos courantes 22,0 24,1 24,4 26,5 2E,5

Excdent courant 2,6 0,6 1, 1 3,4

DépGnses d'in Gstissercnt 3,2 3,6 4,2 5,2 9,

D6ficit du g(uvorncnentcentral -0,6 -2,8 -3,0 -3,3 -5,7

/1 La subvnticn budgltaire frnnçaise ntest pas compriso dansles recettos.

Scurco: 1inistro des Finances.

66. E même temps que les dponses d'wivestissoeint du gcuvernementcentral augmientaient dans de furtos prcpcrtions, urn net changement seproduisait dans leur cciposition. Pendant la période 1 >64-1 ,67, lesinvestisseronts dans l'infrastructurc (transports et comunications)avaient abscrbé 9,7 milliards do FMG, soit nrs d 60 p. 100 du montanttotal des investissements du gcuvornwn:ent central. Bien que sectourvital pcur le dåveloppenent du pays, l'agriculture, d'autre part, avaitå peine recu 16 p. 100 des resscurces disponibles. Le ?rogramme desgrandes opurations modifia cette allocation de ressources en d1finissantun programe d' investisscments dans lequcl los deux tiers du total (scit20 milliardE de C-G)devaient être affectés à los proj3ts agricole-s. Bienque ce Programne des grandes cp;rations n'alit -pu Ctrc exjcut aussi rapi-dement que prévu, et bion qu'une partie dos investissoments le concernentait étC financde par des dens dc l'étranger qui nc fUigu.rent pas au budget,les chiffros des investissements du gcuvcrnennt central pour 1966 et1 c69 mentrent de leur cctl que l'accent n'_st Jusl mis curie auparavantsur l'infrastructurc. Le budget de 16< c6 prenait un total d'investis-sGyments du gouvGraement central de 13,5 njIliards de PIG, sur lesquels6,9 milliards, sit plus do 50 p. 100, deva e-t tre affectés aux projetsagricoles. Les projets Io dévolLoppement n'ayant pas 6t assez bienétablis pour attirer les prtteurs (trangors, los dEpensas rJelle d'inves-tissement durent être ramenies å 9,1 rilliards de FDIG, dont 2,3 milliardspour l'agriculture. Dans le budget do 1969, cependant, les investissomentsagricoles n'étaient inscrits quo pour un nontant do 4 milliards de EMG surun total projet de 13,1 miliards. Cette part de 30 p. 100 représentenSanmoins une augmentation irmortante par rapport au volumo des ressourcesconsacrées å l'agriculture pendant la période 1964-19$67.

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Tableau 2 DEPENTSES D'iESTISS3IVT DU GOUVDEXEMENT CENTRAL(-n lliM9ards dk F~G)

196 1366 1967 1368 1069Chiffr'.E~

Chiffres rcl Budget rGle-s Budget

Total 3,2 4 9 5,2 1335 9,1 131

(dont: -agriculture etrossources nonminärales (0,3) (0,7) (1 ,0) (6,9) (2,3) (W,0)

-transperts etccmmunicaticns (1,9) (2,?) (2,;) (4,h) (4,) (6,1)

Sourcc;: Ministårc des Finances.

(b) Budgets annexes

67. Plusieurs crganismes publics autonomes prparent des ccmptesdistincts de recettes et dpenses qui sont Joints au budget du gcuverne-ment central et scumis en mnme teps que ce lmier au vote du Parlement.Depuis 1365, ces crganismes publics sent au nobrc de sart: les cheminsde fer (AýCF), los perts: 1'Office do radio-t4lvisicn, 1'Office des posteset tél,comunications, 1'Imprimerie natic-ale, le Gar,ge de l'Etat etl'Atolicr du Hinistère des Travaux Publics. Les services qui ont lesbudgets de lcin 16S lus imDcrtants sent la NCF et los Postes et til(-ceommunicatiens; ils totalisent à cux Gur plus de 153 p. 190 los recetteset déponses des budgets annexecs. L'pargne 'ubliguc prcrduitc par cesorganisies est pass e d'une meyenne de 0,7 milliard de FIG pondant lap6riode 1965-1,967 à 1 milliard de FMG cn 1' ;6. Leurs investissementsont dté approxinativement de 0,6 milliard de MG par an pendant la piriede1965-1,967 et do 1 milliard dF Fc en 196 . Malgrl ce montant global satis-faisant de moyens financi-rs. certains de ccs organismes, nctarent laENCF et les PTT ont di Jiprunter de l'argent. La RNCF a eu pour celarecours au Tr'sor, aux c,ripagnies d'assurEnccs de iadagascar et à l'igncyfor International Develcpent des Etats-Unis d' nrriquo.

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Tabletu 1: EUDGL'S .'1EXESTen illiards de iTG)

i65 166 1s 67 1p68

Recettes /1 5,6 5,6 6,0 6,7

(dont: BiN!CF (2,5) (2,h) (2,6) (3,1)Poste) (2,0) (2,2) (2,2) (2,h)

D.pensis courantes h,9 5,0 5,3 5,6

(dknt: RNCF (2,1) (2,2) (2,3) (2,h)Poste) (1,i (2,0) (1,9_) (2 1

Epargne ,7 0,6 0,7 1,1

(donit: RM CF (C ) (0,2) ( ,3 ( ,7

Posto) (0, 2) (:,2) (0,3) (J,3)

Dépcnses d'investissmcjTnt 04 0,7 0,6 1,0

(dont: MICF (I,) (01 02 (0,7)Poste) (0,2) (0,2) (0,3) (0,2)

Excédent ou -.éficit 0, -0,1 0,1 0,1

(dont: MCF (0,3) (-0,2) (0,1) ( - )Pcste) ( - ) ( - ) ( - ) (0,1)

/1 Les produits dos emprunts n'ont pas (tSV coris.

Scurce: Ministère des Finances.

(c) les budgets prcvincieux

68. Les six provinces de ada0ascar ont chacune leur budget parle mcyen duquel lles financent i' administration locale et les servicespublics lccaux ccmprenmnt prin4cipalcment 'esignment primaire et lasanté publique. Les recettes proviennont surtcut cs iLmpts locaux(une capitation, un impôt sur le b6tail et un imat fcncier) et desubventins du gouvernement central. Pnr suite du faible taux de croissanccdu prcduit des impôts locaux depuis 19)65 (infarieur à celui de la pcpu-lation), la part des dlpenses provinciales financc par des transfertsdu gouverner.-ent central n'a ccsK d'augmenter avec le tem-s: de 20 p. 100on 16h, olle est pass e ä 25 p. 100 on 163.

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Tabl ar 11 BLDGZTS PROT0CLX7nmilliardls de FMG)

164 1965 1 66 1:67 1968

Rcettes 5,4 6,3 6,h ,h 6,8

dont: impetz dircots (3,7) (,3) (,6) (4,4) (4,5)

transfertc dugouvernwrent central (1 1) (1,4) (1,2) (1,4) (1,7)

Dpenscs ccurantes 5 2 6,3 57 6,2 6,8

Epargne 0,2 - O,7 3,2 -

Dépensos d'investissemåent 0,4 0,1 0,2 0,2 0,3

Exc$der.t cu d,ficit (-) -0,2 -û,1 0,4 - -0,3

Source: -stère des Financcs.

C,ne cn peut le ;conser, les dpenses proviniales comprcnncnt principa-lerent la masse des traitement6 et sctaires. En 196k, cc pCste sculs'est &lv à 4,8 "'lliars d £MG et a cscrbi 70 p. 100 du totai dosdiépenses ccourantes. Octt annO-l les spx rovisncs employalentde 11 000 pers onnes, scit le tiers de 'cffec ti'f emy' par lc gouvrcne-ment central. Les assistants tcniques ctrrngtrs qul Cnargcnb aux budgetsprovinciaux sont raros icur nombcr, qui tait de 1 $ en 1 6n , n 'taitplus que dce •h en 1969 Les dcpnnses d'investzssement n'ctteignont ê&pas 0,3 milliard d FILG. É 1'xceptien dc 1 66, ann" o, par srited'une- diminution des ipenses courantos, Ln e3xcdnt a ét$ enregistre aucompte consolidé des budgets provinciaux, les fiances des prcvnces cntété gCnéralement en déficit. En 196c, le dificit a 'tl de 0,3 milliardde FEG.

(d) Oprations financiéres du Trisør

69. Corme- :ans la pluart des pays franecphones d'Afrique, lesystème d!op(raticns financiGres du Tr'scr Gst, L Madagascar, fortomentcentralisé. Non soulement le TrCscr est lo caissier du gcuvc-rnementcentral et de plusiaurs rganismes publics, mais il ost aiussi eutorisé åacccrdcr des avences ct d s préts à royen ter:c aux entrepriscs publiques.En cutrs, le Trisr cst le dépsitairc des iquidit,ls de plusieurs orga-nis,nes publics.

70. iu cours des c-iq denierGs anntos, '6pargne du gouvernementcentral et des crganisres publics s'est ccnsid'rabionent accrua. De 2,3milliards de RIG en 1,64, oll est passtc > 4, milkierds de FG en 168.

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Pendant la période quinquennale 1964-1969, l'épargne des budgets publicss'est élevée au total à 14,6 milliards de FI.G, soit à peu près 2 p. 100du PIB. Les investissements publics ont également augmenté dans de trèsfortes proportions pendant cette période, en particulier en 1968, où,sous l'impulsion du Programme des grandes opérations, ils atteignirent10,4 milliards de FMG, contre 6 milliards de FIMG l'année précédente.En 1564, l'épargne publique et la subvention budgétaire française d'unmontent de 1,8 milliard de FMïG ont été plus que suffisantes pour financerle programme d'investissements du secteur public. En fait, le budgetput disposer d'une augmentation de ses réserves auprès du Trésor de plusd'un milliard de MIG. En 1>65 et 1U66, ce ne fut plus le cas, mais unrecours important à l'emprunt étranger en 1966 évita une réduction impor-tante de ces réserves. En 1967, les opérations bancaires du Trésorprirent une importance accrue: les prêts aux entreprises et organismespublics, qui n'avaient absorbé que 0,3 milliard de FMG par an au ccursdes trois années précédentes, s'élevèrent brusquement à 2,5 milliardsde FIG. Une grande partie de ces prêts servit à financer l'organisationde fermes d'Etat ou de "syndicats de commune" - groupements coopératifsdes municipalités rurales - dans un effort visant à accroitre la produc-tivité agricole. les prêts du Trésor à ces "syndicats" ont servi princi-palement à équiper plusieurs rizeries et huileries et ont été complétéspar des crédits à court terme de la Be . Ces opérations ont occasionnéune ponction sévère sur les ressources liquides du Trésor, qui ontdiminué de 2,2 milliards de FiG . En 1968 et 1969, cette diminution apersisté par suite du fort accroissement des investissements et dumontant élevé des prêts que le Trésor a continué de consentir. Au coursde ces deux années, les soldes liquides du Trésor ont encore sensiblementbaissé.

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Tableau 12: OPERATIOV-S FiN CIERES DU TRESOR(en illiards de RIG)

1 64 1)65 1966 1>67 1968 1969L

Deficit total -0,8 -2,6 -2,7 -3,2 -5,9 -4,2

Ogprations du Trésor -o,6 -0,5 -0,8 -2,1 -0,9 +0,2

(dont prêts et avances) (-0,3) (-0,6) (-0,1) (-2,5) (-1,2) (-1,7)

Fonds détenus par le Trcscr +0,1 -1,8 -0,1 +0,4 +0,1 +0,3

Déficit du Trescr -1,3 -4,9 -3,6 -4,9 -6,7 -3,7

Financement

EtrangerSubvention budgltaire

françaisc 1,8 1,7 1,7 1,7 1 6

E,iprnts 057 0,5 2.7 ø,6 1,2 1,9

Divers ..- 0,1 - -

Intérieurraprunts - - 0,2 0,3 0,1 0,5

,odification des soldesde trscrc-eri

(- augmentatin) -1,2 2,6 -1,0 2,2 3,8 1,3

/1 9 mois

71. Le total des invcstissements publics réalis6s par la voio dubudget pendant la pIrdLe 1964-1968 s'est (lev6 ix prés de 30 milliardsde EEG, dent la moitil environ (14,6 milliards) a été financée parl'6pargne courante, pros dc 30 p. 100 (8,6 rilliards) par la subventicnbudg:taire franaise, et 20 p. 100 (6,3 milliards) par des empruntsint'rieurs et itrangers. La dimlinuticn de 6,4 milliards de FMG desressources du Tr sor au ccurs dc la même plri:do quinquennale a (t&duo essentiollement aux prêts accorts par le Trlser (4,6 milliards de FMG)

et å un brusque retrctit conjnctural de fonds en dép8ts auprès du Trésoren 1,65. Madagascar a pu exccuter un plus large prograrme d'investisse-ment sans avoir å emprunter des scrmes cxcessivcs grâcau niveau très(lev6 do l'pargne accunul6o dans le passE. Continuer l'ex6cution d'unprograrne de cette inportance nécessitera toutefeis un accroissement scitde l'épargne, scit des se-rnies erpruntées à l',tranger.

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E. Flux d'aide étrangère

72. Depuis 1964, Madagascar a reçu un montant très importantd'aide étrangère, s'élevant à quelque 50 à 55 millions de dollarspar an 1/. C'est la France qui est pour l'île le pays donateur le plusimportant, mais le montant de son aide a diminué ces dernières annéeset sa contribution au total général est tcmbé de 64 p. 100 en 1964à 54 p. 100 en 1969. Les conditions de l'aide se sont d'autre partsensiblement durcies au ccurs des cinq dernières années et la propor-tion des dons s'est trouvée ramenée de 92 à 81 p. 100. Cependant, lenontent total de l'aide est resté stable (en prix courants), la dimi-nuticn des dons ayant été componsée par une augmentation des prêtsaccordés par la Caisse centrale de coopération 5ccnomique (CCCE) et leGroupe de la Banque Mondialo.

73. Une part assez faible seulament de l'aide française estdestinée aux projets d'investissement proprements dits, et cette parta diminui dans un passé r5cent. Les versements au titre de la contri-bution annuelle française à des projets (FAC) sont tombis de 12,2millions de dollars en 1964 à 6,9 millions do dollars en 1469; leurpart dans le total de l'aide française est tombée dans le même tempsde 35 à 25 p. 100. La majeure partie de cette aide aux projets va àl'agriculture (près de la moitié des engagements de la période 1964-1969', tandis qu'une autre partie apprIciable est allouée à l'ensei-gnemùnt et à la formation professionnelle (22 p. 100 des engagementsde la mêne péricde).

74, Les paiements pour l'assistance technique continuent deconstituer l'essentiel de l'aide française. Le nombre d'assistantstechniques a toutefois diminué progressivement, revenant de près de1 900 en 1964 à un peu plus de 1 700 en 1968, si bion que les dépensesfrançaises correspondantes ont été ramenées de 12,5 millions de dollarsen 1964 à 11,4 millions de dollars en 1968. Cette régression s'estprobablement poursuivie en 1969 alors que l'effectif d'assistantstechniques français travaillant à Madagascar tombait en dessous de 1 500.Enviren 65 p. 100 des assistants techniques sont employés dans l'ensei-gnement et la formaticn professionnelle, le reste étant réparti dansdivers inistères et services. Pour la plupart de cos experts, le gouver-nement malgache verse une contribution annuelle de 600 000 FMRG(2 200 dollars) par personne.

75. Le reste des dons de la France consiste en une subventionbudgtaire annuelle et en une aide annuelle à plusieurs institutions derecherches françaises ainsi qu'à l'Université de Madagascar. Le montantde la subventicn budgétaire de la France a diminué ces dernières années:de 7,2 millions de dollars en 1264, il n'était plus que d'environ 5millions de dollars en 1969. Les dons pour la recherche et l'enseignement

1/ Non compris environ 8 millions de dollars de pensions de retraitepayéeos par la Franco à d'anciens fonctionnaires.

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supirieur, on revanche, sont passés de 3.3 millions de dollars en 1964à 5 millions de dollars on 1 68.

Tableau 13: REPARTITICN PAR SECTEURS DES EGUGEMEMTS D'AIDEDU FAC ET DU FED

(on pourcentegos)

FC FED1959-1953 1964-1969 1er Fcnds 2ème Fonds

Agriculture et élevage 3,4 46,3 22,9 57,9

Infrastructure 23,9 17,9 60,7 18,3

Enseignement 15,7 22,0 7,9 1,2

Santé publique 3,2 4,1 2,1 10,4

Industrie, mines et inorgio 9,4 6,5 -

Divers 4,4 3,2 6,4 12,2

100,0 100,0 100,0 100,0

76. La deuxième source d'aide étrangère par ordre d'importance est,pour Madagascar, le Fonds Europé-en de_Développement (FED). Les versementsdu FED ont Sti en moyenne de 10 miliions do dollars par an. Comme l'indiquele Tableau 13, la répartition de l'aide du FED a beaucoup variA de lapremière à la deuxième période du Fonds. Pendant le premier Fonds (1959-1964), environ 14 milliards de 1iG (56 millions de dollars) ont tóengagOs pcur des projets do divelopperant à Madagascar. Parmi ces projets,61 p. 100 concernaient l'infrastructure (principalement routièro) et23 p. 100 seulement l'agriculture et l'4levage. Les engagaments du FEDenvers Padagascar au titre du deuxième Fonds (1964-1969) ent iti portésà 16,4 milliards de FMG (66 millions de dollars). Sur cette somme,9,5 milliards de FMG, soit 58 P. 100, cnt W affectés à l'agriculture,tandis que 3 milliards de FEG seulement, soit 18 p. 100, étaient destinésà l'infrastructure. La part de l'enseignement est igalement tombie de8 p. 100 dans le premicr Fonds à 1 p. 100 seulement dans le deuxièmeFonde.

77. L'aide sous forme de dons a également pour source les NationsUnies qui, soit par l'intermidiaire du PNUD soit par celui des institu-tions spicialisies, ex?cutent un certain ncmbre de programmes. Au coursdes trois dernières années, le Fonds spécial a engagé plus de 5 millicnsde dcllars pour des itudes de prtinvestissement, en ce qui concerne enparticulier l'agriculture, la sylviculture et le diveloppement des ports.

78. Il existe encore une autre aide bilatirale sous forme de donsqui est limitie. Elle comprend principalement le paiement d'experts encertains domaines et une fourniture linitio d4'quipement. Ces dernièresannées, elle a ét en mcyonne d'un peu plus d'un million de dollars paran.

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79, Les prêts à Madagascar ont eu surtout pour origine la France.Les prêts de la CCE ont éti en moyenne de 4 millions de dollars aucours des trois dernières années et ont t principalement accordisà la BN pour le financement de projets diterminis. Les taux d'intérêtde ces prêts sont de 4o5 p. 100 en moyenne et les dUiais de rembour-sement vont de 4 à 20 ans. Les décaissements sur les prêts de l'Allemagneont totalisé 12 millions de dollars en 1964-1967, pour la constructiond'une route (d'Antsohihy à Pcrt-BergS) et l'équipement d'une fabriqued'allumettes à Moramanga. Bien que de nouveaux engagements aient étépris on 1969, il n'y a pas eu de nouveaux versements au cours des deuxderniires années. L'Agency for International Development des Etats-Unis a accordé jusqu'ici deux prêts d'un montant total avoisinant 5millions de dollars: l'un pour les chemins de fer, l'autre pour un projetde télécommunications. Les dicaissements sur ces prêts se sont élevisà 2 millions de dollars pendant les deux dernières années.

80. La premiòrc opiration du Grcupe de la Banque Mondiale à Madagascardate d'août 1966. Il s'agissait de l'octroi par l'IDA d'un crdit de10 millions de dollars pour un projet de reccnstruction de routes. Depuiscette époque, trois autres projets ont ét financis avec l'aide duGroupe de la Banque pour un total de 15,6 millions de dollars. Cesprojets concernent l'agriculture, l'enseignement et les transports. Lesdicaissements Banque-IDA pendant la piriode 1?67-1969 se sont ilevisau tctal à 5,1 millions de dollars.

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IV. LES CNQ PROCHAINES ANIEES

A. Introduction

81. Bien que le prerier plan de développement ait pris fin offi-ciellement en 1968, aucun programme d'investissements n'a été établipour la période 1969-1973. L'accent mis par le gcuvernement sur le"Program,we des grandes opérations" a porté à négliger la planificationquinquennale on faveur du but plus immédiat de l'accroissement rapidedes investissements dans le secteur public. Il fut décidé d'élaborerun nouveau plan de développsment pcrtant sur los années 1970 à 1974.

82. La préparation de ce plan a pris du retard pour deux raisonsprincipales. En premier lieu, les résultats estimés peu satisfaisantsdu plan qui venait de prendre fin et qui avait J fcrmulé en termestrès généraux - se bornant à définir certaines priorités et certainsobjectifs sectoriels - nt amené le gcuvernement à se prononccr pourun plan davantage orienté sur des projets. C'est un document rt'pondantà cette conception qui est actuellement élaboré, mais, des électionsparlementaires devant avoir lieu à l'automne 1970, il est pou probableque l'assmblée législative en soit saisie d'ici-là. En second lieu,dans la phase actuelle de développement en République i1algache, il n'estpas possible d'établir un plan pour lequel'tous les investissementsproposés puissent être justifiés par des projets étudiés dans tous leursdétails. A la fin de l'année 1969, plusieurs listes de projets avaientété reçues par le Cormissariat au Plan, mais un grand nombre de cesprojets n'étaient guere plus que des schémas, si bien que le Commis-sariat ne pouvait leur affecter de priorité déterminée.

B. Persoectives dG financement des investissements

(a) Budct crdinaire

83. Etant dcnné le pcids actuel de la fiscalité, il est peu probableque lc prcduit dOs impts continue d'augmenter aussi rapidement qu'aucours des cinq dernièrcs années. En 196h, le tctal dus recettes fiscalesde tcute nature s'est levé à 26,E milliards de FM, c'est-à-dire à unpeu plus dc 21 p. 100 du PIE mcnétisé; on 196 i ttoignait 34,8milliards de FIG ce qui reprsentait encre approximativement 22 p. 100du secteur monétisé du PIB. Dans la mesure cù cos chiffres scnt exacts(les estimaticns du revenu national ne sont pas très sûres), le systèM efiscal actuel de Nadagascar sem-ble assez inélastiquc et peut-être legouvernement devra-t-il créer de nouveaux impôts ou augmenter les tauxClos impts existants afin que les recettes fiscales prgresscnt autantque le PIB mené tisé.

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84. Les résultats préliminaires de l'année 1-69 indiquent que lesrecettes du gouvernement central, non compris la subvention budgétairefrançaise, ont été de l'ordre de 37 milliards de FIG. Le budgetde 1970 se fonde sur une projection des recettes du gouvernement centralde 36,4 milliards de FIG, estimation prudente dont le gouvernement entendne pas s'écarter afin de mieux résister aux pressions des ministèrestechniques qui demandent des augmentations de crédits. Sauf en 1966,où la réforme de le fiscalité directe n'a pas produit rapidement lesurcroit de recettes attendu et où l'insuffisance a été de 0,4 milliardde RIG, les recettes courantes réelles du gouvernement central onttoujours excédé le chiffre initialement inscrit au budget.

Tableau 14: RECETTES ATTENDUES POUR 1970(en milliards de MG)

1969 1>70Budget Chiffres Budget Recettes

réels/1 probables

Impôts directs 6,2 6,7 6,3 7,0

dont:impôt sur le revenu des

personnes physiques (3,3) (3,8) (3,3) (4,0)

impôt sur les bénéfices (2,0) (2,0) (2,1) (2,1)

Impôts indirects 26,8 26,2 28,7 29,4

dont:droits d'importation (11,7) (12,9) (13,-) (13,9)

droits d'exportation (1,8) (1,7) (1,7) (1,7)

TUT (7,0) (7,1) (6,5) (7,2)

Recettes non fiscales 1,3 2y1 1,4 2.1

Total 34,3 37,0 36,4 38,5

/1 Chiffres provisoires.

85. Kotre projection des recettes publiques probables dans les cinqannées à venir ne se base donc pas sur le nontant des recettes inscritdans le budget pour 11970, mais sur notre propre évaluation des recettesescomptées en cette année. Si l'on suppose simplement un accroissementde 0,2 milliard de ETIG du produit de l'impôt sur le revenu des personnesphysiques en 1970 par rapport à 1969, un accroissement de 0,1 milliardde FIIG du produit de la TUT, une stagnation des recettes non fiscales,et si l'on accepte pour les autres éléments des recettes du gouvernementcentral les prévisions budgétaires de 1970, les recettes totales seraientde 38,5 milliards de E G.

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86. A supposer que, pendant les quatre prochaines années, le PIBtotal en prix constants progresse à raison de 3,5 p. 100 par an, impliquantque le secteur non monétisé présenterait un taux de croissance égal àcelui de la population et que le secteur monétisé croîtrait au taux de

3,8 p. 100 par an, et à supposer en outre que le gouvernement maintienneapproximativement à son niveau actuel les charges fiscales du secteurmonétisé de l'économie, les recettes totales du gouvernement central en

1974 seraient d'environ 43,7 milliards de FîiG en prix constants (l'hypo-thèse d'une hausse annuelle des prix de 3 p. 100 porterait ce chiffreà environ 49 milliards de FMG).

67. Le Gouvernement ayant décidé de renoncer à un financement dudéficit budgétaire par des avances du Trésor, mais désireux de poursuivreun vigoureux effort d'investissement, a annoncé publiquement une politiqued'austérité en ce qui concerne les dépenses courantes. Bien que, par sonaction passée à cet égard, kladagascar ne le cède en rien à beaucoup d'autrespays en voie de développement, le gouvernement a décidé de faire un effortspécial pour maintenir la croissance des dépenses courantes en dessousdu taux d'expansion des cinq dernières années. Les crédits budgetairesde l'année 11,70 ont été fixés à 33,2 milliards de FIG, c'est-à-dire à2,7 p. 100 au-dessus des crédits inscrits au budget de 1969. Les princi-pales augmentations de crédits concernent l'enseignement et la santépublique. Comme les dépenses réelles de 1,69 (31,5 milliards de FIG)se situent probabalement un peu en dessous des affectations budgétairesde cette année-là, on peut raisonnablement espérer que les dépensescourantes totales de 1970 ne dépasseront pas 33 milliards de FIG. Cettestricte limitation des dépenses ordinaires est nécessaire pour que le

gouvernement réussisse à exécuter un programe d'investissements d'unvolume convenable.

68. En admettant que, par la suite, le gouvernement puisse contenirla croissance des dépenses courantes dans les liLites de d p. 100 paran en prix constants (ou d'environ 7 p. 100 par an aux prix courants),l'épargne du gouvernement central offrirait les perspectives suivantes:

Tableau 15: EPARRGNE PROJETEE DU GOUVE1EEENT CETTRAL(en milliards de EM,G, aux prix de 1¶570)

1970 1b71 1972 1973 197

Recettes courantes 38,5 39,7 41,o 42,3 43,7

Dépenses courantes 33,0 34,3 35,7 37,1 38,6

Epargne courante 5,5 5,4 5,3 5,2 5,1

.36-

89. Si le gcuvorncment pouvait soutenir cet effort, le budgetcentral fournirait des fonds d'investissement totalisant 26,5 milliardsde F1,G sur la prc-chaine péricde dc cinq ans. Ce resultat ne pourratcutefois être obtenu que s'il est mis un frein à l'ugmontation dunombre des fonctionnaires, car les frais courants des projets en coursd'exécution accroîtront d'ici l'achèvement de ces projets la chargedu budget crdinaire. Déjà dans lc budget de 1970, le remplacementde certains équipements, financé d'habitude par le budget ordinaire,a dû être remis à plus tard afin do maintenir l'augmentation des fraiscourants dans les limites fixées par le budget. La projecticn réaliséea montré que, ncanmoins, le gouvernement central pourrait être en mesured'améliorer très nettement ses résultats et de faire passer l'épargnepublique de 10,6 milliards de F14G en 1964-1968 (aux prix courants) a26,5 milliards de FMG pendant la prochaine période de cinq ans (auxprix de 1970).

(b) Epargne publique totale

90. Si l'on admet que les provinces continueront d'équilibrer leurbudget crdinaire grèce au produit de leurs propres imp8ts augmenté destransferts du gouvernement central, et si, de plus, les comptes budgé-taires annexes continuent de fournir un excédent courant annueldIenviron 1 milliard de F-G, l'épargne publique totale de la période1970-1974 pourrait s'élevor jusqu'à 31,5 milliards de FMG.

(c) Aide étrangère

91. Le reliquat des sommes à verser à Madagascar sur les engagementsde ses sources de dcns traditionnolles, le FAC at le FED, n'est pas trèsélevé. Pour le prograrme d'investissements du FIC, le solde non débcurséest inférieur à 7 illions de dollars (2 milliards de F11), et pour leFED, il est de 15,7 millicns de dollars (3,9 milliards de FMG), ce quidonne un total inférieur à celui de deux annés dc versements passés.Le solde non déboursé sur Ies prêts de la BIRD et les crcdits de l'IDAest, d'autre part, trcs important. A la fin de 196, il s'élevait àplus de 20 millions de dllars, soit presque au t(tal du FAC et du FED.

92. Si les eng?a;oements du FAC on 1969' dnnent una indication assezjuste de ceux qu'il prendra dans les quelques prochaines années, sesversements, dont la diminution est sensible depuis 1964, pourraientfort bien ccntinuer à décroître jusqu'à 4,5 millions de dollars paran, on 1974 par exemple. La diminution pourrait êtro mcins rapide,mais il est peu probable que le niveau des versements soit maintenuot, dans le climat actuel en matière d'aide, très i,probable qu'il soitaugmenté. Les versements d'aide du FED, en revanche, augmenterontprobablement. De plus, le F continuera sans doute à financer plusieursprojets en cours qui lui sont déjà bien connus et qui permettront une'mobilisation relativerent rapide des ressources disponibles. D'autrepart, on peut stattendre que, contrairement à ce qui était de règlejusqu'ici, une partie de l'aide future du FED à 1adagascar prenne laforme de prêts (prêts à conditions spéciales).

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93. Tout compte fait, la diminution attendue do. versements duFAC sera probablement plus cu moins compeneée par uno aido accruedu FED, on sorte que l'aide conjuluée dos deux organismes restera àpeu près à son niveau actuel pendant les quelques prochaines années.

94,. Selon toute probabilité, la subvention budgétaire française,qui était à l'originc une indemité compensant le retrait de l'aidemilitaire, continuera d'être vcrsée pendant les cinq prochaines années.Si les tendances passées persistcnt, la ccntr-bution annuelle décroîtrapeut-être jusqu'à 1,6 million de dcllars (0,5 milliard de FM-G) en 1974.Les ressources totales que procurera cette subvention pendant la période1970-1974 pourraient ainsi s'élever à 16 millins dc dollars (4,5milliards de FMG).

95. Il est difficile d'estimer à combien s'él'verant les prêtspublics futurs à Madagascar; beaucoup dépendra de l'élaboration desprojets, de l'existence de crédits de fournisseurs et de la dispositiondu gouvernement à accepter les conditions plus rigoureuses de cescrédits. Compte tenu du sclde non déboursé de l'aide du Groupe de laBanque Mondiale, et à supposer qu'une amélioration de l'établissementdes projets permetto une extension de l'action du Groupe, les débourse-ments annuels sur les prâts au secteur public pourraient passer de leurmontant actuel de 6,5 millicns de dollars (1 8 milliard de FG) à14,4 millions de dollars (4 milliards de FMG)en 1974.

(d) Investissements totaux

96. La récapitulation des ressources qui pourraient être dispo-nibles au cours des cinq prochaines années est indiquée par le tableausuivant:

Tableau 16: PROJECTION DES RESSOURCES DISPOIIBLESPOUR LES INVESTISSE-meTS PUBLICS

(en milliards de ÉEIG)

1 70 19-71 1972 1973 1'ý74 Tctal

Epargne du gcuvernoe-ment central 5,5 5 4 5,3 5,2 5,1 26,5

Epargne sur comptesspéciaux 1,0 1, 1,0 1,0 1,0 5,0

Subvention française 1,3 1;1 0,9 0,7 0,5 4,5Aide aux projetsFAC-FED 4,4 4,7 4,4 4,4 4,6 22,5

Divers 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 1,5Emprunts à l'étranger 3,6 4,7 5,1 5,3 6,1 24,8

Total 16,1 17,2 17,0 16,9 17,6 84,8

97. Le total des investissements publics au ccurs dos cinqprochaines années pourrait dcnc atteindre 34,8 milliards de FMG, alorsque le chiffre correspondant de la p1riode 1964-1t,68 a été de 63 milliards.Sur ce total de 84,8 milliards de EIG, 37 p. 100 seraient financés parl'épargne publique intérieure, 34 p. 100 par l'aide étrangère (sousforme de dons, plus des prêts du FED), et 29 p. 100 par des empruntsà l'étranger. Il convient de faire remarquer toutefois que, s'il estprobable que l'aide 'trangère soit fournie jusqu'à concurrence dessommes projetées, l'épargne intérieure n'atteindra lGs projections quesi le gouvernement poursuit une politique d'austérité en ce qui concernel'augmentation des dépenses courantes.

98. Si les investissements privés se maintiennent à leur niveaude 1968 qui était de 10 milliards de MiG, les investissements totaux àMadagascar au cours des cinq prochaines années pourraient atteindre130 milliards de FIG.

C. Perspectives de développement

99. A la lumière de cette analyse des ressources qui devraientêtre disponibles, un programme d'investissements d'un total de 240milliards de FHG pour les cinq prochaines années ne parait guère corres-pondre aux possibilités. C'est ce qu'ont reconnu les autorités planifi-catrices, qui ont décidé d'écarter certains des "projets" soumis pcur leplan. Apr's l'élimination de plusieurs projets dont le caractère prio-ritaire ne semblait pas établi, le Drograànme d'investissements, publicset privés, pour les cinq prochaines années excédait encore 135 milliardsde FE.G, pour trois secteurs économiques seulement (agriculture, industrieet infrastructure).

Tableau 17: PROGR;U'UiE PRELIINLIRE D'INVESTISSEMENTS - 1970-1974(en milliards de FéG)

Ministères Comnissariat Estimationtechniques au Plan _de la Banque

Agriculture /1 675 36

Industrie, mines,énergie 38 37 30

Infrastructure 86 43 40

Total 191 136 106

/1 Non compris certains projets agricoles destinés à ê'tre financésuniquement avec des rssources budgétaires.

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100. La mission 5conomique a fait une estimation d'un programmed'investissements peur les trois principaux secteurs do lt'conomie,ccmpte tenu dcs ressources financiòres. des priorités sectorielleset de l'5tat de préparation des divers 6léments de la liste de projetsdu Commissariat au Plan. Les investissements publics et privés dansl'agriculture, l'industrie et l'infrastructure ont été encore réduitspar cette estimation et raiené.s de 136 à 106 milliards de WG; ce quilaissc 24 illiards de G ;G ur les autres secteurs économiques.

101. Par ccmparaison avoc les chiffres s-ut.is initialement par lesministèros techniques, la réduction la plus forte concerne l'infrastruc-turc, ramenée de ô6 milliard.s à 40 milliards de FMG, c'est-à-dire de45 à 38 p. 100 des totaux respectifs. La réductic suggé3ro par lamission est tcutefois relativement faible, les autorités planificatricesayant djà ramenó elles-mêmes le programme d'infrastructure à 43 milliardsdo FMG pour la raison que les investissements de Madagascar dans l'infra-structure avaiGnt ýt:' trop Ólevés et que, dan s le plan à venir, une impcr-tance plus grande devait ftrc donn6e aux secteurs plus directementproductifs. Par rapport aux autres ministères techniques, le Ministèredes Travaux Publics est bien équip. pcur l'laboration dcs projets.Il possède un grcupe d'étude (Service des .tudes Eccnoniques et Finan-cières) hautement qualifié du point de vue technique et qui a Ctablides projets très bien prosentVs à financer ur des ressources intrieuresaussi bien qu'étrangèrcs. Etant donn. les contraintes financières-globales, le Commiss,riat au Plan doit résister aux demandes de ceministère afin de maintenir un Cquilibre sectoriel.

102. La situation dans le domaine do l'agriculture est tcute diffé-rente. Le ministère responsable semble ne pas pouvoir parvenir à faireune évaluation technique et Economique approfondie do projets. En conse-quence, un grand nombrc do "projets" parmi ceux qui composent la listede ce ministère ont 1té mal déýfinis ou insuffisamment préparEs pour quele Commissariat au Plan puisse les comprendre dans une première sóloction.Les autoritLs planificatrices ont donc Eté contraintes de ramener leprogramme agricole de 67 à 56 milliards de F.lG. De son cô, ayantoxaminE la question, la mission a ccnclu que les projets assez bienftablis et économiquement justifiEs, prfts à être financEs dans lescinq prochaines années, ne sont pas susceptibles dc depasscr la sommede 36 milliards do FE'G ce qui ramène la part prcbable des investissementsagricoles montisEs à 34 p. 100 des investissements totaux dans les troissecteurs susmentionnEs ou à 2d p. 100 du programme d'investissements de130 illiards de FM4G. C'est là, pour le secteur agricole, une part unpeu plus élev'e que celle qui lui est revenue sur les investissementsdu premier plan quinquennal, mais peut-être encore un pcu faible étantdonné l'im-ortance do ce sectcur dans l'ccnomie de Hadarascar, tantpour la production de denrEcs alimentaires que pour l'accroissement desrecettes d'expcrtation.

103. Un examen dcs projets compris dans lE programm,e prcsent parle Minirstòre de l'Industrie, y conpris ceux qui ont 'tE établis par leBDPI, organisme gouvernemental chargE do la promotion industriellO, arévElé que la justification Ccononique de certains de ces projets est

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assez doutGuse et que, dans quelques cas, les recettes on devisespourraient être négatives. Une somme de 30 milliards de RIG représenteprobablement un maximum à investir dans le secteur industriel (y comprislos mines et l'énergie) au cours des cinq prochaines années.

104. Si le total dos investissoments on 1>70-1974 est d'environ130 milliards de FMIG, l'économie croîtra probablement au rytlhme de 3,5p. 100 par an environ. En admettant que la croissance démographiquese poursuive à raison d'au moins 2,2 p. 100 par an, cela signifieraitque lc PIB par habitant pourrait aumenter de 1,5 p. 100 par an. LeCommissariat au Plan a estimé que, pour dos investissements de 120milliards de FMG, le PIB par habitant augmrenterait de 0,75 p. 100 paran. Cependant, étant donné que les investissements totaux pourraienttrès bien excéder 130 milliards de FIG et que los chiffres du Commissa-riat au Plan cnt probablement surestimé quelque peu l' accroissement ducoefficient de capital, un taux de croissance de 1,5 p. 100 par habitantn'est pas à écarter. Une expansion plus rapide semble toutefois peuprobable.

D. Balance des paiemenItc

105. Pour un grand nombre de produits, aucun accroissement duvolume des exportations n'apparaît probable. Cela s'applique au sucre,à la vanille, au girofle, au siaal et au raphia. D'autre part, lesexportations de riz pourraient atteindre 70 000 tonnes en 1974, contreune moyenne de 35 000 tonnes pendant les annes 1963 à 1969, mais avecd'amples fluctuations (11 000 tonnes en 1965 et 69 000 en 1968). Cetteprojection s'appuie en partie sur plusieurs projets en cours d'exécutionet part de l'hypothèse que 5 p. 100 de la production totale de rizpourraient être exportés, mais le taux d'expansion de la demande inté-rieure de cette céréale est évidomment incertain. Los exportaticns deviande - y compris la viande en conserve - . de poisson, de coton, debananes, d'autres fruits et de cacao pourraient fort bien augmenter. Lesexportations de chrcmite sont estimCes rapporter environ 800 millionsde MG par an.

106. Le résultat de ces projections est que l'on peut s'attendreà ce que Les recettes d'exportation de marchandises et denrées alimen-taires atteignent 34 milliards de FYG en 174, contre 29,1 milliardsen 1969. Le taux de croissance annuel serait ainsi de 3 p. 100, alorsque l'évolution avait été d'environ 3,8 p. 100 au cours des dix années

précédentes. En admettant que los exportations de services se développontau même ruthme, les recettes d'exportation totales de biens et servicespourraient s'élever, en 1 à7, 38 milliards de FMG.

107. En ce qui concerne le compte de capital, nous avons déjàindiqué que les versements au compte des mouvements de capitaux publicsaugmenteront probableient de près de 12 p. 100, passant de 50,5 à56 millions de dollars. Les renseignemen.ts que l'on possède sur labalance des paiements du pays sont trop incomplets pour permettre uneanalyse détaillée des autres éléments du compte de capital, mais rienne donne à penser que ces éléments se modifient beaucoup au cours descinq prochaines années.

- h -

108. En conséquence, pour empêcher qua le déficit sur biens etservices de la balance des peiements ne dépasse sensiblement son niveauactuel (19 milliards de FG), l'expansion des importations devra âtremeintenue dans ]es limites de 2 p. 100 par an, chiffre inférieur au tauxde croissance des exportations et beauccup plus faible que le taux decroissance des importations pendant les cinq dernières années. Si,cependant, nous ne commettns pas d'erreur en prévoyant que, pendant lescinq années à venir, les investissements en valeur absolue n'excéderontpas de beaucoup le chiffre do 1969, l'expansion des importations pourraitêtre presque entièrement absorbée par la croissance des importations debiens de consommation. Empêcher que le taux d'accroissement de lademande de biens de consommation importés ne soit supérieur à celui de lapopulation peut être difficile, mais non pas impossible. Ainsi qu'ila djà été menticnné, les augmentations passées des impcrtations ontsurtout portó sur les biens d'investissement et les biens intermediaires.En poursuivant une politique de remplacement progressif des importations,peut-être associée à une augmentation sélective des imipfts frappant lesproduits de luxe imports,le gouvernement devrait pouvoir limiter l'accrois-sement des importations totales à environ 2 p. 100 par an.

E. Dette extérieuro

109. Pour ce qui est des mouvements de capitaux publics, la princi-pale particularité à noter au cours des cinq prochaines années sera lapoursuite de l'évolution de la composition de l'aide, c'est-à-dire de larégression de la proportion des dons par rapport aux prêts. Selon nosestimations, la part des prêts dans les versements d'aide pourrait passerde 18 p. 100 en 1969 à 49 p. 100 en 1974. Le pcids de la dette extérieurede Madagascar est actuellement très léger, si bien qu'un certain montantsupplémentaire de dette de type classique pourrait être sans dangercontracté. En décembre 1969, la dette publique extérieure totale nonamortie s'élevait à 120 millions de dollars et les paiements au servicede cette dette avaient été, cette année-là, de 6 millions de dollars,soit un peu plus de 5 p. 100 des recettes d'exportation. Le servicede la dette existante atteint un maximum dE y,4 millions de dollars en1973 et décroît ensuite pour revenir à 7,6 millions de dcllars en 1575.Tant qu'il y aura peu de nouveaux contrats sur la base de crédits defournisseurs, on peut espérer que le ratio du service de la dette semaintiendra en dessous de 6 à 7 p. 100 pendant les cinq prochaines années.

110. Eu égard à la pauvreté du pays, aux perspectives limitéesd'exportation et aux résultats satisfaisants obtenus, la Républiquemalgache devrait ccntinuer de recevoir une aide à des conditions de faveur.

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V. PROBLEES A PLUS LCNG TERME

111• Une conclusion de l'analyse qui prcède est que, si le gouver-nement désire réaliser pendant la durée du deuxième plan un montanttotal d'investissements de 130 milliards de FMG, il lui sera absolumentnécessaire de limiter l'expansion des dépenses budgétaires courantes etde poursuivre sans faiblir la pclitique d'austérité inaugurée avec lebudget dc 1970. Sinon, les 26,5 milliards de FMG d'épargne projetéedu gouvernement central ne se matérialiseront pas et le niveau globaldes investissements devra être réduit en proportion. Une large part desinvestissements à entreprendre au cours des cinq prochaines années seraaffectée à dos projets qui sont déjà à l'étude ou même en cours d'exé-cution, de sorte qu'il reste peu de latitude pcur un remaniement profonddes allocations de ressources. Il est certain que le gouvernement devraits'abstenir de procéder sans autres études à plusieurs investissements qui,tels le programme excessif d'abattoirs, semblent pou judicieux ou inop-portuns. Mais des décisions relevant d'une politique à plus long termeet dont les effets ne seront ressentis que pendant la période du troisièmeplan, voire au-delà, méritent une égale attention. C'est vers cesproblèmes que nous allons nous tourner maintenant.

A. Population

112. La population de Madagascar est très inégalement répartie.Certaines régions du pays sont pour ainsi dire désertes, tandis que danscelles où la population est relativement dense, la mise en valeur desterres est devenue une opération coûteuse. Cela ne veut pas dire queles étendues à moindre densité démographique soient toutes dans dosrégions fertiles ou qu'elles puissent devenir cultivables sans de grandesdépenses. Dans le désert méridional, llirrigaticn peut, en fait, serévéler très onéreuse; des études sont nécessaires pour déterminer lespossibilités do développement. Deux études de ce genre sont actuellemententreprises par la FAO dans les régions de Morondava et de Farafangana.

113. Le peuplement des régions à moindre densité démographique vadevenir pour le pays une question do la première importance dans les dixà quinze années à venir. Le gouvernement devrait déterminor dès maintenantjusqu'à quel point il désire poursuivre la diversification agricole dansles Hauts Plateaux ou se demander s'il ne serait pas préférable de définirune politique de réinstallation d'habitants des Hauts Plateaux dans lesrégicns actuellement incultes qui offrent de meilleures perspectives.Ce sont surtout les jeunes éléments de cette population qui pourraientêtre attirés par de meilleures conditions d'existence dans une autrerégion. La réalisation de projets limités de peuplement (Samangoky ausud-ouest et un projet cotonnier au ncrd-cuest) a déjà démontré que laconstruction d'une infrastructure adéquate est de nature à accélérer ceprocessus de migration intérieure.

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B. Enseignement

114. Comme beauccup d'autre pays africains, Madagascar aura à faireface à de sérieux problèmos posis par son système d'enseignement aucours des années à venir. La planification en matière d'enseignementest entravie par une insuffisance de statistiques qui sont par ailleurspeu fiables et tardives. Les autorités scolaires supposent que le nombredes ?lèves qui fréquentent l'école primaire est passi de 630 000 en1964-65 à quoique 800 000 en 1968-69, soit une augmentation de près de30 p. 100 en quatre ans. Ces 800 000 inscriptions représentent environ70 p. 10' . roupc !'âbu c-rrcspcndant.

115. Au cours de la même période (1964-65 - 1968-69), les effectifsdu secondaire ont plus que doublé, passant de 42 000 à près de 100 000.Près de la moitii (43 000) de ces ilèves sont inscrits dans des itablis-sements dont l'enseignement s'4tend aux quatre premières annies seulementdu secondaire (ccllèges d'enseignement giniral); le reste des effectifs(près de 59 000) friquontent des lycées offrant sept annies de coursjusqu'au baccalauriat ou au diplCme iquivalent. En 196L, 23 p. 100seulement dos candidats des lycies publics et 16 p. 100 seulement descandidats des icoles privies ont Até reçus à l'examen final.

116. Dans le secondaire, lo développement des itablissements privésa it? particulièrement rapide malgri des frais de scolariti relativementilevis pour un pays comme Madagascar (ils peuvent atteindre 20 dollarspar mois); en 1968-69, les inscriptions dans ces Ùtablissements s'ilevaientaux alentours de 70 000. Cet accroissement discrdonni devrait êtreexamini soigneusement pour éviter un mauvais usagse dos faibles ressourcesdisponibles et la possibiliti de crier une masse de chômeurs diplômis.Plutôt que d'augmenter le nombre des établissoments secondaires 'onsei-gnament gniral, l'Etat devrait s'efforcer de mettre en place des écolestechniques diverses répondant aux besoins de main d'oeuvre. En mâmetemps, le pays aura besoin d'un plus grand nombre d'enseignants du secon-daire pour combler les vides causés par le départ d'assistants techniquesfrançais. Cependant, au lieu d'accroître le nombre des itablissementssecondaires d'enseignement géniral et de compter sur le nombre relati-vement limiti de jeunes gens qui, au sortir de leurs itudes secondaires,se sentent attiris par une carriire dans l'enseignement, le gouvernementpourrait stimuler la formation de maîtres grâce à une politique plusactive en matière de bcurses ou de prêts pour l'enseignement supirieur.

C. Planification économique

117. Bien que l'organisation de la planification à Madagascar soitassez diveloppie, le micanisme de planification ne fonctionne pas vraimentde façon satisfaisantc, ainsi qu'on aura pu le voir d'après la descriptionde l'exicution du premier plan de développement et de l'état de prparationdu deuxième. La prisente section traite de l'organisation de la plani-fication ainsi que de l'insuffisance des données statistiques et prisentequelques suggestions qui pourraient amiliorer la situation.

118. Le plan économique officiel est drossé, thécriquement tousles cinq ans, par le Commissariat au Plan. A cet effet, le Commis-sariat utilise son propre personnel, généralement compétent, mais faitaussi appel à une assistance technique extérieure. Lc but de l'exercicequinquennal est de détcrminor au moyen d'un modèle macroéconomiqueélémentaire les investissements nécessaires è l'cbtention d'un certaintaux de croissance et de comparer cet objectif avec les ressources danton pense pouvoir disposer. Des priorités générales d'investissementpar secteurs sont également déterminées pr le Commissariat et, enparticulier dans le deuxième plan, un effort est fait pour d6composerle programe,projet par prcjet. Dans ce dernier cas, le Commissariatdevra évidemment arbitrer entre les diverses propositions de projetsprésentées par les inistères techniques.

119. La Commissariat est placé sous la direction d'un "Commissaireau Plan", qui n'a pas ran2 de ministre, mais relàve, comme le Commissaireà l'animation rurale et le Commissaire à la coopération, du Secrtaired'Etat chargé du développement.

120. Même apròs avoir été expressément inclus dans le plan dedévelcppement, un projet dcit encore être définitvecnt approuvé par unconseil interministériel et, le cas échéant, faire l'objet d'une garantiefinancière du Ministère des Finances. Depuis novembre 1969, un conseilinterministériel chargé d'autoriser les investissements publics (Conseilinterministériel du Plan et du développement - CIPD) se réunit une foispar mois sous la présidence du Vice-Président du gouvernement. Leprésident suppléant est le Secrétaire d'Etat au développement, et unedivision spéciale du Commissariat au Plan assure le secrétariat permanent.Les membres permanents du CIPD sont les Ministres des Affaires Etrangères,de l'Intérieur, de l'Agriculture, des Travaux Publics, des Finances etde l'Industrie. Pour aider ce conseil dans la constitution d'un dossiertechnique sur les projets qui lui sont soumis, un comité technique consul-tatif a été créé, comprenant des fonctionnaires supérieurs detous les ministères techniques. Ce comité se réunit, lui aussi, unefois par mcis. L'expérience que l'on a de ses prei,iers travaux montrequ'une trop large participation l'a empêché de traiter les affairesdans les meilleures conditions, mais, selon des renseignements reçusdu pays depuis peu, dos mesures ont été prises pour Uiiter le nombredes participants et améliorer ainsi la qualité des travaux.

121. Le systeme de planification qui vient d'être décrit ne peuttoutefois fcnctionner convenablement que si le comité technique esttoujcurs consulté en temps utile et si ses avis sont dument pris enconsidération. Si les décisions relatives aux investissements devaientêtre prises par le CIPD ou par le Conseil des M,inistres sn réunionplénière sans consultation du comité technique et, indirectement, de

'Dorganisme planificateur, l'élaboration d'un plan de développementéconomique et la désignation de priorités économiques deviendraient viteun exercice vide de sens.

122. Des améliorations très importantes pourraient être apportéesau système d'informations statistiques du pays. Dans certains domainestels que les investissements privés et la balance des paiements, on

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ne connait presque rien de l'évolution passée. Dans d'autres domaines,Les informations existent, raais elles nc sont disponibles qu'après unlaps de temps considérable, si bien que leur utilité comme instrumentde politique économique se trouve fortement réduite. En outre, malgréle manque de personnel qualifié capable de recueillir et d'interpréterles dcnnées statistiques, il arrive que des rapports économiquesfassent double emplci.

123. De plus, d'un peint de vue économique, la présentation dubudget do développemont du pays pourrait êtro grandement aéliorée.Jusqu'ici, ce budget a été limité aux dépenses d'investissement financéessur des ressources intérieures ou par le moyen d'emprunts à l'étrEnger,sans qu'y figure l'importante fraction des investissements réalisésgrâce à l'aide sous forme de dons. Bien que les données nécessairessoient disponibles dans le pays pour rétablir rétrospectivement lesinvestissements publics réellement effectués, le manque d'un budgetd'investisscnent annuel unifié empêcho souvent de faire une comparaisoncontinue des investissements publics projetés et des sommes récllementdéboursées. Le manque d'une présentation ainsi unifiée empêche égalementde procéder à une analyse approfondie des dépenses courantes futures quecomporte le prograrm d'investissements et qui viendront grever le budgetordinaire dans les années ultérieures.

124. Enfin, la mission désirerait faire deux remarques sur l'élabo-ration du plan de développement. Elle a, en effet, constaté que laprésélection de projets prioritaires par le Commissariat au Plan seraitgrandement facilitée si les ministères techniques voulaient bien fairel'effort de présenter des projets dont la justification financière etéconomique soit plus clairement établie. Ainsi qu'on l'a mentionnéplus haut, le inistère des Travaux Publics montre le bon exemple ence sens. Il serait extrêmement souhaitablo de renforcer le grouped'étude du Ministère de l'Agriculture (Service central de mise en valeur)avec un petit effectif de personnel étranger et de lui. donner en mêmetemps une autorité suffisante pour contrCler les travaux d'établissementdes programmes dans les divers départements du ministère. Outre qu'ilserait ainsi possible de procéder à une 1valuation plus complète desprojets de développement agricole, cela réduirait quelque peu le désé-quilibre existant entre les investissem.ents dans l'infrastructure etceux qui vont à des activités plus directement productives. Cette mesurepermettrait d'autre part d'intégrer le développement agricole dans unepolitique de peuplement des différentes régions qui, ainsi qu'il a déjàété indiqué, va réclamer une attention de plus en plus grande de la partdes pouvoirs publics.

125. Une analyse plus complète des projets d'investissement sembleégalement souhaitable dans le secteur industriel. Les projets industrialssont actuellement élaborés par le BDPI, qui s'appuie presque exclusivementpour cela sur des considérations techniques et financières, sans sepréoccuper des conséquences économiques de la protection douanière. Lacoordination entre ce bureau et les autres organismes chargés du dévelop-pement industriel pourrait être considérablement améliorée afin que des

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jugements 'ccnomiques puissent être formul'-s avant que le financementd'un projet soit pratiquement assuré. La définition d'une politiquede développement industriel à lon. tcrme, qui fait toujours défaut,en serait, par la mêr,e occasion, facilitéc.

D. Le rôle de l'aide étrangère

126. La progression et le caractèrc du d*veloppemGnt 5concmiquepassé de M'-adagascar ont, dans une large mesure, été dtorminés par lesdispensateurs d'aido extérieure. Malgré un très gros effort d'épargnepublique, le pays a dû compter surtout sur les flux d'aide étrangère,aussi bien pour l'assistanco technique que pour ses dépenses d'inves-tissement. Jusqu'ici, cette aide financière était octroyée principa-lement sous forme do dons et, de ce fait, les autorités malgaches ontsouvent attaché une importance secondaire à% la justification économiquedes projets ainsi financés. Que le pays ait ainsi été tributaire desdons d'origine étrangère peut être considéré comme une des causes desfaiblesses du mécanisme de planification. Trop souvent, l'impressionprévaut à Nadagascar que le développement économique est dict' del'extérieur et les pouvoirs publics négligent de ce fait de fixer unestratégie de développement à long terme tant soit peu fondée sur desfaits. Compte tenu de l'insistance accrue mise sur l'effort d'épargnepublique et de la part plus largo des prCts dans les courants de capitaux5trangers, le développement Cconomique dovrait ÔtrG envisagé davantagecomme un processus dirigé par Madagascar.

APPENDICE STATISTIQUE

Liste des Tableaux

Tableau I : Comptes nationaux -- 1966 Revenu par habitant

Tableau II : Comptes nationaux -- 1966 Composition de la production

Tableau III : Comptes nationaux -- 1966 Ventilation de la massesalariale

Tableau IV : Comptes nationaux -- 1966 Inputs primaires entrantdans les principales catégories de contributionsfinales intervenant dans les activités monétisées

Tableau V : Comptes nationaux -- 1966 Part des importations dansles principales catégories de contributions finalesaux activités monétisées

Tableau VI Comptes nationaux -- 1966 Contribution de la productionet des importations à l'offre intérieure de produitsdestinés à la consommation finale

Tableau VII Comptes nationaux -- 1966 Récapitulation des agrégatsdes comptes nationaux

Tableau VIII : Comptes nationaux -- 1966 Contribution des principauxsecteurs au produit intérieur brut

Tableau IX : Récapitulation des transactions monétairesFlux annuels

Tableau X : Recettes ordinaires de l'Etat

Tableau XI : Dépenses ordinaires de l'Etat

Tableau XII : Classification économique des dépenses ordinairesde l'Etat

Tableau XIII : Dépenses d'investissement de l'Etat

Tableau XIV : Recettes et dépenses de l'Etat

Tableau XV : Budgets des provinces -- Recettes

Tableau XVI : Budgets des provinces -- Dépenses ordinaires

Tableau XVII : Classification économique des dépenses ordinairesdes provinces

Liste des Tableaux (suite)

Tableau XVIII : Budgets des provinces -- Recettes et dépenses

Tableau XIX : Budgets annexes -- Recettes et dépenses

Tableau XX : Recettes publiques consolidées

Tableau XXI : Dépenses ordinaires publiques consolidées

Tableau XXII : Recettes et dépenses publiques consolidées

Tableau XXIII : Financement du déficit consolidé des finances publiques

Tableau XXIV : Répartition du personnel de la fonction publique centrale

Tableau XXV : Répartition du personnel de la fonction publique locale

Tableau XXVI : Investissements publics

Tableau XXVII : Indice composite des prix

Tableau XXVIII : Exportations

Tableau XXIX Importations classées par catégories principales

Tableau XXX Balance des paiements

Tableau XXXI Versements au titre de l'aide étrangère

Tableau XXXII : Montants prévus des versements au titre de l'aideétrangère

Tableau XXXIII : Encours de la dette publique extérieure au 31 décembre1968 et dette nouvelle au 30 septembre 1969Dette remboursable en devises

Tableau XXXIV : Estimation des paiements futurs au titre du servicede la dette publique extérieure en cours y comprisles sommes non versées au 31 décembre 1968 etdette nouvelle au 30 septembre 1969Dette remboursable en devises

Tableau I: COMPTES NATIONAUX - 1966REVENU PAR HABITAINT(en dollars des Etats-Unis)

Consommation de subsistance évaluée à:

Prix à l'exploi- Prix sur marchétation urbain

Moyennes 110 144

Population malgache 90 124

Population malgache urbaine 160 160

Population malgache rurale 80 119dont:

Consommation de subsistance 44 83

Recettes de l'excédent commercia-lisable 36 36

a) ventes sur le marché total 19,8 19,8

b) cultures d'exportation 16,2 16,2

1 En principe, la consommation de subsistance est évaluée aux prix àl'exploitation et la consommation de la population rurale aux prix dumarché final. Il en résulte une sous-évaluation du revenu par ha-bitant des populations rurales par rapport à celui des populationsurbaines. Pour comparer les niveaux de vie, il faudrait utiliser lesmêmes prix. En fait, il faudrait corriger toutes les estimationsdu revenu ou des dépenses par habitant afin de pouvoir formuler uneopinion sur le niveau de vie. Pour tous les biens produits pourl'usage intérieur, la majoration de prix entre le producteur et leconsommateur (calculée sur la base des biens de production primaires)est voisine de 50/. Pour les produits agricoles qui ne sont pas d'ori-gine animale et ne sont pas transformés, le prix du marché est enmoyenne de 88% supérieur au prix payé à l'exploitant. Nous avonsutilisé cette majoration pour calculer la consommation de subsistanceaux "prix du marché urbain". Le revenu par habitant de la populationrurale se trouve alors atteindre 714% de celui de la population urbaine,au lieu de 50%.

Source: chiffres fournis par les autorités malgaches et estimationsde la mission de la BEnque.

Tableau II: COMPTES NATIONAUX - 1966COMPOSITION DE LA PRODUCTION

(en pourcentage)

Activité Activitémonétisée totale

1. Agriculture 20,h 34,62. Industrie i/ 15,9 12,13. Bâtiment et construction 3,6 4,0

Production de biens (1 à 3) (30,9) (50,7)h. Transport des biens 4,0 3,05. Transport des passagers >4,1 3,16. Commerce 16,0 12,27. Autres services 12,4 13,0

Industries de services (h à 7) (36,5) (31,3)8. Services publics 2/ 21,9 16,79. Services des ménages 1,7 1,3

Services publics et services des ménages (8 et 9) (23,6) (18,0)

TOTAL: PIB au coût des facteurs 100,0 100,0

1 Y compris les mines et l'énergie2 Y compris les organisations à but 'non lucratif et les institutions

françaises.

Source: Chiffres fournis par les autorités malgaches et estimationsde la mission de la Banque.

Tableau III: COMPTES NATIONAUX - 1966VENTILATION DE LA MASSE SALARIALE

Millions de FMG Pourcentage

Production de biens 11,71 20,6

Industries de services 16,76 29,ù

Administration publique 1/ 26,35 h6,3

Services des ménages 2,10 3,7

Total des salaires 56,92 100,0

1/ Y compris les organisations à but non lucratif et lesinstitutions françaises.

Source: Chiffres fournis par les autorités malgaches et estimationsde la mission de la Banque.

Tableau IV: COMPTES NATIONAUX - 1966INPUTS PRIMAIRES ENTRANT DANS LES

PRINCIPALES CATEGORIES DE CONTRIBUTIONSFINALES INTERVENANT DANS LES ACTIVITES

MONETISEES(en pourcentage de la contribution finale)

ProductionRevenus des facteurs intérieure

Entreprise Importa- ImportationsImpôts Aux prix tions y compris coûts

Salaires Revenu Total indirects du marché (c.a.f.) Total intérieurs 1/

Contribution finale à:

Consommation privée 19,13 h3,6h 62,77 14,69 77,64 22,5 100,0 01,6Consommation publique 18,02 2/ 28,5O 46,52 15,39 61,91 38,09 100,0 71,2Investissements desentreprises 10,76 13,25 24,01 9,03 33,Oh 66,96 100,0 81,2

Investissements publics 29,27 26,68 55,95 9,91 65,86 34,14 100,0 47,3Exportations 17,26 61,52 78,78 10,13 88,91 11,09 100,0 16,1

Moyenne de toutes lescontributions fina-les en 1966 18,81 2/ h1,89 60,70 13,hh 7h,14 25,86 100,0 Li,7

L' Coût des transports et du commerce intérieur, plus impôts indirects.1/ Sans les traitements des fonctionnaires.

Note générale: Les inputs primaires entrant dans chaque contribution finale sont calculésau moyen d'une matrice input-output à 9 secteurs. La part des importationsdirectes dans la consommation privée (importations de produits finals) estd'environ 12% (c.a.f.), alors que la part des importations passe à 22,5% sil'on tient compte des importations de matières premières qui interviennentdans la fabrication des biens de consommation. Enfin, en ajoutant égalementles frais de transport et de commerce ainsi que les impôts indirects, la valeurdes biens d'importation représente 41,6% de l'offre de biens et services de con-sommation. Ceci est indiqué dans la dernière colonne.

Source: Chiffres fournis par les autorités malgaches et estimations de la mission de la Banque.

Tableau V: CCiPTES NATIONAUX - 1966PART DES IMPORTATIONS DANS LES PRINCIPALES CATEGORIES

DE CONTRIBUTIONS FINALES AUX ACTIVITES MONETISEES(en pourcentage de la contribution finale)

Importations de Importations de biens finals et deproduits finals matières premières

Y compris lesContribution finale à: c.a.f. c.a.f. coûts intérieurs

Consommation privée 12,5 22,5 41,6

Consommation publique 26,4 38,1 71,2

Investissements des 59,8 67,0 81,2entreprises

Investissements publics

Exportations

Total 15,4 25,8 1,7

Source: Chiffres fournis par les autorités malgaches et estimationsde la mission de la Banque.

Tableau VI: COMPTES NATIONAUX - 1966CONTRIBUTION DE LA PRODUCTION ET DESIPORTATIONS A L'OFFRE INTERIEURE 1/

DE PRODUITS DESTINES A LA CONS011MATION FINALE(en pourcentage de la valeur totale sur le marché)

Production Z Importations Total

Production intérieure auxprix à la production 32,8 - )

)3 62,9Importations, c.a.f. 30,1)

Marges du commerce et dutransport intérieurs 15,8 21,3 37,1

48,6 51,h 100,0

1/ Sans les exportations.

2/ Valeur ajoutée aux prix du marché

3/ Y compris les importations utilisées corme inputs dans la fabricationde produits et dans les activités connexes.

Source: Chiffres fournis par les autorités malgaches et estimationsde la mission de la Banque.

Tableau VII: COMPTES NATIONAUX - 1966RECAPITULATION DES AGREGATS DES CCMPTES NATIONAUX

(en millions de FMG)

Secteurs: Etat : Et.

Entreprises : Ent.

Ménages : Mén.

Activités monétisées

Entreprises et ménaesActivité

Et. Ent. Mén. Total Total non monétisée Total

PIB aux prix du marché - - - 141.145 141.145 36.934 178.079

Impôts indirects 20.3h0 - - 20.340 - - -

Revenus de facteurs - 63.890 56.915L/ 120.805 - 36.934 (157.739)Transferts de revenus intérieurs, net 11.296 -5h.376 43.080 -11.296 O - O

Revenu disponible, intérieur 31 .636 9.514 99.995 109.509 1h1.145 36.934 178.079Transferts de revenus extérieurs, net 9.776 -3.995 -1.613 -5.608 4.168 - 4.168

Revenu national disponible 41 .412 5.519 98.382 103.901 145.313 36.934 182.247Consommation 35.105 - 96.273 96.273 121.378 34.981 166.359

Epargne (nationale) 6.307 5.519 2.109 7.628 13.935 1.953 15.888

Investissements 9.14h 12.023Z/ 9h7 12.970 22.114 1.953 24.067ý/

Excédents d'épargne (déficit -) -2.837 -6-504 1.162 -5.3h2 -8.179 - -8.179

Transferts de capitaux intérieurs(sortie -) -128 +559 -431 +128 0 - o

Transferts de capitaux extérieurs(entrée +) +h.788 - - - +4.788 - +h.7882

Emprunt net (+) ou ( - +5.9h5 - ) 5.214 +3.391 +3.39

Prêt net (-) ( -1.823 - -731

Salaires des entreprisesdes services publicsdes services des ménages

2 Y compris 2.767 millions de FMG représentant l'accroissement des stocks.

3/ Dons en capital de l'étranger.

h/ Emprunt net à l'étranger et investissement direct (net) de l'étranger.

Source: Chiffres fournis par les autorités malgaches et estimations de la mission de la Banque.

Tableau VIII: COMPTES NATIONAUX - 1966

CONTRIBUTION DES PRINCIPAUX SECTEURS AU PRODUIT INTERIEUR BRUT

(en milliards de FW)

Activités nonActivités ccomercialisées commerciales Total

(1) (2) (3) (h) (5) (6) (7)Revenu des Revenu de Impôts Valeur Valetr Valeurentreprises facteurs indirects ajoutée ajoutée ajoutée

(1 + 2) (3 • h) (5 + 6)

1. Agriculture 1,50 23,01 24,51 1,28 25,79 29,28 55,07

2. IndustrieL/ 7,06 12,04 19,10 3,01 22,11 - 22,11

3. Bâtiment et construction 3,15 1,19 4,34 0,17 4,51 1,95 6,46

A: Production de biens (1+2+3) 11,71 36,24 47,95 h,46 52,41 31,23 83,64

h. Transport des biens 2,93 1,93 h,86 0,2h 5,10 - 5,10

5. Transport des passagers 2,00 3,00 5,00 0,16 5,16 - 5,16

6. Commerce 6,33 12,88 19,21 4,64 23,85 - 23,85

7. Autres industries de services 5,50 9,36 14,86 0,47 15,33 5,70 21,03

B: Industries de services (h à 7) 16,76 27,17 h3,93 5,51 49,24 5,70 55,14

C: Impôts indirects sur importations 10,38 10,38 - 10,38

D: Production intérieure brute(A+B+C) 28,47 63,41 91,88 20,35 122,23 36,93 149,16

8. Services publics 26,35 - 26,35 - 26,35 - 26,35

9. Services des ménages 2,10 - 2,10 - 2,10 - 2,10

E: Total: PIB au prix du marché 56,92 63,41 120,33 20,35 140,68 36,93 177,61

Lf Y compris les mines et l'énergie.

Source: Chiffres fournis par les autorités malgaches et estimations de la mission de la Banque.

Tableau IX: RECAPITULATION DE TRANSACTIONS MONETAIRE

FLUX ANNUELS

(en milliards de FMG)

1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969

1. Prêt des banques au secteur privé 2.369 3.238 -1.562 3.295 5.180 2.640 5.10

2. Tirages nets du gouvernement sur les banques 1.559 -994 3.452 -231 320 2.770 90

3. Expansicn du crédit intérieur (1 + 2)correspondant à: 3.928 2.244 1.890 3.064 5.500 5.410 6.00

h. Accroissement de l'actif financier privé 2.173 2.543 1.338 3.570 3.990 2.550 4.17

a: Avoirs en monnaie 842 2.213 193 2.419 3.243 2.410 2.09

(i) Monnaie en circulation horsdes banques 1/ 200 1.380 -640 920 2.430 160 1.24

(ii) Dépôts à vue / 750 730 830 1.500 820 2.250 85

b: Dépôts à terme 211 533 290 815 1.755 100 1.92

c: Divers, net 1.120 -203 855 336 -1.008 40 16

5. Diminution (+) de l'actif net étrangerdes banques 1.755 -299 552 -506 1.510 2.860 1.83

Ne correspond pas aux avoirs en monnaie car les chiffres ont été arrondis.

Source: FMI

Tableau X: RECETTES ORDINAIRES DE L'ETAT

(en millions de FMG)

EstimationsRecettes réelles budgétaires

1964 196 1966 1967 19681 1969 1970

Impôts directs 3.860 h.308 5.573 5.798 6.128 6.175 6.302

Impôt sur le revenu des personnes 1.785 1.682 2.970 3.031 3.378 3.317 3.349

Impôt sur les bénéfices 1.325 1.608 1.745 2.007 1.935 2.050 2.125

Impbt sur les dividendes 253 246 214 231 280 265 280

Patentes h97 772 644 529 535 543 548

Impôts indirects 19.151 18.520 19.275 20.569 24.018 26.796 28.746

Droits de douane 2f 370 449 437 458 431 hoo h30

Droits d'importation 10.110 9.707 9.956 10.328 13.084 11.661 13.880

Droits d'exportation 1.911 2.155 1.660 1.748 1.970 1.830 1.700

Autres droits frappant le commerceextérieur 257 273 260 262 104 105 1o6

Taxes à la consommation 1.758 1.633 2.296 2.302 2.653 2.823 2.920

Taxes sur les transactions 2.011 2.13h 2.2h0 2.672 3.069 7.000 6.547

Taxes et droits de timbre 1 .222 1 .1h6 1 .113 1 .063 1 .255 1 .h15 1.520

Autres impôts indirects 1.512 1.023 1.313 1.736 1.452 1.562 1.643

Recettes fiscales totales 23.011 22.828 24.848 26.367 30.146 32.971 35.o48

Recettes non fiscales 1.6o1 2.136 1.427 2.007 1.757 1.377 1.4003/

Recettes totales 2h.612 2h.96h 26.275 28.374 31.903 3h.348 36.448

1 Chiffres provisoires.

2/ Non perçus sur les importations provenant des pays du Marché commun européen ou de la zone franc.

3/ Estimations.

Source: Ministère des finances.

Tableau XI: DEPENSES ORDINAIRES DE L'ETAT

(en millions de FMG)

EstimationsDépenses réelles budgétaires

1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970

A. Administration 8.967 9.848 10.309 10.636 11.147 12.338 12.482

a. Administration générale h.666 5.104 5.275 5.402 5.600 6.367 6.476

b. Justice et police 3.130 3.419 3.612 3.694 3.901 4.135 4.191

c. Défense 886 1.017 1.142 1.192 1.324 1.495 1.473

d. Divers 285 308 280 348 322 341 342

B. Services sociaux 4.486 4.956 5.025 5.271 5.679 6.629 7.062

a. Enseignement 2.158 2.445 2.625 2.819 2.927 3.757 4.069

b. Santé 1.546 1.628 1.690 1.750 1.932 1.997 2.119

c. Divers 782 883 710 702 820 875 874

C. Services économiques 5.369 5.595 6.189 6.778 7.332 7.715 7.701

a. Agriculture et ressources naturellesautres que minières 2.344 2.413 2.816 3.019 3.406 3,563 3.613

b. Ressources énergétiques et minières 384 286 281 346 379 497 458

c. Transport et communications 1.772 2.011 2.147 2.474 2.298 2.383 2.208

d. Divers 869 885 945 939 1.249 1.272 1.422

D. Service de la dette publique 399 668 445 573 765 1.347 1.07

E. Sommes remboursées aux budgets communaux 836 860 578 1.102 1.156 1.308 1.498

F. Non imputées 1.955 2.240 1.837 2.106 2.462 2.946 3.008

Dépenses ordinaires totales 22.012 24.167 24.383 26.466 28.541 32.283 33.158

Source: Ministère des finances.

Tableau XII: CLASSIFICATION ECONOMIQUE DES DEPENSES ORDINAIRES

DE L'ETAT

(en millions de FMG)

EstimationsDépenses réelles budgétaires

1964 196 1966 1967 1968 1969 1970

Salaires et traitements 11.379 12.910 13.234 14.126 15.102 16.867 17.923

Biens et services 3.989 h.276 3.613 3.586 3.814 h.277 4.439

Entretien et réparations 1.488 1.567 1.862 2.077 2.143 2.350 1.787

Sommen remboursées aux budgets communaux 836 860 578 1.102 1.156 1.308 1.498

Service de la dette publique 399 668 h5 573 765 1.347 1.h07

Divers 3.921 3.886 4.651 5.002 5.561 6.13h 6.10h

Total 22.012 24.167 24.383 26.466 28.541 32.283 33.158

Source: Ministère des finances.

Tableau XIII: DEPENSES D'INVESTISSEMENT DE L'ETAT

(en millions de FG)

EstimationsDépenses réelles budgétaires

1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970

A. Administration 315 218 250 205 569 728 31_4

a. Administration générale 171 151 212 116 452 516 289

b. Justice et police 93 49 22 50 86 69 5

c. Défense - 6 13 39 21 23 -

d. Divers 51 12 3 - 10 120 20

B. Services sociaux 221 107 185 249 634 351 878

a. Enseignement 17 3 78 130 145 240 838

b. Santé 1 - 3 12 21 16 7

c. Divers 203 104 104 107 468 95 33

C. Services économiques 2.540 3.134 4.107 4.481 7.746 11.667 8.669

a. Agriculture et ressources natmrellesautres que minières 317 534 744 1.054 2.311 3.992 2.485

b. Ressources énergétiques et minières - 15 56 33 82 521 300

c. Transport et comunications 1.895 1.991 2.901 2.951 4.018 6.116 5.187

d. Divers 328 594 406 443 1.335 1.038 697

D. Non imputées 95 153 356 228 157 331 185

Dépenses d'investissement totales 3.171 3.612 4.898 5.163 9.106 13.077 10.046

Source: Ministère des finances.

Tableau XIV: RECETTES ET DEPENSES DE L'ETAT

(en millions de FMG)

EstimationsRecettes et dépenses réelles budgétaires

1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970

Recettes ordinaires 2h.612 24.964 26.275 28.374 31.903 34.3h8 36.448

Dépenses ordinaires 1/ 21.613 23.499 23.938 25.893 27.776 30.936 31.751

Excédent ordinaire avant service

de la dette 2.999 1.465 2.337 2.h81 h.127 3.412 h.697

Service de la dette 399 668 45 573 765 1.347 1.407

Excédent 2.600 797 1.892 1.908 3.362 2.065 3.290

Dépenses d'investissement 3.171 3.612 4.898 5.163 9.106 13.077 10.046

Déficit des finances publiques -571 -2.815 -3.006 -3.255 -5.74 -11.012 -6.756

1/ Avant service de la dette.

Source: Ministère des finances.

Tableau XV: BUDGETS DES PROVINCES - RECETTES

(en millions de FMG)

EstimationsRecettes réelles budgétaires

196h 1965 1966 1967 1968 1969 1970

Impôts directs 3.719 4.253 h.602 4.446 4 .4 76 4.788 5.074

Impôts indirects 126 138 144 141 146 141j 133

Recettes ncn fiscales 478 504 443 419 408 550 438

Transferts provenant du budget

de l'Etat 1.072 1.h50 1.185 1.409 1.735 1.685 1.578

5.395 6.345 6.374 6.415 6.765 7.164 7.223

Source: Ministère des finances.

Tableau XVI: BUDGETS DES PROVINCES - DEPENSES ORDINAIRES

(en millions de FMG)

EstimationsDépenses réelles budgétaires

1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970

A. Administration 293 334 333 365 342 362 372

a. Administration générale 290 329 329 361 338 357 368

b. Justice et police 3 5 h h 5

B. Services sociaux 3.645 h.34h h.303 4.556 5.189 5.659 5.86h

a. Enseignement 2.307 2.739 2.738 2.9h9 3.461 3.716 3.924

b. Santé 1.259 1.533 1.490 1.544 1.620 1.848 1.866

c. Divers 79 72 75 63 108 95 74

C. Services économiques 579 764 393 588 616 658 524

a. Agriculture et ressources naturellesautres que minières 68 331 - 27 1h - 13

b. Ressources énergétiques et minières 7 5 1 1 - - -

c. Transport et communications 391 413 391 550 592 657 510

d. Divers 13 15 1 10 10 1 1

D. Service de la dette publique 109 148 63 66 36 35 36

E. Sommes remboursées aux budgets communaux 39h 392 368 426 468 474 475

F. Non imputées 276 328 286 218 115 131 91

Dépenses ordinaires totales 5.196 6.310 5.746 6.219 6.766 7.469 7.362

Source: Ministère des finances.

Tableau XVII: CLASSIFICATION ECONOMIQUE DES DEPENSES ORDINAIRES DES PROVINCES

(en millions de FMG)

EstimationsDépenses réelles budgétaires

1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970

Salaires et traitements 3.276 3.976 3.841 L.055 h.829 5.375 5.652

Biens et services 572 717 525 508 541 589 564

Entretien et réparations 511 626 348 431 551 579 404

Sommes remboursées

budgets communaux 394 392 368 426 4668 73 475

Service de la dette publique 109 148 63 66 36 35 36

Divers 334 451 601 633 341 268 231

Total 5.196 6.310 5.746 6.219 6.766 7.319 7.362

Source: Ministère des finances.

Tableau XVIII: BUDGETS DES PROVINCES - RECETTES ET DEPENSES

(en millions de FMG)

EstimationsRecettes et dépenses réelles budgétaires

1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970

Recettes 5.395 6.345 6.374 6.415 6.765 7.164 7.223

Dépenses ordinaires 5.087 6.162 5.683 6.153 6.730 7.284 7.326

Excédent ordinaire avant service

de la dette 308 183 691 262 35 -120 -103

Service de la dette 109 148 63 66 36 35 36

Excédent 199 35 628 196 -1 -155 -139

Dépenses d'investissement 415 117 225 229 270 101 25

Excédent ou déficit (-) -216 -82 403 -33 -271 -256 -164

I/ Avant service de la dette.

Source: Ministère des finances.

Tableau XIX: BUDGETS ANNEXES - RECETTES ET DEPENSES

(en millions de FMG)

EstimationsRecettes et dépenses réelles budgétaires

1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970

Recettes 1.012 5.630 5.636 5.962 6.665 7.112 8.099

Dépenses ordinaires 1 971 4.936 5.023 5.344 5.316 5.705 6.406

Excédent ordinaire avant service

de la dette h1 694 613 618 1 .349 1.407 1.693

Service de la dette - - 41 - 248 272 225

Excédent 41 694 572 618 1.101 1.135 1.468

Dépenses d'investissement 14 379 663 560 1.027 1.243 1.434

Excédent ou déficit (-) 27 315 -91 58 74 -108 34

j/ Avant service de la dette.

Source: Ministère des finances.

Tableau XX: RECETTES PUBLIQUES CONSOLIDEESI/

(en millions de FMG)

EstimationsRecettes réelles budgétaires

196 1 1966 1967 1968 1969 1970

Impôts directs 7.579 8.561 10.175 10.244 10.604 10.963 11.376

Impôts indirects 19.277 18.658 19.419 20.710 24.164 26.937 28.879

Recettes des budgets annexes 1.012 5.630 5.636 5.962 6.665 7.112 8.099

Autres recettes non fiscales 2.079 2.640 1.870 2.426 2.165 1.927 1.838

Recettes totales 29.9h7 35.489 37.100 39.342 43.598 46.939 50.192

Sans les recettes provenant des transferts du budget de l'Etat aux budgets des provinces.

Source: Ministère des finances.

Tableau XXI: DEPENSES ORDINAIRES PUBLIQUES CONSOLIDEESÎ/

(en millions de FMG)

EstimationsDépenses réelles budgétaires

1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970

A. Administration 9.353 10.2 8 10.735 11.11h 11.627 12.8h1 13.000

a. Administration générale 5.049 5.509 5.697 5.876 6.076 6.865 6.990

b. Justice et police 3.133 3.h2h 3.616 3.698 3.905 4.140 h.195

c. Défense 886 1.017 1.1h2 1.192 1.32h 1.h95 1.473

d. Divers 285 308 280 3h8 322 3h1 3h2

B. Services sociaux 8.131 9.300 9.328 9.827 10.868 12.289 12.927

a. Enseignement h.h65 5.18h 5.363 5.768 6.388 7.474 7.993

b. Santé 2.805 3.161 3.180 3.29h 3.552 3.8h5 3.985

c. Divers 861 955 785 765 928 970 9h9

C. Services économiques 6.726 10.852 11.168 12.336 12.977 13.936 Lh.h85

a. Agriculture et ressources naturelles

autres que minières 2.h12 2.7 4 4 2.816 3.0h6 3.h20 3.563 3.626

b. Ressources énergétiques et minières 597 523 476 572 607 768 729

c. Transport et communications 2.835 6.685 6.930 7.769 7.691 8.332 8.707

d. Divers 882 900 946 9h9 1.259 1.273 1.423

D. Service de la dette publique 508 816 5h9 639 1.0h9 1.65h 1.668

E. Sommes rembourqées aux budgets communaux 1.230 1.252 9h6 1.528 1.62h 1.782 1.973

F. Non imputées 1.159 1.h85 1.282 1.176 991 1.392 1.520

Dépenses ordinaires totales 27.107 33.963 34.008 36.620 39.136 h3.89 h5.573

1 Sans les transferts intérieurs.

Source: Ministère des finances.

Tableau XXII: RECETTES ET DEPENSES PUBLIQUES CONSOLIDEES

(en millions de FMG)

EstimationsRecettes et dépenses réelles budgétaires

196h 1965 1966 1967 1968 1969 1970

Recettes 29.9h7 35.489 37.100 39.3h2 43.598 46.939 50.192

Dépenses ordinaires avant service

de la dette 26.599 33.147 33.459 35.981 38.087 42.240 43.905

Excédent ordinaire avant service

de La dette 3.348 2.342 3.641 3.361 5.511 h.699 6.287

Service de la dette 508 816 549 639 1.049 1.654 1.668

Excédent 2.8h0 1.526 3.092 2.722 4.462 3.045 4.619

Dépenses d'investissement 3.600 4.108 5.786 5.952 10.h03 14.421 11.505

Déficit budgétaire total -760 -2.582 -2.694 -3.230 -5.941 -11 .376 -6.886

Source: Ministère des finances.

Tableau XXIII: FINANCEMENT DU DEFICIT CONSOLIDE DES FINANCES PUBLIQUES

(en millions de FMG)

1964 1965 1966 1967 1968 19691/

Déficit total -760 -2.582 -2.694 -3.230 -5.941 -4.211

Opérations du Trésor -627 -468 -803 -2.069 _-885 +157

Prêts et avances -252 -569 -103 -2.533 -1.17h -1.654

Participation -13h -490 -973 -295 -29h -111

Divers -241 +591 +273 +759 +583 +1.922

Fonds détenus par le Trésor +53 -1.821 -50 +h07 +140 +355

Déficit du Trésor -1.334 -h.871 -3.547 -4.892 -6.686 -3.699

Financement:

Etranger

Subvention budgétaire de la France 1.800 1.700 1.700 1.650 1.600 -

Emprunts 737 517 2.705 567 1.209 1.883

Divers 39 20 - 108 - -

National

Emprunts - - 173 326 98 h75

Variation des soldes de trésorerie(accroissement-) -1.2h2 2.634 -1.031 2.2h1 3.779 1.341

au 30 septembre.

Source: Ministère des finances.

Tableau XXIV: REPARTITION DU PERSONNEL DE LA FONCTION PUBLIQUE CENTRALEL/

1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970

A. Services généraux 17.269 17.269 17.772 18.579 19.167 19.364

Administration centrale 6.700 7.075 7.146 7.499 7.706 7.800

Justice et police 7.959 8.130 8.247 8.492 8.644 8.696

Sciences et recherches 246 251 251 259 262 263

Armée et défense 1.594 1.813 2.128 2.329 2.555 2.605

B. Services sociaux 4.869 5.122 5.462 5.793 6.215 6.785

Enseignement 2.422 2.578 2.822 3.070 3.252 3.710

Santé 2.345 2.419 2.500 2.579 2.802 2.911

Divers 102 125 140 144 161 164

C. Services économiques 6.062 6.474 6.851 7.152 7.956 8.658

Agriculture 2.810 2.887 3.320 3.444 3.540 4.097

Energie 225 235 251 266 285 361

Industrie 27 29 29 29 30 30

Transport et communications 2.650 2.818 2.778 2.855 3.027 3.058

Divers 350 505 473 558 1.074 1.112

Total 27.430 28.865 30.085 31.521 33.338 34.807 35.639

(dont assistants techniques étrangers) (2.002) (1.909) (1.750) (1.731) (1.603) (1.h89) (1.LL9)

/ Selon prévisions des budgets.

Source: Ministère des finances.

Tableau XXV: REPARTITION DU PERSONNEL DE LA FONCTION PUBLIQUE LOCALEI/

1964 1965 1966 1967 1968 1969

A. Services généraux h h5 h3 35 38 38

B. Services sociaux 8.496 8.889 9.156 9.578 10.108 10.637

Enseignement 5.h8 5.76o 6.oi 6.331 6.707 7.065

Santé 3.024 3.104 3.122 3.218 3.369 3.540

Divers 24 25 23 29 32 32

C. Services économiques 906 879 683 778 76h 773

Agriculture 175 153 - - - -

Transport et communications 731 726 683 778 764 773

Total 9.447 9.813 9.882 10.391 10.910 1i.hh8

(dont assistants techniques étrangers) (14h) (123) (103) (87) (67) (54)

1/ Selon prévisions des budgets des provinces.

Source: Ministère des finances.

Tableau XXVI: INVESTISSEMENTS PUBLICS

(en milliards de FMG)

1964 1965 1966 1967 1968

Investissements publics inscrits au budget 3,6 4,1 5,8 6,0 10,4

Projets FED 3,0 2,7 2,h 2,7 2,6

Projets FAC 3,0 2,3 2,0 2,0 1,8

-Prêts du Trésor j 0,3 0,4 - 1,7 0,4

Divers 2/ 1,0 1,1 1,0 1,0 1,5

Total 10,9 10,6 11,2 13,4 16,7

1/ Dans toute la mesure du possible, les avances à court terme ont été exclues.

2 Principalement prêts de la CCCE.

Source: Chiffres fournis par les autorités malgaches et estimations de la mission de la Banque.

Tableau XXVII: INDICE COMPOSITE DES PRIX

1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969

Population européenne 100,2 103,0 108,1 111,0 114,1 117,2 120,4 132,4

Population malgache 100,8 105,2 108,h 109,3 110,3 114,5

Indice componite i/ 100,0 102,8 107,9 111,8 115,0 116,8 118,8 126,5

] D'après la structure de la consommation du revenu monétisé en 1966:

43% pour la consommation et les investissement européens,57% pour la consommation locale.

Source: Chiffres fournis par les autorités malgaches et estimations de la mission de la Banque.

Tableau XXVIII: EXPORTATIONS

(en millions de FMG)

1964 1965 1966 1967 1968 1969

A. Exportations de produits agricoles

et alimentaires 20.608,8 20.337,h 21.h13,8 21.775,4 24.857,7 23.965,2

dont:

1. Café 6.061,0 7.132,9 7.593,3 8.221,9 8.803,3 8.270,2

?. Riz 1.h7h,7 675,7 1.052,2 1.85h,2 3.0h7,2 2.438,3

3. Vanille 1.582,9 2.h36,7 2.216,0 1.672,0 2.529,9 3.012,6

h. Clous de girofle 813,2 7h3,6 579,2 875,6 1.958,2 h07,2

5. Poivre 335,1 316,8 259,8 259,3 h91,9 565,2

6. Haricots 613,1 8h7,h 708,0 537,0 639,8 745,5

7. Arachides 359,5 393,8 295,0 363,7 301,1 2h7,2

8. Sucre 2.3h9,2 1.161,8 1.h85,h 2.137,8 1.575,0 1.656,o

9. Manioc et tapioca 356,1 338,5 h50,7 391,5 311,8 2h2,6

10. Tabac et cigarettes 1.265,9 1.037,0 1.266,6 711,0 593,8 763,0

11. Bananes 175,3 221,1 h03,0 263,6 159,5 183,8

12. Huiles essentielles 486,5 h87,9 593,7 554,5 82h,3 1 .100,h

13. Sisal 2.057,0 1.339,6 972,1 721,3 7h8,5 875,1

1h. Raphia 6h1,5 682,h 811,5 918,4 698,3 515,9

15. Bétail 206,8 169,3 2h0,9 295,8 277,2 300,1

16. Viande 689,1 977,6 905,2 528,0 558,0 663,2

17. Poissons, crustacés et mollusques 19,6 50,1 97,9 159,5 282,1 h60,1

18. Cuirs et peaux 364,7 351,4 585,9 372,3 311,3 466,6

19. Conserves de viandes 488,5 677,5 682,2 799,5 669,6 915,0

20. Divers 269,3 296,3 215,2 238,5 76,8 137,2

B. Tous autres produits 2.045,1 2.294,9 2.717,7 3.955,9 3.760,2 5.168,8

21. Graphite 359,5 461,9 454,8 432,3 432,7 508,922. Mica 247,6 241,4 258,2 259,6 303,1 390,323. Chromite 23,5 26,1 - - - 205,9

24. Produits pétroliers - 0,3 166,3 982,6 986,8 1 .023,2

25. Tous autres produits 1.414,5 1.565,2 1.838,4 2.261,h 2.029,6 3.040,5

C. EXPORTATIONS TOTALES 22.653,9 22.632,3 2h.t31,5 25.711,3 28.607,8 29.13h,0

Tableau XXIX: IMPORTATIONS CLASSEES PAR CATEGORIES PRINCIPALES

(en millions de FMG)

1960 1962 1965 1966 1967 1968 1969

1. Produits alimentaires et boissons 4.505 3.902 6.360 h.778 3.759 h.373 5.795,2

Dont:

a) Riz - - 2.38h 413 - - 1.524,9

b) Farine de blé 546 531 710 815 640 780 593,2c) Produits laitiers 737 655 855 802 870 873 907,0

2. Textiles et habillement 21 4.822 6.562 h.60h h.71h 5.170 6.509 5.035,9

3. Produits pharmaceutiques et chimiques 2.548 3.012 3.476 3.904 h.202 h.939 5.216,9Dont:

Enirais - - 174 191 269 h58 h75,6

h. Papier et produits à base de papier 803 1.099 1.286 1.469 1.182 1.366 1.38h,h

5. Produits pétroliers 1.119 1.0h1 1.6h2 1.513 1.89h 2.341 2.87h,9Dont:

Pétrole brut - - - 60h 1.138 1.617 1.927,3Divers 1.119 1.0h1 1.6h2 909 756 724 947,6

6. Métaux et produits en métaux 2.906 2.957 3.616 3.526 3.752 h.335 5.52h,h

7. Machines et matériel 3.210 3.h07 h.776 6.141 5.814 6.186 8.725,5

e. Automobiles et matériel de transport 3.122 3.237 3.762 3.783 5.26h 6.073 5.7h7,0Dont:

Tracteurs 137 107 197 176 398 h52 -Camions 9h8 2/ 736 2/ 890 838 1.363 1.678 -Voitures particulières 896 977 1.149 989 1.108 1.338 -

9. Autres importations h.5oh h.81o h.64h 5.242 h.848 5.902 5.883,4IMPORTATIONS TOTALES 27.539 30.027 3h.166 35.07h 35.885 h2.02h h6.187,6

Dont:

a) Matières premières 3/ 5.h35 5.892 6.365 7.157 7.376 9.081 10.712,0b) Energie / 1.259 1.122 1.382 1.850 1.528 1.952 2.289,7c) Biens d'investissement h.8h8 5.123 7.053 7.535 8.682 9.885 11.982,hd) Produits alimentaires h.505 3.902 6.360 h.778 3.759 4.373 5.795,2e) Autres biens de consommation 11.492 13.988 13.006 13.75h 1h.540 16.733 15.h08,3

1/ Y compris les matières premières utilisées dans le textile et l'habillement.

2/ Y compris les autocars.

Sans le pétrole brut.

h/ Y compris le pétrole brut.

Tableau XXX: BALANCE DES PAIEMENTS

(en millions de FMG)

1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969/

. Exportations 25.559 23.025 25.300 26.143 27.103 28.126 31.623 32.230

a. Produits (f.o.b.) 23.183 20.h59 22.700 23.31L 2L.132 25.711 28.608 29.130b. Services non assures

par des facteurs 2.376 2.566 2.600 2.829 2.971 2.415 3.015 3.100

2. Importations 33.325 35.741 37.600 36.519 ho.120 39.882 46.210 50.500a. Produits (f.o.b.) 25.504 27.259 28.200 27.943 30-301 31-362 36.630 40.300b. Services non assures

par des facteurs 7.731 8.482 9.hoo 8.576 9.819 8.520 9.580 10.200

3. Balance commerciale -7.676 -12.716 -12.300 -10.376 -13.017 -11.756 -14.587 -18.270

h. Revenus des facteurs -10.203 -10.288 -10.000 -9.117 -7.423 -7.617 -7.165 -7-000

a. Revenu de- inve-tisemmts -h.167 -h.238 -4.500 -h.117 -4.423 -h.617 -3.665b. Revenus salariaux -6.036 -6.n50 -5.500 -5.000 -3.000 -3-000 -3.500

5. Balance des biens et services -17.879 -23.00h -22.300 -19.h93 -20.4ho -19.373 -21.752 -25.270

6. Transferts de revenuordinaire 9.884 9.739 8.900 7.54 7.947 11.18h 10.640 10.700

a. Privés 2.131 2.238 2.300 2.460 2.0h0 2.229 2.200 2.200

b. Publics 7.753 7.501 6.600 5.084 5.907 8.954 8.h0 8.500

7. Balance des paiements courants -7.995 -13.265 -13.400 -11.949 -12.h93 -8.189 -11.112 -14.570

8. Transactions de capital 7.995 13.265 13.h00 11.949 12.493 8.189 11.112 14.570A. Secteur privé

a. Investissements directs 83h 1.785 2.500 2.643 1.530 -35 316 2.300b. Capitaux à court terme h31 -365 -1 .335 -509

B. Secteur public 9.791 9.9hh 11.300 10.422 10.752 8.012 9.188 10.470a. Dons 9.150 9.667 10.600 7.768 8.500 7.255 7.618b. Fmprunts (net) 6h1 177 700 2.654 2.252 757 1.570

'. Devises (accroissement-) .. 1.755 -299 552 -506 1.513 2.860 1.800

D. Erreurs et omissions .. -219 -101 -1.666 +717 1.301 -1.252

1/ Estimation d'après les chiffres des 11 mois.

2/ Valeur approximative.

Tableau XXXI: VERSEMENTS AU TITRE DE L'AIDE ETRANGERE

(en millions de dollars)

1964 1965 1966 1967 1968 1969 j

Dons

FED 12,1 10,8 9,6 10,9 10,4 10,0

Nations Unies 1,8 1,8 2,3 2,5 2,3 3,6

Projets du Fonds spécial (0,5) (0,7) (1,2) (1,2) (2,1) (2,5)

Divers (1,3) (1,1) (1,1) (1,3) (1,2) (1 ),1

France 35,2 31,5 30,1 30,8 30,4 26,9

Aide à l'investissement du FAC (12,2) (9,1) (7,9) (8,0) (7,4) (6,9)

Assistance technique (12,5) (12,2) (1,9) (11,7) (11,h) (10,0)

Subventions budgétaires (7,2) (6,8) (6,8) (6,6) (6,4) (5,0)

Divprc 2 (3,3) (3,4) (3,5) (4,5) (5,2) (5,0)

Divers 3/ 1,6 2,3 1,7 1,9 1,1 1,1

Total 50,7 46,4 43,7 46,1 45,2 41,6

Prêts

France 2,8 3,3 3,4 3,2 5,0 h,h

CCCE (2,8) (3,3) (3,0) (3,0) (4,7) (h,0)

FAC ( - ) ( - ) (0,4) (0,2) (0,3) (0,h)

Allemagne 1,8 4,6 4,6 1,0 - -

USAID - - - - 0,4 1,6

BIRD - - - - 0,2 -

IDA - - - 0,h 1,6 2,9

Total 4,6 7,9 8,o 4,6 7,2 8,9

Aide totale 55,3 54,3 51,7 50,7 52,à 50,5

(dont:part consacrée aux projets) (30,L) (29,5) (27,7) (25,7) (28,1) (29,3)

L/ Chiffres calculés en partie d'après des estimations.

2/ Comprend principalement une subvention du Ministère français de l'éducation nationale pour le financementdes dépenses ordinaires engagées par ltUniversité de Madagascar. Les retraites versées aux anciens fonctionnairessont exclues; ces versements sont importants: ils atteignaient 7,2 millions de dollars EU en 1964, 6,8 millions en1965, 7,8 millions en 1966, 7,4 millions en 1967 et 8,2 millions en 1968.

3/ Principalement Etatn-Unis et Allemagne.

Source: FAC, FED, CCCE, PNUD, OCDE et estimations de la mission.

Tableau XXXII: MONTANTS PREVUS DES VERSEMENTS AU TITRE DE L'AIDE ETRANGERE

(en millions de dollars)

1970 1971 1972 1973 197h 1975

Dons

FFD 10,0 11,0 11,0 11,0 12,0 12,0

NJations Unie-, 3,5 3,5 3,5 4,o 4,0 4,0

Prcjets du Fonds spécial (2,5) (2,5) (2,5) (3,0) (3,0) (3,0)

Divers (1,0) (1,0) (1,0) (1,0) (1,0) (1,0)

France 24,5 23,1 20,7 18,9 17,2 16,0

Aide à l'investissement du FAC (5,5) (5,5) (4,5) (4,0) (3,5) (3,5)

Assistance technique (9,3) (8,6) (8,0) (7,h) (6,9) (6,4)

Subventions budgétaires (4,7) (4,0) (3,2) (2,5) (1,8) (1,1)

Divers (5,0) (5,0) (5,0) (5,0) (5,0) (5,0)

Divers 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0

Total 39,0 38,6 36,2 34,9 34,2 33,0

Prêts

France 4,5 4,5 4,5 5,0 5,0 5,0

CCCE (4,0) (4,0) (4,0) (4,0) (4,0) (4,0)

FAC (0,5) (0,5) (0,5) (1,0) (1,O) (1,O)

Allemagne - - - - 1,0 1,0

USAID - 1,0 1,0 1,0 - -

BIRD 3,0 5,5 2,2 3,0 7,5 9,0

IDA 5,5 6,0 10,5 10,0 8,5 10,0

Total 13,0 17,0 18,2 19,0 22,0 25,0AidP totale 52.0 5.6 (. 1 3.9 56.2 .0

(dont:part consacrée aux projets) ((37) (37, (3 ,M ((5)

Source: Chiffres fournis par les autorités malgaches et estimations de la mission de la Banque.

Tableau XXXIII: ENCOURS DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE AU 31 DECEKBRE 1969 1/

Dette remboursable en devises 2/

(en milliers de dollars EU)

Encours de la detteau 31 décembre 1969

Source Montants Y comprisverséa montants

seulement non versés

MONTANT TOTAL DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE 88.574 120.036

Dette contractée envers des particuliers 9.371 9.971

Obligations émises en souscriptions publiques 4.132 h.132Fournisseurs 5.204 5.204

France 1.450 1.450Allemagne (République fédérale) 3.753 3.753

Organismes financiers 36 636Allemagne (République fédérale) 36Italie - 600

Prêts d'organisations internationales 5.071 27.462

Fonds Européen de Développement - 1.d62BIRD 220 11.100IDA 4.851 14.5oo

Prêts de gouvernements étrangers 74.132 82.603France 59.3 e3.613Allemagne (République fédérale) 11.664 13.030Israel 1.203 1.203Etats-Unis 2.081 4.757

1/ Dette à plus d'un an ou prolongée au-delà d'un an.

2/ Définies pour inclure le franc malgache qui est librement convertible en franc français.

Source: BII.

Tableau XXXIV:

ESTIMATION DES PAIEMENTS FUTURS AU TITRE DU SERVICE DE LA DETTE PUELIQUE EXTERIEURE

!N COURS Y CCMPRIS LES SaMES NN VERSEES AU 31 DECmBRE 1969

Dette remboursable en devises

(en milliers de dollars des Etats-Unis)

Encours de la dette Paiements en coursy compris les de période

sommes non déboursées 1/ Amortissement Intérêt Total

1970 113.151 5.337 1.575 6.9121971 107.854 6.438 1.862 8.3001972 101.416 6.066 2.052 8.11P1973 95.350 6.107 2.254 8.36219;74 89.243 5.904 2.298 8.2021>75 83.339 5.427 2.165 7.5921576 77.913 4.943 2.003 6.9461977 72.970 4.907 1.844 6.7521970 68.062 4.433 1.690 6.1231979 63.630 4.030 1.551 5.5811980 59.599 3.959 1.423 5.3811981 55.640 3.732 1.294 5.0261982 51.909 3.479 1.174 4.6531,83 48.429 3.302 1.059 4.36019b4 45.128 2.064 955 3.019

1/ En début de période.

Source: BIRD.

ANNEXE

Modèle économique établi à titre d'exemplepour Madagascar

I Introduction

II Le modèle

III Le mécanisme du modèle. Exemple et solution

IV Note sur la fiscalité en tant qu'instrumentd'accroissement de la production

V Estimations pour la période 1960 à 1969

VI Essai de projection pour 1974

VII Données du modèle et estimations relativesaux années 1960 à 1969

I. Introduction

Un modèle simple a été utilisé pour mesurer l'influence desdifférents facteurs, tels que les exportations, les dépenses publiques,le régime fiscal et la substitution des importations, sur le développementéconomique de Madagascar. Ce modèle repose en partie sur les relationséconomiques que l'on peut dégager des comptes nationaux assez complets de1966. Ces relations, qui ne sont vérifiées approximativement que pour uneannée donnée, peuvent être utilisées, si on les suppose stables, pour cal-culer les grandeurs caractéristiques de la situation des autres années. Onpeut aussi tenir compte des changements qu'ont pu subir ces relations dansle temps. Lorsqu'on applique ce modèle aux années 1960 à 1969, en tenantcompte d'un degré estimatif de substitution d'importations et d'alourdisse-ment de la fiscalité, on obtient des résultats vérifiables assez prochesdes chiffres réels; ces résultats concernent les impôts indirects, les impor-tations et la balance commerciale ainsi que la consommation privée desannées pour lesquelles ces grandeurs ont fait l'objet d'estimations séparéesqui permettent une vérification. Il apparaît donc que le modèle peut four-nir une explication logique et assez correcte des faits passés, cela évidem-ment à un niveau assez global. On ne saurait en attendre des résultatsexacts du fait que certains facteurs tels que les variations de stocks nesont pas entrés en ligne de compte, sauf pour l'année dont on a tiré lesrelations de base. Le modèle permet d'éclairer des phénomènes tels que leseffets d'une augmentation des recettes d'exportation dans différentes hypo-thèses.

Les renseignements relatifs à 1969 sont incomplets; le modèlea été utilisé pour calculer les agrégats des comptes nationaux de cetteannée et aussi pour effectuer une projection provisoire pour 1974. Lemodèle doit être considéré comme un instrument d'analyse de la demande caril n'est pas possible de formuler une fonction de production précise.D'autre part, les besoins d'importation sont dictés en grande partie par lastructure actuelle de la production. Certaines estimations fondées sur uncoefficient de capital global sont utilisées dans l'analyse du modèle. Leproblème de l'harmonisation de la demande avec une capacité de productionque les prévisions situent en hausse est étudié en liaison avec la projectionrelative à 1974. Le modèle a notamment pour particularité de mettre enlumière les relations entre la politique fiscale et l'économie extérieure.

Vu la simplicité du modèle et l'insuffisance de certaines données,la présente analyse doit être considérée comme un calcul effectué à titred1exemple et qui ne prétend pas à l'exactitude.

II. Le modèle

Le modèle s'applique uniquement aux activités monétisées et nonà la production agricole destinée à la consommation locale. Les calculsont pour base les compteshnationaux de 1966 qui sont assez détaillés etcomportent des tableaux d'échanges interindustriels (tableaux "input-output").

- 2 -

Ces renseignements permettent de calculer les "inputs primaires" entrantdans les principales catégories de contributions finales, ce que l'oncomprendra mieux en considérant l'exemple suivant. Il s'agit d'un tableauoù apparaissent, en pourcentage de la consommation privée totale, lesmontants des biens et services finals livrés à la consommation privée parles secteurs et les importations.

Biens et services finals livrés à la consommationprivée par:

l'agriculture 7,95l'industrie 31,14les transports 3,51le commerce 18,03les services divers 21,39

production intérieure S2,66importations c.a.f. 12,47droits d'importation 4,87

Total 100,00

Ce tableau indique la ventilation de la consommation privée parfournisseur de biens finals 1/. Il ne précise pas dans quelle mesure lesdifférents secteurs ont contribue à la production des biens et servicesfinals ou dans quelle mesure la production en général a contribué à appro-visionner la consommation privée. En fait, toutes les contributions finalesdes secteurs intérieurs comprenaient des biens importés et des biens inter-médiaires fournis par d'autres secteurs. Derrière chaque contribution finaleil y a une longue série de transactions, complétées par les importationset la plupart de ces transactions sont, à des degrés divers, soumises àdes impôts indirects.

Le tableau des échanges interindustriels nous éclaire sur cepoint. Les renseignements qu'il fournit peuvent, sur la base de certaineshypothèses 2/, être utilisés pour retrouver la part qui revient en dernièreanalyse à chaque secteur aux importations et aux impôts indirects dans lavaleur du produit final lorsqu'on tient compte des transactions inter-industrielles. Ces transactions sont en quelque sorte éliminées et il resteles "inputs primaires" du bien ou de la série de biens finals envisagés.Ces inputs primaires sont des revenus de facteurs, des impôts indirects etdes importations. En dernière analyse, ce sont eux qui composent la valeurde tout bien ou service. Notre calcul pour Madagascar est fondé sur uneversion condensée en 9 secteurs d'un tableau input-output à 35 secteurs.Les chiffres relatifs aux revenus des salaires et à ceux des entreprises

1/ Les données sont exprimées aux prix des secteurs; les marges commercialeset les frais de transport sont donnés séparément et ne figurent pas dansles prix des importations, des produits fournis par l'agriculture, etc.

2/ On suppose que les outputs de chaque secteur sont homogènes par rapportaux besoins inputs, quelles que soient leurs différentes utilisations.

- 3 -

sont disponibles pour ces 9 secteurs, mais comme nous n'avons pas utiliséces données dans notre modèle, elles ne figurent pas dans le tableau.

Tableau 1

Coefficients d'inputs primaires, 1966

Consommation Consommation Investissements Exporta-privée publique privés publics tionsC C J J A

P G P GInputs primaires:Services de facteurs

(intérieurs) 0,62 0,87 0,24 0,56 0,79Impôts indirects 0,15 0,04 0,09 0,10 0,10

Production intérieureaux prix du marché 0,77 0,91 0,33 0,66 0,89Importations (c.a.f.) 0,23 0,09 0,67 0,34 0,11

Produit final 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00

La première colonne montre que la production intérieure satisfait77 o/o de la consommation privée et que 62 o/o de la dépense de consommationprivée correspond à des revenus de facteurs et 15 o/o à des impôts indirects.Les importations constituent 23 o/o de la consommation privée. Les autrescolonnes présentent la composition des autres contributions finales.

Ce tableau montre la structure des contributions finales en fonctionde la part respective des inputs primaires dans chacune d'entre elles en1966. En supposant que cette composition et la structure des inputs res-tent inchangées, on peut en principe utiliser les coefficients pour calculerles besoins d'importation,les revenus de facteurs et les impÔts indirectsqu'engendrerait toute combinaison donnée de contributions finales. Cepen-dant, un tel exercice risquerait pour plusieurs raisons de ne pas corres-pondre à la réalité. Tout d'abord, il ne tiendrait pas compte du faitqu'une partie importante des revenus de facteurs, déduction faite des impôtsdirects, serait utilisée pour la consommation privée. Par exemple, si lesrecettes d'exportation augmentaient, il s'ensuivrait un accroissement desrevenus de facteurs égal à 79 o/o de cette augmentation. Une partie de cemontant consisterait en revenus pour les agriculteurs, et une autre en sa-laires versés aux employés de l'agriculture et des industries transformantdes produits pour l'exportation; une partie de ces revenus serait utiliséepour la consommation. Il ne serait donc pas réaliste d'étudier l'effetde l'augmentation des importations sans tenir compte de la demande de con-sommation qu'une augmentation des recettes d1exportation est susceptiblede causer. On peut rendre compte de cette réalité en introduisant dans lemodèle un facteur impôt et un facteur consommation, ce qui a été fait enposant l'hypothèse que:

a) les impôts directs moins les transferts au secteur privéreprésentent 9 o/o du revenu des facteurs;

b) 88 o/o du revenu disponible des particuliers est consacréà la consommation privée et 12 o/o à l'épargne privée(dont une partie est transférée à l'étranger).

Ces proportions sont celles qui ressortent des comptes nationauxde 1966; ils représentent des moyennes pour l'ensemble des revenus privésmonétisés. Il peut y avoir des différences en ce qui concerne les revenusde l'agriculture, de l'industrie, etc., mais on ne peut s'appuyer sur aucunebase solide pour formuler des hypothèses différentes pour les diverses caté-gories de revenus. C'est la raison pour laquelle nous avons utilisé cesmoyennes pour toutes les catégories de revenus privés.

Il se pose un autre problème: on ne peut pas compter que leniveau de l'imposition et la part des importations dans les contributionsfinales resteront constants. Il est donc nécessaire d'introduire desvariables permettant de rendre compte d'un changement du niveau de l'impo-sition et de l'élément importations. Si, provisoirement, on fait abstractionde cette considération, le modèle comportera les variables suivantes:

1. PIB aux prix du marché Rm

2. Impôts indirects Q

3. Revenus de facteurs (1-2) Rf

h. Impôts directs T

5. Revenu disponible du secteur

privé (3-b) Yp

6. Revenu disponible de l'Etat(2+1h) Yg

7. Consommation privée CP

8. Consommation publique Cg

9. Epargne privée (5-7) SP10, Epargne publique (6-8) S9

11. Investissements privés J

12. Investissements publics Jg

13. Exportations A

1. Importations (1-7-8-11-12) B

- 5 -

Avec ces 14 variables, nous pouvons formuler les 6 équationsde définition suivantes:

1. Rf = Rm - Q

2. Yp = Rf - T

3. Yg = Q + T

4. Sp = Yp -Cp

5. Sg = Yg -cg

6. Rm = Cp + Cg + Jp + A - B

Avec 1h variables et 6 équations de définition, nous avons 8degrés de liberté dans le système de concepts. Il est nécessaire d'avoir8 relations et (ou) hypothèses économiques indépendantes pour obtenir unsystème de raisonnement déterminé pouvant donner des réponses définies.Nous avons obtenu un système déterminé au moyen de h relations économiqueset de 4 variables exogènes. Les relations qui ont déjà été examinées sont:

7. Une fonction d9importation tirée du tableau des inputs pri-maires (Tableau 1):B = 0,23 Cp + 0,09 Cg + 0,67 Jp + 0,34 Jg + 0,11 A

8. Une équation pour les imp8ts indirects tirée également dutableau des inputs primaires (Tableau 1):Q = 0,15 Cp + 0,04 Cg + 0,09 Jp + 0,10 Jg + 0,10 A

9. Une équation pour les impfts directs tirée des comptes de 1966:T = 0,09 Rf

10. Une fonction de consommation également tirée des comptes de1966:Cp = 0,88 Yp

Enfin, le modèle comporte les 4 variables exogènes suivantes:

11. Consommation publique Cg

12. Investissements privés Jp

13. Investissements publics Jg

14. Exportations A

- 6 -

Dans une partie de l'analyse qui suit, la consommation et lesinvestissements publics sont traités comme des variables endogènes; onsuppose en effet que la moitié de ltaugmentation des recettes de l'Etatest utilisée pour la consommation publique et l'autre moitié pour les inves-tissements publics.

Ce modèle est très simple mais permet de calculer les principauxagrégats des comptes nationaux, les recettes fiscales et les importationslorsqu'on connaît les dépenses de consommation publiques, les investissementset les exportations. Il peut aussi servir à donner une image du "mécanisme"de l'économie dtaprès la structure qutelle avait en 1966. En outre, on peuttenir compte de "changements structurels", tels que substitutions d'impor-tations et changements du niveau de l'imposition. Pour ce faire, on intro-duit les variables ci-après qui représentent des déplacements dans certainesdes fonctions présentées plus haut:

Ajouter au membre de droite de l'équation No

7. Substitution d'importations - B'

8. Niveau de l'imposition indirecte QI

9. Niveau de l'imposition directe Tt

Ces variables sont des variables exogènes additionnelleS.Leurvaleur peut être calculée approximativement lorsqu'on sait que le niveau del'imposition a changé pour une année donnée ou qu'un projet tendant à lasubstitution dtimportations a été mis en oeuvre. Elle peut aussi être es-timée indirectement lorsqutil y a une divergence systématique dans le tempsentre les résultats que donne le modèle et l'évolution réelle, qu'un chan-gement dans les "relations structurelles" parait plausible et que les esti-mations en général sont meilleures si elles tiennent compte d'un tel chan-gement.

III. Le mécanisme du modèle - Exemple

On peut mettre en lumière le mécanisme du modèle avec ltexempledes exportations. Les effets directs d'une augmentation des exportationssont donnés par les relations 7 à 10:

Augmentation

Exportations 100,0Inputs importés contenus dans lesexportations 11,0PIB aux prix du marché 89,0Imp8ts indirects 10,0Revenus de facteurs 79,0Impôts directs 7,1Revenu disponible 71,9Consommation privée 63,3Epargne privée (intérieure) 8,6

- 7 -

Ce sont là les effets directs dlun accroissement des exportationsde 100. Etant donné que l'élément importé est supposé constant, il seraitpeut-être plus réaliste d'interpréter l'augmentation des recettes d'expor-tation comme résultant d'une augmentation de la production et du volumedes exportations à prix constants. Les relations peuvent aussi rester lesmêmes si le niveau des prix varie a condition que les prix relatifs ne chan-gent pas beaucoup.

Le tableau ci-dessus montre les effets directs d'une augmentationdes exportations de 100 qui se traduit en partie par une augmentation durevenu disponible des particuliers de 79 et de la consommation privée ouplut8t de la demande de consommation privée de 63,3. Les effets indirectsrésultent de l'augmentation de la demande de consommation. La demandede consommation s'exerce sur les ressources intérieures et sur les impor-tations. A supposer que la demande de ressources intérieures soit couvertepar une augmentation de la production,il se produira une expansion del'économie engendrant des revenus nouveaux et une demande supplémentairesur lesquels l'Etat percevra des impSts indirects et directs. Le résultatqui apparaît au Tableau 2 tient compte de toutes ces conséquences. Lapremière colonne montre les effets directs et indirects d'une augmentationdes exportations de 100 quand les recettes fiscales qui en résultent nesont pas dépensées. Le calcul implique donc que l'augmentation des expor-tations donnerait lieu à une amélioration de la balance des paiementscourants comme de l'ensemble des comptes de l'Etat, qui pourrait atteindreen fait 43 o/o de l'augmentation des recettes d'exportation. Cette hypo-thèse n'a pas été maintenue pour l'Option II. L'Option II repose surl'hypothèse que les recettes fiscales supplémentaires sont dépensées. Lamoitié de ces recettes sont utilisées pour augmenter la consommationpublique, l'autre moitié pour augmenter les investissements publics; il enrésulte que l'équilibre global du budget reste inchangé. L'Option I repré-sente donc les effets d'une augmentation des exportations produisant unmeilleur équilibre du budget et l'Option II les effets d'une augmentationdes exportations dans le cas où l'équilibre budgétaire reste inchangé.

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Tableau 2

Accroissement des exportations; effets dans le casdes deux options retenues en matière de politique fiscale

Option I Option IIAccroissement des exporta-

Accroissement des expor- tions avec affectation 1/tations sans augmentation des recettes fiscales aux.des dépenses publiques dépenses publiques

Accroissement des exportations 100,0 100,0

Secteur privé

Production aux prix du marché 185,8 298,9Impôts indirects 28,9 45,3Revenus de facteurs 156,9 253,6Impôts directs 14,1 22,8Revenu disponible 142¯,8 230,8Consommation privée 125,7 203,2Epargne privée 17,1 27,6Investissements privés - -

Secteur public

Imp8ts indirects 28,9 45,3Impôts directs 14,1 22,8Revenu disponible -3,0 61Consommation publique 3h,1Epargne publique l3,0 3h,0Investissements publics 3h,oExcédent global des comptes de l'Etat '3,0 0,0

Balance des paiements

Exportations 100,0 100,0Importations 39,9 72,hSolde des biens et des services nonfactoriels 60, 27,6Services payés au titre desfacteurs 2/ -5,7 -9,2

Amlioration nette de position ducompte devises étrangères Sh,h 18,h

1/ La moitié de l'accroissement des recettes fiscales est affectée à la consommationpublique, l'autre moitié aux investissements publics.

2/ Dans cet exemple particulier, on suppose qu'un tiers de l'épargne intérieure privéeest transféré à l'étranger.

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L'accroissement des recettes d'exportation se traduit par uneforte augmentation de la demande de ressources intérieures et d'importationscar les revenus privés qu'il engendre sont en grande partie dépensés. Lesrecettes fiscales augmentent assez fortement; dans lcOption I, elles ne sontpas dépensées mais permettent d'améliorer l'équilibre du budget. L'augmen-tation de la consommation privée est néanmoins supérieure à celle des expor-tations, facteur responsable de l'expansion. Il y a donc une assez forteréinjection de recettes d'exportation dans les dépenses de consommationprivée, lesquelles suscitent à leur tour une demande d'importation. Par suite,l'amélioration de la balance commerciale n'atteint que 60 o/o de l'augmenta-tion des recettes d'exportation. Dans l'hypothèse où un tiers de l'épargneprivée est transféré à l'étranger, l'amélioration nette de la position ducompte de devises étrangères atteint 54,.2 o/o de 19augmentation des recettesd'exportation. Mais comme on la vu, l'Option I ne fait pas apparaîtrel'effet d'un accroissement des exportations mais celui d'un accroissementdes exportations associé à une amélioration de l'équilibre budgétaire. Cettehypothèse est écartée dans l'Option II; les exportations augmentent de 100et l'accroissement des recettes fiscales qui en découle est suivi dtuneaugmentation des dépenses publiques affectées en partie à la consommation, enpartie aux investissements sans qu'il y ait de répercussions sur l'équilibrebudgétaire global. Dans l'exemple qui précède, la consommation privée aug-mente de plus de 200 et les dépenses publiques de près de 70; cette demandede 270 résulte d'une augmentation initiale des exportations de 100, sanschangement de la politique budgétaire. L'équilibre du budget reste le mêmeet, pour que la demande dtimportation soit satisfaite, il faudrait y consacrer72 o/o des recettes d'exportation. Enfin, si un tiers de l'épargne privéeest transféré à liétranger, leexcédent de devises étrangères n1atteindra que18 o/o des recettes d'exportation. Les importations suivent, avec seulementun certain décalage, un mouvement tout à fait parallèle à celui des expor-tations. C'est aussi ce que nous constatons en pratique lorsqu'il nly apas d'amélioration de l'équilibre budgétaire.

Etant donné que, dans les exemple ci-dessus, les investissementsprivés sont traités comme une variable exogène, l'augmentation de l'épargneprivée niest pas suivie dtune augmentation des investissements privés. Parailleurs, on peut supposer qu'une certaine partie de l'épargne privée estaffectée aux investissements. Si deux tiers de l'augmentation de l'épargneprivée servent à financer des investissements privés et si le dernier tiersest transféré à l'étranger, on obtient les résultats figurant dans les colonnes'bi ci-dessous, les colonnes fat étant les mêmes que dans le Tableau 2(c'est-à-dire sans accroissement des investissements privés).

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Tableau 3

Effets d'un accroissement des exportations dans le cas des deux

options retenues en matière de politique fiscale et d'investissements privés

Option I Option IIa b a b

Demande:PIB aux prix du marché 185,8 193,1 298,9 321,0Importations (c.a.f.) 39,9 48,9 72,h 90,1

Demande totale 225,7 242,0 371,3 11,1

dont:Consommation privée 125,7 130,2 203,2 217,4Consommation publique - - 34,1 37,0Investissement privé - 11,8 - 19,7Investissement public - - 34,o 37,0Exportations 100,0 100,0 100,0 100,0

Balance des paiementsExportations 100,0 100,0 100,0 100,0Importations 39,9 h8,9 72,h 90,1Balance commerciale

(amélioration) 60,1 51,1 27,6 9,1Services de facteurs -5,7 -5,9 -9,2 -9,9Position du compte devisesétrangères (amélioration) 54,4 45,2 18,4 0

Le tableau montre l'effet d'un accroissement des exportations dansdifférentes hypothèses, premièrement sur l'équilibre budgétaire (Option I,sans accroissement des dépenses publiques, Option II, équilibre budgétaireinchangé) et deuxièmement sur les investissements privés (Options a:l'épargne privée supplémentaire n'est pas utilisée pour des investissements;Options b: deux tiers de l'épargne privée sont affectés aux investissements,le reste étant transféré à l'étranger). Dans l'Option Il b, le gain enrecettes d'exportation n'améliore pas la position du compte devises étran-gères car toute l'épargne est consacrée aux investissements ou aux trans-ferts h l'étranger. L'excédent qui se dégage dans les autres options pro-vien: d'une augmentation de l'épargne supérieure aux dépenses d'investisse-ment et aux transferts à l'étranger.

De toute évidence, si la demande induite qui s'adresse au PIB nepeut être couverte par un accroissement de la production, il peut en résul-ter une hausse des prix et une augmentation des importations. En ce cas,la situation de la balance des paiements se détériorerait par rapport àcelle qui apparaît au Tableau 3 et l'expansion intérieure sera moindre.Deux tendances opposées se combineraient: il y aurait d'une part davantaged'importations et d'autre part une expansion économique plus limitée en

- il -

valeur réelle. La situation serait différente parce que la créationde revenus, les dépenses privées, les recettes fiscales et les dépensespubliques diminueraient. C'est ce qui apparaît dans le Tableau 4 où lepoint de départ (colonne 1) est l'Option II tat du Tableau 3. La deuxièmecolonne montre ce qui se produit lorsque la capacité de production de biensde consommation est insuffisante et que la demande insatisfaite se reportesur des importations.

Tableau 4

Effets d'une augmentation des exportationslorsque la capacité de production impose des contraintes dans d'autres domaines

Option II du Tableau 3

Contrainte de capa-cité s'exerçant sur

Pas de con- la production inté-trainte de rieure de biens decapacité consommation 1/ Différence

(2) (2) (1)PIB aux prix du marchéproduction écoulée en:

1. Exportations 89,0 89,02. Biens de consommation 117,9 17,9 -100,03. Commerce et transport

des biens de consommationimportés 38,6 49,9 11,3

h. Divers 53, _h3,9 -9,5

I PIB total (1+2+3+h) 298,9 200,7 -87,8

II Importations 72,4 82,8 10,4

III Offre totale (I + II) 371,3 283,5 -87,8

absorbée par:Consommiation privée 203,2 127,5 -75,7Consommation publique 34,1 28,0 -6,1Investissement privé - -Investissement public 34,0 28,0 -6,0Exportations 100,0 100,0 100,0

1/ La capacité a baissé de 100 par rapport à (1).

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La contrainte que peut imposer la capacité des industries de con-sommation limite l'expansion économique intérieure parce que le processusde croissance liée de la demande et des revenus par l'intermédiaire de cesindustries est interrompu à un stade précoce lorsque les industries de con-somnation ont atteint leur pleine capacité. La "demande excédentaire" sereporte alors sur des importations et ne permet pas de créer des revenusadditionnels sauf dans les secteurs du commerce et du transport des biensde consommation importés. La part des importations dans les contributionsfinales atteint près de 50 o/o mais elle répond à une demande globale moin-dre. Les importations augmentent néanmoins. Une augmentation des expor-tations de 100 procure des rentrées nettes de devises de 11,5 seulement.Mais comme on peut le constater, même si la production intérieure pouvait sedévelopper, l'accroissement des exportations n'améliorerait pas notablementla balance extérieure s'il ne s'accompagnait d'une amélioration de l'équi-libre global du budget, ce qui, bien entendu, est difficile à obtenir dansun pays où les revenus monétisés sont déjà soumis à de lourds impits, tandisque nombre de demandes pressantes se font jour dans le secteur public.

Des calculs du même ordre peuvent servir à mettre en lumièrecertains problèmes que pose la sélection des projets d'investissement quel'on veut financer au moyen dtempnnts à l'étranger. Dans l'exemple pré-cédent, les exportations augmentent de 100; cette augmentation peut résulter,par exemple, d'un investissement antérieur de 300. Si le service de ladette extérieure atteint chaque année 10 o/o de ce montant, le paiementannuel en devises sera de 30. Ce montant peut être financé sans difficultédans l'Option I où se produit une amélioration des finances publiques. En cequi concerne l'Option II - où les recettes fiscales supplémentaires sontdépensées - les recettes en devises que procurent les projets ne suffisentpas a couvrir les besoins d'importation et le service de la dette. Laproduction totale du projet est exportée mais les devises nécessaires pourles importations, les transferts de bénéfices et le service de la dettedépassent les recettes d'exportation.

Il convient cependant d'observer qu'on suppose dans cet exempleque le taux moyen d'épargne intérieure retenu pour l'ensemble de l'économieest également valable pour les projets nouveaux. Il est clair que le taux.de rentabilité d'un projet donné peut être bien plus élevé et que les béné-fices pourront contribuer à un accroissement de l'épargne intérieure; cepen-dant, si par exemple la plupart des bénéfices sont transférés à l'étranger,la situation ne sera guère améliorée. Si par contre ces bénéfices sontconsacrés à des investissements dans le pays, il sera peut-être nécessairede procéder à des importations mais, par ailleurs, la capacité de productions'accroîtra, ce qui est souhaitable du point de vue du développement.Cependant, il convient encore de se demander quel sera en dernière analysel'effet sur la balance des paiements. La production et les revenus provenantdu réinvestissement des bénéfices peuvent être élevés, mais tel sera aussi lecas de la demande d'importation qui s'ensuivra. A nouveau, la situation dela balance des paiements dépendra aussi de la mesure dans laquelle lesrecettes fiscales accompagnant l'expansion seront dépensées, Une politiquea long terme visant la croissance économique et le renforcement de l'économieexterne dépendraient de projets valables; mais ceux-ci ne suffisent pas:

- 13 -

la politique budgétaire aussi doit être délibérément orientée vers cetobjectif, faute de quoi les restrictions de devises risquent d'aboutira une réduction forcée des dépenses d'investissement dont dépend ledéveloppement du pays.

Il va de soi que les problèmes budgétaires sont beaucoup plusfaciles à résoudre dans une économie en progrès que dans une économie lenteou stagnante puisque les recettes fiscales sont bien plus importantes.Il peut être nécessaire de limiter les dépenses publiques, mais dans uneéconomie en croissance, il est également possible de développer l'activitédu secteur public sans relever le niveau de l'imp8t. Afin d'obtenir uneamélioration sensible de la balance des paiements, la totalité de l'augmen-tation "automatique" des recettes fiscales peut cependant ne pas êtredépensée; elle devrait être utilisée pour améliorer l'équilibre global dubudget de l'Etat.

L'exemple présenté ci-dessus a pour objet d'illustrer les principessur lesquels est fondé le modèle, à savoir l'hypothèse d'un accroissementdes exportations et différentes manières d'utiliser les recettes fiscalesprovenant de l'expansion qui suivrait cet accroissement. Les effets desdifférentes variables exogènes sur la demande de ressources intérieures,les importations, les recettes fiscales et la balance des paiements, sontrécapitulés au Tableau 5. Ce tableau inclut aussi la substitution d'impor-tations en tant que variable distincte. Il montre enfin les effets d'unchangement du niveau de l'impôt direct.

Tableau 5

Effet des variables exogènes sur lesprincipaux agrégats des comptes nationaux

et sur la balance des paiements

Variables exogènes

Investis- Investis- SubstitutionConsommation sements sements Expor- d'importa- Imp8ts 2/publique privés publics tations tions 1/ Directs Indirects

Jp Jg A Bi Qr

Valeur de la variable exogène 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Effet sur:Secteur privé1. PIB aux prix du marché 197,5 62,h 134,6 185,8 234,7 134,6 122,5

2. Imp8ts indirects 24,8 14,7 23,4 28,9 16,4 26,2 76,23. Revenus de facteurs (1-2) 172,7 47,7 111,2 156,9 218,3 108,4 198,7

4. Impôts directs 15,5 4,3 10,0 14,1 19,6 -90,2 17,9

5. Revenu disponible (3-4) 157,2 43,3 101,2 142,8 198,7 198,6 180,86. Consommation 138,3 38,2 89,1 125,7 174,9 174,8 159,17. Epargne privée intérieure (5-6) 18,9 5,2 12,1 17,1 23,8 23,8 21,78. Investissements privés - 100,0 - - - - -

9. Montant net de l'épargne 18,9 -94,8 12,1 17,1 23,8 23,8 21,7financière (7-8)

Secteur public10. Recettes fiscales (2+4) 40,3 19,0 33,4 43,0 36,0 -64,0 -58,311. Consommation publique 100,0 - - - - - -

12. Epargne publique (10-11) -59,7 19,0 33,4 43,0 36,0 -64,0 -58,313. Investissements publics - - 100,0 - - - -

14. Excédent global des comptesde l'Etat (12-13) -59,7 19,0 -66,6 43,0 36,o -64,o -58,3

Balance des paiements

15. Exportations - - - 100,0 - - -

16. Importations 40,8 75,8 54,5 39,9 -59,8 40,2 36,617. Solde des échanges extérieurs 3/ -h0,8 -75,8 -5,5 -60,1 -59,8 -h,218. Paiements de revenus aux facteurs19. Solde des paiements courants

1/ Montant net de la substitution d'importations; ne comprend pas les importations nécessaires à titre de biens de productionpour fabriquer des articles destinés à remplacer les importations.

2/ Fait apparaitre l'effet qu'aurait une diminution de 100 du niveau de l'imposition.

3/ Correspond à (9+14).

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Ce tableau fait apparaitre les coefficients réduits (multipliés par100) utilisés dans l'équation qui constitue la solution du modèle. Parexemple, l'équation du PIB :aux prix du marché' (voir la prenýière ligne dutableau) serait:

R = 1,975cg + 0,6 2hJg + 1,346Jg + 1,858A + 2,347B' + 1,3h6RT' + 1,225Q

Des équations semblables peuvent être établies pour les 13 autres variables

endogènes du tableau.

La substitution d'importation (B') est définie dans ce modèlecomme un déplacement de la fonction d'importation. Ainsi, une monétisationcroissante des produits agricoles destinés au marché intérieur, ayant pourconséquence une diminution de la composante importation de la consommationmonétisée privée, reviendrait dans ce contexte à un phénomène de remplacementdes importations. De même, si nous utilisons les coefficients d'importationde 1966 pour calculer les contributions finales réelles des secteurs en 1969par exemple, et si dans ce cas les importations estimatives sont plus impor-tantes que les importations réelles, la différence correspondra au rempla-cement des importations. Ce remplacement aurait plus d'ampleur que ne l'in-dique l'écart entre les niveaux d'importation,étant donné que l'activitéde remplacement a un effet expansionniste qui se traduit par des importations.

Les inputs importés nécessaires aux activités de remplacement desimportations peuvent varier selon les cas. Aussi avons-nous défini la substi-tution d'importation en excluant les importations d'inputs primaires néces-saires à l'activité de substitution, c'est-à-dire que nous l'avons expriméepar la valeur ajoutée aux prix du marché aux inputs primaires utilisés dansl'activité de remplacement des importations. Les effets directs du déplacementnégatif de la fonction importation et du déplacement positif de la produc-tion intérieure sont supposés etre les suivants:

Production aux.prix du marché 1,00 B'Diminution des impôts indirects 0,10 B'Revenus de facteurs 1,10 B'

Importations -1,00 B'

Les recettes provenant des impôts indirects sont supposées diminuerpuisque les droits perçus sur les importations sont en général bien plusélevés que ceux qui frappent les produits nationaux. Il en résulte que l'ef-fet direct sur les revenus de facteurs est plus grand que les économiesd'inportation réalisées, ce qui explique l'effet assez fort qu'on observesur la demande intérieure et indirectement sur les importations.

Le modèle permet de calculer les recettes fiscales aux taux de1966. Si les taux varient, l'effet de ce mouvement est "simulé" par undéplacement du niveau de l'impôt, sans changement des taux. Il s'agit làd'un artifice commode car il serait souvent difficile de déterminer à quoicorrespond réellement une modification de la fiscalité en termes de tauxglobaux. Et à supposer qu'on y parvienne, on obtiendrait un système nonlinéaire h taux variables, ce qui serait g9nant.

- 16 -

IV Note sur la fiscalité en tant qu'instrument d'accroissement de lanroduction

Dans l'analyse qui précède, on a supposé que l'accroissementdes impôts entraînerait une diminution du revenu disponible et de la deman-de. 'Néanmoins, certains impôts spécifiques peuvent avoir un effet tout àfait différent: ils peuvent stimuler l'utilisation d'un potentiel de pro-duction existant mais sous-employé. Il en est ainsi lorsque les producteursfont appel aux revenus monétaires disponibles et que leur demande manquel'élasticité. Ainsi, les riches agriculteurs malgaches ont en général uncheptel nombreux, qu'ils n'exploitent pas a proprement parler pour la pro-duction de lait ou de viande. Il s'agit donc entre autres de savoir dansquelle mesure un régime de taxe sur le bétail, combiné éventuellement àdes remboursements ou des exemptions, pourrait encourager l'améliorationde l'élevage et susciter une augrentation de l'offre de viande pour l'ex-portation. Une taxe sur le bétail pourrait inciter les exploitants à ven-dre leur bétail aux abattoirs pour être en mesure de payer la taxe. Sup-posons que:

a) une taxe sur le bétail de 100

b) se traduit par des ventes de bétail au prix à l'exploitationde 100,

c) repDréentant une valeur d'exportation de 200, et

d) que les revenus sont utilisés conformément aux hypothèses

posées dans notre modèle.

Les résultats obtenus dans ce cas sont indiqués dans le Tableau 6.

- 17 -

Tableau 6

Accroissement de 1'imp6t de 100 se traduisant par uneaugnentation corressondante de l'excédent commerciali-sable destiné a être traité pour l'exoortation 1/

Traitement pourl'exportation Autres

I. Secteur privé Eleveurs et commerce activités Total

Valeur de la production 100,0 100,0 92,3 292,3Importations - 22,0 21,2 43,2Valeur ajoutée au prix

du marché 100,0 78,0 71,1 249,1Impôts indirects - 20,0 13,8 33,8Revenus de facteurs 100,0 58,0 57,3 215,3Imp 6ts directs 100,0 5,2 5,2 110,jRevenu disponible 0 52,8 52,1 lo,9

Consommation - - - 92,3Eparrne 12,6

II. Secteur public

lgpCts indirects 33,8Impts directs 110,hRedressement de l'équi-libre budgétaire lh,2

III.Balance des paiements

Exportations 200,0Importations 43,2Redressement de la balan-ce des paiements 156,8

l/ L'accroissement de l'impît dans cet exemPle est inscrit comme impÔtdirect.

Dans cet exemple, l'augmentation de l'imp6t a un effet expansionniste.Elle suscite une augmentation de l'excédent commercialisable pouvantêtre traité par des entreprises ayant une capacité inutilisée et permetau pays de tirer des recettes du traitement pour l'exportation et ducommerce d'exportation. l'utilisation de ces recettes crée un supplé-ment de demande, comme le montre la colonne 3 du Tableau 6.

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Nous ne commenterons pas davantage cet exmple; il figure ici essen-tiellerient -our souligner le fait que l'imqt ne peut être considéréexclusivement comme le moyen de financer le budget ou d'équilibrer lademande globale, mais également comme un moyen d'accroître la productionet l'activité économique dans des domaines où il existe manifestement àl'heure actuelle un potentiel inutilisé.

V. 71stimations pour la période 1960 à 1969

Les coefficients indiqués dans le Tableau 5 sont calculés a partirde chiffres concernant 1966. Ils ont été utilisés pour évaluer les va-riables exogènes caractéristiques des années 1960 à 1969. Un premieressai a confirmé le remplacement d'un certain volume d'importations etune augmentation du niveau des impôts indirects au cours des années 1960à 1966; en outre, les impôts indirects ont été augmentés en 1969 parl'application d'une taxe sur les transactions (TUT).

Le remplacement des importations signifie que la part des importa-tions dans les contributions finales a diminué jusqu'en 1966, après quoielle semble être restée assez constante. La demande a augmenté plusvigoureusement au cours des dernières années; il se peut qu'il y ait eud'autres remplacements d'importations dans certains secteurs tandis que,parallèlement, les importations d'autres secteurs se sont accrues dansdes proportions substantielles. De toute façon, avec:

a) un remplacement des importations se chiffrant à% 700 millionsde MiiG par an entre 1960 et 1966;

b) un accroissement annuel des inDôts indirects atteignant 500millions de FMG au cours de la même période, et

c) un accroissement de l'impôt indirect donné par un pourcentageestimatif en 1969,

les résultats contrôlables sont assez proches des faits. Ils existentpour toutes les années de la période en ce qui concerne les importationset les recettes des icp6ts indirects, et pour 1960, 1962 et bien entendu1966, pour les estimations de la consommation privée monétisée. Etantdonné que les exDortations constituent une variable exogène, le déficitcommercial est aussi assez exacterient indiqué par le modèle.

Si l'on admet que le modèle donne une explication correcte, l'ex-pansion de la demande d'importation et de ressources intérieures de 1960à 1969 peut être attribuée aux différentes variables exogènes, commel'indique le Tableau 7. Ce Tableau indique également l'indice des prixet la valeur à prix constant de certaines variables; cette opération estnéanmoins aléatoire étant donné que l'indice des prix est un indice dela ccnsommation à Tananarive.

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Tableau 71/

Contribution des différentes variables exogénes à. l'expansionde la demande du secteur mon5t,isé, de 1960 à 1969

Accroissement de la

demande dedemande produits demande

d'importations nationaux totale

(ventilation en pourcentage)

Accroissement dû à l'augmentation de:

1. Consommation publique 2/ 38,7 45,4 44,12. Investissements publics 23,4 14,0 15,83. Impôts indirects -11,5 - 9,4 - 9,8

I Activités du secteur public 50,6 50,0 50,1

4. Investissements privés 36,2 7,2 12,95. 2xportations 26,6 30,1 29,46. Renlacement des ri[por-

tations -13,4 12,7 7,6

II Activités du secteur privé 49,4 50,0 49,9

III Accroissement total 100,0 100,0 100,0

IV Pourcentage d'accroissementde 1960 à 1969 60,3 79,1 74,6

V Hausse des prix - - 31,0

VI Accroissement réel 33,2

(accroissement annuel moyen)

VII Demande aux prix courants 5,4 6,7 6,4

VIII Prix - - 3,0

IX Demande réelle 3,3

1/ Chaque variable comprend la demande émanant des consommateurs privés.2/ Y compris les traitements des fonctionnaires et les dépenses des gou-

vernements étrangers et des organisations à. but non lucratif.Y compris les investissements financés de l'étranger et non inscritsdans le budget.

â/ Prix à la consommation, indice composite de la consommation européenneet malgache.

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L'expansion des activités du secteur public a assuré 50% del'accroissement de la demande, compte tenu de la diminution de la demandeimputable à l'augaentation des impôts. Les investissements privés, l'ac-croissenent des recettes d'exportation et l'accélération du remplacementdes importations ont assuré les 50% restants. Le remplacement des impor-tations a fait diminuer la demande de produits importés et augnenter lademande de produits nationaux. La production destinée au remplacementdes importations, exprimée par la valeur ajoutée aux prix du marché, at-teint environ 4,2 milliards de EMG aux prix courants, soit environ 10%de la valeur des importations en 1969, aux prix de 1969. L'économienette réalisée par substitution d'importations a été plus faible en rai-son des effets indirects qu'elle a engendrés et de la demande d'im-orta-tion qui en est résultée.

La présente analyse confirme l'impression générale que le revenupar habitant (production) n'a guère augmenté au cours des années 60. Lapopulation s'est accrue d'environ 2,2% et la production et l'offre totale

a peine davantage. Ces conclusiono valent pour les activités monétisées.

Le taux d'investissement est passé d'environ 13 à. 17% du PIB(aux prix du marché), ce qui, allié à la croissance estimative expriméeen termes réels, correspond A un accroissement du coefficient de capitald'environ 4,5. Ce coefficient élevé s'explique en partie par la propor-tion importante des investissements d'infrastructure par rapport au total.Cette part a diminué et continuera a diminuer si l'on en juge d'aprèsl'inventaire actuel des projets et des engagements de prêts et de subven-tions de l'étranger. Cette tendance pourrait déboucher sur une expansionun peu plus forte qu'auparavant.

VI Essai de projection pour 1974

Au cours des années 1960, l'expansion économique est restéemodeste et rien ne laisse prévoir une augmentation de quelque importanceau cours des cinq années a venir. La plupart des projets susceptiblesd'être réalisés pendant cette période sont déjà connus. Ce.endant, étantdonné que les investissements ont aurgenté au cours des dernières annéeset qu'une importante proportion des investissements nouveaux se porterasur d'autres objectifs que l'infrastructure, l'expansion sera peut-êtreun peu plus vigoureuse que précédemment. Les calculs qui suivent sontfondés sur l'hypothèse selon laquelle l'économie disposera d'un potentielde croissance de 3,8; par an au cours des cinq années à venir. Les au-tres hypothèses sont les suivantes:

a) Exportations

L'accroissement des recettes d'exportation a été estimé à 13,3%entre 1969 et 1974, soit un taux de croissance annuel de 2,4%.

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b) Investissements

Eu égard aux possibilités financières actuelles, le volume desinvestissements n'a guère de chance de dépasser celui de 1969, qui estrelativement élevé par rapport aux années antérieures. En outre, étantdonné le .etit nombre de projets ayant atteint un stade relativementavancé de préparation, les investissements concernant la période a l'étu-de n'augienteront pas, même s'il existait des moyens de iinancement.

c) Consommation du secteur public

Les pouvoirs publics ont adopté une politique de compressiondes dépenses ordinaires. Néanmoins,l'augmentation de salaires et traite-ments et les dépenses courantes au titre des projets du secteur public,après la phase de réalisation, se traduiront probablement par une cer-taine augmentation des dépenses ordinaires. La projection part de l'hy-pothèse que la consorzmation du secteur public augaentera de 3 par an.

d) Niveau des impôts

Le niveau des impôts est supposé ne pas changer après l'appli-cation de la TUT en 1969. Il s'ensuit que les recettes provenant desimpôts indirects doivent dépasser de 11% les recettes exprimées aux tauxde 1966. Bien que le niveau des impôts ne doive pas varier, les recettesfiscales augmenteront parallèlement à l'expansion de l'économie.

e) Remplacement des importations

Il n'est pas nettement précisé si l'expansion de la productionau cours des années à. venir permettra réllement au pays d'être moins tri-butaire des importations (dirinution de la part des importations dansles contributions finales). Néanmoins, il est possible de déterminer leniveau que doit atteindre le remplacement des importations pour que lepays connaisse un certain rythme d'expansion, lorsque les exportationset les autres variables exogènes sont données. Le remplacement des impor-tations constituerait une condition nécessaire a l'expansion du fait queles possibilités d'accroîtroeas exportations sont limitées. Nous revien-drons sur ce -oint.

f) La projection

Une première projection, fondée sur les hypothèses qui viennentd'être énoncées sauf le remplacement des importations, a permis d'établirque la demande de ressources intérieures augmentera moins que la capacitéde production estimative (3,8%), lorsque cet accroissement est calculé àprix constants. On pourrait avancer que l'équilibre pourrait être atteintpar le mécanisme des prix: ajustement par diinution des prix intérieurs

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par rapport aux importations. L'ajustement suppose dans ce contexte unemodification de une ou olusieurs des variables exogènes et (ou) relationséconomiques du modèle. La baisse des prix peut encourager les exporta-tions et faire diminuer les imp.ortations de sorte que la demande de res-sources intérieures et la capacité de production puissent s'équilibrer.La répartition des revenus et l'équilibre budgétaire pourraient égale-nent être modifiés pour faire augmenter la demande totale. Enfin, enl'absence de cet ajustement, la capacité de production pourrait tout si-clement ne pas être pleinement utilisée.

Nous n'étudierons pas ces différentes possibilités.Nous nous sonesbornés dans l'établissement de cette projection àI calculer le niveau quele remplacement des importations devrait atteindre pour que s'établissel'équilibre lorsque les autres hypothèses et relations économiques res-tent inchangées. La projection repose donc sur l'hypothèse d'un certainvolume nécessaire de remplacement des importations. A certains égards,cette hypothèse est semblable a% celle en vertu de laquelle "l'excédentde la demande" de ressources intérieures se répercuterait sur les impor-tations. Nous reviendrons sur ce qu'impliquent ces hypothèses, sur leurinterprétation et leur réalisme.

Les résultats de la projection ainsi que les estimations pour1969 sont indiqués dans le Tableau 8.

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Tableau 8

Illustration du modèle: projection -)our 1974 - activités monétisées

(milliards de EîMIG)

Accroissementen pourcentage

Secteur privé 1969 1974 Total Taux annuel

PIB aux prix du marché 17h,2 210,1 20,6 3,8Impôts indirects 28,3 32,5Revenus de facteurs 145,9 177,6Impfts directs 1/ 13,1 16,0Revenu disponible 132,8 161,6Consommation privée 116,9 142,2 21,6 4,0Epargne (intérieure) 15,9 19,4Investissements orivés 14,9 15,0Excédent financier (intérieur) 1,0 h,h

Secteur public

InpSts indirects 28,3 32,5ImpSts directs 1/ 13,1 16,0Revenu disponible 41,4 48,5Consommation publique 44,7 51,8 15,9 3,0Epargne publique (intérieure) - 3,3 -3,3Investissements publics 15,0 15,0Excédent financier -18,3 -18,3

Balance des paiements

Exportations 32,2 36,5 13,3 2,5Importations 49,5 50,4 1,8Balance commerciale -17,3 -13,9Paiements de facteurs à l'étranger 7,0 - b,0Balance des paiements courants -24,3 -21,9

* Variable exogène.1/ Imp6ts directs nets des transferts de revenus au secteur privé.

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Les variables exogènes sont signalées par une astérisque; les autres va-riables sont estimées par le modèle d'après les hy7pothèses suivantes:

a) l'économie, eu égard au niveau actuel de l'investissement et aux capa-cités inutilisées, aura un potentiel de croissance de 3,8% nar an, etb) le remplacement des importations nécessaire pour créer une demande deproduits intérieurs à la mesure du potentiel de croissance se produira ef-fectivement.

Les calculs faits à partir de ces hypothèses montrent que le PIBet la consommation privée pourraient s'accroître d'un peu plus de 20% pra-tiquerient sans augmentation des importations. La hausse automatique desrecettes fiscales suffirait à% couvrir l'augmentation des dépenses publiques,mais la balance globale ne serait guère améliorée. Le déficit de la ba-lance commerciale passerait de 17 à 14 milliards de IG. Cette améliora-tion serait imputable à l'accroissement de 13% des exportations tandis queles importations n'augmenteraient pratiquement pas. On peut naturellementcontester la validité de l'hypothèse selon laquelle les importations nevarieront pratiquement pas pendant que la production et la consommationaugmenteront de 20%. Il en découle que la proportion moyenne de produitsimportés contenue dans les contributions finales passerait de 22,1% à19,3%, soit une diminution de 12,6% en 5 ans. Le PIB total augmenteraitde 35,9 milliards de 7i-G dont 6,1 milliards, soit 17%, représenteraientla production nationale remplaçant des importations. Pour un montant to-tal d'importations d'environ 50 milliards de EY-G, l'économie directementréalisée serait de 6,1 milliards de RIG.

Il est difficile de savoir s'il est réaliste de compter sur untel volume de substitution d'importations. Néanmoins, il convient de rap-peler qu'entre 1960 et 1966 le remplacement des importations s'est chif-fré apparemment à 4,2 milliards de FIG aux prix plus bas qui avaient alorscours. Enfin, le remplacement des importations ne signifie pas nécessaire-ment que la production intérieure doive empfiéter sur les débouchés établisdes iportations. La production intérieure doit prendre une place pluslarge sur le marché et passer de 76o a 80' des produits finals livrés àl'usage intérieur.

Cette argumentation n'a pas pour but de préconiser le remplace-ment des importations en tant que bonne solution de rechange à l'accrois-sement des exportations. Notre analyse s'appuie sur l'hypothèse selonlaquelle les exportations n'auront que des possibilités d'expansion limi-tées au cours des anmées à venir. Les exportations sont supposées aug-menter de 2,5% et la production totale de 3,6%. Si une proportion moin-dre de la production totale est écoulée à l'étranger, une proportion sup'-rieure doit être vendue sur le marché national, et dans ce cas la partdes importations doit diminuer. Tel est, dans ce modèle, le mécanisme duremplacement des importations. Lorsque les possibilités d'accroître les

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recettes d' exportations sont limitées et que la balance des paiements imposedes contraintes à l'économie, l'expansion appelle le remplacement des im-portations; c'est cette évolution nécessaire qui vient d'être étudiée enfonction d'un objectif de croissance fixé à 3,8/. Cette étude a été axéesur les moyens de susciter une demande suffisante au regard du potentielde croissance posé en hypothèse. La dininution des impSts ou d'autres me-sures d'ordre budgétaire permettraient, certes, de susciter une demande suf-fisante; mais elles engendreraient un déficit extérieur croissant; cettesolution n'est donc guère applicable.

Le remplacement des importations apparaît donc indispensable pourque l'économie atteigne un rythme de croissance de 3,8/'' malgré des recettes

de-portations limitées, et pour protéger l'équilibre des paiements exté-rieurs. Etant donné que le pays est fortement tributaire des importations,il semble également raisonnable de prévoir que le développement économiqueà long terme exigera le remplacement d'un volume considérable d'importations.En pratique, il faudrait probablement que les importations de produits lai-tiers soient remDlacées par la production intérieure et que le pays tendeà se suffire à lui-même pour la plupart des textiles, depuis les matièrespremières jusqu'aux produits finis. Cependant, une analyse approfondiedes avantages d'un accroissement des exportations par rapport au remplace-ment des inortations montre que cette dernière solution risque en faitd'exiger elle-même beaucoup d'imixortatiosr:il faut en effet tenir comptedes importations entrant dans les produits locaux qui doivent être livrésà tel projet fabriquant des produits finals qui remplacent des importations,sans oublier les allègements fiscaux et autres avantages dont bénéficientces projets et qui peuvent également avoir des effets négatifs.

Balance des paiements

L'évolution du déficit de la balance commerciale a été la suivante:

(14illions de FKG)Chiffres réels Estimations

1965 10.376 10.5601966 13.017 12.7201967 11.756 13.5101968 14.587 15.3401969 18.270 17.340

Projection pour 1974 13.900

Le montant net des autres transactions (-aienent de revenus de facteurs,transferts de revenus, dons et prêts) n'a pas suffi à couvrir ce déficitau cours des trois dernières années, et les réserves de devises ont diminuéen moyenne de 2 milliards de EIG par an. Selon la projection, le déficitcommercial diminuera de 3,h milliards entre 1969 et 1974. Si l'on veutempêcher les réserves de devises de s'amenuiser, il faut que le volume de

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l'assistance étrangère reste le même qu'actuellement. Pour une analyseplus approfondie des perspectives de la balance des paiements, voir

VII Données du modèle et estimations pour les années 1960 à 1969

Les inputs primaires entrant dans les principales catégories decontributions finales des secteurs sont déterminés d'après les comptes dela nation indiqués dans le Tableau 9.

Les secteurs sont les suivants:

Secteur No 1: Agriculture, y compris élevage, f6ret et pêche.Secteur No 2: Industrie 1, y compris les "agro-industries", les

industries alimentaires, les boissons, le cuir etles chaussures, et la transformation du bois.

Secteur No 3: Industrie 2, y compris toutes les autres indus-tries de transformation, les industries extracti-ves et l'énergie.

Secteur No 4: Bâtiment et construction.Secteur No 5: Transport 1: le transpoort des produits intérieurs.Secteur Nc 6: Transport 2: transport des produits importés.Secteur E'o 7: Connerce des produits intérieurs.Secteur No 8: Cormerce d'imp,ortation.Secteur Ho 9: Autres services, y compris le transport des pas-

sagers, l'enseignement et les services de santé.

Le Tableau 10 contient les estimations concernant les inputsprimaires qui entrent dans les contributions finales des cultures avecdes données plus nombreuses que celles qui ont été effectivement utiliséesdans le modèle. Le calcul des inputs primaires repose sur l'hypothèseselon laquelle la production d'un secteur (ligne E du Tableau 9) se com-pose des mêmes inputs, revenus de facteurs, etc. pour tous les produits,quel que soit leur usage. Dans le Tableau 10, les importations de biensfinals entrent pour la même part qu'en 1966 dans les contributions finales.Sauf dans quelques cas exceptionnels, le modèle a été utilisé avec cettehypothese.

Tablrau )

Comptes nationaux de l66 et tableau input-output pour 9 secteurs

(en milliards de rMG)

Secteur No

1 2 3 7 Total

Production intermédiaire de: Inputs reçus

1. Agriculture 1,04 11,22 1,16 o,95 o,oh 0,03 - - 0,10 14,542. Industrie 1 0,05 0,13 0,27 0,17 - - 0,03 0,02 0,44 1,11

3. Industrie 2 0,28 0,53 0,41 1,49 0,21 0,15 0,25 0,25 0,60 4,17

h. BAtiment et construction 0,09 0,03 0,12 0,01 0,25 0,24 0,74 1,485. Transport 1 0,03 0,81 0,13 0,59 - - - - 0,26 1,826. Transport 2 0,20 0,17 0,46 0,37 0,01 - 0,02 0,01 0,h9 1,737. Commerce 1 0,04 1,31 0,18 0,23 0,03 0,02 - - 0,09 1,908. Commerce 2 0,28 o,ho 0,63 0,66 0,34 0,24 - 0,01 2,26 h,829. Autres services 0,95 0,86 1,20 1,oh 0,68 0,h8 2,36 2,36 3,4o 13,33

A Inputs intérieurs reçus (1-9) 2,96 15,46 4,56 5,50 1,32 0,92 2,91 2,89 8,38 h,90B Inputs importés (c.a.f.) 1,11 1,54 4,73 2,34 o,69 0,48 0,17 0,18 4,59 15,83C Total des inputs (A + B) 4,07 17,00 9,29 7,84 2,01 1,h0 3,08 3,07 12,97 60,73

D Valeur ajoutée 2/ 29,18 7,55 12,41 4,89 3,27 2,25 11,84 12,13 22,36 105,88

1. Revenus de facteurs 26,89 6,58 10,14 4,34 2,87 1,99 9,61 9,60 19,86 91,88a) Salaires 2/ 2,89 2,05 3,62 3,15 1,73 1,20 3,17 3,16 7,50 28,47b) Revenu des entreprises 24,oo 4,53 6,52 1,19 1,14 0,79 6,44 6,44 12,36 63,41

2. Imp8ts indirects 2,29 0,97 2,27 0,55 0,h0 0,26 2,23 2,53 2,50 14,00a) Production intérieure 2,27 0,72 1,30 0,17 0,15 0,09 2,17 2,47 0,63 9,97b) Inputs importés 0,02 0,25 0,97 0,38 0,25 0,17 0,06 0,06 1,87 4,03

Total pourE Production totale (C + D) 33,25 24,55 21,70 17,73 5,28 3,65 14,92 15,20 35,33 166,61 Importations de produits finis utilisa-

1. Biens intermédiaires 3/ 14,54 1,11 4,17 1,48 1,82 1,73 1,90 4,82 13,33 44,90 Importations c.a.f. Droit d'importation tion finaie2. Biens et services fin-ls utilisés pour1

8,71 22,44 17,53 11,25 3,46 1,92 13,02 10,38 22,00 121,71 23,32 6,35

a) Consommation privée 7,h9 19,29 10,16 - 2,16 1,15 8,28 8,72 20,67 77,92 11,76 4,59 94,27b) ConsDmnation publique 2/ 0,06 o,44 1,67 1,11 0,10 0,35 o,16 0,79 1,14 5,82 2,32 o,65 8,79c) Investissements des entreprises - - 0,79 1,74 0,03 0,06 - 0,66 - 3,28 5,53 0,44 9,25d) Investissements des ménages - - - o,95 - - - - - 0,95 - - 0,95e) Investissements publics - - 0,37 7,21 0,01 - - 0,15 - 7,74 1,25 0,15 9,14f) Stocks -1,62 0,65 1,90 - 0,01 -0,06 0,13 0,02 - 1,03 1,68 0,52 3,23g) Exportations 12,78 3,06 2,64 0,24 1,15 0,L2 4,45 0,04 0,19 24,97 0,78 - 25,75

1/ Aux prix du marché, mais sans les droits d'importation et les traitenents des fonctionnaires ni les services des ménages.2/ Sans les traitements des fonctionnaires ni les services des ménages./ Chiffres tirés de la colonne indiquant le total de la section input-output du tableau.

Source: INSRE et Commissariat au Plan.

Tableau 10

Estimation des inputs primaires entrant dans

les contributions finales des secteurs(en pourcentage du produit final)

Produit final destiné àConsoma- Consoma- Investisse- Investisse-tion tion ments des mentsprivée publique 2' entreprises publics Exportations

1. Revenus de facteurs, dont: 62,77 E 6,52 24,01 55,95 78,78

a) Agriculture 15,48 4,69 1,91 6,04 9,03b) Industrie 11,71 11,86 5,45 7,07 9,03c) Bâtiment et construction 0,40 4,59 6,52 27,06 0,18d) Transport et commerce des

produits 17,57 13,59 21,16 9,66 17,80e) Autres services 17,61 11,79 2,56 6,12 4,90

2. Impôts indirects 14,69 15,39 9,03 9,91 10,13

3. Valeur ajoutée aux prix du marché (1+2) 77,46 61,91 33,04 65,86 88,91

4. Importations, c.a.f. 22,54 38,09 66,96 34,14 11,09

5. Total des contributions finales (3+4) 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00dont:

a) Importations, y compris lescolits intérieurs 41,59 61,25 81,25 47,26 16,06

dont:Biens finals, c.a.f. 12,47 26,39 59,78 13,67 3,03Matières premières, c.a.f. 10,07 11,70 7,18 20,47 8,06Revenus de facteurs dans

le commerce et le transportdes biens importés 9,19 10,65 6,53 6,24 2,87

Impôts indirects 2/ 9,86 12,51 6,66 6,88 2,10

b) Production intérieure àl'exclusion du comerce etdu transport des biens importés 58,41 38,75 18,75 52,74 83,94

1/ Biens et services utilisés pour la consommation publique, sans les traitements des fonctionnaires.

2/ Droits d'importation, plus imp6ts indirects versés au titre du commerce et du transport desproduits importés.

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Les comptes nationaux ont été établis pour 1960, 1962 et 1966.Les estimations de 1966 utilisées dans nos calculs ne sont pas définitiveset les comptes nationaux de ces trois années ne peuvent être comparés enraison de différences de concepts, de spécifications et de méthodes decalcul. Il existe d'importants écarts entre les différentes estimationsde la formation de capital. L'INSRE se propose d'établir des estimationscomparables sur la base des comptes de 1966, une fois qu'ils auront étédéfinitivement établis.

Le modèle a été utilisé pour essayer de donner une explicationcohérente de l'êvolution passée.

A cette fin, nous avons:

a) adopté les comptes nationaux de 1966 comme point de départ,b) utilisé l'évolution des importations de biens d'investisse-

ment et les estimations des investissements du secteurpublic pour évaluer les investissements privés,

c) utilisé les dépenses ordinaires telles qu'elles apparaissentdans les comptes consolidés de l'Etat et les estimations dela balance des paiements relatives aux "dépenses des gouver-nements étrangers à Madagascar", pour évaluer l'évolutiondes dépenses de consommation du gouvernement,

d) utilisé les chiffres de la balance des paiements concernantles exportations de biens et services.

Il a ainsi été possible d'évaluer les quatre variables exogènes utiliséesdans le modàle. En outre, les écarts apparemment systématiques et décrois-sants entre:

a) les importations estimatives et les importations rêlles desannées 1960 à 1966 d'une part, e

b) les impôts indirects estimatifs et les impôts indirectsréels des années 1960 à 1966 d'autre part,

ont été interprétés comme constituant "un remplacement progressif d'impor-tations" et une "augmentation progressive du niveau des impôts indirects".Enfin,

c) l'accroissement du niveau des impôts par l'application dela taxe sur les transactions (TUT) en 1969 a été estimé aumoyen des données du modèle et d'après l'écart entre lesressources fournies par les impôts indirects aux taux de1966 et les ressources fiscales escomptées.

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Les résultats de ce travail sont indiqués dans le Tableau 11. Certainsd'entre eux sont comparés ci-après avec l'évolution réelle ou d'autresestimations.

(En milliards de EIG)inportations Impôts indirects

Rée11es Estimation Réels Estimation

1960 30,6 30,9 12,1 11,91961 28,4 30,9 13,1 12,91962 33,3 33,4 15,8 15,31963 35,7 33,9 16,2 15,81964 37,6 36,9 19,3 17,91965 36,5 39,7 18,7 18,81966 ho,l ho,0 19,4 20,61967 39,9 41,6 20,7 21,91968 46,2 46,9 24,2 24,61969 50,5 49,5 28,3 28,3

1/ D'après la balance des paiements.2/ D'après les comptes consolidés de l'Etat.

PIB monétisé aux Consommation privéeprix du marché monétisée

Comptes Estimation Comptes Estimationnationaux du modèle nationaux du modèle

1960 100,5 97,2 65,o 68,31962 111,0 115,0 69,2 80,0 1/1966 141,1 1ho,h 96,3 95,9 -

if En principe, aucune différence ne devrait apparaître étant donné quele mod8le se fonde sur les données de l'année 1966. Les différencessont imputables à un inventaire sommaire des stocks et à l'utilisationde chiffres arrondis.

Tableau 11

Evolution estimative au moyen du modèle (activités monétisées)(en milliards de FMG)

Projection I

Symbole Variable 1960 1961 1_62 1963 P6h 1065 166 1967 1Q68 1969 1974

I Secteur privé

Rm PIB aux prix du marché 97,24 101,91 115,0h 116,79 127,18 131,65 14o,37 149,68 167,34 174,20 210,1Q Impôts indirects 11,92 12,85 15,25 15,83 17,85 18,79 20,61 21,87 24,57 28,30 32,5Rf Revenus de facte rs 85,32 89,06 99,79 100,96 109,33 112,86 119,76 127,81 142,77 145,90 177,6T Impôts directs 1 7,6B 8,02 8,98 9,09 9,84 10,16 10,78 11,50 12,85 13,13 16,0

Revenu disponible 77,64 81,04 90,81 91,87 99,h9 102,70 108,98 116,31 129,92 132,77 161,6Consommation privée 68,34 71,29 79,95 80,88 87,59 90,41 95,93 102,4o 114,39 116,94 142,2Epargne privée 9,30 9,75 10,86 10,99 11,90 12,29 13,05 13,91 15,53 15,83 19,4

p Investissemen ts privés (ex) 6,00 6,10 7,00 8,10 10,30 9,70 12,92 11,60 12,90 14,90 15,0

Fp Excédent financier 3,30 3,65 3,86 2,89 1,60 2,59 0,13 2,31 2,63 0,93 h,h

II Secteur public

Q Impôts indirects 11,92 12,85 15,25 15,83 17,85 18,79 20,61 21,87 24,57 28,30 32,5T Imp8ts directs l/ 7,6B 8,02 8,98 9,09 9,84 10,16 10,78 11,50 12,85 13,13 16,0Yg Revenu disponible 19,60 20,87 24,23 24,92 27,69 28,95 31,39 33,37 37,42 41,43 48,5Cg Consommation publique 2/ (ex) 27,00 28,00 29,90 31,70 32,90 34,10 35,10 38,19 41,39 4,70 51,8g Epargne publique -7,40 -7,13 -5,67 -6,78 -5,21 -5,15 -3,71 -4,82 -3,97 -3,27 -3,3

Jg Investissements publics 3/ (ex) 7,00 6,00 6,00 7,00 8,00 8,00 9,14 11,00 14,00 15,00 15,0Fg Excédent financier -14,40 -13,13 -11,67 -13,78 -13,21 -13,15 -12,85 -15,82 -17,97 -18,27 -18,3

III Balance des paiements

A Exportations 19,80 21,h0 25,60 23,00 25,30 26,10 27,28 28,10 31,60 32,20 36,5B Importations 30,90 30,88 33,41 33,89 36,91 36,66 40,00 41,61 46,94 49,54 50,4F Balance commerciale -11,10 -9,h8 -7.81 -10,89 -11,61 -10,56 -12,72 -13,51 -15,34 -17,34 -13,9Tex Balance des paiements courants

IV Variables exogènes supplémentaires

B' Remplacement des importations (ex) -11,16 -3,7 -2,77 -2,08 -1,38 -0,69 - - - - -6,11Q' Variation du nivepu des impôts -3,o4 -2,53 -2,03 -1,52 -1,01 -0,51 - - - 2,86 2,19 5

indirects (ex) -

l/ Nets des transferts de revenus au secteur privé.2/ Y compris les salaires et les dépenses des gouvernements étrangers.3/ Y compris les investissements financés de l'étranger, et non inscrits au budget ordinaires.17/ Par comparaison avec la structure de 1966.

/ Accroissement de 1969 par rapport aux taux de 1966.

Note: Les variables exogènes sont indiquées par (ex).

- 29 -

La seule différence importante est celle qui existe entre l'es-timation de la consor.mation privée en 1962, d'après le modèle et les esti-mations des comptes nationaux pour cette même année. Il convient designaler que plusieurs indices donnent à penser que les estimations descomptes nationaux Dour 1962 sont trop faibles. Premièrement, la haussedes traitements des fonctionnaires entre 1960 et 1962 est à elle seulesupérieure (d'après les comptes) à l'augmentation de la consonmation privée,alors que les ressources provenant des exportations ont dans le même tempsaugmenté considérablement. Deuxièmement, les difficultés rencontrées pourharmoniser les estimations de la production agricole en 1962 avec lesautres estimations des comptes nationaux vont dans le même sens.

REPUBLIQUE MALGACHE DIEGO-SUAREZ

REPARTITION DE LA POPULATION -1968

CHAQUE POINT REPRESENTE 2,000 HABITANTS

LES AGGLOMERATIONS DE PLUS DE 10,000 HABITANTS SONT REPRESENTEES •PAR DES CERCLES PROPORTIONNELS A LA POPULATION.

HABITANTS

----- 340,000

NTALAHA

- -- -- --- -50,0oo-_-_- ~- 30-- 00 •200--I5000 MAJUNG.'.• •

-- 10,00• •

ARQVOAY.-

LKmkony *•

AMATDZ TAMATAVE

. •RhANGA

ANTS • *. . *MORONDAVA

•IAMBOSI[

*. .MANANJARY

FIANARANTSOA

LO.. MANAKARA

FARAFANGANA

TULEAR•**

FORT-DAUPHIN

0 50 100 150 200 km.

AVR L - 1970 B[RD - 3162

REPUBLIQUE MALGACHE DEGO-SUAREZ

CULTURE DU SOL-1966I SUPERFICIE TOTALE CULTIVEE ( SOUS - PREFECTURE

100000 HECTARES

-30Z020 000

-- 10,000

I CULTURE

LES SUPERFICIES CULTIVEES SONT PROPORTIONNELLES A LASURFACE DU SECTEUR CORRESPONDANT DANS LE CERCLE ANTSOHIHY ANTALAHA

PLANTATIONS j RES -'

MORONDAVA

MANANJARY

1ANARANTSOA

CULTURESVIVARAFANGANANG

FORT-DAUPHIN O 5|00R Vm.

AVRI .- 970 BIRD - 316

REPUBLQUE MALGACHE DIEGO-SUAREZ

ORGANISATION ADMINISTRATIVELIMITES

PROVINCEPREFECTURErnn.

- SOUS-PREFECTURE Hell-vilfQft vbemr

GRANDES VILLES "'

E CAPITALE c IU CAPITALE DE PROVINCE* CHEF-LIEU DE PREFECTURE -* CHEF- LIEU DE SOUS-PREFECTURE

AnINv AnC ntlhAlolQAntol-h-

IAntsohih y1.,.-1 j l ab

Befondr ona

MAJ~*G ~T- Port-nSee

A ndr itsaraScaala is o MorOovoy ,, Mampikany

L ~Monanaros ---- Ambato-Boen~

Tsr aaaSoanlerana-.•

Mavtaa TOOooro And.lamna 9 IOn/Ambodifototr.

4Fencrivej ~VavatenX

Marfenobeir mbatondr aka

Mcintiron TA-o.M ATAV EBnpzo,An

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F ortsh j ndra-na d

Tsiriihtn B a beMah0om

Marocbe l M ano*

Morondovo Mra

Mahabo F.ndrn

{Amnbatofinandrahan{Amnbos fra Nns-V.nkac

Man. F AA(NTSOA' an*n Mananjary

"M.ormbemalv

Fart-Ank~..b. cornot M k,

Soorhavon rozoi Farcfnonn

TULEAR Betr.oq

Beflaky I ngydu Sud

Bek,ly

Ambavomben 0 5 10 50 200 km.

AV I L 1970 BMD - 3164